LA DANSE CLASSIQUE : Vibrations, harmonies du mouvement ; Transcendance et langage de l'esprit...

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Sommaire…


CHAPITRE I

:

CHRONOLOGIE : DES PERSONNALITÉS IMPORTANTES DE LA DANSE CLASSIQUE.

CHAPITRE II

:

MÉTHODES OU FORMES D’ENSEIGNEMENTS, STYLES DE DANSES : OPPOSITIONS ET/OU COMPLEMENTARITÉS…

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CHAPITRE III

:

DES PERSONNALITÉS DE LA DANSE SELON LES GENRES ET/OU LES ORIGINES…

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CHAPITRE IV

:

L’OPÉRA, L’ÉCOLE ET SA COMPAGNIE DE BALLET.

202

CHAPITRE V

:

DES ARTISTES ET LA RÉVÉRENCE…

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EN HOMMAGE À TOUS LES HUMAINS QUI DANSENT, QUI ONT DANSÉ OU QUI DANSERONT, QU'ILS AIMENT OU QU'ILS DÉTESTENT ÇA ! À TOUS LES DANSEURS DE FORMATION, ET DE MÉTIER, À TOUS CEUX QUI PENSENT MAL DANSER, À TOUS CEUX QUI DANSENT POUR LE PLAISIR ET POUR CONJURER LE SORT,

À

TOUS

LES

ANIMAUX

QUI

DANSENT INSTINCTIVEMENT, À TOUTES LES FLEURS BERCÉES PAR LE VENT, À TOUTES LES ÉTOILES DANS LEUR BALLET CÉLESTE.

ET À UNE ÉTOILE DE PLUS PARMI LE FIRMAMENT : PATRICK DUPOND. 4


Introduction « La danse est un langage, et ce langage ce n’est pas seulement une satisfaction du corps ou de corps à corps. C’est un art qui transcende le corps. » Françoise Dolto. Tout est langage, éditions Gallimard.

C’est vous, en tant qu’artistes, qui devez introduire l’enfant dans la danse. C’est l’artiste que vous êtes, c’est cette part de vous-même qui est essentielle. Tout d’abord parce que la danse de l’artiste et celle de l’enfant se rejoignent : pour le danseur, chaque instant de son acte dansé est un acte créateur, car il implique, dans l’instant, la totalité de sa personne. C’est un acte unique qui ne se reproduira jamais tout à fait à l’identique, au même titre que l’activité ludique du jeune enfant. De son côté, l’enfant qui n’a pas encore une pensée figée par des codes restrictifs, reste ouvert à toute émotion.

C’est l’âge de toutes les découvertes, celui de la mémoire corporelle et de la structuration de la pensée. Les sons, les couleurs, les odeurs... tous les éléments sont là : l’eau, la terre, le feu et l’air comme posés sur la palette d’un peintre sur laquelle nous n’aurons qu’à choisir, mélanger, organiser... pour permettre à notre mouvement d’atteindre sa fonction poétique qu’est la danse. Qui n’a jamais conservé en lui un souvenir viscéral d’un objet devenu évocateur de tout un ensemble de sensations qui lui ont permis de saisir et de s’approprier des règles qui seraient restées rébarbatives si elles n’avaient pas été éprouvées par une expérimentation active ?

Immergés avec l’enfant dans la danse, vous partagez le même émerveillement et les impressions vécues ensemble dureront pour lui toute une vie. • Matières à rêver • Matières à penser • Matières à se construire

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Terpsichore Celle qui se plait à danser.

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Dans la mythologie grecque, les Muses (avec une majuscule) sont les neuf filles de Zeus et de Mnémosyne (Μνημοσύνη / Mnémosyné : la Mémoire) : des déesses représentant les idées artistiques et intellectuelles des hommes et l'art de la musique. Les Grecs leur donnèrent un nom précis, mais ce sont les Romains qui leur attribuèrent un domaine de compétence. De leur nom vient celui de Musée, qui à l'origine désigne un lieu où les hommes reçoivent une éducation et où des savants font de la recherche dans tous les domaines de la connaissance. Terpsichore (en grec ancien Τερψιχόρα / Terpsichóra, de τέρπεω / térpeô, « apprécier » et χoρός / khorós, « la danse ») est la Muse de la Danse. C'est une jeune fille, vive, enjouée, couronnée de guirlandes, et tenant une lyre au son de laquelle elle dirige en cadence tous ses pas. Certains auteurs en font la mère des sirènes. Elle a un lien avec Apollon (dieu du soleil et de la poésie) et elle serait la muse représentée dans le tableau de Gustave Moreau Hésiode et la muse. Les Muses chantaient et dansaient pendant les fêtes organisées par les dieux et pour les héros. Elles accompagnaient Apollon. Elles inspiraient aussi les poètes. Leurs récits commençaient souvent par une invocation aux Muses, comme l’Illiade et l’Odyssée d'Homère.

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Louis Dupré Appelé couramment « le Grand Dupré » et figure emblématique de la « belle danse » française, à partir de 1733, il créera tous les ballets de Rameau. Pendant trente ans il sera le plus grand interprète de chaconnes et de passacailles.

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Louis Dupré est un danseur, maître de ballet et pédagogue français né à Paris le 24 décembre 1689, où il est mort le 21 décembre 1775. Probablement danseur dans les rôles d'enfants sous le nom de « petit Dupré », il fait ses débuts officiels à l'Académie royale de musique en 1714. Il remplace Louis Pécourt, son maître, à l'Opéra de Paris. À partir de 1733, il créera tous les ballets de Rameau et sera pendant trente ans le plus grand interprète de chaconnes et de passacailles. Par la suite, il devient le maître de ballet attitré de l’Académie royale de musique en 1739. De 1725 à 1730, il se produit régulièrement à Londres, à Dresde et à la cour de Pologne. Jusqu'en 1743, il est l'un des principaux professeurs de l'école de danse de l'Opéra de Paris, où il a pour élèves Marie-Anne de Camargo, Gaëtan Vestris, Jean-Georges Noverre, Maximilien Gardel et Jean-Baptiste Hus. Casanova fut un de ses fervents admirateurs. Il a composé quelques ballets pour les élèves du collège Louis-leGrand. Technicien accompli et figure emblématique de la « belle danse » française, celui qu'on appelait couramment « le Grand Dupré » (pour le distinguer de son frère cadet Jean-Denis) fut le premier à recevoir le surnom flatteur de « dieu de la danse. »

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Pierre Beauchamp Danseur et maître de ballet français. Il collabore avec Lully, Charpentier et Molière et invente avec eux la « comédie-ballet ». Il met au point un système d’écriture de la danse. Pierre Beauchamp est le codificateur des cinq positions classiques.

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Appelé à tort Charles ou Charles-Louis, Pierre Beauchamp est un danseur et maître de ballet français né à Versailles le 30 octobre 1631, et mort à Paris en février 1705. Il collabore avec Jean-Baptiste Lully, Marc-Antoine Charpentier et Molière et invente avec eux la « comédie-ballet » dont les meilleures illustrations sont Le Bourgeois gentilhomme (1670) et Le Malade Imaginaire (1673). Il règle aussi les danses des principaux opéras de Robert Cambert et Pierre Perrin pour l'Académie royale de Musique. Il forme de nombreux danseurs comme Blondy, Favier et Pécour, et met au point un système d'écriture de la danse que son disciple Feuillet publiera sous son nom propre en 1700. Codificateur des cinq positions classiques, Beauchamp est l'une des plus grandes figures du style de la « belle danse » française du XVIIème siècle considérée comme « noble » en opposition au style virtuose comique ou grotesque. La « danse grotesque » est une catégorie de danse théâtrale qui s’est différenciée plus clairement au XVIIIème siècle et a été incorporée au ballet.

Informations supplémentaires sur : https://www.atad.asso.fr/histoire-de-la-danse/pierre-beauchamps-16361705-francais

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Louis XIV Véritable passion au service de sa politique, la danse fait partie intégrante de la vie de Louis XIV dans le premier tiers de son règne. Le Roi-Soleil dansera, au total, dans vingt-sept grands ballets de cour avant de tirer sa révérence en 1670, à l’âge de trente-deux ans.

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Véritable passion au service de sa politique, la danse fait partie intégrante de la vie de Louis XIV dans le premier tiers de son règne. Le RoiSoleil dansera, au total, dans vingt-sept grands ballets de cour avant de tirer sa révérence en 1670, à l’âge de trente-deux ans. Le jeune Louis XIV, devenu Roi à l’âge de cinq ans en 1643, n’a que très peu connu son père Louis XIII. C’est sa mère la Régente Anne d’Autriche, et son principal ministre le cardinal Mazarin, qui se chargent de son éducation. Si les activités de l’esprit, telles que la littérature ou la lecture, intéressent peu le jeune souverain, il raffole en revanche des exercices physiques, et se passionne comme son père pour la musique et la danse. C’est à l’âge de sept ans que Louis XIV commence l’apprentissage de la danse. Rien d’incongru ni de nouveau : elle fait partie de l’éducation d’un gentilhomme, au même titre que l’escrime ou l’équitation. Une formation très importante pour un monarque. 2 heures par jour, Louis XIV apprend à danser avec un certain Pierre Beauchamp, danseur, maître à danser, compositeur et professeur du Roi. Il lui enseigne les pas qui deviendront les standards de la danse classique : chassés, assemblés, sissonnes… Quant au premier entrechat et à l’ « entrechat royal » sont des inventions de Louis XIV en personne. Branle, gavotte, sarabande, le Roi connaît toutes les danses, mais sa préférée reste le menuet. Adolescent, Louis XIV redouble d’efforts. La danse demeure son activité favorite. S’ajoutent à Pierre Beauchamp d’autres maîtres prestigieux : Henri Prévost et Jean Regnault. Danse après son lever et ses exercices équestres, danse le soir après souper, et parfois jusqu’à minuit… Le Roi s’y adonne avec une telle passion que les médecins craignent pour sa santé. Il aime tellement cette activité qu’il donne l’illusion, selon Voltaire, qu’ « on ne lui apprit qu’à danser et à jouer de la guitare ».

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Raoul-Auger Feuillet Presque en même temps qu'apparaît la notation musicale, le danseur tente de capter le mouvement et commence par utiliser des abréviations pour indiquer les pas à exécuter. Un système de notation de la danse est inventé par Raoul-Auger Feuillet.

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Raoul-Auger Feuillet (né en 1659, mort le 14 juin 1710) est un danseur, chorégraphe et maître à danser, inventeur d'un système de notation de la danse. En 1700, il publie son ouvrage « Chorégraphie, ou l'art de décrire la danse par caractères, figures et signes démonstratifs », qui aura un retentissement considérable pendant plus d'un siècle et demi. À l'appui de ce système théorique, il publie chaque année un « Recueil de danses » contenant des danses de bal et des entrées de ballets en vogue, composées pour la plupart par Louis Pécour et par lui-même. En 1706, il publie également un « Recueil de contredanses », dont plusieurs sont tirées des opéras de Jean-Baptiste Lully ou Marin Marais. Véritable somme du savoir chorégraphique de l'époque, ses œuvres sont traduites en anglais par P. Siris (v. 1670 - apr. 1735) et John Weaver, et en allemand par Taubert. Le « système Feuillet » favorisera la diffusion rapide du répertoire français à travers l'Europe entière. La publication des Recueils de danses sera poursuivie après sa mort par Dezais jusqu'en 1724. Depuis le Moyen Âge, les maîtres de danse et de ballets ont tenté de décrire les pas et les figures de danse, et de les mettre sur le papier. Mais le mouvement, expression du corps humain, ne se laisse pas apprivoiser aussi aisément que la musique : en plus des caractéristiques propres à cette dernière (hauteur, force, durée, etc.), le mouvement comporte un aspect tridimensionnel particulièrement difficile à rendre en deux dimensions. Comment décrire la fluidité du mouvement ? Comment rendre sa durée, sa dynamique, sa trajectoire au sol et dans l’espace ? Comment décrire les variantes d’un mouvement, les singularités d’un danseur, les subtilités d’un style ?

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Christoph Willibald Gluck Compositeur bavarois en rupture avec le style italien et français de l’art lyrique. Après avoir digéré tous les styles en vogue, il jeta les bases de l’opéra moderne dans son Orfeo ed Euridice : refus de la pure virtuosité au profit du sujet et de la couleur orchestrale. Suivra le 1er véritable ballet d’action Don Juan ou le festin de Pierre.

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Christoph Willibald, Ritter (chevalier) von Gluck est un compositeur bavarois d'opéra de la période classique, né à Erasbach, dans l'électorat de Bavière, le 2 juillet 1714 et mort à Vienne, dans l'archiduché d'Autriche, le 15 novembre 1787. Il a transformé l'opéra avec sa célèbre « réforme » visant à introduire le naturel et la vérité dramatique, et qui a notamment occasionné la querelle des Gluckistes et des Piccinnistes, qui l'opposa aux défenseurs de l'opéra italien, sans jamais toutefois le brouiller avec qui que ce soit. Il reste l'un des compositeurs les plus importants de la musique de la période classique dans l'aire germanophone avec Joseph Haydn, Wolfgang Amadeus Mozart, Karl Ditters von Dittersdorf, Franz Krommer et Carl Philipp Emanuel Bach. Il ouvre la porte au classicisme viennois dont il est le premier jalon significatif. Depuis plusieurs années, Gluck médite une nouvelle conception du drame. Sa collaboration avec le poète Ranieri de’ Calzabigi sera décisive. S’inspirant des idées soutenues à Paris notamment par les encyclopédistes (Diderot, Rousseau, Grimm), Gluck et Calzabigi engagent une réforme radicale qui réclame essentiellement une plus grande fluidité entre le récitatif et l’aria pour donner plus de continuité au drame. Le premier opéra qui incarne la « réforme » est Orfeo ed Euridice créé en 1762 à Vienne. Par cette œuvre, Gluck jette les bases de l’opéra moderne : refus du récitativo secco, de l’aria da capo et de la pure virtuosité, au profit du sujet et de la couleur orchestrale. Il en résulte un équilibre extrêmement harmonieux entre les voix, la musique et une riche expression dramatique.

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Jean-Georges Noverre Danseur et maître de ballet français, il est considéré comme le créateur du ballet moderne. Le jour de sa naissance, le 29 avril, est devenu la Journée internationale de la danse.

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Jean-Georges Noverre (Paris, 29 avril 1727 - Saint-Germain-enLaye, 19 octobre 1810, à 83 ans), est un danseur et maître de ballet français. Il est considéré comme le créateur du ballet moderne. Le jour de sa naissance, le 29 avril, est devenu la Journée internationale de la danse. Il débute à Fontainebleau en 1742, devant la cour de Louis XV, puis le prince Henri de Prusse l'invite à Berlin. De retour à Paris, il entre dans la troupe de ballet de l'Opéra-Comique. Il épouse en 1748 l'actrice et danseuse Marguerite-Louise Sauveur. À la fermeture de l'Opéra-Comique en 1748, Noverre se rend à Strasbourg et à Lyon, où il danse jusqu'en 1752. Il passe ensuite deux années à Londres avec l'acteur britannique David Garrick. En 1754, il revient à l'Opéra-Comique et y compose son premier ballet, Les Fêtes chinoises. En 1760, il inaugure sa carrière de maître de ballet au service du duc de Wurtemberg (1760-1768), après avoir publié un livre sur la danse que Voltaire qualifiera d' « ouvrage de génie ». De 1770 à 1774, il est à Vienne où il collabore avec Gluck, notamment pour créer les ballets d'Iphigénie en Tauride et d'Alceste. En 1774, il est à Milan, avant d'obtenir de MarieAntoinette, son ancienne élève, le poste de maître de ballet en chef de l'Académie royale de musique de Paris (où il remplace Gaétan Vestris en 1776). Parmi les nombreux ballets qu'il crée se détachent Les Petits Riens, pour lesquels il obtient une musique de Mozart, qui séjournait alors à Paris. Lors de la Révolution, il passe en Angleterre et y donne encore Iphigénie en Aulide au King's Theatre de Londres. Rentré en France, il travaille à un dictionnaire de la danse ; il mourra à Saint-Germain-en-Laye dans une relative pauvreté. Noverre était ami de Voltaire, Frédéric II, Mozart et David Garrick (qui l'a appelé « le Shakespeare de la danse »). Ses plus célèbres ballets sont La Toilette de Vénus, La Mort d'Ajax, Le Jugement de Pâris, Jason et Médée, Les Horaces, Les Petits Riens, etc. Il est le grand théoricien du ballet d'action.

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Gasparo Angiolini Maître de ballet et compositeur italien. Précurseur du ballet d’action avec Hilferding et Noverre. Fut l’un des 1ers à mêler danse, musique et intrigue dans des ballets dramatiques. 1761, collabora avec Gluck : Don juan ou le festin de Pierre, stigmatisant la danse académique faisant prévaloir musique et pantomime sur la danse pure.

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Né le 9 février 1731, à Florence, Gasparo Angiolini (de son vrai nom Domenico Maria Angelo Gasparini) devient en 1757 maître de ballet à l'opéra de la cour de Vienne, où ses premiers spectacles dansés font souvent appel au geste pour traduire l'action. En 1761, il collabore cependant avec Christoph Willibald von Gluck au ballet Don Juan, ou le Festin de pierre, d'après la pièce de Molière ; dans ce ballet, une grande partie de l'action est exprimée par la danse elle-même. Angiolini règle l'année suivante les séquences de ballet d'Orfeo ed Euridice de Gluck, œuvre dont la création marque l'émergence d'une nouvelle esthétique musicale et théâtrale. En 1765, Angiolini chorégraphie le ballet Sémiramis, sur une musique de Gluck. Cette même année, il devient maître de ballet au Théâtre impérial de Saint-Pétersbourg, où il chorégraphie plusieurs ballets sur des musiques de sa propre composition. Il meurt le 6 février 1803, à Milan. Principale figure de la lignée austro-italienne du ballet pantomime, il contribue durablement à l'autonomie du ballet par rapport à l'opéra et à la réforme morale de la danse italienne. Ainsi, il privilégie le respect de la règle des trois unités chère à Aristote étroitement liée à la musique. Enfin, contrairement à Noverre qui fait usage du programme de ballet détaillés pour expliquer les ballets, Angiolini se concentre sur la clarté et à la lisibilité du texte dansé (ou choréotexte), capable de transmettre un message sans l'intervention de la parole (logotexte). En précision, les réformes qu'apporte Angiolini sont donc similaires, dans leur intention première, à celles que défendent Christoph Willibald von Gluck et Franz Hilverding ; elles sont de même importance, par ailleurs, que celles qui sont proposées par son rival, Noverre. Apôtre du ballet-pantomime, Angiolini défend la possibilité pour la danse de tout dire par elle-même et prône une pantomime chorégraphiée dite « mesurée », alors que Noverre promeut une pantomime « marchée » juxtaposée à une « danse d'expression ». En dépit de leurs différences, Angiolini et Noverre vont tous deux contribuer à faire évoluer le ballet d'un spectacle où l'intrigue est habituellement décousue et dénuée de passion et qui met en avant la technique à une pantomime caractérisée par des thèmes plus expressifs dans laquelle tous les éléments sont intégrés.

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Auguste Vestris Surnommé « le dieu de la danse », il est considéré comme l’un des professeurs les plus renommés de tous les temps. Inventeur de multitudes de nouveaux pas, il a su intégrer à l’ancienne danse « terre à terre » les nouveaux pas de grande élévation grâce aux avancées musicales de l’époque dont celles de Beethoven.

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Fils naturel de Gaëtan Vestris et de Marie Allard, Marie-JeanAugustin Vestris, dit Auguste Vestris et surnommé Vestr'Allard, est un danseur français né à Paris le 27 mars 1760 et mort à Paris le 5 décembre 1842. Formé par son père, il débute à l'Opéra de Paris en 1772 et est engagé comme soliste dans le Ballet en 1776. Sa brillante carrière se déroule principalement à Paris, mais il se produit aussi à Lyon, Montpellier et Bordeaux, ainsi qu'au King's Theatre de Londres. C'est Pierre Gardel qui lui offrira ses plus beaux rôles, notamment dans Psyché, Télémaque dans l'île de Calypso et La Dansomanie. Il se retire en 1816 pour se consacrer à l'enseignement de la danse à l'Opéra de Paris, et devenir l'un des professeurs les plus renommés de tous les temps. Inventeur d'une multitude de nouveaux pas, Auguste Vestris est parmi ceux qui, les premiers, ont su intégrer l'ancienne danse du XVIIIème siècle « terre à terre », brillante et rapide, avec les nouveaux pas de grande élévation (grand allegro) suscités par les avancées musicales de l'époque, dont celles de Beethoven. Parmi ses élèves, le chorégraphe franco-danois Auguste Bournonville (1805-1879). Ce dernier lui consacre plusieurs pages fort intéressantes et détaillées dans ses mémoires My Theatre Life (Ma vie au théâtre), réédités à Londres en anglais en 1968. L'acte I du ballet de Bournonville Le Conservatoire, encore dansé de nos jours, reproduit fidèlement une leçon donnée par Vestris à l'Opéra de Paris en 1820, et reste encore, pour notre génération, d'une extrême exigence technique. Surnommé « le dieu de la danse », Auguste Vestris a marqué les esprits et l'histoire de la danse par son interprétation de la gavotte de la comédie lyrique de Grétry Panurge dans l'île des lanternes, en 1785 : depuis lors, ce passage est connu sous le nom de gavotte de Vestris.

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Charles Didelot Danseur et maitre de ballet français. En 1825, Charles Didelot est le premier chorégraphe à introduire la « danse sur pointes », dans le ballet Flore et Zéphire en 1815 à Paris avec Geneviève Gosselin.

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Charles-Frédéric-Louis Didelot (en russe Карл-Людовик ou Шарль- Луи Дидло) est un danseur et maître de ballet français né à Stockholm le 27 mars 1767 et mort à Kiev le 7 novembre 1837. Fils du maître de danse du roi de Suède, il étudie la danse avec son père Charles, avec Louis Frossard, puis à Paris avec Dauberval et Lany. Rappelé à Stockholm en 1786, il monte ses premières chorégraphies au Ballet royal suédois. À Paris l'année suivante, il suit des cours avec Gaëtan et Angiolo Vestris, puis va parfaire sa formation à Londres avec Noverre, sous la direction duquel il débute en 1788. Malgré des débuts prometteurs à l'Opéra de Paris, il n'est pas engagé et poursuit sa vie itinérante à Bordeaux, où il retrouve Jean Dauberval, puis à Londres où il gagne en célébrité. Les premiers danseurs à monter sur les orteils le firent grâce à l’invention de Charles Didelot en 1795 grâce à sa « machine volante ». En 1815, il est le premier chorégraphe à introduire les pointes, dans le ballet Flore et Zéphire (avec Geneviève Gosselin, Paris 1815). Héritier de la tradition du ballet d'action, il remonte en Russie La Fille mal gardée de Dauberval, et son ballet Flore et Zéphire (Paris, 1815) lui vaut une renommée internationale. Il se lie à la vie intellectuelle russe autour de Pouchkine et préfigure, par les sujets de ses ballets, l'avènement du romantisme. Pédagogue et maître de ballet irascible mais efficace, Didelot se consacrera ensuite principalement à l'enseignement de la danse, formant les meilleurs éléments du ballet, dont son assistant Auguste Poireau. C'est Alexis Blache qui lui succédera comme maître de ballet en 1832. Didelot a hissé le ballet russe à une hauteur sans précédent, et c'est à partir de Didelot que le ballet russe a atteint une importance mondiale. Il a livré plus de 40 ballets.

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Geneviève Gosselin Danseuse française, fille d’un maître de danse. En 1815, elle est l’héroïne de Flore et Zéphyr (elle incarnat la Déesse du printemps), l’un des premiers ballets romantiques composé par Didelot. Elle est la première à avoir développé en France l’art de monter sur les pointes dès 1813.

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Geneviève-Adélaïde Gosselin est une danseuse française née en 1791 et morte à Paris le 17 juin 1818. Fille d'un maître de danse, elle est la sœur aînée de plusieurs danseurs qui ont fait la renommée du Ballet de l'Opéra de Paris dans les années 18101830 : Constance Gosselin, épouse du danseur Anatole ; Louis Gosselin, premier danseur à Paris et à Londres ; Henriette Gosselin, danseuse de l'Opéra de 1821 à 1830. Sa sœur Constance et son frère Louis furent également danseurs à l'Opéra et d’éminents professeurs de danse. Geneviève Gosselin élabora avec sa sœur ce que l'on appellera plus tard le futur « adage pas de deux ». Élève de Jean-François Coulon, Geneviève Gosselin est engagée à l'Opéra de Paris en 1806. En 1815, elle est l'héroïne de Flore et Zéphyr (elle incarnait la Déesse du printemps), l'un des premiers ballets romantiques, composé par Didelot. Excellente technicienne, elle est la première à avoir développé en France l'art de monter sur les pointes, dès 1813. La mort interrompt sa carrière et l'emporte à l'âge de 27 ans. La critique de l'époque verra en Marie Taglioni (qui fut également l'élève de Jean-François Coulon) la réincarnation de Mlle Gosselin.


Amalia Brugnoli Amalia Brugnoli danse avec Armand Vestris sur pointes dans La Fée et le Chevalier à Vienne en 1823. On lui attribue l’exclusivité de la technique moderne des pointes. Sous la direction du maître de ballet Louis Henry, elle devient « prima ballerina seria » au théâtre sant’Agostino de Gênes.


Amalia Brugnoli danse avec Armand Vestris sur pointes dans La Fée et le Chevalier à Vienne en 1823. On lui attribue l’exclusivité de la technique moderne des pointes. En France, Geneviève Gosselin fait de même les mêmes années. Amalia Brugnoli est une danseuse italienne née à Milan le 11 août 1802. Fille d'un danseur grotesque (danse grotesque), elle est l'une des premières élèves de l'école de danse de la Scala en 1813 puis, après des débuts sous la direction du maître de ballet Louis Henry, devient « prima ballerina seria » au théâtre sant'Agostino de Gênes, avant de se produire au théâtre San Carlo de Naples. En 1828, elle épouse le danseur et chorégraphe italien Paolo Samengo. Au début des années 1830, elle rivalise avec Fanny Elssler et se produit à Paris et à Londres en 1832. Amalia Brugnoli et Paolo Samengo ont voyagé et joué dans toute l'Italie et l’Europe. À Phoenix (Arizona), ils interprètent La Sylphide dans la version d'Antonio Cortesi. Amalia Brugnoli a participé à presque toutes les danses du répertoire de son mari, elle s’est faite particulièrement remarquée dans le ballet : Il Conte Pini, hautement séduit par le travail de sa femme, Paolo Samengo lui fait faire une tournée des théâtres de toute l'Italie. Après avoir terminé ensemble leurs engagements, ils se retirent de la scène en 1837, année de naissance de leur premier fils Federico. Viendra un second fils, Joseph, en 1844.


Marie Taglioni : Un chausson sommaire Marie Taglioni était considérée comme la première ballerine romantique. Novatrice parmi les danseuses de l’époque car elle tenait sur les pointes des séquences entières avec un chausson sommaire. Dans la panoplie de la danseuse, le signe visuel le plus distinctif est le chausson de pointes.


Marie Taglioni (née le 23 avril 1804 à Stockholm en Suède, décédée le 22 avril 1884 à Marseille) était reconnue comme la première ballerine romantique puis était considérée comme novatrice parmi les danseuses de l’époque car elle tenait sur les pointes des séquences entières avec un chausson sommaire uniquement renforcé par une piqûre à l’extrémité des orteils et sur les côtés du pied sans aucune armature en appui. À partir de cette époque, les danseuses de ballet effectuent des envols sur pointes créant ainsi l’illusion d’apesanteur pour le plus grand plaisir du public venus les admirer juchées sur les pointes. Les danseuses voulaient danser sur les pointes pour s'affranchir de la machinerie. Peu à peu, les chaussons ont subi des modifications pour leur permettre de tenir ainsi perchées. À force de renforcement, de coutures et de pratique, Marie Taglioni est parvenue à danser un ballet entier sur ses pointes en 1832. Les pointes sont des chaussons de danse en satin avec une semelle en cuir et une coque renforcée aux orteils et un assemblage de tissu en ruban cousus à la main qui s’attache à la cheville. Les pointes font partis du répertoire de danse classique. La technique a peu changée depuis les premières apparitions des pointes au pied de la danseuse étoile Marie Taglioni dans le ballet « La Sylphide » en 1832, deux cents ans après la création du ballet, fondé et soutenu par le roi Louis XIII aux alentours de 1600.


Antoine-Auguste Bournonville Chorégraphe danois qui contrairement à la tendance du ballet romantique de l’époque, confère au danseur une importance équivalente à celle de la ballerine. Il est l’introducteur au Danemark de plusieurs ballets français.

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Antoine-Auguste Bournonville est un chorégraphe danois né le 21 août 1805 à Copenhague où il est mort le 30 novembre 1879. Fils d'Antoine Bournonville, danseur et chorégraphe français exilé à Stockholm en 1782, Auguste Bournonville fonda au Danemark une école dans le plus pur style de la danse française. Il fit ses débuts de danseur en 1813 dans Lagert ha, un ballet du chorégraphe italien Vicenzo Galeotti. En 1820, son père lui fait faire un premier voyage en France. Il s'y établit en 1824 pour recevoir la formation nécessaire à une carrière internationale. Il parfait sa formation à Paris auprès de Pierre Gardel et d'Auguste Vestris, jusqu’en 1830. À son retour de France, il succède à son père à la tête du Ballet royal danois, poste qu'il occupera jusqu'en 1877. Contrairement à la tendance du ballet romantique de l'époque, Bournonville confère au danseur une importance équivalente à celle de la ballerine. Ce choix, autant social qu'esthétique, est encore perceptible aujourd'hui dans l'école danoise, réputée pour former de grands interprètes masculins. Mis à part deux séjours à l'étranger (Vienne, de 1855 à 1856, et Stockholm, de 1861 à 1864), la carrière de Bournonville se déroule à Copenhague. Parmi les trente-quatre œuvres originales qu'on lui doit, plusieurs restent au répertoire : Festival à Albano (1839), Le Toréador (1840), Napoli (1842), Le Conservatoire (1849), Kermesse à Bruges (1851), Une légende populaire (1854), La Ventana (1856), La Fête des fleurs à Genzano (1858), Loin du Danemark (1860), Le Corps des volontaires à Amager (1871). Auguste Bournonville est l'introducteur au Danemark de plusieurs ballets français.


Fanny Cerrito Danseuse italienne, elle fait partie de la grande famille des ballerines romantiques avec entre autres, Marie Taglioni, Fanny Elssler et Emma Livry et excelle particulièrement dans les danses de caractère. Elle est l’arrière-grand-tante de l’acteur Jean-Paul Belmondo.

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Fanny Cerrito, née Francesca Teresa Giuseppa Raffaela Cerrito le 11 mai 1817 à Naples et morte le 6 mai 1909 à Paris, est une danseuse italienne. Formée à l'école du Teatro San Carlo de Naples, elle se perfectionne auprès de Jules Perrot, Carlo Blasis et Arthur Saint-Léon, qu'elle épouse le 17 avril 1845 à l'église des Batignolles. Remarquée dès ses débuts en 1832, elle poursuit sa carrière à Vienne, Milan, Londres, Paris, Saint-Pétersbourg et Moscou. Elle quitte la scène en 1857. À Paris, elle connaît la consécration aux côtés de son mari, notamment dans La Fille de marbre (1847), Le Violon du diable (1849) et Pâquerette (1851). Elle collabore souvent à la chorégraphie des ballets qu'elle interprète, comme La Vivandière (1844), ou la réalise dans sa totalité, comme dans le cas de son ballet le plus célèbre, Gemma (1854), sur un livret de Théophile Gautier et musique du comte Nicolò Gabrielli. Elle fait partie de la grande famille des ballerines romantiques avec, entre autres, Marie Taglioni, Fanny Elssler, Carlotta Grisi et Emma Livry, et excelle particulièrement dans les danses de caractère. Elle est la grand-tante du sculpteur Paul Belmondo et l'arrière-grandtante de la danseuse Muriel Belmondo et de son frère, l'acteur Jean-Paul Belmondo. Elle est inhumée au cimetière Montmartre dans la 5ème division, avenue de Montebello, elle repose avec sa mère, Mariane d'Alifa, veuve de Raphaël Cerrito, née à Naples, décédée à 82 ans le 30 septembre 1873 à Paris 16ème. La tombe donne les dates suivantes pour Fanny Cerrito : 1819-1909.


Marius Petipa Danseur, maître de ballet et chorégraphe français, il fonda à Saint-Pétersbourg l’école russe de ballet, il est l’un des grands explorateurs de la technique classique.

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Michel-Victor-Marius-Alphonse Petipa (en russe : Мариус Иванович Петипа, Marius Ivanovitch Petipa), né le 11 mars 1818 à Marseille et mort le 14 juillet 1910 à Gourzouf en Crimée, est un danseur, maître de ballet et chorégraphe français qui vécut en Russie de l'âge de 29 ans jusqu'à sa mort. Fils du danseur et maître de ballet Jean-Antoine Petipa (1787-1855) et de la comédienne Victorine Morel-Grasseau (1794-1860) originaire de Saint-Domingue, il est le frère cadet du danseur Lucien Petipa. Son père Antoine Petipa est reconnu comme ayant assuré la transition entre le ballet classique du Siècle des Lumières et un nouveau courant académique, le ballet romantique. Tout comme son père avait assuré la transition vers le ballet romantique, Marius Petipa représente celle du ballet romantique vers le ballet moderne. Alors que la France contribue à l'essor du ballet à ses débuts, d'autres pays, en particulier la Russie, adoptent cette nouvelle forme d’art. Petipa passera donc l’essentiel de son existence en Russie, il est l’un des grands explorateurs de la technique classique. Bon danseur, Marius Petipa est cependant meilleur chorégraphe et signe une soixantaine de ballets, dont plusieurs font date dans l'histoire de la danse. À côté de nombreuses reprises d'œuvres du répertoire (La Fille mal gardée, La Sylphide, Paquita, Coppélia ou Giselle), il crée des ballets qui vont entrer dans le répertoire classique des grandes institutions : La Belle au bois dormant (1890), Casse-noisette (1892) ou Le Lac des cygnes (1895) avec Tchaïkovski, Le Corsaire (1858) et Faust (1867) avec Cesare Pugni, et surtout Don Quichotte (1869) et La Bayadère (1877) avec Léon Minkus.


Louis-Alexandre Mérante Danseur et maître de ballet français. Il est l’un des trois chorégraphes qui ont défini et préservé la tradition du ballet français sous le Second Empire et la IIIème République. Il est représenté dans le film d’animation franco-canadien Ballerina d’Éric Summer et Éric Warrin produit par Gaumont en 2016.

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Louis-Alexandre Mérante (ou Louis Mérante) est un danseur et maître de ballet français né à Paris le 23 juillet 1828 et mort à Courbevoie le 17 juillet 1887. Il est représenté dans le film d’animation franco-canadien Ballerina d’Éric Summer et Eric Warrin produit par Gaumont en 2016. Très précoce, il avait six ans quand il débuta au Théâtre-Royal de Liège dans le ballet de Gustave III, d'Auber. Premier danseur, en 1846, au GrandThéâtre de Marseille, il fut engagé en 1848 à l'Opéra de Paris pour y doubler Lucien Petipa, auprès duquel il se perfectionna. Il a succédé à Henri Justament (1815-1890) comme premier maître de ballet de 1869 jusqu'à sa mort. Interprète de Joseph Mazilier, de Lucien Petipa et d'Arthur Saint-Léon, il danse jusqu'à un âge avancé les principaux rôles masculins de l'opéra. Il est un partenaire recherché par les grandes danseuses de son temps, comme Fanny Cerrito et Emma Livry. Comme chorégraphe, on lui doit les ballets : Coppelia, deux actes (Léo Delibes, 1870) ; Gretna-Green, un acte (Ernest Guiraud, 1873) ; Sylvia ou la Nymphe de Diane, deux actes (Léo Delibes, 1876) ; le Fandango, un acte (Gaston Salvayre, 1877) ; Yedda, trois actes (Olivier Métra, 1879) ; la Korrigane (rôle de Lilez), deux actes (Charles-Marie Widor, 1880) ; la Farandole, trois actes (Théodore Dubois, 1883) ; les Jumeaux de Bergame, un acte (Théodore de Lajarte, 1886) ; les Deux pigeons, deux actes (André Messager, 1886). Il est l'un des trois chorégraphes qui ont défini et préservé la tradition du ballet français sous le Second Empire et la IIIème République. Il épouse en 1861 la danseuse russe Zinaida Richard, dont le père Joseph Richard, frère cadet ou fils du danseur français Jean Richard et connu sous le nom de Jean-Baptiste Hullin, était un danseur de ballet. Joseph Richard s'était installé en Russie en 1823, avec Félicité HullinSor et leur mari Fernando Sor. Louis Mérante est décédé à cinquante-huit ans, en son domicile, villa Zina, 24 rue de Bécon à Courbevoie.


Emma Livry Ballerine française, elle est la dernière représentante de la « ballerine romantique ». Marie Taglioni impressionnée par son talent écrit la chorégraphie de son unique ballet, Le Papillon, qu’elle crée pour Emma Livry en 1860.

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Emma Livry (24 septembre 1841 - 26 juillet 1863) est une ballerine française, morte après que sa tenue de scène eut pris feu sur la scène de l'Opéra de Paris. Elle est la dernière représentante de la « ballerine romantique ». Emma Livry, de son nom patronymique Jeanne-Emma Emarot, née à Paris le 24 septembre 1841, est la fille de Célestine Emarot, qui a ellemême dansé brièvement à l'Opéra de Paris. Cette dernière est enceinte d'Emma à la suite d'une relation avec le baron Charles de Chassiron. Victime d'un accident sur la scène de l'Opéra de Paris, elle meurt le 26 juillet 1863. Emma Livry est l'élève de la première grande danseuse romantique Marie Taglioni. Ses qualités de danseuse sont très vite remarquées et la font engager à l'Opéra de Paris en 1858. Elle y restera jusqu'à sa mort en 1862. Son physique peu gracieux est commenté par ses contemporains. Alexis Dureau la décrit comme trop maigre avec une bouche un peu trop grande. L'opposition entre le physique rond de la mère et la maigreur de sa fille, jointe à un calembour sur le nom de son père, donnent lieu aux vers suivants dans un court quatrain qui parait dans les journaux à l'occasion des débuts de la jeune ballerine : Se peut-il qu'un rat si maigre Soit la fille d'un chat si rond ? Emma Livry est certainement la dernière « ballerine romantique » de l'époque qui a vu naître ce qualificatif et qui a vu rayonner des grands noms du ballet romantique, tels que Marie Taglioni, Fanny Cerrito, Fanny Elssler ou Carlotta Grisi. Sa majestueuse interprétation de La Sylphide fait d'elle la danseuse la plus appréciée du public parisien de l'époque à l'Opéra de Paris. Dans son ouvrage Deux siècles à l'Opéra (1669-1868), Nérée Desarbres dit d'elle qu'elle « était la vraie représentante de l'école française de danse ». Marie Taglioni, impressionnée par le talent de son élève, écrit la chorégraphie de son unique ballet, Le Papillon, qu'elle crée pour Emma Livry en 1860.

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Joseph Hansen Danseur et chorégraphe belge né à Bruxelles. Régisseur du ballet du théâtre de la Monnaie à Bruxelles de 1865 à 1871, il sera nommé maître de ballet de 1871 à 1875 et occupera la même fonction à l’Opéra de Paris durant la saison 1875-1876.

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Joseph Hansen est un danseur et chorégraphe belge né à Bruxelles le 8 mars 1842 et mort à Paris le 27 juillet 1907. Régisseur du ballet du théâtre de la Monnaie à Bruxelles de 1865 à 1871, nommé maître de ballet de 1871 à 1875, Joseph Hansen donne la première version de Coppélia le 29 novembre 1871. Il occupe la même fonction à l'Opéra de Paris durant la saison 1875-1876. Il est à Londres en 1877-1878, puis travaille au théâtre Bolchoï de Moscou de 1879 à 1882. Il crée une deuxième chorégraphie du Lac des cygnes en 1880 à Moscou et crée également la première de Coppélia en Russie en 1882. Il travaille à l'Alhambra Theatre de Londres de 1884 à 1887, puis termine sa carrière à l'Opéra Garnier de Paris (1887-1907). Sous les maîtres de ballet Joseph Hansen et Lucien Petipa, la danse subit le même sort qu'à l'Opéra de Paris, dont le Ballet s'essouffle et ne produit plus rien de remarquable, les grandes ballerines étant retirées de la scène. L'arrivée de Gaetano Saracco en 1886 ne modifiera pas la donne, mais préparera les bouleversements du siècle suivant. Il va falloir attendre l’arrivée du danseur et chorégraphe franco-belge, François Ambrosiny, qui succèdera à Saracco en 1904 pour participer au renouveau chorégraphique de son temps.

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Rita Sangalli Danseuse italienne, elle fonde en 1866 sa propre compagnie à New-York. En 1875, elle préface un petit ouvrage de Georges Duval intitulé Terpsichore, petit guide à l’usage des amateurs de ballets.

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Rita Sangalli est une danseuse italienne née à Antegnate le 20 août 1849 et morte à Erba le 3 novembre 1909. Sa chapelle funéraire au cimetière de Passy porte la mention d'Arcellasco comme lieu de décès. Rita Sangalli est la fille de Jean-Baptise Sangalli et d'Amalia Cerati. Élève d'Auguste Hus à la Scala, elle y débute à l'âge de treize ans puis danse dans plusieurs villes italiennes avant d'être engagée à Londres en 1866 au Her Majesty's Theatre. Cette même année, elle part pour les ÉtatsUnis et fonde sa propre compagnie à New York. Avec Marietta Bonfanti, elle crée The Black Crook de David Costa, puis triomphe dans les pantomimes Humpty Dumpty (1868) et Hickory Dickory Dock (1869). Elle entreprend ensuite avec sa troupe une longue tournée qui la conduit en Californie, au Colorado, en Oregon et jusqu'à Salt Lake City. De retour en Europe en 1870, elle arrive à Paris au moment où la guerre franco-prussienne éclate et trouve refuge à Londres pendant deux ans, pour débuter à l'Opéra de Paris en 1872 dans une reprise de La Source d'Arthur Saint-Léon. Elle crée ensuite les rôles-titres de Sylvia ou la Nymphe de Diane de Louis Mérante (1876), de Yedda du même (1879), et de Namouna de Lucien Petipa (1882). En 1875, elle préface un petit ouvrage de Georges Duval intitulé Terpsichore, petit guide à l'usage des amateurs de ballets (Paris, Tresse), que certains bibliographes lui attribuent entièrement. Elle se retire de la scène en 1884 et épouse Robert-Marie-Jean Marc, baron de Saint-Pierre, le 8 septembre 1886 à Paris 16ème. De cette union est née Jacquette-Adelina-Carlotta Marc le 19 janvier 1877 à Paris 16ème, laquelle épousera l'avocat Paolo de Caldara Monti le 24 janvier 1903 à Paris 8ème. Le baron Robert Marc de Saint-Pierre meurt le 29 juillet 1890 à Paris 16ème, Rita Sangalli meurt chez sa fille le 3 novembre 1909. Ils sont inhumés au cimetière de Passy. Paolo de Caldera Monti meurt le 21 juin 1935 à Milan. Jacquette-Adelina-Carlotta Marc Saint-Pierre, veuve, revient en France où elle demande la réintégration dans la qualité de Française, qu'elle avait perdue par son mariage avec un étranger (Journal officiel 1er mars 1946).

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Enrico Cecchetti Danseur, mime, chorégraphe maître de ballet et pédagogue italien, cecchetti a édicté les règles d’une méthode d’enseignement de la danse qui porte son nom. Cette méthode d’enseignement perdure dans nombre d’écoles de ballet à travers le monde dont celle du Ballet national du Canada.

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Enrico Cecchetti (prononcer tʃeketti) est un danseur, mime, chorégraphe, maître de ballet et pédagogue italien né à Rome le 21 juin 1850 et mort à Milan le 13 novembre 1928. Il est également connu pour être à l'origine de la méthode d'enseignement de la danse qui porte son nom. Cecchetti était connu pour sa puissance, son agilité et ses capacités techniques. Dès 1888, on le considère comme le danseur le plus virtuose au monde. Chorégraphe, avec Marius Petipa et Lev Ivanov, de Cendrillon (1893), il enseigne la danse classique à l'école des Théâtres impériaux dès 1896. Il interprète les rôles de l'Oiseau Bleu et de la fée Carabosse de La belle au bois dormant chorégraphiés par Petipa puis embrasse une carrière d'enseignant de la danse. On compte parmi ses élèves quelques noms illustres de la danse : Anna Pavlova, Léonide Massine, et Vaslav Nijinsky aux Théâtres Impériaux. Il a également enseigné à la jeune ballerine américaine Ruth Page en 1920. Il chorégraphie de nouvelles versions de ballets dont, celle de Coppélia en 1894 qui sert toujours de base aux interprétations actuelles du ballet (la version de Cecchetti fait actuellement partie de la Collection Sergeyev). De 1911 à 1921, il est le professeur principal des Ballets russes de Diaghilev, et l'interprète de plusieurs rôles : Petrouchka, Shéhérazade, L'Oiseau de feu, Le Coq d'or). Cecchetti est considéré comme l'un des plus grands pédagogues de la danse classique. Il enseigne tout d'abord dans la compagnie d'Anna Pavlova comme pédagogue. Il ouvre une école à Londres en 1918 où il accueille Dame Ninette de Valois, Sir Frederick Ashton, Dame Alicia Markova comme élèves puis en Italie en 1925. Son apport pour la Russie a été considérable, car il a su allier l'élégance de l'école française et la virtuosité de l'école italienne. Tous les grands danseurs du début du XXème siècle ont compté parmi ses élèves : Marie Rambert, George Balanchine, etc. Par la suite, Cecchetti crée son propre système d'enseignement, la « méthode Cecchetti » qui allie science du mouvement et rigueur rythmique, privilégiant la fluidité du mouvement et le travail autour du centre de gravité.

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Rosita Mauri Danseuse et pédagogue espagnole. Charles Gounod la découvre et la fait engager en 1878 à l’Opéra de Paris où elle fera carrière. Brillante interprète des ballets de Louis Mérante et de Joseph Hansen, elle subjugue par sa virtuosité et rivalise avec ses compagnes italiennes Rita Sangalli, Pierina Legnani et Carlotta Brianza.

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Rosita Mauri Segura (probablement née à Palma de Mallorca où elle est baptisée le 15 septembre 1850 et morte à Paris le 23 septembre 1923) est une danseuse et pédagogue espagnole. María Rosa Isabel Antonia Amada Mauri est la fille de Pedro Rafael Jaime Mauri maître de ballet et de Carmen Amada Segura. Elle se forme en Espagne puis à Paris, se produit à Barcelone, Vienne, Berlin et à la Scala de Milan où Charles Gounod la découvre. Il la fait engager en 1878 à l'Opéra de Paris où elle fera carrière. En 1884, aurait été construit pour elle à Salies-de-Béarn (64), l'Hôtel de France et d'Angleterre, où séjourna Édouard Manet. Incendié en 1998, l’Hôtel a été mis en vente en janvier 2016 ("Sud-Ouest MAG" n° 202 13/02/2016, p. 33). Quittant la scène en 1898, elle enseigne dans la classe de perfectionnement à l'école du Ballet de l'Opéra jusqu'en 1920. Cependant, vers le milieu des années 1910, sa conduite au sein de cette classe est loin d’être satisfaisante. Bien que la plupart des danseuses choisissent de continuer à étudier avec elle, les classes, étant gratuites, plusieurs sont très critiques à propos de ses méthodes d’enseignement. Brillante interprète des ballets de Louis Mérante et de Joseph Hansen, elle subjugue par sa virtuosité et rivalise avec ses compagnes italiennes Rita Sangalli, Pierina Legnani et Carlotta Brianza. En mars 1905, recevant à dîner son amant, l'homme politique Antonin Proust, celui-ci se serait querellé avec elle, ce qui selon certains pourrait être la cause, avec un possible traumatisme psychologique à la suite de sa mise en cause dans le Scandale de Panama (il fut acquitté en 1893), ou une maladie incurable - de son suicide d'un coup de revolver deux jours plus tard. Rosita Mauri a été inhumée en 1923 au cimetière du Montparnasse, où ont été également inhumés ces membres de sa famille.

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Pierina Legnani Danseuse italienne, elle est la première en Russie à porter le titre de prima ballerina assoluta.

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Pierina Legnani est une danseuse italienne née à Milan le 30 septembre 1863 et morte à Milan le 15 novembre 1930. Après des études à la Scala de Milan, elle débute en 1888 une carrière internationale qui la conduit à Londres, Paris et Madrid. Première danseuse à la Scala en 1892, elle est engagée au Théâtre Mariinsky de SaintPétersbourg l'année suivante et danse dans de nombreux ballets de Marius Petipa jusqu'en 1901. Elle se retire ensuite dans sa ville natale. Prodigieuse, Pierina Legnani est douée d'une technique qui sera par la suite imitée. Elle est la première en Russie à porter le titre de prima ballerina assoluta. Elle est probablement la seule danseuse qui, au XIXème siècle, fait le lien entre l'école italienne de Carlo Blasis et Enrico Cecchetti et l'école russe de Marius Petipa, pour aboutir à une fusion entre technicité et lyrisme. 32, c’est le nombre de fouettés réalisés sans que la pointe de la danseuse Pierina Legnani ne sorte de la circonférence d’une pièce de monnaie, lors d’une représentation du Lac des Cygnes, à la fin du XIXème siècle. Plusieurs ballerines russes ont ensuite tenté de l’égaler, entraînant la création de chaussons plus durs, avec des semelles plus rigides.

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Carlotta Brianza Danseuse italienne. Marius Petipa l’engage au Bolchoï puis au Mariinsky (1889-1891) et règle pour elle le rôle d’Aurore dans La Belle au bois dormant.

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Carlotta Brianza est une danseuse italienne née à Milan en 1867 et morte à Paris en 1930. Carlotta Brianza a commencé comme danseuse en 1887 au théâtre Arcadia de Saint-Pétersbourg, puis a été engagée comme artiste invitée au théâtre Maryinsky (connu plus tard sous le nom de Kirov), où elle a fait ses débuts dans Haarlem Tulip de Lev Ivanov. Puis elle étudie avec Carlo Blasis à l'école de danse de la Scala, et se produit avec Enrico Cecchetti à Londres. La même année, elle fait sensation à Saint-Pétersbourg où elle se produit dans Excelsior, ballet de Luigi Manzotti. Marius Petipa l'engage au Bolchoï puis au Mariinsky (1889-1891) et règle pour elle le rôle d'Aurore dans La Belle au bois dormant. Elle crée aussi Nénuphar en novembre 1890. Elle danse ensuite à Milan et Venise, puis s'installe à Paris où elle enseigne la danse. Pour ses adieux à la scène, elle incarne en 1921 la fée Carabosse dans la reprise de La Belle au bois dormant, présentée par les Ballets russes de Serge de Diaghilev à Londres. On prétend qu'elle s'est suicidée à Paris en 1930.

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Nicolas Legat Danseur, maître de ballet et chorégraphe russe. Créateur du rôle masculin de Casse-Noisette en 1892, il est attaché à un certain académisme et refuse les innovations de Michel Fokine et monte plusieurs ballets traditionnels, dont La Fée des poupées en 1903.

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Nicolas Legat (né Nicolaï Gustavovitch Legat, en russe : Николай Густавович Легат ; Saint-Pétersbourg, 15 décembre 1869 (27 décembre 1869 dans le calendrier grégorien) - Londres, 24 janvier 1937) est un danseur, maître de ballet et chorégraphe russe. Fils du danseur russe d'origine suédoise Gustave Legat (1837-1895), Nicolas danse au Théâtre Mariinsky et y est premier danseur de 1888 à 1914. Il est notamment le créateur du rôle masculin principal de Casse-noisette en 1892. Partenaire d'Anna Pavlova et de Tamara Karsavina, il danse dans les grandes pièces du répertoire classique comme Giselle, Le Lac des cygnes, La Belle au bois dormant, Don Quichotte et Raymonda. Attaché à un certain académisme, il refuse les innovations de Michel Fokine et monte plusieurs ballets traditionnels, dont La Fée des poupées (1903). Mais l'histoire le retiendra surtout comme professeur : il a compté parmi ses élèves Anna Pavlova, Michel Fokine, Vaslav Nijinski et Agrippina Vaganova. À Londres, où il émigre en 1922, il enseigne Ninette de Valois, Alicia Markova, Margot Fonteyn, Anton Dolin, Serge Lifar et Moira Shearer. En 1925 et 1926, il est professeur pour les Ballets russes de Serge de Diaghilev. Son frère cadet, Serge Legat (1875-1905) fut soliste du Théâtre Mariinsky.

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Serge de Diaghilev Il fonde les Ballets russes, compagnie d’opéra fondée en 1907. Dès 1909, la compagnie entame une tournée internationale et, en 1911, Diaghilev coupe les ponts avec le Ballet impérial. La compagnie devient une troupe privée, indépendante qui se fixe à Monte-Carlo, Paris et à Londres.

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Serge de Diaghilev, né le 31 mars 1872 à Selichtchi (Russie) et mort le 19 août 1929 à Venise (Italie), est un organisateur de spectacles, critique d'art, protecteur des artistes, impresario de ballet russe. Né dans une famille aisée de la petite noblesse russe de la Russie impériale, Diaghilev étudia le droit à l'université de Saint-Pétersbourg, ainsi que la musique et le chant au Conservatoire de cette même ville (un engouement qu'il a hérité de sa belle-mère). En 1890, on le retrouve à Perm. Il obtint un diplôme de musicologie en 1892 mais abandonna son rêve de compositeur après que son professeur, Nikolaï Rimski-Korsakov, lui eut dit qu'il n'était pas véritablement doué pour cet art. Créateur et impresario de génie, il fonde les Ballets russes qui poursuivent leur développement sous le régime soviétique. Il restait peu de talents après la Révolution mais suffisamment pour former une nouvelle génération de danseurs et de chorégraphes qui apparaîtront sur la scène vers le milieu des années 1930. Perfection technique et précision sont exigées aussi par Agrippina Vaganova directrice de l’école de danse du Théâtre Mariinsky. Maints danseurs et chorégraphes (de la communauté des Russes exilés à Paris après la Révolution de 1917) issus des Ballets Russes participeront à l'art de la danse du XXème siècle. Diaghilev a également vécu une relation platonique avec la pianiste Misia Sert et la ballerine Tamara Karsavina. Diaghilev et Stravinsky ont uni leurs talents pour faire vivre le folklore russe à travers L'Oiseau de feu et Petrouchka. Une polémique est née pour Le Sacre du printemps, qui a heurté les Américains. La mort de Diaghilev entraîna la disparition des Ballets russes.

