TECHNOLOGIE 3D Elle change le monde
LUDIFICATION Quand les jeux investissent l’entreprise
SECURITE Des attaques de plus en plus sophistiquées
Sommaire Editorial............................................................................3 L’erreur est humaine........................................................4 L’avenir chez Atos Origin.................................................6 Thunderbolt.....................................................................8 Radio Numérique Terrestre............................................10 Evolution des technologies............................................12 Dossier Smartphone......................................................15 Windows.................................................................16 iPhone.....................................................................19 Android...................................................................22 La Ludification................................................................28 Technologie 3D...............................................................32 Ankama..........................................................................36 Le cloud: un nuage plane...............................................38
1er semestre 2012 - Les Cahiers de l’EPSI
Editorial Revoilà une édition « classique » des « Cahiers » : après notre numéro spécial sur les métiers de l’informatique, vous retrouverez ici une revue aux articles et enquêtes divers et variés qui « balaie large », allant du cloud computing à la technologie 3D. Et avec le traditionnel dossier du semestre : cette fois « Quel smartphone pour votre entreprise ?» question professionnelle bien actuelle à laquelle nous tenterons d’apporter quelques éléments de réponse afin de vous aider dans vos choix stratégiques de communication. Une diversité d’approches au fil des pages qui continue à démontrer la volonté de nos élèves-ingénieurs de se rapprocher toujours davantage des préoccupations du terrain des entreprises. Mais ce numéro 26 des « Cahiers de l’EPSI » sera aussi celui de mon dernier éditorial en tant que Directeur régional de l’Ecole Privée des Sciences Informatique d’Arras, poste que je quitte après douze années pour d’autres fonctions. Je n’ai donc bien sûr pas manqué un « regard dans le rétro », c’est-à-dire relire mon premier éditorial écrit pour les « Cahiers » en… juin 2000 ! J’insistais déjà alors sur la dimension moins « documentaire » qu’il faudrait donner à la revue et par la même à toute l’Ecole, pour nous mettre en rapport plus direct avec toutes les questions cruciales que se posaient les professionnels au quotidien sur ce qu’on appelait encore les NTIC. A l’époque, pour montrer la voie, nos étudiants étaient alors « partis en reportage » chez Tel and Com à Lille, Gmixon à Montauban, NCS à Arras, l’agence Position à Avesnes-le-Comte, à l’INSSET et chez bien d’autres encore : des déplacements professionnels que nous avons toujours affectionnés depuis dans notre pédagogie. Quant au dossier, il était consacré alors à l’innovant commerce électronique… Que d’évolutions depuis! Bien d’autres arrivent… L’EPSI garde le cap de les accompagner. José Moniez Directeur Régional Conception / Graphisme Thomas SABRE et Timothée Servais
Directeur de publication : José Moniez EPSI ARRAS - Espace Technopolis - 23, 25 rue du dépôt - 62000 ARRAS Tél. 03.21.71.33.34 - Fax 03.21.71.49.93 - http://www.epsi.fr 1er semestre 2012 - Les Cahiers de l’EPSI
Processus
L’erreur est humaine Par Grégoire Duhamel
Ces derniers mois, l’actualité dans le domaine de la sécurité informatique a été marquée par des évènements de grande ampleur. Les sécurités des systèmes de grands noms de la haute technologie ont été déjouées. Lorsque des colosses comme RSA sont atteints, lorsque le virus devient aussi sophistiqué que Stuxnet, maintenir à jour le parc informatique ne semble plus suffisant pour assurer la sûreté du réseau. Le seul fait de relier une machine à internet est considéré comme une prise de risques. Certes, la toile est en rapport direct avec la totalité des cyber-attaques mais il faut faire la distinction entre les attaques opportunistes et les assauts ciblés ayant un objectif précis. Tout serveur connecté au réseau internet sera la cible de robots conçus pour rechercher et exploiter des failles sur les machines qu’il scanne. Il doit exister des robots pour tous les types de services connus (serveur de fichier, base de données, accès distants...). Néanmoins, une machine voyant un de ses services compromis de la sorte ne risque pas de tomber aux mains de pirates. De surcroît, ces failles sont généralement corrigées par les éditeurs bien avant qu’un robot n’ait l’opportunité de les détecter. Maintenir une application à jour reste un moyen efficace d’éloigner tout risque d’attaque "opportuniste". A l’inverse, toute société détenant quelque information de valeur pourrait être la cible d’une attaque ciblée contre laquelle les moyens de prévention traditionnels sont modérément efficaces. Derrière ce type d’attaque se cache, non plus un robot, mais un professionnel avec des moyens. Lorsqu’une personne physique s’intéresse de près à un réseau, les protections qui repousseraient une tentative d’attaque mal ajustée s’effacent. En effet, un rapport de la société Mandiant, qui a étudié les intrusions auprès du gouvernement américain, révèle que 76% des logiciels malveillants utilisés lors des attaques n’étaient pas découverts par l’antivirus. Une part importante des intrusions ne seraient même pas détectées. Comment dans ces conditions se prémunir de toute attaque sur un système informatisé? Cet objectif n’est pas inaccessible, on peut empêcher un attaquant d’effectuer les deux premières étapes d’une attaque : la reconnaissance et l’intrusion. Pour ces deux étapes, à moins qu’une société n’affiche la topologie de son réseau sur internet, l’attaquant doit prendre contact. Une reconnaissance n’est nécessaire que dans le cadre d’attaques de grande ampleur. L’attaquant se fera alors passer pour la maintenance, un service technique ou un institut de sondage. Ses questions n’auront qu’un unique but : glaner un maximum d’informations sur le réseau cible.
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1er semestre 2012 - Les Cahiers de l’EPSI
Processus
L’erreur est humaine
La phase d’intrusion met également à contribution un employé bien souvent à son insu. Par exempleStuxnet a été introduit dans les systèmes iraniens via de simples clefs USB. Le piratage de RSA a été initié par un employé ouvrant la pièce jointe d’un e-mail pourtant marqué comme un spam. Il est de plus en plus rare qu’un pirate obtienne un accès sur un système distant sans y être aidé. Il paraît simple d’éviter de renseigner un attaquant, plus encore de ne pas lui accorder le premier accès dont il a besoin. Mais cela se fait généralement à l’insu des employés qui répondent consciencieusement à un sondage téléphonique. Ou encore sous le regard bienveillant du salarié qui a introduit le nouvel "agent de maintenance du logiciel de comptabilité" dans la salle du serveur central. En l’absence de prévention et d’information suffisante, l’ingénierie sociale permet de vaincre les systèmes de sécurité les plus perfectionnés au monde. Expliquer en quelques minutes à ceux qui n’en ont pas conscience qu’ils pourraient participer à une attaque contre leur société aurait pu éviter bien des déboires aux victimes d’attaques ciblées.
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Entretien
L’avenir chez Atos Origin Par Maxime Cantraine
Eric Demolliens, Directeur de Département Leader dans les transactions électroniques, Atos Worldline est spécialisé dans les paiements électroniques, les eCS, ainsi que les services pour les marchés financiers. Reconnu pour son implication dans les travaux de recherche et d’innovation, Atos Worldline permet à ses clients de bénéficier de solutions innovantes récompensées par le marché. Atos Worldline réalise un chiffre d’affaires de 867 millions d’euros, emploie plus de 5 400 personnes en Europe et en Inde et réalise des milliards de transactions par an.
Qu’est-ce qu’être Directeur Département chez Atos Origin ? Je suis responsable d’un Département qui fournit des prestations de services informatiques sur site client, principalement et parfois dans les locaux d’Atos Origin. Ces prestations s'orientent vers des missions de type production (exploitation, administation, architecture) ou études ( développement et intégration). Conrètement, lorsqu’un client a un projet et a besoin de se renforcer, nous allons l’aider sur son projet en renforçant ses équipes par un profil adapté et expérimenté. Le service est rendu en engagement de moyens ou en engagement de résultats, selon la complexité du sujet.. Je suis en charge d’un Département regroupant 250 collaborateurs divisé en quatre agences orientées par secteurs d’activités : une Banque-Assurance- Transport; une mono-client (Auchan); une autre dans le Retail et enfin une pour le Secteur Public et l’industrie. Pour nous permettre de nous développer, je suis aidé par deux commerciaux, deux assistantes et une personne qui s’occupe des ressources humaines. Atos, jusqu’au 4 juillet 2011, représentait 50 000 personnes dans cinquante pays. Après cette date, nous avons intégré un nouveau groupe qui a pris en charge une partie des activités informatiques de Siemens. Nous sommes devenus alors un acteur important leader en Europe et dans le Top 5 mondial: l’entreprise représente plus de 80 000 personnes.
