AIDES MAGAZINE n°1

Page 1



SOMMAIRE EDITO

5

POLITIQUE SOCIALE Borel-Lincertin : « Aidez-moi à vous aider »

6

NOUVELLES – NEWS

10

DOSSIER - Prêts pour les études - Combien prêtent nos banques

12

L ‘ANALYSE DU PSY - Errol Nuissier : « dédramatiser la séparation avec l’enfant »

16

BOURSES ET PRETS

18

VIE PRATIQUE - Coup de pouce sur l’achat de l’électroménager

21

SOCIAL Une prime pour l'arrivée de bébé

24

IMMOBILIER - Le prêt 0% : un coup de pouce sans intérêt

32

LE DÉCALÉ DE PANCHO

36

ECONOMIE - Interview de Jean-Yves Judith, spécialisé en accompagnement de projets à Pôle emploi - ARDA pour démarrer son activité - Un soutien aux entrepreneurs motivés

38

NOUVELLES – NEWS

46

CONSOMMATION

48

C'ETAIT AVANT...

50

LA CHRONIQUE D'ANNE

52

PRATIQUE - Tous les CCAS - Navettes des vedettes

56

3

UNE PAROLE «L’aide fait partie des droits. Une aide n’a jamais un caractère dérogatoire, ni arbitraire, c’est toujours une possibilité qui est donnée par la loi, dont l’individu n’a pas connaissance et qui, grâce à l’information qui lui sera apportée, pourra en user en fonction de ses besoins.»

ERROL NUISSIER, PSYCHOLOGUE

Bimestriel GRATUIT Edité par BMC Communication Les Aides de Guadeloupe Rue du Fort Fleur d’Epée/Bas-du-Fort 97190 - Le Gosier Tél. 06 90 41 68 34 Rédaction : aidesmagazine@gmail.com

Directrice de publication : Odile Barul-Laventure Secrétaire de rédaction : Fred Sapotille Rédaction : Joce Marmy, Anne de la Villemarqué, Michel Gréjeoire Régie publicitaire : Bmc Communication, Fort Fleur d’Epée - Le Gosier. bmc.communication@yahoo.fr (06 90 41 68 34) Distribution : Colibri distribution Impression : L'imprimerie Fort'île - 97128 GOYAVE ISSN : en cours



E DITO ’Etat, les collectivités locales et l’Union européenne, mais également les chambres consulaires et d’autres institutions encore, sont les acteurs d’un faisceau de politiques publiques déployées aussi bien au niveau national que local. Pour les citoyens ou pour les entreprises, ces politiques publiques se traduisent par la mise en œuvre de dispositifs d’aides, si nombreux qu’il est souvent bien difficile de s’y retrouver.

L

De la création d’entreprises aux études universitaires, de l’accès au logement à la rénovation de l’habitat, ou encore de l’aide à l’investissement productif au soutien aux personnes en difficulté en passant par la continuité territoriale si essentielle en Guadeloupe et dans les Outre-mer, il est indispensable de pouvoir s’informer sur la nature des aides, sur leurs critères d’éligibilité et sur les formalités à remplir. L’initiative de regrouper ces informations au sein d’une même publication, régulièrement mise à jour, ne peut être que saluée et encouragée. Cette pédagogie est d’autant plus nécessaire que les dispositifs d’aides aux citoyens et aux entreprises sont régulièrement réformés dans un souci de meilleure utilisation des fonds publics et dans l’optique de toujours mieux cibler les bénéficiaires.

C’est pourquoi je souhaite longue vie à Aides-Magazine dans sa mission d’information du plus grand nombre. George PAU-LANGEVIN Ministre des Outre-mer

5


POLITIQUE SOCIALE

Josette BorelLincertin : « Aidez-moi à vous aider » L’accueil des séniors, un vrai service de la petite enfance, la création d’une maison des Femmes, un regard particulier sur les jeunes en difficulté… la nouvelle présidente du conseil départemental Josette Borel-Lincertin a précisément demandé à ces jeunes de l’aider à les aider. résider une collectivité majeure, c’est avant tout prévoir... se projeter dans l’avenir», c’est ce qu’a dit en substance, Josette Borel-Lincertin, le 2 avril dernier devant l’assemblée départementale de 41 élus qui venait de la porter à la tête de cette collectivité. L’occasion pour la nouvelle présidente de dresser quelques axes forts de la politique départementale qu’elle entend insuffler dans les prochaines années. A travers le premier discours de la présidente du département (nouvelle formule) qui a pour principale mission la mise en place et l’application de la politique sociale dans ce pays, on a pu déceler une ébauche des grandes orientations que le nouvel exécutif entend suivre. Voici quelques extraits du discours de JBL sur

«P

les fondamentaux de son programme, dans son volet social. Sur le vieillissement inéluctable de la population comme le prévoit les projections de l’Insee (le nombre de personnes âgées de 60 ans et plus serait multiplié par 2,4, d’ici à 2040), Mme Borel-Lincertin a insisté sur la qualité d’accueil de ces séniors. « Nous nous sommes engagés à anticiper le choc du vieillissement de notre population et à exploiter les opportunités économiques offertes par l’accompagnement de nos anciens. Nous le ferons en garantissant la diversité et la qualité de l’offre d’accueil des personnes âgées. En encourageant des solutions à la carte aux personnes en perte d’autonomie, mais aussi par un soutien plus efficace à la filière des services à la personne. Je pense particulièrement à l’accueil familial des personnes âgées et à toutes les solutions qui peuvent être mises en œuvre pour les maintenir à domicile ». Les plus jeunes ne sont pas mis de côté par la collectivité départementale. Mme Josette BorelLincertin a estimé que les efforts du Département doivent être déployés avec la même énergie « pour l’épanouissement de nos enfants».

6


Dans son discours, elle a martelé : « Notre majorité s’emploiera à créer un vrai service public local de la petite enfance.

Les dispensaires : les centres de santé pour tous

Il s’agira singulièrement de repenser nos relations avec les crèches, de proposer des solutions peu coûteuses de garde d’enfants, partout sur le territoire, de développer aussi des systèmes alternatifs de garde d’enfants, mais surtout de favoriser l’apprentissage des langues étrangères dès le plus jeune âge ».

La présidente de l’assemblée départementale s’est aussi penchée sur le volet Santé. JBL veut redonner aux dispensaires toutes leur vocation originelle. « Notre ambition est également de nous poser en véritable garant de la santé des Guadeloupéens et nous assurer de leur accès universel aux soins.

7


Pour y parvenir, nous devons redonner aux dispensaires leur vocation de centres de santé pour tous, au plus près de nos concitoyens et des plus démunis.

Une maison des Femmes… Sur un tout autre chapître, celui de l’encadrement des femmes violentées, le chef de l’exécutif estime que le conseil départemental doit prendre sa part dans la lutte contre toutes les formes de violence et d’insécurité. « Il nous faudra renforcer les dispositifs d’écoute, de signalement et de médiation, de même que la lutte contre les violences faites aux femmes en créant la Maison des Femmes, destinée à accueillir celles qui sont battues et à leur proposer des solutions d’urgence ». Tendre la main aux sortants de prison et aux jeunes en difficulté pour éviter autant que possible la récidive ou la tentation à la déviance, fait

partie du programme de Josette Borel-Lincertin. «Il s’agira de mieux appréhender le risque de récidive, pour les détenus sortant de prison et de sensibiliser davantage les jeunes aux effets indésirables des conduites addictives afin de prévenir les risques d’échec dans leur parcours de formation ». «Aidez-moi à vous aider » a lancé JBL en direction de : « tous ces jeunes qui ne cessent de me dire depuis mon élection comme conseiller départemental, qu’ils placent beaucoup d’espoir en moi, je veux redonner l’envie de s’investir, de travailler, de montrer leur volonté de se réinsérer». Et de conclure : « L’action sociale du département est donc primordiale pour les plus vulnérables d’entre nous, dont le nombre ne cesse malheureusement de croître. Cette tendance lourde appelle de notre part des réponses adaptées et un soutien plus marqué à ceux qui sont dans le besoin ». 8



OUVELLES NOUVELLES NOUVELLES NOUVELLES 430 euros pour les... « ni-ni » « Ni employé, ni en formation »: le gouvernement se penche sur le problème. Le ministre du Travail, François Rebsamen, a annoncé l’extension de la Garantie jeune dans 51 départements. Bonne nouvelle. La Guadeloupe fait partie de ces territoires d’expérimentation.

Le ministre du Travail, François Rebsamen

Ainsi, notre département bénéficiera d’un dispositif accompagnement complet et sur mesure vers l’emploi ou la formation, à des jeunes en grande précarité, assortie d’une allocation de 430 euros environ pendant 1 an pour ses bénéficiaires. Garantie jeune, de quoi s’agitil ? C’est le renforcement dans la démarche vers l’emploi des 18-25 ans qui sont « ni employés, ni scolarisés, ni en formation ». Cerise sur le gateau : ce public aura en prime une allocation. Dispositif expérimental ambitieux, la Garantie jeune a été lancée en octobre 2013, notamment en Seine-SaintDenis (93). Les bénéficiaires, pour l’essentiel, sont repérés par les Missions locales, les assistantes sociales, la Justice, l’Aide sociale à l’enfance (Ase).

Fort d’une expérimentation qualifiée de « globalement positif », le gouvernement compte élargir ce dispositif à 50 000 jeunes en 2015 et 100 000 en 2017. En attendant, les bénéficiaires doivent signer un contrat pour un an. Un premier engagement pour eux.

Etudiants lamentinois la nouvelle bourse est... « bel » Bel, c’est le nom d’une allocation au Lamentin. BEL (Bourse pour les étudiants lamentinois). En effet, au mois de décembre dernier, les élus communaux ont voté la mise en place d’un nouveau système d’aide financière aux étudiants qui fait place au Revenu lamentinois étudiant (RLE) sous l’ère Toribio, lequel a

fait figure de pionnier en Guadeloupe. Aujourd’hui, la mairie dirigée par Jocelyn Sapotille, entend donner un autre dynamisme à l’encadrement des boursiers de la commune. Il s’agit de toute évidence d’être au plus près des demandes des jeunes qui entament ou qui sont

10

déjà dans la sphère des études supérieures. L’accent est particulièrement porté sur ceux issus de parents aux revenus modestes. Pendant trois ans, avec des renouvellements annuels, une bourse de 800 euros sera attribuée à qui en aura fait la demande. Mieux, la ville a prévu également un complément à la bourse d’un montant compris entre 1 400 et 2 200 euros, versé au deuxième trimestre, aux étudiants les plus modestes. Pour être susceptible de bénéficier de cette aide, l’étudiant et sa famille devront justifier leur domiciliation sur le territoire de la commune depuis au moins 3 ans.

