N° 6
N° 34 Janvier 2012
Christophe Bassons au Marathon du Mt Blanc 2010 Photo Fred Bousseau ’’Trail Endurance Mag’’
Sommaire Edito ...par Patrick Baladié Dopage: Ce qu’il faut savoir...par Bernadette Frison Le président de l’Agence Française de lutte contre le dopage, Bruno Genevois Le rôle de l’AFLD Les dangers du dopage "à la maison"…….par Marc Kluszczynski Rencontre avec Christophe Bassons Témoignage Julien Bérard Suivi médical pour les membres de l’équipe de France de course de montagne ...avec Julien Rancon Témoignage d’un athlète sur le suivi anti-dopage
Retour sur la corrida de Metz Tessy. Quelques billes sur l’entraînement d’Erik Clavery avant la Saintélyon par Pascal Balducci.....
Crédit photo: Merci à tous pour les photos de ce mag, je demande à tous les protagonistes des photos libres de droits.
L’édito par Patrick Baladié LA REPUBLIQUE DU DOPAGE… Commenter le dopage, au café du commerce, devant les derniers gros titres du « canard » du matin, c’est plutôt devenu un sport national par intermittence, au gré des dernières « prises » des administrations nationales ou internationales, dont le rôle est de préserver l’égalité des chances sur les lignes de départ. En revanche, se pencher sur la réalité du terrain, sur le fond du problème, peu ou pas de commentaires… Les analyses, c’est sûrement une histoire de mecs qui doivent avoir l’œil du cyclone. Vous savez ? Celui placé au milieu, qui permet de lire entre les lignes ! Serions-nous devenus la république du BUZZ ? Que nenni ! Si quelques irréductibles Gaulois, de retour des Jeux Olympiques et de passage à Lutèce, s’étaient assis devant le Palais BOURBON, ils auraient pu s’éterniser sur les trois mots du fondement de notre République… LIBERTÉ Le sport nous apporte une sensation de liberté mentale, émotionnelle, corporelle. Mais à partir d’un certain niveau de pratique, cette liberté jouit-elle encore de ses belles vertus ? Athlète de haut niveau, c’est un investissement, des sacrifices, que nos sportifs acceptent sans broncher pour atteindre le GRAAL tant espéré… Mais au nom de la lutte contre le dopage, par la cause de ceux qui veulent repousser la limite intrinsèque de leur propre génétique, nos meilleurs athlètes doivent se plier à remplir un emploi du temps précis de leur activités quotidiennes, planifié plus que nous ne pourrions nous même le faire. Adieu, le repas de famille improvisé chez la grand-mère, tchao la partie de chasse décidée sur le tard, et que dire de la ballade réclamée par le petit dernier lors de son caprice légendaire… J’y vais sûrement un peu fort, me direz-vous ? Mais la lutte à l’égalité des chances en est arrivée à ce point de paroxysme ! Malgré tout, quelques « richissimes sportifs plus organisés » bravent l’interdit à coup de JET PRIVÉS pour un dîner aux chandelles romantique à quelques heures de vol seulement… Mais eux, ils avaient sûrement planifié leur escapade improvisée… Enfin, nos sportifs ont choisi librement de vivre dans un CLUEDO grandeur nature… « Mme OLIVE dévorera un livre dans la bibliothèque verte sur le fauteuil en cuir de 10h00 à 12h00… » Et si elle bouge ? NON elle ne bouge pas ! L’entrainement statique a de l’avenir docteur… EGALITÉ Le sport regroupe l’ensemble des disciplines pratiquées sur notre belle planète. Mais sont-elles bien toutes égales devant la lutte effrénée contre les tricheurs ? A priori, OUI… le triple AAA serait donc la note universelle ! Nous, amateurs de sport, on l’espère… Mais comment peuton le croire vraiment ? Le dopage gangrénerait surtout certains sports : le vélo, l’athlétisme, voire le ski nordique, pour ne parler que des disciplines en tête des HIT PARADE… Sports populaires par excellence, aux nobles vertus, celles de la volonté, de l’abnégation ou de la souffrance… nonobstant assez peu lucratifs pour les rares athlètes à en vivre largement ! En revanche, pour les disciplines phares de notre société, ces sports hyper médiatisés sur l’autel de l’abrutissement de
masse, dont je me complets parfois à en être, que sont le FOOT-BALL, la FORMULE 1, la NBA ou le FOOT-BALL AMERICAIN… peu ou rien ! Comme par hasard ! Mais je vous rassure, tout ne serait qu’histoire de boucher ! Oui, le boucher coupeur de bidoche ! 108 jeunes footballeurs ont été contrôlé positif au Clenbutérol au Mexique cet été lors du Mondial U16. Pour eux, rien !! On parle de « problème de santé public » avec de la viande contaminée dans tout le Mexique ! Mais pour le « Pistorello » aux coups de pédales stratosphériques, le dit même produit retrouvé dans son petit corps fluet ne pourrait venir de la viande de son boucher… la péninsule ibérique ne pouvant importer de la viande mexicaine sous peine de perdre son double AA… le triple AAA étant déjà une bien grecque illusion !! Ainsi, ces sports-marketing, au rythme aussi insensé que lucratif pour leurs pratiquants, mais surtout pour leurs gestionnaires, sont PROPRES… qu’on se le dise ! L’égalité de la lutte ne serait donc que pure illusion selon que l’on touche aux nantis, aux besogneux ou aux végétariens… La lutte est juste, soyons-en sûr ! Fermez le ban ! FRATERNITÉ Comme le dirait notre regretté ROGER COUDERC, « le sport c’est la générosité, l’envie, la volonté, l’abnégation, la force collective, la fraternité d’âme ». Des mots, que dire, des actes, partagés par tous… Sauf, que parfois, il y a le grain de sable… chimique… celui que l’on n’avait pas prévu aussi apparent ! Et là, changement de tableau… Plus rien ! Ni à partager, ni à échanger… Pourtant au moment du choix, ils étaient sûrement tous là, de bon conseil… Un coach, un agent, un doc, un boucher (oui !! celui de la boucherie)… Seuls, auraient-ils fait ce choix ? Peut-être… Mais quand on rentre dans le tunnel, si on veut voir la lumière de l’autre côté dans l’arène, on sait qui va affronter les fauves… Caricatural me direz-vous ? Sûrement vais-je rétorquer ? Mais la fraternité avec celui qui peut vous apporter la parcelle de gloire qui s’est refusée à vous, trouvera toujours son terme à l’extinction de la flamme… surtout si elle est prématurée… « La fraternité OUI, mais avec un soupçon de méfiance très cher ! ». Ainsi, nos irréductibles Gaulois, s’ils avaient compris l’esprit du sport, auraient sûrement laissé leur potion magique dans leur petit village, pour faire une virée agréablement plus divertissante dans le camp de BABAORUM pour un « FREE-FIGHT » à l’ancienne. Ils auraient alors surement évité à notre tennisman-chanteur d’utiliser « leur potion tragique » à des fins provocatrices, pour tenter de réveiller les consciences endormies… Au final, il n’a sorti de leur léthargie que des pauvres ronchons, prêts à rebondir sur l’autel de la communication du politiquement correct et qui n’ont point compris que sa tribune journalistique, était une manière « cyclonique » de réveiller les consciences contre le déséquilibre qui nous crève les yeux… Finalement, le sport c’est comme la finance mondiale… le triple AAA c’est « aujourd’hui peut-être, demain qui sait, que la terre est basse, dans notre république… » P. BALADIÉ
Dopage, par Bernadette Frison
DOPAGE : ce qu'il faut savoir Aucun sport, ni aucun niveau de pratique sportive n’est maintenant épargné par le dopage. Que ce soit la pétanque, le cyclisme ou les échecs, pendant la compétition ou la pratique sportive de loisirs en club ou hors club, le dopage sévit partout. Les pratiques de dopage commencent de plus en plus tôt. Le plus jeune sportif contrôlé positif en France avait 8 ans. Le dopage est interdit par la loi et surtout il est dangereux pour la santé.
Conduites dopantes Plus loin, plus haut, plus fort ! Mais à quel prix ? Une conduite dopante, qu'est-ce que c'est ? On parle de conduite dopante lorsqu'une personne consomme notamment certains produits, pour affronter un obstacle réel ou ressenti , afin d'améliorer ses performances (compétition sportive, examen, entretien d'embauche, prise de parole en public, situations professionnelles ou sociales difficiles).Dans le monde sportif, cette pratique prend le nom de dopage. Le dopage n'est pas une simple tricherie. De nombreux facteurs interviennent dans les motivations des usagers et prédisposent à une conduite dopante : Le sexe : en moyenne, les garçons se dopent plus que les filles ; L'âge : le nombre d'usagers augmente au cours de l'adolescence ; Le milieu familial : le comportement des aînés vis-à-vis des substances psychoactives est important ; L'obligation de résultats ; L'isolement social : l'éloignement du domicile, des lieux d'études, de travail ou d'entraînement sportif ; Le système de carrière dans le milieu sportif et la recherche de célébrité ; Le milieu familial : la pression ou le désintérêt de l'entourage vis-à-vis des résultats ;
Les amis, les collègues de travail : le besoin de s'intégrer.
En France, si les résultats des contrôles antidopage ne montrent en moyenne que 2 % de prélèvements positifs par an, les conduites dopantes ne concernent pas uniquement les athlètes de haut niveau et/ou les professionnels. Une étude internationale avance que 3 à 5 % des enfants sportifs et 5 à 15 % des amateurs adultes utiliseraient des produits dopants.
Dopager, par Bernadette Frison
Le sport et les produits dopants Dans le sport, les interdictions sont classées en trois catégories (décret 99-790 du 8 septembre 1999) : Les substances interdites Les stimulants ; Les narcotiques ; Les agents anabolisants ; Les diurétiques (produits qui favorisent la sécrétion urinaire) ; Les hormones peptidiques, les hormones de croissance, l'érythropoïétine ou EPO. Les méthodes interdites Le dopage sanguin ; La manipulation pharmacologique, chimique et physique. Les substances soumises à certaines restrictions L'alcool ; Les cannabinoïdes (substances apparentées au THC, principe actif du cannabis) ; Les anesthésiques locaux ; Les corticostéroïdes ; Les bêtabloquants.
Produits agissant sur le système de récompense du cerveau et utilisés lors de conduites dopantes Les stimulants ; Les narcotiques ; Les agents anabolisants ; Les corticostéroïdes ; Les bêtabloquants. L'usage de diurétiques, d'hormones de croissance, d'EPO et d'anesthésiques locaux comporte des risques et des dangers pour la santé. Il n'entraîne ni modification de la conscience, ni dépendance physique.
Les produits dopants sont achetés : Dans le circuit pharmaceutique légal (médicaments détournés de leur usage, souvent prescrits sur ordonnance médicale) ; Sur le marché clandestin, fournis le plus souvent par l'entourage des usagers (produits de laboratoires clandestins ou importations frauduleuses, leur nature exacte est invérifiable et leur qualité sujette à caution).
Source : MILDT et INPES.
