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N°13.97 4e trimestre 2014 ISSN 11 53-0618 - © Moulin rouge, photo Jacques Habas

« aller à l’idéal et comprendre le réel » (Jean Jaurès)

Le FrencH cancan dU mOULin rOUge bat tOUS LeS recOrdS ! A LA RENCONTRE DE RÉMI SAUTET RéALISATeUR eT ConCePTeUR ARTISTIqUe JacqUeS Weber « La pLuS BeLLe CHOSe Du MONDe, C’eST D’ÊTre eN vIe » eric POrteLLi DIreCTeur Du MagaSIN MeTrO xvIIIe

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édito

« C’ÉTAIT MIEUX AVANT »… DIT-ON !

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éternels nostalgiques du « bon temps d’avant » proclament inlassablement leur mécontentement face à ceux qui veulent accorder un certain crédit à leur présent – présent qui ne manque sans doute pas de mérites puisqu’il deviendra fatalement, dans quelques temps, un « bon vieux temps »… es

A Montmartre, on n’échappe pas à cette dialectique bien connue : depuis très longtemps, on réaffirme volontiers, génération après génération, la disparition du « vrai » Montmartre. Selon le cliché bien répandu, le site ne serait plus qu’un souvenir figé en forme de décor, une charmante bouffée de nostalgie au-dessus de Paris. Pour d’autres, au contraire, ce dernier vrai village de la capitale, en perpétuelle recréation de lui-même, défricherait encore de nouveaux chemins artistiques. qui dit vrai ? en apparence, il est certain que les raisons de s’alarmer sont aujourd’hui nombreuses, et l’on rappellera quelques exemples maintes fois évoqués dans notre magazine : défiguration des rues par ces mauvais commerces de souvenirs (bazars et fausses galeries de peintures d’importation d’Asie), surencombrement de la voie publique, surtout en saison touristique, incivilités diverses, les atteintes à l’esprit et à l’image du village ne manquent pas, hélas…

et pourtant… Un groupe d’une douzaine d’artistes plasticiens de la place du Tertre, indifférents à cette ambiance nostalgique, vient de participer parmi plus de cinquante artistes au festival international et Grand prix de peinture de la Ferté Bernard, où ils ont raflé la presque totalité des prix, y compris les trois premiers grands prix (lire page 7). A cette même occasion, les chanteuses et chanteurs du Cabaret Paris-Montmartre ont remporté un triomphe dans une salle de spectacle archi comble. Ce succès, salué par tous dans la région sarthoise, fait la preuve que Montmartre est toujours synonyme de talents authentiques et variés : malgré les difficultés, alors que le découragement pouvait poindre, il apparait que le potentiel demeure intact – et c’est un regard extérieur, donc objectif, qui vient nous le rappeler.

cadre original des budgets participatifs de la Ville – projet récemment lancé par madame Hidalgo, maire de Paris.

De même, pendant ce temps de « c’était mieux avant », l’exceptionnelle Cité d’artistes de la rue norvins continue d’accueillir dans son cadre champêtre et intemporel des créateurs internationaux, représentants de toutes les disciplines, malgré un état général de vétusté bien regrettable. Mais plutôt que de sacrifier, une fois de plus, à cette facilité du regret dans tous les sens du mot, il serait plus judicieux d’imaginer et de proposer une rénovation globale de ce lieu incomparable, en inscrivant le projet dans le

Un grand merci et tous nos souhaits de prospérité à nos partenaires annonceurs qui nous permettent de renforcer la convivialité entre les Montmartrois et de réaliser régulièrement ce magazine.

Xavier CASTEX

C’est ainsi en tout cas que le nouveau Collectif des associations montmartroises, auquel Paris-Montmartre participe, conçoit son action : avec la volonté de s’engager pour proposer des initiatives bénéfiques dans tous les domaines. De cette observation du présent, doit surgir la nécessité d’une réponse apte à préparer l’avenir. A chacun de nous, si on ne veut pas donner raison aux « regretteurs du temps d’avant », de tout mettre en œuvre pour la sauvegarde de cette belle âme festive, conviviale et artistique à laquelle nous sommes tous si attachés. nous vous tiendrons régulièrement informés. en attendant, chers amis, je vous exprime, au nom de toute l’équipe de ParisMontmartre, notre plaisir de réaliser ce magazine qui a toujours été un lien privilégié entre nous.

Je vous souhaite de belles et joyeuses fêtes de fin d’année et vous présente mes vœux les plus chaleureux pour vous et tous vos proches. Midani

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N°13.97 4e trimestre 2014 ISSN 11 53-0618 - © Moulin Rouge, Photo Jacques Habas

« Aller à l’idéal et comprendre le réel » (Jean Jaurès)

LE FRENCH CANCAN DU MOULIN ROUGE BAT TOUS LES RECORDS ! A LA RENCONTRE DE RÉMI SAUTET RÉALISATEUR ET CONCEPTEUR ARTISTIQUE JACQUES WEBER « LA PLUS BELLE CHOSE DU MONDE, C’EST D’ÊTRE EN VIE » RENCONTRE AVEC ERIC PORTELLI DIRECTEUR DU MAGASIN METRO XVIIIe

REGISTRE DU COMMERCE paris B 420 740 045 RÉDACTION ET PUBLICITÉ 13, place du Tertre, 75018 paris Tél. 01 42 59 19 99 DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Midani M’Barki midani1@free.fr

DIRECTEUR ADJOINT ET RÉDACTEUR EN CHEF Jean-Manuel gabert

photo Jacques Habas

gabert.jeanmanuel@neuf.fr

sommaire

Paris-Montmartre 4 e trimestre, décembre 2014

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9

MONTMarTre INvITé D’HONNeur au FeStivaL de La Ferté bernard dÎner de gaLa De La répuBLIQue De MONTMarTre

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bLeU HOriZOn CHeZ MICHOu

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LOUiS berLiOZ à MONTMarTre

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uN « metrO » D’avaNCe !

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gérard maJax

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danieLLe Weber uNe vIe De paSSION

Trouvez

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Le FrencH cancan Du MOuLIN rOuge BaT TOuS LeS reCOrDS eLiSa uNe MONTMarTrOISe QuI TravaILLe pOur parIS reNCONTre aveC remi SaUtet JacqUeS Weber « La pLuS BeLLe CHOSe Du MONDe, C’eST D’ÊTre eN vIe » eN TOuTe fraNCHISe : anne-France maYOn

RÉGIE PHOTO Jacques Habas, Tél. 06 17 55 57 37 RÉDACTEUR-CORRECTEUR Michel-a. Daguet RÉDACTION Thierry aimar, Jean-paul Bardet, alexandra Cerdan, Michèle Clary, Marie-france Coquard, Michel-a. Daguet, Bernard Deharbre, Jacques Habas, alain Haimovici, robert Luc, Sophia Mezières, pierre passot, Jean-Jacques Sacquet, Hervé valade-Chassing. PHOTOGRAPHIES Jacques Habas, frédéric Loup, Liesbeth passot, Yves praturlon. ILLUSTRATION eric Boldron, Janbrun DÉPÔT LÉGAL 4e trimestre – décembre 2014 RÉGIE PUBLICITAIRE Michèle Dura 06 43 57 74 94 email : pmparismontmartre02@gmx.fr

MAQUETTE Serge Miserez www.miserezdesign.com

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Le Moulin Rouge, Terrass Hôtel Paris [p. 2] • Xavier Castex MMA [p. 3] • Le Sabot Rouge [p. 5] • La Maison des Tapis [p. 11] Clichy-Montmartre [p. 16] • Nexity [p. 20] • La Mascotte, L’Écaille, Le Brio, Café Mont-Cenis [p. 28] Chez ma Cousine [p. 31] • Coquelicot, Le Cadet de Gascogne [p. 32] • Gestion Immopolis [p. 45] • Le Coin des Amis [p. 48] • Pizzeria Mancini, Jeff de Bruges [p. 51] • Efrayim Créations [p. 54] • La Bonne Franquette, Léautey [p. 55] • Michou [p. 59] • Immopolis [4e de couverture] • Au Syndicat d’initiative de Montmartre, 21 place du Tertre, et dans certaines boulangeries du XVIIIe.

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Le dessin du trimestre par Janbrun

LE SABOT ROUGE

vous accueille tous les jours de la semaine dans l’ambiance bohème des artistes de Montmartre

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Le Sabot Rouge 13, place du Tertre 75018 Paris

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La vie en imageS

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ILS ONT DIT OUi !

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pour accueillir les convives, du pur jus montmartrois puisque Claude est connu comme le loup blanc dans cette contrée frondeuse et souveraine. Tout ce beau monde est allé faire ripaille en bordure de Seine, à deux pas de la célèbre île de la Jatte immortalisée par le peintre Seurat ; finalement, une après-midi des plus impressionnistes pour ce couple très aimé à Montmartre. vive les Mariés !

près plus de cinquante ans de vie commune, Claude Devers et Micheline Leloup, Claude et Micheline pour les intimes, ont dit oui pour toujours devant madame Marie-pierre Limoges, 1ère adjointe au maire de Courbevoie. Ce n’était pas une fable mais un conte qui finit en beauté, l’amour étant plus fort que tout, l’agneau n’a pas été mangé par le loup ! pas de soutane ni de cloches pour célébrer l’événement, mais une antique mairie belle comme une église

Jacques Habas

La vIgNe Du CLOS MONTMarTre OffICIeLLeMeNT INSCrITe DaNS LeS SITeS d’OaSiS natUre produits compatibles avec les normes aB, aucun pesticide n’étant utilisé. paris retrouve ainsi progressivement une forme de biodiversité, qui a toujours existé à Montmartre, compte tenu de la présence de nombreux jardins privés

et publics. Insectes, plantes spontanées et oiseaux sont de retour… Mais il reste que les particules des voitures diesel empoisonnent gravement l’air de la ville, ce qui gâche tout le plaisir… encore du pain (bio) sur la planche !

photo a. Cerdan

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vigne du Clos Montmartre a été labellisée « Oasis Nature » par l’astronome Hubert reeves, passionné par le respect de l’environnement : en effet, les jardiniers utilisent pour le Clos Montmartre des a

HeLena ZaÏKa expOSe

Photo Yves Praturlon

à La COMMaNDerIe

« Le 17e prix Wepler-Fondation La Poste » a été attribué à Jean-Hubert gailliot

pour un roman d’aventures, Le Soleil (L’Olivier) – qui relate la quête imaginaire d’alexandre varlop pour retrouver un manuscrit volé en 1961 sur une île grecque – et la Mention spéciale du jury à Sophie Divry pour La condition pavillonnaire (Noir sur Blanc/Notabilia), mettant en scène une madame Bovary de la classe moyenne… rappelons que le prix Wepler-fondation La poste, créé par Marie-rose guarnieri, distingue des ouvrages indépendants, éloignés des pressions médiatiques et de marketing, dont les lauréats sont choisis par un jury renouvelable chaque année et composé de professionnels et de non professionnels. remis aux lauréats à la célèbre brasserie Wepler, le prix était doté d’une somme de 10 000 euros et la Mention spéciale de 3 000 euros, grâce à la fondation La poste.

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grande artiste peintre, née en ukraine, aussi à l’aise dans la sculpture que dans l’illustration, est une passionnée de cirque, mondialement connue depuis que les grandes institutions de la planète qui se consacrent à cet art – le plus ancien, le plus universel – lui commandent des œuvres. vous ette

avez eu peut-être la chance de la croiser, dans le petit cirque de poche improvisé de la Commanderie du Clos Montmartre, où l’accueillait un M. Loyal qui ne craint ni les tigres, ni les clowns : gilles guillet (le grand Maître avait planqué le fouet quelques instants pour donner à manger et à boire aux fauves de la Butte, juste le temps de l’inauguration).

revenons vers Helena Zaïka qui est la modestie même, trop artiste dans l’âme pour oser afficher les prix de ses œuvres : des portraits magnifiques accessibles à toutes les bourses, dans une cage dorée comme une Commanderie… Texte et photo : Jacques Habas

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evénement

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MONTMarTre INvITé D’HONNeur au FeStivaL de La Ferté bernard

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ette année, pour la sixième édition de son Festival international et Grand Prix de peinture, la superbe ville de la Ferté Bernard avait choisi Montmartre pour invité d’honneur. Du samedi 20 au dimanche 28 septembre 2014, c’est donc un esprit de bohème montmartroise qui souffla gentiment sur la « Venise de l’ouest », aux belles pierres d’époque Renaissance, située au cœur du Perche sarthois. Face à l’église n.-D. des Marais, la place Carnot, parée pour l’occasion d’un « moulin Radet » confectionné par Jean-Claude Séjourné, architecte et « homme-orchestre » de l’événement, avait pris les couleurs de la place du Tertre : artistes peintres, caricaturistes, musiciens y recréèrent l’ambiance festive de la Butte. et tandis qu’une exposition évoquait, autour d’affiches et de photographies, l’histoire de la célèbre Fête des Vendanges, le cinéma Le Palace

Jean-François Bardez (Prix du BIE), Tjoa (1er Prix Aquarelle), Paul, Mohis Simon (3ème Prix Technique mixte), Tardivel (Prix du Public), Martine Mazoyer (Prix du Festival), Roger Dangueuger, président du Syndicat d’Initiative de Montmartre, Shar Sosh (2ème Prix Technique mixte), Jean-Claude Séjourné, organisateur, Midani, Viola Schiviz (2ème Prix Aquarelle), Rody Illiesco et Jean Dolande (Grand Prix de la Ville).

tous les pays, dont une dizaine de participants était montmartrois. Cette participation a pourtant été très remarquée et bénéfique pour l’édition 2014, car si ceux de la Butte n’étaient pas nombreux, ils n’en ont pas moins obtenu les plus grands prix ! (voir ci-contre).

Perry et Bernard Beaufrère offrirent au public un spectacle d’une qualité exceptionnelle, de l’avis de tous, déchaînant par leur grand talent l’enthousiasme de plus de 300 personnes présentes, dans une salle qui n’avait jamais été aussi comble !

Le Cabaret Montmartre : Jean-Claude Séjourné applaudit Bernard Beaufrère, France Fannell, Alain Turban et Pattika. A droite, l’accordéoniste Franco Perry. (Photos : Christine Provot)

projetait le film documentaire inédit Montmartre, comme une île des airs de Philippe Cochinard. Dans le beau décor des anciennes halles Denis Bealet, une grande exposition, événement phare de ce festival international de peinture, présentait les œuvres d’une cinquantaine d’artistes venus de

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A signaler quand même à l’endroit de ceux qui ne cessent de dénigrer Montmartre et ses artistes… Le festival se conclut par une soirée « Cabaret Montmartre », organisée par Paris-Montmartre dans la grande salle du complexe culturel Athéna. France Fannell, Pattika, Alain Turban, Franco

Une fois encore, on remarquera que le potentiel de sympathie, d’intérêt, souvent de passion que suscite toujours Montmartre – grâce au talent de ses artistes, peintres plasticiens, chanteurs, poètes, etc. – demeure intact. Jean-Manuel Gabert

Le Festival de peinture de la Ferté Bernard a été créé à l’initiative du BIE (Bureau International des expositions) qui n’est autre que le maître d’œuvre des grandes expositions universelles… La plupart des prix attribués lors de cette 6ème édition ont été remportés par les artistes montmartrois (11 prix sur 16) membres du carré aux Artistes de la Place du Tertre. Les Trois Grands Prix ont été attribués à : Jean-François Bardez (Prix du BIE), Martine Mazoyer (Prix du Festival), et le duo de plasticiens Rody Illiesco et Jean Dolande (Grand Prix de la Ville). Tardivel (Jean-Yves Moyroud) a remporté le Prix du Public.

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PoUR Son DîNER DE GALA, LA RéPUBLIqUe De MonTMARTRe DeSCenD à MonTPARnASSe

Intronisations du dîner de gala de la RDM

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e 28 novembre dernier, la République de Montmartre a choisi de rassembler les deux Monts qui, tout au long du XXe siècle, ont marqué la vie artistique parisienne. C’est donc à la Coupole, dans ce lieu mythique, temple de l’Art Déco classé monument historique, que pour la première fois s’est déroulée cette exceptionnelle soirée. Une atmosphère chaleureuse, joyeuse et bon enfant a réuni nos Républicains et leurs amis. Après le champagne, ils se sont retrouvés autour d’un

bon repas animé par Alain Turban. Son talent plein de chaleur, ses chansons montmartroises ont conquis la salle. Sous les applaudissements enthousiastes, se sont déroulées deux belles intronisations : Alain Harvey, fidèle membre du Baillot Bordelais, a rejoint la République comme Député. Laurent Croce, éminente figure de la Corse, soutenu par des amis venus spécialement de l’Ile de Beauté, a été intronisé Ambassadeur de la République de Montmartre

à Bastia. Rendez-vous fut donc donné prochainement à Bastia pour y installer la délégation de la République de Montmartre, avec les P’tits Poulbots, en présence des autorités locales. Dans l’esprit festif de la Butte, on fit ensuite place à la danse et au plaisir de se retrouver pour « faire le bien dans la joie », selon la devise de la République de Montmartre.

dans la vigne du Clos-Montmartre… C’est aussi dans le célèbre Clos de la Butte, le 12 octobre, que la RDM a intronisé à divers titres une nouvelle série de personnalités :

DéPUTéS Jean-Pierre Ziegler, Benoît Coquelard, Christiane Coquelard, Paul Dureau, Pierre Dureau, Rikia Ferrer, Claudine Humann, Otakar Kosek, Corinne Koszczanski, Mickaël Lecomte, Claude Metivier, Loretta Weydert

RéCenTeS InTRonISATIonS AMBASSADeURS Depuis la rentrée, bien des intronisations ont eu lieu à la RDM, notamment à l’occasion de la fête des vendanges : la plus remarquée dans le XVIIIe a sans doute été celle du nouveau et jeune maire de l’arrondissement, Eric Lejoindre, qui se déroula avec une bonne humeur communicative

Philippe Proyer, Thierry Aimar, la cantatrice Véronica Antonelli (Ambassadeur à Toulouse et en occitanie), Alain Gosp-Server, Yves Nikolic (Ambassadeur des Serbes en France), Miroslav Stevanovic. Pierre Bellin a été intronisé au titre de Consul et Patricia Poli à celui de Sénateur. nous vous ferons découvrir et apprécier quelques unes de ces personnalités dans notre prochain numéro, où vous découvrirez certains des talents dont le président Coquard veille à s’entourer…

Intronisations dans la vigne pendant les vendanges

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BLEU HORIZON CHeZ MICHoU S

i Houdini était le plus grand des magiciens du monde… notre grand ami Michou est le plus grand des hypnotiseurs de tous les temps ! en effet, il a réussi grâce à l’hypnose à persuader ses invités du troisième âge – qu’il reçoit tous les mois depuis quarante-cinq ans – qu’ils avaient rajeuni de cent ans en deux secondes ! C’est dans un décor évoquant la guerre de 1914 qu’ils sont arrivés pour déjeuner. Dans le cabaret, des amis bénévoles étaient habillés en Poilus avec leurs bardas, leurs casques, leurs musettes… et leurs capotes bleu horizon (de toute façon, chez Michou, les

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capotes ne pouvaient pas être d’une autre couleur…) Tout y était, rien ne manquait, même pas la Madelon, incarnée par Céline à qui les Poilus prenaient la taille ou le menton, ce qui la faisait rire, notre petite mascotte… Tout le bataillon est maintenant installé pour une journée de bonheur autour de Michou. Alors entre en scène notre chef étoilé, Louis, qui apporte sa popote dans sa roulante. Mais dans les gamelles pas de rata, mais un délicieux repas que les Poilus auraient bien aimé avoir dans leurs boyaux et leurs tranchées : et croyez-moi, dans les quarts de nos invités, pas de la piquette mais un champagne pétillant dont les bulles

font tant de bien à notre Michou national. et c’est au son de la tonitruante grosse Bertha que celui-ci lança le début du spectacle. Pour commencer, dans la tradition de Montmartre, bien sûr, de l’accordéon… avec Gilou qui, avec son piano à bretelles, accompagne depuis 45 ans notre grand Pierre Perret (Gilou, dans les années 80, a eu un gros succès avec le groupe Licence IV, et la chanson Allez, viens boire un petit coup à la maison). Puis nous avons eu la joie d’entendre la belle voix de Stella Matteoni qui a fait la première partie de Dave à l’olympia – je suis sûre qu’une grande carrière est devant elle. Le spectacle se poursuit avec l’incontournable Turban et notre délicieuse France Fannel qui avait troqué sa petite robe noire de chanteuse réaliste contre une tenue dans le thème des Poilus, du bleu toujours du bleu, et de joyeuses chansons de la guerre de 14-18 – car les français, même dans les périodes dramatiques, trouvaient toujours l’humour pour oublier leurs malheurs. ensuite, notre imitateur Paul Dureau, qui a beaucoup de talent et surtout un petit truc en plus qui me touche beaucoup : c’est un chansonnier à l’humour

corrosif. Les transformistes pensionnaires de Michou ont évoqué Chantal Ladesou, Zaz, Vartan… un feu d’artifice et, pour terminer en beauté notre journée, Jean-Jacques Debout, qui répond toujours présent aux demandes de notre homme en bleu, a chanté en direct un extrait de son nouveau CD sur les guinguettes. Un autre grand monsieur était à notre table : le délicieux Pierre etaix, qui a tous les talents – comédien, clown, auteur, réalisateur, dessinateur, sculpteur et même maître verrier. La boucle est bouclée : il a tout fait, tout réussi, avec une modestie incomparable. Précipitez-vous sur son livre de souvenirs C’est ça, Pierre Etaix (parution en 2015). Michou était très touché par sa présence. Voilà, le déjeuner s’achève, et Michou est très heureux d’avoir offert à ses amis ces instants de joie – et il attendra le prochain rendez-vous avec impatience. Perrette Souplex Photos de Adelmo

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Le prOfeSSeur gHaNeM a éTé éLu à L’aSSembLée natiOnaLe tUniSienne

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notre précédent numéro, nous annoncions que le professeur en cardiologie Mohamed Ghanem, qui fut conseiller municipal à la mairie du XVIIIe arrondissement de 2008 à 2014, venait de se porter candidat aux élections législatives tunisiennes, son pays natal, en tête de liste pour France nord du parti « Afek Tounes ». Depuis, les élections ont eu lieu et le médecin, habitant de notre arrondissement, a été brillamment élu : son parti a obtenu 8 sièges à l’assemblée populaire dont celui de France nord qu’il occupe. « L’équipe de la campagne électorale est jeune, dynamique, efficace et agréable, son investissement a payé – déclare-til – Afek Tounés est un parti qui regarde le futur et qui met à disposition de la Tunisie ses compétences pour ans

reconstruire le pays... » Précisément, sur quel programme ce parti se fonde-t-il ? « Afek Tounes veut libèrer les énergies pour créer de l’emploi. Nous pensons que L’administration est devenue un obstacle au travail et à la richesse : il faut lever toutes les barrières qui empêchent d’entreprendre et de créer des entreprises c’est-à-dire de la richesse, de la valeur et l’emploi, baisser les impôts et les taxes, valoriser les salaires, notamment les plus faibles ce qui aura pour résultat d’augmenter le pouvoir d’achat du citoyen. Il faut garantir une santé et une éducation de qualité pour tous, revaloriser la mission de l’hôpital public et mettre en

œuvre la couverture médicale universelle (CMU). Mais aucune réforme ne saurait être concrétisée sans un Etat fort qui impose le respect de la loi et des institutions. Il doit être mis fin au laisseraller, à la déliquescence et à l’anarchie qui prévalent au niveau de l’Etat. » Vaste et grand programme, dont d’aucuns feraient peutêtre bien, ici ou là, de s’inspirer… Mais il reste que le cardiologue montmartrois devra concilier ses multiples activités professionnelles médicales avec ses nouvelles fonctions à l’assemblée tunisienne… Attention à protéger votre cœur, professeur !

Mohamed GHANEM est professeur chercheur, chef de service en France, membre titulaire des sociétés françaises et européennes de cardiologie, président de la société francophone de la prévention et de la réadaptation cardiovasculaire. Il enseigne à la Faculté de Médecine d’Amiens et bénévolement à la Faculté de Médecine de Sousse et Tunis. Il forme et prend en charge des cardiologues tunisiens en France. Fondateur de l’Association des Médecins d’Origine Maghrébine de France, il en est le secrétaire général. Cette association, qui regroupe quelques milliers de médecins, relie les médecins des deux rives de la méditerranée. Elle organise un congrès chaque année dans un pays du Maghreb et mène une activité humanitaire notamment en Irak, en Palestine, en Algérie et en Tunisie.

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V

découvrir ce plat traditionnel ukrainien autour d’un moment de partage musical et dansant. Deux chaudrons traditionnels cosaques seront acheminés d’Ukraine pour préparer deux Borsch : l’un par un cuisinier venu d’Ukraine en grande tenue

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enez

cosaque, l’autre par une cuisinière ukrainienne de France. Animation musicale par quatre artistes ukrainiens, jeux de tir à la corde, jeux d’adresse et danse.

Gazette de Montmartre / Association des commerçants Lepic Abbesses / Festival du Borsch (Ukraine)

Partenaires : Syndicat d’Initiative de Montmartre / Paris-Montmartre / La

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Le SavieZ-vOUS ?

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LE SAVIEZ-VOUS ?...

Le qUIZZ De JeAn-MARC TARRIT…

QUESTION 1 : Quel est cet artiste, auvergnat et normand d’origine, né en 1887, qualifié par André Breton d’ « homme le plus intelligent du siècle », qui traversa tous les mouvements esthétiques du XXe siècle, du fauvisme au surréalisme, en passant par les influences cubistes, futuristes et dada avant d’inspirer le Pop Art, le nouveau réalisme et l’art conceptuel ? Il vécut quatre années à Montmartre avec ses frères, artistes eux-mêmes, devint citoyen américain en 1955 et fut l’un des artistes les plus contestés du siècle dernier, responsable pour certains des errements de l’art contemporain et de l’avènement du marketing dans l’art. Figure de proue de l’avantgarde, éternel franc-tireur, passionné d’échecs, membre du Collège de Pataphysique en

1953 et de l’oulipo en 1962, il fut l’objet en 1977 d’une grande exposition-rétrospective à Beaubourg, à l’occasion de l’inauguration du centre Pompidou. Ses cendres reposent au cimetière monumental de Rouen avec l’épitaphe suivante : « D’ailleurs, c’est toujours les autres qui meurent » !

