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LES NEWS DU CRILLON ’ Agenda ’ CASSEL ’ Elbaz ’ GOYARD ’ Jérôme Dreyfuss
’ Shopping ’ Valerie Expert ’ Baccarat ’ ANNE GOUTAL ’ Saint Martin ’ PLACE de La Concrode ’ Messika ’ CHRISTOFLE ’ Portrait du chef ’ Coup cœur du SOMMELIER ’
rillon N°10
d é c e m b r e
2010
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montre du leader
Aucune autre montre n’est conçue comme une Rolex. Lancée en 2008, la Day-Date II est la digne héritière de la Day-Date originale, la première montre à indiquer non seulement la date, mais aussi le jour de la semaine en toutes lettres. Majestueuse avec son boîtier de 41 mm, la nouvelle Day-Date II s’impose comme l’évolution naturelle d’un grand classique. La Day-Date II, présentée ici en platine, propose un large choix de langues pour l’affichage du jour de la semaine.
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EDITO
Paraphrasons Rabelais : « Luxe sans conscience n’est que ruine de l’âme ». Nous pensons en
effet que le monde du luxe ne peut pas rester en marge des grands challenges d’aujourd’hui : la réduction des gaz à effet de serre, la gestion optimisée des déchets et des ressources naturelles, la solidarité mondiale… Au contraire : il doit donner l’exemple, profiter de son aura, de sa visibilité auprès des leaders économiques pour favoriser la diffusion des bonnes pratiques environnementales et sociales. C’est en tous cas la position du Groupe Concorde en général et de l’Hôtel de Crillon en particulier. Ces deux “grands noms” de l’hôtellerie française mènent ainsi depuis
Ainsi, au Crillon, sans que cela ne nuise au confort de nos hôtes, nous avons déjà minimisé notre impact environnemental via plusieurs années une vraie démarche de développement durable.
l’utilisation de produits d’entretien non toxiques, voire écolabellisés, la réduction de nos consommations d’énergie et d’eau, le tri des déchets… Dans la même idée, nous utilisons au maximum les matériaux recyclés, au niveau du papier notamment, encourageons la dématérialisation des documents administratifs et marketing, sensibilisons nos fournisseurs aux bonnes pratiques sociales et environnementales et soutenons des organisations caritatives comme CARE…Un partenariat porté par les salariés — chaque euro qu’ils versent à l’association est doublé par le Groupe Concorde — mais aussi par nos clients via, par exemple, un reversement d’une partie de leurs miles oula possibilité d’effectuer des dons en ligne via concorde-hotels.com.
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Paraphrasons Rabelais : « Luxe sans conscience n’est que ruine de l’âme ». Nous pensons en effet que le monde du luxe ne peut pas rester en marge des grands challenges d’aujourd’hui : la réduction des gaz à effet de serre, la gestion optimisée des déchets et des ressources naturelles, la solidarité mondiale… Au contraire : il doit donner l’exemple, profiter de son aura, de sa visibilité auprès des leaders économiques pour favoriser la diffusion des bonnes pratiques environnementales et sociales. C’est en tous cas la position du Groupe Concorde en général et de l’Hôtel de Crillon en particulier. Ces deux “grands noms” de l’hôtellerie française mènent ainsi depuis plusieurs années une vraie démarche de développement durable. A insi , au C rillon , sans que cela ne nuise au confort de nos hôtes , nous avons déjà minimisé notre impact environnemental via l’utilisation de produits d’entretien non toxiques, voire écolabellisés, la réduction de nos consommations d’énergie et d’eau, le tri des déchets… Dans la même idée, nous utilisons au maximum les matériaux recyclés, au niveau du papier notamment, encourageons la dématérialisation des documents administratifs et marketing, sensibilisons nos fournisseurs aux bonnes pratiques sociales et environnementales et soutenons des organisations caritatives comme CARE…Un partenariat porté par les salariés — chaque euro qu’ils versent à l’association est doublé par le Groupe Concorde — mais aussi par nos clients via, par exemple, un reversement d’une partie de leurs miles oula possibilité d’effectuer des dons en ligne via concorde-hotels.com.
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sommaire
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LES NEWS DU CRILLON Actualités P. 0 8 - 1 2 Rendez-vous P. 1 4 - 1 8
Jérôme Dreyfuss Itinéraire d’un garçon doué Itinéraire d’un garçon doué P. 3 5 - 3 6
Cécile CASSEL Initiales CC P.
GOYARD Le luxe à la Française Le luxe à la Française P.
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Alber Elbaz Le goût de l’imprévu Le goût de l’imprévu P. 3 0 - 3 2
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Shopping lorem ipsum dolor
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yiqing yin Au fil de Yin... Au fil de Yin.. . P. 5 0 - 5 7
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Sur la place de la concorde bât le cœur de Paris Sur la place de la concorde bât le cœur de Paris P. 5 8 - 6 1
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Marché de l’art « Paris a des atouts» Marché de l’art « Paris a des atouts»
Valérie Messika Des diamants et rien d’autre Des diamants et rien d’autre P. 8 2 - 8 4
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Valérie Expert « Paris bouge à la Concorde » « Paris bouge à la Concorde » P. 6 7
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Baccarat une maison de verre une maison de verre P. 6 8 - 7 0
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rondes & belles lorem... P. 7 4 - 8 1
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Christofle une symphonie argentée une symphonie argentée P. 8 6 - 8 8
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gastronomie Rencontre avec les nouveaux «Ambassadeurs» Rencontre avec les nouveaux «Ambassadeurs» P. 9 3 - 1 0 1
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Soif de découvertes Soif de découvertes P.
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Rendez vous
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Poète des rues Le Musée d’Art Moderne de la ville de Paris propose jusqu’au 30 janvier une vaste rétrospective de l’œuvre de Jean-Michel Basquiat, à l’occasion du cinquantième anniversaire de sa naissance. C’est dans la rue que cet artiste américian, emporté par une overdose à l’âge de 28 ans, a fait ses débuts, en couvrant de graffitis les immeubles du Lower Manhattan. Très vite remarqué, notamment par Andy Warhol, l’enfant terrible va s’imposer comme le pionnier de la mouvance « underground », laissant derrière lui près de 800 œuvres, toutes marquées par la mort, le racisme, mais aussi le rap, le hip hop, et la bande dessinée. L’exposition présente plus d’une centaine d’œuvres exceptionnelles, provenant de collections particulières américaines et européennes, qui pour certaines, n’ont jamais été vues en France. Le Musée d’Art Moderne de la ville de Paris propose jusqu’au 30 janvier une vaste rétrospective de l’œuvre de Jean-Michel Basquiat, à l’occasion du cinquantième anniversaire de sa naissance. C’est dans la rue que cet artiste américian, emporté par une overdose à l’âge de 28 ans, a fait ses débuts, en couvrant de graffitis les immeubles du Lower Manhattan. Très vite remarqué, notamment par Andy Warhol, l’enfant terrible va s’imposer comme le pionnier de la mouvance « underground », laissant derrière lui près de 800 œuvres, toutes marquées par la mort, le racisme, mais aussi le rap, le hip hop, et la bande dessinée. L’exposition présente plus d’une centaine d’œuvres exceptionnelles, provenant de collections particulières américaines et européennes, qui pour certaines, n’ont jamais été vues en France.
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Galerie Blumann Consacrée à l’art contemporain sous toutes ses formes, peinture, estampe, photographie où les grands noms et les jeunes talents se côtoient, cette galerie, dirigée par Chantal de Lussigny permet une approche très personnelle et spontané des œuvres. « Pierre Terrasson, rétrospective » photographies inédites noir & blanc argentiques de Gainsbourg, Coluche, Mick Jagger …. du 1er novembre 2010 au 28 février 2011 Consacrée à l’art contemporain sous toutes ses formes, peinture, estampe, photographie où les grands noms et les jeunes talents se côtoient , cette galerie, dirigée par Chantal de Lussigny permet une approche très personnelle et spontané des œuvres. « Pierre Terrasson, rétrospective » photographies inédites noir & blanc argentiques de Gainsbourg, Coluche, Mick Jagger …. du 1er novembre 2010 au 28 février 2011 4, place des Vosges 75004 Paris Tél 01 42 76 04 09 www.galerieblumann.com ouvert tous les jours de 12h.à 20h.
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Rendez vous
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Galerie Malingue
Installée depuis plus de quarante ans avenue Matignon, la galerie présente
des tableaux de grands maîtres impressionnistes et modernes. Ses accrochages d’œuvres de la plus haute qualité d’artistes tels Bonnard, Pissarro, Monet Gauguin, Modigliani, Léger, Miro, Mondrian ou Picasso font d’elle un grand lieu de rendez vous célébré dans la presse spécialisée du monde entier. Chaque année, Daniel Malingue, fondateur du lieu organise une exposition muséale à thème ( Grands Surréalistes en 2008) ou monographiques (Fernand Léger en 2009 et Emile Bernard en 2010 ) En 2011 l’exposition pourrait être placée sous le signe du Surréalisme. Installée depuis plus de quarante ans avenue Matignon, la galerie présente des tableaux de grands maîtres impressionnistes et modernes. Ses accrochages d’œuvres de la plus haute qualité d’artistes tels Bonnard, Pissarro, Monet Gauguin, Modigliani, Léger, Miro, Mondrian ou Picasso font d’elle un grand lieu de rendez vous célébré dans la presse spécialisée du monde entier. Chaque année, Daniel Malingue, fondateur du lieu organise une exposition muséale à thème ( Grands Surréalistes en 2008) ou monographiques (Fernand Léger en 2009 et Emile Bernard en 2010 ) En 2011 l’ exposition pourrait être placée sous le signe du Surréalisme. 26 avenue Matignon 75008 Paris - Tél 01 42 66 60 33 - www.malingue.net Ouvert du mardi au vendredi de 10h.30 à 12h.30 et de 14h.30 à 18h.30, lundi et samedi de 14h.30 à 1h.30 fermé le dimanche
Babas du bling bling ! Surnommés les « Babas », les Peranakans sont les descendants de communautés chinoises, qui se sont mélangés au fil des siècles avec les populations locales (Malais, Indiens...) vivant à Singapour, créant ainsi une véritable culture fusion. Jusqu’au 30 janvier, le quai Branly accueille « Baba Bling, signes intérieurs de richesse à Singapour », une exposition sur cette civilisation qui a marqué l’histoire de cette région du sud-est asiatique. Les 480 pièces de l’exposition témoignent du goût immodéré de ces communautés pour le ... « bling bling » ! A ne pas manquer : la reconstitution de pièces d’intérieur des maisons traditionnelles (cuisine, chambre à coucher), et les splendides costumes de mariage.
Surnommés les « Babas », les Peranakans sont les descendants de communautés chinoises, qui se sont mélangés au fil des siècles avec les populations locales (Malais, Indiens...) vivant à Singapour, créant ainsi une véritable culture fusion. Jusqu’au 30 janvier, le quai Branly accueille « Baba Bling, signes intérieurs de richesse à Singapour », une exposition sur cette civilisation qui a marqué l’histoire de cette région du sud-est asiatique. Les 480 pièces de l’exposition témoignent du goût immodéré de ces communautés pour le ... « bling bling » ! A ne pas manquer : la reconstitution de pièces d’intérieur des maisons traditionnelles (cuisine, chambre à coucher), et les splendides costumes de mariage.
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Must Have
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sa cinquième étoile Octavius corrumperet optimus lascivius rures, etiam apparatus bellis incredibiliter spinosus conubium santet pretosius oratori, utcunque apparatus bellis deciperet fiducias. Aquae Sulis fermentet umbraculi. Syrtes neglegenter circumgrediet adlaudabilis agricolae. Apparatus bellis libere conubium santet verecundus zothecas. Bellus suis circumgrediet oratori, et fragilis syrtes fermentet optimus adlaudabilis agricolae. Verecundus catelli corrumperet suis, ut utilitas umbraculi insectat Octavius, etiam Pompeii neglegenter imputat tremulus catelli. sa cinquième étoile Octavius corrumperet optimus lascivius rures, etiam apparatus bellis incredibiliter spinosus conubium santet pretosius oratori, utcunque apparatus bellis deciperet fiducias. Aquae Sulis fermentet umbraculi. Syrtes neglegenter circumgrediet adlaudabilis agricolae. Apparatus bellis libere conubium santet verecundus zothecas. Bellus suis circumgrediet oratori, et fragilis syrtes fermentet optimus adlaudabilis agricolae. Verecundus catelli corrumperet suis, ut utilitas umbraculi insectat Octavius, etiam Pompeii neglegenter imputat tremulus catelli.
légende photo saetosus agricolae circumgrediet syrtes.
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chopard
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crillon actualités
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Un nouveau visage pour 2011 ! Etienne Poncelet, Architecte en Chef et Inspecteur Général des Monuments Historiques, l’a promis : la rénovation de la façade derrière lequel se cache l’Hôtel de Crillon sera exemplaire. « Il s’agira de microchirurgie architecturale au cours d’un travail de haute technicité et d’urbanisme, a-t-il affirmé. Nous allierons technologie et tradition pour révéler la beauté et l’authenticité de l’Hôtel de Crillon ». Au numéro 10 de la place de la Concorde, les travaux de rénovation de la somptueuse façade ont commencé depuis novembre. Ils devraient s’échelonner sur une année, débutant par la rénovation des colonnades et du plafond de la loggia, la restauration du fronton et des sculptures hautes. Il est notamment prévu de procéder à des micro-injections à l’intérieur de la pierre pour la fortifier. L’idée est de donner un second souffle à l’un des plus anciens palaces du monde, en restituant et en sublimant la beauté de son architecture extérieure, vieille de plus de deux cents ans. C’est en effet en 1758 que Louis XV demande au grand architecte Jacques-Ange Gabriel de construire un somptueux hôtel pour recevoir des hôtes de marque et des ambassadeurs étrangers. Racheté par les Comtes de Crillon en 1788, le bâtiment, devenu l’emblème de la Belle Epoque, est transformé en 1909 en un palace de 147 chambres et suites surplombant de ses hautes colonnes et de ses larges terrasses l’immense place de la Concorde et son Obélisque.
U n n o u v eau v isage p o ur 2 0 1 1 ! Etienne Poncelet, Architecte en Chef et Inspecteur Général des Monuments Historiques, l’a promis : la rénovation de la façade derrière lequel se cache l’Hôtel de Crillon sera exemplaire. « Il s’agira de microchirurgie architecturale au cours d’un travail de haute technicité et d’urbanisme, a-t-il affirmé. Nous allierons technologie et tradition pour révéler la beauté et l’authenticité de l’Hôtel de Crillon ». Au numéro 10 de la place de la Concorde, les travaux de rénovation de la somptueuse façade ont commencé depuis novembre. Ils devraient s’échelonner sur une année, débutant par la rénovation des colonnades et du plafond de la loggia, la restauration du fronton et des sculptures hautes. Il est notamment prévu de procéder à des micro-injections à l’intérieur de la pierre pour la fortifier. L’idée est de donner un second souffle à l’un des plus anciens palaces du monde, en restituant et en sublimant la beauté de son architecture extérieure, vieille de plus de deux cents ans. C’est en effet en 1758 que Louis XV demande au grand architecte Jacques-Ange Gabriel de construire un somptueux hôtel pour recevoir des hôtes de marque et des ambassadeurs étrangers. Racheté par les Comtes de Crillon en 1788, le bâtiment, devenu l’emblème de la Belle Epoque, est transformé en 1909 en un palace de 147 chambres et suites surplombant de ses hautes colonnes et de ses larges terrasses l’immense place de la Concorde et son Obélisque.
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La cinquième étoile
Le 1er octobre 2009, le système français de classification hôtelière a atteint un niveau d’exigence jamais égalé jusqu’ici avec la création d’une nouvelle catégorie : les Cinq Etoiles. Pour décrocher ce “label”, les prétendants doivent répondre à 124 critères obligatoires et plus d’une centaine de critères optionnels, dans des registres aussi différents que le confort de la clientèle, la qualité du service ou le développement durable. Un défi que l’Hôtel de Crillon a choisi de relever sans tarder. Avec succès. Depuis l’été dernier, un cinquième étoile témoigne de l’excellence de l’établissement de la Place de la Concorde. Le 1er octobre 2009, le système français de classification hôtelière a atteint un niveau d’exigence jamais égalé jusqu’ici avec la création d’une nouvelle catégorie : les Cinq Etoiles. Pour décrocher ce “label”, les prétendants doivent répondre à 124 critères obligatoires et plus d’une centaine de critères optionnels, dans des registres aussi différents que le confort de la clientèle, la qualité du service ou le développement durable. Un défi que l’Hôtel de Crillon a choisi de relever sans tarder. Avec succès. Depuis l’été dernier, un cinquième étoile témoigne de l’excellence de l’établissement de la Place de la Concorde.
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Séduction
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L a séduction … C’ est souvent une histoire de beauté . M ais cela ne suffit pas . S éduire impose de l ’ élégance , ce respect de soi , et de la convivialité , cette ouverture aux autres . C’ est ainsi que le C rillon procède pour séduire sa clientèle : de beaux décors , l ’ élégance d ’ un service hors normes , la chaleur d ’ un personnel disponible et dévoué . E t vous , comment vous y prenez - vous ? E t puis d ’ ailleurs , dîtes nous : qui voulez - vous charmer ? E t si vous commenciez par vous même … S e plaire , ce serait un bon début , non ? La
séduction …
C’ est
souvent une histoire de beauté .
