# 201 - DÉCEMBRE 2013
GRATUIT
-MTOUTE L’ACTU MUSICALE DU SUD-EST
SPÉCIAL FESTIVALS
touS leS concertS De l’ÉtÉ/ roSe / Stacey Kent / aQMe / FÉFÉ / oliVer caMPana / ProcuSSionS iaM / Vitalic / MarK aShton Project / DaViD WalterS / huGh coltMan... ProhoM / Manu / electro DeluXe / SoFian rouGe / naSSer / MonaliSa...
Directeur de la publication & Rédacteur en chef Philippe PERRET > philippe.perret@nouvelle-vague.com Secrétaire de rédaction Fabrice REYBAUD > contact@nouvelle-vague.com Responsable commercial & communication Nathalie ANSAUD > communication@nouvelle-vague.com Rédacteurs Abdelhakim ABARDI, Vincent AMMOUR, Jérémie BAC, Guillaume BAMBINA, Sarah BARBIER, David BARTOLI, Cristel BEGUIN, Matthieu BESCOND, Frédéric BINI, Jean-Paul BOYER, Pierre-Olivier BURDIN, Rémi CAVAILLES, Daniel CHAUVET, Laurence CHERBUY, Kadha CISSOKO, Eric DALLERA, Shani DE VECCHI, Céline DEHEDIN, François DEVRED, Marc DI ROSA, Caroline DUBREUIL, Marie DUFOUR, Rachid EL HARMI, Manon FELDMANN, Lisa GHINI, José GUERREIRO, Christophe GUILBERT, Zoé GUILLERMIN, Julien HAYOT, Nicolas HILLALI, Elisa KLEIN, Solène LANZA, Marianne LARCHERON, Adrien LAZZERINI, Annie LÊ, Matthieu LEGER, Jacques LEROGNON, Alexandre MACCHI, Célia MARTIAL, Julien MASPETIT, Jean-Jacques MASSE, Christopher MATHIEU, Margaux MAURISSET, Aurélie MIGNONE, Elodie MORANA, Maxime MORIN, Vincent PAOLINO, Simon PEGURIER, Patricia PERRET - LE QUERRÉ, Frédéric PERRET, Micheline PERRET, Romain PERRET, Léa RASO DELLA VOLTA, Virginie RATTO, Mourad REBBANI, Laure RIVAUD - PEARCE, Jean-Pascal ROBLIN, Céline RODRIGUEZ, Alice ROUSSELOT, Fanny SANANES, Raymond SERINI, Ian SEYNAVE, Lyuba SOFRONIEVA, Nicolas TARRAGONI, Emmanuel TRUCHET, Dimitri WALAS, Jean-Sébastien ZANCHI.
Sport national S’il est un domaine dans lequel nous excellons, nous Français, c’est bien celui de l’auto-critique. Notre pauvre pays qui n’en demande pas tant doit faire face à un flot permanent de reproches en tout genre : «Ah mais ça, c’est la France, vous comprenez!» Evidemment, l’herbe est beaucoup plus verte ailleurs : «Ah, l’Allemagne, quelle réussite!», ou bien, «Mais les pays scandinaves sont toujours en avance sur nous!» C’est à celui qui aura les mots les plus durs pour démolir nos politiques, notre société, nos footballeurs, etc. Bref, rien ne va dans notre chère France. A moins que l’auto-flagellation, la critique permanente, soient tout simplement dans notre nature. Ne dit-on pas que le Français est raleur ? François le Français
AIRE SOMMNV partenaire des évènements musicaux + SMS
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L’œil de... + SMS
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L’œil de... + SMS
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Ma playlist : Stéphane Biancarelli
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MDR + SMS
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Correspondant 30 & 34 Rachid EL HARMI > contact30-34@nouvelle-vague.com Tirage 10 000 exemplaires. Dépôt légal 4ème trimestre 2013. N° ISSN 1266-8591. Maquette Patricia PERRET - LE QUERRÉ (patriciaperret.fr). Photo couverture Nicolas GUERRIN. Impression Trulli (Vence). Régie publicitaire La Plage (04 93 58 51 51). Nouvelle Vague est édité par La Plage. Abonnement 15 euros pour 1 an (11n° + 3 CD cadeau). Distribution «Nouvelle Vague» est distribué gratuitement dans plus de 350 points de la région Sud-Est. Liste complète des lieux sur : www.nouvelle-vague.com/ou-le-trouver ::: Prochain numéro le 28 décembre 2013 :::
0 % Fax @ H
Du tac au tac : Didier Blanc
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A la Une : -M-
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Concerts à venir
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Agenda concerts
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Zoom : Rose
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Zoom : Stacey Kent
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Zoom : Aqme
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Zoom : Féfé
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Zoom : Oliver Campana
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Zoom : Prohom
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Zoom : The Procussions
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Zoom : Manu
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Zoom : Electro Deluxe
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Zoom Sud-Est : Sofian Rouge
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Zoom Sud-Est : Nasser
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Zoom Sud-Est : Monalisa
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Chroniques
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Chroniques Sud-Est
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Album de légende : Jeff Buckley
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BP 62 - 06142 VENCE cedex 04 93 58 51 51 09 59 42 53 96 contact@nouvelle-vague.com www.nouvelle-vague.com www.facebook.com/nouvelle.vague.magazine www.twitter.com/nouvelle_vague1 www.youtube.com/nouvellevaguemag
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PARTENARIATS
Nouvelle Vague - Décembre 2013
LES INOUÏS PACA DU PRINTEMPS DE BOURGES Du 01/09/2013 au 30/04/2014 dans la région PACA www.udcm.net
PROGRAMMATION TANDEM Du 01/09/2013 au 30/06/2014 dans le Var (83) www.tandem83.com
CLASS’EUROCK Du 01/10/2013 au 30/06/2014 www.aixqui.fr
AOC : OPÉRATIONS DE CIRCULATION INTERRÉGIONALE DES ARTISTES Du 01/01 au 31/06/2014 en région PACA www.udcm.net
REEVOX Du 11 au 15/02/2014 à Marseille et Aix-en-Provence (13)
Pour sa 9ème année consécutive, le festival Jazz à Sète organise un tremplin musical et ainsi lance son appel à candidature. Ce tremplin a pour but de découvrir de jeunes groupes et permettre aux heureux vainqueurs d’ouvrir une soirée du festival. Pour participer, il vous suffit de vous rendre à l’adresse suivante : www.jazzasete.com
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www.gmem.org
Nouvelle Vague - Décembre 2013
L’ŒIL DE...
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iZo / aleXanDre Macchi (facebook.com/ellesmamuse)
Muse : Petite Lili. Haircut : Misfi ts Coiffure.
L’Arcade, qui a pour mission d’accompagner les filières des arts du spectacle dans sa structuration et son développement, vient de présenter son programme 2014 de formations professionnelles. Les différents domaines abordés sont la production, la diffusion, le management ou la communication, etc. Retrouvez plus d’infos sur ces formations dans le fascicule ou sur le site : www.arcade-paca.com
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Envoyez vos photos “musicales” à contact@nouvelle-vague.com. Les sélectionnées seront publiées dans Nouvelle Vague.
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L’ŒIL DE..
Nouvelle Vague - Décembre 2013
jean-luc thibault (inthestreet.fr)
IAM @ Théâtre de Verdure - Nice (06), le 02/08/2013 Le mythique groupe du rap français depuis 25 ans, « De la planète Mars » à « IAM » (ce disque est annoncé comme le dernier du groupe) sans oublier les sublimes « Arts Martiens » et « Ecole au Micro d’argent » revient pour une nouvelle tournée. Les marseillais offrent sur scène des concerts époustoufl ants, construits avec un savant mélange de nouvelles chansons et de celles qui ont fait leur réputation. L’ambiance est détendue, à l’image de leur philosophie et de leur combat, et crée une fusion des générations présentes (de 15 à 60 ans). A consommer sans modération. En concert le 07/12 à Paloma – Nîmes (30) et le 08/03 à La Palestre – Le Cannet (06).
La MJC Picaud / La Tangente lance aujourd’hui son appel à candidature pour son tremplin. Et pour la 3e fois consécutive, La Tangente s’associe avec l’association Aix’Qui ? Dans le cadre de leur repérage Class’Eurock. La date limite d’inscription est le 09/12, alors que le concert de sélection aura lieu le 22/02/2014. www.latangente-smac.fr
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Nouvelle Vague - Décembre 2013
MA PLAYLIST
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StÉPhane biancarelli Directeur des Musicales de Bastia. Président du Rézo (réseau régional de soutien aux musiques actuelles en Corse). Coordinateur de l’Antenne Corse du Printemps de Bourges. Ta personnalité, ton action? Passionné de musique, comme beaucoup d’adolescents, je ne pensais pas devenir organisateur de concert, mais j’étais toujours attiré par ce qui se passait du côté des coulisses. C’est par hasard que j’ai intégré l’équipe d’organisation des Musicales de Bastia et cela fait maintenant 15 ans que ça dure ! L’aspect artistique du métier m’intéresse, mais la musique est aussi pour moi un formidable outil qui peut servir à des fi ns sociales et éducatives. Je m’efforce de l’utiliser dans ce sens. Ta playlist ? Musique : Acoustic Ladyland, le côté punk du jazz. Tout y est. Le Jakez Orkeztra, « Le plus corse des groupes de chanson française», un groupe sensible, qui monte, qui monte. Joan Wasser, sa voix me hante parfois pendant des semaines, en alternance avec celle de Christine and the Queen. Cinéma : Rien de récent. « Into the Wild » (de Sean Penn) a été une claque pour moi. Juste pour nous rappeler que le choix d’être libre n’est pas si simple à assumer. A bientôt sur la route. Livre : Le dernier livre que j’ai lu : « Marguerite et les grenouilles » de Marie Ferranti. Elle y révèle, entre autre chose, la douceur et la poésie qui nous entoure. C’est aussi ce qui se dégage de la personnalité de l’auteur. Concert : « Le soleil brille pour tout le monde ? », concert exceptionnel de Nevchehirlian aux dernières Musicales de Bastia.
Evénement : Fukushima, calcul ou démence de l’esprit humain ? On n’a pas fi ni d’en baver avec des coups tordus comme ça. Espoir pour le futur : On stoppe tout et on discute ! Essayons pour une fois. Ta plus grande émotion musicale ? La première fois que j’ai réussi à faire sonner un accord de Do sur une guitare : Wahouuu !!! J’en avais des frissons, presque autant que la première fois que j’ai entendu Jimi Hendrix !
MDR
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Nouvelle Vague - Décembre 2013
julien hayot (flickr.com/photos/julienhayot)
Matthieu Faure
(mfauremail.wix.com/bookamatt)
Lauryn Hill, ex-Fugees
Envoyez vos BD, photo-montages à contact@nouvelle-vague.com. Les sélectionnées seront publiées dans Nouvelle Vague.
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La sélection 2014 du Fair vient d’être annoncée ! Pour rappel, le Fair est 1e dispositif de soutien au démarrage de carrière et à la professionnalisation en musiques actuelles. Notons tout de même que cette année, malheureusement, aucun groupe du Sud-Est ne fait partie de cette sélection. www.lefair.org
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DU TAC AU TAC
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DiDier blanc Chargé de com chez Sergent Papers. Concepteur et créateur ELP Shop. Ex-chanteur/guitariste des groupes Love Potions, The Cherry Hoggs et The Shily Boys. (sergentpapers.com - elpshop.com) Quelle est ta devise ? « Trop vieux pour mourir jeune ». Quel est l’objet dont tu ne peux pas te passer au quotidien ? Mon ordinateur sur lequel est stockée ma musique. Si tu étais un arbre, tu serais ? Je n’aime pas trop les arbres … (rires), c’est un peu chiant… (rires) Qu’est ce que tu aimes le plus chez une personne du sexe opposé ? Son intelligence. Quel objet as-tu collectionné ou aimerais-tu collectionner ? Les guitares. Mais je ne m’attache pas aux choses matérielles en règle générale. Quelle est la personne qui t’as le plus marqué sur ton parcours ? Bob Dylan, pour son discours et sa musique. Si tu étais un animal, tu serais ? Un chat. Ta chanson préférée ? « Roadrunner » de Jonathan Richman, à égalité avec « Like a Rolling Stone » de Dylan. Quel est ton film culte ? « L’épouvantail » de Jerry Schatzberg. Es-tu accro à quelque chose de « craignos » ? Le jeu. As-tu un rêve à réaliser ? Je n’aime pas l’idée du rêve, je préfère
penser au fait de l’accomplir. Mon rêve, est ce que je suis entrain de faire. Quel est l’homme ou la femme qui te fait fantasmer ? Joan Harris dans la série Mad Men. (Interprété par Christina Hendricks). À quelle époque aurais-tu aimé vivre ? J’aime vivre à notre époque. Mais j’ai eu un vrai coup de cœur pour les années 60. Quel est le groupe que tu as découvert récemment et sur lequel tu as flashé ? Je suis un fan absolu du groupe belge : The Experimental Tropic Blues Band. Qu’est ce qui te gonfle le plus dans la musique actuellement ? Il y a beaucoup trop de médiocrité dans la musique, en raison des enregistrements maison et de l’explosion du web. Un adjectif qui te caractérise ? Pointilleux
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À LA UNE
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-MMatthieu Chédid dit –M- est un artiste haut en couleurs, un personnage comme il en existe peu (ou pas du tout) dans le paysage musical français. Alors qu’il paraît calme et réservé en interview devant des caméras, il devient incontrôlable sur scène pour faire de chaque concert un moment inoubliable. Portrait éclaté de cet artiste multi facettes « fils de » affranchi de cette épée de Damoclès. Famille Chez les Chedid, tout (ou presque) est une affaire de famille. Petit fils de la poète franco-égyptienne Andrée Chedid et fils du chanteur Louis Chédid qui a démarré sa carrière en 1973, Matthieu fera les chœurs à 7 ans avec sa sœur Emilie sur la chanson à succès « T’as beau pas être beau » écrite par leur père. Bien plus tard, Emilie, toujours elle, assurera la réalisation de la quasi-totalité des clips de Matthieu, dont le premier, « Nostalgic du cool », verra la participation sur la version studio de Anna et Joseph Chedid qui ne sont autres que frère et sœur de Matthieu (on n’en sort pas je vous dis !). Emilie réalisera également plusieurs DVD making-of des concerts de son frère. C’est également avec son père que -M- écrira et composera les chansons de la comédie musicale « Le soldat rose ».
Sans faire de bruit, -M- est le deuxième artiste français ayant remporté le plus de Victoires de la Musique (9 trophées) derrière le regretté Alain Bashung qui en remporta 12.
Discographie A première vue, la discographie de -Msemble assez succincte. Cinq albums depuis 1997 avec « Le baptême » au titre judicieusement choisi, jusqu’à « Îl » en 2012, nous ne pouvons pas franchement parler d’artiste prolifique. Erreur car à y regarder de plus près, autant d’albums live ont été sortis, quasiment un live après chaque album studio. Chaque album live est le fruit (bien entendu) d’une tournée qui souvent sillonne la France entière auxquels s’ajoutent quelques uns des plus gros festivals (Solidays, Les Vieilles Charrues, Francofolies, Printemps de Bourges). Collaborations En passant par le groupe Tam-Tam formé au tout début de sa carrière avec Matthieu Boogaerts ou bien celui formé avec Julien Voulzy ou Pierre Souchon, le parcours musical de -M- est jalonné de rencontres, de duo, de collaborations, qui l’ont amenés à composer ou à accompagner sur scène ou en studio des artistes venant d’horizons très différents : Brigitte Fontaine, Arthur H, NTM, Vanessa Paradis, etc. Outre sa participation sur la chanson de son père, il
Photo : Yann Orhan
À LA UNE
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a commencé par assurer des parties de guitare sur des chansons de Guesch Patti, Matthieu Boogaerts, Jane Birkin ou Gérald De Palmas (pour ne citer qu’eux) pour ensuite s’atteler à l’écriture ou la composition pour d’autres artistes. C’est avec l’album « Bliss » de Vanessa Paradis publié en 2000 que l’histoire débute. Elle se poursuit avec des artistes moins médiatiques comme Néry ou Antonin. Sa collaboration avec Vanessa Paradis connaîtra une étape ô combien importante (pour l’un et l’autre) avec la réalisation de l’album « Divinidylle » en 2007 ainsi que sa présence lors de la tournée qui suivit. La même année il composera certaines chansons sur l’album de Thomas Dutronc « Comme un manouche sans guitare ». En 2010, il chantera « Des astres » avec la grande (par le talent bien sûr) Zazie et en 2011 il composera et écrira « Jamais seul » pour notre Johnny Hallyday national.
