Oxfam & Partenaires
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Magazine trimestriel d’Oxfam-Solidarité Avril – mai - juin 2019
Cyclone Idai
©Micas Mondlane/Oxfam
Se relever après la tempête
P501325 - Bureau de dépot 1099 Bruxelles X
chère lectrice, cher lecteur, à moins de vivre sur une île déserte, difficile d’être passé à côté des manifestations pour le climat des derniers mois. Et si vous vivez sur une île, c’est une thématique qui devrait vous intéresser : Vous risquez d'avoir les pieds dans l’eau dans quelques années… La grande marche pour le climat du 2 décembre 2018 a montré que les préoccupations pour l’avenir dépassent largement le cercle des « bobos écolos ». Des hommes et des femmes de tous horizons et de tous âges – 75.000 au total ! – avaient battu le pavé pour exiger une politique climat plus ambitieuse. D’autres marches ont suivi, notamment la superbe mobilisation des étudiant.e.s qui sèchent les cours chaque jeudi afin d’exiger des mesures fortes pour un meilleur avenir. Autre constatation intéressante : le climat n’est plus une thématique « isolée », à traiter à part des autres. Nous réalisons de plus en plus que le climat, la justice sociale, les mouvements migratoires et d’autres domaines sont liés les uns aux autres. Le cyclone Idai, qui a dévasté en mars le Mozambique, le Malawi et le Zimbabwe, en est une terrible illustration. Ces régions sont habituées aux tempêtes, mais le réchauffement climatique a pour conséquence d’amplifier leur force. Des millions de personnes deviennent les victimes indirectes de notre modèle économique… Et en viennent parfois à quitter leur pays à la recherche de meilleures conditions de vie. Il ne s’agit donc plus seulement de réagir aux urgences. Il faut mettre en place un réel changement de société. Cette approche durable du développement est au cœur des programmes et projets d’Oxfam. Et c’est votre soutien qui permet de les mettre en place. Merci de tout cœur !
Eva Smets Directrice générale d’Oxfam-Solidarité
cyclone Idai
le bilan Oxfam ©Micas Mondlane/Oxfam
Deux mois après le passage du cyclone Idai, la situation reste critique au Zimbabwe, au Malawi, et surtout au Mozambique. Dans ce pays du sud-est de l’Afrique, la situation est grave. On y dénombre 450 morts, 1.500 blessés et 130.000 déplacés. Oxfam connait bien la région. Nos équipes sont implantées à Maputo depuis 1978. Nos travailleurs humanitaires se sont déployés sur le terrain dès les premiers jours. La première urgence ? Fournir des tentes aux sinistrés qui avaient tout perdu comme à Beira, deuxième ville du pays et première ville au monde détruite par le changement climatique.
TRÈS VITE, NOS ÉQUIPES ANTICIPENT DES CONDITIONS D’HYGIÈNE PRÉCAIRES. OXFAM RÉPOND À L’URGENCE EN DISTRIBUANT DES MILLIERS DE KITS D’HYGIÈNE DANS LES TROIS PAYS. MALGRÉ NOTRE DÉTERMINATION, LES CAS DE CHOLÉRA SE MULTIPLIENT. LORSQUE LE GOUVERNEMENT MOZAMBICAIN DÉCLARE L’URGENCE, NOUS VENONS IMMÉDIATEMENT LUI PRÊTER MAIN FORTE LORSQU’IL MÈNE UNE CAMPAGNE DE VACCINATION AUPRÈS DE 900.000 PERSONNES. GRÂCE À VOUS, NOS EFFORTS ONT EU UN IMPACT DÉCISIF MAIS LE TRAVAIL CONTINUE. SELON TSITSI MAGADZA, RESPONSABLE D’OXFAM EN AFRIQUE AUSTRALE : « CETTE CRISE VA DEMANDER PLUS DE FONDS ET TOUTE NOTRE ÉNERGIE PENDANT AU MOINS UN AN ».
BILAN CYCLONE IDAI Quelles actions menées ? Quelle utilisation de vos dons ?
SANTÉ :
40.000 personnes sensibilisées contre l’épidémie de choléra
FORMATION :
200 bénévoles formés pour prévenir la propagation des maladies transmises par l'eau
HYGIENE :
25.000 kits d’hygiène distribués, 130 toilettes portatives installées
EAU :
6.100 personnes ont accès à de l’eau potable via 5 citernes
MERCI POUR VOS DONS ! VOTRE GESTE A SAUVÉ DES VIES. SI VOUS LE SOUHAITEZ, IL EST ENCORE POSSIBLE DE SOUTENIR NOTRE ACTION SUR : www.oxfamsol.be/cycloneidai OU EN FAISANT UN VIREMENT À : BE37 0000 0000 28 28 avec la communication « 9216 »
Climat :
nous avons droit à un futur
Cela fait maintenant 6 mois que des citoyen.ne.s concerné.e.s marchent dans les rues pour le climat. Les jeunes – comme Frauke – font partie du moteur de ce mouvement.