QUESTION 2 : Quelle est cette marchande de tableaux, première femme galeriste en France et figure emblématique du bas-Montmartre, née d’une famille alsacienne au sein d’une fratrie de sept enfants, qui défendit tout au long de sa vie la peinture moderne ? elle fut pionnière dans la découverte, la promotion et le soutien de cette avant-garde qui s’installe ou fréquente la Butte au début du XXe siècle. Première à acheter des tableaux à Picasso qu’elle rencontre grâce à Casagemas dès son arrivée à Paris

LA MAISON DES TAPIS

en 1900 et à qui elle présente son cousin, un certain Max Jacob. Première à organiser une exposition sur sa période bleue. Première à accrocher sur les cimaises de sa galerie de la rue Victor Massé ceux que Vauxcelles dénommera au Salon d’Automne de 1905 les Fauves , les Matisse, Marquet, Derain, Vlaminck et certains locataires du 12 rue Cortot comme Dufy, Friesz, Camoin ou Valadon. Première à présenter les cubistes dès 1908, première à exposer Rouault, Pascin et Diego Rivera et à offrir un accrochage personnel à Modigliani. Pendant le vernissage de l’exposition du peintre italien, la police la somme de retirer des cimaises quatre nus sous peine de se voir attaquée pour indécence et outrage à la pudeur motif : les nus de Modigliani ont des poils ! Autre époque, autres mœurs . Son rôle dans l’avènement de la peinture moderne est tel que lors de la célèbre vente de « La peau de l’ours » en 1914, rapportée par André Warnod dans Comœdia, les trois-quarts des tableaux mis aux enchères

proviennent initialement de sa galerie. Cette petite femme au physique ingrat et aux amours plurielles fut une amie fidèle de ses « protégés » qu’elle aida financièrement et moralement à leurs débuts. Pendant la première guerre mondiale, son engagement va jusqu’à refuser d’exposer les peintres restés à l’arrière afin de ne pas porter préjudice aux artistes mobilisés. Cette dame à la probité reconnue qui vécut parfois dans un grand dénuement s’insurgea publiquement contre la spéculation et les ventes fictives à Drouot. Dans son autobiographie, Pan !... dans l’œil ou trente ans dans les coulisses de l’art contemporain, dont le frontispice de Picasso représente un portrait de la galeriste, ne confiera-telle pas : « Si je pouvais moimême regarder la peinture de sang-froid comme certains de mes confrères, j’aurais acquis, comme eux, un immense prestige, je serais riche comme eux ». (Les réponses sont à lire aux pages 48-49).

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louIs BeRlIoZ — à Montmartre —

Le jardin de la maison de Berlioz

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OUIS BERLIOZ est le fils unique d’Hector Berlioz et Harriet Smithson. Après une enfance que l’on peut qualifier d’assez heureuse, une adolescence partagée entre les études et le rêve de devenir marin, une vie variée, souvent difficile. Louis Berlioz demeure un homme peu connu du grand public. Aujourd’hui, une imposante biographie de Louis Berlioz est à notre disposition. Elle est le fruit de l’important travail de recherche réalisé par Pascal Beyls, un ouvrage qui m’a beaucoup aidé dans la rédaction de cet article.

Louis Berlioz, comme cela a déjà été présenté dans notre précédent numéro, est né dans la commune de Montmartre le 14 août 1834, à onze heures du matin. Dans ce qui va devenir sa famille, seule la sœur d’Hector Berlioz, Nanci, était au courant de la future naissance de l’enfant. Deux semaines avant l’accouchement, alors que s’annonçait une fin de

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L’église Saint-Pierre au temps du baptàme de Louis Berlioz

grossesse difficile, on avait par prudence et par prévoyance déjà fait appel à une nourrice, puisque la maman, Harriet Smithson, avait décidé de ne pas allaiter. Cette décision, Harriet l’avait prise résolument, afin de ne pas perturber son prochain engagement au Théâtre Nautique. L’accouchement, comme prévu, fut très pénible. Berlioz nous le rapporte en ces termes, dans cette lettre qu’il adressa à son ami Humbert Ferrand (1) : « Les couches d’Harriet ont été extrêmement pénibles ; j’ai même éprouvé quelques instants d’une inquiétude mortelle. Tout cependant s’est heureusement terminé après quarante heures d’horribles souffrances. » Dès le lendemain, en bon père, Berlioz se rendait à la mairie de Montmartre pour déclarer le nouveau-né à l’état civil. A son ami, Thomas Gounet (2), qui l’avait tant aidé à s’installer, Hector Berlioz faisait part aussitôt de la nouvelle :

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La maison de Berlioz sous la neige par Gazi le Tatar

Acte de naissance de Louis Berlioz : VILLE DE MONTMARTRE « Extrait des registres des actes de naissance pour l’an mil huit cent trente quatre ». N°142, Naissance. L’an mil huit cent trente quatre, le vendredi quinze août, à onze heures du matin, Par devant nous maire et officier de l’état civil de la commune de Montmartre, est comparu le Sieur Louis Hector Berlioz, âgé de trente et un an et demi, compositeur de musique demeurant en cette commune, rue Saint-Denis, n°10. Lequel nous a présenté un enfant que nous avons reconnu être du sexe masculin, né audit lieu hier à onze heures du matin, de lui déclarant, et de Henriette Constance Smithson, son épouse, âgée de trente deux ans, artiste dramatique même demeure, et auquel enfant, il déclare vouloir donner le prénom de Louis. Lesdites déclaration et présentation faites en présence des sœurs : Edme David Thorelle, âgé de soixante huit ans, propriétaire demeurant susdite rue Saint-Denis, n°10, et Jean baptiste Jules Delalot, âgé de trente six ans, épicier, demeurant aussi rue Saint-Denis, n°13, tous deux non parents dudit enfant. Et ont le père et les témoins signé avec nous le présent acte de naissance, après lecture faite. Signé, « Berlioz, Thorelle, Delalot, et Véron, maire ».

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Louis

« Mon cher Gounet, je n’ai pas pu encore trouver le temps d’aller vous annoncer la délivrance d’Henriette (Harriet). Sa couche a été terrible. Mais enfin aujourd’hui tout va bien. Nous avons un jeune homme ! Elle est enchantée et moi par contrecoup. Adieu, tout à vous. »

Cet enchantement, qu’il semble ici partager, ne correspond pas vraiment à ce qu’il écrivait, un mois avant la naissance, à sa sœur Adèle, courrier dans lequel il faisait part de son souhait d’avoir une fille :

« Tu me demandes ce que j’aime le mieux d’une petite fille ou d’un garçon, ma foi j’aime mieux une gentille petite qui ressemblera à sa mère et que nous appellerons comme ma bonne sœur (c’est convenu avec Henriette), qu’un petit drôle qui me ferait peutêtre donner au diable comme notre Prosper (un de leur frère). Mais nous n’en sommes pas encore là… » Louis Berlioz est baptisé dans l’église SaintPierre de Montmartre le 23 août 1834 (35). Il a pour parrain Thomas Gounet, fonctionnaire au ministère de l’instruction publique et pour marraine Clémence Destains, épouse du romancier Léon de Wailly (3), et non sa sœur Adèle. Si son baptême est bien daté du 23 septembre 1835, et non du 23 septembre 1834, ce qui explique la présence du (35) entre parenthèses, on se trouve placé devant une sorte d’énigme !

2°/ Trop occupé par ses affaires, rappelons qu’il travaillait beaucoup pour subvenir aux frais du ménage, aurait-il retardé la date de ce baptême et régularisé les choses l’année suivante ? 3°/ Louis aurait-il été baptisé deux fois ? Cette dernière hypothèse, à priori peu vraisemblable, est quand même plausible. En effet, Harriet étant de religion

Question : pourquoi ces deux dates sontelles présentes ? En particulier, pour quelle raison, Berlioz annonce-t-il à sa sœur Adèle, qui jouera un rôle très important, parfois essentiel, dans l’éducation de Louis, que le baptême a eu lieu en septembre 1834, alors qu’il a eu lieu un an plus tard ? Voici quelques hypothétiques réponses : 1°/ Berlioz aurait-il reçu une demande de sa sœur Adèle concernant le baptême de Louis et de ce fait, aurait-il travesti la réalité ? La sculpture du square Berlioz (IXe ardt) D’après Alfred Lenoir

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Tu me parles toujours d’être marin : tu as donc bien envie de me quitter…, car une fois sur mer, Dieu sait quand je te reverrai. anglicane, on peut tout à fait imaginer que Louis aurait reçu un premier baptême anglican en septembre 1834, suivi d’un second baptême catholique l’année suivante en septembre 1835. Cela est tout à fait possible, si l’on se souvient que Berlioz s’était marié religieusement selon le rite anglican dans la chapelle de l’ambassade de Grande Bretagne à Paris.

mois plus tard, Louis perd sa grand-mère paternelle qu’il n’a jamais vue. D’octobre 1834 à mai 1836, moment où la famille de Louis est de retour à Montmartre, mais au 12 de la rue SaintDenis, dans une maison voisine située en contrebas, Louis y profitera d’un séjour heureux et d’un environnement harmonieux, car ce nouveau « refuge » est plus vaste, avec un grand jardin. Le salon de l’appartement faisait partie jadis d’un pavillon qu’aurait bâti Henri IV pour abriter ses amours avec la belle Gabrielle d’Estrées (comme plusieurs autres maisons montmartroises) ! Louis, qui était ainsi resté éloigné de sa famille retrouvera, en mai 1839, sa tante Adèle. En octobre de la même année, son père, qui a de nouveau quitté la Butte, l’ins-

raient lorsqu’ils vivaient ensemble, vont entretenir des relations apaisées, si ce n’est affectueuses.

le passaGe De louIs au collèGe Royal De Rouen

Louis quitte très vite la maison de Montmartre où il est né, sa famille venant s’installer, dès le 1 octobre, au 34 rue de Londres. Au bout d’un an, alors qu’il commence à marcher, son premier anniversaire est fêté au cours d’une A la rentrée de 1844, après les vabrillante et joyeuse réunion où Berlioz cances, alors que Louis est de retour à la avait rassemblé toute une élite de la jeune pension de la rue Blanche, son père est à la littérature contre-révolutionnaire naisrecherche d’une bourse qui lui permettrait sante. Cette joie sera malheureusement de le placer en pension dans un collège. de courte durée, car peu de jours après cette fête, le petit Louis tombait malade, contraignant le couple à passer de difficiles moments auprès de lui. En juillet 1837, un mois avant son troisième anniversaire, Louis est menacé d’une grave congestion cérébrale qui suscitera auprès de ses parents les plus vives inquiétudes. Par chance, le mal est combattu à temps. Montmartre ainsi que le connut Berlioz, peinture de Villeneuve - Musée Carnavalet La menace se dis- Armand Bertin par Ingres sipant, Berlioz retrouve assez de liberté pour se consacrer crit en tant qu’interne dans une pension Après avoir sollicité l’intervention de son à son travail, et en particulier surmonter voisine de son domicile, 6, rue Blanche. ami Armand Bertin (4), directeur du jourles difficultés qu’il rencontre pour faire L’année suivante, Louis semble com- nal Les Débats, sa recherche est en partie exécuter son Requiem, dont la répéti- prendre pour la première fois que ses satisfaite : une demi-bourse lui est accortion générale était prévue pour le tout parents commencent à s’éloigner l’un de dée pour un collège de Versailles, mais ce début décembre. Le 5 décembre 1837, l’autre : Harriet est jalouse, d’une jalou- sera finalement au collège royal de Rouen Le Requiem, la messe des morts, est créé sie qui, d’injustifiée en premier abord, qu’il échouera. Avant de rejoindre son dans la chapelle des Invalides, au cours devient maladive. Berlioz, après bien des collège, Louis écrivit ces quelques mots d’une cérémonie à la mémoire du lieute- crises, des scènes de ménage, des larmes, à sa tante Nanci : nant général Charles de Damrémont, tué saura adroitement installer une sorte de au cours du siège de Constantine (une rue modus vivendi : il quitte son appartement « Chère tante, je vais bientôt entrer de notre arrondissement porte son nom). de la rue de Londres, mais pourvoit aux au collège de Rouen, ce qui chagrine Louis, qui est présent, alors âgé de trois dépenses d’Harriet et de son fils et assure beaucoup maman. Je devrais y entrer ans, sera très impressionné par le jeu des leur protection. Paradoxe, à partir de ce le 2 décembre, mais le jour a été retar« grandes trompettes de son père ». Un moment, les deux époux, qui se déchi- dé. Chère tante, dis à mon grand-père

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d’écrire à papa pour que j’aille quelques jours auprès de lui. » Le collège royal de Rouen est aujourd’hui lycée Pierre Corneille. Il a été fondé en 1592, sous l’impulsion du Cardinal archevêque de Rouen, Charles Bourbon, pour : d’une part, assurer la formation de la jeunesse aristocratique et bourgeoise de la région dans une stricte doctrine catholique et, d’autre part, contrer la progression du protestantisme. Afin de réaliser ce double objectif, Charles Bourbon fera appel aux Jésuites pour assurer l’enseignement. Figurant parmi les plus importants collèges de province de l’époque, son descendant, le lycée Pierre Corneille conserve toujours une très bonne réputation. Lorsque Louis fit son entrée au collège royal de Rouen, comme pensionnaire, le proviseur était un ancien professeur de mathématiques, M. Bernard Forneron. Pour Louis, la discipline sous uniforme sera d’autant plus sévère qu’il se trouve isolé de sa famille, un isolement qu’il vit comme la conséquence du

Un trois mâts de 1837 du même type que le Félix où Louis commença son apprentissage - aquarelle de Frédéric Roux

déchirement assez vite apparu dans la vie de ses parents. Les contacts avec la direction de l’établissement semblent montrer qu’il ne travaille pas très bien, pas comme il le faudrait, ses résultats sont moyens. Ce constat suscite chez Berlioz une certaine inquiétude, pire, il se sent responsable des mauvais débuts de son fils, un enfant dont il ne s’est jamais sérieusement occupé jusque là. Le père et le fils vont, à partir de ce moment, échanger une correspondance touchante, afin d’établir quelques rencontres décisives. Juin 1846, Berlioz rend visite à Rouen à son fils qui vient de faire sa première communion. A l’occasion de cette visite, il rencontre l’aumônier du collège, l’abbé Cochet et le proviseur M. Forneron qui se montrent quand même assez satisfaits des résultats de Louis. Premier rapprochement, ils dînent ensemble ! Durant les vacances qui suivent,

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fin août, Berlioz réussit à le faire venir écouter son Requiem à Paris, à SaintEustache. C’est là le début de tendres et touchants échanges épistolaires, comme en témoigne cet extrait d’un courrier : « Mon cher Louis. Ta mère va un peu mieux, mais elle est obligée de garder le lit et de ne pas parler. La moindre émotion lui serait fatale. Aussi, ne lui écris pas de lettre comme la dernière que tu m’as adressée. Rien n’est plus désolant que de te voir t’abandonner toi-même à l’inaction et à la tristesse ; tu arriveras à dix-huit ans sans pouvoir entrer dans une carrière quelconque… Tu me parles toujours d’être marin : tu as donc bien envie de me quitter…, car une fois sur mer, Dieu sait quand je te reverrai ».

« J’ai conduit Louis à Rouen ; mon entretien avec le proviseur m’a confirmé dans les craintes que j’avais sur le peu de résultat de ses études ; nous avons pris une autre voie et maintenant il se préparera pour rentrer à Saint-Cyr ou dans la Marine. C’est vraiment un excellent enfant… »

les DéBuTs De louIs BeRlIoZ Dans la maRIne maRchanDe

Septembre 1847, Louis rejoint son père, pour une quinzaine de jours, à la Côte-Saint-André, ce sera d’ailleurs la seule visite qu’il fera sur le lieu de naissance paternel. Ce jour-là, une grande partie de la famille est présente. De retour au collège, l’année scolaire débute

Curieuse coïncidence, voilà que Berlioz croisa au même moment un ami de la famille Bertin, le capitaine François Page qui, comme lui était très ami avec Armand Bertin. Propriété de la famille Bertin, la direction du Journal des Débats avait offert au compositeur, en plus de son poste d’échotier, la prestigieuse place de chroniqueur musical. Sympathisant avec ce capitaine, Berlioz confiant, ne manque pas de lui faire part des soucis que lui pose son fils, surtout de sa vocation de marin, un avenir que Louis avec ses parents image extraite du film La Symphonie fantastique tout naturellement le avec Jean-Louis Barrault capitaine approuve.

mal. Perturbé par les problèmes d’adolescence, affecté par les heurts croissants entre son père et sa mère, Louis travaille peu, ses résultats s’en ressentent. Le 28 Juillet 1848, Louis apprend, non pas de sa famille, mais d’un camarade de collège qui l’a lu dans des journaux, le décès de son grand-père. A la rentrée qui suit, en concertation avec le proviseur, il est envisagé son orientation sur une préparation pour entrer à Saint-Cyr ou à la Marine. Une décision qui sera difficile à accepter par son père, mais doit-on, peuton, s’opposer à la vocation d’un enfant ? En octobre, dans une lettre qu’il adresse à la tante de Louis, Nanci, Berlioz révèle la vocation de marin, jusque là cachée, de son fils :

Lui expliquant qu’au cours de sa carrière, il ne s’était jamais ennuyé sur les mers, que le métier de marin est l’un des plus beaux au monde, le capitaine Page l’assure de son soutien. Peu de temps après cette rencontre, Berlioz autorise son fils Louis à se rendre au Havre, une visite qui, selon lui, devrait être déterminante pour celui qui ne rêve que de voyages et de bateaux. Tout ce qui va suivre sera naturellement prévisible, car dès son entrée au collège, on voyait bien que Louis hésitait déjà entre les études et une carrière de marin. Pour son père, qui a tout juste les moyens de subvenir aux besoins du ménage et surtout, en priorité, aux soins que nécessite sa femme Harriet, la perspective de devoir s’acquit-

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ter de la pension de Louis sur un navire instructeur pose un problème. En effet, il s’agirait de pourvoir à une pension trois à quatre fois supérieure à celle du collège ! Ne voulant pas s’opposer au choix de son fils, Berlioz accepte de l’accompagner début septembre 1850 au Havre, en vue de

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la marine marchande sur un navire de commerce) à bord d’un trois-mâts construit en 1839 à Bordeaux, Le Félix. Le 17 septembre, le navire, commandé par un jeune capitaine, M. Alexandre Duhait, assisté d’Armand Duchamp, appareille pour la Guadeloupe (colonie française des Antilles), avant de rejoindre St-Domingue. A bord du navire, Louis n’est pas le seul novice, il y en a deux autres, ainsi qu’un jeune mousse âgé de quatorze ans. Ce jour marque le début de la carrière de marin de Louis Berlioz, tout juste âgé de seize ans. (A suivre) Jean-Paul Bardet

Malgré les nombreuses inexactitudes du scénario, Jean-Louis Barrault fut un remarquable Berlioz dans le film de Christian-Jaque sorti en 1942

son embarquement, comme pilotin (pilotin : élève officier qui prépare ses diplômes de

BIoGRaphIes (1) HUMBERT FERRAND (18051808) Avocat et homme de lettres, Humbert Ferrand a été un ami intime de Berlioz depuis leur rencontre au cours d’une des réunions hebdomadaires organisées par les dauphinois de la capitale sous le patronage d’Albert du Boys. Fervent admirateur de Gluck, Humbert Ferrand fut rapidement admis auprès des proches de Berlioz. Bien que très occupés, Humbert Ferrand et Berlioz seront liés par un dévouement et un soutien mutuel continu, comme par exemple ce prêt d’argent nécessaire pour permettre l’impression de ses « Huit scènes de Faust » ou le soutien moral accordé à Berlioz très affecté par le sentiment d’injustice ressenti lors de la création de « Tannhäuser ». (2) THOMAS GOUNET (1801-1869) Employé, puis chef de bureau au ministère de l’Instruction publique jusqu’en 1840, Thomas Gounet et Berlioz étaient amis depuis leur première rencontre, sans doute vers l’année 1826. Malgré les marques d’impiétés constatées du musicien qui le gênaient, Thomas Gounet et Berlioz échangeaient régulièrement des nouvelles, Berlioz lui confiait même des confidences sur ses amours. En 1834, sur la demande de Harriet et Hector, Gounet accepta de devenir le parrain de leur fils Louis. (3) LÉON DE WAILLY (1804-1863) Poète, romancier, dramaturge et traducteur de l’anglais. En 1834, Berlioz songea à lui commander un livret sur Hamlet, mais ce sera en réalité celui de

Benvenuto Cellini qui sera effectivement réalisé. (4) ARMAND BERTIN (1801-1854) Depuis 1821, son ami Armand Bertin collaborait au Journal des Débats auprès de son fondateur de père, LouisFrançois, dit Bertin l’Aîné. Admiratif des talents de critique du jeune Berlioz, pour ses articles parus dans différents organes de presse comme La Gazette musicale de Paris ou Le Rénovateur, Armand Bertin s’était engagé à lui commander plusieurs articles, une sorte de feuilletons. Dès 1835, Berlioz propose au Journal des Débats des articles concernant les dernières créations musicales, puis des avis sur les théâtres lyriques, à l’exception du Théâtre italien, réservé au critique Delécluse. Berlioz, qui doit beaucoup à son ami Bertin, écrira à sa mère : « Ces messieurs Bertin, sont d’une extrême bonté pour moi, c’est une famille qui m’est je crois vraiment dévouée. » Bien plus tard, au moment du coup d’état du 2 décembre 1851, la politique ne tenant plus de place dans le Journal des Débats, Armand Bertin ardemment désireux des feuilletons de son ami Berlioz, en publia un contre l’avis de la censure, ce qui lui vaudra d’être sévèrement réprimandé ! A la mort d’Armand, son frère, Édouard, qui lui succédait, maintiendra une ligne politique rédactionnelle orléaniste qui le conduira, lui aussi, à censurer un éloge de Napoléon III proposé par Hector Berlioz.

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ON A VOLÉ LE LION DES ABBESSES !

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’était il y a deux ans…. Je me trouvais au 12 rue Cortot et je numérisais en compagnie de mon amie Annie Belle, alors Secrétaire générale du Vieux Montmartre, la très belle collection de cartes postales du fonds de la Société. Au cours de ce travail long et quelque peu fastidieux mais ô combien riche de trésors, je m’étonnais auprès d’elle d’une image de 1904 représentant la sculpture d’un lion

courriels et coups de téléphone…. J’en informe pour ma part Raphaële Martin-Pigalle, ancienne conservatrice du musée de Montmartre, qui amicalement me guide dans mes recherches…. Voici donc l’histoire de ce lion, montmartrois d’origine…. en 1901, la Ville de Paris achète au Salon

de la Société nationale des beaux-arts une située sur la place des Abbesses. - Tu savais qu’il y avait un lion aux sculpture (ronde-bosse fondue par l’atelier Jaboeuf et Cie) intitulée Lion rugissant Abbesses ? - non, me répondit-elle, elle-même d’Henri-Louis Cordier, né à Paris en 1853 et décédé en 1926. Cet artiste se fait remarintriguée… Intéressant, me dis-je, c’est amusant et bon quer au Salon de 1876 avec une statue du à savoir. L’histoire aurait pu s’arrêter là si conquérant du Mexique, Fernand Cortez. Il travaille longuement quelques jours plus tard, en Argentine et en en feuilletant la Gazette Uruguay et, de retour de Drouot, je n’étais en europe, réalise des tombé sur une annonce Certaines de ses sculptures religieuses et appel à témoin de la œuvres figurent pour les façades des Ville d’orly signalant le dans les collections églises monégasques vol dans le parc de la et d’autres, plus proCloche d’une sculpture du musée des fanes, pour le casino aux dimensions impresbeaux-arts de de la Principauté. sionnantes représentant Nice et du musée Certaines de ses un lion accroupi prêt à œuvres figurent dans bondir. et là, surprise…, d’Orsay. les collections du vous l’aurez deviné…, musée des beaux-arts c’était le même ! de nice et du musée J’appelle aussitôt les Affaires culturelles d’orsay. Sculpteur romantique, il s’adonne de la Ville d’orly dont les responsables, également à l’art animalier dans la lignée encore sous le choc du vol de cette sculp- de Barye. Il est le fils du sculpteur Charles ture de deux mètres de long, récemment Cordier (1827-1905) dont les bustes en restaurée et très appréciée des riverains, bronze et onyx, typiques de l’art du second me renseignent avec compétence et ama- empire, ornent l’allée principale du musée bilité. S’en suivent échanges postaux, d’orsay.

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Forte de son acquisition, la Ville de Paris installe ce lion sur la place des Abbesses où il demeurera, comme en témoignent les cartes postales de l’époque, jusqu’en 1910. Lors du percement de la ligne de métro nord-Sud (Montmartre-Montparnasse, actuelle ligne 12) chère à Pierre Reverdy, notre station Abbesses est inaugurée en 1912. elle est la plus profonde du métro parisien (36 mètres) et son

accès est orné depuis 1974 d’un édicule Guimard initialement situé à la station Hôtel de Ville. Afin de laisser l’emplacement libre à la bouche de métro, notre lion quitte la Butte pour être malheureusement remisé dans des locaux de la Ville de Paris… en 1931, la sculpture est mise en dépôt auprès de la commune d’orly qui la placera sur sa terrasse dans l’actuel parc de la Cloche. Restauré en 2010 par Juliette Zelinsky, notre lion qui au cours de sa vie s’est vu amputer de sa queue… a été en novembre 2012, malgré son air agressif et son poil hérissé, subtilisé par des malfaiteurs. à ce jour, il court toujours… Si, au cours de vos agapes nocturnes dans notre village, vous croyez percevoir un rugissement félin, ce ne sera pas l’effet de quelque boisson mais bel et bien la plainte nostalgique d’un lion esseulé qui retrouve sa terre natale… ne manquez pas alors, avant de retrouver votre logis, de prévenir les autorités compétentes…. Jean-Marc TARRIT

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UN « METRO » D’AVANCE !

on AIMeRAIT en VoIR PLUS SoUVenT… InTeRVIeW

Un entrepôt de légende au pied de la Butte ! Chaleureux, spontané, détendu, eric Portelli est à l’image de son entreprise. Depuis le 1er août, il est l’heureux directeur de P18, le fameux magasin MeTRo du XVIIIe, après un riche parcours professionnel qui l’a mené de narbonne jusqu’au pied de la Butte Montmartre, en passant par Belfort, Mulhouse et CergyPontoise. Un parcours caractéristique d’une entreprise créative, toujours soucieuse de découvrir d’autres terroirs et cultures. eric Portelli nous reçoit dans son bureau, dans les locaux mêmes de MeTRo, situés aux 94-108 rue des Poissonniers. nous sommes heureux de pouvoir faire connaitre à nos lecteurs cette nouvelle figure du quartier, que la Butte a déjà eu le plaisir de découvrir lors de la dernière fête des Vendanges.

