IFMSA-MOROCCO SPIRIT #1

Page 1

Septembre 2014

N° 001

!

S

Plongée au coeur d’IFMSA-Morocco

Sondage Pourquoi avez-vous fait Médecine ?

Lettres ouvertes et Mot de la présidente

?

Le Saviez-vous ? 6 Questions/Réponses surprenantes

Révélations sur la

Greffe D’Organes Allergies

Période de Vacances … D’allergènes aussi !!


Copyright © Ceci est la propriété de IFMSA-Morocco. La reproduction, même partielle, de tout texte, image ou photo présents sur ce support est interdite sans accord préalable. Les logos, marques et marques déposées sont la propriété de leurs détenteurs.


Edito C

hers lecteurs, si vous lisez aujourd’hui ces lignes c’est que nous avons réussi !!

Nous avons réussi à écrire et à publier le premier magazine de l’histoire d’IFMSA-Morocco. La route a été si longue que nous avons à maintes reprises été au bord de l’abandon. Mais à chaque fois, nous avons reçu les encouragements nécessaires de nos chers amis IFMSAians pour pouvoir continuer. Et le rêve est devenu réalité. Ce magazine est destiné à tous les étudiants en médecine marocains, il a été pensé pour vous ! Vous pourrez y trouver de l’information scientifique de premier choix et aussi des articles qui vous présenterons IFMSA-Morocco comme vous ne l’avez jamais vu. Vivez au cœur de notre association en lisant des lettres ouvertes dont la lettre de fin de mandat de notre chère présidente Faouz MANSOURI 2013-2014. Découvrez nos projets comme le dossier greffes en page 22. Evadez-vous avec des articles plus légers comme en page 56 . Et bien plus encore. Je vous souhaite une bonne lecture ! Zineb Bentounsi, rédactrice en chef.

IFMSA-Morocco Spirit Cette publication est la propriété de l’association IFMSA-Morocco. www.ifmsa-morocco.org Rédactrice en chef: Zineb Bentounsi, Publication Support Division Director IFMSA-Morocco pubsdd@ifmsa-morocco.org Rédacteurs: Amine Lotfi (Comité local de Casablanca) Leila Elammari (Comité local de Rabat) Zineb Benhdech (Comité local de Fès) Responsable graphique: Youssef Ghlial (Comité local de Rabat) Conception et édition: Zineb Bentounsi et Youssef Ghlial.


Sommaire Sondage

Dossier

7

22

♣ Pourquoi avez-vous fait médecine ?

3 Edito. 5 Présentation de l’association. 6 Mot de Faouz Mansouri Sondage 7 16 Allergies 22 Dossier 38 Le Saviez-Vous ? Présidente 2013-2014

Pourquoi avez-vous fait médecine ? Comment les éviter en vacances ? Greffes

Nouveautés - Mini-IRM

♣ Greffe au fil du temps ♣ Révélations sur la situation des greffes au Maroc ♣ Interview de Pr. Ramdani

42 Théories farfelues 46 Plantes et Rhumatismes Face à la maladie 48 50 Pensées d’une PubSDD 52 Lettres de deux IFMSAians Pr. David Servan-Schreiber

Zineb BENTOUNSI, Rédactrice en chef

Basma LAHMER - Ossama KALLEL

56

Une garde aux Urgences Vue par une externe.


IFMSA-Morocco L’IFMSA (International Federation of Medical Students’ Associations) est une organisation indépendante, non-gouvernementale et apolitique. C’est la plus grande formation représentant les étudiants en Médecine au Monde. Elle est officiellement reconnue par l’Organisation des Nations Unies (ONU), et est membre de l’Organisation Mondiale de Santé (OMS) depuis 1969, qui la reconnaît comme le forum international des étudiants en médecine. Aujourd’hui, l’IFMSA compte plus de 115 associations venant de 110 pays, et représente plus de 1,3 millions d’étudiants en médecine. Chaque année, l’IFMSA organise deux Assemblées Générales, l’une en Mars (Appelée « March Meeting ») et l’autre en Août (Appelée « August Meeting ») et rassemble ainsi plus de 800 étudiants en médecine des quatre coins du monde, afin de discuter de l’avenir de la fédération, de décider de ses activités, de son règlement et de sa gestion. Ces congrès sont également une occasion de faire le point sur les projets, échanger des idées et méthodes, sans oublier les nombreuses formations dont bénéficient les participants. C’est dans l’optique de rejoindre cette fédération qu’un groupe d’étudiants en médecine de Rabat et de Casablanca ont joint leurs efforts pour créer l’association IFMSA-Morocco. Le Maroc (à travers l’association IFMSA-Morocco) a rejoint l’IFMSA en tant que candidat en Août 2012, au cours de sa 61ème Assemblée Générale qui s’est déroulée en Inde, et est devenu membre permanent d’IFMSA lors de la 63ème Assemblée Générale, ce Mars 2014, soit une année et demi plus tard !


Mot de Faouz Mansouri

Chères lectrices, chers lecteurs, très chers IFMSAians, Du Chientan Youth Activity Center, Taipei, Taiwan, là où la 63ème Assemblée Générale (August Meeting) de l’IFMSA a eu lieu, je vous écris ces quelques mots qui vont probablement être mes derniers en tant que présidente nationale d’IFMSA-Morocco ; mon mandat touchant bientôt à sa fin. Il y a de cela quelques mois, lors de nos élections nationales, deux possibilités se présentaient à moi : briguer un deuxième mandat ou passer le flambeau à un éventuel successeur. Après plusieurs mois de réflexion, la décision

a été facile à prendre certes, mais très douloureuse. Car je mentirai si je vous disais que je m’en vais le cœur léger ! Mais ceci ne se veut pas le cœur de ma lettre. Ce fut un grand honneur pour moi de pouvoir servir notre jeune association et j’espère réellement que mon passage aura apporté quelques fruits. L’expérience que j’ai vécue ce mandat a été des plus enrichissantes. Je n’ai certainement pas été parfaite, mais je puis vous assurer que j’ai fait de mon mieux et même plus.


Satisfaire toutes les exigences qui incombent à cette fonction n’est pas toujours aisé, et les décisions sont souvent difficiles à prendre. Mais grâce à une équipe compétente, dévouée et digne de confiance, ce travail devient alors plus facile, moins prenant. Et même quand les choses sont devenues floues, compliquées et impossibles par moment, j’ai toujours trouvé le soutien et l’écoute en des membres qui se reconnaîtront, des personnes exceptionnelles. Ceci dit, je reste reconnaissante à tous les membres actifs d’IFMSA-Morocco, tous comités locaux confondus, qui se sont montrés dignes de confiance et des plus efficaces quand les projets affluaient et les demandes à satisfaire se multipliaient à l’infini. Car oui, à IFMSA-Morocco il y a toujours quelque chose sur le feu à surveiller, un travail à terminer, un projet à mener à bien, un problème à gérer et beaucoup d’imagination à concrétiser. Et c’est grâce à vous et à votre dévouement, qu’ensemble, nous avons traversé ce que nous pensions être l’impossible il y a quelques années, tout en mettant la sociéte marocaine au cœur de nos

“à IFMSA-Morocco il y a toujours quelque chose sur le feu à surveiller, un travail à terminer, un projet à mener à bien, un problème à gérer et beaucoup d’imagination à concrétiser” préoccupations et oeuvrant à son éducation, sa sensibilisation et à son bien être. Ceci étant la principale mission d’IFMSA-Morocco ! Et ainsi nous avons gagné de jeunes leaders, une relève en qui j’ai toute la confiance du monde et qui saura mener notre formation sur le chemin du développement. Car le monde évolue et nous devons suivre le pas autant que nous le pouvons !

ner à notre association une autre dimension, je vous dédie ces quelques mots et vous souhaite toute la motivation possible, parce que vous disposez déjà de tout le reste ! Un très bon mandat vous attend... Et longue vie à IFMSA-Morocco !

A toi Salim Chajai, mon successeur, et à toute la merveilleuse Team of Officials qui saura te guider et don-

Faouz Mansouri

Présidente de L’IFMSA-Morocco Mandat 2013-2014


Sondage

Pourquoi Avez Vous Fait MĂŠdecine ?


En juillet 2014, nous avons mené un sondage via un formulaire google anonyme, dont voici les résultats. Cette initiative a été entreprise par simple curiosité et son intérêt est d’avoir une vue sur ce que pensent les étudiants en médecine marocains. L’objectivité de cette étude est, certes discutable puisqu’aucune rigueur scientifique n’a été respectée (nos connaissances actuelles ne nous permettant pas de faire mieux), cependant elle reste intéressante à lire. Nous vous la présentons donc à l’état brut *, sans aucune interprétation afin que chacun puisse en tirer sa propre idée. Avant de vous laisser lire, nous voudrions remercier les 126 personnes ( 82 ♀ et 44 ♂ ) qui ont pris le temps de remplir le formulaire, certaines avec plus de sérieux que d’autres, car rien n’aurait été possible sans elles.

Zineb BENTOUNSI


Quelle

est votre année d’études

?

40 35

3ÈME

30

4ÈME

25 20 15

2ÈME

10 5

1ÈRE

EN INSTANCE

5ÈME

DE THÈSE.

