Backstage MAG
N°03 / Février 2012
Dans les coulisses du monde de la photo et de la vidéo
L’EGYPTE PHILIP CONRAD UN VOYAGE AU PAYS DES PHARAONS...
INTERVIEW MODÈLE MÉLANIE LEGROS LA BORDELAISE S’EMPARE DE LA CAPITALE...
SUR LE VIF CHRISTOPHE BRACHET DES PHOTOS QUI RACONTENT UNE HISTOIRE...
INTERVIEW MUA CHRISTOPHE CHESNEY ET TELLEMENT D’AUTRES...
SOMEBODY’S WATCHING ME NANI NECO
PHOTOGRAPHE www.oliviermerzoug.com/backstagemag
BackstageMag201
L’Equipe Rédacteur en chef, direction artistique du magazine et responsable de la rubrique «Backstage» et interview des invités Olivier Merzoug www.oliviermerzoug.com
Edito
Responsable de la rubrique «Autour du Monde» Philip Conrad www.philipconrad.com Responsable de la rubrique «Vidéo» Guillaume Cosson http://vimeo.com/gcosson/videos Responsable de la rubrique «Sur le Vif» Nani Neco www.naniphotographer.com Responsable de la rubrique «Les Popotins d’Emy» Emy Bacha-doll www.facebook.com/profile.php? id=591690914 Responsable de la rubrique «Ca va sortir...» Eric-René Penoy www.facebook.com/profile.php? id=1290732801 Responsable de la rubrique «Quand le Nu devient un Art..» Carole Caramelle http://nu-artistic.blogspot.com Responsable de la rubrique «Le PhotoGraphiste» Jabiro Edison http://www.jabiroedison.com
Chers lecteurs, Après un mois de Janvier rempli d’émotions avec la sortie BackStage Mag n°02, la fin de notre concours "Modèle" et l'exposition organisée au Studio la Couturière... nous voilà de retour avec un tout nouveau numéro pour les amoureux de la photo et de la vidéo sous toutes ses formes. C’est notre façon à nous de fêter la Saint-Valentin avec des images et reportages sublimes qui vous feront voyager dans les décors de vos passions. Au programme des réjouissances : un voyage en Egypte au milieu des pyramides et comme toujours les trucs et astuces de Philip Conrad pour réussir votre voyage et vos photos, Emy et ses popotins croustillants sur ce qu'il faut voir et savoir, des images surprenantes prises sur le vif dont une du célèbre acteur français Jean Dujardin... dans un jardin, mais aussi un maquilleur de talent qui nous dévoile ses secrets, Guillaume Cosson qui nous fait découvrir, en exclusivité, les coulisses de son tout nouveau vidéo-clip «Romy Milelli». Sans oublier le glamour avec la magnifique Mélanie L, Nani Neco ou encore le portrait de l'un des maître de la photographie d'Art Contemporaine : David Hamilton et beaucoup d’autres choses encore... enfin bref, un numéro à lire, à relire et à faire partager à tous les passionnés. Très prochainement, nous vous proposerons encore plein de nouvelles surprises pour enrichir vos lectures au coin du feu. Backstage Mag est votre magazine et nous vous invitons à vous manifester auprès de la rédaction (email : info@oliviermerzoug.com) ou sur la page facebook du mag (https://www.facebook.com/ backstagelemag) pour participer à l'aventure. Assez discuté, place à l’image avec BackStage Mag n°03, bonne lecture et à très vite...
Olivier Merzoug Rédacteur en chef & Concepteur de BackStage Mag
Retrouvez toutes les informations sur : www.oliviermerzoug.com/backstagemag Toute reproduction des textes, photos, graphismes publiés dans ce magazine est interdite. Les documents transmis impliquent l'accord de l'auteur pour publication. Nous ne sommes pas tenus responsables du contenu des informations publiées dans ce numéro.
Backstage MAG
N°03 / Février 2012
Dans les coulisses du monde de la photo et de la vidéo
08
Mélanie L La Bordelaise s’empare de la capitale...
48
Somebody’s watching me Nani Neco Photographe
68
La Photo Sociale Christophe Brachet
22
Autour du monde Egypte, un voyage au pays des pharaons...
Sommaire 76
58
08
22
06
48
06-07 Les Popotins d’Emy Emy Bacha-Doll
48-57 Interview Photographe Nani Neco
08-17 Interview Modèle Mélanie L
58-67 Making Of Romy Milelli Filmbook Guillaume Cosson
18-21 Ca va sortir... Eric-René Penoy 44
02
86
18
34
68
22-31 Egypte Philip Conrad 34-43 Backstage Shooting Vous allez pas me croire... Olivier Merzoug 44-45 Concours Backstage
68-75 La Photo Sociale Christophe Brachet 76-85 Interview Mua Christophe Chesney 86-95 Génération Hamilton... Quand le Nu devient un Art Carole Caramelle
21
21.01.2012 STUDIO LA COUTURIÈRE
«INTIMACY» COMME SI VOUS ÉTIEZ...
LES POPOTINS D’EMY Toute l’actualité photo, les expositions, les évènements et les indiscrétions... Bonjour à tous et bienvenue dans les popotins d'Emy. Voilà déjà deux éditions que nous nous côtoyons et que je me présente en tant que modèle et passionnée de photographie. Pourtant je vous vois d'ici esquisser ce petit sourire soulignant votre interrogation: mais d'où elle sort celle là ? Rassurez-vous, les curieux verront leur curiosité satisfaite dans ce numéro puisque vous aurez accès à mon book. Mais surtout, je vous présenterai mes trouvailles du mois en espérant qu'elles vous mettront en appétit. Bonne lecture...
Les dessous d'Aubade
Cadrez juste
La météo de l'année
...................................................... Ils savent cultiver le mystère et sublimer la femme. Ce sont des James Bond cachés qui font rêver les courbes...j'ai nommé les photographes d'Aubade. Selon les styles et les collections ils se sont succédés et aujourd'hui, je vous invite à mettre des noms sur leurs images : Bernard Matussière, Hervé Bruat, Hervé Lewis, Michel Perez, Jean-Michel Turpin, Pedro Lombardi. Peut-être serez-vous tentés d'en apprendre plus sur leurs travaux et peut-être sur nos sources d'inspiration : leurs modèles. Vous trouverez alors un début de réponse ici : http://www.voisin.ch/aubade/ photographes.html
...................................................... J'ai pris la liberté de créer pour vous des groupes facebook vous permettant de cibler vos recherches photographiques. Il existe dorénavant 1 rubrique pécifique aux : -stages:http://www.facebook.com/ groups/364697716880650/ -expos:http://www.facebook.com/ groups/275539025841418/ -affaires:http://www.facebook.com/ groups/253077398096965/ -avis:http://www.facebook.com/ groups/285466374842000/
...................................................... L'année s'annonce belle, sensuelle, tropicale et sexy. C'est du moins ce que prévoient deux de nos calendriers les plus attendus. Afin de ne pas faire de jaloux je vais répondre aux tendances de chacun. Mesdames, le photographe François Rousseau vous gâte. Grâce à lui vous aurez le plaisir de passer cette année sous le signe de la chaleur et de la sécurité, entourées des Dieux du stade scrupuleusement choisis selon des critères... disons appétissants... Messieurs, vos yeux se raviront des créatures offertes à l'objectif de Mario Sorrenti, auteur des calendriers Pirelli 2012. Elles sauront sublimer vos journées de leurs charmes. http://www.tuxboard.com/ calendrier-pirelli-2012/
N'hésitez pas à vous ajouter aux groupes qui vous intéressent et à inviter vos amis. On attend vos suggestions !
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Les popotins express...
Pile ou face
La photo de nu La photographie Raffinée Conquise par ce book frais, esthétique et raffiné que je vous invite à découvrir. http://www.irisbrosch.com/index.php? id=2 .........................................................
Photo : Romain Cabon
...................................................... Pile elle est fragile, douce et pudique. Elle aime le naturel avec sobriété et délicatesse. Elle est photographe, elle est une femme. Face elle est sexy, sensuelle et habitée. Elle aime le glamour et la féminité, sublimés par un oeil subtil et averti. Elle est modèle, elle est une femme. Deux casquettes, deux facettes pour une seule personne: elle se compose et se découvre jours après jours...Céline Andréa. http://www.facebook.com/pages/ Andrea-Photo/298630200151481 http://www.facebook.com/ profile.php?id=100001671529766
...................................................... Source d'inspiration des plus grands artistes, la nudité fait partie intégrante de la photographie. Encore tabou pour certains, elle n'en reste pas moins un des thèmes les plus abordés. Si vous êtes photographe, qu'elle vous fascine et que vous hésitez à vous lancer, cette lecture est faite pour vous. Dans son ouvrage « la photo de nu, Jean Tucro vous expliquera toutes les techniques et conseils indispensables à la réussite d'une belle photo ainsi qu'à la gestion de vos séances de prises de vue, en intérieur (appartement ou studio) ou en extérieur. Il vous propose également des plans d’éclairage détaillés ainsi qu’un catalogue de poses qui vous serviront autant à faire vos premiers pas dans la photographie de nu qu’à vous perfectionner dans cet art et créer des images élégantes et sensuelles.
La preuve en images... ... et comme promis, voici la preuve en images de mon goût prononcé pour la photographie. www.emy-backstage.book.fr
INTERVIEW MODÈLE
MÉLANIE L Modèle
Photo : Franck Burkhalter
Coucou Mélanie, ravi de te retrouver pour ce numéro de BackStage Mag, on a eu l'occasion de se rencontrer via Facebook puis lors d'une merveilleuse séance photo, quel âge as-tu et de quelle région es-tu ? Coucou Olivier, ravie aussi. J’ai 21 ans et j’habite à Bordeaux. Comment es-tu venue à poser ? Quels types de photos aimes-tu faire ? Au tout début, je voulais faire du cinéma. J’ai donc commencé à faire quelques photos pour me constituer un book que je pourrais ensuite envoyer à des directeurs de castings. Puis on me proposait de plus en plus de projets en tant que modèle, et de fil en aiguille j’ai fini par devenir accro. J’aime faire tous types de photos, mais j’ai une affection particulière pour les photos beauté et lingerie.