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Bonjour Eric. Merci de nous recevoir chez vous, à Metro dans vos locaux. Parlez-nous un peu de votre entreprise. MeTRo est une grande entreprise créée en 1964 dont nous venons donc de fêter le cinquantenaire cette année. nous mettons à disposition des professionnels (commerces, cafés, restaurants, hôtels, entreprises…) un réseau d’entrepôts de gros en libre service pour les fournir en alimentation, en équipement et aussi en

autres centres de Metro comme par exemple ceux de nanterre, Villeneuve, Bobigny, notre entrepôt est uniquement réservé au commerce de bouche : épiciers, boulangers pâtissiers, restauration rapide, traiteurs, etc. nos 3000 mètres carrés d’assortiments leur sont exclusivement dédiés. ensuite et surtout, P18 a été le premier entrepôt à ouvrir à l’intérieur même de Paris, le 8 octobre 2008. Cette ouverture a représenté une étape très importante dans notre histoire !

heures suivantes. Par ailleurs, nous ouvrons jusqu’à 2 heures du matin, 6 jours sur 7 ! Cette formule de proximité est donc avantageuse pour tout le monde ? nous l’espérons bien ! elle évite aux commerçants les déplacements coûteux dans la journée et aux riverains de subir des bouchons le soir devant leur porte. elle permet aux restaurateurs qui quittent leur service à 23 heures ou à minuit de faire leurs courses et de se faire livrer le lendemain, à 5 ou 6 heures. Et ça marche ? oui. Sans prétention aucune, on peut dire que c’est un vrai succès. Cette relation de proximité, avec tous les services associés, est très bien accueillie par nos clients. Ils nous récompensent de nos efforts par leur fidélité. C’est justement cette réussite qui a décidé le groupe à ouvrir un entrepôt équivalent dans le XIIe : Métro Bercy.

mobilier. La société a acquis au fil du temps une véritable dimension internationale (europe, egypte, Asie…). Bref, MeTRo se porte bien ! Mais nous savons que le magasin Metro dont vous vous occupez, ce fameux P18, est très spécial. Il a joué un rôle d’avant-garde. Certains l’ont d’ailleurs qualifié d’« entrepôt de légende ». oui, c’est vrai. on peut même parler d’une double spécificité. D’abord, à la différence des

En fait, vous proposez un service tout à fait unique à vos clients ? exactement ! en ouvrant ici, notre ambition était de privilégier une relation de proximité avec nos clients commerçants des XVIIIe et Xe arrondissements. C’est d’ailleurs ce même souci de proximité qui nous a permis d’imaginer de nouveaux services, notamment avec la livraison. nos clients peuvent arriver ici les mains dans les poches, sans véhicule, faire leurs courses, et être livrés dans leur magasin dans les deux

Vous avez construit un « Metro étalon » en quelque sorte ? Il est vrai que ce magasin a d’abord joué un rôle de laboratoire, et ce laboratoire a fini par incarner une sorte de modèle. D’où le surnom d’« entrepôt de légende ». nous sommes visités par tous les pays du monde cherchant à adapter ou exporter la formule chez eux. Les responsables du groupe en Turquie sont passés nous voir la semaine dernière, ainsi que le Directeur Général de la zone Asie. Chacun cherche à connaître notre « potion magique » pour pouvoir la reproduire à domicile. nous avons eu aussi le plaisir de

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Les jeunes employés de L.G.d’Or proposent un service de lavage écologique des véhicules

la visite du président de notre groupe, qui a choisi Metro 18 pour représenter MeTRo France lors d’un récent tournage. Tout cela témoigne de la réussite d’un modèle et d’une reconnaissance du travail de nos collaborateurs. Il faut leur rendre hommage : sans leur passion et leur engagement de tous les jours, nous ne serions rien. Comment s’est passée votre arrivée dans le quartier ? Clairement, nous n’aurions pas pu réussir de la même manière sans une étroite collaboration avec la Mairie du XVIIIe. nous voulions absolument réussir notre implantation. notre souci était de respecter le quartier et ses habitants, pas de s’imposer à eux. MeTRo est particulièrement soucieux de l’environnement. nous sommes en contact permanent avec les voisins de l’entrepôt et nous veillons à ce

qu’ils subissent le moins de nuisances possibles du fait de nos activités. Quelques exemples à nous donner de cette formule « participative » ? Bien volontiers. nos groupes frigorifiques marchent à l’électrique, pas au gas-oil, donc non polluants et moins bruyants. Afin d’éviter les embouteillages, ils ne stationnent jamais devant la réception, mais attendent un peu plus loin l’autorisation de venir franchir le portail de l’entrepôt. Toujours pour éviter les nuisances, nous avons installé des planchers anti-bruits. Et concernant l’emploi ? on peut dire que ça marche bien. en trois ans, l’effectif a augmenté de 20 personnes pour atteindre aujourd’hui 120 employés. on veille à préserver le tissu local, toujours en parte-

Eric Portelli, directeur de Metro 18

nariat avec la mairie. Donner de l’emploi aux jeunes de l’arrondissement, voilà qui est aussi au cœur de nos préoccupations. Bref, nous essayons de créer une belle aventure collective à laquelle nous nous efforçons d’associer tout le quartier. Et avec une dimension sociale toute particulière? oui, nous avons un partenariat avec la Banque alimentaire. nous faisons aussi des dona-

tions à la Croix-Rouge, mais nous ne sommes sans doute pas la seule entreprise dans ce cas. Par contre, il est vrai que nous avons ici quelque chose d’original. Mon prédécesseur, en partenariat avec la mairie, a mis en place dans le parking de l’entrepôt un service de lavage écologique de voitures au profit de nos clients. Ce service est assuré par L.G.d’or *, une dynamique association qui joue un rôle de sas auprès des jeunes

*L’association L.G.d’Or Lavage autoécologique des véhicules : 15 euros, faridbouz91@gmail.com, 8 emplois chez Metro 18, Président Farid Bouzennatat, Trésorier : Khamis Khaouani

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du quartier pour les aider à se réinsérer sur le marché du travail.

ADMINISTRATEUR DE BIENS À MONTMARTRE

Parlez-nous un plus peu d’eux. Ces bénévoles font un boulot magnifique. Les gars qui s’en occupent sont toujours souriants et disponibles. quand ils ne sont pas là, les clients râlent. et ils sont aussi efficaces que sympathiques ! Leur service a tellement de succès qu’ils sont en train de s’implanter aussi dans nos autres entrepôts à Bobigny, à nanterre et à

sont pour nous trois jours très créatifs, qui nous donnent l’occasion de faire découvrir des produits locaux, régionaux et toute la richesse du patrimoine alimentaire français. A cette occasion, nous mobilisons une équipe de 30 personnes sur les différents stands. C’est un moment privilégié pour nous. L’actualité de METRO ? nous sommes en partenariat avec l’émission Top Chef, dont le tournage s’effectue dans nos les locaux. nous disposons aussi d’une cuisine d’essai

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Villeneuve. encore une formule qui se développe au profit de tous ! Lorsque deux légendes se rencontrent …. Bref, un entrepôt de légende au cœur d’un quartier de légende, Montmartre. Lorsque deux légendes se rencontrent, qu’est-ce que ça donne ? Un beau mariage. nous nous associons le plus possible aux activités de la Butte car, pour nous, Montmartre représente un endroit fabuleux. Il symbolise à la fois la diversité culturelle, la créativité mais aussi le respect des traditions. Ainsi, nous sommes le principal partenaire de la célèbre fête des Vendanges, qui est la manifestation la plus importante sur Paris avec la fête de la musique et la nuit Blanche. Ce

« Made in Paris », grâce à laquelle nous cherchons à innover, à expérimenter dans cet esprit de laboratoire qui est le nôtre. Il s’agit de permettre à nos clients de découvrir d’autres recettes, d’autres formes d’alimentation ou de valorisation des produits. Bref, l’innovation au service des papilles. S’il fallait résumer en quelques mots la réussite de « Metro XVIIIe » ? Proximité, esprit d’équipe et respect du terroir. En une phrase ? Le bien dans la joie. On ne saurait mieux dire. Merci Eric. Propos recueillis par

Thierry Aimar

Photos Jacques Habas

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FigUreS de mOntmartre

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l est le magicien français incontournable du monde de l’illusion. Prestidigitateur de prestige, il fait ses débuts à la télévision dans les années 1970. C’est sur le petit écran, avec l’émission « Y’a un truc ! » sur Antenne 2 (France 2), que Gérard Majax nous faisait découvrir des tours de magie en utilisant des objets du quotidien. C’étaient aux téléspectateurs de se creuser les méninges pour déceler le trucage... Gérard Majax a vu le jour en 1943 à nice. en 1948, ses parents s’installent dans le quartier de Montmartre et il devient rapidement un Montmartrois dans l’âme. Une carrière artistique remarquable, plus de 25 ouvrages littéraires, des émissions de télévisions et quelques rôles au cinéma : La course à l’échalote, de Claude Zidi, ou Le grand blond avec une chaussure noire, d’Yves Robert, etc. L’année 2015 sera magique pour le public car un nouveau spectacle fantastique est en préparation : « Les dessous du Magic-Hall ». Gérard Majax le présentera pour le début de l’été en Avignon, puis en tournée dans toute la France.

Gérard Majax

www.majax.com Facebook Gérard Majax

Sa magie opère toujours

INTERVIEW

Alexandra Cerdan : D’où vous vient cette passion pour la magie ? Gérard Majax : J’ai découvert la magie vers l’âge de 7 ou 8 ans. Je lisais Le journal de Mickey et il y avait Mandrake, le magicien. Cela me faisait rêver... Puis, il y avait les marchands ambulants de la porte de Clignancourt : trois camelots vendaient des séries de tour de magie. L’un d’entre eux, le professeur Marcel, me fascinait. Avec mon argent de poche, je lui achetais les secrets de quelques tours de passe-passe. Pour gagner cet argent, je peignais des petits tableaux sur la place du Tertre... Ainsi, je pouvais m’acheter des livres sur la magie. A.C : Vous avez ainsi connu la place du Tertre vers l’âge de 14 ans, ce qui vous vaut le record d’avoir été le plus jeune peintre montmartrois de l’histoire ! quel souvenir en gardez-vous ?

j’apprends que les billets sont hors cours, tous périmés ! Cette expérience a stoppé net ma petite carrière de peintre montmartrois... A.C : Avez-vous repris la peinture ? G.M : non. Je peins de temps en temps, juste pour le plaisir. A.C : Le métier de prestidigitateur demande de longues heures d’entrainement pour avoir une gestuelle parfaite. Combien de temps faut-il pour arriver à un bon niveau ? G.M : Pour l’exécution d’un tour de magie, l’entrainement ne représente que 30 % d’un numéro et les 70 % restant concernent la présentation, la poésie que l’on

G.M : en ce temps-là, sur la place du Tertre, nous n’étions pas nombreux. Juste une quinzaine de peintres dont un unijambiste. Il m’avait pris en amitié et il m’apprenait la technique du dessin, la perspective, etc. Un dimanche, voilà qu’un touriste achète tous mes petits tableaux ! Il me paye en dollars canadiens... Je me précipite au bureau de change et là, c’est la grande déception, Dessin de Gérard Majax réalisé à l’âge de 14 ans, sur la place du Tertre.

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va y mettre, la mise en scène et l’humour. C’est ça le principal. Même si la technique demande dix ans, ce n’est finalement que 30% du résultat. Le secret est dans la dimension artistique : là encore, le style fait l’artiste... A.C : qu’est-ce que la magie noire ? G. M. : Ces pratiques n’ont rien à voir avec la magie, c’est tout à fait autre chose. Ce sont des codifications de l’occultisme, ce n’est pas du spectacle. nous sommes dans le domaine des croyances, qui se rapprochent des religions et qui font appel à des connaissances datant de l’egypte antique. A.C : Le monde de la magie est vaste. L’hypnose en fait-elle partie ?

G.M : Pas du tout. Il existe des livres qui datent de 1850 /1860 dans lesquels on trouve des chapitres concernant le mentalisme – seul le nom a changé. Les magiciens ont toujours fait ce genre de performance. Ils l’appelaient autrement. Ce terme a été relancé par la série américaine The mentalist. C’est une autre partie de l’illusionnisme, une version théâtrale du paranormal. C’est-à-dire que l’on joue sur une fausse transmission de pensée. C’est un spectacle comme un autre qui mélange l’illusionnisme, la psychologie et l’humour. A.C : Un magicien de votre niveau peut-il être interdit de salle de jeux dans un casino ?

G.M. : normalement non. Mais là aussi, il y a des directeurs de G.M : Il y a l’hypnose casino un peu naïfs, qui m’ont quelquefois interdit l’accès aux médicale, telle que Charcot et Freud l’ont salles de jeux… C’est ridicule, car étudiée. C’est un phé- en France la police des jeux et les protocoles sont si rigoureux – un nomène étrange qui joueur ne touche jamais les cartes. donne des résultats entre amis, lorsque je joue une sur des personnes réceptives. en ce qui partie de cartes et si je gagne sans tricher, mes amis sont concerne l’hypnose de scène, c’est tout à persuadés du contraire... et si je fait autre chose. C’est perds, je passe pour un imbécile (rires) ! une escroquerie. Alexandra Cerdan A.C : Le mentaliste est-il un magicien des temps modernes ?

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DAnIeLLe WeBeR Une Vie de Passion

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WEBER est Ministre du protocole à la République de Montmartre : « Je ne suis pas une modeste mais je n’en fais pas un honneur ! » En apercevant sa longue silhouette dans les manifestations montmartroises ou ailleurs, chacun se porte à dire : « Danielle a de la classe ! ». Distinguée, bien sûr, mais pas seulement… La noblesse de sa gentillesse est authentique, exactement comme vous pouvez la rêver. Mais personne ne connaît sa vie. Aujourd’hui, Danielle vous accueille avec simplicité dans le beau voyage de son histoire… anIELLE

Le papa est médecin dermatologue et également artiste peintre, aussi sculpteur. Sa Maman s’occupe de toute la petite famille. Très créative, Danielle possède un don d’évasion, un pouvoir de se projeter dans le passé et de le rendre vivant, là, tout de suite. elle est Poisson ascendant cancer : artiste, sensibilité, énergie, ambition… « J’aime beaucoup les gens ». Montmartroise depuis 1967, elle habite dans le même appartement, rue d’orsel. « J’étais la plus jeune de l’immeuble quand je suis arrivée et maintenant je suis la plus vieille dame ! Ce qui est beaucoup moins bien ! » en 1961, Danielle pousse la porte prestigieuse de L’ecole nationale Supérieure des arts et techniques du théâtre, rue Blanche, pour devenir costumière. elle a pour professeurs les comédiens Robert Manuel et Jean Meyer. elle côtoie alors, entre autres, Marlène Jobert, Daniel Prévost ou Jacques Rosny qui étaient de sa promotion, et participe au Festival d’Art Dramatique d’egleton. 1961/1962 : le spectacle « Holiday on Ice » sélectionne Danielle parmi les élèves de l’école de la rue Blanche pour la composition des costumes féminins. Grâce à cette reconnaissance de son talent, elle fera une tournée inoubliable dans toute l’europe. C’est à cette occasion qu’elle fera la rencontre de Serge Randy, entamant une grande amitié qui dure depuis 53 ans : « Un très bel homme, une immense gentillesse, une bonté, je l’adore ! Nous partagions la même chambre pour des raisons économiques, en tout bien tout honneur ! Lors du premier salaire en espèces, élevé pour l’époque, nous avons mis tous les billets mélangés sur le lit ! en 1963, « Holiday on Ice » lui propose de partir en Chine : « Mais j’ai préféré l’alléluia du mariage avec Alain, un décorateur de théâtre ! » La réouverture du théâtre de Caen (qui avait été complètement détruit pendant la guerre) sera un grand événement. Sous la direction de Joe Tréhart, Danielle fut choisie comme chef costumière de la Compagnie. C’était pour les pièces Le malade imaginaire, Alchimie du verbe, Un inspecteur vous demande… « Je passais des nuits blanches pour finir mes costumes ! » Une magie vous transporte dans un autre temps quand Danielle vous montre les maquettes de ses costumes : des formes, des volumes, des couleurs, des petites notes écrites… Là se joue une alchimie de technique, d’esthétisme, de talent conjugués qui composent des habits de théâtre somptueux ! Des échantillons de tissus sont accrochés aux dessins et retrouvent avec exactitude le rendu de la maquette. Un unique ressenti vous vient : l’émerveillement ! Maquette du décorateur Jacques Taillefer

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18 ans. J’ai travaillé pour des grands avocats, des artistes, pour un hôtel particulier avenue Junot… » odette Dreyfus, figure du marché StPierre, l’avait aidée à « démarrer » sa clientèle. Le marché St-Pierre : « Une boîte magique ! » où tous les décorateurs se retrouvaient. en 2004, ayant pris sa retraite, Danielle s’inscrit dans la vie associative montmartroise, au sein de la République de Montmartre dont elle rappelle la mission : « Faire le bien dans la joie ! » A réfléchir ! A vivre ! elle participe aussi au Vieux Montmartre pour le Musée auquel elle est très attachée. « Tellement de gens sont impliqués pour Montmartre : Midani, un homme extraordinaire ! Tout ce qu’il a fait pour la place du Tertre ! Jean Marc Tarrit, Pierre Passot, Daniel Rolland, Jean Je passais des Manuel Gabert et nuits blanches en 1967, Danielle installe bien d’autres… qui un atelier à Montmartre, rue militent avec une pour finir mes d’orsel, dans le passage. implication sans costumes ! Jean Davy, Claude Dauphin concession pour étudient là leurs textes, notre village. Le Muavec les autres comédiens. sée, La maison des Les répétitions se font ainsi Artistes, la Place du en attendant l’essayage des costumes : Tertre. Le sauvetage du musée est une «Les costumes de théâtre, c’est jour très belle réussite due aux élans soliet nuit ! J’adorais travailler ! C’était ma daires des Montmartrois ! » passion ! Pour baptiser un décor avant qu’il ne evidemment, la Butte a bien changé : parte en tournée, toute la troupe dînait « Rue d’Orsel, il y avait des commerdans le décor en question… Nous çants : un poissonnier, un caviste, un n’avions pas beaucoup d’argent mais coiffeur, un laitier. L’orgue de barbarie nous riions beaucoup, buvions du bon passait en bas de mes fenêtres… Rue vin rouge, mangions de grands plats de Clignancourt s’alignaient les marde pâtes, du pain perdu, du jambon… chands de quatre saisons… C’était la Nous étions heureux !» vie ! » Aussi pour le théâtre de Versailles, Danielle espère que revive la bonne Danielle a créé les costumes de Mar- humeur montmartroise qui liait toutes celle Tassencourt avec le décorateur les générations confondues sans plus Jacques Taillefer en 1970-71. aucune distinction. Après avoir été Assistante chez Karinska, où elle travaille aux cotés d’André Levasseur, un très grand costumier – Catherine Deneuve était l’une de leurs clientes – Danielle ouvre son propre atelier à Courbevoie, dans une maison 1900 avec jardin et véranda, en 196465. Sa chambre se transforme en atelier de théâtre où elle compose les costumes… « Nous dormions dans le grand séjour. Mon fils Thierry, né en 1964, avait son lit dans l’atelier. Quand nous partions en tournée, il dormait dans les panières et la fille de Daniel Royan aussi ! Les enfants nous ont toujours suivis. » Daniel Royan, Georges Descrières, odile Mallet, Geneviève Brunet, Jean Davy, Claude Dauphin, Daniel Prévost… « Ils venaient s’habiller chez moi pour Le Malade imaginaire, La Tempête de Shakespeare ou La mort d’un commis voyageur, etc. »

L’artiste nous révèle une autre dimension de son talent : la décoratrice. « J’ai créé une boutique de Conseil en décoration et atelier de confection pour rideaux, tentures murales, revêtements de fauteuils, tapis… En même temps, un petit clin d’œil à Martine, mon assistante, qui m’a accompagnée pendant

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Il se passe un instant surnaturel : en repartant par le passage de la rue d’orsel où le silence règne, vous voyez tout à coup les comédiens costumés qui déclament Molière… Danielle, proche de sa famille, vit en grande complicité avec son fils Thierry,

Danielle à trois ans

Maquette de costume pour La Tempète de Shakespeare

son petit-fils Maxime, 19 ans, sa belle fille Annie – « Un amour ! Je l’aime comme ma fille. C’est exceptionnel, cette harmonie familiale dans l’Amour. Je mesure très bien la chance que j’ai ! » Danielle, cette dame toute en distinction, pétillante, a pour seul tempo de vie : la passion. notre Costumière de théâtre au grand talent reconnu par la profession, reste discrète et pleine d’humilité. elle vous bouscule avec son cœur et cette générosité étincelante… Pour tout cela, Merci ! Danielle Weber, Montmartre c’est vous ! Michèle Clary

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LE FRench cancan DU MOULIN ROUGE BAT TOUS LES RECORDS ET ACHEVE SON 125e ANNIVERSAIRE EN BEAUTE !

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orsQue les 44 Doriss Girls ont déboulé en file indienne sur La place Blanche, l’émotion était à son comble, la tension est montée d’un cran chez les touristes et une foule de curieux qui n’en croyaient pas leurs yeux. Toutes les Goulue, les Jane Avril, les nini Patte-en-l’Air, les Grille-d’egout, toutes les Môme-Fromage et les Rayon d’or étaient venues lever plus haut et plus fort la jambe dans une joie immense, pendant quelques instants, pour le plaisir de la danse et le French Cancan du Moulin Rouge, mais surtout dans le but de relever un défi pour la 60e édition du Guinness World Records. Un alignement parfait des plus belles jambes du monde, de jupons bleu blanc rouge et de culottes à frous-frous, cent quadrilles qui bondissent à une cadence infernale pour battre tous les records avec cette danse infernale,

PAR JACQUES HABAS

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la seule qui nous reste de la Belle epoque, j’ai nommé le French Cancan. Un public au garde-à-vous, l’œil rivé sur l’appareil photo, encadré par un service d’ordre impeccable qui veillait au moindre débordement et bloquait la circulation quelques minutes sur le boulevard de Clichy. Un petit rayon de soleil, envoyé probablement par ToulouseLautrec, est venu éclairer cette incroyable performance liée au nombre de ronds de jambes de French Cancan exécutés en 30 secondes.

Des RecoRDs au pIeD levé offenbach a fait vibrer les cuivres jusqu’au dernier souffle devant Christelle Betrong, juge du Guinness Book, qui a compté 29 ronds de jambes en 30 secondes, réa-

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lisés par les Doriss Girls alignées sur une Une année qui se termine en beauté avec seule rangée. Record mondial homologué une insolente réussite économique, plus avec, cerise sur le gâteau, celui du danseur de 65 millions d’euros de chiffre d’affaires soliste Adonis Kosmadakis et celui de son annuel, de quoi faire des envieux dans complice nicolas Pihiliangegedara : Adonis le monde entier. Bel héritage pour Jeana positionné sa jambe autour de sa tête 30 Jacques Clérico, né dans le chaudron du fois en 30 secondes, ce qui est incroyable music-hall, qui continue l’œuvre de son père. lorsqu’on connait la difficulté de cette figure acrobatique. quant à nicolas, il figurait déjà Des aIles pouR dans le Guinness Book pour une série spectaculaire de toupies au sol, dites « serpilla TRaveRsée Des lères » – qui consistent en un enchaînement sIècles de grands écarts en rotation. Cette fois-ci, il améliore son record et totalise 36 grands écarts en 30 secondes ! que de chemin parcouru depuis sa créaPersonne n’a encore réussi à détrôner tion il y a 125 ans, dans la mouvance de le Moulin Rouge de la place Blanche. Per- l’exposition universelle de 1889, dans un sonne n’a fait mieux dans le monde, comme Paris qui faisait la bombe parmi les soubrepar exemple réaliser 720 levées de jambes sauts politiques, les attentats anarchistes, en 30 secondes, ou 62 grands écarts dans les scandales financiers, avec pour toile le même temps. Voilà le genre de perfor- de fond une foi immense envers le progrès mances que l’on trouve dans le Guinness scientifique qui bouleversa l’humanité toute Book depuis 2010. Une moisson de tro- entière. Les français découvraient alors les phées bleu blanc rouge Moulin, qui font bienfaits du sport, du vélo, les vertus des plaisir à tout le monde et confortent plus bains de mer et de la « fée électricité », insque jamais le cabaret de la place Blanche tallée au Moulin Rouge à sa création, l’usine à un rang élevé parmi les grands mythes électrique étant située à un jet de pierre, rue contemporains. Des Dames. L’Anglomanie étant de mise, on on pourrait y ajouter un record de longé- vit fleurir des clubs spécialisés dans le chic vité puisqu’il est le seul cabaret au monde anglais, fréquentés par Lautrec et l’aristoà avoir réussi là où tous ont échoué, c’est cratie du cheval. C’était le triomphe du fer, à dire à faire vivre la du verre, du béton, le tradition du cabaret à triomphe de la Parigrand spectacle en trasienne, des cocottes, versant les modes et en des rentiers et de l’ère personne n’a fait défiant toutes sortes de industrielle. C’était mieux dans le crises, économiques, aussi le triomphe de la monde, comme par culturelles, sociales. A bohème artistique, cetravers toutes les temlui de la jeune peinture exemple réaliser 720 pêtes, le Moulin Rouge défendue par des écrilevées de jambes en a gardé le cap. Il n’y vains et des critiques 30 secondes a point d’explication qui trempaient leur savante pour expliquer plume dans du vitriol, ce mystère, la clef se tous rassemblés dans trouve gravée sous un La Revue Blanche, qui seul nom : Clérico. Jacki Clerico, un nom avait à sa tête Félix Fénéon, l’éminence qui mérite de figurer au Panthéon des grise des avant-gardes de la fin de siècle. grands créateurs de spectacle comme, par C’était la gloire pour le dessinateur caricaexemple, le célèbre Jacques Charles. Jacki turiste Willette, mais aussi un triomphe au Clérico, disparu en Janvier 2013, qui avait Moulin Rouge avec les fameux cortèges de pour devise de « donner de la joie ! » – On Roedel dits Redoutes, qui n’étaient autre est là pour donner de la joie ! : une belle que des bals masqués somptueux avec des formule qui a porté ses fruits. Seul maître tableaux vivants, les plus brillants du monde, à bord du navire durant plus de cinquante qui attiraient plus de 4000 personnes ans, entouré des meilleures équipes qui lui chaque samedi soir, de 1894 à 1902. étaient d’une fidélité sans faille. Sa dernière C’était le triomphe du Chat noir, qui forgea création, Féerie, fait le plein tous les soirs l’esprit montmartrois, l’esprit Fumiste qui se depuis plus de dix années, un autre record. répandit dans le monde entier comme une Il faudrait y ajouter le nombre de bouteilles épidémie et un nom, celui d’emile Goudeau, de champagne consommées chaque an- chef des Hydropathes. C’était le temps de née, plus de 240 000, le nombre de paru- l’ouverture des galeries d’art dans les beutions, articles de presse, de reportages glants de Montmartre, c’était le triomphe vidéos diffusés dans le monde... de la Goulue et du French Cancan au

