Onze Mondial - Hors-série #4

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HORS-SÉRIE COLLECTOR

HS N°4

GRANDEUR ET DÉCADENCE DU FOOT FRANÇAIS

FRANCE : 6 € BEL/LUX : 6,50 €



Perdu dans la jungle des sites de foot ?


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6 EDITO

Emmanuel Bocquet Rédacteur en chef

RETOUR VERS LE FUTUR

A

près le hors-série «76-86, l’âge d’or du foot français», sorti l’an dernier à la même époque, on s’est demandé ce qu’on allait pouvoir faire de différent cette année, pour combler le vide de la trêve hivernale voire, pourquoi pas, garnir le pied de quelques sapins. Et puis, dans un éclair de lucidité générale et parce qu’on aime bien aller à contre-courant des évidences, on s’est dit que ce serait quand même vachement subversif de... faire la suite.

Vous avez donc en main le second volet de la saga photos Onze Mondial, débutée un beau jour de janvier 1976. Toujours consacré au foot français, toujours exclusivement constitué des archives du magazine et toujours aussi jouissif. Un hors-série à déguster en écoutant les Red Hot ou Rage Against the Machine tout en sirotant un Malibu ananas dans un pull Waïkiki, les adidas Stefan Edberg aux pieds. En ces temps pour le moins troublés, un petit tour en DeLorean vers ces années phares du foot hexagonal ne peut pas faire de mal. C’est même vivement recommandé. Kitsch, funky, acidulée, traversée d’autant de succès que de déconvenues, la décennie 19861996 est un condensé de pop culture et d’émotions flashy. Qui nous rappelle que le foot, pour futile qu’il soit, n’en remplit pas moins une mission essentielle : nous divertir. Bonne lecture et bonnes fêtes.


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CHRONIQUE Le billet du vieux con

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TERRAIN

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C’ÉTAIT LA D1

EUROVISION

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RENCONTRE Safet Susic

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Les maillots de la discorde

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BLEU COMME L’ENFER


ACTU, NOUVEAUTÉS, ESSAIS, ENQUÊTES LES SALONS INTERNATIONAUX EN DIRECT CHAQUE JOUR, DES CENTAINES DE PHOTOS EXCLUSIVES DES INFOS INSOLITES DU MONDE ENTIER NE RATEZ RIEN DE L’AUTOMOBILE SUR AUTONEWS.FR

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Directeur de la publication : Laurent Lepsch laurent@onzemondial.com Rédacteur en chef : Emmanuel Bocquet manu@onzemondial.com

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INSOLITE

Comité de rédaction : Zahir Oussadi, Romain Vinot, Rafik Youcef, Edouardo Nolla Secrétaire de rédaction : Chloé Lopez-Cozar Directeur Artistique : Samy Glenisson Photos : Icon Sport / Onze Mondial Ont participé à ce numéro : Steph’ Ruta (The Vintage Football Club), Cyrille Essart Responsable marketing communication : Carl Renouvel carl@onzemondial.com

80 GÉNÉRATION ROLAND

Assistante de production : Olivia Alessandrini

CULTUREFOOT

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Remerciements : Franck de chez Lagardère ONZE MONDIAL, onzemondial.com magazine trimestriel Édité par MENSQUARE SAS au capital de 154 281 € RCS : 532 429 537 20, Rue Thérèse – 75001 Paris welcome@onzemondial.com Président : Pierre-Étienne Boilard Publicité : Profil 18/30 134 bis, rue du Point du Jour 92517 Boulogne-Billancourt Cedex Tél : 01 46 94 84 24 Fax : 01 46 94 90 00 www.profil-1830.com Directeur commercial : Thierry Rémond tremond@profil-1830.com Chef de publicité : Simon Piger spiger@profil-1830.com Directrice technique : Elisabeth Sirand-Girouard egirouard@profil-1830.com

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N° Commission paritaire : 0216 K 81 293 Dépôt légal à la parution

120 Tous droits de reproduction réservés pour tous les pays. Les manuscrits non insérés ne sont pas nécessairement rendus. Les indications de marques et les adresses qui figurent dans ce numéro sont données à titre d’information sans aucun but publicitaire. Les prix peuvent être soumis à de légères variations.

JEUX

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LES RIDICULES


TOUTES LES STARS SONT SUR XV MONDIAL

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Dernier match en Bleu pour Platini, face à l’Islande.

Première sélection en équipe de France pour Blanc

Le PSG est champion de France Bordeaux remporte la Coupe de France en battant Marseille

L’OM devient champion de France

Première sélection en équipe de France pour Cantona

L’OM remporte la Coupe de France face à Monaco, triplé de Papin

L’OM est champion de France Monaco gagne sa 5e Coupe de France face à l’OM (1-0) Papin remporte le Ballon d’Or Création des Magic Fans et des Supras Auteuil

19 90

Jean-Michel Aulas accède à la présidence de l’OL

19 89

Première sélection en équipe de France pour Deschamps

19 88

Bordeaux remporte la Coupe de France

19 87

19 86

Bordeaux devient champion de France

Première sélection en équipe de France pour JPP

L’OM perd la finale de C1 face à l’Étoile Rouge

L’AS Monaco est champion de France

L’OM est champion de France

Le FC Metz gagne la Coupe de France

Montpellier gagne la Coupe de France

L’équipe de France Espoirs de Paille, Cantona, Blanc et Sauzée est championne d’Europe face à la Grèce (3-0)

Première sélection en équipe de France pour Petit Beckenbauer devient coach de l’OM en remplacement de Gili.

19 91

Platini annonce la fin de sa carrière pro


Début de l’affaire VA-OM L’OM remporte la Ligue des Champions en battant le Milan AC (1-0)

Dernière sélection pour Papin et Cantona, face aux Pays-Bas

L’OM remporte son 5e titre consécutif de champion

Le PSG gagne la Coupe de France devant Strasbourg

Le PSG remporte la Coupe de France en battant Nantes (3-0)

Catastrophe de Furiani : une tribune s’effondre, faisant 17 morts et 2500 blessés Monaco perd la finale de C2 devant le Werder Brême La FFF décide de ne pas attribuer de vainqueur pour la Coupe de France après le drame de Furiani L’OM est (encore) champion de France Les Bleus sont éliminés de l’Euro 1992 après leur défaite face au Danemark la FIFA confie à la France l’organisation de la Coupe du Monde 1998

Publication de l’arrêt Bosman

Le PSG est champion de France Auxerre gagne la Coupe de France en battant Montpellier (3-0) Première sélection en équipe de France pour Barthez Première sélection en équipe de France pour Thuram et Zidane

19 95

Création du Kop Sang et Or

19 94

France-Bulgarie...

