Pré-‐rentrée Tutorat PluriPASS 2015 -‐ 2016
Sommaire UE 1 : BIOLOGIE MOLECULAIRE ET BIOCHIMIE ............................................................................... 3 COURS 1 : BIOCHIMIE STRUCTURALE ......................................................................................................... 3 COURS 2 : BIOLOGIE MOLECULAIRE ........................................................................................................... 7 COURS 3 : BIO-‐EVOLUTION ............................................................................................................. 14 EXERCICES : PETITS EXERCICES D’ENTRAINEMENT ....................................................................................... 17 UE 2 : BIOLOGIE CELLULAIRE, BIOLOGIE DE LA REPRODUCTION ET EMBRYOLOGIE ....................... 18 COURS 1 : BIOLOGIE CELLULAIRE ............................................................................................................ 18 COURS 2 : REPRODUCTION .................................................................................................................... 24 UE 3 : CHIMIE .............................................................................................................................. 32 PARTIE 1 : CHIMIE GENERALE ................................................................................................................. 32 PARTIE 2 : CHIMIE ORGANIQUE .............................................................................................................. 36 UE 4 : PHYSIQUE .......................................................................................................................... 43 COURS 1 : « BIOPHYSIQUE DES RADIATIONS » .......................................................................................... 44 COURS 2 : « BIOPHYSIQUE DES SOLUTIONS : DIFFUSION & OSMOSE » .......................................................... 50 COURS 3 : AMETROPIES ........................................................................................................................ 56 COURS 4 : HEMODYNAMIQUE ................................................................................................................ 61 UE 5 : SOCIETES ET CULTURES ...................................................................................................... 65 COURS 1 : HISTOIRE DE LA MEDECINE ...................................................................................................... 65 COURS 2 : SOCIOLOGIE ......................................................................................................................... 70 COURS 3 : ETUDE 1 DU MANUEL ............................................................................................................ 76 UE 6 : DROIT, ECONOMIE ET SCIENCES POLITIQUES ...................................................................... 82 COURS : LA RESPONSABILITE MEDICALE .................................................................................................... 82 ANNEXE : COMMENT REDIGER UNE QROC ? ............................................................................................ 87 PLAN DE LA « FACULTE DE MEDECINE » ....................................................................................... 88
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Pré-‐rentrée Tutorat PluriPASS 2015 -‐ 2016 Bonjour à tous, Nous espérons que vous avez tous bien profité de vos vacances, maintenant c’est (presque) l’heure de commencer votre année PluriPASS. Juste avant la rentrée officielle, la 2ATP (Association Angevine du Tutorat PluriPASS) vous propose ce stage de pré-‐rentrée en collaboration avec l’Université d’Angers et les professeurs du parcours. Le Tutorat à Angers existe depuis un peu plus de 10 ans et est désormais reconnu par un classement national comme faisant parti des 10 meilleurs tutorat de France (Classement de l’ANEMF et de l’ANEPF). Revenons un peu à votre entrée dans le monde universitaire et plus particulièrement PluriPASS. Ce monde universitaire est très différent du monde lycéen. Le niveau des cours, la pédagogie, les moyens utilisés, l’ambiance, les méthodes de travail ... tout est différent. Le but principal de ce stage de pré-‐rentrée est de vous habituer à ce nouveau monde, mais en douceur ! Les groupes sont d’environ 40 étudiants (au lieu de 700), les cours visent les notions théoriques de base pour attaquer le premier semestre et les tuteurs 1sont là pour répondre à toutes vos questions ! Ainsi, vous pourrez attaquer le semestre avec des bases solides et moins ressentir la marche entre lycée et faculté. Concrètement, vous aurez 20h de cours (16h en salles, 4 h sur la plateforme universitaire Moodle) entre le 24 août et le 1er septembre. Le stage se terminera le 5 septembre (le matin) par un mini-‐ examen classant d’environ 1H30. Le but n’est pas de vous classer, mais de vous habituer à répondre à des QCMs en conditions d’examen. Pour accéder aux cours à distance, connectez-‐vous sur http://moodle.univ-‐angers.fr/ , en haut à droite dans numéro de cours, indiquez 4663 et comme mot de passe 1994. Vous aurez ensuite le cours « Pré-‐rentrée / Tutorat PluriPASS 2015-‐2016 ». Sur ce cours, vous aurez accès aux plannings, composition des groupes (qui vous ont déjà été envoyés), cours à distance, polycopiés, forums/adresses mails pour poser vos questions. A la fin de ces 10 jours de travail, nous vous proposerons un goûter post-‐pré-‐rentrée, histoire pour vous de rencontrer d’autres étudiants PluriPASS, de rencontrer vos tuteurs, de poser vos questions, de parler ... C’est gratuit et vous êtes tous conviés :-‐) Bon stage à toi !!!! Bureau de la 2ATP 2015/2016 Polycopié coordonné par :
Elise Péridy Dimitri Abafour Olivier Brière Secrétaire 2ATP CM Pré-‐rentrée Chargé de la pédagogie 2ATP Pedagogie.2atp@gmail.com ou tutorat.pluripass@gmail.com
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Tuteurs : étudiants de 2ème ou 3ème année dispensant les cours de Tutorat Page 2 sur 88
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UE 1 : Biologie moléculaire et Biochimie Cours rédigé par :
Camille Laget Chef de matière UE1
Candice Chabot Chef de matière UE1
Tutorat.ue1.pluripass@gmail.com
Cours 1 : Biochimie structurale
Nous allons voir quelles sont les principales molécules du vivant : il y a 5 types de molécules en biochimie, glucides, acides aminés, lipides, lipoprotéines, cholestérol, vitamine et cofacteur : celles-‐ ci seront celles que vous verrez avec Mr Simard au cours de l'année.
I.
Les lipides
Les lipides forment un groupe hétérogène de composés. Ce sont des composés amphiphiles pour la plupart : ils ont un rôle important dans la structure des membranes (exemples des phospholipides dans les membranes cellulaires). Les lipides représentent des zones de stockages pour la plupart, tels les TAG (TriAcylGlycérol). On distingue 6 sous-‐types de lipides : -‐ Acides Gras (AG ) -‐ les Acyls Glycérols -‐ les phosphoacyls glycérol -‐ les sphingolipides -‐ les stérols -‐ les prénols
A. Les Acides Gras (AG)
Ils sont formés d'un acide carboxylique, d'un groupe méthyl et d'une longue chaîne carbonée formée de 2 à 22 carbones.
Nomenclature des AG :
C20 :4 (Δ9, ou ω-‐x ou n-‐x)
-‐ -‐ -‐ -‐
le C20 représente le nombre de carbone dans la chaine d'AG. le 4 représente le nombre d'instauration (= le nombre de double liaison). ce qui est entre parenthèse représente la position des insaturations dans la chaine d'AG. le ω ou le n représente le carbone du méthyle.
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Pré-‐rentrée Tutorat PluriPASS 2015 -‐ 2016 Exemple de l'acide linoléique : C18 : 2 ( n-‐9,12 )
B. Les Acyls Glycérols
Ils sont obtenus par estérification des fonctions alcools du glycérol par des AG. C'est à dire que un, deux ou trois AG vont se fixer, via des liaisons ester, sur les fonctions alcools d'une molécule de glycérol. Exemple d'un tri-‐acyl-‐glycérol Il existe donc des mono-‐, di-‐ ou tri-‐acyl-‐glycérol.
C. Les phosphoacyls glycérols ou phospholipides
Ils sont composés d'un glycérol estérifié par 2 AG et d'un phosphate. Il représente le constituant le plus abondant des biomembranes. Ils sont amphiphiles : un pôle hydrophobe avec les AG et un pôle hydrophile avec le phosphate. Le groupement phosphate va être lui aussi lié à une autre molécule : choline, serrine, éthanolamine, inositol, ...
D. Les sphingolipides
Ils sont composés d'une molécule de sphingosine, liant un AG par une liaison amide et un phosphate par liaison éther. Les céramides constituent les précurseurs de la biosynthèse des sphingolipides. Dans certaines situations ce sont d’importants intermédiaires dans les voies de signalisation, notamment dans celle de la mort cellulaire programmée (apoptose). Les sphingomyéline sont, elles, très proches des lécithines, qu’elles accompagnent d’ailleurs dans toutes leurs localisations (en particuliers membranaires).
E. Les stérols
Ils sont polycyclique dont la structure de base est un noyau de stérane (17 atomes de carbone) formés de 3 cycles à 6carbones + un cycle à 15 carbones. Le principal stérol est le cholestérol : -‐ molécule amphiphile -‐ c'est un précurseur important des sels biliaires ou des hormones stéroïdiennes
F. Les prénols
Ce sont des composés hydrophobes. Ils sont synthétisés à partir de précurseurs à 5 atomes de carbones = isoprène. Ces précurseurs sont Page 4 sur 88
Pré-‐rentrée Tutorat PluriPASS 2015 -‐ 2016 synthétisés habituellement par la condensation de 3 molécules d’acétyl-‐CoA.
II.
Les vitamines
Ce sont des molécules organiques de faible poids moléculaire, sans valeur énergétique et indispensable au bon développement et fonctionnement de l'organisme. Elles ne sont pas ou peu synthétisées par l'organisme et c'est pour cela qu'elles doivent être apportées par l'alimentation.
Les vitamines sont chimiquement classées en deux groupes selon leur solubilité : -‐ vitamines liposolubles = A, D, E, K -‐ vitamines hydrosolubles = B et C
A. Les vitamines du groupe B
Ce sont pour la plupart des coenzymes, c'est à dire des molécules auxiliaires qui vont prendre en charge transitoirement le groupe transféré et qui vont être nécessaires à certaines enzymes pour catalyser leur réaction : -‐ la vitamine B3 = la vitamine PP pour Pellagra Preventice car sa carence entraîne la pellagre : la vitamine B3 est nicotinique. -‐ la vitamine B2 = la riboflavine : elle est flavinique.
B. La vitamine C = un anti-‐oxydant
= l'acide L ascorbique.
C. Les vitamines liposolubles :
Elles sont absorbées par les sels biliaires : -‐ vitamine D = calciférol : c'est une vitamine anti-‐rachitique. -‐ la vitamine E = une hydroquinone substituée anti oxydante. -‐ la vitamie K est anti hémorragique. .
III.
Les Acides Aminés (AA) et les Protéines
A. Les acides aminés
Les Protéines sont issues de l'assemblage d'unités monomériques appelées Acides Aminés : donc la succession d'AA forme les protéines. Les AA comportent toujours tous :
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Pré-‐rentrée Tutorat PluriPASS 2015 -‐ 2016 ! une fonction acide carboxylique ( COOH ) ! une fonction amine ( NH2 ) ! un carbone alpha ! une groupement R variable : c'est ce groupement R qui varie d'un AA à un autre Environ 22 AA servent à la synthèse des protéines = les AA standards. Il y a 8 AA dits essentiels ou indispensables qui ne peuvent pas être synthétisés par l'organisme et qui doivent impérativement être apportés par l'alimentation :
! ! ! ! ! ! ! !
Leucine Valine Lysine Thréonine Phénylalanine Isoleucine Méthionine Tryptophane
Classement des AA selon la fonction du groupement R : CATEGORIE
ACIDES AMINÉS
Apolaires
Glycine, Alanine, Valine, Leucine, Isoleucine, Méthionine, Phénylalanine, Tryptophane, Proline
Polaires neutres
Sérine, Thréonine, Asparagine, Glutamine, Cystéine, Tyrosine
Polaires Acides
Acide Aspartique, Acide Glutamique
Polaires Basiques
Lysine, Arginine, Histidine
Soufrés
Cystéine, Méthionine
Aromatiques (=cycliques)
Phénylalanine, Tyrosine, Tryptophane, Histidine
Pour faire simple, retenez : Polaire = hydrophile et Apolaire = hydrophobe
B. Les protéines
La polymérisation des AA entre eux donne soit : ! des peptides si il y a moins de 50 AA. ! des protéines si il y a plus de 50 AA. Cette polymérisation (= assemblage) des AA entre eux se fait par l'intermédiaire d'une liaison peptidique covalente, formant une chaîne linéaire non ramifiée. La liaison peptidique = une liaison amide entre le carboxyle d'un AA et l'amine d'un autre AA.
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Les AA qui composent la protéine vont lui conférer ses propriétés physico-‐chimiques et conditionner son repliement (grâce à leur groupement R). C'est la structure tridimensionnelle de la protéine qui va lui attribuer sa fonction biologique.
Cours 2 : Biologie moléculaire
La biologie moléculaire = étude de l'ADN, ce dernier est lui-‐même porteur du patrimoine génétique transmis de génération en génération.
I.
Structure des acides nucléiques et de la molécule d'ADN
A. Acides Nucléiques
Ce sont des macromolécules porteuses de l'information génétique. Ce sont des polymères composés d'unités monomériques appelées nucléotides.
ADN = Acide DésoxyriboNucléique ARN = Acide Ribonucléique
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Pré-‐rentrée Tutorat PluriPASS 2015 -‐ 2016 Les nucléotides sont composés de 3 éléments principaux et obligatoires : -‐ un acide phosphorique. -‐ un pentose (un sucre). -‐ une base azotée (purique ou pyrimidique). Les nucléoSides sont eux composés d'une base azotée et d'un pentose : pas d'acide phosphorique contrairement aux nucléoTides. Donc le nucléotide est un nucléoside phosphorylé.
NucléoSide = pentose + base azotée. NucléoTide = pentose + base azotée + acide phosphorique.
Les bases : -‐ Puriques : adénine et guanine = un cycle hexagonale et un cycle pentagonale. -‐ pyrimidique = cytosine, thymine (pour ADN) et uracile (pour ARN) = un cycle hexagonal. Pentose = un sucre a 5 carbone : C’est un ribose dans l'ARN et un désoxyribose dans l'ADN. Il possède une numérotation en prime : 3'OH ou 5'P. Le 2' (c’est à dire sur le deuxième carbone du pentose) nous permet de distinguer la molécule d''ADN de celle de l'ARN : l'ADN n'a pas de groupement hydroxyle en position 2 du pentose.
Les liaisons -‐ La liaison ose-‐base = une liaison N-‐glycosidique covalente Elle permet la formation du nucléoside.
La liaison acide phosphorique-‐nucléoside = une liaison ester entre le phosphate et le C5' de l'ose On l’appelle la liaison Phosphodiester = celle qui uni les différents nucléotides dans les molécules d'ADN et d'ARN : le groupement 5'P du nucélotide suivant se lit au groupement 3'OH du nucléotide précédent par cette fameuse liaison phosphodiester. -‐
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B. Structure de la molécule d'ADN
Chaque chromosome est formé d'une seule molécule d'ADN de structure bicaténaire en forme de double hélice. Les 2 brins d'une molécule d'ADN sont complémentaires (via les bases qui le sont elles-‐mêmes) et antiparallèles. Bases, nucléosides, nucléotides, acides nucléiques absorbent a 260nm, on peut donc les repérer et les doser. Les ADN et ARN sont hydrophiles c’est à dire solubles dans l'eau, en revanche les bases, elles, sont hydrophobes (orienté à l’intérieur de la molécule d’ADN).
Les bases
La complémentarité des bases ; interactions non covalentes (donc facilement hydrolysables, cassables) entre les bases complémentaires par formation de liaison hydrogène : -‐ Adénine (A) se lie à la Thymine (T) ou l'Uracile (U) par 2 liaisons H -‐ Cytosine (C) se lie à Guanine (G) par 3 liaisons H Il faudra donc plus d'énergie pour briser une liaison CG qu'une liaison AT Les bases vont s'apparier dans la région interne de la double hélice de l'ADN du fait de l'hydrophobicité des bases.
La liaison entre les 2 brins de la molécule d'ADN forme une échelle avec : -‐ les montants verticaux hydrophiles = désoxyribose + phosphate. -‐ les barreaux horizontaux hydrophobes = les bases + les liaisons Hydrogènes.
L'ADN est une structure dynamique et flexible qui possède différentes conformations (ADN-‐B, ADN-‐ A, ADN-‐Z). On a vu que 2 nucléotides étaient reliés entre eux par une liaison phosphodiester : ces dernières ont toutes la même orientation de long de la chaîne, donnant à chaque brin linéaire de la molécule d'ADN une polarité spécifique et des extrémités 5'P et 3'OH distinctes On lira donc toujours une séquence d'ADN dans le sens 5'P -‐> 3'OH.
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C. Compaction de l’ADN
L'ADN est considérablement compactée dans le noyau : le génome haploïde humain = 3,1 milliard de pair de base. Donc en effet, si les molécules d'ADN étaient mises bout à bout, on obtiendrait une longueur totale de 1,8m !!! Cependant, l'ADN doit rester accessible aux protéines pour qu'il puisse être répliqué, réparé et transcrit.
1. Les nucléosomes = 1er niveau de compaction de la molécule d'ADN
Correspond à un enroulement de la molécule d'ADN sous la forme d'un chapelet de perle, autour de complexes protéiques appelés nucléosomes. Cela va former une fibre de 10nm de diamètre. Ce niveau de compaction est un octamère d'histone (= 8 molécules d’histones).
2. La fibre de 30nm
Un histone (H1) se fixe sur l'ADN des nucléosomes et permet l'interaction de ces derniers entre eux. Cela forme donc une fibre de chromatine de 30nm de diamètre avec une super-‐hélice de 6 nucléosomes par tour, formant une structure appelée le solénoïde.
3. Boucles
300nm de diamètre environ pour ce troisième niveau de compaction.
4. Le chromosome définitif
C'est la forme la plus compactée de la chromatine avec un diamètre de 700nm. Ces chromosomes possèdent un centromère qui les sépare et vont former le fuseau mitotique. Les extrémités des chromosomes sont nommées les télomères.
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II.
Les Molécules d’ARN
A. Leurs différences avec l'ADN
-‐ -‐ -‐ -‐
leur ose : un ribose dans l'ARN et un désoxyribose dans l'ADN. leur composition en base : la Thymine est remplacée par l'Uracile. leur structure est plus courte et monocaténaire (un seul brin). ils ont cependant les mêmes règles d'appariement entre les bases : C avec G et A avec U et non T.
B. Les différents types d'ARN
4 types d'ARN différents participant à la synthèse protéique : 1) ARN ribosomiques -‐ = ARNr. -‐ représentent 82% des ARN totaux de la cellule. -‐ l'ARNr associé à des protéines ribosomiales forme les ribosomes. -‐ les ribosomes sont des particules cytoplasmiques libres ou liées à la face cytosolique du réticulum endoplasmique, nécessaires à la synthèse protéique. Les ribosomes sont constitués de 2 sous-‐unités : -‐ la petite 40S (S pour sédimentation) = 1 ARNr 18S + 33 protéines. -‐ la grande 60S = 3 ARNr ( 5S +5,8S + 28S ) + 50 protéines. 2) ARN messagers -‐ = ARNm. -‐ représentent 2% des ARN totaux de la cellule. -‐ ils portent une partie de l'information génétique de l'ADN jusqu'au ribosome où a lieu la synthèse des protéines. -‐ ils sont en premier lieu synthétisés en transcrit primaire ou pré-‐messager au contact de l'ADN, puis ils deviennent ensuite mature par épissage (élimination des introns) avant de quitter le noyau. Caractéristiques de l'ARNm mature : -‐ plus court que le pré-‐messager (car n'a plus les introns). -‐ possède un « chapeau » à son extrémité 5'. -‐ les riboses des premiers nucléotides sont méthylés en C2'. -‐ possède une queue de polyA (A pour Adénylation) à son extrémité 3'. 3) ARN de transfert -‐ = ARNt. -‐ représentent 15% des ARN totaux de la cellule. -‐ ils transportent les acides aminés (AA) jusqu'au ribosome et assurent leur incorporation dans la chaîne protéique en cours de synthèse. Possèdent plusieurs niveaux de compaction : -‐ molécule monocaténaire. -‐ repliement de la molécule monocaténaire sur elle-‐même pour donner un aspect en feuille de trèfle. -‐ dans l'espace, cette feuille de trèfle se replie sous forme d'un L inversé. 2 sites avec une importance fonctionnelle : -‐ l'anticodon = triplet situé sur une boucle de l'ARNt capable de fixer un codon complémentaire sur l'ARNm. -‐ l'extrémité 3'OH = toujours la même terminaison de nucléotides, CCA. C'est à cet endroit que se fixera l'AA à transporter.
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4) les petits ARN nucléaires -‐ = les ARNsn ( sn pour small nuclear ) -‐ représentent moins de 1% des ARN totaux de la cellule -‐ ont un rôle dans la maturation des ARNm
III.
La réplication
La réplication est la duplication du contenu en ADN d’une cellule. Elle se déroule durant la phase S. Elle est semi conservative c’est-‐à-‐dire que chaque brin d’ADN parental sert de matrice pour la formation d’un nouveau brin complémentaire. Chaque molécule bicaténaire fille renferme donc un brin parental et un brin néo synthétisé. Elle nécessite des origines des réplications : chaque origine de réplication possède une séquence ARS dépourvu de nucléosomes pour les eucaryotes (et donc d’histones !). Les procaryotes possèdent une seule origine de réplication tandis que les eucaryotes en possèdent de multiples. La synthèse est bidirectionnelle et asymétrique. Elle a lieu sur les 2 brins de l’ADN après ouverture de la molécule d’ADN. La synthèse est polarisée et ne peut se réaliser que dans le sens 5’-‐>3’ Les 2 brins parentaux étant anti parallèles, la croissance des brins néo synthétisés se fait de façon continu sur un brin et discontinu sur l’autre brin. Pour le brin qui se fait de façon discontinu, un petit fragment (nommé fragment d’Okazaki) est synthétisé puis on revient en arrière pour synthétiser la suite (cf plus bas).
A. Schéma de la réplication
1. Initiation
Il y a tout d’abord une synthèse d’amorce d’ARN. Ce sont de courtes séquences complémentaires de l’ADN matrice synthétisés par des primases qui sont des ARN polymérases ADN dépendantes (c’est-‐à-‐dire qu’elles fabriquent de l’ARN en prenant pour modèle de l’ADN). Des molécules appelées hélicases ouvrent au fur et à mesure la fourche de réplication. Les régions d’ADN devenus simple brins sont stabilisé par des protéines SSB (single strand binding). Il y a recrutement d’enzymes nécessaires à la réplication.
2. Elongation
Synthèse des 2 molécules d’ADN fille par un complexe de plusieurs protéines.
3. Terminaison
Elle à lieu à l’extrémité 5’ de la molécule d’ADN matrice, en présence de protéines spécifiques.
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B. Les différentes polymérases
Les polymérases sont des protéines capables d’enchaîner des nucléotides pour former de l’ADN ou de l’ARN. De nombreuses polymérases interviennent dans la réplication.
1. 3 types d’activités polymérasiques
Activité polymérasique 5’-‐> 3’ c’est l’activité de base pour l’élongation.
Activité exonucléasique 5’-‐> 3’ permet à l’enzyme de poursuivre sa progression lorsqu’elle rencontre une extrémité 5’. C’est pour le déplacement de coupure.
Activité exonucléasique 3’-‐>5’, polymérase dites de relecture, autocorrection. Il est en direction inverse des autres pour revenir en arrière en cas de problème pour permettre l’excision du nucléotide mal apparié et de recommencer.
2. Les ADN polymérases eucaryotes
(Vous verrez également rapidement les ADN polymérases chez les procaryotes en cours). -‐ Polymérase α/primase : elle ne possède pas d’activité d’autocorrection (elle est donc peu fidèle). Elle possède une double activité ADN et ARN polymérasique et forme un hybride, qui sert d’amorce à la polymérase ᵹ qui assure l’élongation
-‐ Polymérase ᵹ possède une activité d’autocorrection d’épreuve. Son rôle est d’assurer l’élongation de l’ADN lors de la réplication. Elle n’a d’activité notable qu’en présence de la protéine PCNA.
-‐
Polymérase ε : elle a une haute processivité (incorpore rapidement des nucléotides), assure l’élongation comme la polymérase ᵹ. Elle possède une activité d’autocorrection et est active même en l’absence de PCNA.
3. Déroulement de la réplication
-‐ -‐ -‐ -‐ -‐ -‐ -‐
Initiation par la reconnaissance d’une séquence spécifique de l’ADN par une protéine T. Ouverture de la double hélice par l’hélicase. RPA se fixe sur l’ADN simple brin, ce qui permet l’association de la polymérase α/primase avec l’ADN. Synthèse d’une amorce d’ ARN. Polymérase α/primase est chassée par RFC. Fixation d’un trimère de PCNA. Le complexe RFC/ PCNA permet la fixation de la polymérase ᵹ/ε qui réplique l’ADN.