Quand Leonardo fait voir du pays Au mois de décembre dernier, une candidate saint-martinoise retenue par le programme Leonardo, s’est envolée pour l’Angleterre, à Bristol, pour y suivre une formation dans un grand hôtel de la ville. Elle vient d’achever sa formation qui a duré 3 mois. En fait c’est une première pour la Collectivité saint-martinoise. Trois de ces ressortissants viennent tout juste de mettre à profit leur bourse Leonardo. Ce programme d’échange européen qui permet la mobilité des personnes désireuses d’acquérir une expérience professionnelle en Europe. Les bénéficiaires saint-martinois avaient été sélectionnés parmi une dizaine de candidats à l’issue d’une batterie d’entretiens menés par Pôle Emploi et son Réseau Eures (en contact avec


NOUVELLES NOUVELLES NOUVELLES NOUVELLE NOUVELLES TECHNOLOGIES

4 G : le TGV d’internet arrive

des employeurs et demandeurs d’emploi en Europe). A noter que la Région Guadeloupe et les Collectivités des Iles du Nord ont été dotées de 15 bourses dont ces trois allocations réservées à Saint-Martin avec le partenariat de l’Apreca, un organisme spécialisé dans le placement de stagiaires dans le cadre des programmes Européens Erasmus et Leonardo. Concrètement, Leonardo qui donne aux destinataires une vision encore plus large de l’expérience professionnelle, par-delà nos rives, dans un autre Etat de l’Union européenne, permet au bénéficiaire du programme de travailler dans une entreprise locale du pays qu’il aura choisi. Le stagiaire bénéficie de cours de langue et d’un accompagnement à la carte. Mais avant, son

Orange a déjà testé les signaux de la 4 G sur 21 sites. Ça marche du feu de dieu ! Démonstration à l’appui, les techniciens de l’opérateur historique téléchargent un film de 90 minutes en full HD, en moins de 7 secondes. Une véritable fusée de l’internet, un TGV... 10 fois plus rapide qu’une connexion classique. Il faut dire que le jour du test, la « voie » était libre puisqu’aucun abonné pour l’heure n’est encore connecté. Orange doit attendre le feu vert de l’autorité de régulation des communications électroniques (qui devrait s’allumer au deuxième semestre de cette année) avant de mettre en service, ici en Guadeloupe, cette dernière née de la génération des standards pour la téléphonie. Succédant à la 2 G et la 3 G, la 4e G+ permettra notamment d’offrir des débits théoriques supérieurs à 100 Mb/s. On l’a dit, les utilisateurs locaux de tablette ou ordinateur portable compatible (et télé haute définition) devront encore patienter avant de souscrire un abonnement 4 G. Petit bémol. Vaut mieux habiter les communes où le bassin de population est important pour espérer bénéficier du très haut débit.

déplacement en terre européenne est pris en charge par Ladom. PLUS D’INFOS. Dans les agences de Pôle l’emploi, sur le portail du Réseau européen de l’emploi (Eures), à la Région Guadeloupe.

11


DOSSIER

Les prêts étudia Parce que poursuivre des études supérieures à l’extérieur coûte cher, la solution du prêt bancaire, en dehors des aides institutionnelles, devient un des recours presque indispensables pour les étudiants. Le tour des banques. ’euphorie de la nouvelle vie, celle d’étudiant, ne doit pas occulter la réalité économique. Il faut pouvoir payer ses études, se loger, se nourrir et s’acheter les indispensables outils (livres matériels informatiques et autres...) pour « travailler » en toute sérénité. Les temps sont durs. Quels que soient leurs revenus, rares sont les parents qui ne se retournent pas aujourd’hui vers une banque pour financer les études de leurs enfants. Entre le paiement des loyers, coûtant en moyenne 450 euros et les frais divers pour le quotidien de l’étudiant, on a vite fait de verser régulièrement un salaire (qui ressemblent parfois à des Smic sans les charges) à

L

ses enfants étudiants. La banque reste le seul recours pour aider à passer sans trop douleurs les contraintes financières de la nouvelle vie de nos rejetons devenus jeunes adultes. Voici les diverses propositions recueillies dans les différentes banques de la place. Néanmoins, rien ne vous interdit de voir dans l’hexagone, par exemple, si les conditions sont plus avantageuses.

12

La Caisse d’épargne propose de financer « vos besoins d’étudiants » L’écureuil s’adresse aux étudiants de 18 à 28 ans. Son Crédit Etudiant qui peut aller de 1000 à 30 000 euros, aide à divers besoins. L’aide au financement des frais d’inscription et de scolarité à l’université ou dans les écoles d’études supérieures.


ants à la loupe Le prêt accordé par la Caisse d’Epargne à cette catégorie de client porte également sur l’achat de matériels... Par exemple, celui d’un ordinateur, ou de livres. Il peut s’agir également de s’acquitter des frais pour se loger — les loyers, ou l’achat de mobilier — et même pour l’acquisition d’une voiture très utile pour se déplacer dans certaines régions. Les fonds prêtés peuvent être disponibles dans leur totalité ou, à la demande, débloqués en plusieurs fois. Le remboursement est possible sur une durée allant jusqu’à 10 ans en fonction du type de crédit. Exemple : Pour un Crédit Etudiant de 5 000 euros sur 36 mois au taux débiteur annuel fixe de 1, 88 %, 36 mensualités de 142,95 euros. Taux Annuel Effectif Global fixe de 1,90 %. Les frais de dossier sont gratuits et le coût de l’assurance facultative (1,25 euro par mois). Son montant total dû sur la durée totale du prêt est de 45 euros. Montant global dû par l’emprunteur, hors assurance facultative: 5 146,20 euros.

BDAF Un prêt sans taux d’intérêt La Banque des Antilles Françaises (BDAF) et la Région Guadeloupe sont en partenariat pour aider au financement des études de vos enfants âgés de 18 à 25 ans. C’est le fameux prêt étudiant à 0%. Le montant maximum de cet emprunt peut atteindre jusqu’à 15 000 euros remboursables sur une période maximale allant jusqu’à 8 ans. Le remboursement peut-être différé sous certaines conditions. Exemple à titre indicatif : pour un prêt étudiant de 4 000 euros à taux annuel effectif global fixe de 0 % de 4 000 euros le remboursement de 36 mensualités s’élèvera à 111,78 euros. Frais de dossier offerts. Montant total dû par l’emprunteur : 4000 euros. Prêt perso : deux phases de remboursement

13

En dehors de ce prêt à taux zéro, la BDAF propose le prêt courant études, sans frais de dossier ni pénalités en cas de remboursement anticipé. L’étudiant emprunteur a deux phases de remboursement qui se présentent à lui : la première dans laquelle il ne rembourse que les intérêts du crédit et la seconde, lorsqu’il commence à travailler, il rembourse tous les mois l’échéance comprenant le capital et l’intérêt. Exemple : un prêt personnel de 6 000 euros contracté pour un remboursement sur 60 mois avec une période de différé partiel d’amortissement de 24 mois au taux débiteur annuel fixe de 4,15 %, donne des remboursements sur 24 mensualités de 22,25 euros et 36 mensualités de 179,04 euros comprenant une assurance exigée à 50 % égale à 90 euros. Frais de dossier offerts. Taux Annuel Effectif Global fixe de 4,6 %. Montant total dû par l’emprunteur : 6 979 euros.


BNP : « Le Spécial étudiant » La BNP met en avant son taux promotionnel « spécial étudiants » de 1, 90 % sur un crédit qui peut atteindre jusqu’à 12 ans ; la banque met à disposition la somme demandée, en une seule ou plusieurs fois et offre la possibilité de remboursement anticipé à tout moment et sans frais. D’autres avantages sont à noter, comme l’absence de frais de dossier. Exemple : pour un prêt de 15 000 euros de 84 mois, les remboursements sont de 190,71 euros — hors assurance facultative —. Montant total dû par l’emprunteur : 16 020,48 euros. En cas de souscription à l’assurance facultative (décès, Perte totale et irréversible d’autonomie, Incapacité totale de travail) dont le taux annuel effectif est de 0,69 %, il faut ajouter 4,50 euros au montant du remboursement mensuel.

Prélib campus, versement en une fois Le prêt Prélib campus de la BNP est réservé aux étudiants

majeurs et n’ayant pas plus de 29 ans. Ces postulants doivent être titulaires ou co-titulaires d’un compte chèques et attester de leur situation d’étudiant en présentant leur carte ou une attestation d’inscription en cours de validité (université, classe prépa, établissement de formations en BTS…). Le virement des fonds se fait en une seule fois et 12 mensualités constantes de 83,33 euros seront ensuite prélevées directement. Sur ce Prélib campus, il n’y a pas de frais de dossier et le taux débiteur fixe est à 0,00 % l’an. Avec l’assurance facultative, la mensualité à rembourser sera augmenté de 0,30 euro. Pour l’emprunteur (et éventuellement le co-emprunteur) :

Bred : jusqu’à 20 000 euros L’étudiant de 18 à 27 ans peut emprunter jusqu’à 20 000 euros à la Bred pour un taux compris entre 2,5 % et 3,9 %. La durée de remboursement est de 4 ans et les frais de dossier sont offerts. Néanmoins, cette banque consent une rallonge et donne la possibilité d’emprunter jusqu’à

14

50 000 euros remboursables sur 6 ans aux taux de 1,7 % et 2,5 %, à certaines catégories d’étudiants. A condition d’opter pour « une des écoles partenaires (Polytechnique, HEC, ESSEC, ESCP, NSEEC, Centrale, Mines, Ponts, ESTP, Médecine Rouen et Paris dès la deuxième année, Sciences po Paris, Rouen Business school, Reims Management School, Dauphine)». Les adhérents à la LMDE (une mutuelle d’étudiants), ont la possibilité de contracter un prêt sans caution solidaire, garanti par l’Etat. La Bred offre également « des solutions de financement sur mesure comprenant les études, le logement ou les séjours à l’étranger ».

La Banque postale et son sur-mesure La Banque Postale fait du surmesure et propose un prêt accessible dès 1000 euros sans exiger d’apport personnel, sans frais de dossier et avec la possibilité de report du remboursement. Les fonds empruntés


peuvent être débloqués en plusieurs fois. La BP promet un suivi et un accompagnement personnalisé avant et pendant toute la durée du prêt dont l ‘assurance est facultative. Exemple : Pour un financement d’études en cycle long de 10 000 euros sur 48 mois, avec des remboursements de 221,01 euros, le montant total dû est de 10 656,48 euros. L’emprunteur bénéficie d’un taux débiteur fixe de 3,15 %, soit un TAEG fixe de 3,20 . Sans frais de dossier. L’assurance décès Invalidité facultative proposée est de 3,42

euros par mois non incluse dans la mensualité. Pour un financement d’études en cycle court, (c’est-à-dire jusqu’à Bac +3) de 6 000 euros sur 36 mois, au taux de 3,49 %, le remboursement s’effectue en 36 mensualités de 175,65 euros. Ajouté à cela, une assurance facultative, décès Invalidité de 2,05 euros par mois non incluse dans la mensualité.

Le Crédit agricole pour voir grand La banque verte propose un prêt étudiant ambitieux pouvant finan-

15

cer autant la scolarité et les frais annexes, que les frais d’installation. Dans cette banque, le prêt peut aller jusqu’à 21 500 euros. Le crédit agricole propose aussi la souplesse dans le remboursement du capital emprunté qui peut être reporté au moment où le jeune a terminé avec les études et commence à travailler. Une espèce de « franchise partielle » où, seuls les intérêts du prêt et le coût de l’assurance décès/invalidité doivent être remboursés tous les mois. Mais, la banque offre également la « franchise totale » avec un remboursement du capital et des intérêts, pouvant être différé de plusieurs années Les fonds peuvent être débloqués en plusieurs fois, à des dates convenues à l’avance. Histoire de se familiariser avec la gestion de budget pendant ses études.

Tous ces prêts se font sur consultation de dossiers et ne sont en aucun cas un dû. L’organisme prêteur sollicité se réserve d’accepter ou non le dossier du demandeur.


QUESTIONS AU PSY

ERROL NUISSIER

« Dédramatiser cette séparation avec son enfant » En effet, au confort d’une vie parentale va correspondre la solitude, la compétition des études, le changement climatique et l’étudiant futur verra se substituer un désir de bien-être à une volonté de réussir et surtout d’être autonome de manière plus franche et quasiment définitive. Cette autonomie est difficile à accepter par les parents; mais aussi par les enfants car souvent ceux-ci prétendent pouvoir tout faire par eux-mêmes ; ils ont le sentiment d’être déjà des grands. Il faut dédramatiser cette séparation avec l’enfant.

