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Reportages en élevage
Manu et Lætitia WAGNER avec NYMERIA
R FERME DE LA SARRE (MOSELLE)
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Vivre ensemble de son travail et de sa passion, sur une exploitation de petite taille !
La Ferme de la Sarre est née de l’enthousiasme et de la passion des vaches laitières d’un jeune couple. Lætitia et Manu Wagner se sont lancés dans le projet audacieux, fin 2018, de s’installer sur une petite ferme laitière, à WIESVILLER (57), avec l’objectif de produire et transformer 100% du lait produit. Leur exploitation est née d’une page blanche.
En novembre 2018, Lætitia s’installe avec 3 vaches Holstein et une SAU de 3 Ha, dans un bâtiment en location sur une commune voisine (Achen), avec une petite étable entravée. La traite est faite chaque jour, matin et soir, au pot trayeur ; le bâtiment est réaménagé avec des logettes pour l’hiver, et au parc en période estivale. L’investissement initial est d’environ 40000€ pour un laboratoire mobile (type Algeco) de 17m2 et diverses fournitures nécessaires à l’élevage et à la transformation. Dès le lancement, le projet, fruit de leurs économies et leur dynamisme, suscite la curiosité des gens, des clients … Lætitia transforme 2 fois par jour le lait chaud. Tous les produits sont donc au lait cru (Fromages frais nature / épicés / aux herbes, fromage blanc, fromages pâte pressée (type Tomme) et fromages pâte molle (type Munster). La distribution et la vente des produits s’effectuent en direct depuis le magasin situé dans le garage réaménagé de la maison sur la rue principale du village et sur des marchés festifs (70% des ventes). Les 30% restants sont commercialisés via d’autres fermes ou des petits magasins. Dès le départ, Manu a cumulé un emploi à temps plein afin d’assurer un revenu, le temps de pérenniser le projet. Aujourd'hui la clientèle répond présent et va permettre à Manu de revenir, dès la fin de l’année 2021, à 100% sur la ferme.
Dès son installation, Lætitia veut traire des Brunes, elle est sous leur charme. Avec cette race, Lætitia souhaite ramener des taux et valoriser au mieux la fromageabilité de son lait. Sa rusticité, la qualité de ses membres et sa docilité sont aussi des atouts indéniables pour ce projet.
En janvier 2019, la première Brune, LUMIERE, fille de Verdi sur la célèbre souche Emory JAPONAISE EX92 (Famille Japon/Ortolan), est achetée au GAEC des Ormeaux (21) via Brune Expansion. Il y aura par la suite, l’achat de 4 autres vaches au GAEC des Sirchaux (55).
« Sans faire de fleurs à la Brune, cette vache a séduit par sa capacité à s’adapter à notre système atypique », nous confie Manu. Oui, ce système est atypique par sa taille mais aussi par la ration. En effet, les vaches sont alimentées toute l’année avec 15kg MS de foin (100% achat) + 5/6 kg d’aliment VL distribués en 3 fois. (Aliment avec une base maïs sans OGM dont la teneur en protéine varie selon les analyses du foin). En été, les vaches ont aussi accès au pâturage mais
de manière limitée car il y a peu de surface disponible : 3 ha pour les vaches et les génisses.
Situation actuelle
Sur les 12 derniers mois, il y a eu près de 50 000 litres transformés et valorisés, ce qui permet à Lætitia de se sortir un salaire convenable et d’autofinancer les investissements en cours. En effet, à ce jour, nos jeunes éleveurs sont revenus sur la commune de Wiesviller dans un nouveau bâtiment, plus grand, toujours en location, avec une aire paillée disponible de 200m2 . Jusqu’à ce jour, la limite était de 7 VL à la traite par la limitation de la capacité de l’outil transformation et du stockage.
Le projet en cours, sur 2020/2021, est l’installation d’une cave d’affinage (été 2020) et la construction d’un nouveau labo et d’un magasin dans la grange voisine du point de vente actuel et de la maison d’habitation. L’investissement total estimé est de 200 000€ environ.
