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HERVÉ BOHNERT À LA MORT – À LA VIE

Artiste strasbourgeois désormais présent dans de grandes collections internationales, Hervé Bohnert est aux cimaises de la galerie Ritsch-Fisch jusqu’au 14 avril. S’y déploie une rétrospective envoûtante où se mêlent sculptures, dessins et photos grattées d’une grande force plastique, symbolique et poétique. Un monde où la vie et la mort se tiennent la main. Sans effroi.

Rien de présomptueux chez Hervé Bohnert, rien à asséner, rien à démontrer. Il parle d’une voix douce presque craintive, passant d’œuvre en œuvre juste avant l’inauguration de l’exposition que lui consacre la très belle galerie Jean-Pierre Ritsch-Fisch

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Vingt années de création se déclinent aux cimaises, non pas chronologiquement, mais par affinités électives. L’œuvre se découvre dans la variété de ses techniques et l’omniprésence d’une thématique : celle de la mort qui succède à la vie et recèle une beauté bien à elle. Architecture du squelette, chairs évidées pour laisser apparaître la structure qui les sous-tend, souvenirs d’un être qui fut proche, l’artiste ne cache pas sa fascination pour les Memento Mori et autres rites funéraires dont la modernité – rétive aux rites – nous a détournés. « J’ai toujours collectionné les objets d’avantguerre reliés à cet univers », confie Hervé Bohnert. Photos d’enfants – il en mourait beaucoup jadis – ou de personnes décédés, souvenirs de communion ou de mariage aux personnages figés dans un inquiétant sérieux, images de danses macabres, objets patinés par tous ces temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître…

De ce compagnonnage est née une recréation de tous ces objets.

L’artiste s’en est emparé « par nécessité », sans codes préconçus, sans leçon

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