Ce magazine vous est offert par First Plaza International
Special homme
Petites folies pour grands enfants Little follies for grown-up kids
Initiatives : Quand la limousine passe au vert... / When a limousine sees green… Paris Le Grand : le luxe durable / Paris Le Grand : sustainable luxury ESCAPADES : Une route, des vins… / One route, lots of wine…
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CANNES - 9, la Croisette - Tél. : 04 92 59 00 51 NICE - 2, avenue de Verdun - Tél. : 04 93 87 78 95
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First Plaza International vous offre plus que le transport en limousine : un partenariat réactif, des conseils, un échange… First International Plaza offers more than limousine transport : a highly responsive partnership, sharing and advice,...
“Rendre service“… Vous connaissez certainement cette locution. Elle est l’âme de notre métier. Nous la préférons en tous cas à “vendre du service”. Ce n’est pas juste une question de fausse pudeur, un déni hypocrite de notre business. Oui, nous l’avouons : nous ne sommes pas des philantropes et, comme toute entreprise, nous recherchons croissance et rentabilité. Seulement voilà : au-delà de la relation commerciale, nous tenons à établir avec chacun de nos partenaires, chacun de nos clients, un lien humain. Nous voulons lui “rendre”, par quelques services, la confiance qu’il nous témoigne en choissisant notre société. C’est ce qui nous a amené, par exemple, à accompagner la démarche de développement durable de l’InterContinental Paris le Grand, en mettant à sa disposition la première limousine hybride du marché. Nous l’avons fait avec d’autant plus d’entrain que la cause est noble. Et puis, c’est ce qui nous a décidé également à éditer ce magazine. Nous pourrions nous contenter de glisser dans nos voitures les revues des autres. Mais non ! Nous souhaitons partager avec vous nos coups de cœur et nos bonnes adresses. Un vœu qui, aujourd’hui, se traduit aussi par la création d’une route des vins en Provence. Car, vous faire découvrir les beautés naturelles du Var, les secrets de ses vignerons, ça aussi, c’est vous rendre service ! “To be of service”... You’re certainly familiar with this phrase. It is the soul of our profession. We prefer it in any case to “service provider”. This is not just a matter of false modesty, a hypocritical denial of our business role. Yes, we admit that we are not philanthropists and, like any other company, we are looking for growth and profitability. Except that, beyond a commercial relationship, we want to establish with each of our partners, each of our customers, connections on a human scale. In providing services, we want to "return" the trust they demonstrate in us by choosing our company. This has led us, for example, to support the sustainable development procedure undertaken by the InterContinental Paris le Grand by placing at its disposal the first hybrid limousine on the market. We did this with even more enthusiasm due to the nobility of the cause. After all, this was what also decided us to publish this magazine. We could content ourselves with slipping other people’s magazines into our cars. But no ! We want to share our best addresses and our latest favourites with you. A desire that is today also reflected in the creation of a wine route in Provence. Because, seeing that you discover the natural beauty of the Var, the secrets of its vineyards, is also being of service !
Michel Leverrier Président
Nikolas Beer
Directeur Général
First Plaza International, une société du groupe Leverrier, est heureuse de vous offrir ce magazine
First Plaza International, a company which forms part of the Leverrier group, is pleased to present you with this magazine
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>Sommaire contents
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News
Spécial Homme
p8
Les nouveautés de l’hiver What’s new this winter
p30
Cherchez la complication Look for the complications
p16
Arts & Culture Art & Culture
p34
Des jouets pour les grands garçons Toys for big boys
A l’affiche
p42
Paris Le Grand soir
p48
De l’or dans un flacon Gold in a bottle
p52
On n’a pas fini de rêver ! Carry on dreaming !
p18
Patrimoine : La pierre est précieuse Investments: Hunter of rare pearls
p19
Décoration : Planète gourmande Decoration: A gourmet planet
p20
Mémoire : Carlton, cent ans d’histoire Memory: The Carlton, a century of history
p22
Bien-être : Un bien joli mariage Wellness: A handsome couple
Escapades p57
Une route, des vins… One route, lots of wine…
Initiatives
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p24
Paris Le Grand : le luxe durable Paris Le Grand : sustainable luxury
p28
Quand la limousine passe au vert When a limousine sees green…
winter - spring 2008 21/11/08 16:00:23
News
Une immersion totale /Total immersion La Côte d’Azur s’est trouvé un nouveau paradis : le spa du Château Saint-Martin. The Côte d’Azur has found itself a new paradise : the spa at the Château Saint-Martin. Perché sur les hauteurs de Vence, face à la Méditerranée, le Château Saint-Martin & Spa est l’un des plus beaux Relais & Châteaux de la Riviera. L’un des plus calmes aussi : à l’abri de son parc de 13 hectares, il offre une parenthèse de sérénité à quelques minutes à peine du tumulte azuréen. Une sensation de douceur qui n’est jamais aussi grande qu’au spa. Cette bulle merveilleuse, inaugurée il y a quelques mois à peine, est le fruit des talents conjugués de La Prairie, Patrick Daumont et Isabelle Burdel. L’un fait référence en matière de soins esthétiques. L’autre a signé le décor : un espace zen, épuré, dans les tons de beige, alliance du bois, de la pierre naturelle et de l’inox. La troisième, enfin, a imaginé un parfum d’ambiance inédit, aux essences de thé vert, de figuier et de feuille de tomate froissée. Une signature olfactive qui, dès le hall, vous annonce le bien-être et la sensualité à venir. Promesses tenues ! Hamam, sauna, salon de relaxation, modelage, gommage, massage : on quitte les lieux pleinement apaisé.
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Perched on the hills behind Vence, facing the Mediterranean, the Château Saint-Martin & Spa is one of the Riviera’s most beautiful “Relais & Châteaux” hotels. One of the quietest too : sheltered by its park of about 32.5 acres, it offers a moment of serenity just a few minutes from the bustle down on the coast. An atmosphere of serenity that is never as great as in the spa. This wonderful “bubble”, opened a few months ago, is the fruit of the combined talents of La Prairie, Patrick Daumont and Isabelle Burdel. The first is a reference in beauty care. The second put his name to the decor : a rarefied, Zen-like setting in tones of beige, a blend of wood, stone and steel. Finally, the third has created an original atmospheric ambiance redolent of essences of green tea, fig and crushed tomato-plant leaves. An olfactory signature which heralds the well-being and sensuality to come, as soon as you step into the hall. Promises kept ! Hammam, sauna, relaxation room, modelling, peeling, massages : one leaves the spa completely soothed.
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Un invité de marque Prestigious guest Kéraskin Esthetics s’installe à Monaco Kéraskin Esthetics arrives in Monaco Au cœur de la Principauté de Monaco, surplombant la Méditerranée, les Thermes Marins de Monte-Carlo proposent, depuis bientôt 15 ans, ce qui se fait de mieux en matière de thalassothérapie et de bien-être. L’arrivée en ses murs de Kéraskin Esthetics, spécialiste des soins esthétiques de luxe, n’étonnera donc personne ! Cette marque du groupe L’Oréal Professionnel dispose depuis peu d’une élégante cabine avec vue mer où des esthéticiennes formées aux protocoles et produits maison, délivrent sept soins ultra performants pour une peau impeccable. At the heart of the Principality of Monaco, overlooking the Mediterranean, Les Thermes Marins de MonteCarlo have provided the very best in thalassotherapy and well-being for almost 15 years. The arrival within its walls of Kéraskin Esthetics, a specialist in luxury beauty treatments, will therefore hardly be a surprise to anyone ! This brand, part of the L’Oréal Professional group, has recently taken over an elegant booth with sea view, where beauticians trained in its protocols and products dispense seven highly effective treatments for impeccable skin.
Beauté orientale Oriental beauty Le Maroc inspire une nouvelle fois Serge Lutens. Il lance El Attarine. Once again, Morocco has inspired Serge Lutens who has launched “El Attarine”.
De toute beauté A case of beauty Un coffret La Prairie hors normes pour une peau parfaite. An exceptional presentation box from La Prairie for perfect skin.
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Serge Lutens, l’un des meilleurs parfumeurs de son temps, partage l’essentiel de sa vie entre Paris et le Maroc. Une double influence que l’on retrouve régulièrement dans ses créations. Il en va ainsi de El Attarine, sa toute dernière fragrance révélée à la fin de l’été. Hommage à l’une des plus belles écoles coraniques de Fès, ce jus a la couleur du miel et des senteurs de Médina avec ses extraits d’immortelles et ses notes gourmandes d’épices et de fruits d’Orient. C’est plus qu’un parfum, un voyage. A découvrir en exclusivité aux Salons du Palais Royal Shiseido, à Paris, en flacon classique ou en version luxe : une série limitée dessinée par Serge Lutens lui-même, marquée du monogramme de l’auteur et numérotée de 1 à 30 (850 euros).
Serge Lutens, one of the best perfumers of his time, shares most of his life between Paris and Morocco. A dual influence that one frequently discovers in his perfume creations. This is true of “El Attarine”, his latest fragrance revealed at the end of the summer. A tribute to one of the finest souks in Fez, this perfume has the colour of honey and the fragrances of the Medina with its delightful extracts and heady notes of Eastern spices and fruit. More than just a fragrance, it’s a journey in itself. To be discovered exclusively in the Salons of the Palais Royal Shiseido in Paris, in a classic bottle or a deluxe version : a limited series designed by Serge Lutens himself, bearing the author’s monogram and numbered from 1 to 30 (850 euros).
Les Galeries Lafayette Hausmann ont mis en vente l’un des six exemplaires du coffret La Prairie Exclusive Caviar Collection. Cette vanity case de luxe, proposée à 2500 euros, contient l’essentiel de la gamme Caviar, les fameux soins pour la peau "corps et visage" du laboratoire suisse. On y trouve la Crème Caviar Luxe Visage, la Crème Caviar Luxe Liftante pour les Yeux, l’Essence Dermo Caviar Yeux, six Ampoules Intensives aux Extraits de Caviar, le Complexe Raffermissant aux Extraits de Caviar, le Dermo Caviar et la Crème Caviar Luxe Corps.
Galeries Lafayette Hausmann have put up for sale one of the six copies of La Prairie’s Exclusive Caviar Collection presentation box. This luxurious vanity case, proposed at 2,500 euros, contains all the essential items from the Caviar range, the famous skin treatments developed by the Swiss laboratory for the face and body. “Crème Caviar Luxe Visage”, “Crème Caviar Luxe Liftante” for the eyes, “Essence Dermo Caviar Yeux”, six “Ampoules Intensives aux Extraits de Caviar”, the “Complexe Raffermissant aux Extraits de Caviar”, “Dermo Caviar” and the “Crème Caviar Luxe” for the body.
