Édito CARNA
DIRECTEUR
Éric Lepers
DIRECTEUR
Jérôme Dimarcq
CRÉATION
Studio du Groupe Nord Littoral
RÉDACTION
Jean-François Duquène
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Le Phare dunkerquois
Le Journal des Flandres
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Être
Pour cette édition 2025, tous les ingrédients seront réunis pour faire du Carnaval de Dunkerque ce qu’il est depuis toujours : le rendez-vous des purs et durs et de ceux qui viennent découvrir pour la première fois la folle atmosphère qui règne pendant plusieurs semaines dans la cité de Jean-Bart et les communes du littoral dunkerquois.
Les premières bandes ont ouvert le bal à Uxem et à Cappellela-Grande avant de déferler dans toutes les Flandres. La saison du carnaval poussera ses derniers rendez-vous après le début du printemps, à Pitgam.
Ce nouveau supplément du Phare dunkerquois et du Journal des Flandres est l’occasion de réviser certains de ses classiques mais aussi de (re)découvrir d’autres petites pépites du patrimoine carnavalesque. Conseils mode et maquillage, rappels historiques, annonce d’un événement maritime exceptionnel qui aurait ravi Jean Bart lui-même : chacun trouvera son bonheur dans cette nouvelle édition d’ « un p’tit air de Carna ».
C’est aussi un petit guide pratique qui vous permettra de ne rater aucun des grands rendez-vous d’un carnaval que tout le monde attend, chaque début d’année, avec beaucoup d’impatience.
Jean-François Duquène
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Calendrier Les bandes, les bals et autres
FÉVRIER
Samedi 15 février :
• Bande de Zuydcoote
• Bal des Kakernesches
• Nuit de la Rose au Kursaal
Dimanche 16 février :
• Bande de Téteghem
Samedi 22 février :
• Bal des corsaires au Kursaal
Dimanche 23 février :
• Bande de Saint-Pol-sur-Mer
• Bande de Godewaersvelde
MARS
Samedi 1er mars :
• Bande de la Basse-Ville
• Bande de Grande-Synthe
• Nuit de l’Oncle Cô au Kursaal
Dimanche 2 mars :
• Début des 3 Joyeuses avec la bande de Dunkerque
• Bal des Acharnés au Kursaal
Lundi 3 mars :
• Bande de la Citadelle
Mardi 4 mars :
• Bande de Rosendaël
Mercredi 5 mars :
• Bal enfantin des Chevaliers au Kursaal,
Vendredi 7 mars :
• Kiekeun festival à Coudekerque-Branche
Photos non contractuelles. Suggestion de présentation. Dans la limite des stocks disponibles.
Calendrier Les bandes, les bals et autres
MARS
Samedi 8 mars :
• Bande de Petite-Synthe
• Bal des Gigolos et Gigolettes au Kursaal,
Dimanche 9 mars :
• Bande de Malo-les-Bains
• Bal de la Violette au Kursaal,
Samedi 15 mars :
• Bande de Loon-Plage
• Bal du Sporting au Kursaal
• Bal des Optimistes de la Poudrière de Leffrinckoucke,
Dimanche 16 mars :
• Bande de Coudekerque-Branche et de Warhem
Samedi 22 mars :
• Bande de Leffrinckoucke
• Bal du Printemps
Dimanche 30 mars :
• Bande de Bergues
• Bande matinale de Hoymille, les personnes masquées sont priées de rester costumées pour la proclamation des résultats (entre 23h et 23h30)
LYCÉE CHARLES BRASSEUR
BOURBOURG
Calendrier Les bandes, les bals et autres
AVRIL
Samedi 5 avril :
• Bande de Gravelines
Dimanche 6 avril :
• Bande de Bourbourg
Samedi 12 avril :
• Bande de Bollezeele
Samedi 19 avril :
• Bande de Killem
Dimanche 27 avril :
• Bande de Pitgam
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PA R TENAIRE OFFICIEL 2025
À Gravelines, une bande et une conférence
Les amoureux du carnaval ont rendez-vous à Gravelines le samedi 5 avril pour la bande des pêcheurs, le rendez-vous phare de la saison qui finit en apothéose place Albert-Denvers avec une surprise.
Le cœur du carnaval bat intensément aux quatre coins du Dunkerquois depuis déjà quelques semaines, et ça va durer jusqu’au printemps.
La ville de Gravelines n’est pas en reste avec un programme riche en événements pour tous les âges et tous les goûts.
Dès la mi-février, les festivités débutent avec une brocante de carnaval à la salle des sports des Huttes, pour se dérouler jusqu’à la mi-avril avec un bal et une bande spécialement pensés pour les plus jeunes.