Juppé pose la première pierre sur le chantier du futur Stade de France

19 93

19 92

Le titre de l’OM est annulé

19 96

Nantes champion et auteur du but de l’année

Auxerre remporte la Coupe de France en dominant Nîmes Auxerre réalise le doublé en devenant champion de France pour la première fois de son histoire Jacquet donne sa liste pour l’Euro 96 en Angleterre. Ni Ginola ni Cantona n’en font partie Bordeaux perd la finale de la C3 face au Bayern Munich Zidane signe à la Juve La France sortie en 1/2 finale de l’Euro par la République Tchèque Wenger nommé manager général d’Arsenal


LE BILLET DU VIEUX CON

LE FOOT VRAI

A

Par Cyrille Essart - Photo Icon Sport & DR

vant au stade, on était debout. Pendant tout le match. Au chaud, au milieu des poivrots et des gamins, des ouvriers et des chômeurs, des étudiants et des retraités. Tous entassés, serrés les uns contre les autres, les mains dans les poches, réunis par une cause commune. Aller au foot le samedi soir, pour un match de D2 (haut de tableau de D2 hein, faut pas pousser non plus), c’était comme plonger dans un autre monde. Exutoire des uns, terre d’échouement des autres, le stade était la parenthèse enchantée de vies trop ordinaires. Une communauté avec ses

codes, ses frites brûlantes et bien grasses et ses merguez trop grillées. On pouvait y boire de vraies bières, même qu’on s’en foutait partout sur les manches et les avant-bras en heurtant des coudes et des dos pour tenter péniblement de regagner nos places en haut de la tribune. On pouvait aussi les vidanger tranquillement, à même le béton décati, sous l’oeil goguenard d’un type qui venait de faire la même chose dix minutes plus tôt. Ou qui n’allait pas tarder. On pataugeait dans ce joyeux mélange de poussière, de barquettes en plastique piétinées et d’urine, c’était dégueulasse mais on s’en foutait. Parce qu’il était hors de question de rater cinq minutes de match pour une banale histoire de vessie. Et surtout parce qu’on n’était pas sûr, au retour, de retrouver nos places, là, au centre de la tribune, dans la partie haute, quasiment face à la ligne médiane, avec une vue plongeante et imprenable sur tout le terrain.


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En face, c’était les fainéants, les bourgeois. Les «tapetape», comme on les appelait. Tout juste bon à applaudir les buts et bouffer leurs petits fours avec les édiles en discutant business et marchés truqués. Alors que nous, dans la «popu», on était capables de boucher de l’arrière droit - celui qui avait le numéro 2 dans dans le foot. Le genre de mec qui emportait un mètre cube de terre et de gazon à chaque voyage. Ça nous faisait toujours marrer de voir cette hystérie collective se propager dans le kop doute. Parfois, il nous jetait un regard, l’arrière droit. Mi-amusé mi-atterré. L’air de dire : «Vous êtes vraiment des grands malades, les gars.»

Le gonze pouvait dégoupiller au premier pet de mouche Et puis y’avait les mecs de l’équipe d’en face. Ceux-là, on les ratait pas. Un contrôle manqué ? Huées. Une passe direct en touche ?

gonze était un peu fébrile et pouvait dégoupiller au premier pet de mouche, on ne le lâchait plus. Souvent potaches, parfois gra-

tuites, toujours vulgaires, ces petites saillies drolatiques à visée déstabilisatrice ne marchaient pas toujours, mais elles avaient le mérite de faire marrer la moitié de la tribune. C’était déjà pas mal, après tout. Alors évidemment, quelques grossièretés volaient bien ici ou là, Bon OK, souvent. Et en présence d’enfants, c’est vrai aussi. Mais que dans la vraie vie, c’est pas comme dans Cyrano : on ne parle ils s’en foutaient, les mômes. Ils avaient entendu pire à la récré depuis bien longtemps.

le kop pour un moment de communion simple et spontané. Quelques énervés essayaient bien d’escalader les grillages pour aller leur claquer la bise - ou leur arracher leur maillot, qui sait ? - mais globalement c’était quand même bon esprit. A part une baston ou deux à la sortie du stade, réglées en quelques secondes grâce à la sagesse des belligérants - ou au fait qu’à ter debout -, je n’ai jamais rien vu de grave arriver pendant ces dizaines de samedis soirs gris et froids, dans cette banlieue populaire, au sein de ce vieux stade à l’anglaise fouetté par le vent. -



press start


EUROVISION

R

eims (deux fois), Saint-Etienne, en trente ans et pas foutu d’en remporter une, même sur un

envoyer valser son déambulateur et se faire

clubs gaulois vont d’abord apprendre. Avant de tées pour deux titres gagnés, cette décennie

de clubs. Retour sur ces morceaux de bravoure, en 19 épisodes.


19


20 TERRAIN / EUROVISION

C2

AVRIL 1987 | GIRONDINS DE BORDEAUX - LOKOMOTIV LEIPZIG Match aller [ 0-1 ] : Un Parc Lescure bondé, des joueurs est-allemands à mulets qui bétonnent et mettent des coups, un gardien qui sort tous les ballons, Touré qui trouve la barre sur coup-franc et... et... et Leipzig qui en plante un contre le cours du jeu. Est ou Ouest, les Allemands nous la mettent encore bien profond... Match retour [ 1-0, 5 tab 6 ] : les Girondins ouvrent la marque d’entrée par Vujovic, avant que son jumeau montre qu’il en a encore sous le mulet et envoie les deux équipes aux tirs-au-

1/2 finale


TERRAIN / EUROVISION 21

C3

SEPTEMBRE 1987 | TOULOUSE FC - SSC NAPLES

1er tour

Match aller [ 0-1 ] : de Tarantini et Marcico résiste aux assauts du Napoli de Diego, ne cédant que sur une frappe de Carnevale à l’heure de jeu. e Match retour [ 1-0, 4 tab 3 ] : minute, Stopyra fait naître l’espoir côté toulousain. Entre deux rails de C, le Pibe fait passer le fris-

de Jacquot Santini, qui l’emportent aux tirs au but, Maradona précipitant la chute du Napoli en envoyant sa tentative sur le poteau de Bergeroo.


22 TERRAIN / EUROVISION

C2

AVRIL 1988 | OLYMPIQUE DE MARSEILLE - AJAX AMSTERDAM Match aller [ 0-3 ] :

1/2 finale -

Vélodrome dans la dépression. Match retour [ 2-1 ] : La réaction d’orgueil aura bien lieu au retour. Les Phocéens l’emportent sur le terrain de l’Ajax grâce à deux buts signés Papin et Allofs. Une victoire pour rien, certes, mais une victoire qui sera le point de départ de la montée en puissance de l’OM en Europe.


TERRAIN / EUROVISION 23

C1

AVRIL 1990 | OLYMPIQUE DE MARSEILLE - BENFICA LISBONNE Match aller [ 2-1 ] : Cette fois, l’OM joue la «grande» coupe d’Europe et accueille et dominent outrageusement, mais ne marquent que deux fois, laissant le but précoce du Portugais Lima entretenir le doute. Match retour [ 0-1 ] : un combat de rue aux Marseillais. Waddle et les siens subissent sans trop de la moustache du pré-retraité Castaneda. Scandale. Roland et Larqué s’époumonent, la France s’indigne, Tapie encaisse. Et prépare le deuxième round.