Photo : Nicolas Guerrin
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Bandes originales -M- a développé un lien très étroit avec le cinéma, notamment en participant ou en composant des bandes originales de films. En 2002, il participe à la B.O du film « Peau d’ange » en duo avec Céline B. L’année suivante il interprète « Belleville Rendez-Vous » extrait du film « Les triplettes de Belleville ». Cette chanson sera nommée aux prestigieux Oscars 2004 dans la catégorie Meilleure chanson. Après sa participation à la B.O du film « Toutes les filles sont folles » avec Thomas Dutronc, il apporte sa contribution à la musique d’un film français à gros budget avec « Arsène Lupin » sur le titre « Qui es-tu ? » en 2004. Deux ans plus tard, il prend enfin les rennes de la composition d’une B.O, avec la réalisation des musiques du film « Ne le dis à personne » de Guillaume Canet. Ce dernier
invitera d’ailleurs -M- à faire ses premiers pas devant la caméra dans un autre de ses films, « Les petits mouchoirs ». En 2011, enfin, il retrouve Vanessa Paradis (tiens tiens…) sur la B.O du film d’animation « Un monstre à Paris », qu’il composera également.
Les clips de -M- ont permis de contribuer grandement à l’identité visuelle de Mathieu Chedid. Chacun d’entre eux est l’occasion d’une trouvaille visuelle qui permet à tous de les garder en mémoire Victoires Sans faire de bruit, -M- est le deuxième artiste français ayant remporté le plus de Victoires de la Musique (9 trophées) derrière le regretté Alain Bashung qui en remporta 12. Mine de rien ça doit en jeter dans le hall d’entrée ! C’est en 2000 qu’il reçoit ses deux premières victoires : artiste de l’année et meilleur concert de l’année. En 2005, il remporte à nouveau le trophée d’artiste de l’année mais aussi celui du meilleur album, « Qui de nous deux ? », celui de la meilleure tournée et celui du meilleur DVD musical avec « Les leçons de musique de -M- » réalisé par… Emilie Chedid (on y revient !). Sa B.O pour « Ne le dis à personne » sera saluée par la critique avec 3 trophées : un César, une Victoire de la Musique et l’Etoile d’Or décernée par la presse cinématographique française. Loin de s’arrêter en si bon chemin (et comme il reste de la place sur le living du salon), il empoche sa troisième Victoire de la meilleure tournée en 2011.
Clips Les clips de -M- ont permis de contribuer grandement à l’identité visuelle de Matthieu Chedid. Chacun d’entre eux est l’occasion d’une trouvaille visuelle, d’un script original qui permet à tous de les garder en mémoire. Un des premiers clips de -M- sera le funky « Machistador » extrait de son premier album « Le baptême » et mis en image par sa sœur Emilie. Ce clip permettra à Matthieu de présenter son double scénique si excentrique, coiffé d’une manière reconnaissable entre mille et entouré de danseuses très sensuelles. Le complexe du corn flakes » (où Matthieu et son groupe sont remplacés par des adolescents) quant à lui propose un clip qui retrouve une ambiance humoristique. En 2003, le clip de « Qui de nous deux ? » propose un savant mélange d’humour (le jeu avec la guitare rose, créée pour sa fille Billie) et de sobriété avec un fond noir comme seul décor. Ensuite vient « Amssétou » directement influencé par les artistes maliens Amadou et Mariam, réalisé lui par Guillaume Canet, qui fait déambuler -M- mais aussi Matthieu Chedid (les deux cohabitent dans le même corps dirait-on) dans le pays du Mali. Issu de son dernier album en date est « Mojo » qui renvoie -M- dans la rue, avec des prises de vue en caméra fixe et enregistrées sur le vif, tant l’étonnement des passants qui voient ces hurluberlus danser dans des accoutrements extravagants en pleine rue est magnifique ! ✏✏ Rémi Cavaillès En concert le 04/12 au Zénith Oméga – Toulon (83), le 06/12 au Park&Suites Arena – Montpellier (34), le 07/12 au Dôme – Marseille (13) et le 21/12 au Palais Nikaïa – Nice (06). www.labo-m-music.com
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CONCERTS À VENIR
liSa chaVouS anD the PhilaDelPhia blueS MeSSenGerS
Les lecteurs de Nouvelle Vague les plus attentifs l’auront déjà deviné, Lisa Chavous & The Philadelphia Blues Messengers est une formation de blues américain qui vient de Philadelphie, dans le nord-est des États-Unis. Lisa Chavous est une chanteuse très expressive, au feeling incandescent. Sa voix, son attitude évoque irrémédiablement ses ainées Etta James, Aretha Franklin ou le punch de la grande Tina Turner. Les sept musiciens, (harmonica, saxophone, guitare, Pedal Steel, clavier, basse et batterie) qui l’accompagnent ont une longue habitude de la scène et des studios, leur groove est garanti pur rythm & blues. Ils (et elle) sont capable de reprendre avec le même brio, le « Knocking On Heaven’s Door « de Dylan, le «Red House» de Hendrix ou le «Strange Fruit» de Billie Holiday». Lisa chante souvent qu’elle a une addiction au Blues, nous aussi et c’est tant mieux ! Pas encore vraiment connu sur les bords de la méditerranée mais immanquable pour tous les amoureux de la musique bleue. ✏ Jacques Lerognon Les 05 et 06/12 au B Spot – Nice (06) www.thebluesmessengers.com
Nouvelle Vague - Décembre 2013
WeeK-enD SauVaGe
Si les organisateurs du festival ont pris le titre d’un morceau du groupe de punk français La Souris Déglinguée pour donner un nom à leur festival ce n’est pas par hasard. Si le festival « Week-End Sauvage » peut se targuer d’avoir le statut de festival culte de la musique punk, ce n’est pas non plus un hasard. Car voilà maintenant 6 ans que cette manifestation montpelliéraine rend hommage au mouvement punk. Un festival que l’on pourra caractériser de « féroce », où les groupes à la réputation bien assise se succèderont dans la moiteur et le bruit. Ainsi des groupes tels que Les Trotskids, PKRK, Légitime Défonce se succèderont pour le plus grand plaisir des fans. L’occasion également de fêter les 20 ans du label Combat Rock et du groupe mythique Charge 69 qui du haut des ses deux décennies n’hésitera pas asséner le coup final à un public « révolté ». De nos jours, l’expression « Punk’s Not Dead » pourrait paraître quelque peu galvaudé, en tout cas lors du festival WeekEnd Sauvage, elle (re)prendra tout son sens.
✏ Fabrice Reybaud
Les 05 et 06/12 au Secret Place – St Jean de vedas (34) www.toutafond.com
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buZZ booSter
Le 06 décembre, la salle marseillaise Le Poste à Galène accueillera en son sein la finale régionale du tremplin Buzz Booster. Cela fait maintenant 6 ans que Buzz Booster est le premier réseau de découverte et de diffusion pour les artistes hiphop et musiques urbaines. L’occasion de retrouver sur scène les espoirs du hip hop français qui, comme Némir ou Kenyon, auront peut être la chance de faire partie d’un dispositif taillé sur mesure pour les accompagner et leur permettre de jouer dans les principaux festivals ou salles hip hop en France. Cette finale sera également l’occasion de retrouver Aketo, membre du célèbre groupe de hip hop, Sniper. Un concert que les connaisseurs ne voudront rater sous aucun prétexte. L’occasion également de découvrir sur scène, les titres de son premier album solo « A Venir : Une petite vie, 100 histoires ». Une soirée qui s’annonce donc incontournable pour les fans, l’occasion de prendre une bonne dose de flow et ainsi passer un grand moment entouré de jeunes aux talents incontestable ainsi que de valeurs sûres tel que Aketo.
✏ Fabrice Reybaud
Le 06/12 au Poste à Galène – Marseille (13). www.facebook.com/buzzboosterfrance
CONCERTS À VENIR
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CONCERTS À VENIR
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SOIRée CULTUReS DU COeUR Le 14/12 au Théâtre Denis - Hyères (83). Les fêtes de fi n d’année sont souvent synonymes de célébrations, mais rimes également avec le mot « solidarité ». Et pour la neuvième année consécutive, l’association Tandem s’associe à Cultures du Coeur pour nous offrir une soirée haute en couleur. Le concept de la soirée est simple, en guise de ticket d’entrée, il vous suffi ra d’apporter un jouet qui sera ensuite offert aux enfants défavorisés de l’agglomération toulonnaise. Quoi de mieux que de se faire plaisir en faisant soi même plaisir ? Pour l’occasion, les deux associations donne carte blanche au groupe également originaire de Toulon, les Twin Apple, qui invitera sur scène deux autres formations qui auront donc la joie d’animer cette soirée de fête. Papadisco ouvrira le bal avec sa musique mélodique et rythmée, personnage unique,
qui s’amuse à réinventer la surf music en y ajoutant des touches de pop. Un personnage atypique qui réveillera en nous des souvenir d’un été déjà bien loin. A l’invitation de Twin Apple, les toulonnais d’El Botcho viendront interpréter quelques pop-songs issus de leur répertoire. Puis se sera fi nalement au tour des « maîtres de cérémonie » de prendre possession de la scène et de nous dévoiler leur nouvel album « After The Endless Day ». Si nous devions décrire la musique de Twin Apple, nous pourrions dire que les toulonnnais se situent entre les mélodies pop des Beatles, John Lennon ou les Beach Boys et le psychédélisme de Tame Impala. Une belle invitation à un voyage haut en couleur, empli de nostalgie et de ballades sucrées. Diffi cile donc de refuser un telle invitation, surtout pour une si belle cause ! Fabrice Reybaud
Nouvelle Vague - Décembre 2013
carla bruni
«La musique est ce qui parle le plus dans une chanson» dit Carla Bruni dont la musique est intimiste, teintée de folk et trouvant ses racines dans la chanson française. C’est notamment à cette dernière qu’est consacré le single de son 4ème album «Little French Songs». Carla Bruni y chante avec douceur son amour reconnaissant à la chanson française en y citant les plus grands noms du genre. Plus loin dans l’album, on découvre aussi une reprise, en italien, de «Douce France» de Charles Trenet. Mais la France, est aussi présente via deux titres consacrés aux deux derniers présidents de la République: «Mon Raymond» (entendez N.Sarkozy) et «Le Pingouin» (entendez F.Hollande). Tout comme dans ses albums précédents, la «chanteuse intimiste à guitare» chante, murmure, slamme et fredonne avec sa voix sensible, ses sentiments tantôt romantiques, tantôt humoristiques. ✏ Lyuba Sofronieva Le 06/12 à l’Opéra Garnier de Monte Carlo – Monaco (98), le 07/12 au Carré Leon Gaumont – Saint Maxime (83), le 16/01 au Palais des Congres – Saint Raphaël (83), le 17/01 au Zinga Zinga – Béziers (34)...
CONCERTS À VENIR
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CONCERTS À VENIR
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oliVia ruiZ
bobMo
La femme chocolat a connu de moultes péripéties dans sa carrière. Heureusement pour le plus grand bonheur de ses fans, elle a su faire carrière loin des paillettes de la Star Academy qui l’a révélé au grand public. Miss Météor, revient aujourd’hui sur le devant la scène, plus belle et plus créative que jamais avec « Le calme et la tempête », deux facettes de son tempérament de latine. À la fois fragile, mutine, enfantine et femme fatale, passionnée, amoureuse de la musique. Touche à tout et multiple à la fois, on ne compte plus les nombreuses collaborations de miss Olivia. Si vous n’avez pas encore jeté une oreille sur son dernier disque, vous pourrez vous rattraper puisque la demoiselle a entamé une tournée dans toute la France. Alors n’attendez plus pour venir découvrir ou redécouvrir les plus grands succès d’Olivia Ruiz (nom choisi en hommage à sa grand-mère puisqu’elle a pris son nom de jeune fille). À n’en pas douter, vous passerez une soirée merveilleuse et enchanteresse comme le charisme de l’artiste. Pour ma part, après ma première rencontre avec elle, je suis définitivement tombée sous le charme !
Suffit-il de dire que Bobmo fait partie des ces artistes appréciés par les plus grands tels que Justice, Busy P ou Diplo (qui vont jusqu’à le « playlisté ») pour donner envie d’aller se trémousser au Pandabar un soir de décembre ? Peut être. Mais le fait de savoir que le jeune parisien est devenu maître dans l’art de mixer des sons electro, techno, ghetto house titille assurément notre envie de découvrir ce producteur quasi incontournable. Ce n’est pas bien compliqué, Bobmo représente en quelque sorte le renouveau de l’electro. Nourri à la techno de Détroit, à la house de Chicago et au hip hop, il fait partie de cette génération qui produit une musique instinctive, entrainante et efficace. Un producteur de talent donc à qui il arrive même de partager la scène avec son ami Surkin pour former le groupe High Powered Boys. Alors si après tout ça vous n’avez toujours pas envie d’aller danser sur le dancefloor du Pandabar, alors tant pis pour vous, mais ne venez pas râler que vous avez rater LA soirée électro de cette fin d’année.
✏ Céline Dehédin
Le 12/12 à l’Alpilium - Saint Rémy de Provence (13) et le 13/12 au Théâtre en Dracénie - Draguignan (83). www.olivia-ruiz.com
✏ Fabrice Reybaud
Le 13/12 au Pandabar – Nice (06) www.soundcloud.com/bobmo
Photo : Jules Dromigny
MouSSu t e lei joVentS
Faut-il encore présenter Moussu T e lei Jovents, ces éternels troubadours occitans, qui depuis leur premier album, « Mademoiselle Marseille » en 2005, nous bercent agréablement de chansons aux couleurs méditerranéennes. Un régal pour les oreilles et les yeux. Sur scène, Tatou dit Monsieur T au chant, Blu à la guitare, au banjo et au chant aussi, le Déli K aux percussions, Denis Lo Bramaire à la batterie, le percussionniste brésilien Jamilson Da Silva et pour présenter leur nouveau répertoire, ils seront accompagnés du bassiste Freddy Simbolotti. L’humeur promet d’être festive et le spectacle plus bouléguant que jamais ! Ambassadeurs de la musique marseillaise, Moussu T e lei Jovents sont aujourd’hui reconnus dans le monde entier. En trente ans de carrière (Massilia a été fondé en 1984), ils ont multiplié les rencontres, diversifié les influences pour créer un style qui leur est propre, oscillant entre la musique brésilienne, pop, rock, folk, des airs de musettes et d’opérettes, la langue occitane bien évidemment et plus que jamais dans leur nouvel opus : le blues.
✏ Cristel Béguin
Le 13/12 au Forum – Berre l’Etang (13) www.moussut.ohaime.com
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CONCERTS À VENIR
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a tree For tWo
jaMeS hunter SiX
A Tree For Two, c’est l’histoire de quatre amis passionnés de jazz. Au-delà de la traditionnelle biographie de groupe, A Tree For Two (ou TFT pour les intimes) c’est aussi une histoire de passion, passion de la musique, des gens et l’envie de partager et véhiculer des émotions à travers leurs oeuvres. Des mélodies de qualité, un répertoire qui puise aussi bien dans les classiques du genre, mais en ajoutant l’originalité de leur propre interprétation. TFT c’est aussi des compositions étonnantes et une classe phénoménale sur scène. Charly Laz et Sébastien James, leurs fondateurs ne sont d’ailleurs pas en manque d’humilité et profondément investis par leur art. C’est bien simple, lorsque l’on écoute le quartet, la magie opère à chaque fois et le public est conquis ! Le groupe fête ses 15 ans d’existence cette année, happy birthday, cela méritait bien quelques concerts dans la région qui les a vu naître. En conclusion, si vous aimez le jazz, ne ratez sous aucun prétexte leur passage, vous risqueriez de le regrettez car chaque concert de TFT est un pur moment de magie musicale !
James Hunter avec son premier groupe, enregistre un album en 1986 mais c’est à la fin des années 90, après quelques centaines de concert, que sa carrière démarre vraiment quand il est adoubé par Van Morrison qui ira jusqu’à chanter sur deux titres de son premier album solo. Anglais jusqu’au bout de la tasse de thé, James Hunter joue une musique on ne peut plus américaine. Depuis le manche d’acajou de sa Les Paul, c’est vers le sud, vers les ex-états confédérés qu’il nous emmène en balade. Un mélange de blues et de rythm & Blues, mâtiné de jazz et comme il se doit, de la soul du bayou, ces sons ronds où la contrebasse groove et chaloupe à loisir. Les saxos bien présents assurent un swing que pimente un orgue Hammond. Nulle nostalgie dans cette musique qui sonne comme à la fin des années 50, juste la joie, le plaisir de jouer. Excellent guitariste, c’est surtout la voix de James Hunter qui surprend, beaucoup d’émotions s’en échappent. Il envoute un peu à la façon d’Eric Burdon. A ne manquer sous aucun prétexte!