La bande des pêcheurs reste LE rendez-vous phare de la saison carnavalesque à Gravelines. Cette année, elle aura lieu le samedi 5 avril. Le rendez-vous est fixé dès 12h30 à la Porte aux Boules pour l’avant-bande. Un barbecue y sera organisé par la Team loisirs du Polder et la Patate Gravelinoise. Une fois rassasiés et
après avoir échauffé vos voix, le départ de la bande sera donné.
Les carnavaleux se dirigeront ensuite vers le centre-ville. On ne vous en dit pas trop, mais on annonce des nouveautés du côté du lancer de harengs.
La bande sera enfin de retour sur la place Albert-Denvers pour le rigodon final.
Faire la fête mais rester prévoyant Pour cette édition 2025, l’Espace Santé du Littoral (ESL) s’associe à la municipalité gravelinoise, lors du bal des Zigomards du 7 mars prochain, avec le projet « la fête sans perdre la tête ».
Un stand sera tenu par l’équipe de l’ESL avec des kits spéciaux contenant éthylotest, protections pour les verres, préservatif, etc.
C’est l’occasion de sensibiliser le grand public, notamment les plus jeunes, aux consommations et aux conduites
à risque, mais aussi de réduire cellesci prises en milieu festif.
Une plongée dans le passé
Le carnaval de Gravelines donnera aussi l’occasion de se pencher sur l’histoire qui se cache derrière la tradition festive. Le samedi 22 février à 16h, à la salle Caloone, Annie Ardaens viendra présenter son récit « du pavé des Huttes jusqu’en Islande ».
À une époque où plus de 90 navires partent pour 6 mois chaque année pêcher la morue en Islande, où plus d’un tiers des marins et pêcheurs disparaît en pleine mer, les familles vivent au rythme du départ et du retour des Islandais.
Cette période où le carnaval bat son plein est l’occasion de revivre le passé de ces hommes qui prenaient la mer direction l’Islande à partir de février suivis du regard par leurs familles dans l’espoir d’un retour des équipages au complet en septembre.
© Mairie de Gravelines
Carnaval Carnaval Gravelines
Program mation
Du 16 février au 13 avril
VENDREDI 21 MARS
Brocante de carnaval
Carn’Ados
VENDREDI 28 FÉVRIER
Bal des Nucholaerds
SAMEDI 1ER MARS
Repas des mamies
MARDI 4 MARS
Mardi gras
VENDREDI 7 MARS
Bal des Zigomards
VENDREDI 14 MARS
Bal des Zotes
MARDI 18 MARS
Goûter carnavalesque des aînés
Repas des Rose Marie
VENDREDI 28 MARS
Bal des Boucaniers
SAMEDI 5 AVRIL
Bande des pêcheurs
Porte aux Boules
Avant bande
14h30 : Concert des Zoul Huttes
15h30 : Départ de la bande
SAMEDI 5 AVRIL
Bal des P’tits Baigneurs
SAMEDI 12 AVRIL
Repas carnavalesque
Par la Team Loisirs du Polder
DIMANCHE 13 AVRIL
Carnaval enfantin
Bal des P’tits Mousses
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Des voiles de légende dans la Cité de Jean Bart
Cet été, du 10 au 13 juillet, Dunkerque organise un événement majeur avec ses Voiles de Légende : une quarantaine de navires d’exception sera présent pendant 4 jours de fête et d’animations.
Quel plus bel hommage la ville de Dunkerque pourrait-elle rendre à son héros que de célébrer la navigation à la voile à travers un événement hors normes ? Ce sera le cas cet été au mois de juillet.
The Tall Ship Races est une des plus prestigieuses courses de grands voiliers du globe. Depuis 1956, l’épreuve rassemble des dizaines de navires à travers une course qui passe par plusieurs pays d’Europe. La Tall Ships Races cultive deux ambitions : transmettre l’art de la navigation à des jeunes, et favoriser l’amitié et la compréhension internationales. Pour la première fois, la course fait étape en France, et même doublement. Après un départ du Havre le 4 juillet, la Tall Ship Races fait une longue escale au port de Dunkerque du jeudi 10 au dimanche 13 juillet.
