Lettre - Le comportement d'achat des ménages en Lorraine et dans l'espace transfrontalier

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Le comportement d’achat des ménages en Lorraine et dans l’espace transfrontalier

Comenmerce

Lorraine

n°5 - Décembre 2010

A

ujourd’hui, le commerce est devenu une composante à part entière de l’aménagement et de l’animation du territoire au service de ses habitants. Les évolutions législatives récentes et à venir donnent une nouvelle place à la problématique commerciale dans une perspective de développement durable. Dans cette optique, les CCI lorraines ont oeuvré ensemble pour mieux connaître le commerce et la consommation dans l’espace régional et transfrontalier. L’aboutissement de ce travail de longue haleine passe par l’acquisition d’un outil d’observation et d’analyse, SCODECRT, à destination des entreprises et des collectivités locales. Observer pour agir et préparer demain, les CCI s’engagent pour la Lorraine.

Sommaire • Présentation de l’étude • La Lorraine et son espace transfrontalier • La Meurthe-et-Moselle • La Meuse • La Moselle • Les Vosges Pour plus de détails, des compléments d’information et de méthodologie seront très prochainement en ligne sur les sites web de vos CCI lorraines.

La consommation des lorrains à la loupe La nouvelle expertise développée par les CCI lorraines porte un regard inédit, à l’échelle régionale, sur le comportement d’achat des ménages et le fonctionnement commercial des territoires. Un nouveau service pour les acteurs du commerce.

L

ancée fin 2009, la vaste enquête sur le comportement d’achat des ménages lorrains est riche d’enseignements sur la dynamique commerciale dans la région. Ce travail a été coordonné par la CRCIL avec l’appui technique des CCI lorraines. La maîtrise d’oeuvre a été confiée au cabinet Iserco Consultants. > Une nouvelle expertise L’ensemble des résultats de cette enquête a été intégré dans un système dynamique d’informations localisées baptisé SCODEC. installé au sein de chaque CCI lorraine. Il s’agit d’un outil qui sera proposé par les compagnies consulaires au service de l’expertise et de l’aide à la décision. Connaître un potentiel de consommation, définir une zone de chalandise, mesurer la performance d’un pôle commercial, évaluer le positionnement d’un territoire sont des éléments de marché indispensables pour prendre les bonnes décisions. Ce service sera accessible à tous dans les CCI lorraines.

280 000 nombre d’actes d’achat réalisés

par les ménages enquêtés en Lorraine et dans l’espace transfrontalier (Allemagne, Belgique et Luxembourg)

32 Nombre de familles de produits analysées

156

Nombre de zones d’étude en Lorraine

Pour les collectivités territoriales • La réalisation de diagnostics commerciaux de territoires • Une assistance à maîtrise d’ouvrage dans le cadre de la réalisation d’un PLU, d’un SCoT ou d’un Document d’Aménagement Commercial. > Bientôt un service à la carte Pour les acteurs du commerce et les investisseurs immobiliers : • Accompagnement à la création, reprise et au développement des entreprises, • Etude de localisation et d’impact • Analyse géomarketing

Un soutien de l’Etat et de l’Europe L’originalité et l’innovation présentées par l’enquête sur le comportement d’achat des ménages en Lorraine ont retenu l’attention des pouvoirs publics. Le financement partenarial a associé

les CCI lorraines, maîtres d’ouvrage, l’Etat et l’Union Européenne. Les CCI de la Grande Région ont aussi apporté leur soutien technique dans le cadre d’une coopération transfrontalière.

Chambres de Commerce et d’Industrie de Lorraine

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Commerce en Lorraine

n°5 - décembre 2010

Les circuits de distribution fréquentés Aujourd’hui, les comportements d’achat sont à la fois guidés par la proximité et la praticité. Les consommateurs sont aussi opportunistes face à un commerce qui évolue sans cesse.

E

n 2010, les dépenses annuelles courantes des ménages lorrains injectées dans le commerce atteignent 16,5 milliards d’euros (hors tabac, carburants, nombre d’habitants en Lorraine achats d’automobiles et de logements). en 2007 (insee)

2 340 000

+ 0,2% par an depuis 1999

16,5 milliards d’€ La dépense annuelle des ménages lorrains en 2010.

• • • • •

Alimentaire : 6 Mds d’€ Equipement de la personne : 2,7 Mds d’€ Equipement de la maison : 2,8 Mds d’€ Culture-loisirs : 1,4 Mds d’€ Services : 3,6 Mds d’€

> Le marché alimentaire Le marché des produits alimentaires représente 6 milliards d’euros. Il est millions d’€ Le chiffre d’affaires généré par largement dominé par la grande les achats réalisés par Internet distribution qui capte 83% de la et la vente par correspondance dépense commercialisable. Près de la moitié des achats alimentaires sont réalisés en hypermarché. Chahuté, ce circuit de distribution structure encore fortement les flux de consommation. La part du marché du maxidiscompte (14%), pourtant très présent en Lorraine, est égale à celle enregistrée en France. Le commerce traditionnel (12%) reste bien présent sur le créneau du service de proximité. Les autres formes de vente sont plus marginales même si certaines d’entre elles se développent (drive, vente directe notamment). Par rapport au volume de consomma-

