Ce magazine vous est offert par First Plaza International
Panamera Plus qu'une berline une Porsche
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A l’affiche : InterContinental Carlton : En tête dans les étoiles / Ahead among the
stars - Moteurs : S400 Hybride, Mercedes en classe verte / the eco-chic Mercedes MINI, toujours aussi sexy à 50 ans / MINI Turning 50 and as sexy as ever !
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"… les palaces français passent à l'heure du “cinq étoiles". La reconnaissance d'un vrai savoir-faire…" "… France’s palatial hotels join the ranks of 5-star establishments. Recognition of true expertise…"
Depuis le temps qu'on attendait cela ! La France a enfin aligné sa classification hôtelière sur les autres acteurs majeurs du tourisme international. Le principal effet de cette réforme ? La création d'une catégorie ultime : les Cinq Etoiles. Bientôt, tous les grands établissements pourront s'en réclamer. Ce n'est que justice ! En effet, nos palaces n'ont rien à envier à leurs homologues étrangers. Parce qu'elle travaille chaque jour en étroit partenariat avec la fine fleur de l'hôtellerie tricolore, Plaza International peut en témoigner. Nous partageons en effet avec elle les mêmes valeurs, les mêmes ambitions : celles de l'excellence, d'un développement durable, du respect de l'environnement, d'une qualité de service qui permettent de répondre aux exigences des clients, voire même de les dépasser. Ce n'est sans doute pas un hasard si la Confrérie des Chefs Concierges — les fameux Clefs d'or — a été fondée, il y a 80 ans cette année, en France ! Cela en dit long du savoir-faire de nos compatriotes, de leurs envies de satisfaire leur clientèle.
We’ve had to wait a long, long time ! France has finally aligned its hotel classification with that of major players in the international tourist industry. The main result of this reform ? The creation of the ultimate category : Five Stars. Soon, all of France’s great hotel establishments will be able to claim them. It's only fair ! For our “palaces” have nothing to envy of their foreign counterparts. Plaza International works every day in close partnership with the finest examples of French hotels, so we can testify to that. We in fact share with them the same values, the same ambitions : excellence, sustainable development, respect for the environment, top-quality service, enabling us to meet customer requirements, and even surpass them. It is surely not by chance that the fraternity of head concierges - the famous “Clefs d'or” - was founded 80 years ago this year, here in France ! Which says a great deal about our countrymen’s know-how and their desire to satisfy their clients.
Michel Leverrier Président
Nikolas Beer Directeur Général
First Plaza International, une société du groupe Leverrier, est heureuse de vous offrir ce magazine
First Plaza International, a company which forms part of the Leverrier group, is pleased to present you with this magazine
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News 8
Hermès et Wally invente l'aile flottante / Hermès and Wally invent the floating wing Des dimensions exceptionnelles, des prestations de grand luxe, des technologies écologiques : le WHY est le yacht du futur. Knock-out dimensions, luxurious appointments, ecological technologies: WHY is the yacht of the future.
Après avoir go ter à l'automobile et à l'aéronautique en relookant la Bugatti Veyron et l'Eurocopter EC-135, Hermès s'essaie à présent au nautisme au côté du fabricant monégasque Wally, spécialiste des yachts au design futuriste. L'alliance des deux savoir-faire a donné un résultat pour le moins étonnant. Le duo a imaginé en effet le WHY, une aile flottante, aux dimensions hors-normes : 58 mètres de long pour 38 de large. A la clé : une habitabilité exceptionnelle avec près de 3500 m2 aménagés pour vingt hommes d'équipage et, surtout, douze passagers qui jouissent, entre autres, d'une piscine de 25 m, d'un spa de 100 m², d'un salon de musique, d'une salle de cinéma, d'une bibliothèque et de 6 suites jusqu'à 200 mètres carrés. Cerise sur le gâteau : ce géant est d'une rare sobriété énergétique, ses concepteurs ayant multiplié les technologies “vertes”, à l'image des 900m2 de panneaux photovoltaïques juchés sur le toit rétractable du yacht. Tout ça, bien s r, a un co t : entre 60 et 100 millions d'euros selon les aménagements voulus par le propriétaire.
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After getting a taste of the automotive and aeronautical sectors while revamping the Bugatti Veyron and Eurocopter EC-135, Hermès is now messing around with boats, alongside Monaco-based Wally, the specialist for futuristic yacht design. The combination of their respective know-how has produced a knock-out result, to say the least. The pair have in fact come up with WHY, a floating wing of outsize dimensions : 58 meters long, 38 meters wide. Which gives an exceptional space of nearly 3,500 m2, fitted out to accomodate a crew of 20 and, above all, 12 passengers who enjoy, among other things, a 25-metre pool, a spa of 100 m2, a music room, movie room, library and six suites of up to 200 m2. The icing on the cake : this giant yacht is of rare sobriety, yet radiates incredible energy. Its designers have given priority to “green” technologies including 900 m2 of photovoltaic panels fanned out on the yacht’s retractable roof. All this, of course, comes at a cost : between 60 and 100 million euros, depending on the appointments selected by the owner.
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News 9
Une belle mécanique Enviable mechanics TAG Heuer s'est associé à Lamborghini pour créer une édition limitée de son MERIDIIST. TAG Heuer has teamed up with Lamborghini to create a limited edition of its MERIDIIST. Il y a un peu plus d'un an, TAG Heuer, spécialiste incontesté des chronographes de sport, lançait le MERIDIIST, son premier téléphone portable. Voilà que ce combiné luxueux accueille aujourd'hui un petit frère : le MERIDIIST Automobili Lamborghini, fruit d'un partenariat avec le célèbre constructeur. Edité à 1963 exemplaires, assemblé à la main, inspiré de la Murcielago LP 640, ce téléphone reprend, entre autre, la célèbre signature Lamborghini telle qu'elle apparait traditionnellement sur les V12 italiens. Côté performances : une autonomie de 28 jours en veille, une acoustique cristalline, un chronographe intégré… A little over a year ago, Tag Heuer, the uncontested specialist for sports chronographs, launched its first mobile phone, the MERIDIIST. Today, this luxury model is introducing its little brother : the MERIDIIST Automobili Lamborghini, the result of a partnership with the famous car manufacturer. Only 1,963 copies, hand-assembled, inspired by the Murcielago LP 640, this phone features, among other things, the famous Lamborghini signature as it traditionally appears on Italian V12s. As for performance : 28 days’ autonomy in standby mode, crystal-clear acoustics, chronograph function...
L'iPhone version platine Platinum version of the iPhone
La troisième génération de l'iPhone est en route. Pour patienter jusqu'à sa sortie, on peut toujours s'offrir une version customisée de la seconde. Elle est l'œuvre du joaillier britannique Stuart Hughes qui, sous la marque Goldstriker, a doté le mobile d'Apple d'une coque faite de 230 grammes de platine. Quand à la Pomme chère à Steve Jobs, il l'a parée de 53 diamants. Son prix : près de 27.000 euros, hors abonnement !
The third generation of the iPhone is on its way. While waiting for its release, you can always treat yourself to a customized version of the second generation. The work of British jeweller Stuart Hughes who, under the Goldstriker brand, has equipped the Apple mobile with a case made of 230 grams of platinum. As for the Apple so dear to Steve Jobs, he has had it adorned with 53 diamonds. The price : nearly 27,000 €, subscription extra !
Faites vos jeux Spin the wheel
Le plus célèbre malletier de la planète a conçu toute une gamme de malles pour les accrocs du jeu. Au choix, une bo te de poker ornée du motif à damier ou proche cousine renfermant un mahjong. Mais le clou de cette minicollection reste sans aucun doute la malle “roulette” en toile monogram. Tapis vert, jetons, billes et cylindre : tout est réuni pour donner à sa résidence de vacances un petit parfum de Las Vegas.
