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J U I L L E T- A O U T 1 9 8 6
1 5 M O I S D E C A M PA G N E
CONTRE LES FILMS SACRILÈGES : UNE MOBILISA TI ON VICTORIEUSE EN FRA NCE ET DA NS LE MONDE
En France, 10.000 personnes
L’cscalade du blasphème nous a mobilises. Heureusement, l’étape suivante du processus -le film "la
en état d’alerte
Dernière tentation du Christ" -
Voilà plus d’un an que nous avons entrepris une campagne contre les films sacrilèges. Cette campagne amobilisé environ 10.000 per¬ sonnes et sensibilisé plus de
n’a pas vu le jour. Devons-nous alors nous démobiliser ?
Non, bien sûr, et pour deux rai¬ sons
250.000 destinataires de nos envois
:
1. Nécessité de la vigilance
et leurs familles.
«Soyez sobres et vigilants »(*) «Veillez et priez ».
Al’origine de ce mouvement, la p r o p a g a n d e e ff r o n t é e d ’ u n fi l m odieusement blasphématoire :"Je
Ces deux recommandations pres¬ santes, l’une de Saint Pierre, l’au¬
tre de Notre Seigneur, ont été
vous salue, Marie” de Jean-Luc G o d a r d . C e fi l m é t a i t u n e n o u ¬
(*) "Soyez .sobrc.s et vigilants, car le diable votre adversaire rôde autour de vous
velle étape dans un processus d’e.s-
comme un lion rugissant, cherchant qui dévorer". IPt V, 8)
caladc du blasphème.
Edite par TR.4DITION FAMILLE PROPRIÉTÉ -TFP 6, avenue Chauvard -92600 A.SNIÈRES -C.C.P. 17 544 98 UPARIS
ISSN
0297-1267
I
de défendre, pour scruter ce qui se passe durant la nuit. Au moment
mille fois répétées. L’austérité (« Soyez sobres ») et la prière entrent bien dans l’idée qu’on se
de vous retrouver, vous vous consi¬
fait généralement de la vie chré¬ tienne. Mais le conseil -pour ne pas dire l’ordre -de veiller, d’être vigilant est-il aussi bien expliqué, pratiqué et compris ?
gardiens, et vous vous demandez les uns aux autres pendant cette nuit qui est tombée sur votre pays,
dérez les uns les autres comme des
pendant cette ”bonne nuit!” du
monde contemporain, ”0 Garde, mon collègue, mon ami, mon frère !OGarde !Quelles nou¬
C’est peut-être pour cette raison que le terme d’Eglise Militante n’est plus tellement àl’honneur
velles me donnez-vous de ces ténèbres ? ( T F P N e w s l e t t e r,
pour désigner l’ensemble des fidèles qui vivent -et luttent -ici-
édition spéciale disponible en français, New York, oct. 1985).
bas.
Car dans la vie militante, la vigi¬ lance aune place de choix. Inter¬ rogez un soldat expérimenté, il vous dira que la vie militaire est surtout faite de vigilance, plus que du combat proprement dit, lequel
2. Réagir contre une nouvelle forme de l’offensive
du blasphème
n’intervient habituellement que
Que voyons-nous de ces murailles
dans des périodes intenses, mais
sacrées ?
courtes. C’est une illusion cou¬
rante des jeunes recrues de croire qu’elles passeront leur guerre dans l’émotion
des
combats.
Nous voyons que l’ennemi a changé de dispositif. Puisque les grands coups de scandale anti-religieux lui font perdre du terrain dans l’opinion, il aopté pour une méthode plus lente mais qui peut être terriblement effi¬ cace :la diffusion du blasphème, à petites doses, dans de multiples aspects de la vie quotidienne. A tout propos, dans les médias, le blasphème est devenu le code d’un
Au
contraire, que de temps passé à monter la garde, àfaire le guet !
C’est par l’exercice persévérant de la vigilance dans ces longues attentes qu’une armée se forge un
moral qui lui donnera la victoire au moment du choc décisif.