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Carlotta Zambelli Danseuse et pédagogue italienne. Sa première apparition sur la scène parisienne dans la « variation du miroir » de Faust fut si réussie qu’elle fut nommée danseuse étoile.

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Carlotta Zambelli, née le 4 novembre 1875 à Milan où elle est morte le 28 janvier 1968, est une danseuse et pédagogue italienne. Après des études à l'école de danse de la Scala de Milan où elle est admise à l'âge de sept ans, elle est découverte par le directeur de l'Opéra de Paris, Pedro Gailhard, qui l'engage comme première danseuse en 1894. Sa première apparition sur la scène parisienne dans la « variation du miroir » de Faust fut si réussie qu'elle fut nommée danseuse étoile. En 1898, elle succède à Rosita Mauri dans La Maladetta de Joseph Hansen et dans La Korrigane de Louis Mérante. Invitée à Saint-Pétersbourg en 1901, elle y interprète Coppélia, Giselle et Paquita. Dès 1920, elle enseigne la danse à l’Opéra, en succédant à Rosita Mauri. Très attachée à la tradition académique, elle apporta à l’école française des éléments de l’école italienne. Elle fut décorée Chevalier de la Légion d'honneur en 1956. À l'Opéra Garnier, le studio de répétition des étoiles porte le nom de « rotonde Zambelli ». Rue Chauveau-Lagarde, à Paris, une plaque est apposée sur la maison où elle vécut. Appréciée pour sa technique brillante et précise, elle succède à nouveau à Rosita Mauri en prenant en charge la classe de perfectionnement de l'école de danse de l'Opéra de Paris. Elle fait ses adieux à la scène en 1930, après avoir formé notamment Lycette Darsonval, Yvette Chauviré et Claire Motte. L’étoile Lycette Darsonval dira que Carlotta Zambelli leur a appris « à ne pas être que des automates, mais à s’imprégner de l’esprit du ballet ». On la surnommait volontiers « la Grande Mademoiselle ».

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René Blum Frère cadet de Léon Blum, devenu directeur de théâtre et d’opéra, il fonde en 1932, avec le colonel Basil, à l’opéra de Monte-Carlo, les Ballets russes de MonteCarlo.

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René Blum, né le 13 mars 1878 à Paris, mort à Auschwitz en septembre 1942, est un journaliste, critique d'art, et directeur artistique français. Devenu directeur de théâtre et d'opéra, il fonde, avec le colonel de Basil, à l'opéra de Monte-Carlo, les Ballets russes de Monte-Carlo. Il est le frère de l'homme d'État Léon Blum. L'un des promoteurs de l'exposition des Arts décoratifs, il fonda le Club du septième art, ancêtre des actuels ciné-clubs. René Blum, frère cadet de Léon Blum, naît dans une famille bourgeoise d'origine juive alsacienne. Il devient journaliste et critique d'art au journal Gil Blas. En septembre 1903, il reprend le titre L'Art décoratif pour tous à Schwarz, et l'édite avec G. d'Hostingue jusqu'en 1904. En 1926, la Société des grands établissements (ancêtre des groupes Partouche et Barrière) fait appel à lui comme directeur artistique des casinos. À ce titre, il organise les saisons du Touquet. Il programme des œuvres nouvelles et une nouvelle mise en scène de Pelléas et Mélisande de Debussy (en 1928) et fait venir des grands noms de l'opéra, de l'opéra-comique et des ballets de Moscou. L'année 1929 est le point culminant des Années Folles, René Blum fait jouer cette année-là au Touquet de très nombreux spectacles, dont les opéras : Tristan et Iseut, Roméo et Juliette, Les Contes d'Hoffmann, Manon Lescaut, La Peau de chagrin, Pelléas et Mélisande, La Habarena, Carmosino, Tosca, etc. Il est engagé par le prince Louis II de Monaco comme directeur du théâtre de Monte-Carlo. De 1924 à 1929 il fait débuter, entre autres, Michel Simon et Louis Jouvet. En 1932, il succède à Diaghilev en reprenant la saison de ballets de ce théâtre. Avec le colonel de Basil, il fonde une troupe permanente, les Ballets russes de Monte-Carlo, qu'il dirige seul à partir de 1936 sous l'appellation des Ballets de Monte-Carlo. Comme Diaghilev, il fait appel aux meilleurs chorégraphes et aux plus grands peintres et présente les grands succès des Ballets russes et des pièces de Balanchine, Massine et Fokine. Sa troupe devient l'une des plus célèbres du monde et se produit régulièrement en Europe et aux États-Unis.

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Agrippina Vaganova Danseuse russe, chorégraphe et professeur, fondatrice de la théorie du ballet classique russe (Méthode Vaganova), autrice du livre Les Bases de la danse classique (1934).

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Agrippina Iakovlevna Vaganova (en russe : Агриппина Яковлевна Ваганова) est née le 14 juin 1879 à Saint-Pétersbourg dans une famille de trois enfants, son père était portier du Théâtre Mariinsky. Elle est décédée le 5 novembre 1951, elle est enterrée au cimetière Volkovo - Agrippina est une danseuse russe, chorégraphe et professeur, fondatrice de la théorie du ballet classique russe (Méthode Vaganova), autrice du livre Les Bases de la danse classique (1934). Agrippina est admise à l'École théâtrale de Saint-Pétersbourg, bien que la jeune fille ne correspondît pas aux critères des canons du ballet classique : elle était de petite taille, avait les jambes fortes et très musclées et les traits grossiers. Cependant, grâce à ses efforts, elle devient l'une des premières élèves de la classe. En 1897, Vaganova est acceptée au Théâtre Mariinsky en tant que danseuse du corps de ballet. Pour son style individuel et sa technique, les critiques l'appelaient la « Reine des variations ». Après des rôles remarquables, en 1915, elle est mise à la retraite du Théâtre. Elle n'a que 36 ans. Pour gagner de l'argent, Agrippina donne des concerts et commence à enseigner. Elle enseigne à l'École de danse pendant trente ans - de 1921 à 1951. Son enseignement visait à combiner le style élégant et raffiné des Ballets impériaux russes, où elle avait été formée, avec la danse plus vigoureuse apparue en Union soviétique. Elle s'est démarquée du style français et de la méthode d'Enrico Cecchetti pour innover dans un style où la force et l'élasticité musculaires donnent une expression de lyrisme héroïque à son enseignement. Sa méthode a fait l'objet d'un livre, Les Bases de la danse classique (1934). Le 1er novembre 1957, l'école de danse de la rue Rossi a été renommée en son honneur. C'est aujourd'hui l'académie de ballet Vaganova.

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Rudolf Laban Danseur, chorégraphe, pédagogue et théoricien de la danse hongrois. Il publie en 1928 la cinétographie Laban, système d’écriture visant à doter la danse d’outils scientifiques. Il développera également la Choreutique (harmonie du corps dans l’espace) et l’Eukinétique (étude de la dynamique du mouvement).

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Rudolf Laban, né Rezső Lábán de Váralja le 15 décembre 1879 à Pozsony (actuelle Bratislava) et mort le 1er juillet 1958 à Weybridge, est un danseur, chorégraphe, pédagogue et théoricien de la danse hongrois. Il est connu pour avoir inventé ou lancé de nombreux outils d’analyse du mouvement, parmi lesquels la Choreutique (harmonie du corps dans l’espace), l’Eukinétique (étude sur la dynamique du mouvement développée plus tard sous le nom d’Effort et de Forme) ainsi qu’un système d’écriture pour le mouvement : la Cinétographie Laban, ou Labanotation. Rezső Lábán naît en 1879 d'un père militaire austro-hongrois d'origine française et d'une mère d'origine anglaise. Il pratique la danse traditionnelle hongroise (csárdás), puis étudie l'art à l'École des beaux-arts de Paris à partir de 1907. Il s'intéresse au rapport du mouvement humain à l'espace qui l'entoure. Il se concentre sur l'art du mouvement (Bewegungskunst) et la danse expressive (Ausdruckstanz) et fonde dans cet esprit une école à Munich en 1910, dont Mary Wigman sera élève. En 1928, il publie Kinetographie Laban qui propose un système de notation pour les mouvements dansés primaires, appelé par suite Labanotation. Ce système est aujourd'hui utilisé dans d'autres domaines que la chorégraphie, par exemple dans les travaux culturels, la communication non verbale, etc.) Il propose également des mouvements de danse pour les masses, soit un art du « chœur en mouvement ». De 1930 à 1934, il dirige le ballet de l'Opéra de Berlin, puis plusieurs festivals de danse, ceci avec l'appui du ministre de la propagande Joseph Goebbels. Sans véritablement s'engager politiquement, Laban se conforme à l'idéologie du national-socialisme, discriminant notamment les non-aryens. Il organise à Berlin les « chorégraphies » des athlètes lors des Jeux olympiques d'été de 1936. Désavoué cependant par Joseph Goebbels, il profite d'un séjour à Paris, en 1937, pour gagner l'Angleterre et s'installe à Dartington Hall. Il y développe un système d'analyse du mouvement, grâce à une étude sur les ouvriers au travail et les malades atteints de troubles psychomoteurs. Il fonde le Laban Art of Movement Guild en 1945 et l'Art of Movement Studio à Manchester en 1946.

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Michel Fokine Chorégraphe des Ballet russes de Serge de Diaghilev de 1909 à 1923. Il ouvre une école à New-York en 1921. En 1904, il écrivit ces mots en proposition d’un livret de ballet au directeur du Théâtre impérial : « La danse doit être expressive, elle ne doit jamais dégénérer en exercices de gymnastique… »

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Michel Fokine (en russe : Михаил Михайлович Фокин, Mikhaïl Mikhaïlovitch Fokine) est un danseur et chorégraphe russe né à SaintPétersbourg le 11 avril 1880 (23 avril 1880 dans le calendrier grégorien) et mort à New York le 22 août 1942. Premier chorégraphe des Ballets russes, Michel Fokine libéra la danse du carcan des conventions et en fit un art à part entière, révélateur d’une sensibilité nouvelle. Avec lui naît le ballet que l'on appellera « néoclassique » et dont son danseur Nijinski sera l’immense continuateur. Promu professeur en 1902, il se révèle comme un pédagogue original et exceptionnel, esquissant déjà dans ses méthodes de travail les réformes qu'il fera triompher plus tard. Dès 1904, Fokine propose au directeur du Théâtre impérial un livret de ballet, qui est refusé ; Fokine n'avait aucune chance de voir son ballet accepté, l'ayant accompagné de ces mots : « La danse doit être expressive, elle ne doit jamais dégénérer en exercices de gymnastique. Elle doit traduire l'état d'âme et les sentiments des acteurs. Elle doit surtout être l'expression de l'époque et du pays évoqués par l'argument. Le ballet ne doit pas consister en numéros, entrées et sorties. Il doit témoigner d'une unité de conception. Au dualisme traditionnel musiquedanse doit être substituée l'unité absolue et harmonieuse des trois éléments : musique, peinture et art plastique. » Il est également doué pour les beaux-arts. La découverte de la « danse libre » d’Isadora Duncan, venue à Saint-Pétersbourg en 1905, le convainc du bien-fondé de sa démarche, qui consiste à rompre, non avec l’héritage de la danse classique elle-même – Fokine demeure d’ailleurs un grand admirateur de Marius Petipa –, mais avec la routine de l’académisme. La rencontre en 1905 d'Isadora Duncan stimulera donc son rôle de réformateur, et il continuera à exprimer ses conceptions dans sa lettre au Times du 6 juillet 1914 et dans les Mémoires d'un maître de ballet. Dès ses premiers essais chorégraphiques, on pressent son originalité profonde, qu'il s'agisse d'Acis et Galatée (1905), de La Mort du cygne réglée pour Anna Pavlova en 1905, ou du Songe d'une nuit d'été en 1906.

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Anna Pavlova Ballerine russe. Elle avait découvert qu’en ajoutant un morceau de cuir dur sous les semelles, les chaussures avaient une meilleure prise en charge, son idée a été le précurseur de la chaussure moderne de pointe.

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Anna Pavlovna Pavlova (en russe : А́ нна Па́вловна Па́влова), simplement dite Anna Pavlova, est une ballerine russe, née Anna Matveïevna Pavlovna (en russe : А́ нна Матве́евна Па́влова) le 12 février 1881 (31 janvier dans le calendrier julien) à Saint-Pétersbourg (Russie) et morte le 23 janvier 1931 à La Haye (Pays-Bas). Elle est considérée pour beaucoup comme la meilleure danseuse de ballet classique. Elle a été une étoile du Ballet impérial russe, et des Ballets russes de Serge Diaghilev. Son rôle le plus célèbre était La Mort du cygne et elle a été la première ballerine à parcourir le monde avec sa propre compagnie de ballet. Anna Pavlova a été connu pour avoir eu les pieds très cambrés, ce qui fait qu'il est difficile de danser sur la pointe des orteils. Elle avait découvert qu'en ajoutant un morceau de cuir dur pour les semelles, les chaussures avaient une meilleure prise en charge, son idée a été le précurseur de la chaussure moderne de pointe. La création de la pointe de danse moderne est donc attribuée à la danseuse russe du début du XXème siècle, Anna Pavlova (La Mort du cygne). Elle était alors la plus connue et la plus influente des danseuses de son époque.

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Jorge Cuevas Bartholin Mécène connu comme le marquis de Cuevas, il est directeur de ballet, fondateur d’une école de danse et d’une compagnie de danse. Il était citoyen américain d’origine chilienne.

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Jorge Cuevas Bartholin, connu comme le marquis de Cuevas, né le 26 mai 1885 à Santiago du Chili et mort à Cannes le 22 février 1961, est un mécène, directeur de ballet, fondateur d'une école de danse et d'une compagnie de danse. Il était citoyen américain d'origine chilienne. Après ses débuts à New York, il s'installe à Monte-Carlo en 1947 où, grâce à l'argent de son épouse, Margaret Strong, qui est la petite fille de John Davison Rockefeller, mais aussi l'aide de son ami Raymundo Larrain, il fonde sa première compagnie, le Ballet International. Celui-ci et le Nouveau Ballet de Monte-Carlo fusionnent la même année pour devenir le Grand Ballet de Monte-Carlo. En 1951 la compagnie prend le nom de « Grand Ballet du Marquis de Cuevas » puis, 1958, d' « International Ballet of the Marquis de Cuevas » et ce jusqu'en 1962. Cette même année, la compagnie est dissoute à la suite du décès de son fondateur, sa veuve n'ayant jamais partagé ni même approuvé ses goûts. Le marquis de Cuevas, mécène très impliqué dans les choix chorégraphiques, a travaillé avec les danseurs les plus en vue de l'époque, comme Rosella Hightower, George Skibine, André Eglevsky, Serge Golovine, Ethéry Pagava, ou encore Rudolf Noureev. Il est inhumé au cimetière du Grand Jas à Cannes. À la rentrée 1957, Serge Lifar réintègre l'Opéra de Paris et y fait jouer les chorégraphies des Grand Ballet du Marquis de Cuevas, dont Suite en blanc. Le marquis ne peut plus lui-même les présenter. Il en demande raison à son traitre de directeur du ballet. Le duel a lieu le 30 mars 1958 à Blaru près de Vernon (Eure). Les témoins du marquis de Cuevas sont Jean-Marie Le Pen et José Luis de Villalonga, acteur et écrivain, mais aussi grand d'Espagne. Au premier assaut un peu vif, Serge Lifar est égratigné au bras et chute. Le marquis s'exclame horrifié « Mon fils ! Mon fils ! » et les deux hommes tombent dans les bras l'un de l'autre.

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Colonel Wassily de Basil Ancien officier de l’armée impérial russe, il fonde, avec René Blum, en 1932, les Ballets russes de Monte-Carlo, il en reste seul directeur jusqu’à sa mort le 27 juillet 1951.

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Wassily de Basil (16 septembre 1888 - 27 juillet 1951), généralement appelé colonel W. de Basil, était un impresario de ballet russe. De Basil est né Vassily Grigorievich Voskresensky à Kaunas, en Lituanie, en 1888 (son année de naissance est donnée différemment comme 1880 ou 1886). Il aurait été colonel dans l’armée cosaque, bien que sa prétention au titre de « colonel » soit contestée. De Basil a été démobilisé de l'armée en 1919 et a travaillé comme entrepreneur à Paris. Après la mort de Sergueï Diaghilev en 1929, les membres de sa compagnie sont disséminés aux quatre coins du monde. Vers 1925, de Basil s'associa avec Alexey Tsereteli et Ignaty Zon pour former l'agence d'artistes Zerbason. En 1929–1930, la troupe de ballet W. de Basil a interagit avec celle d'opéra de Tsereteli. De Basil, Tseretelli et Michel Kachouk (directeur de Feodor Chaliapine), sont devenus directeurs de l'Opéra Russe à Paris, une compagnie formée à l'origine par la soprano Maria Kousnetsova. W. de Basil et René Blum, directeur de ballet à l'Opéra de Monte-Carlo, avec le financier Serge Denham, fondent les Ballets russes de Monte-Carlo en 1931. Le ballet donne sa première représentation à Monte-Carlo en 1932. Après plusieurs arrangements notamment avec Sol Hurok (financier), une scission avec René Blum en 1934, plusieurs conflits avec Massine à propos de récupération de droits de propriété intellectuelle de ses propres œuvres, de revendication du nom « Ballet Russe » et après avoir renommé plusieurs fois sa compagnie, en 1939, le colonel de Basil, donne à sa compagnie le nom définitif, Original Ballet Russe. Après avoir organisé des tournées en Australie en 1936-1937 et 19381939, W. de Basil dirigera sa compagnie de ballet seul jusqu’à sa mort à Nice le 27 juillet 1951.

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Pierre Conté Danseur, chorégraphe, théoricien du mouvement et compositeur français, il découvre les travaux de Rudolf Laban sur la notation du mouvement. Il sut également établir les quatre facteurs de la musique, les quatre facteurs de la danse, et aussi établir la définition de la danse la plus rigoureuse et constructive, même à ce jour.

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Pierre Conté est un danseur, chorégraphe, théoricien du mouvement et compositeur français, né à Montberon le 3 janvier 1891 et mort à Paris 6ème le 12 août 1971. Formé à la musique et à la danse traditionnelles, il découvre, après la Première Guerre mondiale, les travaux de Marey sur la biomécanique et, plus tard, ceux de Rudolf Laban sur la notation du mouvement. Outre plusieurs chorégraphies et des musiques pour les films de Jean Painlevé, Conté a conçu son propre système d'écriture du mouvement et publié plusieurs ouvrages théoriques sur le mouvement. Il sut également établir les quatre facteurs de la musique, les quatre facteurs de la danse (dont trois communs avec la musique), et aussi établir la définition de la danse la plus rigoureuse et constructive, même à ce jour. Michelle Nadal (née à Saïgon le 18 août 1928 et décédée à Paris le 17 mai 2018) danseuse française, promotrice du système français d’écriture du mouvement et de la danse « notation Conté » proposera une nouvelle représentation de ce système d’écriture dans un livre publié au CND (Centre National de la Danse) et dont elle déposera l’œuvre à la Bibliothèque nationale de France.

Extrait sur : https://play.google.com/books/reader?id=8J8qDwAAQBAJ&hl=fr&pg=GB S.PA9


Léonide Massine Il fut le principal chorégraphe des Ballets russes de Serge de Diaghilev. Après le départ de Vaslav Nijinski, la grande étoile masculine de la compagnie, ce fut Massine qui dansa ses rôles.

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Léonide Massine (en russe, Leonid Fiodorovitch Miassine) est un danseur et chorégraphe russe naturalisé américain, né le 9 août 1896 à Moscou et mort le 15 mars 1979 à Weseke bei Borken en Westphalie. Il a étudié la danse dès l'âge de huit ans à l'École impériale du Bolchoï de Moscou. De 1915 à 1921, il fut le principal chorégraphe des Ballets russes de Serge de Diaghilev. Après le départ de Vaslav Nijinski, la grande étoile masculine de la compagnie, ce fut Massine qui dansa ses rôles. Il crée la chorégraphie de Parade sur une musique d'Erik Satie en 1917. À cette occasion, Pablo Picasso peint un Arlequin en l'utilisant comme modèle. À la mort de Diaghilev et celle des Ballets russes, Massine s'attacha à revitaliser le monde du ballet ; il s'implique ainsi au sein des Ballets russes de Monte-Carlo à partir de 1933. À l'Opéra de Paris, il chorégraphie la Symphonie fantastique en 1957 avec Claude Bessy comme interprète. Léonide Massine apparaît dans deux des films de Michael Powell et Emeric Pressburger : Les Chaussons rouges (1948) et Les Contes d'Hoffmann (1951), ainsi que dans le film de Michael Powell Lune de miel (1959).

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Lucia Chase Danseuse, actrice, directrice de ballet, américaine. En 1940, elle fonda et dirigea seule le Ballet Theatre (American Ballet Theatre, depuis 1957).

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Lucia Chase (24 mars 1897 à Waterbury, Connecticut - 9 janvier 1986 à New York, États-Unis) était une danseuse, actrice, directrice de ballet américaine et également co-fondatrice de l'American Ballet Theatre. Lucia a fréquenté l'école St. Margaret et plus tard le Bryn Mawr College. Après avoir décidé de se concentrer sur le théâtre, elle a étudié l'art dramatique à la Theatre Guild School de New York où elle a également pris des cours de ballet. Bien que son premier amour ait été le théâtre, après avoir décidé que la danse serait sa vie, elle a étudié sérieusement avec Mikhail Mordkin, Michel Fokine, Antony Tudor, Anatole Vilzak et Bronislava Nijinska. Elle a joué avec le Ballet Mordkin de 1937 à 1939, où elle a dansé les rôles-titres dans La Belle au bois dormant et Giselle. En 1940, elle et Richard Pleasant fondent le Ballet Theatre (plus tard l'American Ballet Theatre), avec Lucia Chase comme danseuse principale (et principal bailleur de fonds), bien qu'elle se concentre sur les rôles plus dramatiques et comiques. Elle a créé the Eldest Sister dans Tudor's Pillar of Fire (1942) et the Greedy One dans Agnes de Mille's Three Virgins and a Devil (1941). En 1945, elle et Oliver Smith ont pris conjointement la direction de l'American Ballet Theatre. En 1960, elle prend sa retraite et quitte la scène et en 1980, Mikhail Baryshnikov lui succèdera à la direction de l’American Ballet Theatre. Pendant quarante ans, elle a consacré son énergie et une grande partie de sa fortune personnelle à assurer la survie de l'entreprise. Elle a amené Tudor et Baryshnikov à l'American Ballet Theatre et a encouragé des chorégraphes américains tels que Jerome Robbins, Glen Tetley et Twyla Tharp. Elle a reçu la US Presidential Medal of Freedom en 1980. Lucia Chase s’est mariée à Thomas Ewing, avec qui elle a eu deux fils. Lucia Chase a été intronisé au National Museum of Dance's Mr. & Mrs. Cornelius Vanderbilt Whitney Hall of Fame en 1988. En 2009, le livre Bravura ! : Lucia Chase and the American Ballet Theatre, écrit par son fils Alex C. Ewing, est sorti.

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Ruth Page Danseuse et chorégraphe américaine. En 1922, elle interprète avec Adolph Bolm, Danse macabre, premier film de danse avec son synchronisé. En 1955, elle fonde le Chicago Opera Ballet qu’elle dirige jusqu’en 1970.

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Ruth Page est une danseuse et chorégraphe américaine née à Indianapolis le 22 mars 1899 et morte à Chicago le 7 avril 1991 (à 92 ans). Chorégraphe à l'inspiration réaliste, elle puise ses sources de préférence dans la légende américaine (Frankie and Johnny, 1938 ; Billy Sunday, 1946) et dans le répertoire lyrique (plusieurs versions de Carmen ; Revenge, 1951 ; Susanna and the Barber, 1956). On lui doit aussi Carmina Burana (1966) et Alice in the Garden (1970). Elle étudie la danse avec Adolph Bolm, Mary Wigman, Harald Kreutzberg et Enrico Cecchetti, et fait partie de la compagnie d'Anna Pavlova en tournée aux États-Unis en 1918-1919. En 1922, elle interprète avec Bolm Danse macabre, premier film de danse avec son synchronisé. Elle se produit brièvement avec les Ballets russes de Serge de Diaghilev à Monte-Carlo en 1925, puis devient première danseuse et directrice du ballet Ravinia Opera de Chicago (1926-1931). Après avoir tourné dans le monde, en solo ou en duo avec Bolm, elle revient à Chicago en 1955 et y fonde le Chicago Opera Ballet qu'elle dirige jusqu'en 1970. Dans les années 1960, son art chorégraphique a souvent été présenté sur la chaîne de télévision en direct pour l'Atelier de Répertoire CBS. Ses contributions comprenaient une adaptation pour la télévision de Carmen de Georges Bizet (1963). Au fil des ans, elle a joué avec des partenaires de danse comme : Bentley Stone, Walter Camryn et Harald Kreutzberg. Elle a également collaboré avec plusieurs grands compositeurs et designers du XXème siècle, notamment : Aaron Copland, Darius Milhaud, Jerome Moross, Isamu Noguchi, Antoni Clavé, Louis Horst, Marcel Delannoy, Pavel Tchelitchev et Georges Wakhévitch. Rudolf Noureev a collaboré avec la troupe Chicago Opera Ballet de Page pour ses débuts à New York en 1962 lors d'une performance du pas de deux de Don Quichotte (en partenariat avec Sonia Arova).

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Georges Balanchine Après Serge de Diaghilev, Stravinsky et Michel Fokine, c’est en France avec Serge Lifar et aux États-Unis avec le russe d’origine géorgienne Georges Balanchine que le ballet se renouvelle, le style néo-classique naît. Georges Balanchine a aussi élaboré une technique de danse classique que son école, la School of American Ballet, continue à appliquer et à diffuser dans le monde entier : la méthode Balanchine.

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George Balanchine est un chorégraphe, danseur, acteur et réalisateur russe d'origine géorgienne né à Saint-Pétersbourg le 22 janvier 1904 et mort à New York le 30 avril 1983. Une blessure au genou met rapidement fin à sa carrière de danseur mais son activité de chorégraphe ne cessera de se développer, jusqu'à faire de lui l'un des chorégraphes les plus influents du XXème siècle et un pionnier du ballet aux États-Unis. Cofondateur et maître de ballet du New York City Ballet, il a jeté les bases du ballet néo-classique fondé sur la profonde connaissance qu'il avait du ballet romantique. Son travail sur les lignes du corps et son jeu avec le déséquilibre dans le mouvement participeront à modeler un nouveau style qu'on qualifiera de « balanchinien ». Réputé pour son oreille musicale, il n'a pas écrit de partition mais a exprimé la musique par la danse et a principalement œuvré avec Igor Stravinsky, de 22 ans son aîné. George Balanchine a aussi élaboré une technique de danse classique que son école, la School of American Ballet, continue à appliquer et à diffuser dans le monde entier : la méthode Balanchine. Il a revu de nombreux éléments techniques traditionnels de base, pour donner à ses danseurs la pureté de lignes, la rapidité d'exécution, la dynamique et la musicalité nécessaires à l'exécution de ses ballets. Michel Fokine commence sa carrière de danseur et chorégraphe à Saint-Pétersbourg alors que celle de Petipa décline. Fokine quitte la Russie pour Paris où il travaille avec Diaghilev et ses Ballets russes. En France, c’est avec Serge Lifar que le style néo-classique naît.


Serge Lifar Danseur, chorégraphe et pédagogue ukrainien naturalisé français. Réformateur du mouvement et de la technique de la danse, à laquelle il ajouta deux positions de pied, Serge Lifar a été l’un des créateurs qui imposèrent le style néo-classique. Il débuta au sein des Ballets russes en 1923 et devint rapidement premier danseur.

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Serge Lifar (en ukrainien Sergueï Mikhaïlovitch Lifar) est un danseur, chorégraphe et pédagogue ukrainien naturalisé français, né à Kiev le 2 avril 1905 et mort à Lausanne le 15 décembre 1986. Il a souvent été décrit comme un danseur d'une grande beauté physique et doté d'une présence rayonnante, l'un des plus importants de sa génération. Réformateur du mouvement et de la technique de la danse, à laquelle il ajouta deux positions de pied, Serge Lifar a été l'un des créateurs qui imposèrent le style néo-classique, terme qu'il employa pour qualifier notamment son ballet Suite en blanc de 1943. Nommé maître de ballet de l'Opéra de Paris, de 1930 à 1944 et de 1947 à 1958, il s'employa à restaurer le niveau technique du Ballet de l'Opéra de Paris pour en faire, dans les années 1930 et jusqu'à aujourd'hui, l'un des meilleurs du monde. Yvette Chauviré, Janine Charrat, Roland Petit, entre autres, ont incontestablement subi son influence. Par la suite, il se présenta chez Serge de Diaghilev qui l'embaucha immédiatement pour ses Ballets russes, et qui, subjugué par sa beauté physique et par son ardeur, eut une brève liaison avec lui. Sur son indication Lifar se rendit à Turin, où il travailla à l'amélioration de ses connaissances techniques, sous la direction d'Enrico Cecchetti (1850-1928). Il débuta en 1923 au sein des Ballets russes et devint rapidement premier danseur. Il fut le dernier des prestigieux danseurs formés par Diaghilev.

Détail sur : https://www.larousse.fr/encyclopedie/personnage/Serge_Lifar/129896

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Serge Peretti Danseur français d’origine italienne, il est le premier homme de l’École de danse de l’Opéra national de Paris à recevoir le titre d’étoile en 1941.

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Serge Peretti est un danseur français d'origine italienne, né à Venise en 1905 et mort à Paris le 20 août 1997. Formé à l'école de l'Opéra de Paris, il entre dans le Ballet en 1920. Premier danseur en 1930, il est le premier homme à recevoir le titre d'étoile en 1941. Il quitte l'Opéra en 1946 pour se consacrer à l'enseignement de la danse. De 1962 à 1970, il revient à l'Opéra comme professeur de la classe des étoiles. Considéré comme le plus grand danseur de son époque, il s'impose par son élégance et la pureté de sa technique. Il crée de nombreux rôles pour Michel Fokine, Léo Staats, Bronislava Nijinska, Lycette Darsonval et surtout Serge Lifar. En 1945 il chorégraphie l'Appel de la montagne d'Arthur Honegger. Deux mois avant sa mort, le réalisateur Dominique Delouche lui consacre un film intitulé Serge Peretti, le dernier Italien. Il repose au cimetière du Père-Lachaise (10ème division). La statue par Damien Hermelin ornant sa tombe fut volée en 2009, et remplacée en 2015 par un modèle légèrement différent.

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Rose Repetto Styliste française d’origine italienne, créatrice du chausson et de la marque Repetto. Elle est la mère de Roland Petit et de Claude Petit.

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Rose Repetto, née en 1907 à Milan et morte en 1984 à Paris, est une styliste française d'origine italienne, créatrice du chausson et de la marque Repetto. Elle est la mère de Roland Petit et de Claude Petit. En 1947, Rose Repetto a fondé la société internationalement renommée, Repetto, à la demande de son fils Roland Petit, à ce moment-là jeune danseur, qui revient courbatu de ses cours, souvent épuisé et parfois même rougi de filets de sang au niveau de ses pieds. Bonne couturière, Rose Repetto décide de concevoir un chausson qui permettrait une plus grande aisance dans la pratique de ce sport. En 1956, elle crée les ballerines « Cendrillon » qu’elle dédie à Brigitte Bardot. En 1959, Rose ouvre sa première boutique au 22 rue de la Paix, à Paris. Par la suite, de nombreux danseurs viennent s’y fournir : Maurice Béjart, Rudolf Noureev, Mikhaïl Barychnikov, Carolyn Carlson, Cyril Atanassoff, Noëlla Pontois, Juan Giuliano, le Kirov, les Folies Bergère, etc.

Détail sur : https://fr.wikipédia.org/wiki/Repetto

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Alexander Pouchkine Danseur, maitre de ballet et pédagogue russe et soviétique. Digne successeur du poète et réformateur du même nom (1799-1837), il a formé plusieurs générations de solistes, dotés d’une très forte identité artistique. Il compte parmi ses élèves Rudolf Noureev et Mikhaïl Baryshnikov.

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Alexandre Ivanovitch Pouchkine (en russe : Алекса́ндр Ива́нович Пу́шкин), né le 7 septembre 1907 à Staritsky Uyezd (gouvernement de Tver, dans l'Empire russe) et mort le 20 mars 1970 à Léningrad (URSS), est un danseur et maître de ballet russe et soviétique. Digne successeur du poète et réformateur du même nom (1799-1837), était le maître de Nikita Dolgouchine (danseur de ballet, chorégraphe et professeur soviétique russe) et l’un des pédagogues les plus influents du XXème siècle. Tel Gustave Ricaux (danseur et professeur de ballet français), il a formé plusieurs générations de solistes, dotés d’une très forte identité artistique. Alors que la Russie se trouvait en proie à des défis quasiinsurmontables, la contribution d’Alexander Pouchkine à la survie de la vraie grande danse est indiscutable. Se gardant des effets de mode, il expérimentait sans cesse avec des (nouveaux) pas de liaison, les pas fouettés, la saltation, afin de préparer l’élève à affronter toutes les difficultés chorégraphiques inattendue sans trivialiser ni diluer l’éclatante vérité des principes fondamentaux. Son biographe Gennady Albert écrit : « Pouckine était généreux, et ne gardait aucun secret professionnel pour lui. Des milliers de combinaisons de pas furent notées dans ses cours et se trouvent maintenant sur le bureau de danseurs et professeurs partout dans le monde. Pouckine autorisait ses élèves à prendre des notes pendant les leçons : cela lui était naturel de tout faire qui puisse promouvoir l’art qu’il vénérait. Ainsi, tel une ombre, on peut ressentir sa présence dans des studios de danse qu’il n’a jamais fréquentés. » Pour Gennady Albert (auteur de Alexander Pushkin : Master Teacher of Dance (Anglais) Relié - 1 septembre 2001), c’est dans l’approche de l’écrivain Nikolaï Alexandrovitch Dobrolyubov (auteur russe, 1836-1861) qu’Alexander Pouchkine puisait son inspiration. Ainsi Dobrolyubov écrit, « le devoir du pédagogue est de se rendre superflu le plus rapidement possible ; il lui incombe de préparer l’enfant à saisir l’essence même de la loi morale, de manière tout à fait indépendante de l’autorité du pédagogue ». Après avoir fait ses études chez Nicolas Legat (danseur, maître de ballet et chorégraphe russe, 1869-1937), puis à l’École de danse de Petrograd avec V. Ponomaryov (Ballerine russe), il danse de 1925 à 1953 au GATOB (Ancien théâtre Mariinski, rebaptisé de 1919 à 1991 Théâtre d’État académique d’opéra et de ballet). Danseur classique doué d’une technique sûre, il interprète notamment Siegfried dans le Lac des cygnes, l’Oiseau bleu dans la Belle au bois dormant, Philippe dans Flammes de Paris, le Phoenix dans le Pavot rouge, etc. En tant que professeur au Kirov Il aura aussi comme élève à partir de 1953, Rudolf Noureev et Mikhaïl Baryshnikov. 91


Galina Oulanova Elle est la 1ère ballerine d’URSS à recevoir le rang de « prima ballerina assoluta » conféré autrefois en Russie impériale à Mathilde Kschessinska.

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Galina Sergueïevna Oulanova (en russe : Галина Сергеевна Уланова) est une danseuse russe née à Saint-Pétersbourg le 8 janvier 1910 (26 décembre 1909, vieux style) et morte le 21 mars 1998. Galina Oulanova entre au Gatob (Государственный академический театр оперы и балета ou Académie d'État du théâtre, de l'opéra et du ballet) (ex-Kirov) de Leningrad en 1928. Elle fut l'élève d'Agripina Vaganova. Son professeur Agripina Vaganova lui enseigne une technique rigoureuse, insistant sur une stricte tenue du torse et des positions des bras pour ce qui concerne l'expressivité, et sur les jambes pour la virtuosité. Elle commence au ballet Kirov de Léningrad (1928) une carrière qui se poursuit dans le ballet du Bolchoï à Moscou (1944-1960). Galina Oulanova fut la danseuse russe la plus prestigieuse de sa génération, une interprète d'une grande élévation qui sut lier expressivité et sobriété. Elle profita du travail d'épuration du style théâtral, adoptant des demi-gestes qui coupent l'emphase. Détachée de tout prosaïsme, dans Giselle, elle dansait jusqu'au moindre geste, interprétant avec naturel le passage de la joie au malheur. Elle est la première ballerine d'URSS à recevoir le rang de prima ballerina assoluta conféré autrefois en Russie impériale à Mathilde Kschessinska. Plus tard, elle enseigne au Théâtre Bolchoï, et suit notamment la carrière d'Ekaterina Maximova, Ludmila Semenyaka, Nikolaï Tsiskaridzé. Elle publie également une autobiographie, L'École d'une ballerine (1954). Un Masque d'or d'honneur lui est attribué en 1995. Depuis octobre 1952, l'artiste habitait le célèbre immeuble d'habitation de la berge Kotelnitcheskaïa. Le 26 mars 2008, on a apposé sur la façade une plaque à son effigie.

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Lycette Darsonval Danseuse classique et actrice française. Le titre d’étoile n’étant officielle qu’à partir de 1941, elle est une des premières danseuses à recevoir officiellement ce titre avec Solange Schwarz. Un portrait de Lycette Darsonval a été peint par Serge Ivanoff.

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Alice Andrée Marie Perron dite Lycette Darsonval, née le 12 février 1912 à Coutances et morte le 1er novembre 1996 à Saint-Lô, est une danseuse classique et une actrice française. Lycette Darsonval est la demi-sœur du danseur Serge Perrault. Danseuse dans la rue à Montmartre, elle est repérée et entre à 23 ans à l'Opéra de Paris, où, élève de Nicola Guerra, elle devient l'une des interprètes les plus en vue de la « génération Lifar », promue au rang de danseuse étoile en 1940. Le titre d'étoile n'étant officiel qu'à partir de 1941, Solange Schwarz et Lycette Darsonval seront les premières danseuses à porter ce titre. En 1957, elle dirige le Ballet de l'Opéra de Paris, qu'elle quitte en 1960 pour prendre la direction du ballet de Nice. Elle enseigne au conservatoire de Nice pendant les années 71-76 ainsi qu'à l'École de danse de l'Opéra de Paris en 1975. Deux bronzes de Jacques Gestalder représentant Lycette Darsonval, sont exposés à la fondation Bettencourt-Schueller à Neuilly-sur-Seine. Un portrait de Lycette Darsonval a été peint par Serge Ivanoff.

Détail sur : https://fr.wikipédia.org/wiki/Lycette_Darsonval

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Paul Goubé Danseur, chorégraphe, maître de ballet et pédagogue français. Il est l’interprète de Serge Lifar dans plusieurs ballets. En 1969, il fonde son école de danse à Paris, établie Salle Pleyel.

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Paul Goubé est un danseur, chorégraphe, maître de ballet et pédagogue français né à Paris le 19 octobre 1912 et mort dans cette même ville le 31 mars 1979. Élève du Ballet de l'Opéra de Paris, il est engagé dans la troupe et devient premier danseur en 1933. Très expressif, il est l'interprète de Serge Lifar dans plusieurs ballets, rejoint le Nouveau Ballet de Monte-Carlo en 1942, puis le ballet de l'OpéraComique. Il chorégraphie quelques œuvres pour le Grand Ballet du Marquis de Cuevas et fonde, à Nice en 1955, les Ballets de la Méditerranée. En 1959, il sera l'éphémère maître de ballet du Théâtre de la Monnaie à Bruxelles, écarté de l'institution à la suite de l'arrivée de Maurice Béjart. En 1969, il fonde à Paris son école de danse, établie Salle Pleyel, avec sa femme Yvonne Alexander. L'école est reprise en 1995 par leur fille Jennifer, sous le nom de Goubé European Dance Center.

Biographie sur : https://www.danse-goube-paris.com/centre/les-fondateurs,25.html

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Rebekah Harkness Compositrice, sculpteur, mécène et philanthrope américaine, elle soutiendra le Joffrey Ballet pendant des années, ainsi que la William Hale Harkness Foundation et la Harkness Ballet Foundation dont un des buts est de promouvoir la danse et d’aider les jeunes troupes américaines. Elle fonde par la suite le Harkness Ballet.

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Rebekah West Harkness (17 avril 1915 - 17 juin 1982) également connue sous le nom de Betty Harkness, était une compositrice, sculpteur, mécène et philanthrope américaine qui a fondé le Harkness Ballet. En 1947, elle épousa William Hale « Bill » Harkness, un avocat et héritier de la fortune « Standard Oil de William L. Harkness », ce qui en fit l'une des femmes les plus riches d'Amérique. Harkness était également bien connue pour ses excentricités personnelles, ainsi que pour ses contributions aux arts. Rebekah Semple West est née à St. Louis, Missouri en 1915. Elle était la 2ème fille de 3 enfants. Allen Tarwater West son père, était agent de change et co-fondateur de GH Walker & Co. Sa mère s'appelait Rebekah Cook (née Semple) West. Son grand-père a fondé la St. Louis Union Trust Company. Aucun des 2 parents ne s’est impliqué dans l'éducation des enfants, laissant les nounous s’en occuper. Harkness a commencé la danse et le patinage artistique. Elle était très disciplinée dans les deux pratiques. Après avoir obtenu son diplôme en 1932, elle forme le « Bitch Pack » avec des copines. Un mouvement de sous-culture, un regroupement d’amies marginales pro-féministes qui aimait défrayer la chronique en usant d’actes provocateurs lors d’évènements importants. Harkness continuera d’étudier la danse de ballet avec Victoria Cassau, qui était une élève d'Anna Pavlova. Connu pour avoir eu de nombreux amants tout au long de sa vie, son dernier amant était un homme du nom de Bobby Scevers, un danseur de 25 ans qui méprisera la famille Harkness et sera finalement l'une des dernières personnes à parler avec Rebekah Harkness de son vivant. Vers la fin de sa vie, Harkness se droguera d’injections et de pilules de testostérone afin de continuer à danser, elle se retrouvera dépendante à la testostérone. Philanthrope, elle soutiendra le Joffrey Ballet pendant des années, ainsi que la William Hale Harkness Foundation et la Harkness Ballet Foundation dont un des buts est de promouvoir la danse et d'aider les jeunes troupes américaines, elle fonde par la suite le Harkness Ballet à New York de 1964 à 1970 et lui rattache une école, la Harkness Ballet School, qui fonctionnera jusqu'en 1976. Par la suite, elle fera don de 2 millions de dollars au William Hale Harkness Medical Research Building de l'hôpital de New York et participera à la recherche médicale à propos de la maladie de Parkinson. Harkness se remariera plusieurs fois. Des mariages qui se termineront par des drames ou des divorces. Elle décèdera d'un cancer de l'estomac dans sa maison de Manhattan le 17 juin 1982 à l'âge de 67 ans.

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Janet Collins Danseuse britannique formée au Royal Ballet School de Londres. Elle est considérée comme l’une des danseuses les plus gracieuses du monde. Elle fut l’une des partenaires fétiches de Rudolf Noureev. Elle est célèbre pour son interprétation de La Belle au bois dormant.

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Janet Collins (du 7 mars 1917 au 28 mai 2003) était une danseuse de ballet, chorégraphe et enseignante afro-américaine. Elle a joué à Broadway, dans des films et est apparue fréquemment à la télévision. En tant que femme de couleur, elle était parmi les pionniers de la danse de ballet, l'une des rares danseuses noires de sa génération. Janet Faye Collins est née à la Nouvelle-Orléans et à l'âge de 4 ans, elle a déménagé avec sa famille à Los Angeles, en Californie, où Collins a reçu sa 1ère formation de danse dans un centre communautaire catholique. Elle a étudié principalement avec Carmelita Maracci, Lester Horton et Adolph Bolm, qui étaient parmi les rares professeurs de ballet à accepter des étudiants noirs. Elle a gardé de bons souvenirs de ses études avec le professeur de danse de Los Angeles Dorothy Lyndall. En 1932, âgée de 16 ans, Collins a auditionné avec succès pour le prestigieux Ballet Russe de Monte Carlo, mais le fait qu’on lui ai proposé de peindre son visage et sa peau en blanc pour l’interprétation d’un rôle, la dissuader de rejoindre la compagnie. Dans les années 40, Collins collabore avec la célèbre danseuse Katherine Dunham et rejoint la Dunham Company. En 1948, elle a déménagé à New York. En 1951, elle a reçu le prix Donaldson du meilleur danseur de Broadway pour la comédie musicale Out of This World de Cole Porter. C'est dans ce rôle qu'elle a été remarquée par Zachary Solov. Elle a également joué dans Aida, Carmen et a été la première ballerine noire à se produire au Metropolitan Opera en 1951 qu’elle a rejoint l'année suivante et a joué jusqu'en 1955. Plus tard, Collins a enseigné la danse moderne à la School of American Ballet de Balanchine à New York, et au Marymount Manhattan College à New York de 1951 à 1972. En 1974, Collins s'est retiré de l'enseignement et s’est tourné vers la religion Elle était également une peintre accomplie. En mauvaise santé, elle a déménagé à Fort Worth de Seattle en 2000 pour être plus proche de son frère, Ernest Patrick Collins qui a une sœur, Betty Wilkerson de Pasadena en Californie. Janet Collins est décédée en 2003 à l’âge de 86 ans, à Fort Worth au Texas.

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Margot Fonteyn Danseuse britannique formée au Royal Ballet School de Londres. Elle est considérée comme l’une des danseuses les plus gracieuses du monde. Elle fut l’une des partenaires fétiches de Rudolf Noureev. Elle est célèbre pour son interprétation de La Belle au bois dormant.

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Dame Margot Fonteyn, née le 18 mai 1919 à Reigate, Angleterre, et morte le 21 février 1991, à Panama City (Panama), est une danseuse britannique formée au Royal Ballet School de Londres. Considérée comme une des grandes danseuses classiques de son époque, elle fut une des partenaires fétiches de Rudolf Noureev, notamment dans Roméo et Juliette. Elle est née Margaret Hookham à Reigate, dans le Surrey, d'un père britannique et d'une mère brésilo-irlandaise. Très tôt dans sa carrière, Margaret changea son nom de famille « Fontes » en « Fonteyn » (un nom que son frère adopta également) et son prénom, Margaret en Margot. Elle commença la danse à l'âge de 4 ans lorsque sa mère l'inscrivit, elle et son frère, à des cours de danse classique. À 8 ans, elle quitta l'Angleterre pour aller vivre à Tientsin et à Shanghai avec ses parents, ville où elle étudia la danse avec des enseignants émigrés russes. Elle revint à Londres à 14 ans avec sa mère, et entra en 1933 à la Royal Ballet School. En 1939, elle était entrée dans la compagnie et avait déjà interprété des rôles tels que Giselle, ou Aurore dans La Belle au Bois Dormant, et avait été nommée prima ballerina. Elle épousa Roberto Arias, diplomate sud-américain originaire du Panama. Dans les années 1940, elle dansa avec Robert Helpmann, ce qui donna lieu à une relation extrêmement prolifique. Leurs tournées durèrent plusieurs années. En 1956, elle fut anoblie avec le titre de Dame par la reine Élisabeth II. Lorsque Rudolf Noureev passe à l'Ouest en 1961, Fonteyn, alors âgée de 42 ans, l'invite à Londres. Elle deviendra plus tard sa partenaire jusqu'à ce qu'elle prenne sa retraite. Ils furent immortalisés à l'écran dans Le Lac des cygnes. Malgré la grande différence d'âge, leur couple chorégraphique est considéré encore aujourd'hui comme étant l'un des plus talentueux de l'histoire de la danse du XXème siècle. Elle est considérée comme l'une des danseuses les plus gracieuses du monde et est célèbre pour son interprétation de La Belle au bois dormant. Elle fut chancelière de l'université de Durham de 1981 à 1990. Le hall principal du bâtiment des étudiants porte aujourd'hui son nom. Le groupe de musique folk Eddie From Ohio lui a dédié une chanson. Margot Fonteyn se retira à Panama City pour s'occuper de son mari malade. Elle meurt dans cette même ville, dans sa soixante-douzième année. 103


Alicia Alonso Danseuse et chorégraphe cubaine. Elle commence ses études en 1931 à La Havane, à la Sociedad Pro-Arte Musical. À 19 ans, elle devient en partie aveugle. Ses partenaires doivent se trouver exactement là où elle pense qu’ils se trouvent et elle se repère sur scène grâce aux lumières. Elle a dirigé le Ballet national de Cuba qu’elle a fondé en 1948.

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Alicia Alonso (de son vrai nom Alicia Ernestina de la Caridad del Cobre Martínez del Hoyo), née à La Havane le 21 décembre 1920, et morte dans la même ville le 17 octobre 2019, est une danseuse et chorégraphe cubaine. Elle a dirigé le Ballet national de Cuba qu'elle a fondé en 1948. Alicia Alonso faisait partie de ces quelques monstres sacrés de l'histoire de la danse de par son talent d'interprète, la longévité de sa carrière aussi bien de ballerine que de directrice mais aussi par son parcours hors normes, intimement lié à l'histoire de Cuba, pays qu'elle a toujours refusé de déserter. Profondément patriote, Alicia Alonso n'a jamais souhaité partir de Cuba, malgré de nombreuses propositions. Alicia Alonso commence ses études de danse en 1931 à La Havane, à la Sociedad Pro-Arte Musical, avec Nikolai Yavorsky, et danse à Cuba sous le nom d'Alicia Martinez. À 15 ans, elle se marie avec son partenaire Fernando Alonso. Elle continue ses études à New York avec Anatole Vilzak et Ludmilla Shollar à la School of American Ballet, et plus tard avec Vera Volkova à Londres. C'est d'ailleurs aux États-Unis qu'elle commence sa carrière professionnelle en 1938. Elle danse dans plusieurs comédies musicales comme Great Lady en 1938 et Stars in your eyes en 1939 (chorégraphie de George Balanchine). À 19 ans, elle devient en partie aveugle. Ses partenaires doivent se trouver exactement là où elle pense qu'ils se trouvent et elle se repère sur scène grâce aux lumières. Dès 1939, elle entre à l'American Ballet Caravan, précurseur de l'actuel New York City Ballet. En 1940, elle intègre le tout nouveau New York City Ballet où elle passera les meilleures années de sa carrière de danseuse en interprétant les grands rôles du répertoire romantique et classique. Nommée étoile, elle aura l'occasion de travailler avec les plus grands chorégraphes, tels que Michel Fokine, George Balanchine, Léonide Massine, Bronislava Nijinska, Antony Tudor, Jerome Robbins ou Agnes de Mille. Désireuse de développer le ballet à Cuba, son pays d'origine, elle fonde en 1948 à la Havane le Ballet Alicia Alonso. Cette compagnie prendra plus tard son nom actuel de Ballet Nacional de Cuba, troupe qu'elle continue de diriger dans les années 2010, comme en 2017 lorsque cette troupe est à l'affiche à Paris, salle Pleyel. Elle devient à partir de 1959 une fervente partisane de la révolution cubaine. Elle décède le 17 octobre 2019. 105


Nina Vyroubova Elle est la seule danseuse de l’Opéra de Paris entrée directement avec le rang d’étoile, en 1949. Elle est considérée comme l’une des meilleures de sa génération.

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Nina Vyroubova (4 juin 1921 - 25 juin 2007) est une ballerine française née russe, considérée comme l'une des meilleures de sa génération. Née à Gurzuf, en Crimée, elle déménage enfant à Paris avec sa grandmère et mère veuve, fuyant la Révolution russe. Sa première enseignante de ballet est sa mère, suivie par les célèbres ballerines russes Olga Preobrajenska, Vera Trefilova et Lubov Egorova. En 1937, à 16 ans, Nina Vyroubova fait ses débuts à Caen en interprétant Swanilda dans le ballet comique Coppélia. Elle a joué avec les Ballets Polonais (1939) et le Ballet Russe de Paris (1940). Au cours de son travail dans les récitals de la critique française Irène Lidova, de 1941 à 1944, elle rencontre le chorégraphe, danseur de ballet et directeur de la compagnie Roland Petit. Quand Petit crée Les Ballets des Champs-Élysées, en 1945, Nina Vyroubova perce et est choisie pour être la vedette dans Les Forains. C'est cependant le ballet romantique La Sylphide qui lui fait atteindre la célébrité, avec une nouvelle chorégraphie de Victor Gsovsky. En 1949, Serge Lifar la promeut danseuse étoile du Ballet de l'Opéra de Paris, elle y succède à Yvette Chauviré. Lorsque Rudolf Noureev fuit l'U.R.S.S en 1961, elle joue avec lui dans sa première prestation La belle au bois Dormant. Cependant, furieuse de le voir ajouter quelques mesures supplémentaires impromptues dans son dernier solo, elle refuse de lui parler durant 5 ans. Une fois le Grand Ballet du Marquis de Cuevas dissous en 1962, elle poursuit son activité comme indépendante. En 1965, un rôle est créé spécialement pour elle dans le Ballet de Hambourg d'Abraxis. Après sa retraite, elle enseigne à Paris, dans son propre studio, puis à Troyes de 1983 à 1988, au conservatoire de cette ville. Elle meurt à Paris à l'âge de 86 ans. Elle s'est mariée 3 fois et a un fils, le danseur Yura Kniazeff. Vyroubova apparaît dans un certain nombre de documentaires de Dominique Delouche, dont Le Spectre de la Danse en 1960, Adage en 1965, et Les cahiers retrouvés de Nina Vyroubova en 1996 (La Redécouverte des Cahiers de Nina Vyroubova).