Quels ont été vos plus gros projets ? Nous pouvons citer par exemple la refonte du portail du Conseil régional Nord Pasde-Calais. Nous avons également réalisé une prestation autour de l’urbanisation d’une salle machine pour un client important de la région ainsi que la migration du réseau LAN dans un contexte très tendu puisque devant être réalisé sans impact pour le client. Cette prestation a nécessité une étude en préambule et une gestion du changement très importante. 6
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Entretien
L’avenir chez Atos Origin
Combien de temps dure généralement une mission ? D’un point de vue études, les missions varient généralement de trois et six mois, cependant un collaborateur peut travailler chez un même client pendant trois ans sur des missions différentes. À l’inverse, en exploitation et en production, les missions sont plus longues et peuvent varier entre six mois et trois ans, sachant que nous participons à l’évolution des infrastructures et au déploiement des nouvelles applications.
Quelles sont les différentes phases de projet au sein d’Atos ? Au sein de l’entité dans laquelle j’évolue, à savoir APS (Atos Professionnal Services), la particularité est de travailler en fonction du contexte client. Nous utilisons donc les méthodes et les us et coutumes de nos clients, nous proposons nos méthodes et nous nous adaptons sans cesse à son organisation. Par contre, d’autres entités d’Atos Origin prennent un projet et l’insèrent dans nos centres de services en y appliquant nos normes, nos process et en les «customisant» à nos outils.
Est-ce que la fusion Atos-Siemens a eu de grosses répercussions ? Quels sont vos prochains objectifs ? L’impact était négligeable en France car à peine cinquante personnes de Siemens ont été intégrées au nouveau groupe, contrairement à l’Allemagne où les effectif étaient plus conséquents. Nos objectifs au niveau du Département sont de passer de 250 à 300 personnes rapidement, sachant quà la création d’APS, en janvier 2010, date à laquelle j’ai pris cette responsabilité, nous étions 170 collaborateurs, soit un fort développement depuis un an et demi.
Quelle est la hiérarchie au sein d’Atos ? Comment peut-on évoluer ? Chez APS, chaque nouveau collaborateur est supervisé par un manageur et il participe à un séminaire de découverte ATOS. Nous le positionnons ensuite sur une mission ou chez un client mais il reste suivi par son manager qui le rencontre trois fois par an afin d’apprécier ses qualités et sa performance. Une fois par an, les collaborateurs font l’objet d’une évaluation sur leurs perspectives d’évolution, les formations et l’ orientation pour les années à venir en termes de mission. Certains profils évolueront vers la gestion ou direction de projet, vers l’architecture et, pour ceux qui ont la fibre commerciale ou management, vers le commerce et/ou le management! La mobilité au sein de l’entreprise est sans frontière.
Quels profils de candidats recherchez-vous généralement ? En production ou en exploitation, le recrutement s’exerce à Bac+2 jusque Bac+5 pour des postes d’analyste d’exploitation ou d’administrateur système. En étude sur les métiers développement, le recrutement s’exerce plutôt de Bac+3 ou 4 à Bac+5. Malheureusement, il est difficile pour nous de prendre des stagiaires au regard de notre travail chez le client, en revanche les profils en alternance sont plus appréciés, nous trouvonslà un bon compromis entre théorie et pratique.
Quels avantages apportent Atos à ses employés ? Il est plus aisé d’intégrer un groupe comme Atos composé de 50 000 employés qu’une PME de cinquante personnes. Le dynamisme et la mobilité permettent de faire carrière dans l’entreprise, en donnant accès à tous les métiers de l’informatique. 1er semestre 2012 - Les Cahiers de l’EPSI
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Technologie
Thunderbolt Par Rémy Zélazny
L’USB 3 a-t-il du souci à se faire ? Présentation de Thunderbolt Expression signifiant « coup de foudre » en anglais (ce qui lui va très bien) il désigne un format de connexion informatique conçu par Intel depuis 2007. Tout comme le port USB, un port Thunderbolt est capable de transférer des données. La première différence est le débit: Thunderbolt utilisant des impulsions lumineuses, celles-ci sont beaucoup plus rapides que les impulsions électriques des ports USB. Débit Thunderbolt : 10Gbits/s (1.25Go/s) théorique, ce qui correspond à un film de qualité DVD RIP en un peu plus d’une demi-seconde. Débit USB 3 : 5Gbits/s (0.625Go/s) thérorique. L’USB 3 mettrait deux fois plus de temps... Il est certain que les professionnels de la vidéo ou de la photo, par exemple, y verront un intérêt car la vitesse d’accès aux données est vraiment très importante. En effet, avec leur caméra ou leur appareil photo branché en Thunderbolt, ceux-ci pourront avoir accès à toutes leurs données aisément et perdront ainsi moins de temps à les transférer avant de pouvoir travailler. Avec ce débit extraordinaire, le Thunderbolt est le port le plus rapide jamais commercialisé ! Mais l’innovation de cette nouvelle technologie ne s’arrête pas seulement à son débit hors du commun. En effet, le port Thunderbolt peut remplacer plusieurs de vos ports ! Les différents ports présents sur les ordinateurs sont différenciés par leur forme au premier abord, mais techniquement parlant ils sont différenciés par leur protocole. Un protocole est une spécification de plusieurs règles pour un type de communication particulier. Les protocoles existant n’étant pas issus du même constructeur, ils sont tous différents et nécessitent tous un port distinct. Ici, le port Thunderbolt permet de gérer plusieurs protocoles différents avec un seul et même port. Il peut ainsi gérer les protocoles: - FireWire - USB - DisplayPort - Jack - Ethernet - SATA Cela signifie que si vous disposez d’un port Thunderbolt sur votre ordinateur, vous n’aurez plus besoin de toute cette liste de ports. Nous pouvons alors nous demander si les 10 Gbit/s de débit suffiraient pour gérer tous ces flux de données. En effet, cela pourrait poser problème si Intel n’avait pas prévu d’augmenter le débit petit à petit jusqu’à 100 Gbits/s en 2020 ! 8
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Technologie
Thunderbolt
Un autre point positif pour le Thunderbolt est que son signal vidéo est à la fois analogique et numérique. Cela permettra aux personnes qui ne disposent pas d’écran HD (et donc de connectique HDMI) de pouvoir brancher le câble sur une entrée analogique (connectique VGA).
Où trouver le Thunderbolt ? Sur les MacBook Pro et les iMac depuis le début de l’année 2011. En effet, Apple a un partenariat avec Intel et, pour le moment, ils en ont l’exclusivité. Mais ne vous inquiétez pas: d’ici une à deux années, nous pourrons trouver cette technologie sur nos PC!
L’avenir de Thunderbolt ? A première vue, cette nouvelle technologie possède toutes les qualités pour s’imposer auprès des consommateurs. Néanmoins, avec l’arrivée de cette nouvelle connectique, nous pouvons nous demander comment ce câble va se brancher sur nos appareils. En effet, les constructeurs n’ont pas prévu de port et nous serions donc contraints d’utiliser des adaptateurs. Quel en sera le prix ? Combien en faudra-t-il ? Seront-ils fiables ?... Toutes ces questions forment le gros point noir pour cette technologie qui n’en demeure pas moins une révolution !
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Technologie
Radio Numérique Terrestre Par Thomas Bachelier et Philippe Mercier
La Radio Numérique Terrestre ou RNT est l’équivalent de la TNT pour la radio. Elle est soutenue par la majorité des opérateurs (NRJ Group, Radio France, Lagardère Active, RTL …)
Le Principe Contrairement à la radio analogique hertzienne (AM / FM) ou le son transporté module directement l’onde porteuse, la radiodiffusion numérique envoie un son compressé car trop volumineux et le transmet par des procédés spécifiques aux technologies utilisées (satellite, internet…). Le son sous forme binaire reste par ailleurs toujours transporté de la même façon. A la réception, les bits reçus sont décompressés, décodés et le son est reconstitué.
Les avantages - Une meilleure qualité de diffusion et de réception étant donné que le signal est sous forme binaire. - Beaucoup plus de radios peuvent être diffusées car il est possible de diffuser plusieurs radios sur la même fréquence. - Possibilité de recevoir des informations complémentaires (affichage du nom de la station et des artistes, des pochettes d’albums, des titres de l’actualité …). Les appareils de réception sont d’ailleurs équipés d’un écran permettant de les afficher. - Une fréquence unique, partout en France, pour chaque radio. - Possibilité pour l’auditeur de mettre en pause une émission puis de la reprendre.
Les inconvénients - Les radios doivent obligatoirement passer par un prestataire technique (multiplexeur), ce qui signe la fin de l’audio-diffusion indépendante. Les tarifs des multiplexeurs seront fonction de la qualité d’écoute et de la nature des données associées. il existe donc un risque certain que ces prestataires privés jouent un rôle dans l’attribution des places des radios (ce qui était en FM du ressort du seul CSA). - Pour les radios, le coût de diffusion et l’environnement technique doivent être changés. - Ecouter la RNT nécessite un récepteur compatible. - Le choix en France d’un format de diffusion propriétaire.
