Part'Age numero 9

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PART’AGE LE MAGAZINE DES RÉSIDENCES LELÉGARD ET JEAN ROSTAND AVRIL 2012

N°9

DANS CE NUMÉRO : Actu des résidences

2-3

Une année partagée

4-5

Louise Michel, l’Origniale... et les nôtres !

6-7

En bref

8

Evènements à noter

8

Bonne continuation à...

8

Après quelques mois en sommeil, voici le nouveau numéro de Part’age tant attendu ! J’ai le plaisir de vous retrouver pour partager avec vous les moments festifs, nouvelles, anecdotes et informations de ces derniers mois.

DIRECTEUR DE PUBLICATION

De nombreuses contributions nous permettent de nourrir ces quelques pages, et sont toujours les bienvenues, alors à vos plumes pour le prochain numéro et en attendant, très bonne lecture.

Annie LELIEVRE

COMITÉ DE RÉDACTION ET CONTRIBUTIONS Emylie COLLOT Nadine DENIS LE SEVE Carole DUQUENNE Louis MICHEL, Jean-Pierre STEINER Birgit WEGNER-VIALA

Annie LELIEVRE Directrice des Résidences pour personnes âgées et accueils de jour


Portraits : Ici on ne parle pas de bac+2 ou +3 … mais de siècle +2 et de siècle -1 ! Siècle +2 ! Commençons par la plus haute en grade, Mme Schintgen Pour le passage de son siècle en 2009 une belle fête a été organisée et un petit résumé de sa vie a été publié. Nous ne faisons donc qu’un résumé du résumé. L’important c’est que cette dame a toute sa vie pensé aux autres, études des choses sociales, infirmière civile et militaire, assistante sociale et bénévolat. Elle entend encore bien et si la vue est moins bonne, le cerveau est toujours agile. Pour entretenir son vocabulaire et sa voix, elle énonce des mots et les épelle lettre par lettre. Sa voix est bien placée, et assez claire pour que l’on puisse comprendre sans qu’elle élève la voix, et l’intonation qu’elle y met, fait penser, si on l’écoute, qu’elle chantonne une ballade, un chant d’autrefois. Au moment de la parution du journal, nos plus chaleureuses pensées accompagnent les proches de Madame SCHINTGEN dont le décès nous a tous émus au début du mois de mars.

Elle est au grade de siècle -1, car née en janvier 1913 Mme Serpaggi est Sévrienne depuis environ 120 ans puisque sa maman est née à Sèvres. C’est une charmante dame qui a vécu dans la musique, sa maman était musicienne, sa grand-maman aussi. C’est sans doute d’être imprégnée de musique qui lui a donné ce visage et ce regard plein de douceur et de noblesse, même ses gestes sont harmonieux. Sa vie : mariée en 1943, son mari est médecin et ils habitent à Pantin. La guerre les mène en Vendée. Retour à Sèvres en 1962. Malheureusement veuve en 1973. Après avoir habité rue Brognard, elle nous rejoint à la dernière station, la maison de retraite Jean Rostand. Nous lui souhaitons un bon centenaire parmi nous. Page 2 - PART’AGE n° 9


La maison du Parc La Maison du Parc retrouve une nouvelle jeunesse avec l’aménagement du salon d’entrée renommé le « salon d’Anis » ainsi qu’un petit salon au rez-de-chaussée convival et ensoleillé où familles et résidents aiment se retrouver. D’autres projets sont en cours et notamment l’aménagement du salon de coiffure et le réaménagement de la salle à manger… Suite au prochain numéro !

Les beaux jours reviennent...

les bons moments à l’atelier floral aussi !

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Travaux de Rénovation de l’Hôpital Jean Rostand Construit au début des années 1970 avec une architecturee en béton brut, le nouvel hôpital est sur le même site que le précédent établissement qui a été démoli. Appuyé sur la colline avec une dizaine d’étages, cet immeuble se distinguait par son mur rideau et ses façades en béton brut et mosaïques. Les mosaïques des murs se sont dégradées au cours des 40 dernières années. De plus, les économies d’énergies, devenues indispensables, imposent une isolation par l’extérieur. b ll lle La solution retenue par les architectes de « L’Atelier 11 » consiste d donc à hhabiller béton d’un isolant semi-rigide et de plaques de parement dans le style d’origine, tandis qu’un nouveau mur rideau et de nouvelles fenêtres sont posés progressivement entre 2010 et 2011 malgré les intempéries. Un Une belle façade représentant un arbre a été mise en place, se laissant ad admirer depuis l’entrée du jardin et la Grande Rue. Sur cette façade Nord een n verre teinté blanc, l’arbre a été sérigraphié selon un procédé novateur eencore n très peu utilisé en France. Le quinze mois de travaux se sont déroulés dans des conditions délicates, Les ca il n’y a eu aucune interruption du fonctionnement des services de car l’ l’hôpital. Les ouvriers ont ainsi dû adapter par exemple les horaires des t travaux les plus bruyants.