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Roland Petit Chorégraphe et danseur français, ainé de la famille, Roland Petit est le fils d’Edmond Petit et de Rose Repetto, créatrice de la marque de chaussons de danse. Son ballet Turangalila provoque une petite révolution au sein de l’Opéra de Paris. En 1972, avec la pièce Pink Floyd Ballet, il fonde le Ballet national de Marseille.

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Roland Petit, né le 13 janvier 1924 à Villemomble et mort le 10 juillet 2011 à Genève, est un chorégraphe et danseur français. Aîné de la famille, Roland Petit est le fils d'Edmond Petit et de Rose Repetto, créatrice de la marque de chaussons de danse. Son frère est Claude Petit. Il se forme à l'école de ballet de l'Opéra de Paris auprès de Gustave Ricaux et Serge Lifar et entre dans le corps de ballet en 1940. Il fonde les Ballets des Champs-Élysées en 1945 et les Ballets de Paris en 1948, au Théâtre Marigny, avec Zizi Jeanmaire comme danseuse étoile, qui devient son épouse en 1954, et avec laquelle il a une fille, Valentine Petit. Il collabore avec Serge Gainsbourg, Yves Saint Laurent et César et participe à plusieurs films français et américains, notamment en 1960 avec 1-2-3-4 ou les Collants noirs de Terence Young, dont il signe les chorégraphies. Ce film regroupe quatre ballets de Roland Petit (Carmen - La Croqueuse de diamants - Cyrano de Bergerac - Deuil en 24 heures). Il revient à l'Opéra de Paris en 1965 pour y monter Notre-Dame de Paris (musique de Maurice Jarre). Il règle encore des ballets pour les plus grands théâtres de France, d'Italie, d'Allemagne, de Grande-Bretagne, du Canada et de Cuba. En 1968, son ballet Turangalîla provoque une petite révolution au sein de l'Opéra de Paris. En 1972, avec la pièce Pink Floyd Ballet, il fonde le Ballet national de Marseille, qu'il dirigera pendant vingt-six ans. Pour les décors de ses ballets, il travaillera en étroite collaboration avec le peintre Jean Carzou (1907-2000), mais aussi avec d'autres artistes comme Max Ernst et Bernard Quentin. Le Jeune Homme et la Mort de 1946 (livret de Jean Cocteau) est considéré comme son chef-d'œuvre et son travail le plus connu, la chorégraphie et les costumes étant d'une étonnante modernité. Dans son ballet de 1949 Carmen, il fait un usage inhabituel de l'endedans, tandis qu'il donne un traitement non figuratif à Turangalîla. Il meurt à 87 ans, des suites d'une leucémie foudroyante et repose dans la 13ème division du cimetière du Montparnasse à Paris.

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Maïa Plissetskaïa Surnommée la « Diva de la danse », elle est considérée comme l’une des plus grandes ballerines. En 1962, elle est faite « prima ballerina assoluta ». Reste unique par la hauteur de ses sauts, la fluidité de ses bras et la longévité de sa carrière (elle dansera jusqu’à 70 ans).

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Maïa Mikhaïlovna Plissetskaïa, née le 20 novembre 1925 à Moscou et morte le 2 mai 2015 à Munich, est une danseuse russe, considérée comme l'une des plus grandes ballerines et surnommée la « Diva de la danse ». Elle est faite prima ballerina assoluta du Bolchoï en 1962. Éternelle « prima ballerina assoluta », Maïa PlissetskaÎa reste unique par la hauteur de ses sauts, la fluidité de ses bras et la longévité de sa carrière (elle dansera jusqu'à 70 ans). Unique, également car, comme Maria Callas, autre diva assoluta, sa danse, pleine d'intelligence, allie la technique la plus époustouflante à l'expression la plus dramatique. Née à Moscou le 20 novembre 1925 dans une famille de l'intelligentsia juive, Maïa Plissetskaïa est scolarisée à Barentsburg au Spitzberg, où son père, Mikhaïl Plissetski, travaille comme ingénieur dans les mines de la concession russe du Spitzberg et comme consul. En 1937, ce dernier est emprisonné, sous l'inculpation d’ « ennemi du peuple », lors des Grandes Purges, puis exécuté l'année suivante. Sa mère, née Rachel Messerer, de confession israélite, actrice de cinéma muet, est emprisonnée au motif qu'elle est l'épouse d'un « ennemi du peuple ». Elle sera déportée au Kazakhstan dans un camp de travail du Goulag pour épouses « d'ennemis du peuple » de 1938 à 1941 avec son plus jeune fils, Azari Plissetski, alors âgé de sept mois et aujourd'hui maître de ballet au Béjart Ballet de Lausanne. À la suite de ces arrestations, Maïa Plissetskaïa, privée de ses parents à l'âge de 13 ans, est confiée aux soins de sa tante maternelle, la ballerine Soulamith Messerer, après que celle-ci se fut battue pour que sa nièce ne soit pas placée dans un orphelinat. Entourée de sa tante, et de son oncle qui fut à l'époque l'un des meilleurs pédagogues de l'école de danse du Bolchoï, la jeune Maïa se dirige tout naturellement vers la danse. Après une vie artistique de renommée internationale faite de rencontres fabuleuses de personnalité politiques, de comédiens, de danseurs, de chorégraphes et de maîtres de ballets de renoms, après une vie politique tumultueuse jalonnée d’incertitude la danse ne la jamais quittée. Le 2 mai 2015, Plissetskaïa a été prise d'un malaise brutal alors qu'elle se trouvait dans son appartement munichois. Malgré les soins prodigués par l'équipe médicale, elle décède d'un infarctus du myocarde dans une clinique où elle est transportée d'urgence. Les préparations de la célébration de ses 90 ans étaient déjà en cours au Bolchoï. De nombreuses personnalités parmi lesquelles Vladimir Poutine et le directeur du théâtre du Bolchoï Vladimir Ourine ont exprimé leur condoléances à la famille. Selon sa volonté, ses cendres seront répandues au-dessus de la Russie.

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Michelle Nadal Actrice et danseuse française. Officier des Arts et des Lettres promotrice du système français d’écriture du mouvement et de la danse dite « notation Conté », qu’elle publia au CND (Centre National de la Danse) et dont elle déposa l’œuvre à la Bibliothèque nationale de France.

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Michelle Nadal (née à Saïgon le 18 août 1928 et morte à Paris le 17 mai 2018) est une actrice et danseuse française. Officier des Arts et des Lettres, danseuse, chorégraphe, actrice, enseignante, chercheuse et promotrice du système français d'écriture du mouvement et de la danse dite « notation Conté », qu'elle publia au CND (Centre National de la Danse) et dont elle déposa l’œuvre à la Bibliothèque nationale de France, Michelle Nadal a porté très haut les couleurs de la danse de société des XIXème et début du XXème siècle. Ses conseils avisés ont permis de lancer et d'orienter des structures comme Carnet de Bals et ainsi la constitution de la danse historique. Michelle Nadal a suivi des cours de danse et de musique dès sa scolarité. Elle a été formée à la technique générale de la notation du mouvement par Pierre Conté, dans le système français, ce qui restera toute sa vie son outil de travail. Jusqu'en 1952, Michelle Nadal suit des cours de danse classique avec Nora Kiss et Nina Tikhonova et de danse moderne à la Folkwang Schule de Essen (Mary Wigman, Kurt Jooss, Rosalia Chladek, Hans Züllig). En parallèle à une carrière nationale puis internationale de danseuse et de soliste, Michelle Nadal entame une carrière d'actrice au théâtre, à la télévision et au cinéma, tournant avec les plus grands, particulièrement dans French Cancan de Jean Renoir en 1954. Michelle Nadal est nommée au Conservatoire national supérieur d'art dramatique (CNSAD) de Paris où elle enseigna, de 1969 à 1989, les techniques corporelles visant principalement la santé et l'amélioration physique générale, ainsi que la préparation technique visant les coordinations musicales de la danse. De 1989 à 2008, Michelle Nadal continue son enseignement au sein de son association Arts et Mouvement dont elle est présidente, et fait alors d'importantes réalisations dans le domaine de la danse historique. Michelle Nadal publie au Centre national de la danse la Grammaire de notation Conté et dépose l’œuvre de Pierre Conté à la Bibliothèque nationale de France. Michelle Nadal est enterrée au cimetière de Saintes, près du domicile de sa famille, le lundi 28 mai 2018.

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Geoffrey Holder « Principal dancer » du Métropolitan Opera Ballet, il quitte le ballet pour faire ses débuts à Broadway. Il incarne en 1973 le méchant Baron Samedi dans le film Bond Live and Let Die. En tant que chorégraphe, il a créé des pièces de danse pour l’Alvin Ailey American Dance Theatre et le Dance Theatre de Harlem.

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Geoffrey Lamont Holder (1er août 1930 - 5 octobre 2014) était un acteur, danseur, musicien et artiste trinidadien-américain. Il était « principal dancer » du Metropolitan Opera Ballet avant que sa carrière cinématographique ne débute en 1957 avec une apparition dans Carib Gold. En 1973, il incarna le méchant Baron Samedi dans le film Bond Live and Let Die. Il a également réalisé des travaux publicitaires en tant que pitchman (colporteurs ou démonstrateurs) pour 7 Up. Né à Port of Spain, Trinidad, Holder était l'un des 4 enfants d'origine bajanaise et trinidadienne. Il a fait ses études à la Tranquility School et au Queen's Royal College de Port of Spain. Il fait ses débuts en spectacle à l'âge de sept ans dans la compagnie de danse de son frère Boscoe Holder. Après l'avoir vu se produire à St. Thomas, dans les îles Vierges, la chorégraphe Agnes de Mille a invité Holder à travailler avec elle à New York. À son arrivée, il rejoint l'école de danse de Katherine Dunham où il enseigne les danses traditionnelles pendant 2 ans. De 1955 à 1956, il se produit avec le Metropolitan Opera Ballet en tant que « principal dancer ». Il quitte le ballet pour faire ses débuts à Broadway dans la comédie musicale Harold Arlen et Truman Capote, House of Flowers. Alors qu'il travaillait sur House of Flowers, Holder a rencontré Alvin Ailey, avec qui il a ensuite beaucoup travaillé, et Carmen de Lavallade, sa future épouse. En tant que chorégraphe, Holder a créé des pièces de danse pour de nombreuses compagnies, dont l'Alvin Ailey American Dance Theatre et le Dance Theatre de Harlem. Holder était un peintre prolifique, ardent collectionneur d'art, auteur de livres et compositeur de musique. En tant que peintre, il a remporté une bourse Guggenheim aux beaux-arts en 1956. Un livre de photographie intitulé Adam, a été publié par Viking Press en 1986. Holder est décédé à Manhattan des complications d’une pneumonie le 5 octobre 2014, à l'âge de 84 ans.

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Carmen De Lavallade Actrice, danseuse et chorégraphe américaine, elle fut la première « Prima Ballerina » de descendance créole/africaine du Metropolitan Opera. En 1961, elle est codirectrice artistique de l’Alvin Ailey American Dance Theatre.

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Carmen De Lavallade, née à La Nouvelle-Orléans en Louisiane ou à Los Angeles en Californie le 6 mars 1931 de parents créoles de la NouvelleOrléans, Louisiane est une actrice, danseuse et chorégraphe américaine. Elle a été élevée par sa tante, Adèle, qui possédait l'une des premières librairies d'histoire afro-américaine sur Central Avenue. La cousine de De Lavallade, Janet Collins, fut la première « Prima Ballerina » ou « étoile » de descendance créole/africaine du Metropolitan Opera. De Lavallade a commencé à étudier le ballet avec Melissa Blake à l'âge de 16 ans. Après avoir obtenu son diplôme du lycée Thomas Jefferson à Los Angeles, elle a reçu une bourse pour étudier la danse avec Lester Horton. De 1950 à 1954, elle fait partie du Lester Horton Dance Theater et fait ses débuts au cinéma. De 1954 à 1956, elle travaille avec Martha Graham et avec Margaret Craske, en 1955, elle épouse le danseur/acteur Geoffrey Holder, qu'elle avait rencontré alors qu'elle travaillait sur House of Flowers puis devient étoile au Metropolitan Opera de New York de 1956 à 1958. Artiste invitée dans différentes compagnies, elle se produit également à Broadway dans plusieurs comédies musicales, ainsi qu'à la télévision et dans les spectacles d'inspiration religieuse. En 1961, elle est codirectrice artistique de l'Alvin Ailey American Dance Theater. De Lavallade avait résidé à New York avec son mari Geoffrey Holder jusqu'à sa mort le 5 octobre 2014. Leurs vies ont fait l'objet du documentaire de 2005 de Linda Atkinson et Nick Doob, Carmen et Geoffrey. Le couple a eu un fils, Léo. Le beau-frère de De Lavallade était Boscoe Holder. Sa beauté plastique a inspiré de nombreux chorégraphes : John Butler (Portrait of Billie, 1961 ; Aphrodite, 1967), Alvin Ailey (Roots of the Blues, 1961), Geoffroy Holder, son mari (Three Songs for One, 1963).

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Pierre Lacotte Il affirme que les traditions du ballet français et du ballet russe ont été préservées. Dans le ballet français l’accent est mis plus sur les pieds, tandis que le ballet russe met plus en valeur le port de bras. Il aime une remarque de Mikhaïl Barychnikov disant qu’un danseur parfait aurait des pieds français et une tête et des bras russes.

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Pierre Lacotte, né le 4 avril 1932 à Chatou (Seine-et-Oise, maintenant Yvelines), est un danseur et chorégraphe français. Il est très célèbre pour ses activités et ses chorégraphies, faisant revivre le patrimoine du ballet. Il entre à l’École de danse de l’Opéra de Paris en 1942 et il intègre le Corps de ballet de l’Opéra de Paris en 1946 avec le grade de « deuxième quadrille ». Il passe « premier quadrille » la même année puis saute une classe et passe « petit sujet » en 1947. Il passe « grand sujet » en 1951. En 1953, il est promu premier danseur. Et en 1954, Pierre Lacotte démissionne de l’Opéra de Paris. En 1956, il fonde les « Ballets de la Tour Eiffel » qui se produisent dans toute la France et en Afrique. Victime d'un accident à la jambe en 1958, Pierre Lacotte entreprend ses premières recherches sur les ballets romantiques. En 1959, il dissout les Ballets de la Tour Eiffel et mène ensuite une carrière de danseur indépendant, invité dans plusieurs pays, tout en continuant de créer. En 1963, Pierre Lacotte est nommé directeur du nouveau « Ballet des Jeunesses musicales de France ». Après la dissolution du Ballet des Jeunesses musicales de France et pendant la période de quatre ans, il travaille pour l’Opéra de Strasbourg, la Fenice de Venise et de nombreux festivals. En 1971, Pierre Lacotte est nommé professeur d’adage à l’Opéra de Paris. Pierre Lacotte décrit dans une interview sa conception de la culture et la tradition du ballet russe, italien et français : « Les ballets du 19ème siècle incarnent la pureté de style des œuvres de cette époque. Le vocabulaire est très riche. Le mélange de la tradition du ballet français est d'une qualité exceptionnelle, ce qu'il faut raviver. » Il affirme que le ballet français et le ballet russe ont beaucoup de choses en commun : « La tradition du ballet français et la tradition du ballet russe étaient bien préservées. » Pierre Lacotte ajoute que la France et la Russie ont préservé ces traditions pour le mieux et que les ancêtres nous ont fait un grand cadeau. Quant aux différences, dans le ballet français l'accent est mis plus sur les pieds, tandis que le ballet russe met plus en valeur le port de bras. Pierre Lacotte aime une remarque très comique de Mikhaïl Barychnikov disant qu'un danseur parfait aurait des pieds français et une tête et des bras russes. De 1991 à 1999, il est le directeur artistique du Ballet National de Nancy et de Lorraine. 119


Rudolf Noureev Doué d’une technique exemplaire, il est considéré comme l’un des plus grands danseurs classiques et comme l’un des plus grands chorégraphes. Il est surnommé le « seigneur de la danse ». Il fut l’un des meilleurs interprètes du répertoire classique mais il affirma aussi son talent dans la danse contemporaine.

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Rudolf Noureev est un danseur et un chorégraphe soviétique naturalisé britannique puis autrichien. Il est né le 17 mars 1938 à Irkoutsk en Sibérie et est mort le 6 janvier 1993 à Levallois-Perret (France). Les spécialistes de la danse le considèrent comme le meilleur danseur classique de la seconde moitié du XXème siècle. Rudolf Noureev nait dans un train, alors que sa mère enceinte part rejoindre son père - un militaire - à Vladivostok où son régiment est basé. À l’âge de 7 ans, il décide de devenir danseur après avoir assisté à un spectacle de danse classique ; son père aurait préféré qu'il choisisse un métier plus « masculin ». Il suit une formation de danseur à Oufa puis à Saint- Pétersbourg, et il obtient des petits rôles dans des ballets. Engagé au théâtre Mariinsky en 1958, il danse les premiers rôles dans les ballets classiques. Son talent de danseur est apprécié mais les autorités se méfient de son caractère indépendant. En 1961, il participe à une tournée avec la troupe du théâtre Mariinsky et danse à Paris. À l'aéroport du Bourget au moment de repartir en U.R.S.S., il demande l'asile politique aux autorités françaises. Il est alors considéré comme un traitre par les Soviétiques (car à cette époque, les Soviétiques n'avaient pas le droit de circuler comme ils le voulaient, et quitter leur pays leur était interdit), et il n'a pu retourner dans son pays et revoir sa famille qu'en 1989, au moment de la Perestroïka. Il commence alors une carrière internationale ; une de ses partenaires attitrées est la danseuse étoile britannique Margot Fonteyn. Il danse à l'Opéra de Paris, au Covent Garden de Londres ainsi que dans les salles les plus prestigieuses, à Chicago, New York, Vienne, Pékin, San Francisco, Milan, etc. À partir de 1962, il chorégraphie certains des ballets qu'il interprète, il revisite notamment le répertoire du chorégraphe Marius Petipa. Pendant toute sa carrière, Noureev est considéré comme le meilleur danseur de son époque et comme une star qui attire les foules. À la fin des années 1970, il joue dans quelques films ; le plus connu est Valentino (1977) ; il y interprète le rôle de Rudolph Valentino, un célèbre acteur de l'époque du cinéma muet. Puis en 1983 Jack Lang, alors ministre de la Culture de François Mitterrand, le nomme directeur du Ballet de l'Opéra de Paris (l'Opéra Garnier) ; la qualité de ses spectacles est reconnue, mais son comportement autoritaire envers ses collaborateurs (danseurs, techniciens) est contesté. Lorsque ses fonctions prennent fin en 1989, son contrat n'est pas prolongé. Il reste toutefois le principal chorégraphe de l'Opéra de Paris et continue à créer des ballets jusqu'en 1992. Rudolf Noureev meurt du sida le 6 janvier 1993 dans une clinique à Levallois-Perret, il a 54 ans. Il est enterré au cimetière russe de SainteGeneviève-des-Bois.

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Armando Jorge Figure éminente de la sphère du ballet au Portugal, il s’impose comme le premier Portugais à danser les rôles principaux des ballets classiques.

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Armando da Silva Nunes ou Armando Jorge GOSE (Lisbonne, 22 mars 1938) est un danseur et chorégraphe portugais. Il a reçu quatre fois le prix Bordalo. Il est le fils de Mário Victor et Maria da Presentation (da Silva) Nunes. Il se consacre à la danse, à la chorégraphie, à l'enseignement, ayant également collaboré comme artiste plasticien sur plusieurs œuvres. Figure éminente de la sphère du ballet au Portugal, il s'impose comme le premier Portugais à danser les rôles principaux des ballets classiques. Il a fréquenté la Casa Pia à Lisbonne. Artiste-Peintre, il est diplômé à l'École des Beaux-Arts de Lisbonne. Toujours étudiant aux Beaux-Arts, il commence à danser avec Margarida de Abreu , après avoir successivement fait partie du Cercle d'Initiation Chorégraphique, du Groupe de Ballet Portugais Verde Gaio, des Grands Ballets Canadiens et, enfin, du Ballet Gulbenkian. En tant que danseur principal de ces compagnies, il s'est distingué dans le répertoire classique, ayant signé au Gulbenkian la chorégraphie, la scénographie et les costumes de plusieurs pièces, dont Canto da Solidão (1972). En tant qu'enseignant, il a été sollicité pour des stages de maître de ballet pour les Grands Ballets Canadiens et a été directeur associé des Ballets Jazz de Montréal. Armando Jorge a été directeur de la Companhia Nacional de Bailado (1978-1993), et son action a été décisive dans la consolidation du groupe, pour lequel il a créé quelques œuvres, notamment Carmina Burana (1979). Il s'est également investit dans la création d’un centre de formation de danseurs. Armando Jorge a reçu quatre fois le prix Bordalo, tous dans la catégorie « Ballet ». Le premier pour, Óscar da Imprensa (1962), en tant que danseur. En 1963, la Casa da Imprensa distingua également pour le prix « Bordalo », dans la catégorie « Ballet », la danseuse Isabel Santa Rosa et la chorégraphe Águeda Sena. En 1983, Armando Jorge a été nommé le 3 août officier de l'ordre militaire de Sant'Iago da Espada. Le 22 novembre 2008, le danseur, chorégraphe, scénographe et costumier a été élevé au rang de Grand Officier de l'Ordre Militaire de Sant'Iago da Espada par le Président de la République.

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Nikita Dolgushin Chorégraphe remarquable, conférencier très apprécié, visionnaire doté d’un talent exceptionnel en tant que danseur, il a su rendre plus vaste la culture de la danse en Russie.

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Nikita Aleksandrovich Dolgushin (russe : Ники́та Алекса́ндрович Долгу́шин ; 8 novembre 1938, Leningrad - 10 juin 2012, Saint-Pétersbourg) était un danseur de ballet, chorégraphe et professeur soviétique russe. Il a été nommé Artiste du peuple de l'URSS en 1988. En 1959, il est diplômé de l'école chorégraphique de Leningrad (cours d'Alexandre Pouchkine). Après l'obtention du diplôme, Dolgushin a rejoint le Ballet de Kirov et a ensuite déménagé à Novosibirsk. De 1968 à 1983, Dolgushin avait rejoint le ballet du théâtre Mikhailovsky en tant qu’étoile et en 2007 est retourné à Saint-Pétersbourg en tant que pédagogue. De 2009 à 2011, il présidait le Comité artistique du Grand Prix du Théâtre Mikhaïlovsky, dont les participants ont été formés dans les meilleures écoles de danse en Russie. Chorégraphe remarquable, conférencier très apprécié, visionnaire doté d’un talent exceptionnel en tant que danseur, il a su rendre plus vaste la culture de la danse en Russie. Il est reconnu comme un intellectuel et une source de connaissances sur l’héritage de la danse et de ses traditions. Au cours des 15 dernières années de sa vie, Dolgushin, pédagogue réputé a dirigé le département chorégraphique du Conservatoire de SaintPétersbourg, où il a pu encourager la carrière de plusieurs jeunes chorégraphes.

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Mikhaïl Baryshnikov Danseur, chorégraphe, directeur de ballet et acteur d’origine russe naturalisé américain, il est un des danseurs les plus importants du XXème siècle. Travailleur infatigable toujours à la recherche de la perfection, il reste l’un des grands noms de la danse.

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Mikhaïl Nikolaïevitch Baryshnikov, né le 27 janvier 1948 à Riga, est un danseur, chorégraphe, directeur de ballet et acteur d'origine russe naturalisé américain. Il est fréquemment cité aux côtés de Vaslav Nijinski, Rudolf Noureev et de Vladimir Vassiliev comme étant l'un des danseurs les plus importants du XXème siècle. Son succès comme acteur à la scène, au cinéma et à la télévision a certainement contribué à sa notoriété comme danseur de ballets modernes. Pierre Lacotte, le grand chorégraphe français qui travaille beaucoup avec des vedettes russes comme Svetlana Zakharova et Evguenia Obraztsova, aime une remarque très comique de Mikhaïl Barychnikov disant qu'un danseur parfait aurait des pieds français et une tête et des bras russes. Travailleur infatigable toujours à la recherche de la perfection, Mikhaïl Barychnikov reste l'un des grands noms de la danse. Mikhaïl Baryshnikov naît le 27 janvier 1948 à Riga en Lettonie, alors partie de l'URSS, où il commence des études de danse classique, en 1957, à l'école de l'Opéra national de Lettonie. En 1964, il intègre la prestigieuse Académie de ballet Vaganova, anciennement Académie Impériale de Saint-Pétersbourg, où il est l'élève d'un des plus grands maîtres de l'histoire de la danse, Alexandre Pouchkine, qui avait, auparavant, formé Rudolf Noureev. Il remporte en 1966 la médaille d'or du célèbre Concours international de ballet de Varna en Bulgarie. En 1967, Mikhaïl Baryshnikov entre dans la compagnie de ballet du théâtre Kirov où il danse Paysan, le pas de deux de Giselle. En 1969, il obtient une médaille d'or au Concours international de ballet de Moscou. Il est nommé étoile la même année. Il est apprécié pour sa présence sur la scène et la pureté de sa technique, au point que plusieurs chorégraphes russes dont Oleg Vinogradov, Konstantin Sergeyev, Igor Tchernikov et Leonid Jacobson - ont créé des ballets spécialement pour lui. Baryshnikov interprète le rôle-titre virtuose du Vestris (1969) de Jakobson ainsi que le personnage d'Albrecht dans Giselle, ou les Wilis avec une rare intensité émotionnelle, la pièce était exceptionnelle. Après avoir été son étoile incontestée, Mikhaïl Baryshnikov devient le directeur artistique de l'American Ballet Theatre le 1er septembre 1980, poste qu'il occupera jusqu'en 1989. Mikhail Barychnikov a une fille, Aleksandra Barychnikova, née en 1981 de sa liaison avec l'actrice Jessica Lange, à leur rencontre, le danseur parlant très mal l'anglais, ils devaient communiquer en français. Avec l'ex-ballerine de l'American Ballet Theatre Lisa Reinhart il a eu 3 enfants : Peter Andrew, Anna Katerina, et Sofia-Luisa. Barychnikov a été l'ami de la chanteuse Barbara. 127


Patrick Dupond Danseur virtuose, il est médaillé d’or en 1976 du concours international de ballet de Varna en Bulgarie. En 2018 et 2019, il est membre du jury de l’émission : « Danse avec les stars ».

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Patrick Dupond, né le 14 mars 1959 à Paris et mort le 5 mars 2021 à Bordeaux, est un danseur français. Il se fait connaître en 1976 en remportant la médaille d'or du concours international de ballet de Varna en Bulgarie. Danseur virtuose, il est nommé danseur étoile de l'Opéra national de Paris en 1980, et rencontre un succès considérable en France ainsi qu’à l’étranger. Il travaille avec d'éminents danseurs comme Rudolf Noureev, Maurice Béjart ou Alvin Ailey. En 1990, il devient directeur de la danse du ballet de l'Opéra national de Paris, succédant ainsi à Noureev. Il quitte cette fonction en 1995, puis l'Opéra de Paris en 1997, licencié, selon ses mots, pour « son insoumission et son indiscipline ». Par la suite, il apparaît à diverses occasions sur les plateaux télévisés comme candidat ou juré d'émissions (comme Prodiges ou Danse avec les stars) tout en continuant de se produire sur scène. Son père quitte le domicile familial très tôt. Il vit une enfance simple et modeste en compagnie de sa mère et du compagnon de celle-ci. Pour canaliser l'énergie de son fils, sa mère décide de l'inscrire dans un club de football, puis à des cours de judo. Le jeune Patrick abandonne rapidement ces activités. Il découvre sa vocation en observant un cours de danse classique et sa mère l'inscrit donc à un cours de danse. En décembre 1978, à l'issue de l'examen annuel du Corps de Ballet, il est nommé Premier danseur. Il dansera alors pour les plus grands chorégraphes, Rudolf Noureev, Alvin Ailey ou encore Maurice Béjart. Il est nommé danseur étoile le 30 octobre 1980 (et non en juillet) dans Vaslaw de John Neumeier qu’il crée lors de soirées hommage au ballet. Il a 21 ans. Il danse avec des partenaires comme Noëlla Pontois, Françoise Legrée, Monique Loudières, Sylvie Guillem, Isabelle Guérin, Marie-Claude Pietragalla. Sa carrière ne s’arrête pas à l’Opéra de Paris, il deviendra directeur artistique du Ballet français de Nancy en 1998, de 1990 à 1995 il occupe le poste de directeur du ballet de l’Opéra national de Paris et il participera comme jury à l’émission Danse avec les stars de 2018 à 2019. Il meurt le 5 mars 2021 dans un hôpital de Bordeaux, à quelques jours de son 62ème anniversaire, des suites d'une « maladie foudroyante » selon ses proches. Ses obsèques sont célébrées le 11 mars 2021 en l'église SaintRoch de Paris, en présence de nombreuses personnalités du monde de la danse, notamment de l'Opéra de Paris. Dans une interview à un hebdomadaire féminin, sa compagne Leïla Da Rocha témoigne que Patrick Dupond est mort d'un cancer des poumons qui s'était généralisé et qui fut diagnostiqué trop tardivement. 129


Marie-Claude Pietragalla Danseuse et chorégraphe française. Étoile en 1990 grâce à Patrick Dupond, elle fonde en 2004, avec Julien Derouault, le danseur et chorégraphe avec qui elle partage sa vie, sa propre compagnie, Le Théâtre du Corps Pietragalla Derouault. En 2018 elle ouvre une école de danse à Alfortville accessible à tous.

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Marie-Claude Pietragalla, née à Paris le 2 février 1963, est une danseuse et chorégraphe française. Elle est étoile du ballet de l'Opéra national de Paris de 1990 à 1998. Née d’un père corse et d’une mère bordelaise, Marie-Claude Georgette Yvonne Pietragalla commence la danse sur les conseils de sa mère qui souhaite canaliser son énergie. À neuf ans, elle tente le concours d’entrée de l’école de danse du Ballet de l'Opéra national de Paris, qu’elle réussit. Claude Bessy qui dirigeait alors l'école de danse, la décrira comme une élève très déterminée avec un fort caractère. À seize ans, elle intègre le corps de ballet de l'opéra, devient sujet en 1982, puis première danseuse en 1988, à 25 ans, sous la direction de Rudolf Noureev. Marie-Claude Pietragalla est nommée étoile le 22 décembre 1990, par Patrick Dupond, à l'issue de la représentation de Don Quichotte où elle interprète le rôle de Kitri. Durant cette période, la danseuse va interpréter tous les grands rôles du répertoire comme Odette/Odile dans Le Lac des cygnes, Giselle, La Sylphide, Carmen, La Bayadère et danser avec les plus grands partenaires comme Nicolas Le Riche, Patrick Dupond ou Manuel Legris. Mais en parallèle Pietra, comme elle aime se faire appeler, s’illustre en danse contemporaine en interprétant les ballets des plus grands chorégraphes comme Maurice Béjart, Roland Petit, Mats Ek, Serge Lifar, George Balanchine, Merce Cunningham ou encore Jiří Kylián. Marie-Claude Pietragalla entretient un rapport privilégié avec la chorégraphe Carolyn Carlson qui crée pour elle les ballets Signes en 1997 et Don't Look Back en 2000. Elle devient la première danseuse à se produire seule sur la scène de l’Olympia. En 1998, elle quitte prématurément l'Opéra de Paris à 35 ans, fait rarissime, pour prendre la direction du Ballet national de Marseille où elle signe 9 chorégraphies. À partir de 2004, avec le danseur et chorégraphe Julien Derouault, elle fonde sa propre compagnie, Le Théâtre du Corps Pietragalla–Derouault ; leurs créations sont faites en collaboration depuis cette date. La compagnie est un lieu de rencontre entre danse classique, contemporaine et influences hip-hop (Marco Polo (2008)). Elle intègre le jury de l'émission Danse avec les stars sur TF1 en 2012. En effet, pour la troisième saison, la juge des éditions précédentes Alessandra Martines ne peut reprendre sa place en raison d'une grossesse. Avec le danseur Julien Derouault, elle a ouvert le 17 septembre 2018 à Alfortville une école de danse accessible aux amateurs comme aux professionnels. Marie-Claude Pietragalla partage la vie du danseur et chorégraphe Julien Derouault, avec qui elle a eu une fille prénommée Lola. 131


Sylvie Guillem Danseuse française nommée étoile le 29 décembre 1984 par Rudolf Noureev à l’âge de 19 ans après une représentation du Lac des cygnes. Elle est aussi étoile du Royal Ballet de Londres.

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Sylvie Guillem, née le 23 février 1965 à Paris, est une danseuse française. Elle est étoile du Ballet de l'Opéra national de Paris et du Royal Ballet de Londres. Elle est considérée comme l'une des plus grandes ballerines. Elle est nommée étoile à l'âge de 19 ans. La nomination d'une étoile aussi jeune est sans précédent dans l'histoire du ballet de l'Opéra de Paris. Sur scène, d'après Pierre Lacotte, elle a une présence tout à fait exceptionnelle dotée d'une souplesse extraordinaire, combinée à une grande vigueur. En 2015, elle met fin à sa carrière de danseuse par une tournée mondiale d'adieux qui se conclut le 31 décembre 2015 par une représentation de « Life in Progress » à Tokyo. Sylvie Guillem est formée à la gymnastique de compétition par sa mère jusqu'en 1976. Cette année, à l'âge de onze ans, elle est présélectionnée dans l'équipe de France, appelée à préparer les jeux Olympiques de Moscou lors d'un stage à l'école de danse de l'Opéra de Paris. Elle y découvre la danse. Claude Bessy, alors directrice de l'école, remarque immédiatement ses capacités exceptionnelles et son potentiel pour le ballet et lui offre une place dans la prestigieuse école. Sylvie Guillem entre à l'École de danse à 12 ans. Elle est engagée dans le corps de ballet en 1981 à l'âge de 16 ans. Deux ans plus tard, elle remporte la médaille d'or au Concours international de ballet de Varna en Bulgarie. Sylvie Guillem est nommée danseuse étoile par Rudolf Noureev le 29 décembre 1984, à seulement 19 ans, à l'issue de son interprétation du Lac des cygnes avec le double rôle d'Odette/Odile. Sylvie Guillem devient la plus jeune étoile du Ballet de l'Opéra de Paris que Noureev ait nommée lorsqu'il était à la tête du ballet de l'Opéra. Une série de 1ers rôles suivent cette nomination, parfois avec Rudolf Noureev lui-même comme partenaire. Durant une grande partie de sa carrière au sein de l'Opéra de Paris en tant qu'étoile, elle a comme répétitrice Ghislaine Thesmar. In the middle somewhat elevated, créée pour elle en 1987 par William Forsythe, sera le déclic pour une nouvelle orientation de sa carrière avec une autre façon de bouger et d'être. Sylvie Guillem vit depuis de nombreuses années avec le photographe Gilles Tapie. Elle milite auprès de l'association de protection de la faune marine Sea Shepherd Conservation Society. Elle est végane depuis 2010. Elle participe en 2015 à la campagne de l'association de protection animale PETA « Picture Yourself Strong and Healthy. Go Vegan ». 133


Portail de la danse

La méthode Vaganova est une méthode d'enseignement du ballet classique mise au point par Agrippina Vaganova. Vaganova était une élève de l'École Impériale du ballet de Saint-Pétersbourg actuellement Académie de ballet Vaganova. En tant que maître de ballet, Vaganova initie sa propre méthode d'enseignement de la danse en fusionnant des éléments de la danse classique telle qu'enseignée en France avec des méthodes italiennes ainsi que des éléments issus d'autres écoles, en particulier d'écoles et de danseurs russes. La méthode Vaganova est considérée comme très nette, avec des mouvements précis. Le danseur ou la ballerine enseigné(e) par cette méthode reste empreint de force, de précision et d'une présence sur scène sans raideur ; la qualité des ports de bras des danseurs ayant suivi cette méthode est également à souligner. Fondée en 1920 par un groupe d’éminents danseurs européens, la Royal Academy of Dance (R.A.D.) est une commission d’examen basée au Royaume-Unis spécialisée dans l’enseignement et la formation en danse, qui met l’accent sur le ballet classique. C’est l’une des plus grandes organisations de danse au monde. La RAD a été créé dans le but d’améliorer le niveau de l’enseignement du ballet au Royaume-Uni. Dès lors, un système de la danse a été inventé. C’est aussi une façon d’enseigner qui par l’approche et la pratique d’autres genres de danses, combinant les méthodes des principales écoles de danses classiques européennes, offre aux élèves et aux enseignants un programme séquentiel structuré, une évolution hiérarchique par âges et par grades favorisant un cheminement progressif vers la danse classique ainsi qu’une évolution saine et respectueuse du bon développement physique et psychologique des élèves. Une appréciation systématique de leurs progrès et de leurs réalisations et une série d’évaluations et d’examens reconnue sont conçus pour motiver et encourager les élèves. « Le but de cette méthode est d’inculquer la plénitude du mouvement, le sens de la danse et la qualité de la performance. »

La « méthode Cecchetti » est une forme d'enseignement élaborée par Enrico Cecchetti (1850-1928). C’est une méthode concernant la pratique du ballet avec un regard particulier sur l'anatomie et la technique. Elle permet à l'élève d'apprendre la danse classique avec des principes de base, pour ensuite développer sa propre façon de danser sans imiter son maître. Cette méthode allie science du mouvement et rigueur rythmique, privilégiant la fluidité du mouvement et le travail autour du centre de gravité. Elle comprend 5 niveaux de difficulté sanctionnés par un examen. Un diplôme est délivré en fin d'études. La « méthode Cecchetti » diffère des autres méthodes en ce qu'elle tend à faire de l'enseignement du danseur une science exacte. Cecchetti impose une pratique journalière de son programme d'enseignement. Il explique également que la leçon du jour doit être suivie par l'étude de nouveaux pas composés par le maître pour développer chez l'élève un apprentissage rapide, l'acquisition de nouveaux pas et de nouveaux enchaînements. Chaque partie du corps est travaillée tour à tour. Chaque exercice est effectué d'un côté du corps pendant une semaine, puis de l'autre côté la semaine suivante. L’enseignement est fondé sur la dynamique musicale. Mettre des mots sur cette dynamique est difficile, car il s’agit de l’action physique à l’intérieur même de l’enchaînement. Le danseur apprend à dissimuler la préparation du mouvement de façon à prolonger la plénitude du mouvement de la trajectoire aérienne et de profiter de l’instant heureux de la pose. C’est la raison pour laquelle l’enseignant doit montrer le mouvement avec sa véritable dynamique musicale, le chanter presque, plutôt que de sèchement débiter le nom des pas et même s’il ne peut pas les danser lui-même. « Tout comme la musique n’est pas la somme de ses notes, la danse n’est pas la somme de ses positions. La danse surgit entre les positions. »

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La méthode Balanchine est une technique du ballet qui a été développée par le chorégraphe russe George Balanchine. Il l’appliqua à la School of American Ballet, l’école qu’il avait créé à New York en 1934, pour former les danseurs de sa compagnie, le New York City Ballet (1948). Il ne s’agit pas d’une véritable méthode d’enseignement étudiée pour la formation des enfants, comme pourrait être la méthode Vaganova, mais plutôt d’une technique qui vise à certaines qualités de musicalité, rapidité, dynamisme et pureté de lignes, permettant d’aborder l’esthétique néo-classique du grand chorégraphe. Cette technique particulière obéit donc à certains principes de base, qui caractérisent le style des chorégraphies de ce maître de la danse classique et demandent à avoir une musicalité absolue, une rapidité des pas sur pointes et de ceux du petit allégro à la limite de l’impossibilité physique, une extrême géométrie et symétrie du corps et un alignement poussé compensée par les ports de têtes et de cou, très curvilignes et détendus, un physique et une netteté remarquable et à contrario d’une technique acrobatique spectaculaire, de la virtuosité. Suki Schorer, qui a été choisie par Balanchine pour l’assister dans l’enseignement, et qui l’a aidé pendant 24 ans, a écrit à ce sujet un livre très complet.

La méthode russe Legat n'est pas seulement un nom, elle décrit plutôt un style et un système profondément ancrés dans l'histoire et la tradition. Nicolas Legat a d'abord étudié avec Volkov avant de devenir l'élève de Christian Johannson, le grand professeur suédois. Legat admirait l'élégance du style « français ». Il avait écrit dans ses mémoires que : « Le développement de la méthode de danse russe réside dans le fait que nous avons appris de tout le monde et adapté ce que nous avons appris par nous-mêmes, ce qui nous a inspiré. Nous avons appliqué nos connaissances et notre empreinte du génie national russe et l'avons moulé dans le caractère élitiste des ballets russes. » La « méthode Legat » a été enseignée par la suite par son élève Agrippina Vaganova qui a inspiré le ballet soviétique que nous connaissons aujourd'hui. Les différentes méthodes d'enseignement de la danse de ballet visent toutes à l'esthétique du danseur. Ceci est particulièrement vrai pour les extensions et le dynamisme des rotations de l'école russe qui met aussi plus en valeur le port du bras.

Danseur et chorégraphe danois d'origine française (1805-1879 à Copenhague), fils d'Antoine Bournonville (1760-1843), chorégraphe et directeur de la danse au Ballet royal danois. Élève de son père, de Galeotti, de Vestris et de Gardel, Auguste Bournonville contribua à donner, dans la plus pure tradition française, un nouvel essor au ballet danois. La méthode de Bournonville est une technique de ballet et un système d'entraînement conçu par le maître de ballet danois Auguste Bournonville. Bournonville a été influencé par la première école de danse française (l’école de danse de l’Opéra national de Paris), il prône un retour aux principes des grands maîtres français où le lié des mouvements (grâce naturelle, impact dramatique et harmonie entre le corps et la musique) s’associe à l’élégance (épaulement gracieux, les yeux suivent naturellement la jambe en mouvement, attention portée à la forme et au placement des bras, jeu de jambes rapide, aucun effort ne devrait être visible). Il ramène aussi le danseur à une importance équivalente à celle de la ballerine (pas de deux dépourvus de portés). La danse s’exécute souvent côte à côte comme un jeu de question-réponse. Cette technique qu'il a préservée dans son enseignement et sa chorégraphie, lorsque les méthodes françaises traditionnelles ont commencé à disparaître du ballet européen, est nécessaire pour la danse d’aujourd’hui. Ce que l'on considère aujourd'hui comme le « style de Bournonville » est essentiellement la technique non filtrée du XIXème siècle de l'école française de danse classique.

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La danse est une forme d'art vivant. C'est un mode d'expression éphémère constitué de séquences de mouvements de corps dans l'espace souvent accompagnés par de la musique. Les mouvements sont à dessein, intentionnellement rythmiques et façonnés culturellement. Les gestes sont principalement autres que ceux effectués lors d'activités motrices ordinaires et ont une valeur inhérente, esthétique et potentiellement symbolique. Une danse est soit un ensemble défini de mouvements dénué de signification propre, comme souvent dans le ballet ou les danses traditionnelles européennes, soit une gestuelle inspirée par une symbolique laïque ou religieuse, tendant parfois vers une sorte de mime ou de pantomime, comme dans de nombreuses danses asiatiques. Parfois elle peut même viser à entraîner la transe. La danse peut être un art, un rite ou encore un divertissement. Elle exprime des idées et des émotions ou raconte une histoire. La danse a en général un rapport direct dans l'histoire avec les autres formes d'art. Le corps peut réaliser toutes sortes d'actions comme tourner, se courber, s'étirer, ou sauter. En les combinant selon des dynamiques variées, on peut inventer une infinité de mouvements différents. Le corps passe à l'état d'objet, il sert à exprimer les émotions du danseur à travers ses mouvements, l'art devient le maître du corps. « La danse est le premier-né des arts. La musique et la poésie s'écoulent dans le temps ; les arts plastiques et l'architecture modèlent l'espace. Mais la danse vit à la fois dans l'espace et le temps. Avant de confier ses émotions à la pierre, au verbe, au son, l'homme se sert de son propre corps pour organiser l'espace et pour rythmer le temps. »

Le ballet néoclassique est apparu au début du XXème siècle : il a gardé la technique du ballet classique, en particulier les pointes, mais s'est débarrassé des excès du romantisme. Il introduit les positions angulaires, les articulations brisées, les sorties d’axe, les parallèles, etc. C'est la danseuse américaine Isadora Duncan, qui révolutionna la danse classique en reprenant la tradition des tuniques souples pseudo antiques, tenues vaporeuses, cheveux lâchés et pieds nus. Ce style s'est illustré dans les années 1920 avec les ballets russes de Serge de Diaghilev. Le chorégraphe George Balanchine a prolongé la mode en produisant des ballets sophistiqués où la technique est privilégiée au détriment de l'intrigue ; il fut invité aux États-Unis par Lincoln Kirstein (1907-1996) et fonda le New York City Ballet. Puis, en 1930, Serge Lifar a révolutionné la tradition académique du Ballet de l’Opéra de Paris, après avoir été engagé comme premier danseur de la compagnie des Ballets Russes et en avoir pris la direction. La musique des grands compositeurs de l'époque et les décors de peintres comme Henri Matisse ou Pablo Picasso sont également caractéristiques de ce nouveau style. Le terme est emprunté à un mouvement littéraire du siècle précédent. Au début du XIXème siècle, le Néoclassicisme était un genre littéraire et artistique qui mettait en valeur l’antiquité, la pureté des formes de la sculpture gréco-romaine par exemple. Ce mouvement a été lancé par les découvertes d'Herculanum en 1737, puis de Pompéi en 1748.

Dès sa création, la danse moderne (composition de danse abstraite) est entrée en opposition avec la danse classique. Plusieurs puristes du ballet affirment que la danse moderne est du « ballet aux pieds nus », alors que certains partisans de la danse moderne décrivent le chausson de pointe comme un instrument de torture contre nature. Mais malgré le conflit, dans les écoles de danse classique les plus prestigieuses, d’autres danses, comme par exemple, la danse contemporaine et la danse jazz font partie de l’enseignement pluridisciplinaire. La danse abstraite est un type de danse constitué sur des mouvements abstraits susceptible de créer une atmosphère.

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On qualifie de danses anciennes ces danses qui ont été pratiquées entre le Moyen Âge et la fin de l'Ancien Régime, soit du XIVème siècle à 1790. Ce sont les danses qui malgré le fait qu’elles aient été très pratiquées à certaines époques, sont tombées dans l'oubli car elles ne correspondaient plus aux goûts musicaux actuels ou ont été remplacées par de nouvelles danses proches ou tout simplement l'effet de mode les a relégués au second plan. Certaines de ces danses sont parfois pratiquées lors de rétrospectives ou de moments particuliers : • • •

Les danses du XIXème siècle : Mazurka, Polka, Scottish, Quadrille... Les danses du début du XXème siècle : Java, Valse Française (ou Musette), Boston, Foxtrot, Charleston... Les danses des années de l'après-guerre et des années 60 : Twist, Djerk, Calypso, Biguin...

Enfin, les danses anciennes, les plus représentatives restent aujourd’hui la polka, la java, la mazurka, et la valse française surtout célèbre donc, dans sa version valse musette.

La danse moderne est un courant issu de la danse de ballet apparu quasi simultanément en Allemagne et aux États-Unis aux alentours de 1920. C'est une forme de danse de scène créée par des artistes voulant se libérer du cadre rigide de la danse classique. La danse moderne a engendré, après la Seconde Guerre mondiale, ce qu'on nomme la danse contemporaine. Certains danseurs et danseuses sentent qu'il leur faut sortir des contraintes imposées par le ballet classique et expérimentent de nouvelles positions, de nouveaux mouvements ainsi que de nouvelles tenues vestimentaires. C'est ainsi que naît la danse moderne, où les danseurs expriment leurs émotions et laissent ces dernières inspirer leurs mouvements. Toujours en opposition aux règles classiques strictes, les danseuses modernes peuvent se déplacer les pieds nus et utilisent la gravité et les contractions du corps tout entier pour accentuer leurs mouvements. Des danseuses comme Martha Graham et Isadora Duncan sont considérées comme faisant partie des premières danseuses modernes. La danse moderne mise beaucoup sur le rapport unique de l'être humain à l'égard de son corps. De plus, la relation entre le corps et l'univers terrestre qui l'entoure est très exploitée. Les chorégraphes font souvent l'éloge de la beauté des corps et les utilisent afin d'exprimer des sentiments profonds. La compréhension d'une chorégraphie moderne repose presque entièrement sur les ressentis du spectateur. Au lieu de montrer une technique et une esthétique parfaites, la danse moderne montre le réalisme de la vie et de tout ce qui la rend unique. D’un point de vue technique, la danse moderne est une danse dite « dans le sol », c’est-à-dire qu’elle inclut des séquences de mouvements sur jambes pliées, par opposition à la danse classique, laquelle pourrait être qualifiée « d’aérienne ». Elle est caractérisée également par l'utilisation de positions de pieds et de bras parallèles. La danse moderne repose sur deux pionnières américaines, Loie Fuller et Isadora Duncan. Les prémices de la danse moderne remontent aux années 1870 avec ces deux danseuses et chorégraphes qui rompent les codes classiques avec un rapport au sol, et une danse moins dans la virtuosité, dans la grandeur, ainsi que des pas qui ne sont pas à l'extérieur et en pointe. Le berceau de la danse moderne est l'école américaine créée par Ruth Saint Denis et Ted Shawn en 1915, la Denishawn School, qui formera des danseurs connus comme Martha Graham, Trisha Brown ou Doris Humphrey. La danse moderne donnera naissance à la danse post-moderne (1950-1980) et par la suite à la danse contemporaine.

Pendant des millénaires, les danseurs utilisaient cette forme d’art (le 6ème art) vivant pour communiquer et encourager la cohésion sociale au sein d’un groupe culturel. Les anciennes danses font partie de l’ADN culturel des civilisations présentes au XXIème siècle ! Dans l'histoire de l'humanité, chaque style de musique a sa place et ne disparaît jamais complètement, car il est repris et perfectionné par ce qui suit. Ainsi, la musique country et la danse country - par exemple - n'auraient jamais vu le jour sans une lointaine ascendance dans les danses traditionnelles et d'autres formes de folklore. Apprendre une danse historique permet à la fois de savoir retenir une chorégraphie, de travailler sa souplesse et la flexibilité de son corps, mais aussi de découvrir l’histoire de cet art si prisé. C'est un excellent moyen d'éveil à la danse. Grâce à son engouement sans pareil, la danse évolue constamment au fil des années : il y a quelques décennies, on appelait encore la danse moderne jazz « danse contemporaine » ! Apprendre une danse récente permet de travailler ses jeux de jambes tout en retenant un enchaînement chorégraphique populaire parmi les professionnels de cet art. Maîtriser plusieurs types de danse est un atout majeur pour rejoindre une troupe de danseurs, intégrer une comédie musicale ou suivre une formation musicale au conservatoire.

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Une grande partie de la post-modern dance a été influencée par Merce Cunningham qui a ouvert la voie à des innovations. Merce Cunningham provoque la naissance d’un nouveau mouvement en offrant à Robert Dunn, élève de Cage, de diriger un atelier de composition dans son studio. Il utilise les procédés de Cage notamment l’aléatoire. Trisha Brown, Yvonne Rainer, Simone Forti, Déborah Hay, David Gordon, Elaine Summers y participent. Analysant les structures répétitives de temps utilisées par Satie, il en encourage l’usage en chorégraphie. Ils vont présenter leurs happenings à la Judson Church. Le premier a lieu en 1962. La Judson Church, véritable laboratoire d’idées et de pratiques venues de disciplines variées, a favorisée une nouvelle approche de la danse. Le public vient de tous les horizons artistiques, mais la presse, dans sa majorité, réprouve ces pratiques qu’elles jugent trop subversives et provocantes. Cependant un noyau dure obtient une forme de reconnaissance : Carolyn Carlson, Trisha Brown, Lucinda Childs, David Gordon, Steve Paxton, Yvonne Rainer, Robert Rauschenberg ; Cette nouvelle forme de danse se frotte aussi aux nouvelles technologies. À la charnière des années 60 et 70, alors que la contestation politique se propage dans le pays, plusieurs chorégraphes adoptent explicitement ou non des thèmes politiques grâce à ce nouveau courant dans leurs danses. Par exemple, en 1967, Yvonne Rainer contre la guerre du Vietnam. Steve Paxton traite de la censure, de la guerre, de la corruption politique. Il y une vraie politisation des sujets traités dans toutes les disciplines. Les Chorégraphes utilisent des groupes de non danseur. Les tribulations de la Judson Dance Theater et de ses multiples ramifications ont posé les fondations d’une esthétique post-modern qui continue, aujourd’hui, d’innerver la chorégraphie.

La danse aujourd'hui nommée danse contemporaine naît en Europe et aux États-Unis après la Seconde Guerre mondiale. Elle fait suite à la danse moderne et débute, pour certains, avec les courants postmodernistes. La danse contemporaine est littéralement une danse actuelle, ancrée dans les styles et les courants de notre époque, contrairement à la danse moderne qui désigne les courants précédant le contemporain qui cherchaient à s'éloigner du classique. Si tout art est « contemporain », donc actuel, pour celui qui le vit à son époque, l'expression « danse contemporaine » a recouvert différentes techniques et esthétiques apparues au cours du XXème siècle, et il est admis d'en limiter le concept à des chorégraphes et à des œuvres qui relèvent du champ de la danse moderne, d'après 1960, à travers deux importantes figures que sont les chorégraphes américains Merce Cunningham et Trisha Brown mais surtout de ses prolongements et des travaux de leurs élèves. Ainsi en France, à la fin des années 1970, s'est développée la « Nouvelle danse française » sous l'impulsion notamment d'Alwin Nikolais qui crée le Centre national de danse contemporaine et en Allemagne se développe la danse-théâtre avec les travaux de Pina Bausch au sein de sa compagnie Tanztheater Wuppertal qui deviendra, à son tour, une référence de la danse contemporaine. Résultant d'abord d'une volonté de se démarquer des générations antérieures, mais aussi de questionner les limites du spectacle vivant, les danseurs et chorégraphes contemporains se sont emparés du concept et se le sont approprié, reconnaissant tacitement entre eux une manière identique d'aborder les problématiques du mouvement et du corps en représentation. Les ateliers d'improvisation et l'improvisation sur scène (comme l'ont fait Steve Paxton ou Simone Forti) deviennent un important moyen d'exploration des capacités de mouvement du corps et d'expression personnelle pour les danseurs-chorégraphes.