1/2 finale


24 TERRAIN / EUROVISION

C2

1/2 finale

AVRIL 1990 | AS MONACO - SAMPDORIA DE GÊNES Match aller [ 2-2 ] : et leur cohorte de supporters. Weah ouvre la marque sur corner, Vialli égalise sur un péno imaginaire puis double la mise de la tête. Mège égalise d’une frappe détournée mais l’ASM fait clairement Match retour [ 0-2 ] : Les buts des innommables Pietro Vierchowod et Attilio Lombardo dans le premier quart d’heure scellent le sort des Monégasques. Car à l’époque, on ne remonte pas deux buts à un club italien en Coupe d’Europe. Arsène Wenger et ses lunettes fumées font la gueule,


TERRAIN / EUROVISION 25

MARS 1991 | OLYMPIQUE DE MARSEILLE - MILAN AC

C1

1/4 finale

Match aller [ 1-1 ] : Baresi. Papin répond au but de Gullit et Pelé trouve le poteau. L’Europe sait désormais qui est l’OM. Le retour s’annonce chaud patate. Match retour [ 3-0 ] : Et il le sera. Ce duel âpre et tendu entre le double tenant du titre et l’épouvantail de la compétition tourne à l’avantage des Francese. Dans le cirage après un choc à la tête, Waddle marque d’une improbable volée écrasée du droit. Le Vélodrome entre en éruption. Tellement fort qu’un projecteur rend l’âme. Vexés, les Milanais quittent la pelouse en espérant


26 TERRAIN / EUROVISION

C1

MAI 1991 | ETOILE ROUGE DE BELGRADE - OLYMPIQUE DE MARSEILLE Match [ 0-0, 4 tab 5 ] : Cette fois, c’est la bonne. Parvenu en finale, l’OM et son armada offensive (Papin, Waddle, Pelé, Cantona, Stojkovic, Vercruysse) vont passer sur le corps des Yougos. Sauf que l’OM bafouille son football et que les coéquipiers de Prosinecki, Mihajlovic et Savicevic font de la résistance en y allant franchement dans les duels. Résultat : séance de tirs au but, Amoros qui rate et Basile qui chiale...

Finale


TERRAIN / EUROVISION 27

C2

MAI 1992 | AS MONACO - WERDER BRÊME Match [ 0-2 ] :

Finale -

drame de Furiani. Et en plus, le match est pénible et cadenassé. Pas de quoi déranger des Allemands qui l’emportent sans états d’âme grâce notamment à un but de l’ancien Marseillais et Bordelais Allofs.


28 TERRAIN / EUROVISION

C3

1/4 finale

MARS 1993 | PARIS SAINT-GERMAIN - REAL MADRID Match aller [ 1-3 ] : idée d’inscrire un but en début de seconde période par Ginola. Un but qui prendra son importance au retour, même si les regrets sont énormes puisque Colleter a la balle du 2-2 juste avant que le Real n’obtienne un péno - et l’expulsion de Roche - dans les arrêts de jeu. Cruel. Match retour [ 4-1 ] : fusion. Avec un scénario rocambolesque et quatre buts (trois côté parisien, un côté madrilène) dans le dernier quart d’heure, e . Dantesque et tellement jouissif.


TERRAIN / EUROVISION 29

C3

1/2 finale

AVRIL 1993 | AJ AUXERRE - BORUSSIA DORTMUND Match aller [ 0-2 ] : Avec ses deux ailiers (Cocard et Vahirua) collés à la ligne de touche et un grand échalas (Laslandes) planté devant, la bande à Roux prend le bouillon dans la Ruhr et repart avec deux pions dans la musette. Charbonnier a préservé un semblant de suspense en arrêtant un péno, mais Match retour [ 2-0, 5 tab 6 ] : ... Eh bien ce soir-là à un sommet de suspense et de cruauté mêlés dans un match quasiment haletant. Ouverture du score de Martins, Dutuel qui trouve la barre, la tête de Verlaat qui fait mouche, la prolong’, un expulsé dans chaque camp... Et les tirs au but, spécialité teutonne comme chacun sait. Mahé rate le des deux ne la verra.


30 TERRAIN / EUROVISION

MAI 1993 | OLYMPIQUE DE MARSEILLE - MILAN AC Match [ 1-0 ] :

C1

Finale -

se passer. Oui, tout va bien se passer car Basile, car Van Basten pas en forme, car Papin trop ému, parce que Nanard, Deschamps, Barthez, et puis même, tiens, Völler aussi, même



32 TERRAIN / EUROVISION

C1

AVRIL 1994 | MILAN AC - MONACO

1/2 finale

Match [ 3-0 ] : Desailly, Albertini sur coup-franc et Massaro donnent une ampleur importante Ă la victoire des Milanais, qui feront encore


TERRAIN / EUROVISION 33

C2

AVRIL 1994 | PARIS SAINT-GERMAIN - ARSENAL Match aller [ 1-1 ] :

1/2 finale -

Gunners va s’avérer aussi indécis que disputé. Wright ouvre le score de la tête à la demi-heure de jeu, Ginola lui répond peu après le repos, également de la tête. Tout reste possible avant le retour... Match retour [ 0-1 ] : A Highbury, Paris se fait surprendre d’entrée par Campbell, avant de buter sur la défense londonienne pendant tout le reste du match, malgré plusieurs occasions nettes pour Raï, Valdo ou Ginola. Le


34 TERRAIN / EUROVISION

C1

MARS 1995 | PARIS SAINT-GERMAIN - BARCELONE

1/4 finale

Match aller [ 1-1 ] : attend le début de la seconde pour marquer grâce à Lama, auteur d’un improbable csc sur un centre non cadré. Mais Weah va remettre les pendules à l’heure à la réception d’un coup-franc de Valdo et permettre à Paris de voir venir avant le retour. Match retour [ 2-1 ] : Ce match retour au Parc est d’abord marqué par une incroyable déveine. Weah, Raï puis Ginola par deux fois trouvent les montants de Busquets avant le repos, puis Bakero ouvre le score pour les Catalans au retour e fois, la 3e l’ouverture d’une frappe aussi molle que millimétrée.


TERRAIN / EUROVISION 35

C1

MARS 1995 | PARIS SAINT-GERMAIN - MILAN AC

1/2 finale

Match aller [ 0-1 ] : Tenant du titre, le Milan se présente sur la pelouse du Parc avec des certitudes. Mais le PSG n’est plus un inconnu en Europe et va sortir un match costaud et inspiré. Seulement, Rossi est en état de grâce, Ginola touche encore Match retour [ 0-2 ] : L’exploit n’aura pas lieu. Fatigués et peu inspirés, les Parisiens subissent la loi d’un Savicevic double


C3 MARS 1996 | GIRONDINS DE BORDEAUX - MILAN AC

1/4 finale

Match aller [ 0-2 ] : A San Siro, c’est le Milan de Baggio, Savicevic, Desailly, Weah, Simone et d’un Baresi hors d’âge qui se présente devant en championnat. La marche est trop haute pour les joueurs de Rohr, qui s’inclinent sur une frappe molle d’Eranio et un coup-franc de Baggio. Pour les Milanais, le boulot est fait. e

Match retour [ 3-0 ] : Le match d’une vie. Celle de Dugarry, qui plante un doublé pas dégueu à Rossi après le but initial de Tholot. Capello Bordeaux renoue avec son passé glorieux des


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C1

AVRIL 1996 | FC NANTES - JUVENTUS TURIN

1/2 finale

Match aller [ 0-2 ] : Trop jeunes, trop inexpérimentés, trop timorés. Les Canaris ne volent pas avec les aigles. Sans N’Doram ni Makelele et avec un arbitrage maison, l’équipe à Coco prend l’eau au Delle Alpi et encaisse deux buts signés Vialli (encore lui) et Jugovic. La Juve de Deschamps joue sur du velours avant le retour. Match retour [ 3-2 ] : La Beaujoire y croit et espère voir son équipe remonter deux buts comme Bordeaux un mois plus tôt. Sauf que Vialli (toujours lui) plante au quart d’heure de jeu et que Padovano tue le suspense en contre juste après Renou.



