ONZE MONDIAL / HORS-SERIE #1

HORS-SÉRIE

HS N°1

BRÉSIL : COUPE DU MONDE 2014

BRÉSIL : COUPE DU MONDE 2014

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ENTRETIEN EXCLUSIF AVEC THIAGO SILVA VINTAGE : 80 ANS DE COUPE DU MONDE LE MONDIAL DE PIERRE MÉNÈS

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Jeu gratuit sans obligation d'achat.Règlement disponible sur le site onzemondial.com. Jeu ouvert à toute personne majeure résidant en France métropolitaine. Pour participer, il suffit de remplir le formulaire prévu à cet effet sur onzemondial.com ou par mail à l'adresse welcome@mensquare.com. Tout nouvel abonné à Onze Mondial entre le 01/06/2014 et le 31/07/2014 est de fait inscrit au jeu.

6 ÉDITO •

Emmanuel Bocquet Rédacteur en chef

PLAISIR ET SOUFFRANCE

Q

ui dit hors-série spécial Coupe du Monde, dit forcément pages de chiffres, stats et palmarès, effectifs et analyses... D’accord, mais on peut aussi se plonger dans le grand barnum quadriennal orchestré par la FIFA d'une façon plus originale.

Avoir sous la main toutes les infos - y compris le poids moyen du onze-type hondurien ou l'hymne de l’Iran - mais aussi visiter les douze villes hôtes avec les plus célèbres guides locaux, égrener les délicieuses punchlines de notre Super consultant Pierre Ménès ou dévorer le passionnant dossier consacré à la com' de nos Bleus.

Et que dire de l’invité de marque de ce numéro hors-série ? Un mec qui, dans un mois et demi, soulèvera peut-être la statuette dorée que tout un peuple attend. Brésilien, capitaine du PSG, le coeur à Milan mais le cerveau à Paris : rien moins que Thiago Silva, aka « O Monstro », le meilleur défenseur de la planète.

Enfin, parce que la Coupe du Monde est un vecteur d'émotion pure et qu'on n'est pas à l'abri d'un beau parcours des Bleus au Brésil, n'oubliez pas de savourer cette indicible angoisse mâtinée d'excitation qui vous étreint dès l’aube pour ne plus vous lâcher jusqu’au match, qui vous vrille le bide pendant et vous retourne la tronche après. Plaisir et souffrance, intimement mêlés.

Profitez. Ça n'arrive que tous les quatre ans.

8 SOMMAIRE •

PROGRAMME DES MATCHS

SÉLECTION HIGH TECH

THIAGO SILVA

page

14

page

16

page

18

page

26

BRASILIA

page

PORTO ALEGRE

page

GROUPE A 28 • BRÉSIL 32 • CROATIE 36 • MEXIQUE 40 • CAMEROUN

44 46

page

48

RECIFE

page

CURITIBA

page

GROUPE B 50 • ESPAGNE 54 • PAYS BAS 58 • CHILI 62 • AUSTRALIE

66 68

page page 70

68

GROUPE C 72 • COLOMBIE 76 • GRÈCE 80 • CÔTE D’IVOIRE 84 • JAPON

10 SOMMAIRE •

CUIABA

page

FORTALEZA

page

88 90

page page 92

68

VINTAGE

114 - 151 • 1930-2010 : 80 ANS DE COUPE DU MONDE

112

68

NATAL

154 • EQUATEUR 158 • FRANCE 162 • HONDURAS 166 • SUISSE

170 page

172

68

MANAUS

GROUPE E

page

page page 174 BELO HORIZONTE

94 • URUGUAY 98 • COSTA RICA 102 • ANGLETERRE 106 • ITALIE

page

page page 152 RIO DE JANEIRO

GROUPE D

page

192 page

194

GROUPE F 176 • ARGENTINE 180 • BOSNIE 184 • IRAN 188 • NIGERIA

12 SOMMAIRE •

page page 196

68

214 page

SÃO PAULO

216 page page 218

68

Responsable technique : Jérôme Pissis Comité de rédaction : Zahir Oussadi, Ianis Periac, Romain Vinot, Yann Caubet, Philippe Rodier Secrétaire de rédaction : Sébastien Boucays Illustration couverture : Samy Glenisson Ont participé à ce numéro : Pierre Ménès, Valéry-François Brancaleoni, Dominique Baillif, Julien Maron, Sébastien Palais, J. Biéblécé Correspondants : Samba Foot - Frédéric Fausser

220 • BELGIQUE 224 • ALGÉRIE 228 • RUSSIE 232 • CORÉE DU SUD

236

LES BLEUS ET LES RÉSEAUX SOCIAUX

Directeur Marketing & Production : Mathieu Even mathieu@mensquare.com

GROUPE H

page

DOSSIER

Rédacteur en chef : Emmanuel Bocquet manu@onzemondial.com

198 • ALLEMAGNE 202 • PORTUGAL 206 • GHANA 210 • USA

page

SALVADOR DE BAHIA

Directeur de la publication : Laurent Lepsch laurent@onzemondial.com

GROUPE G

Directeur Artistique : Samy Glenisson Maquettistes : Samy Glenisson Noémie Belasic Photographes : Panoramic, Fotolia, Luc Almon Illustrateur : Samy Glenisson Remerciements : Marc Ménasé et Pierre-Henri Dentressangle ONZE MONDIAL, onzemondial.com magazine trimestriel Édité par MENSQUARE SAS au capital de 154 281 € – RCS : 532 429 537 20, Rue Thérèse – 75001 Paris welcome@onzemondial.com Président : Pierre-Étienne Boilard

Publicité : Profil 18/30 134 bis, rue du Point du Jour 92517 Boulogne-Billancourt Cedex Tél : 01 46 94 84 24 Fax : 01 46 94 90 00 www.profil-1830.com Directeur commercial : Thierry Rémond tremond@profil-1830.com Chef de publicité : Simon Piger spiger@profil-1830.com Directrice technique : Elisabeth Sirand-Girouard egirouard@profil-1830.com

ABONNEMENTS ONZE MONDIAL ONZE MONDIAL BUREAU B 1408 - 60643 CHANTILLY 01 44 84 80 75 IMPRIMÉ EN France SEGO – 46, Rue Constantin-Pecqueur 95150 – Taverny N° Commission paritaire : 0216 K 81 293 Dépôt légal à la parution

Tous droits de reproduction réservés pour tous les pays. Les manuscrits non insérés ne sont pas nécessairement rendus. Les indications de marques et les adresses qui figurent dans ce numéro sont données à titre d’information sans aucun but publicitaire. Les prix peuvent être soumis à de légères variations.

LA COUPE DU MONDE JOUR APRES JOUR JEUDI 12 JUIN • 20h00 Cérémonie d’ouverture à Sao Paulo • 22h00 Brésil - Croatie à Sao Paulo (groupe A) VENDREDI 13 JUIN • 18h00 Mexique - Cameroun à Natal (groupe A) • 21h00 Espagne - Pays-Bas à Salvador de Bahia (groupe B) • 00h00 Chili - Australie à Cuiaba (groupe B) SAMEDI 14 JUIN • 18h00 Colombie - Grèce à Belo Horizonte (groupe C) • 21h00 Uruguay - Costa Rica à Fortaleza (groupe D) • 00h00 Angleterre - Italie à Manaus (groupe D) • 03h00 Côte d'Ivoire - Japon à Recife (groupe C) DIMANCHE 15 JUIN • 18h00 Suisse - Equateur à Brasilia (groupe E) • 21h00 France - Honduras à Porto Alegre (groupe E) • 00h00 Argentine - Bosnie à Rio de Janeiro (groupe F) LUNDI 16 JUIN • 18h00 Allemagne - Portugal à Salvador de Bahia (groupe G) • 21h00 Iran - Nigeria à Curitiba (groupe F) • 00h00 Ghana - Etats-Unis à Natal (groupe G) MARDI 17 JUIN • 18h00 Belgique - Algérie à Belo Horizonte (groupe H) • 21h00 Brésil - Mexique à Fortaleza (groupe A) • 00h00 Russie - Corée du Sud à Cuiaba (groupe H) MERCREDI 18 JUIN • 18h00 Australie - Pays-Bas à Porto Alegre (groupe B) • 21h00 Espagne - Chili à Rio de Janeiro (groupe B) • 00h00 Cameroun - Croatie à Manaus (groupe A) JEUDI 19 JUIN • 18h00 Colombie - Côte d'Ivoire à Brasilia (groupe C) • 21h00 Uruguay - Angleterre à Sao Paulo (groupe D) • 00h00 Japon - Grèce à Natal (groupe C) VENDREDI 20 JUIN • 18h00 Italie - Costa Rica à Recife (groupe D) • 21h00 Suisse - France à Salvador de Bahia (groupe E) • 00h00 Honduras - Equateur à Curitiba (groupe E)

MERCREDI 25 JUIN • 18h00 Nigeria - Argentine à Porto Alegre (groupe F) • 18h00 Bosnie - Iran à Salvador de Bahia (groupe F) • 22h00 Honduras - Suisse à Manaus (groupe E) • 22h00 Equateur - France à Rio de Janeiro (groupe E) JEUDI 26 JUIN • 18h00 Portugal - Ghana à Brasilia (groupe G) • 18h00 Etats-Unis - Allemagne à Recife (groupe G) • 22h00 Algérie - Russie à Curitiba (groupe H) • 22h00 Corée du Sud - Belgique à Sao Paulo (groupe H) HUITIÈMES DE FINALE TF1 diffusera 5 des 8 huitièmes de finale et aura les premiers choix une fois les affiches connues.

SAMEDI 28 JUIN • 18h00 1er groupe A - 2e groupe B à Belo Horizonte (match 1) • 22h00 1er groupe C - 2e groupe D à Rio de Janeiro (match 2) DIMANCHE 29 JUIN • 18h00 1er groupe B - 2e groupe A à Fortaleza (match 3) • 22h00 1er groupe D - 2e groupe C à Recife (match 4) LUNDI 30 JUIN • 18h00 1er groupe E - 2e groupe F à Brasilia (match 5) • 22h00 1er groupe G - 2e groupe H à Porto Alegre (match 6) MARDI 1ER JUILLET • 18h00 1er groupe F - 2e groupe E à Sao Paulo (match 7) • 22h00 1er groupe H - 2e Groupe G à Salvador de Bahia (match 8) QUARTS DE FINALE TF1 diffusera 3 des 4 quarts de finale et aura les premiers choix une fois les affiches connues.

VENDREDI 4 JUILLET • 18h00 Vainqueur match 5 - vainqueur match 6 à Rio de Janeiro (match 1) • 22h00 Vainqueur match 1 - vainqueur match 2 à Fortaleza (match 2) SAMEDI 5 JUILLET • 18h00 Vainqueur match 7 - vainqueur match 8 à Brasilia (match 3) • 22h00 Vainqueur match 3 - vainqueur match 4 à Salvador de Bahia (match 4)

SAMEDI 21 JUIN • 18h00 Argentine - Iran à Belo Horizonte (groupe F) • 21h00 Allemagne - Ghana à Fortaleza (groupe G) • 00h00 Nigeria - Bosnie à Cuiaba (groupe F)

DEMI-FINALES

DIMANCHE 22 JUIN • 18h00 Belgique - Russie à Rio de Janeiro (groupe H) • 21h00 Corée du Sud - Algérie à Porto Alegre (groupe H) • 00h00 Etats-Unis - Portugal à Manaus (groupe G)

MERCREDI 9 JUILLET • 22h00 Vainqueur quart 3 - vainqueur quart 4 à Sao Paulo (match 2)

LUNDI 23 JUIN • 18h00 Australie - Espagne à Curitaba (groupe B) • 18h00 Pays-Bas - Chili à Sao Paulo (groupe B) • 22h00 Cameroun - Brésil à Brasilia (groupe A) • 22h00 Croatie - Mexique à Recife (groupe A)

12 JUILLET 2014 • 22h00 Perdant 1/2F 1 - perdant 1/2F 2 à Brasilia

MARDI 24 JUIN • 18h00 Costa Rica - Angleterre à Belo Horizonte (groupe D) • 18h00 Italie - Uruguay à Natal (groupe D) • 22h00 Japon - Colombie à Cuiaba (groupe C) • 22h00 Grèce - Côte d'Ivoire à Fortaleza (groupe C)

MARDI 8 JUILLET • 22h00 Vainqueur quart 1 - vainqueur quart 2 à Belo Horizonte (match 1)

MATCH DE CLASSEMENT (3E PLACE)

FINALE 13 JUILLET 2014 • 21h00 Finale à Rio de Janeiro

La Coupe du Monde sur onzemondial.com

VIVEZ UN MONDIAL CONNECTÉ Par Julien Maron & Sébastien Palais

Le 12 juin sonnera les débuts d’un mois de fête, et surtout de football. Que ce soit depuis le sofa ou les plages de Copacabana, il faudra être connecté pour ne rien manquer de la Coupe du Monde. Smartphone, tablette, TV, accessoires, applications, ayez toutes les cartes en main pour vivre pleinement ce Mondial 2014 au Brésil.

TV

SMARTPHONES

LE CHOIX DE LA RÉDACTION : L’Alcatel One Touch Idol 2 Mini S Un smartphone 4G à prix mini - 229€ avec un écran suffisamment grand pour regarder les matchs de la France en streaming et accéder à toutes les infos de la compétition en temps réel.

MAIS AUSSI : • L’iPhone 5S, à partir de 709€ • Le Sony Xperia Z2, à partir de 679€ • Le LG Nexus 5, à partir de 349€ • Le HTC Desire 816, à 379€

LE CHOIX DE LA RÉDACTION : Philips Série 7800, à partir de 1 190€ Les matchs du Mondial sont nativement diffusés en Full HD. L’upscaling artificiel permet de faciliter la transition avec l’Ultra HD / 4K. En résulte une meilleure immersion, renforcée par le système Ambilight. Sans compter l’application gratuite Ambilight TV App qui permet d’afficher le drapeau de son favori sur les murs du salon.

MAIS AUSSI : • LG UB950V à partir de 2 999€ • Sony Série X9 à partir de 3.300€ • Panasonic TX50AX800 à partir de 2 300€ • Samsung Série HU6900 à partir de 1 299€

TABLETTES

LE CHOIX DE LA RÉDACTION : la Sony Xperia Z2 Tablet Fine, légère et étanche, la tablette Sony est le compagnon idéal pour suivre les matchs de la Coupe du Monde au bord de la piscine. Le réseau social de Sony, One Stadium Live, permet de ne pas perdre une miette de l’événement.

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ACCESSOIRES

JEUX VIDÉO

LE CHOIX DE LA RÉDACTION : Coupe du Monde de la FIFA : Brésil 2014. Sur PS3 et Xbox 360.

59,90€ Le jeu officiel de la compétition, estampillé EA Sports. De quoi prendre les manettes des nations qualifiées pour ce Mondial brésilien et mener son équipe en finale dans le légendaire stade Maracanã.

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APPLICATIONS

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COUV' 19 •

THAGO SILVA

MONSTRE ACADEMY Propos recueillis par Emmanuel Bocquet - Traduction Dominique Baillif - Photo Luc Almon, Panoramic

À 29 ans, Thiago Silva est un monument. Et on ne touche pas les monuments. On les regarde, on les admire. Et on les écoute. Capitaine indiscutable de la Seleçao, avec laquelle il tentera de décrocher le titre suprême à la maison, O Monstro fait l’unanimité. Facile avec le ballon, intraitable au duel, vif et puissant, nanti d’une science du placement et d’une qualité de relance bien au-delà des standards : le natif de Rio est sans doute, avec Sergio Ramos, le meilleur défenseur du monde à l’heure actuelle.

Mais pour atteindre l'aura d'un Beckenbauer ou d’un Charlton, pour rejoindre un Matthaus ou un Cannavaro au Panthéon des plus grands défenseurs centraux de l'histoire, O Monstro sait qu’il doit absolument remporter la Coupe du Monde. En attendant, il s’est confié sur son rôle de défenseur axial, sur le PSG, Paris, la Ligue 1 et bien sûr, la statuette dorée qu’il rêve de brandir le 13 juillet prochain, au Maracanã. Rencontre avec un gentil monstre.

20 COUV' •

CHAPITRE I : LE JOUEUR Thiago, tu es défenseur central, un poste clé dans le foot moderne.

Quels sont tes modèles chez les défenseurs centraux ? Quels sont ceux qui t’ont inspiré ou tu que tu respectes particulièrement ?

Je me suis un peu inspiré de défenseurs axiaux comme Ricardo Rocha mais aussi des deux piliers de la Seleção des années 2000, Juan et Lucio. Ensuite j’ai eu la chance d’évoluer au côté d’un des meilleurs défenseurs au monde, Alessandro Nesta. J’ai beaucoup appris à ses côtés et j’espère connaitre une carrière comme la sienne.

Tout le monde s’accorde à dire que tu es un défenseur complet. Mais si on te demande de faire ton auto-évaluation, quels sont les compartiments de ton jeu sur lesquels tu t’estimes au top et ceux sur lesquels tu penses encore devoir progresser ?

Je suis un défenseur assez technique parce que j’ai commencé comme milieu défensif et cela m’a permis d’être à l’aise avec le ballon. A ce poste on se doit de prendre une décision en quelques secondes et faire le bon choix. Cela me sert aujourd’hui en défense centrale où on a de moins en moins de temps pour prendre une décision avec le ballon, surtout quand est soumis au pressing des attaquants. Evidemment, personne n’est parfait et ce que je dois améliorer en premier lieu, c’est la communication.

Je dois parler encore plus sur le terrain avec mes coéquipiers. J’aime bien analyser mon jeu après les matchs et c’est vrai que je dois faire des efforts à ce niveau.

Pour toi, qui sont actuellement les meilleurs défenseurs centraux du Monde ? Terry ? Kompany ? Ramos ?

J’apprécie tout particulièrement Rio Ferdinand. Après, Pepe, Sergio Ramos, Kompany et son coéquipier Demichelis, je pense aussi à Piqué...Tout ça, c’est du top niveau. Mais il y en a beaucoup d’autres, je pense notamment à Miranda qui a réalisé une très grosse saison avec l’Atlético et bien sûr mon coéquipier en Seleçao, David Luiz.

Si tu n’avais pas été défenseur central, à quel poste aurais-tu aimé évoluer ?

J’ai bien aimé jouer milieu défensif.

C’est un poste que j’ai parfois occupé – avec Carlo Ancelotti notamment – et je m’y sentais vraiment bien.

Tu es un défenseur atypique, qui aime toucher le ballon et relancer proprement, presque un meneur très reculé. D’où te vient cette envie permanente de participer à la construction jeu ?

Je crois que le football moderne a beaucoup évolué, et avec lui le rôle des défenseurs centraux. Il faut pouvoir s’adapter le mieux possible et aujourd’hui un « axial » ne peut pas se contenter de défendre. Il faut bien sûr être bon dans le marquage et les duels mais aujourd’hui, un défenseur doit aussi savoir lire le jeu, faire des passes en prenant des risques calculés et être capable d’assurer une première relance vers l’avant.

"

Le meilleur défenseur central du monde ?

Rio Ferdinand ! "

COUV' 21 •

CHAPITRE II : LE PSG Qu’est-ce qui a changé au quotidien entre ta vie à Milan et ta vie à Paris ?

Ce sont deux très grands clubs, deux très grandes villes, où il y a beaucoup de passion. J’ai appris à aimer Paris même s’il est vrai qu’au début c’était un peu difficile mais avec le temps j’ai su y trouver ma place, trouver les bons endroits où je me sens bien avec ma famille. À Milan, c’était un peu différent car j’y suis resté plusieurs années et je connaissais très bien la ville, les bons restaurants, les lieux où passer du bon temps avec ma femme et mes enfants.

C’était plus facile pour moi. Mais ce sont deux très belles villes et deux grands clubs. Le Milan a une grande histoire, plus riche que celle du Paris Saint-Germain. Mais aujourd’hui, les choses changent, le PSG est en train de construire son histoire, il a un énorme projet et tout l’avenir devant lui, alors que le Milan est en plein chamboulement et connaît une période difficile.

Le jeu proposé par Blanc, avec une grosse possession de balle et

" J’ai appris

à aimer Paris " des redoublements de passes, est différent de celui d’Ancelotti l’an passé. Où va ta préférence ? Ça dépend.Vous savez, vous pouvez avoir une possession de balle monstrueuse, si vous ne savez pas quoi en faire… En foot, il faut marquer des buts. Alors c’est vrai qu’il est plus facile de jouer quand on a la possession du ballon, comme peut le faire le Bayern Munich ou comme on a pu le faire cette saison avec Paris. Mais ça ne garantit pas la victoire. En fait, je pense qu’il faut surtout avoir les joueurs pour garder le ballon. La saison passée, on souhaitait déjà avoir une meilleure possession, mais la grande différence ce n’est pas vraiment le changement d’entraîneur mais la présence de Thiago Motta. C’est

sa présence qui change tout.Thiago est un gars qui sait quand accélérer, quand garder le ballon, quand ralentir, c’est lui le grand bonhomme de notre équipe. Du coup cette saison, on a pu appliquer ce que le coach nous demandait.

On a l’impression que l’échec de Chelsea en quart de finale de Ligue des Champions a un peu « cassé » cette équipe. Que ce n’était plus pareil après, malgré le titre et la victoire en Coupe de la Ligue ?

C’est sûr qu’on a connu une grande déception avec cette élimination, nous avions tous cet objectif d’aller en demifinale alors se fait sortir comme ça, alors qu’on gagne le match aller 3-1, c’était très difficile à accepter et la déception n’en était que plus grande. On aurait dû faire plus lors de ce match retour à Stamford Bridge, mais Chelsea avait plus d’expérience que nous en Ligue des Champions, ils nous ont mis une grosse pression, nous ont empêché de jouer notre jeu et au final, malheureusement, ils ont pris le meilleur. J’espère maintenant que la saison prochaine, les choses se passeront différemment pour nous.

COUV' 23 •

Laurent Blanc a dit que le PSG gagnera un jour la Ligue des Champions et que ce n’est qu’une question de temps.Tu as aussi cette impression ?

Ce qui est sûr, c’est que nous travaillons avec cet objectif. Mais ce n’est jamais facile de remporter cette compétition.

On peut prendre l’exemple de Chelsea, qui vient de nous éliminer. Quand ils ont changé de président, ils ont dû attendre cinq, six ans (neuf ans, ndlr), pour remporter cette Ligue des Champions.

Nous ce n’est que notre deuxième participation donc… On ne sait pas si ce sera pour l’année prochaine ou l’année d’après, c’est ça le football, il peut y avoir des surprises. Regardez l’Atlético : personne ne l’attendait en finale. À quel(s) poste(s) Paris doit-il se renforcer cet été pour passer encore un cap ?

C’est difficile de répondre à cette question, de dire dans quels secteurs on doit se renforcer parce qu’il y a déjà des bons joueurs dans l’effectif. Maintenant c’est sûr si des joueurs de grandes qualité viennent nous rejoindre, ce sera toujours mieux (rires). Je crois qu’il nous faut surtout des joueurs avec de l’expérience, pour nous aider à passer un cap en Ligue des Champions, qui est notre grand objectif. Mais ce sera à l’entraîneur et au président de voir durant le marché des transferts quels joueurs peuvent nous aider à faire grandir un peu plus le club.

Chez les Brésiliens, le nom de Daniel Alves revient souvent…

Ce qui pourrait donner une défense 100% brésilienne au PSG. (Il sourit) Oui bon… Là aussi c’est difficile de répondre, mais Dani ce serait bien, j’ai effectivement lu dans la presse que Paris s’intéressait à lui. C’est un très bon défenseur et un super contreattaquant. Après, il y a beaucoup de très bons joueurs brésiliens, je pourrais vous en citer cinq ou six tout de suite.

Mais disons qu’au milieu, on pourrait avoir besoin d’un profil à la Oscar, qui sait parfaitement organiser le jeu. Et puis devant, si on peut avoir Neymar, je ne suis pas contre (rires) !

Mais je crois que ça va être compliqué…

"

Gomis, Brandao & Aboubakar "

CHAPITRE III : LA LIGUE 1 Cela fait deux saisons que tu évolues en Ligue 1. Que peux-tu dire de ce championnat ?

Quand j’étais au Brésil, c’était très difficile car la Ligue 1 n‘était pas vraiment connue ni diffusée là-bas.

Mais quand je suis arrivé à Milan, j’ai pu me faire une idée plus précise de la Ligue 1, d’autant que j’étais proche de la France. Ensuite, il y a eu l’arrivée de Carlo Ancelotti avec qui j’ai pu parler tout comme Leonardo que je connaissais très bien. Ils m’ont parlé de ce championnat, de ce grand projet qui se mettait en place ici à Paris. Leo voulait que j’en fasse partie afin de faire avancer cette équipe. Je lui ai donc fait confiance et je me suis engagé.

Quel attaquant t’as posé le plus de problème en Ligue 1 ?

C’est compliqué d’en ressortir quelques-uns parce que j’ai rarement des attaquants adverses au marquage, vu que la plupart des équipes qui affrontent le PSG jouent en contreattaque. Du coup, ils disposent de beaucoup d’espaces et ça se joue plutôt sur le placement et les interceptions.

Mais je trouve le Lyonnais Gomis, très fort, il arrive bien à fixer et est très solide, un peu comme Brandão qui est un Brésilien très fort physiquement. Il y a eu aussi l’attaquant de Lorient qui m’a blessé au zygomatique… euh (on lui souffle « Aboubakar »)… Oui, c’est ça, Aboubakar ! Il a une très bonne protection de balle et il est très résistant dans les duels, j’en sais quelque chose.

Voilà les attaquants qui m’ont posé le plus de difficultés en Ligue 1.

CHAPITRE IV : LA COUPE DU MONDE Soulever la Coupe du Monde au Maracanã, tu y penses le matin en te rasant ?

En me rasant je ne sais pas, mais j’en rêve tous les jours, oui ! C'est mon objectif et je travaille dur pour que ça se concrétise.

Qu’as-tu pensé du choix de Diego Costa de jouer pour l’Espagne et non pour le Brésil ? As-tu compris sa décision ?

C'est un sujet très particulier, il faut respecter sa décision. Cela fait longtemps qu'il a quitté le Brésil, l'Espagne l'a accueilli les bras ouverts.

Il se sent espagnol. Je trouve sa décision compréhensible.

D’où vient la ferveur mystique qui anime les joueurs Brésiliens ? À quoi sert cette foi sur le terrain ?

La foi sert à la vie, pour n'importe quel moment de notre existence. Ce n’est pas spécifique au football. Les Brésiliens sont très croyants. Sur le terrain, c'est la même chose.

Quel adversaire te semble le plus dangereux pour le Brésil ? L’Espagne, l’Argentine, l’Allemagne ?

Je respecte tous nos futurs adversaires de la même manière. Je suis désormais concentré sur notre préparation et sur les performances de la sélection brésilienne. C'est la meilleure des manières de battre n'importe quel adversaire. Sérieusement, je n'ai pas de préférence...

On a l’impression que la blessure de Falcao a eu une grosse influence sur les joueurs sud-américains, qui ont tout à coup eu conscience qu’ils pouvaient eux aussi rater la Coupe du Monde. On a reproché à certains - dont toi - d’avoir levé le pied en finde saison…

Sincèrement, je n'ai pas pensé à ce risque de me blesser avant le Mondial.

La prévention, je l'applique tous les jours, aux entraînements, dans mon alimentation. Ça fait partie de mon quotidien. Concernant Falcão, j’aurais aimé qu’il puisse revenir à temps mais visiblement, ce n’est pas le cas…

Les mouvements sociaux et les manifestations au Brésil, qui stigmatisent le coût exorbitant de cette Coupe du Monde, tu trouves ça normal ou tu penses, comme Platini, qu’il faut oublier tout ça pendant un mois ?

On parle du prix des stades mais je pense que si l’on fait une comparaison entre le prix des stades au Brésil et le prix de certains stades en Europe - comme celui de la Juventus par exemple -, la différence est importante.

Et puis le Brésil avait vraiment besoin de réhabiliter certains de ses stades. Maintenant, je pense que des personnalités qui sont sur place et qui connaissent bien ces dossiers comme Romario, qui ont un vrai poids et sont respectés, ont raison de parler et de dénoncer certaines pratiques.

Ce ne peut être que bénéfique pour les Brésiliens, pour améliorer les choses dans le futur.

COUV' 25 •

TOUS FANS DU MONSTRE Le problème avec Thiago Silva, c'est de trouver quelqu’un qui en dise du mal. On en a quand même trouvé un, au milieu d’un concert de louanges. Florilège, de Leonardo à Blanc, de Mourinho à Maldini.

LEONARDO : « Pour moi, Thiago Silva est l'un des meilleurs défenseurs de tous les temps. On peut parler de tout le monde Baresi, Maldini Beckenbauer. Ils ont gagné beaucoup, on ne peut pas discuter du palmarès de ces joueurs. Mais sa qualité, sa personnalité, sa tranquillité. Sincèrement, je n'ai jamais vu un défenseur aussi complet que lui. » ZLATAN IBRAHIMOVIC : « Thiago Silva champion du monde cet été ? C’est une grande possibilité. C’est un monstre. J’ai joué avec de nombreux défenseurs centraux mais lui, c’est un monstre. Il a tout. Avec ses qualités, il pourrait même être attaquant. Je l’ai connu à Milan et j’ai tout de suite dit que ce garçon était à un niveau supérieur.

J'ai joué avec des défenseurs fantastiques : Thuram, Cannavaro, Piqué, Puyol, mais Silva est comme si on réunissait le meilleur de tous ces joueurs. »

LAURENT BLANC : « Il voit très bien le jeu, possède une très bonne qualité de jeu long et un jeu de tête très performant. Il est très solide dans les duels, à terre comme en hauteur. Il est complet, n’a aucune faille.

C’est un défenseur moderne parce qu’il est aussi fort défensivement que beaucoup d’autres, mais il a quelque chose en plus que ceux-là : quand il a le ballon, il sait quoi en faire ! Pour moi, c’est le meilleur défenseur du monde. » JOSÉ MOURINHO : « Thiago Silva est un joueur incroyable, très intelligent. Il allie vitesse et créativité. » RONALDO : « C’est sans aucun doute le meilleur défenseur central du monde.

Il a des qualités insolentes. C’est un symbole d’élégance, comme l’était Franz Beckenbauer. Il marche sur ses traces. » RICARDO : « Thiago est le meilleur défenseur de l’histoire du PSG, et s’il gagne la Coupe du Monde, l’an prochain, il sera d’après moi le meilleur défenseur de tous les temps. » PAOLO MALDINI : « Je suis fan de l'AC Milan et j'espère que Thiago Silva va rester. Il est impossible à remplacer. La vente d'un tel joueur serait un signe de faiblesse de la part du club.

Thiago Silva est le défenseur le plus fort du monde. Milan ne peut pas s'en priver. » ALESSANDRO NESTA : « Je crois que toutes les qualités, dans le football moderne, sont aujourd’hui incarnées par Thiago Silva. Il est…incroyable.

Il n’y a personne à ce niveau. Il y a des défenseurs un peu moins forts, mais de ce niveau-là, il n’y en a pas d’autre. Ça n’existe plus. » JOEY BARTON : « Thiago Silva. La même mauviette qui a été blessée toute la saison. Encore un Brésilien surcoté. Soigne tes ischio-jambiers gros tas. Il ressemble toujours à un transsexuel en surpoids ! »

GROUPE A 28 • BRÉSIL 32 • CROATIE 36 • MEXIQUE 40 • CAMEROUN

1 • ESPAGNE 16,7 2 • ALLEMAGNE 16 3 • BRÉSIL 15,9 4 • ARGENTINE 15 5 • PORTUGAL 14,9 URUGUAY 14,9 7 • COLOMBIE 14,8 8 • FRANCE 14,6 9 • ITALIE 14,5 10 • BELGIQUE 14,3 11 • PAYS-BAS 13,7 12 • CÔTE D'IVOIRE 13,2 SUISSE 13,2 14 • CHILI 13,1 15 • ANGLETERRE 13 GHANA 13

17 • BOSNIE 12,6 CROATIE 12,6 19 • NIGERIA 12,4 20 • EQUATEUR 12,3 21 • MEXIQUE 12,1 22 • GRÈCE 12 23 • JAPON 11,8 24 • CAMEROUN 11,6 25 • ALGÉRIE 11 26 • RUSSIE 10,9 27 • USA 10,8 28 • CORÉE DU SUD 10,7 29 • COSTA RICA 10,4 30 • IRAN 10,3 31 • HONDURAS 10,2 32 • AUSTRALIE 9,6

© Panoramic

BRÉ/CRO VILLE/STADE

DATE/HEURE

DIFFUSION

MEX/CAM

BRÉ/MEX

CAM/CRO

CAM/BRÉ

CRO/MEX

SAO PAULO

NATAL

FORTALEZA

MANAUS

BRASILIA

RECIFE

Arena de Sao Paulo

Estadio das Dunas

Estadio Castelao

Arena Amazonia

Arena Nacional

Arena Pernambuco

12 Juin 22h

13 Juin 18h

17 Juin 21h

18 Juin minuit

23 Juin 22h

23 Juin 22h

GROUPE A / BRÉSIL 29 •

CLASSEMENT FIFA

4eme

Capitale : Brasilia Superficie : 8 511 965 km2 Population : 201 millions Présidente : Dilma Rousseff Régime : République fédérale Devise : Réal

1 210pts

BRÉSIL

VAINCRE OU MOURIR Imaginez la scène. Dans un Maracaña en fusion, le Brésil, grâce à un doublé de Neymar, bat l’Espagne en finale et remporte sa sixième Coupe du Monde. Le rêve de toute une nation devient réalité et la génération dorée concrétise enfin tous les espoirs placés en elle. Pour réaliser cette idéale prédiction, la Seleçao devra avant tout résister à la pression et jouer cette compétition comme la dernière Coupe des Confédérations.

S

i le dicton clame bien souvent qu’à la fin, c’est l’Allemagne qui gagne, le Brésil rétablit la vérité à coups de crampons et de samba. Dans la plus prestigieuse des compétitions,dire que la Seleçao domine est un doux euphémisme. 19 participations, 5 victoires, 7 finales et 67 succès en 97 rencontres…

On pourrait s’arrêter là.D’ailleurs,au petit jeu des pronostics, les amateurs de football qui voient les hommes de Scolari s’étaler lamentablement comme en 2010 ne sont pas légion.

Déjà champion du monde en 2002, Felipao est revenu en novembre 2012 dans le costume du sauveur. Menezes, successeur de Dunga après le Mondial sud-africain n’a pas survécu à la pression du peuple, mécontent des résultats de la sélection. Si l’arrivée de Scolari ne faisait pas l’unanimité, la victoire en Coupe des Confédérations lui a permis de laver cet affront.

En quelques mois, il a rajeuni et inculqué la culture de la gagne à son équipe. Emmenés par un Neymar MVP en juin dernier, les Auriverdes se sont facilement défaits de l’Italie et de l’Uruguay avant d’écraser l’Espagne en finale.Toujours aussi forts techniquement,les Sud-Américains pourront aussi compter sur la meilleure charnière centrale du tournoi avec Thiago Silva et David Luiz.

Alors forcément en brossant un tel portrait, on a du mal à avoir des doutes quant à l’issue de la compétition.Seulement, il faut prendre en compte le critère « à la maison ». en 1950, les Brésiliens s’étaient inclinés,à domicile,laissant le trophée Jules Rimet au voisin ennemi, l’Uruguay. Et si le Brésil n’a plus perdu sur son sol depuis onze ans, rien ne dit que les pépites de Scolari tiendront avec une telle pression. Finalement, le seul qui puisse empêcher le Brésil d’être champion du monde, c’est le Brésil.

HYMNE NATIONAL : Hino Nacional Brasileiro " Ouviram do Ipiranga as margens plácidas De um povo heróico o brado retumbante, E o sol da Liberdade, em raios fúlgidos, Brilhou no céu da Pátria nesse instante.

Se o penhor dessa igualdade Conseguimos conquistar com braço forte,

Em teu seio, ó Liberdade, Desafia o nosso peito a própria morte! Ó Pátria amada, Idolatrada, Salve! Salve! "

" Les rives calmes de l'Ipiranga ont entendu L'appel retentissant d'un peuple héroïque.

Et le soleil de la liberté, de ses rayons fulgurants, brilla dans le ciel de la Patrie en cet instant.

Si le garant de cette égalité,

Nous l'avons conquis par la force de nos bras, En ton sein, ô Liberté, Notre courage défiera même la mort ! Ô, Patrie bien-aimée, Adorée Salut, Salut ! "

A

BRÉSIL

( LES AURIVERDES )

COACH : LUIS FELIPE SCOLARI EQUIPE-TYPE : 4-2-3-1

6 4

12 CESAR

10

MARCELO

D.LUIZ

3

8

2

11

9

OSCAR

FRED

FERNANDINHO

18

T.SILVA

NEYMAR

PAULINHO

D.ALVES

7 HULK

GARDIENS Julio Cesar (34 ans, Toronto), Jefferson (31 ans, Botafogo), Victor (31 ans, Atlético Mineiro) DÉFENSEURS D.Alves (31 ans, FC Barcelone), T.Silva (29 ans, PSG), D.Luiz (27 ans, Chelsea), Marcelo (26 ans, Real Madrid), Maicon (32 ans, AS Rome), Dante (30 ans, Bayern Munich), Henrique (27 ans, Naples), Maxwell (32 ans, PSG) MILIEUX Fernandinho (29 ans, Manchester City), Ramires (27 ans, Chelsea), Hernanes (29 ans, Inter Milan), Oscar (22 ans, Chelsea), L.Gustavo (26 ans, Wolsburg), Paulinho (25 ans, Tottenham), Willian (25 ans, Chelsea) ATTAQUANTS Fred (30 ans, Fluminense), Neymar (22 ans, FC Barcelone), Hulk (27 ans, Zénit Saint-Pétersbourg), Jô (27 ans, Atlético Mineiro), Bernard (21 ans, Shakhtar Donetsk)

LA STAR 2014 47 SÉLECTIONS 30 BUTS

10

NEYMAR

Non, Neymar n’est pas simplement l’un des joueurs les plus chers de l’histoire.

47 sélections, 30 pions… les chiffres parlent d’eux-mêmes. Du haut de ses 22 printemps, il a déjà connu la gloire à Santos et finira bien par mettre Barcelone à ses pieds. Insolent de talent, on attend encore qu’il explose et intègre la catégorie des « grands ». Il n’aura pas de plus belle occasion que ce Mondial.

LA RÉVÉLATION 2014

11

OSCAR

L’Europe l’a découvert un soir de septembre 2012. Titulaire pour la première fois de sa carrière avec Chelsea face à la Juventus en LDC, Oscar illumine le match et inscrit un doublé.

Depuis, le petit prodige brésilien est devenu un titulaire indiscutable chez les Blues. Il s’est imposé en Seleçao et sera le moteur de toutes les attaques brésiliennes.

ÉVALUATION

EN MOYENNE ÂGE : 27,8 TAILLE : 1,81 M POIDS : 73,7 KG NBRE SÉLECTIONS : 28

e

15,9/20 3 /32

GARDIEN [3/5] Et si c’était le vrai point faible du Brésil ? Julio Cesar, excellent lors de son périple à l’Inter, évolue désormais en MLS, un championnat dont le niveau est difficile à évaluer. Du coup, face aux meilleurs buteurs d’Europe et de Navarre, il pourrait régulièrement aller chercher le cuir dans ses filets. Enfin, s’ils arrivent à passer la charnière centrale…

DÉFENSE [4,7/5] C’est assez rare pour être souligné. Cette année, la sélection brésilienne impressionne avant tout par sa défense. Avec David Luiz - Thiago Silva en titulaires indéboulonnables et Dante en cas de besoin, la Seleçao est armée pour résister. Sur les côtés, Marcelo et Daniel Alves se chargeront de porter le ballon sur les ailes.

MILIEU [4,2/5] En plus de respecter la tradition et d’être technique, le milieu de la Seleçao est aussi physique. L’apprentissage de la Premier League sans doute puisque cinq des six appelés par Scolari évoluent outre-Manche.

ATTAQUE [4/5] Ce n’est pas la meilleure attaque de la compétition mais avec Neymar, Hulk, Fred et Jô, le Brésil va faire plaisir à son public. Surtout, c’est la complémentarité avec le milieu de terrain qui fera bien souvent la différence.

Cette année encore, Brésil rimera avec beau jeu.

PRONO VAINQUEUR

Chez eux et poussés par un public en liesse, les Brésiliens ne laisseront pas passer l’occasion d’écraser un peu plus le football mondial. Un sixième titre, sûrement le plus beau car difficile à aller chercher avec des adversaires comme l’Allemagne ou l’Espagne. Un sacre, pour que le Maracaña oublie l’Uruguay et danse la samba.

GROUPE A / BRÉSIL 31 •

PALMARÈS COUPE DU MONDE PHASES FINALES : 19 COPA AMERICA PHASES FINALES : 33

L’INOUBLIABLE

1958 1962 1970 1994 2002

1919 1922 1949 1989 1997 1999 2004 2007

BRÉSIL - URUGUAY

FINALE COUPE DU MONDE 1950

1-2 Friaça (47e)

LE BRÉSIL EN COUPE DU MONDE 97 MATCHS / 67 V - 15 N - 15 D 210 BUTS / 88 ENCAISSÉS

(66e) Schiaffino (77e) Ghiggia

STADE MARACAÑA RIO DE JANEIRO – BRÉSIL 199 854 SPECTATEURS

MEILLEURS BUTEURS EN COUPE DU MONDE RONALDO (1998, 2002, 2006) : 15 BUTS PELÉ (1958, 1962, 1966, 1970) : 12 BUTS VAVA (1958, 1962), JAIRZINHO (1970, 1974) : 9 BUTS

GRANDS NOMS GARRINCHA, JAIRZINHO, PELÉ, CARLOS ALBERTO, RIVELINO, ZICO, SOCRATES, ROMARIO, RONALDO

RECORDMAN DE SÉLECTIONS CAFU - 142

RECORDMAN DE BUTS PELÉ - 77 BUTS EN 92 MATCHS

JOUEUR LÉGENDE PELÉ

DU RÊVE AU CAUCHEMAR En 1950, rien ne peut empêcher le Brésil de remporter « son » Mondial. Après avoir écrasé la Suède et l’Espagne, les coéquipiers de Zizinho doivent passer sur l’Uruguay pour finir premier de la poule finale et remporter le tournoi.

Bien engagée grâce à un but de Friaça, cette finale tourne au cauchemar. Barbosa s’incline par deux fois dans un silence de cathédrale.

La Seleçao vient de vivre la plus grande tragédie de son histoire.

92 SÉLECTIONS 77 BUTS

1958 1962 1970 Les plus jeunes évoqueront Ronaldo et ses 15 buts en Coupe du Monde. Les autres, citeront Pelé, sans hésiter. 3 Coupes du Monde, 1 Ballon d’Or d’honneur et le titre de meilleur joueur du XXème siècle, rien que ça. Avec ses 77 buts en sélection, le Roi a construit la légende de la Seleçao et ne sera peut être jamais détrôné.

PIERROSCOPE

« On va voir si la ferveur est une arme qui peut se retourner contre les Brésiliens, et surtout si les pauvres vont arrêter d’être pauvres pendant un mois pour faire plaisir à Michel Platini. »

A

32 :

GROUPE A / CROATIE 33 •

CLASSEMENT FIFA

20eme

Capitale : Zagreb Superficie : 56 594 km2 Population : 4,3 millions Chef d’Etat : Zoran Milanovic Régime : République parlementaire Devise : Kuna

871 pts

CROATIE

AU BON SOUVENIR DE 1998 En 2010, la Croatie n'était pas du voyage en Afrique du Sud. L'Angleterre et l'Ukraine avaient pris le meilleur en qualif' sur des Damiers bien trop timides. Cette année, malgré un groupe largement à sa portée, la sélection croate a failli connaître le même sort. Pourtant comme nos régions, les hommes de Niko Kovac ont du talent. Désormais, il ne reste plus qu'à trouver l'organisation tactique qui permettra de l'exploiter.

Et de se qualifier pour les huitièmes.

L

mac. Des résultats catastrophiques qui ne les empêchent pas de disputer les barrages. Niko Kovac, qui a accepté d'enfiler le costume du sauveur, ose alors un changement tactique.

Il passe du 4-4-2 classique au 4-2-3-1, donnant au passage un rôle considérable à Mario Mandzukic, seul en pointe. Une réorganisation qui permet à la Croatie de gagner son barrage dans la douleur face à l'Islande (0-0 ; 2-0).

Mais voilà, comme lors des précédentes échéances, la régularité fait défaut aux coéquipiers de Luka Modric.

Trois défaites (dont deux face à l'Ecosse, pourtant éliminée) replongent les Croates dans le doute et coupent la tête de Sti-

C'est donc avec très peu de certitudes que les protégés de Kovac vont se présenter face au Brésil, lors du match d'ouverture de ce Mondial 2014. Mais avec des joueurs comme Modric,Rakitic,Olic,Mandzukic ou Jelavic,ils sont largement armés pour lutter dignement face au Cameroun de Samuel Eto'o. Surtout, ils s'avanceront avec le souvenir de France 98 en tête, en se disant que la Croatie est souvent là quand on ne l'attend pas.

a Croatie fait rarement dans le grand bouleversement. Seulement, en 2012, après une nouvelle élimination en phase de poule de l'Euro, la Fédération décide d'agir. Davor Suker, meilleur buteur de l'histoire de la Croatie, devient président. Igor Stimac, lui, s'installe sur le banc, en lieu et place de Slaven Bilic, en poste depuis 2006. Le début de la campagne de qualifications pour la Coupe du Monde donne largement raison aux dirigeants. Dans le groupe de la Belgique, les Rouge et Blanc enchaînent cinq victoires et un nul lors des six premières rencontres. La première place leur est promise.

HYMNE NATIONAL : Lijepa naša domovino (Notre belle patrie) " Lijepa naša Domovino, Oj junačka zemljo mila, Stare slave djedovino, Da bi vazda sretna bila!

" Notre belle patrie, Oh cher et héroïque pays, Patrie à la gloire ancestrale, Sois toujours heureuse !

Mila kano si nam slavna, Mila si nam ti jedina, Mila kuda si nam ravna, Mila kuda si planina! "

Chère, autant que tu es glorieuse, Toi seule nous est chère.

Chère, là où ton sol est plat, Chère, là où il est montagneux."

A

CROATIE

34 :

( VATRENI : « DAMIERS » )

COACH : NIKO KOVAC EQUIPE-TYPE : 4-2-3-1

21 PRANJIC

6

1 PLETIKOSA

7 RAKITIC

LOVREN

18 OLIC

10

5 CORLUKA

11

MODRIC

SRNA

20

17

KOVACIC

MANDZUKIC

4 PERISIC

GARDIENS Pletikosa (35 ans, Rostov), Subasic (29 ans, Monaco), Zelenika (21 ans, Lokomotiva Zagreb) DÉFENSEURS Bubnjic (21 ans, Udinese), Corluka (28 ans, Lokomotiv Moscou), Lovren (24 ans, Southampton), Schildenfeld (29 ans, Panathinaïkos), Srna (32 ans, Shakhtar Donetsk), Strinic (26 ans, Dnipro), Vida (25 ans, Dynamo Kiev), Vrsaljko (22 ans, Genoa), Pranjic (32 ans, Panathinaïkos) MILIEUX Brozovic (21 ans, Dinamo Zagreb), Badelj (25 ans, Hambourg), Kovacic (20 ans, Inter Milan), Kranjcar (29 ans, QPR), Mocinic (21 ans, Rijeka), Modric (28 ans, Real Madrid), Pasalic (19 ans, Hajduk Split), Rakitic (26 ans, FC Séville), Sammir (27 ans, Getafe), Vukojevic (30 ans, Dynamo Kiev), Perisic (25 ans, Wolfsburg) ATTAQUANTS Eduardo (31 ans, Shakhtar Donetsk), Jelavic (28 ans, Hull City), Mandzukic (28 ans, Bayern Munich), Olic (34 ans, Wolfsburg), Rebic (20 ans, Fiorentina), Cop (24 ans, Dinamo Zagreb)

LA STAR 2014 73 SÉLECTIONS 8 BUTS

10

MODRIC

Le passage de Tottenham à Madrid n'a pas été évident pour Modric. Mais voilà, après une saison galère sous les ordres de Mourinho, il est devenu un cadre incontournable de l'équipe d'Ancelotti. Sa vista et ses qualités techniques font de lui l'un des meilleurs milieux du monde.

LA RÉVÉLATION 2014

7

RAKITIC

Il n'y a pas qu'en France que les binationaux font polémique.

Ivan Rakitic, milieu polyvalent de Séville et ancien de Schalke aurait pu jouer pour la Suisse. Il a choisi la Croatie. Récent vainqueur de la Ligue Europa avec le club andalou, il est en pleine confiance avant d'affronter le Brésil dans ce groupe A.

ÉVALUATION

EN MOYENNE ÂGE : 26,2 ANS TAILLE : 1,84 M POIDS : 77,6 KG NBRE SÉLECTIONS : 37,4

e

12,6/20 17 /32

GARDIEN [3/5] S'il ne se blesse pas, Pletikosa gardera une nouvelle fois les cages de la Croatie. À 35 ans, le joueur du FK Rostov, deuxième plus capé de la sélection, est loin d'être rouillé. Excellent à l'Euro 2008, il espère qualifier une dernière fois son équipe pour les huitièmes. S'il ne joue pas, Subasic se chargera du rôle de dernier rempart.

DÉFENSE [3/5] Pour avoir scandé un cri fasciste après la qualification de son pays face à l'Islande, le vétéran Simunic ne disputera pas la Coupe du Monde.

Du coup, Lovren, qui s'est fait un nom en Angleterre, prendra place en défense centrale. Un mur de golgoths devant le gardien en somme.

MILIEU [3,4/5] Luka Modric et Ivan Rakitic sont en pleine confiance et formeront l'une des meilleures paires de milieux de la compétition. Malheureusement, les deux créateurs ne sont pas milieux défensifs de formation et pourraient déséquilibrer le système de Kovac.

ATTAQUE [3,2/5] Mario Mandzukic, l'homme qui a envoyé Gomez en préretraite l'année dernière, a de nouveau fini meilleur buteur du Bayern cette année. 18 pions dont 7 de la tête qui l'ont mis en confiance avant ce Mondial. Avec Perisic-Kovacic-Olic en soutien, cette attaque devrait permettre à la Croatie de passer le premier tour. À noter que le géant de Bavière est suspendu pour le match d'ouverture.

PRONO 1/8 DE FINALE

Le jeu de la Croatie ne fait pas rêver, c'est certain. Mais c'est solide, homogène et bien souvent efficace. Du coup, face au Cameroun et au Mexique , les hommes de l'Est devraient tirer leur épingle du jeu. Si ça ne suffira pas pour aller plus loin dans la compétition, les Rouge et Blanc devraient au moins se qualifier pour les huitièmes.

GROUPE A / CROATIE 35 •

PALMARÈS COUPE DU MONDE PHASES FINALES : 3 CHAMPIONNAT D'EUROPE PHASES FINALES : 4

LA CROATIE EN COUPE DU MONDE 13 MATCHS / 6 V - 2 N - 5 D 15 BUTS / 11 ENCAISSÉS

L’INOUBLIABLE ALLEMAGNE - CROATIE 1/4 DE FINALE 1998

0-3 (45e+3) TJarn (80e) Vlaovic (85e) Suker

STADE GERLAND LYON - FRANCE 39 100 SPECTATEURS

A

MEILLEURS BUTEURS EN COUPE DU MONDE SUKER (1998) : 6 BUTS PROSINECKI (1998) : 2 BUTS

GRANDS NOMS BILIC, SIMIC, BOKSIC, SUKER, KOVAC, SRNA

RECORDMAN DE SÉLECTIONS SRNA - 111

RECORDMAN DE BUTS SUKER - 45 BUTS EN 69 MATCHS

JOUEUR LÉGENDE

LA PRISE DE CONSCIENCE Invitée surprise des quarts de finale, la Croatie affronte l'Allemagne dans un match "perdu d'avance" face à la Nationalmannschaft. Crispés par l'enjeu, les Croates démarrent mal mais prennent petit à petit conscience de leur force. Après l'expulsion de Christian Worns les coéquipiers de Suker déroulent et écrasent les hommes de Berti Vogts. 3-0, le monde du football découvre enfin la vraie Croatie, qui finira troisième de la compétition.

DAVOR SUKER 69 SÉLECTIONS 45 BUTS

Meilleur buteur de la Coupe du Monde 1998 avec 6 réalisations, 2ème du Ballon d'Or, Davor Suker doit maudire Lilian Thuram.

Même s'il n'a jamais retrouvé ce niveau de jeu au Real Madrid et à Arsenal, il construit la légende de la Croatie.

PIERROSCOPE

« Je regarderai tous les matchs de la Croatie rien que pour Modric. Il fait partie des joueurs qui m’ont le plus subjugué cette saison, notamment lors de la demi-finale aller de Ligue des Champions face au Bayern, pendant laquelle il avait été tout simplement magique. »

36 :

GROUPE A / MEXIQUE 37 •

CLASSEMENT FIFA

19eme

Capitale : Mexico Superficie : 1 964 375 km2 Population : 120 millions Président de la République : Enrique Peña Nieto Régime : République fédérale Devise : Peso mexicain

877 pts

MEXIQUE

LA MALÉDICTION DU HUITIÈME Lors des cinq dernières Coupe du Monde, le Mexique s'est toujours fait sortir en huitièmes de finale.

Une petite malédiction que les Aztèques comptent bien effacer lors du Mondial brésilien. Seulement, la tâche s'annonce difficile voire impossible pour l'équipe de Miguel Herrera, en manque de confiance après une campagne de qualification désastreuse. La reconstruction pourrait être plus lente que prévue.

E

n 2010, après une nouvelle défaite en huitièmes de finale face à l'Argentine, le Mexique est donc devenu la première équipe à échouer cinq fois d'affilée au même stade de la compétition. Un record dont les Mexicains se passeraient bien mais qui met paradoxalement en lumière la régularité de cette sélection depuis 20 ans. Avant de devenir une puissance footballistique de premier plan, la Verde avait connu quelques trous d'air.

On pensait ces écarts de conduite terminés.Mais l'après-mondial sud-africain a replongé le pays dans le doute.Malgré une victoire dans la Gold Cup 2011, les hommes de José Manuel de la Torre, ont sombré lors des tours de qualification pour la CDM. Résultat, le 7 septembre 2013, Luis Fernando Tena jusqu'ici adjoint - prend place sur le banc avant que Victor Manuel Vucetich ne soit nommé par la fédération le 12. Sous ses ordres, le Mexique continue de perdre mais se qualifie

miraculeusement pour les barrages grâce à une meilleure différence de but que le Panama.Le 18 octobre,un mois avant la double confrontation décisive face à la Nouvelle-Zélande, Miguel Herrera est nommé sélectionneur.Vous avez suivi ?

Les joueurs non plus.

Pas facile d'adopter une tactique et de mettre un crampon devant l'autre quand on change 3 fois de sélectionneur en un peu plus d'un mois. Malgré cette incompréhensible instabilité, les Aztèques se qualifient pour le Mondial grâce à deux nettes victoires sur les All Whites. Pour ces deux rencontres, Herrera avait décidé de se priver de tous les Mexicains évoluant en Europe, créant ainsi des tensions au sein de l'équipe.

Si parmi les 23 pour le Mondial, 7 évoluent sur le Vieux continent, rien ne dit qu'ils seront tous titulaires lors du premier match face au Cameroun le 13 juin.D'ici là,le malaise pourrait même grandir et empêcher le Mexique de rallier les huitièmes de finale. Une exception.

HYMNE NATIONAL : Himno Nacional Mexicano " Mexicanos, al grito de guerra el acero aprestad y el bridón.

Y retiemble en sus centros la tierra, al sonoro rugir del cañón. ¡Y retiemble en sus centros la tierra, al sonoro rugir del cañón!