✏ Céline Dehédin
Le 14/12 au Jazz’Up- Biot (06) et le 21/01 au Conservatoire National- Nice (06). www.atreefortwo.free.fr
✏ Jacques Lerognon
Le 14/12 à la salle Grappelli – Nice (06). www.jameshuntermusic.com
the SKintS
Leur nom claque : The Skints, littéralement les « fauchés » ! Un nom bien dans l’air du temps qui nous renvoie aux Dire Straits (« mauvaise passe »), aujourd’hui tombés dans les oubliettes de la Tour de Londres. Car les Skints nous viennent tout droit de l’est londonien où le groupe a vu le jour en 2005 sous l’impulsion de quatre musiciens: Jamie Kyriakides au chant et percussions, Joshua Water Rudge chant et guitare, Jonathan Doyle à la basse et Marcia Richards au chant, piano, saxophone alto, flûte et guitare. Après un remarqué « Live.Breathe.Build. Believe », c’est au tour de «Part and Parcel» de paraître en Angleterre en mars 2012 et en 2013 en France. Le groupe fait revivre une musique des années 70 et opère le mélange des genres. On y retrouve du dub, du calypso, du rock steady ou encore du hip hop, pour un résultat unique et personnel. Tout est donc une question de tempo mais également d’instruments. melodica, flûte traversière, percussions, basse, guitare, batterie, clavier, saxophone,tout est bon pour varier les compositions et mettre en avant les ouvertures musicales.
✏ Lea Raso
Le 08/12 à la MJC Picaud – Cannes (06), le 10/12 au Poste à Galène – Marseille (13) et le 11/12 à l’Antirouille – Montpellier (34) www.theskints.co.uk
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AGENDA CONCERTS
Nouvelle Vague - Décembre 2013
DeceMbre 2013 01 STACEY KENT Acropolis - Nice (06) 17:30 01 K274 / ADELPHI TRIO AJMI - Avignon (84) 19:00 03 DUB INC. Le Moulin - Marseille (13) 20:30 03 VOODOO GLOW SKULLS Secret Place - St Jean de Védas (34) 20:00 04 GENEVIÈVE LALOY Théâtre de Fos - Fos-sur-Mer (13) 15:00 04 SPACE KID / Y’ SKID Victoire 2 - Montpellier (34) 21:00 04 LAZY DOLL FACTICE Secret Place - St Jean de Védas (34) 20:00 04 NEIL CONTI AND THE LAZY SUNDAZE La Pleine Lune - Montpellier (34) 20:30 05 LISA CHAVOUS AND THE PHILADELPHIA BLUES MESSENGERS B Spot - Nice (06) 21:30 05 RAY LEMA SOLO Le Cri du Port - Marseille (13) 05 JOYCE JONATHAN Espace Julien - Marseille (13) 20:00 05 ARGH-O- MIM Cité de la Musique - Marseille (13) 20:30 05 SHAM 69 Mistral Palace - Valence (26) 05 DELUXE La Cordonnerie - Romans (26) 20:30 05 LA YEMA La Pleine Lune - Montpellier (34) 20:30 05 DJ SUNGMINKANG / DJ KAPI Victoire 2 - Montpellier (34) 21:00 05 CERTAIN DEATH / ENEMY OF THE ENEMY Secret Place - St Jean de Védas (34) 20:00 05 JIMI BROWN EXPERIENCE Espace Félix-Martin - Saint-Raphaël (83) 20:30 06 LISA CHAVOUS AND THE PHILADELPHIA BLUES MESSENGERS B Spot - Nice (06) 21:30 06 MYLÈNE FARMER Palais Nikaia - Nice (06) 20:30 06 QUIET MEN / DID K & THE SUBSTITUTE Centre Culturel La Providence - Nice (06) 20:30 06 MADAAM DOCH Dan Racing - Marseille (13) 21:30 06 BUZZ BOOSTER FINALE REGIONALE Le Poste à Galène - Marseille (13) 06 KEZIAH JONES Espace Julien - Marseille (13) 06 Finale Régionale Buzz Booster : AKETO L’Escale - Aubagne (13) 06 GUILLAUME VAUTOR La Pleine Lune - Montpellier (34) 20:30 06 THE WAR OF LOVE / DIY / BEATA DREISIGOVA Victoire 2 - Montpellier (34) 19:30 06 Week-end Sauvage : TROTSKIDS / PKRK / LEGITIME DEFONCE / J’AURAIS VOULU Secret Place - St Jean de Védas (34) 19:00 06 RAPHAEL LEMONNIER & MATHIS HAUG Le Jam - Montpellier (34) 21:15
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AGENDA CONCERTS
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06 Z4 Festival De Zik Jeune Public : DELUXE Omega Live - Toulon (83) 19:30 06 KAMI QUINTET EXTENSION La Gare - Coustellet (84) 06 CARLA BRUNI Opéra Garnier - Monaco (98) 20:30 07 DELUXE / BLOFELD Théâtre Lino Ventura - Nice (06) 20:30 07 GOLDEN ZIP / TRANSGUNNER / BOTTLE NEXT Salle Louis Nodon - Vernoux-en-Vivarais (07) 20:30 07 -M- Le Dôme - Marseille (13) 20:00 07 THE WINKS / JBAM Dan Racing - Marseille (13) 21:30 07 JULIE BENOLIEL TRIO Roll’Studio - Marseille (13) 18:30 07 LISA LEBLANC Cargo de Nuit - Arles (13) 21:30 07 JOCHEN RUECKERT QUARTET Théâtre Sortie Ouest - Béziers (34) 21:00 07 Week-end Sauvage : CHARGE 69 / BRASSENS NOT DEAD / LES FANATIQUES / NEOPHYTE Secret Place - St Jean de Védas (34) 19:00 07 CARLA BRUNI Carré Léon Gaumont - Sainte Maxime (83) 20:30 07 JOHNNY HAWAII / FLASHING TEETH / JEREMY JAY CREP des Lices - Toulon (83) 20:00 07 JOHN HÉBERT TRIO AJMI - Avignon (84) 20:30 08 THE SKINTS / ONENESS DROP MJC Picaud - Cannes (06) 21:00 08 JOCHEN RUECKERT QUARTET Théâtre Sortie Ouest - Béziers (34) 18:00 09 CHRISTOPHE MAE Le Dôme - Marseille (13) 20:00 10 VANESSA PARADIS Le Dôme - Marseille (13) 10 THE SKINTS / VANUPIE Le Poste à Galène - Marseille (13) 21:00 10 GARCIAPHONE / MOTORAMA Rockstore - Montpellier (34) 11 RIFF COHEN Le Poste à Galène - Marseille (13) 21:00 11 NEIL CONTI AND THE LAZY SUNDAZE La Pleine Lune - Montpellier (34) 20:30
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AGENDA CONCERTS
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11 THE LAST APES Stars’n Bar - Monaco (98) 12 FEFE Théâtre Lino Ventura - Nice (06) 20:30 12 SANSEVERINO L’Usine - Istres (13) 20:30 12 THE FLESHTONES Le Poste à Galène - Marseille (13) 21:00 12 WILL.I.AM Le Dôme - Marseille (13) 20:00 12 DIDIER SUPER Cargo de Nuit - Arles (13) 20:00 12 MATHIEU BOOGAERTS Le Moulin - Marseille (13) 20:30 12 SANSEVERINO Théâtre de l’Olivier - Istres (13) 20:30 12 BN JAZZ La Pleine Lune - Montpellier (34) 20:30 12 RIFF COHEN Victoire 2 - Montpellier (34) 20:00 12 CIRCUS Théâtre Galli - Sanary-sur-Mer (83) 20:30 13 THE LAST APES Jazz Comedi Club - Nice (06) 13 RUBEN PAZ L’Eolienne - Marseille (13) 20:30 13 RED CHAIR Dan Racing - Marseille (13) 21:30 13 MOUSSU T E LEI JOVENTS Forum des Jeunes et de la Culture - Berre l’Etang (13) 20:30 13 NASSER Cargo de Nuit - Arles (13) 21:30 13 PUGLIA JAZZ FACTORY Le Cri du Port - Marseille (13) 13 PORNCAR’S / NICHOLSON MJC Prévert - Aix en Provence (13) 20:30 13 ELEPHANT Le Moulin - Marseille (13) 20:30 13 ORILLAS Théâtre la Colonne - Miramas (13) 20:30 13 PETE ROSS & THE SAPPHIRE Mistral Palace - Valence (26) 13 BARBARA CARLOTTI La Cordonnerie - Romans (26) 20:30 13 MEDINE / MC CONNEXION Rockstore - Montpellier (34) 20:00 13 OLIVIA RUIZ Théâtres en Dracénie - Draguignan (83) 21:00 13 PIERRE SIBILLE Théâtre du Rocher - La Garde (83) 20:30 13 EMLER, TCHAMITCHIAN, ECHAMPARD TRIO AJMI - Avignon (84) 20:30 14 THE JAMES HUNTER SIX Salle Grappelli CEDAC de Cimiez - Nice (06) 20:30 14 SYLVAIN BEUF ELECTRIC QUARTET Théâtre Municipal - Viviers (07) 21:00 14 SOAN L’Usine - Istres (13) 21:00 14 BLAKBUSH / MC2 / DJ GREMLINS / JOHN E BOY HUMAN ET CREW Le Portail Coucou - Salon de Provence (13) 21:00 14 CONTRACCORDIANO / SEBASTIEN BOISSEAU / MATTHIEU DONARIER Moulin à Jazz - Vitrolles (13) 14 KYLE EASTWOOD Espace Julien - Marseille (13) 20:30 14 RIKE Le Poste à Galène - Marseille (13) 20:30
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14 THE FLESHTONES / LES MILLIARDAIRES Secret Place - St Jean de Védas (34) 20:00 14 SCRED CONNEXION & KASH LEONE / INGLORIOUS BASTARDZ Victoire 2 - Montpellier (34) 20:00 14 SEED JA La Pleine Lune - Montpellier (34) 20:30 14 TWIN APPLE / EL BOTCHO / PAPADISCO Théâtre Denis - Hyères (83) 20:30 15 SLIM JIM PHANTOM TRIO / RESTLESS Secret Place - St Jean de Védas (34) 18:30 17 INTRONAUT / SCALE THE SUMMIT Secret Place - St Jean de Védas (34) 20:00 18 DIDIER LOCKWOOD Les Cordeliers - Romans (26) 20:00 18 NEIL CONTI AND THE LAZY SUNDAZE La Pleine Lune - Montpellier (34) 20:30 18 HOBO BLUES Secret Place - St Jean de Védas (34) 19 EVIL SURFIN JACK La Pleine Lune - Montpellier (34) 20:30 20 BE FURIOUS BASS MUSIC MJC Picaud - Cannes (06) 20:00 20 NOLWENN LEROY Le Silo - Marseille (13) 20:30 20 VOMIR / MAGINOT L’Embobineuse - Marseille (13) 21:30 20 RAOUL PETITE Cargo de Nuit - Arles (13) 21:30 20 BENJAMIN MINIMUM La Meson - Marseille (13) 20:00 20 MARKUZ La Pleine Lune - Montpellier (34) 20:30 20 SANDRA N’KAKE Château Vallon - Ollioules (83) 20:30 21 LES BALKANES / TROUBLE FÊTE Médiathèque Albert Camus - Antibes (06) 17:00 21 -M- Palais Nikaia - Nice (06) 20:00 21 NATIONLESS Dan Racing - Marseille (13) 21:30 21 I MUVRINI Le Silo - Marseille (13) 20:30 21 DUO CARNIEL LELOIL Roll’Studio - Marseille (13) 18:30 21 NABANKUR BHATTACHARYA La Meson - Marseille (13) 20:00
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AGENDA CONCERTS
Nouvelle Vague - Décembre 2013
21 LOUD SKANDA La Pleine Lune - Montpellier (34) 20:30 21 THE CRYPTONES / MICK WIGFALL AND THE TOXICS / ALI BARBARE AND THE GRINDS CREP des Lices - Toulon (83) 22 I MUVRINI Le Silo - Marseille (13) 19:00 28 SWINGING PAPY’S Roll’Studio - Marseille (13) 18:30
janVier 2014 08 ADOLF HIBOU Secret Place - St Jean de Védas (34) 20:00 12 ANTOINE HERVÉ Théâtre Galli - Sanary-sur-Mer (83) 17:00 17 KELLYLEE EVANS Théâtre Municipal - Viviers (07) 21:00 17 ALDO ROMANO Espace Félix-Martin - Saint-Raphaël (83) 20:30 18 SERGE LAMA Palais Nikaia - Nice (06) 20:30 18 PETHROL / ROSCOE La Presqu’île - Annonay (07) 21:00 18 ENTRADA Eglise Anglicane - Hyères (83) 21:00 22 GRAND CORPS MALADE Le Silo - Marseille (13) 20:30 22 MAXIME LE FORESTIER Pasino - Aix en Provence (13) 20:00 23 IBRAHIM MAALOUF Théâtre la Colonne - Miramas (13) 20:30 23 COKO La Cigalière - Sérignan (34) 20:30 24 BALOJI La Presqu’île - Annonay (07) 21:00 24 CATS ON TREES / SELIM Cargo de Nuit - Arles (13) 21:30 24 AUFGANG La Cordonnerie - Romans (26) 20:30 24 RENE AUBRY Salle Jean-Vilar - Romans (26) 20:00 24 KALY LIVE DUB Victoire 2 - Montpellier (34) 20:00 25 IBRAHIM MAALOUF Théâtre la Passerelle - Gap (05) 20:30 25 THOMAS FERSEN Anthéa - Antibes (06) 20:30 25 BB BRUNES L’Usine - Istres (13) 21:00 25 DU BARTAS / GERAUD La Cigalière - Sérignan (34) 20:30 25 JAZZ A L’ANGLICANE Eglise Anglicane - Hyères (83) 21:00 26 LARA FABIAN Acropolis - Nice (06) 31 JACQUES HIGELIN Le Quattro - Gap (05) 20:30 31 BAPTISTE TROTIGNON / MININO GARAY Théâtre Municipal - Viviers (07) 21:00
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AGENDA CONCERTS
31 YODELICE Le Moulin - Marseille (13) 31 BJORN BERGE Théâtre du Rocher - La Garde (83) 20:30
FeVrier 2014 01 BAPTISTE TROTIGNON / MININO GARAY La Presqu’île - Annonay (07) 21:00 06 LES TÊTES RAIDES Théâtre Le Rhone - Bourg Les Valence (26) 06 MARIANNICK ST CERAN Théâtre Galli - Sanary-sur-Mer (83) 20:30 07 MÉLISSA LAVEAUX Théâtre Les Quinconces - Vals les Bains (07) 21:00 07 AS ANIMALS Le Poste à Galène - Marseille (13) 21:00 12 EMMANUEL MOIRE Le Silo - Marseille (13) 20:00 13 Reevox : ERIKM / THOMAS LEHN Seconde Nature - Aix en Provence (13) 21:00 14 CARLA BRUNI Palais des Festivals - Cannes (06) 14 Reevox : INTO LANDSCAPES / MURCOF & V.WAGNER Klap - Maison pour la danse - Aix en Provence (13) 19:30 14 ELMER FOOD BEAT Le Poste à Galène - Marseille (13) 21:00 14 WOODKID Zenith du Sud - Montpellier (34) 20:00 15 VIGON BAMY JAY Palais de la Méditerranée - Nice (06) 20:30 15 JULIEN DORÉ Théâtre Lino Ventura - Nice (06) 20:30 15 GASANDJI Espace Magnan - Nice (06) 20:00 18 ALBIN DE LA SIMONE Théâtres en Dracénie - Draguignan (83) 20:30
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19 AMEL BENT Le Silo - Marseille (13) 20:00 20 LARA FABIAN Théâtre Denis - Hyères (83) 21:00 21 BENJAMIN FAUGLOIRE PROJECT Théâtre la Passerelle - Gap (05) 20:30 21 PATRICE Le Silo - Marseille (13) 20:30 21 MARTIN HARLEY SOLO Forum des Jeunes et de la Culture - Berre l’Etang (13) 20:30 21 DRAKE & THE WEEKND Parks & Suites Arena - Montpellier (34) 22 MARTIN HARLEY + COSIMO BLUES Théâtre du Rocher - La Garde (83) 20:30
MarS 2014 07 LES BARBEAUX La Cigalière - Sérignan (34) 20:30 07 MICHAEL JONES Théâtre Denis - Hyères (83) 21:00 08 IAM La Palestre - Le Cannet (06) 20:00 09 JOHN MAYALL Rockstore - Montpellier (34) 19:00 13 AMEL BENT La Palestre - Le Cannet (06) 20:30 13 MAXIME LE FORESTIER Palais de la Méditerranée - Nice (06) 20:00
La diffusion
Nous diffusons vos programmes et flyers sur le 06, 83, 13 : Une diffusion
efficace de vos documents sur des
de la “ main à la main ” dans les lieux étudiants (facultés, écoles supérieures) et sur les événements (concerts, festivals, etc.).
