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BULLETIN national du

CIC Numéro 7 – Hiver 2000

Bulletin national du Cadre des Instructeurs de Cadets

Dans ce numéro : Travailler avec un déficit de l’attention L’insigne de coiffure du CIC : un pavillon de complaisance Relations publiques

Défense nationale

National Defence


Un mot du rédacteur en chef Table des matières

Capitaine G. Peterson

Une grande famille heureuse? Mot du co-conseiller de la Branche Page 3

Développement professionnel Page 4

Quoique très positive dans l’ensemble, mon expérience en tant qu’officier a apporté sa part de questions sur la façon dont nous interagissons les uns avec les autres en tant qu’adultes et, plus précisément, sur nos relations en tant qu’associés ou collègues officiers. Que nous soyons membres de la marine, de l’armée ou de l’aviation ou que nous fassions partie du personnel de la Force régulière, du CIC, du corps, de l’escadron ou des quartiersgénéraux, notre objectif à long terme est le même – fournir le meilleur environnement de formation possible pour que nos cadets apprennent et progressent. Par moments, toutefois, j’ai l’impression que nous nous comportons davantage en rivaux qu’en associés.

À vous la parole Page 8

Vous l’avez demandé Page 11

Mot des ligues Page 12

Profils Page 14

Communication Page 16

Annonces Page 18

En avril, après 25 années de service avec les Cadets de l’Air, je décidais de prendre le commandement d’un corps de Cadets de l’Armée. Consacrer du temps à aider les Cadets a toujours été une expérience très instructive et reste pour moi le meilleur des passetemps. C’est exactement pour cela que je retourne au corps plusieurs soirs par semaine. Je n’en reviens tout simplement pas de voir les cadets relever les défis que nous leur offrons.

J’ai récemment assisté à un congrès avec près d’une centaine de mes collègues. La pénurie que connaît le CIC et la nécessité d’établir de solides stratégies de recrutement était un des sujets brûlants à l’ordre du jour. Un officier, apprenant qu’il y avait un outil de recherche électronique permettant de trouver des offres d’emplois sur le site web national du CIC et qu’une campagne nationale de publicité dans la presse était en voie d’élaboration, a déclaré : « Veuillez transmettre le message suivant à vos amis à Ottawa – À l’avenir, envoyez-nous plutôt l’argent – NOUS, nous saurons comment l’utiliser. » Ce commentaire, fait devant cent commandants, dépréciait le travail de plusieurs membres dévoués et expérimentés du CIC, dont le seul défaut est d’être au service d’un autre QG. Il laisse entendre que les personnes qui travaillent dans d’autres secteurs du MCC ne sont pas aussi compétentes et ignorent ce qui est bon pour les cadets ou les officiers et que nous ne faisons pas partie de la même équipe. Malheureusement, les commentaires de ce genre ne sont pas des exceptions. Combien de fois entendons nous des officiers du corps critiquer le corps voisin? Combien de fois entendons-nous des membres de la ligue se plaindre du manque de confiance et de transparence des militaires? Les corps se plaignent du détachement, le détachement du QG régional, le QG régional du QG national et presque tout le monde critique la ligue. Qu’est-ce qui ne va pas? Ne sommes-nous pas censés être des partenaires? Au fil des ans, nous sommes sans doute devenus une organisation fragmentée où un trop grand nombre de personnes (et une seule personne, c’est trop) en sont venues à penser qu’elles peuvent agir comme bon leur semble, sans consulter leurs partenaires, et souvent en faisant preuve d’une indifférence flagrante à l’égard des règles et des ordonnances existantes. Des commandants de corps et d’escadron vont jusqu’à ne pas appliquer le Programme d’instruction obligatoire, ne tenant souvent pas compte des normes établies au sujet des promotions et des camps, courant ainsi le risque de pénaliser leurs cadets. Un commandant m’a même dit que les OAIC, les ordonnances régionales et les programmes d’instruction ne sont que des « lignes directrices » et que c’est à lui seul de décider ce qui est bon ou mauvais pour son unité. Est-ce que quelque chose ne va pas ici? La mission des unités de cadets, des QG régionaux et national est différente de même que les ressources permettant de la réaliser. Au lieu d’avoir quatre associés tirant chacun son coin de la couverture, nous devons en arriver à nous rendre compte qu’il n’y a qu’une seule grande couverture et que nous devions apprendre à la partager avant de la déchirer. À défaut de trouver un moyen de concilier nos différences sur les plans local, régional et national et d’apprendre à travailler comme une seule équipe forte, il y aura inévitablement de la frustration et du ressentiment dans nos propres rangs et nous gaspillerons des énergies et des ressources précieuses que nous pourrions autrement utiliser pour aider nos cadets. À l’heure actuelle, je dirais que le MCC n’utilise pas pleinement ses ressources parce que beaucoup trop de gens gaspillent encore du temps, des énergies et des ressources financières et matérielles à essayer de se construire un petit empire. L’OCC vit présentement une importante période de réflexion dans le cadre du Processus Choix d’Avenir. À mon avis, il est grand temps que nous commencions à examiner notre propre comportement individuel et collectif et à réfléchir à ce qui nous empêche d’être un groupe aussi fort qu’il pourrait l’être. Il faut commencer à tirer dans la même direction et à utiliser au mieux les ressources restreintes que nous avons. Nous devons faire abstraction des disputes futiles et reconnaître nos forces et nos différences. Les cadets ignorent qui fait quoi dans la hiérarchie, d’où vient l’argent et même la couleur de nos uniformes, et cela ne les préoccupe même pas. Ils veulent tout simplement que quelqu’un soit là pour eux.

PHOTOGRAPHIE EN COUVERTURE La photographie figurant sur la page de couverture du présent numéro a été prise par le capt Rick Butson, du CCRAC 2814 de Hamilton. La photo a obtenu le premier prix, dans la catégorie MCC, au concours national de photos de cadets.

« Former les jeunes d’aujourd’hui et les préparer à devenir les leaders de demain »


MOT DU CO-CONSEILLER DE LA BRANCHE Une trame son pour le millénaire

Bulletin national du CIC Hiver 2000

Colonel E.W. Hardy, Directeur - Cadets Imaginez-vous la scène suivante. Vous assistez à une réunion à l’intention des commandants de régions et, pendant une pause, vous êtes interviewé par une journaliste de la télévision de Radio-Canada. Comme entrée en matière, elle vous dit qu’elle fait une enquête sur le MCC. La journaliste en question s’est préparée. Elle sait que le MCC compte 55 000 cadets, 5 000 officiers et près de 1 140 corps et escadrons de toutes les régions du pays. Elle connaît ses objectifs sur le plan du leadership, de l’esprit civique, de l’aptitude physique et de la stimulation d’un intérêt pour les forces de défense du Canada. Elle sait aussi que le programme des Cadets est axé sur la collectivité et qu’il est soutenu par les Forces canadiennes en collaboration avec les ligues des Cadets de la Marine, de l’Armée et de l’Aviation avec l’aide de groupes locaux et de bénévoles. Elle vous dit alors qu’elle est au courant du fait que le MCC est le mouvement de jeunes qui reçoit le plus d’argent du gouvernement fédéral, son budget étant de près de 125 millions de dollars. Elle demande : « Quelle est la différence fondamentale entre les Cadets et d’autres mouvements de jeunes? » Le micro est à quelques centimètres de votre bouche et on a commencé à tourner. Le Canada au complet vous entendra dans quelques instants justifier la dépense de beaucoup de fonds publics. J’ai ma propre réponse à cette question – ce qui n’a rien d’étonnant, puisque je dois répondre à cette question de temps à autre – mais permettezmoi d’abord de faire une digression. Il y a quelques semaines de cela, j’écoutais une émission radiophonique diffusée par RadioCanada. Des journalistes parlaient de la « trame son. » Ils disaient qu’il y a quelques années, l’extrait audio ou vidéo d’une personne interviewée, qu’on insère dans un téléjournal pour répondre à une question posée par un journaliste, durait de 30 à 60 secondes. Aujourd’hui la trame son a une durée moyenne de cinq à dix secondes. C’est bien peu de temps pour communiquer un message important. Comment faut-il s’y prendre alors pour passer un message en aussi peu de temps tout en évitant les comparaisons et les confrontations avec les dirigeants d’autres mouvements de jeunes? Ma réponse est la suivante : Ce qui distingue fondamentalement le programme des Cadets des autres mouvements de jeunes, c’est le leadership, le leadership reposant sur un engagement ferme et sur l’adhésion d’un cadre d’officiers commissionnés des Forces canadiennes, qualifiés sur le plan professionnel, à des règles, à des règlements, à des directives et à des programmes.

Numéro 7 – Hiver 2000

Rédacteur en chef Colonel E.W. Hardy, OMM, CD Directeur des Cadets Coconseiller de la Branche du CIC Rédacteur administratif Capitaine G. Peterson, CD (613) 996-6372

En un mot, c’est vous qui êtes la différence fondamentale. J’ai montré cette citation au personnel de la Direction des cadets et les commentaires n’ont pas manqué. Ils étaient toutefois tous axés sur le même thème. De fait, nous consacrons plus de la moitié de notre budget à la qualification et à la rémunération des dirigeants du MCC. Malheureusement, à cause du comportement inadéquat qu’un nombre infime de membres du CIC s’est permis, vous avez parfois été qualifiés de « cowboy en charge ». Rien ne pourrait être plus faux, mais il faut se garder de cette perception. Nous devons nous concentrer sur l’amélioration du développement professionel des instructeurs des Cadets dans leur vocation de leaders de jeunesse. À cette fin, le directeur des Cadets a lancé un projet dynamique d’une grande portée avec l’appui du sous-ministre adjoint (Ressources humaines – Militaires). Ce projet permettra d’inclure le CIC dans la structure des groupes professionnels militaires des Forces canadiennes, ce qui établira un cadre d’action qualitatif stable et sensible aux fins du recrutement, de la sélection, de la formation, de l’engagement, de l’avancement et de la rémunération des officiers du CIC. Dans le prochain numéro du Bulletin national du CIC, il sera question de l’étape de la définition d’un programme pluriannuel abordant nombre de questions relatives à la formation, au perfectionnement progressif et aux ressources humaines qui sont en suspens depuis longtemps. Cette initiative destinée à offrir un meilleur soutien à un tiers du groupe des officiers des Forces canadiennes, qui était attendue depuis longtemps, a l’appui des échelons supérieurs du QGDN. Nous devons sans cesse chercher des moyens d’améliorer le MCC, mais ne vous inquiétez pas, nous avons déjà un programme qui connaît beaucoup de succès grâce à vos extraordinaires qualités de leadership. Chacun d’entre vous doit être fier du rôle qu’il joue pour contribuer à la « différence fondamentale ».

Rédacteur national Lieutenant J. Chenier Rédacteurs régionaux Capitaine R. Brown (Région de l’Atlantique) (902) 427-0550 poste 7506 Major F. Dornier (Région de l’Est) (800) 817-2761 poste 7135 Capitaine de corvette P.A. McIntyre (région du Centre) (519) 660-5026 Capitaine R.T. Templeman (Région des Prairies) (204) 833-2500 poste 6975 Capitaine B. Deck (Région du Pacifique) (250) 363-0950 Capitaine A.J.C. Ross (Région du Nord) (867) 873-0841 Le présent bulletin est publié deux fois par année, avec l’autorisation du D Cad, pour le compte des 6 000 officiers du Cadre des instructeurs de cadets (CIC) qui oeuvrent dans les corps, escadrons, centres d’instruction et quartiers généraux du pays. Les points de vue qui y sont exprimées ne reflètent pas nécessairement l’opinion ou la politique officielles. Le Bulletin national du CIC fournit aux membres du CIC une tribune leur permettant d’échanger de nouvelles idées et de partager leur expérience avec d’autres membres de la Branche et de se tenir au courant des questions, des activités et des programmes qui les intéressent. _______________________________________ Le Bulletin national du CIC reçoit tous les articles avec plaisir. La date de tombée du prochain numéro est le 17 mars 2000. Nous nous réservons de droit d’abréger tous les textes soumis et d’en adapter le style. Rédacteur du Bulletin national du CIC a/s Directeur des Cadets - Plans et besoins Chef – Réserves et cadets, Quartier général de la Défense nationale, 101, promenade Colonel-By, Ottawa, ON K1A 0K2 Numéro de téléphone : (613) 992-6865 Numéro de télécopieur : (613) 992-8956 Courrier électr. : ad614@ISSC.debbs.ndhq.dnd.ca

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D É V E LO P P E M E N T P R O F E S S I O N N E L Nous avons reçu la lettre suivante du cmdt d’un corps de cadets de l’Armée de la région de l’Atlantique. Même si nous n’aimons pas d’habitude taire le nom d’un collaborateur, nous avons estimé que, dans un cas où il est question des antécédents médicaux d’une personne, le nom de cette personne devait demeurer, à sa demande, confidentiel. Nous espérons que cette page aidera les membres du CIC appelés à travailler avec un cadet qui éprouve un déficit de l’attention.