Pour Errol Nuissier : « L’étudiant éloigné des siens vit parfois avec désarroi sa nouvelle vie... Il convient de dédramatiser cette séparation... »

e départ des élèves pour les études constitue un moment essentiel, contrairement aux autres phases de l’enfance et de l’adolescence... l’entrée au collège ou au lycée, qui ont aussi leur importance. Le départ pour les études est particulier. Il va transformer un élève en un étudiant et plus encore, en un professionnel diplômé qui pourra exercer par la suite, devenant ainsi l’équivalent des parents. Errol Nuissier, psychologue, expert auprès la cour d’appel, explique et donne quelques conseils pour que la séparation avec son

L

rejeton, étudiant en métropole ou ailleurs, ne soit pas vécue comme un déchirement. Il y a t-il une recette miracle pour accepter facilement cette séparation avec son enfant ? La seule recette qui vaille, c’est celle d’une préparation bien amont de cette rupture. Les parents doivent bien évidemment au moins une à deux années à l’avance préparer ce « départ », pas seulement sur le point financier mais aussi préparer la séparation qui sera toute aussi difficile pour eux que pour leurs enfants.

16

Une brutale indépendance qui donne ce sentiment de solitude sitôt enfermé dans sa chambre d’étudiant ? Devant cette situation nouvelle, ce statut nouveau, le nouvel étudiant éloigné des siens vit parfois avec désarroi cette solitude qui est associée à de grandes souffrances. Il faut, par conséquent, préparer ce départ d’abord en privilégiant un lieu où le jeune pourra avoir un contact régulier, un refuge vers lequel il pourra se rendre en cas de difficultés, auprès de personnes avec lesquelles il pourra échanger sur place. A huit heures d’avion de l’Europe, pour ceux qui ont choisi l’Hexagone, par exemple, pour étudier ce n’est pas facile pour les parents d’être présents rapidement. L’autre nécessité est évi-


demment, d’utiliser les outils de communications actuelles et modernes qui facilitent les échanges. Revenir au pays aux grandes vacances, c’est aussi bien... Il est utile de prévoir pour les enfants, la possibilité d’un retour pour les grandes vacances; car, l’année passée est souvent courte en matière de travail mais souvent longue quant à la séparation. Il est indispensable de faire en sorte qu’un lien soit maintenu entre les enfants et les parents. Mais les parents doivent, eux aussi, accepter cette situation. Le plus difficile, c’est lorsque les enfants ont le sentiment que leurs parents regrettent leur départ, qu’ils n’arrivent pas à vivre sans eux.

« PLUS LA SÉPARATION SERA PRÉPARÉE EN AMONT, PLUS LES ENFANTS POURRONT RÉUSSIR » Quelle conséquence cela peutil avoir ? Ce sentiment peut créer chez l’enfant un sentiment de dépendance et une grande souffrance qui peut aller jusqu’au vécu d’une forme d’abandon. La préparation à cette séparation, à la fois pour les parents et pour l’enfant, permet de mieux la vivre et à l’enfant, d’être indépendant et de la réussir. Faut-il obligatoirement aller « installer son enfant »? La pratique qui consisteà installer les enfants, relève davantage d’un phénomène de mode qui participe aussi à la fragilisation des enfants;

17

car, elle crée un sentiment de fragilité, davantage dans l’esprit des parents que dans celui des enfants. Plus la séparation sera préparée en amont, plus les enfants pourront réussir car elle deviendra un passage obligé, et la possibilité pour les étudiants de voler de leurs propres ailes, sans perdre leur attachement à leur famille. C’est aussi le moment où ils vont commencer à construire leur vie d’adulte, à travers la préparation de diplômes, mais aussi par la légitimation progressive de leur vie de couple. La question qui demeure entière, est celle de l’acceptation des parents, de leur mort symbolique car l’enfant deviendra adulte, professionnel et en état de construire sa propre famille, la famille d’origine devenant dès lors secondaire.


Bourse : un dossier, une étape tudiants et élèves de terminale, pour préparer la prochaine rentrée, c’est le moment ! Le Crous Antilles-Guyane a lancé depuis le 15 janvier dernier sa nouvelle campagne pour le Dossier social étudiant (DSE). Tous les étudiants qui souhaitent poursuivre leurs études à la rentrée prochaine dans un établissement d’enseignement supérieur aux Antilles, en Guyane ou en France doivent obligatoirement faire leur demande de bourse et/ou de logement. Une seule étape pour constituer son DSE : accéder

E

au site internet « www.crousantillesguyane.fr », se connecter au portail vie étudiant. A la fin de la saisie, un email de confirmation est envoyé avec un lien sur lequel l’étudiant doit cliquer. Le dossier sera transmis par email en pièce jointe. L’étudiant doit le vérifier, en le complétant ou en le modifiant si nécessaire, puis retourner le dossier signé avec la totalité des pièces justificatives demandées uniquement à cette à l’adresse suivante : S2i, DSE – Crous Antilles-Guyane, BP 2100, 97193 Jarry Cédex. Important : cette adresse

18

concerne les trois régions (Guadeloupe-MartiniqueGuyane). Aucun dossier ne doit être retourné au Crous ou au Clous. L’étudiant recevra une notification d’attribution ou de refus de bourse et/ou de logement. Cette notification est la clé pour bénéficier d’avantages tels que la réduction ou l’exonération de droits d’inscription. Faire sa demande dans les temps, c’est mettre un maximum de chance de son côté pour commencer la rentrée dans de bonnes conditions.


Ces allocations qui dépannent Prêt d’honneur, bourse du président du département, bourse régionale, complément de bourse es étudiants ont à leur disposition une batterie de bourses de l’enseignement supérieur, dont les plus courantes sont estimées en fonction de la situation familiale des candidats. Ces enveloppes sont attribuées pour permettre aux étudiants dont les parents vivent de revenus (ou généralement ceux de leurs parents) plutôt modestes, d’honorer les frais de leur scolarité. De façon générale, les bourses d’études et les aides de l’Etat sont gérées par le Crous Antilles-Guyane.

L

Pour prétendre à ces bourses d’enseignement supérieur sur critères sociaux Il faut être âgé de moins de 26 ans. Il ne reste plus que quelques jours en faire la demande sur le site : www.crous-antillesguyane.fr. La fin des inscriptions est prévue le 30 avril. Dans le panel des aides aux étudiants on notera l’allocation unique d’aide d’urgence. C’est en fait, soit un don ou un prêt remboursable d’un montant limité. Cette enveloppe sert à aider les étudiants en difficulté momentanée, afin qu’ils puissent acheter des tickets repas au resto-U (restaurant universi-

taire), par exemple, des livres, de régler leurs frais de transports, leurs dépenses de santé et de loyers d’étudiant. L’allocation unique d’aide d’urgence peut être un don ou un prêt remboursable. Cette aide ressemble un peu aux allocations d’études accordées par une commission aux étudiants en difficulté sociale sur critères sociaux (parents surendettés, rupture familiale) Il existe également le classique prêt d’honneur. Les bourses sur critères universitaires sont quant à elles accordées pour une seule année par le recteur sur proposition du président de l’Université, pour la préparation de master ou de l’agrégation. Quant aux compléments de bourses, ils concernent les étudiants boursiers ; attribué sur critères sociaux ou bénéficiaires d’une allocation d’études, aux

19

étudiants qui reprennent leurs études après une maternité ou encore au titre de frais de transports. Ces bourses peuvent être obtenues en remplissant le dossier social étudiant - DSE. Dans la panoplie des allocations, on note aussi les bourses de service public dédiées aux étudiants passant des concours de l’administration (de catégorie A, d’entrée à l’Ecole Nationale d’Administration ou à l’Ecole Nationale de la Magistrature, aux écoles de l’armée de terre, de l’air ou de la marine). Le dossier complet de candidature doit être déposé au plus tard le 15 octobre auprès du service des bourses du CROUS. L’étudiant boursier peut bénéficier de bourses de mobilité pour étudier l’espace d’un court séjour un séjour à l’étranger.


Cette allocation est possible sur proposition de l’établissement public fréquenté.

S’adresser au Bureau des relations internationales de l’Université des Antilles.

Les bourses de voyage sont également octroyées à des jeunes français qui souhaitent accomplir, à l’étranger ou dans les territoires d’outre-mer, des stages d’un mois minimum. Là aussi, il est question de la hauteur des revenus des parents pour en bénéficier. Il existe également la bourse ERASMUS plus pour les étudiants désireux de poursuivre leurs études supérieures dans un des pays de la Communauté Européenne pendant une durée de 3 mois à un an. Une aide servant à couvrir les frais de voyages, d’installation et qui permet d’avoir, entre autre la couverture sociale, même en étant à l’étranger. Bien entendu, il faut que l’établissement où l’on est rattaché participe au programme Erasmus. La sélection s’opère sur le dossier universitaire de l’étudiant, sa motivation et non moins négligeable, sa maîtrise de la langue du pays d’accueil.

Une bourse régionale pour étudier au Québec En partenariat avec les Universités du Québec à Rimouski (UQAR), à Montréal (UQAM) et à Trois-Rivières (UQATR), la Région Guadeloupe a mis en place un dispositif à la mobilité visant à faciliter l’accès aux études dans une autre contrée que la France. Le Canada attire beaucoup les étudiants guadeloupéens qui veulent donner une envergure internationale à leur apprentissage universitaire. Bien entendu, il ne s’agit pas d’aller làbas étudier ce qui se fait à l’université des Antilles. La Région privilégie des études spécifiques… Les conditions : • de nationalité française et avoir des parents domiciliés fiscalement en Guadeloupe

20

• être titulaire au moins du baccalauréat ou d’un diplôme équivalent ; • être inscrit et suivre sa formation dans l’une des universités partenaires ; • être âgé de moins de 26 ans ; • être non bénéficiaire d’une aide individuelle de la Région Guadeloupe au titre d’un autre programme de mobilité ; • cette bourse n’est pas cumulable avec l’aide régionale aux étudiants ; • l’attribution de la bourse est soumise aux revenus des parents en fonction du nombre d’enfants du foyer fiscal. Chaque année, 10 bourses par établissement partenaire d’un montant de 3 500 euros sont attribuées. Les dossiers sont à retirer à partir du mois de mars. Par ailleurs, il existe également la bourse extra-régionale qui permet à un étudiant, dans le cadre de la validation de sa formation : d’effectuer un stage pratique en entreprise à l’étranger tout en optimisant ses connaissances linguistiques. Pour en bénéficier, l’étudiant qui poursuit un cursus de niveau bac + 3 ou plus doit justifier que l’obtention de son diplôme nécessite de faire un stage (de 3 à 6 mois) à l’étranger. Le dossier de candidature doit être déposé 3 mois avant le début du stage. Renseignements et demande : au service de l’enseignement et des aides aux étudiants de la Région.


Le Département peut être généreux Le Département encourage aussi les étudiants en leur attribuant par exemple des bourses au mérite. Les aides du conseil départemental s’adressent aux personnes de nationalité française, ayant des parents résidant dans le département pendant la durée des études. Il est exigé de faire ses études dans La communauté européenne ou les Antilles Guyane française n'ayant aucune rémunération pendant la période des études.

Le Prêt d’honneur Le prêt d’honneur, le plus connu de tous les prêts, est attribué après l’examen du dossier social et scolaire du candidat pour la période des études (versé par trimestre) et peut être renouvelé. Le prêt d’honneur ne peut être cumulé avec une bourse d’études ou autre forme d’allocation. Mais il ne peut être accordé que si le montant de la bourse est inférieur au montant du prêt. La Bourse du Président du Conseil départemental Elle est attribuée chaque année aux meilleurs élèves de chaque lycée. La Bourse de Vétérinaire (deux fois par an) pour ceux qui souhaitent suivre des études de vé-

térinaire et par la suite s’installer en Guadeloupe. La Bourse d’Ingénieur : pour les étudiants qui entrent dans les écoles nationales supérieures d’ingénieur, les écoles nationales d’ingénieur ou les instituts nationaux des Sciences Appliquées. La bourse du développement : elle vise à favoriser l’accès de jeunes guadeloupéens à certains secteurs d’activité, principalement dans les domaines de la culture, de l’environnement et du patrimoine. Il existe egalement : • Le Prêt Complémentaire à la Bourse Nationale • Les allocations doctorales et post-doctorales.

le réseau mobile, 3 fois plus rapide

uniquement chez Orange Débit théorique jusqu’à 42 Mb/s : 3 fois plus rapide que sur le réseau 3G+. Sous conditions de couverture H+ et mobiles compatibles. Rendez-vous sur orangecaraibe.com © Orange Caraïbe 03/15- S.A. au capital de 5 360 000€ - Siège social : 1 av. Nelson Mandela 94110 Arcueil - 379 984 891 RCS/Créteil.