Ciña ¡oh Patria! tus sienes de oliva de la paz el arcángel divino,

que en el cielo tu eterno destino por el dedo de Dios se escribió.

Mas si osare un extraño enemigo profanar con su planta tu suelo, piensa ¡oh Patria querida! que el cielo un soldado en cada hijo te dio. "

" Mexicains, au cri de guerre Préparez l'acier et le destrier.

Et que tremble en ses centres la terre, au sonore rugissement du canon.

Et que tremble en ses centres la terre, au sonore rugissement du canon!

Marque, ô Patrie, tes tempes d'olive de la paix l'archange divin,

que dans le ciel ton éternel destin par le doigt de Dieu s'écrivit.

Mais si ose un étranger ennemi profaner du pied ton sol, pense, ô Patrie chérie, que le ciel un soldat en chaque fils t'a donné. "

A

MEXIQUE

38 :

( EL TRI )

COACH : MIGUEL HERRERA EQUIPE-TYPE : 5-3-2

18

15

GUARDADO

MORENO

1 OCHOA

10 MONTES

13 REYES

27

4 MARQUEZ

22

19 6

PERALTA

HERRERA

14 HERNANDEZ

PEÑA

AGUILAR

GARDIENS Ochoa (28 ans, Ajaccio), Corona (33 ans, Cruz Azul), Talavera (31 ans, Deportivo Toluca) DÉFENSEURS Salcido (34 ans, Tigres UANL), Marquez (35 ans, FC Leon), Rodriguez (29 ans, Club America), Aguilar (25 ans, Club America), Layun (25 ans, Club America), Moreno (26 ans, Espanyol Barcelone), Diego Reyes (21 ans, Porto) MILIEUX Guardado (27 ans, Bayer Leverkusen), Herrera (24 ans, Porto), Peña (24 ans, FC Leon), Fabian (24 ans, Cruz Azul), Montes (28 ans, FC Leon), Ponce (25 ans, Toluca), Brizuela (23 ans, Deportivo Toluca), Vasquez (26 ans, FC Leon) ATTAQUANTS Dos Santos (25 ans, Villareal), Hernandez (26 ans, Manchester United), Peralta (30 ans, Santos Laguna), Jimenez (23 ans, Club America), Pulido (23 ans, Tigres UANL)

LA STAR 2014 58 SÉLECTIONS 35 BUTS

14

HERNANDEZ

Sale année pour Chicharito. Manchester United est retombé dans l’anonymat du championnat d’Angleterre et David Moyes n’a jamais vu en lui un sauveur potentiel. Peu de matchs, peu de buts.

Mais comme il brille toujours avec sa sélection, Herrera devrait de nouveau lui faire confiance. Il sera le moteur du Mexique dans ce Mondial.

LA RÉVÉLATION 2014

19

PERALTA

Il a 30 ans et n'est plus vraiment un espoir du football mondial. Mais voilà, Oribe Peralta est prophète en son pays. Après avoir été le héros du Mexique en inscrivant un doublé aux derniers Jeux Olympiques, il a de nouveau été le sauveur de la nation lors du match de barrage face à la Nouvelle-Zélande. Qui sait, il pourrait peut-être récidiver pendant la Coupe du Monde.

ÉVALUATION

EN MOYENNE ÂGE : 29,7 TAILLE : 1,78 M POIDS : 71,8 KG NBRE SÉLECTIONS : 37,4

12,1/20

e

21 /32

GARDIEN [3,1/5] Les amateurs de Ligue 1 (il y en a) se rappellent de ce fameux PSG – Ajaccio où Memo avait écœuré les attaquants parisiens. Une saison galère plus tard et les stats du portier ont pris du cuir dans l’aile. Mais son talent et ses parades spectaculaires devraient sauver plus d’une fois les Mexicains.

DÉFENSE [3/5] À trois ou à cinq, en fonction de l’adversaire, la défense du Mexique est loin d’être une assurance tout risque. Avec deux victoires seulement lors des 10 matchs de qualifications, les arrières ont souffert. Alors imaginez face au Brésil.

MILIEU [2,9/5] Avec Herrera, le milieu mexicain aura de bonnes bases défensives. Pour le reste, les lourdes frappes de Montes ne suffiront pas à créer des attaques fulgurantes.

ATTAQUE [3,1/5] Avec le duo Chicharito, Dos Santos - deux attaquants de qualité made in Europe - et Peralta, auteurs de cinq buts lors du barrage aller-retour face à la Nouvelle-Zélande, le Mexique est loin d’être dénué de talent devant.

Le manque de rythme de certains pourrait toutefois pénaliser El Tri.

PRONO 1ER TOUR

Alors oui, ils seront quasiment chez eux pour cette Coupe du Monde. Mais au vu des difficultés rencontrées lors des qualifications, les Mexicains ne seront pas en confiance. Avec un entraîneur débarqué en catastrophe en octobre pour disputer le barrage face à la Nouvelle-Zélande, les automatismes ne seront pas là. Insuffisant pour passer face au Brésil et la Croatie.

GROUPE A / MEXIQUE 39 •

PALMARÈS

L’INOUBLIABLE

COUPE DU MONDE PHASES FINALES : 14 COPA AMERICA PHASES FINALES : 11

LE MEXIQUE EN COUPE DU MONDE 49 MATCHS / 12 V - 13 N - 24 D 52 BUTS / 89 ENCAISSÉS

MEXIQUE - BULGARIE 1/8 DE FINALE 1986

2-0 Negrete (34e) Servin (61e)

STADE AZTECA MEXICO – MEXIQUE 114 000 SPECTATEURS

A

MEILLEURS BUTEURS EN COUPE DU MONDE L.HERNANDEZ (1998) : 4 BUTS C.BLANCO (1998, 1962, 2002, 2010) : 3 BUTS

GRANDS NOMS SANCHEZ, BORGUETTI, C.SUAREZ, L.HERNANDEZ, C.BLANCO

RECORDMAN DE SÉLECTIONS CLAUDIO SUAREZ - 178

RECORDMAN DE BUTS BORGETTI - 46 BUTS EN 89 MATCHS

JOUEUR LÉGENDE

HUGO SANCHEZ

NEGRETE DANS L'OMBRE DE MARADONA En 1986, pour la deuxième fois de son histoire, le Mexique accueille la Coupe du Monde suite au forfait de la Colombie. Dans un Azteca en feu, les hommes de Bora Milutinovic se qualifient pour les quarts de finale de la Coupe du Monde grâce à un incroyable ciseau retourné de Manuel Negrete. Ce but, qui s'est fait voler la vedette par la main de Maradona a été immortalisé par une statue à proximité du Stade. Il reste l'un des plus beaux souvenirs de l'histoire de la sélection mexicaine.

58 SÉLECTIONS 29 BUTS

Hugo Sanchez n’est sûrement pas né au bon moment. Cet attaquant exceptionnel, troisième meilleur buteur de toute l’histoire de la Liga (234 buts), a explosé à une période compliquée pour le football mexicain.

Ses saltos et ses buts n’en restent pas moins légendaires pour les supporters de la Verde.

PIERROSCOPE

« Quand Ochoa est arrivé en France, je le trouvais nul. Et puis, l’entraînement à l’européenne l’a fait progresser à vitesse grand V. Et, en plus, c’est un mec super gentil. Donc ouais, je serai supporter d’Ochoa pendant cette Coupe du Monde. »

40 :

GROUPE A / CAMEROUN 41 •

CLASSEMENT FIFA

50eme

Capitale : Yaoundé Superficie : 475 440 km2 Population : 22 millions Chef d’Etat : Paul Biya Régime : République Devise : Franc CFA

583 pts

CAMEROUN

LE LION N'EST PLUS INDOMPTABLE Équipe africaine au plus grand palmarès en Coupe du Monde, le Cameroun se présente au Brésil avec peu de certitudes. Un sélectionneur critiqué, une équipe peu homogène et des luttes intestines qui se raviveront au premier revers : les Lions sont déjà mal embarqués. Face au Brésil, la Croatie et le Mexique, les coéquipiers de Samuel Eto'o devront enfin oublier les individualités pour privilégier le collectif.

Mission impossible ?

L

e début des années 2000 n'est plus qu'un beau souvenir pour le Cameroun. À l'époque, par leur efficacité et leur jeu rapide vers l'avant, les coéquipiers de Patrick Mboma faisaient trembler l'Afrique et s'imposaient régulièrement face aux meilleures nations mondiales.Vainqueurs de la CAN et médaillés olympiques en 2000, finalistes de la Coupe des Confédérations en 2003, les Lions tiraient parfaitement profit de leur génération dorée.

Mais les Mondiaux de 2002 et 2010, au même titre que la non-participation en 2006, ont tour à tour sapé le moral des joueurs et du public. Les sélectionneurs se sont succédés sans jamais réussir à définir le style de l'équipe. Pire, en interne, les grands noms ont définitivement enterré la sélection en créant des clans.

Après deux phases de qualif' ratées pour les CAN 2012 et 2013, le Cameroun a réussi à relever la tête. Grâce à une écrasante victoire sur la Tunisie (4-1), il s'est qualifié pour sa 7ème Coupe du Monde. Mais les Lions ne sont pas guéris pour autant. Manque de créateurs, présence de joueurs sans expérience : la présélection de Volker Finke, entraîneur depuis mai 2013, fait débat. Si dans ses 28 rugissants, il compte quelques joueurs en grande forme,aucun n'a le profil du meneur capable de prendre le jeu à son compte et de construire des actions. Avec son 4-3-2-1 ultra défensif, Finke mise sur les contres pour coller quelques pions et se qualifier à l'arrachée pour les huitièmes. Il ne lui reste plus qu'à espérer que Samuel Eto'o, revenu en sauveur trois semaines seulement après l'annonce de sa retraite internationale, soit de nouveau décisif. À moins que son nombril n'enfonce un peu plus sa sélection.

HYMNE NATIONAL : Le chant de ralliement "Ô Cameroun berceau de nos ancêtres, Va debout et jaloux de ta liberté.

Comme un soleil ton drapeau fier doit être Un symbole ardent de foi et d'unité.

Que tous tes enfants du nord au sud, de l'est à l'ouest soient tout amour,

Te servir que ce soit leur seul but, Pour remplir leur devoir toujours.

Chère patrie, terre chérie, Tu es notre seul et vrai bonheur, notre joie et notre vie, A toi l'amour et le grand honneur "

A

CAMEROUN

42 :

( LES LIONS INDOMPTABLES )

COACH : VOLKER FINKE EQUIPE-TYPE : 4-3-2-1

2 ASSOU EKOTTO

5

16

6

CHEDJOU

ITANDJE

SONG

3 NKOULOU

12

8

11

MOUKANDJO

15

MAKOUN

WEBO

18 ENOH

9 ETO'O

NYOM

GARDIENS Itandje (31 ans, Konyaspor), Ndy Assembe (28 ans, Guingamp), Ndjock (22 ans, Fetihespor), Feudjou (22 ans, Coton Sport) DÉFENSEURS Nyom (26 ans, Grenade), Nounkeu (28 ans, Besiktas), Djeugoué (22 ans, Coton Sport), Chedjou (28 ans, Galatasaray), Nkoulou (24 ans, Marseille), Kana-Biyik (24 ans, Rennes), Bedimo (30 ans, Lyon), Assou-Ekotto (30 ans, QPR), Bong (26 ans, Olympiakos) MILIEUX Enoh (28 ans, Antalyaspor), Jean II Makoun (31 ans, Rennes), Matip (23 ans, Schalke 04), Mbia (28 ans, FC Seville), Nguemo (28 ans, Bordeaux), Song (26 ans, FC Barcelone), Loe (25 ans, Osasuna), Salli (21 ans, Lens) ATTAQUANTS Eto’o (33 ans, Chelsea), Choupo-Moting (25 ans, Mayence), Moukandjo (25 ans, Nancy), Aboubakar (22 ans, Lorient), Webo (32 ans, Fenerbahce), Idrissou (34 ans, Kaiserslautern), Olinga (18 ans, Zulte-Waregem)

LA STAR 2014 113 SÉLECTIONS 55 BUTS Il parle de lui à la troisième personne et annonce tous les six mois sa retraire internationale. Pourtant Samuel Eto'o, officiellement 33 printemps, sera de nouveau l'attaquant vedette du Cameroun pour cette Coupe du Monde. Les fidèles attendent du "Roi" qu'il fasse des miracles.

9

ETO'O

LA RÉVÉLATION 2014

23

ABOUBAKAR

Le monde du football ne connaît pas forcément la Ligue 1 et donc Vincent Aboubakar. L'attaquant de Lorient, qui a réalisé une excellente saison chez les Merlus, aura la lourde tâche de créer du lien entre le milieu des Lions indomptables et Samuel Eto'o. Attirer la lumière au Cameroun, ce n'est jamais facile.

ÉVALUATION

EN MOYENNE ÂGE : 26,4 ANS TAILLE : 1,82 M POIDS : 78,4 KG NBRE SÉLECTIONS : 25,1

11,6/20

e

24 /32

GARDIEN [2,8/5] Il n'aurait sûrement jamais dû quitter Lens. Charles Itandje, passé par l'Angleterre, la Grèce et la Turquie, a perdu de sa superbe depuis sa belle histoire française. Auteur d'un grand match face à la Tunisie en éliminatoires, il a gagné sa place de titulaire, à 31 ans.

DÉFENSE [3,1/5] Avec la charnière Chedjou - Nkoulou, les Lions indomptables s'avanceront avec des bases très solides pour cette compétition. Une défense qui sent bon la Ligue 1, le contact et les longues relances.

MILIEU [2,6/5] "Une équipe qui ne défend pas bien n’a pas beaucoup de chances de gagner."

José Mourinho a raison. Mais pour gagner il faut aussi créer du jeu. Et l'équipe du Cameroun n'a pas vraiment de créateur au milieu. Ce n'est pas Jean II Makoun qui dira le contraire.

ATTAQUE [3,1/5] Pour que l'attaque du Cameroun réussisse sa compétition il faudra que Samuel Eto'o accepte de partager la vedette. Moukandjo, Webo ou encore Aboubakar sont tout à fait capables de tenir la baraque.

PRONO 1ER TOUR

Même si le Cameroun s'est qualifié sans trembler pour le Mondial, son manque de créativité sera vite pénalisé dans un groupe qui sent bon la technique et la samba. Même si les hommes de Volke sont performants en contre, cette tactique ne fonctionnera pas contre des équipes bien organisées défensivement. Comme en 2002 et 2010, les Lions ne rugiront pas en huitièmes.

GROUPE A / CAMEROUN 43 •

PALMARÈS

L’INOUBLIABLE CAMEROUN - COLOMBIE

COUPE DU MONDE PHASES FINALES : 6 COUPE D'AFRIQUE PHASES FINALES : 16

1/8 DE FINALE 1990

1984

1988

2000 2002

LE CAMEROUN EN COUPE DU MONDE 20 MATCHS / 4 V - 7 N - 9 D

2-1 Milla (106e) (115e) Redin Milla (109e)

STADE SAN PAOLO NAPLES - ITALIE 50 000 SPECTATEURS

17 BUTS / 34 ENCAISSÉS

A

MEILLEURS BUTEURS EN COUPE DU MONDE MILLA (1990 ET 1994) : 5 BUTS ETO'O (2002 ET 2006) : 3 BUTS OMAM-BIYIK (1990 ET 1994) : 2 BUTS MBOMA (1998 ET 2002) : 2 BUTS

GRANDS NOMS TCHAMI, MBOMA, OMAM-BIYIK, MILLA, ETO'O, NJITAP, SONG

RECORDMAN DE SÉLECTIONS RIGOBERT SONG - 137

RECORDMAN DE BUTS ETO'O - 55 BUTS EN 114 MATCHS

JOUEUR LÉGENDE ROGER MILLA 102 SÉLECTIONS 28 BUTS

L'AFRIQUE PREND LE POUVOIR En 1990, le Toque de la Colombie impressionne le monde du football qui voit les Cafeteros triompher du Cameroun en huitième. Dans un match extrêmement intense, personne ne fait la différence dans le temps règlementaire. Mais en trois minutes, Milla, profitant notamment d'une erreur monumentale d'Higuita, envoie pour la première fois une équipe africaine en quart de finale de la Coupe du Monde.

Légendaire.

1984 1988 Rentré dans la légende de la Coupe du Monde grâce à un but inscrit à plus de 42 ans, Roger Milla a fait le bonheur du Cameroun pendant deux décennies.

Avec son sourire, ses dribbles et ses buts, il est considéré comme l'un des plus grands footballeurs du continent africain.

PIERROSCOPE

« J’ai tellement de potes chez les Lions… C’est un peu une seconde équipe de France. Et puis il y Eto’o. Samuel est fantastique parce que, lorsqu’il ne fait pas le spectacle sur le terrain – ce qui lui est quand même souvent arrivé dans sa carrière -, il le fait en dehors. J’espère juste que les Camerounais seront unis et solidaires. Si c’est le cas, ils peuvent faire quelque chose de vraiment sympa. »

: 4444 HÔTE / RIO •

BRASILIA

Texte Agence Sambafoot, au Brésil - Photo Panoramic, Fotolia

En sept ans, le Brésil n’a pas été capable de terminer ses stades à temps pour le Mondial. De quoi rendre dingue Jerôme Valcke. Les Brésiliens ont pourtant réussi bien plus fou : bâtir une nouvelle capitale en quatre printemps au milieu du 20e siècle. Une performance unique réalisée de main de maître par l’architecte Oscar Niemeyer, qui a fait de Brasilia un incroyable musée d’art moderne à ciel ouvert. Découverte.

HISTOIRE

CLIMAT

Ecœuré par la rivalité des deux divas du Brésil, São Paulo et Rio, le président Kubitschek tranche dans le vif en 1956 : la nouvelle capitale du Brésil sortira de terre en quatre ans. Une décision totalement farfelue pour certains, audacieuse pour d’autres. Il choisit une vaste zone inhabitée dans le centre-ouest brésilien, à plus de 1100 mètres d’altitude. Après 1000 jours de travaux intensifs, Brasilia sort de terre et devient la nouvelle capitale du Brésil.

Située à l’intérieur des terres, Brasília, bénéficie d’un climat de type tropical sec d'altitude, marqué par un taux d'humidité très bas en hiver. Durant le mondial, les températures devraient alterner entre 13° et 19°degrés. Des conditions optimales pour jouer au football.

CLUBS LOCAUX

Brasilia est avant tout la concrétisation d’un désir de centralisation du pouvoir au Brésil. A ne pas manquer : la Place des Trois Pouvoirs, où sont installés les sièges du pouvoir législatif, judiciaire et exécutif du pays : le Congrès National, le Tribunal Suprême Fédéral et le Palais Alvorada, résidence du Président de la République.

Brasilia héberge une population mixte, avec beaucoup de natifs des états de Rio et São Paulo. Ici, les clubs locaux n’excitent pas les foules.

Mais quand Flamengo ou Corinthians se pointent pour y disputer un match de championnat « délocalisé », le stade est comble et l’ambiance chaude comme la braise. Trois clubs se disputent chaque années le titre de champion : Brasília, Brasiliense et Gama. Mais aucune de ces équipes ne figure dans l’élite.

CURIOSITÉS

MONUMENTS JOUEURS MYTHIQUES Des clubs à l’agonie donc, mais la ville a tout de même vu grandir quelques joueurs d’exception. Le plus illustre n’est autre que Kaka, champion du monde 2002 et Ballon d’Or 2007. Marcio Amoroso (ex-Dortmund), Lucio (ex-Bayern et Inter) et les anciens internationaux Warley et Washington méritent également d’être cités.

Ne cherchez pas à visiter des ruines ou des vestiges d’époque à Brasilia. Niemeyer l’a joué moderne, très moderne voire futuriste. Prenez une bonne journée pour visiter les monuments situés le long de l’Axe Monumental. La Tour de la Télévision, le Palais du Buriti, l’église Nossa Senhora de Fatima ou encore le Palais de Itamari qui abrite le Ministère des Affaires Etrangères, sont les principales attractions de la ville.

GUIDE / BRASILIA 45 •

STADE : L’ESTÁDIO NACIONAL DE BRASÍLIA (70 064 PLACES) Construit sur l’ancien Stade Mané Garrincha, il sera le second stade du pays en terme de capacité, avec 70 064 places. C’est le troisième stade de la ville et il accueillera quatre rencontres du premier tour, puis un huitième de finale, un quart de finale et le match pour la troisième place.

tée par le célèbre Niemeyer, avec un style très original.

LE BRASILIA DE HILTON

(MONTPELLIER) « Brasilia est une ville récente, construite pour devenir la capitale du Brésil après Rio de Janeiro. C’est une ville moderne, inven-

Le football ici n’est pas aussi visible qu’à Rio ou São Paulo mais il y a de bonnes équipes locales. Il y a maintenant un joli stade qui porte le nom d’une ancienne légende du football brésilien, Mané Garrincha. La ville héberge beaucoup de gens originaires de São Paulo et de Rio, donc on aime le football à Brasilia. Mon équipe préférée est le Gama.

C’est une ville satellite, proche de Brasilia, j’y ai vécu jusqu’à mes 17 ans, âge où j’ai débuté en pro.

La majorité des monuments de la ville sont situés sur l’Esplanade dos Ministerios, où on retrouve notamment la cathédrale de Brasilia, les ministères et autres administrations.

La zone sud de la ville est très sympa avec notamment un lac artificiel. C’est vraiment une ville à découvrir, bien différente des autres villes du Brésil et du monde que je connais.

Pour vous restaurer et sortir, mon bon plan cest le Pontão do Lago Sul, il y a beaucoup de possibilités pour passer une bonne soirée. »

: 4646 HÔTE / RIO •

PORTO ALEGRE Texte Agence Sambafoot, au Brésil - Photo Panoramic, Fotolia

Le Rio Grande do Sul, c’est un peu l’Alsace au Brésil. Une région pittoresque, des maisons à colombages et une capitale moderne, située à l’extrême sud du Brésil, proche de l’Argentine et de l’Uruguay. Ses habitants, les « Gauchos », s’expriment avec un accent particulier, revendiquent et protègent leurs traditions et boivent du chimarrão (ou maté), infusion traditionnelle de la région. Selon certains Brésiliens, la région serait un peu à part, poussée au cours de son histoire par des envies d’indépendance… Porto Alegre, c’est aussi une terre de foot qui a offert au monde un joueur d’exception : Ronaldinho.

HISTOIRE

CLIMAT

Fondée en 1772, la ville accueille des immigrants du monde entier à partir de 1824, en particulier des Allemands, des Italiens et des populations juives et libanaises, symboles aujourd’hui d’une cité cosmopolite et multiculturelle. En 1835, une guerre civile éclate, « La révolution de Farroupilha », qui oppose les propriétaires terriens à l’Empire, l’un des plus importants conflits de l’histoire du Brésil, qui durera dix ans ! Porto Alegre est également la capitale de la Pampa, cette vaste plaine d’Amérique du Sud où règnent les gauchos, ces célèbres gardiens de troupeaux.

Située au sud du tropique du Capricorne, Porto Alegre propose un climat subtropical humide. Durant la saison estivale les températures peuvent dépasser les 40°C. Pendant la période du Mondial, en plein hiver austral, la température pourra osciller entre 0°C et 25°C !

MONUMENTS Le plus célèbre monument de la ville est le siège de la préfecture, le Palais Municipal. Le Palais Piratini a été construit avec une architecture de style Louis XVI, avec notamment des répliques exactes des lustres du Château de Versailles.

Vous pourrez également visiter le Museu Joaquim Felizardo pour y découvrir l’histoire de la ville, admirer le Mercado Publico et son style néo-classique ainsi que la Cathédrale Métropolitaine, ou vous reposer dans le Square du Port. Profitez de ces lieux car la ville en elle-même n’a rien de touristique.

JOUEURS MYTHIQUES Bons nombres d’internationaux sont natifs de la capitale du Rio Grande do Sul : Christian, Everaldo, Mauro Galvão, Pirillo, Renato Gaucho, Ronaldinho ou encore Valdir.

CURIOSITÉS Porto Alegre est devenue une ville ultra moderne avec ses nombreux buildings. Ne pas oublier de visiter la cathédrale et ses deux tours blanches de Nossa Senhora das Dores.

Les amateurs de balades romantiques ne manqueront pas de faire un tour de bateau sur le Guaiba au coucher du soleil.

Au niveau politique, Porto Alegre est un modèle de démocratie dans le monde. Déjà largement connue pour ses expériences de démocratie participative où les habitants sont invités à prendre part à des conseils municipaux parallèles, elle a depuis acquis une renommée internationale avec la tenue en 2001 du premier Forum social mondial. Pour la gastronomie, ne partez sans avoir goûté les succulentes viandes grillées d’une Churrascaria locale.

CLUBS LOCAUX Comme dans toutes les grandes villes du pays, Porto Alegre compte plusieurs clubs mais le football est rythmé par les oppositions entre les deux géants que sont l’Internacional et le Grêmio, un derby surnommé Gre-Nal qui partage la ville en deux depuis 1909.

GUIDE / PORTO ALEGRE 47 •

STADE : LE BEIRA RIO (56 000 PLACES) Le stade Beira Rio d’une capacité de 56 000 places, construit sur les rives du Rio Guaíba, est l’arène de L’Internacional, club qui possède plus de 100 000 socios. C’est d’ailleurs le plus grand stade du sud du Brésil et il abritera quatre rencontres du premier tour et un quart de finale.

Le Grêmio évolue dans l’Arena Grêmio, antre où la France s’est fait corriger (3-0) en amical par la Seleção l’année dernière.

« Porto Alegre, et plus généralement le sud du pays sont appelés " l’Europe du Brésil ".

Il y a beaucoup de descendants d’immigrés italiens, allemands, russes… Porto Alegre est donc une ville plus organisée et plus sûre, un peu comme Curitiba. J’adore son coucher de soleil, c’est extraordinaire. C’est aussi la ville du churrasco, la viande y est excellente.

LE MANAUS DE ROBERTO ASSIS

(EX-MONTPELLIER, AGENT ET FRÈRE DE RONALDINHO)

Le football se vit ici de manière intensive avec notre classico Gre-Nal. C’est une des seules villes au Brésil où il y a deux grands clubs qui ont deux grands stades, et en plus ils sont neufs ! Le derby est considéré comme l’un des plus chauds du pays.

Au niveau des activités touristiques, je conseille le parc da Redempção pour se promener dans l’après-midi, une balade en bateau sur le lac Guaíba. Pour les sorties nocturnes, ne manquez pas le quartier de la " Cidade Baixa " avec beaucoup de restaurants, bars et discothèques. Au niveau des restaurants, je vais toujours à la Churrascaria Galpão Crioulo et la Churrascaria Na Brasa. »

GROUPE B 50 • ESPAGNE 54 • PAYS-BAS 58 • CHILI 62 • AUSTRALIE

1 • ESPAGNE 16,7 2 • ALLEMAGNE 16 3 • BRÉSIL 15,9 4 • ARGENTINE 15 5 • PORTUGAL 14,9 URUGUAY 14,9 7 • COLOMBIE 14,8 8 • FRANCE 14,6 9 • ITALIE 14,5 10 • BELGIQUE 14,3 11 • PAYS-BAS 13,7 12 • CÔTE D'IVOIRE 13,2 SUISSE 13,2 14 • CHILI 13,1 15 • ANGLETERRE 13 GHANA 13

17 • BOSNIE 12,6 CROATIE 12,6 19 • NIGERIA 12,4 20 • EQUATEUR 12,3 21 • MEXIQUE 12,1 22 • GRÈCE 12 23 • JAPON 11,8 24 • CAMEROUN 11,6 25 • ALGÉRIE 11 26 • RUSSIE 10,9 27 • USA 10,8 28 • CORÉE DU SUD 10,7 29 • COSTA RICA 10,4 30 • IRAN 10,3 31 • HONDURAS 10,2 32 • AUSTRALIE 9,6

© Panoramic

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ESP/P-B VILLE/STADE

DATE/HEURE

DIFFUSION

CHI/AUS

AUS/P-B

ESP/CHI

AUS/ESP

P-B/CHI

SALVADOR

CUIABA

PORTOALEGRE

RIO

CURITIBA

SAO PAULO

Arena Fonte Nova

Arena Pantanal

Estadio Beira-Rio

Estadio do Maracana

Arena da Baixada

Arena de Sao paulo

13 Juin 21h

13 Juin minuit

18 Juin 18h

18 Juin 21h

23 Juin 18h

23 Juin 18h

50 :

GROUPE B / ESPAGNE 51 •

CLASSEMENT FIFA

1er

Capitale : Madrid Superficie : 505 911 km² Population : 47,3 millions Chef d’Etat : Mariano Rajoy Régime : Monarchie Constitutionnelle parlementaire unitaire Devise : Euro

1 460 pts

ESPAGNE

LA LÉGENDE EST EN MARCHE Championne du monde et d’Europe en titre, la Roja s’avance au Brésil avec l’étiquette de grandissime favorite.Avec un effectif cinq étoiles et une culture de la gagne toujours insatiable,tout autre résultat qu’une finale serait perçu comme un échec en Espagne.

«

I

l n'y a pas qu'une seule façon de jouer au football. Ce qui compte le plus c'est de marquer des buts. » Ce 1er juillet 2012, dans les coursives du stade Olympique de Kiev, Vicente Del Bosque savoure le troisième succès ibérique dans une compétition majeure, une finale de l’Euro au détriment de l’Italie (4-0). L’un des plus atypiques du football contemporain. Durant tout le tournoi, le boss de la Roja s’est privé d’avant-centre pour laisser place à la créativité de Fabregàs en position de faux numéro 9. Et malgré certaines critiques, VDB a gardé le cap.

Deux ans ont passé et de l’eau a coulé sous les ponts. Si le tenant de la Coupe du Monde s’est qualifié sans trembler pour l’édition suivante, l’homme à la moustache en a profité pour affiner un peu plus le jeu de son équipe. Il a notamment profité de la Coupe des Confédérations, perdue en finale face au Brésil (3-0), pour remettre au goût du jour un système avec une pointe. Certes, le tiki-taka a fait ses preuves, ces

dernières années. Mais son utilisation à outrance a conduit à certains abus au Barça ou au Bayern, devenus prévisibles.

L’absence de frappes lointaines, la multiplication de passes sans produire de danger ont fini par être exploitées par les adversaires. « Il sera compliqué de remporter un second titre consécutif », a prévenu Del Bosque. Pour s’éviter un tel scénario, l’ancien manager du Real Madrid a testé différents systèmes et incorporé plusieurs nouveaux.

Pourtant, le 13 juin, lors de son entrée en lice contre les PaysBas, l’équipe devrait s’appuyer sur son habituel 4-2-3-1 et neuf champions d’Europe au coup d’envoi. Une nouveauté risque d’être scrutée de près :la présence de Diego Costa,au cœur d’un scandale national au Brésil au moment de sa naturalisation en faveur de l’Espagne. Accueilli comme un frère par les membres de la Selección,le Colchonero s’est déjà mis les aficionados dans la poche en promettant un dévouement total au maillot rouge. Et ça, ça n’a pas de prix.

HYMNE NATIONAL : Marcha Real (Marche Royale) La Marcha Real est l’hymne national de l’Espagne depuis 1761. C'est l'un des plus vieux hymnes nationaux officiels encore utilisés au monde et l'un des rares à ne pas avoir de paroles officielles, malgré plusieurs tentatives pour lui en donner.

Sous la seconde République espagnole, El Himno de Riego remplaça La Marcha Real comme hymne officiel de l’Espagne. À la fin de la guerre civile, le général Franco restaure La Marche Royale comme hymne national sous son ancien nom de La Marcha Granadera. Les nouvelles paroles sont apprises dans toutes les écoles. À la fin de la dictature, le texte officiel de Franco disparaît. La Marche royale est toujours l’hymne officiel de l’Espagne, mais se voit dépourvue de paroles.

B

ESPAGNE

52 :

( LA ROJA )

COACH : VICENTE DEL BOSQUE EQUIPE-TYPE : 4-3-2-1

18 15

1 CASILLAS

RAMOS

3

6

14

ALBA

ALONSO

INIESTA

16

9

BUSQUETS

COSTA

PIQUÉ

2 AZPILICUETA

8 XAVI

21 SILVA

GARDIENS Casillas (33 ans, Real Madrid), De Gea (23 ans, Manchester United), Reina (31 ans, Naples) DÉFENSEURS Alba (25 ans, Barcelone), Albiol (28 ans, Naples), Azpilicueta (24 ans, Chelsea), Carvajal (22 ans, Real Madrid), Juanfran (29 ans, Atlético Madrid), Martínez (25 ans, Bayern Munich), Moreno (21 ans, FC Séville), Piqué (27 ans, Barcelone), Ramos (28 ans, Real Madrid) MILIEUX Alonso (32 ans, Real Madrid), Busquets (25 ans, Barcelone), Cazorla (29 ans, Arsenal), Fàbregas (27 ans, Arsenal), Iniesta (30 ans, Barcelone), Iturraspe (Athletic Bilbao), Koke (22 ans, Atlético Madrid), Mata (26 ans, Manchester United), Navas (28 ans, Manchester City), Silva (28 ans, Manchester City), Xavi (34 ans, Barcelone) ATTAQUANTS Costa (25 ans, Atlético Madrid), Llorente (29 ans, Juventus), Negredo (28 ans, Manchester City), Pedro (26 ans, Barcelone), Torres (30 ans, Chelsea), Villa (32 ans, Atlético Madrid)

ÉVALUATION LA STAR 2014 94 SÉLECTIONS 11 BUTS

6

INIESTA

“Don Andrés” restera à tout jamais l’unique buteur espagnol en finale de Coupe du Monde. Depuis 2006, le Barcelonais s’est imposé comme un indispensable de la Seleccion. Et comme par hasard, cela correspond à la période la plus faste de l’histoire du football ibérique.

LA RÉVÉLATION 2014

3

MORENO

Vainqueur de la Ligue Europa avec le FC Séville, cette saison, l’Andalou a déjà tapé dans l’œil des plus grands clubs de la planète dont le Real Madrid. Bon défenseur et excellent contre-attaquant, cet arrière gauche de 21 ans possède également une qualité de centre au-dessus de la moyenne.

EN MOYENNE ÂGE : 27,4 ANS TAILLE : 1,80 M POIDS : 73,7 KG NBRE SÉLECTIONS : 56,2

16,7/20

er/32

1

GARDIEN [4,2/5] On ne présente plus San Iker. Pourtant, sans la grave blessure de Victor Valdés, l’homme aux 153 sélections n’aurait pas débuté ce Mondial dans la peau du titulaire. L’enfant de Móstoles tient en tout cas une occasion en or de garnir un peu plus son palmarès et de prouver qu’il reste l’un des cadors à son poste.

DÉFENSE [4,1/5] Avec la charnière Ramos-Piqué, savant mélange de puissance et de relance, la Roja dispose sans doute de la meilleure paire de centraux de ce Mondial. Autour d’eux, beaucoup d’excellents éléments comme Alba, Azpilicueta ou Javi Martínez.

MILIEU [4,7/5] La Furia Roja a construit tous ses succès autour de son entrejeu où les talents pullulent : Xavi, Iniesta, Alonso, Busquets ou Silva. Et Del Bosque peut même puiser sur son banc pour bouleverser son schéma ou apporter du sang neuf. La crème de la crème.

ATTAQUE [3,7/5] Lors du dernier Euro, le sélectionneur avait pallié la méforme de Torres en alignant Fabregàs en position de “Falso Nueve” (faux neuf). Un choix payant puisque le Catalan a créé des espaces à ses coéquipiers. Avec la naturalisation de la machine Diego Costa, la Roja va certainement retrouver une pointe fixe au Brésil.

PRONO FINALE

Même si le tirage au sort ne l’a pas épargné avec une entrée en matière musclée, le champion du monde en titre semble au-dessus du lot pour envisager un quelconque scénario catastrophe. Equilibrée à tous les postes la Roja terminera en tête et disposera sans difficulté du second du groupe A au tour suivant. Et rien ne l’arrêtera sur la route de la finale.

GROUPE B / ESPAGNE 53 •

PALMARÈS

L’INOUBLIABLE

COUPE DU MONDE PHASES FINALES : 13

2010

CHAMPIONNAT D'EUROPE PHASES FINALES : 9

1964

ESPAGNE - PAYS-BAS FINALE COUPE DU MONDE 2010 2008

2012

L'ESPAGNE EN COUPE DU MONDE 56 MATCHS / 28 V - 12 N - 16 D 88 BUTS / 59 ENCAISSÉS

1-0 a.p.

Iniesta (116e)

SOCCER CITY JOHANNESBURG - AFRIQUE DU SUD 84 490 SPECTATEURS

MEILLEURS BUTEURS EN COUPE DU MONDE VILLA (2006 ET 2010) : 8 BUTS BUTRAGUEÑO (1986) : 5 BUTS HIERRO (1994, 1998, 2002) : 5 BUTS MORIENTES (1998, 2002) : 5 BUTS RAÚL (1998, 2002, 2006) : 5 BUTS

B

GRANDS NOMS PICHICHI, ZARRA, DI STÉFANO, MICHEL, BUTRAGUEÑO, HIERRO, RAÚL, CASILLAS

RECORDMAN DE SÉLECTIONS CASILLAS - 153

RECORDMAN DE BUTS VILLA - 56 BUTS EN 95 MATCHS

JOUEUR LÉGENDE

À JAMAIS LES PREMIERS Pas besoin de remonter loin pour trouver trace du plus beau souvenir espagnol en Mondial. Le 13 juillet 2010, à Johannesburg, la génération dorée du football ibérique a rendez-vous avec l’histoire, face aux Pays-Bas. Dans un match engagé où les Néerlandais révèlent leurs qualités de karatekas, l’Espagne patiente jusqu’à la 116e minute pour respirer sur un exploit signé Andrés Iniesta. Au bout du bout.

ALFREDO DI STÉFANO 31 SÉLECTIONS 23 BUTS

PIERROSCOPE La vieille gloire du Real Madrid a d’abord porté le maillot de l’Argentine avant de le troquer pour celui de la Roja à une période où la réglementation FIFA était plus souple. En dépit d’un ratio extraordinaire (23 buts en 31 capes), le natif de Buenos Aires ne participe à aucune phase finale de Mondial. Comme Best ou Weah.

«Je suis sidéré de voir que, ces derniers temps quand on évoque les favoris de la compète, personne ne cite l’Espagne dedans. Est-ce que c’est parce qu’on les a trop vus ? Toujours est-il que j’invite les gens à regarder la liste des 23 espagnols. Ca fout les jetons quand même !

Alors, bien sûr, cette sélection est un peu touchée par la lassitude : l’usure de la saison pour les joueurs du Real et ceux de l’Atlético, l’usure tout court pour ceux du Barça. Cela étant, je pense qu’il y a quand même tout intérêt à éviter la Roja cet été. »

54 :

GROUPE B / PAYS-BAS 55 •

CLASSEMENT FIFA

15eme

Capitale : Amsterdam Superficie : 41 530 km2 Population : 16,8 millions Chef d’Etat : Mark Rutte Régime : Monarchie Constitutionnelle Devise : Euro

967 pts

PAYS-BAS

LA JEUNESSE AU POUVOIR Pour tourner la page d’un Euro catastrophique et faire face à la pénurie de joueurs en défense, Louis van Gaal a choisi de puiser en masse parmi les jeunes pousses pour assurer la qualification. Un ticket acquis aussi grâce à ses stars offensives et au nouvel état d’esprit instauré par le sélectionneur.

D

ouze ans après avoir échoué à emmener son pays au Mondial,Louis van Gaal a remis le couvert pour l’envoyer au Brésil. Au lendemain d’un Euro 2012 désastreux où les Pays-Bas n’ont pas franchi le premier tour, l’entraîneur le plus prétentieux de la planète avait pourtant hérité d’un groupe gangrené par les problèmes internes et encore marqué par le règne de Bert van Marwijk. L’ancien coach de Feyenoord et son football pragmatique ont laissé place au “Pélican” et au retour du football total.

Pressing haut, schéma offensif et prises de risques dans les un contre un, les Néerlandais ont remis au goût du jour de vieilles recettes sans oublier la fameuse “balbezit” (possession de balle). Un choix gagnant puisque les Bataves ont terminé en tête de leur poule de qualifications. Si celle-ci n’avait rien d’insurmontable – Roumanie, Hongrie, Turquie, Estonie, Andorre - les joueurs ont fait le job : dix matchs, neuf victoires, un nul, 34 buts marqués, 5 encaissés. Le plus sérieusement du monde donc.

À l’instar de Robin van Persie, sacré meilleur buteur de la zone Europe avec onze réalisations au compteur, et de Robben au sommet de sa forme. Au milieu, même si les tauliers Sneijder ou van derVaart gardent le pouvoir,plusieurs jeunes ont été lancés comme Maher, Clasie, Klaassen ou van Ginkel.

Ils serviront notamment à compenser la grave blessure au genou de Strootman. Mais, c’est en défense que le champion d’Europe 1995 avec l’Ajax a opéré le plus de changements.

Il n’a pas hésité à régulièrement intégrer Janmaat,Blind,Martins et Willems malgré des lacunes manifestes en match.

Qu’importe. Au sein du groupe, une entente collégiale est née. Finies les prises de bec ukrainiennes ; zappés les caprices d’humeur signées Huntelaar mécontent de son statut de remplaçant ; oublié Sneijder refusant d’effectuer des passes à van Persie. « Seuls Robben, van Persie et Stootman sont indispensables dans cette équipe, répète à l’envi “LVG“.

Nous allons entamer le tournoi dans la peau du challenger. En espérant atteindre la demi-finale, un objectif très difficile. » Tout est dit.

HYMNE NATIONAL : Wilhelmus van Nassouwe (Guillaume de Nassau) " Wilhelmus van Nassouwe ben ik, van Duitsen bloed, den vaderland getrouwe blijf ik tot in den dood.

Een Prinse van Oranje ben ik, vrij onverveerd, den Koning van Hispanje heb ik altijd geëerd. "

" Guillaume de Nassau je suis, de sang allemand, à la patrie fidèle je reste jusque dans la mort.

Un Prince d'Orange je suis, franc et courageux, le Roi d'Espagne j'ai toujours honoré."

B

PAYS-BAS

56 :

( LES ORANJES )

COACH : LOUIS VAN GAAL EQUIPE-TYPE : 4-2-1-3

5 3

1 CILLESSEN

BLIND

MARTINS

VAN DER VAART

8

13 VLAAR

7

14

2

N. DE JONG

LENS

10 SNEIJDER

9 VAN PERSIE

11

JANMAAT

ROBBEN

GARDIENS Cillessen (25 ans, Ajax), Krul (26 ans, Newcastle), Vorm (30 ans, Swansea), Zoet (23 ans, PSV) DÉFENSEURS Blind (24 ans, Ajax), de Vrij (22 ans, Feyenoord), Janmaat (24 ans, Feyenoord), Kongolo (20 ans, Feyenoord), Martins (22 ans, Feyenoord), Rekik (19 ans, PSV), van Aanholt (23 ans, Vitesse), Veltman (22 ans, Ajax), Verhaegh (30 ans, Augsburg), Vlaar (29 ans, Aston Villa) MILIEUX Boëtius (20 ans, Feyenoord), Clasie (22 ans, Feyenoord), de Guzman (Swansea), Depay (20 ans, PSV), Fer (Norwich), N. de Jong (29 ans, AC Milan), Promes (22 ans, FC Twente), Sneijder (29 ans, Galatasaray), van der Vaart (31 ans, Hambourg), Vilhena (19 ans, Feyenoord), Wijnaldum (23 ans, PSV) ATTAQUANTS Huntelaar (30 ans, Schalke 04), Kuyt (33 ans, Fenerbahçe), Lens (26 ans, Dynamo Kiev), Robben (30 ans, Bayern Munich), van Persie (30 ans, Manchester United)

LA STAR 2014 83 SÉLECTIONS 42 BUTS

9

VAN PERSIE

Le meilleur buteur de l’histoire de la sélection ne se présente pas dans les meilleures conditions psychologiques après une saison mitigée à Manchester Utd. Mais, sa virtuosité technique, son pied gauche foudroyant et son ego de crack lui permettront à n’en pas douter d’assurer à bien sa mission.

LA RÉVÉLATION 2014

5

BLIND

Louis van Gaal n’hésite jamais à lancer de jeunes pousses dans le grand bain. Le scénario se répète avec le défenseur de l'Ajax Amsterdam, devenu un élement incontournable du groupe.Redoutable dans les duels, adroit dans la relance, le fils de qui vous savez a tous les atouts pour s'imposer comme un futur très grand défenseur. Cela passe par une Coupe du Monde réussie.

ÉVALUATION

EN MOYENNE ÂGE : 27,1 TAILLE : 1,81 M POIDS : 75,8 KG NBRE SÉLECTIONS : 39,3

13,7/20

e

11 /32

GARDIEN [3/5] À quelques heures d’effectuer son entrée dans la compétition, Louis van Gaal n’a toujours pas désigné qui de Cillessen ou de Vorm gardera la cage batave. A l’insouciance du premier, le second répond par ses réflexes sur sa ligne.

DÉFENSE [2,8/5] Le sélectionneur a souvent souffert pour aligner une défense compétitive. Hormis Janmaat assuré de démarrer à droite, aucune autre position n’est assurée. On imagine tout de même van Gaal s’appuyer sur le passé de Vlaar, le plus expérimenté.

MILIEU [3,7/5] Traditionnellement, les Oranjes nous ont habitués à composer un entrejeu tourné vers l’offensive. Pas de raison que cela ne change avec les convocations de Sneijder, van der Vaart et Nigel de Jong qui avaient tous participé à la finale du Mondial 2010. A noter tout de même le forfait sur blessure de Strootman.

ATTAQUE [4,2/5] Le compartiment dans lequel les Néerlandais sont les mieux lotis. Avec van Persie, Robben, Huntelaar, Kuyt et Lens, ils ne manqueront ni de créativité, ni d’efficacité. Primordial à l’heure d’aborder où une compétition où chaque but vaut son pesant d’or.

PRONO 1/8 DE FINALE

Même si l’opposition de style face à l’Espagne s’annonce grandiose, la belle mécanique orange va devoir se concentrer sur la seconde place qualificative pour les huitièmes de finale en battant le Chili et l’Australie. Mais, au tour suivant, on voit mal comment les hollandais volants pourraient battre la Seleçao, un des grandissimes favoris au sacre final.

GROUPE B / PAYS-BAS 57 •

PALMARÈS

L’INOUBLIABLE

COUPE DU MONDE PHASES FINALES : 9 CHAMPIONNAT D'EUROPE PHASES FINALES : 9

RFA - PAYS-BAS FINALE 1974

1988

2-1 LES PAYS-BAS EN COUPE DU MONDE 43 MATCHS / 22 V - 10 N - 11 D 71 BUTS / 44 ENCAISSÉS

Breitner - s.p (26e) Müller (44e)

(2e) s.p - Neeskens

OLYMPIASTADION MUNICH - ALLEMAGNE 79 000 SPECTATEURS

MEILLEURS BUTEURS EN COUPE DU MONDE REP (1974, 1978) : 7 BUTS RENSENBRINK (1974, 1978), BERGKAMP (1994, 1998) : 6 BUTS NEESKENS (1974), SNEIJDER (2010) : 5 BUTS

B

GRANDS NOMS CRUYFF, NEESKENS, RENSENBRINK, VAN BASTEN, BERGKAMP, VAN DER SAR

RECORDMAN DE SÉLECTIONS VAN DER SAR - 130

RECORDMAN DE BUTS VAN PERSIE - 42 BUTS EN 83 MATCHS

JOUEUR LÉGENDE JOHAN CRUYFF

LE PERDANT MAGNIFIQUE Pays-Bas-RFA ou le premier beau perdant de l’histoire. Cette finale de Mondial vient récompenser un parcours exceptionnel de l’Oranje mécanique et de son football total. Mais, comme beaucoup d’autres sélections avant elle, l’équipe batave tombe sur un os en finale face à la RFA. A l’ouverture du score précoce de Neesekens, les Allemands répondent par Breitner et Müller. Cruyff sera tout de même désigné meilleur joueur du tournoi.

48 SÉLECTIONS 33 BUTS

Il fait incontestablement partie des dix meilleurs joueurs de l’histoire. Hendrik Johan Cruyff, de son nom complet, a marqué la décennie 70 de son empreinte avec notamment trois victoires en C1 et une finale de Coupe du monde. Par le football pratiqué, il a révolutionné son sport en incarnant l’archétype du joueur élégant.

PIERROSCOPE

« Probablement l’équipe la plus jeune et la moins funky que les Pays-Bas aient présentée en Coupe du Monde depuis bien longtemps.

Tout ça entraîné par ce joyeux drille de Van Gaal, qui filera ensuite à United. On n’en attend pas grand-chose, donc méfiance… »

58 :

GROUPE B / CHILI 59 •

CLASSEMENT FIFA

13eme

Capitale : Santiago Superficie : 756 950 km2 Population : 16,6 millions Chef d’Etat : Michelle Bachelet Régime : République présidentielle Devise : Peso

1 037 pts

CHILI

L’HÉRITAGE DE BIELSA Tranquillement qualifié pour le Mondial et auteur de bons matchs amicaux, le Chili s’appuie sur un effectif dense et un pressing permanent pour créer la surprise. Une recette qui avait donné quelques résultats probants sous Marcelo Bielsa. Ce tournoi sonne également comme une ultime répétition avant la Copa America 2015, organisée sur son sol.

A

u Chili, il y aura toujours un avant et un après Marcelo Bielsa. Durant ses quatre années passées au pays de Pinochet, “El Loco” a laissé des souvenirs impérissables. Une méthode de travail révolutionnaire,une solidarité et des résultats à la hauteur avec, en point d’orgue, une qualification pour les huitièmes de finale du Mondial 2010, le meilleur résultat de la “Selección absoluta” depuis sa troisième place en 1962.

Après un intermède mitigé avec le Chilo-Argentin Claudio Borghi , la Fédération est donc revenue aux fondamentaux en nommant un disciple de Bielsa,un Albiceleste pure souche en la personne de Jorge Sampaoli,maintes fois titré avec l’Universidad de Chile. En plus des succès et d’un excellent parcours en éliminatoires (troisième de la zone Amsud), le chauve a renoué avec la débauche d’énergie et le pressing tout terrain chers à son prédécesseur.

Disposée en 3-5-2,El Equipo de Todos (l’équipe de tous) utilise souvent les couloirs pour créer des décalages. Les deux faux latéraux, Isla et Aránguiz, se transforment en ailiers lors des possessions de balle et en défenseurs dès la perte de celle-ci. « Bien sûr que le Chili est un prétendant au Mondial ! a lâché sans langue de bois Sampaoli qui possède le taux de victoires le plus élevé de l’histoire de la sélection.Nous n'allons pas changer la façon dont nous jouons. Pas question de s'adapter aux adversaires mais bien d'en vouloir plus qu'eux, les surpasser dans l'esprit. » “L’épouvantail de la compétition”selon le sélectionneur belge Marc Wimots cherchera également à profiter de ce périple brésilien pour préparer la prochaine Copa America, organisée à la maison.Lors des dernières rencontres amicales,contre l’Angleterre, l’Espagne et l‘Allemagne notamment, la Roja a impressionné adversaires et observateurs par le jeu déployé.

De bon augure pour la suite.

HYMNE NATIONAL : Dulce patria, recibe los votos (Chère patrie, accepte notre dévotion) " Ha cesado la lucha sangrienta ya es hermano el que ayer invasor de tres siglos lavamos la afrenta combatiendo en el campo de honor.

El que ayer doblegábase esclavo hoy ya libre y triunfante se ve; libertad es la herencia del bravo, la Victoria se humilla a su pie. "

" La lutte sanglante est finie devenu frère celui qui hier était envahisseur de trois siècles nous lavons l'affront en combattant sur le champ d'honneur Celui qui hier s'inclinait tel un esclave se voit aujourd'hui vainqueur et libre la liberté est l'héritage des braves la Victoire s'humilie à son pied. "

B

CHILI

60 :

( LA ROJA )

COACH : JORGE SAMPAOLI EQUIPE-TYPE : 3-4-1-2

4 1 BRAVO

17

MENA

20 ARANGUIZ

21

MEDEL

3 GONZALEZ

DIAZ

9

8

SANCHEZ

VIDAL

10 11

VALDIVIA

VARGAS

8 ISLA

GARDIENS Bravo (31 ans, Real Sociedad), Garcés (O’Higgins), Herrera (29 ans, Universidad de Chile), Toselli (25 ans, Universidad de Católica) DÉFENSEURS Jara (28 ans, Nottingham), Fuenzalida (29 ans, Colo Colo), González (33 ans, Union Espanola), Isla (25 ans, Juventus), Medel (26 ans, Cardiff), Mena (25 ans, Santos), Rojas (30 ans, Universidad de Chile) MILIEUX Albornoz (23 ans, Malmö FF), Aránguiz (25 ans, Porto Alegre), Beausejour (30 ans, Wigan), Carmona (27 ans, Atalanta), Díaz (27 ans, FC Bâle), Gutiérrez (23 ans, FC Twente), Hernández (27 ans, O’Higgins), Millar (32 ans, Atlas), Silva (28 ans, Osasuna), Valdivia (30 ans, Palmeiras), Vidal (27 ans, Juventus) ATTAQUANTS Orellana (28 ans, Celta Vigo), Pinilla (30 ans, Cagliari), Sánchez (25 ans, Barcelone), Vargas (24 ans, Valence)

LA STAR 2014 53 SÉLECTIONS 8 BUTS Au côté de Yaya Touré, l’aboyeur turinois est considéré comme l’un des deux meilleurs milieux de terrain au monde.

Récupérateur hors pair, l’homme à la crête n’hésite pas à accompagner les attaques pour apporter le surnombre, comme en témoignent ses 18 buts inscrits cette saison avec la Juventus.

8

VIDAL

LA RÉVÉLATION 2014

11

VARGAS

Son arrivée à Valence en janvier a coïncidé avec le réveil “Che”.

Prêté par le Napoli, cet attaquant racé peut évoluer à différents postes : en pointe et sur les ailes où ses déplacements intelligents se révèlent souvent difficiles à contrôler pour les adversaires.

ÉVALUATION

EN MOYENNE ÂGE : 28,5 TAILLE : 1,77 M POIDS : 73,4 KG NBRE SÉLECTIONS : 35,5

13,1/20

e

14 /32

GARDIEN [3,1/5] Avec ses 77 capes, Claudio Bravo sera l’un des portiers les plus expérimentés du Mondial. Auteur d’un bel exercice à la Real Sociedad, il possède aussi, dans la plus pure tradition sud-américaine, un excellent jeu aux pieds.

DÉFENSE [3,2/5] Combativité, esprit de corps et roublardise : les ingrédients de l’arrière garde chilienne seront fidèles à l’histoire de cette sélection. Pas forcément la plus talentueuse, elle mise sur le vécu de ses cadres tels Isla, González ou Beausejour.

MILIEU [3,5/5] C’est dans ce compartiment que la Roja espère réaliser des différences au Brésil. Depuis 2010, les figures de proue, Vidal et Valdivia, ont pris quatre ans et de l’intelligence en plus. En bon Argentin, Jorge Sampaoli cherchera à développer un football attractif.

ATTAQUE [3,3/5] Même s’il n’a pas toujours bénéficié de la confiance de Tata Martino au Barça, Alexis Sánchez sera évidemment l’atout numéro un de l’armada offensive chilienne. Il devrait être accompagné de Vargas, révélation des éliminatoires.

PRONO 1ER TOUR

En dépit d’un effectif riche et expérimenté, le Chili, huitième de finaliste en 2010 risque de souffrir dans ce groupe C ô combien relevé. Puisque personne n’imagine la première place échapper à l’Espagne, le Chili va devoir se battre pour sur le second ticket. Mais, la présence des Pays-Bas, finalistes de la dernière édition, rend la situation compliquée.