Je demeure un cadet Même si je prends un médicament qu’on appelle le Ritalin, je demeure un cadet! Je suis un enfant normal qui a seulement plus de difficulté que d’autres à faire certaines choses, mais je demeure un bon cadet. J’ai plus de difficulté à rester tranquille, à écouter et à me concentrer, mais je demeure un cadet dévoué. Je fais les choses plus vite ou plus lentement que les autres, mais je demeure un cadet laborieux. Je mets plus de temps à apprendre certaines choses, mais si vous savez prendre votre temps, je les retiendrai toute ma vie. Je suis persévérant. Je me détourne de mon travail, mais je suis un cadet appliqué. Je m’excite facilement, mais je n’ai pas mon pareil pour donner de l’entrain à une équipe. Je ne termine pas souvent ce que j’entreprends, mais je ne manque pas de bonnes idées pour vous aider. J’ai du mal à me lever le matin, mais je suis brillant la nuit. Et par-dessus tout, j’ai des réactions impulsives et énergiques qui pourraient un jour vous sauver la vie. Je ne suis pas un mauvais cadet. Je fais seulement les choses autrement. Appuyez-moi, encouragez-moi, dirigez-moi et mettez-moi au travail. Vous ne serez pas déçus. L’hyperactivité avec déficit de l’attention n’est pas une maladie contagieuse. C’est un dysfonctionnement héréditaire du lobe frontal du cerveau. Les messages envoyés au cerveau d’une personne atteinte ne sont pas traités aussi rapidement ou efficacement que chez une personne normale. Il n’y a rien de mal à cela, si ce n’est que la personne a plus de difficulté à rester assise, à demeurer tranquille et à entreprendre et finir un travail, ce qui n’est pas pratique à notre époque. Si la personne atteinte avait vécu de la chasse au XVIIIe siècle, elle aurait eu toutes les capacités voulues pour survivre. Aujourd’hui, toutefois,

il faut semer juste au bon moment, savoir attendre et récolter juste au bon moment, ce qui est presque impossible pour les personnes qui souffrent d’un déficit de l’attention : elles ont besoin d’être en mouvement et elles réagissent impulsivement. Depuis des siècles, des gens célèbres ont agi différemment des autres, d’une façon qui a paru menaçante pour la société; cela a été le cas, par exemple, de Christophe Colomb, d’Albert Einstein et de Robin Williams. Même si leur impulsivité leur a fait enfreindre les règles de retenue et de conformité, elle leur a donné le courage de tout miser sur une cause et ses résultats futurs. Le déficit de l’attention peut compliquer la vie de tous les jours, mais il existe des médicaments qui permettent de maîtriser les impulsions; la personne peut ensuite être conseillée et réapprendre à se comporter correctement. Comment suis-je au courant de tout cela? Je suis la mère de trois enfants souffrant d’un déficit de l’attention et j’ai appris que c’est aussi mon cas. Croyez-moi; nous ne sommes ni idiots, ni stupides, ni paresseux. Nous avons simplement un peu de mal à faire certaines choses par nousmêmes. Vous pouvez nous aider en nous appuyant, en nous corrigeant aimablement et en nous réorientant. Nous pouvons réussir. Nous avons déjà réussi. Nous connaissons nos points forts et nos points faibles. Et, de grâce, nous sommes des gens normaux, pas des malades.

Travailler avec des enfants qui ont un déficit de l’attention S. Maguire Travailler avec des enfants qui sont inattentifs, impulsifs ou hyperactifs peut être très exigeant. Que peut-on faire pour aider un enfant avec un déficit de l’attention à réussir? La première chose à faire est de se renseigner sur ce trouble neurobiologique. S’informer, c’est devenir tolérant, compréhensif et empathique. En comprenant bien comment le déficit de l’attention influence la vie quotidienne d’un enfant, il vous sera plus facile de faire abstraction de son comportement et de comprendre que l’enfant ne cherche pas délibérément à causer des ennuis. Deuxièmement, il faut avoir une attitude positive. Les enfants qui souffrent d’un déficit de l’attention sont souvent accablés de réactions négatives à l’égard de leurs comportements. Ils ont besoin de gens capables de les voir sous un jour favorable et de tabler sur leurs points forts pour développer leur amour-propre. Pour développer l’estime de soi d’un enfant, confiez-lui des responsabilités dont vous savez

qu’il pourra s’acquitter. Vous aurez peut-être à adapter vos attentes, compte tenu de ses difficultés, mais l’effort en vaudra la peine. Il est essentiel d’être très tolérant et très compréhensif. Le déficit de l’attention n’est pas la faute de l’enfant. Gardez à l’esprit que l’enfant ne sera pas toujours capable de refaire ce qu’il a fait la veille. Sachez admettre qu’il peut apprendre différemment. Vous devez adopter à l’égard de l’enfant une attitude proactive et non réactive. N’attendez pas de sentir qu’un comportement indésirable va se manifester, car c’est précisément ce qui risque d’arriver. Vous devez toujours vous demander : « Que puis-je faire d’avance pour aider cet enfant à réussir? Comment puis-je adapter l’environnement aux besoins de l’enfant? Puis-je réduire la quantité de travail que j’attends de lui? Puisje éliminer des distractions? Comment puis-je l’associer à toutes les activités de groupe et obtenir un bon résultat? » Enfin et surtout, ne perdez pas le sens de l’humour. Nous sommes tous humains. Le déficit de l’attention peut exiger des efforts épuisants de tous; sachez donc prendre du recul et ne perdez jamais une occasion de rire. Cela dit, voyons ce qui peut être fait pour aider un enfant qui souffre d’un déficit de l’attention à réussir dans un cadre comme celui du programme des cadets. Je dois dire au départ que, comme les enfants qui souffrent d’un déficit de l’attention sont tous différents, les stratégies qu’on adoptera pour les aider à réussir vont elles aussi varier. Ces enfants présentent néanmoins un certain nombre de points communs sur lesquels j’aimerais m’attarder. Ces points sont les suivants : Attente – Quand des enfants doivent attendre ou demeurer tranquilles un moment, ils risquent plus d’avoir des comportements indésirables. Il faut donc réduire autant que possible le temps d’inactivité. Changement – Les changements d’horaire perturbent l’enfant qui a un déficit de l’attention. L’enfant qui ne sait pas à quoi s’attendre devient stressé, et il finit par avoir un comportement inadmissible. Pour réduire l’anxiété de l’enfant, il faut toujours le préparer à l’avance aux nouvelles situations. Quand un changement d’activité est sur le point de se produire, avertissez-en l’enfant cinq minutes à l’avance. Cela peut se faire verbalement ou à l’aide d’un moyen convenu (en actionnant un interrupteur d’éclairage, par exemple). Transitions – En plus d’avoir de la difficulté à passer d’une activité à une autre, l’enfant peut éprouver des problèmes quand vient le moment de passer d’une activité très

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stimulante comme une partie de baseball à une activité tranquille où il doit s’asseoir et écouter. L’enfant a besoin de temps pour se calmer et faire intérieurement la transition. Quand vous planifiez des activités, portez attention à l’ordre des occupations et essayez de prévoir des ponts entre les activités très stimulantes et les activités peu stimulantes. Surveillez toujours de près les moments de transition afin d’éviter le plus possible les comportements inacceptables. Champ d’attention – Les enfants qui souffrent d’un déficit de l’attention éprouvent des problèmes d’attention divers. On sait par exemple qu’ils peuvent avoir l’esprit ailleurs pendant de longs moments, ce qui risque de leur faire manquer des renseignements importants. Il leur arrive aussi d’avoir de la difficulté à discerner ce sur quoi ils doivent porter leur attention, et, souvent, les renseignements les plus importants leur échappent. Compte tenu des problèmes d’attention de l’enfant, assurez-vous de lui donner des directives claires et simples et de limiter le plus possible les distractions. Gardez l’enfant près de vous. Il vous sera ainsi plus facile de le ramener DOUCEMENT à la réalité s’il a l’esprit ailleurs. Pour donner une meilleure chance à l’enfant de saisir les instructions, vous pouvez aussi demander à un autre membre du groupe de les répéter à voix haute ou demander à l’ensemble du groupe de les réciter en choeur. Un rappel visuel se révélera également très efficace. Affichez les instructions et les renseignements importants. Si vous avez un avis important à communiquer aux parents, envoyez-le-leur à la maison, par écrit; ne comptez pas sur l’enfant pour retenir tous les détails. Distractibilité – L’enfant qui a un déficit de l’attention n’est pas uniquement distrait par son environnement; il est aussi distrait de

l’intérieur. C’est pour cette raison qu’il est si important de lui donner un cadre de vie structuré et des habitudes. Prévoyez des règles de comportement claires et concises qui s’appliqueront à tous. Notez-les par écrit, affichezles, parlez-en aux enfants et assurezvous que tous les comprennent bien et sachent à quoi ils s’exposent s’ils les enfreignent. Si un enfant adopte un comportement inadmissible, vous devriez prendre les mesures prévues, sans manifester de colère et sans blâmer l’enfant. Limitez autant que possible le nombre de règles et efforcez-vous d’avoir des attentes raisonnables en matière de comportement afin que l’enfant ne soit pas toujours en train de s’attirer des ennuis. Parallèlement, prévoyez des récompenses de bonne conduite et utilisez-les souvent. Il n’y a qu’une seule façon de briser le cycle des comportements indésirable : recourir inlassablement aux félicitations chaque fois que l’enfant se conduit comme vous l’espérez. Tâches inintéressantes – L’enfant qui a un déficit de l’attention a du mal à se consacrer longtemps à une tâche, surtout quand celle-ci est répétitive ou inintéressante. Dans la mesure du possible, subdivisez les activités comme le drill en petits segments. Réduisez le nombre d’exercices à faire. Laissez par exemple l’enfant s’arrêter quand il a réussi. Surexcitation – Les grands espaces ouverts peuvent avoir un effet accablant. Les gymnases et les vastes salles sont remplis de bruits et de stimuli divergents qui peuvent facilement surexciter l’enfant. Quand cela se produit, l’enfant peut avoir de la difficulté à retrouver son calme. Pour éviter ce problème, faites une large place à l’apprentissage en petits groupes et à l’interaction sociale. Mettez à profit l’énergie des enfants hyperactifs en leur confiant des tâches actives et utiles (recueillir des formules, ramasser des balles, diriger le groupe à

l’extérieur, etc.). Il est également utile de prévoir un endroit tranquille, loin du bruit, où les enfants qui éprouvent le besoin de se calmer quelques minutes pourront aller. On évitera néanmoins de l’associer à une punition. Manque de structures ou d’habitudes – L’enfant qui a un déficit de l’attention éprouvera de l’anxiété dans un milieu où les structures et les habitudes manquent. Plus l’horaire est prévisible, plus les enfants se sentiront détendus; n’oubliez toutefois pas qu’il est important aussi de varier les activités. Des recherches récentes donnent à penser que la diversité peut améliorer le rendement et le comportement. Tâches multiples – Faire plusieurs choses en même temps peut soulever des difficultés et être une source de contrariété et d’anxiété. Subdivisez les tâches ou les travaux en petits éléments de moindre complexité et félicitez les enfants à la fin de chacun. N’oubliez pas qu’ils peuvent avoir besoin d’un peu plus de temps pour accomplir une tâche. Pour aider les enfants qui ont de la difficulté à entreprendre une tâche, passez quelques minutes avec eux au début et assurez-vous qu’ils comprennent bien ce qu’on attend d’eux. Ne prenez pas pour acquis qu’ils savent ce qu’on attend d’eux ou qu’ils ont compris toutes les instructions. Organisation – De nombreux enfants qui souffrent d’un déficit de l’attention n’ont pas de calendrier interne ou de notion de l’heure; il faut donc leur montrer à aménager leur temps et à s’organiser. Aidez l’enfant à préparer un calendrier dans lequel figureront les dates et les tâches importantes. Vous obtiendrez aussi de très bons résultats en jumelant l’enfant avec un camarade qui pourra lui servir de modèle, l’aider dans son travail et le garder sur la bonne voie. Le travail en tandem devrait être encouragé. Maturité – Gardez à l’esprit que les enfants qui ont un déficit de l’attention connaissent des retards qui ralentissent leur développement du tiers. Il se peut par exemple qu’un enfant de 15 ans ait la maturité d’un enfant de 12 ans. Cela a des conséquences directes sur la planification des activités. Les enfants qui ont un déficit de l’attention se tiennent souvent avec des plus jeunes. Il est très bon de leur faire planifier et diriger des activités qui s’adressent à des enfants plus jeunes qu’eux. suite à la page 6