C’est une passion ou un métier… voire les deux ? C’est une passion avant tout mais j’aimerais beaucoup en faire mon métier. Quels sont les photographes avec qui tu as ou tu aimerais poser ? J’ai eu la chance de poser pour de nombreux photographes qui m’ont fait progresser, mais il y en a évidemment beaucoup pour qui j’aimerais poser. Stefan Bourson, Sylvio Testa, Greg Gkl, Ismael Arnerin, Lili Eyes et il y en a beaucoup d’autres…
Tu aimes plus la photo Studio ou en extérieur ? Rien ne vaut une photo en extérieur, il y a tellement plus de possibilités. Mais le studio est bien pratique lorsqu’il fait froid ou pour les shootings beauté que j’apprécie vraiment.
Pour toi, la photo c'est une sorte de thérapie ? Une thérapie non car ça sousentendrait que j’ai quelque chose à soigner. Une drogue plutôt, je ne peux plus m’en passer. Photo : Franck Burkhalter
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Photo : Franck Burkhalter
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Photo : Katherline Lyndia
On voit de plus en plus de modèles tourner dans des clips, c'est quelque chose que tu aimerais faire ? Tourner des clips ? Pourquoi pas. J’adore participer à des tournages en tant que figurante, j’en fais régulièrement. Tourner un clip serait une expérience en plus.
Tu es déjà tombée sur des demandes étranges ? J’ai une fois reçu une demande via mon book d’un photographe fétichiste des pieds. Il voulait me rémunérer pour prendre mes pieds en photo. J’ai bien sûr refusé mais cette demande m’a quand même beaucoup amusée.
Comment te prépares-tu pour une séance ? La veille je prépare tout ce dont j’ai besoin et j’essaye de me coucher le plus tôt possible. Le matin je me fais un bon petit dej pour tenir la journée et let’s go !
Comment se passe ta vie de modèle visà-vis de tes proches ? Ma famille a du mal à comprendre ma passion et n’accepte pas que je pose en lingerie ou en nu artistique. Mais la plupart du temps ils sont admiratifs. Photo : Franck Burkhalter
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Photo : Franck Burkhalter
Quels sont tes projets à venir ? Pour le moment mes projets sont de travailler avec des photographes talentueux tout en continuant à travailler à côté. Que peut-on te souhaiter pour la suite ? Des photos encore et encore et de magnifiques rencontres.
Merci beaucoup pour ce petit moment passé avec toi, plein de bonnes choses pour la suite et au plaisir de te retrouver sur un prochain BackStage Mag Backstage Mag
Retrouvez toutes les photos de Mélanie sur son book en ligne http://melanie-modele.book.fr Photo : SAP
Photo : Félix Barjou BACKSTAGE MAG - DANS LES COULISSES DE LA PHOTO ET DE LA VIDEO
Photo : Franck Burkhalter
Photo : Antoine Deroy
APPAREILS PHOTOS, OBJECTIFS, ACCESSOIRES, LOGICIELS, ETC...
ÇA VA SORTIR...
PAR ERIC-RENÉ PENOY
En cette nouvelle année, toutes les entreprises se lancent dans leur nouvelle campagne produit et quelle meilleure occasion leur est offerte alors que le CES : Consumer Electronic Show. Ils se sont tous retrouvés à Las Vegas, ville de tous les extrêmes. L'édition 2012 du Consumer Electronics Show, qui s'est tenue du 10 au 13 janvier à Las Vegas, a battu des records. Plus de 3100 exposants ont été enregistrés pour ce qui reste, cette année encore, le plus incontournable des évènements high-tech de la planète. Comme tout bon touriste qui se respecte, cette ville attire le chaland et on en revient les yeux chargés de bien beaux projets. Pour une fois, la maxime « ce qui se passe à Vegas reste à Vegas » va vous être compté.
CES 2012
Des innovations annoncées à Las Vegas, la sortie du Nikon D4 est, de loin, la plus marquante, aux côtés du premier appareil à objectif interchangeable signé Fujifilm. Alors que les ventes d'appareils compacts s'essoufflent, le Consumer Electronic Show a pour la première fois servi de cadre aux annonces des principaux constructeurs. C'est un signe, les appareils photo sont désormais des objets numériques comme les autres, des produits nomades au même titre que votre téléphone ou votre mp3 préféré. BACKSTAGE MAG - DANS LES COULISSES DE LA PHOTO ET DE LA VIDEO
L’incontournable, l’inévitable, la merveille, le génie : Le Nikon D4, Le reflex vidéo de référence
Bien évidement et nous l’annoncions dans le numéro de votre magazine préféré, il se veut la chantilly sur la cerise sur le gâteau. Nikon aura ouvert le bal numérique en beauté, avec le nouveau fleuron de sa gamme reflex, le D4, digne successeur du D3s annoncé pour mi-février à 5 799 euros et il est déjà possible de le commander bien évidement. Plus sensible (de 50 à 204 800 ISO), plus rapide (11 vues par seconde), il est doté d'un capteur FX plein format of course (24 x 36 mm) 16,2 millions de pixels, performant en basse lumière, avec le nouveau système de traitement d'image EXPEED 3. Mais c'est aussi en vidéo que ce Nikon D4 rebat les cartes : il peut réaliser des vidéos en Full HD 1080p. Ce qui dote maintenant Nikon d’un véritable appareil vidéo performant pour contrecarrer son meilleur ennemi. Alors à votre bon cœur Messieurs Dames ; maintenant faites des économies, ou alors attendez que tous les détenteurs de D3 les revendent (bonnes opportunités à saisir).
La surprise !!!!!
Pourquoi une surprise : c’est tout simplement car Canon nage à contrecourant volontairement. Canon Powershot G1X, le compact qui réveille, qui prend tout le monde à contre-pied car tous tendent vers les appareils photos à objectifs interchangeables. Canon surprend donc le monde de la photo en lançant un appareil atypique doté d’un capteur de reflex : le G1X. On voit de suite la familiarité et ce nom accrocheur ainsi que la cible visée par les nippons. Ce n’est pas l’appareil hybride que l’on attendait mais un appareil dont le design est calqué sur le G12 – la filiation étant évidente – mais dans une version extra large. Et pour cause : Canon remplace le capteur de compact de sa gamme G (plus petit)
par un capteur CMOS 14,3 Mpix (ratio 4/3) dont les dimensions sont très proches de celle de ceux des reflex : 18,7 x 14 mm pour le G1X (contre 22,2 x 14,8 mm pour les reflex Canon du type 600D). Une taille qui devrait lui permettre d’égaler les reflex et a priori de dominer les hybrides au format Micro 4/3 au niveau de la qualité d’image. Boîtier aluminium et acier ultracompact une qualité d'image digne d'un reflex ? Ce PowerShot G1 X associe un capteur EOS, la puissance de traitement du processeur DIGIC 5, un nouvel objectif Canon et un contrôle manuel étendu, avec en sus un zoom rétractable pour un encombrement réduit. En sus de ce G1 X, Canon vient également d'annoncer la sortie de ses Ixus 125 HS et Ixus 500 HS, deux compacts pouvant également filmer en Full HD. L'Ixus 500 HS, proposé à 300 euros, intègre un zoom optique 12x, et est décliné en coloris rouge, bleu, noir et argent. Le G1X est un G12 en XXL. Il reprend de nombreux éléments de son aîné : tout d’abord son look, très identifiable, de même que l’écran orientable (921 000 points), les molettes de sélection de mode et de réglage d’exposition sur le dessus de l’appareil, la griffe flash, le grip en façade et le viseur optique. Un viseur qui est du reste un peu décevant puisque identique à celui du G12, qui est à la fois étriqué (80 % de couverture seulement) et peu précis, mais qui a le mérite d’exister malgré tout car dieu seul sait qu’il est important d’avoir une vraie visée optique. Heureusement ce dernier défaut n'est qu’un détail face aux nombreuses améliorations d’ergonomie comme la molette en façade, la molette codeuse ou encore le filtre densité neutre intégré, qui permet de travailler à grande ouverture même en plein jour. Le grand capteur devrait permettre au G1X de marquer la différence face aux autres compacts experts/pros : la qualité d’image et la gestion du bruit numérique sera celle d’un reflex de même que la profondeur de champ, toujours plus grande (et donc moins flatteuse) dans un compact. Le capteur CMOS poussera les ISO jusqu’à 12 800 et sera épaulé par le nouveau processeur d’image Digic V capable de filmer en Full HD à 24 images par seconde. Mais pour faire rentrer un tel capteur, Canon se devait de développer une optique adaptée. Certes un peu courte, le zoom par 4 ; 28-112 mm : si la plage optique n’a rien de révolutionnaire, mais c’est ce qui permet de conserver une certaine compacité du bloc optique. Le résultat est une plage optique équivalente à celle d’un G12, convenant à la plupart des utilisations. Il est vrai que de nombreux compacts proposent des 26 voire des 24 mm, ici impossible à réaliser tant cela ne saurait être adapté au grand capteur dont il est doté pour conserver ainsi légèreté et compacité. Le PowerShot G1X de Canon sera disponible au mois de mars 2012 au prix de 699 euros.
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Ils se lancent aussi Le premier Fujifilm à objectif interchangeable, fort de son succès sur la gamme des X-10 et X-100
numérique avec le book, sa version ipad et le développement photo avec un Imac ou autre station de travail pour encore mieux restituer leurs travaux photos. Concernant la disponibilité de cette spyder 4, on parle de courant Janvier avec des prix allant de 119 euros pour la version express à 209 Euros pour la version Spyder 4 Elite.
Kodak est mort ?
