Paris Montmartre 09 14

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« Aller à l’idéal et comprendre le réel » (Jean Jaurès)

n°13.96 3e trimestre 2014 issn 11 53-0618

anne hidaLgo

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Membre du groupe Hôtels Maurice Hurand

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édito MONTMARTRE À LA FERTÉ BERNARD !

L

Ferté Bernard a choisi, cette année, Montmartre comme invité d’honneur du « Festival International et Grand Prix de Peinture de la Ferté Bern’Art ». En sachant que, lors des précédentes éditions de cette grande manifestation artistique, ce sont des pays tels que la Corée du Sud, la Russie, la Républicaine Dominicaine ou encore, l’année dernière, l’Ukraine, qui étaient invités d’honneur… le choix de Montmartre incitera peut-être certains à s’interroger : Montmartre serait-il donc devenu un État indépendant, exauçant ainsi le vœu de Rodolphe Salis, créateur du cabaret « le Chat Noir », qui réclamait, à son époque, la séparation de Montmartre et de l’État ? Pas tout à fait, mais il faut admettre que, par la richesse de son histoire, sa topographie singulière, la personnalité et l’esprit de ses habitants, le nombre considérable des artistes d’hier et d’aujourd’hui l’ayant choisi pour lieu de vie et de création, ce site remarquable peut prétendre à une place de choix dans le domaine de la culture, et particulièrement des arts plastiques. a

Notre participation à ce sixième festival international de la Ferté Bernard est en fait l’aboutissement d’une rencontre « montmar-

troise », sur la place du Tertre, avec JeanClaude Séjourné, l’homme-orchestre de ce prestigieux évènement culturel, par ailleurs architecte ayant exercé son art sur la Butte même... Évidemment, la réponse des artistes de Paris-Montmartre et de la place du Tertre à cette invitation fut aussi positive qu’enthousiaste, et c’est ainsi que des peintres, portraitistes, et des vedettes montmartroises du spectacle se délocalisent à la Ferté Bernard. Au programme, trois expositions : celle, bien sûr, du Grand Prix de Peinture, avec la participation d’une cinquantaine de plasticiens de Montmartre et d’ailleurs ; une autre illustrant la pittoresque histoire de la célèbre Fête des Vendanges par un ensemble d’affiches, et une présentation du syndicat d’initiative de Montmartre. À ces expositions s’ajouteront des animations artistiques en extérieur dans l’esprit de la place du Tertre, la projection du nouveau film « Montmartre, comme une île des airs », de la série J’aime Paris, écrit par Jean-Manuel Gabert et réalisé par Philippe Cochinard, etc.

Xavier CASTEX

Cerise sur le gâteau, les principaux animateurs de la vie montmartroise et de son esprit – la République de Montmartre, le Syndicat d’initiative, le Comité des fêtes et d’actions sociales, les P’tits Poulbots, la société Le Vieux Montmartre – sont de la Fête. Et le tout est couronné, en bouquet final, par une grande soirée cabaret chanson française, avec, à l’affiche, cinq talents de la scène : Alain Turban, Patti K, Franco Perry, France Fannell et Bernard Beaufrère. Un grand merci à Jean Claude Séjourné, Philippe Galland, Vincent Gonzalez Loscertales et Sabine Lohmann…, de la Ferté Bernard, et aux Montmartrois. Montmartre et la Ferté Bernard, c’est l’histoire d’une belle rencontre, conçue dans l’amitié, la spontanéité, la confiance et l’efficacité de tous ! Midani Lire le programme du festival pages 40 et 41

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sommaire

« Aller à l’idéal et comprendre le réel » (Jean Jaurès)

Paris-Montmartre 3e trimestre, septembre 2014 N°13.96 3e trimestre 2014 ISSN 11 53-0618

ANNE HIDALGO

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Trouvez

première fête du cLoS-montmartre DU DéLUgE À L’APoTHéosE ! hector berLioz À MonTMARTRE rencontre avec anne hidaLgo, maire de pariS et… brice moYSe oUvRE LE noUvEL EsPACE iMMoPoLis PLACE marceL aYmé guY douarre DEs ACCoRDs D’ACCoRDéons À MonTMARTRE Le chantier du SiècLe À Un JET DE PiERRE DE MonTMARTRE micheL forever… CE « FAUx RÊvEUR » nE s’EsT PAs CoUCHé DEPUis Dix Ans ! emmaÜS « nE PAs sUBiR, ToUJoURs AgiR » FEsTivAL inTERnATionAL et grand priX de peinture de La ferté-bernard

MAIRE DE PARIS ET CITOYENNE D’HONNEUR DE LA RÉPUBLIQUE DE MONTMARTRE RÉPOND À NOS QUESTIONS : propreté et sécurité, Montmartrobus, la Cité des Arts, la place du Tertre, Vendanges, vide-greniers, etc.

MONTMARTRE A LA FERTE BERNARD FESTIVAL INTERNATIONAL ET GRAND PRIX DE PEINTURE 2014

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REGISTRE DU COMMERCE Paris B 420 740 045 RÉDACTION ET PUBLICITÉ 13, place du Tertre, 75018 Paris Tél. 01 42 59 19 99 DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Midani M’Barki midani1@free.fr

DIRECTEUR ADJOINT ET RÉDACTEUR EN CHEF Jean-Manuel gabert gabert.jeanmanuel@neuf.fr

RÉGIE PHOTO Jacques Habas, Tél. 06 17 55 57 37 RÉDACTEUR-CORRECTEUR Michel-A. Daguet RÉDACTION Thierry Aimar, Jean-Paul Bardet, Alexandra Cerdan, Philippe-Marie Christophe, Michèle Clary, Marie-France Coquard, Michel-A. Daguet, Bernard Deharbre, Jacques Habas, Alain Haimovici, Robert Luc, sophia Mezières, Pierre Passot, Jean-Jacques sacquet, Albert de smet : albert_de_smet@hotmail.com, Ariane de solere, Hervé valade-Chassing : artsconceptcom@gmail.com

PHOTOGRAPHIES Jacques Habas, Frédéric Loup, Liesbeth Passot, Yves Praturlon ILLUSTRATION Eric Boldron, Janbrun DÉPÔT LÉGAL 3e trimestre – septembre 2014 RÉGIE PUBLICITAIRE Michèle Dura 06 43 57 74 94 email : pmparismontmartre02@gmx.fr

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Un Montmartrois à la Ferté Bernard

Le dessin du trimestre par Janbrun

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La vie en imageS

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Première fête du Closmontmartre du déluge à l’apothéose !

Intronisation de Shar Sosh par Midani encadré par le président Coquard et Danielle Weber photo Liesbeth Passot

Patti K photo Habas

Turban au turbin photo Habas

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Isabeau et le Alain Coquard photo Habas

L'équipe du Cabaret montmartre entoure Madame Cris Carol photo Habas

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our son baptême, la première fête du clos Montmartre a été généreusement arrosée ! Au matin du samedi 28 juin, les jardins de l’église Saint-Pierre de Montmartre, embellis par un tapis de pelouse verdoyant, accueillaient les chapiteaux blancs protégeant les tables et le podium chantant, tandis que les associations du collectif montmartrois s’activaient pour présenter leur travail au public. À peine inaugurés les nouveaux massifs de rosiers de la République de Montmartre, plantés par le président Coquard et ses ministres le long de la clôture du parvis, que l’eau du ciel commençait doucement à se faire remarquer : ce qui n’empêcha pas une inauguration en fanfare, ou plutôt en tambours, durant laquelle les discours pleuvaient, pleins de joie et d’entrain, pour partir à l’abordage d’un week-end du tonnerre de Brest. Au programme : inauguration de la grande exposition d’arts plastiques de la 6e Biennale organisée par la République de Montmartre, podium chantant, repas champêtres, présentation des activités des associations, etc. Hélas, dès le début d’après-midi, un véritable déluge s’abattit sur la Butte, faisant ployer les chapiteaux en quelques minutes, court-circuitant les branchements de la cuisine et du podium chantant, sans parvenir à éteindre l’enthousiasme de certains des participants, qu’on vit valser et tanguer au milieu des mares de la pelouse sous des parapluies de couleur, jolie scène un brin surréaliste… En fin de journée, il fallut se rendre à l’évidence et abandonner ces jardins que la marée avait engloutis… en organisant un lendemain mieux protégé. C’est ainsi que Xavier Dangueuger servit le repas du dimanche dans le jardin couvert de la Bonne Franquette, aimablement ouvert aux Montmartrois par les Fracheboud père et fils. Et tandis que visiteurs et touristes pouvaient continuer d’apprécier la très belle exposition dans la salle Saint-Pierre – où les associations s’étaient réfugiées autour de grandes tables – le spectacle de l’après-midi « cabaret champêtre », préparé par Paris-Montmartre, se déroula finalement sous le toit de la charmante guinguette qui surplombe la rue des Saules. De l’avis de tous, ce dimanche fut d’une qualité exceptionnelle, artistique et conviviale, qui se prolongea jusqu’en fin d’après-midi grâce au

Janbrun se paye nos têtes et on en redemande photo Habas

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La vie en imageS

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SHAR SoSH, ARTISTE AMERICAINE Shar Sosh est née à Laporte, à Southbend dans l’Indiana. Après des études de graphisme, elle intègre l’institut of Art Chicago et se lance par la suite dans une longue carrière d’artiste « touche à tout » : peinture, fresque, sculpture monumentale et autres objets d’art. Sa créativité l’emmène à exposer un peu partout dans le monde – France, Norvège, Tunisie, Belgique, Allemagne, Maroc, etc. et évidemment les Etats-Unis. Sans oublier son engagement sans faille dans les actions humanitaires, pour la Croix Rouge internationale, la YMCA, et en faveur des enfants malades. Passionnée et généreuse, elle a été souvent honorée, notamment en 1997 par le président Clinton – elle a réalisé une œuvre pour le bal d'investiture à Washington.

Shar à toujours été attirée par Paris. Ses relations d'amitié avec les artistes montmartrois (et moi-même) l’ont conduite à adhérer à leurs associations culturelles. Sa première exposition parisienne a eu lieu en 1989. Elle achète alors un petit pied à terre rue de l’Abreuvoir et commence rapidement à partager son temps entre Boca Raton et Montmartre. Elle a participé à de nombreuses activités, voyages en Europe ou décoration de la station du métro Abbesses. Shar aime citer Gertrude Stein : « L’Amérique est mon pays mais Paris est mon chez moi. » La République de Montmartre a remercié Shar Sosh pour sa passion, son engagement et sa grande générosité en la nommant Ambassadrice.

Michou, Shar Sosh et Midani. Mais quelle belle rencontre ! Shar Sosh présente à Michou un superbe homme bleu de sa composition… Coup de foudre inévitable ! photo Habas

Michou et l'Homme Bleu assis, sculpture de Shar Sosh. Vernissage de la Biennale de la République de Montmartre, samedi 28 juin, en présence des élus, dont le nouveau maire du XVIIIe, Eric Lejoindre, et les conseillers Pierre-Yves Bournazel et Christian Honoré. Michou découvre la superbe sculpture réalisée par l’artiste américaine Shar Sosh à son intention : L’Homme bleu de Montmartre. Tout le monde est sous le charme ! photo Habas

talent des artistes, chanteurs et animateurs présents : de quoi largement effacer la déception de la veille, et faire comprendre à tous l’importance et le rôle de ce jeune collectif des associations montmartroises, porté par l’esprit d’équipage. La pluie perpétuelle qui semble vouloir noyer la France depuis un certain temps, ces trombes qui lessivent les optimismes et détrempent le président

Bernard Beaufrère enchante madame le maire de la Commune Libre Marielle Frédérique Turpaud photo Habas

(l’autre, celui de l’Élysée, le nôtre est insubmersible), cette pluie-là ne noiera pas la Butte, où se bâtit une arche de Noé de l’esprit de Paris qui est « en vrai », comme on le sait, celui de Montmartre. Un espoir luisant dans la grisaille, voilà ce qu’offrit cette première fête du Clos-Montmartre, qui nous promet de prochains rendez-vous artistiques et amicaux. Inauguration des massifs de roses République de Montmartre photo Liesbeth Passot

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La vie en imageS

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grand SuccèS pour La 14 e proceSSion en L’honneur de notre-dame de montmartre

L photo Yves Praturlon

procession en l’honneur de N.-D. de Montmartre, Patronne des Artistes du monde entier et Reine de la Paix, a eu lieu le 15 août, jour de l’Assomption de Marie, dans les rues historiques du haut de la Butte. En ces temps troublés et inquiets, bien des touristes semblaient regarder avec attention ce grand défilé de prières et de chants, conduit par l’Abbé Patrice Sonnier, allant de Saint-Pierre au SacréCœur, en passant par le jardin du Carmel de Montmartre, avec passage par les sites histoa

riques, la rue Cortot, le Château des Brouillards, la place Marcel Aymé, la place du Calvaire… Nous souhaitons un rapide et complet rétablissement à notre ami, le passionné Philippe-Marie Christophe, président de l’Amicale des artistes N.-D. de Montmartre et initiateur de cette Procession sur la Butte, absent de la tête du cortège pour la première fois depuis 14 années – mais très présent par l’esprit et le cœur. A bientôt sur cette Butte sacrée que tu aimes, Philippe-Marie !

UN NOUVEAU LAGOYA PLACE DU TERTRE ?

I

De Torres est un artiste espagnol natif de Cordoue. Il a une trentaine d'années et il s'est vu offrir sa première guitare par son père alors qu'il n'avait que onze ans. Son oncle, Daniel De Torres, est un virtuose du flamenco, une passion qu'il fait très tôt partager à son jeune neveu à qui il l'enseigne. Ismael souhaite cependant aller plus loin et il apprend le solfège pour devenir un professionnel de la guitare classique. Je le découvre par hasard, smael

jouant sur le trottoir de la rue Norvins devant le restaurant de notre ami Robert Philippe, Le Vieux Chalet. Je reste scotché à l'écouter. Il est, à mes yeux, un digne successeur d'Alexandre Lagoya à l'époque où il démarrait au Lapin Agile alors qu'Yves Mathie l'hébergeait dans la petite chambre située au dessus du cabaret. Nous faisons connaissance autour d'un verre de rouge. Il m'apprend qu'il pratique entre quatre et six heures par jour et m'avoue avoir très mal

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aux mains, sa guitare étant réellement un bas de gamme, très difficile à jouer, notamment dans les aigus. Sans réfléchir davantage, je lui propose d'échanger son instrument contre l'un des miens qui, j'en suis persuadé, lui permettra de mieux faire exploser son talent en réduisant son arthrose naissante du poignet. Il accepte avec joie, les larmes aux yeux. Ses doigts glissent sur le manche comme par enchantement ; il croit n'avoir jamais eu autant de plaisir à jouer ses morceaux du répertoire. On se quitte en s'embrassant comme deux vieux frères d'armes. Seulement voilà, la nuit suivante, il ne dort pas. Avoir échangé sa guitare d'enfance, sa première, sa seule guitare, celle offerte par son père, même pour un instrument bien meilleur que le sien lui apparait soudainement comme une forme de trahison. Il s'en ouvre dès le lendemain à Robert qui me donne son numéro de mobile… Et huit jours plus tard, nous refaisons l'échange de nos guitares respectives sous le regard ému de Jean-Manuel Gabert et de Jacques Habas. Ce qu'Ismael ressent pour cette guitare qui lui tient aux tripes ne relève pas d'un sentimentalisme de pacotille. Il éprouve seulement pour elle un attachement proche d'un amour fou. Et comme je le comprends ! Allez vite l'écouter et le soutenir. Je parie qu'un jour prochain, il ne fera plus la manche. C'est le plus grand mal que je lui souhaite, du fond du cœur. Pierre Passot

Décidément, à Montmartre, comme ailleurs, que les feux soient rouges ou verts, on marche sur la tête !

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La vie en imageS

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Les festivités pour l’anniversaire de notre Michou ont commencé tôt, ce 18 juin, dès 12 heures… Et quelle belle soirée !

Photo Adelmo

« ÉLÉGANT COMME JAMAIS, SOURIANT COMME TOUJOURS… »

À

20 heures, après avoir fait quelques plans devant le Moulin Rouge pour un futur long reportage qui lui sera consacré – « Michou, un mythe dans une voiture mythique » – Michou se dirige en DS vers son non moins mythique cabaret de la rue des Martyrs pour accueillir ses clients du jour qui deviendront ses amis de toujours. Si les soirées chez Michou sont pavées d’instants merveilleux, en cette soirée du 18 juin, il se passe visiblement quelque chose de plus aux abords du cabaret : une

énergie, une frénésie peu commune qui annonce un événement particulier, fort en émotions. Michou arrive sous les flashes des photographes, applaudissements, témoignages d’amour, le ton est donné. Élégant comme jamais, souriant comme toujours, le ciel semble plus bleu que d’habitude. Michou est heureux, c’est son anniversaire, que la fête commence ! Ses clients du soir se mêlent aux intimes et aux célébrités. À ma table, aux premières

loges, Monsieur et Madame Roland Giraud, Fabienne Thibault, la délicieuse Natasha Saint-Pier, Hervé Vilard, des amis journalistes – même le redouté et pas moins sympathique Laurent Baffie semble plongé dans un bonheur évident, conquis d’avance par un Michou qui orchestre d’une main de maître ce début de soirée. Régine a fait livrer un superbe rosier.

anecdotes, plus en forme que jamais, éblouissant d’énergie.