GROUPE B / CHILI 61 •

PALMARÈS COUPE DU MONDE PHASES FINALES : 8 COPA AMERICA PHASES FINALES : 36

L’INOUBLIABLE CHILI - URSS

QUALIFICATION 1973

1-0 Valdés Munoz (1ère)

LE CHILI EN COUPE DU MONDE 29 MATCHS / 9 V - 6 N - 14 D

ESTADIO NACIONAL SANTIAGO – CHILI 40 000 SPECTATEURS

34 BUTS / 45 ENCAISSÉS

MEILLEURS BUTEURS EN COUPE DU MONDE SUBIABRE (1930) : 4 BUTS L. SANCHEZ (1962) : 4 BUTS SALAS (1998) : 4 BUTS

B

GRANDS NOMS SUBIABRE, L. SÁNCHEZ, FIGUEROA, ZAMORANO, SALAS

RECORDMAN DE SÉLECTIONS SÁNCHEZ - 84

RECORDMAN DE BUTS SALAS - 37 BUTS EN 70 MATCHS

JOUEUR LÉGENDE FIGUEROA

47 SÉLECTIONS 2 BUTS

Elías Ricardo Figueroa Brander détient le record de participations à une Coupe du Monde avec trois présences (1966, 1974 et 1982). En 1974, “Don Elías” a même été élu meilleur défenseur central devant Franz Beckenbauer. Aujourd’hui, “le meilleur joueur chilien de l’histoire” dixit le Roi Pelé reste une idole respectée dans son pays.

INSTANT FUGACE Chili-URSS est entré dans la légende en devenant le match le plus bref de l’histoire : 28 secondes. Le 21 novembre 1973, la Roja démarre la partie retour (0-0 à l’aller) sans adversaire, l’équipe soviétique ayant refusé d’effectuer le déplacement à l’Estadio Nacional en raison de la situation sécuritaire. Deux mois auparavant, un coup d’État avait eu lieu et les prisonniers politiques avaient été exécutés à l’Estadio. Un but du capitaine Francisco Valdés Munoz dans la cage vide suffit à envoyer le Chili au Mondial.

PIERROSCOPE « Chili ? Con carne. »

62 :

GROUPE B / AUSTRALIE 63 •

CLASSEMENT FIFA

59eme

Capitale : Canberra Superficie : 7 686 850 km2 Population : 22,7 millions Chef d’Etat : Tony Abbott Régime : Monarchie parlementaire Devise : Dollar australien

545 pts

AUSTRALIE UNE HISTOIRE DE FIERTÉ

Après une campagne éliminatoire difficile et des matchs amicaux catastrophiques,les Socceroos comptent sur leur orgueil pour ne pas se transformer en risée internationale. Même si supporters et spécialistes voient l’Australie comme la plus faible des trente-deux nations qualifiées.

U

n petit tour et puis s’en va. À en croire les bookmakers, la quatrième place du groupe B semble déjà réservée à l’Australie. Pas vraiment au sommet de leur forme depuis quelques mois, les Socceroos n’ont pas été non plus épargnés par le tirage au sort.Avec les deux finalistes de la précédente édition, l’Espagne et les Pays-Bas, un coupeur de têtes sud-américain,le Chili,Angelos Postecoglou n’a pas de raison de sourire.

Ni le temps de se relâcher. Les éliminatoires ont donné quelques migraines aux Australiens ; les rencontres préparatoires ont fini d’achever les dernières illusions si tant est qu’elles aient existé. Le 1er janvier 2006, la Fédération Australienne de Football quittait la Confédération Océanienne (OFC) pour rejoindre la Confédération Asiatique (AFC), histoire de s’éviter un barrage toujours compliqué contre un gros de la zone Amsud. Finalement, la faveur accordée par la FIFA s’est transformée en cadeau empoisonné.

Tombés avec le Japon, la Jordanie, Oman et l’Irak , les parte-

naires de Tim Cahill ont lutté pour arracher le second ticket qualificatif. 13 points, 3 victoires, 4 nuls, 1 défaite, 12 buts marqués et 7 encaissés, ce bilan peu flatteur a valu des critiques acerbes à Holger Osieck. Le sélectionneur allemand, longtemps soutenu par ses dirigeants, n’a finalement pas résisté aux humiliations subies en amicaux : deux échecs sur le même score face à la France et au Brésil (6-0), il n’en fallait pas plus pour désigner Ange Postecoglou en urgence.

L’entraîneur d’origine grecque s’est attelé à redonner le moral à des joueurs brisés. Depuis les retraites de Mark Schwarzer et Harry Kewell et en l’absence du capitaine emblématique, Lucas Neill, les responsabilités incombent à Tim Cahill. Le meilleur buteur de l’histoire de la sélection sera entouré de Bresciano, Kennedy, Jedinak et du nouveau talent Oar. Pour réaliser le rêve de Postecoglou : « Montrer au monde que l'Australie peut pratiquer un bon football contre les meilleures équipes de la planète. » Comme en 2006 lorsqu'elle avait été sortie en huitième de finale par le futur champion du monde italien. Et tant pis si personne n'y croit.

HYMNE NATIONAL : Advance Australia Fair (Avance belle et juste Australien) " Australians all let us rejoice, For we are young and free ; We've golden soil and wealth for toil, Our home is girt by sea ; Our land abounds in Nature's gifts Of beauty rich and rare ; In history's page, let every stage Advance Australia fair !

In joyful strains then let us sing, Advance Australia fair ! "

" Australiens réjouissons nous tous, Car nous sommes jeunes et libres ; Nous avons un sol doré et de la richesse pour le labeur, Notre patrie est ceinte par la mer ; Notre terre abonde des cadeaux de la nature D'une beauté riche et rare ; Dans le livre de l'histoire, qu'à chaque page Avance la belle et juste Australie !

Aux tons joyeux chantons alors, Avance belle et juste Australie ! "

B

AUSTRALIE

64 :

( LES SOCCEROOS )

COACH : ANGE POSTECOGLOU EQUIPE-TYPE : 4-2-3-1

21 22

1

DAVIDSON

GOOD

RYAN

23 5

BRESCIANO

MILLIGAN

3

11 OAR

15

SPIRANOVIC

2

JEDINAK

FRANJIC

4 CAHILL

7 LECKIE

GARDIENS Ryan (22 ans, FC Bruges), Langerak (25 ans, Borussia Dortmund), Galekovic (32 ans, Adelaïde Utd), Birighitti (23 ans, Newcastle Jets) DÉFENSEURS Davidson (22 ans, Heracles Almelo), Franjic (26 ans, Brisbane Roar), Good (21 ans, Newcastle), McGowan (24 ans, Shandong Luneng), Spiranovic (25 ans, Western Sydney), Wilkshire (32 ans, Dynamo Moscou), Wilkinson (29 ans, Jeonbuk Motors), Wright (21 ans, Preston North End) MILIEUX Bozanic (25 ans, Lucerne), Bresciano (34 ans, Al-Gharafa), Brilliante (21 ans, Newcastle Jets), Halloran (21 ans, Fortuna Dusseldorf), Holland (25 ans, Austria Vienne), Jedinak (29 ans, Crystal Palace), Luongo (Swindon Town), McKay (31 ans, Brisbane Roar), Milligan (28 ans, Melbourne Victory), Oar (22 ans, FC Utrecht), Rogic (21 ans, Melbourne Victory), Sarota (25 ans, FC Utrecht), Troisi (25 ans, Melbourne Victory), Vidosic (27 ans, Sion) ATTAQUANTS Cahill (34 ans, New York Red Bulls), Kennedy (31 ans, Nagoya Grampus), Leckie (23 ans, FSV Francfort), Taggart (20 ans, Newcastle Jets)

LA STAR 2014 67 SÉLECTIONS 31 BUTS

4

CAHILL

Le coéquipier de Thierry Henry aux New York Red Bulls participe à sa dernière compétition sous le maillot jaune et vert. À 34 ans, le premier buteur australien en Mondial (2006) conserve de beaux restes : sens du placement, sang froid et détente digne d'un basketteur.

Son entraîneur compte aussi sur lui pour encadrer un effectif plutôt jeune.

LA RÉVÉLATION 2014

11

OAR

À 22 ans, l’attaquant du FC Utrecht est l’un des plus sérieux espoirs australiens au poste d'ailier. Vif, tranchant dans le un contre un et précis sur coups francs, le joueur passé par Brisbane est devenu en peu de temps l'un des chouchous des supporters.

ÉVALUATION

EN MOYENNE ÂGE : 26,4 TAILLE : 1,82 M POIDS : 77,3 KG NBRE SÉLECTIONS : 20,9

9,6/20

e

32 /32

GARDIEN [2,2/5] Un vidé sidéral a frappé la sélection australienne au moment de la retraite internationale de Mark Schwarzer. La relève existe avec Ryan et Langerak, mais l'expérience manque cruellement. Quant au vieillissant Galekovic, il n'a jamais inspiré confiance à ses responsables.

DÉFENSE [2,3/5] Le seul élément expérimenté, Wilkshire, est désormais cantonné au banc de touche. Ange Postecoglou a misé sur la jeunesse de Franjic, Spiric, Good ou Davidson. Bien que puissante, l'arrière garde souffre d'une certaine lenteur.

MILIEU [2,5/5] Bien qu'exilé au Qatar, Mark Bresciano demeure l'un des piliers de la sélection. Dans ce secteur, le vécu du capitaine Jedinak ou de Milligan pourrait s'avérer précieux. Tous ont déjà participé à une phase finale de Mondial. Utile pour encadrer la nouvelle vague.

ATTAQUE [2,6/5] Pour accompagner le gros poisson, Cahill, le sélectionneur a privilégié la fougue de Leckie, Oar et Taggart. Logique compte tenu des faibles alternatives proposées. Il reste toujours le grande taille de Kennedy si les choses devaient mal tourner.

PRONO 1ER TOUR

Dans l'un des groupes les plus difficiles de l'épreuve, l'Australie va vivre des moments difficiles. Face au toque espagnol, au jeu direct néerlandais et à la rage de vaincre chilienne, la défense des Socceroos risque de souffrir à maintes reprises. L'attaque, beaucoup trop dépendante de la forme de Cahill, ne prendra personne à défaut. L'orgueil et le courage, exigés par Postecoglou, ne suffiront pas.

GROUPE B / AUSTRALIE 65 •

PALMARÈS

L’INOUBLIABLE

COUPE DU MONDE PHASES FINALES : 3 COUPE D'ASIE PHASES FINALES : 2

L'AUSTRALIE EN COUPE DU MONDE

AUSTRALIE-URUGUAY QUALIFICATION 2005

1-0 Bresciano (35e)

TIR AU BUT 4-2

10 MATCHS / 2 V - 3 N - 5 D 8 BUTS / 17 ENCAISSÉS

TELSTRA STADIUM SYDNEY – AUSTRALIE 82 698 SPECTATEURS

MEILLEURS BUTEURS EN COUPE DU MONDE CAHILL (2006, 2010) : 3 BUTS HOLMAN (2010) : 2 BUTS

B

GRANDS NOMS MORI, THOMPSON, VIDUKA, KEWELL, SCHWARZER, NEILL, CAHILL

RECORDMAN DE SÉLECTIONS SCHWARZER - 109

RECORDMAN DE BUTS CAHILL - 31 BUTS EN 67 MATCHS

JOUEUR LÉGENDE

HARRY KEWELL 56 SÉLECTIONS 17 BUTS

Sans des blessures à répétition, Kewell aurait très bien pu s'imposer comme l'un des meilleurs joueurs de la décennie passée. Ses débuts à Leeds laissaient d'ailleurs présager une carrière extraordinaire.

Malheureusement pour lui, "Harry Potter" restera un talent inexploité malgré des voyages à Liverpool et à Galatasaray notamment.

LE CASSE DU SIÈCLE Sur le papier, l'Australie n'a aucune chance au moment d'aborder son barrage aller retour face à l'Uruguay. Lors de la première manche, les Socceroos s'inclinent 1-0 à Montevideo. Dans l'avion menant à Sydney, Guus Hiddink panse les plaies psychologique et physique de ses joueurs : des masseurs et des matelas spécialement installés pour l'occasion. Quatre jours plus tard, les Australiens marchent sur les Uruguayens pour finalement l'emporter aux tirs au but (4-2). 32 ans après, l'Australie retrouve le Mondial.

PIERROSCOPE « C’est marrant, j’ai croisé un Australien il n’y a pas longtemps, il ne savait même pas que sa sélection était qualifiée. C’est vous dire à quel point ça intéresse les gens là-bas ! »

: 6666 HÔTE / RIO

RECIFE •

Texte Agence Sambafoot, au Brésil - Photo Panoramic, Fotolia

La « Venise brésilienne ». Tout de suite, nos dames s’emballent ! Recife la romantique, la colorée, la rythmée. Recife la balnéaire aussi, avec ses superbes plages, ses fonds marins et ses fantastiques coraux. Recife la dangereuse, avec un taux d’insécurité qui grimpe et de fréquentes attaques de requins aux abords des plus belles plages de la côte. Le Pernambucano, symbole de la mixité ethnique brésilienne, vous accueille à bras ouverts en vous rappelant que Lula et Juninho sont nés ici.

HISTOIRE

CLIMAT

La ville de Recife est la capitale de l’état du Pernambouc. C’est la cinquième agglomération du Brésil avec un peu plus de 3,7 millions d’habitants. Au XVIIe siècle, Recife est la capitale des colonies néerlandaises avant que les Portugais, les Nord-africains et les Brésiliens ne les expulsent en 1654.

Le mois de juin est le mois le plus humide. De fortes pluies sont habituelles et devraient donc accompagner les sélections qui y joueront.

Le climat tropical permettra de bénéficier de températures clémentes durant cette période de l’année, avec une moyenne de 24°C.

MONUMENTS Recife est surnommée la « Venise du Brésil » et reste l’une des destinations privilégiées au Brésil pour les touristes. La ville est baignée par trois fleuves que sont le Capibaribe, le Beberibe et le Jordão. Elle est bâtie sur deux îles principales et des îlots reliés par 49 ponts, le plus ancien datant de 1644. Le centre historique regorge de monuments de toute beauté avec ses basiliques, ses cathédrales et ses églises de style baroque. La ville d’Olinda, située à 7 km de la capitale, est classée au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1982.

CLUBS LOCAUX C’est la formation de Nautico qui a élu domicile dans ce nouveau stade depuis son inauguration, il y a un mois. Cette équipe effectue souvent l’ascenseur entre la première et la deuxième division depuis quelques saisons et se retrouve cette année en série B. Le Sport Recife évolue au stade Ilha Retiro et dispute la première division nationale..

CURIOSITÉS

JOUEURS MYTHIQUES Rivaldo, Vava, Juninho, Ricardo Rocha.

Le carnaval de Recife est l’un des plus connus après ceux de Rio et de Salvador mais est aussi considéré comme l’un des plus populaires, avec comme événement majeur le Galo da Madrugada (Le Coq du matin). Laissez-vous bercer par le frevo, la musique locale, jouée par des fanfares et dansée selon la coutume de la région.

GUIDE / RECIFE 67 •

STADE : L’ARENA PERNAMBUCO (46 154 PLACES) L’Arena Pernambuco est sortie de terre spécialement pour cette Coupe du Monde dans le quartier de São Lourenço da Mata, en proche banlieue de la ville. Cette enceinte accueillera cinq matchs et peut contenir un maximum de 46 160 spectateurs. Le stade a été inauguré le 22 mai 2013 par une rencontre amicale entre Nautico et le Sporting Lisbonne. Il aura coûté près de 200 millions d’euros...

LE CURITIBA DE DE JUNINHO

(EX-OLYMPIQUE LYONNAIS)

« Les Pernambucanos sont des supporters passionnés qui sont facilement capables de franchir certaines limites. Mais l’ambiance est globalement bonne dans les stades. Il existe une grande rivalité dans la ville entre le Nautico, le Sport et Santa Cruz. Même pour des matchs en Ligue 2, il y a beaucoup de monde au stade.

Je suis supporter du Sport Recife, c’est le club qui m’a révélé, j’y suis resté 18 ans. J’ai eu la chance d’être formé aux côtés de grands joueurs qui m’ont aidé à devenir qui je suis.

C’est un club que je respecte beaucoup et j’ai encore beaucoup d’amis là-bas.

Des joueurs qui m’ont marqué ? Il y en a eu plusieurs. J’ai adoré voir jouer le milieu offensif Ribamar par exemple. En attaque, Robertinho m’a marqué, il jouait sur les côtés, un joueur vif avec un excellent centre.

Et puis Ricardo Rocha, ancien défenseur de la Seleção. Il a débuté comme latéral mais s’est imposé dans l’axe, c’est un grand ami aujourd’hui encore. »

68 :

CURITIBA

Texte Agence Sambafoot, au Brésil - Photo Panoramic, Fotolia

À Curitiba, on est du genre écolo. La capitale de l’état du Parana applique les meilleures pratiques de développement durable au monde. Lignes de métros, organisation urbaine, tri sélectif des déchets, espaces verts : c’est clean de chez clean, on se croirait presque en Allemagne. Au niveau football, le vert aussi domine avec le Coritiba, qui tente d’asseoir sa domination face à l’Atlético Paranaense, un club en forte progression ces dernières années.

HISTOIRE

CLIMAT

Curitiba est fondée en 1693 par des chercheurs d’or, mais ne devient la capitale de l’Etat qu’en 1854.

La ville de Curitiba est surnommée au Brésil la Cidade de Vidro, la ville de verre, en référence à une architecture où les matériaux modernes prédominent. Son nom provient du mot Tupi Coré Etuba, qui signifie « beaucoup de pins », en hommage aux très nombreux pins des collines alentour. À partir de 1870, des immigrants allemands, polonais, italiens et français commencent à arriver. Ne vous étonnez donc pas de croiser de grandes blondes aux yeux bleus sur les trottoirs de la principale avenue de la ville.

Au Brésil, plus on va au sud, plus il fait froid. Surtout pendant les mois de juin et juillet, les plus froids de l’année. Le climat est ici de type subtropical à tendance continentale, très influencé par l'altitude (près de 1000 mètres) et la proximité de la mer. Curitiba est d’ailleurs la grande ville la plus froide du Brésil. Prévoyez donc une petite laine pour vous y balader.

MONUMENTS CLUBS LOCAUX Curitiba compte deux grands clubs : Coritiba Foot Ball Club et Clube Atlético Paranaense. Les deux formations s'affrontent à l'occasion d'un des derbies les plus suivis du pays, l'Atletiba, qui met la ville sens dessus dessous. C’est le stade le plus ancien de la Coupe du Monde 2014 : il fêtera en effet son centenaire peu avant le début de la compétition.

JOUEURS MYTHIQUES Même si son championnat qui ne fait pas partie des plus prisés du Brésil, au cours des dernières décennies plusieurs joueurs natifs de la ville ont porté le maillot de la Seleção comme Cuca, Dirceu, Ilan, Patesko, Rey et Tato.

À ne pas manquer : le Musée Paranaense, qui détient un peu plus de 130 000 pièces d’archéologie et d’ethnologie appartenant aux Indiens Guaranis et Calgangues. Le Bosque du Pape Jean Paul II est aussi un passage obligé pour les catholiques, la ville comptant la plus grande communauté polonaise du Brésil, où le Souverain pontife s’était retiré pour prier.

CURIOSITÉS Deux quartiers sont très prisés : le Batel, plutôt chic, et Santa Felicidade, fief de la communauté italienne, d’où l’on peut prendre le bus blanc de la Ligne du Tourisme, bus panoramique qui vous fera découvrir entre autres, le Jardin Botanique, l’Opéra de Arame, l’Université de Meio Ambiente et les ruines de São Francisco.

GUIDE / CURITIBA 69 •

STADE : L’ARENA DA BAIXADA (41 456 PLACES) Le stade Joaquim Américo, plus connu comme l’Arena da Baixada, a la réputation d’être l’un des plus modernes du Brésil. Il sera le théâtre de quatre rencontres du premier tour. Enceinte qui peut contenir près de 42000 spectateurs. Ce stade est occupé par l’Atlético Paranaense, Coritiba évoluant au vieillissant Couto Pereira.

dire que Curitiba est l’une des meilleures villes pour y vivre. En France, on a toujours tendance à penser que c’est un pays mal organisé. Mais à Curitiba, c’est différent.

Cette ville a été « planifiée ». Tout le monde parle de la qualité des transports publics de la ville. Le climat est aussi variable, il peut faire froid le matin, chaud l’après-midi et pleuvoir le soir !

LE CURITIBA DE LUCAS MENDES (MARSEILLE) « Curitiba est une ville tranquille, sûre, un exemple de sécurité, de transports urbains et d’écologie. Je connais le Brésil et je peux

Il y a trois grands clubs de football : Coritiba, Atlético Paranaense et Parana Clube. Mais les deux grands clubs rivaux sont Coritiba et Atlético Paranaense. Il y a toujours beaucoup de monde au stade, Curitiba respire le sport.

Mon club de cœur est le Coritiba : j’y ai passé douze années, je connais tout le monde.

C’est un club qui grandit un peu plus chaque jour. C’est un club formateur, avec un bon public et de bonnes infrastructures pour travailler. Des joueurs comme Tcheco et Alex (ex-Fenerbahce), deux idoles du Coritiba, m’ont beaucoup marqué.

Niveau gastronomie, j’aime le restaurant type italien Barolo Trattoria, la Forneria Copacabana et aussi le Scavollo. J’adore me promener dans le parc Barigui, un grand parc municipal. Les Jardins Botaniques sont aussi sympas. Pour sortir le soir entre amis, je suggère l’Avenida Batel, où l’on trouve des bars, des discothèques et des restaurants. »

GROUPE C 50 • COLOMBIE 54 • GRÈCE 58 • CÔTE D'IVOIRE 62 • JAPON

1 • ESPAGNE 16,7 2 • ALLEMAGNE 16 3 • BRÉSIL 15,9 4 • ARGENTINE 15 5 • PORTUGAL 14,9 URUGUAY 14,9 7 • COLOMBIE 14,8 8 • FRANCE 14,6 9 • ITALIE 14,5 10 • BELGIQUE 14,3 11 • PAYS-BAS 13,7 12 • CÔTE D'IVOIRE 13,2 SUISSE 13,2 14 • CHILI 13,1 15 • ANGLETERRE 13 GHANA 13

17 • BOSNIE 12,6 CROATIE 12,6 19 • NIGERIA 12,4 20 • EQUATEUR 12,3 21 • MEXIQUE 12,1 22 • GRÈCE 12 23 • JAPON 11,8 24 • CAMEROUN 11,6 25 • ALGÉRIE 11 26 • RUSSIE 10,9 27 • USA 10,8 28 • CORÉE DU SUD 10,7 29 • COSTA RICA 10,4 30 • IRAN 10,3 31 • HONDURAS 10,2 32 • AUSTRALIE 9,6

© Panoramic

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COL/GRÈ VILLE/STADE

DATE/HEURE

DIFFUSION

CDI/JAP

COL/CDI

JAP/GRÈ

JAP/COL

GRÈ/CDI

BELOHORIZONTE

RECIFE

BRASILIA

NATAL

CUIABA

FORTALEZA

Estadio Mineirao

Arena Pernambuco

Estadio Nacional

Estadio das Dunas

Arena Pantanal

Estadio Castelao

14 Juin 18h

14 Juin 3h

19 Juin 18h

19 Juin minuit

24 Juin 22h

24 Juin 22h

72 :

GROUPE C / COLOMBIE 73 •

CLASSEMENT FIFA

5eme

Capitale : Bogota Superficie : 1 141 748 km2 Population : 47,7 millions Chef d’Etat : Juan Manuel Santos Régime : République à régime présidentiel Devise : Peso colombien

1 186 pts

COLOMBIE

ATTENTION TIGRE À TERRE Deuxième des éliminatoires derrière l’Argentine, la Colombie était l'un des plus sérieux outsiders de la Coupe du Monde. Un de ceux qui pouvaient aller très loin et créer la surprise. Mais ça c’était avant. Depuis, Falcao s’est blessé et la Colombie est devenue une énigme. Un monstre sans tête qui ne demande qu’à tout exploser sur son passage.

U

n terrain boueux, une coupe en bois, un tacle un peu malheureux et des ligaments qui pètent.

Ce 22 janvier 2014 résonne encore dans les têtes colombiennes comme une journée de deuil national. Une tragédie suspendue au genou d’un Tigre malade qui se roule aux pieds de Soner Ertek, le défenseur de Chasselay coupable du tacle. Falcao vient de se faire les croisés et les espoirs de grandeurs de tout un pays se sont envolés.Tristement et avec rage. À 6 mois de la Coupe du Monde, la star colombienne n’a aucune chance de se rétablir à temps et laissera son pays orphelin.

Oui mais voilà, les miracles sont faits pour exister et Falcao commence une incroyable course contre la montre qui lui permet d’être dans la liste des 30 de Pekerman et de croire dur comme fer au Mondial. Bien sûr, il n’a pas joué depuis 6 mois et sa condition physique reste très incertaine mais il

sera là. Comme un talisman. Comme pour dire que rien ne peut arriver à cette équipe.

Alors, la Colombie croira en ses chances d’écrire l’histoire du pays. L’espoir de faire mieux que les huitièmes de finale déjà atteints par la bande à Valderrama en 1990 où ils avaient été éliminés par le Cameroun de Roger Milla et surtout par la folie de René Higuita. L’envie d’effacer le drame de 1994 aussi où Andrés Escobar avait été assassiné pour avoir marqué un but contre son camp.

Cette année, la Colombie rêve de vibrations positives, de Toqué et de buts par dizaines. Ils se baseront pour ça sur une solidité à toute épreuve (meilleure défense des éliminatoires de la zone AmSud) et sur une attaque de feu emmenée par James et ses pieds de fée et suspendue aux genoux d’argile du Tigre.

HYMNE NATIONAL : Himno nacional de la Republica de Colombia " ¡Oh gloria inmarcesible! ¡Oh júbilo inmortal! ¡En surcos de dolores el bien germina ya!

" Oh gloire impérissable!

Oh joie immortelle!

Dans des sillons de douleurs Le bien pousse maintenant!

¡Cesó la horrible noche! La libertad sublime derrama las auroras de su invencible luz.

La humanidad entera, que entre cadenas gime, comprende las palabras del que murió en la cruz. "

L'horrible nuit est terminée! La liberté sublime Déverse les aurores de son invincible lumière.

L'humanité entière, qui gémit entre des chaînes, comprend les mots de celui qui est mort sur la croix. "

C

COLOMBIE

74 :

( LOS CAFETEROS )

COACH : JOSÉ PEKERMAN EQUIPE-TYPE : 4-4-2

10

20 ARMERO

4

1 OSPINA

YEPES

8

TORRES

9 FALCAO

GUARÍN

17

21

11

PEREA

AGUILAR

GUTIÉRREZ

3 ZÚÑIGA

8 JAMES

GARDIENS Ospina (25 ans, Nice), Mondragón (42 ans, Deportivo Cali), Vargas (25 ans, Santa Fe) DÉFENSEURS Yepes (38 ans, Atalanta), Mosquera (32 ans, América de México), Zapata (27 ans, Milan), Valdes (28 ans, San Lorenzo), Perea (35 ans, Cruz Azul), Álvarez (21 ans, River Plate), Arias (22 ans, PSV Eindhoven), Zúñiga (28 ans, Napoli), Armero (27 ans, West Ham) MILIEUX Sánchez (28 ans, Elche), Guarín (27 ans, Inter), Aguilar (29 ans, Toulouse), Ramirez (33 ans, Morelia), Quintero (21 ans, Porto), Ibarbo (23 ans, Cagliari), Valencia (29 ans, Fluminense), Mejía (25 ans, Nacional), James (22 ans, Monaco), Torres (30 ans, Al Shabab), Cuadrado (25 ans, Fiorentina) ATTAQUANTS Muriel (23 ans, Udinese), Gutiérrez (28 ans, River Plate), Falcao (28 ans, Monaco), Bacca (27 ans, Sevilla), Ramos (28 ans, Dotmund), Jackson Martínez (27 ans, Porto)

LA STAR 2014 51 SÉLECTIONS 20 BUTS

9

FALCAO

Le genre de type capable de se faire les croisés 6 mois avant une Coupe du Monde et de la jouer quand même ou de faire cracher 60 M€ à un milliardaire russe. Un monstre. Reste évidemment à savoir dans quel état physique et mental sera le Tigre.

LA RÉVÉLATION 2014

11

RODRIGUEZ

Le pied gauche d’une danseuse étoile, les jambes d’un sprinter sous stéroïde, James a porté Monaco sur ses frêles épaules toute la saison. Nominé pour le titre de meilleur espoir et de joueur de l’année en Ligue 1, il a regardé Verratti et Ibrahimovic lever les trophées à sa place et aura à cœur de se rattraper.

ÉVALUATION

EN MOYENNE ÂGE : 28,4 TAILLE : 1,80 M POIDS : 72,2 KG NBRE SÉLECTIONS : 29,4

e

14,8/20 7 /32

GARDIEN [3,3/5] On dit souvent qu’on réalise la valeur d’une chose quand on l’a perdu. Nice a donc compris l’importance d’Ospina quand il s’est blessé ( 5 défaites en 5 matchs, 11 buts encaissés, 0 inscrits) et lui a donc demandé de jouer une bonne partie de la saison sur une jambe.

DÉFENSE [3,7/5] Probablement le plus gros pari de Pekerman en arrivant en poste. Transformer cette équipe traditionnellement friable en bloc incontournable.

Meilleure défense des éliminatoires de la zone AmSud avec 13 buts encaissés. Pari réussi.

MILIEU [3,6/5] Si la défense colombienne est aussi solide, elle le doit probablement en partie à sa paire de milieux défensifs Guarin / Aguilar. De l’activité, de la sérénité et du talent.

ATTAQUE [4,2/5] Si le genou de Falcao tient la Colombie aura assurément une des paires d’attaquants les plus fortes du Mondial. Si ce n’est pas le cas, los Cafeteros pourront toujours compter sur Jackson Martinez et Gutiérrez. Pas mal non plus.

PRONO 1/4 DE FINALE

La Colombie est en mission : faire mieux que leurs glorieux ainés de 1990 qui avaient échoué en 1/8 de finale face au Cameroun. Le challenge est beau mais réalisable pour des Cafeteros qui devraient logiquement sortir des poules avant de rencontrer le 1er ou le 2nd du groupe D. En revanche, l’obstacle des quarts s’annonce très relevé puisqu’ils pourraient rencontrer le Brésil ou l’Espagne.

GROUPE C / COLOMBIE 75 •

PALMARÈS

USA - COLOMBIE

COUPE DU MONDE PHASES FINALES : 4 COPA AMERICA PHASES FINALES : 19

L’INOUBLIABLE 1ER TOUR 1994

2001

2-1 Escobar c.s.c (34e) Stewart (52e)

(90e) Valencia

LA COLOMBIE EN COUPE DU MONDE 13 MATCHS / 3 V - 2 N - 8 D

ROSE BOWL PASADENA – USA 93 194 SPECTATEURS

14 BUTS / 23 ENCAISSÉS

MEILLEURS BUTEURS EN COUPE DU MONDE REDIN (1990) : 2 BUTS VALENCIA (1994) : 2 BUTS

GRANDS NOMS VALDERRAMA, HIGUITA, IGUARÁN, CORDOBA, FALCAO

RECORDMAN DE SÉLECTIONS VALDERRAMA - 111

RECORDMAN DE BUTS IGUARÁN - 25 BUTS EN 68 MATCHS

JOUEUR LÉGENDE CARLOS VALDERRAMA 111 SÉLECTIONS 11 BUTS

Le type a une statue à son effigie dans sa ville natale. Evidemment, ça vous classe un homme. En plus de son style nonchalant inimitable, Carlos Valderrama avait le jeu qui allait avec. Talentueux, élégant et créatif. La classe à l’état pur.

TRAGÉDIE À MEDELLIN Bien sûr, il y a Cameroun – Colombie 1990, la bourde de René Higuita, le but de Roger Milla, l’élimination inattendue. Mais c’est bien en 1994 que la Colombie a été le théâtre d’un des épisodes les plus tragiques du foot. Dans un match de poule face aux Etats-Unis, Andres Escobar marque un CSC qui lui coûtera la vie.

Assassiné par un fanatique qui n’a pas supporté cette maladresse 10 jours plus tard.

Tristement célèbre ou quand le foot devient une véritable question de vie ou de mort.

PIERROSCOPE « On va évidemment suivre les performances de James Rodriguez. Ca m’étonnerait qu’on assiste à celles de Falcao, qui a entamé une course contrela-montre un peu insensée après sa blessure aux ligaments croisés. Privé de son meilleur joueur, ce sera évidemment plus compliqué pour les Cafeteros. Et, le plus drôle, c’est que le gardien remplaçant du Niçois Ospina – le sosie d’Elie Semoun, au passage – n’est autre que Farid Mondragon, 48 ans hors taxes. »

C

76 :

GROUPE C / GRÈCE 77 •

CLASSEMENT FIFA

10eme

Capitale : Athènes Superficie : 131 957 km2 Population : 11,28 millions Chef d’Etat : Antónis Samarás Régime : République parlementaire Devise : Euro

1 082 pts

GRÈCE

UN BATEAU SANS PIRATES Pour se qualifier pour la troisième phase finale de Coupe du Monde de leur histoire,les Grecs ont dû passer par les barrages. Epreuve franchie sans encombre grâce à un succès 3-1 face à la Roumanie au match aller et un nul maitrisé 1-1 au retour. Au Mondial, le Bateau Pirate espèrera surtout rendre hommage à Pierre Fredy de Coubertin : « l’important c’est de participer. »

B

ien sûr il y a la victoire de l’Euro 2004. Heureuse et inattendue arrachée du bout des ongles et des cheveux de Charisteas. Cette médaille d’or qui a permis à la Grèce du football de sortir de l’anonymat et de devenir un symbole de solidité et d’efficacité. Un titre braqué sur terre portugaise qui nous ferait presque oublier ce que Le Bateau Pirate est en réalité.

Une équipe moyenne qui accumule très souvent les râteaux à l’heure des grands rendez-vous.

Avec seulement deux participations aux phases finales de Coupe du Monde,la Grèce est une des équipes les plus inexpérimentées de cette compétition. 6 matchs, 5 roustes et une victoire,c’est peu.Pourtant,c’est assez pour espérer rééditer l’exploit. Pas celui de 2004 bien sûr, mais celui de 2010 et la victoire 2-1 face au Nigeria. Un succès qui reste à ce jour le seul des Grecs en Coupe du Monde.

Cette année, l’objectif du Bateau Pirate sera donc de gagner un deuxième match dans un Mondial et s’appuiera comme d’habitude sur sa solidité défensive et sa ténacité pour y parvenir. Il ne faut pas oublier que la Grèce est une jeune nation du football qui ne peut se permettre de rêver beaucoup plus haut mais qui se jettera sur tout ce qui traine. Un pays qui ne sera évidemment pas favori du groupe mais restera extrêmement difficile à manœuvrer. Une plaie.

Devant, ils pourront compter sur une des sensations de la saison en Europe, Kostas Mitroglou et sur l’inoxydable Dimítris Salpingídis pour planter des buts en contre. Des buts qui leur ont fait défaut durant les qualifications d’ailleurs, les obligeant à passer par les barrages. Marquer des buts, c'est pourtant ce qui leur permettra d’espérer dans la compétition.

HYMNE NATIONAL : Ýmnos is tin Eleftherían (hymne à la liberté) " Se gnorízo apó tin kópsi, Tou spathioú tin tromerí, Se gnorízo apó tin ópsi, Pou me viá metrái ti yi.

" Je te reconnais au tranchant de ton glaive redoutable ; Je te reconnais à ce regard rapide Dont tu mesures la terre.

Ap’ ta kókala vgalméni, Ton Ellínon ta ierá, Ke san próta andrioméni, Chére, o chére, Eleftheriá ! "

Sortie des ossements Sacrés des Hellènes, Et forte de ton antique énergie, Je te salue, je te salue, ô Liberté ! "

C

GRÈCE

78 :

( LE BATEAU PIRATE )

COACH : FERNANDO SANTOS EQUIPE-TYPE : 4-3-3

20 HOLEBAS

5

1 KARNEZIS

SIOVAS

19

2

21

MANIATIS

KATSOURANIS

6

SOKRATIS

15

7 SAMARAS

9 MITROGLOU

TZIOLIS

14 SALPINGIDIS

TOROSIDIS

GARDIENS Karnezis (28 ans, Granada), Glykos (27 ans, PAOK), Kapino (20 ans, Panathinaikos) DÉFENSEURS Manolas (22 ans, Olympiacos), Sokratis (25 ans, Borussia Dortmund), Moras (32 ans, Vérone) Holebas (29 ans, Olympiacos), Tzavellas (26 ans, PAOK), Vyntra (33 ans, Levante), Torosidis (28 ans, Roma) MILIEUX Tziolis (29 ans, Kayserispor), Samaris (24 ans, Olympiacos), Maniatis (27 ans, Olympiakos) Katsouranis (34 ans, PAOK), Karagounis (37 ans, Fulham), Tachtsidis (23 ans, Torino), Fetfatzidis (23 ans, Genoa), Christodoulopoulos (27 ans, Bologne) Kone (26 ans, Bologne) ATTAQUANTS Salpingidis (32 ans, PAOK), Samaras (29 ans, Celtic), Mitroglou (26 ans, Fulham), Gekas (33 ans, Konyaspor)

LA STAR 2014 73 SÉLECTIONS 13 BUTS

9

SALPINGÍDIS

Un lutteur acharné, des buts toujours décisifs, une fidélité incroyable à son club de cœur, si Dimítris Salpingídis est un héros national, il sait à qui il le doit.

Lui-même. A part ça, il est également joueur grec de l’année pour la troisième fois et le premier buteur grec dans une Coupe du Monde.

LA RÉVÉLATION 2014

11

MITROGLOU

De Cristiano Ronaldo il n’a probablement que l’épilation au laser, c’est vrai. Pourtant Kostas Mitroglou s’est révélé aux yeux de l’Europe cette saison grâce à sa puissance et sa vélocité. D’abord avec l’Olympiakos où il a planté 17 buts en 19 matchs puis avec Fulham.

ÉVALUATION

EN MOYENNE ÂGE : 27,5 ANS TAILLE : 1,84 M POIDS : 77,8 KG NBRE SÉLECTIONS : 31,3

12/20

e

22 /32

GARDIEN [2,4/5] Être gardien remplaçant de Grenade derrière Roberto Fernandez, ça vous classe un homme dans la catégorie « peut mieux faire. » Sans appel.

DÉFENSE [3,8/5] Historiquement, les équipes grecques sont des blocs extrêmement difficiles à manœuvrer. Cette année ne fera pas exception. 4 buts encaissés lors des éliminatoires. La deuxième meilleure défense de la zone Euro, juste derrière l’Espagne qui a joué 2 matchs de moins.

MILIEU [3/5] Un milieu de terrain composé de Katsouranis, Tziolis et Maniatis est un milieu qui doit travailler. A l’image de leur équipe, ces trois là ne lâcheront rien. Et puis, ils pourront toujours compter sur l’entrée de la légende Karagounis pour les soulager de temps en temps. Solide.

ATTAQUE [2,8/5] Emmenés par Mitroglou en pointe et Salpingidis à droite, les Grecs seront armés pour jouer le contre. Ça tombe bien, c’est ce qui semble leur être promis. À leur charge de convertir les quelques occasions qu’ils auront.

PRONO 1ER TOUR

Les Grecs sont solides, les Grecs sont courageux mais les Grecs manquent de talent. À moins d’un exploit à la sauce Euro 2004, ils subiront donc la loi de la Côte d’Ivoire et de la Colombie. Deux équipes qui semblent beaucoup plus forts et plus complètes. Même si en football…

GROUPE C / GRÈCE 79 •

PALMARÈS

L’INOUBLIABLE PORTUGAL - GRÈCE

COUPE DU MONDE PHASES FINALES : 2 CHAMPIONNAT D'EUROPE PHASES FINALES : 4

FINALE EURO 2004

0-1

2004

(57e) Charisteas

LA GRÈCE EN COUPE DU MONDE 6 MATCHS / 1 V - 5 D

ESTÁDIO DA LUZ LISBONNE – PORTUGAL 62 865 SPECTATEURS

2 BUTS / 15 ENCAISSÉS

MEILLEURS BUTEURS EN COUPE DU MONDE SALPINGIDIS (2010) : 1 BUT TOROSIDIS (2010) : 1 BUT

GRANDS NOMS ANASTÓPOULOS, KARAGOÚNIS, CHARISTÉAS, XATZIPANAGIS, MAVROS, DOMAZOS

C

RECORDMAN DE SÉLECTIONS KARAGOUNIS - 132

RECORDMAN DE BUTS ANASTÓPOULOS - 29 BUTS EN 74 MATCHS

JOUEUR LÉGENDE

LE BRAQUAGE DU SIÈCLE Ce titre européen c’est un peu comme Benoit Pedretti qui épouserait Irina Shayk ou une analyse politique pertinente de Nabilla. Inespéré mais tellement beau. Tellement frais. Battre le Portugal, chez lui, grâce à une tête de Charisteas sur leur seule occasion du match. Un miracle à jamais gravé dans les mémoires.

ÁNGELOS CHARISTÉAS 88 SÉLECTIONS 25 BUTS

2004 Évidemment marquer le but qui offre un titre de Champion d’Europe à une équipe comme la Grèce ça fait de vous un monument. Quand en plus, vous marquez contre la France en quarts et contre l’Espagne en poule, vous êtes une légende.

C’est aussi simple que ça.

PIERROSCOPE « L’équipe la plus chiante de l’histoire du foot à avoir remporté un grand tournoi (Euro 2004 au Portugal). Un peu moins chiante aujourd’hui, mais, bizarrement, pas meilleure…»

80 :

GROUPE C / CÔTE D'IVOIRE 81 •

CLASSEMENT FIFA

21eme

Capitale : Yamoussoukro Superficie : 322 462 km2 Population : 19,84 millions Chef d’Etat : Alassane Ouattara Régime : République constitutionnelle unitaire présidentielle Devise : Franc CFA

830 pts

CÔTE D'IVOIRE

LA DERNIÈRE DANSE

Considérée comme la meilleure équipe africaine depuis une dizaine d’années, la Côte d’Ivoire n’a jamais réussi en Coupe du Monde. La faute à une malchance pathologique qui l' a menée systématiquement dans le groupe de la mort. Cette année, les Ivoiriens auront enfin une vraie chance de briller dans la compétition. Une opportunité qu’ils auront à cœur de saisir.

L

’heure a sonné. Ils le sentent, ils le savent. L’année pour briller en Coupe du Monde est là, toute proche. Au bout du soulier. D’aucuns diraient même qu’il s’agit probablement de la dernière chance pour cette génération dorée. Pour Didier Drogba et ses 36 piges,pourYaya Touré et ses pieds d’argent.

Pour Kolo Touré, Didier Zokora ou Barry Copa. Malgré l’émergence d’une nouvelle génération jeune et ambitieuse emmenée par Serge Aurier et Lacina Traoré, malgré un groupe qui restera compétitif,cette Coupe du Monde 2014 pourrait bien être le dernier voyage de ces Eléphants.Alors il faut performer et éviter les écueils des éditions précédentes.

Ce qui semble bien parti d’ailleurs puisque les Ivoiriens ont pour la première fois de leur histoire évité le groupe de la mort. Cette fois, l’Argentine, les Pays-Bas, le Brésil ou le Portugal ne seront pas là pour ruiner leurs rêves et leur laisseront la place pour une possible qualification.

Pour cela, il faudra rester sur la dynamique d’éliminatoires survolés et du match amical 2-2 face à la prometteuse Belgique. Il faudra compter également sur une dernière danse réussie de Didier Drogba et sur un Yaya Touré capable de marcher sur l’eau ou de transformer n’importe quelle équipe en machine à gagner. Dans un 4-3-3 offensif, les Eléphants auront également la chance de pouvoir s’appuyer sur un Gervinho au sommet de son art et sur un Salomon Kalou toujours déroutant.

Pour la première fois de leur histoire ils seront donc favoris de leur groupe et devront apprendre à gérer cette pression.

Ensuite, les quarts devraient nécessairement leur présenter un gros morceau. Puisqu’avec les Eléphants, le groupe de la mort n’est jamais très loin, ils en retrouvent les qualifiés du groupe de la mort sur leur chemin. Mais pas d’inquiétude, l‘énergie du désespoir permet de déplacer des montagnes, parait-il.

HYMNE NATIONAL : L'Abidjanaise " Salut Ô terre d’espérance!

Pays de l’hospitalité.

Tes légions remplies de vaillance, Ont relevé ta dignité.

Tes fils, chère Côte d’Ivoire, Fiers artisans de ta grandeur, Tous rassemblés et pour ta gloire, Te bâtiront dans le bonheur.

Fiers ivoiriens le pays nous appelle.

Si nous avons, dans la paix, ramené la liberté, Notre devoir sera d’être un modèle De l’espérance promise à l’humanité En forgeant, unis dans la foi nouvelle, La patrie de la vraie fraternité. "

C

CÔTE D'IVOIRE

82 :

( LES ELÉPHANTS )

COACH : SABRI LAMOUCHI EQUIPE-TYPE : 4-3-3

3 BOKA

4

1 BARRY COPA

K. TOURÉ

5

8 20 SEREY DIE

9

ZOKORA

17

KALOU

11

19

DROGBA

Y. TOURÉ

TIOTÉ

10 GERVINHO

AURIER

GARDIENS Barry Copa (34 ans, Lokeren), Gbohouo (25 ans, Séwé San Pedro), Sangaré (27 ans, ASEC Mimosas), Mandé (20 ans, Stabaek) DÉFENSEURS Touré (33 ans, Liverpool), Bamba (29 ans, Trabzonspor), Zokora (33 ans, Trabzonspor), Aurier (21 ans, Toulouse), Boka (31 ans, Malaga), Angoua (27 ans, Valenciennes), Viera (27 ans, Rizespor), Djakpa (27 ans, Eintracht Francfort), Dja Djédjé (23 ans, Marseille), Akpa-Akpro (21 ans, Toulouse) MILIEUX Y. Touré (31 ans, Manchester City), Tioté (27 ans, Newcastle), Serey Die (29 ans, FC Bâle), Gradel (26 ans, Saint-Étienne), Diomandé (21 ans, Saint-Étienne), Ya Konan (29 ans, Hanovre) ATTAQUANTS Gervinho (26 ans, AS Rome), Drogba (36 ans, Galatasaray), Kalou (28 ans, Lille), Bony (25 ans, Swansea), Doumbia (26 ans, CSKA Moscou), Bolly (23 ans, Fortuna Düsseldorf), Traoré (23 ans, Monaco), Sio (25 ans, FC Bâle).

LA STAR 2014 94 SÉLECTIONS 16 BUTS

19

Y.TOURE

Joueur africain de l’année depuis 3 ans, Yaya Toure est au sommet de son art.

Le milieu box to box par excellence.

Capable d’allier puissance et technique, de transpercer les lignes ou de délivrer des chocolats avec classe et facilité. Probablement le meilleur milieu de terrain au monde actuellement.

LA RÉVÉLATION 2014

17

AURIER

Cette saison, le Toulousain a pris une nouvelle dimension. Pisté par les plus grands clubs européens, il apparait dans l’équipe type de la Ligue 1 et a braqué le costume de défenseur le plus décisif d’Europe. Capable de marquer, de faire marquer et de museler son adversaire. Une bombe.

ÉVALUATION

EN MOYENNE ÂGE : 27,4 TAILLE : 1,82 M POIDS : 77 KG NBRE SÉLECTIONS : 33,7

e

13,2/20 12 /32

GARDIEN [2,7/5] De l’expérience mais aucune garantie, Boubacar Barry Copa n’est à coup sûr pas le point fort des Eléphants. Il tiendra sa place mais n’a pas le profil d’un game-winner.

DÉFENSE [3/5] La meilleure défense c’est l’attaque parait-il, les Ivoiriens le savent et tenteront donc de monopoliser le ballon. Heureusement d’ailleurs car leur ligne défensive n’est pas la plus imperméable du monde. Malgré Aurier et Zokora.

MILIEU [3,8/5] Avoir Yaya Touré dans son équipe c’est un peu comme avoir le beurre, l’argent du beurre, la crémière et le petit paquet cadeau qui va avec.

Comme à City, l’Eléphant aux pieds d’argile s’occupera de tout. Tranquille.

ATTAQUE [3,7/5] Gervinho qui sort d’une saison de mammouth sur la droite, Kalou sur la gauche, Drogba en pointe et Yaya Touré pour les alimenter. La Côte d’Ivoire est armée pour percer n’importe quelle défense. Reste à le faire au bon moment et enfin réussir en Coupe du Monde.

PRONO 1/4 DE FINALE

Selon toute logique, la Côte d’Ivoire devrait sortir du groupe en compagnie de la Colombie pour affronter le 1er ou le 2nd du groupe D - ce qui n’a pas vraiment d’importance d’ailleurs vu l’homogénéité de ce groupe.

Restera ensuite a enfin réussir une perf dans un grand rendez-vous. Ils ont l’équipe pour. Leur parcours pourrait ensuite être stoppé net en quarts face au Brésil ou à l’Espagne.

GROUPE C / CÔTE D'IVOIRE 83 •

PALMARÈS COUPE DU MONDE PHASES FINALES : 2 COUPE D'AFRIQUE PHASES FINALES : 20

L’INOUBLIABLE CÔTE D'IVOIRE - GHANA FINALE CAN 1992

1992

LA CÔTE D'IVOIRE EN COUPE DU MONDE 6 MATCHS / 2 V - 1 N - 3 D 9 BUTS / 9 ENCAISSÉS

MEILLEURS BUTEURS EN COUPE DU MONDE DROGBA (2006, 2010) : 2 BUTS DINDANE (2006) : 2 BUTS

GRANDS NOMS

0-0 TIRS AU BUT 11-10 Kouamé Hobou Sekana M. Traoré Tiéhi Gadji-Celi Kouadio Abouo Maguy Sie Gouamené Kouamé

Baffoe Lamptey Naawu Asare Yeboah Mensah Armah Abroah Ampeah Opoku Ansah Baffoe

POKOU, BEN BADI, DROGBA

RECORDMAN DE SÉLECTIONS ZOKORA - 118

STADE DE L'AMITIÉ DAKAR – SÉNÉGAL 47 500 SPECTATEURS

RECORDMAN DE BUTS DROGBA - 64 BUTS EN 101 MATCHS

JOUEUR LÉGENDE

VOYAGE AU BOUT DE LA NUIT Jouer une finale de Coupe d’Afrique des Nations, c’est bien. La gagner, c’est mieux. Le faire après une séance de tirs au but qui se termine sur le score de 11 à 10 - après une boucle complète des tireurs - c’est une entrée assurée au panthéon des grands matchs de l’histoire du foot. C’est donc au bout d’une douce nuit de janvier que les Eléphants ont soulevé leur seul titre majeur à ce jour.

DIDIER DROGBA 101 SÉLECTIONS 64 BUTS

Didier Drogba est une idole.

Une légende. Le genre de mec qui laisse des stades à son nom dans chaque ville où il met les pieds et qui est cité dans les 100 personnalités les plus influentes de la planète en 2010. Meilleur joueur de l’histoire de Chelsea.

Meilleur buteur de Côte d’Ivoire.

Un Seigneur.

PIERROSCOPE « Bien sûr, il y a Drogba, l’âme et même un peu plus de cette équipe. Il y a surtout Yaya Touré, mon joueur en activité préféré. Comme m’a dit un jour Sabri Lamouchi, l’actuel coach des Eléphants : « Le jour où Yaya a envie, on gagne le match, toujours ». Espérons donc pour eux qu’il ait envie. En même temps, s’il n’a pas envie pour une Coupe du Monde au Brésil…»

C

84 :

GROUPE C / JAPON 85 •

CLASSEMENT FIFA

47eme

Capitale : Tokyo Superficie : 377 915 km2 Population : 127,6 millions Chef d’Etat : Shinzo Abe Régime : Monarchie constitutionnelle Devise : Yen

613 pts

JAPON

NIPPON NI MAUVAIS Première équipe à avoir validé son billet pour ce Mondial 2014, le Japon comptera sur ses joueurs offensifs de classe mondiale et sur son expérience du huitième de finale en 2010 pour passer les poules. Malheureusement, ça risque de ne pas suffire.

«

I

l est maintenant clair que la méthode Zaccheroni et le groupe dont il dispose peuvent gagner en Asie mais ne pourront rien faire contre des équipes de top niveau mondial. » Ces mots sont signés Kunishige Kamamoto, 74 buts en 75 sélections dans les années 70 et légende vivante du foot japonais. Ils datent du mois de juin 2013, au moment de l’élimination nippone en Coupe des Confédérations après 3 défaites en poule face au Brésil, au Mexique et à l’Italie. Ces mots sont d’une implacable lucidité.

Alors qu’il règne sans partage sur son continent depuis plus de 20 ans (4 victoires en Coupe d’Asie sur les 6 dernières éditions) le Japon continue de se casser les dents sur la scène internationale. Et, malgré Kagawa, Hasebe et Honda, malgré des matchs amicaux convaincants, malgré l’expérience du dernier Mondial, ce mois de juillet 2014 devrait une nouvelle fois se dérouler sans eux.

Trop d’approximations défensives et de friabilité pour espérer passer le stade des poules.Trop de concurrence aussi. La Coupe du Monde reste une compétition où la Côte d’Ivoire et la Colombie sont tout simplement mieux armés. C’est triste mais c’est ainsi.

Les Samouraïs Bleus ont pourtant une équipe talentueuse et joueuse. Kagawa et Honda en chefs d’orchestre, Kakitani en franc-tireur et des éliminatoires survolés,la première équipe qualifiée pour le Mondial est loin d’être sans intérêt. Organisés en 4-2-3-1 par Zaccheroni, les Japonais aiment avoir le ballon et passer par les ailes.

Pour briller cet été, les joueurs de Zaccheroni devront être au top de leur forme et espérer un raté d’un des deux ogres de leur groupe. Ce qui parait tout de même peu probable.

HYMNE NATIONAL : Kimi ga yo (Votre règne) " Kimi ga yo wa Chiyo ni yachiyo ni Sazare ishi no Iwao to narite Koke no musu made "

" Puisse votre règne Durer mille ans, pour huit-mille générations, Jusqu'à ce que les pierres Deviennent roches Recouvertes de mousse. "

C

JAPON

86 :

( SAMOURAI BLUE )

COACH : ALBERTO ZACCHERONI EQUIPE-TYPE : 4-2-3-1

3 G. SAKAI

6

1 KAWASHIMA

MORISHIGE

17 HASEBE

22

16

YOSHIDA

YAMAGUCHI

21

10 KAGAWA

4

11

HONDA

KAKITANI

8 KIYOTAKE

H.SAKAI GARDIENS Kawashima (31 ans, Standard Liège), Nishikawa (27 ans, Urawa Reds), Shuichi Gonda (25 ans, FC Tokyo) DÉFENSEURS Inoha (28 ans, Jubilo Iwata), Konno (31 ans, Gamba Osaka), Nagatomo (27 ans, Inter Milan), Morishige (26 ans, FC Tokyo), Uchida (26 ans, Schalke 04), Yoshida (25 ans, Southampton), H.Sakai (24 ans, Hanovre), G. Sakai (23 ans, Stuttgart) MILIEUX Endo (34 ans, Gamba Osaka), Hasebe (30 ans, Nuremberg), Aoyama (28 ans, Sanfrecce Hiroshima), Yamaguchi (23ans, Cerezo Osaka) ATTAQUANTS Honda (27 ans, AC Milan), Okubo (31 ans, Kawasaki Frontale), Okazaki (28 ans, Mayence), Kagawa (25 ans, Manchester United), Kiyotake (24 ans, Nuremberg), Kakitani (24 ans, Cerezo Osaka), Saito (24 ans, Yokohama F Marinos), Osako (23 ans, Munich 1860)

LA STAR 2014 54 SÉLECTIONS 17 BUTS

10

KAGAWA

Le Japonais ne réalise certes pas sa meilleure saison sous le maillot des Red Devils mais il reste cependant le danger numéro 1 des Samouraïs Bleus. Un joueur de classe mondiale, capable de marquer ou de faire marquer.

