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CATHERINE BOLZINGER CHANTER ENSEMBLE CRÉE UNE « HUMANITÉ AUGMENTÉE »
by Or Norme
« La voix est la musique du corps », confie Catherine Bolzinger, une musique portée dans « une espèce de fragilité » puisque le chanteur n’est pas « protégé » par un instrument… C’est peut-être cela qui bouleverse autant le public de Voix de Stras’, le chœur de femmes qu’elle dirige depuis 2014.
Catherine Bolzinger
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Trois équipes s’y sont succédé. L’actuelle mêle les timbres de chanteuses originaires d’Uruguay, des États-Unis, de Russie, d’Arménie, de Corée du Sud et… d’Alsace. Toutes professionnelles, toutes singulières. « Un groupe pas forcément simple » – heureusement, car Catherine n’aime pas le « lisse » – mais… « passionnant ».
Sur scène, cette interculturalité fait merveille lorsqu’elle pétille au contact de l’« humanité augmentée » qui naît « lorsque l’on chante avec quelqu’un ».
Ce partage, Voix de Stras’ vient de le démultiplier au lointain du monde en collaborant avec les chanteuses du chœur amateur de l’Asian University for Woman de Chittagong au Bangladesh.
Ce projet fou baptisé EVE pour « Empower Voice Emancipation » est né en 2022 et il a conduit au bord de l’Ill trois étudiantes de cet établissement voué à l’émancipation des femmes d’Asie.
Easha, Mercy et Azii sont arrivées en février pour mêler leurs voix à celles des chanteuses de Voix de Stras’. Leur résidence a duré quinze jours avant un départ pour Paris et un dernier concert sous les ors de la Cour des comptes.
Dans ce spectacle déjà donné à Strasbourg et Breitenbach s’entrelacent chansons du Bangladesh, du Timor oriental, du Népal, du Sri Lanka, d’Inde ou du Cambodge à un répertoire européen où l’on reconnaît Zingarelle de Verdi, Il était une fois dans l’Ouest , Money Money , Lieber Tango de Piazzola…
CHANTER, CHANTER ENCORE, CHANTER ENSEMBLE… »
« Un assemblage » tissé par Catherine avec la complicité du compositeur français Lionel Ginoux qui collabore avec elle depuis 2016.
« Il a une écriture contemporaine, mais use de schémas mélodiques proches des musiques traditionnelles », précise-t-elle. L’approche idéale pour ce projet né d’une collecte de chansons populaires auprès des étudiantes de l’université de Chittagong. Arrangées par Lionel Ginoux toutes celles qui ont été retenues porte en titre le prénom de celle qui l’a transmise : Bela ; Novita, Marjana, Soma, Sophorn…