Chez Fujifilm, on a enfin franchi le pas pour proposer un numérique à objectifs interchangeables, le X-Pro1. Il est doté du nouveau capteur 16 mégapixels CMOS X-TransTM au format APS-C, rapide et précis dans le traitement de l'image, d'un viseur multi-hybride et de 3 objectifs Fujinon disponibles : les XF 18mm/f2,0, XF 35mm/f1,4 et XF60mm/f2,4 Télé-Macro. Ce X-Pro 1 reprend le principe innovant du viseur hybride du Fujiflm X100, capable de basculer instantanément entre les viseurs optique et électronique. La finition façon cuir vient ajouter une touche de style et d'élégance rétro à l'ensemble. Un style chic et choc qui j’avoue m’attire particulièrement mais en même temps je suis fan de leur gamme alors même qu’avant je ne voulais même pas en entendre parler quand j’étai vendeur magasin. De plus force est de constater que Fujifilm se sent conquérant car c’est la marque qui a proposé le plus d’annonce au salon CES avec pas moins de 21 nouveautés. Cela dénote avec toutes les marques présentes lors de ce salon. Les nouveautés au niveau appareil photo et autres accessoires photos sont bien présentes également au moment du CES. En parallèle des nouveaux appareils photos, on a vu émerger la Spyder 4 de chez DataColor, qui encore une fois sort un produit qui va devenir une référence pour le calibrage des écrans et autres périphériques multimédia. Parce que oui cette nouvelle version de Spyder pourra aussi bien calibrer des écrans que des vidéos projecteurs ou encore ipad et Iphone. C’est donc pour ma part un produit idéal pour les photographes souhaitant calibrer leur chaine de production
Comment ne pas en parler ? En ce début d’année, les sociétés font le bilan. Faute d’impulser la politique commerciale dans sa vision du marché global d’entreprise et de capter les tendances du marché, Kodak est proche de rejoindre le cimetière des éléphants. J’avoue le premier que quand le commercial Kodak passait me voir pour me vanter les mérites de sa marque, je ne prenais pas trop la peine de regarder sa gamme. Suis-je le premier fautif de cette perte d’identité ADN photographique qu’avait Kodak ? Kodak n’a jamais su insuffler un sang nouveau dans sa stratégie commerciale et communicante afin de demeurer cet acteur qui fixa sur films et papiers photo des milliards d’instants de vie de plusieurs générations familiales. Il est vrai que Kodak était hyper connu à l’époque comme le leader du support pellicule et développement photographique. En 1995, point culminant de son apogée, Kodak pesait un chiffre d’affaires de 15 milliards de dollars et exerçait un leadership incontestable dans l’industrie de la photo mondiale en ayant réussi à relever tous les challenges. La marque est ultra-influente dès qu’il s’agissait de photo. Les jetables par exemple qu’on a tous eu dans les mains étant jeunes ou leurs publicités présentes lors de tout évènements sportifs, gage d’une santé financière surpuissante. La marque américaine cultivait même un paradoxe suprême. Alors même que c’est le numérique qui a creusé au final le gouffre déclinant de Kodak, c’est pourtant cette dernière qui en est l’inventrice patentée.
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Ce n’est au bout du compte qu’en 2001 que Kodak effectue le grand saut numérique avec le lancement de la gamme d’appareils photos EasyShare. Sauf qu’il est déjà trop tard. D’autres marques comme Canon, Fuji, Sony ont acquis une telle légitimité auprès des consommateurs que Kodak ne pourra jamais combler son déficit d’image. En 1975, elle met au point le premier appareil photo numérique qui capture des photos avec une résolution de 10.000 pixels. Un centième de ce que proposent actuellement les smartphones mais à l’époque, c’est un tour de force que Kodak s’empresse de consolider en brevetant de nouvelles fonctionnalités photographiques numériques. En 1995, la marque récidive avec la commercialisation de la première caméra digitale, la DC 40. Ce n’est au bout du compte qu’en 2001 que Kodak effectue le grand saut numérique avec le lancement de la gamme d’appareils photos EasyShare. Sauf qu’il est déjà trop tard. D’autres marques comme Canon, Fuji, Sony ont acquis une telle légitimité auprès des consommateurs que Kodak ne pourra jamais combler son déficit d’image. Un signe tout particulier ne trompe pas. Pour tenter de redresser les comptes, le management actuel envisage de vendre le portefeuille de brevets technologiques que possède encore Kodak. Outre le fait qu’il ne soit pas assuré d’en tirer un bon prix suffisant à relancer la marque fondée par George Eastman, cette cession risque également d’être la saignée de trop pour Kodak. Sur quoi pourrait-elle désormais se fonder pour relancer son activité et reprendre pied dans un marché numérique où sa notoriété n’a jamais vraiment atteint l’aura attractive dont elle jouissait dans l’argentique ?
Le mois prochain Dossier complet sur les appareils photos étanches
Cela sent le sapin quand même !
On se retrouve le mois prochain avec encore plus de nouveautés Eric-René Penoy
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AUTOUR DU MONDE
PHILIP CONRAD
EGYPTE
BONJOUR À TOUS. ME SENTANT QUELQUE PEU COUPABLE DU COUP DE FROID QUE VOUS AVEZ PRIS LE MOIS DERNIER (EN VOUS ASSÉNANT COMME ÇA, EN PLEIN MOIS DE JANVIER, UN REPORTAGE SUR L’ISLANDE !), J’AI DÉCIDÉ D’ESSAYER DE ME RACHETER. ET VU QU’ON MANQUE TOUS UN PEU DE SOLEIL CES TEMPS-CI… QUE DIRIEZ-VOUS DE M’ACCOMPAGNER CETTE FOIS EN EGYPTE ?
En effet, s’il est un des pays où le soleil est roi, c’est bien l’Egypte. Imaginez-vous : de 8 à 13 heures d’ensoleillement par jour selon les saisons, ça fait rêver non ? Le pays reçoit moins de 80 mm de précipitations dans la plupart des régions (sauf à Alexandrie, plus humide mais avec… 200 mm seulement !). Dans le sud, entre Assouan, Louxor et la frontière soudanaise, il ne pleut que un ou deux jours par an ! Une configuration idéale pour le tourisme et le bronzage. Mais pas forcément pour le photographe, comme nous le verrons un peu plus loin. Quoi qu’il en soit, je vous mens un peu en vous promettant un dépaysement total par rapport à l’Islande, car il se trouve que les deux pays ont un évident point en commun. Allez, je vous laisse chercher une minute… Ca y est, vous
avez trouvé ? Eh bien oui, bravo : ce sont deux authentiques déserts ! L’Egypte, un des pays arabes paradoxalement le plus peuplé avec près de 86 millions d’habitants, regroupe 95 % de sa population dans une étroite bande de terre longeant le Nil d’à peine 10 kms de large en moyenne. Et le reste du territoire est en effet totalement désertique. Même les fameux bédouins voient leurs jeunes générations rechigner quelque peu à honorer les traditions familiales et ancestrales consistant à parcourir des centaines de kms dans des no man’s lands écrasés sous plus de 45° au soleil ! Mais franchement… qui pourra leur en vouloir ? Je m’autorise ici un petit aparté. Car l’Egypte est le cas typique du pays victime de son succès. Certains axiomes y sont tenaces : soleil =
tourisme = influences (occidentales en l’occurrence !) = changements comportementaux et générationnels. Sans vouloir faire de la géopolitique de comptoir, l’éclosion de ce qu’il est maintenant convenu d’appeler le « printemps arabe » en est évidemment le résultat le plus visible aujourd’hui (même si l’on sait que les causes en interne –despotisme et corruption en tête- jouent aussi un rôle fondamental). Nul doute que le peuple égyptien, à qui nous n’avons rien à apprendre, saura trouver les ressources pour opérer les changements nécessaires à sa cohésion future. Mais pour le moment, il est clair que si vous êtes un minimum observateur là-bas, vous ne pouvez plus ignorer le fossé qui sépare les générations et qui, à coup de grands renforts de photos prises depuis des téléphones portables
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BACKSTAGE MAG - N.01 - DÉCEMBRE 2011 - DANS LES COULISSES DE LA PHOTO ET DE LA VIDEO
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et postées ensuite sur internet, n’a pas fini de se creuser. Nous assistons à un tournant passionnant de l’histoire de ce pays (et de quelques autres simultanément) qui je l’espère, sera pour eux une chance. La chance précisément, c’est ce sur quoi le touriste photographe ne pourra guère compter (oui, revenons à des choses plus terre-à-terre). J’y ai vu personnellement trois raisons principales : la première est que pour photographier les gens là-bas, c’est devenu assez compliqué. Climat politique tendu et portraits photographiques ont rarement fait bon ménage. Paradoxalement, le fait de se trimbaler avec un gros matos bien voyant en annonçant qu’on réalise des photos d’art (pour livres de tourisme ou agences de voyages ou autres…) est actuellement mieux accepté que le quidam qui vous photographie avec un compact sorti de la poche (journaliste ou délateur en
puissance !). Donc mon conseil, pour une fois : soyez sûr de vous et montrez bien en évidence votre reflex. Et comme toujours, n’hésitez pas à parler aux gens et à leur sourire. On a beau dire, ça détend tout le monde ! On a vu que le soleil était omniprésent en Egypte, donc rappelez-vous : évitez les photos entre 10h et 16h. Ce qui laisse une plage assez large de 5 h par jour tout de même (en gros 7h-10h et 16h-18h)… mais qui oblige pourtant à s’organiser et à planifier scrupuleusement son itinéraire. Car en effet, la deuxième difficulté tient aux distances qui sont longues d’un point à un autre (superficie totale du pays = presque 2 fois la France) et aux routes elles-mêmes, souvent en mauvais état.
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Donc il vous faudra bien calculer vos temps de trajets et ne pas oublier de prendre une marge de sécurité disons… confortable ! Enfin, le climat est extrêmement sec dès qu’on s’éloigne des côtes. Et même si la chaleur et la sécheresse ne font pas peur aux appareils-photo dignes de ce nom, il n’en est pas de même pour la poussière. Bien au contraire ! Oui, vous l’avez compris : ici, le démon, l’empêcheuse de tourner en rond, la source de tous vos jurons… c’est elle. Courage, fuyons ! Cette troisième difficulté est vraiment une plaie (oui d’accord, elle était
facile). Surtout si vous avez tendance, comme moi, à changer souvent d’objectif. Alors rappelez-vous que le plus important n’est pas de protéger en priorité les objectifs lors du dévissage, mais bel et bien le boîtier ! Les premiers supporteront bien quelques instants les rafales de vents poussiéreux ou même le sable (il est rare de véritablement rayer le verre d’un objectif ainsi, sauf si c’est la tempête de l’année). En revanche, vos jolis joujoux reflex n’aimeront pas du tout que de la poussière vienne visiter leurs entrailles ni qu’un grain de sable vienne gripper leurs mécanismes
internes ! Boîtier non fermé, boîtier en danger (le côté mnémotechnique, moi ça m’aide) ! Mais malgré vos efforts de contorsionniste diplômé, vous pourrez vous retrouver dans une des 2 situations (poussière ou sable, donc). Dans le premier cas, tentez un nettoyage du capteur dans un endroit abrité avec une mini-poire à soufflet ou des dispositifs injectant de petites doses d’air comprimé (vendus chez tous les détaillants photos).
