Soutenir les producteurs laitiers d’Afrique de l’Ouest

Fatoumata est confrontée à deux menaces : la crise climatique et la concurrence du lait en poudre européen bon marché. Le secteur laitier européen produit trop de lait. Les grandes entreprises achètent ce lait à un prix exceptionnellement bas et en revendent l’excédent sur le marché ouestafricain. Ce lait en poudre importé coûte jusqu’à 30 % de moins que le lait local et est de qualité inférieure. Un litre de lait local coûte 0,91 euro au Burkina Faso, un litre de lait en poudre européen seulement 0,34 euro. Pour y remédier, Oxfam aide à la commercialisation du lait local. En outre, avec d’autres organisations, nous faisons pression sur la politique laitière européenne et sur les gouvernements d’Afrique de l’Ouest pour qu’ils réduisent les importations de lait en poudre européen. La crise climatique se fait sentir pour Fatoumata, productrice de lait, les sécheresses devenant chaque année plus extrêmes.

Soutenir les filières locales du lait d’Afrique de l’Ouest

Fatoumata produit du lait à Koto Dougo, un village situé à 20 km de la ville de Bobo Diulasso, au Burkina Faso. Elle se lève chaque matin à 6 heures pour traire ses vaches et celles des douze familles voisines. Ensuite, il lui faut une heure et demie pour aller vendre le lait en ville. Avec l’argent de la vente, elle achète ce dont elle a besoin pour la journée. Puis elle revient et distribue ce qui reste de l’argent aux femmes de sa communauté.

UNE APPROCHE EN DEUX TEMPS

© Pablo Tosco/Oxfam

ENCOURAGER LE LAIT LOCAL

Les vaches laitières burkinabé ne produisent que 3 litres de lait par jour, alors que les vaches européennes en produisent 15. Mais avec une meilleure alimentation, elles peuvent produire 5 à 6 litres par jour. Depuis qu’Oxfam et ses partenaires locaux veillent à une meilleure alimentation, les vaches produisent deux fois plus de lait par jour.

Afin d’encourager la production et la vente de lait local, Oxfam aide des petites laiteries, comme la laiterie Kossam de l’Ouest. Cette organisation travaille déjà avec 40 % de lait local. Elle vend du lait frais conditionné et des produits laitiers dérivés comme du yaourt. À l’avenir, la laiterie veut vendre d’autres produits, comme du beurre. La laiterie Kossam de l’Ouest possède déjà 75 unités de production qui achètent du lait à plus de 600 producteurs et productrices de lait comme Fatoumata. ^