La danse abstraite est un genre de danse élaboré par une gestuelle incorporelle tendant à façonner une ambiance (un univers), un état d’esprit (un ressentit) ou de partager une vision (une pensée) nébuleuse, une idée abstraite. Si l’abstraction en art apparaît dès les cultures anciennes, notamment amérindiennes et indiennes, par le biais de symboles dans des représentations non figuratives, c’est au début du 20ème siècle que l’art moderne abstrait naît notamment sous les pinceaux de Kandinsky. En dehors des danses du Bauhaus créées par Oskar Schlemmer, dans l’Allemagne de la fin des années 1920, et de quelques expérimentations comme celles de l’américaine Loïe Fuller au début du siècle, il faut attendre les années 1950 et deux chorégraphes modernes états-uniens, Alwin Nikolaïs et Merce Cunningham, pour que l’abstraction intègre pleinement le champ chorégraphique. La danse abstraite se focalise sur l’espace, le temps, la couleur, la forme. Elle rejette comme moteurs de création : l’expression, l’émotion, le personnage et toute forme de théâtralité ou de dramaturgie créant un sens unique pour le spectateur. Elle propose plutôt à celui-ci de faire son propre voyage sensoriel face aux mouvements qui se déploient devant lui. Le ballet abstrait peut se passer de support musical. Le chorégraphe Georges Balanchine, qui en fut l'initiateur, récuse le terme, la présence du danseur, obligatoire, détruisant toute idée d'abstraction. Dans la modern dance, une composition de danse abstraite est une œuvre construite sans argument, visualisant une partition musicale.

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La danse jazz est une expression générique autant des danses de société que des danses théâtrales. On peut distinguer sa forme d'avant les années 1950 (jazz roots) de sa forme d'après les années 1950-1970 (modern jazz). Le terme jazz apparaît en 1917 pour désigner une musique syncopée, dérivée de la culture noire américaine, puis est librement employé pour qualifier les danses issues de cette rythmique. De là, le vocable évolue vers le divertissement et désigne des formes de danses propres aux cabarets, aux théâtres, au cinéma, à la télévision et aux clips vidéo. La danse jazz tire cependant son origine des danses afro américaines vernaculaires de la fin des années 1800. Apparentée aux claquettes des années 1920 de Broadway, la danse jazz atteint le monde entier et décline le cake-walk le shimmy, le charleston, le black bottom et toutes les formes issues des revues noires de Harlem. À partir des années 1940, les grands chorégraphes modernes intègrent la danse jazz dans les comédies musicales et lui confèrent une fonction narrative. Des artistes comme Jack Cole, Bob Fosse et Jerome Robbins lui donnent ses lettres de noblesse. L'improvisation spontanée fait place à l'occupation de l'espace et à l'expressivité musicale. La danse jazz est une classification partagée par un large éventail de styles de danse. Avant les années 1950, elle se réfère donc à la danse originaire de styles de danse africaine vernaculaire d’Amérique. Dans les années 1950, un nouveau genre de danse jazz, la danse moderne jazz, est né avec des racines dans la danse traditionnelle des Caraïbes. Tous les styles personnels de danse jazz ont des racines attribuables à l’une de ces deux origines. Les différents types de jazz sont : le traditionnel, le gospel, le funk et le primitif afro-caribéen. Un style plus poli est le jazz de Broadway, qui est dansé dans les comédies musicales de New York et d’autres villes. La danse jazz, dans son évolution, qui n’a pas de techniques concrètes, se sert d’éléments techniques de la danse moderne et du ballet, tout en possédant son propre travail technique et surtout artistique, principalement en ce qui concerne la mobilité du torse et la dissociation du haut par rapport aux travaux des pieds et des jambes.

Le jazz roots (aussi appelé jazz authentique, jazz traditionnel ou jazz vernaculaire) est la danse afro-américaine solo des années swing (1920-1940), descendant de certaines danses africaines et du charleston, contemporain du Lindy Hop et des claquettes, et précurseur des danses de rues modernes telles que le funk et le hip-hop. Le terme « Jazz Roots » est l'adaptation du terme Danse Vernaculaire appliqué au milieu du jazz pour différencier la danse jazz des années Swing de la danse jazz moderne (modern jazz) développées à partir des années 1940 par des chorégraphes comme Jack Cole, Bob Fosse ou Matt Mattox, qui ont expérimenté des mélanges entre différentes danses (danse classique, danses asiatiques, Claquettes) et fait perdre à la danse son ancrage dans le sol, sa rythmique et sa relation intime avec la musique pour trouver une résonance plus scénique. Le jazz roots inclut les danses (solo ou de groupe) des années swing comme le Shim Sham, le Big Apple, le Tranky Doo et intègre un grand nombre de pas issus du charleston.

La danse modern’ Jazz a été créée par Matt Mattox vers les années 1950-1970 en Amérique, puis en 1972 cette danse a été importée en France. La danse modern' Jazz est un mélange de plusieurs danses comme : le jazz, danse classique, contemporaine… Cette danse laisse beaucoup de liberté à l'expression du chorégraphe et du danseur sans pour autant oublier les techniques et les « règles » de la danse. Cette danse joue sur les rythmes les techniques et comme toutes les danses sur les émotions. Elle demande de la souplesse, de la rigueur et de l'énergie. Le moder’n Jazz est arrivé en même temps que la musique jazz aux États-Unis. Cette danse du monde née avec la rencontre des cultures africaines et européennes. De la première, elle puise un travail rythmique, de la seconde elle garde la technique. On lui trouve par la suite des influences de danses indiennes et de danses latines - en particulier la salsa. « Le moder’n Jazz est en évolution constante grâce à un métissage perpétuel. Au départ, c’était une danse sociale. On ne l’a pas considérée tout de suite comme une danse de scène ». Le moder’n Jazz connaît une réelle expansion grâce à deux facteurs. L’un socio-politique : elle est un moyen d’expression de la communauté afro-américaine. L’autre artistique, via les comédies musicales et donc le divertissement. C’est dans les années 50 que l’on commence à donner des cours de danse moder’n Jazz tels qu’on les connaît aujourd’hui. À l’époque, le but est de former les danseurs aux auditions des spectacles de Broadway. La danse modern' Jazz se caractérise par la coordination et la fluidité des mouvements. Par ailleurs il ne faut pas oublier pour autant les émotions et les sentiments que l'on ressent quand on danse. Il s'agit d'un moyen d’expression comme toutes les danses. On observe que le moder'n Jazz renvoie une image très proche de la danse contemporaine, de ce fait, l’improvisation spontanée fait place à l’occupation de l’espace et à l’expressivité musicale, bien évidemment, le moder’n Jazz peut se pratiquer en couple ou en groupe.

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La danse hip-hop désigne plusieurs formes de street dance principalement effectuées dans la musique hip-hop et catégorisées dans sa culture. Elle dénombre plusieurs styles de danses tels que le breaking, le locking, la house et le popping créés dans les années 1970 et popularisés par les dance crews aux États-Unis. La danse hip-hop est une vaste catégorie qui inclut une variété de styles. Les premiers styles lancés dans les années 1970 sont l'uprock, le breaking, et les funk styles. Le breaking est lancé dans le Bronx, à New York, et incorpore des danses populaires dans les communautés afro-américaines et latinoaméricaines des années 1960 et au début des années 1970. Au départ, il s'inspire du titre Get on the Good Foot de James Brown en 1972. Le toprock s'inspire de l'uprock lancé à Brooklyn, New York. L'uprock ressemble au toprock, mais semble plus agressif de par ses gestes. En 1973, DJ Kool Herc invente le break beat. Un break beat est l'interlude rythmée et musicale d'une chanson passée en boucle. Kool Herc faisait ceci afin que les danseurs présents à ces soirées puissent montrer leurs capacités. Les mots b-boy et b-girl signifient break-boy et break-girl ; les b-boys et b-girls dansent lors d'un break. Ils s'inspirent des arts martiaux et de la gymnastique. Les danses hip-hop ont en commun leur très grande musicalité (l'objectif est de marquer la rythmique jusqu'à traduire en chorégraphie la musique) et le contraste entre des mouvements lents et maîtrisés et des mouvements brusques, le tout souvent ponctué par des arrêts brusques, les « hits ».

Le breakdance, également appelé break dance, break, breaking, breakdancing, b-boying - terme privilégié aux États-Unis - est un style de danse développé à New York dans les années 1970, caractérisé par ses mouvements de corps saccadés, son aspect acrobatique et ses figures au sol. Un danseur de breakdance est appelé breakdancer, Bboy ou b-boy (pour un homme), Bgirl ou b-girl (pour une femme). Bien qu’on pense qu'il est né aux États-Unis, des archives montrent qu'une forme de breakdance était dansée en Afrique, plus exactement à Kaduna, au Nigéria, en 1959. Il y a souvent un amalgame entre le breakdance et d'autres danses. Quand la presse s'y intéresse, au début des années 1980, elle ignore qu'une véritable culture de la danse a toujours été omniprésente aux États-Unis ; elle y voit un phénomène spontané et labellise toutes les nouvelles danses sous le terme unique de « breakdance ». Parmi ces danses assimilées au breakdance, il y a : le good foot, le popcorn, le funky chicken, le locking, le hustler, le popping (avec le smurf ou l'electric boogaloo - créé par les Electric Boogaloos), le hiphop « new style » (dit « new school » aux États-Unis), le krump (créé par Tight Eyez et Big Mijo)... Ces danses étaient très populaires à l'époque des débuts du breakdance et certains b-boys l'incluent dans leur programme. En France, la 1ère apparition officielle du breakdance remonte à la tournée New York City Rap organisée par Europe 1 en 1982, où est présent le Rock Steady Crew. En 1984, l'émission télévisée de Sydney, H.I.P. H.O.P. popularise la culture hip-hop en France ; le jury de l'émission était les P.C.B. (Paris City Breakers). L'intérêt pour le breakdance et le hip-hop s'essouffle assez rapidement, pour connaitre un renouveau au début des années 1990.

Le popping ou electric boogaloo ou encore smurf est une danse popularisée par le groupe californien Electric Boogaloos, dont le principe de base est la contraction et la décontraction des muscles en rythme. Le beat transpire à travers les contractions appliquées par le danseur à des moments bien choisis (les claps, les caisses claires…) qui lui permettent de s'approprier la musique. Le popping, tout comme le locking, est une danse faisant partie des styles funks. En effet, ces danses ont fait leurs premiers pas sur la musique funk vers la fin des années 1970 et les années 1980, lorsque les Electric Boogaloos montraient au monde le style de danse qu'ils venaient d'inventer, notamment à travers des shows télévisés comme Soul Train. Le popping est le style de danse qui correspond le mieux au funk ou G-funk, par leur beat lourd et régulier, mais il ne se limite pas à ces styles de musique. À présent, ce style se danse sur plusieurs autres styles de musiques comme le rap, le hip-hop, le crunk ou le dancehall. Officiellement, le popping a été créé aux environs de 1978 par les Electric Boogaloos et en particulier par le fondateur de cette compagnie, Boogaloo Sam. Cependant, une danse extrêmement similaire se dansait déjà dans les rues de San Francisco et d'Oakland depuis le début des années 1970, comme le prouve l'existence de groupes tels que Close Encounter of the Funkiest Kind. Le terme « smurf » est une invention purement française. Ce nom serait tiré de la bande originale américaine du film Les Schtroumpfs (« The Smurfs » aux États-Unis), qui était titré « Let's Do the Smurf » (« Imitons le Schtroumpf » en français) et dont le clip montre des poppers (danseurs de popping) ; un extrait diffusé au journal télévisé serait à l'origine de la reprise du nom. Bien qu'étant un mime et non un danseur, Robert Shields a fortement inspiré le popping. Lui et sa compagne Lorene Yarnell se produisaient dans des spectacles de rue (principalement à Union Square à San Francisco dans les années 1970) durant lesquels ils perfectionnèrent l'art du robot. Shields inspira énormément les danseurs pour son habileté à isoler des parties de son corps, ses blocages et ses séquences d'articulation. Style très populaire au Japon, comme le démontre le niveau des crews tels que U-min ou Hamutsun Serve, plus qu'une danse, il consiste à faire vivre la musique à travers la danse à un point extrême si bien que le visuel et l'auditif se confondent.

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La House est une danse qui se développe dans les clubs news yorkais dans les années 1980. Elle se traduit par un riche mélange de pas d’origines très diverses : Salsa, Afro, claquettes… Cette danse se reconnaît par un style léger et aérien. Différentes danses sont à l’origine de la house dance. Ses principaux précurseurs furent le jacking’, le footwork et le lofting. Le jacking’ est né dans le courant des années 1970-1980 sur la côte Est américaine. Il existe quantité de morceaux qui y font référence comme « Time to Jack », « Jack your Body », « Jack the house » mais également des noms d’artistes, « Farley Jackmaster Funk », Jackmaster Dick » … À New-York, le jacking’ était également appelé hip-house en référence aux danseurs de hip hop qui dansaient sur de la house music dans les clubs New-Yorkais. Il existe également d’autres styles, tels que le wacking, le hustle, le locking ou encore le loft style. Les contributeurs majeurs de ces danses furent des personnalités comme Brian « Footwork » Green, Marjory Smarth, Caleaf Sellers, Ejoe Wilson, Terry Wright, Shannon Mabra, Tony McGregor, et bien sûr beaucoup d’autres danseurs anonymes fréquentant les clubs tels que le Warehouse à Chicago, The Loft ou le Paradise Garage à New York. La house dance, comme la plupart des danses nées au États-Unis, est également arrivée en Europe. On la retrouve par exemple dans certaines boîtes de nuit parisiennes comme le Respect, le Cheers et le Djoon mais également en Angleterre ou la house music est très présente sur les scènes de Londres, Manchester, Birmingham…

Le Krump est un mouvement profond, pas encore une marchandise. Il semblerait que le monde ait fait naître là où on ne l’attendait pas une danse du dedans, authentiquement spirituelle, faite pour débusquer des monstres et dire l’inarticulé des paroles rentrées dans la gorge de ceux qui ne peuvent même plus crier. La seule danse qui vaille. Avant d’être une mode, c’est un rite inventé, une sorte de louange forcenée, la contorsion brutale de celui qui refuse la camisole contemporaine. Le krump est issu du clowning né des émeutes de 1992 à Los Angeles lorsqu’un jury essentiellement blanc avait acquitté quatre policiers accusés d’avoir passé à tabac un automobiliste noir, Rodney King. Le clowning cultivait la dérision en se maquillant le visage et fut vite imité par les enfants qui créèrent en grandissant le krump, également non-violent, un moyen de canaliser sa rage en célébrant la vie dans des joutes jouissives (battles). Le film Rize (David LaChapelle, 2005) en documentait à la fois l’histoire et les styles. Inventivité et mémoire : l’improvisation ambiante s’appuie sur des figures codées. Avec le stomp, les jambes battent le sol comme des tambours africains, le arm swing consiste à battre des bras comme si on lançait quelque chose ou on se battait, le chest pop porte la poitrine vers le haut tandis que dans les battles, les mimiques du visage cherchent à impressionner l’adversaire. Dans le court-métrage de Clément Cogitore, les Indes galantes, 3 chorégraphes dont le travail est influencé par le krump interviennent : Bintou Dembele, Grichka, Brahim Rachiki. Des singularités s’affirment, des esquisses de motifs débouchent furtivement sur des mouvements coordonnés trouvant peu à peu leur ampleur, mais l’énergie du groupe reste le moteur. Cette nouvelle forme d’expression le K.R.U.M.P. : Kingdom Radically Mighty Praise est la forme évoluée du clown dancing. Le Krump comme le clowning permet aux jeunes de canaliser leur colère, leur haine et d’affirmer leurs revendications. Pour les 2 créateurs de cette danse, Tight Eyez et Big Mijo, cette danse est un don de dieu.

Le locking est un type de danse funk inventé par Don Campbell (danseur américain né le 8 janvier 1951 à Saint-Louis et mort le 30 mars 2020 à Santa Clarita en Californie) au début des années 1970 à Los Angeles, souvent rattachée à la culture hip-hop. De nos jours, ce style de danse fait partie intégrante du hip-hop, il est enseigné aux danseurs de hip-hop car presque incontournable en hip-hop debout. Don Campbell naît à Saint-Louis dans l'État du Missouri et grandit à Los Angeles où il s'adonne à la street dance. En 1971, il est recruté pour faire partie de la troupe de danseurs de l'émission de variété Soul Train. Les danseurs apparaissant à l'antenne n'étant pas payés, il quitte l'émission deux ans plus tard et forme les Campbellock Dancers. Le terme « locking » signifie littéralement « verrouiller » (car la base du Locking vient du fait que Don Campbell ne savait pas reproduire certains mouvements et les bloquait, d’où le « Lock »). Le locking (ou lock) est une danse de club appartenant aux funk-styles (Pop & Lock). Cette danse a donc été inventée par Don Campbell lorsqu'il était jeune et qu'il essayait de reproduire certains mouvements que ses amis essayaient de lui apprendre lors de soirées au Maverick's Flat. Le Locking est une danse qui puise son inspiration dans les pas de danse Soul (soirées Social Dance Party), également par les Nicholas Brothers et de James Brown. Un des mouvements de base est le « Wrist Rolls » et « Twirls » qui consistent à faire un mouvement de rotation du poignet ainsi que le bras tout en les montants souvent enchainé avec le « macho man » (comme si vous montrez vos muscles aux autres). Il y a également le « Pacing », le « Pointing » c'est-à-dire le fait de pointer (Don Campbell pointait parfois ses amis ou les filles dans les cercles de danse en soirée). Cela vient de l'affiche de recrutement pour l'armée américaine où l'on voyait l'Oncle Sam pointant le doigt vers le spectateur avec le slogan : « I want you for U.S. army ». Il existe aussi plusieurs autres mouvements comme le Stop and go or Bus stop. Le locking est beaucoup plus musical que le break dance et est très expressif. Il se danse principalement avec le bassin, les pointes, les expressions du visage (très importantes) et certains mouvements qui veulent dire « tape-m'en cinq » (give me five).

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À l’origine, la danse orientale est une danse spontanée, improvisée, issue d’une transmission orale. La danse orientale est adulée, aimée, reniée, voire interdite dans certains pays dont ceux d’origine. Elle soulève parfois le voile du tabou et du sacré. La danse orientale, est une danse d’origine égyptienne, développée au Maghreb et au Proche-Orient, qui comprend de nombreux styles. Le style majeur « Raqs Sharqi » (le terme « danse du ventre » est considéré comme réducteur, il a été donné à l’époque de Napoléon en Égypte, sachant que « Raqs Sahrqi » signifie littéralement « danse orientale » en arabe) s’est imposé en Occident à partir des années 90 et connaît un succès grandissant. Le « Raqs Sahrqi » est à la fois critiquée, car vulgarisée dans des « cabaret » pas toujours de bonne qualité qui sont à l’origine de l’appellation un peu méprisante de « danse du ventre » et admirée car en France, elle jouit d’un véritable engouement et a désormais gagné ses lettres de noblesse grâce à son expressivité gracieuse, féminine et langoureuse. Il existe donc différents styles de la danse orientale dont l’on peut distinguer 4 grandes catégories : • • • •

Les danses de folklore : saïdi (Haute-Egypte), fellahi (paysan), nouba (nubien) etc. Les danses populaires : baladi, shaabi. Les inventions récentes : fusions, tribal, etc. Le Raqs Sharki : donc la plus répandue à travers le monde et majoritairement étudiée lors des cours.

Dans le domaine des danses en couple, il est une discipline qui est souvent associée aux traditionnels foxtrot, lindy hop ou autres danses pratiquées sur du jazz. Il s'agit de ce que beaucoup appellent « les claquettes » et que d'autres préfèrent voir appeler « la danse à claquettes », traduction directe de son nom en anglais « tap dance ». Car « faire des claquettes », ce n'est pas simplement faire de petits sons avec ses pieds, c'est plutôt mêler danse et percussions. La danse à claquettes est issue de plusieurs pratiques allant du « clogging » anglais (sorte de gigue dansée en sabots) aux danses et rythmes africains en passant par la danse traditionnelle irlandaise. Que ce soit du côté des origines européennes ou de celui des origines africaines, on retrouve un point commun dans le fait que les gens accompagnaient leur travail du son de leurs pieds frappés au sol. Bien sûr, entre ces cultures, les rythmes sont différents et les traditions aussi. C'est cela qui a initié la diversité des pas que nous connaissons aujourd'hui. La rencontre s'est opérée à la fin du XIXème siècle et au début des années 1900 aux États-Unis avec, d'un côté, les ouvriers émigrants venant d'Angleterre et d'Irlande et, de l'autre côté, les esclaves africains. Jusque dans les années 1920, les frappes sont faites grâce à des semelles en bois en deux parties (sur des chaussures de cuir), mais devant l'usure rapide de celles-ci, on les remplaça définitivement par des plaques de métal, les fers (ou taps en anglais), qui de nos jours sont en aluminium. Pour l'anecdote, notons que les moins fortunés fixaient des capsules de bouteille sous leurs chaussures à la place de vrais fers. De nos jours, il existe 2 principales catégories dans la pratique de la danse à claquettes :

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Les claquettes irlandaises où l'essentiel de l'attention du danseur est porté sur les frappes et que l'on retrouve dans des spectacles comme « Lord of the Dance ». Les claquettes américaines (au début correspondant au style Broadway et comédies musicales où les postures et déplacements de tout le corps sont importants) qui, de nos jours, correspondent à tout ce qui n'est pas inclus dans les claquettes irlandaises.

La danse electro, dite electro ou electro dance, est la première danse urbaine française fondée sur des mouvements atypiques inspirés du vogue, du locking, de la house ou du popping, adaptés au rythme de la musique electro house. Pratiquée depuis les années 2000 lors des soirées dans certaines boîtes de nuit le Vinyl, le 287 et (Metropolis à Rungis), cette danse s'est rapidement popularisée par bouche-à-oreille, grâce à des vidéos postées sur des sites communautaires et d'hébergement de vidéos et notamment lors de la Techno Parade 2007 de Paris. Cette danse se caractérise par une gestuelle à la fois circulaire et ample autour du corps, exécutée de façon énergique, voire frénétique. La danse electro prend naissance dans trois boîtes de nuit parisiennes : le Redlight, le MIX club, & le Metropolis. Avant la montée de cette nouvelle danse, les clubbers du Redlight dansaient surtout avec les jambes, inspirés par des mouvements du hip-hop tandis que les clubbers du Metropolis s'inspiraient du style provenant de Belgique, le hardstyle pour les mouvements avec les bras. C'est à ce moment que le mouvement du « Moulin » fut inventé (fait de tourner ses bras comme s'ils étaient désarticulés). Quelques clubbers du Metropolis décidèrent de changer de lieu de sortie, et se mettent à fréquenter le Redlight où ils apprennent à danser avec leurs pieds. En retournant au Metropolis, ces clubbers acquièrent un style inédit. L'électro dance s'est développé dans le monde entier, notamment grâce au Vertifight (qui a d'ailleurs organisé le 24 janvier 2010 la première édition du Championnat du Monde des danses Electro). La communauté s'est développée dans de nombreux pays tel que la Russie, le Mexique, la Grèce, le Maroc, L'Italie, L'Espagne, Cuba et même les ÉtatsUnis. Certains évènements à l'étranger rassemblent plus d'adeptes notamment au Mexique ou beaucoup plus de spectateurs comme en Mongolie. Le spectacle Elektro Kif de la Compagnie Blanca Li met la danse electro pour la première fois sur les plateaux de théâtre, atteignant ainsi un public non spécialisé.


La bachata est un rythme dansant originaire de République dominicaine. Étymologiquement, le mot bachata est d'origine africaine et désigne la fête et la virée, selon Fernando Ortiz. La bachata est un mélange de boléro (surtout, le boléro rythmique), d'autres influences musicales d'origine africaine et d'autres styles comme le son cubain (la salsa a hérité du son), le merengue, le cha-cha-cha et le tango. À l’origine, la bachata se danse sur 8 temps exécutés en carré. Simplifié par les cultures occidentales, dorénavant, la bachata se danse principalement en ligne. La bachata constituait une forme de récréation populaire. C'est une danse sensuelle beaucoup plus simple à apprendre que la salsa ou le rock. La bachata est jouée par plusieurs guitares (deux ou trois), accompagnées de percussions (bongo, maracas, güira) et une basse. On parle aussi de bolero campesino, bolero antillano ou cancion del amargue, une musique associée pendant longtemps aux classes sociales les plus défavorisées de Saint-Domingue. La bachata a plusieurs variantes :

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Bachata moderne : c’est la bachata la plus simple qui se danse en position ouverte ou semi-ouverte. Bachata dominicaine ou bachata dominicana : bachata très rapides, qui comporte de nombreux jeux de jambes, nécessite un guidage ferme, se danse en position ouverte. Bachata sensual : rythme lent et sensuel se danse avec toutes les parties du corps plutôt en position fermée. Autres variantes : bachata traditionnelle (ou bachota originelle sans mouvement de hanche sur le 4ème et 8ème temps de la rythmique de la chanson) et la Bachatango, danse fusionnant bachata et tango.

La musique et la danse de la bachata dominicaine sont inscrites sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité depuis décembre 2019.

La pole dance est un mélange de danse et d’acrobatie sur et autour d’une barre métallique verticale, qui peut être fixe ou bien tourner librement autour de son axe, en fonction de la poussée exercée par le danseur ou la danseuse. Le fait même d’utiliser une barre verticale pour exécuter des mouvements plus ou moins gymniques voire carrément acrobatiques remonterait au 12ème siècle en Inde, chez des moines yogis. Mais cette danse serait née dans les cirques forains itinérants où des artistes en tenue légère (dans la tente abritant les Hoochie-Coochie dancers) utilisaient comme appui, la barre (ou poteaux « pole » en anglais) soutenant le chapiteau à l’intégrèrent à leurs shows, puis les strip-teaseuses la pratiquèrent à partir de la fin des années 1960. C’est devenu par la suite une discipline sportive reconnue et une discipline artistique à part entière à partir des années 1990. Une des raisons de la réputation sulfureuse de ce sport est la tenue des danseurs, très peu couvrante. Or il s'agit d'une nécessité physique et sécuritaire, de façon à adhérer à la barre. Différentes parties du corps servant d'accroche, il est donc nécessaire d'avoir une tenue proche des maillots de bains. C’est une danse qui demande force et souplesse pour évoluer avec grâce, et qui peut prendre une forme artistique et créative. Contrairement aux idées reçues, la pole dance est accessible au plus grand nombre, toute personne apte à pratiquer du sport peut s'initier à la pole dance. Elle peut être pratiquée aussi bien par les femmes que par les hommes. La pole dance se distingue donc du pole sport par l'approche plus artistique que gymnique de la pratique, la technique est la même pour les deux disciplines.

Rendu très populaire par les performances sulfureuses de grandes stars américaines, le twerk est souvent perçu comme une danse sexuellement provocante. Mais c’est une danse plutôt sensuelle qui est d’abord synonyme de féminisme et de libération. Popularisé par Miley Cyrus en 2013, le twerk est une danse qui consiste à plier ses genoux et à secouer les hanches, les fesses dans un mouvement de va-et-vient. Elle est inspirée du mapouka et soukous, des danses originaires de Côte d’Ivoire et du Congo mais on lui prête aussi des origines brésiliennes et caribéennes. Dans sa forme actuelle, ce mouvement est né au début des années 90 à la Nouvelle-Orléans, dans la scène musicale hip-hop afro-américaine, se dansant alors sur de la bounce music énergique. Le chanteur DJ Jubile, figure centrale de ce mouvement, aurait utilisé le premier, le mot twerk dans sa chanson « Do the Jubilee All » en 1993. D'autres pensent que cette danse proviendrait des dancehall queens jamaïcaines, des années 90 aussi. Cette danse connait un certain succès, grâce à des clips vidéo, comme « Chek On It » de Beyoncé sorti en 2005, « SexyBack » de Justin Timberlake sorti en 2006, « Express Yourself » de Nicky Da B, sorti en 2012, le clip de la chanteuse Miley Cyrus « We Can't Stop », sorti en 2013, ou encore « Anaconda » de Nicki Minaj, sorti en 2014. En 2017, la chanson « Mo Bounce » d'Iggy Azalea est une ode au twerk. Le groupe de metal Mastodon collabore avec des danseuses de twerk dans son clip Motherload.

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Ballet (danse classique) Ballet d'action Ballet jazz Contact improvisation Danse acrobatique Danse contemporaine Danse de caractère Danse expressionniste Danse jazz Modern jazz Danse moderne

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Bachata Bamba Bebop Boogie-woogie Disco Discofox Danse électro Headbang Hip-hop House dance Hustle Jerk

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Jumpstyle Kizomba Lambeth Walk Limbo Lindy Hop Macarena Mosh Reggaeton Pogo Pole dance Ragga jam Redowa

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Rock Rueda de casino Salsa Shim sham Shimmy Slow Street jazz Swing Twerk Zumba

Le terme danses de salon est le terme utilisé, après 1950, pour différencier les danses existantes du rock'n'roll naissant. Ce sont les danses pratiquées dans les salons, bals, soirées, guinguettes et thés dansants. Elles se regroupaient, à l'époque sous deux appellations : « danses anciennes et classiques » et « danses modernes ». Elles pouvaient être collectives, se danser à deux ou en solo. Aujourd'hui, pratiquée par de très nombreux amateurs, elle fait également l'objet de nombreux concours souvent professionnels, particulièrement pour la variante très compétitive de la danse sportive. Les danses de salon sont le plus souvent issues de danses traditionnelles ou folkloriques de rythmes et de pas caractéristiques, provenant de diverses régions ou pays. Au cours du temps, des modes et des générations, chacune d'elles évolue, se transforme, s'entrecroise, donnant de nouvelles variantes, créant de nouveaux mouvements Ces danses sont donc encore aujourd’hui les danses les plus pratiquées dans les bals, thés dansants et autres guinguettes. La valse, le tango et le paso doble ont connu des variantes musettes dans la première moitié du XXème siècle : valse musette, tango musette et paso musette Depuis quelques années les danses de salon ont été « modernisées » grâce à diverses émissions de télévision telles que Danse avec les stars et So You Think You Can Dance…


La danse extatique est une forme de danse dans laquelle les danseurs, parfois sans avoir besoin de suivre des « pas » spécifiques, s'abandonnent au rythme et bougent librement au gré de la musique, conduisant à la transe et à une sensation d'extase. Les effets de la danse extatique commencent par l'extase, qui peut être ressentie à 4 degrés divers (l’avertissement, le murmure de l’inspiration, la prophétie et enfin le don). Les danseurs sont décrits comme se sentant connectés aux autres et à leurs propres émotions. Ce sont les danseurs sacrés qui poursuivent activement l'extase « dans l'expérience de la saisie et de l'enlèvement ». L'extase est une expérience subjective d'implication totale du sujet, avec un objet de sa conscience. Dans la littérature grecque classique, cela signifiait la suppression de l'esprit ou du corps « de son lieu normal de fonction ». Les effets décrits de la danse extatique comprennent donc un sentiment de connexion avec les autres, une « relation universelle », et avec les propres émotions du danseur ; sert de méditation, fournit un moyen de faire face au stress et de restaurer la sérénité ; et sert de pratique spirituelle.

L'expression danse verticale peut être considérée comme un terme générique pour désigner trois grands courants : la danseescalade, la danse aérienne et la danse voltige. C'est une activité ou un spectacle artistique, composé de mouvements de danse ou d'escalade improvisés ou chorégraphiés, exécutés en hauteur (paroi de falaise, de scène, de bâtiment...), avec ou sans assurage ou suspension à une corde, souvent accompagné d'une musique. La danse-escalade est apparue dans les années 1980, à l'initiative de la compagnie française Roc in lichen et des grimpeurs Patrick Berhault et Antoine Le Menestrel. De nombreux artistes ont utilisé les techniques de la danse verticale sans en faire un usage de discipline artistique. En danse baroque, la machinerie des bateaux était déjà utilisée pour hisser décors et personnes. Plus tard, la chorégraphe américaine Trisha Brown utilisait les agrès de la danse verticale comme exploration de l’espace public et la compagnie japonaise Sankai Juku mettait ses danseurs dans des situations d’élévation plus ou moins dangereusement. Vers 1985 la pratique de l'escalade se médiatise en France avec les films de Jean-Paul Janssen (La Vie au bout des doigts, Opéra Vertical) qui révèlent ce sport au grand public, et les considérations éthiques voire esthétiques de la pratique. L'alpiniste et grimpeur de haut-niveau Patrick Berhault refuse la compétition en signant le Manifeste des 19 et se détourne des réalisations sportives en escalade, pour s'orienter vers une approche artistique. Admirateur du célèbre danseur Rudolf Noureev, il s'investit dans une nouvelle discipline : la « danse-escalade ». Il s'entoure d'un chorégraphe, met au point sa propre écriture et donne des spectacles, notamment au festival de Châteauvallon. Concernant la pratique de l’élastique : depuis les JO d’Albertville en 1992, la danse aérienne utilise désormais, en plus des cordes qui permettent un mouvement horizontal, les élastiques qui offrent de multiples possibilités verticales. Cette dernière technique est empruntée par le chorégraphe Philippe Découflé à la compagnie les Elastonautes, pour la cérémonie d‘ouverture des Jeux olympiques d'hiver de 1992. Elle est alors reprise par l’un des danseurs, Yves Fauchon, qui la développe au sein de la compagnie Retouramont. En 1998, Oliviers Farge, Éric Lecomte et les membres de la compagnie Retouramont se retrouvent autour de Farid Berki pour un événement artistique, sur l’emblématique falaise le Saussois dans l’Yonne, haut lieu d’entrainement pour les meilleurs alpinistes et grimpeurs de la région parisienne. Wanda Moretti, chorégraphe et professeure à l’université de Milan est la première en Italie à avoir pratiqué la danse verticale dans les années 1990 et a créé une méthode qui porte son nom.

La danse-théâtre (en allemand, Tanztheater) est une branche de la danse qui utilise l'expressivité et la théâtralité dans l'écriture chorégraphique et les mouvements des danseurs La danse-théâtre est apparue au milieu du XXème siècle, en Allemagne avec l'expressionnisme allemand des années 1920 avec les travaux de Kurt Jooss sous le nom de Tanztheater. C'est Pina Bausch et sa compagnie le Tanztheater Wuppertal, qui en furent dès 1974 les grands promoteurs en Europe avec la pièce emblématique Café Müller (1978). Dans les années 1980, la nouvelle danse française a oscillé entre « danse-théâtre » et « théâtre dansé », mettant l'accent tantôt sur une discipline, tantôt sur l'autre, avec les travaux de Maguy Marin, telle que la pièce emblématique May B (1981) et ceux d'Isaac Alvarez. La danse-théâtre n'est pas du théâtre dansé ou de la danse jouée. Elle est danse parce que musicale, dans le sens où une linéarité et une gestion du temps et des silences qui la composent constituent une musique audible ou visible. Elle est théâtre parce qu'elle permet soit à des personnages d'exister et de s'exprimer, soit à des situations « dramatiques » de se dérouler sur le plateau, ou simplement l'espace scénique choisi par l'artiste. L'artiste interprète est alors acteur et danseur à la fois, sans être tenu à un style chorégraphique spécifique ni à un jeu théâtral déterminé. Chaque « chorégraphe-metteur en scène » donnera sa marque en créant l'imaginaire souhaité. Ce mélange de genres permet d'utiliser le corps de l'acteur et sa présence ou son regard, par exemple en élargissant le contexte d'écriture théâtrale ou chorégraphique aux deux arts voire davantage.

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Isadora (déclarée Dora Angela) Duncan née à San Francisco le 27 mai 1878 et décédée le 14 septembre 1927 à Nice, est une danseuse américaine qui révolutionna la pratique de la danse par un retour au modèle des figures antiques grecques. Elle vit une enfance heureuse et bohème avec sa mère, ses trois frères et sa sœur, malgré des conditions difficiles liées à l'absence de son père. Anticonformiste, sa mère n'avait pas hésité à divorcer de son père l'année de la naissance d'Isadora. Formant un vrai clan familial, les Duncan se passionnent pour les arts. Sa mère est pianiste, son père - qu'elle ne rencontrera qu'à l'âge de 8 ans - se dit poète. Isadora Duncan semble déjà une enfant différente : dès ses premiers pas, elle semble mue par le désir de s'exprimer par les mouvements de son corps. Sa mère n'hésite pas à la confier, ainsi que sa sœur cadette Elisabeth, à Geneviève Stebbins, une des élèves de François Delsarte (1811-1871), qui lui transmet la théorie de son maître, selon laquelle le moindre de nos gestes trahit une émotion intérieure. En 1892, à l'âge de quatorze ans, elle s'improvise professeur de danse. Son adolescence coïncide avec la naissance d'un courant d'émancipation aux États-Unis qui vise à améliorer la condition féminine. La pratique de la gymnastique et de la danse vient d'être admise comme un mode d'exercice bénéfique pour la santé des femmes. Par sa grande liberté d'expression, qui privilégiait la spontanéité, le naturel, elle apporta les premières bases de la danse moderne européenne, à l'origine de la danse contemporaine. Influencée par son frère Raymond Duncan sur un retour à l'hellénisme et le culte du corps, elle a voulu redonner toute sa place à la beauté, à l'harmonie du corps, osant s'exhiber presque nue, dissimulée seulement par quelques voiles. Par ailleurs, son travail chorégraphique accorde une place particulière à la spiritualité.

Martha Graham née à Allegheny, près de Pittsburgh (Pennsylvanie), le 11 mai 1894 et décédée le 1er avril 1991 (New York), est une danseuse et chorégraphe américaine. Créatrice de près de deux cents œuvres chorégraphiques, Martha Graham dès les années 1930, proposera un nouveau langage gestuel. Son art tend à être en complète communion avec l’homme à travers son corps et ses sentiments. Elle est considérée comme l'une des plus grandes innovatrices de la danse moderne et par conséquent l'une des fondatrices de la danse contemporaine. Son style unique de danse moderne est le reflet de l'art moderne de son époque. Ses créations la rendent très vite célèbre pour les innovations qu'elle apporte à la danse moderne, on lui doit une technique fondée sur la respiration, la contraction et la détente du corps. Martha Graham s'est engagée sur la voie d'un langage chorégraphique narratif basé donc sur les contractions et les relâchements autour du bassin, centre de toutes les pulsions. Son travail est très influencé par la psychanalyse. Elle parle beaucoup de désir féminin, de la façon dont il est vécu. Il n'y avait que des femmes dans sa compagnie jusqu'en 1938 où Merce Cunningham et Erick Hawkins ont dansé avec elle. Elle questionne également l'identité américaine, les grands espaces et revisite les mythes antiques. Martha Graham passe son enfance en Pennsylvanie entourée de ses parents et ses deux sœurs cadettes, Mary et Georgia (qui se produira dans la compagnie de Martha en 1930-1931). Son père, George Greenfield Graham, médecin aliéniste, impose une discipline sérieuse et assez puritaine. Opposé à l'idée de voir ses filles se donner en spectacle, il apprend pourtant à la petite Martha quelque chose qui marquera son œuvre. Alléguant son expérience avec ses patients, il lui dit deviner quand elle lui ment d'après la façon dont elle se meut : ses paroles et ses gestes sont incohérents. Ce qu'elle traduira tout au long de sa carrière de chorégraphe en affirmant : « Le mouvement ne ment jamais. » En 1908, l'asthme dont souffre sa sœur cadette conduit la famille Graham, à l'exception de son père qui les rejoindra 4 ans plus tard, à s'installer à Santa Barbara, en Californie. Martha y découvre un climat semi-tropical, des traces de civilisation espagnole et chinoise. De plus, entre sa nurse irlandaise, qui lui raconte des histoires d'elfes, de fées et de sorcières, et le jardinier japonais qui l'initie aux contes de son pays, elle se forge un univers qui mêle à un certain mysticisme, un imaginaire esthétique fabuleux.

Merce Cunningham (de son vrai nom Mercier Philip Cunningham) né le 16 avril 1919 à Centralia (État de Washington) et décédé le 26 juillet 2009 à New York, est un danseur et chorégraphe américain. Bien qu'il commence la danse à l'âge de douze ans et se produise dans des Vaudeville (des spectacles de variétés précurseurs des comédies musicales où les claquettes figurent en bonne place), il s'oriente vers le théâtre et intègre la Cornish School de Seattle (1937-1939), où il suit également une formation en danse. C'est la rencontre, en 1938, avec le compositeur avant-gardiste John Cage, alors pianiste accompagnateur de la classe de danse de Bonnie Bird, qui va infléchir son destin. Poussé par ces deux mentors à devenir danseur, il intègre la compagnie de Martha Graham (l'une des grandes figures de ce qui s’appelait alors la « modern dance ».) en 1939, où il se produit comme soliste jusqu'en 1945. Avant le chorégraphe américain Merce Cunningham, la danse, même moderne, s'inscrivait dans un cadre traditionnel : scène à l'italienne et règles de perspectives frontales, narrativité du spectacle lié à un thème ou à un livret, décors et costumes « signifiants », technique corporelle chargée de véhiculer une émotion. Après Cunningham, toutes ces notions ont explosé, voire sont devenues totalement obsolètes. Il a ainsi créé une véritable révolution dans le monde de la danse en la propulsant du côté de l'art abstrait. Son œuvre a contribué au renouvellement de la pensée de la danse dans le monde. Il est considéré comme le chorégraphe qui a réalisé la transition conceptuelle entre danse moderne et danse contemporaine, notamment en découplant la danse de la musique, et en intégrant une part de hasard dans le déroulement de ses chorégraphies. Il est à la charnière entre la danse moderne et postmoderne et n'entre dans aucune des deux catégories. Son travail sera utilisé dans la danse postmoderne pour le mettre en branle ou pour le continuer, avec l'idée que tout mouvement a une valeur égale. Merce Cunningham essaye de se défaire des coordinations du corps et tire au hasard des éléments du corps et des directions. Il expérimente alors des mouvements inconnus. Grâce à lui, la danse entre dans la modernité, au même titre que les autres arts. Elle conquiert enfin une totale indépendance en n'étant plus chargée d'une signification autre que celle que suggère le mouvement en lui-même. Cunningham, fait partie d'un courant artistique, l'art moderne, qui a affecté le monde des arts plastiques, de la musique et dans une moindre mesure celui de la danse. Cunningham a été l’un des premiers chorégraphes à s’approprier l’usage de la caméra pour filmer la danse, non comme un témoin de travail, mais comme un objet visuel en soi.


Roland Petit, né le 13 janvier 1924 à Villemomble et décédé le 10 juillet 2011 à Genève, est un chorégraphe et danseur français. Danseur et grande figure de la chorégraphie française, Roland Petit s'est essayé à tous les genres, y compris le show télévisuel et la revue de music-hall. Son nom reste associé à la ville de Marseille, où il fonde en 1972 une troupe qu'il dirige jusqu'en 1998. Quand ses parents déménagent à Paris pour ouvrir un café restaurant, il n'a qu'un rêve : entrer à l'Opéra de Paris. Son père, Edmond, d'abord totalement opposé à cette passion, finit par négocier avec son fils : il l'inscrit au concours d'entrée avec pour seule condition d'être dans les trois premiers. Roland Petit sera deuxième. Il entre ainsi à l'Opéra de Paris en 1934. Mais plus encore que la passion d'être danseur, Roland Petit a la fibre d'un chorégraphe. Il signe pour ses seize ans sa première chorégraphie avec Janine Charrat. Son père est devenu son premier mécène, et son soutien est incontestable. Sa mère, Rose, après son divorce, fondera la marque Repetto (qui porte encore son nom), spécialisée dans les chaussons de danse. Roland Petit raconte qu'il n'avait pas d'argent, mais « du goût et du culot ». C'est ainsi qu'il ira frapper à la porte de Picasso, rue des Grands-Augustins, pour lui demander d'exécuter les décors d'un Guernica qu'il monte en 1933 avec la danseuse Ethéry Pagava. Il n'a que 19 ans. C'est le début d'une série de collaborations avec des personnalités importantes de la scène artistique ou littéraire. Il demande des livrets à Jean Cocteau, Jean Anouilh, Jacques Prévert, Georges Simenon et Edmonde Charles-Roux. Il fait appel à Brassaï, Antoni Clavé, Jean Carzou et Max Ernst pour les décors, et à Yves Saint Laurent et Christian Dior pour les costumes. Vladimir Kosma, Maurice Jarre, Olivier Messiaen, Henri Sauguet, les Pink Floyd et Gabriel Yared composeront les musiques de ses ballets.

Zizi JEANMAIRE aka Renée Marcelle JEANMAIRE, est née le 29 avril 1924 à Paris. À l'âge de 9 ans seulement, Zizi JEANMAIRE entre comme « petit rat » à l'école de danse de l'Opéra de Paris, en même temps que Roland PETIT. À l'âge de 16 ans, Zizi JEANMAIRE intègre le prestigieux corps de ballet, dirigé alors par Serge LIFAR. 4 ans plus tard Zizi JEANMAIRE démissionne et part à Monte-Carlo avant de rejoindre la compagnie des ballets de Paris, fondée par son ami d'enfance, Roland PETIT. En 1949, Zizi JEANMAIRE et Roland PETIT créent « Carmen ». Le chorégraphe veut une héroïne androgyne et coupe les cheveux de sa danseuse. Le ballet sera un succès mondial. Après la danse classique et le chant, le musichall. D'abord une première revue au Théâtre de Paris et, en 1961, Zizi JEANMAIRE triomphe à l'Alhambra. Vêtue d'une courte tunique noire dessinée par SAINT-LAURENT, auréolée de plumes d'autruche roses et entourée de boys, elle crée « Mon truc en plume » qui deviendra son succès référence. En 1970, Roland PETIT reprend le Casino de Paris et lui compose un nouveau spectacle « Zizi je t'aime ». Il fonde ensuite le Ballet National de Marseille et tous deux partent dans le sud. Zizi JEANMAIRE n'abandonne pas les paillettes pour autant. Zizi JEANMAIRE est de nouveau à l'affiche en 1984 avec la revue « Hollywood Paradise ». Zizi poursuit sa carrière en faisant le grand écart entre danse, chanson et music-hall. En 1990, Zizi JEANMAIRE est la Fée Carabosse dans le ballet « La Belle au Bois Dormant », et en 1994 « Zizi au Zénith », sur une musique et des paroles de... Serge GAINSBOURG. En 1998, Zizi JEANMAIRE s'installe à Genève. En 2000, Zizi JEANMAIRE donne un concert à l'Opéra Bastille, le dernier à ce jour. En 2008 Zizi JEANMAIRE publie son autobiographie « Et le souvenir que je garde au cœur ». Atteinte de la maladie de Ménière qui lui donne des vertiges et de terribles bourdonnements d'oreilles, Zizi JEANMAIRE a dû renoncer à la scène. « Elle a des jambes plus longues que son corps et des yeux à vider un couvent de trappistes en 5 minutes » disait d'elle Boris VIAN. Car Zizi JEANMAIRE, c'est une silhouette noire longiligne, une voix gouailleuse, un charme piquant mêlé de grâce. Avec Roland PETIT, disparu en 2011, ils ont illuminé les scènes du monde entier pendant plus de cinquante ans. Une passion, la danse, unissait ce couple phare. « Tout ce que j'ai fait c'est par lui et pour lui, pour moi aussi, mais lui ou moi c'est pareil » confiera-t-elle. Côté vie privée, Zizi JEANMAIRE épousera Roland PETIT, en 1954. Leur fille Valentine naîtra 1 an plus tard. Elle décède le 17 juillet 2020 à l'âge de 96 ans à Tolochenaz en Suisse.

Maurice Béjart (nom de scène de Maurice Jean Berger) est un danseur et un chorégraphe français, né en 1927 à Marseille et décédé en 2007 à Lausanne. Il est un des chorégraphes les plus importants et les plus connus du XX ème siècle. Fils du philosophe français Gaston Berger, Maurice Berger, alias Maurice Béjart, naît à Marseille le 1 er janvier 1927. D'abord étudiant en lettres, il choisit ensuite le théâtre avant de se consacrer corps et âme à la danse. Un choix radical, avec les changements de vie qui en découlent. C'est en hommage à la famille Béjart, celle de Molière, qu'il décide de prendre ce pseudonyme lorsqu'il s'engage à devenir danseur. Engagé à l'Opéra de Marseille, Béjart quitte sa ville natale pour Paris, en 1946, afin de parfaire son apprentissage de la danse. Il étudie au célèbre studio Wacker, notamment auprès de Madame Rousanne, de Léo Staats ou Ljoubov Egorova, ancienne danseuse des Ballets russes de Diaghilev. Puis il part suivre l'enseignement de Vera Volkova à Londres. La danse, qui lui avait été conseillée par un médecin, est devenue plus qu'une passion, une vocation. Pourtant, les débuts sont difficiles, mais il travaille d'arrache-pied pour se perfectionner. En rendant la danse accessible à un large public par des représentations dans des lieux non conventionnels (palais des sports, stades...), le Français Maurice Béjart a été l'un des danseurs et, surtout, chorégraphes les plus populaires dans le monde. Maurice Béjart s'est constamment déplacé, comme s'il cherchait ses repères. Ainsi, en 1950, il est engagé à Stockholm dans la compagnie de Birgit Cullberg. C'est là qu'il monte sa première chorégraphie, L'Oiseau de feu (1950-1951). La partition d'Igor Stravinski avait été créée en 1910 par Michel Fokine pour les Ballets russes de Serge de Diaghilev. Par la suite, il danse avec diverses compagnies (dont celle dirigée par Roland Petit) avant de créer sa propre compagnie en 1953. Maurice Béjart est resté un homme secret attiré par des thèmes proches de la torture mentale comme l'attestent certaines de ces œuvres dont Sonate à trois, créée en 1957 d'après l'infernal Huis Clos de Jean-Paul Sartre. Le mythe Béjart a ses parts d'ombre. De 1960 à 1987, Béjart dirige le Ballet du XXème siècle à Bruxelles, puis le Béjart Ballet à Lausanne. Il crée aussi une école de danse. Metteur en scène de théâtre, d’opéra, réalisateur de cinéma, Maurice Béjart a également publié plusieurs livres. En 2007, à l’aube de ses 80 printemps, il donne naissance à La Vie du danseur racontée par Zig et Puce et alors qu’il règle ce qui sera sa dernière œuvre, Le Tour du monde en 80 minutes, Maurice Béjart s’éteint à Lausanne, le 22 novembre 2007.

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Frederick Austerlitz, dit Fred Astaire [fɹɛd ˈæstɛɚ], est un danseur, acteur, chanteur, magicien aux claquettes et compositeur américain, né le 10 mai 1899 à Omaha (Nebraska) et mort le 22 juin 1987 à Los Angeles (Californie). Il a obtenu un Oscar d'honneur pour son talent artistique unique et pour sa contribution à l'association de l'image et de la musique. Il a son étoile sur le Walk of Fame de Hollywood. Friedrich E. Austerlitz, le père de Fred Astaire, brasseur originaire de Linz, émigre d'Autriche vers les États-Unis en 1892, où il épouse Johanne Geilus, une institutrice née dans le Nebraska mais d'ascendance prussienne. De Balanchine à Barychnikov, les plus grands danseurs du monde ont salué le génie de Fred Astaire. Grâce à lui, la comédie musicale américaine a atteint des sommets. Avec un simple numéro de claquettes, il personnifiait à l’écran une idée supérieure de l’élégance humaine, au physique comme au moral. Son seul rival Gene Kelly surnommait « le béni des Dieux », restera sans égal. Dès son plus jeune âge, Fred Astaire prend des cours de danse à New York, où ses parents d'origine autrichienne ont immigré. Lui et sa sœur sont remarqués très rapidement. En 1917, ils se produisent à Broadway dans la comédie musicale « Over the Top ». Durant la décennie qui suit, Fred Astaire se fait un nom en tant que chorégraphe et metteur en scène. Il enchaîne les comédies musicales, dont certaines sont représentées des centaines de fois. C'est au début des années 1930 que le cinéma commence à s'intéresser à lui. En 1933, il donne pour la première fois la réplique à Ginger Rogers dans « Carioca ». C'est le début d'un couple mythique à l'écran. Ils triompheront ensemble dans « La Joyeuse Divorcée » (1934), « En suivant la flotte » (1936), ou « Entrons dans la danse » (1949). En 1946, après le tournage de La Mélodie du bonheur, Fred Astaire annonce à la presse qu'il se retire du monde du cinéma. Astaire continue sa carrière cinématographique de façon sporadique jusque dans les années 1980, apparaissant dans des films tels La Vallée du bonheur en 1968 (sa dernière comédie musicale) et La Tour infernale en 1974, pour lequel il reçoit sa seule nomination aux Oscars dans la catégorie meilleur second rôle masculin. Il apparaît dans le documentaire That's Entertainment !, au milieu des années 1970, dans un numéro de danse avec Gene Kelly. Fred Astaire, aristocrate des claquettes, obéissait à une éthique professionnelle rigoureuse. Il incarnait une civilisation. Son unique et véritable rival, Gene Kelly, avait fait cette prédiction : « Dans 50 ans, le seul danseur de notre temps dont on se souviendra sera Fred Astaire. »

Eugene Curran Kelly, dit Gene Kelly [ dʒz iːn ˈkɛli], est un danseur, chanteur, acteur, réalisateur, chorégraphe et producteur américain né le 23 août 1912 à Pittsburgh, en Pennsylvanie, et mort à Beverly Hills le 2 février 1996. Il est probablement, avec Fred Astaire, la personnalité masculine la plus marquante de la comédie musicale hollywoodienne des années 1950. Il inscrit son nom à plusieurs classiques du genre, tels que Le Pirate, Un Américain à Paris et Brigadoon de Vincente Minnelli, Un jour à New York et Chantons sous la pluie qu'il coréalise avec Stanley Donen, Les Girls de George Cukor ou encore Les Demoiselles de Rochefort de Jacques Demy. Il réalise ensuite plusieurs films, dont la comédie musicale Hello Dolly avec Barbra Streisand. Puis, avec le déclin de la comédie musicale, ses prestations se raréfient. Il retrouve son éclat et sa popularité passés dans deux documentaires, That's entertainment Part I et II, à la fin des années 1970. En 1999, il est classé quinzième plus grande légende du cinéma par l'American Film Institute. En outre, Chantons sous la pluie et Un Américain à Paris sont respectivement classées 1re et 9e plus grandes comédies musicales du cinéma par l'American Film Institute. En 1944, après avoir tourné Escale à Hollywood sorti l'année suivante et bien qu'au faîte de sa carrière, Gene Kelly souhaite participer à l'effort de guerre et s'engage pour servir dans la division photographique de la Navy, jusqu'en 1946. Pour faire face au Comité des activités antiaméricaines, il est membre du Comité pour le premier amendement (donc en faveur de la liberté d'expression), co-fondé par Philip Dunne, Myrna Loy, John Huston et William Wyler. En 1948, il est D'Artagnan dans le film Les Trois Mousquetaires. Avec Un jour à New York en 1949, second de ses films avec Frank Sinatra, il fait ses premières armes en tant que réalisateur, avec son complice Stanley Donen, innovant une série de comédies musicales à succès. Le film est suivi en 1951 par Un Américain à Paris et en 1952 par Chantons sous la pluie, deux des films les plus reconnus de Gene Kelly, tant par la critique que par le public. Le 18 avril 1956 il organise le mariage du prince Rainier III de Monaco et de l'actrice américaine Grace Kelly. Gene Kelly épouse Betsy Blair en 1941, dont il a une fille, Kerry ; ils divorcent en 1957. Il épouse en deuxièmes noces Jeannie Coyne, dont il a deux enfants, Thimothy et Bridget. Jeannie meurt des suites d'un cancer en 1973. En 1990, il épouse Patricia Ward. Il possède son étoile sur le Walk of Fame (6153 Hollywood Boulevard) depuis le 8 février 1960.