En créant de nouveaux outils, cela permet d’effectuer les travaux sans arrêter la production et la vente des produits. L’objectif final est de vivre à 2, en restant à taille humaine, avec la transformation et la vente de 80 000 à 90 000 litres de lait avec une valorisation autour de 1.5/2€ du litre. Pour les années à venir, l’objectif est d’augmenter le pâturage en fonction de l’évolution de la structure de la ferme et de l’accès au foncier. Ainsi, ils pourront gagner en autonomie alimentaire pour le troupeau (maîtrise de la qualité et du coût financier). Les parents de Lætitia étant doubles actifs sur la comUn outil, une ferme… mais pas que…
Lætitia et Manu ont construit leur projet pour en vivre mais ils n’en dissocient pas la notion de plaisir et de bien être pour eux et leurs animaux. Ils aiment les vaches rentables mais aussi les belles vaches, d’où les achats ciblés sur des solides familles de vaches du grand est.
Adeptes des concours, ils souhaitent participer activement aux manifestations pour leur plaisir et pour promouvoir la race. Ils ont d’ailleurs déjà gouté au podium du Show Open à Metz avec Piero NYMERIA.
Ils sont également actifs autour du schéma BGS création au travers d’accouplements raisonnés ou de collectes d’embryons. L’hiver passé, ils ont collecté, avec BGS, Antonov DLS LIGHT gISU 160 avec Veles P et Pactole. Début 2022, ils travailleront probablement l’une des meilleures génisses françaises d’Optimal : DLS NOUMEA gISU 171, fille de Piero NYMERIA B+84 x Jéroboam MYRZA B+84 (famille Luther/Namur/ Opinel). Avant cela, vous pourrez voir cette belle génisse du 27 au 29 octobre sur l’expo Agrimax à Metz.
mune, avec 30 mères limousines, cela permet à notre couple d’utiliser ¾ d'heure par semaine le tracteur chargeur pour la manipulation des fourrages et ainsi n’avoir aucun matériel.
L’autre objectif sera de rapidement passer à 100% de Brunes à la traite car cette race trouve pleinement sa place dans ce projet : Qualité du lait, rusticité, longévité, tempérament, capital sympathie et image positive vis-à-vis du grand public et de la clientèle. L’enthousiasme de nos jeunes éleveurs pour cette race n’a d’égal que leur sourire et leur joie communicative à parler de leur projet et de leurs belles vaches Brunes. Si vous venez vous promener dans le pays de bitche, n’hésitez pas à venir les rencontrer autour d’un morceau de fromage. Ý Pierre GIGANT
R EARL DE RANJOLY (RHÔNE)
Les Brunes et les Délices du Ranjoly
« J’ai vu une belle petite Brune à un comice près de chez nous, présentée par un enfant, et j’ai craqué… », nous avoue Cédrine Louvier avec émerveillement. C’est pour sa docilité et la richesse de son lait qu’elle a alors décidé d’orienter son élevage vers cette race au milieu des Prim’Holstein et des Montbéliardes.
La ferme du RANJOLY est aux portes de Lyon dans le Rhône en limite de l’Isère à Saint-Pierre-de-Chandieu. Entourée de villes de périphérie lyonnaise et de l’aéroport St Exupéry, se dessine une petite zone restée naturellement agricole, comme préservée de toute invasion citadine, avec un magasin bien agencé à l’entrée de l’exploitation. Soutenu par ses parents et sa grand-mère de 93 ans qui les appelle « les Schwitz », tout démarre en 2015, deux ans avant l’installation de Cédrine avec l’achat des premières génisses pleines Brunes venues d’Allemagne avec Brune Expansion. Inséminées en doses sexées, on ressent déjà un intérêt à développer un noyau de Brunes. Puis en 2017, achat de vaches en Côte d’Or au Gaec Loosli et au Gaec Colson.
Aujourd’hui, on compte 12 Brunes en lait, avec l’objectif de continuer à augmenter en effectifs de cette race qui est adaptée pour une transformation de qualité. Elles sont inséminées en doses sexées avec O Malley, Olympic, Namur, Pactole, Papa… on optimise afin de voir arriver de nouvelles femelles de bon niveau tous les ans. « Quand rien n’est prévu, tout est possible », cette citation a pris forme un jour de
Cédrine LOUVIER et ses parents devant le magasin de la ferme
pointage où de manière imprévue une primipare a fait flamber la tablette, Jéroboam MERVEILLE était là au bon endroit au bon moment… pendant la sélection des vaches pour le concours MISS BGS au Salon International de l’agriculture 2020. D’une visite de pointage classique s’en est suivi la première expédition pour Paris ! Toute une organisation en plus de tout le travail quotidien, mais un moment inédit et une récompense à ne pas manquer dans la vie d’un éleveur.