Le déploiement Pour l’instant, la radio numérique n’est que peu présente en France mais elle l’est aux Etats-Unis, en Asie et dans certains pays d’Europe comme l’Allemagne et le Royaume-Uni. En France, plusieurs projets sont en train d’être lancés pour décider si, oui ou non, il faut généraliser ce mode de diffusion. La ville de Nantes a été choisie pour débuter les tests de la radio numérique depuis mai 2010.
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Technologie
Radio Numérique Terrestre
Les normes Il existe plusieurs procédés de diffusion de radio numérique. Certains sont le fruit de travail de collaboration entre fabricants, centres de recherche et diffuseurs et sont ouverts, ceux-ci sont généralement standardisés par des organismes comme l’Union internationale des télécommunications. D’autres sont développés par des entreprises et sont donc propriétaires. Standards ouverts : DAB (Digital Audio Broadcasting) : Standard européen pour la radiodiffusion dans les ondes ultra-courtes. DRM (Digital Radio Mondiale) : Standard mondial pour la diffusion numérique en ondes courtes, moyennes et longues. DVB (Digital Video Broadcasting) : Standard à la base pour la télévision mais qui inclut la diffusion radio. SDR : Standard pour la radio diffusion par satellite, normalisée pour l’Europe. Standard propriétaire : XM Satellite Radio : diffusé par satellite et réseau terrestre en Amérique du Nord. Worldspace : diffusé par satellite sur chaque continent.
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Points de vue
Nouvelles tendances Par Emilie Lomel et Christophe Ourdouillie
L’évolution des technologies au sein des entreprises La société actuelle est rythmée par les évolutions technologiques, surtout dans le domaine informatique. Entre concurrence et perfectionnement, les fabricants (Microsoft, Linux, Apple, Google…) proposent des solutions toujours plus innovantes. Que ce soit des systèmes d’exploitation, des navigateurs web, des logiciels ou encore les matériels (PC, serveurs, Smartphones, tablettes, ...), les fabricants cherchent inlassablement à se perfectionner face aux concurrents et à satisfaire au mieux les besoins des utilisateurs. Cependant, ces évolutions technologiques ne sont pas forcément « suivies » par les informaticiens, qu’ils soient professionnels ou particuliers. D’une part, une entreprise n’a pas forcément le budget et le temps nécessaires pour remplacer tout son parc informatique à chaque nouvelle version. En effet, il faut prendre en compte le coût d’achat, le coût d’installation et la formation nécessaire aux utilisateurs. De plus, une modification des systèmes informatique au sein de la société pourrait occasionner une gêne éventuelle sur la production. Un autre point important et vraiment indispensable est de vérifier la compatibilité et le bon fonctionnement des technologies entre elles pour s’assurer de l’harmonie des outils. Dans certaines grosses entreprises, on ne parle pas en dizaines mais en centaines d’ordinateurs, ce qui rend la tâche beaucoup plus fastidieuse et compliquée. De plus, quand un logiciel fonctionne correctement et répond aux exigences que la société s'est fixée, cette dernière ne ressent pas le besoin d’évoluer dans la version supérieure. D’autre part, les particuliers voient, pour certains, l’ordinateur comme un outil de distraction pour les jeux, la bureautique et Internet mais aussi comme un très bon moyen de communication (mails, réseaux sociaux). Face à l’évolution constante des technologies, les ménages se soucient peu des versions et des technologies utilisées, puisqu’elles sont trop vite dépassées. De plus, les particuliers n’ont pas forcément les moyens financiers et le désir d’investir régulièrement dans des produits informatiques qu’ils n’utilisent que très peu. Ils veulent simplement un outil "performant" répondant à leurs attentes. Les fabricants évoluent beaucoup plus rapidement que les utilisateurs. Cette différence n’est pas sans conséquences. En effet, une version antérieure peut présenter des problèmes de compatibilité, notamment au niveau des flux de communication entre les divers logiciels et dont les anciens formats de données ne seraient plus pris en charge par les nouveaux. L’exemple le plus approprié concerne Internet Explorer 6. Près de 10 ans après sa sortie, de nombreux internautes utilisent encore cet indémodable navigateur malgré les nombreuses versions qui lui succèdent. Cependant, cet attachement gêne le fabricant Microsoft puisque IE6 n’est pas compatible avec le HTML5, langage utilisé pour l’outil de recherche de Microsoft Bing. Le fabricant a décidé de supprimer cette version d’Internet Explorer et encourage ses utilisateurs d’IE6 à passer à une version plus récente. Autre exemple que l’on pourrait citer serait un logiciel très connu des utilisateurs : Microsoft Office Word. Si une personne édite un texte sous Word 2007 ou 2010 et ne l’enregistre pas en format Word 97-2003, la personne possédant Word 2003 ne pourra pas alors ouvrir les documents de la version supérieure. 12 1er semestre 2012 - Les Cahiers de l’EPSI
Points de vue
Nouvelles tendances
Afin de prendre réellement conscience de la réalité du marché informatique au sein des entreprises et chez les particuliers, nous avons interrogé un particulier et une société non informatique (les sociétés informatiques étant évidemment le plus souvent au « top »).
Nom, prénom : FRENEA Marylène Emploi : Enseignante Description du matériel que vous utilisez : J’utilise un PC Portable de 2 ans sous XP en réseau à domicile.
Pourquoi garder ce matériel alors qu’il y a des versions plus récentes et plus performantes ? Mon ordinateur est, pour moi, un outil de travail. Il me faut absolument du matériel fiable. Le matériel que j’utilise est récent et répond à mes besoins. Lorsqu’il ne sera plus performant, je changerai… ce sera notamment l’occasion de passer sous Windows Seven.
Quel budget consacrez-vous à l’informatique ? Je change ou renouvelle mon matériel informatique lorsque c'est nécessaire, ce qui me coûte environ 400€ par an.
Que pensez-vous de l’évolution rapide des technologies ? Je ne suis absolument pas hostile aux nouvelles technologies. Je suis une utilisatrice avertie mais je change de matériel uniquement en cas de nécessité. Souhaitant du matériel performant, l’évolution des technologies ne m’apporte pas la fiabilité souhaitée en raison de la non-compatibilité du matériel et des logiciels, des bugs…
Nom de la société : NC -Présentation de la société : Notre société, créée en 2002, se place dans le secteur privé. Nous sommes situés dans le Nord Pas-de-Calais avec six filiales présentes à des points stratégiques de la région. La société emploie actuellement environ 75 personnes. Nous proposons à nos clients différents produits et services liés à leur habitat domestique. Comme dans toutes les sociétés, les outils informatiques sont présents. Nous avons, depuis notre création, une personne qui s’occupe de toute l’informatique de la société (réseaux, maintenance). Elle est chargée notamment de veiller à ce que le réseau entre nos agences reste disponible, de former les nouveaux utilisateurs, etc…
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Points de vue
Nouvelles tendances
Votre fonction au sein de la société : Je suis chargé de toute la communication de la société.
Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur votre système d’informations : intranet, marques des matériels utilisés, OS, navigateur, tablettes, téléphone …? Concernant notre système d’informations, nous utilisons un intranet pour nos différentes filiales. Nous avons un serveur qui regroupe nos sauvegardes et un serveur qui nous permet de gérer notre parc (droit des utilisateurs, programmes…). Ayant un contrat avec Lenovo, tous nos collaborateurs disposent d’un ordinateur de bureau. Des ordinateurs portables sont également disponibles pour les déplacements. Jusqu’à maintenant, nous utilisions toujours Windows XP. Certes, depuis sa sortie, Microsoft a créé Vista et Seven…mais pour l’instant, nous n’éprouvons pas le besoin de changer : tous les logiciels que nous utilisons fonctionnent correctement et nous trouvons XP stable. Nous changerons de Système d’Exploitation lorsque cela sera nécessaire. Il faudra ainsi changer tous les ordinateurs de la société (fixes et portables), vérifier l’adaptabilité des logiciels sous le nouveau Système d’Exploitation et organiser des formations pour les collaborateurs. Il faudra également consacrer un gros budget pour réaliser cet investissement. Les collaborateurs utilisent le navigateur qu’il souhaite, la société n’est pas restrictive sur ce point. Il y a de tout, Firefox, Google Chrome, Internet Explorer 8… Pour les téléphones, nous utilisons de simples mobiles.
Qu’y a-t-il d’obsolète au niveau des technologies au sein de votre société ? Je pourrais vous répondre le système d’exploitation XP comparé à ce qui existe déjà sur le marché… mais beaucoup de sociétés l’utilisent encore.