Pour la Cité de Jean Bart, l’événement est de taille puisqu’il s’accompagne de l’arrivée d’une quarantaine de navires venus du monde entier. Pendant ces quatre jours, Dunkerque vibrera au rythme
de ces Voiles de Légende. Les navires resteront à quai et seront ouverts gratuitement à la visite. Des embarcations mythiques et impressionnantes sont annoncées, à l’image du Belem ou de l’impressionnant Cuauhtemoc, un navire mexicain de 90 mètres qui a déjà remporté deux fois les Tall Ship Races, ou le voilier-école polonais Dar Mlodziezy et ses 109 mètres. Le rendez-vous va attirer le grand public friand de ces grands rassemblements nautiques : on attend plus de 600 000 visiteurs à cette occasion.
250 bénévoles dunkerquois seront mobilisés pour les accueillir pendant toute la durée de l’événement. Les Voiles de Légende s’accompagnement d’une série de rendez-vous et d’animations, ainsi que de villages thématiques.
Des navires de prestige à découvrir Ces Voiles de Légende promettent surtout de graver des souvenirs magnifiques dans les mémoires de nombreux jeunes du Dunkerquois, 200 d’entre eux participeront à
deux étapes de la course, 150 dans l’étape entre Le Havre et Dunkerque (7 au 10 juillet) et 50 dans l’étape entre Dunkerque et Aberdeen en Écosse (du 13 au 22 juillet). C’est la Communauté Urbaine de Dunkerque qui a organisé et financé cette belle aventure. Ces jeunes seront plongés directement au cœur de l’action et participeront aux manœuvres avec les membres des équipages.
Durant leur passage au port, tous les marins et les jeunes participant à la course seront hébergés à bord des navires, à quai. Sur la terre ferme, ils participeront à de nombreux événements publics, sportifs notamment. Le départ des voiliers vers l’Écosse, le 13 juillet, promet d’offrir un spectacle grandiose. Cet été, l’appel de la mer soufflera sur Dunkerque.
Plus d’informations sur l’événement sur voilesdelegende.fr
© STIValery Vasilevky
4 JOURS POUR FÊTER
LES PLUS BEAUX VOILIERS DU MONDE !
VOILES LÉGENDE DE
Le plein de couleurs pour briller au carnaval
Pour équiper les carnavaleux en mal de couleurs, l’équipe de Ciel en Fête propose des fourrures aux teintes des plus pimpantes. En bonus, elle fait fabriquer des berguenards aux couleurs des Flandres et de Jean Bart.
Depuis le début du mois de janvier, les rayons du magasin Ciel en Fête ne désemplissent pas. Et la playlist qui se répand dans les haut-parleurs du magasin ne laisse aucun doute : la saison du carnaval est bien engagée.
Dans les allées, les membres de l’équipe vident les cartons pendant que les clients défilent et remplissent leur panier. Pour une bande ou pour un bal, il faut impérativement enfiler son costume. Blouson en fourrure ou avec des plumes, chapeau, jupe, boa, pépin (parapluie), maquillage... Il n’y a pas vraiment de règle, à part éviter certaines tenues comme les vêtements ecclésiastiques ou les uniformes des forces de l’ordre (policier, gendarme ou militaire). Si certains s’équipent dans les braderies et les brocantes pour constituer leur tenue avec de vieilles fringues, des manteaux de fourrure d’occasion et autres accessoires, d'autres préfèrent acheter des vêtements et des accessoires neufs.
Et ceux-là trouvent leur bonheur dans les magasins de Nicolas Lefort, à Bergues et à Hazebrouck. « On a du stock toute l’année pour ceux qui préparent le carnaval en avance, reconnaît Nicolas. Mais c’est vrai qu’on offre plus de choix quand la saison s’annonce vraiment». Parmi ses plus grosses ventes, on voit notamment une série de blousons de fourrure neufs aux teintes éclatantes. « Ça fait plus de 10 ans qu’on les commande. Au départ, le fournisseur ne pensait pas travailler pour le carnaval de Dunkerque, il y avait des coloris plus basiques. Mais, au fil du temps, on lui a commandé de nouvelles teintes ».
Un pépin qui s’impose
Pour que tous les masquelours s’y retrouvent, Nicolas dispose de trois gammes de prix différents, de 27 euros à 55 euros. « La qualité est différente évidemment, mais c’est costaud quand même. Le but, c’est
que les gens puissent les porter plusieurs années de suite ». Et comme le goût de la fourrure n’a pas de genre, chacun peut trouver son bonheur, quels que soient son sexe et son gabarit : les tailles vont du XS au XL. « Ça taille grand !» assure Nicolas qui n’hésite pas à jouer les mannequins pour prouver que même les gaillards peuvent les enfiler sans être gênés aux entournures.
