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« IL ME SEMBLE INTÉRESSANT DE RENFORCER L’ENTITÉ

CENTRE INTERNATIONAL DE L’ILLUSTRATION AVEC DES ARTISTES JEUNES, INTERNATIONAUX ET FÉMININS. »

JVous succédez à Thérèse Willer à la tête du musée Tomi-Ungerer…

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« J’ai beaucoup d’admiration pour ce qu’a réalisé Thérèse Willer. Monter une institution, un musée, c’est quelque chose qui demande beaucoup de force. Nous nous sommes rencontrées et elle m’a fait une visite guidée de la superbe exposition IllustrAlice, dont elle est commissaire.

Comment ce poste au MTU s’inscrit-il dans votre parcours ?

Le projet du musée Tomi Ungerer permet à mes deux passions de se rencontrer. J’ai suivi des études de littérature comparée, avant de travailler dans une maison d’édition en Allemagne qui publiait notamment des philosophes français, comme Jean-Luc Nancy. Je suis arrivée dans le monde de l’art contemporain en tant que responsable de publications. Lorsque j’ai commencé à installer des œuvres, j’ai découvert le travail dans l’espace, qui combine un volet intellectuel et une veine sensible, voire sensorielle. Comment les visiteurs se déplacent-ils ? Comment se confrontent-ils à l’œuvre d’art ? Avec un catalogue, ou un livre illustré, on est dans une forme d’intimité, de face-à-face, alors que dans une exposition, l’expérience est partagée, plus large.

Le MMK de Francfort a un ancrage fort dans la création contemporaine. Comptez-vous continuer à nourrir ces liens au sein du MTU ?

Il me semble en effet intéressant de renforcer l’entité Centre international de l’illustration avec des artistes jeunes, internationaux et féminins. Cet angle peut permettre de découvrir des aspects nouveaux dans l’œuvre de Tomi Ungerer, en la mettant en dialogue avec des créations plus actuelles. Lui-même était animé par une vision forte et ses œuvres sont des commentaires politiques et sociaux sur le monde. Il est donc cohérent de monter des expositions qui abordent les thèmes qui traversent notre époque. Tomi Ungerer était un artiste protéiforme et je pense que cela donne aussi la latitude pour comprendre l’illustration dans toute sa richesse, sans la mettre à part des beauxarts ou de la littérature.

Vous parlez français et anglais, en plus de l’allemand, et ces langues sont aussi celles de Tomi Ungerer…

Oui, il a même écrit des lettres à son éditeur où il passe de l’une à l’autre ! Au musée, il n’y a pas de hiérarchie entre les trois langues sur les cartels ou sur les textes des salles. Penser entre les langues, c’est une richesse pour une ville européenne comme Strasbourg. Il y a un esprit de transversalité, que l’on retrouve aussi au sein du réseau des musées et qui recèle un formidable potentiel pour imaginer des projets. » a

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