Michou se lève, salue le cabaret bondé, baigné d’un halo de lumière bleue qui l’entoure et sublime l’ambiance. Il enchaîne sur scène blagues et

Quelle belle soirée ce fut… Rare, unique et comme lui, irremplaçable.

Enfin, il lance le spectacle en chantant, passant de la réalité au rêve à l’état pur. Dernier moment d’émotion avant le show, quand son amie Brigitte Bardot lui fait parvenir jusque sur scène un pli rempli de mots d’amour, pour un joyeux anniversaire.

Un grand ami de Michou

LE SAVIEZ-VoUS ?...

LE QUIZZ DE JEAN-MARC TARRIT… Question 1 : Quelle est cette artiste-peintre, née en 1867, épouse de Marcel Sembat, qui se liera d’amitié avec Matisse, Rouault, Marquet, Luce et Signac ? N’ayant pas eu d’enfant, elle léguera une partie importante de son œuvre au musée de Grenoble. En compagnie de son époux et jusqu’à son décès, elle élira domicile au 11 rue Cauchois dans le quartier

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des Abbesses, s’éclipsant souvent de Montmartre pour rejoindre ses résidences secondaires de Bonnières et de Chamonix. Depuis 1930, une rue porte son nom dans le bas-Montmartre entre les rues Vauvenargues et Belliard.

et d’une modiste demi-mondaine, internée à l’âge de 14 ans, future muse de l’auteur du Captain Cap, qui fréquenta le bal Bullier avant de devenir l’une des figures emblématiques du Moulin Rouge, immortalisée par Toulouse-Lautrec ?

Question 2 : Qui est cette belle femme à la rousseur arrogante, fille naturelle d’un aristocrate italien

(les réponses sont à lire à la page 50).

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Le Xviiie danS Le monde

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un montmartroiS CAnDiDAT AUx éLECTions LégisLATivEs TUnisiEnnEs

L

professeur Mohamed Ghannem est une figure du XVIIIe arrondissement, dont il a été élu municipal de 2008 à 2014 : franco-tunisien, le professeur Ghannem est chef de service de cardiologie, et président de l’amicale des médecins d’origine maghrébine de France. Il est aujourd’hui tête de liste France1 pour le parti Afek Tounes (« Horizon de la Tunisie »), un parti politique de centre droit qui a vu le jour après la révolution tunisienne de janvier 2011. e

Le 26 octobre 2014, les Tunisiens de France sont appelés à élire leurs représentants à l’assemblée nationale tunisienne. Pour ces législatives, la France est divisée en deux régions :

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une région nord (France1) et une après réflexion je me suis engagé avec le parrégion sud (France 2). Pour chaque ti qui correspond le mieux à mes idéaux. Je région, cinq postes de députés sont pense apporter avec mes compétences une pourvus. L’ensemble des partis poli- plus value à ce parti, à la Tunisie, et bien servir tiques tunisiens a déposé des listes la communauté tunisienne résidant en France. de candidats. La parité homme femme est exigée et respectée. Par- PM : Justement, pourquoi « Horizon de mi ces partis politiques, se trouve la Tunisie » d’Afek Tounes et pas un autre parti politique ? un nouveau venu (post-révolution) intiM. Ghannem : Sans être tulé « Horizon de la Je reste avant encarté, j’ai été contacté Tunisie », dirigé par par plusieurs partis poliAfek Tounes, dont le tout médecin, tiques qui m’ont proposé la docteur Ghannem je ne cherche tête de liste et j’en ai renest tête de liste. pas à être un contré les responsables. Les responsables d’Afek PM : Dr. Ghanprofessionnel Tounes m’ont paru jeunes, nem, vous êtes profesde la politique dynamiques, crédibles, seur en médecine, vous volontaires et de compéêtes chef de service en tences multiples. Aucun cardiologie, vous avez en plus beaucoup d’activités associatives et parmi eux n’a de passé politique. Ils sont humanitaires : pourquoi cet engagement presque les seuls à avoir un programme qui répond aux défis auxquels la Tunisie est acpolitique en plus ? tuellement confrontée. Condition nécessaire Mohamed Ghannem : Je reste avant tout pour que je m’engage. médecin, je ne cherche pas à être un professionnel de la politique, mais je suis à un stade Si le professeur Ghannem est élu, en octobre de ma vie où, sur le plan professionnel, je suis prochain, une importante figure du XVIIIe arronallé au plus loin ; sur le plan familial je suis dissement siégera à la nouvelle assemblée comblé, tous mes enfants ont fait de bonnes nationale tunisienne… Réponse attendue dans études, travaillent ou sont sur le point de tra- notre prochain numéro. Et bonne chance du vailler. Quand on m’a proposé d’être candidat, fond du cœur à la Tunisie !

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La vie du Xviii e

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Pour sa nouvelle Fête des vendanges,

« montmartre fête LeS poèteS »

Sandrine Bonnaire et Jacques Higelin seront marraine et parrain de cette nouvelle cuvée, un « rosé couleur de fraise aux nuances fushia », nous révèle la nouvelle œnologue Sylviane Leplâtre, que la Butte inspire joliment. Ne manquez pas de vous procurer et d’offrir ce nouveau nectar du Clos-Montmartre, pour ne pas oublier l’objet essentiel de la fête : car ce sont les bénéfices de la vente du vin et des produits dérivés qui permettent aux bénévoles du Comité des Fêtes d’organiser, tout au long de l’année, les repas de Noël, le Gala du Moulin Rouge et la Galette des Rois pour les aînés, les sorties culturelles et les spectacles pour les enfants, etc. Pour tout connaître du programme des festivités : www.fetedesvendangesdemontmartre.com

LES PAROLES DE LA BOUSSOLE VOUS FONT CHANTER ! T

Titre intŽ gral pour lÕ article :

chanter !

Bon AnnivERsAiRE, WALLY !

Les Paroles de la Boussole vous font

(Garder le petit visuel circulaire ci-dessus au niveau du titre, et les deux phrases en sous-titres).

Vous avez envie de chanter sous la douche, pour vos amis, ou aguerrir votre jeu de sc• ne ? Depuis 15 ans, lÕ association Ç Les Paroles de la Boussole È organise des ateliers et des stages de chant dans le XVIIIe arrondissement. Quel que soit votre niveau, par une prŽ paration physique et respiratoire, et par des jeux musicaux ou empruntŽ s aux techniques thŽ ‰ trales, vous trouverez votre corps vocal, espace pour une voix libre. La direction artistique est assurŽ e par Sylvie GoussŽ , comŽ dienne-chanteuse. Un musicien accompagne rŽ guli• rement les chanteurs. Les ateliers ont lieu : > le m ardi de 20h ˆ 22h30 au Centre Musical Barbara Fleury-Goutte dÕ Or (1, rue Fleury, MŽ tro Barb• s Rochechouart) > le m ercredi de 19h30 ˆ 22h30 ˆ la CitŽ Tra‘ ger (19 rue Boinod, MŽ tro Simplon ou Marcadet-Poissonniers) Des stages de chant, Ç les dim anches enchantŽ s È , ont lieu un dimanche par mois ˆ la CitŽ Tra‘ ger. Pour toute inform ation com plŽ m entaire : > lesparolesdelaboussole@yahoo.fr - 06 33 32 71 88 - MDA du 18e, bal 23, 15 Passage Ramey, 75018 Paris

Vous avez envie de chanter sous la douche, pour vos amis, ou aguerrir votre jeu de scène ? Depuis 15 ans, l’association « Les Paroles de la Boussole » organise des ateliers et des stages de chant dans le XVIIIe arrondissement. Quel que soit votre niveau, par une préparation physique et respiratoire, et par des jeux musicaux ou empruntés aux techniques théâtrales, vous trouverez votre corps vocal, espace pour une voix libre. La direction artistique est assurée par Sylvie Goussé, comédienne-chanteuse. Un musicien accompagne régulièrement les chanteurs.

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Les ateliers ont lieu : > le mardi de 20h à 22h30 au Centre Musical Barbara Fleury-Goutte d’Or (1, rue Fleury, Métro Barbès Rochechouart) > le mercredi de 19h30 à 22h30 à la Cité Traëger (19 rue Boinod, Métro Simplon ou Marcadet-Poissonniers) Des stages de chant, « les dimanches enchantés », ont lieu un dimanche par mois à la Cité Traëger. POUR TOUTE INFORMATION COMPLÉMENTAIRE

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14 OCTOBRE 2014 : WALLY KARVENO, artiste, pianiste concertiste, écrivain, et Montmartroise de la rue Caulaincourt, fête ses cent ans ! Après Gisèle Casadesus, qui les a fêtés en juin dernier, une question se pose : est-ce l’art ou l’air de la Butte qui conserve à ces Dames si belle mine et grand talent ? Les deux peutêtre ? Nous attendons l’avis de nos lecteurs… Albert de Smet

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hiStoriQue

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HECTOR BERLIOZ — à Montmartre — 2014 marque le 180 anniversaire de la naissance de Louis Berlioz ème

– l’unique enfant du compositeur – en août 1834, dans la maison montmartroise où Hector et son épouse, la comédienne Harriet Smithson, venaient d’emménager, cette même année. C’est dans ce village que le compositeur vécut peut-être les années les plus heureuses de son existence romanesque : sa présence a marqué le lieu, au point qu’on peut penser qu’avant la vague des peintres, c’est bien le génial compositeur qui a « lancé » la

naissance, il appartient à une famille établie dans la région depuis plus de quatre cents ans. après avoir résidé sur la rive gauche de la seine, rue saint-Jacques, puis être passé sur la rive droite, rue de richelieu, berlioz s’installe à Montmartre, qu’il quittera à partir de 1836 pour s’installer au pied de la butte, dans le quartier de la nouvelle athènes où il occupera plusieurs appartements (rue de londres, rue blanche…). place adolphe Max, dans le square qui porte son nom, une statue du musicien est élevée. Mais intéressons-nous à sa maison de Montmartre aujourd’hui disparue.

LA MAISON MONTMARTROISE DE BERLIOZ

Berlioz au temps du romantisme.

Butte et son image romantique de village d’artistes, champêtre et bohème. Hector berlioz, est né le 11 décembre 1803 dans une petite ville du dauphiné : la côte-saint-andré (isère). par sa

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après un court séjour à Vincennes, le couple berlioz déménage et s’installe à Montmartre, en avril 1834, pour le terme, dans ce logement avec jardin qu’il avait découvert en compagnie d’Harriet, à l’occasion d’une promenade « à la campagne ». ce jour-là, après avoir quitté le fiacre qui les avait menés à la barrière pigalle, passée la barrière des Martyrs, ils montèrent tous deux la rue royale (actuelle rue Houdon), atteignirent la rue de l’abbaye (partie de l’actuelle rue des abbesses), avant d’escalader la butte. arrivés au sommet, ils traversèrent la place du Tertre,

croisant la vieille église saint-pierre au chevet de laquelle le clocher était encore flanqué de la massive tour qui avait supporté la potence du télégraphe chappe, installé en 1794. a peine entamée la descente de la rue saint-denis (actuelle rue du Mont-cenis), celle-ci est coupée par une pittoresque ruelle à flanc de coteau, dominée par des terrasses et des jardins : la rue saint-Vincent. au coin des deux rues, leur future maison est là, à droite ! certes, la masure est petite, mais elle est séduisante, et son loyer est modeste (environ 70 francs par mois) : au rezde-chaussée, une entrée avec perron de quatre marches, une salle à manger, une cuisine et un salon attenant par un escalier intérieur ; deux pièces à l’étage, un petit jardin de 200 mètres carrés. Mais quelle vue merveilleuse ! des fenêtres, encadrées de vigne, on peut découvrir toute la plaine saint-denis, jusqu’à la basilique. c’est dans ce pavillon, qui abritera son amour avec Harriet smithson, que naîtra l’unique enfant de Berlioz. Ce fils que lui apporte Harriet, après une grossesse des plus difficiles, Berlioz sera tout fier de venir le déclarer à la mairie de Montmartre, en août 1834. dans cet « ermitage », au 10 de la rue saint- denis, qu’il quittera peu de temps après pour rejoindre la maison située en contrebas au 12 de la même rue, berlioz conviera nombre de ses amis (l’emplacement de cette seconde maison correspond aujourd’hui au 26 de la rue du Mont-cenis). lorsque berlioz s’y installe, il n’est âgé que de vingt-neuf ans. sa passion l’avait rendu désespérément amoureux d’une

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comédienne irlandaise, qu’il avait rencontrée sept ans plus tôt, en septembre 1827, alors qu’il assistait à une représentation d’Hamlet, offerte au public parisien par une troupe anglaise. un véritable coup de foudre pour Ophélie ou, plus exactement pour son interprète, miss Harriet smithson, qui le fera languir durant six ans. pendant ces trop « longues années », berlioz s’éprend de camille Moke, qui l’oubliera lorsqu’il quittera paris pour effectuer un séjour à la Villa Médicis à rome. lorsqu’il apprend le mariage de camille Moke avec le facteur de piano ignaz pleyel, berlioz est désespéré. il s’enfuit de rome, allant même, de dépit, jusqu’à se jeter à la mer près de Gênes. sauvé

La maison de Berlioz par Elisée Maclet

de la noyade, il retourne à la Villa Médicis en 1832, après avoir chanté son infortune dans sa Symphonie fantastique (sous-titrée : Épisode de la vie d’un artiste). de retour dans la capitale, berlioz renoue avec Harriet smithson qui consent enfin à lui ouvrir son coeur. Harriet, née

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le 18 mars 1800, à ennis, comté de clare, dans l’est de l’irlande, est âgée de trente-trois ans. le 3 octobre 1833, leur mariage est célébré dans la chapelle de l’ambassade d’angleterre de paris. Berlioz, heureux, était enfin parvenu aux termes de ses désirs. si jamais un homme avait montré pour une femme une passion aussi intense, née pour la belle Ophélie au travers du prisme de shakespeare, on verra qu’il y avait peut-être loin du rêve à la réalité. Voilà qu’à peine l’automne 1833 achevé, les ennuis commençaient pour berlioz, dont l’obligation de faire face à un passif de quatorze mille francs, une somme énorme pour l’époque,

La maison de Berlioz à Montmartre

qu’Harriet lui apportait « en dote » à son mariage. en effet, celle dont la carrière d’artiste venait de se briser, conséquence de la faillite du théâtre anglais qu’elle dirigeait depuis quelques temps, se retrouvait ruinée. berlioz se trouve contraint de faire appel à son ami Thomas Gounet pour

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Venez admirer notre ermitage, nous sommes impatients d’avoir de vos nouvelles l’aider à installer son ménage. quelques jours à peine après son installation, berlioz conviait d’ailleurs Thomas à venir lui rendre visite : « Venez nous voir dimanche si vous pouvez, écrit-il dès le 10 avril, nous causerons un peu de tout ce qui vous touche (Gounet venait d’être ruiné à son tour !), et nous vous montrerons les beautés de notre maison de campagne, qui ne sont réellement pas à dédaigner. »

Berlioz par Carjat

sr la butte, nombreux seront ceux de ses amis qui viendront participer tantôt à de joyeuses réunions, tantôt à de riches rencontres littéraires. On y discutera poésie, arts, musique, faisant de la « retraite » de la rue saint-denis le lieu de rendezvous du Tout-paris romantique. berlioz

Berlioz par Peretti le temps des souffrances

berlioz, commandé par la nécessité de sauver sa pension de prix de rome, cherche à accumuler les concerts, et il fait tout ce qu’il peut pour tenter d’imposer sa femme à des théâtres qui n’en veulent pas. parallèlement il s’engage dans une dévorante carrière de journaliste et accepte de devenir le « nègre » d’une musicienne amateur : ce qui lui permet d’entrer, sous ce masque, à l’Opéra dont la porte était jusque là restée fermée à sa propre musique ! début 1834, paganini lui suggère d’entreprendre la composition d’une symphonie, avec alto principal. séduit par cette idée, berlioz se met aussitôt au travail, et c’est dans sa « maison des champs », à Montmartre où il s’est installé depuis

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peu avec Harriet en attente de maternité, qu’il en achèvera la composition. elle s’intitulera Harold en Italie.

y accueille des écrivains : alexandre dumas, alfred de Musset, eugène süe, Jules Janin, alfred de Vigny, l’élite de la jeune littérature, et des compositeurs : Franz liszt et Frédéric chopin… l’image de ces réunions amicales et artistiques, rené Trotoux l’avait fait revivre sur l’une des scènes du musée de cire qu’il avait ouvert à Montmartre : l’Historial de Montmartre. ce musée, dont tous ceux qui l’ont connu regrettent la disparition, était une sorte de petit Grévin montmartrois, pittoresque et charmant. le 14 août 1834, Harriet smithson donnait naissance, après une grossesse

des plus difficiles, à leur enfant Louis. Harriet, après avoir tristement mis fin à sa carrière dramatique, se consacrera, non sans difficultés, à son éducation. dès lors, berlioz ne va pas cesser de se « tuer au travail » : il composera, et surtout il écrira chaque jour pour subvenir aux besoins du ménage toute une série d’articles dans des revues comme : Le Correspondant, La revue européenne,

Harriet Smithson

Le courrier de l’Europe (déjà !), La Gazette musicale de Paris, Le journal des débats... aux articles s’ajoutent plusieurs feuilletons de critique musicale, « terriblement rosses », qu’il propose à des journaux dont les directions profitent de sa situation pour le payer le moins possible. Au moins saura-t-il en profiter pour exposer ses idées sur la musique. il compose sur la butte Le Paysan, La Esméralda, Benvenuto Cellini, puis Le Requiem pour les funérailles du général Damrémont (charles, comte de damrémont (1783/1837), tué à l’assaut de constantine, alors qu’il succédait au maréchal de clausel à la tête de l’armée française d’algérie).