LA RÉVÉLATION 2014

11

KAKITANI

À 24 ans, Yoichiro Kakitani réalise une bonne saison avec son club d’Osaka. De solides prestations qui lui ont permis de s’installer à la pointe de l’attaque des Samouraïs Bleus et de faire l’objet de rumeurs de transfert vers Arsenal.

ÉVALUATION

EN MOYENNE ÂGE : 27,2 ANS TAILLE : 1,80 M POIDS : 73 KG NBRE SÉLECTIONS : 38,2

11,8/20

e

23 /32

GARDIEN [2,5/5] Après la Coupe du Monde 2010, le gardien du Kawasaki Frontale a déclaré : « J'ai compris que je ne pouvais m'améliorer que si je jouais dans une compétition supérieure. » Il a donc exporté ses gants dans l’excellente Jupiler Pro League. Bon...

DÉFENSE [2,7/5] Une défense capable de se prendre 2 buts par la Nouvelle Zélande est une défense coupable. Trop inexpérimentée. Trop juste. Elle compensera son manque de taille et de physique par une hyperactivité chronique.

MILIEU [3,6/5] Probablement le point fort des Samouraïs. Un joueur de classe mondiale (Kagawa) épaulé par Honda, Hasebe et Yamaguchi. Technique et précis, l’entrejeu japonais est de qualité.

ATTAQUE [3/5] Vif, technique et instinctif, Yoichiro Kakitani a tout de l’attaquant moderne. Quand il se sera perfectionné dans la finition et le réalisme, il ira sûrement dans un bon club européen. Prometteur.

PRONO 1ER TOUR

Le Japon est tombé dans le groupe de la Côte d’Ivoire et de la Colombie et comme il ne pourra en rester que 2, les Samouraï Bleus ne passeront pas les poules. La bande à Kagawa aura donc 3 matchs pour se montrer.

Et c’est déjà pas mal…

GROUPE C / JAPON 87 •

PALMARÈS

L’INOUBLIABLE JAPON - ARABIE SAOUDITE

COUPE DU MONDE PHASES FINALES : 4 COUPE D'ASIE PHASES FINALES : 7

FINALE COUPE D'ASIE 1992

1992

2000

2004

2011

LE JAPON EN COUPE DU MONDE 14 MATCHS / 4 V - 3 N - 7 D

1-0 (6e) Takagi

HIROSHIMA BIG ARCH HIROSHIMA - JAPON 50 000 SPECTATEURS

12 BUTS / 16 ENCAISSÉS

MEILLEURS BUTEURS EN COUPE DU MONDE HONDA (2010) : 2 BUTS INAMOTO (2002) : 2 BUTS

GRANDS NOMS NAKATA, KAMAMOTO,ENDO, MIURA, NAKAMURA

RECORDMAN DE SÉLECTIONS ENDO - 134

RECORDMAN DE BUTS KAMAMOTO - 74 BUTS EN 75 MATCHS

JOUEUR LÉGENDE

LE SACRE D’HIROSHIMA Gagner la Coupe d’Asie à domicile, c’est bien.

Le faire face au tenant du titre en finale, c’est mieux. Grâce à un but Takuya Takagi dès la 6e minute les Nippons remportent ainsi le premier titre de leur histoire presque sans trembler. C’est également le début d’une hégémonie sur le continent asiatique qui dure encore aujourd’hui.

KUNISHIGE KAMAMOTO 75 SÉLECTIONS 74 BUTS

Star incontournable des Japonais dans les années 70, Kunishige Kamamoto a marqué 74 buts en 75 matchs. Il marque notamment 8 buts aux JO de 68où il remporte la médaille de bronze avec son équipe et le titre de meilleur buteur de la compétition. A part ça, il a également inscrit 202 buts en 251 matchs avec son équipe du Yanmar Diesel. Une machine à marquer.

PIERROSCOPE

« À une époque, le Japon était en vogue. Il y avait 2, 3 joueurs un peu sexy (Nakamura, Nakata) qui marchaient pas mal en Europe. On a l’impression que les Samuraï Blue sont un peu rentrés dans le rang. Mais il faut aussi constater qu’ils sont toujours là. Ils sont vifs, endurants et rigoureux mais ne marquent pas beaucoup. »

C

CUIABA

: 8888 HÔTE / RIO •

Texte Agence Sambafoot, au Brésil - Photo Mateus Hidalgo & Marcos Passos

Cuiaba, c’est la surprise du Mondial. Comment cette ville du centre-ouest du Brésil, un peu paumée aux portes de l’Amazonie, a pu être choisie pour accueillir des matchs du Mondial ? La décision continue à faire débats au pays. Surnommée « La ville verte », la capitale de l’état du Mato Grosso n’est pas spécialement réputée pour son futebol et ne brille pas non plus pour son attrait touristique…

HISTOIRE La ville de Cuiabá s’est véritablement développée au 20e siècle avec la mise en place d’un programme du gouvernement fédéral d'expansion vers l'intérieur des terres. La population va passer de 57 000 habitants en 1960 à 400 000 en 1990. Une véritable explosion démographique !

Aujourd'hui, la cité émarge à plus de 500 000 habitants.

CLIMAT

CURIOSITÉS

À Cuiaba, préparez-vous à transpirer ! La ville est connue pour être la capitale la plus chaude du pays, avec une moyenne de 30°C durant toute l’année. Elle se situe au carrefour de trois des écosystèmes les plus importants du Brésil : la savane du Cerrado, les zones humides du Pantanal et la plaine d’Amazonie. Résultat : une saison très humide et une autre très sèche, pendant laquelle vous devrez dormir avec une bouteille d’eau ouverte pour humidifier l’air ambiant et éviter le dessèchement de gorge. Un mot clef donc : hydratation !

Vous mourrez d’envie de serrer la pince à un indien, un vrai ? Dans le Mato Grosso vivent encore d’authentiques communautés amérindiennes, la plus connue étant celle des Bororos. Si vous aimez les danses rituelles, les lèvres percées et les coiffes en plumes de perroquet, vous allez adorer.

CLUBS LOCAUX Construit pour l’occasion, l’Arena Pantanal n’abrite aucun club résident mais devrait accueillir, après le Mondial, les équipes de Mixto - le club le plus populaire du Mato Grosso - et d’Operario.

Mais c’est la formation de Luverdense qui est actuellement l’équipe la plus en vue de la région puisqu’elle évolue cette année en série B.

MONUMENTS Dominée par le style colonial, Cuiaba possède encore quelques bâtiments anciens préservés grâce à la création de l'Institut du Patrimoine Historique et Artistique National (IPHAN). Mais son développement anarchique à partir des années 60 a fait pas mal de dégâts. La capitale du Mato Grosso dispose en revanche d’un parc naturel de plus de 3 300 km carrés.

GUIDE / CUIABA 89 •

STADE : L’ARENA PANTANAL (42 968 PLACES) Bâti spécialement pour la Coupe du Monde, avec notamment l’utilisation de bois certifié ainsi qu’une gestion drastique des déchets, l’Arena Pantanal est un « stade écolo » et peut se prévaloir du surnom de « Verdão » (Le grand Vert). Il dispose d’un toit amovible et de gradins escamotables et peut abriter 42 968 spectateurs. Il accueillera quatre rencontres du Mondial.

« Je suis natif de Curitiba et ce qui m’a le plus marqué quand je suis arrivé ici, c’est le temps. Il fait très chaud et très lourd ! Il faut un certain temps pour s’adapter aux conditions climatiques.

Cuiabá est une ville très agréable avec pas mal de points touristiques intéressants. On parle beaucoup ici de la Chapada dos Guimarães, un lieu naturel avec des cascades et une vue superbe, à 70 km de la ville.

LE BELO HORIZONTE DE TIAGO CHULAPA

(JOUEUR DU CUIABA ESPORTE CLUBE)

La région est très enthousiasme à l'idée de recevoir cette Coupe du Monde. Le peuple ici est fanatique de football, le stade sera plein avec une superbe ambiance. Le foot ici est très local, on retrouve plusieurs clubs :

Cuiaba Esporte Clube, Luverdense, Mixto, Operario, ce sont des clubs avec une tradition. Les matchs sont très disputés, nous avons remporté le championnat régional cette année.

Le stade, l'Arena Pantanal, est vraiment très réussi. J’y ai joué, la pelouse est superbe et on sent les supporters vraiment très proches du terrain. La structure dans et en dehors du stade est vraiment excellente, le top niveau.

Je pense que les touristes seront satisfaits de leur séjour à Cuiabá, la ville est accueillante et les infrastructures sont excellentes ! »

: 9090 HÔTE / RIO •

FORTALEZA Texte Agence Sambafoot, au Brésil - Photo Panoramic, Fotolia

« Alizés qu´on prend de travers, Barrières de coraux sous la mer, Pour s´en aller vers le Cap Vert... Est-ce qu´on se souvient de tout ça, à Fortaleza… » Bernard Lavilliers rendit jadis hommage de sa voix puissante à cette ville balnéaire plus connue pour sa vie nocturne que pour ses musées. La cité n'a en effet pratiquement rien gardé de son passé et ne possède à vrai dire que peu de charme. On y vient surtout pour le soleil, la mer et les discothèques. Un triptyque bien suffisant pour faire de Fortaleza l’une des destinations touristiques les plus prisées du Brésil.

HISTOIRE Fortaleza est la capitale de l’état de Céara et doit son surnom (« Forteresse » en français) à la construction par les Néerlandais du fort de Schoonenborch entre 1649 et 1654. C’est la cinquième plus grande ville du Brésil avec une population estimée à un peu moins de 2,5 millions d’habitants. Au début du 20e siècle, de nombreux Portugais et Syro-Libanais affluent à Fortaleza pour y constituer une des plus grandes communautés de la ville.

CLUBS LOCAUX

CURIOSITÉS

La ville de Fortaleza compte deux grands clubs qui se disputent la suprématie régionale. Fortaleza et Ceara – rien à voir avec l’ancien latéral droit du PSG - profitent de cette nouvelle enceinte pour y jouer le derby. L’équipe de Ceara est actuellement la plus connue et la mieux classée des deux et évolue en deuxième division. On compte également le Ferroviario, une équipe un peu moins visible depuis quelques années.

Le Fortaleza Esporte Clube est considéré comme l’une des équipes avec le plus de supporters du pays.

La religion catholique est très présente à Fortaleza avec comme symbole, la Cathédrale Métropolitaine Saint Joseph dont la capacité (5000 personnes !) en fait est la dixième cathédrale la plus importante de la planète.

Le plus beau coucher de soleil au monde ? Tous les connaisseurs vous diront qu'il se contemple sur la plage d'Iracema. Si vous aimez les sensations fortes, le parc aquatique Beach Park, le plus grand complexe d’Amérique du Sud, se trouve à 15 minutes de la capitale du Ceara.

CLIMAT

MONUMENT

La ville de Fortaleza est l’une des plus attractives du Nord-Est du Brésil, avec ses 34 kilomètres de plages. Les conditions climatiques en juin devraient être bonnes avec une température moyenne de 26°C. Ses fonds marins en font un spot réputé pour les amateurs de plongée et d'autres sports nautiques. Pour profiter de ses plages, il est conseillé de se lever tôt : le soleil se couche vers 17h. Attention, la ville est réputée très venteuse.

Le Centre des Arts et de la Culture Dragão do Mar est célèbre au Brésil puisqu’il regroupe plusieurs musées, théâtres et même un planétarium. Les fêtes aussi sont nombreuses, notamment les fêtes religieuses. A voir absolument : les superbes et très colorés costumes traditionnels « nordestinos » portés lors des défilés dans les rues de la ville.

GUIDE / FORTALEZA 91 •

STADE : L’ARENA DE SÃO PAULO Le stade Castelão a été rénové pour la Coupe du Monde et peut désormais accueillir 58 704 spectateurs dans une des plus belles enceintes du Brésil. La couverture du stade permet désormais à tous les spectateurs d’être protégés des intempéries. Vous pourrez notamment y voir le second match de la Seleção - face au Mexique -, l’une des six rencontres qui se disputeront à Fortaleza.

« Fortaleza est une ville qui sait et aime recevoir les étrangers et les touristes. C’est une cité balnéaire, un endroit où il fait très chaud toute l’année. La région est pauvre, le peuple connaît beaucoup de difficultés mais les gens prennent cela avec humour, avec beaucoup de créativité. Il y a d’ailleurs beaucoup d’humoristes très célèbres au Brésil qui viennent de la région.

LE FORTALEZA DE MARCOS CEARA (CRUZEIRO ET EX-PSG)

Au niveau du football, on retrouve le Ceara SC, Fortaleza et Icasa, une équipe de la région. Malheureusement aucune ne joue en première division, on souffre un petit peu de ça actuellement dans la région. Mais il y a

vraiment beaucoup de supporters, le public cearense est réputé au Brésil.

Au niveau des activités, il y a surtout de superbes plages à découvrir. Mais pour moi, les meilleures ne se trouvent pas à Fortaleza mais plutôt dans les villes à proximité. Vous trouverez également beaucoup de spectacles humoristiques ou des concerts dans la ville. Il y a aussi le marché central de Fortaleza où vous allez découvrir les produits de la région mais aussi l’artisanat local. Je vous conseille de goûter le plat Baião de Dois, la principale spécialité de la région. »

GROUPE D 94 • URUGUAY 98 • COSTA RICA 102 • ANGLETERRE 106 • ITALIE

1 • ESPAGNE 16,7 2 • ALLEMAGNE 16 3 • BRÉSIL 15,9 4 • ARGENTINE 15 5 • PORTUGAL 14,9 URUGUAY 14,9 7 • COLOMBIE 14,8 8 • FRANCE 14,6 9 • ITALIE 14,5 10 • BELGIQUE 14,3 11 • PAYS-BAS 13,7 12 • CÔTE D'IVOIRE 13,2 SUISSE 13,2 14 • CHILI 13,1 15 • ANGLETERRE 13 GHANA 13

17 • BOSNIE 12,6 CROATIE 12,6 19 • NIGERIA 12,4 20 • EQUATEUR 12,3 21 • MEXIQUE 12,1 22 • GRÈCE 12 23 • JAPON 11,8 24 • CAMEROUN 11,6 25 • ALGÉRIE 11 26 • RUSSIE 10,9 27 • USA 10,8 28 • CORÉE DU SUD 10,7 29 • COSTA RICA 10,4 30 • IRAN 10,3 31 • HONDURAS 10,2 32 • AUSTRALIE 9,6

© Panoramic

La Coupe du Monde sur onzemondial.com

URU/C-R VILLE/STADE

DATE/HEURE

DIFFUSION

ANG/ITA

URU/ANG

ITA/C-R

ITA/URU

C-R/ANG

FORTALEZA

MANAUS

SAO PAULO

RECIFE

NATAL

BELOHORIZONTE

Estadio Castelao

Arena Amazonia

Arena de Sao paulo

Arena Pernambuco

Estadio das Dunas

Estadio Mineirao

14 Juin 21h

14 Juin minuit

19 Juin 21h

20 Juin 18h

24 Juin 18h

24 Juin 18h

94 :

GROUPE D / URUGUAY 95 •

CLASSEMENT FIFA

6eme

Capitale : Montevideo Superficie : 176 220 km2 Population : 3,48 millions Chef d’Etat : José Mujica Régime : République démocratique Devise : Peso uruguayen

1 181 pts

URUGUAY

LE MOMENT OU JAMAIS Il y a 4 ans, l’Uruguay étonnait tout son monde. En Afrique du Sud, les joueurs d’Oscar Tabárez s’étaient hissés jusqu’à la demi-finale, avant de s’incliner face au Pays-Bas après une partie spectaculaire. En 2014, la sélection a pris de la bouteille, et souhaite prolonger le crépuscule avant de tirer sa révérence.

L

e prochain Mondial prendra des airs de Copa America.Au pays du football,des caipirinhas et de la samba, la bataille pour la suprématie continentale fera rage.Au rayon des chasseurs de prime,on retrouve sans mal le Brésil, l’Argentine, la Colombie et le Chili. Mais enterrer l’Uruguay un peu trop tôt serait une erreur. Passée par les barrages pour obtenir le droit de disputer cette Coupe du Monde,la Celeste n’en demeure pas moins une formidable équipe, dont le cœur n’a d’égal que sa force de frappe devant.

Cavani, Suarez et Forlan, sans aller jusqu’à l’échangisme, c’est le genre de trio qui vous laisse pantois, le filet de bave aux lèvres. Le dernier d’entre eux est certes plus proche de sa date de péremption, et joue désormais au Japon, mais il incarne la grinta telle qu’on l’imagine. Ne jamais rien lâcher,

tout donner et laisser les regrets au vestiaire. La Jordanie, séchée lors des barrages (5-0/0-0) peut en témoigner.Quand l’enjeu fait son apparition, les guerriers uruguayens s’animent et leurs corps s’abandonnent au combat.

La Celeste a de la mémoire et les pionners de 1930 ainsi que les survivants du Maracanazo de 1950 n’ont pas été laissés pour compte.Suarez et Cavani veulent offrir un troisième titre à leurs supporters. Pas de raison de se rendre au Brésil sinon.

Il faudra pour cela sortir d’un groupe assez dense, dans lequel l’Italie et l’Angleterre voudront montrer les crocs.

Attention également au Costa Rica, sans doute décomplexé à l’idée de se frotter à un tel menu. Pas de place à l’hésitation, il faudra entrer de plein pied dans la compétition. Il n’y a aucun doute à avoir, l’Uruguay sera prêt. Sans doute plus que jamais.

HYMNE NATIONAL : Himno Nacional "Orientales, la Patria O la tumba, Libertad o con gloria morir Es el voto que el alma pronuncia, y que heroicos sabremos cumplir Que sabremos cumplir Es el voto que el alma pronuncia y que heroicos sabremos cumplir Que sabremos cumplir Sabremos cumplir "

" Orientaux, la Patrie ou la tombe La Liberté ou une glorieuse mort C’est le vœu que fait l’âme Et que nous saurons accomplir en héros

Que nous saurons accomplir C’est le voeu que fait l’âme Et que nous saurons accomplir en héros, Que nous saurons accomplir Que nous saurons accomplir "

D

URUGUAY

96 :

( LA CELESTE )

COACH : ÓSCAR TABÁREZ EQUIPE-TYPE : 3-4-3

7

22 CÁCERES

1 MUSLERA

2

14

SUAREZ

10

LODEIRO

LUGANO

3

9

RODRÍGUEZ

FORLAN

17 ARÉVALO

GODIN

16

21 CAVANI

M.PEREIRA

GARDIENS Muslera (28, Galatasaray), M.Silva (31, Vasco de Gama), Muñoz (32, Libertad) DÉFENSEURS Lugano (33, West Bromwich), Godín (28, Atlético), Gímenez (19, Atlético), Cáceres (27, Juventus), M.Pereira (30, Benfica), Fucile (29, Nacional), Coates (23, Nacional) MILIEUX Arévalo Ríos (32, Morelia), Gargano (29, Parme), Pérez (34, Bologne), Eguren (33, Palmeiras), González (29, Lazio), A.Silva (24, Lánus), A.Pereira (28, São Paolo), Rodríguez (28, Atlético), Ramírez (23, Southampton), Lodeiro (25, Botafogo) ATTAQUANTS Cavani (27, PSG), Suárez (27, Liverpool), Forlán (35, Osaka), Hernández (23, Palerme), Stuani (27, Espanyol)

LA STAR 2014 77 SÉLECTIONS 39 BUTS

9

SUÁREZ

El Pistolero s’est offert une véritable rédemption cette saison. Suspendu pour morsure, il a manqué les 5 premiers matchs de Premier League.

L’attaquant de Liverpool a rangé ses dents et fait parler ses pieds. 31 buts en 33 rencontres, agrémentés de 25 caviars. Quelque chose à rajouter ?

LA RÉVÉLATION 2014

18

RAMÍREZ

Southampton, c’est l’endroit rêvé pour faire ses emplettes dans la quête de jeunes talents.

Gastón Ramirez est l’un d’eux.

Avec sa patte gauche pour principale alliée, il a connu une saison tronquée (18 matchs en Premier League). Le Mondial arrive à point nommé pour se révéler aux yeux de tous.

ÉVALUATION

EN MOYENNE ÂGE : 28,2 ANS TAILLE : 1,81 M POIDS : 76,2 KG NBRE SÉLECTIONS : 46,2

e

14,9/20 5 /32

GARDIEN [3,5/5] Fernando Muslera est un excellent rempart et un gentil téméraire. Sans faire de vague, il a rallié la Turquie et Galatasaray. Entre talent brut et pépite chevronnée, il cherchera à s’affirmer… Définitivement.

DÉFENSE [3,5/5] Bien trop occupé à tourner des épisodes du Mentalist, Diego Lugano en a parfois oublié d’être footballeur. En Angleterre, sa vitesse de pointe a encore fait des merveilles. Heureusement il y a Diego Godin, tour de contrôle à l’Atlético, Maxi Pereira, déjà légende à Benfica et Martin Caceres, pour qui le catenaccio n’a plus de secret.

MILIEU [3,2/5] La bataille du milieu pour l’Uruguay, c’est du premier degré. Rares sont les solistes dans l’entrejeu de la Celeste et les poètes ont presque tous disparu. Diego Perez, Gargano, Arévalo, ça fleure bon les tacles à la gorge.

Rugueux donc difficile à passer.

ATTAQUE [4,7/5] La crème du flan casero. Cavani-Suarez, c’est plus que des cerises sur le gâteau, c’est un deuxième gâteau. Pendant que Luis Suarez a rattrapé le temps perdu à Liverpool, ‘Edi’ s’est « contenté » de planter 26 buts toutes compétitions confondues, exilé sur le côté droit. En cas de pépin, Tonton Forlán est là.

PRONO 1/4 DE FINALE

La Celeste aura tout juste le temps de faire chauffer les crampons face au Costa Rica avant que ne se présentent devant elle Anglais et Italiens.

Les Uruguayens devraient toutefois finir premiers à l’issue de ce premier tour mouvementé. Un huitième de finale accessible plus tard, les hommes de Tabárez pourraient néanmoins tomber sur l’Espagne. Aïe.

GROUPE D / URUGUAY 97 •

PALMARÈS COUPE DU MONDE PHASES FINALES : 12 COPA AMERICA PHASES FINALES : 41

L’INOUBLIABLE URUGUAY - ARGENTINE FINALE COUPE DU MONDE 1930

1930

1950

1916

1917

1920

1923

1924

1926

1935

1956

1959

1967

1983

1987

1995

2011

4-2 1942

L'URUGUAY EN COUPE DU MONDE

Dorado (12e) (20e) Peucelle Cea (57e) (37e) Stabile Iriarte (68e) Castro (90e)

ESTADIO CENTENARIO MONTEVIDEO - URUGUAY 68 346 SPECTATEURS

47 MATCHS / 18 V - 12 N - 17 D 76 BUTS / 65 ENCAISSÉS

MEILLEURS BUTEURS EN COUPE DU MONDE MIGUEZ (1950 ET 1954) : 8 BUTS FORLÁN (2002 ET 2010) : 6 BUTS CEA (1930) : 5 BUTS SCHIAFFIN (1950 ET 1954) : 5 BUTS

GRANDS NOMS MIGUEZ, CUBILLA, SCHIAFFINO, VARELA, RECOBA

RECORDMAN DE SÉLECTIONS DIEGO FORLÁN - 108

RECORDMAN DE BUTS LUIS SUÁREZ - 39 BUTS EN 77 MATCHS

JOUEUR LÉGENDE

À JAMAIS LES PREMIERS C’est une maxime que l’on retrouve régulièrement dans les travées du Stade Vélodrome.

Seulement, les Marseillais et leur microcosme n’ont rien inventé. Hôte de la première Coupe du Monde de l’histoire, la Celeste est allée au bout de son rêve pour soulever le trophée Jules Rimet. Il est vrai que certains pays majeurs du football, l’Allemagne par exemple, manquaient à l’appel. Mais au terme d’une finale homérique, l’Uruguay, en pionnier, a mis le monde à ses pieds, et s’est fait un meilleur ennemi, l’Argentine.

ENZO FRANCESCOLI 73 SÉLECTIONS 17 BUTS

PIERROSCOPE 1983 1987 1995 Le seul joueur à avoir réussi l’exploit d’être l’idole de Zizou. El Principe était un modèle de prestance, d’élégance sur le terrain et en dehors. Il n’a pas eu une carrière aussi jonchée de trophées que notre Zizou national mais l’ancien Marseillais a éclaboussé le football de sa classe.

« Quand on voit la faible population de ce pays et l’équipe qu’ils sont capables de présenter en Coupe du Monde, c’est assez étonnant. Je vais quand même suivre avec beaucoup d’attention le comportement de Cavani – en vacances depuis six mois au PSG – et voir si Suarez aura encore gardé un peu de son énergie rouge. »

D

98 :

GROUPE D / COSTA RICA 99 •

CLASSEMENT FIFA

34eme

Capitale : San José Superficie : 51 100 km² Population : 4,8 millions Chef d’Etat : Luis Guillermo Solís Régime : République multipartite à régime présidentiel Devise : Colon

748 pts

COSTA RICA

UN PETIT TOUR ET PUIS S'EN VA Après avoir obtenu son billet pour cette Coupe du Monde avec brio, le Costa Rica se présente au Brésil dans l'espoir de réitérer l'exploit de 90. Mais voilà, Fernanda Lima avait beau porter un joli décolleté lors du tirage, la brésilienne n'a pas été tendre avec les Ticos. Angleterre, Uruguay et Italie au menu. Si la Sele veut transformer l'impossible en réalité, il va lui falloir se surpasser. Mais avec toute la bonne volonté du monde, l'accession des hommes de Jorge Luis Pinto aux huitièmes paraît impossible.

O

ctobre 2009, le Costa Rica affronte les ÉtatsUnis lors d'un match décisif pour la qualif' en Afrique du Sud. Grâce à un doublé de son capitaine Bryan Ruiz, les joueurs de Simoes mènent 2-1,prêts à composter leur billet pour l'Afrique du Sud. Malheureusement, un but inscrit dans les derniers instants par Bornstein (88e) propulse la Sele en barrage. Désormais, il faut venir à bout de l'Uruguay. Le Costa Rica s'incline de peu (0-1, 1-1), et voit son rêve de participer à la Coupe du Monde s'envoler. À quelques minutes près, les Ticos auraient pu éviter ce barrage face à la Celeste. L'amertume est immense.

Pour laver l'affront, les joueurs de Jorge Luis Pinto voulaient briller lors des éliminatoires pour le Brésil. Résultat ? 5 victoires, 3 nuls et 2 défaites, le tout en étant invaincus à domicile après s'être offert le scalp des États-Unis (3-1) et du Mexique

(2-1). Cette fois-ci, le billet a été validé en première classe.

La revanche d'un pays, mais aussi celle d'un homme. En 2004, Jorge Luis Pinto hérite pour la première fois des rênes du Costa Rica. Seul hic : il est contraint de démissionner seulement quelques mois après son arrivée, en raison de mauvais résultats lors des qualifications pour le Mondial. Guimarães le remplace et envoie les Ticos en Allemagne. Jorge regarde alors les prestations de son pays à la télé. Aujourd'hui, il peut savourer ce retour au premier plan.

Mais voilà, on voit mal comment le Costa Rica pourrait s'en sortir dans ce groupe de la mort. Le doute persiste encore sur la tactique de la Sele (5-3-2, 4-3-3 ou 4-4-2), et l'absence de Bryan Oviedo (Everton) n'arrange pas les choses.Difficile de créer l'exploit dans ces conditions. Fanny ou pas ? On va bientôt le savoir...

HYMNE NATIONAL : Noble patria, tu hermosa bandera (Noble patrie, ton beau drapeau) " Noble patria, tu hermosa bandera Expresión de tu vida nos da: Bajo el límpido azul de tu cielo Blanca y pura descansa la paz.

En la lucha tenaz de fecunda labor Que enrojece del hombre la faz, Conquistaron tus hijos, labriegos sencillos, Eterno prestigio, estima y honor, eterno prestigio, estima y honor. ¡Salve oh tierra gentil!

¡Salve oh madre de amor!

Cuando alguno pretenda tu gloria manchar, Verás a tu pueblo, valiente y viril La tosca herramienta en arma trocar.

" Noble patrie ! ton beau drapeau l'expression de ta vie nous donne : sous l'azur limpide de ton ciel blanche et pure repose la paix.

¡Salve patria! tu pródigo suelo Dulce abrigo y sustento nos da; Bajo el límpido azul de tu cielo ¡Vivan siempre el trabaja y la paz! "

Dans la lutte tenace du labeur fertile qui rougit la face de l'homme tes enfants, simples paysans, ont conquis prestige éternel, estime et honneur.

Salut, oh terre gentille !

Salut, oh mère d'amour !

Lorsque certains prétendent salir ta gloire, tu verras ton peuple vaillant et viril l'outil grossier en arme le changer.

Salut, oh patrie ! ton prodigue sol doux abri et nourriture nous donne: sous l'azur limpide de ton ciel que vivent à jamais le travail et la paix ! "

D

COSTA RICA

( LOS TICOS )

100 :

COACH : JORGE LUIS PINTO EQUIPE-TYPE : 5-3-2

19

3 GONZALEZ

1

15

NAVAS

UMANA

BORGES

12

DIAZ

4

5

MILLER

2

10 17

RUIZ

TEJEDA

7 BOLANOS

CAMPBELL

ACOSTA

GARDIENS Navas (27 ans, Levante), Pemberton (32 ans, Alajuelense) DÉFENSEURS Miller (29 ans, New York Red Bulls), Junior Diaz (30 ans, Mayence 05), Duarte (24 ans, Bruges), Umana (31 ans, Saprissa), Gonzalez (26 ans, Columbus Crew), Acosta (30 ans, Alajuelense), Gamboa (24 ans, Rosenborg) MILIEUX Borges (25 ans, AIK Solna), Hernandez (32 ans, Wellington Phoenix), Barrantes (30 ans, Aalesund), Cubero (27 ans, Herediano), Tejeda (22 ans, Saprissa), Rodriguez (28 ans, Alajuelense), Urena (24 ans, Kuban Krasnodar), Granados (28 ans, Herediano), Bolanos (29 ans, Copenhague) ATTAQUANTS Campbell (21 ans, Olympiakos), Ruiz (28 ans, PSV Eindhoven), Saborio (32 ans, Real Salt Lake), Brenes (30 ans, Cartagines), Arrieta (30 ans, Columbus Crew)

LA STAR 2014 53 SÉLECTIONS 12 BUTS À 28 ans, Bryan Ruiz est l'un des rares joueurs du Costa Rica à évoluer en Europe, prêté par Fulham au PSV Eindhoven cette saison. En 2009/2010, il a notamment brillé sous le maillot du FC Twente avec 24 buts inscrits en championnat (Eredivisie). Le capitaine des Ticos est capable d'évoluer au milieu comme en attaque.

10

RUIZ

LA RÉVÉLATION 2014

12

CAMPBELL

Passé par le FC Lorient, le Bétis Séville et Arsenal, Joel Campbell a fait les beaux jours de l'Olympiakos cette saison. Lors du 1/8e de finale de la Ligue des Champions opposant les Grecs à Manchester United, le p’tit Jojo (21 ans) s'est offert un but digne des plus grands. À coup sûr, le joueur à suivre côté costaricain.

ÉVALUATION

EN MOYENNE ÂGE : 27,7 TAILLE : 1,80 M POIDS : 73,3 KG NBRE SÉLECTIONS : 33,6

e

10,4/20 29 /32

GARDIEN [2,9/5] Keylor Navas le portier du Costa Rica évolue en Europe, à Levante en Espagne. Son expérience du haut niveau sera à coup sûr un point fort pour la Sele. Reste à savoir s'il parviendra à se muer en homme décisif. Façon Gabelo Conejo dans les années 90 ?

DÉFENSE [2,3/5] Jorge Luis Pinto est un homme qui aime le changement. Parfois à 4, parfois à 3 ou à 5, la défense du Costa Rica est capable d'évoluer dans plusieurs schémas différents. L'absence d'Oviedo est un sacré coup dur pour la Sele. À voir si les Ticos parviendront à résister aux multiples assaut de l'Italie, de l'Angleterre et de l'Uruguay.

MILIEU [2,4/5] On pourrait retrouver un milieu à 3 dans un 5-3-2 ou un 4-3-3 voire un quatuor en 4-4-2. Rien n'est vraiment sûr. Toutefois, il est envisageable de voir Jorge Luis Pinto renforcer son entrejeu.

ATTAQUE [2,8/5] Avec Joel Campell et Bryan Ruiz, l'attaque est le point fort du Costa Rica.

Malgré tout, il sera difficile de trouver le chemin des filets pour les Ticos.

Ruiz a réalisé une saison moyenne avec le PSV et le manque d'expérience du haut niveau sera un lourd fardeau...

PRONO ER

1 TOUR

Malgré son désir de réitérer l'exploit du Mondial 90, on imagine mal la Sele déjouer les pronostics des bookmakers. Le résultat risque d’être sans appel : un petit tour et puis s'en va. Reste à savoir si les Ticos parviendront à ne pas finir fanny dans ce groupe de la mort. Pour la petite histoire, le Costa Rica n'a jamais battu ni l'Italie, ni l'Uruguay, et n'a jamais affronté l'Angleterre.

GROUPE D / COSTA RICA 101 •

PALMARÈS COUPE DU MONDE PHASES FINALES : 3 COPA AMERICA PHASES FINALES : 4

LE COSTA RICA EN COUPE DU MONDE

L’INOUBLIABLE TCHÉCOSLOVAQUIE-COSTA RICA 1/8 DE FINALE 1990

4-1 Skuhravy (11e) (62e) (82e) Kubik (31e)

(55e) Gonzalez

10 MATCHS / 3 V - 1 N - 6 D 12 BUTS / 21 ENCAISSÉS

STADIO SAN NICOLA BARI – ITALIE 47 673 SPECTATEURS

MEILLEURS BUTEURS EN COUPE DU MONDE GOMEZ (2002, 2006) : 3 BUTS WANCHOPE (2002, 2006) : 3 BUTS

GRANDS NOMS GABELO CONEJO, FLORES, RUIZ, FONSECA, CENTENO, WANCHOPE

RECORDMAN DE SÉLECTIONS CENTENO - 137

RECORDMAN DE BUTS FONSECA - 47 BUTS EN 113 MATCHS

JOUEUR LÉGENDE

LUIS GABELO CONEJO 29 SÉLECTIONS

L'icône de l'exploit de 90 ? C'est lui. Après d'innombrables parades face à l'Ecosse, la Suède et le Brésil, Luis Gabelo Conejo a permis aux siens de se hisser en 1/8e de finale lors du Mondial.

Marquant ainsi les mémoires grâce à une "grinta" des plus mémorables. Pour beaucoup, il fût d'ailleurs le meilleur gardien de cette compétition.

VAINCU AVEC HONNEUR 1990, Italie. Le Costa Rica dispute son premier Mondial. Personne n'attend les Ticos et pourtant... Dès le premier match, les joueurs de Milutinović prennent le dessus sur l'Ecosse (1-0).

Après une courte défaite face au Brésil (0-1) et un nouveau succès sur la Suède (2-1), le Costa Rica crée l'exploit et accède aux 8e de finale. Malheureusement, la Sele s'incline lourdement contre la Tchécoslovaquie (4-1). Mais l'essentiel est fait, les Ticos ont surpris le monde entier. Avec courage et détermination.

PIERROSCOPE

« Ca doit sûrement être une bonne destination pour partir en vacances. Mais niveau foot, je vous avoue humblement que je n’y connais rien. Et je ne suis pas loin de m’en foutre un peu, qui plus est. Mais sur le papier, il y a fort à parier que le Costa Rica va surtout faire ce qu’il peut durant le Mondial. »

D

102 :

GROUPE D / ANGLETERRE 103 •

CLASSEMENT FIFA

11eme

Capitale : Londres Superficie : 130 395 km2 Population : 53 millions d’habitants Chef d’Etat : David Cameron Régime : monarchie constitutionnelle.

Devise : Livre Sterling

1 043 pts

ANGLETERRE

LA RELÈVE DE LA JEUNE GARDE Au pays des bookmakers, on ne donne pas cher de la peau des Three Lions pour cette Coupe du Monde en terre brésilienne. Equipe en reconstruction, leaders sur la fin, le compromis entre une jeunesse impudente et l’expérience des cadres n’offre pas de garantie. Roy Hodgson va devoir jongler pour espérer amener l’Angleterre en ¼ de finales, 8 ans après. Mission difficile.

U

ne Coupe du Monde sans l’Angleterre, ça paraît impensable. Les hommes du Royaume ont certes manqué quelques rendez-vous (les trois premières éditions) mais depuis, pas un Mondial ne se déroule sans la présence de nos amis britanniques.Lors des derniers éliminatoires,les Anglais ont mené leur barque tranquillement dans le groupe H. Seule l’Ukraine a maintenu le rythme,pour échouer en barrage face aux Bleus.

Les vieux démons n’auront donc pas eu raison des ambitions de Roy Hodgson et sa sélection n’a pas manqué le coche comme elle l’avait fait en 2008. Cette fois, pas de mauvaise surprise,Rooney et les siens ont tenu bon. A la faveur de deux buts signés de l’infernal Mancunien et de Steven Gerrard, les Trois Lions ont décroché leur billet lors du dernier match face à la Pologne. Direction le Brésil, l’autre pays du football.

Qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse, doivent alors penser les supporters anglais. Il faut dire que l’ivresse, ils connaissent. Le résultat importera bien moins que la qualité de jeu affichée par la sélection championne du Monde en 1966.

Il est difficile d’imaginer les British rivaliser avec le pays hôte, l’Espagne ou l’Allemagne. La perspective d’un 1/8e de finale face à la Colombie intrigue autant qu’elle motive.La route n’en est pas moins sinueuse. À charge pour Hodgson de magnifier ce collectif en constante évolution.Vieux briscards et jeunes pousses devront cohabiter dans un 4-3-3 agressif pour mener les Three Lions vers des lendemains plus chantants. Et leur permettre de rentrer au pays avec les honneurs pour boire des litres de Guinness, le 8e de finale dans la poche. C’est la simple ambition qu’ils se sont fixée.

HYMNE NATIONAL : God Save The Queen (Que Dieu Sauve La Reine) " God save our gracious Queen, Long live our noble Queen, God save the Queen !

Send her victorious, Happy and glorious, Long to reign over us God save the Queen ! "

" Que Dieu sauve notre gracieuse Reine, Longue vie à notre illustre Reine, Que Dieu sauve la Reine !

Qu’il l’emmène sur les sentiers de la victoire, Pour la joie et la splendeur, Ce désir de régner sur nous, Que dieu sauve la Reine ! "

D

ANGLETERRE

104 :

( THE THREE LIONS )

COACH : ROY HODGSON EQUIPE-TYPE : 4-3-3

3 6

1

BAINES

JAGIELKA

HART

WILSHERE

5

4

CAHILL

2

11

7

GERRARD

19

WELBECK

10 ROONEY

BARKLEY

9 STURRIDGE

JOHNSON

GARDIENS Hart (27 ans, Manchester City), Foster (31 ans, West Bromwich), Forster (26 ans, Celtic) DÉFENSEURS Johnson (30 ans, Liverpool), Jagielka (31 ans, Everton), Cahill (29 ans, Chelsea), Smalling (25 ans, Manchester United), Baines (30 ans, Everton), Shaw (19 ans, Southampton), Jones (22 ans, Manchester United) MILIEUX Gerrard (34 ans, Liverpool), Henderson (24 ans, Liverpool), Wilshere (22 ans, Arsenal), Lampard (36 ans, Chelsea), Barkley (21 ans, Everton), Lallana (26 ans, Southampton), Milner (28 ans, Manchester City) ATTAQUANTS Sterling (20 ans, Liverpool), Sturridge (25 ans, Liverpool), Rooney (29 ans, Manchester United), Welbeck (23 ans, Manchester United), Oxlade-Chamberlain (21 ans, Arsenal), Lambert (33 ans, Southampton)

LA STAR 2014 89 SÉLECTIONS 38 BUTS

8

ROONEY

Wayne Rooney n’est plus le feu-follet d’antan mais il garde un talent fou, rare chez les attaquants anglais. Leader du secteur offensif à United, il le sera aussi pour les Three Lions. Il est le British par excellence : laid, déterminé et donc mort de faim.

LA RÉVÉLATION 2014

11

BARKLEY

Barkley n’est pas étranger à l’excellente saison d’Everton en Premier League. Milieu détonnant, le joueur des Toffees n’a pas froid aux yeux. Il incarne l’attaque décomplexée de la sélection de Roy Hodgson. Encore tendre au plus haut niveau, il devra toutefois apprendre vite.

ÉVALUATION

EN MOYENNE ÂGE : 26,6 TAILLE : 1,74 M POIDS : 72,3 KG NBRE SÉLECTIONS : 26,5

13/20

e

15 /32

GARDIEN [3,2/5] Hart a été bien plus souvent proche de la promesse non tenue que de la confirmation. C’est un gardien anglais dans toute sa splendeur, tantôt magnifique, tantôt inquiétant. Mais il reste le meilleur du Royaume et de loin.

DÉFENSE [3/5] Sans doute le point faible de l’équipe. Jagielka et Cahill ont des têtes de déménageurs, mais il n’est pas rare de les voir passer à côté. Sur les côtés, Baines et Johnson pensent bien plus à apporter leur soutien offensif qu’à défendre. Problèmatique.

MILIEU [3,5/5] Un panachage entre vieux briscards en quête de métal et jeunes soldats enragés, préssés d’en découdre. Le milieu de terrain des Three Lions présente un visage séduisant. Sa faiblesse réside dans l’impact physique, les hommes de Roy Hodgson paraissant un peu légers.

ATTAQUE [3,3/5] Rooney en chef de meute, Sturridge et Sterling en agitateurs, l’armada offensive anglaise a de quoi faire danser la samba à quelques défenses lors de ce Mondial. Seuls problèmes, le manque d’efficacité et l’inexpérience des coéquipiers du Mancunien, qui devra endosser seul le rôle de guide.

PRONO 1/8 DE FINALE

Les éditions se suivent et se ressemblent pour les Anglais. Etrillés en 8e de finale en Afrique du Sud par l’Allemagne(4-1), les hommes de Roy Hodgson chercheront à faire au moins aussi bien. Sortir d’un groupe où se trouvent l’Italie et l’Uruguay n’a rien d’aisé mais c’est dans l’adversité que les Britanniques s’expriment le mieux. Un nouveau 8e de finale donc.

GROUPE D / ANGLETERRE 105 •

PALMARÈS COUPE DU MONDE PHASES FINALES : 13

L’INOUBLIABLE ANGLETERRE - RFA FINALE 1966

1966

CHAMPIONNAT D'EUROPE PHASES FINALES : 8

4-2

L' ANGLETERRE EN COUPE DU MONDE 59 MATCHS / 26 V - 19 N - 14 D 77 BUTS / 52 ENCAISSÉS

Hurst (18e) (101e) (120e) Peters (78e)

(12e) Haller (90e) Weber

STADE DE WEMBLEY LONDRES – ANGLETERRE 96 924 SPECTATEURS

MEILLEURS BUTEURS EN COUPE DU MONDE LINEKER (1986, 1990) : 10 BUTS HURST (1966, 1970) : 5 BUTS OWEN (1998, 2002) : 4 BUTS

GRANDS NOMS CHARLTON, SHILTON, BEST, LINEKER, GASCOIGNE, BECKHAM, OWEN

RECORDMAN DE SÉLECTIONS SHILTON - 125

RECORDMAN DE BUTS CHARLTON - 49 BUTS EN 106 MATCHS

JOUEUR LÉGENDE BOBBY CHARLTON

LE BUT FANTÔME La Coupe du Monde organisée en Angleterre reste la seule et unique remportée par les Three Lions. Face à l’Allemagne de Becker et Beckenbauer, les coéquipiers de George Hurst ont offert un spectacle étourdissant et une victoire 4-2 au bout des prolongations, avec au cœur de la dramaturgie un but de ce dernier dont on ne peut toujours pas déterminer aujourd’hui la validité. 50 ans bientôt que la Reine Elizabeth attend pareille réjouissance.

106 SÉLECTIONS 49 BUTS

1966 L’Angleterre est certes le pays du football, mais le Royaume n’est plus souverain depuis longtemps. Personne outreManche n’a réussi à égaler la classe, la prestance et l’efficacité de Sir Bobby Charlton, le meilleur buteur des Three Lions.

Elémentaire.

PIERROSCOPE

« Une jeune génération arrive, symbolisée par le petit Sterling. Le problème, c’est que les grands joueurs emblématiques de cette sélection – qui commencent tous à dater un peu – ne s’entendent pas super bien entre eux. C’est une équipe qui manque d’unité. Alors, sur le papier, c’est plutôt pas mal. Mais avec les Anglais, ça reste souvent sur le papier… »

D

106 :

GROUPE D / ITALIE 107 •

CLASSEMENT FIFA

9eme

Capitale : Rome Superficie : 301 336 km2 Population : 60,6 millions Chef d’Etat : Giorgio Napolitano, Matteo Renzi Régime : Rép. démocratique parlementaire décentralisée Devise : Euro

1 115 pts

ITALIE

LE RÈGNE DE CESARE Souvenez-vous. Lors du Mondial en Afrique du Sud, l'Italie hérite d'un groupe abordable avec la Slovaquie, la Nouvelle-Zélande et le Paraguay. Oui mais voilà, la Squadra ne remporte aucun match. Les joueurs de Marcello Lippi sont humiliés. Depuis, Prandelli a pris les commandes et ca va mieux. Une finale à l'Euro et un podium à la Coupe des Confédérations, Cesare a réussi son pari. L'Italie est de retour. Désormais, il espère laver l'affront du Mondial 2010.

P

randelli est un mec bien, le genre de type qui se soucie du sort des siens et qui préfère les qualifications faciles à celles obtenues au bout du suspens. 10 victoires, 4 nuls et 0 défaite. L'Italie a maîtrisé. Pourtant, à l'approche de s'envoler pour le Brésil, le doute plane au-dessus de la Squadra. Cesare n'a toujours pas de tactique prédéfinie et cherche encore la bonne solution. 4-4-2, 4-3-3 ? Pour le moment, c'est le flou le plus total. Le choix des hommes reste lui aussi un mystère.

L'Italien a décidé de se passer des services de Gilardino, cette décision fait débat de l'autre côté des Alpes. Les absences de Florenzi, Diamanti et Criscito également.

S'il est acquis qu'on retrouvera un milieu, Pirlo - De Rossi Marchisio, le doute persiste encore en attaque. Qui pour venir épauler Super Mario ? Un numéro 10 (Montolivo) et un attaquant supplémentaire ? Deux milieux offensifs ? Rien

n'est vraiment sûr. Parti pour jouer en 4-3-3 avec Cerci et Candreva, l'éclosion d'Immobile pourrait inciter Prandelli à modifier ses plans, le retour en forme de Cassano aussi.

Antonio n'a plus porté le maillot de la Nazionale depuis la finale de l'Euro, mais sa bonne saison avec Parme pourrait lui valoir une place de titulaire. On pourrait aussi revoir une défense à 3 Barzagli-Bonucci-Chiellini.

S'il veut parvenir à laver l'affront du Mondial 2010,Cesare doit trouver la formule magique. Et vite. Avec un groupe constitué de l'Angleterre, du Costa Rica et de l'Uruguay ; l'Italie n'aura pas le droit à l'erreur lors de ce premier tour. Prandelli a déjà démontré dans le passé qu'il est un fin tacticien capable de faire déjouer les plans adverses. Désormais, il lui faut récidiver. Comme à son habitude, l'Italie se présente en ovni à cette Coupe du Monde.Capable du pire.Comme du meilleur.

HYMNE NATIONAL : L’inno di Mameli (Hymne de Mameli) " Fratelli d'Italia L'Italia s'è desta Dell'elmo di Scipio S'è cinta la testa Dov'è la vittoria?!

Le porga la chioma Che schiava di Roma Iddio la creò.

Stringiamci a coorte Siam pronti alla morte Siam pronti alla morte L'Italia chiamò.

Stringiamci a coorte Siam pronti alla morte Siam pronti alla morte L'Italia chiamò! "

" Frères d’Italie L'Italie s’est levée, De l'heaume de Scipion Elle s’est ceint la tête.

Où est la Victoire ?

Qu’elle lui tende sa chevelure, Car esclave de Rome Dieu la créa.

Serrons-nous en cohortes Nous sommes prêts à la mort Nous sommes prêts à la mort L'Italie a appelé.

Serrons-nous en cohortes Nous sommes prêts à la mort Nous sommes prêts à la mort L'Italie a appelé! "

D

ITALIE

108 :

( SQUADRA AZZURRA )

COACH : CESARE PRANDELLI EQUIPE-TYPE : 4-3-3

5 3

1

DE SCIGLIO

CHIELLINI

BUFFON

21 PIRLO

15 BARZAGLI

20

16

25

DE ROSSI

CERCI

8 MARCHISIO

9 BALOTELLI

6 CANDREVA

ABATE

GARDIENS Buffon (36, Juventus Turin), Sirigu (27, PSG), Perin (21, Genoa) DÉFENSEURS Abate (27, AC Milan), Barzagli (33, Juventus Turin), Bonucci (27, Juventus Turin), Chiellini (29, Juventus Turin), Darmian (24, Torino), De Sciglio (21, AC Milan), Maggio (32, Naples), Paletta (28, Parme), Pasqual (32, Fiorentina), Ranocchia (26, Inter Milan) MILIEUX Aquilani (29, Fiorentina), Candreva (27, Lazio Rome), De Rossi (30, AS Rome), Marchisio (28, Juventus Turin), Montolivo (29, AC Milan), Motta (31, PSG), Parolo (29, Parme), Pirlo (35, Juventus Turin), Romulo (26, Héllas Verone), Verratti (21, PSG) ATTAQUANTS Balotelli (23, AC Milan), Cassano (31, Parme), Cerci (26, Torino), Destro (23, AS Rome), Immobile (24, Torino), Insigne (22, Naples), Rossi (27, Fiorentina)

LA STAR 2014 108 SÉLECTIONS 13 BUTS La classe ? C'est lui. Andrea Pirlo va disputer sa dernière Coupe du Monde. Si le Maestro de la Squadra espère réitérer l'exploit de 2006, il reste surtout sur une série de trois Scudetti consécutifs avec la Juve. Un exploit. Désormais, il espère finir en beauté avec la Nazionale.

L'Architecte mérite bien ça.

21

PIRLO

LA RÉVÉLATION 2014

11

IMMOBILE

Avec 22 buts inscrits sous le maillot du Torino, Immobile est la grande révélation cette saison en Italie. De quoi s'attirer pas mal de convoitises. Le Borussia Dortmund lui tend déjà les bras. Mais pour le moment, Ciro doit encore convaincre Prandelli qu'il mérite d'être titulaire aux cotés de Super Mario.

ÉVALUATION

EN MOYENNE ÂGE : 27,7 TAILLE : 1,82 M POIDS : 74,3 KG NBRE SÉLECTIONS : 34,9

e

14,5/20 9 /32

GARDIEN [3,7/5] Critiqué, Buffon a répondu à ses détracteurs cette saison. Quelques parades pour rappeler qu'il reste un dernier rempart difficile à franchir. À coup sûr, son dernier Mondial avant de laisser la place à Sirigu.

DÉFENSE [3,8/5] Trois Turinois et deux Milanais, la complémentarité avant tout. La solidité aussi. Le roc Giorgio sera bel et bien là pour tenir la baraque et rassurer les copains en cas de panique. Si le navire prend l'eau, Prandelli repassera à trois derrière. Coquinou dans l'âme. À noter la saison très moyenne des latéraux italiens, à l'image d'Abate ou Maggio.

MILIEU [3,8/5] Aux Champs-Elysées il y a tout ce que vous voulez chantait Joe Dassin.

Ici aussi. Le milieu italien ? C'est la crème, tout simplement. Justesse technique, précision d'orfèvre, rigueur tactique. Le tout orchestré de main de maitre par la classe en personne, Andrea Pirlo. What else ?

ATTAQUE [3,2/5] Le flou intégral. Balotelli réalise une saison moyenne. L'attaquant du Milan AC pourrait se voir accompagner par Cerci et Candreva dans un 4-3-3. Si Prandelli opte pour un 4-4-2, Immobile épaulera Super Mario. À moins que ce ne soit Rossi ou Cassano ? Rien n'est vraiment sûr.

PRONO 1/4 DE FINALE

La Squadra est décidée à laver l'affront du Mondial 2010 durant lequel elle n'avait remporté aucun match. Mais voilà, pour ça, il va falloir venir à bout du groupe de la mort. Les joueurs de Prandelli n'auront pas le droit à l'erreur et ce premier match face à l'Angleterre vaut déjà son pesant d'or. Un quart serait logique. Une demi-finale représenterait une surprise. Le reste serait un échec.

GROUPE D / ITALIE 109 •

PALMARÈS COUPE DU MONDE PHASES FINALES : 17 CHAMPIONNAT D'EUROPE PHASES FINALES : 8

L’INOUBLIABLE ITALIE - BRÉSIL

1934 1938 1982 2006

2E TOUR 1982

3-2

1968

Rossi (5e) (25e) (74e)

L' ITALIE EN COUPE DU MONDE 83 MATCHS / 44 V - 24 N - 15 D

(12e) Socrates (68e) Falcao

ESTADI DE SARRIÀ BARCELONE – ESPAGNE 44 000 SPECTATEURS

126 BUTS / 74 ENCAISSÉS

MEILLEURS BUTEURS EN COUPE DU MONDE ROSSI (1978, 1982) : 9 BUTS BAGGIO (1990, 1994, 1998) : 9 BUTS VIERI (1998, 2002) : 9 BUTS

GRANDS NOMS BAGGIO, DINO ZOFF, ROSSI, BARESI, MALDINI, RIVA, MEAZZA, RIVERA

RECORDMAN DE SÉLECTIONS BUFFON - 139

RECORDMAN DE BUTS RIVA - 35 BUTS EN 42 MATCHS

JOUEUR LÉGENDE

ROBERTO BAGGIO 56 SÉLECTIONS 27 BUTS

Baggio a beau avoir remporté le Ballon d'Or en 93, le Trequartista de la Squadra s'arrachera les cheveux jusqu'à la fin de sa vie. Son rêve était de soulever la Coupe du Monde avec l'Italie.

Manque de pot, il rate le dernier penalty face au Brésil en finale du Mondial 94. La vie est cruelle parfois, même avec les légendes.

LA DERNIÈRE VICTOIRE FACE AU BRÉSIL Lors du Mondial en Espagne, l'Italie défie le Brésil de Socrates et Zico dans un match décisif pour l'accession aux demi-finales. La Seleçao est donnée favorite de cette compétition par beaucoup d'observateurs. Mais voilà, un triplé de Rossi permet aux italiens de s'imposer (3-2).

Le grand Brésil tombe et l'Italie marche vers le succès final. Après s'être offert la RFA, l'Argentine de Maradona et peut-être la plus belle Seleçao de l'histoire, la Squadra soulèvera sa 3e Coupe du Monde. Mythique, tout simplement.

PIERROSCOPE

« Les trois Italiens du PSG ne joueront pas tous, mais ça va nous donner l’occasion de nous intéresser d’encore plus près que d’habitude au parcours de la Squadra, qui semble plus ou moins épargnée par la crise qui frappe violemment le foot italien.