L’hôpital a maintenant une nouvellee d peau posée. Les résidants de l’EHPAD Jean Rostand ont pu vivre par leurs fenêtres la rénovation dee l’hôpital en direct.

Monsieur Steiner, Résidence Jean Rostand

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Inauguration du minibus Grâce au partenariat de la ville de Saint-Cloud et du Lions club, Garches, Vaucresson, les personnes âgées de l’accueil de jour Raymond Arnaud et les Résidences Lelégard disposent désormais d’un minibus entièrement aménagé pour les personnes à mobilité réduite. Sorties au parc de Saint-Cloud, au Marché ou aux étangs de Ville d’Avray, avis aux propositions pour les beaux jours !

Spectacles...

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Portrait... Louise Michel, l’Originale Il y a cent quarante ans c’était « la commune » et l’une des personnes les plus marquantes de cette époque, Louise Michel. Si je vous parle d’elle c’est pour l’estime que je lui porte. C C’est surtout par ce que j’ai souvent entendu parlé de cette dame comme d’une r révoltée rejetant toute la société, alors que je la considère comme une héroïne. J J’aime les femmes de caractères. C’en était une. E gros voici sa vie. En Née N dans le château de Vroncourt en Haute Marne du fils du Châtelain et de sa mère servante au château, elle hérita de sa mère son nom, Michel. s Les L parents du godelureau élevèrent Louise comme leur petite fille, ce qu’elle était de d fait, lui donnèrent éducation et instruction. A la mort de ses grands-parents et de son père en 1850 elle est chassée du château, elle e a alors 20 ans puisque née le 29 mai 1830. Elle devient institutrice et en plus prend des cours du soir dans les domaines d’avenir. Elle rencontre Victor Hugo avec qui elle entretient une correspondance jusqu’en 1879, il est dit qu’elle a eu de lui une enfant,Victorine, qui aurait été mise en nourrice. Elle est garde et même chef au 61e bataillon de Montmartre, ambulancière. Elle ouvre une cantine pour les enfants des écoles. Louise fréquente le milieu intello révolutionnaire, elle milite pour l’émancipation de la femme, fait des conférences, écrit des livres. Elle est pleine d’énergie, ce qui fait qu’on la trouve dans toutes les manifestations, et dans les moments difficiles, où le courage d’un homme serait nécessaire. Elle tombe amoureuse de Théophile Ferré, militant blanquiste. Elle se déguise même en Garde Nationale, lors d’une attaque révolutionnaire contre l’Hôtel de Ville de Paris. Sa mère se laisse arrêter à sa place. Louise se livre pour que l’on relâche sa mère. Pour toute son action révolutionnaire et rébellion en arme, elle est condamnée à la déportation en Nouvelle Calédonie. Au départ du bateau, le Virginie, les exilés chantent « Le Temps des Cerises ». Pendant son exil, Clemenceau, correspond avec elle et même lui envoie de l’argent. Sept ans après elle rentre en France. Elle est considérée comme une révolutionnaire, mais elle est surtout humaniste, féministe, mais tout cela dans ce qu’il faut de mesure. Militante toujours, mais aussi toujours enseignante, elle instruit les autres mais aussi les protège. C’est une mère de famille, mais dont la famille est tous les malheureux de France. Il y a eu toujours des gens heureux, et il y en aura toujours mais toujours aussi des malheureux qui sont bien plus nombreux. Tout ce qu’elle a fait elle l’a fait pour les autres, les femmes d’aujourd’hui peuvent lui dire merci, elle a donné un bon coup de pouce à la défense et a l’émancipation de la femme. Elle n’était pas révolutionnaire mais « évolutionniste ». Elle meurt en janvier 1905, ses funérailles se font à Levallois Perret, son cercueil est un peu plus tard transféré au « Rond point des victimes du devoir ». Sa tombe est toujours fleurie. La station de métro à Paris portant son nom Page 6 - PART’AGE n° 9