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Allo, à l’heure Hello, to the time Roi incontesté du chronométrage, Tag Heuer diversifie son offre avec un téléphone mobile. The undisputed champ of the chronometre, Tag Heuer is diversifying its product range with a cell phone. Quand Tag Heuer, roi incontesté des montres et chronographes de sport, se met en tête de créer un téléphone, à l’arrivée il fait… la montre du XXIe siècle. Le Meridiist (un amalgame entre méridien et specialist) associe en effet dans un même mobile haut de gamme, deux écrans totalement indépendants. L’un est dédié à la téléphonie. L’autre, plus petit, installé au sommet du portable, baptisé Time Unit, donne l’heure, sert de chronographe et permet de visualiser d’un seul coup d’œil le numéro entrant. Le prix de ce duo férocement hi-tech : entre 3400 et 4200 euros. When Tag Heuer, the undisputed king of watches and sports timepieces decided to create a telephone it managed to make the watch for the 21st century. In fact, the Meridist (a mixture of meridian and specialist) combines in the same luxury mobile, two totally independent screens. One is dedicated to the telephone. The other, which is smaller, is set in the top of the phone. Called the Time Unit, it gives the time, serves as a time piece and in one glance makes it possible to view the number calling. The price of this fabulously hi-tech duo - between 3,400 and 4,200 Euros.
C’est Dior à l’appareil It’s Dior calling Les fashionistas vont adorer : Dior crée son premier portable ! Fashionistas are going to love it : Dior has designed its very first portable !
Zilli fait du zèle Zealous Zilli A Cannes, Zilli voit plus grand avec sa nouvelle boutique In Cannes, Zilli reaches higher with a new boutique
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Il manquait quelque chose à la panoplie de la parfaite Miss Dior : un téléphone portable. La belle maison de l’avenue Montaigne répare aujourd’hui son oubli en sortant son premier mobile : le Dior Phone. Coup d’essai, coup de maître ! Ces 125 grammes de technologie soignent en effet leur esthétique, alliant le cannage, ce fameux motif qui fait la signature graphique du couturier parisien, à des matériaux hautement prestigieux tels que le diamant, le cristal saphir et l’acier brossé. En prime, il offre une interface, des fonds d’écran et des sonneries exclusives. Mais le grand atout de ce mobile, c’est son petit frère : le My Dior, un mini téléphone permettant de recevoir et passer des appels et d’accéder à son répertoire. Ce petit bijou est relié en Bluetooth au Dior phone. Une fratrie inséparable : le My Dior émet un signal sonore lorsqu’il se trouve à plus de 10 mètres de son aîné.
Something was missing from the outfit of the perfect Miss Dior, a mobile phone. The beautiful house of Avenue Montaigne today fixes this oversight by releasing its first mobile, the Dior Phone. A first attempt, a master stroke! These 125 grams of technology takes care of aesthetics, combining the famous caning motif that is the graphic signature of the Parisian couturier, with highly prestigious materials such as diamond, sapphire crystal and brushed stainless steel. On top of that, it offers an interface, exclusive backgrounds and ringtones. But the major benefit of this mobile is its little brother, the My Dior, a mini telephone which makes it possible to make and receive calls and access contacts. This small jewel is connected to the Dior phone by Bluetooth. An inseparable sibling, the My Dior issues a sound when it is over 10 metres from its older brother.
Zilli s’est installé à Cannes dès 2006. Deux ans ont passé seulement et voilà que ce spécialiste du prêt-à-porter masculin inaugure déjà, en compagnie de 400 invités, une toute nouvelle boutique de la rue du Commandant André, à quelques mètres de la Croisette. D’inspiration Art Déco, comme l’ensemble des magasins de cette griffe lyonnaise, mariant l’acajou et les cuirs ivoire, le décor élégant sert à merveille les collections maison : sportswear en peaux, solaires, maroquinerie, bagagerie… Une place est même réservée à ces dames qui découvriront les fourrures, peaux et accessoires qui leur sont désormais dédiés.
Zilli opened its doors in Cannes in 2006. Only two years have passed and now this specialist in men’s ready-towear has already inaugurated, with 400 guests, a brand new boutique on Rue du Commandant André, a few meters from the Croisette. Inspired by Art Deco, like all the shops bearing this brandname from Lyon, combining mahogany and ivory leather, the elegant decor is wonderful showcase for its collections : leather and suede sportswear, sun products, leather goods, luggage... One part is even reserved for the ladies who will discover fur, skins and accessories now dedicated just to them.
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Le goût de l’or A taste for gold Un couple de chocolatiers suisses fait du cacao une matière des plus précieuses. A couple of Swiss chocolate-makers turn cocoa into a truly precious commodity. Laurent et Daniela Nessi sont deux chocolatiers suisses qui ont conjugué leur savoir-faire et leur imagination pour créer Cocoa Gourmet. Leur nouveau concept : faire de chaque chocolat un vrai bijou. Ils couvrent ainsi de feuilles d’or ou d’argent comestibles leurs ganaches maison enrobées des plus fins crus de cacao. Ils taillent dans des sucres translucides des diamants plus vrais que nature qu’ils déposent sur leurs bouchées gourmandes. Ce travail d’orfèvre est présenté dans de véritables écrins en bois et laitons, cachetés à la cire. Un trésor expédiable dans le monde entier (www.swisscocoagourmet.com). Laurent and Daniela Nessi are two chocolate-makers from Switzerland who have pooled their know-how and imagination to create Cocoa Gourmet. Their new concept : to make a real gem of each chocolate. They cover their homemade ganaches enrobed with the finest cocoas with edible silver or gold leaf. From translucent sugar, they cut diamonds that look more authentic than the real McCoy, placing them on top of their irresistible treats. All this silversmith’s work is presented in little wood and brass boxes with a wax seal. Treasures that can be sent anywhere in the world. (www.swisscocoagourmet.com).
L’heure en trois dimensions Time in three dimensions Dans la grande horlogerie, il y a les grands classiques et les avant-gardistes. MB&F a clairement choisi son camp ! In high-class watch-making, there are venerable classics and the avant-garde. MB&F has clearly chosen its camp !
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Un père suisse, une mère indienne, une naissance à Milan et une enfance à Lausanne : Maximilian Büsser a cultivé très tôt une certaine originalité ! Il en a même fait sa marque de fabrique. Cet ancien de Jaeger Lecoultre a ainsi pris la direction générale de Harry Winston Timepieces à 31 ans à peine. Après 7 ans de service et un chiffre d’affaires accrus de 900%, il renonce à une carrière en or dans les grands groupes de la haute-horlogerie pour voler de ses propres ailes. Il a ainsi donné naissance à Maximilian Büsser & Friends (MB&F), un collectif horloger qui s’est très vite imposé comme la tête de proue de la nouvelle vague horlogère tant ses garde-temps détonnent par leur mécanique et leur originalité avec la majeure partie de la production horlogère mondiale. Dernier exemple en date : l’Horological Machine HM3, la montre en trois dimensions. La principale particularité de cette petite merveille, outre le mouvement apparent : le cadran supporte deux cônes, l’un donnant l’heure, l’autre les minutes. Une grande première mondiale ! Dévoilée il y a quelques jours à peine, la HM3 sera commercialisée début 2009 en deux versions et deux finitions or (à Cannes, notamment, chez Kronometry).
A Swiss father, an Indian mother, born in Milan and a childhood in Lausanne : Maximilian Büsser cultivated a certain originality very early on ! He even made it his trademark. Formerly employed by Jaeger Lecoultre, he became General Director of Harry Winston when he was hardly 31 years old. After seven years of service and a 900% jump in sales, he gave up a gilt-edged career with large, prestigious groups to spread his own wings. Which meant founding Maximilian Büsser & Friends (MB&F), a collective watch-making concern that has quickly become the leader of the new generation of watch-makers, so stunning are its timepieces for their mechanical expertise and originality compared with most of the world’s production. The latest example : the Horological Machine HM3, a watch in three dimensions. The main feature of this small wonder, in addition to its visible movement , is a dial that supports two cones, one giving the hour, the other the minutes. A world premiere ! Unveiled just a few days ago, the HM3 will be marketed early in 2009 in two versions and two gold finishes (available in Cannes from Kronometry).
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News © Dominique Isserman
Le style Rykiel The Rykiel style Pour retracer quatre décénies de talent, le Musée de la Mode et du Textile de Paris ouvre grandes ses portes à Sonia Rykiel. To trace four decades of talent, the “Musée de la Mode et du Textile” in Paris has opened its doors to Sonia Rykiel.
Karl est un ours Karl the bear Avec Steiff, Karl Lagerfeld signe une peluche à son effigie. Karl Lagerfeld designes a soft toy in his own likeness for Steiff.
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Sonia Rykiel célèbre en 2008 l’ouverture de sa première boutique à Saint-Germain des Près et, du même coup, les 40 ans de sa maison. Pour fêter dignement cet anniversaire, le Musée de la Mode et du Textile (107, rue de Rivoli - Paris Ier) offre à la créatrice française une grande exposition (jusqu’au 19 avril 2009). D’abord réputée pour son travail sur la maille qui lui vaut d’être consacrée par le magazine US Women’Wear Daily comme "la Reine du tricot dans le monde”, la dame va vite se faire remarquer par son impertinence et ses audaces créatives. Elle invente les premiers vêtements aux coutures à l’envers, elle ose les rayures, les strass, les mots inscrits sur des pulls, et, à l’inverse, refusant le diktat de la couleur hérité des années pop, elle réconcilie l’élégance et le noir avec des robes intemporelles. Une inventivité qui transparaît avec force dans l’exposition parisienne construite à partir de photos de Sarah Moon et Dominique Isserman, de vidéos d’archives et d’une remarquable collection de vêtements.
In 2008, Sonia Rykiel celebrated the opening of her first boutique in St. Germain des Pres, along with the 40th anniversary of her business. And to celebrate the anniversary in worthy manner, the “Musée de la Mode et du Textile” (107 rue de Rivoli - Paris Ier) has invited the creative French designer to hold a major exhibition (until April 19th, 2009). First noticed for her work with knitwear, which led her to be consecrated by the US magazine “Women’s Wear Daily” as the fashion world’s "Queen of Knitwear", she was soon to be noted for her impertinence and creative boldness. She invented the first clothes with seams on the outside, daring to use stripes, glitz, words inscribed on sweaters ; conversely, rejecting the dictates of colour inherited from the Pop years, she reconciled elegance and black with timeless dresses. An inventiveness which comes across strongly in the Paris exhibition, based on photographs by Sarah Moon and Dominique Isserman, video archives and a remarkable collection of clothing.
Inventeur de l’ours en peluche, la maison Steiff a associé son savoir-faire au talent d’un grand de la Mode : Karl Lagerfeld. Il a imaginé le Karl Lagerfeld Ourson, une édition limitée à 2500 exemplaires, l’habillant d’une tenue réalisée dans les ateliers de Chanel, reprenant “l’uniforme” du célèbre couturier allemand : un jeans patiné de la collection K Karl Lagerfeld, une veste en drap de laine et cravate de soie noire rehaussée d’une épingle à cravate selon les habitudes du “maestro“, une chemise de popeline rayée et des lunettes noires réalisées par Karl Lagerfeld Eyewear, la ligne de lunettes du couturier. Le résultat est saisissant !