Quel est l’avenir de la société au niveau technologique ? : Comme je l’ai précisé, des évolutions sont possibles concernant le Système d’Exploitation des ordinateurs. La société voudrait également s’équiper en Smartphones afin d’augmenter les fonctionnalités de ses téléphones. Mais nous préférons cependant nous équiper dans notre métier principal. Si des problèmes majeurs surviennent au niveau informatique, nous prendrons les mesures nécessaires.
Et vous, personnellement, que pensez-vous de l’évolution rapide des technologies ? Je pense que depuis quelques années les évolutions sont trop rapides. Revenons dix ans en arrière: nous avions quoi ? Le développement des ordinateurs, des Smartphones, des technologies en général... Les particuliers peuvent suivre les évolutions à condition de consacrer un budget et de prendre du temps pour se documenter et s’y connaître. Pour notre société, l’important est d’avoir quelque chose qui fonctionne correctement et qui répond à nos besoins.
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epuis quelques années, le Smartphone est devenu un outil incontournable pour l’évolution d’une entreprise. Il s’est fait une place dans le secteur de la mobilité et est devenu une catégorie à part entière. Tactile ou avec clavier, fonctionnant sous divers systèmes, Android, iOS (Apple), Windows Phone, ils offrent toutes les dernières fonctionnalités de connexion internet, contiennent les nouvelles technologies mobiles (connectivité 3G+, WIFI, les notifications PUSH, fonction vidéo HD…) et peuvent installer de nombreuses applications tierces. Mais comment déterminer le Smartphone qui correspondrait à votre entreprise ? 1er semestre 2012 - Les Cahiers de l’EPSI 15
Dossier - Windows Phone Par Romain Grard
Plateforme Windows phone Nous avons longtemps pensé que Microsoft préparait un Zune Phone, alors qu’il travaillait sur le projet Pink. En réalité, Microsoft travaillait sur un nouveau système d’exploitation mobile, Windows Phone 7. Avec la multiplication des systèmes d’exploitation pour téléphone tactile tels que l’iPhone OS ou Android, Microsoft ne pouvait plus se permettre de proposer Windows Mobile 6.5 aux constructeurs et plus directement aux utilisateurs car le système 6.5 était une réplique portable de leur système Windows, ce qui, en terme de concurrence, ne les aidait pas beaucoup. Pour simplifier l’interface utilisateur, il a fallu reprendre de 0. C’est pourquoi Steve Balmer (CEO de Microsoft) a dévoilé le successeur de Windows Mobile 6.5 nommé Windows Phone 7. Celui-ci marque une rupture avec son prédécesseur puisque les applications de Windows Mobile 6.5 ne seront pas compatibles et l’interface a été totalement revue. Avec Windows Phone 7, Microsoft utilise la même méthode qu’Android c’est-à-dire proposer son système d’exploitation aux constructeurs de Smartphones. D’ailleurs, au premier semestre 2011, la firme venait tout juste de signer un contrat avec le fabricant Nokia pour la commercialisation de ses téléphones portables avec le système Windows Phone 7. En contrepartie, pour utiliser le système d’exploitation, les constructeurs devront se soumettre aux caractéristiques minimales requises : • Processeur de type ARMv7 Cortex/Scorpion • Résolution d’au moins 800 x 480 pixels ou 480 x 320 pixels • Écran tactile multitouch capacitif d’au moins 3,5″ • Processeur graphique DirectX 9 • Un appareil photo numérique de 5 mégapixels • Un accéléromètre et une boussole • Une puce A-GPS • 256 Mo de Ram • 512 Mo de Rom • Bluetooth 2.1 et Wi-Fi 802.11 b/g • Tuner FM • Port Micro SD Ces caractéristiques permettent à Microsoft de garder un certain contrôle sur le hardware, ainsi être certain que le téléphone fonctionnera parfaitement et éviter une expérience utilisateur différente suivant les Smartphones.
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Dossier - Windows Phone
Statistiques
Les parts de marché des principaux constructeurs en téléphonie mobile : on constate en 2010 que les systèmes basés sur Symbian sont majoritaires, la proportion d’iOS, Androïd et Microsoft avec Windows Mobile cumulés représentent environ le parc de terminaux sous Symbian.
Selon le cabinet Gartner, d’après une étude de l’année 2011, Android devrait gagner +16% des parts du nombre de périphériques mobiles en activité. Tandis qu’iOS ne progresse que de trois pour cent, passant de 16 à 19% en 2011. Microsoft prendrait 2% avec le lancement de son Windows Phone 7 et Symbian signerait le plus gros recul d’une année sur l’autre. En 2012, les prévisions indiquent qu’Android représentera la moitié des terminaux mobiles en circulation. La part des terminaux vendus par la firme de Cupertino reste stable, on constate qu’Androïd et Microsoft prennent des points au système Symbian. Les prévisions de ce cabinet pour 2015 montrent qu’iOS ne plait plus autant à travers le temps (premier déclin de la marque à la pomme: -2%). Microsoft représenterait 20% des parts tandis que Symbian perd en 5 ans 36% (passant de 37 à 1% du nombre de terminaux).
17 1er semestre 2012 - Les Cahiers de l’EPSI
Dossier - Windows Phone
Marketplace Le Marketplace de Windows phone comprend environ 16 000 applications francophones au premier semestre 2011, réalisées par les quelques 6 000 développeurs déjà recensés. Au sein de ce marketplace, les applications sont réparties en trois types, les applications payantes (présentes à 46%), les versions de démonstration (12%) et les applications gratuites (42%). Vous trouverez ci-dessous la répartition par catégorie des différentes applications présentes sur le Marketplace.
(Source : http://www.monsmartphone.net/marketplace/)
Outils de développement La partie développement est assurée par Microsoft, elle est entièrement gratuite (vous trouverez tous les outils de développement et quelques tutoriels sur www.windowsphone.com). Sur Windows phone, il y a deux types d’application: les jeux développés avec XNA et les applications plus « standard » basées sur Silverlight 4 pour Windows Phone. Avec Windows Phone, Microsoft dévoile une nouvelle architecture d’application, le MVVM (Model, View, vieW-Model) structurant les applications Silverlight, il permet un meilleur maintien des applications mobiles. La prise en main des outils pour développer est relativement accessible compte tenu des ressources diffusée, principalement par Microsoft, ainsi que par l’activité de la communauté qui s’est créée.
1er semestre 2012 - Les Cahiers de l’EPSI 18
Dossier - iPhone Par Adrien Bassery et David Fafinski
iOS sur Iphone Apple propose son propre système d’exploitation pour mobile appelé iOS. Il dispose d’une interface des plus intuitives, à la fois simple et travaillée, pas besoin de passer par le manuel d’utilisation, vous l’utiliserez naturellement! Couplé à la qualité matérielle de l’iPhone, il propose un large panel de fonctionnalités et d’applications qui font de ce système d’exploitation la référence sur le marché des Smartphones. Gérer vos calendriers, vos mails, vos documents,votre entreprise: l’iPhone est l’outil idéal pour les professionnels. Ce système d’exploitation fonctionne avec Microsoft Exchange et de nombreux autres serveurs standards pour traiter l’ensemble de ces données en temps réel. Les données contenues sur votre mobile sont sensibles et iOS dispose de nombreuses fonctionnalités qui vous permettront de les protéger en cas de perte ou de vol de votre iPhone. En effet, les sites web consultés où les applications ne peuvent avoir accès aux données d’autres applications, les communications réseaux ainsi que les données sont chiffrées; mise en place de verrous, localisation et suppression des données à distance en cas de vol: vous pourrez alors tout récupérer à partir de votre dernière sauvegarde. Il vous sera également possible de configurer l’iPhone de vos collaborateurs sous forme de profils de configuration.
Pour résumer, Apple propose un système d’exploitation abouti, performant et sécurisé, qui s’adaptera facilement à n’importe quelle entreprise, notamment grâce à son App Store qui est la plus grande plate-forme d’application au monde. Seul bémol: le prix de l’iPhone n’est pas à la portée de toutes les bourses, il faut compter au minimum 629€ pour l’achat d’un iPhone4 16Go (sans forfait opérateur); de nombreux opérateurs permettent d’acquérir ce modèle pour 169€ avec un forfait professionnel à 29,99€ avec engagement sur 24 mois.
19 1er semestre 2012 - Les Cahiers de l’EPSI
Dossier - iPhone
STATISTIQUES Une analyse de mars 2011 nous dévoile quelques chiffres intéressants concernant les applications d'iPhone. L'iPhone faisant partie des premiers Smartphones populaires, le développement des applications utiles à la vie de tous les jours a connu une croissance plus qu'explosive. En allant de l'application professionnelle aux jeux vidéo, en passant par les applications délirantes totalement inutiles ou pour vous payer une franche «rigolade» entre amis, le nombre d'application n'a cessé d'évoluer depuis la création de l'iPhone.
