Votre été à Berck - août 2024

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Votre été

À BERCK

Mon Village Vacances, les marchands de plaisirs berckois

Juillet­août, du lundi au dimanche, la structure modulable, présente sur l’esplanade Parmentier, renseigne touristes et locaux sur la large palette d’activités proposée à Berck. Du sport à la musique en passant par le patrimoine, leur rôle est fortement apprécié

Voilà déjà six ans que, sitôt les beaux jours arrivés, apparaît dans le quartier de l’Entonnoir une structure modulable estampillée «Mon Village Vacances.»

Un label, une organisation estampillée BELCO (Berck Événements Loisirs Côte d’Opale) qui tourne à plein tubes sept jours sur sept, du 6 juillet au 1er septembre. « Les gens sont en vacances, on est à leur service du lundi au dimanche, du matin 9h30 au soir 18h » précise Jérôme Guépin, patron de l’événementiel berckois. Avec leurs polos bleu ciel et leur bonne humeur permanente, les équipiers de Jérôme sont reconnaissables au loin et les touristes le savent. « Parfois on nous assimile à l’office de tourisme, à la différence que Mon Village Vacances n’aborde pas du tout la question de l’hébergement. »

UNE «BOÎTE À OUTILS» DE L’ANIMATION

Ledirecteur du BELCO compare plutôt Mon Village Vacances à une «boîte à outils» qui est là pour mettre en avant les prestataires touristiques du territoire. « On ne parle pas d’argent ici, on ne demande rien. On accueille les personnes qui ont envie de bouger à Berck. »

«Chaquematin entre  150 et 200 personnes sont présentes sur le sable berckois pour le réveil musculaire !»

Jérôme Guépin, directeur du BELCO

De la mise en avant de Bagatelle ou du Laser Quest, du karting (une trentaine de prestataires privés dans le territoire Berck et alentours) le BELCO développe et encourage aussi de nombreuses activités en lien avec la municipalité ou les associations. Il y a bien évidemment le beach volley qui remporte un franc succès. Qu’il s’agisse du kayak, du char à voile, de l’équitation... mais aussi des temps forts pour le patrimoine, comme le trek Patrimoine/exploration urbaineou encore l’âne Cadichon au musée.  «On pourrait nous comparer à des rapporteurs d’affaires. On est là pour vendre des produits comme le ferait une agence de voyages, sauf qu’on revend prix coûtant. On met en avant, avec une façon de vendre, tout en évoluant et en se renouvelant.» Les ateliers Mon Village Vacances sont fort sollicités, à l’instar du réveil musculaire, la marche dans l’eau. Le personnel de la structure, en partie diplômé d’état, encadre de nombreuses activités. Parmi les coups de cœur de cette année, le réveil musculaire : « Chaquematin entre 150 et 200 personnes sont présentes sur le sable berckois pour cette activité. C’est impressionnant Mais on peut aussi parler des ateliers Nature, Origami qui plaisent beaucoup. Le soir, c’est le yoga dans les dunes ou les activités bien­être qui remportent toujours

L’équipe Mon Village Vacances est présente sept jours sur sept au module qui leur est réservé, à l’espace Rose des Vents. 25

un franc succès. » Certaines activités sont gratuites, d’autres payantes. Mais pour Jérôme Guépin, Berck­sur­Mer peut se comparer à un club de vacances version XXL: « On a une proposition qui estfaite à destination desenfants et desfamilles. On voit le matin des mamans qui viennent faire les cours de réveil musculaire, pendant que les papas gardent les enfants... chacun trouve dans le programme son activité. » Certains soirs de l’été les concerts prennent aussi place sur les places de la ville, comme Michel Pruvot place Claude­Wilquinle 13 juillet dernier ou un Festival Rap le 10 août prochain à l’Entonnoir. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, peu de déprogrammations en raison de la météo. « On ne va pas se mentir, il y a une baisse de fréquentation et c’est général» rappelle le Monsieur Loyal de l’animation berckoise. « Mais on ne perd pas notre clientèle fidèle, ce qui finalement épargne un peu Berck d’un déficit de popularité... »

C’est le nombre d’équipiers «Mon Village Vacances» et «Mon Volley Vacances» qui sont présents au sein de la structure berckoise

LA NOSTALGIE DES PLAGES MUSICALES ET DES GRANDS CONCERTS ÉVOQUÉE Jérôme Guépin n’est pas un novice de l’animation. Berckois «de souche», il faisait partie, en 2011 des initiateurs des Plages musicales, qui ont procuré tant de plaisir aux Berckois et aux estivants. D’ailleurs la nostalgie se retrouve parfois sur Internet lorsque des gens réclament le retour de grands noms de la chanson à Berck­sur­Mer. « Revenir aux

Plages musicales telles qu’elles existaient, c’est impossible. Entre la sécurité et le modèle économique, on ne peut pas. Mais on est en train de réfléchir avec Jean Jacques Opresco, adjoint au maire, pourfaire un retour l’année prochaine. On pourrait imaginer pourquoi pas une ou deux dates, et des discussions sont ouvertes avec plusieurs producteurs de spectacles. »

GASTRONOMIE

Les indispensables moules de bouchot

Impossible de passer à côté. Un séjour sur le littoral sans la traditionnelle moules­frites paraît tellement inconcevable que même les restaurants les mettent à la carte

Elles poussent là à quelques mètres seulement de nos terrasses et de nos brasseries et font partie du paysage que ce soit entre Berck et Merlimont ou entre Camiers et Dannes ou encore à Quend­Plage, les champ de moules de bouchot rappellent combien ce produit est on ne peut plus local... et surtout délicieux. Rien à voir avec la moule d’Espagne ou encore de Hollande, la bouchot de la cote d’Opale est tout simplement délicieuse et, soyons chauvin, la meilleure pour faire frissonner nos papilles. Il s’en consomme des tonnes chaque jour dans tous les établissements du littoral et même à l’intérieur, le petit mollusque bivalves noires protège un mollusque orangé charnu et au goût à souhait pour peu qu’il soit cuisiné avec passion. Car attention la moule est fragile et ne supporte pas la cuisson trop longue et encore moins le réchauffage. La moule est un plat qui se prépare au fur et à mesure des commandes. Et c’est en ce moment qu’elle est la meilleure car elle a eu le

La moule se déguste en toute simplicité mais quel régal!