The world’s most famous trunk-maker has designed a whole range of cases for fans of gaming tables. Choose between a poker case decorated with a checkerboard pattern or its cousin designed for mahjong enthusiasts. Though the pillar of this mini-collection is without doubt the “roulette” case in monogrammed fabric. Green baize, tokens, ball and wheel : everything you need to give your holiday home a discreet air of Las Vegas.
Hommage à Bapu Tribute to Bapu
Les créateurs de Montblanc se sont inspirés de la vie du Mahatma Gandhi pour créer l'édition limitée 241, un stylo plume en or blanc. Au bout de l'agraffe, une opale de feu rappelle la couleur safran du drapeau indien, la texture du corps et du bouchon évoque la soie tandis que sur la plume est gravée une image de Gandhi. Le prix de chacun des 241 exemplaires : 17.000 euros.
Montblanc designers have taken inspiration from the life of Mahatma Gandhi to create the limited 241 edition, a fountain pen in white gold. At the end of the clasp, a fire opal recalls the saffron colour of the Indian flag, while the texture of the body and cap evokes silk, and the pen is engraved with an image of Gandhi. The price of each one of the 241 copies : 17,000 €.
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News 12
L'œuvre au noir / Paint it black A Paris, Pierre Soulages, l'un des artistes majeurs de l'art contemporain, est l'unique sujet de l'une des plus belles expositions du moment. One of the finest exhibitions currently running in Paris is devoted to Pierre Soulages, one of the major figures on the contemporary art scene. Jusqu'au 8 mars 2010, Pierre Soulages a les honneurs du Centre Pompidou. Le temple parisien de l'Art contemporain lui consacre en effet, à la veille de son quatre-vingt dixième anniversaire, une superbe rétrospective (la plus grande jamais consacrée par le centre à un artiste vivant !). Sur 3000 m2, à travers une centaine d'œuvres majeures, quelques fois inédites, le visiteur parcourt plus de 60 ans de peinture. Une occasion rare de (re)découvrir le travail de cette figure de l'Abstraction. "Je ne représente pas, dit-il un jour, je présente. Je ne dépeints pas. Je peints." Avec du noir, essentiellement ! Sa vie entière ou presque, l'artiste lui a été fidèle, en exploitant toutes les richesses, toutes les nuances, pour révéler au public l'outrenoir, cette lumière qui na t de l'obscurité. "Il faut regarder le tableau en appréciant la lumière reflétée par la surface noire, a-t-il expliqué. C'est essentiel. Si l'on ne voit que du noir, c'est qu'on ne regarde pas la toile. Si, en revanche, on est plus attentif, on aperçoit la lumière réfléchie par la toile. L'espace de cette dernière n'est pas sur le mur, il est devant le mur, et nous qui regardons, nous sommes dans cet espace-là."
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Until March 8th, 2010, the Pompidou Center is honoring Pierre Soulages with a one-man show. On the eve of his 90th birthday, the Parisian shrine to contemporary art has in fact organised a superb retrospective (the largest ever dedicated by the Center to a living artist !). In exhibition space of 3,000 m2 hosting about 100 major works, sometimes on show for the very first time, the visitor covers over 60 years of painting. A rare opportunity to (re)discover the work of this giant of Abstract Art. “I do not represent,” said the artist one day. “I present. I do not portray. I paint.” In black, essentially ! Throughout his entire life, or almost, Soulages has exclusively used black, exploiting all its resources, its various nuances, to reveal to the public what lies beyond : the light that comes from darkness. “You have to look at the painting while appreciating the light reflected by the black surface,” explains the artist. “That’s essential. If you only see black, you’re not really looking at the canvas. If, however, you really concentrate, you see the light reflected from the canvas. Its space is not on the wall, it is in front of the wall, and we who are looking at it, are standing in that space.”
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News 13
Toute la grandeur de Louis The splendour of the Sun King Trois siècles après sa mort, Louis XIV est de retour au Château de Versailles. Three centuries after his death, Louis XIV returns to the Château de Versailles. Nul n'est prophète en son pays. Pas plus qu'en son château. Il a fallu attendre 2009 pour que le Château de Versailles, le plus célèbre palais au monde, rende hommage à son créateur : Louis XIV. Peintures, sculptures, objets d’art, mobiliers : en 300 objets précieux, venus du monde entier (certains n'étaient pas réapparus en France depuis la chute de l'ancien régime), l'exposition "Louis XIV, l'homme et le roi” conforte le mythe du Roi Soleil.
No one is a prophet in his own land. Nor even in his castle. It has taken until 2009 for the Château de Versailles, the world’s most famous palace, to pay homage to its creator: Louis XIV. Paintings, sculptures, artefacts, furniture : in 300 precious objects from all around the world (some have not reappeared in France since the fall of the Old Regime), the exhibition entitled “Louis XIV, Man and King” confirms the legendary splendour of the Sun King.
L'esprit de Miles souffle sur la Capitale / The spirit of Miles wafts over the capital Dans les années 50, Miles Davis fut l'une des figures de la vie parisienne. Un demi-siècle plus tard, Paris ne l'a toujours pas oublié… Back in the ’fifties, Miles Davis was a celebrity in Parisian life. Half-a-century later, Paris has still not forgotten him… Jusqu'au 17 janvier, la Cité de la Musique, à Paris, célèbre l'un des géants du jazz : Miles Davis. “We want Miles” nous raconte toute la vie de l'auteur, depuis son enfance à East Saint-Louis à ses ultimes concerts, en passant par sa période germanopratine où l'Américain fréquenta Boris Vian, Jean-Paul Sartre et Pablo Picasso, aima Juliette Greco et composa en une nuit la musique d'"Ascenseur pour l'échafaud" de Louis Malle. Une rétrospective réalisée à partir de films inédits ou rares, de partitions originales manuscrites, d'un ensemble exceptionnel de trompettes et d’instruments dont jouèrent ses compagnons de route, de documents originaux liés à la réalisation de ses albums, de scène, de pressages d’époque de ses grands disques, ainsi que de très nombreux clichés pris par les plus grands noms de la photographie. Mais un hommage au grand Miles ne serait pas complet sans quelques plages de musique. Les organisateurs ont donc imaginés des mini-chambres d'écoute, baptisées “les sourdines”, pour permettre aux visiteurs de découvrir les œuvres les plus emblématiques du trompettiste américain.
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Until January 17th, the Cité de la Musique in Paris is celebrating one of the giants of the world of jazz : Miles Davis. “We want Miles” traces the composer’s life from his childhood in East St-Louis to his final concerts, encompassing his period in Saint-Germaindes-Prés where he met Boris Vian, Jean-Paul Sartre and Pablo Picasso, fell in love with Juliette Greco and composed in just one night the score for Louis Malle’s movie “Ascenseur pour l’Echafaud”. A retrospective featuring rare or unreleased films, original handwritten sheet music, an outstanding collection of trumpets and instruments played by his fellow musicians, original documents relating to the production of his albums and stage performances, original pressings of his greatest records, and numerous photos taken by leading names in photography. But a tribute to the great Miles would not be complete without a soundtrack. The organizers have therefore devised mini-listening rooms called “sourdines”, to enable visitors to discover the most emblematic works of the great American trumpeter.
