DASSAULT
Falcon Jet, les secrets d’une réussite française
TERRY RODGERS L’artiste américain met ses oeuvres à nu
ST BARTH
Nouveautés et hot spots Plages, restaurants, hôtels...
ANTOINE VERGLAS
Photographe des stars Angélina Jolie, Lucy Liu, Monica Belluci, Halle Berry...
JAGUAR LAND ROVER
DÖTTLING
Interview Marc Luini Conduite souple et à droite
Le coffre-fort de l’Europe
JOHNNY DEPP Confidences et vérités « Je ne suis pas un produit»
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35000 Rennes : AXIOME 02 99 30 30 62 38100 Grenoble : CUISINES ET DEPENDANCES, 06 51 73 79 19 44350 Guérande : ATELIER DE LA CUISINE OUEST, 02 40 24 60 00 49000 Angers : SAMO, 02 41 48 56 49 56000 Vannes : ANTOINE DE CASTERAS, 02 97 40 68 30 59552 Lambres Lez Douai, POGGENPOHL DOUAI, 03 27 92 17 17 62000 Arras : INTERIEURS / HED, 03 21 07 99 85 62520 Le Touquet : M & TJ. ARCHITECTURE INTERIEURE, 06 22 99 09 16 64200 Biarritz : POG 64, 05 59 51 00 19 67000 Strasbourg : ALBA COR-INTERLUBKE 69006 Lyon : BROTTEAUX Cuisines, 04 78 52 78 59 74000 Annecy : VERCAUTEREN, 04 50 45 87 07 74100 Annemasse : CUISINES + PROPORTIONS, 04 50 37 90 76 83420 La Croix Valmer : CHEN‘BOIS, 04 94 79 67 36 83530 La Garde : PORTAL DESIGN CUISINES, 04 94 28 70 29
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Loin du low Ghost Ghost Series II est l’expression ultime du dynamisme moderne et luxueux, l’essence de Rolls-Royce dans sa forme la plus pure. Conduire une Ghost, c’est prendre le contrôle, même si la puissance n’est rien sans l’intelligence. Les seuls matériaux utilisés à bord sont le cuir, le bois précieux et le chrome. Un silence de cathédrale règne à l’intérieur de la limousine. L’ingénierie innovante rend la conduite facile, vous pouvez donc ouvrir un chemin gracieux dans un monde en constante évolution. Photos : Sergey Kohl / Shutterstock.com
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Grand Angle
Le mythe Hermes Dans la mythologie grecque, Hermès est le messager des dieux, l’inventeur des poids et des mesures, le gardien des routes et des carrefours, des voyageurs et du commerce. Dans la vie moderne, Hermès est le messager du luxe intemporel, une dynastie familiale arrivée sur l’Olympe du savoir-faire à la française. Une légende souvent copiée, jamais égalée ! Avec ses 450 000 mètres de fil de soie, le carré est aujourd’hui au panthéon des accessoires. Un brin de soi pour de nombreuses femmes…
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> Édito
Édito
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À L A DÉCOUVERTE DE
CINQUANTE
Votre nouveau magazine A-t-on vraiment raté sa vie si à 50 ans, on n’a pas une Rolex ? Il y a certes un brin de provocation, mais nombre d’entre nous en ont déjà eues plusieurs, des vies comme des Rolex. Avoir cinquante ans, c’est s’offrir une seconde majorité, c’est s’ouvrir les portes d’une vie nouvelle, un re-birth authentique à consommer sans modération. À quoi tient finalement la réussite d’une vie ? Une famille, une montre, une voiture, un château, un yacht, un jet privé ou tout simplement, un bonheur dématérialisé, une santé durable et un logis douillet ! CINQUANTE +, c’est l’occasion de découvrir ce qui se fait de plus beau, de plus luxueux, de plus tendance, de plus chic, de plus exclusif, la solution idéale à nos caprices les plus fous. Et tant pis si nous ne sommes plus dans les critères si policés de la ménagère de moins de cinquante ans. CINQUANTE +, c’est aussi la majorité que nous possédons dans notre compagnie, celle qui fait de nous le boss, loin des contraintes d’associés encombrants ou d’un fonds de pension rencontré sur le tarmac du Bourget avant de monter dans un 7X ! À plus de cinquante ans, on consomme par envie, plus par besoin. À CINQUANTE +, on ne subit plus les 7 pêchés capitaux, on les assume, on ne lit plus les livres, on les écrit. On n’est plus spectateur, mais acteur … À CINQUANTE +, nous assumons le choix de ne pas faire d’édition digitale, car seul l’humain reste et restera notre ADN éditorial, celui qui s’affranchit de la prison de cette promesse de vie 2.0 ! À CINQUANTE +, le contact physique est l’architecture de notre terrain de jeu, car jamais notre smartphone ne saura retransmettre la magie d’un regard, la douceur d’un grain de peau ou l’effluve d’un parfum enivrant… Pour nourrir ce premier numéro, nous avons rencontré des hommes et des femmes d’exceptions, connus pour les uns, anonymes pour les autres ! Ils nous font partager leurs passions, leurs émotions, leurs histoires ! À cinquante ans, malgré toutes les idées reçues, nous sommes toujours vivants, plus que jamais, les seuls artisans de notre propre bonheur, toujours aussi « bankables ». La vie est belle … et encore longue. Bienvenue à bord ! OLIVIER BERNASCONI Directeur de la publication 18 > Cinquante+
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Sommaire MARS/AVRIL/MAI 2016
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PATRICK LIOTARD-VOGT Président de la Fondation du réseau social le plus huppé de la planète, Patrick Liotard-Vogt est un investisseur avisé et insatiable. Sa force : transformer tout ce qu’il touche en euros. Portrait d’un businessman modèle.
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RENCONTRE
DASSAULT
INTERVIEW
MARC LUINI
JEAN ROSANVALLON Le PDG de Jaguar Land Rover France nous Interview exclusive du PDG de Dassault invite à nous asseoir à ses côtés pour évoquer qui nous parle de l’aviation privée aux son parcours, mais aussi le F-Pace. États-Unis.
JOHNNY DEPP « Je ne suis pas un produit »
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Sommaire MARS/AVRIL/MAI 2016
30 La licorne aux alouettes Comment la valeur ajoutée d’aujourd’hui peut détruire la croissance de demain 48 Le coffre-fort de l’Europe Döttling offre une qualité unique à ses produits 58 La-Chaux-de-Fonds La capitale horlogère se consacre à la mécanique de précision et crée d’innombrables merveilles 64 St Barth Nouvelles adresses et hot spots Les plages Les restaurants Les services 78 Marrakech Visite au coeur de la ville rouge
82 Mandarin oriental Medina aux chandelles
128 Metropolitan New York
86 Lipoaspiration Osez pour se sentir mieux
132 Latrodectus La lingerie comme vous ne l’avez jamais vu
90 Boërl & Kroff Une singularité unique pour un champagne inclassable aux dimensions hors normes.
130 Scala de Milan
142 Dubai La course de la démesure
100 Antoine Verglas 145 Laurent Blanc Le photographe des stars. Ses clichés de : Le PSG sous Blanc saint Angelina Jolie, Halle Berry, Monica Bellucci, 146 Golf Heidi Klum, Lucy Liu… Au bord de la crise de nerf 116 Terry Rodgers L’artiste se met à nu et nous dévoile ses oeuvres
N° 1 – MARS/AVRIL/MAI 2016 Magazine trimestriel – 7,50€ SOCIÉTÉ ÉDITRICE LES ÉDITIONS DU ROI SAS SAS au capital de 1.000€ 65, rue de la paix 97133 Saint Barthélemy
Rédaction Silvère Beau, David Zara, Docteur Rachel Pessis, Lucy Allen, Gail Brenner, Alain Posthur
Directeur de la publication Olivier Bernasconi leseditionsduroi@gmail.com
Directeur artistique Pierre Malfilatre dartee@hotmail.fr
Rédacteur en chef Arnaud Sebin arnaudsebin@hotmail.com
Publicité Olivier Bernasconi Arnaud Grangier
Service abonnement Axiome
Diffusion MLP
Imprimé Par Moderna Schoebroekstrrat 50 3583 Paal Beringen Belgique
Dépôt légal : À parution Numéro ISSN : En cours N° de commission paritaire : En cours CINQUANTE + est une marque déposée à l’INPI
Réglage La Brosse Éditions reglage_lbe@hotmail.com
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Patrick Liotard-Vogt
En couverture
En couverture
PATRICK LIOTARD-VOGT Smallworld Millionnaire Président de la Fondation du réseau social le plus huppé de la planète, Patrick Liotard-Vogt est un investisseur avisé et insatiable. Sa force : transformer tout ce qu’il touche en euros. Portrait d’un businessman modèle. Texte : Silvère Beau. Photos : Johannes Diboky
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En couverture Patrick Liotard-Vogt
Bienvenue dans « le petit monde » Fils d’un ambassadeur et d’une comtesse, le fondateur d’ASmallWorld, le Suédois Érik Wachtmeister, donne d’entrée un ton aristocratique au projet. C’était un mois après le lancement de Facebook, en mars 2004. Après avoir vu son entreprise fleurir, il la cède en 2009 à Patrick Liotard-Vogt. Une passation de pouvoir que le Suisse gère de main de maitre, faisant du réseau social le leader de son secteur. Si Patrick Liotard-Vogt a quitté depuis ses fonctions au sein de ASW, il reste le Président de la fondation dont le but est de soutenir des projets caritatifs et humanitaires à travers le monde.
C
’est l’histoire d’un homme qui vit dans les airs, toujours entre deux villes, entre deux fêtes, entre gens de très bonne descendance. Patrick Liotard-Vogt ne doit pas sa fortune initiale à son génie des affaires, qualité qu’il développera pourtant très vite. Son arrière-grand-père Alfred commence tout en bas l’échelle avant de devenir PDG de Nestlé. Son fils, Pierre, lui succède à la tête du géant suisse, de quoi assurer l’avenir des prochaines générations du clan. Une cuillère en or dans la bouche, Patrick n’en perd pas l’appétit pour autant. À 30 ans, il a investi dans plus d’entreprises qu’il n’a soufflé de bougies à son dernier anniversaire, inscrivant à son tour son prénom dans la lignée à succès des LiotardVogt. « Je viens d’une famille où avoir réussi est plus important qu’être riche » Toute sa jeunesse, l’héritier Nestlé boit du petit lait, jusqu’à ses études dans l’un des instituts privés les plus cotés de Suisse, Le Rosey, fréquenté par les futures têtes couronnées, les Rockfeller ou les Rotschild, Dodi Al-Fayed ou… Joe Dassin. « Avec
quelques camarades de classe, on s’est échappés un soir en descendant du 4e étage avec une corde fabriquée de nos draps. On a filé à Paris où on a passé la nuit aux BainsDouches. Avant de se faire prendre au retour, bien sûr », sourit-il inlassablement en racontant cette anecdote. On y décèle sa part d’aventurier, de fonceur. Et un certain attrait pour un univers de paillettes, de lourds décibels et de jolis minois. De toutes ses acquisitions, la plus prestigieuse est sans conteste la plateforme ASmallWorld, dont il devient actionnaire majoritaire et président en 2009. L’ambitieux Suisse extirpe le réseau social des mains d’un des plus grands producteurs d’Hollywood, Harvey Weinstein. Le dialogue suivant se déroule à Cannes, durant le festival entre le fondateur de Miramax et Patrick Liotard-Vogt, sûr de sa force et de la profondeur de ses comptes. « Hey, je veux racheter tes parts d’ASmallWorld ». « Il va falloir sortir beaucoup d’argent. Je ne pense pas que tu aies cette somme. » « Je pense que j’ai dix fois ce que tu possèdes ! » Depuis quelques
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Patrick Liotard-Vogt
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À 30 ans, il a investi dans plus d’entreprises qu’il n’a soufflé de bougies à son dernier anniversaire années, le dandy rouquin investit massivement dans le secteur des start-ups, alors en pleine effervescence. Il y a là, déjà, un réseau social pour étudiants suisses ou un guide du monde de la nuit. Il y est actif depuis longtemps, fréquente les fêtes du grand monde, a ses habitudes dans les discothèques les plus branchées de Bali, Paris ou New York. ASW, son nouveau bébé, est un réseau social réservé à l’élite des élites. Une seule façon d’y entrer : par invitation. Et elles ne sont pas envoyées à tout le monde, surtout depuis 2013 et sa refonte presque totale. Victime de la concurrence de Facebook et Twitter, ASmallWorld se recentre sur ses membres, qui passent de 850 000 à 250 000 et privilégie la qualité à la quantité. Parmi les victimes du coup de balai, Tiger Woods ou Lindsey Lohan, dont
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les frasques diverses leur coûtent leur place sur le réseau social étiqueté pour millionnaires. Ce n’est d’ailleurs pas un vain mot, puisque ce dernier se divise en trois catégories : les Jets, dont le patrimoine dépasse les 125 millions d’euros, les Jade, entre 25 et 125 millions et les Amber, entre 5 et 20 millions. Pourtant, selon Liotard-Vogt, tout n’est pas une question d’argent. « Nous sélectionnons notre clientèle selon des critères bien particuliers. Cosmopolites, voyageurs, cultivés, passionnants, nos adhérents sont des entrepreneurs dans l’âme. La fortune n’est pas primordiale dans notre concept. » Bien que tous les membres disposent de fonds sans fond, l’inscription, désormais seule source de revenus du site, ne dépasse pas les 80€ par an (+ 5 euros pour la fondation). Patrick a d’ailleurs aujourd’hui lâché les rênes d’ASW tout en restant président de sa Fondation.
ON NE VEUT PLUS QUITTER ST KITTS Cela fait quelques années que Patrick Liotard-Vogt a élu domicile sur cette île paradisiaque. En juillet 2013, son investissement dans le Kittitian Hill Ressort l’installe au siège de la compagnie, d’où il gère plusieurs hôtels et restaurants parfaitement étoilés. C’est en décembre 2014 qu’ouvre le premier d’entre eux, le Belle Mont Farm. Le café est produit sur place, des panneaux « Cueillezmoi » sont posés sur les arbres fruitiers, les cultures de légumes foisonnent avant de se retrouver dans votre assiette. À déguster au coucher du soleil sur la terrasse avec vue sur la mer des Caraïbes, comme la plupart des luxueuses villas qui composent Belle Mont Farm. Yaya Grove est le second complexe ouvert à St Kitts, en 2015.
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En couverture Patrick Liotard-Vogt
PLV, tête de gondole Vice-présidente marketing de ASW, Julie Gu-Scallen travaille avec Patrick Liotard Voigt depuis plus de six ans. Elle est une de celle qui le connaît le mieux. « C’est une personne extrêmement passionnée, quelqu’un d’engagé. Il aborde chaque projet professionnel avec le même dévouement. C’est surtout une des personnes les plus optimistes que je connaisse. Il a fait face à tous les défis avec positivité et recherche toujours le bon côté des choses. »
Que trouvent les privilégiés sur ASW ? Un club de voyage et d’art de vivre selon la formule consacrée, un espace de partage où les meilleures adresses et expériences sont décortiquées. C’est aussi et surtout des avantages et réductions sur les marques les plus prestigieuses, des portes ouvertes vers les boites de nuit les plus impénétrables et des surclassements dans les hôtels les plus raffinés de la planète. Parmi les prestations proposées, rien de moins qu’une semaine gratuite au Kittitan Hill, à Saint Kitts et Nevis, complexe hôtelier de luxe bercé par la douceur des Caraïbes, nouveau bébé du Suisse. PLV navigue aujourd’hui entre St Kitts et Zurich. Il peut sur un coup de tête rejoindre cet ancien couvent des Pouilles reconverti en cinq étoiles qu’il adore, les plages de Saint-Barth, ses préférées, Dubaï, Tokyo ou Milan pour des rendez-vous d’affaires et des nuits enflammées. Il y croise un aréopage de mannequins, de banquiers, de jet-setters, d’acteurs ou d’entrepreneurs. Lui-même est un peu tout ça. « J’ai un mode de vie très intense, je voyage beaucoup, je rencontre beaucoup de stars.
Oui, je suis un jet-setter, mais c’est mon travail et je ne pense pas l’être dans le sens classique du terme. » Amoureux de piano et de littérature française, Patrick aime par-dessus tout Voltaire, dont il tire la maxime qu’il érige en art de vivre: « Il faut cultiver notre jardin », parlant autant de ses valeurs boursières et humaines. La récolte est plutôt très bonne pour PLV, qui confesse parmi ses plaisirs coupables celui de « rouler trop vite ». L’image sied bien au personnage, qui file à toute allure et s’essouffle rarement. Il aimerait qu’on se souvienne de lui comme un entrepreneur motivant qui a guidé ses collaborateurs au succès. « J’aimerais qu’on dise de moi que je suis une personne juste, portée par des valeurs comme la confiance et la générosité. » Patrick LiotardVogt n’a, aujourd’hui, aucune raison de se lasser de son quotidien doré. « J’adore ma vie. J’adore travailler avec tous ces jeunes gens talentueux et créatifs. Je travaille dur, plus que bien des gens. Je peux donc me permettre une vie confortable, tout en gardant les pieds sur terre. » Pas simple quand on passe la moitié de sa vie en l’air.
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Patrick Liotard-Vogt
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QUEL PATRON ÊTES-VOUS ? ENTRAÎNEUR Vous reliez les aspirations d’un individu aux objectifs de l’entreprise et aidez un collaborateur à améliorer ses performances en développant des capacités à long terme. GAGNEUR Vous êtes obsédé par l’atteinte d’objectifs difficiles et vous recherchez des résultats de grande qualité de la part p d’une équipe q p motivée et compétente. VISIONNAIRE Vous fédérez les individus autour de rêves partagés et vous l’appliquez lorsqu’une orientation claire est nécessaire. AUTORITAIRE Vous apaisez les peurs en donnant une orientation claire dans une situation d’urgence pour initier rapidement un changement radical.