Verbatim du Président de l'AFLD Bruno Genevois Verbatim « Le rôle du président de l’AFLD ne se limite pas à avoir une action, comme dans d’autres institutions, exclusivement d’ordre disciplinaire. Celle-ci existe et est importante puisque je préside la formation disciplinaire du Collège de l’Agence, mais si l’on veut que la lutte contre le dopage soit efficace, il faut s’impliquer. Cela conduit notamment à mettre en place un réseau de relations avec nombre de fédérations sportives, l’Agence Mondiale Antidopage et certaines grandes fédérations internationales. Il en résulte un supplément d’intérêt pour la tâche qui est la mienne.» « L’AFLD ne peut pas faire cavalier seul dans l’exercice des missions qui sont les siennes. La lutte contre le dopage nécessite une mobilisation des efforts de tous. Le monde du sport est concerné au premier chef. Au nom de son universalisme, et de son indépendance, il est tenté de s’organiser par lui-même. Néanmoins, il a besoin de régulation sous la forme de l’intervention de différentes autorités publiques. Le Ministère des sports a vocation à jouer un rôle essentiel. L’Agence ne saurait l’ignorer. Il lui faut aussi collaborer avec d’autres administrations, comme par exemple l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (OCLAESP) ou le service national de la douane judiciaire. » « J’ai pris mes fonctions au début du mois d’octobre 2010 en remplacement de mon collègue du Conseil d’Etat, Pierre Bordry, démissionnaire , après avoir marqué de son empreinte la lutte contre le dopage. J’ai été renouvelé à la fin du mois de juillet 2011, pour une période de quatre ans. » « Ma prise de conscience du phénomène du dopage remonte à l’étape du Mont Ventoux du Tour de France du 13 juillet 1967 au cours de laquelle un coureur très sympathique, Tom SIMPSON, est décédé des suites d’un excès d’amphétamines. Ces circonstances dramatiques me marquèrent d’autant plus que SIMPSON était le boute en train du peloton. Je ne puis non plus passer sous silence le déclassement pour dopage du sprinter canadien Ben JOHNSON lors des Jeux olympiques de Séoul en 1988. Mais le tournant dans la lutte contre le dopage est représenté par la survenance de l’affaire FESTINA pendant le Tour de France 1998. Le Mouvement olympique a réagi en créant en 1999, sous la forme d’une fondation de droit privé suisse, l’Agence mondiale antidopage (AMA). En France, l’année 1999 a vu l’adoption à l’initiative de Madame Marie-Georges Buffet, alors Ministre des Sports, d’une loi portant création du Conseil de prévention et de lutte contre le dopage : le CPLD qui est devenu avec la loi du 5 avril 2006 l’AFLD. » « Je suis convaincu du caractère judicieux des options retenues par le Parlement : création d’une autorité publique indépendante en charge de la lutte contre le dopage, administrée par un Collège de neuf membres, représentatif de hautes juridictions, du monde du sport et des milieux scientifiques. Trois structures sont regroupées au sein de l’Agence : des services administratifs en charge de la gestion générale et de la préparation des dossiers disciplinaires ; le département des contrôles ; le département des analyses, c'est-à-dire le laboratoire de Chatenay-Malabry. Comparé à d’autres pays étrangers, la France peut être considérée comme étant en pointe dans la lutte contre le dopage. Un autre choix du législateur s’avère à l’usage très heureux. Il s’agit de la définition des domaines respectifs d’intervention des sanctions pénales et des sanctions administratives. Les premières visent par priorité les trafiquants de produits interdits, les secondes concernent les sportifs et sont susceptibles de les frapper, au terme d’une procédure contradictoire, à un moment où ils sont toujours en activité. Elles revêtent un caractère effectif, et on peut l’espérer, dissuasif. S’agissant de la répression administrative, l’agence est compétente à l’égard des sportifs licenciés si la fédération dont ils dépendent n’a pas statué dans un délai de quatre mois à partir du moment où l’infraction a été constatée. S’il a été statué dans ce délai et que l’organe fédéral compétent a été soit trop clément, soit trop sévère, il est loisible à l’Agence d’évoquer le dossier aux fins éventuelles de réformation. Par ce biais, une égalité de traitement est assurée entre les sportifs appartenant à différentes disciplines. » « La lutte contre le dopage, en France, reste constante, à défaut de s’être intensifiée. Nous disposons d’un budget de 9 millions d’Euros dont la seule faiblesse est d’être à 90% dépendant d’une subvention de l’Etat. En période de lutte contre les déficits publics, il peut y avoir un élément de vulnérabilité. Au sein du Conseil de l’Europe, qui regroupe 47 Etats, les crédits publics consacrés à la lutte contre le dopage ont connu en 2010 un recul de 30 % par rapport à l’année précédente – Un moyen d’éviter des à coups sur le plan financier pourrait consister, ainsi que l’avait préconisé Pierre BORDRY, à affecter une part du produit de la taxe assise sur la cession des droits de diffusion des compétitions sportives, au besoin en en majorant légèrement le taux, au budget de l’AFLD. »
Les dangers du dopage "à la maison"…….par Marc Kluszczynski Marc Kluszczynski, Docteur en Pharmacie, responsable de la rubrique "Sur le front du dopage" de la revue Sport et Vie va nous parler des risques du "dopage comme à la maison" Le but de cet article est de fournir une information sur les dangers des médicaments couramment utilisés en médecine de ville, et qui sont donc prescrits par un médecin pour les affections habituelles (et en général remboursés par la Sécurité Sociale) ou vendus sans ordonnance par un pharmacien. Certains en détournent l’utilisation dans le sport mais leur mésusage n’en reste pas moins dangereux à plus ou moins long terme même s’ils ont été banalisés depuis de nombreuses années. Certains aussi, à cause d’une mauvaise information du professionnel de santé, se retrouvent positifs à un contrôle antidopage. Il sera toujours utile pour un sportif de lire la notice du médicament sur laquelle doit figurer le pictogramme attirant l’attention sur une positivité des tests. Que l’on se comprenne bien : il ne s’agit naturellement pas de donner des recettes ou des posologies, mais l’on se doute bien que certains pourraient avoir la tentation de se servir de ces quelques lignes afin d’assouvir leur ego personnel. Il n’y a pas de dopage doux (produits banalisés d’usage courant en médecine de ville) et de dopage dur (sport professionnel): il y a dopage ou pas dopage. La seule différence concerne l’accès à l’information entre le sport régional amateur et le sport pro, ou la plupart du temps, les dangers des produits dopants sont passés sous silence ou même volontairement ignorés à cause des enjeux. Le sportif régional peut accéder à une information en toute liberté. Le magazine « Courir en Pays de Savoie » passera en revue les différents produits retrouvés ces dernières années lors de contrôles positifs en sport amateur ; le plus souvent, ils sont différents de ceux utilisés par les pro. On voit mal un sportif régional se prélever du sang tel le cycliste Riccardo Ricco en février 2010, et le conserver dans un bocal à confiture mal stérilisé, au milieu des légumes, puis se l’injecter 1 mois après pour déclencher une grave insuffisance rénale avec état de choc due à la mauvaise conservation. Mais avec le commerce par Internet, le danger existe de passer à des substances beaucoup plus efficaces (EPO, hormones) et beaucoup plus chères. Le saut a déjà été franchi par certains sports « amateurs ». La manipulation de ces produits exigerait des connaissances médicales certaines de la part du sportif qui devrait se faire aider par un médecin ou un pharmacien, à moins de jouer à la roulette russe. Nous espérons que parler du danger des médicaments banalisés par l’usage quotidien permettra de préserver l’esprit de convivialité du sport régional et le plaisir de se rencontrer à l’occasion d’une belle journée en montagne, et d’assurer une véritable prévention
du dopage.
La catégorie de substances la plus souvent retrouvée au niveau régional est celle des corticoïdes. Ils figurent à la catégorie S9 (glucocorticoïdes) de l’Agence mondiale antidopage (AMA) et ne sont interdits qu’en compétition lorsqu’ils sont administrés par voie orale (comprimés), intraveineux, intramusculaire ou rectale. Ils appartiennent à la catégorie des substances spécifiées : si l’athlète réussit à prouver l’origine accidentelle du contrôle positif, la sanction peut être amoindrie ou transformée en simple avertissement. Il y eut 2 contrôles positifs sur la Pierra Menta en 2008 et 1 à la Grande Trace en 2010, lorsque le compétiteur avala une partie de la substance destinée à la pulvérisation nasale : l’argument du mésusage fut accepté par la FFCAM et le skieur ne fut pas suspendu. La réglementation des corticoïdes est très précise, mais s’est assouplie récemment. Quatre voies sont donc interdites et l’AUT (autorisation d’usage à des fins thérapeutiques) reste nécessaire pour ces voies en cas d’usage thérapeutique. La déclaration d’usage (AUT simplifiée) a disparu en 2011 pour les infiltrations et les inhalations par la bouche qui rejoignent donc les corticoïdes administrés localement (nez, oreilles). Il est donc permis d’utiliser des inhalations buccales de corticoïdes ! De nombreuses études ont montré qu’un très faible pourcentage de produit passait dans la circulation générale. Néanmoins, en 2012, les corticoïdes intègrent le programme de surveillance hors-compétition. Ils ne sont détectables que depuis 1999.
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Les dangers du dopage "à la maison"…….par Marc Kluszczynski Les corticoïdes sont utilisés en médecine pour lutter contre l’inflammation en cas de pharyngite, problèmes dentaires, cancers, et les manifestations allergiques. Ils sont largement prescrits dans les affections ORL depuis que les fabricants claironnent qu’un traitement de courte durée n’influe pas sur le taux de cortisol sécrété par l’organisme. Ces vieux dopants stimulent la volonté, rendent euphoriques, effacent la douleur, la fatigue et le stress. Mais ils comportent de nombreux effets secondaires lors d’usages répétés : augmentation du sucre et des graisses du sang et diminution des protéines, ce qui provoque une fonte musculaire. Il y a survenue d’ulcères, de fractures de fatigue et de diminution des défenses immunitaires avec augmentation de la sensibilité aux infections. Ils provoquent aussi œdèmes et tendinites. L’accoutumance pourra s’installer et un arrêt brutal du traitement provoquera anorexie, asthénie et dépression. L’insuffisance surrénalienne aigüe mortelle reste possible.
En cas de problèmes inflammatoires ORL, le sportif aura donc intérêt à demander à son médecin de lui prescrire un anti-inflammatoire non stéroïdien pour quelques jours. Cette famille de médicaments ne figurent pas sur la liste des produits interdits et ont moins d’inconvénients que les corticoïdes. Si nécessaire, il pourra s’accompagner d’un protecteur gastrique. En cas de tendinite, le meilleur traitement reste le repos associé à des soins de physiothérapie.
Les troubles du rythme cardiaque sont fréquents. A fortes doses, il peut y avoir inhibition de la croissance osseuse avec fractures spontanées ; dans ce cas, l’hypokaliémie (diminution du potassium) peut provoquer un arrêt cardiaque.
L’action stimulante est souvent recherchée dans un dopage en milieu régional. Mais le fait de retrouver un stimulant lors d’un contrôle positif peut aussi être du à une ingestion accidentelle. Le produit vedette de l’année 2010 fut la méthylhexanamine, incorporé dans des compléments alimentaires « brûleurs de graisse » que l’on trouvait même en pharmacie dans certains pays ou dans un pulvérisateur nasal à base d’huile de Géranium. L’octopamine du Citrus Aurantium (à visée amaigrissante en France) en est une proche parente, de même que le tuaminoheptane, principe actif d’un pulvérisateur nasal très prescrit. On pourrait citer l’heptaminol qui avait précipité le nageur Frédéric Bousquet à la une de la rubrique dopage en octobre 2010 : l’heptaminol se trouve dans un médicament destiné à traiter la crise hémorroïdaire et dont avait été victime BousDevant l’explosion de l’asthme dans les pays industria- quet. Celui-ci avait pu prouver sa bonne foi… et l’erlisés et les nombreux cas de broncho-constriction in- reur du pharmacien. duite par l’exercice chez les sportifs, la législation des bronchodilatateurs s’est progressivement assouplie ces La pseudo-éphédrine, incorporée dans de nombreuses dernières années. Peut-être trop ! En 2010, l’AMA médications destinées à lutter contre le rhume et la avait libéralisé l’usage du salbutamol et du salmétérol congestion nasale, reste interdite à partir d’un certain en supprimant l’AUT, une simple déclaration d’usage seuil, ce qui permet théoriquement de l’utiliser dans un remplie par un médecin suffisait. Le seuil de salbuta- but thérapeutique. Mais son temps d’élimination étant mol avait même été doublé. En 2011, la DU disparaît variable, mieux vaut l’éviter ou attendre quelques jours et du même coup, ces bronchodilatateurs sont autori- après l’arrêt du traitement. Les inhalations à base de sés. En 2012, le formotérol les rejoint et le salbutamol vapeurs d’eau chaude mélangées à des essences de est autorisé par l’AMA à une dose supérieure à celle plantes restent très efficaces pour soigner un rhume, admise en France ! La question de leurs effets sur la associées au lavage des muqueuses. La toxicité de ces performance fait encore débat. En France, on leur re- agents vasoconstricteurs et stimulants est cardiovascuconnaît pourtant une action stimulante et anabolisante laire : à forte dose, peut survenir une crise hypertensive à forte dose (le clenbutérol est un cousin du salbuta- avec accident vasculaire cérébral, arythmie cardiaque, mol). infarctus du myocarde et mort subite à l’effort. Il serait plus grave de puiser dans l’armoire à pharmaSans parler de l’effet de dilatation des bronches qui cie familiale et dans un but intentionnel d’employer permet une plus grande arrivée d’oxygène dans les des substances encore plus dangereuses. muscles. Dans leur structure chimique, on retrouve ... l’empreinte des amphétamines. Les effets secondaires consistent en des céphalées, des tremblements.