Frauke a 18 ans, et est étudiante à Bruges. Mais c’est aussi la gagnante de l’Oxfam Meme Battle ! Elle a remporté une bannière marquée de son slogan, et un mégaphone pour faire entendre sa voix lors des marches. « Je manifeste par frustration, car rien n’avance. C’est ma cinquième participation à une marche pour le climat. » La figure de proue de cette mobilisation, c’est Greta Thunberg. Cette activiste suédoise d’à peine
16 ans brosse les cours chaque semaine pour le climat. Des milliers de jeunes la suivent dans ce combat, afin d’exiger une politique climat plus ambitieuse. Ce combat rassemble en fait toutes les générations. Durant les marches organisées à Bruxelles par Rise for Climate, les grands-parents côtoient leurs petits-enfants. L’urgence nécessite en effet de rassembler toutes les voix afin d’exiger un avenir durable à nos dirigeants.
« Être entendues est un droit » LE CONFLIT AU YÉMEN DURE DEPUIS 4 ANS, ET LA POPULATION PAYE UN LOURD TRIBUT. DALIA, AISHA ET LAILA SONT ACTIVISTES DES DROITS DES FEMMES DANS CE PAYS DÉCHIRÉ PAR LA GUERRE. ELLES NOUS PARLENT DE LEUR TRAVAIL, ET DES DÉFIS AUXQUELS SONT CONFRONTÉES LES FEMMES ET LES FILLES. Dalia Qasim et ses collègues de la Hodaidah Girls Foundation accompagnent des femmes sur des thématiques comme l’émancipation économique et la protection des enfants. Elles fournissent aussi une aide d’urgence. « Nous nous sentons abandonnées par la communauté internationale. Une aide nous parvient pour les hôpitaux, mais nous n’avons pas de quoi payer les médicaments. Et beaucoup de personnes n’ont pas les moyens de se nourrir. » Laila Alshabibi est activiste des droits des femmes, et directrice de la To Be Foundation for Rights and Freedoms. Le but de cette organisation est de mieux faire entendre la voix des femmes yéménites dans le débat public et diplomatique. « Si l’on veut trouver une solution politique, il est essentiel d’intégrer les femmes aux négociations. Être entendues est un droit. »
Aisha Thawab est active à Hajjah, au sein de la Abs Foundation, qui se spécialise dans les soins de santé : « Beaucoup de femmes sont veuves, et doivent subvenir aux besoins de leur famille. Il est prioritaire de les soutenir dans leur développement économique. »
Oxfam au Yémen Depuis juillet 2015, Oxfam a apporté une aide d’urgence à plus de 3 millions de Yéménites, y compris dans les régions difficiles d’accès : eau potable, nourriture, médicaments… Nous installons des équipements sanitaires afin d’éviter la propagation de maladies comme le choléra. Enfin, des familles vulnérables reçoivent de l’argent ou des coupons afin de pouvoir acheter à manger. Cette aide est cruciale, car les prix ne cessent de flamber.
CE QUE JE DONNE
PEUT CHANGER LA VIE DE NOMBREUSES PERSONNES De son propre aveu, Matthias De Vriendt, jeune informaticien de 26 ans, a une peur panique des recruteurs de rue. C’est donc depuis chez lui qu’il a récemment effectué un don très généreux à Oxfam. Nous l’avons rencontré pour en savoir un peu plus sur les raisons de son geste.
« Après mes études, j’ai fait du volontariat au Népal. J’y ai rencontré de nombreux travailleurs humanitaires. Maintenant, dans mon métier, je ne peux pas agir moi-même. J’ai donc décidé de donner chaque année une partie de ce que j’épargne à une bonne cause. J’ai choisi Oxfam car ils sont présents dans le monde entier. J’ai aussi vu des reportages sur leur travail de sensibilisation en Afrique ou au
Venezuela. Comment ils y aidaient des gens à améliorer leur vie, notamment en défendant les droits des travailleurs ou l’accès aux soins de santé. C’est une des rares organisations qui travaille ainsi à la sensibilisation. Ce don n’a pas un gros impact sur ma manière de vivre. Mais pour les gens qui recevront de l’aide, ça peut faire toute la différence. »
Pour soutenir vous aussi l’action d’Oxfam, rendez-vous sur www.oxfamsol.be/don
Merci ! Aux 348 participants à l’Oxfam Peacewalker (27 avril) qui ont récolté près de 75.000 € pour les projets d’Oxfam ; ainsi qu’aux bénévoles et sponsors qui ont contribué au succès de cette 4ème édition.
31 Août & 01 SEPT. 2019 A la recherche d’un défi sportif ? Formez votre équipe de 4, et marchez 100 km en moins de 30 heures pour soutenir les projets d’Oxfam partout dans le monde. Chaque pas vous rapproche de la ligne d’arrivée, chaque pas permet de changer la vie de milliers de personnes. Informations et inscriptions sur www.oxfamtrailwalker.be
À Ann Boeckx, qui a demandé des dons à Oxfam plutôt que des cadeaux pour son anniversaire. Résultat : un joli montant de 960 €. À toutes les personnes qui se sont mobilisées aux côtés d’Oxfam pour réclamer plus de justice climatique ces derniers mois.
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