Pour le brin retardé : Il y a synthèse de brin de fragments d’okasaki. A la fin de l’a synthèse d’un fragment d’okazaki, il rencontre l’amorce du fragment d’okazaki précédent. L’amorce ARN et le court fragment d’ADN généré par l’ADN poymérase α vont être retirés grâce à l’action d’une RNAse H. La lacune engendrée par ce retrait va être comblée par la polymérase ᵹ/ε. La cassure est supprimée par une ADN ligase. Vous verrez par la suite avec Mr Reynier : -‐ les topoisomérases qui controlent le super enroulement de la molécule d'ADN. -‐ les différentes manières de dénaturer l'ADN, c'est à dire de le casser -‐ la structure et la diversité des génomes chez les différents organismes vivants -‐ la génomique et la post génomique -‐ les différents gènes d'ADN, d'ARN et protéiques -‐ la réparation de l'ADN, les mutations, les recombinaisons. -‐ le polymorphisme du génome
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Pré-‐rentrée Tutorat PluriPASS 2015 -‐ 2016 -‐ les mutations pathogènes -‐ la transcription et la maturation des ARNm : épissage notamment -‐ la traduction -‐ les AA et les unités protéiques -‐ les modifications post-‐traductionnelles
Cours 3 : Bio-‐évolution
Professeur principal, Mr LARCHER Vous étudierez l'organisation du monde animal, l'origine de la vie. Nous allons voir aujourd'hui l'origine de la vie : l'évolution chimique et l'évolution biologique
I.
Evolution Chimique : De la molécule à la protocellule
A l'origine, la Terre est une boule incandescente qui se solidifie lentement. Puis, manteau et croûte terrestres ont produit du dioxyde de carbone, de l'azote et d'autres gaz plus lourds. Ces gaz formèrent progressivement une atmosphère composée de méthane, d'ammoniac et de vapeur d'eau. On observe ensuite, sur des roches d'enclaves, la présence d'une atmosphère primitive moins réductrice que la précédente. Puis on découvre une atmosphère secondaire composée de dioxyde de carbone, de soufre, d'azote, de gaz sulfureux et de vapeur d'eau. Cependant, il n'y a pas d'oxygène libre dans cette atmosphère secondaire. Pendant 2 milliards d'années, l'atmosphère de la Terre était un environnement réducteur. Comment sont apparus les composés organiques ? En 1953, Stanley Miller (à retenir) testa une hypothèse expérimentalement : il a reproduit les conditions de la Terre primitives et a soumis ce mélange gazeux à l'action de la chaleur et de décharges électriques. Des composés organiques dont le FORMALDEHYDE, l'ACIDE CYANHYDRIQUE et les principaux ACIDES AMINES se sont formés!! On peut donc former des acides aminés, ou autres composés organiques à partir de la matière inorganique.
II.
Evolution biologique : Archée et Eubactérie
En ce qui concerne les cellules primaires, primordiales, elles étaient anaérobie car pas de présence d'O2 dans l'atmosphère. De plus, face à une carence en composés organiques, les cellules étaient photo-‐autotrophes. Ensuite, apparaît la photosynthèse chez les cyanobactéries. Ces dernières vont alors pouvoir cliver la molécule d'eau et ainsi produire de l'O2. Le reste de ces bactéries est abondamment préservé dans les stromatolithes fossiles et encore présents aujourd'hui dans des environnements très salés. Les stromatolithes vont piéger certaines particules, tel le dioxyde de carbone sous forme de carbonates. Au départ, l'O2 libre représentait 1/1000ème de la teneur actuelle. Elle se fixait dans les dépôts riches en fer ce qui créa d'importantes sédimentations géologiques (BIF = Formation Rubanée Riches en Fer). Puis l'O2 s'est accumulée dans l'atmosphère. A 1% de la teneur actuelle en O2, les bactéries sont devenues aérobies et donc la respiration est devenue le mode métabolique dominant. On a eu l'apparition des premiers Eucaryotes il y a environ 1,5Millions d'années. ! A plus de 1% en O2, on a eu l'extension de la vie dans tous les océans ! A plus de 10% en O2, on a eu la mise en place de la couche d'ozone
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Taux actuel en O2 inchangé depuis le Carbonifère (360 M.A)
III.
En conclusion sur l'évolution chimique et biologique :
L'apparition de la vie a modifié la planète, elle a créé l'O2 qui a remplacé la plupart du CO2 de l'atmosphère. Ce CO2 qui a lui-‐même été transféré dans les sédiments océaniques, les carbonates. L'O2, au départ, premier polluant de l'atmosphère, était toxique pour les organismes anaérobies et c'est pourquoi certaines bactéries ont développé une tolérance vis-‐à-‐vis de l'O2 et ont pu survivre et ainsi transmettre cette capacité, ce caractère évolutif à la cellule eucaryote.
IV.
Les Unicellulaires Eucaryotes
En 1977, deux phylogénéticiens découvrent que le monde se divise en 3 domaines : ArchaeBactéries = Anciennes Bactéries Les génomes mitochondriaux et chloroplastiques sont le vestige d'espèces bactériennes : -‐ La bactérie pourpre sulfureuse pour la mitochondrie -‐ La Cyanobactérie pour le chloroplaste -‐
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Pré-‐rentrée Tutorat PluriPASS 2015 -‐ 2016 On confirme donc la théorie endosymbiotique : la cellule eucaryote s'est construire à partir d'unités ayant évolués séparément. Acquisition de l'état eucaryote par endosymbiose : symbiose entre un phagocyte primitif ( = eucyte) des cellules d'archées et des eubactéries.
V.
La phylogénie des Eucaryotes
Vous verrez en détails avec Mr LARCHER, les différents embranchements des eucaryotes, ainsi que les différents sous-‐embranchements et leurs caractéristiques propres qui ont permis de les classer ainsi. Vous verrez aussi différentes maladies apportées par des bactéries, des insectes, etc, … -‐ exemple des Trypanosomoses qui entraîne la maladie du sommeil lorsqu'un individu est piqué par la mouche tsé-‐tsé Cet enseignement est très intéressant!!!
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Exercices : Petits exercices d’entrainement
Complétez le schéma suivant concernant les AA : Numérotation ou dessin de chaque ligne d'AG :
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UE 2 : Biologie cellulaire, biologie de la reproduction et embryologie
Cours rédigé par :
Chloé Lainé Lauréline Cosnard Chef de matière UE 2 Chef de matière UE 2
Tutorat.ue2.pluripass@gmail.com
Cours 1 : Biologie cellulaire
I.
Le cytosol
A. Généralités
Le cytoplasme est divisé en deux compartiments : -‐ celui des 3 types d’organites -‐ système endomembranaire (RE, Golgi, lysosome + enveloppe nucléaire) -‐ les mitochondries -‐ les peroxysomes -‐ le cytosol
Composition générale
Le cytosol est de la matière vivante donc composée à 96%-‐99% des 4 éléments : C, H, O et N (en plus de fer, de souffre..).
Constituants minéraux
On retrouve : -‐ de l’eau en abondance (60-‐65% du poids adulte) -‐ des sels minéraux : peu ou pas soluble ou sous forme ionisée, permettant le maintien des conditions physicochimiques et servant de catalyseurs.
Constituants organiques
Les constituants organiques biogènes sont : -‐ les glucides : " source essentielle de l’énergie chimique pour le métabolisme cellulaire
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Pré-‐rentrée Tutorat PluriPASS 2015 -‐ 2016 " formé en monosaccharides (subissant des modifications enzymatiques permettant l’utilisation par les cellules) ou polysaccharides (réserve énergétique importante comme l’amidon ou le glycogène) -‐ les lipides ! insoluble dans l’eau avec une extrémité polaire hydrophile et une extrémité apolaire hydrophobe ! rôle : structuration des membranes, matériaux de réserve, fournisseur d’énergie, ancrage des protéines, signaux intercellulaires, second messagers intercellulaires -‐ les protides/protéines ! les éléments de base sont les acides aminés, il en existe 9 essentiels, dégradés en urée ! les protéines sont des polypeptides à nombre élevé d’AA ! possède une structure primaire (séquence des AA), secondaire (hélice α ou feuillet β), tertiaire (interaction entre AA éloignés) et parfois quaternaire (association de plusieurs chaînes indépendantes) -‐ les acides nucléiques
B. Site de dégradation des protéines, importance du protéasome
Protéolyse
La protéolyse est une fonction essentielle de la vie cellulaire, elle intervient dans : -‐ le contrôle du cycle cellulaire, de la croissance et de la différenciation cellulaire -‐ la transcription de gènes -‐ l’apoptose -‐ la réponse immunitaire (création des peptides à fixer sur le CMH) -‐ de nombreuses pathologies dont le cancer lors de son altération Elle met en jeu deux types d’enzyme selon leur pH de fonctionnement : -‐ protéase à pH neutre : protéasome et caspases -‐protéase à pH acide dans les compartiments du système endomembranaire (lysosome, Golgi..)
Protéasome
Organisé en complexes en forme de tonneau possèdant : -‐ 1 cœur : cylindre formés par 4 anneaux heptamériques (α et β), sites actifs sur la face interne -‐ 1 coiffe régulatrice à chaque extrémité Rôles du protéasome : -‐ dégradation des protéines anormales, mutées, délétées ou mal configurées (CTFR : mucovicidose) -‐ contrôle de nombreux facteurs de transcription Deux types de signaux contrôlent la dégradation des protéines : -‐ le 1er AA de la séquence : isoleucine, leucine et méthionine et glycine (+ déstabilisant au -‐ déstabilisant) -‐ séquences particulières : PEST (Proline, ac glutamique E, Sérine, Thréonine), D-‐box (boîte de dégradation) Page 19 sur 88
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C. L’ubiquitine
Molécule de petit poids moléculaires (8,5 kDa, 76AA). Elle est présente dans toutes les cellules eucaryotes, se fixe aux protéines de manière covalente par mono-‐ubiquitinylation ou par poly-‐ ubiquitinylation donnant alors différents adressages. Elle possède deux rôles distincts d’étiquetage des protéines : -‐ pour destruction par le protéasome grâce à une poly-‐ubiquitinylation -‐ pour endocytose permettant un recyclage des protéines de la membrane plasmique (récepteurs, canaux..) jouant sur la réponse cellulaire
D. Les protéines chaperons
Elles ont deux rôles principaux : -‐ toutes modifications des protéines (conformation et repliement, adressage et dégradation) -‐ favorisent la renaturations des protéines dénaturées par choc thermique, par oxydation, par vieillissement ou autre Les premières protéines chaperons décrites sont les protéines de choc thermique (Heat shock protein, Hsp). Lors d’un « choc thermique » (élévation de la température de 4 à 5°C par rapport à la normal), la cellule induit différentes réponses entraînant une perte de leur activité fonctionnelle pouvant conduire à la mort cellulaire. Pour palier à cela il y a une augmentation du taux de transcription des gènes codant pour les protéines chaperons qui prennent en charges les protéines dénaturées. Elles présentent 4 caractéristiques propres : -‐ elles fixent l’ADP et ATP qui régulent leur conformation et donc leur fonction -‐ elles possèdent une activité ATP-‐asique -‐ les 2 foncions précédentes dont contrôlées par des protéines co-‐chaperons (ex Hsp 40) -‐ elles interagissent avec des protéines cibles sans liaison covalente Elles ont une affinité pour les parties hydrosolubles exposées des protéines non repliées. Les Hsp sont classées en plusieurs familles selon leur poids moléculaires, variant de 40 à 110 kDa (famille Hsp 60, Hsp 70..) et présentent des localisations variées. (ATTENTION : Les Hsp 70 du cytosol sont différentes des Hsp 70 mitochondriales).
II.
Le cytosquelette
A. Généralités
Le cytosquelette est un ensemble dynamique permettant les interactions des organites entre eux ainsi que les interactions entre les cellules et leur environnement (ATTENTION : ce n’est PAS le squelette de la cellule). L’élément de base est un monomère qui, s’associant à d’autres monomères, forme un polymère fibreux ou globulaire = polymérisation. On peut considérer 3 types de polymères, séparés selon leur taille : -‐ Microfilaments d’actine (MF) (5 nm) -‐ Microtubules (MT) (25 nm) -‐ Filaments intermédiaires (FI) (10 nm)
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Pré-‐rentrée Tutorat PluriPASS 2015 -‐ 2016 Ces trois types sont connectés, coordonnés et interagissent entre eux.
B. Les microtubules (MT)
= association de tubulines α et β (monomères) formant une structure cylindrique creuse Leur polymérisation est dynamique et instable : une énergie est nécessaire, ici le GTP. Les MT partent du centrosome = Centre Organisation des MT (MTOC), proche du noyau Le centrosome contrôle le nombre de microtubules, leur polarité, le moment et le lieu d’assemblage. Les MT son retrouvés dans les cils et les flagelles : -‐ cils courts et nombreux : mobilité de l’environnement par rapport à la cellule -‐ flagelles longs et uniques : mobilité de la cellule dans son environnement
Leurs fonctions sont : -‐ Maintien de la forme des parties de la cellule : structure -‐ Déplacement des organites (ils servent de rails) grâce aux protéines motrices (kinésines et dynéines) -‐ Formation du fuseau mitotique -‐ Mobilité de la cellule ou de son environnement
C. Les microfilaments (MF) d’actine
= association d’un seul monomère, l’actine G
Leur polymérisation est dynamique et instable : nécessite de l’énergie, ici de l’ATP. Ils forment un réseau sous la membrane : cortex d’actine.
Ils possèdent des molécules associées : -‐ une protéine motrice : la myosine
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Pré-‐rentrée Tutorat PluriPASS 2015 -‐ 2016 -‐ des protéines de structure telle que la dystrophine (lien entre les cellules musculaires et la MEC) Leurs fonctions sont : -‐ Contraction musculaire -‐ Déplacement cellulaire via les intégrines qui contrôlent la polymérisation de l’acine déformant ainsi le cortex d’actine permettant le déplacement -‐ Armature des microvillosités (voir cours d’histologie) -‐ Croissance axonale -‐ Exocytose/endocytose
D. Les filaments intermédiaires (FI)
Groupe hétérogène : 6 classes de FI selon la localisation et la structure biochimique. Leur assemblage est spontané : pas d’énergie nécessaire. Le tétramère est l’unité de base pour la formation des FI. La structure secondaire des monomères est commune en 3 parties (une portion centrale hélicoïdale et les extrémités N et C terminales). Elles ne possèdent pas de protéines motrices propres, déplacement par celles des MT. Leurs fonctions sont : -‐ Constitution d’un réseau supra-‐moléculaire : charpente de la cellule -‐ Liens entre les autres éléments du cytosquelette grâce aux Protéines Associées aux FI (IFAP)
III.
Quelques organites cellulaires
A. Lysosome
Organite du système endomembranaire, ils sont ubiquitaires dans les cellules eucaryotes, en perpétuel déplacement le long des éléments du cytosquelette. Ils contiennent des hydrolases = enzymes spécifiques des lysosomes fonctionnant à pH acide (< 5) Ils sont considérés comme des « éboueurs » dans la cellule. Ils se forment soit : -‐ par fusion d’une citerne trans de l’appareil de Golgi avec une vésicule d’endocytose, de phagocytose ou d’autophagie -‐ par l’entrée directe dans la citerne trans d’un métabolite. Leur fonction première est la dégradation de molécules complexes en leurs composants essentiels ce qui permet d’intervenir dans : -‐ La nutrition de la cellule -‐ Le renouvellement des organites
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Pré-‐rentrée Tutorat PluriPASS 2015 -‐ 2016 -‐ La défense de la cellule
B. Peroxysome
Organites ubiquitaires comme les lysosomes mais n’appartiennent pas au système endomembranaire. Ils doivent importer l’ensemble de leurs constituants car ils ne contiennent aucun gène. Ils contiennent des oxydases = enzymes spécifiques des peroxysomes, participant ainsi à la respiration cellulaire par la consommation d’oxygène. La consommation de l’oxygène pour la dégradation des métabolites forme un substrat hautement toxique pour la cellule le peroxyde d’hydrogène recyclé par les catalases en eau et O2. Ils se forment par bourgeonnement de peroxysomes préexistants ayant accumulés assez de matériel. Leur principale fonction est la destruction des métabolites, il y a alors la formation de : -‐ acétyl-‐CoA -‐ de peroxyde d’hydrogène pris en charge par les catalases -‐ d’acide gras à courte chaîne ATTENTION ce n’est PAS une mitochondrie
IV.
La membrane plasmique
A. Généralités
C’est une enveloppe continue qui sépare le milieu intracellualire et le milieu extracellualire. Elle constitue une frontière par laquelle la cellule interagit avec son environnement en traduisant et transmettant les signaux émis par les cellules voisines et en contrôlant ses échanges avec le milieu extérieure. Elle présente 5 caractéristiques : -‐ bicouche lipidique pour la stabilité de la membrane -‐ protéines et/ou glycoprotéines sont enchâssées dans la membrane pour les échanges -‐ asymétrique -‐ composition chimique non homogène -‐ continuité transitoire avec le système endomembranaire
B. Composition
Les 2 hémi-‐membrane sont asymétriques dans leur composition (seulement des glucides en EC), de plus elle varie selon la membrane (mitochondrie, RE,..etc).
Les lipides
Leur propriété amphiphile leur confère une organisation en bicouche en milieu aqueux. On retrouve : -‐ les phospholipides auxquels sont associés d’autres lipides # les phosphoglycérides # la sphyngomyéline # dérivés de l’inositol associé à du sucre donnant le GPI (glycosyl-‐phosphatidyl-‐ inositol) -‐ les stéroïdes : cholestérol, dolichol intervenant dans la fluidité et la stabilité mécanique Page 23 sur 88
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Les protéines
On distingue trois classes : -‐ périphériques ou extrinsèques -‐ intrinsèques transmembranaires avec un domaine transmembranaire hydrophobe -‐ intrinsèques ancrées par un lipide # acide gras sur l’hémicouche interne # GPI sur l’hémicouche externe
Les glucides
Se sont des résidus glucidique de glycoprotéines et de glycolipides toujours sur le versant extracellulaire de la membrane. Ils ont plusieurs comme dans le phénomène d’adhérence, dans le système ABO des groupes sanguins, dans la gaine de myéline etc..
C. Structuration et propriétés physiques
7 à 8 nm, 2 feuillets parallèles de 2,5 nm. Sa structure est due à l’auto-‐organisation des lipides liée à leur caractère amphiphile. La cohésion des phospholipides membranaire est due : -‐ aux liaisons Van der Walls entre les acides gras -‐ aux interactions hydrophobes entre les acides gras -‐ aux liaisons ioniques entre les zones polaires Les molécules sont mobiles dans la membrane : -‐ flip-‐flop entre hémi-‐membrane (celui de la phosphatidysérine vers le feuillet externe est caractéristique des cellules en apoptose) -‐ mouvement dans le plan de l’hémi membrane : rotation ou diffusion latéral
Cours 2 : Reproduction
I.
La gamétogenèse -‐ les gamètes
A. Introduction
Définition
On appelle gamètes les cellules de la lignée germinale ou germen. Ce sont les cellules sexuelles issues des cellules souches. La fonction unique des gamètes consiste en la reproduction de l’espèce. Ces cellules se différencieront en ovogonies chez la femme et en spermatogonies chez l’homme puis donneront à la puberté les ovocytes et les spermatozoïdes. Ces cellules sont donc issues des cellules germinales primordiales qui apparaissent chez l’embryon au 21ème jour de développement dans la paroi de la vésicule vitelline (poche de réserves nutritives), proche de l’allantoïde dont une partie va donner la vessie (à revoir quand vous aurez vu les différents stades du développement embryonnaire) . Ces cellules migreront et vont ensuite coloniser les crêtes génitales (ébauches des gonades.)
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Propriétés spécifiques
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Cellules haploïdes (n Chromosomes (Ch) = 23 Ch chez l’homme) ≠ cellules somatiques diploïdes (2n Chromosomes = 46 Ch chez l’homme) Unique but : la fécondation = rencontre et fusion des gamètes masculin et féminin pour former le zygote, un être unicellulaire à l’origine de toutes les cellules de l’organisme. Support de l’hérédité/ maintien du nombre de chromosomes d’une espèce du fait de la fusion de deux gamètes à n chromosomes chacun, formation d’un individu à 2n Ch. Les gamètes contiennent donc un hémi patrimoine génétique. Les gamètes sont le fruit de l’aboutissement de la méiose ≠ cellules somatiques issues de la mitose !!!
B. La méiose
Points communs avec la mitose
Les 4 phases : prophase, métaphase, anaphase, télophase.
Différences avec la mitose
Méiose
Mitose
Non séparation des chromatides sœurs
Séparation des chromatides sœurs
Pas de nouvelle synthèse d’ADN entre M1 et M2 Chez l’homme : 20 jours pour prophase de M1 Chez la femme : plusieurs années (prophase bloquée)
Etapes de la méiose
Elle se divise en 2 étapes : -‐ la méiose 1 réductionnelle -‐ la méiose 2 équationnelle 2N Ch, 4N ADN N Ch, N AND
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Synthèse d’ADN entre M1 et M2 Durée : quelques dizaines de minutes
Pré-‐rentrée Tutorat PluriPASS 2015 -‐ 2016 Schéma si dessus très important, à revoir lors des différentes étapes de la fécondation pendant lesquelles la méiose se fait. Méiose 1 (M1) : 1) Prophase à 5 stades 1. Leptotène : rapprochement des chromosomes homologues. 2. Zygotène : début de l’appariement des chromosomes homologues = synapsis. 3. Pachytène : phase la plus longue de la prophase. L’appariement est complet grâce à un système en fermeture éclair : le complexe synaptonémal. C’est par ce système qu’on observe la formation de recombinaisons génétiques par crossing over au niveau des chiasma(ta)s. 4. Diplotène : condensation des chromosomes, disparition du complexe synaptonémal et dissociation des homologues sauf au niveau des chiasmas. 5. Diacinèse : fin de la prophase de M1, condensation maximale des chromosomes toujours reliés entre eux au niveau des chiasmas. Disparition de l’enveloppe nucléaire. 2) Métaphase : les chromosomes se disposent sur la plaque équatoriale mais contrairement à la mitose où le fuseau est bipolaire, le fuseau de M1 est unipolaire. 3) Anaphase : on a donc séparation de chaque chromosome homologue à un pôle différent de la cellule et non la séparation des chromatides sœurs comme dans la mitose qui nécessite un fuseau bipolaire. 4) Télophase : reconstitution de l’enveloppe nucléaire autour de chaque lot de chromosomes. Chaque lot contient un chromosome de chaque paire sous la forme de 2 chromatides sœurs. Méiose 2 (M2) :
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Pré-‐rentrée Tutorat PluriPASS 2015 -‐ 2016 La M2 est une division cellulaire plus classique, comportant les phases habituelles d’une mitose (mais sans renouvellement de l’ADN donc sans phase S). -‐ Comprend la séparation des chromatides sœurs -‐ Aboutit à la production de gamètes haploïdes (une chromatide +/-‐ recombinée de chaque paire par cellule)
II.
La fécondation
A. Définition
C’est la rencontre puis la fusion d’un gamète féminin et masculin pour la constitution d’une cellule souche diploïde et totipotente, le zygote .Ces gamètes doivent avoir atteint un certain degré de maturité obtenu grâce à la spermatogénèse et l’ovogénèse. Lieu : au tiers externe de la trompe, dans l’ampoule tubaire. Schéma des enveloppes de l’ovocyte à bien connaître
B. Les six étapes de la fécondation
2
L’ovocyte est bloqué en métaphase de deuxième division méiotique (M2) suite à l’ovulation. Traversée du cumulus 3 oophorus par les spermatozoïdes matures (= capacités). Interaction de la tête des spermatozoïdes avec la 4 zone pellucide + réaction acrosomique. La traversée de la zone pellucide se fait en biais.
Fusion des gamètes entre la région post-‐ acrosomiale du spermatozoïde et la membrane plasmique de l’ovocyte (voir schéma) et activation de l’ovocyte. ème Reprise de la 2 division méiotique jusqu’en anaphase 2.
Début de la fécondation : T = 0 100 spermatozoïdes passent à travers le cumulus.
Quelques-‐uns voire un seul
1 seul spermatozoïde T=2h
2
L’ovocyte = le gamète féminin que l’ovaire excrète à chaque ovulation. Couche de cellules qui entoure l’ovocyte ovulé. Voir schéma page suivante. 4 Couche de glycoprotéines, sous le cumulus oophorus Page 27 sur 88 3
Pré-‐rentrée Tutorat PluriPASS 2015 -‐ 2016 Fin de la méiose 2 ème (expulsion du 2 5 globule polaire dans 6 l’espace péri-‐vitellin ) et formation des pro-‐ noyaux mâle et femelle. 1 lot de chromosomes = ème 2 GP ; 1 lot de chromosomes s’entoure d’une membrane nucléaire = pro-‐noyau femelle.
