Paris Montmartre septembre 2015

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« Aller à l’idéal et comprendre le réel » (Jean Jaurès)

FariBa HacHtroudi

micHou ItINEraIrE bErNarD DIMEy avec J.J. sacQuet

MONtMartrE FÊtE la PlaNètE !

vendanges 2015 XaVIEr CaStEX

vaLadon, utriLLo & utter aU MUSÉE DE MONtMartrE Le mouLin rouge INVItÉ D’hONNEUr a neW YorK

N°13.100 3e trimestre 2015 ISSN 11 53-0618

vitrin’art rUE OrDENEr

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à montmartre

Les ForBans MUSICalEMENt rOCK’N’rOll

pauL dureau lE NOUVEaU ChaNSONNIEr

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sHaLemar sHarBatLY

pour une viLLa medicis à montmartre

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édito

TROP BEAU POUR ÊTRE VRAI… Cet été, de nombreux médias – dont, entre autres, un récent journal de France 2 et un magazine de consommateurs – ont traité avec précision et justesse le dossier des commerces touristiques diffusant tout autour de la place du tertre (comme ailleurs) des peintures réalisées à la chaîne en ExtrêmeOrient, livrées en « tas de crêpes », tendues sur des châssis et revêtues d’une fausse signature. Des autorités indifférentes, des commerçants et des galeristes faisant l’autruche, des artistes « je-m’en-foutistes » et des clients « amateurs d’art » nourrissent cette supercherie à l’échelle mondiale en feignant d’ignorer la gravité de ces pratiques qui continuent de ternir notamment l’image de Montmartre. Mais beaucoup de ceux qui se « font avoir » en achetant ces tableaux pour des sommes modiques ignorent malheureusement qu’il ne s’agit pas d’œuvres originales de peintres locaux – mais de produits d’importation sans valeur qu’ils auraient pu acheter à côté de chez eux. On me dira que leur crédulité fait d’eux les vaches à lait universelles de ce commerce de mauvais goût…

Il n’est pas contestable ni contesté ici que le commerce est libre, mais on peut néanmoins espérer une traçabilité et un affichage clair et honnête de l’origine des produits. « Est-ce trop beau pour être vrai ? » : à notre époque, souvent, on se trouve victime de soi-même, aveuglé par la convoitise de l’objet à moindre coût, se faisant ainsi complice de l’escroquerie facile qu’on a contribué à financer. Moi-même m’étant fait avoir, j’en parle donc en connaissance de cause ! En achetant, sur un célèbre site internet (le bon coin pour ne pas le nommer) un objet à la moitié de son prix, et malgré toutes les garanties demandées et obtenues, je me suis retrouvé en possession d’une superbe contrefaçon… ne valant pas un clou. Et adieu ma somme rondelette ! C’est bien fait pour moi ! C’est bien fait pour tous ceux qui se « font avoir » ! bien fait pour ceux qui, encerclés par une myriade d’adolescentes, ont la bêtise de signer sans même les lire de fausses

pétitions froissées et qui se font lester de leur argent… et plus si opportunités ! bien fait pour ceux qui croient acheter un Van Gogh de bazar pour trois euros et s’en félicitent ! bien fait pour ceux qui, croyant faire des plus-values, investissent sur des sites internet d’enrichissement rapide qui les délesteront de leurs économies ! bien fait pour ceux qui livrent sur internet leurs coordonnées personnelles, civiles et bancaires, répondant à de fausses alertes ou réclamations ! la plupart des « victimes » arnaquées et spoliées sont complices de leur escroc, même inconsciemment, en croyant faire une trop belle affaire. Comment protéger chacun de soi-même, et de ses tentations à se faire piéger ? Cet automne, heureusement, le vin de notre butte, quant à lui garanti « made in Montmartre », ne sera ni importé, ni contrefait, ni bradé ! alors, bonnes vendanges à tous ! midani

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« Aller à l’idéal et comprendre le réel » (Jean Jaurès)

sommaire 6 1

vendanges 2015 MONTMARTRE FÊTE LA PLANÈTE !

MICHOU ITINERAIRE BERNARD DIMEY AVEC J.J. SACQUET

MONTMARTRE FÊTE LA PLANÈTE !

VENDANGES 2015 XAVIER CASTEX

VALADON, UTRILLO & UTTER AU MUSÉE DE MONTMARTRE LE MOULIN ROUGE INVITÉ D’HONNEUR A NEW YORK

VITRIN’ART RUE ORDENER SHALEMAR SHARBATLY N°13.100 3e trimestre 2015 ISSN 11 53-0618

Paris-Montmartre 3 e trimestre, septembre 2015

FARIBA HACHTROUDI

À MONTMARTRE

PAUL DUREAU LE NOUVEAU CHANSONNIER

LES FORBANS MUSICALEMENT ROCK’N’ROLL

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POUR UNE VILLA MEDICIS À MONTMARTRE

reGisTre du CommerCe Paris B 420 740 045 rÉdaCTioN eT PubLiCiTÉ 13, place du Tertre, 75018 Paris Tél. 01 42 59 19 99 direCTeur de La PubLiCaTioN Midani M’Barki midani1@free.fr

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fariBa HacHtroudi

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valadon, utrillo & utter

direCTeur adJoiNT eT rÉdaCTeur eN CHeF Jean-Manuel Gabert gabert.jeanmanuel@neuf.fr

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le dessin du trimestre par Janbrun

LE SABOT ROUGE

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VENDaNGES 2015

MONTMARTRE FÊTE LA PLANÈTE !

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u 7 au 11 octobre 2015 Mélanie thierry et raphaël sont les parrains de la 82e édition de la Fête des Vendanges de Montmartre, sur le thème « Montmartre fête la planète » ! On s’en souvient, en 2014, hubert reeves, l’invité d’honneur, avait fait inscrire la vigne du Clos Montmartre dans les sites d’Oasis Nature qui soutiennent des démarches de défense de la biodiversité. En effet, le clos de la rue des Saules ne reçoit, rappelonsle, aucun pesticide chimique, mais un traitement adapté à sa situation et respectueux de l’environnement.

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Les grandes dates mercredi 7 octobre

• petits princes d’un Jour – 14h30 à 17h

Gymnase Dauvin / Libre accès – Jeune-public et famille Ils seront 600 enfants à défiler jusqu’au mail binet ! En hommage à la planète ils seront habillés en Petit Prince librement interprété. les P’tits Poulbots rouleront tambour, Fabien et sa fanfare Zouf d’hélice trio les accompagneront. a la main ils tiendront la fleur qu’ils viendront piquer à leur arrivée sur le dos d’une planète imaginaire…

Jeudi 8 octobre

• La grande cHoraLe des enFants - 15h

Square Louise Michel - Ouvert à tous – gratuit 900 enfants des écoles de l’arrondissement vont chanter au pied de la butte ! Sous la conduite de leur cheffe Françoise albin, tous reprendrons 5 chansons de répertoire sur le thème de la planète.

Cette année « Paris accueille la conférence internationale sur le climat, la COP21 fin 2015 et la Fête des Vendanges veut s’inscrire dans cet élan mondial au service de l’avenir de la planète pour y épingler sa beauté et sa diversité » explique anne-Marie Gazzini, directrice artistique de la Fête. l’environnement sera donc mis à l’honneur autour de déambulations vertes, d’ateliers, de conférences… Une manière de joindre l’agréable de la fête à l’utile pour la planète.

vendredi 9 octobre

• parcours du goût - du 9 au 11 octobre -

10h à 22h le vendredi, 10h à 23h le samedi, 10h à 19h le dimanche Rues St-Eleuthère, Azaïs, cardinal Dubois - Ouvert à tous. balade au sommet de la butte Montmartre à travers les goûts, les saveurs, les arômes, le vin, les terres de France. Flânez vendredi, samedi et dimanche et partez à la rencontre des artisans et producteurs passionnés qui vous feront découvrir leurs produits et des saveurs inédites.

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fÊte des vendanges

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ecoLe du goût - du 9 au 11 octobre - 15h à 20h le vendredi, 10h à 20h le samedi, 15h à 19h le dimanche Jardin St-Pierre - Ouvert à tous Imaginée et organisée depuis 2008 par Métro Cash & Carry, l’École du Goût est présente dans le Jardin Saint-Pierre et propose des ateliers de démonstration, dégustation et découverte originaux aux couleurs, goûts et arômes surprenants.

Elles seront rejointes par de nombreux habitants du 18e, réunis en confréries pour l’occasion : les Jardins du ruisseau et le carré Versigny, la Maison bleue et le centre d’animation binet, anvers aux abbesses, l’espace Culturel Japonais et Manekineko, l’hôpital bretonneau, et bien d’autres encore…

• pLeins FeuX sur La pLanète

BLeue ! Feu d’artiFice - 21h45 Au pied du Sacré-Coeur - Ouvert à tous Joseph Couturier crée une balade pyromélodique à la rencontre du Vivant. l’artifice, à l’image de la biodiversité, déploie tout au long du spectacle une prodigieuse palette de formes et de couleurs.

• Le Ban des vendanges - 10h30

• Le grand déFiLé - 15h Départ de la Mairie du 18 - arrivée à 17h45, place St-Pierre Comme chaque année, confréries vineuses et gastronomiques viendront de partout en France et des pays frontaliers représenter leurs produits d’exception !

moments cHoisis 8 octobre : Journée anti-gaspi toute la journée et événement spécial à partir de 18h toute la journée, la recyclerie propose un menu spécial antigaspi, créé en collaboration entre leur chef et la cuisinière sophie dupuis-gaulier et plusieurs événements. • 18h dans la salle des pas perdus : rencontre avec sophie dupuis-gaulier, qui présentera son livre tout manger de a à Z.

samedi 10 octobre Clos Montmartre - Sur invitation le traditionnel ban des Vendanges est ouvert au coeur des vignes de Montmartre par alain Coquard, président de la république de Montmartre, en présence d’Éric lejoindre, maire du 18e, de brigitte houdinière, présidente du COFaS, de Gilles Guillet, Grand Maître de la confrérie du Clos Montmartre, et avec la Commune libre du Vieux Montmartre, les Compagnons de la butte Montmartre et les représentants des confréries et groupes folkloriques participant au défilé l’après-midi.

la Fête des vendanges de montmartre sera également rythmée par de nombreux ateliers, expositions, dégustations, balades découvertes, visites des vignes et jardins à travers l’arrondissement…

• Feu d’artiFice depuis Les

Jardins écoBoX - 20h30 Les jardins Écobox l’association Écobox ouvre ses jardins partagés aux habitants du 18e pour une soirée poétique. En compagnie d’un orchestre et des chanteurs, venez assister au Feu d’artifice depuis le quartier de la Chapelle.

dimanche 11 octobre

• non-demandes en mariage

• De 18h à 20h, venez découvrir la ruche qui dit oui ! Et son fonctionnement avec la responsable de la ruche 18e : Florence. • A partir de 19h, parallèlement au service de restauration de jeunes comédiens proposeront à chacun des convives de composer, à partir d’une carte, son menu-poème-complet, soit : une entrée-poème, suivi d’un platpoème-principal et puis un poème-en-dessert. avec le Parvis poétique et Poésieisnotdead.

- 10h30 2015 promet des non-mariés mélangés dans la plus grande diversité et sur fond de poésie inter sidérale.

• grand BaL cosmos-poLite – BaL

de cLÔture - 17h à 20h Square Louise Michel - Ouvert à tous Encore un hommage à la planète ! le bal transportera le public sous la toile d’un chapiteau, sous les étoiles ou presque… l’orchestre, le Grand Pop, vous embarquera dans un voyage autour du monde : biguines antillaises, cumbias colombiennes, boléros cubains, rumba africaine, valse parisienne… Des danseurs de bollywood vont venir se mêler à ces musiques du monde – Démonstration et initiation avec l’association triwat, pour un final explosif !

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fÊte des vendanges

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musée de montmartre Conférence de laurent bihl : « la caricature, et si c’était serieux ? » 8 octobre à 18 heures au Musée de Montmartre Depuis l’attentat contre la rédaction de Charlie Hebdo de janvier 2015, les commentaires vont bon train sur la dangerosité du dessin satirique de presse à l’heure de la mondialisation. Sur la base du livre « la caricature, et si c’était sérieux ? » (Nouveau Monde Editions, février 2015), retour sur l’histoire et l’essence d’une caricature de presse, ainsi que sur sa vocation à (nous ?) déranger.

La recYcLerie visite de la ferme urbaine de la recyclerie du mercredi 7 octobre au dimanche 11 octobre gratuit – réservation par mail : fermeurbaine@larecyclerie.com toute la semaine, venez rencontrer poules, chèvres et tout un écosystème au coeur de la ville !

© Visuels : Mairie du 18e

Découvrez le programme complet sur le site officiel : www.fetedesvendangesdemontmartre.com

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Le terme indo-européen « woi-no » ou « wei-no » est à l’origine du mot « vin » qui a donné « oïnos » chez les grecs, avec une proximité linguistique en Europe comme l’anglais « wine ». Premier carburant des soldats depuis les temps les plus reculés, le vin est surtout à la table des Dieux. Il se transporte par voie fluviale le long de l’Euphrate aux portes de babylone, jusqu’en Egypte où l’on a retrouvé des milliers de jarres dans les tombes royales. les scientifiques ont daté, preuve à l’appui, la première culture du vin environ 8500 ans avant Jésus Christ. C’est à Marseille qu’on situe le premier vignoble gaulois, au 1er siècle avant J.C. les vins d’Italie passent par Narbonne, toulouse, lyon et franchissent la Seine. les fouilles récentes ont révélé l’existence de vastes vignobles au Nord de Paris, dans l’Oise, le Val d’Oise, le Val de loire, tous vins gaulois du bassin parisien, évoqués tardivement par l’Empereur Julien et Grégoire de tours pour les vins de la loire.

©Erwan-Floch-Paris

LE VIN, CE CARBURANT QUE L’ON MET À TOUTES LES SAUCES

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Julien, en l’an 363, vante le vignoble de paris : « les habitants de lutèce ont un hiver plus ensoleillé, il pousse chez eux une vigne de qualité ». les fouilles de

Scènes montmartroises : la cueillette et la mise en bouteille de la cuvée « Montmartre fête la planète » par les bénévoles du COFAS (Comité des Fêtes et d’Actions Sociales du XVIIIe arrondissement), sous l’œil vigilant de la présidente Brigitte Houdinière et du Maire du XVIIIe, Eric Lejoindre.

bruyères sur Oise révèlent une présence du vignoble depuis le milieu du 1er siècle. Mais c’est à Paris que la consommation fut la plus importante de France, du Moyen Âge jusqu’au milieu de XIXe siècle. On trouvait d’opulents vignobles autour de l’abbaye de Saint Denis avec sa célèbre foire aux vins, la foire du lendit, ainsi qu’à l’abbaye de St-Germain-des-Près, et comme le souligne Jean bastié, professeur à la Sorbonne : « On est passé en Ile-de-

France, à la fin du Moyen Âge, d’un vignoble de qualité possédé par les bourgeois ou les ecclésiastiques, à un vignoble de quantité exploité par des petits cultivateurs vignerons dont le vin était destiné à des consommateurs à faible ressources ». toutes ces vignes occupaient la Montagne Ste Geneviève, la butte-aux-Cailles, belleville, Grenelle, Vaugirard, Passy et Montmartre. le petit vin blanc de Nogent surpassait en qualité le vin rouge. la vigne est aussi cultivée à Courbevoie, Puteaux et surtout à Issy-les-Moulineaux, Suresnes, Meudon, Ivry, Juvisy et argenteuil. On voit l’installation du marché de gros pour les vins aux Champeaux (beaubourg), la principale halle aux vins est située le long des Fossés-St-bernard. Survivance d’une longue histoire, en 1900, argenteuil possédait encore un millier d’hectares de vignes – on en comptait plus de 2500 hectares répartis dans une centaine de communes. Jacques Habas Pour en savoir plus, lire Le vin, Nectar des dieux, Génie des hommes. Infolio Editions Gollion. www.infolio.ch

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patrimoine

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POUr UNE

Villa Medicis à MONtMartrE

L

e 13 septembre, le Collectif des associations montmartroises a fait découvrir au public venu nombreux le riche potentiel de la Cité des artistes du 24, rue Norvins, en exposant son grand projet « Montmartre : une Villa Médicis à Paris » présenté au vote dans le cadre du Budget participatif de la Ville de Paris.

Ce projet, comprenant restauration des bâtiments, replantation du parc et aménagements de la Villa Radet en centre d’expositions et d’expressions artistiques, a été étudié et soumis au vote par les services de la Ville. Pourtant, mauvaise surprise, le projet s’est trouvé présenté inclus dans un dossier fourre-tout intitulé « Ouvrir des lieux de pratiques artistiques collectives » projet 47, avec nombre

Maisons anciennes

Montmartre du côté de l’Abreuvoir

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d’autres propositions. Malgré cette présentation inattendue et déplorable, après confirmation des services que le projet était bien présent dans ce « numéro 47 », le collectif a choisi de le défendre et d’appeler à voter pour lui.

La Villa Radet

Le vote s’est déroulé du 10 au 20 septembre, avec de nombreuses difficultés (problèmes informatiques signalés, points de vote fermés tout le week-end, etc.). Les résultats de ce suffrage seront communiqués dans le prochain numéro. Quoiqu’il en soit, les associations du Collectif et les nombreux soutiens à ce projet redoubleront leurs efforts pour la concrétisation de « Montmartre : une Villa Médicis à Paris ».

La Villa Radet côté jardin

Photos : Eric Benoiton

Etat actuel d’une maison du site

Fenêtres sous les branches

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visages de l’art

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Shalemar

Sharbatly «l

orsque je termine un tableau, je suis un peu triste, car j’ai toujours envie de continuer de peindre au-delà du cadre... »

On ne saurait mieux dire : Shalimar Sharbatly est une artiste dont l’art s’épanouit en dehors du cadre, en dehors des cadres… avec elle, porté par son exceptionnelle énergie créative, l’art déborde, il étend son emprise sur le quotidien pour le transfigurer. Faire sortir l’art de ses rails pour le diffuser, le décliner à travers objets, supports variés inscrits au cœur de la vie, est une priorité pour cette artiste saoudienne hors normes, née au Caire en 1971 d’une

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mère égyptienne et d’un père saoudien, qui a commencé à peindre à l’âge de trois ans. Sa mère, diplômée d’une école de beauxarts au Caire, l’initie très tôt à l’art expressionniste. a 13 ans, les peintures de Shalemar sont publiées dans Sabah Al Kheir un prestigieux magazine artistique égyptien. En 1986, la jeune femme présente sa première exposition au Caire, ce qui fait d’elle la plus jeune artiste peintre du monde arabe à avoir exposé ses œuvres au public. Elle participe à des expositions d’art à Jeddah où ses peintures sont présentées à côté des œuvres d’artistes internationaux comme abel halim radwa et Omar al Najdy.

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visages de l’art

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vail sur ce nouveau support, l’artiste expose l’une de ses œuvres au Mondial de l’automobile, peinte sur la carrosserie d’une Porsche 991 Carrera. Une pièce unique : « Peindre sur une voiture, avec les techniques et les couleurs nécessaires, c’est comme un combat avec les couleurs, car cela sèche vite, c’est un travail très difficile, éprouvant, et même intoxiquant, mais le résultat est là… » Shalimar peint désormais sur tous les supports, vêtements, robes, pantalons, chaussures, porcelaines… Grâce à sa technique, la création est indélébile, et fait de l’objet peint une œuvre originale, unique… Elle a également été nommée parmi les meilleurs 100 personnes qui ont influencé les arts et la culture à Djeddah. Depuis, Shalemar a grandi à la reconnaissance avec des expositions et des spectacles à travers le monde. Ses expositions internationales comprennent des collaborations avec Juan ramirez, l’héritier légitime de Salvador Dali,

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en 2006, à Montmartre, et à Marbella en Espagne en 2007. Sa soif passionnée de re-

cherches plastiques est inextinguible : dans un appartement du Caire, elle a peint toutes les pièces jusqu’au plafond… « Je vis toujours dans les couleurs, je traduis tout en couleurs, les mots, les discours, les visages… » Shalemar est passée en 2013 de la toile au métal. Dans le cadre de son tra-

le 4 février 2016, une grande exposition rassemblera la diversité de ses créations au Carrousel du louvre. Mais nous la retrouverons avant la fin de cette année à Montmartre, avec l’ouverture de deux boutiques, l’une consacrée à ses créations mode et l’autre à ses toiles… Un événement que nous fêterons ensemble ! Jmg

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le saviez-vous ?

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LE SAVIEZ-VOUS ?... lE QUIZZ DE JEaN-MarC tarrIt…

Question

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Quel est cet artiste, qualifié par hans arp de « Christophe Colomb de l’art », qui explora les grands mouvements esthétiques de son temps sans jamais consentir à en exploiter particulièrement l’un d’entre eux, tout en naviguant souvent de l’un à l’autre ? S’imprégnant initialement de la lumière impressionniste, il fréquenta tous les « ismes » de l’avant-garde. tantôt fauve, futuriste, cubiste, mécaniste, réaliste, c’est malgré tout son aventure Dada qui demeure au cœur de son travail et de sa personnalité. Né à Paris dans le dernier quart du XIXe siècle et jouissant d’une fortune familiale, il n’eut nul besoin de se cantonner à un style précis et de « faire du… » pour s’affirmer comme un peintre majeur de la première moitié du XXe siècle. les ruptures et les évolutions picturales de son œuvre furent liées, comme beaucoup de ses homologues, Picasso notamment, à ses rencontres amicales ou féminines. Marié deux fois, mais ayant vécu trois passions amoureuses, père de cinq enfants, ce jouisseur loufoque et génial, « sur-irréaliste » comme il aimait à se définir, collectionneur de voitures de luxe et de yachts, curieux de cinéma, de poésie et de photographie passa une grande partie de sa vie entre New-york et le midi de la France. Celui qui affirma que « la seule façon d’être suivi, c’est de courir plus vite que les autres… » fit ses débuts à Montmartre où il vécut jusqu’à la première guerre mondiale. Il eut un premier atelier au 60 du boulevard de Clichy, immeuble où se trouvait bien avant qu’il ne s’y installe la librairie de Propagande Socialiste créée par Jean-baptiste Clément, le père du temps des Cerises.

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peu lapidaire: « ève et le bal C’est dans ces lieux en 1887 surnommaient Gavroche fut tabarin valent bien l’Opéra et la un artiste prolifique. Peintre que fut publié pour la première Comédie Française, institutions de mœurs et dessinateur de fois un poème d’Eugène aussi vivantes que le cimetière Pottier datant de 1871 qui, presse, son travail porte un de Montmartre… ». C’est une fois mis en musique par regard acerbe sur la société justement dans l’ancien Pierre Degeyter en 1888, de son temps, fustigeant cimetière du Nord que son connaîtra un certain succès… volontiers les travers de la corps repose depuis 1953, l’Internationale !!! Eh oui, c’est bourgeoisie, les tares et le année où il s’éteint à l’âge de à Montmartre que fut édité ridicule de ses contemporains 74 ans à l’adresse même où il ce chant révolutionnaire, comme les turpitudes de la vit le jour, non loin de la place symbole des luttes sociales et troisième république. après Vendôme. à qui pensez-vous? hymne de l’U.r.S.S. jusqu’en avoir vécu de nombreuses 1944. Mais revenons à notre années au Quartier latin, il artiste… Son immeuble était s’installa sur la butte, tout situé entre le cabaret des d’abord au 64 rue lepic puis Quat’z’arts, où se tenaient les au 56 rue blanche et participa réunions de la Vachalcade, de manière très active à la Question et la somptueuse villa des fièvre artistique, festive et rien ne prédestinait notre Platanes, érigée en 1896. Son humaniste de Montmartre. ami artiste aux honneurs et à la second domicile montmartrois de Degas et de huysmans, célébrité mais c’est pourtant fut au 15 rue hégésippe proche de Manet, ses œuvres une véritable success story Moreau, cité d’artistes dont figurent dans les collections que connaîtra ce fils de peintre de nombreux éléments du musée d’Orsay, du Petit en bâtiment né à reims en d’architecture proviennent Palais et du musée Carnavalet 1852. Membre de l’Institut de l’exposition universelle ainsi que dans de nombreuses et de l’académie royale de de 1889. la Villa des arts institutions régionales et Grande-bretagne et de Suède, accueillit, outre notre peintre, étrangères, notamment Commandeur de la légion des artistes qui devinrent des nord-américaines. Une rue d’honneur, il avait sa table signatures mondiales tels porte son nom dans le XVIIe chez Maxim’s et honorait que Cézanne, Pascin, Signac, arrondissement de Paris. De de sa présence les dîners Marcoussis, Dufy ou encore qui parlons-nous? du Jockey Club. Président Eugène Carrière. au cours de de la Nationale des beauxses années montmartroises (Les réponses sont à lire en arts et de la Société des l’artiste que nous recherchons pages 56-57). Dessinateurs-humoristes, celui fréquenta assidument les que rimbaud et Verlaine, ses cabarets de la butte à en juger amis de jeunesse et de1 misère, par cette quelque 2012:Mise Pub appréciation ParisMontmartre en page 26/05/14 13:43 Page 1

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Circuit original commenté en musique de 35mns, tous les jours au départ de la Place Blanche avec arrêt Place du Tertre. De 10h à 18h, nocturne le week-end et en Été. Tel 01.42.62.24.00 promotrain@wanadoo.fr

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portrait

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GrÉGOIrE LacroiX

ÊtrE OU NE PaS NaÎtrE allaISIEN ?