650

tion alimentaire en Lorraine, internet reste encore un canal de distribution secondaire. > Le marché non-alimentaire Hors services, ce marché de consommation pèse 6,9 milliards d’euros. Les grandes et moyennes surfaces captent 63% de la dépense non-alimentaire des ménages lorrains dont 41% par des magasins spécialisés qui se sont fortement développés ces dernières années. Le commerce traditionnel représente une forme de vente importante (28%, indépendants, franchisés et succursalistes). Il est très représentatif du centre-ville mais il tend aussi à se redéployer en périphérie des villes dans des centres commerciaux agrandis récemment. > Le poids croissant d’internet Internet est aujourd’hui un canal de distribution à part entière qui progresse rapidement dans les comportements d’achat des consommateurs. En Lorraine, 4,4% des achats non-alimentaires sont réalisés sur la Toile pour un chiffre d’affaires estimé de 290 millions d’euros. Les familles de produits les plus concernées sont l’informatique (14%), les produits culturels (11%) et la téléphonie (11%).

Une grande distribution dominante mais un commerce traditionnel qui résiste Achats alimentaires vente par correpondance internet, vente directe,...

1%

commerce traditionnel

12 %

marché, vente directe marché

2%

Achats non alimentaires

2%

47 % hypermarché

vente par correpondance internet

7%

commerce traditionnel

28%

hypermarché

19%

supermarché

3%

maxidiscompte

14 %

41 %

supermarché

22 %

grandes et moyennes surfaces spécialisées

Les marchés de consommation sont très différenciés selon les familles de produits : > Les achats alimentaires restent encore largment guidés par la proximité et les déplacements quotidiens. > Les achats non-alimentaires sont plus variés et plus fluctuants selon l’offre commerciale locale et la nature des produits; banals ou plus rares.

> lecture : 47% des dépenses alimentaires des ménages lorrains sont réalisées en hypermarché. Chambres de Commerce et d’Industrie de Lorraine

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Commerce en Lorraine

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La performance commerciale des territoires La performance commerciale des villes et des territoires se mesure par leur capacité à retenir le potentiel de consommation de leurs résidents et à attirer d’autres territoires.

Thionville Forbach

Briey

Boulay

Verdun

Sarreguemines

METZ

MOSELLE MEUSE

Château-Salins

MEURTHE -et-MOSELLE BAR LE DUC

Commercy

Toul

Sarrebourg NANCY

Lunéville

Neufchâteau

Saint-Dié

Part des ménages consommant dans leur zone de résidence en % (tous produits)

VOSGES

EPINAL

[ 67.3 ; 87.8 ]

N

[ 42.9 ; 67.3 [ [ 21.8 ; 42.9 [ [ 0.6 ; 21.8 [

0

10

20 km

source : CCI lorraines - 2010

> lecture : La part des ménages de la zone de Commercy consommant dans cette zone est comprise entre 42,9 et 67,3%.

E

n 2010, 90,8% des dépenses des ménages lorrains sont réalisées en Lorraine. Globalement, à l’échelle régionale, l’offre commerciale présente répond de manière très satisfaisante aux besoins de consommation courante des Lorrains. Des disparités importantes existent entre les 156 zones de résidence. Certains territoires retiennent bien leurs ménages tandis que d’autres où l’offre commerciale est généralement faible, connaissent une évasion commerciale parfois très importante. Ces différences de performance commerciale

90,8%

des ménages lorrains consomment quotidiennement dans la région lorraine.

9,2%

la part de la dépense commercialisable des ménages lorrains réalisé hors de la Lorraine (y compris internet et vente par correspondance).

entre territoires génèrent donc des flux d’achats plus ou moins intenses selon les familles de produits. Contrairement à une idée reçue, les échanges commerciaux entre Metz et Nancy sont faibles. L’évasion commerciale hors de la Lorraine atteint 9,2% soit 1,5 milliards d’euros. Cette évasion est principalement absorbée par internet et la vente par correspondance (5,1%). L’attraction des pays frontaliers reste globalement contenue. L’Allemagne est la première destination d’achats hors de France devant le Luxembourg puis la Belgique (hors tabac et carburants). Chambres de Commerce et d’Industrie de Lorraine

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Commerce en Lorraine

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Une Lorraine attractive pour ses habitants dans un jeu de concurrence régionale Les flux commerciaux analysés en Lorraine mettent en évidence le rôle important des agglomérations commerciales, elles-mêmes confrontées à la concurrence transfrontalière.

L

’offre commerciale en Lorraine est globalement performante. Elle reste néanmoins confrontée à une concurmillions d’€ rence extérieure. En France, l’Alsace abMontant des dépenses des sorbe 0,5% de la dépense commercialisable ménages lorrains réalisées dans les pays frontaliers. des Lorrains. Plus marginalement et plus localement, des attractions exercées par les villes de Saint-Dizier ou de Chaumont se font sentir dans le sud de la Meuse et des millions d’€ Montant des dépenses des mé- Vosges. La concurrence étrangère frontaliènages des pays transfrontaliers re est certes prégnante mais son niveau est réalisées en Lorraine moins élevé que la perception commune ne l’a laissé croire jusqu’à présent.