M ais
cela ne suffit pas .
S éduire impose C’ est ainsi que le C rillon procède pour séduire sa clientèle : de beaux décors , l ’ élégance d ’ un service hors normes , la chaleur d ’ un personnel disponible et dévoué . E t vous , comment vous y prenez - vous ? E t puis d ’ ailleurs , dîtes nous : qui voulez - vous charmer ? E t si vous commenciez par vous même … S e plaire , ce serait un bon début , non ? de l ’ élégance , ce respect de soi , et de la convivialité , cette ouverture aux autres .
en mode seduc tion c é cile cassel
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L e lu x e à la F ran ç aise
J é r o me dreyfuss
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alexandre ubeda
Elle a tout d’une grande actrice parce qu’elle sait le temps qu’il faut prendre et donner pour le devenir. Cécile Cassel est d’une ardente douceur. Elle sera sur scène à Paris, au Théâtre de la Madeleine, à partir du 8 février 2011 dans « 20 novembre », un monologue exigeant. Rencontre au Crillon. Elle a tout d’une grande actrice parce qu’elle sait le temps qu’il faut prendre et donner pour le devenir. Cécile Cassel est d’une ardente douceur. Elle sera sur scène à Paris, au Théâtre de la Madeleine, à partir du 8 février 2011 dans « 20 novembre », un monologue exigeant. Rencontre au Crillon.
Cover Story
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Quelqu’un a dit : « Quand je me regarde je me désole et quand je me compare je me rassure ». C’est votre cas ? La formule est jolie mais je n’aime pas comparer les uns aux autres, surtout moi. Je n’aime pas installer une relation sur la base des apparences. Comparer c’est forcément réduire le regard, c’est rétrécir l’horizon. J’aime l’individu. J’aime ne pas avoir forcément à choisir. J’aime l’idée que tout le monde est quelqu’un.
uelqu’un a dit : « Quand je me regarde je me désole et quand je me compare je me rassure ». C’est votre cas ?
La formule est jolie mais je n’aime pas comparer les uns aux autres, surtout moi. Je n’aime pas installer une relation sur la base des apparences. Comparer c’est forcément réduire le regard, c’est rétrécir l’horizon. J’aime l’individu. J’aime ne pas avoir forcément à choisir. J’aime l’idée que tout le monde est quelqu’un.
Agir mais pas se justifier : c’est votre caractère ? J’espère qu’un jour mes actes arriveront à avoir assez d’impact pour que je n’aie pas à les justifier.
Etre efficace, c’est un objectif pour vous ? Oui. Faire pour le mieux. Ne pas quitter un plateau tant que je n’ai pas la conviction d’avoir donné ce que je peux. Et pour une maniaque comme moi – car je suis maniaque -, c’est dur à tenir.
Maniaque, ou perfectionniste ? Ah... Pour éviter le côté « psy », disons que je suis assez exigeante.
Vous êtes heureuse ? Très, très heureuse. Pourvu que cela dure.
Que peut-on vous souhaiter ? Que les gens que j’aime soient en bonne santé. La vie m’a prouvé que ce n’est pas nous qui décidons vraiment. Le reste...
Le reste est moins concret ? Non. La vie est là pour nous rappeler combien elle est concrète. Elle nous l’apprend, dans nos histoires personnelles comme dans nos engagements professionnels. Tant pis si cela passe pour un cliché, j’assume. Alors, voilà : s’il n’y a qu’une seule discipline à retenir c’est celle du respect de soi pour justement proposer le meilleur de soi. En public comme en privé. C’est un propos qui peut sembler grandiloquent, mais c’est la réalité ; pour s’estimer soi-même, pour être « à la hauteur ». Monter sur scène c’est l’expression d’une intime conviction mêlée d’insouciance et de force. C’est physique, c’est du travail, du vrai boulot, de la persévérance. Voilà pourquoi je parle de discipline. D’ailleurs c’est sans doute aussi la raison pour laquelle j’ai arrêté de fumer il y a huit mois.
Qu’est-ce qu’il y a de parisienne en vous ?
Le Paris-Brest ! Je suis d’une gourmandise irréductible, même pour les gâteaux. Bonjour la discipline ! (en disant cela, Cécile Cassel grignote une des spécialités du pâtissier de l’Hôtel de Crillon).
Agir mais pas se justifier : c’est votre caractère ? J’espère qu’un jour mes actes arriveront à avoir assez d’impact pour que je n’aie pas à les justifier. Etre efficace, c’est un objectif pour vous ? Oui. Faire pour le mieux. Ne pas quitter un plateau tant que je n’ai pas la conviction d’avoir donné ce que je peux. Et pour une maniaque comme moi – car je suis maniaque -, c’est dur à tenir. Maniaque, ou perfectionniste ? Ah... Pour éviter le côté « psy », disons que je suis assez exigeante. Vous êtes heureuse ? Très, très heureuse. Pourvu que cela dure. Que peut-on vous souhaiter ? Que les gens que j’aime soient en bonne santé. La vie m’a prouvé que ce n’est pas nous qui décidons vraiment. Le reste... Le reste est moins concret ? Non. La vie est là pour nous rappeler combien elle est concrète. Elle nous l’apprend, dans nos histoires personnelles comme dans nos engagements professionnels. Tant pis si cela passe pour un cliché, j’assume. Alors, voilà : s’il n’y a qu’une seule discipline à retenir c’est celle du respect de soi pour justement proposer le meilleur de soi. En public comme en privé. C’est un propos qui peut sembler grandiloquent, mais c’est la réalité ; pour s’estimer soi-même, pour être « à la hauteur ». Monter sur scène c’est l’expression d’une intime conviction mêlée d’insouciance et de force. C’est physique, c’est du travail, du vrai boulot, de la persévérance. Voilà pourquoi je parle de discipline. D’ailleurs c’est sans doute aussi la raison pour laquelle j’ai arrêté de fumer il y a huit mois. Qu’est-ce qu’il y a de parisienne en vous ?
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Cover Story
Justement, si Paris était un goût : sucré ou salé ?
Salé. Parce que la baguette, les fromages, les bistrots... Dans l’air de Paris il y a de l’appétit, il y a quelque chose de iodé. Je le sens, je le vis comme ça.
On dit dans les magazines américains qu’une « vraie parisienne » connaît les lignes de métro par cœur...
Ca, c’est vrai ! Je suis incollable. J’affirme donc être une vraie parisienne, même si j’ai été souvent éloignée de Paris. J’ai vécu à Londres et à New York. A chacun de mes retours, la nuit tombée, je prenais un taxi pour passer devant la Conciergerie éclairée avec la succession des ponts sur la Seine. C’était mon rendez-vous de retour. Mais j’ai aussi un Paris du jour. Et là je reviens à « mon » métro : j’ai un gros faible pour la ligne aérienne du côté de Barbès-Ménilmontant. Si vous descendez et choisissez de suivre son parcours à pied, c’est un voyage à travers les cinq continents. Les marchés populaires des XVIIIe, XIXe et XXe arrondissements expriment un truc introuvable ailleurs. On parle de l’énergie de New York et de la mosaïque de Londres : bon. Mais allez donc voir sous la ligne du métro aérien, vous verrez que Paris est vivant et chaleureux, rugueux bien sûr, grogneur aussi, mais tolérant. J’ai envie de dire que c’est une belle manière de voir la France.
Quel est votre sentiment quand on parle de vous comme « la fille de... » ? Pour reprendre votre mot, j’ai longtemps eu « le sentiment » que le nom que j’ai choisi de garder dérangeait plus les gens que j’avais en face de moi que moi-même. Mais j’ai grandi avec ce nom. C’est vrai que le côté « famille » et « lignée du spectacle » Le Paris-Brest ! Je suis d’une gourmandise irréductible, même pour les gâteaux. Bonjour la discipline ! (en disant cela, Cécile Cassel grignote une des spécialités du pâtissier de l’Hôtel de Crillon). Justement, si Paris était un goût : sucré ou salé ? Salé. Parce que la baguette, les fromages, les bistrots... Dans l’air de Paris il y a de l’appétit, il y a quelque chose de iodé. Je le sens, je le vis comme ça. On dit dans les magazines américains qu’une « vraie parisienne » connaît les lignes de métro par cœur... Ca, c’est vrai ! Je suis incollable. J’affirme donc être une vraie parisienne, même si j’ai été souvent éloignée de Paris. J’ai vécu à Londres et à New York. A chacun de mes retours, la nuit tombée, je prenais un taxi pour passer devant la Conciergerie éclairée avec la succession des ponts sur la Seine. C’était mon rendez-vous de retour. Mais j’ai aussi un Paris du jour. Et là je reviens à « mon » métro : j’ai un gros faible pour la ligne aérienne du côté de Barbès-Ménilmontant. Si vous descendez et choisissez de suivre son parcours à pied, c’est un voyage à travers les cinq continents. Les marchés populaires des XVIIIe, XIXe et XXe arrondissements expriment un truc introuvable ailleurs. On parle de l’énergie de New York et de la mosaïque de Londres : bon. Mais allez donc voir sous la ligne du métro aérien, vous verrez que Paris est vivant et chaleureux, rugueux bien sûr, grogneur aussi, mais tolérant. J’ai envie de dire que c’est une belle manière de voir la France.
Cover Story
est plus ancré dans l’esprit anglo-saxon ou même italien. Je sais que pour mon frère Vincent le regard porté, en France notamment, sur son travail renvoyait forcément à notre père, Jean-Pierre Cassel. Je suis une femme. Mon registre d’actrice est autre. Je suis fière et heureuse quand on me parle de mon père. C’était peut-être un peu plus compliqué il y a dix ans. Le nom est une question que je me suis alors posée – et que je lui ai posée - avant de décider de faire de Cassel mon étendard à moi aussi. Je me souviens qu’il a éclaté de rire parce que, quelques années plus tôt, Vincent avait comme moi tourné autour du pot pour lui en parler.
Préférez-vous qu’on dise Cécile Cassel actrice ou Cécile Cassel comédienne ? Sur les formulaires administratifs j’écris comédienne. Peut-être parce que les « actrices » ont la réputation d’être casse-bonbon, et je châtie mon langage. Cela dit, c’est aussi vrai pour beaucoup d’acteurs, non ?
Quelle est la question à laquelle vous n’accepteriez jamais de répondre ? Celle qui m’amènerait à dire du mal des gens. En revanche il y a une question que j’ai toujours trouvé très bête. La voici – et on me l’a déjà posée : « Jusqu’où êtes-vous prête à aller dans un rôle ? » Je me suis toujours demandé ce qu’on attend d’une comédienne quand cette question lui est posée. Qu’elle grimpe au rideau, et plus si affinités ?
Quel est votre meilleur souvenir de théâtre ? J’espère le fabriquer (avant d’autres) avec le spectacle que je vais représenter au Théâtre de la Madeleine à partir du 8 février 2011. Mais il sera toujours ex-aequo avec un souvenir de petite fille. Quand ma mère travaillait au ministère de la Culture, rue de Valois, mon père jouait au Palais Royal. J’ai des souvenirs de ballades en chaussettes dans les coulisses, je me faufilais dans les loges. Et je regardais mon père jouer. Un papa qui joue, c’est merveilleux à regarder.
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Quel est votre sentiment quand on parle de vous comme « la fille de... » ? Pour reprendre votre mot, j’ai longtemps eu « le sentiment » que le nom que j’ai choisi de garder dérangeait plus les gens que j’avais en face de moi que moi-même. Mais j’ai grandi avec ce nom. C’est vrai que le côté « famille » et « lignée du spectacle » est plus ancré dans l’esprit anglosaxon ou même italien. Je sais que pour mon frère Vincent le regard porté, en France notamment, sur son travail renvoyait forcément à notre père, Jean-Pierre Cassel. Je suis une femme. Mon registre d’actrice est autre. Je suis fière et heureuse quand on me parle de mon père. C’était peut-être un peu plus compliqué il y a dix ans. Le nom est une question que je me suis alors posée – et que je lui ai posée - avant de décider de faire de Cassel mon étendard à moi aussi. Je me souviens qu’il a éclaté de rire parce que, quelques années plus tôt, Vincent avait comme moi tourné autour du pot pour lui en parler. Préférez-vous qu’on dise Cécile Cassel actrice ou Cécile Cassel comédienne ? Sur les formulaires administratifs j’écris comédienne. Peut-être parce que les « actrices » ont la réputation d’être casse-bonbon, et je châtie mon langage. Cela dit, c’est aussi vrai pour beaucoup d’acteurs, non ? Quelle est la question à laquelle vous n’accepteriez jamais de répondre ? Celle qui m’amènerait à dire du mal des gens. En revanche il y a une question que j’ai toujours trouvé très bête. La voici – et on me l’a déjà posée : « Jusqu’où êtes-vous prête à aller dans un rôle ? » Je me suis toujours demandé ce qu’on attend d’une comédienne quand cette question lui est posée. Qu’elle grimpe au rideau, et plus si affinités ? Quel est votre meilleur souvenir de théâtre ? J’espère le fabriquer (avant d’autres) avec le spectacle que je vais représenter au Théâtre de la Madeleine à partir du 8 février 2011. Mais il sera toujours ex-aequo avec un souvenir de petite fille. Quand ma mère travaillait au ministère de la Culture, rue de Valois, mon père jouait au Palais Royal. J’ai des souvenirs de ballades en chaussettes dans les coulisses, je me faufilais dans les loges. Et je regardais mon père jouer. Un papa qui joue, c’est merveilleux à regarder.
alber elbaz Le goût de l’imprévu L e g o û t de l ’ impr é v u
Portrait
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alber elbaz revendique pleinement l’héritage de jeanne lanvin
C r é a t eur inspir é depuis t o uj o urs par l ’ é t ernel f é minin , A lber E lba z app o r t e un n o u v eau s o uffle à L an v in e t lui red o nne sa place o riginelle parmi les grandes M ais o ns dans l ’ uni v ers du luxe . Créateur
inspiré depuis toujours par l’éternel féminin,
souffle à
Lanvin
Alber Elbaz
apporte un nouveau
e t l u i r e d o n n e s a p l ac e o r i g i n e l l e p a r m i l e s g r a n d e s
Maisons
dans
l’univers du luxe.
A
lber Elbaz réussit une étonnante quadrature du cercle, celle d’être à la fois un couturier reconnu dans le monde entier, sans avoir à ce jour aucune marque portant son nom. Son parcours est tout entier nimbé de cette élégante discrétion, qui lui a toujours fait
mettre ses créations avant sa propre personnalité. Passionné très jeune par la mode, il entre après ses études secondaires au «Shnekar College of Textile Technology and Fashion» à Tel Aviv. Son diplôme en poche, il part s’installer à New York, l’une des plus importantes capitales de la mode. Pendant sept ans, il travaillera auprès de l’un des plus célèbres stylistes de la ville qui ne dort jamais, Geoffrey Beene. En 1996, il arrive en France, où Guy Laroche lui propose de devenir son directeur de création. Il y restera pendant deux ans, revisitant les plus grands classiques de la Maison et les réinventant avec génie pour les adapter au goût du moment. La presse le découvre et l’encense d’emblée et Alber Elbaz devient très vite le nouveau chouchou des rédactrices de mode de cette fin des années quatre-vingt-dix ! Animé par un perpétuel besoin d’apprendre dans ses moindres détails ce qui fait l’esprit de la mode en général et de la Haute Couture en particulier, Alber entre ensuite dans l’une des plus prestigieuses maisons françaises… Il succède en novembre 1998 à Yves Saint-Laurent en tant que directeur artistique des collections Yves Saint-Laurent Rive Gauche jusqu’en 2000. Il réussira ce difficile challenge et ses collections réussiront à perpétuer le style inimitable de la Maison en réussissant l’alchimie entre le passé et l’avenir. Insatiable «voyageur» de la création, il quitte l’aventure Saint-Laurent, après le rachat de la société par le groupe italien Gucci.
Alber Elbaz réussit une étonnante quadrature du cercle, celle d’être à la fois un couturier reconnu dans le monde entier, sans avoir à ce jour aucune marque portant son nom. Son parcours est tout entier nimbé de cette élégante discrétion, qui lui a toujours fait mettre ses créations avant sa propre personnalité. Passionné très jeune par la mode, il entre après ses études secondaires au «Shnekar College of Textile Technology and Fashion» à Tel Aviv. Son diplôme en poche, il part s’installer à New York, l’une des plus importantes capitales de la mode. Pendant sept ans, il travaillera auprès de l’un des plus célèbres stylistes de la ville qui ne dort jamais, Geoffrey Beene. En 1996, il arrive en France, où Guy Laroche lui propose de devenir son directeur de création. Il y restera pendant deux ans, revisitant les plus grands classiques de la Maison et les réinventant avec génie pour les adapter au goût du moment. La presse le découvre et l’encense d’emblée et Alber Elbaz devient très vite le nouveau chouchou des rédactrices de mode de cette fin des années quatre-vingt-dix ! Animé par un perpétuel besoin d’apprendre dans ses moindres détails ce qui fait l’esprit de la mode en général et de la Haute Couture en particulier, Alber entre ensuite dans l’une des plus prestigieuses maisons françaises… Il succède en novembre 1998 à Yves Saint-Laurent en tant que directeur artistique des collections Yves SaintLaurent Rive Gauche jusqu’en 2000. Il réussira ce difficile challenge et ses collections réussiront à perpétuer le style inimitable de la Maison en réussissant l’alchimie entre le passé et l’avenir. Insatiable «voyageur» de la création, il quitte l’aventure Saint-Laurent, après le rachat de la société par le groupe italien Gucci.
