L’Alsace
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en quelques lignes...
sommaire L’Alsace, son histoire DE LA PRÉHISTOIRE AU SAINT EMPIRE ROMAIN GERMANIQUE ...5 DES ROIS DE FRANCE À LA RÉVOLUTION ET L’EMPIRE .............5 DE L’EMPIRE ALLEMAND À LA LIBÉRATION EN 1945 ..............6 L’ALSACE, L’EUROPÉENNE ...............................................7
L’Alsace, le territoire LE TERRITOIRE .............................................................9 UNE IDENTITÉ FORTE ......................................................9 L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ..........................................11 UNE ÉCONOMIE DYNAMIQUE ...........................................11 UNE VOCATION INTERNATIONALE ......................................14 UNE SITUATION GÉOGRAPHIQUE AVANTAGEUSE......................15 PATRIMOINE ET CULTURE ...............................................16 GASTRONOMIE ET VIGNOBLE ...........................................17
La Région Alsace, collectivité territoriale SON HISTOIRE ............................................................19 SES COMPÉTENCES ......................................................19 SON FONCTIONNEMENT .................................................22
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édito
Philippe RICHERT Ministre chargé des Collectivités Territoriales Président du Conseil Régional d’Alsace
Longtemps région frontière, disputée par les puissances, l’Alsace est aujourd’hui une région du cœur de l’Europe. Elle a gardé des influences, des divisions et des conflits passés une sorte de double culture qui caractérise l’espace rhénan, et que le voyageur distingue immédiatement dans son dialecte encore vivace et sa toponymie, dans son patrimoine architectural, dans son goût pour la gastronomie, dans beaucoup de ses coutumes, dans un attachement marqué aux paysages et à l’environnement. Bien enracinée dans ses traditions, l’Alsace n’en est pas moins une des régions les plus dynamiques et plurielles de France et d’Europe. Cela tient d’abord à sa population en croissance sensible, qui la distingue des autres régions françaises du nord de la Loire. Cela s’exprime par quelques belles réussites économiques dans les secteurs des biotechnologies et de l’automobile, mais aussi dans l’agroalimentaire et le tourisme. Cette dynamique est confortée par l’arrivée récente du TGV Est Européen et prochaine du TGV Rhin-Rhône. Bienvenue dans cette Alsace historique et traditionnelle mais aussi ouverte à la modernité et résolue à se battre pour rester dans la course des régions qui comptent et qui gagnent en Europe.
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L’Alsace, son histoire
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L’Alsace, son histoire
DE LA PRÉHISTOIRE AU SAINT EMPIRE ROMAIN GERMANIQUE
protège la frontière par des camps militaires installés le long du Rhin.
Bien avant que Louis XIV, découvrant l’Alsace ne s’exclame «Quel beau jardin !», l’Ill et le Rhin faisaient, de la dépression entre Vosges et Forêt Noire, un vaste marécage inhospitalier. De ce fait il reste peu de traces du Paléolithique et du Néolithique. L’âge du bronze annonce le peuplement de cette région. Vers le cinquième siècle avant Jésus-Christ, les dernières vagues celtiques venues du Danube civilisent la plaine d’Alsace édifiant entre autres l’oppidum du Britzgiberg et le “Mur Païen” du Mont Sainte Odile.
Dès 166 après Jésus-Christ les invasions des Vandales et des Alamans causent la ruine du pays. En 352 les Alamans occupent toute la plaine et constitueront ainsi le fonds de la population alsacienne. Duché sous les Mérovingiens, puis comté sous les Carolingiens, l’Alsace fait partie de l’empire franc jusqu’au traité de Verdun (843) qui la sépare de l’empire de Charlemagne et la donne à Lothaire Ier. A la mort de Lothaire II, décédé sans enfant légitime, le traité de Mersen en 870 cède l’Alsace à Louis le Germanique. Au XIIe siècle commence l’âge d’or des cités qui s’émancipent des grands féodaux, et, sous la protection de l’empereur, s’unissent dans la ligue de la décapole. Cette prospérité résiste aux calamités diverses qui frappent le pays : guerre de Cent ans, grande peste de 1349, guerres féodales endémiques, guerre de Trente ans.