311

100

> L’Allemagne, première destination d’achat à l’étranger En 2010, les trois pays frontaliers de la Lorraine captent 2,5% des dépenses commercialisables des ménages lorrains soit 311 millions d’euros (hors tabac et carburants). L’Allemagne (1,6%) s’impose comme la première destination d’achats à l’étranger, devant le Luxembourg (0,7%) et la Belgique (0,2%). Cette évasion commerciale transfrontalière concerne particulièrement le Nord de la Lorraine : • Nord Meusien : 7,5% • Bassin de Longwy : 10% • Bassin de Thionville : 7,5%

Contact

Chambre Régionale de Commerce et d’Industrie de Lorraine > Mlle. Loredana Coravu 03.83.90.88.74

• Bassin Houiller : 9 % • Pays Bitche-Sarreguemines : 9,8% Inversement la Lorraine attire une clientèle étrangère frontalière. L’apport de chiffre d’affaires est estimé à 100 M€. > Des concurrences et des complémentarités en Lorraine Le commerce est aujourd’hui devenu un enjeu d’aménagement et d’attractivité des territoires. Les attractions des agglomérations commerciales de Metz et Nancy sont de même niveau à l’échelle régionale. La rivalité commerciale entre les deux métropoles n’est pas réellement avérée. La concurrence est plutôt forte dans le sillon mosellan entre Metz et Thionville tandis que la fonction commerciale de Nancy est à l’inverse complétée par les villes de Toul, Lunéville et Pont-à-Mousson dans un territoire très périurbain. En Meuse, Verdun et Bar-le-Duc s’imposent comme des pôles d’attraction rayonnant largement sur les territoires ruraux tout comme Saint-Dié et Epinal dans les Vosges. La particularité du département vosgien tient à une offre commerciale de proximité homogène, attractive et assez bien répartie.

Les principales agglomérations commerciales les plus attractives en Lorraine 14,5%

Nancy

13,9%

Metz

4,7%

Thionville

4,2%

Epinal Verdun 0%

2,2% 5%

10%

15%

Les agglomérations de Nancy et Metz captent 28,4% de la dépense commercialisable des ménages lorrains. Cette polarisation des achats est importante et stable mais elle est contestée par le développement de l’offre commerciale dans les villes moyennes rayonnant sur des bassins de proximité. Toutefois , le vieillisement de la population, les parcours individuels, résidentiels, professionnels plus fluctuants, l’usage croissant d’internet et les exigences de développement durable posent aujourd’hui de nouvelles questions sur l’adéquation entre l’offre commerciale et les besoins des consommateurs. Quelles seront alors les nouvelles proximités de demain ?

> lecture : L’agglomération commerciale d’Epinal capte 4,2% de la dépense commercialisable des ménages lorrains Chambres de Commerce et d’Industrie de Lorraine

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Commerce en Lorraine

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La Meurthe-et-Moselle : Le département présente une configuration particulière : le Pays-Haut entretient des relations fortes avec le département voisin de la Moselle et se tourne vers le transfrontalier. Le sud Meurthe-et-Mosellan s’organise autour de l’agglomération de Nancy relayée par Toul, Lunéville et Pont-à-Mousson.

F

orce est de constater que le fonctionnement commercial du département de Meurthe-et-Moselle est dual. Le Sud meurthe-et-mosellan et le Pays-Haut nombre d’habitants en Meurthe-et-Moselle en 2007 (insee) ne présentent quasiment aucun flux croisé + 0,2% par an depuis 1999 de consommation. Globalement, le département retient 81,5% de la dépense commercialisable de ses ménages. L’évasion relativenombre de zones d’étude ment élevée (18,5%) est forte> Sud 54 (enquête 2008) ment orientée vers la Moselle. > Nord 54 (enquête 2009)

738 326

45

> Un Pays-Haut plus autonome Le marché de consommation du Pays-Haut milliards d’€ La dépense annuelle des ména- pèse 1,2 milliards d’euros. En 2009, 65,5% ges de Meurthe-et-Moselle en de la dépense commercialisale hors servi2009 ces des ménages est retenue sur place. Cette performance commerciale est en hausse depuis 2001 notamment en raison de l’accroissement et la modernisation de l’offre commerciale sur les agglomérations de Jarny et de Longwy. L’importante évasion commerciale (34,5%) n’est pas anormale car les consommateurs ignorent les frontières administratives! Elle concerne surtout les produits non-alimenContact taires. Cette évasion est majoritairement Chambre de Commerce captée (21%) par la Moselle voisine. La et d’Industrie densité de l’offre commerciale entre Metz de Meurthe-et-Moselle et Thionville et les migrations domicile-tra> Mr. Erwan Bernardé vail intenses alimentent de nombreux flux 03.83.85.54.99

5,95

commerciaux hors du Pays-Haut. Le Luxembourg et la Belgique sont des destinations d’achats relativement secondaires sauf dans les zones frontalières (Villerupt, Herserange, Mont-St-Martin). Fait important, l’apport de chiffre d’affaires des pays frontaliers reste assez modeste et très localisé. > Un Sud équilibré qui pose question Le sud du département compte 465 000 habitants pour un marché potentiel de 4,7 milliards d’euros. 87,3% de la dépense des ménages restent dans ce territoire. L’évasion (12,7%), en hausse depuis 2001, est essentiellement absorbée par la vente à distance (5,9%) et la Moselle (4,2%). La situation du sud meurthe-et-mosellan reste toutefois solide. L’agglomération de Nancy occupe une position forte en captant 66% de la dépense des ménages du territoire avec des emprises débordant sur l’est meusien et une petite partie des Vosges. Le centre-ville de Nancy s’affirme comme le premier pôle commercial meurthe-et-mosellan. Toul, Lunéville et Pont-à-Mousson organisent, quant à elles, des bassins de consommation de proximité soumis à une attraction nancéienne encore très prégnante.