La transformation pour valoriser leur savoir-faire et pour satisfaire les consommateurs
Trouver une autre alternative que de fournir du lait à 320 €/t, et surtout donner un autre sens et une satisfaction au travail d’éleveur, c’est la volonté de la famille LOUVIER. Cédrine a travaillé pendant 6 ans en transformation dans une exploitation caprine avant son installation. Forte de ce qu’elle a appris, elle est présente sur le marché 2 fois par semaine et au magasin 4 jours par semaine. C’est une organisation à avoir, car le rythme est soutenu. Il faut répondre simultanément aux astreintes de l’élevage et aux attentes des clients, d’autant plus que la gamme est diversifiée : lait, yaourts, fromages blancs, crèmes dessert, fromages frais, fromages lactiques, tomme et même de la viande. La Brune a sa carte à jouer : elle est capable de remplir une vitrine à elle seule. Pour la viande, la stratégie actuelle consiste à inséminer en Ypérios Excellence les Prim’Holstein qui ont des problèmes de fertilité, et leurs veaux gras sont vendus au magasin entre 4.5 et 5 mois en caissettes.
En plus des particuliers, ce sont déjà 3 restaurants et quelques revendeurs qui bénéficient des délices du RANJOLY. À noter que les commentaires des consommateurs offrent des retours très positifs. « Toutes les semaines il y a de nouveaux clients en
Les Brunes au pré en périphérie lyonnaise
plus de nos fidèles habitués. » Par sa stabilité, sa résistance, sa beauté et son charisme, la Brune convient parfaitement à la valorisation en circuit court pour le plus grand plaisir des éleveurs et celui des consommateurs. Ý Thomas GÉROUVILLE
Ý + d’infos : EARL DU RANJOLY - Ferme Louvier
CARTE DE VISITE
12 brunes et 38 Holstein et Montbéliardes en lactation à 9000 kgs de moyenne 400 000 litres produits dont 70 000 transformés en vente directe 3 associés + 1 Apprentie (CS Transfo) SAU 145 Ha, dont 45 Ha de pré et 100 Ha de Blé, Orge, Colza, maïs ensilage, maïs grain
R EARL DE LA LIÉGETTE (PAS DE CALAIS)
La Brune, idéale en système Bio
Thierry VERLINGUE
A l’EARL de la Liégette, située à Marquise dans le Pas de Calais, Thierry VERLINGUE travaille avec son épouse et un salarié sur l’exploitation en agriculture biologique. Le troupeau laitier de 100 vaches est multi races : Holstein, Brune, Jersiaise.
2010 : Passage en Agriculture Biologique
Suite à la crise du lait en 2008-2009, l’exploitation est convertie en Agriculture Biologique en 2010. Thierry nous explique « A cette période, le lait était payé 230 € / 1000 L. Nous disposions de 80 Ha de prairies autour de la ferme, ainsi que de l’herbe et de la luzerne, nous avons donc décidé de franchir le cap ».
La Brune pour ses nombreuses qualités
Les Brunes sont présentes dans l’élevage depuis plus de 10 ans. « J’ai connu la Brune à Terres en Fête par l’intermédiaire de Patrice DUBOIS » nous raconte Thierry. Les deux premières Brunes arrivent d’Allemagne en 2012 par le biais de Brune Expansion. Après un démarrage plutôt difficile avec des naissances de veaux mâles et quelques problèmes avec les mères, Thierry persévère et achète deux vaches au GAEC Changarnier (Côte d’Or) puis quelques autres chez Vincent Lefebvre (Nord) et à la vente aux enchères de Châtillon-sur-Seine. En 2019, Thierry et Pierre Henry Jourdel investissent ensemble lors de la vente Brune Ouest dans une génisse LBB OIGRIE (Narcotic X Glarus), cousine du taureau Origan, qui a donné naissance à la première fille de PACTOLE née en France ! Aujourd’hui l’élevage comporte : 75% d’Holstein, 20% de Brunes et 5% de
Troupeau au pâturage
Jersiaises. La Brune s’impose pour la qualité de ses membres, sa solidité et ses taux. « Je voulais des bêtes dociles et solides. D’ailleurs, je ne passe aucune Brune dans la cage de parage » nous dit-il ! L’objectif à court terme (2ans) est de passer à 50% de Brunes. Pour y arriver Thierry insémine vaches et génisses en semence sexée. Cela permettra également de pouvoir commercialiser quelques animaux.