De toute façon, dans un groupe assez traditionnel, l’étincelle ne pourra venir que de Balotelli. »

D

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Montpellier 1991

Bordeaux 1985

LOSC 2000

Lens 1955

Reims 1959

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VINTAGE COUPE DU MONDE DE 1930 À 2010

Š Panoramic

114 VINTAGE •

VINTAGE 115 •

URUGUAY 1930

Équipe d'Uruguay 1930

Vainqueur : Uruguay Affluence moyenne : 30 505 personnes Meilleur attaque : Argentina (18 buts) Moyenne de buts : 3,89 Meilleur buteur : Guillermo Stábile (8 buts)

FINALE Uruguay - Argentine 4-2 Dorado (12e) Cea (57e) Iriarte (68e) Castro (90e)

(20e) Peucelle (37e) Stabile

Stade Centenario (Montevideo) 68 346 spectateurs Une finale de fourmis

116 VINTAGE •

VINTAGE 117 •

ITALIE 1934 Vainqueur : Italie Affluence moyenne : 21 058 personnes Meilleur attaque : Italie (12 buts) Moyenne de buts : 4,12 Meilleur joueur : Giuseppe Meazza Meilleur buteur : Oldrich Nejedlý (5)

FINALE Italie - Tchécoslovaquie 2-1 Orsi (81e) Schiavo (95e)

(76e) Puc

Stadio Nazionale del P.N.F (Rome) 45 124 spectateurs But de Schiavio en finale face à la Tchécoslovaquie

L'équipe d'Italie en finale face à la Tchécoslovaquie

Italie, première !

118 VINTAGE •

VINTAGE 119 •

FRANCE 1938

Italie, deuxième !

Enchanté

Vainqueur : Italie Affluence moyenne : 20 888 personnes Meilleur attaque : Hongrie (15 buts) Moyenne de buts : 4,67 Meilleur joueur : Leônidas Meilleur buteur : Leônidas (7 buts)

FINALE Italie - Hongrie 4-2 Colaussi (6e) Colaussi (35e) Colaussi (16e) Colaussi (55e)

(8e) Titkos (70e) G. Sarosi

Stade olympique Yves-du-Manoir (Colombes) 45 124 spectateurs

Le Roi Leonidas

120 VINTAGE •

VINTAGE 121 •

BRÉSIL 1950 Brésil 1950

Vainqueur : Uruguay Affluence moyenne : 47 431 personnes Meilleur attaque : Brésil (22 buts) Moyenne de buts : 4 Meilleur joueur : Zizinho Meilleur buteur : Ademir (8 buts)

FINALE Uruguay - Brésil 2-1 Schiaffino (66e) Ghiggia (79e)

Test, test ! Un, deux, un, deux !

(47e) Fraiça

Maracana (Rio de Janeiro) 199 900 spectateurs

122 VINTAGE •

VINTAGE 123 •

SUISSE 1954 Vainqueur : RFA Affluence moyenne : 34 211personnes Meilleur attaque : Hongrie (27 buts) Moyenne de buts : 5,38 Meilleur joueur : Ferenc Puská Meilleur buteur : Sándor Kocsis (11 buts)

FINALE RFA - Hongrie 3-2 Morlock (10e) Rahn (18e) Rahn (84e)

Champions, mon frère !

Gauche caviar

(6e) Puskas (8 e) Czibor

Stade du Wankdorf (Berne) 65 000 spectateurs

124 VINTAGE •

VINTAGE 125 •

SUÈDE 1958 Vainqueur : Brésil Affluence moyenne : 26 273 personnes Meilleur attaque : France (23 buts) Moyenne de buts : 3,6 Meilleur joueur : Didi Meilleur buteur : : Just Fontaine (13 buts)

FINALE Brésil - Suède 5-2 Vava (9e) Vava (32e) Pelé (55e) Pelé (90e) Zagallo (68e)

(4e) Liedholm (80e) Simonsson Son prénom, c'est Just

Rasunda Stadion (Solna) 50 000 spectateurs

Maman, j'ai raté l'avion

17 ans et déjà roi

126 VINTAGE •

VINTAGE 127 •

CHILI 1962 Vainqueur : Brésil Affluence moyenne : 28 096 personnes Meilleur attaque : Brésil (14 buts) Moyenne de buts : 2,78 Meilleur joueur : Garrincha Meilleurs buteurs : Garrincha, Vavá, Leonel Sánchez, Flórián Albert, Drazen Jerkovic, Valentin Ivanov (4 buts)

FINALE Brésil - Tchécoslovaquie 3-1 Amarildo (17e) Zito (69e) Vavá (78e)

(15e) Masopust

Estadio Nacional Santiago (Santiago de Chile) 69 000 spectateurs

Garrincha dans ses oeuvres

The Amazing Spider-Man

Garrincha, le meilleur joueur de la compétition

128 VINTAGE •

VINTAGE 129 •

ANGLETERRE 1966 Vainqueur : Angleterre Affluence moyenne : 51 093 personnes Meilleur attaque : Portugal (17 buts) Moyenne de buts : 2,78 Meilleur joueur : Bobby Charlton Meilleurs buteurs : Eusebio (9 buts)

FINALE Angleterre - RFA 4-2 Hurst (18e) Hurst (101e) Hurst (120e) Peters (78e)

Seine-Saint-Denis Style

La panthère noire

(12e) Haller (90e) Weber

Wembley (Londres) 94 000 spectateurs

RROOUUAAARRRRHHH

130 VINTAGE •

VINTAGE 131 •

MEXIQUE 1970

Le compte est bon

Le toit du monde

Vainqueur : Brésil Affluence moyenne : 50 124 personnes Meilleur attaque : Brésil (19 buts) Moyenne de buts : 2,97 Meilleur joueur : Pelé Meilleur buteur : Gerd Müller (10buts)

FINALE Brésil - Italie 4-1 Pelé (18e) Gerson (66e) Jairzinho (71e) Carlos Alberto (87e)

Keyser Söze

(37e) Boninsegna

Stade Azteca (Mexico) 107 400 spectateurs

132 VINTAGE •

VINTAGE 133 •

ALLEMAGNE 1974 Allemagne championne du monde

Sacrée soirée

Vainqueur : RFA Affluence moyenne : 46 685 personnes Meilleur attaque : Pologne (16 buts) Moyenne de buts : 2,55 Meilleur joueur : Johan Cruyff Meilleur buteur : Grzegorz Lato (7 buts)

FINALE RFA - Pays-Bas 2-1 Breitner (26e) Muller (44e)

(2e) Neeskens

Munich Olympiastadion (Munich) 79 000 spectateurs

Triste Zaïre

134 VINTAGE •

VINTAGE 135 •

ARGENTINE 1978 Vainqueur : Argentine Affluence moyenne : 40 688 personnes Meilleur attaque : Argentine et Pays-Bas (15 buts) Moyenne de buts : 2,68 Meilleur joueur : Mario Kempes Meilleur buteur : Mario Kempes (6 buts)

FINALE Argentine - Pays-Bas 3-1 Kempes (38e) Kempes (105e) Bertoni (115e)

C'est qui qu'a gagné ?

Olivier Rouyer en mode rayé

(82e) Nanninga

Estadio Monumental (Buenos Aires) 71500 spectateurs

Réalisé sans trucage

136 VINTAGE •

VINTAGE 137 •

ESPAGNE 1982

Malheureux

Heureux

Vainqueur : Italie Affluence moyenne : 40 571 personnes Meilleur attaque : France (10 buts) Moyenne de buts : 2,81 Meilleur joueur : Paolo Rossi Meilleur buteur : Paolo Rossi (6 buts)

FINALE Italie - RFA 3-1 Rossi (56e) Tardelli (69e) Altobelli (80e)

Docteur Socrates en pleine consultation

(83e) Breitner

Stade Santiago Barnabeu (Madrid) 90 000 spectateurs

138 VINTAGE •

VINTAGE 139 โ ข

MEXIQUE 1986 Vainqueur : Argentine Affluence moyenne : 46 020 personnes Meilleur attaque : Argentine (14 buts) Moyenne de buts : 2,54 Meilleur joueur : Diego Maradona Meilleur buteur : Gary Lineker (6 buts)

FINALE Argentine - RFA 3-2 Brown (23e) Valdano (55e) Burruchaga (83e)

(74e) Rummenigge (80e) Vรถller

Estadio Azteca (Mexico City) 114 600 spectateurs Sir Alex au Dallas Buyers Club

Jonathan Edwards

Un Pibe qui aime l'Oro

140 VINTAGE •

VINTAGE 141 •

ITALIE 1990

Lothar rit

Siouplaît

Vainqueur : RFA Affluence moyenne : 48 391 personnes Meilleur attaque : RFA (15 buts) Moyenne de buts : 2,21 Meilleur joueur : Salvatore Schillaci Meilleur buteur : Salvatore Schillaci (6 buts)

FINALE RFA - Argentine 1-0 Brehme (85e) Stadio Olimpico (Rome) 73 603 spectateurs

C'est une connerie René

142 VINTAGE •

VINTAGE 143 •

ÉTATS-UNIS 1994 Vainqueur : Brésil Affluence moyenne : 68 991 personnes Meilleur attaque : Suède (15 buts) Moyenne de buts : 2,71 Meilleur joueur : Romário Meilleurs buteurs : Oleg Salenko et Hristo Stoichkov (6 buts)

FINALE Brésil - Italie 0-0 Tir au but 3-2 Rose Bowl (Pasadena) 94 194 spectateurs

L'envolée magnifique

Dunga rit

Chienne de vie

144 VINTAGE •

VINTAGE 145 •

FRANCE 1998

À base de popopopop

Dark Davor

Grrrrrr

Vainqueur : France Affluence moyenne : 43 517 personnes Meilleur attaque : France (15 buts) Moyenne de buts : 2,67 Meilleur joueur : Ronaldo Meilleur buteur : Davor Suker (6 buts)

FINALE France - Brésil 3-0 Zidane (27e) Zidane (45e) Petit (93e) Stade de France (Saint-Denis) 80 000 spectateurs

146 VINTAGE •

VINTAGE 147 •

CORÉE DU SUD ET JAPON 2002 Passement de jambe sur le beat je flambe

Bouba, mon petit ourson

Les Teletubbies

Vainqueur : Brésil Affluence moyenne : 42 269 personnes Meilleur attaque : Brésil (18 buts) Moyenne de buts : 2,52 Meilleur joueur : Oliver Kahn Meilleur buteur : Ronaldo (8 buts)

FINALE Allemagne - Brésil 0-2 (67e) Ronaldo (79e) Ronaldo International Stadium Yokohama (Yokohama - Japon) 69 029 spectateurs

En pleine lumière

148 VINTAGE •

VINTAGE 149 •

ALLEMAGNE 2006 Vainqueur : Italie Affluence moyenne : 52 491 personnes Meilleur attaque : Allemagne (14 buts) Moyenne de buts : 2,30 Meilleur joueur : Zinedine Zidane Meilleur buteur : Miroslav Klose (5 buts)

FINALE Italie - France 1-1 Tir au but 5-3 Olympiastadion (Berlin) 69 000 spectateurs

Regrets éternels

Papy boom

Eh merde...

150 VINTAGE •

VINTAGE 151 •

AFRIQUE DU SUD 2010

El Conquistador

Puyol le Poulpe

Vainqueur : Espagne Affluence moyenne : 49 670 personnes Meilleur attaque : Allemagne (16 buts) Moyenne de buts : 2,27 Meilleur joueur : Diego Forlán Meilleurs buteurs : Diego Forlán, Thomas Müller, Wesley Sneijder, David Villa (5 buts)

FINALE Espagne - Pays-Bas 1-0

Iniesta (116e)

Zéro tracas, zéro blabla, MMA

Soccer City (Johannesburg) 84 490spectateurs

GROUPE E 154 • EQUATEUR 158 • FRANCE 162 • HONDURAS 166 • SUISSE

1 • ESPAGNE 16,7 2 • ALLEMAGNE 16 3 • BRÉSIL 15,9 4 • ARGENTINE 15 5 • PORTUGAL 14,9 URUGUAY 14,9 7 • COLOMBIE 14,8 8 • FRANCE 14,6 9 • ITALIE 14,5 10 • BELGIQUE 14,3 11 • PAYS-BAS 13,7 12 • CÔTE D'IVOIRE 13,2 SUISSE 13,2 14 • CHILI 13,1 15 • ANGLETERRE 13 GHANA 13

17 • BOSNIE 12,6 CROATIE 12,6 19 • NIGERIA 12,4 20 • EQUATEUR 12,3 21 • MEXIQUE 12,1 22 • GRÈCE 12 23 • JAPON 11,8 24 • CAMEROUN 11,6 25 • ALGÉRIE 11 26 • RUSSIE 10,9 27 • USA 10,8 28 • CORÉE DU SUD 10,7 29 • COSTA RICA 10,4 30 • IRAN 10,3 31 • HONDURAS 10,2 32 • AUSTRALIE 9,6

漏 Panoramic

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VILLE/STADE

DATE/HEURE

DIFFUSION

SUI/EQU

FRA/HON

SUI/FRA

HON/EQU

HON/SUI

EQU/FRA

BRASILIA

PORTOALEGRE

SALVADOR

CURITIBA

MANAUS

RIO

Estadio Nacional

Estadio Beira-Rio

Arena Fonte Nova

Arena da Baixada

Arena Amaz么nia

Estadio do Maracana

15 Juin 18h

15 Juin 21h

20 Juin 21h

20 Juin minuit

25 Juin 22h

25 Juin 22h

GROUPE E / EQUATEUR 155 •

CLASSEMENT FIFA

28eme

Capitale : Quito Superficie : 283 520km2 Population : 15,49 millions Chef d’Etat : Rafael Correa Régime : République Devise : Dollar américain

794 pts

EQUATEUR

MÊME PAS PEUR !

Que vaut réellement l’Equateur ? C’est la question que le staff des Bleus doit se poser avant le match qui opposera la France à la « Tricolor »,le 25 juin au Maracanã.Une chose est sûre : il faudra prendre les hommes de Rueda au sérieux. La 4e place de la Zone Amsud en qualif’, devant l’Uruguay, et un récent match nul (amical) obtenu à Amsterdam face aux Pays-Bas peuvent inciter les Jaune, Bleu et Rouge à rêver…

Q

uelle est la vraie équipe d’Equateur ? Celle qui tape régulièrement les gros bras d’Amérique du Sud dans son nid d’aigle andin de Quito (2850 mètres d’altitude, quand même), ou celle qui prend quelques roustes face à ces mêmes équipes dès lors qu’on se rapproche du niveau de la mer ? La vérité se situe sans doute entre les deux. L’équipe de Rueda possède un talent certain pour emmerder les grosses équipes et pratique parfois un foot intéressant, mais demeure assez friable mentalement.

Sa campagne de qualification dans la zone Amsud témoigne du caractère schizophrène de la « TRI » : à domicile, au stade Atahualpa, l’Equateur a tapé tout le monde (7 victoires) sauf l’Argentine qu’il a tout de même tenu en échec. En revanche, il n’a jamais réussi à s’imposer loin de son nid d’aigle, concédant cinq défaites et trois matchs nuls.

Composée en majorité de joueurs évoluant au pays (six de l’Emelec, le leader du championnat équatorien) et de quelques expatriés, la sélection équatorienne s’appuie surtout sur sa star : Antonio Valencia. Encore plus depuis la disparition tragique de Cristian Benitez, attaquant star de l’équipe, foudroyé par un arrêt cardiaque sur un terrain de foot à 27 ans, en juillet dernier.

Du point de vue du jeu, l’Equateur propose un football latin, directement influencé par la philosophie du Colombien Maturana,qui a entraîné l’équipe de 1995 à 1997 : possession de balle, redoublements de passes courtes et passages par les côtés pour aller centrer. Plutôt efficace lorsque l’équipe est en confiance, beaucoup moins lorsqu’elle est menée au score.

HYMNE NATIONAL : Salve, Oh Patria (Nous te saluons, Oh Patrie) " ¡Salve oh Patria, mil veces! ¡Oh Patria! ¡gloria a ti! ¡gloria a ti! ¡gloria a ti! ¡gloria a ti!

Ya tu pecho, tu pecho rebosa gozo y paz, ya tu pecho rebosa Y tu frente, tu frente radiosa más que el sol contemplamos lucir.

Y tu frente, tu frente radiosa más que el sol contemplamos lucir."

" Nous te saluons ô Patrie, mille fois ! ô Patrie !

Gloire à toi ! Gloire à toi ! Gloire à toi ! Gloire à toi !

Déjà ta poitrine déborde !

Joie et paix. Déjà ta poitrine déborde !

Et ton front ! Et ton front radieux Nous le contemplons briller plus que le soleil !

Et ton front ! Et ton front radieux Nous le contemplons briller plus que le soleil !"

E

EQUATEUR

( LA TRI )

COACH : REYNALDO RUEDA EQUIPE-TYPE : 4-3-3

3 4

1 DOMINGUEZ

PAREDES

ERAZO

6

21

7

14

MENDEZ

ACHILIERY

2

CASTILLO

MONTERO

10 E.VALENCIA

19 NOBOA

8 A.VALENCIA

AYOVI

GARDIENS Banguera (28 ans, Barcelona), Bone (25 ans, El Nacional), Dominguez (26 ans, Liga de Quito) DÉFENSEURS Erazo (26 ans, Flamengo), Guagua (32 ans, Emelec), Bagüi (31 ans, Emelec), Achilier (29 ans, Emelec), Narvaez (22 ans, Emelec), Paredes (26 ans, Barcelona), Ramirez (19 ans, Fortuna Düsseldorf), W. Ayovi (34 ans, Pachuca) MILIEUX Castillo (32 ans, Al-Hilal), Gruezo (19 ans, VFB Stuttgart), Ibarra (23 ans, Vitesse Arnhem), Noboa (29 ans, Dinamo Moscou), Quinónez (28 ans, Emelec), Mena (26 ans, Emelec), Saritama (30 ans, Barcelona), A. Valencia (28 ans, Manchester United), Mendez (35 ans, Independiente Santa Fe), Martínez (24 ans, Tijuana), Minda (30 ans, Chivas USA) ATTAQUANTS Rojas (24 ans, Cruz Azul), Caicedo (25 ans, Al-Jazira), Montero (24 ans, Morelia), J. Ayovi (26 ans, Tijuana), Wila (29 ans, Universidad Catolica), E. Valencia (24 ans, Pachuca), Penilla (23 ans, Barcelona), Arroyo (27 ans, Atlante)

ÉVALUATION

EN MOYENNE ÂGE : 26,8 TAILLE : 1,78 M POIDS : 72,8 KG NBRE SÉLECTIONS : 27,8

12,3/20

e

20 /32

LA STAR 2014 69 SÉLECTIONS 8 BUTS

10

A.VALENCIA

En octobre 2013, une étude réalisée par la Fifa révélait qu’Antonio Valencia était le joueur de foot le plus rapide du monde balle au pied. Avec une pointe de vitesse à 35,1 km/h, le Monstre de Manchester devance des joueurs comme Gareth Bale, Ronaldo ou Leo Messi. Ça vous classe un homme. Une machine.

LA RÉVÉLATION 2014

19

RAMIREZ

19 piges, rapide, gaucher et talentueux, Cristian Ramirez a tout d’une petite bombe. Après des essais au Borussia et à Tottenham il a finalement signé à Düsseldorf où certains le comparent déjà à Roberto Carlos. Rien que ça…

GARDIEN [2,6/5] Difficile de se prononcer sur ce poste, tenu à tour de rôle par Banguera et Dominguez pendant les éliminatoires. Deux gardiens aux qualités différentes mais somme toute assez moyens.

DÉFENSE [3,1/5] Sur le papier, ça paraît costaud : 16 buts encaissés en 16 matchs de qualifi’. Mais la défense équatorienne montre de sérieux signes de faiblesse sur les côtés et la charnière centrale n’est pas toujours très sereine non plus.

MILIEU [3/5] Une sentinelle et des techniciens. Voilà comment résumer l’entrejeu équatorien, assez intéressant dans l’utilisation du ballon mais peu efficace à la récupération.

ATTAQUE [3,2/5] Avec 20 buts en 16 matchs de qualif’, la Tricolor ne brille pas franchement par son dynamisme offensif. Montero et surtout Antonio Valencia animent très bien les côtés, mais c’est dans l’axe que ça pèche. Enner Valencia, meilleur joueur du dernier championnat équatorien, devra confirmer les (grands) espoirs placés en lui.

PRONO ER

1 TOUR

L’Equateur est une énigme. Le genre d’équipe capable d’encaisser 3 buts en Australie ou de faire un nul face à la modeste Bolivie mais également de battre l’Uruguay en éliminatoires. Dur d’anticiper son niveau sur toute une compétition donc. Pourtant, si la Suisse et la France ne passent pas au travers, la bande à Valencia ne verra pas les huitièmes de finale. Attention toutefois car ça ne se jouera probablement pas à grand-chose.

GROUPE E / EQUATEUR 157 •

PALMARÈS

L’INOUBLIABLE

COUPE DU MONDE PHASES FINALES : 2 COPA AMERICA PHASES FINALES : 25

EQUATEUR-ANGLETERRE 1/8 DE FINALE CDM 2006

0-1

L'EQUATEUR EN COUPE DU MONDE 7 MATCHS / 3 V - 0 N - 4 D 7 BUTS / 8 ENCAISSÉS

Beckham (59e)

GOTTLIEB-DAIMLER STADION STUTTGART - ALLEMAGNE 52 000 SPECTATEURS

MEILLEURS BUTEURS EN COUPE DU MONDE DELGADO (2002, 2006) : 3 BUTS TENORIO (2006) : 2 BUTS

GRANDS NOMS AGUINAGA, HURTADO, DE LA CRUZ, DELGADO, CEVALLOS

RECORDMAN DE SÉLECTIONS HURTADO - 167

RECORDMAN DE BUTS DELGADO - 31 BUTS EN 72 MATCHS

JOUEUR LÉGENDE

ALBERTO SPENCER 4 SÉLECTIONS 11 BUTS

Malgré son petit nombre de sélections, Alberto Spencer, qui a passé la majorité de sa carrière en Uruguay, est considéré comme le meilleur joueur équatorien de tous les temps. Surnommé Cabeza Mágica parce qu’il excellait dans les airs, il reste à ce jour le meilleur buteur de l’histoire de la Copa Libertadores avec 54 buts plantés entre 1960 et 1972 avec Peñarol. Une légende.

MAUDIT BECKS !

Après une phase de poules réussie (2 victoires, 1 défaite), l’Equateur affronte l’Angleterre à Stuttgart.

Chloroformés par la chaleur, les Anglais dominent mollement la rencontre face à des Équatoriens qui font mieux que résister. Mais Beckham sort un joli coup-franc enroulé de son slip H&M et envoie les Trois Lions en quart de finale. [Attention, la phrase suivante est un cliché] L’Equateur peut sortir la tête haute…

PIERROSCOPE

« Les mois ont passé depuis le tirage au sort et on n’a toujours pas peur de l’Equateur, qui ne peut s’appuyer que sur Valencia comme joueur de haut niveau. A un moment donné, ce n’est pas de l’arrogance de dire que la France doit battre l’Equateur. C’est de la logique sportive. »

E

GROUPE E / FEUR 159 •

CLASSEMENT FIFA

16eme

Capitale : Paris Superficie : 674 843 km² Population : 65,7 millions Chef d’Etat : François Hollande Régime : République constitutionnelle Devise : Euro

935 pts

FRANCE

UN MOIS POUR SÉDUIRE Qualifiés in extremis après avoir remonté un handicap de deux buts en barrage face à l’Ukraine, les Bleus de Didier Deschamps avancent masqués . Le tirage au sort plutôt favorable sur le papier oblige l’équipe de France à passer le premier tour. Mais l’objectif principal sera surtout de redorer le blason d’une nation traumatisée par le spectre de Knysna en offrant beau jeu et attitude exemplaire.

E

lle revient de loin. De très loin, même. De nulle part diront certains. Décidément, l’équipe de France ne fait jamais comme tout le monde.

Qualifiée pour l’Afsud après la main du Diable de Thierry Henry en barrage face à l’Irlande il y a 4 ans,elle a cette fois réussi une autre « curiosité » :remonter deux buts de retard en barrage, une première dans l’histoire.

Mais finalement, cette qualification au forceps, au terme de cette soirée de novembre au Stade de France, aura peut-être été un mal pour un bien. Car ce qui s’est passé ce soir-là dans l’enceinte dyonisienne - le doublé de Sakho, le but de Benzema,la Marseillaise entonnée spontanément et a capella par les joueurs,la communion totale avec le public - avait tous les atours de ce qu’on appelle un « match fondateur ».

Pour que ce happy end prenne tout son sens, il faut mainte-

HYMNE NATIONAL : La Marseillaise "Allons enfants de la Patrie Le jour de gloire est arrivé !

Contre nous de la tyrannie L'étendard sanglant est levé Entendez-vous dans nos campagnes Mugir ces féroces soldats?

Ils viennent jusque dans vos bras.

Égorger vos fils, vos compagnes!

Aux armes citoyens Formez vos bataillons Marchons, marchons Qu'un sang impur Abreuve nos sillons"

nant que la bande à Deschamps concrétise ce nouvel élan par ses performances au Brésil. Si les résultats seront évidemment commentés, disséqués et critiqués, on scrutera surtout à la loupe le comportement général. À la moindre incartade, les médias et l’opinion publique auront tôt fait de se retourner violemment contre des Bleus dont l’image demeure fragile.

Côté jeu, l’équipe devrait s’appuyer sur le 4-3-3 fétiche de Deschamps, et comptera sur quelques joueurs de classe mondiale – Benzema,Ribéry,Pogba,Matuidi – pour entraîner le reste du groupe. Last but not least, ce Mondial servira aussi de rampe de lancement vers l’Euro 2016. Une compétition réussie sur le triple plan du jeu, des résultats et de l’attitude serait le meilleur moyen de préparer sereinement les deux ans de matchs amicaux qui se profileront après cette Coupe du monde.

E

FRANCE

( LES BLEUS )

COACH : DIDIER DESHAMPS EQUIPE-TYPE : 4-3-3

3 1 LLORIS

4 VARANE

21

11

14

EVRA

MATUIDI

GRIEZMANN

6

10

CABAYE

BENZEMA

KOSCIELNY

2 DEBUCHY

19 POGBA

8 VALBUENA

GARDIENS Lloris (27 ans, Tottenham), Landreau (35 ans, Bastia), Ruffier (27 ans, Saint-Etienne) DÉFENSEURS Debuchy (28 ans, Newcastle), Sagna (31 ans, Arsenal), Koscielny (28 ans, Arsenal), Mangala (23 ans, Porto), Varane (21 ans, Real Madrid), Sakho (24 ans, Liverpool), Evra (33 ans, Manchester United), Digne (20 ans, PSG) MILIEUS Cabaye (28 ans, PSG), Mavuba (30 ans, Lille), Matuidi (27 ans, PSG), Sissoko (24 ans, Newcastle), Pogba (21 ans, Juventus), Grenier (23 ans, Lyon), Valbuena (29 ans, Marseille) ATTAQUANTS Ribéry (31 ans, Bayern), Griezmann (23 ans, Bilbao), Rémy (27 ans, Newcastle), Benzema (26 ans, Real Madrid), Giroud (27 ans, Arsenal)

ÉVALUATION LA STAR 2014 65 SÉLECTIONS 19 BUTS

10

BENZEMA

La Benz réalise la saison la plus aboutie de sa carrière et se pose comme le leader d’attaque des Bleus. Pour lui, pour l’intérêt supérieur de la nation, c’est maintenant où jamais que le Madrilène doit donner sa pleine mesure sous le maillot bleu.

LA RÉVÉLATION 2014

19

POGBA

Talent précoce, le joueur de la Juventus a gagné sa place dans le onze de Deschamps de façon presque naturelle. Explosif et techniquement au-dessus de la moyenne, son profil box-to-box offre aux Bleus une meilleure capacité de perforation. Indispensable.

EN MOYENNE ÂGE : 26,8 TAILLE : 1, 81 M POIDS : 76KG NBRE SÉLECTIONS : 24

e

14,6/20 8 /32

GARDIEN [3,7/5] Lloris sort d’une saison galère avec Tottenham, avec quelques grosses raclées dans la gueule. Le capitaine des Bleus n’a pas perdu son talent. Sa confiance en revanche, en a pris un sacré coup.

DÉFENSE [3,5/5] Entre Koscielny, le « pénalty maker » et Varane, remplaçant de Pepe cette saison au Real, la charnière n’offre aucune autre garantie que l’indéniable talent de ces deux garçons. En Coupe du Monde, ça ne suffit pas. Pas plus d’assurance du côté des latéraux, entre un Evra sur le déclin et un Debuchy qui sort d’une saison galère.

MILIEU [3,6/5] Entre l’hyperactivité pathologique de Matuidi, la polyvalence et la facilité technique de Pogba et le jeu long comme le sens du tempo de Cabaye, l’entrejeu français semble équilibré. On peut néanmoins déplorer le fait qu’aucun des trois ne soit un créateur.

ATTAQUE [3,8/5] Benzema est évidemment la tête de gondole de la force de frappe française, après la seconde partie de saison mollassonne de Ribéry (qui pourrait revenir en forme au bon moment). Reste l’inconnu de l’homme de droite : Valbuena ? Rémy ? Griezmann ?

PRONO 1/4 DE FINALE

Selon toute logique, la France sortira de sa poule. Mais à quelle place ? Sur le papier, ça se jouera avec la Suisse, même si les pays sud-américains de second rang ne sont jamais à sous-estimer (remember Paraguay 1998).

L’essentiel étant d’éviter l’Argentine en 8e de finale.

GROUPE E / EQUATEUR 161 •

PALMARÈS COUPE DU MONDE PHASES FINALES : 13 CHAMPIONNAT D'EUROPE PHASES FINALES : 8

L’INOUBLIABLE RFA - FRANCE DEMI-FINALE 1982

1998

3-3

1984 2000

LA FRANCE EN COUPE DU MONDE 54 MATCHS / 25 V -11 N - 18 D 96 BUTS / 68 ENCAISSÉS

MEILLEURS BUTEURS EN COUPE DU MONDE

Littbarski (17e) Rummenigge (102e) Fischer (108e)

(27e s. p) Platini (92e ) Trésor (98e ) Giresse

TIRS AU BUT 5-4 STADE RAMÓN SÁNCHEZ PIZJUÁN SÉVILLE - ESPAGNE 70 000 SPECTATEURS

JUST FONTAINE (1958) : 13 BUTS HENRY (1998 & 2006) : 6 BUTS ZIDANE (1998 & 2006) : 5 BUTS PLATINI (1978, 1982 & 1986) : 5 BUTS

GRANDS NOMS FONTAINE, KOPA, PLATINI, ROCHETEAU, GIRESSE,ZIDANE, HENRY.

RECORDMAN DE SÉLECTIONS THURAM - 142

RECORDMAN DE BUTS HENRY - 51 BUTS EN 123 MATCHS

JOUEUR LÉGENDE ZINÉDINE ZIDANE 108 SÉLECTIONS 31 BUTS

1998

2000

Les plus de 35 ans crieront au scandale et invoqueront Saint-Michel (Platini). Les autres, plus lucides ou moins touchés par Alzheimer, approuveront ce choix. Zidane, 3 buts en 2 finales de Coupe du Monde, 2 titres majeurs avec les Bleus, 108 sélections… Tout est dit.

LE MATCH DU SIÈCLE France-RFA est entré au Panthéon des matchs en Coupe du Monde par sa dramaturgie hors du commun et son scénario renversant. La joie extatique de Giresse, Platini tenant la main de Battiston qui sort sur civière, le but de Trésor, l’entrée de Rummenigge, la détresse de Six et Bossis pendant l’irrespirable séance de tirs au but…

PIERROSCOPE

« Quand on fait le bilan des 23, joueur par joueur, ce n’est pas facile d’en trouver un qui pète la forme. Entre ceux qui ont eu des saisons très longues et sont usés (Ribéry, Benzema, Matuidi), ceux qui ont eu un temps de jeu limité (Rémy, Digne), ceux qui ont été blessés ces dernières semaines, (Cabaye, Varane, Grenier) et ceux qui sortent d’une saison compliquée (Valbuena, Debuchy, Lloris), le cocktail n’incite pas à un optimisme démesuré. Maintenant, de toute façon si cette équipe de France veut qu’on lui fasse confiance, il va falloir qu’elle la mérite. Le vent d’optimisme qui souffle autour des Bleus ne repose que sur un seul match, face à l’Ukraine. Restons prudents, sans pour autant chercher à déterrer les fantômes de Knysna.»

E

GROUPE E / HONDURAS 163 •

CLASSEMENT FIFA

30eme

Capitale : Tegucigalpa Superficie : 112 090 km2 Population : 7,9 millions Chef d’Etat : Juan Orlando Hernández Régime : République Devise : Lempira

759 pts

HONDURAS

PASSION ET AMBITION

Petit poucet du tournoi, le Honduras n’en affiche pas moins courage et ambition. Dirigés d’une main de fer par Luis Fernando Suárez, les Catrachos s’appuient sur un effectif homogène et une solidarité sans faille pour troubler la hiérarchie.

J

osé Mourinho n’a qu’à bien se tenir. Luis Fernando Suárez ne dirige pas la sélection la plus prestigieuse de la galaxie, mais le sélectionneur du Honduras affiche des certitudes dignes du “Special One”. Un mois avant le délai fixé par la FIFA, le Colombien a donné le nom des 23 joueurs appelés à défendre les chances de la Bicolor au Brésil. Un à un, l’ancien entraîneur de l’Équateur a justifié ses choix. En fixant, comme à son habitude, ses interlocuteurs dans les yeux.

Il ne s’est du reste pas démonté au moment d’évoquer les ambitions de la H dans la plus célèbre des compétitions :un huitième de finale. Au minimum. Et tant pis si la France , l'Équateur ou la Suisse trinquent. « Nous allons atteindre le second tour, promet-t-il sereinement. Je me lève à quatre heures du matin tous les jours pour regarder les vidéos de nos adversaires,j’analyse leur jeu au ralenti,j'ai la tête pleine de joueurs bleus,jaunes et rouges.

Je n'ai aucune inquiétude,je sais que les joueurs se sont engagés. »

Sur la route menant au Brésil, Suárez a passé pas moins de 54 joueurs en revue. Il s’est finalement résolu à conserver le noyau dur de 2010, celui qui avait qualifié, à la surprise générale, le pays pour l’Afrique du Sud. Aujourd’hui, ils ont quatre ans et une poignée de capes en plus. Une qualif’ supplémentaire aussi grâce à leur troisième place acquise de haute lutte en CONCACAF, devant le Mexique, s’il vous plait.

Quinze points, un parcours à domicile remarquable et une attaque efficace avec l’une des gâchettes les plus redoutables de la zone, Jerry Bengston, 9 buts, le Honduras n’a effectivement pas de raison de s’inquiéter. D’ailleurs, le sélectionneur n’a rien changé aux habitudes de ses garçons durant la préparation. Soirées playstation, parties de babyfoot et de ping-pong,visites familiales et relations conjugales avec les épouses, le quotidien reste le même. Et il a déjà promis de maintenir un cap identique durant l’épreuve.

La recette du succès ?

HYMNE NATIONAL : Tu bandera es un lampo de cielo (Ton drapeau est une splendeur du ciel) " Tu bandera es un lampo de cielo por un bloque de nieve cruzado; y se ven en su fondo sagrado cinco estrellas de pálido azul; en tu emblema, que un mar rumoroso con sus ondas bravías escuda, de un volcán, tras la cima desnuda hay un astro de nítida luz."

" Ton drapeau est une splendeur du ciel Traversé par un bloc de neige Et se voient en son fond sacré Cinq étoiles d'un bleu pâle Dans ton emblème qu'une mer Avec ses vagues sauvages protège D'un volcan derrière la cime nue Il y a un astre radieux qui brille. "

E

HONDURAS

( LOS CATRACHOS )

COACH : LUIS FERNANDO SUÁREZ EQUIPE-TYPE : 4-4-2

7 18 VALLADARES

15

IZAGUIRRE

3 FIGUEROA

19

ESPINOZA

GARRIDO

5

11 BENGTSON

13

8

BERNÁRDEZ

2

PALACIOS

17

COSTLY

NAJAR

BECKELES

GARDIENS Escober (34 ans, Olimpia), López (20 ans, Real España), Valladares (37 ans, Olimpia) DÉFENSEURS Beckeles (28 ans, Olimpia), Bernárdez (32 ans, San José), O. Chávez (29 ans, Qingdao Jonoon), Figueroa (31 ans, Hull City), J.C. García (26 ans, Wigan), Izaguirre (28 ans, Celtic), Montes (28 ans, Motagua), Peralta (25 ans, Glasgow Rangers) MILIEUX M. Chávez (30 ans, Colorado Rapids), Claros (28 ans, Motagua), Espinoza (27 ans, Wigan), O. García (29 ans, Houston Dynamo), Garrido (23 ans, Olimpia), M. Martínez (24 ans, Real España), Najar (21 ans, Anderlecht), W. Palacios (29 ans, Stoke) ATTAQUANTS Bengtson (27 ans, New England), Costly (31 ans, Real España), R. Martínez (25 ans, Real Sociedad), J. Palacios (32 ans, Alajuelense)

ÉVALUATION

EN MOYENNE ÂGE : 28 TAILLE : 1,78 M POIDS : 75,4 KG NBRE SÉLECTIONS : 44,7

e

10,2/20 31 /32

LA STAR 2014 121 SÉLECTIONS

18

VALLADARES

À 37 ans, Valladares constitue un atout de poids pour la sélection dont il est le joueur le plus capé de l’histoire. En vingt ans de carrière, le dernier rempart d’Olimpia a participé aux Jeux Olympiques, à la Copa America, à la CONCACAF et à la Coupe du Monde.

CQFD.

GARDIEN [2,7/5] Même s’il n’a jamais quitté le championnat domestique, Noel Valladares possède un sacré pedigree en Amérique Centrale. Derrière lui pousse un véritable joyau en la personne de “Buba” López.

DÉFENSE [2,4/5] Il n’y a pas de vedette, mais un cœur à toute épreuve. Au côté du local, Beckeles, on trouve une ribambelle d’expatriés tels Bernardez, Figueroa, García ou Izaguirre. Il paraît que les voyages forment la jeunesse.

MILIEU [2,5/5] Pour perforer les défenses adverses, la Bicolor passe souvent par les flancs. Elle profite de la vitesse de Najar ou Espinoza. Sans jamais négliger le frappe de balle de Palacios.

ATTAQUE [2,6/5] À la pointe, Luis Fernando Suárez a opté pour un duo 100% championnat hondurien. A eux deux, Costly et Bengston pèsent une cinquantaine de buts avec la Selección.

LA RÉVÉLATION 2014

19

GARRIDO

Fiera, Aguerrido, Jutiquile, Garrincha… Les surnoms pullulent pour qualifier ce génial milieu relayeur de 23 ans. Parmi les meilleurs joueurs du Mondial des – de 17 ans en 2007, il rejoint l’Etoile Rouge de Belgrade en 2013. Mais, les difficultés financières du club serbe l’obligent à retourner à Olimpia.

PRONO ER

1 TOUR

Avant d’envisager un second tour, le Honduras aura d’abord pour objectif de remporter une première rencontre en phase finale de Coupe du Monde, lui qui a échoué dans cet exercice en 1982 et 2010. En Afrique du Sud, les Catrachos n’étaient même parvenus à inscrire le moindre but. Même si elle ne se qualifiera pas, la H, emmenée par un coach charismatique, réussira à titiller les favoris.

GROUPE E / HONDURAS 165 •

PALMARÈS COUPE DU MONDE PHASES FINALES : 2

LE HONDURAS EN COUPE DU MONDE 6 MATCHS / 0 V - 3 N - 3 D 2 BUTS / 6 ENCAISSÉS

MEILLEURS BUTEURS EN COUPE DU MONDE ZELAYA (1982) : 1 BUT LAING (1982) : 1 BUT

L’INOUBLIABLE ESPAGNE-HONDURAS 1ER TOUR 1982 1-1

Ufarte s.p. (65e)

(7e) Zelaya

ESTADIO LUIS CASANOVA VALENCE - ESPAGNE 49 562 SPECTATEURS

GRANDS NOMS PAVÓN, GUEVARA, NÚÑEZ, VELÁSQUEZ, D. SUAZO

RECORDMAN DE SÉLECTIONS GUEVARA - 138

RECORDMAN DE BUTS PAVÓN - 58 BUTS EN 101 MATCHS

JOUEUR LÉGENDE

CARLOS PAVÓN 101 SÉLECTIONS 58 BUTS

Si le public européen se souvient davantage de David Suazo, surnommé la Panthère, les fans de la H n’ont jamais oublié l’avant-centre mythique du Real España. Doté d’une sérénité à toute épreuve, il a durant toute sa carrière, club et sélection confondus, tutoyé la moyenne d’un but tous les deux matchs. No comment.

LE PIÈGE HONDURIEN Pour sa première participation au Mondial, le Honduras crée l’une des plus retentissantes sensations de l’histoire en tenant en échec le pays organisateur, l’Espagne. Bien en jambes, les Honduriens cueillent les Ibériques à froid dès la 7e minute par Zelaya.

Les hommes de Jose de la Paz Herrera prennent confiance. Peu inspirée et paralysée par la peur, la Roja revient tout de même à la marque au bénéficie d’un penalty. Qu’importe. La légende de la H est en marche.

PIERROSCOPE « Comme leurs voisins du Costa Rica, les Honduriens se sont qualifiés dans une zone où il n’est pas difficile de le faire. Honnêtement, c’est quand même compliqué de dire que ce n’est pas une bonne affaire d’avoir le Honduras dans son groupe. »

E

GROUPE E / SUISSE 167 •

CLASSEMENT FIFA

8eme

Capitale : Berne Superficie : 41 285 km2 Population : 8 millions Chef d’Etat : Didier Burkhalter Régime : État fédéral Devise : Franc suisse

1 161 pts

SUISSE

LE RÉVEIL DE LA MARMOTTE Longtemps endormie, la Nati s’est réveillée ces dernières années et semble désormais armée pour pouvoir jouer les trouble-fêtes dans une grande compétition. Invaincue en phase de qualifications, la Suisse arrive au Brésil avec une confiance maximale et le groupe le plus talentueux de son histoire.

F

lashback. 11 juin 2010, Prétoria. La Suisse bat l’invincible armada espagnole 1-0 pour l’entrée des deux équipes dans cette Coupe du Monde en Afrique du Sud. Dominée pendant tout le match, la Nati crucifie le champion d’Europe et futur champion du Monde en contre,par Gelson Fernandes.Coup de bol ? Evidemment. D’ailleurs, la sélection helvétique s’inclinera ensuite face au Chili et ne sera pas capable de faire mieux qu’un nul face au Honduras. Par ici la sortie.

Mais peu importe. Après plus d’un demi-siècle de disette, la Suisse renouait enfin avec un passé aussi flatteur que lointain (trois quarts de finale de Coupe du Monde en 1934, 1938 et 1954). Menée par le sémillant Ottmar Hitzfeld, la Nati est le symbole de ces forces émergentes du football mondial,

comme l’atteste son parcours sans faute en qualifications (sept victoires, trois matchs nuls).

Mieux : ces deux dernières années, la Suisse a épinglé à son tableau de chasse du gros gibier, notamment l’Allemagne et le Brésil. D’ailleurs, son rang au classement FIFA (8e), juste derrière l’Argentine et… le Brésil, témoigne de ses progrès et lui a offert une place de tête de série pour la compétition reine, une première dans son histoire.

Pas besoin d’être grand clerc donc, pour constater que la Suisse est en plein essor et tape aujourd’hui à la porte des plus grandes nations. Savant mélange d’expatriés (dont neuf en Allemagne) et de joueurs issus de Super League (FC Bâle principalement), la Nati espère écrire l’une des plus belles pages de son histoire.

HYMNE NATIONAL : Cantique suisse " Sur nos monts, quand le soleil Annonce un brillant réveil, Et prédit d'un plus beau jour le retour, Les beautés de la patrie Parlent à l'âme attendrie, Au ciel montent plus joyeux Les accents d'un cœur pieux, Les accents émus d'un cœur pieux.

Lorsqu'un doux rayon du soir Joue encore dans le bois noir, Le cœur se sent plus heureux près de Dieu.

Loin des vains bruits de la plaine, L'âme en paix est plus sereine, Au ciel montent plus joyeux Les accents d'un cœur pieux, Les accents émus d'un cœur pieux.

Lorsque dans la sombre nuit La foudre éclate avec bruit, Notre cœur pressent encore le Dieu fort, Dans l'orage et la détresse Il est notre forteresse, Offrons-lui des cœurs pieux Dieu nous bénira des cieux, Dieu nous bénira du haut des cieux.

Des grands monts vient le secours, Suisse, espère en Dieu toujours !

Garde la foi des aïeux, Vis comme eux !

Sur l'autel de la patrie Mets tes biens, ton cœur, ta vie !

C'est le trésor précieux Que Dieu bénira des cieux, Que Dieu bénira du haut des cieux. "

E

SUISSE

( LA NATI )

COACH : OTMAR HITZFELD EQUIPE-TYPE : 4-2-3-1

21

17

RODRIGUEZ

10

6

1 BENAGLIO

INLER

VON BERGEN

5

7

SCHÄR

BEHRAMI

11

STOCKER

20

18

XHAKA

SEFEROVIC

4 SHAQIRI

LICHSTEINER GARDIENS Benaglio (30, Wolfsburg), Bürki (23, Grasshopper), Sommer (25, FC Bâle) DÉFENSEURS von Bergen (30, Young Boys de Berne), Djourou (27, Hambourg), Lang (23, Zurich Grasshopper), Lichsteiner (30, Juventus Turin), Rodriguez (21, Wolfsburg), Schär (22, FC Bâle), Senderos (29, Valence), Ziegler (28, Sassuolo) MILIEUX Barnetta (28, Eintracht Francfort), Behrami (29, Naples), Dzemaili (28, Naples), Fernandes (27, Fribourg), Inler (29, Naples), Shaqiri (22, Bayern Munich), Stocker (25, FC Bâle), Xhaka (21, Mönchengladbach) ATTAQUANTS Drmic (21, FC Nuremberg), Gavranovic (24, FC Zürich), Mehmedi (23, SC Fribourg), Seferovic (22, Real Sociedad)

LA STAR 2014 31 SÉLECTIONS 8 BUTS

4

SHAQIRI

Petit, mais costaud. L’attaquant suisse du Bayern Munich est déjà, à 22 ans, la star incontestée de la Nati. Milieu offensif capable de jouer dans l’axe ou à droite, le natif du Kosovo est un phénomène de précocité et fait aujourd’hui partie des joueurs offensifs les plus prometteurs d’Europe.

LA RÉVÉLATION 2014

20

XHAKA

Révélé au FC Bâle, le joueur au prénom de roche explose depuis deux ans au Borussia Mönchengladbach dans un rôle de milieu créatif qui lui va comme un gant.

Au point d’intéresser aujourd’hui plusieurs grosses écuries européennes.

ÉVALUATION

EN MOYENNE ÂGE : 24,5 ANS TAILLE : 1,82 M POIDS : 75 KG NBRE SÉLECTIONS : 30

e

13,2/20 12 /32

GARDIEN [3,1/5] Inamovible gardien de Wolfsburg depuis sept saisons, Diego Benaglio ne fait pas partie du gratin mondial. Mais il n’en est pas si loin et semble aujourd’hui au sommet de son art. Sur un match, il peut écoeurer une équipe à lui seul, à l’instar de l’Espagne en 2010.

DÉFENSE [3,8/5] C’est l’atout maître de la Suisse. Rugueuse et expérimentée, la défense de la Nati a été l’une des plus imperméables au monde en 2013. Attention cependant, le groupe de qualif’ des Suisses était tout de même hyper abordable et il faudra voir les potes de Lichsteiner face à d’autres attaquants que ceux de l’Islande, de Chypre et de l’Albanie.

MILIEU [3,3/5] « Travailleur », c’est le mot le plus approprié pour qualifier l’entrejeu suisse. Avec Dzemaili, Inler ou Bahrami – qui évoluent tous les trois à Naples -, la Nati dispose de trois joueurs très physiques. Le côté créatif est assuré par Shaqiri et Xhaka, les deux pépites du foot helvète.

ATTAQUE [3/5] Soyons clair : l’attaque n’est pas le secteur le plus performant de la Nati.

La meilleure gâchette helvétique se nomme Drmic, auteur de 17 buts avec Nuremberg en Bundesliga – et qui évoluera au Bayer Leverkusen la saison prochaine -, mais Hitzfeld lui préfère souvent Seferovic, pourtant pas titulaire à la Real Sociedad. Tout est dit.

PRONO 1/8 FINALE

La Suisse semble armée pour franchir le premier tour. Sur le papier, son classement FIFA (8e) l’autorise même à croire à la première place, même si Hitzfeld a astucieusement laissé le rôle de favori du groupe à l’équipe de France. Si elle termine à la deuxième place, le parcours de la Nati devrait s’arrêter en 8e, sans doute face à l’Argentine.

GROUPE E / SUISSE 169 •

PALMARÈS

L’INOUBLIABLE

COUPE DU MONDE PHASES FINALES : 9 CHAMPIONNAT D'EUROPE PHASES FINALES : 3

LA SUISSE EN COUPE DU MONDE 29 MATCHS / 9 V - 6 N - 14 D 38 BUTS / 52 ENCAISSÉS

AUTRICHE - SUISSE 1/4 DE FINALE 1954

7-5 Wagner (25e, 27e, 53e ) (16e, 39e) Ballaman A. Korner (26e, 34e) (17e ,19e, 58e) Hügi Ocwirk (32 e) Probst (76 e)

STADE OLYMPIQUE DE LA PONTAISE LAUSANNE - SUISSE 114 500 SPECTATEURS

MEILLEURS BUTEURS EN COUPE DU MONDE HÜGI (1954) : 6 BUTS BALLAMAN (1954) : 4 BUTS ABEGGLEN (1934, 1938) : 4 BUTS

GRANDS NOMS HERMANN, ABEGGLEN, YAKIN, FREI, TÜRKYILMAZ

RECORDMAN DE SÉLECTIONS HERMAN - 118

RECORDMAN DE BUTS FREI - 42 BUTS EN 84 MATCHS

JOUEUR LÉGENDE

TENNIS SUISSE Lors de ce tournoi disputé à domicile, la Suisse dispute un quart de finale contre l’Autriche qui va rentrer dans les annales de la Coupe du Monde. À Lausanne, par près de 40°C, les Helvètes mènent 3-0 au bout de 20 minutes de jeu mais vont subir la furia de leurs voisins autrichiens et encaisser 5 buts en 10 minutes ! Au final, ce match de déglingo se termine sur un score de tennis (5-7) qui élimine la Nati.

STÉPHANE CHAPUISAT 103 SÉLECTIONS 21 BUTS

Monument du foot helvétique, l’ancien attaquant vedette du Borussia Dortmund (270 matchs, 117 buts et 56 passes décisives sous le maillot rouge et noir) a été élu joueur suisse du siècle après avoir porté le maillot rouge pendant plus de quinze ans. Gaucher précis et accrocheur, « Chappi » a ouvert la voie à Frei, autre légende de la sélection à la croix.

PIERROSCOPE

« Les Helvètes sont 8e au classement FIFA, ce qui prouve bien que ce classement est une ineptie. Il y a quelques bons joueurs. Quelques. Mais rien non plus d’affolant. Moi, je pense qu’une équipe de France juste correcte est supérieure à la Suisse. Et puis bon, pour moi la Suisse c’est Federer et rien d’autre… »

E

22 HÔTE / RIO •

RIO DE JANEIRO Texte Agence Sambafoot, au Brésil - Photo Panoramic, Fotolia

Rio, Rio de Janvier… Le groupe Gold ne s’était pas trompé, cette ville vaut de l’or. Son soleil, ses plages, ses femmes en string, son carnaval... Un panorama exotique qui fait rêver les plus blasés des touristes étrangers. Mais celle que l’on surnomme « la Cité Merveilleuse » vit surtout au rythme du football et de la samba, avec son stade mythique, le Maracaña et ses quatre clubs rivaux qui se disputent chaque saison la suprématie régionale.

HISTOIRE C’est le navigateur portugais Gaspar Lemos qui découvre la baie de Guanabara en janvier 1501 en compagnie d’Amerigo Vespucci.

Croyant avoir trouvé un nouveau fleuve, il baptise le lieu Rio de Janeiro (« fleuve de janvier »). La cité est officiellement fondée le 1er mars 1565 et se développe à vitesse grand V pour finalement s’imposer comme la seconde puissance du pays, après São Paulo (ne dites jamais ça à un Carioca !). Capitale de l’état qui porte le même nom, Rio de Janeiro compte aujourd’hui un peu plus de 6 millions d’habitants intra-muros.

CLIMAT Chaud et humide (on ne parle bien sûr que du climat). C’est ce qui caractérise le climat tropical maritime de Rio. La cité balnéaire bénéficie de ce fait de deux saisons, celle dominée par la pluie de décembre à avril (été) et une saison sèche de mai à novembre (hiver).

A Rio, il pleut régulièrement mais la douceur ambiante permet de rester actif malgré les intempéries !

CURIOSITÉS CLUBS LOCAUX Rio compte une multitude d’équipes évoluant dans les différentes divisions nationales, mais il y a surtout quatre clubs qui se disputent chaque année le titre de meilleure équipe de la Cité Merveilleuse, dans des rencontres qui déchaînent les passions : Botafogo, Flamengo, Fluminense et Vasco de Gama. Des rivaux historiques qui ont fait l’histoire du foot carioca. Evitez les Flamengo-Vasco, qui se terminent souvent par des affrontements assez violents…

Les plages de Leme, Copacabana, Ipanema ou Leblon sont idéales pour bronzer, faire son footing ou de la marche. Vous pourrez assister à des matchs de futebol ou de beach soccer et y admirer les Mulatas, ces jolies métisses qui rivalisent de beauté. Attention, ne tentez pas de vous la raconter balle au pied avec le maillot des Bleus.

Vous seriez ridicule.

Pour faire la fête, un endroit : Lapa, dans le centre historique de Rio : un quartier qui regorge de bars et de discothèques. Sortez couverts…

MONUMENTS JOUEURS MYTHIQUES Rio a produit beaucoup de grands noms du football brésilien : Jairzinho, Jorginho, Julio César, Leônidas da Silva, Mozer, Nilton Santos, Zico, Paulo César, et plus récemment Ronaldo et Romario.

Deux monuments à ne pas manquer à Rio : le Corcovado (« le bossu »), surmonté de la statue du Christ Rédempteur, véritable symbole de Rio, et le Pain de Sucre (Pão de Açucar), ce fameux rocher qui domine la baie de Rio du haut de ses 400 mètres, auquel on accède par un téléphérique. Côté balade, le quartier pittoresque de Santa Teresa offre de nombreux points de vue de toute beauté sur la ville.

GUIDE / RIO DE JANEIRO 171 •

STADE : LE MARACANÃ (96 000 PLACES) Le stade Maracanã est le temple du foot brésilien. Le plus célèbre stade du monde était aussi le plus grand au moment de son inauguration (plus de 250 000 places !). Il appartient à la ville et héberge les grands clubs de Rio. Vous pourrez notamment y voir le fameux FLA-FLU, le plus grand classico du football auriverde. Le Maracanã a aussi été le théâtre du plus grand traumatisme de l’histoire du foot brésilien : en 1950, l’Uruguay avait assommé tout un pays en battant la Seleção en finale de Coupe du Monde.

LE RIO DE CARLOS HENRIQUE

(BORDEAUX) “Pour moi Rio, c’est la plus belle ville au monde ! Les Cariocas sont des gens heureux, ici en France on commente surtout les aspects négatifs de la ville, les problèmes de sécurité, les favelas, les transports… Je ne suis pas d’accord, je pense que la violence existe partout.

Rio, ce n’est pas seulement Copacana ou Ipanema, il y a plein de choses à découvrir. La

ville a un charme particulier : quand on se promène dans la rue, on entend un peuple vivant, qui s’exprime avec le sourire. Il y a beaucoup d’activités, les plages sont magnifiques et il fait chaud toute l’année. Et puis, les supporters cariocas sont passionnés ! Il y a quatre grandes équipes, les gens aiment afficher leurs couleurs dans la rue et se réunir dans les bars pour assister aux matchs quand ce n’est pas possible d’aller au stade.

Le football rythme la ville, c’est magnifique à voir.

Le Maracanã est l’un des emblèmes de la ville, un endroit où les gens vont en famille.