Comment la valeur ajoutée d’aujourd’hui peut détruire la croissance de demain ou les vices et vertus de l’économie collaborative. Texte: Olivier Bernasconi, Photo : XXX
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t si Bla Bla Car n’était finalement que du Bla Bla Bla… Comment justifier la valorisation d’un milliard quatre cents millions d’euros, d’un service aux clients aussi utile soit-il, alors que cette entreprise n’est propriétaire d’aucune installation, d’aucun moyen de production ? Bla Bla Car se contente de quelques employés quand Air France, avec 327 appareils et plus de 65.000 employés, traine son cours de bourse à 2,5 milliards d’euros comme un fardeau. En l‘espèce, Internet n’a pas forcément changé les habitudes de consommation, il s’est juste contenté de transformer la façon avec laquelle les différents acteurs sont connectés entre eux. Jusqu’à preuve du contraire, il y avait bien des voitures, des voyageurs et des trajets avec le 2.0. Il est donc plus utile de chercher à comprendre pourquoi l’on s’est mis brutalement à mutualiser des ressources pour en réduire leur coût d’usage, voire effacer leur coût d’usure ? C’est en quelque sorte la réponse de Frédéric Mazzella, PDG de l’entreprise de covoiturage, qui rêve désormais de conquérir le monde. Ce n’est donc pas sur la place disponible dans votre GT Califormnia 2+2 pour transporter le premier inconnu venu
qu’il faut s’attarder, mais plutôt sur la place des ces start-ups dans votre portefeuille boursier. Pourquoi d’ailleurs personne n’a jamais eu l’idée d’introduire « l’auto-stoppeur » lambda en bourse ? Serait-ce la cupidité de l’homme à l’affut de la moindre plus-value potentielle au détriment d’une destruction d’actifs qui serait le kérosène de ces bulles spéculatives ? Acheter » des pertes quand on a usé ses pantalons à Harvard à apprendre à soigner votre EBIDTA relève plus de la folie que de la raison. Et si finalement la réussite était d’apprendre à perdre aujourd’hui pour mieux gagner demain ! La mise en commun des biens d’autrui, c’est le communisme, le partage des biens d’autrui, c’est l’échangisme … Rien de bien nouveau, les pratiques sont les mêmes et elles existent depuis la nuit des temps ! Si on partage la vison de l’essayiste américain Aileen Lee qui en 2013 à utiliser le premier la terminologie de Licorne pour ces start-up valorisées plus d’un milliard de dollars, on peut toujours être tenté de revisiter la mythologie. À moins que nos espoirs ne s’envolent et qu’il ne nous reste plus que la corne pour pleurer…
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> Finance Économie collaborative
UBER M’A TUER
CONFIDENTIAL STORY Qwant, le moteur de recherche qui protège votre vie privée. Si la vocation détournée de Google est de vous soutirer de l’information plus que de vous en donner, Qwant, moteur de recherche français créé en février 2013 après un an et demi de recherches, préfère respecter votre vie privée. Pour développer la société à l’international, le groupe d’édition allemand Axel Springer entre au capital en juin 2014 à hauteur de 20 % suivi par la Banque européenne d’investissement en octobre 2015 avec un investissement de 25 millions d’euros pour consolider son offre en Europe. Ce moteur de recherche avoue ne pas vouloir concurrencer Google et annonce ne pas tracer ses utilisateurs, en restant neutre dans l’affichage des résultats.
Texte: Olivier Bernasconi, Photo : XXX
Les deux premières start-ups de cette économie collaborative née outre-Atlantique affichent des capitalisations stratosphériques. En 2008, les fondateurs d’Air BnB, contraction de « Airbed & Breakfsat », Brian Chesky et Joe Gebbia, se sont retrouvés à louer un matelas gonflable de fortune à des visiteurs qui n’avaient pas trouvé de chambre d’hôtel pour assister à un salon de design à San Francisco. Huit ans plus tard, forte de 1,5 million d’annonces reparties dans 34.000 villes et 192 pays, la société est valorisée 20 milliards de dollars.
Il faut toutefois noter que ces nouveaux services sont souvent frappés d’interdiction d’exercer pour infractions aux réglementations locales et que les corporations attaquées frontalement comme les chauffeurs de taxi ou les hôtels fourbissent leurs armes pour tenter de juguler cette concurrence sévère. Pour autant, les ripostes sont parfois diamétralement opposées ! Si Sébastien Bazin, le patron d’AccorHôtels investit massivement dans son propre système de réservation, la SNCF préfère prendre le train en marche en entrant au capital de 123 covoiturage, le challenger de Bla Bla Car. C’est à en perdre son latin !
La même année, Garett Camb, rapidement rejoint par Travis Kalanic, met au point un service de chauffeurs privés, Ubercab, suite à la difficulté rencontrée pour trouver un taxi lors sortie tardive à Paris. Très vite, ils mettent au point une application pour géolocaliser et matcher l’offre de voitures avec chauffeurs avec les clients. Ainsi est né Uber. Commercialisée dans 300 pays, cette offre pertinente reçoit les faveurs d’investisseurs, qui après plusieurs levées de fonds successives, valorisent UBER à 50 milliards de dollars.
Il est encore trop tôt pour mesurer les conséquences économiques de ces nouvelles habitudes de consommer une chambre à coucher ou une voiture ! Si le bénéfice semble immédiat pour le moment, qu’en sera-t-il demain si l’industrie automobile et la construction, gros pourvoyeurs d’emplois et de croissance, venaient à s’écrouler suite à une baisse de la demande, tant de voitures neuves que de logements neufs. À trop vouloir partager pour moins dépenser, on pourrait finir par se retrouver seul à en payer le prix !
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Interview Marc Luini
Interview
MARC LUINI
DIRECTEUR GÉNÉRAL DE JAGUAR ET DE LAND ROVER FRANCE
“Le F-Pace est une nouvelle étape de croissance pour Jaguar” La portière s’ouvre, Marc Luini nous invite à nous asseoir à ses côtés le temps d’un trajet. Si l’allure est souple, le rythme est assez soutenu. Le Directeur général de Jaguar « évoque » son parcours et nous parle du F-Pace, nouveau bijou de la marque anglaise. Interview conduite adroite… Interview : Olivier Bernasconi. Photos: Jaguar Land Rover France
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Patrick Liotard-Vogt Marc Luini
Interview
Vous êtes chez Jaguar depuis 1984. Comment expliquezvous une telle longévité ? La passion ! J’ai toujours entendu mon père, mes oncles et mon grand-père dire que j’étais né avec un moteur dans le ventre. J’ai également eu la chance de faire les bonnes rencontres, que ce soient les équipes, les partenaires/concessionnaires, qui m’ont toujours fait confiance ou les patrons, notamment Christian Vilaséca, qui m’a « tout appris »… Sans oublier la patience de mon épouse ! Quelles qualités faut-il pour être au service de l’industrie automobile britannique depuis plus de trente ans ? Si j’écoute ceux qui m’aiment, j’entends souvent parler de polyvalence, de bon sens, de pragmatisme et de respect de l’autre inclinant à la recherche permanente de compromis. Un Français au volant de voitures anglaises, propriétés d’un Indien, n’est-ce pas là le symbole de la mondialisation ? Jaguar Land Rover a effectivement été en 2008 le premier grand fleuron de l’industrie automobile à basculer sous le contrôle d’un groupe d’extrême orient. Notre récente histoire, dictée par la volonté indéfectible de Mr Tata et de ses successeurs d’investir dans le produit, est une magnifique démonstration de l’efficacité d’une stratégie, réellement et sincèrement, globale.
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Interview Marc Luini
AUTOBIOGRAPHY
d’un succès
Modèle-phare de la gamme, le Range Rover SVAutobiography propose un style et une finition encore plus sophistiqués. Modèle de série le plus puissant de tous les temps, il est doté d’un V8 suralimenté de 550ch. Peinture bi-ton, habitacle encore plus raffiné, il bénéficie de modifications esthétiques uniques à l’extérieur et, dans l’habitacle, d’un habillage cuir exclusif avec des finitions spécifiques. La grille de calandre du modèle 2016 reçoit une finition Graphite Atlas et chrome poli pour la différentier visuellement. Disponible en châssis long uniquement.
Quel a été l’accélérateur de votre carrière, vous qui avez débuté dans la mise au point de systèmes de freinage ? J’ai effectivement quitté les bancs de l’ESTACA pour rejoindre le laboratoire d’essais de Wabco Westinghouse où nous développions et mettions au point des systèmes de freinage ferroviaires. Je m’y suis régalé pendant quatre ans, mais l’appel des moteurs était trop fort. C’est d’ailleurs ma passion pour la moto qui m’a amené à solliciter Christian Vilaséca, président de Japauto, qui m’a alors embauché… pour Jaguar, dont il venait de prendre l’importation.
Le collectionneur de couteaux que vous êtes tranche-til dans le vif dans son management ? Je n’en ai pas l’impression, mais c’est évidemment l’aspect le plus pénible du job. Vos nouveaux bureaux en France sont plutôt sobres, dans une atmosphère quasi militaire. Est-ce la signature du général que vous incarnez ou la volonté d’afficher une humilité durable après les fastes d’antan ? … Autre question ?
Quelle expérience vous a le plus marqué au cours de votre carrière ? Probablement les cinq années passées en Belgique où, avec une fantastique équipe de baroudeurs, nous avons affolé les compteurs de tous les aspects du business !
Alors que Land Rover est présent dans les sports collectifs, notamment en rugby, Jaguar revient dans un sport plus individuel, le championnat FIA, avec une monoplace électrique. Ces deux tendances sont-elles complémentaires ou contradictoires ? Honnêtement, je n’avais pas remarqué ! Il est vrai que nous avons choisi, pour nos clients, les domaines d’activation sportive les plus proches, en ligne avec les valeurs de chaque marque : le rugby, l’équitation et la voile pour Land Rover, le tennis, le golf et récemment le retour sur les circuits pour Jaguar. Il est évident que la polyvalence de nos Land Rover incite à la camaraderie et à la convivialité, quand la performance de nos Jaguar sert peut-être plus directement le plaisir personnel.
S’il fallait ne retenir qu’un souvenir, quel serait-il ? Les larmes de ma mère quand je lui ai annoncé que je prenais la Direction générale de Jaguar en France. En plus de la fierté, elle a dû sentir que je prenais le meilleur job au monde !
Comment la marque Jaguar arrive-t-elle à vivre dans l’ombre de sa grande sœur Land Rover ? Mr Tata n’a pas regroupé nos deux marques au sein de la même société par hasard. Le travail de nos ingénieurs et de nos designers, mais aussi les hasards
Dans une autre vie, quelle autre marque aurait pu avoir votre faveur ? Beaucoup de belles marques, notamment sportives… Mon père était un « citroëniste » convaincu, j’ai donc toujours été sensible à la « marque des ingénieurs ». J’admire d’ailleurs les dernières évolutions de la marque.
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Marc Luini
Interview
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Interview Marc Luini
ÉVOQUE et suggère… Le Range Rover Evoque Cabriolet est un véhicule décapotable qui convient en toute saison. Alliant un design d’avant-garde à une ingénierie de pointe, ce modèle donne une nouvelle dimension à la ggamme Range Rover Evoque et renforce son attrait. D’une simple pression sur un bouton, la capote se replie pour ouvrir le Range Rover Evoque Cabriolet sur l’extérieur. Le système fonctionne jusqu’à une allure de 48 km/h. Avec son moteur TD4 (cycle mixte), ce modèle existe en trois motorisations essence et diesel. Sièges en cuir Oxford à réglage électrique 12/12 directions avec fonction mémorisation. Phares au Xénon avec signature LED et réglage automatique de la hauteur
du plan produit et l’évolution du marché ont fait que Land Rover surfe de succès en succès depuis des années. Et cela va continuer ! Les segments historiques que sont les berlines et les coupés/cabriolets sportifs étant de plus en plus contraints, Jaguar n’a pas connu la même croissance, même si nous avons aujourd’hui un rôle de plus en plus affirmé d’alternative aux trois géants germaniques. En brisant un peu les codes, il a été décidé de créer une troisième famille de Jaguar avec les crossovers, dont le premier, le F-Pace, sera dans nos showrooms au printemps.
Jusqu’où Tata peut-il faire jouer des synergies entre les deux marques ? Chaque marque garde ses valeurs, ses objectifs et ses codes stylistiques, mais il est clair que tous les organes sont partagés. Au niveau de la distribution, la grande majorité de nos concessionnaires distribue nos deux marques.
égards sont complémentaires. Il faut bien avouer qu’en Europe, nous voyons plus de clients XJ passer sur Range Rover que le contraire.
Considérez-vous aujourd’hui le Evoque Cabriolet comme le produit phare de Land Rover ? L’Evoque, par son design et son concept, est le dernier miracle de notre petit monde automobile. Aujourd’hui dans sa cinquième année, il a transformé Land Rover. Après nous avoir permis de doubler nos ventes (90% de conquête), il continue à truster les récompenses, dépasse toutes nos attentes en matière de renouvellement et booste les ventes des autres modèles.
À l’heure où le Defender tire sa révérence, qu’attendezvous du nouveau Crossover Jaguar ? Le F-Pace doit assurer une nouvelle étape de croissance pour Jaguar, en séduisant de nouveaux clients. Il doit également participer au renouveau de l’image de notre marque.
Comment avez-vous consolidé votre réseau de distributeurs pour optimiser la représentation des deux marques ? Souhaitant offrir le meilleur business case à nos partenaires, nous avons progressivement regroupé les deux réseaux historiques de Jaguar et de Land Rover. Nous proposons aujourd’hui des concessions Jaguar Land Rover dans les cinquante plus grandes villes. Cette couverture territoriale est complétée par une trentaine de concessions Land Rover.
Le Range Rover Autobiography 5,0 LWB est-il une vraie alternative à la JAGUAR XJ empattement long ou son concurrent direct sur le marché de la limousine anglaise ? J’aime à penser que les deux véhicules, qui dominent leur segment respectif à bien des
Quand vous serez rangé des voitures, comment comptez-vous conduire votre nouvelle vie ? J’espère garder la forme pour assouvir mes nombreuses passions, dont évidemment plusieurs sur deux ou quatre roues.
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Marc Luini
Interview
PACE AND LOVE La nouvelle Jaguar F-PACE est un crossover dynamique, polyvalent et performant, conçu pour offrir l’agilité, la réactivité et le raffinement qui font la réputation de Jaguar. Développée sur l’architecture aluminium de Jaguar, ce modèle marie la pureté des lignes, des surfaces et des proportions à des éléments inspirés de la F-TYPE tels que les hanches, les prises d’air avant et le graphisme des feux arrière. La calandre audacieuse et le capot musclé laissent entrevoir la puissance de moteurs comme le V6 suralimenté de 380 ch. Le modèle Diesel de 180ch à boîte manuelle couvre le 0-100km en 5,5 secondes et atteint une vitesse maximum limitée électroniquement à 250km/h. Cinquante+ < 39
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Grand Angle
United Colors of Berluti Depuis 120 ans, la maison Berluti maitrise l’art de la couleur du temps. Elle a notamment inventé une patine aussi précieuse qu’un secret d’alchimiste qui donne à ses souliers une élégance subtile que seul le passé offre à la beauté. Deux teintes emblématiques concentrent l’esprit et l’histoire de la maison. Le marron Tobacco pour donner une touche sauvage au classicisme du brun et le rouge Saint-Émilion, une robe pourpre qui offre aux souliers la majesté d’un grand cru. Au fil des années, la palette s’est enrichie d’une quarantaine de tons, offrant à chaque client une proposition exclusive pour évoluer au gré de ses envies. Photos : Sorbis / Shutterstock.com
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Aeronautique Dassault
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Dassault
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Aeronautique
AVIATION D’AFFAIRES Dassault, une réussite française
L’aviation privée aux États-Unis est perçue différemment par rapport à l’Europe. Alors que chez nous, les avions privés sont considérés comme expression ultime du luxe, la perspective américaine est, elle, très loin de cette optique. Texte : David Zara , Photos : EvrenKalinbacak/Shutterstock.com, Mikhail Starodubov/ Shutterstock.com, Dassault, turbo83/ Shutterstock.com
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Aeronautique Dassault
Interview
JEAN ROSANVALLON
PDG DE DASSAULT FALCON JET PDG de Dassault Falcon Jet, Jean Rosanvallon nous reçoit dans son bureau de Teterboro pour nous parler de la contribution de Dassault à l’essor de l’aviation d’affaire aux États-Unis.
40 000 PIEDS DANS LES AIRS L’aventure Dassault aux USA débute dans les années soixante à Teterboro dans le New Jersey. L’aéroport L’aéroport aéroport d’affaires d affaires le plus proche de New York est le berceau de l’aviation privée de la ville icône du pays. Avec environ 160 000 atterrissages et décollages par an, il n’est pas si loin des 400 000 de Kennedy, son voisin à l’est. Les opérateurs se limitent d’ailleurs volontairement a des horaires restreints par respect pour leurs voisins.
Qu’à Dassault de plus que les autres pour lui être fidèle depuis 40 ans ? Dassault, c’est une longue histoire. Je sortais d’HEC, je venais de faire mon service militaire. J’avais eu des entretiens avec plusieurs compagnies, mais Dassault travaillait avec les États-Unis, un pays qui m’a toujours attiré. C’était un poste dans une petite équipe qui gérait toute la relation avec Pan American. N’ayant pas d’attaches familiales dans l’ingénierie, je ne connaissais personne dans ce milieu. Tout était nouveau. Auriez-vous imaginé un jour rester aussi longtemps ? J’ai eu des propositions de la concurrence, mais Dassault reste pour moi unique dans le monde de l’aéronautique. Sur la cinquantaine de cadres supérieurs chez Dassault, 80% ont fait toute leur carrière chez nous. Il y a un véritable esprit de famille entre les ingénieurs, les industriels, les pilotes et les commerçants. Dassault reste une société à taille humaine.