21


22



SOCIAL

Une prime pour La prime à la naissance est attribuée sous conditions de ressources, elle permet d’aborder avec plus de sérénité la venue du nouveau-né.

P

etite nouveauté en 2015, la prime à la naissance versée au 7e mois de la grossesse, pourra l’être désormais à une date postérieure à la naissance de l’enfant. Par ailleurs, cette prestation familiale ne devrait, malheureusement pas connaître de hausse avant octobre 2015, en raison des restrictions budgétaires du gouvernement. La loi de financement de la sécurité sociale pour 2015 a reporté la date de versement du montant de la prime pour les déclarations de grossesse effectuées en 2015. La prime à la naissance est attribuée sous conditions de ressources, notamment aux revenus de l’année antérieure à 2 ans ; c’est-à-dire en ce mois d’avril-mai, il sera réclamé un justificatif de 2013. Pour bénéficier de cette aide qui permet aux mamans et aux foyers d’aborder avec plus de sérénité l’avènement du nouveau-né, l’Etat a bien sûr fixé des plafonds (voir encadré) à ne pas dépasser . Ces plafonds sont calculés en

24


l'arrivée de bébé

fonction du nombre d’enfants et de la situation familiale (couple, mère élevant seule son ou ses enfants) ou professionnelle (couple avec chacun une activité professionnelle). Pour prétendre à cette prime, il suffit d’adresser la demande à la Caisse d’allocations familiales (Caf) au cours des quatorze premières semaines de grossesse via la déclaration de grossesse remis par un médecin ou une sage-femme. La Caisse vérifiera que la candidate à la prime remplit les conditions exigées avant d’adresser le montant par virement sur le compte bancaire du bénéficiaire.

Statuts et plafonds • Famille avec un seul revenu 1 enfant : 35 729 euros 2 enfants : 42 172 euros 3 enfants : 48 615 euros par enfant supplémentaire : 6 443 euros • Famille monoparentale ou avec deux revenus 1 enfant : 45 393 euros 2 enfants : 51 836 euros 3 enfants : 58 279 euros par enfant supplémentaire : 6 443 euros • Montant - Montant net 2015 : 923,08 euros. La prime à la naissance est divisée par trois à partir du 2e enfant. Elle passe ainsi à 308 euros pour les enfants nés ou adoptés. - La Prestation d’Accueil de Jeune Enfant (PAJE) ne sera plus versée dès le premier mois, mais à partir du mois suivant la naissance. • Le paiement Pour 2015, la date de versement de la prime de naissance diffère selon que la déclaration de grossesse a été adressée à la Caf en 2014 ou en 2015. S’agissant des déclarations de grossesse faites en 2014, l’examen des droits de l’attributaire intervient au cours du 7e mois de grossesse. Le virement de la prime de naissance par la caisse d’allocations familiales a lieu le 5 du mois qui suit le mois de début de grossesse plus 7 mois. 25


KOUDMEN

Le CCAS se rapproche des aînées et des personnes isolées e CCAS de Baie-Mahault, se met en quatre pour servir les seniors. En effet, une vingtaine d’agents est sur le terrain au plus près des personnes d’âges nécessitant une aide. Ainsi, le centre d’action sociale se décline en plusieurs sous-cellules, au nombre desquelles : le « Taxi social » destiné à permettre aux administrés devenus bénéficiaires, de réaliser des démarches sur le territoire mais aussi dans les communes avoisinantes, avec une tarification tenant compte de leurs revenus; le portage de repas qui permet d’entretenir un lien social et d’apporter du réconfort aux personnes isolées; la téléassistance pour être en permanence relié à une centrale d’écoute par simple pression sur un petit boîtier relié à un téléphone pour demander un conseil, un service, du secours, un médecin, appeler un parent.

L

ILS SONT BENEFICIAIRES • Taxi social Le Taxi social concerne un large public, mais ciblé dans la tranche d’âge des personnes de plus de 65 ans, vivant seules, en situation d’handicap ou à mobilité réduite, ainsi que celles qui disposent de faibles revenus ; et même les demandeurs d’emploi… • Portage de repas Le portage de repas a pour objet d’offrir aux personnes âgées ou handicapées des repas réguliers et équilibrés, servis à leur domicile. La prestation est réservée aux personnes âgées à partir de 65 ans ou 60 ans si elles ont une inaptitude physique et aux personnes handicapées. Il s’agit de personnes en situation difficile vivant isolées à leur domicile et ne pouvant avoir recours à l’entraide familiale.

26


27


SOCIAL

« Une retraite, ça se prépare » Environ 640 euros, c’est à peu près le niveau moyen des retraites en Guadeloupe. Un revenu plus faible qu’en France métropolitaine. C’est dire que nos retraites sont pauvres si l’on considère le seuil de pauvreté fixé en dessous des 1 000 euros par mois. a précarité de l’emploi, accélérée par la crise qui dure depuis quelques décennies est pointée du doigt, mais un autre phénomène est en cause dans les seuils moyens de retraite très bas. Il s’agit des « trous » dans les carrières. Au soir de leur vie professionnelle, lorsqu’il s’agit de rechercher toutes les traces de leur carrière, beaucoup découvrent avec effarement qu’ils ont travaillé sans être déclaré pendant des années ou qu’ils n’ont aucun élément de preuve à fournir à la Sécurité sociale pour attester de leur acti-vité antérieure. Conséquence : ces personnes ne peuvent pas prétendre à une retraite complète, en tout cas à 100% de ce qu’elles sont en droit d’attendre.. Les services de la Sécu tirent la sonnette d’alarme, avec ce message essentiel : «il est indispensable de préparer votre retraite dès votre jeune âge professionnel». En effet, dès 35 ans et tous les cinq ans, les actifs reçoivent un relevé de situation individuelle (auquel faut faire très attention et vérifier si toutes les informations sont portées) récapitulant les salaires, emplois occupés… Quand l’heure de la retraite aura sonné, tous ces élé-

L

ments réunis permettront aux régimes obligatoires où ils ont cotisé de calculer leurs droits. Passé l’âge de 55 ans, le travailleur salarié reçoit un relevé de carrière, qui établit un point précis de situation, comportant par exemple les rémunérations ou les revenus soumis à cotisations, le nombre de trimestres validés, les trimestres assimilés (maladie, invalidité, accident du travail, chômage…). Toutes ces informations peuvent être prises en compte sous certaines conditions. L’actif à quelques années de sa retraite peut ainsi, en cas de lacunes, d'oubli ou d’erreur, se rattraper et porter des corrections en récupérant par exemple des documents manquants ou en prenant contact avec l’un de ses anciens employeurs. Le mal de la retraite, c’est bien cette diminution radicale du salaire. La baisse est de 50 %. Forcément, ce manque de revenu nécessite une révision partielle ou totale de son train de vie. Les frais fixes généraux de la vie au quotidien (impôts, loyers, courses) ne s’effacent pas pour autant. C’est pour cela qu’il est indispensable de préparer sa retraite en prévoyant des coupes sombres sur des dépenses non 28

obligatoires. «Jan ou rangé kabann a ou sé jan ou ké kouché », cet adage créole résume parfaitement la retraite. Ceux qui auront anticipé en mettant également un pécule de côté, en investissant dans la pierre ou dans d’autres fonds de placement, assurances diverses (avec une préférence pour des taux non variables), auront plus de chance de dormir sur leurs deux oreilles au soir de leur vie.

Les aides disponibles Les personnes âgées bénéficiant de faibles ressources peuvent bénéficier d’aides.


• Le minimum vieillesse Le minimum retraite ou minimum vieillesse nommé à présent Allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA) est une prestation qui garantit un niveau minimum de ressources, fixé à 800 euros par mois, à toutes les personnes âgées de 65 ans et plus qui ont travaillé et cotisé, mais qui ont de faibles ressources. Elles ne doivent pas dépasser un certain plafond (9 600 euros par an pour une personne seule, 14 904 euros par an pour un couple marié, concubin ou pacsé. Dans ces ressources, sont prises en compte tous les revenus (retraite, revenus des capitaux mobiliers et immobiliers, revenus

locatifs…). Par ailleurs, les personnes ne bénéficiant d’aucune retraite doivent se rapprocher de la mairie de leur lieu de résidence — au centre communal d’action sociale (CCASS) — qui transmettra leur dossier au service de l’Aspa (Saspa) de la Caisse des dépôts et consignations.

accompagné de l’attestation de ressources. Le plafond de ressources pour son attribution est fixé à 9 621 euros pour un foyer d’une personne et 14 432 euros pour un foyer de deux personnes. l’obtention de cette mutuelle de ne pas avancer les frais de soins (pharmacie, laboratoire d’analyse etc).

• L’aide complémentaire santé Une aide est accordée aux personnes à faibles ressources pour se payer une mutuelle. C’est l’aide complémentaire santé. Elle est de 500 euros pour les personnes âgées de 60 ans et plus. Il faut s’adresser à sa caisse de sécurité sociale et remplir un formulaire à renvoyer

• aides au maintien à domicile La Sécurité sociale propose des aides au maintien à domicile (aide ménagère, aide à l’amélioration de l’habitat, au portage de repas à domicile, aux gros travaux de nettoyage, aide aux courses…).

29


MOBILITÉ

Antillais de Paris : u pour venir enterrer La Région-Ile-de-France participe aux voyages des « Antillais de Paris » qui veulent venir enterrer leur parent, décédé dans leur île.

I

ls sont d’après les estimations de l’Insee, environ 365 000 personnes nées dans un département d’outre-mer à vivre en France métropolitaine. Un Antillo-Guyanais sur quatre et un Réunionais sur sept. Bien entendu le gros des effectifs de nos compatriotes installé dans l’Hexagone se trouve en région parisienne. L’annonce, le 29 janvier dernier du conseil régional d’aider les ultra-marins à voyager vers leur département en cas de deuil, a ravi les nombreuses associations d’Antillo-Guyanais et Réunionais. Une aide qui vient s’ajouter au dispositif Karam (du nom de l’ex-délégué interministériel Patrick Karam qui a mis en place la mesure en 2008) de prix réduit pratiqué pour les mêmes circonstances (décès d’un proche) par les compagnies aériennes, qui desservent nos régions Au début de cette année 2015, les membres de la commission permanente du conseil régional d’Ile-de- France ont

donc emboîté le pas au précédent dispositif. Pour l’année en cours, ils ont voté une enveloppe de 50 000 euros. D’après les services sociaux

30

régionaux de l’Île de France, plus de 600 Franciliens pourraient bénéficier de cette aide.


une aide de plus r vos proches et présenter un quotient familial inférieur à 13.752 euros pour un couple ou une famille, et à 20.161 euros pour une personne seule sans enfant à charge.