L’emprise des principaux pôles commerciaux de Meurthe-et-Moselle Le centre-ville de Nancy s’impose comme le premier pôle commercial de Meurthe-et-Moselle. La zone commerciale de Porte Sud est fortement montée en puissance. Elle s’affirme aujourd’hui comme un site majeur en Meurthe-et-Moselle Sud notamment face aux zones du Saule Gaillard et de la Porte Verte. Celles-ci présentent une offre équilibrée avec un rayonnement commercial plus sectorisé.

11,7%

Nancy

Centre-ville

10,3%

Porte Sud

(Houdemont-Heillecourt-Fléville)

4,5%

Saule Gaillard

(Frouard)

3,9%

Porte Verte

Dans le Pays-Haut, Pôle Europe est devenu, en quelques années, le site n°1. Il capte 14,8% de la dépense des ménages du nord meurthe-et-mosellan. Il a une dimension transfrontalière.

(Essey-Pulnoy)

3,4%

Pôle Europe (Mont-st-Martin)

0%

5%

10%

15%

> lecture : Le pôle commercial du Saule Gaillard capte 4,5% de la dépense commercialisable des ménages de Meurthe-et-Moselle Chambres de Commerce et d’Industrie de Lorraine

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Commerce en Lorraine

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Un Nord homogène et un Sud contrasté Le Pays-Haut est marqué par un héritage urbain et un maillage commercial bien réparti. Le Sud meurthe-et-mosellan dispose d’un équipement commercial fort mais très concurrentiel. MONT-ST-MARTIN GORCY LONGUYON

39

5

54 26

Part des ménages consommant dans leur zone de résidence en % (tous produits)

HERSERANGE

LONGWY

7

VILLERUPT

35

[ 67.3 ; 87.8 ] [ 42.9 ; 67.3 [

PIENNES

[ 21.8 ; 42.9 [

30

[ 0.6 ; 21.8 [ BRIEY

42

Zoom

JARNY

67

Grand Nan cy

NORD CU NANCY

23

THIAUCOURT

8

51

AUTRES P-à-M

8

EST P-à-M

1

10

TOUL

51 RURAL NANCY

60

9

NORD LUNEVILLE

2

6

LUNEVILLE DOMBASLE NEUVES MAISONS

OUEST SAINTOIS

14

5

VELAINE

52

33

37

NOMENY

POMPEY

2 AUTRES TOUL

31

DIEULOUARD

TOUL NORD

60

51

PONT A MOUSSON

25

3 EST SAINTOIS

9

23

OUEST LUNEVILLE

1

49

AUTRES LUNEVILLE

37

GERBEVILLER

2

EST LUNEVILLE

17 BACCARAT

N

32

source : CCI lorraines - 2010

0

10

20 km

> lecture : 67% des dépenses des ménages de la zone de Jarny sont réalisées sur place dans cette zone.

L

a performance commerciale des 9 zones du Pays-Haut sur leurs propres résidents s’avère dans l’ensemble très homogène et d’un bon niveau. La zone de Jarny enregistre la meilleure performance de Meurthe-et-Moselle : 67% de ses ménages consomment sur place. La zone de Mont-Saint-Martin capte 18,8% des dépenses du Pays-Haut devant celle de Jarny (16,4%). Les échanges entre le sud et le nord du Pays-Haut sont très faibles. Jarny et Briey sont très majoritairement tournées vers Metz et son agglomération ainsi que Sémécourt tandis que le bassin de

81,5%

des ménages de Meurthe-etMoselle consomment quotidiennement dans leur département de résidence.

18,5%

la part de la dépense commercialisable des ménages meurthe-et-mosellans réalisée hors du département de Meurthe-etMoselle (y compris internet et vente par correspondance).

Longwy connaît une évasion modérée vers Thionville et partagée entre la Belgique et le Luxembourg. En Meurthe-et-Moselle Sud, les zones rurales et périurbaines autour de Nancy enregistrent de faibles performances commerciales (<10%). Seules les villes-centres et quelques territoires dotés de grands pôles commerciaux affichent des attractions internes supérieures à 50%. Des flux commerciaux massifs sont polarisés par les zones commerciales de l’agglomération de Nancy même si un certain rééquilibrage est perceptible au profit de Toul. Pont-à-Mousson semble basculer vers la Moselle. Chambres de Commerce et d’Industrie de Lorraine

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La Meuse : Avec la densité de population la plus faible de Lorraine, le département de la Meuse s’organise autour de pôles de proximité relayés par les agglomérations de Verdun et Bar-le-Duc rayonnant chacune sur de larges zones de chalandise. La problématique du maintien du commerce en milieu rural est bien présente.