Comment résumeriez-vous l’esprit Dassault en quelques mots ? Si Dassault est une société rentable, cotée en bourse, elle reste une affaire de famille. Les Dassault, qui détiennent la moitié des actions, ont toujours eu une vision à long terme de l’entreprise. Ils sont très attachés à ce qu’ils font. C’est aussi pour cela que nous sommes aujourd’hui respectés à travers le monde. Avec du recul, que referiez-vous différemment si vous le pouviez ? Ce que je retiens de toutes ces années, c’est la force des relations franco-américaines. Dassault est aujourd’hui très respecté pour ses compétences techniques et industrielles. Nous avons su développer la notion de costumer service. Je pense que nous aurions pu encore davantage favoriser les échanges entre les deux pays. Nous avons beaucoup travaillé de la France vers les États-Unis. Pas assez dans l’autre sens.
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Aeronautique Dassault
En 2003, vous subissez le « french bashing » lors de l’opposition française au déclenchement de la guerre en Irak. Comment une entreprise privée réagit-elle aux conséquences des décisions politiques qu’elle subit ? Nous avons connu quelques mois difficiles. C’était assez violent. Des journaux à scandales américains étaient très virulents envers les sociétés françaises. Certains de nos clients nous ont écrit pour dire qu’ils étaient mal à l’aise par rapport à la situation politique et que cela pourrait influencer leur choix à l’avenir. Nous avons heureusement eu un excellent ambassadeur de France aux USA qui a fait un gros travail. Nous avons finalement réussi à éviter de gros dommages commerciaux. Comment arrivez-vous à lutter face à des pays comme les États-Unis ou le Brésil entre les difficultés liées à l’euro et les lois françaises peu favorables dans le domaine du travail ? Nous avons longtemps eu une compétitivité dégradée à cause d’un euro trop fort. Ça s’est depuis un peu stabilisé. En ce qui concerne les coûts de production, c’est encore un autre sujet. Dassault essaie d’équilibrer sa production entre les USA et la France. Les moteurs, l’avionique ou les équipements APU sont par exemple faits aux États-Unis. Nous arrivons à tenir la route.
des nouveaux marchés. Je pense notamment aux Brick (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud).
Avez-vous déjà pensé à l’après Dassault ? Je ne me suis pas encore posé la question. Je pense que je garderai un pied dans le milieu. En 40 ans, j’ai créé des amitiés fortes dans de nombreux secteurs. Je ne m’imagine pas tout couper du jour au lendemain. Comment se fera le choix de votre successeur ? Mais je ne suis pas encore parti ! Je n’ai que 63 ans, je suis en bonne forme. Je n’ai pas envie de m’arrêter. J’aime ce que je fais, je me sens bien chez Dassault. Lorsque la question de ma succession sera à l’ordre du jour, nous nous tournerons certainement vers une solution interne. Nous avons pour tradition de préparer les choses en essayant de promouvoir quelqu’un issu de la famille Dassault. Quel est pour vous le comble du luxe ? Luxe n’est pas un mot que nous aimons utiliser pour parler de nos produits. L’avion d’affaires est un outil productif. L’énorme majorité de nos clients sont des grandes sociétés, des entrepreneurs. Elon Musk, l’un de nouveau client, nous a déjà pris un Falcon 900 et un Falcon TX. Nous espérons qu’il va continuer à nous être fidèle.
Quels sont les marchés émergents que vous cherchez à développer ? Depuis 2005, Dassault réussit l’exploit d’être le premier constructeur d’avions d’affaires à vendre plus de la moitié de ses produits hors des États-Unis. Avant, les 2/3 étaient vendus sur le seul américain. Nous devons forcément faire avec la globalisation
Si demain, nous souhaitons acheter un avion, lequel nous conseilleriez-vous ? Tout dépend bien entendu du budget. Je reste un amoureux du Falcon 2000. Le rêve reste de posséder un Falcon 8X. C’est ce qui se fait de mieux en terme de performance et de taille de cabine. C’est le top de la famille Falcon.
Aux USA, l’avion privé est un outil de travail, un outil de productivité. Plutôt que d’être perçu comme la récompense d’un travail réussi, il est souvent considéré comme une des raisons de la réussite. S’il faut bien sûr utiliser l’avion intelligemment, une fois son usage établi, il permet d’étendre le rayon d’action de la société qui le détient. Un client qui finalement montre un intérêt à vous recevoir n’est plus qu’à un atterrissage près de son siège. Les États-Unis ont plus de 17 000 aéroports. 5 000 sont accessibles au public, mais seulement 500 sont desservis par des compagnies aériennes. Parmi ces 500, seuls 70 sont considérés comme des aéroports importants desservant de nombreuses destinations. Si un vol entre deux destinations populaires reste facile d’accès, un vol entre deux villes excentrées n’est souvent pas possible dans une journée. Un des grands atouts de l’avion privé est de pouvoir rallier une destination rapidement et sûrement.
considérées comme leaders dans leurs industries respectives et reconnues pour être plus réactives aux besoins de leurs clients. Contrairement à ce qu’on pense, la majorité de vols effectués transporte des équipes techniques pour soutenir les opérations de leurs clients. L’aviation privée est une industrie qui emploie 1,2 million de personnes et qui contribue à 150 milliards de dollars à l’économie américaine. Un tiers de l’économie du Kansas dépend ainsi de l’aviation. L’avion privé est aussi un outil caritatif et de nombreuses organisations se dédient à placer des patients nécessitant des soins médicaux à bord de vols privés. Lors du tremblement de terre à Haïti en 2010, 700 vols privés on été immédiatement effectués pour secourir les blessés. De nombreuses sociétés, dont Tradewind Aviation, ont été les premières sur place et ont pu ainsi sauver de nombreuses vies. L’avion privé est aussi le phare de la prouesse technologique d’un pays. Si la France se distingue dans de nombreux domaines, elle brille avec les Falcons de Dassault. L’avionneur français est d’ailleurs particulièrement apprécié de ce côté de l’Atlantique pour la précision et la qualité de ses produits. Une vraie réussite française outre-Manche.
Si presque toutes les grandes compagnies ont un avion privé, une majorité des 15 000 avions d’affaires privés aux USA appartiennent à des sociétés ayant moins de 500 employés. Elles sont généralement
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Dassault
Aeronautique
TETERBORO AÉROPORT DU «WORKING-SET» À une quinzaine de kilomètres de Manhattan, l’aéroport de Teterboro est un modèle d’efficacité. Un contrôle aérien pointu facilite des opérations rapides et sûres et des terminaux privés assurent la discrétion des usagers. Si l’avion privé reste une machine à gagner du temps, il est aussi un engin de précaution. La présence d’un grand patron entouré de son équipe sur un vol commercial entraînerait des rumeurs sur l’objet de son déplacement. L’avion privé devient alors un cocon de silence, mais également le lieu de rencontre de la famille ou l’artiste peut se recueillir sans être sollicité par un public souvent peu respectueux de leur vie personnelle.
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Coffre-fort de l’Europe Döttling, qui restaure et construit des coffres-forts depuis 1919 grâce à un artisanat élaboré, entre dans sa quatrième génération et offre une beauté sans pareille et une qualité unique à ses produits. Visite guidée dans l’univers bunker façon allemande. Texte & Photos : Döttling
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Dynastie Döttling
Gyrowinder Une œuvre unique en son genre. Un instrument de haute précision qui permet une rotation totalement libre de la montre dans tous les sens, y compris un renversement complet. Un mouvement perpétuel qui se rapproche du port quotidien au poignet. Toutes les manufactures et modèles de montre quelques soient leurs poids peuvent être remontées.
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Bel-Air Fabriqué individuellement à l’aide de matériaux sélectionnés et travaillés avec le plus grand soin pour répondre aux besoins personnels. En plus de trouver la couleur parfaite ou la finition adaptée, il s’agit de concevoir le corps du coffre et sa forme.
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Fusion Une combinaison sensationnelle entre le coffre-fort dernier cri Liberty et le coffre-fort d’antiquité Legends. Sur la porte recouverte d’un cuir de veau haut de gamme, on retrouve un étonnant mélange de clous et de rivets, créant ainsi une harmonie visuelle détonante entre le contemporain et l’ancien. Le devant peut également être décoré, à la demande, d’une tête de mort ornée de cristaux Swarovski dissimulant le pavé numérique qui permet d’entrer le code de sécurité. À l’intérieur, le Legends abrite six remontoirs à montres et un tiroir.
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Colosimo Döttling a conçu le plus petit coffre-fort du monde (30x30x30 cm), parfait pour une seule montre. Une protection blindée spéciale avec des remontoirs intégrés, 16 radiales, boulons de verrouillage spécialement renforcé et une technologie Swiss Kubik intégrée pour un produit d’exception.
Guardian Premier étui de voyage (35 cm de long et 13,5 cm de diamètre) de haute sécurité pouvant contenir 6 montres, bijoux, documents ou argents. Un étui en cuir de haute sécurité composé de plusieurs couches de fibres de carbone aramide de même composition que les gilets par balle. Ultra résistant aux chocs, équipé d’un système GPS de localisation.
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Fortress Le coffre-fort le plus sûr du monde avec sa porte blindée spéciale, le verre minéral qui protège le mécanisme, les boulons de verrouillage renforcés et la combinaison de sécurité à trois chiffres, 16 radiales, 32 roues dentées de précision chromées. Un modèle extra large (124 x 67 x 52 cm) de 495 kilos recouvert d’un cuir de veau haut de gamme équipé d’une alarme silencieuse permettant d’être assurable jusqu’à un million de dollars. Construit à seulement 10 exemplaires.
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Döttling’s touch Les produits Döttling prennent place dans les foyers de connaisseurs du monde entier, tous amateurs d’artisanat et de serrurerie de qualité. La marque allemande peut se vanter de proposer la gamme la plus complète de coffres-forts de luxe au monde. Une gamme qui s’étend du simple Gyrowinder, à la pièce entière, en passant par toutes les gammes intermédiaires.
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News Tendance
La référence par Loewe L Loewe étoffe sa série « Reference » Ultra HD d’une 3e taille d’écran avec un téléviseur 75 pouces (190 cm de diagonale d’écran). Comme ses prédécesseurs en 55 et 85 pouces, le « Reference 75 » fixe des standards d’une qualité inégalée pour l’image comme pour le son, offre de nombreuses fonctions utiles telles que l’enregistrement de programmes ou l’écoute de la musique en Bluetooth et se pare d’un design exclusif. Proposé à partir de 11 500€.
Un virage à bien négocier Dire qu’on a plus de pouvoir d’achat à 50 ans qu’à 20 ans est une évidence. Certains secteurs commencent à l’identifier concrètement. C’est le cas du marché automobile. Aujourd’hui, l’achat d’une voiture neuve est devenu un luxe réservé aux personnes plus âgées. Un réel problème de pouvoir d’achat ou une des premières conséquences du covoiturage massif ?
À votre votrre service serv vice Quand la recherche de l’excellence entre dans le code génétique… Accessible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, John Paul vous facilite le quotidien : disponible tout le temps, partout, pour toute demande. Au-delà de la satisfaction client, le service de concierge cherche en permanence à dépasser chaque attente de ses membres, par la connaissance du client et l’anticipation de ses besoins. Une réussite pour cette société déjà présente dans huit pays d’Europe et d’Asie et qui devrait devenir mondiale pour 2017.
Nœud, me quitte pas ! Longtemps considéré comme ringard, le nœud papillon fait un vrai retour en force depuis quelques années. Il est même aujourd’hui l’un des accessoires les plus tendances. Qu’il soit à une seule extrémité ou double, il doit surtout être proportionné à votre morphologie. Large et épais si vous avez une mâchoire imposante, plus étroit si le visage est plus fin. La largeur du nœud doit également être pile entre le bord des yeux et les contours du visage, sans dépasser les bords extérieurs du col. Passez un cap, devenez nœudiste !
Désormais Fournet avec le Bracelet Avoir une Apple Watch, c’est bien, la personnaliser à son gout, c’est encore mieux. On peut désormais lui donner une touche personnelle en harmonie avec le style ou l’humeur du moment grâce à la maison de maroquinerie Camille Fournet qui propose une très jolie collection de bracelets. Conçus et réalisés par les maîtres artisans des ateliers situés en France, ils portent la signature de la Maison : rigueur et excellence. Avec la possibilité de créer sur mesure son futur tour-poignet en cuir d’alligator ou en requin. Une gamme qui va de 140 à 360€.
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Tendance
Focus
Un téléphone aux multiples Vertu Vertu lance le Signature Touch pour Bentley, un smartphone moderne, puissant, résultat du partenariat à long terme avec le premier constructeur d’automobiles de luxe anglaises. Gainé de deux tons de cuirs Bentley, Beluga et Hotspur avec des surpiqûres Hotspur, le téléphone est aussi doté de touches latérales moletées, d’un coussinet d’écoute et d’une barre de son uniques, ainsi que d’un logo Bentley 3D. Ce modèle est aujourd’hui le smartphone Vertu avec le plus haut niveau de technicité. Le système d’exploitation Android 5.1 Lollipop est la promesse d’une rapidité accrue, de la simplicité et de l’accessibilité à la totalité des services Vertu, y compris Dedicated Concierge, Vertu Life et Vertu Certainty.
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Découverte La Chaux-de-Fonds
Découverte
LA CHAUX-DE-FONDS Capitale de l’horlogerie Une montre d’exception ne pouvait naître que dans la neige et le froid de La Chaux-de-Fonds, berçeau de l’horlogerie, située à 1000 mètres d’altitude. Cette capitale horlogère soumise aux hivers rudes et longs a amené ses habitants à se consacrer à la mécanique de précision pour créer d’innombrables merveilles de technique. Texte : Karsten Frässdorf. Photos : Photo2000
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our Karsten Frässdorf, il était très important de se mettre autour d’une table avec les spécialistes de la fabrication dès la première phase de réalisation de son mouvement. Et ce, avant même de réaliser un mouvement de « Formule 1 » correspondant à sa vision. Il fallait en effet un grand balancier, une fréquence basse, des composants longue durée, un maximum d’économie d’énergie et la meilleure précision possible pour que les 86’400 secondes d’une journée soient comptées avec la plus petite déviation qui soit. Une partie de l’art du maître horloger Frässdorf a été de réunir un orchestre de spécialistes et de leur faire jouer à chacun d’entre eux sa partition pour produire l’œuvre qu’il avait imaginée, en commençant par le cœur de toute montre, son balancier. Le feu d’artifice commence dès que la montre est juste un peu remontée. Même si ce balancier a été développé entièrement pour la chronométrie, il n’en est pas moins un régal pour l’œil. Il est presque impossible de se détacher de la fascination qu’il exerce par son va-et-vient, effet sciemment recherché. Pour Karsten Frässdorf, une montre doit être construite de manière à éveiller la
curiosité, à provoquer la fascination et le rêve, un peu comme la contemplation de la mer et de ses vagues. Née donc à La Chaux-de-Fonds, bien loin des fameuses vagues, cette montre d’exception peut porter avec fierté l’appellation d’origine All Swiss Made, un label qui devrait être une évidence, mais qui malheureusement ne correspond pas toujours à la réalité. C’est également à la Chaux-de-Fonds que se trouvent les plus grands spécialistes de ce noble métier de l’horlogerie. Le meilleur horloger du monde ne pourrait se passer des services et des prouesses de ces artisans qui, jour après jour, façonnent et perfectionnent les composants qui en font leurs spécialités. Chacune des pièces de ce tourbillon d’exception pourrait en fait raconter une histoire… Au premier regard, une vis n’a rien de très spectaculaire. Avec un filetage de 0.70 mm et un diamètre de tête de 1.3 mm, elle peut maintenir en place le pont fixant le rouage avec une précision de 2/1000 mm (0.002mm) pour un poids propre de 5 grammes. On comprend mieux alors la charge qu’elle doit supporter.
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Un tourbillon unique L’un des premiers choix de la marque a été le tourbillon. Cette pièce d’exception, dotée d’un balancier de précision innovateur, attire dans un premier temps le regard par l’effet visuel des mouvements d’inversion du balancier pour ensuite l’attirer vers la lente rotation de la cage qui tourne une fois par minute sur son axe. Cette pièce séduit d’entrée par la netteté de ses lignes ainsi que par la pureté de ses composants en acier décorés et polis à la main.
Lorsque la montre est soumise à un test de choc de 5000 G, soit 5000 fois l’attraction terrestre, le pont ne pèse plus 5 grammes, mais 25 kilos. La vis, elle, résiste. Le risque reste finalement qu’un choc touche directement la couronne ! Là aussi, des mesures constructives spéciales ont été prises. Ainsi, le pignon de remontoir assurant la liaison vers le mouvement repose sur un pont spécial capable d’absorber un tel choc. Si celui-ci est trop puissant, le module peut être remplacé très rapidement. Habituellement, un tel accident exige que le mouvement soit remonté sur une nouvelle platine de base. De tels chocs sont néanmoins rarissimes. Avec plus de 80 années d’expérience, Incabloc fabrique les meilleurs amortisseurs de chocs pour les axes de balanciers. Cette petite merveille composée de 5 microscomposants maintient d’une part le balancier en bonne position malgré les forces centrifuges produites et empêche une casse même lors d’un test de choc de 5000 G.