Inventor of the teddy-bear, Steiff has teamed its expertise with a major talent in the fashion world : Karl Lagerfeld. It has produced the Karl Lagerfeld Bear in a limited edition of 2,500, dressing it in an outfit made in the Chanel workshops which is in fact the "uniform" of the famous German designer : shiny jeans from the K Karl Lagerfeld collection, a jacket in wool cloth and a black silk tie with a tie-pin reflecting the maestro’s habits, a striped poplin shirt and sunshades from the Karl Lagerfeld Eyewear collection. The result is striking !
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News
Matador saluant - Edouard Manet
Le Matador - Pablo Picasso © succession Picasso
Femme nue debout - Paul Cézanne
©MMA
Une histoire mondiale de la peinture / History of world painting Paris accueille Picasso et ses maîtres. Attention, chefs d’œuvre ! / Paris presents Picasso and his masters. Watch out - masterpieces ! Jusqu’au 2 février 2009, les Galeries Nationales du Grand Palais (3 av du Général Eisenhower - Paris 8e) donnent à voir une exposition exceptionnelle : Picasso et les Maîtres. En 210 tableaux remarquables, spécialement réunis pour l’occasion, cet événement associe le génie espagnol à ses paires les plus illustres, comme Greco, Vélasquez, Goya, Ingres, Delacroix, Manet, Courbet, Lautrec, Cézanne, Renoir, Gauguin, Titien, Rembrandt ou encore Van Gogh. On découvre ainsi le travail incroyable de l’auteur de Guernica qui, sa vie durant, n’a eu de cesse de revisiter à sa façon les grands classiques de ses prédécesseurs et, parfois même, de ses contemporains. En écho à cet événement, le Musée d’Orsay présente un ensemble d’une quarantaine de tableaux, dessins, gravures et maquettes de Picasso d’après "Le Déjeuner sur l’herbe", le chef-d’oeuvre de Manet, tandis que le Louvre accueille ses variations sur "les Femmes d’Alger" de Delacroix.
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Until February 2nd, 2009, the National Galleries at the Grand Palais (3 avenue du Général Eisenhower - Paris 8th) are housing an exceptional exhibition : “Picasso and the Masters”. In 210 remarkable paintings, specially assembled for the occasion, the event associates the Spanish genius with his most illustrious peers : El Greco, Velazquez, Goya, Ingres, Delacroix, Manet, Courbet, Lautrec, Cezanne, Renoir, Gauguin, Titian, Rembrandt, Van Gogh. We thus discover the incredible work of the author of “Guernica” who, throughout his life and in his own way, constantly revisited the great classics of his predecessors and sometimes even his contemporaries. In parallel to this event, the Musée d’Orsay is presenting a collection of 40 paintings, drawings, engravings and models by Picasso after Manet’s masterpiece, “Le Déjeuner sur l’Herbe”, while the Louvre hosts his variations on “Les Femmes d’Alger” by Delacroix.
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© Henri Cartier-Bresson / Magnum photos
L’expo monochrome Monochrome expo
© Walker Evans/MMA
Le Musée des Arts Décoratifs voit rouge The Museum of Decorative Arts sees red
Le Nouveau Monde The New World Paris fête l’Amérique à l’occasion du Mois de la Photo. Paris celebrates America during Photography Month.
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C’est une belle habitude ! Dès novembre et pour de longues semaines, Paris célèbre l’image avec le désormais fameux Mois de la Photo. Cette année, la Capitale traverse l’Atlantique pour une thématique dans l’air du temps, élection présidentielle oblige : l’Amérique. Jusqu’au 21 décembre, la Fondation Cartier-Bresson (2, impasse Lebouis, Paris 14e), illustre le sujet avec les clichés de l’artiste maison, le Français Henri CartierBresson, mais aussi du Yankee Walker Evans, l’un des grands de la photo US du XXe siècle. Autre temps fort de cette balade Outre-Atlantique : l’exposition imaginée par la Bibliothèque Nationale de France (58 rue de Richelieu - Paris IIe) autour de la photographie US des Seventies. L’affiche est belle qui réunit jusqu’au 25 janvier 2009 les magnifiques recherches graphiques de Ralph Gibson, Arthur Tress et Joel Peter Witkin, les portraits sulfureux de Larry Clark et ceux, superbement humains, de Diane Arbus, les paysages de Paul Caponigro, Lee Friedlander et Joe Deal, ou encore les instants volés au quotidien par Wiliam Klein ou Bill Owens.
Alezan, andrinople, bourgogne, cardinal, carmin, cerise, cramoisi, écarlate, magenta, pourpre, rouille, terracotta, vermillon… Jusqu’au Ier novembre 2009, le rouge est dans tous ses états du côté du Musée des Arts Décoratifs. L’établissement de la rue de Rivoli (Paris Ier) explore en effet l’utilisation déjà ancienne de cette couleur par l’homme à travers 400 objets du quotidien : mobiliers, affiches, jouets, vêtements… Une étude réalisée par thème : l’enfance, la politique, l’intérieur, la mode, la religion… Chestnut, turkey-red, burgundy, cardinal red, cherry, crimson, scarlet, magenta, purple, rust, terracotta, vermilion... Until November 1st, 2009, red unfurls all its various nuances at the “Musée des Arts Décoratifs”. This museum on the Rue de Rivoli (Paris Ier) explores mankind’s very long use of the colour in 400 everyday objects : furniture, posters, toys, clothes... A study split into several themes : childhood, politics, home decor, fashion, religion...
It’s a nice custom ! From the start of November and for several long weeks, Paris celebrates images with the now famous “Mois de la Photo”. This year, the French capital crosses the Atlantic for a theme which is highly topical, thanks to the presidential election : the USA. Until December 21st, the Cartier-Bresson Foundation (2 impasse Lebouis, Paris 14th) illustrates the subject with photographs by the incumbent artist, French photographer Henri Cartier-Bresson, and also Walker Evans, one of the greatest American photographers of the 20th century. Another highlight of your trip across the Atlantic : an exhibition staged by the National Library of France (58 rue de Richelieu - Paris II) of American photographs from the ’seventies. A fantastic cast of characters featuring, until January 25th, 2009, magnificent graphic research undertaken by Ralph Gibson, Arthur Tress and Joel Peter Witkin, sultry portraits by Larry Clark, others, superbly humane, by Diane Arbus, landscapes by Paul Caponigro, Lee Friedlander and Joe Deal, and moments stolen daily by Wiliam Klein and Bill Owens.
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patrimoine
>Peregrina La pierre est précieuse Peregrina Hunter of rare pearls
Malgré la crise financière, l’immobilier de luxe parisien offre encore de belles opportunités. Encore faut-il les trouver ! C’est la mission que s’est donnée Peregrina. Despite the financial crisis, luxury real estate in Paris still offers great opportunities. But first you have to find them ! That’s the mission taken on by Peregrina. notre intervention, nous ne menons pas plus de trois missions simultanément, confie Xavier Léonard. Chaque client peut suivre nos investigations sur un espace internet privatisé. Il peut ainsi visiter virtuellement les lieux prospectés." Un concept qui s’avère particulièrement précieux aujourd’hui, compte-tenu de la rarification prévisible de l’offre et de l’incertitude des temps qui, plus que jamais, invite à des placements judicieux, faits au juste prix. What don’t we have to hear about the Parisian property market : it’s going down, it’s facing a crisis. The truth, however, is much less worrying. The number of transactions recorded in recent months is certainly lower than in the past. But prices are holding. Especially as the incredible plummeting of stock markets worldwide works in favour of bricks and mortar. "We should never forget that this is the N°1 security,” says Xavier Léonard, one Que ne dit-on pas aujourd’hui du marché immobilier parisien : qu’il baisse, qu’il est en crise. La vérité est, pourtant, bien moins inquiétante. Certes, le nombre de transactions enregistrées ces derniers mois est moindre que par le passé. Mais les prix, eux, se maintiennent. D’autant que les chutes affolantes des bourses du monde entier font les affaires de la Pierre. "N’oublions jamais que c’est la valeur refuge par excellence, souligne Xavier Léonard, l’un des responsables de Peregrina, spécialiste de l’immobilier d’exception sur la Capitale. L’incertitude des marchés financiers encouragent donc les propriétaires à conserver leurs biens et peut décider les investisseurs à transférer une partie de leurs capitaux vers l’immobilier. Le marché du luxe, où les produits sont déjà rares et l’activité plutôt protégée, devrait pleinement en profiter. D’autant que Paris n’a pas connu la flambée des cours comme bien d’autres métropoles européennes. Les biens sont donc abordables et les plus-values prometteuses. Aussi, pour le secteur du luxe, je n’imagine pas de baisse mais, à l’inverse, un marché orienté raisonnablement à la hausse." Ces perspectives valorisent assurément le service de Peregrina. La société de Xavier Léonard et Antoine Verdé-Delisle a choisi en effet un positionnement original : la chasse aux “perles rares”. Elle cherche des propriétés d’exception pour une clientèle fortunée, prenant ainsi le contrepied de la concurrence. D’habitude, on se constitue un portefeuille d’affaires pour les proposer ensuite à d’éventuels acquéreurs. Avec Peregrina, c’est tout le contraire. Toute la démarche est centrée autour de l’acheteur. Il décrit le logement de ses rêves et la société parisienne met tout en œuvre pour satisfaire ses aspirations. "Afin d’optimiser
of Peregrina’s managers and a specialist in prestige real estate in the capital. “Uncertainty in financial markets thus encourages owners to hold on to their property assets and may decide investors to transfer part of their capital into real estate. The luxury sector, where products are already scarce and activity pretty well protected, should benefit significantly from this. Especially since Paris has not experienced the soaring prices of many other European cities. Properties are therefore affordable and offer the promise of capital gains. Thus, for the luxury sector, I don’t anticipate a drop in prices but, quite the opposite, a market steadily on the rise.” Such prospects certainly enhance the value of Peregrina services. The firm run by Xavier Léonard and Antoine Verdé-Delisle has in fact adopted an original approach : a hunt for “rare pearls”. It unearths outstanding properties for high net worth clients, thus working in the opposite direction to that of the competition. Normally, a company builds a portfolio of assets to propose them to potential purchasers. With Peregrina, it’s just the opposite. The whole approach is centered around the buyer. He describes the home of his dreams and the Paris company pulls out all the stops to meet his aspirations. “To provide top-notch service, we carry out three assignments at most simultaneously,” explains Xavier Léonard. “Each client can follow our investigations on a privatized Internet space. He can thus make virtual visits of properties we are prospecting.” A concept that is particularly valuable today, given the foreseeable rarification of supply and current uncertainties which, more than ever before, are an incitement to invest wisely, at the right price.