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quel bout prendre ce diable d’homme dont la carrière de Directeur Export d’une grande firme internationale n’avait rien pour le prédestiner à devenir, tenez-vous bien, rien moins qu’écrivain, journaliste, poète, auteur de chansons, guitaaR

riste de jazz et, à l’occasion, assistant scénariste de Claude lelouch. Jusque là, rien encore de très allaisien pour ce disciple d’alphonse allais dont il est membre de l’académie du même nom et administrateur de l’association des amis de ce célèbre humoriste honfleurais . C’est dans cet esprit qu’il a accepté, notamment, de devenir ambassadeur à Paris et ministre des Plaisirs associés de la république libre du Frioul, seule république sise au large de Marseille à ne compter parmi ses rangs... que des ministres ! Dans la même veine, il se targue

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d’être le fondateur de la philosophie évitiste et créateur de photo-démontages. Mais c’est surtout dans ses Euphorismes qu’il excelle, « apogée métaphysique et littéraire de son parcours créatif ». l’auteur est, en effet, expert en aphorismes euphorisants, maximes profondes ou dérisoires mariant humour noir et paradoxes lumineux. à la lecture des Nouveaux Euphorismes de Grégoire, Grégoire alain Decaux, de l’académie française, qui en a assuré la préface, a confié : « Je ne me souviens pas d’avoir tant ri ! » Nous non plus, d’ailleurs. à ce propos, à la question souvent posée : « Peut-on rire de tout ? », Grégoire répond sans sourcilier et selon son humeur, soit : « Oui, à condition que ce soit drôle », soit, mieux peut-être : « Oui, mais on n’est pas obligés ! » raison pour laquelle Pierre Perret confirme : « Si vos amis ont de l’humour, c’est le moment de penser à eux. » après la lecture que je vous conseille, moi aussi, de Les Douze «Moi» de Grégoire, sous-titré : Mon développement est-il durable ?, cet ouvrage fondamental est paru, comme Les Nouveaux Aphorismes, aux éditions Max Milo pour seulement 12 €, une somme minime comparée à celle du plaisir qu’ils vous procureront... à coût sûr ! pierre passot

on n’est adulte que lorsqu’on a pris la mesure de son insignifiance. (Les Euphorismes de Grégoire (85), p.20, Max Milo, 2006)

Brûler de rencontrer la femme idéale, c’est de l’impatience fiction. (Les Euphorismes de Grégoire (580), p.84, Max Milo, 2006)

tout homme est à la fois le labyrinthe et le promeneur qui s’y perd. (Les Euphorismes de Grégoire (182), p.32, Max Milo, 2006)

mais si parfois je suis en contradiction avec moimême, cela n’autorise pas les autres à penser que je suis d’accord avec eux. (Les Euphorismes de Grégoire (616), p.89, Max Milo, 2006)

Quand on s’interdit de critiquer qui que ce soit on n’est pas loin d’admirer n’importe qui. (Les Euphorismes de Grégoire (305), p.48, Max Milo, 2006) il y a des raisonnements qui tombent sour le sens et ne s’en relèvent pas. (Les Euphorismes de Grégoire (309), p.48, Max Milo, 2006) curieux, ces gens qui demandent qu’on se mette à leur place alors qu’elle est déjà occupée ! (Les Euphorismes de Grégoire (483), p.71, Max Milo, 2006)

Faire des projets c’est prendre l’avenir en otage. (Les Euphorismes de Grégoire (884), p.125, Max Milo, 2006) L’humour c’est ce qui évite à la lucidité de sombrer dans l’amertume. (Les Euphorismes de Grégoire (888), p.125, Max Milo, 2006)

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point de vue

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JE SUIS cHarLie… NOUS SOMMES montmartre !

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saisir. Mais elle constitue aussi des menaces pour des individus moins capables de s’adapter. Pour ceux-là, le besoin de conserver leurs habitudes, de protéger leurs préjugés et leurs certitudes peut les conduire à s’abriter derrière le rideau opaque de croyances. Ces croyances, qui dépassent largement le champ du religieux, sont par essence étrangères à toute logique et insensibles aux leçons du réel. l’intolérance qui les accompagne naturellement On ne luttera remplace alors la raison et ses lumières, déchaînant pas contre un le fanatisme et les passions obscurantisme aveugles.

ePuiS le début de l’année, les actes terroristes font la une de l’actualité : en janvier, les attentats de Paris et de Montrouge; en février, ceux de Copenhague ; en mars puis en juin, les attaques en tunisie ; en août, c’est au tour de la thaïlande d’être frappée. Cette folie meurtrière trouvera-t-elle un terme ?

Nous ne trouvons pas de mots assez forts pour décrire nos sentiments face à ce déchaînement de violence et manifester notre solidarité avec les victimes. Mais l’émotion ne par un autre doit pas nous détourner Il ne faut pas croire que ce des chemins de l’analyse. obscurantisme phénomène ne touche que Ces actes ignobles ne sont des minorités isolées. Il pas le produit d’un choc se répand insidieusement de civilisation ou d’une relidans toutes les couches gion particulière. Non, plus fondamentalement, tous ces drames sont de la société. l’extraordinaire esprit ‘Charlie’ l’expression, la plus visible, la plus sanglante, qui s’est manifesté partout dans le monde a d’un obscurantisme et d’une intolérance qui révélé l’indignation des populations face aux contaminent sournoisement toutes nos socié- attaques contre la liberté d’expression. Mais reflète-t-il l’esprit de tolérance de ces mêmes tés contemporaines. populations ? Ecoutons les conversations Ce phénomène manifeste sans doute l’an- quotidiennes, dans les métros, les bus et les goisse de l’esprit face à des sociétés de plus terrasses de café. Chacun ne parle que pour en plus complexes, impersonnelles et chan- critiquer et dévaloriser autrui. Suivons les geantes, qui imposent des remises en ques- émissions de télévisions les plus populaires. tion permanentes. la mondialisation offre de la vindicte, la dérision et le dénigrement y nouvelles opportunités technologiques et éco- règnent en maître. les débats, censés éclainomiques pour des entrepreneurs aptes à les rer les esprits, sont devenus de simples spectacles destinés à amuser la galerie, distraire les foules et obscurcir leurs consciences. l’émotion facile et stérile dont se délectent toutes les Fête de Saint Jean de Montmartre grandes chaines commerciales rend 2015 inaudible tout argument logique. la 22 rue André Antoine violence et la vulgarité des propos (Rue en escalier à droite de l’Eglise) sont devenues les seuls moyens Samedi 28 novembre 10h00 – 18h00 d’exister médiatiquement. les opiDimanche 29 novembre 11h30 – 18h00 nions, gouvernées par les états d’âmes et les préjugés, ont remplacé les raisonnements. l’échange d’idées est devenu un simple jeu de mots, où le clinquant règne en maître. On communique de plus en plus, mais on ne communique que du vide. la culture est une perte de temps. l’intégrité morale, la rectitude intellectuelle sont devenues des sujets de moquerie. Dans cet univers de chaos et d’affrontement perpétuel, les passions et les paniques du jour dictent les comportements, sans règle aucune. le rapport de force est souverain. la Nombreux stands et animations société de confiance, fondée sur la recherche de la vérité et le respect Entrée libre de l’autre, est foulée aux pieds. Chacun ne peut défendre alors le jardin

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secret de ses convictions qu’en saccageant celui de l’autre. l’intolérance, c’est-à-dire le mépris des valeurs de l’autre, est devenue pour beaucoup une manière de survivre. Ce besoin de dominer, d’écraser l’autre, est le signe d’une société en décomposition, crispée sur elle-même, se protégeant matériellement et mentalement par l’exclusion et la haine. Il trouve ses conséquences dans la corruption des relations sociales, où la droiture, la rigueur et le travail sont quotidiennement balayés par la recherche d’une jouissance immédiate, l’âpre volonté de ‘profiter’ et l’esprit courtisan qui accompagne les logiques de réseaux. En dernière analyse, la recrudescence des attentats n’est donc pas le produit d’une religion ou d’une idéologie particulière. Ce n’est pas l’Islam, les musulmans ou une quelconque guerre de civilisation qui sont en jeu. C’est l’obscurantisme, la volonté d’anéantir, d’annihiler la raison, l’individu et ses lumières pour éclairer la société. Derrière tout fanatisme, se cache la domination des passions. Ne nous trompons donc pas de cible. On ne luttera pas contre un obscurantisme par un autre obscurantisme. Dans ce combat pour le renversement des valeurs et le rétablissement d’une société ouverte, respectueuse d’autrui, Montmartre a valeur d’exemple. l’histoire de la butte n’est pas celle d’un troupeau mugissant qui agite de toutes ses cornes les lieux communs du moment. bien au contraire, elle a été façonnée par des pionniers qui vivaient et pensaient à la marge avant de devenir les flambeaux de générations entières; elle a brillé grâce à des individus d’avant-garde, qui ont eu le courage de heurter les idées reçues pour faire basculer la culture dans d’autres dimensions, élargissant ses espaces à l’infini. tel a été Montmartre … et tel doit rester Montmartre s’il veut conserver cette image d’excellence intellectuelle et artistique qui le caractérise encore aujourd’hui. Non pas un musée enfermé dans son passé, mais un véritable laboratoire où s’exercent quotidiennement une joyeuse cohabitation des cultures et des genres, l’ouverture au monde et un goût immodéré pour l’action partagée. le fantastique esprit associatif qui irrigue Montmartre est le témoignage vivant de cette volonté de préserver un patrimoine commun qui fait de la butte un espace unique de liberté et de créativité. Surtout, continuons à le cultiver ensemble, dans le respect de chacun et au profit de tous. Je suis Charlie … Nous sommes Montmartre !! thierry aimar

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pierre BarouH Et Linda Bastide INVItÉS à neW YorK par l’intermédiaire d’un film mythique

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inda bastide, écrivain et poète, est rattrapée par son passé de comédienne : sous son pseudo de linda-Jacqueline Vandal, Paula Delsol, metteur en scène de la nouvelle vague, lui

obtenu un immense succès : son charme de film en noir et blanc, la liberté de son sujet, les acteurs touchants et « jouant vrai », les américains ne s’y sont pas trompés.

avait confié le 1er rôle dans La Dérive, présenté au Festival de Cannes 1964 et sélectionné à la Mostra de Venise. (Un bémol pour cette merveilleuse aventure : Paula Delsol est décédée il y a juste quelques mois, avant la participation de son film).

adoré par truffaut, Simone de beauvoir et les autres, ce film a suivi, sans tambour ni trompette un chemin mondial : 500 fois projeté en hollande depuis 2012 ; à l’affiche en Espagne en 2012 à logroño - la rioja dans le cadre du Festival « 3 Femmes et l’amour » – avec Le Mépris (encore bardot) et Les Parapluies de Cherbourg… linda est revenue de la rioja avec la responsabilité d’une charge d’ambassadeur Culturel et une magnifique plaque commémorative de cet évènement ; à l’affiche en octobre 2013 lors de l’invitation dans le cadre du Festival art et Film, « chez Clint Eastwood » - en Espagne encore en 2014 au Centre Culturel luis buñuel à Calanda, même succès d’estime et de plaisir pour un film quelque peu oublié à Narbonne, ville d’enfance de linda.

Un de ses partenaires est Pierre barouh, auteur-compositeur et chanteur, écrivain, comédien (Arrêtez les tambours de lautner – et acteur fétiche du premier film de lelouch, Une fille et des fusils). Il interprète dans La Dérive un vilain qui abandonne sa petite amie dans un train pendant qu’elle dort ! Mais il a composé pour le film une très belle chanson qui dit «Quand on a fait le tour du monde, on n’a plus qu’à recommencer».

Exposition permanente des œuvres de

Viola Schiviz et

Midani M’Barki Sur rendez-vous 59 bis, rue du Mont-Cenis 75018 Paris Tél. : 06 78 78 90 84

a quand une projection à Montmartre en présence de linda et Pierre barouh ?

Pour cet été 2015, le film a été sélectionné par le Service Culturel de l’ambassade des Etats Unis pour le Green Festival de NyC et il a été programmé, en compagnie notamment de Et l’Homme créa la Femme avec brigitte bardot. Projeté sur écran géant au milieu de Central Park, La Dérive a

Pour ceux que cela amuserait, le film existe en DVD et on peut le commander sur Internet, par courrier, par mail ou par téléphone : Doriane Films : 145, rue de belleville 75019 Paris tél 01 44 74 77 11 courriel : farkas@doriane-films.com

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Brèves et infos

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Le cinéma est Le 7ème art. Les 9 autres sont… ? et Qui sera Le 10ème ? Personne ne se pose jamais la question… Nous nous permettons de vous apporter la réponse ! C’est en 1818 que le philosophe allemand Georg Wilhelm Friedrich hegel* propose une classification des arts, selon une double échelle : 1er art architecture le plus matériel le moins expressif 2ème art Sculpture 3ème art Peinture 4ème art Musique 5ème art Poésie le moins matériel le plus expressif Puis en 1908, un collectif d’auteurs rajoute un 7ème art, suivi du 8ème, défini en 1941 par roger Clausse, hans hartje et le Prince rainier, ce qui nous amène, avec Morris et Pierre Vankeer en 1964, à 9 arts majeurs : 6ème art arts de la scène (danse, théâtre, cirque, mime) 7ème art Cinéma 8ème art arts médiatiques (photographie, radio, télévision) 9ème art bande dessinée et le 10e art ? Il n’y a pas encore de consensus. Sont en lice : les arts numériques, le jeu video, le modélisme, l’art culinaire et la gastronomie, le graphisme, etc. *Hegel a construit un immense système ordonnant à la fois toutes les connaissances de l’époque et les systèmes de ses prédécesseurs.

un pass POUr lE CENtrE POMPIDOU le Centre Pompidou lance son nouveau « laissez-passer » : un passe annuel qui permet un accès illimité (et prioritaire) à toutes les expositions, plus de nombreux avantages tels que tarifs réduits sur spectacles, remises sur la boutique, etc. le passe est au prix de 48€ tout public, à 22€ pour les artistes et les moins de 26 ans. Place Georges-Pompidou, 75004 Paris 01 44 78 12 33 www.centrepompidou.fr

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Le saviez-vous ? les grilles du château de Versailles sont fabriquées avec le fer provenant du Canigou dans le département des Pyrénées Orientales. C’est le seul fer qui ne rouille pas. Son exploitation remonte au IIe siècle avant J-C. jusqu’au XXe siècle. En pleine expansion au XIVe siècle, il est utilisé pour l’armement, l’outillage, etc.

montmartre au top (aU MOINS EN altItUDE) « les points les plus élevés sur la voie publique, exprimés en système orthométrique, sont situés à gauche de l’entrée de l’église Saint-Pierre de Montmartre, à 128,21 mètres et rue du télégraphe, devant le cimetière de belleville, à 128,16 mètres. » PlU de Paris chapitre État initial de l’environnement, sous-chapitre l’environnement naturel et urbain, page 5... Communiqué par madame le maire de la Commune libre de Montmartre Marielle Frédérique turpaud (www.toutturpaud.fr)

PaNNE DE LiQuidités

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étude menée par des chercheurs de l’université anglia ruskin aux Etats-Unis, a analysé les courbes de salaire et celles de la fréquence des rapports sexuels. Et, après avoir analysé près de 8.000 dossiers de sujets âgés de 26 à 50 ans, le Dr Nick Drydakis et ses collègues sont parvenus à démontrer un certain lien entre le nombre de relations sexuelles hebdomadaires et le salaire moyen des sujets. ne

les chercheurs ont conclu que ceux qui ont quatre relations sexuelles et plus par semaine gagnent en moyenne 5% de plus que les autres. Et ceux qui n’ont aucune vie sexuelle gagneraient en moyenne 3% de moins que ceux qui ont des activités intimes, même sporadiques. Un grand merci à cette brillante explication de la crise boursière … t.a.

paris sur Le podium Selon une étude Mastercard, en 2015 londres se place en tête du classement des villes les plus visitées au monde à la fin 2015, avec 18,82 millions de touristes. bangkok arrive en seconde position avec 18 millions de visiteurs et Paris arrive 3e avec 16 millions de touristes (petite progression de +3%).

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artisanat

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marine mazières

a fait son métier de la restauration de papiers D’origine albigeoise, du haut de ses 25 ans, Marine veut suivre les traces de toulouse-lautrec en ouvrant son atelier sur la butte, aux ateliers de Montmartre. Diplômée d’Etat en arts Graphiques, elle a suivi de nombreux stages dans différentes institutions européennes dont le Musée de Montmartre. avec patience et passion, Marine donne une seconde vie aux affiches, gravures, parchemins, objets en volumes, estampes, cartes, calques, éventails, livres, etc. Particuliers, collectionneurs, antiquaires et les archives Nationales

leurs biens, et aux curieux intéressés par ce beau savoir-faire : Marine est disposée à des rencontres et des démonstrations pour se replonger dans les métiers traditionnels de l’artisanat trop souvent disparus. m. F. coquard

font appel à son talent pour aider les œuvres à traverser le temps. Prendre soin du Patrimoine et de l’histoire, c’est ce qui guide Marine. Pour cela,

atelier mazières Les ateliers de montmartre 11, rue de la Fontaine du but 75018 Paris Sur rendez vous marinemazieres@gmail.com 06.49.36.46.58 www.ateliermazieres.com

elle utilise des matériaux neutres et réversibles qui ne se dégradent pas en vieillissant et n’altèrent pas les documents. avis à ceux qui sont désireux de faire restaurer

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arts et lettres

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Fariba

haChtrOUDI

Fariba Hachtroudi est une femme de lettres, d’idées et de passion : engagée par la plume, la culture et l’action associative, elle alterne avec un talent qui est le reflet de sa vérité humaine romans, essais, articles, conférences, et aujourd’hui un recueil de poèmes, dans un style à la fois moderne et héritier de la tradition ancestrale de la poésie persane. Cette Photo : Jacques habas

iranienne d’origine, arrivée en France à l’âge de douze ans, considère comme Cioran qu’on se réfugie moins dans un pays que dans une langue. Mais si la langue française demeure son royaume, elle doute aujourd’hui et désespère parfois de l’hexagone géographique, et du système qui le dessèche…

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A

obtenu un doctorat d’archéologie, Fariba, héritière d’une lignée d’hommes éclairés(1), devait rentrer en Iran après la fin de ses études mais elle en est empêchée par la révolution. après un dangereux voyage clandestin dans son pays d’origine, en 1985, elle débute une carrière de journaliste en dénonçant l’après révolution et l’instauration de la théocratie, dans un livre document choc intitulé Khomeiny express. En mars 2000, elle publie au Seuil Iran, les rives du Sang, livre inspiré de la tragédie du décès de sa mère en 1991, couyant

ronné par le prix littéraire des Droits de l’homme, qui relate tout ce qu’un drame national peut avoir de personnel et d’universel. En Juin 2004, paraît aux Editions de l’hydre : Les Femmes Iraniennes, 25 ans d’Inquisition Islamiste, qui dénonce la condition de la femme sous le régime des mollahs. J’ai épousé Johnny à Notre Dame de Sion, roman publié au Seuil en 2006, évoque son adolescence à Paris, et Le Chili sur les traces de Neruda, publié au Seuil en 2005 avec le photographe laurent Péters, est un superbe carnet de voyage où se mêlent beauté des lieux et des êtres. Abysses, son

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Photo : Jacques habas

arts et lettres

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premier recueil de poèmes, illustré par les encres splendides d’anne Cotrel, est paru en même temps que Le Colonel et l’Appât 445- roman albin Michel. Depuis 1995, Fariba hachtroudi anime l’association humanitaire et culturelle Mohsen hachtroudi/Moha(2) qui est à l’initiative du prix littéraire franco-indien Gitanjali.

INtErVIEW vous êtes montmartroise de longue date et pourtant vous vous apprêtez à partir… Je vis dans ce qu’on appelait « le bas Montmartre » depuis 34 ans, j’ai connu dans ce quartier les coups de feu, les travestis, le milieu, les commerçants qui faisaient crédit... à l’époque, il y avait vraiment deux mondes bien distincts : plus haut, vers le quartier abbesses, la province, le village, et le bas Montmartre, la pègre. J’habite entre les deux, la rue du purgatoire qui relie les deux mondes… tout cela a bien changé même si le quartier demeure indéniablement à part, toujours attachant. Paris reste ma ville mais je suis très critique. Qu’est-ce qui vous choque le plus ? Je trouve inconcevable par exemple que Paris, foyer permanent de vie intellectuelle, ne fasse rien pour venir en aide aux écrivains, notamment sur le plan du logement. Il existe des ateliers pour les artistes, mais rien pour les gens de lettres, dont certains se sont suicidés après avoir été jetés à la rue. Un des conseillers de Delanoë m’a répondu : « Il y a eu tellement d’abus sous Chirac qu’on ne peut plus bouger ». Comme si quelque chose avait changé dans ce système… On m’a fait toutes sortes de réponses honteuses. Mise en situation de perdre mon logement, j’ai été reçue par Daniel Vaillant et tant d’autres. après vingt ans de vie associative, de travail dans les quartiers, d’articles et de

livres, pas un seul n’a bougé le petit doigt. Et ne parlons pas de la Maison des écrivains, qui touche des subventions énormes et n’aide aucun de ses membres (sinon les amis d’amis) – tout le monde est mécontent aujourd’hui de sa directrice. Mais il y a plus grave encore. J’ai travaillé depuis 30 ans contre l’intégrisme, j’ai une grande connaissance de l’Islam, des problématiques s’y rattachant, et j’ai proposé mes services aux mairies, aux institutions : personne n’a jamais répondu. En France, des experts pourraient jouer un rôle capital contre la montée du fondamentalisme, on ne les consulte pas, on ne les aide pas dans leurs travaux. Dans les pays nordiques, on viendrait nous chercher. Pour ma part, on me consulte des États-Unis, mais on reste indifférent dans mon propre pays. après tant d’articles, d’essais, d’ouvrages, n’avez-vous jamais obtenu de réactions politiques ? En 2010, j’ai écrit dans Le Monde un article sur la laïcité – Manuel Valls m’avait alors appelée pour me féliciter. Nous nous sommes rencontrés mais aucune suite… Oui, il est urgent de parler de la réforme indispensable de l’islam, il est urgent de permettre aux musulmans progressistes, aux experts de la question de se rassembler pour mener cette réforme et faire un véritable travail sur le terrain. Mais rien ne bouge… J’attends encore… avant mon départ pour l’Iran, M. Valls peut toujours m’appeler… Car je songe maintenant au moins à partager ma vie entre la France et l’Iran. mais n’y a-t-il pas des risques à retourner en iran ? Je préfère prendre des risques – et ce n’est pas une première ! – mais être utile à mon pays d’origine que de rester inutile dans mon pays d’adoption. Même si on devait m’emprisonner, ce serait un message important pour ceux qui se battent. alors que la liberté ici, sans écho ni écoute, ne sert à rien, elle n’a aucun sens

Elle est la petite-fille de Cheïk Esmaïl Hachtroudi, député du premier Parlement de la Perse en 1909 et 1910, ennemi juré du dogmatisme religieux, et la fille du grand mathématicien Mohsen Hachtroud.

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MoHa, Association pour la Fondation Mohsen Hachtroudi est une association humanitaire et culturelle dégagée des tensions politiciennes. L’éducation, la laïcité – condition essentielle pour le respect des droits de la femme-, et la promotion de la démocratie sont ses chevaux de bataille. « Sciences et arts sont les meilleurs vecteurs de communication entre les

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sinon pour les individualistes misanthropes ce qui n’est pas mon cas. Je suis une grande amoureuse de la France, de la laïcité, de la francophonie, et je suis très inquiète, car le système est verrouillé, les dirigeants ne prennent pas conscience d’une situation qui devient étouffante, sans parler des coteries et autres népotismes… C’est pourquoi je songe à quitter en partie la France, et relancer la francophonie en Iran. Je souhaite trouver le moyen de résider entre la France et l’Iran parce que je pense que mon pays d’origine a un rôle important à jouer et la société civile est des plus dynamique. la population comprend aujourd’hui les limites d’une société sans projet autre que la charia. Je veux œuvrer, comme mon père l’avait fait avant moi, pour aider la jeunesse qui aspire à la modernité.

www.faribahachtroudi.fr

aBYsses (2013) hachtroudi, Fariba, Abysses, Editions Chèvre Feuille étoilée, 2013 Ce livre n’est pas seulement un livre de poèmes et d’encres. abysses est dans la continuité du combat mené par Fariba hachtroudi dans ses romans et essais publiés depuis 1991. Son combat contre l’intégrisme de tous bords. le corps de la femme est un sujet tabou depuis des millénaires. Disposer de son corps, c’est disposer de son être. Dans la grande tradition de la poésie persane - la poétesse Forough Farrokhzad a chanté le plaisir et l’amour chevillé au corps dans les années soixante. le combat contre l’intégrisme via l’art est à la pointe dans les pays musulmans. Ce livre avec ses poèmes et encres très sensuelles va dans ce sens.

peuples. Cultiver la compréhension interculturelle et récolter la paix » écrivait Mohsen Hachtroudi. Scientifique exceptionnel et érudit polyvalent, mathématicien épistémologue, philosophe et poète reconnu dans son pays, l’Iran, comme à l’étranger, Mohsen Hachtroudi collabora avec de grands centres scientifiques avant d’inscrire son action dans l’urgence qui était la sienne : l’éducation et l’enseignement dans l’esprit des Lumières. Créée en 1995, l’association Mo-Ha en est l’emblème. Elle veut bâtir sur son nom un héritage commun fait de valeurs humanistes, de rigueur éthique, de foi en la jeunesse et d’engagement auprès d’elle. www.mo-ha.com

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pendant l’été

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ça tourne à MONtMartrE ! Par Catherine Charrière

des tournages, montmartre en accueille régulièrement. publicités, courts-métrages, reportages… cette fois-ci, c’est un longmétrage de cinéma qui a choisi la Butte pour décor. aux commandes, le réalisateur canadien christian duguay. 40 ans après Jacques doillon, il s’est lancé dans l’adaptation d’« un sac de billes » de Joseph Joffo.

