Signe d'espoir pour une époque troublée
la Médaille miraculeuse Pour Aperçu, 1987 aura été l'année Fatima, celle du 7oème an niversaire des apparitions de la Cova da /ria au Portugal - occa sion d'attirer l'attention d'un vaste public sur une impression nante révélation, dont nous voyons les annonces prophétiques se réaliser progressivement sous nos yeux. Mais cette notoriété et cette actualité de Fatima ne doivent pas nous faire oublier que la Très Sainte Vierge a déjà fait en 1830 une révélation qui présageait les grandes crises du xt'me siècle, en nous donnant une vision de l'histoire du monde axée sur· l'histoire de France. Cette prophétie, assez connue à une certaine époque, est tom bée ensuite progressivement dans l'oubli. Aujourd'hui, peu de gens se souviennent d'elle quand il est question de Fatima. En réalité, il convient de regarder ces deux révélations dans une même perspective. Elles s'éclairent et se complètent mutuel lement,Jormant un tableau encore plus vaste. C'est ce tableau que nous offmns à nos lecteurs, comme premier Aperçu pour 1988.
Sommaire Une révélation à portée contre-révolutionnaire La Médaille miraculeuse et Fatima
.................... .. 11 ...................................................................... ,, •••••••
1. l'enchainement des manifestations mariales 2. l'enchaÎnement des révolutions .................................................................................. IIIJIJIID'tlllllall■IIIIIIGtJaaaoallallllllllOaatlOlllllllflfllllllllllll'GGII
IIIIIIIIGOII/IIIIIIIIJllfàllO■Olf
Le troisième secret de Fatima: crise de la Foi - crise de l'Eglise ............................
p.2 p.4 P.4 p .6
La Médaille Miraculeuse
Une révélation àportée contre-révolutionnaire Le titre choisi pour cet article fera sursauter plus d’un lecteur. S’il existe une
idée reçue àpropos de la Médaille Miraculeuse, c’est bien qu’il s’agit d’une pai¬ sible dévotion, relevant de la seule piété individuelle. Quant àprésenter un rap¬
port quelconque avec les troubles révolutionnaires qui ont bouleversé l’Histoire de France, cela paraît invraisemblable. Et pourtant... L’avers de cette médaille porte une
Pendant la semaine qui suit cette glo¬
date :1830. C’est en effet cette année-
r i fi c a t i o n d e l e u r P è r e F o n d a t e u r , l e s
là que la Sainte Vierge arévélé àune jeune novice des Filles de la Charité, Ste Catherine Labouré, ce signe marial
Filles de la Charité vont chaque Jour prier devant la châsse.
qui s’est ensuite propagé dans le monde
Catherine voit plusieurs fois le coeur de St Vincent lui apparaître, lui communi¬
entier.
De retour àla rue du Bac,
Sainte
Cette révélation est l’aboutissement
quant son sentiment sur sa communauté
de plusieurs visions préparatoires; elle aaussi d’importants compléments et prolongements, longtemps négligés, et que l’on découvre en suivant attentive¬ ment la vie de la voyante.
religieuse et sur le pays. Dans le récit autographe qu’elle en alaissé, elle dé¬
Notre article s’attache àmettre en é v i d e n c e l e fi l c o n d u c t e u r d e c e s é v é ¬ nements. Il s’intéresse surtout aux as¬
pects du message qui manifestent la sollicitude de Notre Dame pour le sort de la France et du monde. D’autres as¬
crit ainsi la dernière de ces visions :
"Et puis je l'ai vu rouge noir, ce qui
Le 6juin 1830, fête de la Sainte Tri¬
nité, "Notre Seigneur m’apparut comme un Roi, avec la croix sur sa poi.trine (...). Il m'a semblé que la croix coulait sur les pieds de Notre Seigneur. Et il m'a semblé que Notre Seigneur était dépouillé de tous ses ornements.
Tout acoulé àterre. C'est là que j’al eu les pensées les plus noires et les plus tristes. C’est là que j'ai eu les pensées que le Roi de la terre serait perdu et dépouillé de ses habits royaux. De là toutes les pensées que j'ai eues, je ne
saurais Te.xpliquer, sur la perte que l’on faisait" (cf. Catherine Labouré et la Médaille Miraculeuse, Documents
authentiques. R. Laurentin et P. Roche, Lethielleux, 1976, p.335).
me mettait la tristesse dans le coeur. Il
me venait des tristesses que favais de la peine àsurmonter. Je ne savais ni pourquoi, ni comment, cette tristesse se portait sur le changement de gouverne¬ ment" (I, p. 74). Son confesseur, le Père Aladel, trans¬
S o n c o n f e s s e u r n e fi t s u r l e
m o m e n t
aucun cas de cette vision. "En 1830,
a
u
mois de juillet, la France alors retentis¬ sait des chants d'actions de
grâces
pour la prise d’Alger; il semblait q u e cette victoire allait raffermir le Trône et la Religion d’une manière inébran¬
mettra ainsi ce qu’elle lui en avait dit : "Le coeur de Saint Vincent est profon¬ dément affligé àla vue des maux qui vont fondre sur la Erance" (I. p.7.'5).
