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Editorial…
L’appel des Njaaybés
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ous, N.J.A.A.Y (Nu Jog Andak Afrik ci Yookutéem), association Citoyenne d’Aide au développement, organisons le Samedi 16 Avril la phase première de notre caravane d’actions en faveur des enfants. C’est avec une immense joie que nous invitons tout le monde à ces actions de bienfaisance du programme Taxawu Tuut Tànk (3T) qui s’occupent des enfants défavorisés, en leur permettant d’accéder aux soins médicaux, à l’éducation et en luttant contre la malnutrition. Nous appelons également tous les citoyens qui, avec nous, partagent le désir de servir, à venir conjuguer idées et efforts pour le bienêtre des enfants démunis Nous devons être nobles dans nos actions de tous les jours, la noblesse du cœur excluant certaines bassesses. Si nous devons parler d’aide et d’assistance, ce n’est pas le Tout-puissant qui a besoin de cette aide, c’est plutôt la créature humaine qui en a besoin. Nous devons nous souhaiter bien des choses, pour que le Très-Haut nous apporte son appui. Nous nous devons d’œuvrer dans la droiture, le travail et redoubler d’efforts. Nous devons être solidaire les uns les autres. Si nous bénéficions de largesses, nous devons faire en sorte de donner leurs parts aux impécunieux. Nous devons le faire de la plus belle des manières sans obtention. Nous invitons tout un chacun à le faire de la sorte, consciencieusement et à juste titre. Bien cordialement! Babacar KORJO Senegal Njaay N° 11 - Avril 2016 - www.senegal-njaay.com
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P•6
La femme
• Chez Senghor P•8 • Dans le Soufisme P•12 • Dans la charte du Mandé P•18
Avantages P•26 et inconvénients
P•22 LA GRIOTIQUE SANS LA PUISSANCE ORIGINELLE DU GRIOT?
A la une Style
Sommaire…
A la une
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•••• Rubrique ••••••
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P•8
Présence de la femme chez Senghor
P•12
•••••• Dossier ••••
Place de la Femme dans le Soufisme…
P•18
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LA CHARTE DU MANDE : Mères, épouses impliquées
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•••••• Dossier ••••
PRESENCE DE LA FEMME
CHEZ SENGHOR
Pour avoir relu «Femme nue, femme noire» de Senghor, me reviennent en tête quelques éclairages que je veux ici partager avec mes soeurs les femmes qui célèbrent ce jour, leur jour insigne !
C
hez Senghor, l’évocation de la femme a toujours partie liée avec celle du royaume d’enfance, celle d’une Afrique odorante et de référence humaine où il fait bon vivre. Un monde policé ordonné, transparent où l’existence paisible, s’écoule doucement entre les danses, les jeux et la pratique de cérémonies rituelles. Eden ! Tout venant du réel chez Senghor, nous n’avons ni fable ni imagination et la beauté du poème éclate de sa propre sincérité, de l’authenticité des images qui se jouent sous nos yeux. Par le moyen d’un poème apparemment innocent de toute arrière pensée polémique, Senghor parvient à son objectif secret : NOUER LE DIALOGUE AVEC L’AUTRE. Bien plus, il s’agit d’amener l’autre à se reconnaitre, au-delà de l’altérité, l’humanité différente mais totale du noir. Cette reconnaissance constitue en elle-même l’acte majeur pour exorciser et rendre normal le rapport entre le blanc et le noir. Retrouvant sa fierté, le noir retrouve du même coup sa valeur, son poids d’homme, sa saveur d’être. Mais, avant qu’il n’engage le dialogue avec le blanc, le noir en a un premier a mettre en route
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: le dialogue du noir avec lui-même. Cette prise de conscience non feinte, correspond à son exigence de dignité. La reprise de ses vertus oubliées, de ses qualités méprisées. C’est alors le temps de la négritude brandie, proclamée par Césaire : « Ma négritude nest pas une pierre, sa surdité ruée contre la clameur du jour. Ma négritude n’est pas une taie d’eau morte sur l’oeil mort de la terre Ma négritude n’est ni une tour, ni une cathédrale Elle plonge dans la chaire rouge du sol Elle plonge dans la chaire ardente du ciel Elle troue l’accablement opaque de sa droite patience ». Chez Senghor, rien de tout cela. La négritude il la voit incarnée, vivante, il la contemple parée de toute la séduction de l’éternel féminin. « Femme nue, femme noire Vêtue de ta couleur qui est vie De ta forme qui est beauté ! J’ai grandi à ton ombre Et la douceur de tes mains bandait mes yeux ». La limpidité, la transparence de ce poème en font un chef d’oeuvre sans mystère, poreux à toute intellection. Tout ici est simplicité, tout est rythme, lumière, mélodie. Voici l’hymne de toutes les femmes noires du monde. A travers ce poème, la négritude resplendit dans l’apothéose de » l’été et de midi », se découpant nue, dans la pureté des horizons et des savanes sans fin.