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in août, Montmartre a accueilli les trois premières journées de tournage d’une importante production, un film réalisé par le canadien Christian Duguay auquel on doit notamment « belle et Sébastien, l’aventure continue » (2015) et « Jappeloup » (2013). l’occasion pour de nombreux Montmartrois de remonter le temps pour découvrir leur quartier tel qu’il était, il y a soixante-dix ans. Il s’agit

de La neige un 21 août à paris ? les habitants de la Place Emile Goudeau ont dû tomber des nues en ouvrant leurs volets. Dès sept heures du matin, un parterre de neige qui, elle, n’était pas tombée du ciel, recouvrait toute la place. Pour les besoins du tournage, cette petite place de Montmartre avait retrouvé son aspect de 1944. Voitures à traction, bérets, nombreuses affiches d’époque et talons compensés étaient également de la partie.

une sacrée LogistiQue Pour recréer un air d’époque, il a fallu retirer tous les panneaux de signalisation, les codes d’entrée d’immeuble ainsi que les potelets qui empêchent les voitures de stationner sur les trottoirs. Pendant trois jours, plus de 130 techniciens, figurants et comédiens ont ainsi investi divers lieux montmartrois : la Place Emile Goudeau, le haut de la rue du Chevalier de la barre, la rue Utrillo et enfin la de l’adaptation du roman « Un sac de billes », sortie de l’école, place Constantin Pecqueur. paru en 1973 et traduit en 18 langues. après une brève pause, le temps de perEn 1942, Joseph a 11 ans. C’est le dernier d’une famille juive de cinq enfants installés mettre aux enfants acteurs et figurants - et dans le bas de Montmartre. Pour les protéger, notamment au jeune Dorian le Clech qui tient leurs parents envoient les deux derniers, le rôle de Joseph Joffo - de faire la rentrée des Joseph et Maurice, retrouver leurs frères aînés classes, l’équipe de tournage se retrouvera installés dans le sud de la France. « Un sac de dans le Sud, à Nice et dans la campagne billes » retrace le périple de ces deux garçons alentour, pour trois semaines de travail. qui traversent à pied la France occupée pour le film devrait sortir sur grand écran à la rejoindre la zone libre. rentrée 2016.

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athieu cauvin est régisseur adjoint sur le film « un sac de billes ». un métier qui exige un calme à toute épreuve, de la polyvalence et surtout un esprit ultra vif. interrompu toutes les 30 secondes pendant cet entretien, mathieu cauvin a résolu chaque problème, sans jamais perdre le fil de la conversation… en quoi consiste votre métier ? Je suis chargé de la logistique. ça va de l’aspirine au stationnement des camions. Il faut prévenir les riverains, louer les camions, trouver un endroit pour manger, pour dormir… et sur un film comme celui-ci, c’est très lourd. hier, on avait installé, rue berthe, des drapeaux à toutes les fenêtres. Ensuite, on a dû les démonter. Pour les portes d’entrée, il a fallu enlever les codes, faire du porte-à-porte pour savoir qui est là, qui est en vacances. C’est tout cela aussi et que personne ne voit. c’est le début du tournage ? Oui, c’est le deuxième jour du tournage et il a lieu à Montmartre. On ne commence pas par le plus simple. tourner à Montmartre, c’est très compliqué. les riverains sont fatigués, ils en ont assez des tournages. Et je les comprends. Mais on essaie toujours de faire un travail en amont, de faire attention.

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pendant l’été

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UN FIGUraNt QUI a DU ChIEN « une fourrure longue et épaisse, des oreilles triangulaires et une queue enroulée », c’est la définition officielle du spitz, un chien d’origine allemande… très en vogue dans les années 40. Il s’appelle Marcel. Il a quatre ans. Et il vient

vous tournez pendant 3 jours à montmartre, pourquoi avoir choisi ce quartier ? Il existe peu de quartiers qui ont été autant préservés. Ici, rien n’a bougé. Il suffit de couper quelques potelets. regardez, on a tout coupé là. (Il montre la rue des Trois Frères) ça suffit presque pour être d’époque. le Café de la Place (Place Emile Goudeau) n’a pas bougé. Et puis, il y a des vues incroyables sur Paris. vous tournez au mois d’août pour ne pas gêner les riverains ? Oui, et puis, on peut faire des choses un peu plus « folles » en termes d’autorisations. Paris est encore vide. alors, on en profite un peu. Le quartier a peu changé, cela signifie moins de travail ? Pas vraiment, il y a énormément de travail en post-production. On travaille beaucoup en 3D. Par exemple, au premier étage de cette maison (rue Garreau), le réalisateur voulait faire ouvrir

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de faire ses premiers pas au cinéma. Ce magnifique spitz a été retenu, parmi de nombreux concurrents, pour tourner dans le prochain film de Christian Duguay, « Un sac de billes ». repéré par Valentine aupetit, une dresseuse d’animaux qui habite à Montmartre, il a tourné fin août place Emile Goudeau. Dans la vie aussi, Marcel tourne beaucoup, mais surtout sur lui-même…. Issu d’une famille de

les volets, mais ils sont murés. En post-production, il faudra donc redessiner les volets, refaire une fenêtre et c’est comme ça pour tous les plans. sur le plan physique, comment sont préparés les acteurs et les figurants ? a la différence de films classiques, les figurants doivent faire les essayages costume et passer chez le coiffeur une semaine avant le tournage. toutes les coiffures doivent être d’époque, ça demande un peu de préparation. une dernière question (en chuchotant, le tournage vient de reprendre)… et la neige, qu’est-ce que c’est ? C’est de la cellulose, du papier.

cinéma, le petit Marcel a de qui tenir. Sa maîtresse, Catherine, est comédienne et à l’origine du Café de la Gare. C’est aussi la fille de Jean Mitry, historien du cinéma et cofondateur de la Cinémathèque française, et l’épouse de Jacques Faure, comédien et producteur. Il ne manquait donc plus que Marcel pour boucler la boucle…

LE PARDON DE SAINT-ELOI À LOPABU commune de GraN-ChaMP (un village breton dans le Morbihan). Fidèle aux traditions bretonnes, l’association amizion lopabu organise « le Pardon de SaintEloi » à lopabu, chaque année, le 2ème dimanche de juillet. Une messe est célébrée à la chapelle de lOPabU suivie d’une procession en costume breton à la fontaine SaINt-ElOI. Cette fête du 12 juillet s’est poursuivie dans une ambiance conviviale de partage autour d’un repas champêtre servi par Félicitations à l’association amizion lopabu présidée par andré arhuro. Grâce à son dynamisme et à l’élan de générosité de ses adhérents et ses 60 bénévoles, l’association s’est engagée à sauvegarder le patrimoine du village : ainsi, en 2014, la toiture de l’église a pu être restaurée. Voilà un bel exemple de solidarité à méditer. amizion lopabu, le cercle celtique de Grand -Champ animé par béatrice Peres, l’association folklorique Penn bihan présidé par Denis Corfmat sont désireux de nous faire partager leur passion du terroir breton, avec le soutien de la municipalité représentée ce

les bénévoles de l’association (environ 300 repas servis chaque année), journée ponctuée de danses bretonnes et de musique celtique. la bombarde et le biniou résonnent à l’unisson.

jour par Georges le Magueresse. Un accueil chaleureux leur sera réservé à Montmartre à l’occasion de la Fête des Vendanges.

Photo de Sylvain GOUtarD sylgeoutard@hotmail.com

marceL,

martine Le Quentrec

Association culturelle de Montmartre mlqparis@yahoo.com

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vaLadon utriLLo & utter

Utter, Suzanne Valadon se coiffant, 1913, huile sur toile, 1,16 x 0,61 m, Genève, musée du Petit Palais.

à l’occasion du 150e anniversaire de la naissance de suzanne valadon, le musée de montmartre présente, du 16 octobre 2015 au 15 février 2016, une exposition phare dédiée à suzanne valadon (Bessines-sur-gartempe 1865 - paris 1938), maurice utrillo (paris 1883 - dax 1955) et andré utter (paris 1886 - 1946).

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tournant du XXe siècle, les ateliers du 12-14 rue Cortot furent d’importants lieux de création où vécurent de nombreux artistes. après avoir habité rue Cortot de 1896 à 1905 avec son premier mari, le banquier Paul Moussis, Suzanne Valadon y retourne en 1912 où elle s’installe dans l’atelier avec son fils Maurice Utrillo et son compagnon, andré Utter. les disputes du couple et les frasques de Maurice leur vaut d’être rapidement surnommés

la ville de Paris, du Musée Paul-Dini de Villefranche-sur-Saône, des Musée des beaux-arts de liège et de bruxelles, du Petit Palais de Genève et de collections particulières. On peut, en particulier, y admirer les célèbres tableaux de Suzanne Valadon La tireuse de cartes (1912, Petit Palais de Genève) et Le lancement du filet (1914, Nancy, Musée des beaux-arts, dépôt du Centre Pompidou).

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Utrillo, La Place Pigalle

retraçant la période 1912-1926 pendant laquelle le trio vécut au 12, rue Cortot. Un espace est dédié à chacun des artistes dans un parcours organisé autour de l’atelier-appartement, dont la restitution a été inaugurée en octobre 2014. l’appartement, lieu central de vie et de création, fut le témoin des rivalités mais également de l’estime, l’admiration, la complémentarité et l’inspiration mutuelle de ses trois locataires avant que le couple ne se sépare et que Suzanne Valadon et son fils Maurice Utrillo ne déménagent avenue Junot. Utter restera rue Cortot jusqu’à sa mort en 1948. Valadon, Portrait de famille

le « trio infernal ». De ces tensions et passions naquit une énergie créatrice dont témoigne l’exposition, à travers une sélection de près de 150 œuvres,

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les œuvres exposées sont issues du fonds des collections constituées par la Société d’histoire et d’archéologie « le Vieux Montmartre » et, plus principalement, de prêts extérieurs provenant, entre autres, du Centre Pompidou, du Musée d’art Moderne de

Utrillo, La maison de Berlioz

suzanne valadon, modèle de nombreux artistes – Puvis de Chavannes, renoir, lautrec…– devenue elle-même un grand peintre… Edgar Degas découvrit son talent de dessinatrice et l’initia à la gravure en taille

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douce. Il l’encouragea à se présenter à la nouvelle Société Nationale des beaux-arts en 1894, où elle fut la seule femme à exposer. Scènes intimes à la sobre crudité, synthèse formelle, soulignement des contours, force de la composition : elle traita tous les genres avec talent, dessin ou peinture, abordant natures mortes, paysages, portraits et nus.

andré utter naît en 1886 dans une modeste famille d’artisans montmartrois. Un soir, Utter retrouve Utrillo à la buttePinson et le ramène ivre chez sa mère. C’est ainsi qu’il fait la connaissance de Suzanne Valadon. En 1909, il devient son amant, balayant les vingt et un ans qui les séparent. Valadon le représente dans plusieurs toiles importantes comme Adam et Ève et Le Lancement du filet (1914). Comme Suzanne, il crée des portraits, paysages et natures mortes, privilégiant un dessin solide, avec une façon sculptu-

rale de traiter ses sujets et des couleurs vives.

maurice utrillo, fils de Suzanne Valadon : Peintre doué et reconnu, sachant jouer avec les couleurs aussi bien qu’avec

le blanc, il a marqué avec ses paysages pleins de poésie toute une génération d’artistes. toute sa vie, Utrillo souffre d’alcoolisme et traverse des périodes très tourmentées. Il subit plusieurs internements à l’hôpital de Sainte-anne, Villejuif, ou Sannois pendant lesquelles il réalise plus de cent toiles. autodidacte, il ne fait appel à aucun académisme.

Musée de Montmartre 12, rue Cortot – 75018 Paris Tél. : 01 49 25 89 39 www.museedemontmartre.fr Ouvert tous les jours, de 10h à 18h. Avec le soutien de la Direction régionale des affaires culturelles d’Île-deFrance-Ministère de la Culture et de la Communication Utter, Jardin de la Maison d’utrillo

Valadon, la boite à violon

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art contemporain

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midani Et reBai EXPOSENt EN DUO à La gaLerie saLadin à sidi Bou

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artistes montmartrois traversent la Méditerranée avec leurs dernières œuvres pour une exposition à la nouvelle galerie Saladin de Sidi bou eux

architecture traditionnelle de Sidi bou Saïd. Elle a été créée par ridha Souabni, qui a fait le pari de transformer la maison de ses ancêtres en un foyer culturel complet,

pour les passionnés de l’art contemporain. midani m’Barki élabore des compositions éclatées, parcourues de rythmes chromatiques au mouvement ininterrompu,

cation personnelle. Ses nus et ses figures de jazz, son thème récurrent, sont traités avec humour et sensualité. Jmg

Hommage à Matisse par Rebaï

Paris par Midani

Saïd, en octobre prochain : Midani et Fathi rebaï vont ainsi retrouver le public tunisien, en participant à la relance de la vie culturelle de leur pays d’origine. la nouvelle galerie Saladin s’est ouverte dans un cadre prestigieux et chaleureux d’une

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avec une programmation artistique variée et de qualité – expositions d’arts plastique, causeries littéraires, récitals et rencontres autour d’un thé dans le charmant patio. la galerie s’impose aujourd’hui comme un lieu de culture et de découvertes incontournable

d’où les éléments figuratifs émergent comme des îlots saisis dans leur évidence originelle. Une œuvre conçue comme une perpétuelle et vibrante invitation au Voyage. rebaï combine l’élégance du tracé et la gaieté sensorielle dans le traitement des motifs pour rendre un hommage de belle facture plastique à Matisse, où l’admiration fait subtilement sa place à l’impli-

Galerie Saladin 4, rue habib bourguiba 20266 Guigou Saïd

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QUI a PEUr DES FEMMES PhOtOGraPhES ? (1839-1945)

Frances Benjamin Johnston (1864-1952) Stairway of the Treasurer’s Residence: Students at Work (The Hampton Institute) (Escalier de la residence du Trésorier : élèves au travail), 1899-1900. Epreuve au platine, 19,1 x 24,2 cm. Don de Lincoln Kirstein New York, Museum of Modern Art © 2015. Digital image, The Museum of Modern Art, New York / Scala, Florence

au Musée d’Orsay et au Musée de l’Orangerie du 14 octobre 2015 au 25 janvier 2016. (Exposition organisée par les musées d’Orsay et de l’Orangerie avec la participation exceptionnelle de la library of Congress, Washington).

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’ambition première de cette exposition exceptionnelle est de rompre avec l’idée encore largement partagée selon laquelle la photographie aurait été une simple affaire de technique et donc « d’hommes ». S’appuyant sur les nombreuses histoires de la photographie qui, depuis une quarantaine d’années, ont réévalué l’extraordinaire contribution des femmes au développement du médium, cette exposition est la première du « genre » en France. Cette présentation n’est ni une histoire de la photographie retracée à travers une production exclusivement féminine, ni une histoire en images des femmes par les femmes, encore moins une mise en scène d’une « vision photographique féminine ». Il s’agit plutôt d’exposer la relation singulière et évolutive des femmes à la photographie, de l’invention officielle du médium en 1839

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jusqu’en 1945 en Europe et aux EtatsUnis. l’occasion de découvrir des chefs d’œuvre d’anna atkins, auteure du premier ouvrage illustré de photographies (1843-1853), à Frances benjamin Johnston et Christina broom, pionnières du photojournalisme américain et anglais. Mais aussi le détournement des codes (Imogen Cunningham, Madame yevonde, aenne biermann, lee Miller, Dora Maar, helen levitt), l’autoportrait et la mise en scène de soi (Claude Cahun, Marta astfalck-Vietz, Marianne brandt, Gertrud arndt, Elisabeth hase, Ilse bing) et la conquête des nouveaux marchés de l’image (Germaine Krull, Margaret bourke-White, tina Modotti, barbara Morgan, Gerda taro, Dorothea lange, lola alvarez-bravo, etc.). a ne pas manquer. alain Haimovici

Margaret BourkeWhite (1904-1971). Self-portrait with camera, (Autoportrait à la camera). Tirage argentique, 34.9 x 22.7 cm. Los Angeles County Museum of Art (LACMA), Los Angeles © Digital Image Museum Associates/ LACMA/Art Resource NY/Scala, Florence

Ruth Bernhard (1905-2006) Embryo, 1934, tirage 1955-1960. Tirage argentique, 19,05 x 16,51 cm sans cadre. Keith de Lellis Gallery, New York © Photo courtesy of the Keith de Lellis Gallery, New York

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Historique

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FOUJITA

à Montmartre

I

l y a soixante quinze ans, fin mai 1940, mes parents prenaient possession d’un logement, situé rue Ordener, n° 162, un logement que Tsugouharu Foujita venait d’occuper lors de son retour à Paris fin 1939. En novembre 40, l’auteur de cet article y venait au monde. Me voici, dans mon berceau sur la grande terrasse de l’appartement, puis sur mon cheval de bois. A cela s’ajoute une vue intérieure, meublée par mes parents, de ce qui a été durant quelques mois l’atelier de l’artiste à Montmartre. La vue, depuis l’atelier, sur la butte est exceptionnelle. L’aquarelle de Tsugouharu Foujita, la gravure de Henri Landier et la photo de Kimiyo sur l’une des terrasses, sont là pour le confirmer. Tsugouharu Foujita est né à Tokyo le 27 novembre 1886. Il est le quatrième enfant d’une fratrie qui compte déjà deux filles et un garçon. Chaque fois qu’il viendra habiter à Paris, comme un rite, il s’amusera toujours en donnant la traduction française de son nom :

Tsugouharu : « Héritier de la Paix », Foujita : « Champ de glycines ». Son père, Tsuguakira Foujita, médecin militaire, est le descendant d’une vieille famille de samouraïs. Praticien naturellement de la médecine orientale, il lui avait été confié un poste élevé de médecin militaire, avec le grade de général de brigade. Malheureusement, à l’âge de cinq ans, le jeune Tsugouharu Foujita se trouvera orphelin de mère, sa mère Masa décédant en 1891, âgée d’à peine trente-quatre ans. En 1893, Foujita, âgé de sept ans, entre à l’école dite élémentaire qu’il quittera à l’âge de quatorze ans, pour entrer au lycée, annexe Vue depuis son atelier

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Historique

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de l’école normale supérieure de Tokyo. Durant sa scolarité, Foujita se révèlera comme le meilleur élève en dessin, une distinction qui lui vaudra l’honneur de voir une de ses gouaches sélectionnée, puis choisie pour être exposée dans le pavillon du Japon lors de l’Exposition Universelle de Paris en 1900. Cinq années plus tard, Foujita, entre à l’école des Beaux-Arts de Tokyo, admis dans l’atelier de Honda Kinkichiro – il quittera l’établissement, diplômé, en 1910. Au cours de son passage à l’école des Beaux-Arts de Tokyo, (section peinture occidentale, sous la direction du professeur Seiki Kuroda) l’étudiant Foujita aura pour professeur Raphaël Collin, un peintre d’origine française, auteur d’une toile que l’on peut découvrir à l’Opéra comique de Paris : L’inspiration. L’année suivante, Foujita reçoit une première commande officielle : le portrait de l’empereur de Corée alors en exil au Japon. En 1913, sur les conseils d’un ami de son père, Ogaï Mori, Foujita quitte le Japon pour venir en France. Après une longue traversée de quarante-cinq jours, à bord du « Mishima Maru », il débarque à Marseille. Aussitôt arrivé à

Paris, il se dirige tout naturellement vers le quartier de Montparnasse et logera à l’hôtel d’Odessa, rue d’Odessa. Montparnasse était pour lui une destination évidente, car, ne l’oublions pas, on est à l’époque du “Montparnasse cosmopolite de l’avant Première Guerre mondiale” où l’on pouvait encore trouver facilement des ateliers, certes modestes ou misérables, mais abordables. Dans les cafés du quartier, l’accueil est chaleureux, de plus il est possible d’y rencontrer toute une pléiade d’artistes, tous réunis dans ce quartier, transformé en un véritable laboratoire artistique. Il y rencontrera : Pablo Picasso, Amadeo Modigliani, Marc Chagall, Jules Pascin et Chaïm Soutine, pour ne citer ici que ceux qui eurent un lien avec notre Montmartre, autre lieu parisien où les artistes pouvaient trouver « refuge ». Il s’intègre au sein de cette bohême, au coeur de cet îlot coincé entre La Closerie des lilas et la rue de Vaugirard, où soufflera bientôt le vent de la libre création artistique des années vingt. Invité à venir rendre visite à Pablo Picasso, rue Schoelcher où il venait de s’installer, Foujita y découvrira les prémices de la future « École de Paris ». Appelé à renouveler ses visites dans l’atelier du maître, il y observe avec attention un ensemble d’œuvres du Douanier Rousseau qu’il possède. Parmi ces

Autoportrait

œuvres, l’enchantent, tout particulièrement, les paysages. Par la suite, Picasso lui fera rencontrer Braque, Max Jacob, André Salmon, Pascin et Modigliani, déjà cités. Au cours de son séjour à Londres, en 1914, Foujita va vivre une période de relative pauvreté. Engagé comme coupeur chez le grand couturier Gordon Delfridge, cette nouvelle activité, inattendue, lui apportera cependant un succès certain. Après une année passée à Londres, de retour à Paris, Foujita trouve, début 1915, un abri provisoire, boulevard Edgar Quinet, à l’hôtel Edgar Quinet, qu’il peindra bien plus tard en 1950, avant de s’installer cité Falguière. Loin de choisir de retourner au Japon, malgré la guerre, il décide de rester à Paris. Il écrira d’ailleurs à son père ces quelques mots, explication de son choix : « Jusqu’à ce que je connaisse le succès, veuillez considérer que je suis mort » !

Sur la terrasse, moi sur mon cheval et dans mon berceau

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Historique artisan

Intérieur de l’atelier de la rue Ordener

En 1917, Foujita fait la rencontre d’une jeune et jolie femme, Fernande Barrey, qu’il épousera. Avec elle il s’installe rue Delambre. Son atelier voisin, situé dans la cour de l’immeuble, est une ancienne écurie. Les toiles qu’il exécutera au cours de ce séjour, fortement influencées par le travail du Douanier Rousseau, seront consacrées, dans leur majorité, à la représentation de vues des quartiers pauvres et populaires de Paris ou de sa proche banlieue. A la fin de la Première Guerre mondiale, tout comme Modigliani

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Kimiyo sur la terrasse

et quelques autres, Foujita trouve un mécène : Henri Seeholzer qui lui propose de l’introduire auprès du pape Benoît XV, à Rome, afin de réaliser son portrait. Ce travail, il ne pourra pas le mener comme prévu, en raison du décès de ce dernier. De retour à Paris, Foujita, dont le succès va grandissant, va bénéficier des portes que lui ouvre son mécène auprès de riches amateurs et de collectionneurs. Ce succès réside dans la nouvelle technique qu’il a mise au point : Foujita commence par préparer lui-même ses toiles, avec des fonds neigeux ou laiteux, qui sont pour lui un

support idéal qui lui permet de mettre en avant la pureté de ses lignes, le trait noir de la pointe d’un très fin pinceau, bref une technique qui fera de lui « un maître du trait. ». Lui qui bénéficiait déjà, depuis le début des années 20, d’une véritable renommée avec ses portraits et ses nus qui satisfaisaient de nombreux acheteurs, va trouver avec cette nouvelle technique un nouveau succès. On est au moment où va s’ouvrir pour Foujita une parenthèse dans sa vie d’artiste lorsqu’il quitte le quartier de Montparnasse pour

L’atelier de Villiers-le-Bâcle

Foujita sur sa terrasse

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Façade arrière de la maison de Villiers-le-Bâcle

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Historique

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s’installer dans un appartement meublé, situé dans le XVIe arrondissement, 17, rue Henri Martin (aujourd’hui rue Massenet, à Passy). C’est le début pour Foujita d’une riche décennie au cours de laquelle va naître la revue d’avant-garde « L’Esprit nouveau ». Cocteau créera « Les mariés de la Tour Eiffel ». Max Ernst et Paul Eluard publieront « Les malheurs des Immortels ». Le premier « Bœuf sur le toit » ouvrira ses portes. André Breton publiera un premier « Manifeste du surréalisme ». Gershwin offrira au public la célèbre « Rhapsody in Blue ». Quel foisonnement de création ! Quelques temps après, lors de son passage square Montsouris, Foujita, voisin de Braque et Derain, vivra des moments encore plus heureux. Certains soirs, en bande avec ses amis, il partagera le plaisir de sortir à Montmartre, ou de se rendre au Bar Nègre de la rue Blomet, dans le XVe arrondissement.