Une vraie performance si l’on considère que le diamètre des pivots n’est que de 0.11 mm, soit un peu plus que l’épaisseur d’un cheveu. Il supporte alors un balancier de près de 16 mm. Un peu comme si une roue de voiture de 20 pouces n’était reliée au châssis que par un moyeu de 3,5 mm. Une comparaison relative, car le balancier accélère 5 fois par seconde de 0 à 90 km/h, puis freine 0 km/h avant de partir dans l’autre sens à la même vitesse. Et cela pendant des années, jour après jour, semaine après semaine, sans aucun entretien. Aucune voiture n’en est aujourd’hui capable. Le maître horloger Frässdorf a mis dans la balance toute son expérience professionnelle dans la réparation, l’analyse et la manufacture de pièces pour conférer à ses montres une durée de vie illimitée. À l’exception du ressort de barillet qui devra être périodiquement remplacé et pour autant que les intervalles de révision soient respectés, aucune pièce n’est à changer. Une montre faite pour se transmettre de génération en génération…
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ASCONY & BART’S by Karsten Frässdorf L’accociation entre la marque de luxe de Saint-Barthelemy Ascony & Bart’s et le Maître horloger Karsten Frässdorf combine la vision des couleurs avec la plus stricte perfection horlogère. Un puissant contraste entre la technique, la rigueur des formes et la joie de vivre en couleur, un mélange surprenant, comme si l’on essayait de marier la rigueur du style gothique à l’exubérance du style baroque.
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Entre nouvelles adresses et hot spots Les pieds dans l’eau, mais la tête dans les étoiles, St Barth cultive depuis toujours une double étiquette. Lieu de villégiature préféré de la jet-set, l’île attire également par le charme de ses plages. Visite en mode bipolaire. Texte : Silvère Beau et Alain Posthur.
Photos : PITER2015toiny, Naeblys/Shutterstock.com, Laurent Benoit, Forcellini Danilo, La Guerite, Premium Properties St Barth
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t Barth, un rêve pour beaucoup, un quotidien pour d’autres. Ceux qui y vont ne pensent qu’à y retourner, les autres, eux, critiquent, mais ne rêvent que d’y aller. St Barth, c’est un cliché, une île pleine de dualités qui navigue entre idées reçues et paysages paradisiaques. D’un côté, il y a les idées toutes faites, véhiculées par quelques aigris qui n’ont jamais été plus loin que la Barre de Mont, mais qui tirent à boulets rouges sur une destination qu’ils jalousent secrètement. À les écouter, St Barth, c’est comme St Trop’. On y retrouve les mêmes visiteurs fortunés, les mêmes fêtes démesurées. Tout Hollywood est là, avec un défilé permanent de mannequins accueillis par des chauffeurs de taxi en Porsche Cayenne. La réalité est pourtant tout autre… St Barth, c’est bien plus encore. C’est l’île de la démesure, l’endroit ou tout est permis, tant qu’on en a les moyens. Boutiques de luxe, hôtels cinq étoiles, villas de charme, St Barth vit au rythme des cartes bancaires. Le soir, dans les clubs, les bouteilles à plus de 5000 euros coulent à flot. Ici, on ne compte pas… Des clichés, l’île en véhicule d’autres, comme celui d’être une île avec des plages magnifiques. Des idées là aussi toutes faites, véhiculées par quelques envieux, contents de ne plus aller à la Barre de Mont, VRP romantiques du guide du routard. Pour eux, l’île est une perle des Caraïbes, un bijou posé sur une mer émeraude, un solitaire paradisiaque. On va à St Barth pour les côtes tarabiscotées qui grimpent vers le ciel avant de plonger vers le lagon dans une allitération de bleus envoutante. Là encore, la réalité est tout autre… St Barth, c’est bien plus encore. On vient à St Barth pour se ressourcer et profiter de tous les bienfaits de ce havre de paix. Certaines criques apparaissent au bout d’un sentier, bordées de collines abruptes. L’eau est turquoise, peu agitée. On pourrait bien entendu vous parler des saintoises qui engloutissent leurs casiers à homards, tressés par leurs soins, des atterrissages parfois délicats en rasant la Tourmente, du Morne Vitet, mais nous n’affectionnons pas les portes ouvertes. Peut-être parce que nous connaissons trop St Barth et pas assez… la Barre de Mont !
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Gouverneur Gouverneur ressemble à une carte postale avec son sable blanc et son eau turquoise. Cette plage a la particularité de devancer sur toute sa largeur une des plus belles propriétés de l’ile.
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Shell beach Des coquillages à première vue tous semblables pour cette plage unique, située à cinq minutes du centre-ville, avec la possibilité de se restaurer les pieds dans l’eau. Le spot idéal pour prendre un cocktail et admirer le sunset.
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FLAMANDS La plage des Flamands est la plus grande de l’île. Cette plage est non seulement profonde, mais aussi très longue. La mer peut y être intimidante, surtout l’hiver. Vous y trouverez l’hôtel Taïwana et l’hôtel Cheval Blanc.
COLOMBIER Accessible uniquement par bateau ou par deux sentiers pédestres, la plage de Colombier vous offre l’un des plus beaux panoramas de l’île. Son eau transparente et limpide est idéale pour le snorkeling.
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Saline Elle est, après la plage de Flamands, la plus grande de l’île. Loin de l’agitation et des regards, cette plage vous assure une parfaite tranquillité. Bien que le nudisme ne soit pas autorisé dans l’île, il est souvent pratiqué sur cette plage. Saline est vraiment cachée derrière sa dune de sable. Il faut marcher pour la découvrir.
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ST JEAN Après Gustavia, St Jean est le quartier le plus actif de l’île. Sa plage est divisée en deux par l’hôtel Eden Rock. La première partie se trouve du côté de l’aéroport. Les activités nautiques sont faciles d’accès. La deuxième partie de la baie se situe de l’autre côté de l’hôtel Eden Rock. Une fois passé Nikky Beach, la plage est tranquille et très agréable pour nager ou y faire du snorkeling.
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RESTAURANTS N’hésitez pas à décapoter votre cabriolet pour profiter des adresses les plus courues de l’île. Visite guidée …
Le lunch est une affaire de goût et d’ambiance ! NIKKI BEACH Idéal pour monter sur les tables vérifier si le magnum de Dom Pérignon de votre voisin n’y est pas plus frais ! Les bateaux de sushis sont aussi longs que l’addition qui pourrait vous tomber dessus ! Les beds sont confortables pour y passer l’après-midi entier ! Le seul restaurant de plage où venir en sécurité avec votre bateau ! Une mention spéciale pour le dimanche ! LE TAMARIN à l’ombre de l’arbre du même nom, pas de mer à l’horizon, mais un jardin luxuriant ! Un jeune couple dynamique aux commandes de cette atmosphère balinaise reposante. S’y
arrêter en rentrant de la plage de Saline. Une option à retenir aussi pour le soir. LE SAND BAR L’adresse par excellence pour voir et être vu. Une carte contemporaine, légère et décontractée proposée par Jean-George et Eric Desbordes. Situé sur la plage de sable blanc au pied de l’iconique Eden Rock, le Sand Bar offre un panorama extraordinaire sur la mer turquoise. La pizza à la truffe y est excellente ! LA CASE DE L’ÎLE, CHEVAL BLANC L’avenue Montaigne s’invite aux Caraïbes ! Les codes du luxe sont poussés à l’extrême ! Un service trop précieux pour une assiette de qualité. Idéal pour ne pas abîmer ses souliers Berlutti. En revanche, si ce raffinement vous gêne, vous pouvez descendre quelques marches et déjeuner dans le sable ou vous retrouverez la même carte ! Une adresse pilotée par le chef Yann Vinsot.
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Une adresse à découvrir pour les pâtes aux oursins, la Fiorentina, fameux t-BONE mariné à l’huile d’olive et le Sabayon, s’il reste du temps au chef pour livrer ce dessert qui n’est pas à la carte ! À défaut, on peut toujours admirer les femmes élégantes qui accompagnent ces messieurs ! LE BONITO Sur les hauteurs de Gustavia, une vue spectaculaire sur le port ! Une signature latino-française et une carte qui propose principalement tiraditos et ceviches. La décoration blanche soulignée de bleu turquoise est soignée et raffinée. Ambiance Ralph Lauren version Amérique du sud ! La carte des cocktails est surprenante ! Ne ratez pas le cognac fumé pour finir le dîner. BAGATELLE Une terrasse sur les quais, un staff efficace et disponible, la vitrine locale d’une jeune entreprise de la restauration qui grandit très vite autour du monde ! Une idée aussi pour prendre un verre après le dîner et fumer votre cigare sous les étoiles. Plus calme la semaine, la place s’enflamme le week-end jusqu’à tard dans la nuit. LA GUERITE Le spot de la saison ! Une rénovation éclaire de grande qualité pour cette nouvelle adresse ouverte par les propriétaires de l’affaire éponyme installée dans la calanque de l’île Sainte Marguerite à Cannes. Le chef grec apporte les saveurs et la simplicité de la cuisine méditerranéenne dans un décor élégant et épuré. Les portions sont mesurées et l’addition plutôt salée, mais c’est le festival de cannes avant l’heure ! Il faut être patient pour en monter les marches ! À surveiller après l’effet nouveauté…
LE TAÏWANA L’autre adresse de Flamands ! On adore l’architecture. Il y a de l’espace, toujours la cassolette à la langouste et la salade de lentilles. On regrette Jean-Paul. Quel bonheur de rester autour de la piscine après le lunch. Celui du dimanche est toujours prisé par les « locaux »
Le dîner est une affaire de choix et d’atmosphère L’ISOLA À deux encablures des yachts, cet Italien est incontournable. Sa configuration bunker à l’avantage d’être le seul restaurant climatisé de l’île. Une adresse chic et prestigieuse où il faut batailler pour avoir le droit de goûter à la Dolce Vita façon tropique.
TI ST BARTH Une adresse mythique qui a subi une cure de jouvence pour ses 20 ans. Une décoration nouvelle ! On y va plus pour profiter des spectacles, de l’ambiance cabaret et des défilés les plus fous que pour dîner, même si la côte de bœuf est excellente ! Ne rien prévoir le lendemain. L’adresse préférée des new yorkais avant de retourner à Manhattan L’ESPRIT DE SALINE Le subtil mariage de la gastronomie et de la décontraction ! Pour autant, l‘assiette est soignée et les saveurs sont là. Si le service est amical, le pigeon est inoubliable ! Les ris de veau sont la spécialité du chef Jean-Claude Dufour qui a fait ses classes aux commandes des cuisines de l’EdenRock avant de prendre son envol ! CHEZ MAYA Depuis 35 ans, une adresse incontournable de l’île. Maya, toujours aux fourneaux, reçoit le tout New York dans une ambiance « casual chic » comme on en trouve dans les Hamptons ! La carte change tous les soirs, les fidèles y retournent plusieurs fois dans la semaine L’accueil chaleureux et personnalisé fait même oublier qu’on dine à côté d’un cimetière !
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Le carré d’or de Gustavia ressemble à s’y méprendre au triangle d’or parisien. On y découvre chez les grandes marques des collections que vous ne trouverez nulle part ailleurs du fait d’une saisonnalité décalée ! Ne passez pas à côté des adresses qui font la spécificité du shopping et des services de l’île. Des acteurs locaux qui vous surprendront par la richesse de leurs nouveautés ! LA LIGNE ST BARTH Une ligne audacieuse de produits de soins pour le corps, la peau et les cheveux. Tous les produits sont soigneusement élaborés sur l’île. Chaque gamme raconte au présent sa propre histoire et délivre son message dans un fragment d’éternité. Les notes parfumées évoquent celles d’une partition cosmétique où s’exprimerait à loisir le luxe sans l’ostentation. Le magasin se trouve à Gustavia et l’usine de production à Lorient.
soulignées par une surpiqure contrastée. Ces produits, exclusivement distribués à St Barth, sont habilement présentés dans un décor de pièces de collection aéronautiques, à côté desquelles on retrouve des caves à cigares, des boites à montres, des souliers ou des backgammons ! Ouvert tard le soir, on peut toujours s’y arrêter pour acheter un cigare cubain avant ou après le diner. L’adresse parfaite pour trouver une idée cadeau !
GREAT AMERICAN EAT Depuis plus de 10 années, cette épicerie de luxe installée dans une rue derrière le port propose ce qui se fait de plus exclusif et de plus raffiné en matière d’approvisionnement culinaire. Grâce à un large assortiment d’huiles parfumées et de produits frais, Éric et Pia servent aussi bien les particuliers que les chefs des yachts qui font escale !
COOL RENTAL Ce loueur de voitures est devenu incontournable. Arrivé parmi les derniers sur l’île, il a su rapidement se faire une place au soleil en misant sur le service au client et sur une gamme de véhicules tendance ! Après le Jeep Wrangler et la Mini Cooper cabriolet, Cool Rental propose désormais une version revisitée de la Moke. De quoi réveiller les souvenirs des plus nostalgiques.
ASCONY & BART’S Ce concept store pour homme installé sur le port est un cabinet de curiosités qui présente des collections de chemises raffinées spécialement conçues pour les clients les plus exigeants ! Les différentes matières sont subtilement associées à des garnitures de col et poignets souvent
PREMIER PROPERTIES ST BARTH Cette agence dispose d’un catalogue conséquent de villas et d’appartements à la location dans différentes gammes de prix. On peut y trouver des appartements modestes, mais aussi les plus belles villas de SaintBarthélemy, comme la Villa Roxane à Gustavia. Un accueil privilégié pour un service sur mesure !
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MARRAKECH Autant de dépaysement pour quelques petites heures d’avion, ce n’est pas du vol. La découverte de la ville Rouge est un moment privilégié, à vivre les sens en alerte. Texte : Silvère Beau, Photos : Bildagentur Zoonar GmbH, Shanti Hesse/Shutterstock.com, Mandarin Oriental
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Destination à moins de 3 heures
La CULTURE en capitale Depuis son balcon de l’Hôtel de la Mamounia, Winston Churchill avait pris l’habitude de peindre ce qu’il voyait. Yves SaintLaurent et Pierre Bergé, tombés amoureux de la cité, ont racheté les Jardins de Majorelle. Le lieu est devenu aujourd’hui un refuge apprécié de toute la jet-set. Celle d’Hollywood y vient volontiers lors du Festival international du Film de Marrakech, chaque mois de décembre. Existent aussi le Festival de la Musique ou celui du Rire, orchestré par Jamel Debbouze. Comme tous les deux ans, la Biennale d’art moderne s’est installée dans plusieurs endroits de la ville. De nombreuses expositions ou événements sportifs sont au programme d’un calendrier plus riche et dense chaque année.
I
ci un peu plus qu’ailleurs, il y en a pour tout les goûts. Dans les ruelles aux murs ocres de la Médina, sur la place bouillonnante de Jemaa el-Fna, les adorateurs du Dieu soleil seront servis avec la même chaleur que les férus d’art, d’architecture ou de golf. Le cœur de Marrakech bat la chamade en permanence. Son Histoire surgit à chaque carrefour, les tours de ses minarets et de ses palais aux jardins luxuriants sont ses sommets protecteurs. Une certitude demeure : la ville Rouge dispose de tout ce qui peut assouvir les désirs de ses nombreux visiteurs. Avant 1070, il n’y avait là qu’une oasis verdoyante, au carrefour des routes de l’Atlas et des pistes caravanières, dont s’enticha le sultan Youssef Ben Tachfine. Il y édifie des remparts et en fait une ville fortifiée, d’où il part en conquête vers le nord. Celui du Maroc d’abord, puis le sud de l’Espagne. Il en revient avec des inspirations andalouses qui fleurissent dans toute la ville et se mélangent à l’art berbère qui foisonne sur les façades, dans les musées, au coin d’une rue. Pour s’en rendre compte,
il suffit de se laisser bercer au rythme de la ville, de se laisser guider pas ses intuitions. Il suffit d’une petite déambulation volontaire, tête baissée, dans un labyrinthe de couleurs chaudes et de senteurs entêtantes pour découvrir des artistes exposant leurs œuvres de bois, de tissus, de cuir ou de fer. Plus loin, on est attiré par l’animation incessante d’un souk, par la médersa Ben-Youssef, sublime école coranique et phare intellectuel du Maghreb pendant de longs siècles ou le minaret de la Koutoubia, splendeur érigée au XIIe siècle qui resplendit encore plus la nuit venue. C’est la bonne heure pour rejoindre la place Jemaa el-Fna, qui comme Rome, est desservi par tous les chemins. Inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco, cette place est l’âme de la ville. Occupé par les charmeurs de serpents, conteurs de légendes et autres bandes d’acrobates, ce lieu est aussi celui des restaurants ambulants. Des nuages de fumée sortent des fourneaux et parfument l’air. Brochettes, tajines et cornes de gazelle sont des tentations faciles. Le brouhaha flotte, les odeurs d’épices ou de menthe se mélangent. La place, comme la ville,
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C’EST LE BON MOMENT, APRÈS, C’EST CHAUD…
sait préserver une sorte de fascination hors du temps. 19 kilomètres de remparts qui protègent la plus grande médina du Maghreb. Sorti de cet univers chaleureux et coloré, on reprend un peu son souffle et ses esprits dans les quartiers commerçants de Guéliz ou de l’Hivernage, plus aérés et modernes. Il y a le Jardin Majorelle, une autre oasis de verdure où plus de deux cents espèces emplissent l’espace, magnifié par l’Art Deco de ses structures. La Palmeraie, elle, s’étend aux portes de la ville sur vingt kilomètres, que l’on peut arpenter en calèche ou à dos de dromadaire. Un peu plus loin, l’horizon se dégage. On peut imaginer les plages de l’Atlantique à l’ouest, ou ce qui se passe derrière les cimes du Haut Atlas à l’est. C’est dans cette direction que l’on débusque la vallée de l’Ourika, à une trentaine de kilomètres de Marrakech. Les cultures y poussent à flanc de montagne, les villages berbères sont restés authentiques et accueillants. Les randonneurs y trouvent leur paradis, avec une escale obligatoire à Setti Fatma, un village abreuvé de sept cascades naturelles. Enfin, si la distance n’est pas un obstacle (170 kilomètres), les plages d’Essaouira et surtout celle de Sidi Kaouki, qui figure parmi les
plus paradisiaques de la cote atlantique, méritent le détour. Du retour des pêcheurs à l’aube à l’explosion douce d’un coucher de soleil, il n’y a pas une faute de goût à l’horizon. Mais Marrakech est aussi une destination où le mot luxe trouve tout son sens avec six magnifiques parcours de golf où sont accolés quelques établissements cinq étoiles dont regorge la ville Rouge. Parmi eux, le Mandarin Oriental, un complexe magnifique à quelques minutes à pied de la médina. Le voisinage paisible du Marrakech Royal Golf Club laisse profiter sereinement du charme des 100 000 roses qui parsèment les vingt hectares du complexe. Si le séjour est court, sa réussite passera sûrement par un savant dosage entre calme et tempête, bruit et douceur, Médina et extérieur de la ville. Il faut partir à la découverte d’une ville presque millénaire et de ses innombrables merveilles pour comprendre sa magie, l’attraction qu’exerce ce dédale de venelles rouges plantées au milieu du désert. Il faut aussi la quitter pour la voir de plus loin, avec un peu de recul, pour retrouver l’envie immédiate d’y retourner faire le plein de sensations et de souvenirs.