Nous ne résistons pas àvous citer
àce propos un passage de la belle
nouveau langage.
exhortation adressée par le Pr Pli-
nio Corrêa de Oliveira aux 500
Comme nous l’écrivait très judi¬
participants du Congrès annuel
cieusement un de nos lecteurs,
des correspondants de la TFP
cela semble répondre àun double mot d’ordre :sacralisation du pro¬ fane et profanisation -autant dire profanation -du sacré. Nous aurons certainement àen reparler dans de prochains Aperçus.
américaine :
«Chacun de vous est comme une sentinelle dévouée de la cause
sacrée qui parcourt le vaste sys¬ tème de murs qu’elle ala charge -
2
-
I f
PROGRESSION Le
fi l m
DU
: " Te n u e
de
SCANDALE Soirée"
La tactique médiatique des grands coups successifs qui avait été utilisée pour l'escalade du blasphème se reproduit maintenant pour l'escalade de la dépravation morale. L e fi l m " T e n u e d e S o i r é e " v i e n t d e b é n é fi c i e r d ' u n e o r c h e s t r a t i o n t o u t à
fait analogue àcelle qui avait présidé au lancement de "Je vous salue, Marie". Tous les échos médiatiques se renvoient les éloges du film. Du Figaro au Matin, de La Croix au Monde, sans parler de la télévision et de la radio, on n'a entendu qu'un concert de louanges. En réalité, il s'agit d'un tissu de grossièretés et d'infâmies àfaire rougir même les gens de mœurs les plus relâchées. Commentaire déconcertant dans "La Croix" sous la signature de René P a s c a l : « D ' a u c u n s o n t e s p é r é q u e l a s o r t i e d u fi l m " Te n u e d e S o i r é e " a l l a i t provoquer quelques remous d'envergure. Il n'a soulevé que des vaguelettes. Dans un récent numéro, "Télérama" relevait la faiblesse des réactions. Et, bizarrement, s'en désolait. »
Il faut dire que "Télérama" (23/4/86) aconsacré une page entière de com¬ mentaires élogieux àce film. L'article s'ouvre et s'achève sur des éloges dithy¬ rambiques :«Superbe, génial »-«Les trois premiers quarts d'heure sont superbes, le dialogue est d'une force peu commune. Les trois principaux comé¬ diens sont sublimes. »
Il faut dire également que "La Croix" avait ouvert la voie àcette tentative de
banalisation de l'homosexualité, en faisant la propagande de diverses produc¬ tions "littéraires" qui poussent l'audace sacrilège jusqu'aux insinuations les plus abominables sur les rapports du Christ et de Saint-Jean ("La Croix", 14/9/85, voir en particulier les commentaires sur le roman de Guy Hocquenghem, "la Colère de l'Agneau"). Si des journaux se réclamant de l'Eglise Catholique comme "La Croix" ou "Télérama" se mettent du côté du scandale, sans qu'il yait eu ànotre connais¬ sance aucun démenti de la Hiérarchie ecclésiastique, qui protestera ?Les lec¬ teurs de "La Croix" ne sont pourtant pas du tout unanimes àsoutenir ces inf⬠mies. Au contraire. Il suffit de lire le "Courrier des Lecteurs" pour s'en rendre compte (Cf. par exemple, "La Croix" du 31/5/86).
-
3
-
Autre facette de l’offensive :
«Serions-nous alors l'instrument
l’agression publicitaire
de Satan? »
On avu ce printemps se dévelop¬
«Je laisse àchaque lecteur le soin de répondre », dit-il avant d’avan¬ cer quelques excuses et de réaffir¬
per sur les affiches publicitaires des grandes villes, Paris surtout,
mer
une campagne de véritable agres¬
sion sexuelle.