Peregrina - tél : +33 (1) 56 52 93 08 - www.peregrina.fr
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mémoire
>Carlton, cent ans d’histoire The Carlton, a century of history
En 2009, le célèbre palace de la Croisette, fleuron du groupe InterContinental, fêtera son centième anniversaire. Une belle histoire… In 2009, the famous palace on the Croisette, the flagship of the InterContinental group, will celebrate its 100th anniversary. A wonderful saga...
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de cette grand-messe du 7e Art. Il est d’ailleurs de tradition que le Président du Jury soit logé dans la plus belle suite de l’hôtel. Finalement, le Carlton n’a manqué qu’un seul rendez-vous avec l’Histoire : dans les années 50, il refuse une chambre à un acteur américain de série B. Un certain… Ronald Reagan !
Nous sommes à la Belle Epoque. La vapeur entraîne le monde vers de nouvelles aventures. Les trains de la Compagnie Paris Lyon Méditerranée déposent chaque hiver le Gotha européen sur la Riviera. Au milieu des têtes couronnées, une reine de cœur : Caroline Otero. Issue d’une famille pauvre de Galice, cette célèbre artiste de cabaret fait tourner bien des têtes chez les Grands de ce monde. Edouard VII, Leopold II, le Grand-Duc Nicolas de Russie ont succombé à ses charmes. On lui attribue même le suicide de six amoureux éconduits. Un succès qu’elle doit à sa beauté, à son tempérament et à ses seins qui, bien que menus, faisaient battre le cœur des hommes quand, jeune danseuse des Folies Bergères, l’Espagnole ne les habillait que de quelques pierres précieuses. Avec le temps, la Belle Otéro, comme on l’a surnommée, a étoffé sa garde-robe. Mais le souvenir de ses chairs délicieuses est resté jusqu’à inspirer un architecte azuréen : Charles Delmas. Dessinant la façade du Carlton, un palace à naître à Cannes, au cœur de la Croisette, il songe aux atours de la dame et imagine alors deux coupoles aux lignes suggestives. Leur renommée a, depuis, fait le tour du monde. Le Carlton est né en 1909 quand Henry Rhul, avec le soutien du Grand Duc Vladimir de Russie, achète un grand terrain sur la Croisette. Une première aile ouest voit le jour deux ans plus tard. La seconde attendra jusqu’en 1913. Très vite, le palace s’impose parmi les escales préférées du Gotha. Il l’est encore, cent ans plus tard ! Un siècle d’histoire qui se confond avec celle de notre monde. Ainsi, au lendemain de la Grande Guerre, le palace cannois est réquisitionné pour recevoir le premier conseil suprême de la Société des Nations, ancêtre de l’O.N.U. On tente alors d’instaurer une paix durable sur la planète. Cette fois, c’est sûr, c’était bien la "Der des Ders". L’époque est à l’insouciance ; ce sont les “années folles”, l’hiver sur la Côte, l’été à Deauville. Mais l’été 1930 est dans le Nord de la France particulièrement pluvieux. Cabourg, Deauville, Dinard sont désertées et le Carlton tente alors l’incroyable : une saison estivale. Cette audace lui vaut un énorme succès et la Côte d’Azur devient la Reine de l’Eté. Elle va le rester ! Après la Seconde Guerre, le Carlton revient vite dans l’histoire. C’est dans ses salons, en 1948, que Robert Schuman et l’Italien Sforza ébauchent l’idée d’une Communauté Européenne. A la même époque, le palace participe à l’envol d’un autre géant : le Festival de Cannes. Il va ainsi accompagner toutes les éditions
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The “Belle Epoque”… Steam began to propel the world towards new adventures. Each winter, trains run by the Paris Lyon Mediterranean Company brought members of Europe’s high society to the Riviera. Among the crowned heads, a queen of hearts : Caroline Otero. From a poor family in Galicia, this famous cabaret artist turned many heads among the the greats of this world. Edward VII, Leopold II, Grand-Duke Nicolas of Russia all succumbed to her charms. She is even credited with the suicide of six rejected lovers. Success she owed to her beauty, temperament and breasts which, although small, made hearts beat when, as a young dancer with the “Folies Bergères”, the Spanish girl adorned them with just a few precious gems. Over the years, “La Belle Otéro”, as she was known, extended her wardrobe. But the memory of her luscious skin endured, even inspiring an architect on the Riviera : Charles Delmas. When designing the façade of the Carlton, a palatial hotel to be built in Cannes in the middle of the Croisette, his mind wandered to the lady’s best assets and he imagined two cupolas with suggestive lines. Their fame has since spread around the world. When it was inaugurated in 1909, the Carlton did not yet have its final façade. The west wing did not, in fact, see the light of day until 1911. Which did not prevent the hotel from immediately becoming one of the upper-crust’s favourite ports-of-call. It still is, a hundred years later! A century of history which is intertwined with that of the world. Just after the Great War, for example, the hotel was requisitioned to accommodate the first Supreme Council of the League of Nations, forerunner of the UN. Its members attempted to establish lasting peace on the planet. This time, for sure, it was the “very last time”. It was an era for carefree living, the “Roaring ’Twenties”, winter on the Riviera, summer in Deauville. But in northern France, the summer of 1930 was particularly wet. Cabourg, Deauville and Dinard were deserted and the Carlton decided to try the unthinkable : a summer season. This audacity scored a huge success and the Côte d’Azur became the Queen of Summer. It would so remain ! After the Second World War, the Carlton again played a part in history. It was in its salons, in 1948, that Robert Schuman and Sforza of Italy skecthed out the idea of a European Community. At the same time, the luxury hotel was involved in the early days of another giant : the Cannes Film Festival. It was to accompany all the editions of this great celebration of the Seventh Art. It in fact became a tradition that the President of the Jury stayed in the hotel’s most beautiful suite. At the end of the day, the Carlton only missed one appointment with history : in the ’50s, it refused to give a room to an American actor in B-category films. A certain... Ronald Reagan !
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dessus du grand bassin circulaire autour duquel s’articule la galerie principale. Là, c’est une chaise médaillon, un symbole de la maison Dior qui a renoncé pour l’occasion à sa célèbre livrée grise pour du blanc et de l’argent. Ce raffinement n’a rien de superfétatoire ; il exprime parfaitement la qualité extrême des soins prodigués en ces lieux, du plus simple — le 75’ Chrono Corps ou Visage, un massage anti-jet lag pour effacer les affres d’un long voyage — au plus précieux : l’Or de Vie. Un instant rare qui conjugue le savoir faire du Centre d’Innovation Dior au vertus antioxydantes des fameuses vignes du Château d’Yquem pour un soin régénérant de 120 minutes.
Dior et Plaza Athénée. Deux fleurons du luxe français, deux joyaux parisiens que tout rapproche. Pour commencer, ils sont voisins. Le palace, le premier, s’est installé au 25, avenue Montaigne. C’était en 1911. Trente-cinq ans plus tard, Christian Dior investit une maison à quelques pas de là, au 30, avenue Montaigne. Régulièrement, à l’heure du déjeûner ou pour un rendez-vous d’affaires, le couturier traverse la rue pour profiter de l’hospitalité du Quatre Etoiles Luxe. En clin d’œil à ses courtes escapades, il baptise quelques-uns de ses modèles des noms de “Plaza”, “Athénée” ou “Bar”. Suivant son exemple, ses mannequins prennent également l’habitude de fréquenter le Plaza. Elles y prennent tour à tour la pose et leur pause. Mieux : les deux établissements se partagent souvent les mêmes clientes. Hier, Joséphine Baker, Grace Kelly ou Ava Gardner. Aujourd’hui, Sharon Stone ou Monica Bellucci.
Une mise en beauté Cette complicité longue de plus de 60 années, trouve aujourd’hui sa plus belle expression dans l’ouverture, au sein même du palace parisien, du Dior Institut, un espace de bien-être et de beauté, fruit de l’expertise de Dior en matière de rajeunissement du visage et du corps. Les élégantes du monde entier se ruaient déjà sur les cabines d’essayage de la maison de couture. Voilà que, désormais, elles se disputeront aussi ses cabines de soins ! Le Dior Institut offre plus qu’une parenthèse de douceur : une véritable expérience. Elle commence par le choc des contraires. On quitte l’élégance classique du Plaza Athénée pour un décor des plus contemporains dont les teintes claires font souffler sur chaque pièce un vent de pureté et de fraîcheur. Chaque détail apporte au raffinement de l’ensemble. Ici, c’est une goutte lumineuse en verre soufflé, suspendue, comme pétrifiée, au
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Dior and the Plaza Athénée. Two flagships of French luxury, two jewels in Paris that everything brings together. To begin with, they are neighbours. The palatial hotel was the first to open its doors at 25 avenue Montaigne. That was in 1911. Thirty-five years later, Christian Dior moved into a mansion a few steps away, at 30 avenue Montaigne. Very often, at lunchtime or for business appointments, the fashion designer crossed the street to enjoy the hospitality of 4-star luxury. In playful reference to his comings and goings, he called some of his models “Plaza”, “Athénée” or “Bar”. Following his example, his models also got into the habit of popping into the Plaza. They took turns in posing and taking a pause ! Better still : the two institutions often shared the same customers. Yesterday, Josephine Baker, Grace Kelly and Ava Gardner. Today, Sharon Stone and Monica Bellucci.
Beauty to the fore The complicity that has lasted over 60 years now finds its finest expression in the opening, inside the hotel, of the Dior Institute, a centre for well-being and beauty care born of Dior expertise in rejuvenation of the face and body. Elegant women from all over the world already ran into the fitting-rooms in the fashion house. From now on, they will also be fighting for its treatment booths ! More than just a soothing break, the Dior Institute offers a real experience. It begins with a clash of opposites. You leave the classic elegance of the Plaza Athénée for highly contemporary decor whose light shades send a breeze of purity and freshness into every room. Each detail enhances the overall refinement. Here, a luminous drop of handblown glass, suspended, as if petrified, above the large circular area around which evolves the main gallery. There, a medallion chair, a symbol of the House of Dior which, for the occasion, has swapped its familiar grey livery for white and silver. This refinement is far from superfluous. It perfectly expresses the exemplary quality of the treatments dispensed in the Institute, from the simplest - the 75’ Face or Body Chrono, an antijet lag massage to efface the ravages of a long flight – to the most precious : “Or de Vie”. A rare experience that combines the expertise of the Dior Innovation Centre with the anti-oxidising virtues of the famous Château d’Yquem vines in a regenerating treatment lasting a blissful two hours.