Les dangers du dopage "à la maison"…….par Marc Kluszczynski En 2009, le cycliste pro Aurélien Duval avait utilisé le fameux Mediator®prescrit aux diabétiques et qui se transformait dans l’organisme en norfenfluramine, une amphétamine dont la toxicité cardio-vasculaire est connue depuis de nombreuses années. Le footballeur Adrian Mutu avait subtilisé l’anorexigène de sa bellemère, la sibutramine, également une amphétamine. On se souvient aussi d’Alberto Salazar qui attribuait le succès de son retour à la fin des années 80 à un antidépresseur très en vogue. Avec 25 ans de recul, on sait maintenant que cette classe d’antidépresseurs présente une toxicité cardiaque. Il faut aussi parler de manière anecdotique du contrôle positif d’un skieur de fond à la cocaïne en 2010. La cocaïne est un stimulant puissant qui provoque très rapidement une accoutumance. Sa toxicité, cardiaque et vasculaire, est responsable de mort subite à l’effort. Le skieur avait tout simplement bu la veille d’une compétition une tisane à base de feuilles de Coca (Maté de Coca ou thé de Coca) que l’on trouve sur les marchés andins et dans des magasins « bio » en France. Le Cannabis est interdit en compétition. Il diminue l’anxiété et, à court terme, apporte un bien-être et une euphorie. A long terme surviennent des troubles de la mémoire et des troubles anxio-dépressifs. On le soupçonne d’être responsable de l’apparition de certaines maladies mentales comme la schizophrénie. Il s’élimine très lentement : il est possible d’être positif un mois après le dernier joint.
L’aspirine est-elle un produit dopant ? Elle agit sur la douleur, la fièvre et est antiinflammatoire à forte dose. Elle permet de fluidifier le sang à faible dose. Les cyclistes pro l’utilisent en complément de l’EPO. On se doute que son usage doit être très répandu dans les sports d’endurance et en montagne (expédition de haute altitude). Elle a la réputation usurpée de soulager très vite des douleurs musculaires. Vouloir récupérer plus vite correspond déjà à une définition du dopage. Elle ne figure pas sur la liste des produits interdits mais mériterait de l’être. En 1967, le journaliste Jean Dumas déclarait : « Se dope toute personne qui prend un cachet d’aspirine sans avoir mal à la tête ». Ceci est toujours vrai en 2012, mais on parle de conduite dopante en cas d’ingestion d’une substance non interdite dans le but d’affronter un obstacle réel ou ressenti comme tel. Même banalisée, il est bon de se rappeler les effets secondaires de l’aspirine lors d’un usage au long cours : le risque d’hémorragies digestives est très fréquent et est responsable d’anémies par manque de fer. Comme avec tous les antiinflammatoires, il y a aussi risque d’ulcères gastriques pouvant dégénérer en perforations gastriques très gênantes en cas d’isolement (Trail ou expédition en altitude). Les médicaments banalisés par la vie quotidienne comportent tous des effets secondaires. Certains peuvent être dangereux. Les avoir cité fera, je l’espère, diminuer la tentation de les utiliser dans le sport. La maxime : «Ne prenez pas de médicament pour faire du sport, mais faites du sport pour ne pas prendre de médicament » n’en reste que plus vraie.
En 2012, la nicotine devient une substance surveillée Marc Kluszczynski, Docteur en Pharmacie. par les instances antidopage, comme la caféine depuis quelques années. Il est malheureusement facile de s’en Responsable de la rubrique « Sur le front du dopage » procurer en pharmacie et son usage (sevrage tabagique) de la revue Sport et Vie. est vraisemblablement détourné pour ses propriétés stimulantes périphériques (augmentation du rythme carDemandes d’informations ou questions à l’adresse diaque et de la tension artérielle) et centrales. m-kz@live.fr
Rencontre avec Christophe Bassons Quel plaisir de pouvoir avoir un échange avec Christophe, assurément l’un des combattants du dopage parmi les plus courageux du circuit. Hello Christophe, tu peux te présenter en quelques lignes ? Je suis né le 10 juin 1974 à Mazamet, mesure 1m86 et pèse 78 kgs. Côté personnel, je suis marié et père de deux enfants, 9 ans et 7 ans et demi. Je suis athé car je pense que croire en quelqu'un t'empêche de faire le maximum pour atteindre tes objectifs. Trop de personnes dans la société actuelle attendent des solutions des autres. Il est important de rester et se savoir maître de son avenir. Pour moi, le problème dans la société actuelle est le manque d'autonomie des personnes. Se sentant "à la merci" des autres, les personnes perdent de leur estime de soi, source de plaisir et de bien être. Avant de se vouloir aimé par les autres, il est nécessaire de s'aimer soi-même. Bien évidemment, certaines personnes n’ont pas le choix et subissent les inégalités. Côté sportif, j'ai toujours adoré me dépenser et plus particulièrement dans la nature. J'ai pris ma première licence cyclisme en 1992, l'année de junior 2. Je suis devenu cycliste professionnel en 1996 en intégrant l'équipe Force Sud puis Festina. J'ai ensuite intégré l'équipe La Française des Jeux pour la saison 1999 puis l'équipe Jean Delatour pour les saisons 2000 et 2001 (dernière année chez les pros que j'ai stoppée en juillet pour devenir professeur de sport). Côté professionnel, je suis désormais professeur de sport à la direction régionale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale d'Aquitaine. Je suis correspondant régional CNDS Equipements sportifs (subventionnement par l'état des équipements sportifs), référent régional des règles fédérales équipements sportifs, correspondant régional de la réglementation des activités physiques ou sportives, correspondant régional antidopage et chargé de la prévention des conduites dopantes. C'est un métier qui me convient et qui me permet de m'entraîner entre 12h00 et 14h00. Néanmoins, je me limite à deux entraînements par semaine, plus deux entraînements les WE. Quelques données physiologiques: - actuellement, 77 ml.mn.kg de VO2 Max (86 ml.mn.kg soit 6.5 l.mn lorsque j'étais cycliste professionnel) - 410 watts au seuil avec un maximum de 500 watts sur ergocycle - 19,6 km/h de VMA en course à pied Tu as commencé par le VTT, puis la “route”, tu as enchainé avec le VTT marathon, le trail, tu peux nous parler de ta préparation dans ses différents sports, tu y trouves des similitudes dans l’entrainement ?
Je compare beaucoup, le trail, VTT et Contre-la-montre en cyclisme. Ce sont des disciplines qui se ressemblent en termes de gestion de l’effort. Le cyclisme sur route est différent car tu choisis rarement le rythme de course. Il peut t’arriver de te mettre « minable » à 100 kms de l’arrivée juste pour rester dans le bon groupe, tu sais que tu récupèreras dans la descente voire sur le plat. De plus, le cyclisme est un sport porté contrairement à la course à pied. Mes souvenirs de douleur sont vraiment différents : en trail, tu as des douleurs articulaires, musculaires (traumatismes) et d’effort. En cyclisme, tu n’as que des douleurs d’efforts qui reviennent à chaque course et plus intenses qu’en trail. J’ai souvenir d’avoir pleuré de douleur sur un vélo, ça ne m’est jamais arrivé en course à pied. Si tu es au bout de tes limites en course à pied, tu tombes ; en cyclisme, tu restes sur le vélo et tu attends que ça passe. Côté préparation, il y a en effet des similitudes. Dans l’ordre, travail de fond (endurance), puis travail de PMA et de seuil (80-92% de FCM), avec de temps en temps du travail de force. La course à pied nécessite un travail technique plus important qu’en cyclisme. C’est difficile d’acquérir « du pied » si tu ne l’as pas travaillé jeune : faire des gammes, notamment lors d’entraînements sur la piste, est nécessaire. Par contre, s’entraîner sur un vélo est beaucoup moins traumatisant et on récupère plus vite des entraînements. Les séances sont tout de même plus longues. Me concernant, j’aime beaucoup les courses typées course de montagne plutôt que trail type TTN. Je recherche du gros dénivelé, là où les quadriceps sont privilégiés à la qualité « de pied ». Pour cela, mon entraînement est basé principalement sur du VTT (nature ou sur route) et du travail technique course à pied. Ma saison 2012 sera principalement articulée sur des épreuves de kilomètre vertical, des trails courts typés montagne, des épreuves VTT marathon et des duathlons de haute montagne.
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Rencontre avec Christophe Bassons Le cyclisme est en avance sur tous les autres sports en matière de nutrition mais on a l’impression que l’entrainement n’est pas aussi précis qu’en athlétisme, je me trompe ou c’est un peu ça ? Je pense que ça a beaucoup évolué ces dernières années. Un cycliste, pour s’entraîner, ne se base pas sur des temps de passage autour d’une piste mais sur sa fréquence cardiaque ou la puissance qu’il développe. Malheureusement, le milieu du cyclisme est encore dirigé par des personnes de l’ancienne génération qui considérait qu’il était nécessaire de faire des bornes et des bornes pour être performant. Heureusement, arrivent des entraîneurs maîtrisant l’entraînement qualitatif qui changent les habitudes. Lorsque j’étais cycliste professionnel, de 1996 à 2001, je rémunérais un entraîneur (Antoine VAYER) et un nutritionniste (Denis RICHE). J’ai beaucoup appris à leurs côtés, ce qui m’a ensuite permis d’obtenir mon professorat de sport. Il ne faut pas oublier que le sport doit rester un outil permettant aux jeunes d’acquérir une certaine autonomie et non devenir dépendants de leur entourage. Ensuite, il est important de ne pas entrer dans la « conduite dopante » lorsqu’on résonne nutrition. Dans un principe d’éthique, on doit considérer la nutrition comme l’acte normal de s’alimenter le mieux possible pour répondre aux efforts. La prise d’un complément alimentaire ou autre substance devient alors une conduite dopante et n’est pas nécessaire, sauf anémie ou pathologie avérée bien évidemment. Contrairement à ce que les personnes croient, les cyclistes ne sont pas très formés en diététique. Par contre, ils sont persuadés qu’ils ont des besoins autres que les personnes « normales » et donc justifient la prise de compléments alimentaires ou médicaments pour pallier à d’éventuelles carences et là, commencent les problèmes. Me concernant, j’ai fait 6 ans de carrière chez les pros sans prendre de complément alimentaire et je continue ainsi. Maintenant tu es sur le trail, tu en as l’état d’esprit où ton propre dépassement prime sur la course ; il faut que tu portes un dossard obligatoirement pour ressentir cela ou tu pourrais ne pas faire de compétitions ? J’ai toujours pris beaucoup de plaisir à l’entraînement, avoir mes références, battre mes records, avoir le sentiment de progresser. La compétition doit rester un moyen de dépasser ses limites. Je ne suis pas contre la compétition, à condition que l’objectif recherché ne soit pas le résultat mais la performance personnelle. La confrontation aux autres déforme la construction de l’estime de soi chez les jeunes. Il est impératif de favoriser l’estime de soi autonome (acceptation de soi) et non rechercher la reconnaissance des autres. Ce n’est que lorsqu’on s’estime (à distinguer de narcissique) qu’on devient par automatisme aimé des autres. Il faut être bien dans sa tête pour être bien avec les autres. La société actuelle est basée sur la comparaison et em-
pêche une bonne construction de la personnalité. L’excès de relations humaines en est une des principales causes. Il faut savoir se laisser du temps pour méditer et apprendre ainsi à se connaître. Porter un dossard n’influence pas le degré de dépassement chez moi. Je suis davantage motivé pour battre un record personnel que gagner une course. Je n’ai jamais eu l’esprit de compétition, par contre la confrontation à moi-même me plaît beaucoup et a toujours été mon leitmotiv. Faire des compétitions permet de découvrir de nouveaux lieux, de nouvelles personnes et ainsi entamer de nouvelles réflexions. As tu un avis sur “l’arrivée d’argent” sur le trail, sachant qu’en Italie par exemple l’argent sur les courses ne date pas d’hier Je ne suis ni pour ni contre. Certains disent que ça risque de changer l’esprit qui règne dans le trail. Moi, je ne pense pas. On devrait davantage s’inquiéter de l’arrivée de la télévision avec notamment Amaury Sport Organisation qui s’investit dans les sports de nature. Les gens s’inquiètent pour les dérives que peut provoquer l’argent dans un sport. Par expérience, la première cause du dopage n’est pas l’argent mais la reconnaissance. Pour exemple, tous les adeptes de musculation qui ont des conduites dopantes ne le font pas pour l’argent mais simplement pour s’accepter ou s’imposer dans un groupe social. On retrouve d’ailleurs ceci dans les établissements pénitentiaires où les détenus font beaucoup de musculation et prennent des stéroïdes anabolisants pour se faire une place dans ce monde où la violence est permanente.