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Moulin Rouge qui n’oublie pas son fondateur, Joseph oller, et son grand directeur Zilder, qui n’oublie pas Toulouse Lautrec qui lui a donné l’immortalité par son art génial ; ce fut la gloire pour l’architecte niersmans, d’origine néerlandaise, qui offrit à la « Café Society » les plus luxueux établissements Art nouveau destinés aux spectacles, comme ce fut le cas au Moulin Rouge en 1903, année où il y réalisa l’une des plus belles salles de spectacles d’europe, un modèle du genre. Puis vint le temps des plus somptueuses revues du monde,

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à la demande de Jo France, les splendides décors Belle epoque toujours en place, récemment restaurés à grands frais par le Moulin Rouge et qui donnent à la salle de spectacle une chaleur, un « jus » authentique, une âme unique.

l’èRe moDeRne : le TRIomphe De la DynasTIe cléRIco La période récente, de 1962 à 2012, marque l’exception-

Jean-Victor et Virginie Clérico © Carl Smith Thomas

de la reine Mistinguett au Moulin Rouge dans les Années Folles – et puis la gloire de l’artiste peintre décorateur Henri Mahé, qui réalisa dans les années 50,

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nelle réussite de Jacki Clérico, qui sauva et relança le cabaret le plus célèbre du monde en créant des numéros de musichall de classe internationale,

des ballets nautiques parmi les dauphins et crocodiles dans un aquarium géant qui devint célèbre dans le monde entier, et des tableaux de rêve : de Frou Frou à Féerie, se sont enchaînées dix revues au succès grandissant qui portent toutes, par superstition, des titres commençant par la lettre F. Le cabaret fait sa révolution tranquille, la famille Clérico est désormais propriétaire des murs et des espaces qui faisaient partie du Moulin Rouge à son origine, ce qui permettra à l’avenir de doubler la capacité

d’accueil du public et d’envisager des projets festifs et hôteliers. Jean-Jacques Clérico a déjà rapatrié dans ses propres locaux tout neufs les deux « maisons » les plus prestigieuses de Paris, au palmarès impressionnant : la Maison Février, spécialisée dans la plume, et l’atelier de couture Mine Vergès, autre fleuron acquis par le Moulin Rouge, le très célèbre bottier parisien Maison Clairvoy, qui réalise les chaussures sur mesure pour les plus grands cabarets, le cirque et le cinéma mais également pour les femmes et les hommes désireux d’être élégants à la ville comme à la scène. Jean-Jacques est désormais épaulé par ses enfants, JeanVictor, qui s’occupe de l’administration financière, et Virgi-

nie, responsable de la marque Moulin Rouge dans le monde entier. Tous deux fraîchement diplômés et titulaires d’un MBA. Bientôt un Moulin Rouge sur la lune ! Pourquoi pas ! Les physiciens ont bien donné le nom de La Goulue à une planète… Le cabaret de la Place Blanche remplirait à lui seul un livre des records ! Depuis la sortie en 2001 du film Moulin Rouge réalisé par Baz Luhrmann, empruntant à Alexandre Dumas fils le mythe de la courtisane amoureuse du poète, une petite révolution s’est opérée au niveau mondial, qui a changé du tout au tout son image – au niveau musical, en particulier, en touchant un public jeune, très jeune, sensible à la touche romantique sur fond de musique rock avec des ambiances sexy, un public qui s’est précipité au Moulin Rouge au point de transformer la clientèle traditionnelle. Amélie Poulain n’est pas loin ! Cet aspect musical avait été pressenti par les créateurs de la revue Féerie, bien avant l’heure, puisque l’orchestration signée par Pierre Porte, Hervé Roy, Roger Loubet et Maurice Coignard fait un carton. Il se dégage dès les premières chansons une émotion, une grâce, qui vous bouleverse jusqu’aux larmes. on est à la limite de la comédie musicale, un refrain repris en cœur, un succès sans précédent qui appelle le succès pour la prochaine revue… qui doit commencer, bien sûr, par la lettre F ! Ça, c’est Faris ! Bonnes Fêtes à tous ! Texte et photos de Jacques Habas

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viSage de mOntmartre

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Elisa

Une MonTMARTRoISe qUI TRAVAILLe PoUR PARIS De LA SIBéRIe à MonTMARTRe

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Yavchitz est la conseillère de la Maire de Paris chargée du développement économique de Paris. elle travaille auprès d’Anne Hidalgo depuis quatre ans. lisa

Mariée, mère de trois enfants – Lancelot, 12 ans, Colette, 9 ans, et Melvil, 5 ans – elle affirme que c’est son ancrage montmartrois depuis sa naissance, la proximité de sa famille, elle aussi montmartroise, qui l’aident à concilier efficacement et sereinement sa vie professionnelle et familiale. Pourtant, il est aisé d’imaginer la lourdeur de ses responsabilités et la longueur de ses journées. Son travail la passionne car « C’est participer à construire l’avenir de notre ville ».

Une SAGA MonTMARTRoISe Son histoire : une saga familiale incroyable qui commence en Sibérie pour aboutir aujourd’hui à la cinquième génération de montmartrois ! Si ses origines paternelles sont lithuaniennes, à la fin du XIXe siècle la guerre russo- lithuanienne va entraîner la déportation de ses ancêtres en Sibérie. A la misère s’ajoutent les mesures contre les populations juives, notamment l’obligation pour les juifs d’effectuer 25 ans de service militaire ; une forme d’extermination. Poussé par sa mère qui lui confie quelques roubles, son arrière-grand-père Don Yavchitz s’évade à pied de Sibérie pour y échapper. on lui conseille de se réfugier en France, terre des Droits de l’Homme et de tolérance. Alors âgé d’une vingtaine d’années, le jeune homme quitte à jamais sa famille. Pendant des mois, une impensable marche à pied,

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sans ressources, l’attend. Il va traverser la Sibérie, la Pologne, l’Allemagne, avant d’arriver en Alsace où, en raison de ses connaissances linguistiques et religieuses, il devient l’assistant d’un rabbin. Sa force, c’est une détermination sans failles et la maîtrise rarissime de huit langues : le tatare, l’ouzbek, le russe, l’hébreu, le yiddish, l’allemand puis bientôt le français et plus tard l’anglais. Il se marie : malheureusement, très vite, son épouse est emportée par la tuberculose. Don décide alors de partir pour Paris. Il y est accueilli à Montmartre, au 4, rue d’orsel, par la famille Gorsd, des bouchers qui logent et nour-

rissent des juifs qui ont fui l’europe de l’est et ses pogroms. Une rencontre va changer son destin, celle d’Henri Chercheve, étudiant dentiste. Ils ont les mêmes origines. Ils deviennent amis. Henri lui montre une photo de sa jolie sœur Malka, aux belles nattes blondes, qui vit en Palestine. Pas d’hésitations, Don est conquis et la fait venir. Il l’attend sur le quai de la gare de Lyon, après le long voyage en bateau de Palestine, puis en train de Marseille. en 1902, ils se marient. Le repas est servi à l’hôtel restaurant Le Rocher Suisse, au 16, rue Lamarck. en 1857, son propriétaire M. Daudens, d’origine savoyarde, avait

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viSage de mOntmartre

Brasserie depuis 1889 52 rue des Abbesses 01 46 06 28 15

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Café & Bistro

67, rue Custine - 75018 Paris Tél. 01 42 23 76 44 - Fermé le lundi Service de 12 h à 14 h 30 et de 19 h 15 à 22 h Cuisine maison - plat du jour à 9 euros 50 Couscous maison le vendredi soir

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acheté une friche et construit un curieux chalet sur « la montagne de Montmartre ». qui aurait pu imaginer que l’arrière-petite-fille de Don et Malka, elisa, fréquenterait quelques 70 ans plus tard la crèche israélite construite sur l’emplacement du Rocher Suisse ? Un lieu chargé d’une histoire que je développerai dans un prochain Paris-Montmartre. Don, devenu rabbin, et Malka La famille d’Elisa au début du XXe auront quatre enfants : Rivka, quant aux parents d’elisa, ils ont déméGaston, Jacques et Suzanne. né en 1911, Gaston est le grand père d’elisa nagé rue Vauvenargues où ils habitent touYavchitz. Il s’installe rue Rochechouart jours aujourd’hui. dans le XVIIIe mais doit abandonner ses études de médecine pour devenir employé née à Montmartre, elisa y a toujours vécu. de banque afin de subvenir aux études de ecole maternelle rue Vauvenargues, école ses trois frères et sœurs. 1939 : Gaston primaire rue Damrémont, collège rue Coyfabrique des faux papiers de médecin avec sevox puis lycée Racine, car il n’y a pas de des tampons en pomme de terre pour lycée sur la Butte ! des juifs et des résistants voulant fuir en zone libre – avant de prendre lui-même le elle quitte l’appartement familial de la rue même chemin. Chez une tante, à Marseille, Vauvenargues pour la rue Lepic, la rue il rencontre et épouse Marcelle, une jeune des Trois-Frères puis la rue Damrémont. fille alsacienne de 18 ans venue s’y réfu- Aujourd’hui, elle habite rue Custine avec gier avec quatre de ses jeunes frères et son époux et ses trois enfants, Lancelot, sœurs. Ils s’installent à nice. Dénoncés, en Melvil et Colette, tous trois passés aussi 1944, les quatre enfants seront déportés par la crèche israélite et aujourd’hui scoà Auschwitz. Gaston et Marcelle, jeunes larisés à Montmartre. et pourquoi pas de mariés, eux, se réfugient en Haute Loire où futurs P’tits Poulbots ? Ils constituent la 5ème ils sont cachés dans un monastère près du génération montmartroise depuis l’arrivée, Puy en Velay. Jean Franklin y nait en 1942. il y a quelques 125 ans, d’un arrière-arolivier, le papa d’elisa, voit le jour à Paris rière-grand-père lithuanien… Pour compléen 1945, rue de Courcelles, dans le XVIIe ter cette exceptionnelle et totale fidélité tandis que les arrières-grand-parents Don à Montmartre, le frère d’elisa, juriste, vit et Malka reviennent rue Francœur, en plein rue ordener tandis que sa sœur, médecin, cœur de Montmartre. en 1958, Gaston habite rue emile Chesne. décède d’une tumeur foudroyante à l’âge de 48 ans. Sa veuve Marcelle travaille Voici donc, résumée trop brièvement, comme vendeuse pour élever seule ses la saga d’une famille dont on peut saluer deux enfants. Jean Franklin sera énarque. un courage que rien n’a pu entamer. Une olivier épouse Geneviève, originaire du Lot famille partie de Sibérie pour s’installer à et Garonne, et devient médecin psychiatre. Montmartre après avoir survécu à l’exil, Ils s’installent tout près de chez Michou, à la pauvreté, aux deuils, à la déportation rue des Martyrs. elisa y nait. elle fréquen- à Auschwitz, à deux guerres. Pour tous, tera bientôt la crèche israélite édifiée sur Montmartre a été un ancrage, une terre l’emplacement de l’ancien Rocher Suisse d’accueil, de refuge, un pays, un monde où se marièrent ses arrière-grands-parents. en soi par sa diversité, ses brassages, ses Curieux retour de l’histoire ! Un asile de jour traditions, son folklore. Mais surtout leur et une crèche y avaient en effet été inaugu- village. rés en 1921, à l’initiative de la Fondation de madame Bleustein. Mais les bombarde- Diplômée de l’Université Dauphine, penments allemands d’avril 1944 détruisirent dant 12 ans elisa mène une carrière de l’ensemble. S’y ajouta la rafle de 79 enfants consultante qui va la conduire à voyager en juifs par la gestapo. Déportés à Auschwitz France, et à travers le monde en Russie, au le 21 juillet 1944, 71 y seront assassinés. Kosovo, en Bosnie, pays alors en guerre, Des travaux de reconstruction s’étendront en Afrique mais également en Lithuanie sur jusqu’à l’inauguration de la seconde crèche, les traces, hélas effacées, de son arrièreen 1992, par Marcel Bleustein-Blanchet, grand-père, l’intrépide Don Yavchitz. Sans le fameux publiciste (né à Montmartre, lui jamais quitter Montmartre, elisa a donc occupé ces fonctions chez Bernard Bruhnes, aussi).

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viSage de mOntmartre

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Le restaurant Le Rocher Suisse à Montmartre où ses ancêtres se sont mariés

chez Price Waterhouse, puis a été chargée des hôpitaux au Ministère de la Santé jusqu’à son arrivée à la Ville de Paris, au cabinet d’Anne Hidalgo.

PASSIon eT enGAGeMenT : DeS MoTeURS qUI onT ToUJoURS GUIDé SeS ACTIonS Si son environnement familial montmartrois l’aide à concilier sa vie personnelle et professionnelle, il n’en reste pas moins qu’elle assume de fort longues journées de travail et de

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mmergée dans la vie associative, sous le haut parrainage de son ami Thierry Campion, Sylvie Fourmond avait pris la relève de ce dernier à la présidence de l’ACLA (Association des Commerçants de Lepic Abbesses) depuis plusieurs années. elle s’y consacrait avec une fougue hors du commun, au détriment de son temps de vie personnelle – d’autant plus qu’elle occupait parallèlement le poste de secrétaire générale au bureau du SIM (Syndicat d’initiative de Montmartre)*. C’est pourquoi elle était fermement décidée à prendre « du recul » afin de « respirer un peu »… Mais il est dit que les passionnés ne se reposent jamais… C’est pourquoi elle a accepté de prendre la présidence du SIM, suite à la décision de Roger Dangueuger de quitter ce poste après moult années

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lourdes responsabilités, notamment la préparation des décisions et le suivi de leur mise en œuvre. Sa disponibilité, son sourire juvénile, son écoute attentive sont étonnants.

Remarquablement organisée, elisa monte même à cheval pendant ses vacances et a participé, en septembre dernier, à la course La Parisienne, de 6 kms 700. Pour 2015, elle est tentée par la Montmartroise. Cette épreuve de 10 kms est redoutable en raison de côtes de 15% à parcourir 3 fois ! Il lui faudra trouver du temps pour s’entraîner à Montmartre, bien sûr. Mais on peut faire confiance à la détermination, au goût de l’effort et du dépassement d’une jeune femme courageuse, une battante. Bref, elisa Yavchitz est bien une vraie montmartroise ! Marie-France Coquard

« Le CoIn DeS AMIS »

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un vrai « petit resto » montmartrois de proximité, qui justifie que la communauté du « Lions Club » s’y retrouve deux fois par mois. J’y vois un relais, une station incontournable pour tous ceux qui franchissent cet ancien chemin de pèlerinage, comme à Saint-Jacques de Compostelle. ne vous inquiétez pas si on vous dit bonjour en entrant, si on vient faire la conversation avec vous, si on vous demande si tout se passe bien, car Subhas, d’origine sri lankaise, formé à l’école hôtelière de la rue Belliard, n’a pratiquement jamais quitté la rue du MontCenis. Ancien chef de cuisine du « Cenis », Subhas, qui a travaillé plus de dix-sept ans aux fourneaux du « Grenier de Montmartre », soigne sa cuisine cent pour cent « fait maison ». Si vous prenez en entrée la terrine de poireaux au foie gras et comme plat principal le magret de canard sauce cassis, servi avec des pommes de terre grandmère et de beaux lardons, le oila

tout parfumé au miel, et si vous terminez avec la spécialité du chef, le moelleux et sa boule de glace vanille, servi tiède, cœur choco fondant fait au chocolat noir, vous

vous souviendrez toute votre vie de votre « pèlerinage ». Il faut compter environ 26 euros pour que votre palais soit de la fête, courrez-y ! Jacques Habas Le CoIn DeS AMIS 50, rue du Mont-Cenis Tél. : 01 42 52 30 36

ReMAnIeMenTS PReSIDenTIeLS PoUR SYLVIe FoURMonD eT BRICe MoYSe de bons et loyaux services rendus… (Bien sûr, Roger restera présent au sein du conseil d’administration.) Pour se consacrer pleinement à la tâche de sa nouvelle présidence, au service de l’unique syndicat d’initiative parisien, Sylvie Fourmond a donc laissé vacant son poste précédent, à la présidence de l’ACLA (Vous suivez toujours ? Restez attentifs, Montmartre est toujours un peu complexe…) C’est désormais Brice Moyse,

le gentleman-crooner de l’immobilier montmartrois, qui prend sa relève et devient président de l’Association des Commerçants de Lepic Abbesses (où il était d’ailleurs entré à la demande de Sylvie…) – Brice siégeant aussi, par ailleurs, au conseil d’administration du SIM. Mais c’est dans ce secteur Lepic Abbesses, au terrain souvent miné par les anciennes carrières, que la neuve et belle sagesse de Brice Moyse,

durement acquise sur un tempérament bouillant grâce à des années d’expériences montmartroises, trouvera sans doute le mieux à s’employer… Bonne présidence 2015 à tous les deux ! JMG *Toutes activités associatives, bénévoles, rappelons-le.

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RenConTRe AVeC

ReMI SAUTeT

RéALISATeUR eT ConCePTeUR ARTISTIqUe

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indépendant de documentaires et programmes pour la télévision, Rémi Sautet a expérimenté la plupart des formats de diffusion. Pour Canal+, il a réalisé des séquences quotidiennes éalisateur

de l’ourcq : « De la fenêtre de l’appartement, je voyais se dessiner toute la butte Montmartre, et je me disais sans cesse qu’un jour, ce serait là que je vivrai… ». et c’est chose faite depuis

logement se trouvait au-dessus de l’ancien cabaret Patachou où débuta Georges (il l’ignorait alors), et sa fenêtre actuelle ouvre aujourd’hui à l’endroit précis où une photographie montre Brassens à la grande époque

Rémi Sautet devant le portrait de Brassens par Pierre François.

de moins d’une minute pour le Journal de l’emploi, pendant trois ans, qu’il a tournées aux quatre coins de la France, avec des artisans, commerçants, ou en entreprises. Pour Canal+, TF1, France télévision, il a réalisé des documentaires unitaires de 50 minutes, et de nombreux documentaires de magazines bien connus pour leur qualité comme Faut pas rêver ou Thalassa. Il est aussi intervenant à l’université de France télévision dans le cadre de stages de formation de journalistes, sur le thème « Le portrait dans le documentaire ». Ce Camarguais d’origine, arrivé à Paris à l’âge de 11 ans, s’était installé avec sa famille dans un étage élevé du quartier du canal

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1996 : « Ce qu’il y a d’exceptionnel, ici, au-delà de l’immensité du patrimoine culturel et de la force poétique du lieu, c’est qu’il existe une forme particulière d’assimilation naturelle, très facile, et qui solidifie l’identité montmartroise. En Camargue, 30 ans après votre installation, vous serez toujours un étranger. À Montmartre, on peut devenir montmartrois avec une aisance surprenante ». Installé sur les hauteurs du Tertre, entre norvins et St-Rustique, Rémy Sautet ne cesse d’apprécier ce village sans pareil. Sa rencontre (posthume) avec Georges Brassens, lui qui n’avait rien d’un « Brassensiste » fanatique, semble avoir été programmée : son premier

de ses débuts. Tout a commencé à l’occasion des vingt ans ans de la disparition du chanteur poète : Rémy décida de rencontrer et filmer, non sans un soupçon d’ironie, ces adorateurs au regard christique qui se réunissent toujours

à Sète à la mémoire du grand homme… Puis ce fut le succès de son film « en bateau avec Georges Brassens », en version 30 minutes – où le bateau de Georges prend la parole et raconte sa vie…avec son capitaine – diffusé le 12 avril 2012 au cours d’un direct de Thalassa, à Sète. La version longue (52’) fut diffusée quelques mois plus tard, le 30 novembre, toujours dans le magazine Thalassa, sur France 3. Peu à peu, Rémi rencontre le « premier cercle » de Georges : son secrétaire et bras droit, surnommé Gibraltar, et son ami Lolo, le braconnier insulaire de l’étang de Thau. Il noue alors une amitié sincère avec Lolo, sorte de poète à l’état sauvage, frère des animaux, un peu chaman, un peu Robinson. Alors qu’ils discutent, un matin, une corneille sauvage se pose près d’eux, puis s’approche de Lolo et saute sur son épaule, à la surprise de Rémi. Très vite, elle se trouve apprivoisée et, durant trois semaines, Rémi retrouvera son ami œuvrant à ses occupations avec la corneille devenue familière perchée sur l’épaule. Lolo ne s’en étonne pas, faisant simplement remarquer : « Je me demande qui vient me rendre visite… ». La phrase intrigue Rémy. Puis la corneille reprend

En bateau avec Georges

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Les bois anciens sauvés et répertoriés, qui représentent environ 70% du bateau complet, y compris la cabine restée intègre, ont servi de base à la création d’œuvres inspirées par l’univers du poète à Rémi Sautet, et réalisées par le plasticien sur métal Fabien Docet.

sa route voyageuse. quelques jours plus tard, Rémy est rentré à Paris, et Gibraltar l’appelle pour lui signaler qu’il vient juste de retrouver douze boîtes d’images inédites, de vieux films amateurs tournés par Georges ou ses copains avec une petite caméra, dans les années 50. Rémi, qui pense pouvoir intégrer des séquences au film qu’il prépare, se rend impasse Florimont, dans le premier domicile parisien de Brassens (en fait

à lui comme une évidence. Lui qui avait convaincu le neveu de Georges de faire restaurer le bateau avec lequel le poète aimait naviguer, apprend que son piteux état exige une reconstruction complète, et qu’en conséquence, toutes les anciennes pièces de bois du vieux rafiot sont condamnées à disparaître… Une idée lui vient… Mais racontons d’abord l’histoire de ce bateau, qui fut un peu celui des Copains d’abord.

cabine à hublots, que Georges baptise le « GYSS », anagramme de Georges, Yves, son beau frère, sa sœur Simone et son neveu Serge. Le Gyss restera son bateau toute sa vie. Chaque fois que Brassens vient à Sète, ce bateau lui permet d’échapper

à ses admirateurs pour des balades en bande ou solitaire, modestes navigations sur l’étang de Thau jusqu’à l’îlot de Roucairol ou sur l’autre rive, au cabanon de son ami Lolo, pêcheur et braconnier. Vingt ans ans après la disparition du chanteur, en 2001,

LE BATEAU DE GEORGES…

chez ses amis Jeanne et Marcel), où habite toujours le vieux fidèle. Rémi ouvre aussitôt un boîtier de film, déroule la première partie de la bande vers la lumière : la première image qu’il aperçoit montre Georges Brassens torse nu, portant sur l’épaule une superbe corneille… Dès lors, après un tel signe, un si singulier message, un nouveau film sur Brassens s’impose

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en 1954, Georges Brassens passe commande au chantier Aversa, à Sète, d’un petit bateau qu’il baptise Le « Sauve qui peut ». Il se révèle trop petit pour embarquer les copains, et André Aversa, patron du chantier, lui construit en 1956 une barque marseillaise de sept mètres, nantie d’une

Le GYSS

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Exposition permanente des œuvres de

Viola Schiviz et

Midani M’Barki Sur rendez-vous 59 bis, rue du Mont-Cenis 75018 Paris Tél. : 06 78 78 90 84

4, place du Tertre - 75018 Paris Tél. : 01 46 06 71 73 www.cadet-de-gascogne.com

son neveu et héritier, Serge Cazzani, emmène le bateau au chantier naval de Marseillan, au bord de l’étang de Thau, pour une restauration complète, filmée régulièrement par le documentariste Rémi Sautet. A la demande du cinéaste, les vieux bois démontés du bateau seront conservés au lieu d’être brûlés comme il est pratiqué habituellement. S’impose alors à Rémi l’idée d’un projet d’installation artistique utilisant le matériau de ces vieux bois, qui aurait pour thème l’univers poétique de Georges Brassens symbolisé par son bateau. Il propose à son ami le grand peintre Pierre François, pionnier du Land Art, et qui, par ailleurs, a bien connu Georges, de peindre sur ces bois démontés du bateau. Pierre François commence à travailler en plein air au bord du Thau sur un concept d’exposition, se servant de grands bordés comme de totems, quand il disparaît brutalement en 2007. Pendant ce temps, le nouveau « Gyss », flambant neuf, est remis à l’eau et retourne à sa place dans le canal de Sète… mais il ne lui reste rien des bois d’origine… Remi reprend son projet originel d’installations artistiques, qui sont réalisées dans un atelier de métallurgie à Saumur à partir des anciennes pièces du bateau de Brassens : chaque pièce, mise en scène par lui-même et Fabien Docet, un plasticien sur métal, a pour titre quelques mots d’une chanson, gravés en creux dans le métal – par exemples « on aurait dit les sémaphores... », (Les Copains d’abord), « Tout à coup dans l’espace... » (Les oiseaux de passage), ou « Je me déguise en cachalot » (Comme une sœur). Sur cette dernière pièce, une fente permet de voir des apparitions d’images fugaces, qu’il faut savoir attendre… Au total,

ce seront de 20 à 30 pièces, comme autant de mises en scène métalliques autour des bois, dont des bordées de 3,50 mètres de long, œuvres pétries de poésie, de spiritualité et de grâce artistique. La première exposition aura lieu fin avril 2015, à Vaison la Romaine, dans un superbe lieu, à l’occasion du festival Brassens. « Je ne pense pas être devenu un « Brassensiste » même si je le tiens pour un grand poète – confie Remi Sautet – Faire un film pendant dix ans sur quelqu’un qu’on n’a pas connu, c’est en premier lieu restituer l’absence, le vide… Et c’est paradoxal car aujourd’hui, pour moi, Georges est devenu un familier, presque un parent. Il accompagne ma vie… » A cet instant, la voix réconfortante du poète surgit de l’ordinateur à l’autre bout de la pièce… Je marque un temps de surprise. « Oui, c’est souvent comme cela, il se manifeste gentiment… » Alors, à quand une exposition Brassens à Montmartre, lieu de ses débuts artistiques, avec projection des films, et mises en scène de ces superbes installations artistiques ? La Butte n’est-elle pas est une île des airs où accostent et se mêlent les visibles et les invisibles, un fascinant terrain de jeu pour les ombres et les bateaux fantômes, un atoll d’éternel retour propice aux rémanences poétiques ? Jean-Manuel Gabert « Artisan vidéo », Remi Sautet propose des objets-vidéo d’une minute, sortes de spots de bienvenue, présentations audiovisuelles d’entreprises et de personnes destinés au web. Pour toute information, tapez « Une minute à vous » pour rejoindre son blog. remisautet@gmail.com