Ici le dialogue se fait par persuasion, adhésion sans résistance. Lorsquon sait que la Venus de Lespugue avait fini par convaincre de « l’infranchissable sauvagerie » du négre, sa propension à la danse, que le noir était signe de deuil et de mort, couleur de Satan et de malédiction, symbole de la laideur et tutti quanti. Par la seule virtuosité du verbe, Senghor abolit linterdit millénaire et opère un renversement radical des valeurs : « Ta couleur qui VIE, ta forme qui est BEAUTE » Longtemps objet de répulsion et d’ostracisme, cette peau noire devient source de fierté et d’incantation : « Les perles sont étoiles sur la nuit de ta peau, les reflets de l’or rouge sur ta peau qui se moire ». Sous les traits éblouissants de la femme noire, c’est toute l’Afrique qui est célébrée, magnifiée, la race toute entière réhabilitée. C’est du fin fond de la mythologie blanche où le nègre, « enfant sombre du péché » disait-on, que Senghor est allé la prendre, tout doucement avec les « armes miraculeuses » de la poésie. C’est dire l’action salvatrice de la poésie qui replace la statue de la victime sur son socle restauré, lavé de toute souillure. On le voit, chez Senghor, les différences et les originalités s’enrichissent de l’échange de leurs apports respectifs et s’acheminent vers une harmonieuse convergence pour être la force ajoutée de leurs différences complémentaires. Chaque race, chaque peuple dans la souveraineté de sa dignité, donne et reçoit. Vive les femmes!
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•••••• Dossier ••••
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Femme nue, femme noire
Pr Lamine emmeSambe nue, femme noire
Vétue de ta couleur qui est vie, de ta forme qui est beauté J’ai grandi à ton ombre; la douceur de tes mains bandait mes yeux Et voilà qu’au coeur de l’Eté et de Midi, Je te découvre, Terre promise, du haut d’un haut col calciné Et ta beauté me foudroie en plein coeur, comme l’éclair d’un aigle Femme nue, femme obscure Fruit mûr à la chair ferme, sombres extases du vin noir, bouche qui fais lyrique ma bouche Savane aux horizons purs, savane qui frémis aux caresses ferventes du Vent d’Est Tamtam sculpté, tamtam tendu qui gronde sous les doigts du vainqueur
Ta voix grave de contralto est le chant spirituel de l’Aimée Femme noire, femme obscure Huile que ne ride nul souffle, huile calme aux flancs de l’athlète, aux flancs des princes du Mali Gazelle aux attaches célestes, les perles sont étoiles sur la nuit de ta peau. Délices des jeux de l’Esprit, les reflets de l’or ronge ta peau qui se moire A l’ombre de ta chevelure, s’éclaire mon angoisse aux soleils prochains de tes yeux. Femme nue, femme noire Je chante ta beauté qui passe, forme que je fixe dans l’Eternel Avant que le destin jaloux ne te réduise en cendres pour nourrir les racines de la vie.
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Extrait de « Oeuvres Poétiques» Le Seuil
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•••••• Dossier ••••
La Place de la Femme
dans le Soufisme…
Ci-bas, les hommes vont au front, femmes et enfants restent à la maison. En route pour le champ de bataille divin, seuls les « hommes » sont présents, et parmi ceux qui restent à la maison combien de « femmes » à la voix rauque ! Dans le champ de bataille divin, en effet, seuls les hommes sont présents et parmi eux combien de femmes vaillantes ! » Senegal Njaay N° 11 - Avril 2016 - www.senegal-njaay.com
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S
elon Cheikh Ahmadou Bamba, la science islamique se divise en deux parties : la jurisprudence ou Fiqh qui régit les actions des êtres humains et le soufisme ou Tasawuf qui régit leurs états d’âmes. Le soufisme est donc par essence un univers de l’Islam qui concerne essentiellement le domaine de l’âme. C’est pourquoi, il est assez complexe d’aborder la question du genre dans un domaine qui n’a rien avoir avec le social ou le sensible où les toutes les dualités du monde sont présentes. C’est en effet complexe mais pas impossible. En matière de cheminement vers Dieu, en Dieu ou par Dieu etc. Nous retenons deux types de relations qui sont intrinsèquement liées : une relation horizontale et apparente qui lie le disciple à son Cheikh et une relation verticale et cachée qui lie le serviteur à son Seigneur. Ce qui est intéressant dans la voie du soufisme c’est qu’à aucun moment cette double relation met l’accent sur la notion du genre. Non, en matière de soufisme, il est tout simplement question de « disciple », qu’il soit de sexe féminin ou de sexe masculin. Le soufisme étant un parcours essentiellement intérieur, toutes les tâches et efforts qui incombent à l’homme, concernent également la femme pour la simple et bonne raison que tout être humain qui s’engage dans la voie de Dieu se départage de tous les attributs qu’il possédait auparavant
