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MÉTHANISATION Le secteur agricole
Méthanisation: le secteur agricole appelé à jouer un rôle croissant Le 21 juillet, l’Office parlementaire Le rapport préconise de «développer de exister de production énergétique d’évaluation des choix scientifiques et manière prioritaire la méthanisation », d’origine agricole sans soutien public. » technologiques (OPCST) remettait à la de «la coupler de plus souvent possible Surtout, le rapport de l’OPCST propose ministre de la Transition écologique, à la méthanation », «et d’accroître les de renforcer le rôle du Parlement Barbara Pompili, un rapport, consacré ambitions trop modestes de la PPE sur le dans le suivi des objectifs français en à « L’Agriculture face aux défis de la biogaz». Le potentiel ne manque pas, et matière de développement des énergies production d’énergie ». Selon le rapport, les exemples de concrétisation existent : renouvelables. Parallèlement, il est dans notre pays, «50000exploitations « Il y a 900 méthaniseurs en France, contre recommandé de déployer des projets de agricoles sont déjà engagées dans la 9000 en Allemagne, remarque Jean-Luc territoire pour la production d’énergie production d’énergie, et fournissent 20% Fugit, député du Rhône, co-rapporteur dans le secteur agricole. La maîtrise de la production d’énergies renouvelables du rapport de l’OPCST, qui fut également du foncier est également identifiée (396GWh, soit 3,5% de la production rapporteur de la Loi d’orientation des comme un paramètre clé, ce qui nationale d’énergie). Le secteur agricole mobilités (Lom). Mais il ne peut pas implique un nouveau cadre législatif. produit est ainsi à l’origine de 26% de la production de biogaz. Selon les scénarios de l’Ademe, de NégaWatt ou encore de Solagro, cette production est amenée à croître rapidement pour atteindre l’objectif de neutralité carbone fixé par le Gouvernement à 2050. Une multiplication par trois, passant de 4,6 Mtep à 15,8 Mtep est envisagée». Si les auteurs du rapport rappellent la nécessité de conserver la priorité aux cultures alimentaires, ils insistent également sur le rôle pivot que peut et doit jouer le monde agricole, à la croisée des enjeux climatiques et énergétiques.
la production de biométhane, aux côtés des intercommunalités. La démarche répond à la prise de conscience née en partie de la crise sanitaire, sur la nécessité de relocaliser les ressources : 75 % de la valeur ajoutée de la filière méthanisation reste en France, et en Europe pour les 25 % restant. L’engagement des collectivités locales devrait notamment permettre d’améliorer le maillage en stations d’avitaillement, aujourd’hui essentiellement porté par le secteur privé. La PPE prévoit d’ailleurs un total de 350 à 850 stations d’ici à 2028. Une fourchette suffisamment large pour que l’objectif ait toutes les chances d’être atteint, sachant que l’on devrait compter 250 stations en 2021 sur le territoire français.
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Reste à s’assurer que le bioGNV, qui représente actuellement 17 % de la consommation de GNV en France, pourra suivre le rythme de la demande. L’objectif est de passer à 20 % en 2023, 40 % en 2030, pour atteindre 100 % en 2050. La stratégie de développement pour la mobilité propre, énoncée dans le cadre de la PPE, prévoit que 60 % des camions en France rouleront au bioGNV en 2050, ce qui correspond à un besoin de 80 TWh. En France, le potentiel de production par méthanisation est estimé, selon l’Ademe, à 140 TWh avec les ressources actuelles. La production actuelle est de 2,6 TWh, et la réserve est de 25 TWh. 41 % du biométhane produit est destiné à un usage carburant. ■
Karrgreen, des stations bioGNV de proximité Spécialiste breton des énergies renouvelables, Liger Bioconcept a ouvert en 2015 sa première station-service Karrgreen entièrement dédiée aux énergies renouvelables, électricité et bioGNV. Les déchets agricoles, graisses industrielles ou autres, sont méthanisés pour produire du bioGNV. Karrgreen ambitionne désormais de développer un réseau de 150 stations dans les trois ans. Les stations, conçues en partenariat avec Prodeval, nécessitent un investissement de 1 million d’euros chacune. Leur financement repose sur la mobilisation d’utilisateurs locaux, à hauteur de 70% du total.