L’été venu, la célèbre Palmeraie ou les souks attirent encore plus les visiteurs. On y trouve un peu d’ombre et de répit, la ville étant écrasée par une lourde chaleur qui atteint régulièrement les 45°C. C’est presque trente de plus que l’hiver, où les après-midis sont doux et les nuits très fraiches, frôlant les températures négatives. Rien de tout ça au printemps. Il y fait raisonnablement doux toute la journée, pas moins dix degrés la nuit, 25 en journée. Rien d’assommant et des risques raisonnés d’apercevoir une goutte d’eau avec plus de 300 jours d’ensoleillement par an. Cinquante+ < 81
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Texte & Photos : Mandarin Oriental
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Ce qui fait du Mandarin Oriental Marrakech un hôtel exceptionnel… - Une proximité de la médina et des autres principaux centres d’intérêt de la ville. - Un accès direct au Royal Golf et au Golf Al Maaden - Des villas de 288 et 423 m2 avec piscine chauffée, Jacuzzi et douche à ciel ouvert à l’intérieur d’un jardin privatif clos - Deux Infinity Pool Suites avec chacune sa piscine privative à débordement - Une cuisine marocaine traditionnelle par le chef Meryem Cherkaoui au Mes’Lalla - Un spa de 1800 m2 - Un parcours de jogging au sein même du resort - 20 hectares de jardins paysagers - Un accès rapide aux superbes montagnes de l’Atlas
MANDARIN ORIENTAL MARRAKECH Medina aux chandelles Situé au cœur de 20 hectares de jardins parfumés et de somptueuses oliveraies, Mandarin Oriental Marrakech est situé à quelques minutes seulement du centre-ville. Avec ses excellentes prestations, il vous permet de découvrir le Maroc dans toute sa splendeur. 54 villas de luxe, 9 suites spacieuses et un spa exceptionnel avec en toile de fond l’Atlas et de pittoresques étangs. Les cartes de ses trois restaurants colorées comme une mappemonde ou celles des bars décorés avec finesse et attention, des touches berbères ou mauresques répondant aux lignes plus modernes de l’ensemble. L’Andalousie s’invite enfin au spa enchanteur dont les intérieurs s’inspirent des cathédrales de Séville ou Grenade. Les cabines ont des jardins, les jardins ont des oliviers et tout ce qu’il faut pour passer le moment le plus relaxant du monde. Cinquante+ < 85
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> Société Chirurgie esthetique
LIPOASPIRATION Oser pour se sentir mieux On y pense souvent, on y réfléchit longuement, mais on hésite toujours. Chacun ses tabous… La lipoaspiration en est encore un aujourd’hui ! Pourtant, quelques bourrelets apparus avec les années, des chemises un peu serrées ou un double menton balladurien lui donnent tout son sens. Laissons-nous aspirer en toute confiance... Texte : Docteur Rachel Pessis, chirurgien esthétique, photos : xmee/Shutterstock.com
QUE DEVIENT la graisse retirée ? Dans la majorité j des cas, la graisse est détruite dans un circuit approprié de traitement. En cas de demande, on peut également traiter cette graisse aspirée et la réinjecter pour regalber certaines zones trop « creuses » ou trop « plates », telles les pommettes, les sillons naso-géniens, les fesses, etc. Ce complément d’intervention dit lipofilling ou lipostructure constitue une solution naturelle de rajeunissement ou de regalbage de certaines zones.
Faire le premier pas Comme toute première fois, il y a une part de stress, mais aussi de l’envie et une peur de mal faire. On est imide, impressionné, un peu gauche dans ses choix. Pour ne pas se louper, il est donc indispensable de bien préparer les choses en choisissant notamment la bonne personne, un chirurgien qualifié en esthétique. Ce dernier vous interroge alors sur vos antécédents médicaux, vos habitudes alimentaires et sportives. Aucune question sur vos revenus ni sur vos habitudes nocturnes. En plus de définir les zones à traiter, il vous indique les possibilités et les résultats attendus en fonction du volume de graisse à retirer, mais aussi de votre morphologie et de la qualité de votre peau.
Passer à l’acte C’est enfin le jour J. Juste avant l’intervention, le chirurgien vient marquer les zones à lipoaspirer. Direction le bloc opératoire, où l’ensemble de la zone à opérer est badigeonnée de façon stérile. Des microincisions sont pratiquées au niveau des endroits à traiter, puis on injecte une solution contenant de l’adrénaline qui permet de diminuer les saignements et de liquéfier la graisse pour la rendre plus facile à aspirer. Des canules d’aspiration sont introduites pour
permettre de traiter l’ensemble de la zone de façon précise. Celles-ci, perforées à leur extrémité, sont reliées à un aspirateur par un tuyau permettant d’évacuer toute la graisse excédentaire de la zone à traiter.
Douleur de vérité Une fois l’intervention réalisée, on en vérifie l’homogénéité en pinçant l’épaisseur de la peau dans ses doigts, test autrement appelé test du « palpéroulé ». Les zones enfin toutes traitées, les incisions sont refermées par des points de suture faits avec un fil résorbable. Une gaine compressive est enfin mise en place en fin d’intervention afin d’éviter un œdème trop important. Et la douleur dans tout cela ? La perception de celle-ci reste variable selon la personne, ce qui n’empêche pas de recevoir des médicaments antidouleur en perfusion pendant l’intervention et au cours du séjour à la clinique.
Plus c’est long, plus c’est bon Parce qu’il n’est pas question d’avoir mal, des antalgiques adaptés sont prescrits lors du retour à domicile. En général, un traitement antalgique est nécessaire pendant une dizaine de jours. Un laps de temps également nécessaire pour voir les premiers résultats, puisque juste après l’intervention, un
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Imperiali Emperador Imperiali Genève propose l’Emperador, mariage inédit de la haute technologie, de la mécanique et d’un savoir-faire 100% suisse. Luxueux et riche de détails éblouissants, ce coffre à cigares, le plus prestigieux au monde, affiche sa mécanique, celle du verrou et de la montre tourbillon, mais se garde bien de dévoiler le moindre élément électronique. Seuls trois indicateurs à aiguille mécanique se présentent à l’utilisateur. Vendu au prix de 930 000€, ce coffret ne sera disponible qu’en édition très limitée à 12 exemplaires par an. Serez-vous parmi les heureux acquéreurs ?
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> Société Chirurgie esthetique
Ne pas confondre lipoaspiration et régime
UN PEU d’histoire La liposuccion, ou lipoaspiration, est inventée en 1977 par un chirurgien français, YvesGérard Illouz, pour remodeler la silhouette sans avoir recours aux techniques contraignantes de la chirurgie classique (incisions, décollements, cicatrices). Le Docteur Illouz a alors l’idée de génie de mettre au point une canule de tout petit diamètre à bout mousse, reliée à un puissant moteur d’aspiration. Cette canule, introduite sous la peau par de toutes petites incisions, permet de ne pas léser les tissus. La lipoaspiration est née ! À l’heure actuelle, c’est une des interventions les plus pratiquées en chirurgie esthétique. esthétique
œdème, qui disparaît progressivement, masque le résultat. Ce n’est qu’en effet au bout de deux ou trois mois que l’on voit vraiment le résultat, avec le plus souvent une amélioration progressive jusqu’à six mois. Aussi étonnant que cela puisse paraître, on peut reprendre immédiatement ses activités quotidiennes. Il faut quarante-huit heures à une petite semaine de repos selon le volume aspiré pour une activité professionnelle, deux à trois semaines pour reprendre une activité sportive.
Le bonheur est dans l’après La lipoaspiration est NE . Si le chirurgien et le patient ont pris soin de bien définir ensemble les bénéfices que l’on peut en attendre de façon individuelle, les patients ressentent une grande amélioration. Les incisions sont à peine visibles et la silhouette, affinée et redessinée. Les techniques modernes, largement maîtrisées, permettent d’associer efficacité, précision et sécurité. Malgré la très large diffusion de la technique, il reste important, de s’assurer d’avoir recours à un chirurgien qualifié ayant la formation et les compétences requises. Pour faire de cette première fois un instant magique et non un moment auquel on repense comme un acte manqué…
Une intervention pas un régime La lipoaspiration n’est pas une méthode d’amaigrissement. Si elle est extrêmement efficace sur les zones de graisse localisées, elle doit être accompagnée d’une bonne hygiène de vie. Dans ces conditions, elle permet de supprimer durablement les bourrelets qui ne disparaissent pas, malgré un régime ou la pratique d’une activité sportive. Chez l’homme, ces zones sont le plus fréquemment l’abdomen, les hanches ou « poignées d’amour », le thorax, le dos et le double menton. Une fois les amas graisseux lipoaspirés, le résultat est définitif puisque les cellules graisseuses ne se multiplient pas.
Le choix dans la date Si pour les zones très localisées, il est possible de pratiquer une intervention sous anesthésie locale, une intervention sous anesthésie générale est obligatoire dès que l’on prévoit de retirer un volume de graisse plus important. Les « petites » lipoaspirations sont donc réalisées en hospitalisation ambulatoire (on rentre le matin à la clinique et que l’on en ressort le soir même), les plus importante, elles, nécessitent de passer la nuit à la clinique.
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Horological Machine No6 SV Deux coques en verre saphir aux courbes complexes prennent en sandwich la carrure « streamliner » en métal précieux, dévoilant deux amphithéâtres horlogers consacrés à la valorisation de la superbe micromécanique terminée à la main. Les 475 composants finement terminés constituent un mouvement extrêmement complexe, fruit de plus de trois années de développement. Horological Machine N°6 SV est une édition limitée. Dix pièces en platine et verre saphir et dix pièces en or rose et verre saphir. MB&F ne produira que 100 mouvements HM6 au total.
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Boërl & Kroff
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BOËRL & KROFF L’expérience unique
Sa singularité s’exprime dans chacune de ses bulles, dans l’expérience d’un champagne inclassable, bénéficiant d’un savoir-faire ancestral. Une insolence insufflée par les créateurs de Boërl & Kroff. L’insolence de ne retenir que les grandes années dans la production. L’insolence de ne proposer que des flacons aux dimensions hors normes. L’insolence d’une distribution à la fois mondiale et confidentielle. Quand déguster un Champagne devient un moment inédit… Texte & Photos : Boërl & Kroff
Un champagne aussi unique ne peut être que le résultat d’une histoire unique elle aussi. Les fondateurs de Boërl & Kroff, Patrick Sabaté et Stéphane Sésé, sont amis de longue date. Ils partagent depuis longtemps une envie commune, celle de produire un champagne extraordinaire, rare, élégant et innovant. C’est leur relation d’amitié avec Michel Drappier, de la Maison Drappier, qui a permis de réaliser ce rêve. En mettant à leur disposition un hectare de ses plus anciennes vignes, ce dernier a apporté à Patrick Sabaté et Stéphane Sésé les vignes idéales afin de produire ce champagne exceptionnel. Les parcelles allouées à Boërl & Kroff étaient auparavant utilisées pour réaliser une cuvée spéciale, fortement appréciée par le Général De Gaulle. Cette cuvée était régulièrement servie lors des dîners donnés par ce dernier à l’Elysée. La différence ? Ne retenir que les grandes années. De même, ne sont sélectionnées que les premières presses de grappes sélectionnées à la main. Les moûts s’écoulent par gravité et sans pompage. Une technique qui permet de réduire le sulfitage au strict minimum et de faciliter la production d’un champagne des plus naturels. Ce soin extrême permet également d’obtenir cette si délicate couleur ambrée, une marque de marque de fabrique fortement appréciée de nos jours.
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Drinking Boërl & Kroff
UNICITÉ de terroir Sur les coteaux d’Urville, les terres Champenoises de la famille Drappier offrent un terroir unique. Trois parcelles d’un hectare, autrefois réservées à produire la cuvée spéciale qu’appréciait le Général de Gaulle, offrent désormais la signature unique de la cuvée.
UNICITÉ de cépage Le pinot noir. Présent à 90% sur ce terroir d’un hectare, ce cépage noble par excellence confère au vin une personnalité propre. Subtilement équilibré, le pinot noir offre force et consistance à la cuvée.
Elevée dans la patience et la sagesse, la cuvée destinée à Boërl & Kroff mûrit longuement au creux de caves du XIIe siècle, creusées par les moines de Saint-Bernard de Clairvaux. Il faut en effet plus de dix années pour que le Champagne Boërl & Kroff gagne en complexité et en concentration, afin d’obtenir les qualités qui font sa réputation. La sélection Boërl & Kroff est essentiellement faite de Pinot Noir et de Chardonnay provenant de trois parcelles (Égrillées, Montouillet, Trois Noyers, également appelée “La Belle Haie”). Le premier magnum de cette cuvée inclassable a été tiré en millésime 1995, fruit des meilleurs raisins des «Egrillées» (âge moyen des plants : 40 ans - 0,7 ha) et de « Montouillet » (0,3 ha), après une vinification très traditionnelle. « Les trois noyers » offrent, eux, des chardonnays d’exception pour compléter la magie à laquelle s’est également invitée une touche de meunier (7 et 3 %). Issus exclusivement de la première presse, nos moûts s’écouleront par gravité, sans pompage, permettant ainsi un sulfitage minimum et une vinification très « nature », donnant ainsi une teinte cuivrée aux meilleurs pinots. Dégustées par quelques rares privilégiés à travers le monde, les cuvées Boërl & Kroff sont reconnues aujourd’hui par les plus grands experts comme « inclassables » et sûrement parmi les plus grands vins de Champagne jamais produits. Boërl & Kroff se différencie aussi par son écusson et son bouchon. Sur l’écusson, un palmier, symbole d’abondance, protège de son ombre un pélican qui, dans l’ancienne Égypte, passait pour l’oracle du pharaon tout en symbolisant la générosité et le don de soi dans l’iconographie chrétienne. De part et d’autre, deux lions sont les gardiens de la marque. Les lettres BK sont surmontées d’une couronne fermée qui caractérise une “famille” régnante. Le bouchon de chaque flacon de Boërl & Kroff est inspiré de ceux utilisés dès 1940 et dont l’origine du brevet revient au grand-père de Patrick Sabaté. Composé de deux rondelles et de trois plaques verticales de liège naturel, habilement assemblées en collé cinq pièces par des artisans bouchonniers, il offre une herméticité supérieure aux bouchons actuels et permet d’optimiser la préservation du Champagne. La sélection exigeante impose de nombreux critères dans le choix de la cuvée. Les années où les baies issues
des parcelles destinées à la production des cuvées n’atteignaient pas l’excellence requise pour ces dernières, Boërl & Kroff a choisi de les assembler et de les vignifier à d’autres cuvées d’excellence issues elles aussi des Domaines Drappier. L’exceptionnelle qualité des vignes réservées à l’élaboration de cette cuvée a permis la création d’une seconde ligne : le B de Boërl & Kroff. Second vin, seconde lettre de l’alphabet, le « B » est ce que les phonéticiens appellent une « bilabiale explosive ». Toujours millésimé, d’une qualité rare, le « B » a été obtenu par les mêmes méthodes œnologiques et a bénéficié des mêmes attentions. Le même soin est apporté au B dans son élaboration et sa production. Une signature aromatique résolument différente de la cuvée classique. Le B est produit sur un millésime différent de celui retenu pour la cuvée Boërl & Kroff. Proposé uniquement sur les millésimes 1997, 2000, 2002 et 2003, il n’est produit qu’en 75cl. 23 000 euros, c’est le montant record atteint lors de la vente d’automne de Christie’s à Hong Kong le 28 novembre 2015 pour un lot unique. Trois flacons prestigieux vendus à un acheteur privé asiatique et un acheteur privé américain. Un record sans précédent pour un champagne qui n’est connu seulement que de rares collectionneurs, amateurs ou maintenant investisseurs. Ce lot de Champagnes représentait l’occasion unique d’acquérir notamment un magnum millésime 2002 qui a été produit à seulement 700 exemplaires ainsi que le dernier magnum millésime 1996 disponible chez le producteur. Ce millésime 2002 était lancé en exclusivité mondiale lors de cette vente et disponible seulement pour l’instant à Hong Kong. Cette vente survient au moment où la Champagne bat des records de vente. Elle atteste de la santé du marché et du fait qu’il est plus que jamais possible de voir des millésimes dont la rareté permet d’atteindre des côtes largement supérieures à celles obtenues par les autres grandes appellations françaises. Tant la qualité des vins que celle d’un bouchon encore une fois hors normes, pourront garantir aux plus patients une longévité extrême. Les meilleurs étant produits pour être bus, il est bien de patienter au moins quelques mois après la date de dégorgement ou, pour les plus impatients, de ne pas hésiter à les carafer !