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Alber Elbaz & l’Hôtel de Crillon D es
liens indéfectibles
Le directeur artistique de la Maison Lanvin apprécie tout particulièrement le mythique palace parisien. À tel point qu’il prend plaisir à y faire défiler régulièrement ses pré-collections à chaque saison, mais aussi à y organiser des fêtes d’exception, comme la «Blue Soirée», où Liv Tyler à célébré son anniversaire. L’amour d’Alber Elbaz pour le Crillon va encore plus loin puisque, l’an dernier, il a créé la buche de Noël de l’hôtel, délice de fruits rouges et de chocolat… Il aime le cadre et l’ambiance très chaleureuse du Crillon, son service impeccable et y trouve souvent l’inspiration dans son décor et dans l’élégance des gens qui le fréquentent. Celui qui vient de recevoir le titre de Meilleur Designer International, décerné à Madrid par le magazine Telva, y fêtera sans doute ce nouveau succès… D es
liens indéfectibles
Alchimie d’une rencontre En 2001, lorsque Alber entre comme directeur artistique des collections femmes chez Maison de Haute Couture Lanvin, il ne sait pas encore qu’il va tomber totalement sous le charme de l’esprit de cette Maison séculaire. Il s’y épanouit d’emblée et sa première collection, en 2002, est un hommage vibrant à Jeanne Lanvin, puisque inspirée des créations de la fondatrice de la Maison. Revisitées, certes, mais avec des rubans, des paillettes et des robes chemises, tous si chers aux années vingt de Madame Lanvin.
Le directeur artistique de la Maison Lanvin appré-
Ses créations, désormais, sont signées de sa patte : élégance, sobriété et modernité, avec toujours
cie tout particulièrement le mythique palace pari-
une subtile touche de glamour.
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Pour Alber Elbaz, la femme doit créer son propre style, celui qui correspondra le mieux à sa
régulièrement ses pré-collections à chaque saison,
personnalité, son humeur du moment et ses envies. Chacun des vêtements qu’il dessine à grands
mais aussi à y organiser des fêtes d’exception,
traits fougueux est créé pour les femmes et en aucun cas pour générer un style. C’est cette philo-
comme la «Blue Soirée», où Liv Tyler à célébré
sophie si particulière, où le vêtement met en valeur la femme que le porte et surtout pas l’inverse,
son anniversaire. L’amour d’Alber Elbaz pour le
qui en fait l’un des plus talentueux couturiers d’aujourd’hui…
Crillon va encore plus loin puisque, l’an dernier, il a créé la buche de Noël de l’hôtel, délice de fruits rouges et de chocolat… Il aime le cadre et l’ambiance très chaleureuse du Crillon, son service impeccable et y trouve souvent l’inspiration dans son décor et dans l’élégance des gens qui le fréquentent. Celui qui vient de recevoir le titre de Meilleur Designer International, décerné à Madrid par le magazine Telva, y fêtera sans doute ce nouveau succès…
A lchimie d ’ une renc o n t re En 2001, lorsque Alber entre comme directeur artistique des collections femmes chez Maison de Haute Couture Lanvin, il ne sait pas encore qu’il va tomber totalement sous le charme de l’esprit de cette Maison séculaire. Il s’y épanouit d’emblée et sa première collection, en 2002, est un hommage vibrant à Jeanne Lanvin, puisque inspirée des créations de la fondatrice de la Maison. Revisitées, certes, mais avec des rubans, des paillettes et des robes chemises, tous si chers aux années vingt de Madame Lanvin. Ses créations, désormais, sont signées de sa patte : élégance, sobriété et modernité, avec toujours une subtile touche de glamour. Pour Alber Elbaz, la femme doit créer son propre style, celui qui correspondra le mieux à sa personnalité, son humeur du moment et ses envies. Chacun des vêtements qu’il dessine à grands traits fougueux est créé pour les femmes et en aucun cas pour générer un style. C’est cette philosophie si particulière, où le vêtement met en valeur la femme que le porte et surtout pas l’inverse, qui en fait l’un des plus talentueux couturiers d’aujourd’hui…
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Portrait
Jérôme Dreyfuss
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I t in é raire d ’ un gar ç o n d o u é
C r é a t eur adul é par les femmes , J é r ô me D reyfuss dessine des sacs à main en parfai t e o sm o se a v ec leurs en v ies e t leurs bes o ins . C lin d ’ œ il ludi q ue , il les bap t ise de pr é n o ms masculins Créateur
adulé par les femmes,
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parfaite osmose avec leurs envies et leurs besoins.
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l’âge où beaucoup cherchent encore leur voie, Jérôme Dreyfuss sait déjà parfaitement ce qu’il veut faire de sa vie. Passionné par la mode, il présente à 23 ans à peine sa première collection de «Couture à Porter», en 1998. Son audace séduit d’emblée, ses créations étonnent et Jérôme décroche cette même année la très convoitée bourse de l’Andam, attribuée par le Ministère de la Culture à un jeune créateur prometteur. Parallèlement à cette reconnaissance d’importance, son étonnant corset en ruban adhésif entre au Musée de la Mode et le jeune Jérôme devient un incontournable de la rubrique mode des magazines. Au fil de ses collections présentées entre 1998 et 2002, le créateur dévoile une femme sensuelle et drôle. Squaw revisitée, ou gitane chic, la femme qu’il habille possède une élégance décalée et un caractère imprévisible. L’imagination de Jérôme Dreyfuss foisonne et le succès de ses créations dépasse les frontières
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À l’âge où beaucoup cherchent encore leur voie, Jérôme Dreyfuss sait déjà parfaitement ce qu’il veut faire de sa vie. Passionné par la mode, il présente à 23 ans à peine sa première collection de «Couture à Porter», en 1998. Son audace séduit d’emblée, ses créations étonnent et Jérôme décroche cette même année la très convoitée bourse de l’Andam, attribuée par le Ministère de la Culture à un jeune créateur prometteur. Parallèlement à cette reconnaissance d’importance, son étonnant corset en ruban adhésif entre au Musée de la Mode et le jeune Jérôme devient un incontournable de la rubrique mode des magazines. Au fil de ses collections présentées entre 1998 et 2002, le créateur dévoile une femme sensuelle et
de l’hexagone… Michael Jackson s’intéresse à son travail et lui confie le stylisme entourant le lancement de l’album «Invincible». Britney Spears, elle, assure la promo mondiale de son dernier disque toute de Jérôme Dreyfuss vêtue !
drôle. Squaw revisitée, ou gitane chic, la femme qu’il habille possède une élégance décalée et un caractère imprévisible. L’imagination de Jérôme Dreyfuss foisonne et le succès de ses créations dépasse les frontières de l’hexagone… Michael Jackson s’intéresse
L’accessoire, cet essentiel…
à son travail et lui confie le stylisme entourant le lancement de l’album «Invincible». Britney Spears, elle, assure la promo mondiale de son dernier disque toute de Jérôme Dreyfuss vêtue !
L’accessoire, cet essentiel… L’année 2002 marque un tournant dans la carrière du créateur qui décide, après ces années de folle effervescence, de recentrer son travail et de se consacrer exclusivement aux accessoires. Il choisit de donner une nouvelle vie à la pièce phare d’une tenue, indispensable de la vie de chaque femme, le sac à main. Baptisée «Roots de Luxe», ses sacs en cuir souple ou en reptile offrent des volumes généreux et des détails astucieux et sont façonnés par des artisans sélectionnés pour la qualité de leur savoir-faire. Le succès est immédiat et Jérôme tisse des liens indéfectibles avec les femmes. Il saisit leurs envies de sensualité, saupoudre le tout d’ingéniosité et réussit
L’année 2002 marque un tournant dans la carrière du créateur qui décide, après ces années de folle effervescence, de recentrer son travail et de se consacrer exclusivement aux accessoires. Il choisit de donner une nouvelle vie à la pièce phare d’une tenue, indispensable de la vie de chaque femme, le sac à main. Baptisée «Roots de Luxe», ses sacs en cuir souple ou en reptile offrent des volumes généreux et des détails astucieux et sont façonnés par des artisans sélectionnés pour la qualité de leur savoir-faire. Le succès est immédiat et Jérôme tisse des liens indéfectibles avec les femmes. Il saisit leurs envies de sensualité, saupoudre le tout d’ingéniosité et réussit en quelques collections à les séduire pour la vie. Certes, l’ultra souplesse du matériau et la rigueur du détail contribuent à cet engouement, mais c’est une autre de ses idées de génie qui font de ses sacs un immense succès. Chacun porte un prénom masculin et, désormais, on ne sépare plus de son Robert, on craque pour Aldo, on emmène Billy partout et on devient toutes folles de Momo ! En 2006, Jérôme Dreyfuss lance le label «Agricouture». Un prise de position en faveur d’une création respectueuse de l’environnement : de l’élevage des bêtes jusqu’à la finition de ses sacs, il s’engage pour une nature préservée et des conditions de confection saines. Désormais référencé dans les plus prestigieux points de vente aux Etats-Unis, Hong Kong, Londres et Tokyo, Jérôme ouvre en mars 2008 sa première boutique en nom propre, rue Jacob, à Paris, suivie en mars 2010 de celle de New York, dans le quartier de SoHo. Créateur insatiable et réminiscence à ses premiers pas dans la mode, il vient de lancer pour cet hiver une ligne de vestes en cuir…
en quelques collections à les séduire pour la vie. Certes, l’ultra souplesse du matériau et la rigueur du
Un prise de position en faveur d’une création respectueuse de l’environnement : de l’élevage des
détail contribuent à cet engouement, mais c’est une
bêtes jusqu’à la finition de ses sacs, il s’engage pour une nature préservée et des conditions de
autre de ses idées de génie qui font de ses sacs un
confection saines.
immense succès. Chacun porte un prénom masculin
Désormais référencé dans les plus prestigieux points de vente aux Etats-Unis, Hong Kong, Londres
et, désormais, on ne sépare plus de son Robert, on
et Tokyo, Jérôme ouvre en mars 2008 sa première boutique en nom propre, rue Jacob, à Paris,
craque pour Aldo, on emmène Billy partout et on
suivie en mars 2010 de celle de New York, dans le quartier de SoHo. Créateur insatiable et
devient toutes folles de Momo !
réminiscence à ses premiers pas dans la mode, il vient de lancer pour cet hiver une ligne de vestes
En 2006, Jérôme Dreyfuss lance le label «Agricouture».
en cuir…
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GOYARD Le luxe à la Française
G O Y A R D L e luxe à la F ran ç aise
Saga
Depuis plus de 150 ans, la Maison Goyard accompagne avec une suprême élégance les voyageurs du monde entier, des plus conventionnels aux plus fantaisistes. Depuis plus de 150 ans, la Maison Goyard accompagne avec une suprême élégance les voyageurs du monde entier, des plus conventionnels aux plus fantaisistes.
L’
histoire de la Maison Goyard est avant tout celle de la famille éponyme, dont l’ancêtre fondateur, François écrit en 1853 le premier chapitre d’une longue épopée. Bourguignon d’origine, il est le fils d’Edmé, un ancien «compagnon de rivière» qui assemblait et conduisait sur l’Yonne des «trains» de bois provenant des forêts du Morvan jusqu’au portes de Paris. En 1832, rêvant d’une vie meilleure, Edmé s’installe à Paris et entre chez le plus grand malletier de l’époque, la Maison Morel. François Goyard, son fils, reprend en 1853 les rênes de la Maison, à la disparition de Monsieur Morel. La Maison Goyard vient de voir le jour…
Une toile mythique Le fils de François, Edmond, prend sa suite et crée en 1892 une toile imperméable et inaltérable en lin, coton et chanvre pour recouvrir les malles. La fameuse toile est reconnaissable entre toutes depuis cette date, à laquelle est instauré le fameux pochoir quadricolore à chevrons juxtaposés en forme de «Y». Une lettre référence au nom Goyard, au symbole de l’homme universel et un hommage au métier originel de la famille, le flottage du bois. C’est en effet le stockage des bûches qui a inspiré la création du motif de la toile.
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Depuis plus de 150 ans, la Maison Goyard accompagne avec une suprême élégance les voyageurs du monde entier, des plus conventionnels aux plus fantaisistes. L’histoire de la Maison Goyard est avant tout celle de la famille éponyme, dont l’ancêtre fondateur, François écrit en 1853 le premier chapitre d’une longue épopée. Bourguignon d’origine, il est le fils d’Edmé, un ancien «compagnon de rivière» qui assemblait et conduisait sur l’Yonne des «trains» de bois provenant des forêts du Morvan jusqu’au portes de Paris. En 1832, rêvant d’une vie meilleure, Edmé s’installe à Paris et entre chez le plus grand malletier de l’époque, la Maison Morel. François Goyard, son fils, reprend en 1853 les rênes de la Maison, à la disparition de Monsieur Morel. La Maison Goyard vient de voir le jour…
U ne t o ile my t hi q ue Le fils de François, Edmond, prend sa suite et crée en 1892 une toile imperméable et inaltérable en lin, coton et chanvre pour recouvrir les malles. La fameuse toile est reconnaissable entre toutes depuis cette date, à laquelle est instauré le fameux pochoir quadricolore à chevrons juxtaposés en forme de «Y». Une lettre référence au nom Goyard, au symbole de l’homme universel et un hommage au métier originel de la famille, le flottage du bois. C’est en effet le stockage des bûches qui a inspiré la création du motif de la toile. Malletier favori du gotha international, Goyard a été le fournisseur de la Présidence des Etats-Unis, de la Cour d’Angleterre et du Tsar de Russie. Les célébrités de l’époque voyageaient alors «en Goyard» comme, entre autres, Sir Conan Doyle, Sarah Bernhardt, Sacha Guitry… Aujourd’hui, c’est la famille Signoles qui est propriétaire de la Maison depuis 1998. Jean-Michel Signoles lui offre un renouveau
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Malletier favori du gotha international, Goyard a été le fournisseur de la Présidence des EtatsUnis, de la Cour d’Angleterre et du Tsar de Russie. Les célébrités de l’époque voyageaient alors «en Goyard» comme, entre autres, Sir Conan Doyle, Sarah Bernhardt, Sacha Guitry… Aujourd’hui, c’est la famille Signoles qui est propriétaire de la Maison depuis 1998. Jean-Michel Signoles lui offre un renouveau fulgurant : en 2002, il développe la couleur, passant du seul noir à une palette de rouge, vert, bleu, bordeaux, jaune, blanc, orange, argent ou or ! Il actualise le service de personnalisation avec des initiales, des bandes ou des armoiries et ouvre en 2008 une boutique au 352 rue Saint-Honoré, consacrée aux accessoires pour animaux de compagnie. Un bel hommage au département dédié aux «Chiens, chats et singes», créé en 1890… La Maison Goyard n’a cessé depuis sa création de donner naissance à des modèles intemporels issus de la conjonction rare d’une intuition créative et d’un extrême savoir-faire. Elle s’inscrit aujourd’hui pleinement dans son époque en alliant tradition et modernité et en continuant à séduire des personnalités comme Karl Lagerfeld ou Alain Ducasse…
personnalisée
fulgurant : en 2002, il développe la couleur, passant du seul noir à une palette de rouge, vert, bleu, bordeaux, jaune, blanc, orange, argent ou or ! Il actualise le service de personnalisation avec des initiales, des bandes ou des armoiries et ouvre en 2008 une boutique au 352 rue Saint-Honoré, consacrée aux accessoires pour animaux de compagnie. Un bel hommage au département dédié aux «Chiens, chats et singes», créé en 1890… La Maison Goyard n’a cessé depuis sa création de donner naissance à des modèles intemporels issus de la conjonction rare d’une intuition créative et d’un extrême savoirfaire. Elle s’inscrit aujourd’hui pleinement dans son époque en alliant tradition et modernité et en continuant à séduire des personnalités comme Karl Lagerfeld ou Alain Ducasse…
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richard mille
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en mode capitale
L’H ôtel
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P aris . P ar son P lace de la C oncorde qui ouvre la perspective des C hamps E lysées . P ar son aura , aussi et surtout . I l est l ’ un des rendez - vous privilégiés des créateurs parisiens , des leaders d ’ opinion , des grands médias . C eux - là ne profitent pas seulement des décors , de l ’ hospitalité du bar et du restaurant . N on , ils viennent ici humer l ’ air du temps , sentir la vie parisienne , C apter , échanger , partager … de
C rillon
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L’H ôtel de C rillon est depuis toujours au cœur de P aris . P ar son implantation , bien sûr : sur la P lace de la C oncorde qui ouvre la perspective des C hamps E lysées . P ar son aura , aussi et surtout . I l est l ’ un des rendez - vous privilégiés des créateurs parisiens , des leaders d ’ opinion , des grands médias . C eux - là ne profitent pas seulement des décors , de l ’ hospitalité du bar et du restaurant . N on , ils viennent ici humer l ’ air du temps , sentir la vie parisienne , C apter , échanger , partager …
en mode capitale v al é rie exper t
« P aris bouge à la C oncorde »
baccara t une maison de verre
yi q ing yin
M arch é de l ’ ar t
A u fil de Y in . . .