Vi e r g e
recommandons ànos lecteurs la vérita¬
Notre-Seigneur dépouillé de ses
Vincent de Paul, le 19 juillet 1830.
ble somme réalisée par l’Abbé Lauren¬ tin ;Vie authentique de Catherine La¬ bouré (tome I, Récit, 408 p. et Tome II, Preuves. 670 p., DDB, Paris, 1980). C’est d’elle que notre article tire toutes ses références documentaires, repérées par le numéro du tome et de la page.
ornements royaux
dans des circonstances merveilleuses
Pendant tout son noviciat, elle voyait habituellement Notre- Seigneur dans le
le cadre de cet article, la Sainte Vierge
pects, d’ailleurs très touchants et édi¬
fiants. sont àpeine évoqués :notam¬ ment ceux qui concernent personnelle¬ ment Soeur Catherine Labouré ou sa
lable" (U. p. 270).
Première apparition de la Sainte
congrégation.
Pour une vision plus complète, nous
La nuit précédant la fête de Saint
Saint-Sacrement.
qu’il vaudrait la peine de raconter e n détail mais qui déborderaient largement apparaît àSainte Catherine dans la cha-
*
*
Le coeur de St Vincent de Paul, affligé des maux qui vont fondre sur la France
Trois jours après l’arrivée de Soeur Catherine au "Séminaire” de la Maison-
Mère, rue du Bac àParis, un grand évé¬ nement marque la vie de la capitale :la Translation des reliques de St Vincent de Paul, de la Cathédrale àla Chapelle des Lazaristes. Splendide procession, dirigée par Mgr de Quelen, archevêque de Paris, en présence d’un "grand concours de peuple". Le Roi lui-même viendra vénérer ce "grand saint du grand siècle". Charles Xad’ailleurs été le premier àsouscrire, avec la famille
royale, pour la splendide châsse d’ar¬ gent. dans laquelle est expo.sé le corps intact de Monsieur Vincent.
?
Tel qu’on peut le voir aujourd’hui àla chapelle des Lazaristes (95, rue de Sè¬ vres -Paris Vie), le corps intact de Saint Vincent de Paul exposé dans la châsse d’argent datant de la Translation de 1830.
pelle de la Communauté, et s’entretient longuement avec elle. "Mon enfant, le Bon Dieu vent vous
chari’er d’une mission", lui dit-Elle. Et Elle l’invite àrendre compte des vi¬ sions et paroles qui lui seront commu¬ niquées. Ce sera notamment la Mé¬ daille qu’elle sera bientôt invitée àfaire frapper. Elle lui confirme et explique les visions antérieures ;
"Les temps seront mauvais. Les mal¬
heurs viendront fondre sur ia France. Le trône sera renversé. Le monde en¬
tier sera renversé par des malheurs de toute sorte (la Sainte Vierge avait l’air très peinée en disant cela). Mais venez au pied de cet autel. Là, les grâces se¬ ront répandues sur toutes les personnes qui les demanderont avec confiance et
ferveur :grands et petits. Des grâces seront répandues particulièrement (sia¬
les) personnes qui les demanderont." Après avoir promis une assistance particulière aux deux Communautés fondées par Saint Vincent de Paul, Elle insiste sur les troubles qui surviendront: "Mon enfant, la croix sera méprisée. On la mettra par terre. Le sang coule¬
Révolution de 1830 :attaque du Louvre, le 29 juillet
pp. 85 à87).
vérifie également.
ra. On ouvrira de nouveau le côté de
La Révolution de 1830
renversées, des Communautés reli¬
Notre Seigneur. Les rues seront pleines
de sang. Monseigneur l'Archevêque se¬ ra dépouillé de ses vêtements." (Ici la
Sainte Vierge ne pouvait plus parler, la
par Ste Catherine. Le trône est renver¬
peine était peinte sur son visage) : "Mon enfant, me disait-elle, le monde
sé, un anti-cléricalisme virulent se ma¬
entier sera dans la tristesse
zaristes et aux Filles de la Charité se
(Cf L
nifeste. La protection promise aux La¬
"Des églises sont profanées, les croix
Une semaine plus tard éclate la Révo¬ lution de Juillet. Les faits confirment de
façon saisissante les révélations reçues
gieuses envahies, dévastées et disper¬ sées: les prêtres poursuivis et maltrai¬ tés. L'Archevêque de Paris lui- même est l'objet des fureurs de la populace, obligé de se travestir et de se cacher.
On croit voir reparaître les mauvais jours de 1793" (I, p.89). Révélation de la Médaille
Le 27 novembre, toujours en cette chapelle de la rue du Bac,
Sainte
Catherine aune nouvelle vision. Elle la
confie àson confesseur, qui en fera Notre-Dame
des
Victoires :ce sanc¬
tuaire historique pa¬ risien
aété
favorisé
de toutes les grâces liées aux appari¬ tions
de
la
rue
du
plus tard le récit suivant : "La novice avu dans l'oraison un ta¬
bleau représentant la Sainte Vierge, telle quelle est ordinairement repré¬ sentée sous le titre d'Immaculée
Conception, en pied et tendant les bras.
Bac (II, p.304). Il a aussi été l’objet des
(Elle était) vêtue d'une robe blanche et
fureurs de mune :le
té. avec un voile aurore. Il sortait de
la Com¬ bataillon
des "Vengeurs de la République" ycom¬ mis d’infâmes sacri¬
lèges le 18 mai 1871. Ace propos, Ste Catherine décla¬ ra :"ils ont touché à Notre-Dame Victoires.
Eh
des bien
!
c’est leur chute, ils n’iront pas plus loin." Trois jours
plus tard, l’armée régulière entrait dans Paris p. 344).