Rencontre avec Christophe Bassons En outre, que les sportifs gagnent un peu d’argent provenant des organisateurs ou des sponsors, quelle est la différence ? Au final, j’en conclus que ces courses sont relativement rentables et permettent aux organisateurs d’en retirer un petit bénéfice. Dans tous les cas, espérons que certains organisateurs ne décident pas d’augmenter les coûts d’inscription pour proposer des prices money. Le principe de faire payer le coureur « de masse » pour payer les meilleurs n’est pas défendable. Comptons sur la bonne conscience des organisateurs ! Tu peux nous parler de ton rôle dans la lutte anti dopage maintenant ? Je suis actuellement correspondant régional antidopage. Je suis chargé de mettre en place les contrôles antidopage en Aquitaine pour le compte de l’Agence Française de Lutte contre le Dopage. Je contrôle environ 500 sportifs par an, du joueur des Girondins de Bordeaux au 50ème d’une course de village ouverte à des non licenciés, en passant par des rugbymen, des culturistes, des cyclistes, des golfeurs, … J’ai également une mission de prévention des conduites dopantes. On définit la conduite dopante comme l’acte de prendre une substance, interdite ou pas, pour surmonter un obstacle réel ou imaginé. Depuis 10 ans, je répète qu’il est inutile de faire de la prévention en basant la prévention sur les dangers du dopage pour la santé. C’est un discours qui n’est pas entendu par les jeunes sportifs car rares sont les cas concrets confirmant cette affirmation scientifique. Me concernant, je m’attache davantage à travailler sur les personnalités, l’acceptation de soi, l’estime de soi, les valeurs du sport, l’éthique, le respect, … Il est important de rappeler que le dopage est avant tout un acte de tricherie, néanmoins légitime pour la personne qui y a recours. Une intervention efficace contre le dopage évitera l’écueil de la stigmatisation du produit et de la personne qui le consomme. La faute et le discrédit constituent le soubassement des politiques de prévention et d’éradication des conduites dopantes. Franchement ce n’est pas flippant de se lever le matin, reprendre le vélo en sachant que le peloton, Lance Amstrong en particulier va te prendre la tête ? Ce n’est pas ce qu’il y a de plus agréable mais c’est déjà plus facile quand tu n’as rien à te reprocher. Pendant 2 ans et demi chez Festina, j’ai résisté au dopage et aux pressions ; ensuite, j’ai pensé qu’il était bon de dire la vérité pour faire changer les choses mais lorsque certaines personnes ont essayé de m’empêcher de parler, je suis « entré en guerre » pour conserver ma liberté de parler. Quand je prenais le départ, je savais que les autres coureurs me regardaient d’un mauvais œil mais je ne changeais rien à ma manière de penser, d’agir et de parler. Le pire était pour eux : lorsqu’ils m’entendaient parler, ils voyaient le mal qui était en eux ; je pense que c’était
cela qui les énervait. En appréhendant la situation de cette manière, je me sentais être sur le bon chemin en termes de réflexion, par contre, je savais très bien que je mettais ma carrière de cycliste professionnel en danger. Avec du recul, tu ne regrettes rien ? Honnêtement, je ne regrette rien du tout. J’ai fait une courte carrière de cycliste professionnel (5 ans et demi) sur 10 années de licence à la FFC (de 1992 à 2001) mais j’ai gardé essentiellement que des bons souvenirs et surtout mon intégrité. J’ai assumé tous mes actes et je continue ainsi. Je parle librement, je suis bien dans ma peau, j’adore apporter du plaisir aux autres, je ne serais pas ainsi si je n’avais pas fait ces choix. Comme je le disais préalablement, l’estime de soi autonome se construit en réfléchissant sur soi, pour savoir ce qu’on est réellement, pas ce qu’on veut paraître être. Par contre, j’ai tout de même un petit regret : face au dopage, j’avais l’habitude de m’entraîner plus que les autres (lors des stages, je rallongeais de quelques kms après chaque entraînement) espérant pouvoir aller aussi vite qu’eux. Avec du recul, j’aurais dû faire le contraire car le dopage permet avant tout de mieux récupérer et ainsi arriver plus frais au départ d’une course. J’ai fait l’erreur quelques fois de me « cramer ».
Rencontre avec Christophe Bassons pression des fraudes, un représentant des pharmaciens et le procureur de la république. L’objectif principal est de sanctionner les personnes qui facilitent, incitent ou organisent la prise de produits dopants. Un point de la loi est important : Les sportifs dopés encourent des sanctions sportives alors que les personnes qui dopent encourent des sanctions pénales.
Moi perso je dis que les coureurs dopés sont fautifs, mais ne devrait ‘on pas s’attaquer plus fort aux médecins, labos, pharmaciens qui eux sont les premiers maillons de la chaîne ? C’est le coureur qui fait son choix, donc il a sa part de responsabilité. Néanmoins, j’aurais tendance à employer des termes différents. Les coureurs qui se dopent sont ceux qui n’ont pas eu la chance de se forger une personnalité suffisamment forte pour résister aux pressions. C’est une défaite que de se doper car c’est s’avouer vaincu d’avance mais chacun fait son choix en fonction de son vécu, son présent et ses objectifs. Le sportif qui n’a pas eu la chance d’avoir des parents qui s‘aiment, qui n’a pas reçu l’amour escompté, qui a vécu dans la misère, dans la violence ne peut pas faire les mêmes choix qu’un jeune qui a grandi dans du coton tout en touchant néanmoins du doigt les difficultés de la vie. Il est difficile de critiquer un sportif venant d’un quartier en difficulté ou d’un pays pauvre parce qu’il se dope. Grâce au dopage, il gagne de l’argent et rend heureux sa famille. Que ferions-nous à sa place ? Il est surtout victime de sa place sociale et on ne peut pas lui reprocher de ne pas avoir été suffisamment aimé. Pour ce qui est des personnes qui gravitent autour de ces sportifs, notamment les médecins, labos et pharmaciens, il est clair qu’il est important qu’ils soient sanctionnés s’ils sont responsable d’une quelconque dopage. Dans le cadre de ma profession, je participe à la commission régionale de lutte contre les trafics de produits dopants. Il existe cette commission dans chaque région. Elle réunit les différents services de l’état pouvant avoir connaissance ou utiliser des informations sur les trafics de produits dopants. On y retrouve les douanes, les douanes judiciaires, la gendarmerie, la police judiciaire, la ré-
Pour finir, une partie du milieu du vélo t’a tourné le dos ou t’as allumé (même chez les dirigeants) mais une grande partie des coureurs amateurs, spectateurs, supporters et même simples anonymes te soutiennent, ce n’est pas cela le plus important ? Il est clair que je préfère que ce soit ainsi. Mais, ce que je ressens concernant ce soutien ne me semble pas important ; ce qui est important est le constat que la majorité des personnes qui n’ont pas subi ce milieu, exempt de toute pression, reconnaît les personnes honnêtes, respectueuses et franches. Régulièrement encore, des personnes me reconnaissant me félicitent pour mon courage et mon honnêteté. Je leur réponds simplement que j’ai eu la chance de faire mon choix, le choix de faire les seules choses que je puisse assumer. Le courage, c’est faire quelque chose qu’on a peur de faire. Je n’ai jamais eu peur d’affronter des sportifs dopés, de ne pas être accepté dans le milieu cycliste professionnel, de perdre mon travail, de dire la vérité et de ne pas être reconnu socialement. Par contre, ma grande peur est qu’un jour je fasse une chose sans trop réfléchir et difficile à assumer. Dans ce cas-là, il me faudra beaucoup de courage pour l’avouer !
Témoignage Julien Bérard coureur cycliste professionnel Equipe AG2R LA MONDIALE http://www.julienberard.com/
courses, Découvrir le meilleur niveau mondial (protour) et participer aux plus belles épreuves du calendrier en y jouant un rôle. Continuer à me faire plaisir le plus longtemps possible tout en progressant sainement avec mes moyens.
L’entraînement Parle-nous de toi: S'entrainer "propre" Je suis né le 27 juillet 1987 à Paris. Je mesure 1m86 et pèse 72kg.Je pratique le vélo depuis l'âge de 6 ans. Suite à un déménagement sur Lyon, je voyais les coureurs sur le vélodrome du Parc de la Tête d'Or, et ma maman m'inscrit au Lyon Pistard Club. Je commence par la piste, et découvre également le cyclo-cross. Le Club devient ensuite le Lyon Sprint Evolution et j'y pratique la route et le cyclo-cross jusqu'en catégorie junior. Je rejoins alors Chambéry Cyclisme Formation en 2006. Après 4 années passées dans l'antichambre de l'équipe AG2R La Mondiale, j'intègre l'équipe professionnelle fin 2009. Parallèlement, j'obtiens un Bac Scientifique, puis un DUT Science et Génie des Matériaux, et une Licence Professionnelle Innovation et Développement Industriel. A l'issue de mes études j'intègre l'équipe Pro AG2R La Mondiale. J'obtiens également un BE tronc commun et un BE cyclisme traditionnel est en cours.
Je m'entraine 5 a 6 jours sur 7, toute l'année avec quelques fois du bi-quotidien. La météo n'est pas un probleme pour moi, je supporte bien la pluie et le froid. Il y a donc entre 1 et 2 jours de repos suivant les semaines pour assimiler les charges de travail et respecter une progression. Les courses (environ 80j par an) se déroulent de février a mi octobre, et représentent environ la moitié du kilométrage annuel qui s élève a 30000km , j ai une progression de régulière entre 10 à 15 % par an depuis 10 ans.
La trêve sans vélo dure un mois : du 15 octobre au 15 novembre Ce n’est pas tous les jours facile de s'entrainer, car on tombe facilement dans la routine. Depuis 2 ans je travaille avec un entraineur proposé par l équipe, et il me propose des exercices a chaque sortie pour entretenir ou dévelopCarrière amateur : multicarte et performant jusqu'en junior, je me suis ensuite concentré sur l'ac- per différentes qualités : force, explosivité , vélotivité route en senior. Chaque année, j'ai franchi cité, endurance, sprint … des paliers jusqu'à intégrer l'équipe de France EsJe m'entraine avec 2 ou 3 jeunes coureurs de poir. J'ai pu courir avec les meilleurs coureurs de ma génération. Le centre de formation m'a permis mon équipe qui habitent sur le bassin chambéde progresser à mon rythme tout en continuant rien. La difficulté en vélo est que l'équipe est éclames études. J'en garde un très bon souvenir. J'ai tée un peu partout en France, et même a l' étranappris les bases du métier de coureur cycliste ger. C'est un sport où l'on s'entraine individuellesans pression. ment mais ou l'on cours en équipe. Objectifs Carrière professionnelle : Servir le collectif afin que le groupe puisse peser sur les ...