Un dispositif dans le droit fil de la mobilité

A noter que les remboursements sont rétroactifs jusqu’à six mois après la date du décès à l’origine du déplacement. De toute évidence, ce dispositif va dans le droit fil de la mobilité de nos cousins de métropole. Néanmoins, on peut s’interroger sur la pertinence de l’attribution d’une telle aide e E d e U Il versée à l’issue du déégion PRATIaQ ace de la R r id ie a s l’ s r o e d d n placement. Certains r un Pour dem ffit de télécharge u de nos compatriotes s : s-apFrance, il suivante le a e n s s io e g r e d « expatriés », les béà l’a aides-r cessible nciliensa rance.fr/ r f f e e d it le il .i b w néficiaires éventuels o http://ww aide-regionale-m ts/ du dispositif, vivent pels-proje il-outre-mer au t n e ti e u s déjà avec des revede nique touchese télépho il à l’adresse c n e n a nus souvent très m par ma Une per u o r .f 4 e 4 c n 1 a modestes et ne 5-7 @iledefr 01-53-8 .guerault e n n a peuvent pas tou: suivante jours avancer les fonds, dans l’urgence… Alors la persde 250 à 350 euros, selon la pective du voyage pour accomRemboursepagner le proche, lointain, à sa destination. ment de 250 Pour en bénéficier, il suffit dernière demeure peut demeuà 350 euros d’être d’habiter en Ile-de- rer éloignée chez certains, malL’aide régionale attribuée prend France et être déjà bénéfi- gré le coup de pouce de la la forme d’un remboursement ciaires de billets à prix réduits, région Ile-de-France.

31


IMMOBILIER

Le prêt 0% : un coup de pouce sans intérêt En 2015, le prêt à taux zéro devient bien plus favorable pour la Guadeloupe...

L

e PTZ ou prêt à taux zéro est un dispositif d’aide à l’accession d’une résidence principale, prolongé jusqu’à décembre 2017, est capital pour les personnes à revenus modestes. Pour 2015, les montants plafonds de l’opération, les plafonds de ressources des emprunteurs ainsi que le différé de remboursement ont évolué favorablement pour les départements d’outre-mer. Rappelons que le prêt à taux zéro est une aide de l’Etat sans intérêt (hors assurances), placée sous convention avec les banques. Le prêt est destiné à acquérir une première résidence principale.

Qui peut prêter ? Le prêt à 0% cible les primo accédants, c’est-à-dire les emprunteurs qui n’ont pas été propriétaires depuis les deux dernières années précédant l’offre de prêt, qui veulent faire construire ou acquérir leur lo-

gement, acquérir le logement HLM qu’ils occupent, ou, depuis le 1er janvier 2015, acheter un bien ancien avec travaux dans certaines communes nécessitant d’être revitalisées.

A quelles conditions ? La condition première est liée aux conditions de ressources de l’emprunteur, déterminées en fonction de la taille du ménage et des différentes zones géographiques (les DOM sont situés en zone B1). La plupart des banques ont passé une convention avec l’Etat pour le distribuer. Toutefois, l’octroi du PTZ n’est pas automatique: les candidats au PTZ doivent donc justifier, comme pour tout emprunt, de leur capacité de remboursement.

Pour quelles opérations ? Le PTZ + peut financer le terrain et la construction d’un logement; l’acquisition d’un

32

logement neuf ou en vente de futur achèvement (VEFA), l’acquisition de locaux remis à neuf après gros travaux, l’aménagement à usage de logement de locaux non destinés à l’habitation, l’acquisition d’un logement faisant l’objet d’un contrat de location lorsque l’emprunteur est le premier occupant à la date de la levée d’option.

Pour quel montant ? Dans les Dom, le montant du PTZ ne peut dépasser 26% du montant global de l’opération (10% dans le cas d’acquisition d’un logement HLM). Cette aide ne peut donc constituer qu’un complément du ou des prêts de l’opération (prêt bancaire classique, prêt 1% logement, prêt épargne logement, prêt conventionné, etc.)

Comment rembourser ? La durée du prêt est étalée de 12 à 25 ans. Un différé total du



PTZ peut être mis en place pendant 8 à 14 ans. Il dépend notamment des ressources de l’emprunteur ou d’un revenu plancher (coût de l’opération divisé par 9). Les conditions de remboursement sont détermi-

nées en divisant l’un ou l’autre du montant retenu (ressources annuelles ou revenu plancher) par un quotient familial qui varie en fonction du nombre de personnes résidant au foyer.

Les conditions en 2015 Logement neuf ou ancien (Zone B1 dont DOM) Plafond de ressources * 1 personne : 26 000 € 2 personnes : 36 400 € 3 personnes : 44 200 € 4 personnes : 52 000 € 5 personnes : 59 800 € 6 personnes : 67 600 € 7 personnes : 75 700 € 8 personnes et plus : 83 200 €

FOCUS

PTZ dans l’ancien : neuf communes concernées

Le PTZ dans l’ancien a été réintroduit en 2015 afin de revitaliser les centres bourgs. La condition est que l’acquisition soit accompagnée de travaux représentant au moins 25% du montant de l’opération. Parmi les communes visées par ce nouveau dispositif, neuf intéressent la Guadeloupe. Il s’agit d’Anse-Bertrand, Bouillante, Capesterre de Marie-Galante, La Désirade, Grand-Bourg de M-G, Pointe-Noire, Port-Louis, Saint-Louis et Vieux-Fort).

* Revenu fiscal de référence de l’emprunteur calculé en année N-2 (2013 pour une offre de prêt en 2015), éventuellement augmenté du revenu fiscal de personnes destinées à occuper le logement et non rattachées au foyer fiscal de l’emprunteur.

Plafonds d’opération (Zone B1 dont DOM) Nombre de personnes destinées à occuper le logement

34

1 personne : 135 000 € 2 personnes : 189 000 € 3 personnes : 230 000 € 4 personnes : 270 000 € 5 personnes et plus : 311 000 €

A SAVOIR

Aucun frais de dossier, frais d’expertise, intérêts ou intérêts intercalaires ne peuvent être perçus sur le PTZ.



Le décalé de Pancho

36



ECONOMIE Jean-Yves Judith, Pôle Emploi

« Les porteurs de projet cherchent, en majorité, à créer leur emploi » Pôle Emploi Guadeloupe pilote les dispositifs d’aides à la création d’entreprise, que les publics soient chômeurs ou en activité. Le point avec Jean-Yves Judith, conseiller expert, spécialisé en accompagnement des projets de création d’entreprise.

Jean-Yves Judith, animateur régional du réseau des experts de la création de Pôle Emploi Guadeloupe.

P

armi les demandeurs d’emploi, quels sont ceux qui souhaitent créer ou reprendre une entreprise ? Nous recevons les actifs comme les demandeurs d’emploi. Parmi ceux-ci, des chômeurs de longue durée (ndlr : de 12 à 18 mois), des personnes percevant le RSA constituent l’essentiel des porteurs de projet. Certains salariés qui veulent se lancer sont également en recherche d’informations soit dans le cadre d’un plan social, d’un départ volontaire ou encore dans le cadre d’un congé création. Nous enregistrons très peu de cas de reprise d’entreprise. Cherchent-ils à créer leur entreprise ou à créer leur emploi ?

En grande majorité, ils souhaitent créer leur emploi en se mettant à leur compte. De l’idée au projet, notre mission est de nous assurer que leur projet d’entreprise est en adéquation avec leurs connaissances, qu’ils maîtrisent les compétences techniques et de gestion du métier vers le-

38

quel ils souhaitent s’engager : des éléments indispensables à la réussite de leur projet dans des secteurs concurrentiels, compte tenu de l’étroitesse du marché. Quelles sont les activités le plus souvent représentées ? La grande majorité des projets


concerne le commerce, la restauration ainsi que les services à la personne. Quelques activités sont relatives au bâtiment et aux travaux publics. Quels sont les moyens que Pôle Emploi met à leur disposition ? Nous leur proposons des prestations d’accompagnement, depuis la mise à disposition de ressources documentaires jusqu’à l’accompagnement personnalisé en passant par différents ateliers. Ils sont sensibilisés aux éléments et évolutions socioéconomiques du métier qu’ils convoitent. Les moyens mobilisés peuvent concerner, selon les cas, une formation d’adaptation des compétences, des outils techniques d’aide à l’élaboration du busines plan, un stage de gestion, etc.

« LA PLUPART DES AGENCES DISPOSENT DE CONSEILLERS RÉFÉRENTS EN CRÉATION D’ENTREPRISE » Comment s’organise un parcours de création à Pôle Emploi ? Longtemps à part, le service à la création d’entreprise est en plein développement à Pôle Emploi qui a un rôle de coordonnateur tout au long du parcours du porteur de projet. La plupart des agences disposent de conseillers référents en création d’entreprise qui sont à disposition des demandeurs, sur rendez-vous,

Le dispositif des aides financières, mode d’emploi ARE, ARCE, ACCRE, NACRE : décryptage des acronymes liés à la création d’entreprise. • ARE : Aide au retour à l’emploi (ou indemnités de chômage). • ARCE : Aide à la reprise ou à la création d’entreprise. Cette aide est un outil financier supplémentaire pour le bénéficiaire de l’ARE. Elle peut lui être servie sous la forme du versement d’un capital correspondant à la moitié de ses indemnités restantes (25% à la date du début d’activité et 25% six mois plus tard). L’autre moitié est conservée par Pôle Emploi et peut être versée, sous conditions. Pour bénéficier de ce dispositif il faut avoir obtenu l’ACCRE (voir ci-dessous) Autre solution : le maintien des indemnités, notamment lorsque le porteur de projet n’a pas besoin de mobiliser de liquidités. Dans ce cas, il conserve une partie des allocations chômage, en complément de ses revenus d’activité. Ce cumul est limité à 15 mois, mais sans limite jusqu’à l’expiration des droits pour un créateur d’entreprise âgé de plus de 50 ans. • ACCRE : Aide aux demandeurs d’emploi créant ou reprenant une entreprise. Cette aide se traduit par des exonérations de charges sociales avec maintien des minimas sociaux et de la couverture sociale, pendant 24 mois dans les DOM, 12 mois dans l’Hexagone. Les créateurs d’entreprise doivent en faire la demande au centre des formalités, lors de l’immatriculation de l’entreprise. Le fait de bénéficier de l’ACCRE permet notamment, aux auto-entrepreneurs, de diminuer leur taux d’imposition. • NACRE : Nouvel accompagnement à la création ou à la reprise d’entreprise. Il s’agit d’une aide à la finalisation du projet : aide au montage du projet, appui pour le financement, appui au développement sur une durée de 3 ans.

pour les aider dans les différentes phases de leur projet et les orienter. Nous avons un partenariat avec l’Agence pour la création d’entreprise et d’autres acteurs comme l’ADIE, Initiative Guadeloupe, et la Boutique de Gestion (BGE). Les porteurs de projet peuvent aussi être dirigés vers les chambres consulaires, les fédérations professionnelles, etc. Comment s’articulent cet accompagnement et le financement des projets ? La question d’indemnisation n’est pas fondamentale pour l’étude du projet. Il n’intervient souvent qu’à l’is39

sue des différentes étapes jusqu’à la validation du plan de financement. Les aides financières à la création peuvent alors être mobilisées. (NDLR : Voir le dispositif des aides financières). Quels sont les délais pour créer son entreprise ? Il faut compter entre trois et douze mois. A Pôle Emploi, nous nous gardons de donner une date. En fonction des étapes à franchir, les porteurs de projet peuvent évaluer une date prévisionnelle de démarrage, qui tient aussi à leur motivation et leur investissement personnel.


PARI REUSSI

Kevin Noël, 29 ans, chef d’entreprise « Créer mon emploi pour accéder à l’emploi était une évidence » Kevin Noël, jeune entrepreneur s’est lancé il y a un peu plus de quatre ans dans les méandres de la création d’entreprise. Une initiative menée avec succès avec Pôle Emploi. Et qui continue de prospérer.

orsque je suis rentré de métropole avec mon BTS audiovisuel, je ne voyais pas d’autre solution, pour travailler, que de monter ma boîte » raconte Kevin Noël, directeur de Création Nokev, un studio de création graphique à Morne-à-L’Eau. « Ce n’est peut-être pas toujours le cas mais moi, j’ai eu la chance d’être mis sur les bons rails, d’être aidé efficacement » souligne ce jeune homme volontaire et enthousiaste.