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temps de profiter de bonnes conditions pour bien pousser et filtrer le plancton pour se nourrir. Les mytiliculteurs (c’est ainsi qu’on nomme les producteurs de moules de bouchot) se donnent beaucoup de mal pour que les coquillages soient dans les assiettes à la belle saison. En effet, les larves microscopiques de moules arrivent sur des cordes que les professionnels vont tendre à l’horizontal et . Les producteurs vont les laisser ainsi un ou deux mois après quoi les cordes sont enroulées autour des pieux plantés dans le sable. La moule va grossir lentement mais sûrement pour être cueillies l’année suivante après avoir obtenu la bonne taille. Aujourd’hui la cueillette est mécanique mais il faut ensuite remettre les parcs dans un état acceptable surtout après les tempêtes hivernales. Mais quel plaisir de déguster une moules­frites en admirant un coucher de soleil sur la mer, cela n’a pas de prix. On peut accommoder la moule de différentes façons mais pour bien saisir les subtilités du petit mollusque, optez pour une moule marinière de base. Bon appétit !

La moule berckoise, c’est la meilleure!

Pascal Binet est le seul mytiliculteur présent à Berck.

À Berck­sur­Mer, cela fait 35 ans que Pascal Binet exerce l’activité de mytiliculteur au nord de la plage du Terminus. C’est en 1990 que ce natif du Crotoy, qui avait débuté dans le métier quelques années plus tôt avec son père, a planté ses premiers pieux, au nord de la plage Terminus, face au secteur des naturistes. « J’ai commencé à l’âge de 16 ans, avec mon père, au Crotoy, en 1985.» Au fil du temps ses fils Pierre et Charles l’ont rejoint, et aujourd’hui, alors que le droit d’exploitation doit être renouvelé, Pascal en profitera certainement pour passer le témoin: « Le droit d’exploitation est de 35 ans renouvelable, la demande de renouvellement est en cours. Pour ma part j’arrive à 55 ans,c’est le moment de transmettre le flambeau à mes fils. » Pascal Binet est le seul mytiliculteur présent à Berck­sur­Mer, exerçant son activité sur le Domaine Public Maritime (DPM).  Ici à Berck, 38 rangées de 250 pieux, chaque rangée étant constituée de deux lignes. Et il est là le diamant noir. La moule de bouchot, présente par centaines de milliers sur les pieux, formant de grosses bonbonnes retenues par un filet. La famille Binet exploite une autre zone du côté de Saint­Quentin­en­Tourmont, où il y a une densité de 100 000 pieux avec des rangées de 700 piquets: « On a remarqué que sur la zone de QuendPlage, ce qui est exploité se fait avec une croissance beaucoup plus lente. Ici à Berck,en moins d’une année on va faire ce qu’on appelleune belle moulealors que c’est 18 mois là­bas. » Autant d’éléments qui amènent Pascal à confirmer que « La moule berckoise, c’est la meilleure! Et c’est la particularité de sa culture qui nous permet de l’affirmer »

LUC FARISSIER

SOUVENIR

Les souvenirs berckois  de Geneviève de Fontenay

Son dernier collaborateur, Hubert Guérin, livre les confidences de « la dame au chapeau. » Il n’oublie pas Berck­sur­Mer et la Côte d’Opale restées jusqu’à la fin de sa vie chères au coeur de Geneviève de Fontenay.

Que de fois le téléphone de la rédaction a sonné…

«David? C’est Geneviève! Bon écoutez j’ai un coup de gueule à pousser...» «Mais madame De Fontenay, la ligne éditoriale c’est la presse locale. Si vous ne me parlez ni du Touquet ni de Berck, ça intéressera peu les lecteurs vous savez.»

Et tout de suite, à l’énonciation du nom «Berck» le ton s’adoucissait, le parfum de l’enfance revenait: « Ah, Berck... c’est des beaux souvenirs tout ça. » Madame de Fontenay redevenait alors Geneviève Mullmann, l’aînée d’une fratrie de dix enfants, originaires de Meurtheet­Moselle, qui chaque été arrivaient sur la Côte d’Opale pour profiter de l’air, des vastes plages, et des vacances.

«Ma grand­mère avait un magasin de tissus à Berck, qui s’appelait À Jehanne d’Arc, dans le secteur de l’Entonnoir, rue de l’Impératrice»

Geneviève de Fontenay

Et si toute sa vie la «dame au chapeau» a chéri les belles toilettes, c’est bel et bien à Berck­sur­Mer qu’est née sa passion du tissu... «Berck, c’est mon enfance. J’y allais en vacances, chez ma grand­mère maternelle. Elle avait un magasin de tissus, qui s’appelait À Jehanne d’Arc, dans le secteur de l’Entonnoir, rue de l’Impératrice.» Dans l’esprit de celle qui avait parcouru la France dans tous les sens, le souvenir de Berck demeurait intact. Et pourtant, sans doute était­ce lié à un vœu de ne pas remuer le passé, de ne pas embuer de larmes la nostalgie, Geneviève de Fontenay, qui évoquait souvent Berck, n’y est plus revenue. Elle allait au Touquet, à Calais, à Hardelot, mais Berck appartenait bel et bien au passé.

«Les souvenirs qui me liaient à ma grand­mère ont au moins quatrevingt ans mais m’ont marqué pour

Hubert Guérin et Geneviève de Fontenay. (Photo Jauris Bardoux)

toute ma vie. Elle habitait près du Cottage des Dunes, une maison qui s’appelait la villa « Petite sœur », et on allait sur  la plage… Ma grandmère est enterrée au cimetière de Berck­Ville.» Après sa disparition le 1er août 2023, forcément la rédaction, audelà de l’information à transmettre, a ressenti un certain vide, vu la disparition des sonneries fréquentes du téléphone qu’elle déclenchait.