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Boërl Boërl & Kroff & Kroff Champagne Drinking
Disponibles en option seulement, les coffrets en bois massif laqués Boërl & Kroff, réalisés par Elie Bleu, la célèbre maison de tabletterie, ajoutent toujours plus de finesse à l’expérience Boërl & Kroff. Ultime touche d’exception, les magnums peuvent également être ornés d’une plaque de muselet en or massif 18 carats numérotée et personnalisable.
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Drinking Boërl & Kroff
UNICITÉ de millésime La sélection des millésimes se fait sur des critères stricts. Seuls les millésimes suivants ont été retenus pour composer la cuvée 1995, 1996, 1998, 2004, 2006, 2008 et 2009 et sous réserve d’évolution des vins. Millésime courant : 1998.
UNICITÉ de flacons Le Champagne Boërl & Kroff existe exclusivement en magnum et f lacons supérieurs. On peut ainsi le trouver en Jéroboam (3l), en Mathusalem (6l) et en Melchisédech (30l). Chaque magnum est numéroté, sa date de dégorgement y figure également.
CHAMPAGNE B MILLÉSIME 2003 Dégorgé en 2013 Cépage : Pinot noir 80 %, Chardonnay 20 % Acidité totale 5,2 g/L (H2SO4). Teneur en sucre résiduel avant dosage 2,5 g/l. Dosage 6g/L Liqueur de dosage vieillie en foudres (+ de 15 ans). MILLÉSIME 1995 Dégorgé en 2007 Cépage : Pinot noir 90 % (arôme de fruits rouges), Chardonnay 7 %, Pinot Meunier 3 % (assure une fin en bouche tout en souplesse) Acidité totale 5,2 g/l HSO4 Teneur en sucre résiduel avant dosage 3 g/l. Dosage 6g/l. Liqueur de dosage vieillie en fûts de chêne. Dégustation : Nez extrêmement complexe d’abricot, de fruits rouges et amandes fraîches. Vin encore extrêmement frais avec des notes nuancées toastées de noisette et de vanille. Champagne très élégant, tout en finesse avec un très long potentiel de garde. BRUT SANS ANNÉE Produit une seule fois en 2005, dégorgé en 2010 Cépage : Pinot noir 45,5 % (arôme de fruits rouges), Chardonnay 37,2% Pinot Meunier 17,3% (assure une fin de bouche tout en souplesse) Acidité totale 3,9 g/l H2SO4 Teneur en sucre résiduel avant dosage 0,4 g/l. Dosage 6,5 g/l. Liqueur de dosage vieillie en fûts de chêne. Dégustation : Puissant nez « pierre à feu » démarrant sur des notes minérales et métalliques et des notes de fruits rouges, brioche et une touche de vanille. Extraordinairement frais et pur au palais.
Très en longueur éégalement. Un vin très atypique, compagnon poten potentiel des mets les plus fins. ns. BRUT ROSÉ Produit une seule fois en 2007, dégorgé en 2010 Cépage : Pinot no noir 95,5 % (arôme de fruits ro rouges) Pinot Meunier 4,5 % (assure une fin de bouche tout en souplesse) sse) Acidité totale 3,9 g/l H2SO4 Teneur en sucre ré résiduel avant dosage 0,4 g/l. Dosage 6,5 g/l. Liq Liqueur de dosage vieillie llie en fûts de chêne. Dégustation : Superbe couleur rose «pétale» étale» pâle. Profil aromatique très séduisant s avec des notes très pures de fruits rouges roug soutenues par des notes minérales denses. Malgré Malgr une structure ure complexe, ce vin est très charmeur et son s effervescence scence plus légère que légère. Grande pureté du fruit et très harmonieux. MILLÉSIME 1998 Dégorgé en 2010 Cépage : Pinot noir 90 % (arôme de fruits rouges), Chardonnay nnay 7 %, Pinot Meunier 3 % (assure une fin en bouche tout en n souplesse) Acidité totale 5,2 g/l HSO4 Teneur en sucre résiduel avant dosage 3 g/l. Dosage 6g/l. Liqueur de dosage vieillie en fûts de chêne. Dégustation : Nez très dense et riche, avec des notes intenses de brioche, fruits rouges, pâte d’amandes. Profond et très complexe au palais. Peut-être le plus riche et le plus généreux de la gamme. Un style et une personnalité très forts, mais avec une signature aromatique dans la lignée des autres vins de la marque. Généreux et extravagant.
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Focus
News
Le caviar et la manière Le caviar est l’idée originale et étonnante qui donne un coup d’éclat à chaque instant de votre vie ! Prévoyez quelques grammes en solo ou à deux, mais sachez vous laisser tenter par le luxe d’une quantité plus importante pour conjuguer la rareté et l’abondance ! Osez le caviar français produit par les esturgeons d’élevage, comme l’Acispenser Baeri, espèce sibérienne d’eau douce qui a élu domicile en Aquitaine. Photos : gkrphoto
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Bœuf à la cote Celui que l’on retrouve chez Alexandre Polmard devient la pièce de viande la plus chère au monde. Ce bœuf de 15 ans d’âge, façonné à la méthode dite du « dry aging » s’échange déjà à plusieurs milliers d’euros la pièce ! Cette nouvelle technique d’hibernation permet de ne pas modifier le gout, la tendreté et le jus de la viande. Elle est figée au stade optimal de sa maturation, entre 4 et 8 semaines selon les morceaux. Une opération qui se pratique dans son laboratoire de Saint-Mihiel à une température de -43°C, où souffle un air pulsé à plus de120 km/h. Une viande qui atteint avec le temps une qualité exceptionnelle. Les grands chefs se l’arrachent à prix d’or !
Photos : HLPhoto / Shutterstock.com
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Grand Angle
Nectar Royal Un assemblage de 1200 eaux-de-vie différentes, âgées entre 40 et 100 ans, pour un cognac ultra-haut-de-gamme de la maison Rémy Martin. Louis XIII, créé par le fils de Rémy Martin, est traditionnellement vieilli dans des tierçons, des fûts centenaires en chêne du Limousin. Sa célèbre bouteille en cristal, devenue iconique à travers le monde, s’inspire d’une flasque trouvée sur le lieu de la bataille de Jarnac.
Photos : Hamara/Shutterstock.com
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Portfolio
ANTOINE VERGLAS Photographe de stars
Diplômé de l’ESC, Antoine Verglas commence sa carrière de l’autre côté de la caméra, comme hôte dans une émission de télé très populaire en France. Il a alors l’idée de faire son entrée dans le monde trépidant de la photographie de mode. En 1990, il déménage à New York avec sa caméra et sa vision. Sa persévérance porte très vite ses fruits avec une série de photos pour le magazine Elle. Celle-ci met en valeur les plus grands noms de la mode, de Stephanie Seymour à Linda Evangelista en passant par Naomi Campbell, Claudia Schiffer ou Cindy Crawford. Des portraits très personnels au moment où elles atteignent le statut de célébrité. Le style Antoine Verglas est né. Le Français se tourne désormais essentiellement vers les magazines de mode haut de gamme. Ses photographies paraissent dans Elle, Esquire, GQ, Maxim, Sports Illustrated, Vogue… et Cinquante +. Il nous propose une galerie de portraits de stars qui assument parfaitement leurs années. La preuve qu’on peut toujours être aussi belle à 40 ou 50 ans…
Texte & Photos : Antoine Verglas
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ANGÃ&#x2030;LINA JOLIE
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HALLE BERRY
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CARMEN ELECTRA
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MONICA BELLUCCI 104 > Cinquante+
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MONICA BELLUCCI Cinquante+ < 105
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LUCY LIU 106 > Cinquante+
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HEIDI KLUM Cinquante+ < 107
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GINA GERSHON
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LINDA EVANGELISTA
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Interview Johnny Depp
Interview
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JOHNNY DEEP
J’ai toujours refusé d’être considéré comme un produit !
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Le rendez-vous est calé au lobby d’un grand hôtel parisien. Johnny Depp arrive le sourire aux lèvres, l’air décontracté. Aujourd’hui, à 52 ans, il reste l’un des acteurs les plus sexys de la planète. L’un des plus authentiques aussi. Nous profitons de ce moment privilégié pour évoquer son incroyable carrière, ses débuts dans la profession, ses rencontres avec Leonardo Di Caprio, Marlon Brando ou Al Pacino, mais aussi sa rencontre avec celle qui partage actuellement sa vie, Amber Heard. Propos recueillis par Lucy Allen, Photos : magicinfoto, Andrea Raffin, Anton_Ivanov / Shutterstock.com
Quel regard portez-vous sur votre début de carrière et vos premiers rôles ? Avec du recul, je me rends compte que c’est un peu ridicule ! Lorsque vous débutez, vous croyez savoir où vous allez, vous êtes plein d’ambitions. La réalité est toute autre, surtout après avoir été confiné pendant des années dans une série télé. Je ne dis pas ça de façon insultante. Avoir cette chance est un luxe… Mais vous ne pouvez pas accepter un autre rôle, car vous êtes pris neuf mois par an. Ça peut vite rendre dingue. J’ai eu la chance de m’en sortir assez vite. Avant cela, vous étiez plus musicien qu’acteur… Uniquement pour payer le loyer ! C’est néanmoins grâce à « 21 Jump Street » que votre carrière explose. Oui, mais si c’était plutôt inconfortable pour moi. Je suis passé du jour au lendemain d’une situation où je ne pouvais pas payer mon loyer à sauter d’un avion à l’autre. À l’époque, j’étais payé le minimum syndical, mais c’était plus d’argent que je n’en avais jamais vu. J’ai alors très vite compris que ce métier était fabuleux. Ce rôle n’avait pourtant absolument rien à voir avec ce que je voulais faire.
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Johnny Depp
Interview
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Interview Johnny Depp Pourquoi l’avoir accepté alors ? Pour comparer avec le milieu de la musique, c’est un peu comme entrer dans un studio avec quelques musiciens talentueux et créatifs en leur demandant de faire un tube en une heure… Je ne voulais pas être un vendeur et c’est pourtant ce que c’était. J’ai essayé de me faire virer. Souvent (rires). Tracy Jacobs, mon agent depuis presque trente ans, était appelée régulièrement. On lui disait qu’on avait dû arrêter le tournage parce que je refusais d’enlever mon turban. Aujourd’hui, je me dis… Pourquoi avoir accepté tout ça ? Comment réagissaient les producteurs de la série ? Tout le monde a très vite compris que j’essayais de me faire virer. Je portais en permanence une perruque de George Washington et j’avais développé une obsession pour le beurre de cacahuètes, en espérant que mon embonpoint gêne les téléspectateurs. Les producteurs ont finalement craqué et m’ont viré !
On vous dit toujours de vous méfier quand vous rencontrez vos héros. J’ai rencontré tous les miens et ils ne m’ont jamais laissé tomber. Surtout Marlon Brando.
Pensiez-vous sincèrement qu’être viré était la meilleure chose ? À l’époque, il n’y avait pas eu beaucoup d’exemples de transition réussie entre la télé et le cinéma. Un peu Michael J. Fox, et encore. J’ai juste essayé de ne pas être un produit. Lors du tournage de « Gilbert Grappe », tout ne s’est pas toujours bien passé également… Pour Leo (Di Caprio), ça allait visiblement. Moi, non. Pour une raison que j’ignore, ce tournage a été très éprouvant. C’était juste une de ces périodes que les acteurs ont et qui heureusement n’arrivent pas trop souvent. Vous ne savez pas très bien ce que vous vivez, ce que vous ressentez. Je ne sais toujours pas, aujourd’hui, quoi penser de ce film. C’était une époque formidable, mais moi, je me sentais misérable (rires).
Comment l’expliquez-vous ? Je ne sais pas… Est-ce le film qui m’a mis dans cet état ou l’étais-je déjà au fond de moi ? Personne ne le saura vraiment… Leo a beaucoup travaillé pour ce film, il a fait beaucoup de recherches. Quand il arrivait sur le plateau, il était prêt à travailler dur. Avec lui, tout était carré. Moi, je l’ai torturé, littéralement (rires). Je n’étais jamais d’humeur à jouer aux jeux vidéo avec lui, son obsession du moment. Moi je broyais du noir. Mais j’adore Leo. Il réussit une grande carrière. J’ai beaucoup de respect pour lui. Parlez-nous de votre rencontre avec Tim Burton, quelqu’un qui a beaucoup compté dans votre carrière… Quand j’ai entendu parler pour la première fois d’Edward aux Mains d’argent, j’étais encore sur
« 21 Jump Street ». Quand l’offre est arrivée sur le bureau de mon agent, je lui ai dit que je n’irai pas au rendez-vous. Je savais que tout Hollywood était sur ce rôle. Je savais aussi que j’étais un acteur de télé et que je n’allais pas le décrocher. J’ai alors refusé de rencontrer Tim Burton. Je me souviens encore des cris de Tracey… (rires)
Vous y êtes finalement allé ? Elle a été plus forte que moi, j’y suis donc allé. Ce boulot, j’étais sûr de ne pas l’avoir. Dans ma tête, il était pour Tom Cruise. Je suis donc allé au rendez-vous sans pression. Pourtant, dès que je l’ai vu Tim, j’ai su… J’ai jeté un œil à l’intérieur du café où on avait rendez-vous. Je ne savais pas à quoi il ressemblait. Quand j’ai vu ce type dont les cheveux ressemblaient à une explosion nucléaire en train de mâchouiller sa cuillère à café, je suis allé naturellement vers lui. Même si ça n’avait pas été Tim Burton, j’aurais été vers elle, persuadé qu’il fallait que je lui parle. On s’est compris tout de suite. On a passé trois heures à parler d’un tas de choses, à partager notre goût commun des films d’horreur d’époque. Un mois plus tard, je reçois un appel de Tim qui me dit : « Tu es Edward aux Mains d’argent ». Et votre rencontre avec John Waters? Quand il est arrivé avec « Cry Baby », je n’avais pas encore reçu beaucoup d’offres de film. Je me souviens encore des mots d’un agent: « Voilà exactement ce que tu dois faire. Tu dois porter un revolver, tu dois te taper la fille ». J’étais assez stupéfait parce que c’est ce que je fais quand je suis chez moi (rires). John est un homme brillant. Il écrit ses scénarios, il tourne toutes les scènes et ne se soucie pas une seconde du box-office. Il a réalisé un film qui s’appelle « Pecker » (Sexe en argot anglais), juste pour entendre au cinéma la bandeannonce : « La queue » de John Waters arrive bientôt au cinéma ». C’est de l’art ! Qu’est-ce qui vous a attiré dans « Don Juan DeMarco »? J’ai d’abord adoré l’idée de jouer avec Marlon Brando et surtout, d’être le fêlé des deux. Combien a-t-on de telles opportunités dans une carrière ? C’est un film excellent. Et Marlon avait tellement de charme. À l’écran comme au quotidien. Entre deux scènes, il y avait toujours un attroupement des dix-sept maquilleuses qui écoutaient religieusement les incroyables histoires de Marlon, sans doute de purs mensonges (rires). Il était fascinant. J’ai beaucoup appris de lui. Ce film est un moment clé pour moi. C’est d’ailleurs vous qui avez demandé que Marlon Brando soit sur le film… Les producteurs m’ont demandé qui je voyais dans le rôle du docteur. Je leur ai répondu Marlon Brando ! Ils ont rigolé, pas moi. Ils étaient certains qu’il ne voudrait jamais du rôle. Un soir, je rentre à mon hôtel à New York et écoute mes messages. L’un d’eux était de Marlon Brando. Il me laissait son numéro. J’ai eu beaucoup de mal à y croire. Je l’ai appelé et ça s’est très bien passé. On m’avait dit de lui qu’il était calculateur,
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Johnny Depp
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Interview Johnny Depp
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Johnny Depp qu’il voulait tout contrôler. Il est à l’opposé de tout ça ! Je ne connais pas grand monde qui ait son charisme. Il arrivait le matin, sortait de sa voiture en kimono et traversait une foule de 75 personnes, leur racontant des blagues, leur tirant les cheveux.