App Store L’iPhone est un Smartphone permettant l’installation de nombreuses applications gratuites ou payantes afin de vous simplifier la vie au travail. Qu’elles soient pour la bureautique, la linguistique, la gestion de fichier ou la communication, il existe toujours une application pour tout. Vous avez d’ailleurs pu constater l’évolution du nombre d’applications sortant sur iPhone précédemment dans ce dossier, maintenant nous allons nous attarder sur les applications incontournables pour votre entreprise.
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Dossier - iPhone
Tablesheets Tablesheets est une application de tableur permettant la modification et l’envoi de tableau au format Excel ou PDF. L’application a été simplifiée pour iPhone, son utilisation vous permettra de travailler rapidement sur des tableaux de données de votre entreprise.
iPrononciation Cette application vous facilitera la vie pour toutes vos communications avec des interlocuteurs étrangers. Choisissez simplement la langue dans laquelle vous souhaitez traduire votre phrase et appuyez sur «traduire», un bon moyen pour ne pas avoir à se promener avec un dictionnaire dans sa poche.
Les outils de développement sur iPhone Le développement sur iPhone est accessible à n’importe quel développeur, évidemment il faut des notions en programmation. Le langage utilisé est l’Objective C, c’est un langage dérivé du C. Vous pourrez retrouver sur Internet une multitude de tutoriaux pour apprendre à développer. Cependant, il vous faudra certains outils pour y parvenir. Tout d’abord, pour développer une application iPhone, vous aurez besoin d’un environnement sous Mac OS c’est-à-dire d’un ordinateur Macintosh (il est cependant possible de virtualiser iOS sous une machine Windows ou autre, mais c’est une opération lourde qui ralentira votre ordinateur et qui vous rendra la tâche bien plus difficile). Une fois en possession de votre Mac, il vous faut installer l’environnement de développement appelée Xcode : c’est l’application maîtresse des outils de développement intégré à Mac OS X.. Pour pouvoir vraiment réaliser les applications à l’image que vous désirez, vous devriez installer aussi l’outil Interface Builder qui vous permettra de dessiner à la souris les interfaces de votre application.
21 1er semestre 2012 - Les Cahiers de l’EPSI
Dossier - Android Par Anthony Legay et Thomas Sabre
Android est le système d'exploitation open-source pour terminaux mobiles conçu à l'origine par la société du même nom, rachetée en 2005 par la firme américaine Google. Le système est fondé sur un noyau Linux et comporte une interface développée grâce au langage Java.
Une synchronisation totale Etant développé par Google, le système est conçu pour intégrer au mieux les services tels que Gmail, Google Talk, Google Maps et Navigation, Google Agenda, Google Latitude ou encore YouTube. Ainsi il vous est possible de synchroniser vos différents comptes Google avec le téléphone et recevoir en temps réel des notifications lors de la réception d’un email, d’un message instantané « Gtalk » ou l’arrivée d’un évènement prochain.
Une interface ergonomique L’écran d’accueil peut être divisé en plusieurs parties (ou bureaux virtuels) sur lesquels il est possible de placer des raccourcis vers vos applications favorites ou des outils (widgets) tels qu’un calendrier, une zone de recherche, un pensebête ou même la météo locale. Le système donne également la possibilité aux constructeurs et opérateurs mobiles d’ajouter leurs propres modifications (surcouche) à l’interface, fournissant bien souvent quelques améliorations au niveau ergonomique, les plus connues étant l’HTC Sense du constructeur taïwanais HTC et le TouchWiz de Samsung.
Un développement simplifié A l'instar de Microsoft et de son système d'affichage WPF ou d'Adobe Flex, les interfaces graphiques, parfois source de casse-têtes, peuvent être décrites grâce à de simples fichiers XML, on sépare ainsi la partie présentation de la partie métier, le développement concret de l’application. Google propose un kit de développement (SDK) qui fournit tous les outils nécessaires pour développer rapidement des applications pour les terminaux mobiles.
Un vaste panel de terminaux Contrairement à son concurrent direct Apple©, Google a choisi de laisser le choix aux consommateurs d’utiliser le mobile qu’ils souhaitent avec le système Android. On parle ainsi de « fragmentation ».
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Dossier - Android
On voit ainsi apparaître en tête de liste chez les constructeurs HTC, Samsung, LG ou encore Motorola. Voici pour vous une liste des mobiles parmi les plus en vogue et les plus convaincants du moment :
Samsung Nexus S Le Samsung Nexus S est le successeur direct du Google Nexus One, sorti en janvier 2010. Il est le nouveau fer de lance de Google. Equipé d’origine de la dernière version en date du système, Android 2.3 « Gingerbread », il est le fruit de la coopération de Samsung et Google et est à l’heure actuelle l’un des meilleurs Smartphones Android.
Caractéristiques techniques : Processeur : Cortex A8 (Hummingbird) 1GHz RAM : 512 Mo Ecran : Super Clear LCD ( Résolution : 480 x 800 WVGA) Mémoire interne : 16 Go Dimensions : 63.0 mm x 123.9 mm x 10.88 mm Poids : 129 grammes
HTC Desire HD Le Desire HD est une nouvelle version du très prisé HTC Desire resté pendant longtemps un des Smartphones Android de référence dû à son puissant processeur et son interface HTC Sense, offrant à l’utilisateur une expérience tactile fluide et intuitive. Il est quant à lui équipé de la version Android 2.2 (FroYo) mais peutfacilement être mis à jour vers la version actuelle 2.3.
Caractéristiques techniques : Processeur : Qualcomm SnapDragon 1GHz RAM : 768 Mo Résolution : 480 x 800 WVGA Mémoire interne : 1,5 Go extensible via MicroSD Dimensions : 68.0 mm x 123 mm x 11.8 mm Poids : 164 grammes
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Dossier - Android
Samsung Galaxy S Outre son Nexus S, créé pour Google, Samsung possède un autre atout de taille. Avec son Galaxy S et sa future réédition le Galaxy S II, le constructeur japonais entend bien se faire une place de choix parmi les grands du marché. Ce Smartphone, dont le design n’est pas sans rappeler celui de l’iPhone d’Apple, est devenu le fleuron de la marque. L’interface TouchWiz développée par Samsung apporte quelques améliorations visuelles et ergonomiques sans trop s’éloigner de la présentation originelle d’Android, contrairement à HTC Sense.
Caractéristiques techniques : Processeur : Cortex A8 (Hummingbird) 1GHz RAM : 512 Mo Ecran : Super AMOLED ( Résolution : 480 x 800 WVGA) Mémoire interne : 8Go extensible via MicroSD Dimensions : 64.0 mm x 122 mm x 9.9 mm Poids : 116 grammes
Statistique Le système d’exploitation de Google est devenu depuis peu le système d’exploitation le plus répandu aux Etats-Unis, cette tendance commence à se faire sentir en Europe et notamment en France. En février, 23,1% des Smartphones en circulation en France fonctionnaient grâce au système d’exploitation de Google. Un an auparavant, Android ne représentait alors que 4% du marché français. L’été se déroulant, Android est en phase de devenir le premier système d’exploitation. Face aux assauts répétés de Google, l’iPhone avec son iOS commence à céder un peu de terrain. La France compte actuellement plus de 13 millions d’utilisateurs de Smartphones, soit deux fois plus qu’il y a un an. C’est notam- Part de marché des Smartphones en France 1 ment grâce à ces nouveaux utilisateurs qu’Android parvient à s’imposer. En effet, Google a gagné 2,8 millions d’utilisateurs contre 1,6 million pour Apple.
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Dossier - Android
Androïd Market
Androïd possède, tout comme l’iPhone, un magasin d'applications nommé «Androïd Market».Il est préinstallé sur chaque appareil et vous pourrez le repérer par l'icône du sac de boutique aux couleurs du logo Androïd. En mai dernier, Google annonçait, à l’occasion de la Google I/O, quelques chiffres clé de l’Androïd Market. Le Market de Google a ainsi atteint officiellement les 200.000 applications. Une étape symbolique dans la progression d'une galerie qui a vu 4,5 milliards de téléchargements depuis son lancement, il y a moins de trois ans. Aujourd'hui, ce sont plus de 100 millions d'appareils sous Androïd qui peuvent s'y connecter. Un chiffre qui évolue très rapidement puisque 400.000 nouvelles activations sont enregistrées chaque jour. L’Androïd Market est également disponible via n’importe quel navigateur web, permettant ainsi de télécharger et installer des applications sur votre mobile ou celui de vos collaborateurs sans contact direct avec le mobile en question.
