NV #180 - janvier 2012

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Selah Sue

# 18O saison 18 - episode 5

janvier 2o12

Charles Pasi Debout Sur Le Zinc Revolver Suuns BB Brunes Arnaud Fleurent-Didier Jena Lee Shantel MIDEM MIDEM 2012 2012 HellXHere HellXHere DJ DJ Kortez Kortez& &E. E.Frasy Frasy Bilan Bilan2011 2011 Concerts Concerts Chroniques Chroniques Nouvelles Nouvelles••• •••


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Charles Pasi Charles Pasi se livre pour nous présenter son parcours, ses débuts. Alliant avec talent blues, jazz, soul, rock et hip-hop, ce musicien aux influences afro-américaines nous exprime son ressenti. Après un premier album ayant remporté plusieurs prix internationaux, « Mainly Blue ». Il revient sur le devant de la scène avec un subtil opus musicalement très abouti, « Uncaged ».

Photo : Hamza Djenat

James Brow, Chet Baker, Prince, j’arrive plus à m’arrêter. Giora Feydman que j’adore aussi, Hugo Diaz et beaucoup d’autres… On entend beaucoup parler de vos influences musicales afro-américaines, qu’est ce que cette musique représente pour vous ? Effectivement, je ne suis pas né là-bas, on me demande souvent ça, mais paradoxalement c’est vraiment ma culture. C’est-à-dire que j’ai un père italien qui n’écoutait pas de chanson française et une mère qui n’écoutait pas beaucoup de musique. Depuis le berceau il y a cette musique qui tourne chez moi, en plus de cela on allait beaucoup aux Etats-Unis, j’y suis allé tous les ans depuis l’enfance. C’est pourquoi je m’y sens proche et musicalement mon apprentissage ainsi que mes premiers contacts à la musique, ça a été par le biais de ces styles là et ça je ne l’ai pas choisi. Pour quelles raisons avez-vous décidé d’appeler votre dernier CD "Uncaged"? Littéralement c’est sorti de la cage, c’est une leçon de liberté, il y a toujours cette problématique de savoir dans quel genre on se classe et ça devient de plus en plus caricatural. Par exemple je vois de plus en plus d’artistes qui en rajoutent des caisses, que ce soit sur le style ou les appellations, beaucoup de marketing pour savoir comment se positionner parce que c’est important pour le marché et c’est quelque chose dans lequel je ne me reconnais pas. Je ne suis pas un blues-man, pas jazz-man, pas un rockeur, j’aime plein de styles de musiques et on a le droit d’aimer plein de styles de musiques. Je voulais faire un album et je me suis dit pourquoi ne pas faire un truc très rock, suivi d’une berceuse, puis d’un son jazzy et

Pouvez-vous nous parler de vos débuts en tant qu’artiste ? J’ai commencé à l’âge de 17ans, a priori je n’avais pas en tête de faire carrière dans la musique, ça c’est fait un peu par hasard avec l’harmonica. Après je me suis mis à chanter dans une chorale gospel. J’ai joué dans mon premier groupe à Rome juste après mon bac et c’est là que j’ai su ce que c’était ce que je voulais vraiment faire. Après je suis retourné à Paris, j’ai joué dans les bars, dans les clubs et j’ai commencé à écrire mes premières chansons. Dans la foulée j’ai enregistré un premier album « Mainly Blue », complètement autoproduit et qui n’a jamais été distribué, il a été assez bien reçu dans le monde bluesjazz ; on l’a pas mal tourné dans des festivals, y compris à l’étranger. Par la suite on a gagné des tremplins qui nous ont permis d’avoir des dates en festival. Voilà comment on a commencé, on a d’abord beaucoup tourné en indépendant, pendant plusieurs années, jusqu’à « Uncaged », ou j’ai été signé et c’est ce qui se passe aujourd’hui en fait. Quels sont les grands noms de la musique qui vous ont marqué ? Oula ! Il y en a beaucoup, je dirais Stevie Wonder, Bob Dylan, Ray Charles, Little Walter, Van Morrisson,

même un truc funky. Et qu’est-ce que ça dit ? Ben ça dit que je n’ai pas particulièrement envie d’être répertorié dans un seul style car les styles eux même sont déjà des mélanges donc, je ne vois pas le problème. Quel est votre plus beau souvenir sur scène ? Le festival de Jazz de Montreal en 2007, on était sur une scène et il y avait vraiment beaucoup de monde, la même année il y avait Keith Jarrett, Bob Dylan, Van Morrisson, Aretha Franklin. Et donc voilà, on ne partageait pas l’affiche avec ces gens là mais on était dans un festival où ils allaient ce produire aussi et c’était assez magique. Pourquoi chanter intégralement en anglais ? Envisagez-vous le français un de ces jours ? Je n’ai rien contre le français si ce n’est beaucoup d’exigence car le peu d’artistes que j’écoute en français ce sont quand même les grands auteurs, limite accessoirement musiciens. Pour ma part, je sais que je m’exprime mieux en anglais, maintenant ça ne vient pas du tout d’une haine ou d’une aversion au français, après il ne faut jamais dire jamais. Quels sont vos projets futurs? Continuer à écrire de la musique, préparer la tournée qui est prévue, en espérant qu’elle se passe bien. Réussir à faire des disques pour continuer à vivre de la musique, voila, tout simplement. Quels sont vos derniers coups de coeur? J’ai découvert un jeune mec qui s’appel Patrick Watson qui a une voix superbe, j’adore vraiment le style. C’est une vrai plume avec de très belles mélodies, il me semble qu’il est canadien. Jonathan Guilabert

En concert le 07/01 au Ni Club – Monaco (98), le 21/01 au Centre Municipal Culture Et Loisirs – Gap (05) et le 18/02 à l’Auditorium De Vaucluse Jean Moulin – Le Thor (84).

BB Brunes

Qu’est-ce que c’est BB Brunes pour vous ? Alors BB Brunes c’est un groupe de quatre jeunes gens qui sont pleins d’envies musicales et de bonne humeur. On fait du rock, on essaie de bien jouer, tout en étant professionnel dans ce qu’on fait. BB Brunes c’est notre groupe, notre vie, on vit vraiment à travers et pour notre musique. Vos avez à votre actif deux albums déjà, un EP, de nombreux singles, et votre place semble de plus en plus acquise dans l’espace musical français. Quelle est votre méthode de travail ? Sur les albums, c’est surtout Adrien qui a composé. Ensuite nous rajoutons nos parties dessus, la basse pour Bérald, la batterie pour Karim, et la guitare pour Félix. C’est vraiment un travail de construction collective. La base du morceau s’écrit assez vite, et ça se construit au fur et à mesure, Il n’y a pas de règles. Il nous arrive de laisser des morceaux de côté, et de les retravailler six mois après. Et puis on s’engueule assez peu. On est un peu comme un jeune couple (rires), on ne se lasse pas et on profite ! On se souvient de vos premières scènes au Gibus (salle de spectacle parisienne) en 2005. Vous avez longtemps été qualifié de « groupe à minettes », aujourd’hui cette image semble loin. Votre public reste le même qu’à vos débuts ou a-t-il évolué avec vous ? Il y a du même et du nouveau. Il y a pleins de gens qui viennent nous voir et qui nous disent « ouais les gars avant je ne connaissais pas, je pensais que c’était juste un

groupe à minettes mais finalement vous faites vraiment du son ». Certaines personnes ce sont juste basées sur ce mouvement « bébés rockeurs », et n’ont pas fait la démarche d’aller écouter. Mais nous sommes reconnaissants d’avoir un public. Lorsqu’on a commencé à sortir des chansons, on ne savait pas du tout à quoi s’attendre. Et c’est vrai qu’on a un public assez fidèle. Un peu de réflexion maintenant… On va s’intéresser à votre dernier album justement. La musique, ça évoque des images. Qu’elle pourrait être l’image, le fil conducteur de Nico Teen Love ? Adrien : On ne cherche pas forcément à ce qu’il y ait des images. Tu écris, et tu as des images qui te viennent. Tu rentres dans un univers musical, et une fois que tu es dans cette ambiance, elles arrivent seules. Ce sont ces images qui poussent l’écriture, il faut réussir à les déclencher. Après, les images qui peuvent venir aux gens qui écoutent ne sont pas forcément les mêmes que celles qui te sont venues lorsque tu écrivais. Chacun est touché différemment. Notre message c’est de dire que l’amour est plus fort que la mort (rires). Non plus sérieusement, c’est une sorte de All you need is love. Que retenez-vous de cette année 2011 ? Que du bon ! On a fait pas mal de concerts en France et à l’étranger, en Angleterre. On a aussi fait Rock en Seine au mois d’août. Il y a aussi un titre de l’album (seul ou accompagné –Nico Teen Love) qui est paru sur la B.O. d’un film américain, et on est tous supers contents ! Bénédicte Michard


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BP 62 - 06142 VENCE cedex 04 93 58 51 51 Fax 09 59 42 53 96 Mail contact@nouvelle-vague.com Site www.nouvelle-vague.com www.facebook.com/nouvellevague.mag www.twitter.com/nouvelle_vague1 Dir. de la publication & Rédacteur en chef Philippe PERRET (philippe.perret@nouvelle-vague.com) Resp. commercial & communication Caroline DUBREUIL (caroline.dubreuil@nouvelle-vague.com) Secrétaire de rédaction Aude DE COURREGES Conseilllers spéciaux David BARTOLI, Matthieu BESCOND, Rachid DERBEL, Nicolas TARRAGONI. Rédacteurs Abdelhakim ABARDI, Vincent AMMOUR, Anaïs ARDUIN, Matthieu AUCOMTE, Cristel BEGUIN, Matthieu BOUTITIE, Jean-Paul BOYER, Laura CAPRINI, Rémi CAVAILLES, Dominique CHARPENTIER, Daniel CHAUVET, Laurent CIARABELLI, Kadha CISSOKO, Grigori DE PRADA, Céline DEHEDIN, Damien DENNEULIN, François DEVRED, Marc DI ROSA, Cédric DUCASSE, Marie DUFOUR, Amandine FERREIRA, Kaya FRANçOISE, Thomas GIGUET, Jérôme GILLET, Julien GILLET, Johnny GONCALVES, Olivia GRIS, Christophe GUILBERT, Nicolas HILLALI, Guillaume LACOMBE, Kevin LAMASSE, Loïc LAMBERT, Solène LANZA, Annie LÊ, Adrien LEBOEUF, Matthieu LEGER, Eliott LEHOUX, Jacques LEROGNON, Joachim LESNÉ, Jessica LOSCO, Sarah LOUAR, Guillaume MARTEL, Jean-Jacques MASSE, Margaux MAURISSET, Julie MEGE, Bénédicte MICHARD, Jérôme MOLINIER, Elodie MORANA, Maxime MORIN, Cécilia N'ZAOU, Simon PEGURIER, Michel PELINI, Frédéric PERRET, Micheline PERRET, Patricia PERRET, Romain PERRET, Clément POLITO, Sophie QUEVAL, Léa RASO DELLA VOLTA, Virginie RATTO, Mourad REBBANI, Laure RIVAUD PEARCE, Thaïs SANTANA, Raymond SERINI, Jonathan SEU, Lyuba SOFRONIEVA, Aude STOCHMAL, Tanja STOJANOV, Jérémy TOIX, Emmanuel TRUCHET, Jeoffroy VINCENT, Julien XAUSA, Jean-Sébastien ZANCHI. Tirage 10 000 exemplaires. Dépôt légal 4ème trimestre 2011. N° ISSN 1266-8591. Maquette Patricia PERRET & Philippe PERRET Photo couverture Cédric VIOLLET Impression Trulli (Vence) Régie publicitaire La Plage (04 93 58 51 51) Nouvelle Vague est édité par La Plage.

Les Suuns ont fait des vagues l’été dernier en jouant dans la plupart des meilleurs festivals d’Europe. Ce groupe de quatre Montréalais qui a sorti en 2010 l’un des album de rock minimaliste et nerveux les plus intéressants de ces dernières années. Racontez-moi comment est né votre groupe... Ben Shemi : J’ai rencontré Jo en sortant. On a décidé de jouer ensemble. Et j’ai rencontré Liam à l’école, qui bossait avec Max. Voilà comment tu rencontres tes amis, pas du tout comme si on avait posté une petite annonce devant un magasin de musique ou sur un panneau à la fac « Cherche guitariste » (rires). On a commencé à jouer ensemble et ça a bien mis un an ou deux ans avant que le projet prenne forme.

donc l’enregistrement a été rapide (2 semaines). Enregistrer ce disque, c’était presque un moyen de garder une trace de notre travail. Et travailler avec Jace Lasek [NDLR : producteur de l’album] a été un plus car il a su retranscrire notre live en disque ; je crois que ça a bien marché. Justement, parlons de Jace Lasek. Votre album n’a rien à voir avec son groupe Besnard Lakes, ni les autres albums qu’il a produits. Ce n’était pas difficile de se mettre d’accord sur le son que vous alliez avoir ?

Suuns

«La rédaction ne peut en aucun cas être tenue pour responsable du contenu des encarts publicitaires.»