Nos Louise Michel – les nôtres. Il y a cent quarante ans c’était « la commune » et l’une des personnes les plus marquantes de cette époque, Privilège de l’âge commençons par l’aînée : Née en 1913 en Saar, juste avant la grande catastrophe du siècle, elle a vécu en Lorraine, province qui allait être meurtrie. Est-ce l’époque ou sa nature qui lui a donné cette énergie, ce courage, qui l’ont suivie toute sa vie ? Elle a fait les études possibles à cette époque, elle était jeune, elle aimait danser, et elle connut son mari, il travaillait dans une fabrique de bière, où, il s’occupait du houblonnage de la bière, ce qui est très important. Le mariage est célébré en 1938. Notre Louise s’était mise à la couture, en professionnel, et puis ils ont eu trois enfants dont deux garçons, qui se sont fait des belles situations dans la banque. Ils ont tendance à dire que les qualités de courage et de ténacité héritées de leur mère les ont beaucoup aidés. E bonne mère de famille elle maniait le « poêlon » aussi bien que l’aiguille, et En s table était très fréquentée. sa L animaux ne manquaient pas à la maison, chiens, chats, oiseaux et mêmes Les p poissons rouges. E fit de la couture même après que ce soit nécessaire, mais c’était un plaisir Elle d faire la robe qu’elle-même avait choisi. de Entre temps elle est devenue quatre fois grand-mère, aussi jardinière, et arrière-grand-mère d’une petite Louise, le noble prénom. Puis la maison de retraite à Chaville et enfin son arrivée chez nous à Jean Rostand.

L jeune montagnarde elle naît en 1926 en Savoie à Saint Rémy au hameau « La Girard ». Elle La ss’appelle Louise Chaudet. SSa maman, une vraie mère de famille nounou ; il y a neuf enfants ; le père savoyard pur ssang gazé et blessé à la Grande Guerre, mais d’un courage extraordinaire. IIl tient un poste à l’usine de pâte à papier, et il cultive de quoi nourrir la famille, fait son ppain avec son blé, fait aussi le vin pour l’année. EElle passe sa jeunesse dans la montagne, et sous l’occupation ravitaille un petit maquis local, réfractaires, résistants, tous du crû. lo EElle est appelée à Paris par un frère aîné pour l’aider dans son commerce. EElle rencontre là son Montmartrois, rencontre prometteuse, puisqu’elle se termine par une baffe reçue par le parigot trop pressé. Mais ce n’était pas une brouille puisque 6 mois après ils étaient fiancés et deux mois plus tard mariés. Un coup de foudre mais pas un éclair. C’était en 1947. Il travaillait aux Halles centrales de Paris, elle le rejoint quelques mois après, ayant organisé le foyer, comme vendeuse en gros de légumes. Un grave accident de vélo interrompt cette carrière prometteuse. Quelques années de convalescence et pour faire, comme frère et sœur, le commerce « café restaurant ». Puis à Sèvres le « Tabac de la Mairie ». Catastrophe, à peine deux mois après, son mari perd la santé. Elle le tient pendant plusieurs mois à bout de bras, alors qu’il est entre vie et mort et fait tourner toute seule le commerce. Elle est courage et héroïsme. Quelques années tranquilles enfin. Puis au bout la retraite. Et après la maison de retraite. Son plus jeune frère qui habite Sèvres vient souvent la voir et essaie de lui faire retrouver ses souvenirs d’enfance...

Nos deux Louise sont bien de la même trempe que la célèbre Louise Michel ! Page 7 - PART’AGE n° 9


En bref L’association Lelégard Animation tiendra son assemblée générale le 10 avril prochain à 18h à Saint-Cloud. ●

Plus de 500 € : C’est le montant récolté au profit de l’association d’animation lors de

la vente du calendrier 2012 des résidants a permis la collecte de montant de la collecte de la vente.

Evènements à noter : Le traditionnel repas de l’amitié est remplacé par un goûter dansant. Il se tiendra le 7 juin à Saint-Cloud.

Sensibilisation à la philosophie de l’Humanitude : les résidences pour personnes âgées se sont engagées dans la formation des personnels à la philosophie de l’Humanitude. A la fois méthode et philosophie de soins, deux après-midi de conférence et d’information sont organisées à destination de tous :

o Le vendredi 30 avril à la Résidence Jean Rostand de Sèvres. o Le vendredi 8 juin à la Résidence Lelégard à Saint-Cloud. Sèvres s’expose : A compter du 18 mars, la résidence Jean Rostand expose cartes postales anciennes et photographies sur le thème : « Sèvres d’hier à aujourd’hui ».

Avec l’aimable Participation de Mr Philippe BRUAS, animateur de quartier Sèvres.

Chapeau ! Un clin d’œil et un coup de chapeau à tous nos précieux bénévoles, partageant leur temps, leurs compétences et leur joie de vivre avec les résidants et le personnel tout au long de l’année. Merci !

PROCHAIN NUMÉRO La philosophie de l’Humanitude Page 8 - PART’AGE n° 9

Centre Hospitalier des Quatre Villes

Résidence Lelégard 1, rue Lelégard - 92210 Saint-Cloud 01 77 70 75 00 residences.lelegard@ch4v.fr Résidence Jean Rostand 141, Grande Rue - 92310 Sèvres 01 77 70 79 00 residence.jeanrostand@ch4v.fr


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