De l’herbe dans la ration
En hiver, la ration à l’auge se compose d’ensilage d’herbe et de maïs, méteil, soja et maïs grain. Dès la mise à l’herbe au printemps, Thierry pratique le pâturage tournant : 1 Ha chaque jour, complété par de l’ensilage d’herbe et du maïs grain à l’auge. La production moyenne des Brunes est de 7133 kg à 43.3 TB et 35.3 TP (soit 560 kg de MU). La doyenne du troupeau, une fille de EGIZ en cours de 5e lactation, importée d’Allemagne, affiche une meilleure lactation en 305 jours à 10 041 kg 49.8 TB et 38.1 TP !
CARTE DE VISITE
2,5 UTH 140 HA SAU
100 VL (300 animaux avec les élèves dont : 60 Brunes, 15 Jersiaises, 225 Holsteins) 730 000 L à 42.0 TB 33.0 TP
Projet de transformation pour l’avenir
Parmi les idées en tête pour les prochaines années, celle de monter un atelier transformation pour faire de la crème glacée. Dans cette optique, en découle déjà des objectifs de sélection portés sur la béta caséine A2A2, la kappa caséine BB, les taux, les membres et la mamelle.
Thierry conclut: « La Brune est une vache qui s’adapte extrêmement bien à la région et au système BIO ». Ý Rémy COLPAERT
Yannick ROTHUREAU
R GAEC ROTHUREAU (MAINE-ET-LOIRE)
La passion de la sélection, clé de la réussite
Comme en attestent les nombreuses plaques accrochées à l’entrée de la ferme, en race Maine-Anjou, puis en race Blonde d’Aquitaine, les sélectionneurs allaitants connaissent bien cet élevage des Mauges.
CARTE DE VISITE
3 UTH : Yannick, Antoine et Mickaël ROTHUREAU 200 Ha SAU : 40 Ha maïs ensilage, 12 Ha blé, 148 Ha herbe 3 ateliers : 50 vaches laitières, 160 vaches allaitantes, 1000 m² canard Production laitière : 420 000 l
Moyenne : 8 537 kg/VL à 47.3 TB et 37.3 en TP T ETINE est l’ambassadrice qui a fait connaître l’élevage à travers toute la France. C’est un travail de longue haleine synonyme de passion. C’est dans cet esprit que la Brune s’est développée sur l’atelier lait depuis 2000 avec l’installation de Yannick. Par l’achat, et le travail de solides familles, aujourd’hui le résultat est impressionnant avec un troupeau fort en qualités, 2e du challenge BGS 2021 !
AMIE, la découverte
Chaque expérience personnelle peut marquer une vie, et lorsque Yannick a débuté son stage à Montreuil Sur Maine il ne s’attendait pas à cette rencontre. La Brune présente dans le troupeau encore méconnue pour lui n’a pas été longue à l’apprivoiser. Un tempérament facile, et de la longévité à l’image de la vache AMIE qui l’a marqué sur la ferme. « Elle est arrivée gestante sur l’exploitation de stage à l’âge de 10 ans et a fait des jumelles : Justine et Juliette. Elle m’a impressionné par sa conservation et longévité pour son âge ! ». Ce souvenir est peut-être anecdotique, mais c’est le début d’une rencontre qui l’a lancé dans l’aventure de la Brune.
De la Holstein à la Brune
Installé avec un troupeau Holstein, le besoin de vache en lactation a permis d’acheter les premières Brunes sur la ferme en 2000. De la Côte d’Or, Aveyron, au Gers, en passant par la Vente Brune Ouest les achats ont été variés pour arriver aujourd’hui à un cheptel de 50 Brunes et quelques Holsteins. Pendant longtemps le noyau de Brunes est resté à un tiers du troupeau, puis le cheptel a rapidement progressé en 4-5 ans. « Quand tu arrives à garder des vaches qui vieillissent, les effectifs progressent naturellement », ajoute Yannick. Les objectifs par ce changement de race étaient clairs : un bon tempérament, des vaches qui vieillissent et des taux.
27 864 € de plus-value l’année dernière
Aujourd’hui avec un troupeau quasiment en 100 % brun, le résultat annuel de la laiterie marque le bilan de l’année. La moyenne des taux sur la campagne 2020-2021 affiche
ELLE (Vigor x Paradis) EX 92 95 MA qui vient de vêler pour la 10e fois, à 12 ans et 2 mois avec une fille de Veles P sans corne.