(ses connaissances, son statut social, femme/homme etc.) pour porter l’attribut de « Disciple »à l’image d’une personne qui se débarrasse d’un vêtement pour en porter un nouveau. En effet, à l’école de Dieu, et devant le cheikh, seul cet attribut compte. Ainsi, le disciple qu’il soit homme ou femme doit : combattre son égo (Jihaadu nafs) ; mentionner le nom de Dieu jours et nuits, (Zikrulah) ; s’adonner à la méditation en aiguisant davantage son esprit (Fikru) ; être dévouée dynamiquement à Dieu par le biais de son Cheikh (de manière ésotérique et exotérique) ; suivre les recommandations du Cheikh etc… Tout ceci afin de purifier son cœur, acquérir le Tawhid et rechercher continuellement l’agrément de Dieu. En outre, il serait dénaturé de réduire cette vision du soufisme à la fameuse question de parité concernant les hommes et les femmes car tel que nous l’avons mentionné plus haut, ces distinctions sexuées n’existent que dans le monde sensible et non dans le monde intelligible, c’est-à-dire le monde de l’âme, des intentions et de l’esprit propres au soufisme. La sagesse et la volonté de se perfectionner pour Allah ne saurait être en effet, ni féminine, ni masculine. Néanmoins, il est clair que l’Islam est un tout qui combine le monde caché et le monde apparent. Ainsi,de manière générale certaines
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•••••• Dossier •••• contraintes peuvent exister en matière de pratique religieuse selon que l’on soit un homme ou une femme. Mais ceci est un tout autre domaine dont il n’est pas ici question de façon immédiate. Par exemple, dans le domaine de la jurisprudence, il y’a en effet des choses que la femme ne peut pas faire tandis que l’homme n’est pas soumis à ces mêmes contraintes. C’est le cas tout simple d’une femme qui ne peut pas accomplir le jeûne ou la Salat en période de menstrues. Mais cela veut-il dire qu’il existe des périodes où la femme est permise et/ou défendue d’adorer Allah ? Non. Avec une réflexion plus profonde, cela nous montre tout simplement que la Sharia, la loi (ici, la prière) a ses limites en termes d’adoration d’Allah. Mieux, elle n’est pas l’adoration d’Allah en soi, si bien qu’il n’y a en contrepartie aucune raison ou situation où il pourrait être proscrit à la femme de méditer ou de mentionner le nom d’Allah. Le cas de la femme musulmane dans le contexte du mariage entre également dans cette même logique de distingo car c’est également un domaine spécifique dans lequel il existe une répartition des rôles particulière à la relation époux/épouse dans le couple musulman. En définitive, ce qu’il est important de comprendre c’est qu’en termes
de recherche de connaissance ésotérique ou exotérique, de recherche de vertus et de combats contre l’égo, il ne s’agit pas seulement d’exhorter la femme mais de lui faire comprendre qu’il est de son devoir de fournir, autant, sinon même plus d’efforts, que l’homme, pour la recherche de l’agrément d’Allah. Une soufie ne doute pas de ses capacités à aller de l’avant dans la voie d’Allah et ne ressent pas forcément le besoin de se comparer aux hommes, tout simplement parce qu’il n’y pas lieu de se comparer. Au contraire, la comparaison peut souvent être un signe caché de faiblesse. Il ne s’agit pas non
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rieure. Si c’est une femme mariée, elle respecte son époux qui craint Allah, accepte son autorité et le met à la place que Dieu a choisi pour lui, pour et uniquement pour la Face d’Allah. En effet, les époux sont le miroir du Cheikh et ce dernier n’est-il pas celui de l’Unique Allah ? Mais encore, une soufie cherche le bien et s’efforce de fuir le mal. Elle cherche à discerner ce qui est obligatoire de ce qui est surérogatoire. Elle demeure au service de son Cheikh pour la Face d’Allah.