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C2

MAI 1996 | PARIS SAINT-GERMAIN - RAPID VIENNE

Finale

Match [ 1-0 ] : tant que joueur, Luis entre au Panthéon du club et Cisco Llacer serre la pince à Chirac à l’Élysée. Même Denisot a le sourire.



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C3 MAI 1996 | GIRONDINS DE BORDEAUX - BAYERN MUNICH

Finale

Match aller [ 0-2 ] : début de match, sans en convertir une seule. Leur chance est passée. Helmer, de la tête et Scholl du pied donnent deux buts d’avance au géant de Bavière. Match retour [ 1-3 ] : « Allez les gars, on se régale, on se fait plaisir ! » lance Dugarry dans le tunnel. Mais la dernière marche est trop haute. Captain Liza et ses hommes s’arrêtent là, devant le surpuissant Bayern de Beckenbauer. Il y en a un qui se fait plaisir, en revanche, c’est Kostadinov. Le bourreau honni des Bleus de 1993 met une énorme semelle à Lizarazu - qui sort sur civière - et plante le deuxième but du Bayern. C’est Emil le tueur.


C’ÉTAIT LA D1

C

omme l’oeuvre de Picasso, la D1 a connu plusieurs périodes entre laise et parisienne. Mais pas que. Cette décennie est surtout celle de l’apogée de notre championnat. Boostée par les bons résultats de ses clubs en Coupe d’Europe, la première division est certainement, à l’époque, l’un des championnats les plus compétitifs du Vieux Continent. Jusqu’à ce que l’arrêt Bosman fasse exploser cette fragile embellie. Mais au-delà des lignes de résultats et des trophées, pour le commun des quarantenaires/ cinquantenaires, la D1 de l’époque, ce sont surtout des souvenirs. Des sensations. Des à la radio (Kulig sur Europe 1 - avec les petites vannes du statisticien Hervé Davy -, ou Vendroux sur France Info), les fumigènes, l’odeur des merguez, Thierry Gilardi, Téléfoot, les Guignols et Charles Biétry.


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44 TERRAIN / C’ÉTAIT LA D1


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48 TERRAIN / C’ÉTAIT LA D1



50 FRANCE / FOCUS

SAFET SUSIC

«J’AURAIS

AIMÉ JOUER À L’OM» Par Emmanuel Bocquet - Photo Icon Sport

Des mollets hypertrophiés, un accent des Balkans à couper au couteau et une science de la passe décisive unique : Safet Susic, c’était tout ça à la fois. Pendant neuf ans, le «Papet» a régalé le Parc de ses dribbles courts, de ses changements de direction brutaux et de ses passes géniales. A 60 ans, après avoir dirigé la sélection bosnienne pendant cinq ans, celui qui est désormais l’entraîneur de l’Evian TG revient sur son histoire d’amour avec le PSG. Et quelques autres petites choses...


TERRAIN / RENCONTRE 51

"

La ville m’attirait. Et puis quand j’ai vu le Parc des Princes, j’ai tout de suite été séduit " document à la fédération. J’ai donc été suspendu pendant un an, sans possibilité de jouer en Italie. Mais j’avais vraiment envie de quitter la Yougoslavie, j’avais déjà plus de 27 ans et donc l’autorisation de « sortir » du pays. C’est là que le PSG m’a contacté. Surjak a parlé de moi à Borelli et ils sont venus me chercher. Finalement, le PSG était un plan C, un troisième choix... C’est vrai. Mais à l’époque, peu de joueurs partaient en Angleterre ou en Espagne. Le choix se faisait entre l’Italie, l’Allemagne et la France. Et comme Paris s’est manifesté le premier... Vous étiez conscient d’arriver dans un club très jeune, sans palmarès ? Oui, oui, je le savais. Mais bon, avant le club, c’était la ville qui m’attirait. Et puis quand j’ai vu le Parc des Princes, j’ai tout de suite été séduit.

Avant d’évoquer le PSG, parlez-nous de Paris.Vous avez aimé vivre à Paris ? Oui, tout de suite. La preuve, j’y habite encore. Mes deux enfants sont nés à Saint-Germain-en-Laye et travaillent à Paris... Même quand j’étais sélectionneur de la Bosnie, pendant cinq ans, j’ai passé au moins la moitié de mon temps à Paris. Bref, Paris c’est chez moi. Comment s’est passée votre arrivée en 1982 ? Je n’aurais jamais dû me retrouver à Paris. J’avais des contacts avec deux clubs italiens. Avec l’Inter, j’avais juste posé mes conditions sur un bout de papier que j’avais signé, sans aller plus loin. Et puis j’ai discuté avec Torino et là, j’ai signé un contrat. Pour moi, comme pour les dirigeants du Toro, c’était un vrai contrat. Mais le lendemain, les deux clubs sont allés présenter leur

Paris, c’est aussi beaucoup de tentations. Certains n’ont pas su y résister.Vous-même, vous sortiez souvent ou vous aviez une vie plutôt rangée ? Je me suis marié six mois après mon arrivée donc je n’ai pas vraiment eu le temps (ndlr : il se marre. Si, si, Safet Susic se marre). Après, même si je n’aimais pas beaucoup l’alcool et que je ne fumais pas, ça m’est arrivé plusieurs fois de finir en boîte, c’est vrai. Mais même si je m’étais couché à trois ou quatre heure du matin, ça ne m’empêchait pas d’être à 10 heures au décrassage. Vous avez découvert le foot français dans les années 80, lorsqu’il était encore créatif et porté sur l’offensive. Ça n’a pas dû être bien compliqué pour vous de vous adapter... Écoutez, moi je ne comprends pas comment on peut mettre six mois ou un an pour s’adapter. J’ai joué mon premier match avec Paris contre Monaco, en rentrant à 30 minutes de la fin. Je n’étais