:: Prochain numéro le 28 janvier 2012 ::

::: Distribution :::

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Vous étiez Zeroes avant d’être Suuns, y a t-il un changement symbolique avec ce nom ? C’est exactement le même groupe ! On a d’ailleurs enregistré notre album sous ce nom-là. Le « Q.C. » qui se trouve sur votre album Zeroes QC, c’était un moyen de dire que vous étiez les Zeroes du Quebec ? C’est ça ! Q.C. comme Quebec, même si je trouve que ça n’a pas marché … Pourquoi ? Tout le monde vous pose ces questions ? (rires) Ah non non ! Le Q.C, ça donne un petit côté carte postale, c’est cool. On travaille, on vient du Quebec, on est fier de ça aussi, de notre rencontre qui a eu lieu là-bas. Pour quelle raison y a-t-il deux « UU » dans “Suuns” ? C’est un vrai mot en fait, la traduction de « Zeroes », enfin la transcription de « sn ». C’est un mot thaïlandais qui veut dire « zéro ». Mais il n’y pas de signification particulière ou de connexions à chercher, c’est juste pour avoir un mot un peu «gibberish » [NDLR : intéressant phonétiquement] sans nécessairement de signification. On peut le prononcer : « S[u]ns » ou « S[oo]ns ». Je vous ai vu au Primavera à Barcelone et j’ai pris ma claque avec votre show. Tu n’arrêtais pas de répéter « We are S[oo]ns, we are from Canada » et donc j’ai appris qu’il fallait dire « S[oo]ns » et pas « S[u]ns ». Oui enfin, ça ne nous dérange pas la façon dont les gens prononcent notre nom ; moi-même je dis encore Zeroes alors… (rires). Je trouve votre musique particulièrement bien en live, elle a plus d’ampleur. Est-ce que finalement c’est un exercice que vous préférez à l’enregistrement d’album ? Quand on a enregistré, c’était comme en concert. On a joué les mêmes chansons pendant trois ans

On avait nos idées. Il en a pris quelques-unes et a travaillé avec. Il est très motivant car il a vraiment pu faire ce dont on n’était pas capable : traduire notre album, passer l’étape du studio, chose que techniquement on est incapable de faire. Vous êtes souvent assimilés à Arcade Fire, je trouve ça dommage car dès qu’un artiste vient de Montréal, on fait toujours ce rapprochement, même s’il n’a rien à voir avec ! Ah ça, oui (rires)! Ce que tu dis est vrai : on n’a RIEN à voir avec eux ! On connaît quelques membres du groupe, mais c’est tout. A Montréal, j’imagine qu’il y a beaucoup d’émulation, mais aussi de concurrence entre groupes ? Oui et non… On est chanceux c’est certain. Il y a plein de groupes qui copient et qui se copient. Peut-être qu’on était un peu différents, mais ce n’était pas dur pour nous car on a juste fait ce qu’on voulait faire. Dans votre album, vous avez mis en avant des titres qui reflètent bien votre musique, alors que vous auriez pu prendre « Arena » qui est l’un des titres les plus efficaces pour faire un single, pourquoi ce choix ? C’est drôle parce que lorsqu’on a fait nos vidéos, on a fait « Up Past the Nursery » car c’était court : on n’avait pas de budget pour faire le clip. On ne s’est pas posé la question du single. Est-ce que les textes de vos chansons ont des significations, voire la même fonction ? Par exemple, dans « Up Past the Nursery », tu t’amuses à jouer avec les sons, je me trompe ? C’est vrai, tous les textes n’ont pas la même fonction. Certains textes sont narratifs, d’autres pas vraiment. Ce qui est vrai c’est que c’est réfléchi, mais ce n’est pas très évident ! Laurent Ciarabelli


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chroniques CD BEHIA Good morning Billie (Codaex/Amo Records) Après avoir présenté quelques standards intemporels de « L’American song book » et quelques perles rares du répertoire brésilien dans ses deux premiers CD (« Just Squeeze Me » en 2003 et « Jazzmen Swing » en 2007), la chanteuse Behia révèle enfin, mais on s’en doutait un peu... Sa principale source d’inspiration : Billie Holliday... Et lui consacre cet album. Dans cet exercice, le trio de Francis Lockwood la suit pas à pas (avec beaucoup de talent et de retenue), tandis qu’à la trompette notre cher François Chassagnite (dont ce sera l’un des derniers enregistrements) développe avec élégance l’affirmation de son goût pour la résolution des suites harmoniques les plus complexes en les rendant faciles, limpides, et presque familières... Forte de ce soutien, Behia, d’une voix naturelle sans apprêts ni effets, chante à sa manière et en toute humilité quelques-uns des joyaux du répertoire de Billie Holiday, et c’est un pur bonheur. Daniel Chauvet KOULIROU Hold Up Symphonie (autoproduit) La crise économique et politique, les guerres, l’inégalité : ça sert à quoi ? Laissant à côté les débats et écoutons la « Hold Up Symphonie » : le seul résultat positif des problèmes énumérés ci-dessus. C’est le deuxième opus du collectif marseillais Koulirou qui, comme le poisson Antillais dont il porte le nom, veut agiter les profondeurs afin de modifier la surface. Inutile de dire que c’est de la musique reggae roots, inspirée par des sonorités antillaises et orientales (le gnawi). Koulirou fait appel à la tolérance et se rebelle contre la guerre, les états « pyromanes et cleptomanes », le système empoisonné et dit “stop au chaos”. Mon choix personnel se porte sur les titres au rythme entraînant « Gentlemen », « Arrimé » et « Weatherman ». Dans ce dernier, on remarque la participation de Bertie Grant et Colourman dont le chant et la performance impressionante du choeur donne un goût jamaïcain à l’album. Bref, l’opus propose une grande diversité de sons, d’instruments bien maîtrisés et de voix en pleine symphonie. Lyuba Sofronieva www.koulirou.com ZINE Folie Douce (La Candela/Apocalypse) Difficile de décrire la Folie Douce de Zine et impossible de définir son genre musical. Une chose est certaine, la chanteuse niçoise et sa musique : un phénomène qui n’a pas son pareil. Ce deuxième opus de l’artiste excentrique est paru suite à sa collaboration avec le spécialiste en musique électronique Benoît Seyrat (alias Les Arbres Qui Marchent) et la participation de 15 instrumentalistes de la Côte d’Azur. Le résultat : 14 chansons hors du commun. Les compositions mêlent tous les styles musicaux. Les paroles sont chantées, murmurées et racontées en français, occitan, arabe et anglais. Tout ça est bien épicé avec des sons psychédéliques. On vous recommande la musique entraînante du « Prince Charmant », la douce mélodie de « La Boîte », le tendre violon d’« Encore un Mec », le sax et l’étrange mixe de styles et de sonorités de « Mon Coiffeur », le jeu entre le violon et l’accordéon de “ La Sorcière ”, le chant arabe de « La Frontière », la joyeuse trompette et la guitare bruyante d’« Y Nous Auront Pas ». Un disque de fou quoi ! Lyuba Sofronieva www.zine.fr

THE DELUXE BAND Polishing Peanuts (Chinese Man Records/Believe) Nouvelle signature du fameux label marseillais Chinese Man Records – qui s’illustre depuis 2005 par des productions hiphop de qualité nourries de sonorités empruntées à l’univers de la TV, du cinéma et de la musique des 70’s - Deluxe publie aujourd’hui un premier opus de 6 titres intitulé ironiquement « Arachides à Polir ». Déjà remarqué par Stéphane Pompougnac et cité dans sa compilation Hôtel Costes vol. 15, ce quintet survitaminé originaire d’Aix-en-Provence propose une musique matinée de hip-hop, de soul, de swing, de reggae et de funk interprétée par une section rythmique traditionnelle (basse/contrebasse, claviers vintage, cuivres, batterie, guitare et percus) et rehaussée de samples, de scratchs et de beats électroniques. Rejoint par la chanteuse à la voix suave et détonante Lillyboy, ainsi que par quelques Mc’s de renom dont le plus français des rappeurs américains Beat Assailant, la formation nous offre un son efficace et racé, un R&B entraînant plutôt sophistiqué qui n’a rien à envier à ses modèles d’outre-Atlantique. Leur musique rassemble et donne férocement envie de remuer, habitué à jouer sur scène comme dans la rue, Deluxe sait comment séduire son auditoire et le faire vibrer même en unplugged. « Polishing Peanuts » ou « travailler très dur pour pas grand-chose » est une expression qui ne convient pas ici, en effet loin d’avoir perdu leur temps, les 6 électrons libres du clan Deluxe risquent bien de faire rapidement parler d’eux et de leur groove ravageur… Nicolas Hillali ARON’C Mauvaise graine (Champ Libre Production/Believe Digital) Aron’c revient semer sa Mauvaise graine. Le duo originaire d’Aix-en-Provence fit déjà du bruit avec son premier album et les titres « Un autre que moi » et « A quoi ça sert » dont le dernier figure sur la compilation « Made in France » 2008. Les deux musiciens ont évolué dans leurs arrangements et on les retrouve avec un répertoire plus rock. Leurs 16 nouveaux titres proposent une grande variété de mélodies qui vont du rock sombre aux ballades joyeuses, genre guinguette, avec des touches swing. Les histoires très poétiques sont écrites avec “ du sang dans l’encre et de l’amour sous la plume ” et contés par une voix rauque et « pas banale ». Pourtant, elles sont souvent en sourdine et on les entend à peine derrière les guitares puissantes. Avec des morceaux festifs comme « C’est pas comme ça », « Les p’tits gars », « Liberté aux grands pieds », « Montfermeil » ou les titres rock « A ta santé », « Les mots et moi », « Mauvaise graine » et « Notre chanson », les deux bons vivants vont certainement récolter une riche moisson. Lyuba Sofronieva www.myspace.com/aronchansons

::: NOUVELLES ::: ::: 06 ::: A l’issue de la demi-finale du TREMPLIN NICE ZIK ZAK / LA RUCHE 2012 qui a eu lieu au Théâtre Lino Ventura ce jeudi 8 décembre, les trois groupes qui ont été retenus sont Les Ptits’ Gars Laids, Monophonic Interzone & Bikini Bottom. Ils seront tous trois suivis pendant un an par le dispositif d'accompagnement La Ruche et ils se retrouveront lors de la Finale du tremplin à l'automne 2012.

SOAN.B Demo 4 titres (Soan.B) A l'époque de New York, Lou Reed disait : "On ne peut pas battre la formule guitare / basse / batterie". Et le combo niçois semble avoir fait sienne cette devise. En effet, après avoir vécu plusieurs vies musicales, Bernard Ros revient en terre originelle, à ses premières amours. Ici, point de longues pièces, point de chanson française, point de progressive, point de longs soli : du rock. Mais quand il se lâche pour un solo, on sent qu'il n'est pas manchot et n'a rien perdu de son toucher gilmourien. La musique du groupe est serrée, dense et terrienne. Les chants en anglais (mais pas toujours) de plus en plus précis et efficaces, sont un régal, et la rythmique est implacable et pêchue. Alors bien sûr on aimerait que le côté Radiohead / voix falsetto / boucles de guitare qu'on aime tant chez eux soit plus présent ; mais le vrai malheur c'est qu'il n'y ait que quatre titres sur cette démo. En conclusion, si ces quatre fantastiques ne finissent pas par sauver le monde ou en album, c'est qu'il y a vraiment quelque chose de pourri au royaume de Sarkosie. Jean-Jacques Massé www.facebook/soan.b & myspace/soan.b OH! TIGER MOUNTAIN Sings Suzie (Microphone Recodings/Emergence) Un premier opus pour le marseillais Mathieu Poulain dont le pseudonyme Oh! Tiger Mountain fait référence à l’album « Taking Tiger Mountain » de Brian Eno. C’est en 2008 que Mathieu commence à se produire. Pourtant, il ne se sent pas bien, seul sur scène, et décide d’allier sa voix et sa guitare aux percussions de Kid Francescoli (Mathieu Hocine) qui est issu de la scène electro-pop marseillaise. Leur oeuvre ? M.Poulain se définit comme un « fou de musique » passionné par des artistes appartenant à chaque décennie depuis les 50s. Dans OTM, il y a d’influences multiples: garage, indie rock, pop, blues, folk, ainsi que Tom Waits, Van Morrison et Elvis Costello. Leurs morceaux sont simplifiés au maximum : joués sur quelques cordes de la guitare et sur deux trois éléments de percussion. Cette simplification des compositions est compensée par la voix remarquable et incomparable de Poulain qui donne aux chansons de la profondeur, de la sensualité et de la beauté. Ce n’est pas un hasard s’il a obtenu le Fair ! Lyuba Sofronieva www.myspace.com/ohtigermountain + de chroniques sur

::: PACA ::: Le groupe des écoles Mélodie 7 dirigé par Pierre Federicci lance le grand CONCOURS MELODIE 7 de Musique, Chant, Danse, Théâtre et Vidéo en 2012. C’est un évènement unique en France ! Ouvert à tous les artistes amateurs sans limite d’âge et sans niveau minimum, c’est une véritable chance de se faire connaître et de révéler son talent. Des auditions devant un jury de professionnels seront organisées dans seize villes de France entre janvier et juin 2012. www.concours.melodie7.fr

::: PACA ::: Le réseau TREMA se lance cette année dans une action commune de diffusion de groupes régionaux soutenus par ses membres, en organisant une tournée de plus de 40 dates de septembre 2011 à mars 2012. Ce projet portera donc bien son nom, Le Tour, dans une dynamique de circulation des artistes sur notre territoire régional. Programmation et médiatisation des 10 artistes sélectionnés : Andromakers, Appletop, Deluxe, Dissonant Nation, Emilie Chick, Hyphen Hyphen, Mina Ray, Ok Bonnie, Paingels, Sashird Lao. www.trema-paca.org.