T= 6-‐7 h
Réplication de l’ADN dans chaque pro-‐noyau. Rapprochement des pro-‐ noyaux : les pro-‐nucléi signent la fécondation à T= 18 h
T = 12 h T = 18 h
Première division de segmentation Prophase de chaque pro-‐ noyau
T = 30 h environ
III.
La segmentation (1ère semaine)
A. Définition
La segmentation ou ontogenèse (onto = être ; genèse = création) c’est la constitution et le développement d’un être vivant, d’un organisme et de ses différents éléments. C’est le début de l’embryogenèse. On parle aussi de progestation. La segmentation prend la suite de la fécondation et correspond au moment où les divisions de l’embryon (l’ovocyte fécondé) sont visibles, c’est-‐à-‐dire au moment où l’embryon n’est pas implanté dans la muqueuse utérine. La segmentation se déroule donc du jour 0 à J6-‐7. Plusieurs évènements surviennent au cours de la segmentation : la migration, les divisions et la modification des enveloppes ovocytaires. 5
Identité formée suite à la 2ème division méiotique. Celle-‐ci comprend 23 chromosomes à 1 chromatide. Le 2ème GP signe la fécondation. 6 Voir schéma de l’ovocyte Page 28 sur 88
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B. Migration de l’embryon
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Trompe : 4 jours après ovulation, partant du principe que l’œuf est fécondé. Les dernières cellules du cumulus oophorus se dispersent, seule la zone pellucide entoure l’embryon. Cavité utérine : franchissement de la jonction utéro-‐tubaire au 4ème jour. Embryon libre au 5 et 6ème jours. Nidation éventuelle dans la muqueuse utérine aux 6-‐7ème jours. Lors de la nidation, l’embryon éclot, il perd sa zone pellucide.
C. Divisions
Les divisions de l’œuf fécondé se font environ toutes les 20 heures. Les cellules obtenues par mitoses s’appellent des blastomères (on double chaque jour le nombre de blastomères.) Le 4ème jour, on arrive au stade de 16 cellules ou au stade morula. A partir de ce stade, il devient très difficile de dissocier les blastomères, ceux-‐ci sont juxtaposés, de plus en plus petits mais indépendants. Du 4ème au 5ème jour on passe du stade morula au stade blastocyste. Il y a alors apparition de 2 types de cellules bien distinctes : les cellules internes sont la masse cellulaire interne (MCI), les cellules externes prennent le nom de trophoectoderme ou trophoblaste. Les lacunes entre les cellules vont former une cavité liquidienne unique : le blastocèle (entre le 5 et 6ème jour). Le tout se nomme donc blastocyste. Juste avant la nidation au 6-‐7ème jour, le blastocyste perd sa zone pellucide, il éclot.
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IV.
La morphogenèse primordiale (2ème et 3ème semaine)
A. Nidation et pré-‐gastrulation (2ème semaine)
La nidation se fait dans la partie haute de l’utérus. L’œuf fécondé peut s’implanter dans l’endomètre7 au cours d’une période de 4 jours (on parle de fenêtre d’implantation) souvent située entre le 20ème et 24ème jour d’un cycle ovarien, soit environ 6 jours après l’ovulation.
Différenciations du trophoblaste et formation des annexes embryonnaires
Pendant la nidation et à partir du 8ème jour, les cellules du trophoblaste vont se multiplier et se différencier en 2 types de cellules : -‐ A l’intérieur (vert) : le cytotrophoblaste -‐ A l’extérieur (violet) : le syncytiotrophoblaste (masse cytoplasmique plurinucléée) Dans le même temps, la cavité amniotique se forme et l’on identifie un épithélium amniotique. Celle-‐ci s’agrandit de jour en jour. .
Au 10ème jour, une fois que l’embryon est complètement implanté dans l’utérus, les premières lacunes (plasma et débris cellulaires) apparaissent dans le syncytiotrophoblaste. De plus, le mésenchyme primaire extra-‐embryonnaire ou MIEE (tissu conjonctif lâche) prend forme à partir de cellules anté-‐embryonnaire. Il tapisse tout le blastocèle sauf au niveau de l’entoblaste. Le blastocèle devient alors « lécithocèle primaire ». Puis, les lacunes vont s’élargir et aller au contact des vaisseaux maternels, on parle alors de syncytiotrophoblaste trabéculaire. Ce système permettra l’apport d’O2 et de nutriments à l’embryon. Plus tard, le trophoblaste participe à la formation du placenta. Le MIEE s’insère entre l’épithélium amniotique et le cytotrophoblaste. A partir de J11, l’entoblaste va proliférer et provoquer un étranglement entourant une partie du lécithocèle primaire qui devient le lécithocèle secondaire ou vésicule vitelline primitive (voir image œuf 14ème J). 7
Muqueuse utérine
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Pré-‐rentrée Tutorat PluriPASS 2015 -‐ 2016 Enfin, à partir du 13ème jour, des cavités cœlomiques apparaissent dans le MIEE et contiennent un liquide. Celles-‐ci vont se réunir pour former une cavité unique, le cœlome externe (voir œuf humain au 15ème J).
Evolution du bouton embryonnaire
Durant la pré-‐gastrulation, on assiste à la formation d’un germe didermique (2 feuillets cellulaires). Du 8ème au 15ème jour, la MCI se multiplie et se différencie en 2 feuillets : l’ectoblaste (bleu) et l’entoblaste (jaune). La surface de l’embryon s’agrandit pendant cette période (passe de 200 à 300-‐ 400 µm) mais la forme reste intacte.
B. Gastrulation (3ème semaine)
A voir en cours.
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UE 3 : Chimie Cours rédigé par :
Rafaella Coiquaud Marine Demoy Chef de matière UE 3 Chef de matière UE 3
Tutorat.ue3.pluripass@gmail.com
CHAPITRE 1 : DEFINITIONS FONDAMENTALES
Partie 1 : Chimie générale
1 - LES ETATS DE LA MATIERE ET LES CHANGEMENTS D5ETAT Structure
I.
Les différents états de la matière
de la matière
I - Les états et les changements d’états de la matière :
SOLIDE
Solidification Sublimation Fusion! ! LIQUIDE Vaporisation ! LIQUIDE! ! ! GAZ Liquéfaction Vaporisation Solidification! ! liquéfaction GAZ Condensation Fusion
!Sublimation
SOLIDE!! !
MATIERE CORPS PURS MELANGES simples composés homogènes hétérogènes 1 élément plusieurs éléments 1 phase plusieurs phases
II.
IV - Système des masses atomique Par convention : ✦ M (12C) = 12g → 1 mole de 12C = 1 ✤ Niveau macroscopique : Na ato ✤ Niveau microscopique : 1 atome ★ 1 uma = 1 / Na ≈1,660 56 5 ✤ Pour les masses molaires des m ★ Le Dalton : 1 D = 1 / 16 M(O
✦
✦
C° massique : ✤ Cm = M (soluté) / V (solution) ✤ → g.L-1.
✦
C° molaire : molarité : ✤ M = nb de mol / V(solution) ✤ → mol.L-1 (ou M).
✦
C° équivalente : normalité : ✤ N = 1 eqL-1 pour une solution no ✤ N dépend de la nature de la par
Les atomes ✦
État solide : molécules constitutives et liées les unes aux autres.
2 - UNITE DE QUANTITE MATIERE : LA NOTION DE MOLE ✦ État liquide : DE molécules relativement indépendantes et pouvant
A. Définitions glisser les unes sur les autres.
Expression de la quantité de m Concentration : ✤ N (quantité) de substance d (solvant) formant la solution (so ✤ → L ou m3.
2 - 1la J plus Les deux de la élément chimie qui L’atome est petite niveaux partie d’un ✦ État gazeux : les molécules sont complètement indépendantes les possède encore unes les des propriétés cet élément. La autres etde peuvent diffuser à travers les membranes. 2 - de 2 - l’atome La constante dMAvogadro (1776-1856) destruction entraine la destruction de la matière. -1 : II - Unité de quantité matière : la notion23demol mole NAde = 6,022045(31).10 Les deux niveaux de la chimie : Nb : Z est aussi ✦le Atomique numéro d:e niveau la case de et la ultra-microscopique classification réel des atomes. périodique où se s✤itue l’élément. Entités indénombrables, lieu de formation des liaisons et des 2 - 3 - La mole réactions chimiques, inobservable. Il est aussi à noter que la charge est indiquée en haut à ✦ Macroscopique : quantité de matière finie (μg → tonne). droite de l’élément e t l e n ombre d ’atomes e st présent en bas à droite. 2 - 3 - 1 - Définition La constante d’Avogadro : La mole est la quantité dedematière qui niveau contient d'entités ✦ Coefficient B. Les isotopes universel qui permet passer d’un à un autant autre, élémentaires qu'il y a d'atomes dans 0,012 kg de l'isotope 12 du carbone. 23 -1 basé sur la Théorie cinétique des gaz : N = 6,022045.10 mol .
2 La - 3mole - 2 - :Généralisation Page 32 sur 88 ✦ ✦
Quantité de matière qui contient autant d’entités élémentaires qu’il y a d’atomes dans 12g de 12C ➔ 1 mole = Na entités élémentaires. Atome - ion - proton - électron - molécule - liaison X Na = 1 mole de...
Pré-‐rentrée Tutorat PluriPASS 2015 -‐ 2016 Les isotopes ont le même numéro atomique (Z) mais possèdent un nombre de masse différent (A). La différence se trouve au niveau du nombre de neutrons (N). Exemple de l’Hydrogène : il possède 3 isotopes : 1 1H avec A=1 et Z=1 hydrogène 2 1H avec A=2 et Z=1 deutérium 3 1H avec A=3 et Z=1 tritium
III.
La classification périodique des éléments
La classification actuelle comprend 109 éléments dont 103 sont parfaitement connus. Ils sont répartis en 7 périodes et 18 colonnes. Les éléments d’une même colonne ont une même configuration électronique externe et des propriétés chimiques voisines. Le tableau périodique est divisé en 4 parties qui correspondent aux différentes sous couches : -‐ La sous-‐couche S (colonnes 1 et 2) -‐ La sous-‐couche D (colonnes 3 à 12) -‐ La sous-‐couche P (colonnes 13 à 18) -‐ La sous-‐couche F (colonnes du dessous)
Les sous-‐couches sont remplies en fonction de la configuration électronique de l’élément. Règle de Klechkowski : les électrons occupent les sous-‐niveaux selon les valeurs croissantes de l’énergie.
L’ordre dans lequel on remplit :
1s 2s 2p 3s 3p 4s 3d 4p 5s 4d 5p 6s 4f 5d 6p 7s …
La sous-‐couche s peut accueillir 2 électrons, la p 6 électrons, la d 10 électrons et la f 14 électrons.
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PrĂŠ-Ââ&#x20AC;?rentrĂŠe                                                    Tutorat  PluriPASS                                                            2015  -Ââ&#x20AC;?  2016  Â
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A. Description  des  colonnes   Â
-Ââ&#x20AC;? -Ââ&#x20AC;? -Ââ&#x20AC;? -Ââ&#x20AC;? -Ââ&#x20AC;?
Colonne  1  :  les  mĂŠtaux  alcalins  :  les  ions  portent  une  charge  +   (Ex  :  H+,  K+  â&#x20AC;Ś).  Colonne  2  :  les  alcalino-Ââ&#x20AC;?terreux  :  les  ions  portent  2  charges  +  (Ex  :  Mg2+,  Ca2+â&#x20AC;Ś).  Colonne  16  :  les  chalcogènes  :  les  ions  portent  2  charges  â&#x20AC;&#x201C;  (Ex  :  O2-Ââ&#x20AC;?,  S2-Ââ&#x20AC;?â&#x20AC;Ś).  Colonne  17  :  les  halogènes  :  les  ions  portent  une  charge  â&#x20AC;&#x201C;  (Ex  :  Cl-Ââ&#x20AC;?,  I-Ââ&#x20AC;?â&#x20AC;Ś).  Colonne  18  :  les  gaz  rares  ou  nobles  :  toutes  leurs  sous-Ââ&#x20AC;?couches  sont  saturĂŠes.  Â
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B. Description  des  pĂŠriodes   Â
Les  ÊlĂŠments  typiques  :  colonnes  1,  2  et  12  à  18.  Toutes  les  sous-Ââ&#x20AC;?couches  de  niveau  n-Ââ&#x20AC;?1  sont  remplies  pour  une  pĂŠriode  donnĂŠe.  Â
Les  ÊlĂŠments  de  transition  :  ils  ont  des  sous-Ââ&#x20AC;?couches  externes  qui  commencent  à  se  remplir  avant  que  toutes  les  sous-Ââ&#x20AC;?couches  internes  soient  saturĂŠes.  Ils  nâ&#x20AC;&#x2122;interviennent  quâ&#x20AC;&#x2122;Ă Â partir  de  la  4ème  pĂŠriode  (ex  :  remplissage  de  4s  avant  3d).    Â
C. Calcul  de  la  masse  molaire  (MM)  dâ&#x20AC;&#x2122;un  ÊlĂŠment  à  partir  du  tableau  pĂŠriodique   Â
Exemple  du  glucose  C6H12O6  MMglucose  =  (6*12)  +  (12*1)  +  (6*16)  =  180  g/mol.   Â
D. Calcul  de  la  masse  à  partir  de  la  masse  molaire  et  du  nombre  de  moles   Â
n  =  nombre  de  moles  (en  mol)  m  =  masse  de  la  molĂŠcule  (en  g)  MM  =  masse  molaire  de  la  molĂŠcule  (en  g/mol) Â
đ?&#x2018;&#x203A; Â =
đ?&#x2018;&#x161; Â đ?&#x2018;&#x20AC;đ?&#x2018;&#x20AC;
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IV.
Les  liaisons  molĂŠculaires  Â
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Une  liaison  molĂŠculaire  est  dâ&#x20AC;&#x2122;autant  plus  forte  que  lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠnergie  à  fournir  pour  la  rompre  est  ÊlevĂŠe  (ĂŠnergie  toujours  nĂŠgative).  Â
3  types  principaux  de  liaisons  (il  existe  aussi  les  liaisons  ioniques,  mĂŠtalliques,  etcâ&#x20AC;Ś)  :  -Ââ&#x20AC;? Les  liaisons  Van  der  Waals  (liaisons  hydrophobes  â&#x20AC;&#x201C;  liaison  faible)  -Ââ&#x20AC;? Les  liaisons  Hydrogènes  (liaisons  hydrophiles  â&#x20AC;&#x201C;  liaison  faible)  -Ââ&#x20AC;? Les  liaisons  Covalentes  (liaisons  fortes) Â
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Pré-‐rentrée Tutorat PluriPASS 2015 -‐ 2016
V.
Exercices
Exercice 1 : La matière Répondre par vrai ou faux a. La matière comprend les corps purs et les mélanges. b. Les mélanges peuvent être simples ou composés. c. Les corps purs hétérogènes sont constitués de plusieurs phases. d. Un mélange homogène est constitué d’un élément. e. Aucune des réponses précédentes n’est exacte.
Répondre par vrai ou faux a. Le passage de l’état liquide à l’état gazeux est la liquéfaction. b. Le passage de l’état liquide à solide est la solidification. c. La condensation est le passage de l’état solide à l’état gazeux. d. Le phénomène de fusion permet de passer de solide à liquide. e. Aucune des réponses précédentes n’est exacte.
Exercice 2 : Les atomes Répondre par vrai ou faux a. Le nombre de masse correspond au nombre de protons et de neutrons. b. A représente le numéro atomique. c. En haut à droite de l’élément, on trouve la charge. d. A = Z + N e. Z est le nombre de protons.
Répondre par vrai ou faux a. L’atome est la plus petite partie d’un élément qui possède encore les propriétés de cet élément. b. Z correspond au numéro de la case de la classification périodique où se situe l’élément. c. Le nombre de masse correspond au nombre de nucléons. d. Le nombre d’atomes est présent en bas à droite de l’élément. e. Aucune des réponses précédentes n’est exacte.
Enoncé : 126C. 146C. 168O. 178O a. 12C et 14C sont des isotopes. b. Dans 126C : 6 est le nombre de protons. c. Dans 168O : 16 est le nombre atomique. d. Dans 178O : 8 est le nombre de masse. e. Dans 168O : il y a 8 neutrons.
Exercice 3 : Le tableau périodique des éléments a. Les éléments d’une même colonne ont des propriétés chimiques voisines. b. Les éléments sont répartis dans le tableau périodique en 7 périodes et 18 colonnes. c. La colonne 16 correspond aux halogènes. d. La colonne 16 correspond aux chalcogènes. e. Les éléments de la colonne 1 conduisent tous très facilement à un ion porteur d’une charge négative.
Répondre par vrai ou faux a. La sous-‐couche s peut accueillir 2 électrons. b. La sous-‐couche d peut accueillir 5 électrons. c. La sous-‐couche p peut accueillir 10 électrons. d. La sous-‐couche p peut accueillir 14 électrons. e. Aucune des réponses précédentes n'est exacte.
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Pré-‐rentrée Tutorat PluriPASS 2015 -‐ 2016 Répondre par vrai ou faux a. La configuration électronique de 26Fe est : 1s2, 2s2, 2p6, 3s2, 3p6, 4s2, 3d6 b. La configuration électronique de 26Fe est : 1s2, 2s2, 2p6, 3s2, 3p6, 3d6, 4s2 c. La configuration électronique de 20Ca est : 1s2, 2s2, 2p6, 3s2, 3p6, 3d2 d. La configuration électronique de 12Mg est : 1s2, 2s2, 2p6, 3s2 e. Aucune des réponses précédentes n'est exacte.
Répondre par vrai ou faux a. Les 4 sous-‐couches du tableau périodiques sont les sous-‐couches : s, p, d et f. b. La sous-‐couche s correspond à la période 1 et la période 2. c. La sous-‐couche f est collée à la sous-‐couche s dans le tableau. d. La sous-‐couche p comprend les colonnes 13 à 18. e. Aucune des réponses précédentes n'est exacte.
Exercice 4 : masse molaire L’urée a pour formule CH4N2O. Masses atomiques : C (12,0) ; H (1,00) ; N (14,0) ; O (16,0). Quelle est la masse molaire de l’urée ? Sélectionner la ou les bonne(s) réponse(s). a. 43 g/mol b. 96 c. 60 g/mol d. 60 e. Aucune des réponses précédentes n'est exacte
Partie 2 : Chimie organique
I.
Représentations et noms des molécules organiques
A. Représentations des molécules organiques
2 grands types de représentations sont possibles : des représentations planes et des représentations dans l’espace.
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Pré-‐rentrée Tutorat PluriPASS 2015 -‐ 2016 - Représentation de Cram = Aussi appelée représentation en coin volant. Elle permet de représenter la molécule dans l’espace en faisant apparaître les liaisons en perspectives. Elle permet notamment de connaître la configuration des carbones asymétriques.
Projection de Newman = Elle consiste à projeter la molécule sur un plan perpendiculaire à une liaison carbone-‐carbone. Projection de Fisher = Représentation plane d’une molécule qui permet de connaître sa structure tridimensionnelle et la configuration des carbones asymétriques. Les liaisons sont représentées par des traits verticaux ou horizontaux. o Les traits horizontaux représentent ce qui est vers l’avant du plan. o Les traits verticaux représentent ce qui est dans le plan ou en arrière. o Le squelette carboné est représenté verticalement. o L'orientation de la chaîne carbonée est telle que la fonction la plus oxydée est en haut.
-
-
B. Notion de fonction
Une FONCTION est un ENCHAINEMENT D’ATOMES qui confère à toutes les molécules portant la même fonction des PROPRIETES CHIMIQUES IDENTIQUES. Une molécule peut être : - monofonctionnelle (si elle ne possède qu’une seule fonction) - polyfonctionnelle (si elle possède au moins deux fonctions). Les fonctions que vous étudierez cette année sont : les alcools, les amines, les aldéhydes et les cétones, les acides carboxyliques, les thiols, les esters, les amides et les phénols.
C. Noms des molécules organiques
$ Pour nommer les molécules organiques : 1) Identifier la CHAINE PRINCIPALE : c’est celle qui comporte le plus de carbones $ RADICAL 2) Identifier la FONCTION PRINCIPALE $ SUFFIXE - si la molécule est monofonctionnelle : la seule fonction présente est la fonction principale. - si la molécule est polyfonctionnelle : la fonction principale est la fonction la plus oxydée (voir annexe 1). 3) Identifier les AUTRES FONCTIONS ET LES AUTRES SUBSTITUANTS $ PREFIXE
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Pré-‐rentrée Tutorat PluriPASS 2015 -‐ 2016 EXEMPLES : 1) 1) Chaine principale : 4 Carbones 2) Fonction principale (molécule monofonctionnelle) : Aldéhyde 3) Ramification : méthyle sur C2 % Molécule = 2-‐méthylbutanal. 2) 1) Chaine principale : 5 Carbones 2) Fonction principale (molécule monofonctionnelle) : Cétone sur C2 3) Ramification : méthyle sur C2 % Molécule = 2-‐méthylpentan-‐2-‐one. Il ne faut pas la confondre avec : 1) Chaine principale : 5 Carbones 2) Fonction principale (molécule monofonctionnelle) : Cétone sur C3 3) Ramification : méthyle sur C2 % Molécule = 2-‐méthylpentan-‐3-‐one. ANNEXE 1 : Ordre de priorité des principales fonctions – Suffixes et préfixes correspondants :
II.
Conformation et isomérie
A. Conformation
Sur le papier, les molécules semblent figées : elles sont représentées à un instant t. Dans la réalité, les molécules sont dynamiques ! En effet, elles sont composées de : - liaisons multiples (appelées liaisons π), rigides, qui ne permettent pas de mouvement spontané des atomes les uns par rapport aux autres, - liaisons simples (appelées liaisons σ) permettant une libre rotation des atomes et permettant ainsi à une molécule d’adopter différentes conformations. Ces conformations
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Pré-‐rentrée Tutorat PluriPASS 2015 -‐ 2016 font varier l’énergie de la molécule, partant d’un minimum (forme décalée) vers un maximum (forme éclipsée) d’énergie. Les conformations d’une molécule correspondent alors aux différentes structures spatiales qu’elle peut prendre suite à des rotations autour d’une ou plusieurs liaisons simples. C’est la représentation de Newman qui permet de se rendre compte des différentes conformations :
B. Isomérie
C. Chiralité
On appelle molécules chirales des molécules qui n’ont pas de plan de symétrie et qui ne sont pas superposables à leur image dans un miroir. Ce sont, par exemple, les molécules avec un (ou plusieurs) carbone asymétrique : les énantiomères et les diastéréoisomères. Le carbone, s’il est lié à 4 substituants différents, est appelé CARBONE ASYMETRIQUE et est symbolisé d e cette façon : C*. La configuration absolue du carbone désigne l’orientation des substituants du carbone asymétrique et leur positionnement dans l’espace. - Enantiomères : ce sont deux molécules dont les carbones asymétriques ont des substituants identiques, mais des configurations absolues différentes. Deux énantiomères dévient la lumière polarisée de manière différente : on parle de pouvoir rotatoire différent. Leur pouvoir rotatoire a en effet la même valeur absolue, mais leur signe est opposé. o Si le pouvoir rotatoire est positif : on est en présence de l’énantiomère dextrogyre, qui dévie la lumière polarisée vers la droite. o Si le pouvoir rotatoire est négatif : on est en présence de l’énantiomère lévogyre, qui dévie la lumière polarisée vers la gauche. Un mélange équimolaire de deux énantiomères est un mélange racémique, et est inactif sur la lumière polarisée. Pour déterminer les énantiomères, voir la règle de Cahn, Ingold et Prélog ci-‐après.
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Pré-‐rentrée Tutorat PluriPASS 2015 -‐ 2016 - Diastéréoisomères : Ce sont des stéréoisomères qui ne sont pas des énantiomères (pas images dans un miroir). retenir : A
ANNEXE 2 : Règle de Cahn, Ingold et Prélog. Elle permet de déterminer l’ordre de priorité des groupements pour les isoméries Z/E et les énantiomères. 1) Préséance au plus fort numéro atomique : I > Br > Cl > S > P > F > O > N > C > H. 2) Départager en examinant les substituants de rang suivant : comparaison terme à terme en s’arrêtant à la première différence. 3) Liaison multiple = plusieurs liaisons simples. EXEMPLES : - Isomérie Z/E : - Enantiomères : Remarque : il faut bien faire attention à ce que le substituant le moins prioritaire soit placé à l’arrière du plan
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III.
Effets électroniques
A. Types de réactions en chimie organique
Il existe 4 grands types de réactions en chimie organique : - Addition : Au moins deux molécules se combinent pour en former une autre. - Substitution : Un groupement est remplacé par un autre. - Elimination : Un groupement d’une molécule est éliminé. - Transposition : Réarrangement au sein d’une même molécule. Ces réactions s’expliquent notamment par la polarisation des liaisons, elle-‐même due à des effets électroniques.