Un coup pour râler sur Cyril Hanouna, un autre pour pester contre le président Macron, ou bien pour parler des échanges de SMS avec Xavier Bertrand ou rendre hom­

mage à Karl Lagerfeld… affectionnant toujours les «localiers», ces journalistes régionaux qui incarnaient, selon elle et comme elle, la France populaire, celle de Guy Lux ou des Miss France, qui aime le cidre et les crêpes, le vin rouge et le saucisson.

LE 1ER AOÛT, UN AN DÉJÀ Alors que le premier anniversaire de sa mort arrive cet été, un homme de l’ombre passe dans la lumière des médias pour évoquer Geneviève de Fontenay. Il s’agit de Hubert Guérin, son dernier collaborateur.

D’abord fan de la prêtresse des Miss, il avait rencontré son idole

en 2011, alors qu’il n’avait qu’une quinzaine d’années. Madame lui avait ouvert son cœur, donné sa confiance, son amitié, jusqu’à en faire son assistant personnel. Adoubé par celle qui est devenue sa «patronne», il vient de sortir un livre: «Les derniers secrets de la dame au chapeau.» Une biographie complète et légitime (la préface du livre est signée Geneviève de Fontenay) dans laquelle finalement rien n’est oublié.  Hubert évoque bien évidemment les strass et les paillettes, mais aussi l’intimité de l’appartement de Saint­Cloud, dans lequel la vieille dame a fini sa vie, seule avec

ses chapeaux…  Au fil des pages, comme la vie de Geneviève, on traverse l’Hexagone, partant de Lorraine, allant à Paris, et bien sûr n’oubliant pas Bercksur­Mer et sa si chère Côte d’Opale… Les portes claquent, les rires éclatent, ça se chamaille entre mère et fils, mamie préfère ses petites­filles… «Les derniers secrets de la dame au chapeau» confirme l’universalité de l‘histoire de Madame de Fontenay. Une histoire de français. Une histoire de France, finalement. «Les derniers secrets de la dame au chapeau» de Hubert Guérin, Vérone éditions, 23 euros.

L

’ enfance et Warner Bros sont  à l’honneur cet été au CINOS

Tout l’été, ça bouge au CINOS de Berck­sur­Mer !

Jusqu’au 21 août, le complexe intègre dans sa programmation le «Little Film Festival» qui est dédié au jeune public, à partir de 3 ans. Des séances accompagnées d’ateliers pour les tout­petits.

PROGRAMMATION DU LITTLE FILM FESTIVAL Les films diffusés sont les suivants : «La grande aventure de Non­Non» mercredi 31 juillet à 10h30 (atelier fabrication du bateau du film en pâte à modeler dès 3 ans), «Linda veut du poulet !» mercredi 7 août à 10h30 (escape game ­ dès 6 ans), «Yukuet la fleur de l'Himalaya» mercredi 14 août à 10h30 (jeu de l’oie géant ­ dès 4 ans), «Petits contes sous l’océan» mercredi 21 août à 10h30 (atelier création animaux de la mer ­ dès 3 ans). Tarifs du Little Film Festival : 4,50 euros film seul ­ 5 euros avec atelier.

Le Little Film Festival a lieu les mercredis et les films Warner Bros sont diffusés les lundis.

LE CENTENAIRE WARNER BROS En parallèle, à l’occasion du centenaire de la société de production Warner Bros, chaque membre de l’équipe du Cinosa choisi un film à programmer le lundi soir. On peut ainsi retrouver : «Les noces funèbres» le 29 juillet à 18h, «Inception» le 5 août à 20h30, «Argo» le 12 août à 20h30, «A star is born» le 19 août à 20h30 (animation quizz à 20h), «Le géant de fer» le 26 août à 18h, «L’inspecteur Harry» le 26 août à 20h30 (venez déguisé(e) en inspecteur à 19h30). Tarifs centenaire Warner : 6 euros tarif plein ­ 4,50 euros moins de 16 ans. Pour une programmation comme l’autre il est indispensable de réserver. Téléphone 03618505 00, mail : reservation@cinos.fr

DÉCOUVERTE

Devenez pilote d’avion le temps d’un vol à Berck

Laura, notre journaliste, n’a pas hésité un instant à prendre les commandes de l’avion sous les conseils très précis du pilote Aurélien.

Vivre ou passer ses vacances sur la Côte d’Opale ne veut pas dire qu’il ne faut faire que des activités nautiques, aquatiques ou sur terre et dans le sable. Bien au contraire! Nous nous sommes dit, Laura et moi, que nous pourrions mettre en avant une activité originale que peu de personnes pensent possible (ou juste par crainte). Il s’agit d’un vol en avion au­dessus de la Côte d’Opale avec l’aéro­club de Bercksur­Mer.

CHOISISSEZ VOTRE AVION

CHOISISSEZ VOTRE MOMENT

Nous voulons dire par là que l’avion ne sera pas le même si vous êtes à plusieurs ou non. Pour un vol seul, le pilote prendra un «deux places» alors qu’à partir du moment où vous êtes deux, il choisira un avion avec quatre places. D’ailleurs, le nombre maximum par avion est de trois personnes, il ne faut pas oublier le pilote! Si vous trouvez l’avion trop traditionnel, tournez­vous vers l’ULM. Il offre tout à fait d’autres sensations. De plus, cet appareil est adapté aux personnes ayant un handicap aux membres inférieurs.

UN JEUNE PILOTE PASSIONNÉ

Pour notre test, c’est Aurélien Wanquet qui nous a fait découvrir d’une autre façon le littoral allant de Berck­sur­Mer à la baie de Somme. Avec lui, vous pouvez partir confiant. Une fois de retour sur la terre ferme, vous aurez les yeux illuminés de souvenirs incroyables mais aussi de secrets sur le littoral de la Manche que le pilote de seulement 26 ans aime partager. Pour terminer, nous n’avons qu’une chose à dire: osez le faire! Osez découvrir une partie de notre belle région depuis le ciel!