Les Séquanes remplacent les Celtes, mais menacés par les Eduens de Bourgogne, ils font appel aux Suèves d’Arioviste qui s’installent à leur tour dans la plaine d’Alsace. Jules César se porte au secours de ses alliés et bat Arioviste à la bataille de l’Ochsenfeld en 58 avant JésusChrist. Rome fixe les tribus germaniques, Triboques dans le nord et Rauraques dans le sud et
DES ROIS DE FRANCE À LA RÉVOLUTION ET L’EMPIRE Au traité de Münster en 1648 l’empereur germanique abandonne à la France le Landgraviat de Haute et Basse Alsace et les dix villes impériales. Strasbourg est exclue du traité. Louis XIV, fragilisé par la guerre de Hollande, veut asseoir son autorité sur la décapole et s’empare de Strasbourg, annexion confirmée par le Traité de Nimègue en 1678. Un siècle de prospérité s’ouvre à l’Alsace gouvernée par un intendant 5
des gloires napoléoniennes font rêver à une France embellie par le souvenir. L’industrie se développe, bénéficiant aussi bien des marchés allemands que français. Les parlementaires alsaciens au Reichstag commencent à obtenir peu à peu l’égalité au même titre que les autres Etats Allemands.
siègant à Strasbourg et par le conseil souverain à Colmar. Ses privilèges, sauf pour la religion, sont largement préservés. Accueillie avec enthousiasme, la Révolution Française a le mérite de réunir l’Alsace et la France autour des mêmes libertés démocratiques. Mais les excès de la terreur et la persécution religieuse ternissent l’image de la Révolution en Alsace.
Après la victoire de 1918 un commissaire général gouverne l’Alsace, soumise à une intense francisation. L’arrivée de fonctionnaires français ne parlant pas l’allemand, et mal informés des particularismes alsaciens, ainsi que le désir du Président Henriot de supprimer le droit local, poussent une partie de la population vers les partis autonomistes. Ces problèmes politiques n’empêchent pas l’Alsace de connaître une grande prospérité grâce à la potasse, l’industrie textile et l’agriculture.
Durant cette période (1789 – 1815) l’Alsace s’agrandit par le rattachement de Mulhouse (1798) et de la Suisse francophone. Le préfet Lezay-Marnésia développe l’industrie et l’agriculture. Le concordat de 1801 ramène la paix religieuse. Durant toute l’épopée napoléonienne, l’Alsace fournit 70 généraux à l’Empire. Après le départ en exil de Napoléon, le second traité de Paris l’ampute de sa partie Nord. En 1850 l’Alsace vote massivement en faveur du plébiscite sur l’Empire (Napoléon III) mais, tout occupée au développement économique, se désintéresse de la vie politique.
En 1939, 400 000 Alsaciens sont durant la «drôle de guerre» évacués vers le sud-ouest de la France.
DE L’EMPIRE ALLEMAND À LA LIBÉRATION EN 1945 Après le désastre de 1870, devenue terre d’Empire, l’Alsace est soumise à une intense germanisation. Les maladresses allemandes et le regret 6
L’Alsace, son histoire
L’ALSACE, L’EUROPÉENNE Le 9 mai 1949 se tient à Strasbourg la première réunion du Conseil de l’Europe. Strasbourg où siège le Parlement européen, devient capitale de l’Europe. L’Alsace a trouvé son vrai destin : celui de l’Europe !
En 1940 l’Alsace est annexée à l’Allemagne et subit une nazification très dure : expulsion des francophiles, incorporation de force des «malgrés nous»,création du camp de concentration du Struthof. Strasbourg est libéré le 23 novembre 1944 et Colmar le 2 février 1945.
QUELQUES REPÈRES 842
les Serments de Strasbourg, prononcés par Charles le Chauve et Louis le Germanique contre leur frère aîné Lothaire 855 l'Alsace fait partie du Saint Empire Romain Germanique 1354 Fondation de la Décapole, ligue de dix villes libres d'Alsace 1648 le traité de Westphalie donne l'Alsace au royaume de France 1790 l'Alsace est partagée entre les départements du Bas-Rhin et du Haut-Rhin 1871 par le traité de Francfort, l'Empire allemand annexe l'Alsace, sauf les environs de Belfort, ainsi qu'une partie de la Lorraine 1911 adoption de la constitution alsacienne (31/5) 1918 les troupes françaises prennent Strasbourg (22/11) 1919 le traité de Versailles restitue l'Alsace à la France 1940-1944 pendant l'occupation allemande, l'Alsace est annexée au IIIe Reich 1944 les troupes françaises du général Leclerc libèrent Strasbourg (23/11) 1949 première réunion du Conseil de l’Europe à Strasbourg (9/5)
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L’Alsace, le territoire
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L’Alsace, le territoire
LE TERRITOIRE
Située entre le Rhin et les Vosges, à la frontière de l’Allemagne et la Suisse, l’Alsace dispose également d’une place stratégique au cœur de l’Europe en entretenant d’intenses contacts avec ses voisins.