Outils de développement Concernant le développement d’applications pour Androïd, il existe différentes manières de développer une application. Pour les novices, il suffit de posséder un compte Gmail et d’accéder au site internet App Inventor à l’adresse suivante : http://appinventor.googlelabs.com. Ce site permet au débutant de créer rapidement ses premières applications par simple Drag & Drop. Pour les développeurs aguerris et les entreprises, il est possible de développer les applications à l’aide d’Eclipse et du SDK Android. Une fois les applications développées, il est nécessaire de se diriger vers l’Androïd Market depuis votre navigateur à l’ adresse https://market.android.com/publish afin de payer les frais d’inscription d’un montant de 25$. Une fois ce paiement effectué, vous possédez un compte développeur vous permettant de mettre en ligne toutes vos applications.
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Dossier - Bilan Bilan : Tableau comparatif Prise en main Applications gratuites Market Place : Prix Apps moyen Nombre Apps
Android ++ 60 %
iPhone +++ 29 %
Windows Phone +++ 42 %
3,23 $ 225000
4,31 $ 350000
6,72 $ 16000
Outils de développement : Licence Gratuit 80€ Prix de dépôt d’une App 25 €, apps illimité Gratuit si licence si licence
Gratuit 75 €/an pour les apps payants, apps illimités
Afin de mieux vous éclairez sur le choix de votre Smartphone, il ne tient qu’à vous de déterminer les spécificités que vous recherchez dans votre téléphone, en gardant à l’esprit que chaque Smartphone dispose des fonctionnalités courantes, connexion internet, envoi/réception emails, photo et installation d’applications tierces. L’IPhone a été le premier Smartphone à devenir populaire, grâce à sa prise en main rapide et à l’apparition d’applications en tous genres. Certains professionnels l’apprécieront pour sa stabilité, sa facilité d’utilisation et ses nombreuses applications permettant de simplifier le travail du professionnel. Cependant l’IPhone reste un outil très peu personnalisable et coûteux (le coût des applications professionnelles n’étant pas négligeable). Le Windows Phone, quant à lui, ne dispose pas de l’expérience de ses concurrents malgré son arrivée remarquée sur le marché et la réputation de son constructeur Microsoft. Le kit de développement a l’avantage d’être gratuit, malgré le faible nombre d’applications disponible sur le MarketPlace. Windows Phone, malgré la non gestion du multitâche et l’apparition tardive du copier-coller, propose aujourd’hui de nombreuses fonctionnalités que ses concurrents n’ont pas, comme la lecture d’URL SharePoint ainsi que les autres formats de documents de la suite Microsoft Office. Concernant les Smartphones Android, ceux-ci sont arrivés il y a encore peu de temps sur le marché mais ils ont su s’imposer comme un rival pour l’iPhone. Ses avantages : il a été conçu par la célèbre entreprise Google, son développement d’application est très facilité par l’utilisation du langage Java et surtout il reste le téléphone le plus personnalisable à l’heure actuelle. Avec une prise en main assez facile, vous pourrez paramétrer votre téléphone afin de le synchroniser avec votre agenda Google. Les applications professionnelles ne sont pas encore assez développées pour prendre totalement la place de l’iPhone, cependant le développement d’applications Android est en pleine croissance et l’apparition d’applications en tout genre ne cesse d’augmenter. Pour tenter de conclure ce dossier, il ne tient qu’à vous de choisir le téléphone qui vous convient le mieux; les applications faisant clairement la différence, c’est à vous de cerner quel est votre besoin et quelle est l’application utile dans votre vie professionnelle.
1er semestre 2012 - Les Cahiers de l’EPSI 26
Technologie
La Ludification Par Clément Covemaeker
L’introduction de mécaniques ludiques dans les processus métiers Le mot «ludification» est une tentative de traduction du néologisme anglais ‘gamification’. Ce mot à la mode désigne l’introduction de mécaniques propres aux jeux et jeux vidéo au sein de processus apparemment complètement à l’opposé des jeux, notamment des processus métiers. Dans cet article, nous étudierons ce phénomène somme toute assez récent qui reste assez compliqué à comprendre par ses multiples facettes.
Pour reprendre les propos de Gabe Zichermann1+2, le principal objectif de ce processus est d’aider les gens à aller d’un point A à un point B dans leur vie – que ce soit en termes de développement personnel, social ou de fidélisation marketing. L’homme, ajoute-t-il, est naturellement soucieux d’être la meilleure personne possible ; toutefois, rares sont ceux qui possèdent les systèmes de réflexion ou la discipline requis pour atteindre ce but. Ce que font les jeux, c’est transformer ces systèmes complexes en un ensemble de systèmes simples et plus faciles à maîtriser. Et cette simplification devient alors pour l’utilisateur la raison de sa réussite et celui-ci développe une affinité pour l’entreprise à l’origine du système. On peut prendre notamment l’exemple de Weight Watchers et son système de points : quand on leur demande comment ils ont perdu leurs kilos superflus, ceux et celles qui sont passés par là répondent alors « Weight Watchers ». En termes plus tactiques, la ludification peut être comprise comme l’utilisation d’éléments de jeux dans une optique de business. Certaines plateformes utilisant ce procédé sont facilement identifiables, comme Foursquare ou Nike+. Toutefois, ces mécaniques ne sont pas systématiquement utilisées de façon aussi claire et on peut les retrouver dans les ressources humaines, les finances ou encore l’éducation. Aaron Dignan nous explique pourquoi les gens apprécient tant les jeux vidéo. D’après lui, les jeux donnent l’impression aux gens qu’ils sont spéciaux, importants. C’est la raison pour laquelle ils aiment jouer aux jeux vidéo en rentrant chez eux car contrairement à leur lieu de travail, l’univers des jeux vidéo met en valeur à quel point ils sont importants et spéciaux. Il ajoute qu’un facteur majeur de motivation pour l’homme est le fait d’apprendre, comprendre et s’améliorer. C’est ce qui a fait le succès par exemple d’Angry Birds où le joueur doit faire beaucoup d’essais avant de parvenir à trouver la trajectoire correcte.
Expert de la ludification et auteur de Game-based marketing : Inspire Customer Loyalty Through Rewards, Challenges and Contests 2 Dans son article « The purpose of gamification » (http://radar.oreilly.com/2011/04/gamification-purpose-marketing.html) 3 Auteur de Game Frame 4 Dans son interview pour Silicon.com intitulée « Bored staff? Gamification could change all that » 1
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Technologie
La Ludification
Zichermann nous explique que, dans une politique externe, la ludification offre aux commerciaux une discipline qui se prête bien à la mesure et dont on peut améliorer la qualité. Dans la dernière décennie, il y a eu beaucoup de fausses couches, comme les jeux purement centrés autour d’une marque (les ‘publijeux’) ainsi que la publicité dans les jeux eux-mêmes. Ces échecs ont principalement été causés par la présence trop évidente de la publicité qui trouble l’utilisateur qui questionne les raisons pour lesquelles il joue. La ludification, malgré le caractère vide que lui confèrent ses opposants, permet aux commerciaux de se concentrer sur ce qu’ils connaissent le mieux – persuader les consommateurs de rester loyaux et d’acheter – en utilisant un outil de fidélisation dérivé des jeux vidéo. Et Dignan de citer le travail du psychologue hongrois Mihály Csíkszentmihályi sur le concept de flux. Le flux définit les activités qui se situent à l’équilibre entre anxiété (challenge trop élevé) et ennui (challenge insuffisant). Ce sont les activités qui se situent dans la zone de flux qui provoquent du plaisir ainsi qu’une perte de la notion du temps. De fait, d’après Csíkszentmihályi, l’être humain progresse de façon optimale quand les challenges auxquels il est confronté sont continuellement en équilibre avec ses compétences. Par conséquent, il faut qu’au travail l’employé soit mis face à des challenges légèrement au-dessus de ses compétences. Ne pas comprendre ce concept, c’est prendre le risque d’une fatigue mentale des employés. D’après Dignan, la manière dont fonctionnent les entreprises aujourd’hui est basée sur le concept vieillot de « comment rendre nos produits meilleurs? » alors qu’il faudrait se demander « comment faire avancer l’entreprise et donner le sentiment qu’elle se prépare à de grandes choses ? » et c’est d’après lui la principale raison des échecs en entreprise. L’idée de travailler deux à trois ans dans une entreprise sans avoir de sentiment clair quant à leur place dans l’entreprise et ce qu’il leur reste à accomplir pour atteindre la prochaine promotion semble intenable pour la plupart des travailleurs et en particulier les plus jeunes générations. Les compagnies pensent beaucoup à la croissance et au profit mais rarement aux progrès des individus.
