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■ CHU de Nîmes Rendre l’innovation accessible à tous
CHU de Nîmes
Rendre l’innovation accessible à tous
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L’innovation fait partie intégrante de l’ADN du CHU de Nîmes. Il l’accompagne selon deux axes : une production propre et un accompagnement des projets d’industriels ou d’acteurs académiques.
«En 2020 nous avons lancé une centaine de projets de recherche dont une vingtaine sur la Covid-19 et participé à 150 nouveaux projets pour des industriels et autres institutions » explique Anissa Megzari, directrice de la Recherche, des Partenariats Hospitalo-Universitaires et Internationaux. Fort d’une vingtaine de brevets et logiciels, l’établissement a noué des partenariats avec la CCI du Gard et la SATT AxLR pour accompagner ses équipes et diffuser leurs inventions. Deux événements sont prévus à l’automne : la troisième édition du trophée Innov’Action, qui récompense un projet porté par un professionnel du CHU, et une journée de sensibilisation éponyme, pour informer et décomplexer.
Le CHU de Nîmes accompagne l’innovation des industriels grâce à son Institut d’évaluation du dispositif médical (IDIL), l’organisation avec Eurobiomed et AD’OCC d’une journée nationale annuelle dédiée au DM (la prochaine est programmée le 21 octobre 2021), son centre de ressources biologiques et ses partenariats en co-développement (robotique chirurgicale, serious games…). Le credo de cet acquéreur régulier des dernières innovations techniques ? « La transversalité et les partenariats au service de l’innovation en santé et du rayonnement économique du territoire. »
Galénique et robotisation
Fer de lance de l’innovation au CHU, l’Unité de Production des Médicaments propose des préparations galéniques surmesure et travaille sur l’impression 3D de médicaments – avec une place de leader national pour les publications sur ce thème. « Cette Unité sera bientôt dotée de nouveaux locaux conformes aux réglementations de l’industrie pharmaceutique pour l’impression 3D et la fabrication de médicaments innovants » se félicite le Dr Ian Soulairol, pharmacien hospitalier responsable. Cette première extension ouvrira ses portes dès février 2022 et une seconde permettant d’accueillir des start-up dans ce domaine est à l’étude. Expert international dans l’application de techniques industrielles à de toutes petites échelles pour la médecine personnalisée, le CHU est aussi doté d’une plate-forme de fabrication de placébos pour les études cliniques randomisées en double aveugle et explore des pistes prometteuses : les phages, la transplantation de microbiote fécal et le cannabis thérapeutique.
Autre axe d’innovation : la robotisation. « Des automates sont en cours d’acquisition pour sécuriser et rationaliser la délivrance de médicaments » explique le Dr Clarisse Roux-Marson. Leur atout ? L’automatisation de la préparation des doses à administrer et la préparation des doses unitaires. L’objectif est de prévenir les erreurs médicamenteuses ; à terme les doses unitaires seront pourvues d’un code datamatrix pour un traçage optimal de la préparation à l’administration. Une première pour un CHU. Autre première : le CEPRIM (Centre d’Evaluation et de Prévention du Risque Iatrogène Médicamenteux). L’équipe pluridisciplinaire y assure le suivi ambulatoire au long cours des patients complexes, les plus à risque d’avoir un événement indésirable. « Ce centre a pour but d’améliorer l’adhésion thérapeutique et de garantir le bon usage du traitement médicamenteux. »
Radiologie : une innovation multiforme
Ancrée sur le terrain et soucieuse du service médical rendu, la recherche en radiologie est intimement associée aux industriels autour de quatre axes. « La physique des rayonnements ionisants (radiologie diagnostique) constitue le premier axe » explique le Pr Jean-Paul Beregi, responsable du service de Radiologie et d’Imagerie médicale. Les scanners en 3D, qui utilisent des basses ou très basses doses, améliorent la sécurité des patients et proposent une alternative compétitive vis-à-vis de la radiographie classique. Deuxième axe : la radiologie interventionnelle pour l’oncologie (ablation précise des zones à traiter) et les applications vasculaires, le développement de nouvelles particules d’embolisation pour calmer les inflammations ostéoarticulaires, les destructions tumorales par cryoablation (un partenariat industriel spécifique du CHU), l’exploration d’indications nouvelles pour la prostate, le foie et la thyroïde. Troisième axe : l’imagerie. « Des logiciels d’IA nous permettent de détecter dans les images d’IRM les anomalies prédictives de la maladie d’Alzheimer et du syndrome des antiphospholipides ou SAPL. »
Quatrième et dernier axe : la santé publique et la veille sanitaire. Fruit d’un partenariat avec la start-up toulousaine Medexprim, la constitution d’un entrepôt de données d’imagerie et de données ancillaires vise la prévention du cancer et la fabrication de logiciels d’IA pour prédire notamment la réponse à un traitement. « La radiologie favorise l’innovation, la médecine 6P, l’alliance public-privé autour des données. » Aujourd’hui elle peut se substituer à la chirurgie. Avec un impératif éthique : la garantie humaine vis-àvis des technologies et des données. Le soignant reste responsable des machines… et maître de son interprétation.
© CHU de Nîmes