pas content d’être remplaçant même si c’était logique : j’étais arrivé deux jours avant et Peyroche ne me connaissait pas ! Mais dès le deuxième match contre Saint-Etienne, je suis titulaire, on gagne 4-1, je marque un but et j’en fais marquer deux. C’était parti. Quelles étaient vos relations avec Francis Borelli ? Très bonnes. C’était plus qu’un président, mais pas uniquement pour moi. Pour tout le monde au club, c’était un père. Je suis allé plusieurs fois dans son bureau du 9e arrondissement pour signer mes contrats et à chaque fois, on n’a eu besoin que de cinq minutes pour se mettre d’accord. Et avec Gérard Houllier ? Vous réalisez votre meilleure saison avec lui en 1986, mais c’est aussi lui qui vous exclut du groupe l’année suivante. Plutôt bon ou mauvais souvenir au final ? Franchement, très bon. La seule fois où on a été champion, c’est avec lui. Et quand il me sort de l’équipe, à l’époque j’ai déjà 32 ans et je traverse une période où je suis moins bon. Je n’ai pas gardé contact avec lui, mais ça me fait plaisir quand je le croise. Pourquoi votre PSG ne s’est-il jamais illustré sur la scène européenne ? Le truc, c’est que le club manquait d’ambition pendant ces années-là. Même l’année où on est champion, on ne partait pas pour jouer le titre en début de saison. Je n’ai jamais compris pourquoi on n’a jamais eu une grande équipe à Paris, pourquoi le club n’arrivait pas à attirer de très grands joueurs. Vous étiez l’idole du Parc à cette époque. Cette relation spéciale avec les supporters, vous en gardez quoi aujourd’hui ? Je vais vous dire une chose : quand j’étais sur le terrain, je ne voyais rien de ce qui


52 TERRAIN / RENCONTRE se passait autour.Vous me demandiez après le match s’il y avait du monde ou pas en tribunes, j’étais incapable de vous répondre. Après, je pense que les supporters aimaient ma façon de jouer. J’en faisais peut-être un peu trop parfois en tentant des trucs compliqués, mais j’ai toujours considéré que les gens viennent au stade pour voir des gestes qu’on ne voit pas tous les jours sur un terrain. Ils voulaient du spectacle et j’aimais bien leur en donner. Vous détenez encore un record au PSG, celui de meilleur passeur (61). Celui-là, il risque de tenir encore un certain temps, non ? Je ne sais pas. Ce que je sais, c’est que j’aurais pu faire beaucoup mieux. A commencer par marquer plus de buts. J’ai tapé trop souvent le poteau et la barre, ou tiré juste à côté. Après, plus je me rapprochais de la fin de ma carrière et plus je prenais de plaisir à faire des passes décisives. Plus que de marquer, en fait. Vous vous souvenez de ce match face à Bastia en 1984 où vous réalisez 5 passes décisives ? Je ne me rappelle plus trop... Je crois que L’Equipe avait titré « Le cadeau de Susic »... Bah, ça arrive. Peut-être que Bastia, qui descendait en D2, était moins motivé. Il y avait certainement beaucoup d’espaces dans leur défense... Et la finale de la Coupe de France 1983, ça ne vous dit rien non plus ? Ah si, ce match-là il est gravé dans ma mémoire. Je me souviens de l’évolution du score, de tous les buts qu’on a marqués ou encaissés, avec celui extraordinaire de Touré notamment. C’était une belle finale : cinq buts, beaucoup d’occasions, deux belles

équipes. Nantes était plus fort que nous mais sur ce match, on méritait la Coupe. Dans ce match vous délivrez cette passe parfaite pour Toko qui marque le but de la victoire. Il a dit de vous dans le bouquin sur les 40 ans du PSG : « Susic était exceptionnel, capable de faire une passe entre le mur et la peinture ! » C’est une belle formule. Mais c’était facile avec lui, il allait très vite et faisait de bons appels en profondeur. Je l’ai vu partir, je lui ai donné dans la course, il a marqué. Un autre moment fort de votre carrière parisienne, c’est ce match de 1989 perdu au Vélodrome. Sur le terrain, comment vous vivez ce but de Sauzée qui change tout ? Deux minutes avant, on a une super occasion avec Simba qui se présente tout seul devant le gardien mais la met au-dessus. Si on marque celui-là, on est champion. Sur le coup, ça fait mal, mais il faut se rappeler que cette année-là aussi, c’est une surprise pour nous d’être devant parce qu’on n’avait pas une grande équipe. On jouait très défensif, c’était la façon de faire d’Ivic. Vous avez dit après ce match (1) que vous vous étiez mis d’accord avec Tapie pour rejoindre l’OM. Michel Hidalgo annonce même votre transfert. Finalement, est-ce Borelli qui vous a convaincu de resigner ou Tapie qui s’est rétracté ? C’est vrai que Tapie m’avait fait une belle proposition. J’ai changé d’avis - et fait un sacrifice financier - parce que le PSG avait peur que je parte et m’avait proposé un contrat de deux ans. J’avais déjà 34 ans, je ne voulais pas prendre trop de risques. Mais je sais qu’avec

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Le club manquait d’ambition pendant ces années-là. Je n’ai jamais compris pourquoi on n’a jamais eu une grande équipe à Paris "

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Dans « PSG-OM, OM-PSG, histoire d’une rivalité » - Daniel Riolo & Jean-François Pérès, éditions Hugo Sport


TERRAIN / RENCONTRE 53

"

équipe un joueur créatif, un dernier passeur qui joue vite. Mais ce joueur, il existe : c’est Pastore. C’est aussi celui qui vous ressemble le plus dans le jeu. Dans le jeu, oui... Parce que physiquement on n’a pas vraiment le même gabarit. Mais Pastore est-il vraiment un numéro 10 ? Moi je le placerais devant la défense, associé à un bon récupérateur, comme meneur reculé, pour qu’il vienne chercher le ballon assez bas et puisse distribuer le jeu à droite, à gauche. Après, il faut voir les joueurs à l’entraînement, bosser avec eux tous les jours pour se faire une opinion. Par exemple, j’ai vu Pjanic des dizaines de fois quand il jouait à Lyon, mais je ne l’ai vraiment découvert qu’en l’ayant sous mes ordres avec la sélection bosnienne.

Tapie m’avait fait une belle proposition. Avec quelques années de moins, j’y serais allé "

Les supporters parisiens ne vous l’auraient jamais pardonné, même si à l’époque la rivalité n’en était qu’à ses débuts... Oui, il n’y avait pas autant de rivalité qu’aujourd’hui entre les deux clubs. De toute façon je ne suis pas parti donc la question ne se pose pas.

Vous avez été désigné meilleur joueur de l’histoire du PSG et meilleur joueur étranger de l’histoire de la Ligue 1 par France Football. C’est quelque chose d’important pour vous cette reconnaissance ? Ça fait plaisir, je ne dis pas le contraire. Je ne m’attendais pas à ça parce que pour moi, il aurait fallu que je fasse beaucoup plus pour l’être. Je n’ai gagné que deux titres en neuf ans à Paris, ce n’est pas suffisant. Mais ce n’est pas moi qui ai voté, ce sont les journalistes ! Je n’ai rien gardé du club, pas même un maillot, mais j’ai gardé le numéro de France Football...

