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Sol Gabetta.L’étoile du violoncelle

Sol Gabetta

L’étoile du violoncelle

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La liste des orchestres prestigieux avec lesquels elle se produit en soliste donne le tournis. Lumineuse comme son prénom, qui signifie “soleil” dans son Argentine natale, Sol Gabetta parcourt les scènes du monde entier avec ses deux violoncelles, l’un pour le répertoire moderne, un Goffriller de 1730, et un Stradivarius de 1717, monté avec des cordes en boyau, pour le répertoire ancien. Lors de son dernier concert parisien, donné en novembre à la Philharmonie, vêtue d’une robe ample signée de la créatrice Iris van Herpen, une pièce d’art, elle a enchaîné les deux concertos de Saint-Saëns, un défi artistique relevé haut la main et à revoir sur Philharmonie Live et Arte Concert. Après les concertos de Chostakovitch et l’escale à la Philharmonie dédiée à Saint-Saëns, sa résidence à Radio France se poursuit en avril avec le Double concerto pour violon, violoncelle et orchestrede Brahms, qu’elle jouera avec Hilary Hahn, accompagnée de l’Orchestre philharmonique de Radio France. «C’est une pièce symphonique avec deux solistes d’une énorme beauté, une composition d’un des plus grands maîtres du romantisme.» A l’aise dans tous les répertoires, elle vient de publier un album où elle interprète avec la violoniste Patricia Kopatchinskaja aussi bien Ravel que des pièces contemporaines et baroques. «On souhaitait faire un voyage musical dans tous les styles. La touche baroque est venue à la dernière minute. Les contrastes sont importants.» Sol a posé ses valises à Paris. Avec un père argentin d’origine italienne et une mère française d’ascendance russe. Elle a toujours vécu dans le brassage des cultures. Sa formation musicale l’a conduite en Europe à 9ans, de Madrid à Bâle, puis à Berlin. Nommée cette année soliste instrumental aux Victoires de la musique classique, la violoncelliste polyglotte obtient la reconnaissance artistique de son pays. «J’ai toujours été française. C’était mon premier passeport. Emotionnellement, j’ai un grand attachement pour la France. C’est mon cœur. Ma famille vit là.» Dans son autre pôle de vie, en Suisse, cette musicienne passionnée a fondé le Festival Solsberg, consacré à la musique de chambre. Elle est aussi directrice artistique du nouveau festival Presenza àLugano. ALICE DE CHIRAC Concert à l’auditorium de la Maison de la Radio, le 22 avril. Festival Presenza, à Lugano, du 3 au 6 juin. Festival Solsberg, à Olsberg, du 23 juin au 3 juillet. Album: «Sol & Pat» (Alpha).

ENGLISH TEXT. Renowned cellist Sol Gabetta tours the world’s most prestigious concert halls with two instruments: a 1730 Goffriller for the modern repertoire and a 1717 Stradivarius – with catgut strings – for older works. On her most recent album, Sol & Pat, she played both, as she and violinist Patricia Kopatchinskaja moved easily between Francisco Coll, Ligeti, Ravel and Bach. As she says, “Contrasts are important.” An attitude perhaps explained by her upbringing in Argentina, Germany, Spain, Switzerland, and France. “My first passport was French,” she says. “Emotionally, I’ve always been attached to France – it is my heart.”

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