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ParOLeS et mUSiqUe

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AnnICK CISARUK & DAVID VENITUCCI La voix et la musique

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l’on peut dire d’une chanteuse qu’elle ne ressemble à aucune autre, c’est d’Annick Cisaruk dont il s’agit. Si l’on peut dire d’un accordéoniste qu’il vit ses musiques et que son talent est mis au service de sa ferveur, c’est de David Venitucci dont je vous parle. Ils nous ont proposé, tous les lundis, du 13 octobre au 8 décembre 2014, un concert transcendant l’œuvre de Léo Ferré, intitulé: NE CHANTEZ PAS L’AMOUR ! Pourtant, ils ne suivent nullement ce conseil impératif car l’amour, ils nous l’offrent sur un plateau, celui du « Mélange des genres », un lieu confidentiel et chaleureux, un écrin pour ce couple d’artistes imprégnés de leur sujet. J.J. Sacquet i

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où la conscription a, parait-il, disparu, quand un retour au patriotisme justifierait les engagements de la France dans des conflits qui ne la concernent pas et conforterait la stature d’homme d’état de son courageux président… A l’heure où l’effet magique de l’anniversaire du début de la guerre de 14/18 est fêté avec les images fortes des actualités de l’époque montrant de souriants « pioupious » appelés pour sauver leur Mère Patrie et embarquant vers le front dans des trains bondés… mais la fleur au fusil, laissant sur le quai femmes et enfants persuadés que l’héroïsme de leurs maris, leurs pères, aurait bien vite raison de ces teutons maladroits et idiots… nos glorieux militaires ignoraient encore que c’est vers une inexorable descente aux enfers que ces trains les conduisaient et qu’ils seraient bientôt enterrés vivants dans ces tranchées qui devaient les rendre invulnérables, aux dires de leurs chefs plastronnant devant les caméras à manivelles et se perdant en dithyrambes sur le génie militaire français. Pourtant, au fil des jours, des

http://annickcisaruk.wix.com/ annick-cisaruk actu.annickcisaruk@gmail.com Le MéLAnGe DeS GenReS 44, Boulevard Voltaire, 75011 PARIS Métro oberkampf Réservations : 01 82 01 65 99

l’heure

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MUTINS mois, des années, le doute s’est insinué dans l’esprit des fiers guerriers : la cynique arrogance de leurs généraux n’atténue pas leurs souffrances… et les mutins apparaissent. Leur refus de la guerre, qui les a menés en grand nombre à être exécutés pour l’exemple, des artistes l’ont chanté les 17 et 18 novembre dans le cadre du 20ème Théâtre, dans un hymne à la liberté et à la vie. Serge Utgé Royo, accompagné par Léo nissim au piano et Jean My Truong à la batterie, a ouvert le spectacle et présenté ses amis par la voix d’Annik Roux : nathalie Solence, accompagnée à la guitare par Claude Gaisne, Frasiak, Bernard

Joyet avec, au piano, nathalie Miravette. Le deuxième soir : Francesca Solleville, Jérémie Bosson et Michel Bulher, ces artistes de talent présentés eux aussi par Annick Roux sur des textes qu’elle avait sélectionnés elle-même avec une grande justesse. Le 19 novembre, dans la même salle, l’association 24 Août 1944* a commémoré la participation des antifascistes à la Libération de Paris : « La nueve », 9ème Compagnie du régiment de marche du Tchad, qui faisait partie de la 2ème division blindée, plus connue sous le nom de Division Leclerc. Le principal fait d’armes étant que les hommes de la nueve

ont été la première troupe « française » à entrer dans Paris pour sa libération au soir du 24 Août 1944, avec des blindés portant les noms des grandes batailles de la guerre d’espagne : Madrid, Guernica, Teruel, Guadalajara, Brunete, ebro, Santander… Les « Paroles de la nueve » extraites du témoignage de ces hommes, ont été recueillis par e. Mesquida, (traduction par Serge Utgé Royo) sous le titre : La Nueve, 24 Août 1944 : ces républicains espagnols qui ont libéré Paris (ouvrage paru aux éditions du Cherche Midi). J.J. Sacquet *http://www.24-aout-1944.org

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art POétiqUe

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« CHANSONS DE MONTMARTRE »

Le noUVeAU ReCUeIL DU PoèTe GIoVAnnI DoToLI, AVeC DeS ILLUSTRATIonS De MIDAnI

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dotoli, le plus parisien des Italiens, déjà auteur, entre autres, de deux livres de poèmes sur Paris (Paris Poème, 2000, Schena, traduit en catalan et en japonais, avec des illustrations de François Chapuis, et Paris en quatrains, 2006, paru aux éditions Lanore), s’apprête à faire paraître en cette fin d’année un nouveau recueil de poèmes dédiés cette fois au seul « village » de la Butte, et intitulé simplement Chansons de Montmartre. ioVanni

Belle surprise : le livre est illustré par 26 superbes dessins du directeur bien aimé de Paris-Montmartre, le peintre Midani M’Barki. Il va paraître chez l’éditeur Thierry Sajat. Le jeune et brillant compositeur français étienne Champollion a déjà mis en musique quelques poèmes tirés de Chansons de Montmartre.

Voici un extrait de l’introduction de ce recueil de poèmes très attendu, dont la parution est programmée pour noël : Tout change, mais à Montmartre rien ne change. Le temps y est passé-présentfutur : donc constamment le présent. Ce n’est pas un sommeil hypnotique. C’est la vie qui va, avec ses surprises et ses révélations, ses angoisses et quelques belles joies. Montmartre est la porte de l’enfance et le seuil des songes. Je les franchis en souriant, en m’offrant dans ses bras. (…) Quels frissons, face à la vie et aux lieux de Montmartre ! Et puis y habitent quatre de mes meilleurs amis − par ordre alphabétique : Linda Bastide, Yves Bonnefoy, Danièle Morvan, Alain Rey. (…) Comme pour Georges Perec, Paris c’est « ma ville ». Au centre de sa

topographie réelle ou imaginaire, il y a Montmartre, avec sa Butte, qui s’envole tout droit au ciel. Montmartre est le haut-lieu de ma mémoire, que je grimpe vers l’Azur, et l’Idéal. »

GIOVANNI DOTOLI

CHANSONS DE MONTMARTRE

Illustrations MIDANI

EMMANUEL DEPOIX

CHAnTe eT JoUe BeRnARD DIMeY

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u Théâtre des Trois Baudets où flottait, ce soir-là, le souvenir des programmations de Jacques Canetti…et à l’occasion de la Fête des Vendanges, le 9 octobre 2014, il m’a été donné de voir et d’entendre le magnifique spectacle consacré au poète Bernard Dimey par emmanuel Depoix qui nous a montré, à cette occasion, l’étendue de son grand talent. Il est vrai qu’être comédien, musicien, chanteur et compositeur prédispose à une approche particulière de l’œuvre de Dimey magnifiée par

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l’osmose d’un esprit fraternel. Les textes, choisis avec la complicité d’Yvette Cathiard, ne sont pas ceux trop souvent entendus chez les diseurs habituels du poète. L’interprétation extraordinaire des Enfants d’Attila* par Depoix est un exemple de maîtrise, de justesse et de concentration qui donnent à ce texte une force incroyable que je n’avais jusqu’alors ressentie que par la voix de Bernard Dimey lui-même. Puis vint Si tu me payes un verre, interprété en son temps par Serge Reggiani sur une

musique de Cris Carol, bref, tant de textes différents mais liés les uns aux autres par l’amour et la compréhension de l’œuvre. Je souhaite ardemment que le spectacle donné ce soir-là se reproduise en d’autres lieux… et qu’il vous soit possible d’y assister. J.J. Sacquet

*Passe actuellement sur You Tube L’eqUIPAGe 42 ter, avenue du gros peuplier 93600 Aulnay S/s Bois 01 48 69 90 97 contact : equipage@gmail.com

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JEAN-PIERRE SAVELLI

Le CHAnTeUR De CHARMe De CeS DAMeS… Peter et Sloane, c’est bien fini !

InTeRVIeW Alexandra Cerdan : Vous avez connu plusieurs succès, dont un titre que les Français ne sont pas prêts d’oublier, avec le duo Peter & Sloane : Besoin de rien, envie de toi en 1984. Depuis, que s’est-il passé ? Jean-Pierre Savelli : Le duo est bel et bien fini. J’y ai mis un terme définitif, il y a deux ans. C’est un peu comme un divorce dans un couple : j’avais besoin de tout… surtout de retrouver mon indépendance artistique. Par contre, je continue de chanter ce tube, mais seul. Il y a eu aussi les tournées un peu partout, en France et ailleurs, le cinéma et les nouvelles chansons – la création d’un spectacle pour enfants Le Chevalier de cristal, mon dernier album Entre jazzy et ballades, et les deux nouveau CD Les années 80 et Sans rien dire. A.C : La voix « off » du Moulin Rouge, dans la revue Féerie, c’est vous. Vous prêtez votre voix au danseur, qui chante en play-back. que ressentez-vous face à cette mise en scène ?

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y a des chanteurs qui ont un « je ne sais quoi » en plus, qui fait d’eux de vrais crooners. De sa terre natale, Toulon, Jean-Pierre Savelli s’est éloigné pour « monter à Paris ». Il est alors repéré par Michel Legrand, qui le choisit pour interpréter La Chanson du prince dans le film de Jacques Demy, Peau d’âne. Sur cette lancée naîtra un premier 45T dont le titre Un goût de soleil, de pomme et de miel devient le tube de l’été 1972 et remporte le grand prix de la Rose d’or d’Antibes. Sa carrière démarre fort. Il se produit en première partie de Claude François, puis de Serge Lama. en 1973, Jean-Pierre Savelli intègre la troupe de la première comédie musicale opéra-rock La Révolution l

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Française, signée par Claude-Michel Schönberg et Raymond Jeannot. Les enfants ont bien connu sa voix et pour cause : JeanPierre est l’interprète des génériques de séries culte du petit écran comme Goldorak, Albator, Il était une fois… l’espace, etc. en 1984, la France entière tombera amoureuse du duo Peter & Sloane, bercée par le titre Besoin de rien envie de toi. C’est un énorme succès : plus de deux millions d’exemplaires vendus, et neuf semaines au top du Top 50 (hit parade télévisé). Son dernier double album Entre Jazzy & Ballades est un bijou comprenant 33 chansons. Il émane de cet album une vraie générosité musicale et vocale. en un mot : excellent !

J-P.S : C’est vrai que c’est toujours un peu frustrant de prêter sa voix… Mais cela ne me gène pas, ça fait partie du métier. Pour la création de la nouvelle revue du Moulin Rouge, il y a 14 ans, le compositeur Pierre Porte a pensé à moi pour l’aider à trouver les voix chantées. Après la sélection artistique, j’ai été choisi pour donner ma voix au danseur. A.C : L’industrie du disque a bien changé. quel est votre avis sur cette évolution ? J-P.S : Cela fait des années que j’entends ce discours : le disque ne marche plus, on ne vend plus de disques, etc. Pourtant, quand on voit le score de vente de certains chanteurs (-euses) français... Maintenant, c’est la cassette à bande magnétique audio qui revient à la mode… Mais il est vrai que le métier a changé, il faut s’adapter. J’ai produit moi-même mon nouvel album Entre jazzy & ballades, je n’ai pas eu besoin « d’eux ». A.C : Pensez-vous que les directeurs artistiques sont à leur place ? J-P.S : Pas toujours. Ils ont un peu tous le même discours mais ce n’est pas de leur faute. De nos jours, un directeur artistique a moins de pouvoir.

A.C : Vous avez plusieurs activités, nous n’en connaissons qu’une. Pouvez-vous nous révéler les autres ? J-P.S : J’exerce aussi le métier de producteur. J’ai ouvert une société intitulée « Minuit 10 Productions » : ainsi, je peux produire des spectacles pour enfants, sortir aussi des CD de nouveaux artistes. A.C : Beaucoup de femmes sont folles de votre voix et votre physique. elles vous voient comme un chanteur de charme. qu’avez-vous envie de leur répondre ? J-P.S : elles ont raison (rires) ! elles viennent souvent me voir après les galas pour me féliciter sur le choix de mes chansons du dernier album ou tout simplement pour me voir de près et pour me demander une dédicace. A.C. : quels sont vos styles musicaux ? J-P.S : Concernant la musique, mes goûts sont très larges. A.C : que pensez-vous des réformes concernant les intermittents du spectacle ? J-P.S : Cela fait longtemps que je ne suis plus intermittent du spectacle. quand je vois que certains grands artistes, chanteurs ou comédiens, perçoivent d’énormes cachets et qu’après ils bénéficient encore de cette allocation, je trouve ça scandaleux. Il y a aussi le problème de l’abus du statut d’intermittent du spectacle, qui est accordé un peu à n’importe qui – parfois des personnes qui n’ont absolument rien à voir avec le spectacle… A.C : L’ambiance dans les discothèques a aussi changé. Depuis de nombreuses années, la jeunesse ne danse plus sur des slows. Le romantisme a-t-il disparu ? J-P.S : oui, c’est vrai ! C’était un endroit magique pour ça, il y avait la série des slows. Peut-être bien que la jeunesse apprécierait son retour… Alexandra Cerdan www.minuit10production.com facebook : Jean-Pierre Savelli

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PRenDRe L’AIR AVeC LeS « CHAnSonS en VoL » De CLAIRE DANJOU

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e 14 novembre 2014, dans le cadre du Point Bar*, rue Championnet, Claire Danjou a présenté son nouveau C.D. intitulé De l’huile sur le fauve à des spectateurs venus nombreux : la grande majorité du public découvrait cette artiste qui se produit principalement sur la région lilloise, la Belgique, ainsi que dans différents festivals, son spectacle s’adressant à un large public passionné par ses chansons à textes et à rythmes… Sur des paroles de nicolas Daquin, Michel Leleu, Boris Lanneau, Jean-Jacques Sacquet (encore lui !), et sur ses propres musiques en

collaboration avec nicolas Daquin, Vincent Legrand et Zosime etienne, ce dernier étant aussi son pianiste talentueux et complice qui fait la part belle au groove et à l’émotion. Claire nous entraîne dans un tourbillon de chansons, tour à tour réalistes, coquines ou engagées pour ce récital d’une durée d’ 1h20 qui semble très court grâce à sa présence dynamique. J.J. Sacquet Informations sur les prochains concerts : clairedanjou@gmail.com www.clairedanjou.com

POINT BAR 99, rue Championnet 75018 PARIS point_bar18@hotmail.fr tél : 09 51 91 12 67 fax : 09 56 91 12 67

PRUNE LICHTLÉ

SeULe en SCène AVeC « SA SAGAn » AU THéâTRe DU PeTIT GYMnASe

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près un franc succès au théâtre du Lucernaire puis au Festival d’Avignon, depuis mi-novembre, voici Prune Lichtlé, notre artiste montmartroise, au théâtre du petit Gymnase. Comédienne et metteur en scène, elle a créé un spectacle d’après des réponses, des répliques, des interviews, des textes autobiographiques et des épisodes de la vie de Françoise Sagan. Prune a craqué pour « ce charmant petit monstre » et nous offre un portrait inédit, tendre, sensible, soutenu par une mise en scène astucieusement présentée. Seule en scène, sans imiter Sagan, elle réussit la prouesse de la réinventer avec des morceaux de ses pensées et de sa vie pour aboutir à une belle rencontre émouvante directe. Sans singer les tics de la romancière, elle fait passer le souffle de sa légèreté comme de sa gravité désabusée. Un montage subtil qui mêle sa façon de parler d’elle à contre cœur et le fait de se

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livrer totalement. Un monologue de conversations devant la mer ou au cœur de la nuit. Prune conjugue le professionnalisme, l’émotion, l’humour, la mélancolie dans une composition qui nous enchante. qu’elle soit allongée avec nonchalance, assise à un bureau ou au creux de la solitude, elle reste malicieuse, espiègle, attachante. Avec subtilité, elle incarne aussi bien l’élégance de son personnage que son anti conformisme sur fond d’excès ; le jeu, l’alcool, la drogue, les relations sulfureuses. Fait rare, elle a été adoubée pour son spectacle par le fils de Françoise Sagan : Denis Westhoff, pourtant soucieux de préserver l’image de sa mère. Il lui a apporté soutien et informations inédites. A 35 ans, Prune affiche bientôt 20 ans de théâtre. Ses parents, artistes du cinéma d’auteur, l’ont baignée dans une atmosphère de tendresse. La petite fille se révèle une bonne élève, peu disciplinée car surtout attirée

par la liberté et le spectacle ; une sale gosse pleine de talent et d’énergie. elle fait l’école du cirque Fratellini puis les cours d’art dramatique de Daniel Berlioux. Attirée par la mise en scène, très tôt elle adapte et met en scène La Femme et le Pantin de Pierre Louys, puis ce sont des longs métrages, des séries télévisées en particulier des polars. S’enchainent ensuite des mises en scène au Café de la Gare, au théâtre Michel Galabru et beaucoup d’autres. Avec Ma Sagan, on nous parle d’écriture, d’amour, de solitude. on vibre dans un beau tête à tête entre un auteur célébrissime et une comédienne dans la plénitude de son talent. Une performance en solo à saluer. Marie-France Coquard

Ma Sagan THéâTRe DU PeTIT GYMnASe 35, boulevard de Bonne nouvelle Paris Xe Avec Prune Lichtlé (Création Prune Lichtlé) Collaboration artistique : Denis Westhoff Soutien de l’association : Françoise Sagan

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Musique Guy Bƒ ART Ð Arrangements Roger POULY Piano Delphine GUILLAUD CrŽ ation sonore Jean-Luc RISTORD ChorŽ graphies Elliot JENICOT CrŽ ation Lumi• res Denis KORANSKY Photos du spectacle Emilie Brouchon Affiche : MarJac

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LA CARTe De TeMPS, D’APRèS Une noUVeLLe De MARCeL AYMé

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a Carte de Temps s’inspire de La Carte, une nouvelle extraite du célèbre recueil de Marcel Aymé Le Passe-Muraille, publié en 1943, adaptée par Marie-Thérèse Roy et mise en scène par Véronique Vella, sociétaire de la Comédie-Française… Les chansons, qui donnent un petit air comédie musicale à la représentation, sont de Marcel Aymé, mises en musique par Guy Béart et réorchestrées par Roger Pouly. Ancrée dans la réalité quotidienne au début, la situation se fissure et laisse entrevoir un monde aux résonances de science-fiction teintée de fantastique, sans cesser de faire écho à notre époque, grâce au talent de Marie-Thérèse Roy. Un gouvernement a trouvé LA formule pour lutter contre le chômage : instaurer une Carte de Temps autorisant un certain nombre de jours de vie mensuels à chacun, que l’administration a calculé en fonction de l’utilité de sa fonction dans la société… Voilà donc les citoyens, vivants la moitié du temps, et l’autre

imparti, le citoyen est plongé dans le néant, laissant sa place à un autre : le système du temps partagé en quelque sorte ! Du Marcel Aymé à l’état pur… Pas de décors, seulement du son, des sons, pour « faire décor », la musique et les bruits : celui de la machine à « trapons », nécessaires à l’économie du pays, ceux de l’administration compliquée et paperassière qui moitié, plongés dans le néant. pèse sur les citoyens (pure De l’instant où une population science-fiction, évidemment), n’existe que la moitié du temps, ceux de la brigade « anti-poésie » c’est mathématique, la courbe qui traque les rimeurs qui sordu chômage s’inverse : il tiraient du cadre imposé par suffisait d’y penser ! (Reste à l’état… ATTACHƒ DE PRESSE espérer qu’aucun Vincenttechnocrate SERREAU Aux prises avec cette « machiou Conseiller du Palais n’ira nerie » : un petit employé scru01.42.61.18.00 s’égarer parmi les spectateurs puleux et psychorigide, sa sœur 06.07.63.69.83 du Théâtre essaïon…) Les rebelle et amoureuse d’un de www.vincent-presse.com artistes, comme on s’en doute, ces poètes-graine de terroriste, sont les moins bien lotis : ils et une charmante pickpocket n’ont plus que deux jours à vivre qui arrondit ses fins de mois en par mois… piquant les portefeuilles. Une fois passé son temps Avec ces trois comédiens chan-

THƒ å TRE ESSAì ON 6 rue Pierre-au-lard 75004 Ð Paris 01.42.78.46.42 M¡ H™ tel de Ville/Rambuteau

PIZZeRIA MAnCInI : ICI, ÇA Se PASSe en FAMILLe !

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’est entre pâtes et pizzas que vous accueillent Anna et Domenico. Grâce à la fratrie Mancini, originaire de naples, plus précisément de Cassino. C’est un peu l’Italie à Montmartre et le plaisir de déjeuner ou de dîner dans une pizzéria authentique au pied du Sacré-Cœur. Le cadre est chaleureux et convivial. Une fois installé confortablement, une coupe de bienvenue

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teurs, on passe de l’absurde couleur Kafka, au film noir et au cabaret burlesque, en passant par la comédie musicale… C’est vif, piquant, enthousiasmant, à l’image des interprètes, qui font talentueusement passer dans notre « post modernité » l’infinie et salvatrice ironie du Montmartrois Marcel Aymé… InFoS & RéSeRVATIon Théâtre L’Essaïon 6 rue Pierre au Lard 75004 Paris www.essaion.com Jusqu’au 15 janvier : Les lundi et mardi, à 19h30 Réservations : 01 42 78 46 42

choix des « vins Bio » sélectionnés par Yannick, le sommelier maison. Les végétariens trouveront aussi un menu adapté à leur exigence. Domenico veille sur les fourneaux, les pizzas et les viandes qui sont d’une qualité gustative exceptionnelle. La direction met à votre disposition le restaurant pour vos anniversaires, repas d’affaires, soirée privée, etc. (capacité 35 personnes). A. Cerdan

« Prosecco » (champagne italien et crème de griottes) vous est offerte. Commandez et vous serez servi, en toute simplicité. La carte du menu vous laisse un large choix : les entrées, les plats, sans oublier les desserts faits maison. Le café gourmand est un régal, quant aux bonnes glaces italiennes, elles sont fabriquées artisanalement. L’ensemble est magnifié par la délicatesse du

Pizzéria Mancini 20, rue Bachelet – 75018 Paris Du lundi au samedi de : 12:00/14:30 – 19:00/23:00 Réservations : 01 42 23 40 07 http://pizzeriamancini.fr et sur Facebook

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JACqUeS WeBeR

« LA PLUS BeLLe CHoSe DU MonDe, C’eST D’ÊTRe en VIe » PAR MICHÈLE CLARY

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CTEUR,

comédien, réalisateur et scénariste, Jacques Weber est un « monstre sacré » qui nous éblouit autant au cinéma qu’au théâtre. Prix d’excellence du Conservatoire national, il mène depuis les années 1970 une riche carrière au théâtre, au cinéma et à la télévision. Acteur pour Costa-Gavras, Yves Boisset ou Philippe Labro, ses interprétations de Cyrano de Bergerac de Jean-Paul Rappeneau, Ruy Blas, Le comte de Monte-Cristo, Bel ami… sont inoubliables. Depuis le 25 novembre, il joue Gustave au théâtre de l’Atelier, pour 30 représentations exceptionnelles. L’auteur, Arnaud Bédouet, s’est inspiré pour le texte de la correspondance de Gustave Flaubert. Jacques Weber, à nouveau seul en scène, nous emporte dans un flamboiement de génie.

Michèle Clary : Pourquoi aimez-vous l’auteur de Mme Bovary ? Jacques Weber : Les mots de Flaubert sont de grosses gourmandises. Le plaisir de les dire, sans autres considérations de sens, demeure infini. Je les connais par cœur, je les goûte, je les mâche, je les déguste. Un délice ! Flaubert, c’est « un anarchiste dans un corps de bourgeois ». Un texte d’actualité qui explose toute forme de conformisme et les visions étriquées. Une bourrasque qui emporte tout sur son passage ! MC : Vous venez de publier J’aurais aimé être un rebelle avec Caroline Glorion. Mais « rebelle », ne l’êtes-vous pas déjà ? Car quel comédien, à part vous, oserait refuser le prestige d’entrer à la Comédie Française, après l’obtention du prix d’excellence du Conservatoire national ? Jacques Weber : Ce n’est pas être un rebelle, cela, c’est une toute petite rébellion. J’entends par rebelles ces grands noms qui ont fait bouger l’histoire : Ghandi, De Gaulle, Gisèle Halimi, Simone Veil…

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MC : Comment votre passion pour le théâtre est-elle née ? Jacques Weber : on ne sait jamais vraiment quand ça commence et le jeu de la mémoire fait que, d’un seul coup, il vient un point de fixation. Ce point de fixation, pour moi, c’est une représentation, la première à laquelle j’assiste : L’Avare à la Comédie Française. Un homme me surprend dans cette pièce, et ce n’est pas Harpagon – c’est d’ailleurs tout à fait signifiant – mais le « Deux ex machina », l’homme qui résout tous les problèmes à la fin. Un petit rôle tenu par un monstre de la Comédie Française, qui joue avec une telle maestria que je suis ébloui ! Il se nomme Henri Rolland, un très grand acteur de l’époque. et deux heures plus tard, dans la chambre que je partage avec mon frère, je m’écrie : « Bernard, c’est sûr, c’est décidé, je ferai du théâtre ! » A partir de là, cela ne m’a plus quitté… MC : Le talent tient-il du registre de l’inné ? Jacques Weber : Je vais vous répondre par la phrase de Jacques Brel : « 1% de talent et 99 % de travail », ou « Le talent fait ce qu’il veut, le génie ce qu’il peut. » Le génie, on ne sait jamais si on en a. Un individu ne nait pas grand homme ! Je ne crois pas. Ce sont les circonstances qui le composent. De gaulle ne savait pas qu’il deviendrait un grand homme ! Il aurait pu passer pour un fou furieux comme il y en eut plusieurs. Ils sont partis en disant « Je vais résister »… Ceux qui d’évidence possèdent un don, ont le devoir et l’obligation de travailler. L’inné n’est rien s’il n’y pas de règles. MC : où puisez-vous cette énergie exceptionnelle ? Jacques Weber : Brel était un exemple de sur-énergie. en ce moment, les gens qui s’occupent d’ebola font des journées de vingt heures, dans des conditions monstrueuses de souffrance. Ils ont peur de mourir de fatigue, de tomber d’épuisement devant des gens qui eux sont en train de mourir… Parlant d’énergie, tout est relatif.

en ce qui me concerne, je répète calmement. Ma journée est dépendante de ce rendez-vous d’une heure et demie sur scène. Je suis un peu comme les joueurs de football, à la différence qu’ils ne jouent pas tous les jours ! D’abord ils ont 25 ou 26 ans, et moi j’en ai 65 ! La plupart des gens sont très étonnés de ces « performances » théâtrales. C’est un rythme que j’ai soutenu depuis des années au cinéma et au théâtre. Il y a chez moi une sensation très curieuse, je pense à la chanson de Johnny Hallyday : « J’ai oublié de vivre »… J’ai l’impression que c’est peut être cet oubli de vivre toute la journée qui donne une « sur envie » de vivre quand je rentre en scène. MC : Vous sentez-vous bien dans la réalité d’aujourd’hui ? Jacques Weber : Je suis quelqu’un qui fuit toujours à grands pas la réalité… et ce monde archi faux qui est complètement archi faux pour être archi vrai – je peux dire que c’est là ou je me sens le mieux : sur la scène de théâtre. MC : Un souvenir merveilleux de votre vie d’artiste ? Jacques Weber : Ah, il y en a tellement !... La grande générale de Cyrano de Bergerac reste un moment inoubliable pour moi ! J’étais en pleine forme. Sur un rêve d’enfant, j’ai vécu un triomphe comme il en existe rarement. Pour la dernière de Cyrano… Ils m’avaient réservé une surprise. Personne ne m’avait envoyé de fleurs, ni de télégrammes… Chacun s’était donné le mot pour faire du salut quelque chose d’inouï ! Je me suis trouvé seul sur scène et je ne sais pas comment ça s’est passé… Tout le monde est revenu avec des bouquets de fleurs, des fleurs tombaient des cintres… Des filles arrivaient avec des bouquets de violettes sur la scène. Cela a duré 40 ou 50 minutes ! C’était complètement fou ! J’étais épuisé… Je n’avais plus de voix, plus rien… Mais c’était beau. Un grand moment d’émotion.