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L'ère de l'Art Nouveau fut éphémère. Ses arabesques, ses entrelacements et ses motifs naturalistes n'ont séduit le public que quelques années seulement, entre la fin du XIXe siècle et le tout début du XXe. Après l'engouement, vint le rejet, aussi radical que le premier ! Il fallut attendre plusieurs décennies pour que les artistes de ce mouvement singulier — les Guimard, Gaudi, Van de Velde, Pankok ou Bugatti — soient reconnus comme ils le méritent. Dans les années 60, leurs travaux inspirent même toute une génération de jeunes créateurs qui, du cinéma au design, en passant par le graphisme, multiplient les emprunts et les hommages à leurs a nés de la Belle Epoque. Du coup, celle-ci revient à la mode avec une vitalité incroyable. Les couturiers dessinent des robes Grand Meaulnes, les coiffeurs renouent avec le chignon 1900, les intérieurs se parent de papiers peints oubliés 60 ans durant. Cette filiation entre l'Art Nouveau et la culture populaire des Sixties (à commencer, bien s r, par le courant psychadélique), a inspiré au Musée d'Orsay, à Paris, l'exposition “Art Nouveau Revival”. Mobilier, magazines, affiches, photos, peintures : cet événement organisé jusqu'au 4 février 2010, confronte les deux époques, les ma tres et leurs héritiers, pour mettre en évidence leurs points communs. Notons également que, par un heureux hasard, le Musée du Luxembourg présente, jusqu'au 17 février, la première exposition monographique jamais consacrée en France au créateur américain Louis Comfort Tiffany. Elle rassemble 160 oeuvres (vitraux, vases, luminaires, objets, bijoux et mosaïques, dessins, aquarelles et photos d’époque) de celui qui a donné son nom à l'Art nouveau américain : le Tiffany.
le renouveau de l'art nouveau The revivial of Art Nouveau A Paris, deux expositions pour redécouvrir le modern style Two exhibitions in Paris to rediscover the "modern style"
The era of Art Nouveau was short-lived. Its arabesques,
of course, with the psychedelic trend), has inspired the
interlacing and naturalist motifs exercised their charm
Musée d’Orsay in Paris to stage an exhibition entitled “Art
for just a few years, between the late 19th and early 20th
Nouveau Revival” featuring furniture, magazines, posters,
centuries. The initial enthusiasm was followed by rejection,
photos, paintings… Lasting until February 4th, 2010, the
each as strong as the other ! It took several decades for
event compares the two eras, the masters and their heirs,
artists of this very special movement - the Guimards,
to highlight their shared interests.
Gaudi, Van de Velde, Pankok and Bugatti – to win the
Also worth noting, and by a fortunate coincidence, the
recognition they deserved. In the 1960’s, their work even
Musée du Luxembourg is presenting, until February 17th,
inspired an entire generation of young creators working in
the first monographic exhibition ever devoted in France to
film, design, graphics etc., who widely borrowed from, and
the American designer, Louis Comfort Tiffany. It consists
paid tribute to, their elders of the “Belle Epoque”. It thus
of 160 works (stained glass, vases, light fixtures, objects,
came back into fashion, with incredible vitality. Fashion
jewellery and mosaics, drawings, watercolors and period
designers produced “Grand Meaulnes” gowns, hairdressers
photos) of this designer who gave his name to American Art
revived the “chignon” of the 1900’s, homes were clad with
Nouveau : Tiffany.
wallpaper forgotten for 60 years. This connection between Art Nouveau and the Pop culture of the ’sixties (starting,
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News
© Ghislain Dussary
© Ministère de la culture - Médiathèque du Patrimoine/Sam Lévin/dist. R.M.N. - Photo : Sam Lévin - Création : Bimbographik
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Initiales BB BB initials Jusqu'au 30 janvier, la Ville de Boulogne Billancourt célèbre le mythe Bardot. Until January 30th, the Municipality of Boulogne Billancourt will be celebrating the famous Bardot myth. "Brigitte a des pleins et des déliés. Elle peut être pathétique et caustique, nostalgique, malicieuse, acidulée, poivrée… Toute la gamme de la femme. Et jamais un milligramme de vulgarité." L'hommage est d'un connaisseur : Serge Gainsbourg. Il fut de ceux qui eurent l'occasion d'approcher au plus près celle qu'il définit si bien de quelques mots : Brigitte Bardot. Une femme unique. La seule, avec Marylin Monroe, l'autre blonde mythique du cinéma mondial, à être bien plus qu'un sex-symbol : un mythe. BB est à jamais l'icône des Trente Glorieuses, le symbole d'une France fière, belle et talentueuse. Y a-t-il eu plus jolie qu'elle ? Sans doute. Mais il n'y eut sans doute pas plus libre et charismatique qu'elle. N'en déplaise au Vatican qui voulu la censurer un jour, Brigitte Bardot est bien, comme le disait si bien "Et Dieu créa la femme", le titre prémonitoire de son premier succès au cinéma, une créature divine. Toutes les images, les bandes son et les extraits de films réunis pour la première fois pour l'exposition "Brigitte Bardot, les années d'insoucience" en témoignent. 900 m2 (au sein de l'Espace Landowski) de pur bonheur.
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“Brigitte is all curves and roundness. She can be caustic, pathetic, nostalgic, malicious, tangy, peppery... The entire range of femininity. With never an ounce of vulgarity.” This tribute came from a connoisseur : Serge Gainsbourg. He was one of the people who had the chance to get very close to the woman he defines so well in just a few words: Brigitte Bardot. A unique woman. The only one, apart from Marylin Monroe, the other legendary blonde in the movie world, to be much more than a sex symbol: a legend. BB will remain forever the icon of the post-war boom, the symbol of a proud, beautiful and talented France. Has there ever been anyone lovelier than her ? No doubt. Yet no-one has ever been freer or more charismatic than her. With all due respect to the Vatican, which wanted to censor her at one time, Brigitte Bardot is simply divine, as so aptly indicated by the title of her first film success, “And God Created Woman”. As evidenced by all the images, sound tracks and film clips, assembled for the first time for the exhibition “Brigitte Bardot, the years of insoucience”. 900 m2 of pure bliss, in the Espace Landowski.
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Un petit bijou pour le Vendôme / A little gem for the Vendôme Le nouveau restaurant de l'Hôtel de Vendôme associe le plaisir des yeux à celui du palais. The new restaurant at the Hôtel de Vendôme adds a sight for sore eyes to treats for the taste-buds ! L’Hôtel de Vendôme, l'un des plus beaux hôtels de la Capitale, a revu complètement son offre gastronomique. Il vient en effet d'inaugurer son nouveau restaurant : le 1, Place Vendôme (un clin d'œil à l'adresse de l'établissement). Installée au premier étage de l'hôtel, donnant par de grandes fenêtres en alcôve sur la célèbre colonne napoléonienne et les belles façades héritées de Louis XIV, la salle a été entièrement pensée par l'architecte d'intérieur italien Michele Bönan, l'une des plus belles signatures du moment. Il a dessiné l'ensemble des meubles et accessoires : les fauteuils “Pieds de coq” cloutés d'argent, les sofa de velours, les coussins satinés roses, jusqu'aux rideaux de soie et satin argenté. La table vaut ainsi le coup d'œil. Invite-t-elle tout autant au coup de fourchette ? Oh que oui ! Il faut dire que Nicolas Rucheton, le jeune chef de la maison, a profité du talent de Didier Aniès, chef étoilé du Cap (au Grand Hôtel du Cap-Ferrat). Ensemble, ils imaginent des assiettes de saison, originales et savoureuses : poêlon de légumes, mousserons des prés et fleurs, langoustines d’Erquy rôties et poêlée de girolles et salicornes, Jubilé de cerises rafra chies à la verveine…
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The Hôtel de Vendôme, one of the finest hotels in the capital, has completely revised its gastronomic offerings. It has, in fact, just inaugurated its new restaurant : 1 Place Vendôme (in reference to its address). On the first floor of the hotel, with large alcove windows overlooking Napoleon’s famous column and the beautiful façades inherited from Louis XIV, the dining-room has beeen entirely revamped by Italian interior designer Michele Bönan, one of today’s leading signatures. He has designed all the furniture and accessories : from “pieds de coq“ chairs studded with silver to velvet sofas, pink satin cushions, silvery satin and silk drapes. The address is thus certainly worth a glance. And does it do credit to the knives and forks ? Oh yes, indeed ! It must be said that the young chef, Nicolas Rucheton, has benefitted from the talent of Didier Aniès, star-rated chef of Le Cap (at the Grand Hôtel du Cap-Ferrat). Together, they concoct seasonal dishes, both original and tasty : skillet-fried vegetables, mushrooms and meadow flowers, oven-baked Erquy crayfish and pan-fried chanterelle mushrooms, a Jubilé of cherries with verbena...