193 964 nombre d’habitants en Meuse en 2007 (insee) + 0,1%/an depuis 1999

23 nombre de zones d’étude

> Meuse Sud (enquête 2007) > Meuse Nord (enquête 2009)

1,3 milliards d’€ La dépense annuelle des

ménages de Meuse en 2009

Contact

Chambre de Commerce et d’Industrie de Meuse > Mr. Denis Bontems 03.29.76.83.02

L

a dépense commercialisable annuelle des ménages meusiens s’élève à 1,3 milliards d’euros en 2009. L’offre commerciale locale retient 72,5% de ce marché de consommation. Une évasion importante stable Par rapport aux autres départements lorrains, l’évasion commerciale hors de la Meuse est élevée. Elle atteint un taux de 27,5% (contre 15% en moyenne) soit 273 millions d’euros. Cette évasion est essentiellement orientée vers les destinations d’achats suivantes : • Meurthe-et-Moselle: 8,4% • Internet, VPC : 5,9% • Haute Marne (St-Dizier) : 5,1% • Moselle : 2,2% Les achats alimentaires sont réalisés à hauteur de 85% dans le département. Il s’agit d’une bonne performance. Quant au marché non alimentaire, il est soumis à une influence commerciale extérieure importante (33,5%). Les territoires soumis à cette évasion concernent principalement les zones de Spincourt (vers Mont-St-Martin), Commercy et Vaucouleurs (vers Toul et Nancy). Plus circonscrite, la concurrence de l’agglomération de

Saint-Dizier est néanmoins réelle pour les secteurs d’Ancerville et de Ligny-en-Barrois. Les zones de Stenay et Montmédy connaissent respectivement une évasion significative vers les Ardennes (9,2%) et la Belgique (10%). A l’inverse, la zone de Montmédy capte 13% des achats réalisés en Lorraine par les ménages frontaliers belges. Par rapport aux enquêtes réalisées entre 1998 et 2007, les évasions commerciales mesurées en Meuse Nord et Sud sont relativement stables. > Deux zones majeures Le fonctionnement commercial du département de la Meuse est organisé autour deux pôles majeurs : Verdun et Bar-le-Duc. Les deux agglomérations commerciales captent 49% de la dépense commercialisable (hors services) des meusiens. La plupart des zones rurales alentours, où l’offre commerciale est faible, sont très captives de ces deux centralités commerciales. Eloignées des deux métropoles régionales, les zones de chalandise de Bar-le-Duc et Verdun sont solides et concurrentielles. Les flux commerciaux entre les deux villes sont faibles et le partage des influences est net. Seule la zone de seuil d’Argonne est en balancement entre les deux villes.

L’emprise des principaux pôles commerciaux en Meuse 11,1%

Z.C. Sud

Verdun

8,4%

Z.C. Leclerc Verdun

6,9%

Z.C. Auchan

Bar-le-Duc

Z.C. Grande Terre

5,3%

Bar le Duc

5,2%

Bar-le-Duc

Centre-ville

0%

5%

10%

15%

Au cours des années 2000, Bar-le-Duc et Verdun ont fortement développé leur offre commerciale périphérique. En parallèle, Verdun a modernisé son centre-ville depuis une dizaine d’année tandis que Bar-le-Duc engage la rénovation de son coeur de ville. Elles ont globalement renforcé leur attractivité en Meuse. Mais leur monopole commercial pourrait être contesté par une double évolution : • l’est meusien s’amarre au sillon lorrain avec l’installation de nouveaux ménages «navetteurs» susceptibles d’alimenter une évasion commerciale vers la Meurtheet-Moselle et la Moselle. • l’ouest meusien connaît, quant à lui, une baisse tendancielle de sa population qui pourrait à terme peser sur l’activité commerciale.

> lecture : Le pôle commercial Grande Terre capte 5,3% de la dépense commercialisable des ménages de la Meuse. Chambres de Commerce et d’Industrie de Lorraine

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Commerce en Lorraine

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Un territoire bien structuré Verdun et Bar-le-Duc se partagent le marché de consommation de la Meuse. Elles occupent encore des positions solides avec quelques relais sur des bassins de proximité.

MONTMEDY

STENAY

49

63 DUN/MEUSE

14

DAMVILLERS

7

CLERMONT MONTFAUCON VARENNES

CHARNY/MEUSE

14

16

SPINCOURT

5

ETAIN

25

VERDUN

87

FRESNES EN WOEVRE

6

SOUILLY

7 SEUIL D'ARGONNE SAINT MIHIEL

7

[ 42.9 ; 67.3 [

NORD BAR LE DUC

[ 21.8 ; 42.9 [

1

OUEST BAR LE DUC

1

[ 67.3 ; 87.8 ]

39

REVIGNY/ORNAIN

12

Part des ménages consommant dans leur zone de résidence en % (tous produits)

BAR LE DUC

81 SUD BAR LE DUC

3

ANCERVILLE

[ 0.6 ; 21.8 [ EST BAR LE DUC

COMMERCY

source : CCI lorraines - 2010

59

6

LIGNY EN BARROIS

N

30

5

VAUCOULEURS

16

0

10

20 km

> lecture : 5% des dépenses des ménages de la zone Spincourt sont réalisées sur place dans cette zone.

V

erdun et Bar-le-duc affichent des performances commerciales execeptionnellement élévées. Leur attraction interne sur leurs propres ménages (respectivement 87% et 81%) compte parmi les meilleures observées en Lorraine. Elles sont stables par rapport aux précédentes enquêtes (1998 à 2007). L’éloignement de la concurrence commerciale de Nancy et de Metz ainsi que le niveau de services offert permettent de bien retenir les ménages sur place et d’asseoir une zone de chalandise très captive. Les flux commerciaux entre Verdun et Bar-leDuc sont marginaux (<0,5%). Avec une population peu dense, la plupart

72,5%

des ménages meusiens consomment quotidiennement dans leur département de résidence.