plus de renier sa féminité et de se considérer comme un homme car dans ce cas, la femme reste toujours coincée dans les rouages des dualités, même si cela est un comportement tout à fait fréquent, normal car justifiant le zèle d’une soufie déterminée, notamment à ses débuts d’initiation. Le combat est en fait plus simple et pourtant beaucoup plus complexe et subtile. Le défi ultime est de rester «Talibé» (disciple). Une soufie n’est pas parfaite au contraire, cependant elle cherche davantage à se rapprocher d’Allah. Elle place la Vérité devant toute chose. Elle est amoureuse de la science et cherche à renforcer sa lumière inté-
Elle est consciente que le champ de bataille ne se limite pas au Daara ou aux évènements religieux mais qu’il est question d’un vécu quotidien. Elle respecte ses parents, son prochain et la nature. Cela semble correspondre à plusieurs tâches différentes et diffi- ciles à accomplir. En effet cela est difficile. Cependant, tout ceci demeure plus facile quand on arrive à percevoir Allah en toute chose. « Les femmes doivent se placer au-devant de la scène comme les hommes. Dans la voie de Dieu, il n’y a ni homme, ni femme. Il n’y a que des Hommes de Dieu. Les femmes sont ceux qui ignorent Allah. » Cheikh Moussa Touré (Yal na fi yàgg lool te wér). Par Khady Jah
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•••••• Dossier ••••
LETTRE AUX CROYANTES (Jawâbu Sokhna Penda Diop) Ces importantes recommandations ont été adressées par Cheikh Ahmadou Bamba à une de ses disciples du nom de Sokhna Penda Diop, femme d’un de ses oncles paternels de surcroît. Dans cette missive fort célèbre, connue sous le titre de « Jawâbu Sokhna Penda Diop », le Cheikh enjoint à cette disciple, et par delà elle, à toutes les femmes mourides et à toutes les musulmanes, ceci : 1. Je te recommande de pratiquer la patience et de persévérer dans la Crainte de ton Seigneur, en public et en privé ; ainsi obtiendras tu le Pardon de Dieu 2. Repens-toi constamment en Dieu et persévère à toujours faire le bien ; ne te détourne donc jamais vers autre chose que la droiture 3. Sois toujours humble et modeste, agis toujours dans la discrétion et évite d’élever ta voix en parlant ; ainsi obtiendras-tu la Satisfaction Divine 4. Durant le restant de tes jours, ne te dirige plus jamais vers une quelconque chose dont le caractère licite en Islam n’est point évident 5. Abstiens-toi strictement de tomber dans la médisance et l’orgueil ; persévère à cultiver le silence et la patience
6. Evite le mensonge, l’ostentation de même que le penchant pour la célébrité et les honneurs, garde-toi également de tomber dans l’autosatisfaction ou la haine envers tes semblables 7. Persiste toujours dans la sincérité et la pureté de culte, persévère à toujours assister et à secourir tes prochains ; ainsi accéderas-tu aux Faveurs de Dieu 8. Ne conçois jamais l’idée d’adorer ton Seigneur tout en refusant de te conformer aux recommandations de ton époux qui craint Dieu 9. Car, pour une femme, le Combat sur la Voie de Dieu consiste à se conformer aux directives de son mari 10. Ainsi, à chaque fois qu’un époux se montre satisfait du comportement de sa femme, le Seigneur se montrera également Satisfait de celle-ci et lui accordera des Faveurs et des Dons 11. Mais à chaque fois qu’un époux sera mécontent de l’attitude de sa femme, que celle-ci sache que jamais son Seigneur ne l’agréera 12. Sache ainsi que toute œuvre accomplie pour une autre raison que la Face exclusive Dieu est totalement vaine et sans valeur Sache enfin que nul ne pourra se sauver du Châtiment Divin à l’Au-delà, s’il ne parvient à s’abstenir de quatre péchés graves que sont : le mensonge, l’orgueil, l’avarice et le préjugé négatif systématique [envers le Créateur et ses créatures]
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•••••• Dossier ••••
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LA CHARTE DU MANDE
Mères, épouses impliquées Présidé par le philosophe Hamidou Dia, le «Club du Mandé », référence à la Charte du même nom, constitution pluriséculaire, s’est comme qui dirait amusé à décortiquer les nombreux articles de ce texte, 7 ou 44, c’est selon, histoire de voir ce que l’on y dit des femmes. La Charte, qui aborde la question des violences domestiques, parle aussi de les associer à nos gouvernements. Dans l’après-midi du mardi 8 mars à la Place du Souvenir, le peintre Kalidou Kassé a dévoilé sa représentation à lui, discrète et mystérieuse de la Grande Royale de Cheikh Hamidou Kane, en présence de l’auteur. La styliste Oumou Sy a quant à elle proposé un défilé, où les modèles choisis rendaient hommage à quelques-unes de nos héroïnes : la Reine Pokou de Côte d’Ivoire, la Princesse Yennenga du Burkina Faso etc.