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D É V E LO P P E M E N T P R O F E S S I O N N E L même si les officiers et les MR du MCC ont suivi la formation, nous avons estimé qu’il vaudrait mieux prévoir une séance consacrée expressément aux questions de principe auxquelles les officiers et les MR sont davantage intéressés. Les membres du CIC veulent savoir ce qu’ils devraient faire après un incident; il sera donc davantage question dans cette séance d’information de l’OAIC 1324 (le PHAC dans le MCC). Les parents, de leur côté, veulent savoir ce que leurs enfants font. C’est pourquoi la séance qui leur est destinée comprendra une présentation des vidéos et une brève description du programme.

Le point sur le PHAC Capitaine K. Cowison Le programme de Prévention du harcèlement et de l’abus des cadets (PHAC), premier programme jeunesse national en son genre au Canada, gravite autour de l’une des valeurs fondamentales du MCC : le respect mutuel. Les premiers rapports des unités sont favorables. À en juger par les formules d’évaluation du PHAC qui ont été recueillies dans toutes les régions, le moyen de formation le plus populaire a été le vidéo, même si la plupart trouvent qu’il comportait trop de diapositives. La majorité des officiers, quant à eux, ont apprécié qu’on leur fournisse enfin des outils pour s’occuper de questions aussi délicates et se sont dits d’avis que le programme aurait dû être créé il y a longtemps. Les jeunes cadets semblent aussi aimer le programme. Les commentaires des cadets-cadres et des cadets seniors sont moins élogieux. Beaucoup sont d’avis que le PHAC a miné leur autorité et donné trop de pouvoir aux cadets subalternes. Le PHAC porte effectivement plus sur les comportements INACCEPTABLES que sur les comportements souhaitables. Le PHAC a éliminé des formes de leadership que, curieusement, bien des cadets trouvaient convenables. Pour combler ce fossé, certains ont suggéré qu’on publie une OAIC contenant des « lignes directrices en matière de discipline », et d’autres ont proposé qu’on insiste sur un plus grand nombre d’aspects du leadership dans tous les programmes qui s’adressent aux cadets.

suite de la page 5

Effets secondaires des médicaments – Certains enfants qui ont un déficit de l’attention prennent des médicaments dans le cadre d’un traitement général. Ces médicaments N’ONT PAS pour effet de contenir l’enfant. Bien administrés, ils devraient éliminer les distractions et permettre à l’enfant de se concentrer sur ce qu’il fait. Comme d’autres médicaments, ils peuvent néanmoins avoir des effets secondaires. Si, par exemple, un enfant est fatigué, a soif, a des maux d’estomac ou a mal à la tête, sachez reconnaître que ses plaintes sont fondées et qu’il ne cherche pas simplement à se dérober. Estime de soi – Les enfants qui souffrent d’un déficit de l’attention se sentent souvent dévalorisés.

Nous avions prévu que, suite à la mise en place d’un programme comme le PHAC, le nombre de cas déclarés de harcèlement et d’abus allait augmenter. En fait, c’est le contraire qui s’est produit. L’un des instruments de mesure qu’on utilise à cette fin est le Rapport d’incident d’importance (RII), où les affaires graves, généralement de nature criminelle, sont signalées à la chaîne de commandement. ar comparaison à la période qui s’est terminée le 15 octobre 1998, le nombre de RII a diminué de 30 pour 100 en 1999. Même s’il n’est pas possible de tirer des conclusions de ces données, il s’agit là d’un signe encourageant. Nous allons ajouter au PHAC des séances d’information destinées à deux groupes différents d’adultes : les officiers et les MR, d’une part, et les parents, d’autre part. Le PHAC a été conçu pour les cadets, et,

La médiation va être de plus en plus utilisée dans le règlement des différends. Le MDN et les FC se sont engagés dans un programme dynamique dans le cadre duquel des services professionnels de médiation seront offerts partout au pays. Nous espérons que le MCC pourra profiter de ces services; l’élaboration du programme n’est cependant pas encore assez avancée pour que nous sachions exactement ce que le Mouvement pourra en retirer. Le PHAC n’est ni parfait, ni immuable. Il constituait un premier effort pour s’attaquer à un grave problème qui existe dans cette organisation et dans toute la société canadienne. Pour demeurer pertinent, le programme devra évoluer et s’adapter aux exigences de l’instruction, à la législation et aux besoins des cadets. Les faiblesses du programme devront aussi être corrigées. Vous êtes par conséquent invités à nous faire part de vos commentaires. On peut me rejoindre à Ottawa, au (613) 996-1221, ou par courrier électronique, à l’adresse ad801@issc.debbs.ndhq.ca. Le capitaine Cowieson est le coordonnateur national du PHAC.

Pour aider un enfant à se valoriser, on peut notamment recourir au renforcement positif. Les enfants réagissent le mieux aux situations dans lesquelles on récompense des comportements « souhaitables ». n renforçant d’une manière positive les comportements que vous jugez bons, vous obtiendrez beaucoup plus qu’en punissant l’enfant qui a adopté un comportement indésirable; profitez donc de chaque occasion qui se présente pour féliciter l’enfant et récompensez le moindre de ses gestes menant à un comportement correct. Évitez les remarques désobligeantes ou les situations humiliantes et cherchez les occasions où l’enfant pourra mettre en valeur son sens du leadership.

échoue, moins il sera tenté d’essayer de nouveau, et ce, jusqu’à ce qu’il finisse par abandonner complètement. Il s’expose alors à se faire traiter de paresseux et d’entêté.

N’oubliez pas que plus un enfant reçoit de blâmes, plus il accumule d’échecs. Plus il

Sheila Maguire est administratrice à l’Attention Deficit Association of Nova Scotia.

Cela est arrivé à trop d’enfants, et je vous demande avec instance de vous rappeler ce qui suit : ne restreignez pas les possibilités d’un enfant en le cataloguant. Les jugements arbitraires n’apportent rien, ils ne donnent pas une idée juste de l’enfant et ils risquent de lui faire une réputation qui n’a rien à voir avec ses talents véritables. Ces enfants ont reçu de nombreux dons, et c’est à nous qu’il revient, en tant qu’adultes, de les aider à réussir autant que possible et de souligner leurs succès.

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Tout repose sur les différences Capitaine de corvette J. Lecours Sommes-nous différents de nos voisins du sud? Chaque fois qu’il se tient un sondage sur la question, un OUI clair et retentissant se fait entendre. Et cependant, nous avons des choses en commun, nous nous empiffrons d’à peu près autant de « Junk Food » et avons les mêmes goûts discutables pour ce qui est des films (Batman, Batman II et Batman III!). Où sont donc les différences?

Ce qui nous tient à cœur, ce que nous jugeons important n’est pas nécessairement partagé par nos cousins américains, les « neveux d’Oncle Sam ». Nos valeurs morales, spirituelles et culturelles définissent notre identité nationale. Il en est de même pour nous, les membres du CIC et les officiers des FC. Nos valeurs organisationnelles nous distinguent des entraîneurs de hockey de niveau midget, des enseignants du secondaire et des chefs scouts. Ces valeurs sont ce que nous appelons l’éthique.

Pour développer, à l’intérieur du MDN et des FC, une culture d’organisation fondée sur les valeurs éthiques les plus élevées des forces armées, de la fonction publique et de la société, les officiers, les instructeurs civils et les cadets recevront une formation, dans le cadre d’ateliers de sensibilisation, sur le Programme d’éthique de la Défense. Au cours des douze prochains mois, une équipe composée de représentants régionaux élaborera un plan de mise en œuvre et un programme de formation. Nous vous tiendrons au courant des progrès.

Voici la photo représentant la Vie à l’unité qui a obtenu le premier prix dans la catégorie d’inscription MCC du Concours national de photographie des cadets. Elle a été prise par l’élof Paramjit Singh. La meilleure photo de toutes et la meilleure photo représentant la Vie au camp d’été de la catégorie MCC, qui a été prise par le capt Rick Butson, est en vedette sur la page couverture du Bulletin. Félicitations à tous les participants.

Nous avons besoin de VOUS! L’équipe d’intervention 11 du processus Choix d’avenir, l’équipe responsable des changements de politiques relatives au CIC et aux IC, demeure très active et elle cherche des personnes qui voudraient être membres de l’équipe. Vos opinions et vos idées sont très importantes. Embarquez-vous! Il y va de l’avenir du CIC. Pour connaître le nom de votre représentant provincial, consultez la page web Processus Choix d’avenir, à l’adresse www.vcds.dnd.ca/visioncadets ou communiquez avec le coordonnateur régional du processus Choix d’avenir. Nous avons besoin de vous! Numéro 7 – Hiver 2000

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À VOUS LA PAROLE L’ERIC Atlantique à l’avant-garde Capitaine J.M. Constantine C’est avec une grande tristesse que je réponds à la lettre du lt(M) F.B. Rodgers qui a été publiée dans la chronique des lettres au rédacteur du dernier numéro du Bulletin national du CIC. Avec tristesse parce qu’il est troublant de voir un officier comptant de nombreuses années d’expérience présenter de manière inexacte, intentionnellement ou par ignorance, la réalité du milieu de travail du CIC au Canada atlantique. Je ne peux pas formuler d’opinion sur l’ensemble de ses commentaires, mais je me dois de répondre à ses déclarations concernant l’École régionale d’instructeurs de cadets (Atlantique). À l’ERIC Atlantique, nous ressentons vivement la nécessité de nous tenir à jour et d’être en harmonie avec les cadets, les officiers et notre époque. À l’instar du service, nous nous sommes débrouillés tant bien que mal pour moderniser sans perdre de vue les objectifs et les valeurs sur lesquels repose notre mouvement, voire le MDN. Cet effort nous a amenés, au cours des deux dernières années, à faire l’acquisition de nouveaux moyens techniques et systèmes informatiques et à adopter l’utilisation de moyens électroniques, tant dans les classes que dans les bureaux. Nous sommes allés jusqu’à créer une page Web (www.irampitc.ns.ca/RCIS) où nos membres peuvent se renseigner sur les trousses d’enseignement microgradué et les instructions d’adhésion et obtenir des sommaires des cours et des renseignements détaillés sur les centres d’instruction. L’ancienne méthode crayon-papier a cédé le pas aux méthodes de classement informatisées et tout notre matériel a été remplacé par des moyens électroniques. C’est une démarche lente et dispendieuse, mais nous l’avons entreprise pour être en harmonie avec notre société. Selon le lt Rodgers, des « instructeurs de l’ERIC en poste depuis des années appliquent les mêmes méthodes qu’ils utilisaient il y a dix ou quinze ans ». L’ERIC Atlantique compte plus de cinquante instructeurs répartis dans trois provinces. Ils donnent des séries multiples de dix-sept cours différents et enseignent la fin de semaine et pendant des jours

consécutifs dans cinq centres d’instruction différents. Moins de 10 p. 100 de nos instructeurs (Oui, j’ai fait le calcul!) font partie du personnel enseignant de l’école depuis plus de huit ans. De fait, l’âge moyen des instructeurs engagés par l’ERIC dans la région de l’Atlantique est de 27 ans. J’espère bien qu’ils n’enseignaient pas il y a quinze ans.

unité de cadets. Cette politique reflète notre volonté d’être attentifs aux besoins de notre « clientèle ». Dans certains cas, cela nous a fait effectivement perdre du personnel. Quoique ces départs soient déplorables, on estime qu’il est grandement préférable que le personnel connaisse tous les aspects du travail auprès des cadets, dans diverses situations.