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HELLXHERE

HellXHere, un nom étrange pour un projet ambitieux. L’histoire de deux férus de metal qui ont mis leur passion en commun pour créer le groupe HellXHere et son premier album éponyme. Formé par Mirwan et Fred Hamm, le duo a déjà moult projets à son actif. Comment est né le projet HellXHere ? Mirwan qui vivait en Bretagne cherchait des contacts dans la région de Nice, en prévision de son déménagement sur la Côte. Au cours de ses recherches, il est tombé sur mon MySpace. Nous avons échangé des messages et avons très vite sympathisé. Rapidement l’idée de travailler ensemble sur un projet musical nous a paru évidente. On a les mêmes goûts en matière de musique metal mais c'est le heavy metal qui nous rassemble le plus ! Une fois Mirwan installé dans le Sud, nous avons commencé à nous voir et à répéter. Petit à petit on a échangé nos idées et Mirwan détenait un immense stock de riffs tout aussi percutants les uns que les autres. Nous avons dès lors trié, arrangé puis enregistré. Ce fut une très belle aventure d’autant que nous avons tout réalisé à deux ! Parlez-nous de vos parcours respectifs… Fred : Je fais de la musique depuis l’âge de 15 ans et j’ai appris à jouer de la guitare en passant par le conservatoire et la fac de musicologie. J’ai enregistré quatre albums dans des styles très différents aux cotés d’un grand nombre de musiciens. La musique favorise les échanges et c’est ce que je préfère. Le besoin de créer est vital pour moi ! Mirwan : Moi, j’ai commencé la guitare deux ans plus tard que Fred en suivant des cours dans une MJC tout près de chez moi en Normandie. Au bout de deux trois ans, j'ai commencé à composer seul des morceaux en m'aidant de mon ordi pour la batterie et l'enregistrement. J’ai été guitariste dans un groupe en Bretagne entre 2003 et 2006. Fred qu’est-ce qui t’a amené à jouer du metal ? J’ai commencé la musique assez tard en écoutant divers groupes comme Faith No More, Metallica ou encore Nine Inch Nails. J’ai de ce fait une approche

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assez fusion. Concrètement, j’aime tous les styles et je m’étais toujours dit que je n’arriverais pas à n’en faire qu’un seul à la fois ! Finalement mes influences d’origine proviennent du heavy et mon premier album sorti en 2000 était un disque de metal progressif. En travaillant sur HellXhere, je revenais à mes premières amours musicales et j’ai adoré ça. On peut dire que j’ai bouclé la boucle ! Racontez-nous comment se sont passés la création des chansons puis l’enregistrement. Qui a fait quoi ? A chaque répétition, nous élaborions un planning de travail au cours duquel Mirwan me soumettait les idées de riffs qu’il avait sous le coude. Petit à petit chaque titre se mettait en place et ce qui devait être à la base une démo est vite devenu le projet d’un album complet. Un peu plus tard lorsque tout était dans la boite, je me suis chargé de mixer l’ensemble au Studio Elysium de Saint Laurent du Var. Et autant dire que nous avons pris notre temps car nous voulions proposer un album bien ficelé et être certains de nos choix. De la création des morceaux à l’édition de l’album, il s’est passé presque trois ans ! L’album est distribué sous le label Brennus Music, parlez-nous de cette collaboration... Lorsque que j’ai sorti Aquarius Dreams mon premier album, j’avais contacté Alain Ricard, label manager, et nous nous étions bien entendus. Il m’avait demandé de le prévenir le jour où je travaillerais de nouveau sur un projet typé Metal car il appréciait mon style. Dès que nous avons eu le master de l’album entre les mains, je lui ai fait passer et il a tout de suite accroché. Brennus est un label de passionnés. Et maintenant, vous avez d’autres projets ?

Nous venons de recruter notre bassiste Alexis Bietti, ex Artefact entre autres, et nous sommes à la recherche d’un bon batteur pour le live à brève échéance. La prochaine étape est donc l’exécution de nos morceaux sur scène mais il y a encore un peu de travail avant cela. Si nous arrivons à réunir le line-up complet dans les prochains mois vous risquez de nous voir en live assez rapidement ! Pour terminer, un message à faire passer ? Si vous aimez des groupes comme Metallica, Megadeth ou encore Judas Priest, le bon son péchu et rentre dedans, venez-nous découvrir, ça pourrait vous plaire ! Céline Déhédin www.hellxhere.com

DJ KORTEZ & E.FRASY

Dj Kortez et E.Frasy sortent pour la rentrée L’Amour dans l’Art, un EP de onze titres qui fleure bon les samples de jazz, le rap oldschool et les scratches bien sentis. des deux artistes sur ce nouveau projet. Avant de parler du disque, pouvez vous présenter votre parcours et le collectif ClanDestin ? E.Frasy : Nous sommes les deux rescapés du collectif Clan-Destin, né en 1997 et composé à l’époque de MC’s, DJ’s et danseurs. Le label Clan-Destin Production / Impact Records a été fondé en 1999. Dj Kortez : Nous avons autoproduit 4 mix-tapes et 4 CD dont l’album solo de E.Frasy. Ce disque réalisé en duo, « L’Amour dans l’Art », est notre neuvième projet et de loin le plus abouti. E.Frasy : En ce qui concerne le live, nous avons participé à de nombreux événements sur les scènes locales, parfois aux côtés d’artistes de renommée nationale : Les Sages Poètes de la Rue, Ol’Kainry, Psy 4 de la Rime, La Rumeur, Keny Arkana, Carré Rougé, etc. Parlez-nous de ce nouvel opus. Expliqueznous le concept et son titre également. Dj Kortez : Le titre a été choisi en fonction des ambiances et des thèmes que nous commencions à évoquer. Il fait référence à notre vision des choses, à notre culture musicale. E.Frasy : C’est une sorte d’hommage au rap, histoire de lui rendre tout ce qu’il a pu nous apporter. Ce disque a une identité très forte, aviezvous cette idée en tête dès le depart ? Dj Kortez : L’objectif premier était de construire un projet commun, avec une ligne directrice thématique et instrumentale du début à la fin. E.Frasy : Le reste s’est dessiné au fur et à mesure à chaque étape de la réalisation. Dans quelles conditions l’avez-vous enregistré ? Dj Kortez : Tous les morceaux ont été maquettés en

home studio. Nous avions décidé d’emblée d’avoir une certaine maîtrise de nos morceaux avant les enregistrements définitifs. E.Frasy : Malheureusement, deux événements ont fortement ralenti l’avancement de notre travail. C’est aussi pour cette raison que le disque a une identité si marquée. DJ Kortez, tu produis l’intégralité des instrus. Comment as-tu réussi à donner une telle homogénéité dans les ambiances et les sonorities ? Parlenous de ta méthode de travail. DJ Kortez : Au départ, les instrus n’ont pas été faites pour ce projet précisément car il y en avait beaucoup en chantier. Avec E.Frasy nous avons sélectionné celles qui correspondaient à l’ambiance générale que nous souhaitions donner au disque. C’est la raison pour laquelle, toutes ont été par la suite retravaillées en fonction des ses inspirations et des textes qu’il commençait à rédiger. L’intégralité des prods ont été réalisées sur MPC 2000 XL, les samples et les échantillons choisis sont à l’image de ce que je peux écouter en dehors du rap. Malgré votre CV, vous êtes un groupe « amateur », quelles difficultés rencontrezvous (financières, artistiques…) ? E.Frasy : La scène !!! C’est la première chose qui nous vient à l’esprit. On voit bien que les portes sont fermées et peut-être même plus encore qu’à nos débuts. Financièrement parlant, nous sommes des independants.

Dj Kortez : Artistiquement, c’est un problème que nous rencontrons tout le temps et encore plus sur ce projet entièrement réalisé à deux. Il est très difficile de s’entendre sur les choix de chacun. D’un point de vue général, nous allons dans la même direction mais lorsque l’on commence à rentrer dans les détails les choses se corsent. Pour finir, à quoi peut-on s’attendre pour la suite ? Dj Kortez : Chaque chose en son temps, nous allons d’abord essayer de défendre au mieux cet opus. Demain est un autre jour. E.Frasy : Je vais continuer à écrire et à enregistrer des morceaux. J’ai pas mal de trucs en tête mais il serait trop précipité d’en parler maintenant. Rémi Cavaillès


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CONCERTS 3O

GARD

06 CHLOÉ LACAN Collège - Vauvert 20h30

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Janvier O4

alpes de haute provence

21 Trema Le Tour : PAINGELS K’fe Quoi - Villeneuve 21h

O5

hautes-alpes

13 MIND THE GAP #2W/CARDOPUSHER CMCL - Gap 19 THE KING’S SINGERS La Passerelle - Gap 20h30 (04 92 52 52 52)

O6

alpes-maritimes

05 ZINGARIA Théâtre de Grasse - Grasse 19h30 15 BLOFIELD MJC Picaud - Cannes 17 THOMAS DUTRONC La Palestre - Le Cannet 20h30 19 AARON / SMOKING SMOKING Palais des Festivals - Cannes 20h30 (04 92 98 62 77) 28 NEON ELEKTRONICS / VNV NATION MJC Picaud - Cannes 19h 28 JULIEN CLERC Palais Nikaïa - Nice 28 MIDEM : SELAH SUE / SKIP THE USE Chapiteau Croisette - Cannes 20h30 29 MIDEM : 2 MANY DJ’S / THE TING TINGS Chapiteau Croisette - Cannes 20h30 30 MIDEM : SHAKA PONK / BRIGITTE / ORELSAN Chapiteau Croisette - Cannes 20h30

O7 13 14 14 21 21 25 28

ARDECHE

MADJO Espace Montgolfier - Davézieux 21h SCENE OUVERTE La Presqu’île - Annonay 21h MÉDÉRIC COLLIGNON / ORDOEUVRE Salle Bournot - Aubenas 20h30 AFRAH (ECHOS DE L’ATLAS) Presqu’île - Annonay 21h BRIGITTE / UBIKAR Salle Bournot - Aubenas 20h30 EZRA La Presqu’île - Annonay 18h30 HEARTBEAT PARADE / MENSCH Salle de la Blache - Payzac 21h

13

BOUCHES DU RHONE

06 QUARTIERS NORD Théâtre Toursky - Marseille 21h 06 THE BRATCHMEN / THE PLAYBOYS Le Poste à Galène - Marseille 21h 07 QUARTIERS NORD Théâtre Toursky - Marseille 21h 12 NICOLAS CANTE La Meson - Marseille 20h30 13 DUO HEITING La Meson - Marseille 20h 14 DAVID FLICK Théâtre et Chansons - Aix-en-Provence (04.42.27.37.39.) 14 RESCUE RANGERS / BIG PANDA / KARMASOULTRAK Le Poste à Galène - Marseille 20h30 15 DAVID FLICK Théâtre et Chansons - Aix-en-Provence (04.42.27.37.39.) 20 IZIA L’Usine - Istres 21h (04 42 56 02 21) 20 ONEIRA La Meson - Marseille 20h 20 LA FINE EQUIPE Le Poste à Galène - Marseille 21h 21 Twisted Vision : ZEN MECHANICS / PSYMMETRIX / LAKAY Dock des Suds - Marseille 22h 21 TRANSGUNNER Portail Coucou - Salon-de-Provence 21 IMANY L’Usine - Istres 21h (04 42 56 02 21) 21 PIERRE LAURENT BERTOLINO / GUESTS La Meson - Marseille 20h 22 LMFAO Dock des Suds - Marseille 24 JULIEN CLERC Le Dôme - Marseille 26 L’Affranchi hors les murs : CARPE DIEM / RPZ / EPSYLONE / KALASH L’AFRO Le Poste à Galène - Marseille 21h 26 GHALIA BENALI Forum - Berre L’Etang 21h30 28 PIERROT LA LUNE / DORIAN DARNER / ANDROMAKERS Le Portail Coucou - Salon-de-Provence 19h00

2O

corse

HERAULT

04 STRANGE FLOWERS Mojomatic - Montpellier 21h 05 HEARTBEATS Rebirth - Montpellier 21h 06 KICK HOLLOGRAM / KAOTIK SYSTEM AND MORE.. Rebirth Montpellier 21h 07 ELECTRIC SUCKS Sound Station - Montpellier 21h 07 ANTO ANTOURLOOP Rebirth - Montpellier 21h 13 LES BARBICHES TOURNEURS Couleur Café - Montpellier 21h 14 DR MACABRE / PIRATE MIND Secret Place - St Jean de Védas 22h 14 MICHEL FUGAIN / TRAVELS TRIO Zinga Zanga - Béziers 20h30 14 TALASEMIK / MYRDHIN / RATUS / NAYIX / KEOPS Rebirth Montpellier 21h 19 LE SINGE BLANC Mojomatic - Montpellier 21h 20 BROUSS’DOCOTOR Couleur Café - Puéchabon 21h 20 IMANY Victoire 2 - Montpellier 20h 20 ÉKÉOS WOBBLEGUM Rebirth - Montpellier 21h 21 LA DERAILLE Couleur Café - Puéchabon 21h 21 OSCULUM INFAME / MALHKEBRE Secret Place - St Jean de Védas 22h 21 THE RABEATS "A TRIBUTE TO THE BEATLES" Zinga Zanga - Béziers 20h30 21 Protest Swing : LE COMPTOIR DES FOUS / ONCLE STRONGLE / HOT GANG Salle Victoire 2 - St Jean de Védas 20h30 21 WHITE FANGS / CHEAP CHASER Mojomatic - Montpellier 21h 25 JULIEN CLERC Zénith - Montpellier 20h 27 BIG B’AND VOICE La Cigalière - Sérignan 21h

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VAR

10 GILLES DISS Théatre Galli - Sanary-sur-Mer 20h (04 94 88 53 90) 14 THE RED RUM ORCHESTRA Théâtre Denis - Hyères 21h 14 DJAZIA SATOUR Théâtre Marelios - La Valette du Var 21 OL’DIRTY Le Carré - Sainte-Maxime 20H30 (04 94 56 77 77) 25 YAEL NAIM / MARIAMA Espace Culturel André Malraux - Six-Foursles-plages 21h (04 94 07 02 21) 27 JULIEN CLERC Zénith Oméga - Toulon 28 Jazz à Porquerolles : JEAN-MICHEL PILC Théâtre Denis - Hyères 21h

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VAUCLUSE

21 Trema Le Tour : MINA MAY / GABLE Akwaba - Chateauneuf de Gadagne 26 BIG DADDY WILSON Le Sonograf’ - Le Thor (04 90 02 13 30) 27 LES ROBERTES / COWBONES La Gare - Coustellet 21h30 28 BIGA RANX / PATKO & CONQUERING SOUND SYSTEM Akwaba - Chateauneuf de Gadagne