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Initiatives
>Paris Le Grand : le luxe durable Paris Le Grand : sustainable luxury
Bonne nouvelle pour la Planète : le développement durable gagne du terrain chaque jour. Voilà qu’aujourd’hui, il s’installe aussi dans l’hôtellerie de luxe. Certains établissements ne font encore qu’y songer. A voir les résultats de ceux qui ont déjà franchi le pas, ils devraient rapidement passer à l’action. Car, c’est un fait : cette philosophie écoresponsable a du bon. La preuve, avec la démarche initiée il y a un peu moins d’un an par l’InterContinental Paris Le Grand… Good news for planet Earth : sustainable development is gaining ground every day. Today, for example, it is moving into the luxury hotel sector. Some establishments are only still thinking about it. A glance at the results achieved by those who have already made the leap says they should quickly spring into action. Because it’s a fact : this philosophy of eco-responsibility is an excellent thing. As proof, the approach intiated just under a year ago by the InterContinental Paris Le Grand...
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Il y a quelques années déjà, comme dans le reste du monde, la France a pris le train du développement durable, cette philosophie qui invite à satisfaire les besoins des générations du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. Nombreuses sont les sociétés hexagonales à en avoir adopté les grands enjeux : une croissance économique maîtrisée, le respect de l’environnement, un engagement social et sociétal fort. Des principes qui ont fait école dans tous les métiers, de l’industrie aux services. Si tous s’y sont mis, certains secteurs d’activité restent encore un peu à la traîne. C’est le cas, par exemple, de l’hôtellerie de luxe. En France, première destination touristique mondiale, aucun 4 étoiles ne peut encore afficher l’Ecolabel, la principale référence en matière de Développement Durable. Les temps changent, fort heureusement. Quelques établissements parmi les plus prestigieux du pays ont entamé des démarches dynamiques. C’est le cas, par exemple, de l’InterContinental Paris Le Grand.
Des résultats concrets "Depuis un an, se félicite Madelijn Vervoord, directrice de l’hôtel, nous avons multiplié les actions de développement durable sur les trois axes clés que sont l’économie, l’environnement et le social. Pour une fois, le mouvement n’a pas été initié par le management mais par les salariés qui ont su faire remonter leur volonté de s’engager pour cette cause. Nous avons donc mis en place un Comité d’une quinzaine de membres, représentatif de l’ensemble du personnel." Du vœu pieux à l’action concrète, il y a un pas… que les collaborateurs du Paris Le Grand ont allègrement franchi. La preuve : les résultats sont déjà là. Les services techniques ont multiplié les petits changements : remplacement de 4000 ampoules classiques par des “basse consommation”, mise en service d’une gestion centralisée de la climatisation qui permet de surveiller et régler les températures dans chaque pièce ou presque de l’hôtel, installation de réducteurs de débit dans les salles de bains, mise en service d’un système de traitement des déchets plus économes en eau. Et vous savez ce que l’on dit : les petits ruisseaux font les grandes rivières ! En neuf mois, l’InterContinental a ainsi réduit sa consommation de gaz de 7%, d’électricité de 11% et d’eau de 54%. Des économies que l’on retrouve sur la facture allégée de plusieurs dizaines de milliers d’euros par rapport à celle de 2007.
Des déchets en baisse ou valorisés Mais, cette année, l’InterContinental Paris Le Grand n’a pas seulement réduit ses factures ; il a aussi diminué son impact sur l’environnement ! Pour cela, il a commencé par mener la chasse aux pratiques papivores. A la tête de cette offensive, le service informatique. Il a créé un intranet pour faciliter le partage et la diffusion de l’information au sein du personnel sans passer par la photocopieuse. Autre passage au virtuel : la sauvegarde des données administratives sur une clé USB. "Réservations, départs et arrivées des clients, occupations des chambres : jusqu’ici, nous éditions régulièrement ces informations au cas où notre système informatique tombe en panne, explique Madelijn Vervoord. Désormais cette sauvagarde se fait sur des clés USB et un
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A few years ago already, as elsewhere in the world, France jumped on the bandwagon of sustainable development, a philosophy that invites us to meet the needs of present generations without compromising the ability of future generations to meet theirs. Many French companies have confronted major issues : controlled economic growth, respect for the environment, a strong social and societal commitment. Principles which have been taken up by all different sectors, from industry to services. Everyone is tackling the problem, though some areas of activity still lag behind. This is true, for example, of the luxury hotel sector. In France, the world’s N°1 tourist destination, not a single 4-star establishment can flaunt the Ecolabel, the main benchmark for Sustainable Development. Thankfully, times are changing. A few of the most prestigious hotels in the country have taken vigorous steps. This is the case, for example, of the InterContinental Paris Le Grand.
Concrete results “Over the past year,” confirms Madelijn Vervoord, the hotel’s manageress, “we have undertaken more and more sustainable development activities in the three key areas relating to wastage, the environment and social issues. For once, the movement was not initiated by the management but by the employees, who succeeded in passing on their willingness to commit themselves to the cause. We therefore set up a committee with 15 members, representing all the staff”. From good intentions to taking action there’s just one step... that employees at Paris Le Grand took very blithely. As proof : the results are already there. The technical department introduced lots of little changes : replacing 4,000 traditional light-bulbs by “low consumption” bulbs, setting up centralized control of air conditioning making it possible to monitor and adjust temperatures in almost every room of the hotel, installing flow reducers in the bathrooms, introducing a more efficient waste treatment system to economise on water. And you know what they say : small streams swell into great rivers ! In just nine months, the InterContinental has reduced its gas consumption by 7%, electricity by 11% and water by 54%. Savings evidenced on bills which are lighter by several tens of thousand euros compared with 2007.
Wastage reduced or recovered This year, however, the InterContinental Paris Le Grand has not only cut back its bills but also reduced its impact on the environment ! To do so, it began by stalking excessive use of paper. Heading this offensive, the computer department. It created an intranet to facilitate the sharing and dissemination of information among the staff without using a photocopier. Another switch to the virtual medium involved making backup copies of administrative data on USB keys. "Reservations, guest departures and arrivals, room occupancy : until now, we regularly printed out all this information in case our computer system broke down,” says Madelijn Vervoord. “Now backups are kept on USB keys and an off-line computer. We use much less paper than in the past.” Reducing consumption and hence wastage is good, but not always possible. In this event, there is only one solution : make use of it ! “We recycle much more than in the past,” says the manageress
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Grande Remise. Il a mis à notre disposition une Lexus LS600H que nous proposons systématiquement à nos clients, en plus des berlines traditionnelles. Si cette offre trouve son public, nous pourrions créer à terme une petite flotte de véhicules hybrides." Reste que, pour un hôtel, surtout à Paris où le personnel utilise essentiellement les transports en commun (et, de plus en plus le vélo grâce à la création d’un local “deux roues”), les émissions de CO2 ne sont pas la source principale de pollution. Entretien et nettoyage impactent bien davantage l’environnement, à cause des produits chimiques et de la quantité d’eau utilisés à cet effet. Là-encore, le Paris Le Grand a entamé sa mue. "Nous employons déjà des produits verts et notre fournisseur nous a promis une gamme bio complète pour l’année 2009. Nous privilégions les sous-traitants disposant d’une certification Iso 14001. Enfin, au printemps prochain, nous lancerons une opération de sensibilisation auprès de nos clients, les invitant à conserver leurs draps et linges de bain deux jours au lieu d’un. Cela fera moins de blanchisserie, donc moins de détergeants et d’eau consommés."
La solidarité n’est pas un luxe Trop souvent, les entreprises focalisent leurs efforts sur l’économie et l’environnement, négligeant alors le troisième volet du développement durable : le social. Un piège que le Paris Le Grand a su éviter. En quelques mois, il a multiplié les actions de solidarité. Une quinzaine de ses salariés participe ainsi régulièrement aux distributions des Restos du Cœur, apportant, quand les règles d’hygiène le permettent, certains surplus des nombreux banquets organisés à l’hôtel. Le don est d’ailleurs un axe fort de l’action sociale du quatre étoiles Luxe. Il a donné récemment des couettes, oreillers, shampoings et savons à différentes ONG. Il a soutenu la tombola carritative imaginée par le Comité d’Entreprise pour les bénévoles de World Vision. Les bénéfices ont financé deux tables d’accouchement et un puit pour le Mali. "Le personnel s’est également mobilisé pour une collecte de vêtements, jouets et objets de première nécessité en faveur d’Haïti, au lendemain des graves intempéries subies par ce pays, raconte Madelijn Vervoord. Et, en septembre dernier, nous avons monté une opération avec l’UNAT et Point Vert, deux associations qui se consacrent aux vacances des enfants handicapés. Nous ouvrions la terrasse du Café de la Paix dès huit heures, pour proposer une heure durant des petits-déjeuners à prix coûtant, soit 5 euros, au bénéfice des deux associations. Pour chaque couvert vendu, nous doublions la recette. Si bien que nous avons signé un chèque de 2300 euros. Mais le plus formidable, ce fut la mobilisation de nos salariés. Il y avait tellement de volontaires pour assurer le service et distribuer des flyers à la sortie du métro que tout le monde n’a pas pu participer à l’événement !" more impact on the environment because of the chemicals and the amount of water used for this purpose. Here again, Paris Le Grand has set change in motion. “We already use green products and our supplier has promised us a full bio range for 2009. We give preference to subcontractors who have obtained ISO 14001 certification. Finally, next spring we will launch an awareness campaign among our guests, inviting them to keep their sheets and towels for two days instead of one. That will make for less laundry and thus less detergent and water consumption.”
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Solidarity is not a luxury Too often, companies focus their efforts on economising and the environment, neglecting the third component of sustainable development : its social aspect. A trap that Paris Le Grand has managed to avoid. In recent months it has increased its actions in favour of solidarity. Fifteen of its employees regularly participate in “Restos du Cœur” distributions providing, when hygiene regulations permit it, some of the left-overs from the many banquets held at the hotel. Donations are, in fact, a major theme of Social Action for this 4-star luxury hotel. It recently gave duvets, pillows, shampoos and soaps to various NGOs. It supported a charity raffle organized by the Staff Committeee for World Vision volunteers. The profits will finance two obstetrical tables and a well for Mali. “The employees also got together to collect clothes, toys and objects of basic necessity for Haiti in the aftermath of the severe weather experienced by this country,” says Madelijn Vervoord. “And last September, we mounted an operation with UNAT and Point Vert, two associations which organize holidays for disabled children. We opened the terrace of the Cafe de la Paix from 8 a.m. to propose a full hour in which breakfast was served at cost price, ie. 5 euros, for the benefit of the two associations. For each breakfast bought, we doubled the takings. So succeesfully that we were able to donate a check for 2,300 euros. But the greatest part was the mobilization of our employees. There were so many volunteers to serve breakfast and distribute flyers at the exit from the Metro that not all of them were able to participate !”.
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Initiatives
>Quand la limousine passe au vert When a limousine sees green…
Depuis trois ans déjà, avec ses motorisations hybrides, Lexus associe luxe et écologie. Un mariage réussi qui séduit de plus en plus de clients à travers le monde. Dont Plaza International ! For three years already, Lexus has paired luxury and ecology with its hybrid engines. A successful combination which is attracting more and more customers around the world. Including Plaza International !