Parmi les instructeurs âgés de plus de 35 ans, on retrouve un directeur d’école, un membre du personnel de direction d’une banque et des enseignants professionnels. Sûrement pas des personnes qui ne sont pas au courant des méthodes pédagogiques actuelles.

En terminant, je veux mentionner que ma lettre ne doit pas être considérée comme une attaque contre le lt(M) Rodgers. Je souhaite tout simplement rétablir les faits pour ce qui est de la situation et des objectifs actuels de formation des officiers du CIC de la région Atlantique. Contrairement à ce qu’il prétend, nous maîtrisons nos programmes et nous avançons lentement mais sûrement vers notre objectif de fournir des officiers intelligents et compétents pour répondre aux besoins des jeunes et des FC. Pour ce faire, nous faisons appel à nos meilleurs éléments et aux méthodes les plus modernes que nous pouvons rassembler. Selon les critiques de notre cours, l’adaptation du programme pourrait prendre un certain temps, mais il s’agit d’un programme autocorrecteur et nous sommes d’avis que l’ERIC Atlantique offre le meilleur service possible.

Justement, au sujet des méthodes pédagogiques modernes, mentionnons que l’ERIC Atlantique a tenu cette année, à l’intention de son personnel, deux séminaires de développement pédagogique au cours desquels on a abordé et revu des matières telles que l’utilisation des nouvelles technologies dans la salle de classe et les jeux de rôle comme moyen d’atteindre les objectifs pédagogiques. Cela non plus ne correspond pas tellement à l’image qui ressort des commentaires cités ci-dessus. Au cours de la dernière année, pour que l’ERIC Atlantique puisse encore mieux répondre aux besoins actuels et aux demandes imposées aux membres du CIC qui travaillent directement avec les cadets, l’école a institué une nouvelle politique exigeant que tous ses instructeurs travaillent en tant qu’employés ou bénévoles dans une

Le capitaine Constantine est l’officier des projets d’instruction de l’ERIC Atlantique.

es idats – d soient d n a c s rir – ès bon ue de tr beaucoup à off s q t s ’e c , t in e ation e ps certa ’inquièt e qui m ne bonne form ’en même tem appliquent les C . . . « u u se pte et q qui ont s années . Je pen officiers issés pour com poste depuis de ou quinze ans us ix no n s la toujour rs de l’ERIC e ilisaient il y a d administrons ruter des s u t u ec e instruct éthodes qu’ils u ammes que no l’occasion de r r offrir r s u g m mêmes ent que les pro ue nous perdon C ne semble le au I q m C ix t e o e s le v u t série men s pas e que nt totale tes parc s n’avon échappe très compéten emble que nou s es personn nir. Bref, il me aires . . . ». e v a a s e n r ff aucu os prop n e d e r chapit 99) rs, emps 19 t e g n i d r o p , R ltv F.B. ational du CIC n Bulletin

« Former les jeunes d’aujourd’hui et les préparer à devenir les leaders de demain »


Il faut être différent Capitaine J. Goodall Après avoir lu les commentaires du lieutenant-colonel R.. Guilbault dans le dernier numéro, (printemps 1999) du Bulletin national du CIC, une question m’est venue à l’esprit : est-ce que nous excluons pas nous-mêmes, par nos propres actions, de la communauté des officiers en demandant un traitement spécial des FC? Après mûre réflexion, je préfère envisager la situation sous un autre angle. Compte tenu de la pénurie que connaît actuellement le CIC, les administrateurs du MCC et du CIC adaptent leurs normes d’admission, de promotion et de nomination aux circonstances. Oui, peut-être demandons-nous d’être dispensés de suivre les normes des FC, mais nos demandes ne sont pas approuvées à la légère, et quand elles le sont, c’est en fonction des besoins du MCC. Par exemple, l’obligation pour tous les officiers des FC d’être titulaires d’un diplôme universitaire ne s’est pas avéré être un avantage marqué pour le MCC et cette exigence n’a pas été appliquée dans le CIC. Comprenez-moi bien. J’aurais avec grand plaisir pris des congés pour poursuivre ma formation si mes frais de scolarité et mon temps avaient été payés (ce qui n’est pas gratuit, même pour moi), mais mon escadron en aurait retiré des avantages minimes, qui n’auraient pas justifié la dépense. Oui, les membres du CIC ont recommandé cette dispense, mais le D Cad a pris la bonne décision. Nous, les membres du CIC, semblons être préoccupés par le souci de nous montrer à la hauteur de nos confrères et consœurs officiers des FC. Nous devons faire notre travail, qui est de gérer le MCC au Canada. Nous nous acquittons de nos accomplissons nos tâchestâches professionnellement et avec la fierté qu’on a fait naître chez nous pendant notre instruction formelle en tant qu’officiers du CIC. Nous ne sommes pas des officiers de combat. Nous ne devons pas prétendre et ne prétendons pas l’être. Ce travail revient à d’autres. C’est un travail totalement différent du nôtre.

de façon moins que respectueuse. Il est vrai que nous ne sommes pas tous diplômés d’universités, que nous n’avons pas à satisfaire aux mêmes conditions d’aptitude physique que les gens d’autres métiers et que nos cours de perfectionnement professionnel sont plus courts, mais ces militaires nous voient à la lumière de leurs normes et des exigences de leurs emplois et accordent peu d’importance à la collaboration et au dévouement dont beaucoup d’entre nous font preuve envers le mouvement. Nous devons travailler avec dynamisme à gagner le respect que nous méritons en tant qu’officiers des FC. Nous ne pouvons certainement pas exiger le respect, mais nous devons nous montrer dignes de respect et de la reconnaissance qui s’ensuit. Chacun d’entre nous doit relever son propre niveau de tenue, de conduite et de motivation personnelle pour devenir le meilleur officier des FC possible. Beaucoup d’entre nous peuvent certainement s’améliorer de façon à avoir un comportement irréprochable devant les cadets et les membres des FC. Nous devons constamment développer de nouvelles qualités personnelles et professionnelles tout en restant au courant du programme en évolution constante.

La préoccupation constante au sujet des droits et privilèges accordés aux officiers de la Force régulière et de la Première réserve et non aux membres du CIC peut être attribuable à l’ignorance. Il peut s’agir d’ignorance de la part des gestionnaires des programmes influant sur les FC dans leur ensemble ou d’ignorance du CIC chez les militaires du rang. Notre travail poserait sûrement un défi à un spécialiste du combat. Aurait-il la patience, la compassion et la compréhension qu’il faut pour s’occuper des adolescents et de tous leurs problèmes? Saurait-il aborder avec réserve des parents en colère? Pourraitil fournir un excellent rendement dans des conditions restrictives avec un minimum de formation et de pratique? Serait-il capable de réaliser le programme et d’éduquer réellement un cadet, de le façonner et de le modeler effectivement pour en faire un citoyen capable d’apporter sa contribution à la société.? Voilà les questions qui importent quand nous affirmons ne pas être des officiers de niveau inférieur, mais des officiers différents, des officiers ayant une tâche différente à accomplir dans les FC.

« . . . nous d normes ne emandons qu’un c ertain nom s’applique nécessaires n b à notre oc t pas à nous, allégua re de règlements et des norme cupation m nt qu’ils n s e récemmen d’enrôlement différ ilitaire. Estce correc sont pas entes et no t? Nous av t d’être ex empté de ons universitair us avons d l’e e e dérogation . Nous demandons xigence de détenir u mandé s n c médicaux aux règlements d’e onstamment et obte diplôme nrôlement ou adminis nons des ( qualificati ons ou au tratifs) ou de promo en matière d’éduca tion, temps de service . . tion (quant aux lcol Guilb . » . e Bulletin n ault, ational du CIC, prin temps 199 9.

Je sais que certains membres de la Première réserve et de la Force régulière nous traitent

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À VOUS LA PAROLE L’insigne de coiffure du CIC : un pavillon de complaisance Major B. Covington Récemment, en lisant un livre d’histoire maritime, j’ai découvert qu’au milieu des années 50, les propriétaires de navires de commerce faisaient souvent immatriculer leurs navires sous le pavillon d’États non maritimes, tels que le Libéria et le Panama. Ils procédaient ainsi pour éviter les taux d’imposition élevés imposés par leurs propres pays et pour contourner les lois restrictives sur le transport maritime. Dans les cercles maritimes, on appelait cette démarche « battre pavillon de complaisance ». Après y avoir réfléchi, je pense qu’il existe peut-être bien un parallèle des temps modernes avec cette pratique dans notre propre organisme - le CIC! Permettez-moi d’expliquer. Bien des membres de la Force régulière se retrouvent dans la situation frustrante de devoir quitter le service à l’âge de 55 ans à cause de l’âge de la retraite obligatoire, malgré leur désir de continuer à contribuer au métier des armes. En cherchant une solution à ce problème, bon nombre trouvent finalement un autre emploi dans le MCC, où ils peuvent travailler jusqu’à 65 ans. Si l’on peut débattre la question de la moralité et de la légalité d’un âge de la retraite obligatoire, j’ai l’impression que le seul résultat certain de cette mesure restrictive, dans notre contexte, est l’effet négatif qu’elle a sur l’identité du CIC. Je me demande si notre insigne de coiffure ne symbolise pas maintenant pour un pourcentage grandissant des membres des FC un moyen facile de se soustraire à la disposition sur l’âge de la retraite obligatoire plutôt qu’une branche d’officiers ayant adhéré aux FC pour servir la jeunesse canadienne. Notre insigne de coiffure est-il effectivement devenu un pavillon de complaisance? Avant que mes paroles fassent bondir mes confrères officiers qui ont quitté la Force régulière pour se consacrer au succès de la jeunesse canadienne, il est important de dire que je crois fermement que l’OCC est un meilleur organisme en raison de ses effectifs composés de personnes venant de divers milieux. Cela nous permet de mettre à profit les forces et les capacités des uns et des autres. De fait, les liens qui se tissent entre les membres « purs » du CIC et les anciens membres de la Force régulière donnent souvent des résultats excellents. J’ai eu la le plaisir de vivre une telle relation de travail ces dernières années. C’est présumer la question résolue; cependant si l’âge de la retraite obligatoire était le même