98

MONACO

Fevrier O4

alpes de haute provence

O5

hautes-alpes

02 WANG LI & YOM Théatre du Briançonnais - Briançon 20h30 (04 92 25 52 42) 24 BALLAKÉ SISSOKO & VINCENT SEGAL Théâtre - Briançon 20h30 (04 92 25 52 42)

O6 02 09 10 10 11 11 17 18 24 28 29

alpes-maritimes

MIOSSEC Théâtre Lino Ventura - Nice 20h30 LE PEUPLE DE L’HERBE Théâtre Lino Ventura - Nice DEUS / KOMÄ / GUEST Nikaïa Live - Nice 20h ANNE SYLVESTRE Forum Jacques Prévert - Carros 20H30 (04 93 08 76 07) DANI LARY Palais Nikaïa - Nice 20h30 BAND OF GYPSIES Théâtre Lino Ventura - Nice 20h30 UHT° / KABBALAH Salle Grappelli - Nice 21h PATRICK FIORI Palais Nikaïa - Nice 20h30 Trema Le Tour : DELUXE MJC Picaud - Cannes TAMBOURS DU BRONX Théâtre Lino Ventura - Nice 20h30 JULIAN PERRETA Casino du Palais de la Méditerranée - Nice 20h30

28 OURS L’Aghja - Ajaccio

26

DROME

13 LA FOUINE Théatre Le Rhône - Bourg-les-Valence 20h30

O7

ARDECHE

+ de concerts sur

13

BOUCHES DU RHONE

03 Tremplin Jeune Talent : EMILIE RAMBAUD Théâtre et Chansons Aix-en-Provence (04.42.27.37.39.) 03 DA SILVA Le Cargo - Arles 04 ZAZA FOURNIER L’Usine - Istres 21h (04 42 56 02 21) 05 JONO MCCLEERY / NOSTALGIA 77 FEAT. JOSA PEIT Poste à Galène - Marseille 20h30 06 NASHVILLE PUSSY Le Poste à Galène - Marseille 21h 09 TATA MILOUDA / ARTHUR RIBO L’Usine - Istres 19h (04 42 56 02 21) 10 AHMADA SMIS L’Usine - Istres 21h (04 42 56 02 21) 11 LES COWBOYS FRINGANTS Le Silo - Marseille 20h30 11 SOULEYMANE DIAMANKA L’Usine - Istres 21h (04 42 56 02 21) 11 SALLIE FORD AND THE SOUND OUTSIDE / POW SUNNIE Le Portail Coucou - Salon-de-Provence 12 COLONEL REYEL Espace Julien - Marseille 17h 12 THE AUSTRALIAN PINK FLOYD SHOW Zénith - Marseille 19h 14 SEFYU / GUEST Cabaret Aléatoire - Marseille 16 VANDAVEER / ST AUGUSTINE Le Poste à Galène - Marseille 21h 17 PATRICK FIORI Dôme - Marseille 20h30 20 THE SUBWAYS Le Poste à Galène - Marseille 21h 24 GRACE L’Usine - Istres 21h (04 42 56 02 21) 24 Des Femmes s’en rockent : HYPHEN HYPHEN / THE MAGNETS / JESUS IS MY GIRLFRIEND L’Escale- Aubagne 25 STING Le Dôme - Marseille

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corse

26

DROME

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GARD

14 GABY MORENO Le Sonograf’ - La Garde

34 03 10 17 23 29

HERAULT

MAGUELONE VIDAL & PASCAL CONTET La Cigalière - Sérignan 21h DU BARTAS & LA MAL COIFFEE La Cigalière - Sérignan 21h ULTRA VOMIT Le Rockstore - Montpellier 20h HOLLIE COOK Victoire 2 - Montpellier ORELSAN Victoire 2 - Montpellier

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VAR

04 GOLDEN GATE QUARTET Théatre Galli - Sanary-sur-Mer 20h45 (04 94 88 53 90) 04 Jamaica Airlines Vol.02 : TURBULENCES / SKARRA MUCCI / YT / BLACK PROPHET Oméga Live - Toulon 21h 07 PIGALLE Oméga Live - Toulon 19h30 10 INTIME CABARET Le Carré - Sainte-Maxime 20h30 (04 94 56 77 77) 11 Les Nuits de l’Alligator : MAMA ROSIN / LEWIS FLOYD HENRY / GUEST Oméga Live - Toulon 21h 14 ANGÉLIQUE IONATOS ET KATERINA FOTINAKI Théatres en Dracénie - Draguignan 20h30 (04 94 50 59 59) 17 Jazz à Porquerolles : JOACHIM KÜHN Théâtre Denis - Hyères 21h 18 Trema Le Tour : MINA MAY / CLARA CLARA / LE PRINCE MIIAOU Oméga Live - Toulon 21h 25 Zoo Electro : NOOB / CHRISTINE Oméga Live - Toulon 21h 28 Tremplin Class’Eurock : SOIRÉE LOCAL HEROS # 21Oméga Live - Toulon 20h30

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VAUCLUSE

04 Trema Le Tour : EMILIE CHICK / SPORTO KANTES Akwaba Chateauneuf de Gadagne 21h 15 GABY MORENO Le Sonograf’ - Le Thor 24 OK BONNIE La Gare - Le Coustellet

Pour figurer dans le prochain numéro, envoyez vos infos et annonces de concerts

AVANT LE 15 JANVIER 2012

e-mail contact@nouvelle-vague.com

courrier Nouvelle Vague - BP 62 - 06142 Vence cedex


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MIDEM 2012

Le plus grand Marché International du Disque et de l'Edition Musicale se tient depuis près d’un demi siècle à Cannes et reste un événement unique et incontournable pour les professionnels de l’industrie musicale mondiale. Comme à chaque début d’année, Cannes devient le lieu où des contrats se signent, où des échanges se font, où les dernières tendances musicales se discutent, où des artistes se font découvrir. Le Marché Le Midem a un nouveau directeur, Bruno Crolot. Il veut «plus de fun» et “remettre la musique live au coeur du Midem”. Pour cela, Il a l’intention d'étendre son positionnement “à un périmètre élargi”. Ainsi le marché réunira, autour des acteurs traditionnels de l'industrie musicale, les artistes, les agences de communication et les marques et toutes les technologies. Un nouvel espace d’échanges entre les artistes indépendants et les labels sera créé. Au Direct2fan Camp, les artistes pourront bénéficier de formations pour optimiser leur présence via réseaux communautaires. On verra également la création d'Innovation Factory: une zone de rencontre où start-ups, acteurs technologiques majeurs, artistes et labels, pourront partager leurs besoins, projets et savoir-faire. À la place des habituelles conférences MidemNet, sera organisé une série de sessions novatrices avec une journée exceptionnelle consacrée au Visionary Monday. La compétition internationale du Midemlab étend, quant à elle, son champ d'action aux sociétés issues de tous les secteurs. Ces derniers doivent proposer des innovations numériques susceptibles d'aider les artistes et les marques à fidéliser leurs publics. Les finalistes de la compétition sont annoncés sur www.midem.com. Le Midem proposera aussi un programme de conférences et ateliers avec des thèmes variés. Après le succès de Sync Day l'année dernière, un concours, récompensera la meilleure utilisation de la musique dans le cadre d'une campagne marketing. Les dix

finalistes présenteront leurs campagnes le 28/01. Taiwan, la belle île lointaine Formosa sera aussi présente. On aura l’occasion de découvrir les meilleurs musiciens taïwanais - d’après ce qu’on en dit - le 29/01 au Salon des Ambassadeurs (Palais des Festivals) où Mayday (rock), Yen-J (pop) et Matzka (reggae) donneront des concerts. Le Midem a aussi pensé aux amateurs de musique classique. Une Nuit Classique aura lieu le 30/01 au Théâtre Croisette du Palais Stéphanie. Elle sera présentée par la trompettiste Alison Balsom. On pourra aussi assister au performance du pianiste Behzod Abduraimov et du duo Norvégien violon/violoncelle: Mari et Hakon Samuelsen. Midem Festival En parallèle du marché, aura lieu un tout nouveau festival musical accessible, cette fois-ci, au grand public. Pour sa première édition, le Midem Festival propose une excellente programmation: 3 soirées et 9 groupes réunis sous un grand chapiteau à la Pointe-Croisette. L’évènement sera lancé le 28/01 par la jeune Belge Selah Sue qui nous emmènera dans son univers sensuel de funk, soul et reggae. Elle sera suivie par le groupe électro-rock lillois Skip The Use et la chanteuse magnétique IMANY, connue pour son titre « You Will Never Know ». La deuxième

soirée accueillera le DJ set des deux Belges 2ManyDJs; le duo indie britannique The Ting Tings, dont le tube « Shut Up And Let Me Go » a été utilisé dans les publicités d’iPod et Fanta; et le talentueux groupe parisien d’indé rock Stuck In The Sound. La clôture sera faite par la bande française Shaka Ponk, connue pour ses mixs électro-rap-rock surréalistes; le duo décalé de rétro-folk Brigitte et les textes durs du bad boy français Orelsan. Midem Off Le grand public pourra aussi découvrir la musique de nombreux jeunes talents venus du monde entier, qui se produiront dans les bars de Cannes tout au long du festival. Pour l’instant USA (avec Brian Evans, G Fire et Rachael Sage) et Luxembourg (avec Sun Glitters et Monophona) ont confirmé leurs présence au Morrison’s Lounge. Là, se produiront aussi les meilleurs élèves du célèbre Berklee College of Music, notamment Karmin, Julia Easterlin et Javier Limon. Le bar Black Pearl, quant à lui, organisera trois soirées: Jamendo Night (avec The League, Victoria Caffé et Anitek), Coca Cola & Music Dealers Night, et Music Services Asia Night (avec Charles J Tan, Tendrefist et The Great Spy Experiment). Le Canada sera à l’honneur au Morrisons’s Irish Pub où les trois nuits “Canadian Blast” présenteront les meilleurs nouveaux talents canadiens. Visitez aussi les bars Dadada et Sparkling où se produiront Notch, Me, Killtronik, Deborah Charles et bien d’autres artistes. Que le Midem soit et demeure! Photo : M. Boyer

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Lyuba Sofronieva Midem – du 28/01 au 31/01 – Palais des Festivals – Cannes (06) www.midem.com Midem Festival - du 28/01 au 30/01 - Esplanade du Palm Beach Croisette - Cannes (06) www.midemfestival.com


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CONCERTS a venir

NEON ELECTRONICS

Photo : André Stefano

Neon Electronics est le projet de Dirk Davo, membre fondateur de The Neon Judgement, groupe mythique de la scène électro belge (aux côtés de Front 242). Véritable vétéran des dancefloors, Neon Electronics est calibré pour faire danser les gens. Son nouvel album « Keylogger » (M-tronic) présente 16 morceaux aux sonorités new/wave/indus avec des voix robotiques old school. Pas révolutionnaire mais incontestablement énergique et tonifiante, la musique de Neon Electronics est unique ! Une icône est de passage à Cannes, ne ratez pas le rendezvous ! Jeremy Toix Le 28/01 à la MJC Picaud - Cannes (06). www.myspace.com/neonelectronics

TRANSGUNNER

Transgunner au pays de l’armée de l’air ! Le pari est osé mais le trio lyonnais va bien se produire à Salon-de-Provence ce mois-ci. Le second degré, ce groupe connaît. Avec un album intitulé « Très classe » rempli de « WTF » et « cocksucker », les découvertes du printemps de Bourges 2011 reviennent dans le sud. Réussiront-ils mieux que lors de leur prestation cannoise avec les Quadricolor ? Les chansons du groupe ont tout pour faire trépigner des spectateurs des Bouches-du-Rhône. Une énergie décapante, des chansons rythmées et une façon plus festive de faire du rock indie sont parmi les ingrédients musicaux du trio. Le mélange savoureux de disco et de rock garage pourra fonctionner au Nouveau Casino ou au Gibus parisien. Un public parisien qui aura la possibilité d'acheter un aller sans retour pour son british ! L’insulte anglo-saxonne au bord des lèvres mais en mode disco pourra également faire mouche. Solène Lanza Le 21/01 au Portail Coucou – Salon-de-Provence (13)

PROTEST SWING

On doit faire quelque chose contre la “normalisation ambiante” ! La solution se cache dans le Protest Swing : Une soirée Swing et Rock’n Roll exceptionnelle qui réunira trois groupes français. Elle commence par le garage swing de la bande Toulousaine Oncle Strongle. Constitué de 6 musiciens, le groupe est né en 2002 dans un train ! Depuis, il voyage dans le rock, le pop, le punk, le jazz et même le métal, en créant un swing exceptionnel qui fait bouger. La soirée continue avec le swing’n’roll du Comptoir Des Fous. Cette formation Montpelliéraine compose en mélangeant les sonorités New Orleans et Rythm'n'Blues à la chanson française. Ensemble, on va chercher “ du Jazz dans le festif et du festif dans le Jazz ”. Sur scène montera aussi le « bouillon de cultures ” Hot Gang. C’est une véritable bombe à retardement originaire de Périgueux qui, depuis 1998, métisse le rockabilly avec le punk rock'n'roll, le swing jazz, le rythm'n'blues et même les musiques latines. Le résultat obtenu s’appelle « Wild'N'Roll Brass Band ». Il ne reste plus qu’à dire : « It’s Swing Time ! ». Lyuba Sofronieva Le 21/01 - Salle Victoire 2 - St Jean de Védas, Montpellier (34).