(II,
d'un manteau de couleur bleue argen¬ ses mains, comme par faisceaux, des rayons d'un éclat ravissant. (La Soeur)
entendit au même instant une voix qui disait :
-Ces rayons sont le svmbole des grâces que Marie obtient aux hommes". Autour du tableau, elle lut, en carac¬ tère d’or, l’invocation suivante :
OMarie, conçue .sans péché, prie: pour nous qui avons recours àvous".
Quelques moments après, ce tableau se retourne, et sur le revers, elle distin¬
gue la lettre Msurmontée d'une petite croix, et. au bas, les saints Coeurs de
Jésus et de Marie. Après que la Soeur
y
eût bien considéré tout cela, la voix lui dit :
Il faut faire frapper une médaille sur ce modèle, et les personnes qui la porteront indulgenciée et qui feront avec piété cette courte prière, jouiront d’une protection toute spéciale de la Mère de Dieu" (I, pp. 91-92). En décembre, elle reverra encore une
fois ce tableau et ce sera la dernière ap¬ parition.
La Vierge au globe Deux ans plus tard, Ste Catherine ob¬ tient de son confesseur qu’un premier tirage de la médaille soit réalisé. Il sera suivi de beaucoup d’autres. D’innom¬ brables conversions, guérisons, protec¬ tions extraordinaires lui confèrent bien¬ tôt sa renommée de "médaille miracu¬ leuse". Ala mort de Sainte Catherine
Labouré, en 1876, le tirage mondial de cette médaille aura dépassé le milliard d’exemplaires. Mais le succès de cette diffusion ne
satisfait pas entièrement la voyante. Un aspect très important de l’apparition de la médaille est resté ignoré :"La Très Sainte Vierge tenait dans ses mains la Boule du monde, elle l’offrait àDieu en implorant sa miséricorde" (cf. II, p. 425). L’apparition avait fait entendre àSte
Catherine cette phrase explicative : "Cette boule que vous voyez représente le monde entier, particulièrement la France et chaque personne en particu¬ lier" (II, p. 369).
Note :Comme cet aspect n’avait pas été représenté sur la médaille, on alongtemps cru qu’il correspondait àune autre appari¬ tion ou du moins àune autre phase de l’ap¬ parition de la médaille. En réalité, il s’agit bien d’une seule et même apparition. D’après les récits autographes de Sainte Catherine et les propos qu’on arecueilli d’elle, la vision destinée àservir de modèle àla médaille était celle de l’immaculée
Conception, la tête couronnée de douze
étoiles, un globe dans les mains, les pieds sur un croissant, écrasant la tête du serpent avec le talon. Les mains émettaient des
rayons de lumière qui illuminaient le globe et en rejaillis.saient.
La divergence entre les descriptions de Ste Catherine et la représentation de la médaille aété soigneusement étudiée par l’Abbé
Laurentin. Il conclut àune "simplification"
La Médaille Miraculeuse et Fatima : 1 . L’ e n c h a î n e m e n t d e s m a n i f e s t a t i o n s m a r i a i e s
Si Ste Catherine avait seulement vécu pour faire connaître au monde cette mé¬ daille, source de tant de bienfaits, efficace encouragement àla piété mariale dans le monde entier, ce serait déjà extraordinaire. Mais, elle ne jugeait pas sa mission remplie pour autant. Pendant plus de 40 années, "son tourment et son martyre" sera le refp's et l’Incompréhension qu’elle rencontrera pour faire connaî¬ tre la "Vierge au globe".
Le témoignage d’une Soeur àlaquelle elle s’étalt ouverte l’année de sa mort nous montre la portée de cet aspect souvent ignoré des apparitions de la Mé¬ daille Miraculeuse :
"D’un ton plus ferme qu'à l’ordinaire, elle me dit : -ta Sainte Vierge veut absolument un autel àl’endroit où elle aapparu; mais elle veut être représentée offrant le monde au Dieu éternel, elle atant prié pour le monde (...).
-Il va arriver de grands malheurs. (...) -Surtout, ne laissez pas sortir nos soeurs; car les bons seront pris avec les méchants. Cela sera instantané... le sang ruissellera dans les rues. (...) -Un moment on croira tout perdu; mais tout sera gagné. Car c’est la Sainte
Vierge qui nous sauvera. Oui, quand cette Vierge offrant le monde au Père éter¬ nel sera honorée, nous aurons la paix" (II, p. 426). Honorer la Vierge au globe, c’est d’une certaine manière lui confier solennelle¬
ment le sort du monde, au milieu des crises qui le menacent. C’est àproprement parler mettre le monde entre ses mains. C’est àla fois reconnaître sa souverai¬ neté et son intercession. En quelque sorte, c’est lui consacrer le monde. Puisque ce globe symbolise également la France et chaque personne en parti¬ culier, on voit que cette consécration doit prendre aussi une forme nationale et individuelle.
Ces perspectives sont en pleine concordance avec les apparitions de Fatima,
qui viendront expliciter pour le XXème siècle le message de la Sainte Vierge aux
hommes et annoncer avec le sceau éclatant du "miracle du soleil" le triomphe fi¬ nal du Coeur Immaculé de Marie.
2 . L’ e n c h a î n e m e n t d e s r é v o l u t i o n s
Toutes les biographies de Ste Catherine Labouré s’appliquent àmontrer com¬ ment ses visions ont trouvé confirmation au cours des trois révolutions dont elle aété contemporaine :1830,1848 et la Commune de 1871.