6ÈME


IFMSA-MOROCCO 52 100 80

AUTRE 16

60

AUTRE ASSOCIATION 25

40 20

SPORT 71

INTERNET 66

Avez

ACTIVITÉ ARTISTIQUE 37

VOIR DES AMIS 83

vous d’autres activités en dehors de vos études?


30% Avant 10 ans.

31% Après le Bac.

A quel âge avez vous exprimé le vœu de faire médecine ?

13 % Entre 10 et 15 ans.

26 % Entre 15 ans et l’âge du Bac.

Est ce que vos parents vous ont poussé à faire médecine ?

33% NON. 67% OUI.


Est ce que vos professeurs au

37% OUI.

lycée vous ont 63% NON.

encouragé à faire médecine ?

2%

NON PAS DU TOUT.

Pouvez vous 77% OUI.

21%

PAS VRAIMENT.

dire que faire médecine a été un choix personnel ?


5%

4%

17% ILS M’ONT AVERTI

ILS ONT TENTÉ DE

VOUS DÉCOURAGER.

INDIFFÉRENTS.

Comment votre

DE LA DIFFICULTÉ DES ÉTUDES.

entourage a-t-il réagi à

votre choix ?

74%

FAVORABLE-

37% Vous arrive-t-

25% JAMAIS.

SEULEMENT EN PÉRIODE D'EXAMENS ET APRÈS JE N'Y

il de regretter d’avoir fait médecine ?

8%

RAREMENT.

17% PARFOIS.

PENSES PLUS.

13 %

SOUVENT.


Etes vous heureux d’être un étudiant en médecine ?

25%

70% OUI.

NON MAIS JE FAIS AVEC.

5% NON.

Avez vous fait d’autres

91% NON.

études 6%

supérieures ?

OUI, AVANT MÉDECINE

3%

OUI, EN MÊME TEMPS QUE MÉDECINE.


ALLERGI Aliments

Pendant un voyage en avion

Eviter de manger dans l’avion, surtout des cacahuètes, des pistaches et des amandes et selon le type d’aliment en cause est parfois nécessaire. Sur les vols longs courriers il faut peut être envisager d’apporter un panier repas car les compagnies aériennes ne prévoient pas encore de menus spéciaux pour les personnes présentant une allergie alimentaire. Avoir sur soi l’ordonnance du médecin, traduite en anglais en cas de compagnie anglophone et les médicaments nécessaires comme les comprimés d’antihistaminiques et de corticoïdes, un bronchodilatateur et la seringue d’adrénaline auto injectable. Le personnel de bord doit être prévenu lors

de l’embarquement.

Pendant le séjour

Au cours du séjour, les personnes allergiques à un ou plusieurs aliments doivent faire preuve d’une grande prudence, surtout s’ils se trouvent à l’étranger. Ils doivent également avoir en permanence avec eux les médicaments nécessaires. En effet, la présence d’allergènes masqués ou une faute d’inattention pourraient avoir des conséquences dramatiques


GIES

Toujours Consulter son médecin Consulter son médecin traitant ou son allergologue avant de partir afin de prévoir les médicaments à emmener, d’en préciser leurs dosages, de connaître les caractéristiques de l’endroit du séjour. En effet un allergique aux pollens de graminées qui se rend à la montagne au mois d’Aout risque d’être gêné par les pollens qui auront surement disparu de la région d’où il vient. Il peut également être nécessaire de modifier le traitement de fond d’un asthmatique dont l’objectif principal du voyage est de faire du sport.

Médicaments photosensibilisants La photosensibilisation est à l’origine d’une augmentation de la sensibilité de la peau provoquée par l’action des UV provoquée par certaines substances chimiques ou médicamenteuses appliquées sur la peau ou ingérées sous formes de comprimé ou de gélules comme par exemple des anti-dépresseurs, certains Anti-inflammatoires, antibiotiques, diurétiques et même des

médicaments hypoglycémiants. Des aliments comme le céleri, le fenouil peuvent également parfois provoquer des manifestations liées à une photosensibilisation, cette dernière provoque des manifestations cutanées plus ou moins sévères empêchant l’exposition solaire.


Moustiques

Les réactions provoquées par les piqûres de moustique, même si elles ne mettent pas la vie en danger, peuvent gâcher le voyage d’une personne qui y est allergique. Les moustiques peuvent provoquer des réactions locales inflammatoires modérées ou des réactions plus étendues de plusieurs centimètres de diamètre accompagnées d’un oedème et de démangeaisons insupportables. Une infection de la zone atteinte peut survenir, surtout chez les enfants, nécessitant alors un traitement antibiotique. Il est parfois nécessaire de prescrire des médicaments anti histaminiques pendant la durée du voyage.

Les piqu fréquen tains pa festatio


Les Insectes

Les allergiques aux insectes peuvent être confrontés, selon leur destination, à des situations problématiques, surtout dans les régions tropicales.

Abeilles/Guêpes

ures d’abeille ou de guêpe, plus ntes en période estivale et dans cerays, peuvent provoquer des manions violentes chez les allergiques.


Méduses

Sélectionné par Zineb BENHDECH

Mais aussi, attention au sol

Les allergies au soleil touchent chaque année dava personnes, pouvant provoquer une lucite estivale b lucite polymorphe ou une urticaire solaire. Certain peuvent être conseillés de manière préventive com ténoïdes, les antihistaminiques, la vitamine PP, les de synthèse ou des séances de puvathérapie chez logue.


leil

Pendant les voyages , il est souvent possible d’être confronté au cours des baignades à des animaux de mer. Les piqures de méduses sont de plus en plus fréquentes en raison de la multiplication des méduses au cours de ces dernières années. Celles-ci peuvent provoquer des manifestations violentes lors d’une ou plusieurs piqures : apparaissent alors de violentes douleurs, des décharges électriques insupportables , des brulures suivies rapidement de lésions de la peau très prurigineuses et qui peuvent persister plusieurs jours. Peuvent survenir des maux de tête, des vomissements, une baisse de tension, un malaise, une crise d’asthme , un oedéme de quincke et/ou choc anaphylactique. ◄

antage de bénigne, une ns traitements mme les caroantipaludéens un dermato-


Greffes

Plongée au coeur du mystère


Du mythe à la réalité “La transplantation a exercé sur l’être humain une fascination qui s’est retrouvée dans plusieurs mythes et mythologies”

La transplantation ou greffe d’organes… derrière ce geste miraculeux et salvateur de notre médecine moderne, on ne compte plus les martyrs morts sur l’autel de la science ainsi que les apprentis chirurgiens et scientifiques ayant été souvent en avance sur leur époque et qui ont tous contribué à cette épopée scientifique sans précédent. Mais au fond, qu’est ce qu’une greffe ou transplantation d’organe ? Selon le Larousse Médical, une greffe est un « transfert, sur un malade receveur, d’un greffon constitué de cellules, d’un tissu, d’une partie d’organe ou d’un organe entier » [1], la transplantation étant un geste chirurgical complexe impliquant de « rétablir la continuité de la circulation sanguine en abouchant chirurgicalement les vaisseaux (artères et veines) du receveur à ceux du greffon. On parle alors de transplantation d’organe, ou multiorgane » [1].

Dossier par Amine Lotfi, Leila Elammari et Zineb Bentounsi


Depuis l’aube des temps, la transplantation a exercé sur l’être humain une fascination qui s’est retrouvée dans plusieurs mythes et mythologies. Des greffes sont imaginées dans les mythologies égyptiennes et gréco-romaines sous formes de chimères avec une tête de lion, un corps (et une autre tête) de chèvre, et une queue de serpent, où dans les miracles chrétiens où Saint-Côme (saint patron des chirurgiens) et Saint-Damien (saint patron des pharmaciens) auraient greffé la jambe d’un maure décédé pour remplacer la jambe nécrosée d’un de leur patient au IIIe s. après J.-C.[2]. Au XVIE siècle, le médecin italien Gaspare Tagliacozzi réalise avec succès des autogreffes de nez mais échoue dans les allogreffes, affirmant que « le caractère singulier de l’individu empêche fondamentalement de prélever des tissus d’une personne pour les transplanter sur une autre »[3] et annonçant l’une des plus grandes problémaiques qu’auront à affronter les médecins pionniers dans le domaine de la transplantation : le rejet de greffe.


munität ». Dans son livre « Heteroplastische und Homoplastische Transplantation » il résuma les observations de près de 500 publications contemporaines sur le sujet, énonçant notamment que les greffes hétéroplastiques (entre différentes espèces biologiques) étaient toujours suivies de rejet, les greffes allogéniques (entre individus différents d’une même espèce) échouaient la plupart du temps tandis que les autogreffes (où donneur et receveur sont la même personne) réussissaient presque systématiquement. A partir des années 60, l’histoire de la transplantation a connu des succès spectaculaires, notamment