Les supporters aiment chanter, danser, c’est plus festif qu’en France. C’est dans ce stade mythique que j’ai appris à aimer Romario, un joueur fantastique qui a pris le relais

d’Ayrton Senna dans le cœur des Brésiliens, en 1994. Après les entraînements, il allait jouer au beach soccer sur les plages !

J’aime beaucoup me balader à la Lagoa avec ma famille, on peut y faire du vélo, du pédalo. Au niveau plage, je suis plutôt Ipanema et Leblon. Pour sortir le soir, je recommande Leblon, il y a pas mal d’animation, de restaurants et de bars. J’aime beaucoup aussi la ville de Niteroi, de l’autre côté de la baie, avec le musée Oscar Niemeyer et ses plages.

Au niveau restaurants, j’aime bien le Balada Mix (Barra da Tijuca), la pizzeria Guanabara (Barra et Leblon). Enfin si vous cherchez une bonne Churascaria, le restaurant Porcão est parfait. »

24 HÔTE / RIO •

NATAL

Texte Agence Sambafoot, au Brésil - Photo Panoramic, Fotolia, Affleck

C’est tous les jours Noël à Natal. Papa Blatter a offert aux « Potiguars » un joli cadeau (empoisonné ?) nommé Coupe du Monde, avec la construction du nouveau « Stade des Dunes ». Qui dit dune, dit sable… et soleil. Un soleil qui rayonne toute l’année et transforme les gringos en crevettes rougeâtres après une séance bronzette mal gérée sur la plage. Ça tombe bien, la crevette, c’est la spécialité de la région ! On se sent tout de suite à l’aise, à Natal…

HISTOIRE La ville peuplée aujourd’hui par plus de 800 000 habitants doit son nom au chef de l’expédition portugaise, Jerônimo de Albuquerque qui, un 25 décembre, a baptisé la ville du nom de la fête sainte, Noël. Contrôlée par les français en 1597, Natal verra les Portugais reprendre possession de la ville deux ans plus tard. Grâce à sa situation privilégiée à l’extrême nord-est du continent, Natal devient aussi la seconde base navale américaine hors USA durant la seconde guerre mondiale. C’est d’ailleurs la première ville brésilienne à boire du Coca Cola en 1942.

CURIOSITÉS

MONUMENT

Natal vit surtout grâce au tourisme. Trois activités à ne pas manquer : un circuit de buggy sur les dunes de Genipabu avec Chico do Brasil comme guide, une sortie plongée à Maracajau et une après-midi bronzette à la plage de Pipa, considérée comme l’une des plus belles du Brésil. Quant à notre crevette, elle est la véritable star de la ville, une fête annuelle lui est même dédiée !

Les Portugais ont créé dans la ville de Natal le monument le plus imposant de la région du Rio Grande do Norte : la « Forteresse des Rois Mages », passage obligé pour tous les touristes découvrant la région. Au rayon gastronomie, on se régale. Les restaurants vous enverront gratuitement un taxi pour vous chercher à l’hôtel afin de vous faire déguster une succulente « Carne do Sol » ou la fameuse « Muqueqa de Peixe » !

CLUBS LOCAUX Les trois meilleurs clubs de la région du Rio Grande do Norte sont originaires de Natal, avec l’Alecrim Futebol Clube, l’América Futebol Clube et l’ABC Futebol Clube. Les deux derniers cités sont les plus populaires et performants de la région, même si aucune des deux formations n’évolue en première division.

CLIMAT Surnommée « La ville du soleil », Natal jouit d’un climat tropical avec en moyenne 300 jours d’ensoleillement par an et connaît des températures agréables durant le mois de juin, ne dépassant pas les 30°C. Un maillot de bain et des Havaianas suffisent amplement à Natal.

GUIDE / NATAL 173 •

STADE : L’ARENA DE SÃO PAULO L’Estadio das Dunas a remplacé l’ancien stade de Natal, João Claudio de Vasconcelos Machado, surnommé le Machadão. Pour les besoins du Mondial, l’Estadio das Dunas est donc sorti de terre avec un design rappelant les dunes de sables présentes dans la région. Il pourra recevoir 42 086 spectateurs et accueillera au total quatre matchs du premier tour de cette Coupe du Monde.

« Natal est une ville magnifique. C’est une cité moderne avec de bonnes infrastructures. Il y a beaucoup de tourisme et les Français vont adorer la gastronomie, l’organisation de la ville et l’accueil des « Nordestinos ».

LE NATAL D’INDIO OLIVEIRA

(ATTAQUANT DE L’AMERICA DE NATAL)

Ici les équipes ne sont pas d’un super niveau mais le championnat et les équipes s’améliorent d’année en année. Les deux équipes de la ville, ABC et America évoluent en seconde division nationale.

J’ai déjà joué dans le nouveau stade de Natal, c’est très spectaculaire et très moderne. La structure et la pelouse sont parfaites, je trouve que l’enceinte représente bien la ville et ses habitants.

Pour les activités sur place, je vous conseille les dunes de Genipabu et la plage de Pipa.

J’aime beaucoup manger les plats typiques de la région au Sal e Brasa. »

GROUPE F 176 • ARGENTINE 180 • BOSNIE 184 • IRAN 188 • NIGERIA

1 • ESPAGNE 16,7 2 • ALLEMAGNE 16 3 • BRÉSIL 15,9 4 • ARGENTINE 15 5 • PORTUGAL 14,9 URUGUAY 14,9 7 • COLOMBIE 14,8 8 • FRANCE 14,6 9 • ITALIE 14,5 10 • BELGIQUE 14,3 11 • PAYS-BAS 13,7 12 • CÔTE D'IVOIRE 13,2 SUISSE 13,2 14 • CHILI 13,1 15 • ANGLETERRE 13 GHANA 13

17 • BOSNIE 12,6 CROATIE 12,6 19 • NIGERIA 12,4 20 • EQUATEUR 12,3 21 • MEXIQUE 12,1 22 • GRÈCE 12 23 • JAPON 11,8 24 • CAMEROUN 11,6 25 • ALGÉRIE 11 26 • RUSSIE 10,9 27 • USA 10,8 28 • CORÉE DU SUD 10,7 29 • COSTA RICA 10,4 30 • IRAN 10,3 31 • HONDURAS 10,2 32 • AUSTRALIE 9,6

© Panoramic

ARG/BOS VILLE/STADE

DATE/HEURE

DIFFUSION

IRA/NIG

ARG/IRA

NIG/BOS

NIG/ARG

BOS/IRA

RIO

CURITIBA

BELOHORIZONTE

CUIABA

PORTOALEGRE

SALVADOR

Estadio do Maracana

Arena da Baixada

Estadio Mineirao

Arena Pantanal

Estadio Beira-Rio

Arena Fonte nova

15 Juin minuit

16 Juin 21h

21 Juin 18h

21 Juin minuit

25 Juin 18h

25 Juin 18h

GROUPE F / ARGENTINE 177 •

CLASSEMENT FIFA

7eme

Capitale : Buenos Aires Superficie : 2 780 400 km2 Population : 41,9 millions Chef d’Etat : Cristina Kirchner Régime : République fédérale Devise : Peso argentin

1 178 pts

ARGENTINE

LE MONDIAL DE LA MATURITÉ Il y a quatre ans, après une phase de poule et un huitième de finale encourageants, l'Argentine avait littéralement explosé face à l'Allemagne de Löw. Plus expérimentée et qualifiée sans trembler pour le Brésil, l'Albiceleste n'aura pas d'excuse en cas de nouvel échec cet été. Mais conjurer le sort n'a jamais été la spécialité des Ciel et Blanc.

U

ne fois de plus, pendant le Mondial, tous les regards et fantasmes argentins seront portés sur un seul homme : Lionel Messi. Le lutin, en roue libre avec le FC Barcelone ces derniers mois, a réussi des qualifications exemplaires avec son équipe nationale.14 matchs,10 buts et une influence considérable sur le jeu ont fini de transformer le génie en guide. Loin d'avoir été étincelant en club, il prouvera sans aucun doute que les mauvaises langues ont parfois raison : il se préservait pour le Mondial.

Mais si l'Argentine a toujours glorifié le talent individuel, il faudra bien plus que quelques grigris pour s'imposer en terre brésilienne.Ce qui tombe plutôt bien au vu de l'homogénéité du groupe de Sabella, remplaçant d'un Batista impuissant lors de la Copa America 2011. Après la déconvenue maradonesque de 2010,les dirigeants du football argentin avaient décidé de façonner un groupe et de créer des affinités. Mis-

sion réussie. Car si la Pulga prend enfin pleinement ses responsabilités, ses coéquipiers sont aussi arrivés à l'âge de la maturité. Et jouent ensemble. Ainsi, dans le 4-3-3 très offensif des Ciel et Blanc, Agüero, Higuain, Lavezzi, Di Maria ou même Mascherano voudront attirer la lumière et prouver que contrairement à l'édition de 1986, une Coupe du Monde se gagne désormais à 23.

Surtout, tous ces enfants de Maradona voudront effacer les désillusions du passé. Depuis 1990 et la finale perdue face aux revanchards Allemands, les Sud-Américains n'ont plus dépassé le stade des quarts de finale. Une malédiction au goût amer pour un pays qui a vu défiler de nombreuses générations dorées. Si cette année encore, sur le papier, cette Albiceleste impressionne, les joueurs sont donc au courant qu'ils doivent rester humbles et prudents. Histoire de ne pas de nouveau assister impuissants, au sacre du voisin ennemi.

HYMNE NATIONAL : Himno Nacional Argentino " Oíd, mortales, el grito sagrado: ¡Libertad, Libertad, Libertad!

Oíd el ruido de rotas cadenas, Ved en trono a la noble igualidad.

" Mortels ! Écoutez le cri sacré : « Liberté, liberté, liberté ! » Entendez le son des chaînes brisées, Voyez trôner la noble égalité.

Ya su trono dignísimo abrieron Las Provincias Unidas del Sud. Y los libres del mundo responden: Al gran pueblo Argentino salud, Al gran pueblo Argentino salud "

Les provinces-unies du sud, Ont maintenant donné leur très honorable trône.

Et tous les peuples libres du monde répondent : Au grand peuple argentin, saluts !

Au grand peuple argentin, saluts ! "

F

ARGENTINE

( L'ALBICELESTE )

COACH : ALEJANDRO SABELLA EQUIPE-TYPE : 4-3-3

3 ROJO

2

1 ROMERO

GARAY

14

17

MASCHERANO

FERNANDEZ

4

7

16

DI MARIA

AGÜERO

9 HIGUAIN

5 GAGO

10 MESSI

ZABALETA

GARDIENS Andujar (30 ans, Catane), Romero (27 ans, Monaco), Orion (32 ans, Boca Juniors) DÉFENSEURS Campagnaro (33 ans, Inter Milan), F. Fernandez (25 ans, Naples), Zabaleta (29 ans, Manchester City), Garay (27 ans, Benfica), Rojo (24 ans, Sporting Lisbonne), Basanta (30 ans, Monterrey), Otamendi (26 ans, Atletico Mineiro), Demichelis (33 ans, Manchester City) MILIEUX Mascherano (29 ans, FC Barcelone), Sosa (28 ans, Atletico Madrid), A. Fernandez (28 ans, Celta Vigo), Alvarez (26 ans, Inter Milan), Biglia (28 ans, Lazio Rome), Banega (25 ans, Newell's Old Boys), Gago (28 ans, Boca Juniors), Maxi Rodriguez (33 ans, Newell's Old Boys), Perez (27 ans, Benfica Lisbonne) ATTAQUANTS Messi (26 ans, FC Barcelone), Di Maria (26 ans, Real Madrid), Palacio (32 ans, Inter Milan), Higuaín (26 ans, Naples), Agüero (25 ans, Manchester City), Lavezzi (29 ans, Paris SG)

LA STAR 2014 84 SÉLECTIONS 37 BUTS

10

MESSI

Qu'arrive-t-il à Lionel Messi ? Incapable de faire gagner un titre au FC Barcelone cette saison, la Pulga impressionne par sa normalité et son manque d'envie.

Mais voilà, c'est souvent dans les grands évènements qu'on reconnait les grands hommes. Messi, qui s'est économisé pour ce Mondial, veut enfin soulever LE titre qui manque à son incroyable palmarès.

LA RÉVÉLATION 2014

16

AGÜERO

On ne peut plus vraiment le considérer comme un espoir du football. Seulement, Kun Agüero, héros de Manchester City, est bien trop souvent dans l'ombre de Lionel Messi en sélection.

Cette année, pour enfin passer le cap des quarts, l'Argentine aura besoin de sa vista et de sa folie.

Il pourrait être le vrai finisseur de l'Albiceleste.

ÉVALUATION

EN MOYENNE ÂGE : 28,8 ANS TAILLE : 1,80 M POIDS : 77,6 KG NBRE SÉLECTIONS : 29,4

15/20

e

4 /32

GARDIEN [3/5] Sergio Romero est loin d'être une quille. Mais voilà, le gardien argentin a décidé de se montrer ambitieux et de rejoindre Monaco. Résultat : des bouts de matchs, quelques ratés et pas mal de buts encaissés. Sa confiance en a pris un coup.

DÉFENSE [3,3/5] Si elle est solide et efficace, la défense de l'Argentine n'est pas la plus ronflante de la compétition. Bien que deuxième muraille des éliminatoires de la zone Amsud, elle pourrait souffrir face aux grandes nations européennes.

MILIEU [4/5] Mascherano, repositionné en défense centrale avec Barcelone tiendra ici parfaitement son rôle de sentinelle pendant que Gago et Di Maria se chargeront de la construction. Egalement dotée d'un banc de qualité, l'Argentine est solide au milieu.

ATTAQUE [4,7/5] Sur le papier, c'est clairement la meilleure attaque de cette Coupe du Monde. Si Messi s'est économisé avec Barcelone, c'est avant tout pour cartonner au Brésil. Ses lieutenants Agüero et Higuain sont en forme et devraient se régaler dans ce groupe F.

PRONO 1/2 FINALE

La première place du groupe F est promise à l'Albiceleste. Avec ses stars devant, l'équipe de Sabella devrait largement prendre la mesure de la Bosnie, du Nigeria et de l'Iran. Ensuite, tout dépendra du tirage mais l'Argentine semble enfin être arrivée à maturité.

Cette génération dorée ne devrait pas rater l'occasion d'emmener l'Albiceleste en demie pour la première fois depuis 1990.

GROUPE F / ARGENTINE 179 •

PALMARÈS COUPE DU MONDE PHASES FINALES : 15 COUPE D'AMÉRIQUE PHASES FINALES : 39

L’INOUBLIABLE ARGENTINE - ALLEMAGNE FINALE COUPE DU MONDE 1986

1978

1986

1921

1925

1927

1929

1937

1941

1945

1946

1947

1955

1957

1959

1991

1993

3-2

L'ARGENTINE EN COUPE DU MONDE

Brown (23e) (73e) Rummennige Valdano (55e) (81e) Voller Burruchaga (85e)

STADE AZTECA MEXICO - MEXIQUE 114 500 SPECTATEURS

70 MATCHS / 37 V - 13 N - 20 D 123 BUTS / 80 ENCAISSÉS

MEILLEURS BUTEURS EN COUPE DU MONDE BATISTUTA (1994, 1998 ET 2002) : 10 BUTS MARADONA (1982, 1986 ET 1994) : 8 BUTS STABILE (1930) : 8 BUTS KEMPES (1978) : 6 BUTS

GRANDS NOMS STABILE, SANFILIPPO, MORENO, KEMPES, PASSARELLA, CANIGGIA, MARADONA, SIMEONE, CRESPO, BATISTUTA, MESSI

RECORDMAN DE SÉLECTIONS ZANETTI - 145

RECORDMAN DE BUTS BATISTUTA - 56 BUTS EN 78 MATCHS

LE SAUT DE L'ANGE Pour la deuxième fois en huit ans, l'Argentine est en finale de Coupe du Monde. Alors que Maradona a réalisé un Mondial exceptionnel, il se transforme en équipier modèle lors de la finale, trop bien muselé par Matthäus. L'Albiceleste prouve alors que son collectif est au moins à la hauteur de son génie et s'impose 3-2 dans une rencontre où les Allemands étaient revenus à 2-2.

Maradona et son armée sont sur le toit du monde.

JOUEUR LÉGENDE

F

DIEGO MARADONA 91 SÉLECTIONS 34 BUTS

Par ses dribbles, ses frappes, ses mains et même ses excès, Diego Maradona est devenu le plus grand joueur de l'histoire du football. En 1986, il a brodé quasi-seul une nouvelle étoile sur le maillot ciel et blanc.

Imaginez la pression qui pèse désormais sur les épaules de Messi.

PIERROSCOPE

« En lisant la liste des 23 ci-contre, on s’aperçoit que plus on descend et plus ça devient prestigieux. Et inversement. En fait, tout va se jouer sur la forme de Messi. Ça fait trois mois que le lutin argentin marche sur le terrain avec le Barça et en plus, il donne l’impression de s’en cogner d’une force inouïe ! On va voir s’il est bouilli ou s’il se préservait pour cette Coupe du Monde, ce qui est quelque part inadmissible. »

GROUPE F / BOSNIE-HERZÉGOVINE 181 •

CLASSEMENT FIFA

25eme 795 pts

Capitale : Sarajevo Superficie : 51 197 km² Population : 3,9 millions Chefs d’Etats : Zeljko Komsic (Croate), Nebojsa Radmanovic (Serbe), Bakir Izetbegovic (Bosnien) Régime : République fédérale multipartite à régime parlementaire Devise : Mark convertible

BOSNIE-HERZÉGOVINE

LA CHANCE DU DÉBUTANT ?

C’était en octobre 2013. Grâce au renard Ibisevic, la Bosnie-Herzégovine, indépendante depuis 1992, battait la Lituanie et se qualifiait dans la liesse pour son premier grand tournoi international. Quatrième meilleure attaque européenne, l’équipe de Safet Susic a impressionné par sa maturité et son état d’esprit conquérant. Au Brésil, dans le groupe de l’Argentine, du Nigéria et de l’Iran, les Bosniens auront une nouvelle fois l’occasion de transcender leur public en accédant aux huitièmes de finale.

I

l y a sept ans, personne n’aurait misé un mark convertible sur la qualification de la Bosnie pour une grande compétition. Les joueurs avaient fait une Knysna avant l’heure,justifiée,pour protester contre le manque d’intégrité de leurs dirigeants et l’état des infrastructures sportives. Des affaires de corruption qui ont fini de pourrir entièrement la fédération, suspendue par la FIFA en 2011.

Dans un pays divisé où Serbes et Croates ont toujours de l’influence, une telle situation repoussait les binationaux d’origine bosnienne et privait l’équipe nationale de talents potentiels. Mais les sanctions finissent toujours par porter leurs fruits et le jour de gloire est enfin arrivé pour la Bosnie.

Après deux échecs successifs face au Portugal en barrage qualificatif pour la Coupe du Monde 2010 et l’Euro 2012, les Bosniens vont enfin faire parler les crampons dans une grande compétition. Une consécration pour les coéquipiers

de Miralem Pjanic, qui ne cessent de monter en puissance depuis 4 ans. Ce barrage et ces nombreux matchs à enjeux leur ont permis d’engranger de l’expérience et de grimper au classement FIFA. Pour éviter un nouveau traumatisme, ils ont assuré la première place d’un groupe de qualification largement à leur portée.

Avec huit victoires, 30 buts inscrits et 6 encaissés, ils ont devancé la Grèce à la différence de buts. Les supporters pourront longtemps remercier le duo Dzeko – Ibisevic, respectivement 2ème et 3ème meilleurs buteurs européens des qualif’ avec 18 pions à eux deux. Cette attaque dorée, symbole de l’homogénéité et de la détermination du 4-4-2 de Susic sera de nouveau appelée à concrétiser les caviars distribués par les pépites du milieu de terrain. Histoire de prolonger un maximum la belle histoire du football bosnien.

HYMNE NATIONAL : Intermeco (Hymne sans paroles - Composé par Dusan Sestic )

F

BOSNIE

( ZMAJEVI : « DRAGONS » )

COACH : SAFET SUSIC EQUIPE-TYPE : 4-4-2

15 1 BEGOVIC

SALIHOVIC

3 BICAKCIC

4

16

11

LULIC

18

10

MEDUNJANIN

MISIMOVIC

SPAHIC

2 VRSAJEVIC

DZEKO

8

9 IBISEVIC

PJANIC

GARDIENS Begovic (26 ans, Stoke City), Fejzic (28 ans, VfR Aalen), Avdukic (33 ans, Borac Banja Luka) DÉFENSEURS Vrsajevic (28 ans, Hajduk Split), Bicakcic (31 ans, Eintracht Brunswick), Spahic (33 ans, Bayer Leverkusen), Kolasinac (20 ans, Schalke 04), Vranjes (24 ans, Alania Vladikavkaz), Sunjic (25 ans, Zarya Louhansk), Zukanovic (27 ans, La Gantoise) MILIEUX Misimovic (32 ans, Guizhou Renhe), Salihovic (29 ans, Hoffenheim), Medunjanin (29 ans, Gaziantepspor), Pjanic (24 ans, AS Rome), Lulic (28 ans, Lazio), Hajrovic (22 ans, Galatasaray), Ibricic (28 ans, Kasimpasa), Visca (24 ans, Istambul BB), Susic (22 ans, Hajduk Split), Besic (21ans, Ferencvaros), Hadzic (24 ans, Sturm Graz), Mensur Mujdza (30 ans, Fribourg) ATTAQUANTS Ibisevic (29 ans, Stuttgart), Dzeko (28 ans, Manchester City)

ÉVALUATION

EN MOYENNE ÂGE : 26,8 ANS TAILLE : 1,84 M POIDS : 80 KG NBRE SÉLECTIONS : 24

12,6/20

e

17 /32

LA STAR 2014 60 SÉLECTIONS 33 BUTS

11

DZEKO

Champion d’Angleterre avec Manchester City, Edin Dzeko s’est battu et a gagné sa place dans le onze type de Manuel Pellegrini. En sélection, il est le guide idéal d’une Bosnie jeune et pleine de talent.

Dzeko, c’est 28 pions et 16 caviars en 51 matchs toutes compétitions confondues. Les chiffres parlent d’eux-mêmes.

LA RÉVÉLATION 2014

20

HAJROVIC

Inconnu du grand public, Izet Hajrovic a fait beaucoup parler en Bosnie. Ce Suisse de naissance avait choisi la sélection helvétique avant de se rétracter et de privilégier le pays d’origine de ses parents. Buteur décisif face à la Slovaquie en septembre 2013, le petit milieu de Galatasaray sera l’un des meilleurs jokers de Susic au Mondial.

GARDIEN [3,1/5] Avec sa sélection, Asmir Begovic a été impérial lors des qualifications pour le Mondial : 6 buts encaissés en 10 matchs. Une statistique qu’il n’a pas tenu lors des matchs amicaux (8 buts concédés en 3 rencontres).

Avec Stoke, il a pris plus de buts, forcément.

DÉFENSE [3/5] On le sent, Emir Spahic ne finira pas la phase de poule sans prendre un rouge. Du coup, la note de la défense bosnienne en prend un coup.

Sans ça, elle a largement les armes pour résister face au Nigéria et l’Iran.

MILIEU [3,2/5] Emmené par un Miralem Pjanic excellent cette saison à la Roma, le milieu de terrain de la Bosnie est expérimenté et complémentaire. La roublardise et la jeunesse peuvent donc faire bon ménage.

ATTAQUE [3,3/5] Edin Dzeko en patron, Ibisevic en roublard des surfaces… L’attaque de la Bosnie tient la route. Si on peut nuancer leur place sur le podium des meilleurs buteurs européens au vu du niveau de leur groupe de qualif’, la qualité est là. À eux d’être aussi efficaces en phase finale.

PRONO 1/8 DE FINALE

Pour sa première Coupe du Monde, la Bosnie est tombée dans un groupe « à sa portée ». Si la première place semble réservée à l’Argentine, les bonnes performances lors des qualifications laissent à penser que les hommes de Susic sont capables de se défaire du Nigeria et de l’Iran. À moins que la pression ne soit trop forte…

GROUPE F / BOSNIE-HERZÉGOVINE 183 •

PALMARÈS

L’INOUBLIABLE

COUPE DU MONDE PREMIÈRE PARTICIPATION CHAMPIONNAT D'EUROPE NÉANT

IRAN - BOSNIE MATCH AMICAL 1993

1-3 LA BOSNIE EN COUPE DU MONDE NÉANT

STADE AZADI TEHÉRAN - IRAN

MEILLEURS BUTEURS EN COUPE DU MONDE NÉANT

GRANDS NOMS KONJIC, BOLIC, MISIMOVIC, SALIHAMIDZIC

RECORDMAN DE SÉLECTIONS MISIMOVIC - 80

RECORDMAN DE BUTS DZEKO - 33 BUTS EN 60 MATCHS

JOUEUR LÉGENDE

LA PREMIÈRE PIERRE Un an après l’indépendance du pays, l’équipe masculine de football dispute son premier match face à une sélection nationale. Non-affiliée à la FIFA, la Bosnie, composée principalement de joueurs du FK Sarajevo, se déplace à Téhéran et s’impose 3-1. Une rencontre saluée par le président de l’Iran, Akbar Hashemi Rafsanjani : « Félicitations pour votre victoire. C’est votre façon de combattre et c’est la meilleure manière de présenter votre jeune état au monde ». La Bosnie-Herzégovine est née.

F

HASAN SALIHAMIDZIC 43 SÉLECTIONS 6 BUTS

Ça aurait pu être Susic, Halilhodzic ou Bazdarevic. Mais de nombreux Bosniens célèbres ont porté les couleurs de la Yougoslavie, la Bosnie n’ayant été reconnue qu’en 1996 par la FIFA. Hassan Salihamidzic, joueur emblématique du Bayern Munich a été l’un des premiers a porter haut les couleurs des Dragons.

PIERROSCOPE

« Les lecteurs de Onze le savent bien, l’entraîneur de la Bosnie est mon idole absolue (Safet Susic, ndlr). C’est déjà formidable pour ce petit pays de s’être qualifié. Cette équipe a des qualités et joue bien au ballon, à l’image de Safet. Quand l’ancien meneur du PSG est là, une partie de mon cœur est toujours avec lui… (oh c’est beau, c’que j’dis…) »

GROUPE F / IRAN 185 •

CLASSEMENT FIFA

37eme

Capitale : Téhéran Superficie : 1 648 195 km2 Population : 77,2 millions Chef d’Etat : Hassan Rohani Régime : République islamique Devise : Rial iranien

715 pts

IRAN

POUR L'HONNEUR DU MAILLOT Qualifié pour sa quatrième phase finale de Coupe du Monde, l'Iran ne se fait pas d'illusions sur son sort dans la compétition. Mais pour l'honneur et pour continuer d'écrire l'histoire footballistique de ce pays, les joueurs de Carlos Queiroz ne lâcheront rien. Et qui sait, peut-être que comme en 1998, ils repartiront du Brésil avec une victoire de prestige.

P

eu avant ce Mondial, l'Iran a attiré l'attention des médias. Non pas pour sa brillante qualification - définitivement acquise grâce à une victoire sur la Corée du Sud -, mais bien pour un problème de maillot. Un contentieux entre la Fédération et l'équipementier allemand Uhlsport, qui selon Carlos Queiroz aurait pu "sortir l'Iran de la Coupe du Monde". Le motif de la discorde ? Des tenues non adaptées pour jouer dans des conditions d'humidité extrême et qui rétrécissent soi-disant au lavage... Pas de quoi faire sourire le gouvernement qui s'est tout de suite mêlé de l'histoire. Une réactivité qui montre à quel point le football est important pour le pays et sert le jeu politique.

Un contrôle du sport roi que l'on avait également constaté lors du tirage au sort de la Coupe du Monde. Pour un décolleté un peu trop sympathique de Fernanda Lima, les instances

iraniennes avaient tout bonnement annulé la retransmission de la cérémonie. Pour éviter tout dérapage vestimentaire de ce genre, les habitants seront d'ailleurs privés de direct cet été et vivront les matchs de la Tim Melli avec un léger différé d'une ou deux minutes.

Rien qui ne puisse toutefois empêcher le peuple iranien de soutenir bruyamment son équipe. Après une campagne de qualification maitrisée de bout en bout, les supporters croient leur équipe capable d'aller chercher au moins une victoire lors des trois matchs de poule. Avec la configuration très défensive du technicien portugais et l'expérience de certains joueurs comme Nekounam ou Shojaei, l'Iran pourra poser des problèmes au Nigeria et à la Bosnie. Contre l'Argentine, ce sera forcément plus difficile mais tant que les joueurs mouillent le maillot, les Iraniens seront fiers de leurs représentants.

HYMNE NATIONAL : Sorud-é Melli-yé Djomhuri-yé Eslami Iran (Hymne national de la République islamique d'Iran) "Sar zad az ofogh mehr-e khavaran Forugh-e dide-ye hagh-bavaran Bahman, farr-e iman-e mast Payamat ey emam, esteghlal, azadi, naghsh-e jan-e mast Shahidan, pichide dar goosh-e zaman faryad-e-tan Payandeh mani-yo javedan Jomhoori-ye eslami-ye Iran."

"Apparu à l'Horizon, le soleil de l'Orient, La lueur des yeux des croyants.

Bahman, la lumière de notre croyance.

Ton message, Oh Imam, l'indépendance, la liberté sont des images de notre existence.

Oh les martyrs! Se fait l'écho votre cri dans l'air du temps Sois immortelle! soit éternelle, La République islamique d'Iran."

F

IRAN

( LA TIM MELLI )

COACH : CARLOS QUEIROZ EQUIPE-TYPE : 5-4-1

19 5 1

14

BEIKZADEH

7

SADEGHI

AHMADI

TEYMOURIAN

16

SHOJAEI

15 4 HOSSEINI

GHOOCHANNEJHAD

6

MONTAZERI

2

21

NEKOUNAM

DEJAGAH

HEIDARI

GARDIENS Davari (26 ans, Eintracht Brunswick), Ahmadi (33 ans, Sepahan Isfahan), Haqiqi (26 ans, Sporting de Covilha), Makani (27 ans, Foolad), Biranvand (21 ans, Naft) DÉFENSEURS Mahini (27 ans, Persepolis), Hosseini (32 ans, Persepolis), Hajsafi (24 ans, Sepahan Isfahan), Sadeghi (32 ans, Esteghlal), Beikzadeh (30 ans, Esteghlal), Heidari (30 ans, Esteghlal), Alenemeh (31 ans, Naft Tehran), Khanzadeh (23 ans, Zob-Ahan Isfahan), Montazeri (30 ans, Umm Salal SC), Beitashour (27 ans, Vancouver Whitecaps FC) MILIEUX Pouladi (27 ans, Persepolis), Haghighi (25 ans, Persepolis), Teymourian (31 ans, Esteghlal), Hadadifar (30 ans, Zob-Ahan Isfahan), Rahmani (22 ans, Foolad), Nekounam (33 ans, Kuwait SC), Dejagah (27 ans, Fulham), Shojaei (29 ans, UD Las Palmas) ATTAQUANTS Khalatbari (30 ans, Persepolis), Sharifi (21 ans, Sepahan Isfahan), Ansarifard (24 ans, Tractor Sazi), Ghoochannejhad (26 ans, Charlton Athletic), Jahanbakhsh (20 ans, NEC), Azmoun (19 ans, FC Rubin Kazan), Norouzi (31 ans, Naft)

LA STAR 2014 136 SÉLECTIONS 37 BUTS

6

NEKOUNAM

Au Brésil, il sera le guide. Javad Nekounam, ancien d'Osasuna, est le deuxième joueur le plus capé de toute l'histoire de la sélection. À 33 ans, il dirigera d'un pied de maître le milieu de terrain iranien et tentera de réaliser un exploit face à l'Argentine de Messi ou la Bosnie de Dzeko.

LA RÉVÉLATION 2014

16

GHOOCHANNEJHAD

Reza Ghoochannejhad a découvert l'équipe nationale sur le tard. À 26 ans, il n'a joué que 11 matchs avec l'Iran mais a déjà inscrit 9 buts dont un capital contre la Corée du Sud en match qualificatif pour la Coupe du Monde.

Carlos Queiroz, qui le titularisera en pointe, espère un ou deux miracles de son attaquant en phase de poule.

ÉVALUATION

EN MOYENNE ÂGE : 27,1 ANS TAILLE : 1,83 M POIDS : 74 KG NBRE SÉLECTIONS : 24,5

e

10,3/20 30 /32

GARDIEN [2,2/5] Rahman Ahmadi, portier de 33 ans, ne s'est imposé que récemment dans les buts de l'Iran. S'il a été très bon lui aussi lors des qualifications, il n'aura sûrement pas la même réussite dans ses premières rencontres de Coupe du Monde.

DÉFENSE [2,7/5] Dans la défense à 5 de Carlos Queiroz, la charnière Hosseini-Montazeri-Sadeghi est expérimentée et donc un peu vieillissante. Passés par les mêmes clubs dans le passé, les défenseurs de l'Iran ont l'avantage de bien se connaître.

MILIEU [2,8/5] Les fans d'Osasuna connaissent bien la paire Shojaei-Nekounam qui évoluait en Espagne à la fin des années 2000. Complémentaires, les deux hommes devraient être accompagnés par Teymourian, qui lui est un ancien de Premier League. Qui a dit qu'on ne connaissait pas les Iraniens ?

ATTAQUE [2,6/5] S'il dispose de plusieurs gâchettes à mettre en pointe, Queiroz devrait privilégier Ghoochannejhad, très bon récemment avec sa sélection.

Et puis en 5-4-1, la priorité est rarement donnée à l'attaque.

PRONO 1ER TOUR

Bien que l'Iran soit souvent considérée comme la meilleure équipe d'Asie, elle ne pourra pas résister aux assauts de l'Argentine de la Bosnie et du Nigeria dans cette compétition. Malgré un très beau parcours de qualification et une défense à cinq assez solide, le niveau de jeu global n'est pas assez élevé pour espérer un miracle et une qualification en huitième de finale.

GROUPE F / IRAN 187 •

PALMARÈS

L’INOUBLIABLE ÉTATS-UNIS - IRAN

COUPE DU MONDE PHASES FINALES : 3 COUPE D'ASIE PHASES FINALES : 12

1ER TOUR 1998

1968

1972

1976

1-2 McBride (87e) (40e) Estili (80e) Mahdavikia

L'IRAN EN COUPE DU MONDE 9 MATCHS / 1 V - 2 N - 6 D

STADE GERLAND LYON - FRANCE 42 000 SPECTATEURS

6 BUTS / 18 ENCAISSÉS

MEILLEURS BUTEURS EN COUPE DU MONDE BAKHTIARIZADEH (2006) : 1 BUT DANAIFAR (1978) : 1 BUT ESTILI (1998) : 1 BUT GOLMOHAMMADI (2006) : 1 BUT MAHDAVIKIA (1998) : 1 BUT ROWSHAN (1978) : 1 BUT

GRANDS NOMS AZIZI, BAGHERI, DAEI, PARVIN, KARIMI, ABEDZADEH, NEKOUNAM

RECORDMAN DE SÉLECTIONS DAEI - 149

RECORDMAN DE BUTS DAEI - 109 BUTS EN 149 MATCHS

JOUEUR LÉGENDE ALI DAEI

UNE VICTOIRE POLITIQUE Après un barrage héroïque gagné face à l'Australie, l'Iran, pour sa deuxième participation à la Coupe du Monde, hérite du groupe F. Outre l'Allemagne, les Persans affrontent les Etats-Unis dans une rencontre symbolique qui dépasse largement le cadre sportif. Le monde du football est surpris par cette équipe iranienne entreprenante. Les hommes d'Ivic l'emportent 2-1 et frappent un grand coup. Politiquement, les dirigeants du pays se serviront de cette victoire pour revoir à la hausse leur position dans les négociations avec les Etats-Unis.

F

149 SÉLECTIONS 109 BUTS Plus fort que Pelé ou Puskas, Ali Daei est le premier joueur à avoir dépassé la barre des 100 buts avec une équipe nationale en novembre 2004. Le joueur passé par le Bayern Munich et le Herta Berlin est une véritable légende dans son pays. Devenu entraîneur, il continue de prodiguer ses conseils à certains joueurs de la sélection.

PIERROSCOPE

« Je ne vais pas mentir, je ne sais quasiment rien de cette équipe. Cela fait juste plaisir de voir une délégation iranienne participer à cette compétition.

Plaisir pour une population qui vit sous un régime pour le moins discutable. On critique tellement la Coupe du Monde que c’est bien aussi, de souligner ses bons côtés lorsqu’il y en a. »

GROUPE F / NIGERIA 189 •

CLASSEMENT FIFA

44eme 631 pts

Capitale : Abuja Superficie : 923 768 km² Population : 177 millions Chef d’Etat : Goodluck Jonathan Régime : République fédérale Devise : Naira

NIGERIA

UN AIGLE DÉPLUMÉ

Premier pays africain qualifié pour la Coupe du Monde 2014, le Nigéria semble avoir retrouvé de sa superbe après un Mondial 2010 raté. Mélange de jeunes et de vieux briscards, la formation de Stephen Keshi a pour objectif d'accéder aux huitièmes de finale, comme en 1994 et 1998. Mais, pour cela, il faudra résister à l'Argentine de Messi et s'imposer contre la Bosnie de Dzeko. L'envie pourrait ne pas suffire.

L

Les Super Eagles reviennent de loin. Furieux de la Coupe du Monde catastrophique de son pays en 2010, le président Goodluck Jonathan avait décidé de suspendre sa sélection de toute compétition internationale pendant deux ans. Si le gouvernement a fini par se rétracter sous les menaces de la FIFA, une telle initiative en disait long sur le malaise installé entre la sélection et son public.

Mais voilà après une nouvelle CAN 2012 regardée à la TV,Stephen Keshi,sélectionneur depuis novembre 2011,réorganise son équipe. Son objectif est de trouver un terrain d'entente entre les Européens considérés comme intouchables et les jeunes issus de clubs locaux qui poussent aux portes de la sélection. L'ancien défenseur central, qui a disputé la première Coupe du Monde de l'histoire de son pays en 1994, sait qu'il faut privilégier la cohésion de groupe aux talents individuels. C'est avec cette physionomie qu'il emmène son équipe sur le toit de l'Afrique, en remportant la CAN face au Burkina Faso en 2013.

Un succès et de la confiance qui sont arrivés au bon moment pour des Super Eagles qui visaient une nouvelle qualification en Coupe du Monde. Les joueurs phares comme Obi Mikel Enyeama ou Moses ont enfin pris leur responsabilité et le Nigeria s'est qualifié sans trembler pour le Brésil.Cependant, malgré les résultats positifs,le jeu desVerts et Blancs inquiète toujours. Manque de rapidité, manque d'actions construites et collectives, le sélectionneur essuie quelques critiques, au sein même de son effectif.Pour son impertinence,Ikechukwu Uche ne verra d'ailleurs pas le Brésil : « Le problème d’Ike Uche n’est pas de savoir comment jouer au football. Son problème est qu’il veut dicter la façon dont nous jouons au sein des Super Eagles. Il veut nous dire que notre système de jeu n’est pas le bon ».

Keshi, qui a pris une décision forte en se privant de l'actuel meilleur buteur de sa sélection n'a pas le droit à l'erreur.Seuls les résultats lui donneront raison ou tort. Et dans un groupe F plutôt relevé, rien ne dit que le Nigeria égalera sa meilleure performance en Coupe du Monde.

HYMNE NATIONAL : Nigeria’s call obey "Arise, O compatriots, Nigeria's call obey To serve our fatherland With love and strength and faith The labour of our heroes past Shall never be in vain To serve with heart and might One nation bound in freedom, peace and unity."

"Levez-vous, ô compatriotes, obéissez à l'appel du Nigeria Pour servir notre mère patrie Avec amour, force et foi, Le sacrifice de nos héros passés ne devra jamais rester vain Pour servir avec coeur et puissance Une nation unie dans la liberté, la paix et l'unité."

F

NIGERIA

( LES SUPER EAGLES )

COACH : STEPHEN KESHI EQUIPE-TYPE : 4-2-3-1

3 1 ENYEAMA

ECHIEJILE

2

10 MIKEL

OBOABONA

22

11 MOSES

17

OMERUO

5

ONAZI

AMBROSE

20

9

ODUAMADI

EMENIKE

7 MUSA

GARDIENS Enyeama (31 ans, Lille), Ejide (30 ans, Hapoël Beer-Sheva), Agbim (29 ans, Enugu Rangers), Daniel Akpeyi (27 ans, Heartland) DÉFENSEURS Oboabona (23 ans, Rizespor), Echiejile (26 ans, Monaco), Ambrose (25 ans, Celtic), Egwuekwe (24 ans, Warri Wolves), Omeruo (20 ans, Middlesbrough), Yobo (33 ans, Norwich), Oshaniwa (23 ans, Ashdod), Odunlami (24 ans, Sunshine Stars) MILIEUX Obi Mikel (27 ans, Chelsea), J. Obi (23 ans, Parme), Uzoenyi (26 ans, Enugu Rangers), Onazi (21 ans, Lazio), Mba (25 ans, CA Bastia), Igiebor (23 ans, Betis Séville), Oduamadi (23 ans, Varese), Babatunde (21 ans, Volyn Lutsk), Gabriel (23 ans, Waasland-Beveren), Azeez (21 ans, Almeria) ATTAQUANTS Moses (23 ans, Liverpool), Musa (21 ans, CSKA Moscou), Ameobi (32 ans, Newcastle), Emenike (27 ans, Fernerbahçe), Odemwingie (32 ans, Stoke City), Obinna (27 ans, Chievo Verone), Nwofor (22 ans, Heerenveen), Uchebo (24 ans, Cercle Bruges)

ÉVALUATION LA STAR 2014 53 SÉLECTIONS 4 BUTS

10

OBI MIKEL

Il est enfin devenu le patron de sa sélection. John Obi Mikel, talentueux milieu de terrain de Chelsea au palmarès long comme le bras a connu plusieurs sélections galères avant d'être considéré comme indispensable aux Super Eagles.

Visionnaire et solide défensivement, il sera l'atout numéro un du Nigeria dans cette Coupe du Monde.

LA RÉVÉLATION 2014

22

OMERUO

20 ans et déjà incontournable, Kenneth Omeruo n'a plus quitté la charnière centrale du Nigeria depuis sa première sélection lors de la CAN 2013. Très physique, le défenseur prêté par Chelsea à Middlesbrough aura la lourde tâche de se coltiner Messi pour son premier Mondial. Il n'aura pas meilleur challenge pour démontrer l'étendue de son talent.

EN MOYENNE ÂGE : 25,2 ANS TAILLE : 1,76 M POIDS : 78,1 KG NBRE SÉLECTIONS : 23,1

12,4/20

e

19 /32

GARDIEN [3,7/5] Il avait fallu un but "à la con" comme dirait Gaëtan Huard, pour stopper son incroyable série d'invincibilité en Ligue 1. Vincent Enyeama - Jésus pour les intimes- a explosé cette année en championnat de France. Il aura l'occasion de finir la saison en beauté en résistant à Messi, Higuain, Agüero ou Dzeko.

DÉFENSE [2,8/5] Oboabona et Omeruo sont jeunes et talentueux. Mais comme l'expérience ne s'achète pas au supermarché (© Laurent Blanc), le Nigeria prend des risques avec cette charnière. Même si Joseph Yobo, sur le retour, ne manquera pas de leur donner des conseils.

MILIEU [3/5] Avec Obi Mikel et Onazi pour récupérer et relancer, le Nigeria a des bases solides. Mais le 4-2-3-1 de Stephen Keshi avec Moses et Musa ne laisse que peu de place au jeu construit. Forcément, le premier secteur qui en pâtit, c'est le milieu de terrain.

ATTAQUE [2,9/5] Odemwingie, rappelé pour ce Mondial, ne devrait pas être titulaire. À sa place, Emenike, porte-bonheur de Fenerbahçe aura la lourde tâche de convertir les actions des Super Eagles. Si Moses aura un rôle offensif, rien ne dit que les Nigérians ne regretteront pas amèrement la non-sélection d'Uche.

PRONO 1ER TOUR

Malgré une excellente CAN 2013 et la volonté du sélectionneur de rajeunir son équipe, le Nigeria aura bien du mal à passer face à l'Argentine et la Bosnie. S'ils pourront s'appuyer sur un milieu solide et un gardien en pleine confiance, les Super Eagles ont trop de lacunes collectives pour espérer aller plus loin.

GROUPE F / NIGERIA 191 •

PALMARÈS

L’INOUBLIABLE ESPAGNE - NIGERIA

COUPE DU MONDE PHASES FINALES : 4 COUPE D'AFRIQUE PHASES FINALES : 17

1ER TOUR 1998

1980

1994

2013

LE NIGERIA EN COUPE DU MONDE 14 MATCHS / 4 V - 2 N - 8 D 17 BUTS / 21 ENCAISSÉS

2-3 Hierro (21e) Raul (47e)

(24 e) Adepoju (72 e) Zubizaretta c.s.c (77 e) Oliseh

STADE LA BEAUJOIRE NANTES - FRANCE 33250 SPECTATEURS

MEILLEURS BUTEURS EN COUPE DU MONDE AMOKACHI (1994) : 2 BUTS AMUNIKE (1994) : 2 BUTS K. UCHE (2010) : 2 BUTS

GRANDS NOMS YEKENI, AMUNIKE, AMOKACHI, OKOCHA, KANU, IKPEBA, YOBO

RECORDMAN DE SÉLECTIONS YOBO - 95

RECORDMAN DE BUTS YEKINI - 37 BUTS EN 58 MATCHS

JOUEUR LÉGENDE

LA RÉVÉLATION En 1998 pour sa première rencontre, le Nigeria, huitième de finaliste en 1994, est opposé à l'Espagne de Hierro et Raul. Après un début de match timide, les Super Eagles haussent le niveau de jeu et livrent une prestation mythique. Emmené par un exceptionnel Okocha, le Nigeria apparait aux yeux des médias comme la première sélection africaine capable de remporter une Coupe du Monde.

F

JAY-JAY OKOCHA 73 SÉLECTIONS 14 BUT

Ses accélérations, ses coups de reins et ses dribbles ont fait le bonheur du PSG pendant quatre ans. Fer de lance de la génération dorée des Super Eagles dans les années 1990, Jay-Jay Okocha a éclaboussé le Mondial 98 de son talent. Malgré les Yekini, Amunike ou autre Kanu, Okocha est considéré par les médias et le public comme le joueur le plus talentueux de l'histoire du Nigeria.

PIERROSCOPE

« Les Super Eagles ont longtemps été l’une des meilleures équipes africaines, qui réunissait la quintessence des qualités footballistiques de ce continent. La fantaisie de l’Afrique noire francophone, et la rigueur de l’Afrique noire anglophone. L’équipe a été rajeunie et possède quelques bons joueurs. A voir… »

44 HÔTE / RIO •

BELO HORIZONTE Texte Agence Sambafoot, au Brésil - Photo Panoramic, Fotolia

Belo Horizonte bastion des femmes dominantes ? Dans la capitale du Minas Gerais, troisième ville du Brésil, la suprématie féminine se retrouve d’abord dans les chiffres : pour 88 hommes, on compte 100 femmes, soit plus de 150 000 représentantes de la gente féminine. Non seulement elles sont nombreuses mais en plus, elles gouvernent : Dilma Rousseff, native de Bel Horizon, règne de la main gauche sur un peuple au bord de la rupture. Mais dans le Minas, on trouve surtout des gens accueillants et sympathiques qui valorisent leur culture et leur gastronomie.

HISTOIRE

CLIMAT

Belo Horizonte est inaugurée en 1897 et devient la capitale du Minas Gerais en lieu et place d’Ouro Preto, jugée un peu trop « juste » pour faire face au développement futur de la région. Imaginée par l’architecte Arão Reis, la cité est un modèle de planification et d’organisation qui s’inspire très largement de villes comme Paris ou Washington.

« BH » est baignée par un climat tropical de savane, en raison de sa situation géographique, au cœur des montagnes, qui confère à la ville une saison sèche (de juin à septembre) relativement douce et une saison plus humide et plus chaude. Le thermomètre peut flirter avec les 35°C en été (de décembre à mars).

CLUBS LOCAUX

CURIOSITÉS

Le classico Cruzeiro-Atlético est l’un des plus chauds du pays. Ces deux clubs figurent régulièrement dans l’élite du foot brésilien.

Cruzeiro, club formateur d’un certain Ronaldo, a remporté le championnat l’année dernière alors que l’Atlético de Ronaldinho s’est offert la Copa Libertadores. Le troisième club de la ville est l’America, qui évolue en seconde division nationale.

Pour les amoureux du shopping, aller sur l’Avenida Afonso Pena, principale artère de la ville où se trouvent concentrés cinémas et boutiques. Elle longe le Palais des Arts où se déroulent de nombreuses manifestations. Ne partez pas sans avoir visité l'église de São Francisco de Assis.

Au niveau gastronomie, laissez-vous tenter par un pão de queijo tout juste sorti du four et tous les autres plats typiques de la région, réputés dans tout le Brésil.

JOUEURS MYTHIQUES

MONUMENTS

Belo Horizonte a donné au football brésilien quelques grands noms qui ont fait la joie des supporters : João Leite, Joãozinho, Natal, Niginho, Palinha, Paulo Isidoro, Ramon, Toninho Cerezzo, Tostão et Vantuir.

On vous suggère de débuter par un petit tour du côté de la Praça do Papa pour visualiser un joli panorama de la ville. Le Musée Historique Abilio Barreto est le premier vestige de la ville et vaut le détour.

Un peu en dehors du centre, rejoignez Pampulha et découvrez ce lac artificiel extraordinaire et son église Saint-François d'Assise construite par le célèbre architecte Oscar Niemeyer. Toujours à Pampulha, vous pourrez visiter le parc zoologique et surtout l’aquarium, le plus grand du Brésil.

GUIDE / BELO HORIZONTE 193 •

STADE : LE MINEIRÃO (62 547 PLACES) Cette enceinte accueillera quatre rencontres du premier tour plus un huitième et une demi-finale. Un stade de 62 547 places qui appartient à la municipalité et héberge les deux grands clubs de la ville.

« Je vis actuellement à Belo Horizonte, j’ai porté par le passé le maillot de Cruzeiro et de l’Atlético Mineiro, j’adore vraiment cette ville. C’est une grande cité mais beaucoup moins que São Paulo, par exemple. Les Mineiros sont des gens très accueillants et chaleureux.

LE BELO HORIZONTE DE CLAUDIO CAÇAPA

(EX-OLYMPIQUE LYONNAIS, AUJOURD’HUI ENTRAÎNEUR DES U15 DU BRÉSIL)

La rivalité entre l’Atlético Mineiro et Cruzeiro, les deux grands clubs de la ville, est comparable à un PSG-Marseille. Ici, les supporters sont dingues. On aura la chance d’avoir une demi-finale de Coupe du Monde ici, je peux vous dire que l’ambiance sera exceptionnelle. J’ai adoré deux joueurs durant mon enfance : l’attaquant Reinaldo

et le défenseur central Luisinho (les deux de l’Atlético Mineiro).

Côté visites, je recommande le Parc Municipal pour se promener, c’est en centre-ville.

Les Français devraient aimer. Le zoo est sympa également. Sinon, faites un tour au quartier noble de la cité, le Savassi, où vous découvrirez la gastronomie de la région.

J’aime beaucoup le restaurant Santa Fé, mais s’il y en a un seul à tenter, c’est le Xapuri, qui se trouve à côté du centre d’entraînement de Cruzeiro. Vous y découvrirez la richesse de la gastronomie du Minas Gerais ! »

MANAUS

Texte Agence Sambafoot, au Brésil - Photo Panoramic, Fotolia

Quand on arrive à Manaus, on s’imagine tout de suite dans la peau de Thierry Lhermite version « Un Indien dans la ville. » Située à deux pas de la plus grande forêt tropicale au monde, la forêt amazonienne, Manaus est sans conteste la ville hôte la plus exotique de cette Coupe du Monde 2014.

Ici, pas de Mimi-Siku ni de Mowgli mais une capitale de l’état d’Amazonas imposante, réputée moderne et dynamique.

HISTOIRE Appelée « métropole de la jungle », Manaus est le véritable centre urbain de l'Amazonie, avec plus de deux millions d'habitants. Encore village au 19e siècle, la ville est soudain propulsée sur le devant de la scène avec le développement du secteur automobile. La région se lance alors dans la récolte du latex, matériaux de base du caoutchouc, pour exporter les produits vers l’Europe où la demande explose. Aujourd’hui, Manaus est la douzième ville la plus peuplée du Brésil et constitue le troisième pôle industriel du pays après São Paulo et Rio de Janeiro.

CLUBS LOCAUX

CLIMAT

La ville de Manaus ne compte pas de club professionnel évoluant dans l’élite brésilienne mais regroupe la plupart des grandes équipes de l’état d’Amazonas comme le Nacional Futebol Clube qui détient le plus gros palmarès de la région. Les clubs de São Raimundo et de l’América Futbol Clube sont les deux autres grands clubs locaux.

La température annuelle moyenne à Manaus est de 28°C avec un taux d’humidité de l’air supérieur à 80%. Entre juin et novembre, le temps est moins humide et les températures peuvent grimper jusqu’à 40°C. La ville est aussi considérée comme l’une des cités les plus orageuses au monde.

CURIOSITÉS MONUMENTS Le théâtre Amazonas, contenant 700 places, est le monument le plus connu et le plus symbolique de Manaus. Les plus grands noms de l'Opéra s'y produisent et son orchestre est l'un des meilleurs du pays. Vous pourrez également flâner dans le centre historique afin de photographier les vieilles bâtisses d’époque.

Les eaux noires du Rio Negro et celles, jaunes, du Solimões coulent ensemble sur une distance de six kilomètres sans se mélanger, du fait de leur vitesse et de leur température différentes. Un spectacle impressionnant pour au final, former le fleuve Amazone. Un véritable miracle de la nature à voir à 12 km de Manaus.

Si vous vous sentez l’âme d’un Indiana Jones, ne manquez pas de faire une excursion guidée au cœur de la forêt amazonienne, le poumon de la planète. Evitez simplement de regarder Apocalypse Now ou Predator la veille et badigeonnez-vous d’eucalyptus citronné avant le départ !

GUIDE / MANAUS 195 •

STADE : ARENA AMAZONIA (42 374 PLACES) Le stade Vivaldão est devenu l’Arena Amazônia pour la Coupe du Monde. Une enceinte écologiquement irréprochable puisque elle a été édifiée dans le respect des normes de développement durable. L’eau de la pluie sera récupérée et utilisée pour les installations sanitaires du stade mais aussi pour l’arrosage de la pelouse. Ce magnifique stade représentant un panier de paille typique de la région pourra accueillir 42 618 spectateurs et accueillera quatre rencontres.

2 millions d’habitants, le 4e PIB du Brésil. Le charme de la ville est d’être une métropole moderne qui vit au quotidien au rythme de la nature et de sa forêt.

(PRÉSIDENTE DU CLUB DE PENAROL-AM)

Les touristes pourront y découvrir une gastronomie variée à base de poissons d’eau douce, des danses folkloriques typiques avec de superbes costumes et des activités comme une croisière sur le Rio Negro ou des promenades dans les nombreux parcs de la ville.

« L’état d’Amazonas est connu dans le monde entier grâce à la forêt amazonienne.

Sa capitale, Manaus, a la réputation d’être une ville culturellement très riche, respectueuse de l’environnement, où l’on peut facilement entrer en contact avec la nature. C’est une ville très développée avec

Le théâtre Amazonas est spectaculaire, il a été construit au milieu de la forêt à l’époque de l’exploitation du caoutchouc. Les matériaux de construction de ce bâtiment ont été acheminés par bateau de France, d’Angleterre et d’Italie. Durant la Coupe du Monde,

LE MANAUS DE PATTY SERUDO

nous aurons un festival d’opéra à Manaus pendant lequel toutes les classes sociales de la ville pourront assister aux représentations.