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en dépôt dans les lieux stratégiques.
Votre contact Nathalie ANSAUD 06 03 44 11 31
communication@nouvelle-vague.com
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AGENDA CONCERTS
13 DANIEL ZIMMERMANN QUARTET Le Comoedia - Miramas (13) 21:00 14 GAETAN ROUSSEL Le Moulin - Marseille (13) 20:30 14 MAXIME LEFORESTIER Théâtre Galli - Sanary-sur-Mer (83) 20:30 15 IMBERT IMBERT Le Fourmidiable - Veynes (05) 15 TRYO La Cigalière - Sérignan (34) 20:30 20 TRYO Théâtre Galli - Sanary-sur-Mer (83) 20:30 21 DE PALMAS Pasino - Aix en Provence (13) 20:00 21 TÊTES RAIDES La Croisée des Arts - St Maximin (83) 20:30 22 ENRICO MACIAS La Palestre - Le Cannet (06) 20:30 22 AYO Anthéa - Antibes (06) 20:30 23 TRYO Théâtre Le Rhone - Bourg Les Valence (26) 25 ETIENNE DAHO Le Dôme - Marseille (13) 20:00 26 LYNDA LEMAY Le Silo - Marseille (13) 20:30 27 STROMAE Palais Nikaia - Nice (06) 20:00 27 ALERT O JAZZ Théâtre Galli - Sanary-sur-Mer (83) 21:00 28 CARLA BRUNI Pasino - Aix en Provence (13) 28 TOMMY EMMANUEL Espace Julien - Marseille (13) 20:30 28 IAM Palais des Congrès - Montélimar (26) 20:30
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aVril 2014 03 CHAMPIAN FULTON TRIO Le Comoedia - Miramas (13) 21:00 06 CHRISTOPHE MAÉ Palais Nikaia - Nice (06) 20:30 10 VIGON BAMY JAY Pasino - Aix en Provence (13) 11 DE PALMAS La Palestre - Le Cannet (06) 20:30 11 MARCIO FARACO DUO Forum des Jeunes et de la Culture - Berre l’Etang (13) 20:30 13 TAL Le Dôme - Marseille (13) 17:00 15 LARA FABIAN Pasino - Aix en Provence (13) 16 MARION RAMPAL Théâtre du Rocher - La Garde (83) 20:30 18 PIERS FACCINI La Croisée des Arts - St Maximin (83) 20:30 24 HUTTER / HUCK FAMILY Théâtre Galli - Sanary-sur-Mer (83) 21:00 30 STROMAE Le Dôme - Marseille (13) 20:00 30 DEUCE / CHAINSAW BILLIES Eglise Anglicane - Hyères (83) 21:00
Mai 2014 07 PATRICK BRUEL Le Dôme - Marseille (13) 20:00 13 CARLA BRUNI Le Silo - Marseille (13) 20:00 16 AGNES JAOUI Opéra de Marseille - Marseille (13) 16 YES Opéra Garnier - Monaco (98) 17 MAYCAD Le Fourmidiable - Veynes (05) 17 FRED CHAPELLIER Théâtre Galli - Sanary-sur-Mer (83) 20:30 17 SYL JOHNSON Château Vallon - Ollioules (83) 20:30 22 GRUPO COMPAY SEGUNDO Le Silo - Marseille (13) 20:30
juin 2014 06 BERNARD LAVILLIERS Le Silo - Marseille (13) 20:30 12 LARA FABIAN Théâtre Galli - Sanary-sur-Mer (83) 20:30 20 GRAND CORPS MALADE Château Vallon - Ollioules (83) 22:00 22 FANFARRE WONDERBRASS Cornillon-Confoux (13) 11:30 28 FREDERIC FRANCOIS Le Dôme - Marseille (13) 20:30
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Rose « C’est mon histoire que je raconte ». Depuis son premier album en 2006, Rose n’a cessé de se réinventer et d’évoluer. Après un second album au succès plus mitigé, elle est revenue en début d’année avec un troisième opus « Et puis Juin ». Plus intimiste que jamais, la chanteuse niçoise se livre sans concessions. Rose, une artiste authentique qui arpente actuellement les routes de France pour sa tournée. En sept ans, vous avez sorti trois albums. Qu’est ce qui a changé musicalement aujourd’hui depuis votre premier album ? C’était une évolution assez naturelle et simple. Mes premières ébauches de chanson, c’était avec une guitare. Ce premier album avait cette simplicité et cette fraîcheur qui donnait l’impression que ce n’était qu’une guitare. Pour le deuxième album, j’ai justement voulu tout changer, faire des arrangements et en abuser un peu. J’ai essayé de mettre des cuivres, des chœurs et finalement je me suis un peu perdue là-dedans. Les gens sont passés un peu à côté de mes chansons, car trop de fioritures. Le troisième album est un retour à mes débuts mais aussi un mix entre les deux albums. Tout a été écrit à la guitare, avec un niveau plus chaud, plus chaleureux, plus folk, plus variété. Dans vos morceaux vous vous inspirez de votre vie. Ce n’est pas trop dur de se mettre à nu devant autant de personnes inconnues ? Non parce c’est un peu petit peu comme ça que je fonctionne. Je considère que les gens se sont attachés à ce que je chante car ça leur parle. Ce n’est pas du vent ou de l’arnaque. C’est authentique, vrai. C’est mon histoire que je raconte et au travers de celle-ci j’espère avoir touché d’autres personnes qui l’ont vécu.
Le fait de devenir maman a ajouté une touche de maturité dans vos compositions ? Oui, il y a une acceptation de qui je suis. On apprend à vivre avec ses démons, avec ses névroses. J’ai l’impression que mes textes sont plus mûrs. La chanson la plus intimiste de votre album « Et puis Juin » ? « Je me manque ». C’est aussi celle que je préfère. Pour moi c’est la chanson qui regroupe un peu toutes les autres, la thématique de l’album. C’est un questionnement et une remise en doute perpétuelle. Je parle du plus profond de mes tripes. Etes-vous donc une éternelle insatisfaite ? Complètement. Je trouve que c’est un gros défaut. A la différence du perfectionnisme, être insatisfaite c’est un état pas forcément agréable pour les gens avec qui l’ont vit. Mais sans cette insatisfaction je ne pourrai pas composer, c’est dans ces moments de doute que j’ai envie d’écrire. Vous avez l’habitude aujourd’hui des tournées. Comment s’est passée la toute première au niveau émotionnel ? Beaucoup de stress et un côté un peu trop amateur. Le public s’amusait mais personne n’a trouvé ça extraordinaire. Mon premier
concert parisien, à la Cigale en 2007, a été le plus beau jusqu’à présent. Ma plus grande émotion en live. C’est la première fois que j’ai réalisé ce qui se passait pour moi. J’avais là un parterre de 1500 personnes, qui chantaient devant moi tous en chœur. Vous avez joué à Nice le 10 octobre au Palais de la Méditerranée. Est-ce que c’est une émotion particulière de venir jouer dans votre ville natale ? Ce n’est pas une émotion basique. Tout est un peu mélangé, l’excitation, la peur, la joie. Mais je suis aussi intimidée de revoir des visages que je connais comme mes parents ou mes amis. Il se passe beaucoup plus de choses dans ma tête lorsque je suis à Nice. Sur scène, prenez-vous toujours autant de plaisir à chanter les tubes de votre premier album, comme « La Liste » ou « Ciao Bella » ?
Oui, « La Liste », car je prends du plaisir à voir tous les yeux briller quand je joue les premières notes. C’est ma chanson porte bonheur, celle qui m’a fait arriver ici. « Ciao Bella », j’ai toujours un plaisir immense car c’est une chanson que j’envoie loin dans le ciel. Celle avec laquelle je vois le plus d’émotions sur les visages. La beauté et la douleur en même temps. Vous avez écrit des morceaux pour Jenifer, entres autres, pour quel(s) artiste(s) aimeriez-vous écrire ? J’aimerai faire un texte pour Laurent Voulzy à la place d’Alain Souchon, qui est mon idole. Ou travailler avec des artistes comme Calogero, Florent Pagny ou Pascal Obispo. ✏ Jérémie Bac www.rose-lesite.fr
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Nouvelle Vague - Décembre 2013
Stacey Kent Le sourire le plus doux du jazz vocal… Stacey Kent vient d’entamer la tournée française de son dernier album « The Changing Lights » et se prête toujours aux rencontres avec générosité et simplicité. Elle a su séduire son public avec de douces balades en français et sa bossa nova revisitée, sans oublier des classiques du jazz, aux côtés de son fidèle compagnon de voyage, le saxophoniste Jim Tomlinson. Partageons sa tendre vision du monde. Après Serge Gainsbourg et Henri Salvador, l’album « Raconte-moi », vous renouez avec notre langue pour « Chanson Légère » de Bernie Beaupère. Comment s’est faite cette rencontre ? C’est ma maison de disque qui me l’a présenté. On se comprend et ils savaient que ce serait un bon rapport. En effet, ça a été un coup de foudre ! J’avais écouté la démo de la chanson « Raconte-moi » qu’il avait écrite pour moi, et c’était mon univers, la douceur, un peu de tristesse. Cet album était un beau voyage pour me raconter. Nous avons voulu continuer cela, avec « Chanson Légère », qui est légère et profonde à la fois. Elle nous permet de trouver un autre chemin. La bossa nova vous va bien aussi… Entre la France et le Brésil votre cœur balance ? J’ai découvert le Brésil à 14 ans. J’ai entendu la voix de João Gilberto, les chansons de Antonio Carlos Jobim. Je me souviens parfaitement de ce jour-là, c’était le coup de foudre, beaucoup d’émotions. Avant de savoir que je serais chanteuse, je savais que c’était mon univers. A la fois léger et intense, ce mélange de douceur, de fragilité
et de mélancolie. La bossa nova nous permet de nous propulser, d’aller vers l’espoir, l’optimisme. Le lendemain, avec un ami, on a beaucoup écouté cet album et puis je suis allée à Tower records, rue 66 à Broadway : là j’ai découvert la musique brésilienne. Le lien entre la poésie, la France et le Brésil, c’est quelque chose de sensuel, de très humain, qui nous place sur terre, dans mère nature. Aujourd’hui je découvre cela chaque jour, comme chanteuse, à travers mes voyages. Partout c’est très fort, très spécial, quand je chante la bossa nova, c’est un vrai partage. Il a fallu du temps pour laisser fermenter ces idées. Il y a 3 ans lors d’un concert au Brésil, j’ai rencontré Roberto Menescal. Quand Jim a écrit « The Changing Lights », c’était le mariage parfait. Si vous faites un arrêt sur image, que retenez-vous du passé et qu’espérezvous pour l’avenir ? Ce que j’aime sur mon propre chemin, c’est le rythme de ma carrière. Les grandes choses ne sont pas venues trop vite, trop jeune. Cela m’a laissé le temps de m’établir, de mériter ce que je suis. Les moments vraiment forts, c’est quand j’ai joué avec Marcos Valle qui
est inspiration totale, qui a un rapport à la mélodie qui m’inspire, dans la bossa nova. Quand il me regarde sur scène, je ne peux être ailleurs. J’ai beaucoup appris, car il est plus âgé que moi et qu’il veut toujours apprendre, même de moi qui suis plus jeune. La rencontre avec Shugard, aussi, qui m’a appris à regarder les choses différemment. Des gens très sages, avec un talent et une générosité énorme, qui me nourrissent. J’ai beaucoup d’amis comme Marcos qui ont plus de 70 ans et continuent à grandir, donc je sais que je continue, je n’arrête jamais d’apprendre, de découvrir, de m’améliorer. Je suis dans le présent. Je ne sais pas où je vais et cela me plaît. Un jour Marcos m’a dit « Stacey, merci de m’avoir enseigné autant ». J’espère être comme cela aussi, cela me donne le frisson.
Vous dites avoir été bercée par la bossa nova, cousine proche du jazz, seriez-vous tentée par d’autres expériences musicales ? J’écoute plein de choses que je ne chante pas. L’artiste trouve la musique qui exprime sa sensibilité. Mais par exemple Steeve Tyler d’Aerosmith, j’adore ce qu’il fait, le rock and roll, mais l’occasion ne s’est pas présentée. J’ai déjà travaillé aussi avec le quatuor Ebène, de musique classique, un album sortira au printemps prochain. C’est une autre atmosphère, mi-jazz mi-classique. ✏ Marianne Larcheron Le 01/12 à l’Acropolis - Nice (06). www.staceykent.fr
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Aqme Depuis plus de 10 ans, soutenu par son label et par ses fans, Aqme est plus que jamais vivant. Aqme c’est le groupe de métal français par excellence. Vincent, nouveau venu dans le groupe depuis le départ de Thomas, a su donner un nouveau souffle au groupe. Un nouvel album et une tournée avec des dates qui s’enchaînent, Aqme, n’a plus grand-chose à prouver et cela le public l’a bien compris. Pour quand prévoyez-vous le prochain album ? Pour 2014, je pense, mais la date n’est pas encore définie. Nous voulons arriver à un résultat satisfaisant avant d’annoncer une date officielle. En ce qui me concerne il faut encore que je m’approprie l’univers d’Aqme comme je suis encore tout nouveau dans le groupe. Il faudra donc laisser le temps au temps. Comment se passe la tournée ? Très bien ! Il y a toujours eu des bonnes dates avec beaucoup de monde et là il y en a de plus en plus. C’est vraiment cool et à chaque fois que nous passons en concert, Aqme ne laisse pas les gens indifférents, ce qui est plutôt plaisant à voir. Nous sommes là pour leur prouver qu’Aqme est toujours vivant et que nous serons là jusqu’à ce que l’on en ai marre mais je pense que ce n’est pas prêt d’arriver. Comment vous êtes vous préparés pour faire cette tournée ? Nous avons juste beaucoup répété. A côté, le fait de tourner régulièrement, permet de prendre un certain rythme. Nous avons pris de bonnes habitudes et sur scène nous avons donc certains automatismes, la tour-
née est donc très formatrice en elle-même. Après, il n’y a pas vraiment de préparation, quand faut y aller, faut y aller ! Sans s’en rendre compte la tournée, permet de créer des liens très forts entre nous. Y a-t-il des fans qui, parfois en concert, vous font des surprises ? Pas forcément des cadeaux, mais déjà le fait que le public vienne en masse à nos concerts et qu’ils connaissent les paroles de nos chansons. Nous passons un super moment à chaque fois avec eux. Personnellement, cela me surprend toujours et quand ça arrive, nous savons pourquoi nous sommes là. Se retrouver avec notre public à la fin de chaque concert et discuter avec eux, boire une bière, c’est extraordinaire. Quel retour avez-vous eu de vos fans sur « Epithète, Dominion, Epitaphe » ? Sur le dernier album, nous n’avons eu que des retours très positifs et c’est un des meilleurs albums d’Aqme. En ce qui concerne la réédition avec les 3 titres live, nous n’avons pas eu beaucoup de retours. Nous voulions marquer le coup mais c’est vrai que nous avons joué sur les 2 tableaux avec la première sortie de l’album et la réédition avec les titres live sur lesquels je chante.
Je pense que les gens n’ont pas saisi que c’était une réédition. C’est pour cela que le prochain disque va être super important. Sais-tu si Thomas, l’ancien chanteur suit votre avancée ? Je sais que certains membres du groupe sont en contact avec lui et qu’ils papotent ensemble. Je sais qu’il a écouté les 3 titres et il a dit que c’était pas mal, même si ce n’est pas ce qu’il préfère. Il avait envoyé un petit message quand je suis arrivé, en disant qu’il était content que je reprenne le flambeau d’Aqme, et que lui était passé à autre chose. Mais, il était sincèrement content que le groupe continu.