Grande par sa renommée, l’Alsace est la plus petite des régions françaises avec ses deux départements, le Haut Rhin et le Bas-Rhin, mais l’une des plus densément peuplées de France avec 223 habitants par km², regroupant ainsi plus d’1,8 million d’habitants sur son territoire (estimations INSEE, 2009).
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L’Alsace compte trois zones urbaines majeures : Strasbourgu, capitale européenne, métropole régionale, siège de la Préfecture de région Alsace et de la Préfecture du BasRhin ; Mulhousev, capitale industrielle du Haut-Rhin ; et Colmarw, capitale administrative du Haut-Rhin.
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S’étendant sur 8280 km², soit 1,5 % du territoire français, les paysages alsaciens sont riches et variés, ce qui rend sa découverte très agréable. En effet, l’Alsace compte deux parcs naturels régionaux et 21 réserves naturelles. Le point culminant de la région est Le Grand Ballon avec 1424 m d’altitude.
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UNE IDENTITÉ FORTE La pratique du dialecte est sans doute l’un des témoins les plus visibles de ce sentiment d’appartenance ressenti par nombre d’Alsaciens. S’il est moins pratiqué dans les grandes villes, il est omniprésent dans les zones rurales : 40 % des Alsaciens le pratiquent couramment. 9
L'alsacien est donc incontestablement une des langues régionales de France les plus vivaces. Rien d’étonnant à ce que le géant mondial, Microsoft, l’ait choisie en 2006 pour expérimenter une version alsacienne de Microsoft Office !
Par ailleurs, l’alsacien est renforcé par un droit local, hérité pour la plupart des périodes d’annexion allemande, s’appliquant dans de nombreux domaines (assurances sociales, le régime de retraite, le concordat…).
QUELQUES ALSACIENS CÉLÈBRES Jean-Baptiste KLÉBERu (1753-1800) Général de la Révolution française Frédéric BARTHOLDIv (1834-1904) sculpteur de la statue de la Liberté de New-York
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Albert SCHWEITZER (1875-1965) théologien protestant, philosophe et médecin et prix Nobel de la paix en 1952 William WYLER (1902) réalisateur du long métrage Ben-Hur Le Mime MARCEAU (1923-2007) acteur de théâtre et cinéma muet
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Tomi UNGERER (1931) dessinateur et auteur de littérature de jeunesse Jean-Marie LEHN (1939) prix Nobel de chimie en 1987 Sébastien LOEB (1967) Quintuple champion du monde de rallye
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L’Alsace, le territoire
unique de Strasbourg afin d'accroître la qualité et l'attractivité du site universitaire strasbourgeois et de le rendre plus compétitif dans le contexte d'une concurrence européenne et internationale accrue.
L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR En accueillant plus de 66 000 étudiants, soit dans des filières liées à des pôles de recherche performants, soit dans des filières professionnelles ancrées dans le territoire régional, l’enseignement supérieur en Alsace participe de manière dynamique au rayonnement de la région.
En 1989, les universités du Rhin supérieur de Strasbourg, Mulhouse, Bâle, Fribourg en Brisgau et Karlsruhe, se sont regroupées et ont ainsi constitué un réseau universitaire trinational : la Confédération Européenne des Universités du Rhin supérieur (EUCOR). Strasbourg accueille également l'Institut des Hautes Etudes Européennes (IHEE), qui a pour vocation l’étude des questions européennes sous leurs aspects politiques, institutionnels, économiques et historiques.
Deux universités (Université de Strasbourg, première université de France et Université de HauteAlsace à Mulhouse), une dizaine d’écoles d’ingénieurs et de grandes écoles, un pôle européen d’administration publique dont fait partie l’Ecole Nationale d’Administration (ENA), et de nombreuses formations de techniciens supérieurs, font de l’Alsace une région riche en formations supérieures, variées et pluridisciplinaires.