«L

ETRE BIEN AIGUILLÉ Epaulé par Pôle Emploi, Kevin Noël a réussi son pari en moins d’un an. « J’ai été bien conseillé sur les statuts de l’entreprise, le business plan et bien aiguillé vers les structures appropriées pour préparer mon projet. Mes interlocuteurs ont cru à ce projet et dans ma capacité de le

mener à bien ». Le jeune patron, fort motivé, n’a pas lésiné sur son investissement personnel. « J’avais les crocs ! J’étais actif, à l’écoute de tous les dispositifs existants pour la création. Il y en a énormément mais il faut vraiment bien s’informer et être orienté vers les plateformes d’aides appropriées. »

UN RÉSEAU POUR DURER S’il avait déjà des perspectives, Kevin avait aussi besoin de soutien financier pour démarrer son affaire. Il a pu bénéficier, à l’époque, d’une aide de 4 500 euros du FAJ (fonds d’aide aux Jeunes), via la Mission Locale,

40

prestataire de Pôle Emploi, répartie pour moitié par une subvention, et pour l’autre moitié, par un prêt à 0%. Une fois lancé, en août 2010, Kevin Noël, aujourd’hui membre de Guadeloupe Tech, s’est appuyé (et s’accroche) au réseau de la net-économie pour faire vivre et développer son entreprise multimédia. Voilà deux ans, il créait le premier studio graphique d’animation 3 D, lequel, dit-il « a mis ma structure en lumière ». C’est son entreprise qui a remporté la communication visuelle du village d’arrivée de la Route du Rhum et de la campagne des Iles Guadeloupe à SaintMalo. Et il a bien raison d’en être fier !



La Maison régionale des entreprises, recoit à l'immeuble Squale à Jarry

ECONOMIE L’AIDE RÉGIONALE AU DÉMARRAGE D’ACTIVITÉ

Entrepreneur : la Région aide à mettre le pied à l’étrier a Région Guadeloupe encourage la création d’activité en faveur du développement économique, sous forme de subvention, comme l’aide au démarrage d’activité (ARDA). Ce dispositif original cible les personnes en difficulté d‘insertion pour leur mettre le pied à l’étrier, dès lors qu’ils ont un projet fiable.

L

L’ARDA pour quoi ? Il s’agit, par ce dispositif, de mettre en œuvre une dynamique au profit de la croissance du tissu économique de l’archipel Guadeloupe. En participant au financement de petits dossiers porteurs de vitalité économique, la Région Gua42

deloupe entend accompagner l’éclosion des apprentis créateurs.

L’Arda, pour quel public ? Cette aide de la Région Guadeloupe s’adresse plus spécifiquement aux demandeurs d’emploi, allocataires du RMI,


bénéficiaires de contrats précaires et concerne le financement de micro-projets. Ce dispositif a été actualisé par délibération de la commission permanente du 8 décembre 2014, en tenant compte de l’évolution de la réglementation communautaire en vigueur. Sous quelles conditions ? L’ARDA peut être attribuée à toute personne physique ou morale régulièrement constituée, immatriculée au registre du commerce et des sociétés (RCS) ou au registre des métiers de Guadeloupe (RM), ayant pour objet l’exercice d’une activité artisanale, commerciale ou de service, y compris les auto-entrepreneurs, dès lors que l’activité est exercée à titre principal et sous réserve de la production du justificatif d’inscription à un centre de formalités des entreprises (CFE). Quel est le montant de l’aide ? L’aide est de 40% du montant total des investissements éligibles et est plafonnée à 10 000€. Elle est majorée de 5% si l’activité exercée répond à l’un des critères de bonification suivant : implantation de l’entreprise, mise en valeur du patrimoine local, caractère innovant, âge du porteur de projet, situation personnelle et financière du porteur de projet. Quand peut-on faire une demande ? La demande doit être effectuée au plus tard dans l’année suivant l’immatriculation de la société (personne physique ou

Les secteurs d’activité éligibles L’activité des demandeurs doit être exercée dans l’un des secteurs suivants : - Commerce, - Artisanat, - Tourisme (activités liées à l’animation ou aux loisirs), - Services (hors professions libérales).

Les entreprises et secteurs exclus du dispositif Les micro-projets liés à l’une de ces activités ne peuvent pas bénéficier de l’aide : -Les entreprises actives dans les secteurs de la pêche et de l’aquaculture, qui sont couverts par le règlement CE n° 104/2000 du 17 décembre 1999 modifié portant organisation commune des marchés dans le secteur des produits de la pêche et de l’aquaculture, -Les entreprises actives dans le secteur agricole, -Les entreprises actives dans la transformation et la commercialisation de produits agricoles énumérés à l’annexe I du traité de la Communauté européenne, -Les activités liées à l’exportation, -Les entreprises réalisant du transport de marchandises qui souhaitent bénéficier d’aides visant à l’acquisition de véhicules de transport routier de marchandises.

morale) et, pour les auto entrepreneurs, dans l’année suivant la déclaration à l’organisme compétent. Dans quel délai l’aide parvientelle aux bénéficiaires ? Si le dossier est éligible, c’està-dire conforme aux conditions d’attribution, et s’il est complet, c’est-à-dire qu’il contient l’ensemble des pièces et informations requises, le versement de l’aide peut intervenir 4 mois après l’accusé réception du dossier complet auprès de la collectivité.

Faut-il rembourser l’aide ? Il ne s’agit pas d’une aide remboursable mais bien d’une subvention, d’une allocation, donc une somme non récupérable par la collectivité sauf utilisation non conforme. Quel est l’engagement du bénéficiaire ? L’attributaire de l’aide doit s’engager à maintenir son activité pendant au moins trois ans dans la région, à compter de la notification de la décision d’attribution de l’aide. Plus d’infos sur www.regionguadeloupe.fr

43


ECONOMIE CORINNE OFFRANC, DIRECTRICE D’INITIATIVE GUADELOUPE

« Un prêt d’honneur pour soutenir l’activité économique » epuis 2011, 484 entreprises ont bénéficié du prêt d’honneur « création, reprise et développement d’entreprise » d’Initiative Guadeloupe. Ce dispositif stimule le développement économique local et rassure les banques pour tous ceux qui ont un projet crédible.

D

Qu’est-ce que la plateforme Initiative Guadeloupe ? Initiative Guadeloupe fait partie du réseau Initiative France qui fédère 229 plateformes dont celles de l’Outre-Mer. Leur mission est d’accompagner et de financer la création, la reprise et le développement des entreprises. A ce titre, nous proposons un prêt d’honneur à taux zéro pour une durée variable. Qui peut avoir accès à cette aide et pour quels types d’activité ? Nous accueillons tous les porteurs de projet, qu’ils soient en activité, sans activité ou demandeurs d’emploi. Que leur projet soit à l’état d’ébauche ou bien avancé. Mais tous ne sont pas éligibles au dispositif comme les SCI, les associa-

Corinne Offranc, directrice d’Initiative Guadeloupe. (Photo@J.M.)

tions et les auto-entrepreneurs. Après une première sélection, tous ceux qui ont un projet fiable bénéficient de la logistique de notre plate-forme pour entamer leur parcours.

44

De quels services bénéficient les porteurs de projet ? Deux chargés d’études à plein temps sont dévolus à leur accompagnement et à l’instruction de leur dossier,


Qui finance ?

gratuitement. Leur rôle est de les orienter vers les instances adéquates, de les conseiller, de les informer afin de les aider à structurer leur dossier qui est ensuite présenté au comité d’agrément. Chaque mois, ce comité pluridisciplinaire* examine une vingtaine de dossiers et s’entretient individuellement avec chaque demandeur. Après quoi, sur la foi de tous ces éléments, il décide d’octroyer, ou non, le prêt d’honneur. Quel est le montant du prêt d’honneur? Le montant de ce prêt varie de 5000 € à 25 000 €. Il dépend du projet, du type d’activité, des besoins d’investissements. Le dossier est monté avec l’ensemble du plan de financement. Le prêt d’honneur d’Initiative Guadeloupe peut être couplé à une subvention, à un prêt bancaire classique. L’octroi du prêt d’honneur peut d’ailleurs avoir un effet levier sur la banque, davantage disposée à accompagner son client. Le prêt d’honneur peut aussi être complété par un

Pour Initiative Guadeloupe, présidée par Jean-Paul Fischer, les fonds de prêts proviennent des partenaires : Europe, Etat et Caisse des Dépôts et Consignations. Son fonctionnement est assuré par l’Europe et la collectivité régionale. autre prêt à 0% : le prêt d’Etat Nacre* dont Initiative Guadeloupe est aussi un opérateur. Quelles sont les conditions de remboursement du prêt d’honneur ? Le remboursement dépend du

Initiative Guadeloupe opérateur du « premier recrutement » Initiative Guadeloupe sera l’un des opérateurs d’accompagnement et de financement du dispositif visant à aider les TPE d’outre-mer à recruter leur premier salarié grâce à un prêt à 0%, Un dispositif dont la convention a été signée début mars entre la Caisse des Dépôts, l’association pour le droit à l’initiative économique (Adie), le réseau BGE, Initiative France et l’Union des couveuses d’entreprise, qui pourrait être mis en place d’ici début mai.

En chiffres - 156 entreprises financées en 2013 et 177 en 2014 - 166 emplois créés en 2013 et 186 en 2014. - Volume d’engagement des prêts d’honneur : 2 686 483 € en 2013 (2 203 960 € en 2012)

45

Les associations bientôt aidées ? L’aide financière d’Initiative Guadeloupe en faveur des associations, aujourd’hui exclues du dispositif, n’est qu’une question de temps. Les associations pourraient devenir éligibles à ce dispositif courant 2015. Une évolution liée à une filiation entre Initiative France et France Active qui gère aujourd’hui le fonds associatif.

montant du prêt, de l’activité ainsi que du volume de remboursement mais avec un délai 5 ans au maximum, et d’une possibilité de remboursement anticipé. * Composé de membres bénévoles de la CCI, de la Chambre des Métiers, de juristes, d’experts comptables, de chefs d’entreprise, ayant, par leur expérience une vision de l’activité économique de la Guadeloupe.

Initiative Guadeloupe Maison régionale des Entreprises Immeuble le Squale, Zac Houelbourg Sud II 97 122 Baie Mahault Tél. 0590 94 48 21 www.initiative-guadeloupe.fr Accueil sans rendez-vous du lundi au jeudi de 8h30 à 12h30. Déplacements dans les dépendances. Accueil décentralisé entre juin et décembre (se renseigner auprès du siège).