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InterContinental Carlton En tête dans les étoiles InterContinental Carlton Ahead among the stars Classé parmi les hôtels de luxe les plus connus par le monde, l'InterContinental Carlton ne pouvait manquer son entrée parmi les “cinq étoiles” français. Mission accomplie ! Ranked as one of the world’s best-known luxury hotels, the InterContinental Carlton could not miss making its entrance among France’s “five stars”. Mission accomplished !
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Dans le ciel de la Côte d'Azur, une nouvelle étoile : celle gagnée par l'InterContinental Carlton dans le cadre de la réforme de la classification hôtellière française, un changement voulu par l'Etat pour se conformer aux pratiques internationales. Oubliées les “quatre étoiles Luxe” ; l'heure est désormais aux Cinq Etoiles. "Et, cet été, nous avons été les premiers Cannois à obtenir ce classement", se félicite François Chopinet, directeur général.
Par anticipation La promotion du palace azuréen n'est pas une surprise. D'une part, parce qu'il compte parmi les légendes de la grande hôtellerie internationale. Il y a d'ailleurs fort à parier que de nombreux clients étrangers, peu au fait des subtilités de l'ancienne classification française, devaient penser que le géant de la Croisette comptait depuis toujours parmi les cinq étoiles. D'autre part, parce que l'hôtel était remarquablement préparé pour relever ce challenge. "Même si nous ne prenions pas les audits à la légère, nous savions que notre service et notre infrastructure étaient conformes aux exigences de la nouvelle norme, confie le directeur général. Les standards imposés par la cha ne InterContinental à l'ensemble de ses établissements n'y sont pas pour rien ! Ils nous imposent en effet des améliorations constantes en matière de technologie, de qualité de service…" Parfaite illustration de cette politique de groupe : la démarche de développement durable du Carlton. "Elle est incontestablement l'un des points forts de notre établissement, se réjouit François Chopinet. C'est clairement ressorti lors des deux visites de contrôle qui ont été réalisées dans le cadre de la cinquième étoile. Nous avons beaucoup travaillé à ce résultat. Depuis des années, nous nous investissons dans des causes sociétales, nous œuvrons à la réduction de notre impact sur l'environnement. Mais nous savons néanmoins que beaucoup reste à faire. Nous nous y employons en permanence. Chaque saison amène une avancée. La prochaine ? Nous allons procéder au renouvellement de la chaudière de l'hôtel. Nous avons fait le choix d'un système à condensation. C'est la plus onéreuse des technologies disponible sur le marché, mais nous avons surtout retenu que c'est la plus écologique de toutes avec une économie de 30% de la consommation énergétique par rapport à un équipement au fuel traditionnel."
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A new star in the Riviera’s galaxy : the one won by the InterContinental Carlton following the reform of France’s hotel ratings, a change required by the state to comply with international practices. Forget about “4-star de-luxe” : today, it’s all about “Five Stars”… “And this summer, we were the first in Cannes to obtain this classification,” says General Director François Chopinet.
by anticipation The hotel’s promotion did not come as a surprise. First, because it is one of the legends in the world of great international hotels. It is, in fact, very likely that many foreign guests, unfamiliar with the intricacies of the old French ratings, always thought that the giant on the Croisette had always been a 5-star establishment. Secondly, because the hotel was particularly well-prepared to meet the challenge. “Even if we did not take the audits lightly, we knew that our service and infrastructures conformed to the requirements of the new standard,” confides the General Director. “The standards imposed by the InterContinental chain on all of its establishments have a lot to do with that ! We are, in fact, bound to carry out constant improvements in the areas of technology, the quality of the service etc…” A perfect illustration of the group’s policy is the pursuit of sustainable development undertaken by the Carlton. “It is undoubtedly one of the hotel’s strongest points,” enthuses François Chopinet. “It clearly emerged during the two inspections that were conducted as part of the fifth star attributions. We have put in a lot of work to achieve this result. For years, we have committed ourselves to social causes, making real efforts to reduce our impact on the environment. But we know, however, that much remains to be done. We will continually strive towards our goal. Each season brings progress. The next step ? We are going to replace the hotel’s boiler. We have opted for a condensation system. It is the most expensive technology on today’s market, but we have above all noted that it is the most environmentally friendly of them all, with savings of 30% in energy consumption compared to a traditional boiler that runs on fuel.”
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Café de la Paix : éternel !
Café de la Paix: eternel!
Installé depuis toujours face à l'Opéra Garnier, le Café de la Paix, volet culinaire du Paris le Grand, offre plus qu'une pause gourmande : un voyage dans le temps. A permanent fixture facing the Garnier Opera-House, the Café de la Paix, the gourmet side of Paris le Grand, offers more than just a delicious break : a trip back in time.
C'est l'histoire de l'une des plus belles tables de Paris… Au départ, il y a deux frères et un neveu. Commençons par le neveu : Louis-Napoléon Bonaparte. Comme son oncle, il sera fait empereur et rêvera pour la France en général et pour Paris en particulier de prestige et de gloire. A sa demande, la Baron Haussman, préfet de la Seine, redessine la Capitale. L'heure est aux avenues larges et droites. Tel le Boulevard des Capucines. C'est là que l'Empereur souhaite voir implanter un nouvel hôtel, le plus grand, le plus élégant de Paris. Il devra être prêt pour l'Exposition Universelle de 1867. C'est à ce moment que les deux frères entrent en scène : Emile et Isaac Pereire. Ces deux Bordelais sont des figures du monde des affaires. Chemin de fer, construction navale, transport maritime, tourisme balnéaire, grande hôtellerie :
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ils multiplient les belles affaires. Le projet impérial les séduit ; ils décident de le concrétiser. En 1862, leur Compagnie Immobilière de Paris inaugure le Grand Hôtel de la Paix, 8.000 mètres carrés au voisinage immédiat du futur opéra qui, dans le même temps, est en train de sortir de terre, sous l'impulsion d'un architecte talentueux : un certain Charles Garnier.
Une beauté impériale A son ouverture, le Grand Hôtel de la Paix (qui deviendra plus tard Grand Hôtel, puis Paris le Grand) offre la bagatelle de 800 chambres et 65 salons. Il abrite en outre un café restaurant qui, tout naturellement, adopte un nom inspiré par son hôte : le Café de la Paix. Le patronyme a traversé le temps. Le décor aussi. 150 ans après, il a conservé intact son style
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Une nouvelle direction
New management
This is the story of one of the most wonderful addresses in Paris... In the beginning, there were two brothers and a nephew. Let’s start with the nephew : Louis-Napoléon Bonaparte. Like his uncle, he was to be crowned emperor and would dream of glory and prestige for France in general, Paris in particular. At his request, Baron Haussmann, Prefect of the Seine, redesigned the capital. The fashion in those days was for wide, straight avenues, like the Boulevard des Capucines. This was where the Emperor wanted a new hotel to be built, the largest, the most elegant in all Paris. It was to be ready for the Universal Exhibition of 1867. This is when the two brothers enter the picture : Emile and Isaac Pereire. These two brothers from Bordeaux were personalities in the world of business. Their activities included railways, shipbuilding, maritime freight, seaside tourism, grand hotels… They were very interested by the imperial project and decided to take it on. In 1862, their “Compagnie Immobilière de Paris” inaugurated the Grand Hôtel de la Paix, 8,000 sq. meters in the immediate vicinity of the future opera-house which was simultaneously rising from the ground under the direction of a talented architect : a certain Charles Garnier.