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BACKSTAGE MAG - N.01 - DÉCEMBRE 2011 - DANS LES COULISSES DE LA PHOTO ET DE LA VIDEO
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Rien d’autre que de l’air en tous cas. Si, lorsque vous transférez vos images sur l’ordinateur, vous apercevez une ou plusieurs tâches sombres sur l’écran, c’est qu’il reste de la poussière sur votre capteur. Sur la plupart des reflex existent des systèmes de filtrage de poussières (filtres physiques ou électrostatiques). Enclenchez-les et répétez l’opération si nécessaire. Je vous conseille de toute façon de faire cette manip régulièrement dans ces pays-là pour lutter en permanence contre la poussière. Dans le cas de grains de sable coincés dans votre boîtier en revanche, c’est plus compliqué. Les dispositifs injectant de l’air peuvent fonctionner (mais ils peuvent aussi aggraver la situation !)… quant aux systèmes de filtres, oubliezles. Ils ne sont pas calibrés pour ça. Il vous faudra certainement confier votre bébé à un spécialiste… si vous en trouvez un sur place (pas gagné !). Vous pourrez sinon continuer à prendre des photos, mais le risque est alors réel de voir votre appareil s’enrayer complètement et donc de sentir passer
la facture du SAV en rentrant en France. D’autant que beaucoup de contrats d’assurance ne couvrent pas ce genre de problèmes si vous ne le faites pas rajouter vous-même dans les clauses (chute, bris ou vol, oui… mais pas sable !). Bref, en deux mots : soyez prudents.
Toutefois, je ne saurais vous quitter sur une note aussi alarmiste qui vous ferait prendre un abonnement mensuel aux dépressifs anonymes avant même de prendre votre billet pour le Caire ! Et comme je subodore que vous êtes des optimistes forcenés, vous savez comme moi que toute ignominie a sa contrepartie. Eh bien la poussière, qu’elle fût d’étoiles comme le disait Hubert Reeves ou létale comme le craignait Nicéphore, a aussi ses bons côtés ! En effet, à bonne distance et combinée aux rayons obliques du soleil, elle vous permettra d’obtenir de superbes clichés, baignés d’une ambiance particulière et rendant hommage à ce que l’Egypte a peut-être de plus beau ; un certain sens de l’éternité en mouvement. Je vous donne rendez-vous le mois prochain pour un changement radical de décor… et de continent !
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Backstage MAG
Dans les coulisses du monde de la photo et de la vidéo
Photographes, modèles, maquilleuses, stylistes, ce magazine est aussi le vôtre... N’hésitez pas à nous envoyer votre candidature sur notre e-mail :
info@oliviermerzoug.com avec : Vos coordonnées Lien de votre site ou book en ligne Une présentation rapide de vous et votre travail Une sélection de photos
Faites partie de l’aventure
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SHOOTING MAKING OF
OLIVIER MERZOUG
VOUS N’ALLEZ PAS ME CROIRE, J'AI ENCORE SHOOTÉ UNE CAMILLE !!!
by Olivier Merzoug Photographer
1/160 s à f / 6,3, Iso 800, 57 mn (EF24-70mm f/2.8L USM)
1/200 s à f / 4,5, Iso 500, 60 mn (EF24-70mm f/2.8L USM)
1/160 s à f / 5,0, Iso 400,700mn (EF24-70mm f/2.8L USM)
Décembre 2011, hôtel parisien pour une séance glamour et sexy… La Rencontre avec le modèle : Tout commence quelques semaines plus tôt lorsque je reçois l'appel d'une jeune fille avec un léger accent suisse. J'apprends en définitif qu'elle habite du côté de Besançon, à la frontière de la suisse. Elle me raconte son parcours de styliste-maquilleuse-modèle et son envie de faire une séance avec moi. On parle du projet et on arrive à la thématique bien souvent demandée "Intimacy", mélange de féminité et de sensualité. Parfois posées ou juste volées, ce sont des photos prises sur l'instant et qui donne son caractère intemporel à la séance. Lorsque je lui demande ses informations (à savoir son prénom, email, téléphone et adresse de son book en ligne), elle me
répond "je m'appelle Camille"… et oui, vous allez croire que je le fais exprès ou que c'est un signe du destin mais au fil du temps, je deviens le photographe officiel des "Camille". La chance que j'ai, c'est qu'elles sont bien souvent très jolies…
Le jour de la séance : Celle-ci devait débuter sur les coups de 14h00 mais la SNCF ayant voulu autrement, mon modèle a dû prendre le train suivant et arriver en fin de journée à Paris. Ce qui devait se faire en lumière naturelle ne se fera pas car à Paris en hiver, sur les coups de 17h00, il fait nuit !!! Nous sommes dans un hôtel parisien près de la gare d'Austerlitz. Un style très moderne où chaque chambre a sa propre personnalité (couleur et décoration). Préparation de la séance : Arrivé dans la suite louée pour l'occasion, je fais le tour de la pièce principale (à savoir la chambre), la salle de bain, les couloirs et l'arrière chambre… je vais même jusqu'à voir le design des toilettes.
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1/160 s à f / 5,0, Iso 400, 70 mn (EF24-70mm f/2.8L USM)
1/160 s à f / 5,0, Iso 320, 24 mn (EF24-70mm f/2.8L USM)
Il y a des lumières partout avec un petit coté bling bling et un mélange de couleur chaude qui lui donne tout son caractère. On est vraiment dans ce qui s'appelle une "Love Room". Il y a des phrases inscrites partout autour du lit que je vous laisserai découvrir au travers des clichés. J'ai également remarqué qu'il y avait pas mal de miroir, ça a ses avantages comme ses inconvénients. En effet, on peut jouer avec pour réaliser certaines photos mais ça peut être aussi gênant pour les réflexions ou le risque de me voir sur l'image (quoi que je peux être mignon des fois… sourire). Une fois la chambre inspectée, les premières idées fusent et je regarde où placer les lumières par rapport à tel ou tel plan. L'espace n'est pas grand mais on va essayer de l'exploiter au maximum pour sortir des choses très
différentes sur une même série. Pendant que Camille se maquille dans la salle de bain, je profite pour installer le matériel, mettre la musique à fond (promis pas que du Michael Jackson…) et commencer mes premiers réglages. Pour les photos dans la chambre, j'ai travaille avec deux sources : une lightbox placée face au modèle avec un décalage sur la droite et une lumière parapluie dans le couloir atténuée par une sorte de rideau qui faisait le tour du lit. Concernant les réglages de l'appareil, vous pourrez les voir sur chaque photo de l'article à titre indicatif. Bien évidement, le fait de prendre les photos en Raw et de les traiter comme bon nous semble par la suite peut changer la donne finale. On peut réajuster pas mal de choses en post traitement mais une chose est sûre si la photo n'est pas bonne… beinnnn elle est pas bonne :).
Matériel utilisé : Canon Eos 5D Mark II Objectifs : 24-70 2.8, 100mn 2.8, 70-200 2.8 et 50mn 1.4 Lumière : Lasolite 2x 400w avec une lightbox et un parapluie Boitier syncro
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1/200 s à f / 5,0, Iso 800, 55 mn (EF24-70mm f/2.8L USM)
Déroulement de la séance : Une fois maquillée et le matériel installé, Camille me montre les deuxtrois tenues qu'elle a pris pour l'occasion…. je plaisante, j'ai rarement vu autant de tenues, lingeries et accessoires. Elle a surement du croire que la séance allait durer toute la semaine (sourire). Nous avons rapidement sélectionné quelques tenues essentielles et variées pour ne pas prendre plus de retard sur la séance. Par défaut, je demande souvent au modèle de mettre en début de séance la tenue que j'aime le moins (ça je ne lui dis pas bien sûr :)). Il faut parfois un peu de temps pour bien se caler niveau lumière et que le modèle soit assez à l'aise pour poser comme elle souhaiterait le faire ou ce qu'on attend d'elle. Le plus important, et je le répète aux photographes amateurs ou
confirmés, la communication est essentielle pour réaliser une belle séance. Si le modèle n'est pas en confiance ça se ressentira sur les photos et les expressions. Parler, apprendre à se connaître, rentrer dans ses confidences c'est en aucun cas une perte de temps, bien au contraire. Vous verrez rapidement le changement au cours de la séance. Pour en revenir à ma séance avec Camille, on a démarré en douceur avec une robe blanche à la Marilyn Monroe sauf qu'on avait pas de ventilateur pour la projeter :) et qu'elle n'est pas vraiment blonde. Quelques clichés, histoire de rentrer dans la séance et de voir les habitudes du modèle, sa façon de poser. On a enchaîné avec une robe rouge de princesse en essayant de garder le côté glamour que nous aimons tant. Je commence à voir les premiers clichés
intéressants. Son regard en dit long, elle commence à charmer mon objectif. J'enchaîne entre le 24.70 et le 100mn fixe. Lors d'une séance, si vous n'avez pas deux boitiers, il ne faut pas hésiter à s'adapter à la situation en changeant le plus rapidement possible les objectifs afin de ne pas mettre de rupture dans les séries. La pièce étant intéressante et riche en décoration, je n'ai pas hésité à jouer sur des cadrages différents. J'ai pour habitude de faire des plans assez serrés pour capter l'émotion ou l'expression du regard du modèle. Souvent, je prends la photo à contre temps pour éviter les attitudes trop posées et donner un côté plus spontané.