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•••••• Dossier ••••
Charte du Mandé
Le mandé fut fondé sur l’entente et la concorde, l’amour, la liberté et la fraternité. Cela signifie qu’il ne saurait y avoir de discrimination ethnique ni raciale au mandé. Tel fut le but de notre combat. Par conséquent, les enfants de Sanène et Kontron font, à l’adresse des douze parties du monde et au nom du Mandé tout entier, la proclamation suivante : Toute vie humaine est une vie. Il est vrai qu’une vie apparaît à l’existence avant une autre mais une vie n’est pas plus ancienne, plus respectable qu’une autre vie, de même qu’une vie ne vaut pas mieux qu’une autre vie. Toute vie étant est une vie, tout tort causé à une autre vie exige réparation. Par conséquent, que nul ne s’en prenne gratuitement à son voisin, que nul ne cause de tort à son prochain, que nul ne martyrise son semblable. Que chacun veille sur son prochain, que chacun vénère ses géniteurs, que chacun éduque ses enfants, que chacun pourvoie aux besoins des membres de sa famille. Que chacun veille sur la terre de ses pères ; par patrie, pays, ou terre des pères, il faut entendre aussi et surtout les hommes : car tout pays, toute terre qui verrait les hommes disparaître de sa surface connaîtrait le déclin et la désolation. La faim n’est pas une bonne chose, l’esclavage non plus n’est pas bonne chose. Il n’y a pire calamité que ces choses-là, dans ce bas monde. Tant que nous disposerons du carquois et de l’arc, la famine ne tuera personne dans le Manden, si d’aventure la famine survient ; la guerre ne détruira plus
jamais les villages pour y prélever des esclaves ; c’est dire que nul ne placera désormais le mors dans la bouche de son semblable, pour aller le vendre ; personne ne sera non plus battu au Mandé, a fortiori mis à mort parce qu’il est fils d’esclave. L’essence de l’esclavage est éteinte ce jour d’un mur à l’autre du Mandé. Les razzias sont bannies à compter de ce jour au Mandé, les tourments nés de ces horreurs disparaîtront à partir de ce jour au Mandé. Quelle horreur que la famine ! Un affamé ignore toute pudeur, toute retenue. Quelle souffrance épouvantable pour l’esclave et l’affamé, surtout lorsqu’ils ne disposent d’aucun recours. L’esclave est dépouillé de sa dignité partout dans le monde. Les gens d’autrefois nous disent : « L’homme en tant qu’individu fait d’os et de chair, de moelle et de nerfs, de peau recouverte de poils et de cheveux se nourrit d’aliment et de boisson. Mais son âme, son esprit vit de trois choses : voir celui qu’il a envie de voir, dire ce qu’il a envie de dire et faire ce qu’il a envie de faire. Si une seule de ces choses venait à manquer à l’âme, elle en souffrirait, et s’étiolerait sûrement. » Chacun dispose désormais de sa personne, chacun est libre de ses actes, dans le respect des interdits des lois de sa patrie. Tel est le serment du mandé à l’adresse des oreilles du monde tout entier. (Source : Aboubacar Fofana La Charte du Mandé et autres traditions du Mali, calligraphies de, Les Carnets du calligraphe, éditions Albin Michel.)
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•••• Découverte - Ndayane ••••••
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•••••• Culture - Griotique ••••
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A LA RECHERCHE DE CETTE PUISSANCE AFRICAINE QUI DOIT NOUS DELIVRER
LA GRIOTIQUE SANS LA PUISSANCE ORIGINELLE DU GRIOT? Je pense qu’ il est bon d’aller au-delà de la vision des pères fondateurs de la griotique en tant qu’ un concept limité seulement à une petite portion de la grande terre fertile du griot. Cette portion qui à mon sens ne révèle pas la toute-puissance du griot. Senegal Njaay N° 11 - Avril 2016 - www.senegal-njaay.com
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•••••• Culture - Griotique •••• Le griot tout comme le djinantanzan chez nous; ces chansonniers étaient aussi des acteurs d’un système éducatif puissant. Je pense qu’il est indispensable de révéler cet aspect de leur fonction sociale. Nous sommes à un moment de notre histoire africaine où la formation des hommes et des femmes; une formation qui doit absolument réveiller une conscience endormie est une urgence; Que la griotique aille au-delà du jeu théâtral; des projets scéniques: une mise en exergue de notre africanité à travers le théâtre; un jeu de théâtre qui puise son essence de notre souffle africain. Que la griotique ne se limite pas à donner forme à la parole à travers des textes savamment orchestrés; des textes-chants qui nous émerveillent: le griot, poète antique au clair de lune! Je pense que la griotique doit s’exprimer en fonction d’un défi qui s’impose dans ce nouveau