Imperial beauty When it opened, the Grand Hôtel de la Paix (which later became the Grand Hôtel, then Paris le Grand) offered a mere 800 guest-rooms and 65 lounges. It also proposed a restaurant-café which, quite naturally, adopted a name inspired by its host : Le Café de la Paix. A name that survived throughout the years, just like its decor. Almost 150 years later, it has kept its Second Empire style intact, even retrieving its youthfulness, in 2003, thanks to major restoration work conducted with the help of the “Bâtiments de France”, because the Café had already been registered, several years previously, in the Supplementary Inventory of Historical Monuments. An honor it certainly deserved ! Settling down for a pause at the Café de la Paix is like taking a trip back in time. One almost expects to see Jacques Offenbach, Victor Hugo, Marcel Proust or
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Il y a quelques semaines, Guillaume Raoux a rejoint l'InterContinental Paris Le Grand en tant que Directeur des Cuisines. Cette fonction lui vaut de veiller aujourd'hui, entre autres, sur les fourneaux du Café de la Paix où son savoir-faire, forgé auprès de quelques-uns des meilleurs chefs français, devrait faire merveille. A 38 ans à peine, ce professionnel a en effet multiplié les expériences dans les grandes maisons, œuvrant pour sept “Deux étoiles” différents. De chacun, il a appris quelque chose : la rigueur avec Guy Martin, son premier mentor, les classiques avec Guy Legay et Michel Roth, le terroir avec Gérard Besson… Fort de ce bagage, il a fini par rejoindre la garde rapprochée d'Alain Ducasse qui lui confie, dans un premier temps, le lancement du Marcel, la nouvelle table du Drugstore Publicis, sur les Champs Elysées, avant de le nommer Chef exécutif du Groupe Alain Ducasse. Il a dès lors contribuer à toutes les nouvelles aventures culinaires de son patron, de l'ouverture du Jules Vernes, sur la Tour Eiffel à celle du Benoit, à New-York. A few weeks ago, Guillaume Raoux joined the InterContinental Paris Le Grand as Manager of the Kitchens. Today, this appointment involves, among other things, keeping an eye on the ovens of the Café de la Paix, where the new Manager’s skills, forged by working alongside some of the best French chefs, should work wonders. Barely 38 years old, this professional has, in fact, acquired lots of experience in leading establishments, working for seven different “2-stars”. He learned something from them all : rigorousness with Guy Martin, his first mentor, the classics with Guy Legay and Michel Roth, local produce with Gérard Besson... On the strength of this apprenticeship, he ended up joining the inner sanctum of Alain Ducasse who first entrusted him with launching Le Marcel, the new address at the Drugstore Publicis on the Champs-Elysées, before appointing him Executive Chef in the Groupe Alain Ducasse. Since then, he has participated in all his boss’s new culinary adventures, from the inauguration of Le Jules Verne in the Eiffel Tower to that of Le Benoit, in New York.
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Second Empire, retrouvant même une seconde jeunesse,
Emile Zola walk through the doors and take their seats
en 2003, au terme d'une grande opération de rénovation
beneath the painted skies on the coffered ceiling. Yes,
menée avec le concours des Bâtiments de France. C'est
indeed, one easily imagines hearing the laughter of Sarah
que l'endroit est inscrit, depuis quelques années déjà, à
Bernhardt, hidden behind one of the numerous cast-iron
l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques.
columns whose Corinthian capitals bear the ceiling bays
Un honneur amplement mérité !
with grace and discretion. We wait to see the delicate pro-
Une escale au Café de la Paix, c'est comme un voyage
file of Anna Pavlova, star of the Russian Ballets directed by
dans le temps. Pour un peu, on s'attendrait à voir Jacques Offenbach, Victor Hugo, Marcel Proust ou Emile Zola pousser la porte et s'installer sous les ciels peints du plafond à caissons. Oui, vraiment, pour un peu, on s'attendrait à entendre le rire de Sarah Bernhardt, cachée derrière l'une des nombreuses colonnes en fonte dont les chapiteaux corinthiens portent avec grâce et discrétion les travées du plafond. On s'attendrait à admirer le doux profil d'Anna Pavlova, l'Etoile des Ballets Russes dirigés par le célèbre Diaghilev. Qu'il est beau ce visage, illuminé qu'il est par les sourires provoqués par les angelots, fumant cigare ou dégustant bière, café ou champagne, qui décorent ça et là quelques cartouches à fond doré.
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the famous Diaghilev. Such a beautiful face, illuminated by the smiles brought about by the angels smoking a cigar or sipping a beer, coffee or champagne, in decorative frames dotted here and there on gilded backgrounds.
Pages of history The magic of the Café de la Paix lies in these phantoms who whisper of the past while we savor a cup of tea, a platter of seafood or oven-baked blue lobster. After all, it was a player in, or a witness to, some of the greatest events of our time. The birth of the cinema, for example. In 1896, Eugène Pirou charged one franc to attend the first public screenings he held in the restaurant’s entresol.
Des pages d'histoire
In 1914, the clientele watched a curious procession of
Elle est, la magie du Café de la Paix, dans ses jolis fantômes
hundreds of Renault taxis joining the reinforcements of
qui nous racontent autour d'une tasse de thé, d'un plateau
General Galliéni on the battlefront of the Marne. Four
de fruits de mer ou d'un homard bleu rôti, notre histoire.
years later, Georges Clémenceau would sit in the same
C'est qu'il fut l'acteur ou le témoin des plus grands événe-
place to watch the “Poilus” parade in front of the Opera to
ments de notre temps. Les débuts du cinématographe, par
celebrate victory.
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Jean-Claude Jitrois
Agnès b.
exemple. En 1896, Eugène Pirou réclamait un franc pour
War was to break out once again. In 1939. For the very
assister aux premières projections publiques qu'il orga-
first time, the day when war was declared, the Café de la
nisait dans l'entresol du restaurant. En 1914, la clientèle
Paix closed its doors. Five years passed... On August 25th,
assiste au passage d'un curieux cortège : des centaines
1944, Paris was not burning, but the Café de la Paix was
de taxis Renault montent les renforts du Général Galliéni
on fire. Started by a tall German woman, it was put out by
sur le front de la Marne. Quatre ans plus tard, Georges
the “ma tres d’hôtel”... armed with their siphons ! In 1948,
Clémenceau s'attablera au même endroit pour regarder les
Americans discovered “This is Paris”, a TV show broad-
Poilus défiler devant l'Opéra pour célébrer la victoire. La Guerre va revenir. En 1939. Pour la première fois, le jour de la déclaration de guerre, le Café de la Paix ferme ses portes. Cinq ans passent… Le 25 ao t 1944, Paris ne br le pas, mais le Café de la Paix, oui. Allumé par une grande allemande, l'incendie est ma trisé par les ma tres d'hôtels armés de leurs… siphons ! En 1948, les Américains découvrent This is Paris, une émission de télé retransmise en direct de l'autre côté de l'Atlantique, depuis le Grand Hôtel. Yves Montand, Maurice Chevalier et Henri Salvador leur chantent la France.