Globalement c'est un métier très physique puisqu'après 5 h d entrainement il est difficile d aller faire les magasins ou se promener pour le plaisir sachant qu'on vient déjà de passer une partie de la journée dehors. On est un peu en décalé avec la société, de plus on est assez souvent absents les week end pour les courses et on cumule aussi des stages. Mon objectif est de continuer a progresser régulièrement. Je suis conscient que je ne gagnerai jamais le tour de France mais j'ai déjà prouvé que l'on peut avoir un niveau international sur une journée en ciblant bien ses objectifs. Je m' alimente de façon équilibrée et prends quasi a longueur d'année differents compléments alimentaires types vitamines minéraux oligo éléments , protéines ,acides amines ... Le but étant de refaire les stocks et éviter les carences dues a la pratique intensive. tème de localisation des sportifs : Adams (anti doping administration and managment Systèm)
Et le Dopage dans tout çà ? La tentation du dopage Le problème vient principalement de la médiatisation et de l'argent. Même si je gagne ma vie grâce au vélo et que les perspectives d évolution en terme de salaire dépendent de mes résultats, je n ai aucunement envie de tricher. Pourtant la tentation est grande. En effet, en vélo tu signes des contrats de deux ans dont le montant est basé uniquement sur tes résultats passés. Il suffit d une grosse performance pour obtenir une énorme augmentation de salaire. Il y a très peu de primes ou parties variables pour la régularité des résultats futurs. Chaque année on voit des coureurs faire des coups d éclats sans jamais confirmer. Quand j entends l'annonce d'une nouvelle histoire de dopage aux infos, cela me touche. Parfois j'ai l impression qu'on est les "boucs émissaires" du monde sportif. On est le sport le plus contrôlé et de loin. J'ai entendu qu'un grand nom de notre sport avait subi 55 contrôles en 2010 dont un le jour de Noël. En effet, notre sport, comme de nombreux autres maintenan, est associé au sys-
Une plateforme sur internet nous permet de renseigner notre localisation a tout moment. Il est impératif d associer une plage d'une heure par jour (entre 6 et 21 h) avec une adresse a laquelle on sera présent et disponible pour être contrôlé. Pour ma part l'adresse de base est mon domicile entre 7 et 8 h du matin. En cas de déplacement j'indique la nouvelle adresse si je me trouve en famille ou en course par exemple. Le contrôle est urinaire est sanguin et prend environ 30 min durant lesquelles je suis constamment sous leur surveillance. J'ai été contrôlé 10 fois en 2 années professionnel, dont 5 a la maison et 5 en course ou en stage. L'intérêt est de pouvoir traquer les tricheurs même quand ils ne courent pas puisqu'avant, le dopage qui s'effectuait hors course était indétectable. Ce système ne me gêne pas, c'est devenu une habitude, j'ai équipé mon domicile d une puissante sonnette, comme ça les préleveurs me réveillent.
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Mon premier contact avec ce système a été très mauvais puisque j'ai manqué un contrôle. Avant même ma première compétition pro, les contrôleurs sont venu chez moi à 6h et ont sonné. Je dormais profondément et n ai rien entendu car la sonnette était très faible et 2 portes la séparent de la chambre. Une heure plus tard ils ont renouvelé l'opération mais toujours pas de réponse. J'avais mis l'horaire le plus tôt pour être sur d'être a la maison. Mon portable était éteint donc le numéro indiqué pour me joindre était indisponible. Depuis j'indique aussi le téléphone fixe. J'ai reçu un avertissement, malgré le fait d avoir contesté ce manquement puisque j'étais bien présent, mais sans pouvoir le justifier. L'avertissement a été annulé au bout de 18 mois, c'est maintenant une histoire ancienne. En cas de 3 contrôle manqué tu es suspendu jusqu'à 2 ans (Cf les Affaires du rugbyman et de Longo...). Les équipes françaises suspendent les coureurs par prévention au bout de 2 fautes.
Avec toutes les contraintes, comment gères-tu les "baisses de forme" et les petits bobos de fatigue ou de l'hiver ?
plus ou moins grave. Il faut savoir prendre son mal en patience et éviter de précipiter son retour. A vouloir gagner quelques jours on peut parfois perdre plus gros encore. Sinon quand j'ai un rhume ou autre, j'essaie de faire passer le mal avec un sauna ou en me couvrant bien, surtout la nuit. Comme je l'ai déjà dit, j'utilise des compléments pour renforcer les décences immunitaires, et chaque année je me fais vacciner contre la grippe. Pour les baisses de forme, je relâche l'entrainement en roulant faiblement un jour sur 2 juste en entretien. Les bilans sanguins donnent aussi des indications, et si nécessaire je stoppe l'activité plusieurs jours. Un exemple que je cite souvent : on voit plus de mecs qui ne marchent pas parce qu'ils sont crames que parce qu'ils ne s'entrainent pas assez. Il suffit de pas grand chose : lever le pied une semaine pour inverser la tendance et être au top.
Généralement "je touche du bois", j'ai pas trop de maladies ou de blessures. Malheureusement la semaine dernière, j ai heurté avec le genou un poteau en fer dans une ruelle, 4 points de suture au genou, et douleur a la rotule mais sans fracture. C'est 10 a 15 j d'arrêt pour que la plaie cicatrise, car la flexion du genou est impossible. Les aléas du sport qui touchent chaque pratiquant a un moment ou a un autre de façon
Ton adresse mail est très "parlante" … yenamarredudopage@hotmail.com Mon adresse mail date d'il y a 8 ans (junior), cela correspond a mon premier contact avec le haut niveau international, je voulais trouver quelque chose d'original, qui marque, pour passer un coup de gueule contre le dopage qui est un problème dans le vélo, mais aussi pour faire réagir, car justement il n y a pas que des dopés dans notre sport !
Le suivi, par Julien Rancon Quel suivi médical pour les membres de l’équipe de France de course de montagne ? Un athlète sélectionné en équipe de France de course en montagne peut être soumis à différents dispositifs de lutte anti-dopage. En effet, depuis maintenant quelques années, la FFA demande aux athlètes de se soumettre à un suivi médical et notamment biologique afin de pouvoir prétendre porter le maillot national lors des compétitions internationales. Au départ, ce suivi consistait simplement en une prise de sang appelée « suivi biologique » plutôt que « contrôle sanguin ». La FFA utilise le terme de « suivi biologique » car cette prise de sang permet de connaitre l’ensemble des paramètres hématologiques de l’athlète (hématocrite, hémoglobine, leucocytes…), mais aussi de détecter d’éventuelles carences en sels minéraux (ferritine, fer sérique, potassium, sodium…) et éventuellement de connaitre l’évolution de ces paramètres pour un athlète sélectionné plusieurs fois. Mais c’est aussi un vrai moyen de contrôle anti-dopage avec test EPO, testostérone, cortisol …. Ce suivi biologique s’accompagne désormais d’un suivi « cardiaque » avec échographie cardiaque et suivi médical classique dont des questionnaires sur la diététique et la détection de sur-entraînement. Bien évidemment, tous les athlètes peuvent être contrôlés (urinaire ou sanguin) avant ou après la compétition internationale. Comme dans toutes les disciplines, l’instigateur du contrôle (fédération, ministère, organe de lutte contre le dopage…) décide des athlètes à contrôler en fonction du classement et/ou au hasard. Aucune règle précise n’est établie, mais en général, le podium est systématiquement contrôlé. On peut regretter que la plupart des contrôles ainsi effectués soient urinaires limitant de fait l’efficacité de cette lutte antidopage. D’autre part, certains athlètes figurant sur les listes de haut-niveau (c’est très difficile en course en montagne, discipline non olympique où le podium international individuel est requis.. !) bénéficient du suivi longitudinal commun à tous les sports. Enfin, d’autres athlètes ou les mêmes sportifs soumis aux prérogatives citées ci-dessus, sont inscrits dans un programme de localisation mis en place par l’IAAF (Fédération Internationale d’Athlétisme). Comment cela se passe-t-il ? Tous les jours de l’année ces athlètes doivent fournir une plage horaire d’une heure dans un lieu précis ainsi que leur lieu d’entraînement afin de pouvoir être locali-
sés et de pouvoir être contrôlés inopinément hors compétition chaque jour de l’année (contrôle urinaire et/ou sanguin). Avant chaque trimestre, l’athlète doit ainsi fournir l’ensemble des informations de sa localisation pour les 3 mois à venir. Tout le monde a entendu parler de ce programme avec le cas Longo. C’est un dispositif très lourd car il faut nécessairement anticiper et penser sans cesse à l’actualiser dès qu’il y a un changement dû à des contraintes personnelles, familiales, professionnelles, etc. Au bout de 3 « no Show » ou manquement, l’athlète est considéré comme « positif ». Il paraît donc parfaitement compréhensible que l’athlète (qui plus est non-professionnel pour le cas de la course en montagne) puisse oublier de signaler un changement de localisation dû à un imprévu. Une des solutions pourrait donc être d’envisager d’investir dans le port de bracelets électroniques ou dans un GPS permettant de localiser en permanence les athlètes… ce qui questionne quant aux limites avec la vie privée. Ainsi, si les athlètes peuvent être contrôlés à différents moments par différents protocoles, on ne peut néanmoins que constater le manque ou la régularité de contrôles en compétition nationales et se questionner quant au choix des athlètes contrôlés…
Le suivi Témoignage d’un athlète sur le suivi anti-dopage « Le suivi longitudinal, même si je pense que c'est pareil pour tout le monde, a connu des changements ces dernières années. Autrefois on avait une prise de sang tous les 2 mois donc 6 par an. Actuellement, cela fait 2 ans je crois, que le nombre de prises de sang a été réduit à une seule avant chaque sélection internationale. Mon avis c'est que le suivi longitudinal est une bonne chose. Ainsi, on bénéficie d'un suivi qui, non seulement, il ne faut pas se le cacher, permet de savoir si des sportifs ont recours à des substances interdites, mais surtout cela permet d'avoir également un suivi sérieux de l'évolution de la santé de l'athlète. Par ailleurs l'AFLD et l'AMA luttent également contre le dopage ce qui est salutaire pour tout le monde. La seule contrainte que tout sportif faisant partie de ce suivi pourrait subir c'est qu'il doit donner obligatoirement 1h de son temps chaque jour par l'intermédiaire d'un formulaire à remplir et à envoyer par mail ou encore à l'aide du logiciel ADAMS. Le logiciel ADAMS est un compte permanent que l'on doit remplir en y actualisant sa position géographique pour un trimestre. 15 jours avant chaque trimestre le logiciel ADAMS doit être actualisé par les futures adresses (stages, etc...) que l'on fréquentera lors des 3 prochains mois (prédictions peu aisées il faut l'avouer). Si, pour une raison X ou Y on doit changer d'adresse pour un empêchement, souci familial, etc... il faut rapidement prévenir l'AFLD avant 17h........la veille! Sauf que l'AFLD étant fermé le week-end, il vaut mieux pour l'athlète que l'empêchement n'intervienne pas le week-end car si un médecin passe à l'adresse prévue et que l'athlète est absent, cela constitue un "no show" donc un avertissement. Par exemple: si des amis nous invitent à manger et que cela tombe dans la tranche horaire concernée par l'éventuelle visite du médecin il faut absolument annuler, surtout si on ne peut plus prévenir l'AFLD. Et enfin, sachant que, en cas d'empêchement, il faut prévenir rapidement l'AFLD avant 17h "la veille du changement d'endroit" comment peuton prévenir la veille de ce changement étant donné qu'un empêchement arrive toujours subitement? Fallait-il être au courant de l'empêchement la veille? Moi, personnellement, je ne suis jamais au courant de mes empêchements la veille de l'empêchement... Sinon ce n'est plus un empêchement (rires). Bref, ce sont des inconvénients minimes mais qui peuvent avoir des conséquences
fâcheuses pour l'athlète. Car trois "no show" = suspension 1an. J'ai une anecdote à ce sujet... Une fois, en remplissant mon planning pour l'AFLD, j'avais prévu de passer une semaine chez mon meilleur ami en Alsace. Je l'ai appelé pour lui demander si je pouvais mettre son adresse dans le planning et il m'a répondu qu'il n'était pas d'accord. Et je n'ai pas été voir mon meilleur ami, c'est lui qui a dû se déplacer pour se faire pardonner de ce refus. Et je comprends parfaitement qu'il ne veuille pas divulguer son adresse personnelle et qu'il ne veuille pas voir des inconnus entrer chez lui. En tout cas, même si c'est une excellente démarche d'imposer des contrôles inopinés pour des sportifs, je pense que dans le système actuel, comme dans tout système, il y a certainement des choses à améliorer. Par exemple, on ne retrouve plus le côté inopiné du contrôle, car l'athlète s'attend chaque jour à un contrôle au vu de la tranche horaire qu'il a donnée dans son planning. Mais toute organisation est perfectible et je ne doute pas une seconde des bonnes intentions de ce système. »
ADAMS
Résultats Novembre 2011 Corrida de Seynod du 04/12 Hommes: 1. S Bernardo et A Deletraz, 2. J Mellet et R Criado , 3. S Caillet et P Yvars … Femmes: 1. I Thibon et A Coulaud, 2. c Durand et F Buffet, 3. A Legron et S Harispuru… Mixte: 1. M Passero et C Roy, 2. M Thibault et K Marguerettaz, 3. F Therisod et AL Chamiot Poncet, suite La course Barbython du 04/12 Hommes: 1. A Jannin, 2. O Chautemps, 3. S Espitalier… Femmes: 1. B Faurax, 2. C Suptil, 3. S Gillier… suite La corrida des lumières du 10/12 Hommes: 1. W Nduwimalla, 2. M Ndemi, 3. B Cheruiyot… suite Femmes: 1. F Niyonnizigiye, 2. M Woldu, 3. GNysigiyimana … suite Vétérans: 1. E Carassus, 2. N Bouchelaghem, 3. L Duluye… suite Le cross de Noël d’Annecy le Vieux du 11/12 Hommes: 1. S Paumier, 2. A Kiday, 3. B Lemay… suite Femmes: 1. A Boucansaud, 2. I Thibon, 3. S Haubois… suite Les foulées Bonnevilloise du 11/12 Hommes: 1. O Joubert, 2. JF Ledoux, 3. S Jourden… suite Femmes: 1. S François, 2. I Mazzella, 3. M Amavi… suite La corrida d’Armande du 17/12 Hommes: 1. N Bouchelaghem, 2. S Caillet, 3. O Chautemps… suite Femmes: 1. J Abello, 2. AM Guilloux, 3. C Leclerc… suite La corrida de Metz Tessy du 17/12 Hommes: 1. A Bakhtache, 2. E Nduwayo, 3. A Kiday… suite Femmes: 1. M Bernard Aureille, 2. K Marguerettaz, 3. I Bogey… suite
Trail Référence La course à pied montre la voie Nouvelle émission, TRAIL REFERENCE intéressera tous les amateurs de course à pied engagée. Pour le seul magazine dédié à cette discipline dans le paysage audiovisuel français, Montagne TV s’est attaché les conseils de spécialistes qui apportent ici toute leur expertise des sports outdoor et plus particulièrement du trail. On y trouve des conseils d’entraînement, de nutrition, d’équipement, les résultats sportifs, les parcours à découvrir… Karine Lima, animatrice et sportive émérite, présentera ce nouveau magazine. Avec son invité, Karine évoquera l’actualité du trail et ses sports outdoor et dispensera des conseils avisés de nutrition, récupération, entraînement…pour une bonne pratique du sport.