Pour compléter sa panoplie, le carnavaleux doit aussi s’équiper d’un berguenard, le fameux parapluie qui permet de se repérer dans la foule. « C’est un peu un accessoire indispensable, estime Nicolas. Depuis plusieurs années, on en vend de plusieurs couleurs ». Le patron de Ciel en Fête a décidé de commander des exemplaires personnalisés : « On a maintenant des modèles jaune et noir avec le lion des Flandres et un modèle blanc et bleu avec Jean Bart ». De quoi porter haut et fort les couleurs du carnaval de Dunkerque.
Grande-Synthe, une bande en famille avec des géants
Les bandes des communes voisines de Dunkerque savent tirer leur épingle du jeu avec des rendez-vous plus familiaux qui plaisent à de nombreux carnavaleux. À Grande-Synthe, les géants entrent dans la bande.
L’heure de sortir les clet’ches, les berguenards et les beurt’ches sonne chaque année, au mois de février, à Grande-Synthe. La tradition de la bande de pêcheurs y est ancienne : « Il y en avait déjà une dans les années 1968-1969, mais elle s’est arrêtée. On a repris en 1989 », évoquait en 2019 dans les colonnes du Phare dunkerquois René De-Lys, alias Pint’je Bier.
La bande de Grande-Synthe a évolué au fil du temps, toujours située juste avant les Trois-Joyeuses, mais pas en dehors non plus. « Avec la bande de Grande-Synthe, on lance les Quatre
Joyeuses ! C’est une bande familiale et conviviale, où tout le monde est bien reçu. » soulignait René De-Lys à l’occasion du trentième anniversaire de la bande. Pour cette édition 2025 du carnaval, le calendrier des festivités débute le samedi 22 février avec le « réveil des structures » : dès 9heures du matin, un bus et des musiciens viennent animer joyeusement l'EHPAD et autres établissements de la commune. L’ouverture de la saison carnavalesque se tient à la maison communale à 12h15 avec la traditionnelle remise des médailles.
Le bal des Pint’jes a lieu le vendredi 28 février, à partir de 22h.
Cette année, la « Visscherbende » se tient le samedi 1er mars. Les géants locaux Pin’je et Pin’jebierette se sont invités à la grand-messe familiale. Le réveil sonne à 10h, du parvis de la mairie vers le local des Amis des Géants. Le départ de la bande de pêcheurs de Grande-Synthe est programmé à 11h30 du local des amis des Géants impasse Ronsard. Suivront le jet de harengs vers 13h10,
parvis de la mairie, puis le rigodon final, salle des Conférences, à 13h20. La bande s’achèvera à 14h avec le pot de clôture.
Le carnaval de Grande-Synthe fait également la part belle aux plus jeunes avec son carnaval enfantin le mercredi 26 février, avec la remise des prix du concours d’affiches du carnaval enfantin et un bal enfantin, le mercredi 5 mars.
Mercredi 05 mars
Le maquillage, ça se travaille !
Christine Debruyne est une fidèle du carnaval depuis qu’elle est toute petite. La Dunkerquoise livre quelques anecdotes, les raisons de son changement de look et quelques conseils beauté.
La Dunkerquoise est tombée toute petite dans le grand bain du carnaval. « C’est une tradition profondément ancrée dans ma famille, reconnaît Christine Debruyne. Mes parents tenaient un bistro en ville, et c’est un de mes cousins qui a initié toute la fratrie, embarquant frères, sœurs, cousins et cousines dans les premières lignes des défilés. Avec son gabarit de femme, Christine se retrouvait plus souvent au deuxième ou au quatrième rang, mais cela ne l’empêchait pas de ressentir l’énergie et la ferveur de la foule : « Ça pousse fort quand même ! ».
De la couleur au noir et blanc Côté tenue, la jeune femme endosse les premières années un costume d’Indienne, « fait sur mesure par une couturière, il était magnifique ». Son clet’che la suit plusieurs années, et lui permet peut-être de séduire son homme. Mais, un problème se pose bien vite : « Pendant le carnaval, mon mari porte un maquillage noir et blanc avec les symboles masculin et feminin peints sur les joues ». Christine, soucieuse de ne pas voir
son maquillage ruiné à chaque baiser, décide de s’inspirer du look de son compagnon. Elle adopte alors un maquillage noir et blanc, avec une touche de rouge, et intègre les symboles du Yin et du Yang sur son visage. Elle y a tellement pris goût qu’elle porte aujourd’hui des tatouages inspirés de ces symboles. Depuis des années, Christine endosse le surnom de Su7 au moment du carnaval. Ancienne commerçante spécialisée dans les confiseries, le pseudo s’imposait. Comme s’est imposée la sucette géante qu’elle brandit pour permettre à sa petite famille de la repérer dans la foule. Son compagnon, quant à lui, porte un berguenard, le fameux parapluie des carnavaleux. « On se retrouve plus facilement dans la bande, et quand on veut boire un coup tranquille au bar, on le planque sous le coude », sourit Su7.