Parle-nous du futur d’Aqme ? Nous avons commencé à composer l’album il y a 6 mois. Nous avons eu les ébauches d’une dizaine de morceaux très rapidement. Nous avons envie de marquer le coup et d’avoir un prochain album qui nous ressemble. Actuellement, je travaille beaucoup sur les voix et nous souhaitons que ce futur album soit très abouti. Donc ça avance lentement mais surement. Côté texte, j’essaye aussi d’amener des choses et cela me demande pas mal de réflexion. ✏ Céline Dehédin & Jean-Pascal Roblin www.aqme.com
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Féfé Féfé est la révélation du rap français. Après un premier album couronné de succès, sort aujourd’hui son deuxième opus « Le Charme Des Premiers Jours ». Dans cette interview, il revient sur son parcours, son nouvel album etc. Tout d’abord, est-ce que pouvez-vous nous raconter brièvement votre parcours musical ? J’ai fait partie d’un grand groupe qui s’appelle Saïan Supa Crew avec qui j’ai officié pendant 10 ans, puis j’ai commencé une carrière solo en 2007 avec un premier album qui a été disque d’or et là j’arrive avec mon second album. Quel regard portez-vous sur votre carrière aujourd’hui ? Je ne regarde jamais en arrière en fait, mais je dirai plutôt pas mal. J’espère que ce n’est pas du tout fini parce que j’ai l’impression d’avoir encore plein de choses à faire. Mon parcours me ressemble en tout cas. Quels sont les artistes qui vous inspirent ? La liste est longue. Ce que j’ai écouté plus jeune c’était Bob Marley, Ottis Reding, Claude Nougarro mais aussi Busta Rhymes, de qui j’étais un fan absolu à une époque. Mais avec le recul aujourd’hui c’est plus avec James Brown, Ray Charles, des mecs qui a un moment donné ont fait un truc qui ne se faisait pas et qui est encore écouté aujourd’hui. Votre premier album a été un véritable succès, pensez-vous que le deuxième le
sera autant ? Ben là c’est mal parti pour (Rires.). Mais ce n’est pas grave. Votre but ce n’est pas non plus de vendre, de vendre et de vendre ? C’est compliqué parce que mon but ce n’est pas de vendre mais tu es obligé de vendre pour continuer à te donner les moyens d’arriver à faire ce que tu as envie de faire. Moi ce que j’aime c’est la musique et ce que je dis souvent à des gens, c’est que j’aimerais que ma musique soit plus connue que moi parce que tout le côté star ne m’intéresse pas. Pourquoi avoir mis quatre ans pour sortir ce nouvel album ? C’est une bonne question, je n’ai pas vu le temps passer. Avec le succès du premier album, j’ai tourné pendant longtemps. Puis j’ai des enfants en bas âge, donc j’ai pris le temps de m’occuper d’eux. Je n’ai pas de vraie raison à ça. En ce qui concerne ce nouvel album, il s’appelle « Le charme des premiers jours », pourquoi avoir choisit ce titre ? Ce titre a été trouvé par mon ancien guitariste. C’était seulement pour exprimer les premières musiques qui m’ont mis en émoi tout simplement.
Vous êtes plutôt scène, studio ou écriture ? Les trois sont des choses bien différentes. J’avoue que la scène c’est quand même l’apothéose puisqu’on partage tout. Mais je dirais l’écriture parce que… Non en fait j’aime les trois (rires). Les trois apportent des choses différentes, des émotions différentes. L’écriture est très personnelle et quand on trouve les bons mots c’est presque une jouissance. Le studio c’est vraiment la mise en forme de tout ça, on cherche, on trouve d’autres idées. Donc j’aime les trois.
On le sait, tout le monde l’a remarqué, vous avez un très grand talent d’écriture, comment procédez-vous pour écrire vos textes ? Avant d’écrire je réfléchis beaucoup en fait. Parfois je vais réfléchir deux heures et ça va sortir et parfois je vais réfléchir trois mois. Mais je n’aime pas galérer quand j’écris. En général je fais un premier jet et je le corrige. Il faut que ça vienne naturellement. Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter pour la suite ? D’avoir toujours l’envie ! ✏ Guillaume Bambina Le 12/12 au Théâtre Lino Ventura - Nice (06) www.fefe-lesite.com
Photo : Quentin Curtat
Quel est votre titre préféré sur cet album ? Ça dépend des jours. Aujourd’hui ça serait plutôt « La Somme » qui est un titre que j’ai écris pour mes enfants.
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Oliver Campana Oliver Campana est un chanteur issu de la scène indie rock. Son identité musicale s’est développée entre la France et le Royaume Uni, plus particulièrement Londres où il a vécu, enregistré et joué « live » de façon intensive pendant 12 années. Inspiré par la musique soul, vagabond de la première heure, Oliver à su ancrer son style dans une veine énergique mais également planante et mélodique, pouvant rappeler aussi bien Coldplay que le E-Street Band ou The Faces. Qui est « Oliver Campana » ? Quand je suis revenu d’Angleterre, j’avais cette idée de créer un groupe qui porterait mon nom, parce que s’il se sépare j’aurais toujours mon nom (rires). Avant de fonder ton propre groupe tu as eu pas mal d’expérience notamment au sein de « The Nervous Wrecks » ou encore « Drop-O-Rama », que retienstu de ses collaborations ? Supers expériences ! Après la vie de groupe, c’est toujours compliqué à gérer. Il y a des moments où après le groupe, j’avais envie de faire autre chose derrière. Peux-tu nous parler de l’enregistrement et la réalisation de « Life Is Beautiful » ? J’ai écrit pas mal de chansons et de textes sur cet album, j’ai également supervisé l’enregistrement et l’édition. Sur ce disque, il y a eu la participation de Manuel (le guitariste) qui a écrit la musique de « Girl Like You » et « Broken Hearted ». En général, cela commence par la musique avec une
ligne de chant. Quand la mélodie est trouvée, j’écris le texte, souvent je compose en marchant. Qu’est-ce que tu préfères dans la culture anglo-saxonne ? J’ai beaucoup composé à Londres. Je suis parti là-bas très jeune, je chantais déjà en anglais et la musique que j’aimais était jouée partout dans les pubs. J’ai pu y exprimer ma propre musique facilement. Quelles sont tes influences musicales ? C’est très vaste, j’écoute beaucoup de soul américaine (The Temptations, Otis Redding, Marvin Gaye, etc.) mais à côté j’écoute la british wave (les Stones, les Beatles) mais aussi les Killers, Coldplay ou même U2. Vous avez fait l’été dernier la première partie de De Palmas, vous êtes-vous rencontrés, aimerais-tu un jour travailler avec lui ? Oui, brièvement, moi j’étais dans ma bulle parce que je préparais un concert, mais les autres membres du groupe ont pas mal
échangé avec les musiciens de De Palmas. Nous nous sommes serrés la main et nous sommes souhaités bonne chance. C’était un moment assez complice. Travailler avec lui oui pourquoi pas, en France c’est un des artistes que je préfère, ses chansons sont très bien écrites et bien construites. Tu as été surpris de l’engouement du public lors du tremplin Emergenza (3ème sur 2000) ? Oui plutôt, nous y sommes allez pour faire une date à Marseille au Café Julien (la première étape) et cela s’est très bien
passé, nous étions très contents. Nous avons alors été pris par l’engouement du tremplin. Tu aurais un message à faire passer à tous ses fans qui vous suivent ? Restez auprès de nous et surveillez les news car il va se passer beaucoup de choses en 2013. ✏ Céline Dehédin & Jean-Pascal Roblin www.facebook.com/olivercampanaofficial
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Prohom Philippe Prohom est un auteur-compositeur-interprète français. Ses chansons sont un mélange de rock et de musique électronique. Les titres, certains sombres (« Départ », « Le miroir et moi », « Né à la place d’un autre »), d’autres plus nerveux (« Georges », « Mise en bouche », « Ça oublie d’aimer », « Pas d’idées ») ont des textes engagés, parfois intimistes, parfois aussi teintés d’humour, traitant généralement des travers humains. Rencontre avec le plus étonnant des artisans musiciens… Qui se cache derrière Prohom ? Dans la mesure où c’est mon nom de famille je ne me cache pas beaucoup, j’ai plutôt l’impression d’être un livre ouvert à disposition via le net et ses réseaux !! Raconte-nous ton parcours musical. Une rencontre hasardeuse avec un orgue électronique et la découverte qu’en appuyant sur une seule touche la musique apparaît. Ensuite la composition de mélodies sur ce même orgue électronique sans avoir la conscience que ce n’est pas donné à tout le monde. Puis des rencontres avec d’autres musiciens passionnés comme moi et peu à peu la certitude que ce sera ça et pas autre chose. Le reste est fait d’errances et de mélanges hasardeux entre mes textes et des musiques que je n’assume pas, jusqu’à ce que tardivement je pose mes mots sur ce mélange électro-rock qui me plaît tant à la fin des années 90. À partir de là, tout va assez vite finalement et j’enchaîne albums et tournées jusqu’à aujourd’hui ! Dans quel état d’esprit as-tu composé « Un monde pour soi » ? Les compos se sont étalées sur 4 ans mais beaucoup de choses gardées ont été écrites
et composées sur les 2 dernières années. Ces textes sortent d’une période très mouvementée pour moi, mais la réalisation de l’album s’est faite dans une période plutôt sereine et sans pression d’aucune sorte. J’ai pu exprimer mes sentiments dans le calme et sans contraintes. La chanson « Je voudrais que tu sois morte » est accompagnée d’un clip, comment t’es venu l’idée de cet excellent visuel cinglant voir morbide ? Représenter le poids du souvenir d’une personne aimée et désirée par un corps de femme nue, que l’on se traîne comme un fardeau, s’est imposé. Les réalisateurs (Mitiki) ont sorti l’idée de base ancrée dans le réel pour y mettre un peu d’onirisme et de poésie. Y a-t-il des artistes (peintres, écrivains, comédiens) qui t’inspirent ? Je crois que je suis inspiré par tout ce qui m’entoure et donc par rien en particulier. Je suis inspiré par tout ce qui me sollicite émotionnellement. Après je suis un enfant des années 80 et cela s’entend dans mon album. Mais on ne peut pas dire que je suis en plein revival puisque vu de chez moi, j’ai toujours été inspiré par cette période.
Quel regard portes-tu sur l’industrie musicale ? Quelle industrie ? C’est devenu un radeau pas possible !! Trop d’exposition, trop de groupes qui proposent des choses à peine sorties du local de répétition, trop de choix, trop de gratuité, trop de sollicitations médiatiques et distractives, trop de mauvais choix (financiers et artistiques) de la part des gros labels, trop de galères financières pour les petits, trop de lobbys contre la rémunération de la création, trop d’aliénation culturelle... La musique est toujours une activité, une passion, un engagement, une conviction, une vocation, une évasion, une échappatoire, une libération, un hobby qui peut, par chance, devenir un métier. Mais c’est une industrie à la dérive. Petit flashback… Comment s’est passé ta collaboration avec Olivia Ruiz sur « J’aime pas l’amour » ? Je l’avais rencontré à l’ICP (studio à Bruxelles) quand j’enregistrais mon premier
album et elle finalisait l’album de la première Star Academy. Après elle a entendu mon album et a demandé à me rencontrer pour travailler sur son projet, sans faire le lien avec notre première rencontre puisqu’elle ne connaissait pas mon nom de famille. C’est Laurent Balandras qui a organisé cette rencontre et elle a fait : « Ah mais c’est toi ?!!!! » lorsque nous nous sommes retrouvés dans les bureaux de Polydor. Je lui ai fait écouter les maquettes de ce qui devait être mon 2ème album et elle a pris « Enervé ». Puis suite à une discussion je lui ai écrit sur mesure « Pas si vieille ». Collaboration toute naturelle donc et guidée par le plaisir. Après nous sommes restés potes, je lui ai fait faire des chœurs sur un album que j’ai réalisé et elle m’a invité en featuring sur quelques scènes. ✏ Céline Dehédin www.prohom.com
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The Procussions C’est dans un des salons de l’espace presse pendant le festival marseillais Marsatac que je rencontre Mr J. Medeiros et Stro Elliott alias les Procussions, dont le nom parle en France pour qui connaît la discographie de Hocus Pocus. Le temps de 15 minutes agréables en leur compagnie nous abordons leur retour, ce qu’implique avoir la trentaine dans leur musique et un train de Colorado Springs. Qu’est-ce qui vous a incité à revenir à la musique ? Mr J. Medeiros : Depuis notre séparation en 2006, nous nous sommes investis chacun de notre côté dans des projets solo sur une période de 5 ou 6 ans afin de voir comment les choses évoluaient. Puis nous avons décidé de nous retrouver, tout simplement parce que le groupe Procussions nous manquait, de même que l’énergie que l’on pouvait dégager à deux et qu’il était impossible de trouver seul. Pourquoi avoir appelé tout simplement ce troisième album « Procussions » ? Peut-on parler de renaissance ? Stro Elliott : Oui c’est exactement le terme qui convient ! On ne voulait pas tout recommencer depuis le début, dire qui nous sommes, d’où nous venons, etc. Beaucoup de personnes nous demandaient la signification des titres de nos albums précédents, ce qui se cachait derrière tel ou tel titre. Appeler ce nouvel album de cette manière très simple nous permet de nous présenter à nouveau au public, de rappeler notre identité musicale.