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1/160 s à f / 5,0, Iso 320, 34 mn (EF24-70mm f/2.8L USM)
Petit mot de Camille Tout commence quand je n'étais encore qu'une enfant, subjuguée par mes poupées (barbie) je m'amusais à "fashioniser" leurs tenues, à créer de nouveaux looks, nouvelles coiffures etc... J'étais déjà fascinée par cet univers chatoyant de la mode. J'avais trouvé ma voie, ma passion mais je ne le savais pas encore. C'est donc naturellement que j'ai orienté mes études vers des études de styliste / modéliste / créatrice. Les places dans ce milieu très fermé étant très rares et par manque de persévérance j'ai cherché à faire autre chose mais toujours dans le même monde. Après un rapide bilan de mes qualités (créative, sens de l'esthétique et de l'artistique) j'ai choisi de m'orienter vers le maquillage en occupant un poste de maquilleuse pendant près de 6 ans dans une grande enseigne de la parfumerie sélective et de suivre plusieurs formations Make Up beauté - mode - visagisme notamment à la Make Up For Ever académie. Après le stylisme, le make up... il me restait un défi à relever. Celui de poser devant l'objectif. Chose pas forcément évidente pour moi car je ne suis pas de nature à me mettre en avant, mais à force de côtoyer les studios photos, les photographes, les modèles, je me suis décidée et j'ai effectué des recherches sur le net pour trouver des photographes qui correspondaient à mes envies, à ce que ce que je voulais montrer de moi et c'est là où j'ai croisé le travail d’Olivier j'ai été immédiatement captivée par son univers. Ses photos me renvoyaient une sensation de douceur, de simplicité et beaucoup de glamour. J'ai décidé alors de le contacter. 1ère impression téléphonique : homme très gentil, voix douce, timbre de voix reposant, toujours joignable, cela m'a tout l'air d'une personne sérieuse. Ca y est rendez vous pris nous nous voyons dans deux semaines... Les jours passent et l’excitation monte. Hâte d'être à ce jour. Le jour J : Je finissais de me préparer dans ma chambre d'hôtel quand Olivier arriva. 1ère impression face à face : je ne m'étais pas trompée c'est bien l'homme que j'imaginais, le shoot s'annonce plutôt bien parti il sait parfaitement me mettre en condition. On parle de tout et de rien, on rigole, le courant passe vraiment bien ; Je suis à fond, le shoot avance, les tenues défilent, les poses se multiplient les expressions changent... Super il est déjà 1h00 du matin, on est exténué par ce shoot rempli d'émotions. Ce fût une réelle partie de plaisir j'en garderai un très bon souvenir. MERCI OLIVIER !!!!!!!!! 1/200 s à f / 4,5, Iso 250, 48 mn (EF24-70mm f/2.8L USM)
En face du lit, un superbe canapé blanc tout en longueur rempli de coussins de couleurs, des rouges, des roses, des bleus, des parmes… idéal pour jouer sur un coté plus glamour et sexy : un pull blanc en laine qui descend le long des épaules et laisse découvrir un magnifique décolleté, des chaussettes montantes (des guêtres). C'est drôle de voir comment la tenue peut changer l'expression du regard et le mouvement du corps. On ressent tout de suite plus de sensualité, allant de la douceur au coté sex appeal. Je fais varier l'inclinaison de la lumière en n'utilisant à présent qu'une seule source afin de faire varier le rendu de l'image. Très vite, nous passons sur un topless caché avec l'utilisation de collier long. C'est fou ce que c'est joli un collier long qui navigue le long du dos ou devant en épousant les formes de la silhouette. La fille sage avec la robe de princesse se transforme vite en tigresse indomptable. Mais une chose essentielle à savoir c'est qu'on peut être sexy, glamour, habillée ou non sans qu'il y ait la moindre vulgarité C'est une histoire d'attitude et d'expression. Ce n'est pas la nudité qui rend vulgaire les choses mais ce qu'on en fait (un peu de philosophie même tard dans la nuit n'a jamais fait de mal à personne). On enchaîne, tout le long de la soirée, différentes lingeries et d'endroits pour apporter toute la dynamique à la série.
modèle. Je m'amuse à apparaître et disparaître de l'image. Moi aussi, faut bien que je pose de temps en temps et j'en profite pour faire mon auto-backstage.
Il est presque 0h00, la fatigue commence à se faire ressentir mais on n'a pas envie d'arrêter. On veut tout exploiter alors on décide de faire des photos sous la douche et dans la baignoire de la salle de bain passant du maillot de bain au corps nu, parfois caché sous la mousse. 0h45, j'ai épuisé les 32go de ma carte mémoire, il est temps de rentrer chez moi. Nous avons donné le maximum de choses en quelques heures, je vous laisse découvrir le résultat…
Post traitement : Quand on fait plus de 3h de séance avec plus de 2000 photos, la sélection devient un jeu dangereux. On passe beaucoup plus de temps à choisir les photos de la série finale que le traitement lui même. Pour ma part, je procède de la manière suivante : je découpe les séries par tenue (quand il y en a une bien sûr). Puis je sélectionne ce que je considère intéressant : la pose, le regard, l'attitude, puis le côté technique (cadrage, réglage, etc…). Si, j'en ai trop pour une même série, je continue l'épuration par système comparatif (miroir, mon beau miroir quelle est la plus belle des deux !!!) m'obligeant à abandonner certaines photos sur le chemin. J'essaie en définitif de garder un maximum de 20 photos donnant l'essentiel de la séance. Comme pour un album de musique, chaque photo pourrait être un single. Voilà, j'ai été ravi de vous livrer l'histoire du shooting de Camille et vous donne rendez-vous le mois prochain pour une nouvelle aventure dans le backstage d'un shooting photo.
On utilise les jeux de miroirs en donnant un coté encore plus sexy avec des déshabillés qui cachent à peine le joli corps de mon
Retrouvez toutes les photos d’Olivier Merzoug Photographer sur son site en ligne : www.oliviermerzoug.com www.facebook.com/oliviermerzoug
CONCOURS BACKSTAGE MAG Le Top 10 du concours 01 Alexandre Gauthier 02 Margaux Clément https://www.facebook.com/ MargauxClementPhotographe
03 Pedro Soze www.pedrosozephotographe.com 04 Jean-Christophe Helaine www.jchelaine.book.fr 05 Maddy Christina www.studiobymad.com 06 Barbara Brixhe www.barbara-b.book.fr 07 Eric Le Gras www.elgstudio.book.fr 08 Anaïs CANO http://www.flickr.com/photos/kno-/ 09 Moa Photographe www.moaphotography.book.fr 10 Simon Lagoarde www.Waap.fr
k PHOTO GAGNANTE
GAGNANT DU CONCOURS ALEXANDRE GAUTHIER PHOTOGRAPHIE
Raconte-moi comment s'est passé le concours et comment tu as réussi à récolter autant de voix ? J'ai adoré le stress du concours, je suis une personne qui aime se battre jusqu'à la fin ! Je dois dire que j'ai adoré faire la compétition avec tous ces photographes débordants de talent. Il faut dire que participer à un tel concours avec des gens si fabuleux m'a permis de grandir ! Le fait que j'ai obtenu autant de voix est surement dû au fait que ma photo était appréciée par les gens. Sinon, je ne vois aucune autre raison. J'entends un accent dans ta voix (sourire), de quelle région es-tu ? En effet, je viens du Québec plus précisément de Montréal. Je vis dans une ville multiculturelle que j'adore et que je salue au passage. Une ville ayant de multiples origines ethniques est une ville riche en culture et moi la culture j'en raffole.
c'était tout nouveau, je n'avais jamais photographié avant cela.
grands que nature, ils sont le rêve incarné.
Tranquillement, je suis devenu un adolescent qui prenait tout ce qu'il pouvait en photo ! Je partais pendant des journées entières photographier tout ce que je voyais. J’ai grandi et aussi changé de caméra pour de meilleures performances. Mais c'est avec ma toute dernière que j'ai commencé à faire de réelles séances photos ! Grâce à ma 550D de Canon j'ai fait les plus merveilleuses découvertes photographiques. C'est avec cet appareil que j'ai gagné le concours Backstage Mag.
Comment définirais-tu ton style de photos ? Mon style de photo est différent à chaque séance, parfois rétro, il peut être aussi pop ou encore glamour. J'essaie tous les styles possibles, car pour moi essayer c'est grandir. J'adore toucher à tous les aspects de la photographie, car ce n’est jamais le même travail et c'est ce qui me plait énormément.
Où puises-tu ton inspiration ? Cite moi quelques photographes qui t'inspirent ? Je puise mon inspiration à tout instant, il y a pas une journée sans qu'une idée photographique me traverse l'esprit. Je suis une personne débordante de créativité, d'ailleurs moi et ma cousine allons débuter dans les mois qui viennent une collection de vêtements. Cette passion pour la mode nous est familière depuis un bon bout de temps, alors nous nous sommes dits : pourquoi pas essayer ? Qui sait peutêtre un jour vous porterez des vêtements de nos collections ?
Tu as des petits secrets que tu aimerais partager avec nos lecteurs ? Le plus gros secret que je peux leur confier est que depuis ma toute petite enfance je rêve de changer la vision du monde, je fantasme sur le fait que les gens se souviennent de moi après mon passage. Je ne veux pas vivre sans laisser une trace de moi. Quels sont tes projets à venir ? Je suis tout jeune alors j'ai la vie devant moi pour réaliser mes nombreux projets aussi palpitants les uns que les autres. J'espère bien que mon projet de créer une collection va se réaliser ! Je souhaite que tous ces projets se déroulent dans la joie et le bonheur. Pour moi l'impossible n'existe pas, car si nous le voulons tout devient possible. Je tiens à remercier Backstage Mag de m'avoir donné la chance de vous démontrer mon talent, sachez que je n'oublierai jamais ce que vous avez fait pour moi ! Je tiens à vous dire un gros merci .
Il n’y a pas que les photographes qui m'inspirent d’ailleurs, mais plutôt de nombreux artistes appartenant à Comment es-tu venu à la photographie, différents mouvements artistiques. raconte-moi ton parcours ? Premièrement, je pourrais nommer La photographie m’est venue par Michael Jackson, Andy Warhol ou hasard. En effet, j'étais chez moi et ma encore Marilyne Monroe. Tous ces mère est arrivée avec une caméra artistes m’ont fait grandir Vous pouvez me retrouver sur ma page powershot de marque Canon. Pour moi professionnellement mais fb ( ALEXANDRE GAUTHIER BACKSTAGE MAG - DANS LES COULISSES DE LA PHOTO ET DE LA VIDEO intérieurement également. Ils sont plus PHOTOGRAPHIE)
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CONCOURS
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Du 1er au 15 Février 2012 .................................................................
Gagnez votre publication dans le Backstage n°04
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SOYEZ CRÉATIF !
Que vous soyez modèle, photographe, mua ou styliste, participez à notre nouveau concours en envoyant une photo mettant en scène Backstage Mag, votre magazine préféré sur info@oliviermerzoug.com Vos photos seront publiées sur la page Facebook du mag et l’équipe se chargera d’élire la meilleure photo ainsi que le Top 10 sur le Backstage Mag n°04 Bonne chance à tous et à toutes...
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INTERVIEW PHOTOGRAPHE
NANI NECO Photographe Modèle : Roby
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Modèle : Jade
Modèle : Camille Coucou Nani, ravi de te retrouver pour ce numéro de BackStage Mag, on se connait depuis de nombreuses années et nous partageons cette passion pour la photographie. De quelle région estu ? Je suis parisien d'origine et italien d'adoption. J'ai découvert l'Italie il y a 12 ans, j'en suis tombé amoureux et je suis resté. Comme ma famille vit en France je passe ma vie entre Paris et Milan. Comment es-tu venu à la photographie ? Qu'il s'agisse de la musique ou de l'écriture j'ai toujours eu besoin de m'exprimer à travers une activité artistique. Quand j'y pense j'ai commencé très tôt à prendre des photos mais cela fait 5 ans que ça tourne à l'obsession (sourires). C'est marrant mais je me rappelle
précisément du jour où j'ai décidé de m'y mettre sérieusement. J'étais assis à coté d'un type dans un avion pour Bangkok, il classait ses photos sur son ordinateur on a commencé a en parlé, je suis rentré à Paris et j'ai acheté mon premier réflex.
séance, je passe toujours les 15 premières minutes à tourner autour du modèle, à l'observer jusqu'à trouver le bon angle. Je recherche l'évidence, la position et le framing où tu te dis ça c'est vraiment beau. Je recherche la grâce.