« P aris a des atouts »
Sur la concorde
bât le cœur de Paris
découverte
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La u r é a t e d u G r a n d P r i x d e l a C r é a t i o n d e l a v i l l e d e P a r i s e n 2 0 0 9 , Yiqing Yin est, à tout juste 25 ans, l’une des créatrices montantes de la ville lumière. Après avoir remporté le Gr and Prix de l a Cré ation de l a ville de Paris en 20 09, Yiqing Yin est, à tout juste 25 ans , l’ une des nouvelles cré atrices en vogue.
Au fil de Yin... Au fil de Yin...
photos
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laurence laborie
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Elle voulait devenir sculpteur. C’était avant d’attraper le virus de la mode. Originaire de Chine, Yiqing Yin quitte son pays précipitamment lors des révoltes de Tian’anmen en 1989. Elle a quatre ans lorsqu’elle débarque en France. Un déracinement qui la marque à vie et qu’elle va très tôt exprimer à travers la mode. « J’ai toujours eu un rapport très fort au vêtement, confie-t-elle. Je ne l’envisage pas comme un simple bout de tissu, mais plutôt comme une seconde peau, un symbole identitaire ». Très jeune, Yiqing commence à développer son propre univers. Elle se mue en serial shoppeuse à l’affût des courants artistiques, et cherche son style, sculptant, dessinant, façonnant au gré de ses inspirations et de son besoin vital de création. C’est donc tout naturellement qu’elle s’oriente vers l’Ecole d’Arts Décoratifs de Paris. Une première collection baptisée « Exils » voit le jour. Jouant avec les contrastes et les volumes, la jeune créatrice imagine des vêtements romantiques, vaporeux, qui doivent se mouvoir dans l’espace. La matière occupe d’ailleurs une grande place dans l’imaginaire de Yiqing. Elle la choisit fluide, ronde, aérienne, avec une personnalité propre. Sa préférence va pour la soie, sous toutes ses formes : de la mousseline de soie, du voile de soie, du jersey de soie, qu’elle se plaît à mélanger avec de la laine, du coton. « J’ai besoin de toucher le tissu, de voir comment le corps réagit à son contact », explique-t-elle. Mais ce qui inspire Yiqing avant tout, c’est le corps féminin. « Lorsque je créé un vêtement, je pense à la femme qui va l’incarner, à l’histoire qu’il va raconter, raconte-t-elle. Je m’imagine une femme moderne, sensuelle, une flâneuse des temps modernes qui parcourt le monde. Mais
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lle voulait devenir sculpteur. C’était avant d’attraper le virus de la mode. Originaire de Chine, Yiqing Yin quitte son pays précipitamment lors des révoltes de Tian’anmen en 1989. Elle a quatre ans lorsqu’elle débarque en France. Un déracinement qui la marque à vie et qu’elle va très tôt exprimer à travers la mode. « J’ai toujours eu un rapport très fort au vêtement, confie-t-elle. Je ne l’envisage pas comme un simple bout de tissu, mais plutôt comme une seconde peau, un symbole identitaire ». Très jeune, Yiqing commence à développer son propre univers. Elle se mue en serial shoppeuse à l’affût des courants artistiques, et cherche son style, sculptant, dessinant, façonnant au gré de ses inspirations et de son besoin vital de création. C’est donc tout naturellement qu’elle s’oriente vers l’Ecole d’Arts Décoratifs de Paris. Une première collection baptisée « Exils » voit le jour. Jouant avec les contrastes et les volumes, la jeune créatrice imagine des vêtements romantiques, vaporeux, qui doivent se mouvoir dans l’espace. La matière occupe d’ailleurs une grande place dans l’imaginaire de Yiqing. Elle la choisit fluide, ronde, aérienne, avec une personnalité propre. Sa préférence va pour la soie, sous toutes ses formes : de la mousseline de soie, du voile de soie, du jersey de soie, qu’elle se plaît à mélanger avec de la laine, du coton. « J’ai besoin de toucher le tissu, de voir comment le corps réagit à son contact », explique-t-elle. Mais ce qui inspire Yiqing avant tout, c’est le corps féminin.
Jérôme Dreyfuss
annonceur
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« Lorsque je créé un vêtement, je pense à la femme qui va l’incarner, à l’histoire qu’il va raconter, raconte-t-elle. Je m’imagine une femme moderne, sensuelle, une flâneuse des temps modernes qui parcourt le monde. Mais une femme presque virile, qui avance avec la détermination d’un homme. C’est tout le paradoxe de la femme actuelle, qui doit porter cette dualité sans sacrifier sa féminité. C’est pour cela que je conçois le vêtement comme une carapace qui enveloppe le corps et protège celle qui le porte du monde extérieur ».
une femme presque virile, qui avance avec la détermination d’un homme. C’est tout le paradoxe de la femme actuelle, qui doit porter cette dualité sans sacrifier sa féminité. C’est pour cela que je conçois le vêtement comme une carapace qui enveloppe le corps et protège celle qui le porte du monde extérieur ».
annonceur
découverte
Dress Code Cette dualité est omniprésente dans l’univers de Yiqing, comme si elle avait besoin d’exorciser ses propres angoisses de jeune femme qui doit se battre pour s’imposer, dans un univers que l’on sait redoutable : la mode. Cependant, 2009 va marquer un tournant dans la carrière de Yiqing. Son talent éclate au grand jour lorsqu’elle remporte haut la main le Grand Prix de la Création de la Ville de Paris. Tout va alors s’enchaîner très vite pour la créatrice. Elle lance sa propre marque, sort un parfum, et édite un livre dans lequel elle livre les secrets de sa première collection. Perfectionniste jusqu’au bout des ongles, elle tient à réaliser elle-même ses shooting. « C’est très important pour moi. Le vêtement doit être incarné, mis en scène. Il faut qu’il vive, qu’il respire ! ». Après avoir participé cette année au Festival des jeunes créateurs de Hyères, Yiqing réfléchit déjà à sa nouvelle collection qu’elle promet « plus noire, plus torturée, plus guerrière aussi ». Une partie sera exposée à la Galerie Joyce du Palais Royal à Paris du 13 au 26 février 2011.
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Dress Code Cette dualité est omniprésente dans l’univers de Yiqing, comme si elle avait besoin d’exorciser ses propres angoisses de jeune femme qui doit se battre pour s’imposer, dans un univers que l’on sait redoutable : la mode. Cependant, 2009 va marquer un tournant dans la carrière de Yiqing. Son talent éclate au grand jour lorsqu’elle remporte haut la main le Grand Prix de la Création de la Ville de Paris. Tout va alors s’enchaîner très vite pour la créatrice. Elle lance sa propre marque, sort un parfum, et édite un livre dans lequel elle livre les secrets de sa première collection. Perfectionniste jusqu’au bout des ongles, elle tient à réaliser elle-même ses shooting. « C’est très important pour moi. Le vêtement doit être incarné, mis en scène. Il faut qu’il vive, qu’il respire ! ». Après avoir participé cette année au Festival des jeunes créateurs de Hyères, Yiqing réfléchit déjà à sa nouvelle collection qu’elle promet « plus noire, plus torturée, plus guerrière aussi ». Une partie sera exposée à la Galerie Joyce du Palais Royal à Paris du 13 au 26 février 2011.
A l a d i f f é r e n c e d e s r u e s , l e s p l ac e s s o n t u n l u x e d’un désir
nées généralement
p r é c i s . E l l e s d o n n e n t u n e i m ag e d e l a v i l l e e t r e f l è t e n t
l a r i ch e s s e d e s o n
histoire
C ’ e s t a u XVII m e s i è c l e q u e L e s p r e m i è r e s
p l ac e s appa r a î t r o n t à P a r i s A
la différence des rues, les places sont un luxe
ville et reflètent la richesse de son
histoire
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C’est
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donnent une image de la
premières places apparaîtront à
C’est de la volonté d’installer une statue équestre de Louis XV durant son règne dans un décor à la mesure de son auguste personne qu’est née l’idée de créer une place majestueuse entre les jardins du palais des Tuileries et les Champs Elysées dessinés par Le nôtre. Edifiée à partir de 1760 sous le nom de place Louis XV, elle sera appelée successivement place de la Révolution en 1792 lorsqu’on y installera la guillotine puis place de la Concorde sous le Directoire pour marquer la réconciliation des français. Plus tard, au début du XIXme siècle, un obélisque venu du temple Egyptien de Luxor, dans de périlleuses conditions sera érigé en son centre. C’est Jacques-Ange Gabriel, le plus grand architecte de son temps, qui la réalisera avec le souci de respecter la superbe perspective des lieux s’ouvrant sur le spectacle de la nature – une idée chère au XVIIIme siècle -. Rompant avec le schéma habituel des places royales rondes et fermées il imagine un plan original rectangulaire à pans coupés, fermé sur un seul côté, opposé à la Seine, par deux bâtiments identiques aux façades classiques bordées d’une colonnade inspirée du Louvre. A l’angle ouest l’Hôtel de Crillon - où sera signé le 6 février 1778 le traité d’alliance franco-américain reconnaissant l’Acte d’Indépendance des Etats-Unis -, à l’est le garde meubles royal. Séparés par la rue Royale, ces palais demanderont vingt cinq années de travaux. C’est de la volonté d’installer une statue équestre de Louis XV durant son règne dans un décor à la mesure de son auguste personne qu’est née l’idée de créer une place majestueuse entre les jardins du palais des Tuileries et les Champs Elysées dessinés par Le nôtre. Edifiée à partir de 1760 sous le nom de place Louis XV, elle sera appelée successivement place de la Révolution en 1792 lorsqu’on y installera la guillotine puis place de la Concorde sous le Directoire pour marquer la réconciliation des français. Plus tard, au début du XIXme siècle, un obélisque venu du temple Egyptien de Luxor, dans de périlleuses conditions sera érigé en son centre. C’est Jacques-Ange Gabriel, le plus grand architecte de son temps, qui la réalisera avec le souci de respecter la superbe perspective des lieux s’ouvrant sur le spectacle de la nature – une idée chère au XVIIIme siècle -. Rompant avec le schéma habituel des places royales rondes et fermées il imagine un plan original rectangulaire à pans coupés, fermé sur un seul côté, opposé à la Seine, par deux bâtiments identiques aux façades classiques bordées d’une colonnade inspirée du Louvre. A l’angle ouest l’Hôtel de Crillon - où sera signé le 6 février 1778 le traité d’alliance franco-américain reconnaissant l’Acte d’Indépendance des Etats-Unis -, à l’est le garde meubles royal. Séparés par la rue Royale, ces palais demanderont vingt cinq années de travaux.
Paris
capitale
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Sur la place de la concorde bât le cœur de Paris u n l i e u pha r e d e l a cap i t a l e ,
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capitale Paris,
Mais l’inauguration de la statue du roi, commandée à Bouchardon, n’attendra pas l’achèvement de la place qui l’entoure. Dévoilée en son centre le 20 juin 1763, au milieu d’arbustes verdoyants, elle y règnera, encadrée de sculptures de Pigalle symbolisant la paix, la justice, la force et la prudence, pendant trente ans à peine avant d’être déboulonnée et remplacée par la statue de la Liberté sous la Révolution. Des son achèvement en 1785, la grandiose place que Gabriel a doté de huit élégantes guérites, devient naturellement le cadre des fêtes publiques. Nul n’imagine que dans moins de dix ans elle sera le théâtre des événements sanglants qui marqueront la chute de l’Ancien Régime. Plus de mille personnes y seront guillotinées parmi lesquelles Louis XVI, Robespierre, Danton…. Après cette horrible période, la place redevenue sereine se verra doter en 1795 des fougueux « Chevaux de Marly»*, œuvre de Guillaume Coustou, qui signalent depuis l’entrée des Champs Elysées. En 1831, Louis Philippe décidant d’élever, à la place de la statue de la Liberté, un monument qui ne prête lieu aux polémiques politiques, fait venir l’un des deux obélisques qui garde l’entrée du temple de Ramsès II à Louxor, que le vice-roi d’Egypte Méhémet Ali a offert a la France. Ce monolithe de deux cent trente tonnes de granit rose gravé de hiéroglyphes, après un incroyable périple à travers les mers et les fleuves, est enfin dressé le 25 octobre 1836 devant une foule de badauds admiratifs. Son socle, relatant l’épopée de son voyage, a été dessiné par l’architecte Hirttorff, chargé de la rénovation de la place qui lui doit son aspect actuel. Il fait orner les guérites de Gabriel de statues généreuses représentant les grandes villes de France, installe, de part et d’autre de l’Obélisque, deux superbes fontaines dont l’une célèbre les mers, l’autre les fleuves avec des jeux d’eau multiples ainsi que d’ étonnantes colonnes rostrales ornées d’une roue de navire, emblème de Paris, qui font office de lampadaires. Connue et admirée de millions de visiteurs, cette place ouverte, unique, qui accueille aujourd’hui défilés et fêtes à la mesure de sa grandeur, est un hommage magistralement rendu à l’Histoire et à l’Harmonie. Du terre-plein de l’Obélisque, gardien de la capitale, placé dans l’axe des Champs Elysées, on peut admirer cette voie triomphale jusqu’à l’Arc de triomphe, puis en se retournant laisser son regard se perdre dans les frondaisons des Tuileries, sur les côtés saluer l’Assemblée nationale et la Madeleine….on est au centre de Paris…l’un des hauts lieux du monde !
fontaine de la place de la concorde
© Guillaume Besnard - fotolia.com
Mais l’inauguration de la statue du roi, commandée à Bouchardon, n’attendra pas l’achèvement de la place qui l’entoure. Dévoilée en son centre le 20 juin 1763, au milieu d’arbustes verdoyants, elle y règnera, encadrée de sculptures de Pigalle symbolisant la paix, la justice, la force et la prudence, pendant trente ans à peine avant d’être déboulonnée et remplacée par la statue de la Liberté sous la Révolution. Des son achèvement en 1785, la grandiose place que Gabriel a doté de huit élégantes guérites, devient naturellement le cadre des fêtes publiques. Nul n’imagine que dans moins de dix ans elle sera le théâtre des événements sanglants qui marqueront la chute de l’Ancien Régime. Plus de mille personnes y seront guillotinées parmi lesquelles Louis XVI, Robespierre, Danton… Après cette horrible période, la place redevenue sereine se verra doter en 1795 des fougueux « Chevaux de Marly»*, œuvre de Guillaume Coustou, qui signalent depuis l’entrée des Champs Elysées. En 1831, Louis Philippe décidant d’élever, à la place de la statue de la Liberté, un monument qui ne prête lieu aux polémiques politiques, fait venir l’un des deux obélisques qui garde l’entrée du temple de Ramsès II à Louxor, que le vice-roi d’Egypte Méhémet Ali a offert a la France. Ce monolithe de deux cent trente tonnes de granit rose gravé de hiéroglyphes, après un incroyable périple à travers les mers et les fleuves, est enfin dressé le 25 octobre 1836 devant une foule de badauds admiratifs. Son socle, relatant l’épopée de son voyage, a été dessiné par l’architecte Hirttorff, chargé de la rénovation de la place qui lui doit son aspect actuel. Il fait orner les guérites de Gabriel de statues généreuses représentant les grandes villes de France, installe, de part et d’autre de l’Obélisque, deux superbes fontaines dont l’une célèbre les mers, l’autre les fleuves avec des jeux d’eau multiples ainsi que d’ étonnantes colonnes rostrales ornées d’une roue de navire, emblème de Paris, qui font office de lampadaires. Connue et admirée de millions de visiteurs, cette place ouverte, unique, qui accueille aujourd’hui défilés et fêtes à la mesure de sa grandeur, est un hommage magistralement rendu à l’Histoire et à l’Harmonie. Du terre-plein de l’Obélisque, gardien de la capitale, placé dans l’axe des Champs Elysées, on peut admirer cette voie triomphale jusqu’à l’Arc de triomphe, puis en se retournant laisser son regard se perdre dans les frondaisons des Tuileries, sur les côtés saluer l’Assemblée nationale et la Madeleine….on est au centre de Paris…l’un des hauts lieux du monde !
*Ainsi appelés parce qu’ ils proviennent de l’abreuvoir de Marly. Les originaux sont conservés au Louvre.
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Marché de l’art « Paris a des atouts» Exeros nulla feui esto exer in he
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Guillaume Cerutti est le président-directeur général de Sotheby’s France. Il a une certaine idée de l’art du temps, des fausses modes, de la curiosité des collectionneurs et de leur passion. Guill aume Cerutti est le président-directeur génér al de Sotheby’s France. Il a une certaine idée de l’art du temps, des fausses modes, de la curiosité des collectionneurs et de leur passion.
P
aris est-il à sa place sur le marché international de l’art ?
Paris occupe une place de quatrième derrière New York, Londres et Hong Kong. Cette place n’est sans doute pas en rapport avec le potentiel de Paris et de la France. Donc la réponse est : peut mieux faire.
P a r i s e s t - i l e n m e s u r e d e t e n i r s o n r a n g ? L’histoire du marché de l’art parisien est celle d’une place qui, voilà cinquante ans, était la référence du marché de l’art mondial avant de décliner. Aujourd’hui nous sommes toujours dans ce processus par rapport à un passé prestigieux. J’ai envie de dire que Paris doit regagner de sa superbe.