pour le CIC et la Force régulière, est-ce qu’autant de membres de la Force régulière passeraient au CIC? Certains membres de la Force régulière ne préféreraient-ils pas continuer d’apporter leur contribution au métier des armes pour lequel ils ont été formés et auquel ils ont consacré leurs vies au lieu de passer au CIC? Ayant dit que j’accorde ma préférence à une main-d’œuvre diversifiée, je reconnais que des tensions peuvent survenir lorsqu’un groupe d’employés d’un organisme y adhère pour des raisons très différentes de celles d’un autre. À l’instar de la plupart des mouvements de jeunesse bénévoles, les adultes sont motivés à s’enrôler dans le CIC pour servir les jeunes dans leur collectivité et donner quelque chose en retour à l’organisme qui les a aidés par le passé. Les personnes qui passent de la Force régulière au CIC ne partagent pas toujours ces motivations. Pour quelques-uns de ces militaires du rang et officiers, la mutation est un moyen de se dérober à la disposition sur l’âge de la retraite obligatoire, d’échapper à la réduction des effectifs de la Défense nationale ou d’avoir un revenu d’appoint à leurs pensions en vertu des dispositions de la Loi sur les pensions. Si leur raison d’adhérer au CIC n’a rien de mal en soi, les tensions et les iniquités que cela engendre entre ces groupes divergents sont souvent difficiles à gérer et dures pour le moral et l’identité de la branche. La réticence de certains anciens membres de la Force régulière à porter l’insigne de coiffure du CIC après en avoir porté un autre pendant des années témoigne de ces tensions et des problèmes de gestion qui en découlent. Cela mine la valeur de la Feuille d’érable du CIC et la perception que tous en ont. Il est difficile de développer un sentiment de fierté fondé sur les symboles d’un organisme quand certains membres refusent de les reconnaître. Une situation tout aussi ironique se retrouve dans les statistiques du directeur – Services d’information sur le personnel portant sur le CIC où l’on mentionne l’existence de trois colonels du CIC; dans les trois cas, il s’agit de personnes qui sont passées de la Force régulière à un grade qui, selon l’OAFC 49-6, ne peut être obtenu par les officiers du CIC. Comment se fait-il que les officiers ayant le grade le plus élevé du CIC n’aient obtenu ce grade qu’en raison de leur statut antérieur dans la Force régulière? Comment pouvonsnous concilier cette situation avec le génie du CIC selon lequel nous sommes des spécialistes

de l’orientation et du perfectionnement des jeunes gens qui nous sont confiés? Enfin, l’identité de la branche ne peut que souffrir de confusion quand son chef, le directeur des Cadets est un membre d’une classification différente. Si de nombreuses bonnes raisons, telles que la relation avec le réseau de la Force régulière qui soutient le MCC, justifient qu’un membre de la Force régulière soit le conseiller de la branche, cela n’explique pas du tout pourquoi un directeur des Cadets du CIC ne pourrait pas prendre la direction des affaires. Des pilotes de la Force régulière, des officiers d’infanterie ou des officiers MAR SS accepteraientils un membre du CIC en tant que conseiller de leur branche? Quant à moi, j’estime que tout se résume à la professionnalisation des services à la jeunesse au MDN. La solution que je propose est la suivante : qu’une composante de la Force régulière soit créée à l’intérieur de la branche du CIC afin que l’OCC ait son propre cadre d’instructeurs permanents constitué de spécialistes des questions liées à la jeunesse compétents encouragés à rester membres de l’organisme et à faire progresser leur carrière. Il n’est pas nécessaire que ce groupe soit très important, mais, d’après moi, il doit exister pour permettre au Mouvement des cadets d’entrer avec confiance dans le prochain siècle. Les récentes allégations d’actes d’inconduite sexuelle dans le hockey mineur soulignent la complexité des questions liées à la jeunesse et la nécessité d’une équipe d’animation avertie composée de spécialistes du domaine à tous les niveaux de l’organisme pour répondre à ces questions. Cet aspect de leadership n’est pas organisé de façon concrète et consciente pour l’instant. Nous ne servons donc pas les jeunes aussi efficacement que nous le pourrions. Peutêtre qu’avec le temps, les officiers de la Force régulière qui ont toujours porté la Feuille d’érable se feront les champions de l’OCC et du CIC

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V O U S L’A V E Z D E M A N D É La question Voici une situation fictive. Supposons que, dans le civil, je suis camionneur artisan. Pour gagner ma vie, je dois m’assurer que mon camion roule régulièrement. Imaginons par ailleurs qu’en tant que commandant d’un escadron, je supervisais des cadets engagés dans un parcours de développement de la confiance en soi des Forces canadiennes. L’un des cadets se trouvant en difficulté dans un filet de corde, j’ai grimpé pour l’aider, ma jambe a glissé à travers les mailles et frappé un poteau, et l’os s’est brisé.

Voici maintenant la question. Les FC ont-elles un programme quelconque de soutien du revenu pour m’aider financièrement pendant qu’une blessure subie dans le cadre de l’instruction des cadets m’oblige à demeurer inactif?

Évidemment, le cadet s’en est bien tiré. De mon côté, j’ai eu la jambe dans le plâtre pendant deux mois. Comme je n’ai pas pu conduire mon camion pendant deux mois, je risque de perdre le camion et mon travail, pour ne pas dire ma maison, puisque je ne peux pas payer l’hypothèque.

Jim Goodall Capitaine

La réponse

traitant, du membre, de son employeur et du contrôleur et du commis à la paye de son unité. Cette liste ne se veut pas exhaustive et est fournie à titre explicatif seulement.

S. Baylis Dans le scénario, le membre du CIC qui a été blessé pendant qu’il était en service (présumément en service classe A) serait protégé, aux termes de l’OAFC 210-29 et de l’article 210.72 des ORFC, pendant la période où il est incapable de travailler et de reprendre le travail, de chercher activement du travail, de retourner aux études ou, comme dans le cas qui nous occupe, de retourner à un emploi dans le civil. Toute indemnité d’invalidité approuvée, au nom du Ministre, par le directeur – Soutien aux blessés et administration 2 au quartier général de la Défense nationale serait fondée sur la solde militaire calculée au taux de traitement du membre au moment où la blessure ou l’incapacité est survenue. Par exemple, le membre qui se casse une jambe et qui obtient une attestation d’un médecin certifiant qu’il est incapable de reprendre son travail en tant que propriétaire et chauffeur de camion sera indemnisé. S’il est incapable de travailler pendant 56 jours et a le grade d’élof, il sera indemnisé pour une période de 56 jours au taux de traitement d’un élof. Dans ce cas, l’impôt et les cotisations du RPC et du RAE seraient déduits parce qu’il s’agit d’une période de plus de 30 jours.

Plus je pose cette question à mon entourage, plus il y a de gens à s’interroger sur la protection dont ils bénéficieraient s’ils se trouvaient dans un situation analogue.

Comme vous pouvez le constater, ce processus peut prendre beaucoup de temps et s’il lui fallait attendre l’approbation finale avant d’être payé, le membre pourrait se retrouver dans une situation économique alarmante. Une disposition permet au commandant du membre blessé de compenser cela en autorisant des avances sur salaire pendant une période de trois mois moyennant une entente écrite par laquelle le membre s’engage à rembourser toute somme avancée si l’indemnisation pour incapacité n’est pas approuvée. S’il se pose des questions concernant la façon de procéder ou un cas particulier, l’unité ou le commandement est invité à communiquer avec le DSBA 2 au numéro (613) 996-4956 dès le début des démarches. Ainsi le membre n’éprouvera pas d’ennuis financiers en raison d’une blessure ou d’une incapacité directement liée au service militaire. Scott Baylis exerce les fonctions de directeur – Soutien aux blessés et administration 2 au QGDN.

Pour déclencher le processus d’indemnisation en cas d’invalidité des membres de la Force de réserve, il faut remplir le formulaire CF 98 (Rapport en cas de blessure ou de mort subite par suite de blessures). Dans la section 4 du formulaire, le commandant doit indiquer qu’une enquête sommaire sera tenue et qu’un enquêteur y est affecté en précisant ses attributions officielles. L’enquête sommaire doit suivre la chaîne de commandement, faire l’objet d’un examen aux différents paliers et être acheminée au DSBA 2 au QGDN. L’enquête sommaire doit comprendre une demande d’indemnité pour incapacité et les divers appendices doivent être remplis. Il faut des renseignements, entre autres, du médecin

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M OT D E S L I G U E S L’article ci-dessous porte sur le Programme des Cadets de la Marine et les personnes qui y sont associées. La Ligue des cadets de l’Armée est à mettre au point une méthode de sélection des bénévoles. La Ligue des cadets de l’air, pour sa part, soumet tous ses membres à un tri, mais n’a pas de processus lui permettant de filtrer les bénévoles.

Sélection des bénévoles – Une nouvelle responsabilité de la Ligue navale D. Thomas

conducteurs bénévoles supposera l’utilisation du registre des conducteurs de la Ligue navale. Le registre sera gardé au bureau de la branche, et le conducteur devra y inscrire son nom, lire une déclaration au sujet de la nécessité pour les cadets de toujours se déplacer à deux ou en groupe et signer le registre pour attester qu’il a un permis de conduire et une assurance. Des registres, des formules d’inscription et un énoncé de la politique ont été remis à toutes les branches et divisions de la Ligue navale. Veuillez noter que la catégorie des bénévoles civils, dont l’administration relevait des FC, a été abolie. À toutes fins utiles, il s’agissait là d’une faille qui permettait à une personne d’instruire des cadets et d’être en contact avec les jeunes sans avoir fait l’objet de quelque vérification que ce soit.

La Ligue navale vient d’accepter l’entière responsabilité de la sélection des bénévoles. Les militaires vont continuer d’assurer la sélection des membres du CIC et des IC rémunérés et non rémunérés, et la Ligue navale s’occupera de tous les autres bénévoles. Pour relever ce défi de taille, la Ligue navale a adopté une politique nationale de prévention des abus et du harcèlement ainsi qu’un processus de sélection détaillé à deux volets. En bref, tout membre de la Ligue navale ou tout non-militaire intéressé à aider un corps de Cadets de la Marine devra se soumettre à une évaluation, compte tenu de la nature de sa participation. Cette évaluation aidera la Ligue navale à classer les candidats en deux grands groupes de sélection. Le premier groupe est formé des personnes qui sont régulièrement et directement en contact avec les cadets, et celles-ci devront : •

remplir une formule d’inscription;

se présenter à une entrevue;

faire l’objet d’une vérification du Centre d’information de la police canadienne;

soumettre des références personnelles à une vérification locale.

La seconde catégorie est composée des personnes qui veulent aider un corps de cadets en reconduisant des cadets, ce qui suppose des contacts réduits. Dorénavant, toute activité nécessitant la participation de

La Ligue navale a accepté d’assumer la responsabilité du processus de sélection des bénévoles sachant que les officiers du corps ont maintenant le droit de demander si tel ou tel civil qui participe à des activités des Cadets de la Marine a été soumis au processus de sélection et, au besoin, le soit. La Ligue navale a en outre la responsabilité de voir à ce que toute personne placée sous les ordres du cmdt d’un corps ait été dûment évaluée par les autorités militaires. L’époque où une personne qui se présentait pouvait commencer à travailler avec un corps de cadets le soir même, les papiers devant être remplis plus tard, est bel et bien révolue. Nous avons eu à faire face plus d’une fois à de malheureuses affaires de pédophilie dans lesquelles des personnes ont réussi à entrer en contact avec des cadets et, ensuite, à leur faire du tort. Nous nous sommes engagés

à offrir aux cadets un environnement favorable dans lequel ils pourront s’épanouir et devenir de jeunes adultes productifs. Tout comportement contraire à nos devoirs sera signalé et traité comme il se doit, quel qu’en soit l’auteur. Les temps ont changé, et c’est tant mieux. Il y a quelques années seulement, on se contentait d’ignorer les blagues de mauvais goût; aujourd’hui, chacun peut être tenu pleinement responsable par un système qui n’admet plus le sectarisme, la haine ou le harcèlement, sous quelque forme que ce soit. Le PHAC poursuit précisément ce but en sensibilisant les cadets et en les habilitant à préserver plus activement un environnement favorable. La mise en œuvre du nouveau système va demander du temps. Nous vous invitons donc à faire preuve de souplesse quand cela est possible, sans pour autant négliger de prendre toutes les précautions nécessaires pour protéger les jeunes qui vous sont confiés. Nous pouvons maintenant nous attendre à être tenus personnellement responsables de l’inobservation des nouvelles exigences. Le président d’une branche ou l’officier d’un corps de cadets qui permettrait à un citoyen de sa connaissance d’être en contact avec des cadets sans que cette personne ait été soumise au processus de sélection pourrait fort bien se retrouver devant les tribunaux. À bien des égards, il n’y aura rien là de neuf pour tous ceux qui travaillent dur à appuyer cet incroyable programme. Nombreux sont les corps et les branches qui soumettent depuis des années leurs membres à un processus de sélection, dans le cadre de mesures locales. La division du Nouveau-Brunswick, par exemple, a lancé un programme de sélection intensif il y a deux ans, et le programme a été salué par les bénévoles, dont beaucoup étaient des parents ou des tuteurs de cadets. Comme le système est nouveau, il faut s’attendre qu’il va évoluer et que nous aurons à y apporter des modifications à mesure que nous apprendrons à l’appliquer. Si vous avez des questions, des commentaires ou des inquiétudes au sujet de cette nouvelle orientation, vous êtes priés d’en faire part à Douglas J. Thomas, au 1-800-375-6289, ou à l’adresse dthomas@navyleague.ca. Doug Thomas est le directeur exécutif national de la Ligue navale du Canada.