siècle: le défi identitaire. Dans ce monde globalisé et globalisant; Que nous, les africains, avions un sol dur pour supporter nos pas. Nous n’avons que le sable mouvant partout et partout. Si l’Afrique est en train de se perdre Si nous sommes emportés par un courant d’eau violent, il est bon que nous nous accrochions à une pierre qui sauve; ce rocher qui doit nous apparaître et que nous devons saisir. Prendre du souffle puis nager même à contrecourant pour regagner
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a un nom particulier et nous la ferons connaître au moment opportun. Nous attendons un mouvement de réveil et il naîtra de nos propres cultures. Et sans trembler, notre voix sera claire, imposante et libératrice. C’est une mission de liberté et nous partons déjà avec la victoire sur toute pesanteur académique. (Photo: Ibrahima Koné L’Esprit est libre et il Reporter Photographe à Nouvel Horizon) choisit librement. Abraham fut le premier à être en la rive. contact avec le Je pense à la dimension philo- verbe divin, Moise fut le présophique voire métaphysique curseur de la liberté du peuple de la griotique. Cette puissance israélite et Josué fit entrer le que contient le verbe conqué- peuple à Canaan. rant. Cette Afrique conquérante Nous avons une mission et elle parce que compétitive, offensive est d’actions grioticiennes. doit naître, grandir et triompher. Notre concept qui tire sa source Je crois qu’il est temps que nous du puissant savoir du griot sur»conceptualisions » notre pen- tout du djinantanzan naîtra sée afin qu’on nous comprenne. comme notre arme ultime. Alors Cette griotique là, notre grio- nous serons en paix avec noustique telle que nous la com- même. prenons; une griotique qui se repose essentiellement sur le Benjamin IRIE Ingénieur-Ecrivain chant initiatique qui réveille Grioticien la conscience noire endormie Senegal Njaay N° 11 - Avril 2016 - www.senegal-njaay.com
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•••••• Life style ••••
Style
Avantages et inconvénients Il existe tout un monde et une multitude d’attitudes et de tenues qui peuvent être targuées de rasta. Tout dépend en fait de la manière dont elles sont portées, de l’allure générale et de la vie de celui qui les porte ! La liberté faisant entièrement partie de la culture rasta, pas vraiment de codes particuliers. Le look dreaklokcs se positionne à part, dans un univers de paix, de spritualité… et de fumée ! Petite blague à part et faisons fi des préjugés. Les locks attirent. c’est un look décontracté qui s’apparente à un mode de vie, à l’opposé d’un quotidien stressé et stressant, qui se joue de l’apparence et de la bonne attitude !
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•••• Science ••••••
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•••••• Life style •••• Le rasta aime à être accepté tel qu’il est, luimême qui possède ce don de ne pas juger les autres et de les laisser vivre, vaquer à leurs occupations et s’habiller comme bon leur semble ! Cependant, il y a rasta et rasta. D’un côté, les purs et durs, qui promènent leurs dreadlocks sous leur bonnet noir, rouge, vert, jaune, au son de la musique du grand Bob, mangeant des nourritures saines, sirotant des tisanes d’herbes relaxantes. Et le baay Faal, qui, à travers «njañ», affiche son consécration à son guide sprituel Mame cheikh Ibra Fall. De l’autre coté le rastacool qui adopte une attitude cool man, en portant des vêtements pratiques et amples sans vraiment d’étiquette. Et ceux qui portent des locks grâce à ses avantages esthéthiques, et à qui, les locks expriment le mieux leurs personalités. Être rasta, c’est avant tout un état d’esprit. N’intègre pas la communauté qui veut ! Il ne suffit pas en effet de se laisser pousser les cheveux et de les assembler avec du miel et autres préparations spécifiques ! Il faut aussi s’impliquer dans les valeurs revendiquées et ne pas faire de chichis. Le rasta se moque du qu’en-dira-ton et porte des vêtements confortables avant tout, même s’il semble parfois un peu dépenaillé ! Les imprimés africains sont souvent utilisés pour la fabrication de chemises et de pantalons, simplement resserrés, par un lien, relevant la silhouette d’une manière assez colorée et gaie ! Des tenues à agrémenter au goût de chacun par de grandes écharpes, des chaussures ouvertes, un sourire de circonstance ! Sans doute le style le moins prétentieux, mais le plus détendu qu’il puisse exister! Senegal Njaay N° 11 - Avril 2016 - www.senegal-njaay.com
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Mecheline Lawson
J’avais les cheveux abîmés et ai décidé d’arrêter les produits et traitements qui les agressaient. Les locks sont venues naturellement après deux ans d’afro. Les avantages sont esthétiques c’est joli non ? Mais aussi sanitaires aussi très peu de produits entrent dans l’entretien. Les inconvénients... La perception des autres constitue un réel inconvenient, pour pas mal de gens locks égale drogues ... C’est dommage mais le temps s’en chargera .