C e c o n s t a t e s t v o l o n t a r i s t e m a i s pa s t r è s o p t i m i s t e . Il est réaliste. Le marché de l’art français vit dans le paradoxe. Paris dispose en effet de tous les atouts pour être la capitale du marché de l’art mondial. Il s’y emploie en accueillant les plus importants événements culturels mondiaux : quelle ville peut-elle dans les mêmes semaines et les mêmes mois du calendrier offrir une telle densité d’offre artistique en présentant avec un réel succès auprès du public une exceptionnelle exposition Basquiat, une rétrospective Monet comme on n’en a jamais vue, un accrochage inédit consacré à Mondrian, etc. ? Aucune.
Ma i s l e g r a n d s u cc è s d e s m u s é e s n e f a i t pa s f o r c é m e n t celui des salles de ventes... Bien sûr. Et cette situation paradoxale s’explique par deux raisons. D’abord, nous avons tourné le dos au marché de l’art et à sa mondialisation en érigeant des barrières alors que nous aurions dû nous ouvrir pour affirmer notre statut de place internationale. Nous avons observé la compétition à travers les pays et les continents en cherchant à la compliquer un peu pour protéger l’intérêt et le fonctionnement traditionnel des commissaires priseurs français. C’est alors que nous avons raté le train : d’autres capitales ont profité de notre hésitation devant les opportunités pour s’installer, avant de s’imposer. La seconde raison tient dans une règle très claire : pour être très fort dans le domaine du marché de l’art, il faut avoir un nom, une réputation et une capacité à intervenir dans le monde entier. Très peu d’entreprises sont en situation de pouvoir organiser des événements de portée internationale. Il y a Sotheby’s, mais il n’y a pas de société franco-française. Drouot est une marque fabuleuse, mais elle représente une multitude de petites entreprises qui n’ont pas une stratégie commune. Comment s’adresser au monde entier quand on est un acteur de taille purement locale ? C’est impossible, techniquement impossible. Il faut une structure ciblée sur l’international, une capacité d’organisation, de marketing et de support dont aucune entreprise d’origine française dispose.
Quelle est la rencontre qui vous a le plus marqué d e p u i s q u e v o u s p r é s i d e z S o t h e by ’ s F r a n c e ? Plus que d’une rencontre, je préfère vous parler d’un moment, lors d’un récent voyage que j’ai fait en Asie. Le moment où je me suis trouvé physiquement au cœur de l’incroyable vitalité de la Chine et de Hong Kong qui sont les nouveaux arrivés sur le marché de l’art. Je savais bien sûr que cette vitalité existait mais je ne la connaissais pas, au sens où je ne l’avais pas vue à l’œuvre si j’ose dire. Eh bien, la curiosité et l’audace de ces collectionneurs sont spectaculaires !
Si l’art est un marché, qui fixe les prix des acquisitions ? Nous sommes sur un marché. Donc un prix se forme autour d’une offre et d’une demande. Il ne faut pas le nier. Tout revient à l’œuvre d’art elle-même, à l’émotion au désir qu’elle crée. Le prix est un élément nécessaire mais il n’est en aucun cas le moteur dans la réalisation d’un achat par un collectionneur qui veut un objet.
Paris est-il à sa place sur le marché international de l’art ? Paris occupe une place de quatrième derrière New York, Londres et Hong Kong. Cette place n’est sans doute pas en rapport avec le potentiel de Paris et de la France. Donc la réponse est : peut mieux faire. Paris est-il en mesure de tenir son rang ? L’histoire du marché de l’art parisien est celle d’une place qui, voilà cinquante ans, était la référence du marché de l’art mondial avant de décliner. Aujourd’hui nous sommes toujours dans ce processus par rapport à un passé prestigieux. J’ai envie de dire que Paris doit regagner de sa superbe. Ce constat est volontariste mais pas très optimiste. Il est réaliste. Le marché de l’art français vit dans le paradoxe. Paris dispose en effet de tous les atouts pour être la capitale du marché de l’art mondial. Il s’y emploie en accueillant les plus importants événements culturels mondiaux : quelle ville peut-elle dans les mêmes semaines et les mêmes mois du calendrier offrir une telle densité d’offre artistique en présentant avec un réel succès auprès du public une exceptionnelle exposition Basquiat, une rétrospective Monet comme on n’en a jamais vue, un accrochage inédit consacré à Mondrian, etc. ? Aucune. Mais le grand succès des musées ne fait pas forcément celui des salles de ventes... Bien sûr. Et cette situation paradoxale s’explique par deux raisons. D’abord, nous avons tourné le dos au marché de l’art et à sa mondialisation en érigeant des barrières alors que nous aurions dû nous ouvrir pour affirmer notre statut de place internationale. Nous avons observé la compétition à travers les pays et les continents en cherchant à la compliquer un peu pour protéger l’intérêt et le fonctionnement traditionnel des commissaires priseurs français. C’est alors que nous avons raté le train : d’autres capitales ont profité de notre hésitation devant les opportunités pour s’installer, avant de s’imposer. La seconde raison tient dans une règle très claire : pour être très fort dans
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le domaine du marché de l’art, il faut avoir un nom, une réputation et une capacité à intervenir dans le monde entier. Très peu d’entreprises sont en situation de pouvoir organiser des événements de portée internationale. Il y a Sotheby’s, mais il n’y a pas de société francofrançaise. Drouot est une marque fabuleuse, mais elle représente une multitude de petites entreprises qui n’ont pas une stratégie commune. Comment s’adresser au monde entier quand on est un acteur de taille purement locale ? C’est impossible, techniquement impossible. Il faut une structure ciblée sur l’international, une capacité d’organisation, de marketing et de support dont aucune entreprise d’origine française dispose. Quelle est la rencontre qui vous a le plus marqué depuis que vous présidez Sotheby’s France ? Plus que d’une rencontre, je préfère vous parler d’un moment, lors d’un récent voyage que j’ai fait en Asie. Le moment où je me suis trouvé physiquement au cœur de l’incroyable vitalité de la Chine et de Hong Kong qui sont les nouveaux arrivés sur le marché de l’art. Je savais bien sûr que cette vitalité existait mais je ne la connaissais pas, au sens où je ne l’avais pas vue à l’œuvre si j’ose dire. Eh bien, la curiosité et l’audace de ces collectionneurs sont spectaculaires ! Si l’art est un marché, qui fixe les prix des acquisitions ? Nous sommes sur un marché. Donc un prix se forme autour d’une offre et d’une demande. Il ne faut pas le nier. Tout revient à l’œuvre d’art ellemême, à l’émotion au désir qu’elle crée. Le prix est un élément nécessaire mais il n’est en aucun cas le moteur dans la réalisation d’un achat par un collectionneur qui veut un objet. Même si on observe des « modes » ? C’est vrai pour l’acquisition d’œuvres ou d’objets d’art contemporain. Mais acheter quelque chose qui va être assimilé à une réussite ou à un statut n’entre pas dans le parcours du collectionneur. Cela dit si beaucoup de clients s’intéressent à l’art en y satisfaisant des envies de reconnaissance, cela se mue très souvent et très rapidement en de véritables parcours de collectionneurs sincères et épris qui se documentent et approfondissent leurs connaissances et leurs collections. Ils éprouvent alors un véritable goût et une réelle appréciation de la valeur artistique des objets qu’ils achètent. Ils développent ce qui « fait » le collectionneur : la curiosité. Que pensez-vous de l’initiative du Musée du Louvre qui organise une souscription nationale pour financer l’acquisition d’une toile de Cranach, Les Trois Grâces, un chef d’œuvre de la Renaissance ? Je sais que certains sont choqués par cet appel, moi pas. Il témoigne du fait que face à des
lots phares des ventes de cet automne 2010 chez Sotheby’s / lots phares des ventes de cet automne 2010 chez Sotheby’s irving Penn (1917-2009) Pablo Picasso à l’hôtel La Californie, Cannes, 1957 Tirage platinum-palladium de 1973, contrecollé sur aluminium
François-Xavier Lalanne (1927-2008) Bar, pièce unique, 1966 - En maillechort, laiton, métal et cristal Hauteur : 185 cm ; Largeur : 200 cm
Même si on observe des « modes » ? C’est vrai pour l’acquisition d’œuvres ou d’objets d’art contemporain. Mais acheter quelque chose qui va être assimilé à une réussite ou à un statut n’entre pas dans le parcours du collectionneur. Cela dit si beaucoup de clients s’intéressent à l’art en y satisfaisant des envies de reconnaissance, cela se mue très souvent et très rapidement en de véritables parcours de collectionneurs sincères et épris qui se documentent et approfondissent leurs connaissances et leurs collections. Ils éprouvent alors un véritable goût et une réelle appréciation de la valeur artistique des objets qu’ils achètent. Ils développent ce qui « fait » le collectionneur : la curiosité.
Que pensez-vous de l’initiative du Musée du Louvre qui organise une souscription nationale pour financer l’acquisition d’une toile de Cranach, Les Trois Grâces, un chef d’œuvre de la Renaissance ? Je sais que certains sont choqués par cet appel, moi pas. Il témoigne du fait que face à des acquisitions de grande valeur les musées ont besoin de réunir des moyens importants, souvent dans des conditions d’urgence. A partir du moment où il s’agit d’enrichir le patrimoine national et les collections, le principe ne me gêne pas. Cela dit le Musée du Louvre est un cas particulier : il dispose de beaucoup de moyens d’acquisition avec une Société des Amis extrêmement dynamique et une capacité à attirer le mécénat d’entreprises. En creux cela souligne les difficultés des musées de plus petite taille à acquérir des œuvres. Même si les lois sur le mécénat, notamment celle de 2003, ont permis de faire évoluer les choses car en France contrairement aux Etats-Unis l’idée que l’Etat, par ses dotations, est un acteur majeur de la politique d’acquisition, reste fortement ancrée.
On entend souvent le mot « disperser » quand des collections sont mises en vente. Comme si on cassait un ensemble... Je vous fais une confidence : c’est un mot que je n’emploie jamais. Je trouve qu’il a une connotation péjorative. Pour moi on disperse des cendres, on disperse une émeute, on disperse une succession. On ne disperse pas une passion.
acquisitions de grande valeur les musées ont besoin de réunir des moyens importants, souvent dans des conditions d’urgence. A partir du moment où il s’agit d’enrichir le patrimoine national et les collections, le principe ne me gêne pas. Cela dit le Musée du Louvre est un cas particulier : il dispose de beaucoup de moyens d’acquisition avec une Société des Amis extrêmement dynamique et une capacité à attirer le mécénat d’entreprises. En creux cela souligne les difficultés des musées de plus petite taille à acquérir des œuvres. Même si les lois sur le mécénat, notamment celle de 2003, ont permis de faire évoluer les choses car en France contrairement aux Etats-Unis l’idée que l’Etat, par ses dotations, est un acteur majeur de la politique d’acquisition, reste fortement ancrée. On entend souvent le mot « disperser » quand des collections sont mises en vente. Comme si on cassait un ensemble... Je vous fais une confidence : c’est un mot que je n’emploie jamais. Je trouve qu’il a une connotation péjorative. Pour moi on disperse des cendres, on disperse une émeute, on disperse une succession. On ne disperse pas une passion.
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Valérie Expert « Paris bouge à la Concorde »
« Paris bouge à la Concorde »
Elle parle de Paris au féminin mais considère que c’est « sans doute » un homme, Yves Saint Laurent, qui pourrait l’incarner : « pour l’éclat en même temps que les nuances, son art de capter la lumière et l’époque ». E lle
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au féminin mais considère que c ’ est
« sans
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qui pourrait l ’ incarner :
« pour l ’ éclat
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alérie Expert est à la ville comme, chaque jour, sur le plateau de la chaîne télévisée d’information continue LCI : elle aime mettre de la rondeur dans le carré des choses. Son angle de curiosité est à 360 degrés. Sa boussole c’est l’envie d’expliquer le monde comme il va : à travers les gens, les sujets de toutes les actualités, les livres, les spectacles et la cuisine. Et dans ce monde-là, il y a aussi Paris. Si elle confesse n’être jamais montée en haut de l’Arc de Triomphe, la journaliste garde le souvenir d’une balade sur les toits du 36 Quai des Orfèvres, le sacro-saint siège de la police, d’où elle a vu Paris « comme on découvre un paysage jamais vu ». Pour autant pas question de laisser la capitale dans un écrin de pierre. Si le Pont Alexandre III, la place Saint-Sulpice et le IXe arrondissement sont ses coins de prédilection, la place de la Concorde et « son ampleur qui invente un horizon avec la Seine toute proche » restent pour elle, à la fois, le symbole de « ce qui bouge » et de « ce qui est gravé ». Valérie Expert est formelle : « Si on veut voir Paris bouger, il faut aller place de la Concorde. Elle bouge toute la journée avec sa lumière si particulière, comme si elle captait un gros bout de l’âme et de l’énergie de Paris. » Et puis, en parlant d’énergie, l’idée lui vient que si Paris, finalement, se conjuguait au masculin il conviendrait aussi d’associer à Yves Saint Laurent l’acteur Fabrice Luchini et le chanteur Thomas Dutronc : « Ils sont citadins, érudits, un brin cabotin, soucieux d’être là où, dit-on, il paraît qu’il faut paraître, à condition qu’il y ait un restaurant sympathique pas trop loin... Des parisiens ! » Valérie Expert connaît décidément son monde.
Valérie Expert est à la ville comme, chaque jour, sur le plateau de la chaîne télévisée d’information continue LCI : elle aime mettre de la rondeur dans le carré des choses. Son angle de curiosité est à 360 degrés. Sa boussole c’est l’envie d’expliquer le monde comme il va : à travers les gens, les sujets de toutes les actualités, les livres, les spectacles et la cuisine. Et dans ce monde-là, il y a aussi Paris. Si elle confesse n’être jamais montée en haut de l’Arc de Triomphe, la journaliste garde le souvenir d’une balade sur les toits du 36 Quai des Orfèvres, le sacro-saint siège de la police, d’où elle a vu Paris « comme on découvre un paysage jamais vu ». Pour autant pas question de laisser la capitale dans un écrin de pierre. Si le Pont Alexandre III, la place Saint-Sulpice et le IXe arrondissement sont ses coins de prédilection, la place de la Concorde et « son ampleur qui invente un horizon avec la Seine toute proche » restent pour elle, à la fois, le symbole de « ce qui bouge » et de « ce qui est gravé ». Valérie Expert est formelle : « Si on veut voir Paris bouger, il faut aller place de la Concorde. Elle bouge toute la journée avec sa lumière si particulière, comme si elle captait un gros bout de l’âme et de l’énergie de Paris. » Et puis, en parlant d’énergie, l’idée lui vient que si Paris, finalement, se conjuguait au masculin il conviendrait aussi d’associer à Yves Saint Laurent l’acteur Fabrice Luchini et le chanteur Thomas Dutronc : « Ils sont citadins, érudits, un brin cabotin, soucieux d’être là où, dit-on, il paraît qu’il faut paraître, à condition qu’il y ait un restaurant sympathique pas trop loin... Des parisiens ! » Valérie Expert connaît décidément son monde.