L’histoire de la transplantation d’organes entre 1900 et 1945 est parcourue d’échecs tous dus à la réaction de rejet, de la première greffe de rein tentée sur un être humain en 1933 par le médecin ukrainien Yu Yu Voronoy (dont la patiente a survécu quatre jours seulement) aux essais de transplantation de cartilage et d’articulations tentés entre 1907 et 1925 par le chirurgien allemand Erich Lexer ayant tous échoués. En 1912, Georg Schöne, médecin spécialisé en pathologie, émettait l’hypothèse que le rejet des organes résultait d’un processus immunologique qu’il désigna par le terme de « Transplantationsim-

Médecin Yu Yu Voronoy. ◄

Equipe médicale du médecin Yu Yu Voronoy. ►

par la première greffe cardiaque réussie en 1967 par le chirurgien Sud-Africain Christiaan Barnard, ou encore la première transplantation de foie réalisée par l’américain Thomas Starzl la même année. Cependant, le succès restait mitigé car les premiers traitements visant à inhiber la réaction de rejet, notamment par exposition intégrale du patient aux rayons X ou administration de cortisone et azathioprine, étaient lourds et pourvus de nombreux effets secondaires. Malgré toutes ces années d’expérimentations et de recherches, la révolution qu’attendait désespérément l’histoire de la transplantation est venue d’une poignée de terre ramassée au hasard d’un voyage sur les hauts plateaux du Hardanger Vidda

en Norvège et qui a terminé dans les laboratoires de microbiologie de la compagnie pharmaceutique Sandoz à Bâle en Suisse. De cette poignée de terre a été isolée la substance dont les qualités immunosuppressives ont contribué à la généralisation de la transplantation comme outil thérapeutique. Cette substance découverte en 1972 par l’immunologiste suisse Jean-Francois Borel n’est autre que la Ciclosporine. [4] Le 9 mars 1980, une femme de 28 ans devient la première patiente au monde à bénéficier de ciclosporine pour une transplantation hépatique avec un taux de survie des participants de l’étude dont elle faisait partie, mesuré à 71% un an après la transplan-


i-Limb™

“Face à la pénurie, la recherche se concentre sur les principales alternatives, dont la plus prometteuse s’annonce être la robotique.” tation, ce qui constituait une première mondiale. [5] A partir des années 80, la transplantation d’organes devient un traitement courant grâce aux progrès de la médecine. Cependant l’élan se heurte à une nouvelle problématique : le manque d’organes. Face à la pénurie, la recherche se concentre sur les principales alternatives, dont la plus prometteuse s’annonce être la robotique. Citons notamment le cœur artificiel dont le prototype développé par l’équipe du Pr. Alain Carpentier et la société EADS en 2008 se targue d’être autonome, totalement biocompatible et capable d’autorégulation physiologique. [6] Citons aussi le cas d’Evan Reynolds, un jeune anglais ayant perdu sa main et son avant-bras lors d’un accident de voiture et qui a bénéficié d’une greffe d’un bras entièrement robotisé contrôlable par la pensée en Février 2008. Cette prothèse, l’i-LIMB, vendue 10 000 livres sterlings

l’unité et construite par les laboratoires écossais Touch Bionics, lui permet de récupérer une activité normale et même de pratiquer une activité physique. [7] Comme nous l’avons vu, l’histoire de la transplantation d’organes, c’est l’histoire d’hommes de sciences et de malades qui, pour la plupart sont rentrés à jamais dans la postérité pour avoir voulu repousser sans cesse les limites de la technique et de la connaissance médicale. Les défis restent grands de nos jours, mais les avancées de la technique chirurgicale et de la robotique annoncent déjà l’ère de l’homme bionique. Après tout, peut être que nous sommes pas si loins du Terminator ou de l’Iron Man que nous ne le pensons…

Amine Lotfi.


REFERENCES [1] Larousse Médical, Edition 2006 [2] Androutsos, G.; Diamantis, A.; Vladimiros, L. (2008). «The first leg transplant for the treatment of a cancer by Saints Cosmas and Damian». Journal of B.U.ON. : official journal of the Balkan Union of Oncology 13 (2): 297–304 [3] Gnudi and Webster, Life and Times of Gaspare Tagliacozzi, translation of Tagliacozzi, Curtorum chirurgia, bk. I, pt. 18, p. 61. [4] Borel Jean-François. L’histoire de la ciclosporine. In: Revue d’histoire de la pharmacie, 84e année, N. 312, 1996. Actes du XXXIe Congrès International

d’Histoire de la Pharmacie (Paris, 25-29 septembre 1995) pp. 413-421. [5] Tarzl TE, Klintmalm GB, Porter KA, Iwatsuki S, Schroter GP (1981) Liver transplantation with use of cyclosporin a and prednisone. N Engl J Med 305: 266–269 [6] http://www.carmatsa.com/ site officiel du fabriquant du cœur artificiel, consulté le 27/06/2014 [7] http://www.thetimes.co.uk/tto/health/article1967191. ece, consulté le 27/06/2014


Exploits médicaux AU Maroc Entretien avec Pr. Ramdani Chef du Service de Néphrologie au CHU Ibn Rochd.

La situation des greffes En arrivant au service de Néphrologie du CHU Ibn Rochd, à votre gauche se trouve une porte à peine entrouverte. Si vous prenez votre courage à deux mains et que vous passez le pas de cette porte vous n’irez pas loin. En effet un médecin viendra vous dire qu’i faut être habillé de façon stérile afin de ne pas contaminer les patients hospitalisés ici, ils viennent d’être greffés. Greffés ? Ce mot sonne comme un mot magique, il vous renvoit à ces épisodes de Grey’sAnatomy, à ces documentaires sur France 2, à ces images de mé-

decins en tenue de bloc courant avec une petite glacière à la main dans les couloirs de l’hôpital. Alors comme ça la greffe existe au Maroc ? Vous faites des recherches et vous trouvez que oui, la transplantation d’organes existe au Maroc, cependant elle

se limite surtout au rein pour le moment. Le rein ? Voilà qui tombe bien, vous êtes au service de Néphrologie, et le Pr Ramdani, votre chef de service est un expert en la matière. Mr vous auriez quelques minutes ?


Pr. Ramdani

Chef de Sérvice de Néphrologie au CHU Ibn Rochd. ◄

Bonjour PrRamdani, en plus d’être externe dans votre service, je suis PubSDD au sein d’IFMSA-Morooco et pour notre magazine nous aimerions faire un dossier sur la transplantation d’organes, vous pourriez répondre à quelques questions ? Pr Ramdani : Oui avec plaisir. Merci monsieur, alors première question : Quand a débuté la greffe au Maroc ? Au Maroc, jusqu’à présent, nous avons transplanté trois organes. Le premier organe transplanté a été le rein, en 1985, au CHU Ibn Rochd (Casablanca) et tenez-vous bien, à l’époque c’était une première maghrébine ! Il est vrai que l’équipe était étrangère puisque le chirurgien était américain et l’anesthé-

Transplantation Cardiaque ►

“Au Maroc, Jusqu’à présent, nous avons transplanté 3 organes”.

siste français, mais les chirurgiens et les néphrologues marocains ont accompagné toute la procédure et ont pu les seconder. Parallèlement des médecins marocains sont allés faire des stages de perfectionnement en greffe à l’étranger, moi-même j’ai effectué un stage en France en 1988. Puis rapidement a eu lieu la première greffe de reins 100% marocaine en 1990, toujours au CHU Ibn Rochd. A cette époque c’était des greffes à partir de donneurs vivants. En parlant du rein, ouvrons une petite parenthèse scientifique, pouvez-vous nous expliquer quel est le rôle du néphrologue et quel est celui de l’urologue dans la greffe de rein ? Alors bonne question ! Les deux sont aussi indispensables à la transplanta-


tion que le père et la mère à une naissance. Nous pouvons apparenter le néphrologue à la mère puisque c’est lui qui diagnostique le patient, qui le prépare, qui l’accompagne de longs mois avant, pendant et après la greffe. L’urologue est celui qui, par un acte ponctuel dans le temps rend la greffe possible, un peu comme le père. Concrètement c’est lui qui s’occupe de l’acte chirurgical luimême et des complications post greffe. L’image de la conception et de la naissance est intéressante puisque la plupart des patients greffés considèrent que la greffe est une renaissance, le début d’une nouvelle vie. Donc les néphrologues ne sont pas présents au BLOC ? Détrompez-vous, ils sont présents. Les néphrologues qui veulent travailler dans une structure de greffe suivent un complément de

“La plupart des patients greffés considèrent que la gre

formation pour pouvoir juger de la qualité du rein. C’est au néphrologue de s’assurer de la perfusion et de la conservation du rein prélevé, et à lui de vérifier la viabilité du greffon après déclampage de l’anastomose vasculaire. Et mise à part le rein, quels sont les deux autres organes transplantés au Maroc ? Les deux autres organes ayant été transplantés au Maroc sont le cœur et le foie. La première transplantation cardiaque au Maroc a eu lieu en 1994, le prélèvement a été fait à Casablanca et la greffe à Rabat. La greffe a été un succès. Quant à la première transplantation hépatique, elle est récente, puisqu’elle a eu lieu en

février 2014 à Marrakech. Un père a donné un peu de son foie à son enfant qui souffrait d’une hépatite fulminante. Vous parlez de Rabat, de Casa, de Marrakech donc il existe plusieurs centres de greffes dans le Royaume, combien exactement ? Il y a 6 centres de greffe qui sont les CHU de Casablanca, de Rabat, de Fès et de Marrakech ainsi que l’Hôpital Militaire et l’hôpital Cheikh Zaid à Rabat. Pas de centres privés donc… Non, la loi 16-98 est claire. Les centres privés n’ont pas le droit de prélever ou de transplanter des organes. En revanche, ils ont le droit


de greffer des tissus (ex : la cornée et la moelle) mais ils doivent pour cela répondre à un carnet de charge bien précis. Est-ce que ces différents centres de greffes travaillent en réseau ? Est-ce qu’un organe prélevé à Casa peut être greffé à Marrakech ? Oui, le travail en réseau est déjà en place et il est de plus en plus efficace. Il faut savoir que le facteur temps joue énormément, heureusement le rein (qui reste l’organe le plus transplanté au Maroc) peut rester viable jusqu’à 72 h mais pour les autres 6h suffisent pour que l’ischémie froide détruise l’organe. Le travail en réseau est d’autant plus important qu’aujourd’hui nous faisons des greffes à partir de donneurs en état de mort encéphalique. La première a eu lieu en septembre 2010, où 4 reins ont été prélevés sur 2 donneurs pour être transplantés sur 4 patients. Depuis, 25 reins ont été prélevés et greffés à Casablanca et à Marrakech.