Au cours de ces sorties, lui qui avait conservé le souvenir d’années difficiles, ne résistait pas au besoin de dépenser l’argent gagné aussitôt chaque toile vendue ; on peut dire que le succès et la fortune qui lui sourit le comblent ! Par exemple, il s’achètera une voiture, dont il ornera le capot d’un bouchon de radiateur, en bronze, réplique en réduction de « L’homme au nez cassé » de Rodin… Cette année-là, Foujita est fait chevalier de la légion d’honneur en France et chevalier de l’ordre de Léopold 1er en Belgique. En 1928, il réalisera une partie des décors du pavillon du Japon de la cité universitaire internationale de Paris. Fin 1929, Foujita et Youki partent pour le Japon, un long voyage ponctué d’escales : Naples, Port-Saïd, Singapour, Hong-Kong. Arrivé au Japon, il s’empresse de faire découvrir à Youki ce pays, qui est le sien. Arrivés à Yokohama, friands de découvertes, ils

décident de s’engager dans un tour du monde passant par San Francisco, New York, pour finalement revenir en France à bord du paquebot « L’île de France » et se séparer. Youki se lie à robert Desnos qu’elle rejoint, alors que Foujita part avec une jeune et jolie femme, rousse, du nom de Mady Dormans (de son véritable nom Madeleine Lequeux) pour un voyage qui va durer plusieurs années. Madeleine étant décédée subitement, Foujita épouse, peu de temps après, Kimiyo Horiuchi, une jeune japonaise qui sera la dernière épouse de celui qui a toujours exercé une grande séduction auprès des femmes. En avril 1939, Foujita et Kimiyo quittent le Japon pour revenir en France, retour qu’il fera en passant par les États-Unis. Ce retour, auquel il pensait depuis un moment, le satisfait, Foujita est heureux de retrouver la France, et particulièrement Paris, après cette longue absence.

Quai aux fleurs - Notre Dame (1950)

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Historique

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pour le Japon, qu’il atteindra le 7 juillet à Kobe.

La butte Montmartre, gravure H. Landier 1970

Il vient habiter dans le XVIIIe, rue Ordener, n°162, contrairement à certains écrits dans lesquels on le fait résider dans l’ensemble d’ateliers, situé au 189 : « Montmartre aux artistes ». L’appartement qu’il occupe, situé au huitième étage, comprend un vaste studio, une chambre, une entrée, une cuisine et une salle de bains, offrant une vue imprenable sur Montmartre et le Sacré-Cœur – mais le studio était mal situé, car exposé au plein midi. Il ne l’habitera que peu de temps, de novembre 39 à mai 40, la déclaration de la guerre l’obligeant à rejoindre le Japon. Le 23 mai 1940, exactement, à peine six mois après s’être installé, il quitte la capitale, évitant de justesse l’invasion allemande, se dirige vers Marseille, et de là embarque

Un mois après son arrivée, Foujita se voit confier de nouvelles fonctions comme correspondant de guerre, des fonctions basées sur un plan artistique, qu’il occupera périodiquement pendant toute la durée des hostilités, en Mandchourie et au cours de la guerre sino-japonaise. Le 13 janvier 1941, son père décède, il était âgé de 88 ans. Élu membre de l’Académie impériale des Arts, promu commandeur dans l’ordre du dragon d’Annam, il trouve le temps d’exposer ses dernières toiles réalisées à Paris comme « Paris pendant la guerre » ou « Montmartre sous la pluie », avant d’être envoyé en Indochine par la société de Promotion culturelle internationale. En mars, puis mai 1942, il retrouve le front sur les pays du sud asiatique, où il réalisera des œuvres de combat, des scènes de guerre, qu’il exposera à son retour à Tokyo en 1944. Au moment où les bombardements américains deviennent permanents, rendant à Tokyo la vie intenable, Foujita quitte la ville pour se réfugier dans la campagne proche, jusqu’à ce que vienne l’armistice en août 1945. A ce moment, Foujita, qui

souhaite avec volonté revenir en France, prépare son retour. En effet, sa maison de Tokyo ayant été détruite sous les bombardements, Foujita y avait cependant acquis une nouvelle résidence, bien qu’il ne songeât qu’à quitter son Japon. Suivront de nombreuses expositions, à Tokyo, à New York. Sa rencontre avec l’entourage de Mac Arthur lui permettra de rompre définitivement avec le Japon, car elle lui facilitera l’obtention d’un passeport et d’un visa pour les Étatsunis. Ce ne sera qu’en 1949, lorsqu’il est invité comme professeur à l’École des Beaux Arts de Brooklyn, que son départ se fera. En effet, l’Europe n’était jusque là guère favorable aux japonais, mais n’en était-il pas de même là bas, aux États-unis ? A New York, il loge à l’hôtel Presscott. Kimiyo l’y rejoindra deux mois plus tard. Fin janvier 1950, ils sont de retour en France. Installés provisoirement à l’hôtel Beaujolais au PalaisRoyal, toujours attiré par Montparnasse qui n’a pas perdu son attrait pour lui, il se réfugie dans un appartement qui possède un grand atelier, le tout situé rue Campagne Première, n°23. La peinture lui manque, il va y reprendre goût en peignant des paysages de la capitale, de ses quartiers populaires, de ses vieilles rues, des toiles dont quelques unes d’entre elles sont présentes au Musée National d’Art Moderne, leur majorité

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Historique

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étant malheureusement au Japon, après avoir été exposées en son temps chez son galiériste, Paul Pétridès, rue de La Boétie. En 1951, après son voyage en Espagne et un court séjour en Algérie, Foujita revient en France : il ne la quittera plus que pour aller mourir en Suisse, à l’hôpital fédéral de Zurich. Le 5 octobre 1954, Foujita épouse officiellement Kimiyo à la mairie du XIVe arrondissement. L’année suivante il obtient la nationalité française et se retrouve promu en 1959 officier de la légion d’honneur. Autre évènement, la même année, Foujita, bouddhiste, reçoit en même temps que Kimiyo le baptême catholique en la cathédrale de Reims. Son baptême à Reims sera suivi par dix-sept télévisions du monde entier ! Cette conversion du maître n’est pas le fait d’un pur hasard, mais le résultat d’une réflexion profonde qui succédait à sa lecture des évangiles, une lecture accompagnée d’un enseignement de la doctrine catholique auprès du R. P. Daniélou. Lui et son épouse choisiront respectivement pour prénoms de baptême : Léonard (un choix en hommage à Léonard de Vinci,

motivé par le souvenir de son émotion profonde ressentie face à la découverte de la « Cène » peinte par le maître), François et René pour lui-même, puis Marie Ange et Claire pour Kimiyo. Désormais, Foujita signera tous ses travaux du nom de Léonard Foujita ! En 1966, Foujita mène son travail de décoration de la chapelle Notre-Dame de la Paix à Reims. Un travail auquel il consacre toute son énergie. Il en conçoit l’architecture, les vitraux, les ferronneries, les sculptures et en décore la fresque intérieure. La maison de champagne Mumm, dont le directeur René Lalou fut son parrain lors de son baptême, lui avait fait cadeau du terrain. Au mois de mai 1966, la chapelle est bâtie, à l’automne sa décoration est achevée et le 1er octobre l’édifice est consacré. Les jours suivants, Foujita et René Lalou remettront les clés de la chapelle à la ville de Reims. Atteint d’un cancer, il est opéré une première fois dans une clinique, mais devra de nouveau être hospitalisé à l’hôpital cantonal de Zurich, trois fois de suite avant

Hôtel Edgar Quinet (1950)

d’y décéder le 29 janvier 1968. « Le plus japonais des parisiens » quittait ce monde à l’âge de 81 ans. Ses obsèques ont été célébrées en la cathédrale de Reims le 3 février. Son corps, après avoir reposé dans la chapelle Notre-Dame de la Paix, sera transféré au cimetière de Villiers le Bâcle, là où il était venu s’installer et où, en fidèle catholique qu’il était devenu, Foujita abordait la peinture religieuse, dans ce village idéal, ce havre de paix.

Chapelle N-D de la Paix

En 1991, Kimiyo Foujita, respectant le vœu de son époux : « ouvrir sa maison atelier au public et faire découvrir son univers afin qu’en sorte ce soit lui qui nous invite dans son havre de paix », faisait don de ce lieu de mémoire au conseil général de l’Essonne. La maison atelier de Villiers le Bâcle est un lieu unique, chargé d’émotion. Ce fut la dernière résidence du maître, au calme de la vallée de Chevreuse. Jean-Paul Bardet

Vitrail N-D de la Paix, La danse macabre

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Fresque de la chapelle, détail où figure Foujita en donateur

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événement

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PrEMIèrE ÉDItION DE

VItrIN’art

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’association des commerçants du Quartier ordener (acQo), en partenariat avec les associations d’artistespeintres du Xviiie arrondissement et le magazine Paris-Montmartre, lance sa 1ère édition de Vitrin’Art. du 26 septembre au 4 octobre, les œuvres d’une trentaine d’artistes peintres du Xviiie seront exposées dans les vitrines des commerçants de l’acQo et accessibles à tous. une occasion originale de découvrir ces artistes de talent et de fêter le 3ème anniversaire de l’acQo autour du commerce de proximité. L’association des commerçants du Quartier ordener (L’acQo) fête ses trois ans

A l’occasion de l’anniversaire de l’Association des Commerçants du Quartier Ordener, ParisMontmartre vous propose de mieux connaître cette jeune association présidée par Xavier Castex, Agent général MMA et courtier en assurance, qui crée de l’animation autour de la Mairie du XVIIIe, à mi-chemin entre le bas de la Butte Montmartre et les Puces de Clignancourt Saint-Ouen. comment est née l’association des commerçants du quartier ordener ? Xavier castex : En octobre 2008, quand je suis venu m’installer au 135, rue Ordener, je voulais faire la connaissance des autres commerçants. Il m’est apparu évident que le meilleur moyen

l’art S’INVItE DaNS lES COMMErCES DE PrOXIMItÉ DU QUartIEr OrDENEr

lE CaFÉ DE PaPa à découvrir à la Campiña Voilà une belle histoire familiale qui nous invite au voyage dans l’univers du café. Une aventure humaine peuplée de légendes comme dans le récit des Mille et Une Nuits qui nous conduit jusqu’au bout de nos sens en direction de la rue du Poteau au n° 1. amelia Flores est une petite femme pleine d’énergie au regard vif, elle vous accueille chaleureusement dans sa boutique très colorée et vous prodigue tous les conseils nécessaires pour vous aider à choisir le produit qui vous convient le mieux. Elle tire une grande fierté d’être la seule en France à vendre le café qui provient de la propriété de son père Walter Flores qui a hérité de son grand-père, Manuel Flores, tout le savoir-faire ancestral pour produire le meilleur des cafés du Pérou. Car c’est un fait, le café Péruvien est reconnu mondialement et n’en finit pas de remporter les premiers prix. amelia a fait une promesse à son grand-père disparu : « aller au bout du monde pour faire découvrir le produit de son exploitation Finca la Campiña ». C’est aujourd’hui chose faite ! Son origine Sanchirio el Palomar Chanchamayo est considérée au Pérou comme le café « d’honneur ». N’hésitez pas à

franchir le pas pour découvrir les origines si variées des cafés du monde entier ». Amelia Flores est Membre du Comité Français du Café et du réseau des Baristas de France. DIStINCtION : Diplôme Intermédiaire de Café Vert décerné par l’association SCaE (Speciality Coffee association of Europe). J. Habas

La Café de Papa 1 rue du Poteau, 75018 Paris 01 46 06 51 75 / 06 99 76 12 76

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était de rejoindre l’association des commerçants du quartier. J’ai donc cherché sur internet mais, ne trouvant rien, j’ai interrogé ma voisine, l’opticienne Sarah attal de À vous de voir. Sarah m’a répondu qu’il n’y avait plus d’association de commerçants depuis quelques années, car le président avait cessé son activité dans le quartier et aucun membre n’avait pris le relais pour faire vivre l’association. aussi, je laisse tomber l’affaire sans savoir que, pendant ce temps, l’idée faisait son chemin. Sarah en avait discuté avec les autres commerçants du quartier, dont Stéphanie lherminier, gérante de la boutique de lingerie Clair de Lune. Stéphanie, séduite par l’idée de créer une association de commerçants, met dans la confidence son amie anne-laure adams, habitante du quartier et auto-entrepreneur en événementies et en organisation d’anniversaires pour les enfants. Début 2012, Stéphanie lherminier et anne-laure adams viennent me voir et me demandent si je veux créer l’association des commerçants avec elles. J’accepte bien volontiers sans savoir de quoi il s’agit réellement. Nous rédigeons ensemble les statuts de l’aCQO et les déposons à la Préfecture en

fédérer les commerçants dans un but commun qui est la dynamisation commerciale du quartier. Enfin, elle réalise des animations communes comme les Illuminations de fin d’année, des bingos, des brocantes de professionnels ou même des animations à but culturel comme Vitrin’art. Elle propose aussi à ses adhérents l’accès à des formations managériales ou vente pour les salariés. Que pouvez-vous dire de votre fonction de président d’association de commerçants ? Il s’agit pour les membres du bureau et moi-même, tous bénévoles, de s’investir, sinon rien ne se passe ! bien sûr, il y a la représentation de l’aCQO auprès de la Mairie ou de la CCIP, de la Préfecture de Police et Xavier Castex de la Mairie de Paris ou même du Syndicat d’Initiative de Montmartre juin 2012. le 8 septembre 2012, nous offi- afin de faire mieux connaitre notre quartier et ses commerçants dynamiques. cialisons la naissance de l’association des l’Equipe qui compose le bureau (anneCommerçants du Quartier Ordener, dont je laure adams, Stéphanie lherminier, Mariesuis le président depuis l’origine. Claude Nédan, Nicolas Mallard) est un maillon essentiel au bon fonctionnement de Quelle est la vocation l’acQo ? l’association. Je m’implique dans tous les évènements l’aCQO a vocation de représenter les montés par anne-laure et Marie-Claude, commerçants, artisans et prestataires de services du quartier Ordener, notamment auprès des élus et de l’administration. l’association permet de

Brasserie depuis 1889 52 rue des Abbesses 01 46 06 28 15

Dégustation, vente et livraison de fruits de mer 01 46 06 06 56

La chanteuse France Fannell fait son marché rue Ordener

Ouvert 7 jours sur sept

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distribuant des tracts, installant des barnums, un vrai métier de terrain ! Nous profitons des pauses déjeuner pour bâtir des évènements, s’organiser pour savoir qui fait quoi et monter les éventuelles demandes d’autorisations auprès de la mairie et de la pré-

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fecture. D’autres déjeuners ou soirées avec Stéphanie, annelaure, Nicolas et Marie-Claude sont consacrées à la comptabilité, à l’avancée dans les adhésions et dans la préparation des animations. Et je ne parle pas du temps passé à préparer et tenir les assemblées.

Je crois que le plus difficile à faire c’est la collecte des cotisations qui demande un travail harassant de la part de MarieClaude et anne-laure, sans lesquelles l’association n’existerait pas ou plus. Et je pense d’ailleurs que c’est une des raisons qui poussent certaines associations de commerçants à arrêter. Pour ma part, c’est le contact avec les autres commerçants qui me motive. Il est plutôt facile lorsqu’on va vers eux. Mais j’aimerais que l’on arrive à se mobiliser pour que nous soyons bien plus nombreux lors de nos rencontres entre commerçantsmembres. Nous aurions tellement de sujets communs à évoquer et d’expériences individuelles

à partager ! Dynamisation de nos commerces, formation de notre personnel, vitrines numériques… J’envisage d’ailleurs de créer un groupe de travail pour ces sujets. Quelle serait votre conclusion ? Nous sommes tous bénévoles, et pour moi, participer avec une équipe dynamique et soudée à concevoir des événements qui animent et égayent notre quartier, échanger avec les commerçants, les représenter et défendre leurs intérêts sont mes moteurs dans cette vie associative. J’invite tous les commerçants du quartier Ordener à nous rejoindre et surtout n’hésitez pas à aller sur notre site :

www.acqoparis.fr

lE ClUb MONtMartrOIS aU tOP DE Sa FOrME Franck Koutchinsky peut-être fier de son entreprise familiale qui occupe depuis des décennies une position de leader sur le XVIIIe, une institution qui fêtera ses cinquante ans l’année prochaine et un avenir assuré par une demande croissante en matière de sport. Que de progrès réalisés depuis le début des années 80 où il s’est impliqué dans le club familial pour le développer avec des activités nouvelles chaque année ! C’était l’époque où il donnait avant tout le monde des cours d’aérobic, avec les vedettes de la télé Véronique et Davina. Franck Koutchinsky a de qui tenir : une mère professeur de yoga, la première à donner des cours en 1960, et un père professeur de culture physique. tous deux ont créé le club en 1966. En 2004, ils reprennent une affaire devant

également pour ses cours de danse, danse africaine, salsa, danse contemporaine, la barre au sol, la Street Danse, hip hop, bollywood Danse.

le tribunal de commerce et transfèrent leur activité dans un nouvel espace de 1000 m2 sur trois niveaux, au 60, rue Ordener. l’accent est mis sur la progression des cours collectifs, l’innovation dans tous les domaines en gardant une longueur d’avance, avec un choix de plus de 30 activités comme le Stretching, le body balance, le yoga, le Pilates, le rPM pour galber les cuisses, la boxe… le club est réputé

le lieu ici se définit avant tout comme centre d’animation local avec son important Fitness ouvert 7 jours sur 7, avec ses deux studios de cours collectifs climatisés dans une salle sans piliers, inondée de lumière. Ici, on est au cœur d’un phénomène marquant de l’évolution de la société, dans un lieu de sociabilité où chacun pratique des activités originales, conviviales et dynamiques. aujourd’hui Franck offre une formule de loisirs accessible pour tous et se positionne dans le champ de l’économie sociale et solidaire dont on mesure les effets dans ses deux autres clubs situés dans le XIIIe et

XXe, où notre homme exerce également des actions dans le domaine de l’environnement en mettant par exemple à disposition un parking à vélo. Il veille à ce que les programmes d’inscription permettent pour chacun des tarifs très abordables en offrant des facilités de paiement. le Club Montmartrois est partenaire du red Star, partenaire de l’équipe féminine de basket, tandis que Championnet sport a choisi le club pour sa préparation physique. la vie est belle au 60 de la rue Ordener, courrons-y ! Jacques Habas 60 Rue Ordener 75018 Paris Téléphone : 01 42 52 50 50 www.club-montmartrois.fr

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UN DIMaNChE aU « ChaNt DES OlIVIErS » C’est un vrai casse-tête à Paris le Dimanche de « se faire un resto », avec des amis ou en famille, de trouver une adresse chaleureuse, où l’on est bien accueilli (ce qui impressionne les invités), où l’on se sent en famille et où il fait bon s’attarder sans que le patron regarde la montre. la fête ne sera pas non plus contrariée par les prix affichés sur la carte : 27 euros pour le « petit » menu et 35 euros pour le « grand » menu. Comme au spectacle, le programme est des plus alléchants ; en lever de rideau : tarte tatin de tomates (à l’huile de pépins de raisins, caramel au balsamique, sorbet d’artichauts). Ou bien, pris au hasard parmi les 8 entrées : le tartare de saumon frais (huile

crème de chorizo, effiloché de poireaux à la crème de coriandre – on devine le marin en ciré jaune au bout de la rue tellement cela sent la fraîcheur. la sélection des pièces du boucher en impose aux amateurs de belles

des plaisirs défendus qui s’offrent ici sans résistance : le roulé Croquant aux amandes fourré à la mousse de mascarpone framboise, le Mi-Cuit au chocolat, sans oublier les glaces des alpes, de quoi perturber la

d’olive, sauce de soja, échalote, ciboulette et coriandre, pommes Granny Smith, citron vert, mesclun.) le clou du spectacle arrive alors tout frais de la mer : le filet de bar, cuit sur la peau et sa

côtes de bœuf pour deux, issues des Viandes bovines Françaises, tandis que le filet de bœuf crème de morilles (patates douces au foie gras) s’annonce comme une fête du palais. bouquet final avec

serveuse qui nous demande de choisir alors que nous en sommes incapables. En compagnie d’un Moulis aOC-la Salle de Poujeaux, élégant et racé, on a refait le monde et oublié la mondialisation. Pour

ceux qui cherchent l’authenticité d’une cuisine cossue sans se ruiner, c’est une adresse incontournable. Jacques Habas

Le Chant des Oliviers 88, rue Ordener 75018 Paris Métro Jules Joffrin Tél : 01 46 06 46 14 Ouvert tous les jours midi et soir

n e r • ru e o r d e n e r • ru e o r d e n e r • ru e o r d e n e r • ru e o r d e n e r • ru e o r d e n e r • ru e o r d e n e r • n e r • ru e o r d e n e r • ru e o r d e n e r • ru e o r d e n e r • ru e o r d e n e r • ru e o r d e n e r • ru e o r d e n e r • e ordener • • PM 17 09 15.indd 35

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H istoire événement

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a rue Ordener, aussi longue que la rue Marcadet – plus de deux kilomètres –relie d’est en ouest la rue Max Dormoy (homme politique, membre du cabinet blum, ministre de l’intérieur de 1936 à 1941, victime d’un attentat, une bombe à retardement placée sous son lit) à la rue Championnet, qui la prolonge jusqu’à Guy Moquet (héros de la résistance). Elle est dédiée à Michel Ordener (1755-1811) général sous bonaparte, qui mena l’arrestation du Duc d’Enghien et participa à la bataille d’austerlitz. Elle traverse les quartiers de la Chapelle, la Goutte d’Or, Clignancourt et les Grandes Carrières. a son ouverture, la rue Ordener reprend, de la Chapelle à la place Sainte Euphrasie, le tracé de la rue des portes blanches. De la place Jules Joffrin à la rue Damrémont, sa percée fit disparaître plusieurs sites magnifiques, comme l’hôtel de trétaigne et son immense parc arboré ; l’urbanisme triomphait. De beaux immeubles de rap-

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DE la rUE OrDENEr

port en pierre de taille se mêlaient à des immeubles plus modestes.

Elle fut le théâtre du premier braquage en automobile (une Delaunay-belleville), un « exploit » de bonnot et sa bande, le 21 décembre 1911, à 9 h, devant le siège de la Société générale, 148 rue Ordener. La rue ordener abrite surtout « montmartre aux artistes », qui demeure, avec ses 180 ateliers, la plus vaste cité d’artistes en europe. En 1924, Jean Varenne, Conseiller de Paris du quartier des Grandes Carrières, grand passionné de Montmartre et ses artistes, propose au Conseil municipal de Paris de voter l’attribution d’un terrain de la rue Ordener,

pour y réaliser une Cité d’artistes, sur une idée développée par le sculpteur louis lejeune. C’est l’architecte adolphe thiers (rien à voir avec louis-adolphe thiers, 1er président de la troisième république), auteur des ateliers du 36 avenue Junot et de celui de lejeune à proximité, qui dessinera cet ensemble composé de trois bâtiments, façade imposante en béton armé avec remplissage de brique, grandes portes d’entrée cintrées. les premiers artistes s’installent en 1932. l’une des figures légendaires de la cité fut « Madame Charlot » (annette Ida Eugénie Charlot (1913-2004)) qui fut le professeur de chant le plus célèbre du show-biz français. les ateliers Portes Ouvertes ont lieu en octobre. Voir dates sur le site : www.montmartre-aux-artistes.org la rue Ordener a longtemps présenté un aspect à la fois artisanal, commerçant et industriel. On y trouvait nombre de petits commerces : de bouche, crèmeries (la laiterie Parisienne) ; boucheries et charcuteries, des épiceries (de luxe même !), drogueries et quincailleries, des artisans (couturières, modistes), mais aussi des entreprises (ateliers bonnafous, Vilvandré, Chauvin arnoux, longométal, la zone industrielle des Cloÿs, l’usine des cafés Gilbert…), le tout gardait un aspect popu-canaille, faubourien, disparu depuis les années 50. aujourd’hui, les opticiens, les banquiers, les agences immobilières, les officines de téléphones mobiles, des superettes ont pris leur place, et parmi tout cela : un boucher, trois “Picard”… seuls les boulangers sont encore nombreux !