FESTIVAL VOIX DE FEMMES

La couv’... il y a 10 ans

Quand les femmes s’en mêlent pour donner de la voix dans la région, cela donne le Festival Voix de Femmes à Saint-Martin de Crau. Depuis 2003, le Festival d’art vocal féminin met à l’honneur les chanteuses dans tous les genres musicaux. Au programme de l’édition 2012 : des rencontres, projections cinématographiques et vocalises seront organisées par le deuxième sexe. Le Centre de Développement Culturel tiendra, entre ses murs, l’exposition Voix de Femmes

+ de concerts sur

avec peintures et sculptures. Et sur scène, une des premières à être déjà annoncée, c’est Claire Denamur. La chanteuse française a puisé son inspiration dans son enfance américaine pour délivrer une country folk acoustique à la voix cassée. L’ancienne première partie de Renan Luce viendra défendre sur les planches son nouvel album enregistré à Montréal, « Vagabonde » qui sortira en octobre. Une déambulation de l’esprit qui correspondra aux futurs spectateurs du festival diversifié. Solène Lanza Du 23/01 au 11/02/2012 au Centre de Développement Culturel – Saint-Martin de Crau (13).

TREMPLIN POP-ROCK/FOLK

Avis aux amateurs de rock Français et Anglais ! Pour commencer cette année 2012 en beauté, MUSIK 3 L organise un tremplin pop/rock/folk à l’espace Félix Martin de Saint Raphaël, le 21 janvier 2012. Avec la sublime Christya Dayss et sa voix suave, qui enchantera les oreilles. L’occasion de découvrir les morceaux de son premier album « De Vies en Vies ». Du bon Rock Français dans la plus pure tradition… Des mélodies simples et efficaces aux textes autobiographiques. Cette soirée permettra également de découvrir Paolo Allen, artiste sensible, à la Folk poétique. Il jouera un set semi-acoustique, semi-électrique, plein de d’authenticité… où les mots se mêlent avec délice à la justesse de sa voix… GRM, groupe dracénois quant à lui s’invitera avec son rock British façon Frenchy et ses riffs de guitares endiablés. Ce dernier jouera d’ailleurs plusieurs morceaux de son nouvel album à paraître mi-2012… Venez nombreux vous déhancher au son des talents locaux ! Céline Dehédin Le 21/01 à l’Espace Félix Martin- Saint Raphaël (83)

JULIEN CLERC

Au tout début de Novembre 2011 et après plus de 40 ans de carrière , Julien Clerc nous a offert un 22e opus, assurément l'un de ses tous meilleurs, intitulé « Fou, peut-être ». Sur des textes écrits par des paroliers de l'ancienne génération (Maxime Le Forestier, Jean Loup Dabadie, Charles Aznavour et Gérard Manset) et de la nouvelle (Julien Doré, Alex Baupain et Mike Ibrahim), le musicien Julien Clerc a peaufiné des musiques aux couleurs symphoniques et romantiques, basées le plus souvent sur le piano. Le succès n'a pas tardé à venir puisqu’un mois après sa sortie, « Fou, peut-être » est en tête des ventes et de multiples passages radios d'extraits de l'album ont confirmé son succès avec force. De plus, l'artiste a décidé d'innover pour sa nouvelle tournée. En effet, il interprètera les grands titres de son répertoire ainsi que des chansons tirées du nouvel opus, le tout accompagné d'un orchestre symphonique. Julien Clerc est l'un des chanteurs les plus populaires de l'hexagone et cette tournée symphonique sera à marquer d'une pierre blanche dans les grands évènements de la chanson française de l'année 2012. Raymond Sérini Le 24/01 au Dôme à Marseille (13), le 25/01 au Zenith Sud à Montpellier (34), le 27/01 au Zenith Omega à Toulon (83) et le 28/01 au Nikaïa à Nice (06).


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Debout Sur Le Zinc

qu’on savait faire de beaux arrangements musicaux même si les textes avaient déjà beaucoup d’importance pour nous. On essaye de naviguer entre une ambiance alternative, du rock, tout en diffusant notre musique aux plus de gens possible. Pourquoi on ne vous entend pas à la radio ? A priori, pour passer à la radio, il ne faut pas autant d’instruments… Il faut une batterie, une guitare, une petite harmonie, une gimmick, etc. Et nous on aime les deux, la musique et les textes. Mais bon ! On pense que c’est possible… Quand des groupes comme la Mano Negra, Louise Attaque ont débarqué sur les radios, c’était un son étrange.

Pouvez-vous nous parler un peu de votre musique et du rapport que vous entretenez avec le public ? En tant que groupe, on cherche un son avant de s’intéresser au reste. Un texte, c’est agréable aussi de le redécouvrir, de se dire en fonction d’une situation donnée : « Ah mais ouais !! C’est ça qu’il a voulu dire ». Une chanson doit pouvoir se réécouter. Au niveau de la discographie, on a des albums de jeunesse et des albums de la maturité (rires). Il y a vraiment un spectre assez large de sensations et de sentiments qui va de paire avec les âges de la vie. Chacun s’y retrouve! Maxime Morin

Photo : Mathieu Zazzo

Bonjour Simon ! Peux-tu nous présenter le groupe ? Je vais commencer par les absents, il y a Momo à la batterie et William à la contrebasse. Fred qui joue de l’accordéon, Christophe à la guitare et au chant, Romain qui joue de la clarinette, de la guitare et qui chante aussi, Olivier qui joue toutes sortes d’instruments à corde, de la mandoline au banjo. Moi c’est Simon, je suis un des trois chanteurs et je joue aussi du violon et de la trompette. Déjà 14 ans que Debout sur le Zinc arpente les planches… Au départ on était un groupe qui a commencé à jouer dans les bars, dans les rues et les premières parties. On avait à coeur de montrer


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Revolver

Retour sur l’histoire et l’identité atypique de ce groupe plein de talent, propulsé sur nos ondes par son tube “Get around town”. Qu’est-ce que c’est Revolver pour vous ? C’est avant tout une grande aventure humaine (rires) ! Ce sont des chansons en anglais, avec beaucoup d’harmonie vocale, parce qu’on aime chanter. Revolver c’est aussi un ensemble violoncelle-guitares. Vous maniez justement les harmonies et les voix de manière extrêmement juste. J’ai entendu que vous travailliez toujours vos morceaux en acoustique à la création. Quelle est votre méthode de travail ? Quand les morceaux arrivent, c’est une sorte de fulgurance. Lorsque tu trouves l’étincelle il faut du travail, pour faire fonctionner le pressentiment que tu as eu, en chantonnant une mélodie sur un texte. Tout est bon à garder dans la création, l’idée c’est de faire un maximum de chansons, de finir les choses pour enrichir et renouveler son écriture, quitte à passer par des morceaux mineurs, pour garder une régularité. La question de l’acoustique vient de l’histoire du groupe, lorsqu’on a commencé à jouer sur Paris, on n’avait pas de lieu où jouer « fort », donc on jouait de la guitare acoustique en chantant doucement. On s’est beaucoup nourrit de ce style au début, et pendant la tournée l’évolution s’est faite naturellement. Mais maintenant encore, notre test pour savoir si un

morceau est bon, c’est de le jouer en guitare-voix. Parlons de vos influences, pas mal de gens sont surpris pas vos influences « anciennes » par rapport à votre jeunesse. Quelles sont les groupes que vous aimez actuellement ? Il y a pas mal de groupes sympas aujourd’hui, après quand nous avons écrit nos premières chanson, nous étions influencés par des groupes comme Simon and Garfunkel, les Beach Boys, parce qu’on apprenait à écrire dans chansons, on travaillait nos « classiques », avec cette musique très riche qui a posé les bases de la pop. C’est vraiment Eliott Smith qui nous a montré la voie. Il y a un groupe d’aujourd’hui qu’on aime beaucoup, The Bewitched Hands, avec qui on a fait pas mal de concerts notamment aux Etats-Unis. Ils ont

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2011 dans le rétro... l’année écoulée vue par les rédacteurs de Nouvelle Vague

PHILIPPE PERRET Metronomy English riviera Cut Copy Zonoscope Cults Cults Arnaud Fleurent-Didier le 04/02 à Salle Juliette Gréco - Carros (06) Le chat du rabbin de Johan Sfar “Dans le monde actuel nous investissons cinq fois plus d’argent, en médicaments pour la virilité masculine et le silicone pour les seins des femmes, que pour la guérison de la maladie d’Alzheimer. Dans quelques années, nous aurons des femmes avec des gros seins, des vieux à la verge dure, mais aucun d’entre eux se rappellera à quoi ça sert.“ Drauzio Varella, prix Nobel de médecine. ☺ L’été indien. La Finance accroît son emprise sur le Monde. Triple A pour tous! JULIEN XAUSA Lenny Kravitz Black and White America Metronomy The English Riviera Bon Iver Bon Iver Roger Waters le 12/05 à Londres Drive de Nicolas Winding Refn “Nous sommes tous des immigrés, seule notre date d’arrivée change “ Jean-Louis Borloo. ☺ La révolution du Jasmin (Tunisie) L’accident nucléaire de Fukushima Une série de concerts dans le sud pour les Daft Punk… (C’est beau de rêver) JESSICA LOSCO Selah Sue Selah sue Coldplay Mylo Xyloto Red Hot Chili Peppers I'm with you Black Eyed Peas 24/06 au Stade de France (93) The Artist de Michel Hazanavicius ☺ Le mariage de Kate Middleton et du Prince William. Le décès d'Amy Winehouse cet été, grande perte musicale ! Éradication du cancer suite aux dernières avancées médicinale en Suisse !

LYUBA SOFRONIEVA Dee Dee Bridgewater Midnight Sun Les Tambours Du Bronx Fukushima: Mon Amour Algorythmik Morphism Sting le 25/07 au Sporting à Monaco (98) Que ce ne soit pas la fin du monde ... :-)

JEAN-JACQUES MASSÉ Sufjan Stevens The age of adz Tori Amos Night of hunters Björk Biophilia Ryuichi Sakamoto le 29/10 à la Cité de la Musique (75) Treme saison 2 de David Simon Sur les énergies renouvelables intermittentes, Tricastin : "Et oui, la nuit, il n'y a pas de soleil." Sarkozy. ☺ A l'heure où j'écris, plus que 21 semaines sur mon sarkolandrier… Comme disait Michel Delpech, "Et toujours le même président". Sortir collectivement de la torpeur, mettre le nabot enfin hors-jeu, et après, discuter.

JEAN-PAUL BOYER Jesu Ascension TV On The Radio Nine Types Of Light Grails Deep Politics Mogwai le 21/03 au TLV (06) Black Swan de Darren Aronofsky Jean-François Copé pour l'ensemble de son oeuvre. Le grand retour du salafisme. Jean-François Copé, la droite populaire et la crise (mais surtout Copé) Azouz Begag président ☺

CHRISTOPHE GUILBERT Baxter Dury Happy Soup Metronomy English riviera The Pains Of Being Pure At Heart Belong Band of Horses le 11/02 à Paris (75) We Need to Talk About Kevin de Lynne Ramsay Le Tsunami. Un changement en politique.

sorti un très bel album à l’automne, c’est un groupe que l’on respecte beaucoup. On va passer au côté musique classique, qui est indissociable de l’histoire du groupe. D’où l’expression « pop de chambre » qui vous qualifie. Quelle est la part de la musique classique dans votre vie ? J’ai découvert (Jérémy) la musique pop, Christophe a découvert la musique classique, Ambroise était un peu plus dans les deux. Il y a vraiment eu un partage culturel, qui fait notre identité, nous n’avons pas cherché à mettre consciemment ces choses là dans notre musique, c’est venu tout seul. Ce qu’on aime dans la musique classique, c’est ce qu’on aime aussi dans la musique pop : les harmonies, les mélodies, les structures. Passons maintenant à votre album Music for a While. Quelle serait l’image, le fil conducteur, le scénario de cet album ? Cet album, c’est une sorte de documentaire sur nos premières années de compositeurs. Ce sont nos premières chansons qu’on a essayé de regrouper sur un album en essayant de leur donner une cohérence, ce n’est pas un concept album. Un premier album c’est souvent un « best of » des premiers pas. Ce qui est intéressant après dans un deuxième album, ce sont les morceaux composés sur une période plus courte, ce sera très différent, même dans l’atmosphère. Il y a une chanson assez intrigante sur votre album… « Luke, Mike and John », qui sont-il ? Christophe : ce sont trois américains que j’ai rencontré il y a trois ans, ils avaient descendu l’Hudson (à New York. Ndlr) sur des radeaux qu’ils avaient fabriqué, ils étaient asse fascinants, du coup on a écrit un morceau sur eux. Ils sont venus à notre premier concert à New York, il y avait Luke, Mike et John au premier rang qui dansaient comme des fous sur leur chanson ! Bénédicte Michard

3 albums préférés Meilleur concert Meilleur film

JACQUES LEROGNON Tom Waits Bad as me The Waterboys An apointment with Mr Yeats Nguyen Lê Freedom songs Ambrose Akinmusire le 19/08 à Jarr à Ramatuelle (83) Habemus Papam de Nani Morreti Les départs forcés de Ben Ali, Moubarak et Khadafi. Leur remplacement fut il démocratique par des islamistes fussent ils modérés. Que la gauche gagne (et tienne ses promesses). ☺

SOLÈNE LANZA Applause Where it all began The Shoes Crack my bones Cults Cults Portishead le 19/07 aux Arènes - Nîmes (30) La guerre est déclarée de Valérie Donzelli "- Quel est votre livre de chevet ? - Zadig et Voltaire.“ Frédéric Lefebvre ☺ La libération d’Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier après un an et demi de captivité en Afghanistan. L’incendie de l’entrepôt de Sony (avec de nombreux petits labels) pendant les émeutes en Angleterre. Les écrivains enfin bons réalisateurs (David Foenkinos, Frédéric Beigbeder).

EMMANUEL TRUCHET Luciano Rub a Dub Market Bushman Bushman Sings the Bush Doctor Beta Simon Soupe de Pierre Queen Ifrica au Garance Reggae Festival à Bagnols sur Cèze (30) Draquila de Sabina Guzzanti “Les Français, à force d'immigration incontrôlée, ont parfois le sentiment de ne plus être chez eux “ Claude Guéant (rabatteur de xénophobes) ☺ : La réconciliation en Côte d’Ivoire et la comparution future de Gbagbo au tribunal pénal international. Le refus indigne de Barack Obama de reconnaître l’état Palestinien. Des français qui cherchent vraiment à comprendre le baratin économico- financier qui leur est servi par les décideurs politiques en guise d’alibi.