Tout en présentant des aspects différents, ces trois bouleversements sociopolitiques ont une racine commune. 1830 est un retour aux principes de 1789, lesquels ne seront définitivement adoptés qu’après 1871. Mais pn ne saurait limiter la portée des révélations de la rue du Bac àla France du XIX®'”® siècle.
"Le monde entier sera renversé par des malheurs de toute sorte (...) On croira tout perdu. Là, je serai avec vous!’’, avait dit la Sainte Vierge àla voyante le 19 juillet 1830. En 1876, l’année de sa mort, Ste Catherine répète cette prophétie
dans des termes analogues (cf. supra. II, p.426). Les révolutions du XIX^™ siè¬ cle ne sont donc qu’un prélude àdes bouleversements plus graves, qui affecte¬ ront le monde entier.
En 1917, quelques mois avant la révolution russe, la Sainte Vierge annoncera àFatima l’expansion mondiale du fléau communiste ainsi que le plus grave de tous les maux pour le monde :la crise de l’Eglise (voir article ci-après, p.6).
Quel est donc la nature profonde de ce mal qui, de révolution en révolution, de renversement en renversement, nous conduit àce moment tragique où tout semblera perdu ?
Il s’agit d’une révolte radicale contre l’ordre spirituel et l’ordre temporel voulus par Dieu, c’est-à-dire contre l’Eglise et la Civilisation chrétienne. Son dynamisme réside dans la force explosive et corrosive des passions humaines déréglées, notamment l’orgueil et la sensualité.
La connaissance de ce processus est indispensable pour évaluer sérieuse¬ ment la situation du monde contemporain. On en trouve l’exposé très clair dans
"Révolution et Contre-Révolution", du Pr Plinio Corrêa de Oliveira (pp. 27 à66, ed. TFP). Aux amis d’Aperçu qui ne connaîtraient pas cet ouvrage, nous saisis¬
introduite par le Père Aladel, confesseur de la voyante (cf. II, pp. 175 à189). Même si on peut la regretter, cette liberté
sons l'occasion pour en recommander la lecture. Face àce processus, désigné sous le terme générique de "Révolution", la
prise par le Père Aladel ne doit pas nous
Paix et ce Règne nous viendront par Marie. Dans ce sens, l’apparition de la Mé¬ daille Miraculeuse présente incontestablement un caractère contre- révolution¬
troubler. Car il est manifeste que la Mé¬ daille telle qu’il l’a fait frapper aété bénie par la Très Sainte Vierge. Comme on de-
4
Contre-Révolution vise àrétablir la Paix du Christ dans le Règne du Christ. Cette naire.
m a n d a i t à S t e C a t h e r i n e , à l a fi n d e s a v i e ,
s'il fallait en modifier le dessin, sa réponse aété formelle :"// ne faut pas toucher àla Médaille miraculeuse" (II, pp. 404-403). Elle atoutefois attaché une suprême impor¬ tance àce que la Vierge au globe soit repré¬ sentée par ailleurs, en statue. Ainsi, l'attitude de la Vierge au globe s'est trouvée matériellement dissociée de la
médaille. Elle doit cependant nous rester présente àl'esprit si nous tenons àcompren¬ dre tout le "message" dont cette médaille est
■ \
C’est en cette chapelle de la maison-mère
des
Filles
de
la
Charité
(140, rue du Bac) que se déroula en 1830 la série des apparitions àSte Catherine
Labouré.
En
haut
àdroi¬
te :la Vierge Immaculée apparaît te¬ nant la "boule du monde" dans ses
mains, écrasant le serpent sous son talon (illustration de l’ouvrage du P. Crapez, Message, 1947).
porteuse.
Marie, Reine de l’Univers Dans l'esprit de Ste Catherine, cette vision de la Vierge au globe se rattache àune glorification future de la Sainte Vierge : "Elle m'a dit que la Très Sainte Vierge serait proclamée Reine de l’uni¬ vers" (II, p. 509), rapporte une Soeur de sa Communauté.
"Oh qu'il sera beau d’entendre dire : Marie est la Reine de l'Univers, parti¬ culièrement de la France. Et les enfants
s'écrieront :Et de chaque personne en particulier !avec joie et transport. Ce sera un temps de paix, de joie et de
bonheur qui sera long. Elle sera portée en bannière, et elle fera le tour du monde", aécrit Ste Catherine Labouré
(II,p.368),
Pourquoi porter la médaille ? Porter la médaille miraculeuse, c’est
position du bien et du mal. Et pourtant.
Si cela nous paraît trop difficile, pen¬
Jean-Paul II ajugé bon de rappeler
sons àcet autre détail de la vision :
signe de l'immaculée et manifester no¬
dans un discours récent (14/8/86) cette
tre confiance en Elle.
"condition de lutte qui est le propre de
Notre Dame porte aux doigts des pierres précieuses d'où jaillissent des
se mettre sous la protection de la Très
Sainte Vierge. C'est se placer sous le C’est se définir face àl'indifférence et aux troubles du monde moderne.