Des voitures japonaises rivalisant avec les berlines allemandes, reines de l’automobile haut de gamme, l’idée a dû en faire sourire plus d’un quand, en 1988, Toyota a créé Lexus, une marque satellite basée en Californie et dédiée au luxe. Pourtant, vngt ans plus tard, le pari est gagné. Les courbes des ventes du Japonais ne cessent de grimper, doublant lors de ces 8 dernières années. L’objectif d’ici à 2010 ? 700.000 véhicules commercialisés. Non seulement les Nippones ont gagné leur place au banquet des belles routières, mais, en prime, elles font la course en tête sur un créneau plein d’avenir : la motorisation hybride. Alors que la concurrence planche encore sur la “voiture propre”, Lexus propose depuis 2005, année de lancement du SUV RX 400H, des mécaniques combinant moteur à explosion et moteur électrique. Comment ça marche ? Le moteur électrique entraîne l’auto à basse vitesse, puis le moteur essence (un V6 ou un V8) prend la suite. Vous accélèrez encore et les deux moteurs conjuguent leurs efforts pour vous offrir la puissance demandée. Précision d’importance : les batteries ne se rechargent pas sur une borne extérieure, mais récupère l’énergie produite par l’énergie excédentaire du moteur essence et du système de freinage régéné-
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With Japanese cars competing with German sedans, both queens of the prestige car market, the idea must have roused more than one smile when Toyota launched the Lexus in 1988, a satellite brand based in California and dedicated to luxury. Yet 20 years later, the challenge has been won. The curves of Japanese sales continue to soar, doubling in the last 8 years. The goal by 2010 ? The sale of 700,000 vehicles. Not only have the Japanese earned their place in the firmament of beautiful roadsters, more importantly, they are leading the field in a niche full of promise for the future : the hybrid engine. While the competition is still focusing on the “clean car”, Lexus has offered (since 2005, when the RX 400H SUV was launched) cars combining a combustion engine with an electric motor. How do they work ? The electric motor propels the car at low speed, then the gasoline engine (a V6 or V8) takes over. Accelerate again and the two engines operate together to furnish the power required. An important point : the batteries are not recharged on an external charger, but recuperate energy provided by the excess energy from the gasoline engine and regenerative braking system. You brake, and your battery recharges ! Of course, the Japanese have not yet invented the “zero emission” car, but
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rant. On freine ; ça charge ! Bien sûr, le Japonais n’a pas encore inventé la voiture “zéro emission”, mais, en matière de consommation comme d’emission de CO2, les trois modèles déjà disponibles sont assurément les champions de leurs catégories.
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>Paris en “deux roues” Paris on “two wheels”
LS 600H, l’éco-limousine Il y a un an, Lexus a installé sa technologie hybride sur la LS 600, la reine de sa gamme, offrant ainsi la première limousine hybride au monde (NDLR : elle équipe déjà la flotte de Plaza International). La LS 600H consomme entre 20 et 30% d’essence en moins que ses principales concurrentes. Elle emet en moyenne 219 grammes de CO2 par kilomètre. Là-encore, aucune limousine ne fait mieux ! Une réussite en matière d’écologie qui n’interdit pas la performance mécanique. Entraînée par un V8 de 5 litres et 394 chevaux et un moteur électrique délivrant 224 chevaux, cette berline de plus de deux tonnes accélère de 80 à 120 km/h en 4,3 secondes. Au-delà de la vitesse, l’apport de la motorisation hybride se juge aussi au niveau du confort offert aux passagers. En ville, quand le moteur électrique supporte l’essentiel de la circulation, on roule sur du velours. Et, même lancé à son allure de croisère, le fauve ronronne comme un chaton ! Normal : à 130 km/h, grâce au soutien du moteur électrique, le V8 n’affiche pas plus 1500 tours minute au compteur. Vive la fée électricité ! in terms of consumption and CO2 emission, the three models already available are certainly champions in their categories.
LS 600H, the eco-limousine A year ago, Lexus installed its hybrid technology in the LS 600, the top of the range, thereby proposing the world’s first hybrid limousine (editor’s note : it already forms part of the Plaza International fleet). The LS 600H consumes from 20 to 30% less fuel than its main competitors. It emits an average 219 grams of CO2 per km. Here again, no other limousine does better ! A success in terms of ecology that does not exclude mechanical performance. Driven by a 5-liter 394 hp V8 engine and an electric motor delivering 224 hp, this saloon of more than two tons accelerates from 80 to 120 km/hr in 4.3 seconds. Beyond speed, the contribution of the hybrid engine is also judged on the level of passenger comfort. In town, when the electric motor handles the bulk of driving needs, you advance as if on velvet. And even when it attains its cruising speed, the wildcat purrs like a kitten ! Quite normal : at 130 km/hr, with support from the electric motor, the V8 does not exceed 1500 rpm on the meter. Hurray for the magic of electricity !
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Plus écolo que l’auto : la moto ! Les deux roues consomment moins et, surtout, moins longtemps. Oubliés les embouteillages ! Quand il faut une bonne heure et demie de voiture pour gagner Roissy, depuis Paris, il faut à peine 30 minutes, en roulant tranquille, pour le même trajet en moto. Un atout qui a donné l’idée à Eddy Lacour de créer, en 2004, All by Bike, une société basée Place Vendôme, au cœur de la Capitale, et spécialisée dans le transport à moto. Elle n’utilise que des Goldwin, des routières confortables parfaitement équipées : siège chauffant, système radio, bagagère (sur demande)…Au guidon de ses merveilles, des motards aguerris qui vous conduisent en souplesse dans tout Paris. Une formule qui séduit de plus en plus. En 4 ans, la flotte d’All by Bike est ainsi passée de une à quatorze motos. Et tout le monde s’y met, même les dames qui représentent déjà 30% de la clientèle.
More ecolological than the car : the motorbike ! Two-wheelers consume less and, more importantly, in less time. Forget about traffic jams ! While it takes a good hour-and-a-half by car from Paris to Roissy, the same journey takes just 30 minutes, at reasonable speed, by motorbike. An asset that gave Eddy Lacour the idea to create All by Bike in 2004, a company based on Place Vendôme at the heart of the capital, specializing in motorcycle transport. It only uses Goldwins, comfortable roadsters that are perfectly equipped with seat heaters, radio systems, luggage racks (by request)... At the handlebars of these marvels, seasoned bikers who take you smoothly all over Paris. A formula which appeals to more and more people. In just four years, the All by Bike fleet has expanded from one to 14 motorcycles. And everyone is jumping on board, even the ladies who already comprise 30% of the custome Info : www.allbybike.fr
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>Cherchez la complication Look for the complications
L’Instrument BR01 Tourbillon marque l’entrée de Bell & Ross dans l’univers de la montre à complication.
La Classique 5447, de Bréguet donne l’heure et la sonne
Les passionnés de Haute Horlogerie vous le diront : la qualité d’une montre ne se juge pas seulement à ce qui se voit. Ce qu’elle contient est tout aussi essentiel. Lovers of fine watch making will tell you, a watch’s quality is not judged solely on what you see. What it contains is also essential. Roi des années 80, le quartz a bien failli nous priver de l’un des plus beaux savoir-faire humains : la Haute Horlogerie, cet art de contenir l’infini dans quelques centimètres de métal. Il faut tout le génie de l’homme en effet, et beaucoup d’orgueil aussi, pour penser des mécaniques si complexes qu’elles accompagnent le temps en toutes circonstances, qu’elles le comptent précisément quelle que soit sa nature : heure, minute, seconde, évidemment, mais aussi jour, mois, année, jusqu’à la phase lunaire. A quoi peut donc servir de mesurer tout cela à une époque où le moindre tableau de bord, téléphone portable, four micro-ondes ou PC joue les tocantes ? A rien, si ce n’est à procurer du plaisir aux propriétaires de ces concentrés d’ingéniosité. Et n’est-ce pas là la force de l’homme que de savoir dépasser le stade primaire de l’utilité afin de trouver en la futilité la motivation nécessaire pour poursuivre son évolution ?
L’heure sonne Illustration parfaite de cette philosophie, la Classique 5447 de Breguet. L’archétype de la montre à complications, ces petites
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King of the 80s, quartz nearly deprived us of one of the finest pieces of human expertise, namely, fine watchmaking, the art of containing infinity within several centimetres of metal. Indeed it takes all man’s genius along with plenty of pride to dream up mechanisms that are so complex that they accompany time in every circumstance and they are accurate whatever its nature: hour, minute and second, obviously, but also day, month, year and even lunar phases. So what is the point of measuring all this at a time when every dashboard, mobile phone, microwave oven or PC features a clock? Nothing, if not to provide pleasure for the owners of these compact pieces of ingenuity. And doesn’t man’s strength lie in his ability to move beyond the initial stage of usefulness in order to find the necessary motivation to continue his development in the insignificant details?
The hour sounds A perfect illustration of this philosophy is the Classic 5447 by Breguet. The archetypal watch with complications, these small gems designed to go beyond simply reading hours and minutes.
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merveilles imaginées pour aller plus loin que la simple lecture de l’heure et des minutes. Présenté au printemps 2008, ce modèle offre, entre autres, l’une des fonctionnalités les plus délicates à mettre en œuvre : la “répétition à minutes”. Dans le premier cas, il s’agit d’un mécanisme subtil qui, par une simple pression, sonne les heures, les quarts et les minutes. Un son grave marque les heures, un son aigu les minutes, l’alternance des deux concrétise chaque quart. Ce système fut inventé au XVIIIe siècle pour connaître l’heure exacte jusque dans l’obscurité. Aujourd’hui, Breguet l’amène à un niveau de qualité sans précédent en optimisant l’intensité, la richesse et le timbre de chaque son.
Un coeur en cage Autre complication horlogère, considérée par beaucoup comme la plus belle : le tourbillon. Il s’agit d’un dispositif mécanique miniature d’une soixantaine de pièces : balancier, spiral et échappement sont placés à l’intérieur d’une cage qui tourne sur ellemême en une minute. Résultat : le cœur de la montre n’occupe jamais deux fois la même position. A quoi ça sert ? A compenser les effets de la gravité terrestre quand la montre est à la verticale. La position n’est pas fréquente, direz-vous. Ce n’est pas faux ! A l’exception des militaires, rares sont ceux qui, dans la vie de tous les jours, tiennent très longtemps la position du garde-àvous. Certes, mais n’oublions pas qu’en 1801, quand le concept fut inventé par Abraham-Louis Breguet, la montre ne se portait pas au poignet mais dans la poche. Or une fois enfilés son gilet et son pantalon, on est plus souvent assis ou debout que couché ! Mais le système équipe aujourd’hui plus d’une centaine de montres parmi les plus belles du marché. Comme la Portugaise Tourbillon Mystère d’IWC : un boîtier en or rose, un cadran noir, le tout édité à 500 exemplaires seulement. Ou encore l’Instrument BR01 Tourbillon qui marque l’entrée de Bell & Ross dans le monde de la complication. Introduced in spring 2008, this model offers, among other things one of the most delicate functionalities to implement: “minute repetition”. Firstly, this is a subtle mechanism which, through simple pressure, sounds the hours, quarter hours and minutes. A low sound marks the hours, a high one the minutes and the alternation between the two forms each quarter. This system was invented in the 18th century so that people would know the exact time in the dark. Today, Breguet provides an unprecedented level of quality by optimising the intensity, richness and tone of each sound.