Développer le football est compliqué dans notre région. Au Brésil, plus tu vas au Nord, plus tu t’éloignes des grands centres comme Rio ou São Paulo. La majorité des clubs du nord du pays évoluent d’ailleurs en Serie C ou D. Les gens ici sont plutôt supporters des grands clubs brésiliens comme Flamengo, Vasco ou Corinthians, ils ne suivent pas trop les équipes locales.

Nous avons hérité d’un joli stade pour le Mondial, au format d’un nid d’oiseau. Il est considéré comme l’un des plus beaux du Brésil. »

GROUPE G 176 • ALLEMAGNE 180 • PORTUGAL 184 • GHANA 188 • USA

1 • ESPAGNE 16,7 2 • ALLEMAGNE 16 3 • BRÉSIL 15,9 4 • ARGENTINE 15 5 • PORTUGAL 14,9 URUGUAY 14,9 7 • COLOMBIE 14,8 8 • FRANCE 14,6 9 • ITALIE 14,5 10 • BELGIQUE 14,3 11 • PAYS-BAS 13,7 12 • CÔTE D'IVOIRE 13,2 SUISSE 13,2 14 • CHILI 13,1 15 • ANGLETERRE 13 GHANA 13

17 • BOSNIE 12,6 CROATIE 12,6 19 • NIGERIA 12,4 20 • EQUATEUR 12,3 21 • MEXIQUE 12,1 22 • GRÈCE 12 23 • JAPON 11,8 24 • CAMEROUN 11,6 25 • ALGÉRIE 11 26 • RUSSIE 10,9 27 • USA 10,8 28 • CORÉE DU SUD 10,7 29 • COSTA RICA 10,4 30 • IRAN 10,3 31 • HONDURAS 10,2 32 • AUSTRALIE 9,6

© Panoramic

GHA/USA VILLE/STADE

DATE/HEURE

DIFFUSION

ALL/POR

ALL/GHA

USA/POR

POR/GHA

USA/ALL

NATAL

SALVADOR

FORTALEZA

MANAUS

BRASILIA

RECIFE

Estadio das Dunas

Arena Fonte Nova

Estadio Castelao

Arena Amazonia

Arena Nacional

Arena Pernambuco

16 Juin minuit

16 Juin 18h

21 Juin 21h

22 Juin minuit

26 Juin 18h

26 Juin 18h

50 CAHIER INTERNATIONAL •

GROUPE GEN / ALLEMAGNE IMMERSION 199 51 • •

CLASSEMENT FIFA

2eme

Capitale : Berlin Superficie : 357 021 km2 Population : 81,89 millions Chef d’Etat : Angela Merkel Régime : Rép. constitutionnelle parlementaire fédérale Devise : Euro

1 340 pts

ALLEMAGNE

SE SOUVENIR DES BELLES CHOSES Qualifiée haut la main pour cette Coupe du Monde, la Nationalmannschaft s’impose naturellement comme l’un des favoris de la compétition. Reste cependant à confirmer les promesses du beau jeu dans les matchs à élimination directe. Chose qu’elle n’a plus réussie depuis près de 20 ans.

L

«

e football est un sport qui se joue à 11 contre 11 mais à la fin c’est toujours l’Allemagne qui perd.

Cocufiée en Prime-Time avant de rentrer au pays les fesses rougies par les coups et l’œil triste. » S’il était né quelques années plus tard,Gary Lineker aurait pu rendre cette phrase célèbre.Ou alors il aurait tout simplement parlé de formidable machine à perdre. D’équipe de losers magnifiques qu’on aime regarder avec un verre de rouge à la main et l’air détaché de celui qui aime le beau jeu sur le visage mais qu’on détesterait supporter car pas taillée pour la victoire.

Finale de la Coupe du Monde 2002, demi-finales en 2006 et 2010, finale de l’Euro 2008 et encore une demi-finale en 2012, depuis plus de 10 ans le parcours des Allemands s’arrête systématiquement de manière brutale et inattendue. Laissant derrière lui un arrière goût amer dans la bouche et une envie irrépressible de crier que le romantisme ne paie plus. Celui qui se ruine en fleurs et en poèmes regarde souvent la jolie fille partir avec le salaud. C’est triste mais c’est ainsi.

De l’implacable machine à gagner des années 90 il ne reste plus grand-chose.Quelques étoiles sur le maillot et des polémiques, tout au plus. Les anciens, comme Oliver Kahn reprochant souvent à Joachim Löw de ne pas savoir vaincre et de préférer le champagne du jeu à celui de la victoire. Sous son commandement, la Nationalmannschaft s’est installée dans un 4-2-3-1 qui lui permet de développer un des jeux les plus séduisants du monde mais qui manque de froideur.

Une équipe jeune et ambitieuse qui enchaine les victoires quand ça ne compte pas avant de perdre cruellement face à plus réaliste au pire des moments. « La routourne va tourner » a dit un jour un philosophe et tout ça n’est peut-être qu’un juste retour de bâton. Une sorte de devoir de mémoire - ou de force mystique,c’est selon - qui oblige Özil et Schweinsteiger à expier les méfaits de Schumacher et Rummenigge un putain de soir de juillet 82 sous le ciel étoilé de Séville.

HYMNE NATIONAL : Deutschlandlied (Le chant d'Allemagne) " Einigkeit und Recht und Freiheit für das Deutsche Vaterland.

Danach lasst uns alle streben brüderlich mit Herz und Hand.

Einigkeit und Recht und Freiheit sind des Glückes Unterpfand.

Blüh im Glanze dieses Glückes, blühe, Deutsches Vaterland ! " (bis)

" Unité et droit et liberté pour la patrie allemande.

Cela, recherchons-le en frères, du cœur et de la main.

Unité et droit et liberté sont les fondations du bonheur.

Fleuris, dans l'éclat de ce bonheur, Fleuris, patrie allemande ! " (bis)

G

ALLEMAGNE

52 CAHIER INTERNATIONAL •

( NATIONALMANNSCHAFT )

COACH : JOACHIM LÖW EQUIPE-TYPE : 4-2-3-1

3 17

1 NEUER

9

SCHMELZER

MERTESACKER

7

SCHÜRRLE

SCHWEINSTEIGER

20

8 ÖZIL

6

BOATENG

16

KHEDIRA

LAHM

11 KLOSE

13 MÜLLER

GARDIENS Neuer (28 ans, Bayern Munich), Weidenfeller (34 ans, Dortmund), Zieler (25 ans, Hanovre) DÉFENSEURS Lahm (30 ans, Bayern Munich), Boateng (25 ans, Bayern Munich), Mertesacker (29 ans, Arsenal), Hummels (25 ans, Dortmund), Schmelzer (26 ans, Dortmund), Durm (22 ans, Borussia), Höwedes (26 ans, Schalke), Mustafi (22 ans, Sampdoria) MILIEUX L. Bender (25 ans, Leverkusen), Grosskreutz (25 ans, Dortmund), Götze (24 ans, Bayern Munich), Kroos (24 ans, Bayern Munich), Müller (24 ans, Bayern Munich), Reus (25 ans, Dortmund), Schweinsteiger (29 ans, Bayern Munich), Özil (25 ans, Arsenal), Draxler (20 ans, Schalke 04), Khedira (27 ans, Real Madrid), Ginter ( 20 ans, Fribourg), Kramer (23 ans, Möchengladbach) ATTAQUANTS Klose (35 ans, Lazio), Podolski (29 ans, Arsenal), Schürrle (23 ans, Chelsea), Volland (21 ans, Hoffenheim)

LA STAR 2014 53 SÉLECTIONS 17 BUTS Bien sûr, il y a Schweinie, Müller et Marco Reus. C’est vrai, Schürrle et Khedira auront un rôle prépondérant mais Mesut Özil, quand même. Des yeux de crapaud, des pieds de danseuse étoile, un numéro 10. Un vrai. Des inspirations capables de transformer Marc Levy en Gabriel Garcia Marquez. Un génie.

8

ÖZIL

LA RÉVÉLATION 2014

9

SCHÜRRLE

Parti en Angleterre pour grandir, il revient en sélection dans le 47 fillette d’un géant. Bonifié par le Mou, il est déjà coupable d’avoir entamé les rêves parisiens au pied de biche au printemps et compte bien s’occuper de ceux des Portugais ou du Ghana cet été.

ÉVALUATION

EN MOYENNE ÂGE : 25,6 TAILLE : 1,85 M POIDS : 77,1 KG NBRE SÉLECTIONS : 36,8

16/20

e

2 /32

GARDIEN [4,4/5] Ce qui se fait de mieux à son poste. La carrure d’un T-1000 sur-protéiné avec les reflexes d’un suricate et un jeu au pied à faire pâlir de jalousie n’importe quel Sochalien. Une référence.

DÉFENSE [3/5] Le point faible de cette équipe. Deux centraux qui font rimer 100m avec course de fond et qui redoutent l’espace dans leur dos comme un politique redoute un contrôle fiscal. Le tout allié à une équipe qui joue haut. Effrayant.

Heureusement Philip Lahm court pour 4.

MILIEU [4,3/5] Khedira pour ratisser, Schweinsteiger pour relayer et Özil pour créer. Comment dit-on complet en allemand ? Deutsche qualitat peut-être, ou alors phänomenal mannschaft, sûrement. Toujours est-il que ce milieu évolue à très haut niveau.

ATTAQUE [4,3/5] Avec 36 buts lors des éliminatoires, l’Allemagne est la meilleure attaque de la zone Europe. Très loin devant l’Espagne et ses 14 buts ou l‘Italie et ses 19 pions par exemple. Une sorte de machine à marquer.

PRONO 1/2 FINALE

Comme d’habitude, l’Allemagne devrait quitter son groupe avec classe et autorité en distribuant des valises de buts sur son chemin. Sans trop forcer ils éclabousseront les huitièmes et les quarts de finale de leur talent pour s’imposer comme LE favori de la compétition. Pourtant, ils s’inclineront tristement 1-0 face à une équipe comme l’Espagne ou l’Argentine. Tellement classique.

GROUPE GEN / ALLEMAGNE IMMERSION 201 53 • •

PALMARÈS

L’INOUBLIABLE ITALIE - RFA

COUPE DU MONDE PHASES FINALES : 17

1954 1974 1990

CHAMPIONNAT D’EUROPE PHASES FINALES : 11

1972 1980 1996

L' ALLEMAGNE EN COUPE DU MONDE

1/2 FINALE 1970

4-3 Boninsegna (8e) Burgnich (98e) Riva (104e) Rivera (111e)

Schnellinger (90e) Müller (94e) Müller (110e)

STADE AZTECA MEXICO – MEXIQUE 102 444 SPECTATEURS

99 MATCHS / 60 V- 19 N- 20 D 206 BUTS / 117 ENCAISSÉS

MEILLEURS BUTEURS EN COUPE DU MONDE G. MÜLLER (1970, 1974) : 14 BUTS KLOSE (2002, 2006, 2010) : 14 BUTS KLINSMANN (1990, 1994, 1998) : 11 BUTS

GRANDS NOMS BECKENBAUER, MÜLLER, VÖLLER, MATTHÄUS, RUMMENIGGE, KAHN

RECORDMAN DE SÉLECTIONS MATTHÄUS - 150

RECORDMAN DE BUTS MÜLLER - 68 BUTS EN 62 MATCHS KLOSE - 68 BUTS EN 131 MATCHS

JOUEUR LÉGENDE FRANZ BECKENBAUER 103 SÉLECTIONS 14 BUTS

1972

1974

Un type capable de jouer une demi-finale de Coupe du Monde avec une clavicule cassée est forcément une légende. Et puis, il y a tout le reste. Un palmarès de mammouth, l’élégance d’un flamant rose et l’invention du poste de libéro. Un empereur qui a révolutionné le football tout simplement.

LE MATCH DU SIÈCLE Cette demi-finale avait tout pour entrer dans la légende. Première Coupe du Monde en couleur, chaleur épouvantable, deux grandes nations du foot et des monstres sacrés à chaque coin de rue. Pourtant c’est quand Kaizer Franz se casse la clavicule à l’heure de jeu que cette rencontre bascule dans l’irréel. Les 3 changements étant déjà effectués, Beckenbauer joue près d’une heure avec le bras en écharpe. Evidemment, ce match se terminera en prolongation après de multiples retournements de situation.

PIERROSCOPE « Je ne sais pas pourquoi, je n’y crois pas plus que ça.

Je trouve que l’équipe allemande ne se renouvelle pas beaucoup et ne progresse plus. Alors attention, quand je dis que je ne crois pas en l’Allemagne, c’est pour la victoire en finale, hein ! Parce que quart ou demie, c’est quasi acquis. Ce qui est bien avec ce que je viens d’écrire, c’est que si les Allemands sont champions du Monde, je vais passer pour une buse absolue ! »

G

54 CAHIER INTERNATIONAL •

GROUPE EN G / IMMERSION PORTUGAL 203 55 • •

CLASSEMENT FIFA

3eme

Capitale : Lisbonne Superficie : 91 985 km2 Population : 10,53 millions Chef d’Etat : Aníbal Cavaco Silva Régime : République unitaire semi-présidentielle Devise : Euro

1 245 pts

PORTUGAL

SUIVEZ LE GUIDE

Qualifié en barrage face à la Suède de Zlatan Ibrahimovic, le Portugal participera à la 6e Coupe du Monde de son histoire. Evidemment, c’est bien planqués derrière un Cristiano Ronaldo au sommet de son art que les Portugais tenteront de s’asseoir sur le toit du monde. Une tâche qui s’annonce difficile mais pas irréalisable puisque impossible n’est pas CR7.

I

l est là. Planté au milieu de la Friends Arena, à se frapper le torse. « Eu estou aqui ! Eu estou aqui ! » dit-il. Venu en ami, il a décidé de repartir en bourreau, tranquille et heureux. Peut-être parce qu’il vient d’inscrire un triplé comme on vole sa première sucette à un enfant.

Avec force et un sourire en coin. Ou peut-être parce que c’est le meilleur joueur du monde, il regarde Zlatan errer sur une pelouse devenue soudainement trop grande pour lui avec un air de supériorité naturelle.Et d’une petite claque derrière la tête, il le félicite. En Suède, en Espagne ou au Brésil, Cristiano Ronaldo est chez lui – se sent chez lui- parce qu’il est avant tout sur un terrain de foot. Presque facilement, il vient de qualifier son équipe pour la Coupe du Monde 2014.

Alors, au moment d’embarquer pour Rio, il pensera probablement aux espoirs de tout un peuple qu’il cristallise - comme d’habitude - sur lui seul. Comme chaque année

depuis qu’il porte ce maillot grenat, il sera celui vers qui tous les regards se tournent avant d’entrer sur la pelouse et sur qui la pression repose. Seulement voilà, aujourd’hui, il a 29 ans et la maturité nécessaire pour l’accepter sans broncher. Fini, le temps où ses boucles peroxydées pleuraient l’Euro 2004 dans son jardin lisboète. Loin aussi l’époque des pleurs dans les bras de Thierry Henry qui vient de l’éliminer du Mondial 2006. Cette année, Ronaldo est prêt.

Sa mission ? Emmener le Portugal qui n’a jamais vraiment réussi à briller en compétition officielle sur le toit du monde.

Bien sûr, la route sera longue et sinueuse. Les embûches s’appelleront Allemagne, Brésil, Argentine ou Espagne, mais pour entrer dans la légende au pied de biche, Cristiano Ronaldo sait ce qu’il doit faire. Des abdos par milliers, des coupes au Pento et 7 matchs de mammouths. Destin ou coïncidences, CR7 aime ce chiffre…

HYMNE NATIONAL : A Portuguesa (La Portugaise) " Heróis do mar, nobre povo, Nação valente e imortal Levantai hoje de novo O esplendor de Portugal !

Entre as brumas da memória, Ó Pátria, sente-se a voz Dos teus egrégios avós Que há-de guiar-te à vitória !

Às armas, às armas !

Sobre a terra, sobre o mar, Às armas, às armas !

Pela Pátria lutar !

Contra os canhões marchar, marchar ! "

" Héros de la mer, noble peuple, Nation vaillante et immortelle Relevez aujourd'hui de nouveau La splendeur du Portugal !

D'entre les brumes de la mémoire, Ô Patrie, entend la voix De tes illustres aieux Qui te mènera à la victoire !

Aux armes, aux armes !

Sur la terre, sur la mer, Aux armes, aux armes !

Pour la Patrie, lutter !

Contre les canons marcher, marcher ! "

G

56 CAHIER INTERNATIONAL •

PORTUGAL

( SELECÇÃO )

COACH : PAULO BENTO EQUIPE-TYPE : 4-3-3

5 COENTRAO

4

1 PATRICIO

B.ALVES

3

7

10 MEIRELES

C.RONALDO

6

9

VELOSO

ALMEIDA

PEPE

2 PEREIRA

8 MOUTINHO

11 NANI

GARDIENS Patricio (26 ans, Sporting Portugal), Beto (32 ans, Séville), Eduardo (31 ans, SC Braga) DÉFENSEURS Bruno Alves (32 ans, Fenerbahçe), Coentrao (26 ans, Real Madrid), Ricardo Costa (33 ans, Valence), A. Almeida (23 ans, Benfica), Neto (25 ans, Zénith), Pepe (31 ans, Real Madrid), Pereira (30 ans, Valence) MILIEUX Ruben Amorim (29 ans, Benfica), Meireles (31 ans, Fenerbahçe), Moutinho (27 ans, Monaco), Nani (27 ans, Manchester United), Veloso (28 ans, Dynamo Kiev), Carvalho (22 ans, Sporting) ATTAQUANTS Ronaldo (29 ans, Real Madrid), H. Almeida (30 ans, Besiktas), Eder (26 ans, SC Braga), Postiga (31 ans, Lazio), Varela (29 ans, Porto) Vieirinha (28 ans, Wolfsburg), Rafa (21 ans, SC Braga)

LA STAR 2014 110 SÉLECTIONS 49 BUTS

7

RONALDO

À 29 ans, CR7 est au sommet de son art.

Ballon d’Or incontesté (sauf en France) devant Franck Ribéry et Lionel Messi il semble marcher sur l’eau depuis le début de saison. Pralines de 30 m ou buts du talon, rien ne lui résiste. Le meilleur joueur du Monde tout simplement.

LA RÉVÉLATION 2014

9

RAFA

Encore en deuxième division portugaise il y a 1 an, le milieu offensif du SC Braga connait une progression fulgurante.

Petit, vif, technique et doté d’une excellente vision de jeu, Rafa a emballé le Portugal cette saison et s’attaque désormais au reste du monde.

ÉVALUATION

EN MOYENNE ÂGE : 28,4 TAILLE : 1,82 M POIDS : 75,4 KG NBRE SÉLECTIONS : 35,7

e

14,9/20 5 /32

GARDIEN [3/5] Pas l’assurance tous risques, pas la passoire nationale non plus. Un bon gardien de Liga Sagres. Ni plus. Ni moins.

DÉFENSE [3,7/5] Toute sa vie, Pepe a cru être un des meilleurs bouchers du monde.

Désosser, découper, écraser c’était son truc à lui. Seulement voilà, cette année, il a eu une révélation. En vrai, c’est un artiste. Du coup, il porte toute la défense sur ses épaules et tire ses coéquipiers vers des sommets inespérés.

MILIEU [3,2/5] Meireles a beau ressembler à un punk à chien, il reste capable de jolies choses. De son côté Veloso a tout du joueur moyen, titulaire par défaut.

Alors le Portugal se reposera sur le métronome de Monaco Joao Moutinho.

ATTAQUE [5/5] À quoi ça sert d’avoir de bons attaquants quand on a Cristiano Ronaldo sur son flanc gauche ? À rien. À lui seul, CR7 permet au Portugal d’avoir une des équipes les plus dangereuses au monde.

PRONO 1/4 DE FINALE

Si la place de premier du groupe semble promise à l’Allemagne de Philip Lahm et Özil, le Portugal devrait pouvoir se placer juste derrière. Après un huitième de finale abordable contre le premier du groupe H, la bande à CR7 pourrait voir son parcours s'arrêter net en quart. Ce qui resterait une performance honorable.

GROUPE EN G / IMMERSION PORTUGAL 205 57 • •

PALMARÈS

L’INOUBLIABLE PORTUGAL - FRANCE

COUPE DU MONDE PHASES FINALES : 5

1/2 FINALE EURO 2000

CHAMPIONNAT D’EUROPE PHASES FINALES : 6

1-2 Nuno Gomes (19e)

Henry (51e) Zidane (117e)

LE PORTUGAL EN COUPE DU MONDE 23 MATCHS / 12 V - 3 N - 8 D

STADE ROI BAUDOUIN BRUXELLES – BELGIQUE 48 000 SPECTATEURS

39 BUTS / 22 ENCAISSÉS

MEILLEURS BUTEURS EN COUPE DU MONDE EUSEBIO (1966) : 9 BUTS PAULETA (2002, 2006) : 4 BUTS JOSÉ AUGUSTO & JOSE AUGUSTO TORRES (1966) : 3 BUTS

GRANDS NOMS EUSEBIO, PAULETA, FIGO, CHALANA, DECO, FUTRE

RECORDMAN DE SÉLECTIONS FIGO - 127

RECORDMAN DE BUTS C. RONALDO - 49 BUTS EN 110 MATCHS

JOUEUR LÉGENDE EUSEBIO

64 SÉLECTIONS 41 BUTS « Je suis triste parce qu'il n'y a pas lieu de faire cette comparaison avec Ronaldo, c'est une erreur. Aujourd'hui, c'est plus facile. J'ai marqué 41 fois pour le Portugal en 60 matches. Moi, je n'ai jamais joué contre le Liechtenstein et l'Azerbaidjan. » Le problème pour CR7 c’est que la Perle noire a raison. Un monstre

LA MAIN DE LA DISCORDE Demi-finale de l’Euro 2000. France – Portugal.

L’assistant qui réclame l’arbitre et le temps qui se suspend. Derrière le but, Wiltord et Trezeguet réclament un penalty. Sur sa ligne, Abel Javier est effondré. Il le sait, la balle a frappé sa main – ou l’inverse, c’est selon – et cette 117e minute pourrait être fatale aux Portugais.

La suite on la connait, Figo enlève son maillot de rage avant même la lucarne et la course de Zidane vers son banc de touche. Regrets eternels.

PIERROSCOPE

« Sans faire injure à quelques très bons joueurs, le Portugal reste l’équipe d’un seul homme. Mais quel homme ! Contrairement à d’autres qu’on a vu jouer ces derniers mois sur un pied voire un doigt de pied, lui ne s’économise jamais. Ronaldo est toujours à bloc et c’est à mettre à son crédit.

S’il n’est pas trop émoussé, son Portugal peut viser les quarts. »

G

58 CAHIER INTERNATIONAL •

GROUPE G / GHANA 207 EN IMMERSION 59 • •

CLASSEMENT FIFA

38eme

Capitale : Accra Superficie : 238 540km2 Population : 25,37 millions Chef d’Etat : John Dramani Mahama Régime : République Devise : Cedi

713 pts

GHANA

REMONTER EN SELLE Qualifié haut la main, le Ghana se présente au Brésil avec la pressante envie d'oublier le dernier quart de finale de la Coupe du Monde. Un quart de finale perdu cruellement face à l'Uruguay de Luis Suarez et qui a forcément laissé des traces dans les têtes ghanéennes.

L

’histoire commence le 2 juillet 2010 à la 121e minute d’un match complètement fou entre le Ghana et l’Uruguay.C‘est une histoire un peu triste - ou fantastique, selon le côté de l‘échiquier où l‘on se trouve - avec son salaud, son banni et ses retournements de situation.Une main qui jaillit sur la ligne,un homme qui bascule dans une autre dimension et un autre qui embrasse le rôle de héros déchu. Le regard perdu dans ses mains, il vient de frapper du bois. Asamoah Gyan aurait pu être l’homme qui fait gagner son équipe. Celui qui emmène une nation africaine en demi-finale de Coupe du Monde pour la première fois de l’histoire. Raté. Pour une affaire de centimètres, comme David Trezeguet ou Roberto Baggio avant lui, il restera à jamais celui qui aurait pu. Celui qui aurait dû…

Seulement voila, la chance d’un footeux est de pouvoir remonter en selle à peine tombé et cette Coupe du Monde va lui en donner l‘occasion. Prudence toutefois, car la dernière élimination des Black Stars fut probablement aussi cruelle

que leur parcours fut inattendu et merveilleux et rien ne dit qu’ils puissent le rééditer cette année.Bien sûr,ils ont le talent et les joueurs de qualité.C’est vrai,depuis leur première participation à la Coupe du Monde, en 2006, ils ne cessent de progresser. Mais les Ghanéens ont également la malchance d’être tombés dans un groupe extrêmement relevé où il leur faudra entre autres affronter CR7 et Özil. Un groupe qui pourrait être qualifié du sobriquet mortel s’il n’était pas éclipsé par celui de l’Italie, de l’Angleterre et de l’Uruguay (encore eux).

Alors,pour sortir de ce groupe il faudra s’appuyer sur ce qui a fait leur force durant les éliminatoires. L’attaque. 25 buts marqués en 8 matchs, des cartons 7-0 (Lesotho) ou 6-1 (Egypte) distribués sur le chemin, des talents individuels hors normes comme Boateng ou Ayew. Et surtout, la rage d’un homme Asamoah Gyan - qui s’est probablement promis de se venger car il le sait bien : les bistrots et les cimetières aussi sont remplis de mecs qui auraient pu…

HYMNE NATIONAL : God Bless Our Homeland Ghana (Dieu bénisse notre pays, le Ghana) " God bless our homeland Ghana And make our nation great and strong, Bold to defend forever The cause of Freedom and of Right; Fill our hearts with true humility, Make us cherish fearless honesty, And help us to resist oppressors' rule With all our will and might forevermore. "

" Dieu bénisse notre pays, le Ghana Et en fasse une nation grande et forte, Pour défendre à jamais La cause de la liberté et du droit, Remplis nos cœurs d'une vraie humilité, Fais nous chérir une honnêteté sans peur, Aide nous à résister aux lois de l'oppresseur Avec toute notre volonté et notre puissance, à tout jamais."

G

GHANA

60 CAHIER INTERNATIONAL •

( BLACK STARS )

COACH : JAMES KWESI APPIAH EQUIPE-TYPE : 4-4-2

4 16 KWARASEY

OPARE

15 AKAMINKO

3

8 ESSIEN

9 BOATENG

J.AYEW

11

BOYE

7

MUNTARI

INKOOM

13

3 10

GYAN

A. AYEW

GARDIENS Kwarasey (26 ans, Stromsgodset), Dauda (29 ans, Orlando Pirates), Adams (29 ans, Aduana Stars) DÉFENSEURS Inkoom (24 ans, Dnipro), Opare (23 ans, Standard Liege), Mensah (23 ans, Evian TG), Afful (27 ans, Esperance), Schulpp (21 ans, Leicester City), Boye (27 ans, Stade Rennes), Akaminko (26 ans, Eskisehirspor), Sumaila(21 ans, Mamelodi Sundowns) MILIEUX Muntari (29 ans, AC Milan), Wakaso (23 ans, Rubin Kazan), Rabiu (24 ans, Kuban Krasnodar), Essien (31 ans, AC Milan), Badu (23 ans, Udinese), Acquah (22 ans, Parme), A.Ayew (24 ans, Olympique Marseille), Asamoah (25 ans, Juventus), Atsu (22ans, Vitesse Arnhem), Adomah (26 ans, Middlesbrough), Accam (23 ans, Helsingborg) ATTAQUANTS J.Ayew (22 ans, Sochaux), Waris (22 ans, Valenciennes), Gyan (28 ans, Al Ain), Boateng (27 ans, Schalke 04)

LA STAR 2014 10 SÉLECTIONS 2 BUTS

7

BOATENG

Parce qu’il a les tatouages, le style de jeu et la gueule qu’il faut, Kevin Prince Boateng prouve qu’il n’y a nul besoin d’être le meilleur joueur de son équipe pour en être la star. Evidemment, il sera la plus épiée des Black Stars cet été.

LA RÉVÉLATION 2014

9

J. AYEW

Longtemps, Jordan Ayew a été le petit frère à moitié relou d’André.

Un peu capricieux, un peu geignard et donc beaucoup sur le banc. Depuis, il est parti à Sochaux pour devenir un héros. Celui qui a presque sauvé les condamnés et qui fout des frissons à n’importe quel footeux honnête. Une métamorphose.

ÉVALUATION

EN MOYENNE ÂGE : 24,8 TAILLE : 1,80 M POIDS : 74,5 KG NBRE SÉLECTIONS : 18,6

13/20

e

15 /32

GARDIEN [3,2/5] Grand, vite au sol et solide sur sa ligne, Adam Kwarasey a tout du bon gardien. Même la baraka qui va avec. Pourtant, celui qui a la double nationalité ghanéenne et norvégienne joue dans l’obscur championnat venu du froid et nommé Tippeligaen. Forcément, c’est un bémol.

DÉFENSE [3/5] Avec 6 buts encaissés sur les 8 matchs éliminatoires pour la Coupe du Monde, le Ghana fait partie des 3 meilleures défenses de la zone Afrique avec le Nigéria et le Cameroun. Solide. Cependant, le manque de vécu commun de la charnière centrale (Boye – Kaminko) et le niveau des adversaires rencontrés laissent planer un doute sur son niveau réel.

MILIEU [3,6/5] Muntari, Essien, A. Ayew et Boateng. Autant le dire tout de suite, le milieu de terrain du Ghana est fait de puissance et de vitesse. Le genre d’équipe qui peut enflammer un match à tout instant. Le point fort de cette équipe.

ATTAQUE [3,2/5] Evidemment, Asamoah Gyan sera là. Avec Majeed Waris ou Jordan Ayew à ses côtés, il formera un bon duo d’attaque. Et puis il aura enfin l’occasion d’effacer la 122 ème minute du quart de finale de la Coupe du Monde 2010 face à l’Uruguay. L’homme est donc en mission.

PRONO 1ER TOUR

Le problème des Ghanéens c’est d’être tombés dans un mini-groupe de la mort avec l’Allemagne et le Portugal. Sortir de cette poule serait donc déjà une belle performance. Ensuite, c’est bien connu, tout est possible en football. Malheureusement pour les Black Stars, c’est la Selecção qui a Cristiano Ronaldo et leur parcours devrait donc s’arrêter au bout de 3 matchs.

GROUPE G / GHANA 209 EN IMMERSION 61 • •

PALMARÈS

L’INOUBLIABLE URUGUAY - GHANA

COUPE DU MONDE PHASES FINALES : 2 COUPE D'AFRIQUE PHASES FINALES : 19

1/4 DE FINALE 2010

1963

1965 1978 1982

LE GHANA EN COUPE DU MONDE 9 MATCHS / 4 V - 2 N - 3 D 9 BUTS / 10 ENCAISSÉS

1-1 forlan (55e)

Muntari (45 +2e)

TIR AU BUT 4-2 SOCCER CITY STADIUM JOHANNESBURG – AFRIQUE DU SUD 84 017 SPECTATEURS

MEILLEURS BUTEURS EN COUPE DU MONDE GYAN (2006, 2010) : 4 BUTS MUNTARI (2006, 2010) : 2 BUTS APPIAH, DRAMAN (2006) & BOATENG (2010) : 1 BUT

GRANDS NOMS PELÉ, RAZAK

RECORDMAN DE SÉLECTIONS KINGSON - 90

RECORDMAN DE BUTS GYAN - 39 BUTS EN 78 MATCHS

JOUEUR LÉGENDE ABEDI PELÉ

73 SÉLECTIONS 33 BUTS

1982

Triple Ballon d’Or africain de 1991 à 1993, Abedi Pelé a longtemps détenu les records de buts et de sélections du Ghana.

Derrière lui, il laisse une tranchée de 33 buts, 1 CAN en 1982, une finale de la CAN en 1992 et 2 fils qui portent aujourd’hui le maillot des Black Stars. Une légende, donc.

REGRETS ÉTERNELS Ce vendredi 2 juillet 2010, le Ghana est prêt à entrer dans l’histoire en devenant la première équipe africaine en demi-finale de Coupe du Monde. Sur le continent africain de surcroit.

L’histoire est évidemment trop belle pour être vraie et c’est Luis Suarez qui se charge de le faire savoir. Un arrêt de la main sur sa ligne à la 121e minute, un penalty raté, une joie de gamin d’un côté, une détresse de damné de l’autre. Une entrée fracassante au panthéon des matchs les plus fous de l’histoire de la Coupe du Monde.

PIERROSCOPE

« Je vais suivre les neveux, Jordan et André, déjà. Les Blacks Stars sont plus portés sur la rigueur que sur la fantaisie, et conservent cette dimension athlétique que possédaient déjà leurs devanciers. Une équipe pas facile à manœuvrer. Devant, je pense que les quelques mois passés par Jordan Ayew à Sochaux lui ont été bénéfiques. S’il a sa chance et qu’il la saisit, il pourrait revenir en France avec un autre statut. »

G

62 CAHIER INTERNATIONAL •

GROUPE G / USA 211 EN IMMERSION 63 • •

CLASSEMENT FIFA

14eme

Capitale : Washington DC Superficie : 9 629 048 km2 Population : 313,9 millions Chef d’Etat : Barack Obama Régime : République fédérale Devise : Dollar

1 015 pts

USA

IN SOCCER WE TRUST Comme à chaque fois depuis plus de 20 ans, les Etats-Unis seront présents en phase finale de Coupe du Monde. Reste cependant à savoir ce qu’ils peuvent attendre d’une édition qui les a vus tomber dans une des poules les plus relevées de la compétition. Rien probablement.

C

’est en 1994 que les Etats Unis découvrent le soccer. Pays organisateur de la Coupe du Monde, les Américains se mobilisent pour l’évènement. Ils en apprennent les règles, les codes, la folie. Ils en remplissent les stades et lui permettent d’entrer dans l’histoire grâce à une affluence record. Le foot n’est plus seulement un sport de gonzesses c’est aussi devenu un moyen comme un autre d’exprimer son patriotisme. Alors, le foot monte en puissance, le nombre de licenciés explose, la MLS devient un championnat correct, capable d’attirer des stars comme Thierry Henry ou David Beckham et Team USA ne manquent plus une Coupe du Monde. Quarts de finalistes en 2002, huitièmes de finalistes en 2010, ils passent même régulièrement la phase de poules et comptent bien remettre ça cette année.

au petit dernier du groupe. Bien sûr, comme d’habitude, ils répondront présents physiquement. À l’image de 2010, où ils étaient sans conteste une des équipes les plus impressionnantes du tournoi, ils courront dans tous les sens et tenteront d’asphyxier leurs adversaires. Nourris au double whopper et aux poulets à 3 pattes, les Américains restent des Américains. C’est cliché mais c’est ainsi.

Pourtant cela risque de ne pas suffire. En effet, malgré Jürgen Klinsmann, leurs 14 poumons et leur confiance inébranlable, les Américains restent une équipe moyenne qui ne devrait pas survivre très longtemps dans ce mini-groupe de la mort. Beaucoup trop de joueurs évoluant dans des championnats ou des équipes mineurs.

Trop de lacunes techniques et tactiques que The Golden Bomber ne pourra combler.

Malheureusement, ils sont tombés dans une des poules les plus relevées de la compétition et ressemblent férocement

HYMNE NATIONAL : The Star-Spangled Banner (La Bannière étoilée) " Oh say, can you see by the dawn's early light What so proudly we hail'd at the twilight's last gleaming?

Whose broad stripes and bright stars thro' the perilous fight, O'er the ramparts we watch'd were so gallantly streaming?

And the rocket's red glare, the bombs bursting in air Gave proof thro' the night that our flag was still there.

Oh, say does that star-spangled banner yet wave O'er the land of the free and the home of the brave? "

" Oh ! Regardez dans la clarté du matin Le drapeau par vos chants célèbres dans la gloire Dont les étoiles brillent dans un ciel d'azur Flottant sur nos remparts annonçant la victoire.

L'éclair brillant des bombes éclatant dans les airs Nous prouva dans la nuit cet étendard si cher !

Que notre bannière étoilée flotte encore, Emblème de la liberté, de la liberté. "

G

USA

( THE YANKS )

COACH : JURGEN KLINSMANN EQUIPE-TYPE : 4-4-2

15 14

1 HOWARD

PARKHURST

BESLER

10 5 BECKERMAN

3

8

DONOVAN

DEMPSEY

4

GONZALEZ

20

BRADLEY

CAMERON

19 7

WONDOLOWSKI

ZUSI

GARDIENS Guzan (29 ans, Aston Villa), Howard (35 ans, Everton), Rimando (34 ans, Real Salt Lake) DÉFENSEURS Beasley (31 ans, Puebla), Besler (27 ans, Sporting Kansas City), Brooks (21 ans, Hertha Berlin), Cameron (28 ans, Stoke City), Chandler (24 ans, Nürnberg), Evans (29 ans, Seattle Sounders), Gonzalez (25 ans, LA Galaxy), Goodson (31 ans, San Jose Earthquakes), Johnson (26 ans, Hoffenheim), Parkhurst (30 ans, Columbus Crew), Yedlin (20 ans, Seattle Sounders) MILIEUX Beckerman (32 ans, Real Salt Lake), Bedoya (27 ans, Nantes), Bradley (26 ans, Toronto FC), Corona (23 ans Club Tijuana), Davis (32 ans, Houston Dynamo), Diskerud (23 ans, Rosenborg), Edu (28 ans, Philadelphia Union), Green (18 ans, Bayern Munich), Jones (32 ans, Besiktas), Zusi (27 ans, Sporting Kansas City) ATTAQUANTS Altidore (24 ans, Sunderland), Boyd (23 ans, Rapid Vienna), Dempsey (31 ans, Seattle Sounders), Donovan (32 ans, LA Galaxy), Johannsson (23 ans, AZ Alkmaar), Wondolowski (31 ans, San Jose Earthquakes)

LA STAR 2014 156 SÉLECTIONS 57 BUTS

10

DONOVAN

Pas facile d’être une star au pays de LeBron James, Jay-Z et Alexis Texas en étant simple joueur de soccer. Pourtant Landon Donovan a réussi cet exploit.

Ses 57 buts en 156 sélections et son physique d’Avarage Joe y sont probablement pour quelque chose.

LA RÉVÉLATION 2014

13

BROOKS

Pressenti pour être une future star, le Germano-Américain a été l’objet d’une guerre entre les deux nations. Titulaire au Herta Berlin, il a finalement choisi les Etats-Unis où sa qualité technique, sa vision de jeu et sa vitesse lui promettent déjà un bel avenir. Un futur crack.

ÉVALUATION

EN MOYENNE ÂGE : 27,4 TAILLE : 1,77 M POIDS : 77,3 KG NBRE SÉLECTIONS : 36

e

10,8/20 27 /32

GARDIEN [3/5] Tim Howard a tout d’un gardien anglais, le syndrome Gilles de la Tourette en plus. Capable de marquer un but de sa propre surface ou de piquer la place de Fabien Barthez à Man U. Mais aussi de commettre de grosses boulettes : « Putain de bordel de merde » dit-il probablement au moment de ramasser la balle au fond de ses filets.

DÉFENSE [2,4/5] 2 buts encaissés face à la Jamaïque, Antigua ou le Guatemala en éliminatoires. Rédhibitoire. Dans quelques années Brooks sécurisera probablement tout ça mais pour l’instant c’est soirée portes ouvertes..

MILIEU [2,6/5] Depuis quelques années, la MLS se métamorphose pour devenir un championnat de qualité et l’écart avec ses cousins européens se réduisent. Bientôt, ce sera même une grande Ligue. Bientôt seulement.

ATTAQUE [2,8/5] Emmenés par Dempsey et Donovan, les Etats Unis pourront compter sur une attaque rapide et déroutante. Peut-être pas de quoi mettre des valises de buts à l’Allemagne ou au Portugal mais sans doute de quoi se créer une ou deux occasions face au Ghana.

PRONO DERNIER DU GROUPE

Dans un groupe composé de l’Allemagne, du Portugal et du Ghana, les Etats-Unis devraient logiquement terminer derniers du groupe.

Au mieux ils le feront avec panache en marquant un ou deux buts. Au pire, ils le feront avec 3 valises de buts dans la poche arrière et attendront avec impatience les JO pour revenir à Rio. Des vrais sports quoi.

GROUPE G / USA 213 •

PALMARÈS COUPE DU MONDE PHASES FINALES : 9 COPA AMÉRICA PHASES FINALES : 3

LES USA EN COUPE DU MONDE 29 MATCHS / 7 V - 5 N - 17 D

L’INOUBLIABLE USA - ANGLETERRE 1ER TOUR 1950

1-0 Gaetjens (38e)

ESTÁDIO RAIMUNDO SAMPAIO BELO HORIZONTE – BRÉSIL 10 000 SPECTATEURS

32 BUTS / 56 ENCAISSÉS

MEILLEURS BUTEURS EN COUPE DU MONDE DONOVAN (2002, 2010) : 5 BUTS PATENAUDE (1930) : 4 BUTS McBRIDE (1998, 2002) : 3 BUTS

GRANDS NOMS LALAS, COBI JONES, DONOVAN, CHUCK NORRIS

RECORDMAN DE SÉLECTIONS COBI JONES - 164

RECORDMAN DE BUTS DONOVAN - 57 BUTS EN 156 MATCHS

JOUEUR LÉGENDE BERTRAM ALBERT PATENAUDE 4 SÉLECTIONS 6 BUTS

Son nom ne vous dit probablement rien. À peine pourriez-vous supputer qu’il a des origines françaises. Mais Bertram Albert Patenaude est surtout le premier joueur à avoir inscrit un hat-trick en Coupe du Monde. C’était en 1930 face au Paraguay.

LA VICTOIRE INESPÉRÉE Avant la Coupe du Monde 1950, les Yanks sont sur une série de 7 défaites d’affilée pour un score cumulé de 45 – 2. De leur côté, les Anglais sont les Kings of Football et s’amusent à mettre des roustes à une équipe All-Star composée des meilleurs joueurs européens. Bref, le second match de poule entre les deux nations semble déséquilibré. Pourtant, c’est bien Team USA qui l’empote 1-0 grâce à un but de Joe Gaetjens. Un cataclysme.

PIERROSCOPE

« Alors la progression de la MLS est incontestable et l’équipe américaine s’appuie sur un état d’esprit toujours irréprochable. Mais bon, je ne vais pas vous dire qu’elle me fait rêver. En général, le maillot est plus beau que l’équipe. »

G

SALVADOR Texte Agence Sambafoot, au Brésil - Photo Panoramic, Fotolia

A Salvador, c’est “Saga Africa” ! La plus africaine des villes brésiliennes va vous en mettre plein la vue. Même si les Bahianais sont souvent décrits comme nonchalants, ces descendants d’esclaves brésiliens, pour la grande majorité, débordent de créativité. Salvador est le berceau de la capoeira, organise chaque année le premier carnaval de rue au monde et propose une ville historique riche en couleurs. Impossible donc, de quitter le Brésil sans lui avoir rendu visite.

HISTOIRE

CLIMAT

Bahia fut le foyer de développement de la colonisation du pays.

C’est en 1500 pile-poil que le navigateur portugais Pedro Álvares Cabral découvre le Brésil et pose pied entre Santa Cruz de Cabrália e Porto Seguro, dans l’actuel état de Bahia. La ville est d’ailleurs la capitale du Brésil jusqu'en 1763. Salvador sera la plaque tournante du commerce d’esclaves sur le continent sud-américain.

Durant la compétition, la pluie devrait tomber abondamment alors que les températures varieront entre 21°C et 26°C. Ce climat doux vous permettra tout de même de vous baigner et de profiter des superbes plages de la région.

CLUBS LOCAUX Les deux cadors de la région de Bahia sont le Vitoria et l’Esporte Club de Bahia, deux équipes qui raflent la majeure partie des trophées régionaux. Les derbys sont toujours animés, sur la pelouse mais aussi dans les tribunes puisque les supporters des deux formations sont réputés pour leur passion, avec toujours beaucoup de monde au Fonte Nova !

CURIOSITÉS Le carnaval de Salvador est le plus grand carnaval populaire de rue du monde avec chaque année près de deux millions de personnes présentes ! Attention, la nourriture est très épicée. Si un Bahianais vous demande si vous voulez manger chaud (quente) ou froid (frio), choisissez la seconde option ! Au niveau spécialités, laissez-vous tenter par la moqueca de peixe (sorte de ragoût de poisson) et par le mariscado (ragoût de fruits de mer).

JOUEURS MYTHIQUES

MONUMENT

Bahia a offert au football brésilien un de ses arrières droit les plus célèbres, le Barcelonais Daniel Alves. Passé un peu inaperçu au Brésil, il s’expatrie très jeune en Espagne pour réaliser une très belle carrière du côté du FC Séville et du FC Barcelone. Citons également le défenseur central du Bayern, Dante, natif de Salvador. Les deux hommes représenteront la région durant le Mondial.

Surnommée la « Rome noire », Salvador possède une histoire et une culture riche, issues d’un grand héritage africain. Le quartier historique du Pelourinho (« petit pilori », car c'est là que les esclaves étaient punis) est inscrit par l'UNESCO au patrimoine mondial de l'Humanité. Les maisons polychromes aux couleurs vives sont une des caractéristiques de la vieille ville, véritable centre historique de la cité.

GUIDE / SALVADOR 215 •

STADE : L’ARENA FONTE NOVA ( 55 000 PLACES) L’Arena Fonte Nova est une enceinte d’une capacité de 52.048 spectateurs. Elle recevra quatre matchs du premier tour - dont Suisse-France, le 20 juin -, un huitième de finale et un quart de finale.

LE SALVADOR DE BAHIA DE DANTE (BAYERN MUNICH)

«Je suis né à Salvador, c’est une ville spéciale et différente. A chaque opportunité, j’y retourne pour rester avec ma famille et mes amis. A Salvador, les étrangers trouveront de belles plages, mangeront de bons plats et apprendront à connaître un peuple joyeux et accueillant.

Les gens sont vraiment des fans de foot à Salvador. L’ambiance au stade est exceptionnelle. L’année dernière, j’y ai joué contre l’Italie avec la Seleçao, pendant la Coupe des Confédérations. Une énorme émotion pour moi.

Mon club préféré est Bahia. C’est une équipe traditionnelle de la ville de Salvador, la meilleure équipe de la région pour moi. Depuis tout petit, je supporte cette équipe et je l’accompagne dès que c’est possible. Le meneur de jeu Bobô m’a marqué durant mon enfance en donnant le titre de champion national à Bahia.

Au niveau gastronomie, j’adore les churrascarias. Je recommande le restaurant Boi Preto à Salvador. Pour les promenades, j’aime me balader sur la plage de Barra. »

68 HÔTE / RIO •

SÃO PAULO Texte Agence Sambafoot, au Brésil - Photo Panoramic, Fotolia

L’atterrissage à l’aéroport Congonhas de São Paulo est toujours un peu tendu. Vu du ciel, les buildings dominent l’horizon… Lorsque l’avion se rapproche du sol, on a l’impression qu’il va se prendre un balcon dans l’aile ou percuter en vol l’un des nombreux hélicoptères qui survolent en permanence la cité. Ce gigantisme urbain caractérise la capitale économique du Brésil, une ville où le business est roi et le transport chaotique. Heureusement, son football alléchant est là pour divertir les 11 millions de Paulistes.

HISTOIRE

CLIMAT

Difficile d'imaginer qu'en 1554, São Paulo n'était qu'un village peuplé par des Indiens. Son développement s'accélère à partir de 1850, avec notamment le commerce du café et du coton. São Paulo connaît alors une expansion économique sans précédent.

Aujourd’hui, la capitale de l’état éponyme est la plus grande ville du Brésil et d’Amérique du Sud.

Le climat de São Paulo est de type subtropical. En été, le thermomètre oscille entre 18° et 28° et varie en hiver entre 12° et 23°. Il n’y fera donc pas si chaud pendant la compétition.

CLUBS LOCAUX Au Brésil, le championnat régional de São Paulo est considéré comme le meilleur du pays. Ses quatre grands clubs - Corinthians, Palmeiras, São Paulo et Santos (qui se situe à 100 km de São Paulo) -disputent régulièrement la Copa Libertadores et possèdent les meilleures finances du pays.

La grande rivalité de la ville oppose Corinthians et Palmeiras, une rencontre à éviter pour les touristes. Chaque année, des incidents graves sont à déplorer entre hooligans des deux camps.

CURIOSITÉS Il fait bon flâner sur la grande artère commerciale de São Paulo, l’Avenida Paulista. Vous y trouverez un peu de tout : des parcs, des centres commerciaux et surtout des banques, utiles si vous êtes en manque de cash. Attention : aux heures de pointe, vous risquez de vous faire percuter par un homme d’affaires pressé. Vous remarquerez également le Pixação, une forme de graffiti né à São Paulo dans les années 60, qui apparait sur des endroits élevés et inaccessibles de la ville.

JOUEURS MYTHIQUES

MONUMENT

São Paulo a vu naître bon nombre de joueurs de renommée nationale et internationale : César Sampaio, Dino Sani, Djalma Santos, Félix, Friedenreich, Julio Baptista, Marcelo Djian, Marcio Santos, Rivellino, Zé Roberto. À Santos, on citera évidemment Pelé, Zito, Coutinho, Robinho, Neymar et Diego.

Capitale culturelle du Brésil, São Paulo regorge de monuments et de musées. On vous recommande une visite au célèbre Musée des Arts, une petite promenade digestive au Parque Ibirapuera et un détour au Patio do Colégio, un bâtiment construit sur le lieu même où a été fondée la ville.

GUIDE / SÃO PAULO 217 •

STADE : L’ARENA DE SÃO PAULO Le Corinthians est certainement le grand vainqueur de cette Coupe du Monde brésilienne. C’est le seul club du pays qui aura réussi à se faire financer un nouveau stade avec de l’argent public. Merci Lula, le plus célèbre des supporters du « Timão », qui n’a jamais caché sa passion pour son club de cœur... Quand on aime, on ne compte pas.

L’Arena de São Paulo ou stade Itaquerão, pourra accueillir les séants d’un peu plus de 65000 spectateurs et abritera notamment le match d’ouverture, Brésil-Croatie.

beaucoup d’entreprises. La ville a des côtés positifs et négatifs. Le plus gênant, c’est le trafic. C’est infernal et nous manquons de bons transports publics. Le côté sympa, c’est que la ville est toujours en activité, tu ne peux jamais t’ennuyer. Il n’y a pas la plage mais vous allez trouver de très bons restaurants, des théâtres, des opéras. C’est une ville qui ne s’arrête jamais.

LE SÃO PAULO DE CRIS (EX-SELEÇAO ET OLYMPIQUE LYONNAIS)

« São Paulo est la plus grande ville du pays et l’une des plus grandes du monde. Ici, on se concentre surtout sur le business, il y a

Concernant le foot, il y a quatre grands clubs avec des supporters passionnés. Quand il y a des classicos, la ville s’arrête, les gens vont au stade ou au bar pour regarder le match. Moi je supporte le Corinthians, qui m’a formé, c’est un des clubs avec le plus grand nombre de supporters au pays. On appelle d’ailleurs

les supporters du Timão « Banda de loucos » (bande de fous).

J’adore aller au restau, je recommande DOM, du célèbre chef brésilien Alex Atala (restaurant gastronomique étoilé). Pour du typique brésilien, j’aime bien le « Brasil a gosto » et le « Figueira ». Il y aussi de nombreux bars pour prendre l’apéro, demandez les petiscos, c’est très bon.

Le joueur pauliste qui m’a le plus marqué…

Je dirais Oscar, qui a disputé le Mondial 82 en Espagne, un super joueur, qui portait le maillot du São Paulo FC. Il m’a beaucoup inspiré. »

GROUPE H 176 • BELGIQUE 180 • ALGÉRIE 184 • RUSSIE 188 • CORRÉE DU SUD

1 • ESPAGNE 16,7 2 • ALLEMAGNE 16 3 • BRÉSIL 15,9 4 • ARGENTINE 15 5 • PORTUGAL 14,9 URUGUAY 14,9 7 • COLOMBIE 14,8 8 • FRANCE 14,6 9 • ITALIE 14,5 10 • BELGIQUE 14,3 11 • PAYS-BAS 13,7 12 • CÔTE D'IVOIRE 13,2 SUISSE 13,2 14 • CHILI 13,1 15 • ANGLETERRE 13 GHANA 13

17 • BOSNIE 12,6 CROATIE 12,6 19 • NIGERIA 12,4 20 • EQUATEUR 12,3 21 • MEXIQUE 12,1 22 • GRÈCE 12 23 • JAPON 11,8 24 • CAMEROUN 11,6 25 • ALGÉRIE 11 26 • RUSSIE 10,9 27 • USA 10,8 28 • CORÉE DU SUD 10,7 29 • COSTA RICA 10,4 30 • IRAN 10,3 31 • HONDURAS 10,2 32 • AUSTRALIE 9,6

© Panoramic

La Coupe du Monde sur onzemondial.com

BEL/ALG VILLE/STADE

DATE/HEURE

DIFFUSION

RUS/CDS

BEL/RUS

NIG/BOS

CDS/ALG

ALG/RUS

BELOHORIZONTE

CUIABA

RIO

CUIABA

PORTOALEGRE

CURITIBA

Estadio Mineirao

Arena Pantanal

Estadio do Maracana

Arena Pantanal

Estadio Beira-Rio

Arena da Baixada

17 Juin 18h

17 Juin minuit

22 Juin 18h

22 Juin 21h

26 Juin 22h

26 Juin 22h

GROUPE H / BELGIQUE 221 •

CLASSEMENT FIFA

12eme

Capitale : Bruxelles Superficie : 30 528 km² Population : 11,1 millions Chef d’Etat : Elio Di Rupo Régime : Monarchie constitutionnelle parlementaire fédérale Devise : Euro

1 039 pts

BELGIQUE

LE DROIT DE RÊVER

Douze ans après leur dernière participation à une Coupe du Monde, les Diables Rouges retrouvent le gratin international. Ils misent sur une génération exceptionnelle pour écrire la plus belle page de l’histoire du football belge.

«

L

e groupe actuel est le plus talentueux et le plus doué de l’histoire du football belge. » La confidence est signée Georges Grün, une des figures de proue de la formation 1986 (demi-finaliste), et elle témoigne de l’envergure prise par la nouvelle génération dorée incarnée par Hazard, Kompany, Fellaïni, Courtois ou Lukaku. Des stars parmi d’autres,car le groupe actuel ne se limite plus à trois ou quatre éléments.Sur les vingt-trois privilégiés convoqués par Marc Wilmots, trois seulement évoluent en Jupiler League, le championnat local.

Les clubs anglais ont depuis le temps repéré et misé sur ce vivier belge. Dans le onze type imaginé par le sélectionneur, huit sillonnent les terrains de Premier League chaque week-end et un autre, Courtois, appartient encore à un club britannique (Chelsea). Une fuite des capitaux qui ressemble étrangement au phénomène français de 1998. Un phénomène vainqueur que tous les supporters imaginent déjà se répéter chez eux.

Durant la campagne qualificative,les fous des Diables Rouges ont systématiquement rempli les tribunes du Roi Baudoin. À chaque match, les 50 000 billets du stade étaient écoulés en quelques minutes. Et ils n’ont jamais hésité à accompagner leur équipe dans des contrées plus ou moins lointaines : Croatie, Pays de Galles et Ecosse où ils étaient près de 10 000. Une effervescence et un investissement des joueurs qui se sont pris au jeu en relevant le “Défi des Diables”. À chaque stage,les Rode Duivels (en néerlandais) s’engagent à relever des épreuves insolites.

Cet esprit festif et les victoires sportives ont également ramené une certaine unité au sein d’une nation gangrenée par les problèmes politique et culturel. Le capitaine Vincent Kompany, originaire du Congo, ayant vécu en Wallonie et parlant parfaitement néerlandais, symbolise cette “multiculturalité”. Avec les autres cracks et un banc de touche fourni,MarcWilmots peut se vanter de posséder l'un des meilleurs ratios de victoires (55%) chez un sélectionneur belge.

On ferme les yeux et on se met à rêver.