C’était une de vos idoles ? Oui… On vous dit toujours de vous méfier quand vous rencontrez vos héros. J’ai rencontré presque tous les miens et ils ne m’ont jamais laissé tomber. Surtout lui.J’ai eu une chance incroyable de le connaitre. J’ai travaillé de nouveau avec Marlon. On rigolait tout le temps. Il faut savoir s’amuser quand vous faites ce métier. Quel intérêt sinon ? Marlon m’a surtout montré qu’on pouvait faire ce métier sans s’éloigner de sa famille et de ses amis. Vous avez notamment retrouvé Marlon sur le tournage de votre film « The Brave ». Comment s’est passé le tournage ? Je ne suis pas réalisateur, je le savais déjà à l’époque. Je pensais néanmoins savoir ce dont le film avait besoin. On m’a proposé 2 millions de dollars de budget pour faire le film sans jouer dedans, 5 si j’acceptais le rôle. Il était absolument impossible de faire ce film avec 2 M$, je me suis donc décidé à faire aussi l’acteur. Si j’ai aimé cette expérience de réalisateur, j’ai détesté jouer dedans. Ce sont deux choses incompatibles pour moi. Un acteur a plus ou moins besoin de contrôler ce qui se passe quand le réalisateur, lui, doit absolument tout contrôler. Un acteur ne doit pas quitter le plateau pour aller écrire quelques dialogues pour le lendemain. Je suis pourtant fier de ce film et surtout, du travail de Marlon. C’était une chance incroyable. Agacé par les critiques, vous avez refusé que ce film soit diffusé aux États-Unis. Je me suis en effet accroché avec les droits NordAméricains ! On peut trouver quelques copies ici et là, avec d’étranges sous-titres, mais le film n’est jamais sorti aux USA. On l’avait montré à Cannes. Iggy Pop, l’une de mes idoles, avait écrit la musique. Le film a été bien accueilli. J’ai alors reçu un appel m’informant que Marlon venait de mourir. Je venais de perdre un héros, un père, un mentor, un frère, un ami. Le lendemain, mon agent me dit que c’est le bon moment pour sortir « The Brave », au lendemain de sa mort. J’ai alors définitivement fermé la porte ! Vous avez joué avec un autre monument du cinéma américain, Al Pacino… Absolument. Après Marlon Brando, Al Pacino ! Je me dis que je ne vais pas avoir deux fois la même chance, que lui à l’air beaucoup plus pénible. C’est Al Pacino quand même ! Sur le plateau, je n’arrête pas de faire des blagues, je commence à le chambrer. C’est à ce moment que je me suis rendu compte que ce type est complètement barge. Je lui ai d’ailleurs dit un jour, sur les docks de Brooklyn. « Je n’aurais jamais pu imaginer que tu puisses être dérangé à ce point (rires) ». Ça m’a fait du bien de le lui dire. Qu’a-t-il répondu ? « Ah ouais ? Tu es sacrément dérangé toi aussi ! » C’est la plus belle réponse qu’il puisse me faire…
Interview
Comment vous, l’acteur proche du cinéma d’auteur, avez-vous accepté le rôle de Jack Sparrow dans « Pirates des Caraïbes »? On avait un rendez-vous avec mon agent avec la direction de Disney. Ils voulaient me présenter un projet. Je ne pensais pas que ça pourrait m’aller, mais j’avais une fille de trois ans et depuis sa naissance, je ne regardais que des dessins animés. J’étais en France, il n’y avait pas You Tube, je passais ma vie devant des Tex Avery. Vous n’avez donc pas hésité longtemps ? La discussion a finalement duré 37 secondes. Dick Cook, président de Disney, m’a demandé : « Con nais se z-vous P i r a tes des C ar a ïbes ? » . J’adore cette attraction, la seule que j’aime avec le Château hanté. J’ai répondu aussitôt : « J’en suis ! » Ça m’a échappé. J’ai vu tous les muscles de mon agent se contracter. « Mais qu’est-ce que tu viens de faire ? », m’a-t-elle demandé une fois dans la rue. « Je ne sais pas, c’est sorti comme ça ». Tout ceci explique plein de choses sur moi…
Une fois que j’ai eu le personnage de Jack Sparrow dans la peau, impossible de changer ! Je voulais devenir ce pirate qui boit du rhum et aime les jolies filles.
Comment avez-vous donc composé ce merveilleux personnage de Jack Sparrow? Le plus compliqué était de savoir comment transposer une performance d’acteur dans un univers de cartoon. Que faut-il apporter à ce personnage ? J’y ai beaucoup réfléchi. À l’origine, il était simplement écrit comme un aventurier qui gagne à la fin. Moi, je l’imaginais plus drôle. Le public adore s’amuser, rire. Le personnage s’est imposé ainsi à moi. Une fois que je l’ai eu dans la peau, impossible de changer ! Ça va vous paraître stupide, mais ce personnage est né dans un sauna. J’y suis allé en essayant d’y rester le plus longtemps possible pour m’imaginer en mer, avec des coups de chaleur. Je voulais devenir ce pirate qui boit du rhum et aime les jolies filles.
Autre rencontre, celle avec votre épouse, Amber Heard, sur le plateau de « Rhum Express »… Le responsable se nomme Bruce Robinson, un des mecs les plus brillants que je connaisse. Il s’était imposé un exil volontaire d’Hollywood. Je l’ai sorti de sa vie confortable pour qu’il fasse ce film. Il me hait d’ailleurs aujourd’hui pour ça ! pour revenir à ma rencontre avec Amber, Bruce m’appelle pour me dire qu’il hésite entre deux actrices. Je lui propose de les rencontrer pour voir comment ça se passe. Le feeling est bien passé avec Amber, on a donc fait le film ensemble. Après le tournage, je ne pensais qu’à elle. Je l’ai alors pistée. En fait, on a tous les deux essayé de se revoir. Tout est allé très vite. Nous nous sommes mariés le jour de la présentation du film à la presse. Quand j’y pense, c’est complètement fou. Un peu comme le reste de ma carrière d’ailleurs…
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Paintings Courtesy: Terry Rodgers, Aeroplastics Contemporary, Brussels, Torch Gallery, Amsterdam
TERRY RODGERS
Art & Culture
196cm x 274cm | Huile sur Lin
THE RHYTHMS OF INFINITE GRACE | 2007
Art Corner Terry Rodgers
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152cm x 195cm | Huile sur Lin
IMMACULATE REFLECTION | 2006
Patrick Terry Liotard-Vogt Rodgersg Art Interview Corner
Biography Terry Rodgers est un artiste internationalement reconnu qui a travaillé et vécu à Washington DC, Massachusetts et dans l’Ohio. En 2005, trois de ses toiles figuratives monumentales ont été présentées à la Biennale de Valencia. En 2007, son travail est apparu pour la première fois pour Art Basel. Deux ans après, il réalise sa première exposition européenne solo ! Aux États-Unis, on a pu admirer ses toiles à New York, Los Angeles, Atlanta et Chicago. Terry Rodgers est connu pour de grandes toiles réalistes densément peuplées qui mettent l’accent sur la politique du corps contemporain et l’isolement personnel. Il représente la belle et riche jeunesse privilégiée urbaine dans des scènes imaginaires qui se dressent comme une vision emblématique des tensions et confusions endémiques de la société d’aujourd’hui. Son travail est une compression de notre imagination galopante. Ses dernières toiles, contrastant notre expérience émotionnelle avec la beauté idéalisée de la mode et de la fantaisie, ont commencé à apparaître dans les années 1990. À côté de ces toiles, il a mis au point un ensemble considérable de travaux dans la photographie, techniques mixtes, caissons lumineux, sculptures et œuvres vidéos. Plusieurs musées européens ont exposé son travail, notamment « Le Kunsthalle der Hypo-Kulturstiftung » à Munich, « le Musée Folkwang » à Essen, « le musée Schering of Realist Art » à Spanbroek,, « le Kunstmuseum Bern et Zentrum Paul Klee » à Berlin ou « le musée Helnwein Galerie Rudolfinum » à Prague. En plus de ses livres, Terry Rodgers a été présenté dans de nombreuses publications en Amérique et à l’étranger, y compris Die Welt, Art in America, Citizen K, GQ allemand, Kunstbeeld, Arte ou Die Zeit. Ses œuvres peuvent également être suivies largement dans les blogs à l’échelle internationale.
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NOSTALGIA FOR THE OPPOSITE
| 2014 183cm x 132cm | Huile sur Lin
Art Corner Terry Rodgers
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Patrick Terry Liotard-Vogt Rodgersg Art Interview Corner
MISE-EN-SCENE | 2015 168cm x 239cm | Huile sur Lin
Vos premières peintures tournaient essentiellement autour de l’univers de la plage. Comment êtes-vous passé à celui des parties de nuit haut de gamme ? Sur les tableaux de plage ou de piscine, je tentais de saisir un sentiment de malaise ou d’incertitude dans l’air, quelque chose d’impliqué dans les ombres ou les regards. J’ai vu ensuite la possibilité de toucher à cette inquiétude par un autre moyen. Le contraste entre une préoccupation contemporaine avec une perfection externe et le vrai lieu de notre expérience, notre vie intérieure, semble idéal. Mes peintures se concentrent sur une tension vivante dans notre expérience du monde.
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183cm x 292cm | Huile sur Lin
LUX PERPETUA | 2013
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Art Corner Terry Rodgers
Vous êtes le seul artiste contemporain à vous exprimer sur de si grands formats. Quelle est la raison de ce choix ? La taille a un rôle intéressant dans une peinture. Plus les figures sont grandes, plus nous sommes dans leur espace et non l’inverse. Une grande toile a toujours une puissance supplémentaire sur le spectateur.
RESTING ON HER LAURELS | 2006 173cm x 183cm | Huile sur Lin
Vous êtes américain, mais vous faites beaucoup d’expositions en Allemagne, en Hollande, en Belgique ou en Autriche. Comment arrivez-vous à toucher tant de personnes aux sensibilités si différentes ? Le soutien à l’action est si large. Que l’on soit jeune, vieux, riche ou pauvre, on est tous en droit d’avoir envie de voir le travail de la capture de ce sentiment d’incertitude et d’isolement qui anime la vie contemporaine.
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CONCORDIA
| 2012 173cm x 213cm | Huile sur Lin
Patrick Terry Liotard-Vogt Rodgersg Art Interview Corner
Comment arrivez-vous à être si précis dans le dessin et à donner cet effet quasi photographique ? En admirant vos œuvres, on a le sentiment de prendre part aux scènes comme si nous y étions… Ces peintures sont des mélanges irréels, inventés pour créer des scènes imaginaires. Mes modèles n’ont jamais été dans la même pièce. Je les ai entrelacés pour retransmettre à la fois leur proximité et leur distance. Ce qui rend ces peintures si fantastiques, c’est l’observation attentive d’un geste convaincant qui permet au spectateur de « sentir » la scène. Combien de temps mettez-vous pour réaliser un tableau ? Il y a une grande part de préparation avant de passer à la peinture à l’huile. Il faut trouver les modèles. Il y a ensuite les séances photos, la conception et puis, finalement, la réalisation de la toile. Une fois que je travaille l’huile, la peinture prend 1 à 2 mois. Quelle va être la prochaine étape dans votre carrière ? Je pense que cela doit rester une surprise. Je travaille sur certaines notions. Certaines ont à voir avec l’atmosphère, d’autres avec des explorations techniques. Je veux continuer à explorer… Votre dernière exposition en France remonte à 2010. Prévoyez-vous de revenir bientôt ? Bien sûr que je vais revenir. Soyez attentif à ce qui va se passer en septembre…
page suivante :
THE DARKNESS OF ILLUMINATION | 2013 183cm x 292cm | Huile sur Lin
Où peut-on obtenir des livres sur vos œuvres ? Sur le site Web de la Torch Gallery (Torchgallery.com ) ou sur Amazon.
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> Musée Metropolitan Museum
METROPOLITAN MUSEUM de New-York
UNE NUÉE au musée L’année dernière, le Met a établi un nouveau record en accueillant 6,3 de millions de visiteurs. C’est la quatrième année consécutive que le musée passe le cap des six millions d’entrées, dont 38% d’étrangers venant de 189 pays. Le chiffre est en pleine croissance depuis que le musée a décidé d’ouvrir ses portes sept jours sur sept. Le Louvre ne s’y est toujours pas résigné, mais calcule pourtant trois millions de visiteurs supplémentaires, record mondial. À New-York, le Met reste le roi devant le MoMA (3,1) et le Guggenheim, voisin du Met, qui peine à dépasser le million d’entrées.
Petite visite guidée d’un des plus grands musées du monde, riche de collections permanentes exceptionnelles. On y retrouve tous les arts, de toutes les origines, de toutes les périodes. Un petit bijou à (re)découvrir d’urgence ! Texte: Silvère Beau . Photo : Anton_Ivanov / Shutterstock.com, Louis Vuitton.
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ifficile d’imaginer aujourd’hui que lors de son inauguration, le 20 février 1872, le musée ne comprend que 174 peintures et un sarcophage roman, sa première acquisition. Il n’y a pas aujourd’hui de meilleur endroit pour profiter pleinement du spectacle new-yorkais que le Roof Garden Café. On peut y déguster un verre face à la skyline de Manhattan, une savoureuse récompense après avoir parcouru quelques-unes des 270 salles du bâtiment. Il est d’ailleurs impossible d’en faire une visite complète en une seule journée. Si 250 000 œuvres sont en effet exposées, les caves du MET enferment un trésor bien plus riche. Derrière les portes d’entrée monumentales, le hall d’accueil apporte les premiers indices. Colonnades, arcades géantes, baies vitrées et couloirs parsemés de statues, le spectacle n’attend pas la première improvisation. À gauche pour l’art grec et roman, à droite pour l’Égypte ancienne. Si l’on opte pour cette dernière option, on pénètre alors le temple nubien de Dendur, 2000 ans d’âge, offert aux États-Unis en 1968 et installé au MET dix ans plus tard. Des dîners de charité sont souvent donnés dans ce décor surréaliste. À cet étage, on passe de l’univers d’Isis et Osiris à l’art moderne américain, des sculptures et
arts décoratifs européens aux arts africains, océaniens et amérindiens en traversant un simple couloir. « Les Bourgeois de Calais » d’Auguste Rodin cohabitent ainsi avec les « Femmes tahitiennes au bain » de Gauguin. La salle des Armes et armures, qui compte des pièces de - 400 av. J.-C., des masques japonais somptueux ou un sabre turc offert par un sultan permettent de remonter plus loin dans le temps. Michel-Ange, Rembrandt, Goya, Van Gogh, Manet ou Monet, les plus grands maitres ont tous leur place ici. Le musée possède pas moins de 37 toiles du dernier nommé, au sein d’une des plus riches collections de peinture européenne au monde où chaque école trouve sa place. Sa section « Dessins, gravures et photographies », à l’étage supérieur, est tout aussi impressionnante, avec plus 10 000 dessins dont une toute petite partie est offerte à l’œil public. Il est néanmoins possible d’avoir accès à l’intégralité de la collection privée, en prenant rendez-vous avec le Musée. La visite peut se finir par quelques costumes de cérémonie orientaux et la collection d’art islamique. Et si un tour du monde et des arts ne suffit pas, le Cloisters Museum abrite un peu plus au nord de la presqu’île la branche médiévale du musée.
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Focus
Musée
Fondation Vuitton Une magnifique œuvre d’art de Frank Gehry. Un labyrinthe de verre et de métal érigé dans des jardins somptueux qui subjugue le visiteur. La suite des vastes salles d’exposition nous promène d’étage en étage, chacune offrant une vue panoramique de Paris. La visite se termine avec le jeu des miroirs et de l’eau au sous-sol avant de faire un passage à la boutique pour acheter un souvenir de ce navire majestueux.
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> Opéra Scala
SCALA DE MILAN Et la magie “ opéra ”…
DU NEUF à l’Académie Il y a un peu plus de deux cents ans, en 1813, fut créée l’École de ballet de la Scala de Milan. Elle compte aujourd’hui 400 élèves entre 6 et 18 ans, qui bénéficient tous d’une formation aussi experte que les trois autres départements distillés ici (musique, scène-ateliers, management). Instrumentistes, scénographes, maquilleurs, menuisiers ou chefs d’orchestre, l’intégralité des corps de métiers nécessaires à la fabrication des spectacles sont formés ici pour faire les futures belles nuits de l’opéra le plus célèbre du monde.
Il est de bonne facture d’y aller, rien que pour le placer lors d’un dîner. On peut aussi être un passionné, un fervent convaincu de l’art lyrique. Petit détour par la Scala, théâtre qui héberge l’une plus célèbres salles d’opéra au monde. Avec ses six étages de loges et son ambiance feutrée, la Scala n’a pas fini d’écrire sa légende. Texte: Sylvère beau, Photo : Alessandro Colle / Shutterstock.com, LVMH
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aria Callas en avait fait sa scène de prédilection dans les années 50. Son ombre et ses envolées lyriques planent encore sous les hauts plafonds du Teatro Della Scala, un mythe né en 1778, quelques années après la Fenice de Venise. 226 ans plus tard, l’opéra d’ouverture, « Europa riconosciuta », œuvre d’Antonio Salieri, est rejoué à l’occasion de la réouverture de la prestigieuse salle. Les mélomanes convaincus prennent alors la nouvelle comme un soulagement, privés pendant trois longues années de la beauté des lieux, de leur résonance unique. Verdi leur a offert les premières représentations d’Aïda ou d’Otello, les chefs d’orchestre les plus renommés de la planète (Arturo Toscanini, Herbert von Karajan, Lorin Maazel ou Claudio Abbado) y ont élu domicile. Son apparence est pourtant trompeuse. Gardée par une statue de Leonard de Vinci, l’imposante façade un peu austère n’attire pas forcément l’œil. Le changement d’ambiance est immédiat dès qu’on entre dans la salle mythique. Quand les premiers instruments s’accordent dans la fosse au pied de la scène, les derniers arrivants, en robes et
costumes, cheminent jusqu’à leur fauteuil d’un rouge confortable. Il peut être alors d’orchestre, proche des musiciens, sopranos, contrebasse… ou perché tout làhaut, au balcon du sixième étage, vigie d’une foule de 3000 spectateurs qui saluent poliment l’entrée des occupants de la loge princière. Les convives applaudissent avec ferveur l’entrée des artistes. Le reste appartient à chaque âme, emportée par la magie des voix, des lumières, des décors, des harmonies. Au programme dans les mois qui viennent, du Beethoven, du Chostakovitch, du Verdi bien sûr, le ballet Casse-Noisettes de Tchaïkovski, parce que la Scala est un théâtre qui ouvre aussi sa scène à la danse et à la musique symphonique. De jour, elle peut se visiter, une possibilité de découvrir les coulisses et les nombreux corps de métier qui s’y activent. Un musée évidemment spécialisé en musique complète l’offre. C’est pourtant bien à la nuit tombée et au lever de rideau, dans un silence de cathédrale avant que la première note ne s’élève, que la Scala est la plus authentique, la plus ensorcelante. Tout en délicatesse et sans aucune fausse note.