Phrase de l’année

Espoir pour 2012

☺ Meilleur événement

Pire événement ABDELHAKIM ABARDI Björk Biophilia Birdy Nam Nam Defiant Order Beastie Boys Hot Sauce Committee La Ruda le 25/11 Drive de Nicolas Winding Refn Le printemps arabe (même si je ne sais pas qui l’a appelé comme ça) Tous les morts qu’il a fallu et d’autres encore qui sont à venir… Espérons que les Incas aient eu tort !!! ☺

PIRLOUIIIT Corléone Colin Stetson New History Warfare Vol. 2 – Judges Pense Bête Lune sans nuit Festival du Chant Marin le 12/08 à Paimpol “I give private information on corporation to you for free and i'm the vilain. I give your private information to corporations for money and I'm the man of the year” (à propos de Julian Assange et Mark Zuckerberg) Auteur inconnu ☺ Le succès (relatif) du bio, des AMAP, du local, etc. Fukushima et plus généralement l'inconscience avec laquelle on détruit chaque jour notre planète en faisant semblant de ne pas s'en rendre compte. Frozen Falls (Brooklyn)


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Arnaud Fleurent-Didier Six ans après « Portrait d’un Jeune Homme Artiste », Arnaud Fleurent Didier nous présente son deuxième album solo. Sous le titre intriguant « La Reproduction », l’artiste raconte une histoire qui pourrait être la sienne. Il s’attaque à des thèmes importants tels que les rapports parents-enfants ou l’héritage du passé sans oublier d’enrober leur gravité de légèreté et d’humour cru. De « France Culture» à « Risotto aux courgettes », Arnaud nous séduit par ses textes extrêmement bien écrits et son « parler-chanter » lui conférant un style unique. Commençons par le morceau « France Culture » où tu décris toute une génération, est-ce un titre autobiographique, t’est il venu d’un trait ? Oui, il m’est venu d’un trait. Il n’y a pas de volonté de dépeindre toute une génération, j’avais envie de pousser un coup de gueule et j’ai eu un coup de bol. Après, même s’il s’inspire de faits réels, il n’est pas autobiographique, j’ai forcé le trait, ce n’est pas ma vie. Tu as 35 ans, et il n’y a que trois albums, c’est extrêmement peu et il y a énormément de temps entre chacun d’eux, tu l’as voulu ? Ben oui, il faut bien prendre le temps de vivre ! Je ne me suis jamais intéressé à l’industrie du disque… Grâce a un article paru dans Magic je vendais des disques au Japon, du coup je continuais la musique, sans réelle ambition, tout était un peu pourri, ça m'intéressait pas de devenir Benjamin Biolay donc je n’essayais pas, par contre je voulais faire « Portrait d'un jeune homme artiste » mon premier album distribué en France. Je collais les timbres pour les envoyer aux journalistes. Et ça marchait, j'avais de bons papiers. On peut donc avoir un succès d'estime sans forcément vendre ? C'est ça, j'ai vendu 4500 disques en autoproduction, un bon résultat sans aucun marketing ni soutien radio. Je vois comment les labels font leur sauce avec la télé et la radio. Maintenant je fais des télés. Ça change beaucoup de chose. Le lendemain ils m'appellent pour me dire " ouais on est premier ". Les medias ont un pouvoir incroyable pour distribuer le succès. Revenons sur ton nouvel album. “La reproduction” c’est pour quoi ? Pour le fait de se reproduire, d’avoir des enfants, de répéter ce que fait la famille, les parents, ou les deux ? Les deux, j’ai choisi le titre pour sa polysémie, on pourrait même penser à un troisième sens avec la reproduction des sons, de la musique que j’affectionne. On n’a pas l'impression que ton disque, même si tu parles de Myspace et Google, est un disque des années 2010. Ca semble beaucoup plus ancien au niveau des arrangements. Tu l'as voulu ce côté vieillot ? Comme je l’ai dit, je reproduis la musique que j’aime. Si ca sonne un peu vieillot, ce n’est pas voulu. J’ai essayé de mettre un peu d’électro. Et puis c’est quoi la musique de 2010, des trucs super compressés. J’aimerais bien faire de la musique comme ca puis chanter par-dessus. Le

problème c’est que je ne sais pas faire, puis pour raconter une histoire ce n’est pas très commode. Justement, ton album raconte une histoire, il a un côté cinématographique, tu peux nous en toucher un mot ? Le cinéma c'est une énorme source d'inspiration, c'est quand je vais au cinéma que j'ai envie de faire des chansons, pas quand je vais aux concerts. Je ne vais jamais aux concerts, je n’aime pas trop les sons. Alors qu'un film : son intimité, son style, peut me donner une envie de composer un morceau. Dans « France Culture », tu cites Proust, Tocqueville et bien d’autres… Tu n’as pas peur qu’on te colle une étiquette d’intello ? France Culture c'est une bibliothèque, c'est un inventaire tu ne peux pas faire la France sans Balzac, ça existe pas. Si tu dis à quelqu'un, je connais un chanteur qui fait des chansons vraiment démentes, c'est un chanteur intello. Si tu me dis ça, je n’ai pas vraiment envie d'écouter. J'ai envie d'écouter un chanteur sensuel, émouvant, un chanteur qui est dans le vrai. Il faut peut être changer les termes et dire : " Il a des textes intéressants ", ca veut dire la même chose mais le ton change. Voila, exactement ! Tes albums sont influencés par l’âge auquel tu les as écrit, le premier c’était clairement la vingtaine, le second la trentaine, le prochain ce sera pour la quarantaine ? Peut être qu’un jour je vais me transformer en Bashung, raconter mes rêves, faire autre chose. Mais peut être qu’avec le fait que ça marche, tu vas plus te consacrer à la musique, y passer plus de temps, peut être que ça va un peu accélérer? Disons que ce projet d'écriture, de fonctionner comme ça, ça me plaît toujours. Arnaud, tu as vécu sur la côte d'azur, à St Raphael, as-tu une relation particulière avec notre région ? Je suis super content d'être là. En passant sur l'autoroute, je regardais, ma maison était pas loin, près de l'échangeur de l'A8. En fait je n’aime pas trop cette région mais je l’adore, c'est dans les gènes... Tu es nostalgique ? Oui, un petit peu. Je disais au groupe : vous allez voir c'est super beau, parce qu'on vient de Sète là, et l'architecture, la lumière, la végétation, c'est très différent. Je préfère ici. Simon Pégurier

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Il s’avère que cette année aussi, comme à l’accoutumée, la mine de diamant Belge a encore fourni à la scène internationale, une artiste de tout premier ordre, en la personne de Sanne Putseys alias Selah Sue que l’on peut qualifier de véritable surprise de l’année 2011. En effet, alors que tout le monde avait les oreilles orientées vers des artistes tels qu’Adèle, Kate Nash… La jeune auteur compositeur et interprète belge âgée d’à peine 22 ans est apparue récemment sur les ondes telle une météorite étincelante et a réussi en très peu de temps à mettre tout le monde d’accord sur l’étendue de son talent. Sa courte discographie débute en 2008, avec un premier EP de 5 titres, intitulé Black Part Love sur lequel figure le d’ores et déjà célèbre single « Raggamuffin » qui présente clairement son style ou plutôt ses styles entre soul, jazz, pop... Puis viendront les extraits “Break”, “Mommy” et “Black Part Love” en 2009 qui enfonceront le clou et commenceront à créer une sensation de manque chez le public, espérant rapidement avoir plus de Selah Sue.

Influencée par des artistes tels que Lauryn Hill, Erykah Badu, M.I.A. cette jeune diva soul cache derrière l’apparence juvénile de petite fille effacée aux épaules frêles, une voix très marquée et puissante qui laisse transparaître dans ses textes une profondeur d’âme qui pousse à la curiosité et à une certaines forme d’addiction. En effet, dès la première écoute de son premier album éponyme sorti en mars 2011, on désire aller plus loin avec ce « diamant brut » entre soul, jazz, raggamuffin, hip hop… C’est une myriade de styles dont l’artiste use et abuse pour le plus grand plaisir des auditeurs et parfois même dans un même titre comme sur le percutant « This World ». Question scène en 2010, elle a écumé tous les plus grands festivals belges, (Les Nuits Botaniques,TW Classic Werchter, Les Ardentes, Dour, Lokerse Feesten, Couleur Café et Pukkelpop) mais aussi Européen comme le North Sea Jazz Festival et Lowlands Festival (Pays-Bas), Paléo (Suisse) ou Les Eurockéennes de Belfort (France). Cette formidable percée européenne qui lui vaudra, après avoir obtenu en octobre 2011 le Prix Constantin, de recevoir un European Border Breakers Award pour la Belgique et ainsi de succéder à Stromae pour ce prix qui récompense le succès de dix artistes ou groupes de la nouvelle scène émergente et qui ont trouvé un public en dehors de leur pays grâce à leur premier album. Cet été encore, elle était à l'affiche des grands festivals français, tels que Musilac à Aix les bains et ses 82 000 spectateurs sur 3 jours de concert. Avec une sorte de présence aérienne, elle passe partout et marque l’ensemble de ses auditeurs. Il suffit d’entendre sa voix une seule fois, pour que ses mélodies et son timbre vous impriment et ne vous quittent plus.

Musicalement, tout commence dans le milieu des années 2000, Selah Sue apprend à jouer de la guitare acoustique et démarre l’écriture de ses propres chansons qui la mèneront à à peine 17 ans à participer à divers radio crochet lui permettant de se faire remarquer.

Ce véritable volcan sur scène, rehausse à chaque représentation les titres qui l’ont fait connaître et qui commencent à l’affirmer comme une artiste en devenir des plus incontournables de la scène montante. Presque effacée de la vie mondaine, elle creuse son sillon dans ce nouveau monde de la musique mondialisée, où les artistes passent de mode avant même d’avoir pu faire connaître tout leur background artistique. Il n’y a nul doute que le creuset dans lequel celle-ci s’est inscrite, lui permettra, en restant entourée des bonnes personnes, de grandir beaucoup plus et de ne pas faire mentir la tendance 2011. Artiste au fort potentiel en devenir. A suivre… Mourad Rebbani

En concert le 28/01, dans le cadre du MIDEM Festival, à la Pointe Croisette – Cannes (06).

Photo : Cédric Viollet

Elle assurera par la suite diverses premières parties dont en novembre 2010 celle de Prince à Anvers, tout en menant de front ses études en psychologie à la Katholieke Universiteit Leuven qui selon elle, l'ont aidé à mieux comprendre les émotions humaines ce qui a naturellement et profondément imprégné les textes de ses chansons, les rendant plus « vraies ».

Selah Sue


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Shantel Peux-tu nous parler un peu de toi et de la «Bucovina» ? Je m’appelle Shantel et dans ma vie privée, que je n’ai pas ces temps-ci, je me surnomme moi-même Alfonse Stephen Chenmar, prince perdu de Bucovina. Bucovina est un mutos (une métaphore). Une partie de ma famille est originaire de Bucovina qui était une zone géographique entre l’Ukraine et la Roumanie. C’était donc une sorte de région indépendante qui appartenait à l’empire Austro-hongrois. Mais c’est une longue histoire… Il y a des centaines d’années, Bucovina était le symbole de la liberté, de la libération sexuelle et des idées politiques. Et j’aime utiliser cette métaphore comme source d’inspiration. Mais cette région n’existe plus aujourd’hui à cause de la bêtise des hommes, du nationalisme, de la seconde guerre mondiale puis de son annexion par L’Union Soviétique. Même s’il m’arrive d’être nostalgique à ce sujet, ce n’est pas l’objet de ma musique. Justement, ta musique… Tu peux nous parler d’elle ? Il m’est arrivé d’endosser la casquette de DJ mais vous savez, je n’ai pas de profession à proprement parler, j’ai essayé un tas de choses différentes. Et maintenant, avec mon propre groupe, j’écris des chansons, je fais des concerts et je me sens plus confiant. Ce qui est étonnant, compte tenu du fait que l’on joue beaucoup ces derniers temps, ce qui est assez déstabilisant. On perd ses repères, son intimité… Et il vaut mieux y être préparé. « Soyez avertis, ne devenez jamais musicien, c’est un dur labeur » (rires). Au fond, ma créativité et mes idées, je les ai en moi et c’est difficile d’en mesurer la qualité. Il n’y a pas de recette miracle à mon inspiration. Il ne suffit pas d’écouter d’autres musiques pour avoir de l’inspiration. Il s’agit de vivre sa vie aussi intensément que possible, garder les yeux et les oreilles ouverts à tous ce qui nous entoure. Et puis les idées viennent d’elles-mêmes ou pas. Je ne suis pas parvenu à établir de recette miracle et d’ailleurs je ne la cherche pas. J’essaie plutôt de garder la spontanéité d’un esprit d’enfant. C’est idéal pour l’inspiration. De l’Allemagne à la Turquie ou encore la Grèce, ton style semble plaire à un large public ? C’est en Allemagne que j’ai vendu le plus de disques. J’ai été dans le top 10 aussi bien en Allema-