On a souvent dit que votre plus gros défaut, c’était que vous choisissiez un peu vos matchs.Vous le reconnaissez aujourd’hui ? Non, je ne choisissais pas mes matchs, même si j’étais connu pour être bon pendant les grands matchs. Peut-être que j’étais plus motivé par les grandes rencontres. Les chaussettes baissées, c’était pour le style ou pour exhiber vos énormes mollets ? (Il rigole) Non, c’est parce que ça me gênait. Je trouvais ça lourd de mettre des protège-tibias. J’avais juste une couche de mousse au niveau de la cheville, c’est tout. Mais j’étais assez costaud, avec de grosses jambes, je n’avais pas peur de prendre des coups. Vous quittez Paris juste avant le début de l’ère Canal+ et les premières vraies épopées européennes du club. C’est un regret, ça ? J’avais 36 ans, j’aurais pu continuer mais les nouveaux dirigeants voulaient tout changer. J’étais en fin de contrat, alors je suis parti. Je pensais, comme ça se faisait en Italie quand un joueur avait marqué l’histoire d’un club, qu’on me proposerait de faire encore une année puis d’intégrer le staff. Ils ne m’ont rien proposé. Canal+ s’en foutait un peu de

Vous qui étiez un orfèvre de la passe, ne trouvez-vous pas le foot plus individualiste aujourd’hui et la passe moins valorisée qu’avant ? Moi, je n’ai jamais cru aux frappes de loin. J’avais une bonne frappe des deux pieds, mais quand je me retrouvais à 20, 25 mètres du but, je cherchais toujours à donner le ballon plutôt que frapper. Je regardais où étaient mes attaquants, pas le but. Sur 30 frappes de loin, combien vont rentrer ? Une ? Deux ? En donnant le ballon dans l’espace et dans le bon timing, les chances de marquer sont plus grandes.

Vous pensez toujours mériter ces deux titres avec ce que fait Ibrahimovic à Paris depuis trois ans et demi ? Il ne faut surtout pas comparer. Il n’y avait que deux ou trois étrangers par équipe à mon époque. Aujourd’hui il y a 15 ou 20 joueurs étrangers de très haut niveau à Paris, c’est plus facile. Après, les titres individuels, je n’ai jamais aimé ça. Quand j’ai été élu meilleur joueur bosniaque de tous les temps, ça m’a un peu gêné.

Le jeu de possession d’équipes comme le Barça, le Bayern et le PSG, c’est quelque chose qui doit vous plaire… Le Barça et le Bayern, ça va plus vite que le PSG pour l’instant. Mais j’aimerais bien voir un PSG-Bayern en finale de la Ligue des Champions, avec les deux équipes au complet. Là, des passes « à la Susic », il y en aurait un paquet !

Abordons pour finir le PSG actuel. Vous dites qu’il manque à cette

"

J’aimerais bien voir un PSG-Bayern en finale de Ligue des Champions... "

ONZEMONDIAL.COM

Susic (il se marre) ! Ce n’était pas très classe, surtout venant de Brochand, Cayzac et Talar qui eux, sont restés au club. Mais je n’en veux à personne. C’est de l’histoire ancienne.

+ D’INTERVIEW DE SUSIC SUR

quelques années de moins, j’y serais allé.Tapie m’avait dit qu’il préparait une grande équipe pour la saison suivante et il l’a fait. J’aurais aimé jouer dans cette équipe...


54 TERRAIN / C’ÉTAIT LA D1

Marseille 1990-1991

Monaco1988-1989


Montpellier 1989-1990

Saint-Étienne 1989-1990

Lyon 1990-1991

Cannes 1990-1991

PSG 1986-1987

Bordeaux 1995-1996


56 TERRAIN / C’ÉTAIT LA D1


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TERRAIN / C’ÉTAIT LA D1 59


60 TERRAIN / C’ÉTAIT LA D1


TERRAIN / C’ÉTAIT LA D1 61



TERRAIN / C’ÉTAIT LA D1 63


LES MAILLOTS DE LA DISCORDE DIVISION. VINGT ANS PLUS TARD, C’EST ELLE QUI DIRIGE LA MANŒUVRE ET IMPOSE SES LOGOS SUR LA TENUE MÉDIATISÉ ET D’UN MARCHÉ DE PLUS EN PLUS LUCRATIF. CHACUN VEUT SA PART DU GÂTEAU, SOUVENT AU

GOÛT DES ÉQUIPEMENTIERS INSPIRÉS PAR UNE ÉPOQUE SO FLASHY. Par Steph’ Ruta / The Vintage Football Club - Photo Icon Sport & DR

GIRONDINS DE BORDEAUX PANZANI (1992). A deux de pâtes depuis quelques années promotion d’une célèbre enseigne s la première dan t inen term look , les Girondins new doigts de passer pour des nouilles s de sucres lents, e ventre mou du championnat. Excè moitié du classement (7 ), dans le sans doute...

S.M CAEN - ELLE & VIRE du club et le business, l’équipementier pond un maillot collector pour l’occasion. Les concepteurs avouent sans fausse modestie avoir trouvé l’inspiration dans le pop-art. Ils s’en foutent, c’est les joueurs qui trinquent sur le pré...

R.C LENS - SHOPI faute à l’arrivée d’une enseigne de supérettes comme sponsor principal du club Bollaert. Le RCL fait la course aux points sans gagner le caddie gratuit. C’est une


PARIS S.G - TOURTEL

65

en matière de mode. Et pourtant, ils ont mademoiselle Agnès sur la chaîne cryptée. En 1993, le PSG vante les bienfaits d’une bonne bière sans alcool sur un maillot qui ne ressemble plus à rien tant il s’est éloigné des valeurs historiques de ce dernier. L’équipementier à virgule s’est pourtant donné un mal de chien pour briser les tabous et incorporer sans faire trop tâche les potes ricains d’une société d’électronique. Si en ce temps-là le PSG est magique, ce n’est pas grâce à son maillot.

OLYMPIQUE LYONNAIS JUSTIN BRIDOU

de Tour de France, la marque au saucisson bien Le rival Cochonou ayant envahi les routes du . soleil le sous o l’apér de e l’heur à en 1993. En été, chez nous apparaît sur la tunique lyonnaise un sur frais pas rosé son vomit et lâche se Du coup, l’équipementier américain lié au club espoir de l’OL. Si c’est lui qui le dit...

LE HAVRE A.C TATI Le voisin du S.M Caen en pince pour une enseigne de vente de textile bon l’esthétisme, le HAC version 1992-93 défend les vertus d’un football populaire, proche de ses supporters issus pour la plupart de la classe ouvrière. Le réalisme dans ce qu’il reste du bloc de l’Est.

RRAINE O L Y C N A N .S A LECLERC r... er, Rubio, Moutie s Platoche, Rouy de e ré e do n uip tio éq ra dix, la géné tir une grosse années soixanteand-Est, pour bâ Gr e ch an e. br ivr la su d, à r Edouar les cent ans Il s’appuie donc su souviendra pour tout le monde se nt do lot ail m un et sortir


BLEU COMME L’ENFER

1

prêtent à multiplier les bons résultats puis à gagner des titres sur le plan continental, l’équipe de France va suivre une trajectoire diamétralement opposée, au point de vivre une traversée du désert comme elle Plombés par les départ successifs des cadres internes (conflit ouvert entre Marseillais et Parisiens), incapables de gagner les matchs de qualif’ décisifs, les Bleus vont toucher le fond lors du funeste France-Bulgarie de 1993 et ne


67



TERRAIN / BLEU COMME L’ENFER 69

Allemagne. Et la chute est brutale : nul en Islande, défaite au Parc devant l’URSS et nul en enchaînent les mauvais résultats : après la victoire face à l’Islande au Parc - dernière apparition de Platini sous le maillot bleu -, les joueurs d’Henri Michel alignent une défaite (en Norvège) et deux nuls (en URSS et face à la Norvège) avant de conclure ce parcours calamiteux par un dernier revers au Parc face à la RDA. Troisième place du groupe, pas d’Euro, merci, au revoir.