Comme l'explique Saint Louis-Marie Grignion de Montfort (cf. Traité de la vraie dévotion àla Sainte Vierge, art.
de satan dans l'histoire de l'humanité,
rayons de lumière. Quelques pierres, néanmoins, n'émettent pas de rayons. Elles correspondent aux grâces qu'on
une présence qui augmente d'autant
o u b l i e d e d e m a n d e r.
plus que l'homme et la société s'éloi¬
Rappelons-nous ce bel encourage¬ ment reçu par Ste Catherine pendant l'apparition :"Elle me fit comprendre
la vie de l'Eglise en ce dernier temps du salut”, en relation avec hV’présence
-31 et suivants), il existe une seule ini¬ mitié dont Dieu soit l'auteur, elle est ir¬
gnent de Dieu".
réconciliable et elle augmentera jusqu'à la fin :c'est celle qu'Il aétablie depuis
Ayons le courage de vouer au mal cette opposition irréductible, puissante et calme que symbolise l'attitude de la Vierge Marie écrasant le serpent sous
les origines de l'humanité entre la
Vierge et le .serpent, lorsqu'il adit à celui-ci :
son talon. Attitude que Ste Catherine
".le mettrai des inimitiés entre toi et la femme, et ta race et la sienne: ellemême t'écrasera la tête, et tu mettras
qu'elle afait dessiner sur la médaille.
des embûches àson talon" (Gen, III. 15).
L-a réalité de ce combat, si évidente
quand on considère la perversion dia¬ bolique qui envahit la vie quotidienne de notre inonde de 1988, semble étran¬
gement absente de la pensée des catho¬ liques d'aujourd’hui. Sous prétexte de dialogue, de réconciliation, on essaye de gommer systématiquement cette op-
Labouré avue le 27 novembre 1830 et
combien il est agréable de prier la Sainte \’ierge et combien elle est géné¬ reuse envers les personnes qui la prient. Que de gréices elle accorde aux personnes qui les lui demandent. quelle joie elle éprouve en les accordant" (cf. I.p.9l).
Comment se procurer la Médaille Miraculeuse ? Il existe de nombreuses adresses pour cela. Nous donnons ici la principale : Secrétariat de la Médaille Miraculeuse -93, rue de Sèvres -75006 Paris.
On trouve également àcette adresse la Vie authentique de Catherine Labouré, citée dans notre article.
"Faites frapper une Médaille sur ce modèle. Toutes les personnes qui la porteront rece¬ vront de grandes grâces, en la portant au cou. Les grâces seront abondantes pour les per.sonnes qui la porteront avec confiance" (II, p. 197). C’est dans ces termes que Sainte Catherine Labouré transmet l'ordre et la promesse qu’elle areçus au cours de l’appari¬ tion. Elle-même ne manquera jamais une occasion de propager la médaille autour d’elle.
Le troisième Secret de Fatima : crise de la Foi -crise de L’Eglise S’il est une chose connue du grand public àpropos de Fatima, c’est l’existence d’un Secret, soigneusement gardé jusqu’aujourd’hui dans les archives du Vati¬ can. Naturellement, il serait souhaitable de ne pas s’en tenir àcette donnée élé¬ mentaire. Car les parties connues du message de Fatima sont déjà extrêmement intéressantes et utiles pour l’homme contemporain.
Notre édition, pour le 70ème anniversaire des apparitions, du livre Fatimp: Message de Tragédie ou d’Espérance?, aeu précisément pour objet de remplir cette lacune :celle d’un ouvrage concis et frappant, qui mette àla portée du grand public l’essentiel de ce que l’on sait actuellement des apparitions et du
En effet, cette affirmation en faveur
de la nation portugaise ne peut se com¬ prendre que si en beaucoup d’autres na¬ tions les choses se passeront autrement. En d’autres termes, cette phrase aun corollaire que l’on peut formuler ainsi: "Dans beaucoup d’autres nations, on ne conservera pas le Dogme de la Foi"...
On est amené ainsi àenvisager une crise de la Foi, de proportions univer¬
message de Fatima.
selles.
Sur la partie encore inconnue, de nombreux spécialistes se sont déjà penchés.
cessairement une crise chez les fidèles.
auteurs ecclésiastiques et de nous livrer ici la conclusion àlaquelle se rallient la plupart d’entre eux.
Par définition, les fidèles sont ceux qui
Un Secret unique en
dèles, une crise chez les fidèles est, de
trois parties distinctes On parle souvent des "trois secrets"
de Fatima, et tous ceux qui écrivent sur la question adoptent cette simplifica¬ tion de langage. Mais, en réalité, selon une déclaration formelle de la voyante. Soeur Lucie, il s’agit d’un Secret uni¬ que, en trois parties distinctes.
Cette considération ason importance: nous ne sommes pas en présence de
trois Secrets indépendants, mais de trois parties d’un même Secret. Même si elles portent sur des matières diffé¬
rentes, elles doivent logiquement constituer entre elles un tout unique et harmonieux.
Les deux parties connues présentent déjà entre elles un lien de continuité, que la Sainte Vierge elle-même asouli¬ gné: "Vous avez vu l'enfer, où vont les âmes des pauvres pécheurs. Pour les
sauver (...)". Et elle indique ensuite les moyens disposés par la Providence
pour sauver les âmes, ainsi que les ch⬠timents qui tomberont sur les nations, si
les hommes restent sourds àcet appel à la conversion.
Sil existe un lien entre la première et la deuxième partie (la vision de l’enfer
et le châtiment des nations), on peut a priori supposer qu'il en existe aussi un
entre celles-ci et la troisième.