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Jacques Weber J’aurais aimé être un rebelle Aux Presses de la Renaissance

Toute sa vie, Jacques Weber, monument du théâtre français, s’est rêvé comme un rebelle ! Ses grands coups de gueule à la télévision ou sur scène en témoignent, comme lorsqu’il enfonce les portes pour monter des pièces du répertoire et en faire des films pour la télévision.

MC : Racontez-nous quelques grands bonheurs de rencontres professionnelles ? Jacques Weber : Un de ces bonheurs a été de mettre en scène Isabelle Adjani – de jouer avec Gérard Depardieu, Simone Signoret. etre mis en scène par Jeanne Moreau… Voir tourner Mastroianni… Annie Girardot, avec qui j’étais très ami à une époque. Le copinage de conservatoire avec des monstres comme Villeret, Balmer, nathalie Baye. MC : Votre définition du bonheur ? Jacques Weber : Le bonheur représente une promesse… Cette sensation radieuse qui

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vous a totalement intégré au présent, dans le lieu que vous traversez, avec la personne avec laquelle vous vous trouvez… MC : quel message pouvezvous transmettre à nos lecteurs ? Jacques Weber : Il faut rassembler ses forces intérieures… Je dirais coûte que coûte tourner le mal en bien. La plus belle chose du monde, c’est d’être en vie. Il faut combattre ! Toujours combattre ! Propos recueillis par Michèle Clary

GUSTAVE avec Jacques Weber Jusqu’au 31 décembre Théâtre de l’Atelier 1 Place Charles Dullin, 75018Paris Réservations : 01 46 06 49 24

Mais Jacques Weber est surtout un artiste, un poète qui a « horreur du réel » et n’aime rien plus que flâner dans les jardins, s’interroger sur ses convictions avec la sincérité et la générosité qui le caractérisent. Avec Caroline Glorion, réalisatrice qui l’a mis en scène pour la télévision dans « Joseph l’Insoumis » (le fondateur du Mouvement ATD quart Monde), il plonge avec simplicité dans l’enfance, se remémore Gérard Philipe, l’homme du théâtre populaire, et le général de Gaulle, l’homme qui a dit non ; des figures importantes qui ont marqué ses premiers pas dans la vie. Il commente les grands textes qui bousculent et tissent son existence, et raconte avec humilité ses engagements et ce rêve d’être un rebelle.

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artS et LettreS

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LES BÛCHERS De MonTMARTRe à

l’écoute d’un feuilleton « policier » radiophonique complètement déjanté, trois barjots décident de mener leur propre enquête… Jusqu’où les mènera-t-elle ? et le pauvre lecteur, dans quel état finira-t-il ? en apesanteur cérébrale, peut-être… Difficile de résumer un tel Brasil ou Helzapopin littéraire, sinon qu’il fait correspondre l’histoire actuelle du quartier « Montmartre » et le rappel de nombreux événements survenus en europe sous la Renaissance et au XIXe siècle. Ce récit historico-loufoque a été enfanté par l’un des plus savants « barges-poètes » du Montmartre d’aujourd’hui. Sa lecture correspond à une sorte d’expérience chamanique frappée au coin du contre sens et de l’humour barré. Il faut la déconseiller aux âmes sensibles nourries aux proses bestselleresques de supermarché : une désintoxication est conseillée en préalable à toute nouvelle aventure littéraire, surtout lorsqu’elle vous promet, comme celle-ci, une agitation neuronale débridante, stimulante et euphorisante. Rencontre avec un privé un peu louche, un certain Pierre-Luc Inesta, qui prétend en savoir plus sur cette curieuse histoire…

InTeRVIeW J.M. Gabert : C’est quoi, cette nouvelle affaire ? P.L. Inesta : Je vous explique : un beau soir, j’écoute la radio et je tombe sur la diffusion, en direct, de la reconstitution du premier épisode d’un feuilleton. Cela m’a interpellé. JMG : Reconstitution, vous dites ? PLI : Le réalisateur a bien été obligé : tous les enregistrements avaient été dérobés. JMG : Dérobés ? Pour quelles raisons ? PLI : Parce que l’auteur du feuilleton trouvait tout cela très mauvais. Alors, il a repris toutes les bandes magnétiques. en plus, figurez-vous que l’auteur revient à la charge tout au long du feuilleton pour tenter de remettre chaque épisode à son goût. JMG : Comment ça ? Vous voulez dire qu’il intervient... PLI: quand il veut ! Il a planqué des haut-parleurs partout ! De plus, manipulant les acteurs, il détourne toutes les situations. D’entrée, par exemple, il profite de l’entrée de Charles VIII à Rome à la tête de 2500 cavaliers et de toute son armée, de toute cette confusion dans le studio, pour que les trois grands rôles prennent la tangente : Armand Barbès, César Borgia et un dénommé Berto. JMG : oh, là ! Plus de personnages principaux ? C’est très ennuyeux pour la suite. PLI : Mais le réalisateur a fait appel à trois fins limiers pour les retrouver. JMG : Ah ? Si je comprends, il organise une chasse à l’homme. Il défie l’auteur. PLI : exactement. Seulement c’était sans

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compter sans les représailles de celui-ci : réfugié à Montmartre, il met tout à exécution pour plonger les trois inspecteurs dans d’infernales situations historiques : déluge, manifestations, révolutions, guerres, insurrections, transportations, coup d’état, loi de sûreté générale... Ce fourbe se permet tout ! JMG : Je vois. et, bien évidement, comment l’en empêcher puisque c’est lui qui écrit ? PLI : eh ! C’est ça le problème ! va même jusqu’à écrire n’importe quoi ! Même inventer des chassés-croisés pour qu’Abd el-Kader soit soupçonné d’avoir assassiné Charles VIII, que Saint François Xavier accuse Ledru Rollin d’avoir provoqué la Réforme, ou que le pape Borgia parle avec l’accent marseillais lorsqu’il s’adresse à son fils, César ! JMG : quoi ? Honnêtement, on ne peut pas dire que ce soit un véritable auteur : on voit bien qu’il n’a aucun respect pour la profession ! PLI : Mais respect de rien ! Tenez : non content d’écrire de telles insanités, il fait pire : il impose aux auditeurs, à chaque épisode, le spectacle d’une jeune fille brûlée en place publique ! JMG : Ah, nous y voilà ! Voilà pourquoi ce titre : « Les Bûchers de Montmartre » ! PLI : Hélas, oui ! Pour cela que, chaque jour, il ne nous faut pas perdre le sens des réalités ! nous sommes tous concernés ! Mais regardez, regardez, dans les rues, combien d’arbres sont élagués et même surtout coupés ! JMG : effectivement, je l’ai remarqué, mais... PLI : Remarqué, mais rien vu ! et oui, mon ami ! Vous n’avez pas réalisé que si tant d’arbres ont été sauvagement abattus à Montmartre, c’était uniquement pour alimenter les bûchers de l’auteur ! JMG : Je vois... Je me souviens des terribles saccages au terrain de pétanque, et récemment dans la cité des arts. Révoltant ! PLI : Bah ! quelle bassesse ! encore un écrivain, comme tant d’artistes, qui s’enorgueillit d’être tourmenté et qui cause des dégâts pour se venger ! Bref, fallait réagir ! Dès le départ, on a filé aux Abbesses pour y choper César Borgia. JMG : Ah ? PLI : ouais ! on savait qu’il se rendait à la cour de France, à Chinon, pour se marier. on ne pouvait pas être mieux placé qu’à la terrasse du Chinon pour l’alpaguer. Il y a bien un lien étroit entre les Borgia et la Butte. Mais pour en arriver là, il a fallu être patient... bien écouter le feuilleton, comprendre pourquoi les trois inspecteurs faisaient quelques erreurs, anticiper et se poster au bon endroit pour épingler les suspects avant l’épisode suivant.

Pierre-Luc Inesta La vérité, c’est qu’on n’était pas seuls : bien des habitants ont participé activement – et sans le savoir – à notre enquête. Sans eux, rien de possible ! Avec élyette, Maurice et Roger, Angelo, Jeannot, Ammad, Didier, Ahmed, le Curé de St Jean et tant d’autres, on avait un beau réseau ! JMG : en somme, à l’ancienne, vous avez pris « Le Maquis ». PLI : Bien dit ! on n’était pas là pour rigoler ! et ce n’est pas l’auteur avec sa plume trempée dans l’acide qui allait nous faire peur. on a tant et si bien saboté toutes ses infernales machinations et esquivé ses immondes répliques qu’on a fini par prendre les choses en main. JMG : et l’auteur ? quelle a été sa réaction ? PLI : nulle ! Il s’est retrouvé dans l’impossibilité de terminer son récit. JMG : Ah, bon ? quoique, vu son pitoyable style littéraire, peut-être valait-il mieux. Mais, alors, on ne connaîtra jamais la fin ? PLI : Mais si ! La fin du feuilleton, on s’en est occupé. Tous ensemble. à Montmartre, voyezvous, les rumeurs et les petits potins cavalent plus vite que sur internet. L’avantage, c’est que par un mystérieux système de transmissions, ça devient n’importe quoi ! Parfait ! Les gens font preuve d’imagination. à un moment, il ne reste plus qu’à recueillir toutes ces informations, les admettre comme probables et les mettre par écrit. Voyez que pour mener à bien ce récit jusqu’à sa conclusion, des renforts et des rapports on en avait. Alors, on remercie tout le monde !

Les Bûchers de Montmartre par Pierre-Luc Inesta

(edition edilivre, 284 pages.) Pour lire un extrait, sur Google, cliquez sur Les Bûchers de Montmartre, puis sur Les Bûchers de Montmartre-Edilivre : sous la couverture du bouquin apparaîtra « Lire un extrait ». A commander sur le site « edilivre », et aussi sur « Leslibraires.fr » (un réseau de 113 librairies). en librairies à partir du 15 décembre, et à la FnAC.

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VINCENT

réée aux USA et présentée pour la première fois en europe, cette pièce propose sous une forme originale la plus subtile et sans doute la plus touchante approche de la personnalité complexe de Vincent Van Gogh. Intitulée Vincent, elle a été jouée pour la première fois

à l’âge de trente-sept ans, le peintre mourut dans les bras de Théo. Six mois plus tard, Théo disparaissait à son tour à trentequatre ans, laissant derrière lui son épouse et un bébé. Ayant pris soin de conserver intégralement chacune des lettres que Vincent lui avait écrites, Théo a

De LeonARD nIMoY

célèbre acteur, scénariste, réalisateur – poète, musicien et photographe. Leonard nimoy s’est inspiré de la pièce Van Gogh de Phillip Stevens pour créer Vincent, mais en s’appuyant sur l’exceptionnelle ressource que constituent plus de 500 lettres échangées

abyme, amène les spectateurs d’aujourd’hui à investir la posture et le ressenti de ces personnes venues écouter Théo, à Paris, par une chaude journée d’été, 125 ans auparavant… et Théo est là, face à nous, allant au bout de lui-même pour

g entre Vincent et son frère Théo pendant plus de dix ans : il a su ainsi donner un éclairage unique sur les émotions et les passions qui animaient Vincent et sur sa vision de la vie et de son art qui le tourmentait. « Pendant un certain nombre d’années, confie nimoy, j’ai au VS Theater de Los Angeles étudié ces lettres – 1670 pages en octobre 2012. Accueillie par ont pu être conservées – et j’ai les plus élogieuses critiques découvert que, lors des funéL’auteur de cette pièce remar(Vincent a reçu une note de railles de Vincent, Théo était tel100% sur Bitter Lemons, site de quable est bien connu des spectateurs français pour son rôle de lement submergé par l’émotion critiques de Los Angeles), jouée qu’il fut incapable de pendant 14 semaines s’exprimer. à guichet fermé, elle Le début de ma poursuit depuis une Extrait d’une critique de Philip Brandes, Plus d'info sur www.facebook.com/VincentThePlay pièce se situe une tournée à succès, de parue dans le Los Angeles Times : semaine après la Los Angeles à new « Dans le célèbre tableau Nuit étoilée de Van Gogh, mort de Vincent, York via San Diego. dans une salle de Aujourd’hui, c’est logiune multitude d’étoiles brillent avec ferveur dans conférences, à Paris. quement à Paris que le ciel nocturne au-dessus de Saint-Rémy. Dans Nous sommes début Vincent rend visite, Vincent, actuellement au VS Theater, une seule août 1890. Théo a en s’installant pour étoile brille, mais la lumière semble tout aussi loué cet endroit où un mois au Théâtre intense et fascinante, illuminant les mystères de la il a invité artistes, Ciné 13, à quelques vie du grand peintre... La performance de Richaud amis, et tous ceux pas de l’appartement décrit parfaitement l’attitude intransigeante de désireux de l’écouoù le peintre vécut, Van Gogh. A ne pas manquer. » ter. au contact de ses Ce jour-là, Théo confrères impressioncompte bien pouvoir nistes, une expérience s’exprimer pour initiatique et quasi rendre hommage à la mémoire « Mr. Spock » dans la série Star alchimique de transmutation picde Vincent, son frère bien-aimé, Trek, pour lequel il a reçu trois turale. Il résidait alors rue Lepic, et rendre justice à sa réputanominations aux emmy Awards. chez son frère Théo. tion. » Mais ce qu’on sait moins, c’est C’est en fait sur la Butte, entre C’est ainsi que l’auteur, par que, artiste lui-même, Leonard 1886 et 1888, que Vincent l’effet d’une subtile mise en nimoy est aussi, outre un devint Van Gogh… ainsi constitué un fonds exceptionnel de témoignages sincères, sur lequel la pièce Vincent s’appuie avec son exigence de vérité.

parler de l’autre, son frère, cet artiste solitaire, incomparable, épris d’absolu… qui ne lui cachait rien de ses tourments artistiques. Théo, l’unique personne au monde pour qui le peintre n’avait aucun secret, est incarné (au sens fort du mot) par l’excellent Jean-Michel Richaud*, comédien d’origine française installé aux etats-Unis, dont le talent et la vérité emportent la salle dans une vraie ferveur, tandis qu’une centaine de tableaux de Van Gogh sont projetés sur un grand écran encadré, imprégnant la pièce de l’œuvre monumentale de l’artiste. Un spectacle captivant, balayant les habituels clichés pour restituer au plus vrai le visage de l’artiste. en mars, Vincent sera enfin de retour chez lui, à l’ombre des moulins qu’il a si souvent peints… Jean-Manuel Gabert VINCENT sera joué du 4 mars au 4 avril 2015 au Théâtre Ciné 13 PLUS D’INFO

www.facebook.com/ VincentThePlay

*Jean-Michel Richaud a étudié l’art dramatique à Paris au Conservatoire national, à new York à l’Université de Columbia et à Los Angeles à l’Actors Studio. Sur scène, il a joué entre autres dans Huis Clos, Qui a peur de Virginia Woolf, et à l’écran dans de nombreux films et feuilletons télévisés, (What Just Happened avec Robert Deniro et Sean Penn, Bottle Shock avec Alan Rickman, etc.). Il a doublé plus de 300 films en français, prêtant notamment sa voix à Al Pacino dans l’édition anniversaire de Scarface…

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“ FRANCE - HOLLANDE” ZéRo PARToUT ! nos « Deux ânes », nonagénaires, sont toujours 100% aussi fringants, dopés par les incessants rebondissements de la (très) riche actualité politique de cette rentrée, l’overdose si l’on peut dire. Le titre de la nouvelle revue du Théâtre des Deux ânes « France – Hollande - Zéro partout » résume à lui seul la situation. Sont présents : Jacques Mailhot, Jean Roucas, Michel Guidoni, Jean-Pierre Marville, Florence Brunold et émilieAnne Charlotte. La revue commence avec le talentueux Jacques Mailhot qui nous dresse un incomparable panorama de la politique de ces derniers temps, auquel s’ajoute une étude comparative des présidents de la Vème République… Suit la visite de François Hollande (Jean Roucas) chez le pape (Jean-Pierre Marville). Dans une librairie se rencontrent une cliente à la recherche du livre de Valérie Trierweiler (Florence Brunold, que l’on retrouvera en elizabeth II), mais qui n’ose pas l’avouer, le libraire et une autre cliente qui le possède (émilie-Anne Charlotte, que l’on retrouvera sous les traits de Carla Bruni, est une charmante révélation). Le discours de Marine Le Pen en présence de son père (Jean Roucas, que l’on retrouvera encore en

Manuel Valls, est parfait). Michel Guidoni est toujours un inimitable Sarko. Jean Roucas, avec humour, rend hommage à Jean Amadou, dont c’était la spécialité, en projetant une suite de photographies de nos hommes et femmes politiques, férocement choisies, accompagnées d’extraits de chansons. La revue se termine par une évocation du « Plus grand raté du monde », animé par Jacques Mailhot en Monsieur Loyal, sous les traits de Patrick Sébastien. Tous les chansonniers y participent : Ségolène Royal (Florence Brunold), ex-dompteuse d’éléphants du PS, Michel Sapin (JeanPierre Marville) en illusionniste apparaît sur un air de mambo (mambo sapin !!), Sarkozy et Carla Bruni (Michel Guidoni et émilie Anne-Charlotte) : « nicolas est de retour, alléluia… ». Bref une soirée très enjouée qui vous fera oublier un moment vos soucis. Jean-Paul Bardet Théâtre des 2 Anes 100 boulevard de Clichy 75018 PARIS Tél : 01 46 06 10 64

ZIZE : L’UNIQUE ! one «MISS» SHoW Tout commence en 1974, le concours se déroule en bord de mer et c’est grâce aux intempéries que Zize du Panier est élue Miss. C’était pourtant perdu d’avance, elle n’avait aucune chance de remporter ce titre. Soudain à l’horizon le ciel s’obscurcit, le vent se lève et sur le podium, une averse s’abat. Trempées, les candidates quittent le plateau, sauf une. Celle qui n’a pas peur de se mouiller, c’est Zize. elle devient accidentellement « Miss Pointe Rouge ». Tout le monde a le coup de foudre. Avec un mari jaloux et une famille 100 % Marseillaise, nous découvrons les aventures de cette Miss grande gueule. Sans quitter le fauteuil, Zize nous fait faire un aller et retour Paris/ Marseille en 1h 15 de spectacle. Dans le rôle de Zize et mise en scène par Thierry

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Wilson (ex-transformiste de chez Michou) il personnifiait à la perfection la chanteuse Laam. Puis, il crée le personnage décapant : Zize du Panier. que du rire ! Alexandra Cerdan Jusqu’au 26 décembre 2014 au Théâtre La Cible 62 bis, rue J-B Pigalle -75009 Paris. Réservations : 09.81.39.30.25/Tous les jeudis et vendredis à 21h30./ Facebook - Zize du panier. A vos agendas : Zize en première partie de Michèle Torr à l’olympia le 11 janvier 2015.

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ROCHELLE GRÉGORIE : eLLe eST TRoP FoRTe ! elle est là, debout, dans les ruelles de Montmartre, avec son orgue de Barbarie, elle chante devant des gens ébahis. Mais ça, c’était avant ! Rochelle Grégorie est une chanteusecomédienne-humoriste. A la fin des années 70, elle fait ses débuts dans plusieurs cabarets. Tant bien que mal, elle gravit les échelons. Avec sa voix puissante qui couvre cinq octaves, elle est candidate pour l’émission « J’ai un incroyable talent », en 2007, sur M6. elle parviendra au niveau de la demi-finale. Après des années de galère, Rochelle Grégorie obtient un rôle principal dans la série Au nom de la vérité sur TF1 dans l’épisode : Une serveuse encombrante. Avec son expérience, elle peut tout jouer. Même la méchante sorcière dans Hansel et Grétel, une ravissante comédie musicale féerique qui fait la joie des enfants et des parents. Rochelle se met aussi en scène en écrivant ses propres sketchs. Tout en fi nesse est le titre de son nouveau « seule en scène » où elle déploie une

palette de personnages qu’elle incarne talentueusement pour notre plus grand plaisir, avec son humour bien à elle, décapant mais toujours en finesse. Avec Rochelle Grégorie, on rit pendant tout le show, pas de répit pour l’ennui. Alexandra Cerdan Rochelle Grégorie Actuellement « Tout en fi nesse » au théâtre Bo St Martin 19 bvd St Martin 75003 Paris 01 42 71 50 00 www.theatrebo.fr Hansel et Gretel Du 18 octobre au 29 mars 2015 au Palais des Glaces 37 Rue du Faubourg du Temple 75010 Paris 01 42 02 27 17

ARLETTE DENIS LA SenSUALITé DU VeRBe… C’est une dame d’automne… essentielle et bleue… Seule mais immaculée, irradiante et sucrée… qui vous investit de sa voix au point de vous submerger parfois… Mais quand elle traverse ce rideau, rouge souvent, elle vous fait vivre une vie, belle ou insensée, à la limite de ce que nous aurions tous espéré… Madame Arlette Denis… que dire de vous… Brel ou Barbara, mais n’est-ce pas vous réduire en cherchant une comparaison ? Les évoquer est un plaisir, mais vous ?... n’êtes vous pas un mot ciselé, une virgule chaloupée, un son qui vient et qui devient si puissant qu’il vous emporte aux détours d’un Lapin… Agile bien sûr ! Je vous ai connue loin… adolescent peut-être, adulte toujours… vous me berciez, m’enivriez… sur des lacs italiens ou plus loin… séduit par vous, sur vos scènes essentielles... Vous étiez au Lapin… c’était parti… sur cette table centrale, votre voix, vos paroles inédites, en compagnie de vous, de ceux qui créent les légendes, et là, c’était oui !… Ce n’était pas une voix, ce n’était pas un

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texte, ce n’était pas une mélodie, c’était du Arlette Denis… Depuis on s’est dit « tu »…. D’autres comme Jacques Salomé ont écrit magnifiquement sur toi... je ne le ferai pas ! C’est une phrase magique que de dire à mes amis « écoutez Arlette »…. Ton écriture est celle des plus grands… de la vie… car tu écris sur elle avec l‘intelligence du ressenti, des douleurs, de ce qui nous fait pleurer un soir lorsque, au coin d’un oreiller, on a peur de se réveiller… Tes textes font naître la jalousie… Comme j’aimerais pouvoir dire « je t’aime » comme tu sais le murmurer… Cela viendra peut-être… quand tu me distilleras un peu de ton talent… Merci Mademoiselle… comme on dit chez les artistes ! Jean-Marc TARRIT Contact scène-site : www.arlettedenis.com

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MonTMARTRe en LUMIÈRE…

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Marché de Noël et les illuminations de Lepic-Abbesses ont été inaugurés par le tout nouveau président de l’ACLA (Association des commerçants Lepic Abbesses), Brice Moyse. Comme chaque année depuis 9 ans, une vingtaine de chalets de bois se sont installés sur la place des Abbesses, du 28 novembre au 1er janvier 2015. Cette année encore, les enfants sont au centre des animations (passage du Père noël, chasse au trésor…). Un « village de noël » toujours très attendu, modèle du genre dans son joli décor. Sur le versant nord de la Butte, l’association des Commerçants Lamarck Caulaincourt, sous la présidence de Sylvie Ferret, a inauguré les illuminations des fêtes de fin d’année place E

Suzon Denglos Fau, avec la participation des Petits Poulbots et de la chorale des Compagnons de la Butte Montmartre. Un objectif simple : promouvoir une qualité de vivre ensemble sur « l’autre versant » de la Butte. Dans le quartier de la mairie, les illuminations de la rue Ordener ont été menées tambour battant, au rythme d’une fanfare batucada, par l’association des commerçants du quartier Ordener (ACQO), menée par son président Xavier Castex, qui fait décidément tout pour « réveiller » le quartier. enfin, place du Tertre, la lumière a jailli sur le toit de Paris, accompagnée par la verve bien connue de Frédéric Loup, pharmacien « le plus haut perché de Paris », et nonobstant président des commerçants du Haut Montmartre.

NOVEMBRE DES CANUTS, LA RÉPUBLIQUE DE MONTMARTRE, LA RÉPUBLIQUE DES CANUTS, LA SOCIÉTÉ LE VIEUX MONTMARTRE

se sont réunis pour célébrer Godefroy Cavaignac, le 6 novembre 2014, en se rendant sur la tombe du célèbre républicain au cimetière de Montmartre, où furent relus par des comédiens les discours de son enterrement. Le soir, David Kimelfeld, maire du 4ème arrondissement de Lyon intronisait le maire du XVIIIe eric Lejoindre au titre de Citoyen d’honneur de la République des Canuts, cérémonie suivie d’une passionnante conférence intitulée : « Godefroy Cavaignac, une espérance de République » dans les salons de la mairie. Un bel échange culturel, initié par « le gang des Lyonnais » de Montmartre – Alain Coquard et Frédéric Loup…

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Illuminations Abbesses, photo Willy Descamps

Illuminations rue ordener, photo Willy Descamps

Frédéric Loup

Sylvie Ferret

N’OUBLIEZ PAS LES POMPIERS DE MONTMARTRE ! en cette fin d’année 2014, les pompiers de Montmartre vont une nouvelle fois solliciter votre générosité en sillonnant les rues de l’arrondissement jusqu’à la fin du mois de décembre pour vendre leur calendrier. Grâce à votre générosité, l’Association pour le Développement des Œuvres Sociales des Sapeurs-Pompiers de Paris (ADoSSP) distribuera près de 5 000 jouets aux enfants, soutiendra nos 400 blessés ou brûlés, distribuera des colis aux pompiers hospitalisés, permettra à plus de 1000 enfants de partir en colonie de vacances et à près de 2000 familles de séjourner en maisons familiales.