«En conclusion, gardez présent à l'esprit les 7péchés capitaux lors¬ que vous vendez quelque chose, et voyez s'il n'y en aurait pas quel¬
Il yaurait aussi beaucoup àdire là-dessus, mais nous nous conten¬
terons de donner une piste àvos
ques-uns àréveiller au passage »
r é fl e x i o n s .
(Cf Christian Godefroy, auteuréditeur "Comment écrire une let¬
Chacun sait qu’il existe tout un monde de la publicité avec ses écoles, ses revues spécialisées, ses livres, ses entreprises, ses multi¬ ples réseaux. Un livre récent, écrit par un spécialiste très bien placé
tre qui vend ?”, vol. I, pp. 92 à95 1986).
Il est édifiant de voir qu’à l’heure où les sept péchés capitaux ont dis¬ paru des catéchismes, on les
dans la profession, consacre un
retrouve dans les manuels de
chapitre aux sept péchés capi¬ taux
:
publicité les plus actualisés. O
:
vérité immortelle de l’Eglise Catholique !Même si tes propres
«Si l'Eglise, pendant des siècles, a
enfants te trahissent ou te défigu¬
dû menacer du feu de l'enfer tous
rent, tes ennemis te rendront témoignage. Les pierres crieront !
ses enfants àcause de ces 7
péchés, ce n'est pas par hasard; ce sont des motivations fortes chez
beaucoup d'hommes et de femmes. (...) Soyons francs :le
Accoutumance ou
(publicitaire) qui cherche àven¬
indignation ?
tainement un ou plusieurs de ces démons, toujours prêts àbondir, que le consommateur porte en
Une des plus belles perles q u e nous ayons extraites de la si cha¬
d r e a v e c e f fi c a c i t é s t i m u l e r a c e r ¬
leureuse et intéressante correspon¬ dance suscitée par Aperçu aété
lui.
cette phrase d’un Père de l’Eglise: L’auteur énumère ensuite la gour¬ mandise, l’avarice, l’envie, l’or¬
«Tuas tort, tu as tort, si tu penses
gueil, la paresse, la luxure et la colère, montrant tout ce que leur stimulation permet de vendre.
qu'un chrétien peut vivre un seul Jour sans livrer bataille », écrivait
Dernier scrupule, vite étouffé, le publicitaire pose ensuite la ques¬
La bataille que chacun peut livrer devant ce flot d’infâmies, c’est celle de l’indignation. Si l’infâmie
St-Jérôme.
tion :
-
4
-
L
nous trouvait indifférents, ce
moyen d’enrayer la décadence. Car le déclin se nourrit du manque d’in¬
serait le signe que nous avons cédé du terrain. 11 se peut que nous
dignation.
nous sentions isolés dans ce com¬ bat, alors soutenons-nous les uns
Cultivons donc une sainte indigna¬ tion devant les monstruosités dont
les autres.
on abreuve l’homme contempo¬
Certains vous trouveront exces¬
rain. C’est l’un des meilleurs ser¬
sifs. L’explication qui suit pourra
vices que nous puissions rendre à
vous servir àleur répondre et, qui
notre société.
sait, àles entraîner.
L'indignation est considérée habi¬
tuellement, par les esprits banaux, superficiels ou irréfléchis, comme une attitude voisine du déséquili¬ bre. Par conséquent, un esprit apparaîtrait d’autant plus équili¬ bré qu’il SC montrerait moins enclin àl’indignation. Cela arrive aussi avec la sœur
jumelle de l’indignation, qui est
l’admiration. Les esprits qui admi¬ rent beaucoup, qui sont prompts à l’admiration, peuvent apparaître comme des gens qui bradent trop facilement leur admiration. Au
contraire, ceux qui restent dans le moyen terme, semblent plus lucides ;leur admiration paraît
d’autant plus précieuse qu’e le est r a r e .
Il yadu vrai là-dedans. Mais on
ne doit pas en déduire que cela s’applique uniformément àtoutes
les situations. Ce serait appliquer immodérément un principe de modération que d’adopter cette
attitude en toutes circonstances.