B. Effets électroniques
Effet
Effet inductif Effet mésomère = polarisation de la liaison à cause d’une = déplacement des électrons π différence d’électronégativité entre les deux des liaisons multiples ou des atomes. doublets non liants (conjugaison EX : +++) EX : Cette polarisation est transmise au voisinage, via des liaisons chimiques (transmission sur 3 liaisons simples) Transmission de cet effet à très longue distance. Effet électroattracteur Effet Effet Effet –I électrodonneur +I mésomère mésomère donneur +M accepteur -‐M Quand ? = avec les atomes + = avec les atomes – = avec un = avec un électronégatifs que C électronégatifs que atome donnant atome recevant ex : N, O, Cl C des électrons des électrons Ex : H Conséquence ? Apparition d’une Apparition d’une Apparition Apparition charge + à distance charge – à distance d’une charge – d’une charge + C à distance à distance R R
Ex : R = H ou OH.
IV.
Exercices
A. Représenter en formule topologique les composés suivants :
-
4-‐chloro-‐5-‐hydroxyhexan-‐3-‐one. 5-‐méthylhepta-‐1,5-‐diène. (3R, 4S) 4-‐hydroxy-‐3-‐méthylpentan-‐2-‐one.
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B. Nommer les composés suivants :
C. Enantiomères ou Diastéréoisomères ?
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UE 4 : Physique Cours rédigé par :
Aude Bonnet Pauline Bressin Olivier Brière Chef de matière UE 4 Chef de matière UE 4 Chargé de la pédagogie 2ATP Merci aussi à Maurine Allard, Soria Chean et Claire Delalleau pour leur aide précieuse
Tutorat.ue4.pluripass@gmail.com L’UE4 est une matière assez complexe et souvent redouté par de nombreux étudiants. Durant l’année vous aurez 50 h de cours dont une grosse partie à distance. Le cours est divisé en deux grosses parties : - Ondes et Interaction par Olivier Couturier et Franck Lacoeuille o Vision o Audition o Son o Bases des ondesRadioactivité o Radiobiologie o Activité nucléaire - Biophysique des solutions par François Hindré o Concentrations o Compartiments liquidiens o Diffusion o Osmose o Hémodynamique parfaite o Hémodynamique réelle Les cours sont cette année rassemblés au début de l’année (jusqu’à début novembre), vous aurez donc des séances de soutien dès le début de l’année et pendant de nombreuses semaines. La majorité des questions à l’examen se feront non pas sur des questions de cours sur cette partie mais sur des exercices ou questions de réflexion. Il faut donc savoir faire et refaire les exercices que vous proposent les professeurs et les colleurs durant l’année, c’est très important. Bon courage à tous !
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Cours 1 : « Biophysique des radiations »
Un cours à distance d’introduction sur la biophysique des radiations est en ligne sur l’espace moodle de la Pré-‐rentrée. Il comporte un cours et des QCMs de vérifications des notions acquises.
I.
La radioactivité
A. Transformation isobariques
Emission β – (zone 2)
% Lors d’un excès de neutrons Il y a émission d’un électron β – et d’un antineutrino (neutre) Bilan énergétique : -‐ Loi de conservation -‐ Energie finale libérée : Qbeta max = ∆M.c² = (M (A ;Z) – M(A ;Z+1)).c² Spectre : continu $ énergie répartie de manière aléatoire entre β – et l’antineutrino
Emission β + (zone 1)
% Lors d’un excès de protons Il y a émission d’un positon β + et d’un neutrino (neutre). Bilan énergétique : -‐ Loi de conservation -‐ Energie finale libérée : Q = ∆M.c² -‐ 2me-‐.c² → seuil : réaction possible si la désintégration du noyau libère au minimum une énergie de 2 x la masse de l’électron multiplié par c² CAD si ∆M.c² > 2me-‐.c² $ ∆M.c² > 1,022 MeV Page 44 sur 88
Pré-‐rentrée Tutorat PluriPASS 2015 -‐ 2016 Spectre : continu $ énergie répartie de manière aléatoire entre β + et le neutrino Il y a compétition entre cette transformation et la capture électronique.
Capture électronique CE (zone 1)
% Lors d’un excès de protons Capture : d’un électron de son cortège Et Emission d’un neutrino : emporte toute l’énergie disponible de la réaction Bilan énergétique : -‐ Loi de conservation -‐ Energie finale libérée : Q = ∆M.c² -‐ ELK Seuil pour une réaction possible : ∆M.c² > ELK (énergie de liaison sur la couche K) Le noyau doit pouvoir apporter une énergie supérieure à l’énergie de liaison de l’électron à sa couche
Spectre : discontinu, discret (toute l’énergie est emportée par le neutrino qui devient indétectable).
Il existe alors des réarrangements secondaires à la CE, engendrée par la place libérée sur la couche K par l’électron capturé $ un électron de la couche supérieure vient le remplacer et se place sur une couche électronique moins énergétique : il y a émission de rayons X. ceux-‐ci peuvent intéragir avec des électrons situés en périphérie qui vont alors quitter leur couche et être émis : ce sont les électrons Auger.
B. Transformation par partition
Dû à un excès de nucléons. Il en existe 2 types : -‐ Fission spontanée -‐ Emission α : le noyau va émettre une particule α pour plus de stabilité qui est un noyau d’hélium Spectre : α discontinu
C. Transformation isomérique
Désexcitation électromagnétique du noyau -‐ par émission de photons γ ; E γ = h.ν = E initial – E final Spectre γ discontinu -‐ énergie est transféré à un électron du cortège périphérique appelé électron de conversion interne. Il existe donc des réarrangements secondaires : émission de rayons X ou électron Auger -‐ création de paire
II.
Réactions nucléaires Page 45 sur 88
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A. Paramètres physiques
A (t) = λ. N(t) $ nb de désintégration par unité de temps, en Bq (Becquerel = 1 désintégration/s)
N(t) = N0.e-‐λt A t = T, on a T = ln2 / λ A t = nT, on a N= No / 2n
D’où A(t) = A0 / 2 A (nT) = A0 / 2n TB =période biologique = demi-‐vie d’une molécule ou atome TE = période effective = demi-‐vie globale du radioélément dans un organisme $ Sachant que
B. QCMs
Cet exercice porte sur les QCM 1 et 2.
On considère 15O (Z=8) se désintégrant en 15N (Z=7)
1) A propos de cette désintégration, indiquez la ou les réponse(s) vraie(s) : A. L’oxygène 15 présente un excès de neutrons. B. Un neutrino est forcément émis. C. Un électron est forcément émis. D. Dans un second temps, des photons X peuvent être émis. E. Il s’agit d’une désintégration isomérique.
2) En considérant qu’il s’agit d’une désintégration β+ avec un bilan énergétique Qβ+, indiquez la ou les réponses) vraie(s) : A. Qβ+ = 0,818 MeV B. Qβ+= 1,73 MeV C. Qβ+< 0 MeV donc la désintégration β+ est impossible dans cette situation. D. Le spectre énergétique des particules est continu. E. Aucune des réponses précédentes n’est exacte.
Données Masses atomiques (état fondamental) : 15O: 15.003065 uma Masse d'un électron au repos : 0.511 MeV/c² 15N: 15.000109 uma 1 uma = 931.502 MeV/c²
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Réponses de 1) : BD A : FAUX, excès de protons : 8, contre 7 neutrons B : VRAI, excès de protons $ désintégration β + ou capture électronique $ émission d’un neutrino C : FAUX, que si c’est une capture électronique D : VRAI : dans la capture électronique, il y a des réarrangements secondaires comme l’émission de photons X E : FAUX ; isobarique
Réponses de 2) : BD Q = ∆M.c² -‐ 2me-‐.c² Q = [(mo – mn) – 2mé].c² Q = [(15.003065-‐15.000109) – 2 x 0.511/931.502].c² Q = (0.002956 – 0.001097).c² Q = 0.001859 x 931.502 MeV Q = 1.73 MeV
3) La désintégration du Fluor 18 en Oxygène 18 donne la figure suivante : Données : -‐ Masse atomique du fluor (A=18 ; Z=9) : 18,000938 uma -‐ Masse atomique de l’oxygène (A=18 ; Z=8) : 17,999161 uma -‐ Masse d’un proton : 1,0078 uma -‐ Masse d’un neutron : 1,0089 uma -‐ Masse atomique d’un électron : 5,4858.10-‐4 uma -‐ 1 uma = 931,502 MeV/c² -‐ Energie de liaison de l’électron sur la couche K du Fluor : 0.6854 KeV
Parmi les propositions suivantes concernant la réaction de désintégration du fluor 18, indiquez celle(s) qui est (sont) exacte(s) : A-‐ Le 18 F est un émetteur β-‐ B-‐ La désintégration du 18 F est une transformation isomérique C-‐ Elle peut se faire selon 2 modes de désintégration D-‐ Il y aura émission d’un antineutrino E-‐ Aucune des réponses précédentes n’est exacte.
Réponses : C
Excès de protons $ β + ou CE Transformation isobarique Emission de neutrino
Calcul du bilan énergétique si émission β + : Q = ∆M.c² -‐ 2me-‐.c² Q = (18,000938 – 17,999161)x931.502 – 1.022 Q = 0,633 MeV
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Calcul du bilan énergétique si capture électronique : Q = ∆M.c² -‐ Elk Q = (18,00938-‐17.999161) x 931.502 – 0.6854.10-‐3 (convertir les KeV en MeV) Q = 1,35 MeV
Q β + et Q CE > 0, la désintégration peut se faire selon les 2 modes
4) Le schéma de la désintégration du 11C vers le 11B est donné sur la figure ci-‐contre :
Parmi les propositions suivantes concernant ce processus de désintégration, indiquez celle(s) qui est (sont) exacte(s) : A – Dans le diagramme représentant N (nombre de neutrons) en fonction de Z (numéro atomique) les 2 éléments se trouvent sur la perpendiculaire à la bissectrice Z= N B -‐ Des particules β + d’énergie supérieure à 1 MeV sont détectées dans le milieu C-‐ Seule la capture électronique est possible sur le plan énergétique D – Il peut s’accompagner de rayonnements X de fluorescence caractéristiques E – Aucune des propositions précédentes n’est exacte.
Réponses : AD
B : il faut calculer l’énergie libérée par la réaction β+ : Q = ∆M.c² -‐ 2me-‐.c² Q = [(11,011433-‐11.009305)-‐2x5.485903x10-‐4] x 931.502 Q = 0.960 MeV Donc la réaction ne libère que 0.960 MeV
C : Q β+ > 0 donc transformation β + possible aussi
5) La fission de l'uranium 235 libère de l'énergie et peut être obtenue en bombardant son noyau avec un neutron selon la relation suivante :
235
U + 1n → 141Ba + 92Kr + 31n
Quelle est en joules l'énergie E libérée par la fission de 10kg d'Uranium 235 ? A. E < 10 J B. 10 ≤ E < 105 J C. 105 ≤ E < 1010 J D. 1010 ≤ E < 1015 J E. E ≥ 1015 J
Données: Masses atomiques : 235U (Z=92) : 235.1487 uma 141Ba (Z=56) : 140.9676 uma 92Kr (Z=36) : 91.9296 uma
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m (proton) : 1.007276 uma m (neutron) : 1.008665 uma m (électron) : 0.000548 uma 1 uma = 931.502 MeV/c² 1 eV = 1,6 . 10-‐19 J Nombre d'Avogadro Na =6.022 .1023 mol-‐1
Calculer l’énergie E libérée : E = ∆m.c² E = (mU + mn) – (mBa + mKr + 3mn) x c² E = 0.23417 x 931.502 E = 218.130 MeV
Convertir en joules : E = 218.130x106 x 1,6.10-‐19 E = 3 ,490 x 10-‐11 J
Convertir le poids en kg d’un noyau d’uranium : 1 uma = 1/Na 1 uma = 1.66 x10-‐24 g = 1.66x10-‐27 Kg D’où : mU = 235.1487 x 1.66x10-‐27 mU = 3.90x10-‐25 Kg
calculer E (produit en croix) E = (3.490 x 10-‐11 / 3.90 x 10-‐25) x 10 E = 8.948 x 10-‐14 J
Réponses : D
Soit 3He (Z=2), 4He (Z=2) et 5He (Z=2) (On négligera l'énergie de liaison des électrons pour les calculs nécessaires)
6) A propos de la stabilité de ces trois isotopes de l’hélium, indiquez la ou les réponse(s) vraie(s) : A. 3He est l’isotope le plus stable B. 4He est l’isotope le plus stable C. 3He est moins stable que 5He D. 5He est l’isotope le moins stable E. Aucune des réponses précédentes n’est vraie.
Données Masses atomiques (état fondamental) : 3He : 3.016986 uma m (proton) : 1.007276 uma 4He : 4.000726 uma m (neutron) : 1.008665 uma 5He : 5.013890 uma m (électron) : 0.000548 uma 1 uma = 931.502 MeV/c²
Réponses : BC
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PrĂŠ-Ââ&#x20AC;?rentrĂŠe                                                    Tutorat  PluriPASS                                                            2015  -Ââ&#x20AC;?  2016  Â
Cours  2  :    Biophysique  des  solutions  :  Diffusion  &  Osmose    Â
Un  cours  à  distance  dâ&#x20AC;&#x2122;introduction  sur  la  biophysique  des  solutions  est  en  ligne  sur  lâ&#x20AC;&#x2122;espace  moodle  de  la  PrĂŠ-Ââ&#x20AC;?rentrĂŠe.  Il  comporte  un  cours  et  des  QCMs  de  vĂŠrifications  des  notions  acquises.  Â
I.
La  diffusion Â
Â
La  diffusion  est  un  mouvement  passif  (câ&#x20AC;&#x2122;est  à  dire  sans  consommation  direct  dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠnergie  (ATP,  cf  cours  de  Biochimie).  Il  est  caractĂŠrisĂŠ  par  une  absence  de  force  sâ&#x20AC;&#x2122;exerçant  dans  une  direction  et  un  sens  prĂŠcis  sur  la  molĂŠcule  considĂŠrĂŠ.  Le  dĂŠplacement  des  molĂŠcules  se  fait  grâce  :  â&#x20AC;˘ Agitation  thermique  â&#x20AC;˘ DiffĂŠrence  de  concentration  entre  2  points  de  lâ&#x20AC;&#x2122;espace.     Pour  comprendre  :   Â
Les  molĂŠcules  se  cognent  au  hasard  les  unes  contre  les  autres,  induisant  un  dĂŠplacement  alĂŠatoire.  Il  va  simplement  y  avoir  une  rĂŠpartition  plus  homogène  des  types  de  molĂŠcules,  qui  vont  se  dĂŠplacer  dans  lâ&#x20AC;&#x2122;espace,  crĂŠant  un  flux  passif  des  rĂŠgions  oĂš  elles  sont  en  forte  concentration  vers  des  rĂŠgions  oĂš  elles  sont  en  faible  concentration.   Â
  Il  existe  un  double  gradient  (cf  le  cours  à  distance)  :  2  flux  de  diffusion  Êgaux  et  de  sens  opposĂŠ  avec  :  â&#x20AC;˘ Flux  de  solutĂŠ   â&#x20AC;˘ Flux  de  solvant  Â
A. Diffusion  et  vie   Â
â&#x20AC;˘
Â
â&#x20AC;˘ â&#x20AC;˘
La  vie  exige  des  flux  incessants  dans  des  systèmes  en  Êquilibre  dynamique.   La  matière  diffuse  grâce  à  lâ&#x20AC;&#x2122;agitation  thermique  et  cette  agitation  peut  donc  être  mesurĂŠ  par  la  tempĂŠrature.  Le  nombre  de  dĂŠplacements  dans  une  direction  est  proportionnel  à  sa  concentration.  Le  mouvement  passif  de  diffusion  a  lieu  des  hautes  vers  les  basses  concentrations. Â
B. Etude  expĂŠrimentale  de  Fick  Â
Première  loi  de  Fick  Â
Â
Â
đ?&#x2019;&#x2026;đ?&#x161;˝ =  â&#x2C6;&#x2019;đ?&#x2018;Ťđ?&#x2018;ş  đ?&#x2019;&#x2026;đ?&#x2019;&#x2022;  đ?&#x2019;&#x2C6;đ?&#x2019;&#x201C;đ?&#x2019;&#x201A;đ?&#x2019;&#x2026;  đ?&#x2018;Ş Â Page  50  sur  88 Â
PrĂŠ-Ââ&#x20AC;?rentrĂŠe                                                    Tutorat  PluriPASS                                                            2015  -Ââ&#x20AC;?  2016   Ď&#x2020;  est  un  flux  de  matière  (mol)  S  :  surface  de  la  diffusion  (m²)  2 -Ââ&#x20AC;?1 D  :  Coefficient  de  diffusion  du  solutĂŠ  (m .s )  Â
Le    -Ââ&#x20AC;?    est  dĂť  à  lâ&#x20AC;&#x2122;orientation  du  gradient  qui  va  du  moins  concentrĂŠ  vers  le  plus  concentrĂŠ,  donc  dans  le  sens  inverse  du  flux  DIFFUSIF  de  matière.   Soit  :  Î&#x201D;ÎŚ
=  đ??ˇđ?&#x2018;&#x2020;  đ?&#x2018;&#x2018;đ?&#x2018;Ą Â
Â
!!! !!
   Â
C. Variation  de  la  diffusion  Â
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    Â
â&#x2C6;&#x2019;đ?&#x2018;&#x2DC;. đ?&#x2018;&#x2021; đ?&#x2018;&#x2018;đ??ś đ?&#x2018;&#x2018;đ??ś ÎŚ! = . = đ??ˇ.  đ?&#x2018;&#x201C; đ?&#x2018;&#x2018;đ?&#x2018;Ľ đ?&#x2018;&#x2018;đ?&#x2018;Ľ đ?&#x2018;&#x201C;  :  Coefficient  de  friction  (dĂŠfinit  pas  la  viscositĂŠ  et  la  gĂŠomĂŠtrie  de  la  particule)   Variable  par  đ?&#x2018;&#x2021;,  đ?&#x2018;&#x201C;  et  đ??ś  (proportionnelle  à  C  et  T,  et  inversement  prop  à  f)  Όđ??ˇ  :  DensitĂŠ  molaire  ou  flux  diffusif Â
Influence  de  la  tempĂŠrature  Â
IntensitĂŠ  de  la  diffusion  est  une  fonction  linĂŠaire  de  đ?&#x2018;&#x2021; Â
đ?&#x153;ąđ?&#x2018;Ťđ?&#x;? đ?&#x2018;ťđ?&#x;? = Â đ?&#x153;ąđ?&#x2018;Ťđ?&#x;? đ?&#x2018;ťđ?&#x;?
Â
Influence  du  coefficient  de  friction   Â
Coefficient  de  friction  : Â
 đ?&#x2018;&#x201C; = đ?&#x153;&#x2020;. đ?&#x153;&#x201A; Â
Â
!
La  diffusion  est  une  fonction  de  la  fluiditÊ   du  solvant  !
Ρ(êta)  correspond  à  la  viscositÊ.   !
La  fluiditĂŠ  est  simplement  lâ&#x20AC;&#x2122;inverse  de  la  viscositĂŠ,  donc   !  Â
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-Ââ&#x20AC;?> Â
đ?&#x161;˝ đ?&#x2018;Ťđ?&#x;? đ?&#x161;˝ đ?&#x2018;Ťđ?&#x;?
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đ?&#x153;źđ?&#x;? đ?&#x153;źđ?&#x;?
 Â
đ??&#x20AC;  est  un  facteur  relatif  à  la  forme  gĂŠomĂŠtrique   Sa  valeur  augmente  avec  la  taille  de  la  molĂŠcule   Si  la  molĂŠcule  a  une  forme  sphĂŠrique,  đ??&#x20AC; = đ?&#x;&#x201D;đ??&#x2026;đ?&#x2019;&#x201C;  r  est  le  rayon  de  la  molĂŠcule  supposĂŠ  sphĂŠrique  Â
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PrĂŠ-Ââ&#x20AC;?rentrĂŠe                                                    Tutorat  PluriPASS                                                            2015  -Ââ&#x20AC;?  2016  Â
Influence  de  la  masse  molaire  Â
Pas  vraiment  dâ&#x20AC;&#x2122;explication  de  la  part  du  prof  sur  cette  formule,  elle  est  juste  à  apprendre  par  cĹ&#x201C;ur... Â
đ??ˇ! đ?&#x203A;ˇ!! = = đ??ˇ! đ?&#x203A;ˇ!!
!
đ?&#x2018;&#x20AC;! Â đ?&#x2018;&#x20AC;!
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II.
PhĂŠnomènes  osmotiques  Â
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â&#x20AC;˘ â&#x20AC;˘ â&#x20AC;˘
Force  appliquĂŠe  sur  la  molĂŠcule,  de  direction  et  de  sens  parfaitement  dĂŠfinis  Energie  apportĂŠe  par  lâ&#x20AC;&#x2122;extĂŠrieur.  DĂŠplacement  grâce  à  une  diffĂŠrence de pression (circulation  du  sang  oĂš  lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠnergie  est  apportĂŠe  par  la  pompe  cardiaque)  Â
Il  faut  penser  comme  si  la  molĂŠcule  Êtait  aspirĂŠe  par  une  diffĂŠrence  de  pression  entre  deux  endroits,  comme  dans  le  cas  de  lâ&#x20AC;&#x2122;osmose  oĂš  le  solutĂŠ  qui  ne  peut  diffuser  crĂŠĂŠ  une  diffĂŠrence  de  pression  partielle,  aspirant  le  solvant.    PrĂŠsence  dâ&#x20AC;&#x2122;une  membrane  non  permĂŠable  à  toutes  les  molĂŠcules  (supposĂŠes  Êlectriquement  neutres)  et  sĂŠparant  2  milieux  de  composition  diffĂŠrente  implique  :   -Ââ&#x20AC;?  Des  molĂŠcules  la  traversant,  dites  permĂŠantes,  constituant  le  solvant  (ex  :  eau)   -Ââ&#x20AC;?  Des  molĂŠcules   -Ââ&#x20AC;?  ne  la  traversant  pas,  dites  impermĂŠantes  =>  membranes  parfaite  -Ââ&#x20AC;?  ou  la  traversant  très  faiblement  =>  membrane  imparfaite          =>  constituent  le  solutĂŠ  Â
-Ââ&#x20AC;? Une  membrane  parfaite  est  appelĂŠe  hĂŠmi  ou  semi-Ââ&#x20AC;? permĂŠable.  -Ââ&#x20AC;? Une  membrane  imparfaite  est  qualifiĂŠe  de  sĂŠlective  Â
PhĂŠnomènes  liĂŠs  à  la  diffusion  des  liquides  en  prĂŠsence  de  membranes  semi-Ââ&#x20AC;?permĂŠables  ou  sĂŠlectives,  sont  dits  osmotiques   -Ââ&#x20AC;?-Ââ&#x20AC;?>  PhĂŠnomène  dâ&#x20AC;&#x2122;osmose.   Il  faut  dès  maintenant  bien  diffĂŠrencier  lâ&#x20AC;&#x2122;osmose  et  la  diffusion.  Â
-Ââ&#x20AC;?
Dans  le  cas  de  la  diffusion,  câ&#x20AC;&#x2122;est  le  solutĂŠ  et  le  solvant  qui  traversent  la  membrane  qui  est  permĂŠable  à  toutes  les  substances,  celles-Ââ&#x20AC;?ci  vont  diffuser  pour  Êquilibrer  leurs  concentrations  de  part  et  dâ&#x20AC;&#x2122;autre.  Â
Â
-Ââ&#x20AC;?
 Â
Dans  le  cas  de  lâ&#x20AC;&#x2122;osmose,  la  membrane  est  impermĂŠable  au  solutĂŠ,  seul  le  solvant  diffuse.  Câ&#x20AC;&#x2122;est  dont  lui  le  seul  qui  va  se  dĂŠplacer  pour  Êquilibrer  sa  concentration  et  celle  du  solutĂŠ.  Lâ&#x20AC;&#x2122;osmose  ne  se  fait  donc  que  dans  un  seul  sens,  contrairement  à  la  diffusion  qui  se  fait  dans  les  deux  sens.  Â
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           Â
Â
III.
Pression  osmotique Â
Â
Loi  de  Vanâ&#x20AC;&#x2122;t  Hoff  Â
đ?&#x153;&#x152;đ?&#x2018;&#x201D;â&#x201E;&#x17D; = đ?&#x2018;&#x192; = Ď&#x20AC; = đ?&#x2018;&#x2026;đ?&#x2018;&#x2021;đ??ś! Â
Â
Avec  :   P  :  Pression  hydrostatique  đ?&#x153;&#x2039;  Pression  osmotique   Â
Â
IV.