Jean-Pierre Cassel naît le 27 octobre 1932 à Paris. Il décède le 18 avril 2007 à Paris. Fils de Georges Crochon, médecin, et de Louise-Marguerite Fabrègue (1893-1974), chanteuse d'opéra, Jean-Pierre Cassel indique avoir passé « une bonne partie » de sa jeunesse dans le Gard, d'où il est originaire. Il entre au cours Simon après avoir échoué au baccalauréat et commence par quelques figurations. Il est passionné de claquettes et de comédies musicales. Il se fait connaître dans les années 1950 grâce à ses claquettes. C’est en 1954, que le danseur et acteur iconique Gene Kelly lui propose son premier rôle au grand écran dans La Route Joyeuse (réalisé en 1956 et sorti en 1957). Par la suite, il se fait remarquer dans les années 1960 dans des rôles de jeune premier « bondissant » dans des comédies comme Les Jeux de l'amour ou L'Amant de cinq jours, Le Farceur. En 1962, il joue dans Le Caporal épinglé de Jean Renoir, 2 ans plus tard, il tourne pour Chabrol dans Les Plus belles escroqueries du monde et en 1969, il donne la réplique à Lino Ventura dans L’Armée des ombres de Jean-Pierre Melville. Dans les années 1970, il est la vedette, entre autres, du Bateau sur l'herbe de Gérard Brach et du Charme discret de la bourgeoisie de Luis Buñuel. En parallèle, Jean-Pierre Cassel brûle les planches des théâtres parisiens et se fait notamment remarquer pour son interprétation de L’Avare de Molière. Dans les années 2000 et incarne une grande variété de personnages dans des films tels que « Les Rivières pourpres » en 2000, « Narco » en 2004, « Contre-enquête » ou « Astérix et Obélix aux Jeux Olympiques » en 2007. Côté vie privée, l’acteur aux multiples talents a été le compagnon de la comédienne Françoise Dorléac. Il s’unit plus tard à Sabine, dont il a deux fils, l’acteur Vincent Cassel et le rappeur Mathias Crochon plus connu sous le nom de Rockin’ Squat. L’acteur convole par la suite avec Anne Célérier et donne naissance à Cécile Cassel, actrice et chanteuse qui a pris le pseudonyme d’HollySiz.

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Debbie Reynolds, née Mary Frances Reynolds le 1er avril 1932 à El Paso (Texas) et décédée le 28 décembre 2016 à Los Angeles (Californie), est une actrice américaine, également artiste de variétés, femme d’affaires et historienne de cinéma. Debbie Reynolds fut une collectionneuse célèbre d'objets liés aux grands films du cinéma. Elle est la mère de Todd Fisher et de l'actrice Carrie Fisher. Debbie Reynolds est une véritable star du cinéma des années 50, notamment grâce à sa performance aux côtés de Donald O'Connor et Gene Kelly dans Chantons sous la pluie (1952), classique pour lequel, alors quasi-inconnue, elle apprit à danser en moins de 3 mois. Sacrée Miss Burbank en 1948 à l'âge de seize ans, Debbie Reynolds embrasse très vite une carrière artistique en obtenant un contrat avec les studios Warner (c'est le patron du studio Jack Warner qui décida lui-même de la rebaptiser Debbie). Sa première apparition à l'écran, dans Trois Petits Mots deux ans plus tard, lui vaut déjà une nomination au Golden Globe de la révélation féminine. Elle enchaîne avec Chantons sous la pluie, puis multiplie par la suite les rôles dans des comédies musicales, comme Donnez-lui une chance (1953), Le Tendre piège (1955), Bundle of Joy (qu'elle tourne enceinte de Carrie Fisher aux côtés de son premier mari Eddie Fisher et qui lui vaut une nouvelle citation aux Golden Globes), Viva Las Vegas ! (1957), ou encore Tammy and the Bachelor, qui lui permet de placer la chanson-titre Tammy en tête des charts. Elle s'illustre également avec talent dans des films « non-musicaux », à l'image du Repas de Noces, Un mort récalcitrant, Tout commence par un baiser, The Rat Race, Mon séducteur de père ou La Conquête de l'Ouest. En 1964, dans La Reine du Colorado, Debbie Reynolds campe Molly Brown, survivante du Titanic, dans un biopic remarqué qui lui vaut sa première et unique nomination aux Oscars. Après The Singing Nun (1966) et Divorce American Style (1967), sa carrière cinématographique commence à décliner mais la comédienne- chanteusedanseuse s'illustre avec succès sur scène à Broadway, dans la chanson et à la télévision avec The Debbie Reynolds Show. Elle mène également une carrière de femme d'affaires en dirigeant une école de danse, en rachetant un hôtel-casino de Las Vegas (qui fera faillite en 1997) ou en ouvrant un musée d'archives cinématographiques (qui fera à son tour faillite, en 2009). En 2016, elle est avec sa fille au centre du documentaire Bright Lights : Starring Debbie Reynolds and Carrie Fisher, projeté au Festival de Cannes. Elle succombe à une attaque le 28 décembre de la même année, le lendemain de la mort de sa fille.

Frances Ethel Gumm, dite Judy Garland, née le 10 juin 1922 à Grand Rapids (Minnesota) et morte le 22 juin 1969 à Londres (Royaume-Uni), est une actrice, chanteuse et danseuse américaine. Elle est considérée par l'American Film Institute comme la huitième meilleure actrice de légende du cinéma. Elle est aussi la mère de la chanteuse et actrice Liza Minnelli. Judy Garland à l’instar d’un James Dean ou d’une Marilyn Monroe, est entrée trop tôt dans la légende du cinéma. Personnalité fragile et dépressive, elle n’a pas pu surmonter les profondes crises qui entraînèrent sa fin prématurée. Par sa carrière exceptionnelle commencée dès sa plus tendre enfance aussi bien que par sa mort précoce, à quarante-sept ans à peine, Judy Garland est devenue un mythe du monde du spectacle. Perfectionniste et tourmentée, elle fut la victime de son propre succès, payant de sa santé et, pour finir, de sa vie l’adulation qu’elle suscita. Sans la moindre pitié, elle fut, toute sa vie durant, jetée en pâture au public avide de tout savoir sur elle. Judy Garland est née dans une famille d'acteurs de variété. Elle débute très jeune et pendant quelques années tourne avec ses deux sœurs aînées dans un numéro de chant intitulé Gumm Sisters. Elle a déjà pris le nom de Judy Garland lorsqu'en 1935 elle signe avec la MetroGoldwyn-Mayer. Elle fait ses débuts cinématographiques dans le court-métrage Every Sunday (1936), elle n’a que 14 ans. Par la suite Judy Garland apprend le chant et se représente sur les scènes de Los Angeles. Âgée de 16 ans, la MGM lui propose de signer un contrat et la jeune fille devient rapidement une vedette. L’année suivante, elle incarne l’héroïne du Magicien d’Oz et interprète la chanson devenue culte Over the rainbow. La jeune femme enchaîne les succès et les comédies musicales jusqu’à devenir l’une des dix célébrités les plus aimées du box-office. Mais Judy peine à gérer ce nouveau succès et sombre dans la toxicomanie. La MGM l’encourageait en effet à consommer des amphétamines pour tenir le rythme des plateaux de tournage. L’année suivante, elle épouse le chanteur David Rose malgré l’avis de sa mère. En 1945, elle tombe malade lors du tournage du Pirate avec Gene Kelly, et continue pourtant à tourner quelques films, notamment avec Fred Astaire, malgré sa santé qui se dégrade. Elle s’unit alors au directeur artistique Vincente Minnelli qui l’encourage à se rétablir dans une clinique. À son retour, la jeune femme divorce après une tentative de suicide En 1950, comme l'accoutumance de Judy Garland, alors âgée de 28 ans, à l'alcool et aux médicaments la rend ingérable, la MGM met un terme à son contrat. Judy se produit désormais à Broadway et au petit écran aux côtés de Frank Sinatra et de Dean Martin. Après deux nouveaux mariages avec des producteurs, Judy disparaît en 1969 des suites d’une overdose de barbituriques.

Liza May Minnelli, née le 12 mars 1946 à Los Angeles (Californie), est une actrice, chanteuse et danseuse américaine. Elle est la fille de l'actrice et chanteuse Judy Garland et du deuxième époux de celle-ci, le réalisateur Vincente Minnelli. D'après Fred Astaire dans Il était une fois Hollywood (That's Entertainment!) : « Si Hollywood était une monarchie, Liza serait notre princesse héritière. » Liza Minnelli est principalement connue pour ses rôles de premier plan dans les films musicaux Cabaret en 1972 et New York, New York (aux côtés de Robert De Niro) en 1977 et de son interprétation de leurs thèmes titres. Elle obtient d'ailleurs un oscar pour son rôle dans Cabaret, et reste à ce jour la seule personne récompensée par l'académie dont les deux parents ont également reçu un oscar. Liza Minnelli baigne dès son enfance dans le spectacle. À 7 ans, elle danse auprès de sa mère au New York Palace Theater. C’est en 1962 qu’elle décide de s’affranchir de l’influence de sa famille et de mener seule sa carrière. Elle commence à Broadway dans la revue Best Foot Forward (« Du bon pied »), alors qu'elle n'a que 16 ans, et s’impose en tant que chanteuse de cabaret. L'année suivante, elle se produit aux côtés de sa mère au Palladium de Londres. Quelques temps plus tard, elle gagne les faveurs de la critique avec « le Coucou stérile », qui lui vaut un Tony Award, puis un prix de l'Académie du cinéma des États-Unis pour la version cinématographique. Sa personnalité se distingue par son magnétisme et son originalité, ce qui lui permet de s'affirmer au cinéma dans des rôles dramatiques. En 1972, elle tourne dans « Cabaret », pour lequel elle remporte un oscar. Mais c’est véritablement avec « New York New York », de Martin Scorsese, qu’elle atteint le sommet de sa gloire. Malheureusement le genre musical s’essouffle et Liza Minnelli, malgré son talent, en subit les conséquences. Elle continue cependant de se produire sur les scènes du monde entier. Femme entière et passionnée, elle a su s'imposer comme une star incontestable du music-hall. Malgré des problèmes personnels innombrables et une image d’instabilité, Liza Minnelli a su, malgré tout, demeurer l’une des voix les plus accomplies et l’une des personnalités les plus marquantes du show-business américain. Elle a une passion pour la France, qu'elle doit à son père, réalisateur entre autres de An American in Paris et Gigi. Elle parle d'ailleurs très bien français.

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William Luther Robinson, dit Bill Robinson (plus connu sous le nom de Bojangles), est un acteur et danseur de claquettes américain né à Richmond (Virginie) le 25 mai 1878 et mort à New York le 25 novembre 1949. Bill Robinson, est le fils de Maria Robinson, une choriste, et de Maxwell Robinson, un ouvrier, tous les deux décèdent en 1885, orphelin lui et son jeune frère Percy sont élevés par sa grand-mère Bedilia Robinson. Dès ses 6 ans il est pris par la passion de la danse, plus tard, il abandonne l'école pour se produire comme danseur et chanteur dans les débits de bière. C'est de cette époque que daterait son surnom de Bojangles sans que l'on sache précisément ce qu'il signifie. À ses 14 ans, en 1892, il obtient son premier contrat professionnel, il est engagé dans une troupe itinérante, la Mayme Remington's troupe. En 1900, il se fait remarquer en remportant un défi contre Harry Swinton. De 1902 à 1914, il forme un duo avec un autre artiste afroaméricain George W. Cooper pour jouer dans des vaudevilles. Le racisme régnant de l'époque, fait qu'ils doivent se conformer à la règle « bicolore » dans les vaudevilles, un acteur noir ne pouvait jouer seul, il devait jouer à deux et souvent avec un blanc, portant un maquillage du visage, le blackface, grimage habituellement utilisé pour se moquer des Noirs. Bojangles et son collègue George W. Cooper ridiculisent le blackface, les sobriquets racistes et la règle « bicolore », par une chanson « Yoi Yoi Yoi », c'est un succès qui va amener les villes de Boston et New-York à interdire les injures et sobriquets racistes sur scène. Refusant la loi du « bicolore », Bojangles et George W. Cooper se produisent dans des salles de spectacles « black ». Durant la Première guerre mondiale il fait son service comme fusiller (fantassin) au sein du 15ème régiment d'infanterie de la Garde Nationale. Son talent en fait une star au sein de la communauté noire et une des têtes d’affiche permanente du club afro-américain le Hoofers Club de Harlem. En 1928, Lew Leslie, un producteur de Broadway en quête de nouveauté pour relancer la popularité des spectacles de variétés l’embauche pour une revue appelée Blackbirds of 1928. C'est le premier contact de Bojangles devant des spectateurs exclusivement blancs, il est applaudi et devient une célébrité… Sa popularité est telle que l’industrie du cinéma s’intéresse à lui. Le producteur Darryl F. Zanuck l’invite à Hollywood où il apparaît dans plusieurs films dont les plus célèbres Le Petit Colonel, La Fille rebelle et In Old Kentucky, aux côtés de l’enfant star Shirley Temple. Il est cependant cantonné à des rôles de majordomes et revient donc rapidement à la comédie musicale. En 1939, Robinson revient sur la scène de Broadway pour interpréter le rôle principal dans The Hot Mikado (1939 production), de Arthur Sullivan et William S. Gilbert avec une orchestration jazzy de Charles L. Cooke. Pour fêter ses 61 ans et le succès du spectacle, il danse à reculons (un de ses exercices de prédilection) sur près de 1 500 m le long de Broadway. Ruiné par sa générosité il décède en 1949 à la suite de problèmes cardiaques. Il repose au Cemetery of the Evergreens de Brooklyn.

Arthur Mitchell (né le 27 mars 1934 dans le quartier de Harlem à New York et mort le 19 septembre 2018 à Manhattan) est un danseur et chorégraphe de ballet afro-américain. Il danse dans des ballets majeurs du maître du ballet américain George Balanchine, tels que A Midsummer Night's Dream, The Nutcracker, Bugaku, Agon, et Arcade. Tout premier danseur étoile noir américain, engagé par George Balanchine au New York City Ballet en 1955 et le seul jusqu'en 1970, Arthur Mitchell a marqué ce domaine artistique par son charisme, son élégance naturelle et sa présence scénique hors du commun. Balanchine ne lui avait pas caché que sa couleur de peau l’obligeait à être « plus parfait » que les autres. Balanchine crée d'ailleurs le fameux pas de deux dans son chef d'œuvre, Agon, spécialement pour Arthur Mitchell et la ballerine Diana Adams. Malheureusement, dans une Amérique ségrégationniste, une partie importante du public est scandalisée de voir un duo mixte et la télévision refuse de diffuser ce pas de deux avant 1968 dans le Tonight Show. Après avoir quitté le NYCB en 1970, Arthur Mitchell danse à Broadway et fonde plusieurs entreprises de ballet à Spolète en Italie, à Washington, D.C., ainsi qu'au Brésil. En 1968, fortement ébranlé par l'assassinat de Martin Luther King, il revient à Harlem pour y développer la danse. En 1969, il fonde avec Karel Shook, une école de danse classique, la première compagnie classique internationale afroaméricaine, le Dance Theatre of Harlem (DTH). L'établissement devient rapidement moteur, permettant à de nombreux jeunes afro-américains de se lancer des carrières prestigieuses de danseurs professionnels mais aussi de régisseurs de théâtre, de scénographes, de costumiers ou d'administrateurs du spectacle. Parmi les ballets qu'Arthur Mitchell a chorégraphié, il faut citer son Creole Giselle (1984), une révision du grand ballet romantique classique Giselle, qui pour lui, se déroule au XIXème siècle dans une plantation. Le ballet remporte le Laurence Olivier Award, prestigieux prix britannique.

Carlos Acosta, né le 2 juin 1973 à La Havane (Cuba), est un danseur de ballet, acteur de cinéma et écrivain cubain. Au cours de sa carrière, il a intégré plusieurs compagnies de ballet dont l’English National Ballet, le Ballet national de Cuba, le Houston Ballet ou encore l’American Ballet Theatre. Il est également membre permanent du Royal Ballet depuis 1998 et a été promu Principal Guest Artist (artiste invité principal) en 2003. Carlos Acosta est un métis de parents espagnol et africain. Son père, Pedros Acosta, est chauffeur de camion ; sa mère, sans emploi, souffre de maladies chroniques. Il est le cadet d’une famille pauvre de onze enfants et a grandi dans l’un des quartiers les plus défavorisés de la ville. Il n'avait pas de jouet et, comme ses frères et sœurs, partait mendier parfois sans chaussures. Il pratiquait le football et la breakdance. Hyperactif et dissipé, Carlos Acosta est inscrit, contre son gré, à l'École nationale du Ballet cubain (Cuban National Ballet School) par son père, qui voyait ainsi un moyen de lui inculquer la discipline. Il y suit des cours de danse aux côtés de professeurs de renom parmi lesquels Ramona De Sàa. Il est diplômé en juin 1991, avec une mention et la médaille d’or. Son physique athlétique le fait souvent comparer aux danseurs étoiles russes Mikhail Baryshnikov ou Rudolf Noureev. Encore adolescent, Carlos Acosta est considéré dans le milieu de la danse comme l’étoile montante du ballet cubain dès le milieu des années 90. Après avoir interprété des rôles importants dans des compagnies de danse réputées en Amérique du Nord et en Europe, il entre au Ballet de Houston. Carlos Acosta rejoint ensuite le Royal Ballet au Royaume Uni en 1998. Nadine Meisner, journaliste au quotidien britannique The Independent, décrit Acosta comme « A dancer who slashes across space faster than anyone else, who lacerates the air with shapes so clear and sharp they seem to throw off sparks. ». Acosta est marié à Charlotte Holland, une écrivaine et ancienne mannequin britannique. Ils ont une petite fille en commun. Acosta est membre du Ballet nacional de Cuba sous la direction artistique d'Alicia Alonso en 1992 et 1993. Il est nommé danseur étoile de cette compagnie en 1994. Il participe à la tournée de cette compagnie à Madrid en octobre en 1993 et septembre 1994. Il y danse les personnages d'Albrecht dans Giselle, de Basile dans Don Quichotte et celui de Siegfried dans le Le Lac des cygnes. Il est médaillé d’or du Prix de Lausanne en 1990 et il obtient le Prix Benois de la Danse en 2008. Il obtient aussi d’autres distinctions et gagne d’autres concours prestigieux. En 1997, CBS News réalise un film sur Acosta pour leur programme 60 Minutes (diffusé en janvier 1998). Ils suivent le danseur pendant ses représentations au Houston Ballet ainsi qu'avec ses amis ou en famille à Cuba. Acosta parait également comme un des personnages principaux dans un passage de film New York, I Love You réalisé par Natalie Portman.


Née le 22 juin 1909 à Glen Ellyn, en Illinois (près de Chicago), Katherine Dunham est la fille d'Albert Millard Dunham et de Fanny June Dunham, une canadienne francophone. Après le décès de sa mère en 1913, elle passe une partie de sa jeunesse à Joliet au domicile de son père et de sa belle-mère Annette Poindexter. Katherine Dunham s'intéresse très tôt à la danse. Durant ses études d'ethnologie à l'université de Chicago, elle fonde une troupe qui se produit lors de l'Exposition universelle de Chicago en 1933, puis avec la compagnie du « Chicago Civic Opera » en 1935-1936. Après avoir décrochée sa licence en anthropologie, elle part étudier la culture des îles des Caraïbes et du Brésil. Lorsqu'elle obtient sa maîtrise, elle a déjà acquis de vastes connaissances sur les danses et les rituels des peuples noirs d'Amérique tropicale (elle poursuivra ensuite jusqu'au doctorat). En 1928, elle suit des cours de danse auprès de Ludmilla Speranzeva, Vera Mirova, Mark Turbyfill et Ruth Page, rares professeurs de ballet classique de l'époque à accepter des afro- américains. En 1933, elle fonde une école de danse, le Negro Dance Group à Chicago, dont l'existence est brève. En 1935-1936, grâce à une bourse de la Julius Rosenwald Foundation, elle se rend dans les Antilles et les Caraïbes pour étudier les danses traditionnelles de la région. Elle analyse notamment les liens entre ces danses traditionnelles insulaires et leurs origines africaines. Elle tire de ce voyage la matière de son mémoire de licence, Les Danses d'Haïti. En 1938, Katherine Dunham rejoint le programme théâtral fédéral mis en place à Chicago et crée un ballet, L'Ag'Ya, d'après une danse caribéenne. En 1940, elle rencontre Balanchine, et participe avec lui à la création de « Cabin in the sky ». Elle met au point sa propre technique de mouvement, empruntant à des influences antillaises, subsahariennes, sud-américaines et afro-américaines en les adaptant, technique connue sous le nom de « Katherine Dunham Technique » technique devenue labellisée, les danseurs et chorégraphes qui s'en prévalent doivent obtenir une certification délivrée par l'Institute for Dunham Technique Certification. La même année, elle fonde la 1ère compagnie exclusivement composée d'Afro-Américains, qui commence à tourner dès 1943. Militante, refusant de se produire sur les scènes pratiquant la ségrégation, Dunham et ses amis permettront à la danse africaine d'exister hors des clichés de la comédie musicale. Tout en gardant un pied à Broadway, elle s'oriente du côté de la danse moderne. Considérée comme une des pionnières de la danse afro-américaine, elle est surnommée la « Mother of Black Dance », voire la « Matriarch of Black Dance » ou encore « Matriarch and queen mother of black dance ». Elle est l'une des professeurs du danseur et chorégraphe afroaméricain Alvin Ailey, qui prend des cours à la Dunham School de New York, où Marlon Brando et James Dean ont également pris des cours de danse et percussions. En 1967, Katherine Dunham fonde le « Performing Arts Training Center », qui existe toujours sous le nom de « Katherine Dunham Center for Arts and Humanities » et qui utilise l'art pour éradiquer la violence et la pauvreté urbaine. En 1986, elle reçoit un « American Dance Festival Award ». Elle décède dans un service de fin de vie à Manhattan le « East Saint Louis Home », le 21 mai 2006.

Germaine Acogny, née au Bénin en 1944, est une danseuse et chorégraphe franco-sénégalaise, figure historique de la danse en Afrique. Germaine Acogny est la fille de Togoun Servais Acogny, fonctionnaire colonial et auteur des Récits d'Aloopho, auquel elle rend hommage dans son spectacle À un endroit au début. En 1968, Germaine Acogny crée à Dakar un studio de danse. Entre 1977 et 1982, elle dirige Mudra Afrique, créé par Maurice Béjart et le président Léopold Sédar Senghor à Dakar, succursale de l’école de danse fondée à Bruxelles en 1970 par Maurice Béjart. En 1980, Germaine Acogny publie son livre La Danse africaine, édité en trois langues. Après la fermeture de Mudra Afrique, elle enseigne à L'Isle-Jourdain, à 35 km de Toulouse, puis elle s'installe à Bruxelles avec la compagnie de Maurice Béjart et organise des stages internationaux de danse africaine qui remportent un franc succès auprès du public européen. En 1985, elle fonde avec son mari Helmut Vogt le « studio-école ballet-théâtre du 3ème monde » à Toulouse. En 1995, Germaine Acogny décide de retourner au Sénégal et, en 1998, crée l’association Jant-Bi / l'École des Sables. En 1997, elle est nommée directrice artistique de la section danse d'Afrique en Création à Paris et des Rencontres chorégraphiques de danse africaine contemporaine, fonction qu'elle assume jusqu'en septembre 2000. Elle inaugure au Sénégal en 2004 un centre international de danses traditionnelles et contemporaines d'Afrique nommé « École des sables », et situé à Toubab Dialo, un petit village au sud de Dakar. Ce centre qui emploie aujourd’hui une dizaine de personnes, a formé des centaines d’artistes, parfois gratuitement. Les « sablistes », comme on nomme les anciens élèves de Germaine Acogny, ont monté à eux seuls plus d’une dizaine d’événements : Un pas en avant, en Côte d’Ivoire, Aida, au Bénin, Souar Souar, au Tchad, Mitsaka, à Madagascar, Time 2 Dance, en Tanzanie… Malheureusement, le centre rencontra à la fin des années 2010 des difficultés de financement, lorsqu'un de ses soutiens financiers, la fondation néerlandaise Doen, n'est plus en mesure de maintenir son aide. Germaine Acogny est chevalier de l'ordre du Mérite et officier de l'ordre des Arts et des Lettres de la République française et chevalier de l'ordre national du Lion du Sénégal. En 2014, elle est classée parmi les « 50 personnalités africaines les plus influentes dans le monde » selon le magazine Jeune Afrique. En 2019, elle interprète un rôle dans le film Yao avec Omar Sy en acteur principal. Le 17 février 2021, Germaine Acogny reçoit un Lion d'or de la danse à la Biennale de Venise.

Danseuse et chorégraphe angolaise, Ana Clara Guerra Marques a été une des premières chorégraphes africaines à créer une compagnie de danse contemporaine dans son pays et sur le continent africain, en 1991. Elle n’a jamais quitté son pays, l’Angola, et tout son travail se développe d’après des études approfondies sur des mouvements spécifiques des danses traditionnelles et les positions de la statuaire angolaises. Elle a aussi développé un autre chemin de la danse contemporaine, la critique sociale. Ses performances ont inauguré l’utilisation d’espaces non conventionnels et le contact direct avec le public. Elle étudie à Luanda Ballet Academy, inscrite par sa mère. Elle apprend aussi à jouer de l'accordéon et du piano. Comme professeur, elle a dirigé, enseigné et organisé, depuis 1978, plusieurs spectacles dans la seule école de danse existant en Angola. Comme chercheuse, elle travaille sur les danses de masques du peuple Cokwe, situé dans la région nord-est de l’Angola. En 1995, elle reçoit le prix Identité et en 2006 le Diplôme d’Honneur du Ministère de la Culture de l’Angola et le « Prix National de Culture et Arts » dans la catégorie Danse, pour ses contributions à la danse, à la recherche et à la culture de son pays.

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Salah Benlemqawanssa, également connu sous le nom de Salah the Entertainer et Spider Salah, est un danseur hip-hop de compétition de France né le 28 juin 1979 à Saint-Denis (chef-lieu d'un arrondissement du département de la Seine-Saint-Denis (93), en région île-de-France). Spider Salah a remporté la saison inaugurale de La France a un incroyable talent (La France a un talent incroyable), la quatrième saison de « Arabs Got Talent » et la quatrième saison de « Tú Sí Que Vales » (Italie). Artiste d'ascendance marocaine du côté de son père et algérienne du côté de sa mère. Il appelle son style de danse personnel P.A.B.E. : Popping, Animation, Boogaloo and Effects. Bien que Salah soit surtout connu pour son popping (danse popularisée par les Electric Boogaloos, dont le principe de base est la contraction et la décontraction des muscles en rythme.), il est également habile en b-boying. Salah a commencé à danser en 1996. Deux ans plus tard, lui et son équipage The Family ont remporté la 2ème place au concours international de b-boying Battle of the Year (BOTY). En 1999, il a rejoint la compagnie de danse contemporaine Montalvo-Hervieu. En 2002, il est l'un des danseurs qui a réalisé la chorégraphie de « I feel good » dans le film d'Alain Chabat Astérix et Obélix : mission Cléopâtre. En août 2004, il remporte le « Urban Momentum » (concours de Break dance) à New York. De 2005 à 2007, il participe au spectacle « On danfe » du réalisateur/chorégraphe José Montalvo et du chorégraphe Dominique Hervieu au cours d'une tournée internationale. En 2006, il gagne le concours « Juste debout », compétition internationale se déroulant en France. Il est aussi membre du jury du championnat « Battle of the Year » en Allemagne, et le concours « Red Bull BC One New York ». Ses performances artistiques sont visibles sur YouTube, il s'est produit dans tous les continents et a fait le tour du monde avec ses shows : Chine, Japon, Corée, Brésil, Allemagne, Espagne, Italie, Bulgarie, France, États-Unis... Salah s’explique en exprimant ceci : « Ma vie c’est la danse et la danse c’est ma vie. Je me sacrifie beaucoup pour la danse. Je suis toujours en train de m'entraîner ou de me produire. Je n'ai pas beaucoup de temps pour ma vie personnelle, mais j'aime ce que je fais ! Il faut beaucoup d'inspiration, de temps et de dévouement pour devenir un bon danseur. »

Junior Bosila Banya, né le 10 mars 1981 à Kinshasa (République démocratique du Congo) et également connu sous le pseudonyme Bboy Junior ou encore Buanson, est un danseur de hip-hop ou breakdancer. Alors que son pays de naissance s'appelait encore Zaïre, il contracte la polio à l'âge de 2 ans. Il arrive en France à l'âge de 5 ans puis est adopté à l'âge de 7 ans par un couple français et grandit à Saint-Malo. BBOY JUNIOR découvre la danse hip-hop à l’âge de 16 ans par l'intermédiaire des danseurs Rudy et Jeff du crew S.B.C. Un de ses professeurs aurait déclaré un jour en privé avoir décelé chez lui dès ses premiers mouvements un potentiel de champion du monde. En 2000, il intègre le collectif « WANTED POSSE », avec lequel il remporta les championnats du monde l’année suivante. Il co-chorégraphira et interprétera plusieurs créations tel que : « Bad Moves » (2002), « Trance » (2006) ou encore « Konexion » (2010). Il participe à divers plateaux télé et multiplie les apparitions - sur France 2, France 4, Trace TV ou Canal+ - qui confirme sa réputation auprès du grand public. Jamel Debbouze, Alain Chabat ou encore Madonna font appel à lui. En 2007, il remporte la 2ème saison du concours « Incroyable Talent » diffusé en France sur M6 pour lequel plus de 20 000 artistes de talents différents sont sélectionnés afin de présenter leur spectacle devant trois juges. Dès sa première participation, l’engouement du public est incontestable. Il accède à la finale et remporte la compétition. Sa victoire lui amène de nouvelles opportunités, notamment des participations à des émissions télévisées au Japon, à des publicités pour des marques de cosmétiques à Los Angeles et une programmation au festival Juste pour rire. En 2008, après son retour d’un voyage au Congo, sa terre natale, il se lance dans la création de son premier spectacle solo « BUANATITUDE ». En décembre 2013, il apparait de nouveau dans « La France a un incroyable talent » à l'occasion de l'émission spéciale « La Finale des Champions », où il est éliminé lors de la première manche. La même année, il intègre la compagnie allemande « Flying Steps » avec laquelle il prit part au spectacle « Red Bull Flying Illusion » produit par la société « Red Bull », en tournée Européenne jusqu'en 2017. C’est en 2014 qu’il produit avec sa propre compagnie de danse appelée « Même Pas Mal » le duo « Extension » en coproduction avec la compagnie d’Amala Dianor, danseur hip-hop contemporain de renom. En 2015 il intègre « Trio », spectacle dans lequel il est accompagné une nouvelle fois, par Amala Dianor et Sly Johnson, beat-boxer (membre du « Saïan Supa Crew ») mis en scène par Mathilda May. Il a déjà voyagé dans plus de 70 pays, que ce soit en tant qu’artiste danseur, professeur, ou encore jury au sein de compétitions. Même si son art est souvent qualifié de « hors - normes », Junior a su conquérir le public et marquer les esprits. Sur internet, il est devenu le « break-dancer » le plus visionné au monde. Junior est en réalité bien plus qu’un danseur, il a fait évoluer sa discipline et est devenu pour la plupart une légende. Il fait partie des meilleurs danseurs de break de ces quinze dernières années.

Les Twins sont un duo de danseurs-chorégraphes, chanteurs, acteurs et mannequins français, composé de Larry Bourgeois, alias « Ca Blaze », et Laurent Bourgeois, alias « Lil Beast ». Nés à Sarcelles (banlieue nord de Paris) le 6/12/1988, dans une famille de 9 frères et sœurs, et d'ascendance guadeloupéenne, ils intègrent le groupe « Criminalz crew » créé à l'idée d'un groupe d'amis et danseurs originaire de la banlieue parisienne des régions du Val-d’Oise et de la Seine-et-Marne. Les Twins pratiquent le « New-Style », danse en gestation qui intègre un ensemble de pas issus de tous les styles de « danse debout ». Cependant, les jumeaux sont connus pour avoir créé un style de danse unique, le « Twins-Style » car ils ont une capacité à anticiper, à compléter et à finir les mouvements de l'autre. En 2008, ils participent à l'émission « Incroyable Talent », sont finalistes, mais arrivent 6ème sur 12. La même année, ils font leur 1 ère représentation au « théâtre Trévise » puis en dansant sur l’« Avenue des Champs-Élysées », rencontrent la productrice américaine Alicia Keys. Par la suite, ils travaillent la dramaturgie sur plusieurs spectacles avec le metteur en scène Éric Checco. En 2010, après avoir signé avec l'agence « NEXT Model Management » à Paris et défilé sur la piste de la « Fashion Week » de Paris pour la collection homme dessinée par le célèbre couturier français Jean-Paul Gaultier, les Twins réalisent au « World Of Dance » de San Diego, une incroyable performance qui sera leur 1er gros succès sur YouTube. En 2011, ils remportent haut la main le concours international de danse « Juste Debout » et rejoignent la tournée du « Michael Jackson: The Immortal World Tour » avec le « Cirque du Soleil ». Larry remporte le « All Style intercontinental Hip-hop dance » 2012, face à J-Boogie le vainqueur de l'édition 2011, l'adversaire de Laurent en demi-finale. Le 6 mars 2012, ils rejoignent le rappeur Big Sean sur scène au défilé de Kanye West à « La Halle Freyssinet » à Paris puis participent au lancement de la campagne du « Wild Hennessy rabbit » à New York avec Missy Elliott et Timbaland. En 2012 ils dansent sur « Nippon TV » au Japon et collaborent avec « Sony Japon ». En 2013, ils apparaissent dans le clip « Play Hard » de David Guetta avec Ne-Yo et Akon, puis dans une publicité de « Beats », aux côtés de « David Guetta » et en 2015, dans le film indien de danse « ABCD 2 » de Remo D'Souza. En 2017, ils remportent l'émission américaine « World of Dance » qui pour la 1ère fois regroupe les meilleurs danseurs (solo et groupe) de la planète. À la suite de cette victoire, ils intègrent la famille Jordan et Nike. En mai 2018, ils participent à la campagne publicitaire du nouveau parfum de Paco Rabanne « 1 Million Lucky ». En juillet 2018, ils sont les égéries du nouveau parfum « Only the Brave Street » de la marque « Diesel » et en septembre de la même année, ils participent au lancement du partenariat Jordan et PSG à Paris. Les Twins apparaissent aux côtés de Beyoncé dans presque tous ses concerts. « Ils ont réussi à faire la jonction entre le monde commercial et l’underground ; entre l’univers des battles de hip-hop par opposition aux clips grand public, explique Bruce Ikanji, fondateur de « Juste Debout », ils sont incroyables. J’ai fait le tour du monde, j’ai vu des milliers de danseurs dans ma vie, et je n’ai jamais retrouvé une telle énergie. »

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Dassy Lee ou Inyoung « Dassy » Lee, coréenne du Sud, elle a déménagé à New York en 2012. Danseuse professionnelle de renommée internationale, chorégraphe et professeur de danse, elle pratique notamment la danse house, la danse hip-hop, le popping et le locking. Installée aux États-Unis, Dassy Lee a participé à des publicités nationales pour des marques telles que FitBit, Timberland, Splat et Mastercard, ainsi qu'à des clips musicaux pour Calvin Harris, PARTYNEXTDOOR, Pitbull et ONE REPUBLIC. Elle s'est également produite plusieurs fois à la Breakin' Convention qui s'est déroulée au célèbre Apollo Theater de New York, au Sony Centre de Toronto et au Sadler's Wells de Londres. Son style popping puissant lui a permis de remporter de nombreuses compétitions de danse dans le monde entier. Elle a enseigné, entre autres, au Millennium Dance Complex et aux Debbie Reynolds Dance Studios à Los Angeles, au Broadway Dance Center et à l'EXPG à New York, au Dartmouth College, à la Flying Steps Academy à Berlin, en Allemagne, au Creative Motion Dance Studio à Vancouver. Sa chorégraphie a brillé au Carnaval de Los Angeles, où la vidéo de la performance, co-chorégraphiée avec les membres de son équipe, Marie et Lily, a été vue plus de 30 millions de fois. De sa passion pour la danse, la chorégraphie, l'enseignement et la direction artistique, Dassy Lee fonde avec 2 autres danseuses, Marie Poppins et Lily Frias, le collectif de danse internationale « Femme Fatale » à Los Angeles. Elles ont créé ensemble un programme de danse entièrement féminin pour renforcer l'autonomie des femmes dans la Streetdance. Le trio se produit dans des concerts, des spectacles de théâtre et donne des ateliers dans le monde entier.

La B-Girl cubaine Carlota Dudek alias Señorita Carlota a commencé le breakdance à 6 ans, à l'école primaire, où elle a rencontré son coach, Nahim Sassi, elle a fait un cours d’initiation qui l’a vraiment marqué et 1 an après elle s’est inscrite en club. Son professeur qui était son entraineur, la taquinait en la surnommant « Señorita Carlota », comme elle a des origines cubaines. Elle explique en plaisantant qu’elle n’était pas du tout d’accord et que malgré le fait qu’elle en avait même honte, aujourd’hui, ce surnom est resté et c’est devenu son identité, jusqu’aux JOJ (Jeux Olympiques de la Jeunesse) puisque c’est le nom sous lequel elle a dansée. Mais ce n’est pas son seul surnom. Ses proches détournent souvent son prénom Carlota en « Carlos ». À l’entraînement, ce surnom a pris son sens car elle est très technique pour une fille et elle s’inspire plus de la danse des garçons ! Señorita Carlota est née à Pertuis, dans le sud de la France, mais a déménagé à Montpellier pour étudier et poursuivre sa percée dans une ville beaucoup plus grande et plus propice à l’évolution dans sa discipline de prédilection, le breakdance. Celle qui a représenté la France aux Jeux olympiques de la Jeunesse de 2018, où elle a terminé 5ème, ne rêve désormais plus que d’une chose : décrocher une médaille aux Jeux olympiques de 2024 à Paris et être reconnue en tant qu’athlète de haut niveau dans sa discipline, le breaking. La B-Girl aime les mouvements techniques et n'est pas du genre à rester immobile. Lorsqu'on lui demande ses objectifs, elle confirme vouloir « évoluer le plus possible avec son break et ne jamais se sentir coincée dans sa danse ». Señorita Carlota est membre du « Break 2 Mars Crew ». Pour son round pour le « Red Bull BC One E-Battle », elle dansera dans son garage, l'endroit où elle a passé la majorité de son temps à s'entraîner pendant le confinement. Señorita Carlota constate l’originalité de l’Américaine « B-Girl Logistx » (Logan Edra) qui intègre au-sein de sa technique breakdance, d’autres danses dans ses mouvements. Par la suite, Señorita Carlota aimerait pouvoir développer d’autres aspects du break. Elle adorerait participer à des projets de création chorégraphique, enseigner, donner des cours à l’étranger, ou participer à l’organisation de différents événements sportifs ou de danse d’envergures. Señorita Carlota, malgré son jeune âge, a déjà un palmarès bien rempli ! En solo, elle a été finaliste du BOTY Girl adulte (championnat français), elle s’est imposée sur le circuit junior en gagnant le « Nothing 2 Looz », elle a été la gagnante du championnat AS - 15 ans et elle a donc terminée 5ème des Jeux olympiques de la jeunesse, en 2018 à Rio. Avec son groupe « Break2mars », groupe au sein duquel la jeune femme a excellé. Elle a en effet participé à deux programmes télévisés remportés haut la main, « Canal J battle dance » (grand show de danse unique (de jeunes de 10 à 17 ans) inédit en France présenté par le danseur, comédien et humoriste Waly Dia) et « Talent Street Kids » sur France Ô. « C’est est une danse accessible à tous, qui est née dans la rue mais qui n’y est pas restée. » affirme Señorita Carlota à propos du break.

La compagnie Dirty LAB : Quatre déesses, ou entités vont vivre et inscrire côte à côte leur cheminement personnel, dans un cadre sauvage et naturel. Elles s’aident et se questionnent mutuellement, autour d’un feu, au détour d’un chemin, à l’ombre d’une clairière, tentant de se connaître, de s’apprivoiser et de se découvrir, dans une volonté d’élévation, avec l’envie d’exister, et le désir de créer. Ensemble, elles explorent les thèmes de la beauté, de l'amour, de la maîtrise de soi, de la sexualité, etc., et analysent les différentes facettes de la femme à travers leurs représentations de danse. Elles extériorisent leur art sous diverses formes : •

Pour Léa Latour qui a repris les rênes du groupe « Dirty LAB » depuis 2015 (chorégraphies), grâce à l’exploration de tous les moyens d’expressions du milieu du hip hop comme se représenter sur scène devant un publique, se performer à l’écriture chorégraphique, revendiquer grâce à l’écriture de textes de rap ou de poèmes urbains, ou s’atteler à l’organisation de lives en association avec des artistes vocaux. Et pour les 5 autres membres du groupe, Mégan Deprez, Girodana Tiberi, Lauren Lecrique, Liya El Assad et Emilie Ferreir qui proviennent pour la plupart du milieu de la danse jazz, grâce à leur travail au sein d’autres compagnies et à leur formation à la « Juste Debout School » pour certaines et au perfectionnement de leur technique de par leurs recherches artistiques sur la femme au sein de la compagnie « Dirty LAB ».

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Tatsumi Hijikata (土方 巽, Hijikata Tatsumi, de son vrai nom Kunio Motofuji Yoneyama), né le 9 mars 1928 à Akita, dans la région du Tōhoku, un territoire rizicole soumis aux intempéries et aux rigueurs hivernales. Décédé le 21 janvier 1986, il est le créateur du mouvement de danse japonaise butō. C'est après avoir découvert, à la fin de l'occupation américaine, à Tokyo, l'œuvre de Jean Genet, qu'il prit son nom pour pseudonyme. En japonais, « hijikata » veut dire « genêt ». On a pu l'apercevoir au cinéma, aux côtés de Meiko Kaji, dans The Blind Woman's Curse, film japonais réalisé en 1970 par Teruo Ishii. En 1959, sous le pseudonyme de Hijikata Tatsumi, il crée sa première œuvre, Kinjiki, d'après le roman de Mishima Yukio - traduit en français par « Amours interdites » et en anglais par « Couleurs interdites », jiki signifiant tout à la fois couleur, amour, érotisme. Il s'agit là d'un duo de dix minutes, avec Ōno Yoshito (fils de Ōno Kazuo), aux allusions clairement homosexuelles. C'est à Tōhoku qu'il assiste au kagura (danse liturgique shinto), à des cérémonies de marionnettes chamaniques et à des danses funéraires. Il commence son apprentissage avec Masumura Kazuko (une élève de Eguchi Takaya), qui enseigne la danse expressionniste allemande (développée entre autres par Mary Wigman), alors très en vogue au Japon. En 1949, il assiste à un spectacle de Ōno Kazuo (1906-2010) qui le marque profondément. Après avoir été blessé dans l'usine sidérurgique où il travaille, il s'installe à Tōkyō en 1952, prend le pseudonyme de Hijikata Kunio, vit surtout la nuit et fréquente les bas-fonds et les personnalités de l’« underground » japonais. Au cours de ces années, il apprend la danse moderne, le jazz et la danse classique mais s'exerce aussi à la valse ou au flamenco. Il entame une carrière de danseur « jazz ». Pour subsister, il participe aux toutes premières émissions de variétés télévisuelles et danse dans des cabarets. Parallèlement, il fréquente le studio du chorégraphe Tsuda Notobushi (1910-1984), qui travaille par composition de postures fixes qu'il faut conserver tout en tentant de mouvoir bras, tête, tronc. L'écrivain Mishima Yukio (1925-1970) y propose des improvisations.

Lin Hwai-min est né le 19 Février 1947 à Xingang, Chiayi. Danseur, écrivain et chorégraphe taïwanais, il est le fondateur de la Cloud Gate Dance Theatre de Taiwan. D'une famille d’intellectuelles, son arrière-grand-père était un poète et un homme d'affaires qui a fondé une école pendant la période coloniale japonaise. Son grand-père était médecin et son père, Lin Chin-sheng, a obtenu un diplôme en droit de l’Université impériale de Tokyo. Après que Chiang Kai-shek a établi le pouvoir à Taiwan en 1949, le père de Lin a occupé plusieurs postes politiques importants, y compris au sein du bureau du magistrat du comté de Chiayi de 1951 à 1954. Sa mère Lin Cheng Pen-pen est diplômée du Tokyo Economics College. Il est l'aîné de 5 enfants. Lin a d'abord été initié à la danse à l'âge de 5 ans, lorsqu'il a vu le film britannique The Red Shoes. Son intérêt s’est confirmé grâce à une représentation de la compagnie américaine de danse de José Limón à Taichung. Dans les années 1960, alors que la danse moderne gagnait en popularité à Taiwan, Lin s'est inscrit dans un studio de danse mais a abandonné au bout de 3 mois car il sentait qu'il ne pouvait pas apprendre grand-chose. Plus tard, Lin a assisté à des ateliers de danseurs renommés tels que Chungliang Al Huang et Yen Lo-Wong. En 1969, Lin part aux États-Unis grâce à une bourse pour étudier le journalisme à l'Université du Missouri. Il a également suivi un cours de danse moderne enseigné par Marcia Thayer à l'Université de l'Iowa. Lin évoquera plus tard sa passion et son dévouement pour la danse. C'est de cette passion pour la danse et les beaux-arts qu'il a confirmé son intérêt pour la danse et s'est inscrit à un cours d'été du Martha Graham Center of Contemporary Dance de New York. Lorsque Lin est revenu à Taiwan dans les années 1970, il a commencé à écrire et à chorégraphier ainsi qu'à enseigner à l’Université nationale de Chengchi et à l’Université culturelle chinoise. En 1983, il a créé le département de danse à l'Université nationale des arts de Taipei. En 1973, il fonde le Cloud Gate Dance Theatre. Depuis son inauguration, Lin a été le fondateur, le chorégraphe résident ainsi que le directeur artistique de la compagnie. Il dissout le groupe en octobre 1988, il voyage en Inde, en Indonésie et à l'université de New York, avant de retourner à Taiwan en 1990 pour redémarrer la troupe. Suite au succès continu de la compagnie, il a fondé Cloud Gate 2 en 1999. Son intention était de former un groupe de danse chinois pour exécuter des travaux composés et chorégraphiés par des chinois pour le public chinois. Ceci a confirmé le concept du groupe de danse dans les 1ères années, comme Lin l'appellerait plus tard « une période très chinoise ». Ce fut une période importante car Lin incita la communauté chinoise à s’intéresser à la danse moderne. Il a fondé sa compagnie de danse à un moment où son pays était en train de développer et de définir sa propre identité à travers la culture et les arts et son répertoire a donné au peuple taïwanais une source artistique pour la compréhension de son identité. Au fur et à mesure que le Cloud Gate Dance Theatre gagnait en popularité internationale, il collabore avec de nombreux artistes et groupes de danse du mon entier. Il a travaillé avec des scénographes de renommée mondiale comme Ming Cho Lee qui a conceptualisé et scénographié Nine Songs en 1993. Il a travaillé avec Sylvie Guillem et Akram Khan sur Sacred Monsters en 2006.

Saburo Teshigawara (勅使川原三郎) né le 15 septembre 1953 à Tokyo au Japon, est un chorégraphe et scénographe japonais de danse contemporaine, dont les œuvres et l'approche scénique - impliquant parfois son corps jusqu'à l'extrême (enterrement, danse sur du verre cassé) - sont particulièrement personnelles et identifiables. Formé au mime et à la danse classique, Saburo Teshigawara fait des études de peinture, avant de s'orienter définitivement, à 20 ans, vers la danse. Il est également photographe, cinéaste et poète. Saburo Teshigawara réalise en 1981 ses premières créations chorégraphiques sous forme de solos. En 1985, il fonde sa compagnie, appelée Karas signifiant « corbeau » en japonais avec la danseuse Kei Miyata. Une année plus tard, en 1986, il fait des débuts remarqués lors du Concours de Bagnolet où il remporte un deuxième prix. Il fonde en 1995 le « Saburo Teshigawara Education Project » (STEP) un projet pédagogique pour jeunes danseurs et mène régulièrement des ateliers dans son studio de création Karas Apparatus à Tokyo depuis son ouverture en 2013. De 2006 à 2013, il devient professeur de l'université Rikkyō, et depuis 2013 à la Tama Art University. Depuis 2020, il est directeur artistique du Théâtre des arts de la préfecture d'Aichi à Nagoya. Saburo Teshigawara conçoit en général ses créations dans tous leurs aspects que ce soit la danse, la scénographie – proche de la performance plastique –, aux costumes, en attachant un soin particulier à l'aspect visuel et surtout aux lumières souvent très recherchées. Impliquant fortement le corps du danseur, jusqu'à la prise de risque physique, il accorde une place particulière à la respiration au centre de son travail. Il réalise souvent ses pièces dans des lieux insolites en rapport avec leurs sujets comme des sites industriels ou des musées. Saburo Teshigawara est invité des grandes compagnies de ballet telles que le Ballet de l'Opéra de Paris, le « Nederlands Dans Theater » et le Ballet de Francfort. À l'Opéra national de Paris, il a une collaboration étroite avec les danseurs étoiles Aurélie Dupont, Nicolas Le Riche et Jérémie Bélingard.

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Gao Yanjinzi, est née dans une famille de danseurs traditionnels de la province du Guizhou, au sudouest de la Chine, elle est directrice artistique de la compagnie de danse moderne et contemporaine de Pékin. Gao a obtenu son diplôme du département de danse contemporaine de l’Académie de Pékin en 1995 et a rejoint la compagnie à la fin de la même année. Gao tire son inspiration artistique non seulement de ses profondes compétences en danse traditionnelle et moderne, mais également de sa philosophie. Chaque performance émet des énergies mystérieuses et chaque rotation brise les frontières des traditions, des cultures et des origines. Le style de danse et la chorégraphie de Gao ont attiré l’attention internationale, suscitant des applaudissements pour avoir intégré de puissants éléments orientaux. « La danse fait toujours partie de ma vie », a déclaré Gao. Dans le cadre de ses recherches artistiques au sein de sa compagnie de danse moderne et contemporaine, Gao puise son inspiration dans la culture et les danses traditionnelles chinoises. Gao Yanjinzi fusionne les genres et intègre à ses aspirations chorégraphiques des éléments chinois vieux de 5 000 ans, comme le Tai Chi, l'opéra traditionnel, la calligraphie et la littérature, etc.

Juju Alishina, née en 1963 à Kobé, est une danseuse et chorégraphe japonaise de danse contemporaine associé au genre du butô. Formée à la danse traditionnelle japonaise et au Butô, Juju Alishina fonde à Tokyo sa compagnie, NUBA en 1990. Le travail chorégraphique de Juju Alishina autour de la danse à caractère asiatique fait aujourd’hui appel à d’autres disciplines. En 1998, elle s’installe à Paris et y développe sa propre pédagogie de la danse traditionnelle et contemporaine. Elle propose une approche équilibrée et harmonieuse du mouvement Butô dans toutes ses formes. Considérée comme une figure incontournable du Butô, elle assimile plusieurs disciplines et développe depuis 1982 un style personnel en travaillant dans le respect du corps. Sa Méthode de danse, « Le corps prêt à danser - Secrets de la danse japonaise selon la méthode Alishina », est parue en version originale au Japon en 2010, en version française en 2013 et en version anglaise en 2015. Elle est construite à partir d’une recherche approfondie et variée des formes de danses asiatiques et de l’expérience vivante du corps dansé de Juju Alishina. Alishina propose donc sa propre méthode d’enseignement, la méthode Alishina s’inspirant des traditions de danse japonaise avant-gardiste et classique. Son approche authentique de la danse japonaise sera une découverte passionnante pour toute personne intéressée par la danse contemporaine, les arts du spectacle, la culture japonaise ou les techniques de développement personnel. Juju Alishina aborde différents aspects historiques et pédagogiques de la danse Butô, tout en se reposant sur l'expérience pragmatique de la danseuse et de la vision de la chorégraphe au travers son livre. L'essentiel de la méthode de Juju Alishina consiste à montrer clairement et concrètement quels sont les moyens pour atteindre le plus haut niveau artistique. Le but de la méthode est donc de former le corps à la base, d'explorer les possibilités de la chorégraphie, de la mise en scène et de l'improvisation.

