Secteur Privé et développement n°36 : Accompagnement technique, élargir le champ des possibles

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FOCUS

Les incubateurs et accélérateurs de start-up renouvellent l’accompagnement technique Dahlia Hawili, Cheffe de projet entrepreneuriat et économie inclusive, AFD Aïda Ndiaye, Cheffe de projet numérique, AFD

Alors que l’Afrique du numérique est en pleine effervescence, l’accompagnement technique (AT) et financier joue un rôle clé dans le développement d’une jeune pousse. Dans ce contexte d’innovation, les accélérateurs et les incubateurs sont des laboratoires d’expérimentation de l’AT. Quant au Groupe AFD, il intervient à la fois par le financement de ces structures et par l’accompagnement de l’ensemble des acteurs de l’écosystème entrepreneurial.

UN ARTICLE DE DAHLIA HAWILI Dahlia Hawili est cheffe de projet entrepreneuriat et économie inclusive au sein du département Transition économique et financière à l’Agence française de développement (AFD). Spécialisée dans l’appui aux TPE/ PME et aux entreprises sociales, elle participe au financement de programmes publics d’appui à l’entrepreneuriat, permettant le développement d’écosystèmes entrepreneuriaux inclusifs, principalement en Afrique.

AÏDA NDIAYE Aïda Ndiaye est cheffe de projet numérique à l’Agence française de développement (AFD). Spécialisée dans les enjeux d’entrepreneuriat numérique, notamment dans les secteurs de l’éducation, de la formation professionnelle et de l’emploi, elle intervient sur le financement de programmes d’innovation pour le secteur public, mais aussi de start-up du numérique à impact, d’universités et d’ONG, en Afrique comme au Proche-Orient.

L’

Afrique est le continent qui compte le plus d’entrepreneurs parmi sa population (20 %), dont plus d’un quart sont des femmes.1 Une nouvelle génération d'entreprises y émerge : les start-up, ces jeunes pousses à fort potentiel de croissance qui s’appuient le plus souvent sur des technologies innovantes, en lien avec l'essor du mobile et des usages connectés. Dans ce contexte d’une Afrique du numérique en pleine effervescence, l’accompagnement technique (AT) et financier joue un rôle prépondérant dans l’émergence, la croissance et le passage à l’échelle d’une start-up. Les accélérateurs et les incubateurs, parfois regroupés sous le terme de structures d’accompagnement à

l’entrepreneuriat (SAE), sont en ce sens des acteurs majeurs de l’écosystème entrepreneurial. Alors que leurs missions tendent à se confondre, l’incubateur est par essence le lieu de soutien à la création de l’entreprise innovante. S’inscrivant dans la durée, sa mission est d’aider l’entrepreneur à passer d’une idée à la concrétisation de son projet. Il fournit pour cela un appui en formation, ainsi qu’en recherche de financements ou de partenariats. De son côté, l’accélérateur propose généralement un programme limité dans le temps. À travers une approche privilégiant le sur mesure, celui-ci peut inclure des dispositifs de mentorat ou de formation, avec parfois des volets plus spécifiques tournant autour de la levée de fonds.

LES SAE, PIERRE ANGULAIRE DE L’ÉCOSYSTÈME ENTREPRENEURIAL Si les SAE sont considérées comme la pierre angulaire de l’écosystème entrepreneurial, c’est avant tout parce qu’elles ont pour vocation de condenser l’ensemble de l’offre non pourvue par les autres acteurs. Elles accompagnent l’entrepreneur dans

son développement professionnel via le mentorat, lui permettent d’acquérir les compétences requises à travers des formations spécifiques (management, marketing, développement commercial, droit des affaires, finance, administratif, etc.), tout en lui

1 Proparco, revue Secteur privé & Développement, Financement des PME en Afrique, Quoi de neuf septembre 2019

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