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après trois années, le couple déménage et s’installe rue de londres, rejoignant paris et le quartier de la nouvelle athènes qu’il ne quittera plus. le ménage va de plus en plus mal. chaque jour ce sont des heurts avec « l’impossible anglaise ». en 1844, la vie devenant vraiment insupportable, le couple se sépare : Harriet retourne seule vivre à Montmartre, dans une petite maison de la rue saintVincent, face au cimetière. exposé à la misère morale de sa vie privée, au sentiment de ne pas être aussi bien reconnu dans son pays qu’à l’étranger, berlioz est confronté à d’autres difficultés : à Montmartre, une épouse devenue paralytique, sujette à de fréquentes crises d’apoplexie, qui est assistée jour et nuit par deux infirmières ; à paris, une concubine prodigue, Marie recio, et une fausse belle-mère, Mme Martin ; et, sur les mers, un enfant, apprenti marin, parti pour Haïti. Fin décembre 1853, de retour à paris de son déplacement en europe, il découvre Harriet qui est à l’agonie depuis des mois. berlioz vient régulièrement lui rendre visite pour la soigner, dans la petite maison où elle décèdera au début mars 1854. elle est enterrée dès le lendemain au cimetière saint-Vincent. en août 1854, berlioz retourne à la côte saint-andré afin de régler définitivement la succession de son père. il est veuf, louis gagne sa vie, il n’a plus que la charge d’un ménage, une situation nouvelle pour lui. Marie recio, qui a été durant presque quatorze années sa

compagne, parvient à ses fins : en octobre, Berlioz se remarie avec cette médiocre chanteuse d’opéra qui portait le nom de Marie-Geneviève Martin. profondément déçu par les échecs de ses récentes compositions, berlioz se met à nouveau à parcourir l’europe. Marie recio, qui l’accompagne, exige de se produire dans ses oeuvres. Très fière de son époux depuis son élection à l’académie des beaux-arts, elle sera malgré tout, dans son entourage, accusée de s’être plus intéressée à l’argent du compositeur qu’à ses oeuvres ! souvent malade, souffrant d’une maladie de peau, de névralgie et de cholérine, Marie, qui s’attendait à une fin proche et avait rédigé son testament dès juillet 1861, décèdera de tout autre chose le 13 juin 1862, foudroyée d’une crise cardiaque au cours d’une visite chez des amis à saintGermain en laye. le lendemain, elle est inhumée à un emplacement qu’avait choisi et retenu berlioz au cimetière de Montmartre. « L’isolement affreux où je suis, après cette brusque et si violente séparation ne peut se décrire… » écrit-il à un ami. début février 1864, alors que la concession décennaire du cimetière saint-Vincent vient à expiration, berlioz décide de transférer les restes de sa première épouse dans la tombe de Montmartre. sous une même dalle, Harriet reposera à côté de Marie recio et de la place vide où il a prévu de venir les rejoindre, ce qui se fera sept ans plus tard, en 1869, selon ses dernières volontés.

berlioz s’attendait à disparaître d’un moment à l’autre depuis qu’il avait été victime d’une première alerte le 29 juin 1867, au cours d’une fête organisée par le marquis asconati-Visconti dans son atelier du boulevard rochechouart. alors que tout le monde l’attendait depuis un long moment, le marquis décida d’envoyer le pianiste ritter aux nouvelles. arrivé chez le maître, il le découvre à terre, foudroyé, se tordant de douleurs. berlioz venait d’apprendre la mort de son fils Louis, terrassé par la fièvre jaune lors de son passage à la Havane. après une dernière tournée en russie, il se rend à nice en 1868, puis à Monte carlo. au cours d’une promenade dans les rochers, il est victime d’une grave chute, causée par une congestion cérébrale. de retour dans la capitale, son état général ne fait que s’aggraver. il rend son dernier soupir le 8 mars. parmi les différents discours qui seront prononcés pendant ses obsèques, celui d’elwart ne l’aurait sans doute pas satisfait, lui qui aurait déclaré quelques années plus tôt à ce confrère du conservatoire : « Si tu dois faire un discours à mes obsèques, j’aime mieux ne pas mourir. »

« rossini et des Meyerbeer », étranglé par de perpétuels soucis d’argent et de santé. cependant, il reste le héros le plus représentatif du romantisme musical français – combattant de la bataille d’Hernani, il appartient à cette trinité chère à Théophile Gautier : “Hugo - Delacroix - Berlioz” – bien qu’il se revendiquât lui-même « musicien classique ».

pour Hector berlioz, qui n’a jamais connu la reconnaissance q u i lui était due, particulièrement en France, la vie a sans doute été un long martyre, ulcéré qu’il était par les récents succès des

Portrait photographique de Berlioz par Félix nadar 1820

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Si tu dois faire un discours à mes obsèques, j’aime mieux ne pas mourir en 1887, son exécuteur testamentaire, qui faisait partie du groupe de ses admirateurs, fit élever sur sa tombe, avec leur soutien, une stèle ornée d’un médaillon gravé par Godebski et d’une palme de bronze. sur l’initiative de la saceM, en 1967, un nouvel et meilleur emplacement fut

La maison de berlioz scène du musée de cire l'Historial de Montmartre

acheté grâce à une souscription ouverte qui permit la construction d’un nouveau caveau et d’un monument. le 6 octobre 1970, à son ouverture, l’ancienne tombe dévoila, chose surprenante, le cercueil plombé de berlioz demeuré intact : quelle ne fut pas l’émotion pour l’ensemble de ses admirateurs présents !

Tombe de Berlioz au cimetière de Montmartre

aujourd’hui, chacun peut venir se recueillir sur son monument, situé division 20, avenue Hector berlioz, sur lequel sont conservés le médaillon de Godebski et la palme de bronze. Jean-Paul Bardet

La maison de Berlioz

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figure de L'hiStoire

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une espérance de république

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e 6 novembre, la République de Montmartre et la République des Canuts organisent une conférence évoquant Godefroy Cavaignac et la révolte des canuts de 1834 dont c’est le 180ème anniversaire. Et ce dans le cadre de la manifestation lyonnaise Labelsoie. Cette journée particulière permettra une fois encore de mesurer combien Montmartre et la Croix-Rousse ont des points communs.

En effet le collectif Novembre des Canuts dont l’objectif est de redonner la parole aux tisseurs de soie, en préparant le thème de la manifestation Labelsoie, s’est aperçu que la révolte de 1834 va trouver un écho important à Paris. D’ailleurs lors du « procès monstre » de 1835 vont être sur les mêmes bancs des accusés, les canuts lyonnais et les insurgés parisiens, notamment Godefroy Cavaignac, grand leader républicain enterré au cimetière de Montmartre. Une évidence s’imposait alors au collectif Novembre des Canuts, rendre hommage à celui qui fut le président de la Société des Droit de l’Homme. Les liens étroits qui unissent la République des Canuts, membre du collectif, et la République de Montmartre, et le fait même qu’elle porte un terme cher à Cavaignac, « République », vont permettre à ce projet d’aboutir.

QUELQUES MoTS SUR LA RéVoLTE DE 1834 Très souvent les révoltes de 1831 et 1834 sont placées sous le vocable commun de « révoltes des canuts », période évoquée par un artiste cher aux Montmartrois, Aristide

Bruant. En effet toutes deux prennent naissance à Lyon, toutes deux impliquent des tisseurs et comme l’explique l’historien Fernand Rude, « le schéma du déclenchement des deux révoltes est à peu près le même : attroupements, construction de barricades et recherche de fusils et de munitions ». Mais si la révolte de 1831 est une révolte essentiellement ouvrière, celle de 1834 affiche clairement des objectifs politiques avec une implication importante des Républicains. Il s’agissait nettement, écrit Rude, de renver-

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ser le régime établi, la monarchie de Juillet et de proclamer la République. Le républicain Lagrange dira : « Nous avons rêvé la fin de l’exploitation de l’homme par l’homme ». Les mesures prises par Louis Philippe – suppression de la liberté de la presse (L’Echo de la Fabrique, le journal des canuts créé en 1831 devra s’arrêter) et du droit d’association déjà très limité – vont contribuer à la mobilisation des démocrates, des républicains, chefs d’atelier, ouvriers tisseurs ou autres. Le 9 avril 1834 s’ouvre le procès de dix chefs d’atelier et trois compagnons ferrandiniers accusés de coalition lors de la grève de février réclamant une augmentation des tarifs. Aussitôt les premières barricades s’érigent. L’émeute dure une semaine et trouve vite un écho dans d’autres villes de France, notamment Paris. Un procès « monstre » se déroulera à Paris en 1835 avec des peines de déportation et d’emprisonnement visant essentiellement les républicains.

QUI éTAIT GoDEFRoY CAVAIGnAC ? Né à Paris le 30 mai 1800 il est le fils d’un député de la Convention qui vota la mort de Louis XVI, Jean-Baptiste Cavaignac, et le frère aîné de Louis Eugène Cavaignac qui fut gouverneur en Algérie en 1848 et candidat malheureux contre Louis Napoléon Bonaparte. Notons également que le fils de Louis Eugène, prénommé Godefroy, fut ministre sous la IIIème république. Très tôt Godefroy Cavaignac, sans doute aidé par une ambiance familiale cultivant les valeurs républicaines et démocratiques, va s’engager. Sa principale arme est la plume. Il est journaliste à la Tribune des Département d’Armand Marrast, prend part aux Trois Glorieuses en 1830, il participe à la prise du Louvre, puis combat vigoureusement la Monarchie de Juillet. On le retrouve dans les principales organisations opposées à Louis Philippe, la Société des amis du peuple, la Société des Droits de l’Homme et l’association en faveur de la presse patriote. Le procès de 1831 qui fait suite à la tentative d’insurrection d’avril, lui permettra d’exposer ses idées et ainsi le fera connaître dans tout le pays. En 1834 il est au côté des frères Arago, de Louis Blanc, de Victor Schœlcher, Ledru-Rollin, Blanqui. Un groupe qui entretient des rapports avec les républicains canuts de Lyon. Alors que depuis le 9 avril les combats font rage entre Saône et Rhône, Paris connait une nuit d’émeute le 15 avril. Cette révolte échouera et restera comme celle qui vit le massacre de la rue Transnonain par les soldats de Bugeaud. Daumier immortalisera ce dramatique moment. Les conjurés parisiens sont arrêtés, 164 au total, qui iront rejoindre

les Lyonnais, Stéphanois, Grenoblois… pour le fameux procès monstre devant la cour des pairs. Godefroy Cavaignac organisera avec la complicité d’Armand Barbès une évasion de la prison Sainte Pélagie. Il prend le chemin de l’exil et ne rentrera en France qu’en 1840, participant à la naissance du journal La Réforme. Atteint d’une pleurésie, il meurt le 5 mai 1845. Ses funérailles au cimetière de Montmartre sont organisées par les républicains. Le cortège part de son domicile rue d’Auvergne, emprunte la rue des Martyrs jusqu’à l’église de Notre-Dame de Lorette pour le service funèbre. Les cordons du poêle sont tenus par le peintre Drolling, membre de l’Institut, Louis Blanc, Arago, Joly (député), Ledru-Rollin. Devant sa tombe, de nombreuses personnalités s’expriment, chacune soulignant ses qualités, sa force de conviction, son attachement aux idées républicaines, son courage. A Lyon le journal Le Censeur écrit notamment : « … aussi la perte de Godefroy Cavaignac sera-telle vivement ressentie par tous ceux qui n’ont pas sacrifié à la politique égoïste qui prévaut de nos jours… » Robert Luc

DéRoULEMEnT DE LA JoURnéE DU 6 noVEMBRE 2014 16 h 30 au Cimetière de Montmartre Division 31 près de l’entrée avenue Rachel Hommage à Godefroy Cavaignac : évocation de sa vie, de son combat pour la République, en présence des personnalités. Dépôt de gerbes. 20 h 30 à la Mairie du 18ème, place Jules Joffrin. Conférence « Godefroy Cavaignac, une espérance de République » par Robert Luc et la compagnie du Chien Jaune. Organisée par la République de Montmartre et la République des Canuts avec la participation du Vieux Montmartre. Entrée gratuite Renseignements : robert.luc2@wanadoo.fr

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RENCONTRE AVEC ANNE HIDALGO,

Photo : Jacques Habas

MAIRE DE PARIS ET…

NOUVELLE CITOYENNE D’HONNEUR DE LA RÉPUBLIQUE DE MONTMARTRE

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e 16 septembre 2014, à 15 heures, le grand salon de l’Hôtel de Ville était rempli de capes et chapeaux noirs, d’écharpes rouge et de médailles, le grand costume des représentants de la République de Montmartre, et de nombreuses personnalités associatives du XVIIIe. Ce jour-là, Madame Anne Hidalgo, première femme devenue maire de Paris, était officiellement intronisée Citoyenne d’Honneur de la République de Montmartre. Après un excellent discours d’Alain Coquard, évoquant les grands projets d’amélioration et de dynamisation culturelle du site portés par le Collectif des associations, Anne Hidalgo a prêté le fameux serment d’engagement à servir et protéger Montmartre. Répondant notamment à l’évocation par le président Coquard d’une revalorisation nécessaire de ce site exceptionnel qu’est la Cité des Arts de la rue Norvins, Madame Hidalgo a affirmé la volonté de la Ville d’accompagner certains projets émanant des citoyens, sous forme de « budgets participatifs », afin que « vos rêves deviennent réalité ». Alors que sa réponse (entre autres) à cette question dans

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l’interview qui suit, ne semble pas confirmer ces bonnes intentions et cette volonté. Cette souriante et conviviale cérémonie était pour notre magazine l’occasion d’interroger madame Hidalgo sur quelques sujets chers au cœur de nos rédacteurs comme à celui de nos lecteurs. LES DoTATIonS DE L’ETAT VonT êTRE En FoRTE DIMInUTIon DURAnT VoTRE MAnDAT Comment pensez-vous y faire face : - Par une réduction des investissements, des services aux parisiens ? - Par une augmentation des impôts et/ou taxes ? - Par une augmentation de redevances pour les services ? - Par une augmentation de l’endettement ? Je tiens d’abord à rappeler que la situation financière est saine comme le soulignent tous les rapports officiels ou

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internationaux. Durant la campagne, j’ai pris l’engagement de ne pas augmenter les impôts et je m’y tiendrai. A la baisse rapide des dotations de l’Etat s’ajoute la montée en charge de la péréquation qui s’élève cette année à 380 M€ pour Paris. Pour faire face à cette situation, nous voulons jouer sur tous les leviers dont nous disposons. Les discussions se poursuivent avec l’Etat. Dans le même temps, nous menons un plan d’économies dans toutes les directions de la Ville pour rationnaliser au maximum les dépenses, tout en préservant l’excellence de notre qualité de service. Je reste également favorable à un certain nombre d’ajustements des tarifs parisiens : je pense notamment à un relèvement de la taxe de séjour dans les hôtels de luxe, qui est aujourd’hui de moins de 1 Euro perçu par la Ville de Paris, très en-deçà des prix pratiqués dans la plupart des grandes villes européennes.

tion, grâce à la loi Commerce, Artisanat et Très Petites Entreprises adoptée en avril dernier. Le nouveau PLU pourra ainsi comporter l’obligation de maintenir l’affectation « commerce ou artisanat » de locaux commerciaux lors des cessions de fonds ou de baux, permettant de protéger le tissu commercial dans des secteurs menacés tels que le quartier des Abbesses. Je suis très attachée à la préservation du commerce de proximité, de détail. C’est l’âme de Paris. saUvegarde des commerces et artisans de Proximité

Face aux grandes enseignes internationales et autres commerces dénaturant l’image de quartiers historiques, à dimension culturelle reconnue, comme Montmartre, pensezvous qu’il soit possible d’agir efficacement pour sauvegarder les commerces de proximité, et ceux de nature et de qualité correspondant à l’image du site Plan local – par exemple avec des périd’Urbanisme (PlU) mètres de droit de préemption de la Ville de Paris, comme cela existe déjà dans certains Vous avez engagé la modifiquartiers ? cation du PLU parisien. Prévoyez-vous de renforcer à cette C’est une question qui nous occasion la protection du site de mobilise depuis plusieurs années. Montmartre et si oui, comment ? Dans un souci d’efficacité, la Ville a confié son droit de préemption Nous venons de lancer une plateà une société d’économie mixte forme collaborative pour que le de la ville, la SEMAEST, pour préplus grand nombre possible de server le commerce de proximité. Parisiens s’expriment sur cette Ce sont d’ores et déjà plusieurs modification du PLU, qui sera centaines de boutiques parisiennes également débattue dans chaque qui ont pu être préservées, notammairie d’arrondissement. Il y aura des enquêtes publiques et chacun ment à travers les deux premiers programmes Vital’ Quartier. Une pourra s’exprimer. nouvelle opération est à l’étude qui devrait s’appliquer à une partie du Nous sommes particulièrement 18e arrondissement, afin d’y présoucieux de préserver la diversité commerciale et artisanale de server l’animation et la diversité de Montmartre. La rue Lepic bénéficie ses commerces. d’ores et déjà d’un statut de « protection commerce et une pro- ProPreté tection particulière de l’artisanat » inscrit au PLU. La transformation Montmartre est un atout touristique de surfaces d’artisanat à rez-depour Paris. L’affluence y est consichaussée et des commerces sur dérable et l’on note une carence rue pour d’autres activités ne sont flagrante de toilettes publiques. La pas possibles. propreté des espaces publics n’est pas satisfaisante, comme dans bien des secteurs du XVIIIe arrondisNous envisageons désormais d’étendre ce dispositif de protecsement, où le domaine public est

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trop souvent submergé par toutes sortes d’activités licites ou illicites (Château-Rouge, haut de la Butte, porte Montmartre, marché SaintPierre, rue de Steinkerque, etc.), soumettant les habitants à toutes sortes de nuisances quotidiennes.

délictueux (pickpockets, vol à l’arrachée, drogues, agressions…). Ils sont souvent perpétrés par des très jeunes exploités par des réseaux mafieux qui sillonnent l’Europe.