Quels sont les sujets que vous abordez dans cet album ? J. : Nous faisons de la musique à un niveau professionnel depuis plus de 15 ans, et nous avons voulu aborder le positif mais également le négatif que nous a apporté notre expérience dans cet univers. Les joies mais aussi les déceptions ou les frustrations que cette industrie peut engendrer. Nous parlons également de choses plus personnelles, dans « Insomnia » nous énumérons ce qui peut provoquer l’insomnie comme le coût de la vie, arriver à vivre de sa musique, certains engagements importants. Nous sommes des trentenaires, notre musique d’aujourd’hui ne peut pas ressembler à celle que nous faisions ne serait-ce que 10 ans en arrière ! Le thème principal qui regroupe tous les autres c’est cette trentaine et tout ce que cela implique. « Nous avons voulu aborder le positif mais également le négatif que nous a apportés notre expérience dans cet univers, les joies, les déceptions ou les frustrations que cette industrie peut engendrer »
Stro, comme tu ne parles pas beaucoup, la prochaine question est pour toi ok ? (Rire général) J. : En fait c’est moi qui parle beaucoup trop ! S : Et je suis d’accord avec ce qu’il dit. Que représente le train sur la pochette ? S : C’est un train qui existe vraiment et qui se trouve à Colorado Springs. Nous trouvions ce train abandonné plutôt sympa, avec beaucoup de charisme, il a sûrement traversé de nombreuses épreuves et nous ressentons encore sa puissance. Tout cela nous rappelait notre groupe en fait. Nous nous sommes identifiés à lui, quelque part il représente d’où nous venons. En guise de clin d’œil, le disque démarre avec un bruit de train qui démarre. Cet album résume d’où nous venons et où nous allons. J. : Quand un train roule à grande vitesse, il est très difficile de l’arrêter. Et il en va de même pour notre album qui maintient tout au long des morceaux une tension constante. Pour l’anecdote, nous avions pris
ce train en photo quand nous faisions des essais pour la pochette. Son unique trajet va de Colorado Springs, d’où nous sommes originaires, à Los Angeles, où nous vivons actuellement, cela symbolise également notre propre voyage. Vous avez invité, entre autres, 20Syl sur un morceau, est-ce que c’était une manière de le remercier de vous avoir invité sur chaque album d’Hocus Pocus ? S : 20Syl fait partie de notre famille. Depuis notre rencontre en 2004 jusqu’à aujourd’hui nous n’avons pas cessé de travailler avec lui, de lui faire écouter chacun de nos nouveaux morceaux, de recueillir son avis, il était donc tout naturel de lui proposer d’apparaître sur notre album. Lorsque nous avons dressé la liste des featurings, 20Syl s’est imposé comme une évidence. ✏ Rémi Cavaillès www.theprocussions.com
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Manu Emmanuelle Monet de son nom d’artiste Manu, c’est avant tout une voix et un univers. Poétique cela va s’en dire. Tout le monde se souvient de Dolly et de son fameux « Je n’veux pas rester sage », tragédie de la vie avec ce terrible drame qui a mis fin au groupe, par le décès de son charismatique bassiste Mika. Renaissant de ses cendres, tel le phénix, Manu jeta un premier projet en forme de « Rendezvous ». 5 ans plus tard, elle nous revient avec un sublime deuxième album « La dernière étoile », rencontre avec la plus espiègle des rockeuses. Comment as-tu démarré ton projet solo ? A l’époque où j’étais dans Dolly, j’avais commencé à écrire des chansons plus personnelles que j’avais fait écouter à Nikko (guitariste de Dolly). Ce-dernier a écouté et m’a conseillé de faire un album, tout est donc parti de là. Comme je le disais, ces chansons étaient tellement personnelles, que je ne me voyais pas les sortir au sein de Dolly, cela ne pouvait se faire que par un projet solo. Le premier album « Rendez-vous » est né comme ça. Après ce disque, j’avais encore des choses à dire et je me suis tournée vers l’extérieur pour composer mon nouvel album. Comment as-tu composé « La dernière étoile » ? Après avoir composé de façon régulière pendant la tournée du premier album, je me suis retrouvée au départ toute seule. J’avais envie de reprendre la composition avec Nikko et retrouver nos automatismes d’antan. Qu’il prenne sa guitare et que moi je fasse une mélodie et que nous cherchions et structurions ensemble les morceaux. Mais, malheureusement il n’était pas libre, puisque en
tournée avec Eiffel. J’ai donc travaillé seule et c’est parti des notes que j’avais écrite. Dans un deuxième temps, j’ai retrouvé Nikko pour la seconde partie de la création. Nous nous sommes retrouvés au Studio Planet Live dans la région parisienne, pour la réalisation et le mixage du disque. Pourquoi le nom « La dernière étoile » ? J’aimais bien le contraste d’assembler ces deux mots là, c’est un titre ambivalent, un mélange entre désillusion et espoir. Parfois dans la vie, il y a des moments difficiles mais on essaye d’y croire. J’ai choisi ce titre car il reflète ce que je ressentais à ce moment-là dans la composition de l’album. Pourquoi avoir attendu 5 ans entre tes 2 albums ? La tournée avec « Rendez-vous » a duré 2 ans, celle-ci s’est clôturée par le live à l’Elysée Montmartre. Puis, il y a eu la sortie du DVD de ce concert l’année d’après. Ensuite, nous sommes repartis en concert pendant un an. Pendant cette période, je n’avais pas eu le déclic d’écriture pour le deuxième album. Donc, il aurait fallu plusieurs mois de recherche et sortir un album dans l’urgence, il
en était hors de question ! Sur une année, nous avons réussi à tout enregistrer avec Nikko et terminer « La dernière étoile ». Qu’est-ce qui t’a donné l’idée de la danse country dans le clip de « Que fais-tu ? » ? Dans ma famille, j’ai quelqu’un qui fait partie d’un club et qui m’avait envoyé des vidéos lorsqu’ils dansaient tous ensemble et j’ai trouvé ça génial ! Je trouvais que la chanson se prêtait bien au jeu de danse, c’est aussi un petit clin d’œil à la danse country. Dans le morceau « A toute vitesse », d’après le titre, l’auditeur peut s’attendre à un morceau rapide et tu as décidé de choisir un tempo à l’opposé, pourquoi ce choix ? J’aime beaucoup les paradoxes déjà ! Frank Bertini a écrit cette chanson, son texte me touche particulièrement, car c’est écrit de manière très personnelle et elle fait réfé-
rence à une personne que nous avions en commun et qui est décédée. Sur scène, tu joues avec François Maigret (qui est aussi dans No One Is Innocent), comment s’est-il intégré à ton univers ? Très facilement, il est rentré dans le groupe comme si il y avait joué depuis toujours. Nous avons la même famille musicale et c’est quelqu’un d’adorable. François a toujours bien respecté les parties de Nikko, mais il a aussi apporté son propre style. Ben et moi, nous échangeons beaucoup avec François, ce qui enrichit beaucoup le travail sur scène et François a aussi amené beaucoup d’énergie et de folie ! ✏ Céline Dehédin & Jean-Pascal Roblin www.manu-friends.com
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Electro Deluxe Juste après leur concert au Poste A Galène, à Marseille, j’accapare quelques musiciens du groupe électro jazz pour répondre à mes questions concernant (pas seulement) leur dernier album « Home ». Eux qui commencent maintenant à avoir pas mal d’expérience dans le domaine, 5 albums au compteur, deux tournées avec Hocus Pocus, que veulent-ils maintenant ? Réponses pas plus tard que tout de suite ! En quoi votre nouvel album « Home » est représentatif de votre état d’esprit actuel ? Thomas Faure : Il est simplement représentatif de toutes les années d’expérience que l’on a acquises. Il est le fruit de 12 ans de vie commune. Peu de groupes indépendants connaissent une telle longévité. Et notre groupe s’est étoffé avec l’arrivée de James Copley au chant depuis maintenant 8 ans. Comment un groupe instrumental travaille avec un chanteur régulier ? JC : Il faut prendre le problème à l’envers. C’est-à-dire comment, pour un chanteur, intégrer un groupe qui tourne depuis 8 ans avec ses repères ? C’est quand même une de mes premières expériences professionnelles. On me laisse carte blanche mais je ne me considère pas du tout comme un leader, loin de là, plutôt comme un relai entre le groupe et le public. TF : Même si il y avait des morceaux instrumentaux sur nos précédents albums, nous avons toujours aimé les chansons, faire des featurings avec un rappeur ou une chanteuse. Maintenant cette démarche se trouve simplifiée en travaillant avec James. C’est très dur de faire une bonne chanson, parce
qu’elle touche le public ou pas du tout. Ceci dit nous gardons des morceaux instrumentaux sur scène parce qu’ils font partie intégrante de notre identité. Il faut arriver à doser les interventions de chacun tout en laissant suffisamment de place à James ? JC : Oui, nous recherchons plus le groove général, l’efficacité d’une set list. Jérémy Coke : Avant nos concerts comportaient beaucoup de solos à rallonge, ce n’est plus ce genre de concert que nous voulons faire à présent. TF : Dans la musique que nous écoutons, nous allons plus être attirés par une mélodie, une voix ou un arrangement, plus que par un solo, même de très bonne qualité. Comment arrangez-vous les morceaux studio pour le live ? TF : Pour préparer le live, la seule limite que nous nous fixons est la durée totale du concert. Ensuite nous allons trouver des arrangements différents, des parties qui peuvent être rallongées, ainsi de suite. Ce n’est pas l’étape qui nous prend le plus de temps. Nous allons plus en passer sur la set list en elle-même, travailler à bien doser l’énergie
dans les moments clés. J. Coke : Dans ce cas-là nous nous mettons à la place du public : qu’est-ce que nous aimons entendre ? TF : En tant que spectateur j’aime écouter de bonnes chansons. Avec la section cuivre, il faut trouver le bon équilibre entre chansons et morceaux instrumentaux. Après chaque concert nous faisons un bilan de la soirée, chacun donne son avis et nous affinons au fur et à mesure. J. Coke : Parfois il peut s’écouler plusieurs mois avant qu’une chanson trouve sa place au sein d’un set ! TF : Tant qu’il n’y a pas de public pour juger, nous ne figeons rien. J. Copley : Cela fait un an que nous modifions sans cesse la set list pour arriver au concert de ce soir. TF : Chaque concert est une énigme parce que chaque public est différent, va accueillir
les morceaux différemment. Sur cet album, vous vous autorisez des morceaux funk ! Est-ce que faire une B.O type « «Blaxploitation » vous brancherait ? TF : C’est sûr que le clin d’œil à la musique de film est assumé et largement volontaire ! J. Coke : Dans la composition et dans l’interprétation, nous voyons vraiment l’ambiance musique de film. TF : Nous avons commencé à aborder cette couleur dans « Play », l’album précédent, mais c’était très léger. Nous goûts évoluant nous cherchons l’efficacité en premier lieu. Aujourd’hui nous prenons le risque de faire simple ! ✏ Rémi Cavaillès www.electrodeluxe.com
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Sofian Rouge Sofian rouge… Derrière ce nom mystérieux se cache en réalité Frédéric Faupin, un musicien à la créativité débridée et boulimique d’expériences musicales : ex-guitariste du groupe « Les Beautés Vulgaires », producteur deep-house sous le pseudonyme Mr Fuzz et producteur électro funk au sein du trio Washing Majazzz. Un musicien, mais aussi un DJ au talent riche et polymorphe qui signe avec « Between Time and Earth », une véritable bande dessinée sonore. Comment de Mister Fuzz devient-on Sofian Rouge ? Un nom qui n’est pas sans rappeler un certain Rackham le Rouge, célèbre pirate anglais et héros de bande dessinée ? Je prospectais au cours d’une précédente édition du MIDEM, lorsque l’on m’a dit que le meilleur moyen pour rencontrer les décideurs des majors était d’aller du côté des restaurants français du Suquet. Effectivement, j’y ai rencontré les responsables du label Sunswept, qui, intéressés par mes projets, m’ont fait enregistrer sous le nom de Mister Fun, car le nom collait au type de musique que je proposais. Mais par la suite, ils m’ont conseillé un autre nom. J’ai choisi Sofian, car ma musique était orientalisante, puis comme ils voulaient quelque chose qui sonne bien français, j’ai accolé à Sofian la couleur « rouge », cela sonnait plus français. Mais, cependant beaucoup de personnes m’appellent Sofian le rouge, comme Rackham. Vous avez une grande attirance pour la BD, votre album se présente, d’ailleurs comme un comic américain. Cela commence avec la pochette qui res-
semble à la couverture d’un « comic » et à l’intérieur vous avez dix-huit pages de BD qui accompagnent le CD, le concept est anglais et existe depuis les années 70. Pour ma part je suis un fan de mangas et de Moebius ! Parallèlement à la musique vous écrivez, pas uniquement des paroles de chansons, mais des récits. L’écriture est-elle un contrepoids nécessaire à votre activité de musicien ? « Ecrire » est effectivement un besoin, c’est une question d’équilibre, car je possède un imaginaire débordant, au point de ne jamais me retrouver en panne d’inspiration devant la tant redoutée page blanche. Mon problème est donc de cadrer l’afflux d’idées qui m’assaillent au moment d’écrire. L’écriture est un travail quotidien qui me permet donc de canaliser et de dompter ce « trop plein d’imagination ». Les mélodies que je compose « poussent toutes seules », puis je mets tout en forme grâce à mon ordinateur qui m’aide énormément dans mon travail. Quelle est l’idée qui a présidé à la création de « Between Time and Earth » ? C’est une histoire futuriste digne d’une BD
que l’on peut retrouver en français et en anglais sur mon site. A la suite de conflits nucléaires, la vie sur terre n’est plus possible, les survivants tentent de recréer une société sur l’une des trois planètes, ou trois lunes qui composent notre galaxie. Le pilote d’un vaisseau spatial organise sur deux cents ans, la plus grande exfiltration de populations victimes de ces conflits. Cette histoire interstellaire est racontée en images et en mots, mais aussi en musique ! Dans cet album on ressent différences influences et notamment orientales, cela vient d’où ? L’album oscille entre Daft Punk, Air et M83, entre électro, hip-hop et pop aussi, avec quelques tracks très « chill » conservants un lien avec mon premier opus. Mais en effet, j’utilise des instruments comme le oud ou le sitar. Ma famille est originaire
d’Oran, j’ai baigné dans cet univers très méditerranéen baigné d’influences diverses et l’album contient des influences « chill », arabisantes, indiennes, irakiennes et même parfois un peu yiddish. A la base je suis un musicien de formation classique et j’éprouve une véritable passion pour la musique de Villa-Lobos et de Debussy. Ce que j’aime particulièrement c’est me rendre au rayon disques, acheter des disques qui n’ont pas forcément marché et prendre des petits bouts de musiques auxquels je donne une suite ou que je transforme. D’où les influences diverses que l’on peut retrouver dans « Between Time and Earth ». ✏ Léa Raso www.sofianrouge.com
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ZOOM SUD-EST
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Nasser Jazz, funk, hip hop… Deluxe manie l’éclectisme stylistique avec brio et distille des sons aussi accrocheurs qu’entrainants. Après un premier EP « Polishing Peanuts » en 2011 et un deuxième « Daniel » en mai 2013, il concrétise sur la route du succès avec l’album « The Deluxe Family Show » sorti en septembre. Le groupe le plus moustachu de France n’est pas près de raser ses bacantes. A l’image de son batteur Kilo, la tête bien ancrée sur les épaules. Salut Nicolas, pouvez-vous nous présenter Nasser en quelques mots ? Nasser c’est un groupe de musique festive (rires). Non, un groupe de rock’n’roll qui met de l’électro dans sa musique. Créé en 2009 par trois potes Simon, Romain et Nico. Ce mélange électro-rock est-il né de vos influences respectives ? Clairement. Quand nous avons créé le groupe nous étions tous dans diverses formations de musiques. C’est vrai que nous avions envie de faire depuis longtemps un groupe de rock’n’roll avec une envie de tourner, de s’éclater, de faire des concerts. Avec des influences électroniques comme nous pouvions avoir étant plus jeune sur des albums comme « Homework »de Daft Punk. Nous avions vraiment envie de faire fusionner les deux. Votre deuxième album « #7 » sort le 14 octobre. Comment se passe la répartition des tâches pour la composition et l’enregistrement au sein du groupe ? En général c’est une création qui est faite à trois. Simon pose la base des morceaux, Romain écrit les textes et moi, j’aime bien dire que je fais la passerelle entre les deux parce que c’est moi qui trouve les lignes de chants, bosse sur les structures avec Simon.
Nous faisons tout nous-même, nous enregistrons tout dans nos studios. Votre côte de popularité a considérablement augmenté depuis votre premier album, est ce que cela rajoute une pression supplémentaire dans la composition, l’enregistrement de vos morceaux ou dans la représentation scénique? Nous sommes un groupe de besogneux. C’està-dire que nous faisons de la musique sur la durée, nous ne nous posons pas vraiment la question, nous ne nous mettons pas la pression en terme de compositions, de lives, de disques etc. Nous faisons un peu ce que nous avons envie et ce qu’il nous passe par la tête. Dans le clip « The World Is Ours », on peut y voir une partie de chasse, où l’être humain est chassé par l’animal, pourquoi un tel clip ? De quoi vous est venue cette idée ? Ça correspond pleinement à notre univers. Et à celui de notre deuxième album qui est plus sombre avec des thématiques beaucoup plus sérieuses qu’auparavant. Nous avons bossé avec des potes réalisateurs qui nous ont soumis l’idée et puis nous avons adhéré à ce côté un peu marginal. C’est souvent des personnages un peu en décalage de la société.
Nous sommes très sensibles à ce qui se passe autour de nous dans le monde. Le clip reflète ce que nous ressentons d’une société aujourd’hui très primaire et très violente. Un moment qui vous a marqué plus qu’un autre ? Le premier Solidays en 2010 était vraiment incroyable. Premier gros festival que nous faisions. Grosse pression. Jouer dans des festivals c’est quelque chose d’ultra stimulant où nous sommes très exposés en terme médiatique. Dans notre magazine, il y a une rubrique « Album de Légende ». Est-ce que vous pourriez nous citer l’album qui vous a le plus marqué ? Il y en a plusieurs. « Paul’s Boutique » des Beastie Boys, « Nevermind » de Nirvana, « Homework » de Daft Punk, « Electric Warrior » de T.Rex. Etant un grand fan de cinéma, je dirai aussi la bande originale d’ «Assaut » de Carpenter.