^ *
Dans les époques de haute civilisa¬ tion, les apogées produisent l’ad¬
i
miration et s’en nourrissent. De est
"Je suis l'immaculée Conception". C’est le 11 février 1985. fête de Notre-Dame de Lourdes,
une
sorte que l’admiration condition de stabilité et de progrès
que s'est décidé le lancement
pour les périodes d’apogée.
de la campagne de réparation
contre le film "Je Vous salue. Marie".
Dans les époques de déclin très
Ici. l'étendard de la TFP devant la Grotte de Lourdes.
marqué, l’indignation est un
-
5
-
CONTRE LA REINE DE L’UNIVERS, UNE ATTA QUE INTERNA TIONA LE POUR ELLE, UNE RÉPARATION MONDIALE Le film "Je vous salue, Marie", lancé
en
France
avec
le
L'Aperçu dénonçant le film sacri¬ lège et immoral "Je vous salue, Marie” aété traduit en anglais, en
fracas
publicitaire que l’on sait était voué àune sinistre carrière inter¬ nationale.
Il
fut
vite
traduit
espagnol et en portugais e't publié en divers pays d'Europe, Améri¬
en
anglais, en espagnol, puis en por¬ tugais, tandis que les trompettes de la renommée -pitu s p r o s a ï q u c ment, les média -lui préparaient
que, Afrique et Océanie. Dans certains pays, il acontribué
une arrivée triomphale dans de nombreux pays.
mise.
àempêcher le blasphème et. dans d'autres, àréparer l’offense com¬ La TEP française s’est trouvée ainsi àl’origine d’un vaste et fer¬
C’était sans compter avec la vive réaction de milieux catholiques, souvent éclairés et alertés par les
vent mouvement international.
initiatives
exhaustive, des principaux pays
de
nos
Vo i c i u n e l i s t e , d ’ a i l l e u r s
associa¬
n o n
tions-sœurs dans quinze pays et de leurs bureaux de représentation
où, après la France, les TFP sont intervenues contre le film "Je vous
dans sept autres pays.
salue, Marie” :
EUROPE Italie
Jean-Paul IL s’associant de tout
cœur au Rosaire dit par le L’Ufficio TFP. bureau de repré¬
Saint-Père en réparation pour la
sentation des TFP àRome, a
grave offense faite àMarie (cf.
envoyé le 22 avril 1985 un télé¬
Aperçu n“2,juin 1985).
gramme au Cardinal Ugo Poictti pour déplorer la projection du film dans
la
ville
éternelle
et
Espapue
faire
connaître au Saint-Père l’acte de
Dans l’imminence de la présenta¬
réparation de la TFP en l’église
tion àMadrid du film de Godard,
Sant’Andrea délie Fratc.
la TFP apublié dans sa revue
Le 4mai suivant, le Pr Plinio Cor-
mensuelle "Covadonga Informa”
rêa de Oliveira aadrc.ssé au nom
(avril 85) une traduction espa¬
des 15TFP un télégramme àS.S.
g n o l e d e VA p e r ç u . E n m ê m e -
6
-
temps, elle organisait en répara¬ tion un périple de la statue pèle¬
orientations et aux journaux pour
appartenant àl’Armée Bleue
Cette campagne d’éclaircissement
manifester leur mécontentement.
rine de Notre-Dame de Fatima
de l’opinion aeu son plein effet : la seule salle de cinéma qui s’était risquée àprojeter le film rassem¬ blait avec peine quelques dizaines
espagnole, dans les villes de Vladrid, Séville, Grenade,
Malaga, Valence, Sarragosse, Santander, Galapagar et Téné-
de spectateurs par séance, les¬ quels pour la plupart avaient reçu des entrées gratuites distribuées sur la voie publique par des mili¬ tants du P.S.O.E. (Parti socialiste ouvrier espagnol).
riffe (aux Canaries).