La jeune femme a su s’affranchir des clichés traditionnels pour ré-inventer son propre style : le “emo r’n’b”, une musique toute en émotion et en énergie. Les Etats Unis ont Avril Lavigne et la France a Jena Lee! Vous avez d’abord composé pour les autres avant de lancer votre propre carrière, pourquoi ce choix ? A la base, ce n’est pas un choix. J’étais en train de préparer mon album et on m’a proposé de composer un titre pour le gagnant de Popstar. A l’écoute on m’a dit que ça serait son premier single. On m’a alors proposé de composer d’autres titres. En tout j’ai fait six titres sur le premier album de Sheryfa Luna et deux sur son deuxième album où nous avons coécrit une chanson ensemble. Vous avez commencé la musique à l’âge de quatre ans, qu’est ce qui vous a donné envie de faire de la musique ? Lorsque j’étais enfant, je n’arrêtais pas de jouer avec un petit piano. Mes parents m’ont alors inscrit à un

gne, qu’en Suisse ou en Autriche mais aussi en Grèce et en Roumanie. Quand je suis arrivé en Turquie, je faisais figure d’extraterrestre. Il n’y avait pas de structure, je n’avais pas de Label et encore moins de marketing. J’ai juste percé naturellement. En Turquie, si tu atteins le top 10, alors tu es partout. En France, c’est une société qui organise la commercialisation. Elle investit de l’argent, vous fait passer à la télé, à la radio. Une véritable campagne marketing est mise en place. Concernant le public, je ne vois pas tant de différence entre la Turquie, l’Allemagne et même la France. Tu es musicien, compositeur mais aussi producteur, ça te plait de découvrir de nouveaux artistes ? Quand j’ai débuté avec Essai Recrodings, nous n’avions aucun partenaire. J’ai fait mes premiers enregistrements et personne ne voulait les produire, personne ne voulait prendre le risque de promouvoir ce genre de musique. Du coup, on s’est dit : « Ok, faisons le nous-mêmes ». Au fil des années, on a produit des artistes internationaux. (Balkan Beat Box par ex). Nous n’avons pas de philosophie ou de concept particulier. On a besoin de continuer à fonctionner pour payer les factures. Je voyage beaucoup, je rencontre des musiciens et parfois on a cette idée folle et on se dit : « On devrait faire quelque chose ensemble ». Parfois ça fonctionne et d’autres fois pas. Quand j’ai commencé avec Essai Recordings, j’étais plein d’enthousiasme, je voulais tout faire en même temps. Mais j’ai réalisé que c’était impossible. On finit par avoir l’impression de devenir omniprésent comme une sorte de mégalomanie qui proviendrait de votre statut de producteur. On te considère souvent comme un artiste fait pour le live, qu’en penses-tu ? Mon intention est d’abord de faire un vrai show, mais aussi de créer quelque chose de sage et de profond. Pendant un concert d’une, deux ou trois heures, tous les problèmes de la vie s’estompent, quel que soit ton pays ou ta langue d’origine. Et quand je monte sur scène, j’y vais avec amour, passion, drame et festivité… Je suis toujours impres-

sionné quand je vois un concert des Négresses Vertes. C’est un groupe qui restera toujours jeune et frais à mes yeux. J’adore leur attitude, leur énergie, leur côté humain. De nos jours, le mouvement artistique a trop perdu de son âme. Il faut être stylisé, cool, à la mode… Et je ne me sens pas attiré par ce genre de chose. Quand je fais un concert, je mets tout en oeuvre pour créer un échange avec le public. Je ne me sens pas meilleur que mon public et ça ne me gêne pas d’avoir l’air ridicule. Je veux montrer aux gens que ce sont eux qui m’animent. Je transpire, je crie, je saute, je danse… J’ai cru entendre qu’un prochain album était en cours de préparation… Pour le moment, je prépare Anarchy and Romance, ce qui est selon moi la plus juste expression de notre musique. J’espère que cet album sortira en 2012. On a déjà commencé à enregistrer et on jouera d’ailleurs quelques nouvelles chansons pendant le concert. C’est un train en marche et j’aime l’idée de pouvoir travailler en parallèle de la tournée. Ce qui n’est pas si facile avec les longs trajets. On est constamment fatigués, on ne dort pas beaucoup mais c’est d’abord une superbe aventure. Ça ne m’apparaît même pas comme un boulot mais plus comme une opportunité vis-à-vis de laquelle on se sent redevable.

Jena Lee cours d’éveil musical. Par la suite, j’ai appris à jouer du violon, et le solfège et j’ai commencé à composer toute seule avec mon ordinateur. La chanson qui vous a fait connaître aux yeux du grand public est « J’aimerais tellement », comment vous ai venu l’idée de créer un clip avec un univers « manga » ? Je voulais un clip original. En lisant le livre « Remember » du dessinateur chinois Benjamin, je me suis reconnu dans l’histoire, qui parle d’un peintre torturé. J’ai trouvé que les personnages me ressemblaient. Alors pourquoi ne pas mêler nos deux univers ? Votre deuxième album « ma référence » est assez différent de « Vous remercier », pourquoi cette nouvelle orientation ?

Je pense que je me suis lassé de mon premier album car il ne me ressemble plus. « Ma référence » est plus en phase avec ce que je suis aujourd’hui. Sur « Ma référence », vous avez fait un duo « Eternisemoi » avec le groupe de Rock Eskemo… Comment les avezvous rencontrés ? Nous avons les mêmes éditeurs. Nous avons commencé à discuter, on s’est lié d’amitié… Un jour, je suis allé les voir à Biarritz, on a commencé à improviser avec une guitare sur la plage. La mélodie à commencer à naître, on a écrit les paroles sur Paris. Le titre devait être la bande originale française du film “Twilight” mais la chanson a été exclue. Elle aurait dû s’intitulé « Vampirise-moi ». Céline Dehédin

Maxime Morin


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chroniques

Le disque du mois PIERS FACCINI

My Wilderness (Tôt ou Tard) « My wilderness » est le quatrième bijou d'un des poètes nomades des temps modernes : Piers Faccini. Tout fraîchement sortis dans les bacs, ces 11 titres sont des contes qui nous racontent de belles histoires. Mais pas que… Hormis un brin de nostalgie ambiant, ce projet est entièrement produit et conçu par le chanteur-auteur-compositeur himself ! Petite note de fierté, l’album de cet Italo-britanique, à été enregistré en France chez lui dans les Cevennes et mixé dans les studios de la Fabrique, à St Remy-de-Provence. Piers Faccini nous plonge dans un voyage aux influences venant des quatre coins du globe. On y côtoie les rythmiques de la folk anglaise, la trompette rom d’Ibrahim Malouf (inoubliable) présent sur trois titres, l’Afrique Malienne au son du n’goni de Makan Tounkara et sans oublier le blues du Delta encré en lui depuis toujours. « My wilderness » est un cocktail d’ingéniosités musicales, débordant d’expérimentations, à la recherche de sons novateurs et percutants. Une fois de plus l’artiste peintremusicien, nous présente un recueil de finesse et de délicatesse, enlevé par cette voix douce et velours qui le caractérise, comme Jeff Buckley, Jack Johnson ou encore Donavon Frankenreiter. « My wilderness » est un véritable trésor auditif pour de longues écoutes en perspective. Laure Rivaud-Pearce

MR OIZO

Stade 2 (ED Banger/Because) Sortez les parkas, gobez du cacheton ! Quentin Dupieux alias Mr Oizo est de retour pour tout faire sauter ! Compositeur électro, réalisateur et scénariste, Mr Oizo est un artiste complet. Stade 2 un peu moins... Créatif et insaisissable, ce dernier album (32min seulement) est un peu trop court, à l’image des morceaux qui rodent autour des 3 minutes. Malgré une approche expérimentale aiguisée et une folie toujours aussi délirante, les rythmiques et le groove varient rarement. On aurait presque l’impression que la sortie de son prochain film « Wrong » a pris le dessus sur la préparation de cet opus. Depuis que j’écoute le samples et décortique le savoir faire musical de notre ami déjanté, mes tympans me font la gueule, mes voisins aussi d’ailleurs ! Bref, j’envoie chier tout le monde… Alors Oui ! Les adeptes oizophiles apprécieront sûrement. Pour ma part, je reste persuadé que Mister Quentin est fait pour le live. Coupe de champagne dans un club ou carton de LSD en forêt, chacun y trouvera son compte ! Maxime Morin

GREENSHAPE

Légende (exclamative)

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Storyteller (Sober & Gen-

tle/Sony Music) Régis Israël, alias Greenshape comprenez littéralement « la forme verte », sort son premier album : Storyteller. L'artiste signé sur le label Sober & Gentle (Hey Hey My My, Cocoon, Kid Bombardos), nous dévoile sa douce voix, bercé par les enceintes du mange-disque. C'est certainement à force d'écouter les 33T des Beatles, de Simon and Garfunkel et des autres, que Greenshape tire toute son inspiration linguistique. Cet album réinvente la folk française chantée en anglais. Mêlant douceur (Seed and Sand), mélancolie (Pound After Pound), l'artiste parcours et joue les ballades (Feel Better), jouant souvent le minimaliste et choisissant sur certaines chansons, la guitare pour seul ins-

trument (When). Une voix profonde, des violoncelles, une guitare, et un piano jouent d'une même couleur pour cet album réussi, mais dans lequel on constatera, tout de même, le manque de diversité dans les sonorités. Julien Xausa

KARPATT Sur le Quai (Label du Caillou/L’Autre Distribution) Avec un peu plus de 3 ans d’absence, le groupe Karpatt est de retour avec leur 5e album « Sur le Quai ». Le trio est revenu à ses origines et nous offre de nouvelles chansons drôles, tendres et poétiques. De très jolies mélodies, des sons acoustiques, et une énergie lyrique, voilà la recette de cet album de 14 titres ébauché et composé en grande partie à Dieppe durant l’hiver 2010. Des textes engagés et un compromis entre optimisme et pessimisme façon Karpatt avec «On a» et « Tout va bien » (“profitons-en demain on est sûr de rien…’’). On y retrouve aussi des petites histoires sensées comme « Un jeu » ou bien anodines comme « Le Cyclope ». Aucune chanson ne se ressemble, elles sont toutes différentes de par leur style, comme en témoigne « Chien Loup ». Karpatt multiplie sur cet opus la présence de nombreux invités au chant, aux cuivres, aux percussions et à l'accordéon. « Sur Le Quai » est un album très éclectique, de la ballade au blues rock en passant par la poésie, les textes sont appliqués et l’accompagnement musical, très agréable. C’est un véritable retour « En Force » et moi «J’adore», sur « L’étiquette » je rajoute 4 étoiles en or. Jeremy Toix www.myspace.com/karpatt CAMILLE Ilo Veyou (EMI/Virgin Music) Comment décrire cet ovni musical français qu’est Camille ? Si ! Une créatrice vocale… Avec « Ilo Veyou » Camille nous propose un 4e album, plein de douceur, de pureté et d’amour en 15 titres acoustiques. Tous les instruments qui l’accompagnent sont engrangés par le souffle et la force de la vibration comme : les cordes, le tuba, le cor, la contrebasse, la guitare, mais aussi le piano et, bien entendu, la voix inimitable de Camille. De plus, tous les lieux choisis pour enregistrer cet album ont une résonance acoustique particulière, tels qu’une rue pour « Aujourd’hui » sorte de prélude de l’album, des églises pour « Wet Boy », « Bubble Lady», « Pleasure » et « Le Banquet », une Abbaye pour « Tout dit » ou un studio boisé, pour le reste de l’album. Les morceaux ont été mixés par Oz Fritz, mixeur de Tom Waits et en partie réalisés par Camille herself ! La pochette de « Ilo Veyou » a été réalisée par deux brodeuses professionnelles qui ont créé un alphabet inspiré des enluminures médiévales. Dans cet opus, on se balade dans les époques et les styles (ballades folkloriques, ritournelles a capella, chansons d'oiseleurs et de ménestrels, et bons vieux R&B...). Elle sait utiliser chaque parcelle de son corps pour chanter, faire vibrer et raisonner comme personne, pour nous transmettre une émotion rare. « Ilo Veyou » est profondément romantique mais pas seulement, Camille nous offre cette ode façon peace and love dans un monde où la douceur paraît tomber en désuétude. Laure Rivaud-Pearce

JUSTICE Audio, Video, Disco

(Ed Banger Records) À mi-chemin entre rock électro et pop légère, le dernier album de Justice vient de sortir dans les bacs. Son nom : « Audio, Video, Disco »… Quoi qu’il en soit le nom comme la pochette sont particulièrement intrigants… Bourrées de sons trafiqués comme sur le titre « Civilization », les mélodies se veulent chargées d’émotions et tout à la fois discordantes. Le titre qui donne son nom à l’album, est un mix de sons à la frontière d’un rock hybride teinté d’électronique qui n’est pas sans rappeler Mika… Au fur et à mesure de l’écoute,

! Bô ! Bömuf !! Muuumm !!! Aaaahhh !!!!!

même si le chant est aérien et léger, l’auditeur a tout de même un peu de mal à faire la différence entre chaque morceau… Il en ressort une certaine lassitude à l’écoute… Ce qui est fort dommage… Dû certainement à l’excès de boucles sonores, musicalement trop répétitives… « Brianvision » qui est un instrumental, ressemble un peu trop aux musiques de Génésis dans les années 80… « Helix » aux tonalités disco, n’arrive quand à lui pas à sauver le disque… Bref, il reste à la suite de l’écoute une impression mitigée… Céline Dehédin

KATE BUSH

50 words for snow (Fish

People) Ami de la pop, toi qui adorais la voix de la jeune Katherine, suraiguë, qui brisait le cristal et ton coeur, toi qui fondais sous les structures alambiquées de ses pop songs, abandonne tout espoir et passe ton chemin… Car la belle a quitté ces terres et renoncé à sa couronne. Elle s'est elle-même bannie, a fait un enfant et a vécu seule avec lui dans la forêt, puis, l'enfant grandi, elle a fait mine de revenir, mais son âme était restée là-bas. Après un Aerial somptueux mais un peu désincarné et ce, hum, travail sur ses deux pires albums, Kate revient avec un album hivernal, monolithique, glacial. Elle délègue les notes aiguës à deux hautes-contre et à son fils (sic) car elle n'atteint plus ces délices, hélas. Elle a par contre gardé le contrôle du piano qui reste la charpente des 7 titres, tous très longs et construits sur ces motifs, à la Jane Siberry (mmm ?) en plus plat. La reine a toujours des amours étranges : ici sa préférence va aux yétis, aux hommes faits de neige, carotte et écharpe, le tout assorti d'un Steve Gadd en verve et d'un Sir Elton tout en retenue bien obligée. Alors bien sûr on peut regretter les mélodies, le temps jadis du pays des merveilles ou tout simplement sa et notre jeunesse enfuies, un Bush moyen vaut toujours mieux que plus de Bush du tout. Sinon il vous reste toujours Emilie Simon ou Tori Amos selon votre degré d'exigence. Jean-Jacques Massé