Où puises-tu ton inspiration ? Dans tout ce qui m'entoure. Si tu prends la peine de regarder tu découvres que la beauté est là un peu partout autour de nous. Tu en viens même à te dire qu'il y a quelque chose de beau dans chacun d'entre nous même si parfois il faut vraiment chercher (sourires). La photo pour moi c'est apprendre à regarder. Quand tu prends conscience de cette beauté tu es animé d’un sentiment positif et tu deviens inspiré. Après il s'agit de retranscrire cette émotion sur une photo. Tu vois quand je débute une
Cite-moi quelques photographes qui t'inspirent ? La liste risque d'être longue...Disons que j'ai une admiration sans limites pour: Demarchelier, Sieff et Hamilton et pour tout ce qui est des photographes de l'instant mes maîtres sont Depardon, Cartier Bresson et Saul Leiter. Quand j'ai débuté j'ai passé des heures et des heures à les étudier. J'ai beaucoup pleuré tu sais (sourires)
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Modèle : Jess ica
C'est une passion ou un métier, voire les deux ? C'est une passion et c'est pour ça que je prends tant de plaisir à photographier. Je pense que je m'amuserais beaucoup moins si c'était un métier à plein temps. Bien sûr, j'ai fait quelques photos commandées notamment pour des pubs. Ce qui est important pour moi c'est d'être libre d'essayer, de me tromper parfois mais c'est le prix à payer pour continuer à progresser. Comment définirais-tu ton style de photos, tu joues beaucoup avec la lumière naturelle, dis m'en un peu plus ? De tout ce que mes yeux ont pu voir en 38 ans, il y a deux choses que je trouve belles par dessus tout: la lumière et la féminité. Dans mes photos j'essaye d'unir ces deux éléments naturels. Je cherche à provoquer une émotion et pour le faire j'utilise les meilleurs ingrédients à mon goût. Ensuite j'aime qu'il se dégage de la douceur et de la sensualité, un mélange de fragilité et de séduction dévastatrice. La sensualité m'intéresse quand on ne dévoile presque rien. L'imaginaire est toujours plus puissant que le réel. Pour la lumière je passe beaucoup de temps en shooting à chercher le bon équilibre. C'est pas facile comme exercice mais c'est vraiment gratifiant quand ça marche.
Tu as des petits secrets que tu aimerais faire partager à nos lecteurs ? T'as combien sur toi? (rires). Pas vraiment de secrets. Techniquement je préfère les focales fixes aux objectifs polyvalents. Je pousse l'ouverture au maximum du tolérable pour chercher l'explosion de lumière sur le sujet. Je bouge autour du modèle, comme je te disais je cherche l'angle d'attaque. En retouche je privilégie la simplicité aux effets. Si je passe plus de 5 minutes sur une photo ça veut dire que le cliché n'est pas bon. Tu vois je suis le genre de photographe qui préfère mettre un collant sur l'objectif pour obtenir un effet vaporeux. C'est sans doute aussi parce que je suis très limité sur photoshop.
Modèle : Céline
Quel matériel utilises-tu pour avoir ce rendu ? J'ai un Canon 5D Mark II et des focales fixes 85mm et 50mm. Mais mon joujou préféré c'est un Leica M9 avec un 35mm. Quand tu comprends comment t'en servir et que tu deviens rapide avec la mise au point manuelle c'est vraiment spectaculaire. Je trouve le rendu en terme de piqué et la lumière vraiment uniques par rapport à tous les appareils que j'ai pu utiliser. J'ai mis le temps mais j'arrive maintenant à faire des shootings modèle entièrement au Leica. Pour les retouches c'est photoshop version 1904...
Modèle : Jade
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Modèle : Camille
Modèle : CÊline
Parle-moi d'une séance avec toi ? Une séance c'est avant toute chose une rencontre artistique. Il faut partir avec l'envie commune de chercher quelque chose d'esthétiquement beau et visuellement intéressant. Je ne suis pas du genre à shooter au bout de 5 minutes, j'aime bien discuter un peu, comprendre la personnalité du modèle, écouter ce dont elle a envie, comprendre aussi dans quelle mesure elle veut être dirigée. J'ai vraiment de bons souvenirs de mes shootings, du boulot mais du fun. Je crois que mes shootings durent en moyenne 4 heures. C'est sans doute long mais c'est voulu, je cherche à prendre mon temps, à faire des poses pour que la complicité s'installe. Après un shooting on reste généralement en contact et ça c'est un très bon signe ! Et les modèles, tu les trouves où généralement ? Je touche du bois mais jusqu'à aujourd'hui le bouche à oreille est mon meilleur ami. Après je crois que facebook est un formidable instrument pour faire connaître son travail et créer des opportunités de collaboration. C'est quoi ton modèle type ? Ma femme évidemment ! Quelle question ?!? (sourires). Je ne sais pas si j'ai un modèle type d'un point de vue physique. Je recherche des modèles qui soient très féminines, expressives, naturelles dans leur manière de jouer. Je n'aime pas ce qui est surjoué et je déteste le vulgaire. Les poses trash, les attitudes un peu gore, c'est pas du tout mon truc. Raconte-moi une petite anecdote avec l'une d'entre elle... Je me souviens d'un fou rire qui a duré 15 minutes parce que j'ai failli tomber d'une commode. C'est un métier dangereux et j'avais eu le goût du risque sur ce coup là. Je te raconte pas la galère pour reprendre son sérieux après ça. J'ai essayé de faire le type concentré et puis j'ai fini par exploser de rire moi aussi. Un très bon souvenir.
Modèle : Roby
Modèle : Merryl Tu fais appel à des maquilleuses, stylistes ou autres dans tes clichés ? Des maquilleuses certaines fois. En général je ne recherche pas la sophistication mais le naturel. Je veux que l'attention de la photo se porte sur l'expressivité et la grâce du modèle. Je ne sais pas si c'est une bonne ou mauvaise chose mais c'est dont j'ai envie pour le moment. Peut-être que j'évoluerai et qu’ensuite j'opterai pour des choses plus structurées. En dehors de la photo de modèle, il y a d'autres types de photos que tu fais ou aimerais faire ? Oui je ne fais pas que des photos de modèle. Je suis fou des photos prises sur le vif et des photos de voyages. Je crois que cette diversité m'aide à progresser. Ce sont des disciplines un peu différentes mais au final tu recherches toujours la même combinaison magique: lumière, géométrie et un sujet intéressant. Tu as déjà exposé ou aimerais le faire ? Pas encore, j'aimerais beaucoup le faire. On m'a proposé d'organiser une expo modèles en Italie. On verra. Si ça
marche ce sera avec grand plaisir. J'en profite pour te féliciter pour ton expo c'était top et bien mérité. Quels sont tes projets à venir ? Je shoote Monica Bellucci dans 2 jours, elle a beaucoup insisté et j'ai fini par accepter. Bon trève de plaisanterie, j'ai quelques beaux shootings de modèles en préparation et pleins de voyages à venir. Ca me fait peur parce que je prends une éternité à sélectionner les photos (sourires). Je vais sans doute être en retard et me faire tirer les oreilles. Mais c'est pour la bonne cause alors ça va ! Que peut-on te souhaiter pour la suite ? JUne bonne St Valentin non ? (sourires). Tout d'abord tu peux souhaiter un grand avenir à Backstage Mag. J'ai l'honneur et le plaisir de faire partie de l'équipe, c'est une grande satisfaction. Un certain Olivier Merzoug a pris l'initiative de créer un vrai magazine de passionnés...Faudra que je te le présente (sourires). Comme on dit par chez moi complimenti !!! En dehors de Backstage tu peux me souhaiter de belles collaborations, des clichés lumineux et de garder la passion intacte.
Retrouvez toutes les photos de Nani Neco sur son site en ligne www.naniphotographer.com
MAKINF OF CLIP VIDÉO
GUILLAUME COSSON
CE FILMBOOK EST UN PEU PARTICULIER PUISQUE J’AI FAIT LE PORTRAIT CETTE FOIS-CI D’UNE COMÉDIENNE, ROMY MILELLI ET NON D’UN MODÈLE PHOTO. J’AI DÉCOUVERT ET RENCONTRÉ ROMY GRÂCE À UNE AMIE PHOTOGRAPHE, LAURIANNE GOULEY.
Histoire Le film se déroule dans les années 50. Il fait nuit. Une femme marche dans les rues de Paris le soir et soudain se sent suivie. Elle accélère le pas mais un homme en imperméable et chapeau est toujours derrière elle. Elle arrive enfin devant son immeuble et pénètre dans le hall rassurée car l’homme semble avoir disparu. Arrivée chez elle, des phénomènes étranges laissent imaginer qu’elle n’est pas seule…
Quand j’ai rencontré Romy, je lui ai proposé un univers qui me tient vraiment à cœur, le polar des années
40 et 50. J’ai une grande passion pour les films d’Hitchcock, Fritz Lang, Billy Wilder et bien d’autres. Romy est comédienne. Je ne l’avais jamais vu jouer mais quand on s’est rencontré j’ai tout de suite senti qu’elle serait parfaite pour ce rôle. Autour d’un café j’ai imaginé avec Romy une petite histoire pour la mettre en scène dans un univers qui ferait référence aux années 50. Le challenge était avec zéro euro de budget faire croire qu’on était dans les années 50. J’ai tout de suite appelé ma mère… (rires) Elle avait effectivement 2 robes d’époque en parfait état sauf une qui n’avait plus de fermeture éclair dans le dos. Et comme par hasard c’est celle qui correspondait le mieux. On trouvera bien un moyen sur place pour feinter. J’ai aussi réussi à récupérer
des boucles d’oreilles, des gants et un sac à main d’époque.