Jin Xing, née le 13 août 1967 à Shenyang, est une femme trans chinoise chorégraphe et danseuse. Outre sa carrière de danseuse récompensée, Jin Xing a prouvé son talent polyvalent en créant le Shanghai Dance Festival, le premier festival de danse contemporaine de Chine, et en excellant dans des films et des pièces de théâtre. Ses réalisations dans le domaine culturel ont fait l'objet de multiples reconnaissances : deux doctorats honorifiques au Royaume-Uni ou le titre de « Chevalier de l'Ordre des Lettres et des Artistes » décerné par le gouvernement français. Assignée « homme » à la naissance au sein de la minorité coréenne du pays, son nom signifie littéralement « étoile d'or » et désigne aussi la planète Vénus. À 9 ans, elle quitte sa famille pour intégrer la troupe de danse au sein de l’Institut des Arts de l'Armée populaire de libération (APL) dont elle est diplômée en 1984. Cette même année, elle devient championne de danse de Chine. Après 10 ans au sein de l'armée, elle obtient une bourse pour se perfectionner en étudiant la danse moderne aux États-Unis, où elle a été élève de Merce Cunningham et Martha Graham. Revenue en 1993 en Chine continentale, elle est nommée colonel et subit une opération de réasignement sexuel. En 1999, elle crée le Jin Xing Dance Theatre, la 1ère compagnie de danse indépendante de Chine qui donne plusieurs spectacles à l'étranger. Elle travaille actuellement avec l'Opéra de Shanghai, dont elle est la chorégraphe et directrice artistique la plus renommée. Elle a adopté 3 enfants en 2000 et 2001. Elle se marie en 2005 avec Heinz-Gerd Oidtmann, un homme d'affaires allemand rencontré dans un avion. Depuis 2012, Jin Xing fait entendre sa voix auprès du public grâce à sa forte présence à la télévision, entre autres en tant qu'animatrice de son propre talk-show, et grâce à son immense base de fans dans la blogosphère chinoise, qui atteint plus de 9 millions d'adeptes. En 2013, elle a commencé son ascension vers la célébrité nationale en participant en tant que juge à la première saison chinoise de « So You Think You Can Dance ». Au cours d'un épisode, elle répondit sèchement à l'animateur qui tentait de construire une histoire larmoyante à partir des problèmes médicaux passés d'un candidat : « La télévision chinoise creuse toujours dans les blessures des gens, consume leur douleur. C'est la plus grande faiblesse de la télévision chinoise et je déteste ça ! J'espère que dans Tu Penses Que Tu Sais Danser, nous n'utiliserons pas les douleurs des gens, nous n'utiliserons pas leur compassion, nous n'utiliserons pas leur souffrance. » L'animateur fut choqué, et elle gagna le soutien du public. Ainsi, en 2016, elle se voit confier un talk-show sur la télévision chinoise, le « Jin Xing Show » qui devient très populaire, rassemblant chaque semaine 100 millions de téléspectateurs. Jin Xing représente une nouvelle génération de la Chine. Son nom est synonyme de courage, de liberté, de responsabilité personnelle et du pouvoir infini d'un esprit artistique.

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Mumtaz Ali, né en 1912 à Hyderabad et décédé en 1975, est un danseur et chorégraphe indien. Au sommet de sa carrière, entre 1936 et 1944, il est le chorégraphe attitré du studio Bombay Talkies. Orphelin très tôt, il est élevé par sa sœur Karimunnisa de 9 ans son aînée. Vers 1928, il vit dans la rue à Bombay lorsqu'il rencontre Benjamin Guy Horniman, un Anglais favorable à l'indépendance de l'Inde, amateur de cinéma indien et ancien éditeur du Bombay Chronicle. B.G. Horniman le prend en amitié, l'invite chez lui et le soutient financièrement. Mumtaz Ali fonde à cette époque une petite troupe de théâtre de rue, la Mumtaz Ali Theatrical Company, pour laquelle il joue à peu près tous les rôles. En 1933, B.G. Horniman recommande Mumtaz Ali à Himanshu Rai qui est en train d'établir le studio Bombay Talkies à Malad dans la banlieue de Bombay. Mumtaz Ali épouse Latifunnisa, une voisine, en octobre 1929. Ils ont 17 et 13 ans respectivement. Ils ont 8 enfants : Husseini, Mehmood, Khairunnisa, Usman, Malikunnisa (Minoo Mumtaz), Zubeida, Shaukat et Anwar. Mehmood fait ses débuts d'acteur dans Kismet (1943). Minoo Mumtaz fait des débuts sur scène pour le Mumtaz Ali Nites et devient une danseuse reconnue dans le cinéma indien des années 1950. Après la mort de Mehmood en 2004, la famille de Mumtaz Ali le présente comme le fils du nawab d'Arkât et de sa 1ère épouse. Il ne serait pas orphelin mais se serait enfui de l'emprise de sa belle-sœur. Mumtaz Ali intègre Bombay Talkies dès le 1er film du studio. Il fait ainsi partie de l'équipe de production de Jawani Ki Hawa qui sort en en 1935. Mais il devra attendre l'année suivante et le 3ème film, Achhut Kanya, pour apparaître à l'écran. Accompagné de Sunita Devi, il inaugure ce qui sera sa « marque de fabrique » dans la plupart de ses collaborations pour Bombay Talkies : 1 ou 2 chansons dansées, souvent sur scène, où il est accompagné d'une actrice ou d'une danseuse. Il interprète en général un second rôle qui permet d'introduire les chansons dans la continuité de l'histoire. On le voit par exemple dans le rôle d'un organisateur de mariage interpréter Yeh Ankho Ki Laali avec Sunita Devi pendant la fête dans Prem Kahani (1938), ou en acteur qui rejoint Mumtaz Shanti sur scène dans Basant (1942). Certaines de ses chansons telle que Main Dilli Se Dulhan Laya Re dans Jhoola (1941) sont extrêmement populaires. Ali danse une forme personnelle de kathak faite de gestes de faible amplitude que les critiques finiront par trouver datée. Il est pourtant le chorégraphe attitré du studio, supervisant tous les numéros dansés. Il forme également d'autres artistes, c'est ainsi qu'il enseigne par exemple la danse à Suraiya. Son importante renommé est au besoin appuyée par le Bombay Sentinel dont B.G. Horniman est le fondateur et l'éditeur. Mumtaz Ali prend le parti de Devika Rani lors de la scission de Bombay Talkies début 1943. Il ne se décide à quitter le studio qu'en 1945, lorsque Devika Rani le quitte à son tour. Il sombre dans la boisson au milieu des années 1940. Bientôt, il ne chorégraphie plus et ne joue plus que des personnages secondaires dans des rôles de plus en plus courts. Essayant de capitaliser sur sa célébrité, il fonde la compagnie Mumtaz Ali Nites qui tourne dans tout le pays et meurt en février 1975 à Bangalore où il est enterré.

Raghunath Manet, né en 1958 à Pondichéry, est un chorégraphe, danseur de bharata natyam (danse classique de l'Inde du Sud), musicien et chanteur indien, ayant une carrière internationale. Il compose et joue avec Dr Balamuralikrishna. Il est le fils spirituel de Ram Gopal de la tradition des maîtres et danseurs de temple et lui a rendu hommage en sa présence au Shakespeare Globe de Londres. Il a réalisé en 2013 son premier film documentaire, « Danse de Shiva », en compagnie de Didier Bellocq. Raghunath Manet est né à Pondichéry en Inde. II a tôt appris et réactualisé le bharata natyam en étudiant avec les plus grands (le docteur Balamurali Krishna), mais aussi en étudiant les sculptures et les dessins des temples indiens tels que le temple de Kanchipuram, ou celui de Villenour. Danseur, mais également chorégraphe et musicien (joueur de vinâ, luth indien), Raghunath Manet est un des ambassadeurs de la culture indienne à travers le monde. Il arrive en France en 1985, où il contribue au développement du Bharata natyam. Il va ainsi former toute une nouvelle génération de danseurs de bharata natyam. Voyageant de par le monde, il reste attaché à Pondichéry où il crée, en 1988, une école de danse pour les enfants indiens orphelins : Tala Sruti. Manet est aussi un joueur de vînâ, le principal luth de l'Inde du Sud ; D r Balamurali Krishna dit de lui : « Sri Raghunath Manet est un grand joueur de veena et un merveilleux danseur de bharata-nâtyam. C’est un artiste de grand calibre, aux talents extraordinaires. Il maîtrise toutes les subtilités que requiert l’art indien. Incontestablement, Raghunath Manet est le chef de file de la nouvelle génération ». Raghunath Manet se produit sur des plateaux internationaux (Opéra–Bastille, Shakespeare Globe de Londres, Théâtre Olympico de Rome) et compte de prestigieuses collaborations avec Michel Portal, Didier Lockwood, Carolyn Carlson, Antoine Bourseiller et récemment avec Jasser Haj Youssef à Institut du monde arabe.

Remo D'Souza (né Ramesh Gopi le 2 avril 1974) est un danseur, chorégraphe, acteur et réalisateur indien. D'Souza est originaire d'Olavakkode, Palakkad, Kerala et est né le 2 avril 1974 à Bangalore de K. Gopi, un chef de l'Indian Air Force, et de Madhvi Laxmi. Il a un frère aîné, Ganesh Gopi, et quatre sœurs. Il a fait sa scolarité à l'école de l'Air Force, Jamnagar, Gujarat. Lors de sa scolarité, il était athlète et a remporté des prix dans la course de 100 mètres. Il est marié à Lizelle, une Anglo-Indienne de Mumbai. Lizelle est une créatrice de costumes qui a conçu des costumes pour de nombreuses émissions de télévision. Ils ont deux fils, Dhruv et Gabriel. Actuellement, Souza vit avec sa famille, à Andheri West, Mumbai. D'Souza a été juge dans l'émission Dance India Dance (DID) avec Terence Lewis et Geeta Kapoor, Jhalak Dikhhla Jaa avec l'actrice indienne Madhuri Dixit et le réalisateur Karan Johar. Il était le « super juge » de l'émission de danse en prime time Dance Plus, sur Star Plus, aux côtés des capitaines d'équipe Dharmesh Yelande, Shakti Mohan et Punit Pathak. Actuellement il apparaît en tant que juge dans l'émission de télé-réalité Dance Champions en face de Terence Lewis. Son premier film en tant que réalisateur, FALTU, a connu un succès modéré au box-office. Il a réalisé le premier film de danse en 3D en Inde, ABCD - AnyBody Can Dance, avec des candidats des saisons 1 et 2 de Dance India Dance (Dharmesh Yelande, Punit Pathak, Salman Yusuff Khan, Raghav Juyal, Prince et autres), Prabhu Deva et Lauren Gottlieb. Son prochain projet de réalisateur, ABCD 2, est sorti en juin 2015. Il a joué dans Varun Dhawan, Shraddha Kapoor et Prabhu Deva dans les rôles principaux, avec Lauren Gottlieb, Punit Pathak, Raghav Juyal et Dharmesh Yelande dans les rôles de soutien.

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Chandralekha Prabhudas Patel communément appelée Chandralekha, était une danseuse et une chorégraphe indienne née le 6/12/1928 à Vada, à proximité de Bombay, dans le Maharashtra et décédée le 30/12/2006. D'un père médecin, libéral et agnostique et d'une mère pieuse hindoue, elle est la nièce de Vallabhbhai Patel, premier vice-premier ministre de l'Inde. Chandralekha reçoit plusieurs distinctions en Inde pour ses travaux et son œuvre, notamment en 2003 le Kalidas Samman, et en 2004 le Sangeet Natak Akademi Fellowship. Après avoir terminé ses études secondaires, Chandralekha étudie le droit. Elle vit avec Harindranath Chattopadhyay, un poète, dramaturge, comédien, et musicien de Madras, frère cadet de Sarojini Naidu. Ils militent ensemble pour de nombreuses causes. Elle abandonne ses études de droit à mi-parcours pour se consacrer à la danse. Elle commence avec le bharata natyam, une forme de danse pratiquée par des danseurs de temple dans le sud de l'Inde, sous la tutelle d'Ellappa Pillai. Elle est également influencée par Balasaraswati et Rukmini Devi Arundale. Chandralekha devient rapidement une danseuse réputée. Elle s’intéresse également à l’histoire de cet art de la danse : « J'interroge l'histoire du bharata natyam, je remonte aux sources, aux textes. À l'origine, danse sacrée des temples, le bharata natyam s'enrichit au temps des cours royales, avant de devenir, au XIXème siècle, comme toutes les formes de danse indienne, synonyme de prostitution. Encore aujourd'hui, le mot putain et le mot danseuse sont les mêmes. » Et de compléter son propos en affirmant : « La prostitution est plutôt du côté de la famille, du mariage, des abus dont sont victimes les femmes en Inde. » Puis elle cesse la danse, écrit un essai sur le suicide des femmes, et un autre sur la protection de la nature. Elle voyage aux États-Unis dans les années 1960 et au début des années 1970 ; elle s’intéresse à la peinture et au design, à l’art minimaliste. Elle rencontre aussi Merce Cunningham. De retour à Madras, en 1972, elle crée une danse, Navagraha, où elle fusionne les rythmes du bharata natyam aux arts martiaux, aux postures du yoga, et aux traditions tantriques. Puis elle reste à nouveau plus d’une décennie sans danser. En 1984, elle revient à la danse avec Primal Energy, un éloge de l'énergie féminine qui, selon l’enseignement du maître Shankaracharya, précède toute création. Elle fait construire son propre théâtre en plein air à Madras, et y présente en 1985 son œuvre-manifeste, Angika. « Guerrière et joyeuse », elle y chevauche un partenaire masculin. « Le garçon, merveilleusement entraîné aux arts martiaux, ne voulait pas que son gourou le voie dans cette position. Je l'ai convaincu qu'il ne pouvait le faire qu'à condition que son gourou assiste à une répétition. À l'issue de cette dernière, le maître m'a affirmé que chacun de ses élèves serait dorénavant disponible pour mon travail. La femme qui chevauche le dos de l'homme est une figure forte qui vient de la mythologie. » Les créations s’enchaînent, Pina Bausch l’invite en 1988 à présenter Angika au festival de Wuppertal. En 1994, Pina Bausch se rend en Inde. En 1995, Chandralekha fait l’ouverture du Festival des femmes de Hambourg. Le soir de la 1ère, Pina Bausch monte sur scène lui apporter des fleurs.

Farah Khan née le 9 janvier 1965 est la principale chorégraphe des films indiens de l'industrie filmographique de Mumbai (Bollywood) et de l'artiste Shakira. Son frère, Sajid Khan, est réalisateur. Elle est mariée au monteur et réalisateur Shirish Kunder. À la mention de son nom, on pense tout de suite à l’une des innombrables chorégraphies qu’elle a réalisées pour d’aussi innombrables films de Bollywood ; un peu plus de 80 à ce jour. On peut citer deux de ses réalisations à succès, Main Hoon Na (2004) et Om Shanti Om (2007) tous deux avec Shahrukh Khan dans les rôles titres. En 2010, elle tourne Tees Maar Khan avec Katrina Kaif et Akshay Kumar. Et en 2013, elle tourne Happy New Year, prévu pour 2014, entouré à nouveau de Shahrukh Khan et Deepika Padukone ainsi qu'Abhishek Bachchan, Boman Irani et Sonu Sood. C’est Michael Jackson qui est à l’origine de sa vocation de danseuse. Après avoir découvert les clips de l’album « Thriller », sortis en 1982 83, tandis qu’elle étudiait la sociologie au St-Xavier’s College de Bombay, elle apprend seule les bases de la danse et crée sa propre troupe. Elle apparaît pour la toute première fois à l’écran comme danseuse de fond dans le film d’action de Pankaj Parashar, Jalwa, en 1987. Un clip la révèle la même année, toute jeune et mince, dans le film Saat Saal Baad ; elle y exécute un magistral duo avec un autre acteur et chorégraphe, Jaaved Jaaferi. Mais c’est seulement en 1992, lorsque Saroj Khan (aucun lien de parenté entre les deux femmes) quitte le tournage de Jo Jeeta Wohi Sikandar, que Farah Khan la remplace et signe sa première chorégraphie. Elle n’a pas arrêté depuis. Qu’est-ce qui fait la signature des chorégraphies de Farah Khan ? Une débauche de couleurs, une simplicité apparente masquant de belles trouvailles et une certaine bonhomie, le tout souvent pimenté d’une touche de vulgarité. Autre corde à son arc, les apparitions de Madame Khan en tant que comédienne. Comme Hitchcock en son temps, Farah ne dédaigne pas de se montrer dans presque tous ses ouvrages, soit dans un petit caméo, soit pendant le générique final. Elle s’est aussi souvent affichée dans les réalisations de ses amis, depuis Kush Kush Hota Hai de Karan Johar jusqu’à Student of the Year du même, ou dans celles de son mari, Shrirish, dans Joker par exemple. Mais les spectateurs ont également pu la découvrir comme actrice à part entière dans une comédie de Bela Sehgal Bhansali, Shirin Farhad Ki Toh Nikal Padi, en 2012. Elle y tenait très honorablement l’un des deux rôles principaux et partageait la vedette avec Boman Irani. N’oublions pas que la chorégraphe intervient comme animatrice dans beaucoup d’émissions de téléréalité, elle figure souvent dans les jurys de danse, et a aussi animé dernièrement une émission de cuisine, « Farah Ki Dawat », qui a vu défiler comme invités tout le gratin de Bollywood. Dernière activité enfin de l’insatiable Farah, la production. Comme de nombreux acteurs et réalisateurs, elle et Shrirish Kunder ont fondé leur propre maison, il y a quelques années, afin de financer leurs films respectifs. Elle se nomme Three’s Company en l’honneur de leurs triplés.

Shantala Shivalingappa, née à Madras en 1976, est une danseuse et chorégraphe indienne de danse contemporaine et de Kuchipudi. Elle naît à Madras d'un père longtemps diplomate à l'UNESCO, et grandit à Paris. Elle fréquente l'école Jeannine-Manuel basée à Paris, dénommée à l'époque École active bilingue. Ses maîtres sont Vempati Chinna Satyam et sa mère, Savitry Nair, avec qui elle s'est formée au Bharata natyam. Elle débute à 13 ans avec Maurice Béjart dans le spectacle 1789… et nous, présenté sous la coupole du Grand Palais. Son parcours artistique se prolonge durant son adolescence sous la houlette de Peter Brook dans l'adaptation de La Tempête, puis avec Bartabas dans Chimère (un spectacle inspiré de l'Inde), avec Ushio Amagatsu ou encore avec Pina Bausch, à 22 ans, jouant notamment sous sa direction dans O Dido. Parallèlement, elle retrouve tous les étés son maître Vempati Chinna Satyam et progresse avec son concours dans sa maîtrise des danses classiques indiennes, le Kuchipudi en particulier. Elle effectue de nombreuses tournées dans le but de faire mieux connaître cette danse. Elle est connue également pour avoir joué le personnage de Solveig dans Peer Gynt adaptée par Irina Brook et le rôle d'Ophélie dans La tragédie d'Hamlet, adaptation par Peter Brook en 2002. En 2010, elle conçoit, avec le chorégraphe Sidi Larbi Cherkaoui, une pièce intitulée Play, sur une idée exprimée auprès d'eux par Pina Bausch quelques années auparavant. Elle crée la chorégraphie « Nineteen Mantras » (2012) opéra moderne inspiré de mythes hindous, mis en scène par Giorgio Barberio Corsetti, dansé par les élèves de l’Académie de la Scala à Milan ; elle participe en tant que danseuse-chanteusecomédienne à la pièce « Peer Gynt » (2012) pièce de théâtre de Henrik Ibsen mis en scène par Irina Brook pour le Festival de Salzbourg. En 2013, Shantala remporte le prestigieux Bessie Award, prix de la danse à New-York pour « performance exceptionnelle » pour « Shiva Ganga ». En 2014, elle joue dans « AM I », une pièce de la « Shaun Parker and Company » au Sydney Opera House, en compagnie de 13 danseurs et musiciens Australiens. Elle crée aussi « Blooming » au Vail International Dance Festival, un court duo avec Charles « Lil Buck » Riley, danseur virtuose et grand expert du « jookin », un style de danse développé dans les rues de Memphis, Tennessee. En 2014 et 2015, elle travaille sur deux projets à Barcelone. D’abord « Impro-Sharana » un concert-dansé avec son complice de longue date, le chanteur catalan Ferran Savall, et 4 musiciens. Puis « We Women » avec Sol Pico, Julie Dossavi et Minako Seki. 2017 voit la naissance de deux nouveaux projets en cours de création : « Bach », une collaboration avec la violoncelliste Sonia WiederAtherton et le metteur en scène Stéphane Ricordel, et d’autre part, un projet solo mis en scène par Aurélien Bory.

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Jean Hotahota, dit Coco Hotahota, né le 1er janvier 1941 à Moorea-Maiao (Polynésie française) et mort le 8 mars 2020 à Pirae (Tahiti, Polynésie française) à l’âge de 79 ans est un chorégraphe et danseur polynésien, fondateur de la troupe Temaeva en 1962. Il est considéré comme le chorégraphe majeur du ’Ori tahiti. Considéré comme le plus grand chorégraphe que la Polynésie ait connu, Coco Hotahota est un maître de danse. C’est un des rares chefs de groupe, pour ne pas dire le seul, à s’occuper de toute la chaîne de production d’un spectacle, que ce soit l’écriture du thème, l’écriture des chansons, la composition, la création des costumes, les chorégraphies. En 1962 il créée sa troupe, Te Maeva, qui en 55 ans d’existence sera la troupe la plus titrée de l’histoire du Heiva i Tahiti, et aussi la troupe la plus importante en nombre, plus de 150 danseurs dans les années 80. Depuis 2002 Coco organise le Farereira’a, rassemblement qui invite les groupes étrangers de ’Ori tahiti à se produire en Polynésie. La notoriété de Coco à l’étranger a fait que les groupes répondent à ses invitations. C’est une donnée qui est essentielle dans la réussite du farereira’a, mais c’est une grosse organisation, il faut aussi préparer l’accueil des différentes troupes qui doivent faire des levées de fonds et obtenir les financements pour payer leur déplacement, parce que chaque troupe prend en charge son déplacement. Certains groupes de l’étranger viennent régulièrement pour cet évènement en Polynésie. Selon Coco Hotahota « C’est l’amour et la tendresse qui les font revenir ». Citons par exemple le groupe californien « Nemenzo’s Te Fare ». Il convient de rappeler que cette compétition est amicale et que chaque groupe se produit sur scène avec ses qualités. Selon l’organisateur, pour les groupes étrangers : « C’est la technique qui prime alors que pour les groupes polynésiens, c’est la sensibilité et l’art. C’est une grande différence. À mon avis ils nous battent sur la technique, ils sont très très forts. Ils ont d’ailleurs, et ça m’a fait rire, créé quelques pas que nous leur avons piqué ». Le Farereira’a aura beaucoup contribué au rayonnement de la culture polynésienne à l’international. En 2015, à 75 ans, avec sa troupe historique Temaeva, Coco Hotahota a remporté le grand prix du Heiva i Tahiti. Coco Hotahota est décédé en 2020 alors qu’il était en train de préparer son dernier Heiva et entendait en faire son testament. Coco Hotahota est inhumé dans le cimetière de l'Uranie de Papeete.

Humble et talentueux, puissant et sensuel, le danseur de Ori Tane, Moanatea Punu, originaire de Moorea (Polynésie Française), est toujours prêt à se représenter au « Heiva i Paris » : • • •

Triple vainqueur de la catégorie Meilleur Danseur soliste en 2014, 2017 et 2018. Vice-champion de la catégorie Meilleur Danseur en 2016. Double vainqueur dans la catégorie Duo en 2017 et 2018.

Toanui Mahinui enseigne le 'ori tahiti au conservatoire. Il est titulaire du Diplôme d’Études Traditionnelles (DET). Ses élèves l'adorent, et la fréquentation des cours pour les petits et grands Tane ne cesse d’augmenter. Mais surtout, sa simplicité, son sens de la discipline et son humilité en font une personne remarquable en tous points. Il aime partager sa culture et se bat pour la faire vivre au quotidien par le biais de la danse tahitienne. L’esprit de troupe le transporte, la création lui permet de s’exprimer pleinement. C’est à 19 ans, alors étudiant à l’Université de Polynésie Française, que Toanui entre dans le monde de la danse en participant à un Heiva avec le groupe Toareva de sa tante Manouche Lehartel en 2007. Par la suite, il a participé à plusieurs heiva avec Hitireva, Toakura, Hei Tahiti, à de nombreux évènements culturels comme le Hura Tapairu. Aujourd’hui, le sourire aux lèvres il avoue être accro ! C’est riche de la vision des différents chefs de groupes qu’il a pu côtoyer que sa perception de la danse s’est faite. De fil en aiguille, baignant dans le milieu de la danse tahitienne, Vanina Ehu, professeure coordinatrice titulaire responsable de la section danse au Conservatoire de Polynésie Française, en recherche d’un professeur prestataire, lui propose une place de professeur de danse tahitienne qu’il accepte. Pour Toanui, au Conservatoire artistique de Polynésie française, la culture du Ori Tahiti et la transmission des savoirs est importante afin de faire évoluer sa danse à sa convenance. Toanui a eu l’occasion de créer un spectacle inédit « TUMU AO » avec Vaiana MAHINUI, sa cousine. Pourquoi inédit ? Parce qu’il mêle deux arts différents : le pôle dance et la danse tahitienne. On peut dire que c’est une histoire de famille puisque son cousin Tuarii Tracqui, est aussi l’auteur de l’histoire. Présenté en juin 2017 à la Maison de la Culture, « TUMU AO » a eu un excellent accueil du public. Les projets de Toanui ? « Juste être heureux ! », me dit-il dans un grand éclat de rire. « J’essaye de gagner ma vie du mieux que je peux. Si c’est en faisant ma passion, tant mieux. Mais pourquoi pas monter ma propre troupe un jour ? J’aime le Heiva, la fête, que ce soit joyeux, alors qui sait ? »

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Makau Foster Delcuvellerie passa sa prime jeunesse sur l'atoll de Hao, élevée selon la tradition par ses grands-parents, des gens simples qui vivaient comme leurs parents et les parents de leurs parents, au rythme lancinant des îles et vivaient de la pêche et de la cueillette. Makau apprend la danse à l’âge de 4 ans. Dès que la musique s’enclenche, Makau danse au point d’être surnommée « Tataviri », celle qui bouge. Puis, fut le temps du collège et on l'envoya étudier à Hawaï. Lorsqu'on aborde avec elle cette période de sa vie, elle se souvient de ceux qui lui ont tout appris. Des Paumotu (habitants des îles de l'archipel des Tuamotu), des Polynésiens vivants depuis de longues années à Hawaï et qui, tout imprégné de leur culture originelle, enseignaient aux jeunes Hawaïens les traditions anciennes de l'Océanie. Cet enseignement, dur, contraignant pour de jeunes adolescents de l'American way of life, elle s'en souvient, et en parle avec émotion. Elle se souvient des douleurs, des longues séances d'échauffement, où le corps prend la parole et raconte des histoires. Elle n'a pas appris dans les livres, mais dans la tradition orale, celle qui permit à des générations de préserver leurs savoirs ancestraux. Pour Makau, l’expression par la danse se joue dans la posture, la fermeté musculaire, le mouvement, le regard, le geste, la pause et aussi, la conscience du rythme, des mots et de l’histoire qui est racontée. « À 16 ans, je dansais sur les grandes scènes du Polynesian Cultural Center à Hawaii. Pendant des années, j'ai sillonné le monde pour y danser, puis finalement je suis revenu à Tahiti où j'ai achevé ma formation avec Coco Hotahota, chorégraphe du groupe Temaeva qui m'a permis de faire le point sur ma culture océanienne. Puis, je me suis lancé et ai enseigné le ori tahiti et créé la compagnie Tamariki Poerani en 1999. » Makau Foster choisit de nommer son école « Tamariki Poerani » en hommage à son île de Hao. Elle se lance donc dans l’enseignement de la danse ou plutôt, « l’apprentissage de l’harmonie ». Depuis la compagnie a monté plusieurs spectacles : « Munanui » (1999), « Merehenua » (2001), « Te ariki Tuohea » (2003), « Mokorea » (2004) et « Mono’i » (2009). Les chorégraphies de Makau Foster Delcuvellerie ont été reprises par des compagnies de ori Tahiti au Japon, au Mexique et aux États-Unis. Le 20 juillet 2017 à PAPEETE - Makau Foster a présenté son dernier Heiva i Tahiti en tant que chef de troupe.

C’est en 2010 que Perle Renvoyé se lance dans son premier Heiva. Avec une copine, elles choisissent Toakura. Perle est tout de suite repérée par Mateata Le Gayic, la chef de la troupe, qui lui propose d’intégrer leur base. Elle fait donc partie du groupe restreint, celui qui tourne dans les hôtels et dans les shows tout au long de l’année. En 2011, elle refait le Heiva avec Toakura, puis intègre l’école de danse de Hiroiti, le désormais chef de la troupe Nuna’a e Hau, pour le spectacle du Hura Tapairu. Elle part en France une année pour suivre une formation en école de maquillage pour travailler avec sa sœur qui est photographe. En 2013, elle revient et reprend la danse avec Toakura. Une année plus tard, elle fait le Heiva avec Tamariki Poerani. En 2015, elle danse avec Hei Here, en 2016 avec « O Tahiti E », en 2017 avec Hei Here de nouveau et, enfin, en 2018 avec cette nouvelle troupe de Moorea : Tama nō Aimeho Nui. Un pāreu blanc ceint à sa taille, un collier tressé piqué de fleurs blanches couvre sa poitrine, un collier entièrement blanc entoure son cou et une coiffe faite de fougères et d’oiseaux de paradis surmontée de fleurs blanches au-dessus de son front. Le vendredi 6 juillet 2018, Perle Renvoyé est élue meilleure danseuse du « Heiva i Tahiti ».

Asia Hammill, a remporté avec brio la première place du concours du « Heiva i Tahiti 2014 » avec les félicitations du jury, en catégorie meilleure danseuse. Sa prestation est un succès pour les anciennes et nouvelles générations de danseurs. Asia Hammill est aussi enseignante de Ori Tahiti Online. Et comme la start-up Tahiti Dance Online a conçu des cours onlines, le groupe a choisi les meilleurs danseurs des derniers Heiva pour les enseigner. « C’est tout nouveau. C’est surtout destiné à l’international. Beaucoup de personnes viennent en Polynésie pour suivre des cours, notamment au conservatoire. Beaucoup de professionnels polynésiens partent donner des cours à l’étranger. On s’est dit qu’il fallait profiter de cet engouement pour toucher un maximum de personnes, et pour ça, l’idéal, c’est un site internet », explique Terainui Hamblin Ellacott, créatrice de Tahitidanceonline. « Les personnes sont obligées de s’abonner pour avoir accès aux films. On fonctionne par saison, ça permet de varier et d’avoir différents professionnels et savoirs faire. La base, c’est d’abord d’initier les personnes, on s’échauffe, puis on travaille les mouvements. » « Grâce à Makau Foster, j’ai pu faire pas mal de choses. Je l’ai assistée pour la partie danses traditionnelles de Miss Tahiti… mais c’est vrai qu’une fois qu’on a gagné le titre (NDLR le titre de meilleure danseuse du Heiva), c’est à toi de trouver des moyens pour que ça continue. C’est un moyen pour moi de transmettre ce que je sais. Et ce que je voulais surtout, c’était de donner envie aux gens d’apprendre à danser et de s’amuser tout en faisant du sport », confie Asia Hammill.

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Théo Sulpice est devenu l’un des principaux représentants de la Polynésie dans le monde. En 1981, il débute seul en tant que danseur à Paris. Il dirige aujourd’hui une troupe de 50 personnes. Théo Sulpice est originaire de l’archipel des Marquises. Il est né le 10 novembre 1964 à Taioahe sur l’île de Nuku Hiva. Il travaille dans une boulangerie de 1979 à 1981, puis quitte son travail suite à une annonce d’une troupe qui recherchait un danseur pour effectuer des tournées. Il se présente à Papeete, on le dirige vers Paulette Viénot, laquelle recrutait alors des jeunes danseurs pour la troupe de danse « Ballet de Tahiti Nui ». Il est engagé et démarre ainsi sa carrière d’artiste. Théo part en tournée en Amérique du Sud pour une période de 6 mois. Au retour, il fait la connaissance de Hina Sylvain, qui recherchait des danseurs pour des prestations dans un restaurant à Paris, « l’Éléphant Bleu ». Sans attache familiale, Théo saisit à nouveau cette formidable opportunité et quitte Tahiti en décembre 1981 pour découvrir l’Europe. En 1981, il est à Paris. C’est là qu’il entame réellement sa carrière artistique. Dans les coulisses de « l’Éléphant Bleu », il fait la rencontre de la chanteuse d’opérette Maria Candido qui remarque son impressionnante voix et le guide vers un professeur de chant nommé Rudy Hirigoën. Auprès de ce dernier, Théo prend des cours de solfège pendant 2 ans tout en travaillant de nuit en tant que danseur. Un grand tournant intervient dans sa carrière lorsqu’il demande à sa petite amie de se produire avec lui. En 1985, le groupe « Tamure Tahiti » voit alors le jour. Il compose et interprète des chansons polynésiennes avec en prime des danses effectuées par sa petite amie. Ensemble, ils se produisent dans des petits restaurants de Paris où ils sont payés, modestement, 4000 CFP par soirée. En 1989, leur spectacle est remarqué par un producteur. Celui-ci leur propose de se produire lors de la course de camion du Castellet, en métropole, devant 2000 personnes. La troupe s’agrandit de plus en plus et, en 1992, Théo créée le « Théo Tahiti Show ». Il part en promotion partout en Europe, passant de festivals en spectacles divers et variés. En 1996, Théo sort une 1ère cassette intitulée « Vai Tahiti Nui Here ». Il y intègre des compositions personnelles et des reprises. Il revient à Tahiti pendant une semaine pour en faire la promotion. Un retour au fenua 14 ans après avoir quitté la Polynésie française. Il sort ensuite l’album « Tamahine », puis l’album « A Mave Mai ». En 2001, il sort « Tama Maohi » et, en mars 2003, « Théo The King of the Tamure ». En mai 2009 « Show Tahiti Nui » Théo aime mettre en exergue de nouveaux styles de musique à chaque sortie d’album. Pour le dernier album, il dit avoir marié le folklore avec la musique de variété. Il a fusionné les sons traditionnels du ukulele, le to’ere, le kamaka, ou de la guitare sèche, avec des chœurs traditionnels. Théo, qui est à la fois auteur, compositeur, interprète et producteur, encourage tout à chacun à créer davantage plutôt que d’effectuer des reprises. Théo travaille régulièrement en collaboration avec le GIE Tahiti Tourisme, le GIE perles de Tahiti, et Tahiti Expo pour la promotion de la Polynésie française en métropole et en Europe. Dernièrement, au mois d’avril, la troupe « Théo Tahiti Show » s’est même produite en Chine.

Jean-Marie Biret né en 1964 en Nouvelle-Calédonie d’une mère tahitienne et d’un père calédonien, a grandi à Thio. Danseur devenu chef de la troupe Manahau, il est l’organisateur du festival des îles du Vent « Ia Marae e tao ». Jean-Marie Biret arrive à Tahiti à l’âge de 20 ans. Il est enseignant et commence sa vie professionnelle à Papara. La musique, la danse, la culture polynésienne sont les piliers de Jean-Marie Biret. Alors, le jeune homme prend des cours dans le garage de Mamie Louise à ses côtés chez elle qui venait d’ouvrir la section garçon au conservatoire. Jean-Marie Biret confie que quand il était en Calédonie, il avait eu aussi l’occasion de voir des groupes de danse polynésiens et qu’une fois chez lui, quand il était seul, il dansait et reprenait les pas poussant les meubles du salon pour avoir suffisamment de place. Au milieu des années 1980, alors qu’il progresse dans sa pratique du ‘ori Tahiti, il entend parler de Gilles Hollande et de ses appels. « Il cherchait des danseurs, je me suis présenté, j’ai été pris. » Ses proches, en parallèle, l’encourageaient à monter sa troupe. « Je n’avais pas du tout ce projet au début. Pour être honnête, je me sentais un peu comme un popa’a. » Et puis il s’est laissé convaincre. Jean-Marie Biret a fondé la troupe de danse Te Muriavai puis Manahau. « Manahau, cela signifie l’embouchure, c’est une zone calme, source d’énergie positive. C’est la rivière, ma mère, qui rejoint l’océan, mon père. » Aujourd’hui, Jean-Marie Biret crée pour les autres, il emmène ses artistes aux 4 coins du monde où il puise son inspiration. Ce qu’il aime c’est faire vivre sa culture tout en reconnaissant la puissance de celles des autres. Il aime la Polynésie, « comme c’est pas permis », mais accorde à tous les pays de la Terre et des Hommes qui la peuplent l’intérêt et le respect qu’ils méritent. Jean-Marie Biret a aussi été Jury en danses traditionnelles du Heiva i Tahiti 2018 et 2019.

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Leïa DIARD est originaire de MOOREA du côté maternel et des Pays de la Loire du côté paternel. En 2017, sa famille s’installe en métropole dans l’Est parisien pour le travail de son père. Elle est passionnée de danse Polynésienne (‘Ori Tahiti), qu’elle pratique depuis l’âge de 10 ans. D’une famille de danseurs et de musiciens polynésiens du côté de sa mère, c’est tout naturellement qu’elle débute le ‘Ori Tahiti à PAPEETE en 2013 à l’école TAMARIKI POERANI de Makau FOSTER. Sans cesse à la recherche de nouveaux challenges, elle rejoint l’école ARATOA de Kehaulani CHANQUY à ARUE en 2015. Durant ces années, en plus de ses répétitions chaque semaine dans les écoles de ‘Ori Tahiti, elle a la chance de danser à To’ata et à Te Fare Tauti Nui lors des Heiva des écoles et à l’occasion de galas. Elle danse également au profit d’associations, lors de shows dans les hôtels de TAHITI, mais aussi au Haut-commissariat de la République et pour le service de l’artisanat à la présidence de la Polynésie Française à PAPEETE. Cependant, ses 1ers pas de danse se font malgré tout à l’école TAMAHANA de ARUE lors d’une fête de fin d’année scolaire. Mais également et surtout avec Mamie Irène, autour des artisans du Heiva Rima’i à Pirae en 2013. Obligée de quitter le fenua en 2017, à la suite de la mutation de son papa en région parisienne, elle intègre à PARIS, l’école IA ORA TAHITI FRANCE de Mélina WAMYTAN. Depuis novembre 2018, elle danse avec la troupe Hotu Rau Ori dirigée par Alison CONHOC. Après un an dans l’école TAMARIKI POERANI, Makau FORSTER décide de présenter Leïa Diard au ORI TAHITI COMPETITION SOLO qui se déroule chaque année à l’hôtel Méridien de Tahiti. Classée 4ème pour ce 1er concours, elle prend goût à la compétition, au dépassement de soi et à la perfection. Forte de cette expérience, elle se présente à plusieurs autres compétitions sur TAHITI, mais également sur Paris lors de son arrivée en métropole. Grâce à la danse, Leïa a la chance de participer à de nombreux événements, un peu partout en France. Elle a notamment l’occasion de fouler la scène de grandes salles de spectacle : le théâtre Bobino et le Casino de Paris pour participer aux Heiva I Paris. La salle des Princes de MONTE CARLO pour le Heiva I Monaco. Et enfin la mythique scène de l’Olympia qu’elle foule avec ses amies de « Hotu Rau ‘Ori » lors du concert de John Gabilou en janvier 2019. Mais aussi, récemment pour danser aux côtés de Silvio Cicero lors de l’émission télé L’outre-mer fait son Olympia. La troupe Hotu Rau ‘Ori lui permet de danser également lors de divers événements comme le salon de la gastronomie de l’outre-mer et le salon international de l’agriculture de Paris. En 2019, Ken Carlter choisit Leïa Diard pour être l’une de ses danseuses de ‘ORI TAHITI pour l’accompagner lors d’une tournée nationale sur son titre IA ORA NA. Cette tournée, lui permet de danser dans plus d’une dizaine de villes de FRANCE. Elle réalise également à cette occasion plusieurs tournages pour France 3, BFM TV et TF1. Depuis octobre 2019, elle est sollicitée par des associations polynésiennes en FRANCE pour diriger des stages de ‘ORI TAHITI pour des « tamure Marathon » ou « WORKSHOPS ». Elle donne des cours privés de ‘Ori Tahiti.

Née en 1953, Tumata Robinson, danseuse, chorégraphe, metteur en scène, professeur de danse traditionnelle, costumière, et écrivain, est une des 3 filles du célèbre et riche navigateur américain William Albert Robinson et d'une petite bonne sino-tahitienne, Ah You, dite Philomène. Elle dirige les Grands Ballets de Tahiti qu'elle a fondés en 1998 et qui se produisent dans le monde entier. Elle réside dans la demeure familiale d'Ofaipapa qu'a construite son père en 1929, lorsqu'il est arrivé sur l'île. William Robinson est attiré par la grâce du Ori Tahiti, il pense que la danse polynésienne est un excellent moyen d'intégration de ses filles dans leur pays et leur culture. Tumata fera ses débuts dans la danse à 7 ans, passionnée, elle formera sa 1ère compagnie de danse à 19 ans, jusqu'à la création en 2008 de la compagnie Tahiti Ora. Elle anime également une école de danse sur Tahiti et tient régulièrement des ateliers à l'international. Tumata a dansé son 1er heiva en 1984. Parallèlement à la danse, elle crée des costumes pour sa troupe et des bijoux. Tumata Robinson a grandi à Paea sans sa mère Philomène, décédée tragiquement… C'est en tout cas ce que lui a toujours raconté William Albert Robinson, dit Robbie, son père adoré, l'un des 1ers navigateurs à avoir fait le tour du monde à la voile à la fin des années 1920. Après la mort de William Robinson, en 1988, Tumata décide de percer le mystère qui entoure les circonstances de la disparition de sa mère, car elle sent que son père lui a caché la vérité. En remontant le passé, elle découvre que cet homme charismatique et brillant, infiniment respecté à Tahiti pour avoir financé un institut de recherches sur la filariose, ce père tant admiré était aussi un collectionneur de jolies femmes : ainsi Florence, une richissime héritière de Boston, qu'il a épousée et avec laquelle il a eu un fils, ou la volcanique Sally, une artiste peintre américaine, sans oublier les superbes vahinés qui défilaient à Ofaipapa. Au fil de ses recherches, en interrogeant les personnes qui ont connu ses parents, Tumata découvre que sa mère était une servante courageuse et dévouée au service du navigateur, qui lui donnera 3 filles avant de disparaître tragiquement à l'âge de 26 ans dans ce qui a été le dernier bagne de Tahiti, transformé en hôpital psychiatrique… Tumata Robinson publie les livres « Comment deux navires se croisent la nuit » aux éditions « Belfond » en 2008, il s'agit d'un récit autobiographique romancé et « La Légende de MARUKOA » édition « au vent des iles » en 2014, tiré du spectacle du groupe de danse « Tahiti Ora », conte superbement illustré qui s’inspire des récits de la tradition orale. Tumata Robinson reçoit le 1er prix Madeleine MOUA au Heiva 2014. Elle a également été récompensée pour son travail sur le long terme autour du ‘ori tahiti en recevant en 2016 la médaille de chevalier de l’ordre national du mérite.

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Danseuse, danseur classique « Ballerine », désigne à l’origine une danseuse professionnelle de ballet.

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De nos jours, pour devenir danseur étoile, il faut apprendre la danse très jeune, généralement avant 10 ans (sauf pour les garçons qui commencent parfois plus tard que les filles). Après l'apprentissage des bases du classique, il est recommandé d'intégrer une école de danse prestigieuse, afin d'atteindre les meilleurs niveaux. Étoile : c’est le titre suprême. Dans une compagnie de danse, cette hiérarchie dépend des prouesses techniques et de l'ancienneté des danseurs. C'est après des concours internes de promotion que les danseurs et danseuses sont nommés à part, pour le grade suprême. Le terme « ballerine », datant des environs du XVIème siècle, désigne à l'origine une danseuse professionnelle de ballet. Les ballerines sont actuellement populaires auprès des filles et femmes de tout âge. Le mot français « ballet » dérive de l'italien « balletto », un diminutif de « ballo » (« danse »), venant lui-même du latin « ballo », « ballare » signifiant « danser », dérivé du grec « βαλλίζω » (ballizo) signifiant également « danser, sauter ». L'orthographe française « ballet » est également utilisée à l'identique en anglais, où le mot a été importé vers 1630.

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Le Ballet de l’Opéra : Marjorie Tallchief 1ère danseuse amérindienne (nation Osage) à être nommée « danseuse étoile » au ballet de l’Opéra de Paris de 1957 à 1962.

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Marjorie Tallchief est née le 19 octobre 1926 ou 1927 à Denver dans le Colorado. Danseuse américaine d’origine indienne de la nation Osage, elle a été la première amérindienne à être nommée « danseuse étoile » au ballet de l'Opéra de Paris. Son arrière-grand-père avait fait fortune grâce à des dispositions prises au sujet de négociations faites à propos de partages de terres. Son père Alexander Joseph Tallchief (1890-1959) était membre de la nation Osage et sa mère, Ruth (née Porter) était d’origine écossaise et irlandaise. Elle a un frère, Gerald (1922-1999) et une défunte sœur aînée, prima ballerina, Maria Tallchief. Sa famille emménage à Los Angeles en 1933 pour permettre aux deux sœurs de s’entrainer à la danse classique. Après avoir terminé sa formation à Los Angeles, Marjorie Tallchief a commencé à se produire pour plusieurs compagnies de danse. Elle fait ses débuts dans le milieu professionnel en tant que soliste en 1944 à l’American Ballet Theatre (ABT) compagnie de ballet basée à NewYork fondée par Lucia Chase en 1937 puis elle évolue au sein de plusieurs autres compagnies comme : Le Ballet Russe de Monte-Carlo (fondée à Monaco en 1936 par René Blum) de 1946 à 1947, le Grand Ballet du Marquis de Cuevas de 1948 à 1955, compagnie fondée en 1951 et dissoute en 1962 par Jorge Cuevas Bartholin, connu comme le marquis de Cuevas (1885-1961), le Chicago Opera Ballet de 1958 à 1962 (fondée en 1910 par Ruth Page). De 1957 à 1962, elle est danseuse étoile à l’école de l’Opéra de Paris. Enfin, elle devient Prima Ballerina au Harkness Ballet (compagnie New-Yorkaise fondée par Rebekah Harkness (1964-1976)) de 1964 jusqu’en 1966. Marjorie a enseigné à la Dallas Civic Ballet Academy, plus tard connue sous le nom de Dallas Ballet. Après sa retraite de la scène, elle devient directrice de danse pour le Dallas Ballet, the Chicago Ballet School et le Harid Conservatory jusqu'en 1993. Marjorie Tallchief a deux enfants avec son mari le réalisateur et chorégraphe George Skibine. Elle vit actuellement à Boca Raton, en Floride.

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Le Ballet de l’Opéra : José Carlos Martinez Il est l’unique danseur d’origine espagnole à avoir été nommé étoile au sein du Ballet de l’Opéra de Paris. Il est le seul danseur à avoir reçu les trois plus prestigieuses récompenses internationales de danse, prix Benois de la danse, Médaille d’or du Concours de Varna et Prix de Lausanne. Parmi les danseuses, c’est Hannah O’Neill.

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José Carlos Martínez, né à Carthagène le 29 avril 1969, est un danseur, chorégraphe et directeur de compagnie espagnol. Il est l'unique danseur d'origine espagnole à avoir été nommé étoile au sein du Ballet de l'Opéra de Paris. Depuis 2010 il est directeur artistique de la Compagnie nationale de danse espagnole. Il est le seul danseur à avoir reçu les 3 plus prestigieuses récompenses internationales de danse, prix Benois de la danse, Médaille d'or du Concours de Varna et Prix de Lausanne. Parmi les danseuses, c'est Hannah O'Neill, actuellement première danseuse du Ballet de l'Opéra de Paris. La revue japonaise Shinshokan Dance Magazine l'a reconnu comme l'un des meilleurs danseurs du monde. José Martínez commence sa formation de danseur à Carthagène avec Pilar Molina, puis il quitte l'Espagne à 14 ans pour rejoindre le Centre international de danse Rosella Hightower, à Cannes. Il remporte en 1987 le premier prix du concours de Lausanne, ce qui lui permet alors d'intégrer l'école de danse de l'Opéra de Paris. L'année d'après, à l'issue de sa scolarité, il est engagé dans le corps de ballet. À 20 ans il devient coryphée, puis sujet en 1990. Il reçoit en 1992 la médaille d'or du concours de Varna, puis est promu premier danseur en 1993, avant d'être nommé danseur étoile à l'issue d'une représentation de La Sylphide, le 31 mai 1997. En 2005, il crée Scaramouche pour l'école de danse de l'Opéra avec lequel il a souhaité mettre en scène « une sorte d’escapade rêveuse et ludique qui met en scène l’imaginaire des élèves avant que ne commence le travail sérieux ». Cependant, sa reconnaissance en tant que chorégraphe ne fait plus aucun doute à l'ouverture de la saison 2008-2009 de l'Opéra de Paris, puisque c'est à cette occasion qu'est donné son premier ballet d'envergure, Les Enfants du Paradis (musique de Marc-Olivier Dupin et costumes d'Agnès Letestu), mise en abyme en deux actes du film de Marcel Carné. Il obtient le prix Benois de la danse 2009, dans la catégorie Chorégraphes. À partir de 2008, il s'engage dans une série de spectacles avec son projet artistique "José Martínez en Compañía" dans l'intention de faire revenir en Espagne les nombreux solistes espagnols qui accomplissaient leur carrière à l'étranger. En 2010, il crée son huitième ballet, intitulé Marco Polo, the last Mission, créé pour le Ballet de Shangai lors de l'Exposition Universelle de Shanghai. José Carlos Martinez quitte l'Opéra de Paris en septembre 2011, à l'issue d'une représentation des Enfants de Paradis dans le rôle de Baptiste, aux côtés d'Agnès Letestu, qui interprète Garance. Depuis septembre 2011, il dirige la Compagnie Nationale de Danse espagnole.

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Ballet de l’Opéra national de Paris - 2021 : Danseurs.euses http://etoiledelopera.e-monsite.com

Alice RENAVAND, danseuse française (Née le 19 juillet 1980 à SAINT-CLOUD en Île-de-France) 1980 : Naissance à Paris d’une mère vietnamienne et d’un père français. À 7 ans, conservatoire de Garches à St Cloud. 1990 : prépare le concours d’entrée des Petits Rats de l’Opéra. À 17 ans, intègre le Corps de ballet. 2013, danseuse étoile.

Léonore BAULAC, danseuse franco-norvégienne (Née le 10 mai 1990 à PARIS) Après 3 ans à l’école de danse, devient quadrille en 2008 au corps de ballet de l’Opéra de Paris. Après plusieurs représentations, monte en grade rapidement et devient en 2016 « Étoile ». Soutient en 2018 « What dance can do project ».

Valentine COLASANTE, danseuse d’origine italienne (Née le 05 mars 1989 à PARIS) Son père était pianiste (jazz) et sa mère prof de danse classique. Elle entre à l’École de danse de l’Opéra de Paris en 1998. Elle Intègre le corps de ballet de l’Opéra national de Paris en 2006. Elle est nommée « Étoile » en 2018.

Mathias HEYMANN, danseur franco-marocain (Né le 1er octobre 1987 à MARSEILLE) Fils de prof de math et de danseuse orientale. Sa famille s’installe au Maroc, son père obtenant un poste. 14 ans plus tard, il est admis en 2001 à l’École de danse de l’Opéra de Paris, intègre le corps de ballet en 2005, devient « Étoile » en 2009.

Hugo MARCHAND, danseur français (Né le 7 décembre 1993 à NANTES) 7 à 8 ans : pratique la gymnastique. À 9 ans, rejoint le conservatoire de Nantes pour apprendre la danse classique. Admis en 2007 à l’École de danse de l’Opéra de Paris, rejoint le corps de ballet en 2011 et devient « Étoile » le 3 mars 2017.

Paul MARQUE, danseur français (Né le 12 avril 1997 à DAX dans les Landes) Danse (jazz) en 2001 à 4 ans à DAX à l’école « On Stage ». Rejoint le conservatoire de Dax (danse classique) en 2004. Intègre l’école de danse de l’Opéra de Paris en 2008. Recruté dans le corps de ballet en 2014, est nommé « Étoile » en 2020.

Ludmila PAGLIERO, 1ère « danseuse étoile » non-européenne (Née le 15 octobre 1983 à BUENOS AIRES en Argentine) Sa famille est italienne, espagnole, tchèque et mapuche. Elle se perfectionne à la danse classique de Buenos Aires à Santiago, elle gagne une compète à New-York. Intègre le Ballet de l’Opéra en 2005, admise « Étoile » en 2012 sans faire l’École.

Hannah O’NEILL, danseuse néo-zélandaise (Née en janvier 1993 à TOKYO au Japon) Père néo-zélandais rugbyman, mère japonaise fan de danse classique. Après le Kishibe Ballet Studio à Tokyo intègre à 8 ans le Mt Eden Ballet Academy (Auckland). 14 ans : entre à l’Australian Ballet School. Remporte le prix de Lausanne en 2009 et le YAGP en 2010. 2011 : Corps de Ballet de l’Opéra de Paris. 2014 : médaille d’argent au concours de Varna et le prix du Cercle Capeaux. 2015 : Prix de l’AROP.