Un résumé de VApevçu, accompa¬ gné d'un message d'alerte et d’ap¬ pel àla vigilance aété publié dans
le principal quotidien de Madrid, "ABC”, puis dans le quotidien c o n s e r v a t e u r
"El
Alcazar”
Belgique
(19/6/85). Le jour du lancement du film à
Le Bureau de représentation des
Madrid, la TEP adiffusé en cam¬
15 TEP àBruxelles aenvoyé VAperçu français àplus de mille correspondants, suscitant de nom¬ breuses lettres de soutien ainsi que de nobles réactions d’indignation et de réparation.
pagne publique dans les rues de la capitale des dizaines de milliers de manifestes encourageant les fi d è l e s à é c r i r e a u x a u t o r i t é s
ecclésiastiques pour demander des
AMÉRIQUE DU NORD Canada
dian Slovak”, quotidien largement diffusé dans la communauté slova¬
La TEP canadienne acommencé
que du Canada et des Etats-Unis. Les quotidiens "Zwiazkowiec" et
sa campagne par un envoi de
dizaines de milliers de lettres dans
"Polski Express", organes des
le style du "mas-s-mailing” effec¬ tué par la TEP française. Diffusé en anglais et en français, ce cour¬
réfugiés Polonais au Canada, ont également fait écho àcette cam¬ pagne.
rier encourageait les destinataires
àenvoyer des lettres de protesta¬ tion aux journaux, àinsister pour qu'elles soient publiées et àcom¬ muniquer àla TEP une copie de leur lettre. Déplorcr ne suffit pas. il faut agir ». disait un slogan de la TEP pour cette eampagne.
A u m o m e n t d u l a n c e m e n t d u fi l m
de Godard àToronto, le 7septem¬ b r e 1 9 8 5 . d e s c e n t a i n e s d e fi d è l e s se sont rassemblés devant les
portes du cinéma Llniversity pour un Rosaire de réparation. Une délégation de jeunes de la TEP
canadienne déployait des bande¬ roles exprimant le sentiment des
LA perçu aété également repro¬ duit dans les pages de "The Cana-
1
-
participants ;
A m o u r, R é p a r a -
Cetle intervention est apparue
tion et Protestation contre la Pro¬
aux actualités télévisées. Un arti¬
ject u'-n Je ce film blasphématoire »et ■> .\e permettez pas, ôdivin Enfant Jésus, que la honte de ce
cle de "Time” (21/10/85) pré¬
blasphème, contre lequel protes¬ tent tous les vrais Catholiques
apparaît dans la main de tous les
sente une photo de ce rassemble¬ ment où r”exposé” de la TFP manifestants.
retombe sur toute la Nation ».
Par la suite, 250.000 exemplaires L'Archevêché
de
To r o n t o
a
de cet Aperçu américain ont été
apporté son soutien officiel aux laïques indignés par la projection
diffusés dans tout le pays, susci¬
du
reuse correspondance ainsi que plusieurs répereussions dans la
tant une très abondante et chaleu¬
fi l m .
Le soir même de cette première
presse (cf "National Catholic
manifestation, le journal télévisé annonçait que «au grand soulage¬ ment des catholiques. le film ne
Register” du 20/10/85, "The Vanguard" du 19/12/85, "New Yo r k C a t h o l i c " d u 2 4 / 1 0 / 8 5 , " T h e Wa s h i n g t o n P o s t " d u 15/5/86, entre autres).
serait pas projeté dans les cinémas de l'Ontario ». Le 17 octobre s’est déroulée une
Cette vaste campagne acertaine¬ ment joué un rôle décisif pour éclairer et mobiliser l’opinion
autre manifestation àlaquelle la
TFP apris part. Un autocollant portant une photographie de la statue pèlerine de Notre Dame de Fatima qui apleuré miraculeuse¬
catholique américaine, transfor¬ mant ainsi en un échec notoire la d i f f u s i o n a u x E t a t s - U n i s d u fi l m de Godard.
