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Des éditeurs répandus sur le territoire
from Histoires, ou Contes du temps passé, Charles Perrault - Mémoire de master de Marie-Sophie Bercegeay
qu’entre 1697 et 1914, les éditeurs, comme les modes de productions et les buts des ouvrages, sont très variés. Il s’agit désormais d’étudier la situation éditoriale française, non dans sa globalité, mais en prenant l’exemple de quelques éditeurs particulièrement célèbres. Nous nous intéresserons donc aux cas des Oudot, des Garnier, de Wentzel et d’Hetzel ainsi qu’à Hachette, Garnier frères et Flammarion.
DES EDITEURS REPANDUS SUR LE TERRITOIRE
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Comme nous l’avons vu, les contes sont édités au XIXe siècle sur une grande partie du territoire français. Sur l’ensemble de la période, le constat est d’autant plus flagrant que les centres de production sont très diversifiés. Ainsi, les grandes métropoles comme les petites villes impriment les Contes de Perrault.
Paris détient le record du nombre, avec près de quatre-vingt-dix éditions
Carte de France des éditions des Histoires ou Contes du temps passé
Figure 26 : Carte de France des éditions.
Légende :
Plus de 50 éditions 8 éditions 5 éditions 2 éditions 1 éditions Sans renseignements
publiées intra-muros. La capitale concentre en effet de nombreux imprimeurs. L’imprimerie étant introduite en France pour la première fois à Paris en 1470, autour de la Sorbonne, il est normal que la ville cumule tant d’ateliers, situés principalement près des collèges dans un premier temps, puis dans le quartier latin. En terme de nombre de parutions, Épinal, haut lieu de la littérature de colportage, se situe bien loin derrière Paris, avec huit titres imprimés par Pellerin, de Vresse et Pinot. Il va sans dire que ce chiffre n’est pas en accord avec la réalité, et ne correspond qu’aux notices trouvées. Les abécédaires et autres ouvrages lithographiés ont été bien plus importants en terme de quantité et de réception que les indices bibliographiques ne laissent paraître. Il en est de même pour Caen, qui produit également de petits livrets à la couverture bleue
En outre, il nous faut signaler que les Contes de Perrault ne s’arrêtent pas aux frontières. Dans un souci de lisibilité, nous n’avons pas fait figurer sur la carte les parutions étrangères en langue française. Mais ces dernières sont présentes dans les pays limitrophes où la langue française est parlée par une certaine partie de la population. Il s’agit de la Belgique, des Pays-Bas (à Amsterdam et à La Haye), ainsi que de l’Allemagne. Pour chacune de ces contrées, nous avons compté au moins deux publications du recueil, sauf pour le cas de Pays-Bas, qui en recensent quatre.
Entre le XVIIe et la fin du XIXe siècle, il y a plus de cent cinquante imprimeurs en France. Tous n’ont pas publié des contes, loin de là. Voilà néanmoins la liste des imprimeurs-libraires n’ayant publié qu’un ouvrage sur les contes pour l’ensemble de la période.
G. Barba Barde M. Bauche A. Bédelet Bouquet M.-H. & F. Cantel
Vve. J.-B. Coignard
Édition de la Toison d’Or A. Courcier G. Crès L. Curmer E. Dentu G. Duployé
Édition du Cep A. Fayard Fonteney C. Gosselin Guillaume & Cie.
A. Hardel Henriot J.-A. Joly Kaan Langlumé Leclère fils
V. Lecou Magnin Manget & Cie Marabout P.-G. Le Mercier Nelson
Nos Loisirs Pagnerre L. Perrin A. Picard H.-A. Pierer B. Renault
H. Tardieu C. Thibaut C. Thomas J. Vermot A. de Vresse J. Wentzel