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I GREEN. INCUBATEUR À PROJETS VERTS, « Positionner
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Sur notre édition du mois d’octobre dernier, nous présentions « comment replanter une forêt primaire » en vallée de Ferney. C’est sur ce même site que l’incubateur à projets verts est développé. Arnaud Berthelot, directeur général de La Vallée de Ferney et Xavier Koenig, CSR officer chez Ciel Group, ont déjà préparé le terrain. Ils sont aidés par des équipes passionnées comme mesdames Bebby et Debby qui veillent sur environ 16000 plantes qui ont germé ou qui ont été amenées dans la nursery depuis la forêt où elles seront réintroduites plus tard.
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Incubateur à projets verts
Cette phrase, prononcée par Delphine Lagesse, que nous avions rencontrée avant le lancement officiel de cet incubateur début décembre, résume la dimension de ce projet qui devrait « katapulter » Maurice sur la carte mondiale de l’innovation green hitech. C’est en effet le cabinet Katapult qui lance l’accélérateur «Katapult Mauritius» à Ferney Agri-Hub en partenariat avec les groupes CIEL, IBL, Currimjee et MCB.
De gauche à droite : Thomas Berman (Katapult Group), Jean-Marc Rivet (Ferney/Ciel), Delphine Lagesse (IBL), Azim Currimjee (Currimjee Group)
Comme nous l’annoncions en exclusivité sur notre première édition du Journal des Archipels en mai dernier, le Ferney Agri Hub, s’est rapproché depuis 2019 du cabinet norvégien Katapult en vue de mettre en place un incubateur de projets ici. Cet incubateur est désormais opérationnel. Katapult* s’est rapidement fait un nom dans ce domaine très pointu: « il s’agit globalement de produire de nouveaux modèles agricoles par la régénération des terres et des process de production. En bref, mettre la technologie au service de l’agriculture et de l’alimentaire. » dixit notre interlocutrice. Une mission dédiée à Katapult Mauritius, nom donné à ce programme d’accélérateur à impact axé sur l’agriculture régénérative pour les startups régionales et internationales ciblant les marchés africains. Cet accélérateur fait partie d’un plan plus large visant à renforcer Maurice en tant que hub pour l’innovation et la transformation durable avec, in fine, la duplication de certains projets sur le continent africain.
L’accélérateur Katapult Mauritius est un écosystème à impact qui utilisera Maurice comme tremplin pour accéder aux marchés africains.
« Maurice peut devenir un exemple mondial de la transformation durable »
Le programme « Katapult Mauritius » va accélérer et investir dans une dizaine de startups régionales et internationales. Pour cette phase de démarrage, 1,5 million d’euros ont été investis. Ces startups bénéficieront du réseau de Katapult et des partenaires mauriciens, se connecteront à l’écosystème d’innovation local pour tester leurs projets et utiliseront Maurice comme tremplin pour accéder aux marchés africains. Les représentants de ces startups vivront et travailleront sur l’île pendant le programme de trois mois et seront connectés à plus de 150 mentors nationaux et internationaux. Un espace de coworking et un laboratoire seront mis en place pour l’accélérateur à l’Agri-Hub de Ferney (sud-est de l’île Maurice). Pour Thomas Berman, directeur de Katapult Mauritius : « Maurice est un pays qui peut devenir un véritable exemple mondial de la transformation durable. Une partie de cette transformation consistera à renforcer Maurice en tant que site d’essai et relais pour les startups régionales et internationales qui développent des solutions pouvant stimuler un changement régénératif dans nos systèmes alimentaires ».
A propos de Katapult *Katapult est une société d’investissement, axée sur les startups en haute technologies, à impact évolutif qui compte dans son portefeuille 138 entreprises réparties dans 35 pays.
Regeneration Mauritius est l’exemple même de l’agritech : les mains dans la terre, la tête dans l’écran pour partager les expériences.
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Cette question venait en préambule du second webinar organisé par Regeneration Mauritius, un think tank (ou laboratoire d’idées) visant à engager une réflexion collective sur notre système alimentaire.
Nathalie Venis et Jean Randabelle sont sur le terrain dès 5h du matin, avant de reprendre leur vie « normale » plus tard dans la journée.
Agroforesterie
pouvons-nous créer des actions collectives ?
Photo J.Rombi ©
Tout comme pour le projet d’incubateur en Vallée de Ferney, à lire dans l’article juste en vis-à-vis, c’est Thomas Berman du cabinet Katapult qui conseille ce think tank. Bien que les projets n’ont rien à voir officiellement. C’est Nathalie Venis qui est l’instigatrice de ce think tank. Cette Réunionnaise de naissance a grandi et travaillé l’essentiel de sa vie aux Pays-Bas dans le secteur du pétrole et du gaz. Ce n’est qu’en 2020 (la crise Covid aura finalement permis de belles initiatives) qu’elle fait son introspection et décide de se mettre à la terre pour « mieux coller à mes valeurs » précise t’elle. En tous cas, la fille de Bellemène (hauts de Saint Paul à La Réunion) exploite désormais un peu plus d’un arpent de terres (un demi hectare NDLR) avec son compagnon mauricien Jean Randabelle du côté de Solitude dans le nord de l’île. Un terrain expérimental, sorte de laboratoire issu du think tank : « aux Pays-Bas, les jardins communautaires sont très répandus et l’idée ici est de développer un modèle un peu similaire. Notre société « Just Natural », met à disposition des petits lopins de terres que les gens peuvent louer tout en profitant des infrastructures et à condition de ne pas utiliser de pesticides chimiques… » Pour l’heure le projet n’en est qu’à ses débuts et le couple est en phase de tests, il prend son temps car ils ont acheté ce lopin de terre et n’ont pas « la pression des banques » pour reprendre les termes de Nathalie. Leur terrain jouxte celui de Farm City, autre modèle agricole 2.0 où les nouvelles technologies organisent un original système de production circulaire que nous vous présenterons sur la prochaine édition. En tous cas l’idée de Regeneration Mauritius est née dans la foulée tant « beaucoup de gens ont manifesté leur intérêt à en savoir plus sur l’agroforesterie et, en particulier, sur la manière dont ce système d’utilisation des terres peut être mis en œuvre à Maurice.» Regeneration Mauritius, créée en juillet dernier, vise à alimenter cet intérêt en organisant des débats autour de l’Agroforesterie.