ment àLa Nouvelle-Orléans, avec J e Vo u s s a l u e , cette phrase
Marie, pleine de grâce, et je pro¬ teste contre le blasphème », aété édité par la TLP et largement dis¬
An Exposé of a ^
tribué. Asl'M
Etats-Unis
L'Aperçu aété traduit en anglais
sous le titre "An exposé of ablasphemy" et diffusé au centre de
New York dès la projection ini¬ tiale du film en avant-première lors d'un festival du cinéma. Les
étendards rouges au lion d’or de la TFP américaine ont donné àcette
première manifestation une vigueur et un éclat incontestable. -
8
-
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UU’OHI
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AMÉRIQUE CENTRALE tré par une belle image de la
Costa Rica et Guatemala
Vierge.
La TFP costariquaine areproduit intégralement VAperçu dans son
Dans l’église San Antonio, àMon-
bulletin ”TFP informa” de mai
telimar, le R.P. Raul de Guada-
1985, diffusé également au Gua¬
lupe arécité, àl’exemple du Saint-Père, un Rosaire de répara¬ tion auquel se sont associés les
t e m a l a . L’ h e b d o m a d a i r e ” C o n t r a -
punto”, un des principaux jour¬ naux de la capitale, apublié le 16 Juillet un résumé de Aperçu en citant son origine française, illus-
membres et sympathisants de la T F P.
AMÉRIQUE DU SUD Cinématographie ont répondu en
Argentine
garantissant qu’on emploierait les mesures légales permettant d’évi¬
Dès la diffusion en France du film
ter la projection.
blasphématoire, la TFP argentine
La campagne de la TFP aeu de nombreuses répercussions dans la presse écrite et parlée. Une des plus notables aété la transcription dans l’importante revue d’actua¬ lité socio-politique ”Somos” de la quasi-totalité de VAperçu de la
amis en œuvre toute son influence
pour épargner àson pays la pro¬ jection de ce film. La documenta¬ tion rassemblée dans VAperçu a
été publiée dans son organe
bimensuel "Pregon de la TFP’’ (deuxième quinzaine de mai 1985) et largement diffusée dans des campagnes publiques. Des milliers de signatures ont été recueillies pour prévenir une ten¬ tative d’imposer en Argentine la
TFP française.
Citant les sources françai.ses, le mensuel ”Diners” (oct. 85) met en
opposition l’attitude de ”La C r o i x ” f a v o r a b l e a u fi l m e t c e l l e
d i f f u s i o n d u fi l m .
dAperçu qui «le condamne sans
Des lettres ont été adressées au
appel ». Le 8décembre 1985, en la fête de l’immaculée Conception, la TFP
Président Alfonsin et àl’Episco¬
pat. Huit Evêques ont répondu par une lettre de soutien àl’initia¬
argentine adéployé ses étendards dans le centre de Buenos Aires, E n ues heures, 38.000 tracts ont été istribués dans les princi-
tive de la TFP. Du côté du gouver¬ nement, un haut fonctionnaire du Ministère de l’Intérieur et le directeur de l’in.stitut National de
pales artères de la capitale et àla sortie des treize églises les plus -
9
-
fréquentées de la ville. Cette bril¬ lante campagne atrouvé un très bon accueil dans le public, susci¬
Marie” de Jean-Luc Godard pour¬ rait être autorisée au Brésil, je me
permets de souligner àV. Exe. la grave nécessité qu’elle soit inter¬ dite par décision du gouvernement
tant de nombreuses réactions enthousiastes.
fédéral.
Tout porte àcroire que cette action méthodique et courageuse de notre association-sœur épar¬
V. Exc. n’ignore pas qu’il s’agit d’un film agressivement blasphé¬
gnera àl’Argentine la honte que
matoire et immoral, dont la pré¬ sentation dans la Ville éternelle a
serait la diffusion de cette produc¬ tion impie et impudique.