Parmi les disponibilités, nous prenons rendez­vous pour un instant de vol qui durera une quinzaine de minutes. Si vous choisissez l’option prise de commande vous aurez la possibilité de conduire l’avion jusqu’à la piste de décollage puis, une fois le décollage effectué, vous pourrez reprendre les commandes. Plusieurs options d’itinéraires sont possibles. Le premier, pour un vol de quinze minutes, allez découvrir les secrets de la baie d’Authie avec un graphique unique vu du ciel. Sinon, vous avez la possibilité d’aller plus au sud pour découvrir une baie bien connue, la baie de Somme. Pour ce choix, le vol durera une trentaine de minutes. Enfin, pour un voyage en avion plutôt dans les terres, allez faire un tour direction la Cité des Remparts. Déjà que le décor est vraiment exceptionnel, vous avez en plus le plaisir de choisir l’ambiance voulue. Ce que nous voulons dire, c’est que si vous choisissez de faire cette activité le matin, la journée ou le soir, vous n’aurez pas les mêmes sensations car notre Terre est en perpétuel mouvement. Les marées ne sont jamais pareilles et le soleil passe d’est en ouest. Ce n’est jamais pareil! Les couleurs, l’ambiance, le climat rendent chaque moment absolument unique.

JÉRÉMY COYER & LAURA ANQUEZ

UN PANEL D’ACTIVITÉS À DÉCOUVRIR

L’aéro­club de Berck est avant tout une association. Diverses activités sont proposées comme des vols de quinze à trente minutes, la prise de commande, le baptême de l’air, le passage de brevet sur avion ou sur ULM.  En partenariat avec la Fondation Hopale, des vols adaptés sont possibles pour les PMR.

Pour découvrir toutes les autres possibilités que propose le club, ainsi que les tarifs et toutes autres actualités et informations pratiques, vous pouvez vous rendre sur leur site : www.aeroberck.com ou par téléphone au 0321 84 98 12 – 06 88 33 49 37.

VOTRE ÉTÉ À BERCK

THÉÂTRE

Deux acteurs qui savent  se diversifier pour le Familia

Pour la saison estivale, le Familia propose un spectacle pour enfants ainsi qu’une  pièce pour un public plus averti avec la même troupe à chaque représentation

Cet été le Familia Théâtre propose deux spectacles interprétés par les mêmes comédiens ; Capitaine fée, spectacle pour enfants samedi 27 juillet à 16h et  La guerre des sexes aura­telle lieu?, le même jour à 21h.  Ils reviennent pour ces mêmes spectacles le 16 août aux mêmes horaires.

Les comédiens connaissent Berck, il s'agit de Blandine Verspieren et Alexandre Bolin, déjà vus dans  Le serment d'hypocrite et Alexandre joue dans le Dîner de cons avec la troupe du Familia.

CAPITAINE FÉE

Le samedi 27 juillet et le vendredi 16 août à 16h. Il était une fée, destinée à devenir Fée du logis, bien décidée à quitter son château rose pour devenir pirate des mers et chevalière des terres. Dès 4 ans.

Tarif unique Jeune Public 10 euros.

MUSIQUE

LA GUERRE DES SEXES AURA­T­ELLE LIEU ?

Le samedi 27 juillet et le vendredi 16 août à 21h00.

Deux collègues de travail décident d'entamer une grève du sexe avec leur conjoint. Leur but, priver leur conjoint de sexe pour être enfin écouté... Dans cette guerre du sexe, les couples sont mis à rude épreuve sans jamais tomber dans la vulgarité... Plein tarif 18 euros/ réduit 15euros..

STAGE DE THÉÂTRE POUR ENFANTS

C'est les vacances ! L'occasion rêvée de s’exercer au théâtre grâce à un stage au Familia !

Deux stages de théâtre de huit heures sur quatre jours pour enfants, spécial «Expression corporelle et costumes.»

Au programme : découverte de l'art du spectacle et plus particulièrement du cosplay adaptée à

tous les niveaux dans le but de lâcher prise et retrouver confiance en soi, exercices d'expression scénique, physique et corporelle renforcés, recherche d'un personnage et son incarnation, validation progressive sur 8h de compétences artistiques de base, cohésion de groupe liée à un programme au cas par cas sur mesure, assemblage d'évaluation finale le vendredi.

Dates et horaires: du mardi 30 juillet au vendredi 02 août de 16h à 18h; du mardi 20 août au vendredi 23 août de 16h à 18h.

Tarifs: 80 euros le stage de 8h, 20 euros pour 2h. Ouvert aux enfants de 6 à 12 ans.

Pour le stage comme les spectacles, renseignements et réservations au 0786873246. Pour les réservations aux spectacles, il est aussi possible de se rendre sur les sites de réservations (BilletRéduc, FNAC) ou office de tourisme.

Dix Notion, l’artiste berckois passionné de hip­hop

Son vrai prénom c’est Tony mais appelez­le Dix Notion. Et c’est d’ailleurs sous ce pseudo que vous trouverez ses chansons sur le net, en attendant un CD « en vrai ».

DAVID BONFY

À Berck­sur­Mer intramuros, Tony Dias Monteiro a son cercle d’amis, ses connaissances, sa famille. Mais il a un nom d’artiste, un «pseudo», et il se fait connaître en se faisant appeler Dix Notion. Sa spécialité c’est le hiphop, cette musique populaire née de l’autre côté de l’Atlantique, dans les bronx et les ghettos au début des années soixante­dix, dont les mots rythment le rap et sur lesquels on danse. À l’international c’est Kanye West ou Nicky Minaj qui incarnent ce style musical. En France, c’est Diam’s, Booba, Ninho, NTM, Niska…

IL A SUFFI D’UNE PUNITION... Tony reconnaît que plus jeune, il n’était pas des plus studieux à l’école, et pour le punir ses parents lui confisquaient console et jeux vidéos. «Là seule chose qu’il me res­

tait c’était les cahiers. Un jour j’ai eu un déclic, je me suis mis à écrire.» Et dans sa chambre à Berck, c’est Dix Notion qui éclot. Passionné par la musique, c’est à travers la fonk music ou le Memphis Rap qu’il s’épanouit, à l’écoute notamment de groupes comme Three 6 Mafia. Tony continue d’écrire, et en 2016 c’est son premier «vrai texte» complet qui prend forme, et qui amuse aujourd’hui l’intéressé: «C’était pas terrible» reconnaît­il humblement. Le temps passe et il ne se sépare jamais son stylo. Entre 2022 et 2024, ce ne sont pas moins d’une soixantaine de textes qui voient le jour. Comme de nombreux jeunes d’aujourd’hui, Dix Notion est présent sur les réseaux sociaux, il a sa chaîne YouTube avec 1 210 abonnés, il est aussi sur SoundCloud, une plate­forme qui permet de promouvoir et distribuer les projets musicaux. Régulièrement il poste des sons sur le groupes Face­

book ou Instagram, ce qui lui ramène des vues et des «followers.»