A Caged Heart Another watchmaking complication, considered by many as the most beautiful is the tourbillon. This is a miniature mechanical system with around sixty pieces where a balance wheel, hairspring and escapement are placed inside a cage which turns around on itself in one minute. The result being that the heart of the watch never occupies the same position twice. What is the purpose of this? To compensate for the effects of gravity when
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la Portugaise Tourbillon Mystère, une édition limitée par IWC
the watch is vertical. But, you say, this is not a usual position and this is true! With the exception of soldiers, people who stand at attention for long periods are rare in everyday life. Certainly, but let’s not forget that in 1801, when the concept was invented by Abraham-Louis Breguet, the watch was not worn on the wrist but carried in the pocket. However once wearing a waistcoat and trousers, a person is more often sitting or standing than lying down! But even today it equips over a hundred watches which are among the most beautiful on the market. Such as the Portugaise Tourbillon Mystère by IWC: a rose gold casing, a black dial, only 500 of which were produced. Or even the Instrument BR01 Tourbillon which marks the entry of Bell & Ross into the world of complications.
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Pas l’éternité, mais presque
La Reverso de Jaeger-Lecoultre fut conçue pour les joueurs de polo avant de devenir un grand classique de l’horlogerie.
Les horlogers ont définitivement l’art de se compliquer la vie. Pour preuve, une autre de leurs inventions : le quantième perpétuel. C’est encore là un idéal de perfection puisque, cette fois, il s’agit d’un engrenage de roues dentées, de bascules et de cliquets pensé pour indiquer, sans se tromper, rien moins que le jour, la date, le mois, voire les phases de la lune. Et ce, malgré l’irrégularité des mois (entre 28 et 31 jours) et les années bissextiles. Bref, vous voilà avec au poignet un calendrier automatique qui fonctionnera sans encombre jusqu’en 2100. Pourquoi pas plus loin ? Parce que, comme tous les multiples de 4 et de 100 mais pas de 400 (la règle est d’une simplicité biblique !), cette année ne sera pas bissextile. Heureusement, les horlogers pensent à tout. Chez Audemars Piguet, par exemple, il suffira d’actionner les correcteurs logés sur le flanc du boîtier de la Jules Audemars Trentième Anniversaire et le mécanisme sera réajusté pour un siècle ! Même les boîtiers n’échappent pas à l’ingéniosité des horlogers. Le plus célèbre exemple reste la Reverso, du latin “Je me retourne”. L’idée de René-Alfred Chauvot : des rainures et des ergots pour faire “coulisser la montre dans son support afin qu’elle se retourne complètement sur elle-même”. Ce jeu de bascule permet de protéger temporairement le cadran contre un choc en le remplaçant par son dos en acier bien plus solide. Une astuce qui fut inventée à l’origine pour les joueurs de polo. Mais en 77 ans d’existence, la montre fétiche de Jaeger-Lecoultre a conquis un public bien plus large que ces cavaliers, jusqu’à devenir un véritable hit international !
Not eternity, but almost Watchmakers definitely have the knack of really making life difficult for themselves. Proof of this is evidenced by another of their inventions, the perpetual calendar. Once again, this is the ideal of perfection since, this time, it is a spiral of toothed wheels, levers and well thought-out ratchets to indicate, without making a mistake, nothing less than the day, date, month and even the phases of the moon. And this, despite the irregularity of the months (between 28 and 31 days) and leap years. In short, here you are with an automatic calendar on your wrist which will operate without a hitch until 2100. Why not any later? Because, like all multiples of 4 and 100 but not 400 (the rule comes from a biblical simplicity!), this year will not be a leap year. Happily, the watchmakers have thought of everything. At Audemars Piguet, for example, you simply need to activate the correctors lodged on the side of the case of the Jules Audemars Thirtieth Anniversary and the mechanism will be adjusted for another century! Even the casings do not escape the watch makers’ ingenuity. The most famous example remains the Reverso, from the Latin for “I turn around” The idea of René-Alfred Chauvot, grooves and sprockets to make “the watch slide into its support to turn it completely around on itself”. This “see saw” action makes it possible to temporarily protect the dial against a shock by replacing it by its back which made of much stronger stainless steel. A trick which was originally invented for polo players. But in 77 years of being, the cult watch by Jaeger-Lecoultre has conquered a much wider audience than just these riders, becoming a genuine international hit!
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La Jules Audemars Trentième Anniversaire d’Audemars Piguet vous donnera la date et les phases lunaires avec la plus grande exactitude jusqu’en 2100
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un soir à l’intercontinental paris le grand... les dames se préparent ; leurs hommes les attendent. ils sont sur leur 31 pour un dîner au café de la paix, pour une nuit à l’opéra.
Evening at the InterContinental Paris Le Grand… the ladies are getting ready ; their escorts are waiting. They’re all dressed up for dinner at the Café de la Paix, for a night at the Opera.
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paris le grand soir
photos : Alexandre Ubeda / Stylisme : Old England Paris
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Stylisme : Old England Paris
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Stylisme : Old England Paris
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>De l’or dans un flacon Gold in a bottle
Le cognac n’a pas seulement la couleur de l’or ; il en a aussi le prix quand il est issue de très vieilles eaux de vie. Histoire d’un alcool précieux… Not only does cognac flaunt the colour of gold ; when made from very old “eaux de vie”, it bears pretty much the same price-tag. The tale of a precious alcohol…
Le meilleur de Delamain dans une carafe Baccarat : le Voyage, une édition limitée à 500 exemplaires (7500 e)
Il symbolise à la perfection l’art de vivre français. Et pourtant, c’est à deux autres nations européennes que le Cognac doit sa naissance. Aux Italiens d’abord. Ou plus exactement à leurs ancêtres les Romains : la conquête de la Gaule par les légions de César bouleverse durablement les habitudes gauloises. Rome importe en effet la culture de la vigne et le culte du bon vin. Le pays de Cognac, bout de terroir qui, dans le sud-ouest, longe les rives de la Charente, jusqu’à l’Atlantique, n’échappe pas à la règle. D’autant qu’un climat tempéré favorise ici le mûrissement du raisin. Et comme au fil des siècles, les paysans améliorent leur technique, la région produit, dès le Moyen-âge, un vin réputé.
Naissance d’un élixir Les Romains ont suscité une vocation ; les Hollandais, dix siècles plus tard, vont en faire une industrie. Les premiers bateaux néerlandais arrivent sur les quais de Cognac pour y charger le sel des marais salants. Ils en repartent bientôt les cales emplies de barriques de vin. Ils le vendent à travers toute l’Europe du Nord. Le petit cru français plaît de l’Angleterre à la Suède. Un problème freine pourtant le commerce batave : certaines cargaisons supportent mal le voyage. Soucieux de préserver leurs intérêts, les Hollandais vont finir par changer complètement leur fusil d’épaule : dès le XVIIe, ils installent dans la région les premiers alambics de distillation pour transformer le vin en eau-de-vie qui, elle, est inaltérable.
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It’s the perfect symbol of the French way of life. Yet it’s to two other European nations that cognac owes its existence. To Italy first. Or more precisely, to the Romans : the conquest of Gaul by Caesar’s legions overthrew Gallic habits forever. Rome in fact imported the cultivation of vines and the cult of good wine. The region known as Cognac, a stretch of land in south-west France which runs along the banks of the Charente as far as the Atlantic, was no exception to the rule. Especially as its temperate climate helped the grapes to ripen. And since, over the centuries, the peasants improved their techniques, the region began to produce a renowned wine as early as the Middle Ages.
Birth of an elixir The Romans created a vocation ; ten centuries later, the Dutch turned it into an industry. The first Dutch ships dropped anchor along the quaysides of Cognac to load salt from the marshes. They soon began to leave with holds full of casks of wine. They sold it all over Northern Europe. The modest French wine was acclaimed from England to Sweden. Yet a problem put a brake on the Batavian trade : some of the cargoes suffered ill effects from the voyage. Anxious to protect their interests, the Dutch finally changed their tune completely : in the 17th century, they installed the first distillation stills in the region to turn wine into spirits, which wouldn’t deteriorate.
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A piece of luck was then to divert the product’s destiny : one year, when the boats arrived late in the small port of Cognac, the oak barrels containing the brandy were stored for a few weeks on the docks. When they finally took delivery of the casks, the producers and merchants were in for a surprise : the prolonged contact with the wood had transformed a simply honest alcohol into a wonderful elixir with a delicate aroma. Cognac was born !
A sparkling future The Dutch soon made way for local producers. In time, large international firms came into being : Hennessy, Martell, Rémy Martin, Delamain, Hine... Together, they took cognac to its peak : in the 1970’s, on a worldwide basis, as much cognac was consumed as whiskey. It was looked upon everywhere as the classic “digestif” after a hearty meal. The tulip glass - the best shape to keep cognac’s aromas and flavours intact - in one hand, a cigar in the other, shows good breeding, appreciation of a heady combination of noble spirits and the blatant warmth of tobacco. A symbol of good taste which was hit in the ’90s by the global economic crisis. People cut back on luxuries, and precious and expensive cognac suffered the consequences. Sales plummet by half in just a few years. They hit bottom in 1995. Legend, un cognac rond et délicat, dans un flacon de porcelaine, signé par A. E. Dor, l’un des derniers grands artisans de Cognac.
Un heureux hasard va alors bousculer le destin de ce produit : une année, les bateaux tardant à arriver dans le petit port de Cognac, on entrepose sur les quais, pour quelques semaines, les fûts de chêne contenant l’eau-de-vie. À la réception des tonneaux, une surprise attend producteurs et marchands : ce séjour prolongé au contact du bois a transformé un alcool simplement honnête en un merveilleux élixir, finement parfumé. Le cognac est né !