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Cravache tendance Ces cravaches, mariage de l’équitation et du luxe à la française, sont réalisées par des artisans à partir de bois du micocoulier dont la ressource, rare et prestigieuse, permet de fabriquer des produits haut de gamme. Elles sont habillées d’une claquette et d’un manche en cuir issu de peaux de grande qualité, de couleur rouge, signature distinctive de la maison. La qualité des gainages utilisés crée ainsi un ensemble d’une grande élégance qui confère à ces cravaches une dimension luxueuse. La torsade de la cravache est réalisée, elle, en bois de micocoulier coupé les jours de pleine lune et séché pendant plus de dix ans. Confectionnées à la main, toutes numérotées, des cravaches très convoitées par les cavalières et les cavaliers chics et élégants. www.cravaches.com Photos : gkrphoto
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LATRODECTUS par Kaila Methven
Pendant des siècles, Paris a inspiré les poètes et les artistes avec son architecture, son art et sa culture. Comment résister aux plaisirs coupables d’une histoire d’amour racontée par un créateur qui a immortalisé la lingerie dans la haute couture. Comme tous les grands artistes, Kaila Methven a tissé une toile d’intrigue intemporelle et artistique en concevant chaque pièce magnifique dans une collection exquise pour réveiller la dominatrice qui dort en chaque femme. L’intérêt de Kaila Methven pour la haute couture se révèle à l’âge de 16 ans, lorsqu’elle assiste à un défilé de mode au Trocadéro, qui abrite le Palais de Chaillot. Sa collection pourrait être la lingerie la plus chère du monde. L’élégance et la beauté de celle-ci prouvent que cette ligne est exclusivement destinée aux femmes de premier plan qui tiennent à exprimer cette confiance avec une prouesse toute féminine. Texte : Arnaud Sebin, Photos : Latrodectus
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LATRODECTUS est l’expression définitive de la veuve noire. Aujourd’hui convaincante dans le monde de la haute couture avec un facteur différenciant, elle est l’hommage à une élite secrète qui bénéficie du frisson érotique entre les hommes et les femmes dans une affaire d’ésotérisme. Cinquante+ < 135
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> Portfolio
Formée à l’institut de la mode Esmod, elle a une maîtrise de l’Académie internationale de la mode de Paris. Elle a aussi une formation à Polymodo à Florence. Lorsque Kaila Methven retourne à Los Angeles en 2014, elle a la passion de créer et de concevoir la lingerie de luxe avec l’esprit d’une femme puissante.
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Kaila Methven : « En tant que designer formée dans la haute couture, vous devez savoir comment façonner le corps des femmes. Dans la conception d’une pièce faite sur commande, je fais attention à personnaliser mes vêtements en fonction de types de corps distincts des femmes et les regards qu’ils veulent exprimer. » Cinquante+ < 137
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> Portfolio
Kaila s’inspire des thèmes de l’innocence enfantine, du jeu érotique et du pouvoir féminin avec de la fine dentelle, des corsets de brocart, des vestes et des chapeaux haut.
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Sa nouvelle collection nuptiale combine une matrice de perles et de couleurs dans une expression dichotomique dâ&#x20AC;&#x2122;innocente provocation de la lingerie haut de gamme.
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50 Vrac 50… % L’augmentation du bénéfice net de la Société Générale en 2015. Des chiffres intéressants portés par une bonne dynamique commerciale, notamment en France. Mais pas de quoi être euphorique. La banque ne confirme d’ailleurs pas son objectif de rentabilité sur fonds propres à fin 2016.
50… ans L’âge de passer à autre chose pour Cindy Crawford. Toujours aussi demandée par les marques de luxe, le top model a choisi de mettre un terme à sa carrière. Elle était l’une des seules à avoir poussé sa carrière aussi loin. Elle quitte définitivement les podiums. La fin d’une époque…
50… United Nations Plaza L’adresse d’un duplex de 900 m2 au sommet d’un immeuble de 43 étages près des Nations Unies à New York. Un appartement unique avec piscine à débordement, ascenseur privé, cour fermée pour les invités et vue spectaculaire sur Manhattan. Un trésor qui a un prix : 70 millions de dollars.
50… millions de dollars Achetée 27 millions de Dollars par Andy Warhol en 1972, une propriété de Montauk, aux États-Unis, a été vendue 50 millions de dollars ! Une villa de 9 chambres réparties en cinq bâtiments située entre une forêt et une gigantesque plage cernée d’eau douce qui a accueilli Mick Jagger, John Lennon ou Jackie Kennedy. La preuve que le Pop Art fait encore son effet. On comprend également pourquoi Andy Warhol a fait de la banane une de ses spécialités
50… 000 euros Les parfums de luxe « sur mesure » peuvent atteindre des sommes folles. Les grandes marques sont entrées dans cette course à l’unique. La maison Patou, place Vendôme, ose un flacon d’exception à cinquante mille euros. Dior et Guerlain sont aussi le créneau, proposant des parfums aux alentours de 35 000 euros. Des fragrances, bien entendu, en série limitée. Oserez-vous être au parfum ?
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Spot
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50… nuances de gris À 62 ans, Kim Basinger reste un fantasme pour beaucoup d’hommes. Surtout à Hollywood. L’actrice américaine aurait en effet été retenue pour le tournage du prochain 50 nuances de gris. Elle y jouera le rôle de l’ancienne maitresse SM de Christian Grey. Il faudra attendre malheureusement plus de 9 semaines ½ pour la voir avec une cravache puisque le film est prévu pour février 2017.
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Grand Angle
Rio, save the date Les Jeux olympiques, qui auront lieu à Rio de Janeiro du 5 au 21 août 2016, seront les premiers de l’Histoire à se dérouler en Amérique du Sud. L’occasion est trop belle de foncer au pays du football et de la chirurgie esthétique pour découvrir l’hôtel Belmond Palace, idéalement placé sur la mythique plage de Copacabana. L’un des Restaurants de Hôtel, le Cipriani, propose une cuisine italienne raffinée. Très prisé par la jet-set de Rio, il figure parmi les adresses les plus sophistiquées de la ville.
Photos : Matej Kastelic/Shutterstock.com
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Grand Angle
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> Focus Dubaï World Cup
DUBAÏ WORLD CUP, Course de la démesure
DES ÉTOILES dans le désert L’an dernier, pour la clôture de la 20 édition, l’organisation avait fait appel à Kylie Minogue pour un dernier feu d’artifice façon mitemps du Superbowl. Depuis l’inauguration par Elton John et Santana en 2010, 50 Cent, Snoop Dogg, Jennifer Lopez ou Lady Gaga ont foulé la scène modulable. Avec ou sans musique, le spectacle est toujours sur la piste, avant un feu d’artifice aussi démesuré que la gigantesque enceinte pour clôturer une nuit pas comme les autres.
10 millions de dollars, des stars façon Superbowl, du luxe à outrance, la Dubaï World Cup est un show exceptionnel, notamment pour être la course hippique la mieux dotée au monde. Elle se dispute tous les ans, fin mars, dans le cadre exceptionnel et futuriste de l’hippodrome de Meydan où vibrent 60 000 spectateurs. Textes: Silvère Beau, Photos : Sukhanova Daria/Shutterstock.com
27 mars 2010. Ce jour reste gravé à jamais pour les amoureux de courses de chevaux. Si depuis quinze ans se tient à Dubaï la réunion la plus attendue de la saison hippique, ce jour-là, c’est l’inauguration de l’hippodrome de Meydan, nouvelle perle de démesure, qui fait sensation. Du sommet de la tribune de 60 000 spectateurs, dans le confort d’une des 400 suites de l’hôtel qui surplombent la scène verdoyante, on entend la clameur de la foule quand s’élance l’élite mondiale des purs sangs (Groupe I). Les crépitements des flashs se mêlent alors aux étoiles qui filent sur la piste à l’assaut d’une bourse de dix millions de dollars, un record mondial. La première édition, en 1996, se déroule dans des conditions moins clinquantes, à l’hippodrome de Nad El Sheba. Avec ses quatre malheureux millions de dollars promis au vainqueur, la course entre néanmoins parmi les plus richement dotées, attirant déjà les meilleurs chevaux du moment. L’année suivante, des pluies torrentielles retardent de cinq jours la tenue de l’événement. Pour sécher la piste, une nuée d’hélicoptères tournent alors des heures au-dessus de la piste, preuve de la volonté affichée de faire de la réunion un rendez-vous incontournable. Le prize money, lui,
gonfle à mesure que la renommée de la course grandit. En 2004, la course se voit adjoindre la Dubaï World Cup Carnival, une série de courses qui a lieu tout l’hiver, avec pour paroxysme, la grande parade du dernier samedi de mars, quand tous les regards des parieurs et des passionnés du monde entier se tournent vers Dubaï. Aujourd’hui, l’hippodrome de Meydan a pris le relais. Construit sur 700 hectares, l’équivalent de 96 terrains de football, le site comprend avant tout deux pistes, l’une en gazon (2400 m), l’autre en terre (1750 m), qui remplace un synthétique tant décrié. Les écuries sont des palaces pour équidés et tous les restaurants raffinés ont vue sur le spectacle. On y croise comme à Chantilly les candidates au concours des plus beaux chapeaux. L’élégance est partout, au quartier d’affaires, dans les travées des deux musées. Un bijou d’un milliard de dollars, un investissement que le Sheikh Mohammed Al Maktoun ne regrette pas quand il voit les gradins d’un kilomètre de long se remplir à l’approche du grand moment. Après huit courses déjà de très haut niveau et 20 millions d’euros de récompenses déjà distribués, les chevaux de la neuvième sont sous les ordres. Les stalles de départ s’ouvrent. Dubai s’enflamme…
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Laurent Blanc Billet <
Paris-Saint-Germain
PARIS SOUS BLANC SAINT
La touillette au coin des lèvres, Laurent Blanc reste droit, au bord de sa ligne de touche. Droit dans ses bottes, droit dans ses idées, droit pour ne pas paraître gauche. Qu’il est loin le Laurent Blanc critiqué, épié, condamné. Au fil des rencontres, le coach parisien impose sa touche pour donner à cette équipe de stars une réelle identité de jeu… Texte: Arnaud Sebin, Photo: Vlad1988/Shutterstock.com
Six -mois… C’est à quelques semaines près le temps qu’on lui donnait au PSG. Deuxième, voire sixième choix dans la tête des dirigeants qataris, le Cévenol arrive sur la pointe des pieds et doit faire ses preuves. Lui, le champion du monde, est obligé de transformer son accent du sud en discours parisien. Chahuté dans ses choix, il insiste, s’entête, pour ne pas perdre le Nord. On lui reproche un manque de poigne auprès des stars, un mauvais coaching, une tactique parfois trop timide. À l’arrivée, le PSG bat tous les records sur le plan national et pointe sérieusement le bout de son nez en Europe. 50 ans, toutes ses dents, mais quelques cheveux blancs, l’ancien joueur de Manchester United marche sur les traces d’Alex Ferguson, son ancien mentor en Angleterre. Pourtant, qui l’eut cru… Si moi… On m’avait dit un jour que j’entrainerais le PSG, je ne l’aurais jamais cru. Cette phrase, Laurent Blanc, ancien Marseillais, a dû se la dire une centaine de fois. Si ce n’est plus. Quand on a porté le maillot de l’OM, qu’on a pendant des années revendiqué ses origines sudistes, qu’on a pour assistant un pur produit « made in Montpellier », difficile d’arriver à Paris en terrain conquis. Prouver ne suffit pas, il faut être plus blanc que Blanc. Sans faire de vague, le coach parisien apprend à gérer la pression qatarie. Il faut des résultats, accepter certains transferts « d‘intérêt » et jouer avec les médias. L’homme se prend au jeu, après s’être parfois pris les pieds dans le tapis. Le PSG est aujourd’hui une grosse cylindrée, chaque faux pas peut s’avérer dangereux. Et ça, Blanc le sait… Scie-moi… La branche sur laquelle je suis assis. Laurent Blanc sait mieux que personne qu’à la moindre faute, qu’à la moindre contreperformance, son trône deviendra siège éjectable. Ils sont nombreux dans l’ombre à vouloir appuyer sur le bouton. Sa réussite dérange autant qu’elle fascine. Le coach parisien, roi de la langue de bois, assure bien vivre cette situation. Il joue avec la presse, botte en touche quand les questions deviennent gênantes et abuse de son sourire pour se sortir de situations parfois mal embarquées. Le PSG sera champion de France cette année. Il le sera encore l’année prochaine et certainement pour un long moment. Laurent Blanc, lui, profite de l’instant présent, conscient que le futur sera toujours plus incertain. Jusqu’ici, tout va bien…
MARIAGE BLANC Le supporter parisien n’est pas toujours fin. C’est d’ailleurs une qualité qu’il partage avec son ennemi marseillais. Quand Laurent Blanc arrive au PSG, un chant de contestation monte dans les allées du Parc. Aujourd’hui, l’ancien protégé de Loulou Nicollin fait l’unanimité au sein des kops parisiens. Enfin presque. Certains rêvent toujours de Pep Guardiola ou José Mourinho, mais sont bien conscients que l’option Cévenole reste la meilleure solution. Un mariage de raison, presque un mariage Blanc. On se serre dans les bras, on joue le jeu et peu importe si l’amour n’est pas vraiment sincère.
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> Sport Golf
LE GOLF, c’est dans la tête
L’AÏEUL du tigre Tiger Woods a 13 ans quand il demande à son père, Earl, de le rendre plus fort mentalement. Cet ancien membre des forces spéciales US lui promet alors « un entraînement digne des bérets verts » et pousse le rejeton dans ses retranchements. De façon grossière, il perturbe sa concentration au practice, laissant tomber des clés ou des clubs au moment du swing. À l’issue de leur dernière séance commune, il murmure à son élève sa satisfaction du travail accompli. « Tiger, c’est terminé, tu as réussi. Et je te promets que tu ne rencontreras personne d’aussi fort que toi mentalement de toute ta vie. » Mais Tiger avait une autre faiblesse…
Le plus fluide et puissant des swings n’est guère utile sans un mental d’acier, tant ce dernier est mis à mal lors de chaque coup. Le golfeur est un masochiste qui ne s’ignore pas et qui en redemande. Par Silvère Beau, Crédits Photo : Vladimir Hodac, Shutterstock.com
T
rop souvent, le golfeur se sent au fond du trou. En un seul coup dévissé, il peut voir fondre un mental qu’il croyait d’acier. La tête ailleurs, il s’avoue alors vaincu par le parcours, les putts maladroits succèdent aux drives en forêt. Jusque-là, tout allait droit, milieu des fairways et près des drapeaux. Un mauvais rebond, une balle qui frôle la cible sans y tomber, un obstacle d’eau qui noie les derniers espoirs… Les raisons de devenir fou sur un terrain de golf sont plus nombreuses que les 72 coups généralement requis pour jouer dans le par. Mais aucune ne peut empêcher un vrai golfeur d’y retourner, même si chaque amateur du monde entier a déjà juré un soir d’infortune qu’il ne toucherait plus un club de sa vie.
À son échelle, le pur amateur est tout autant soumis aux caprices de son cerveau martyrisé. Sur un parcours, entre deux coups, on a le temps de ressasser chaque mauvais swing, de perdre un peu plus confiance après chaque trou, d’oublier la pensée positive capable d’inverser la tendance. Proche d’un état de détresse absolue, un sandwedge devient aussi difficile à jouer qu’un bois 3, le sable se fait mouvant dans les bunkers et les putts de deux mètres semblent en faire vingt. Quand tout va bien, on voit ce même putt entrer dans le trou avant même de l’avoir joué. Le cerveau est bien la meilleure arme du golf, et pas uniquement pour le petit jeu.
La formule la plus célèbre sur le sujet a été prononcée par l’Américain Bobby Jones, une légende du jeu. « Le golf se joue sur un parcours de 25 cm, l’espace entre les deux oreilles!» Et cela est juste pour tout le monde, sans aucune exception, de l’occasionnel joueur du dimanche au numéro mondial. Si Tiger Woods, le plus illustre d’entre eux, est resté des années durant au sommet grâce à sa virtuosité sur les greens et une maitrise inédite de tous les coups, c’est surtout grâce à sa force mentale, sa façon de marquer psychologiquement ses adversaires qui l’ont longtemps rendu imbattable. Comme tout le monde, il a également manqué des putts d’un mètre ou voulu briser son driver après un missile envoyé hors limite.
Pas besoin de jouer devant 50 000 personnes pour avoir le mental qui flanche. Même seul, personne n’est à l’abri. Au premier tee, alors qu’il n’y a pas une âme pour apprécier le drive à venir, donc aucune pression, les mains commencent à trembler, sans explication. La peur de voir les rêves d’une carte de score honnête s’échapper trop vite. Tous les meilleurs joueurs du monde connaissent ça, même s’ils sont aujourd’hui tous bardés d’un préparateur mental, indispensable pour gérer leurs émotions. Peut-être le plus universel des liens qui unit tous ces joueurs qui considèrent parfois le golf comme un véritable sport extrême.
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Zenith_HQ • Visual: U13_EP8 • Magazine: Cinquante_Plus 4_mars_2016 (FR) • Language: French Doc size: 210 x 270 mm • Calitho #: 02-16-115030 • AOS #: ZEN_10895 • TS 18/02/2016
*Les légendes sont éternelles
LEGENDS LIVE FOREVER*