En février dernier c’est un EP qui est carrément sorti, «Underground.»

UN DUO AVEC ALIBI MONTANA Parmi les titres, «La force», qu’il a enregistré en duo avec Alibi Montana, un nom dans le milieu du hip­hop, originaire de région parisienne. Une collaboration qui lui a valu d’être repéré par la radio francilienne Arts­Mada, en attendant et espérant plus pour Dix Notion. Ce dernier garde une ambition raisonnable, souhaitant déjà que les jeunes du coin, «et ils sont nombreux» puissent s’épanouir grâce à la musique. «J’aimerais faire du hiphop mon métier, bien sûr, mais ce qui me tient le plus à cœur serait d’ouvrir un studio. Pas forcément à Berck même, ça peut être une ville des alentours. Il n’y a pas de radio hip­hop non plus. Et pourtant c’est

Dix Notion a 23 ans.

moyens plus importants.» Son EP, «Underground» va pour sa part sortir en mode CD dans le courant 2024, et en attendant vous pouvez retrouver Dix Notion sur les réseaux: Instagram, Facebook YouTube et SoundCloud. un style de musique qui peut se développer sans problèmes, vu tous les adeptes qu’elle compte dans le secteur.» Continuant de travailler sur sa passion, Tony est actuellement en préparation de ce qu’il appelle «un gros son, avec un clip et des

Alexandre Bolin et Blandine Verspieren.

VOTRE ÉTÉ À BERCK

LABEL

La plage de Berck reçoit son treizième Pavillon bleu

La cérémonie du palmarès national Pavillon Bleu s’est déroulée en mai. 505 sites ont obtenu cette distinction, parmi lesquels quatre plages et quatre ports de le région

Le label Pavillon bleu garantit dans les communes récipiendaires une baignade en toute sécurité sur les plages et les plans d’eau, mais aussi une eau propre dans les ports.

David Bonfy

Jeudi 23 mai, la ville de Pornichet en Bretagne accueillait la cérémonie d’annonce du palmarès national Pavillon Bleu. Sur le territoire national, 505 sites ont obtenu cette distinction, « premier label international de tourisme durable pour les plages et pour les ports de plaisance développé par l’association Teragir.» À l’approche de la période estivale, le label récompense cette année 398 plages, 106 ports de plaisance et un bateau qui mettent en œuvre «une politique de développement respectueuse de l’environnement et de l’humain. » « Il s’agit du premier label international de tourisme durable pour les plages développé par l’association Teragir » Créé en 1985 par l’association Teragir, le Pavillon Bleu est un programme de la Foundation for Environmental Education (FEE) : il constitue un repère pour les visiteurs en France et dans plus de 50 pays dans le monde. Alors que l’Occitanie et la région Sud ­ Provence­Alpes­Côte d’Azur

sont bien évidemment en tête du palmarès, la région Hauts­deFrance n’a pas à rougir de son rang, avec quatre plages et autant de ports de plaisance. Les plages sont: pour le Nord Fourmies (plage des Etangs des moines),Gravelines (Petit Fort Philippe), dans la Somme Cayeux­sur­Mer (plage centre), et dans le Pas­deCalais Berck­sur­Mer (plage centre). Concernant les ports: dans le Nord le port fluvial des Près­du­Hem (Lille Métropole), le port fluvial de la Porte du Hainaut, dans le Pas­de­Calais le port de plaisance d’Étaples, et dans la Somme le port de plaisance de Saint­Valery­sur­Somme.

QUALITÉ DE L’EAU  ET RESPECT DE L’ENVIRONNEMENT

Ce label garantit donc une baignade en toute sécurité sur les plages et les plans d’eau, mais aussi une eau propre dans les ports. Derrière ces labels, la garantie de bonnes pratiques environnementales des communes avec beaucoup de critères, notamment des plages propres et entre­

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C’est la treizième année que Bercksur­Mer décroche le Pavillon bleu pour sa plage, dont la qualité environnementale est reconnue

tenues, des énergies renouvelables qui auront été privilégiées, un urbanisme conforme aux lois environnementales, la mise en place d’un plan d’urgence en cas de pollution accidentelle de l’eau, une gestion responsable de la qualité de l’eau de baignade... Côté ports de plaisance, les exigences ne sont pas moindres avec des garanties de gestion éthique, responsable et durable des sites, du milieu en terme notamment de qualité de l’eau, de récupération des eaux usées des bateaux, de gestion des déchets et aussi d’actions de sensibilisation à l’environnement. C’est la treizième année que Berck­sur­Mer reçoit cette distinction.

À BERCK

LITTORAL

Les phoques gris et veaux marins, stars de l’épi 17

Les veaux marins de la Côte d’Opale naissent de la mi­juin à la mi­juillet. Et toute l’année, l’épi 17 à Berck­sur­Mer demeure leur adresse « officielle .» La LPA du Calaisis veille au grain pour respecter l’espèce et la protéger

LE CONTEXTE

Lieu À Berck­sur­Mer, l’épi 17 est le lieu depuis lequel on peut admirer les phoques gris et veaux marins, chaque jour 2h30 avant la marée basse.

Activité Été comme hiver, c’est un ballet incessant de badauds de tous âges, mais aussi de photographes, qui viennent à la rencontre de ces grosses peluches.