Rokhaya Loum
La religion interdit les rajouts quoi de plus naturel notre propre chevelure l’importance est qu’ils doivent être toujours propre. Je suis en locks parce que j’aime tout simplement le naturel et c’est le choix qui me représente le mieux par rapport à ma personnalité. Il y a des inconvénients à être rasta, en effet tu peux être prise pour une mauvaise personne, cela peut amener plein de préjugés et contrairement à ce que l’on croit c’est difficile de s’en occuper. Senegal Njaay N° 11 - Avril 2016 - www.senegal-njaay.com
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•••••• Life style ••••
Aicha Touré
Ma motivation première fut le gain de temps. Le style particulier que confèrent les rastas et le côté économique de l’entretien. Ensuite la liberté de les porter en toutes circonstances. L’avantage c’est : le coût, le côté naturelle, l’affirmation de ma négritude. Le regard porté par les autres m’importe peu Je suis une musulmane sans aucune confrérie. J’essaie de prier cinq fois par jour et de jeûner 30 jours l’an. Je ne suis pas rastafari, j’ai le style rasta. Je ne pense pas être en porte à faux avec ma religion. Je suis pour l’islam modéré je respecte toutes les religions et leurs messages.
Djiby Cissokho
Je suis baye fall. Donc ce n’est pas pour l’esthétique. C’est quelque chose de spirituelle. Le symbole du désintéressement matériel et une consécration de mon être et de mes œuvres à mon maitre spirituel Cheikh Ahmadou Bamba. Senegal Njaay N° 11 - Avril 2016 - www.senegal-njaay.com
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Gunman Xuman
Mes locks sont un signe de rébellion face à la société qui veut nous imposer ses codes ... Mais aussi c’est un signe de royauté et de bravoure. Parce-que le roi et les guerriers africains portaient des rastas avec fierté. Être Rasta ici est parfois négatif et mal perçu. On fait l’amalgame entre rasta et marijuana... C’est aussi signe d’incorrection... quand on a des locks ici c’est qu’on est soit artiste soit Baye Fall... Mais selon son comportement et sa tenue on est considéré comme un rebelle ou quelqu’un d’authentique.
MACKY DIOP SYLLA
J’ai fait des dreadlocks parce que c’est un symbole d’enracinement dans ma culture Africaine. Je revendique mon appartenance à mes racines Africaines, je n’ai pas honte de mes cheveux crépus bien au contraire. Cette coiffure est ancestrale, elle existait même du temps de l’Egypte antique. Je ne suis pas Rasta, je suis musulman. Porter des dreadlocks ne signifie pas être Rasta. Je partage la philosophie Rasta qui prône l’enracinement et l’union de tous les peuples noirs qui ont eu à subir 400 ans d’esclavage et 3 siècles de colonisation. Il y a la foi Rasta et la philosophie Rasta. ll faut savoir dissocier les deux. Senegal Njaay N° 11 - Avril 2016 - www.senegal-njaay.com
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«LES TAMBOURS DE LA MEMOIRE»DE BOUBACAR BORIS DIOP
Un livre qui ne se lit pas comme les autres Les Tambours de la mémoire, ce roman de Boubacar Boris Diop est quête d’un rêve de justice sociale. un livre bien particulier, qui ne se lit comme les autres. En effet, une bien singulière oeuvre qui a obtenu en 1990 le Grand prix du président de la République du Sénégal pour les lettres. La singularité tient d’abord à la technique narrative de l’auteur; technique déroutante. Boris Diop use d’un style- navette
dont la trame est une vie. Une vie de jeune, colle de Fadel Sarr, Et sa mort « mystérieuse » dans une région appelée Wissombo. Entre cette mort (le récit commence par ce drame) et sa vie faite de ruptures et de conversion, il y a un vaet-vient de faits, d’épisodes et d’événements excellemment relatés. II y a une maîtrise qui montre tout l’intérêt du sujet traité. L’objet du livre, c’est la renaissance d’une utopie révolutionnaire. Au départ, il y a une femme, figure mystico-historique, qui se serait opposée, au colonialisme français, implanté au Sénégal. C’est la reine Johanna Simentho que des jeunes, Badou et Fadel, prennent pour modèle de résistance aux forces néo-coloniales. Le père de Fadel, Madické, est un homme du pouvoir, c’est-à-dire un allié sûr du major Adelezo. Et il est riche,