Can we create collective action?
P lan ters model farms nurseries Forestry Farei Scientists F und e r s
training programme Government
OS NG Academics
Regeneration Mauritius est tournée vers l’action
En bref, il s’agit de réunir les bonnes personnes autour de la table, celles qui ont un projet et celles qui ont l’expertise nécessaire, pour ensuite travailler à la réalisation de projets viables et à leur financement. Un premier atelier sur l’agroforesterie a eu lieu le 14 octobre où les participants, à travers les présentations de divers conférenciers invités, ont appris ce qu’est l’agroforesterie, le potentiel et les avantages que ce système d’utilisation des terres peut offrir. L’atelier s’est terminé par une discussion en sous-commission autour de 2 questions : Que faudra-t-il pour que l’agroforesterie réussisse / ait un impact réel ? Quels types de projets pilotes / expérimentations aimerions-nous voir sortir en 2022 ? Et en 2026 ? Le deuxième atelier qui a eu lieu le 2 décembre, a permis d’aller plus loin dans la réflexion grâce à des interventions d’experts et les présentations de trois projets.
Plus d’informations sur : (230) 5721 3936 www.regeneration.mu
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« Nous sommes convaincus que c’est un devoir pour les entreprises de trouver un équilibre entre la performance financière, la performance environnementale et la performance sociale », avance Eric Adam, directeur général de Sofap.
Sofap, l’entreprise connue principalement pour représenter et produire de la peinture de la marque Permoglaze à Maurice, a entamé depuis un peu plus de deux ans une transformation en profondeur. Son objectif : promouvoir le développement durable à tous les niveaux.
Depuis 2020, au sein du magasin Sofap à Floréal, a été aménagé un espace dédié aux petites entreprises qui utilisent des produits recyclés dans la confection de leurs produits.
Sofap
se peint un avenir durable
Sofap a mis en place une « École des peintres » pour former des personnes qui souhaitent apprendre ce métier. Cette formation est destinée aux couches vulnérables ou aux déscolarisés.
« Dans l’ADN et la culture de notre entreprise, nous sommes convaincus que c’est un devoir de trouver un équilibre entre la performance financière, la performance environnementale et la performance sociale. Nous essayons d’avoir un impact positif sur l’environnement et le social », avance Eric Adam, directeur général de Sofap. Pour structurer leurs engagements, Sofap a fait le choix d’adopter les Objectifs du Développement Durable (ODD). Sofap se focalise sur quatre des 17 ODD, prioritairement sur l’ODD 12 : la production et la consommation responsables, « car nous sommes une entreprise manufacturière », rappelle Eric Adam. « C’est notre cheval de bataille dans un premier temps », et d’ajouter : « de là découle notre objectif de zéro déchet à 2023. Nous avons des déchets industriels et notre ambition est de les diminuer au maximum. Si nous ne le pouvons pas, nous les recyclons. » Un des étendards de cette démarche est la mise en place de l’initiative EcoHub, au sein du magasin de Sofap, un des plus récents, au centre commercial de So’Flo, à Floréal. Cet espace est alloué à différents artisans qui utilisent tant que possibles des produits recyclés. « Nous les encourageons à prendre des déchets de Sofap, même si cela n’est pas obligatoire », explique Eric Adam. Parmi leurs déchets recyclables on retrouve par exemple des palettes en bois ainsi que les déchets issus de l’emballage des différents produits, dont du carton et du plastique.
Un Eco label pour des peintures plus écologiques
Même si l’objectif de zéro déchet est récent, Sofap peut se targuer d’avoir réduit de 70% ses déchets solides. Un travail est maintenant effectué sur les effluents liquides. L’eau utilisée lors de la production est traitée avant d’aller dans le tout-à-l’égout, mais Sofap a aussi réduit de 12% sa consommation d’eau par litre de peinture produite, entre 2019 et 2020. Un investissement supplémentaire est aussi prévu dans des machines de lavage plus efficientes. Restent les boues industrielles qui pourraient être traitées et recyclées. « Nous étudions plusieurs pistes », confie Eric Adam. Un projet ambitieux est aussi en période d’essai. Sofap récupère actuellement, non loin de son unité de production, à Coromandel, les différents bidons et pots de peinture usagés, en plastique ou même en métal. Si l’expérience s’avère concluante, elle pourra être généralisée. En plus de son propre label EcoEarth mis en place en 2010, les trois peintures Permoglaze les plus populaires ont reçu l’Eco label en 2020. Il s’agit d’une certification introduite par le Mauritius Standards Bureau (MSB) dans le but de reconnaitre l’effort des entreprises à promouvoir des produits plus écologiques et à réduire leur impact environnemental. Ce label impose par exemple une limite sur le taux de composés organiques volatils à 10g/l, alors que la norme européenne est de 30g/l.