Une "indiscrétion" de Soeur Lucie
Le lien de continuité qui n o u s m e t s u r la voie de la troisième partie du Secret nous est fourni par Soeur Lucie elle-
même, la seule des trois enfants de Fatima encore en vie actuellement. Cest àIoccasion d’une deuxième ré-
6
Si la Foi est en crise, cela suppose né¬
C’est le mérite d’Antonio A. Borelli d’avoir confronté l’opinion des plus sérieux
ont la Foi (en latin: "fides").
L’Eglise étant constituée par les fi¬ daction des deux premières parties du Secret qu’elle acommis cette "indiscré¬ tion" -en admettant que l’on puisse appeler ainsi une chose clairement ins¬ pirée par la Sainte Vierge. En effet, les historiens de Fatima ont
d’emblée relevé que les deux rédac¬ tions du Secret, datant respectivement d’août et de décembre 1941, coïnci¬
daient en tout sauf en une phrase, qui n’apparaît que dans la rédaction de dé¬ cembre :"Au Portugal, on conservera toujours le Dogme de la Foi, etc...." Cet "etc." est de la main de Soeur
Lucie, ainsi que les trois points de sus¬ pension, lesquels n’apparaissent sur au¬ cune reproduction du manuscrit, mais figurent sur l’original, comme le garan¬ tit le plus grand spécialiste de la ques¬ tion, le P. Joaquim Maria Alonso, reli¬ gieux chargé par l’Evêque de Leiria de publier une édition critique des docu¬ ments relatifs aux célèbres Apparitions.
soi, une crise qui affecte l’Eglise. Une crise de la Foi est donc, de toute évi¬
dence, une crise de l’Eglise. Cependant, imaginer une crise de l’E¬ glise qui ne toucherait que les laïques serait la réduire àde faibles propor¬ tions. Par la force des choses, on voit
mal une crise de l’Eglise qui n’atteigne pas le Clergé et même des membres de la Hiérarchie.
Ce serait confesser une grande igno¬ rance de l’Histoire de l’Eglise que de penser le contraire. Ces considérations nous conduisent à cette terrible conclusion: la Sainte
Vierge aannoncé àFatima une crise dans l’Eglise... Une crise tellement lourde de consé¬
quences, que pour attester la gravité de l’avertissement qu’elle venait donner aux hommes. Notre Dame aproduit le miracle physique le plus spectaculaire
L’autorité du Père Alonso ne permet pas de mettre en doute l’existence de ces points de suspension. Placés après
de l’Histoire !C’est ainsi en effet qu’un
ce fameux "etc.", ils con.stituent une in¬ dication extrêmement claire de ce que
bre 1917, devant plus de 50.000 té¬
savant ajustement qualifié le fameux Miracle du Soleil, survenu le 13 octo¬ moins.
le troisième Secret s’insère précisément àcet endroit.
Conclusion qui fait l’accord
Plusieurs spécialistes se sont alors de¬ mandés si cette phrase -"Au Portugal, on consen’era toujours le Dogme de la Foi" -ne serait pas la première phrase
des spécialistes
du 2
3
ème
e
m
e
Secret, et non la dernière du
Phrase-clé pour déterminer le contenu du troisième Secret
En toute hypothèse, les auteurs sont unanimes àconsidérer cette phrase comme la clé pour déterminer le conte¬ nu du troisième Secret.
Tous les grands spécialistes de Fati¬ ma, sauf un, se rallient àcette conclu¬ sion, qu’ils déduisent directement de la
phrase: "Au Portugal, on conservera le Dogme de la Foi, etc. ..."
La seule exception est le Père José Geraldes Freire. Celui-ci considère éga¬ lement qu’il s’agit de la phrase-clé du
troisième Secret. Cependant, d’après lui, les mots-clés de cette phrase ne sont pas "le Dogme de la Foi",
m a i s
"Au Portugal". Il en déduit que le troi-
sième Secret doit annoncer ce qui s'est passé au Portugal àpartir du 25 avril 1 9 7 4 , d a te d e l a "R évolution des Oeil¬ lets".
Les autres spécialistes font remarquer àce sujet que les faits survenus au Por¬ tugal s’expliquent dans le cadre du deuxième Secret, qui prévoit la diffu¬ sion du communisme dans le monde entier.
Le Père Freire étant Fauteur d’un pré¬ cieux relevé historique et d’une analyse des sources relatives au troisième Se¬
cret, il nous asemblé juste de mention¬ ner ici son opinion, avec tout le respect
le Dogme de la Foi. on en déduil clai¬ rement que. dans d’autres parties de l’Eglise, ce dogme, ou s’obscurcira, ou même se perdra. Sous quelle forme
concrète cela doit-il se produire? Le te.xte non révélé parle-t- il de circon¬
stances concrètes? Il est bien possible qu’il ne parle pas seulement d’une véri¬ table ’crise de la Foi’ dans l’Eglise (...), mais que. comme le fait par e.xemple le secret de La Salette. il contienne des références plus concrètes au.x luttes intestines entre catholiques: au.x défi¬ ciences de prêtres et de religieu.x: peutêtre même que se glissent les défi¬
ciences de la haute Hiérarchie de l’E¬
glise. (...)
"Une phénoménologie élémentaire des événements internes de l’Eglise post-conciliaire révèle un état déplora¬ ble. bien désigné par le Pape Paul VI. (...) où l’Eglise se trouve sans joie, sans fermeté, sans soutien et sans force inté¬ rieure pour agir devant un monde en¬ vahissant qui prétend la réduire àune institution laïque. (...)