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baccarat
bacca r a t m a ĂŽ t r e v e r r i e r
Baccarat une maison de verre
saga
Soufflé, taillé, gravé, rehaussé d’or ou d’émail, le cristal est une alchimie de technique et d’imagination, et son maître est Baccarat. Il existe sans doute autant de manières de parler de la Maison Baccarat qu’il existe de grains de sable nécessaires à la fabrication d’un éclat de son cristal : des millions. Plus une, en racontant le sentiment d’intensité que l’on éprouve devant ce mélange de force et de fragilité qui se mêlent dans la lumière. Soufflé,
taillé, gravé, rehaussé d’or ou d’émail, le cristal est une alchimie de
technique et d’imagination, et son maître est
B a cc a r a t . I l e x i s t e s a n s d o u t e M a i s o n B a cc a r a t q u ’ i l e x i s t e d e g r a i n s d e sable nécessaires à la fabrication d’un éclat de son cristal : des millions. Plus une, en racontant le sentiment d’intensité que l’on éprouve devant ce mélange de force et de fragilité qui se mêlent dans la lumière. autant de manières de parler de la
Il est étrange d’imaginer que tant de mystères s’expriment dans la transparence du cristal. Cette matière éclatante, jaillie des mains d’un artiste, invente chaque instant du jour un soleil surgi de l’ombre. Elle raconte l’union du sable et de l’azur, fondus dans le feu. Comme des échardes de lumière maîtrisées par le vif d’un savoir. C’est une magie, mais née de la nature. Allez les voir à Paris où Baccarat s’est installé, place des Etats-Unis, dans l’ancien hôtel particulier de Marie-Laure de Noailles avec la complicité du designer Philippe Starck qui a imaginé une spectaculaire mise en scène d’une modernité respectueuse de l’histoire. Mais aussi, pourquoi pas, en Lorraine, là où est née la Manufacture en 1764 (*). Vous en reviendrez en ayant appris deux choses : comment les méandres d’une expertise peuvent mener à la précision d’un art ; et comment cet art fait qu’on évalue, dans le creux de la main, le juste poids d’une élégance quand seule la caresse du bout des doigts n’y suffit pas. Il est là le mystère de Baccarat, et nulle part ailleurs. Et d’ailleurs y serait-il, ailleurs, que cela n’y changerait rien : il existe dans le cristal une âme. Une âme comme il en courait une dans les cordages des navires de la Royale qui transportaient ce célébrissime cristal de Baccarat d’un bout à l’autre du monde. L’âme, pour les marins, c’était le lien autour duquel on avait tressé
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Il est étrange d’imaginer que tant de mystères s’expriment dans la transparence du cristal. Cette matière éclatante, jaillie des mains d’un artiste, invente chaque instant du jour un soleil surgi de l’ombre. Elle raconte l’union du sable et de l’azur, fondus dans le feu. Comme des échardes de lumière maîtrisées par le vif d’un savoir. C’est une magie, mais née de la nature. Allez les voir à Paris où Baccarat s’est installé, place des Etats-Unis, dans l’ancien hôtel particulier de Marie-Laure de Noailles avec la complicité du designer Philippe Starck qui a imaginé une spectaculaire mise en scène d’une modernité respectueuse de l’histoire. Mais aussi, pourquoi pas, en Lorraine, là où est née la Manufacture en 1764 (*). Vous en reviendrez en ayant appris deux choses : comment les méandres d’une expertise peuvent mener à la précision d’un art ; et comment cet art fait qu’on évalue, dans le creux de la main, le juste poids d’une élégance quand seule la caresse du bout des doigts n’y suffit pas. Il est là le mystère de Baccarat, et nulle part ailleurs. Et d’ailleurs y serait-il, ailleurs, que cela n’y changerait rien : il existe dans le cristal une âme. Une âme comme il en courait une dans les cordages des navires de la Royale qui transportaient ce célébrissime cristal de Baccarat d’un bout à l’autre du monde. L’âme, pour les marins, c’était le lien autour duquel on avait tressé les aussières et les drisses. C’est pour cela que l’on ne parle pas de corde sur un navire, mais de « bout » : il s’agissait de retrouver le « bout de l’âme » pour s’en saisir, ne pas la perdre et aller à bon port. Entre région de Lorraine, divers océans ou Méditerranée, la digression n’est pas aussi farfelue qu’il peut y paraître. Car dans le cristal de Baccarat, c’est toujours le souffle des verriers qui met une âme entre le sable et le feu. Dans le balancement assuré de leurs cannes qui accrochent le verre avant de le transformer,
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B a cc a r a t , 11 place des Etats-Unis, 7 5 1 1 6 P a r i s , 01 40 22 11 10. M u s é e B a cc a r a t , rue des Cristalleries, 5 4 120 B a cc a r a t w w w . b a cc a r a t . f r
ils réinventent à chaque geste le mystère de leur cristal. Il est fait, ce geste, d’une succession d’expérimentations et de savoirs humains avec un grand « S » parce que ces expérimentations et ces savoirs n’existent que dans le pluriel de tous ceux qui ont imaginé, depuis 1764, que ce cristal allait devenir le plus étincelant. Parce qu’ils étaient visionnaires, ils sont modernes pour toujours.
près de 250 ans d’histoire La précise documentation de la Maison Baccarat reste discrète sur les incroyables réalisations technologiques que ses ingénieurs, maîtres verriers et ouvriers ont su mener à bien, depuis près de 250 ans d’histoire. Pourtant, elle en a réalisé des projets prestigieux et exceptionnels, alors que les sceptiques n’y auraient pas misé la possibilité de « faire tenir un verre debout ». Exemples : la commande d’un immense lustre de plus d’une tonne adressée en Inde à la fin du 19ème siècle au Maharadjah de Gwalior et qui brille aujourd’hui encore de ses 200 lumières ; une série de douze candélabres électrifiés de 3,80 mètres de haut qu’abrite le Palais d’Hiver des tsars de Russie à Saint-Pétersbourg, depuis la volonté de Nicolas II de les y installer au début du 20ème siècle ; plus proche de nous, en 1994, Baccarat a souhaité pour célébrer son 230ème anniversaire graver son nom dans le grandiose en réalisant – ce qui est un exploit – un lustre de cristal de 5 mètres de haut, 3 mètres de diamètre, pesant 1,5 tonne et équipé de 2150 mètres de fil électrique. Pour avoir une idée concrète de cette distance, souvenez-vous que la Croisette est longue de 3500 mètres...
les aussières et les drisses. C’est pour cela que l’on ne parle pas de corde sur un navire, mais de « bout » : il s’agissait de retrouver le « bout de l’âme » pour s’en saisir, ne pas la perdre et aller à bon port. Entre région de Lorraine, divers océans ou Méditerranée, la digression n’est pas aussi farfelue qu’il peut y paraître. Car dans le cristal de Baccarat, c’est toujours le souffle des verriers qui met une âme entre le sable et le feu. Dans le balancement assuré de leurs cannes qui accrochent le verre avant de le transformer, ils réinventent à chaque geste le mystère de leur cristal. Il est fait, ce geste, d’une succession d’expérimentations et de savoirs humains avec un grand « S » parce que ces expérimentations et ces savoirs n’existent que dans le pluriel de tous ceux qui ont imaginé, depuis 1764, que ce cristal allait devenir le plus étincelant. Parce qu’ils étaient visionnaires, ils sont modernes pour toujours.
Près de 250 ans d’histoire La précise documentation de la Maison Baccarat reste discrète sur les incroyables réalisations technologiques que ses ingénieurs, maîtres verriers et ouvriers ont su mener à bien, depuis près de 250 ans d’histoire. Pourtant, elle en a réalisé des projets prestigieux et exceptionnels, alors que les sceptiques n’y auraient pas misé la possibilité de « faire tenir un verre debout ». Exemples : la commande d’un immense lustre de plus d’une tonne adressée en Inde à la fin du 19ème siècle au Maharadjah de Gwalior et qui brille aujourd’hui encore de ses 200 lumières ; une série de douze candélabres électrifiés de 3,80 mètres de haut qu’abrite le Palais d’Hiver des tsars de Russie à Saint-Pétersbourg, depuis la volonté de Nicolas II de les y installer au début du 20ème siècle ; plus proche de nous, en 1994, Baccarat a souhaité pour célébrer son 230ème anniversaire graver son nom dans le grandiose en réalisant – ce qui est un exploit – un lustre de cristal de 5 mètres de haut, 3 mètres de diamètre, pesant 1,5 tonne et équipé de 2150 mètres de fil électrique. Pour avoir une idée concrète de cette distance, souvenez-vous que les Champs-Elysées sont longs de 1910 mètres...
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emotion
L’ émotion
est l ’ essence même de la vie !
cultive depuis un siècle .
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le raffinement de ses décors .
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E t puis , origines hexagonales obligent , par A mbassadeurs , sa table gastronomique , et les jolis crus de sa cave . P our autant , il ne faut jamais oublier que l ’ émotion est avant tout une rencontre … E ntre celui qui la créé et celui qui la reçoit . A lors , êtes - vous prêt ? la créativité des
L’ émotion est l ’ essence même de la vie ! U ne richesse que l ’H ôtel de C rillon cultive depuis un siècle . P ar le raffinement de ses décors . P ar la recherche du plaisir , du confort de ses hôtes . E t puis , origines hexagonales obligent , par la créativité des A mbassadeurs , sa table gastronomique , et les jolis crus de sa cave . P our autant , il ne faut jamais oublier que l ’ émotion est avant tout une rencontre … E ntre celui qui la créé et celui qui la reçoit . A lors , êtes - vous prêt ?
m e s s i ka
D e s d i ama n ts e t r i e n d ’ a u tr e
ch r i s t o f l e
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gastro n om i e
R e n co n tr e av e c l e s n o u v e a u x « A mbassa d e u rs »
S o i f d e d é co u v e rt e s
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Bague MESSIKA en or noir et diamants de la collection Butterfly Garden. Bague MESSIKA en or noir et diamants de la collection Butterfly Garden.
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rondes & belles
M e t u e f ac i p s u m m o d
photos
:
M e d u s a a d q u i r e r e t C a e s a r , q u a m q u a m ca t e l l i v e r e c u n d e p r a e m u n i e t appa r a t u s b e l l i s , u t o s s i f r ag i i o ca r i s y r t e s , e t s ab u r r e c o n u b i u m s a n t e t ca t e l l i , q u a m q u a m f r ag i l i s q u a d r u p e i s p i n o s u s a d q u i r e r e t matrimonii,
i am p e rsp i cax f i d u c i as i ocar i i n cr e d i b i l i t e r
a d l a u d ab i l i s cat e l l i , s e mp e r orator i d e c i p e r e t l asc i v i u s agr i co l a e . C o n c u b i n e i n s e c t a t Oc t a v i u s . A ppa r a t u s b e l l i s p r a e m u n i e t a d l a u d ab i l i s m a t r i m o n i i .
didier bouko
carrément irrésistible Bague ETERNAME en or rose et améthyste de la collection Rosette. carrément irrésistible
Bague ETERNAME en or rose et améthyste de la collection Rosette.
Pavée de bonnes intentions Bague CORPUS CHRISTI en or blanc et diamants.
Pavée de bonnes intentions Bague CORPUS CHRISTI en or blanc et diamants.
cœur solitaire Bagues POMELLATO en or rose de la collection Nudo avec quartz rose, améthyste, topaze bleue et prasiolite.
cœur solitaire Bagues POMELLATO en or rose de la collection Nudo avec quartz rose, améthyste, topaze bleue et prasiolite.
Bagues DESTAING, mélange tourmaline serti or jaune de la collection KaleÏdo.
Farandole Farandole Bagues DESTAING, mélange tourmaline serti or jaune de la collection KaleÏdo.
Le grand bleu Bague PIAGET, modèle Limelight motif broderie en or blanc sertie de diamants et topaze bleue.
Le grand bleu Bague PIAGET, modèle Limelight motif broderie en or blanc sertie de diamants et topaze bleue.
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Valérie Messika Des diamants et rien d’autre Va l é r i e M e s s i ka D e s diamants et rien d’autre
portrait
Fille du diamantaire parisien André Messika, Valérie est tombée amoureuse de la plus pure des pierres précieuses dès son plus jeune âge, en passant des heures dans les ateliers de son père. Fille du diamantaire parisien André Messika, Valérie est tombée amoureuse de la plus pure des pierres précieuses dès son plus jeune âge, en passant des heures dans les ateliers de son père
C’
est auprès de son père et dans les ateliers de celui-ci que Valérie Messika a appris le langage de la gemmologie et l’amour de la plus pure des pierres, le diamant. Pendant toutes ces années passées dans le négoce, un milieu très masculin, elle développe un imaginaire délicat et subtil et créé son propre univers de Haute Joaillerie. Avec une seule envie, mettre le diamant et seulement le diamant au service de la femme ! Symbole de la modernité de Messika, cette trentenaire passionnée travaille toujours ses modèles avec la même passion et le même sens du détail. Elle sait mieux que personne créer des modèles qui séduiront les femmes, puisque imaginés par l’une d’entre elles. En associant innovation du design, finesses des matériaux utilisés et extrême pureté des pierres, Valérie désacralise le bijou et lui donne une nouvelle vie. Pensé pour toutes les femmes, toutes les occasions et tous les budgets, ses bijoux deviennent un accessoire chic et harmonieux, aussi indispensable d’un blazer bien coupé ou un jean brut.
Un univers d’émotions Osmose parfaite de son esprit à l’imagination bouillonnante, l’univers Émotions qu’elle vient de lancer est né de son désir d’apporter une sensation unique à chaque femme. Le solitaire, expression sublimée du diamant, y est mis à l’honneur et se décline en pendentif ou puces d’oreille, parallèlement aux alliances et aux rivières de diamants. Cette ligne emprunte d’émotion reflète des moments de vie intense, mais aussi des gestes tendres que l’on gardera en mémoire pour l’éternité. Touchée par la douceur de ces instants fragiles, mais si importants dans la vie de chaque femme, Valérie Messika invente un procédé unique, imaginé pour le plaisir des sens. Elle sublime le toucher,
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C’est auprès de son père et dans les ateliers de celui-ci que Valérie Messika a appris le langage de la gemmologie et l’amour de la plus pure des pierres, le diamant. Pendant toutes ces années passées dans le négoce, un milieu très masculin, elle développe un imaginaire délicat et subtil et créé son propre univers de Haute Joaillerie. Avec une seule envie, mettre le diamant et seulement le diamant au service de la femme ! Symbole de la modernité de Messika, cette trentenaire passionnée travaille toujours ses modèles avec la même passion et le même sens du détail. Elle sait mieux que personne créer des modèles qui séduiront les femmes, puisque imaginés par l’une d’entre elles. En associant innovation du design, finesses des matériaux utilisés et extrême pureté des pierres, Valérie désacralise le bijou et lui donne une nouvelle vie. Pensé pour toutes les femmes, toutes les occasions et tous les budgets, ses bijoux deviennent un accessoire chic et harmonieux, aussi indispensable d’un blazer bien coupé ou un jean brut.
Un univers d’émotions Osmose parfaite de son esprit à l’imagination bouillonnante, l’univers Émotions qu’elle vient de lancer est né de son désir d’apporter une sensation unique à chaque femme. Le solitaire, expression sublimée du diamant, y est mis à l’honneur et se décline en pendentif ou puces d’oreille, parallèlement aux alliances et aux rivières de diamants. Cette ligne emprunte d’émotion reflète des moments de vie intense, mais aussi des gestes tendres que l’on gardera en mémoire pour l’éternité. Touchée par la douceur de ces instants fragiles, mais si importants dans la vie de chaque femme, Valérie Messika invente un procédé unique, imaginé pour le plaisir des sens. Elle sublime le
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toucher, grâce aux formes ovales, aux angles doux et à la matière aussi délicate qu’une peau de pêche. Innovation ultime, elle inclut une LED intégrée à l’intérieur de l’écrin, qui va illuminer le bijou de mille feux et en fera scintiller le diamant… Mis en scène sur de l’or rose, gris ou jaune, le diamant vu par Valérie devient le compagnon unique de chaque femme, selon son humeur, ses envies ou le moment d’exception de sa vie. Véritable chorégraphie joaillière, ses créations proposent des diamants d’une pureté sans faille, des griffes fines et des montures tout or quasi invisibles qui leur offrent un toucher sensuel. Taille princesse, marquise, cœur ou poire, les diamants utilisés sur les créations de Valérie s’adaptent à toutes les tenues, tous les moments et toutes les humeurs. Perfectionniste à l’extrême, elle a choisi de présenter ses bijoux dans un décor raffiné et feutré : sa boutique est conçue telle une ravissante maison de poupée, qui reprend tous les codes de la Maison, dans un esprit décalé et design. Murs capitonnés, teintes de gris soyeux et de taupe langoureux, miroirs éclatants, chaque femme s’y sent immédiatement à l’aise.
grâce aux formes ovales, aux angles doux et à la matière aussi délicate qu’une peau de pêche. Innovation ultime, elle inclut une LED intégrée à l’intérieur de l’écrin, qui va illuminer le bijou de mille feux et en fera scintiller le diamant… Mis en scène sur de l’or rose, gris ou jaune, le diamant vu par Valérie devient le compagnon unique de chaque femme, selon son humeur, ses envies ou le moment d’exception de sa vie. Véritable chorégraphie joaillière, ses créations proposent des diamants d’une pureté sans faille, des griffes fines et des montures tout or quasi invisibles qui leur offrent un toucher sensuel. Taille princesse, marquise, cœur ou poire, les diamants utilisés sur les créations de Valérie s’adaptent à toutes les tenues, tous les moments et toutes les humeurs. Perfectionniste à l’extrême, elle a choisi de présenter ses bijoux dans un décor raffiné et feutré : sa boutique est conçue telle une ravissante maison de poupée, qui reprend tous les codes de la Maison, dans un esprit décalé et design. Murs capitonnés, teintes de gris soyeux et de taupe langoureux, miroirs éclatants, chaque femme s’y sent immédiatement à l’aise.