Statistiques D’année en année, d’après les relevés de la LPA (Ligue protectrice des animaux) de Calais,le nombre d’animaux recueillis augmente chaque année.

Savez­vous quel est LE symbole numéro un de la station berckoise?Non, ce ne sont pas les cerfs­volants. Ce ne sont pas non plus les hôpitaux, même pas la fameuse pêche qui sera fêtée le 15 août. La France a son coq, Bercksur­Mer a… ses phoques! Et il suffit pour le confirmer de se rendre chemin aux raisins, au poste de secours; là une digue prolonge le lieu de promenade en ce qui est appelé l’épi 17. Chaque jour, deux heures et demie avant la marée basse, les bancs de sable se découvrent. Alors apparaissent les grosses peluches. Des simples badauds aux photographes professionnels, personne ne manque au rituel. On trouve même le petit train touristique, dont les clients demandent en priorité au chauffeur d’aller leur rendre une petite visite. L’office de tourisme berckois a aussi forcément articulé ses offres en pensant aux phoques.

«DO NOT DISTURB!»

Si les Corses ont leurs sangliers,les Berckois ont leurs phoques. Juchés sur leurs reposoirs, ils sont là, imperturbables. Enfin, attention à ne pas trop les déranger quand même. À Berck­sur­Mer, il est évident qu’avec la mer située entre leur banc de sable et la digue, les veaux marins bénéficient d’une certaine sécurité. Du côté de la LPA (Ligue de protection des animaux), on rappelle régulièrement que « Il ne faut pas s’approcher à moins de 300 mètres des groupes de

Tout au long de l’année un véritable défilé à lieu sur l’épi 17 à Berck­sur­Mer. (©Ville de Berck)

phoques qui se reposent sur les bancs de sable, ne surtout pas toucher un jeune phoque esseulé,etc. Il en va de même sur notre littoral, où les touristes peuvent admirer de loin les phoques se prélassant sur les bancs de sable de la baie d’Authie au sud de Berck. » A Berck­sur­Mer, il semblerait que ces drôles de polochons qui attirent bien du monde soient arrivés là voilà quelques temps. Et le peintre Francis Tattegrain, qui avait fait de la Baie d’Authie son terrain de prédilection, en réalisa même un croquis. D’abord chassés de leur habitat naturel car leur peau et leur graisse constituaient des ressources prisées, les phoques gris et veaux marins ont d’abord disparu des bancs de sables et donc des paysages. En 1972 la chasse est interdite, et à Berck­sur­Mer les reposoirs sont

de nouveaux squattés pour le plus grand plaisir des autochtones et encore plus des touristes, qui ne regardent pas les kilomètres pour venir les contempler. Chaque année, ils sont de plus en plus nombreux sur le banc de sable, face à l’épi 17. À certaines périodes de l’année, leur nombre dépasse la centaine, et deux espèces de phoques sont recensées :le veau marin et le phoque gris.

TOUCHE PAS À MON PHOQUE!

Mais il n’y a pas que sur terre que ces gros doudous sont vénérés. Sur le site Internet du Réveil de Berck, deux articles sont longtemps restés dans le top des consultations: celui du 1er avril 2021 intitulé « Berck : l’esplanade Parmentier reçoit d’étranges visiteurs » avec un photo­montage qui n’a pas manqué de faire réagir, et un an

avant, le 12 avril 2020, en plein confinement. Un véritable show aquatique avait eu lieu sous l’œil du journaliste qui avait fait quelques pas sur l’épi 17, face à une cinquantaine de veaux marins qui plongeaient à toute vitesse. Même les protecteurs de l’environnement avaient crié au scandale! Donc on l’a bien compris, à Bercksur­Mer, la devise n’est autre que: « Touche pas à mon phoque ».

LE BON COMPORTEMENT POUR VOIR LES PHOQUES

Les membres de la LPA n’insisteront jamais assez : si les humains ne les dérangeaient pas, il y aurait beaucoup moins de phoques et de veaux marins orphelins à soigner et à récupérer. Chrystel Gressier rappelle les bons comportements à adopter pour les promeneurs du littoral:«Si le phoque est dans l’eau, pas de problème: il se sent en sécurité, c’est même lui qui vous suivra, parfois, le long de la côte. Sur le sable, par contre, il faut toujours rester à au moins 300 mètres, et les observer avec des jumelles. Il faut aussi s’assurer qu’il y a de l’eau entre eux et nous, et dès qu’ils relèvent la tête et qu’ils vous ont repéré, on s’arrête et on ne bouge plus.» Car s’ils prennent peur, non seulement les adultes abandonnent leurs petits à leur sort, mais en plus ils brûlent toute l’énergie accumulée pendant leurs bains de soleil pour regagner la mer au plus vite. Ce qui les empêche d’engraisser et peut, à terme, fragiliser toute la communauté.

Prés salés: la salicorne a fait son grand retour

Pour découvrir les magnifiques prés salés d’Etaples, prenez la route de Camiers et arrêtez­vous au bord de la départementale juste après le cimetière militaire.

Nous sommes à quelques mètres de la plage dite « des pauvres », à Étaples. Pourquoi ce nom ? « On l’appelle comme ça parce qu’au 19e siècle, les gens qui n’avaient pas d’argent pour se chauffer au charbon s’y rendaient afin de prendre de la tourbe... Et puis, quand la plage du Touquet a pris son essor, l’expression est demeurée, par contraste.... », glisse l’écologue Frédéric Caloin.

Le ruban bleu­gris de la Canche s’élonge à quelques pas de nous. Des mouettes survolent la baie, de temps à autre. Une épaisse moquette de plantes variées, uniformément vertes, tapisse un mélange de sable et de vase, partout autour. À cinq minutes de marches, c’est une colonie d’une trentaine de phoques qui somnole. Cet écosystème très particulier s’appelle un pré salé. Comme la dune, il assure un rôle important de barrière contre les tempêtes : il ralentit les vagues et sert nurserie à bien des petits poissons et crustacés, qui se développent ainsi à l’abri des prédateurs. Le pré salé nourrit aussi de nombreux oiseaux migrateurs.