Vous préparez quoi pour l’avenir ? Un EP « #8 » ? Pour l’instant rien en préparation car nous venons juste de finir le dernier album. Nous sortons d’une grosse tournée. Nous avons beaucoup bossé pour le nouveau live. Mais il y aura des suites. Que pouvons-nous donc vous souhaiter pour la suite ? Que nous continuions à faire ce que nous avons envie, parce que c’est vraiment le leitmotiv du groupe. De perdurer dans une liberté totale et je pense que le jour où on nous imposera des choses et où nous n’aurons plus la liberté de faire ce que nous avons envie, ce ne sera plus intéressant. ✏ Jérémie Bac Le 13/12 au Cargo de Nuit – Arles (13). www.facebook.com/wearenasser
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Monalisa Ils viennent des Bouches du Rhône, c’est pourtant après leurs balances au Bus Palladium parisien que Nouvelle Vague a rencontré le groupe MonaLisa pour évoquer son premier EP rock. Les 4 garçons aux yeux pétillants quand ils apprennent qu’ils suivent les pas scéniques de leurs idoles, les Beatles, parlent de ce nouveau départ musical à Paris et évidemment Marseille. Le dernier EP, 4 morceaux, comment ça s’est passé ? Comment l’avez-vous enregistré ? Nous avons enregistré dans notre cave de répèt’ pour avoir une maquette à envoyer aux professionnels. Nous nous sommes aperçu que le rendu était pas mal donc on a décidé au final de perfectionner le mix et le mastering pour offrir le résultat au public. On voulait remettre au goût du jour avec le groupe actuel : « Serre-Moi », « Guilivus » datant de 2007, « Combien à attendre » et « Demain à jamais » plutôt récentes et représentant bien l’univers du groupe actuel. Remettre au goût du jour, c’est rajouter un peu du vernis et revisiter des versions enregistrées à une époque où nous manquions de maturité. « Maturité », c’est l’EP de la maturité ? (Rires) Ne parlons pas de « maturité », c’est l’EP de tout ce qu’on voulait faire. Si MonaLisa doit avoir un passé, il est légèrement gommé ; MonaLisa est un groupe tout jeune, tout nouveau. Il faut 10 ans pour faire un groupe. Avec mon frère, nous l’avons créé, il y a un certain nombre d’années ; depuis un an, nous avons la MonaLisa que nous avons toujours souhaitée! C’est
plus fort que tout ce que nous aurions pu imaginer. Vous êtes un groupe de scène, comment avez-vous réussi à rester dans un studio pendant tant de temps ? On nous a attachés (Rires). La scène forge les gens, à force de pratique, nous avons commencé à avoir cette réputation. Qui dit studio dit avoir de l’argent et, une toute jeune formation ne peut pas prétendre être un groupe de studio. Nous sommes un groupe qui s’est fait à l’ancienne, nous écrivons des chansons pour la scène et nous tentons de les mettre en boîte, mais il est évident que faute de moyen, nous ne pourrons jamais retranscrire cette énergie. Nous ne voulions pas avoir de regret artistique et aller le plus loin possible. Cet EP a été fait dans des conditions très vétustes. Justement, on peut en parler de ces conditions, vous avez demandé le financement des internautes pour ce projet ? Le financement, nous en avons eu surtout besoin pour l’après enregistrement, pour le mixage, le mastering, la mise en distribution sur les plateformes digitales et en 2014, la
sortie en vinyle et uniquement en vinyle avec un bonus track mais ça sera la surprise ça ! (Sourires) Peut-on parler de genre ? Il y a de la new-wave avec des mélodies sixties et ça sonne pop rock … On nous a reproché de faire du EasyListening mais c’est un choix artistique. Nous sommes là pour permettre au public de s’évader. Un artiste peut être engagé mais la première chose qu’il doit faire c’est amuser. Nous avons une musique à vocation populaire et on ne s’en cache pas. J’adore la façon dont Claude François réussit encore aujourd’hui à toucher les gens. C’est ça un artiste, un musicien qui survit à sa propre mort. Dans l’EP, les chansons sont toutes en français, pourquoi ? Parce que nous sommes français ! Il y a beaucoup de groupes qui se cachent der-
rière l’anglais, je n’ai rien contre eux mais je préfère écouter un vrai groupe anglo-saxon où un détail fera toujours la différence. Nous sommes français et nous subissons des influences anglo-saxonnes. Et le défi c’est d’écrire en français tout en gérant ces influences. Ça manque aussi en France, malgré les écoles Noir Désir, Louise Attaque et Indochine. Pourtant dans les dernières mises à jour, vous avez glissé quelques petites phrases en anglais… C’est une forme de fantaisie, c’est comme mettre un peu de sucre sur les fraises. Il est vrai que la langue anglaise a cette faculté de sonner super bien, donc parfois, c’est utile car d’une efficacité redoutable. ✏ Solène Lanza www.monalisawebsite.com
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ALBUM DU MOIS
aGneS obel : Aventine (Play It Again Sam) J J J J J
Après un premier album, « Philharmonics », sorti en 2010, salué par la critique et le public, certifié disque d’or
en Hollande et quintuple disque de platine dans son pays natal, la conteuse danoise de génie vient d’enfanter une seconde merveille, cocon mélancolique idéal pour nos tristes soirées d’automne. En douceur, elle a cousu seule, pendant plus d’un an, les chansons en dentelle d’ « Aventine », disque haute couture porté par sa voix vaporeuse, onirique, enivrante. Une musique éthérée, intimiste, autour d’un piano et d’un violoncelle, qui sent l’ébène et évoque le chagrin. Un beau disque de secrets, un album aérien, mystérieux, sur lequel plane une brume comme échappée d’un conte. Agnes Obel ou l’ensorceleuse souveraine d’une folk nocturne hypnotique. ✏ Fanny Sananes
GyPtian : Sex, Love and Reggae Music (Greensleves Records) J J J J J Pour comprendre la musique de Gyptian, j’ai rassemblé tout ce que je savais de la musique populaire et de la culture jamaïcaine. Au fur et à mesure des rencontres, des lectures et surtout des écoutes, on se fait son idée de ce pays lointain qu’on ne rencontre que par l’influence planétaire qu’il exerce à travers le reggae. Gyptian c’est d’excellentes productions, de la voix, du rythme, de la danse, de l’érotisme, du sentiment amoureux, de la libido crument exprimée, le tout emballé dans une douce musique reggae. Tout ce qu’on aime en Jamaïque, où la véritable culture rasta est toujours restée alternative et underground. Gyptian est un chanteur populaire jamaïcain dans le bon sens du terme. Si j’aime le eggae avant tout dans sa dimension politique et spirituelle, je ne voudrais pour rien gâcher le plaisir de ceux tentés par le talent sucré de ce grand de la chanson que devient Gyptian. ✏ Emmanuel Truchet
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CHRONIQUES
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oraGe MecaniQue : Rupture
Paul Mccartney : New (Hear
(Djahkooloo / Musicast) J J J J J
Music) J J J J J
Avec Orage Mécanique ça gronde haut, fort et dans tous les sens. N’imaginez pas un grand collectif bien huilé, ni de la musique industrielle. On a à faire à un trio poitevin qui fait du rap, mais pas comme les autres. Les paroles engagées et piquantes du slammeur M. Gourdot sont accompagnées par des instruments inattendus: banjo, cavaquinho, accordéon, bandonéon, harmonica, batterie et guitares. Le tout, joué par E.Proud et B.Péquèriau. Leur premier album «Rupture» comprend 14 titres qui satisferont tous les goûts. Les mélodies amusantes (genre guinguette) et celles douces et romantiques alternent avec des morceaux furax et durs, mêlants rap, rock et reggae. On s’amuse, on s’indigne, on se fâche, on pleure (de rire et de tristesse), on fredonne, on danse, on sautille, on rap et on s’éclate.
Macca a plus de 70 ans et fait ce qu’il veut : du classique, des concerts marathon (40 titres dont du Sgt Pepper jamais joué live) et de temps à autre il nous lance une poignée de nouveaux morceaux. Alors oui, certains sont moyens, oui, sa voix chevrote sur les ballades, mais sinon… Sinon, Oncle Paul sait toujours associer textes et notes, écrire un pont qui tue, des mélodies qui marquent instantanément et trouver des astuces de son ou d’arrangement qui laisseraient pantois ailleurs. Pour l’anecdote, on a droit à 4 producteurs différents dont Giles Martin, le fils de, et Paul Epworth qui cosigne trois titres. Un honneur pas si fréquent (Lennon, Laine, Stewart, McManus…). Ni « Ram » ni « Chaos » donc, mais un qui tiendra la route. Dans l’attente des 15 prochains titres… ✏ Jean-Jacques Massé
✏ Lyuba Sofronieva
aSGeir : In The Silence (One Little Indian Records) J J J J J La précédente claque islandaise m’a été donnée par Peter Von Poelh alors qu’il sortait sa pépite folk “Going Where The Tea Trees Are” en 2006. Une voix, une ambiance, des nuances, des harmonies et des mélodies magiques. Aujourd’hui c’est le jeune prodige de l’indie-pop nordique Asgeir qui, avec ses chansons légères et aériennes, part à la conquête de la scène folk européenne et nord américaine. Publiant « In The Silence », la version anglophone de son premier album, le chanteur/songwriter et guitariste combine avec délicatesse des éléments électroniques et acoustiques, posant sa voix emplie de spleen et de douceur sur les textes originaux et poétiques écrits par son père. Les 10 titres de « In The Silence », avec leurs incursions pop-rock (« Torrent »), electro soft-pop (« Going Home ») et même glitch (« Head In The Snow ») seraient à classer dans un registre hybride : la folktronica. Mélancolique et organique ! ✏ Nicolas Hillali
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CHRONIQUES
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chriStine : Death On Wheels (Moon-
DaFuniKS : Lucy (Underdog Records)
keys Music) J J J J J
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Soyons honnêtes pour une fois. Cette pochette m’étant arrivée dans les mains : pochette sombre, titre «Death On Wheels», des noms de chansons aguicheurs... Le bon métaleux que je suis était content de trouver au mieux un cd de Stoner qui sentait la route 66 et la poussière.... mais c’était de l’électro. Bon. MAIS QUELLE GIFLE ! Que c’est bien foutu ! Le duo de Christine, apparemment largement remarqué (mais pas par moi), dégage une énergie rare. Impossible a classer : dubstep, électro 80’s, trance, hip-hop US. C’est bien construit et aussi accessible à l’écoute qu’une construction rock classique. Si je devais me risquer aux comparaisons, je ferai le parallèle avec Propellerheads, C2C, Kavinsky et les grands noms de l’électro grand public, mais avec des poils. Une très très belle découverte. ✏ Vincent Paolino
Plus d’un an après la sortie du très bon « Enter the sideshow groove », chroniqué dans les colonnes de Nouvelle Vague bien entendu, les danois de Dafuniks reviennent sur le devant de la scène avec un EP intitulé « Lucy », qui surfe toujours sur la même lancée groove funk (et c’est tant mieux je vous dirais !). Car cet EP de sept titres (deux morceaux, trois interludes, deux remixes de Jukebox Champions et Chinese Man.) s’avère être très (trop !) court pour apprécier pleinement leur son funky. Si « Lucy » nous fait dodeliner tranquillement de la tête, c’est « Don’t Cry To Me » qui remporte l’adhésion haut la main ! Quel groove, quelle efficacité ! D’aucuns pourront argumenter que cela a déjà été entendu. C’est vrai. Mais quand c’est bien réalisé je ne vois pas pourquoi on se priverait. ✏ Rémi Cavaillès
liZ MccoMb : Brassland (GVE/Naïve) J J J J J A ceux pour qui le doux patronyme de Liz McComb n’évoque absolument rien, il va falloir vous mettre à la page. Originaire de Cleveland, cette chanteuse américaine en est à son 10e album. Particularité : une voix divine qui incarne toute la musique noire américaine dans son plus large spectre. Car Liz McComb vit littéralement ses chansons ; elle leur donne corps et âme, les transporte, les transfigure via des interprétations tout bonnement divines. Avec le bien nommé « Brassland », la chanteuse s’est décidée à s’entourer d’instruments à vent, chose qu’elle se refusait jusqu’à présent. Le résultat est bluffant. Associée à des cuivres en nombre, la voix de la diva est sublimée, enveloppée dans des écrins tour à tour jazzy, soul, funky ou reggae. Une merveille ! A noter la reprise de plusieurs titres de renoms à commencer par « What a wonderful world », immortalisé par un certain Louis Armstrong. ✏ Matthieu Bescond
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natty : Out Of Fire EP (Vibes & Pressure/
Morcheeba : Head Up High (Pias)
Believe Digital) J J J J J
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Né à San Francisco, le jeune producteur et chanteur rasta Natty se tourne très tôt vers le hip-hop et le milieu des MCs nordlondoniens. Bercé au son de la Motown et de l’afrobeat, il découvre dès son enfance les protestsongs de Dylan et Young et se met rapidement à la guitare. Le songwriter sort en 2009 un premier opus « Man I Like », salué par la critique et le public et publie fin 2012 un mini-album « Out Of Fire », annonçant son prochain LP prévu courant 2013. Rapprochant les sonorités de la UK bass, du reggae, du dancehall et du folk, l’artiste nous offre des chansons intimistes et des appels vibrants à la mobilisation. Natty apprécie les collaborations et la scène, aux côtés d’Adèle, Ziggy Marley, Tony Allen ou Roots Manuva. ✏ Nicolas Hillali
Après une longue absence de 7 ans, la sublime et envoûtante Skye Edwards à la voix de velours avait fait son retour au sein du groupe britannique en 2010 pour leur 7ème album « Blood Like Lemonade », pour lequel on les blâmait de se contenter de faire du Morcheeba comme nous avions déjà pu l’entendre auparavant. Aujourd’hui les rois du trip hop nous livrent un 8ème album dont, certes, la recette n’est pas nouvelle, mais qui comporte pourtant quelques sonorités nouvelles et un son typique toujours aussi accrocheur. Le trio possède un savoir-faire incomparable dans ce savant mélange de soul, funk, pop / électro et nous propose un opus qui navigue entre atmosphères planantes, éléments post-dubstep et synthés élastiques et bourdonnants. Morcheeba fait du Morcheeba, mais le fait superbement bien. ✏ Fanny Sananes
ViGon baMy jay : Les Soul Men (323 Records/Universal Music) J J J J J Une légende oubliée de la soul réapparaît ! Vigon, figure emblématique du rhythm’n’blues des années 60, relance sa carrière grâce à l’émission The Voice. Le chanteur marocain qui œuvra jadis dans le sillage de James Brown, Stevie Wonder et Otis Redding forme avec son vieux compagnon antillais Erick Bamy, ex-doublure vocale de Johnny Halliday et le jeune chanteur Jay Kani des Poetic Lovers, le trio « Les Soul Men ». Ils interprètent des reprises de leurs idoles Aretha, Ray Charles, Ike et Tina, Sam & Dave ou encore Bill Withers dans l’esprit des productions racées de Stax et Motown, avec un son chaud et cuivré, gorgé de groove et de swing. Les voix sont maîtrisées et entre tornade rocailleuse, velours éraflé et douceur romantique, on redécouvre la grâce d’une soul vintage en plein revival. ✏ Nicolas Hillali
the aMPliFeteS : Where Is The Light (Amp Music) J J J J J
lonely WalK : V.I.H.S. (Satanic Royalty)
Formation phare de la scène electro-pop internationale, le quartet suédois The Amplifetes nous offre un second album qualifié par le groupe comme « un voyage ludique vers les aurores boréales ». Enregistré entièrement en analogique, ce nouvel opus cultive un esprit seventies et se veut à la fois pop et psyché, sans dénigrer toutefois les ambitions dancefloor de tout groupe électro-pop qui se respecte. Mélangeant avec bonheur les styles et les époques, les musiciens de The Amplifetes confirment leur talent dans des compositions dynamiques, entre rock pur et dur et expérimentations sonores affirmées. « Where Is The Light » est un opus qui réconcilie les générations autour d’une musique au charme swinguant indéniable. ✏ Raymond Sérini
Tu aurais pu avoir une vie propre, faire tes devoirs, avoir un diplôme et du travail. Mais tu vis à Bordeaux et entre l’UMP et le synthpunk shoegaze, tu as pris la mauvaise pente. Désormais, tu rédiges une to-do-list des incivilités à commettre sur un bloc note à couverture bleue en peau de python. Tu as décidé de jouer dans Lonely Walk et sortir un disque. « V.I.H.S. » qu’il s’appelle. Et ben tu sais quoi ? Va te faire foutre, toi et ton meilleur disque de ce premier trimestre de l’année. Toi et ton label, excusezmoi du peu « Satanic Royalty ». Laisse ceux qui se lèvent tôt avoir leurs petits moments de cocooning sympa et arrête de cracher ta bile dans les oreilles de leurs rejetons. ✏ Laurent Ciarabelli