En juin 2014, le premier prélèvement multi-organes a eu lieu à Marrakech sur un donneur en état de mort encéphalique et les organes ont pu sauver les vies de patients à Fès, à Casablanca et à Marrakech, il s’agit d’un foie , de 2 reins et de 2 cornées . En parlant de cette distribution nationale, qui décide que tel patient aura tel organe ? Sur l’initiative de l’équipe de greffe du CHU de Casablanca, un score d’attribution national a été mis en place, il prend en compte la compatibilité ABO, la compatibilité HLA, l’âge (les enfants sont prioritaires), l’ancienneté de l’inscription sur la liste d’attente et la durée de l’hémodialyse en ce qui concerne le rein. Un exemple, celui de ce récent prélèvement multi-organes, un rein a été attribué à un enfant à Fès et un autre à un adulte à Rabat, alors que le prélèvement a eu lieu à Marrakech.

effe est une renaissance, le début d'une nouvelle vie.”

Quels sont les défis qui restent à relever au Maroc ? Le principal défi est d’augmenter le nombre de donneurs. Pour les donneurs vivants, c’est le rôle des néphrologues de parler à la famille des patients en insuffisance rénale chronique terminale qui vont être sous dialyse toute leur vie. Puisque le donneur peut vivre avec un seul rein et que ce rein reçu permettra au patient d’avoir une meilleure qualité de vie et une espérance de vie plus longue, cela vaut la peine d’essayer de trouver un donneur dans la famille. Donner un organe est un geste d’amour et de grande générosité. C’est vrai que l’opération coute cher mais une dialyse chronique coute encore plus cher !

Pour les donneurs en état de mort encéphalique, c’est un effort national qui doit être fait pour instaurer une CULTURE du don d’organes après la mort (on peut déjà inscrire son nom sur une liste auprès des autorités). Les résultats ne se verront pas du jour au lendemain mais il est plus que temps de commencer. En France, il a fallu près de 30 ans pour passer de 30% d’acceptation de dons à 70% aujourd’hui. Il faudrait aussi valoriser les équipes médicales qui réalisent des prouesses techniques dans le domaine des greffes et leur donner plus de moyens. Nous sommes loin de répondre à la demande en greffe !


“Il faut créer une culture du don”

Croyez-vous que la question de la greffe d’organes doit être plus médiatisée ? Bien évidemment que les médias ont un rôle à jouer. Au lieu de se concentrer sur les erreurs médicales et sur le trafic d’organes et d’en faire une règle alors que ce ne sont que des exceptions, il vaudrait mieux parler des réalisations des équipes médicales dans nos CHU et autres structures. Qui a entendu parler de la première greffe de foie au Maroc qui a eu lieu il y a à peine quelques semaines? Le grand public devrait savoir que la médecine au Maroc avance, et en être fier ! Croyez-vous que l’étudiant en médecine pourrait avoir un rôle à jouer dans cette médiatisation ? L’étudiant en médecine pourrait aider à la sensibilisation en relayant l’information auprès du grand public. Mais pour cela,


“Les organes donnés ont pu sauver des vies.” il doit lui-même s’informer et avoir un bagage scientifique suffisant pour lui permettre de corriger les idées reçues de nos concitoyens. L’étudiant en médecine est le meilleur pont entre la population et le monde médical. Merci beaucoup Pr Ramdani pour votre temps et vos explications

“Le grand publique devrait savoir que le médecine au Maroc avance, et en être fier !”

J’espère chers lecteurs que cette entrevue aura répondu à toutes vos questions, à présent que vous êtes informés, vous savez ce qu’il vous reste à faire ;) Propos receuillis par Zineb Bentounsi le 01/07/2014


Ethique et greffe d'organes

Pendant les siècles derniers, l’évolution de la science et de nombreuses découvertes ont permis des révolutions en médecine en passant par les antibiotiques, les nouvelles techniques d’imagerie, les immunosuppresseurs, nouveaux matériels de prothèse, machine cœur-poumon …. Sans oublier le DON D’ORGANES !! Un patient condamné autrefois, peut avoir une vie quasi normale aujourd’hui grâce aux greffes et transplantations de plus en plus nombreuses et de plus en plus sûres. La greffe est une opération chirurgicale consistant à remplacer un organe malade par un organe sain, appelé « greffon » ou « transplant » et provenant d’un donneur. Elle cristallise donc les valeurs humaines : don, partage et par une métaphore surprenante lutte contre le rejet. Mais impliquant toujours un donneur humain, elle peut également prêter sujet à débat. Quand y’a-t-il atteinte à la sacralité du corps humain ? Quand y’a-t-il abus ? Où sont les limites éthiques de cette thérapeutique à caractère exceptionnelle ?


Sélectionné et traduit par Leila ELAMMARI



Au fil des années, les législations et comités d’éthique ont fixé quelques lignes directrices et lois pour permettre cette pratique dans un cadre légal, médical et scientifique, tout en protégeant les donneurs et greffés. Les transplantations peuvent donc concerner : Les organes: rein, cœur, poumon, foie, pancréas, intestin, bloc cœur-poumon, globe oculaire. Et les tissus humains suivants : os, artères, veines, moelle osseuse, valve cardiaque, membrane amniotique, peau, tendon, cornée, ligaments, duremère, aponévrose, cellule souches hématopoïétiques. Toutes autres cellules en dehors de celles liées à la reproduction ! Le corps humains ne peut être objet de préjudice sans nécessité thérapeutique ou scientifique ni objet de transaction financière. La législation veille au respect de l’inviolabilité du caractère sacré et la non patrimonialité du corps humains pour éviter tout sacrilège et commerce d’organes. Même les banques de sang ne sont autorisées à vendre leurs produits aux hôpitaux qu’à des prix fixés par l’état visant à couvrir les frais de leur fonctionnement. Les principes éthiques de la greffe d’organes sont essentiellement: Le consentement : Il doit être explicite, clairement formulé et révocable à tout moment par respect de la dignité humaine et autonomie de la volonté mais devant le nombre de greffe qui augmente et la vie des patients qui en dépend, que faire devant un donneur potentiel sans consentement expli-

cite ? Peut-on faire valoir la solidarité sociale obligatoire ? La législation y répond en permettant le prélèvement sur personne décédée sans consentement explicite, par l’urgence vitale en se basant sur une volonté altruiste de bienfaisance tant que le patient n’a pas exprimé de refus du temps de sa vie ou opposition de son conjoint, à défaut des ascendants, à défaut des descendants. Chez les donneurs vivants, le consentement doit toujours être éclairé en toute connaissance et conscience des risques et le prélèvement ne doit en aucun cas créer de dommages chez le donneur. Primum Non Nocere ! La gratuité : Le don d’organe est un acte de charité altruiste et ne peut être objet de transaction financière afin de garantir la dignité et liberté de décision des donneurs. La pauvreté ne doit en aucun cas être un motif! L’anonymat : La solidarité n’étant pas dirigée envers une personne précise (à part dans le don de donneur vivant) afin d’éviter attachements passionnels, racisme, ressentissement, chantage, pressions … Des lois précises ont été mises en place pour encadrer cette thérapeutique exceptionnelle que ce soit pour les donneurs décédés, pour les donneurs vivants notamment pour le consentement et les receveurs potentiels, pour les mineurs et incapables majeurs ou pour les cas particuliers comme les prélèvements à but scientifique et ceux pour déterminer les causes du décès afin de rester fidèle aux principes éthiques de la greffe et au devoir de médecin envers son malade. Néanmoins cette pratique en perpétuelle évolution prête à beaucoup de tentation et abus dans une société globalisée de plus en plus : commerce d’organes, corruption, chantage, homicide… les gouvernements doivent faire en sorte que les législations soient appliquées et suivent la cadence de l’évolution des techniques de transplantations et greffes pour créer un cadre légal éthique sans freiner le développement d’une thérapeutique sans égal!