Photo : Jacques Habas

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De quelle manière envisagezvous de remédier à ces problématiques inhérentes à un arrondissement à la fois touristique et populaire ? Certains des quartiers que vous mentionnez sont désormais classés en Zone de sécurité prioritaire et font l’objet d’attention particulière en matière de sécurité mais aussi en matière de propreté de la part des forces de l’ordre engagées auprès des acteurs de terrain.

Comment allez-vous traiter ces questions, qui nuisent gravement à la vie des habitants et à l’image de marque de Paris ? Plusieurs quartiers du nord de Paris classés en Zone de Sécurité Prioritaire bénéficient de moyens de police supplémentaires. Nous avons par ailleurs obtenu en début d’année l’affectation de 400 policiers supplémentaires dans les commissariats parisiens. Concernant les secteurs touristiques, dont Montmartre fait bien évidemment partie, la Ville de Paris et la PréQuant au manque de toilettes publiques sur le « haut Montmartre », fecture de Police ont présenté au printemps 2013 un plan d’action c’est une réalité que personne ne bâti autour de 4 grands axes compeut nier. Les nouveaux modèles accessibles aux Personnes à Mobi- plémentaires : le renforcement de lité Réduite ont souvent des dimen- la présence policière, la mise en sions supérieures aux anciennes et place d’un partenariat actif avec n’ont pu être installées sur la voirie les ambassades, mais aussi les acteurs du tourisme, les hôteliers, souvent étroite de Montmartre. Pour pallier à cette difficulté, la ville la RATP et la SNCF, l’amélioration a élargi les horaires d’ouverture du de l’accueil des victimes étran« Lavatory » rue Lamarck même si gères et la diffusion massive de la plaquette « Paris en toute sécucela reste encore très insuffisant. rité ». Les premiers résultats sont C’est la raison pour laquelle cette encourageants, il faut poursuivre question des sanisettes du haut le mouvement. Le plan a d’ailleurs Montmartre est actuellement disété renforcé à Montmartre pour la cutée, dans le cadre du marché prévu entre Ville et son prestataire saison estivale. Decaux. le montmartrobUs sécUrité A l’origine petit bus électrique mais remplacé régulièrement par de La sécurité préoccupe légitivieux véhicules diésel, polluants et mement nos concitoyens et les touristes qui sont victimes de faits trop volumineux pour les ruelles

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La STIF et la RATP ne pourraient-elles pas améliorer substantiellement l’offre de cette ligne (fréquence, capacité, régularité) avec des véhicules moins polluants ? L’itinéraire emprunté pourrait-il être classé en première priorité des axes à rendre circulables en cas d’intempéries ? Je souhaite à Paris des bus propres et bien sûr cela doit concerner le Montmartrobus. Eric Lejoindre, le maire du 18ème, y est comme moi très attaché. Une nouvelle flotte de bus électrique de dernière génération sera mise en service dès 2015. Je vous rappelle que le Montmartrobus a été la première ligne de bus parisienne 100% électrique. Mais il est vrai que le remplacement des véhicules n’a pas toujours été bien anticipé par la RATP, et a parfois été fait de manière temporaire par des véhicules diesel. La Ville de Paris et la mairie du 18e ont alerté l’opérateur de transport et obtenu qu’il procède au remplacement de la flotte.

prix d’efforts considérables. Rien ne justifie qu’un équipement neuf du métro en soit dispensé, au préjudice des handicapés. La STIF et la RATP ne doiventelles pas respecter la loi sur l’accessibilité des handicapés dans la nouvelle station de métro Château Rouge ? Les travaux pour créer une deuxième sortie ont démarré à la station de métro Château Rouge et seront achevés en 2017. Comme vous le savez, le réseau historique de métro est dispensé des obligations de la loi de 2005 pour des raisons d’infaisabilité technique dans la plupart des stations, à la différence des nouvelles stations créées lors de prolongements de ligne. Je regrette d’ailleurs qu’aucune création de nouvelles stations accessibles aux handicapés ne soit prévue sur la ligne 4, qui justifierait l’installation d’un ascenseur PMR à la station Château Rouge.

Photo : Jacques Habas

de la Butte, le Montmartrobus est victime de son succès : capacité insuffisante, problèmes de fréquences et de régularité, suppression pure et simple durant plusieurs jours dès qu’il y a chutes de neige ou verglas… ou à cause du stationnement anarchique de taxis devant l’Eglise Saint-Pierre.

LA CITé DES ARTS DU 24, RUE noRVInS Cette exceptionnelle cité d’artistes, propriété de la Ville de Paris, est constituée de bâtiments anciens à caractère montmartrois et d’ateliers plus récents.

Elle se situe au sein d’un grand jardin dont le manque d’entretien depuis des années n’est pas digne d’un tel site(1) : cet ancien parc boisé, creuset de biodiversiRéFECTIon DE LA STATIon té, dont la plupart des arbres ont CHÂTEAU-RoUGE SUR LA disparu depuis 2008, apparaît LIGnE 4 DU MéTRo aujourd’hui dans un bien triste état de friche urbaine (malgré Ce projet d’agrandissement et de de dérisoires replantations de nouvel accès ne prévoit pas la pousses d’arbres). création d’accès handicapés bien que, à la date de l’achèvement Par ailleurs, le plan Charpentier(2) des travaux, la loi aura rendu prévoyait, entre autres, l’aménacet aménagement obligatoire. gement de salles polyvalentes Nombre de petits commerçants dans la villa Radet (au sein de la ou hôteliers y sont contraints au Cité), ouvertes sur le quartier,

(1) François Hachette, directeur adjoint du Muséum et Directeur de l’Arborétum National de Chèvreloup, a dressé un constat alarmant de l’état actuel de l’ancien bois de Montmartre. (2) Plan de sauvegarde et d’aménagement du site de Montmartre, voté par le Conseil de Paris en 1956, qui s’imposa comme le prototype de la sauvegarde des quartiers historiques.

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Photo : Jacques Habas

LA FêTE DES VEnDAnGES

pour divers événements et animations culturels. Ce projet est resté lettre morte, et la cité demeure fermée au public, inconnue des parisiens et visiteurs, mais aussi de la plupart des habitants du quartier. Précisons que ce lieu est placé sous l’autorité de plusieurs directions de la Ville de Paris et d’institutions extérieures, ce qui rend effectivement difficile sa gestion et sa rénovation. Quels sont vos projets pour la revalorisation et la rénovation de cette Cité des Arts, qui pourrait devenir, avec un coordinateur unique et un seul service en charge du suivi, de la gestion et de l’entretien du site, un atout exceptionnel pour le rayonnement artistique de Paris ? La Cité des Arts a évidemment besoin de travaux de rénovation et d’entretien. La Direction des Affaires Culturelles de la Ville a fait estimer une réhabilitation complète du site. Le coût très élevé des travaux n’a pas permis à la Ville de les engager pour l’instant. Mais des travaux d’entretien sont régulièrement réalisés afin d’assurer la pérennité du lieu. Le jardin a toujours eu cet aspect très végétal voire sauvage qu’il convient de préserver. Les arbres coupés ces dernières années l’ont été parce qu’ils étaient morts ou en train de mourir, remplacés par de nouveaux arbres. Quant à la partie du jardin qui était en friche elle a été transformée en 2009 en un

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Cette fête traditionnelle du Village, charmante et folklorique, s’est transformée depuis quelques années, sur le haut de la Butte, en une « foire commerciale » provoquant des nuisances de toutes sortes : encombrement par le stationnement des camions durant toute la période, déviation de la circulation, multiplication excessive de stands servant de l’alcool, avec des conséquences sur la santé et la sécurité publiques. La société délégataire de la Ville de Paris, qui bénéficie de la gratuité des espaces publics contre l’attribution de la totalité des bénéfices aux œuvres sociales, allègue d’une opération toujours déficitaire. Aucun versement n’a donc été fait au COFAS. Ainsi, la Fête s’est éloignée de la tradition montmartroise et de son objet originel. Considérant cette situation et les nombreuses critiques, ne croyez-vous pas qu’il serait nécessaire de reconsidérer, lors d’une large concertation, l’actuelle forme de la Fête des Vendanges de Montmartre ? La fête des Vendanges est une belle fête traditionnelle parisienne qui est devenue en dix ans le 3e évènement culturel parisien, après Paris Plage et Nuit Blanche, sans que cela ne coute un centime de plus au contribuable parisien. Le Comité des fêtes et d’action sociale du 18e et la mairie du 18e appuyée par la Ville, ont mené au milieu des années 2000, un important travail pour permettre à cette belle fête populaire de se perpétuer autour d’évènements culturels et festifs gratuits et de qualité. Cette modernisation a été essentiellement financée par la

recherche de partenariats privés et institutionnels, tels que le marché des produits régionaux. Je sais qu’Eric Lejoindre et toute l’équipe du 18e ont à cœur de faire vivre cette belle fête populaire, qui rencontre chaque année un succès grandissant.

aux alentours, en boutiques et sur l’espace public, au titre d’œuvres d’artistes montmartrois.

Quelles mesures prendrezvous pour protéger les artistes montmartrois de ce « parasitisme commercial », et les touristes de cette tromperie sur la marchandise et abus de LA PLACE DU TERTRE confiance ? Elle est depuis longtemps en débat Le plan d’action pour la sécurité des touristes, que nous avons entre les parties concernées, mairie, commerçants et artistes du évoqué, identifie clairement ces Carré, afin de réétudier sa configu- pratiques, contre lesquelles nous ration, sa répartition, ainsi que son devons collectivement lutter. Je vais ressaisir le préfet de police de aspect esthétique (ex. les gigancette question. Le guide « Paris en tesques « barnums » recouvrant toute sécurité » sensibilise les toules terrasses des cafés-restaurants, que les visiteurs ne cessent ristes à ces formes d’actes frauduleux et leur donne des consignes de déplorer, tant ils écrasent l’espace et défigurent ce site). Les de vigilance, des conseils et des informations très utiles quant aux questions se multiplient et restent sans réponse : problèmes de circu- démarches à suivre en cas de prolation intérieure, de chauffage des blème, notamment pour pouvoir porter plainte. terrasses, de choix de parasols conformes à la réglementation des B – Le « carré aux artistes » fut terrasses à Paris, etc. créé en 1983, après plusieurs Quand pensez-vous finaliser ce décennies de libre fonctionnement. réaménagement indispensable Dès lors, les 289 artistes de la place du Tertre tenaient et attendu par tous ? La place du Tertre doit garder son âme, celle d’une place parisienne. C’est pourquoi nous devons travailler à ce qu’elle garde son caractère unique dans le respect de tous les usagers. Cela passe évidemment par des opérations de réaménagement, mais aussi par un meilleur encadrement de certaines pratiques, notamment des terrasses de café. La mairie d’arrondissement mène un travail de concertation consciencieux auprès des professionnels de la Place, pour que des solutions soient trouvées collectivement. LA PRoTECTIon DES ARTISTES A – Les 289 artistes du Carré de la place du Tertre subissent depuis de nombreuses années une concurrence déloyale provoquée par la commercialisation de peintures de contrefaçon, fabriquées à la chaîne en Asie et vendues

Photo : Jacques Habas

jardin public de 600 m2, le square Frédéric Dard, désormais ouvert aux Parisiens et bien sûr…aux Montmartrois.

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à Paris dans des proportions d’espaces et des fréquences exponentielles, occupant la voie publique d’une manière confuse et portant une atteinte évidente à la circulation et à l’esthétique de l’espace urbain parisien. En Allemagne, au contraire, ces manifestations sont toujours organisées en-dehors des voies de circulation urbaines et des zones commerciales : par exemple Compte tenu des intérêts oppo- sur les aires de stationnement, ou sés entre ces deux activités, ne dans les parcs, etc. Elles sont de plus exclusivement réservées aux serait-il pas logique et évident que les artistes soient rattachés particuliers. aux services culturels et à l’adNe pensez-vous pas qu’il joint chargé de la culture ? Le carré aux artistes, est géré de- convient de repenser l’organisapuis sa création par la Direction du tion de ces manifestations comDéveloppement Economique et du merciales, sur le plan de leur Commerce de la Ville de Paris. Il est localisation comme sur celui de leur fréquence ? donc normal qu’il soit présidé par À Paris, toute utilisation du domaine l’élue d’arrondissement en charge du commerce et du développement public pour organiser des maniéconomique. Mais je sais aussi que festations commerciales doit faire l’objet d’une autorisation préalable la mairie du 18e a toujours veillé à ce que l’Adjointe au Maire chargée délivrée par la Ville, après avis de la Préfecture de Police et du Maire de la Culture soit aussi membre d’arrondissement. Dans le 18e, la de cette commission, afin que les deux élus travaillent en bonne intel- commission d’arrondissement se ligence. Ça me semble être pleine- réunit deux fois par an pour étudier ment le cas aujourd’hui. les demandes et donner son avis à la Ville de Paris. Parmi ses critères affichés, cette commission n’autoLA MULTIPLICATIon rise pas plus de deux manifestions DES « VIDE-GREnIERS » par an organisées par un même professionnel, afin de limiter ce On voit ces dernières années type de nuisances. les « vide-greniers » se multiplier à être rattachés aux services culturels et à un adjoint chargé de la culture*. Pourtant, depuis plusieurs années, le carré aux artistes se trouve confié à l’adjoint au maire chargé du commerce ayant à sa charge, entre autres, toutes les boutiques du voisinage spécialisées dans la vente de faux tableaux montmartrois fabriqués en Chine…

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InQUIéTUDES PoUR LA RUE AZAïS Depuis plusieurs mois, la rue Azaïs, menant à la basilique du Sacré-Cœur, se trouve neutralisée à la circulation par des barrières, apparemment pour des raisons d’affaissement du sous-sol de cette rue qui borde le grand réservoir d’eau de Montmartre... L’inquiétude des usagers et grandissante, et les touristes franchissent allègrement ces barrières. À ce jour, aucun panneau municipal d’informations à ce sujet n’a été posé sur le site, et les questions restent sans réponse : de quoi s’agit-il exactement, à quelle date débuteront les travaux et pour quelle durée… Pouvez-vous informer précisément nos lecteurs sur cette situation ? La fermeture à la circulation de cette rue fait suite à un affaissement causé par une fuite sur le réseau d’eau. L’inspection générale des carrières a immédiatement été missionnée pour évaluer le périmètre de sécurité à mettre en place et définir les travaux de confortement nécessaires, préalables à toute réparation pérenne. Ces travaux ne pourront débuter qu’une fois le terrain stabilisé, à l’automne, et prendront plusieurs mois. Je sais que la mairie du 18e est très attentive au dossier qui implique la sécurité mais aussi le confort des riverains.

Année après année, Paris reste la première destination touristique mondiale avec 30 millions de visiteurs, pour un chiffre d’affaire de 5 Md€. Le tourisme représente aujourd’hui 13 % de l’emploi, notamment grâce au tourisme d’affaire. C’est considérable. Nous devons donc consolider cette tendance très positive pour le rayonnement de la capitale, notamment grâce à la qualité de notre accueil. Un grand plan hôtelier prévoit l’ouverture de 7.000 nouveaux lits à Paris d’ici 2020, et 12.000 dans toute la métropole. Tous les ans nous consacrons près de 300 M2 pour promouvoir et développer l’attractivité touristique de Paris sous toutes ses formes. Dans le même temps, les nuisances liées à la pression touristique dans certains quartiers finissent par en desservir l’attrait. Nous devons donc veiller à en limiter l’impact. Je pense par exemple aux bus de tourisme diesel qui ne doivent plus circuler dans les quartiers les plus fréquentés. A L’oCCASIon DE VoTRE « éLéVATIon » AU TITRE DE CIToYEn D’HonnEUR DE LA RDM LE 16 SEPTEMBRE PRoCHAIn :

Quels sentiments vous procure la remise de cette haute distinction ? Plus sérieusement, de quelle manière percevez-vous Montmartre et sa fameuse « République » ? ACCUEIL ToURISTIQUE à PARIS Je suis très honorée d’être distinguée par la République de Montmartre, qui véhicule des valeurs de Au-delà de l’accueil touristique en créativité, d’authenticité et de fragénéral qui laisse tant à désirer, ternité qui sont celles de la Butte, et du rapport qualité-prix bien mais aussi de tout Paris. souvent « en déséquilibre » dans la capitale, on apprend par le site Voilà : c’étaient nos questions. Hôtel-info que les hôtels parisiens ont été classés à la 6ème place du Ce sont les réponses de madame Top 10 des villes les plus sales le maire de Paris. (d’après sondage sur des millions d’utilisateurs – voir Le Parisien du Affaire à suivre… 1er septembre 2014). Quel rôle la mairie de Paris pourrait-elle jouer pour améliorer sensiblement l’accueil touristique dans notre capitale, ville la plus visitée du monde ? *Rappel juridique : un artiste qui vend son œuvre ne réalise pas un acte commercial mais un acte civil. Il est par ailleurs imposé sur les revenus BNC – bénéfices non commerciaux.