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La place Jules Joffrin - La mairie de l’arrondissement et L’église n.d. de clignancourt

C

œur de notre arrondissement, placée à mi-chemin de l’une des plus longues artères du 18ème (2020 mètres), la place Sainte Euphrasie a été ouverte en 1858, et rebaptisée le 27 juillet 1895 du nom du conseiller et député François alexandre Jules Joffrin (1846-1890). Cette place, par la disposition des deux bâtiments, situés de part et d’autre, présente l’originalité de mettre face à face un édifice religieux et un « temple de la laïcité » : la mairie s’ouvre sur le parvis de l’église ! La mairie de l’arrondissement Dès 1882, il avait été décidé de remplacer l’ancienne mairie de Montmartre, ouverte et

inaugurée en 1837 par le comte de rambuteau, préfet de la Seine, devenue le 1er janvier 1860 marie du XVIIIe, par un nouvel édifice. Notons, qu’au moment de sa mutation, michel de trétaigne, dernier maire de la commune de Montmartre, devint le premier maire du XVIIIe. C’est en 1885 que le préfet eugène poubelle acheta le terrain que l’on découvre sur la carte ci-contre, où sont déjà

présentes d’ailleurs les écoles de la rue du Mont-Cenis, terrain destiné à accueillir la nouvelle mairie, place Sainte Euphrasie, face à l’église Notre Dame de Clignancourt. la première pierre sera posée le 15 décembre 1888; l’inauguration aura lieu le 8 juillet 1892. De style néo-renaissance, la mairie est bâtie selon les plans de l’architecte marcellin emmanuel varcollier, ancien élève de Victor baltard. a l’intérieur, autour du grand hall couvert d’une élégante verrière, on peut découvrir la structure métallique du bâtiment à l’image de celle du Grand Palais, car Varcollier avait naturellement utilisé, avec succès, les nouvelles techniques à la mode. la salle des fêtes, dont l’entrée est décorée de deux immenses paysages montmartrois peints par Maurice Utrillo est accessible par un superbe escalier d’honneur à géométrie savante, tandis que se répartissent autour du grand hall, aux différents étages, la salle des mariages et les différents services municipaux. la mairie, qui a conservé un certain temps les collections de la société savante « Le Vieux Montmartre », possède, telle une relique, le fauteuil de Georges Clemenceau, ancien maire de l’arrondissement. Enfin, notre mairie a le privilège d’être l’unique mairie parisienne a abriter en son sein un caveau, où est élevé le célèbre vin de Montmartre : Le clos Montmartre, une cave et une salle de dégustation. la façade est ornée de deux statues de gustave grauck : La Liberté et La Fraternité.

L’église notre dame de clignancourt l’église Notre Dame de Clignancourt a été élevée place Sainte Euphrasie, au nord de la butte, afin d’éviter aux nouveaux habitants du quartier la pénible ascension à Saint-Pierre de Montmartre. la première pierre, bénie par le cardinal morlot, fut posée en présence du préfet, le baron haussmann, le 2 mai 1859. Étaient présents le maire de Montmartre michel de trétaigne, assisté de ses adjoints MM. Labat et Lécuyer. Construite selon les plans de l’architecte michel Lequeux, sa haute flèche dominera le campanile de la future nouvelle mairie du XVIIIe. la décoration intérieure est sobre : des peintures de romain Cazès, des fresques d’Émile laffon, les peintures murales de la chapelle de la vierge de MM. barrias et Ottin. les vases sacrés avaient été offert par l’Impératrice Eugénie elle-même. Complètement pillée au moment de la Commune, il ne subsiste que peu de choses, en particulier une peinture de Michel Corneille datée de 1691, exposée dans la sacristie des mariages. Face à la partie est du transept, rue hermel, se trouvait l’École Saint louis et les locaux du patronage associé à Notre Dame de Clignancourt. Jean-paul Bardet

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CAFÉ DE PAPA

événement

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la PlOMbErIE DU rUISSEaU

La Campiña

Voila une eau qui coule de source depuis des lustres avec, à la tête de la petite entreprise Mickael et

- Amelia Flores 1 rue du Poteau, 75018 Paris 01 46 06 51 75 / 06 99 76 12 76 www.lacampina.fr Du mardi au vendredi : 10h à 13h & 16h à 20h Samedi : 10h à 14h & 15h à 20h dimanche : 10h à 14h

La PLomberie du ruisseau 35 rue du ruisseau 75018 Paris Téléphone :

01 42 23 05 40

sa charmante épouse, toujours souriante. la boutique est pimpante, très design et présente le top des équipements de salle bains. Mickael

est fier de sa déco, c’est un artiste, un pro du robinet qui ne fuit pas, un spécialiste du tuyau et du pommeau, très apprécié dans son quartier où il est né. Cet authentique Poulbot connaît la rue Ordener comme sa poche, une rue aussi longue que la Seine, riche du plus grand nombre de commerces en tous genres, comme au bon vieux temps. Notre artiste du robinet possède plusieurs cordes à son arc à souder : musique, poésie, l’écriture pour le cinéma, ainsi que la chanson, figurent au nombre de ses passions. Des poèmes, il

en écrit tous les jours, dans sa tête et sur du papier avec les stylos qu’il range dans sa caisse à outils. Gaston bachelard n’est pas son ami et pourtant l’eau et les rêves coulent dans ses artères et nourrissent sa création romanesque, tendre, sucrée, salée et dissoute. Qui a dit que Montmartre n’est plus ? Mickael est une figure des plus originales, comme on n’en rencontre qu’ici, c’est l’homme qu’il vous faut dans votre salle de bain ! J. Habas

La Plomberie du Ruisseau 35 Rue du Ruisseau 75018 Paris Téléphone : 01 42 23 05 40

Un poème de Mickael

Une nuit à la mer Comme il est bon de te tenir J e v o u d r a i s d é p o s e r t a ro b e b l e u e Celle qui bouleverse mes yeux M a i s d é j à j e t e v o i s re p a r t i r Comme il est bon de pouvoir te sentir Le vent transporte ton parfum Sur cette plage où tu vas et viens Moi je ne veux plus partir

Fitness Club 30 activitées 7j/7 60 Rue Ordener, 75018 Paris Téléphone : 01 42 52 50 50 www.club-montmartrois.fr

Comme il est beau ce coucher L e s o l e i l e t l a n u i t c o l o re n t t a p e a u Mais ta vague m’a touché A l o r s p r è s d e t o i j e s u i s re s t é

n e r • ru e o r d e n e r • ru e o r d e n e r • ru e o r d e n e r • ru e o r d e n e r • ru e o r d e n e r • ru e o r d e n e r • n e r • ru e o r d e n e r • ru e o r d e n e r • ru e o r d e n e r • ru e o r d e n e r • ru e o r d e n e r • ru e o r d e n e r • e ordener • • PM 17 09 15.indd 38

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découvertes

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lE coup de cŒur DU PrÉSIDENt

brice Moyse, président de l’association des commerçants lepic abbesses, nous livre son coup de cœur pour une toute nouvelle boutique montmartroise, Maison Caulières. bienvenue à Montmartre !

MaISON CaUlIèrES : lE bIEN-ÊtrE « à la FraNçaISE » Nous avons rencontré le truculent Xavier Desforges de Caulières le 9 Juillet, lors de l’inauguration de sa très jolie boutique de cosmétiques Maison Caulières au 39, rue Durantin. Xavier, nouveau Montmartrois, semblait fait pour notre quartier : ce personnage chaleureux nous a raconté son histoire. Forte d’un patrimoine et d’un savoir-faire presque tricentenaire, MaISON CaUlIèrES est la signature de « l’art de vivre » et du « bien-être » à la française. C’est en manipulant ses huiles (de tournesol, colza et lin) au quotidien, qu’Éric Desforges de Caulières leur a découvert des vertus exceptionnelles qu’il ne soupçonnait pas. Plus il les manipulait, plus ses mains marquées par le travail de la terre devenaient douces et agréables au toucher. Grâce à leur forte concentration en acides gras essentiels, les huiles Desforges de Caulières possèdent des propriétés bienfaisantes pour la santé mais aussi pour la peau. C’est en s’inspirant des sensations de la nature au fil des saisons et en retranscrivant ces moments précieux dans des rituels-sensations, que sont conçus chacun des soins de la MaISON CaUlIèrES. tous leurs produits suivent les principes de développement durable et sont faits maison dans leur domaine. Nous avons eu la chance de tester les soins rituels qui sont d’une texture exceptionnelle et d’une incroyable efficacité, le lieu est magnifique et Xavier, vous accueillera avec plaisir (et un délicieux verre de Vouvray) dans notre nouvel havre de paix Montmartrois. MaISON CaUlIèrES 39, rue Durantin 75018 Paris www.maisoncaulières.com

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arts et lettres

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OUVErtUrE DU studio 110

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e Jeudi 3 septembre, Monika Nowak, Eaj, 2rode, Lord Urb – Spray Artists et artistes numériques

– ont réuni leurs œuvres pour inaugurer le Studio 110, un nouveau lieu entièrement dédié à la créativité, et

moderne. Sa production proposé en location éphérécente se compose de mère pour l’organisation peintures abstraites contemd’expositions, ventes privées, Pop-Up Stores, lancements de poraines dédiées à New York, produites en utilisant l’imageProduits/Marques… 9ème saison, 48ème édition ! Du 8 au 11 octobre prochain, rie numérique. on y découvrira Neil Eckerswww.neileckersleyart.co.uk ley, un artiste Britannique, studio 110 ancien médaillé Olympique 110, rue Caulaincourt de judo, qui pense que l’art 75018 PARIS est l’un des rares moyens tel: 06 17 87 74 63 de s’exprimer vraiment dans moodofjetlagt@gmail.com les limites d’une société

L'Amour d'Ecrire En Direct Lundi 5 octobre 2015 20h30 Ciné 13 Théâtre 1 av. junot 75018 Paris

9ème SaISON, 48ème ÉDItION !

rEGarD SUr L’amour d’écrire en direct MONtMartrE Le chanteur populaire (« Capri, c'est fini... » etc ) JoËL LanseL l'ami de Marguerite Duras, l'écrivain de « l'âme seule » et du « bal des papillons », aU brIO Hervé Vilard, Vilard sera le parrain de cette soirée !

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Hervé vilard, sera le parrain de cette soirée ! 4 « écrivants » sommés d’écrire en 7 minutes à partir de contraintes. Des artistes invités à occuper le plateau durant les temps d’écriture. Des avocats venus défendre « leurs auteurs ». Un public qui souffle dans des langues de belle-mère …Quand l’écriture devient un spectacle !

lundi 5 octobre 2015 20h30 Ciné 13 Théâtre 1 av. Junot 75018 Paris Entrée : 13€ + don d’un petit objet ni lourd, ni cher, ni encombrant (ces petits objets auront leur importance) Et billetreduc. Renseignements, réservation conseillée : lamourdecrirendirect@ gmail.com

OËl Lansel est un artiste Avec : Maryssa Rachel, peintre pasTatiana Nuytten Vialle, Dominique Pompougnac, sionné par son art. Aurélie Youlia, Jonathan Les impressionKerr, Laureline Kuntz, nistes ont été un David Rougerie, François véritable déclenThomas. cheur pour sa Réalisation : Marc-Michel première toile. Georges Joël se distingue 4 « écrivants » sommés d'écrire en 7 minutes à partir de contraintes par des œuvres Artistes invités à occuper le plateau durant les temps d'écriture destinées à nous Avocats venus défendre « leurs auteurs » rendre heureux ! Bonne : de belle-mère qui souffle dansnouvelle des langues ment Montmartre, Public les Une ambition généle nouveau restaurant …Quand l'écriture devient un spectacle ! peintures marines, reuse par quelqu’un qui du Moulin de la Galette les proverbes et les aime les autres. Il crée ouvrira sesAvec portes dans portraits… une véritable symphole courant du mois Maryssa Rachel, Tatiana Nuytten Vialle, Dominique Pompougnac, michèle clary nie grâce à des coude novembre, Aurélie Youlia, Jonathan après Kerr, Laureline Kuntz, leurs chatoyantes de complète rénovation de au restaurant David Rougerie, François Thomas turquoise, des bleus, la salle. le Brio des jaunes. C’est un Au programme, une 216, rue Marcadet coloriste du bonheur. carte Marc-Michel choisie à base de 75018 Paris Réalisation : Georges Dans chacune de ses produits frais de saison, Exposition du 14 sepœuvres le figuratif, et un accueil convivial, tembre au 31 octobre l’imaginaire se mêlent dans le bel esprit de 2015 avec ferveur et naturel. Montmartre... Qu’on se Il aborde de nombreux le dise ! thèmes, principale-

Entrée : 13€ + don d'un petit objet ni lourd, ni cher, ni encombrant (ces petits objets auront leur importance) Et billetreduc • PM 17 09 15.indd 40

Renseignements, réservation conseillée : lamourdecrirendirect@gmail.com

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un récital exceptionnel de pattiKa

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’est un lieu mythique du Vieux Paris : Le « Petit Marché » a été créé en 1615 pour approvisionner le nouveau quartier du Marais, après la fermeture d’un ancien orphelinat dont les jeunes pensionnaires étaient vêtus d’un habit rouge en signe de charité : les habitants du Marais, en souvenir, lui donnèrent le nom de Marché des Enfants Rouges. Rouvert de haute lutte en novembre 2000, après menace de fermeture, cet espace de 2 000 m2 est aujourd’hui l’un des lieux les plus vivants et conviviaux de la capitale, qui s’agrémente de restaurants et traiteurs à terrasses toujours pleines. pour célébrer ses 400 ans, le plus vieux marché de paris,

inscrit à l’inventaire des monuments historiques, vous offre un récital exceptionnel de pattika, « chansons de paris », le dimanche 8 novembre, à partir de 15 heures 30 : deux heures de plaisir garanties, où la chanteuse vous fera voyager d’un quartier à l’autre, de Piaf à Gréco, de Cora Vaucaire à Barbara, ainsi qu’à travers ses propres créations, accompagnée par le talentueux pianiste François Debaecker (leur duo a fait les beaux soirs de l’Art-KFé à Saint-Germaindes-Prés de février à juin 2015). Un piano-voix haut de gamme à ne pas manquer, dans le cadre historique et chaleureux du doyen des marchés parisiens !

l’arcHer de saint-pierre Si vous aimez Montmartre, les échecs et les romans policiers, ce livre est pour vous. Un peintre de la butte, yakou, champion d’échecs, fou pour les uns, anarchiste pour d’autres, criminel pour la police, s’engage dans une gigantesque partie « en live » sur un échiquier géant mm

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Littéraire et artistique, cette balade montmartroise oscille entre fiction historique et polar psychiatrique. Instigateur de cette course poursuite, Yakou est un personnage complexe : fou pour les uns, criminel pour la police, artiste-peintre, champion d’échecs, anarchiste pour les autres. Ranimant le passé, il convoque la brigade criminelle et la presse sur la butte Montmartre, à une partie dont il fixe les règles du jeu. De saint Denis, premier évêque de Paris, décapité par l’envahisseur romain, à Jacques Mesrine, abattu par la police, porte de Clignancourt, toute l’Histoire locale, convoquée à la barre, trouve ainsi une suite insolite…

ALAIN BOUVIER

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Alain Bouvier

L’archer de Saint-Pierre ROMAN

bourlingué de par le monde, à la céans, à vélo sur cinq continents, et us-marin comme médecin de plongée, ent sur les lieux de son enfance. Féru hiatre revisite la butte Montmartre rt en criminologie. vec l’auteur : urbainlavoie@free.fr

mmande sur : www.urbainlavoie.fr

Prix : 19 euros

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URBAIN LAVOIE

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dont les cases sont les rues du 18ème arrondissement, « comme à l’origine, quand les rois du nord de l’Inde et de la Perse mobilisaient leurs troupes dans de réels affrontements physiques. » Jouant volontiers de l’arbalète pour faire avancer ses pions, il prend soin de prévenir la presse avant chacun de ses coups, à l’aide de mystérieux messages codés, truffés d’indices.

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aucun mort dans cette partie acharnée, mais des blessés, dont certains très gravement, un policier en particulier, et il mettra le 36 Quai des Orfèvres en émoi pendant plus d’un an. un polar g.p.s avec l’archer de Saint-Pierre, alain bouvier invente un nouveau genre : le polar G.P.S. « Deux agressions coup sur coup : la première rue Caulaincourt : un policier touché alors qu’il passait devant « Le Rêve ». Blessure très sérieuse. La seconde agression un peu plus haut, à l’angle Norvins Girardon. » avec lui, impossible de se perdre lors de cette balade montmartroise, qui oscille entre fiction historique et polar psychiatrique. après avoir bourlingué de par le monde, à la voile et à vélo sur cinq continents, ou comme médecin de plongée, l’auteur a choisi les lieux de son enfance comme décor à son intrigue, et c’est avec son œil d’expert en criminologie qu’il revisite la butte et ses environs… christine Haydar alain Bouvier Editions Urbain lavoie

Photo : Ruby Partouche

POUR FÊTER LES 400 ANS DU MARCHÉ DES ENFANTS ROUGES

L’archer de Saint-Pierre

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arts et lettres

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pattiKa cHante aux enfants rouges Dimanche 8 novembre - A partir de 15 h 30 39, rue de Bretagne - 75003 Paris M° Filles du Calvaire, ligne 8 Retrouvez Pattika sur Radio Musicos et sur les réseaux MédiaFM, WRMprod, MediaStars, RTM31, 3DPress, RadioKing, IM.Media, 5sur5 Média... Interview en direct le jeudi 1 Octobre 2015 à 11h du matin sur : http://radiomusicos.fm

«Je t’ai porté» D’ELODIE LEMESRE une plongée dans l’inconnu - Edilivre Elodie Lemesre a quinze ans lorsqu’elle écrit cette surprenante nouvelle, empreinte de questionnement et de spiritualité. Le héros, Marc, trentenaire, a un accident de plongée, et perd connaissance… Il se réveille sur une plage déserte. Enfin presque, puisqu’il prend soudain conscience d’une présence à ses côtés. L’étranger semble avoir à peu près son âge, et est assis là, à regarder les vagues. Après un long silence, il se tourne vers le blessé, et lui dit : « Bonjour Marc. » Interloqué, le jeune homme lui demande comment il connaît son nom. S’ensuit une conversation surréaliste. L’homme semble connaître les pensées les plus intimes de Marc, ainsi que les moindres détails de sa vie. Une rencontre qui va bouleverser son existence de scientifique cartésien et agnostique…

On pense au « Visiteur », d’Eric-Emmanuel Schmitt, qui se passe à Vienne en 1938. Sigmund Freud, dont la fille, Anna, vient d’être emmenée par la gestapo, est désespéré. C’est alors qu’il reçoit une étrange visite. Un homme entre par la fenêtre de son cabinet et lui tient d’incroyables discours. On se demande tout au long de la pièce si c’est un malade évadé de l’asile voisin, ou Dieu, comme il le prétend… Aujourd’hui, Elodie a presque dix-huit ans. Elle vient d’être admise à Sciences Po, et se destine au métier de journaliste. Il faut espérer qu’elle ne s’en tiendra pas à traiter l’actu et continuera à nous écrire des fictions… Quant à l’existence ou la non-existence de Dieu, j’ai fait mienne la réponse de Michel Galabru dans une interview : la moindre preuve serait la bienvenue… christine Haydar

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derniers temps, les agences Ordener et Caulaincourt de la bNP Paribas ont organisé des expositions consacrées au photographe roger Schall. Son fils, Jean Frédéric Schall, a accepté de me recevoir pour me donner des renseignements sur la carrière de son papa. Nous nous étions déjà rencontrés au moment où je préparais ma conférence : « La vie quotidienne pendant l’occupation, la Résistance et la Libération à Montmartre et dans le XVIIIe », programmée au sein du centre culturel « Le Vieux Montmartre ». Il m’avait alors gentiment fourni des photos que j’avais intégrées dans mon diaporama. eS

roger Schall est né en 1904, à Nancy, où sa famille était venue s’installer après avoir quitté l’alsace devenue allemande depuis 1872. Ses parents étant venus s’installer en 1911 à Paris, aux buttes Chaumont, le jeune Schall commence par suivre des cours de dessin et de peinture avant de découvrir la photographie auprès de son père, photographe portraitiste depuis 1897. Dès 1918, alors qu’il n’est âgé que de quatorze ans, il a déjà fait le choix de son futur métier. En 1924, roger Schall effectue son service militaire comme peintre et l’année suivante se retrouve détaché au liban et en Syrie, au sein de la section photographique du 39ème régiment d’observation de l’armée de l’air française. On est à l’époque où le métier de photographe connaît une véritable révolution avec l’apparition du leica et du rolleiflex. En effet, ces nouveaux appareils autorisent la prise d’images sur le vif, hors des studios, un peu à l’image de la révolution provoquée par l’apparition des couleurs en tube, qui permirent aux peintres de sortir de leurs ateliers. En 1932, de retour à Paris, il installe son studio à Montmartre. Voisin de Jeanne bohec, il y reprend son travail de photographe. les premières parutions de ses pho-

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tos dans des revues, comme Paris Magazine, Arts et Médecine, sont très vite remarquées et appréciées par de grands patrons de presse : lucien Vogel, Michel de brunhoff et Pierre lazareff. Dès lors, dans son studio de Montmartre, avenue Junot, les commandes de reportage se succèdent dans les magazines du monde entier : Dans Vu : la traversée inaugurale du paquebot Normandie Dans Vogue : des reportages sur Coco Chanel, Colette… Dans Le Figaro illustré : la mode. ainsi, de 1932 à 1939, plus de 10.000 photos seront publiées dans près de 200 magazines, illustrant souvent leurs couvertures. a la veille de la guerre, lui seront

Grâce à sa carte de journaliste professionnel, de reporter-photographe, malgré la censure, il sera en capacité de réaliser de nombreux reportages, autant de témoignages de l’époque. Il y a peu, j’ai eu l’occasion de visiter une exposition, à l’hôtel de Ville, où les reportages de roger Schall cohabitaient avec ceux de Doisneau et de Cartier bresson. Il se marie en 1943, et son fils Jean Frédéric Schall vient au monde un mois avant la libération de la capitale. En novembre 44, son frère raymond, publie un livre, préfacé par le général De Gaulle : « A Paris sous la botte nazie ». Ce livre aura un tel succès qu’il sera l’objet de cinq éditions successives ! après la libération, roger Schall

commandés, par Match, deux reportages importants : le congrès de Nuremberg et la conférence de Munich ! Mobilisé de septembre 39 à juillet 40, affecté au service cinéma des armées, il est mis fin par nécessité à l’activité de l’agence montmartroise. aussitôt démobilisé, roger Schall retrouve Paris, son sujet favori, mais c’est un Paris occupé, qu’il va devoir photographier. Constatant que les journaux ne sont plus publiés à Paris, mais en particulier à lyon, sur les conseils d’un ami journaliste, Jean Épervier, il se met donc à photographier la vie des parisiens pendant l’occupation. Cela, il pourra le faire.

continue ses reportages jusqu’en 1945. De 1947 à 1969, il se consacre à la photographie publicitaire, à la mode et au reportage industriel. Faisant partie des photographes qui ont marqué les années 30-40, son talent s’illustra en effet dans tous les domaines : le portrait, la mode et surtout le reportage. De 1970 à la fin de sa vie, il se consacra au classement et à la gestion de l’ensemble de ses archives. roger Schall est décédé en 1995. ParisMontmartre est heureux de saluer sa mémoire. J.p. Bardet

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regard sur

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LES

FOrbAnS Musicalement rock’n’roll

Par alexandra cerdan

www.lesforbans.com actuellement en tournée

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ls sont décidément inséparables, les quatre musiciens du groupe culte des années 80, les Forbans. Il est tout d’abord constitué par des copains de jeunesse. a la batterie, Michel Papain alias Chelmi, originaire d’Ivry sur Seine, c’est un musicien dans l’âme avec la guitare et le saxo, les deux autres instruments qu’il pratique. a la guitare, Philippe Masse alias Seilmar, il vient d’un petit village près de

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Digne. Seilmar est un compositeur et arrangeur remarquable. le tout dernier arrivé, c’est Michel Pin alias Keuss, le contrebassiste. Il intègre le groupe en 1990. albert Kassabi, dit bébert, en est l’investigateur et le chanteur. Né à tunis, l’enfance de bébert se passe à Ivry sur Seine. très jeune, il prend la voie du chanteur sans trop savoir où cela va le mener. résultat : ils sont devenus culte et les incontournables du

rock’n’roll français. Des millions de disques vendus et des concerts par milliers. les Forbans sortent leur premier album en 1981, « le rock des copains ». Puis il s’ensuit plusieurs succès. En 1982 avec « Chante », en 1984 « Flip Flap » etc. les Forbans : quatre personnalités, un style bien à eux, le rock’n’roll.