Soigne ta peau !
Le shopping d’avant carnaval est une étape cruciale pour Christine. Elle se rend à « Ciel en fête » à Bergues pour se procurer les consommables
nécessaires : des boas noir et blanc, mais surtout du maquillage noir et blanc en quantité suffisante pour tenir toute la saison. Elle sait que le maquillage se périme rapidement, souvent trois mois après ouverture, et elle est particulièrement attentive à la qualité des produits qu’elle utilise pour grimer entièrement son visage. « Si on ne fait pas attention, il y a un risque de problème de peau. Il est important d’acheter des produits de bonne qualité et d’utiliser un pinceau plutôt que ses doigts pour éviter de polluer le maquillage et de le faire périmer encore plus vite », explique-t-elle. Pour Christine, un costume de carnaval est un petit trésor qui se garde et se personnalise au fil des années. La Dunkerquoise privilégie certains vêtements confortables qui passent à la machine, même si c’est tabou pour certains. En revanche, certaines fringues échappent à la lessive et ne ressortent des placards qu’à l’approche du carnaval : « C’est rigolo de vider ses poches et de s’apercevoir qu’on y a oublié un hareng ! »
© Christine
Debruyne
Christine et son mari sont raccord pour le carnaval.
DK'Bus : Le réseau se met en mode carnaval
Pour cette édition 2025 du carnaval, DK'Bus reproduit son dispositif qui permet d’aller aux bandes et bals l’esprit tranquille.
On ne change pas une formule qui marche : la belle mécanique lancée depuis plusieurs années par DK'Bus est relancée cette année avec une feuille de route pour accompagner le mieux possible les carnavaleux.
« On a acquis une bonne expérience avec les carnavals d’avant la crise sanitaire, explique-t-on du côté de DK'Bus.
Le transport était déjà gratuit à Dunkerque depuis septembre 2018. Pour les bandes, on met des moyens supplémentaires dans toutes les villes de l’agglomération ». Un dispositif particulier est organisé pour s’adapter aux pics d’affluence. Pour ce qui concerne les bals qui se tiennent au Kursaal, des circuits seront mis en place afin de desservir
CARNAVAL 2025
toutes les communes du territoire de la CUD. Pour l’aller, 7 circuits sont à votre disposition, 2 horaires de départ par circuit et par commune (bals du dimanche soir, pas d’aller).
Pour le retour, 3 horaires de retour avec les mêmes circuits depuis l’arrêt « Malo Plage ».
Les départs se tiennent à 3h, 4h15 et 5h30 (bals du dimanche soir, uniquement 2 retours à 3h30 et 5h).
Les arrêts desservis seront disponibles sur dkbus.com
Plus de passages pour les bals et les bandes
Pour permettre de se rendre de façon confortable aux Bandes de Dunkerque et de Malo-les-Bains, les lignes C1/C2/C3 et C4 seront renforcées de 10h à 16h avec un passage toutes les 15 minutes au lieu de 30.
Pour les retours des bandes, des circuits seront mis en place comme pour les bals afin de desservir toutes les communes de la CUD, avec deux horaires de retour depuis le Pôle d’échange Dunkerque Gare pour
la bande de Dunkerque (19h45 et 21h30) et deux horaires également pour la bande de Malo (19h45 et 21h30) depuis l’arrêt Malo Plage.
Les bus sont sans réservation et 100% gratuits.
Toutes les infos et horaires seront disponibles sur dkbus.com
SANS RÉSERVATION • 100 % GRATUIT
Pour aller aux bals du Kursaal* :
• 7 circuits à votre disposition.
• 2 horaires de départ par circuit et par commune (horaires disponibles sur dkbus.com, au 03 28 59 00 78 ou à l’Espace DK’BUS - 5 place de la Gare à Dunkerque)
* Bals du dimanche soir : pas de circuit “Aller”
Pour revenir des bals du Kursaal*,
3 horaires de retour avec les mêmes circuits depuis l’arrêt “Malo Plage” : 3h, 4h15 et 5h30. (à proximité de la piscine Paul Asseman)
* Bals du dimanche soir : 2 retours à 3h30 et 5h
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Pendant le carnaval, y’a du bon au balcon !