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nouveau Lieu

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BRICE MoYSE OUVRE LE NOUVEL ESPACE IMMOPOLIS PLACE MARCEL AYMé, UN LIEU ORIGINAL ET CREATIF

B

Moyse, le gentleman de l’immobilier, bien connu des amoureux de la Butte en quête d’un refuge au sommet, vient d’ouvrir son nouvel espace Immopolis à l’angle de la rue Girardon et de la place Marcel Aymé, au pied de l’immeuble où vécut le grand conteur montmartrois à la fin de ses jours. S’installer au cœur de ce carrefour hautement poétique et historique, face au ciné théâtre 13 et à l’ancien atelier du peintre Gen Paul ressemble à un rêve éveillé pour cet homme passionné que tout ramène sans cesse à Montmartre, et qui affiche une grande ambition pour cet ancien cabinet d’architecte rénové et reconditionné dans un esprit d’espace ouvert, polyfonctionnel. outre une agence haut-de-gamme, le lieu abritera de jeunes entreprises et développera un pôle culturel avec expositions régulières d’arts plastiques, événementiels et dédicaces : une sorte « d’agence galerie » d’un nouveau type, ouverte et atypique comme son créateur.

lancer, et je leur ai confié la gestion de nos services Internet. Plus généralement, je tiens à cette implication dans l’activité économique, en imaginant dans cet esprit une pépinière de jeunes entreprises en rapport avec mon métier. Une société de communication va bientôt s’installer dans des conditions semblables. Il y en aura d’autres, et tous ces créatifs pourront travailler les uns avec les autres en synergie. Une fois par an, nous organiserons une rencontre entre les petites entreprises et des personnes du XVIIIe arrondissement en recherche d’emploi.

rice

Il fallait bien que cela arrive : à force de voir le village « de l’autre côté » de ses murs, en traversant les appartements montmartrois, Brice Moyse se retrouve aujourd’hui proche voisin du « Passe-muraille », qui le salue, chaque matin, d’un signe amical. Sûr que, pour l’un comme pour l’autre, Montmartre n’a plus beaucoup de secrets et qu’ils apprécient tout autant l’extérieur que « l’intérieur » de ce singulier quartier. « J’ai commencé avec Max Jacob, je termine le parcours avec Gen Paul et Marcel Aymé. Est-ce qu’on pouvait rêver mieux ? » Brice Moyse vit cette nouvelle installation comme une apothéose. Un beau chemin parcouru, en effet, depuis l’installation rue Ravignan, avec un premier bureau sur cour face au petit appartement du poète Max Jacob. Le « Montmartre qui vous prend », évoqué par tant d’auteurs et d’artistes, il en

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sait quelque chose ! Cet homme sincère et vrai, impliqué dans le mécénat associatif depuis de longues années, a trouvé ici le lieu professionnel de sa vie. Après des mois de gros travaux, l’espace est superbe, en liaison directe avec le quartier… et les touristes ! À peine sur le pas de sa porte, Brice renseigne le visiteur en souriant…

J’ai commencé avec Max Jacob, je termine le parcours avec gen Paul et Marcel Aymé. Est-ce qu’on pouvait rêver mieux ? « Je me suis d’abord posé une question simple : de quoi avais-je envie ? Eh bien, de proposer des appartements hors normes. Un écrin doit recevoir des diamants. Il s’agira donc ici d’un « immobilier coup de cœur ». Mais le lieu aura plusieurs dimensions, ce sera bien plus qu’une agence. J’accueille déjà une jeune société Web installée dans l’espace supérieur. Ils y sont domiciliés pour une somme modique, afin de les aider à se

La dimension culturelle tiendra une place essentielle, sous la forme d’une exposition d’arts plastiques trimestrielle, avec vernissage, mais aussi de création d’événements, dédicaces, projections, débats, dans un espace partagé. Je souhaite bien autre chose qu’une galerie d’art fonctionnelle, pas toujours accueillante, comme on le voit dans d’autres quartiers. Montmartre, ce n’est pas cela : je veux proposer un lieu de rencontres, où les amis auront plaisir à s’arrêter, afin de découvrir les œuvres et de partager. Je crois que l’esprit de Montmartre, si complexe à définir, repose en bonne part sur une combinaison subtile de créativité et de convivialité, d’échanges dans une expression libre, sans snobisme intellectuel ni esprit de chapelle. Ici, humour et amitié sont les meilleurs alliés de l’art ! » Dès qu’il arrive le matin, place Marcel Aymé, Brice Moyse se sent vibrer, avec bonheur, au cœur de Montmartre. Souhaitons bonne route à ce lieu original, car notre Butte, pour préserver son âme, a bien besoin de grands projets de ce type. Nous vous tiendrons informés de la suite des événements, de nos rencontres justement, dans cet espace plein de promesses, aux grandes baies vitrées ouvertes sur la place Marcel Aymé. Jean-Manuel Gabert

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AVEC

GUY

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DOUARRE O

RDS O C C A DES NS O É D R D’ACCO ARTRE TM À MON

N s’est rencontrés lors du Trophée Carlos au club de pétanque rue Becquerel organisé par notre ami Gilles Chiriaux en souvenir de son père, l’ancien patron du restaurant l’Entracte de la rue d’orsel. Ambiance festive, conviviale et musicale. Avec les 15 accordéonistes de l’orchestre « Accords, nacre et Soufflet » Guy Douarre ravit l’assistance au son de nos mélodies montmartroises éternelles, La complainte de la Butte, Le ciel de Paris, Pigalle, Sous les Ponts de Paris, la Java bleue, Mon amant de Saint Jean… Avec émotion, je lui confie combien un air d’accordéon me va droit au cœur, aux tripes. Du plus loin qu’il m’en souvienne, je n’ai jamais su dissimuler mes larmes dès les premières mesures de Fleur de Paris. on évoque ses animations au Clocher de Montmartre. Avec beaucoup de modestie, Guy me parle de ses concerts réguliers à Bretonneau pour égayer la maison de retraite. J’ai voulu en savoir davantage...

C’est bien sûr à « Montmertre » qu’on se retrouvera, chez lui, place Charles Dullin, en face du théâtre de l’Atelier et de l’Entracte où, depuis plus de vingt ans, son grand copain Gilles lui mitonne ses plats préférés. Un appartement dans lequel plane encore le souvenir de l’écrivain et journaliste d’Ici Paris Georges Debot, de Pauline Carton qui y venait en voisine, de Jean Marais dont les dessins ornent les murs aux côtés de ceux de Cocteau, Van Caulaert, Robert Delval. Mon regard est attiré par des murs entiers recouverts d’ouvrages de Colette à Léautaud en passant par Chardonne, Green, Maupassant, George Sand, Morand sans parler d’innombrables biographies et essais… Bigre ! Guy est également un passionné des Arts !

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GUY ET L’ACCoRDéon UnE TRèS LonGUE HISToIRE D’AMoUR Il est né dans le berceau de l’accordéon à Chateauneuf les Bains, station thermale de 300 habitants près de Chatel Guyon que décrit Guy de Maupassant dans Mont-Oriol. Sa terre natale baigne dans la musique folklorique auvergnate. Dès 7 ans, il parviendra à convaincre ses parents, Lili et René, de lui acheter « un vrai accordéon », un Maugein chromatique. Il joue d’instinct, à l’oreille, et déjà les castelneuvois viennent écouter leur « petit Mozart de l’accordéon ». Mais, à 17 ans, il tombe amoureux des voyages. Avec douleur, pour 800 frs, Guy se sépare de son accordéon pour partir s’engager à Toulon dans la Marine. Pendant 3 ans, il va parcourir les mers du monde. A 20 ans, le voici à Paris avec la volonté de rencontrer des artistes et jouer de l’accordéon. A Toulon, lors de sa vie maritime, une voyante lui avait prédit de nombreuses rencontres avec des célébrités du spectacle et des arts. Très vite cela se réalise. Malgré sa discrétion, Guy me confie qu’il a été sollicité pour la couverture de la revue La coiffure de Paris, participé au Championnat de France de Haute Coiffure Masculine au Palais des Congrès. Il a remporté le prix de premier modèle et intégré la célèbre agence de mannequins Inter Model. Grâce à son press-book prestigieux, les portes du mannequinat et du cinéma s’ouvrent. Il pose pour des magazines, défile au théâtre Marigny, rencontre Alain Delon et Mireille Darc sur le tournage de L’homme pressé de Molinaro, Simone Signoret dans La vie devant soi et beaucoup d’autres comme Marlène Jobert, Dominique Paturel, Rod Taylor, le célèbre acteur du film Les Oiseaux d’Hitchcock. C’est aussi la rencontre avec Salvador Dali, Pierre Cardin, la danseuse étoile Ludmila Tchérina. Il devient l’ami de Cocteau, de Jean Marais et du nain de France Piéral réunis dans L’éternel retour. Des années intenses, trépidantes pendant lesquelles le show-biz n’aura pas de secrets pour lui… Mais… Il y a l’accordéon. Toute sa vie Guy a regretté de l’avoir vendu. Il en rêve chaque nuit avant d’y replonger. Cette fois, c’est un professeur éminent de Montmartre, Florence, qui va lui dispenser 18 mois de cours. Il travaille dur le solfège comme le doigté. Perfectionniste, il complète sans cesse son répertoire en achetant des

centaines de partitions. Chaque vendredi, il rencontre Simone Gitan au célèbre magasin de musique Martin Cayla. Devenu membre de l’Académie Nationale de l’Opérette, l’ANAO, il va également chanter tout en jouant. Sa pratique courante de l’anglais et l’espagnol est un atout. Il côtoie les plus grands : Yvette Horner, Georges Guitary, Maria Candido, Cora Vaucaire. Pour Guy les concerts s’enchainent à Montmartre, bien entendu, mais aussi à Paris et en province. Depuis 2010, Guy préside l’orchestre « Accords, Nacre et Soufflet » dont le Chef d’orchestre est son amie Murièle Neuvy. Quelle allure ! Tous les musiciens en costume trois pièces noir et blanc avec gilets brodés de notes. Des concerts, chorales de negro spirituals dans les maisons de retraites, les églises, théâtres... En outre, il se produit avec d’autres orchestres comme les Bitous et Lou Belladaires. Le jeudi, vous pouvez l’entendre avec les musiciens du Massif Central Cabrettes et Cabrettaires ou en duo « Cantalien» avec Bernard Lacaze. Chaque année, au concours de Soissons, son orchestre est primé.

A l’Hôpital Bretonneau, les concerts de Guy ensoleillent la vie des résidents. On en redemande. Michou y a apporté son concours à la grande soirée Provinces de France. Les costumes d’Auvergne, de Bretagne ou de Provence ont été réalisés par les bénévoles de Bretonneau sauf celui tout bleu et très parisien de Michou ! C’est en solo avec son accordéon préféré, son COOPERFISA, que 3 heures durant, Guy a présenté en musique et chansons nos vieux métiers français avec Les lavandières du Portugal, le Forgeron, le Cordonnier qui voulait aller danser, etc…

DE GRAnDS MoMEnTS D’ACCoRDéon ET DE JoIES SUR LA BUTTE Un beau jour, Guy passe devant le Clocher de Montmartre. Son regard s’arrête sur l’enseigne « restaurant auvergnat ». Il entre, se découvre pays avec notre amie Chantal Brérot la patronne estimée de tous les Montmartrois. Ils ne se quittent plus ; Guy anime les soirées du Clocher, seul ou en groupe. Apothéose : il y a cinq ans, cette mémorable soirée Cabaret. Plus de douze accordéonistes enchantent l’auditoire avec ses chansons françaises : La vie en rose, L’amant de Saint-Jean, des musiques de films, New-York New-York, Titanic, Les plaines de l’Oural, avec une place de choix pour les musiques de danse, valses musette, tangos et les pasos qu’il adore. On refuse du monde. Il y a aussi nos fêtes des Vendanges où Guy joue devant un tonneau de vin fort apprécié tandis qu’on applaudit la République de Montmartre qui défile en grande tenue en faisant, elle aussi, une étape devant le tonneau. Guy va jouer le Cercle Circassien encerclé par les roulements de tambours de nos P’tits Poulbots ! Ces moments montmartrois, vous les retrouverez dans le bel article de Simone Dufay et Annie Perec paru dans Le Cerf-Volant, la revue des Poètes créée par Jean Cocteau.

Guy-Douarre et son nouvel accordéon Hohner Bleu Michou

Pendant plusieurs années, les deux complice Gilles Chiriaux et Guy Douarre animent de mémorables fêtes de la Musique. La place Charles Dullin en est le phare avec barnums blancs et spots. Festives, inoubliables ces ambiances ont un charme incomparable aux couleurs de Montmartre. En octobre prochain, Guy participera à la 2ème édition du Salon de l’Accordéon à la Bellevilloise. Salon qui a rencontré un grand succès l’an passé avec des démonstrations étourdissantes. L’esprit Guinguette reprend du service. Tant mieux ! Mais voyez-vous, tout cela c’est grâce à l’accordéon. Pourtant, en dépit de son succès en France depuis les années 30, il reste trop souvent dénigré et taxé, à tort, de vulgaire quand il est populaire. L’instrument est d’un apprentissage difficile. Il demande une synchronisation parfaite. N’oublions pas que la r

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rencontre

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main droite joue les mélodies sur des touches de piano ou des boutons tandis que simultanément la main gauche joue les accords. Guy interprète aussi bien du jazz, du blues, du rock, du classique et le folklore auvergnat cher à son cœur. Son piano à bretelles qui « se noue autour du cou » collé charnellement au corps produit des harmonies rassemblant la danse, la poésie, la joie comme la nostalgie. Cette boite à frissons connait les bas-fonds de BuenosAires comme les brumes glauques des ports, les « dénicheurs » à vin blanc des bords de Marne, les truands de la Butte comme les bourgeois qui viennent s’y encanailler. C’est aussi Mouloudji, Barbara, Piaf et Mac Orlan. Avec son COOPERFISA blanc ou son PIERREMARIA bordeaux Guy déploie un jeu élégant, subtil, diaboliquement précis qui allie gaité, légèreté ou une mélancolie qui mouille les paupières.

LE MESSAGE DE GUY AUX FUTURS ACCoRDéonISTES :

dans la Sioule devant ta maison, la deuxième plus belle rivière de France selon toi !

« L’accordéon, cet instrument magique, nous conduit au Bon Dieu et donne beaucoup de bonheur, de plaisir à tous mais surtout à ceux qui ont rencontré la souffrance. Le meilleur remède contre la souffrance et la solitude c’est la musique, ce langage universel qui relie les âmes. »

Puis, pour répondre aux appels rituels des festivals de musique folklorique en France et en Allemagne, tu as décidé d’acheter un véritable bijou. Un Hohner « bleu Michou » pailleté d’étoiles d’argent. Le 30 septembre, pour la sortie de Paris-Montmartre, nous en aurons la primeur. Ce sera «Echos d’Auvergne à Montmartre» avec le concours des «Auvergnats de Paris». Une musique traditionnelle du Massif Central, bourrées, valses, polkas, mazurkas et scottishes. Je n’en écris pas plus ; c’est une surprise… Avec sa générosité et son talent, nous ne doutons pas que Guy va nous offrir les frissons de l’accordéon qui rassemble le riche et le pauvre, le musicien averti comme le profane dans les mêmes émotions. Avec ses chromatiques et variations subtiles, son piano du pauvre fera passer son souffle magique indissociable de l’âme de la Butte.

Mais ce que ne dit pas Guy c’est que sa passion s’appuie d’abord sur un énorme travail pour parvenir à la virtuosité qui nous bouleverse et nous épate. Sache Guy combien nous avons été tristes pour toi quand, par un sombre samedi de mars, des cambrioleurs t’ont volé ton COOPERFISA, C’était ton accordéon « fétiche » fabriqué à Vercelli près de Turin. C’est avec lui que tu as donné tant de plaisir, d’échanges et de joies musicales. Tu as voulu évacuer cet arrachement en allant te ressourcer au pays : marcher, cultiver ton jardin à la manière de Voltaire, pêcher la truite

Marie-France CoQUARD

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e Rotary est un réseau international d’hommes et de femmes qui se consacrent à des actions de nature à améliorer les conditions de vie du plus grand nombre par des actions caritatives, sociales et culturelles. Sa devise « Servir d’abord » est adoptée par les 34 000 Rotary Clubs et ses 1,2 millions de membres répartis dans le monde. Le 26 juin dernier, le nouveau Rotary Club Paris Montmartre du district 1660

lité, de la camaraderie rassemblent ses membres. A noter que le ministre de l’Economie de la République de Montmartre, MichelAlexandre Bailly, est également membre du nouveau Club présidé par Anne Méllini – assistée par la secrétaire Nicole Capoulade et la trésorière Yvonne KoghanskaLonguet. Un programme dense est déjà établi. Pour le mettre en œuvre, dans la convivia-

fête joyeusement sa naissance avec la solennelle « Remise de la Charte ». 180 convives sont rassemblés, 28 délégations de clubs dont une venue d’Atlanta. A Montmartre, le Club se donne également pour but de se consacrer à l’Art Thérapie mais aussi aider les femmes seules et les enfants sans abris, opération baptisée « No Squat To day ». Des artistes, peintres, photographes, sculpteurs et architectes, urbanistes, décorateurs composent la nouvelle équipe, sans oublier les comptables, les gestionnaires ou les organisateurs d’opérations culturelles... Le 29 septembre, huit rotariens du nouveau Club seront intronisés à la République de Montmartre. Des actions communes se préparent. Force est de constater des objectifs proches : « Faire le bien dans la joie » pour la République de Montmartre et « L’Efficacité dans le Plaisir, le Rire dans l’action, c’est notre politique » pour le nouveau club Rotary Paris Montmartre. La défense des valeurs d’entraide, de l’internationa-

lité, on se réunira à la Mascotte chaque mardi au cours de petits déjeuners et de dîners. Paris-Montmartre magazine souhaite bonne route au Club Rotary Paris Montmartre et à tous ses membres.