QCMs Â
Â
1) A  propos  du  phĂŠnomène  de  diffusion,  indiquez  la  ou  les  rĂŠponse(s)  vraie(s)  :  A. Il  sâ&#x20AC;&#x2122;agit  dâ&#x20AC;&#x2122;un  mouvement  actif  nĂŠcessitant  de  lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠnergie  apportĂŠe  par  lâ&#x20AC;&#x2122;ATP.  B. Le  mouvement  de  diffusion  a  lieu  des  hautes  concentrations  vers  les  basses  concentrations.  C. Le  dĂŠplacement  des  molĂŠcules  se  fait  en  partie  grâce  à  lâ&#x20AC;&#x2122;agitation  thermique.  D. Il  existe  2  flux  de  diffusion  Êgaux  et  de  mĂŞme  sens.  E. Aucune  des  propositions  nâ&#x20AC;&#x2122;est  exacte.  Â
Â
2) A  propos  du  phĂŠnomène  de  diffusion,  indiquez  la  ou  les  rĂŠponse(s)  vraie(s)  :  A. Le  dĂŠplacement  des  molĂŠcules  se  fait  en  partie  grâce  à  la  diffĂŠrence  de  concentration  entre  2  points  de  lâ&#x20AC;&#x2122;espace.  B. Le  gradient   de  concentration  se  trouve  dans  le  sens  inverse  du  flux  diffusif  de  matière.  C. Le  flux  diffusif  est  inversement  proportionnel  à  la  tempĂŠrature.  D. La  diffusion  est  proportionnelle  à  la  fluiditĂŠ.  E. Aucune  des  propositions  nâ&#x20AC;&#x2122;est  exacte Â
Soit  une  solution  de  saccharose  de  concentration  10-Ââ&#x20AC;?6  mmol/L  qui  diffuse  à  travers  une  membrane  de  surface  diffusante  3mm²  jusquâ&#x20AC;&#x2122;Ă Â une  concentration  de  10-Ââ&#x20AC;?8  mmol/L.   DonnĂŠes  :   Masse  molaire  du  saccharose  =  342  g/mol  Coefficient  de  diffusion  du  saccharose  =  5cm²/s  (donnĂŠe  inventĂŠe)  Â
Â
3) Grâce  aux  donnĂŠes  ci-Ââ&#x20AC;?dessus,  dĂŠterminer  la  masse  de  saccharose  qui  sâ&#x20AC;&#x2122;est  dĂŠplacĂŠe  de  10cm  en  3min.  Cochez  la  ou  les  rĂŠponses  exactes.  A.  9.10-Ââ&#x20AC;?8  mol  <  m  <  10.10-Ââ&#x20AC;?8  mol  B. 2.10-Ââ&#x20AC;?10  g  <  m  <  3.10-Ââ&#x20AC;?10  g  C.  8.10-Ââ&#x20AC;?8  g  <  m  <  10.10-Ââ&#x20AC;?7  g  D.  8.  10-Ââ&#x20AC;?11  kg  <  m  <  7.10-Ââ&#x20AC;?9  kg  E.  Aucune  des  propositions  prĂŠcĂŠdentes  nâ&#x20AC;&#x2122;est  exacte.  Page  53  sur  88 Â
Pré-‐rentrée Tutorat PluriPASS 2015 -‐ 2016
4) Grâce aux données ci-‐dessus, calculer la densité molaire de flux diffusif sur une distance de 3cm. Cochez la ou les réponses exactes. A. Entre 3.10-‐5 et 4.10-‐5 mol B. On utilise la formule : φd = D×GradC C. Entre 3.10-‐6 et 4.10-‐4 mol/m²/s D. Entre 2.10-‐5 et 3.10-‐5 mol/m²/s E. Aucune des propositions précédentes n’est exacte. 5) Parmi les propositions suivantes, laquelle (lesquelles) est (sont) exacte(s) ? A. Une membrane parfaite est dite hémiperméable B. Une membrane imparfaite est dite semi-‐perméable C. Une membrane sélective laisse passer uniquement l’eau D. Le phénomène d’osmose est un phénomène passif E. Aucune des propositions précédentes n’est exacte
Réponses :
QCM1-‐ : B et C A-‐ Au contraire il s’agit d’un phénomène passif ne nécessitant pas d’énergie. B – La matière diffuse de façon à rendre la répartition des molécules plus homogène. Si un espace est très concentré, ses molécules vont avoir tendance à diffuser vers l’espace moins concentré afin d’équilibrer les concentrations de part et d’autre. D-‐ Il existe bien 2 flux de diffusion égaux mais de sens opposés !
QCM2-‐ : A,B et D C – Le flux diffusif est proportionnel à la température ! D – La diffusion est inversement proportionnelle à la viscosité. La viscosité étant l’inverse de la fluidité, la diffusion est donc proportionnelle à la fluidité.
3) CD A – FAUX, une masse s’exprime en grammes (ou en kilogrammes) et pas en moles. C’est la quantité de matière n qui s’exprime en moles. B – FAUX, les données numériques correspondent à la quantité de matière n tandis que les unités correspondent à la masse m. C – VRAI, m = 9.10-‐8 g D – VRAI, m = 9.10-‐11 kg
Dans un premier temps, il faut passer toutes nos données en unités usuelles. On passe les mmol/L en mol/m3 (conversion facile puisqu’on obtient la même chose car mmol → mol = /1000 et L → m3 = x1000). On a alors : C1(concentration de départ) = 10-‐6 mol/m3 C2 (concentration d’arrivée) = 10-‐8 mol/m3
Le temps doit être exprimé en secondes : Δt = 3min = 180s
Les distances sont exprimées en mètres : Δx = 10 cm = 10.10-‐2m
La surface est exprimée en m² : S = 3.10-‐6 m² La constante de diffusion du saccharose doit donc être exprimée en m²/s pour être en adéquation avec les autres données : D = 5.10-‐4 m²/s Au début c’est compliqué d’être à l’aise avec les conversions, donc n’hésitez pas à faire un tableau, il vaut mieux aller un peu moins vite que de se tromper ☺
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PrĂŠ-Ââ&#x20AC;?rentrĂŠe                                                    Tutorat  PluriPASS                                                            2015  -Ââ&#x20AC;?  2016  Â
 On  utilise  ensuite  la  formule  qui  nous  est  donnĂŠe  pour  calculer  la  quantitĂŠ  de  matière  diffusĂŠe  pendant  un  temps  t:  !!!!! Î&#x201D;n  =  D  x  S  x  Î&#x201D;t  x  GradC  =  D  x  S  x  Î&#x201D;t  x  !"  Cette  formule  est  indispensable  et  elle  est  à  connaĂŽtre  par  cĹ&#x201C;ur  dès  maintenant,  pour  cela,  chacun  sa  mĂŠthode,  soit  vous  faites  et  vous  refaites  les  exercices  jusquâ&#x20AC;&#x2122;Ă Â ce  quâ&#x20AC;&#x2122;ils  deviennent  un  mĂŠcanisme  (ce  que  vous  devez  faire  tout  au  long  du  semestre  de  toute  façon),  soit  vous  lâ&#x20AC;&#x2122;apprenez  de  façon  bĂŞte  et  mĂŠchante  et  vous  apprendrez  à  vous  en  servir  au  fil  du  temps  !  Ce  commentaire  est  valable  pour  toutes  les  formules  utilisĂŠes  ici  (et  dans  les  ED  dâ&#x20AC;&#x2122;HindrĂŠ  en  gĂŠnĂŠral).    On  remplace  en  donnĂŠes  numĂŠriques:  !"!! !!"!!
Î&#x201D;n  =  5.10-Ââ&#x20AC;?4  x  3.10-Ââ&#x20AC;?6  x  180  x  !".!"!!   =  2.673.10-Ââ&#x20AC;?10  mol   Attention,  il  ne  faut  pas  sâ&#x20AC;&#x2122;arrĂŞter  lĂ ,  car  en  effet,  on  nous  demande  la  masse  (donc  m)  de  saccharose  qui  sâ&#x20AC;&#x2122;est  dĂŠplacĂŠe,  et  non  pas  la  quantitĂŠ  de  matière.  m  =  n  x  M  =  2.673.10-Ââ&#x20AC;?10  x  342  =  9,14.10-Ââ&#x20AC;?8  g  Â
4)BC  A  â&#x20AC;&#x201C;  FAUX,  les  donnĂŠes  numĂŠriques  sont  bonnes,  mais  les  unitĂŠs  sont  des  mol/m²/s  B  â&#x20AC;&#x201C;  VRAI,  câ&#x20AC;&#x2122;est  cadeau  â&#x2DC;ş   C  â&#x20AC;&#x201C;  VRAI,  notre  rĂŠsultat  (3,33.10-Ââ&#x20AC;?5)  se  trouve  bien  dans  cet  intervalle.  D  â&#x20AC;&#x201C;  FAUX,  notre  rĂŠsultat  est  en  dehors  de  lâ&#x20AC;&#x2122;intervalle  E  â&#x20AC;&#x201C;  FAUX  Â
Pour  le  calcul  de  la  densitĂŠ  molaire  de  flux  diffusif,  on  utilise  la  formule  qui  nous  est  donnĂŠe  :  đ?&#x;?đ?&#x;&#x17D;!đ?&#x;&#x201D; !đ?&#x;?đ?&#x;&#x17D;!đ?&#x;&#x2013;
đ?&#x2018;Şđ?&#x;?!đ?&#x2018;Şđ?&#x;?
đ?&#x203A;&#x2014;đ??? = đ??&#x192;Ă&#x2014;đ??&#x2020;đ??Ťđ??&#x161;đ???đ??&#x201A; = đ??&#x192;Ă&#x2014;  â&#x2C6;&#x2020;đ?&#x2019;&#x2122; = đ?&#x;&#x201C;. đ?&#x;?đ?&#x;&#x17D;!đ?&#x;&#x2019; Ă&#x2014; đ?&#x;&#x2018;.đ?&#x;?đ?&#x;&#x17D;!đ?&#x;? =  3,33.10-Ââ&#x20AC;?5  mol/m²/s   5)AD  A.  VRAI   B.  FAUX,  une  membrane  imparfaite  est  dite  selective.  C.  FAUX,  une  membrane  selective  laisse  passer  des  molecules  autres  que  lâ&#x20AC;&#x2122;eau   D.  VRAI  E.  FAUX Â
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EN Â BREF Â
-Ââ&#x20AC;? -Ââ&#x20AC;? -Ââ&#x20AC;? -Ââ&#x20AC;?
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ATTENTION Â AUX Â CONVERSIONS Â CONNAITRE Â SES Â FORMULES Â PAR Â CĹ&#x2019;UR Â ATTENTION Â AUX Â UNITES Â CONNAITRE Â CES Â EXOS Â PAR Â CĹ&#x2019;UR Â ASSEZ Â VITE Â Jď &#x160; Â Â
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PrĂŠ-Ââ&#x20AC;?rentrĂŠe                                                    Tutorat  PluriPASS                                                            2015  -Ââ&#x20AC;?  2016  Â
Cours  3  :  AmĂŠtropies  Â
I.
Stigmatisme  Â
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A. La  rĂŠfraction  dâ&#x20AC;&#x2122;un  dioptre  Â
Un  dioptre  est  une  surface  sĂŠparant  deux  milieux  dâ&#x20AC;&#x2122;indice  de  rĂŠfraction  diffĂŠrents.  Il  dĂŠvie  un  rayon  qui  ne  le  frappe  pas  perpendiculairement  (selon  la  loi  de  Descartes)  :  đ??Źđ??˘đ??§ đ?&#x153;śđ?&#x;? đ?&#x2018;Şđ?&#x;? đ?&#x2019;?đ?&#x;? =  =   đ??Źđ??˘đ??§ đ?&#x153;śđ?&#x;? đ?&#x2018;Şđ?&#x;? đ?&#x2019;?đ?&#x;? Â
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 đ?&#x2018;Ş
Lâ&#x20AC;&#x2122;indice  de  rĂŠfraction  :  đ?&#x2019;? =    [oĂš  cn=  cĂŠlĂŠritĂŠ  de  la  lumière  dans  le  milieu  de  propagation,  đ?&#x2018;Şđ?&#x2019;? c=cĂŠlĂŠritĂŠ  de  la  lumière  dans  le  vide].  Lâ&#x20AC;&#x2122;indice  de  rĂŠfraction  de  lâ&#x20AC;&#x2122;air  â&#x2030;&#x2C6;  vide  vaut  1,  les  autres  indices  seront  >  à  1.  Un  dioptre  est  dit  stigmatique  sâ&#x20AC;&#x2122;il  donne  dâ&#x20AC;&#x2122;un  objet  ponctuel  une  image  ponctuelle.  Ainsi,  objet  et  image  sont  dit  conjuguĂŠs  :  à  tout  point  objet  est  associĂŠ  un  point  image  et  inversement.  On  a  :  -Ââ&#x20AC;? S  =  sommet  -Ââ&#x20AC;? C  =  centre  optique  -Ââ&#x20AC;? R  =  rayon  de  courbure     Le  dioptre  sphĂŠrique  est  stigmatique  si  le  faisceau  incident  est  (3  conditions  de  Gauss)  :  # Etroit  # Paracentral  # Peu  inclinĂŠ  sur  lâ&#x20AC;&#x2122;axe  optique    % Lâ&#x20AC;&#x2122;Ĺ&#x201C;il  est  un  dioptre  stigmatique  convergent  :  le  rayonnement  lumineux  est  dĂŠviĂŠ  de  façon  convergente  SUR  la  rĂŠtine.   Â
B. Foyer  et  distances  focales  dâ&#x20AC;&#x2122;un  dioptre  sphĂŠrique  Â
Une  distance  focale  est  la  distance  entre  le  sommet  du  dioptre  et  le  point  focal  (objet  ou  image)  :  do  ou  di.  Un  foyer  est  un  point  vers  lequel  convergent  les  rayons  lumineux  issus  d'un  point  après  leur  passage  dans  le  système  optique  quâ&#x20AC;&#x2122;est  lâ&#x20AC;&#x2122;Ĺ&#x201C;il.  Le  foyer  image  (fi)  est  dit  rĂŠel  si  le  dioptre  est  convergent  et  virtuel  si  le  dioptre  est  divergent.  Â
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PrĂŠ-Ââ&#x20AC;?rentrĂŠe                                                    Tutorat  PluriPASS                                                            2015  -Ââ&#x20AC;?  2016  Â
C. Puissance  dâ&#x20AC;&#x2122;un  dioptre  (D)  Â
La  puissance  dâ&#x20AC;&#x2122;un  dioptre  traduit  lâ&#x20AC;&#x2122;importance  de  la  dĂŠviation  (rĂŠfraction)  du  faisceau.  Plus  le  dioptre  est  puissant,  plus  il  est  convergent  et  plus  la  distance  focale  image  est  courte.   đ?&#x2019;?đ?&#x;? â&#x2C6;&#x2019; đ?&#x2019;?đ?&#x;? đ?&#x2018;Ť =   đ?&#x2018;š đ?&#x2019;?đ?&#x;? đ?&#x2019;?đ?&#x;? đ?&#x2018;Ť =  â&#x2C6;&#x2019;   đ?&#x2019;&#x2026;đ?&#x2019;&#x160; đ?&#x2019;&#x2026;đ?&#x2019;? On  voit  ainsi  que  plus  le  rayon  de  courbure  du  dioptre  sera  petit,  plus  le  dioptre  sera  puissant.  Â
 Lâ&#x20AC;&#x2122;unitĂŠ  de  la  puissance  correspond  à  lâ&#x20AC;&#x2122;inverse  dâ&#x20AC;&#x2122;une  distance  (m-Ââ&#x20AC;?1)  ou  à  une  dioptrie  (δ).   Â
D. ProximitĂŠ  dâ&#x20AC;&#x2122;un  dioptre  (P)  Â
La  proximitĂŠ  dâ&#x20AC;&#x2122;un  dioptre  correspond  à  la  variation  de  la  puissance  de  lâ&#x20AC;&#x2122;Ĺ&#x201C;il  pour  que  lâ&#x20AC;&#x2122;image  se  forme  sur  la  rĂŠtine.  Lâ&#x20AC;&#x2122;unitĂŠ  de  la  proximitĂŠ  est  la  mĂŞme  que  celle  de  la  puissance  :  inverse  dâ&#x20AC;&#x2122;une  distance  (m-Ââ&#x20AC;?1)  ou  en  dioptrie  (δ).   đ?&#x2019;? đ?&#x2018;ˇ =   đ?&#x2019;&#x2026; 1 đ?&#x2018;&#x192;đ?&#x2018;&#x153; =   đ?&#x2018;&#x2018;đ?&#x2018;&#x153; 1 đ?&#x2018;&#x192;đ?&#x2018;&#x2013; =   đ?&#x2018;&#x2018;đ?&#x2018;&#x2013; Â
E. Convention  et  signes  Â
La  formule  de  puissance  ne  permet  pas  de  savoir  si  lâ&#x20AC;&#x2122;Ĺ&#x201C;il  est  convergent  ou  divergent.   On  considère  lâ&#x20AC;&#x2122;axe  sommet-Ââ&#x20AC;?centre  du  dioptre  =  axe  SC  orientĂŠ  de  gauche  à  droite,  câ&#x20AC;&#x2122;est-Ââ&#x20AC;?Ă -Ââ&#x20AC;?dire  dans  le  sens  des  rayons  lumineux.   Si  le  dioptre  est  :  -Ââ&#x20AC;? Convergent  :  la  puissance  D  est  positive  donc  SC  +  -Ââ&#x20AC;? Divergent  :  la  puissance  D  est  nĂŠgative  donc  SC  â&#x20AC;&#x201C; Â
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F. Lâ&#x20AC;&#x2122;Ĺ&#x201C;il  rĂŠduit  de  Listing  Â
La  lumière  traverse  4  milieux  avant  dâ&#x20AC;&#x2122;atteindre  la  rĂŠtine  :  cornĂŠe,  humeur  aqueuse,  cristallin  et  humeur  vitrĂŠe.  La  prĂŠsence  de  ces  diffĂŠrentes  interfaces  a  sein  mĂŞme  de  lâ&#x20AC;&#x2122;Ĺ&#x201C;il  fait  de  lâ&#x20AC;&#x2122;Ĺ&#x201C;il  un  dioptre  composite  que  lâ&#x20AC;&#x2122;on  peut  dĂŠcomposer  en  4  dioptres  :  -Ââ&#x20AC;? Dioptre  cornĂŠen  antĂŠrieur  (air/cornĂŠe)  :  le  plus  puissant  -Ââ&#x20AC;? Dioptre  cornĂŠen  postĂŠrieur  (cornĂŠe/humeur  aqueuse)  :  lĂŠgèrement  divergent  -Ââ&#x20AC;? Dioptre  cristallinien  antĂŠrieur  (humeur  aqueuse/cristallin)  :  puissance  variable  par  phĂŠnomène  dâ&#x20AC;&#x2122;accommodation  -Ââ&#x20AC;? Dioptre  cristallinien  postĂŠrieur  (cristallin/humeur  vitrĂŠe)  :  puissance  variable  par  phĂŠnomène  dâ&#x20AC;&#x2122;accommodation Â
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PrĂŠ-Ââ&#x20AC;?rentrĂŠe                                                    Tutorat  PluriPASS                                                            2015  -Ââ&#x20AC;?  2016   Lâ&#x20AC;&#x2122;ensemble  de  ces  dioptres  au  sein  de  lâ&#x20AC;&#x2122;Ĺ&#x201C;il  sont  responsables  dâ&#x20AC;&#x2122;une  puissance  dâ&#x20AC;&#x2122;environ  6O  δ  correspondant  à  la  puissance  moyenne  de  repos  (sans  accommodation)  dâ&#x20AC;&#x2122;un  Ĺ&#x201C;il  emmĂŠtrope.  On  considère  que  la  distance  est  suffisamment  loin  pour  que  le  cristallin  ne  soit  pas  actif.  Lâ&#x20AC;&#x2122;Ĺ&#x201C;il  rĂŠduit  de  Listing  dĂŠfinit  ainsi  les  caractĂŠristiques  moyennes  dâ&#x20AC;&#x2122;un  Ĺ&#x201C;il  au  repos  en  prenant  en  considĂŠration  lâ&#x20AC;&#x2122;ensemble  des  dioptres  oculaires  centrĂŠ  sur  lâ&#x20AC;&#x2122;axe  optique  et  non  sur  lâ&#x20AC;&#x2122;axe  visuelle  (qui  lui  aboutit  sur  la  fovĂŠa).   Ses  caractĂŠristiques  sont  les  suivantes  :  -Ââ&#x20AC;? n  =  1,337  -Ââ&#x20AC;? D  =  60  δ  -Ââ&#x20AC;? SC  =  5,6  mm  (=R)  -Ââ&#x20AC;? CFi  =  16,7  mm  -Ââ&#x20AC;? SFi  =  22,3  mm  Â
II.
Vision  nette Â
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A. Ponctum  et  proximitĂŠ   Â
Pour  avoir  une  image  nette  dâ&#x20AC;&#x2122;un  objet,  il  faut  :  # Que  lâ&#x20AC;&#x2122;image  dâ&#x20AC;&#x2122;un  point  soit  un  point  =  stigmatisme  # Que  cette  image  se  forme  sur  la  rĂŠtine,  câ&#x20AC;&#x2122;est-Ââ&#x20AC;?Ă -Ââ&#x20AC;?dire  quâ&#x20AC;&#x2122;il  y  ai  une  parfaite  concordance  entre  la  position  de  la  rĂŠtine  et  la  puissance  de  lâ&#x20AC;&#x2122;Ĺ&#x201C;il.         # Le  ponctum  remotum  (PR)  est  le  point  le  plus  ÊloignĂŠ  vue  nettement  sans  accommodation,  donc  avec  la  puissance  minimale  de  lâ&#x20AC;&#x2122;Ĺ&#x201C;il  câ&#x20AC;&#x2122;est-Ââ&#x20AC;?Ă -Ââ&#x20AC;?dire  la  proximitĂŠ  du  remotum  (R).   đ?&#x2019;?đ?&#x2019;&#x201A;đ?&#x2019;&#x160;đ?&#x2019;&#x201C; đ?&#x;? đ?&#x2018;š= =   đ?&#x2019;&#x2026;đ?&#x2019;&#x17D;đ?&#x2019;&#x201A;đ?&#x2019;&#x2122; đ?&#x2018;ˇđ?&#x2018;š # Le  ponctum  proximum  (PP)  est  le  point  le  plus  proche  vue  nettement  avec  accomodation,  donc  avec  la  puissance  maximale  de  lâ&#x20AC;&#x2122;Ĺ&#x201C;il  câ&#x20AC;&#x2122;est-Ââ&#x20AC;?Ă -Ââ&#x20AC;?dire  la  proximitĂŠ  du  proximum  (P).  đ?&#x2019;?đ?&#x2019;&#x201A;đ?&#x2019;&#x160;đ?&#x2019;&#x201C; đ?&#x;? đ?&#x2018;ˇ= =   đ?&#x2019;&#x2026;đ?&#x2019;&#x17D;đ?&#x2019;&#x160;đ?&#x2019;? đ?&#x2018;ˇđ?&#x2018;ˇ /  !  \  Attention,  Pr  Couturier  fait  souvent  des  pièges  entre  ponctum  (point)  et  proximitĂŠ  (puissance)  !  Â
B. Lâ&#x20AC;&#x2122;accommodation  (A)  Â
Lâ&#x20AC;&#x2122;accommodation  correspond  à  la  variation  de  puissance  par  variation  du  rayon  de  courbure  et  de  lâ&#x20AC;&#x2122;indice  de  rĂŠfraction  du  cristallin  afin  de  faire  converger  lâ&#x20AC;&#x2122;image  sur  la  rĂŠtine.  Lâ&#x20AC;&#x2122;amplitude  maximale  dâ&#x20AC;&#x2122;accommodation  dĂŠfinit  les  limites  de  la  vision  nette  :  đ?&#x2018;¨ = đ?&#x2018;š â&#x2C6;&#x2019; đ?&#x2018;ˇ  Lâ&#x20AC;&#x2122;accommodation  maximale  correspond  dont  à  la  puissance  maximale  de  lâ&#x20AC;&#x2122;Ĺ&#x201C;il  pour  une  distance  focale  objet  minimale  !  La  presbytie  nâ&#x20AC;&#x2122;est  pas  une  maladie  mais  un  processus  de  vieillissement  physiologique  de  l'Ĺ&#x201C;il  et  plus  particulièrement  du  cristallin  qui  se  sclĂŠrose  en  se  durcissant.  Il  y  a  ainsi  diminution  de  la  capacitĂŠ  dâ&#x20AC;&#x2122;accommodation  avec  lâ&#x20AC;&#x2122;âge  se  traduisant  par  un  Êloignement  de  PP  mais  sans  modification  du  PR.  Le  seuil  de  presbytie  est  de  4  δ.  Lâ&#x20AC;&#x2122;Ĺ&#x201C;il  presbyte  peut  être  emmĂŠtrope.  La  myopie  compense  la  presbytie  tandis  que  lâ&#x20AC;&#x2122;hypermĂŠtropie  lâ&#x20AC;&#x2122;aggrave  ! Â
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C. Lâ&#x20AC;&#x2122;acuitĂŠ  visuelle  (AV)  Â
Lâ&#x20AC;&#x2122;acuitĂŠ  visuelle  est  le  pouvoir  sĂŠparateur  de  lâ&#x20AC;&#x2122;Ĺ&#x201C;il.  Câ&#x20AC;&#x2122;est  lâ&#x20AC;&#x2122;inverse  du  plus  petit  angle  ι  (minimum  sĂŠprable)  sous  lequel  lâ&#x20AC;&#x2122;Ĺ&#x201C;il  peut  distinguer  2  points  ou  2  lignes.  đ?&#x;? đ?&#x2018;¨đ?&#x2018;˝ =   đ?&#x153;ś Il  existe  une  topographie  rĂŠtinienne  de  lâ&#x20AC;&#x2122;AV  :  -Ââ&#x20AC;? Vision  diurne/photopique  :  AV  =  10/10  au  niveau  de  la  fovĂŠa,  dĂŠcroit  lorsque  lâ&#x20AC;&#x2122;on  sâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠloigne  -Ââ&#x20AC;? Vision  nocturne/scotopique  :  AV  =  0  au  niveau  de  la  fovĂŠa,  varie  entre  1/10  et  1/20  à  la  pĂŠriphĂŠrie.   On  observe  ainsi  un  parallĂŠlisme  avec  la  rĂŠpartition  des  cĂ´nes  et  des  bâtonnets.   Lâ&#x20AC;&#x2122;amblyopie  est  lâ&#x20AC;&#x2122;abaissement  pathologique  de  lâ&#x20AC;&#x2122;AV.  Â
III.