HYMNE NATIONAL : La Brabançonne (existe aussi en néerlandais, allemand, wallon) "Noble Belgique ! Ô Mère chérie ! À toi nos cœurs, à toi nos bras, À toi notre sang, ô Patrie, Nous le jurons, tous, tu vivras Tu vivras, toujours grande et belle Et ton invincible unité Aura pour devise immortelle Le Roi, la Loi, la Liberté !"

"Après des siècles, Le Belge sortant du tombeau A reconquis par son courage Son nom, ses droits et son drapeau.

Et ta main souveraine et fière, Peuple désormais indompté, Grava sur ta vieille bannière : Le Roi, la Loi, la Liberté !"

H

BELGIQUE

( LES DIABLES ROUGES )

COACH : MARC WILMOTS EQUIPE-TYPE : 4-3-3

5 3

1 COURTOIS

VERTONGHEN

VERMAELEN

4

10

6 WITSEL

HAZARD

21

9

CHADLI

LUKAKU

KOMPANY

2 ALDERWEIRELD

8 FELLAINI

11 MIRALLAS

GARDIENS Bossut (28 ans, Zulte-Waregem), Casteels (21 ans, Hoffenhiem), Courtois (22 ans, Atlético Madrid), Mignolet (25 ans, Liverpool) DÉFENSEURS Alderweireld (25 ans, Atlético Madrid), Ciman (28 ans, Standard de Liège), Kompany (28 ans, Manchester City), Lombaerts (25 ans, Zénith Saint-Pétersbourg), van Buyten (36 ans, Bayern Munich), Vanden Borre (26 ans, Anderlecht), Vermaelen (28 ans, Arsenal), Vertonghen (27 ans, Tottenham) MILIEUX Chadli (24 ans, Tottenham), De Bruyne (22 ans, Wolfsburg), Defour (26 ans, FC Porto), Dembélé (26 ans, Tottenham), Fellaïni (26 ans, Manchester United), Witsel (25 ans, Zénith Saint-Pétersbourg) ATTAQUANTS Hazard (23 ans, Chelsea), Januzaj (19 ans, Manchester United), Lukaku (21 ans, Everton), Mertens (27 ans, Naples), Mirallas (26 ans, Everton), Origi (19 ans, Lille)

ÉVALUATION LA STAR 2014 43 SÉLECTIONS 5 BUTS

10

HAZARD

Sa fin d’exercice compliquée à Chelsea et sa brouille avec Mourinho ne doivent pas faire oublier ses sept mois fantastiques.

L’ancien lillois a indéniablement franchi un cap au point de devenir l’un des meilleurs joueurs du vieux continent. Et bientôt du monde ?

LA RÉVÉLATION 2014

20

JANUZAJ

Potentiellement sélectionnable en Albanie, Angleterre, Croatie, Kosovo, Serbie et Turquie, le Mancunien a longuement réfléchi avant d’opter pour la Belgique. Le Red Devil de 19 ans a profité des difficultés de son club pour gratter du temps de jeu et se signaler.

Et convaincre Wilmots.

EN MOYENNE ÂGE : 25,4 ANS TAILLE : 1,85 M POIDS : 78,8 KG NBRE SÉLECTIONS : 31,8

e

14,3/20 10 /32

GARDIEN [3,8/5] Le géant Courtois a grandement contribué au parcours exceptionnel de l’Atlético Madrid en Liga et en C1. Décisif sur sa ligne et bon dans les sorties, il va se révéler. Mourinho aurait d’ailleurs prévu de le rapatrier à Londres, cet été. Il était temps.

DÉFENSE [3,4/5] Sur le papier, l’arrière garde belge n’a rien à envier aux autres nations.

Attention tout de même à ne pas flancher mentalement. En club, Kompany et Verthongen ont connus une légère baisse de forme, Vermaelen et Alderweireld sont souvent restés sur le banc.

MILIEU [3,5/5] Ce secteur allie puissance physique, aisance technique et précision dans les transmissions. Fellaïni, Witsel et Chadli partent avec une longueur d'avance, mais Defour et Dembélé pointent le bout de leur nez.

ATTAQUE [3,6/5] La grave blessure de Benteke propulse Lukaku sur le devant de la scène. Une chose est sûre : avec des passeurs de la trempe de Mirallas, De Bruyne et Hazard, le striker d'Everton, auteur d'un exercice plein en Premier League, ne manquera pas d'opportunités.

PRONO 1/8 DE FINALE

Tête de série de cette poule H, la Belgique a les faveurs des pronostics et n'envisage rien d'autre qu'une première place. Pour éviter l'effrayante Allemagne et s'offrir un duel au sommet contre le Portugal. Avec leurs individualités et l'esprit de corps, les Diables Rouges vont résister, mais ils finiront par craquer face à la bande de Cristiano Ronaldo. Dommage pour nos voisins qui n'auront pas l'occasion de retrouver les Bleus en quart dans un choc 100% francophone.

GROUPE H / BELGIQUE 223 •

PALMARÈS COUPE DU MONDE PHASES FINALES : 11 CHAMPIONNAT D'EUROPE PHASES FINALES : 4

LA BELGIQUE EN COUPE DU MONDE 36 MATCHS / 10 V - 9 N - 17 D 46 BUTS / 63 ENCAISSÉS

L’INOUBLIABLE BELGIQUE – URSS 1/8 DE FINALE 1986

4-3

Scifo (56e) Ceulemans (77e) Demol (102e) Claessen (110e)

(27 e) Belanov (70 e) Belanov (111 e) Belanov

ESTADIO CAMPO NUEVO LEÓN – MEXIQUE 32 000 SPECTATEURS

MEILLEURS BUTEURS EN COUPE DU MONDE WILMOTS (1998 ET 2002) : 5 BUTS CEULEMANS (1986 ET 1990) : 4 BUTS CLAESEN (1986) : 3 BUTS SCIFO (1986 ET 1990) : 3 BUTS

GRANDS NOMS VAN HIMST, GRÜN, GERETS, SCIFO,CEULEMANS, WILMOTS

RECORDMAN DE SÉLECTIONS CEULEMANS - 96

RECORDMAN DE BUTS VAN HIMS - 30 BUTS EN 80 MATCHS VOORHOOF - 30 BUTS EN 61 MATCHS

JOUEUR LÉGENDE

AU SUMMUM Le public belge n'a qu'une envie : revivre un scénario du type de Belgique-URSS (4-3). En 1986, les Diables Rouges traversent la plus belle période de leur existence. Tous les postes sont pourvus en talents et l'URSS, un des favoris de la compétition, va l'apprendre à ses dépens. Par deux fois, Scifo et Ceulemans, les Belges répondent aux buts de Belanov et prolongent le plaisir de 30 minutes. En prolongations, Demol et Claessen assomment les Soviétiques qui ne reviendront pas malgré le triplé de Belanov.

ENZO SCIFO 84 SÉLECTIONS 18 BUT

Cet enfant d'immigrés italiens est considéré par beaucoup comme le plus beau joyau du football belge. Habile balle au pied, doté d'une vision du jeu remarquable, Vincenzo fourbit ses armes en Italie et en France.

Au total, il participe au Mondial à quatre reprises, un record partagé avec van der Elst et Wilmots.

PIERROSCOPE

« Ils ont le potentiel pour aller chercher une demi. Des bons joueurs dans toutes les lignes (Kompany, Fellaini), deux très bons gardiens, dont un (Courtois) exceptionnel et puis Eden Hazard. La plupart des titulaires jouent dans des grands clubs et on est nombreux à faire de la Belgique la surprise de ce tournoi. Si je suis sélectionneur et qu’on me demande de choisir entre l’effectif de la France et celui de la Belgique, je prends nos cousins d’outre-Quiévrain, sans hésiter. »

H

76 CAHIER INTERNATIONAL •

GROUPE / ALGÉRIE 225 ENHIMMERSION 77 • •

CLASSEMENT FIFA

25eme

Capitale : Alger Superficie : 2 381 741 km2 Population : 38,7 millions Chef d’Etat : Abdelaziz Bouteflika Régime : République Devise : Dinar algérien

795 pts

ALGÉRIE

LE FLOU ARTISTIQUE Qualifiés au terme d’un long marathon africain, les Fennecs ne se présentent pas dans les meilleures conditions à l’approche de la compétition. En cause : les problèmes liés à l’avenir de Vahid Halilhodzic à la tête de sélection. Mais, le technicien bosnien a déjà promis aux supporters de tout donner pour offrir une image digne du football algérien.

«J

’ai déjà qualifié une équipe en Coupe du Monde (Cote d’Ivoire, ndlr), mais ils m’ont remercié. Je ne sais pas si on va me remercier encore une fois. » Dans les couloirs du vétuste stade Tchaker de Blida, Vahid Halilhodzic reste de marbre. Malgré la qualification et les larmes versées quelques minutes auparavant, le sélectionneur algérien tempère les ardeurs des présents.

Plusieurs mois ont passé et à quelques jours de l’entrée en lice de l’Algérie au Mondial, la situation ne s’est pas vraiment éclaircie pour “Coach Vahid”. Malgré plusieurs rendez-vous avec son président de fédération,Mohamed Raouraoua,aucun accord de prolongation n’a été trouvé et le bruit court que Christian Gourcuff sera le prochain patron technique en juillet.

C’est dans ces conditions que les 23 élus posent leurs valises au Brésil. Parmi eux, une jeunesse talentueuse autour de Feghouli,Brahimi,Taïder,Bentaleb et Slimani ayant pour objectif d’atteindre au moins les huitièmes de finale. Son parcours

qualificatif laisse augurer de belles choses. Cinq victoires en six rencontres de poule (13 buts marqués, 4 encaissés), puis un billet arraché de justesse en barrages face au Burkina Faso (2-3 ; 1-0) pour devenir la seule nation arabe invitée au grand bal international.

Comme d’habitude, l’EN ne manquera pas de moyens : avion privé,hôtels cinq étoiles,primes conséquentes.Elle pourra en outre s’appuyer sur la ferveur de ses fans attendus en masse au pays de la samba.Mais,gare à l’excès d’optimisme ! Il y a un an et demi,“El Khadra” (la Verte), pourtant favorite à une victoire finale,n’avait même pas passé le premier tour de la CAN. « On n’aura rien à perdre.On ne peut que gagner quelque chose, pense Halilhodzic.Combien de fois avons-nous vu des soi-disant petites équipes battre de gros favoris ? Pour cela, il faut travailler, garder espoir et tenter quelque chose pour ne pas avoir de regrets. »

HYMNE NATIONAL : Qasamân (Nous jurons) " Qasamân bi-n-nâzilâti l-mâhiqât Wa-d-dimâ'i z-zâkiyâti t-tâhirât Wa-l-bunûd il-lâmi'âti l-khâfiqât Fi-l-jibâli š-šâmikhâti š-šâhiqât Nahnu thurnâ fahayâtun aw mamât Wa 'aqadnâ l-'azma 'an tahya l-jazâ'ir.

Fa-šhadû ! Fa-šhadû ! Fa-šhadû ! "

" Nous jurons par les tempêtes dévastatrices abattues sur nous Par le sang pur généreusement versé Par les éclatants étendards flottant au vent Sur les cimes altières de nos fières montagnes Que nous nous sommes dressés pour la vie ou la mort Car nous avons décidé que l'Algérie vivra Soyez-en témoins ! Soyez-en témoins ! Soyez-en témoins ! "

H

ALGÉRIE

78 CAHIER INTERNATIONAL •

( LES FENNECS )

COACH : VAHID HALILHODZIC EQUIPE-TYPE : 4-3-3

3 GHOULAM

12

16 ZEMMAMOUCHE

MEDJANI

2

15

18 BENTALEB

SOUDANI

22

13

MOSTEFA

SLIMANI

BOUGHERRA

20 MANDI

19 TAÏDER

10 FEGHOULI

GARDIENS Doukha (27 ans, USM El Harrach), M’Bolhi (28 ans, CSKA Sofia), Si Mohamed (29 ans, CS Constantine), Zemmamouche (29 ans, USM Alger) DÉFENSEURS Belkalem (25 ans, Watford), Bougherra (31 ans, Lekhwiya), Cadamuro (26 ans, Real Majorque), Ghoulam (23 ans, Naples), Halliche (27 ans, Académica Coimbra), Khoualed (28 ans, USM Alger), Mandi (22 ans, Reims), Medjani (29 ans, Valenciennes), Mesbah (29 ans, Livourne) MILIEUX Bentaleb (19 ans, Tottenham), Boudebouz (24 ans, SC Bastia), Brahimi (24 ans, Granada), Djabou (27 ans, Club Africain), Feghouli (24 ans, Valence), Guedioura (28 ans, Crystal Palace), Kadir (30 ans, Rennes), Karaoui (26 ans, ES Sétif), Lacen (30 ans, Getafe), Mahrez (23 ans, Leicester), Mostefa (30 ans, AC Ajaccio), Taïder (22 ans, Inter), Yebda (30 ans, Udinese) ATTAQUANTS Slimani (25 ans, Sporting CP), Soudani (26 ans, Dinamo Zagreb), Djebbour (30 ans, Nottingham), Ghilas (24 ans, FC Porto)

LA STAR 2014 17 SÉLECTIONS 5 BUTS

10

FEGHOULI

Des vingt-trois sélectionnés, “Soso” est assurément l’un des plus réguliers.

Titulaire indiscutable à Valence depuis maintenant trois saisons, l’ancien international espoirs français s’est également imposé comme un intournable des Verts où il a succédé à Karim Ziani sur le flanc droit.

LA RÉVÉLATION 2014

3

GHOULAM

En quatre mois à Naples, le Stéphanois a disputé davantage de rencontres que la majorité de ses partenaires en une saison.

Même s’il compte seulement une poignée de capes, ce gaucher pure souche pourrait épater son monde par sa vitesse et sa qualité sur coups de pied arrêtés.

ÉVALUATION

EN MOYENNE ÂGE : 26,4 TAILLE : 1,83 M POIDS : 77,2 KG NBRE SÉLECTIONS : 15,8

11/20

e

25 /32

GARDIEN [2/5] C’est le point faible de la sélection. En plus de trente mois à la tête de l'équipe nationale, le sélectionneur n’est toujours pas parvenu à dessiner une hiérarchie. Après avoir longtemps misé - par défaut - sur M’Bolhi, “Coach Vahid” a opté pour un portier local, Zemmamouche, pour garder la cage lors du retour décisif face au Burkina Faso. Mais, son jeu au pied fait débat en Algérie.

DÉFENSE [2,5/5] Avec les blessures à répétition sévissant sur l’effectif, Halilodzic n’a jamais pu aligner une défense identique d’un match à l’autre Il possède pourtant des éléments intéressants pour la composer : l’expérimenté capitaine Bougherra ou les latéraux Ghoulam et Mandi, parmi les meilleurs à leur poste dans leur championnat respectif.

MILIEU [3,5/5] À ce poste, l’EN ne manque clairement pas de talents. Le mélange entre jeunes et anciens fait bon ménage. Seule ombre au tableau : plusieurs titulaires potentiels ont trop peu joué en 2014 à l’instar de Taïder, Lacen, Yebda ou Bentaleb.

ATTAQUE [3/5] En 2010, les Verts avaient quitté le Mondial sud-africain sans inscrire le moindre but. Autant dire que les éléments offensifs seront scrutés de près au Brésil à l’image de Slimani, en pleine bourre avec le Sporting, et qui espère marquer le tournoi de son empreinte.

PRONO 1/8 DE FINALE

Dans une poule à sa portée et avec une effectif intéressant, l’Algérie peut logiquement passer le premier tour pour la première fois de son histoire. Capable du meilleur comme du pire, “El Khadra” devra cependant afficher la même motivation contre ses trois adversaires, elle qui a tendance à se relâcher contre les adversaires moins prestigieux. L’expérience de 2010 devrait l’y aider.

GROUPE / ALGÉRIE 227 ENEIMMERSION 79 • •

PALMARÈS

L’INOUBLIABLE

COUPE DU MONDE PHASES FINALES : 3 COUPE D’AFRIQUE PHASES FINALES : 15

ALGÉRIE - RFA PREMIER TOUR 1982

1990

L'ALGÉRIE EN COUPE DU MONDE 9 MATCHS / 2 V- 2 N- 5 D 6 BUTS / 12 ENCAISSÉS

MEILLEURS BUTEURS EN COUPE DU MONDE

2-1 Madjer (54e) Belloumi (68e)

(67 e) Rummenigge

STADE EL MOLINÓN GIJÓN – ESPAGNE 42 000 SPECTATEURS

ASSAD (1982) : 2 BUTS BELLOUMI, MADJER, BENSAOULA (1982) : 1 BUT ZIDANE (1986) : 1 BUT

GRANDS NOMS MEKHLOUFI, MADJER, BELLOUMI, ASSAD, SAÏB, TASFAOUT, ZIANI

RECORDMAN DE SÉLECTIONS BELLOUMI- 101

RECORDMAN DE BUTS TASFAOUT - 35 BUTS EN 86 MATCHS

JOUEUR LÉGENDE RABAH MADJER 87 SÉLECTIONS 29 BUTS

À LA TABLE DES GRANDS Avant de jouer un vilain tour à la France, la RFA avait été piégée par l’Algérie en poule. Face à des Allemands trop sûrs d’eux, les Fennecs avaient pu compter sur un savant dosage alliant technicité et combativité. Des réalisations signées Madjer et Belloumi avaient scellé le sort de la rencontre (2-1) et la qualification pour le second tour ne leur avait échappé qu’à la faveur d’un tour de passe-passe entre Allemands et Autrichiens lors du dernier rendez-vous surnommé depuis le match de la honte.

1990

En Algérie, les anciens comme les jeunes n’ont qu’un nom à la bouche : celui de Rabah Madjer qui a laissé son nom à la célèbre talonnade un soir de mai 1987.

En sélection, le Ballon d’Or africain incarne la décennie dorée du football algérien avec deux participations au Mondial et un succès à la CAN 1990.

PIERROSCOPE

« Beaucoup de bons joueurs derrière et à la création, mais il y a toujours ce déficit devant.

Il manque un mec à la finition, ce qui oblige les Fennecs à miser avant tout sur la rigueur. En même temps, avec Vahid, miser sur la rigueur ce n’est pas idiot. »

H

GROUPE H / RUSSIE 229 •

CLASSEMENT FIFA

18eme 903 pts

Capitale : Moscou Superficie : 17 098 242 km² Population : 143,7 millions Chef d’Etat : Vladimir Poutine Régime : République fédérale Devise : Rouble

RUSSIE

C’EST DÉJÀ DEMAIN Après avoir raté les deux précédentes éditions, la Russie renoue avec la plus prestigieuse des compétitions de football mondial. Grâce notamment à un parcours remarquable à domicile, Sbornaya s’est même permis le luxe de terminer en tête de sa poule devant le Portugal. De bon augure à quatre ans de sa Coupe du Monde.

U

ne Coupe du Monde pour en préparer une autre dans quatre ans. C’est un drôle d’apéritif que s’offre la Russie.Dans les médias locaux, Fabio Capello a prévenu son monde. La préparation de Russie 2018 débute aujourd’hui.

Mais, c’est mal connaître le sélectionneur italien pour croire que Sbornaya (l’équipe nationale) s’avance en victime expiatoire. « Nous voulons rendre heureux le peuple », affirme l’ancien coach de l’Angleterre.

La Russie aborde donc ce groupe H afin de créer la sensation. Comme elle y était parvenue en 2008, en atteignant la demi-finale de l’Euro. Comme elle y est parvenue durant sa campagne qualificative. Pour arracher leur billet estival, les Russes ont terminé en tête d’une poule comprenant l’épouvantail portugais. Tout sauf un hasard. Bien que légèrement rigide, le 4-3-3 façonné par le “Mister” a porté ses fruits autour d’un gardien brillant et d’une défense solide.

Au milieu,le sélectionneur insiste sur le principe de bloc coulissant pour anticiper chaque décalage adverse. Un modèle du genre. En phase défensive, les deux ailiers sont volontiers invités à aider le trident du centre,abandonnant l’unique attaquant de pointe à son propre sort.Sur les vingt-trois éléments désignés pour mener à bien cette mission, vingt-deux sont issus du championnat local. Un avantage considérable pour organiser des stages à l’heure où les dates FIFA se réduisent comme peau de chagrin. Les joueurs se connaissent parfaitement, neuf des potentiels titulaires pointent à 40 sélections ou plus.

Attention tout de même à l’excès de fébrilité. Dans le passé, les Russes se sont souvent liquéfiés lors des rencontres importantes et cela avait valu leur place à Guus Hiddink et Dick Advocaat. Autre motif inquiétude : la moyenne d’âge plutôt élevée de l’équipe obligera “Don Fabio” à profondément modifier son effectif en vue de 2018. Pas idéal.

HYMNE NATIONAL : Gossoudarstvennyï gimn Rossiïskoï Federatsii (Hymne national de la Fédération de Russie) "Rossia — sviachtchennaïa nacha derjava, Rossia — lioubimaïa nacha strana.

Mogoutchaïa volia, velikaïa slava — Tvoïo dostoïan'é na vse vremena !

Slavsia, Otietchestvo nache svobodnoïe, Bratskikh narodov soïouz vekovoï, Predkami dannaïa moudrost' narodnaïa !

Slavsia, strana! My gordimsia toboï !"

"Russie est notre puissance sacrée, Russie est notre pays bien-aimé.

Forte volonté, grande gloire Sont ton héritage à jamais !

Sois glorieuse, notre libre Patrie, Alliance éternelle de peuples frères !

Sagesse de nos ancêtres !

Sois glorieux, notre pays ! Nous sommes fiers de toi !"

H

RUSSIE

( SBORNAYA )

COACH : FABIO CAPELLO EQUIPE-TYPE : 4-3-3

23 1 AKINFEEV

KOMBAROV

3 V. BEREZUTSKY

4

9

18 ZHIRKOV

KOKORIN

7

11

DENISOV

KERZHAKOV

IGNASHEVICH

2 YESHCHENKO

20 FAIZULIN

17 DZAGOEV

GARDIENS Akinfeev (28 ans, CSKA Moscou), Lodygin (24 ans, Zénith Saint-Pétersbourg), Ryzhikov (33 ans, Rubin Kazan) DÉFENSEURS V. Berezutsky (31 ans, CSKA Moscou), Granat (Dynamo Moscou), Ignashevich (34 ans, CSKA Moscou), Kombarov (27 ans, Spartak Moscou), Kozlov (27 ans, Dynamo Moscou), Semenov (25 ans, Terek Grozny), Shchennikov (23 ans, CSKA Moscou), Yeshchenko (30 ans, Anzhi Makhachkala) MILIEUX Denisov (30 ans, Dynamo Moscou), Dzagoev (23 ans, CSKA Moscou), Faizulin (28 ans, Zenith Saint-Pétersbourg), Glushakov (27 ans, Spartak Moscou), Mogilevets (21 ans, Rubin Kazan), Shatov (23 ans, Zénith Saint-Pétersbourg), Shirokov (32 ans, FC Krasnodar), Zhirkov (30 ans, Dynamo Moscou) ATTAQUANTS Cheryshev (23 ans, FC Séville), Ionov (25 ans, Dynamo Moscou), Kanunnikov (22 ans, Amkar Perm), Kerzhakov (31 ans, Zénith Saint-Pétersbourg), Kokorin (23 ans, Dynamo Moscou), Samedov (29 ans, Lokomotiv Moscou)tov), Kokorin (23 ans, Dynamo Moscou), Pogrebnyak (30 ans, Reading)

ÉVALUATION LA STAR 2014 78 SÉLECTIONS 24 BUTS

11

KERZAKHOV

Même s'il a connu certaines difficultés à s'imposer en Europe, au FC Séville, l'avantcentre du Zénith n'en demeure pas moins un attaquant de tout premier plan. Avec ses 24 pions sous le maillot russe, il battra prochainement le vieux record en sélection russe (depuis 1992) détenu par Bestchastnykh. Dès le mois de juin ?

LA RÉVÉLATION 2014

17

DZAGOEV

Originaire de Beslan, en Ossétie du Nord, la pépite du CSKA Moscou puise dans sa jeunesse difficile un caractère à toute épreuve et une générosité sans faille. Ce meneur de jeu fan de Lampard s’est imposé comme un soldat vital aux yeux de son entraîneur.

EN MOYENNE ÂGE : 28,3 ANS TAILLE : 1,84 M POIDS : 76,2 KG NBRE SÉLECTIONS : 35,1

e

10,9/20 26 /32

GARDIEN [2,9/5] Akinfeev a longtemps plu à Arsène Wenger et il est même passé à deux doigts de signer à Arsenal. Titulaire sans discontinuer depuis dix ans dans la cage du CSKA Moscou, le grand Igor s’est remis à gagner des trophées cette saison.

DÉFENSE [2,6/5] Peu réputée sur le plan international, l'arrière garde possède l'avantage de se connaître parfaitement. Et pour cause ! Elle évolue ensemble depuis plusieurs années à l'image de Berezutsky, d'Ignashevich, Yeshchenko ou de Kombarov.

MILIEU [3/5] En matière tactique, impossible de douter du savoir-faire de Capello. Le technicien transalpin profite pour cela de l'âge avancé de ses cadres : Denisov, Zhirkov, Shirokov et Faizulin. Très au point dans ce domaine, Sbornaya risque de surprendre observateurs et adversaires.

ATTAQUE [2,4/5] Outre l'inamovible Kherzakov, "Don Fabio" dispose de plusieurs possibilités sur le front de l'attaque : la taille de Samedov, le placement de Cheryshev ou la vivacité de Kokorin. Mais, aucun goleador de classe mondiale.

PRONO 1ER TOUR

Avec un effectif sans réelles stars, la Russie ne peut pas espérer de miracle de son périple sud-américain, Sauf que Fabio Capello a obtenu des résultats probants partout où il est passé. Le tacticien transalpin mise sur la solidarité de son groupe, dont la majorité est issue du championnat local, pour déjouer les pronostics. Un pari loin d'être gagné.

GROUPE H / RUSSIE 231 •

PALMARÈS

L’INOUBLIABLE URSS - HONGRIE 1/4 DE FINALE 1966

COUPE DU MONDE PHASES FINALES : 9 CHAMPIONNAT D'EUROPE PHASES FINALES : 10

1960

LA RUSSIE EN COUPE DU MONDE

2-1 Tchislenko (5e) Porkujan (46e)

(57 e) Bene

37 MATCHS / 17 V - 6 N - 14 D 64 BUTS / 44 ENCAISSÉS

MEILLEURS BUTEURS EN COUPE DU MONDE

STADE ROKER PARK SUNDERLAND - ANGLETERRE 22 100 SPECTATEURS

SALENKO (1994) : 6 BUTS IVANOV (1958, 1962) : 5 BUTS CHISLENKO (1962, 1966) : 4 BUTS PORKUYAN (1966) : 4 BUTS BISHOVETS (1970) : 4 BUTS BELANOV (1986) : 4 BUTS

GRANDS NOMS V. IVANOV, CHISLENKO, YACHINE, BLOKHINE, SALENKO, MOSTOVOÏ, ARCHAVINE

RECORDMAN DE SÉLECTIONS BLOKHINE - 112

RECORDMAN DE BUTS BLOKHINE - 42 BUTS EN 112 MATCHS

JOUEUR LÉGENDE LEV YACHINE

LA FOLLE ÉPOPÉE Le duel des “frères de l’est”, URSS-Hongrie, tourne en faveur de la grande URSS en quart de finale de la Coupe du Monde 1966. A cette période, la sélection soviétique, sacrée championne d’Europe en 1960, regorge de talents à l’image de Yachine, Szabo ou Malofeev. Et elle se qualifie logiquement grâce à des buts de Chislenko et Porkuyan (2-1) avant d’être stoppée par la RFA aux portes de la finale. Son plus beau parcours dans un Mondial.

78 SÉLECTIONS 0 BUT

1960 Le premier et unique gardien de but récompensé d’un Ballon d’Or en 1963 . Les plus anciens se souviennent de ses arrêts sur la ligne et de sa souplesse gestuelle. Surtout, le champion d'Europe 1960 a façonné son image grâce à ses sorties hors de la surface et ses relances au pied, une révolution à l’époque.

PIERROSCOPE

« Je n’ai pas l’impression que le football russe progresse tant que ça ces dernières années, malgré quelques perfs en Europa League. Il faut dire qu’il y a beaucoup d’étrangers dans ces équipes. La nouvelle génération tarde un peu à émerger mais c’est une équipe capable de pratiquer un football assez chatoyant et le match d’après, d’être très chiante. Insondable. »

H

GROUPE H / CORÉE DU SUD 233 •

CLASSEMENT FIFA

55eme

Capitale : Séoul Superficie : 99 274 km² Population : 48,9 millions Chef d’Etat : Park Geun-Hye Régime : République Devise : Won

551 pts

CORÉE DU SUD

UN COL À GRAVIR

Qualifiée de justesse au bénéfice de la différence de buts, la Corée de Sud s’avance vers le Brésil sans réelles certitudes. La faute à un changement d’entraîneur de dernière minute et à un effectif inexpérimenté au plus haut niveau.

À

force de dire qu’il n’y a plus de petites équipes, celles qui sont supposées l’être ont fini par s’en convaincre. En Asie comme ailleurs. La preuve : la Corée de Sud ne survole plus les qualifications de la zone asiatique comme elle le faisait, il n’y a pas si longtemps. Pire, les Guerriers Taeguk ont bien failli assister à la belle messe du football mondial confortablement installés devant leur télévision. La faute à un relatif manque d’expérience et à une certaine suffisance, il faut le reconnaître.

Depuis le départ à la retraite de Park et la troisième place acquise en Coupe d’Asie 2011, la Corée alterne le correct et l’inquiétant à l’image de ses éliminatoires dans une poule comprenant l’Iran. A domicile, les partenaires de Son Heung-Min ont galéré pour venir à bout de formations tels l’Ouzbékistan ou le Qatar. Et ils ont été accrochés au Liban, au Koweït et en Ouzbékistan. Finalement, les Sud-Coréens n’ont obtenu la seconde place qualificative au détriment des

Ouzbeks, qu’à la seule différence de buts. Inacceptable pour une nation n’ayant plus raté la moindre édition de Coupe du Monde depuis 1982.

Pour en finir avec cette période noire, la Fédération a congédié illico presto le sélectionneur, Choi Kan-Hee, remplacé au pied levé par un mythe,Hong Myung-Bo.L’homme aux quatre participations au Mondial est devenu le neuvième entraîneur depuis 2002. L’ancien adjoint a pour lui de bien connaître la majorité du groupe, puisqu'il dirigeait notamment la sélection olympique, médaillée de bronze aux JO de Londres. « La plupart de mes joueurs disputeront leur première phase finale,ce n’est pas facile à gérer,concède Hong. Le plus important est d'être prêt et d’aborder la compétition avec le plus de confiance possible. » Même si le groupe a entamé son stage début mai, les matchs amicaux depuis un an n’ont pas franchement permis de rassurer les supporters avec des défaites face au Brésil, la Croatie, l’Australie, les USA, le Mexique ou la Russie. Il y a du pain sur la planche.

HYMNE NATIONAL : Aegukga (Chanson de l'amour pour le pays) "Donghae mulgwa Baekdusani mareugo daltorok Haneunimi bouhasa urinara manse Namsan wie jeo sonamu cheolgabeul dureundeut Baram seori bulbyeonhameun uri gisangilse"

"Jusqu'à ce que s'assèche la mer orientale, (et) que s'use le mont Paektu, Que le ciel veille sur notre pays à jamais ! Que vive la Corée !

Comme le pin cuirassé du mont Nam Qui monte la garde imperturbable Dans le vent et le froid, que notre volonté soit sans faille !"

H

CORÉE DU SUD

( LES GUERRIERS TAEGUK )

COACH : HONG MYUNG-BO EQUIPE-TYPE : 4-3-3

3 5

1 S. JUNG

Y. LEE

6

9

13

J. KIM

J. KOO

H. SON

12

10

K. HAN

C. PARK

J. HONG

4 Y. KIM

23 S. KI

17 C. LEE

GARDIENS S. Jung (29 ans, Suwon Bluewings), S. Kim (23 ans, Ulsan Hyundai) et B. Lee (25 ans, Busan IPark) DÉFENSEURS J. Hong (24 ans, FC Augsburg), S. Hwang (24 ans, Sanfrecce Hiroshima), C. Kim (28 ans, Kashiwa Reysol), J. Kim (21 ans, Albirex Niigata), Y. Kim (24 ans, Guangzhou Evergrande), T. Kwak (32 ans, Al-Hilal), Y. Lee (27 ans, Ulsan Hyundai), S. Yun (24 ans, Queens Park Rangers) MILIEUX D. Ha (29 ans, Beijing Guoan), K. Han (24 ans, Kashiwa Reysol), D. Ji (23 ans, FC Augsburg), S. Ki (25 ans, Sunderland), B. Kim (24 ans, Cardiff City), J. Koo (25 ans, FSV Mainz 05), C. Lee (25 ans, Bolton Wanderers), J. Park (25 ans, Guangzhou R&F), H. Son (21 ans, Bayer Leverkusen) ATTAQUANTS S. Kim (26 ans, Ulsan Hyundai), K. Lee (29 ans, Sangju Sangmu), C. Park (28 ans, Watford)

ÉVALUATION LA STAR 2014 62 SÉLECTIONS 24 BUTS

10

C. PARK

Au moment de sa blessure avec Watford en fin de saison, toute la Corée a retenu son souffle. Finalement, l’ancien attaquant de Monaco et d’Arsenal effectuera bien le voyage au Brésil. Heureusement, car, en plus d’être le plus expérimenté de l’effectif, Park s’est révélé être le plus régulier.

LA RÉVÉLATION 2014

9

H. SON

À 21 ans seulement, le Sud-Coréen éclabousse la Bundesliga de toute sa classe. Titulaire indiscutable au Bayer Leverkusen, Son impressionne par son aisance technique et son efficacité dans le dernier geste. Le Mondial semble taillé à sa mesure de son talent.

EN MOYENNE ÂGE : 25,4 ANS TAILLE : 1,84 M POIDS : 76,2 KG NBRE SÉLECTIONS : 24, 8

10,7/20

e

28 /32

GARDIEN [2,5/5] Méconnu du public européen, Jung Sung-Ryong est considéré par beaucoup comme l’un des meilleurs gardiens d’Asie. Le dernier rempart des Suwon Bluewings sert aussi de relais au sélectionneur dans le vestiaire.

DÉFENSE [2,2/5] La grande inconnue pour Hong Myung-Bo. Dans ce secteur, le patron technique dispose d’éléments jeunes et peu aguerris au plus haut niveau. Problématique au moment d’aborder la compétition la plus relevée de la planète.

MILIEU [3,1/5] Contrairement aux idées reçues, la Corée peut compter sur un milieu physique et puissant pour étouffer ses adversaires. Capables de répéter les efforts sur 90 minutes, les joueurs savent aussi miser sur leur technique individuelle pour se sortir d’un pressing ou d’un mauvais pas.

ATTAQUE [2,9/5] Outre l’efficacité diabolique de l’avaleur d’espaces, Park, les Guerriers Taeguk disposent d’alternatives crédibles avec le sens du but de Lee, l’intelligence de Koo ou la grande carcasse de Kim.

PRONO 1ER TOUR

Rarement la Corée du Sud ne s’était présentée à un Mondial avec aussi peu de certitudes. Les départs en retraite de Park Ji-Sung et de Lee Young-Pyo ont laissé un vide difficile à combler pour la jeune génération.

Ni les éliminatoires, ni les rencontres amicales n’ont permis au sélectionneur de dessiner une hiérarchie claire. La chance des Guerriers Taeguk ?

Un groupe homogène où tout reste jouable.

GROUPE H / CORÉE DU SUD 235 •

PALMARÈS

L’INOUBLIABLE CORÉE DU SUD - ESPAGNE 1/4 DE FINALE 2002

COUPE DU MONDE PHASES FINALES : 8 COUPE D'ASIE PHASES FINALES : 12

1956

1960

LA CORÉE DU SUD EN COUPE DU MONDE

0-0

TIRS AU BUT 5-3

28 MATCHS / 5 V -8 N - 15 D 28 BUTS / 61 ENCAISSÉS

GWANGJU WORLD CUP STADIUM GWANGJU - CORÉE DU SUD 42 114 SPECTATEURS

MEILLEURS BUTEURS EN COUPE DU MONDE J. AHN (2002, 2006) : 3 BUTS J. PARK (2002, 2006, 2010) : 3 BUTS

GRANDS NOMS B. CHA, M. HONG, J.PARK, Y.LEE

RECORDMAN DE SÉLECTIONS M. HONG - 136

RECORDMAN DE BUTS B. CHA - 55 BUTS EN 121 MATCHS

JOUEUR LÉGENDE

JI-SUNG PARK 100 SÉLECTIONS 13 BUTS

Ji-sung Park restera à tout jamais le premier Sud-Coréen à porter les couleurs de Manchester United. Logique tant le talentueux milieu de terrain est loué pour son professionnalisme en club comme en sélection. En 2011, fort de 100 capes et d’une demi-finale de Mondial, il prend sa retraite internationale pour laisser le champ libre à la jeune génération.

UNE VICTOIRE POUR L’ÉTERNITÉ Corée du Sud-Espagne 2002 est aux Guerriers Taeguk ce que France-Brésil 1998 est aux Bleus : un must absolu. Un exploit retentissant pour les Coréens au point tactiquement, physiquement, mentalement et auteurs d’un parcours parfait. Après avoir éliminé l’Italie en huitième de finale, le onze de Guus Hiddink vient à bout de la Roja en quart, devant son public de Gwangju (0-0, 5-3 aux tab). Le rêve s’arrête en demi-finale face à l’Allemagne (0-1).

PIERROSCOPE

« L’image que je garde de la Corée, c’est l’équipe de 2002. Je ne sais pas ce qu’ils avaient mis dans leur trousse à pharmacie, mais les mecs étaient tous des avions à réaction. Un « phénomène » confirmé par le fait que tous ces joueurs avaient ensuite disparu de la circulation. Globalement, le foot asiatique est un peu rentré dans le rang depuis dix ans et je ne vois la Corée sortir de son groupe. »

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RÉSEAUX SOCIAUX : UNE MENACE POUR LES BLEUS ?

Dossier réalisé par Valéry-François Brancaleoni – marketingdigital-football.com Photo Interactive One / Crédit Agricole S.A / Boris Helleu

Alors qu’un peu plus de la moitié des joueurs de l’équipe de France sont présents sur Twitter, la question de l’utilisation des réseaux sociaux pendant le Mondial est un problème pour Didier Deschamps.

Pour comprendre le fonctionnement d’une stratégie digitale à l’approche d’une Coupe du monde, on s’est intéressé au cas du récent tweet incendiaire d’Anara Atanes (la copine de Samir Nasri).

Boris Helleu (expert social media), Nicole Derrien (Directeur communication client et sponsoring au Crédit Agricole) et Sylvain Caillot (Fondateur de l’agence Interactive One) décryptent les enjeux de cette première Coupe du Monde digitalisée.

Affaire Nasri : un mal pour un bien ?

La récente sortie sur les réseaux sociaux d’Anara Atanes – compagne de Samir Nasri - à l’encontre du sélectionneur Didier Deschamps, met en lumière toute la complexité du choix entre autoriser ou non les joueurs à s’exprimer sur Facebook, Twitter et consorts pendant le Mondial.

Explication.

Bus et Knysna. Deux mots et neuf lettres qui résonnent aujourd’hui encore. À deux jours d’un match capital contre le pays organisateur, l’Afrique du Sud, pour une éventuelle quali-

fication en 8e de finale de Coupe du monde, les Bleus ont indigné le monde entier en refusant de descendre d’un bus, demandant au pauvre Domenech de lire le communiqué de la honte. C’était un 20 juin, c’était en 2010. Les Bleus venaient de détruire leur image auprès du public.

Quatre ans plus tard, les voilà à nouveau qualifiés pour une phase de groupe d’un Mondial. Cette fois, sur la terre sainte du ballon rond, au Brésil. Quatre ans pendant lesquels l’équipe de France a été raillée, conspuée, haïe… Jusqu’à ce barrage retour contre l’Ukraine où supporters et joueurs ont sorti le drapeau blanc, pour festoyer à l’unisson derrière une même bannière,

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Marseillaise spontanée à l’appui. Mais l’ombre de Knysna rôde encore… Et le tweet d’Anara Atanes sonne comme un sérieux avertissement.

Rappel des faits : le 13 mai, peu après l’annonce des 23 (plus sept réservistes) retenus par le sélectionneur, Didier Deschamps, une saillie en 140 caractères signée de l’amie de Samir Nasri va enflammer la Twittosphère. Déçue par la non-sélection de son boyfriend Citizen, elle envoie du lourd. Du très lourd : « Fuck france and fuck deschamps! What a shit manager!

(La France et Deschamps, allez vous faire foutre. Quel sélectionneur de merde !)

Vite calmée par l’ancien Marseillais - « love you dont get upset life sometimes is unfair but you have to accept it and deal with it» (Amour, tu ne dois pas t’énerver. La vie est parfois injuste mais tu dois l’accepter et faire avec) - elle va rapidement présenter ses excuses et faire amende honorable : « I apologize if i offended anyone from france, My tweets were not aimed at the nation as a whole » (Je m’excuse si j’ai offensé des personnes en France. Mes tweets ne visaient pas le pays dans son ensemble).

Twitter interdit aux Bleus ?

Mais le mal est fait. Avant même le début de la compétition, cette affaire soulève la question du contrôle de la parole des joueurs et de leurs proches. Une question d’autant plus aigüe à l’ère des réseaux sociaux rois, pendant ce qui sera l’événement mondial le plus connecté de l’histoire.

Dès le mois de mars, lors d'une rencontre avec la presse régionale, Didier Deschamps s’était montré réfractaire à l’utilisation des réseaux sociaux pendant la Coupe du Monde. Des propos qu’il a nuancés depuis au journal Le Monde, mi-mai, en déclarant à propos d’imposer l’interdiction d’utiliser Twitter à ses joueurs : « J’y réfléchis. Les nouvelles technologies, elles sont là,

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je ne vais pas aller à leur encontre. Mais il y a aussi les mauvais côtés. Tout dépend de ce qu’on dit et comment on le dit. Et de l’interprétation qui en est faite. » Mais priver ses internationaux d’un moyen de communication, comme le sont les réseaux sociaux, n’est-ce pas se couper de fans avides d’informations, et donc se tirer une balle dans le pied au moment où la Fédé fait tout pour redorer le blason terni de la sélection ? L’affaire Nasri est là pour nous le rappeler.

Quand sa girlfriend a dérapé, le numéro 8 des Citizens a promptement réagi. Par un tweet intelligent, il a évité que la situation ne s’envenime. Tweet contre tweet.

Brésil et Italie : liberté encadrée Les footballeurs sont des professionnels aguerris. En club, ils sont habitués à respecter les règles imposées par leur employeur. D’ailleurs, des sélections comme l’Italie ou le Brésil l’ont bien compris. Début mai, l’AFP relayait les propos du sélectionneur de la Seleçao, Luiz Felipe Scolari : « Nous allons donner aux joueurs la liberté de s'exprimer, à partir du moment où ça n'interfère pas avec notre travail, que ça ne crée pas de conflit. On ne va rien interdire, mais on va donner une orientation ». Même son de cloche chez Cesare Prandelli.

Après avoir pensé un temps bannir les réseaux sociaux pendant la Coupe du Monde, le sélectionneur italien a retourné sa veste au micro de Raisport : « J’aime que le groupe assume ses responsabilités et qu’il soit impliqué dans les décisions.

Peu importe leur choix (concernant l’utilisation des réseaux sociaux), il me conviendra. Et je suis convaincu que les joueurs tiendront leurs promesses. » Prandelli met en avant un point important : il a confiance en son groupe, sur et en dehors du terrain. Un exemple à suivre pour les Bleus ?

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GARDIENS

MILIEUX DE TERRAIN

Compte de la Fédération : @FFF Compte de l’équipe de France : @equipedefrance

Clément Grenier (Lyon) : @clemgrenier Blaise Matuidi (PSG) : @MATUIDIBlaise Rio Mavuba (Lille) : @riomavuba24 Paul Pogba (Juventus) : @paulpogba

DÉFENSEURS Lucas Digne (PSG) : @LDigne Eliaquim Mangala (Porto) : @Elia22Mangala Bacary Sagna (Arsenal) : @Sagnaofficial Mamadou Sakho (Liverpool) : @mamadousakho3 Raphaël Varane (Real Madrid) : @varaneofficiel

ATTAQUANTS Olivier Giroud (Arsenal) : @_OlivierGiroud_ (compte privé) Antoine Griezmann (Real Sociedad) : @AntoGriezmann

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SYLVAIN CAILLOT

Dans l’ombre de Sakho et Varane Sylvain Caillot, fondateur de l’agence Interactive One, accompagne de nombreuses personnalités du sport dans le développement et la gestion de leur image et de leur e-réputation. Rencontre avec l’homme qui conseille Mamadou Sakho et Raphaël Varane.

Sakho & Caillot

Onze Mondial : Comment prépares-tu la Coupe du Monde sur les réseaux sociaux ?

Sylvain Caillot : Pour cet évènement, il y aura un focus exceptionnel sur les sites et sur les réseaux sociaux des joueurs dont je gère la communication digitale. Je travaille depuis de longs mois déjà pour atteindre les objectifs que nous nous étions fixés. Mamadou Sakho a désormais plus d’un million

de fans sur Facebook et Raphaël Varane plus de deux millions. Ce sont des chiffres impressionnants lorsque l'on voit qu'ils sont encore au tout début de leur carrière. À titre d'exemple, la page Facebook de l'équipe de France vient à peine d'atteindre les deux millions de fans, la Fédération Française de Football n'en a pas encore 100 000. Je vous laisse comparer. Notre objectif étaitde développer en priorité l'audience des

pages Facebook qui est une audience plus communautaire, plus « fan club ».

Twitter, c'est différent.

Quelles actions as-tu prévu de mettre en place avec Mamadou Sakho et Raphaël Varane lors du stage de préparation, pendant et juste après le Mondial ?

Il va y avoir pas mal d'activations marketing de la part des partenaires et

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raison ! C'est qu'ils sont professionnels sur et en dehors du terrain.

Alors pourquoi interdire ?

Certes, mais il est difficile de contrôler ce que la famille ou les amis des joueurs peuvent dire. Mamadou Sakho et Raphaël Varane ont-ils été sensibilisés à ce sujet ?

Chacun prend ses responsabilités, comme je l'ai dit auparavant. Il faut être professionnel. L'entourage fait partie de cet environnement avec lequel il faut compter.

Apparemment, Varane vient d'apprendre une bonne nouvelle

sponsors mais pas que. L'essentiel est avant tout de créer un véritable lien avec les fans. Des concours, des jeux, quelques photos exclusives from the inside pour montrer le quotidien du joueur et la manière dont il vit l'évènement. Par exemple, Raphaël fait actuellement gagner sur son compte un maillot dédicacé par toute l'équipe du Real Madrid. Il nous a aussi fait vivre la manière dont il a appris la sélection de Didier Deschamps, chez lui devant sa télé... comme tout un chacun !

C'est important de montrer ces choses-là, de faire voir qu'ils vivent aussi comme nous tous (sic)... Cela crée un énorme pouvoir d'identification !

Les joueurs appréhenderont-ils les réseaux sociaux de la même façon qu’en période « normale » ?

Oui et non. La ligne de conduite reste bien évidemment la même pour les joueurs dont je m'occupe mais il faut

toujours s'adapter. Dans le football, la situation change au jour le jour, il faut donc faire preuve de réactivité. Pour les bonnes comme pour les moins bonnes nouvelles. Il faut vivre l'évènement avec le joueur, comprendre ses sensibilités, ses doutes et ses émotions pour véhiculer des informations claires et précises.

Quelles recommandations as-tu reçues de la part de la FFF ?

Pour le moment, rien de particulier.

On sent qu'il y a une vraie confiance et c'est un point très positif.

Certaines sélections interdisent l’usage des réseaux sociaux à leurs joueurs, d’autres leur laissent une totale liberté. Est-ce dangereux pour une sélection de tout vouloir contrôler ?

Une sélection doit faire confiance à ses joueurs. S'ils sont sélectionnés, il y a une

Quel rôle les réseaux sociaux aurontils dans la valorisation de l’image des Bleus pendant la Coupe du Monde ?

Un rôle primordial. Les journalistes et les fans vont être à la recherche d'informations en permanence.

Aujourd'hui, un joueur comme Mamadou Sakho peut toucher plus d'un million de fans sur Facebook, en temps réel. Nous avons fait des publications qui bénéficiaient d'une portée organique à plus de 3,5 millions de personnes.

C'est un potentiel énorme pour les marques et les annonceurs. Après, l'objectif est de maîtriser ces outils, de les développer pour gérer au mieux l'image du joueur dans l'intérêt direct de celui-ci mais en prenant en considération toutes les contraintes marketing et médiatiques qui l'entourent. La carrière footballistique

" S’ils sont

sélectionnés, il y a une raison ! " reste et restera toujours « LA » priorité, surtout lors d'un événement capital comme le Mondial. Il faut savoir trouver et imposer une certaine éthique dans la manière de communiquer sur les réseaux sociaux, une éthique qui correspond aux valeurs du joueur et qui, au final, correspond aussi aux valeurs du football et de l'équipe de France. L'esprit d'équipe avec la force de chaque individualité, tout simplement.

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BORIS HELLEU

« Deschamps veut créer l’anti-selfie » Maître de conférences à l’université de Caen, expert social media et blogueur aguerri, Boris Helleu revient pour Onze Mondial sur l’activité digitale des Bleus à l’occasion de la prochaine Coupe du monde. Entretien.

Onze Mondial : Les réseaux sociaux ont-ils un rôle à jouer pour améliorer l’image des Bleus auprès du grand public ?

Boris Helleu : Ils sont devenus un axe stratégique de communication pour la FFF qui opère sa conversion numérique depuis deux ans. Les médias sociaux lui permettent de retravailler son image de marque et son relationnel avec ses fans.

Aujourd’hui, avec plus de deux millions de fans Facebook et 44 000 followers sur Twitter, l’équipe de France dispose d’une fanbase d’autant plus intéressante qu’un sondage récent montre que 63% des Français en ont encore une mauvaise image. Dans ce contexte, c’est appréciable d’avoir des fans qui disent « je t’aime » ou « je te suis ».

Quel rôle joue la FIFA dans le développement de l’activité digitale des sélections, et notamment de la France ?

La Coupe du Monde est un événement sportif global, au même titre que les Jeux Olympiques et, dans une moindre mesure, le Superbowl et la NBA. Pour autant, il ne faut pas oublier qu’en 2010, lors de la Coupe du monde en Afrique du Sud, les médias sociaux étaient encore peu répandus. La bascule, de mon point de vue, a eu lieu en 2012 avec les Jeux Olympiques de Londres, qui ont montré en quoi un « méga event » était une imbrication de offline et de online : on le regarde à la télé ou dans le stade,

un Smartphone à la main ou une tablette sur les genoux. Alors que le football est un format très engageant pour le fan 2.0, plus encore sur Twitter, la FIFA va connaître sa première Coupe du Monde digitalisée en s’appliquant à valoriser le contenu des fans, des joueurs et des sélections.

N’est-ce pas un peu contradictoire avec la position de Didier Deschamps qui, à l’époque du tout connecté, demande à ses joueurs de modérer leurs publications sur les réseaux sociaux ?

On entre dans une dialectique du dedans-dehors.Toutes les possibilités offertes aux joueurs de communiquer de l’intérieur vers l’extérieur sont perçues comme des moyens de déconcentration nuisibles à la tranquillité d’un groupe reclus. La pensée ambiante sur lnternet et les médias sociaux est très largement structurée par des poncifs et des préjugés. Didier Deschamps n’échappe peut-être pas à cela et craint une prise de parole des joueurs en dehors du cadre régulé et « impersonnalisant » de la conférence de presse. La position du sélectionneur est compréhensible.

Pour autant, il me semble que toutes les conditions pour une activité digitale raisonnable sont réunies. Je n’ai pas vu de joueurs dans la liste qui pourraient s’illustrer par du fail.Toujours dans le cadre d’une dialectique dedans-dehors, je serais plus inquiet par un joueur qui

discuterait avec un journaliste de ses états d’âme en catimini.

Le bon sens n’est-il pas de les laisser libres, avec un minimum d’encadrement ?

Les joueurs apprennent et sont de plus en plus sensibilisés à un usage raisonné et pertinent des médias sociaux. Je vois très mal, dans une situation post-Knysna, comment ils pourraient générer du contenu qui soit sujet à controverse ou révéler sur leurs comptes une situation conflictuelle ou un mal-être dans le groupe. Il faudrait demander à Vikash Dhorasoo si, en 2006, il aurait live-tweeté sa situation de remplaçant plutôt que de réaliser Substitute.

A priori, les Bleus auront droit aux selfies dans les chambres. Que penses-tu de cette initiative ?

Je suis pour le moins circonspect. Pour citer ma collègue Laurence Allard, le selfie est un portrait de soi dans le monde. Il n’a de sens que parce que ce qui nous entoure fait événement, qu’on est avec une célébrité, dans un endroit ou à un moment singulier ou exceptionnel. Alors que les joueurs vont passer au moins trois semaines au Brésil, joueront à Porto Alegre, Salvador et Rio, qu’ils découvriront des paysages, des stades, des Brésiliens, d’autres joueurs, reléguer le selfie à la chambre d’hôtel c’est créer l’anti-selfie !

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NICOLE DERRIEN

« Les footballeurs ne sont pas des acteurs » Engagé historiquement dans le football depuis 1974, le Crédit Agricole sera l’un des sponsors les plus actifs autour des Bleus lors de la Coupe du Monde. Nicole Derrien, Directeur communication client et sponsoring de Crédit Agricole S.A., évoque la relation entre le groupe bancaire et les Bleus.

Notre rôle ne consiste pas à valoriser ou non l’image de l’équipe de France.

Le Crédit Agricole est le partenaire de tous les football. À ce titre, on active notre partenariat lors de grands évènements pour mettre en avant l’engagement qui nous lie au football, comme nous le faisons toute l’année avec le football amateur.

Onze Mondial : Les événements de Knysna, il y a 4 ans, ont-ils remis en cause l’engagement du Crédit Agricole auprès de l’équipe de France ?

Nicole Derrien : Le Crédit Agricole reste fidèle au foot. La marque est engagée dans le football amateur depuis 40 ans, auprès des Bleus depuis 2000, des Bleues et de la Coupe de France depuis 2010.Tous les quatre ans se repose la question du renouvellement de notre partenariat. On a bien sûr déploré les

incidents de Knysna, mais notre engagement historique dans le football dépasse ce genre de désagréments.

Côté FFF, toutes les mesures sont prises pour que cette Coupe du Monde se passe dans de bonnes conditions.

Aujourd’hui Knysna, c’est du passé.

On est tourné vers le Brésil et l’Euro 2016 qui aura lieu en France.

L’image de l’équipe et celle du sponsor sont pourtant intimement liées, non ?

Vous avez créé le buzz avec le Footogram (plus de 1 million de vues sur le Web). Comment cette opération de communication est-elle née ?

Le Crédit Agricole cherchait à faire participer les Français à l’anniversaire des 40 ans d’engagement de la marque dans le football. Avec notre agence BETC, nous avons imaginé l’opération terrain Footogram. Le but est de permettre aux supporters d’adopter, le temps d’un cliché, un look de footballeur des quatre dernières décennies. Et en fonction des époques, les styles des joueurs sont très différents.

On a réalisé une séquence avec les joueurs de l’équipe de France (photo ci-contre), qui se sont pris au jeu et ont testé en avant-première le dispositif. Ils l’ont fait avec beaucoup d’enthousiasme.

C’était fun, la vidéo a été partagée sur les réseaux sociaux et on a eu beaucoup d’échos positifs. D’expérience, on estime que l’utilisation de l’image des joueurs de football est pertinente quand on leur demande de faire ce qu’ils savent faire. Ce sont des footballeurs, pas des acteurs. La caméra cachée a renforcé cette notion de spontanéité qu’on recherchait.