BEN HOWARD Every Kingdom (Tôt ou Tard/Wagram Music) Originaire de Devon en Angleterre, ce jeune homme de 23 ans a tout pour en faire craquer plus d’une… Blond aux cheveux longs, voix suave, propre sur lui, Ben Howard passe son temps à jouer de la guitare et à faire du surf. Trêve de jalousie…L’ami Ben n’est pas qu’un lover, pinçant quelques arpèges au coin du feu, devant le regard ébahi de ses prédatrices. C’est aussi un excellent musicien, adepte du « tapping », une technique consistant à utiliser sa guitare en frappant les cordes. Son album, Every Kingdom propose un mélange de country, de folk et de pop. Rythmé et vivant, cet opus aux accords acoustiques bien ficelés offre un groove mélancolique assez sympathique (« Promise », « Old pine », « The fear »). Un peu répétitifs, les dix morceaux parviennent tout de même à nous transmettre un peu d’émotion et de nostalgie. Son style à la Damian Rice n’a rien de transcendant ni de nouveau mais le jeune british à encore une bonne marge de progression devant lui. Maxime Morin JAN JOHANSSON In Hamburg (Act/Harmonia Mundi) Véritable icône du jazz en Suède depuis les années 60, le pianiste Jan Johansson, né en 1931, se fait remarquer aux côtés de Stan Getz dès les années 50 puis plus tard dans la série américaine « Jazz At The Philarmonics » de Norman Granz. Sa modernité et son habileté à introduire des chants populaires suédois dans le jazz ont forcé l’admiration de ses contemporains mais son avant-gardisme fut tel qu’aujourd’hui


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encore son héritage musical persiste au travers d’artistes prestigieux dont le plus visionnaire était sans doute Esbjörn Svenson et son fameux projet E.S.T. Les deux musiciens ont malheureusement en commun, en plus de leur génie visionnaire, un destin tragique, une disparition prématurée ! Cet opus intitulé « In Hamburg » compile des relectures de thèmes traditionnels suédois improvisés, des reprises de standards américains et des compositions originales, toutes enregistrées entre 1964 et 1968 (année du décès accidentel du pianiste) pour une célèbre radio du nord de l’Allemagne. Une bonne manière de découvrir ou redécouvrir un artiste rare et son empreinte laissée dans le paysage jazzistique scandinave. Nicolas Hillali

LITTLE BOB

Wild and Deep Best Of 1989/2009 (DixieFrog) Sortez les blousons de cuir et les grosses Harley, car pour la première fois, voici une compilation réunissant tous les plus grands hits de Little Bob en 2 maxi CD et oui Messieurs, Dames, rien que ça ! Au programme du rock comme sur le titre « The phone call » ou du très bon blues et des solos de guitare à n’en plus finir sur « The witch queen of New Orleans ». Little Bob c’est l’énergie et la verve d’une époque… C’est avec délice qu’on retrouve tous les plus grands succès qui ont fait la renommée de Little Bob, en 20 ans de carrière… Pas si éloigné des Stones, les musiques de Litlle Bob, se veulent métissées parfois punk, parfois rock, ou plus roots comme sur le morceau « Tango de la rue », dans lequel on retrouve la sensualité des percussions cubaines, mélangée à l’orgue, à la contrebasse et aux guitares électriques, avec un zeste d’accordéon pour le côté chaloupé de cette danse torride. Mais Monsieur Little Bob sait aussi se faire plus poétique et romantique comme sur « More and more ». Un bien beau digipack, à mettre entre toutes les mains ! Céline Dehédin

COEUR DE PIRATE

Blonde (Barclay) Fragile comme une perle de rosée, la douce Coeur de Pirate revient dans les bacs avec son nouvel album, intitulé tout simplement… « Blonde ». Des mélodies poétiques et des textes plein de sincérité. « Lève les voiles » démarre le disque au chant d’une chorale. Des morceaux autobiographiques comme sur le titre « Adieu », premier extrait radio de « Blonde » qui tourne en boucle. Plus dynamique et bluesy, « Danse et danse » fait tourner la tête de l’auditeur. La voix doucereuse de Coeur de Pirate vous berce dans une harmonie au son d’un vieil orgue… « Golden Baby » au ton humoristique et décalé est un morceau assez entraînant et fun… Certaines chansons rappellent les slows des années 60, pleins de romantisme, quelques grammes d’amour dans un monde de brutes. 14 morceaux composent ce disque, et un packaging particulièrement soigné puisqu’il s’agit d’un véritable petit recueil de poésie, accompagné de sa galette. On se plait volontiers, d’ailleurs à lire seules les paroles des chansons… Un très beau CD, très réussi, à recommander de toute urgence ! Céline Dehédin

ARENDEL

In D Remixed (In Finé) Le jeune label lyonnais In Finé qui s'est imposé en quelques maxis comme l’un des fleurons de la « French Touch » fait de nouveau parler de lui en nous proposant une construction musicale intitulée In D Remixed du 1er album d’Arendel. Pour ceux qui ne connaissent pas, et qui par chance découvriront l’artiste par le biais de ce remix, Arendel signifie hirondelle en patois de HauteSavoie et c’est un projet musical électronique français qui commence à rayonner sur de nombreuses places en Europe. Cette formation musicale à géométrie variable, selon les réalisations et performances en concert, poursuit une quête : satisfaire nos oreilles et faire réfléchir notre subconscient musical en ne s’autorisant aucun sample et en se basant juste avec talent sur de vrais instruments. Les neuf titres remixés sont

pour la plupart finement ciselés , mettant en valeur l’album initial. Le remix se laisse écouter sans résistance ni lassitude, même si on regrettera que tous les titres ne soient pas du niveau de la relecture de Rone (In D # 3) au résultat planant ou Manvoy de Saint Sadrill qui impose une techno sombre mais efficace (In D # 4). Au final, on prend plaisir à découvrir ou redécouvrir le travail d’orfèvre sous-jacent d’Arendel. Fait de bruits, chuchotements, cliquetis d’eau et éclats de voix, il offre un sublime travail de design sonore. Une formation électronique prometteuse à suivre tout comme ce label. Mourad Rebbani

BENOIT ET LA LUNE

La Fleur et L'Etoile

(Autoproduit) Comme dans un rêve… Benoît Berrou saura vous enchanter avec son deuxième EP, répondant au doux nom de « La Fleur et l’Etoile »… Ce qu’il y a de fantastique dans l’univers de Benoît et la Lune, c’est certainement qu’on a l’impression de plonger dans un monde fantasmagorique où toutes les facéties sont possibles… Comme un souffle, le premier morceau (du même nom) ouvre l’album au son de choeurs harmonieux. Le titre éponyme de l’album, mélange avec subtilité le violon et le yukulélé, la voix de Benoît tantôt en Anglais, tantôt en Français narre l’amour d’une fleur à la lune. À la fois mélancolique et poétique, ce morceau est d’une rare sensibilité musicale. On retrouve également un titre présent dans le 1er EP du groupe : « Reflexion », mais réinterprété et réarrangé de telle façon que ce morceau prend alors une toute autre dimension. Le quatrième et dernier morceau de ce disque s’intitule « The Moon and the butterfly », il s’agit d’ un instrumental qui saura vous tirer une larme, si vous fermez les yeux et plongez dans le rêve et les étoiles… Céline Dehédin

GILDA SOLVE

Sings Peggy Lee Song-

les tempos rapides que dans les ballades langoureuses, la magie opère car ils ne se contentent pas de reprendre des standards juste pour faire un disque, ils se les approprient et les font leurs. En bref, il y a de l'honnêteté, du feeling, de la sincérité, de l'allant, du talent, tout ce qui fait un bon CD. Jacques Lerognon

TRAM DES BALKANS

Rubber Man (Les Entêtés/CPDM) Après le succès de Shtrip’Tour, le Tram Des Balkans se met en route sur un deuxième trajet : celui du Rubber Man. La valise du quintet lyonnais ne contient qu’une clarinette, un violon, un accordéon, une contrebasse et une batterie. L’âme du Tram, pourtant, déborde de joie et de créativité n’économisant pas son énergie et ne respectant aucune frontière. Le voyage prend forme d’un véritable tour du monde musical avec des arrêts dans la culture klezmer, tzigane, balkanique ou celte, et des passages dans le swing, le ska, le pop, le rock’n roll et le free-jazz. Dans ce voyage Pop’n Trad des chants en anglais, russe, rom, croate et français nous tiennent compagnie. De Profundis signe le début du trip où, après le délire d’un chaman mongol, on se retrouve impliqué dans une folie celto-tzigane. Arrêtez-vous à tout prix sur les titres « Get some more », « Twist again à Zagreb », « Balkan circus » et la très jolie chanson en russe « Tam daleko ». Mon arrêt préféré reste « Rubber Man » qui reproduit à la perfection l’héritage folklorique des Balkans et incite à danser follement. Dans le texte croate du titre « Luda trava » on dit : « T’as un orchestre fou dans la tête ». Laissez-le entrer dans la votre. Lyuba Sofronieva www.tramdesbalkans.com

::::: livres :::::

book (JMS)

JOHN CALE ET

Véritable monument de la chanson et du cinéma populaires dès le début des années quarante, et cela pendant plus d’un demi-siècle, Peggy Lee a interprété (et écrit aussi, pour Duke Ellington ou... Walt Disney entre autres), des dizaines de hits. Applaudis, voire repris, par les plus grands, de Sinatra à Dr John, d’Ella Fitzgerald à… Madonna, la voilà qui sort enfin de l’oubli grâce au talent et au goût exquis (plusieurs fois remarqués dans ces colonnes, à la sortie de chacun de ses disques) de Gilda Solve. Justesse et mises en places parfaites, diction de rêve, scats (hélas, trop rares) redoutables de précision, arrangements cousus main (de Claude Tissandier qui marie CC Rider et All Blues!...), l’Américaine Gilda Solve fait une fois de plus preuve de son excellence, aidée en cela par des accompagnateurs de rêve... Parisiens. Patrice Galas (p), Claude Tissandier (sax & cl), Gilles Réa (g), Jean-Pierre Rebillard (b), Sylvain Glévarec (dms) improvisent librement, tout en laissant le premier rôle à la chanteuse. Tant mieux, elle y est parfaite ! Daniel Chauvet

What's welsh for Zen (Au Diable Vauvert ) "Comment ça se dit, Zen en gallois? " est plutôt un titre étrange pour une autobiographie et il faudra une lecture attentive pour trouver la réponse dans les 272 pages de ce document. Tout commence en 1942 dans un petit patelin du Pays de Galles (premier indice) où naît John Cale. Il y rencontre la première femme importante de sa vie, sa mère et découvre la musique sur le piano familial. S'il se met rapidement à jouer de l'alto c'est que c'était le seul pupitre disponible dans le petit orchestre classique du comté. Vite à l'étroit dans ce pays de Galles, pauvre et dévot, son talent et son ambition le mèneront rapidement à Londres puis à New York. Passionné de musique contemporaine, il va fréquenter, La Monte Young, Xenakis, John Cage avant les rencontres qui vont bouleverser sa vie Andy Warhol puis Lou Reed et la drogue. Le Velvet Underground naît de ces rencontres n'a duré que 3 années mais il a révolutionné le rock. La relation d'amour-haine entre John et Lou va durer plus de trente ans. Celle de John avec les différentes substances sera, elle aussi, longue et fervente (deuxième indice?). Il en parle avec franchise comme un homme qui en est revenu sans pour autant être moralisateur. Mais finalement, le plus passionnant de ce récit est toute la période qui a suivi la fin du Velvet, la carrière solo de Cale comme musicien, compositeur et surtout producteur et arrangeur. On lui doit, entre autres, les plus beaux albums de Nico, Patti Smith, Iggy Pop. Ses disques ont plutôt des succès d'estime, c'est tout de même un compositeur de musique contemporaine qui fait du rock, ses productions oscillent toujours entre les deux mondes. Il évoque les femmes qui ont fait partie de sa vie avec beaucoup de tendresse, leur donnant souvent le beau rôle dans leur histoire. On découvre un personnage attachant, très fier de sa musique, fidèle en amitié, loin des stéréotypes véhiculés par la brève période velvétienne. Un bonus à cette lecture : la maquette somptueuse, riche en illustrations, photos et documents qui font de cette autobiographie un magnifique objet. A offrir ou à s'offrir. Jacques Lerognon

LITTLE WILLIES

For the Good Times Tout en s'essayant, avec un grand succès médiatique, à la chanson jazz sucrée puis à la pop agréable et doucereuse, la belle Norah Jones a fondé en 2003 les "Little Willies", un groupe de country. " For The Good Times " est leur deuxième production et force est d'avouer que voilà de la musique qui colle bien à sa voix. On la sent à l'aise aussi bien derrière son piano que devant son micro, ses compagnons ne sont pas en reste et distillent une musique des plus plaisantes avec du rythme, du swing et une énergie communicative. Un répertoire fait de reprises de tubes plus ou moins connus (de ce côté-ci de l'Atlantique au moins) des thèmes qu'ils maîtrisent parfaitement et dont on sent qu'ils s'éclatent à les jouer. Aussi bien sur

+ de chroniques sur

VICTOR BOKRIS


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