Anomalies  de  la  rĂŠfraction  =  AmĂŠtropies Â
Â
A. AmĂŠtropies  sphĂŠriques  (myopie  et  hypermĂŠtropie)  Â
Dans  les  amĂŠtropies  sphĂŠriques,  lâ&#x20AC;&#x2122;image  dâ&#x20AC;&#x2122;un  point  reste  un  point  :  il  nâ&#x20AC;&#x2122;y  a  pas  de  perte  du  stigmatisme  à  lâ&#x20AC;&#x2122;inverse  des  amĂŠtropies  non  sphĂŠrique  (astigmatisme).  â&#x20AC;˘ Physiologiquement  (Ĺ&#x201C;il  emmĂŠtrope),  le  ponctum  remotum  (PR)  est  à  lâ&#x20AC;&#x2122;infini,  son  image  se  ! ! trouve  sur  la  rĂŠtine  et  le  remotum  (R)  est  nul  car  R=  = = 0  !  Â
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â&#x20AC;˘
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Pathologiquement,  dans  le  cadre  des  amĂŠtropies  sphĂŠriques,  le  ponctum  remotum  (PR)  est  à  une  distance  finie   et  le  remotum  (R)  nâ&#x20AC;&#x2122;est  plus  nul  !  -Ââ&#x20AC;? Myopie  :  excès  de  puissance,  remotum  rĂŠel  (en  avant  de  lâ&#x20AC;&#x2122;Ĺ&#x201C;il)  -Ââ&#x20AC;? HypermĂŠtropie  :  dĂŠfaut  de  puissance,  remotum  virtuel  (en  arrière  de  lâ&#x20AC;&#x2122;Ĺ&#x201C;il) Â
 Ces  amĂŠtropies  peuvent  avoir  deux  origines  (puissance  ou  dimension  de  lâ&#x20AC;&#x2122;Ĺ&#x201C;il)  :  # Ĺ&#x2019;il  trop  ou  pas  assez  puissant  (anomalie  du  rayon  de  courbure)  =  amĂŠtropie  de  conformation  # Ĺ&#x2019;il  trop  court  ou  trop  long  =  amĂŠtropie  axile  Â
1. Myopie  Â
La  myopie  correspond  soit  à  un  Ĺ&#x201C;il  trop  long,  soit  à  un  Ĺ&#x201C;il  trop  puissant  (excès  de  convergence).  ' Lâ&#x20AC;&#x2122;image  dâ&#x20AC;&#x2122;un  objet  à  lâ&#x20AC;&#x2122;infini  nâ&#x20AC;&#x2122;est  pas  nette  car  elle  se  forme  en  avant  de  la  rĂŠtine.   Â
 ' Le  ponctum  remotum  est  situĂŠ  devant  lâ&#x20AC;&#x2122;Ĺ&#x201C;il  à  une  distance  finie.  Il  est  rĂŠel  (<0). Â
 ' Correction  par  lentille  divergente  dont  le  foyer  image  coĂŻncide  avec  le  PR  de  lâ&#x20AC;&#x2122;Ĺ&#x201C;il  à  corriger.    Â
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Pré-‐rentrée Tutorat PluriPASS 2015 -‐ 2016
2. Hypermétropie L’hypermétropie correspond soit à un œil trop court, soit à un œil pas assez puissant (défaut de convergence) : ' L’image d’un objet à l’infini n’est pas nette car elle se forme en arrière de la rétine.
' Le ponctum remotum est situé en arrière de l’œil à une distance fini. Il est virtuel (>0).
' Correction par lentille convergente dont le foyer image coïncide avec le PR de l’œil à corriger. L’aphakie est un défaut de puissance due à l’absence de cristallin le plus souvent suite à une intervention chirurgicale en cas de cataracte (opacification du cristallin). L’aphakie entraine une hypermétropie importante de + 15 dioptrie (+ mais bien un défaut de puissance !). / ! \ La lentille correctrice doit avoir une puissance égale à celle de l’amétropie : -‐ Myopie = excès de puissance de -‐ 4 δ → lentille divergente de -‐ 4 δ -‐ Hypermétropie = défaut de puissance de + 4 δ → lentille convergente de + 4 δ
B. Amétropie non sphérique (astigmatisme)
L’astigmatisme correspond à la perte du stigmatisme c’est-‐à-‐dire qu’un objet ponctuel ne donne plus d’image ponctuel mais un tâche. Vous verrez cela de façon plus détaillée à la rentrée.
IV.
Anomalies de la vision des couleurs = Dyschromatopsies
Monochromatopsie : vision univariante par un seul type de cônes. Dichromatopsie : vision bivariante par deux types de cônes. # Protanopes = anérythropes : ≠ cônes rouges # Deutéranopes = achlorotropes: ≠ cônes verts # Trinatopes = acyanotropes : ≠ cônes bleus Trichromatopsie : vision trivariante (comme le sujet normaux) mais les trois primaires sont en porpotions différentes. Le test d’Ishihara permet de tester la vision des couleurs dans le cadre de pathologies héréditaires et non acquises.
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Pré-‐rentrée Tutorat PluriPASS 2015 -‐ 2016 Le code génétique déterminant la vision des couleurs est sur le chromosome X. Ainsi, chez les femmes (XX) la possession du gène déficient n’entraine pas forcément de dyschromatopsie à l’inverse de chez l’homme (XY).Le gène N de la vision normal des couleurs est dominant. L’œil est constitué de milieux transparents permettant à la lumière d’atteindre la rétine. La lumière traverse successivement la cornée, l’humeur aqueuse, le cristallin et l’humeur vitrée.
Cours 4 : Hémodynamique
L’hémodynamique est la science des propriétés physiques de la circulation sanguine en mouvement dans le système cardio-‐vasculaire.
(Toutes les formules contenues dans ce poly sont à connaitre par cœur car elles vous seront indispensables aux exercices d’appliation d’Hindré.)
I.
Introduction
A. Hémodynamiques parfaite
# Régime de Bernouilli = R1
-‐ -‐
Profil d’écoulement plan : Suppose que les vitesses des molécules sont égales dans une section quelconque (Vm constante en tout point de l’écoulement et non constante dans le temps !). Approximation valable : si le coefficient de viscosité (η) est faible, si les artères sont de grand calibre pour pouvoir négliger la perte de charge causée par les frottements sur la paroi vasculaire.
B. Hémodynamique réelle
# Régime de Poiseuille = R2 = hémodynamique laminaire • Profil d’écoulement courbe (paraboloïde de révolution) : les vitesses des molécules ne sont pas égales dans une section donnée • On considère les frottements contre la paroi : la vitesse est donc maximale (VM) au niveau de l’axe central (lieu de moindre frottement) et elle est quasi nulle au contact de la paroi. • Les frottements visqueux vont générer une perte de charge et donc des inégalités de vitesse au sein de la section. • Ecoulement silencieux
# Régime de Ventury = R3 = hémodynamique turbulent
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Pré-‐rentrée Tutorat PluriPASS 2015 -‐ 2016 • Profil d’écoulement applati : • On considère la présence de frottements (comme dans le régime précédent), mais il y a apparition de turbulences dû à l’augmentation de la vitesse, générant ainsi un désordre. • Toujours présence d’une perte de charge. • La vitesse moyenne Vm est égale à 0,8 fois la vitesse maximale VM : Vm = 0,8 x VM • Ecoulement bruyant
% Le critère de Reynold nous permettra de différencier les 2 régimes réels que sont R2 et R3 (voir partie III).
II.
Hémodynamique Parfaite
A. Equation de continuité
En hémodynamique parfaite, on considère donc la vitesse d’écoulement comme étant constante entre les molécules d’une même section. De plus, le débit est supposé constant dans tous les vaisseaux du corps humain. On parle de débit conservatif. La formule du débit (à connaitre !) : d = Vm x S [où S=surface de la section=лr² (en m2), Vm=vitesse moyenne (en m/s), d=débit (en m3/s)]. Donc les deux paramètres S et Vm évoluent en sens opposé : plus le vaisseau est grand, plus le sang se déplace lentement et plus le vaisseau est petit plus le sang se déplace vite. Si la surface augmente on parle d’anévrisme, si la surface diminue on parle de sténose. S1 x Vm1 = S2 x Vm2 ↔ d1 = d2 [où S1/Vm1/d1=surface/vitesse moyenne/débit au sein de la section 1, et S2/Vm2/d2= surface/vitesse moyenne/débit au sein de la section 2]
B. Invariant de Bernoulli
En hémodynamique parfaite, on néglige la présence de frottement donc on néglige la perte de charge énergétique ΔE. Les seuls phénomènes possibles lors de l’écoulement sont donc les conversions énergétiques sans perte. On considère 3 énergies fondamentales : Ep (énergie potentielle de pression), Eg (énergie gravifique) et Ec (énergie cinétique) → Ep + Eg + Ec = ETotale = cste. Le système évoluera à ET constante, ET correspond donc à l’invariant de Bernoulli. Cette équation va nous permettre de distinguer plusieurs cas théoriques de conversion énergétique en se basant sur 3 notions : ' L’énergie cinétique (liée à la vitesse) augmente quand la section se rétrécit ' L’énergie gravifique augmente quand la hauteur augmente ' L’énergie de pression compense quant à elle les variations des deux autres énergies !
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PrĂŠ-Ââ&#x20AC;?rentrĂŠe                                                    Tutorat  PluriPASS                                                            2015  -Ââ&#x20AC;?  2016                        Â
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III.
HĂŠmodynamique  rĂŠelle Â
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On  considère  ici  les  frottements  donc  la  perte  de  charge  Î&#x201D;P.  Â
A. Perte  de  charge,  rĂŠsistance  et  dĂŠbit Â
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Lors  dâ&#x20AC;&#x2122;exercice  dâ&#x20AC;&#x2122;application,  on  vous  demandera  de  recalculer  la  rĂŠsistance  totale  du  vaisseau  après  apparition  de  stĂŠnose  ou  dâ&#x20AC;&#x2122;anĂŠvrisme.  Â
2  cas  sont  possibles  :  les  rĂŠsistances  peuvent  apparaitre  en  sĂŠrie  ou  en  dĂŠrivation.  Dans  le  cas  de  deux  rĂŠsistances  :  Si  en  sĂŠrie  :  đ?&#x2018;šđ?&#x2019;&#x2022; = đ?&#x2018;šđ?&#x;? + đ?&#x2018;šđ?&#x;?   Si  en  dĂŠrivation  : Â
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[OĂš  Rt  =  rĂŠsistance  totale,  R1  =  rĂŠsistance  de  la  portion  vasculaire  1,  R2  =  rĂŠsistance  de  la  portion  vasculaire  2]   Â
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PrĂŠ-Ââ&#x20AC;?rentrĂŠe                                                    Tutorat  PluriPASS                                                            2015  -Ââ&#x20AC;?  2016  Â
B. Comment  diffĂŠrentier  le  rĂŠgime  de  Poiseuille  (R2)  et  de  Ventury  (R3)  Â
Afin  de  diffĂŠrentier  les  rĂŠgimes  laminaire  et  turbulent,  on  utilisera  le  nombre  de  Reynolds  Ro.  đ?&#x2018;˝đ?&#x2019;&#x17D;  Ă&#x2014;đ?&#x2018;š  đ?&#x2019;&#x2122;  đ??&#x2020; đ?&#x2018;šđ?&#x2019;? =  đ?&#x153;ź [OĂš  Vm=vitesse  moyenne  dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠcoulement,  R=  rayon  vasculaire, Â Ď Â =  densitĂŠ,  Ρ  =  viscositĂŠ]   Le  nombre  de  Reynolds  dit  critique  (Rc)  est  tel  que  Rc  =  1  000.  ' Si  Ro  <  Rc,  on  est  en  rĂŠgime  laminaire.  ' Si  Ro  >  Rc,  on  est  en  rĂŠgime  turbulent.  Â
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Pré-‐rentrée Tutorat PluriPASS 2015 -‐ 2016
UE 5 : Sociétés et Cultures Cours rédigé par :
Etienne Burgun Lisa Poupard Chef de matière UE5 Chef de matière UE5 Tutorat.ue5.pluripass@gmail.com
Arnaud Fradin Chef de matière UE5
Cours 1 : Histoire de la médecine La médecine Hippocratique et la médecine au Moyen Age
I.
La médecine Hippocratique
A. Avant Hippocrate
Avant Hippocrate, la maladie peut être considérée comme un objet matériel inanimé ou vivant, ou encore un être immatériel faisant intrusion dans l’organisme d’un individu. La cause de la maladie peut être la volonté d’un être supranaturel, d’une divinité qui punissait ou pouvait être une faute personnelle commise par l’individu ou encore une faute collective à assumer par une communauté entière. On avait une conception magico-‐animiste et religieuse. On concevait la maladie comme un état ou une entité : c’est une conception ontologique. En ce qui concerne la guérison, elle est vue à travers une conception magico-‐animiste et religieuse (intermédiaires ou médiateurs entre l’être surnaturel et les êtres humains : sorcier, prêtre, magiciens, chaman ; pouvoirs occultes. Il fallait alors identifier la source du mal (nommer la divinité responsable), expliquer la raison de cette colère divine et prescrire des pratiques magiques : incarnations, gestes rituels, port d’amulettes et de tatouages.
B. L’Hippocratisme
Avec l’époque d’Hippocrate on assiste à la naissance du rationalisme et de l’humanisme (le respect du malade et le respect de l’autre en général). Cela ne signe pas l’arrêt de toute pensée religieuse ou magique. % Ces différentes pensées se chevauchent jusque dans notre époque : (« la science fait des miracles »)
1. Hippocrate est une figure mythique, légendaire, du 5ème siècle avant JC
Une œuvre qui imprègne la médecine occidentale pendant 2 millénaires. Hippocrate est encore présent dans notre culture (Serment d’Hippocrate (Serment médical), facies Hippocratique, Hippocratisme digital (qui est un épaississement des ongles) …).
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Pré-‐rentrée Tutorat PluriPASS 2015 -‐ 2016 Hippocrate appartiendrait à la famille des asclépiades (« descendante » d’Asclépios, Dieu de la médecine). On a une transmission familiale des savoirs mais une ouverture à des disciples sous conditions : « serment », symbole de l’entrée dans la famille afin de préserver les intérêts et privilèges de la famille. Il y a un vrai Esprit de corps qui se forme : le corporatisme.
2. Le corpus hippocratique
C’est une œuvre hétérogène : ( Plusieurs auteurs ( Rédactions pendant environ 150 ans ( Nombreux sujets ( De profondes modifications (traductions) ( Notamment traduit par Littré au 19ème siècle
Les principaux traités en 60 : ( Traité chirurgicaux : trépanation ( Les épidémies ( Airs, eaux, lieux : écologie ( Pronostic (différenciation du charlatan) ( Régime dans les maladies aigues ( Aphorisme « primum non nocere » ( La nature de l’homme (Ils avaient le droit de disséquer les animaux)
Hippocrate vit au 5ème siècle avant JC (c’est aussi le siècle de Périclès). L’histoire de la médecine est dépendante des grands courants de pensée de l’époque, le siècle de Périclès fut une époque de grande fermentation intellectuelle où l’homme devient une préoccupation centrale. % Rationalisme et Humanisme vont nourrir la médecine hippocratique.
3. Les 2 grands courants de pensée (Rationalisme et Humanisme)
a) Le rationalisme marque :
La rupture avec le magique et le religieux, Hippocrate réfute toute intervention divine dans la maladie donc dans la thérapeutique (mages, expiateurs et charlatans sont vivement combattus). Il dira à propos de la maladie sacrée (épilepsie) qu’elle ne lui parait nullement plus divine que les autres maladies, ni plus sacrée, qu’elle a comme toutes les autres maladies une origine naturelle et une cause déclenchante. Ou encore à propos de la pestilence qui dépeuple les cités, dans l’Œdipe-‐Roi de Sophocle, la souillure du sang par le « miasme » est la conséquence de la faute d’Œdipe, mais pour Hippocrate le miasme provient d’une infection des vents à partir d’émancipations, de la terre, de marais ou de cadavres qui serait bien une cause naturelle des pestilences. Il donnera des conseils avisés à la population qui seront de déserter les endroits infestés % Causalité « naturelle » mais préscientifique : les causes sont variables selon les médecins et ne sont pas scientifiquement parlant démontrées. % Actes fondateurs de l’hippocratisme : arracher la maladie de ses racines religieuses. Donc à l’époque d’Hippocrate, on n’a pas d’émancipation complète du divin, mais plutôt une rationalisation du Divin. Pour lui la connaissance des causes est indispensable à l’établissement d’un traitement correct, par contre : éléments naturels qui déclenchent les maladies sont considérés comme divins : sorte de compromis afin de ne pas entrer en conflit ouvert avec la médecine miraculeuse des sanctuaires d’Asclépios et avec la religion. Par contre pour Hippocrate il vaut mieux s’adresser à la médecine des sanctuaires plutôt qu’aux charlatans.
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Pré-‐rentrée Tutorat PluriPASS 2015 -‐ 2016 Les Hippocratiques nient le hasard et l’inexplicable. b) L’humanisme, un corrélat du rationalisme :
La médecine hippocratique prône le rejet de toute discrimination raciale ou sociale, le respect du malade : fondement de l’éthique et de la déontologie, on doit « avoir dans les maladies 2 choses en vue : être utile et ne pas nuire » (tiré du traité « Epidémie »). Les Hippocratiques condamnent fermement l’euthanasie. La médecine Hippocratique met en avant la prévenance, la tolérance, l’empathie, on doit apporter de la douceur dans le traitement, on doit établir et entretenir une relation de confiance avec le malade : « le malade doit s’opposer à la maladie avec le médecin » : forme d’alliance thérapeutique : c’est un devoir et un droit.
4. Les concepts de la médecine hippocratique
a) La théorie des humeurs
Pas de dissection du corps humain, donc forcément une connaissance de l’anatomie confuse, à partir de la dissection rituelle des animaux, une physiologie inconnue, mais une bonne connaissance du squelette (ex : pratique de réductions de fractures). Le corps est vu comme une chose poreuse, percée de trous et de canaux, dans lesquels circulent des liquides et de l’air, ces liquides peuvent s’écouler à l’extérieur : sueur, urines, sperme, salive, règles. Les hippocratiques imaginaient des flux de liquides à l’intérieur du corps, les organes attirant les humeurs, les collectant ou les absorbants - Les 4 humeurs (très important) : ( Le sang (le cœur) ( Le flegme (tête) ( L’eau (la rate) ( La bile (vésicule) Les humeurs sont en équilibre harmonieux, en bonnes proportions = bonne santé. % Elles se modifient, se redistribuent, peuvent se solidifier b) L’homme est un élément dans la nature
Très important : L’homme n’est plus situé par rapport aux Dieux mais par rapport à l’univers qui l’entoure. La composition des humeurs varie en fonction des saisons, des lieux, de l’air, de l’eau… Influence des lieux et du climat sur le physique et le moral des hommes. (Les hippocratiques serait-‐ils les précurseurs de la climatologie et de l’écologie ?) c) La santé et la maladie
La santé est définie par l’absence de souffrance et un mélange équilibré des humeurs, la santé est la valeur suprême. La santé c’est ce qui permet de jouir de la vie sans entrave, sans être « empêché » (n’exclut pas l’existence d’une maladie sous-‐jacente). La maladie : La maladie est conçue comme un désordre, lié au déplacement des flux humoraux , les hippocratiques sont HESITANTS sur la relation entre le normal et le pathologique (Rupture ? Excès / insuffisance ?). Le danger vient souvent d’un changement, aussi petit soit-‐il, la maladie peut se compliquer ou se résoudre par une crise. L’évolution de la maladie se fait selon une périodicité, dans laquelle les hippocratiques voient un certain ordre, une loi.
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Pré-‐rentrée Tutorat PluriPASS 2015 -‐ 2016 % La guérison qui peut être absolue ou relative d) La thérapeutique : thérapeutique qui s’oppose à la maladie
Allopathie : thérapeutique des contraires : anti… (ex : soigner la réplétion par l’évacuation). On emploi des métaphores guerrières : arsenal, lutte, combat. Traiter au bon moment, avec les moyens adaptés en tenant compte de la nature particulière de chacun. - Réduire une fracture : se référer à la position du membre « conforme à la nature » e) La nosologie (=appellation des maladies) hippocratique
La plupart des maladies sont connues (les maladies n’existent que parce qu’on les nomme). ( Effort de classification, selon la topographie (le siège de la tête aux pieds) ou selon la cause (les causes externes (blessure, saison, lieux) ou les causes internes (les humeurs)). % Attention à bien différentier : nosologie (science de l’étude des maladies) nosographie (classification).
5. La question des causes dans la médecine hippocratique
On n’a pas encore l’idée de contagiosité mais idée de maladie individuelle (due au régime) et de maladies collectives dues aux miasmes dans l’air : mouvements influencés par les saisons, les vents, le climat. (ex : les maladies qui concernent une région (on dit que c’est à cause des saisons) et les maladies qui touchent une cité (on dit que cela vient des vents, du sol, de l’eau…)).
6. La pratique hippocratique
C’est une médecine publique, il n’y a pas de diplôme : on différencie les médecins des charlatans par leur compétence et leur éloquence, l’observation clinique fait appel à tous les sens et à l’intelligence (ex : repérer un facies hippocratique ou encore hippocratisme digital) et les signes doivent être interprétés en fonction du moment où ils surviennent et de l’aspect habituel du malade. % Le pronostic c’est ce qui distingue les médecins des charlatans On se pose déjà des questions : Faut-‐il traiter les malades incurables ? Limite des soins ?
7. La thérapeutique de la pratique hippocratique
Le médecin est dans son officine, des aides et des disciples peuvent être présents, cette officine sert aussi une pharmacie (le médecin doit donner de lui-‐même une image équilibrée) % Triade hiérarchisée : remèdes (évacuants), saignées et cautérisations ( « Ce que les remèdes ne guérissent pas, le fer le guérit. Ce que le fer ne guérit pas, le feu le guérit. Ce que le feu ne guérit pas doit être considéré comme incurable » Il y a la notion de régimes : au sens large d’une hygiène de vie. En toute chose il ne faut pas d’excès et tenir compte de la constitution, des préférences de chacun.
8. La thérapeutique de la pratique hippocratique
a) La postérité de l’hippocratisme Galien est le principal relai.
