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Vie privée

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TABLE DES ANNEXES

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le droit romain à l’aide de l’Institute et des commentaires de Borkolten, ainsi que ses deux collègues, sont admis à l’examen le 27 juillet 1651. Charles suppose que l’argent de sa bourse n’est pas étranger à l’obtention de leurs diplômes d’avocats. Commence alors pour Charles Perrault une vie active, d’abord aux côtés de son frère Pierre, puis aux côtés de Colbert.

Charles décrit sa fratrie comme d’excellente compagnie, et au cours de sa vie professionnelle, il ne manquera jamais de la favoriser, allant même jusqu’à évincer le chevalier Le Bernin, au moment où la rivalité entre la France et l’Italie fait rage. Ses charges lui font mener une vie de grand bourgeois, et il fréquente avec assiduité les salons précieux pour se tenir au courant des modes et des dernières nouveautés littéraires. Il est également un grand collectionneur. Son mobilier, ainsi que ses œuvres d’art sont issus des plus grands artistes : Le Brun, Michel Ange, Coypel, ...

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Vie privée

En 1672, il demande l’approbation de Colbert pour son mariage avec Marie Guichon, jeune femme de dix-neuf ans, fille d’un payeur de rente dont la famille est amie de longue date avec celle des Perrault. Le ministre n’approuve pas l’union, car il juge que la dot de soixante-dix mille livres est insuffisante. Il lui offre de lui trouver une épouse, ce que Charles refuse. Il écrit à ce sujet dans ses Mémoires de ma vie :

« Dès que je lui eux nommé la personne et qui étoit son père, il me demanda combien on me donnoit. Je lui dis qu’on me donnoit soixante et dix mille livres. « C’est trop peu, me dit-il ; vous pouvez croire que je songe à vous.

Vous voyez ce que j’ai fait pour M. du Mets, je ne ferai pas moins pour vous assurément. Je vous trouverai une fille, parmi les gens d’affaire, qui vous rapportera une dot bien plus avantageuse. Mais, poursuivit-il, n’est-ce point un mariage par amitié dont vous me parlez ? – Je n’ai vû la fille, repris-je, qu’une fois depuis qu’elle est hors de religion, où elle a été mise dès l’âge de quatre ans ; mais je connois le père et la mère il y a plus de dix ans, pour avoir vécu depuis ce temps-là très familièrement ensemble. Je les connois, ils me connoissent, et je suis assuré que je vivrai parfaitement bien avec eux.

Voilà, Monsieur, la principale raison qui m’y engage. Je serois très fâché de rencontrer un beau-père qui se plaindroit sans cesse que je ne fais ruen, qui voudroit que je vous importunasse tous les jours de me donner les moyens de faire quelque chose » 151 .

Le mariage a lieu le 1e mars 1672, et Charles a alors quarante-quatre ans. Sa femme lui donne quatre enfants, dont une fille pour laquelle nous n’avons quasiment aucune information, si ce n’est une correspondance avec Mme Lhéritier de Villandon, et sa mention chez quelques historiens, sans même son nom, ni ses dates de naissance et de mort.

151 Ibidem, p. 124.

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