Une adresse à la Mode Et ainsi va la vie au Café de la Paix. Aujourd'hui encore, il est le fief de nombreuses personnalités des Arts, de la Politique ou des Médias. Il a même su attiré à lui quelquesuns des meilleurs créateurs de la Mode. Chantal Thomass, Paco Rabanne, Agnès b., Claude Montana, Agatha Ruiz de la Prada, Stella Cadente, Gaspard Yurkievitch, Franck Sorbier ou encore, tout récemment Jean-Claude Jitrois et Marithé et François Girbaud lui ont inventé des desserts : les “Pâtisseries Fashions”, œuvres éphémères et modernes, alliant le plaisir des yeux à celui du palais.
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Chantal Thomass
cast live across the Atlantic from the Grand Hôtel. Yves Montand, Maurice Chevalier and Henri Salvador presented France to them in song.
A fashionable address Such was life at the Café de la Paix. Today, it is a haven for many personalities from the arts, politics and the media. It has even won the loyalty of top fashion designers. Chantal Thomass, Paco Rabanne, Agnès b. Claude Montana, Agatha Ruiz de la Prada, Stella Cadente, Gaspard Yurkievitch, Franck Sorbier and, just recently Jean-Claude Jitrois, Marithé and François Girbaud, who invented desserts for it : “Pâtisseries Fashion”, modern and ephemeral creations, treats for the palate as well as the eyes.
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Clefs d'Or Un réseau à hauts défis A network with high challenges
Cette année, les chefs-concierges célèbrent le quatre-vingtième anniversaire des Clefs d'Or, leur amicale professionnelle. Plus qu'une association : une baguette magique ! This year, head concierges celebrate the 80th aniversary of their professional association, “Les Clefs d'Or”. Though it’s more than a mere association : it’s a magic wand!
> Stéphane Fanciulli, Chef concierge de l'InterContinental Carlton Cannes On peut tout leur demander ou presque. Les chefs concierges des grands palaces internationaux réalisent au quotidien sinon des miracles, du moins de véritables exploits. Ils n'ont pas leur pareil, en effet, pour trouver une solution à un problème que le reste du monde penserait insoluble. Pour arriver à leurs fins à — presque — tous les coups, ils disposent, entres autres, d'un redoutable réseau confraternel : les Clefs d'Or. Cette organisation professionnelle célèbre cette année ses 80 ans d'existence. C'est le 6 octobre 1929, en effet, que onze concierges parisiens, réunis par la passion de leur métier et l'envie de le voir progresser, décidèrent de la création d'une amicale. L'idée ? Se soutenir dans les moments difficiles, s'entraider pour accomplir leurs missions, échanger les bonnes adresses et les toutes dernières opportunités. Et ça marche ! Alors, bientôt, les demandes d'adhésion affluent de toute la France et le modèle fait des émules dans d'autres
You can ask them virtually anything. Every day, head concierges in great international hotels orchestrate real exploits, if not miracles. There’s no-one like them to find solutions to problems everyone else would think insoluble. To achieve their ends on every occasion – or almost -, they dispose, among other things, of a fantastic fraternal network : the “Clefs d’Or”, or “Golden Keys”. This professional organization is this year celebrating its 80th anniversary. It was, in fact, on October 6th, 1929, that eleven Parisian concierges, united by a passion for their profession and a desire to see it progress, decided to create an “amicale”. The idea was to assist each other in difficult situations, help each other to carry out their assignments, exchange good addresses and the latest opportunities. And it worked! Soon, membership applications poured in from all over France, and the model was copied in other countries, notably in Sweden.
pays, en Suède notamment.
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Une cha ne, 3.000 maillons Si l'élan de la jeune association est freiné par la guerre, elle retrouve vite son dynamisme une fois la paix revenue. Tant est si bien qu'elle décide de voir plus grand. A Cannes, au Carlton, en avril 1952, les chefs concierges élargissent leurs horizons à l'Europe toute entière. Les Clefs d'Or Internationales sont nées. La nouvelle entité est déjà forte de neuf nationalités : aux Français s'ajoutent désormais les Belges, Danois, Allemands, Espagnols, Irlandais, Britanniques, Suisses, Italiens et Espagnols. L'année suivante, ils sont rejoints par les Suédois. Viendront les Autrichiens, les Hollandais, les Norvégiens… En 1972, le mouvement s'accélère avec la création de l'Union Internationale des Portiers des Grands Hôtels. Cette fois, il n'est plus question de se limiter au “Vieux Continent”. Le Nouveau Monde entre dans la danse avec le Canada, les USA, l'Australie ou encore HongKong. L'amicale est ainsi représentée dans plus d'une trentaine de pays quand, en 1995, elle change à nouveau de nom. Pour la première fois, les chefs concierges, réunis en congrès, à Sidney, officialisent leur célèbre surnom, inspiré des deux clés dorées et croisées qui ornent le col de leurs vestes. Ils rebaptisent leur groupement "Union Internationale des Clefs d'Or". Aujourd'hui, cette organisation respectée par l'ensemble des acteurs du tourisme international, appréciée des jet-setteurs comme des businessmen, totalise plus de 3.000 membres, issus d'une cinquantaine de pays différents. Pour autant, elle ne déroge pas aux ambitions fixées par ses onze membres initiaux : la solidarité et l'entraide. Deux valeurs qui assurent plus que jamais à la profession sa cohésion et ses performances.
One chain, 3,000 links The young association’s development was hindered by the war, but quickly retrieved its momentum as soon as peace returned. So successfully that it decided to aim higher. In Cannes, at the Carlton, in April 1952, head concierges broadened their horizons to encompass all of Europe. “Les Clefs d’Or International” was born. The new entity already boasted nine nationalities : the French were joined by members from Belgium, Denmark, Germany, Ireland, Great Britain, Switzerland, Italy and Spain. The following year saw the arrival of Sweden, later on Austria, Holland, Norway... In 1972, the movement widened its scope by creating the “Union Internationale des Portiers des Grands Hôtels”. This time, there was no question of it being limited to the “Old Continent”. The New World joined its ranks, including Canada, the USA, Australia and Hong Kong. The association was thus represented in over 30 countries when, in 1995, it again changed its name. For the first time, the head concierges, attending their congress in Sydney, made their famous nickname official. Inspired by the two crossed keys in gold that adorn their jacket collars, it became the“Union Internationale des Clefs d'Or”. Today, this organisation, respected by all members of the international tourist industry and much appreciated by both jetsetters and businessmen, claims over 3,000 members from about 50 different countries. And still upholds the aims set by the eleven initial members : solidarity and mutual assistance. Two values that guarantee, more than ever before, the profession's coherency and high level of performance.
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Roderick Levéjac Vice-Président "Les Clefs d'Or" - France L’année 2009 est une année particulière pour l’Union Nationale des Concierges d’Hôtels « Les Clefs d’Or ». En effet, il y a 80 ans, 11 concierges parisiens décidaient, sous l’autorité de Pierre Quentin, portier à l’Hôtel Ambassador, de fonder une association de concierges d’hôtels qui deviendra par la suite « LES CLEFS D’OR ». Dès 1930, cette association comptait déjà plus de quatre cents membres ! Que de chemin parcouru depuis ! Les Clefs d’Or sont aujourd’hui présentes sur les 5 continents et comptent près de 3500 membres, repartis dans 40 sections et présentes dans plus de 50 pays. Bien peu d’amicales connaissent une telle longévité en ayant gardé un tel dynamisme. Nous en sommes fiers et, alors que la première assemblée générale constitutive des Clefs d’Or s’est déroulée le 27 novembre 1929, nous célébrerons comme il se doit cet important anniversaire le 27 novembre 2009 à l’occasion de notre huitième congrès national qui se déroulera du 27 au 29 novembre 2009 et qui sera l’occasion de souffler les 80 bougies de notre succès. Les Clefs d’Or vous souhaitent une bonne lecture et un très agréable séjour, en vous assurant de garder toujours, forts de cette expérience et de ce savoir faire intemporel, le plaisir de vous servir.