Durée : 26 minutes Diffusion : Vendredi à 20h30 Pour voir la bande annonce, cliquez ici Présence de Montagne TV : sur le canal 79 de CanalSat dans le bouquet initial, et sur l’ensemble des box des opérateurs de téléphonie (Orange, Bouygues, SFR, Free…)
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Roland , votre conseiller
Nouvelle athlète du team Sport 2000 Amancy Christel DEWALLE
Elle va courir pour SPORT 2000 Pays Rochois sous une nouvelle marque arrivant sur le marché Français du Trail, Crazy. Cette marque sera distribuée dans une quinzaine de magasin en France dont SPORT 2000 Amancy à partir de Mars 2012. Quelques résultats de Christel 1ère F de l'Ultra Tour du Môle en 5h08 1ère F de la Verticale du Môle en 45'50 1ère F de la 1ère étape de l'Aravistrail en 5h56 1ère F du petit Tour des Fiz 2ème Sénior et 4ème F en 8h19 aux Aiguilles Rouges 1ère F Verticale de Nantaux 5ème F en 40'09 de la Verticale de Fully
Sport 2000 Amancy 15, Impasse des Champs ZAC de la Vulpillère 74800 AMANCY Tél. : 04.50.03.22.59
La course exige très peu d'équipement : un short, un tee-shirt, et une paire de chaussures de sport sans oublier les chaussettes qui sont également très importante. L'époque est loin des coureurs en pantalon, un mouchoir sur la tête. Ce sont les chaussures de course sur route qui ont fortement progressé en terme technique depuis les années 1970 (boom du jogging). Les chaussures sont devenues spécifiques au point de vue anatomique (coureur lourd, pronateur, supinateur, plusieurs largeurs de pieds, demi-pointure) ou au point de vue de l’utilisation (compétition donc plus légères mais fragiles, tous-terrains donc crantées et plus lourdes). En 1997, Mizuno a relevé ce défi en créant une plaque ondulée baptisée MIZUNO WAVE. Mizuno a ainsi développé des plaques Wave de différentes amplitudes, de différentes longueurs et à partir de différents matériaux pour répondre aux besoins de tous les coureurs en termes de foulée, de poids et de pratique. Aujourd’hui les coureurs sont de plus en plus à la recherche de performance et donc de légèreté c’est pourquoi Mizuno propose une gamme de produit appelée « racing » adaptée à la compétition. Découvrez notre gamme ci-dessous et au magasin Sport 2000 Amancy ! Audrey
Wave Aero 9 Gamme “Racing”
PROFIL : Coureur universel léger USAGE : Compétitions toutes distances sur routes et chemins propres POINTS FORTS : Une combinaison tonicité / stabilité exceptionnelle Prix de vente conseillé : 120€ Poids : 245g (pointure 42)
Wave Musha 3 Gamme “Racing”
PROFIL : Coureur universel à pronateur léger USAGE : Compétitions toutes distances POINTS FORTS : Une vraie chaussure de compétition performante et confortable Prix de vente conseillé : 100 € Poids : 230g (Pointure 42)
Wave Ronin 3 Gamme “Racing”
PROFIL : Coureur universel à pronateur léger USAGE : Compétitions toutes distances POINTS FORTS : Une vraie chaussure de compétition performante et confortable Prix de vente conseillé : 110€ Poids : 210g (pointure 42)
Sport 2000 Pays Rochois
Sigvaris du froid additionnée à la comLeader du marché des bas médicaux de compression, SIGVARIS pression,
une
exclusivité
apporte chaque jour une contribution significative à l’amélioration SIGVARIS, accroît
davantage
de la qualité de vie des personnes souffrant d’insuffisance veineuse. l’efficacité de RECOVERY sur Dans le monde entier, SIGVARIS est synonyme, depuis de nom- l’amélioration de la qualité et de breuses années, d’une compétence absolue en matière de compres- la vitesse de la récupération. sion médicale. Référence en termes d’efficacité thérapeutique, la marque allie de façon inédite, connaissances scientifiques et qualités L’Université du Sud Toulon technologiques pour répondre aux exigences de confort, d’esthé- Var tisme et de modernité.
en
collaboration
avec
l’INSEP a mesuré quant à elle,
Selon un modèle de production entièrement intégré, SIGVARIS l’efficacité du manchon PULSE maîtrise la chaîne de fabrication dans sa totalité. Forte d’un savoir- Road porté pendant l’effort. faire textile historique, cette entreprise traditionnelle a fait le choix Les résultats montrent que ce produit a une réelle action sur les de l’innovation et de la haute technologie pour devenir une industrie muscles et améliore significativement la récupération. Le port du de santé publique reconnue et s’imposer sur les marchés.
manchon PULSE Road pendant l’effort permet de diminuer la fatigue musculaire et de récupérer plus rapidement. Il apporte donc
Aujourd’hui SIGVARIS a décidé de mettre toute son expertise mé- une meilleure prévention des dommages causés aux muscles pendicale et son intelligence textile au service des sportifs. Dans un do- dant l’activité intense. maine où la compression est de plus en plus utilisée et plébiscitée, le leader incontesté du secteur se devait d’apporter tout son savoir- PULSE Road est un manchon de compression, mis au point par faire pour proposer une gamme de produits parfaitement adaptés aux SIGVARIS. Porté pendant l’effort, il protège les muscles en prévebesoins de tous les sportifs. Après avoir collaboré avec des sportifs nant les méfaits de la défaillance du système veineux grâce à plude haut niveau depuis de nombreuses années, en tant que fournis- sieurs caractéristiques techniques : seur officiel lors de plusieurs olympiades, dont notamment les JO de
la compression dégressive maîtrisée permet d’éviter l’apparition
Pékin, SIGVARIS permet à chacun d’accéder aujourd’hui, à sa
des microlésions responsables de la souffrance du muscle ;
toute nouvelle gamme pour le sport.
la fibre Aquarius, utilisée pour la première fois dans la fabrication d’un manchon de compression, est une matière révolu-
En collaborant avec des chercheurs du CREPS, ainsi que des cher-
tionnaire qui évacue efficacement l’humidité ;
cheurs de l’Université du Sud Toulon Var et de l’INSEP,
le taillage précis et haute précision (qui couvrent 97 % des
SIGVARIS a su démontrer l’efficacité du port de ses produits de
morphologies des Français) permet à chacun de choisir le ni-
compression : Le manchon PULSE Road et la chaussette RECOVE-
veau de compression le mieux adapté pour une efficacité op-
RY.
timale. SIGVARIS a en effet réalisé RECOVERY est la première chaussette de récupération à combiner une étude clinique en colla- plusieurs actions, pour une efficacité optimale sur la récupération : boration avec le CREPS de
la compression conséquente et dégressive agit après l’effort en
Strasbourg dont les résul-
renfort du système veineux pour faire remonter le sang vers
tats permettent de montrer
le cœur et éviter qu’il ne stagne dans le mollet ;
toute l’efficacité de la chaus-
le froid, par la pulvérisation d’un spray, pour la première fois
sette RECOVERY sur la ré-
associé à la compression, agit en complément et améliore en-
cupération. D’une part, la
core la circulation sanguine. Des technologies pointues de
compression « seule » de
tricotage ont permis de réaliser un assemblage spécifique de
RECOVERY améliore de
quatre matières complémentaires qui capte et conserve effica-
manière significative la récu-
cement le froid ;
pération douleurs,
(diminution
des
le grand nombre de tailles disponibles (qui couvrent 97 % des
raccourcissement
morphologies des Français) permet à chacun de porter la
de la phase de récupération) ; d’autre part, l’action
chaussette la mieux adaptée et donc la plus efficace possible.