UNE ÉCONOMIE DYNAMIQUE L'Alsace est une des régions les plus dynamiques et les plus prospères de France : son PIB représente 2,7 % du PIB national en 2008 avec 278 470 euros par habitant (estimations INSEE), la classant au 4e rang des régions françaises. Par ailleurs, son taux de chômage est inférieur à la moyenne nationale : au 4e trimestre 2009, il était d’environ 8,8 % en Alsace et de 10 % en France (estimations INSEE).
Depuis 1er janvier 2009, les trois universités de Strasbourg ont fusionné pour former l’Université 11
Le tissu économique alsacien est structuré autour des TPE et des PME. Avec 91 % de TPE, l'Alsace respecte la moyenne nationale. En revanche, le poids des PME et des grandes entreprises est beaucoup plus élevé par rapport au niveau national, avec respectivement 11,42 % et 0,10 % des établissements totaux. On trouve plus de 7 500 PME et 64 grands établissements dans la région.
De plus, l’Alsace est une région jeune avec environ 25 % de la population de moins de 20 ans en 2008 ; les 20-59 ans représentant 55 % (estimations INSEE). L'Alsace est une des régions les plus industrielles de France. La production industrielle est variée, avec notamment le secteur automobile, la pétrochimie, la biopharmacie, l’agroalimentaire. Elle représente environ 19,4 % du PIB alsacien et 20,3 % de l’emploi (INSEE 2008). Mais le principal moteur de l'économie est désormais le secteur tertiaire puisqu’il représente près de 71% des emplois. Le tourisme est d’une importance capitale puisqu’il générait, en 2008, près de 22 000 emplois dans la région (estimations INSEE). L’Alsace est, en effet, la 4ème région préférée des Français. Quant à l'agriculture, elle est essentiellement tirée par la vigne et la culture du houblon.
PRINCIPALES DONNÉES ÉCONOMIQUES PIB (2008) • 2,7 % du PIB national, soit 28 470 euros par habitant Salaires moyens annuels nets pour une année de travail à temps complet (2007) • 212 640 € Taux de chômage (4e trimestre 2009) • 8,8 % (10 % en France) Créations d’entreprise (2008) • 8 093 Export • 5e région exportatrice de France (Echanges CAF – FAB hors matériel militaire) Densité du réseau bancaire (2006) • 2e place bancaire avec une agence pour 1774 habitants
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L’Alsace, le territoire
Deuxième place bancaire de France après Paris et troisième pôle scientifique français (septembre 2007), l’Alsace connaît un accroissement de l’offre en capitalinvestissement et un fort développement des structures locales favorisant l’implantation d’entreprises et la création de nouvelles sociétés.
• Le pôle de compétitivité «Véhicule du Futur» conçoit et met en oeuvre des solutions de niveau mondial au service des véhicules et mobilités du futur sur trois thématiques : véhicule propre, véhicule et réseaux intelligents et excellence des entreprises. • Le pôle de compétitivité «Fibres naturelles Grand Est» réunit les secteurs du bois, du papier et des textiles lorrains et alsaciens avec l'objectif de rechercher et de développer de nouvelles fonctionnalités des fibres, de nouvelles technologies, de nouveaux usages techniques.
Elle compte 3 pôles de compétitivité, dont un à vocation mondiale : • Le pôle «Innovations Thérapeutiques», qui a fusionné en janvier 2008 avec l’association Alsace Biovalley, donnant ainsi naissance au cluster Alsace Biovalley. Ce cluster, à vocation mondiale, a pour mission d’accélérer la découverte, le développement et la valorisation des innovations thérapeutiques capables de répondre aux grands défis de la santé de demain, à savoir des soins de plus en plus complexes (médicaments et dispositifs de haute technologie), de nouvelles thérapies conjuguant médicaments et technologies, et une médecine personnalisée. Fort d’une recherche reconnue mondialement, le pôle développe deux thématiques : «Du gène et de la chimie aux médicaments», «Imagerie et robotique médicale et chirurgicale».