Sae Eun Park, danseuse sud-coréenne (Née en 1989 à SÉOUL en Corée du sud) 10 ans, étudie la danse à l’Académie nationale du Ballet de Corée. Prix de Lausanne en Suisse en 2007. Médaille d’or au concours de Varna en 2010. 2011 : Sae rejoint le Ballet de l’Opéra de Paris. Nommée danseuse étoile le 10 juin 2021.

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Letizia GALLONI, danseuse d’origine italienne et congolaise (Née en 1991 à ROME en Italie) Débute la danse à 6 ans dans un petit conservatoire de banlieue en Seine-etMarne. Entre à l’École de danse de l’Opéra de Paris en 2001. Intègre le Corps de Ballet en 2009. Reçoit le prix de l’AROP de la danse en 2018.

Florian MAGNENET, danseur français (Né le 15 mai 1981 à PARIS) 3 ans de gymnastique avant d’entrer au conservatoire de Clamart à l’âge de 10 ans. 1999 : Intègre le Corps de Ballet de l’Opéra de Paris, il a 19 ans. 2003 : Prix du Cercle Carpeaux. 2005 : Prix public de l’AROP.

Bianca SCUDAMORE, danseuse née en Australie (Né en 2000 Australie) Née en Australie, se forme à la danse à Brisbane. Elle se lance dans le classique selon la méthode anglaise, Royal Academy of Dance. 2015 : École de danse de l’Opéra de Paris. 2017 : Intègre le ballet. Prix de Lausanne à 17 ans et Médaille d’or à Varna.

Hohyun Kang, danseuse sud-coréenne (Née en 1996 en Corée du sud) Complexée par ses pieds et danseuse de ballet en Corée, elle intègre en 2018 le corps de Ballet de l’Opéra de Paris. Elle est la 3ème danseuse sud-coréenne de la compagnie de Ballet de l’Opéra.

Guillaume DIOP, danseur d’origine sénégalaise (Né en 2000 à PARIS) Mère auvergnate, père sénégalais. Il découvre la danse à 4 ans. À 10 ans, intègre le sport-études du Conservatoire à rayonnement régional (CRR) de Paris. 2012 : École de danse de l’Opéra de Paris. 2018 : Intègre le Corps de Ballet de l’Opéra.

Miho FUJII, danseuse japonaise (Née en 1981 à TOKYO au Japon) 3 ans : S’initie à la danse classique. 7 ans : Perfectionnement à l’American Ballet School à New-York. Retour au Japon, prend des cours dans l’école réputée Maki Asami. 1998 : entre à l’École de danse de l’Opéra de Paris. 2002 : Corps de Ballet.

Chun-Wing Lam, danseur chinois (Né en 2001 à HONG-KONG en Chine) 7 ans, pratique la danse en amateur à Hong-Kong. 12 ans, fan de ballet, réalise qu’il doit intégrer une école prestigieuse pour se perfectionner. 2011, entre à l’École

de danse de l’Opéra de Paris à 14 ans. 2015 : Engagé dans le Corps de Ballet.

Isaac Lopes Gomes, danseur français (Né à NICE) Issu d’un milieu modeste. Grandit avec la même passion pour la danse que sa sœur Chloé Lopes Gomez, 1ère danseuse noire à intégrer le Staatsballet de Berlin. 2007 : Entre à l’École de danse de l’Opéra de Paris. 2014 : Intègre le corps de ballet

Seo-Hoo Yun, danseuse coréenne (Née en 1999 en Corée du sud) Commence sa carrière professionnelle à l’âge de 14 ans. Rejoint le Corps de Ballet de l’Opéra de Paris en 2015 et devient membre à temps plein en 2017. Médaillée d’or au concours YAGP en 2011, médaillée d’or catégorie junior à Varna en 2014.

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Liste danseurs.euses importants https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_personnalités_de_la_danse Vladimir VASSILIEV, danseur, chorégraphe et directeur de ballet russe (Né le 18 avril 1940 à MOSCOU en Russie) Considéré comme l’une des trois plus grandes étoiles de la danse classique. 1949 : Académie chorégraphique d’État de Moscou à 9 ans. 1958, il rejoint le ballet du Bolchoï (18 ans), il rencontre Noureev. Devient étoile au Ballet du Bolchoï en 1959.

Vaslav NIJINSKI, danseur, chorégraphe russe d’origine polonaise (28 février 1889 à KIEV - 8 avril 1950 à LONDRES)

Invente un système de notation de la danse, fils des danseurs Tomasz Nizynski et Eleonora Bereda, c’est le frère de Bronislava Nijinska. 1900, fréquente l’académie de danse impériale de Saint-Pétersbourg. Danseur virtuose, le + grand de son époque.

Pierre LACOTTE, danseur et chorégraphe français (Né le 4 avril 1932 à CHATOU dans les Yvelines) Célèbre pour ses activités et chorégraphies conciliant les traditions du ballet français et du ballet russe. 1942, École de danse de l’Opéra de Paris. 1946, intègre le corps de ballet. 1953, 1er danseur. 1971, professeur d’adage à l’Opéra de Paris.

Svetlana ZAKHAROVA, ballerine russe surnommée « la tsarine de la danse » (Née le 10 juin 1979 à LOUTSK en Ukraine) Prima Ballerina du Ballet du Bolchoï et de la Scala di Milan. Considérée comme l’une des plus grandes danseuses classiques, elle rejoint l’effectif de la compagnie Mariinsky à 17 ans et devient « principal » soit « danseuse étoile » à 18 ans.

Alvin ALEY, danseur et chorégraphe afro-américain (5 janvier 1931 à ROGERS (Texas) - 1er décembre 1989 à NEW-YORK) 1943,

passion pour la danse après un spectacle des Nouveaux Ballets de Monte- Carlo, il a 12 ans. Rencontre Lester Horton grâce à Carmen De Lavallade. 1958, fonde sa compagnie qui allie les danses classiques, moderne et africaine à la danse jazz.

Benjamin MILLEPIED, danseur de ballet et chorégraphe français (Né le 10 juin 1977 à BORDEAUX) 1981, Initié à la danse par sa mère. 1990, admis au CNSMDL à Lyon. 1993, School of American Ballet. 1994, prix de Lausanne. 2002, étoile du New York City Ballet. 2013, directeur de la danse à l’Opéra de Paris. 2009, chorégraphe : Black Swann.

Arthur Hall, danseur, chorégraphe et professeur de danse africaine afro-américain (18 avril 1934 à MEMPHIS (Tennessee) - 6 july 2000 à CAMDEN (Maine)) 1950,

National Negro Opera Company. Étudie la danse et devient directeur du Sydney King Dance Theatre qu’il renomme Arthur Hall Afro-American Dance (1958). Il fonde en 1981 la People-To-People Dance Company à Camden.

Philippina BAUSCH alias Pina BAUSCH,

danseuse et chorégraphe allemande

(27 juillet 1940 à SOLINGEN - 30 juin 2009 à WUPPERTAL en Allemagne) Considérée

comme l’une des principales figures de la danse contemporaine et de la danse théâtre. 15 ans, formation à la Folkwang-Hochschule d’Essen. 1958, Julliard School de NY. 19 ans, Dance Company. 1961, Metropolitan Opera de NY.

Mani Madhava Cakyar, acteur, danseur et écrivain indien (15 janvier 1899 - 15 janvier 1990 à CALICUT e n Inde)

Disciple du Sanskrit. Plus grand artiste de Chakyar Koothu et de Koodiyattam. Capacité exceptionnelle d’utiliser le Rasa-Abhinaya. Son Netrâbhinaya est célèbre dans le monde. Étude du Nâtya-shâstra et de Bhârata Muni.

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Michael JACKSON,

auteur-compositeur, danseur-chorégraphe-acteur américain

(29 août 1958 à GARY (Indiana) - 25 juin 2009 à LOS-ANGELES)

Surnommé le « roi de la pop ». Félicité par Fred Astaire. Artiste le + titré de tous les temps. Le chanteur prend des cours de danse avec Casper Candidate, Cooley Jaxson et Jeffrey Daniel. Popularise entre autres le moonwalk et la robot dance.

Prabhu Deva Sundaram, chorégraphe-réal-producteur-acteur de danse indien (Né le 3 avril 1973 à MYSORE en Inde) Ses pas de danse lui ont valu le surnom de « Michael Jackson Indien ». Remporte deux National Film Awards comme meilleur chorégraphe pour Minsara Kanavu 2007 et Lakshya 2004. 2010, président de la Prabhu Deva’s Dance Academy.

Eva CAILLÉ, danseuse-chorégraphe classique, jazz et contemporaine réunionnaise (Pas d’informations) Diplômée du London Studio Centre. Reçue au concours d’entrée d’enseignement de la Royal Academy of Dance avec Distinction. Crée Fondation Spectacle et Culture. 20052017, dirige le Studio Dance School (Maurice). 2018, crée l’assoce Backstage Dance.

Tiler Kalyn PECK alias Tiler PECK, danseuse de ballet américaine (Née le 12 janvier 1989 à BAKERSFIELD en Californie) Débute à 7 ans sa formation en danse grâce à Alla Khaniashvili. S’inscrit à la Westside School Ballet, append la technique Balanchine. 2000-2001 : School of American Ballet. Danseuse principale ou étoile au New York City Ballet en 2009.

François ALU, danseur de classique et de hip-hop français

(Né le 3 décembre 1993 à SAINT-DOULCHARD dans le Cher) 9½, découvre sa vocation grâce à Patrick Dupond. 2004 entre à l’école de danse de l’Opéra de Paris et intègre le corps de ballet en 2010. 1er danseur en 2013, il excelle par sa technique et sa musicalité. Prix Carpeaux et de l’AROP en 2012.

Tetsuya KUMAKAWA, danseur de ballet japonais (Né le 5 mars 1972 à ASAHIKAWA, HOKKAIDO au Japon) Commence le ballet à 10 ans au Japon. 15 ans, s’installent au Royaume-Uni et se forme à la Royal Ballet School et rejoint le ballet en 1989, remporte la médaille d’or du prix Prince Takamado au prix de Lausanne. Crée l’école K-Ballet en 2003.

Bernadette LADAUGE, musicienne, danseuse et chorégraphe réunionnaise (Née le 8 novembre 1941 à SAINT-DENIS de la Réunion) 1966, dirigeante du Groupe Folklorique de la Réunion. Elle y enseigne les danses traditionnelles de la Réunion, particulièrement le Séga. Valorise la qualité culturelle du folklore traditionnel réunionnais à l’exotisme de pacotille.

Israël GALVÁN, danseur et chorégraphe espagnol de flamenco (Né le 12 juillet 1973 à SÉVILLE en Espagne) Intègre la Compania Andaluza de Danza dirigée par Mario Paya en 1994. Travaille avec Manuel Soler et reçoit les plus importants prix espagnols de flamenco. 1998, fonde sa compagnie. 1999, chorégraphie une farruca par le Ballet Nacional de Espana.

Ali RAMDANI alias Lilou, breakdancer algéro-français b-boy (Né le 18 avril 1984 en FRANCE) Du Pokemon Crew. 2005-2009, remporte le concours b-boy Red Bull BC One. C’est l’un des 3 seuls concurrents à gagner le concours à 2 reprises. 2012, danseur chorégraphe pour Madona pour le MDNA Tour. 2014, champion du monde bboy.

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Madeleine Teroroheiarii MOUA, grande dame de la danse tahitienne (5 avril 1899 en POLYNESIE - 1989) D'une famille royale tahitienne. Danse à l’âge de 6 ans. Instit à 18 ans. 1956 : crée le groupe de danse Heiva et révolutionne le Tiurai en posant les bases du Ori Tahiti. Symbole de la renaissance de la danse tahitienne interdite par les missionnaires. Souligne le lien nature - danse, balancement des hanches mouvement des vagues. Principale représentante du Ori Tahiti. Attachées aux traditions dans la danse.

Mikaël CHAMPS, danseur d’origine tahitienne (Né en 1990 à PAPEETE à Tahiti en Polynésie) Ancien élève du centre de danse Tschan à Papeete. 1er tahitien à obtenir le Diplôme National Supérieur Professionnel de Danseur à l’école de danse de l’Opéra de Paris. Sur son CV figure des noms de compagnies de ballet prestigieuses.

Jane AVRIL dite « Jane la Folle » ou « La Mélinite »,

danseuse française

(9 juin 1868 à PARIS 20ème - 17 janvier 1943 à PARIS 15ème)

Mère demi-mondaine, père noble italien, hérite d’une certaine élégance. Après une TS, des putes la recueille. Elle découvre le Paris nocturne. Don inné pour la danse, avec pudeur et sans vulgarité. Intelligente, elle devient l’égérie de Lautrec.

Uday SHANKAR, danseur et chorégraphe indien (8 décembre 1900 à UDAIPUR en Inde - 26 septembre 1977 à CALCUTTA) Étudie la peinture au Royal College of Art de Londres. Rencontre Anna Pavlova, il est chorégraphe 1 an dans sa compagnie. 1930 : forme sa propre troupe en Europe. Retour en inde : réalise Kalpana en 1948. 1939 : Ouvre un centre. S’installe à Calcutta en 1960. En 1971, le chorégraphe est décoré de la Padma Vibhushan, une distinction civile accordée par le gouvernement pour son rôle dans la renaissance des arts de la scène en Inde. En 1975, il reçoit le Deshikottama, une distinction de l'université Visva-Bharati de Santiniketan.

Bonnie BIRD, danseuse et professeur de danse moderne d’origine américaine (30 avril 1914 à PORTLAND (Oregon) - 9 avril 1995 à TIBURON (Californie))

7 ans : rencontre Caird Leslie, Adolp Bolm et Anna Pavlova, elle est captivée par la danse. En 1927 à 13 ans, elle devient chef du département de danse de la Cornish School. Elle rencontre Martha Graham, Katherine Dunham, Merce Cunningham et John Cage. En 1973, adepte de la Labanotation, elle fonde la Bonnie Bird Choregraphy Fund.

Trisha BROWN, danseuse et chorégraphe américaine (25 novembre 1936 aux ÉTATS-UNIS - 18 mars 2017 au TEXAS) Trisha Brown suit des cours de danse au Mills College, diplômée en 1958. Suite aux ateliers et dans la lignée d’Anna Halprin, de Robert Dunn et Merce Cunningham elle participe en tant que membre fondateur, aux 1ères manifestations du Judson Dance Theatre et propose son propre langage chorégraphique. En 1970, elle crée la Trisha Brown Company.

William FORSYTHE, danseur et chorégraphe américain (Né le 30 décembre 1949 à MANHASSET aux États-Unis) Fils de publicitaire, passionné de rock, il étudie la danse classique et la danse jazz à l'Université de Jacksonville (Floride) et entre au Joffrey Ballet de Chicago en 1971. Il prend la direction artistique du Ballet de Francfort en 1984 et devient seul responsable de la compagnie en 1999 jusqu'en 2005. Forsythe a à son actif une centaine de créations de compagnies prestigieuses.

Don CAMPBELL, danseur américain (8 janvier 1951 à SAINT- LOUIS - 30 mars 2020 à SANTA CLARITA (Californie))

Inventeur du locking dans les années 70 aux États-Unis. Adepte des clubs il commence à introduire avec ses amis cette danse dite debout sur les dancefloors des boites en Californie. Le groupe Campbellock Dancers puis The Lockers nait.

Maria RIBOT, danseuse et chorégraphe suisso-espagnole de danse contemporaine (Née le 19 juillet 1962 à MADRID en Espagne) Maria José Ribot étudie à partir de l'âge de 13 ans, en 1975, la danse classique dans sa ville natale de Madrid. Elle étudie ensuite auprès de Rosella Hightower à Cannes en France au début des années 1980. En 1984, elle s’installe à Madrid où elle travaille comme chorégraphe et crée sa 1ère pièce. En 1986, elle fonde avec Blanca Calvo le groupe Bocanada Danza qu'elle quitte en 1989.

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Akram KHAN, danseur et chorégraphe britannique de danse contemporaine (Né le 29 juillet 1974 à WIMBLEDON à Londres) Originaire du Bangladesh. Monte très jeune sur les scènes de théâtre. Intègre l’université de Montfort à Leicester et la Northern School of Contemporary Dance de Chapeltown. 2000 : fonde la Akram Kahn Company et crée des chorégraphies.

Chris BROWN, chanteur, danseur-chorégraphe, acteur et réalisateur américain (Né le 5 mai 1989 à TAPPAHANNOCK en Virginie) Christopher Maurice Brown débute le chant, la danse à un jeune âge. Écoutant de la soul, se dirige vers le hip-hop et apprend de lui-même à danser et chanter citant Michael Jackson. Ex de Rihanna, en 2013, sa chaine est la + regardée au monde.

Louise WEBER dite La Goulue, danseuse de cancan populaire (12 juillet 1866 à CLICHY - 29 janvier 1929 à PARIS 10 ème ) Fille de charpentier et de couturière à 6 ans, elle débute au bal public, à la présidence : Victor Hugo et la comtesse Mogador qui lui prodiguera des leçons et conseils en danse. Elle pratique le chahut dans les banquets. Connue grâce à Charles Desteuque.

Fauve HAUTOT, danseuse, chorégraphe, actrice et animatrice de télévision française (Née le 3 mars 1986 à DIEPPE en Seine-Maritime) D’un père comptable passionné de danse et d’une mère professeur de danse à Dieppe, elle commence la danse à 5 ans en pratiquant les danses latines. 2001 : championne de France Junior de danse latine. Connue pour Danse avec les stars.

Joseph VIJAY, acteur de cinéma indien, chanteur et danseur travaillant dans le cinéma tamou l

(Né le 22 juin 1974 à CHENNAI en Inde) Fils du réal indien S.A. Chandrasekar. Un des acteus les mieux payé et l’une des figures les + importantes du cinéma Tamoul. Connu pour ses pas de danse dans ses films, il apparait en 2016 dans Theri d’Atlee Kumar, succès du cinéma tamoul.

Salia SANOU, danseur et chorégraphe burkinabé de danse contemporaine (Né en 1969 à LÉGUÉMA au Burkina Fasso) Mêle danse africaine et contemporaine. Pratique la danse africaine avec Tassembedo et Acogny. Rencontre la chorégraphe Mathilde Monnier et devient danseur au sein de sa compagnie. Fonde la compagnie Salia ni Seydou en 1995 puis le 1er centre de développement chorégraphique en Afrique en 2006. Il conçoit aussi la chorégraphie du spectacle d’Abd al Malik Le Jeune Noir à l’épée en 2019.

Du-Shaunt STEGALL dit Fik-Shun, danseur hip-hop (Né le 2 septembre 1994 à WICHITA dans le Kansas aux US) S’inspire du danseur Phllip Chbeeb. Dès l’âge de 2 ans, il pratique le Tae Kwon Do. Débute la danse à 6 ans. Son père l’emmène à Las Vegas, il s’inscrit à la Las Vegas Academy of Arts en 2006. Gagne la saison 10 de So You Think You Can Dance 2013.

Marquese SCOTT dit NonStop, danseur américain spécialisé en popping (Né le 5 novembre 1981 à INGLEWOOD en Californie aux US) Après ses études et la Navy, il performe son style de danse et participe à So You Think You Can Dance et America’s Got Talent avec son groupe Remote Kontrol. Célèbre danseur de rue, il danse sur du DubStep, Il mélange des éléments de waving, gliding, tutting et popping. Précis pour ses impros performances et le choix de ses lieux de tournage. Cofonde Shut Up And Dance à Atlanta.

Lil’ KEV, breakdancer b-boy (Né à CHELLES en Seine-et-Marne) Repéré très jeune par un professeur du groupe phase T, il commence la breakdance à 9 ans. Participe aux + gros events de breakdance. Il est double champion du monde de breakdance par équipe. Grâce à son association Start’ère, il repère et démarre la carrière de jeunes Bboy. Il est avec le Vagabond Crew crée en février 2000, association et groupe légendaire du break français.

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Liste danseurs et danseuses de ballet classique https://danseclassique.info/personnes/fonction/danseur/#gsc.tab=0 Akane TAKADE, ballerine japonaise (Née le 18 avril 1990 à TOKYO au Japon) Elle débute sa formation de danseuse au Hiromi TAGAHASCHI Ballet Studio et s’entraine de 2006 à 2008 au Bolchoï Ballet Academy. Elle remporte à la fois une bourse et un prix préféré du public au concours du prix de Lausanne en 2008. En 2016, elle est danseuse principale du Royal Ballet.

Ana Sophia SCHELLER, danseuse classique d’origine argentine (Née le 6 novembre 1985 à BUENOS AIRES en Argentine) Elle déménage à New-York à l’âge de 13 ans. Elle étudie à la School Of American Ballet. En 2004, elle rejoint le New York City Ballet comme membre du corps de ballet. Durant 13 ans, elle gravit les échelons et devient danseuse principale. Puis elle rejoint le San Francisco Ballet. Elle se produira avec Mathilde Froustey et Maria Kochetkova.

Yasmine NAGHDI, danseuse classique britannique (Née le 25 mars 1992 à LONDRES en Angleterre) Débute sa formation professionnelle à la Royal Ballet School en 2004 et reçoit le « First Prize Classical Excellence ». Elle rejoint le corps de ballet en avril 2010 et en juin 2017 elle devient danseuse principale. Elle reçoit le prix de « la danseuse la + remarquable » en 2007 à 16 ans et elle est nommée « meilleure danseuse » en 2018 au « National Critics Dance Awards ».

Ekaterina KRYSANOVA, ballerine russe (Née le 22 mars 1985 à MOSCOU en Russie) Moins médiatisée que sa collègue Natalia Ossipova mais valeur sûre du Bolchoï, elle se présente au concours d'entrée à l'école de danse du Bolchoï à 9 ans et sera recalée avant d'intégrer le ballet à 16 ans. Diplômée de l'École de danse, elle est engagée dans le corps de ballet dès la fin de son cycle scolaire, en 2003. Elle devient danseuse principale le 3 décembre 2011.

Yuhui CHOE, ballerine coréenne (Née en 1986 à FUKUOKA au Japon) Débute la danse classique à 5 ans. 14 ans : quitte sa famille et s'installe à Paris pour s'entraîner avec Daini Kudo et plus tard Dominique Khalfouni car elle est fan d’Élisabeth Platel. En 2002, elle remporte le 1er prix et le prix de danse contemporaine au Prix de Lausanne. Elle intègre alors le Royal Ballet avec le grade d'apprentie ; elle obtient celui d'artiste l'année suivante.

Julie KENT née Julie COX, danseuse classique américaine (Née en 1969 à BETHESDA dans le Maryland) Père physicien nucléaire et mère ballerine devenu hôtesse de l’air. 8 ans, débute le ballet. 1985, apprenti à l’American Ballet Theatre (NY). 1986, rejoint le corps de ballet de l’American Ballet Company (NY). 2000, apparait dans le film Danse ta vie et reçoit le prix Benois de la Danse. Après 29 années au sein de l’ABT elle est la + ancienne danseuse principale de l’histoire de la compagnie.

Maya SCHONBRUN, danseuse classique américaine (Pas d’informations) Danse depuis l’âge de 3 ans et s’entraine à la danse classique depuis l’âge de 13 ans. À 16 ans, elle danse à la Master Ballet Academy. Elle remporte le Rising Star Award at China IBCC (2019) et participe lors de la finale du YAGP 2019. À force d’implication et de travail avec ses professeurs, elle termine 1ère dans les catégories junior (2019) et senior (2020).

Precious Adams, danseuse de ballet américaine (Née à CANTON dans le Michigan) 7 ans, débute la danse. 9 ans, étudie le ballet classique à l’Académie de Ballet Russe. À l’American Ballet Theatre (NY), participe à 3 stages d'été consécutifs. Après l'Académie de danse Princesse Grace de Monaco (Monte-Carlo), discriminée durant un stage d’été à l’Académie de chorégraphie de Moscou en 2011, elle rejoint l’English National Ballet en 2014 comme danseuse professionnelle. La même année, elle est lauréate du Prix de Lausanne. En 2017, promue 1ère danseuse. 2018 : elle explique qu’elle se produirait avec des collants bruns assortis à sa couleur de peau.

May NAGAHISA, ballerine japonaise (Née à Hyogo) 13 ans, May part étudier à l'Académie Princesse Grace de Monaco. Alors qu'elle était étudiante, elle a été découverte et invitée à se produire sur la scène du Théâtre Mariinsky. Elle a rejoint la compagnie après l'obtention de son diplôme. Elle est devenue 2 ème soliste à l'âge de 18 ans. Son nom, May, vient du fait qu'elle est née au mois de mai.

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Yuka FUKUDA, ballerine japonaise (Née à TOKYO au Japon) Formée au Tokyo Junior Ballet et à l'Asami Maki Ballet Arts. Arrivée aux États-Unis, s’est formée à l'université George Mason en Virginie et à l'école Ailey à New York. Obtient son diplôme en 1999, est invitée à rejoindre la 2ème compagnie d'Ailey, Ailey II, avec laquelle elle a joué de 1999 à 2002. A ensuite été membre de la compagnie du Dallas Black Dance Theatre pendant 2 ans.

Antonio CASALINHO, danseur classique portugais (Né le 14 juin 2003 à LEIRIA au Portugal) 2011 : Débute la danse à l’âge de 8 ans. Rentre à l’Académie de danse Annarella Sanchez située à Leiria. 2015 : décroche le prix espoir à YAGP Paris puis YAGP New-York. 2017, gagne la 3ème édition de Got Talent Portugal. 2018, remporte le grand prix junior à YAGP Paris et obtient la médaille d’or au concours international de ballet de Varna en Bulgarie. 2019 : remporte le grand prix YAGP Paris, catégorie senior. 2021 : vainqueur du prix de Lausanne et remporte le prix de danse contemporaine.

Kimin Kim, danseur classique sud-coréen (Né le 28 octobre 1992 à SÉOUL en Corée du Sud) Fils d’un fonctionnaire et d’une musicienne, il se lance dans la danse à 10 ans. Il étudie à l’école de ballet de Séoul et à l’université nationale des arts de Séoul auprès de Vladimir Kim. Obtient en 2016 le prix Benois de la danse. 1er soliste au Mariinsky en 2012, il est le 1er danseur étranger à avoir été nommé étoile au Mariinsky en avril 2015. Danseur principal du Mariinsky, il se présente sur les grandes scènes internationales.

Misty Copeland, danseuse classique américaine (Née le 10 septembre 1982 à KANSAS CITY dans le Missouri) Misty grandit dans le quartier de San Pedro à Los Angeles. Elle Intègre le corps de ballet de l’American Ballet Theatre en 2001 mais se blesse. Nommée soliste de l’ABT en 2007 et première danseuse en 2015, elle est considérée comme un enfant prodige malgré ses débuts tardifs.

Paul Rivard, danseur classique français

(Né à ORLÉANS) Découvre la danse grâce au film Billy Elliot. Entre à l’Académie de Danse Classique d’Émilie Plotton à Orléans, à 5 ans. Dès 8 ans, admis à l’École de danse de l’Opéra de Paris. Il devient par la suite élève du VM Ballet, une école de danse classique à Toulouse créée en 2004 par Vinciane Ghyssens. Participe en 2019 au concours YAGP Paris. Décembre 2020 fait partie des 5 danseurs sélectionnés pour « Prodiges Saison 7 » sur France 2.

Rémi Wörtmeyer, danseur, chorégraphe, peintre et sculpteur australien (Né en Australie) Rejoint le Dutch National Ballet en 2010 en tant que grand sujet puis est promu soliste l'année suivante. En 2013, il est nommé premier danseur. Rémi a été formé à l'Australian Ballet School et a ensuite dansé avec l'Australian Ballet à Melbourne et avec l'American Ballet Theatre à New York pendant un an. Il a reçu le prix du public 2014 au Dance open festival 2014 à Saint-Pétersbourg, en Russie.

Siphesihle November, danseur classique africain (Né à ZOLANI en Afrique du Sud) Siphe November est né à Zolani, en Afrique du Sud, il a été formé à l'École nationale de ballet du Canada. Il rejoint le Ballet national du Canada en tant que membre du Corps de ballet en 2017. Il est promu premier danseur en 2021.

Steven McRae, danseur de ballet australien (Né le 19 décembre 1985 à SYDNEY en Australie) Son père est électricien automobile et passionnée de sport automobile. 1992 : Steven commence à danser à 7 ans. Il prend des cours de claquettes et de danse classique. Il se donne à fond pour la danse classique avec Hilary Kaplan et remporte le prix de Lausanne à 17 ans. En 2004 il intègre le Royal Ballet, il est étoile en 2009 soit 5 ans plus tard.

Michæla DePrince, danseuse classique américaine d’origine sierra-léonaise (Née le 6 janvier 1995 en SIERRA-LEONE en Afrique de l’Ouest) D’une famille de confession musulmane, elle grandit dans un orphelinat en Sierra Leone. 1999 : adoptée par un couple de confession juive, Elaine et Charles DePrince, elle débute la danse classique aux États-Unis. Puis elle se consacre à ses entrainements de danse classique à la Rock School for Dance Education à Philadelphie. 2012 : rejoint le Dance Theatre of Harlem. 2013 : rejoint la compagnie junior du Dutch National Ballet dont elle est sujet en 2016.


S’habiller : Tenues de danse classique Les vêtements de danse sont codifiés, ne pas entraver le danseur, permettre au maitre de juger l’alignement.


Les vêtements de danse sont parfaitement codifiés et très stricts ; leur but est de permettre la liberté des mouvements, de ne pas entraver le danseur au cours des rotations et de permettre au maître de juger l'alignement et la technique de son élève. Le justaucorps ou le t-shirt blanc cintré, le collant ou legging et des demi-pointes (plutôt que des chaussettes) sont appropriés. « Cette tenue de base permettra au professeur d'avoir une meilleure lecture corporelle. Si elle vous semble rédhibitoire, pensez cependant à garder le ventre et le bas du dos assez visibles. Le ventre ou ceinture abdominal doivent être maintenus, et la cambrure, au bas du dos, évitée. Enfin, la capsule du genou doit être, elle aussi visible, pour assurer le travail des jambes », explique Lorena Lopez. Pour les femmes, le vêtement traditionnel est constitué d'un justaucorps ou un maillot de corps, d'un collant de danse et, éventuellement, d'une jupette. Le tutu est réservé aux représentations. Pour les hommes, un collant de danse ou un legging de couleur foncée (gris, noir ou bleu) et un t-shirt blanc près du corps suffisent. Si vous ne désirez pas porter de collants, vous pouvez opter pour un pantalon ou un short. Pour les justaucorps, plusieurs marques ont désormais des lignes tendances, qui n'oublient pas les corps non-filiformes. Bloch et Sansha sont les plus prisées. Enfin, n'oubliez pas de vous attacher les cheveux. Pas besoin d'un chignon impeccable façon petit rat de l'Opéra, mais des mèches dans la figure peuvent vite être gênantes.


Une entreprise française : la marque Degas Fournisseur officiel du Ballet de l’Opéra national de Paris et de l’École de danse de l’opéra de Paris.

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Créée en 1992 par Pierre Chatel la société a été reprise en 2016 par Aurélie Frappaz, la maison Degas a toujours été une référence dans la fabrication de vêtements pour la danse. La marque est spécialement connue pour ses justaucorps et tuniques pour la danse classique. La marque DEGAS distribue ses modèles grâce au réseau de boutiques spécialisées en France comme à l’étranger. La danse « Fabriqué en France » s’exporte au-delà des frontières, le made in France jouit d’une excellente réputation à l’étranger. Fournisseur Officiel de l'École de Danse de l'Opéra National de Paris et du Ballet de l’Opéra National de Paris : les modèles de la marque sont portés chaque année pour les petits rats de l'École de Danse. La qualité et la créativité des modèles en ont fait une marque incontournable. Présente à la Grande Exposition du Fabriqué en France qui était organisée au Palais de l’Élysée en janvier 2020, la marque Degas. Une vraie fierté pour l’entreprise et pour les salariés qui la font vivre au quotidien ! Soulignons également le savoir-faire français pour les chaussons de danse entièrement fabriqués à la main. Degas est donc une très jeune marque, depuis 25 ans, la marque s’évertue à offrir à ses passionnés un style unique pour la danse avec toujours les mêmes lignes directrices : l’élégance alliée à la qualité.


Le chausson amélioré : « la ballerine » Le terme « ballerine » désigne à l’origine une danseuse professionnelle de ballet. C’est pourquoi ce terme désigne une chaussure ressemblant aux chaussons de danse.

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Une ballerine est une chaussure féminine fermée et décolletée à bouts ronds et souvent plate possédant parfois un talon très mince ou aucun talon. C'est en 1932 que Jacob Bloch, originaire d'Australie, crée à Londres un atelier de confection de chaussons de danse améliorés, qu'il nomme par la suite « Ballerines ». Sa passion pour l'opéra, et son sens de l'observation le conduisent à la confection d'un chausson plus confortable pour les danseurs. Le terme « ballerine », datant des environs du XVème siècle, désigne à l'origine une danseuse professionnelle de ballet. C'est pourquoi ce terme désigne une chaussure ressemblant aux chaussons de danse. René Caty, dont l'atelier de chaussures de luxe était implanté à Romans (Drôme), imagine une utilisation plus courante de la ballerine de danseuse et la commercialise au grand public au début des années 1950. Une ballerine est une chaussure féminine fermée et décolletée à bouts ronds et souvent plate possédant parfois un talon très mince ou aucun talon. Certaines vedettes de cinéma ont popularisé cet accessoire à partir de 1956 où la ballerine devient réellement une « chaussure de ville », Audrey Hepburn avec ses ballerines à mini-talon de marque Ferragamo. Les ballerines se développent de plus en plus et deviennent incontournables dans le domaine de la mode : Chanel et sa ballerine bicolore, mais également la marque Repetto qui devient une icône à travers le monde, ainsi que la marque Lanvin peu à peu.


Marque française de chaussures de danse Ambassadeur de la marque en 1970, Serge Gainsbourg. Le mocassin « Michael » sort en 2009 en hommage à Michael Jackson, une nouvelle semelle gomme est créé en 2016 pour la ballerine baptisée « Junon » et une collaboration dans la mode est annoncée en 2019 avec Sia pour la collection : Sia, « I love you keep going ».

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En 1947, Rose Repetto crée, sur les conseils de son fils Roland Petit (chorégraphe et danseur français), ses premiers chaussons, dans un atelier situé à deux pas de l’Opéra de Paris, avec la technique du « cousu retourné », un savoir-faire pratiqué à la main. En 1959, elle installe sa boutique à une adresse prestigieuse, le 22, rue de la Paix. Il faut dire que les chaussons Repetto ont acquis, en une décennie, leurs lettres de noblesse puisqu’en 1956, Rose Repetto a créé, à la demande de Brigitte Bardot, grande star de l’époque et ancienne danseuse, les ballerines Cendrillon. Ces dernières sont désormais indissociables du film Et Dieu créa la femme, dans lequel Bardot est au firmament de sa carrière. De nombreuses pointures de la danse se fournissent alors chez Repetto : Maurice Béjart, Rudolf Noureev ou encore Mikhaïl Barychnikov. En 1970, Jane Birkin entraîne Serge Gainsbourg dans la boutique Repetto. Il adopte la Zizi, dessinée à l’origine pour la femme de Roland Petit, Zizi Jeanmaire et devient ambassadeur de la marque Repetto. Après la mort de Rose Repetto, en 1984, la marque se banalise et tombe en désuétude. Il faut attendre 1999 et que Jean-Marc Gaucher (ancien PDG Reebok France) reprenne les rênes de la société pour que celleci retrouve de sa splendeur. Il fait de Repetto une marque de luxe. En 2009, création du mocassin Michael, en hommage à Michael Jackson. Il séduit homme et femme. Une tendance « no gender » qui reste d’actualité aujourd’hui. Innovation en 2016 avec la nouvelle semelle gomme, qui confère une souplesse inégalée à la ballerine baptisée Junon. Repetto by Sia. En 2019, la maison française et la pop star américaine annoncent une collaboration exceptionnelle dans la mode le temps d’une collection, Sia – « I love you, keep going ».


Film de Taylor Hackford. Genre : Musique, comédie dramatique. Date de sortie : 22 janvier 1986 (France). Durée : 2h 17min. Avec Mikhail Baryshnikov, Gregory Hines, Jerzy Skolimowski.

Entre le Kirov et les bases militaires, dans l’obscure et paranoïaque U.R.S.S. des années 80, deux danseurs en quête de liberté s’affrontent dans un duel artistique et culturel fracassant, avec comme seule arme… la danse. Un danseur étoile russe, du Kirov, passé à L'Ouest, ayant fui la Russie, condamné par contumace et un danseur de claquettes afro-américain, star du music-hall, pacifiste convaincu, passé à l'Est après son refus de combattre au Vietnam.

Film de Darren Aronofsky. Genre : Drame, thriller. Date de sortie : 9 février 2011 (France). Durée : 1h 48min. Avec Natalie Portman, Mila Kunis, Vincent Cassel.

Au New York City ballet. Le Lac des cygnes de Piotr Ilitch Tchaïkovski. Le maître de ballet Thomas Leroy, décide pour sa nouvelle mise en scène de ne choisir qu'une seule danseuse pour interpréter les deux rôles principaux. Nina, étoile du ballet, est parfaite pour danser le cygne blanc, innocent et pur. Persécutée, le personnage du cygne noir se confirme. Elle se confronte à son entourage et se renferme dans des délires fantasques et paranoïaques jusqu’à l’avènement du rôle et l’aboutissement de son rêve.

Film de Ralph Fiennes. Genre : Biopic et drame. Date de sortie : 19 juin 2019 (France). Durée : 2h 07min. Avec Oleg Ivenko, Ralph Fiennes, Louis Hofmann.

Jeune prodige du célèbre ballet du Kirov, Rudolf Noureev est à Paris en juin 1961 pour se produire sur la scène de l’Opéra. Fasciné par les folles nuits parisiennes et par la vie artistique et culturelle de la capitale, il se lie d’amitié avec Clara Saint, jeune femme introduite dans les milieux huppés. Mais les hommes du KGB chargés de le surveiller ne voient pas d’un bon œil ses fréquentations occidentales et le rappellent à l’ordre. Confronté à un terrible dilemme, Noureev devra faire un choix irrévocable, qui va bouleverser sa vie à jamais. Mais qui va le faire entrer dans l’Histoire.

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500 ans d’histoire du ballet dans un ouvrage visuel et familial : •

Les œuvres classiques (Giselle, Le Lac des cygnes…) comme les créations plus contemporaines (Chroma…), résumées et analysées.

Les grandes périodes, les techniques et expressions emblématiques.

Les portraits de chorégraphes, compositeurs, danseurs et danseuses internationaux (de Pierre Beauchamp à Akram Khan en passant par Marius Petipa, Martha Graham et Sylvie Guillem).

Les grandes compagnies et les lieux de danse incontournables dans le monde.

EXTRAIT À CONSULTER SUR :

Ballet. Une histoire illustrée de Viviana Durante. DANSER est un mensuel de danse généraliste qui aborde toutes les formes de danse, le magazine référence depuis sa création en 1983, de la danse classique ou contemporaine en passant par le tango, le jazz, ou encore les danses du monde… C’est un magazine qui s’ouvre à tous les goûts en matière d’expression chorégraphique. Toujours en recherche d’amélioration, pour séduire son public jeune et exigeant, DANSER a lancé une nouvelle formule depuis le numéro de juin 2006 qui laisse davantage de place à l’info, aux critiques et aux conseils pratiques.

Ce livre de 20 exercices conçu graphiquement par MariePaule Jaulme, suivi artistiquement par Solène Lavand sous la direction de Sarah Kœgler-Jacquet est organisé comme un cours de danse : il commence par des exercices à la barre pour l’échauffement et se poursuit par ceux du milieu (exercices que tu peux faire au milieu d’une pièce). Il se termine par la révérence. EXTRAIT À CONSULTER SUR :

Simplissime : Le livre de danse classique le + facile du monde.

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Le Centre national de la danse (CND) est une institution dépendant du ministère de la Culture et de la Communication français et dévolu à la danse sous tous ses aspects : la promotion de spectacles et de chorégraphes, la diffusion de la culture chorégraphique, la création artistique, et la pédagogie destinée aux élèves confirmés. Les missions du Centre national de la danse sont relativement différentes des Centres chorégraphiques nationaux, lieux de création pure, alors que le CND serait à rapprocher d'un conservatoire (pour ses cours, diplômes et services de documentation) au sens pédagogique du terme. Le CND met toutefois gratuitement à la disposition de compagnies régionales 3 studios de répétitions. Les missions du Centre national de la danse s'ordonnent autour de grandes priorités : • Le soutien à la création et à la diffusion, • Les formations destinées aux artistes chorégraphiques et aux enseignants de la danse, • La prise en compte des conditions d’exercice des professions de la danse, • Le développement de la culture chorégraphique. L’édifice a été conçu en 1965 par l’architecte « brutaliste » Jacques Kalisz, à la demande de Jean Lolive alors maire communiste de Pantin. Entre 2000 et 2003, deux architectes, Antoinette Robain et Claire Guieysse, procèdent à la rénovation du bâtiment tout en l’adaptant aux besoins du Centre national de la danse : • 11 studios de répétition dont 3 ouverts au public pour des spectacles ou des performances. • 1 foyer pour les danseurs (correspondant originellement au commissariat du « Palais du peuple », formant un atrium intérieur coloré), • Une trentaine de loges (correspondant aux anciennes cellules de garde à vue des prisonniers), • Une maison des compagnies, • Une médiathèque, • Une salle de projection, • Des espaces d'expositions, • Des salles de cours et des bureaux pour l'administration développés sur 4 niveaux. Le CND Lyon-Rhône-Alpes, dans les 740 m2 disponibles, dispose de 3 studios de danse, et d’une salle de réunion pour accueillir les professionnels. Le réalisateur Jan Kounen utilise le potentiel plastique et dynamique du CND pour tourner en 2006 la majorité des scènes de son film 99 francs.

JabbaWockeeZ est une troupe de 10 danseurs hip hop, créée en 2003 par Joe Larot, Kevin Brewer et Phil Tayag. Le nom « JabbaWockeeZ » est dérivé du poème de Lewis Carroll, Jabberwocky. Les membres du groupe sont : • • • • •

Ben « B-Tek » Chung Cris « Cristyle » Gatdula Kevin « Keibee » Brewer Rynan « Kid Rainen » Paguio Jeff « Phi » Nguyen

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Phil « Swaggerboy » Tayag Eddie « Eddie Styles » Gutierrez Saso « Saso Fresh » Jimenez Randy « DJ Wish One » Bernal Joe « Emajoenation » Larot

Le moringue réunionnais, également appelé « bataille créole », est un élément du patrimoine réunionnais. Le moringue a été reconnu comme discipline sportive en 1996 par le ministère de la jeunesse et des sports bien que les gestuelles se rapportent aux danses tribales. Cet art martial auparavant dissimulé, associe danses, techniques martiales et percussions. C'est un ancien champion de France de boxe française, Jean-René Dreinaza, qui a permis la redécouverte de cet art de combat, pratiqué en secret par les esclaves dans les plantations de café ou de cannes à sucre de l'île Bourbon< ; La tradition orale avait gardé le souvenir de quelques moringueurs célèbres : Laurent le diable, Coco l'enfer, Henri la flèche... Mais la pratique du moringue avait complètement disparu à la Réunion dans les années 1950-1960, sans doute parce qu'il rappelait trop l'esclavage et la colonisation. C'est en interrogeant les anciens et en se rendant sur la grande île voisine de Madagascar, où ce type de lutte est encore pratiqué, que Jean-René Dreinaza a pu codifier les techniques du moringue. Les lutteurs sont torse nu, vêtus seulement d'une « mauresque », culotte de toile blanche s'arrêtant aux genoux. Ils utilisent exclusivement les coups de pied. Le combat est précédé d'un rituel précis. Les moringueurs accroupis dessinent un huit dans la poussière du sol, afin de demander aux ancêtres de leur donner la force. Puis ils se défient en se lançant l'un contre l'autre, poitrine contre poitrine. D'abord pratiqué par les cafres, c'est-à-dire les descendants des esclaves africains, le moringue est désormais répandu dans toutes les catégories de la population réunionnaise. Beaucoup de filles s'y sont mises. La capoeira apparaît au Brésil en 1537, avec la déportation de milliers d’esclaves venus d’Angola pour travailler dans les champs de canne à sucre. Les colons portugais dispersent les esclaves pour mieux imposer leur autorité. Possédant chacun un dialecte qui leur est propre, les Africains parviennent difficilement à communiquer entre eux. Arrachés à leur terre d’origine, ils ne perdent pas pour autant leur identité. Éprit de liberté, ce peuple d’esclaves commence à développer des techniques d’auto-défense et d’esquives. Ils mettent au point une technique de combat déguisée. Ils cachent l’apparence de la lutte derrière la danse et les rythmes musicaux. Leurs maîtres pensent que ce ne sont que des jeux et autres danses traditionnelles africaines. Or, les esclaves développent au fil des jours un véritable art du combat. La révolte gronde dans les champs de canne à sucre. La capoeira angola est en train de naître de cette volonté d’émancipation. La ruse des esclaves ne dure qu’un temps. Les colons finissent par interdire cette pratique qu’ils jugent subversive. Les répressions sont d’une extrême violence. Les esclaves pris en flagrant délit sont, soit mutilés, soit tués sur-le-champ. Au 17ème siècle, les plus tenaces, qui parviennent à s’échapper des exploitations agricoles, commencent à se regrouper dans des communautés rurales isolées, appelées Quilombos. En dépit d’une répression féroce contre les capoeiristes, cet art-martial continue d’être pratiquée et devient un véritable symbole révolutionnaire. Ce combat dansant incarne la lutte du peuple afro-brésilien pour la liberté.

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La Fédération française de danse (FFDanse) est une association loi de 1901 créée en 1969 dont l'objet est le développement et l'organisation de la pratique de la danse, de ses championnats et de sa pratique amateure et loisir. La FFDanse est agréé et délégataire du Ministère chargé des Sports, c'est la seule fédération de danse agréée et subventionnée par le Ministère chargé des Sports dont elle a délégation de pouvoir. Elle est également soutenue par le Ministère de la Culture et de la Communication. Ayant une mission de service public elle est chargée de promouvoir l’éducation par les activités physiques et sportives, le développement et l’organisation de la pratique de la danse, elle a également pour mission de rassembler, de fédérer, de représenter, et d'accompagner les associations, les organisations à but lucratif et les pratiquants de toutes les danses, d'assurer la formation et le perfectionnement de ses cadres bénévoles, et d'organiser les compétitions sur l'ensemble du territoire afin de délivrer les titres officiels de « champion de France », de région, et de département. Elle délivre également des licences. La FFD propose une multitude de pratiques de la danse, qui se regroupent plusieurs catégories : les danses artistiques, les danses latines, les danses standards, le rock et disciplines associées, les danses de société, le country line, les danses historiques, le hip-hop, la pole dance, ainsi qu'une catégorie en construction, avec d'autres danses telles que la salsa, le bachata et le tango argentin, notamment. La danse est à la fois un sport, un art et un loisir. La FFDanse a soutenu la compétition de danse same-sex des Gay games 2018. Elle l’a aidé dans l’organisation, et y a envoyé son corps arbitral pour juger les compétiteurs. La FFDanse est présente sur les grands événements sportifs internationaux tels que les Jeux Mondiaux, les World Artistic Games, les championnats d'Europe et du Monde de rock (WRRC), de danses sportives (WDSF) et de country (UCWDC), pour lesquels elle constitue des Équipes de France. La FFDanse organise par ailleurs plus de 100 compétitions sur le territoire chaque année, 40 manifestations (stages, festivals, rencontres…) et plusieurs compétitions internationales. C'est en 1920 que commencèrent les premières compétitions de danse de salon. En 1924, les compétitions s'organisent sous l'égide de l'ISTD (Imperial Society of Teachers of Dancing). Les danses seront alors codifiées et standardisées ce qui permet de les enseigner de la même façon à tous ainsi que de pouvoir organiser des compétitions. Dans les années 1950 les danses latines intégrèrent ce corpus de danses, les anglais les codifièrent comme ils l'avaient fait avec les danses standard. Ceci explique que la danse, telle qu'elle est codifiée, s'éloigne parfois de celle dont elle emprunte le nom à l'origine. La FFDanse est membre du Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF), et la World Dance Sport Federation (WDSF), de la World Rock ‘n ‘roll Confederation (WRRC), de la World Country & Line Dance Federation (WCLDSF) et du Conseil International de la Danse.

Née en février 2000 autour de personnalités fortes (Mohamed, Salah, Lamine, Si'Mhamed, Kamel) Vagabond Crew est aujourd’hui détenteur de plusieurs titres sur le circuit des championnats du monde de Battles et peut se targer d’avoir représenté la France face aux meilleures formations internationales. En matière de création chorégraphique Mohamed Belarbi, qui est demeuré solidement à la tête du groupe, à la particularité d'être un auteur rare avec trois créations totalement autoproduites à son actif à ce jour. Il ne crée que quand il en ressent le désir ou l'urgence et surtout il écrit avec l'énergie de la rue et des battles. Le style est direct et lisible, l'histoire se suit comme un film et les codes, les déplacements, les formations sont ceux de la danse hip-hop. « Chienne de Vie », la première création est le fruit de l'expérience de la rue des membres fondateurs de Vagabond Crew durant les tournées d'été dans le sud de la France. Ce sont les rencontres durant les nuits à la belle étoile qui ont donné le nom à la troupe et inspiré cette première création. La compagnie Vagabond Crew puise son originalité dans son attachement viscéral à l'univers des battles et dans la caractérisation de ses danseurs, des personnalités fortes issues de toutes les origines sociales, ethniques et géographiques qui partagent des valeurs communes. C'est la particularité du groupe, les vagabonds ne représentent pas une ville mais des valeurs éthiques et une vision particulière de la danse. Chacun de ses membres à une histoire et un parcours qui le relie naturellement au groupe et permet cette cohésion.

La contorsion est une discipline acrobatique pratiquée au cirque, en gymnastique et en cabaret-variété. Elle est basée sur des mouvements de flexion et d'extension extrêmes du corps humain. Elle nécessite une importante souplesse, une aptitude physique souvent naturelle, associée à un long (plusieurs années) et exigeant entraînement. Dans quelques très rares cas, certains contorsionnistes sont atteints du Syndrome d'Ehlers Danlos, une maladie génétique qui modifie la structure du collagène et rend les tissus conjonctifs très élastiques. L'un des pères de la contorsion est Eduard Klischnigg (1813-1877) qui étonna ses amis aux XIXème siècle en leur faisant croire qu'il avait des os en caoutchouc. La plupart des contorsionnistes ont une souplesse plus marquée vers l'avant ou vers l'arrière. Il est rare qu'un même contorsionniste puisse travailler dans les deux directions, même si certains cirques l'exigent. Variétés de contorsions : • • • • •

Contorsion avant : place ses jambes de part et d'autre de son cou ou s'incline jusqu'à toucher sa ceinture, les jambes bien tendues. Contorsion arrière : couché sur le sol ou en équilibre sur ses mains posées au sol, touche un de ses pieds avec sa tête. Grand écart : au sol, les jambes sont tendues à 180 degrés dans des directions opposées. Posture courante en gym et en danse. Entérologie : replie de la totalité de son corps dans une boîte qui est manifestement trop petite pour le contorsionniste. Dislocation : passe son bras derrière la tête, puis par-dessus son épaule et le laisse pendre le long de sa poitrine.

Le contorsionniste peut choisir entre un style de présentation agréable et élégant, athlétique, mystérieux, choquant, sensuel voire érotique ou encore humoristique en fonction de la chorégraphie ou des tenues vestimentaires. Exemples de numéros d'acrobaties contorsionnistes particuliers : • • • •

L'adagio (numéro de cirque) : l'homme porte la contorsionniste pendant qu'elle effectue ses figures sur un fond musical. La poupée de chiffons : le contorsionniste est tassé dans une boîte, à l'évidence, trop petite pour le contenir. Le Web espagnol : le contorsionniste exécute des figures suspendues au plafond par un anneau de corde recouvert de tissu. Les variantes de ces exercices sont nombreuses Les artistes peuvent faire tourner des cerceaux, jongler ou jouer d'un instrument.

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Amélie Bertrand étudie dans sa jeunesse le piano et le chant au CRR (Conservatoire à Rayonnement Régional) de Paris. Ces années en CHAM (Classes à Horaires Aménagés section Musique) lui permette d’expérimenter la scène, elle côtoie de grands artistes en coulisse et des élèves des CHAD (Classes à Horaires Aménagés section Danse). Amélie veut danser, à 13 ans, elle finit par convaincre ses parents de l’inscrire aux cours de danse. En 2009, elle créera un blog culturel qui deviendra par la force du destin un blog de danse. Quelques années plus tard, journaliste-pigiste pour Europe1 et M6, elle se forme sur le terrain. En 2013, elle convertit son blog de référence en site à part entière, « Danses avec la plume », DALP pour les avertis, média qui se veut à la fois léger et pertinent sur le monde de la danse en général voit le jour. Infos, humeurs sur le vif, critiques de spectacles, interviews en coulisse, agenda…

LE LIEN VERS LE SITE WEB :

DALP : Danses avec la plume. Sur Danse Classique.Info, consultez les renseignements utiles pour trouver une école de danse orientée « danse classique » pour le loisir ou pour la formation prépro (danse-étude) et professionnelle. Vous trouverez également les conservatoires (Toulouse, Paris) et quelques ballets juniors. Vous avez aussi accès à des informations sur de nombreuses personnalités de la danse. Retrouvez + de 1300 personnes du monde de la danse, principalement classique : •

Par fonction : les danseurs/danseuses, les chorégraphes, les professeurs de danse, les maîtres de ballet, les directeurs de la danse, les directeurs d’école, les directeurs de compagnie et même des élèves danseurs.

Par distinction : les étoiles, les premiers danseurs/danseuses et les solistes. Découvrez aussi les 5 échelons du ballet de l’Opéra de Paris.

Page des fans du Ballet de l'Opéra de Paris. (Non-affiliée à l'Opéra National de Paris). Etoiledelopera.e-monsite.com est un annuaire et un moteur de recherche des danseurs et danseuses de l’Opéra de Paris : •

Listes classées par ordre alphabétiques pour les danseurs et danseuses.

