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[ La France ailleurs ]
“C’EST ÇA LA FRANCE !”
Première destination touristique au monde, notre pays recèle des richesses qu’il est parfois plus facile d’apprécier loin de la Tour Eiffel. C.G.
D
ouce France, cher pays de mon enfance. Sans doute est-il moins bercé de tendre insouciance qu’à l’époque où Charles Trenet lui dédiait son fameux refrain. Mais tout de même. Quel caractère et quelles richesses. Les touristes étrangers ne s’y trompent pas qui, imperméables à notre capacité bien connue à “râler” - et à nous plaindre intramuros - continuent de placer notre pays à la première place des destinations qu’il fait bon visiter. Avec ses 38 sites inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO, la France accueille chaque année près de 89 millions de touristes, loin devant l’Espagne (2e) et les États-Unis (3e) ou la toute puissante Chine (4e), et même l’Italie (5e). Cette renommée, elle la doit à sa gastronomie bien sûr, à ses monuments mondialement connus, à son art de vivre et de manière
générale à sa “french touch”, laquelle ne s’applique plus seulement à la capacité qu’eurent les Daft Punk à dépasser nos frontières avec leur son. “Les Français sont inquiets et volages dans le bonheur, constants et invincibles dans l’adversité”, résumait Chateaubriand au XIXe siècle. Le constat reste vrai, mais il est sans doute plus aisé de l’accepter lorsqu’on “regarde son pays de loin” : dans un essai paru chez Flammarion, (C’est ça la France ! - petit musée joyeux d’un peuple pas comme les autres) Frédéric Hermel s’émerveille sur toutes “ces choses, ces gens, ces lieux, ces manies, ces mots qui marquent notre différence mais que les Français ne savent plus voir. Le Français de l’étranger, lui, n’a pas le nez dans le guidon, mais l’enthousiasme de la redécouverte à chacun de ses retours”. Et Hermel de conclure : “Assez pour savoir mieux que quiconque d’où il vient et ce qui perdure là-bas, dans l’Hexagone”. 49