47.3 TB et 37.3 en TP. Des chiffres impressionnants associés à une moyenne cellules sur l’année de 112 000. La prime qualité accompagnée de la valorisation des taux permet une plus-value de 27 864 € ! Soit 66 €/1000 L en moyenne sur l’année. « Je ne me rappelle pas la dernière pénalité pour la qualité du lait que j’ai reçue », commente Yannick en évoquant le sujet. Un chiffre impressionnant qui consolide le choix de la race avec une moyenne de production au contrôle laitier de 8 537 kg par vache.
PERDRIX, BAMAKO, LBB EDEN, des familles qui marquent
La première PERDRIX (Prophet) n’est autre que l’arrière-grand-mère de la dauphine du titre « vache de l’année 2020 ». ELLE (Vigor) arrivée sur la ferme en 2001 d’Aveyron. C’est une famille à la longévité exceptionnelle : 8 lactations pour PERDRIX, 6 pour sa fille TEBELLE (Vinz), 8 pour sa petite-fille BABIBELLE (Paradis) et 10e lactation pour son arrière-petite-fille ELLE (Vigor) qui était gestante en semence sexée et vient de faire une très belle fille de VELES P. Famille habituée des gestations gémellaire, ELLE EX 92 dont 95 Mamelle a eu 9 filles et parmi elles des jumelles qui s’appellent… JUSTINE et JULIETTE ! Un beau clin d’œil aux souvenirs du stage. Ces deux filles de PAYSSLI respectivement pointées TB 86 et TB 87 et en cours de quatrième et cinquième lactation se sont déjà distinguées sur les rings à l’échelle départementale ou régionale. JULIETTE a donné naissance à l’une des filles d’O MALLEY les plus âgées en France : ROCKEUSE est génotypée à 156 gISU et sera suivie dans BGS Création. Elle a également deux filles en seconde lactation pointée B+84, MINETTE (Isold) et NOCIBE (Biver) qui affichent des meilleurs contrôles à 36,2 et 39,6 kg.
BAMAKO TB 87 (Camaro), une souche à taux arrivée à la suite de la Vente Brune Ouest en 2013 tarie pour son quatrième vêlage. C’est une vache qui a vu sa fille FLAMENCO (Talc) au GAEC DE LA VINCAIS se classer première de section au national à Châtillonsur-Seine en 2013. Travaillée en collecte, elle a eu 6 filles sur la ferme (3 Verdi, 2 Anibal et 1 Pom Ipiano). LAZIZA (Anibal) B+84 se distingue par ses performances. Actuellement en quatrième lactation, elle a terminé la précédente en 305 jours à 10 298 kg à 48.9 TB et 39.2 TP.
LBB EDEN (Zaster) B+84 achetée en 2011 à la Vente Brune Ouest également, remonte à OLIVE (Jetway) EX 91 de Côte d’Or. Elle a réalisé 5 lactations et laisse derrière elle des descendances par Fun ABF TB 85, Anibal TB 86 et Fernando B+84. Cette dernière GLORIA a une superbe fille par Isold, MILKA, présentée lors d’une présentation de descendance à Swissgenetics et New Generation Genetics en 2019. TB 85 et 87 Mamelle, elle affiche en seconde lactation à 7 868 kg à 47.0 TB et 36.4 TP.
Génotypage et semence sexée
Avec un troupeau qui se classe régulièrement dans les top listes du Brune Contact notamment sur l’index ISU du troupeau aujourd’hui de 123 contre 113 pour l’OS, le travail mis en place par Yannick porte ses fruits. Avec un choix des taureaux orientés sur la mamelle, puis la production, depuis un an toutes les femelles sont génotypées. « Cela permet d’accentuer le travail de sélection sur les meilleures lignées en utilisant du sexé et un moyen d’améliorer les postes à corriger dès le début », indique Yannick. Avec un possible passage en robot dans les années à venir, il sera très utile pour garder un œil attentif sur la fonctionnalité de la mamelle. Certaines génisses confortent le travail déjà réalisé et cela permet aussi de découvrir des familles qui affichent de bons index comme RAPPEUSE à 152 gISU (Origan x Anibal JAVA TB 87 x Fun ABF B+84) avec sa mère présélectionnée pour le SPACE 2021. Un travail de passion qui s’exprime chaque jour à travers les Blondes et les Brunes au GAEC ROTHUREAU et qui présage de belles choses à l’avenir. Avec le leitmotiv de Yannick qui est la longévité à l’image d’ELLE en 10e lactation et ambassadrice du troupeau ! Ý Gaylord BOUCARD