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Technologie Pour conclure, prenons en considération l’exemple d’une compagnie de conception américaine qui a créé un système de jetonstemps utilisés pour les réunions. Un montant fixé est distribué à tous les chefs de projet et ceux-ci peuvent alors utiliser leurs jetons pour ‘acheter’ du temps auprès d’autres employés. Chaque employé possède, de plus, un jeton spécial pouvant mettre fin à une réunion non productive. Ce système a transformé les lassantes réunions en un jeu de gestion d’une ressource rare : le temps. Ce n’est bien sûr qu’un exemple parmi tant d’autres de ce que la ludification peut faire pour une entreprise et bien que la relative nouveauté de ces techniques rend l’intégration de jeux dans les processus métiers la chose assez risquée, les bénéfices en cas de réussite sont quant à eux non-négligeables. Dans son discours5 à la Web 2.0 expo de San Francisco, Amy Jo Kim6 nous explique quels sont les sept points à retenir pour créer des produits attirants. 1 : Savoir qui sont les joueurs (aiment-ils la compétition, la coopération, l’expression personnelle...), à quelle catégorie sociale ils appartiennent (la cible est-elle un public féminin, masculin, les deux ? quel est l’âge de la population cible ?) et concevoir l’application en conséquence. 2 : Produire de l’amusement, du plaisir ou de la satisfaction dans la boucle d’activité principale. Les mises en place diffèrent : recommandations de Foursquare, messages d’information d’Amazon... 3 : Concevoir l’application pour satisfaire les trois stades du cycle de vie du joueur (novice – habitué – fan) afin de conserver le joueur sur le long terme. • Le novice cherche à savoir exactement où il en est. Ça peut être effectué par l’intermédiaire d’un tableau récapitulatif 5 6
La Ludification
« Les entreprises devraient regarder le monde à travers les yeux d’un game designer. » - Aaron Dignan
comportant notamment un message de bienvenue, les objectifs, les progrès ou encore les récompenses qu’il lui est possible d’obtenir. • L’habitué va vouloir un renouvellement du contenu : des activités nouvelles, des challenges plus importants… • Le fan est celui qui cherche à explorer toutes les possibilités offertes par l’application, au point qu’il trouve parfois des fonctionnements non prévus à l’origine. C’est une tranche très minime de la population qui cherche à avoir un impact, de l’exclusivité et être reconnue. C’est le genre de joueur qui aimera discuter avec les développeurs. 4 : Mettre en place un système facile à aborder, difficile à maîtriser. 5 : Utiliser les mécaniques du jeu pour ‘montrer le chemin’ vers la maîtrise aux joueurs. Nike+ propose pour cela des objectifs progressifs ou encore des retours quant aux progrès de l’utilisateur.
6 : Augmenter le challenge et la complexité au fur et à mesure de la progression du joueur. C’est l’art de trouver l’équilibre entre l’ennui et l’anxiété. Par exemple, dans CityVille, le joueur a l’occasion de suivre des quêtes progressives et l’interface se complexifie petit à petit. 7 : Accepter les motivations intrinsèques telles que le pouvoir, l’autonomie et l’appartenance. On pourra retenir la barre de progression de Viadeo, mais aussi le système de lignes de vêtements mis en place directement par les utilisateurs de Modcloth.
Smart Gamification : 7 core concepts for compelling products (http://youtu.be/0PJabUMlH3c) CEO de ShuffleBrain, experte des communautés en ligne et auteur de Community Building on the Web
30 1er semestre 2012 - Les Cahiers de l’EPSI
En vogue
Technologie 3D Par Gaëtan Mestack, Aurélien Tahon et Xavier Trannoy
La technologie 3D ne date pas d’hier. En effet, déjà en 1853, Wilhelm Rollman invente les anaglyphes pouvant être vues en relief grâce à des lunettes bicolores. Le premier film en 3D serait celui des frères Lumière appelé « L’arrivée d’un train en gare à La Ciotat » en 1895: lors de sa sortie, il a créé la panique chez les spectateurs qui pensaient que le train fonçait véritablement sur eux. Enfin aujourd’hui, après le succès de certains films en 3D comme «Avatar», ce marché est en pleine croissance et on trouve trois technologies avec leurs avantages et leurs inconvénients : Avec lunettes Avec lunettes Sans lunettes actives passives A été retenu par la Sans électronique et technologie Blu-ray 3D sans batterie, elles sont Procédé intéressant car pour les particuliers. de plus très légères. il n’y a pas besoin de luAvantages Les produits étudiés Les lunettes passives pour le grand public nénettes. ont une meilleure resticessitent d’utiliser les tution des couleurs. lunettes actives. Son principal inconvéEmbarque de l’électro- nient est que la défininique et batterie, ce qui tion horizontale est les rend plus lourdes. partagée en deux, par L’obturation des verres exemple pour un film On trouve encore peu entraîne une perte d’in- full HD (1080p) en 3D, de télé 3D sans luformations et rend les nous auront 540 lignes nettes, la taille de couleurs plus fades pour chaque œil. Elles l’écran est donc restreinte. Il faut être en Inconvénients qu’en réalité. On s’en seront de plus réserface d'un de ces points aperçoit très bien au ci- vées aux usages intennéma puisqu’on a la sifs, donc surtout pour pour avoir la sensation désagréable impression les professionnels, en de 3D. d’avoir un voile terne partie à cause de son sur l’écran. prix, son usure plus lente et son remplacement plus facile. 3D
Images
Prix
Une paire de lunettes Cependant, les lunettes 3D actives coûtera 3D passives sont bien entre 50 et 100 € selon moins chères (entre 5 et 20 €). les constructeurs.
32 1er semestre 2012 - Les Cahiers de l’EPSI
?-
En vogue
Technologie 3D
Plusieurs projets sont prévus dans le domaine de la 3D, notamment le Caméscope Bloggie 3D de Sony. Le point noir dans le domaine de télé 3D est le manque de contenu. Un bon moyen de pallier à ce problème est d’offrir au consommateur le moyen de faire son propre contenu, en effet la Bloggie 3D est une caméra numérique au format stéréoscopique. Très simple d’utilisation et de transport, il devrait plaire aux amateurs, il reste à voir si la qualité des images plaira aux propriétaires d’un téléviseur compatible…
La télévision 3D Son fonctionnement La télévision 3D a besoin de deux composantes essentielles, comme la télévision HD : la captation et la diffusion, ce qui nécessite un savoir-faire et des équipements bien spécifiques. La nouveauté est l'introduction d'une troisième dimension qui inaugure une nouvelle façon de regarder la télévision mais également une nouvelle manière de produire et réaliser les contenus. Pour avoir la possibilité de regarder des programmes en 3D, il faut bien sûr que les programmes soient filmés à l’origine en relief. Pour cela, il faut d’abord utiliser des caméras spécifiques appelées stéréoscopiques. Il existe aujourd’hui plusieurs techniques de 3D. La plus connue et la plus répandue est la stéréoscopie. Elle nécessite une caméra bifocale et une paire de lunettes polarisées qui alterne vue de gauche et vue de droite pour que l’on puisse profiter de la profondeur de l'image. Avant, on utilisait des lunettes anaglyphes aux verres rouges et bleus, maintenant il existe des équipements « hightech ». Ces nouvelles lunettes filtrent des dizaines d'images par seconde qui sont dédiées à l'oeil gauche et à l'oeil droit. Mais même si ces lunettes passives sont performantes, elles risquent d'être un frein pour les spectateurs car elles provoquent des maux de tête, des fatigues visuelles ou les utilisateurs sont déçus par le manque de luminosité de certaines images.
Nouveauté A cause de ces problèmes, les constructeurs se lancent sur de la 3D sans lunettes appelés 3D auto-stéréoscopique ou aussi alioscopie en référence à Pierre Alio, inventeur français. L'autostéréoscopie consiste à projeter, sur un écran spécifique (écran lenticulaire), huit images imbriquées représentant la scène filmée depuis autant de points de vue distincts. De manière plus simple, les yeux du spectateur parviennent à reconstituer une image en relief en assimilant la multitude d'images projetées sous différents angles.
1er semestre 2012 - Les Cahiers de l’EPSI 33
En vogue
Technologie 3D
Le problème principal de ce nouveau mode de 3D réside dans le poids croissant des flux numériques. Pendant qu’un programme est capté en 2D à l’aide d’une seule caméra qui enregistre une seule information, une scène 3D nécessite au mieux une caméra bifocale (une pour chaque oeil) qui multiplie les images et alourdit le flux. Un match de tennis en 2D Haute Définition diffusé sur France2 mobilise par exemple une bande passante de 10Mbits par seconde. Pour restituer en simultané les 9 images HD nécessaires à la captation 3D organisée à Roland Garros en 2008, Orange a utilisé entre 50 et 90Mbits/seconde de bande passante !