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regard sur

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I N t E r V I E W

alexandra Cerdan : comment expliquez-vous la longévité de votre groupe les Forbans ? bébert : Notre longévité est due au fait que notre amitié est indéfectible, que notre sérieux n’a d’égal que notre professionnalisme et que même si nous nous amusons mes copains et moi depuis un peu plus de 35 ans, nous avons pris conscience depuis le début de notre carrière ou presque, que cette passion pouvait très bien devenir notre métier et que nous pourrions en vivre un long (et bon) moment de notre vie. Nous nous connaissons à présent mieux que des frères et savons d’instinct ce qu’il faut faire ou ne pas faire, dire ou ne pas dire et c’est toujours avec beaucoup de réflexion et de concertation que nous prenons nos décisions entre nous. Je dois dire que jusqu’à présent, ça n’a pas trop mal fonctionné. a.C : avez-vous songé à entreprendre une carrière en solo ? bébert : J’avais entrepris en 1987 une carrière en solo par la force des choses car nous nous étions séparés, mais depuis

1990, date à laquelle nous avons reformé le groupe, je n’y ai plus jamais pensé et je n’envisage pas de le faire puisque tout roule avec mes camarades de jeu. a.C : vous n’avez guère changé physiquement, quel est votre secret ? bébert : Mon secret n’en est pas un, mais il n’est pas à la portée de tout le monde. Je ne bois, ni ne fume. Quant à la drogue, j’estime qu’il n’en est aucune assez douce pour venir polluer mon organisme. tout cela a toujours fait partie de ma ligne de conduite, ce qui n’exclut pas le fait que je dois avoir certains défauts. toujours est-il qu’en agissant de la sorte, j’ai mis beaucoup plus de chances de mon côté. Une chose toutefois, je n’ai jamais fait cela par calcul, ni ne me suis privé, et veuillez bien me croire que sans tous ces artifices il reste suffisamment de choses qui contribuent à la fête. a.C : Que pensez-vous de la disparition des authentiques émissions de variétés ? bébert : les émissions de variétés n’ont pas disparu, mais tout simplement muté. avant, on

allait au magasin pour acheter un disque, aujourd’hui on le télécharge de son ordi, non mieux !! de son smart phone. Ce qui nous plaisait à nous étant jeunes déplaisait parfois à nos anciens. J’ai toujours en tête lorsque j’exècre quelque chose ou un événement qu’en 1956, aux États-Unis ou ailleurs, il y avait des animateurs qui brisaient des 45 tours d’Elvis Presley. Ils étaient les mêmes que ceux qui aujourd’hui critiquent le présent en déplorant le passé. Pour ma part, je déteste la nostalgie et les vieilles photos me font pleurer. Il faut vivre avec son temps. Cela dérange beaucoup d’entre nous de vieillir et j’en fais partie. la force que j’ai toutefois, c’est que je suis lucide. a.C : Quelles sont vos idoles ? bébert : Elvis Presley et Elvis Presley. a.C : vous avez un francparler. cela vous a-t-il porté préjudice ? bébert : Peut-être que mon franc parler m’a porté préjudice et me portera encore préjudice, mais

cela n’a pas suffi à mes détracteurs pour me faire tomber. Je sais que la majeure partie des méchants sont animés par la jalousie et que leur envie leur fait faire et dire n’importe quoi. Je ne les crains pas. Je crains la maladie uniquement... et mon père bien sûr. Et je fais toujours attention à ne pas grossir, c’est aussi mauvais pour la santé. a.C : Quel regard portezvous sur l’industrie du disque actuel ? bébert : Pour l’industrie du disque, reportez vous à la question 4. Il faut vivre avec son temps et « à bas la nostalgie » !!!! a.C : Quels sont les trois événements les plus marquants de votre vie ? bébert : les trois plus importants événements de ma vie sont : l’année 1983 pour notre premier succès Chante. l’année 1995 qui marque la naissance de mon fils Kévin, puis l’année 2008 qui a su me donner une fille qui se prénomme Giorgia. Mais j’aurais bien voulu que vous me demandiez les cent événements les plus marquants de ma vie, tellement j’ai eu une belle vie. Nous verrons ce qu’elle me réserve pour la suite. alexandra cerdan

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entre cour et Jardin

par J.J. sacquet

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Lou voLt éclaire L’arcHipeL « lES DOIGtS DaNS la PrISE » « Sociétaire » d u G rand Orchestre du Splendid, elle revient seule pour son tout nouveau spectacle d’humour musical dans lequel elle réinvente la chanson réaliste à la française accompagnée en duplex d’un big-band pour le moins détonnant. Grâce à des titres originaux, souvent farfelus, elle cultive parfois la cruauté jubilatoire avec un indéfectible sourire. Cette blonde incendiaire aux grands yeux bleus, petite perle du Splendid, allume les spectateurs et les déconnecte de leurs soucis : en sa compagnie on rit beaucoup, on

chante souvent, il arrive même que l’on danse ! l’ambiance est électrique… et lou Volt a de l’énergie à revendre. a compter du 24 Septembre 2015 au théâtre de l’archipel 17, bd de Strasbourg 75010

ParIS, Metro : Strasbourg St Denis, réservations : 01 48 00 04 05

bande annonce du spectacle : https://www.youtube.com/ watch?v=ZlumbStaulQ

Le Jour ou J’ai rencontre Franz Liszt

DE Et aVEC PaSCal aMOUyEl

et Tandem Concert prŽ sentent

a

apr• s le succ• s du Ç Pianiste aux 50 doigts È

le monde par une décision qui le succès du musique, virtuose adulé par LE JOUR O• JÕ AI RENCONTRŽ LISZT son existence… l’Europe entière, inventeurFRANZ bouleversera « Pianiste aux cinquante doigts », Pascal amouyel du récital, séducteur aux mais que je ne vous dévoilerai revient avec ce nouveau mille pas dans ces lignes afin de un spectacle musical con•conquêtes… u et interprŽ tŽ etparfervent Pascal AMOYEL sc• ne de spectacle musical consacré Mise encroyant, futChristian aussi leFROMONT plus vous en laisser le suspense. Lumi• re Philippe SŽ on à Franz liszt dont la vie est visionnaire compositeur de avec son regard émerveillé Avec la complicitŽ magique de Sylvain Vip et de Devil son temps mais encore bien d’enfant, Pascal amoyel nous un véritable et passionnant musical: méconnu Liszt, Mozart, Beethoven, Schumann, Chopin, roman. Celui quiProgramme reste aujourd’hui. fait rencontrer « son » Franz Pascal Amoyel, improvisations comme la première grande C’est en pleine gloire, à liszt alors âgé de sept ans, « star » de l’histoire de la trente-cinq ans, qu’il surprend vivant dans une petite ville de PRÈS

Du 3 dŽ cembre 2015 au 28 fŽ vrier 2016

Du mercredi au samedi ˆ 20h45 le dimanche ˆ 17h

Rel‰ ches les 17 et 25 dŽ cembre Extraordinaire destinŽ e digne dÕ un roman, voilˆ ce qui revient souvent lorsquÕ on Ž voque la vie de Franz Liszt. Celui qui fut la premi• re grande "star" de l'histoire, virtuose adulŽ ˆ travers toute l'Europe, inventeur du rŽ cital, sŽ ducteur aux mille conqu• tes et fervent croyant, fut aussi le compositeur le plus visionnaire de son Ž poque encore trop mŽ connu. Alors en pleine gloire, il surprend le monde entier par une dŽ cision qui bouleverse son existence, ˆ 35 ans... Avec Ž merveillement et virtuositŽ , Pascal Amoyel nous fait rencontrer "son" Franz Liszt, jeune Hongrois de 7 ans, ‰ ge auquel il lÕ Ž coute pour la premi• re fois. Le public les suit alors tous deux jusquÕ aux tournants de leur trentaine. Un spectacle ˆ la forme unique m• lant musique, thŽ ‰ tre et... magie! dÕ une rare intensitŽ .

hongrie. Sur des musiques de bach, Mozart, beethoven, Chopin, Shumann, liszt, des textes et une interprétation de Pascal amouyel, le spectateur est convié, à leurs côtés, pour une création à la forme inédite mêlant musique, théâtre et… magie ! Un rendez-vous musical d’une rare intensité. a compter du 3 Décembre 2015 au théâtre du ranelagh 5, rue des Vignes 75016 Paris Metro la Muette renseignements : 01 42 88 64 44, en ligne : www. theatre-ranelagh. com

Genre : ThŽ ‰ tre musical DurŽ e : 1h20 38€ 1• re catŽ gorie 30€ 2• me catŽ gorie 25€ prŽ ventes 10€ tarif jeune de moins de 26 ans RŽ servations par tŽ lŽ phone 01 42 88 64 44

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MŽ tro 9 La Muette ou 6 Passy - RER C Boulainvilliers - Bus 22, 32, 52, 72 Parkings 19 et 80 rue de Passy / 7 av. du PrŽ sident Kennedy Plan dÕ acc• s sur www.theatre-ranelagh.com

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entre cour et Jardin

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COMÉDIE MUSICalE à PartIr DE 5 aNS

crocodile peut en cacher un autre. amour, chansons, danses, magie, cascades, combats et effets spéciaux sont au menu de cette grande

comédie musicale destinée à toute la famille. Si vous avez aimé Peter Pan, nul doute que vous adorerez la revanche du capitaine Crochet ! Dans une mise en scène de Ned Grujic. auteurs : Ely Grimaldi et Igor De Chaille. Musiques : raphaël Sanchez.

a compter du 11 Octobre 2015 au théâtre des Variétés, 7 bd Montmartre 75002 Paris. Chaque samedi et dimanche à 14 h et tous les jours à la même heure pendant les vacances scolaires. Metro Grands boulevards, réservations : 01 42 33 09 92

La FoLLe Histoire du petit cHaperon rouge

La folle histoire du

Petit Chaperon rouge

Avec Emmanuelle Bouaziz, Anjaya, Arnaud Delmotte Yohann Bertinetti, Nicolas Giraud, Pascal Joseph Mise en scène Léon Adaptation et livret Pascal Joseph Musiques Pascal Joseph et Nicolas Giraud Direction musicale Nicolas Giraud Création lumière Éric Charansol Décors et accessoires Sébastien Barbaud et Marc Cogno Costumes Léon et Sylvain Rigault Chorégraphies Léon et Laurent Come

Design graphique EFIL www.efil.fr / ThéâTre Des nouveauTés - licence 1-1048682

Et tOUJOUrS a l’aFFIChE

petits enfants, l’abominable, l’impitoyable Capitaine Crochet fait son grand retour avec la ferme intention de se venger de l’intrépide Peter Pan, le crocodile tic tac n’a pas supporté l’indigeste repas, Wendy est devenue maman et sa charmante fille Jane rêve de lointaines aventures. tous ensemble, avec la merveilleuse fée Clochette et sa poussière d’étoiles, parviendront-ils, une nouvelle fois, à déjouer les terribles plans du célèbre pirate ? attention toutefois, un

La revancHe du capitaine crocHet

RembLeZ,

…dont le succès ne se dément pas, poursuit sa brillante carrière au théâtre des Nouveautés.

Le musicaL

Location 01 47 70 52 76

theatredesnouveautes.fr magasins fnac / carrefour / agences / gaLeries Lafayette / auchan / www.fnac.com

Ce spectacle, inspiré de l’œuvre de Charles Perrault, très librement adapté, modernisé et mis en musique

par Pascal Joseph, auteur, compositeur et musicien, met en scène rouge, une fillette à la personnalité bien trempée, une mère loufoque, une Mère Grand cocasse et déjantée, un loup dandy, fourbe et affamé, un bûcheron canadien aussi peureux qu’un lapin et une affreuse sorcière qui décide de changer de conte ! Comédie musicale destinée aux enfants de tous âges et à leur famille.

peter pan

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son incroyable épopée sur la scène et dans les cintres de bobino ! Quatorze artistes jouent, dansent, chantent en live,

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ouRSuit

se battent et volent dans de sublimes décors. Cette troupe énergique s’en donne à cœur joie et embarque petits et grands dans une aventure

haletante : rires, émerveillements et émotions garantis. a compter du 3 Octobre 2015 à bobino 20, rue de la Gaîté 75014 ParIS, Métro Montparnasse, Edgar Quinet ou Gaîté, réservations : 08 2000 9000 www.bobino.fr Chaque Samedi à 14h et tous les jours même heure pendant les vacances scolaires.

au théâtre des Nouveautés, 24 bd Poissonnière, 75009 Paris. métro : Grands boulevards a compter du 17 Octobre 2015 chaque samedi à 14h dimanche 13h30 dates supplémentaires. a 14h pendant les vacances scolaires. location : 01 47 70 52 76 www.theatredesnouveautes.fr

L’anniversaire de capucine

SPECtaClE MUSICal POUr lES 1 à 6 aNS Chaque dimanche à 11h et pendant les vacances scolaires un jour sur deux même heure.

Les comptines de capucine

Spectacle musical de 1 à 6 ans chaque samedi à 11h pendant vacances scolaires un jour sur deux même heure.

Comedie de Paris 42, rue Pierre Fontaine, 75009, Métro blanche, réservations : 01 42 81 00 01

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NOUVEaUX SPECtaClES

entre cour et Jardin

par J.J. sacquet

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un deuX trois soLeiL… Une création dont l’auteur se nomme Christelle George, journaliste, scénariste qui a intégré le milieu audiovisuel en développant des projets de séries, thrillers et courts et longs métrages.

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PRÈS le décès de sa mère, voilà douze ans que Claire est partie de sa ville de jeunesse et qu’elle a rompu le contact avec sa famille. Elle revient pour retrouver les siens. Si ce retour fait la joie de son jeune frère Julien, il n’en est pas de même pour sa sœur Marie qui a accumulé des rancoeurs et fait montre de beaucoup d’agressivité envers « la grande ». Quant au père Jean, il s’isole dans un mutisme ponctué de coups de gueule. ressurgissent les souvenirs d’enfance, les souvenirs d’avant, de cette mère disparue mais toujours présente, c’est le temps des non-dits si bien dissimulés qu’ils sont devenus criants. Comment faire pour que la famille accepte enfin la disparition de cette mère dont chacun garde une image différente ? Comment pardonner à celui ou à celle qui est, ou se sent responsable de sa mort ? En revenant au « bar des tilleuls »,

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le café familial, tenu par son père, Claire esquisse une réponse qui donnera à la famille l’envie de reconstruire de nouvelles bases. avec : Delphine Depardieu, émouvante dans le rôle de Claire Marie tirmont qui campe une Marie violente et déterminée Jérémie Duvall conciliateur efficace, plein de tendresse pour « la grande », petite mère de substitution. Michel Voletti Jean, le père (qui assure aussi la mise en scène assisté par : Valérie rojan voix de la mère et coach d’acteurs. les décors et costumes sont d’Isabelle Georges les lumières de Jacques rouveyrollis assisté de Jessica Duclos. a partir du 16 Septembre 2015 à 19h au théâtre Du ranelagh 5, rue des Vignes 75016, Métro la Muette, renseignements / location O1 42 88 64 44 www.theatre-ranelagh. com

Les acteurs et Leurs carrieres : deLpHine depardieu (ClaIrE) Formée au Cours Simon puis chez J.l.Cochet, elle fait ses débuts à la Michodière dans « Délit de fuite » avec roland Giraud sous la direction de J.l. Moreau. a la télévision dans « rose et Val », « Duval et Moretti » Julie lescaut… au cinéma dans « antonio Vivaldi », « Un Prince à Venise » de J.l.Guillemou. retour au théâtre avec Jupe obligatoire » (Prix du Public raimu 2009) puis « un oreiller pour trois », aux Nouveautés aux côtés de P. belmondo. Elle incarne Célimène dans « le Misanthrope », devient tête d’affiche aux côtés d’alexandre brasseur dans « De fil en aiguille » à la Michodière et de « Plus vrai que nature » à la Comédie bastille. En 2014 elle joue « la pélerine écossaise » de Sacha Guitry au Daunou. Pour le cinéma « hasta Manana » de S. Magiani et O.VIdal qui lui vaudra une nomination de la meilleure actrice dans un second rôle au Southampton International Film Festival. En 2015 elle tourne dans le film « la Dormeuse Duval » de M.Sanchez avec Dominique Pinon et antoine Dulery et au Festival d’avignon un monologue de D. Friszman : « la chanson dans les nuages ». marie tirmont (MarIE) Elle a fait ses classes aux ateliers du Sudden théâtre, dans le XVIIIe (rue Sainte-Isaure). au théâtre elle joue « le Plongeon » de b. rataud, puis part à londres travailler à la royal academy of dramatic art (raDa). De retour à Paris en 2012, elle joue « Sallinger » mis en scène par b. atlan et M. tirmont et « Kids » monté par S.C. David. a la télévision elle tourne, entre autres, dans « Préjudice », « Section de recherche », « Julie lescaut ». au cinéma dans « le Missionnaire » de r. Delattre et « the big Sleep » de C.Chaumienne, et participe à des courts métrages parmi lesquels « J’t’attendrai » et « Instable » de t.Sagol, « X Perience » de V. Soudjian, « Dans ses baskets » de M. Ponchel ou « Quelques secondes » de N. El hourch. Elle participe à des clips musicaux et écrit son 1er E.P. de chansons avec P.rouvière

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puis réalise son premier court métrage « revoir boulogne ». Elle est aussi la voix de E. Clarke dans « Game of thrones » et celle d’a. Popplewell dans « le monde de Namia ». michel voLetti (JEaN) après un rôle dans le film de M. Camus « Un été sauvage » et sa rencontre déterminante avec F.Florent qui ouvre son cours à Paris, il se balade entre scène, petit et grand écran, de l’Europe aux Etats Unis. au théâtre il joue hugo, Giraudoux, anouilh, Cocteau, horowitz, roussin, Kollatos, Shakespeare, Sagan, Mamet, Genet, Ford, Claudel… a la télévision dans Nestor burma, Passeur D’enfants, Mafiosa, highlander, etc. au cinéma dans « De l’enfer à la victoire » de h. Milestone « Coup de cœur » de F.F. Coppola, « le clochard de beverly hills » de P. Mazursky, « Contes d’hiver » d’E. rohmer, « les nuits fauves » de C. Collard, « l’enquête » de t. tykwer aux côtés de C.Owen. Il prête aussi sa voix à de nombreux films, documents, dessins animés et séries télévisées. Parmi ses nombreuses mises en scène : « la femme rompue » de S. De beauvoir, « haute Surveillance » de J.Genet, « huis clos » de J.P. Sartre, « De profundis » d’O .Wilde, « le bel Indifferent » et « le Menteur » de J.Cocteau, etc.

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Jeremie duvaLL (JUlIEN) Ce jeune acteur très prometteur fait ses débuts en 2010 dans le téléfilm de r. Davis « bas les cœurs », enchaîne en 2011 en interprétant le fils de G. lanvin dans « le fils à Jo » de P. Guillard. Il y

obtient le prix « Premier rendez-vous : meilleure interprétation au Festival du film de Cabourg, puis il sera le fils de F. Cluzet dans « Mon père est femme de ménage » de S. azzedine : pour ce rôle, il est « nominé » au César du meilleur espoir masculin. En 2012 J.D. Verhaeghe l’engage pour incarner Michel Drucker dans le biopic « Qu’est-ce qu’on va faire de toi ? » pour France 2. Il tourne aussi dans « Parle plus bas si c’est d’amour »

de S.Monod puis, en 2013 pour t. binisti dans « Délit de fuite » aux côtés de M. May et d’E. Cantona et fait ses débuts au théâtre dans la comédie musicale « the full monty » au Comedia. Il entame une carrière de scénariste et réalisateur avec quatre courts métrages « 1% de chance » 2010 « hors jeu » 2011, « Obsession » 2013 coréalisé par O.Dorby et pour lequel il reçoit le prix du meilleur scénario au Festival du Film Noir, puis, en 2014 « Je suis les autres ». au sujet de « 1,2,3 Soleil », il déclare : « C’est une vraie chance pour moi de pouvoir partager l’affiche avec mes camarades, j’adore cet échange immédiat avec mes partenaires et le public. Le plus beau cadeau que l’on peut avoir au théâtre ce sont les réactions instantanées des spectateurs, ce que l’on ne vit pas au cinéma, de plus je suis très heureux de pouvoir jouer au Théâtre du Ranelagh qui est magnifique… » Souhaitons-lui, ainsi qu’à l’ensemble de la troupe, de connaître avec cette création tout le succès possible – et je leur dédie ce petit texte avec toute ma sympathie : ChaNSON DE ClaIrE : Il faudra nous aimer comme dans notre enfance, Ne pas se camoufler derrière le lourd silence Se donner, tous unis une seconde chance Venez, on appareille, courons vers le soleil ! J.J. sacquet

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a la Ferme théâtre :

aLain turBan, GOSSE DE MONtMartrE, FIlS DE l’arDèChE

C

’est dans un lieu privilégié, champêtre et inattendu, que notre Poulbot chantant se produit chaque été au cœur de l’ardèche. tout près de ruoms où il reçoit ses amis à bras ouverts dans sa vieille maison de famille, se situe la Ferme-théâtre, à lablachère. Cette salle en plein air entourée d’oliviers a un charme fou. Elle est née il y a une quinzaine d’années de la volonté de Jean-Marc Moutet, un artiste doué de tous les talents : comédien, interprète, scéno-

graphe, directeur artistique, producteur... Jean-Marc, assisté de son épouse et de son fils, a eu l’idée géniale de transformer la ferme de ses parents et grands parents

en salles de spectacles fonctionnant toute l’année. le théâtre en extérieur peut accueillir plus d’une centaine de spectateurs et une autre salle voutée aux murs de pierre, une petite cinquantaine. C’est dans celle-ci que Jean Ferrat, venu d’antraigues, en voisin, a assisté très ému, peu de temps avant son départ, à l’évocation de sa vie sous la forme d’un hommage conçu, interprété et mis en scène par Jean-Marc Moutet ayant pris moustache, coiffure et accent de l’auteur de La Montagne. Cette pièce théâtrale et musicale à un seul comédien s’intitule Jean d’ici, Ferrat le cri. Elle connait un tel succès depuis une dizaine d’années que Jean-Marc Moutet la joue 300 fois par an, en ardèche et dans toute la France. Il faut dire que sa ressemblance voulue avec Jean Ferrat a quelque chose de troublant et le choix des chansons et extraits d’émissions qui lui furent consacrés, particulièrement pertinent. Et c’est autour du pot de l’amitié, un kir à la violette, que les spectateurs, ravis, échangent leurs souvenirs et impressions avec un Jean-Marc dont la modestie n’a d’égale que le talent.

la programmation de la saison 2015 de la Ferme-théâtre est d’une rare qualité. En vous reportant à son site Internet, vous y retrouverez notamment Gilles Dreu, Fabienne thibault et, bien entendu, alain turban qui y fera plusieurs passages associant ses chansons de Montmartre à son répertoire ardéchois. Parmi les derniers succès qu’il interprète et qu’il a enregistrés figure la chanson officielle, La Caverne du Pont d’Arc, qu’il a créée à l’occasion de l’ouverture de la reconstitution de la grotte Chauvet. Mais aussi celle dédiée à l’atmosphère si chaleureuse de cette Ferme-théâtre de lablachère que je vous recommande vivement de découvrir lors d’un de vos prochains séjours en ardèche. www.lafermetheatre.com pierre passot

simon maYas : ça Va JaZZEr ! « JE NE ME SENS NI tChèQUE NI arMÉNIEN, JE ME SENS MONtMartrOIS ! »

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n toute modestie, Simon Mayas empoigne son violon de la main gauche et son archet de l’autre, pour nous faire découvrir les grands classiques musicaux. le jazz manouche est né en France dans les années 1930. On définit ce genre de jazz par la suppression des percussions et des cuivres. Comment ne pas être passionné de musique lorsque ses parents sont eux-mêmes des musiciens de violon et d’alto ? Simon est tenu d’apprendre à jouer

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du violon dès l’âge de 4 ans. Il l’abandonnera une dizaine d’années après pour la guitare et le chant. Enfant, il accompagne ses parents en tournée, voyage beaucoup et découvre ainsi le liban où il s’installera quelques années. Plus tard, l’adolescent poursuit sa passion dans la pop music. a 25 ans, il revient aux sources et devient inséparable de son violon. Originaire de Prague, ce jazzman tchécoslovaque se produit un peu partout à Paris.

Il interprète remarquablement des chansons en anglais et en Français, comme Que reste t-il de nos amours. On le retrouve à Montmartre (où il réside) tous les samedis soir à 20 heures,

à la halte du Sacré-Cœur, 45 rue Custine. De Simon Mayas, on reparlera. alexandra cerdan

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paroles et musique

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carmen à tOUt PrIX

U

n théâtre en grève, une secrétaire neurasthénique se rêvant Carmen le temps d’un soir, un délégué syndical peu avenant, un directeur au bord de la crise de nerfs refusant catégoriquement d’annuler cette représentation exceptionnelle de « Carmen », seule œuvre remplissant encore la salle face à une programmation contemporaine obscure, voilà comment démarre ce vaste délire, cette mise en abîme de l’acte théâtral nous entraînant, dans une joyeuse spirale, à la redécouverte du célèbre Carmen de bizet. à l’heure de la transposition quasi systématique des œuvres lyriques, c’est contraint que nos protagonistes se lanceront dans cet exercice : décor austère de la production en cours dans le théâtre imposé, moyens techniques inexistants, costumes de bric et de broc, ces six comédiens / chanteurs, accompagnés de trois musiciens tziganes, se réapproprient ce grand classique de la culture française avec une fraîcheur déconcertante, menés de main de maître par Karchenski, directeur de théâtre reconverti le temps d’un soir en maître

de cérémonie. Ils livrent une « Carmen » populaire, dépoussiérée, décomplexée, réinventée, ramenée à son essence, délicat équilibre entre un caractère bouffe, comique, populaire, et une puissance dramatique incontournable, dan une mise en scène de Manon Savary. C’est burlesque, rythmé, inventif… porté par des voix magnifiques. Carmen en antidépresseur, il fallait oser !

Premier prix de chant au Conservatoire de Paris et titulaire d’une maîtrise de Musicologie de la Sorbonne, on ne compte plus les rôles aussi bien d’opéra que d’opérette qu’il interprète avec maestria. Il dirige aujourd’hui son propre choeur et sa compagnie lyrique. a Montmartre, il a créé et continue d’animer la formidable Chorale des abbesses, un groupe solide d’une soixantaine de choristes capables d’appréhender des œuvres ambitieuses telles le Messie de haendel ou le requiem de Mozart, qui intervient volontiers à la demande de municipalités ou d’associations de commerçants pour des animations de rue.

sophie sara, chanteuse, auteur de ce délirant carmen « en abyme »

c’est le ténor mathieu sempéré (voir précédent numéro) qui interprète Don José. Plus de 600 000 disques avec le groupe les Stentors, l’album solo, Luis Mariano : Revivez La Légende.