Corrida de Metz Tessy Le mot de l’organisateur Après une interruption d’une année en 2010 dûe à la neige, la Corrida de Metz-Tessy 2011 a retrouvé son rang, et ce, malgré une météo incertaine… Dans un ciel d’hiver arrosé de quelques petites averses de neige, près de 650 concurrents ont répondu présents à l’appel des organisateurs, dont le plus jeune était à peine agé de 3 ans. Les 5 courses de jeunes ont permis de découvrir les talents de demain au cours d’épreuves très disputées. La corrida des femmes a rassemblé plus de 100 participantes et a vu la victoire de la grenobloise Aurélie Bernard qui a pulvérisé l’ancien record en 15’39’’. Quant aux hommes, Abdelkader Bakhtache, membre de l’équipe de France, n’a laissé aucune chance à ses 260 poursuivants… et a lui, égalisé le record de Hakim Merzougui en 20’19’’ ! Le Burundais Nduwayo a pris la 2ème place juste devant Abdou Kiday (Foulées d’Annemasse). Par équipe la victoire est revenue au Team Mermillod emmené par Eric Carrassus, excellent 4ème et 1er V1. L’ambiance est encore montée d’un cran avec le traditionnel relais des familles et la soirée, ainsi que le Nature Tour Crédit Agricole 2011 ont été clôturés par un magnifique feu d’artifice !.. Olivier Grandjean
Corrida de Metz Tessy
La corrida de Metz-Tessy est devenue une "classique" de la région. Vous prenez une bonne dose de sport ... vous ajoutez une bonne pincée de convivialité ... vous mélangez l'ensemble pendant 2 ou 3 tours et vous obtenez un moment extrêmement sympathique Courses d'enfants, course de familles, fanfares, feu d'artifice : C'est NOËL avant l'heure ! Le coté sportif n'est pas pour autant négligé : les courses adultes attirent dorénavant les meilleurs athlètes régionaux (voir internationaux cette année ...). Il est très impressionnant pour le quidam que je suis de les voir nous doubler ;-) La course est à l'image de son organisateur (Olivier Grandjean) et de son équipe : Généreuse et chaleureuse. Denis Voinçon
"Cette année, j'attendais cette corrida avec impatience étant donné qu'elle avait été annulée l'année dernière. J'adore cette course pour son niveau élevé et pour l'ambiance festive générée par la fanfare et les spectateurs. Et pour cette édition, je ne fus pas déçu : un très beau plateau avec un record à la clé et toujours autant de plaisir à courir au sein du village où les spectateurs nous encourageaient avec vigueur!!! De plus, j'ai testé la corrida des familles avec une amie et sa fille durant laquelle ce fut très plaisant de courir en équipe." Moralité : "Rien ne sert de courir... sans conclure l'année à Metz-Tessy Christophe Girod
C'est la première fois que je m'aligne sur cette course car elle est en tout début de saison pour moi et je n'ai pas été déçu... Les mecs ont couru comme des balles, et j'ai eu le sang dans la bouche au bout de 1km. Le froid, la pluie, la nuit, et les mecs lâchés comme des fauves ce n'est vraiment pas ma tasse de thé. Mais bon, c'est vrai que c'est très agréable et très instructif de courir avec des athlètes comme ça. On apprend certainement plus dans ce genre de compétition où l'on passe par la fenêtre au bout de 5km que tout seul à l'entraînement.
Yoann Deldossi
Corrida de Metz Tessy Après l’annulation de l’édition 2010 à cause du verglas, la neige ce samedi 17 décembre 2011 matin nous fit craindre le pire, mais il n’en fut rien. La douceur de cette journée fit rapidement fondre la neige sur le bitume. Ce sont près de 650 coureurs qui se sont élancés sur les différentes courses enfants, famille et les deux corridas hommes et femmes avec respectivement 6.9 km et 4.6 km. Martine Volay du team « sport 2000 Annecy Epagny » avait décidé de participer, pour travailler un peu sa vitesse pendant cette saison d’hiver. Elle nous raconte sa course : 110 femmes au départ et un plateau de favorites. Pas question de jouer les premiers rôles pour moi mais juste de faire une bonne séance. Le départ fut donné à 18 h 05 sous une température quasi idéale. C’est parti très vite devant, les premiers 500 mètres sont plats, je double, me fait doubler, puis c’est la côte que nous ferons deux fois. Et là, je suis plus à mon aise, puis de nouveau du plat avant d’attaquer une grande descente. Mes grandes jambes vont me servir, j’arrive à rattraper des filles, mais déjà je sens que ça va vite, et qu’il va falloir tenir deux tours à ce rythme. Le speaker annonce que je passe 13e à mi-course. Moi qui aime le long, je me dis « encore un tour », je commence à sentir l’acide lactique qui monte dans les cuisses, il faut tenir Martine, et revoilà la côte, et là je redouble deux filles, mais elle n’est pas assez longue pour que je puisse aller chercher d’autres concurrentes devant. Je finirai à l’arrache en conservant ma place de 11e et 3e V1. Je suis contente, même si je trouve que ce sont des efforts violents. Je retrouve Karine, qui a fini 2e derrière l’intouchable Magali. Christian nous rejoindra pour la remise des prix. Encore deux beaux podiums pour le team sport 2000 Annecy Epagny. Christian Lefevre, Sport 2000 Epagny
Une grande 1ere pour moi autant sur la corrida des familles que pour la corrida des femmes. Une ambiance chaleureuse tout au long du parcours. A chaque virage nous avions la joie d entendre les encouragements des benevoles ou des spectateurs.. Sur le moment, enchainer les 2 corridas me parut une mauvaise idee...et puis j ai eu de bonnes sensations sur la corrida des femmes. Un grand merci a Olivier et a toute l organisation. De la course, au feu d artifice jusqu a la remise des prix tout fut parfait. Virginie Ehrsam "malgré quelques inquiétudes au sujet de la météo annonçant la neige ce samedi 17 décembre, c'est finalement sous un temps clément qu'a pu se dérouler la corrida, avec beaucoup de monde au départ des diverses courses proposées tout a long de l'après-midi. Comme toujours l'organisation a été à la hauteur de la manifestation : respect des horaires, sécurité tout au long du parcours, ravitaillement chaud à l'arrivée, et de belles têtes d'affiche au départ des courses Hommes et Femmes. Nul doute que la notoriété de cette corrida drainera encore plus de monde dans les années à venir". Isabelle Bogey
Témoignage
Quelques billes sur l’entraînement d’Erik Clavery avant la Saintélyon Par Pascal Balducci, préparateur physique et mental
La Saintélyon n’était prévue au programme d’Erik. L’objectif 2011 était le championnat du monde en Irlande début juillet, puis les Templiers fin octobre. Au mondial, Erik est parvenu à réunir l’ensemble des paramètres de la performance physique et mentale. Les indices physiologiques étaient bons et le mental disponible. Il a fait sa course sans se préoccuper du canadien qui s’échappait ni des autres français qui faisaient l’accordéon. A l’entraînement, pendant des mois, nous nous étions préparés à ces changements de rythme assassins (de 4 à 18 km/h), à une course terriblement physique, et nous avions pris le soin de passer 3 jours au printemps en imersion totale sur le parcours. Le jour J, Erik était donc prêt à donner le meilleur sur les 70 km de l’épreuve. Il a tué la course comme cela était prévu entre le 40ème et le 48ème km sur une portion plutôt plane où il s’est littéralement envolé en étant capable de courir à 17-18 km/h. Il planait dans la fameuse « zone », cet espace de fluidité où l’athlète n’a plus la notion de réussite ou d’échec, mais seulement la sensation d’un immense plaisir.
sur les allures et intensités spécifiques de la Saintélyon. En effet, si en route (marathon par exemple), on travaille les allures spécifiques, ce n’est pas le cas en trail où on travaille les intensités spécifiques qui peuvent se traduire en FC spécifiques.
Par exemple, le 24/11, Erik a réalisé la séance suivante : 15mn à 14 km/h puis 45mn à 17 km/h sur terrain légèrement valloné, puis 15mn à 14 km/h et de nouveau 45 mn à 17 km/h., soit une séance d’un peu plus de 32 km. 2 choses pour bien comprendre : s’il n’y avait pas eu la course 10 jours plus tard, nous aurions pu monter jusqu’à 1h à 17 km/h ; deuxièmement, cette allure apparemment très rapide (et c’est le cas) correspond seulement à de l’endurance active pour Erik. Ainsi, il a accompli cet entraînement en respectant les allures et en ne dépassant pas 154 de FC (FC max à 192). Avec ce type de séance, on est plus chez Erik sur le versant capacité que puissance de la filière Aux Templiers, c’est ce même mental qui a fait défaut aérobie. Ensuite, pendant la période d’affûtage, Erik est à Erik, écrasé par la pression d’avoir un titre à dé- resté actif mais avec un faible volume (vélo-course) et fendre. Et pourtant, il était prêt, et même encore plus toujours de l’intensité à l’entraînement. fort qu’au mondial, chronos et indices physiologiques à l’appui. Le jour J, à minuit, Erik avait une terrible envie de courir et de se faire plaisir. Et dans cette configuration, il Il a donc décidé de rebondir à la Saintélyon parce que est très difficile de le battre. Le sympathique Thierry c’est une grande course et parce qu’il voulait retrouver Breuil, excellent 2ème aux Templiers et en grande forme des sensations de plaisir. cette nuit là, s’y est cassé les dents. A 14.5 km/h de Pas facile de gérer l’entraînement entre les Templiers et moyenne sur 71 km très boueux, nocturnes et vallonés, la Saintélyon. Il fallait commencer par récupérer, re- Erik a accompli une performance à la hauteur de ses trouver la confiance et travailler sur la spécificité de énormes moyens. cette épreuve, tout cela en 6 semaines et avec des vacances en Turquie prévues de longue date. En prépara- Pour info, Erik est suivi en prépa physique, prépa mention mentale, nous avons approfondi notre travail de so- tale, quantification des charges, suivi de la variabilité phronisation associé à de l’imagerie motrice. En de la fréquence cardiaque … par mes soins. quelques séances, Erik a montré de plus grandes facilités pour se relaxer. Il était capable de visualiser les Son programme alimentaire et ses soins ostéopathiques phases critiques de la course tout en étant détendu. sont assurés par Benoit Nave. Du point de vue physiologique, nous avons réduit la charge globale pour surfer sur la prépa Templiers, et Pascal Balducci nous avons mis en place un entraînement plus classique (moins de variations d’allures) pour nous concentrer
Site qui se veut rassembleur au delà des Teams et de la guerre des étiquettes. Ici, nous allons parler entraînement, c'est à dire de préparation physique, de préparation mentale, de nutrition, d'étirements, de technique, de tactique, de matériel ... et aussi de bonheur. Les trailers sont unis par une même passion de découvrir et se découvrir, du débutant au chevronné.
Je vous ferai partager mes articles, mes recherches, mes procédés, ma philosophie d'entraînement et je serai à votre écoute. Mais tout d'abord, je vais me présenter : Coureur depuis l'âge de 9 ans avec des records départementaux et régionaux sur 1000 et 3000m. Tous les titres en cross et piste de champion départemental à national (celui-ci par équipes!). Premier coureur du Team Asics de trail en 2005, puis seulement entraîneur jusqu'au titre mondial d'Erik Clavery en 2011, le fruit d'un travail acharné et d'une collaboration sans faille. J'ai ou j'ai eu le privilège d'entraîner, conseiller ou suivre des athlètes comme Manu Gault, Xavier Thévenard, Franck Bussière, Patrick Bohard, Vincent Faillard, Thomas Saint Girons ... qui malgré leur talent savent rester simples et généreux. J'entraîne également des anonymes avec la même honnêteté et passion. Je possède un Master 1 de Préparation Physique, Mentale et Réathlétisation, et je mène actuellement 2 protocoles de recherches sur la quantification des charges d'entraînement et le concept de monotonie. Enfin, j'écris depuis 2005 dans le 1er Mag de trail : Trail Endurance-Mag. Vous êtes tous bienvenus sur cet espace pour lire, échanger, collaborer ou être coachés.
www.trailcoaching.fr
Star Gel+
Produit Gélifié Star Gel+ est une solution équilibrée de glucides simples et complexes en mesure de fournir à l'organisme de l'énergie à court, moyen et long terme.
2€ Le produit se présente sous forme de solution sucrée concentrée et gélifiée (gel : forme de transition entre la forme liquide et la forme solide) et a un très bon goût. En plus de son action énergisante, Star Gel+ accomplit une action tonifiante / stimulante, augmente la résistance à l'effort et protège le muscle contre l'usure provoquée par l'exercice physique intense et prolongé. Conseil d'utilisation : La prise devra être proportionnelle au nombre de calories dépensées par l'athlète. Au moins un sachet par heure d'activité ou, en alternative, 1 à 2 sachets pour éviter ou mieux affronter les états de crise.
+ WATT Le site
Vacances à Megève Le Refuge de Margot et Léon, chambres d'hôtes, table d'hôte et gîte de groupe, a pour vocation, quelque soit la formule choisie, d'être un lieu authentique, simple, où il fait bon vivre. Megève, petit village de montagne, et aussi un vaste site de sports d'hiver au profil familial qui, l'été, laisse place à une nature préservée.