"Une conclusion paraît certaine: le contenu de la partie non révélée ne se réfère pas àde nouveaux cataclysmes politiques ou militaires, mais àdes évé¬
qu’elle mérite. Mais il est difficile de ne pas sourire devant cette candide
nements de caractère religieux in¬ terne àl’Eglise, encore plus graves
manifestation de patriotisme portu¬ gais.
Message de Tragédie ou d'Espérance?
Au Père Freire s’est ajouté plus tard, quoique avec réserves, le Père Anto¬ nio Maria Martins SJ, autre grand nom de l’historiographie de Fatima (il
en eux- mêmes" (La verdad sobre el Secreto de Fatima. Centro Mariano.
Madrid, 1976. pp. 72-73). Frère Michel de la Sainte Trinité est Fauteur de trois volumes nourris sur
aété le premier àpublier le fac-similé
les Apparitions de Fatima. dont l’un
des manuscrits de Soeur Lucie). Il
est consacré àune analyse exhaustive
faut cependant noter que, dans ses premiers ouvrages, le Père Martins donnait pour certain que le troisième
des données connues sur le troisième
Secret traite de la crise de l’Eglise.
traditionalistes, lui aattiré la réserve
Secret. Une certaine rudesse de lan¬
gage, qui caractérise certains filons
Un autre prêtre portugais, le Père
d’autres érudits. Cela ne lui enlève
Messias Dias Coelho, auteur de plu¬
cependant pas le mérite intrinsèque de son ouvrage, dont nous publions aussi
sieurs livres sur les .Apparitions et di¬ recteur de la publication bimestrielle "Mensagem de Fatima", éditée àSeia au Portugal, se range catégoriquement
la conclusion: "Une telle crise de la
Foi. àune échelle qui embrasse plu¬ sieurs nations ou des continents en¬
tiers. porte un nom dans la Sainte Ecriture: c’est l’apostasie. Le mot se trouve peut-être dans le texte du Se¬ cret. Apartir de là. tout s’éclaire. Cette hypothèse, et elle seule. (...)
parmi ceux qui jugent que le troisième Secret traite de la crise de la Foi: "De
la bouche de certains e.xperts sur Fa¬ tima. nous avons pu entendre l’opi¬
\nloni» A. Borelli
nion selon laquelle, très prob¬
PtftJC»
ablement. la troisième partie du Se¬ cret parle non seulement de la crise
s’accorde parfaitement avec toutes les données relatives au mystérieux
Plinio (orroa de (OIKeira
de la Foi déjà mentionnée, mais aussi première édition française du livre d’Anto-
S e c r e t " ( To u t e l a v é r i t é s u r F a t i m a - -
(Spéculations sur le Secret de Fatima. fygé au monde sur le message de Fatima.
pp. 461-462).
des pays où elle .se fera le plus .sentir pjQ Borelli, àce jour l’ouvrage le plus dif-
Le troisième secret, ed. CRC. 1985.
"Mensagem de Fatima", janv.-fév. La photo de couverture représente la sta-
1970, apud P. José Geraldes Freire, Ctue pèlerine de Notre-Dame de Fatima, Les autorités ecclésiastiques
Segredo de Fatima. Ed. du Sanctuaire
de Fatima. 1978. 2e éd., pp. 160-161). Le Père Sebastiao Martins dos Reis,
àqui Fatima ne doit rien moins que
sculptée en 1947 sous l’orientation directe apportent indirectement de Soeur Lucie. Cette statue au visage si leur confirmation expressif aversé miraculeusement des larmes àla Nouvelie-Oriéans en juillet 1972.
dix ouvrages des plus estimables, dont le premier historique du troisième Se¬ cret, afait récemment cette déclaration:
On apu constater la notoire conver¬ gence des spécialistes àdésigner la
(demandes àremplir au verso)
"Le contenu de la troisième Partie me
paraît suffisamment clair d’après le texte-contexte
immédiat:
l'actuelle
M. M'™ m"*-’
crise interne de l’Eglise, avec les infil¬ trations modernistes et marxistes. sid->tiles ou déclarées, àtous les niveaux et
Adresse
àtous les échelons des clercs et des
laïcs" (apud P. José Geraido Freire, op.cit., p. 164). Le Père Joaquin Maria Alonso, déjà cité, et qui fait autorité comme le plus
Code Postal
I
U
Ville
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grand spécialiste en la matière, écrit:
"Si au Portugal on conservera toujours
!