70 TERRAIN / BLEU COMME L’ENFER


Après une série de matchs amicaux plutôt réussis (victoires face à la Suisse, le Maroc tel qu’en coulisse, Fournet-Fayard et surtout Bez - intronisé intendant de l’équipe de France - oeuvrent pour débarquer Henri Michel et installer Platini aux commandes. Un er

nationale, à Nancy. La première de Platoche sur le banc, en Yougoslavie, se solde par une défaite 3-2 (après avoir mené 2-1). Ça ne s’arrange pas ensuite pour les Bleus, qui perdent en Ecosse et ne peuvent faire que match nul face à la Yougoslavie au Parc. Les verra pas non plus le Mondiale italien.


Platini est toujours sur le banc et cette fois, l’ancien de la Juve va réaliser un à l’Euro avec un statut de gros outsider mais rien ne va se passer comme prévu. Nuls face à l’Angleterre et la Suède, et défaite dans le match décisif face au futur vainqueur danois : les Bleus quittent la Suède par la petite porte, Platini pose sa dém’ et Houllier prend la relève.


TERRAIN / BLEU COMME L’ENFER 73



TERRAIN / BLEU COMME L’ENFER 75

Pensez donc : après leur succès face à la Finlande, il ne manque qu’un petit point aux Bleus d’Houllier et de Sauzée pour valider leur ticket et il reste deux matchs à domicile, dont un face à la faible équipe d’Israël, pour y parvenir. La suite, tout le monde la connaît...


76 TERRAIN / BLEU COMME L’ENFER

Avec Jacquet, exit Papin, Cantona et Ginola : le sorcier du

Tchèque valideront ses choix, à défaut de convaincre la presse et le public, peu enthousiastes devant le jeu assez terne pratiqué par les Bleus. Ils changeront d’avis quelques mois plus tard...


TERRAIN / BLEU COMME L’ENFER 77



(1)

Insolite (nom masculin) : Ce qui est insolite

(2)

Insolite

Synonymes : abracadabrant, bizarre, dĂŠroutant, ĂŠtrange, extraordinaire, extravagant, original, saugrenu, singulier.

press start


P

our la plupart des gens, c’est un fait entendu : en plus d’être un branleur m’as-tu-vu et vulgaire qui claque son blé honteusement gagné dans des

le footballeur est aussi, forcément, nécessairement, un indécrottable inculte. Ben oui, pour un Jean-Philippe Durand (maitrise de physique), un Paul Le Guen (licence de sciences éco) ou un Bruno Martini (fan de musique classique et de Louis-Ferdinand Céline) combien de (biiiiip), de (biiiip) ou de (biiiip) qui alignent les fautes d’orthographe même à l’oral et font saigner du nez les Bescherelle ? Eh bien à ceux-là, il est temps de dire merde. Oui madame, le footeux aussi, est capable de s’infuser un bon Houellebecq ou le dernier D’Ormesson au coin


81


82 Petit

Dutuel

Blanc

Vieira


83

Verlaat

Thuram


84


85

Dutuel (2)


O

«

uiii, qui m’appelle ? But ? But à l’Abbé-Deschamps, désolé Denis je vous coupe, ah non... le but est refusé pour hors-jeu, on retourne

1992. Sur une idée de Charles Biétry, Canal invente le multiplex, la voix haut perchée d’Eric Besnard et ce jingle démoniaque joué au xylophone, que certulu tu lu. C’est une révolution, malgré quelques ratés à l’allumage et cette impression, parfois, qu’à grand-chose. Hormis les buts, évidemment, ceux-là on y avait droit trente fois dans la soirée, entre les douze ralentis de Jérôme Revon ou de Jean-Paul Jaud, la redif complète dans Jour de Foot plus le intégrale en trente secondes, le tout avant de laisser la place à Philippe Vandel et sa bande - sans Multifoot est toujours en place sur Canal et, contrairement aux joueurs de l’époque, ce programme et ce jingle devenus culte, eux, n’ont pas vieilli.


87


Les originaux

La nouvelle vague

Le style Mathoux

Sled, ĂŠpoque EDD


89

Un Mathoux et un Roux

Besoin d’une secrétaire Didier ?


L

toshopée dans les pages people. On ne la voyait ni sur les podiums, ni aux NRJ Music Awards et encore moins seins nus sur une plage des Bahamas. Non, souple. Au pire, elle arborait un petit look Jeanne Mas pour se donner un côté rebelle. La ler en Escort parce que la concession Ford du discrète et authentique. Cette rubrique lui est dédiée.


91

Pascal Rousseau et ses girls


92

Robby Langers, bien escorté

Deschamps joint l’utile à l’agréable


93

Un p’tit boeuf pour les Tibeuf


Famille Scifo

Famille Micciche

Famille Pedros

Famille Calderon

Famille Burruchaga

UNE FAMILLE EN OR

Famille Allofs

Famille Ginola


95

Famille Fargeon

Famille Dutuel


Les Bravo

96

Les FĂśrster

Les Papin

! S E G A N É M Z E N R U O T Les Fernandez


97

Les Petit

Les Sauzée

Les Bell

Les Leboeuf

Les Pirès

Les Rousset


L

e mulet, c’est une philosophie. Un art de vivre. On aura beau dire, le combo «nuque longue et tempes bien dégagées», il fallait quand même être équipé d’une sacrée paire de balloches pour oser sortir avec dans la rue. Même dans les gourmette(s), complément parfait du mulet, était alors fortement recommandé. Et dire que certains pensent encore que le mulet est un truc de beauf...


99

Muscle ton jeu, Laurent !


100

Leonardo Rodriguez, tout en sobriĂŠtĂŠ

Dialogue de mulets


Di Meco

101

Fargeon

Hateley

Vairelles

Stopyra

Calderaro

Chalana


102

MULETS FOREVER DE CES ATTENTATS CAPILLAIRES QU’ON A TANT AIMÉS... Par Steph’ Ruta / The Vintage Football Club - Photo Icon Sport & DR

RUDI VÖLLER - MULET CLASSIQUE

P

Rudi Völler est l’archétype du joueur allemand sans foi ni loi, incarnant à lui seul le mauvais goût et le manque d’esthétisme, sur le pré comme en dehors. La moustache à Rudi, c’est comme la baguette et le béret par chez nous : un style de vie. L’international allemand arrive avec des casseroles sur le dos quand il pose ses

hard-rock teuton. Avec Rudi, l’OM réalise le doublé Ligue des Champions- championnat en 1993. Mais déchu de son titre puis relégué en D2. Rudi Völler quitte la scène phocéenne sur un

Bernd Schuster, autre célèbre moustachu qui se la frise des deux mains avant la quille.