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Christofle, une symphonie argentée C h r i s t o f l e , u n e s y m ph o n i e a r g e n t é e
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C r é é e a u XIX è m e s i è c l e , l a c é l è b r e m a i s o n
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L’histoire débute en 1830 lorsque Charles
d’orfèvrerie Christofle n’a cessé,
Christofle, âgé de 23 ans prend la direction de
d ’ i n n o v e r e t d ’ i n s u f f l e r à cha q u e é p o q u e
l’entreprise familiale qui fabrique des bijoux, des boutons d’or et d’argent, des épaulettes d’officiers… Il diffuse ses productions en Europe , en Amérique
un nouvel art de vivre.
du Sud et à Madagascar où il réalisera une somptueuse couronne pour la reine Ranavalo. En
C r é é e a u XIX è m e s i è c l e , d’innover et d’insuffler
la célèbre maison d’orfèvrerie à chaque époque un nouvel
Christofle art de vivre.
n’a cessé,
dix ans il est à la tête d’une des plus importantes bijouteries de France. Dans une volonté de développer ses affaires en se tournant vers l’orfèvrerie, Charles acquiert en 1842 les brevets de dorure et d’argenture par électrolyse. Ce procédé qui permet grâce au courant électrique, de déposer de l’or ou de l’argent sur du métal non
L’histoire débute en 1830 lorsque Charles Christofle, âgé de 23 ans prend la direction de l’entreprise familiale qui fabrique des bijoux, des boutons d’or et d’argent, des épaulettes d’officiers… Il diffuse ses productions en Europe , en Amérique du Sud et à Madagascar où il réalisera une somptueuse couronne pour la reine Ranavalo. En dix ans il est à la tête d’une des plus importantes bijouteries de France.
ferreux remplace à moindre coût le travail artisanal effectué jusqu’alors par les doreurs au mercure. Grâce à cette invention, Charles, fort de tous les succès remportés auprès des princes et de la nouvelle bourgeoisie ravis de briller à peu de frais, ouvre en 1846, après avoir déposé ses poinçons
Dans une volonté de développer ses affaires en se tournant vers l’orfèvrerie, Charles acquiert en 1842 les brevets de dorure et d’argenture par électrolyse. Ce procédé qui permet grâce au courant électrique, de déposer de l’or ou de l’argent sur du métal non ferreux remplace à moindre coût le travail artisanal effectué jusqu’alors par les doreurs au mercure. Grâce à cette invention, Charles, fort de tous les succès remportés auprès des princes et de la nouvelle bourgeoisie ravis de briller à peu de frais, ouvre en 1846, après avoir déposé ses poinçons de maître-orfèvre, la première manufacture « d’orfèvrerie argentée». Ses productions égalant en beauté l’argent massif, il devient le fournisseur du roi Louis Philippe puis de Napoléon III. Dès 1850, l’empereur lui commande tous les services de table officiels de l’empire ainsi qu’un somptueux ensemble pour deux cent cinquante convives destiné à l’empereur du Mexique. Christofle étend ainsi sa renommée au-delà les frontières.
de maître-orfèvre, la première manufacture « d’orfèvrerie argentée». Ses productions égalant en beauté l’argent massif, il devient le fournisseur du roi Louis Philippe puis de Napoléon III. Dès 1850, l’empereur lui commande tous les services de table officiels de l’empire ainsi qu’un somptueux ensemble pour deux cent cinquante convives destiné à l’empereur du Mexique. Christofle étend ainsi sa renommée au-delà les frontières. Son titre de « Fournisseur de l’empereur » lui
Son titre de « Fournisseur de l’empereur » lui attire la clientèle des ambassades, des ministères et celle des souverains comme le tsar de Russie ou l’empereur du Mexique. En 1859, le Vatican lui confie la décoration du train privé du pape Pie IX, tandis que s’ouvrent à lui de fastueux marchés étrangers : l’Allemagne du Kaiser, l’Empire austro-hongrois et l’Empire Ottoman… A la mort de Charles en 1863, grâce son neveu Henri Bouilhet, ingénieur et artiste qui lui succède, Christofle connaît un prodigieux essor grâce à la galvanoplastie (une variante des procédés d’argenture) qui lui donne la possibilité de réaliser des oeuvres exceptionnelles : la statue mo-
attire la clientèle des ambassades, des ministères et celle des souverains comme le tsar de Russie ou l’empereur du Mexique. En 1859, le Vatican lui confie la décoration du train privé du pape Pie IX, tandis que s’ouvrent à lui de fastueux marchés étrangers : l’Allemagne du Kaiser, l’Empire austrohongrois et l’Empire Ottoman…
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A la mort de Charles en 1863, grâce son neveu Henri Bouilhet, ingénieur et artiste qui lui succède, Christofle connaît un prodigieux essor grâce à la galvanoplastie (une variante des procédés d’argenture) qui lui donne la possibilité de réaliser des oeuvres exceptionnelles : la statue monumentale de la vierge de Notre- Dame-de-laGarde à Marseille, en 1867, puis les personnages allégoriques ornant le fronton de l’Opéra en 1868. Parallèlement, il honore des commandes extravagantes comme celle du Nawab de Bahawalpur (actuel Pakistan) : un lit en bois précieux et argent massif doré orné aux quatre coins de statues de femmes animées grandeur nature. Présent dans les grandes expositions universelles, Christofle sert aussi les palaces comme le Grand Hôtel en 1868 puis le Ritz, les trains de luxe, les compagnies de navigation. En 1935, il équipera les salles à manger du Paquebot Normandie avant de fournir les couverts du Concorde en 1988. Aujourd’hui, la marque, présente bien sûr, au Palais de l’Elysée, perpétue ses commandes prestigieuses. En 2000, elle réalisera ainsi, sur un projet de Roger Tallon, le pyramidion doré à l’or fin, symbole du XX1ème siècle Au fil des ans, l’orfèvre qui a toujours suivi de près les tendances de l’art décoratif, se fait actuellement l’écho du design d’aujourd’hui en faisant appel à des créateurs pointus : Andrée Putman, Gae Aulenti, Garouste et Bonetti, Ora-Ïto… et en 2005 a renoué avec ses racines, le bijou. Depuis 2010, Christofle est présent au musée des Années Trente de Boulogne-Billancourt – une consécration pour cette maison porte drapeau emblématique de l’art de vivre à la française.
numentale de la vierge de Notre- Dame-de-la-Garde à Marseille, en 1867, puis les personnages allégoriques ornant le fronton de l’Opéra en 1868. Parallèlement, il honore des commandes extravagantes comme celle du Nawab de Bahawalpur (actuel Pakistan) : un lit en bois précieux et argent massif doré orné aux quatre coins de statues de femmes animées grandeur nature. Présent dans les grandes expositions universelles, Christofle sert aussi les palaces comme le Grand Hôtel en 1868 puis le Ritz, les trains de luxe, les compagnies de navigation. En 1935, il équipera les salles à manger du Paquebot Normandie avant de fournir les couverts du Concorde en 1988. Aujourd’hui, la marque, présente bien sûr, au Palais de l’Elysée, perpétue ses commandes prestigieuses. En 2000, elle réalisera ainsi, sur un projet de Roger Tallon, le pyramidion doré à l’or fin, symbole du XXIème siècle Au fil des ans, l’orfèvre qui a toujours suivi de près les tendances de l’art décoratif, se fait actuellement l’écho du design d’aujourd’hui en faisant appel à des créateurs pointus : Andrée Putman, Gae Aulenti, Garouste et Bonetti, Ora-Ïto… et en 2005 a renoué avec ses racines, le bijou. Depuis 2010, Christofle est présent au musée des Années Trente de Boulogne-Billancourt – une consécration pour cette maison porte drapeau emblématique de l’art de vivre à la française.
légende photo saetosus agricolae circumgrediet syrtes saetosus agricolae circumgredi
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(encart publicitaire)
Gastronomie
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E n n o m m a n t C h r i s t o ph e r H ach e — 2 8 a n s à p e i n e ! — à l a t ê t e d e s c u i s i n e s d e son restaurant
« L e s A m ba s s a d e u r s » , l ’ a u d ac i e u x C r i l l o n c o n f i r m e l ’ a d ag e
: l a v a l e u r n ’ a t t e n d pa s l e n o m b r e d e s a n n é e s . D ’ a u t a n t q u e l e ch e f a ch o i s i de faire confiance à la nouvelle génération. En nommant Christopher Hache — 28 ans l’audacieux Crillon confirme l’adage : la faire confiance à la nouvelle génération.
à peine
! —
à la tête des cuisines de son restaurant
valeur n’attend pas le nombre des années.
D’autant
« L e s A m b a s s a d e u r s » , que le chef a choisi de
rencontre avec Les nouveaux «Ambassadeurs» Un vent de jeunesse souffle sur les cuisines d e s « A m ba s s a d e u r s »
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Gastronomie
Christopher Hache chef des cuisines
à la tête des cuisines
Cuisinier doué et passionné, Christopher Hache, après avoir gravi rapidement tous les échelons de la profession a trouvé la consécration de son savoir- faire au sein de l’univers gastronomique du palace. Un métier, où plutôt une vocation qui remonte à loin. Cuisinier
doué et passionné ,
Christopher Hache,
après avoir gravi rapidement tous les
A
quel moment
s ’ est imposée à vous
l ’ idée de la
cuisine ?
CH : « Elevé dans le milieu chaleureux du « Paris-Dieppe », le restaurant familial installé près de Paris, j’ai su depuis tout petit, que je voulais être cuisinier. A bonne école auprès de ma grand-mère si active aux fourneaux et de mon père dont l’affectueuse rigueur a forgé mon caractère pour que je me surpasse – que je devienne le meilleur.
échelons de la profession a trouvé la consécration de son savoir - faire au sein de l ’ univers gastronomique du palace .
Un
métier , où plutôt une vocation qui remonte à loin .
Un
souhait exaucé !
M ais
parlez nous des étapes
de votre parcours ?
A
quel moment c u i s i n e ?
s’est imposée à vous
l’idée de la
CH : « Elevé dans le milieu chaleureux du « Paris-Dieppe », le restaurant familial installé près de Paris, j’ai su depuis tout petit, que je voulais être cuisinier. A bonne école auprès de ma grand-mère si active aux fourneaux et de mon père dont l’affectueuse rigueur a forgé mon caractère pour que je me surpasse – que je devienne le meilleur.
U n s o u ha i t e x a u c é ! Ma i s pa r l e z n o u s d e s é t ap e s d e v o t r e pa r c o u r s ? A la sortie du lycée Auguste Escoffier où après avoir obtenu mon CAP et mon BEP assortis un bac Pro pâtisserie, j’ai pu me lancer tout de suite chez les plus grands chefs. Eric Briffard aux Elysées du Vernet, Alain Senderens chez Lucas Carton, un lieu dont la cuisine d’auteur m’émeut et m’inspire, où je deviens sous-chef, Eric Fréchon au Bristol - ma première approche de l’univers d’un palace - une superbe expérience au sein de son équipe au moment où il obtient en 2009 sa 3ème étoile , Frédéric Robert enfin, à la Grande Cascade avec lequel j’élabore la carte et m’initie à la gestion d’un restaurant.
U n e b e l l e a s c e n s i o n q u i v o u s m è n e n a t u r e l l e m e n t a u Crillon en vue de la ré ouverture de son restaur a n t « L e s A m ba s s a d e u r s » Une belle ascension et de la chance aussi qui me permet de réaliser mon rêve d’enfant. Je suis à la tête d’une équipe de 39 personnes constituée pour la plupart de professionnels rencontrés au cours de ma carrière. Motivée, réactive, courageuse, elle m’apporte un précieux soutient dans la préparation millimétrée des mets de la carte de ce restaurant prestigieux, mais aussi de celles de l’Obé, du Jardin d’hiver, du Bar, du room service….
A la sortie du lycée Auguste Escoffier où après avoir obtenu mon CAP et mon BEP assortis un bac Pro pâtisserie, j’ai pu me lancer tout de suite chez les plus grands chefs. Eric Briffard aux Elysées du Vernet, Alain Senderens chez Lucas Carton, un lieu dont la cuisine d’auteur m’émeut et m’inspire, où je deviens sous-chef, Eric Fréchon au Bristol - ma première approche de l’univers d’un palace - une superbe expérience au sein de son équipe au moment où il obtient en 2009 sa 3ème étoile , Frédéric Robert enfin, à la Grande Cascade avec lequel j’élabore la carte et m’initie à la gestion d’un restaurant. U ne
belle ascension qui vous mène naturelle -
C rillon en vue de la ré ouverture de « L es A mbassadeurs » Une belle ascension et de la chance aussi qui me permet de réaliser mon rêve d’enfant. Je suis à la tête d’une équipe de 39 personnes constituée pour la plupart de professionnels rencontrés au cours de ma carrière. Motivée, réactive, courageuse, elle m’apporte un précieux soutient dans la préparation millimétrée des mets de la carte de ce restaurant prestigieux, mais aussi de celles de l’Obé, du Jardin d’hiver, du Bar, du room service…. ment au
son restaurant
0 n ga r d e l e m e i l l e u r p o u r l a f i n ! P a r l e z n o u s d e votre cuisine et de vos plats favoris ?
0n
J’aime la cuisine lisible, basée sur le produit et les nouvelles techniques très précises de cuisson et accorde une grand place à l’esthétique. J’aime toute mes recettes, mais réaliser un Foie gras en cocotte lutée, un Carré d’agneau de lait aux cheveux d’ange ou des Langoustines rôties, au fenouil croquant et jus de Yuzu, c’est pour moi un grand bonheur !
J’aime la cuisine lisible, basée sur le produit et les nouvelles techniques très précises de cuisson et accorde une grand place à l’esthétique. J’aime toute mes recettes, mais réaliser un Foie gras en cocotte lutée, un Carré d’agneau de lait aux cheveux d’ange ou des Langoustines rôties, au fenouil croquant et jus de Yuzu, c’est pour moi
garde le meilleur pour la fin !
P arlez
nous
de votre cuisine et de vos plats favoris ?
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Amandine Chaignot chef adjoint ch e f a d j o i n t
Gourmette et gourmande, belle et blonde, Amandine qui occupe le second poste des cuisines, n’imaginait pas au départ faire carrière dans la gastronomie. Aujourd’hui, à 31 ans, elle est le bras droit de Christopher Hache G ourmette et gourmande , belle et blonde , A mandine qui occupe le second poste des cuisines , n ’ imaginait pas au départ faire carrière dans la gastronomie . A ujourd ’ hui , à 31 ans , elle est le bras droit de C hristopher H ache
I
l semble que rien ne vous prédestinait à entrer en cuisine ? AC- En effet, fille de scientifiques, mon chemin apparaissait tracé tout autrement.
M ais
encore ?
Titulaire du bac avec un an d’avance, après m’être inscrite à dix sept ans en fac de pharmacie, que je vais délaisser dès la seconde année, en me rendant compte compte que les cours ne m’intéressent vraiment pas, je découvre au hasard d’un petit job d’étudiante le milieu de la restauration. Envisageant d’ouvrir un salon de thé, j’intègre alors en1998 la très réputée école de cuisine Ferrandi où je passe CAP et BEP - j’ai trouvé ma voie ! Au sortir, les places s’enchainent rapidement et du restaurant Prunier où, commis, j’accompagne le chef François Adamsky au « Bocuse d’or » en 2001, jusqu’au Crillon en 2010, mes expériences me meneront du Ritz à Londres, puis, de retour à Paris, au Plazza Athénée où je travaille avec Jean François Piège et deviens chef de partie avant d’entrer au Bristol dans la brigade d’Eric Fréchon où en 2005 je suis reçue seconde à l’international du « Prix Taittinger ». Ensuite j’exercerai 2 ans au Meurice comme sous chef auprès de Yannick Alléno avant d’entrer au Crillon en 2010
Il
semble que rien ne vous prédestinait à entrer
en cuisine ?
AC- En effet, fille de scientifiques, mon chemin apparaissait tracé tout autrement. M ais encore ? Titulaire du bac avec un an d’avance, après m’être inscrite à dix sept ans en fac de pharmacie, que je vais délaisser dès la seconde année, en me rendant compte compte que les cours ne m’intéressent vraiment pas, je découvre au hasard d’un petit job d’étudiante le milieu de la restauration. Envisageant d’ouvrir un salon de thé, j’intègre alors en1998 la très réputée école de cuisine Ferrandi où je passe CAP et BEP - j’ai trouvé ma voie ! Au sortir, les places s’enchainent rapidement et du restaurant Prunier où, commis, j’accompagne le chef François Adamsky au « Bocuse d’or » en 2001, jusqu’au Crillon en 2010, mes expériences me meneront du Ritz à Londres, puis, de retour à Paris, au Plazza Athénée où je travaille avec Jean François Piège et deviens chef de partie avant d’entrer au Bristol dans la brigade d’Eric Fréchon où en 2005 je suis reçue seconde à l’international du « Prix Taittinger ». Ensuite j’exercerai 2 ans au Meurice comme sous chef auprès de Yannick Alléno avant d’entrer au Crillon en 2010
C o m m e n t v i v e z - v o u s v o t r e p l ac e d e s e c o n d o u p l u t ô t d e s e c o n d e a u p r è s d ’ u n g r a n d ch e f ?
C omment
Très bien ! car avec Christopher Hache, rencontré durant ma période Bristol, nous avons les mêmes goûts. J’aime les choses simples et apprécie comme lui la cuisine lisible offrant des plats avec trois saveurs au maximum. J’ai un faible pour « La sole aux oursins et aux poireaux » si goûteuse et si fine.
Très bien ! car avec Christopher Hache, rencontré durant ma période Bristol, nous avons les mêmes goûts. J’aime les choses simples et apprécie comme lui la cuisine lisible offrant des plats avec trois saveurs au maximum. J’ai un faible pour « La sole aux oursins et aux poireaux » si goûteuse et si fine.
E t v o t r e p r o cha i n cha l l e n g e ? Je prépare le Concours du Meilleur Ouvrier de France - une épreuve difficile. A la dernière session seulement une dizaine de candidats ont été reçus sur 600, mais j’ai confiance - toute l’équipe du Crillon est derrière moi !
vivez - vous votre place de second ou
plutôt de seconde auprès d ’ un grand chef ?
E t votre prochain challenge ? Je prépare le Concours du Meilleur Ouvrier de France - une épreuve difficile. A la dernière session seulement une dizaine de candidats ont été reçus sur 600, mais j’ai confiance - toute l’équipe du Crillon est derrière moi !
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Jérôme Chaucesse chef pâtissier ch e f p â t i s s i e r
Expert en desserts et douceurs -tout un programme ! - il
D evenir
enchante depuis quelques six ans, les palais les plus gour-
pour votre part est - ce que ce désir vous est
mands des hôtes du Crillon. E xpert en desserts et douceurs - tout un programme ! - il ans , les palais les plus gourmands des hôtes du C rillon .
D
enchante depuis quelques six
evenir pâtissier c’est un souhait que formulent souvent avec envie les jeunes enfants, pour votre part est-ce que ce désir vous est venu tôt ?