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LeS GUEULES CASSÉES De MonTMARTRe… non, ce n’est pas pour rendre hommage aux malheureux blessés de la Grande Guerre, les « Gueules cassées », que les réverbères de la Butte prennent souvent de piteuses allures ces derniers temps, apparaissant le cou tordu quand ils ne se retrouvent pas totalement écrêtés. C’est qu’ils subissent, la nuit, le passage de « récupérateurs » malintentionnés… Celui-ci, rue du Calvaire, menace de perdre la tête sur l’un

des escaliers les plus fréquentés… ParisMontmartre a signalé à plusieurs reprises ce problème aux services concernant, alertant sur la dangerosité évidente. Bien sûr, les réponses rassurantes, prometteuses de réparation programmée, n’ont pas manqué… en attendant, les mois passent, les touristes passent, le réverbère penche et rien ne se passe… Alors, ça passe ou ça casse ?

PIPE BANDS ET JUPES en FÊTe à MonTMARTRe

PIPE BANDS ET JUPES EN FETE A MONTMARTRE

Le traditionnel festival de lÕ Ecosse ˆ Montmartre 2015, organisŽ par Michel Cadin, dŽ butera le Vendredi 6 fŽ vrier ˆ 15h avec un Concert Pipe band sur le mail Huchard. A 18h00, on assistera ˆ la sŽ rŽ nade des Pipes Bands devant la mairie du XVIIIe arrondissement. Le Samedi 7 fŽ vrier, de 11h30 ˆ 13h00, Grand DŽ filŽ des pipes bands depuis lÕ esplanade du SacrŽ -Coeur ˆ la place des Abbesses. Et toute la journŽ e, dŽ gustation de produits Ž cossais au 52 rue des Abbesses : Clam showder, Haggis, boeuf AngusÉ Dimanche 8 fŽ vrier, de16h00 ˆ 18h00, dŽ gustation Ç Spirit of Scotland È ˆ la Commanderie du Clos MontmartreÉ

Le traditionnel festival de l’Ecosse à Montmartre 2015, organisé par Michel Cadin, débutera le Vendredi 6 février à 15h avec un Concert Pipe band sur le mail Huchard. A 18h00, on assistera à la sérénade des Pipes Bands devant la mairie du XVIIIe arrondissement. Le Samedi 7 février, de 11h30 à 13h00, Grand Défilé des pipes bands depuis l’esplanade du Sacré-Coeur à la place des Abbesses. et toute la journée, dégustation de produits

écossais au 52 rue des Abbesses : Clam showder, Haggis, boeuf Angus… Dimanche 8 février, de16h00 à 18h00, dégustation « Spirit of Scotland » à la Commanderie du Clos Montmartre…

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DU NOUVEAU RUe CoRToT

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e musée de Montmartre s’agrandit… Après dixhuit mois de très importants travaux consacrés à sa réhabilitation, l’hôtel Demarne, édifié au XVIIIe siècle, est à présent ouvert au public qui peut y découvrir, en complément de l’exposition permanente dans la maison Bel-air, une exposition temporaire intitulée « L’esprit de Montmartre et l’Art Moderne, 1875 – 1910 » consacrée à la philosophie contestataire des artistes montmartrois au tournant du XXe siècle. C’est à cette période clef que Montmartre devint le centre de l’avant-garde artistique avec les Arts Incohérents, les Hydropathes, le Fumisme ou encore le cabaret des quat’z’Arts. 200 pièces d’archives et 150 œuvres, issues de la collection de la société Le Vieux Montmartre (fonds du musée), mais également de collections publiques et privées, illustrent les moyens d’expression des artistes de l’époque (satire, caricature), leurs supports de prédilection (affiches, illustrations, chansons), et leurs lieux d’expression favoris (cabarets, cirque).

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Au deuxième étage, accessible soit par un escalier très praticable, soit par un ascenseur, se trouve l’atelier dans lequel a vécu Marie-Clémentine (dite Suzanne) Valadon avec son jeune époux André Utter et son fils, Maurice Utrillo dont la chambre d’enfant a été soigneusement restituée, ainsi que toutes les pièces de l’atelier-appartement, d’après des archives photographiques – parquets reconstitués, ainsi que meubles, accessoires et chevalets, comme vous le montrent les illustrations de cet article. Par souci du détail, les papiers peints, ainsi que les surfaces peintes présentent un caractère ancien. Le peintre Auguste Renoir, qui a lui aussi vécu dans ces lieux, a donné son nom au jardin du Musée ainsi qu’au nouveau café du rez-de-chaussée. Du 24 octobre au 20 Décembre, des planches originales et croquis de Patrick Prugne, créateur de la bande dessinée d’une belle facture graphique intitulée Poulbots,

parue aux éditions Margot*, ont été exposées dans la salle polyvalente du rez-de-chaussée de l’hôtel Demarne. Le livre est en vente en librairie, à la boutique du Musée. J.J. Sacquet *Au coeur de la butte Montmartre, nous suivons cinq enfants pauvres, petits poulbots qui vont avoir maille à partir avec un promoteur immobilier véreux bien décidé à les déloger de leur mare aux grenouilles. Cette fable urbaine, chronique d’un lieu et d’une époque en pleine mutation, fait revivre les paysages mythiques du vieux Montmartre, à travers le destin de sa population d’indigents, au temps où la bohème ne voulait pas rien dire du tout… EDITIONS MARGOT 20, rue des Gras 63000 Clermont-Ferrand Tél : 06 40 50 78 61 contact@editions-margot.com www.editions-margot.com

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e 1967 à 1973, bien avant de connaître son premier succès discographique Quatrième Dimension et de se trouver propulsé, un an plus tard, dans tous les hit-parades avec Santa Monica, savez-vous quel était le turbin de Turban ? eh, bien, le blond « Turbanovitch » faisait le « taxoff » de nuit, à Paris ! Le gamin de la Butte avait alors 19 ans, un air juvénile, et son cerveau enregistrait avec avidité, à chaque instant, les situations et les êtres étranges qui peuplent le monde nocturne, en circulant à travers les lieux les plus insolites. Aujourd’hui, longtemps après, c’est le chanteur Turban qui se rassoit derrière le volant et enfonce avec douceur et talent la clef de contact, celle qui ouvre les portes d’un passé si proche et déjà inaccessible : il le fait sans musique cette fois, seul et silencieux face à cette page trop blanche où la mémoire finit par découvrir ses propres traces. Les vibrations du moteur mettent

EN TAXI AVEC TURBAN, à TRAVeRS LA nUIT PARISIenne… en mouvement les images, les mots, les visages… et la voiture démarre, s’enfonce à travers Paris dans un autre temps : alors, les portes de la nuit s’ouvrent sur les coulisses du monde. Anecdotes cocasses, toujours surprenantes, découverte de « petites gens avec de grandes histoires », ou de clients célèbres, comme Hallyday, Polnareff, Gainsbourg, Dutronc, nicoletta, Michou, nougaro, Ferré et bien d’autres, en passant par les

LINDA BASTIDE, De LA PLACe BLAnCHe à LA PLACe RoUGe…

Q

ue s’est-il passé pour Linda avec la lointaine Russie ? C’est à Paris, au Salon Annuel du Livre Franco-russe, qu’elle a été invitée, les 30 et 31 octobre, à exposer et dédicacer son dernier recueil de poèmes 13 pas sur les pavés bleus de Montmartre* paru aux éditions FLAM : recueil traduit en russe et illustré d’un tableau de Larissa noury et de ses fragments. Seul poète français présent, Linda a, pour l’anecdote, pu communiquer en espagnol avec son voisin… russe ! Cet événement faisant suite aux deux Prix Littéraires de Poésie Traduite qui lui furent attribués à Smajda et à Smolensk, Linda a reçu de Sveltana Tragotskaya- Prigotskaya, « Friendship » du Club des Poètes « Blue Bird », la nouvelle d’une invitation en juin pour elle et Larissa. Cette fois-ci, rassurée par la présence de son amie, elle ira courageusement là-bas (pour mémoire : terrorisée à l’idée de voyager au bout du monde sans pouvoir communiquer, elle n’avait pas honoré l’invitation de l’année dernière).

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*13 pas sur les pavés bleus de Montmartre : un voyage en poésie, où les Poulbots de la Pomponnette voisinent avec un Michou faisant un tour de manège sur la Place des Abbesses, les danseuses 1900 du Moulin Rouge, une Dalida perdue devant son miroir et un Bernard Dimey poète de la nuit.

belles de nuit au cœur tendre, les voyous et les paumés du petit matin. Installez-vous sur la banquette arrière de son taxi et laissez-vous conduire vers les étoiles. Un beau voyage à programmer pour les Fêtes… UN TAXI DANS LES ÉTOILES par Alain Turban (GRRR…ART editions) en vente en librairies ou sur le site grrrart.free.fr ou par courriel à ponymusic@orange.fr

AVeC SeS « CHRONIQUES RYTHMEES D’UN MORT QUI MARCHE » : JeAn-JACqUeS SACqUeT PRoUVe qU’IL A Le VeRS ALeRTe !

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our les fidèles de la Rubrique chansonnière de Paris-Montmartre, voilà un « charmant » ouvrage qui devrait leur faire grand plaisir : notre rédacteur, chansonnierpoète, Jean-Jacques Sacquet vient de publier ses « Chroniques rythmées d’un mort qui marche », divisées en 5 tomes détachables et délectables. De quoi vagabonder avec délectation sur les canaux libertaires du vieil ours « pas méchant pour un sou / Mais pas gentil du tout » qui « dilue son fiel dans un peu de miel », et aborder sans prétention et sous un angle narquois tous les sujets : la guerre, l’amour, la bêtise, le patriotisme, la prostitution, la chirurgie esthétique, etc. L’auteur relate sans fard « les heurs et malheurs d’une misérable existence mais aussi le bonheur ineffable de respirer, de profiter de la vie au sens rabelaisien du terme ». Il définit

son art sous un vocable qui lui convient en effet très bien : la « chansonnerie ». Il faut se laisser emporter par la lecture, sans chercher à déceler quelque ordre secret dans ces chroniques, car Sacquet, indiscipliné définitif, dit avoir tenté avec cet ouvrage un tout nouveau concept : « le classement anarchico-bordélique » ! Malgré tout, ne doutez pas que ce sarcastique, ronchon, antimilitariste, antitout, saura vous faire sourire et vous émouvoir, dans la belle tradition des poètes anars : « Est-ce une idée saugrenue De partir comme je suis venu ? Guère plus malin que mon fœtus Malgré un bon quintal en plus ! » « Chroniques rythmées d’un mort qui marche » par Jean-Jacques Sacquet

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Marcel Duchamp

RÉPONSE

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Marcel Duchamp

prend le pseudonyme de Jacques Villon (1875-1963), en hommage au poète mais sans doute aussi pour ne pas entacher la position sociale de la famille, et deviendra le peintre, graveur et lithographe que l’on sait ; une

(1887-1968). Troisième fils d’une famille de sept enfants, Marcel Duchamp voit le jour à Blainville-Crevon, dans une famille bourgeoise de la région rouennaise. Le père est notaire, la mère musicienne. Ses prédispositions artistiques lui viennent sans doute de son grand-père maternel, émile nicolle, peintre et graveur, qui initiera Marcel et ses frères au dessin. Après des études à Rouen, ses frères, Gaston et Raymond, s’installent à Paris pour s’inscrire respectivement Duchamp peintre traditionnel en 1910 Marcel Duchamp at the Walker Art Center, 1965 aux facultés de droit et de médecine. Mais très aquatinte, Le petit manège de Marcoussis ou rapidement leur vocation artistique la rue Caulaincourt figure dans les encore Juan Gris. s’impose et c’est naturellement collections du « Vieux-Montmartre ». en 1905, alors que à Montmartre, au 71 rue Le puîné, Raymond, sera sculpteur Marcel est appelé Caulaincourt, qu’ils posent leur sous le patronyme de Duchampsous les drapeaux, chevalet en 1894. L’aîné, Gaston, Villon (1876-1918) et laissera à ses frères quittent la postérité l’étrange Montmartre pour sculpture cubiste Le s’installer à Puteaux. cheval majeur. quant Ils créeront ce à Marcel, au sortir du qui deviendra, Marcel Duchamp lycée Corneille, il rejoint après le Salon des Bicycle wheel, 1913 en 1904 ses frères Indépendants de à Montmartre. Ayant 1911, le Groupe de échoué au concours Puteaux. Ce groupe, également de l’école nationale dénommé Section d’or, est supérieure des beauxformé, entre-autres, de Léger, arts, il fait un bref séjour Gleizes, Metzinger, Picabia, Lhote, à l’Académie Julian mais Kupka, qualifiés avec mépris par fréquente plutôt les Braque et Picasso de « pilleurs cabarets de Montmartre cubistes ». à son retour du service et les bordels de Pigalle. militaire, Marcel s’installe seul au Il s’imprègne de l’esprit 65 rue Caulaincourt. Il continue des fumistes, des de fréquenter les dessinateursHydropathes et autres humoristes et se lie avec Pierre Incohérents et publie Girieud, artiste-peintre, qui des dessins dans des participera en 1910 au canular journaux satiriques tels de Boronali. en 1907, Duchamp Le Rire, Le Charivari ou quitte le 65 rue Caulaincourt Le Courrier français. pour emménager quelques Ami de Willette et de immeubles plus loin, au 73, d’où Léandre, il joue au il sera expulsé un an plus tard billard Chez Manière pour tapage nocturne . Il quitte (aujourd’hui Le Cépage, alors Montmartre pour s’installer rue Caulaincourt) en définitivement à neuilly mais compagnie de Kupka, conservera des liens amicaux sur la

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LES RÉPONSES AU QUIZZ De LA PAGe 11

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RÉPONSE

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Berthe Weill

(esther Berthe Weill, dite) ; (1865-1951). elle naît à Paris, cinquième enfant et première fille d’une famille d’origine modeste vivant dans le premier arrondissement. Ses parents la placent très jeune en apprentissage chez un antiquaire de la rue Laffitte où sa fibre artistique va se développer suite à la rencontre du critique d’art Roger Marx. Au décès de l’antiquaire en 1897, elle s’associe avec l’un de ses frères pour créer un commerce de livres anciens au 25 de la rue Victor Massé, adresse où vécurent, onze ans auparavant, Vincent et Théo Van Gogh, à proximité de Degas qui eut un atelier au 37. Les deux associés se séparent en 1900 et Berthe Weill transforme la librairie en galerie qui devient l’antre de toute l’avant-garde. Cependant, la nouvelle peinture se vend mal et la survie de la galerie ne tient qu’aux dessinateurs-humoristes

Photo eric Sutherland for the Walker Art Center

Berthe Weill

Butte, notamment avec André Breton et la bande des surréalistes. Bien que son œuvre soit limitée en nombre, Duchamp embrasse tous les courants de l’avant-garde. Provocateur pour certains, génie pour d’autres, il se passionne pour les mathématiques, la perspective, la cinétique, les fluides

Berthe Weill par Edouard Goerg Collection privée

Plaque au 25 rue Victor Massé

La façade du 25 rue Victor Massé

Nu descendant un escalier, 1912 Marcel Duchamp, Musée de Philadelphie

et les échecs dont il est un maître. Il exporte l’art moderne aux états-Unis (Armory Show de 1913) où il séjourne fréquemment. Il collabore avec Man Ray et ses futurs mécènes Louise et Walter Arensberg. Suite aux trois versions du Nu descendant l’escalier, aux accents cubo-futuristes utilisant la démultiplication du mouvement propre aux expérimentations chronophotographiques de Marey, à Mariée et à la Broyeuse de chocolat en passant par Les joueurs d’échecs, Duchamp s’oriente à partir de 1917 vers un art conceptuel qui s’exprime davantage avec le cerveau qu’avec les pinceaux. Ses créations, parfois récurrentes, comme 9 moules mâlics, Grand verre, ou bien ses Rotoreliefs et autres Disques optiques, font débat et suscitent l’interrogation. Mais c’est sans doute en tant qu’inventeur du Readymade et d’œuvres telles que Fontaine, Roue de bicyclette, L.H.O.O.Q. ou encore Porte-bouteilles, que Duchamp fait alors le plus polémique. Il s’inscrit ainsi définitivement dans l’histoire de l’art. à son décès, Picasso dira de ses successeurs : « Ils pillent le magasin de Duchamp et ils changent les emballages ». Du marketing, déjà ... ?

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Le Grand Nu de Modigliani qui valut au peintre et à Berthe d'être conduits au poste par un gardien de la paix...

à la notoriété bien établie. quasi ruinée par la guerre, elle déménage sa galerie en 1917 au 50 rue Taitbout tout en restant domiciliée rue Victor Massé. Puis en 1920, elle ouvre une nouvelle galerie au 46 rue Laffitte, dans les anciens locaux de la galerie Sagot. enfin, en 1927, elle quitte le bas-Montmartre pour installer ses cimaises au 27 rue Saint-Dominique. Pendant le deuxième conflit mondial, elle vit pauvrement sans pouvoir travailler du fait de ses origines juives. Ruinée, elle bénéficiera du soutien de ses amis peintres « en reconnaissance des efforts désintéressés qui ont aidé leurs

Catalogue Berthe Weill

débuts » lors d’une vente aux enchères réalisée à son profit en 1946, sous le marteau de Maurice Rheims. élevée au rang de chevalier de la Légion d’Honneur en 1948, celle que Dufy surnommait « la petite mère Weill » finira ses jours dans une relative aisance rue SaintDominique. Jean-Marc Tarrit

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en tOUte FrancHiSe

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de Théâtre, de Radio, après plusieurs émissions sur différentes radio, après presque 20 ans de théâtre sur différentes scènes parisienne, après 2 ans de tournée pour son one Man Show « et ça c’est Fée » dont la reprise est prévue fin 2015… Hervé fait aussi régulièrement son cinéma, plusieurs longs, courts et moyens métrages… au coté de Catherine Deneuve, Clovis Cornillac, Marina Foïs, nicolas Duvauchelle, Géraldine Pailhas, Marisa Parades… omme

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Cet atelier ludique place l’enfant en position de créativité avec et sous le regard de l’autre. Le jeu théâtral va dans le sens d’un épanouissement personnel au sein d’un collectif, ainsi l’enfant valorisé prend de l’assurance, acquiert des outils qui lui permettent de dépasser ses craintes pour aller vers une plus grande liberté et confiance en lui même…

et sa saveur : c’est du vin blanc, de l’eau gazeuse, du campari et une tranche d’orange... Ce qu’il faudrait changer à Montmartre d’après vous ? Il y a trop de touristes, même si ceux-ci participent à l’économie du quartier, il faudrait retrouver l’âme de Montmartre et son authenticité…

Mais ce qu’il aime par dessus tout c’est son village, celui de Montmartre et c’est naturellement qu’il participe au magazine Paris-Montmartre chaque trimestre pour nous présenter « en toute Franchise » ses rencontres, ses amis, ses coups de cœurs. Hervé Valade-Chassing interroge des personnalités hors du commun au travers d’un jeu de cartes-questions portant sur différents thèmes (actualité, vie professionnelle, questionnaire de Proust, des cartes gages et une seule carte joker).

« en ToUTe FRAnCHISe » Anne-FRAnCe MAYon, CoMéDIenne BeLGe, RéPonD à MeS qUeSTIonS DAnS PARIS-MONTMARTRE

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nne-France et moi nous connaissons depuis plus de vingt ans. Comédienne de talent, elle enchaîne les rôles dans différentes pièces à succès : Le cap 40, Les Pestes, Les Co-proprietaires, Le Clan des divorces, Falstaff, Les rustres, l’Imaginoir, Peau d’Ane, La prose du Transsiberien, etc. elle apparaît aussi au cinéma et à la télévision (Scènes de ménage, Des soucis et des hommes, Avocats et associés, Chère Marianne, Prison à domicile, etc.) Anne-France fait partie de ces comédiens qui savent jouer de cette folie, parce qu’ils ont l’envie, la vie, et l’amour des autres. Personne ne peut oublier son rire si communicatif et généreux. Anne-France est vraie et sincère… alors, Anne-France, ne change rien et reste toi même. elle donne des cours de théâtre au 18, rue Duhesme, tous les mercredis de l’année au coté de Sarah Hamour, une autre comédienne de talent.

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Si vous étiez un animal ? Un éléphant, pour sa mémoire, son agilité malgré son poids, pour sa douceur et sa nostalgie, et aussi pour son intelligence et sa capacité à peindre…

Votre principal défaut ? Têtue, je ne lâche jamais rien, je vais jusqu’au bout de mes projets et de mes envies.

Ce que vous préférez à Montmartre ? « Les miroirs de l’âme » : c’est l’endroit où nous donnons les cours de théâtre. Il s’y passe toujours de très jolies choses et c’est un peu l’âme de Montmartre sur le plan théâtral.

Si vous étiez un objet ? Une veille assiette, pour son côté ébréché, un peu comme moi, et aussi parce qu’elle est chargée de bonnes choses... de repas de fêtes ou de jours de vache maigre... Une assiette est le reflet d’une vie !

Si vous étiez un panneau de signalisation ? Un stop, pour aller chercher dans l’autre ce qu’il ne sait pas de lui, et la possibilité de pourvoir s’arrêter pour contempler les choses et le moment présent.

Donnez nous votre devise ? Faire et ne jamais rien attendre en retour.

Ce que vous pardonnez à vos amis ? La maladresse, et les rendez-vous ratés : lorsqu’on a la chance d’avoir des amis sincères, il faut savoir pardonner... Si vous n’aviez pas fait ce métier là, qu’auriez-vous aimé faire ? Physicienne, pour avoir la tête dans les étoiles, découvrir le monde et toutes ses formes de vies : les autres me fascinent. Si vous étiez une boisson ? Un spritz, apéritif italien, pour sa couleur

Quelle est la dernière bêtise que vous avez faite ? Il y en a tellement, je suis « miss gaffes », alors évidement, dans la vie c’est compliqué, d’autant que je suis belge… ce qui rajoute un peu aux différentes situations loufoques. Mais c’est, je crois, lorsque j’ai invité mes voisins un soir et voir mon repas inondé parce que la machine à laver du seul voisin qui n’était là et qui vivait au dessus a débordé… Donnez-nous votre occupation préférée ? Manger dans des assiettes ébréchées… des recettes ratées que je cuisine…

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Votre plus beau souvenir ? Un fou rire avec un ami, sur scène : c’est toujours terrible, les fous rires sur scène ! Le dernier livre que vous avez lu ? Les dieux voyagent toujours incognito de Laurent Gounelle : au moment de franchir une certaine limite, le personnage est sauvé par un inconnu qui va lui apporter les clefs dont il a besoin pour repenser sa vie. Mais j’adore aussi Voyages en absurdie, les chroniques de Stéphane de

en tOUte FrancHiSe

pourquoi ils crient « on a gagné ! » à la fin d’un match de foot alors qu’ils étaient sur le canapé... Noël approche à grand pas, que souhaitez-vous aux Montmartrois ? Beaucoup de bonheur, toujours autant de fêtes, et que Michou continue de nous faire rêver longtemps… et que Montmartre reste ce paradis !

Quel est le pire cadeau que l’on vous ai fait et qui vous l’a fait ? Des chaussettes très colorées, voire beaucoup trop... mais c’était un cadeau, et puis c’est moins voyant qu’un bonnet… non ?

La famille Mancini vous propose pizzas, pâtes, plats du jour et desserts maison 20, rue Bachelet - 75018 Paris Tél : 01 42 23 40 07 Du lundi au samedi de 12h00 à 14h30 et de 19h00 à 23h00

Merci à vous, chers lecteurs, de l’intérêt que vous portez à cette rubrique. Très bonnes fêtes de fin

ANNEFRANCE MAYON Groodt : il propose un recueil de ses meilleures chroniques. Sur un ton très décalé, il joue avec les mots avec une absurdité revendiquée et s’inscrit dans la droite ligne de Raymond Devos. et moi j’adore… et puis, il est belge comme moi !