Par sa position frontalière, l'Alsace se situe au carrefour de l'économie européenne sur l'axe rhénan. Elle est dotée d'infrastructures modernes qui lui permettent d'être une zone d'échanges très intense entre le Nord et le Sud de l'Europe. En effet, elle est non seulement la 5e région exportatrice française mais elle est aussi une des premières régions de France en terme d'accueil des capitaux étrangers. Elle possède sur son territoire près de 90 000 entreprises dont 600 internationales, qui emploient 50 000 salariés. Ses voisins (Suisse et Allemagne) accueillent quant à eux 64 200 travailleurs résidant en Alsace en 2009. 13
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UNE VOCATION INTERNATIONALE Strasbourg, 2ème ville diplomatique de France, partage avec New-York et Genève le privilège de recevoir de nombreuses institutions internationales sans être capitale d'Etat : Siège du Parlement européenu, du Conseil de l'Europev, de la Cour Européenne des Droits de l'Hommew. Elle compte de nombreux organismes européens ou internationaux, sans
compter les 75 représentations diplomatiques et consulats. Ernest Bevin, Ministre des Affaires étrangères du Royaume-Uni, en 1949, disait : «Voilà une ville qui, plus que d’autres, a été victime de la stupidité des nations européennes qui croyaient régler leurs problèmes par la guerre, maintenant elle doit être appelée à devenir un symbole de réconciliation et de paix».
ON TROUVE ÉGALEMENT À STRASBOURG Le Collège doctoral européen des universités de Strasbourg : créé en 1999 par les trois universités strasbourgeoises, il a pour but d’accueillir de jeunes chercheurs français et européens. L’Assemblée des Régions d’Europe (ARE) : fondée en 1985, l'ARE est le porte-parole politique des régions et le partenaire clé des institutions européennes et internationales sur toutes les questions de compétence régionale. L’Eurocorps : créé en 1992, il rassemble l'Allemagne, la Belgique, l'Espagne, la France, le Luxembourg, et huit nouveaux pays depuis le 3 septembre 2003 (Autriche, Finlande, Grèce, Italie, Pays-Bas, Pologne, RoyaumeUni, Turquie). L’Eurocorps évalue les demandes d’aide d’organisations multinationales comme l’ONU, l’Union Européenne ou l’OTAN. Le Centre d'Information sur les Institutions Européennes : il a pour vocation d’informer le grand public et le public averti sur le fonctionnement des institutions et sur l'actualité des politiques européennes. 14
L’Alsace, le territoire
La vocation européenne de la ville de Strasbourg remonte au 5 mai 1949, date à laquelle dix Etats européens (Belgique, Danemark, France, Irlande, Italie, Luxembourg, Norvège, Pays-Bas, Royaume-Uni et Suède) ont signé à Londres le Statut du Conseil de l’Europe, organisme intergouvernemental fondé sur les droits de l’Homme. Le siège de cette organisation est établi à Strasbourg afin de symboliser le rapprochement franco-allemand.
le nouveau bâtiment de la Pharmacopée, élaboré par la direction européenne de la Qualité du Médicament, a été inauguré au mois de mars 2007.
UNE SITUATION GÉOGRAPHIQUE AVANTAGEUSE A la croisée des routes les plus anciennes (voies romaines : ‘Strateburgum’, à Strasbourg), et les plus modernes (TGV Est et TGV Rhin-Rhône), l’Alsace est résolument une métropole au cœur de l’Europe. Dans un rayon de 600 km autour de la capitale alsacienne se trouvent Paris, Lyon, Genève, Zurich, Turin, Milan, Munich, Prague, Stuttgart, Francfort, Bruxelles et Amsterdam...
En 1950, le Conseil de l’Europe adopte la Convention européenne des Droits de l’Homme, et met en place, en 1959, un dispositif de contrôle chargé de veiller au respect effectif de ces droits par les Etats signataires : la Cour européenne des Droits de l’Homme, dont le siège est à Strasbourg depuis 1998. La réalisation du Palais de l’Europe en 1977 a marqué la naissance du quartier européen de Strasbourg, au Nord-Est de la ville. En face du Palais des Droits de l’Homme, le bâtiment du Parlement européen, inauguré par Jacques Chirac en 1999, accueille les 785 députés de l’Union Européenne élargie à 27. Un nouveau bâtiment administratif du Conseil de l’Europe de 22 000 m² vient également d’être construit et 15
L’Alsace a attiré plus de 9 millions de touristes chaque année (11 millions en 2007 d’après la Direction du Tourisme) qui génèrent des retombées importantes sur l’économie alsacienne (3,6 milliards d’euros par an, et 25 000 emplois directs selon l’INSEE). La ville de Strasbourg est d’ailleurs classée au patrimoine mondial de l’UNESCO.