Premier prix du Conservatoire National Supérieur de boulogne billancourt, Sophie Sara perfectionne sa voix de mezzo soprano à la Guildhall School de londres auprès de laura Sarty, puis rentre au Centre de Musique baroque de Versailles. Elle terminera sa formation auprès de Mady Mesplé et Viorica Cortez. En 1996, elle intègre le théâtre

baroque de France à l’Opera Comique de Paris, elle y interprète le rôle de Sibelle dans Atis de lully et de l’amour dans Psychée de Molière. Ellecinterprètera aussi les rôles de : Didon dans Didon et Enée de Purcell, Cornelia dans Jules César dechandael à l’auditorium de boulogne, Carmen à la Salle Cortot à Paris, La Belle Hélène d’Offenbach à l’Opéra de troyes et en tournée, Maddalena dans Rigoletto de Verdi à l’Opéra de Douai et en tournée, etc. D’autre part, Sophie Sara est également auteur de plusieurs chansons et de deux pièces de théâtre musical. la première pour enfants : L’opéra des sorcières, la deuxième : Carmen à tout Prix. a partir du 1er octobre 2015 au théâtre trevise, tous les jeudis, vendredis et samedis à 21h30 réservations au 01 48 65 97 90 et ponts de vente habituels théâtre trévise 14, rue de trévise Paris 9e Métro «Grands boulevard» ou «Cadet» www.theatre-trevise.com

KréatiKa rEPrEND SES SCèNES OUVErtES à La Bonne FranQuette K

reprend ses scènes ouvertes à la bonne Franquette RÉatiKa

Considérant que la chanson est un vecteur efficace du rayonnement de la culture française à l’étranger, l’événement Kréatika souhaite contribuer à la promotion des auteurs-compositeursinterprètes francophones. le principe est simple : lors de scènes ouvertes proposées un samedi par mois, des poètes et auteurs-compositeurs-interprètes viennent présenter eux-mêmes leurs œuvres. a la fin de la saison, une sélection de ces artistes est invitée à participer à une grande Fête de la Créa-

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tion et de la Chanson Francophone : KrEatIKa. Kreatika était présidée en 2014 par Fabienne thibeault, retransmis par la chaîne tNt Cinaps tV, puis par Nicoletta l’année dernière, avec le soutien de l’alliance Francophone et de MCM, en présence de Madame yasmina benguigui, conseillère de Paris, ancien Ministre Déléguée à la Francophonie, et d’un comité d’honneur regroupant des personnalités du spectacle et des médias (Pierre Douglas, yves boissset, Jean Miot, etc.) Kréatika 4 aura lieu le 18 juin 2016. l’événement présentera, en présence d’un comité

d’honneur prestigieux, les artistes qui se seront produits à la bonne Franquette lors des scènes ouvertes, dont les dates ont été fixées comme suit : 26 septembre 2015 - 14 novembre 2015 19 décembre 2015 - 23 janvier 2016 - 20 février 2016 - 12 mars 2016- 23 avril 2016 - 21 mai 2016 – et le 18 juin 2016. de 15.00 à 17.00 à La Bonne Franquette, 18 rue saint rustique, paris Xviiie

Inscriptions à la scène ouverte : textimage06@gmail.com renseignements : 09 81 19 67 77 (Michèle barbier) Site : www.michele-barbier.com (onglet : Kreatika) tarifs : 10 euros, boisson comprise

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a VINGt aNS DaNS la COUr DES GraNDS

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PaUl DUrEaU

lE NOUVEaU ChaNSONNIEr

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oix grave posée, gestuelle souple mesurée et efficace, dès son entrée Paul occupe

la scène. Smoking et tenue impeccable des souliers à la coupe de cheveux super soignée, Paul veut réintroduire la tradition des chansonniers dans la lignée de thierry le luron et Jean amadou, avec une notion d’élégance intemporelle à la française qui lui semble en voie de disparition actuellement. Sous une allure décontractée, cet auteur, humoriste, imitateur de talent, est un bourreau de travail exigeant et précis. D’abord la rapidité avec

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laquelle il sait donner à chacun de ses personnages des tics de langage, des expressions, des mouvements qu’il adapte à l’actualité du jour. Il sait qu’il vaut mieux traiter ses personnages avec humour, voire détachement plutôt qu’avec une aigreur qui l’entrainerait dans une caricature radicale. Ce qui ne l’empêche pas d’assaisonner hommes politiques, vedettes de la chanson et du petit écran, vraies sommités ou pseudos gloires. Ses imitations font rire parce qu’elles sont d’une implacable justesse ou au contraire d’une exagération qui tombe à pic.

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I N t E r V I E W

DUrEaU

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PaUl

paul, quel est votre parcours, vous qui en dérision en réunissant autour d’une table plusieurs des principaux dignitaires du milieu démarrez si vite et si fort ? de l’humour tels Pierre Douglas, Mathieu, paul dureau : Mon grand-père était serrurier et avait son amaury Gonzague, Sylvain Collaro... l’émisatelier dans l’ancien dispensaire de Poulbot, sion développe sans cesse son audience dederrière la Pomponnette dont il était un puis sa création et est disponible sur www. pilier. Il était l’ami des chansonniers Jacques clandeschansonniers.fr Grello, Jean rigaud, raymond Souplex, rené Puis, chemin faisant, l’émission de radio a la branlette et beaucoup d’autres. Je n’ai donné naissance à un spectacle du même pas connu mon grand-père, mais perpétuant ton, le clan des chansonniers qui a triomla tradition familiale, depuis l’âge de mes phé au théâtre de Dix heures l’année dernière et qui est en tournée 10 ans, mon père Pierre dans toute la France cette Dureau, député de la rédernière saison. Quatre publique de Montmartre, Simplement comme belles années avec des m’emmenait au théâtre temps forts et quelques des Deux anes régulièrepour certains temps morts. Mais après ment comme son père l’y golfeurs et certains tout, l’avantage de comavait emmené. J’étais ravi séducteurs je peux mencer très jeune, c’est en écoutant Jacques qu’on a plus de temps pour Mailhot, Jean amadou et avoir la peur du se tromper. Pierre Douglas... trou ! a 15 ans, je ne savais Quelle est votre méabsolument pas ce que hode ? je voudrais faire plus tard. Mais soucieux de ne pas apporter ma J’essaie d’être toujours au cœur de l’actuaparticipation à la surpopulation des classes lité. En incluant chaque soir dans le specde lycée je m’absentais souvent pour aller tacle un petit paragraphe sur l’actualité du suivre les enregistrements de Philippe bou- jour. le but étant de faire sourire aux dépens vard rue bayard. Un beau jour, en seconde, d’une actualité rarement réjouissante en ellema prof d’anglais, Joelle bouillie, découra- même. tenter de transformer les sanglots gée par le fait que je refuse de tromper ma de l’info en larmes de rire. langue maternelle avec celle qu’elle essayait Je lis la presse écrite chaque matin, les de m’enseigner, m’a dit : « Paul, il parait chaines d’infos à la télévision, sans oublier que vous faites des imitations et que ça internet qui peut donner sa chance à des acamuse vos camarades. Demain, je vous tualités loufoques n’ayant pas retenu l’attenattends avec un sketch sur l’actualité de la tion des grands médias alors qu’elles sont semaine ». Ce fut la voix de Chirac sous parfois très drôles et quelquefois même les rires de toute la classe y compris de la très révélatrices. prof d’anglais. rendez-vous hebdomadaire En ce qui concerne l’humour politique, la péfut pris tout au long de l’année avec chaque riode est faste. Certains politiques arrivent semaine de nouvelles imitations, puis les même à être plus drôles que les satiristes spectacles de fin d’année… Je rends au- qui les brocardent. Néanmoins, faut-il remerjourd’hui hommage à ce professeur sans cier François hollande, car s’il avait promis qui je n’aurais jamais eu l’idée de me lancer de faire baisser la courbe du chômage, pour dans le spectacle et l’humour… C’est donc l’instant il n’y a qu’aux humoristes qu’il ait d’avoir ignoré l’apprentissage de l’anglais donné du travail ? qui m’aura permis de parler le français en Quelle vision avez-vous du monde des plusieurs langues ! Ma vocation était née. Et je ne regrette en humoristes et de l’humour français si rien d’avoir poursuivi, comme certains de particulier ? mes amis, qui ne les ont pas tous rattra- la langue française est d’une telle richesse pées, des études de médecine. Car, bien de vocabulaire qu’elle a permis, de rabeque n’aboutissant à aucun diplôme, les lais à Coluche ou de rivarol à Guitry, une humoristes ont ceci de commun avec les constante réinvention de l’humour et de gynécologues de travailler à l’endroit où les l’esprit. Je regrette que parfois, certains humoristes actuels privilégient le désir de autres s’amusent. C’est formidable ! l’année suivante, je jouais mon premier One nuire au plaisir de rire. bien que pour parler Man Show dans l’auditorium de la SaCEM. de certains politiques, trop polis pour être Et le lendemain je faisais mon premier ca- honnêtes, parfois nous sommes, nous, trop baret Chez ma Cousine à Montmartre. Je honnêtes pour être polis. Il faut faire attentravaillais mes textes de scène pendant les tion au piège de l’humour artisan. Peu d’arheures de classe. le 1er septembre 2012, tistes arrivent à parler de politique sans en je crée le Clan des Chansonniers, émission faire. Pourtant, je crois que le public est plus de radio qui devait devenir en quelques heureux lorsqu’on tape sur tout le monde mois, l’émission de radio la plus écoutée et que l’on ne s’acharne pas sur tel ou tel en France sur le net. le but de l’émission bord en particulier. Un équilibre subtil est à étant de tourner l’actualité de la semaine trouver pour amuser sans blesser.

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découverte

votre principale ambition ? Faire sourire en privilégiant l’hilarité à la férocité et en n’étant jamais grivois mais toujours bien gaulois. et le trac ? Non. Je n’ai pas le trac. Simplement comme pour certains golfeurs et certains séducteurs je peux avoir la peur du trou ! vous êtes attaché à montmartre, qu’y aimez-vous le plus ? Malgré les apparences, Montmartre brille encore davantage par son esprit que par ses néons. au détour de petites rues et de jardins verdoyants on y découvre de grandes histoires. Pour moi, Montmartre reste le dernier bastion de la fête nocturne à Paris. Mes fiefs sont la Pomponnette, le bon bock et bien sûr le 80, rue des Martyrs, Capitale de la Fête et royaume de ma chère marraine, Michou ! en dehors de la scène et de la radio, quels sont vos hobbies ? la campagne, où j’habite une partie de la semaine, ce qui me permet de travailler et de lire en écoutant le chant des petits oiseaux plutôt que la toux des passants. le cinéma, notamment, les westerns et les films français des années 50-60. la musique. Je joue de l’orgue, un legs de ma mère qui est pianiste. Enfin, je suis Député de la république de Montmartre et fier de l’être, puisqu’ elle est certainement à ce jour, la seule république au monde à ne pas être en crise. aussi, je m’emploie à « faire le bien dans la Joie ».

Pour Paris-Montmartre, Paul dévoile ce qu’il nous réserve pour la rentrée. Montmartrois de cœur, il se produira un jeudi de chaque mois chez Michou. Vous dégusterez des sketches (seul en scène ou accompagné de ses amis Pierre Douglas, avec son amie France Fannell…) sur les scènes du Don Camilo, du théâtre de Dix heures, etc. cette rentrée de septembre s’annonce, décidemment, très bien remplie avec le théâtre des deux anes et le seul en scène « one man show » au théâtre Fontaine. Paul Dureau, c’est la relève assurée. D’ores et déjà, il inscrit son talent dans la lignée des plus grands avec la reconnaissance de ses pairs et le plaisir total des spectateurs. marie-France coQuard

www.pauldureau.fr www.clandeschansonniers.fr sur facebook : paul dureau

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lE MOUlIN rOUGE INVItÉ D’hONNEUr a neW YorK

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montmartre mytHique

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’est une première pour le cabaret le plus célèbre de la planète d’avoir été choisi pour représenter à New-York le must de l’esprit de Paris et de son éternelle joie de vivre, à l’occasion de la 3ème édition du salon « Best of France » 2015 les 26 et 27 septembre prochains. Les Doriss Girls et leur style placées au cœur du mythe du Paris de La Belle Epoque, symbolisant le charme de la Parisienne, de son élégance, incarnant la fête, dansant un French Cancan endiablé

à faire frémir le public de l’incontournable Times Square ! C’est tout le savoir-faire des plus prestigieuses maisons françaises et l’esprit des métiers d’art qui sont rassemblés et célébrés à New York, à travers le défilé de costumes de scène du Moulin Rouge, sous l’éclat des paillettes, du strass et des plumes symbolisant la grâce, la fragilité, la liberté, évoquant le luxe et la frivolité. (1,5 tonnes de costumes quitteront les ateliers du cabaret de la Place Blanche pour New York).

Une féerie des meilleures traditions françaises, la gastronomie, la culture, la création, l’habillement, l’artisanat, l’industrie, placée sous l’égide du ministre des Affaires Etrangères, monsieur Laurent Fabius, qui sera présent lors de l’inauguration de la 3ème édition de ce salon prestigieux. « La ville qui ne dort jamais » avec l’afflux des touristes se souviendra longtemps des clichés pris devant la Statue de la Liberté en compagnie des Doriss Girls du moulin Rouge qui n’ignorent pas que cette statue de 200 tonnes et de 46 mètres de haut a vu le jour à un jet de pierre du Moulin Rouge, dans la cour du 25, rue de Chazelles, et que l’idée était d’offrir une statue aux Etats-Unis pour célébrer le centenaire de leur indépendance. En 1937, le Cotton Club de New-York était passé sur la scène du Moulin Rouge : à leur tour, les Newyorkais vont acclamer la fine fleur artistique du spectacle parisien, une œuvre d’art qui attire chaque année plus de 600.000 spectateurs venus du monde entier. Souhaitons un franc succès à ces belles et talentueuses danseuses du Moulin Rouge qui apportent le rêve et la joie dans le pays de l’Oncle Sam. Jacques Habas

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le saviez-vous ?

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LES rÉPOnSES AU QUIZZ DE la PaGE 12 réponse

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Francis picabia (1879-1953)

Francis Picabia

François Marie Martinez Picabia dit Francis naît à Paris au 82 rue des Petits Champs (actuelle rue Danielle Casanova) à l’angle de la rue de la Paix. Enfant unique d’un père espagnol né à Cuba et d’une mère française issue de la grande bourgeoisie, le jeune Francis grandit dans un cénacle masculin, sa mère étant décédée alors qu’il n’était âgé que de 7 ans. Entouré de son père, Consul de Cuba à Paris, son oncle, Conservateur de la bibliothèque Sainte Geneviève, et son grand-père, riche homme d’affaires, il s’évade de cet environnement quelque peu austère dans le dessin et la peinture et, dit-on, affiche très jeune une grande indépendance d’esprit. rompant avec la tradition familiale, son père l’inscrit à l’Ecole des arts Décoratifs où il est l’élève de Cormon dont l’atelier se situe au 104 du boulevard de Clichy. Il se lie d’amitié avec ses camarades de classe, Georges braque et Marie laurencin. Dès l’âge de vingt ans il expose dans

L’oeil cacodylate

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les trois grands Salons parisiens (artistes Français, automne et Indépendants) et dans la jeune galerie berthe Weill de la rue Victor Massé. l’influence des impressionnistes est manifeste, notamment celle de Sisley et de Pissarro, et lors de son premier accrochage personnel en 1905 à la galerie haussmann, le succès commercial est au rendezvous. toutefois, les préoccupations pécuniaires ne sont pas son souci principal du fait de l’héritage maternel dont il a bénéficié à sa majorité. Picabia, à l’inverse de beaucoup de ses collègues, ne connaîtra pas la vache enragée et ne sera jamais un artiste maudit ! Installé à Montmartre, il rompt avec les ascendances impressionnistes et fauves pour s’essayer à l’abstraction. Il rencontre une jeune musicienne d’avant-garde Gabrielle buffet qu’il épouse en 1909. Un an plus tard, il fait la connaissance d’apollinaire et de l’ami de toujours, Marcel Duchamp qui vit rue Caulaincourt. Ce dernier l’incite à rejoindre le Groupe de Puteaux et, au sein de la Section d’Or animée par Jacques Villon, Picabia plaide pour l’abstraction et un cubisme éloigné de l’orthodoxie du bateau lavoir. Dans cette effervescence créative, il expose Udnie aux Indépendants de 1913 où, en compagnie de Kupka, Kandinsky, léger et surtout robert et Sonia Delaunay, il adhère à l’Orphisme, théorisé par apollinaire, sorte de « langage lumineux et musical », aux frontières du cubisme, du futurisme et de l’abstraction. Cette même année voit également sa participation remarquée au célèbre armory Show qui va exporter l’art moderne aux États-Unis. Il demeure six mois à New-york, la « ville la plus cubiste au monde, cité futuriste qui exprime la pensée moderne » et laisse des œuvres marquantes telles que Danseuse étoile sur un transatlantique, Chanson nègre ou bien encore les fameux NewYork. Pendant le premier conflit

L’Enfant-carburateur

Udni-1913

mondial, officiellement en mission à Cuba, sa vie s’organise de fait entre barcelone, New-york et la Suisse. Impressionné par La Broyeuse de chocolat et les premiers Readymade de Duchamp, il s’adonne au symbolisme mécanique dans lequel « la machine est soustraite de son contexte habituel pour devenir un objet pur, souvent érotisé » où pistons, bougies et autres moteurs deviennent le Portrait d’une jeune fille américaine dans l’état de nudité, L’enfant carburateur ou Parade amoureuse…. Il participe avec le photographe alfred Steiglitz, Duchamp, Man ray et le compositeur Edgar Varèse à la revue « 291 », éponyme de la galerie de la 5ème avenue où il expose. rallié aux idées Dada, Picabia crée en 1917 à barcelone la revue « 391 » en hommage à celle de son ami Steiglitz dans laquelle il publie ses propres

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le saviez-vous ?

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Jean-Louis Forain

poèmes. Il rencontre cette même année tzara à Zurich qu’il convainc de s’installer à Paris. Picabia, andré breton qui s’installera rue Fontaine et tristan tzara domicilié avenue Junot forment jusqu’au milieu des années vingt un trio inséparable de trublions iconoclastes. De cette époque datent les œuvres dadaïstes les plus provocatrices de Picabia: Bal nègre, Ecclésiastique, Chapeau de paille, L’œil cacodylate…. Il vit alors avec Germaine Everling rencontrée en 1917 à New-york dont il réalise en 1920 un portrait purement Dada, visible au Centre Pompidou. Un temps compagnon de route des surréalistes, Picabia quitte Paris en 1925 pour le sud de la France où, riche et célèbre, il vit sur son yacht amarré face au casino de Cannes. Sa palette reprend des couleurs dans sa période dite des « transparences », Adam et Ève, Hera, Le Sphinx…, œuvres d’inspiration surréaliste et néoromantique. En 1933, il s’installe avec Olga Mohler, la gouvernante de son dernier fils, qu’il épousera en 1940. les quinze dernières années de sa vie sont marquées sur le plan artistique par un retour au réalisme que d’aucuns qualifieront de faux académisme. Scènes de nus dont les poses sont souvent tirées des revues érotiques de l’époque…, portraits expressifs aux couleurs fortement contrastées, lui vaudront parfois le qualificatif de « kitsch »… D’autres y verront plutôt les prémices du Pop’art et la paternité d’un Warhol ou d’un rosenquist…. Celui qui fut également poète, scénariste pour le célèbre Entr’acte de rené Clair ou encore décorateur des ballets suédois, demeure le peintre du plaisir, enrichissant l’avant-garde de son irrésistible besoin de créer. lors de son « ultime dissolution », comme il envisageait son dernier voyage, andré breton lui rendra ce puissant hommage au cimetière de Montmartre: « Votre peinture était la succession, souvent désespérée, des plus belles fêtes qu’un homme se soit jamais données à soi-même. Une œuvre fondée sur la souveraineté du caprice, sur le refus de suivre, toute entière axée sur la liberté, même de déplaire. Seul un très grand aristocrate de l’esprit pouvait oser ce que vous avez osé… ».

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réponse

2

Jean-Louis Forain (1852-1931); prénommé officiellement louis henry, Forain arrive avec sa famille à Paris à l’âge de 11 ans. Montrant très jeune des dispositions pour le dessin, son père l’inscrit dans l’atelier de Gérôme aux beaux-arts qu’il quitte rapidement pour devenir l’élève d’andré Gill, le père du fameux lapin, puis de Jean-baptiste Carpeaux. le sculpteur le forme à la maîtrise des volumes mais le renvoie au bout d’une année au motif d’avoir par mégarde brisé l’avant-bras d’une sculpture en cours d’élaboration, Le Prince Impérial et son chien, aujourd’hui exposée à Orsay…. Immédiatement chassé du domicile familial par un père furieux, Forain connaît la misère et partage avec rimbaud une modeste chambre rue Campagne-Première, louée par Verlaine en 1870. Il fréquente le Club des Zutistes, fondé par Charles Cros, et autres Fumistes qui n’ont pas encore quitté la rive gauche pour monter à l’assaut de Montmartre par la face sud…. la vente de dessins satiriques dans la presse illustrée lui permet de survivre et il devient un habitué du rat Mort

Au Théâtre 1882

et de la Nouvelle athènes, place Pigalle. Il se lie d’amitié avec Degas qui a son atelier rue Victor Massé et Manet qui vient en voisin de la rue de Douai. Degas, comme il le fera pour Valadon, encourage vivement Forain à peindre. Soutenu par huysmans, farouche défenseur des impressionnistes, Forain expose avec eux des œuvres à la palette sombre, éclairée de lumière crue, traitant de

Messieurs de l’opéra

Client 1880

scènes d’intérieurs (coulisses de l’Opéra, salles de prétoire, cabarets et lieux de plaisirs). Parallèlement, il poursuit sa carrière de dessinateur de presse et entre au Courrier Français en 1888. Ses dessins, souvent accompagnés d’une cruelle et brève légende, connaissent un immense succès, succès qui se poursuit par une collaboration de trente-cinq années au Figaro et plus de mille dessins…. à la question « Où sera votre prochaine exposition ?», il répond invariablement « Dans les kiosques !». Suite au scandale de Panama et à l’affaire Dreyfus, il fonde avec Caran d’ache, activement soutenu par Degas, le « Psst… ! », journal ouvertement antidreyfusard. En 1914, âgé de 62 ans, il s’engage dans la Section de camouflage de l’armée et, à l’image de Poulbot, apporte par ses dessins un soutien moral aux poilus. Extrêmement populaire, il fonde le 7 mai 1921 en compagnie de Joë bridge, Poulbot, Willette, Neumont et Depaquit la république de Montmartre qu’il présidera de 1923 à son décès en 1931. lautrec ne s’y trompe pas lorsqu’il déclare à propos de cet artiste de la Comédie parisienne : « Je ne suis d’aucune École ; je travaille dans mon coin ; j’admire Degas et Forain ». Jean-marc tarrit

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les nouvelles du ciel

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automne 2015

voici vos nouvelles du ciel pour cette rentrée 2015 ! le mois de Septembre sera marqué par le cycle de Vénus/ Mars en lion qui, depuis quelques temps, tambourine le Zodiaque. Dès le 5 Septembre, la lune viendra activer un pôle positif et bénéfique, notamment pour la Chine, avec une reprise de l’activité boursière. Cependant, cette configuration met aussi le doigt sur une vague d’immigration sans précédent en faisant jouer la conscience. Pourtant, elle rencontrera une limitation, car l’Europe ne sera pas en mesure de contrôler cet exode, sans parler des nombreux cas de violences qui en résulteront. les 23-24 Septembre 2015, avec l’Equinoxe d’automne, le monde va se retrouver face à son destin et le Carré Mars/Saturne, demandera un contrôle de soi. Saturne, qui représente le temps, (Cronos dans la mythologie grecque) nous informe de l’importance de changer et de prendre ses responsabilités face à la pollution qui empoisonne les peuples du monde entier. l’explosion de tianjin (Chine) en est l’exemple le plus révélateur. Cet aspect annonce également des mouvements des foules. Ce sera explosif… Sur le plan mondial, plusieurs pays d’Europe et du monde vont subir de plein fouet une désorganisation de certains services administratifs. au niveau de la bourse, l’accalmie sera trompeuse. Ce sera le calme avant la tempête !

a Bélier du 21 mars au 20 avril Côté professionnel, seule l’Opposition Mercure/Uranus

pourra faire ombrage à cette rentrée 2015, en donnant un esprit original, mais controversé. Vos idées seront beaucoup trop excentriques, voir utopiques. Ceci dit, c’est avec de grands projets, que le monde avance. Octobre et Novembre pas top. En revanche, la fin d’année sera exceptionnelle. Côté cœur, le magnifique trigone de Vénus donnera des préférences pour les doux plaisirs qui ont un parfum d’originalité. Vos sentiments vibreront sur de hautes sphères, ce qui dopera votre moral. Portez du rose, rouge et du beige clair, cela renforcera votre énergie vitale.

b Cela devrait aller mieux pour votre porte-monnaie, car taureau du 21 avril au 21 mai

vous aurez su être dans la prévoyance. Par contre, si vous devez faire des transactions, soyez prudent dans vos démarches. Sur le plan sentimental, armez-vous de patience et de persévérance afin de cueillir le fruit mûr. En fin d’année, Vénus en Scorpion saura vous faire pétiller les yeux et le cœur. Sur le plan professionnel, cette période sera cruciale, puisque déterminatrice pour votre avenir. Posez-vous les bonnes questions afin de faire évoluer votre statut. Pour plus d’assurance, portez des couleurs en harmonie avec vos humeurs, tel que les bleus et roses pastels, ainsi que les gris anthracites.

c En amour comme au travail, vous aimerez vous diffégémeaux du 22 mai au 21 juin

rencier des autres. arrangez-vous pour communiquer tous azimuts et montrez vos valeurs. Méfiez-vous des personnes qui voudraient vous manipuler. Plus que jamais, restez fidèle à vos convictions. Soyez votre propre arbitre pour mener à bien vos projets et vos envies. Misez tout sur Octobre et Novembre pour préparer la fin d’année qui sera plus contrariante. N’oubliez pas de conserver votre libre-arbitre. Pour votre vitalité, portez des couleurs très fleuries, tel que les blancs perce neige et les bleus iris.