été considérée àtel point outra¬ geante pour la Religion catholique
qu’elle amotivé un acte spécial de réparation de la part de SS. Jean-
Bolivie
Paul II, diffusé dans le monde
Dans ”Cristiandad” (juin 85), les "Jeunes Boliviens pour une Civili¬ sation Chrétienne” ont publié un résumé de notre Aperçu pour informer le public bolivien et le
e n t i e r à t r a v e r s R a d i o - Va t i c a n .
De plus, dans tous les pays où comme en France et en Italie -
des gouvernements socialistes ont
mettre en garde contre une éven¬
autorisé cette malheureuse projec¬ tion, elle est l’objet de véhémentes
tuelle tentative d’introduire le fi l m d e G o d a r d e n B o l i v i e . L a
protestations de la part du meil¬ leur de l’opinion catholique.
revue "Cristiandad" est envoyée à des abonnés dans tout le pays et diffusée sur la voie publique par les jeunes coopérateurs de cette
V. Exc. est mieux que personne en condition d’analyser le trauma¬ tisme profond que cette projection
valeureuse association.
causerait dans l’opinion publique
de notre pays, si massivement
Brésil
catholique. L e fi l m d e G o d a r d a l l a i t ê t r e lancé lors du Ilème Festival Ciné¬
Je manifeste donc le bon espoir
que j'ai de ce que V. Exc. éloigne
matographique de Rio et l’auteur, personnellement invité, devait y
de la scène nationale ce facteur de d i s c o r d e e t d e c o n f u s i o n , a fi n
recevoir les félicitations de l’intel¬
qu’au Brésil -découvert par des navires qui portaient sur leurs
ligentsia et des media brésiliens. Le Professeur Plinio Corrêa de
voiles la croix du Christ, appelé pour cela Terre de la SainteCroix, et institué Royaume de Notre-Dame Aparecida par un
Oliveira, président du Conseil
national de la TFP brésilienne,
intervint alors par un télégramme au Président de la République, José Sarney:
mémorable décret du Saint-Siège
-soit épargné un tel déshonneur. »
«Comme plusieurs nouvelles de
Cette intervention de la TFP aété
presse laissent entendre que la
publiée dans plusieurs journaux et le gouvernement afini par inter-
projection du film ”Je vous salue. -10
-
fi l m b l a s p h é m a t o i r e , l a T F P colombienne alancé une pétition
dire l’entrée du film au Brésil. De
dépit, Jean-Luc Godard aannulé son voyage àRio.
c o n t r e l ’ i n t r o d u c t i o n d u fi l m e n Colombie. Fondée sur la docu¬ mentation rassemblée dans notre
La TFP brésilienne aenvoyé par la suite deux télégrammes de congratulation au Président pour la mesure qu’il avait prise. L’un d’eux aété envoyé de la part d’en¬ viron deux mille membres, coopé¬ rateurs et correspondants de la TFP, réunis en Congrès àSao
Aperçu, la pétition s’adressait au Président de la République et àla Conférence épiscopale. Apeine la pétition avait-elle commencé à circuler qu’on n’entendit plus par¬ ler de la possibilité de projeter le fi l m e n C o l o m b i e .
Paulo le 12 février 1986.
Chili
Uruguay
La TFP chilienne aenvoyé notre
La TFP uruguayenne aorganisé
en février dernier une pétition souscrite par des prêtres et des religieuses pour demander au gou¬ vernement qu’il n’autorise pas la projection du film de Godard en Uruguay. Elle arassemblé en peu de temps plus de 500 signatures d’ecclésiastiques. Ainsi ni les autorités, ni le peuple ne semblent
d o c u m e n t a t i o n s u r l e fi l m ” J e
vous salue, Marie” àune centaine d’autorités ecclésiastiques et
civiles. Jusqu’à présent, il semble exclu que le film puisse être auto¬ risé au Chili.