Par années pour les ballets (certains ballets qui n’ont pas été créés à l’Opéra sont marqués d’un astérisque).

Des biographies des danseurs et danseuses étoiles de l’Opéra de Paris sont proposées. Les différentes biographies sont classées par années.

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Série télévisée américaine de la compétition de télé-réalité produite par Jennifer Lopez. Des danseurs du monde entier vont s'affronter sur tous les styles que ce soit du hip hop, du ballet ou de la danse de salon. Divisés en trois catégories (moins de 16 ans, groupes de 1 à 4 de plus de 16 ans, groupes de 5 et plus de plus de 16 ans), les participants s'affronteront sur plusieurs étapes (auditions, mise en duel...) pour qu'il ne reste plus qu'un groupe ou candidat par catégorie. Les trois finalistes seront alors opposés dans une grande finale où l'un d'entre eux pourra repartir avec un chèque d'un million de dollars.

Sia Kate Isobelle Furler, dite Sia, née le 18 décembre 1975 à Adélaïde, est une auteure-compositrice-interprète, réalisatrice, scénariste et productrice australienne. Elle débute au sein du groupe australien « Crisp » durant les années 1990, contribue à 3 albums du groupe britannique « Zero 7 ». Depuis 2000, elle mène une carrière solo et collabore avec d'autres artistes. Madison Ziegler, dite Maddie Ziegler, née le 30 septembre 2002 à Pittsburgh, est une danseuse, actrice et mannequin américaine. Elle Commence à prendre des cours de ballet à 2 ans au Laurel Ballet de Greensburg puis intègre l'Abby Lee Dance Company à 4 ans. Sia et Maddie Ziegler collabore au moins dans 6 clips : Chandelier, Elastic Heart, Big Girls Cry, Cheap Thrills, The Greatest et Thunderclouds.

De nos jours, les différents tissus technologiques permettent la fabrication de pointes presqu’ indestructibles, plus souples, plus confortables et qui résistent trois fois plus longtemps que leurs ancêtres, la NASA participe à l’élaboration de ce genre de tissu.

PLUS DE DÉTAILS SUR :

Les pointes de ballet accessoire miracle ou instrument de torture.

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Demi-pointes ou « plats » Chausson de danse.

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Les Demi-pointes sont des chaussons de danse. Ils sont de couleur rose, beige, noire ou blanche pour la danse classique, noire pour le modern jazz bien que le port de chaussons en modern jazz ne soit pas obligatoire. Les hommes remplacent généralement les chaussons roses par des blancs ou des noirs. Ces chaussons sont en cuir ou en toile. On y coud des élastiques afin qu'ils tiennent au pied. On peut également trouver des demi-pointes en toile à semelle entière ou bi-semelle. De plus, certaines danseuses portent des demi-pointes en satin de couleur blanche ou rose ou encore saumon. Certains chaussons ont des triangles élastiques sous la plante du pied, cela rend le chausson plus souple et fait une jolie ligne de pied lorsqu’on le pointe. Les demi-pointes s’achètent dans des magasins spécialisés en articles de danse, ou bien dans les grandes enseignes de sport. Après l’achat il faudra coudre des élastiques pour que les chaussons tiennent : • Soit un simple élastique qui passe par-dessus le cou-de-pied. • Soit des élastiques croisés qui maintiennent mieux le chausson sur la voûte du pied. • De nombreux modèles sont vendus avec des élastiques pré-cousus, croisés.


Pointes Technique en danse classique qui consiste à danser sur l’extrémité distale, aplatie, du chausson de danse ou pointes.


Par métonymie, le mot désigne aussi les chaussons de danse à semelles renforcées utilisés en danse classique. Le travail sur pointes est une technique en danse classique qui consiste à danser sur l'extrémité distale, aplatie, du chausson de danse ou pointes (par opposition aux chaussons de danse en demi-pointes appelés « plats »). Une paire de pointes est utilisée par les femmes et par quelques hommes (mais très rarement). Les hommes dansent habituellement des ballets classiques en demipointes. Une exception : il existe une version de La Fille mal gardée dans laquelle le garçon exécute une variation sur pointes. Les pointes apparaissent au début du XIXème siècle. Elles allongent la silhouette de la ballerine et la grandissent quand elle monte sur pointes donnant l'impression au spectateur que la danseuse flotte dans les airs. Utiliser des pointes abîme de toute façon les pieds, et les danseuses les ont, la plupart du temps, en très mauvais état.

Plus d’informations sur : https://fr.wikipedia.org/wiki/Pointes


La barre - Danse classique En danse classique, il est traditionnel de commencer la leçon par l'échauffement des muscles, en travaillant « à la barre », c'est-à-dire en s'aidant d'un léger appui sur une barre de bois placée horizontalement le long des murs du studio de travail. Cette barre est également placée dans un lieu proche de la scène pour permettre aux danseurs de « s'échauffer » avant de monter sur le plateau. La barre comme le milieu se faisaient à la fois à pied plat pour tous puis en demi-pointes pour les hommes et en pointes pour les femmes. Les enchaînements étaient réalisés dans toutes les directions, en-dehors comme en-dedans, le tout sur différents tempi. Les sauts de base étaient refaits en batterie. Batterie : on appelle batterie les mouvements des jambes qui s'entrechoquent une ou plusieurs fois pendant que l'on est en l'air lors de sauts. Explication enchaînements de sauts :

http://www.augustevestris.fr/spip.php?article213 Exemple échauffement à la barre :

https://youtu.be/yee1Yzwinuc « Faire la barre permet de s'échauffer, et de corriger des « défauts » que l'on a pendant les variations, les adages... Elle permet de se concentrer sur les détails, les équilibres, la souplesse, etc. On dit qu'on fait « une grande barre » lorsque l'échauffement est long, et complet. On dit qu'on fait « une petite barre » lorsqu'on s'échauffe rapidement. »

Exemple d’une grande barre L'ordre et la difficulté des échauffements changent selon les cours, les professeurs, et les niveaux... Quoi qu'il en soit, chaque exercice est réalisé 2 fois, à droite et à gauche : 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11.

Pliés en première, seconde, quatrième, cinquième. Petits dégagés pour les chevilles (tendre la pointe, la détendre...) Battements jetés Ronds de jambes à terre Fondus (sur demi-pointes ou pointes) Ronds de jambes en l'air Frappés (sur le coup de pied ou au genou) Petits et grands battements Pied sur la barre Pied dans la main Adage

Après les échauffements à la barre, les élèves commencent les exercices au milieu. 194


Les chaussons - Danse classique Pour la ballerine débutante, il peut être utile, de disposer du coton cardé à l'extrémité du chausson pour éviter les ampoules et amortir le choc du chausson sur les orteils. Cette pratique sera plus tard abandonnée lorsque la danseuse se sera familiarisée avec les pointes et sera remplacée par différentes astuces visant à maintenir les orteils réunis entre eux. Désormais, il existe aussi des embouts en silicone ou en tissu pour protéger les pieds de la douleur. Il est raisonnable de faire réaliser les chaussons sur mesure par un spécialiste expérimenté et de demander avis à son maître d'école. Il faut savoir qu'il existe différents moyens de protection des pieds de même que des « gels » médicaux pour atténuer la douleur et éviter des phlyctènes dans la mesure du possible.

Protection des pieds Néanmoins, il existe des solutions pour minimiser les « dégâts » causés aux pieds ou, du moins, leur symptôme principal, la douleur.

Différents moyens de protection • • • •

Embouts en silicone Embouts en tissu et en mousse Écarteurs d’orteils Coton cardé

Rarement les chaussons de pointe sont portés tels qu'acquis. La plupart du temps, il est nécessaire d'y coudre des rubans en satin afin de les maintenir chaussés convenablement aux pieds et d'empêcher le déchaussement, notamment lors du passage sur les demi-pointes. Certaines danseuses ressentent le besoin de briser leurs chaussons. Cette pratique, très controversée, permet à la danseuse de se sentir mieux dans ses pointes. Briser ou casser ses pointes permet aussi de mieux « monter » dessus. Par « bien monter sur pointes », on entend que seule la plateforme du chausson est en contact avec le sol lors de dégagés et que la cambrure du pied (union entre les petits os du tarse et les métatarses) est développée gracieusement.


Le ballet contemporain Afin de réaliser les numéros de danse les plus exigeants, le danseur se doit de sembler défier les lois de la pesanteur. Un haut niveau de forme physique est exigé dans ce but. Par exemple, au cours du grand jeté, le danseur (ou la danseuse) peut paraître planer. Physiquement son centre de gravité décrit une parabole comme le ferait un projectile. La capacité d'un observateur à estimer le centre de gravité lorsqu'un projectile change de trajectoire est limité. Pour donner cette illusion de flotter, le danseur allonge bras et jambes au maximum ce qui masque sa chute et donne au spectateur l'illusion qu'il vole, le saut du chat donne également l'impression que le danseur est suspendu dans les airs. Le contact avec le sol doit être parfaitement programmé. Le danseur plie les genoux et touche le sol sur la pointe des pieds. Il déroule alors son extrémité en direction du talon. Cette technique doit impérativement être enseignée par un maître expérimenté pour des raisons artistiques aussi bien que par mesure de sécurité. Depuis la fin du XVIIème siècle, le ballet est organisé de façon hiérarchique, eu égard à la qualité technique et à l'ancienneté du danseur dans la troupe. Chacun y tient un rang déterminé, une fonction particulière. La hiérarchie qui suit est celle adoptée par le Ballet de l'Opéra de Paris ; elle n'est pas universelle, bien qu'appliquée dans d'autres compagnies de ballet. •

Maître de ballet : directeur de la troupe des danseurs, chargé de la chorégraphie, des répétitions, de l'organisation de la troupe, parfois même de la musique des ballets. Cette fonction a considérablement changé puisque, de nos jours, le terme ne désigne plus que le répétiteur quotidien, le reste du travail étant souvent confié à un « directeur artistique ».

Danseuse (danseur) étoile : titre suprême accordé aux meilleurs premiers danseurs de l'Opéra de Paris depuis 1938 ; dans les grandes compagnies étrangères, on préfère le terme de soliste principal.

Premier danseur, première danseuse : rôles de solistes (les premiers danseurs tiennent régulièrement les rôles principaux dans les ballets du répertoire). Au XVIIIème siècle, on distingue les premiers danseurs « nobles », « demi-caractère » et « comiques » (voir Ballet d'action).

Sujet : danseur du corps de ballet, interprétant des rôles de solistes à l'importance grandissante.

Coryphée : terme grec désignant le chef des chœurs. Danseur ou danseuse du corps de ballet, auquel on confie momentanément un rôle de soliste, puis qui rentre dans les rangs du chœur.

Danseur figurant : membre du corps de ballet, n'ayant aucun rôle de soliste, mais qui met en valeur celui-ci.

Danseur surnuméraire : danseur en surnombre, c'est-à-dire qui n'est pas encore figurant titularisé.

Quadrille : ensemble de huit ou seize danseurs figurants, ainsi que le grade le moins élevé dans la hiérarchie de l'Opéra de Paris.


Techniques du ballet La technique du ballet vise à acquérir une souplesse anatomique des articulations qui permet d'exécuter les différents mouvements du vocabulaire de la danse. L'essentiel de la technique du ballet subit peu de différences en fonction des pays. Le ballet en général et plus particulièrement le ballet romantique met l'accent sur la méthode et l'accomplissement des mouvements qui diffère physiquement et esthétiquement en fonction de la méthode d'enseignement. Les principes fondamentaux de la technique du ballet restent les mêmes : attitude générale du corps, position adéquate, alignement de la tête et des épaules dans une verticale, silhouette longiligne, quantité et qualité des rotations jambe dirigée vers l'extérieur du corps (en dehors), danse sur les pointes et souplesse. Le but à atteindre est le parfait travail du pied, le port gracieux des bras et de la tête et une position esthétiquement correcte des différents angles. L'école de danse est, avant tout, l'école de la rigueur et de la discipline. Les exercices développent force musculaire, équilibre, souplesse et grâce. Les futures ballerines acquièrent la force du pied et des chevilles nécessaires à la technique sur les pointes. Il est fermement conseillé aux jeunes danseurs d'acquérir de bonnes habitudes et de protéger la santé de leurs os, muscles et articulations. Les méthodes d'enseignement de la danse du ballet sont appelées selon le nom de leur concepteur. Il existe 7 méthodes d'enseignement de la danse de ballet. Par ordre de notoriété décroissante : •

Méthode Vaganova (russe). C'est la plus connue et la plus couramment enseignée ;

Méthode de la Royal Academy of Dance. Créée par un consortium de danseurs européens dont Phyllis Bedells (Angleterre), Lucia Cormani (Italie), Édouard Espinosa (France), Adeline Genée (Danemark) et Tamara Karsavina (Russie), cette technique d'enseignement combine les méthodes des principales écoles de danse classique européenne (française, russe, italienne, anglaise et danoise). La méthode RAD est utilisée par 12 000 membres dans 70 pays ;

Méthode Cecchetti (italienne). Initiée par l'Italien Enrico Cecchetti (1850-1928), elle est enseignée à travers le monde par des écoles agréées de Imperial Society of Teachers of Dancing ;

Méthode Balanchine (américaine) ;

Méthode Legat d'après Nikolaï Legat (russe) ;

Méthode Vestris du Français Auguste Vestris, enseignée à Copenhague par Auguste Bournonville (1805-1879). Cette méthode est principalement enseignée, par tradition, au Danemark, patrie de Bournonville.

Ces techniques, fondées sur celles du ballet romantique, sont le support de bien d'autres styles de danse : hip-hop, danse moderne et contemporaine. Bien que subissant de légères variations selon les pays, les règles et le vocabulaire de la danse classique sont les mêmes dans le monde entier. Les différentes méthodes d'enseignement de la danse de ballet visent toutes à l'esthétique du danseur. Ceci est particulièrement vrai pour les extensions et le dynamisme des rotations de l'école russe alors que l'école italienne privilégie le travail de fond et les mouvements rapides des pieds. On pense que la Tarentelle, danse traditionnelle italienne, n'est pas étrangère à l'orientation du ballet italien.


Une technique : Le travail sur pointes Le travail sur pointes est une technique de ballet dans laquelle l'artiste se positionne en pointant son pied dans le chausson.

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Le travail sur pointes est rendu possible par l'utilisation de chaussures particulières dont l'extrémité aplatie est rigidifiée par une coque (que les ballerines appellent la « boîte ») actuellement en matériau composite. Les ballerines doivent posséder une force musculaire de la cheville et du pied ainsi qu'une technique suffisante avant de travailler sur pointes. L'acquisition de cette technique peut prendre entre 6 mois et 3 ans ou plus. Il est également important pour les jeunes débutantes, de ne pas aborder cette technique de ballet avant l'âge de 10 ans car cela dépend de la croissance du pied (les danseuses adultes qui viennent de commencer ne peuvent pas faire des pointes tout de suite car il faut avoir acquis une certaine préparation musculaire avant). En effet, avant cet âge, les os des pieds n'ont pas atteint la fin de leur croissance. Ils sont, en outre, insuffisamment calcifiés et peuvent être gravement endommagés par le travail sur les pointes. Les déformations qui en résultent sont définitives quelles que soient la force et l'adresse de la danseuse. De plus, ce ne sont pas que les os des pieds qui sont touchés par les déformations. Monter sur pointes avant d’avoir terminé de grandir peut déplacer le bassin et blesser les genoux. Enfin, la ballerine doit posséder des chevilles extrêmement solides. Le guide des marques et modèles de pointes : http://www.passionballet.com/chaussons-danse-classique-demi-pointes/guidedes-marques-et-modeles-de-pointes/ Le guide des chaussons de danse : pointés et demi-pointes : http://www.passionballet.com/chaussons-danse-classique-demi-pointes/


Suite : Monter sur pointes En danse classique, la pointe des orteils pose sur le sol. En danse néoclassique, les pieds sont fortement cambrés. Ce sont alors les ongles des orteils qui sont en contact avec l'extrémité du chausson.


La méthode française consiste à s'élever sur la pointe en passant par la demi-pointe. C'est également la technique adoptée par la Méthode Balanchine qui a élaboré nombre d'exercices spécifiques pour permettre une forte pression du pied en demi-pointe contre la résistance du chausson de pointe, assurant le moelleux des relevés ainsi que des atterrissages. Ce genre de technique permet à la danseuse de relever exactement là où se trouvent les orteils, avec un déplacement minimal de l'axe du corps de la danseuse, ce qui est particulièrement important pour la stabilité des tours et la rapidité des changements de position. Par contre, les méthodes russe et italienne propulsent la danseuse directement sur la pointe grâce à un léger saut. Dans ce dernier cas, les muscles du mollet sont moins sollicités et l'axe du corps de la danseuse se déplace au moment du relevé sur pointe. Les ballerines expérimentées utilisent une association des 2 méthodes. Chacune d'elles apparaît très tôt dans l'historique des pointes et les cordonniers italiens élaborent des « boîtes » plus dures pour leurs ballerines afin de leur permettre des pas plus complexes et de rester en équilibre sur pointes plus longtemps. Afin d'imiter les exploits des ballerines italiennes, les ballerines russes introduisent à leur tour des semelles plus rigides pour les porter au cours de ces pas difficiles. Comme il est pratiquement impossible de passer par l'étape de la demipointe dans ces chaussons très rigides, il a fallu introduire un léger saut (Les chaussons russes actuels ont une semelle bien plus rigide que les chaussons français). L'effort nécessaire pour rester sur pointes s'exerce à partir du corps dans sa totalité et non plus uniquement par les jambes. Les muscles abdominaux sont sollicités et le dos doit rester bien droit avec des muscles du cou gardés souples. Introduction des différentes techniques d’Écoles de Danse : https://www.dansesaveclaplume.com/a-la-barre/359396-les-differentes-ecoleset-techniques/

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Opéras et Ballets 1. Don Giovanni (sorti en 1979), film de Joseph Losey (né le 14 janvier 1909 dans le Wisconsin, décédé le 22 juin 1984 (à 75 ans) à Londres).

5. La Flûte enchantée (film d’opéra 1975) d’Ingmar Bergman (né le 14 juillet 1918 à Uppsala en Suède, décédé le 30 juillet 2007 à 89 ans à l’île de Faro en Suède).

2. Le Lac des Cygnes (créée le 4 mars 1877) de Piotr Ilitch Tchaïkovski (né le 25 avril 1840, décédé le 6 novembre 1893 (à 53 ans) à Saint-Pétersbourg).

6. Casse-Noisette (1892) de Piotr Ilitch Tchaïkovski (né le 25 avril 1840, décédé le 6 novembre 1893 (à 53 ans) à Saint-Pétersbourg).

3. Carmen (sorti en 1984), film de Francesco Rosi (né le 15 novembre 1922 à Naples, décédé le 10 janvier 2015 à 92 ans à Rome). 4. La Mort du cygne est un ballet de Michel Fokine (né le 23 avril 1880, décédé le 22 août 1942 à NewYork) créé en 1905 par Anna Pavlova (née le 12 février 1881 à Saint-Pétersbourg, décédée le 23 janvier 1931 (à 49 ans) à La Haye), inspiré du Cygne, treizième mouvement du Carnaval des animaux de Camille Saint-Saëns (Né le 9 octobre 1835 à Paris et décédé le 16 décembre 1921 (à 86 ans) à Alger, il a écrit douze opéras, dont le plus connu est Samson et Dalila (1877)).

7. La Petite Danseuse de Degas (créée le 25 avril 2003) à l’opéra Garnier, ballet de Patrice Bart (né le 30 juillet 1945 à Paris, Danseur étoile, Maître de ballet , Chorégraphe , Patrice Bart est Officier des Arts et Lettres, Officier de l'Ordre national du Mérite et chevalier de la Légion d'honneur. Il reçoit le Prix Nijinski (Université de la Danse) en 1974.) La Belle Hélène (1864), représentation en public, mise en scène de Jérôme Savary (né le 27 juin 1947 à Buenos Aires, décédé le 4 mars 2013 à Levallois-Perret). 8.


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Meilleures écoles de Danse Les écoles de danse sont des écoles où la rigueur et la discipline sont les deux mots les plus importants. Le mieux est de commencer la danse assez jeune pour installer les mécanismes des muscles, que l'on garde toute la vie. On trouve des cours de danse classique dans de nombreuses villes, notamment dans les conservatoires (appelés conservatoires de musique, danse et art dramatique en France). Quelques écoles sont renommées et forment plus spécialement des danseuses et danseurs professionnels de formations diplômantes (ex. DNSPD, Diplôme National Supérieur Professionnel de Danseur, seulement 6 établissements ou pôles supérieurs sont habilités par le ministère de la Culture à délivrer le diplôme). Ce sont par exemple l'école de danse de l'Opéra de Paris, le Royal Ballet School de Londres et l’académie de ballet Vaganova à Saint-Pétersbourg. Il existe d'autres écoles de danse moins connues comme l’institut Stanlowa.

Liste écoles de Danse prestigieuses • L'École de l’Opéra national de Paris à Nanterre (France). • La National Performing Arts School à Dublin (Irlande). • Le Bolshoï Ballet Academy à Moscou (Russie). • La Royal Ballet School à Londres (Angleterre). • La Juilliard School à New-York (États-Unis). Plus d’informations sur : https://bodylangage.fr/blog/les-meilleures-ecoles-de-danse-a-travers-le-monde/

Autres écoles Kishibe Ballet Studio à Tokyo https://kishibeballet.com Mt Eden Ballet Academy à Auckland https://www.meba.co.nz SAS Dance Company, Mauritius https://sasdancecompany.com Le Studio - Dance School, Mauritius https://www.lestudiodanceschool.com

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École de danse de l’Opéra national de Paris L’école de danse de l'Opéra national de Paris forme les futurs danseurs du ballet de l'Opéra national de Paris, l'une des plus prestigieuses compagnies de danse classique au monde. Fondée en 1713 par Louis XIV, l'école est aujourd'hui considérée comme la meilleure au monde. Cette école de danse est devenue un passage presque obligé pour évoluer parmi les étoiles du ballet de l'Opéra national de Paris puisque seule Ludmila Pagliero n'a pas été formée par cette institution. Il en va de même pour Hannah O'Neill chez les premières danseuses. Le fondateur de l'école de danse de l'Opéra national de Paris est Louis XIV. Louis XIV promulgue le 16 juillet 1713 le décret qui crée officiellement le « Conservatoire de danse », réservé aux danseurs de l’Académie royale de Musique. Ce n’est qu’en 1780 qu’un premier règlement atteste d’une école entièrement consacrée à des enfants, entérinant un usage apparu au fil du temps et qu’il était devenu nécessaire de clarifier sur les points essentiels : gratuité des cours comme l’avait imposé dès l’origine Louis XIV, sélection à l’entrée, frais et appointements, cadrage professionnel de ces apprentissages. L'École est d'abord située rue Saint-Nicaise, puis au sein du palais Garnier (1875). En 1983, Claude Bessy reçoit le soutien de Jack Lang, alors Ministre de la Culture, pour la construction d'un bâtiment indépendant pour l’École. À l'issue d'un concours d'architecture organisé en 1983, Christian de Portzamparc se voit confier le projet. L'École déménage en 1987 dans ce nouvel édifice situé à Nanterre, près du parc André-Malraux. Traditionnellement, les élèves sont répartis en 6 divisions. Ces divisions représentent l'avancement des études. Un élève débute ainsi sa première année dans la 6ème division et termine sa formation en 1ère division. De 1970 à 2001, Gilbert Mayer, considéré comme dieu de la pédagogie, est professeur du corps du ballet de l'Opéra de Paris et de l'École de danse en double fonction. Croisent Rudolf Noureev et Mikhaïl Barychnikov, Gilbert Mayer était le maître du style français à l’Opéra de Paris qui n'est écrit nulle part mais se transmet oralement. L'enseignement est pluridisciplinaire. Il comprend en plus des différents cours de danse (classique, caractère, contemporain, jazz, folklore et baroque), des cours complémentaires de musique, de mime, de comédie, de droit du spectacle, d’histoire de la danse ou encore d’anatomie ou de gymnastique. La plupart de ces cours et événements sont créés par Claude Bessy dans les années 80. Depuis 1995 les classes scolaires sont également obligatoires pour tous les élèves jusqu'au baccalauréat. DIRECTEURS 1781 - 1783 : Maximilien Gardel et Jean Dauberval 1783 - 1787 : Maximilien Gardel 1787 - 1827 : Pierre Gardel 1827 - 1831 : Jean-Pierre Aumer 1831 - 1850 : Jean Coralli 1850 - 1853 : Arthur Saint-Léon 1853 - 1859 : Joseph Mazilier 1860 - 1870 : Marie Taglioni 1870 - 1879 : Caroline Lassiat, dite Madame Dominique 1879 - 1890 : Zina Mérante

1890 - 1894 : Madame Théodore 1894 - 1902 : Michel Vasquez 1902 - 1920 : Rosita Mauri 1920 - 1935 : Carlotta Zambelli et Albert Aveline 1935 - 1956 : Albert Aveline [archive] 1956 - 1960 : Lycette Darsonval 1960 - 1963 : Harald Lander 1963 - 1972 : Geneviève Guillot 1972 - 2004 : Claude Bessy Depuis 2004 : Élisabeth Platel

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Ballet de l’Opéra national de Paris Le ballet de l’Opéra national de Paris est l'une des plus prestigieuses et la plus ancienne des compagnies de danse classique du monde.

À l'origine, en 1669 et à l'instigation de Jean-Baptiste Colbert, le corps de ballet est intégré à l’Académie royale de musique. Il fait aujourd'hui partie de l’Opéra national de Paris. Le ballet est composé aujourd'hui de 154 danseurs. Il donne dans les 180 représentations par saison. Les danseurs du ballet sont en grande majorité issus de son école de danse, considérée comme une des meilleures du monde. C'est ainsi que le ballet de l'Opéra national de Paris a son propre vivier avec l'école de danse et recrute très peu à l'extérieur, ce qui sert l'unité de style de la danse française. Les deux siècles suivant sa création voient le ballet de l’Opéra changer onze fois de lieu. Depuis 1875, le ballet de l’Opéra est basé au palais Garnier. L'École de l’Académie royale de danse est fondée en 1713. Elle est la plus ancienne école de danse du monde occidental mais aussi le berceau de la danse académique classique mondiale. L'école du ballet s'appelle aujourd’hui « l'école de danse de l'Opéra national de Paris » et s'installe en 1987 à Nanterre près du parc André-Malraux, à 10 kilomètres du Palais Garnier. Au départ, une troupe nombreuse, exclusivement masculine jusqu'en 1681, danse dans les divertissements et les intermèdes d'opéras. En 1776, JeanGeorges Noverre, puis les frères Maximilien et Pierre Gardel, y imposent le ballet d'action qui fleurissait déjà sur d'autres scènes françaises. Peu à peu le ballet s'affranchit de l'opéra et, au début du XIXème siècle, se constitue un répertoire d'œuvres chorégraphiques pures, jusqu'à l'apothéose du ballet romantique. C'est là que sont créées les plus grandes œuvres classiques, comme La Sylphide (1832), Giselle (1841), Paquita (1846), Le Corsaire (1865) ou Coppélia (1870). À la fin du XIXème siècle, le centre européen de la danse n'est plus Paris mais il s'est déplacé à Saint-Pétersbourg, sous la houlette de Marius Petipa. La plupart des grandes danseuses de l'Opéra de Paris ont gagné la Russie et le ballet de l'Opéra fait essentiellement appel à des danseuses italiennes formées à l'école de Carlo Blasis et d'Enrico Cecchetti, comme Aïda Boni, Pierina Legnani, Rita Sangalli ou Carlotta Zambelli. Au XXème siècle, le renouveau est amorcé par les Ballets russes de Serge de Diaghilev qui présentent six de leurs saisons à l'Opéra de Paris. Serge Lifar amplifie le mouvement de rénovation, auquel contribuent George Balanchine et George Skibine. 206


De Noureev à l’époque actuelle À partir des années 1970, le ballet se donne une double vocation : maintien de la tradition et ouverture à la modernité. C'est ainsi que, à côté de reconstitutions d'œuvres du XVIIIème siècle (par Ivo Cramer ou Francine Lancelot) et de pièces du répertoire romantique (Petipa et Nijinski revisités par Noureev), le ballet aborde le répertoire contemporain en invitant des chorégraphes comme Carolyn Carlson, Merce Cunningham, Maguy Marin, Angelin Preljocaj, Dominique Bagouet ou Pina Bausch. Tout au long des années 1980, l'histoire de la troupe est marquée par la figure de Rudolf Noureev, qui occupe de 1983 à 1989 le poste de directeur de la danse. Au départ mal accepté par les danseurs qui lui reprochent notamment de se servir de la troupe pour ses intérêts personnels et de monopoliser les rôles solistes. En 1986, il entre en conflit avec Maurice Béjart, alors chorégraphe invité : le 24 mars, à l'issue de la création de son ballet Arépo, Maurice Béjart nomme Manuel Legris et Éric Vu-An danseurs étoiles, sans en avoir le droit. Rudolf Noureev contraint Maurice Béjart à faire marche arrière, Rudolf Noureev a pu constituer un répertoire de ballets classiques qui forme encore aujourd'hui le cœur du répertoire de la troupe, assurant à la fois une part importante des représentations et ses plus grands succès populaires. Sa version du Lac des cygnes, créée en 1984, a ainsi subi une fronde des danseurs qui ont obtenu le maintien au répertoire de l'ancienne version du ballet, celle de Vladimir Bourmeister. Cette dernière version sera d'ailleurs reprise une dernière fois sous son successeur Patrick Dupond, soucieux d'effacer les traces de son prédécesseur ; la version de Noureev s'imposera par la suite sans concurrence. C'est un autre danseur vedette qui succède à Noureev en 1990 : Patrick Dupond, contrairement au danseur russe, est issu de la troupe et n'a pas de prétention à la chorégraphie. Son mandat s'achève précocement en 1994 : l'entente avec le nouveau directeur de l'Opéra national de Paris, Hugues Gall, s'avère impossible. Il s'ensuit un procès au titre du licenciement concomitant de Dupond en tant que danseur étoile. En 1995, Brigitte Lefèvre devient directrice de la danse à la tête du ballet de l'Opéra national de Paris. Elle poursuit une politique d'ouverture ce qui entraîne des représentations des grands chorégraphes invités, parmi William Forsythe, Pierre Lacotte et John Neumeier. En septembre 2004, Gérard Mortier assure la succession d'Hugues Gall à la direction de l'Opéra national de Paris et ce, jusqu'en 2010, la date à laquelle il rejoint le Teatro Real de Madrid. Sous son impulsion, neuf danseurs étoiles sont nommés, dont certains relativement âgés pour le métier, Wilfried Romoli, Delphine Moussin et en 2009 Isabelle Ciaravola. Ces nominations rendent caduque la limite de 12 étoiles qu'imposait Hugues Gall à son époque. Après une période courte et turbulente avec Benjamin Millepied en tant que directeur de la danse de novembre 2014 à juillet 2015, c'est Aurélie Dupont, l'ancienne étoile et la grande dame du ballet de l'Opéra national de Paris qui prend la direction.

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L’Opéra national de Paris : L’École La sélection est très rigoureuse. Pour qu'un jeune danseur ou une jeune danseuse puisse intégrer l'école, il lui faut d'abord être choisi comme l'un de 30 à 40 élèves approuvés parmi 400 filles et 150 garçons. Pour ce faire, le candidat doit passer deux examens d'entrée : un examen physique et un examen de danse. Les critères de l'examen physique exigent que la taille et le poids des candidats varient chacun entre deux valeurs déterminées. On s'assure ainsi que les proportions du candidat sont bonnes et on cherche à regarder s'il continuera de se développer dans ce sens physiquement. L'élève sélectionné est ensuite soumis en permanence à différentes évaluations. Chaque division se solde par un concours annuel qui se déroule à la fin de l'année scolaire en mai. L'échec n'est pas synonyme de redoublement mais de renvoi. Enfin, au terme de leurs études, les élèves voient leur apprentissage sanctionné par le concours d'entrée dans le corps de ballet. Les meilleurs d'entre eux intègrent le ballet de l’Opéra national de Paris en tant que quadrilles stagiaires. En cas d'échec à cet examen final, un redoublement est autorisé uniquement lorsque l'élève concerné est âgé de moins de 18 ans. Les lauréats de première division reçoivent le Diplôme National Supérieur Professionnel de Danseur (DNSPD). Le taux de réussite est très bas, la sélection sévère. En général, environ 550 enfants, 400 filles et 150 garçons, posent leur candidature au concours d'entrée à l'école de danse de l'Opéra national de Paris. Entre 30 et 40 élèves sont admis en 6ème division où ils suivent un cursus scolaire et apprennent la danse durant six années. Seule une douzaine d'élèves parvient au terme de la formation. Pour ces élèves, un à quatre postes dans le corps de ballet de l'Opéra national de Paris sont ouverts chaque année. « Je pense qu'il y a dans l'école des élèves qui sont totalement faits pour l'Opéra et d'autres pour d'autres compagnies, mais qui bénéficient de l’enseignement de l'Opéra et qui seront heureux dans d'autres compagnies. » déclare Élisabeth Platel à la caméra de Françoise Marie en 2011, à l'occasion de la publication des résultats des concours de fin d'année. Si on suppose que le nombre de danseurs du ballet est constant pendant les saisons - il y en a à peu près 150 - et que la carrière du danseur dure 20 ans, entre 7 et 8 nouveaux danseurs remplacent ceux qui partent. La plupart des danseurs qui intègrent le corps du ballet de l'Opéra de Paris chaque année viennent de l'école de danse. ÉQUIPE ACTUELLE (2021) : 12 professeurs pour 6 divisions (filles et garçons) et 1 professeur pour le stage de 6 mois.

Carole Arbo (1ère division filles) Wilfried Romoli (1ère division garçons et adage) Fabienne Cerutti (2ème division filles) Éric Camillo (2ème division garçons et adage) Fanny Gaïda (3ème division filles) Christophe Duquenne (3ème division garçons et adage) Marie-José Redont (4ème division filles)

Yann Saïz (4ème division garçons et adage) Muriel Hallé (5ème division filles) Marc Du Bouaÿs (5ème division garçons) Géraldine Wiart (6ème division filles) Bertrand Barena (6ème division garçons et stage 6 mois) Véronique Doisneau (stage 6ème mois et atelier corporel)

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L’Opéra national de Paris : Le Ballet Les danseurs du ballet de l'Opéra de Paris sont à 95 pour cent issus de l'école de danse. Après être entrés comme stagiaire, ils sont répartis en cinq grades, selon une hiérarchie immuable : quadrilles, coryphées, sujets, premiers danseurs ou premières danseuses, et étoiles. Parmi les 18 étoiles du ballet seulement Ludmila Pagliero n'a pas suivi la formation dans cette institution. L'école de danse de l'Opéra de Paris est l'école dont les élèves totalisent le plus grand nombre de récompenses de Prix Benois de la Danse : 20 récompenses depuis 1991, devant l'école de danse du théâtre Bolchoï avec 16 récompenses. En 2015, le ballet compte 154 danseurs, dont 19 étoiles et 17 premiers danseurs, presque tous issus de l'école de danse de l'Opéra. Ils entrent par concours annuel et terminent leur carrière à 42 ans et demi. De l'entrée dans le corps de ballet à la consécration, le ballet de l'Opéra a fixé comme expliqué un peu plus haut, une hiérarchie immuable parmi les danseurs et danseuses : • • • • •

5ème échelon : quadrille 4ème échelon : coryphée 3ème échelon : sujet 2ème échelon : premier danseur 1er échelon : étoile Les échelons 3 à 5 forment ensemble le « corps de ballet ».

La promotion au grade supérieur se fait par un concours de promotion interne, dont le jury est composé des membres de la direction de l'Opéra, des danseurs du ballet de l'Opéra national de Paris et des personnalités extérieures du monde de la danse. Ce concours a lieu chaque année en novembre. Seules les étoiles ne sont pas issues de ce système : la nomination d'un premier danseur (plus rarement d'un sujet) au titre d'étoile est décidée par le directeur de l'Opéra national de Paris sur proposition du directeur de la danse à la suite d'une représentation. La procédure de nomination a varié avec le temps ; depuis 2004, elle se fait devant le public. Les élèves participent aux événements annuels de l'école de danse. Ceux-ci sont le Défilé du Ballet de l'Opéra national de Paris (aux côtés du Corps du Ballet, des Premiers Danseurs et des Étoiles), les Spectacles de l'École de Danse en avril et les Démonstrations de l'École de Danse qui ont lieu en décembre sur la scène du palais Garnier. L'École de Danse participe également régulièrement à des productions du Ballet de l'Opéra national de Paris, ainsi qu'à des tournées. Elle organise également le « Gala des Écoles du XXIème siècle » qui réunit sept grandes écoles internationales sur la scène du palais Garnier. 209


Opéra national de Paris : de L’École au Ballet Pour être à l'école, il faut passer par le stage. Il existe deux types de stage, l'un de 6 mois (de janvier à juin) et l'autre d'1 an (de septembre à juin) selon l'âge du stagiaire. Pour être admis au stage, il faut passer une audition. Il faut correspondre à des critères physiques (dont la taille et le poids) et à des critères techniques. Les couleurs des tuniques de l’Opéra de Paris : • • • • • • •

Stage : Blanc 6ème Division : Rose 5ème Division : Bleu turquoise 4ème Division : Bleu indigo 3ème Division : Jaune canari (Démos : Rouge bordeaux) 2ème Division : Saumon 1ère Division : Lavande (Démos : Blanche)

À l'Opéra de Paris, la formation d'un danseur dure au minimum 6 ans et s'étale sur 6 divisions.

La 6ème division est la première année. Elle est essentiellement consacrée au placement : il est important d'acquérir de bonnes habitudes corporelles, cela permet de progresser rapidement par la suite. Les élèves qui n'ont jamais fait de danse auparavant redoublent presque toujours leur première année. (-12 ans)

La 5ème division est la deuxième année. Année où les filles commencent les pointes. Année encore basée sur le placement. Les garçons musclent leurs corps. Année pas facile pour les filles si elles n'ont jamais fait de pointes auparavant. (-13 ans)

La 4ème division est la troisième année. Année technique. Mais encore très basée sur le placement. (-14 ans)

La 3ème division est la quatrième année. Les filles sont à l'aise sur les pointes, elles commencent à faire des pas techniques sur pointes. Les garçons apprennent les sauts. (-16 ans)

La 2ème division est la cinquième année. Année très technique. On prépare les élèves pour leur dernière année. Les garçons savent faire la plupart des sauts. (-17 ans)

La 1ère division est la dernière année. La compétition entre les élèves est d'autant plus présente qu'il s'agit d'entrer, à la fin de cette division, dans le corps de ballet de l'Opéra. Rêve de toujours auquel une ou deux personnes, trois grands maximums, pourront accéder... Les autres redoublent s'ils n'ont pas atteint l'âge limite, les autres doivent passer des auditions extérieures pour trouver du travail. À la fin de leur formation à l'École de Danse, les élèves doivent être capables d'effectuer correctement une variation du répertoire tout en maitrisant parfaitement leur souffle. (-18 ans) 210


Opéra national de Paris : Maîtres et Assistants Maîtres de ballet et directeurs de la danse 1673 - 1687 : Pierre Beauchamp 1687 - 1729 : Louis Pécour 1729 - 1739 : Michel Blondy 1739 - 1748 : Antoine Bandieri de Laval 1748 - 1768 : Jean-Barthélemy Lany 1770 - 1775 : Gaëtan Vestris 1776 - 1781 : Jean-Georges Noverre 1781 - 1783 : Dauberval et M. Gardel 1783 - 1787 : Maximilien Gardel 1787 - 1820 : Pierre Gardel 1820 - 1831 : Jean-Pierre Aumer 1831 - 1850 : Jean Coralli 1850 - 1853 : Arthur Saint-Léon 1853 - 1859 : Joseph Mazilier

1860 - 1868 : Lucien Petipa 1868 - 1869 : Henri Justamant 1869 - 1887 : Louis-Alexandre Mérante 1887 - 1907 : Joseph Hansen 1908 - 1909 : Léo Staats 1909 - 1910 : Louise Stichel 1911 - 1914 : Ivan Clustine 1919 - 1926 : Léo Staats 1927 - 1929 : Nicola Guerra 1930 - 1945 : Serge Lifar 1947 - 1958 : Serge Lifar 1958 - 1961 : George Skibine 1962 - 1969 : Michel Descombey

1969 - mars 1970 : John Taras Mars 1970 - 11 juin 1970 : Roland Petit 1970 - 1971 : Claude Bessy 1971 - 1977 : Raymond Franchetti 1977 - 1980 : Violette Verdy 1980 - 1983 : Rosella Hightower 1983 - 1989 : Rudolf Noureev Novembre 1989 - 1990 : Patrice Bart 1990 - 1994 : Patrick Dupond 1995 - 2014 : Brigitte Lefèvre 2014 - 2016 : Benjamin Millepied 2016 - : Aurélie Dupont

Maîtres de ballet associé à la direction de la danse Ce poste correspond au poste de Ballet master in chief aux États-Unis, c'est-à-dire un poste de maître de ballet principal. Patrice Bart : 1990 - 30 mars 2011

Laurent Hilaire : 2011 - juillet 2014

Clotilde Vayer : depuis 2014

1998-2000 : Jean Guizerix

Mai 2011 : Lionel Delanoë

Mai 2004 - avril 2011 : Lionel Delanoë

2011 : Béatrice Martel

Maîtres de ballet 1983 : Claire Motte 1983 : Eugène Polyakov

Assistants maîtres de ballet Fabrice Bourgeois Viviane Descoutures

Maître à la barre 1970-2001 : Gilbert Mayer Quasiment tous les grands danseurs d'aujourd'hui sont passées par les cours que Gilbert Mayer a dispensés comme professeur. Gilbert Mayer est considéré comme le maître du style français à l’Opéra de Paris

Anciens danseurs étoiles du Ballet de l’Opéra national de Paris 1940-1960 : Lycette Darsonval 1940-1944 : Solange Schwarz, à l'issue de la création d'Entre deux rondes de Serge Lifar, nomination sur la scène (à rideau fermé) 1941-1946 : Serge Peretti, premier homme à être nommé danseur étoile 1941-1945 : Yvette Chauviré, à l'issue de la création d'Istar de Serge Lifar 1946-1959 : Michel Renault, à 19 ans 1946-1949 : Roger Fenonjois 1947-1951 : Roger Ritz, à l'issue de la création de Palais de cristal de George Balanchine 1947-1957 : Christine Vaussard 1947-1960 : Alexandre Kalioujny 1948-1957 : Micheline Bardin 1948-1963 : Max Bozzoni 1949-1957 : Nina Vyroubova, nommée de l'extérieur, pas du corps de ballet 1950-1959 : Liane Daydé, à 19 ans 1952-1960 : Madeleine Lafon 1953-1953 : Jean Babilée, nommé 4 ans après son entrée dans le ballet, quitte l'Opéra 9 mois après sa nomination pour fonder sa compagnie 1953-1964 : Youly Algaroff

1954-1967 : Jean-Pierre Andréani 1955-1958 : Peter van Dijk, nommé de l'extérieur 1957-1961 : Marjorie Tallchief, nommée de l'extérieur 1956-1972 : Claude Bessy 1957-1961 : George Skibine 1958-1971 : Josette Amiel 1961-1964 : Flemming Flindt 1960-1977 : Claire Motte 1961-1972 : Attilio Labis, à l'issue de Pas de dieux de Gene Kelly, à la demande d'André Malraux 1961-1974 : Jacqueline Rayet, à l'issue de Giselle 1963-1968 : Ghislaine Thesmar, nommée de l'extérieur 1964-1986 : Cyril Atanassoff 1964-1978 : Christine Vlassi 1965-1983 : Nanon Thibon 1966-1969 : Jean-Pierre Bonnefous 1968-1983 : Noëlla Pontois 1969-1989 : Georges Piletta 1969-1983 : Wilfride Piollet 1970-1980 : Claudette Scouarnec, issue de la troupe de l'Opéra-Comique

1971-1989 : Jean-Pierre Franchetti 1971-1989 : Michaël Denard 1972-1989 : Patrice Bart 1976-1980 : Dominique Khalfouni, nommée étoile sans avoir été première danseuse 1979-2007 : Laurent Hilaire 1980-1997 : Patrick Dupond 1980-2009 : Manuel Legris, nommé par Rudolf Noureev à l'issue d'une représentation de Raymonda à New York. Il est le seul danseur nommé sans avoir été premier danseur et sur une scène étrangère. 1984-1989 : Sylvie Guillem, nommée étoile à 19 ans par Rudolf Noureev à l'issue d'une représentation du Lac des Cygnes, et seulement cinq jours après avoir été nommée première danseuse. 1988-2014 : Nicolas Le Riche 1989-2015 : Aurélie Dupont 1990-1999 : Marie-Claude Pietragalla 1990-2018 : Marie-Agnès Gillot 1992-2016 : Benjamin Pech 1993-2017 : Laetitia Pujol 1997-2013 : Agnès Letestu 2002-2012 : Clairemarie Osta 2010-2018 : Karl Paquette

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Edgar Degas Il a réalisé de nombreux portrait de Manet et a fortement influencé l’art de Toulouse-Lautrec.

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Hilaire Germain Edgar de Gas, connu sous le nom de Edgar Degas, né le 19 juillet 1834 et mort le 27 septembre 1917 à Paris, est un artiste peintre, sculpteur, graveur et photographe français, le plus souvent rattaché au mouvement de l'impressionnisme. Degas a été formé par des élèves d'Ingres. Il a commencé par créer de grandes compositions historiques comme Sémiramis faisant construire une ville (1861). Il se spécialise dans le portrait, qu’il exécute à la mine de plomb. Il a réalisé de nombreux portraits de Manet. Mais il n'a jamais peint de paysage, il n'aimait pas peindre en plein air. Il participe au mouvement impressionniste et cherche à capter le mouvement dans la vie contemporaine, comme dans la série des Danseuses. Vers la fin de sa vie, il cerne les contours de ses nus féminins d'un large trait de fusain. Degas a fortement influencé l'art de Toulouse-Lautrec. Edgar Degas a consacré nombre de toiles, de pastels et de sculptures, dont la plus célèbre est La Petite Danseuse de quatorze ans, aux danseuses du ballet et de l'école de danse de l'Opéra de Paris, l'un de ses thèmes de prédilection. La précision des détails et la justesse du sujet est le résultat des fréquentes séances du peintre à la salle Le Peletier puis au palais Garnier.

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Anne-Marie Pélissou Dans ses œuvres, elle saisit un éclair de couleurs brutales et par un graphisme explosif la force du vivant.

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ANNE-MARIE PÉLISSOU, est née en 1973 à Pau, Artiste Peintre professionnel, autodidacte, vivant dans le Gers à Mirande. Ses œuvres représentent des lignes élégantes, avec une touche puissante, une liberté du trait et des couleurs. L'Artiste aime le mouvement, l'expression des corps par la danse, qui se caractérise par un style graphique et par une esthétique gestuelle avec des lignes précises. Le mélange de diverses techniques : encre, acrylique, peinture à l'huile. Naviguant entre le figuratif et l'abstraction, entre la couleur et le noir et blanc. À travers ses peintures, Anne-Marie Pélissou, nous plonge donc dans la profondeur des couleurs et des formes. La précision de ses dessins, son inspiration dans l'art de peindre approche une vision plastique harmonieuse et réelle. Ses peintures nous montrent une cohérence de la représentation. Peintre rebelle, ses traits rageurs et décisifs témoignent de la vitalité du monde. Dans ses œuvres, elle saisit un éclair de couleurs brutales et par un graphisme explosif la force du vivant. Du parcours autodidacte, tout cela aspire à une quête artistique, une quête intérieure.

Le lien de son site web : https://ampelissou.jimdofree.com


Question orthographique : Opéra ou opéra ? Un petit billet orthographique, qui peut être utile. Opéra avec ou sans majuscules ?

1. Sans majuscules : opéra Dans ce cas-là, l'opéra désigne une œuvre. Un exemplaire du genre opéra. On parle aussi du genre opéra sans majuscule. Exemple : « L'opéra Carmen est extrêmement populaire à Khodjent, mais on en attend toujours sa création en traduction à Qurghonteppa. L'opéra en général est un spectacle peu présent dans cette ville. »

Photo 1 Kourgan-Tioubé.

2. Avec majuscule : Opéra Plus intéressants sont les cas avec majuscule (parce qu'il s'agit alors de faire sens). Premier cas indubitable, le lieu où se passent les spectacles. C'est l'exact contraire de l'église physique où se déroule les messes et l'Église abstraite qui regroupe les fidèles. L'Opéra est alors le lieu-dit où se déroulent les spectacles d'essence opéra (on parle aussi, comme en anglais, de maison d'Opéra pour bien distinguer le monument de la pièce chantée). Second cas, un peu plus difficile : l'Opéra est le genre, mais non plus pour désigner une appartenance (Carmen est un opéra) ; c'est le genre global, historique. On parlera de l'Histoire de l'Opéra. Ici, c'est quasiment une majuscule affective, et si on le met en parallèle avec d'autres formes artistiques par exemple, on peut s'abstenir d'une disparité dans la mise en forme : Histoire parallèle de l'opéra et du cinéma (mais la majuscule, ici, se justifierait, quitte à en mettre une à Cinéma qui n'en demandait pas tant). Exemple : « Je causais avec Manrico di Luna, directeur de l'Opéra National d'État de Křemljē [1]. Comme pour les autres arts, me disait-il, dans l'histoire de l'Opéra, on rencontrera quantité de scandales sur des œuvres devenues des standards. »

3. Cas particulier Dans ce cas-là, l'opéra désigne une œuvre. Un exemplaire du genre opéra. On parle aussi du genre opéra sans majuscule. Exemple : « Manrico poursuivit. Il tempêtait à présent. Le Barbier de Séville de Rossini est un opéra-comique, c'est entendu, mais il a des récitatifs ! Il n'a donc rien d'un opéra-comique et il serait absurde de le faire rentrer au répertoire de l'Opéra-Comique, à présent qu'on n'y joue plus que de la tradition française. » 216


Les plus grands concours de danse En danse classique comme dans de nombreuses disciplines, il existe des concours un peu partout dans le monde. Voici les concours de danse les plus connus. À l’international • Prix de Lausanne (Suisse) • YAGP (Youth America Grand Prix, New-York, USA) • Varna (Bulgarie) • Prix Arabesque (Belgique)

En France • Le Chausson d’Or (Neuilly) • FFD Classique (Colombes) • Grasse • Concours International Méditerranéen (Nîmes) • Concours Cédeladanse de Montpellier • Aix en Provence • Deauville (Prix Nijinsky) • Je Monte sur Scène (Toulouse) • Ballets en Scène (Lyon) • L’Odyssée (Grenoble)

En France Il s’agit ici de distinctions attribuées sans concours : • Prix AROP de la Danse • Prix Benois de la danse • Prix de la Danse du Cercle Carpeaux 217


La Révérence La danse classique est un art difficile car les mouvements sont très précis et compliqués. C'est la musique classique qui accompagne les danseurs. En danse classique, les danseuses et danseurs vont généralement danser en 8 temps, ou en 6 temps (temps de valse), cela leur aide à être sur la musique. Un cours de danse commence par des exercices à la barre pour l’échauffement et se poursuit par ceux du milieu (exercices que tu peux faire au milieu d’une pièce). Il se termine par la révérence. La révérence est un geste traditionnel émanant de la société d'Ancien Régime, qui exprime la considération de la personne qui le fait envers la personne à qui il est adressé. Pour les hommes, elle consiste à s'incliner plus ou moins profondément ; pour les dames et les demoiselles, elle consiste à effectuer une génuflexion en se penchant en avant, tout en assurant le maintien de leur toilette en maintenant leur robe. En danse classique, mouvement rappelant la manière de faire la référence. Respect teinté de crainte.

Thèse : Occlusion, équilibre et posture en danse classique

https://issuu.com/parfocalprod/docs/odonto_2019_marquine



« LE CHANT, SI NATUREL À L’HOMME, NE POUVANT MANQUER DE LE SÉDUIRE, LUI A INSPIRÉ EN SE DÉVELOPPANT DES GESTES RELATIFS AUX SONS DIFFÉRENTS DONT IL ÉTAIT DÉJÀ COMPOSÉ. LE CORPS S’EST ALORS AGITÉ, LES BRAS SE SONT OUVERTS OU RESSERRÉS, LES PIEDS ONT FORMÉS DES PAS LENTS OU RAPIDES, LES TRAITS DU VISAGE ONT PARTICIPÉ À CES MOUVEMENTS, TOUT LE CORPS ENFIN A RÉPONDU PAR DES POSITIONS, DES SAUTS ET DES ATTITUDES, AUX SONS DONT LES OREILLES ÉTAIENT FRAPPÉES ; ET C’EST AINSI QUE LE CHANT, QUI ÉTAIENT L’EXPRESSION D’UN SENTIMENT, EN A FAITDÉVELOPPER UNE SECONDE QUI EXISTAITCHEZ L’HOMME, À LAQUELLE ON A DONNÉ LE NOM DE DANSE (OU DE BALLET).

TELLES SONT LES DEUX CAUSES PRIMITIVES. ON VOIT PAR-LÀ QUE LE CHANT ET LA DANSE NE SONT PAS MOINS NATURELS À L’HOMME QUE LA VOIX ET LE GESTE, ET QUE L’UN ET L’AUTRE N’ONT ÉTÉ POUR AINSI DIRE QUE LES INSTRUMENTS QUI LUI ONT DONNÉ LIEU. DEPUIS QU’IL EXISTE DES HOMMES, IL Y A EU SANS DOUTE DES CHANTS ET DES DANSES ; ON A CHANTÉ ET DANSÉ DEPUIS LA CRÉATION JUSQU’ À NOUS, ET IL EST VRAISEMBLABLE QUE LES HOMMES CHANTERONT ET DANSERONT JUSQU’À LA DESTRUCTION TOTALE DE TOUS LES ÊTRES CRÉES. » 220


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