JC- Très tôt, car petit et gourmand déjà, rien ne me paraissait plus agréable que la bonne odeur des gâteaux ! Grâce à mon parrain, j’approcherai restaurants et pâtisseries, lieux de leur fabrication - mon avenir est là : je serai pâtissier ! Après un pré apprentissage, mon CAP en poche, une formation complémentaire en chocolaterie, un examen où je suis reçu 1er national, j’obtiens la maîtrise de pâtisserie en 1999 à 21 ans.
I l s e m b l e q u e t o u t s ’ e n cha i n e t r è s v i t e p o u r v o u s ensuite ? Oui, je vais avoir la chance de travailler rapidement avec des chefs triplement étoilés. Tout d’abord en1993 à Reims dans l’équipe prestigieuse de Gérard Boyer aux Crayères, ma première expérience, puis après un tour de France de trois ans, chez Marc Meneau à Saint Père sous Vézelay où je deviens chef pâtissier , enfin chez Michel Guérard en 1999 à Eugénie les Bains où je resterai 5 ans. En 2004 je rejoins le Crillon.
Chef pâtissier au Crillon - régner sur « le sucré », c ’ e s t u n e t â ch e i m p o r t a n t e , q u ’ o n i m ag i n e , t r è s t e ch n i q u e e t e n m ê m e t e m p s t r è s l u d i q u e . Q u ’ e n d i t e s vous ? C’est tout à fait vrai. Avec une équipe de 14 personnes, bien secondé par mes deux sous chefs, nous réalisons avec plaisir plus d’un millier de douceurs sucrées chaque jour pour les 7 cartes du Crillon. Cela va des viennoiseries du petit déjeuner aux desserts les plus sophistiqués des Ambassadeurs.
Cela donne un peu le tournis et met l’eau à la b o u ch e ! A v e z - v o u s d e s r e c e t t e s p r é f é r é e s ? Non, je les aime toutes. Toujours en recherche, je me plais à revisiter les grands classiques comme le Vacherin aux fraises des bois et la Charlotte dans tous ses états selon les saisons.
pâtissier c ’ est un souhait que
formulent souvent avec envie les jeunes enfants , venu tôt ? JC- Très tôt, car petit et gourmand déjà, rien ne me paraissait plus agréable que la bonne odeur des gâteaux ! Grâce à mon parrain, j’approcherai restaurants et pâtisseries, lieux de leur fabrication - mon avenir est là : je serai pâtissier ! Après un pré apprentissage, mon CAP en poche, une formation complémentaire en chocolaterie, un examen où je suis reçu 1er national, j’obtiens la maîtrise de pâtisserie en 1999 à 21 ans.
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semble que tout s ’ enchaine très vite pour
vous ensuite ?
Oui, je vais avoir la chance de travailler rapidement avec des chefs triplement étoilés. Tout d’abord en1993 à Reims dans l’équipe prestigieuse de Gérard Boyer aux Crayères, ma première expérience, puis après un tour de France de trois ans, chez Marc Meneau à Saint Père sous Vézelay où je deviens chef pâtissier , enfin chez Michel Guérard en 1999 à Eugénie les Bains où je resterai 5 ans. En 2004 je rejoins le Crillon. C hef
pâtissier au
C rillon -
régner sur « le
sucré », c ’ est une tâche importante , qu ’ on imagine , très technique et en même temps très ludique . Q u ’ en dites - vous ? C’est tout à fait vrai. Avec une équipe de 14 personnes, bien secondé par mes deux sous chefs, nous réalisons avec plaisir plus d’un millier de douceurs sucrées chaque jour pour les 7 cartes du Crillon. Cela va des viennoiseries du petit déjeuner aux desserts les plus sophistiqués des Ambassadeurs.
C ela
donne un peu le tournis et met l ’ eau à la
bouche !
A vez - vous des recettes préférées ? Non, je les aime toutes. Toujours en recherche, je me plais à revisiter les grands classiques comme le Vacherin aux fraises des bois et la Charlotte dans tous ses états selon les saisons.
Gastronomie
Pierre Jung Directeur de salle
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Directeur de la salle d e s A m ba s s a d e u r s .
A 32 ans, Il veille à tout dans la salle du prestigieux restaurant à l’authentique décor XVIIIème A 32
ans ,
Il
veille à tout dans la salle du prestigieux restaurant à l ’ authentique décor
XVIII ème
A près des études de langues à l ’ université P aris VII, c ’ est à L ondres que vous allez trouver votre voie ? PJ - En fait, je ne resterai qu’une seule année à la fac avant de partir à 19 ans travailler à Londres et y parfaire mon anglais C’est Au Connaught Hôtel où, embauché comme commis, que je découvre le monde du restaurant. C’est une vraie révélation ! Devenu « trancheur »- un poste réputé dans la gastronomie anglaise, j’y resterai un an. De retour à Paris, après avoir travaillé et monté en grade au Grand Véfour avec Guy Martin jusqu’à l’obtention de sa troisième étoile, j’ai la chance d’entrer chez Alain Senderens. J’y resterai près de 10 ans, 10 belles années au cours desquelles je deviens premier maître d’hôtel et travaille avec Christopher Hache. En janvier 2010 je suis appelé comme directeur de la salle des Ambassadeurs qui ré ouvre au Crillon.
A p r è s d e s é t u d e s d e l a n g u e s à l ’ u n i v e r s i t é P a r i s VII , c’est à Londres que vous allez trouver votre voie ? PJ - En fait, je ne resterai qu’une seule année à la fac avant de partir à 19 ans travailler à Londres et y parfaire mon anglais C’est Au Connaught Hôtel où, embauché comme commis, que je découvre le monde du restaurant. C’est une vraie révélation ! Devenu « trancheur »- un poste réputé dans la gastronomie anglaise, j’y resterai un an. De retour à Paris, après avoir travaillé et monté en grade au Grand Véfour avec Guy Martin jusqu’à l’obtention de sa troisième étoile, j’ai la chance d’entrer chez Alain Senderens. J’y resterai près de 10 ans, 10 belles années au cours desquelles je deviens premier maître d’hôtel et travaille avec Christopher Hache. En janvier 2010 je suis appelé comme directeur de la salle des Ambassadeurs qui ré ouvre au Crillon.
U n p o s t e d e ch o i x ! Q u e l e s t v o t r e
rôle ?
Je veille au bon déroulement du service. Mais dans le cadre de cette ré ouverture, j’ai du réfléchir avant à de nouveaux aménagements afin de rendre ce lieu magnifique moins solennel, plus vivant, imaginer un service moins guindé, convivial, sans lui faire perdre de sa magie
Avez-vous instauré d’autres nouveautés ? Oui, en collaboration avec Christopher Hache, un menu de déjeuner à un prix accessible et un brunch le samedi, tout en légereté avec un bar à smothies !
U n poste de choix ! Q uel est votre rôle ? Je veille au bon déroulement du service. Mais dans le cadre de cette ré ouverture, j’ai du réfléchir avant à de nouveaux aménagements afin de rendre ce lieu magnifique moins solennel, plus vivant, imaginer un service moins guindé, convivial, sans lui faire perdre de sa magie A vez - vous instauré d ’ autres nouveautés ? Oui, en collaboration avec Christopher Hache, un menu de déjeuner à un prix accessible et un brunch le samedi, tout en légereté avec un bar à smothies !
annonceur
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Carnetde dégustations
Num nis del etuero dolorperilit inim
Quinze ans de bons et loyaux services au sein du Crillon n’ont pas entamé la passion de David Biraud pour son métier. Tout au contraire : il l’a affirmée jusqu’à remporter la médaille d’argent au concours du Meilleur Sommelier d’Europe. Q uinze ans de bons et loyaux services au sein du C rillon níont l ’ a affirmée jusqu ’ à remporter remporter la médaille díargent au
A
D avid B iraud pour M eilleur S ommelier d ’E urope .
pas entamé la passion de concours du
son métier .
T out
au contraire
:
il
38 ans, David Biraud, sommelier des Ambassadeurs, volet gastronomique du Crillon,
A 38 ans, David Biraud, sommelier des Ambassadeurs,
peut s’enorgueillir d’un palmarès des plus glorieux ! Meilleur jeune Sommelier de
volet gastronomique du Crillon, peut s’enorgueillir
France en 1998, Meilleur Sommelier de France en 2002, Meilleur Ouvrier de France
d’un palmarès des plus glorieux ! Meilleur jeune
au concours du
Sommelier de France en 1998, Meilleur Sommelier
Meilleur Sommelier d’Europe qui s’est déroulé à Strasbourg en novembre ! Malgré tous ces
de France en 2002, Meilleur Ouvrier de France en
titres honorifiques, n’allez pas dire au chef sommelier du Crillon qu’il est une bête de concours
2004, 3ème Meilleur Sommelier du monde cette
! Je les conçois comme des étapes à franchir, qui me permettent de progresser humainement et
année, et depuis peu, 2ème au concours du Meilleur
professionnellement, et d’enrichir mes connaissances sur le vin à l’échelle internationale, confie-
Sommelier d’Europe qui s’est déroulé à Strasbourg
t-il. Mais les concours ne sont en aucun cas une fin en soi. Ce qui compte avant tout pour moi,
en novembre ! Malgré tous ces titres honorifiques,
c’est de consacrer du temps à mon métier de sommelier.
n’allez pas dire au chef sommelier du Crillon qu’il est
Une vocation qui, curieusement, lui est venue sur le tard. Plus jeune, il se rêve en effet cuisinier.
une bête de concours ! Je les conçois comme des
Il entreprend donc un CAP cuisine, puis un Brevet de Technicien Hôtelier. Ce qu’il aime? La
étapes à franchir, qui me permettent de progresser
salle, le service, le rapport avec les hôtes. Mais au cours de son BTS Restauration, il découvre
humainement et professionnellement, et d’enrichir
la sommellerie. C’est le déclic ! Une passion est née. Son diplôme en poche, il entre comme
mes connaissances sur le vin à l’échelle internationale,
commis sommelier au restaurant parisien l’Arpège avant de rejoindre le Crillon où il officie
confie-t-il. Mais les concours ne sont en aucun cas
depuis maintenant quinze ans. Toujours en quête de crus insolites qu’il découvre au grè de ses
une fin en soi. Ce qui compte avant tout pour moi,
en 2004, 3
ème
Meilleur Sommelier du monde cette année, et depuis peu, 2
ème
voyages, David Biraud ne prêche que pour aucune chapelle. Ce qui importe, c’est le moment de la dégustation, et surtout le met que le vin va accompagner, explique le chef sommelier. Aussi, je n’ai pas de préférence pour tel ou tel vignoble et je refuse de cantonner mon horizon uniquement l’Hexagone. La preuve avec ses coups de cœur, aux couleurs internationales. c’est de consacrer du temps à mon métier de sommelier. Une vocation qui, curieusement, lui est venue sur le tard. Plus jeune, il se rêve en effet cuisinier. Il entreprend donc un CAP cuisine, puis un Brevet de Technicien Hôtelier. Ce qu’il aime? La salle, le service, le rapport avec les hôtes. Mais au cours de son BTS Restauration, il découvre la sommellerie. C’est le déclic ! Une passion est née. Son diplôme en poche, il entre comme commis sommelier au restaurant parisien l’Arpège avant de rejoindre le Crillon où il officie depuis maintenant quinze ans. Toujours en quête de crus insolites qu’il découvre au grè de ses voyages, David Biraud ne prêche que pour aucune chapelle. Ce qui importe, c’est le moment de la dégustation, et surtout le met que le vin va accompagner, explique le chef sommelier. Aussi, je n’ai pas de préférence pour tel ou tel vignoble et je refuse de cantonner mon horizon uniquement l’Hexagone. La preuve avec ses coups de cœur, aux couleurs internationales.
soif de découvertes Dit esed ming eum vulla aut nonseniat
Vincent Pinard, Cuvée Nuance 2009 Voici un sancerre à la fois vif et séducteur qui exalte l’agrume et la goyave. En bouche, ce sauvignon de gastronomie se caractérise par une minéralité et une persistance très plaisantes. Il fera merveille sur des mets aux saveurs iodées, tels qu’une sole aux poireaux, un carpaccio de poisson mariné, des coquillages, ou des crustacés (homard, langouste). Il pourra aussi accompagner une viande blanche ou un fromage de chèvre frais. Voici un sancerre à la fois vif et séducteur qui exalte l’agrume et la goyave. En bouche, ce sauvignon de gastronomie se caractérise par une minéralité et une persistance très plaisantes. Il fera merveille sur des mets aux saveurs iodées, tels qu’une sole aux poireaux, un carpaccio de poisson mariné, des coquillages, ou des crustacés (homard, langouste). Il pourra aussi accompagner une viande blanche ou un fromage de chèvre frais.
Cédric Bouchard,Champagne Inflorescence, Blanc de noir Installé dans l’Aube, à Celles-sur-Ource, Cédric Bouchard signe un joli Blanc de noir, issu exclusivement de pinot noir. Cette cuvée ample, riche et structurée révèle des arômes puissants de fruits, d’épices, de miel et de cuir. Elle peut se conserver trois à quatre ans. A boire très frais, bien évidemment à l’heure de l’apéritif, mais aussi sur une cuisine franche telle qu’un plateau de charcuteries, ou un gibier aux champignons. Installé dans l’Aube, à Celles-sur-Ource, Cédric Bouchard signe un joli Blanc de noir, issu exclusivement de pinot noir. Cette cuvée ample, riche et structurée révèle des arômes puissants de fruits, d’épices, de miel et de cuir. Elle peut se conserver trois à quatre ans. A boire très frais, bien évidemment à l’heure de l’apéritif, mais aussi sur une cuisine franche telle qu’un plateau de charcuteries, ou un gibier aux champignons.
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Frantz Hirtzberger, Grüner Veltiner Le Grüner Veltiner est un cépage blanc d’Autriche qui donne des crus secs, riches et structurés. Gras et long en bouche, celui-ci exprime des notes d’épices, de fruits secs et de poivre vert. Il est le compagnon idéal díun poisson de rivière (une truite meunière, ou une terrine de poisson aux fruits de mer), d’une volaille en sauce blanche ou encore d’un risotto à la truffe blanche Le Grüner Veltiner est un cépage blanc d’Autriche qui donne des crus secs, riches et structurés. Gras et long en bouche, celui-ci exprime des notes d’épices, de fruits secs et de poivre vert. Il est le compagnon idéal díun poisson de rivière (une truite meunière, ou une terrine de poisson aux fruits de mer), d’une volaille en sauce blanche ou encore d’un risotto à la truffe blanche.
Christophe Abbet, Humagne rouge 2007 Etabli en Suisse, dans le Valais, Christophe Abbet élabore une cuvée d’humagne rouge, un cépage local rarissime qui donne des vins intenses, fruités et minéraux. Marquée par des arômes de petits fruits rouges acidulés, cette cuvée aux tannins soyeux est très expressive, presque animale, avec une touche d’amertume poivrée en finale. Légère, sur le fruit, elle s’apprécie sur un ris de veau aux chanterelles ou une entrecôte grillée au poivre. Etabli en Suisse, dans le Valais, Christophe Abbet élabore une cuvée d’humagne rouge, un cépage local rarissime qui donne des vins intenses, fruités et minéraux. Marquée par des arômes de petits fruits rouges acidulés, cette cuvée aux tannins soyeux est très expressive, presque animale, avec une touche d’amertume poivrée en finale. Légère, sur le fruit, elle s’apprécie sur un ris de veau aux chanterelles ou une entrecôte grillée au poivre.
Samuel Tinon, le Grand Liquoreux, Tokay Tokaj abrite un vignoble exceptionnel qui était déjà fort apprécié par Louis XIV, à qui líon doit cette expression «vin des rois, roi des vins». Installé sur ces terres hongroises depuis 1991, Samuel Tinon y produit des liquoreux d’une pureté et díune finesse extraordinaires. Offrant un bouquet d’arômes confits, de pâtes de fruits et de fruits secs, le Grand Liquoreux exprime une forte acidité malgré sa sucrosité. Il accompagne divinement une cote de veau à la crème, une crème brûlée, ou encore une buche aux agrumes. Tokaj abrite un vignoble exceptionnel qui était déjà fort apprécié par Louis XIV, à qui líon doit cette expression «vin des rois, roi des vins». Installé sur ces terres hongroises depuis 1991, Samuel Tinon y produit des liquoreux d’une pureté et díune finesse extraordinaires. Offrant un bouquet d’arômes confits, de pâtes de fruits et de fruits secs, le Grand Liquoreux exprime une forte acidité malgré sa sucrosité. Il accompagne divinement une cote de veau à la crème, une crème brûlée, ou encore une buche aux agrumes.
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Directeur de Publication : Alexandre Benyamine
LES NEWS DU CRILLON ’ Agenda ’ CASSEL ’ Elbaz ’ GOYARD ’ Jérôme Dreyfuss
’ Shopping ’ Valerie Expert ’ Baccarat ’ ANNE GOUTAL ’ Saint Martin ’ PLACE de La
Rédaction : Jérôme Dumur
Concrode ’ Messika ’ CHRISTOFLE ’ Portrait du chef ’ Coup cœur du SOMMELIER ’
rillon N°10
D É C E M B R E
2010
Secrétaire de Rédaction : Nadine Ponton e-Mail : nponton@o2c.fr Maquette : Aïcha Bouckaer t Studio Graphique : Hoang Mai e-Mail : mhoang@o2c.fr Anne Bornet e-Mail : abornet@o2c.fr Publicité :
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