Bien entendu dans ce genre de petits films express, il y a des incohérences faute de temps et de moyens. A l’époque on ne filmait pas à l’épaule, les caméras étaient tellement lourdes que les chefs op tournaient sur pied ou avec de la machinerie (grue, dolly). Pour rentrer dans les immeubles il n’y avait pas non plus de digicode !!! Mais chut ! Vous n’avez rien vu…
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Le lieu C’était un signe, Romy louait un appartement dans le 15ème dans lequel la propriétaire avait laissé ses meubles années 50. Nous avons réarrangé le salon en ressortant de la cave les chaises et la chaine hifi d’époque. J’ai apporté des éléments en plus que j’avais dans mon stock d’accessoires comme la vieille cafetière, le téléphone à cadran et le journal «L’Aurore». Pour les scènes en extérieur nous avons tourné «à l’arrache» à Montmartre avec l’éclairage des réverbères et un réflecteur. Merci à la Mairie de Paris pour cette belle lumière.
Equipe Sur ce tournage nous étions 3 dans l’appartement : Cindy Galhac pour le Make Up, Romy et moi-même. Nous avons retrouvé Loutfi Maatouk à Montmartre qui a incarné l’homme au chapeau. Le tournage Nous avons tourné toutes les scènes de 14h à 21h. Nous avons commencé par la dernière scène en couleur où Romy avait un maquillage naturel. Puis nous avons tourné toutes les scènes dans l’appartement en recréant une ambiance de nuit. Cindy, après avoir fait des recherches au préalable, a fait un très beau make up 50’s en un tour de mainmilelli ! Nous avons fini par les scènes de nuit dans Montmartre après avoir tourné une heure pour trouver une place et éviter une contravention de
justesse pour stationnement interdit. La prochaine fois tous le monde en vélib !!! Pour en revenir à la robe sans fermeture dans le dos. J’avais absolument besoin de plans de Romy de dos. Il était trop tard pour de la couture et des épingles-à-nourrice allaient se voir. Heureusement Romy avait du gros scotch double face de 14cm de large, celui pour faire tenir des étagères en pin massif !!! Une belle bande tout le long du dos et on y voyait que du feu. Je crois que Romy a passé un sale moment quand il a fallu retirer la bande de scotch après le tournage. Elle n’était même plus capable de me dire si elle voulait que je tire d’un coup sec ou petit à petit. Elle a regretté de m’avoir proposé cette solution !!!
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Modèle : Jade BACKSTAGE MAG - DANS LES COULISSES DE LA PHOTO ET DE LA VIDEO
Le son J’ai fait des recherches pour la musique et j’ai découvert un compositeur ; Russell Garcia qui a fait la musique de «La machine à remonter le temps» un film de 1960. Certains passages collaient parfaitement au film de Romy. J’ai légèrement tricoté avec la musique pour que les temps forts soient synchronisés avec les images. J’ai aussi laissé le son enregistré au tournage pour ajouter une petite ambiance en la sous-mixant. Techniquement J’ai tourné avec un Canon 7D et tout l’équipement : matte box, filtres neutres, follow focus, viseur cineroïde. La postproduction a été assez simple : étalonnage noir & blanc, rajout de grain avec un effet de vieux film bien dosé. Un petit détail que j’ai réglé à la post-prod. Il ne fallait pas que l’on
voit le visage de l’homme au chapeau. Au tournage, comme la lumière des réverbères venait de haut et que Loutfi avait le chapeau, le visage était particulièrement sombre mais pas assez à mon goût. Je voulais un homme sans visage. J’ai donc assombri uniquement le visage sans toucher au reste de l’image. C’est comme dans photoshop, on créé un masque avec une courbe. Mais la différence c’est que c’est du film. Il faut donc grâce un logiciel spécial (Mocha) analyser le mouvement du visage pour que le masque le suive exactement. Vous pouvez retrouver le portrait de Romy Milelli sur ce lien : http://vimeo.com/31204180 Et découvrir «Portraits de Femmes» sur la page Facebook : https://www.facebook.com/pages/Portraits-de-Femmes/
Retrouvez toutes les réalisations de Guillaume Cosson sur son site en ligne : http://www.reactive-zone.com http://vimeo.com/gcosson/videos BACKSTAGE MAG - DANS LES COULISSES DE LA PHOTO ET DE LA VIDEO
SUR LE VIF
L’enfant au ballon – Croatie 2009 Après un long voyage en voiture au départ de la Roumanie, je fais un passage par Dubrovnik. Petite plage sympa, dont une avec un petit terrain de basket. Des enfants jouent et je leur demande si je peux jouer avec eux. Je me fais refouler, vexé je décide de quitter la plage. En remontant, je vois les ombres des jeunes joueurs de basket. Je décide d’attendre
une heure de plus pour avoir un peu plus d’ombre. Le panneau de basket est juste en dessous du chemin, je reste donc là en attendant le bon moment. Pendant 5 minutes les enfants vont faire des bras roulés et je capte ce moment sur le vif. J’ai une série de 5 photos, dont celle-ci de l’enfant seul avec ses tongs juste à côté.
CHRISTOPHE BRACHET
LA PHOTO SOCIALE
Christophe Brachet
C’est à 20 ans que je commence la photo quand, au cours d’un voyage plongée à Hurghada, un ami me met un appareil photo sous-marin entre les mains. C’est alors le coup de foudre. Au fur et à mesure de mes voyages, je m’intéresse de plus en plus à ce qui se passe au-dessus de l’eau et la photo devient alors une passion. Mon parti pris dès le début a été de ne pas retoucher mes photos, peut-être par méconnaissance des logiciels ou par flemmardise, mais surtout j’aime l’idée que monsieur et madame tout le monde est capable de faire de belles photos si l’on s’intéresse à la lumière, au cadrage et au sens de la mise en scène. L’idée de rater une photo me plait aussi, surtout dans les moments sur le vif, que j’affectionne particulièrement. Une bonne observation du lieu où je suis et essayer de sortir la photo d’une scène est souvent une motivation lors de mes sorties. Je travaille beaucoup à la focale fixe, ce qui m’oblige à beaucoup bouger et à réfléchir à mes cadres constamment. A mon arrivée à Paris il y a 3 ans, j’ai décidé que la photographie deviendrait mon métier. Ma rencontre avec Dominique Besnehard va alors me permettre de me diversifier dans mon approche de la photo. Touché par mon travail, il me demande de faire des photos sur des plateaux de cinéma, à des festivals et également des photos de comédiens(nes) et chanteurs(ses). A côté de cela, je mène des projets plus personnels dans la photo sociale car la vérité qui s’en dégage et les histoires que l’on peut raconter me touchent. Matos : Sony alpha 900, 24-70mm Zeiss 85mm Zeiss, 135mm Zeiss, 70-300 Sony Photographe : Christophe Brachet
Dujardin au jardin – Angoulême août 2010
Pendant le festival du film d’Angoulême, j’ai carte blanche de la part des organisateurs et des artistes pour faire des photos. Je suis donc le plus discret possible en attendant le bon moment pour saisir un instant. Entre deux interviews pour le film de Blier « Les glaçons », Jean Dujardin (à l’époque en tournage pour « The Artist », d’où la moustache) s’accorde une pause cigarette et j’en profite pour faire ce cliché.
Photographe : Christophe Brachet
Détente – Roumanie 2009
Sur la route pour descendre en Croatie, je traverse plusieurs petits villages. Sur un des nombreux arrêts que je fais, je vois ce petit vieux au soleil, le plus discrètement possible je fais la photo, puis je vais le voir pour lui dire que je l’ai pris en photo et savoir si ça ne le dérange pas et si je peux lui envoyer la photo. Ca ne le dérange pas, mais il n’est pas intéressé par la photo et me souhaite un bon voyage.
Photographe : Christophe Brachet
Métro c’est trop – Paris 2011
Je sors d’une répétition de théâtre et j’attends le RER avec une amie comédienne. En attendant, je vois cette femme qui lit le journal d’une façon peu commune. En deux secondes, je sors mon appareil et prends la photo juste avant que n’arrive le RER.
Un air d’hiver – Touraine 2010
Je suis en Touraine pour un week-end chez des amis et au cours d’une balade sous la neige, une jeune fille du groupe part à la recherche de son chien qui ne répond plus. Juste le temps de sortir mon appareil et de faire ce cliché.
Photographe : Christophe Brachet
Free Hugs – New-York 2010
En sortant du métro à Union Square, une manif’ pour des Free Hugs et je suis donc obligé de capter ce moment tellement rare !!!
Douceur – Championnat de France de boxe 2011 Pendant ce championnat de France, je viens faire des photos d’Yvan Mendy, que je suis depuis quelques temps. Mon but est de saisir des moments de douceur pendant le match pour un projet photos sur lequel je travaille, qui consiste à faire un parallèle entre la danse et la boxe, entre douceur et violence.
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Photographe : Christophe Brachet
Début de l’été – Bordeaux 2010
On est au tout début de l’été et des vacances à Bordeaux. Je me balade le long du miroir d’eau avec mon appareil et j’en profite pour faire quelques photos de scènes de vie, et va alors surgir de la brume ces enfants qui jouent.
Christophe Brachet
06 50 59 24 75 http://www.christophe-brachet.fr/ http://www.facebook.com/pages/Christophe-Brachet-Photographe/148390301893463?sk=app_4949752878
INTERVIEW MAKE-UP
Photographe : Emmanuel Louarn
CHRISTOPHE CHESNEY maquilleur
Photographe : Emmanuel Louarn
Photographe : Jonathan Lagresle Bonjour Christophe, ravi de te retrouver pour ce numéro de BackStage Mag, J'ai eu l'occasion de découvrir ton travail sur Facebook et à travers quelques modèles… De quelle région es-tu ? Bonjour Olivier, actuellement de Lyon mais j'ai pas mal bougé à vrai dire!!! Paris où je suis parti et revenu, une fois 5 ans, une autre fois pour une période un peu plus courte, deux fois 1 an à Nice, 1 an sur Bruxelles, 1 an à Barcelone, 1 an à Toulouse. Tu es maquilleur professionnel, raconte-moi un peu ton parcours ? Parcours Atypique étant donné que contrairement à certain j'ai fait mon école assez tard en 2009-2010 sur Nice. Après mon école je suis parti sur Paris ou j'ai été assistant d'une grande maquilleuse qui m'a pris dans ses valises pour me trainer avec elle !!!