OUVELLES NOUVELLES NOUVELLES NOUVELLES rectives données par les édiles, président des caisses des écoles, sont bien plus souples. EUROPE

610 millions investis en Guadeloupe

Cantine pour tout le monde… L'Assemblée nationale a adopté le 12 mars dernier, en première lecture une proposition de loi, visant à garantir le droit d’accès de tous les enfants à la restauration scolaire. Le texte précise que la future loi ne concernera que les cantines des écoles primaires. « L'inscription à la cantine, lorsque ce service existe, est un droit pour tous les enfants scolarisés. Il ne peut être établi aucune discrimination selon leur situation ou celle de leur famille», peut-on lire dans ce texte. « La restauration scolaire est soumise au principe d’égalité, auquel le Conseil constitutionnel reconnaît une valeur constitutionnelle et qui implique notamment l’égalité des usagers devant le service public », a défendu le porteur du projet pour qui, refuser l’accès à une cantine à des élèves « dont l’un des parents au moins est au chômage revient à discriminer, voire à stigmatiser,

des familles déjà en difficulté ». L’article 2 du texte prévoit pour les communes une éventuelle compensation des charges qui pourraient résulter de l’application de la loi par une majoration de la DGF (dotation globale de fonctionnement) ; ceci, au moment où les collectivités perdent une partie de leurs ressources avec la baisse des dotations. Dans de nombreuses communes en France métropolitaine l'accès à la cantine scolaire se fait souvent selon l'ordre d'nscription faite par les parents pour leurs enfants.En Guadeloupe, les di-

46

Le programme opération pour la Région qui définit la manière dont les enveloppes financières du Feder (Fonds européen de développement régional) et du Fse (Fonds sociale européen) seront investies entre 2014 et 2020, a été approuvé en fin décembre dernier par l'Europe. L'Union investira ainsi, 610 millions d'euros en Guadeloupe durant ces cinq prochaines années. Mais globalement, c'est 1,1 milliard d'euros qui sera engagé pour les projets aidés par l'Europe. L'objectif de ces investissements? Renforcer, par exemple, la capacité régionale d'innovation, l'utilisation des NTIC... la cohésion sociale. On notera d'ailleurs, dans cette enveloppe la part non négligeable (40% du budget total) pré-


NOUVELLES NOUVELLES NOUVELLES NOUVELLE vue pour la recherche, la compétitivités des PME, les TIC et pour la transition énergétique. En regardant de près ce budget, on découvre qu'une part de 22% ira à la préservation et à la protection de l'environnement ou encore 10% seront attribués à l'amélioration des compétences professionnels des chercheurs d'emplois moins qualifiés. A l'horizon 2023, la Région entend accompagner les plans d'investissement d'au moins 1 500 entreprises; et, l'un de ses vieux chevaux de bataille mené depuis déjà quelques années : l'accès au haut débit pour le maximum de Guadeloupéens... Le programme régional, c'est aussi le financement de la production d'énergies renouvelables, l'amélioration du traitement des eaux usées pour 70 000 personnes et, objectif aussi important qu'ambitieux, la mise aux normes parasismique d'au moins 50 établissements scolaires. DEPARTEMENT

Habitat précaire : plus de 150 ménages subventionnés Pas moins de 85 ménages bénéficieront d'une subvention pour l'amélioration de leur habitat dans le cadre du DPAH, le dispositif partenarial d’aide à l’amélioration de l’habitat (DPAH). Ces subventions d’un montant global de 406 481,59 euros re-

présentent la participation du conseil général aux plans de financement des projets préalablement validés en commission des financeurs (1). Par ailleurs, en vue de la réalisation d’une mission d’assistance et de suivi de réalisation de travaux prioritaires d’amélioration de l’habitat, en faveur de 77 ménages défavorisés, la collectivité départementale a procédé, à la désignation de trois opérateurs immobiliers. Notons que la subvention par foyer est plafonnée à 10 500 euros et que les travaux éligibles sont ceux qui contribuent au renforcement de l’hygiène, permettant ainsi aux familles d’accéder à des conditions décentes de logement. Le montant total de l’aide prévisionnelle octroyée aux ménages s’élève à 676 123,01 euros. (1) La commission des financeurs est présidée par le conseil général . Elle réunit outre le Département, l’Etat, le conseil régional, la Caisse d’allocation familiale et Guadeloupe Habitat (interface pour la mise en place des prêts). ETAT

Aide aux personnes âgées, les spécificités locales intéressent Une mission composée de deux inspecteurs généraux des affaires sociales et d’un inspecteur général de l’administration a séjourné dans le département. 47

Leur mission : expertiser le dossier et démontrer ainsi aux instances nationales, la spécificité de mise en œuvre des politiques de prise en charge des personnes âgées en Guadeloupe. Les statistiques que présente la Guadeloupe, surprenantes au regard des moyennes nationales, sont la traduction chiffrée des situations de dépendance de nos aînés. Trois constats peuvent expliquer cette situation particulière au regard des autres départements de l'Hexagone : le contexte socioculturel de notre archipel où la solidarité familiale tend à disparaître, la rareté des structures d’hébergement et les fortes pathologies liées à l’âge. Cette situation a débouché sur une évolution inflationniste de la dépense, expliquent les services du conseil général, d'où une charge budgétaire conséquente pour la collectivité insuffisamment compensée par le FFAPA de l’époque (Fonds de financement de l’APA), devenu depuis la Caisse nationale de solidarité à l’autonomie. De cette situation atypique est née une relation suivie avec les services de la CNSA (autorité chargée de la compensation partielle des dépenses d’APA) en vue de trouver des solutions équilibrées à ces difficultés, et obtenir un niveau de compensation davantage conforme à la réalité de la Guadeloupe. Ce sont 60 000 millions d'euros en moyenne qui, chez nous, sont consacrés aux 8 000 bénéficiaires recensés par les léquipe médico-sociales du conseil général.


CONSOMMATION Bouclier qualité-prix

Le panier de la ménagère s’enrichit Réduction plus importante, plus de produits et plus de commerces concernés, ce sont les caractéristiques du bouclier qualité-prix 2015. Achetez cent produits alimentaires et d’hygiène corporelle de grande consommation et payez à la caisse du super ou de l’hypermarché 353 euros. ’accord de modération des prix 2015, appellé plus couramment « Bouclier-qualité-prix » a été signé en février dernier par le préfet de région Guadeloupe, Jacques Billant. Cette signature est le troisième accord, puisque tout a commencé en 2013. Le bouclier qualité-prix est un dispositif qui porte sur un accord de modération de prix pour une liste de produits de grande consommation. Sur le plan politique, le BQP est une réponse au combat contre la vie chère, l’une des principales revendications portée lors de la grave crise sociale de 2009, en Guadeloupe. Après quelques réunions

L

avortées ou boudées, après quelques réticences... Il y a deux ans, l’État et les entreprises de la grande et moyenne distribution signaient le premier accord, sur la base d’une liste de 100 produits, totalisant un

48

prix maximum de 360 €. Le bouclier qualité-prix est la résultant de la mise en œuvre des dispositions de l’article L.410-5 du code de commerce (mise en œuvre de la loi n°2012-1270 du 20 novembre


2012, relative à la régulation économique outre-mer et portant diverses dispositions relatives aux outre-mer).. La signature de cet accord est l’issue favorable de négociations entre les grossistes et importateurs et, au bout de la chaîne, les représentants de la distribution. En clair, les pa-

trons des supermarchés et hypermarchés. Objectif : donner plus de pouvoir d’achat aux ménages guadeloupéens.

Fruits, légumes et... préservatifs en 2015

• le prix maximum du panier est réduit de 3 €, il s’établit à 357 € pour les grandes surfaces de plus de 1 000 m² ; • deux nouveaux établissements supplémentaires font parties des commerces concernés par l’accord : Carrefour Market Bouillante et Super U Saint-Jules à Pointe-àPitre ; • En comparaison au prix « hors BQP » sur les mêmes articles, des distributeurs ont augmenté, le taux de remise sur le panier du BQP. Ce taux s’échelonne entre 11,5 % et 14,5 % pour les hypermarchés ; • 3 fruits et légumes locaux font leur entrée dans le panier du BQP pour les hypermarchés, et 1 fruit et légume local pour les supermarchés de plus de 1 000 m². La part de produits locaux passe ainsi de 22 % à près de 25 % dans le panier 2015. • des produits, peu vendus ou trop gras / trop sucrés, par des produits plus sains sont remplacés par des fruits et légumes, et des produits à la fréquence d’achat plus élevée : igname, carotte… • introduction dans le panier d’une boîte de préservatifs. Un coup de pouce pour lutter contre les maladies sexuellement transmissible.

49


C’ETAIT AVANT... On vous parle d’un temps que beaucoup ont vécu. D’autres, plus jeunes aujourd’hui, en ont entendu parler et s’amusent rien qu’en imaginant l’utilisation de ces objets. C’était avant...

Autour de la télé ’il y a un objet qui a vraiment marqué la vie en Guadeloupe c’est bien le téléviseur. A la fin de l’année 1964, le petit appareil faisait son entrée dans les ménages de l’île. Une entrée timide. Les premiers postes étaient achetés par les notables notamment dans les villes de Basse-Terre, de Pointe-à-Pitre, de Saint-Claude, des Abymes ou du Gosier... Le petit écran représentait une telle magie pour la population, que des maires sentant très vite que cet objet allait être une source d’animation incontournable, dotaient leur bourg d’une « télé publique ». Eh oui! Inimaginable aujourd’hui. L’objet trônait près d’une fenêtre en hauteur ou en haut des perrons de certaines mairies, bien visible de toutes les personnes qui accouraient pour voir la petite « lucarne » lumineuse . Il fallait que chacun profite des quelques heures de diffusion, des minces programmes d’ac-

S

tualité et du western du dimanche, le tout diffusé en noir et blanc. Bien entendu, à l’époque, le mot « zapper » n’existait pas. La télécommande sans fil était certes déjà née dans les grands pays. Les ingénieurs de la société Zénith Electronics avaient déjà développé ce moyen pour changer à distance les chaînes sans avoir à bouger de son fauteuil. Mais ici, cet accessoire n’avait aucune utilité puisque la Guadeloupe, pendant longtemps, ne bénéficiait que d’une seule chaîne de télévision. Il faut attendre les années soixante-dix

50

pour voir apparaître chez nous, les premières télés avec les télécommandes à fil, rattachées au poste. Plus tard, la télécommande à infrarouge apparaît et se banalise. Toutefois, il faudra patienter jusqu'en 1998 pour voir arriver le bouquet de Canal Sat avec sa parabole sur les toîts captant des chaînes à n’en savoir ou donner de la tête. On peut faire un clin d’œil à la télécomande qui a pris une autre dimension. Elle s’est élargie à d’autres utilisations de la vie quotidienne : automatisme de portail, de stores, de volets roulants, de portières auto, etc.


Musée de la banane

Seau d’eau Même les problèmes récurrents rencontrés dans la distribution d’eau en Guadeloupe actuellement, ne laissent penser que le pays n’a pas toujours eu l’eau courante. L’eau captée à l’époque à Lamentin, Prise d’Eau, pour les ménages de la région pointoise, par exemple, arrivait au compte-goutte dans quelques foyers. Comme pour la télé, lorsque la distribution a commencé à s’organiser et que les gros tuyeaux commençaient à s’étendre telles des tentacules

sur le territoire, il y a maintenant cinq décennies, les mairies mettaient à la disposition de leurs administrés des fontaines publiques. Généralement, elle étaient implantées dans les quartiers, plus souvent dans les petits carrefours, près des lieux de vie. C’est là que les citoyens allaient, seau à la main, récupérer le liquide vital. La fontaine jouait un véritable rôle de lien social dans la population. C’était un lieu de rassemblement, d’échanges et de rencontres... bonnes et mauvaises.

Noir comme un Solex... Nwè kon Solèks ! Une expression qui a disparu tout comme le cyclomoteur noir emblématique des Français qui a aussi fait des ravages dans le cœur des jeunes Guadeloupéens. On est alors dans les années cinquante, soixante et soixante-

51

dix. Trois décennies de gloire pour le Solex noir (bleu, ou rouge à sa ressurrection passagère en 2 000) qui avait pourtant la particularité de tomber souvent en panne, d’être un casse-gueule et d’être poussif dans les mornes. Mais le Solex associait autour de son nom, la classe, la liberté et la fronde ! Cette «bicyclette qui roule toute seule» inventée par deux Marcel, Goudard et Mennesson avait son moteur placé sur la roue avant. Sa vitesse plafonnait à 30 km/h. Très économique, le Solex roulait à la Solexine, un mélange d’essence et d’huile contenu dans un bidon en fer aux couleurs vert et jaune. A l’époque on roulait cool, sans casque. On était loin d’imaginer qu’un jour des «kabrits» (chassés énergiquement par les forces de l’ordre) viendraient troubler la sérénité des usagers de nos routes.