La tradition veut que le maire de Dunkerque jette des harengs, mais pas que, du haut du beffroi. Les élus successifs ont décidé de personnaliser l’exercice. Passage en revue des différents projectiles.
On pourrait croire que le jet de harengs est une tradition ancestrale du carnaval de Dunkerque. Ce n’est pourtant pas le cas. Tout commence en fait au tout début des années 1960. Une discussion au sein du syndicat d’initiatives tourne autour d’idées mises en pratique chez des voisins : le lancer de chats (en peluche…) à Ypres et de louches à Comines donne des idées aux Dunkerquois. Ils s’arrêtent sur le hareng, poisson emblématique de la ville portuaire. L’idée plaît immédiatement aux élus du conseil municipal qui la mettent en pratique. Le premier lancer de harengs sous cellophane a lieu le dimanche 4 mars 1962, du haut du balcon de l’hôtel de ville. C’est Paul Asseman qui occupe à l’époque le fauteuil de maire. À son décès, en juillet
1966, son deuxième adjoint Claude Prouvoyeur lui succède et maintient la tradition naissante. Son premier lancer de hareng dosit se tenir l’année suivante. Les carnavaleux malicieux lui chantent volontiers « Pourvoyeur, des kippers ! » pour s’attirer les bonnes grâces du maire.
Emballé, c’est jeté
En 1989, c’est le socialiste Michel Delebarre qui s’installe sur le siège majoral. Les Dunkerquois ont de l’humour et le sens de la rime. Pour le passage de la bande devant l’hôtel de ville, ils clament désormais « Delebarre, des homards ! ». Michel Delebarre et ses troupes lancent désormais chaque année près de 500 kilos de harengs saurs, mais surtout une demi-douzaine de homards en plastique à échanger
contre un vrai dans une poissonnerie de la ville. Beaucoup préfèrent de loin garder la belle pièce comme un trophée.
Avec l’arrivée de Patrice Vergriete en 2014, changement de projectiles. Certains avaient imaginé que le nouveau maire de la cité de Jean Bart allait balancer des truites. Mais le poisson d’eau douce colle finalement assez mal avec l’ambiance bord de mer de la ville portuaire. Pour respecter la rime, Patrice Vergriete choisit finalement les frites, toujours en plastique. 19 d’entre elles donnent droit à une moule-frite pour deux personnes dans un restaurant dunkerquois. La 20e frite (bleu marine et blanche) vous conduit au « Valhalla » du carnavaleux et ouvre les portes de la salle du balcon de l’hôtel de ville pour le lancer de harengs suivant.
La Dunkerquoise fait chapelle
L’adresse à Bergues est connue pour ses délices sucrées mais, depuis quelques années, la biscuiterie La Dunkerquoise accueille pour le carnaval une chapelle très attendue qui rassemble plus d’un millier de personnes.
Fondée en 1904, La Dunkerquoise est une entreprise solidement implantée dans les Flandres. La biscuiterie a célébré ses 120 ans l’année dernière. Elle emploie aujourd’hui environ 25 personnes à Bergues.
« On est tous des carnavaleux dans l’équipe, explique la directrice Lucie Cool. Notre patron est un Lillois, il ne connaissait pas cet univers : on lui parlait souvent de carnaval, de chapelle, etc. Un jour, pour rigoler, on lui a dit qu’on allait en organiser une à la biscuiterie. Il a trouvé que
l’idée était bonne. Et finalement, on l’a fait ! »
La première édition a eu lieu le 30 mars 2019 et a rencontré un grand succès. Le Covid a mis cette belle initiative quelques mois entre parenthèses mais elle signe sa troisième édition en 2025. Pour y participer, les clients doivent acheter des produits de La Dunkerquoise le 15 mars, entre 11h et 15h, pour obtenir un bracelet, indispensable sésame.
7 parcelles libres de construteur, au centre du village, entièrement viabilisées. De 462 à 762 m2
à par tir de :
La chapelle rassemble environ 1100 personnes. L’organisation implique tous les employés, qui se déguisent et participent activement à l’événement, aidés par leurs familles. La fête se déroule dans la cour de l’usine, sous des chapiteaux, et propose des bières, des gaufres, du fromage de Bergues et des frites préparées par des associations partenaires.
L’ambiance est festive et conviviale. « La préparation demande une semaine de travail, mais l’équipe est soudée et motivée. Le patron participe également, déguisé, avec un costume préparé par nos soins. Le lundi suivant, tout le monde se retrouve pour nettoyer, souvent avant une sieste bien méritée », sourit Lucie Cool.