Colombie
)rêts àse laisser entraîner dans
Au moment où acommencé à
’aventure sacrilège.
paraître dans la presse colom-
jienne une campagne d’éloges du
AFRIQUE Aperçu àdes membres de la com¬ munauté française dans ce pays, originaires pour la plupart de l’île Maurice. Il aégalement fait paraî¬ tre le télégramme envoyé par les
Afrique du Sud
Fait peu connu en Europe, il existe en Afrique du Sud une cen¬ sure officielle qui interdit l’intro¬ duction des productions pornogra¬ phiques ou de caractère marxiste dans ce pays. Il semble donc exclu que le film de Godard puisse y pénétrer.
TFP àSS. Jean Paul II, àl’occa¬
sion du Rosaire de réparation retransmis par Radio-Vatican, dans l’hebdomadaire catholique
”The Southern Cross” (26/3/85)
Le Bureau for Southern Africa,
et dans la revue de la commu¬
qui représente les 15 TFP àJohan¬ nesburg, acependant envoyé notre
nauté portugaise ”0 Seculo” (13/5/85). -
I
l
OCEANIE Australie
Nouvelle-Zélande
Le Bureau TFP àWellington a mené cette année une vigoureuse campagne d’opinion dénonçant le film de Godard dont la projection en Nouvelle-Zélande était prévue pour l’hiver prochain. Cette cam¬
L a t e n t a t i v e d e l a n c e m e n t d u fi l m
”Je vous salue, Marie” àl’occa¬
sion du 43èmc Festival de Sydney s’est heurtée le 11 juin dernier à une vigoureuse réaction des catho¬
liques. Avec la participation du
pagne aété lancée dans ”Christen-
Bureau TFP pour l’Australie, 1.500 personnes ont manifesté devant la salle de projection. Le
dom”, organe de presse du Bureau TFP, et par des encarts dans
deux journaux catholiques néo-
service gouvernemental de cen¬ sure cinématographique areçu en 30 jours 40.000 lettres de protes¬ tation
et
s’est
vu
intenter
zélandais ”The Tablet” (19/3/86) et "Zealandia” (23/3/86). Elle a consisté en la diffusion de la ver¬
un
sion anglaise de notre Aperçu et d’une pétition aux autorités com¬ pétentes pour obtenir l’interdic¬
procès pour avoir laissé passer ce film. Impressionnée par ce vaste mouvement, la directrice de ce
t i o n d u fi l m .
service aprésenté sa démission.
Le 14 mai, la conférence épiscopale néo-zélandaise afait savoir àces
Par ailleurs, le Bureau TFP de
mêmes autorités la grave préoccupa¬ tion que lui causait la perspective de
Sydney nous informe que le film vient d’être interdit pour la pro¬ vince de Queensland.
la projection de ce film.
ASIE
Dans plusieurs pays d’Asie, ainsi que dans la plupart des pays occi¬
15 TFP”, dont la matière princi¬ pale était consacrée àla campa¬ gne de la TFP française. Cette
dentaux non cités, les sympathi¬ sants des TFP ont été alertés par un
numéro
du
"Bulletin
revue, éditée àNew-York, est dif¬
des
Cette série de nouvelles met en évi¬ dence une victoire incontestable de
l’opinion catholique contre une offensive du blasphème absolument sans précédent. Loin d’avoir fait la
publicité du mal, ces innombrables protestations ont cassé son élan des¬ tructeur et ranimé la ferveur d’une foule immense de chrétiens.
fusée dans plus de cent pays.
Ce n’est bien sûr qu’une bataille au sein d’une guerre beaucoup plus vaste. Espérons qu’elle amorcera une cascade d’autres initiatives capable de nous conduire jusqu’au triomphe final et complet du Cœur Immaculé de Marie, annoncé par la Très Saintc-'Vierge àFatima.
APERÇU parution trimestrielle
Directeur de la publication :Guillaume Babinet Abonnement 30 F-Soutien 100 Fet plus lmp. J. et M. Pailhé ~Paris 17'