27,5%

la part de la dépense commercialisable des ménages meusiens réalisée hors de la Meuse (y compris internet et vente par correspondance).

des zones rurales présentent une faible performance commerciale (<10%). Elles sont réellement confrontées au maintien d’une offre de proximité pour éviter un déclin commercial irréversible. Fait notable, les attractions internes de Commercy (59%), Montmédy (49%), Stenay (63%), et dans une moindre mesure Saint-Mihiel, sont d’un bon niveau. C’est le signe d’une certaine autonomie commerciale. Localement, leur niveau de services permet de couvrir mieux qu’ailleurs, les besoins des ménages résidents. L’importance des petites villes reste primordiale dans le maintien d’une offre commerciale viable.

Chambres de Commerce et d’Industrie de Lorraine

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La Moselle : Le département de la Moselle offre le marché de consommation le plus important de Lorraine. La concurrence des pays frontaliers est sensible mais localisée. Les nombreux pôles commerciaux créent une forte concurrence dans le sillon mosellan alors que les autres territoires sont plus autonomes voire dépendent de l’extérieur.

A

vec 7,3 milliards d’euros de potentiel de consommation annuelle, le département de la Moselle concentre 44,4% des dépenses commercialisables nombre d’habitants en Moselle totales des ménages lorrains (en cohérence en 2007 (insee) avec le poids démograhique du département + 0,2% /an depuis 1999 en Lorraine). 88% des dépenses des ménages mosellans sont réalisées dans leur département. Ce score atteint nombre de zones d’étude > enquête 2009 93,2% pour les achats alimentaires. Ces indicateurs de performance commerciale sont bons compte tenu de la concurrence milliards d’€ La dépense annuelle sensible exercée notamment par le commerdes ménages de Moselle ce transfrontalier. en 2009 L’évasion commerciale hors du département atteint 12% soit 680 millions d’euros. Les principales destinations d’achats extérieurs sont : • Internet, VPC : 4,6% • L’Allemagne : 3,4% • La Meurthe-et-Moselle : 1,4% • Le Luxembourg : 0,9% Contacts • Le Bas-Rhin : 0,9%

1 039 018

57

7,3

Chambre de Commerce et d’Industrie de Moselle > Mme. Fabienne Fixaris 03.87.52.31.80 > Mr. Olivier Pierini 03.87.52.31.23 > Mr. Ghislain Dell’Olmo 03.87.88.64.34

> Une dimension frontalière bien présente L’Allemagne est le pays frontalier le plus attractif auprès des ménages mosellans. Le montant de l’évasion s’élève à 195 M€ alors que l’apport de chiffres d’affaires en prove-

nance d’Allemagne est estimé à 34 M€ au même niveau que l’apport luxembourgeois (36 M€). Les territoires les plus exposés à l’évasion transfrontalière sont les territoires de l’Est mosellan dont, en moyenne, 9% de leur marché de consommation sont captés par le commerce allemand. > Un sillon mosellan hyperconcurrentiel Entre Metz et Thionville, les fortes densités de l’offre commerciale et de la population génèrent d’intenses flux commerciaux y compris en provenance du nord de la Meurthe-et-Moselle voisine (190 M€) et d’une partie du secteur de Pont-à-Mousson. 40% des dépenses commercialisables des ménages mosellans sont réalisées dans le sillon mosellan. L’agglomération commerciale de Metz capte 24% de ces dépenses contre 10% pour celle de Thionville. Dans le reste du département, des bassins de consommation relativement autonomes et assez étendus se structurent autour des villes de Forbach, Sarreguemines et Sarrebourg. Seule la zone de Château-Salins est majoritairement attirée par un territoire extérieur au département de la Moselle (agglomération de Nancy).

L’emprise des principaux pôles commerciaux en Moselle

5,9%

Centre-ville de Metz

4,8%

Z.C. Actisud

( Ars, Augny, Jouy, Moulins)

Z.C. Euromoselle

(Sémécourt, Fèves)

Z.C. Cora

(Sarreguemines)

0%

Les 4 premiers pôles commerciaux de la Moselle, se situent le long de l’A31, axe routier structurant et fortement emprunté en Lorraine (trafics interurbain et international). Cette organisation commerciale génère une concurrence très importante qui n’est pas sans poser des questions sur la cohérence de l’aménagement du territoire. Cet axe commercial génère un chiffre d’affaires total de 3,2 milliards d’euros dont près d’un tiers pour la ville de Metz, premier pôle commercial de Moselle et de Lorraine (1,01 milliards de CA).

7,8%

Z.C. Linkling

(Thionville, Terville)

3,9% 3,1% 5%

10%

> lecture : Le centre-ville de Metz capte 5,9% de la dépense commercialisable des ménages de la Moselle. Chambres de Commerce et d’Industrie de Lorraine

9


Commerce en Lorraine

n°5 - décembre 2010

Un effet modérateur face au sillon mosellan Bien que commercialement puissant, le sillon mosellan n’est pas le seul moteur du commerce du département. Des zones fortes contrôlent une large part du territoire départemental.