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Assurance et gestion des risques J. Mignault Vos cadets se sont-ils bien amusés pendant la fin de semaine de survie? J’espère que oui. D’ailleurs, l’activité s’est déroulée sans incident. L’évaluation post-exercice nous a permis de constater qu’il n’y avait pas eu de blessures sérieuses, qu’aucun cadet ne s’était perdu et que les cadets ou les parents n’avaient pas formulé de plaintes graves. On peut donc en déduire que l’activité a connu un succès retentissant grâce en partie à la qualité de la planification, de la supervision et du travail en équipe. Le succès de l’activité tient sans nul doute à tous ces facteurs et à des facteurs impondérables dont peut-être la « chance ». Malheureusement, les activités ne se déroulent pas toutes sans incident. Il est arrivé que des cadets se blessent grièvement et, malheureusement, perdent la vie. Ces situations sont extrêmement pénibles, tant pour le blessé que les parents, les autres cadets et le personnel. Même si la majorité des activités se déroulent sans incident, les trois ligues de cadets doivent faire face à un nombre croissant d’actions en justice intentées au nom de cadets blessés, handicapés ou décédés. La plupart des poursuites concernent des blessures subies dans le cadre d’activités spéciales comme la fin de semaine de survie. Il est préoccupant de voir que, à l’instar des Américains, les Canadiens sont en train de devenir procéduriers. Les victimes de crimes et d’accidents se tournent de plus en plus vers les tribunaux pour faire réparer des

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préjudices. Le plus souvent, l’avocat de la partie plaignante a déposé une réclamation « générale », de nombreuses parties dont le MDN (la Couronne), les ligues, des officiers, des instructeurs civils et même des cadets étant désignés dans la poursuite. Bien que ces affaires soient souvent réglées hors cour et que peu fassent l’objet de procès, la question posée au tribunal est la suivante : « Qui est responsable? », « Qu’est-ce qui a causé la blessure? ». Alors que les officiers et les IC sont réputés être des préposés de la Couronne (la Couronne assurant leur défense), cela n’est pas le cas des cadets, et les cadets accusés peuvent avoir à assurer leur défense en faisant appel à leur propre police d’assurance ou à la police d’assurance de la ligue. S’il appert que les défendeurs ont commis une négligence ou un abus de confiance grave, rien n’empêche qu’ils soient tenus responsables de leurs gestes ou de leur négligence. Les ligues de cadets de la Marine, de l’Aviation et de l’Armée du Canada souscrivent des assurances-accidents, des

assurances-maladie et des assurances de responsabilité civile pour tous les cadets, afin que ceux-ci soient correctement protégés et dédommagés en cas d’incident ou d’accident. Plus le nombre de poursuites intentées contre les ligues augmente, plus les compagnies d’assurance haussent les primes pour compenser les indemnisations, les frais juridiques, les frais de défense, etc. Les primes d’assurance sont directement liées au niveau de risque du programme (aux activités comme les fins de semaine de survie, par exemple) et elles vont vraisemblablement augmenter encore si le nombre de poursuites continue de s’accroître. Il nous faut donc faire tout ce qui est en notre possible pour voir à ce que les activités du programme des cadets se déroulent en toute sécurité et soient bien supervisées. C’est au moment de planifier, de diriger et de superviser une activité spéciale qu’il est le plus important d’appliquer les principes de la gestion des risques. Sachez donc prévoir des mesures de supervision et atténuer les risques que comporte l’activité en augmentant la supervision et le personnel, en renforçant les procédures de sécurité et les consignes de maniement, en prévoyant des exercices d’échauffement avant des activités sportives, en énonçant des mesures d’urgence, en établissant des listes de personnes à rejoindre en cas d’urgence, etc. La majorité des problèmes peuvent être prévus si une activité est planifiée et préparée avec soin et si l’on garde à l’esprit qu’il faut toujours accorder la priorité à la SÉCURITÉ. Jean Mignault est le directeur exécutif de la Ligue des Cadets de l’Air du Canada.

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P R O F I LS Le maj John Cairns : l’un des 10 meilleurs cornemuseurs au monde M. Boriel Lorsque les 10 meilleurs cornemuseurs au monde se sont réunis en novembre dernier au château Blair, demeure de la famille royale écossaise, pour le concours Glenfiddich, un fier représentant du CIC le major John Cairn était présent. Même s’il n’a pas remporté la compétition, le major Cairns, coordonateur national des cornemuses et tambours pour les cadets, est revenu plus riche d’une expérience de compétition mondiale. Il est le seul membre des FC à avoir participé au championnat de Glenfiddich. Le maj John Cairns, de Hamilton, en Ontario, a rejoint l’élite du cercle international de cornemuseurs en remportant à deux reprises le premier prix au concours de la Highland Society of London, au Argyllshire Gathering (Oban, Écosse), et au Northern Meeting (Inverness, Écosse), l’an dernier. Il est le seul membre des Forces canadiennes à avoir gagné l’une de ces médailles d’or, encore moins les deux. Le fait de remporter les deux médailles dans la même année est un exploit que seules 10 personnes ont réalisé. Grâce à cette réussite, le maj Cairns a été invité à plusieurs concours internationaux prestigieux au cours des prochains mois, dont le Donald MacLeod Memorial Championship, qui aura lieu en avril 2000, à l’île de Skye (nord de l’Écosse), et au tour de qualification du Millennium Contest, qui se tiendra en février 2000, à bord du Queen Mary, à Los Angeles (Californie). Les concours internationaux de cornemuse existent depuis 150 ans, et les Canadiens y ont occupé une place importante. Sur les cinq meilleurs cornemuseurs en Amérique du Nord, un seul est Américain (du Texas), trois sont Ontariens et le cinquième vient de la ColombieBritannique. Le maj Cairns n’est que le troisième Canadien à avoir remporté la médaille d’or à Oban et le quatrième à l’avoir gagnée à Inverness. Lorsqu’il porte sa veste et son kilt des FC, le maj Cairns donne beaucoup de visibilité non seulement au Mouvement des cadets du Canada (MCC), mais également aux Forces canadiennes, et il leur permet d’être reconnus. Les concours internationaux donnent au maj Cairns l’occasion de promouvoir le Programme des cadets et les Forces canadiennes, en général, auprès des participants et des membres du jury, et de les éduquer à ce sujet.

Selon le maj Cairns, « Mon but lors des concours est de donner beaucoup de crédibilité au programme d’instruction du corps de cornemuses des cadets et de lui assurer une certaine reconnaissance internationale. Toutes mes réussites ont eu un impact direct sur le programme d’instruction du corps de cornemuses. » Il espère qu’à mesure que les collectivités environnantes commenceront à reconnaître et à mettre en valeur les talents des cadets membres du corps de cornemuses, d’autres jeunes intéressés voudront se joindre aux cadets plutôt qu’à d’autres associations civiles offrant un programme de cornemuse. Le maj Cairns est issu d’une famille de cornemuseurs. Son grandpère était membre des Argyll Sutherlands Highlanders, et il a joué de la cornemuse sur les champs de bataille de la Première Guerre mondiale. Son père était cornemuseurmajor dans les Forces canadiennes et commandant du Central Region Pipes and Drums, en Ontario. Le maj Cairns, quant à lui, a commencé à jouer au sein du corps de cornemuseurs du Commandement aérien à l’âge précoce de 10 ans. Après avoir joint le Cadre des instructeurs de cadets (CIC) à titre d’officier de l’instruction, en 1983, il a avancé rapidement avant de devenir coordonnateur national des corps de cornemuses des cadets, rôle dans lequel il se distingue depuis. L’un des plus grands obstacles qu’a dû surmonter le maj Cairns à titre de coordonnateur national a été l’absence d’une école ou d’un conservatoire au Canada reconnaissant le mérite des cornemuseurs. À ce titre, le maj Cairns a dû créer de toutes pièces un programme d’instruction de cornemuse pour cadets et le soumettre à l’Institute of Piping (un organe international de cornemuse), qui l’a sanctionné. Grâce à ce programme, les cadets reçoivent maintenant des certificats de réussite lorsqu’ils atteignent un niveau minimum de compétence. La grande visibilité dont jouit le maj Cairns, grâce à ses réussites aux concours de cornemuse, a donné une crédibilité indispensable au programme d’instruction de cornemuse des cadets, qui incite aujourd’hui des centaines de cadets âgés de 12 à 18 ans à se mettre à la cornemuse. « L’avantage du programme d’instruction de cornemuse des cadets, c’est qu’il n’y a pas de préalable pour commencer à jouer de la cornemuse dans les corps et les escadrons locaux. Le cadet n’a pas à démontrer d’aptitude particulière ni d’expérience antérieure pour y participer », explique le maj Cairns.

Les cadets apprennent diverses œuvres qu’ils interprètent lors des inspections et défilés annuels : œuvres pour l’arrivée sur le terrain, œuvres de défilé, marches au pas ralenti. Le choix des œuvres interprétées lors de chacune des parties des cérémonies est laissé à la discrétion des instructeurs, qui sont souvent des bénévoles de la filiale locale de la Légion royale canadienne ou des membres d’unités d’affiliation. La différence entre les œuvres choisies par deux unités de milice, telles que le Black Watch ou les Calgary Highlanders, est souvent considérable, quoique la technique soit la même. À titre de coordonnateur national, le maj Cairns accorde aux instructeurs une certaine latitude pour choisir le répertoire, mais exige que les joueurs aient la possibilité d’atteindre une norme minimale en matière de compétence, en se préoccupant surtout de leur prestation. Par ailleurs, les cadets profitent du talent du maj Cairn. L’été dernier, cinq cornemuseurs exceptionnels ont été choisis parmi les cadets pour se rendre en Écosse afin de suivre une instruction. Ils ont même eu la chance d’assister au concours de la Highland Society of London et de voir le maj Cairns remporter la médaille d’or. Ça a été une expérience inoubliable pour ces cadets qui, en plus de compléter certains aspects de leur programme d’instruction régulier, ont été exposés à l’élite du monde de la cornemuse et aux rigueurs des concours internationaux. Avant d’être invité à l’un de ces concours internationaux, il faut faire face à une concurrence rude, puisque seulement 30 des meilleurs cornemuseurs au monde sont choisis, en fonction des résultats d’une série de tours de qualification et de la réputation des cornemuseurs. À titre d’exemple, pour les concours auxquels le maj Cairns est invité, on lui a présenté une liste de six œuvres classiques et de six œuvres de danse et de défilé, lesquelles durent environ 15 minutes chacune et doivent être mémorisées. La durée totale de sa prestation sera de 2 heures et demie, et la maîtrise des pièces exigera près de 100 heures de répétition. Heureusement pour lui, sa cornemuse Henderson (héritée de son père), vieille de 40 ans et valant 5 000 $, est toujours dans un état exceptionnel. Nous félicitions le maj Cairns et lui souhaitons « bonne chance » aux prochains concours internationaux, où il représentera à la fois le Canada, les FC et le MCC. Faitesnous honneur!