À l’occasion du carnaval, La Dunkerquoise commercialise une boîte de biscuits spéciale, dont le visuel est choisi par un concours ouvert au public. Le gagnant reçoit un panier garni et quatre bracelets pour la chapelle, et a l’honneur de voir son illustration utilisée pour les affiches et la boîte spéciale.
CHAPELLE
DE LA
DUNKERQUOISE Q
Ouverture du magasin à partir de 9h30, un bracelet OFFERT par tranche de 15€ d’achat dans la limite de 4 bracelets par personne.
Déposer ce bon avant le 28 février dans notre boutique :
La Pô'Dingue, la bière de carnaval solidaire
Les Ch’Pilou d’Mer ont présenté une nouvelle bière au début de l’année : la Pô’Dingue. Cette dernière, à vocation caritative, est produite localement.
On a déjà vu des amateurs de bière concocter une recette spéciale à l’occasion du carnaval de Dunkerque. Mais les initiatives qui se veulent solidaires sont plus rares. Ce qui ne les empêchent pas d’attirer du monde. Et ils étaient vraiment nombreux et festifs : au minimum 300 carnavaleux, peut-être beaucoup plus, sont venus au bar V’n’B, le 11 janvier, célébrer la naissance d’une nouvelle bière unique : la Pô’dingue. Les clet’ches sont ressortis des placards pour ce qui ressemblait fort à la première relativement grosse manifestation de la nouvelle saison carnavalesque, quelques heures avant le bal d’Uxem. Pour marquer cet événement, chacun avait revêtu ses plus beaux
atours pour répondre à l’invitation des Ch’Pilou d’Mer.
Une étiquette en hommage à Cô’Boontche
L’histoire commence en 2023, lorsque six amis, passionnés par le carnaval et ses traditions, imaginent une bière locale à but caritatif. L’objectif est de récolter des fonds pour soutenir les enfants atteints de cancer dans la région. Avec le soutien de la microbrasserie des 2 Forts de Grand-Fort-Philippe, leur projet prend vie. Résultat : une bière triple à 8°, inspirée du gâteau dunkerquois, le podingue.
L’étiquette rend hommage à Cô’Boontche, tambour major de
Dunkerque, et à sa cantinière, dont les images figurent fièrement sur les bouteilles. Le nom, La Pô’Dingue, joue sur ce clin d’œil avec le tambour major et la pâtisserie. En guise d’échauffement à cette présentation, les Ch’Pilou d’Mer ont parcouru le littoral de Grand-FortPhilippe à Dunkerque, à bicyclette et en costume de carnaval. Disponible depuis la fin du mois de janvier dans certains commerces de l’agglomération, La Pô’Dingue peut aussi être commandée via la page Facebook des Ch’Pilou d’Mer. Chaque achat contribuera à la cause des enfants malades. La générosité est véritablement ancrée dans la tradition du carnaval.
Les «pitchounese» s'affichent pour le carnaval
Chaque année, un artiste réalise l’affiche officielle du Carnaval de Dunkerque. Les amateurs les plus mordus s’arrachent les versions alternatives.
Chaque année, le carnaval de Dunkerque bénéficie d’une affiche officielle et l’événement est très attendu. Le mercredi 8 janvier, dans la salle des fêtes de Fort-Mardyck, Samuel Bernard a connu son moment de gloire, en grimpant sur l’estrade sous les acclamations, alors que son affiche du carnaval de Dunkerque venait tout juste d’être dévoilée.
L’artiste dunkerquois a expliqué ce qu’étaient les « pitchounes », ses petites créatures à la grosse tête et aux yeux globuleux, imaginées depuis 2024 et représentées en éventail sur l’affiche officielle 2025. La fierté et l’émotion étaient palpables quand son travail a été applaudi par la foule. « Ça me fait quelque chose parce que j’ai grandi avec le carnaval, mais aussi avec le dévoilement de l’affiche.
L’affiche, c’est une institution, une identité. Il y a une grande fierté même si je pense que je ne réalise pas encore. C’est un moment particulier qui restera dans l’histoire du carnaval dunkerquois », réagissait
le Dunkerquois quelques minutes plus tard.