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•••••• Littérature •••• très riche. On comprend le drame de l’opposition au sein d’une famille idéologiquement divisée. Le fossé s’est toujours agrandi entre le père et le fils. Fadel, amené à la reine Johanna par son frère, le révolutionnaire Badou, part à la recherche du souvenir et de l’inspiration. « ... Je te concède que Johanna Simentho n’est pas un être imaginaire Je sais qu’elle est née en 1920 et qu’il est mètre possible quelle soit encore vivante. On l’a vue pour la dernière fois, parait-il, à Tombouctou en 1946 ». Fadel, indomptable, résiste à toutes les entreprises de dissuasion. II part à la recherche du souvenir. D’abord à Dakar (où il consulte les archives, rencontre la soeur de Johanna), puis et enfin à Wissombo (où il connaît les épreuves de la séduction, jusqu’au martyre). Dans la région natale de Johanna, le mythe semble dépassé. Le personnage historique est vivant, toujours aux Prises avec les autorités dont les représentants locaux sont tristement célèbres. Johanna est une reine courageuse, sa parole porte un message libérateur. Alliée des forces du bien, elle promet liberté, joie et pluie au peuple de Wissombo souffrant. Devant la foule debout, elle humilie sans haine le commissaire Niakoly. « Gens de Wissombo, je viens vous apporter la liberté et la joie de vivre. C’est la volonté des dieux et des ancêtres ». Johanna vit un rêve et son rêve est immense. Elle a des partisans crédibles, Fadel a tout su, tout appris sur son idole. Les falsifications des
faits pour le décourager ne portent pas de fruits. Johanna restera toujours l’héroïne du peuple, objet de vénération. « Les Tambours de la Mémoire » a une dimension sentimentale. Fadel, a été l’amant de Nadella qui sera la femme d’Ismaïla Ndiaye. Le départ pour Wissombo a ruiné les anciens rapports d’amitié. Comme par reconnaissance, comme par fidélité sincère, le couple Ismala-Nadella a tenté de revivre, le personnage disparu, dans une oeuvre romanesque: Leur narration des faits commence à partir de la deuxième partie du roman. Le style particulier de l’auteur a mené le récit dans cette trame. « Les Tambours de la mémoire » est un ouvrage à vocation révolutionnaire où les héros populaires résistent aux entreprises de la désillusion et du désenchantement, pour porter toujours leur rêve de prospérité, de justice sociale et de bonheur pour tous.
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Avec…
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Fatou Samba SY
Quelle qualité préférez-vous chez un homme ?
Les personnalités que vous admirez?
L’honnêteté
Obama, Mandela
Et chez une femme?
La célébrité dont vous rêveriez d’être l’amie?
La dignité
•••••• Questionnaire De Proust…•••
Alias Mita
Le trait de votre caractère dont vous n’êtes pas très fière?
Je suis rancunière
Votre plus bel atout?
On me dit souvent que je suis généreuse
Une qualité que vous aimeriez avoir?
Pouvoir pardonner facilement
Quel défaut ne supportez-vous pas? L’indiscipline
Le petit plat qui vous fait craquer? Yassa ginaar
Youssou Ndour
L’air que vous fredonnez sous la douche?
Mbalax : Pape Diouf, Waly Seck
Votre destination préférée pour les vacances?
Etats Unis et Dubaï
L’objet du quotidien que vous ne pourriez pas lâcher? Mon téléphone
Si vous étiez une ville? Paris
Si vous étiez une couleur? Rose
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Si vous étiez un animal? Une Lionne
Si vous étiez un objet? Ordinateur
Votre loisir préféré? Tourisme
Un rêve?
Deux R+5 pour mes parents
Votre plus grand bonheur?
Être tout le temps en très bonne santé
Le lieu dakarois que vous préférez? La corniche
Le Sénégal en trois mots?
Trop en retard
Votre devise?
Toujours indépendante
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Verbatim…
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Ahmadou Aly Mbaye, ancien directeur du Centre de recherches économiques appliquées (Crea),
Quand on me demande de m’engager pour ma communauté, je ne peux pas refuser, et je le fais avec toute la détermination nécessaire en ayant comme seul juge ma conscience. Ndack Kane, chargée d’enseignement à l’Université du Québec À Montréal (UQAM)
Au Sénégal avec l’idée de bonnes matiques il
nous grandissons que lorsqu’on a notes en mathénous faut faire
une série scientifique … Cela nous vient surement du retard technologique accusé par l’Afrique après la colonisation. Djibril Samb, Médaille d’Argent de l’Académie française
L’État colonial est donc généralement un monstre politique, historique, démographique, social, linguistique et culturel, qui regroupe ce qui s’oppose et disperse ce qui est uni. C’est de quoi est précisément héritier l’État postcolonial, souvent accusé de s’être transformé en État néocolonial.
Mor Tallah Gueye alias Nit doff, rappeur
L’artiste peut donner son œuvre ou même doit donner son œuvre des qualités à la fois esthétique et politique. Parce que tout le monde sait que le rap est une musique contestataire défendant le bas peuple et les injustices dans ce monde. Quand je dis politique je parle d’une politique citoyenne objective qui ne prend parti que pour le peuple et la juste cause Senegal Njaay N° 11 - Avril 2016 - www.senegal-njaay.com
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