Le saviez-vous ? 1

Pourquoi

notre peau devient

ridée dans l´eau ?

La couche externe de notre peau est formée de cellules keratocytes morts. Ces derniers ont une grande concentration de sels et, par phénomène d’osmose, quand on est dans l´eau , cette dernière migre dans les cellules qui augmentent de volume et ont besoin de plus d´espaces et créant ainsi ces diverticules ou rides que nous connaissons tous. Ce phénomène est plus important au niveau des mains et pieds car la couche cornée est plus épaisse et parce qu´il n´a pas de glandes sébacées secrétant un film lipidique protecteur a ce niveau là. La concentration en sel de l´eau est également influente, plus l´eau est salée et moins l´osmose se fait. Si on se baigne dans la mer morte il faudra attendre longtemps pour observer ce phénomène !!

Qu’est

ce que les courbatures

?

2

Longtemps on a cru que les courbatures étaient dues à l´accumulation d´acide lactique dans le muscle produit en grandes quantités au cours d´une activité physique. Aujourd´hui, on a constaté que les courbatures étaient du à des microblessures au niveau de l´actine et la myosine des sarcomères qui ont été trop surmenées au dela de leur capacité. Que faire alors ? Massage, entrainement de nouveau ou repos.. rien de tout cela ne servira, il ne reste qu´a être patient avec la douleur et attendre la guérison avec formation de plus de fibres musculaires et de sarcomères et donc développement du muscle !


Pourquoi

bâiller est contagieux

?

3

On a découvert un réseau particulier de neurones appelés « neurones miroirs », car ils ne sont pas seulement actifs quand on réalise une action mais également quand on ne fait que la voir ! Alors quand quelqu´un bâille, notre cerveau bâille aussi. Alors la prochaine fois que vous devez bâiller après quelqu´un, dites lui que ce n´est que parce que vous vous sentez bien avec lui !!

4

Pourquoi

les femmes ont les

pieds froids

?

La chaleur de notre corps dépend essentiellement de la masse musculaire qui est notre radiateur. Le corps des hommes est formé physiologiquement de 40% de muscles contre seulement 23% chez les femmes. Ce qui équivaut à la moitié à peu près, s´ajoute à cela la perte de chaleur due à la plus grande surface corporelle des femmes à cause de leur poitrine par rapport à un homme de la même taille. Les femmes sont donc bel et bien désavantagées par la nature et comme les pieds sont les zones les plus éloignées du centre thermique et ne contiennent pas d´organes nobles, ils en paient le prix.


5

Comment

fonctionnent les

crèmes solaires

?

En général, on distingue deux types de crèmes solaires. La première est chimique et est absorbée par la peau où elle provoque des réactions photochimiques transformant les rayons solaires en chaleur comme la mélanine. Mais de nouvelles études montrent que certains de ces produits sont nocifs, irritent la peau et causent des allergies. La deuxième crème est physique, la peau est recouverte d´un film protecteur de particules de Titandioxid qui agissent comme des micromiroirs reflétant les rayons UV. Ces crèmes ne pénètrent pas la peau et sont meilleures mais il faut en remettre plus souvent et leur prix est plus élevé. On les reconnaît à l´éclat blanc qu´elles donnent sur la peau à cause des particules.

Aveux d’un

moustique

6

Comme vous le savez, seules nos femelles boivent votre sang, nous, les mâles, nous nous contentons de nectar de fleur. Comment attirer nos douces piquantes moitiés? Faites du sport ou un effort, le CO2 que vous émettez est un parfum attrayant pour elles. En parlant d´odeur, des pieds qui sentent le camembert une délicatesse por nos belles !!. Et si vous êtes une femme enceinte, en plus d´exhaler plus de CO2, votre ventre plus chaud que normale est des plus séduisants. Mais ne soyez pas triste si vous êtes un homme les gènes sont responsables à 85% si une personne est plus ou moins élue par nos chères dames. Ces chéris n´ont pas le ventre gros, elles avalent moins qu´une goutte de votre sang par repas. Source : Live de Ranga Yogeshwar Sélectionné et traduit par : Leila ELAMMARI


Une Mini IRM “Plus simple, plus rapide, moins coûteuse, une nouvelle génération d’irm fait son apparition dans les hôpitaux. Des machines réservées aux extrémités.” L’IRM, l’imagerie par résonance magnétique, permet aujourd’hui d’obtenir des vues en 2D et en 3D de l’intérieur du corps des malades. Et donc de repérer des lésions éventuelles. Pour cela, le patient est introduit entièrement dans une sorte de tunnel. Une expérience qui peut être assez impressionnante. Un nouvel appareil, uniquement dédié aux extrémités, a fait son apparition dans un hôpital public à Valenciennes (Nord-Pas-de-Calais). Déjà utilisé dans plusieurs cliniques en France, il prend en charge toutes les pathologiques ostéo-articulaires et permet de réaliser des IRM des mains, des pieds et des genoux. C’est ainsi bien plus rapide et bien moins traumatisant. Une vidéo explicative est à visualiser sur le site : www.allodocteurs.fr Rédigé par l’équipe Allo Docteurs http://www.allodocteurs.fr/actualite-sante-une-mini-irm-pour-explorer-les-extremites-13552.asp?1=1 Sélectionné par Zineb BENHDECH


Théories farfelues La césarienne provoquerait la maladie cœliaque D’après le docteur Christine Johnsson, épidémiologue en chef à Détroit USA, les bébés nés par voie basse sont exposés à une multitude de germes lors du passage par les voies génitales à l’opposé des bébés nés par césarienne. Ce contact précoce avec les germes serait très important pour le développement du système immunitaire. Une étude allemande avec 2000 enfants démontre que les enfants nés d’une césarienne ont 80% plus de chance de développer une maladie cœliaque que les enfants nés par voie basse. La probabilité d’avoir des allergies si le contact avec les bactéries n’a pas été important au cours de l´enfance est également plus élevée. Notre corps né programmé à lutter contre les infections et microbes et quand il y est exposé de façon limitée notre système immunitaire commence à réagir à des stimuli non nocifs tels que le pollen, les poils d’animaux, certains aliments ….

L’électricité rend gros et malade Depuis des millénaires, l’homme se réveille et travaille selon le rythme du soleil et de la lumière mais avec l’avènement de l’électricité, ce rythme a été chamboulé. Une étude britannique, parue l’année dernière dans le magazine Bioessays, démontre que le fait de pouvoir rester éveillé jusqu’au matin peut avoir de graves conséquences sur notre corps notamment en affectant le rythme circadien de sécrétion de plusieurs hormones (cortisol, mélatonine, insuline ..). Les chercheurs avaient constaté que des souris dont le rythme lumière-obscurité a été changé de façon artificielle ont pris du poids et ont vécu moins longtemps. Ceci confirme d’autres études qui montrent que les travailleurs postés (en rotation) sont plus souvent atteint de cancer du poumon, maladie cardiaque et diabète.


Les rides marqueurs de densité osseuse Des scientifiques de l’Université de Yale ont remarqué chez 100 femmes ménopausées entre 40 et 50 ans que les personnes ayant les rides les plus profondes et les plus nombreuses avaient la densité osseuse la moins élevée. La théorie est que la quantité de collagène diminue partout dans le corps donc dans la peau mais aussi dans l’os. Il reste à confirmer cette hypothèse surtout que beaucoup de facteurs influent l’état de la peau (hérédité, exposition solaire..) Mais ce serait un signal d’alarme pour toute femme de plus de 40 ans surtout que le dépistage de l’ostéoporose, facteur majeur de fractures chez les femmes ménopausées, n´est pas systématique.

Une infection : cause de l’obésité Il y a 25ans, le chercheur Nik Dhunrandhar a eu l’idée de cette hypothèse en discutant avec un collègue vétérinaire qui lui dit que des milliers de poules sont mortes à cause d’un virus et avaient pris du poids avant !! Chose surprenante pour un animal gravement malade qui devrait normalement devenir cachectique. Bientôt, il découvrit que les animaux portant le virus AD-36 prenaient du poids. Il testa sa théorie donc sur un échantillon de 500 personnes et découvrit que 30% des obèses avaient déjà été en contact avec le virus contre 11% seulement chez les personnes à poids normal. On croit que le virus infecte les cellules lipidiques et provoque une accélération des mitoses et de la croissance cellulaire. L’effet parallèle positif est que le virus améliore les taux de cholestérolémie et glycémie. Il y a plus de cellules lipidiques mais moins de lipides dans le sang ce qui expliquerait aussi pourquoi certains obèses ont un risque plus faible d’avoir un diabète ou une maladie cardiaque que certains à poids normal. L’espoir de la science se tourne vers la découverte d’autres virus influençant le poids et le développement d’un vaccin !!