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LE CHANTIER DU SIèCLE À UN JET DE PIERRE DE MONTMARTRE par Jacques Habas

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U

Ne ville nouvelle pousse à l’ouest de Montmartre, tout au bout de l’avenue de Clichy : la Zac Clichy-Batignolles, une véritable révolution urbanistique d’une ampleur rarement atteinte dans Paris, un chantier qui frise la démesure de par son ambition et les projets à long terme qui vont bouleverser de fond en comble les usages et la vie d’un secteur en surcharge de population, d’un quartier divisé socialement par l’avenue de Clichy, voie royale, peuplée d’une foule bigarrée.

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A gauche de l’avenue, les Batignolles, qui offrent encore un charme petit bourgeois autour de son église et de son square, restes d’un village bien sage niché en contrebas de la Butte bohème et libertaire. A droite de l’avenue, les « Epinettes », qui restent marquées par un classement dans la quatrième catégorie alors que, jusqu’à une époque pas si lointaine, le bourgeois côtoyait aux Epinettes les ouvriers et les employés en raison des garnis, ateliers et garages, nombreux dans le quartier. Tout le monde a oublié ce que furent, à partir de 1846, les ateliers de construction de locomotives Ernest Goüin, situés à deux pas de la rue Cardinet, qui employaient 2300 ouvriers... Quelques rues des Epinettes n’ont rien à envier à celles des Batignolles à la réputation surfaite, comme la rue du même nom, finissante. Une différence sociale criante autour de la rue de Lévis où, visiblement,

l’on passe dans un autre monde. L’avenue de Clichy « relookée », de la place du même nom à La Fourche, fait la part belle à l’affichage Decaux et aux emplacements de stationnements, ce qui a réduit l’espace piétonnier : il ne reste à certains endroits qu’un mètre entre l’étalage de marchandises des boutiques et le bord du trottoir, et comme les discussions en groupe sont animées, il faut s’excuser pour passer son chemin. LES DéBoIRES DE L’AVEnUE DE CLICHY Cette avenue, c’est un peu les Champs Elysées du pauvre, une cour des miracles, avec ses cinquante boutiques chinoises, son Tati, des opticiens à perte de vue, des millions de chaussures, des dizaines de sandwicheries. On est à cent mille lieues de l’effervescence du siècle dernier créée par le fameux café Guerbois cher

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Vue sur le chantier de construction de La Cité Judiciaire de l'Avenue de La Porte de clichy, entre les décors Berthier, le Bastion 44 des Fortifs et le périphérique.

aux impressionnistes, du cabaret du Père Lathuille, du Théâtre Moncey, de la Taverne de Paris, du restaurant Boivin et Jouanne, des Magasins Réunis, qui attiraient une population distinguée et des bourgeois fortunés : elle avait fière allure, l’avenue de Clichy ! Aujourd’hui, les prostituées chinoises, et tant d’autres, y font les cents pas et attirent une faune

Edouard Manet : Chez le père Lathuille

interlope. Les transsexuels équatoriens trop visibles se sont appropriés le quartier, mais ignorent qu’en 1976 le pasteur Joseph Doucé, fondateur du centre du Christ Libérateur, rue Berzélius, créa un mensuel chrétien d’information pour les minorités sexuelles et ouvrit une structure d’accueil au 3 bis, rue Clairaut, pour diffuser auprès des « trans » les informations dont ils avaient besoin. Le Pasteur Doucé fut assassiné il y a

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Vue sur le parc

vingt ans, tout comme a été égorgée, sociologue Louis Chevalier. Voila le nouquelques années plus tard, dans sa bou- veau Barbès, le futur Château Rouge et tique, sa voisine, marchande de chaus- une économie souterraine qui pointe sures à l’angle de l’avenue de Clichy et son nez à tous les coins de rues. On de la rue Clairaut. Mendiants, clochards ne changera pas ces manières d’être au et vagabonds sont légions ici, tout monde en repeignant les façades ! comme les inévitables récupérateurs de ferraille qui passent régulièrement dans les rues au ralenti avec des fourgonnettes complètement pourries. Pas LE BonHEUR EST DAnS besoin ici d’aller voir un film glauque, le LE PARC MARTIn LUTHER-KInG… spectacle est dans la rue avec ceux qui oU PRESQUE crachent toute les cinq minutes, ceux Coupé en deux par la qui hurlent dans leur voie ferrée du chemin de portable, ceux qui fer de la petite ceinture, sortent tout droit de le nouveau parc Martin l’asile et cognent sur Luther-King, en cours tout ce qui bouge. Ne d’achèvement, fait sa rien dire non plus sur révolution minérale, écoles bandes qui exaslogique, et ouvre toutes pèrent les riverains, sortes de registres qui après le squatt des puisent dans nos songes entrées d’immeubles les images qui font chanviennent les tags ter les couleurs et nous sur les murs. Les font communier avec bagarres, les coups la joie de la nature. Des de couteau voire de mains invisibles vous révolver sont monnaie courante dans le sec- Louis Anquetin : Avenue de Clichy prennent et vous invitent à la flânerie pour vous teur de la Fourche, perdre dans les labycomme du temps du Bal du Petit Jardin cher à Céline, sur rinthiques chemins bordés de plantes l’avenue de Clichy, une avenue qui fas- sauvages. Ce nouveau parc paysager cinait Henri Miller et Brassaï mais aussi de 10 hectares affiche une belle réusl’historien du plaisir et du crime, le site artistique et renoue avec l’antique

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SuccèS obLige, on Se dépêche pour avoir LeS meiLLeureS pLaceS avec chaiSe Longue Si poSSibLe...

Les nouvelles Batignolles

terroir foulé par les seigneurs, les vignerons, les chasseurs, les maraîchers, sans oublier le gibier tué sur les réserves de chasses royales et celles réservées aux fermiers généraux. De par sa conception moderne, c’est une véritable bouffée d’oxygène, une métamorphose durable pour tous ceux qui habitent à proximité et ceux qui occupent les nouveaux logements le long du parc. La rue Cardinet, qui fut une rue des plus sinistres avec son mur délabré et ses parkings, est devenue un vaste lieu de promenade privilégié. Le dimanche, le défilé de poussettes, de trottinettes, rivalise avec les sacs à provisions pour futurs déjeuners sur l’herbe. Succès oblige, on se dépêche pour avoir les meilleures places avec chaise longue si possible... Le bonheur est dans le parc, en famille, et à proximité des aires de jeux. On applaudit l’architecte paysagiste Jacqueline Osty pour son talent, tant sont agréables à l’œil les différents points de vue du parc, grâce notamment à la création des espaces vallonnés, et à la végétation luxuriante bien visible à la belle saison. Bravo pour tous ces chemins campagnards qui jouent à cache-cache en offrant une respiration salutaire. Une échappée belle qui n’a pas dit son dernier mot : il suffit pour s’en rendre compte d’aller au fond du parc sur la terrasse qui surplombe le boulevard

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Le futur tribunal de grande instance

Berthier pour découvrir les adorables chemins romantiques bien dissimulés par la végétation et qui prolongent les aires de jeux des tout petits et les « pétanquistes ». Seule ombre au tableau

Métro La Fourche, au début du vingtième siècle

dans le paysage : la construction du belvédère restaurant, pratiquement achevé, qui fait presque corps avec l’entassement des constructions de logements et qui écrase complètement l’antique forge restaurée. Un monstre en béton armé qui surplombe la future voie ferrée et qui coupe le parc en deux comme le fait l’ancien chemin de fer de la petite ceinture. Avec ses deux toitures solaires pointues, il évoque une gare RER de banlieue… Le promontoire offre une vue panoramique sur l’ensemble du parc : il fonctionne comme une attraction populaire, pouvant être perçu comme un pavillon d’exposition, il est déjà un phare emblématique

du lieu : quiconque veut accéder à la deuxième partie du parc doit grimper les escaliers, descendre ou utiliser les ascenseurs. Beaucoup de mères de familles renonceront à cette acrobatie. C’est une aberration de n’avoir pas imaginé une autre solution pour passer au dessus de la future voie ferrée ! C’est aussi laid que la façade arrière de l’hôtel IBIS qui, je l’espère, disparaîtra derrière les nouveaux bâtiments en construction... Pour faire le pont entre les deux parcs séparés par la mare aux canards et la voie ferrée, il y avait d’autres solutions que la ferraille des escaliers et le béton pour prolonger cette sensation de pleine nature créée par Jaqueline Osty. Pour l’heure, la perspective harmonieuse du parc est gâchée par le Belvédère.

DES QUESTIonS SUR LE noUVEAU QUARTIER CLICHY-BATIGnoLLES Voila presque achevé ce que l’on peut désormais découvrir dans le bas de l’avenue de Clichy, le parc Martin Luther-King et ses deux poumons irrigués au centre par une voie ferrée. Sont visibles sur les différents chantiers, tout autour du parc, les futurs espaces culturels, ludiques, sportifs, commerciaux, et des constructions

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modernes qui rivalisent de créativité. Une pensée nouvelle pour aménager la ville durable et équitable au sein de la mixité, avec un focus sur la gestion des eaux de pluie, le recyclage des déchets, l’énergie solaire et l’utilisation de matériaux à énergie grise. Chacun peut découvrir le bâtiment long comme une rue, visible de partout, arrondi aux extrémités, à la décoration spectaculaire, un vaisseau gigantesque amarré en bordure de la voie ferrée située le long du boulevard Péreire. La caisse de retraite et de prévoyance « Klesia », qui l’occupe depuis peu, ne souffre pas la

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nez le tribunal de grande instance, tout en transparence, haut de 160 mètres, en gradins, terrasses-jardins, et des dizaines de constructions tout autour, un multiplex, des lieux de prière, un nouveau théâtre, des restaurants, des utopies concrètes qui vont bouleverser l’avenue de la Porte de Clichy. À terme, plus de 10 000 personnes travailleront dans la ville nouvelle, 3 500 occuperont les logements, sans compter les visiteurs par milliers. Ceci pour vous dire de bien profiter du parc avant son achèvement, car des problèmes de saturation sont

mais espérons qu’il ne devienne un enjeu politique et idéologique au service d’une seule classe, espérons qu’il ne soit pas qu’un lieu de socialisation, ici où l’on cache le nombre exorbitant de logements sociaux. Texte et photos : Jacques Habas

Farniente au parc Luther King

Vue sur le parc

démesure et si vous craignez les courants d’air, passez votre chemin, sans vous arrêter dans le haut de la rue Cardinet dont on ne voit pour l’instant qu’une sorte de mur de l’atlantique, un blockhaus haut comme un immeuble et le chantier de la future station de métro de la ligne 14. Traversez le parc, descendez le vaste escalier qui donne sur le boulevard Berthier, puis allez voir l’immense chantier situé derrière le théâtre Odéon. Prenez un masque pour la poussière et imagi-

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déjà signalés par des familles qui se plaignent non seulement de voir trop de monde les week-ends, mais émettent des inquiétudes sur la population qui fréquente le parc. D’autres ne viennent plus à cause des joggeurs censés troubler non seulement la promenade mais aussi les aires de détente et de repos. Certains copropriétaires des nouveaux logements ont des soucis avec le bruit, les fuites d’eau et la poussière. Voilà un parc victime de son succès,

L'allée du parc

Un coin champètre

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La première deS derS

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FEU SUR LA COMMANDERIE

DU CLOS MONTMARTRE !

C’était le 23 mars 1918, en haut de la rue Norvins : un obus propulsé par la « Grosse Bertha » s’écrasait sur le jardin de l’ancien réservoir de la Butte… Même pas mal !

A

ux dernières nouvelles, le commandeur Guillet est sain et sauf, mais il l’a échappé belle ! Trêve de plaisanterie, c’est bien la Grosse Bertha qui a envoyé un obus depuis Crépy-enLaonnois, situé à plus de 100 km de Paris, une prouesse digne de Jules Verne, qui frappe de stupéfaction les militaires habitués aux canons d’une portée maximale de 40 km ! A partir du 23 mars 1918, et jusqu’en août, une pluie d’obus pilonne la capitale, en causant des dégâts considérables. Le secret des «Paris Kanonen» fera couler beaucoup d’encre en Europe. Fabriquée en trois exemplaires par la firme Krupp, cette arme secrète redoutable, bien dissimulée dans la forêt, ne livrera ses secrets qu’un demi-siècle plus tard, grâce aux recherches d’un scientifique canadien. Le 29 Mars, jour du vendredi saint, un obus atteint l’un des piliers de l’église Saint Gervais, causant la mort de plus de quatre-vingt-dix personnes et faisant des centaines de blessés. Le drame de Saint-Gervais fit fuir en province plus de 500 000 personnes sur une population d’environ trois millions d’habitants. Pour la petite histoire, des gris-gris sensés protéger des malheurs de la Grosse Bertha firent leur apparition sur les étalages des camelots et devinrent incontournables. Ces poupées fétiches, Nénette et Rintintin, ont été inspirées de deux poupons dessinés en 1913 par Francisque Poulbot, « pour remplacer dans les grands magasins les pantins alle-

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mands à la perruque filasse et à l’air idiot ». Ces deux petits personnages de laine, vert et jaune pour Nénette, bleu et rouge pour Rintintin, sont reliés par une chaînette de laine treize fois nouée, et ne peuvent devenir porte-bonheur qu’après avoir été portés sur soi durant neuf jours... La Grosse Bertha, du nom de l’épouse de l’industriel allemand, a suscité de nombreux phantasmes parmi les historiens et les chercheurs, un secret bien gardé par l’état major allemand qui violait le traité de Versailles

et craignait les commissions d’armistice française, britannique et américaine. C’est ce que révèle le passionnant ouvrage de Christophe Dutrône aux Editions Pierre de Taillac. En le parcourant, j’ai tout de suite identifié dans la série des photos l’ancien réservoir de Montmartre et l’antique boulangerie de la rue Norvins, une vue très prisée des peintres et photographes. Mais visiblement peu connue de l’éditeur qui mentionne dans la légende une « localisation inconnue ». Jacques HABAS

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bizarre, bizarre...

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A l’occasion de la grande expo « C3RV34U », qui s’installe à la Cité des sciences et de l’industrie* – 800 m2 consacrés aux mystères du cerveau, dans une scénographie s’inspirant de l’univers de Magritte, avec multiples tests et expériences ludiques – Thierry Aimar nous fait perdre nos illusions de liberté : oui, notre cerveau est un grand manipulateur !