Un avenir qui pétille Les Hollandais laissent rapidement la place aux producteurs locaux. Au fil du temps, s’érigent de grandes maisons internationales : les Hennessy, Martell, Rémy Martin, Delamain, Hine… Ensemble, elles portent le cognac au sommet : dans les années 70, on en consommait, sur l’ensemble de la planète, autant que de whisky. Il s’est imposé, dans toutes les cultures, comme le digestif obligé des grands repas. Le verre tulipe — la meilleure forme qui soit pour garder intacts les arômes et parfums d’un cognac — dans une main, un cigare dans l’autre, on affiche son savoir-vivre, mariage savoureux de la noblesse du spiritueux et de la chaleur insolente du tabac. Une image du bon goût qu’écorne, dans les années 90, la crise économique mondiale. Le monde flambe beaucoup moins et, cher et précieux, le cognac en fait les frais. Les ventes s’effondrent de moitié en quelques années. On touche le fond en 1995.
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Courvoisier Initiale Extra : un assemblage de très vieilles Grandes Champagnes et Borderies délivrant de beaux arômes d’orange confite, de vanille, de cacao et de cannelle.
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Mercedes MacLaren SLR 722S
The German manufacturer has announced it will soon cease its collaboration with MacLaren for supercars. To finish this glorious page in its history in style, it presented in Paris the SLR 722S, a limited series of 150 models of the Anglo-German car. A tribute to Stirling Moss, the famous British driver who won the Mille Miglia in 1955 with the number 722, this Silver Arrow will be marketed in January 2009. After passing through the expert hands of AMG, the 5.5-liter V8 can claim 650 hp. Plus a top speed of 335 km/hr and only 3.7 seconds from 0 to 100 !
Mercedes MacLaren SLR 722S
Le constructeur allemand l’a annoncé : il arrêtera prochainement sa collaboration avec MacLaren pour les supercars. Afin de finir en beauté cette glorieuse page de son histoire, il a présenté à Paris, la SLR 722S, une série limitée à 150 exemplaires du bolide anglo-germanique. Hommage à Stirling Moss, célèbre pilote britannique qui remporta les Mille Miglia, en 1955, avec le numéro 722, cette Flèche d’Argent sera commercialisée en janvier 2009. Passé entre les mains expertes d’AMG, son V8 de 5,5l affiche une puissance de 650 chevaux. A la clé : 335 km/h de vitesse de pointe et seulement 3,7 secondes pour passer de 0 à 100 !
Alfa Romeo 8C Spider
Ce n’est pas nouveau : Alfa Romeo a toujours eu le coup de crayon inspiré au moment de dessiner ses spiders. La version cabriolet de la 8C ne fait pas exception à la règle. On retrouve les lignes superbes et sensuelles du Coupé, d’autant que le choix d’une capote en toile, moins encombrante qu’un toit rigide, a évité à la demoiselle quelques rondeurs disgracieuses sur ses arrières. Sous le capot, la Belle a du tempérament avec son V8 4,7 litres emprunté à la Maserati Granturismo. Une superbe mécanique de 450 chevaux qui vous entraîne, cheveux au vent, à près de 290 km/h. Finalement, ce spider n’a qu’un seul défaut : une production en série limitée à 500 exemplaires. C’est clair : il n’y en aura pas pour tout le monde !
Maserati Quattroporte
Pour le Mondial de l’Auto, le constructeur italien présentait le nouveau millésime de sa berline sportive. Les changements ? Quelques fines retouches sur la carrosserie (au niveau des parechocs et des optiques), un nouveau V8 de 4,2l et 430 cv, un habillage intérieur toujours plus précieux et le meilleur de la technologie : GPS, lecteur CD-ROM et mp3, disque dur de 30 GB de mémoire de 30 GB, commandes vocales…
Alfa Romeo 8C Spider
Nothing new : Alfa Romeo has always had an inspired pencil when it comes to designing Spiders. The convertible version of the 8C is no exception to the rule. We rediscover the superb, sensual lines of the Coupé, especially as the choice of a canvas hood, less cumbersome than a hardtop, has spared the car some unsightly curves at the rear. Beneath the bonnet, this little beauty has lots of temperament with a 4.7-liter V8 borrowed from the Maserati Granturismo. Superb 450 hp mechanics that whisk you, hair flying in the wind, to nearly 290 km/hr. In fact, the Spider only has one flaw : a production run limited to 500 models. Evidently, not enough for everyone !
Maserati Quattroporte
For the Paris Motor Show, the Italian manufacturer introduced us to the latest vintage of its sports sedan. What’s new ? A few refined touches to the body (for the bumpers and mirrors), a new 4.2-liter V8 providing 430 hp, interior upholstery more luxurious than ever, and top-notch technology : GPS, CD-ROM and MP3 players, 30 GB hard drive with 30 GB of memory, voice commands ...
Bugatti Veyron Grand Sport
Even though Bugatti decided not to take a stand at the Paris Motor Show, a few lucky Parisians were able to discover its latest gem at a private evening organized by its parent company, Volkswagen. The Grand Sport is a roadster version of the Veyron, limited to 150 models. Don’t search for the electric hood ; there isn’t one ! In its place, a retractable glass roof, coupled with an emergency canvas which opens like an umbrella and is effective up to 135 km/hr. Warning : with a reinforced chassis to bear the 1001 horsepower beneath the hood and a top speed of 375 km/ hr, the car is something of a challenge for hair implants!
Bugatti Veyron Grand Sport
Bien que Bugatti n’ait pas juger utile de prendre un stand au Mondial de Paris, quelques happy fews parisiens ont pu découvrir sa nouvelle merveille, à l’occasion d’une soirée privée de Volkswagen, la maison mère. La Grand Sport est une Veyron version roadster, limitée à 150 exemplaires. Ne cherchez pas la capote électrique ; il n’y en a pas ! A la place, un toit de verre escamotable, doublé d’une toile de secours qui, s’ouvrant tel un parapluie, est efficace jusqu’à 135 km/h. Attention : avec un chassis renforcé pour assurer les 1001 chevaux sous le capot et les 375 km/h de vitesse de pointe, l’engin est redoutable pour les implants capillaires !
Lamborghini Estoque
Bentley Arnage Final Series
Les derniers jours d’une grande dame ! Après dix ans de bons et loyaux services, la Bentley Arnage tire sa révérence avec la Final Series. Cette série limitée à 150 exemplaires est toujours
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Font du Broc
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de Draguignan. Il y a dix ans encore, notre homme était chairman de Taylor Nelson Sofres, n°2 mondial des études marketing et d’opinion. Il a quitté cette belle carrière pour assouvir ses envies viticoles avec une ambition folle : faire en Provence un vin égal aux meilleurs Bordeaux. Une décénie de labeur et des investissements colossaux lui permettent aujourd’hui de sortir de ses chais (les plus beaux de la région, sans doute !) deux rouges incroyables, baptisés très justement Exception et Exception 2. Pour un instant de plaisir rare et intense. Plaza International chauffeurs do not merely content themselves with driving ; they can also advise you on the best addresses in their regions. On the Côte d’Azur, for example, it is not uncommon that they take their passengers to the Var, to discover some of the finest vineyards of Provence. They even have their habits in this region known as Le Dracénois, with an itinerary including the Bastide de Tourtour, one of the area’s top gourmet addresses, and three notable vineyards : La Font du Broc, Château Rasque and Château Thuerry.
Les chauffeurs de Plaza International ne se contentent pas de vous conduire ; ils savent aussi vous conseiller les bonnes adresses de leur région. Sur la Côte d’Azur, par exemple, il n’est pas rare qu’ils entraînent leurs passagers du côté du Var, à la découverte de quelques-uns des plus beaux vignobles de Provence. Ils ont même leurs habitudes en Pays Dracénois, avec un itinéraire visitant la Bastide de Tourtour, l’une des adresses les plus gourmandes de la région, et trois domaines remarquables : La Font du Broc, Château Rasque et Château Thuerry.
Des chais merveilleux Située aux Arc-sur-Argens, La Font du Broc est la propriété de Sylvain Massa, l’un des principaux acteurs français du marché du pneumatique pour l’automobile. Dans les années 80, il s’est offert ce grand domaine de 100 hectares pour y assouvir ses deux grandes passions : les Lusitanos, des chevaux pur-sang excellant dans les concours de dressage, et le bon vin. En 89, il plantait quelques hectares de vignes. Six ans plus tard, il commercialisait son premier Côte de Provence rouge. Depuis, ses vins ont conquis les meilleures tables azuréennes et les palais du jury du Concours Agricole de Paris qui lui a déjà décerné nombre de médailles. Cette belle production se déguste aussi sur place, dans la cave, à 20 mètres sous terre, une petite merveille neomédiévale inspirée par l’abbaye du Thoronet. Autre grand nom du vignoble provençal : Château Rasque, à Taradeau. Là-encore, ce domaine est le fruit de la passion d’un homme : Gérard Biancone. En 1983, il plante ses premiers pieds. Vingt-cinq ans plus tard, Pièce Noble et le Clos de Madame, ses deux rouges haut-de-gamme, l’ont consacré parmi les vignerons les plus talentueux de la région. Depuis peu, il a confié l’exploitation familiale à Sophie, l’une de ses filles, qui partage avec lui l’amour du terroir. Un enthousiasme débordant qu’elle partage sans peine quand elle fait découvrir sa belle propriété provençale aux hôtes de passage. Cet amour du vin, on le retrouve également chez Jean-Louis Croquet, mentor de Château Thuerry, à Aups, sur les hauteurs
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Magnificent cellars Situated at Arc-sur-Argens, La Font du Broc is owned by Sylvain Massa, one of the leading French players in the car-tyre market. In the 1980’s, Massa acquired this large estate of about 250 acres to indulge his two great passions : Lusitanos, thoroughbred horses that excel in dressage competitions, and good wine. In 1989, he planted several acres of vines. Six years later, he launched his first Côte de Provence red on the market. Since then, his wines have won over the best restaurants on the Riviera and the palates of the jury at the “Concours Agricole” in Paris, which has already awarded him many medals. This fine production can also be sampled on the spot, in the wine-cellar, 20 metres underground, a small, neo-medieval gem inspired by the Abbey of Le Thoronet. Another prestige name amidst the vineyards of Provence : Château Rasque, at Taradeau. Here again, the estate is the result of a passion pursued by a man : Gérard Biancone. In 1983, he planted his first vines. Twenty-five years later, his two high-end reds, “Pièce Noble” and “Le Clos de Madame”, consecrated him as one of the region’s most talented wine-producers. He recently entrusted the family concern to one of his daughters, Sophie, who shares his love of the land. Real enthusiasm that she happily passes on when introducing her beautiful Provençal property to guests passing through. This love of wine is also to personified in Jean-Louis Croquet, mentor of the Château Thuerry at Aups, in the hills above Draguignan. Ten years ago, he was chairman of Taylor Nelson Sofres, No. 2 worldwide for marketing studies and opinion surveys. He abandoned this fine career to pursue his dream of producing wine, with a bold ambition : to create a wine in Provence that would equal the finest Bordeaux. A decade of hard work and colossal investment have enabled him today to release from his winery (without doubt the most beautiful in the region !) two incredible reds, quite rightly baptized “Exception” and “Exception 2”. For a moment of rare and intense enjoyment.
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