La dépression : un processus inflammatoire Jusque là les psychiatres s´accordaient à rendre un déséquilibre hormonale, notamment un manque de sécrétion de Sérotonine, responsable de la dépression. Mais pourquoi le nombre de dépressifs est- il alors en constante augmentation ? La nouvelle théorie dit que quand une personne est blessée ou malade un processus inflammatoire se déclenche et provoque la libération de cytokine. Une élévation chronique du taux de ces derniers dans le sang, due au stress, l’alimentation, des toxines environnementales, diminue la sécrétion de sérotonine et favorise ainsi la dépression. Des études sur des animaux auxquelles on a injecté des bactéries pour provoquer une infection montre chez eux des symptômes de dépression (léthargie, perte d’appétit, isolement..) des études sur des personnes dépressives ont démontré des taux de CRP plus élevé que normal. Le Dr. Charles Raison de l’Université d’Arizona a donné des médicaments anti-inflammatoires utilisés chez les patients atteint de pathologies auto-immunes, aux dépressifs avec un taux de CRP élevé et a constaté une nette amélioration par rapport au groupe témoin. L’inflammation n’est qu’un facteur entre d’autres pour la genèse de la dépression, néanmoins les experts du domaine s’unissent de plus en plus à dire que l’inflammation allonge et/ ou aggrave la dépression et que traiter par des anti-inflammatoires pourrait élever l’humeur des patients à long terme de façon significative.

Source : Reader´s Digest Receuilli et traduit par Leila Elammari.



A

stuces

Des plantes pour soulager vos articulations

Pour soigner les rhumatismes, il y a les traitements classiques souvent à base d’anti-inflammatoires. Mais certaines plantes peuvent constituer une solution naturelle pour soulager les articulations douloureuses. Informations sélectionnées par Zineb BENHDECH

L’harpagophytum Cette plante d’Afrique du Sud est également connue sous le nom de «griffe du diable». C’est la racine qui est utilisée dans les préparations et comme elle est très amère, il est préférable de la consommer sous forme de gélule. Le traitement doit être poursuivi pendant au moins deux à trois mois car les premiers effets ne sont ressentis qu’après huit à dix jours. On peut également trouver l’harpagophytum sous forme de pommade et l’appliquer sur les zones douloureuses.

L’harpagophytum pose un problème de surexploitation. Une bonne alternative est la scrofulaire noueuse, une plante européenne équivalente. Elle est toutefois contre-indiquée aux personnes qui ont des problèmes cardiaques et se consomme sous forme de teinture-mère.

Par La rédaction d’Allodocteurs.fr http://www.allodocteurs.fr/actualite-sante-des-plantes-pour-soulager-vos-articulations-6379.asp?1=1&utm_ source=hootsuite&utm_campaign=hootsuite


Reine des près

C’est la plante anti-inflammatoire par excellence. Elle a également des propriétés antalgiques et diurétiques, qui en font un bon remède en infusion pour soulager les douleurs dues aux rhumatismes articulaires et à l’arthrose. Ce sont les fleurs et sommités fleuries de la reine-des-prés qui sont utilisées. Attention pour les infusions ! Il ne faut pas utiliser d’eau bouillante. Cela brûlerait la plante qui perdrait alors ses propriétés. L’eau ne doit pas dépasser 85°C.

Les labortoires fabriquent la majorité de leurs produits à partir de plantes naturelles … Pourquoi pas vous !!!

Frêne

On l’appelle «l’arbre centenaire». En infusion, ses feuilles ont un effet anti-inflammatoire qui permet aux articulations de retrouver un peu de souplesse. Elles contiennent en fait du mannitol et des sels de potassium. Ces éléments favorisent l’action diurétique de l’organisme en augmentant ses capacités d’élimination. Le frêne permet en particulier d’éliminer l’acide urique qui est responsable des crises de goutte notamment. En favorisant les fonctions de drainage et d’élimination de l’organisme, cet arbre devient par conséquent un allié dans la lutte contre les douleurs articulaires.»

Feuilles de Cassis

La feuille de cassis a une action rhumatismale car elle mime l’action de la cortisone. En infusion elle favorise l’élimination de l’acide urique et permet donc de soulager les problèmes articulaires (rhumatismes, goutte, arthrose…). Elle a également une action diurétique.


Article

Face à la maladie 1981, je suis étudiant en médecine dans

un grand centre hospitalier : une patiente d’une quarantaine d’années se remet d’une opération difficile du rein... Mère de deux adolescents, elle est très inquiète sur ce que le chirurgien a trouvé : « Est-ce un cancer, docteur ? — Non madame, répond le professeur. Il y avait des cellules anormales que nous avons retirées. Il faudra vous soigner, mais ça ira bien. » Avec les autres externes, nous nous regardons interloqués. Le cancer de cette femme est déjà largement disséminé. Pourquoi ne le lui dit-il pas ? Dans le couloir, notre professeur se justifie : « Hippocrate enseignait qu’un médecin doit toujours réconforter son patient avec sollicitude et attention, sans rien révéler de la réalité de son état présent ou futur. » En langage clair, il recommandait de mentir quand les choses se présentaient mal. Et nous, jeunes médecins, Wavons tous appris à nous justifier pour ces mensonges. Pourquoi lui gâcher les derniers mois de sa vie alors qu’elle peut encore en profiter ? N’est-il pas plus simple d’offrir un faux sourire et une tape dans le dos que de s’asseoir aux côtés d’une femme qui a peur et qui pleure ? Et tant pis s’il n’y a personne pour parler avec elle de cette peur de mourir qui l’assaille parfois la nuit ; tant pis si on lui retire la chance de faire un dernier voyage en Bretagne avec ses enfants. Donner de faux espoirs ne tue pas le patient, mais lui vole sa chance de vivre authentiquement jusqu’à la fin.

2001, je suis psychiatre dans un autre

grand hôpital universitaire : on m’a appelé au chevet d’une patiente d’une quarantaine d’années, effondrée. Son médecin vient de lui donner les résultats de ses examens : « Vous avez un cancer du sein très agressif. Il est généralisé. Nous pouvons essayer la chimiothérapie et les radiations, mais les statistiques sont contre vous. La moitié des patients dans votre cas ne vivent que six mois. Il est rare que cela dépasse deux ans. » Condamnation sans appel. « Comment pourrais-je continuer avec ce verdict ? me demande-t-elle. Je ne peux pas vivre sans espoir ! » Privée de son énergie vitale, elle n’a même plus envie d’essayer de se battre. Le cancérologue se justifie : « Il est essentiel que les patients comprennent leur diagnostic et leur pronostic. Sinon, ils ne peuvent pas faire les choix appropriés pour leur traitement. » Je reconnais dans son regard la même assurance hautaine que celle de mon professeur, vingt ans plus tôt. Pourtant, les études sur les pronostics donnés par les médecins montrent que sur l’échéance, ils se trompent plus souvent qu’ils n’ont raison (Hoffman J., The New York Times, 4 décembre 2005). Et le désespoir n’aide personne à vivre mieux le temps qu’il lui reste. L’espoir, chez les humains, prend de multiples formes. Parfois il s’agit simplement d’optimisme, parfois d’illusions, parfois de foi, parfois simplement de confiance dans la vie qui nous aidera à grandir dans l’épreuve.

“L’ESPOIR, CHEZ LES HUMAINS, PREND MULTIPLES FORMES.”


Pr. David Servan-Schreiber Professeur de psychiatrie clinique, David Servan-Schreiber a fondé et dirigé un centre de médecine complémentaire à l’université de Pittsburgh, aux Etats-Unis. Il est l’auteur de Guérir (Pocket, 2005) etAnticancer (Robert Laffont, 2007) ►

“Donner de faux espoirs ne tue pas le patient, mais lui vole sa chance de vivre authentiquement jusqu’à la fin.” Car l’espoir a cette extraordinaire capacité de se métamorphoser jusqu’au dernier moment pour s’adapter à la situation. Au début de sa maladie, un patient espère guérir ; lorsqu’elle s’aggrave, il en vient à espérer limiter la souffrance, ou simplement pouvoir offrir à ceux qu’il aime l’image d’une fin de vie vécue jusqu’au bout dans la dignité. Dans un hôpital de Harvard, aux Etats-Unis, une femme médecin chargée des soins palliatifs rapportait : « Quand un patient à des objectifs pour lui-même, il est impossible qu’il soit désespéré. Et quand on peut l’aider à définir ce qu’il veut, on a le sentiment d’avoir apporté une forme de guérison, même lorsqu’il est en train de mourir. » (Hoffman J., The New York Times, 4 décembre 2005) Quelle que soit sa forme, l’espoir est aussi essentiel à l’expérience humaine que la respiration. Le faux espoir n’aide pas. Le faux désespoir non plus. Alors que doit-on dire à quelqu’un qui souffre d’une maladie terminale ? La vérité, certainement. Mais aussi que les statistiques peuvent être trompeuses : si l’espérance moyenne de survie pour une maladie est de six mois, cela signifie que plus de la moitié des gens vivent

plus longtemps que cela, et certains beaucoup plus longtemps. Que l’important est de mettre toutes les chances de son côté pour faire partie de ceux-là. Aujourd’hui, on ne connaît pas de médecine alternative qui guérisse le cancer, mais on sait que les patients qui se prennent en main, se nourrissent mieux, ne fument pas, font de l’exercice physique, gèrent mieux leur stress, souffrent moins et vivent plus longtemps que les autres (1). Il faut leur dire aussi que, quoi qu’il arrive, on sera là, à leurs côtés. Pour leur offrir notre épaule quand ce sera dur, notre sourire quand ça ira bien. Et que, tout au long du parcours, il y aura de l’espoir. Comme dans la vie elle-même. 1.