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Pré-‐rentrée Tutorat PluriPASS 2015 -‐ 2016 Paradoxes : Il est le précurseur de la médecine scientifique mais avec une visée finaliste (« la nature ne fait rien en vain ») : il étudie la nature pour découvrir les voies supérieures et parfaites du « Créateur » : soutien de l’Eglise. Il est anatomiste et physiologiste, il affirme la nécessité de ces deux disciplines. Il procèdera à des expérimentations animales (pas humaines). Il fera la description des uretères, il commettra par contre des erreurs dans ces descriptions (ex : réseau admirable) L’œuvre de Galien : Commentaire, du corpus hippocratique, il a donc repris le corpus à sa façon. Large place à la phytothérapie : la thériaque. % Le concept de lésion focale : « aucune fonction n’est altérée sans que la partie qui lui donne naissance, qui en est le siège, ou qui fournit la matière, soit elle-‐même affectée ». Etape supplémentaire : notion d’une partie du corps malade qui dysfonctionne. Il donne les prémisses de l’anatomoclinique. D’autres traductions du corpus hippocratique qui ont été réalisées notamment des traductions latines et arabes. b) Averroès :
-
1126 (Cordoue) -‐1198 (Marrakech) Philosophe, juriste, théologien, islamiste, mathématicien et médecin Philosophie : commentaire d’Aristote Médecine : commentaire de Galien, d’Avicenne… ( Averroès est plus un théoricien qu’un praticien
c) De nos jours
La dernière traduction du corpus Hippocratique est celle de Littré au 19ème siècle (celle qu’on peut lire de nos jours).
C. Conclusion des legs de la médecine hippocratique
-
Le fond magique et religieux et les médecines alternatives Rationalisme et science L’humorisme hippocratique et les systèmes biologiques complexes La maladie comme rupture d’équilibre L’observation clinique et l’objectivation Le pronostic et la médecine « prédictive » La connaissance des causes (l’étiologie) La thérapeutique allopathique L’environnement et l’écologie L’humanisme et l’éthique La médecine dans son époque.
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II.
Période d’obscurantisme : le Moyen Âge
Le moyen âge est une période qui s’étend du IVème au XVIème siècle. Ces dix siècles ont été une longue période d’OBSCURANTISME (au moins pour la médecine) dans le monde occidental contrairement au monde arabe qui a eu une richesse de la vie et scientifique durant cette période. En occident : Domination de la religion, seule source d’espérance, la maladie est vue comme punition divine et espoir de rédemption. Les pratiques soignantes d’ordres magiques ou religieux : prêtre, pèlerinage, exorcisme ; l’église aide à la rédemption. Des soins sont prodigués dans des édifices religieux, puis édification des premiers lieux de soins : les Hôtel-‐Dieu. Rôle majeur des ordres religieux dans les institutions de soins, jusqu’au milieu du 20ème siècle. On met les patients dans des structures pour les accueillir et les aider à finir leur vie de malade, avec l’idée de rédemption de leurs péchés. C’est aussi la période au cours de laquelle on voit apparaitre les premières universités, au XII et XIIIème siècle, à Padoue, Bologne, Montpellier. Elles seront d’inspiration arabe. Commentaire des textes antiques, dans leur traduction latine à partir de l’arabe. Durant le moyen âge on ne pratiquait pas la dissection, vue comme une offense à la perfection de la création divine. A la fin du moyen âge on a des conditions de vie dramatiques (épidémies, guerres), mais aussi une évolution des mentalités collectives : l’homme explore le monde, commerce. C’est le début du libéralisme économique, on fait aussi la découverte des lois de la nature, on navigue. On va être plus à la recherche d’un épanouissement sur terre au lieu de rechercher la quête de l’au-‐ delà. % Au pourquoi médiéval succède le comment « moderne ». Pour cela on a recours aux mathématiques, à l’observation, on va remettre en cause des textes antiques et de la vérité révélée des religions.
Cours 2 : Sociologie Introduction aux concepts sociologiques et anthropologiques
I.
Introduction
Dans la mesure où peu d’élèves de terminale ont bénéficié de cours d’approche de la sociologie au lycée, à travers ce cours de pré-‐rentrée nous allons tenter de réaliser une première approche de cette matière. La sociologie est l’étude scientifique des sociétés humaines et des faits sociaux. Elle s’attache à comprendre comment fonctionne une société. L’objet d’étude des sciences sociales est l’homme dans son milieu social. Il faut cependant faire la distinction entre l’anthropologie et la sociologie : -‐ les sociologues font des études au sein d’une même société, ils étudient les relations sociales entre les différents groupes sociaux mais toujours au sein d’une même société. Un des sociologues incontournables est Pierre Bourdieu (1930-‐2002) dont on peut citer notamment l’ouvrage La Distinction. Critique sociale du jugement, 1979. -‐ les anthropologues comparent les sociétés entre elles, ils comparent par exemple la société occidentale aux autres sociétés (africaines et océaniques). Les anthropologues célèbres à connaître sont, tout d’abord Claude Lévi-‐strauss (1908-‐2009) grand penseur du XX siècle, Photo 1 : Pierre Bourdieu Page 70 sur 88
Pré-‐rentrée Tutorat PluriPASS 2015 -‐ 2016 ainsi que Marcel Mauss (1872-‐1950) père de l’anthropologie.
II.
Le corps
Dans une société il y a de nombreuses interactions sociales, ces interactions passent par la parole, par des manières, et tout ceci est lié au corps. C’est par le corps entre autre que se font les interactions sociales.
A. Le corps comme construction sociale
On peut considérer que notre corps ne répond pas seulement à des lois naturelles (taille, poids qui seraient définis par l’ADN) mais répond aussi à une construction sociale. On considère ainsi que c’est Photo 2 : Claude Lévi-‐Strauss l’environnement social et culturel qui va également construire et influencer le corps d’un individu. Différentes variables entrent en jeu, le patrimoine économique par exemple. Prenons l’exemple du bronzage, depuis la fin de la seconde guerre mondiale : une personne avec un patrimoine économique important va pouvoir partir facilement en vacances, elle partira au soleil et reviendra bronzée. Il se produira l’inverse pour une personne avec un faible capital économique. C’est dans ce sens que le corps peut être vu comme une construction sociale. La sociologie ne s’intéresse pas qu’à la société occidentale, et ce qui est vrai pour une société ne l’est pas forcement pour une autre, ou pour une autre époque de cette même société. Ainsi par exemple, dans la société asiatique, le bronzage renvoie à la classe paysanne qui travaille Photo 3 : Marcel Mauss dans les champs, les riches individus asiatiques se protègent donc du bronzage car il n’est pas valorisé dans leur société. Le corps répond à des normes sociales, ces normes peuvent être du domaine de la loi juridique, il est par exemple interdit de se promener nu dans la rue, nous portons donc des vêtements. Mais ces normes relèvent surtout du cadre social et des lois sociales qui ne sont pas forcément inscrites dans la loi juridique. Cependant pour qu’une société soit viable il faut qu’il y ait un consensus entre les lois sociales et les lois juridiques. Il existe des situations où se consensus n’existe pas et c’est très souvent la loi sociale qui va l’emporter. En effet, si une loi juridique n’est pas ou plus acceptée par la société, aucun individu ne l’appliquera et la loi tombera en désuétude. Ce fut le cas pour la loi interdisant aux femmes de porter des pantalons, cette loi a été supprimée car plus personne ne l’appliquait. Pour la législation, si les lois ne sont pas appliquées, il peut y avoir une sanction sur le plan légal, c’est l’amende ou la peine de prison. Sur le plan social il existe aussi des sanctions qui sont de différents ordres. La sanction peut être implicite et se traduire par un regard réprobateur, ça peut aussi être des moqueries envers celui qui ne se soumet pas à la norme et enfin ceci peut aller jusqu’à l’exclusion de la société ou à une mise à la marge.
B. L’anthropologie du corps
1. Marcel Mauss et les « techniques du corps »
Dans ses travaux Mauss compare la société occidentale (européenne et nord-‐américaine) à la société océanique, plus particulièrement aux Maoris de Nouvelle Zélande et de Polynésie, il fait une étude comparative. Il montre que la manière de se servir de son corps est complétement différente entre ces deux cultures en comparant entre autre leurs façons de dormir, de manger, de nager et de se déplacer. Il nomme la façon d’utiliser son corps les « techniques du corps ».
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Pré-‐rentrée Tutorat PluriPASS 2015 -‐ 2016 Pour Mauss ces techniques du corps ne sont pas des hasards mais répondent à des choix sociaux. Elles sont adaptées aux besoins de la société et visent à une efficacité. Par exemple la démarche des femmes maories est en lien avec des critères esthétiques. En effet, Mauss décrit dans leur manière de se déplacer un fort balancement des hanches, ce balancement existe car il est jugé séduisant par les hommes maoris qui ont les mêmes critères esthétiques. Cette démarche a donc un but de séduction dans l’optique de la procréation pour faire perdurer la société. Cette démarche répond à des raisons pratiques. « Il n’existe peut-‐être pas de façon naturelle chez l’adulte » Mauss
Les gestes et les techniques du corps ne sont pas identiques dans les différentes cultures car c’est justement les activités de la société qui façonnent ces techniques. Les métiers et les outils vont notamment influencer la posture corporelle.
2. Lévi-‐Strauss et la fonction du tatouage
Les choix corporels peuvent aussi avoir pour fonction d’affirmer pour un individu son attachement à sa culture, dans ce domaine Lévi-‐Strauss a travaillé sur le tatouage dans son ouvrage Anthropologie structurale, 1958. Dans la culture maorie le tatouage sert à actualiser les valeurs de la société mais aussi à rappeler les comportements que la société attend de ses membres. Le tatouage ne grave pas seulement la peau, il doit aussi graver l’esprit de tous les individus de la société.
Photo 5 : Exemple de tatouage Moko Photo 4 : Exemple de tatouage Moko
Chez les Maoris le tatouage renseigne aussi sur la fonction et surtout sur le rang occupé par le tatoué dans la société. Le Moko (type de tatouage) est réservé aux guerriers les plus braves ainsi qu’aux hommes de haut rang. Le fait de se faire tatouer est une épreuve car c’est extrêmement douloureux (scarification). C’est un rite douloureux qui encore une fois marque les esprits de toute la société. Lévi-‐Strauss a aussi observé la pratique du tatouage chez un peuple brésilien : les Caduvéos. Il remarque que pour eux le tatouage n’a pas la même signification, de plus ce sont les femmes qui sont tatouées. Toutes ces normes sur la manière d’utiliser son corps sont communes à tous les individus de la société car ils sont socialisés de la même façon
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Pré-‐rentrée Tutorat PluriPASS 2015 -‐ 2016
C. Corps et Socialisation
Définition : La socialisation est un processus par lequel les individus vont s’approprier les éléments de leur culture et toutes les normes de la société. Elle permet une intériorisation des comportements et des valeurs de la société. C’est une acquisition et non pas un processus inné. La socialisation a plusieurs caractéristiques : -‐ Tout d’abord elle commence dès la naissance et se poursuit tout au long de la vie. On commence à être socialisé quand on intègre un environnement social et culturel. L’enfance est la période où la socialisation est la plus intensive bien qu’elle se poursuive tout au long de la vie. -‐ Elle est inéluctable, personne ne peut y échapper, tous les individus sont socialisés. -‐ Elle est indispensable, pour l’individu qui a besoin d’être socialisé pour s’intégrer et être accepté par les autres individus, elle permet de communiquer et d’avoir des relations avec les autres membres de la société. Mais la socialisation est aussi indispensable pour la société elle-‐ même car elle permet de garantir sa cohésion et permet donc à la société d’exister. Mauss a travaillé sur la socialisation, pour lui on est socialisé de deux manières, par injonction et par imitation. L’injonction C’est dire à quelqu’un la manière dont il doit se comporter. Ce peut être l’injonction légale qui vise à interdire certaines pratiques touchant au corps comme par exemple l’interdiction de vendre ses organes. La loi nous dit que l’on ne peut pas faire ce que l’on veut avec son corps. Il existe aussi l’injonction sociale qui peut être explicite quand on dit à quelqu’un ce qu’il ne doit pas faire « ne mange pas avec tes doigts ». A travers cet exemple on voit bien que les normes sont propres à chaque société car dans certains pays la norme est de manger avec les doigts. L’injonction sociale peut aussi être implicite, quand on juge que quelqu’un ne se comporte pas comme il le devrait on peut lui faire comprendre par un regard réprobateur. L’imitation On se socialise en imitant ce que font les autres personnes de la société. C’est le processus le plus efficace. Mauss l’appelle l’éducation prestigieuse. L’imitation est très présente pendant l’enfance.
D. Sociologie du corps
Abordons ici les travaux de Bourdieu sur l’habitus physique. Bourdieu s’est intéressé lui aussi à la question du corps. Rappelons que Bourdieu est un sociologue et non un anthropologue, il compare donc les différents groupes sociaux au sein d’une même société et non les sociétés entre elles. Dans ses travaux il constate que nos habitudes sont différentes et spécifiques au groupe social auquel on appartient. Bourdieu appelle ces groupes sociaux des classes. Il distingue 3 classes, la classe supérieure, moyenne et populaire. Il compare les habitudes de deux classes. D’un côté la classe économiquement aisée qui exerce des professions valorisées, avec un haut niveau de diplôme, ce sont des professions décisionnelles, et souvent non manuelles. Il nomme cette classe la classe dominante. De l’autre côté il distingue la classe populaire qui exerce des métiers moins reconnus socialement. Ces deux classes possèdent leurs propres normes et culture, c’est cet ensemble de normes et d’habitudes que Bourdieu nomme habitus. Chaque classe est caractérisée par son habitus. Définition : L’habitus est l’ensemble des dispositions qui poussent les personnes à agir, à penser et à percevoir d’une certaine manière. L’habitus est acquis au cours de notre éducation il n’est donc pas inné. Les individus qui évoluent dans le même milieu social vont penser, agir, et utiliser leur corps de la même manière. L’habitus est tellement intériorisé par les individus qu’ils ne se rendent même plus compte qu’il existe, ils n’en ont pas conscience, c’est une structure cachée qui oriente nos comportements à notre insu.
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Pré-‐rentrée Tutorat PluriPASS 2015 -‐ 2016 Culture de la force versus culture de la forme L’habitus influence entre autre nos pratiques corporelles, on parle d’habitus physique. Il inclut les pratiques alimentaires et les pratiques sportives. Dans ces domaines Bourdieu oppose la culture de la force pour la classe dominée à la culture de la forme pour la classe dominante. -‐ Pratique alimentaire : elle est influencée par la manière dont chaque classe se représente le bon corps. Cette représentation est liée à l’appartenance à telle ou telle classe sociale. Pour les individus de la classe dominée, le corps et surtout la force physique est le principal outil de travail, ils consomment donc des aliments identifiés comme pouvant leur donner de la force physique. A l’opposé la classe dominante privilégie des aliments qui gardent le corps en forme, en bonne santé. Leur consommation répond aussi à la norme esthétique qui veut un corps mince. -‐ Pratique sportive : la pratique sportive est elle aussi influencée par la représentation du bon corps, la classe dominée qui a besoin de force pour travailler va valoriser le corps musclé et donc les sports permettant d’y arriver. De son côté le classe dominante va pratiquer des sports dits bons pour la santé physique (exemple : endurance) mais aussi bon pour la santé psychique, pour la force interne (le yoga).
III.
Corps et inégalités de santé : comment le milieu de travail influe sur le corps
A. Incidences de l’industrialisation sur le corps des travailleurs
Le travail est une unité majeure d’une société, il créé de fortes interactions sociales, et influence la dimension physique et psychique des personnes. Les premières enquêtes sociales Le lien entre travail et santé est connu depuis longtemps. On évoque la toxicité du plomb dès le 18ème siècle. Aujourd’hui les maladies dues au travail sont nommées pathologies professionnelles. Le lien est clairement établi. C’est surtout à partir du milieu du 19ème siècle qu’on commence à s’intéresser à ce phénomène, période qui correspond à la révolution industrielle, la société qui jusqu’à présent était paysanne devient une société industrielle. Ceci change la nature du travail, on passe d’un travail dans les champs à un travail en usine ce qui créé de nouveaux métiers avec de nouvelle postures et conditions. L’industrialisation se traduit par le développement du machinisme, qui augmente les accidents du travail et la répétitivité des gestes. L’industrialisation créé aussi un travail dans des conditions extrêmes, voire insalubres. On note à cette époque une forte dégradation de l’état de santé des travailleurs. Cette situation va imposer à l’état de prendre des mesures politiques et sociales, mais pour ce faire, il faut d’abord faire un état des lieux pour savoir quelle est exactement la situation. On parle d’enquêtes sociales. Ces enquêtes décrivent les conditions de travail dans l’usine mais s’intéresse aussi au mode de vie des travailleurs hors de l’usine (logements, activités). Suite à ces enquêtes un tableau noir de la vie des ouvriers est dressé. On constate un manque d’hygiène dans des habitations surpeuplées d’ouvriers, une sous-‐nutrition due au faible salaire perçu par les ouvriers, des conduites à risque fréquentes (alcool, prostitution). Il est aussi décrit une atteinte psychique causée par le déracinement familial.
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Pré-‐rentrée Tutorat PluriPASS 2015 -‐ 2016 Les enquêtes sont menées par deux types de personnes : - Les penseurs révolutionnaires Parmi eux il faut connaitre Karl Marx et Friedrich Engels. Ils dénoncent la violence de l’industrialisation sur le corps des ouvriers, et parlent de pathologies industrielles. La société capitaliste exploite le corps des ouvriers, celui-‐ci est au service des machines, les ouvriers deviennent déshumanisés et interchangeables. Marx et Engels souhaitent une société où le travail ne nuit pas au corps, une société dans laquelle le travail serait un épanouissement et un moyen de se réaliser. Pour y parvenir ils ne souhaitent pas des réformes mais un changement complet de société, ils souhaitent une révolution. Photo 2: Engels (devant) et Marx Ouvrage a connaitre : Marx, Le capital, 1867 Engels, La situation de la classe laborieuse en Angleterre, (derrière) 1845 - Les penseurs réformistes Ils ne souhaitent pas changer la société mais veulent améliorer la santé des travailleurs par des réformes et par la mise en place d’une politique de santé publique. Parmi les penseurs réformistes on trouve Louis René Villermé. Il décrit les conditions de travail profession par profession. Villermé compare la situation française à celle de ses voisins, Allemands et Anglais. Il dénonce un fort retard des autorités françaises en matière de législation du travail et en matière de protection des ouvriers. Son rapport va obliger l’état français à prendre des mesures.
B. L’émergence de la préoccupation sociale pour le corps des travailleurs
De nombreuses mesures sont prise en faveur des travailleurs à la fin de 19ème et au début du 20ème siècle.
Concernant le travail des enfants, une loi interdit en 1841 d’employer des enfants de moins de 8 ans, mais ceci n’est valable que dans les usines de plus de 20 salariés. Le temps de travail des adultes est encadré à partir de 1936 avec une loi qui instaure un maximum de 40 heures de travail hebdomadaire, cette loi de 1936 instaure aussi les congés payés. Durant toute cette période on impose des règles de sécurité et de salubrité dans les usines, ce sont les lois d’hygiène industrielle.
1898 : loi sur l’indemnisation des accidents du travail. Avant cette loi il n’était pas possible d’être indemnisé par son employeur en cas d’accident du travail invalidant. Pour être indemnisés, les ouvriers passaient par des caisses mutuelles qui faisaient appel à la solidarité entre ouvriers. A partir de 1898 c’est l’Etat qui indemnisera les ouvriers, mais en contrepartie ils s’engagent à ne pas poursuivre l’employeur.
1919 : loi sur les maladies professionnelles. L’Etat va prendre en charge les soins des personnes reconnues comme souffrant d’une maladie professionnelle.
Des mesures sont aussi prises pour améliorer le cadre de vie des travailleurs, c’est-‐à-‐dire hors des lieux de travail. La loi de 1902 sur la protection de la santé publique oblige les communes de plus de 20 000 habitants à se doter d’un bureau d’hygiène. Ces bureaux doivent recenser tous les lieux insalubres de la ville et les désinfecter. Ces mesures reposent sur l’intervention de l’Etat, des législateurs, mais aussi de la classe dominante, qui à l’époque ont fort intérêt à préserver la santé des travailleurs. On parle d’Etat providence.
L’expression "État providence" désigne ainsi l’ensemble des interventions de l’État dans le domaine social qui visent à garantir un niveau minimum de bien-‐être à l’ensemble de la population, en particulier à travers un système étendu de protection sociale. On l’oppose couramment à celle de
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Pré-‐rentrée Tutorat PluriPASS 2015 -‐ 2016 l’"État gendarme ou protecteur", dans laquelle l’intervention de l’État est limitée à ses fonctions régaliennes (justice, police, diplomatie...).
Cours 3 : Etude 1 du Manuel « Nature de la médecine : médecine magique, médecine rationnelle » par Jean-‐Marc Mouillie
I.
Y a-‐t-‐il une médecine ou des médecines ?
A. Une médecine immémoriale et transculturelle
La médecine est un acte immémorial et transculturel, c’est une réponse humaine face à la souffrance. Bien que l’on retrouve un « instinct de soin » quelques soit les espèces animales, il ne s’agit pas d’un « instinct de guérir » naturel qui pourrait expliquer le fondement de la médecine humaine. Le soin humain est spécifique de par le fait qu’il est dispensé à tous. A l’état naturel, un être vivant avec une malformation mentale est abandonné, c’est en ce sens qu’on ne parle donc pas de médecine animale. La médecine est une institution symbolique, un savoir propre institué dans et par une culture.
A l’origine de la médecine il y a l’expérience humaine de la souffrance, de la vulnérabilité et de la mort qui bouscule le fantasme d’immortalité de tout homme. C’est ainsi qu’une solidarité nécessaire s’est instaurée de manière ancestrale face au risque de mourir.
« La médecine plonge ses racines dans l’existence même de l’humanité » (Jean-‐Marc Mouillie -‐ Médecine, santé et sciences humaines -‐ manuel)
B. Plusieurs images du soin
Il y a incontestablement plusieurs manières de dispenser et de penser le soin. Ainsi, la figure du soignant peut-‐être multiple : chamans, sorciers, guérisseurs, marabouts… S’il y a autant de thérapeutes différents c’est bien qu’il y a différents malades autant qu’il y a différentes maladies.
« Il y a des médecines et des médecins parce-‐que il y a des maladies » (Canguilhem -‐ Médecin et philosophe du XXe siècle -‐ Le Normal et le pathologique)
On ne pourrait séparer médecins, malades et maladies d’un système social et culturel. Chaque figure du soin obtient sa crédibilité à l’intérieur d’un système de pensée propre. Chaque système de pensée est une construction sociale où chaque itinéraire thérapeutique répond à une logique culturelle souvent complexe et plurielle. De même que la douleur ne va pas s’exprimer de la même façon en fonction des cultures. (cf sociologie de Mme Penchaud ), certaines maladies « universelles » telles que le SIDA ou le cancer peuvent être source d’expériences totalement différentes en fonction du contexte sociétal.
Pourtant, la médecine scientifique va précisément rompre avec ce pluriel car elle s’est construite en visant un corps supposé commun : le corps naturel.
C. Les objectifs de la médecine
La médecine ne détient pas le monopole du soin et du soulagement de la souffrance (qui peut aussi être un des objectif de la méditation, religion, spiritualité…). La souffrance appelle la médecine si la douleur est corporelle. On peut se demander alors qu’elle est la place de la psychiatrie dans le champ médical selon cette définition ? Cette discipline n’est pas directement rattachée au corps en cela qu’elle n’est pas « observable » mais s’adresse à la médecine par le recours à une médicamentation. Il s’agit donc d’un champ médical particulier. Guérir est le but inavouable et impossible de la médecine c’est, par conséquent, plus largement le soin qui définit au mieux l’activité médicale et son objectif. Guérir reste ainsi un aspect du soin Page 76 sur 88
Pré-‐rentrée Tutorat PluriPASS 2015 -‐ 2016 comme un autre car lorsque la réponse médicale aura atteint ses limites et que la guérison s’avérera impossible, le soin demeurera par solidarité. Ceci s’illustre, par exemple, par la mise en place des soins palliatifs pour soulager les patients de fin de vie.
D. Médecines parallèles et médecines traditionnelles
« Les médecines traditionnelles sont l’ensemble de toutes les connaissances et de toutes les pratiques, explicables ou non, utilisées pour diagnostiquer, prévenir ou éliminer un déséquilibre physique, mental ou social, en s’appuyant sur l’expérience vécue et l’observation transmise de générations en générations oralement ou par écrit » (Définition des médecines traditionnelles selon l’OMS) Les médecines traditionnelles sont des éléments d’une culture tandis que les médecines parallèles sont toutes les médecines différentes de la médecine Hospitalo-‐universitaire (HU) « officielle ». L’acuponcture peut ainsi être considérée comme une médecine traditionnelle en Chine par exemple et comme une médecine parallèle en France. Aujourd’hui, on parle de pluralisme médical où plus aucun système ne semble autonome et auto-‐suffisant. La médecine traditionnelle s’articule aujourd’hui avec la bio médecine et en retour, celle-‐ci s’inscrit à l’intérieur d’itinéraires thérapeutiques empruntant à des logiques non scientifiques. On parle alors de médecine hybride ou néo-‐traditionnelle.
