Les personnes sans
Dans l’impossibilité de les loger ou de les reloger définitivement, comment notre société gère-t-elle leur obligation d’être à la rue sans tolérer pour autant qu’ils s’y installent ?
Actuellement, l’espace public n’est pas conçu pour les pratiques des personnes sans-abri. Pour (sur)vivre, elles en détournent alors l’usage. Ces détournements sont à l’origine de tensions.
Est-ce que le problème sont les personnes qui habitent cet espace différemment, faute de places pour les héberger ? Ou est-ce le milieu, qui ne répond pas aux usages de tous ses habitants ?
La légitimité de leur présence dans l’espace public est remise en cause, étant donné qu’ils importunent celles d’autres habitants. Mais il faut se rappeler qu’elles ne sont pas là par choix.
Alors plutôt que de les exclure vers … un ailleurs qui n’existe pas, ne peut-on pas s’interroger sur la gestion des usages, de l’appropriation et de la cohabitation du milieu ? Afin qu’il devienne habitable par, pour et avec tous ?