J
L
J
7
crise de la Foi —et, en concomittance,
tiques, que tous les "fatimologues" ont
la crise de l’Eglise -comme le contenu probable du troisième Secret. Dans le public, néanmoins, une ver¬ sion alargement cours selon laquelle le troisième Secret parlerait d’une héca¬
tenu àfaire leur :"beaucoup plus graves en eux-mêmes". En effet, une hécatombe qui frappe les âmes, comme l’est une crise de l’Eglise, est "beau¬ coup plus grave en elle-même" qu’une
tombe nucléaire, éventuellement ac¬
hécatombe nucléaire ou une cata¬
compagnée de cataclysmes naturels. En réalité, si de tels faits doivent se pro¬ duire -ce qui n’est pas invraisemblable —ils relèvent du deuxième Secret, déjà connu. Rien n’indique qu’ils soient an¬ noncés dans la troisième partie, puis¬ que, d’après Soeur Lucie, les trois par¬
strophe naturelle. Cette considération, que la superficia¬
Or, la violation systématique de la loi de Dieu qui s’est établie dans l’ordre temporel de si nombreuses nations concourt puissamment àcette fin horri¬ ble pour un nombre incalculable d’âmes. De la même façon qu’un ordre temporel constitué selon Dieu créerait un climat propice au salut des âmes -conformément àla célèbre apostrophe
lité d’esprit aujourd’hui régnante nous
de Saint Augustin aux païens àpropos
inciterait àperdre de vue, nous devons demander àDieu la grâce de la regarder en face avec tout le sérieux qu’elle mé¬ rite. C’est seulement ainsi que nous se¬
d e l a c i v i l i s a t i o n c h r é t i e n n e * . Vo i l à l e
ties composant le Secret abordent des
rons en mesure d’en tirer toutes les
thèmes distincts.
conséquences qui s’imposent pour for¬
Faisons observer au passage que les châtiments prévus dans le deuxième Secret ne se sont pas éteints avec la
mer notre état d’esprit et orienter notre action devant cette crise.
Deuxième Guerre mondiale. Ils sont
Le troisième Secret: clé de voûte
encore en pleine réalisation, puisque la grande expansion internationale du communisme acommencé précisément après ce conflit et non avant. Les études sur Fatima ne doivent donc pas perdre
du Message de Fatima
Fatima, àmesure qu’il en approfondit la signification et qu’il en admire la beauté, il perçoit cependant combien manque l’élément final. Un peu comme une voûte dont on n’a pas encore posé la clé. Or, c’est elle qui donne àla
encore présenter les faits annoncés dans le deuxième Secret.
Ace propos, il faut souligner que les autorités ecclésiastiques compétentes se sont attachées àécarter l’hypothèse de ce que le troisième Secret (notons bien: pas le deuxième...) se référerait àune hécatombe thermo-nucléaire, ou àquel¬ que cataclysme naturel de semblables proportions.
construction sa beauté achevée, ainsi que la cohésion complète de toutes ses
parties. Aussi longtemps que le troisième Se¬ cret restera caché, le Message de Fati¬ ma donnera toujours àl’observateur at¬
tentif l’impression d’une chose incom¬
Curieusement, en le faisant, ces auto¬ rités sont conduites àalerter les fidèles
plète. Une fois révélé, on pourra assuré¬ ment en constater la magnifique archi¬ tecture, dans laquelle les parties déjà
sur les dangers -beaucoup plus graves en eux-mêmes -qui menacent notre foi, comme si elles voulaient nous indi¬
quer que le contenu du troisième Secret doit être recherché de ce côté-là et non
de l’autre... Précieuse indication, qui corrobore indirectement le verdict des
spécialistes.
âmes.
La force et la joie d’espérer Si la crise de l’Eglise et la perte de la Foi représentent pour le monde actuel
la plus grave des calamités, si elles nous jettent dans l’affliction et le désar¬ roi, n’est-ce pas alors le moment où ja¬ mais de croire àcette parole de Notre Dame àSainte Catherine Labouré ;"On
Al’heure où ceux qui considèrent les événements d’un point de vue pure¬
trois parties du Secret
ment humain et matériel commencent à
désespérer de l’avenir, cette promesse nous donne àla fois la fermeté néces¬
saire pour traverser des temps chaque fois plus troublés et la joie d’espérer le triomphe de Marie annoncé àFatima. *Cf. Fatima: Message de Tragédie ou d’Espérance?, éd. TFP, p. 15.
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Les trois parties du Secret, présentent donc un enchaînement parfait, en fonc¬ tion des thèmes suprêmes que sont la gloire de Dieu et le salut étemel des
L’ a d m i r a b l e e n c h a î n e m e n t d e s
En effet, dans le premier Secret, No¬ tre Dame amontré aux trois voyants l’enfer, où tombent les âmes des pé¬ cheurs qui meurent sans repentir.
□1 0 0
de Fatima.
vous"?
déclarations de ces autorités, déborde¬ ticle. Toutefois, il convient de retenir l’avertissement des autorités ecclésias-
le contenu présumé du troisième Secret
croira tout perdu; là, je serai avec
maintenant cette harmonie.
rait largement les limites du présent ar¬
Dieu (cf. Discours du 29-6-72). Tel est
chaînement et leur pleine harmonie.
avec l’indispensable reproduction des
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□Fatima, message de Tragédie ou d’Espérance ?d’Antonio A. BorelliSociété 49 F.Française pour la Défense de la □Révolution et Contre-Révolution de Plinio Corrêa de Oliveira Ci-joint mon versement global de
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Paul VI lui-même aparlé de la fumée
connues apparaîtront dans leur bel en¬
Ce que l’on sait des parties déjà révé¬ lées permet d’ailleurs d’entrevoir dès
L’exposé complet de la question,
Mais s’il s’agissait seulement d’un bouleversement de l’ordre temporel! Voici que les âmes se tournent avec an¬ goisse pour implorer le secours de l’E¬ glise, et elles s’aperçoivent que l’incen¬ die qui fait rage au dehors aégalement firanchi l’enceinte sacrée, au point que de Satan pénétrant dans le temple de
Pour quiconque étudie le merveilleux ensemble que constitue le Message de
de vue les développements que peuvent
thème du deuxième Secret.
1.,