E. Médecine magique et médecine rationnelle
« Conserver la santé et guérir les maladies : tel est le problème que la médecine a posé dès son origine » (Claude Bernard -‐ Introduction à l’étude de la médecine expérimentale) Cette citation très célèbre définit la médecine selon une double fonction devenue insuffisante aujourd’hui : conservatrice de la santé et réparatrice de la maladie. Cependant, cette citation illustre le fait que la médecine scientifique s’est construite dans un souci d’étude du corps supposé commun. Ce passage de la médecine traditionnelle comme réponse à l’appel de celui qui souffre à une médecine rationnelle à caractère scientifique s’est effectué avec Hippocrate et ses contemporains. Néanmoins, cette transition n’a pu faire table rase des concepts qui soutiennent la médecine depuis toujours et encore aujourd’hui : la pensée symbolique, l’imaginaire, l’empreinte culturelle, la vie subjective, les liens de l’humanité et l’intime des existences. Aujourd’hui un des mythe actuel est la science médicale comme moyen de guérison pour tous et comme moyen d’accès à l’immortalité. On voit ainsi que la médecine est irréductible à la bio-‐médecine, c’est-‐à-‐dire à la biologie. La médecine n’est pas une science exacte du fait que chaque être humain est unique, c’est donc pourquoi la médecine doit aussi être pensée à la lumière de l’homme singulier. « Le médecin n’est point le médecin des êtres vivants en général, pas même le médecin du genre humain, mais bien le médecin de l’individu humain » « La médecine scientifique elle-‐même ne saurait oublier le sujet : perdre de vue le malade, c’est défigurer la maladie » (Claude Bernard -‐ Introduction à l’étude de la médecine expérimentale)
II.
La médecine entre imaginaire et rationalisation
A. Une médecine depuis la source de l’humanité qui s’est divisée
Si on ne peut parler de « proto-‐médecine » pour définit la période précédant les hippocratiques c’est parce-‐que, malgré la présence de préoccupations thérapeutiques, le corps humain n’est pas un objet autonome d’étude. C’est avec Alcméon de Crotone (VI-‐Ve av JC) que va émerger la notion de soma, renvoyant à l’unité du corps. C’est le développement de l’art clinique raisonné qui rompt avec le monde magique de la spéculation et de l’empirisme (même si elle y reste
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Pré-‐rentrée Tutorat PluriPASS 2015 -‐ 2016 articulée en pratique). La « maladie » prend ainsi petit à petit la place du « maléfice ». De la même manière, la maladie est arrachée à l’ordre moral de la faute du péché, du mal et devient évènement dont la causalité est à découvrir. Ce nouveau système s’oppose à celui des sociétés traditionnelles jusque-‐là appuyé sur une double constante : l’interprétation d’un ordre surnaturel par un thérapeute symbolique. Notons tout de même que la transition a été douce entre ces deux modèles et que la cohabitation entre pensées imaginaires et rationnelles est aujourd’hui encore d’actualité.
B. Chamanisme
Le chaman est un tradi-‐thérapeute détenant le rôle d’intermédiaire entre le monde des esprits et celui des hommes par le biais de récits ou de transes chamaniques lors de cérémonies collectives. Le chaman va donner du sens à la maladie grâce à un système cohérent de significations. Il est initié à la maladie et c’est un des point qui l’oppose au médecin rationnel et le rapproche du ressenti de son patient. Il est nécessaire de reconnaitre l’efficacité de cette thérapie sans l’exagérer. Deveureux est un ethnopsychiatre qui parle du chamanisme comme une « expérience affective corrective » grâce à des représentations psychologiques déterminées à l’intérieur d’une structure sociale et d’un système thérapeutique propre. Ce n’est pas tant l’effet de croyance qui justifie l’efficacité du chamanisme mais l’organisation sociale dans laquelle il prend place. Pour Claude Levi Strauss, le chamanisme a une « efficacité symbolique », encore plus importante si le contexte social y est favorable. C’est une cure par la parole et la suggestion. (Idée développée par Freud plus tard avec la psychanalyse). Aujourd’hui un exemple d’efficacité symbolique important pourrait être « l’effet blouse blanche » que pourtant rien ne justifie scientifiquement. Ainsi, ne pas percevoir le chamanisme et la pensée magique comme une rationalité infirme et primitive permet de comprendre la persistance de logiques symbolique dans un monde médical ou la culture scientifique tend à prendre de plus en plus de place.
III.
Critique et permanence de l’imaginaire
A. « Mutation de la scène mythologique en science de l’homme » (Jean-‐Marc Mouille -‐ Médecine, santé et sciences humaines -‐ Manuel)
La rupture avec la « pensée magique » s’est effectuée par une métamorphose du chamanisme en lien avec le monde des esprits et le surnaturel en un savoir-‐faire rationaliste, le savoir médical : technè iatrikè. La médecine hippocratique s’appuie désormais sur le logos (= monde régit par des lois qu’on peut étudier) et sur le principe de démonstration. On entre ainsi dans une nouvelle logique basée sur la conscience de soi et la raison, à l’intérieur de laquelle le malade n’est plus coupable de sa maladie. N’oublions toujours pas que la science médicale n’efface toujours pas la problématique imaginaire du mal ni toutes les dimensions chamaniques : le médecin reste un personnage symbolique qui inquiète et rassure, dont la présence est remède selon M. Balint. « Le médecin se prescrit lui-‐même » (M. Balint)
B. Médecines complémentaires
Médecine traditionnelles, parallèles et rationnelles sont complémentaires mais souvent en rapports conflictuels. Si d’un côté la raison se dégage de la pensée magique et mythique, de l’autre, elle doit comprendre que cette dernière reste son contrepoids permanent. En effet, la dimension subjective peut parfois avoir du mal à être reconnu par la médecine rationnelle et son modèle scientifique de maitrise, de rationalité et d’exactitude, pourtant, comme nous l’avons déjà vu précédemment, le soin d’un sujet ne peut se passer d’une prise en compte de ses dimensions personnelles, intimes et subjective. La médecine grecque rationnelle va chercher la constitution
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Pré-‐rentrée Tutorat PluriPASS 2015 -‐ 2016 d’un savoir partageable et enseignable à tous, qui rompt avec une médecine fondée sur le principe d’autorité et la tradition d’une transmission occulte (la transmission ésotérique est caractéristique du chamanisme). Elle reste toutefois liée au spirituel, et ne condamne pas la médecine religieuse.
C. Place du thérapeute
Le médecin hippocratique intervient dans un monde harmonieux et ordonné : le cosmos. (En opposition au chaos). Il intervient en tant qu’auxiliaire d’une nature souveraine et cherche à rétablir un ordre troublé sans jamais la profaner. (On ne doit pas disséquer par exemple. Ce que l’on ne voit pas doit être compris par la raison.) Il combat la maladie compris comme un phénomène naturel. C’est en voyant plus tard, lors de la Renaissance et notamment avec Descartes qui a voulu repousser les limites de l’obscurantisme médiéval, le corps comme une machine réparable et que l’on peut comprendre que la médecine pourra agir, pleinement légitime. Aujourd’hui, nous avons dépassé ce second modèle. Le médecin est maitre sur la nature grâce à une médecine qui est devenue de plus en plus performante et efficace, tentant de se faire toute puissante (PMA, greffes d’organes…).
D. Le corps comme une union « substantielle » âme et corps
On ne peut cependant se limiter à l’image d’un « corps machine ». « Le corps humaine réduit à un objet idéalement démontable et recomposable est une fiction méthodologique, le seul vrai corps humain est celui de « l’union substantielle » âme / corps. » (Descartes -‐ De l’Homme -‐ 1630) Effectivement, comme le reconnait Descartes, le « mécanisme » est un stratagème nécessaire à l’étude du corps mais la vie humaine est un entremêlement des dimensions du corps et du sens dont on ne pourrait faire abstraction. Les sujets sont leurs corps et sont irréductibles aux sciences exactes comme peut l’illustrer la notion d’effet placebo/nocebo qui suffit à récuser l’idée d’une médicamentation mécanique.
E. Corps objet et corps sujet
Il y a deux façons d’appréhender le corps. Le « corps objet » est le corps qui a telle et telle caractéristique, celui qui est dissocié de l’âme, qui est vu de l’extérieur, qui est impersonnel. C’est ce corps supposé commun qui est étudié par la science. D’une autre manière, le corps peut être appréhendé comme un « corps sujet » qui est le corps subjectif, intime, personnel, qui nous appartient et nous représente. Parfois, le corps subjectif que je suis (= le corps sujet) ne coïncide pas toujours avec le corps objectif que j’ai (=corps objet). C’est l’exemple du membre fantôme. Ainsi, le vrai corps humain n’est pas strictement organique mais un corps individuel, structuré par des affects, indissociable d’une histoire subjective. Une fois de plus, cet exemple rappelle que la médecine prend racine dans le rationnel et le scientifique au même titre que dans le mythe et l’imaginaire, et qu’on ne peut exclure aucun de ces deux partis.
F. Le caducée médical
Le caducée médical est une autre illustration de ce mélange entre mythe et science. « La science elle-‐même peut faire figure de mythe » (Jean-‐Marc Mouillie -‐ Médecine, santé et sciences humaines -‐ Manuel)
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Pré-‐rentrée Tutorat PluriPASS 2015 -‐ 2016 Le caducée médical est en vérité le fruit d’une confusion entre le caducée d’Hermès, symbole du commerce, et le bâton d’Asclépios, symbole de la médecine. Le caducée médical associe donc le bâton d’Asclépios représentant l’arbre de vie et les racines divines et mythiques de la médecine. Y figure aussi le serpent guérisseur qui a longtemps été présent sur les enseignes des apothicaires (devenus pharmaciens en 1777, qui eux ajoutent la coupe d’Hygie, fille d’Asclépios, au serpent et son venin bienfaiteur). Le serpent représente la vigilance et la sagesse. Un miroir y est aussi associé pour symboliser la prudence et rappeler aux médecins par la symbolique du reflet qu’une réflexion sur la justesse de leurs décisions est essentielle.
IV.
Naissance de la maladie
Rappelons tout d’abord que même si la naissance de la médecine hippocratique tourne la page avec la mythologie, des connaissances médicales avaient bien été acquises auparavant. Par exemple, la circulation sanguine est une notion qui apparaît dans le papyrus d’Ebers en 1600 av. J-‐C. Le corpus hippocratique est un texte hétérogène écrit sur ½ siècle par des auteurs différents, sur des sujets différents et avec des points de vue différents. Pour la première fois, la médecine devient un savoir autonome et spécifique. Il propose le modèle cohérent et dynamique des humeurs : la santé résulte de l’équilibre ou du mélange bien proportionné des différentes humeurs du corps et la maladie de leur déséquilibre. Il existe quatre humeurs différentes : le sang est produit par le foie et reçu par le cœur, la lymphe est rattachée au cerveau, la bile jaune venant également du foie et la bile noire ou atrabile venant de la rate. Cette médecine est donc sensible au polymorphisme et dynamisme des maladies. La médecine hippocratique est divisée entre l’école de Cos (dont fait partie Hippocrate) qui s’intéresse d’avantage au sujet singulier et l’école de Cnide (dont fait partie Alcméon de Crotone) qui se penche d’avantage sur la nosologie et fait de la maladie des entités indépendantes. Certains privilégient une conception « solidiste » des pathologies (= tumeurs), annonçant une sorte de science des maladies. Les maladies deviennent alors des espèces différenciées et indépendantes, se rapprochant du modèle bio-‐médical. Cependant, il y a une certaine inadéquation car ce modèle n’a pas vraiment sa place aux cotés de la théorie des humeurs. Cette conception trouvera sa place plus tardivement. Ainsi, La maladie hippocratique est saisie à la fois sous son visage anthropologique individués et à la fois sous un contexte physiologique universalisé. Le caractère essentiel du raisonnement est mis en avant malgré l’aveu de possible limite à ce raisonnement. Il s’agit de l’esprit Hippocratique : l’acuité d’observation associée à l’esprit qui raisonne, qui s’enquière d’une causalité rationnelle, qui remonte de l’apparent à l’ordre explicatif
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Pré-‐rentrée Tutorat PluriPASS 2015 -‐ 2016 sous-‐jacent. Le corpus hippocratique signe l’acte de naissance de la clinique selon Henry Ey (psychiatre Français du XXe) où observations et raisonnements fonctionnent en boucle. Ainsi naît l’objet maladie même s’il existe toutefois plusieurs paradoxes liés à la maladie : ne rien sentir d’anormal ne veut pas dire que tout va bien. Sentir le mal ne suffit pas non plus à savoir. Kant récuse ainsi la valeur diagnostic d’une médecine de soi-‐même. Le médecin est celui qui peu décrypter le « hiéroglyphe morbide ». On ne consulte donc pas seulement le médecin pour son pouvoir mais aussi pour son savoir. Le diagnostic valide la compétence médical et permet de différencier médecins et charlatans. La scène de la consultation va aussi changer. Avec la médecine hippocratique, celle-‐ci se fait moins théatrale et plus intellectualisée : signes de maitrise et de prudence, les mots et gestes du médecin doivent être utiles et mesurés, son ton est prescriptif et posé, ses affects contenus. (Par contraste avec l’inspiration, la transe et l’incantation du chaman). C’est ainsi que se met en place une certaine déontologie. Le médecin doit désormais faire preuve de tenue dans son apparence et sa conduite vis-‐à-‐vis de son art et du patient. Le thérapôn est donc un serviteur : du patient, de l’art, de la nature. D’où le fait qu’on puisse reprocher à la médecine de ne pas savoir et d’agir au hasard. L’exemple le plus fort est sans doute celui de la saignée, rapprochée d’une pratique magique par Magendie en 1836. L’arrivée d’une efficacité réelle avec l’époque de la vaccination va aller de pair avec une médecine vécue comme déshumanisée, caractérisée par l’exclusion du sujet. Si la médecine utilise les sciences, elle ne s’y réduit pas et il faut donc se poser la question d’où se trouve la vraie médecine. Son intervention ne se justifie que par l’utilité qu’elle présente pour autrui. « Etre utile ou du moins ne pas nuire » selon le traité Epidémies est un précepte plus fondamental encore que le serment dont l’importance et concepts varient selon les époques. L’éthique médicale est un souci, une méditation et un commentaire de cette exigence…
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UE 6 : Droit, Economie et Sciences Politiques Cours rédigé par :
Emma Lefèvre & Leila El Amine Chef de matière UE6 Tutorat.ue6.pluripass@gmail.com L’UE6 comprend 58h de cours (présentielles et à distance) et aura p our contenus : -‐ l’Histoire des idées politiques (par Gwendal Chaton) -‐ la personne, sujet de droit (par Clotilde Rougé-‐Maillart) -‐ l’introduction à l’économie (par Xavier Pautrel). L’objectif de cette UE est de comprendre l’environnement politique, juridique et économique qui façonne les p ratiques de soins. Dans le cadre de la pré-‐rentrée, nous ne traiterons que les cours de M me Rougé-‐Maillart composés d e l’initiation au d roit médical (cours sur Moodle à lire AVANT les cours suivants du polycopié) et de la responsabilité médicale. Nous parlerons rapidement de la méthodologie de la QROC (Question à Réponse Ouverte Courte).
Cours : La responsabilité médicale
I.
Historique de la responsabilité médicale
La responsabilité médicale a presque toujours existé ...
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• Code d'Hammourabi: Principe du Talion "Oeil pour oeil, dent pour dent"
Babyloniens
Egyptiens
Grecs
Romains
Moyen âge
Renaissance
XVIIème
• Codes thérapeutiques dans le Livre Sacré des égyptiens. • Prémices des "règles de l'art": « S’ils se conforment à ces livres, rien ne peut leur être reprochés, mais s’ils font le contraire, ils peuvent être condamnés à mort »
• Hippocrate +++ : nouveaux apports dans la façon d’appréhender la maladie, le patient et les règles de l’art. • La responsabilité médicale est là. Mais la mort d’un patient n’est pas forcément imputable au médecin.
• Lex Aquilia • Présence notion admises chez les grecs : « L’éventualité de la mort ne doit pas être imputée au médecin » • Le principe de responsabilité est présent dans la loi mais elle n’est pas appliqué .
• La loi de Dieu. • ≠ Responsabilité du médecin
• Jurisconsule 1347 • Jean Papon 1350 • Ce n'est pas la mort du malade qui est reprochée au médecin. On va blâmer le médecin faušf, retenu parce qu'il aura été ignare ou trop hasardeux. C'est-‐à-‐dire qu'il n'a pas été prudent, diligent et a›enšf.
• Rédac‡on préceptes par Innocent X (=règles de commandišons rédigées par le pape) • Respect des règles de l'art: principes de responsabilité ++
siècle
XVIIIème siècle
THE XIXème siècle
• Les principes de responsabilité existent mais ils sont très peu appliqués, avec des médecins souvent protégés. • Molière « C’est le méšer le meilleur de tous : car soit qu’on fasse bien, ou soit qu’on fasse mal, on est toujours payé de même sorte. La méchante besogne ne retombe jamais sur notre dos. » • Montesquieu: « les médecins connaissent leur méšer puisqu’ils ont fait des études appropriées »
• Code civil = Code Napoléon : Nošon de responsabilité médicale indemnitaire clairement admise • Affaire Hélié 1825: Médecin cause dommage à un enfant nait vivant après accouchement difficile. • Affaire Noroy 1833: médecin indemnise pašent après avoir réaliser une saignée ayant nécessité une amputašon. • Affaire Laporte 1833: Décès mère et enfant après accouchement difficile. Comportement faušf retenu. Médecin condamné. • Confusion entre Responsabilité Sancšon et Responsabilité Indemnisašon. • Médecin indemnise avec son propre patrimoine ==> Créa‡on Système des assurance ++ ==> Fin XIXe : Indemnisašon par l'Assurance Civile Professionnelle.
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II.
De quelle responsabilité parle-‐t-‐on ?
Infrancšon au Code pénal
R. pénale
Sancšon Non respect du Code déontologique
Responsabilité Indeminisašon
R. disciplinaire
Ex: Maladresse, dommage
Les règles de droit régissant l’exercice médical
Code de déontologie
Code pénal Code Civil
Convention d’Oviedo Loi du 4 mars 2002 (Kouchner) Jurisprudence Autres
Ensemble de règles professionnelles écrit sous le gouvernement de Vichy. Montre ce que le médecin DOIT faire : Devoirs généraux du médecin. Devoirs médecin aux patients. Devoirs médecins entre eux. Tout médecin s’engage à respecter ce code à partir du moment où il s’inscrit au conseil de l’ordre des médecins. Cette inscription est obligatoire pour exercer. Code général qui définit les infractions (engage une responsabilité pénale). Montre ce qu’il NE DOIT PAS fait. Code dans lequel il y a toutes les règles de droit qui régissent les rapports juridiques entre les personnes. Il a été rédigé en 1804 par Napoléon. Il a évolué grâce à la jurisprudence. Elle a été conclue dans le cadre du Conseil de l’Europe. Suite à la seconde guerre mondiale. Respect du consentement, de la dignité, de la protection des droits de l’Homme. C’est la loi relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé. C’est la première fois que les droits du patient sont inscrits dans la loi. Interprétation et application de la règle de droit pas les juges / tribunaux. Code de la santé publique, Charte des droits fondamentaux (2000) ...
Quelques textes qui ont marqué
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Convention européenne des droits de l’Homme (CEDH) Déclaration de Manille (1981) : % OMS (recherche biomédicale, retentissement direct sur les gestes médicaux quotidiens). Convention d’Oviedo (1996) % conseil de l’Europe. Charte des droits fondamentaux (2000) % UE
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B. Responsabilité Indemnitaire
Définie par la Jurisprudence et le Code de santé publique (dans loi Kouchner notamment). Engagée si :
Dommage
Faute médicale Lien de causalité
« Si n’a pas tout mis en œuvre » ≠ Erreur
Non respect : -‐ des droits du patient -‐ des cadres légaux des activités encadrées -‐ de l’obligation de soin
Exercice libéral
Exercice public
Responsabilité Juge Médecin Responsable (celui qui indemnise) Obligations et fautes
Civile Civil « personne privée » Système d’assurance LES MÊMES
Administrative Administratif « agent administratif » Administration (hôpital)
Rappel : Procédure judiciaire indemnitaire
Ordre Administratif
Ordre Judiciaire
Juge les actes administratifs et les Juger les personnes privées. Juridictions civiles / pénales. décisions administratives.
Affaire d’ordre Administratif ou Judiciaire ? % décision du Tribunal des conflits. Ordre Judiciaire Ordre administratif
Juridicšon de cassašon
Conseil d'Etat
Juridcšon 2ème degré = Appel*
Cour adminsitrašves d'appel
Juridicšon 1er degré *= Tribunal d'instance, Tribunal de Grande, tribunaux spécialisés. * = juridictions de FOND.
Tribunaux administrašfs
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C. Responsabilité Sanction
1. Pénale (responsabilité personnelle)
Infractions Peines Contravention Amende < 3700 euros
Juridictions Tribunal de police
Amende > 3700 euros Et peine d’emprisonnement (toujours inférieures à Tribunal correctionnel 10 ans) Réclusion criminelle > 10 ans Cours d’assise Crime Le code pénal ne présente pas d’infraction spécifique aux médecins. Exemple : • Faux certificats • Non-‐assistance à personne en péril : Absence ou refus d’agir en connaissance du péril direct ou indirect. Situations créant l’obligation : ! Péril encouru par la personne ! Possibilité d’assistance ! Absence de risque • Exercice illégal de la médecine • Atteinte illégale au corps humain • Non-‐respect des activités réglementées • Fraude • Violation du secret professionnel • Atteinte à l’intégrité physique
Délit
2. Disciplinaire
Déontologie médicale : code de déontologie % Si non-‐respect : faute disciplinaire Code de déontologie : Décret du 6 septembre 1995, inscrit dans le code de santé publique.
Quelques principes
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Respect de la dignité et de la volonté du malade Respect du secret professionnel Défense de l’enfant malade Protection des personnes privées de liberté Assistance à personne en péril Pratique de soins consciencieux et conformes aux données actuelles Interdiction d’euthanasie Devoir de confraternité
Juridictions compétentes
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1er degré : Conseil général de l’ordre constitué d’un magistrat et de médecins élus par d’autres médecins. 2ème degré : Conseil national de l’ordre. Il édicte les bonnes pratiques professionnelles et le rôle disciplinaire. Juridiction de cassation : c’est le Conseil d’Etat. Vérifie que les règles déontologiques ont été appliquées.
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Sanctions
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l’avertissement le blâme l’interdiction temporaire d’exercer l’interdiction définitive d’exercer (radiation)
(!) Les procédures pour le patient sont indépendantes et varient en fonction de l’ordre, du type de sanction... Cf. Cours Rougé Maillard.
Annexe : Comment rédiger une QROC ?
La QROC est un exercice qui fait peur à la plupart des étudiants mais il est important de prendre le temps de la travailler et de s’entrainer. En droit, l’exercice consiste souvent à expliquer un article de presse en lien avec le droit médical. Il faut s’imaginer expliquer à un ami n’ayant aucune connaissance sur ce sujet les tenants et les aboutissants de l’article. Les professeurs noteront alors votre aptitude à mobiliser vos connaissances pour comprendre et expliquer.
A. Le brouillon
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Prendre le temps de lire tous les mots de l’énoncé pour bien en saisir le sens. Bien lire l’article pour en tirer les éléments importants ou les éléments à expliquer. Une fois cela, faire une liste des idées vous venant à l’esprit. Ensuite, rassembler ces idées et éléments de manière cohérente. Attention toutefois à bien gérer votre temps pour en garder pour la rédaction.
B. L’introduction
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Elle doit être concise, une ligne d’amorce suffit. Mettre en avant la problématique en essayant de la mettre en avant de manière implicite.
C. Le Plan
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Mettre le plan en évidence sur votre brouillon, cela sera la ligne conductrice de tout votre travail.
D. Le développement
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Essayer d’aller à l’essentiel, de choisir le plus pertinent, il n’y a pas de places pour les détails inutiles. Faire des connexions logiques entre les parties. Eviter les répétitions. Eviter les citations connues de tous du type « Être utile ou du moins ne pas nuire ».
E. La conclusion
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Elle doit être concise. Elle doit répondre à la problématique posée en introduction de manière synthétique. Faire une ouverture est conseillée mais pas nécessaire.
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Plan de la « Faculté de Médecine »
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