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d i Vous serez telle une ceinture de feu en plein effervescence. avec le Carré planétaire Saturne/Neptune, vous montrerez cancer du 22 juin au 22 juillet

sagittaire du 22 novembre au 21 décembre

Un braisier de bonheur et de pulsion triompheront sur vos histoires de cœur. Votre astre lunaire vous garantira une fin d’année à la hauteur de vos espérances. Vous irez sur les sentiers de l’amour véritable. Vous serez porté par les ailes de Cupidon. Côté pro, ce sera tout autre chose, vous semblerez être arrivé à un point de non-retour. Surtout, laissez passer l’hiver, car vous aurez des opportunités de connaitre une valorisation de vos dons et talents. Pour votre vitalité, vous serez victime de vos états d’âme. a vous de faire barrière à la noirceur en portant des couleurs chaudes, comme les oranges et rouges carmin.

des signes d’obsessions et d’inquiétudes, notamment par rapport à votre vie amoureuse. Vos ressentis seront sombres et les excès de spleen vous feront frôler la déprime. Mettez de la couleur dans votre vie, afin de retrouver une atmosphère sereine. Côté pro, il se pourrait que vous soyez victime de fausses promesses. Ce climat dissonant s’estompera dès la mi-novembre. la période la plus intéressante se situera vers la fin d’année, avec le trio Mercure/Soleil/Saturne, qui vous donnera un coup de peps. Portez du jaune, du gris et du noir, afin d’illuminer votre quotidien !

e Côté sentimental, avec le trio Vénus, lune, Soleil,

j Que de turbulences et d’incertitudes dans votre vie. Vous

Lion 23 juillet au 22 août

votre rentrée ne sera pas un long fleuve tranquille. Vous traverserez de véritables montagnes russes et vous devrez rebondir à chaque chute. la vraie difficulté sera de trouver de la sérénité en vous afin de ne pas craquer. Soyez davantage philosophe et vous verrez la vie sous un autre angle. Côté pro, c’est là vous aurez à vous placer en proposant des choses nouvelles à vos supérieurs. Vous déborderez d’énergie qu’il vous faudra impérativement canaliser, sans quoi, votre susceptibilité prendra le dessus et vous perdrez votre calme. Portez des couleurs qui apaisent, comme les mauves lilas et les indigos violets.

capricorne du 22 décembre au 20 janvier

ne pourrez plus dire qu’il ne se passe rien, tellement l’activité des astres sera abondante. Vous devrez concilier passion et raison. Cela vous permettra de tirer votre épingle du jeu. Si vous êtes en couple, la période sera idéale pour reformuler vos sentiments ou pour mettre vos actions au diapason de vos désirs. Si vous êtes célibataire, le Carré Mars/Pluton vous donnera des pulsions irrésistibles. au travail, une certaine lassitude pourra être source de tyrannie avec vos collaborateurs. 2016 sera beaucoup plus positif pour vos projets. Pour contrer les dissonances du ciel, portez des couleurs automnales tels que les marrons.

k f le trigone Vénus/Uranus de la rentrée vous servira de Ce sera dans votre signe que va se jouer la partie de dés du guide pour vivre vos histoires de cœur les plus excenvierge du 23 août au 22 septembre

Zodiaque. En effet, avec la présence du Soleil et de Jupiter en conjonction, il y aura davantage de tolérance et d’écoute au sein du couple. Vénus et Mars feront leurs entrées en Octobre, ce qui favorisera la frivolité et la légèreté. au travail, prenez garde aux fausses promesses, mettez tout par écrit, car on sait bien que tout accord tacite n’est pas viable. Grâce à Jupiter et à Vénus, les chances financières seront présentes. Ce sera une fin d’année où vous aurez la possibilité de renaître de vos cendres. Portez du bleu, du rouge et du rose afin de doper votre énergie vitale.

g

Balance du 23 septembre au 22 octobre

Méfiez-vous de ce que vous pourrez dire, car tout sera retenu contre vous. Voici une fin d’année qui sera marquée par la présence de Mercure. Conséquence : vous aurez un esprit de contradiction. Côté cœur, vous ne saurez plus vraiment ce que vous voulez, avancer ou reculer. Vous serez balloté et cette tendance occasionnera quelques divergences avec votre partenaire. Cela s’améliorera avec l’arrivée de la planète Vénus à la mi-novembre. Côté job, le début de l’automne ne sera pas très brillant. la fin d’année sera meilleure. Faites preuve de patience, car vos efforts porteront naturellement leurs fruits. Portez du gris argent et du blanc lunaire.

h Vous débuterez cette rentrée avec le Carré Mars/ scorpion du 23 octobre au 22 novembre

Saturne. Dans votre couple, vous ferez face à des vagues de tensions. Vous devrez être très prudent face aux obstacles qui se dresseront sur votre chemin. Prenez du recul et vos histoires de cœur éviteront ainsi de sombrer. Patientez jusqu’au 23 Octobre, jour de l’arrivée du Soleil dans votre signe. Pour le travail, idem, mais la fin d’année saura vous combler de bonheur. l’Opposition Mercure/Uranus du 2/11, vous rendra nerveux. Votre esprit sera critique, voire destructeur. Ne gaspillez pas votre énergie ! Portez des couleurs qui rehaussent votre moral, comme par exemple les jaunes et les orangers

verseau du 20 janvier au 18 février

triques et les plus folles. Il faut dire qu’avec vous, c’est tout ou rien. Votre originalité attirant toujours des personnes sorties de nulle part, vous alternerez le bon et le moins bon. Pourtant, vous mettrez sur un piédestal votre partenaire. Côté travail, cette période sera plutôt prolifique pour vos œuvres et projets artistiques et/ou créatifs. Vous ne passerez pas inaperçu, alors, profitez-en pour communiquer le plus possible, car vous aurez le vent en poupe. Côté couleur, votre soif de liberté se mariera fort bien avec les bleus indigo, les verts et les couleurs chatoyantes de l’automne.

l aie aie aie ami Poissons ! Vous ne serez guère protégé en poissons du 19 février au 20 mars

cette période automnale. les nombreuses dissonances de Neptune vous obligeront à mettre votre vie en harmonie avec la réalité. aux oubliettes les faux-semblants et autres illusions de l’amour. Vous serez face à vos responsabilités. la fin d’année vous réservera quelques belles surprises de style. Côté job, le cycle planétaire vous obligera à vous remuer, car rien ne tombera du ciel et vos récompenses viendront uniquement de votre travail accompli. Soyez clair dans vos démarches et portez les couleurs qui ont des vertus apaisantes et relaxantes, tel que les mauves, violets et bleus. Cet horoscope est rédigé par Sophia MEZIERES, Astrologue Conseil Diplômée Professionnelle. Pour une consultation en direct, vous pouvez me joindre au 06 81 40 56 52 ou au 03 81 61 79 96 de 10 h à Minuit et du Lundi au Dimanche. Vous pouvez aussi consulter mon site internet www.sophia-mezieres.fr

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les patates de greg

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Pour la rentrée, découvrez la nouvelle rubrique concoctée par grégoire lacroix, de l’académie alphonse allais (lire portrait page 13). Des patates qui parlent, on en connait tous... mais reconnaissez que celles-ci ont bien plus d’esprit !

L

a Pomme de Terre, tubercule pacifique est, depuis toujours, soumise à des tortures qu’aucun autre légume ne saurait

supporter : épluchée, débitée en rondelles, en bâtonnets, en billes, en spirale, elle peut être selon l’humeur : sautées, fritée , vaporisée, chipsée, broyée, réduite en purée et, le plus souvent, plongée nue dans l’huile bouillante. Pourquoi faut-il alors qu’elle soit, ultime supplice, mise en image par un gribouilleur tel que moi ? La réponse est simple : Vous connaissez tous l’expression « …et patati et patata… »&n bsp; qui associe, de façon toute naturelle, la patate et le bavardage. Ne dévoile-t-elle pas cette faculté secrète qu’ont les pommes de terre de dialoguer entre elles dans l’obscurité des bacs à légumes endroit discret où, si on leur en laisse le temps, l’on peut voir aussi germer leurs idées ? Et la patate n’est elle pas celle dont on dit qu’ « on en a gros sur » quand on est contrarié ? Et celle dont on veut se débarrasser quand elle est dite « chaude » ? Il m’a donc paru indispensable de donner la parole à ce peup le opprimé et, par la force des choses, résigné. Je l’ai fait, de façon maladroite certes, et au prix d’un graphisme qui ferait pleurer de honte les nombreux et excellents dessinateurs qui étaient jusqu’à ce jour mes amis, mais j’assume : c’était mon devoir. Voici donc les « Patates Parlantes » grégoire lacroix

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Hommages

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Où ESt lE CabarEt DE patacHou ?

P

atachou, qui nous a quitté récemment, a eu un cabaret mythique à Montmartre dans les années 50 et 60 qui l’a fait connaître jusqu’aux Etats-Unis. Remarquée et lancée par son ami Maurice Chevalier, sur sa petite scène, Patachou a fait débuter Brassens et Sardou. Hugues Aufray et Charles Aznavour y chantaient alors qu’ils n’étaient pas encore connus ainsi que Brel pendant trois ans tandis qu’Edith Piaf y a fait sa dernière représentation. Parmi tous les artistes qui

Henriette Ragon, dite Patachou, a vécu dans cette maison de 1948 à 1971. Dans son Cabaret a débuté Georges Brassens et Edith Piaf y a chanté pour la dernière fois.

s’y produisirent on peut citer aussi des vedettes américaines tel que Sammy Davis Junior... Que l’on vienne de province, de Paris ou de l’étranger, le cabaret de Patachou était un passage obligé de la capitale tout comme la Tour Eiffel ou le Moulin Rouge. On y venait pour les artistes

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mais aussi et surtout pour Patachou qui menait le show de main de maître dans une ambiance bon enfant à laquelle se prêtait ce lieu convivial à taille humaine. Elle chantait et n’hésitait pas à couper les cravates de ses clients, ce qui fit sa réputation! Ce cabaret fait partie des lieux qui ont contribué au rayonnement de Montmartre dans le monde entier. Son fils, Pierre Billon, travaille également dans le milieu de la chanson. Il a été, entre autre, le parolier de son ami d’enfance Michel Sardou et de Johnny Halliday. Le Cabaret ferma ses portes en 1969, le marchand de tableaux André Roussard le racheta en 1971, sans qu’il n’y ait eu de repreneurs entre temps. Les informations concernant la fermeture du cabaret et sa reprise dans le dernier numéro de Paris Montmartre étaient erronées. André Roussard implanta dans le lieu-même du cabaret de Patachou sa deuxième galerie d’art, nommée tout justement « galerie André Roussard ». Le vernissage d’inauguration eut lieu le 25 novembre 1971. Ce soir-là, une plaque en hommage au cabaret de Patachou fut scellée dans le mur face à la porte d’entrée de la galerie. Sur l’épitaphe écrite par Bernard Dimey, on peut lire: « Henriette Ragon, dite Patachou, a vécu dans cette maison de 1948 à

Bernard Dimey devant la plaque

1971. Dans son Cabaret a débuté Georges Brassens et Edith Piaf y a chanté pour la dernière fois.» Cette plaque, qui existe depuis plus de quarante ans, est toujours visible contrairement à ce que déplorait l’auteur de l’article du dernier numéro de Paris Montmartre qui pensait qu’il n’y en avait pas. Et pour cause, il plaçait mal l’ancien cabaret dans la rue du MontCenis et ne cherchait donc pas au bon endroit! L’ancien cabaret de Patachou est au

13 de la rue du Mont-Cenis. La pâtisserie boulangerie qu’elle tenait avant d’ouvrir son cabaret était, elle, au numéro 15. Julien Roussard, l’actuel propriétaire des lieux, aura le plaisir de vous accueillir dans l’ancien cabaret de Patachou, devenu la « galerie André Roussard », au 13 rue du Mont-Cenis, tous les jours de 11h à 19h. sr

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Hommages

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aLain Boudot NOUS a QUIttÉS

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disparition d’un ami de tous, Ministre de la République de Montmartre, dignitaire du Lyon‘s Club. Bon vivant, c’était un amoureux des fêtes montmartroises. Quelques jours avant sa mort il était si joyeux dans le cabaret de Michou, notre Ministre de la Nuit, très choqué à la nouvelle de sa disparition. rutale

Kinésithérapeute, Alain avait repris courageusement son travail au service des autres après une très lourde interven-

tion. Professionnel reconnu et apprécié, il avait choisi de poursuivre son activité à Montfermeil malgré les difficultés d’exercice dans cette commune de Seine Saint Denis. Le grand costaud, imposant physiquement et moralement était un spécialiste reconnu des nourrissons. C’est d’ailleurs lors de soins qu’il prodiguait qu’il nous a brutalement quittés Alain ton cœur a dit non à force d’avoir dit tant de fois oui.

Ses nombreux amis, sa famille, la République de Montmartre ont perdu un républicain d’exception. Le 3 juillet dernier, de vibrants hommages ont été rendus à cet ami généreux au cours de l’émouvante cérémonie au Père Lachaise. Bouleversée, Indhira Luna, notre chanteuse montmartroise a interprété la chanson qu’elle lui dédie. marie-france coquard

gisèLe et roger MartIN

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et Roger MARTIN, vous les avez tous croisés, main dans la main, dans les rues du XVIIIe et plus particulièrement de Montmartre. On ne les voyait que rarement l’un sans l’autre, l’un veillant sur l’autre. Ayant passé leur enfance tous les deux dans notre arrondissement, l’une rue Bachelet, l’autre rue Lécuyer, c’est aussi là qu’ils se sont mariés à Noël 1953. Leur vie les a emmenés ensuite dans un autre arrondissement mais dès 1971 ils sont venus habiter rue Muller, qu’ils n’ont plus quittée. isèle

fants si chers à leurs cœurs et si précieux pour eux. On savait Roger malade depuis quelques temps. Gisèle soignait, réconfortait, encourageait cet homme pudique qui n’aimait pas parler de lui. Elle ne s’écoutait pas alors qu’elle aussi avait des soucis de santé et un jour de fin juillet, son cœur, sans doute trop tendre, s’est arrêté. A ses obsèques, bien qu’entouré de la tendresse de sa fille et de ses petitsenfants, de celle de ses amis, on voyait bien que Roger, épuisé par la maladie, ne

pourrait pas demeurer longtemps sans Gisèle. Alors, au cœur du mois d’août, il l’a rejointe. Ils nous manquent mais ils sont à nouveau ensemble pour toujours tant il est vrai qu’on ne peut imaginer Gisèle sans Roger et Roger sans Gisèle. Merci pour cette belle leçon de vie. Inséparables à jamais, Gisèle et Roger resteront unis dans nos cœurs et vivants dans nos mémoires. martine debonneuil

Militants fidèles autour d’Alain Juppé, Gisèle gérait l’accueil, les rendez-vous à la permanence, avec sourire mais exigence tandis que Roger était un trésorier rigoureux et précis. Ils ne comptaient ni leur énergie, ni leur temps. Chacun savait pouvoir compter sur eux jusqu’à ces dernières années, tant que leur santé le leur a permis. Plus discrètement mais avec autant de sincérité et de dévouement, ils furent actifs dans des associations comme EMANA auprès de personnes âgées, ils répondaient toujours présents lors des actions du Téléthon, travaillaient avec Philippe-Marie Christophe dans leur paroisse St-Pierre-de-Montmartre. Le reste de leur temps ils le consacraient à leur fille, à leurs nombreux petits-en-

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coups de cŒur cinéma et dvd

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COUP DE CŒUr CINÉMa

L’odeur de La mandarine, réaLisé par giLLes Legrand

dence de la passion qui les lie malgré eux… «l’Odeur de la Mandarine» permet de rentrer dans l’intimité d’un couple et de scruter comment se crée puis se détruit l’alchimie si particulière entre deux personnes. Un officier de cavalerie profondément blessé dans sa chair et dans sa « virilité », une infirmière profondément blessée dans sa vie sentimentale qui vient le soigner pendant l’été 1918... une romance française particulièrement émouvante, à découvrir en salles dès le 30 SePtembRe 2015.

Copyright : Metropolitan

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tÉ 1918. la guerre fait rage pour quelques mois encore, mais pour Charles et angèle, elle est déjà finie. lui, officier de cavalerie y a laissé une jambe. Elle, son infirmière à domicile, vient de perdre au front son grand amour, le père de sa petite fille. Unis par le besoin de se reconstruire, ils nouent une complicité joyeuse qui les ramène à la vie. Sur l’insistance de Charles, angèle accepte un mariage de raison. Il leur faudra entrer en guerre, contre eux-mêmes et contre l’autre avant d’accepter l’évi-

COUP DE CŒUr DVD

«Bis» (europacorp)

de dominiQue Farrugia

Copyright : Europacorp

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on a connu les années 80, il est difficile de ne pas en être nostalgique. a cette époque, la croissance était forte, la géopolitique de la planète plus simple, belmondo et Delon étaient au sommet… le film « bis » transporte ainsi en 1985 deux amis (Kad Merad et Franck Dubosc) suite à un accident dans un escalier ! l’occasion rêvée pour eux de recommencer leurs vies et d’éviter de refaire les mêmes erreurs. Insatisfaits uanD

de leurs destins respectifs, ils pensent en effet que cette seconde chance leur permettra d’être véritablement heureux. tout ne sera pourtant pas si simple… « bis » est une comédie réussie grâce à un casting parfait et à un scénario qui, à défaut d’être vraiment original (des films américains ont déjà abordé ce sujet), est à la fois drôle et émouvant. Une vraie bonne surprise. alain Haimovici

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promenade pÔétique

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itineraire Bernard dimeY OU FaIrE lE CON ChEZ lES aNGES

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considèrent que Montmartre n’est pas Paris, que c’est un village dans la Ville, avec ses propres lois, ses mauvaises habitudes, qu’il y flotte un air qui échappe aux particules fines, à la pollution générale, c’est peut-être un air de liberté ? Cette liberté (surveillée sans doute) que les autochtones rêvent de conserver et qu’ils cultivent avec acharnement comme une fleur fragile, à grands coups de gueule, à grands coups de sang, et pourquoi pas à grands coups de rouge ! C’est dans ce Paradis du désordre qu’arriva, au milieu des années 50, un poète hors norme venu de la haute Marne, eRtainS

de Nogent, pour être plus précis, il se nommait bernard Dimey et il devint très vite le roi du Village… et son enfant chéri. auteur prolifique, son répertoire de textes et de chansons, tantôt drôle, tantôt profond est une véritable mine d’or. De Syracuse mis en musique et chanté par henri Salvador ainsi que par yves Montand, à Mèmère interprété magistralement par son ami Michel Simon, Si tu me payes un verre par Serge reggiani, Mon truc en plumes par Zizi Jeanmaire, musique de Jean Constantin qui est encore aujourd’hui la chanson mascotte du Casino de Paris. Il fut ce parolier renommé collaborant avec Juliette Greco, Charles aznavour,

Mouloudji… Et d’innombrables autres, de nos jours un grand nombre de chanteurs et de groupes puisent dans son œuvre. Né en 1931, son recueil « requiem à boire » paru en 1954 fut le premier d’une longue série d’ouvrages dont certains publiés après sa mort, le 1er Juillet 1981. Désirant faire connaître au plus grand nombre ce personnage hors du commun, le parcours intitulé ItINEraIrE bErNarD DIMEy vous est proposé, partant de Pigalle, se terminant à la Mascotte, 52 rue des abbesses, et comprenant 11 étapes dont chacune fait l’objet d’un texte spécifique du poète dit par un comédien et présenté par J.J.Sacquet – les 2e et 4e Samedi de chaque mois pour un maximum de 15 personnes (si l’intérêt porté à cette initiative le permet). La réservation est obligatoire au 01 47 57 34 83 ou au 06 58 74 18 19. Merci au S.I. de Montmartre et à Sylvie Fourmond, à Michou, thierry Campion, Jacques blanck, Chantal brerot, Michèle trante pour leur aide, ainsi qu’à celles et ceux qui ont assisté aux premiers pas de ce parcours fin Mai et début juin, de même qu’à Michel Celie, éditeur et ami de bernard Dimey, et à yvette Cathiard, la compagne des quatorze dernières années de sa vie.

Je sens qu’il va falloir R E S T A U R A N T, É P I C E R I E 88, RUE ORDENER - 75018 PARIS MÉTRO JULES JOFFRIN - TÉL : 01 46 06 46 14 www.lechantdesoliviers.fr OUVERT TOUS LES JOURS MIDI ET SOIR

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J’aime qu’on m’aime un peu, cela n’a rien d’étrange, Grâce à Dieu, quelques-uns le savaient par ici, avant de m’en aller faire le con chez les anges, Dois-je vous dire adieu, au revoir… ou merci ? bernard Dimey

Extrait du livre Je ne dirai pas tout (éditions Christian Pirot).

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ruBrique cHansonnière

PM 13-100

N

ous avons pris l’habitude d’imputer la cause de tous nos problèmes aux personnels politiques, à ceux qui font les lois et les appliquent avec plus ou moins de bonheur, et sont ainsi l’objet de nos critiques les plus virulentes. Pourtant, ne nous fions pas aux apparences : ces femmes et ces hommes sont, comme nous tous, les victimes de l’inconséquence de celle qui est à :

L’ORIGINE DE NOS MALHEURS Par la faute de notre inconsciente aïeule, La Paresse, qui à la base était

entré dans les mœurs à tel point qu’il est devenu une drogue indispensable à l’épanouissement humain et, paradoxalement, en être privé est tout aussi pernicieux ! L’Eve moderne ne manque pas de traiter son compagnon d’infortune de fainéant s’il n’en cherche et, à fortiori, n’en trouve pas ! Le Serpent tentateur peut être fier d’avoir envoûté cette femelle sans cervelle, la contraignant à un rôle de femme au foyer. Finies les siestes crapuleuses dans ce Jardin d’Eden où tous les plaisirs étaient à portée de main, si l’on excepte la fameuse pomme dont

ique Rubsronnière Chan

par Jean-Jacques Sacquet

COURTES BREVES : 1) Hollande est Sarkophage,… Tout autant qu’Hamon 2) à Elisabeth II : - Où allez- vous, Majesté, passer vos royales vacances ? - En Ecosse cher Monsieur… mais il est bas l’moral ! 3) Ovide était avide, mais il est mort Ovide. 4) Les Onanistes ont une devise : « Se faire du bien dans la joie » 5) Peut-on imaginer le prix d’une bière pression Quand l’eau sera plus chère que le Super sans plomb ?

Au même titre que Madame de Sévigné Je suis un dinosaure, un reptile, un saurien, Je ne suis pas en phase de mes contemporains Et de Monsieur GOOGLE je suis le contempteur N’en déplaise à certains de ses admirateurs. J’évite tant que je peux la toile de « l’araignée » (il s’en fallait de peu que j’y sois empêtré) Ne me demandez pas mon site ni mon mail Car je suis allergique aux techniques nouvelles

plutôt un plaisir, et non des moindres, est devenue un péché capital ! Adam, grand dadais devant l’Eternel, a écopé des travaux forcés à perpétuité, tout comme sa mâle descendance sur qui la malédiction divine règne encore de nos jours. Le Travail, invention punitive s’il en est, est

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la cueillette n’était pas indispensable mais, qui plus est, divinement proscrite, devenue, par la force des choses, le fruit de la discorde, ainsi que le sujet principal de la plus antique scène de ménage opposant ceux-là même qui, à l’origine vivaient heureux et insouciants !

Si vous le désirez je peux communiquer Par quelques hiéroglyphes tracés sur du papier Qu’on appelle une lettre et le désir me prend De devenir un jour votre correspondant. Pour conclure ce pensum, Je suis, qu’on se le dise Plus près du Te Deum Que du temps des cerises. Jean-Jacques Sacquet

Merci à qui ?

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r L’art de L’humou de L’humour L’art

IS ALPHONSE ALLA

ALLAISIEN POUR

I

P45 PHILIPPE DAVIS

XAVIER JAILLARD

P36

Fête de Parution

LE PRÉSIDENT

TOUJOURS P43

AGNÈS RISPAL

SCULPTEUR ALLAISIENNE

de la Soirée de parution à la bonne Franquette organisée en partenariat avec l’académie alphonse allais, et présentée par Xavier Jaillard. Quand les artistes montmartrois et les humoristes font cause commune pour le plaisir de nos abonnés.

P41

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P34

Berlioz

RENAISSANCE DE RADIO MONTMARTREP22

P12

P34

Bernard Beaufrère

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Isabeau et son accordéoniste

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