FLAVEUR SUBTILE

À la volée, on découpeune de ces salicornes et on goûte : nos papilles sont déboussolées tellement la flaveur est subtile, douce, la texture engageante. « La salicorne peut se manger crue comme un cornichon dans du vinaigre, ou cuite, comme un haricot. On peut aussi en faire du pesto », explique l’écologue.  Mais ce trésor a un prix. La Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM) et leComité régional des pêches maritimes et élevages marins (CRPEM) veillent au grain : « Sauf pour les pêcheurs qui ont une licence, on ne peut ramener que 500 grammes de salicornes par jour et par personne, jusqu’au mois d’août, et il faut la couper, non l’arracher, avec un couteau ou un ciseau. » 500 g par jour, c’est déjà beaucoup... « Cette année, l’ouverture de la saison démarre un peu plus tard que d’habitude, sans doute parce que les inondations ont ramené énormément d’eau douce et affecté la pousse de cette plante. »

Pour mieux comprendre le fonctionnement de cet écosystème, il faut savoir que le pré salé se découpe en deux espaces distincts: la slikke, la partie la plus proche de la mer, etle schorre, moins régulièrement inondé. « Pour résister au sel, les plantes adoptent deux stratégies distinctes. Les unes, comme la salicorne, augmentent leur quantité d’eau dans leurs tissus. Les autres, comme l’obione, vont excréter le sel par leurs pores. » Les délicieuses salicornes, sur la slikke, communiquent au bout de la langue cette rumeur salée qui en fait tout le charme. « Ce sont des espèces halophytes. Elles sont adaptées au sel.»

Amoureux des mets rares et de la mer, sachez que la salicorne n’est qu’un bijou parmi d’autres offerts par les prés salés. « À côté, on trouve une autre plante propre au pré salé :la soude maritime. Elle ressemble assez à la salicorne, mais elle est plus haute et plus ramifiée », explique le naturaliste. « Elle garde moins d’eau... On la met dans les salades... En Baie de Somme, on l’appelle le pompon de mer.»

D’AUTRES METS À SAVOURER

Autre trouvaille avec un drôle de nom : l’oreille de cochon,ou aster maritime. « La cueillaison est réglementée. Pas plus de 500 grammes par jour et par personne. Ça se cuisine comme les épinards.» Autre plante qu’on a mangée avec appétit, après l’avoir directement piochée au sol : l’obione. « Elle pousse par grappes, comme dans une petite mangrove. Si on la regarde de très près, elle brille. Elle se consomme crue ou séchée au four sur une plaque badigeonnée d’huile, en chips. »

D’ailleurs, qu’on regarde du côté des oiseaux, des plantes, des coquillages ou des mammifères, la biodiversité du pré salé est singulière. Lepipit farlouse est un oiseau qui apprécie les prés salés du moment qu’il trouve un petit endroit surélevé pour réaliser son nid à l’abri des montées de la mer. Ce passereau à plumage discret est une des espèces d’oiseaux ayant connu le plus fort déclin en France ces dernières années, deux­tiers des populations d’oiseaux ont disparu.

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ALICE BOURGEOIS

FIL DE L’EAU

Le port de la Madelon, un joyau de l’Authie

Nous sommes allés à la découverte de ce petit coin de paradis situé sur la Baie d’Authie, un endroit emprunt de charme en pleine campagne entre les communes de Waben et Groffliers

Amis randonneurs et amateurs de promenades, cet endroit est fait pour vous. Parmi les nombreuses balades qu’offre notre belle Côte d’Opale, nous nous sommes arrêtés au port de la Madelon. En cette saison estivale, quoi de mieux qu’un moment de détente en pleine nature pour s’aérer l’esprit. Dans un cadre bucolique, partez à la découverte de ce petit port de plaisance situé sur l’Authie.

Endroit peu fréquenté par les touristes, il est possible de s’y balader à pied, à vélo, mais aussi à cheval. En arrivant sur les lieux, on entend le chant des oiseaux et on se sent complètement immergé dans une atmosphère calme et paisible. Paddle sur le dos et pagaies à la main, certains sont des habitués et profitent du peu de fréquentation pour venir s’adonner à un moment de plaisir autour d’une activité nautique. « Cela fait longtemps que je connais cet endroit, c’est assez typique, il y a moins de touriste ce qui est très agréable quand on voit le monde présent sur la côte pendant l’été », lance Annie, habitante de Berck­sur­Mer depuis de nombreuses années. Pour d’autres, la découverte de ce lieu pittoresque est une première: « On a trouvé cet endroit en cherchant sur Internet, on a adoré la balade c’est vraiment une très belle découverte et on reviendra sans hésiter », confient Annie et Joe, deux vacanciers originaires du sud de la France. Au départ du port de la Madelon, vous pouvez emprunter un sentier de douze kilomètres, une jolie manière de découvrir le cœur du village de Waben. Il est également possible de rejoindre cet endroit depuis Berck, en passant par la plage. Attention à vérifier les horaires des marées avant

Apprécié des plaisanciers, ce petit port de plaisance fait également le bonheur des promeneurs.

de se jeter à l’eau, il est important de s’informer avant de se rendre sur les lieux et de pouvoir profiter pleinement des sentiers et de la baie. En se baladant sur le sentier appelé «Le Tour de Groffliers », vous pourrez admirer la faune et la flore caractéristique de l’Authie, comme le lilas de Mer, la salicorne, la cigogne blanche ou encore le héron cendré. Au fil du chemin, celui­ci s’en va dans le massif dunaire, à l’ombre des pins maritimes et continue sa route dans les Bas­Champs contournant le village.