CATTENOM

VILLERUPT

14

FONTOY

THIONVILLE -TERVILLE

28

79

SIERCK LES BAINS

12

YUTZ

37

METZERVISSE

BOUZONVILLE

45

12

CREUTZWALD

FORBACH STIRING WENDEL

73

63

VIGY

BOULAY MOSELLE

13

27

ST AVOLD

32

HOMBOURG HAUT MOULINS-ACTISUD

zoom

sillon mose llan

62

MARLY

44

30

17

CHATEAU SALINS

MAIZIERES LES METZ

49 VIC/SEILLE

65

4

BITCHE

ROHRBACH LES BITCHE

47

37

SARRALBE

43

FENETRANGE

8

PHALSBOURG SARREBOURG

88

33

N

MARANGE SILVANGE WOIPPY 30

LORQUIN

58

METZ VILLE

18

3

DIEUZE

30

BAN ST MARTIN

4

REMELFING

6

4

19

MOYEUVRE GRANDE 39 ROMBAS

VOLMUNSTER

ALBESTROFF

FLORANGE

FAMECK

75

26

22

5

SARREGUEMINES

GROSBLIEDERSTROFF

GROSTENQUIN

DELME

34

45

37

29

VERNY

HAYANGE ALGRANGE

8

FAULQUEMONT

PANGE

25

BEHREN FREYMING LES FORBACH MERLEBACH 14

MONTIGNY LES METZ

57

20

Part des ménages consommant dans leur zone de résidence en % (tous produits)

7

0

10

20 km

[ 67.3 ; 87.8 ] [ 42.9 ; 67.3 [ [ 21.8 ; 42.9 [ [ 0.6 ; 21.8 [ source : CCI lorraines - 2010

> lecture : 37% des dépenses des ménages de la zone de Faulquemont sont réalisées sur place dans cette zone.

F

orbach, Sarrebourg, Sarreguemines et Thionville figurent parmi les villes les plus attractives de la Moselle. Leur taux d’attraction sur leurs propres ménages dépassent les 70%. Les territoires les moins performants affichent des scores inférieures à 10% (Verny, Rémefling). Leur marché de consommation ne permet pas de faire émerger une offre commerciale complète. Ils se situent sous l’influence directe des grands pôles commerciaux ou en zone rurale peu dense où l’offre commerciale est faible (Delme, Vic/ Seille, Fénétrange, Lorquin, Albestroff). Une vaste zone intermédiaire entre le sillon lorrain et l’Est mosellan regroupe des ter-

88%

des ménages mosellans consomment quotidiennement dans leur département de résidence.

12%

la part de la dépense commercialisable des ménages mosellans réalisée hors de la Moselle (y compris internet et vente par correspondance).

ritoires disposant de quelques petites villes (Boulay, Faulquemont, Morhange) offrant un niveau de service à l’échelle de bassins de vie de 15 à 20 000 habitants. Leur attraction interne varie entre 20 et 40%. Enfin, deux zones remarquables fonctionnent de manière très autonomes. Enclavées et relativement éloignées des concentrations commerciales, Dieuze et Bitche affichent des scores remarquables (respectivement 49% et 47%) eu égard à la taille de leur ville-centre et à celle de leur bassin de consommation. Enfin, la ville de Metz retient 57% des dépenses de ses ménages soit un niveau proche de celui de Nancy (51%). Chambres de Commerce et d’Industrie de Lorraine

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Commerce en Lorraine

n°5 - décembre 2010

Les Vosges : Le département des Vosges présente un profil commercial très homogène. Les agglomérations d’Epinal et de Saint-Dié ont un poids commercial important n’excluant pas l’existence de nombreux pôles de proximité. Un certain éloignement des grands pôles régionaux mais aussi les effets de cloisonnement du relief vosgien rendent de nombreux territoires assez autonomes.

L

e marché de consommation annuelle 209 M€ dont plus de la moitié est absorbée des ménages vosgiens s’élève à 2,6 par la vente par correspondance et internet. milliards d’euros en 2009. Les principales destinations de l’évasion 89,5% de cette dépense commercialisable commerciale sont : nombre d’habitants dans les sont réalisés dans le département des Vos• La VPC et internet : 5,5% Vosges en 2007 (insee) + 0,0% depuis 1999 ges. Il s’agit de la meilleure performance en• La Meurthe-et-Moselle : 2,7% registrée parmi les 4 départements lorrains. • La Moselle : 0,5% Les achats alimentaires, plutôt synonymes • le Bas-Rhin : 0,2% de comportement de proximité nombre de zones d’étude sont presque exclusivement efL’offre commerciale vosgienne > Enquête 2009 fectués sur place (95,6%). L’ofattire ponctuellement les méfre commerciale locale satisfait nages des départements limidonc pleinement les besoins alitrophes notamment les secteurs milliards d’€ mentaires des consommateurs crédit photo : Office de Tourisme d’Epinal de Baccarat et de Vaucouleurs. La dépense annuelle des vosgiens. Pour les achats nonL’emprise y est comprise entre ménages des Vosges en 2009 alimentaires, l’attraction atteint 83,6%. 15 et 20% et génère donc un apport de chiffre d’affaires non négligeable. > Une faible évasion hors des Vosges > Un territoire stable La part des dépenses qui échappe au com- L’agglomération commerciale d’Epinal capmerce vosgien atteint 10,5%. Ce niveau te 26% du marché de consommation vosd’évasion est faible et s’explique principla- gien suivie par celle de Saint-Dié (14,5%). ment par trois raisons : Ce poids commercial modéré montre qu’un • La qualité de l’offre commerciale et le équilibre intéressant s’est créé avec les bon maillage du territoire, autres territoires. Remiremont ou NeufContacts • L’éloignement des grands pôles régiochâteau s’imposent comme des pôles d’atChambre de Commerce naux très concurrentiels (Nancy) traction importants par le niveau de serviet d’Industrie des Vosges > Mr. Jason Sottiriou (Epinal) • L’importance du relief qui multiplie les ces qu’ils proposent à la population. Enfin, 0820.20.30.38 bassin de vie autonomes et limite les l’importance des petites villes a permis de > Mr. François Bouvard (St-Dié) évasions vers l’Alsace notamment. maintenir une offfre commerciale attractive 0820.20.30.38 Le montant total de l’évasion est estimé à sur l’ensemble du département.