NE FAITES PAS CONFIANCE

à VoTRE CERVEAU ! C’est cher… donc c’est bon ! Notre cerveau a beau être la structure la plus complexe de l’univers (100 milliards de neurones) et absorber à lui tout seul 20% de notre énergie (même lorsqu’on ne fait rien !), il est loin d’être parfait.

keting, au plus grand détriment de notre porte-monnaie ! Une célèbre expérience menée en Californie il y a quelques années a permis de démontrer le phénomène. Des neurologues du Caltech (California Institute of Technology) ont réuni dans un laboratoire 21 participants volontaires pour leur faire goûter des vins de Bordeaux associés à des prix

Pour le comprendre, il faut déjà savoir que plus de 90% de notre activité mentale est gouvernée par des processus automatiques. Cela signifie qu’au cours de notre journée, 9 actions sur 10 sont menées sans direction consciente de notre part. Marcher, conduire, fermer notre porte à clés chaque matin, etc. tous ces actes sont effectués sans qu’on y « pense », sous forme de routines ou d’habitudes. Cela ne signifie pas que notre cerveau ne travaille pas durant ces activités : c’est bien lui qui dirige votre marche. Mais ce travail est inconscient – il ne nécessite pas de « délibération » particulière telle qu’elle serait requise pour résoudre un problème mathématique ou créer un logiciel informatique. Pourquoi le cerveau fonctionne-t-il de cette manière ? Tout simplement par paresse ou, pour être plus scientifique, afin d’optimiser son rendement. Ces processus automatiques permettent de libérer des ressources qui peuvent être ainsi concentrées vers la résolution de problèmes réclamant plus d’énergie (réfléchir au choix de la meilleure école pour ses enfants, caresser l’idée d’un changement d’activité professionnelle… autant de choses auxquelles on peut penser en prenant sa douche). Autant cette « économie neuronale » est efficace la plupart du temps, autant elle conduit parfois le cerveau à nous jouer de sacrés tours ! En effet, notre cerveau peut manipuler nos propres goûts ou sensations pour nous conduire à des choix objectivement irrationnels… Choix dont savent profiter les praticiens du neuromar-

différents. L’objectif était non seulement de recueillir leurs impressions sous forme de questionnaire, mais d’enregistrer le plaisir ressenti en dégustant les différents crus – cette mesure du plaisir est devenue possible depuis les années 1990 grâce à l’imagerie à résonnance magnétique (IRM). Cinq dégustations « différentes » ont été proposées aux sujets testés : Un premier vin a été présenté d’abord avec un prix affiché à 5 $ (sa valeur véritable), puis à 45 $ ; un deuxième vin a ensuite été offert avec un prix affiché à 90 $ (sa valeur véritable), puis à 10 $ ; enfin, un dernier vin a été proposé à son vrai prix, soit 35 $. L’expérience a été renouvelée à quinze reprises. Les résultats ont toujours été les mêmes. Non seulement les individus testés ont eu le sentiment de boire cinq vins de qualité différente (alors qu’ils n’en ont bu réellement que 3), mais suivant leur propos, ils ont accordé une qualité plus

importante aux vins chers qu’aux vins à meilleur marché. On pouvait évidemment suspecter un discours convenu de leur part, déconnecté du plaisir réellement ressenti. L’étude IRM a permis de vérifier ce point. Elle a révélé que le cortex orbitofrontal médian, une zone particulière du cerveau dont l’activité est associée au plaisir, a été bien plus activé (c’est-à-dire oxygéné) lorsque les sujets ont bu des vins à prix affichés élevés. La conclusion est claire : le prix élevé a conduit le cerveau à « persuader » les zones associées au goût de ressentir un plaisir supplémentaire. Les sujets manipulés ont été victimes de ce que les psychologues appellent l’amorçage cognitif, consistant ici à relier prix et qualité par simple habitude culturelle. Plus c’est cher, mieux c’est ! Mais derrière le prix, les gens enregistrent aussi le succès social du produit. Il les conduit inconsciemment à valoriser ce que les autres valorisent. C’est le fameux effet « bling bling » ! On voit clairement les conséquences du phénomène : si on baissait soudainement le prix des Rolex, ne deviendraient-elles rapidement beaucoup moins attirantes aux yeux de la plupart des gens? Si nous trouvons aussi magnifique la Joconde, n’est-ce pas aussi parce que beaucoup de gens veulent la voir ?… Cerveau, quand tu nous tiens ! Cela donne un sacré coup à notre liberté de penser. On dit souvent que la morale n’a pas de prix. Pas si sûr… En tout cas, cela n’est pas vrai pour nos goûts en matière de consommation : ils sont bel et bien influencés par l’argent ! Signalons pour terminer que malgré les progrès de la science, les neurones, ça ne s’achète toujours pas dans les magasins, même de luxe ! Thierry Aimar

*Cité des sciences et de l’industrie, parc de la Villette (XIXe), ouvert du mardi au samedi de 10 à 18 heures, et le dimanche de 10 à 19 heures.

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vouS avez dit bizarre ?

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MICHEL FOREVER…

CE « FAUX RêVEUR » nE S’EST PAS CoUCHé DEPUIS DIX AnS !

D

ans sans se coucher, dix années sans jamais s’allonger… Son histoire a la dimension d’un mythe, et à son sourire malicieux d’elfe hyperactif on le croirait surgi des pages d’un livre de contes. C’est un personnage à la touche surréaliste, à la silhouette d’éternel adolescent, l’un de ces êtres hors du commun qui intriguent, fascinent ou agacent… mais qui interpellent chacun. Michel Forever, personnalité de la vie médiatique et artistique parisienne, directeur du cabaret créé depuis 1962 « La Main au Panier », a beaucoup de chance : il n’a plus à faire son lit le matin depuis 120 mois ! ix

lequel tomba Michel, il y a dix ans, prouve que le sommeil profond est vraiment pour lui une menace vitale. Situation extrême pour un homme qui, de toute façon, dormait à peine quatre heures depuis l’adolescence, séances qui le laissaient épuisé et comme anéanti, déclenchant de pénibles maux de tête. Il n’y avait que les activités physiques pour le reposer…

Cet amoureux du XVIIIe arrondissement, où il réside depuis 1988, est arrivé sur terre dans le bruit et la fureur : c’était en Algérie, le 17 avril 1961, le jour même du putsch… Pendant l’accouchement, une explosion fit voler les vitres qui tombèrent en morAvec son faux air de Roberto Benigni, ceaux sur le lit de sa mère… Qui dit vous l’avez sûrement vu, bondissant et mieux pour le romanesque ? Le choc facétieux comme lièvre de Mars, sur tel intériorisé par le nouveau-né serait-il plateau de télévision : il y fait merveille – une explication de l’affaire ? En 1972, on comme s’il venait tout juste de débarquer retrouve le petit Michel à Cergy-Pontoise, du pays du même nom. De quoi plaire, où les pionniers de tous nouveaux studios de télévision, véritable bien sûr, aux medias. chantier de l’avenir, iniEt pourtant, Michel est tient les plus jeunes au atteint d’un trouble bien des medias. Il difficile à vivre, pour Après la fin du show, monde commencera à y réalises proches et surtout ser reportages et interpour sa femme Elisaje pars me reposer views et se retrouvera beth, un trouble unique en discothèque… tout naturellement asen Europe qui lui vaut d’être régulièrement C’est une prescription sistant réalisateur puis réalisateur sur FR3, scruté en laboratoires médicale ! œuvrant notamment sur de sommeil, épuisant le plateau des « Jeux sans pitié la santé des de 20 heures ». Puis ce médecins chargés de l’étudier… Mais l’homme, transfiguré par sera « la Cinq », avec Jean-Claude Bourret, l’énergie et la passion, a fait de son mal Antenne 2, l’émission « Matin Bonheur » un atout – c’est le propre des artistes – avec Thierry Beccaro – il y intervient avec comme si son mystérieux handicap lui son robot mystérieux, sans doute un petit avait permis de ne pas trancher avec les frère à lui tombé d’une lointaine galaxie… forces primitives de l’enfance, Peter Pan Pour la scène, sa fée marraine se nomme Marthe Mercadier : il a joué dans moult sit dopé aux tubes de Claude François. coms et comédies musicales. De 1999 à Alors quoi ? Dysfonctionnement de ce 2012, Michel a été agent artistique pour cerveau dont on connaît toujours si peu le Moulin Rouge, chargé du recrutement de choses ? L’explication est-elle physiolo- des attractions visuelles du spectacle. gique, métabolique, psychique, métaphy- Aujourd’hui, propriétaire du cabaret La sique ? Un puissant refus mental de la mort Main au Panier, sur la rive gauche – un – le sommeil amalgamé au coma et à la lieu de la légende parisienne où débuta mort – décuplerait-il l’énergie vitale d’une entre autres Patrick Sébastien – Michel y existence investie au maximum, et même met son inépuisable énergie au service de au-delà ? (On se souvient qu’autrefois per- talents variés, humoristes, chansonniers, sonne ne se couchait complètement, on imitateurs, chanteuses, magiciens mentadormait assis dans le lit, l’allongement listes… « Après la fin du show, je pars me étant assimilé à la position de la mort : le reposer en discothèque… C’est une preslabel « Forever » pourrait accréditer cette cription médicale ! » Tandis qu’Elisabeth, hypothèse). Pourtant non : le coma dans elle, va encore se coucher !

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En effet, la conclusion tirée de son épisode comateux, en 2004, fut sans appel : le problème n’était pas que Michel dormait trop peu (3 à 4 heures), c’était… qu’il dormait trop… et qu’un sommeil « prolongé » présentait pour lui un vrai risque ! Depuis, Michel ne s’est donc plus jamais couché : il se relaxe dans un fauteuil, pour un temps très limité… tandis que rayons lumineux et musiques rythmiques traversent la pièce, pour l’empêcher de sombrer ! Vous pourrez l’entendre s’amuser de son incroyable aventure, mais aussi chanter et danser avec une fougue époustouflante, tout en présentant la troupe de talents scéniques qui l’entoure. Si vous vous rendez dans son cabaret, un lieu à part, comme lui, où le spectacle se combine avec une vraie table gastronomique : car dans sa rénovation complète du lieu et pour continuer la tradition, Michel, épicurien, a accordé une grande place aux cuisines, pour y accueillir Lesaignoux, un chef digne de ce nom. Mais surtout, quand vous rentrerez vous coucher, après le spectacle, soyez gentils : n’oubliez pas de ne pas lui souhaiter bonne nuit… Jean-Manuel Gabert LA MAIn AU PAnIER 3, rue de Poissy – 75005 Paris Réservations : 01 46 33 33 63 www.lamainaupanier.fr

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LeS genS

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LInDA BASTIDE FAIT VOYAGER MONTMARTRE À ALCAñIZ « Il n’y a pas de hasard, il n’y a que des rendez-vous » écrivait Paul Eluard. Celui de Linda Bastide avec Anabel Pérez Soria, au mois de juin dernier, au cœur de l’Espagne et dans les jardins du Parador d’Alcañiz – capitale du Bas-Aragon, la province des rois – est un de ces rendez-vous magique aux conséquences imprévisibles.

Un jumelage, prévu en septembre avec la République de Montmartre, scellera cette nouvelle amitié – présage d’échanges culturels de toutes sortes avec les peintres, écrivains ou poètes de la Butte. Mais qui est Anabel Pérez Soria ? Diplômée en philosophie, philologie et section spécialisée de la langue française, Anabel est ac-

Devant la fresque de la cour de récréation de l’ancienne école : Antonio et son épouse Anabel, Linda, Christian et Marie-Christine Théron.

tuellement la directrice de l’École Officielle des Langues (EOI) d’Alcañiz. Anabel a décidé de mettre en place, avec les responsables de l’Éducation du Gouvernement d’Aragon, une série d’évènements pluriculturels autour de l’œuvre littéraire de notre montmartroise, pendant toute l’année scolaire 2014-2015. Elle prévoit la mise en lecture du roman de Linda Le Journal Immobile d’Eléonore, et de ses recueils de poésie qui seront travaillés par l’ensemble des cours de français dans les écoles et facultés. Il est aussi prévu la mise en musique des poèmes de Linda en partenariat avec le Conservatoire de Musique d’Alcañiz. « Dans n’importe quelle langue qu’il soit traduit, le travail littéraire de Linda touche tout le monde », affirme Anabel.

Mme le maire de Roquefort des Corbières, MarieChristine Théron, et M. le conseiller général du canton de Sigean, Christian Théron, enthousiasmés par cette rencontre entre les enfants espagnols et notre littérature, ont suggéré une réflexion pour des échanges d’étudiants, rejoignant ainsi le souhait de M. Christian Bourquin, président de région, qui veut resserrer les liens culturels entre nos deux pays.

Un BRETon A MonTMARTRE

YVES-NOëL DIT "YVES-NO" Un nouveau venu s’est installé sur la butte et nous accueille dans un endroit insolite : « sur la route de Plouescat ». Le Finistérien Yves-Noël Michel, sa région natale en bandoulière, nous donne ses impressions sur Montmartre. Pourquoi l’idée d’une crêperie à Montmartre ? Il y a beaucoup de choix pour manger dans le quartier. Mais peu de crêperies sont ouvertes dans le coin. Et puis ce coin de la Butte n’est pas tout à fait comme les autres. On se sent comme dans un village rue Lamarck, l’ambiance y est agréable et le voisinage sympathique. Les gens viennent manger grâce au bouche à oreille. Ici, on prend son temps, c’est une atmosphère de théâtre rétro. D’où venez-vous ? Je viens de Plouescat, dans le Finistère, une petite commune en bord de mer. J’ai grandi là-bas jusqu’à 19 ans, et puis j’ai eu mes premiers boulots. J’ai appris le métier dans la région. J’ai travaillé dans deux crêperies, et je garde de bons souvenirs de mes premières expériences sur le bilig ! ( NDLR nom breton pour le rond de cuisson des galettes). Ma mère elle, est originaire de Landernon, aujourd’hui elle est à la retraite.

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Comment vous définissez-vous ? Plouescat, c’est le bout du bout, ce n’est pas pour rien que notre coin s’appelle le Finistère ! On est loin de tout, ça crée une identité particulière. Regardez, vous mettez moins de temps pour aller dans le sud que pour venir chez nous : cela explique que l’on reste très excentrés. Nous les bretons sommes des voyageurs. La crêperie est à l’image de cela : un petit rappel de la Bretagne, sans verser dans le cliché. Vous comptez rester longtemps à Montmartre ? J’ai 29 ans et jusqu’à aujourd’hui, j’ai toujours eu la bougeotte avant d’arriver à Paris. A présent, j’ai vraiment envie de poser mes valises. La mer ne me manque pas trop, même si la voile est mon loisir. Je retourne une fois par mois dans le Finistère faire mes courses pour la crêperie, car je cherche moi-même mes produits. C’est une nécessité pour moi de retourner régulièrement voir ma famille à Plouescat et de m’y ressourcer. Mais j’ai trop voyagé, j’ai l’habitude de rythmes trépidants, c’est trop calme chez moi, hors-saison je m’y ennuie ! Vous sentez-vous déjà Montmartrois ? Ici, j’ai de l’animation. Au début, j’appréhendais le stress de la vie parisienne. Mais Mont-

martre, ce n’est pas tout à fait Paris. Il y toujours un événement, des fins de soirées improvisées, parfois même un peut trop ! J’ai l’avantage d’être dans un tout petit lieu, et du coup l’événement se crée tout seul ; les tables se parlent, les gens partagent un digestif. « Sur la route de Plouescat », ce n’est pas juste une sortie au restaurant. Un soir, j’avais tous les numéros du 2 au 10 de la rue Lamarck devant la crêperie, et les gens se sont promis de se réunir un soir pour mieux se connaître. Les astuces pour faire une bonne crêpe ? Pas d’astuces. De bons produits et un savoirfaire. Tous les crêpiers n’ont pas le même geste. Il faut en faire et en refaire. Les uns y arrivent en cinq minutes, d’autres jamais ! Ariane de Solere SUR LA RoUTE DE PLoUESCAT 4, rue Lamarck - 75018 Paris 01 42 51 74 06 oUVERT ToUS LES JoURS MIDI ET SoIR SAUF MERCREDI

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LUNE DE MIEL SUR LA TERRASSE DU MOULINROUGE… V

qui ne manque pas de piquant ! Une reine avec ses ouvrières par milliers, dansant sur la terrasse surplombant le Moulin Rouge... Une terrasse où Jacques Prévert et Boris oila

vierges guerrières, ces amazones qui tuent le mâle après le vol nuptial, n’auront aucun effet dans ce quartier voué aux légendes du Diable et du Bon Dieu. Le plus étonnant nous vient de l’affinité

APRèS LA REINE DU CANCAN, VOICI LA REINE DES ABEILLES !

par son profond dégoût pour les odeurs, de la plus agréable à la plus nauséabonde. Les anciens traités techniques consacrés à l’apiculture dans le monde gréco-romain recommandent à l’apiculteur de se faire raser le crâne avant de s’approcher des abeilles, afin de chasser tout onguent aromatique. Plutarque, dans un de ses traités, souligne le discernement infaillible des abeilles qui n’attaquent parmi les parfumés que les individus coupables de rapports sexuels illicites ! Eurydice a-t-elle inventé le miel, c’est une Nymphe appelée Mélissa qui découvrit dans la forêt les premiers rayons de miel, et qui, après en avoir mangé, apprit à ses compagnes les femmes abeilles à se nourrir de cet aliment. Les Nymphes arrachèrent ainsi l’humanité à son état sauvage. De la bouche D’Orphée coulent des accents de miel qui charment la nature entière, mais son trop grand amour pour Eurydice les précipite tous les deux dans la chute et signe l’échec d’un couple incapable de vivre une relation conjugale en dehors de la lune de miel. Virgile, dans le quatrième livre des Géorgiques, signale la disparition des abeilles suite à une faute commise par un apiculteur qui portait sur lui l’odeur de la séduction.

Vian furent élevés au rang de « Transcendants Satrapes du Collège de Pataphysique ». Il y a fort à parier que des ruches installées sous les ailes protectrices du cabaret le plus célèbre du monde coulera un miel féerique pétri de cancans endiablés, un miel tout en jambes, au doux parfum du Gai Paris, arrosé de millions de bulles de champagnes qui inondent la place Blanche. Les mœurs étranges des abeilles, ces

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que les abeilles entretiennent avec l’un des mythes les plus célèbres du monde gréco-romain et des plus vivants en Occident, connu sous le nom de mythe « Aristée-Orphée-Eurydice ». Depuis Aristote, les Grecs se représentent l’abeille (Mélissa) à travers un modèle qui se définit par une vie pure et chaste et par un régime végétarien. Elle se tient à distance des matières putrides et fait preuve d’une activité sexuelle très discrète, son exigence de pureté s’affirme

Comme on le voit dans cette très courte évocation de la mythologie du miel, l’amour, la séduction, la mort y jouent un rôle majeur, comme le souligne le spécialiste des mythes Marcel Detienne à qui j’emprunte ces récits étudiés par Claude Levi-Strauss, qui suggérait de relire les aventures d’Orphée et Eurydice dans la perspective des mythes de « La fille folle de miel ». Chers amis masculins, prenez garde de ne pas effrayer les splendides femmes abeilles du Moulin Rouge avec des odeurs de séduction ! Jacques Habas

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Thierry, Denis, Angèle et Jean-Louis

Emmaüs

« NE PAS SUBIR, TOUJOURS AGIR »

Jean-Louis, Minata, Denis, Mireille, Thierry, Angèle, Jean-Claude, Zoubida, James, Niles, Stéphane, Philippe et les autres… Chacun d’entre nous connaît l’association Emmaüs, les boutiques, les collectes, les bornes du Relais où nous glissons nos habits… ou plutôt croit la connaître. nous vous présentons la formidable « famille » du XVIIIe, installée aux 93 et 105 rue de Clignancourt : n’hésitez pas à venir les rencontrer… « Toi qui n’as rien, viens m’aider à aider… » Un peu d’histoire : tout a commencé en 1949, l’abbé Pierre est appelé pour rencontrer un ancien bagnard ayant survécu à une tentative de suicide. Il lui dira cette phrase emblématique du mouvement Emmaüs : « Je ne peux rien te donner. Mais toi qui n’as rien, au lieu de mourir, viens m’aider à aider. » Dès lors, une vie communautaire s’organise autour de l’activité de chiffonnier. Suite à l’hiver 1954 particulièrement rigoureux et à une pénurie de logements, l’Abbé Pierre lance un appel sur les ondes de Radio Luxembourg pour aider les personnes en grande détresse. Cela déclenche une collecte massive de dons appelée « l’insurrection de la bonté ». Ainsi nait le mouvement Emmaüs pour lutter contre la pauvreté et l’exclusion. La laïcité est de mise. Son développement se poursuivra à l’international à partir de 1971.