Des affiches aussi singulières que leurs auteurs
Comme sur un petit nuage, l’artiste sait bien aussi que l’affiche officielle est chaque année décortiquée, qu’elle amène parfois son lot de polémiques, et qu’elle n’est donc pas toujours accueillie avec autant d’enthousiasme. Les artistes Aket (2024) ou Mikko Umi (2017), pourraient par exemple en témoigner. « Chaque année, les affiches sont portées par des artistes différents. Je respecte ces identités, poursuit l’artiste. Avec 20 ou 30 années de moins, j’aurais peutêtre été plus dans le stress. Mais j’ai aujourd’hui la chance d’avoir une certaine maturité. Je n’ai pas d’appréhension sur le jugement. On ne peut pas tout aimer dans la vie, mais c’est important d’accepter les singularités, de s’accepter les uns les autres. » Lui-même carnavaleux, Samuel Bernard s’est inspiré des couleurs vives du carnaval, et de ses
« pitchounes » pour monter son projet. Artiste en art contemporain depuis une trentaine d’années, évoluant notamment avec la ville de Grande-Synthe sur le développement des arts plastiques et sur la mise en place de résidences d’artistes, le Dunkerquois a visiblement touché dans le mille. Mais il n’y a pas que la version officielle ! De nombreux carnavaleux attendent chaque année les versions alternatives proposées par Yoann Haynau – connu sous son nom d’artiste Scka. Depuis 2010, ce Dunkerquois de 35 ans, grand spécialiste des logiciels de retouche, réalise des affiches spécifiques très prisées. Scka a par ailleurs signé l’affiche officielle en 2016. Comme à son habitude, l’affiche de cette année met en avant des portraits colorés et souriants, tout en rendant hommage aux personnalités disparues. On y retrouve également les paroles d’une chanson dunkerquoise : «le toureloure». Et, bien sûr, Jean Bart n’a pas manqué d’être mis à l’honneur.
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Pour le carnaval, t'as le choix dans les dates
La tradition du carnaval de Dunkerque remonte à plusieurs siècles et s’est construite à travers de grandes dates, mais son histoire n’a pas été un long fleuve tranquille.
Si le carnaval de Dunkerque remonte à loin, ne vous attendez pas à trouver un homme des cavernes à l’origine du premier jet de passe-pierre. Les fêtes populaires existent pourtant dans toute l’Europe, dès l’époque romaine.
S’il est difficile de situer l’origine précise de la tradition carnavalesque, tous s’accordent pour poser un premier jalon au XVIIe siècle, avec les bandes de pêcheurs qui prenaient un peu de bon temps avant de partir vers l’Islande pour y trouver du poisson. Les six mois d’expédition et leurs dangers méritaient bien une petite fête.
Une partie de la solde est payée d’avance aux familles de marins – au cas où…- et les armateurs organisent la « Foye », une fête qui permet aux pêcheurs de se défouler un bon coup avant de prendre la mer. Cette « Foye » se transforme en « Visschersbende » (une bande des pêcheurs en flamand), qui se déroule à l'origine entre le lundi
gras et le mercredi des cendres, ces trois jours qui marquent le début du Carême. Les 3 joyeuses sont les vestiges de cette tradition. Si la fête se tenait initialement dans la chaleur d’une auberge, les marins ont vite investi la rue et pris l’habitude de se déguiser pour défiler et chanter. La première mention d’un défilé de gens masqués date du début d’année 1676. Et, en 1709, on a la trace d’un commerçant qui loue masques et costumes.
Il est interdit d’interdire le carnaval Et la tradition est bien ancrée : En février 1759, la municipalité de Dunkerque constate qu’il n’est pas possible d’interdire aux matelots et aux gens de mer de déambuler masqués dans les rues de la ville pour dépenser leurs sous avant de rejoindre l’Islande… Pendant la Révolution, le Département essaie, en vain, d’interdire le port du masque au carnaval. Après la période révolutionnaire, la
sarabande reprend son souffle avant de s’évanouir à la fin du XIXe siècle, avec la fin des grandes heures de la pêche hauturière. Les gens lui préfèrent les bals en salle.
Le maire Alfred Dumond (élu entre 1893 et 1908) relance la tradition en 1906. La Première Guerre mondiale puis la Deuxième redonnent un coup d’arrêt aux réjouissances dunkerquoises. Pourtant, dès 1946, le carnaval comme la ville renaissent de leurs cendres. Plusieurs sociétés voient le jour (les Corsaires d’abord, en 1946), le bal des Acharnés (fondés en 1962) est créé en 1967. Plus récemment, c’est la crise sanitaire et un satané virus qui ont mis un terme temporaire à ces siècles de joyeuses réjouissances. On peut quand même se rassurer en constatant que le carnaval de Dunkerque et tous ses amoureux ont montré dès 2023 qu’ils étaient toujours plus forts que les mauvais vents de l’histoire. Là encore, le Carnaval s’est montré dans toute sa puissance.
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MARS, AVRIL, MAI : aussi ouvert tous les dimanches et jours fériés : 9h - 18h30
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