La chronique d’Anne

Bien manger sans se ruiner Dur, dur de bien manger quand on est étudiant. Anne-Sophie en fait l’expérience et vous comprend mieux que quiconque. Vêtue de son plus beau tablier, elle vous a mijoté une liste de ses 2 recettes fétiches, à prix cassés. • Bolognaise gourmande pour 2 personnes. 15,52 euros La liste des ingrédients : - Spaghetti (ou pâtes de votre choix) - 3 steacks - lardons - 2 tomates - ketchup - Wok chinese (surgelé) - n’importe quel reste de viande (non avariée) que vous pouvez trouver dans votre frigo Commencez par mettre un peu de musique, juste pour le courage. Ça-y-est, vous pouvez maintenant préchauffer votre casserole et y ajouter une cuillère à soupe d’huile. Le temps de chauffer un peu l’huile, hâchez grossièrement, à la main vos steacks (ainsi que les restes de viande trou-

vés dans le frigo), coupez vos tomates en dés et assaisonnez votre wok chinese dans un bol. Votre huile est suffisamment chaude, vos steacks hâchés, les tomates sont coupées et le wok chinese assaisonné, versez alors l’ensemble dans la casserole. Salez, poivrez, pimentez ! Mélangez le tout et ajoutez l’équivalent de deux tasses à café de ketchup, rajoutez 10 cl d’eau au fur et à mesure tout en remuant votre sauce. Laissez cuire à feu doux, pendant 15 minutes, incorporez aux pâtes que vous aurez fait cuire, puis dégustez! Il vous reste même 7 steacks de quoi faire au moins sept autres repas, quelques tomates et un peu de ketchup (compris dans le prix) pour une autre recette...

52

• Salade de chiktay de morue. pour 2 personnes. 11,45 euros La liste des ingrédients : - Pot de chiktay de morue déjà préparé - les quelques tomates qu’il vous reste - 5 grosses pommes de terre - une boîte de coeur de palmier Faites cuire vos pommes de terre dans une cocotte d’eau chaude. Une fois cuites, égouttez-les et coupez-les en gros dés. Coupez également les coeurs de palmier en rondelles ainsi que les tomates, en quartier. Salez, très légèrement, ajoutez un peu d’huile d’olive et enfin le pot de chiktay. Dégustez !



ABSOLUMENT VRAI

Et pour quelques euros de plus... es temps sont durs. Un centime est un centime. Quand on peut arrondir ses fins de mois en toute légalité, c’est un bonus à ne pas négliger et qui fait le plus grand bien au porte-monnaie.

L

L’idée du mois : recevoir de temps en temps des touristes Louer une chambre dans son domicile. Combien de familles se retrouvent brutalement réduite après le départ des enfants pour les études ou pour d’autres raisons. Bien sûr, il ne s’agit pas de faire de la concurrence aux propriétaire de gîtes, mais le principe de la location d’une chambre à la maison est moins contraignant que « d’ouvrir une chambre d’hôte ». En effet, la location de chambre chez l’habitant est plus souple et plus simple à entreprendre. Cette activité a conu un réel dynamisme ces temps derniers avec la création de nombreux sites internet dédiés. Bien sûr, cette forme d’activité est plus répandue en Europe et en Amérique du Nord, mais elle est en passe de prendre forme chez nous. Un peu comme pour les gîtes conventionnels, certains voyageurs se retrouvent

mieux dans cette forme d’hébergement plus convivial et plus adaptés à ceux qui recherchent véritablement l’exotisme et l’immersion dans le pays Guadeloupe. Pour l’instant, aucun site local n’héberge ce type d’activité; mais en cherchant sur la toile, il est possible d’en dénicher (exemples : sejourning, chambrealouer) un qui soit suffisamment consulté pour obtenir des touristes locataires. Et la loi ? Pour les propriétaires du logement pas de problème. Cependant, si la personne qui veut entreprendre cette activité annexe, n’est elle-même que locataire de son habitat, il lui faut nécessairement l’accord et l’autorisation écrite de son propriétaire. Pour louer une chambre, il est conseillé d’être couvert par une assurance multirisque habitation. Bien entendu les loyers perçus de cette location, fussentils faibles, doivent être déclarés pour être soumis à l’impôt sur le revenu dans la catégorie des BIC (bénéfices industriels et commerciaux. Si l’ensemble des loyers perçus au cours de l’année de déclaration ne dépasse pas 760 euros, le loueur est exonéré.

54

ÇA ENTRE EN VIGUEUR

Y’a pas mieux que le détecteur pour détecter la fumée Depuis le 8 mars 2015, le détecteur de fumée est rendu obligaoire. En effet, la loi Morange exige que tous les logements situés sur le territoire français, doivent être équipés d’au moins un détecteur de fumée. En Guadeloupe, ce sont environ 203 000 logements à équiper. Un beau business pour les fabricants et les vendeurs de ces petits boîtiers dont les prix varient en moyenne entre 25 et 100 euros. Les incendies de maison, singulièrement la nuit, lorsque les occupants sont endormis ont déjà causé de nombreux morts. L’installation du détecteur de fumée est propre à alerter l’occupant ou les occupants d’un logement sitôt la détection du sinistre. Le détecteur déclenche une alarme sonore de 85 décibels. A noter que tous les détecteurs de fumée sur le marché sont livrés avec des piles. Il faut tout de même s'assurer que l'alarme se déclenche quand la pile est arrivée en fin de vie. Le détecteur estampillé CE, conforme à la norme EN 14 604 : 200r doit être notifié auprès de l’assurance de l’habitation. Il est recommandé de placer les détecteurs au plafond, du couloir, de la salle à manger, du salon et chaque chambre pour une protection maximale.



PRATIQUE

TRES UTILES... LES CCAS Le centre communal d’action sociale, plus souvent appelé CCAS a un rôle important dans la vie communale au quotidien. Le CCAS, établissement public présidé par le maire a pour mission de gérer plusieurs secteurs en relation avec l’aide aux personnes. C’est aussi, le CCAS qui instruit notamment les demandes d’aides pour le compte de l’Etat, du département et bien sûr de la commune dont elle dépend. > OÙ LES TROUVER ? • LES ABYMES : rue Général Delacroix; tél. 05 90 20 81 00. • ANSE-BERTRAND : rue Schœlcher; tél. 05 90 22 19 31. • BAIE-MAHAULT : place Childéric-Trinqueur; tél; 05 90 38 94 91 • BAILLIF : allée des anciennes écoles; tél. 05 90 81 02 26 • BASSE-TERRE : rue Cours Nolivos; tél. 05 90 81 37 91 • BOUILLANTE : le Bourg; tél. 05 90 98 69 67 • CAPESTERRE-BELLEEAU : 54 rue Paul-Lacavé; tél. 05 90 86 76 89

• CAPESTERRE DE MARIE-GALANTE : place du général Félix-Eboué; tél. 05 90 97 30 31 • DESHAIES : le Bourg; tél. 05 90 28 57 08 • La DESIRADE : rue du Dispensaire; tél. 05 90 20 17 34 • LE GOSIER : boulevard Amédée-Clara; tél. 05 90 84 28 55 • GOURBEYRE : le Bourg; tél. 05 90 99 07 95 • GOYAVE : rue des Ecoles; tél. 05 90 95 91 11 • GRAND-BOURG: route de la Liberté; tél. 05 90 97 83 43 • LAMENTIN : rue de la République; tél. 05 90 25 83 36 • MORNE-A-L’EAU : rue Bébian; tél. 05 90 24 73 92 • LE MOULE : rue de la République; tél. 05 90 23 17 27 • PETIT-BOURG : le Bourg; tél. 05 90 95 38 04; rue Delgrès; tél. 05 90 95 36 06 • PETIT-CANAL : 17, rue de l’Eglise; tél. 05 90 22 62 04 • POINTE-A-PITRE : Centre José Marti, rue José Marti ; tél. 05 90 23 45 54

56

• POINTE-NOIRE : rue de la République; tél. 05 90 98 10 81 • PORT-LOUIS : le Bourg; tél. 05 90 22 44 01 • SAINTE-ANNE : rue SaintSurin; tél. 05 90 85 37 70 • SAINT-CLAUDE : rue du maréchal Foch; tél. 05 90 80 87 48 • SAINT-FRANÇOIS : place de l’Eglise; tél. 05 90 85 58 18 • SAINT-LOUIS : rue Desmarais; tél; 05 90 97 29 87 • SAINTE-ROSE : route Rocade; tél. 05 90 28 82 49 • TERRE-DE-BAS: Le Bourg; tél. 05 90 99 85 78 • TERRE-DE-HAUT: Place de la Mairie; tél. 05 90 99 53 12 • TROIS RIVIÈRES: Le Bourg; tél. 05 90 92 90 05 • VIEUX-FORT: Le Bourg; tél. 05 90 92 00 00 • VIEUX-HABITANTS : boulevard des Habissois souverains, le Bourg; tél. 05 90 99 61 92 • SAINT-MARTIN : 17, rue de la Liberté; tél. 05 90 87 06 92; rue Galisbay; tél. 05 90 87 50 76



PRATIQUE

NAVETTES DES VEDETTES Marie-Galante, Dominique, Martinique, Sainte-Lucie

Marie-Galante, avec l’ Express des îles Du lundi au samedi : • DEPARTS - Départs à destination de Grand-Bourg tous les jours; à 8 h 15 - 13 h 15 et 17 h 15. - Départs à destination de Saint-Louis tous les jours ; à 13 h15. - Départs à destination de Grand-Bourg (le dimanche); à 8 h 15 - 17 h 15 et 18 h 30. • RETOURS - Départs de Grand-Bourg du lundi au samedi ; à 6 heures 12 heures et 16 heures. - Départs le dimanche à 6 heures - 16 heures et 18 h 30. - Départs de Saint-Louis à 6 heures - 16 heures et 18 h 30. Marie-Galante avec Archipel 1 - Départ de Saint-François à destination de Saint-Louis, lundi, mardi et jeudi; à 7 h 15 - Retour de Saint-Louis vers Saint-François; à 15 h 15.

Marie-Galante à bord d’Atlantique Jet - Départs de Pointe-à-Pitre à destination de Grand-Bourg; à 7 h45, 12 h 30 et 17 heures : lundi, mercredi, jeudi, vendredi et samedi; mardi, 7 h 45, 12 h 30 et 17 heures - Retours de Grand-Bourg vers Pointe-à-Pitre; à 6 h 20, 9h10 et 15 h 30, lundi, mercredi, jeudi, vendredi et samedi; - Dimanche; à 6 h 20, 15 h30 et 18 heures Les Saintes

à 8 heures et 16 h 45, du lundi au jeudi; à 8 heures et 17 heures, vendredi, samedi et dimanche. - La Désirade-Saint-François à 6 h 10 et 15 h 45 du lundi au jeudi; 6 h 10 et 16 heures; vendredi, samedi et dimanche.

Les Saintes à bord de Miss Guadeloupe et Antoinette La Désirade sur Archipel 1 Tous les jours des navettes sont assurées à partir du débarcadère de Trois-Rivières. - Départs de Trois-Rivières vers Les Saintes (Terre-deHaut puis Terre-de-Bas); à 9 heures et 16 h 30; - Retours des Saintes vers Trois-Rivières à; 6 h 45 et 16 heures. Les Saintes à bord du Jeans Au départ de Pointe-à-Pitre à destination de Terre-de-Haut, le lundi et le jeudi; à 8 h 15. Retour de Terre-de-Haut vers Pointe-à-Pitre, ces mêmes jours, à 16 heures. La Désirade La Désirade sur Babou One - Départs de Saint-François à destination de La Désirade;

58

- Départ de Saint-François vers la Désirade : mercredi, vendredi, samedi et dimanche; à 7 h45. - Retour à 15 h 45 (16 h 15 samedi et dimanche) - Départ tous les jours de la Désirade à 6 h 15 - retour à 16 h 45 La Martinique Martinique en Jeans - Pointe-à-Pitre-Saint-Pierre (Martinique) - Départ le lundi à 8 heures, arrivée à Saint-Pierre à 12 heures. - Départ de Saint-Pierre à 13 h 30, arrivée à Pointe-à-Pitre à 17 h 30.




Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.