SE RESTAURER AVEC VUE SUR LA BAIE

Au port de la Madelon, vous pouvez également profiter d’un panorama sauvage ainsi que vous restaurer avec une vue imprenable sur la baie. « La madelon Fleurie », tel est le nom du restaurant tenu par Jérôme Cardon, un passionné qui saura vous régaler à travers une cuisine de qualité et des produits du terroir. Le restaurant dispose d’une grande terrasse avec vue sur la baie d’Authie, de quoi se rafraîchir et profiter d’un moment de partage et de convivialité autour d’un bon repas. Dans un cadre

champêtre, vous pourrez apprécier les mets préparés par un cuisinier toujours prêt à vous étonner. « On vient souvent manger ici, c’est super bon. À chaque fois on se régale, on découvre des nouvelles saveurs, et en plus les tarifs sont abordables », confient Viviane et André, amoureux de la baie d’Authie depuis des années. La baie d’Authie, c’est avant tout une histoire de famille, « Cela fait des années que je viens ici, je venais en vacances avec ma famille étant plus jeune. Pour moi, il n’y a pas plus bel endroit que la baie d’Authie, c’est

Éric Lepers

Directeur commercial : Jérôme Dimarcq

Rédaction : Groupe Nord Littoral et Libre Service Presse

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Impression : Z.I. La Pilaterie, rue du Houblon 59700 Marcq-en-Barœul

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GROUPE

vraiment un plaisir d’y revenir chaque année », renchérit André avec le sourire.

L’HISTOIRE DE LA MADELON Le lieu­dit «La Madelon» était un ancien port de pêche pendant le Moyen­Age. Auparavant, celui­ci accueillait la flotte de pêche de Berck. En proie à l’envasement de la Baie d’Authie, il fut par la suite reconvertie en port de plaisance. Aujourd’hui, on peut y trouver une quinzaine de bateaux de plaisances et un ponton en rappel aux installations portuaires.

LAURA ANQUEZ

BRASSERIE

La première bière  « made in Champ Gretz »

RANG/VERTON La zone du Champ commence à avoir fière allure. C’est une nouvelle entreprise qui s’est implantée sur la zone. Il s’agit de la brasserie artisanale Les Grandes Marées.

Rémi et Emma ont investi 2 millions d’euros pour créer leur brasserie artisanale Les Grandes Marées sur la zone d’activités du Champ Gretz.

Ils sont jeunes et plein d’entrain. Rémi Guilbert et Emma Ricour, deux trentenaires déterminés, ont décidé de se lancer dans un pari un peu fou mais bien savamment réfléchi.

Rémi est originaire d’Abbeville et a décroché un diplôme d’agronomie. C’est un peu par hasard qu’il s’est retrouvé dans le monde de la bière.  « J’ai travaillé à la brasserie de Sutter en tant que responsable de ligne de conditionnement » explique le jeune entrepreneur. C’est dans cette brasserie qu’il a rencontré Emma, issue d’une famille de brasseurs, elle aussi ingénieur en agronomie et passionnée de bière.  Très vite le couple pense à monter sa propre brasserie avec ses recettes bien à lui et des produits qu’il maîtrise.  « Nous avions une

volonté d’indépendance. En fait, la réflexion date de 2021 à la sortie de la période covid » poursuit le brasseur, « notre idée était de trouver la juste capacité pour garantir un produit stable et de qualité » ajoute Emma, soucieuse du moindre détail.

Soutenus par leurs proches, Rémi et Emma vont investir tout ce qu’ils possèdent dans ce projet.  « Le choix de l’implantation n’est pas anodin. Nous aimons la Côte d’Opale, l’activité touristique est importante, l’arrivée prochaine de Tropicalia sera un moteur. Nousavons trouvé tous les ingrédients pour nous installer ici et créer de A à Z notre brasserie » raconte Rémi.  Le terrain situé sur la zone du Champ Gretz, juste à côte de la zone de la laiterie de Verton, accueille donc un bâtiment au toit neuf de 600 m2 « Il y a la zone de production et la boutique qui accueille le public. » Les salariés des

entreprises du secteur ont d’ailleurs pris leurs habitudes et passent boire un verre après la journée de travail. « Nous avons ouvert en juin et nous avons avons déjà une clientèle régulière. Le démarrage est correct. »

DU MATÉRIEL À LA POINTE

Pour la production, Rémi et Emma ont investi dans trois cuves de brassage de 20 hectolitres chacun et 5 fermenteurs de 40 hectolitres. La ligne d’embouteillage a, quant à elle, une capacité de 3000 bouteilles de 33cl à l’heure et de 2000 bouteilles à l’heure pour les 75 cl. La brasserie peut également proposer des petits fûts de 20 ou 30 litres. « Nous aimerions à terme pouvoir fournir quelques établissements dans le secteur » avouent les brasseurs. « Notre objectif est fixé à 2000 hectolitres dans un premier temps. Mais nous avons une capacité maximum de 10 000 hectolitres. »

Au total, Rémi et Emma ont investi 2 millions d’euros, 1 million pour le terrain et le bâtiment et 1 million d’euros pour le matériel.

UN RAYON D’ACTION LIMITÉ

Pour éviter de se disperser, Remi et Emma ont embauché un commercial qui rayonne sur un secteur volontairement limité.  « Vendre est une chose, ensuite il faut livrer et c’est une partie très chronophage. Or, on ne peut pas être au champ et au moulin. » De fait, les bières des Grandes Marées ne devraient être disponibles que dans une région allant du Touquet à Abbeville en passant par Berck. La production est déjà présente dans quelques établissements du secteur et s’écoule très bien.

DES BIÈRES QUI SENTENT BON LE TERRITOIRE Toutes les recettes élaborées par Emma et Rémi sont originales et fleurent bon la Côte d’Opale. Rien

que dans la dénomination, on se sent happé par les brises, le sable chaud et les grands espaces. Authie, c’est le nom de la blonde ; Coefficient 85 c’est la triple ; Contrejour pour la brune ; Drapeau Vert pour l’IPA ; quant à la bière de saison, elle s’appellera Dune. Quelques productions éphémères verront également le jour en fonction des inspirations des brasseurs.

La brasserie des Grandes Marées est ouverte du lundi au vendredi. Le bar, quant à lui, est ouvert de 16h à 20h du mercredi au vendredi et le samedi toute la journée.  On pourra également retrouver la gamme des bières des Grandes Marées sur les marché artisanaux locaux.

La brasserie fait également de la location de tireuse pour les particuliers. N’hésitez pas à aller à la rencontre de ces jeunes brasseurs passionnés.

LUC FARISSIER

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