« Former les jeunes d’aujourd’hui et les préparer à devenir les leaders de demain »


Un lieutenant vient au secours des enfants des rues Lieutenant J. Chenier Le lt Derek Künsken avait quelque chose à prouver quand il est parti pour le Honduras. « Je suis allé là-bas . . . pour m’assurer que je suis le genre de personne que je crois être, quelqu’un qui ne se contente pas de faire de beaux discours », a dit le lt Künsken à son retour de ce pays misérable de l’Amérique centrale. Le lt Künsken est parti pour le Honduras en décembre 1996, à peine dix jours après la fin de ses études de deuxième cycle sur le traitement du cancer par la thérapie génique. Il a passé les trois mois suivants à s’occuper d’enfants des rues dans un centre d’accueil de la ville de San Pedro Sula. Il y est retourné encore une fois, mais en tant que directeur adjoint, à l’automne de 1997 et y est resté jusqu’en mars 1998. Ces voyages n’étaient pas des vacances. Presque tous les enfants dont le lt Künsken s’est occupé se livraient à l’inhalation de colle régulièrement avant de venir au centre. Ils s’étaient presque tous prostitués à un moment ou l’autre, certains volontairement et d’autres non. Certains étaient atteints d’une maladie vénérienne, quelques-uns étaient VIH séropositifs et tous avaient été victimes de violence et avaient souffert de négligence et de malnutrition. Il s’agissait dans la grande majorité des cas de garçons, mais il y avait aussi quelques filles dans le groupe. La plupart des enfants dont le lt Künsken s’est occupé étaient pré-adolescents. Le plus jeune enfant qu’il a rencontré avait quatre ans. Selon le lt Künsken, le taux de succès du centre est très bas dans le cas des enfants âgés de 13 ou 14 ans. On ne s’y occupe donc pas généralement d’enfants aussi vieux. Les enfants plus âgés ont une influence beaucoup trop négative sur les enfants plus jeunes du centre d’accueil et la présence d’un enfant malfaisant plus vieux peut lui faire perdre cinq ou dix enfants plus jeunes. « Le monde est exactement tel que je le vois », a répondu le lt Künsken lorsqu’on lui a demandé ce que ses voyages lui avaient appris. « Le monde est un endroit épouvantable, absolument épouvantable. Il s’y passe des tas de choses effrayantes et bien peu de gens essaient de changer ça. » Lorsque le lt Künsken a décidé de se rendre au Honduras, sa famille lui a apporté son

Numéro 7 – Hiver 2000

aide et son appui. Ses parents lui ont offert un billet d’avion et une somme de 1 000 $ en cadeau à la fin de ses études. Son oncle, qui s’est aussi occupé d’enfants pauvres au Honduras, est devenu en quelque sorte un modèle de comportement, même s’il dit ne pas avoir fondé sa décision sur le travail accompli par celui-ci. L’oncle du lt Künsken a été assassiné en 1986 après avoir passé 25 années de sa vie au Honduras, lorsqu’il a pris la décision de cesser de se protéger contre les menaces de mort qu’il recevait. À son arrivée au Honduras, le lt Künsken a travaillé comme bénévole. Il était cependant logé et nourri par le centre d’accueil. La nourriture, qui était en grande partie donnée au centre, était toutefois extrêmement mauvaise et, au cours des trois premiers mois de son séjour, son poids est passé de 81 kilos à 68 kilos. Lors de sa deuxième visite, financée au moyen du salaire reçu au camp d’instruction d’été des Cadets de l’Air de Trenton, il a mangé beaucoup plus de repas-minute. Le centre d’accueil où travaillait le lt Künsken est conçu pour donner aux enfants des rues un cadre à l’intérieur duquel travailler et apprendre. On leur enseigne l’hygiène et les aptitudes sociales; ils pratiquent des sports et construisent des objets d’artisanat; ils ont du temps libre et reçoivent une certaine formation. Tout ceci a pour objet de donner aux enfants le renforcement positif et l’affection qu’ils ne peuvent obtenir dans les rues. Selon le lt Künsken, au bout de quelques mois, les enfants commençaient à se laver et à se tenir propres de leur propre initiative, à ne pas prendre de drogue et à bien s’amuser avec les autres enfants. Le personnel appelle cela une « resocialisation réussie ». À ce moment-là, le personnel du centre commençait à étudier la possibilité de réinsérer l’enfant dans sa famille ou, au besoin, de le placer dans un établissement plus permanent.

« L’expérience que j’ai acquise en tant qu’officier du CIC m’a été très précieuse », dit le lt Künsken. « On nous habitue à diriger des groupes de taille moyenne et des grands groupes; on acquiert de l’expérience dans le domaine de l’organisation; on apprend aussi à être tout simplement un modèle de comportement. » « Tous les principes du leadership – diriger en donnant l’exemple, avoir de la compassion et de la considération pour ses suiveurs, renseigner les gens, se comporter en membre de l’équipe – tout cela était essentiel » ajoute-t-il. « Il y avait de la discipline, un certain contrôle, mais j’y ai mis beaucoup plus. » L’expérience que le lt Künsken a vécue au Honduras a aussi influé sur son travail en tant qu’officier. Il dit s’être beaucoup adouci depuis son voyage. « Je vois les choses sous un autre jour maintenant. J’ai l’impression que presque rien n’est important ici. Ce n’est pas pour déprécier quoi que ce soit, mais honnêtement, comment peut-on comparer une contravention ou un embouteillage ou une faible participation à un événement organisé par les Cadets avec des personnes manquant de nourriture ou recommençant à se droguer. Il n’y a pas de comparaison possible. »

On accueille généralement entre 8 et 16 enfants à la fois au centre même si la population atteint parfois le nombre impossible à gérer de 25. Les bénévoles du centre ont pris soin de 300 à 400 enfants en 1998. Le lt Künsken estime qu’il y a près de 10 000 enfants des rues dans la ville. Le lt Künsken a fait partie des cadets pendant deux ans à la fin des années 80, est devenu instructeur de cadets en 1991 et s’est enrôlé dans le CIC en 1992. Il est actuellement officier d’instruction du 706e Escadron de la Légion royale canadienne d’Ottawa et travaille à la Direction générale du renseignement de Citoyenneté et Immigration Canada

Un des enfants du centre d’accueil qui dort, dans un état d’euphorie causé par l’inhalation de colle.

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C O M M U N I C AT I O N Les relations publiques : Visibilité et accessibilité S. Ippersiel Au cours des huit derniers mois, c’est-àdire depuis mon arrivée dans le monde des cadets, je n’ai cessé d’exprimer mon étonnement de constater qu’un organisme de l’envergure du MCC n’attire pas l’attention du Canadien moyen. De toute évidence, nous n’en avons pas fait assez pour donner de la visibilité au MCC et pour le rendre accessible à M. et Mme Toutlemonde. Il faut que ça change.

Commençons par la visibilité. Une des principales raisons pour lesquelles nous n’avons pas de visibilité auprès du public, c’est que nos produits de communication ne sont pas centrés sur les « Cadets » en tant que tels. Ils mettent plutôt l’accent sur les « Cadets de la Marine », le « CIC de l’Armée » ou la « Ligue des cadets de l’Air ». En compartimentant ainsi notre image (Marine, Armée et Air), nous diminuons l’effet de nos produits de communication. Qu’est-ce qui est préférable? a) de limiter notre vision à la représentation de 15 000 cadets de l’Armée (ou de la Marine ou de l’Air), b) ou de projeter l’image d’un organisme fier de compter 56 000 membres et deux fois plus de bénévoles et de partisans?

Si j’avais à choisir, j’opterais pour la deuxième possibilité tout simplement parce que, du point de vue des relations publiques, il est préférable d’être gros. L’autre sujet que je veux aborder est la question de l’accessibilité. La résignation dans la voix de certains des parents qui, en essayant d’entrer en communication avec une unité locale de cadets (n’importe laquelle) tombaient sur mon numéro de téléphone est une des choses les plus frustrantes que j’ai vécues cet automne. Mes interlocuteurs vidaient alors leur sac, me disant à quel point il était difficile de trouver l’inscription des cadets dans l’annuaire téléphonique, que mon numéro était le huitième ou le dixième qu’on leur donnait et qu’à moins de recevoir une réponse, ils laisseraient tout simplement tomber les Cadets et ainsi de suite. Ayant entendu cela, j’ai consulté les pages blanches de l’annuaire téléphonique d’Ottawa-Hull. Une seule unité est inscrite sous « Cadets ». (L’unité 2958 à Manotick – Coup de chapeau!) Pour qu’il soit possible de vous joindre par téléphone, inscrivez votre unité sous « Cadets » dans les pages blanches. Voilà une solution simple et peu dispendieuse à une importante lacune sur le plan des communications. Une inscription normalisée devrait se présenter à peu près comme suit : CADETS – Cadets de la Marine 1234 Catamaran 234-5678 ADETS – Cadets de l’Armée 9876 Escaladeurs 345-6789 CADETS – Cadets de l’Air 876 Planeurs 987-6543

L’accessibilité à l’information sur le Web est une autre question que la création d’une page d’accueil intégrée pour les Cadets, le CIC et les trois ligues nationales a permis de régler. Voici l’adresse Web : www.cadetscanada.org. À partir de là, vous pouvez commencer à naviguer dans le vaste cyberespace de Cadets Canada. La communication est une activité quotidienne que nous considérons, pour la plupart, comme acquis. Il faut toutefois évaluer l’efficacité de la communication d’un message à notre auditoire. Un coup d’œil rapide à la situation actuelle indique qu’il y a place à l’amélioration. Il suffit de peu de choses pour rendre les Cadets plus visibles et plus accessibles. Si vous avez des tuyaux ou des trucs ayant donné de bons résultats, veuillez m’en faire part par la poste au Bulletin national du CIC ou par courrier électronique à l’adresse : af397@issc.debbs.ndhq.dnd.ca. Stéphane Ippersiel est Directeur national des communications, Direction des Cadets.

Concours national de photographie des cadets 2000 Attention les photographes en herbe! Le concours national de photographie des cadets 2000 arrive à grands pas! Le concours débute le 21 février pour se terminer le 27 octobre. Les détails supplémentaires seront affichés sur le Site national des cadets du Canada (www.cadets.dnd.ca). Le concours est ouvert à tous les membres du Mouvement des cadets du Canada. De nombreux prix seront offerts aux gagnants.

Oups… Une erreur s’est glissée dans la publication de matériel de recrutement pour le CIC récemment distribué. Les dépliants CIC 02-99B et CIC 03-99B affichent en effet une adresse incorrecte pour le site web national du CIC. L’adresse devrait être la suivante: www.vcds.dnd.ca/cic. L’adresse fautive montre une barre oblique inversée.

« Former les jeunes d’aujourd’hui et les préparer à devenir les leaders de demain »


Lettre au rédacteur

Il n’a jamais quitté le programme et a beaucoup contribué au succès, tant de son corps que du programme des Cadets de la Marine dans son ensemble. Le commandeur Carson laisse son épouse, qui partage sa vie depuis 46 ans, six filles et 15 petits-enfants. Une bourse a été créée en son nom pour aider un cadet de la marine méritant à faire des études collégiales ou universitaires.

Monsieur le Rédacteur, De toutes les publications et de tous les ouvrages auxquels j’ai dû m’attaquer au cours de ma carrière chez les cadets et dans le CIC, sans compter tout ce qu’il faut lire dans notre vie civile, le Bulletin national du CIC a toujours été un des colis les mieux accueillis dans ma boîte aux lettres.