PIZZERIA MANCINI

Jeff de Bruges

24, Rue Lepic - 75018 Paris Tél : 01 42 55 28 59

d’année : je vous souhaite tout le bonheur du monde, à vous et à vos proches. en attendant, vous pouvez réagir par mail en écrivant à : artsconceptcom@gmail.com Hervé Valade-Chassing

Le don de la nature que vous voudriez avoir ? Voler, parce que ce serait sans doute pour moi le seul moyen de combattre mon vertige : c’est vrai, même sur une chaise, j’ai peur... Si vous deviez vous réveiller dans la peau de quelqu’un du sexe opposé, qu’auriez-vous hâte de faire ou de découvrir ? J’aimerais être un homme, pour enfin savoir pourquoi ils ne remontent jamais la lunette des toilettes, ou

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LES MIROIRS DE L’ÂME 18, rue Duhesme 75018 Paris Cours enfants : mercredi de 15H30 à 16H45 Tél. : 06 03 95 11 98

merci

de partager nos valeurs

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DeRnIeRS ADIeUX

RoBeRT eYMARD LE PASSANT DE LA MONTMARTRE

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pierre de montmartre : Robert en connaissait tous les recoins et, il devait être satisfait de voir ses amis, sa famille être avec lui pour partager encore une fois l’admiration pour cette église paroissiale qu’il savait si bien décrire à tous ces visiteurs aint

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à DoRIS HAUG,

le jeudi 25 septembre 2014, à l’église St-Pierre-deMontmartre, où une famille de plus de 400 personnes, la famille du Moulin Rouge, s’est réunie autour de Miss Doris pour prier et l’accompagner dans son dernier

que lui confiait le syndicat d’initiative de Montmartre. De sa province du Bourbonnais, Robert avait gardé le goût du terroir et cet pratique qu’il BUTTE aspect a su transmettre à ses petits-enfants : pêche, cabanes, découverte de la forêt. Versificateur, ami des poètes, c’est tout naturellement qu’il participa au Concours du Sonnet organisé par les Amis de Ronsard et du Prieuré de Saint Cosme. Il avait obtenu le Premier Prix. Ces dons multiples, Robert savait les cultiver. Reprenant la parabole des talents de l’évangile, il m’avait dit qu’il lui aurait fallu trois vies pour tout réaliser. Aussi, si quelques temps étaient trouvés parmi ses multiples activités, c’est avec joie qu’il prenait un ciseau pour réaliser une sculpture. Il était étonné parfois de l’intérêt même qu’elle suscitait. Il fut président par deux fois du club Lions de Paris Butte Montmartre. Le téléthon, la banque alimentaire, la mise sur pied de la Canne Blanche electronique : Robert participe, explique, incite l’autre à s’investir pour ces causes humanitaires. Robert était ce que l’on appelle

voyage vers la lumière divine. Thierry outrilla , qui fut capitaine des boys et aujourd’hui directeur de scène, a évoqué le parcours de celle qui fut durant un demi-siècle une grande Maîtresse de ballet qui a « complètement changé la vie des Doriss Girls et des Doriss Boys ». elle fut un rayon de soleil, une personnalité hors du commun qui a marqué les esprits par sa générosité, son beau sourire, par l’attention qu’elle portait aux autres et son sens aigu de l’hospitalité. Le père Patrice Sonnier a souligné combien le mot accueil prenait tout son sens au Moulin Rouge, l’attention à l’autre, dans cette ville lumière, à l’ombre de la lumière

dans le sens plein du terme un « honnête homme ». Tout naturellement, il prit une part active auprès des jeunes de la Maison du Sacré Cœur et participa aux échanges avec les jeunes norvégiens en allant dans ce pays et en les recevant. Toujours prêt à répondre à leurs multiples questions, il leur faisait découvrir la Butte, Versailles, La Touraine et ses châteaux. Ces facettes multiformes de l’action de Robert ne peuvent faire oublier les milliers de visites qu’il réalisa pour le Syndicat d’initiative de Montmartre avec toujours pour ses touristes des anecdotes du cru montmartrois, interpellant les commerçants pour les mettre dans « sa » visite tel Frédéric Loup, notre pharmacien. Admirateur de la Butte, il savait en parler et faire partager cette relation particulière qu’il avait avec elle et qui touche à l’indicible. Il nous reste à lui dire : Fais ce qu’il te plait, reste avec nous, tes faits, gestes, écrits, œuvres gardent ta mémoire. Alain Durand-Daviau

intérieure, du souvenir « de cette âme qui nous réunit ici et nous aide à grandir ». Ce fut grandiose lorsque les danseuses et danseurs du Moulin Rouge rassemblés autour du portrait de Miss Doris, entonnèrent un chant religieux anglais : Shall We Gather at the River – un moment d’une grande émotion , une vibration qui emplit toute l’église, une grâce incomparable soutenue par la beauté de ce chant, la jeunesse et la voix des Doriss Girls. Bel hommage à celle qui a signé les mises en scène et les chorégraphies des revues du mythique cabaret durant un demi-siècle. Jacques Habas

C

’est avec la plus grande tristesse que nous avons appris le décès de notre ami PhilippeMarie Christophe, à la veille de la mise sous presse de ce numéro. nous rendrons hommage dans le prochain numéro à cette figure exceptionnelle, pianiste virtuose. Président de l’Amicale des Artistes et ecrivains de notreDame de Montmartre, il organisait chaque année avec un dévouement et un talent sans limites les journées de mai à StPierre-de-Montmartre, en partenariat avec la République de Montmartre, le Syndicat d’Initiative de Montmartre et l’Association des Commerçants du Haut Montmartre.

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Journaliste de presse et radio, fidèle rédacteur de notre magazine Paris-Montmartre depuis de nombreuses années, notre ami Albert de Smet nous a quittés brutalement. Figure de la vie culturelle « bruxello-parisienne », il était entre autres membre de l’organisation Mondiale de la presse périodique à Bruxelles, président de l’Association SoS-Planète Jeanne de Smet , vice-président de l’Amicale des Artistes et ecrivains de notre-Dame de Montmartre, vice-président du Grand Prix Humanitaire de France… Deux regards croisés pour évoquer cet homme libre et érudit, passionné et chaleureux, dont la perte a causé une grande peine dans notre rédaction.

ALBeRT De SMeT T

vie, tout à la fois dure et rigoureuse, tu en as fait un chemin de générosité. Tu en as inventé tous les instants, dans un subtil mélange qui a porté ton âme jusqu’à la brisure, mais elle est revenue à elle-même toujours plus ouverte. a

Confronté comme nous tous à la vie, à sa violence, à quelquefois une traversée du désert et à ses passages difficiles, de celles où tous nous risquons de perdre nos semblants et nous retrouver vraiment seuls, toi, tu nous a donné amitié et dévouement désintéressé et absolu. Je reçois des témoignages d’artistes qui sont tes amis, et je peux les résumer ainsi : tu croyais en chacun de nous, ton savoir et ton intelligence, tu les mettais à notre service en radio, en presse écrite, en rendezvous pris pour nous avec ceux qui pouvaient nous aider dans ce combat où, petits soldats de l’impos-

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sible, nous sommes quand même nombreux à lutter pour que perdure notre culture, pour que survive notre patrimoine, jusques et y compris notre patrimoine de demain. Tu nous as entourés de cette amitié tendre et de surcroit pleine d’humour – je me souviens combien nous avons ri ensemble souvent – qui caractérise les sentiments solides qui font chaud au cœur. Il me semble que cette amitié, nous te l’avons rendue. Passer un moment avec toi, être ton ami, c’était aussi savoir que sous cette apparence d’homme solide, se cachait un enfant malheureux, un enfant qui ne s’était jamais consolé de la disparition tragique de sa mère. et qu’à travers ce mal-être, tu as, avec une force admirable, toujours cherché un appel à vivre. Toujours cherché à nous aimer. Si nous avons tous réussi à t’aider parfois pour rendre

ton chagrin plus vivable, nous en sommes heureux aujourd’hui. nous t’avons aussi aimé de tendresse enfant blessé, chevalier au grand cœur, ami loyal et tendre, nous penserons souvent à toi. Il y a, dans mon Sud natal, sur une petite colline qui trempe ses pieds dans la Méditerranée, une petite chapelle cachée au milieu des pins, notre Dame des Auzils (nD des oiseaux en français). C’est la chapelle où, à chaque printemps, l’on rend hommage aux marins et grands capitaines perdus en mer, quelque part dans le monde. et sur le muret qui entoure les cénotaphes centenaires, cette inscription : « et nous garderons leur souvenir, et ainsi, tant que le soleil se lèvera sur la mer. » Albert, nous garderons ton souvenir, et ainsi, tant que le soleil fera palpiter nos cœurs. Linda Bastide

« S’endormir à un monde qu’on n’aimait pas, est-ce vraiment mourir ?

Bien sûr, on peut aimer la vie pleinement, mais pas le monde – ce qu’il est et plus encore ce qu’il devient. on peut passer allègrement d’une ambassade à un vernissage en préservant la grâce de son regard, toujours en quête de belles rencontres, de surprises de la vie, sans éteindre jamais la terrible mélancolie en soi. on peut goûter le parfum des soirées de gala mais ne respirer vraiment que celui du temps perdu, dans le grand fond du monde du silence. Cher Albert, qui vivait sur ce fil du paradoxe comme un funambule, en étrange équilibre. Alors, s’inventer un univers entre le rêve et la vie, s’entourer d’amis célèbres et anonymes, de princesses authentiques et d’artistes aux vies tumultueuses, les accueillir au micro, écrire leur histoire avec passion, finir par mieux connaître leur généalogie que les intéressés eux-mêmes, surpris par tant de culture souriante, de gentillesse et d’admiration sincère. Mais s’en revenir toujours à la solitude et à la nuit, au vertige de l’absence irrémédiable. S’endormir à un monde qu’on n’aimait pas, estce vraiment mourir ? n’est-ce pas ouvrir enfin les yeux à un sourire aimé qu’on croyait à jamais perdu, qui seul vous comprend et vous attend, au moins autant qu’on l’avait attendu ? » Jean-Manuel Gabert

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LeS nOUveLLeS dU cieL

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hiver 2015 Nous terminerons l’année avec une profonde tension et une forte insécurité ! Toutefois, faisons preuve d’un peu d’optimisme, car l’année 2015 sera porteuse de nombreuses surprises. Gardons à l’esprit que nous vivons une période historique importante : détruire pour reconstruire. Les signes vedettes seront les Béliers, Lions, Sagittaires et certains natifs de Terre, à condition que chacun puisse rester à la barre de son navire pendant la tempête astrale qui s’annonce ! Pour les autres, il faudra composer avec les aléas du ciel qui seront particulièrement vibrants et intenses. Il ne sera pas à exclure quelques sueurs froides en cours d’année, notamment aux alentours du 15 Mars 2015, date du dernier Grand Carré D’Uranus sur les signes « Cardinaux », c’est à dire ceux qui marquent le début des saisons : Bélier, Cancer, Balance et Capricorne. L’hiver sera froid et long, mais, grâce à un Jupiter capricieux, nous devrions avoir un printemps chaud et ensoleillé. Ouf !

a Bélier du 21 mars au 20 avril Pour vous, cette fin d’année sera comme une oasis en

plein désert. Dans votre secteur sentimental, la planète Vénus sera présente à partir du 20 Février. elle sera porteuse de bons influx et il en ressortira plus de complicité et de compréhension dans votre couple. Dans votre travail, vous devrez retrousser davantage vos manches, car votre activité professionnelle sera intense. Heureusement, vous pourrez démontrer toute l’étendue de votre savoir-faire. Vous détiendrez la clé de votre destin, alors, arrangez-vous pour ouvrir les bonnes portes ! Pour cela, n’oubliez pas de porter les couleurs suivantes : jaune, marron et or. Vous n’en serez que plus dynamisé !

b Vous ne saurez plus vraiment où donner de la tête, Taureau du 21 avril au 21 mai

tellement votre compagnie sera appréciée. Du coup, sous le ciel de vos amours, vous ne manquerez pas de sollicita-

tions, mais, finalement, ce sera à votre intuition qu’il faudra faire appel pour faire les bons choix. Pour le professionnel, vous mettrez vos talents sur le devant de la scène. en pensant à semer, vous pourrez commencer à en récolter les fruits aux alentours du Printemps 2015, lorsque Vénus, votre planète, viendra vous rendre une petite visite, suivie de Mars, qui dopera vos projets les plus fous ! La chance viendra frapper à votre porte. Pour l’accentuer, portez du vert et des rouges passions.

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Gémeaux du 22 mai au 21 juin

Si vous faites preuve d’ouverture d’esprit, vous serez en mesure d’éviter les contrariétés astrales. oubliez tous vos préjugés ! Le début 2015 sera marqué par l’opposition Mercure-Jupiter. A partir du 15 janvier, vous pourrez avoir une crise d’égo. en amour, comme dans votre métier, vous donnerez votre parole sans trop vérifier la faisabilité de vos promesses. Votre attirance pour les pays étrangers sera très forte. Mercure, en Verseau, tendra à vous faire voir la vie de manière beaucoup plus positive. Le contact de la mer vous sera profitable. Lors de vos escales, le rose, le bleu et le gris, seront de rigueur pour égayer votre teint.

d Pour vous, l’année 2015 ne sera pas un long fleuve Cancer du 22 juin au 22 juillet

tranquille. Malgré tout, vous pourrez récolter le fruit de vos labeurs. Chez vous, ami Cancer, quand la famille va, tout va ! C’est pourquoi, votre secteur familial sera votre principale source de préoccupation. en Janvier, la première conjonction de la Lune annoncera une période de prospérité. Un natif Capricorne pourra vous être d’une aide précieuse. Vers le mois d’Avril, des changements professionnels pourront apparaître. Tout au long de l’année, vous devrez absolument favoriser les couleurs qui iront du blanc au gris lunaire.

e Le temps passera et les jours ne se ressembleront pas. Lion 23 juillet au 22 août

Côté sentimental, vous finirez et débuterez l’année sous un véritable feu d’artifices de bonheur ou de malheur ! en effet, l’opposition Mercure-Jupiter, à partir du 13 Janvier, pourra vous faire commettre quelques fausses notes. Pesez vos mots et vos écrits. Abstenez-vous de toute confidence mal placée. Côté job, munissezvous d’un bon agenda, car, suite à la présence de Jupiter au mois de juillet, votre planning sera extrêmement chargé. Cette planète vous poussera à faire le saut de l’ange. Portez du violet et du bleu pétrole afin de renforcer votre tonus.

f Avec votre planète Mercure en Capricorne,

Vierge du 23 août au 22 septembre

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vous passerez une partie de votre temps à tout analyser afin de réaliser vos souhaits. Côté sentimental, Mercure saura apporter de la fantaisie dans votre ciel 2015. Faites davantage preuve de souplesse d'esprit et votre communication sera meilleure. Dans votre domaine professionnel, vous allez littéralement exceller, agissant toujours avec perspicacité et pragmatisme. Pour vos finances, des gains seront à prévoir dans les domaines de la bourse et de l’immobilier. Pour maintenir votre peps, portez du multicolore !

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Balance du 23 septembre au 22 octobre

La Lune viendra activer un portail de chance le 12 Janvier et formera deux beaux Trigones, à Mercure et à Vénus. Cela se traduira par une avalanche d’opportunités. en amour, votre esprit sera ouvert. Vous devrez être plus dans l’action plutôt que dans la contemplation, surtout si vous voulez parvenir à maintenir vos bonnes résolutions. Vous terminerez l’année avec le Carré Vénus-Uranus. Autant dire que vous ne chômerez pas, tellement l’activité du côté des étoiles sera intense. Vous pourrez porter des couleurs chromatiques qui iront du rouge au violet, histoire de voir la vie tel un arc-en-ciel !

Voici vos Nouvelles du Ciel pour l ’Hiver 2015, avec langage des couleurs

h A partir du 14 Janvier, votre année commencera sous les Scorpion du 23 octobre au 22 novembre

bons auspices de la Lune. elle sera présente dans votre signe et formera deux beaux Trigones à Mars et à neptune. Votre imagination sera fertile, notamment en amour. Côté professionnel, cette année vous fera vivre des choses exceptionnelles. Votre personnalité sera attachante et vous pourrez exercer un grand charisme sur votre entourage. Vous devrez privilégier les lieux qui inclineront à la poésie. Le contact de l’eau sera important pour développer vos dons. Le rouge, le bleu océan et le mauve vont rendront terriblement magnétique.

i Vous aurez la langue acide et vous devrez, dans la mesure Sagittaire du 22 novembre au 21 décembre

du possible, contrôler votre verbe. en effet, par manque de maîtrise, vos propos risqueront d’être tranchants. A votre décharge, les dissonances de Saturne, de Mars et de neptune vous donneront un caractère assez froid, y compris dans vos amours. Ces contrariétés planétaires vous pousseront à entrer dans des colères noires. D’ailleurs, vos proches pourront en payer le prix fort. Côté professionnel, ce sera à la force du poignet, et après avoir triomphé de vos obstacles, que vous pourrez escompter connaître le succès au printemps. Portez toutes les couleurs, sauf le rouge, qui ne ferait qu’accentuer votre nervosité.

j Vous débuterez l’année avec pas moins de quatre planètes Capricorne du 22 décembre au 20 janvier

dans votre signe. Autant dire que cela va swinguer dans les chaumières. Vous aurez l’occasion de sortir de votre bulle pour aller batifoler sur les sentiers de la fantaisie amoureuse. Toutefois, suite à votre très grande activité intellectuelle, la conjonction Mercure-Vénus pourra créer des troubles nerveux. Sur le plan financier, vous pourrez vous battre contre les banques, assurances et administrations diverses. L’hiver sera long, alors n’oubliez pas de vous reconnecter avec vous-même en attendant l’arrivée du Printemps, qui sera, pour vous, source de régénérescence. Le bleu, le violet et le rose seront à privilégier.

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Verseau du 20 janvier au 18 février

Les éléments du zodiaque vont se déchaîner sur votre ciel astral. Vous devrez obligatoirement adopter le dos rond et faire preuve d’une grande sérénité. en faisant preuve de patience et de persévérance, vous devriez collectionner, assez facilement, des réussites sentimentales et professionnelles. en début d’année, vous aurez des choses à régler avec des natifs du Lion et du Capricorne. Après le Printemps, vous aurez des chances importantes de parvenir à retrouver un équilibre intérieur serein. A cultiver sans modération la quiétude de l’âme. Portez des violets qui favoriseront les voyages intérieurs.

l en 2015, vous devrez composer avec les caprices de Poissons du 19 février au 20 mars

neptune qui occuperont votre signe jusqu’en 2023 ! Ces contrariétés pourront vous faire perdre pied, surtout au niveau sentimental. Mercure entrera en Poisson le 13 Mars et apportera beaucoup de contrariétés. Sans doute aurez-vous des choix importants à faire pour la suite de votre destinée amoureuse ! Côté job, à partir du 18 Février, période de nouvelle Lune dans votre signe, vous devrez composer avec quelques remous. Faites attention aux désillusions… Pour vivre au mieux cette tendance astrale, soyez le plus philosophe possible ! Portez des couleurs lumineuses qui ensoleilleront votre quotidien. Cet horoscope est rédigé par Sophia MEZIERES, Astrologue Diplômée. Consultation par téléphone et sur Paris par Rendez-vous au 06 81 40 56 52 ou par audiotel de 10h à 00h tous les jours au 0892 236 010 (0.34 centimes la minute). www.sophia-mezieres.com

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cOUPS de cŒUr cinéma et dvd

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SoRTIe CInéMA

DVD

FIDELIO, L’ODYSSEE D’ALICE

QU’EST-CE QU’ON A FAIT AU BON DIEU ?

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née à Athènes de parents français, la comédienne Ariane Labed fait ses premières apparitions au cinéma dans des films de la nouvelle Vague grecque, Attenberg de Athina Rachel Tsangari et Alps de Yorgos Lanthimos (qu’elle retrouvera prochainement pour le film The Lobster avec Colin Farrell et Rachel Weisz). La réalisatrice Lucie Borleteau lui offre ici le premier rôle dans son premier long-métrage Fidélio, l’Odyssée d’Alice, pour lequel elle a remporté le Prix d’interprétation au Festival de Locarno. L’occasion de découvrir une nouvelle actrice particulièrement émouvante dans ce long-métrage hors du commun.

laude et Marie Verneuil, issus de la grande bourgeoisie catholique provinciale, ont quatre filles : la première a épousé un musulman, la seconde un juif et la 3ème un chinois. Ils fondent alors leurs espoirs sur la cadette, qui vient de rencontrer un catholique...

Crédit photo : ugC

Crédit photo : pyramide

A

lice est marin. Alors que Félix, son homme, l’attend sur la terre ferme, elle embarque sur le Fidelio, un vieux cargo, comme second mécanicien. A bord, elle découvre non seulement que son prédécesseur vient de mourir, mais que le commandant n’est autre que Gaël, son premier grand amour. Dans sa cabine, Alice trouve un carnet ayant appartenu à l’ancien mécanicien et la lecture de ces notes, entre problèmes mécaniques, conquêtes sexuelles et mélancolie amoureuse, résonne curieusement avec ce qu’elle traverse. Au gré des escales, entre la vie à bord au milieu d’un équipage exclusivement masculin et ses amours qui tanguent, la jeune femme tente de maintenir le cap.

Le pari était risqué mais le résultat a dépassé toutes les espérances. Avec plus de 12 millions d’entrées, Qu’est-ce qu’on a fait au bon dieu ?, réalisé par Philippe de Chauveron, fait désormais partie des plus grands succès du cinéma français. Un film étonnant qui parvient à faire rire mais aussi à réfléchir sur le thème de la mixité. De plus, le casting est exceptionnel, avec notamment Christian Clavier, Chantal Lauby et de jeunes comédiens talentueux. A voir et à revoir sans hésiter (UGC). Alain Haimovici

Sortie le 24 décembre 2014

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rUbriqUe cHanSOnniÈre

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l est 13h03, le 12 novembre 2014 quand, sur l’écran géant de la Cité des Sciences, les centaines de personnes venues assister en direct à l’arrimage de Philaé sur la comète Tchouriournov Guérassimenko (Tchouri) s’achève dans des conditions satisfaisantes. Malgré quelques problèmes d’ancrage, l’exploit est de taille, si l’on considère que Tchouri évolue à 500 millions de kilomètres de la Terre ! Imperturbable, la sonde Rosetta continue de tourner. Le Président Fanfan est venu, comme à l’accoutumée, saluer ce succès et tenter au passage de s’accaparer une miette de popularité, ainsi qu’il a pris l’habitude de le faire pour tous les événements médiatiques dans lesquels il n’est pour rien ! Et les Français, me direzvous ? Eh bien, d’autres nouvelles, autrement plus importantes, s’accumulent, qui éclipsent (si j’ose dire) cet exploit extraordinaire, le faisant passer de l’enthousiasme délirant du premier jour à la lassitude,

puis à l’indifférence… Pour leur défense, il faut dire que des événements bien plus intéressants se déroulent sur notre bonne vieille planète : en Seine et Marne, à Montevrain, un « fauve » en liberté sème la panique. Deux cents gendarmes à cheval et à moto, policiers, pompiers, appuyés par un hélicoptère, traquent l’invisible mais non moins terrible félin, sans relâche… et sans succès ! Après des jours et des nuits de recherches, les analyses

ique Rubsronnière Chan

par Jean-Jacques Sacquet

Nous passons alors à l’information principale qui fait la une des J.T., des magazines et des journaux sérieux depuis deux semaines à ce jour, bouleversant nos cœurs de midinettes :

BARBIE A POIGNARDÉ KEN !

des empreintes révèleront que le « tigre de 100 kg » serait plutôt en réalité… un gros chat !

Mille questions se posent sur la responsabilité réelle de la ravissante idiote : - La télé réalité serait-elle un vecteur susceptible de transcender les imbéciles, leur donnant un pouvoir qu’ils ne peuvent maîtriser ? - La chirurgie esthétique aurait-elle fait croire à cette

jeune femme de 22 ans (dont l’âge mental est à diviser par 2), qu’elle était irrésistible, et qu’en conséquent tout lui était permis, le monde entier étant à ses pieds ? Quant à son grand dadais, qu’en dire ? Si ce n’est qu’il est plus que temps pour lui de se lancer dans une nouvelle carrière, loin des micros et des projecteurs (peut-être serveur chez Mac Do?). Pour les médias, ils devront trouver d’autres crétins à détruire… Pas d’inquiétude : les candidats sont nombreux ! Jean-Jacques Sacquet

—— COURTES BRÈVES —— AMNÉSIE

AUTRE HOMMAGE

PHOTO JAUNIE

Il me semble que j’ai oublié quelque chose quelque part, mais je ne sais pas quoi ni où !

Aux zéros de la guerre, Aux stratèges qui la font faire, Et aux conquérants de salons Pourvoyeurs de décorations.

Elle était belle, Tatie Danielle Alors qu’elle n’avait que seize ans, Elle a, deux jours avant Noël Perdu ses trois dernières dents.

dans son livre magnifique, que je n’ai pas lu et dont j’ai oublié le titre, en parlant de « Fanfan » : « Avant, il était arrogant, maintenant il est devenu condescendant (con des sans dents) ».

La France n’est pas un pays d’émigrés, c’est un pays dénigré !

29 SEPTEMBRE 2014

HOMMAGES À CELLES

Dans les rues si profondes De la Russie profonde, Se tient aux aguets Wladimir Qui vit jour et nuit sans dormir, Aussi discret qu’un feu qui couve Mais… si on le cherche, on le trouve !

TRI TRI NOUS EXPLIQUE

Qui nous font l’aumône De leurs subtiles phéromones Capables d’exciter le flair Des archevêques comme des setters…

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MÉFIONS DU LOUP QUI DORT

Ce jour de Saint Michel Les amis me voilà ! Je réponds à l’appel D’un nouveau quinquennat… J.J.S.

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« Aller à l’idéal et comprendre

Fête de Parution

le réel » (Jean Jaurès)

ANNE HIDALGO e 2014 ISSN 11 53-0618 N°13.96 3 trimestre

MAIRE DE PARIS ET CITOYENNE D’HONNEUR DE LA RÉPUBLIQUE À NOS DE MONTMARTRE RÉPOND et sécurité, QUESTIONS : propreté des Arts, la place Montmartrobus, la Cité vide-greniers, etc. du Tertre, Vendanges,

MONTMARTRE A LA FERTE

BERNARD

FESTIVAL INTERNATIONAL 2014 ET GRAND PRIX DE PEINTURE

LE NOUVEL ESPACE IMMOPOLIS

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IL NE S’EST PAS COUCHÉ

DEPUIS 10 ANS !

L

’ESPACE IMMOPOLIS A FÊTÉ PARIS-MONTMARTRE SOUS LES FENÊTRES DE MARCEL AYMÉ…

La place Marcel Aymé était noire de monde, ce soir-là, pour fêter la sortie du numéro de rentrée de ParisMontmartre, en même temps que l’inauguration du nouvel espace Immopolis, qui accueille une agence haut-de-gamme, abrite de jeunes entreprises créatives et développe un pôle culturel avec expositions régulières et événementiels. Un beau concept développé par Brice Moyse, pour qui « l’esprit de Montmartre repose sur une combinaison subtile de créativité et de convivialité, d’humour et d’amitié ». Ce soir-là, dans une ambiance surchauffée, au rythme envoûtant de l’orchestre des accordéons d’Auvergne amenés par l’ami Guy Douarre, Brice et ParisMontmartre firent la preuve que cet esprit-là, bien vivant, ne demande qu’à s’épanouir…

bulletin d’abonnement à paris-Montmartre abonnement de soutien de 20 €, (30 € hors Cee). Chèque à l’ordre de Paris-montmartre Bulletin à remplir en lettres majuscules et à retourner à Paris-montmartre 13, place du tertre, 75018 Paris « Aller à l’idéal et comprendre le réel » (Jean Jaurès)

N°13.97 4e trimestre 2014 ISSN 11 53-0618 - © Moulin Rouge, Photo Jacques Habas

Nom :

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adresse : LE FRENCH CANCAN DU MOULIN ROUGE BAT TOUS LES RECORDS ! A LA RENCONTRE DE RÉMI SAUTET RÉALISATEUR ET CONCEPTEUR ARTISTIQUE JACQUES WEBER « LA PLUS BELLE CHOSE DU MONDE, C’EST D’ÊTRE EN VIE »

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RENCONTRE AVEC ERIC PORTELLI DIRECTEUR DU MAGASIN METRO XVIIIe

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