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Laurent Vicente Parce que nos points forts proviennent de nos points faibles, nos défauts peuvent se transformer en qualités. Dans toutes les activités d’excellence, que se soit dans le monde sportif, comme celui artistique ou de l’entreprenariat professionnel… la capacité d’élever son niveau, de repousser les limites, de dépasser ses limites, provient de sa capacité à constater ses faiblesses et les accepter. De cette acceptation né la possibilité de pouvoir travailler sur ses faiblesses pour élever son niveau aux plus hauts niveaux. Dans le monde de la performance, de l’excellence, de la quête de vérité, les plus grands l’ont toujours compris. Être à son meilleur, voire être le meilleur, c’est être capable d’élever sa faiblesse au rang de qualité première. Faire de sa faiblesse une force. Logique ! À niveau égal, quand tous flirt avec la limite, quand seul la ligne du flirt les sépare, c’est la qualité de développer ses faiblesses, bien plus perfectibles que les qualités, qui facilite la progression, l’élévation de son niveau, l’atteinte aux niveaux de ce vers quoi on se donne les moyens de réussir, et pourquoi pas, l’accès au Haut niveau. La faiblesse est le maillon faible qui, si laissée de côté, comme le ferait l’autruche, se traîne comme un boulet. C’est être faible que de n’avoir pas voulu ni voir ses faiblesses ni les avoir travaillées. Voire, c’est à force de cultiver ses faiblesses que le sportif devient colosse au pied d’argile. Et je vous laisse imaginer ce qu’il advient d’un colosse au pied d’argile qui à chaque fois qu’il se lève traine son boulet du mauvais pied… En musculation, une règle d’or prime pour la prévention des blessures. Cette règle tend à maintenir un jeu de forces équilibré entre travail de ces points forts et travail de ces points faibles : ne jamais travailler le muscle agoniste (ex : le biceps) sans travailler son antagoniste (ex : le triceps brachiale). Pareil pour les muscles de la cuisse. Ne jamais travailler le quadriceps (avant de la
cuisse) sans travailler les ischios jambiers (arrière de la cuisse). La rencontre honnête, sincère, en face à face avec nos vrais défauts nous fait peur. Cette rencontre fait partie intégrante des vérités qui blessent. Ces VRAIS défauts, pas ceux que l’on se choisi pour répondre aux entretiens d’embauches parce qu’ils ne nous trahissent ou ne nous compromettent pas trop, ces vrais défauts blessent. C’est pour cela que nous préférons ne pas les voir. Pourtant, les déconsidérer mène tout autant à la blessure, comme le principe de prévention en musculation peut nous le rappeler. Par définition, nos qualités ne nous font progresser que lorsque nos défauts les stimulent, les provoquent, les excitent. Nos défauts sont dynamiques. Cette dynamique est aussi grande que sont faillibles nos qualités. En avançant dans la vie, les aléas du quotidien nous ont confrontés à nous connaître à partir de nos points de butée, de nos contradictions, de nos impasses, de nos sens uniques, de nos cul-de-sac, bref de nos faiblesses. C’est pour cela que la vie est dure. La vie se charge de nous rappeler tous les jours qu’il ne faut pas se reposer sur nos acquis, sur nos lauriers, sur nos habitudes, nos croyances… La vie avance coûte que coûte. Elle avance si vite qu’elle ne nous empêche de nous retourner. Elle avance si fort qu’elle ne nous permet pas d’avancer à reculons. La vie nous pousse à regarder devant pour ne pas avancer si peu que cela reviendrait au même que de reculer. Pour endurer la vie, il faut faire place à la nécessité d’élever constamment nos points faibles, seule assurance sans pareil de mettre en valeur nos qualités toujours et encore à découvrir et à développer. De nos jours, l’entrée dans le 3ème millénaire oblige, peu étonnant de se retrouver au cœur d’une crise économique puis financière aux confins de l’impasse, celle d’une crise ni plus ni moins de civilisation. Plus de place à l’immobilisme. Faire du copier-coller, de la contrefaçon, de la surexploitation de bons filons économiques, surfer sur des vagues de bulles financière le couteau entre les dents mène ni plus ni moins à la régression. « Ce sont les revers du trophée ; s’atrophie celui qui en a trop fait ».
...
Psychologue de formation, Entraîneur de profession, Coureur par passion Vainqueur de 3 manches de Coupe de France de course de montagne 2011 Vainqueur de l’Alpes d’huez 2011 en 1h01’21 Record du Mont Ventoux
Laurent Vicente Comme pour la nature, la vie n’est qu’un jeu d’adaptation où seule la contrainte est créatrice. La contrainte, par définition, nous contraint, de nature, à un « un contre un ». La vie nous contraint, nous Hommes, à nous harmoniser constamment entre nos forces et nos faiblesses pour ce faire, pour se faire. A l’homme de se re-créer son monde meilleur en transformant d’une pierre deux coup ses faiblesses en force. Pour ceux qui d’entre nous ont fait plus qu’avancer dans la vie, pour ceux qui ont fait leur chemin, ils nous le disent haut et fort : c’est lorsque ses défauts deviennent des qualités que dans la foulée on se sort des mauvais pas. C’est la réunion de toutes leurs forces de leurs points faibles qui leur a permis de faire face aux obstacles et d’assumer les responsabilités de leur intention-en-acte nécessaires au franchissement de ses obstacles. Par définition, un obstacle n’est considéré comme tel qu’en rapport à nos points faibles. Autrement, ce ne serait pas un obstacle, ce serait une formalité. Une forme de preuve de force à toute épreuve face aux aléas du quotidien. Il est difficile pour le sportif de se lever le matin que parce qu’il a le pied dans le plâtre ! Dans toute entreprise de bonne volonté, dans tout engagement de bon sens, dans toute démarche créatrice, les défauts sont devenus outils utiles. Encore « fut-il » avoir dégagé autre chose qu’un sentiment d’échec lors de situations qui nous ont donné l’expérience d’avoir à puiser dans nos ressources jusqu’aux derniers retranchements. Rien ne vaut dans ces moments là, las d’en avoir trop usé de toutes ses forces, d’avoir recours à la « manière faible ». Ex : je ne pense pas qu’en plein effort, cela encouragerait nos coureurs du tour de France que de se faire apostropher de « danseuses ». Pourtant, acculer dans leur derniers retranchements, à bout de force, lassés des dénivelés hors catégories, force est de constater que tous recours à « se mettre en danseuse ». La danseuse leur permet de mobiliser toute leur énergie grâce à un mouvement alliant le plus de muscles possibles imbriquant subtilement toutes les contractions des points faibles venant à grand renfort des points forts déchus. Et ce, le tout sur la pointe des pieds. En recourant avec souplesse, fluidité et légèreté des pieds à la tête en passant par les bras et les mains. Ce n’est pas pour rien également que le coureur cycliste sollicite son masseur parce qu’il en a plein le dos. Pourtant pendant l’effort il ne porte rien sur le dos. Mais, à la fin d’une course, la débauche de travail par le biais de ses points forts en finira par nécessiter le soutien de ses muscles du dos. Cette sollicitation d’un point faible qu’est la musculature du dos, ni assez fort, ni assez renforcé aura limité sa performance.
Performance limitée ne serait-ce que par la pénibilité que cette douleur additionnelle à l’effort aura occasionnée. C’est à force de négliger les points faibles que le sportif s’habitue à ce que l’effort devienne douleur physique, plus que souffrance psychique… La sagesse d’une vie est de ressentir profondément qu’il ne s’agit plus de repousser ses limites en repoussant de côté ses défauts. Cette tentative de suppression de défaut met sous pression l’organisme par un trop fort usage de la qualité. Trop fort usage inadapté qui ne peut que conduire à l’usure. Et seul l’usage, fort ou non, visant l’adaptation de l’organisme renforce sans user. Le sport de haut niveau ferait moins de casse si l’encadrement sportif était plus attentif à cet règle : seul l’usage de la faiblesse alliée à la force permet un tel renforcement de l’organisme en toute adaptation progressive et harmonieuse sans cassure ni usure. Sans cette sagesse, les forces finissent toujours par s’affaiblir. À force de déconsidérer la faiblesse, les forces finissent toujours par se faire faiblesses. C’est alors que le pire arrive si vite. Plus que d’en arriver à nous faire défaut, nos forces deviennent nos pires défauts. Pour éviter ce pire, il « s’assagit » de regarder ses propres faiblesses en face et vaincre nos résistances et nos angoisses qui y sont mêlées. Ces résistances et angoisses qui renforcent ce qui en nous devient peu à peu une hypertrophie. Hypertrophie qui en soi peut trouver un intérêt dans le lien social pour se faire qualité. Mais dans la logique de l’extrême que convoque l’accès au haut niveau cela ne mène qu’à une fragilisation du corps et de l’esprit. Pour grandir dans la vie il est bon de découvrir au plus tôt son plus grand défaut, sa plus grande source de faiblesse. Ce défaut ou cette faiblesse qui anime nos plus grandes qualités. Ce défaut ou cette qualité qui nous donne par moments, un réel pouvoir. Pouvoir qui transforme la compréhension de cet adage sportif du « toujours plus », « plus haut, plus vite, plus fort, plus loin », si populairement compris comme l’apologie insensée du toujours mieux, course folle qui fait de ce mieux l’ennemi du bien. Pouvoir qui prolonge cet adage du « toujours plus » dans une quête de direction et de sens pour que tout un chacun s’efforce à développer ses défauts en qualités plurielles. En somme, une fois notre faiblesse source de défauts mis à jour, le défaut originel devient la qualité. La faiblesse devient « La » force. Défaut et qualité ne font qu’un dans l’être, comme le proton et le neutron ne font qu’un dans l’atome. C’est alors que force est d’unir à la force la faiblesse pour faire de la faiblesse une force !
Les France 2012 15/01: Championnats Départemental de cross des Savoie à Bonneville (74) 05/02: Championnats Régionnaux de cross à Aix les Bains (73)
04/03: Championnats de France de Cross-country - La Roche sur Yon (P-L) 01/04: Championnats de France des 10 km - Roanne (R-A) 14/04: Championnats Nationaux des 100 km - Belvès (AQU) 27/05: Championnats de France de Courses en Montagne - Gap (PRO) 03/06: Championnats Nationaux d'Ekiden - Ballan-Mire (CEN) 06/10: Championnats Nationaux des 24 Heures - Vierzon (CEN) 07/10: Championnats de France de Semi Marathon - Nancy (LOR)
19/02: Championnats Inter-Régionnaux de Cross La Tour de Salvagny (69)
Les restaurants du cœur
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Calendrier 2012
Janvier - Février - Mars Dimanche 7 janvier:
Trail Givré aux Saisies
Dimanche 15 Janvier:
Championnats Départemental de cross des Savoies à Bonneville
Dimanche 15 janvier:
Cross des neiges à Pralognan la Vanoise
Samedi 28 janvier:
Trail blanc du Semnoz
Dimanche 05 Février:
Championnats Régionnaux de cross à Aix les Bains
Dimanche 19 Février:
Championnats Inter-Régionnaux de Cross La Tour de Salvagny
Samedi 25 février:
Trail "la fée blanche" sur le domaine nordique de Margériaz
Dimanche 04 Mars:
Championnats de France de Cross-Country à La Roche sur Yon
Dimanche 18 mars:
1000 Pattes à Frangy
Dimanche 18 mars:
L’Albygeoise à Alby sur Chéran
Samedi 10 mars:
Trail de l’Aigle Blanc à Manigod
Dimanche 25 mars:
10km de Chambéry.
Le site
Voici le tableau des "minimas" pour se qualifier dans les différents championnats de France
Minimas 10 km
Minimas semi marathon Catégories
Hommes
Femmes
Juniors
1h21
1h55
*Espoirs
1h17
1h50
Seniors
1h15
1h45
Vétérans 1
1h21
1h50
Catégories
Hommes
Femmes
Juniors
37'
46'
Vétérans 2
1h30
1h55
Espoirs
35'
44'
Vétérans 3
1h40
2h00
Séniors
34'
43'
Vétérans 4
1h55
--
Vétérans 1
37'
48'
Vétérans 2
40'
51'
Vétérans 3
46'
55'
Vétérans 4
51'
55'
Minimas marathon Catégories
Hommes
Femmes
Espoirs / Séniors
2h45
3h30
Vétérans 1
3h05
3h45
Vétérans 2
3h20
3h52
Vétérans 3
3h45
4h00
Vétérans 4
4h30
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