Lerner M., Choices in Healing : Integrating the Best of Conventional and Complementary Approaches to Cancer. Boston : MIT Press ; 1996. Danaei G., Vander Hoorn S., Lopez A.D., Ezzati M., Murray C.J., Causes of Cancer in the World : Comparative Risk Assessment of Nine Behavioural and Environmental Risk Factors, Lancet 2005.

* Chronique parue dans Psychologies magazine en février 2006. Sélectionné par Zineb BENTOUNSI


Pensée

d’une pubSDD

La directrice prend sa plume publier à temps, ce qui m’avait valu une D’ordinaire je n’écris pas à la première personne du singulier, mais aujourd’hui, courte nuit d’où ma plainte à cette copine le lendemain matin. chers lecteurs je vous propose d’inverser les rôles : c’est C’est vrai qu’on pourmoi qui passe aux rait se poser la ques“Je suis agréablement éton- tion. Pourquoi faire aveux. Un jour, une amie, née de la facilité avec laquelle tant d’efforts ? qui est en méCette question je ne le contact et la confiance decine mais qui suis pas la seule à me n’est pas membre s’établissent entre les membres l’être posé, beaucoup d’IFMSA-Morocde membres se la d ’IFMSA-M orocco ” co, m’a demandé : posent tout le temps. Chacun trouve sa ré« Mais pourquoi ponse, quant à ceux tu fais tout ça ?! Tu perds ton temps, les examens apqui ne la trouvent pas…eh bien je supprochent » En effet les examens appropose que ce sont ceux-là même qui chaient et j’avais passé la soirée à traquittent l’association. vailler sur ma newsletter pour pouvoir la


En tout cas voici ma réponse. Je m’investis autant dans IFMSA-Morocco parce que ça me fait sentir plus vivante ! Depuis que je suis devenue membre, je n’ai plus l’impression de perdre mon temps et je n’ai plus rien à envier à mes amis qui étudient à l’étranger. Paradoxalement c’est en passant moins de temps focalisée sur la seule pensée de devenir médecin que je me passionne de plus en plus pour la médecine. En plus, savoir que je fais partie d’un réseau d’étudiants en médecine marocain et savoir que j’ai un rôle à y jouer, en l’occurrence faire circuler l’information entre tous les membres, me remplit de joie. Je suis également agréablement étonnée de la facilité avec laquelle le contact et la confiance s’établissent entre les membres d’IFMSA-Morocco, alors même que ceux qui n’habitent pas la même ville ne se voient presque jamais. J’ai moi-même pu expérimenter cette confiante coopération lorsque je cherchais de l’aide pour écrire mes newsletters où lorsque j’avais besoin d’une photo et que mon interlocuteur avait

la patience de m’en envoyer encore et encore jusqu’à ce que je trouve la bonne. Je voudrais remercier toutes les personnes qui m’ont fait assez confiance pour me confier tous les détails sur leurs actions et leurs projets, parce que sans cette confiance, le travail de PubSDD n’aurait eu aucune chance d’aboutir. De même je félicite mon équipe qui est composée de membres de Casa, de Rabat et de Fès et avec qui j’ai beaucoup de plaisir à travailler. Pour ceux que je ne connais pas encore personnellement, j’ai hâte de vous rencontrer. Ma réponse pourrait se résumer en une seule phrase : « J’aime l’esprit IFMSA-Morocco ! » Je vous laisse à présent découvrir les réponses d’autres personnes qui ont bien voulu partager leurs expériences au sein d’IFMSA-Morocco de manière très personnelle. Bonne lecture et n’hésitez pas à m’envoyer votre réponse !


BASMA LAHMER SCOPE-rabat Leo Je ne peux même pas imaginer à quoi auraient pu ressembler ces deux dernières années si je n’avais pas osé aborder ce grand barbu au stand SCOPE Rabat une certain jeudi en Octobre 2012W

+ J’aime ça tout simplement. Je m’appelle Basma Lahmer et je suis en passe de devenir NEO d’IFMSA-Morroco.

J

e m’appelle Basma Lahmer et je suis en passe de devenir NEO d’IFMSA-Morroco. Honnêtement, je ne peux pas nier que je commence à stresser un peu, même si Omar fait de son mieux pour faciliter mon handover. J’ai l’impression qu’un travail de Titan m’attend, mais je suis prête et motivée. Je vais faire de mon mieux pour atteindre tous les objectifs que je m’étais fixé avant de déposer ma candidature, et pourquoi pas, les surpasser… Le seul problème que j’ai rencontré concerne le fait que j’occupe tou-

jours le poste de LEO à Rabat (Avec la majorité de mes outgoings, soit en échange, soit en train de préparer leur visa, et une quinzaine d’incomings par mois à accueillir). Les contraintes de ce poste ne me laissent pas beaucoup de temps libre pour accomplir toutes les

EXPERIENCE SCOPE J’aime le sentiment de confiance en moi-même que j’ai acquis depuis le jour, il y’a presque 2 ans, où j’ai timidement demandé à Omar si je pouvais me joindre à l’équipe SCOPE-Rabat.


Ambition

Je suis en passe de devenir NEO d’IFMSA-Morroco

tâches que je dois effectuer avant mon départ en échange le mois prochain. Mais je m’accroche. Heureusement, j’ai une équipe SCOPE magnifique à Rabat, qui fait de son mieux pour m’aider à tout gérer, chose qui m’a agréablement surprise et m’a encouragé à leur déléguer encore plus de tâches, quitte à leur passer les rennes en Aout . Vous me direz que ça fait beaucoup de travail, n’est-ce pas ? Un de mes incoming, vient justement de me demander la raison pour laquelle je m’investissais à ce point dans le SCOPE et l’IFMSA-Morocco. Ma réponse fut presque immédiate: J’aime ça tout simplement. J’aime me réveiller et savoir que je ne vais pas avoir une minute de repos de toute la journée. J’adore recevoir un coup de fil urgent et être capable de régler le problème toute seule. J’aime le sentiment de confiance en moimême que j’ai acquis depuis le jour, il y’a presque 2 ans, où j’ai timidement demandé à Omar si je pouvais me joindre à l’équipe SCOPE-Rabat.

l Vous me direz que ça fait beaucoup de travail, n’est-ce pas ?

Devouement

Un de mes incoming, vient justement de me demander la raison pour laquelle je m’investissais à ce point dans le SCOPE et l’IFMSA-Morocco. Ma réponse fut presque immédiate: J’aime ça tout simplement.

Je ne regrette aucune des nuits blanches passées à chercher du logement en urgence, ni les heures passées à attendre les chefs de services à l’hôpital, ni les déplacements à une heure du matin pour aider un incoming. Parce que tout cela m’a permis de rencontrer tellement de personnes formidables, membres de mon comité, de mon LC, incomings, outgoings... et que mon travail au sein de l’IFMSA-Morocco m’a aussi aidé à surmonter les limites que je m’imposais inconsciemment auparavant, aujourd’hui je me sens invincible, capable d’entreprendre n’importe quelle tâche et d’y exceller. Ce fut une expérience tellement enrichissante et je ne peux même pas imaginer à quoi auraient pu ressembler ces deux dernières années si je n’avais pas osé aborder ce grand barbu au stand SCOPE Rabat une certain jeudi en Octobre 2012.


Une idée, une équipe, un projet Je m’appelle Ossema Kallel, je suis LORP Rabat, et je voudrais vous parler du projet du SCORP Rabat : Sharing is Caring. Il faut savoir que ce projet est le fruit d’un travail de plus de 7 mois !! L’idée est née fin Novembre 2013, à la salle Bouzekri de la FMPR ! C’était à peine la 2eme réunion du SCORP depuis que j’étais devenu LORP. L’idée était géniale mais semblait difficile. En étaisje capable ? Sincèrement je me suis posé la question, puis en regardant mes SCORPions j’ai perçu une grande volonté et une grande envie de s’investir, je me suis dit que NOUS en étions capables. Alors nous avons nommé un chef de projet : Amina Abdelhamid (souvenez-vous de ce nom) et ... un petit «SCORPions .. Let’s do it» a été lancé!! Ensuite il a fallu gérer beaucoup de choses

comme chercher une association qui s’intéresse aux enfants défavorisés (le public cible du projet), contacter la présidente de l’association , visiter l’école , faire de la médiatisation pour le projet , faire de la pub pour trouver des volontaires qui veulent bien enseigner, récupérer les programmes des élèves… Le plus difficile a été d’organiser les roulements de volontaires selon leurs différents emplois du temps(avec des google drives, des groupes fermés sur facebook ... ). Nous avons rencontré pleins d’obstacles et pleins de problèmes …mais avec une équipe comme mes chers SCORPions we can solve any problem !! En bref une très belle expérience que je reconsidère réussie !! Au moment où j’écris, la deuxième tranche du projet est en marche,


“ la vrai réussite c’est de sauver le future, ne serait-ce que d’un seul enfant!! ”

des cours sont dispensés durant tout le mois de juillet et on va essayer de mettre en places des bibliothèques dans différentes écoles défavorisées avant la rentrée scolaire, inchallah. Entre nous …après avoir donné mon premier cours à ces élèves, je me suis dit que même si on parle de la réussite de cette aventure en tant que projet de la Med’ociation, la vrai réussite c’est de sauver le future, ne serait-ce que d’un seul enfant!! Je voudrais finir en disant que ce projet n’est pas le seul sur lequel mon équipe et moimême avons travaillé cette année, et que les autres projets sont tout aussi importants à mes yeux et tout aussi incroyables. Pour les besoins de l’article je ne peux pas être exhaustif, mais cela ne nous laisse que plus d’histoires à raconter….