The year 2009 is a special year for the National Union of Hotel Concierges, “Les Clefs d’Or”. In fact, 80 years ago, 11 Parisian concierges decided, under the leadership of Pierre Quentin, Porter at the Hôtel Ambassador, to found an association of hotel concierges which later became “LES CLEFS D'OR”. By 1930, the association already had over 400 members ! What a lot of progress has been made since then ! “Les Clefs d'Or” are now present on all 5 continents and can boast nearly 3,500 members split into in 40 sections, and in over 50 countries. Very few associations can claim such longevity while retaining the same dynamism. We are proud of this and, as the first constituent general assembly of “Les Clefs d'Or” was held on November 27th, 1929, we will be celebrating, as is fitting, this important anniversary on November 27th, 2009, on the occasion of our eighth national congress, to be held from November 27th to 29th, 2009, the ideal opportunity to blow out the 80 candles of our success. “Les Clefs d'Or” hope you will enjoy your reading and wish you a very pleasant stay, while assuring you that, backed by our long experience and expertise, we will always be here to serve you with the same unending pleasure.
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JAQUET DROZ Montre Grande Seconde automatique en émail blanc sur bracelet cuir blanc. BVLGARI Boucles d’oreilles B Zero One en or blanc serties de diamants.
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Š BMW AG
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rencontre 52
Jonathan SICART Le gentleman driver Gentleman driver
Les 23 et 24 juin dernier, quelques-uns des meilleurs clients de First GT Location s'étaient donnés rendez-vous sur le Paul Ricard HTTT pour découvrir le circuit varois depuis le baquet d'une Ferrari. Au volant : Jonathan Sicart… On June 23rd and 24th, some of First GT Location's best clients got together at the Paul Ricard HTTT to discover this track in the Var from the bucket-seat of a Ferrari. Behind the wheel : Jonathan Sicart…
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rencontre 53
Jonathan Sicart et Carine, son épouse, partagent plus que la vie conjuguale. Leur vie professionnelle : ils veillent ensemble sur une entreprise de transport toulousaine forte de 380 véhicules. Et puis, surtout, la passion de la course automobile. L'un comme l'autre s'adonnent régulièrement à la compétition. Carine, après avoir roulé sur circuit au volant d'une Ferrari, s'est laissée tenter par le rallye historique, disputant ce printemps le Rallye des Princesses à bord d'une Lotus Seven Cabriolet de 1960. Associée à Michèle Paques, elle a fini troisième du classement “Historic” Equipages féminins. Contrairement à sa moitié, Jonathan, lui, est resté fidèle à la piste. Sept ans aujourd'hui qu'il tourne sur quelquesuns des plus beaux circuits d'Europe : Magny Cours, Paul Ricard, Monza, Nürburgring… "J'ai démarré très simplement en disputant pendant trois ans les Rencontres Peugeot Sport qui, à mon époque, se couraient sur des 206. En 2006, fort de cette première expérience, j'ai voulu aller beaucoup plus loin en prenant le volant d'une Ferrari 360 Challenge. Le premier contact, à Magny Cours, a été rude : la sortie des stands, la ligne droite d'Adélaïde, le virage du Château d'eau et… le mur ! Des pneus flambant neuf qui avaient encore leur parafine et la piste mouillée expliquent en partie cette sortie de route. Mais en partie seulement ! J'ai compris d'un coup que j'avais changé de monde, qu'il me restait beaucoup à apprendre. Alors, j'ai pris un coach et accumulé les tours. Je suis même allé jusqu'en Finlande pour m'initier à la conduite sur glace. Quelques semaines plus tard, je prenais le départ de l'épreuve dubaïote du FIA GT Championship, partageant le volant avec Carine et Ange Barde, un pilote chevronné."
Jonathan Sicart and his wife Carine share more than married
Un nouveau départ
A new attempt that met with success : they won the Group 3
Coup d'essai, coup de ma tre : ils remportent le classement en Groupe 3. Une victoire qui décide le Toulousain à s'engager sur le Ferrari Challenge Europe 2006. Plusieurs podiums (dont la plus haute marche à Monza), lui valent de finir troisième du championnat. Un début prometteur qui restera, hélas, sans lendemain. "La course est prenante. Trop. J'ai une entreprise à diriger. Entre la passion et la raison, j'ai donc du faire un choix." Il lève donc le pied, ne disputant que quatre courses en trois ans. Mais l'envie est toujours là. Elle l'a d'ailleurs décidé à tenter une nouvelle aventure. Les 22 novembre, 6 décembre et 24 janvier, Jonathan Sicart prendra le départ des Sportscars Winter Series, trois courses organisées sur le Paul Ricard HTTT, le célèbre anneau varois. Il pilotera une Maserati Grandturismo de course, la première à tourner en Europe. Au volant de ce bolide, il défendra les couleurs de First GT Racing,une toute nouvelle écurie parrainée par First GT Location (Groupe Leverrier), l'un des grands spécialistes européens de la location de voitures de prestige.
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life. First, their professional activity. Together they manage a transport firm in Toulouse with no less than 380 vehicles. Then, and above all, they share a passion for car-racing. Both of them regularly enter competitive events. After spinning round a track at the wheel of a Ferrari, Carine decided to participate in historic rallies, competing this spring in the “Rallye des Princesses” aboard a 1960 Lotus Seven Cabriolet. With team-mate Michèle Paques, she finished third in the “Historic” rankings for Female Crews. Unlike his better half, Jonathan has remained faithful to the track. For the past seven years he has driven on some of Europe’s finest circuits : Magny Cours, Paul Ricard, Monza, Nürburgring... “I started very simply by competing for three years in the “Rencontres Peugeot Sport” which, in my day, were devoted to the 206. In 2006, on the strength of this first experience, I decided to go much further by taking the wheel of a Ferrari 360 Challenge. The first run-in at Magny Cours was tough : the pit exit, the straight Adélaïde line, the Château d’Eau bend and then… the wall ! Brand new tyres that still had their paraffin and a wet surface partly explain why I skidded off the track. But only partly ! I suddenly realized that I was in a different world, that I had lots to learn. So I took a coach and drove lap after lap. I even went to Finland to learn how to to drive on ice. A few weeks later, I was on the starting-line of the Dubai race in the FIA GT Championship, sharing the wheel with Carine and Ange Barde, a highly experienced driver.”
A fresh departure classification. A victory that convinced Jonathan to enter the Ferrari Challenge Europe 2006. Several podiums (including the highest step at Monza), enabled him to finish 3rd in the championship. A promising start which, alas, held no future. “Racing is time-consuming. Too much so. I have a business to run. So between passion and reason, I had to make a choice.” He thus slowed the pace, competing in only four races in three years. But the desire is still there. It has, in fact, led him to embark upon a new venture. On November 22nd, December 6th and January 24th, Jonathan Sicart will be on the starting-line of the Sportscars Winter Series, three races held on the Paul Ricard High Tech Test Track, the famous circuit in the Var. He will be piloting a Maserati Grandturismo race-car, the first to be driven in Europe. At the wheel of this incredible car, he will defend the colors of First GT Racing, a brand new stable sponsored by First GT Location (Groupe Leverrier), one of the top European specialists in prestige car hire.