L'Alsace est très ouverte sur l'international et fait face à des enjeux stratégiques de déplacement des personnes et des biens. A deux heures des grandes villes européennes, elle dispose de deux aéroports internationaux (Entzheim et Bâle-Mulhouse), trois ports sur le Rhin, et de nombreux axes au centre du réseau autoroutier européen. Depuis juin 2007, elle est reliée au TGV Est-Européen, la plaçant à 2h20 de Paris ; et sera reliée au TGV Nord-Sud en décembre 2011 avec l'ouverture du TGV RhinRhône, qui mettra Strasbourg à trois heures de Lyon, et ce qui la situera au carrefour européen des TGV.
PATRIMOINE ET CULTURE Châteaux forts, vignobles, villages fleuris, richesse du patrimoine urbain, majesté du Rhin, diversité des musées… u Plus de 250 musées et collections en Alsace dévoilent leur riche patrimoine, de la préhistoire à l'art contemporain. Le musée d’Unterlinden à Colmar abrite notamment le célèbre retable
LES VINS D’ALSACE Les sept cépages d’Alsace sont le Sylvaner, le Pinot Blanc, le Riesling, le Muscat d’Alsace, le Tokay Pinot Gris, le Gewurztraminer et le Pinot Noir. Ils sont classés en AOC (Appellation d'Origine Contrôlée) depuis 1984. 1,2 million d'hectolitres, chaque année et en moyenne (160 millions de bouteilles) sont produits en Alsace sur une surface de 14 800 hectares, répartis sur 119 communes. Le vignoble de la région s'étend en effet du Nord au Sud de l'Alsace sur une centaine de kilomètres, sur le flanc Est des Vosges. 16
L’Alsace, le territoire
GASTRONOMIE ET VIGNOBLE L'Alsace est célèbre pour sa gastronomie et l'attention que portent les Alsaciens à leur table est légendaire. En effet, elle est l’un des lieux les plus étoilés de France avec 30 restaurants ayant reçu cette distinction en 2008 dans le Guide Michelin.
d’Issenheim, chef d’œuvre de l’art religieux. A Mulhouse, les amoureux des belles carrosseries se retrouveront assurément dans le plus grand musée automobileu du monde. L’Alsace est la région la plus riche d’Europe en terme de concentration de châteaux féodaux, témoins de son histoire mouvementée.
w Parmi les recettes et plats traditionnels d'Alsace figurent notamment la tarte à l'oignon, le baeckeofe, la tarte flambéew, la choucroute, et le kouglopfx. Mais il faut également découvrir et déguster le foie gras, les asperges de mai, les épices en tout genre dont le célèbre raifort, et les fameux bredele de Noël. L’Alsace est réputée pour ses vins, principalement des blancs. La bière tient également une place importance parmi les produits du terroir alsacien. Présente dans la région depuis le Moyen-Age, elle a laissé un vaste patrimoine dans de nombreux villages alsaciens.
v Le château du Haut-Koenigsbourgv, reconstruit par l’empereur Guillaume II, est l’un des monuments les plus visités de France, et sans aucun doute le plus célèbre de tous. L’Alsace compte par ailleurs plus de 400 vestiges de châteaux forts. La guerre a également fortement marqué la région. Le Mémorial de l’Alsace-Moselle à Schirmeck retrace l’histoire tragique de l’Alsace et de la Moselle de 1870 jusqu’à la réconciliation franco-allemande et la construction européenne. Le camp du Struthof (ancien camp de concentration nazi), unique installation de ce type sur le sol français et la ligne Maginot (vaste système fortifié construit le long des frontières alsaciennes par le Haut Commandement français entre 1930 et 1940) rappellent des époques tragiques.
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La Région Alsace, collectivité territoriale
SES COMPÉTENCES • Lycées – CFA La Région Alsace consacre une part importante de son budget à l’éducation (40% en 2010). Elle construit et modernise les 103 lycées et 31 Centres de Formation d’Apprentis d’Alsace existants, participe au financement des universités, favorise le développement des Technologies de l’Information et de la Communication et soutient la mobilité internationale des étudiants. La Région Alsace a d’ailleurs conclu une douzaine de Contrats d’Objectifs avec des branches professionnelles, qui portent sur la relation entre l’emploi et la formation en veillant à anticiper les besoins en compétence.
Chaque région constitue une zone géographique définie, avec une identité culturelle et sociale propre. Mais le terme de « Région » désigne également la plus haute des divisions territoriales de la République française, en tant que collectivité territoriale.
• Formation Professionnelle La Région Alsace agit pour développer l’apprentissage, mais aussi la formation professionnelle continue des demandeurs d’emploi et des salariés. La Région Alsace privilégie 4 axes majeurs : développer les formations collectives, soutenir les formations individuelles, accompagner les publics les plus fragiles et favoriser l’immersion en entreprise par les stages.