Ossama Kallel

Local Officer of The Standing Committee on Refugees and Peace


Une garde aux urge externe quelque p

Service des urgences. Ça doit être ma quatrième ou cinquième garde dans le service, c’est-à-dire la quatrième ou cinquième garde de ma vie. […] Je suis en train de remonter le couloir des urgences, probablement pour aller sauver une vie, et je croise je ne sais plus qui. Un chef, ou un interne, ou peut-être un infirmier. En tout cas un supérieur hiérarchique. (Quand tu es à la cinquième garde de ta vie, qui que tu croises EST un supérieur hiérarchique.) Qui m’alpague. - Hey ! Tu sais t’habiller ? demande-t-il/elle supérieurement. - Heu… Oui ? (Le point d’interrogation fi-

gure la timidité du oui.) « S’habiller », dans la bouche d’un supérieur hiérarchique à l’hôpital, c’est pas « enfiler vaguement un pantalon et un t-shirt le matin »[…] « S’habiller », c’est « s’habiller en tenue stérile pour aller aider un chirurgien à chirurgier, en tenant des écarteurs ou une jambe ou les deux. » C’est-à-dire se laver les mains dans le respect des règles de l’art et du temps imparti (dix minutes au moins), mettre une casaque stérile sans rien toucher avec ses mains sauf l’intérieur du champ stérile qui contient la casaque stérile puis l’intérieur de la casaque stérile elle-même, tournico-


ences vue par une part en France.

ter sur soi-même pour fermer la casaque stérile, mettre des gants stériles sans rien toucher d’autre que l’intérieur des gants stériles et enfin ne jamais se gratter le nez. Ce qui a l’air idiot comme ça, mais qui se révèle à peu près aussi compliqué à faire que la phrase pour l’expliquer est longue et pénible à lire. C’est un des trucs qu’on apprend en premier quand on fait un stage de chirurgie, et qui nous est généralement expliqué par une infirmière de bloc de mauvaise humeur. C’est une bête histoire de + et de – (le non stérile touche le non stérile, le stérile touche le stérile), mais ça devient assez

systématiquement la toute première raison d’angoisse et de sueurs froides des médecins en devenir. Faire une faute d’asepsie, c’est la honte. Ça vous marque au fer rouge pour les siècles des siècles, alors que vous savez pertinemment que vous en ferez une tôt ou tard. Tout le monde en fait une tôt ou tard (ou tôt et tard au demeurant.) Moi, il se trouve que coup de bol, je SAIS. Parce que j’ai eu un stage de post-P1 en orthopédie tout à fait génial que je vous raconterai à l’occasion. Je sais même faire des nœuds de chirurgien avec les fermetures de mes sacs-poubelles, c’est dire si j’ai de l’avance sur le cursus. •••


Bref, je sais m’habiller. - Très bien ! me supérieure-t-on, le chef a besoin de toi pour une appendicectomie. Le bloc, c’est au fond du couloir après la salle de plâtres à gauche, ensuite droite droite, vers la radio mais gauche avant et tout droit. Ok. Ok ok ok, le chef a besoin de moi pour une appendicectomie. Très bien très bien. Je vais assurer. Ça me connaît, les appendicites. Je suis la reine de l’appendicite, tout va se passer comme sur des roulettes. J’en ai diagnostiqué une le mois dernier, c’est dire si moi et l’appendicite are « interfacing »

Les

Juste

orangée dégoulinante qui me sert de vaporeuse mousse dorée. - T’as déjà fait une appendicite ? qu’il me demande en vaporeusant à qui mieux mieux. - Heu, non. (réponds-je) - Bon, tu vas voir, c’est pas compliqué, je vais te laisser faire. C’est vraiment tout simple. Tu commences par faire une incision sur la ligne de mac burney, de deux centimètres environ… Là, assez bizarrement avec le recul, je n’ai pas paniqué. Enfin, c’est-à-dire que j’ai paniqué normalement. J’ai paniqué comme avant de me laver les mains ou de faire un plâtre ou de rentrer dans la chambre d’un pa-

après dresseuse d’ours

histoires d’une jeune généraliste, brutes

et non romancées.

Je vais au bloc, et je n’ai pas le souvenir de m’être perdue, ce qui prouve probablement que la mémoire est une chose faillible. Quand j’arrive, le chef, un grand costaud géant avec une énorme barbe rousse (on sait qu’elle est énorme quand elle dépasse du masque) est déjà en train de se laver les mains. Je demande en bafouillant à peine si c’est bien ici qu’on a besoin de moi pour une appendicite, je dis bonsoir monsieur, et je commence à me laver les mains en priant tous les dieux que je connais (autant dire pas lourd) pour que le chef ne s’attarde pas trop sur la bave

Sinon c’est

pas rigolo.

tient. Le mec avait une voix tellement posée, il avait dit avec tellement de certitude inébranlable que c’était pas compliqué et que je pouvais le faire que je me suis dit un mélange de « Oh sainte marie mère de dieu », de « Oh, bon, ok, je vais faire une appendicectomie », et de « Je crois voir un peu de mousse vers mon auriculaire droit, hourra ! ». C’est-à-dire que dans un monde où mettre des gants stériles est une épreuve initiatique redoutable, on finit par ne plus saisir vraiment les nuances.


Les mots me parvenaient d’à moitié loin (blabla péritoine, blabla fascia, blabla dans le sens des fibres) quand un grand type maigre est rentré dans la pièce. - Pardon, il a dit, je viens pour l’appendicite, je suis en retard mais j’ai été retenu par une urgence. Le grand costaud roux a tourné lentement sa tête majestueuse vers l’intrus, puis a dit : « Mais, vous êtes qui ? » « Bin je suis l’interne », a dit l’interne. Le chef a dit : « L’interne ?? » Ma tête a dit : « Aaaaaaaaaah ! » Le chef s’est tourné vers moi. Il a dit : « Mais alors VOUS, vous êtes qui ? » Ma tête a dit un mélange de « Mais voilààààààààà ! », de « Merci jésus oh merci merci mon dieu » et de (très très lointainement, à peine audiblement) « Oh, zut ». Ma bouche a dit « Bin, heu, l’externe… » Le chef a mugi : « L’EXTERNE ??! » Ma tête a dit : « C’en est fini de moi, tant pis, je ferai dresseuse d’ours finalement, c’est bien aussi dresseuse d’ours. » Ma bouche a dit « Heu, oui. » Et puis contre toute attente, il s’est mis à rire tonitrualement. D’un rire de gorge intarissable parfaitement assorti à son énorme barbe rousse. Il a dit que j’étais géniale, qu’il avait jamais vu ça, une externe prête à faire une appendicectomie sans broncher, que j’avais un sacré cran et que c’était génial. Je n’ai strictement aucun souvenir de l’intervention ou de quoi que ce soit qui ait pu suivre après. Je recroisé Barberousse fugacement quelques fois. Il n’a jamais été mon chef, mais on a partagé quelques fois les mêmes gardes. De loin. Jamais un patient en commun. Je n’ai jamais su son nom, par exemple.

Et puis mon stage s’est passé. Plutôt bien. J’étais appliquée (un peu besogneuse), impliquée (un peu hystérique), présente (un peu pot de colle), mais en restant discrète (un peu morte de trouille). J’ai adoré ce stage, et je n’en ai pas perdu une miette. Sont arrivés le dernier jour (ou l’avant dernier, ou tout comme), l’évaluation, la note et les adieux. J’ai récupéré mon dossier un peu tremblante, pour découvrir que j’avais eu une note moyenne, pas vraiment médiocre mais vraiment pas bonne. Une note entre chien et loup. J’ai été un peu déçue quand même d’avoir strictement la même que collègue-quiarrivait-toujours-en-retard-et-disparaissait-toujours-une-heure-plus-tôt et que [chipie]-qui-avait-annulé-six-gardes-à-ladernière-minute-pour-des-prétextes-fallacieux. Et puis j’ai recroisé Barberousse cette matinée-là. Il m’a demandé : « Au fait, c’est quoi ton nom ? » - Jaddo Jaddo, j’ai dit. - Jaddo ?! Mais c’est moi qui ai fait ton évaluation ! Zut, si j’avais su que c’était toi, je t’aurais mis une meilleure note. Donc, j’avais eu une note injuste par un type qui n’avait strictement aucune idée de qui j’étais, et qui m’aurait notée plus justement mais pour une raison encore plus injuste s’il l’avait su. C’est une chance que personne, nulle part, n’en ai jamais eu quoi que ce soit à [faire] des notes des externes à l’hôpital. Source : www.jaddo.fr



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