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Musée du Jeu de Paume

Les chefs-d’œuvre MUSÉE DU JEU DE PAUME I l y a vingt ans, le MoMA de New York a fait l’acquisition (pour 27 millions de dollars de l’époque) d’une des plus belles collections de photos au monde, celle du collectionneur photographiques allemand Thomas Walther. Le hasard n’existant décidément pas, du MoMA Quentin Bajac, auparavant responsable des collections photo du MoMA et qui, à ce titre avait organisé une première grande expo de la collection Walther à S’il avait clos ses portes comme tous les autres dès le début New York à l’hiver 2014-2015, est devenu de l’annonce du confinement au printemps 2020, ce musée, depuis peu le nouveau directeur du Jeu de Paume à Paris. L’évidence d’exposer antre magique pour tous les amoureux de la photo, n’a enfin cette collection prestigieuse s’est rouvert ses portes qu’au printemps dernier après avoir mené donc imposée sans coup férir… d’importants travaux de rénovation. Jusqu’au 20 janvier, Des 350 photographies de cette collecil nous propose de nous plonger dans les incroyables tion, 230 figurent sur les cimaises du inventions visuelles qui ont caractérisé la photo dans musée voisin de la place de la Concorde, à l’orée des jardins des Tuileries. Elles l’entre-deux-guerres du siècle dernier… retracent ni plus ni moins que l’invention de la modernité en photographie. En Max Burchartz, Lotte (Eye), 1928 outre, l’expo parisienne dévoile aussi, en

avant-première, certaines photos acquises depuis par l’institution new-yorkaise.

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Une effervescence incomparable

Chefs-d’œuvre photographiques du MoMA – La Collection Thomas Walther explore donc ce chapitre marquant de l’histoire de la photo moderne. Les artistes réunis par ce collectionneur ont évidemment tous laissé une empreinte sur cette première moitié du xxe siècle. La sélection de Quentin Bajac mélange certains très reconnus comme Henri Cartier-Bresson, Berenice Abbot, Walker Evans à plein d’autres photographes dont certains ne se revendiquaient même pas comme tels du temps de leur vivant. De fait, voisinent dans l’expo des tirages rares des principales icônes des avant-gardes européennes principalement attirées par une vraie approche plus abstraite et surréaliste et des représentants les plus connus de la straight photography américaine, adeptes d’images plus fidèles à la réalité, souvent caractérisées par un nombre important de détails. Tous les réseaux artistiques typiques de ces décennies-là sont représentés, cela va du Bauhaus au Surréalisme, sur tout l’axe Moscou –Berlin – Paris – New York.

L’exposition témoigne donc de cette effervescence artistique incomparable qui s’était emparée de ces années-là. On en ressort un rien subjugué par l’esprit d’utopie de ceux qui déclaraient alors « vouloir changer le monde par les images ». De quoi faire pleinement comprendre les propos du photographe Lazlo Moholy-Nagy qui, il y a un siècle, avait proclamé que « l’analphabète du futur ne sera pas l’illettré, mais l’ignorant en matière de photographie »… c

Ci-dessus : Sans titre, 1925 (portrait de László Moholy Nagy), épreuve gélatino- argentique, 9,3 × 6,3 cm.

À gauche : Sans titre, 1929-1932 Épreuve gélatinoargentique, 29,4 × 23,3 cm.

MUSÉE DU JEU DE PAUME

1 place de la Concorde Jardin des Tuileries 75001 Paris

Accès : Métro Station Concorde (Lignes 1, 8 et 12) Bus 24 ; 42 ; 72 ; 73 ; 84 ; 94

Fermé le lundi Mardi : 11h–21h Du mercredi au dimanche : 11h–19h Fermeture exceptionnelle à 17h les 24 et 31 décembre Fermé les 25 décembre et 1er janvier

Tarifs Plein tarif : 10€ – étudiants, moins de 25 ans, plus de 65 ans, enseignants : 7,50€ Pass sanitaire obligatoire

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