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ScreaMinG MalDini : (H!p H!p H!p) J J J J J Vous êtes prêts ? Parce que cet album est un vrai feu d’artifice !! Emmenés par le génie multi-instrumentiste Nick Cox et la voix magique de Gina Walters, les Screaming Maldini débarquent pour faire découvrir leur univers musical à l’énergie débordante. Ces six Anglais bien décidés à venir mettre de la couleur dans nos petits coeurs de rockeurs usent de cuivres, de cordes, d’un orgue, de guitares, piano, basse, de percussions, batterie, etc. Et d’arcs-en-ciel !! Une pop orchestrale joyeux, un album solaire et explosif capable de mettre d’accord ton pote de toujours, obsédé par d’obscurs groupes de post punk et ta petite amie fan de pop 60’s. Euphorique... HipHipHip !! ✏ Fanny Sananes
FoeS & DarlinGS : Mostly Darlings
teXaS : The Conversation (Pias)
(Klondike Music) J J J J J
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Classés au patrimoine mondial de l’humanité, les Beatles constituent désormais l’ultime référence du moindre popband à guitare. Sauf que pour certains, l’onde de choc « Fab Four » semble développer les mêmes séquelles qu’une première fois chez un socialiste directeur de FMI. Chez les Foes & Darlings en tout cas (et une fois esquivé la pochette façon maison-témoin) on a ressorti sans états d’âme les doubles voix et les guitares clinquantes typiques des 60’s. Rien de nouveau sous le soleil, mais les bougres ont quelques arguments en stock (« Stay With Your Man »), parfois même imparables (« Soul Of Your Man »). Le problème réside plutôt dans la production façon guimauve, sans compter la difficulté de faire aussi bien que les rosbifs, alors qu’euxmêmes en sont aujourd’hui bien incapables. ✏ Dimitri Walas
Alors que “The Conversation” tourne en boucle depuis plusieurs mois sur toutes les radios, partons à la découverte de ce disque. Sans surprise, le premier titre du disque y est excellent et forcément incontournable. Quel bonheur de retrouver Texas en studio. La voix sublime de Sharleen se pose sur une très bonne mélodie pop (« Dry Your Eyes »). Profond et mélancolique ,« If This Isn’t Real » est une bonne balade. « Detroit City » bien entraînant dans lequel on retrouve toute la magie de Texas, avec des chœurs aériens et un rythme pop/rock. Plus blues, « Talk About Love », s’appuie sur une guitare fender lancinante, et distille un rythme semi rapide. « Hide From The Light » de nouveau donne dans la mélodie pop/rock. Cerise sur le gâteau dans le coffret, vous trouverez un deuxième disque d’un excellent concert Live en Ecosse avec les titres qui ont fait le succès du groupe. ✏ Céline Dehédin
SPlit the atoM : (Autoproduction) J J J J J Split The Atom est un groupe lyonnais de punk qui nous partage son premier EP autoproduit. Le groupe est formé depuis 2011 et la galette, éponyme, nous livre quelque chose qui navigue clairement entre un son punk assumé, efficace, mais classique, sans surprises et une ambiance post-hardcore qui m’apparait subjectivement comme étant beaucoup plus intéressante. L’ambiance est là, sombre et oppressante. Elle sent la poussière (c’est un compliment) et sort d’entre 2 riffs bien carrés. On fera le parallèle avec d’autres bons groupes français comme 7 weeks ou Corbeaux. Un album clivé, qui laisse un peu sur sa faim, mais qui annonce un groupe prometteur et donc à suivre. Mention spéciale à la chanson « A Sip » et ses intro/ refrain/outro qui redonnent envie de matter un bon film de zombie. ✏ Vincent Paolino
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liVre > joSePh GhoSn : Musiques numériques, essai sur la vie nomade de la musique (Editions du seuil)
liVre > StePhane Koechlin : Love (Castormusic) J J J J J
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Après de nombreux livres consacrés au blues et au jazz, Stéphane Koéchlin revient aujourd’hui avec son nouvel ouvrage intitulé « Love ». Ce bouquin raconte l’histoire de ce premier groupe multiracial américain mené par des amis de longue date mais il s’attarde surtout sur l’histoire de son leader, Arthur Lee, sur sa vie chaotique et ses difficultés à percer dans le monde de la musique comme l’on fait avant lui ses grandes idoles. C’est un roman à l’histoire plutôt sombre que l’on découvre, remplit de riches références musicales qu’il faut connaître pour mieux comprendre ce livre. C’est aussi une invitation à s’immerger dans la réalité des années 50/60 qu’il propose. Entre rêves, désespoir, musique et sixties, venez plonger dans cet univers réel qu’a été celui d’Arthur Lee. ✏ Guillaume Bambina
Tout commence avec l’histoire de la diffusion de la musique : du 78 tours au 33 tours en passant par la cassette, le mini disque puis le CD pour en arriver au DVD et à la numérisation des morceaux sous le format mp3. Ensuite et jusqu’à la fin de l’essai, l’auteur passe au peigne fin une bonne partie des activités, sur le web notamment, autour de la musique. On en apprend sur les blogs (Gonzai, CroCnique), les sites internet (Youtube, Deezer), les artistes avant-gardistes (Radiohead, Lana Del Rey) etc. Un ouvrage pas facile à lire avec des explications plus ou moins claires à propos de sujets plus ou moins évidents. Je peux toutefois le conseiller à des passionnés de musique motivés. ✏ Shani de Vecchi
liVre > oceane roSe Marie : La Lesbienne Invisible (Delcourt / Mirages) JJJJ J Il y a quelques années, après 2 albums, Océane Rose Marie mettait en suspens son projet musical Oshen pour se lancer dans un one-woman-show surprenant “La Lesbienne Invisible” (bientôt en DVD) dans lequel elle révélait une homosexualité à laquelle personne ne croyait. Sur sa lancée elle sortait aussi deux livres “Ma Cuisine Lesbienne” (ed. des Ailes sur une Tracteur) et “le Guide Pratique du Mariage Homo” (ed. La Martinière). Aujourd’hui voici la BD du spectacle ! On y retrouve (ou découvre), de l’enfance à l’age adulte, des petites tranches de vie intimes, parfois osées mais jamais crues, parfaitement illustrées par le dessin pudique et coloré de Sandrine Revel. Au final un livre drôle, vrai et touchant, car sincère. ✏ Pirlouiiiit
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alba lua : Inner Seasons ( Roy Music)
65DaySoFStatic : Wild Light (Super-
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ball Music) J J J J J
Les quatre desperados bordelais seront longtemps restés dans l’ombre mais aujourd’hui ils nous livrent un album fort prometteur. Oscillant entre rock garage, pop onirique et folk psychédélique, Alba Lua penche définitivement vers Brian Wilson, Ennio Morricone ou encore les Byrds. Comme le laisse entendre le titre de l’album, le groupe vit au rythme de ses propres saisons. «When I’m Roaming Free», mis en ligne depuis quelques mois déjà, nous envoûte avec ses vibrations harmonieuses et entraînantes tandis que «Barbarism»nous envoie dans un tout autre paysage avec sa ballade psyché-folk. Après une tournée Outre-Atlantique et des participations à de prestigieux festivals au Canada et autres, Alba Lua a déjà conquis l’Amérique. Leur pop californienne est la révélation rock de cette année. ✏ Flora Martinez
Après avoir signé la BO du film « Silent Running » en 2011, un exercice quelque peu périlleux auquel s’est soumis le groupe avec franche réussite, 65dos nous propose aujourd’hui un opus qui frise la perfection et les rapprochent encore un peu plus du sommet de leur art. Bien entendu nous retrouvons sur « Wild Light » tous les ingrédients qui ont su faire de 65dos le groupe qu’il est aujourd’hui, à savoir, ce subtil mélange entre post-rock à la fois mélodique et nerveux et de nombreuses touches d’électronique qui donne toute son originalité à ce style musical. Le disque est de loin la meilleure œuvre que 65daysofstatic nous aura offert. Il est bien loin le temps où les quatre adolescents jouaient les nouveaux venus dans une scène encore underground. Car aujourd’hui 65daysofstatic est assurément le groupe référence du genre. ✏ Fabrice Reybaud
chaPel hill : One For The Birds (Cosmopolite Records) J J J J J Naviguant, enfant, d’un côté à l’autre de l’Atlantique, la double origine américano-française de Nathan Symes transperce sa musique. Influencé par Dylan ou Brel, Chapel Hill donne à entendre de lourdes instrumentalisations, avec la présence singulière d’une violoniste et d’une contrebassiste dans un groupe presque métalleux. Des airs de Scorpions d’église, mélange d’intensité et d’apaisement. Même le nom de Chapel Hill, tiré de sa ville de naissance, semble transparaître dans certains titres, laissant à l’imagination de celui qui les écoute des souvenirs à inventer et à ressentir. Ce troisième album est une invitation à un vent de protestation qui semble souffler depuis toujours sur le leader compositeur du groupe. Et pour les fans ou les curieux, petit avant-goût disponible sur la page Facebook du groupe. ✏ Zoé Guillermin
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CHRONIQUES SUD-EST
tWin aPPle : After The Endless Day (Autoproduction) J J J J J
C’est un bien joli objet pop-rock que les cinq toulonnais de Twin Apple nous offrent. Solaire, acidulé et coloré, ce deuxième opus autoproduit paraît avec le soutien de l’association varoise Tandem. « After The Endless Day » déploie une pop mélodique forcément influencée par les sonorités d’OutreManche, mais reconnaissante de cet héritage. L’album est empreint de cette touche anglaise resurgissant des 60’s et 70’s si familière et efficace, avec ses rythmiques de guitares acoustiques et électriques justement dosées, ses accords de piano plaqués sobrement et la voix authentique de Gabriel Arnaud, meneur du projet. ✏ Nicolas Hillali
Nouvelle Vague - Décembre 2013
anDrÉ cecarrelli : Twelve Years Ago (Bonsaï Music) J J J J J Dédé le promettait, son précédent album «Ultimo» serait le dernier en tant que leader, moins d’un an après voici dans les bacs un nouvel opus du batteur niçois. Ce n’était pas une galéjade puisque en fait, son titre le laisse entrevoir, ces sons sont restés, non mixés, une douzaine d’année dans les méandres informatiques d’un disque dur. La liste des musiciens donnerait à elle seule l’envie de se précipiter chez son disquaire. Ne citons que Sylvain Luc, Minimo Garay, di Battista, Eric Lignini, Alex Ligertwood, Stéphane Chausse, Nicolas Folmer, etc. Certes le chant très expressionniste de Ligterwood peut parfois gêner mais il y a une telle ambiance, une telle complicité entre les musiciens qu’on se laisse prendre au jeu comme si on faisait partie de cette petite fête entre amis qui feraintt une soirée jazz pour eux, pour nous. ✏ Jacques Lerognon
Phocea rocKS : Vol. 1,2 & 3 (Phocea Rocks) J J J J J Pour qu’en marge des manifestations tape-à-l’oeil et autres événements estampillés MP2013 la scène locale continue d’exister, quelques activistes se sont rassemblés en asso pour la célébrer en cette année capitale. Le résultat une bonne cinquantaine de groupes locaux qui se sont produits dans la plupart des salles du centre ville (là où cette scène s’épanouit) tous styles (rock) confondus : stoner, garage, pop, punk, hardcore, lofi, experimental, noise, indus, rockabilly, etc. Et pour qu’il reste une trace de cette belle initiative, 3 compilations ont vu le jour regroupant une bonne partie de ces groupes (et certains qui n’avaient pas pu jouer). Un bel instantané de la scène rock marseillaise de 2013 et pour les fans et les curieux, 3 objets collector dont il reste quelques copies ! ✏ Pirlouiiiit
Nouvelle Vague - Décembre 2013
CHRONIQUES SUD-EST
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DjanaManGo : Chat Noir (Voila du son)
jaZZbooSt : The Melodies go ! (Sunset
JJJ JJ
Agence Internationale) J J J J J
Djanamango est un quintet de musiciens marseillais qui se sont regroupés autour du ska jazz. On y retrouve donc la base musicale jamaïquaine syncopée ancêtre du reggae, ici enrichie de parties instrumentales plus travaillées. On peut citer Ernest Ranglin, Cedric Im Brooks ou Jackie Mitoo parmi leurs précurseurs les plus célèbres. Contrairement aux références précitées issues de pays de cultures anglo-saxonnes fascinées par l’Afrique et la force sombre d’un Fela Kuti, Djanamango profite de ses racines européennes pour métisser ce style avec une coloration musicale venue des Balkans, source d’inspiration, à mon sens, éculée de nombreux groupes français. Bien interprété leur album alterne et mélange des ambiances jamaïquaines et balkaniques. L’ensemble est cependant cohérent même si l’assemblage de ces deux intentions musicales ne m’a personnellement pas conquis. ✏ Emmanuel Truchet
Après leurs arrangements de classique jazz, les musiciens azuréens ont adopté New York comme nouveau lieu de villégiature pour l’album « The Melodies go ! ». Un opus conçu comme une promenade, le long de ces 13 morceaux, dans les quartiers les plus mythiques de « la Grosse Pomme ». La ballade commence « Into the Jam » où les claviers synthétiques de Damien Riba traduisent l’effervescence de la cité avec un arrêt remarqué à l’Apollo Theater. L’intimité et la chaleur musicale des clubs de jazz new yorkais est aussi palpable dans « Blue Diamonds » grâce à la trompette de Frédéric Rovarey. « Gorgeous Groove » a un goût particulier pour l’ancien élève du conservatoire de Cannes dont une partie de la famille sicilienne a émigré à Little Italy. Cet hommage à taille humaine est, pourtant, à la hauteur de la ville de New York. ✏ Solène Lanza
MalaKWa : Occultronic (MalakwaProd) J J J J J Le duo marseillais électro-punk formé en 2004 revient pour son troisième album : « Occultronic » et ça déménage. Accordant à merveille l’électro, le métal, le punk, la darkstep et l’indus entre autres, Malakwa nous envoie des sons lourds et enragés. Encore plus puissant et torturé que leur deux opus précédents « Feed The Machine » et « Street Preacher ». Ce second album leur avait permis d’engranger la notoriété nécessaire et d’être considéré comme une des révélations de la scène électro-punk française. Pour « Occultronic », Malakwa a collaboré avec Phil Barry, ex membre de Cubanate, pour deux titres. Composition, enregistrement, mixage, graphismes, les marseillais ont la parfaite maîtrise de leur album et il en résulte des morceaux complètement enragés mais totalement aboutis, notamment « Fire », dont le clip nous permet de nous imprégner un peu plus de l’univers futuriste et underground de Malakwa. ✏ Jérémie Bac
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RETOUR VERS LE FUTUR
Nouvelle Vague - Décembre 2013
ALBUM De LégenDe JEFF BUCKLEY :
Sorti en 23 août 1994
Grace
Il serait injuste d’assumer que le succès de Jeff Buckley soit directement connecté au succès de son défunt père, Tim, car hormis leur étonnante ressemblance physique et un timbre de voix familier, Jeff fut élevé par sa mère et son beau-père, dépourvus de moyens. Son attirance prononcée pour la musique l’emmena néanmoins de Californie à New York où il trima quelques temps avant de trouver enfin une résidence au club Sin-é. Une fois établi, seuls sa voix, sa guitare et son talent lui permirent de fidéliser un noyau de fans toujours plus grand jusqu’à temps que les représentants de maisons de disques défilent pour venir l’écouter. Finalement, c’est avec Columbia que Jeff signera un contrat pour trois albums, rassemblant ses amis musiciens de longue date et assisté par le producteur Andy Wallace, alors en pleine gloire pour sa réalisation des albums “Nevermind” de Nirvana, “Dirty” de Sonic Youth et du premier album éponyme de Rage Against The Machine entre autres.
Des éléments laissant présager un beau succès, mais à sa sortie fin août 1994, l’album peine à décoller malgré la promotion internationale. Ce n’est que par le bouche-à-oreille et d’extensives tournées sur 2 ans que le mythe de Jeff Buckley commencera réellement à se former et qu’il trouvera au fur et à mesure sa place sur les étagères de chacun, le menant en 1997 aux prémices de l’enregistrement d’un deuxième album durant lequel il décède dans une noyade accidentelle. Bien qu’incomplet, l’album “Sketches For My Sweetheart, The Drunk’” ainsi que concerts, raretés et compilations sortiront quasiment chaque année après sa mort, mais un seul album subsistera comme étant celui qu’il aura pu superviser, le seul album que David Bowie aurait, selon ses dires, emmené sur une île déserte: le désormais légendaire “Grace”. ✏ Christopher Mathieu
a la une De nouVelle VaGue,
il y a 10 anS... C’est en 2003 que Tété touche le grand public par la grâce du magnifique “A la faveur de l’automne”, son quatrième album. Cette année, le chanteur d’origine sénégalaise et antillaise a sorti son 7ème opus “Nu là-bas” toujours dans cette veine pop et folk qu’il affectionne.