M

CARLOS VALDERRAMA - L’EXCEPTION Carlos Valderrama dans ses rangs. L’ancienne vedette du Deportivo Cali

décolorée et les yeux rougis par le décalage horaire depuis Bogota, ravi d’exercer sa technique et son sens de la feinte en Europe. Pour la star colombienne,

Carlos régale à l’entraînement mais le public de la Mosson, lui, attend toujours de voir. Et reproche au milieu pailladin son manque d’implication et sa lenteur sur le pré.

sa bulle. Un artiste qui ne partage pas avec tout le monde, un esthète du beau jeu et de la passe décisive qui exerce par intermittence parce que la rareté fait le prix. Carlos

Michel, l’actuel coach de l’OM. «Valde» peut alors rejoindre sa Colombie natale, en paix, de l’amour plein les cheveux et toujours du ballon dans les jambes.


103

CHRIS WADDLE - BRITISH MULET (PRONONCEZ «MIOULETTE»)

D

’habitude le mauvais goût, c’est plutôt une spécialité allemande. Mais quand

capillaires. Mi-beauf, mi-boys band, l’international anglais débarque à Marseille en même au Vélodrome. Magic Chris laisse ses compatriotes faire leur show avant de Le plus célèbre mulet de D1 jouit d’une énorme cote de popularité dans tout le pays.

son pote Basilou. Du feeling, le sens du spectacle, le dribbleur marseillais invente une attitude, la coolitude anglaise sur le Vieux-Port. Avec le mulet pour emblème. Après

mentalité de Chris en quelque sorte.

C

JACEK ZIOBER - MULET ULTIME ’est le mauvais genre, le rebelle sans cause, le Jean-Claude des Valseuses, celui qui incarne le Mal et les petits larcins, un type à noircir la rubrique faits divers

d’autoradios sur fond de hard-rock binaire issu du corridor de Dantzig. Il y a du Beavis & Butthead et du Wayne’s world chez l’international polonais, qui pose ses bracelets satanistes. Pour Jacek, le style passe par la nuque et le look d’une petite frappe qui circule à mobylette.

sortir d’une mauvaise passe. L’instinct de survie du gamin des rues qui noie son chagrin dans la vodka frelatée et le rock bon marché. Du football populaire, de gauche, à des années-lumière du foot-business des Tapie, Lagardère, Bez et consorts.

FRANCOISCALDERARO-LEMULETÀLAFRANÇAISE

É

Et les paroles qui reviennent comme si c’était hier.

à lui, elle est dans ses mollets. Il opte donc pour le foot, d’abord au Stade de Reims, le mulet sans ciller. Et ajoute le spectacle, signant tous ses buts par des acrobaties Calderaro ne calcule pas - son comptable le fait à sa place -, se moque du qu’en-dirat-on et agit selon sa nature. A l’instinct. Celui du buteur. Avec un nom qui claque en quatre syllabes : CAL-DE-RA-RO. Roi du péno, grand prêtre du premier poteau, qui

mais avec un cœur gros comme le poing et un mulet digne de la Bundesliga.


L

mises à motifs, sweets informes et jeans délavés trop larges pour tout

smoking ou mieux, encore, être dans le plus simple appareil, torse au vent. Souriez, prenez


105

Xuereb au Banana CafĂŠ


106

Lizarazu a répondu au pif

« Un asticot par poisson sinon c’est gâché »


Antoine présente Kombouaré

Petit, mais costaud

Paille, la classe américaine

Barthez avec cheveux

Le bel Canto

Lama, la tête et les mains


108


109

Bellone : smoking, Croisette et mulet


Papin une star Ă la une

Duga et Weah : une queue pour deux


111

La une


112

Pedros a.k.a Petit Ecureuil Du Ruisseau Ondulant & SacrĂŠ


Ricardo

Loko

Weah

Karembeu

Amoros


114

Borelli

S T E N N O B S O R G S LE

Nicollin


115

Tapie & Denisot

Aulas

Tapie & Afflelou

Lagardère


F

ootballeurs et grosses cylindrées, une histoire d’amour qui ne date pas d’hier. Sauf qu’avant de rouler en Bentley Continental ou en Ferrari tables pour l’époque n’étaient néanmoins pas nat - pour taper dans le très haut de gamme, se mis. N’est-ce pas Mickaël Landreau ?


117

JPP va à l’entraînement


118

Daniel Bravo et une Rolls

Mini-Ziani sur mini-moto


JPP en pleine traversée du désert Casoni enlisé

Port du casque et des claquettes obligatoire pour Otokoré

Pardo sifflote en Méhari

Dumas, un ami et une 504

Chips à la Passi

Baticle et sa clé de douze

Conduite accompagnée


A

d’image n’existait pas et le footballeur était encore suffisamment naïf - ou n’avait pas l’ego surdimensionné des stars d’aujourd’hui - pour se prêter à des shootings sortis de nulle part. Alors il acceptait de poser couteau à la main devant un cochon à la broche, en collants moulants et tenue de Robin des Bois, en costume complet d’Astérix ou grimé en chasseur du Bouchonnois. Quelle belle époque...


121 «Avec ou sans sauce?»



123

Divert a sorti ses collants


124


125

«Vous avez le même en version Labrador?»


126

Ettori, Petit, Fofana : irréductibles Monégasques


127

Pizza Desailly, le goût de l’Italie !

Susic, fine gâchette

Garande & Tibeuf, gentlemen buteurs

Bats, complètement perché

Attention chérie ça va couper !


128

Perez, envoyé à la mine

Vahirua, surfeur auxerrois

Barrabé, maçon du coeur

Touré, calibré


129

Vercruysse

Le cadeau de mariage de Casoni

Martini et son cheval d’arçon

Loulou et son canasson

Sauvez Passi ! Francescoli


130


131

Loko & Ouédec, tireurs d’élite


132

Burruchaga

Cocard


133

Jacqsparov

Rui Barros

Wenger

Pardo


134

Jour de l’An chez les Herbin

Robert Quibel et son orchestre


135

Silvestre, jazzman sochalien


136


137

Petit, mĂŠcano


138

Galtier et son sommelier

Jean-Pierre de Bavière

Desailly, as du lasso


139

Zidane cache sa joie

Sauzée, chasseur français


Papin teste FIFA 1

Huard, enfant de la télé


141

Xuereb broucouille PelĂŠ

Franck Passi

Francescoli

Emil le tueur

Khidiatouline


OÙ EST LOULOU ?



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ƫġƫĆƫđƫ ƫ ƫġƫćƫđƫ ƫ ƫ ƫġƫĈƫđƫ ƫ RÉPONSES

6

5

7

4

3 1 2

SAUREZ-VOUS RETROUVER À QUI APPARTIENNENT CES MULETS ? 144 JEUX


AIDEZ MARSEILLE A RÉCUPÉRER SA COUPE

RETROUVEZ LE NOM DES JOUEURS

RÉPONSES

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