380 301

30

2,6

L’emprise des principaux pôles commerciaux dans les Vosges Z.C. Hellieule

5,9%

Z.C. Carrefour

5,9%

(Saint-Dié)

(Jeuxey)

Centre-ville d'Epinal

4,4%

Z.C.Terres Saint-Jean

4,3%

Les récents développements commerciaux d’envergure dans les Vosges ont changé la donne notamment dans l’agglomération d’Epinal. Les pôles commerciaux historiques (Jeuxey, Hellieule) sont puissants. Mais la zone des Terres Saint Jean s’est rapidement imposée comme un pôle commercial attractif. Regroupé avec celui de la Voivre-Saut le Cerf (3,1%), il affiche une emprise de 7,4%. Le pôle Ste-Marguerite à Saint-Dié figure aussi comme un pôle qui compte (3,5%). Les centres-villes d’Epinal et Saint-Dié ocupent encore des positions bien ancrées face à une concurrence périphérique qui s’étoffe.

(Epinal)

4%

Centre-ville de Saint-Dié 0%

2%

4%

6%

8%

> lecture : Le centre-ville d’Epinal capte 4,4% de la dépense commercialisable des ménages des Vosges. Chambres de Commerce et d’Industrie de Lorraine

11


Commerce en Lorraine

n°5 - décembre 2010

Un territoire bien équilibré La zone centrale et le massif vosgien sont deux grands territoires du département que le commerce a pleinement investi. La partie ouest, à dominante rurale, bénéficie d’un maillage commercial bien structuré par de nombreuses petites villes.

SENONES NEUFCHATEAU COUSSEY

55

MIRECOURT

CHATENOIS

42

DOMPAIRE

VITTEL

16

63

OUEST EPINAL

40

LAMARCHE BULGNEVILLE

6

MONTHUREUX DARNEY

35

74

49

REMIREMONT AGGLO

74 PLOMBIERES LES BAINS

N

[ 21.8 ; 42.9 [

40

35

11

60

31

EST ST DIE PROVENCHERES

FRAIZE

CORCIEUX

EPINAL

29

ST DIE

BRUYERES BROUVELIEURES

EST EPINAL

BAINS LES BAINS XERTIGNY

25

[ 42.9 ; 67.3 [

source : CCI lorraines - 2010

4

REMIREMONT AUTRE

[ 67.3 ; 87.8 ]

[ 0.6 ; 21.8 [

46

OUEST ST DIE

CHATEL /MOSELLE 2

30

RAON L ETAPE

45

9

54

36

Part des ménages consommant dans leur zone de résidence en % (tous produits)

CHATEL /MOSELLE 1

CHARMES

82

RAMBERVILLERS

GERARDMER

19

70 SAULXURES /MOSELOTTE

53 LE THILLOT

61 0

10

20 km

> lecture : 16% des dépenses des ménages de la zone de Dompaire sont réalisées sur place dans cette zone.

L

e département des Vosges se caractérise par sa stabilité commerciale remarquable face aux concurrences extérieures au département. Contrairement aux idées reçues, l’influence commerciale de l’agglomération de Nancy reste très modérée : elle capte 2% des achats des ménages vosgiens. Plus localement, l’emprise nancéienne est sensible (5 à 10%) sur certains territoires de l’ouest vosgien (Charmes, Mirecourt, Vittel, Neufchâteau). Hormis la vente à distance, les autres évasions sont faibles et dispersées. > Un territoire éclaté avec une offre commerciale performante L’aménagement du territoire prend tout son sens dans les Vosges. Le maillage de l’offre commerciale se cale sur la présence de nombreuses petites villes bien réparties sur le territoire. Cette configuration permet de rendre des bassins de consommation auto-

89,5%

des ménages vosgiens consomment quotidiennement dans leur département de résidence.

10,5%

la part de la dépense commercialisable des ménages vosgiens réalisée hors du département des Vosges (y compris internet et vente par correspondance).

nomes. Dans la plaine, Neufchâteau affiche une très bonne performance commerciale : 76% des résidents de la zone consomment sur place. Vittel (63%), Mirecourt (54%) et Charmes (55%) sont aussi bien placées. Dans le massif, les vallées et le relief cloisonnent les zones de chalandise et rendent indépendants de nombreux bassins comme par exemple Remiremont (74%), Gérardmer (70%) ou Le Thillot (61%). Cette situation est particulièrement remarquable. Elle s’explique en partie par la présence d’un équipement commercial calibré pour un afflux touristique important et qui bénéficie à la population locale. Les villes d’Epinal et de Saint-Dié attirent bien leurs propres ménages. A l’échelle des agglomérations, l’évasion est très faible vers les autres territoires vosgiens ou extérieurs. Epinal et Saint-Dié polarisent l’essentiel des flux commerciaux inter-zones dans le département des Vosges.

Editeur : Chambre Régionale de Commerce et d’Industrie de Lorraine - Directeur de publication : Jean-René Dubois - rédaction et mise en page : Erwan Bernardé ISSN n°2105-6714 - décembre 2010 Chambres de Commerce et d’Industrie de Lorraine

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