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gastronomie 54
Une tête dans les étoiles
Head in the stars
Chef des cuisines de l'Hôtel Martinez, Christian Sinicropi est pour le moins un cuisinier inspiré. Il puise ses influences bien au-delà de la gastronomie. “Chef des Cuisines” at the Martinez Hotel, Christian Sinicropi is, to say the least, a truly inspired cook who draws on influences well beyond the bounds of gastronomy. Chef des cuisines de l’Hôtel Martinez, Christian Sinicropi est, depuis quelques années déjà, le mentor de la Palme d’Or. Cela lui vaut d’être, à l'approche de la quarantaine, le seul étoilé Michelin de Cannes. Doublement étoilé qui plus est ! Une distinction qu’il doit à une technique s re et à une créativité débridée. Son savoir-faire, il le reconna t, il l’a acquis au fil des ans, au contact de quelques glorieux a nés : Antoine Westermann, Alain Ducasse ou Christian Willer, son prédécesseur au Martinez. En revanche, question inspiration, il ne se réclame d’aucun ma tre-queue. Insolite, métaphorique, son univers gastronomique n’appartient qu’à lui. Il appelle ça la “poésie culinaire” : la recette est mise en scène, servie dans de véritables “assiettes décors ”en céramique qu’il dessine lui même avant de les faire réalisées par Glag de la Galerie Art Avenue à Vallauris.
Saveurs sous influence De ses recettes, on peut ne percevoir que les go ts. Mais, avec un rien de curiosité, on peut aussi deviner le message qui se cache derrière. Il n’invente rien, pour autant. Il se contente de traduire, en parfums, en saveurs, des mots, des images et des idées qu’il pioche au gré de ses lectures, de ses voyages, de ses rencontres. Car le voilà le secret du chef : pour nous interroger autant qu’il nous régale, Christian Sinicropi se nourrit des autres, artistes, penseurs, humanistes. De toutes leurs visions, il a fait son monde. Qui sont ces pygmalions ? Socrate et Platon pour commencer. «Longtemps je me suis senti incompris. Mais du jour où j’ai découvert les philosophes grecs, je me suis trouvé moins seul. Si je n’ai pas leur sagesse, leur profondeur, je me reconnais dans leur ambition de mettre en pratique leurs idées. Pour moi, l’action doit toujours suivre la réflexion. C’est ce qui m’a conduit à la poésie culinaire. Ce n’est pas un coup de pub, un artifice pour me distinguer ou amuser nos clients. Ces assiettes donnent du corps à mes pensées, mes convictions. Ainsi, chaque plat me raconte un peu.» Au-delà de ses glorieux anciens, le Chef de la Palme d'Or, avoue son affection pour Saint-Exupery : "J'apprécie son discours sur la transmission, la continuité de ce qui a déjà
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Christian Sinicropi, “Chef des Cuisines” at the Martinez Hotel, has been the the Palme d’Or’s mentor for quite a few years. Which has brought him, just before his 40th birthday, the distinction of being the only Michelin-starred chef in Cannes. With two stars, to be precise ! A double distinction he owes to sound technique and unbridled creativity. His expertise, he admits, has been acquired over the years, after working with his illustrious elders: Antoine Westermann, Alain Ducasse and Christian Willer, his predecessor at the Martinez. On the subject of inspiration, however, he claims to have no master at all. Totally original, metaphorical, his gastronomic world belongs solely to him. He calls it “culinary poetry”: the recipe is staged, served in real ceramic “decor dishes” that he designs himself before having them made by Glag at the Galerie Art Avenue in Vallauris.
Flavors under the influence… With his recipes, it’s possible to be simply aware of the taste. But with a little curiosity, we can also guess the underlying messages. Yet Sinicropi in fact invents nothing. He contents himself with conveying, in fragrances and flavors, the words, images and ideas he picks up in his reading, travels and encounters. Because the Chef's secret is to arouse our interest as much as our appetites: he nourishes his own creativity with other artists, thinkers and humanists. He has composed his world incorporating all their visions. So who are his Pygmalions? Socrates and Plato to start with. “For a long time I felt misunderstood. But the day I discovered the Greek philosophers, I felt much less alone. If I don’t have their wisdom, their depth, I recognize myself in their need to put their ideas into practice. For me, action must always follow reflection. Which is what led me to culinary poetry. It’s not a publicity stunt, nor a trick to set myself apart or amuse the guests. These dishes are a way of expressing my thoughts, my beliefs. Each dish thus tells something about me.” In addition to his glorious elders, the Palme d'Or’s Chef admits his fondness for Saint-Exupery: “I like the way he talks about perpetuating and passing on what has already
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≥ Aidé par Moya, Christian Sinicropi a créé un Martinez virtuel sur Second Life
été fait. On retrouve cette idée dans la cuisine, à travers la tradition ou l'apprentissage". Il cite aussi, parmi ses influences, les “Montres molles” de Dali. "Parce que j’aime la notion du temps. C’est une obsession typiquement humaine. Il n’y a, dans la nature, aucun autre exemple d’une telle volonté de le ma triser, de le dompter. Nous nous épuisons à le combattre, alors qu’il faudrait juste l‘accompagner. Et ça, c’est ce que la cuisine nous apprend à faire. La bonne cuisine s’entend ! C’est une école de patience. Si l’on veut travailler les meilleurs produits, il faut vivre au rythme des saisons. Pour les cuissons, c’est pareil : on ne doit rien brusquer. Il faut donner le temps au temps."
Une cuisine virtuelle Ce go t pour la bohème et ses grands esprits a trouvé à s'exprimer pleinement en début d'année avec l'initiative lancé par Michelin : pour les 100 ans de son fameux guide, Bibendum a demandé à 100 chefs de s'associer à autant d'artistes pour réinventer la couverture du millésime 2009. Christian Sinicropi est de ceux qui, sans aucun doute, ont marqué le plus d'enthousiasme pour le projet. Il a collaboré avec Moya, l'un des artistes majeurs de la Nouvelle Ecole de Nice. Les deux compères ont imaginé le Guide Michelin du futur : celui qui inspecte les mondes virtuels. C’est que le plasticien niçois est un inconditionnel des arts numériques. Il compte parmi les figures de la communauté Second Life, la simulation sociétale la plus connue du Net. Là, via leurs avatars, des milliers de Terriens échangent et rêvent, réinventent le monde, visitent celui d’un autre. Ils peuvent même s'inviter au Martinez. Aidé par Moya, Christian Sinicropi a en effet créé un Martinez virtuel. Derrière la façade rigoureusement fidèle du palace cannois, un monde chimérique qui donne à découvrir la cuisine du ma tre des lieux, sa carte du moment, les anciennes aussi, des recettes originales, ou encore l’actualité de la Palme d’Or et de son mentor.
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been done. You find this idea in cooking, through traditions and apprenticeship”. He also includes Dali’s “Soft Watches” among his influences. “Because I love the concept of time. It is a typically human obsession. There is no other example in Nature of such a desire to control or master time. We exhaust ourselves fighting it, while we should simply go along with it. And that's what cooking teaches us to do. Good cooking, of course ! It’s a school of patience. If you want to work with the best ingredients, you have to live in tune to the seasons. The same goes for cooking : there’s no need to rush. We must allow time for time.”
Virtual cuisine The Chef’s taste for Bohemianism and great minds found full expression earlier this year thanks to an initiative launched by Michelin : for the 100th anniversary of its famous guide-book, Bibendum asked 100 chefs to team up with with as many artists to design the cover of the 2009 edition. Christian Sinicropi was one of those who definitely displayed the most enthusiasm for the project. He collaborated with Moya, one of the major artists of the New School of Nice. The two came up with the Michelin Guide of the future : one that investigates virtual worlds. For the Nice-based artist is a devotee of digital arts. He is one of the players in the Second Life community, the Net’s bestknown simulation of society. Here, through their avatars, thousands of Earthlings communicate and dream, reinvent the world, visit the worlds of other people. They can even invite themselves to the Martinez. With Moya’s help, Christian Sinicropi has indeed created a virtual Martinez. Behind the facade, completely true to the palatial hotel in Cannes, one discovers a dream world and the cuisine of the master of the house, his current menu, old ones too, original recipes and the latest news about the Palme d'Or and its mentor.
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