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Des tremplins vers l’emploi

Souvent confondus et encore victimes d’une mauvaise image, l’alternance et l’apprentissage sont pourtant synonymes de débouchés prometteurs. On fait le point.

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Tout d’abord, définissons clairement les termes. L’alternance est le système de formation où se succèdent des modules d’enseignement théorique et des phases pratiques en milieu professionnel. Ce volet pratique, c’est ce qu’on appelle l’apprentissage. L’objectif : se former à un métier tout en s'imprégnant de la vie et de la culture d’entreprise.

Étudiant ou salarié ?

Le cursus se déroule dans un établissement du secondaire – lycées professionnels ou agricoles, Centres de Formation des Apprentis (CFA), Maisons Familiales et Rurales (MFR) – ou du supérieur, comme les facultés, les écoles ou encore les Instituts universitaires de technologie (IUT). L’alternant a le choix : il peut soit rester sous statut étudiant et effectuer des stages alternés dans différentes structures, soit passer sous statut hybride, à la fois étudiant et salarié, en signant un contrat avec une entreprise, une association, un libéral ou encore un organisme d’État. La convention peut être de deux types : un contrat d’apprentissage ou un contrat de professionnalisation.

Apprentissage et contrat de professionnalisation

Le contrat d’apprentissage prépare à des diplômes de l’enseignement professionnel et technologique (CAP, bac pro, BTS…) ainsi qu’à des diplômes du supérieur (BTS, licence et master pro), tandis que le contrat de professionnalisation vise plutôt une qualification professionnelle (diplômes ou titres du Répertoire National des Certifications Professionnelles, Certificats de Qualification Professionnelle ou qualifications reconnues par convention collective nationale) pour une intégration rapide dans le monde du travail. C’est pourquoi le contrat de professionnalisation est également ouvert aux demandeurs d’emploi de 26 ans et plus, aux bénéficiaires des minima sociaux ainsi qu’aux personnes ayant bénéficié d’un contrat aidé.

Bonjour salaire, adieu grandes vacances !

S’ils ont en théorie la possibilité de rester simples étudiants et de varier les expériences en stage, la plupart des alternants optent pour le salariat. Et pour cause, il présente trois avantages non négligeables : la rémunération versée tout au long du cursus, une meilleure intégration sur le marché du travail à son terme et la possibilité de percevoir des indemnités de chômage en fin de contrat. En contrepartie, il faut se plier aux contraintes de la vie professionnelle : responsabilités, relations hiérarchiques et vacances réduites aux congés payés… Sans ignorer la tentation de privilégier l’activité en entreprise au détriment de la préparation du diplôme. Coups de pouce de l’État Mais pour entrer en apprentissage, encore faut-il trouver une structure d’emploi ainsi qu’un tuteur ! Il est donc essentiel de s’y prendre le plus tôt possible et ne pas hésiter à se rapprocher des instances professionnelles que sont Chambres de Commerce et de l’Industrie, Chambres des Métiers et de l’Artisanat, Chambres d’Agriculture, etc. Bonne nouvelle : pour inciter les entreprises à embaucher, l’État verse une aide financière pour chaque candidature acceptée. Côté apprentis, les avantages sont également nombreux : aide au financement du permis de conduire à hauteur de 500 euros, garantie Visale pour le cautionnement du logement ou encore dispositif Mobili-jeune (prise en charge d’une partie du loyer). De quoi se lancer sereinement dans le grand bain !

ZOOM SUR UN NOUVEAU DIPLÔME : LE BUT

BUT. Trois lettres, un objectif : celui de proposer un nouveau diplôme universitaire en trois ans. Depuis la rentrée 2021, le DUT et la licence professionnelle ont fusionné pour donner naissance à un nouveau diplôme au grade de licence : le BUT. Une petite révolution pour l’IUT Louis Pasteur de Strasbourg, qui propose désormais quatre BUT correspondant chacun à une spécialité : Génie biologique, Génie industriel et maintenance, Mesures physiques et Gestion des entreprises et des administrations. En s’alignant sur le standard international mondialement reconnu du Bachelor, le BUT bénéficie désormais d’une meilleure visibilité à l’étranger, favorisant les échanges universitaires et la recherche d’emploi hors de nos frontières. Ouvert à l’alternance et axé sur un équilibre parfait entre enseignement théorique et mises en situation professionnelle, il permet aux diplômés de faire valoir une expérience concrète et valorisante sur le marché du travail.

Journées portes ouvertes le 4 mars 2023, de 9h à 17h. iutlps.unistra.fr

Les bons filons

Intelligence artificielle, numérique & commerce

Le secteur du numérique est sans aucun doute l’un des plus dynamiques. Porté par l’expansion massive du e-commerce et la dématérialisation des services, il recrute à plein régime : développeur web, data analyst, webmestre, webdesigner, chargé de SEO, community manager, growth hacker… Secteurs clé de l’économie, le commerce et la distribution sont eux aussi en plein essor : spécialistes en web marketing, conseiller de vente, chef de rayon, commercial, contrôleur de gestion, traffic manager, chargé de mécénat, etc. La liste n’en finit pas !

Recrutements en masse dans la santé

Ces deux dernières années ont mis en évidence les besoins massifs de recrutement dans les domaines de la santé et de l’assistance aux personnes. Tous les professionnels de l’aide à domicile (infirmiers, aides-soignants, auxiliaires de vie ou de puériculture) sont extrêmement recherchés, tout comme les ostéopathes, kinésithérapeutes, podologues, diététiciens...

Banque & Bâtiment

Le monde de la banque et de la finance reste, lui aussi, une valeur sûre : auditeur, conseiller de clientèle, directeur financier, trader, gestionnaire de patrimoine, experts-comptables… Les secteurs de la logistique et du BTP sont également créateurs d’emplois. Pour ce dernier, sont concernées aussi bien les fonctions manuelles (agent de maîtrise, technicien, ouvrier qualifié) que d’encadrement (ingénieur, conducteur de travaux, etc.). Le transport et la logistique proposent quant à eux des postes de préparateurs de commandes, magasiniers, conducteurs routiers, livreurs …

Hôtellerie & Restauration

La crise sanitaire a accéléré la pénurie de personnels déjà en cours depuis plusieurs années. Brasseries, hôtels de luxe, restaurants et cafés embauchent sans cesse des apprentis, aides ou commis de cuisine, serveurs, sommeliers, gouvernants, barmans, gérants, réceptionnistes… Des métiers qui ne nécessitent pas forcément de diplôme ou qualification précis, la formation étant constante.

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