Un exemple : la Télé 3D sans lunettes de Toshiba La télévision 3D n'a pas connu le succès escompté l'an dernier. Les fabricants n’abdiquent pas pour autant, offrant plus de produits 3D que jamais. Toshiba propose un prototype qui pourrait provoquer une révolution dans le domaine du 3D, un écran sans lunettes, et essaie ainsi de devancer ses concurrents dans la course au 3D grand public. Cette technologie est appelée autostéréoscopie mais est pour le moment imparfaite et oblige le téléspectateur à se situé à une distance très précise de l'écran pour en profiter, ce qui est assez contraignant. Pis, l'effet n'est pas toujours convaincant, l'image paraissant floue plutôt que plus profonde. On saura durant l’année si cette technologie a des chances d'entrer en production.
Nintendo et sa 3DS Après avoir sorti la Wii, première console utilisant la technologie de détection des mouvements, ayant un grand succès auprès des familles, Nintendo a su se démarquer une fois de plus des autres constructeurs pour sortir la première console portable en 3D et sans lunettes: la 3DS !Elle est sortie en différentes coloris : Bleu Lagon et Noir Cosmos. Il existe cependant un site vendant une 3DS Rouge pour 200 euros. Attention à ne pas précommander cette console car Nintendo n’a jamais évoqué l’apparition d’une autre couleur disponible. Ceci est donc une arnaque. D’un point de vue technique, elle utilise un procédé appelé auto-stéréoscopie permettant de produire un effet 3D sans avoir besoin de verres spéciaux.
34 1er semestre 2012 - Les Cahiers de l’EPSI
En vogue
Technologie 3D
Voici sa fiche technique : Processeur graphique
PICA200 Digital Media 133 MHz
Processeur
ARM11 Double Core 266 MHz
RAM Principale
128 Mo
RAM Vidéo
2*3 Mo
Ecran du haut en 3D
820*240 pixels
Ecran du bas Tactile
320*240 pixels
Poids
230 grammes
Cartouches de jeu
8 Go
Mémoire interne
2 Go
Appareil photo extérieur
en 3D
Appareil photo intérieur
en 2D
Joystick analogique
Oui
Compatible
Tous les jeux DS et DSi
Wi-fi
Oui
Elle dispose d’une fonction permettant de désactiver la 3D, très utile si on joue depuis un moment puisque la 3D fatigue plus facilement les yeux. Nintendo a basé sa console sur le multi-joueurs, pour cela elle utilise deux principes pour communiquer : StreetPass et SpotPass. Le StreetPass permet aux consoles 3DS d’interagir entre elles. Elles s’échangent des données d’un simple croisement dans la rue ou grâce à une file d’attente. Cela permet aux joueurs d’acquérir de nouveaux contenus et des défis inédits. Le SpotPass, quant à lui, permet à la 3DS de se connecter automatiquement au point d’accès sans fil gratuit pour échanger différents types de donnée.Le point faible de cette console est l’autonomie, contrairement à ses prédécesseurs la 3DS a une autonomie de 3h en jeu, contre 7h pour la DSi XL, 8h pour la DSi et 6h pour la DS.
1er semestre 2012 - Les Cahiers de l’EPSI 35
Gros Plan
Ankama Par Benjamin Février, Alexandre Guillemant et Alexandre Langue
ANKAMA fête ses 10 ans !
mises à jours du jeu Dofus en avril dernier.
L’entreprise roubaisienne célèbre ses dix ans d’existence à l’occasion du Festival International du Film d’Animation d’Annecy. ANKAMA, qui a déjà séduit plus de 40 millions de joueurs, a su s’imposer sur le marché du jeu en ligne mais également dans le domaine de l’animation, du manga et plus récemment sur le marché de l’application mobile avec l’arrivée de la version Iphone/Ipad du désormais célèbre Dofus, produit phare de la société. Revenons tout d’abord sur le parcours d’ANKAMA, depuis sa fondation en 2001 jusqu’aux dernières
A l’origine, ANKAMA est spécialisée dans la création numérique et artistique. C’est deux ans après la naissance de la société, alors qu’elle compte une dizaine d’employés, que débute le développement de Dofus, jeu de rôle en ligne jouable via un simple navigateur web. Deux jours après sa sortie, il suscite un tel engouement que la société comptabilise 200 000 connexions simultanées sur ses serveurs. En 2005, l’aventure prend une autre ampleur : le jeu sort en langue anglais et ANKAMA crée ANKAMA Editions, qui développera des produits dérivés. Près de soixante personnes travaillent alors sur le projet. La société est dès lors de plus en plus active : elle établit un partenariat avec la chaîne de télévision Nolife, crée la « Ankama Convention » (qui deviendra un véritable évènement annuel pour beaucoup de joueurs), signe le dessin animé « Wakfu » pour France 3 et continue le développement de Dofus et de ses nombreux produits dérivés. Le 22 septembre 2010, alors que la société compte quelques 450 employés répartis dans différents pôles d’activité, Dofus sort au Japon. ANKAMA est devenu un acteur incontournable du divertissement numérique. Au Festival International du Film d’Animation d’Annecy 2011, la société disposait d’un village de plus de 150m² et proposait des animations gratuites aussi bien pour les fans que pour les néophytes. Initiation au « Boufbowl » (sport de ballon de la série Wakfu), rencontre avec les équipes de développement ou séance de dédicaces des dernières bandes dessinées étaient par exemple au programme. L’occasion aussi de discuter de la seconde naissance de Dofus, qui a récemment vu le jour sur Iphone et Ipad.
36 1er semestre 2012 - Les Cahiers de l’EPSI
Gros Plan
Ankama
En effet, le jeu est déjà en première place des ventes d’applications sur ITunes pour la tablette graphique et en deuxième position concernant l’Iphone. Dofus : Battles, qui propose une aventure originale dans l’univers de Dofus, reprend les concepts appréciés de tant de joueurs, tout en apportant un certain nombres de nouveautés. On retrouvera ainsi les notions d’évolutivité des personnages, de leur équipement, etc. Si le jeu est à conseiller en priorité aux amateurs du genre, il pourra pourquoi pas séduire des utilisateurs Apple attirés par une nouvelle expérience. 2012 devrait être encore, pour l’entreprise de la métropole lilloise, une année de développement sur un marché encore prometteur.
1er semestre 2012 - Les Cahiers de l’EPSI 37
Entretien
Le cloud: un nuage plane Par Frédéric Lemoine
Le cloud computing: un petit nuage qui prend de l’expansion. Ce concept informatique peut être encore vague mais communément appelé «informatique en nuage». il consiste à déporter sur des serveurs distants des traitements informatiques traditionnellement localisés sur des serveurs locaux. Aujourd’hui, ce phénomène prend de plus en plus d’ampleur pour toutes sortes de sociétés, on commence à le connaître sous la forme de services de stockage à distance ou encore, pour le grand public, de la musique en streaming. Laurent Hagimont, ingénieur informatique de My Media, agence de média indépendante qui travaille pour la radio, la presse, le cinéma ou internet, donne son avis sur le nuage.
Comment définissez-vous le cloud ? Ca me fait penser à un ensemble de serveurs interconnectés, un ensemble de techniques mutualisées. On fait du cloud depuis longtemps sans le savoir: Hotmail, les clients distants ou bien encore les clients légers...
Alors, le cloud: phénomène de mode ou réelle solution? Je dirais réelle solution sans hésiter: ça permet de lancer un service sans aucun investissement hardware. Mais je reste prudent sur ce produit car cela nécessite une connexion internet permanente: si on la perd, plus aucun accès possible!
Solution économique, écologique ? Economique oui et non, je pense que le marché du développement n’est pas encore atteint, peut-être une bande passante plus importante sera nécessaire pour les entreprises, ça fait gagner de l’espace en tout cas car on gagne l’emplacement d’un serveur; économie d’énergie aussi, mais par contre le coût peut être élevé pour le moment, le mieux étant d’attendre comme pour tout produit. Ecologique?... je n’ai pas vraiment d’idée sur cela mais réduction et optimisation des ressources, partage de la puissance des serveurs, renouvellement moins fréquent (besoin de machines moins puissantes), ça peut effectivement contribuer à la philosophie du développement durable.
Et la sécurisation pour le cloud ? Oui, pas de souci: il y a les solutions publiques et les solutions privées, les solutions pour les entreprises (les cloud privés) offriront de bonnes stratégies en matière de sécurité mais nous sommes encore aux prémices du cloud... donc à suivre!
L’avenir du cloud computing ? Ce sera un outil qui aura sa place et qui sera utilisé par toutes les entreprises, ça permet de travailler de partout: au bureau comme à la maison. Le cloud va faciliter notre environnement de travail mais je reste encore sceptique sur certaines choses; je miserais pour le moment sur une technologie plus hybride: garder une sauvegarde dans un premier temps et exporter les données sur divers serveurs.
38 1er semestre 2012 - Les Cahiers de l’EPSI