SON HISTOIRE L’organisation territoriale française s’appuie sur quatre échelons : l’Etat, la Région, le Département, et la commune. Afin de favoriser l’aménagement du territoire à une échelle intermédiaire entre l’Etat et le Département, il est apparu nécessaire de créer une collectivité territoriale à l’échelle régionale. Après de nombreuses étapes, la constitution des Régions aboutit, le 2 mars 1982, grâce à la loi dite de « décentralisation ». Depuis cette date, à l’instar des 21 autres régions métropolitaines de France, l’Alsace est administrée par un Conseil Régional. Les conseillers régionaux sont élus depuis 1986 au suffrage universel direct, et leur mandat actuel est de quatre ans.
• Enseignement supérieur La Région Alsace renforce l’attractivité des universités alsaciennes, soutient le développement des formations professionnalisantes, modernise 19
les lieux de vie des étudiants, encourage la mobilité internationale des jeunes, et favorise les collaborations locales, transfrontalières, et interrégionales. Trois axes stratégiques y contribuent : la mise au standard européen des infrastructures, la préparation des étudiants à leur réussite professionnelle, et l’attractivité internationale des sites.
• Economie - emploi La Région Alsace offre un appui direct aux entreprises et artisans alsaciens. Elle les incite à se moderniser, à se regrouper, à innover et à exporter. Elle entend être un partenaire majeur pour les entreprises alsaciennes confrontées au contexte de la mondialisation. • Recherche et innovation L’Alsace est l’un des premiers pôles scientifiques français. Pour maintenir son niveau de compétitivité, la Région renforce ses grands pôles de compétences associant formation, recherche et entreprises. Elle contribue à un environnement propice à l’innovation, en particulier par la création de l’Agence Régionale de l’Innovation et par le soutien qu’elle apporte à la valorisation de la recherche.
• Transport En tant qu’autorité organisatrice du transport régional de voyageurs, la Région Alsace agit quotidiennement et activement pour améliorer le service du TER Alsace, en adéquation avec les besoins des voyageurs et au travers de son partenariat avec la SNCF, qui réalise et exploite le service. Le transport constitue le 2e budget régional, dont 90% sont affectés au seul TER. La Région intervient également sur les grands projets d’infrastructure de transport, essentiellement dans le ferroviaire, notamment les TGV Est Européen et RhinRhône, mais aussi dans les domaines routier, aérien et portuaire en accompagnant de façon ciblée les investissements correspondants.
• Environnement La Région Alsace s’est fixé comme priorités la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la biodiversité. Elle soutient la construction de bâtiments économes en énergie et l’utilisation des énergies renouvelables. Elle encourage les actions de réduction des 20
La Région Alsace, collectivité territoriale
pollutions de la nappe phréatique et de l’air, de préservation des milieux naturels et de sensibilisation à l’environnement. Ces actions s’effectuent notamment en partenariat avec le Parc Naturel Régional des Vosges du Nord, le Parc Naturel Régional des Ballons des Vosges et le milieu associatif.
• Agriculture – Forêt L’agriculture alsacienne occupe 40 % du territoire régional. La Région Alsace met l’accent sur le soutien à l’agriculture raisonnée et sur la promotion des produits bénéficiant d’un label de qualité. Elle consent également un effort substantiel pour la restructuration du patrimoine forestier.
• Aménagement du territoire Au travers de ses politiques, la Région Alsace encourage un développement équilibré de son territoire. Ainsi, elle soutient le développement des grandes agglomérations mais également celui des villes moyennes. Afin de garantir un égal accès de la population aux équipements et services, les zones rurales et urbaines fragiles et le Massif Vosgien bénéficient d’un soutien spécifique.
• Culture – Sport La Région Alsace encourage l’expression d’une vie culturelle portée par les nombreuses associations alsaciennes. Elle valorise le patrimoine architectural et les musées et contribue au développement de la pratique sportive, notamment de haut niveau.
• Tourisme La Région Alsace engage de nombreuses actions destinées à développer le tourisme alsacien. Valorisation touristique du patrimoine, actions en faveur des équipements touristiques, aides aux centres d’hébergement.