Je ne peux qu’imaginer la créativité qu’exige un projet de l’envergure et de la diversité du Bulletin national du CIC. S’il ne m’est absolument pas possible de connaître le fonctionnement de l’ensemble de l’organisation, j’ai l’impression d’en savoir beaucoup plus sur le MCC grâce au Bulletin. S’il faut que vous sollicitiez des modifications et des révisions du contenu, soit. Si je représente un tant soit peu le reste de la population générale du CIC, j’estime que l’existence même de ce bulletin est remarquable. Je vous implore toutefois de ne pas envisager le démantèlement du projet. Nous sommes trop nombreux à ne pas nous tenir au courant. Et jusqu’à ce que l’Internet dévore toutes les publications, le Bulletin national du CIC est la chose la plus intéressante à faire surface depuis longtemps. Je suis coupable moi aussi et j’accepte personnellement vos reproches de n’avoir pas répondu à votre sondage. Je suis toutefois d’accord avec ce que vous suggériez dans le numéro du printemps de 1999, savoir que peut-être que personne n’estime nécessaire de modifier le bulletin.

Le major général Stuart McDonald, chef – Réserves et Cadets, est maintenant Commandeur de l’Ordre du Mérite militaire. Son statut dans l’OMM a été relevé au cours d’une cérémonie d’investiture tenue en juin. Des 97 militaires canadiens décorés à l’occasion de la cérémonie de l’OMM, seulement cinq ont été faits Commandeurs, le niveau de reconnaissance le plus élevé de l’Ordre. La Ligue des cadets de l’Armée du Canada a un nouveau directeur exécutif. Dave Boudreau remplace Jim Devaney. Dave Boudreau, qui a occupé le poste de 1998 à 1999, a commencé sa carrière comme cadet en 1967 et participe au programme depuis lors.

Deux vies sont sauvées Lieutenant Chenier Un acte d’héroïsme a permis de sauver deux enfants de la noyade le jour de la Fête du Canada, en 1998, à proximité du CIEC Whitehorse.

L’élève-officier Gilchrist et le mat 1 Doug King, qui était cplc dans la Princess Patricia’s Canadian Light Infantry à ce momentlà, aidaient à l’organisation d’activités dans un parc de la région situé au bord du fleuve Yukon. Lorsqu’ils ont entendu les enfants s’affoler en eau profonde, ils ont plongé et les ont ramenés en lieu sûr. Les deux enfants avaient moins de dix ans. Selon King, les enfants se maintenaient à la surface, mais commençaient à paniquer. L’élève-officier Gilchrist, qui faisait alors partie de l’Escadron 99 Lynx des Cadets de l’Air, poursuit actuellement des études en sciences infirmières au Georgian College à Orillia, en Ontario et le matelot de 1re classe King fréquente l’École navale des FC à Esquimalt, en Colombie-Britannique. Leur formation et leur expérience dans le domaine de la sécurité nautique, leur viennent, en partie, de leur travail dans les forces. Félicitations à l’élof Gilchrist et au mat 1 King pour leur action méritoire. Documentation fournie par le Digest de sécurité et Kathleen Goldhar du Whitehorse Star.

Photo by Cathy Archibould, courtesy of the Whitehorse Star.

Après avoir pris connaissance rapidement de la publication, j’achemine les deux exemplaires à mes effectifs en espérant qu’il m’en reviendra au moins un des deux tôt ou tard pour que je puisse le lire plus à fond.

« J’ai entendu les enfants appeler leur mère », a dit l’élof Jodie Gilchrist, membre du CIC qui travaillait au CIEC Whitehorse à cette époque. « Nous les avons rejoints à la nage, les avons empoignés et les avons tirés jusqu’à la rive. »

J’attends avec impatience le prochain numéro. D.P. Woloschuk Capitaine

En bref •

Le commandeur B.F. « Bev » Carson, membre de longue date du CIC, est mort du cancer le 20 septembre 1999. Le commandeur Carson a commencé sa carrière chez les cadets en 1945, lorsqu’il est devenu membre du Corps de cadets de la marine à Windsor, en Ontario.

Numéro 7 – Hiver 2000

OCdt Gilchrest and LS King in front of the Yukon River.

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AN NONCES Habiller et équiper les cadets Capitaine C. DeMerchant À quoi ressemblera l’uniforme des cadets en 2005? Est-ce que la tenue présentement fournie aux cadets est de mise pour l’instruction requise? Estelle distribuée au bon endroit et au bon moment? Quels changements devront être apportés afin de permettre aux cadets de participer aux programmes constamment en évolution ? Y aurat-il de l’argent pour vêtir et équiper les cadets? Quelle sera la source de financement ? Nous dépensons présentement environ 10 millions de dollars par année pour vêtir les cadets aux unités ainsi qu’aux Centres d’instruction estival des cadets. Cette somme ne comprend pas l’habillement opérationnel prêté temporairement aux CIEC (comme les uniformes de combat, les combinaisons de vol, etc.). Comment pouvons-nous améliorer le système d’habillement et d’équipement des cadets? Le système de soutien logistique des cadets est arrivé à une intersection. Nous avons déjà effectué de légers progrès positifs, mais ce processus est long et ne tenaient pas compte des stratégies à long terme. Un nouveau programme à long terme a été introduit récemment et il devrait offrir des réponses à ces questions. Un groupe de travail (GT) portant sur l’habillement et l’équipement des cadets a été

L’informatique - un moyen de gagner du temps? Capitaine G. Peterson Comme vous le savez probablement, on envisage actuellement, dans le cadre du Processus Choix d’Avenir, de doter chaque unité d’un logiciel qui comprendrait des formulaires uniformisés et une base de données. Ce logiciel informatiserait, entre autres, l’inscription des cadets, les demandes d’inscription aux camps et les dossiers relatifs aux promotions, à l’habillement et à la formation. À titre de commandant d’un corps comptant plus de 100 cadets et d’expert en informatique, je trouve cette idée très intéressante. Cela pourrait certainement nous faciliter la vie. Il reste toutefois à déterminer combien de temps l’unité gagnera véritablement grâce aux ordinateurs. Bon nombre d’entre vous utilisent déjà une base de données quelconque, qui a été mise au point par votre propre « gourou » local de l’informatique ou que vous avez achetée chez un fournisseur. En fait, j’ai reçu depuis septembre plusieurs courriels d’officiers me demandant d’évaluer la dernière version de leur base de données. D’un côté, je voudrais croire que les ordinateurs sont LA réponse à un de nos plus grands problèmes – le manque de temps – mais je ne peux m’empêcher de penser que nous remplaçons peut-être la paperasse par destracasseries administratives électroniques. Les rapports ont certainement meilleure apparence lorsqu’ils sont rédigés à partir d’une base de

formé et sera responsable de colliger l’information de tous les groupes d’intérêt et de soumettre des recommandations qui changeront notre façon de faire. Ce GT doit tout d’abord juger de la pertinence de l’utilisation de chaque pièce d’habillement apparaissant aux barèmes et distribués aux cadets, aux corps/escadrons, détachements, QG régionaux et CIEC. À titre d’exemple, pourquoi l’habillement d’entraînement aventurier est-il uniquement distribué au CIEC? Quels sont les coûts d’entreposage de ces items ? Au lieu d’être gardé sur des tablettes pendant 10 mois, pourquoi ne pas les distribuer aux unités où il est requis de participer à des exercices aventuriers? Les cadets reçoivent un uniforme de parade qui n’est adéquat que pour les défilés et la classe. Il en revient présentement à chaque cadet de se procurer l’équipement aventurier ou de participer aux exercices en civil. En distribuant l’équipement aventurier ou sportif directement aux cadets, ces derniers pourraient amener ce matériel lors de l’instruction estivale. Il s’agit d’un exemple de pensée stratégique qu’il nous faut envisager pour mieux redéfinir nos opérations logistiques en soutien des programmes de cadets. Les changements suivants sont en développement : Nous avons remplacé les culottes courtes distribuées aux CIEC par un modèle plus confortable. données électronique que lorsqu’ils sont écrits à la main et personne ne niera qu’il est pratique de mémoriser des renseignements, tels que des numéros de téléphone et des adresses pour les récupérer plus tard. Il faut toutefois pour cela passer beaucoup de temps à introduire les données dans l’ordinateur. Cela permet-il réellement de gagner beaucoup de temps? Peut-être. Réfléchissez sérieusement à la question pendant un moment et répondez aux questions suivantes : Lesquelles des tâches liées à la gestion de votre corps ou escadron gagneront en efficacité du fait qu’elles sont informatisées? Combien épargnerezvous de temps en utilisant l’ordinateur pour l’inscription des cadets, faire le suivi des résultats des examens ou des mouvements relatifs à l’approvisionnement? Pour la grande majorité des unités de cadets qui n’ont accès qu’à un ou deux ordinateurs, avant d’introduire des données dans la base de données, il faut d’abord les écrire à la main sur du papier pendant la séance de formation normale et ensuite les transférer dans la base de données lorsqu’on a plus de temps. Combien de temps cela permet-il de gagner? Pas beaucoup. Il faut parfois autant de temps pour dactylographier les informations qu’il en faut pour les écrire sur une feuille de papier. Cela signifie aussi, qu’à moins que vous ayez plusieurs ordinateurs, diverses personnes devront utiliser le clavier à différents moments pendant vos cours et que seules les personnes sachant se servir d’un ordinateur peuvent traiter l’information. Par ailleurs, économisons-nous vraiment du papier compte tenu du fait qu’il faut

Nous en sommes à la phase 2 d’un projet qui vise à remplacer le paletot long quatre-saisons par un manteau quatre-saisons plus court et plus confortable. 650 cadets testent ce manteau à travers le pays. Un nouveau chapeau à rebord large viendra remplacer la casquette de base-ball et un soulier de course nouveau style remplacera les chaussures grises désuètes. Les insignes de couvre-chef en métal vont peut-être être remplacés par des insignes de tissu d’ici un an. Notez bien : Les changements mentionnés ci-dessus ont sauvé de l’argent au MDN en utilisant des items moins coûteux mais de meilleure qualité qui en ont amélioré l’aspect pratique. La plupart des changements ont par ailleurs été suggéré par des cadets ou des CIC. Les discussions du GT, en 2000-2001, vont inclure les responsables de l’instruction à tous les niveaux, au QGDN, au CIEC et aux unités de cadets. Les cadets et les CIC se verront offrir la chance d’exprimer leur opinion. Tous les groupes d’intérêt auront la chance d’exprimer leur opinion et de poser des questions. Le capt DeMerchant est Officier de logistique à la Direction des cadets.

tôt ou tard imprimer un exemplaire de presque tous les documents. Pour obtenir une efficacité et des économies de temps réelles, il faudrait idéalement que l’échange d’informations entre les divers services (administration, instruction et approvisionnement) se fasse sur un réseau local de quelque sorte, mais combien d’unités peuvent matériellement raccorder leurs ordinateurs ensemble? Combien d’entre vous l’ont fait? Nombre d’unités sont éparpillées dans divers bâtiments, ce qui rend le réseautage difficile. Et qu’en est-il des unités qui n’ont pas de raccordement téléphonique ou qui rangent l’ordinateur personnel du corps chez le commandant? Nous aimerions obtenir votre opinion sur ce sujet, connaître vos idées, recevoir vos commentaires. Le point de vue des officiers d’administration et d’instruction nous intéresse tout particulièrement. L’informatique a-t-elle amélioré l’efficacité de votre unité? Dans quelle mesure et de quelle façon? A-t-elle réellement accru le rendement de votre personnel? Quel genre de problèmes, le cas échéant, a-t-elle engendré? Faites-nous parvenir une copie des outils électroniques que vous utilisez dans le moment, surtout s’ils vous ont simplifié la vie. Nous les examinerons attentivement et les comparerons avec les meilleurs sur le marché. Nous publierons même les témoignages les plus intéressants plus tard dans le Bulletin et dans le site Web du CIC. Notre adresse électronique est : ad614@issc.debbs.ndhq.dnd.ca.

« Former les jeunes d’aujourd’hui et les préparer à devenir les leaders de demain »


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