(quel courage la pauvre lol) ensuite Lyon parce que je ne me sens plus d'habiter sur Paris, je préfère avoir mon pied à terre sur Lyon et faire des allers retours sur Paris s'il le faut. C'est plus rare de voir des garçons dans cette activité, dis moi en plus… Plus rare un tout petit peu mais il y en a de plus en plus, après t'en dire plus, je pense que c'est parce que le métier de maquilleur a été beaucoup féminisé pendant des années ! Maintenant c'est bien de voir des garçons dans cette activité ça change ! Photographe : Jonathan Lagresle C'est une passion ou un métier, voire les deux ? C'est avant tout une passion, j'adore le make up, la beauté, les matières, les textures du maquillage, après en second plan bien sûr que c'est aussi mon métier lol
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Photographe : Jonathan Lagresle
Photographe : Jonathan Lagresle
Photographe : Jonathan Lagresle Quels types de maquillage aimes-tu réaliser ? Je n'ai pas un type de maquillage en particulier, tout dépend de ce qu'on me demande, si je bosse sur des tests c'est en voyant la mannequin que l'inspiration me vient, après je te dirais que sur un visage j'adore les belles bouches !!! J'aime autant faire un smoky, que juste un make up nude avec des belles brillances, j'aime tout en make up pour moi c'est assez difficile de répondre a cette question. Y a-t-il des choses que tu aimerais expérimenter ? Plein lol le maquillage est en perpétuelle évolution, toujours de nouveaux produits qui sortent donc j'ai envie d'expérimenter plein de choses !
Tu travailles essentiellement avec des photographes, as-tu déjà travaillé pour la télévision, cinéma ou autre ? Oui essentiellement des photographes étant donné que j'aime les shoot mode et beauté, la télévision et le cinéma non jamais travaillé, mais si on me propose pourquoi pas j'ai eu une formation qui me le permet mais c'est vrai que je n'ai jamais démarché coté télévision et cinéma parce que je me suis plus orienté vers la mode.
Tu préfères la photo en studio ou en extérieur ? Les deux, le rendu est complètement différent. Tu préfères la photo en studio ou en extérieur ? Je préfère la photo en studio. Je trouve qu’on peut beaucoup plus jouer avec les lumières. Mais j’aime beaucoup aussi la lumière naturelle de l’extérieur. Quelles sont les écoles ou formations que tu pourrais conseiller aux futurs maquilleurs ou maquilleuses ? lol Si je dis une école que je n'ai pas faite je risque de me faire tuer, je ne vais pas renier mes origines, non sérieusement Make Up Forever c'est l'école que j'ai faite où j'ai appris énormément et que j'adore.
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Photographe : Jonathan Lagresle
Photographe : MichaĂŤl Vertat
Photographe : Michaël Vertat Mais il y aurait une école MAC Cosmetic's je l'aurais faite, j'adore Make Up Forever mais je suis tombé amoureux des produits MAC, c'est ma 2ème maison sur Lyon lol Je pense que quand on a fait une école de maquillage il ne faut pas rester bloqué avec les produits de l'école, il faut tester des nouveaux produits, des nouvelles marques et se sentir à l'aise avec pour maquiller. Quels sont tes projets à venir ? Une formation en ongles pour rajouter quelque chose en plus à mon métier de maquilleur.
Que peut-on te souhaiter pour la suite ? Faire de belles rencontres professionnelles, continuer à faire ce que je fais aussi longtemps que possible et percer en mode.
Merci beaucoup, j'ai été ravi de te recevoir. Plein de bonnes choses pour la suite et au plaisir de te retrouver sur un prochain BackStage Mag.
Photographe : Michaël Vertat
Retrouvez toutes les réalisations de Christophe Chesney sur son book ligne : www.chrismakeup.book.fr
QUAND LE NU DEVIENT UN ART
CAROLE CARAMELLE
GÉNÉRATION HAMILTON…
Après vous avoir souhaité une année colorée, intense et sexy… voilà février qui arrive et avec lui Cupidon qui pointe le bout de son nez… mais au fait savezvous que la Saint-Valentin n’aurait pas été associée à l’amour romantique avant le haut Moyen Age et que cette fête était auparavant liée à l’amour physique et au plaisir des sens ^^ Ce savoureux mélange m’a donné envie ce mois-ci de vous faire voyager dans l’univers romantique et sensuel d’un photographe qui a toujours eu une place à part dans le monde de la photographie et qui aura sans aucun doute stimulé l’imagination (oui enfin pas seulement à mon humble avis… oupssssss je m’égare ^^) de milliers d’adolescents à partir des années 70.
En effet, ses jeunes filles aux formes graciles tout juste habillées d’un flou artistique ont suscité le désir et ses livres ont été vendus à des millions d’exemplaires… je veux parler bien sûr de David Hamilton… Né à Londres en 1933, c’est après avoir suivi des études d’Architecture que David Hamilton prend conscience de ses talents artistiques et s’installe à Paris où il travaille comme designer graphique pour le magazine Elle. Quelques années plus tard, pendant les années sixties à Londres, il collabore au mensuel anglais Queen Magazine et se met à la photo. Mais il comprend vite qu’il préfère la vie parisienne.
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« Pompe Pompe Girl »
De retour à Paris à 33 ans, Hamilton est engagé par la chaîne des magasins Le Printemps en tant que Directeur Artistique. Cet Anglais de Paris commence alors sa carrière de photographe professionnel et collabore avec Chanel, Nina Ricci et des magazines prestigieux tels que Réalités, Twen, Photo… ou encore Vogue. A la fin des années 60, son style onirique et aérien est clairement et immanquablement reconnaissable. Mais cet admirateur de Jacques-Henri Lartigue et de Diane Arbus, refuse la plupart des commandes commerciales, excepté pour les campagnes des parfums Nina Ricci, et préfère travailler pour lui. En 1971 il rencontre le succès avec son premier livre « Rêves de Jeunes Filles » dont le triomphe contribuera à son aura. Il dévoile un style fait de fleurs, de dentelles, de chapeaux et de jeunes filles nues.
lumière est douce ou encore en décors naturels dans sa maison de SaintTropez ou sur une plage des Maldives. Mais on dit aussi que pour obtenir l’ambiance vaporeuse début de siècle que l’on trouve sur certains de ses clichés, il fixait un bas nylon sur l’objectif de son appareil.
Hamilton sait saisir l’instant, ses images créent un monde à elles seules… des paysages, des arbres, des fleurs, la campagne et ses photos deviennent de vraies peintures. Pour maîtriser la lumière et habiller ses images d’un flou artistique, il travaille à l’aube ou au crépuscule, quand la
Mais l’essentiel du style de David Hamilton repose sur le choix de ses modèles et sur ces jeunes filles que l’on qualifie d’ « hamiltoniennes ». En quête de beauté et d’innocence, il fuit les agences de mannequins et va chercher ses modèles en Suède. Des jeunes filles nordiques, blondes à la silhouette longiligne, des corps de femme encore dans l’enfance à la peau lisse et sensuelle, aux seins à peine éclos.
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David Hamilton a choisi de fixer le moment le plus délicat et le plus ambigu de la féminité, celui de la métamorphose où l’enfance s’efface et la femme se révèle. A la fois fragiles, délicates et innocentes, ses modèles sont paradoxalement tout aussi troublantes et savent captiver le spectateur par leur délicieux regard et leur évanescente sensualité. Mais si le style et les photos de David Hamilton ont collé à une époque, celle des années 70 où la nudité et la libération sexuelle étaient à la mode, elles ont suscité bien des controverses notamment concernant l’âge de ses modèles ces dernières années, allant même jusqu’à des accusations de pornographie enfantine. Si en France, pays moins puritain, les réactions ont été beaucoup plus modérées, aux Etats-Unis, certaines associations religieuses ultra conservatrices ont été jusqu’à piller les librairies ou bibliothèques qui mettaient ses œuvres à disposition du public alors qu’en Angleterre la police du comté du Surrey affirma en 2005 que posséder des livres de David Hamilton était illégal. Des propos assez cocasses quand on sait que ses ouvrages figurent notamment dans la
bibliothèque du Palais de Buckingham. Alors doit-on en arriver à décrier aujourd’hui le travail de David Hamilton… ce débat entre l’art et la pornographie a-t-elle vraiment lieu d’être alors que la question de la norme ne s’était même pas posée au moment de la sortie de ces photos ? Cette polémique signe notre époque qui se veut libre et libérée mais où les regards ont changé et où l’oeil s'est perverti. Alors bien sûr, chacun est libre d’aimer ou de ne pas aimer, d’être gêné peut-être… mais aussi de se demander à quoi nous renvoient ces images. Car arguer que la nudité entache la pureté de l’adolescence et aller jusqu’à qualifier ces clichés de pornographiques est à mon avis un non sens complet, tout simplement parce que la nudité est l’état naturel de l’Homme et qu’elle ajoute au contraire à cette impression de pureté qui se dégage des clichés de David Hamilton, qui a su dépeindre la beauté furtive et éphémère de l’adolescence de façon touchante, troublante mais surtout avec une extrême sensibilité artistique et une profonde délicatesse.
David Hamilton est à présent reconnu comme un acteur majeur de la photographie d'art contemporaine, celui qui a su capter et maîtriser la lumière, fixant les émois de l’adolescence par des images comme retenues dans le temps et renvoyant à une même idée de la femme : belle et ingénue. Parmi ses réalisations on peut citer la publication de 16 albums de photos dont les ventes combinées dépassent largement le million, cinq films dont le fameux « Bilitis », d'innombrables publications dans des revues et quantité d'expositions dans les musées et galeries d'art les plus prestigieux du globe.
Et même si aujourd’hui ces posters qui tapissaient les murs des chambres des jeunes filles dont j’ai fait partie ^^ et qui portaient des titres évocateurs comme « La Danse » ou « Les Colombes » semblent manquer d’énergie et d’explosion graphique… il ne faut pas renier ses classiques car il existe véritablement une « génération Hamilton » et il faut bien avouer que tous les photographes en herbe de l’époque… et je ne vise personne ^^… auront essayé de reproduire ce fameux flou artistique qui a fait la notoriété de l’artiste en coiffant l’objectif de l’appareil photo d’un collant de femme… ehhhhh oui… « Un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître » comme dit la chanson…
c’était au temps de l’argentique et des pub DIM…
le blog «Quand le Nu devient un Art...» de Carole Caramelle : http://nu-artistic.blogspot.com
http://issuu.com/ oliviermerzoug/docs/ backstagemag/1
http://issuu.com/ oliviermerzoug/docs/ backstage_n_02/1
Toute l’équipe vous donne rendez-vous le mois prochain pour le nouveau numéro de Backstage Mag www.oliviermerzoug.com/backstagemag