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Etant donné le nombre important de décisions à adopter, le Conseil Régional délègue une partie de ses pouvoirs à la Commission Permanente. Présidée par le Président du Conseil Régional d’Alsace, cette commission est composée par 30 conseillers régionaux élus par l’ensemble de l’assemblée régionale. Elle se réunit une fois par mois, pour mettre en œuvre, par délégation de l’assemblée, les politiques régionales résultant des décisions adoptées en assemblée plénière et après avis des 14 commissions spécialisées.
• Relations internationales La coopération internationale permet à la Région Alsace de favoriser les échanges et les actions de développement, tant avec ses proches voisins européens (Allemagne, Suisse, Pologne, Roumanie) qu’avec le reste du monde (Afrique, Amérique, Russie, Québec, Chine et Corée du Sud).
Le Conseil Economique et Social d'Alsace (CESA) est une assemblée consultative, présidée par Bernard Stalter depuis 2007. Il est composé de socioprofessionnels représentant les organisations professionnelles, syndicales, associatives, nommés pour six ans par arrêté du Préfet de Région. Le CESA est consulté, de façon obligatoire, par le Conseil Régional, sur les grandes orientations de la politique régionale, comme le budget par exemple. Il réalise des études, à sa propre initiative ou à la demande du Président du Conseil Régional.
SON FONCTIONNEMENT Le terme «Région» désigne la collectivité territoriale dans son ensemble, c’est-à-dire l’assemblée élue et délibérante (Conseil Régional), l’assemblée consultative (le Conseil Economique et Social d’Alsace) et l’administration régionale. Le Conseil Régional d’Alsace, présidé par Philippe Richert, est composé de 47 conseillers régionaux qui votent des décisions pour la Région. Réunis en assemblée plénière, ils votent une fois par an le budget de la Région, qui détermine les grands axes de l’action régionale. Ils se réunissent également plusieurs fois dans l’année pour examiner, affiner les orientations de ce budget, et mettre en place de nouvelles politiques.
L’Administration régionale compte depuis le 1er janvier 2008 un peu plus de 1 900 agents : 575 agents sont rattachés à la Maison de la Région et sont répartis au sein des différentes directions techniques, opérationnelles et fonctionnelles, ainsi qu'au sein des quatre agences territoriales et près de 1 330 agents TOS (agents Techniciens, Ouvriers et de Service) exercent également leurs missions dans les lycées. 22
Données générales
Wissembourg
Départements • Bas-Rhin (préfecture : Strasbourg) • Haut-Rhin (préfecture : Colmar) Superficie 8 280 km² soit 1,5 % du territoire français
Population (estimation INSEE 2009) 1 847 000 habitants Densité (INSEE 2009) 223 Habitants par km² Point culminant Le Grand Ballon (1424 m d’altitude) Agglomérations 3 (Strasbourg, Colmar, Mulhouse) Communes 904 Parcs naturels régionaux • Parc naturel régional des Vosges du Nord • Parc naturel régional des Ballons des Vosges Crédits photos : Région Alsace / Cordier, Jacrot, Louis-Arthénon, Parent, Badias, Dumoulin, Naegelen, NotoCampanella, Sautier, Meyer, Hickel, Rothan-Airdiasol, Isenmann ; G. Würth ; Isidore Pils : Rouget de l’Isle chantant La Marseillaise, 1849. Dépôt du Musée du Louvre au Musée Historique de Strasbourg, photo N. Fussler ; Enlèvement des cloches en Alsace : DR ; NARA (=National Archives and Records Administration), College Park, Maryland, USA - collection Lise Pommois ; CUS 2003 / G. Engel ; Sitram / Atoll ; Kléber. Musée Historique de Strasbourg, photo M. Bertola ; Autoportrait de Tomi Ungerer. Musée Tomi Ungerer, Centre international de l'illustration, Strasbourg, photo A. Plisson ; Digitalvision ; Phovoir ; Cité de l'automobile / Fovéa ; CIVA / Pierre Bouard ; CUS / Mimram architecte / Frédéric Maigrot ; Parlement européen : ARCHITECTURE-STUDIO ; Palais des droits de l'homme : architecte Richard Rogers Partnership ; Palais de l'Europe : Architecte Henry Bernard ; Région Alsace : atelier d'Architecture Chaix et Morel et Associés
Région Alsace 1, place du Wacken • BP 91006 • 67070 STRASBOURG Cedex Tél. 03 88 15 68 67 • Fax 03 88 15 68 15 e-mail : contact@region-alsace.eu Imprimé sur du papier 100 % recyclé Mai 2010