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Emmaüs est un ensemble d’associations et groupements de solidarité. L’activité économique est basée sur la récupération et le recyclage d’objets en bon état : vêtements, meubles, vaisselles, bibelots, livres, CD, DVD, jouets, électroménagers, informatique, luminaires, linges de maison, fournitures, outillages, etc. avec ramassage gratuit possible à domicile. Tout est trié, restauré dans des ateliers. Ensuite, tous ces dons valorisés sont mis à la vente dans les boutiques tenues par les compagnons et les amis bénévoles.

vail, pour permettre de reprendre le chemin des projets. Au sein des communautés se trouvent un ou deux responsables salariés, une assistante sociale, un psychologue et des conseillers juridiques pour les démarches administratives.

Belles rencontres à Emmaüs Paris XVIIIe : Minata, Mireille et Denis

En 2011, deux boutiques sont créées dans le XVIIIe arrondissement, aux 93 et 105 rue de Clignancourt. Au 93 se tenait auparavant un hôtel restaurant, devenu désormais « Maison des compagnons », au-dessus de la bouLes grands axes sont l’accueil et l’accompa- tique. A ces adresses, vous aurez l’occasion gnement des personnes en précarité voire de faire un geste solidaire en achetant un en exclusion, vivant souvent en même temps objet ou en offrant tout ce qui ne vous sert une rupture sociale et familiale, quels que plus (mais demeuré en bon état)… soient le parcours, l’âge, Sous un lot de préjul’origine ou la confession gés, poussant cette de celles-ci : des êtres porte, vous imaginiez Je ne peux rien te humains en survie, dans des personnes pauvres l’impossibilité d’assurer donner. Mais toi qui n’as et à terre… Mais Vous les besoins vitaux – se rencontrez tout le rien, au lieu de mourir, loger, se nourrir, dormir, contraire ! Des femmes viens m’aider à aider. se laver, se vêtir… et des hommes debout, Un accueil inconditionavec le sourire et la nel mais qui se base sur rage de vaincre l’excludes règles de vie indispensables : la non vio- sion ! Riches de potentiel, des vrais comlence, l’honnêteté, la sobriété, le respect des battants de vie ! Chacun vous renvoie une règles de la communauté. exceptionnelle leçon de vie. Emmaüs propose en outre un accompagnement global adapté au parcours de chacun. L’objectif ultime se veut de reconquérir l’autonomie perdue, la confiance en soi, parfois même la dignité, en redevenant acteur de sa propre existence. Responsabiliser par le tra-

Minata, 50 ans cette année :

« En 2005, j’étais dans le besoin, je ne savais pas où dormir. Et j’ai fait le 115… Mais à chaque fois, il fallait renouveler l’appel le lendemain… Je suis allée d’un centre d’hébergement d’urgence à l’autre. Mais un tra-

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uis

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vailleur social, une assistante sociale m’ont aidée. En 2006, je suis devenue « compagne » chez Emmaüs. Je gagne 250 euros par mois. Nous sommes logés, nourris, blanchis. En suivant des cours du soir, j’ai réussi mon brevet de collège et ensuite mon bac professionnel. Actuellement, je prépare un BTS. Dans la vie, il faut se battre ! Cette opportunité d’études qui ne s’est jamais présentée dans ma vie, je la saisis à 50 ans. Je vends dans la boutique, je m’occupe de la caisse aussi. Le soir, dans ma chambre, je révise et je ne dérange personne. La comptabilité, ça me plait beaucoup ! Emmaüs m’a énormément aidée ! Ensemble, nous sommes en famille, nous nous sentons chez nous. Pour les nouvelles personnes qui arrivent, nous les mettons à l’aise. Immédiatement, le courant passe car nous comprenons leur situation pour avoir suivi un même cheminement. Ici, nous savons tous qu’on ne peut pas avancer seul. Il y a une solidarité forte entre nous. Emmaüs, c’est ma chance ! Et je ne voulais pas la laisser passer ! dit-elle avec un sourire éclatant. Vraiment pour mon BTS, je vais me battre dans les matières que j’ai à passer ! »

Denis, 58 ans : il est compagnon aujourd’hui, avec la responsabilité des deux boutiques du XVIIIe. Il s’occupe aussi d’Emmaüs sur l’Europe.

« J’ai travaillé pour des palaces et des hommes d’affaires très riches. Mais un divorce et tout s’enchaîne… L’accueil d’une personne doit être digne et respectueux. Il faut une capacité d’écoute importante, être réceptif et avoir beaucoup de psychologie. Pour quelqu’un qui est à la rue, plus le temps

Ici, la vie est exceptionnelle ! Elle regroupe la plus grande diversité humaine en âge, nationalité, religion, culture, catégorie sociale… Nous bénéficions d’une grande richesse car tout le monde vit ensemble et compose une famille. »

passe et plus c’est compliqué. Nous n’avons pas à juger. Notre rôle : prendre en considération cet être humain qui a n’a plus rien, apporter les solutions possibles à sa situation au sein de la communauté. Pour être à l’écoute des autres, il faut soimême être bien dans sa tête afin de pouvoir recevoir des souffrances si indignes de notre société. Car écouter tous les jours la détresse des autres, c’est pas toujours facile, il faut être solide… Les urgences sont de plus en plus nombreuses mais on ne peut pas répondre à tout. Le trépied : les bénévoles, les compagnons, les responsables. Sans ces trois pieds, on ne peut rien faire. Tout le monde travaille ensemble. Après 6 et 7 ans chez Emmaüs, il devient difficile de partir car il y a une vie de famille et une sécurité qui s’installe… Après, se retrouver le soir tout seul devant sa télé, quand tu as été habitué à vivre en communauté, cela devient insupportable, surtout quand tu n’as pas de famille… »

Mireille, retraitée, est bénévole :

« Après une activité de 43 ans dans le social, je me suis dit : plus jamais de social ! Mais je suis tombée dans la marmite toute petite, alors finalement j’ai décidé d’offrir mon expérience professionnelle à Emmaüs.

Le seul fait d’acheter ou de donner à Emmaüs vous donne l’opportunité de fournir du travail à des milliers de personnes. Cela permet aussi à des familles modestes d’acheter des affaires à bas prix. Alors, venez nombreux ! Vous êtes tous attendus pour vivre cette solidarité. Michèle Clary

Par du bénévolat, devenez des Amis d’Emmaüs en offrant du temps, votre expérience. La communauté est aussi habilitée à recevoir des dons, des legs. Le soutien des entreprises locales et nationales pour un partenariat est bienvenu. Des journées exceptionnelles le 1er novembre 2014 et le 6 décembre 2014. Les deux points de ventes Paris XVIIIe : 105 et 93 rue de Clignancourt Du mardi au samedi Mardi : de 14h à 18h30 Mercredi et vendredi : de 11h à 18h30 Samedi : de 10h à 18h30 www.emmaus-paris.fr Tél. : 01 53 14 34 18

James, Zoubida et Jean-Claude

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FestIVal INteRNatIoNal

ET GRAnD PRIX DE PEInTURE DE LA FERTé-BERnARD LA FERTÉ-BERNARD, ville de tradition située au cœur du PERCHE SARTHOIS, pays d'ART et d'Histoire, s'efforce de montrer son ouverture vers le monde Artistique avec de nombreuses expositions tout au long de l'année et notamment grâce au FESTIVAL INTERNATIONAL DE PEINTURE organisé pour la sixième année consécutive. La ville dévoile au fil de ses rues, un patrimoine d'exception, l'église notre-Dame-des-Marais, plus bel édifice religieux du département après la cathédrale du Mans, la porte St Julien ; la chapelle St Lyphard ; les maisons à colombages ou encore les anciennes halles Denis Bealet qui seront cette année encore durant dix jours le théâtre de cette manifestation artistique qui recevra les œuvres d'une cinquantaine d'artistes de tous pays.

SoIRéE CABARET MonTMARTRE

Avec Alain Turban, Patti K, France Fannel, Franco Perry et Bernard Beaufrère.

Viola Schiviz, Midani, Jean Claude Séjourné, président de l’office de tourisme de la Ferté Bernard et Philippe Galland, adjoint au maire de la ville, Tjoa et jean-François Bardez

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LES ARTISTES EXPOSANTS MONTMARTROIS

PROGRAMME

de la 6e édition du Festival International et Grand Prix de peinture de La Ferté-Bernard - du samedi 20 au dimanche 28 septembre 2014, dans les Halles Dénis Béalet. EXPoSITIon DES TABLEAUX participant au GRAnD PRIX DE LA VILLE sur le thème ARTIFICE et au PRIX DU FESTIVAL Au premier étage : Exposition de photographies « La vie à Montmartre » l'histoire des Vendanges du Clos Montmartre et ses parrains célèbres. Horaires : de 10 h à 12 h 30 et de 14 h à 18 h (Journée continue le Samedi 27 Septembre).

Midani

Mohis Simon

Shar Sosh

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JEUDI 25 SEPTEMBRE 2014 à 20 H : Projection du film documentaire inédit « MonTMARTRE, comme une île des airs » (au cinéma Le Palace)

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SAMEDI 27 SEPTEMBRE 2014 DE 10 H à 19 H : GRAnDE JoURnéE MonTMARTRoISE (Place Carnot en face de l'église Notre-Dame des Marais). La Place du Tertre se délocalise : artistes peintres, caricaturistes, Poulbots et Musiciens recréent l'ambiance de la Butte. 20 h 30 :

Viola Schiviz

SoIRéE CABARET MonTMARTRE (au complexe culturel Athéna) Avec Alain Turban, Patti K, France Fannel, Franco Perry et Bernard Beaufrère.

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DU 20 AU 28 SEPTEMBRE 2014 :

Tjoa Bardez

Jean Yves Moyroud

Exposition des œuvres de CHI CHI REYES (à la chapelle Saint Lyphard) Ce peintre dominicain de talent, participant du Festival 2012, présentera ses dernières toiles inspirées par le « village parisien ».

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DIMAnCHE 28 à 18 H 30 : CéRéMonIE DE CLoTURE et REMISE DU PRIX DU PUBLIC Rody Illiescu et Jean Delande

Jean-François Bardez

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Kinga

nicole Behrakis

Bahman Borojani

Martine Mazoyer

Mory

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CYnTHIA SARDoU, RÉCONCILIÉE AVEC LA VIE

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’esT un soir d’hiver que tout a basculé. Cynthia est enlevée dans le sous-sol d’un parking. Par une nuit de noël, l’horreur absolue s’abat sur cette jeune femme. En un instant tout bascule. Trois individus agressent et enlèvent Cynthia, 26 ans. Ils vont la violer à tour de rôle, sous la menace de la lame froide d’un couteau. L’un d’entre eux est un récidiviste. L’état est-il responsable ? La question reste posée. Existe-t-il un réel suivi médical et social efficace et adapté pour les criminels ? La justice en France est-elle trop clémente ? Cynthia Sardou nous confesse en toute sincérité le calvaire qu’elle a subi cette nuit- là. Face à cette violence perverse masculine, la peur de mourir est constante. Après le drame, commence alors un très long combat pour éradiquer les blessures psychologiques traumatisantes. Le soutien de son père et de sa famille l’aide à surmonter cette épreuve épouvantable. Ses grands parents étaient Fernand Sardou, chanteur et comédien, qui avait pris pour épouse à la mairie du XVIIIe Jacqueline Labbé, en 1945. En 1960, Fernand et « Jacky » avaient ouvert le cabaret « Chez Fernand Sardou » rue Lepic. Fille cadette du célèbre chanteur Michel Sardou, Cynthia n’a que 4 ans lorsque ses parents divorcent, en 1977. Elle va alors se construire toute seule. Cynthia devient assistante de production pour TF1, France 2, Canal + et M6 puis, directrice artistique auprès d’Eddy Marouani et journaliste chez « i télé ». Elle est aujourd’hui mariée et agent littéraire pour la France, le Canada et les Etats-Unis.

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Les années qui ont suivi le viol ont été un long cheminement

INTERVIEW Alexandra Cerdan : Quelles sont les bases principales pour se reconstruire après une telle épreuve ? Cynthia Sardou : Les premières bases sont d’accepter la situation et de la réaliser, le contraire du déni. Agir le plus vite possible pour éviter un post traumatique. En parler à ses proches sans entrer dans les détails et consulter l’aide extérieure : psychologue, psychiatre… Il y a péril en la demeure.

et les ressentis sont exactement les mêmes. Culpabilité, honte, déni, angoisse, peur... A.C : Pensez-vous qu’une réouverture des maisons closes ferait diminuer le taux des viols ? C.S : Je pense que oui. C’est d’ailleurs ce qui a été décidé au Québec depuis plusieurs mois. A.C : Certaines femmes préfèrent garder le silence après à un viol. CS : Le silence est une peine à perpétuité que s’inflige cette personne à elle-même. Porter plainte est un droit et n’est en rien une vengeance, comme je l’explique dans mon livre, et quoi qu’on en dise, la honte, la culpabilité, sont des freins à l’épanouissement. La personne vivra automatiquement un post-traumatique des années plus tard. Elle sera à un moment donné dépressive… La justice ne résoudra pas tout mais c’est une étape nécessaire à la reconstruction.

Une vie à reconstruire de Cynthia Sardou est publié chez City éditions.

A.C : Le viol selon vous est-il encore un sujet tabou ? C.S : Je réponds que le mot suffit à lui-même pour le provoquer ! A.C : Trouvez-vous que la justice en France et dans le monde est trop laxiste face à ces criminels ? C.S : Je ne veux pas polémiquer là dessus, ce n’est pas mon rôle. Les gouvernements s’en chargent très bien. Ou pas. Ma philosophie de vie : la violence attire la violence et la plupart des civils trinquent ! A.C : Le Britannique biologiste et théoricien de l’évolution Richard Dawkins a dit : « Tous les viols ne sont pas égaux ». Qu’avez-vous envie de répondre ? C.S : Je réponds que le trauma est exactement le même pour n’importe qui, homme, femme ou enfants. Les séquelles

A.C : Comment réagir ? CS : Écrire, s’adresser à des professionnels étrangers, à vos proches qui seront vos alliés pour certains, fait partie des solutions. Faire du sport, du Kick Boxing pour retrouver la confiance... ou pour évacuer sa colère, en est une autre. Le but est de vivre et non de survivre. Le site web : www.cynthiasardou.com (Les lecteurs et victimes peuvent poser des questions via un forum et devenir membre) Alexandra Cerdan A SAVoIR : plus de 75 000 femmes sont violées chaque année en France, soit plus de 200 victimes par jour. Aussi incroyable que cela puisse paraître, seuls 2 % des viols sont condamnés aux assises. (Office national de la délinquance, 2007). En 2013, 3 074 viols sur mineurs, une augmentation de 3,4 %. L’année précédente, la recrudescence des viols sur les adultes était de 1,5 %.

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Anne de Bourbon-Siciles et Albert de Smet

LA PRInCESSE AnnE DE BoURBon-SICILES PUBLIE SON PREMIER ROMAN

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A princesse Anne est la descendante directe du roi Louis VI dit « le Gros » et de la reine Adélaïde de Savoie, les fondateurs de l’abbaye royale de Montmartre. nous l’avons rencontrée pour vous, au vol, car la princesse partage sa vie entre la Martinique et Paris. En attendant de pouvoir vous la présenter, comme nous l’espérons, à Montmartre, je souhaitais vous faire découvrir cette belle personne, d’une courtoisie sans bornes, d’une accessibilité à autrui qui est la marque des grands, à l’occasion de la parution de son passionnant roman : Le chant du pipiri aux éditions de l’Archipel.

Anne de Bourbon-Siciles a récemment déclaré qu’elle préférait être reconnue pour ce qu’elle était plutôt que pour ce qu’elle représentait. Évidemment, la « charge » historique de sa personne est très impressionnante : la princesse Anne, née à Saint-Raphaël, descend en ligne directe de Louis XIV, elle est arrière-petite-nièce de Marie-Antoinette, cousine du roi Felipe VI d’Espagne et apparentée avec les cours d’Europe. Quant à

LE PoULBoT DE LA CHAnSon publie ses plus savoureux souvenirs, du temps où il était chauffeur de taxi des stars et des autres dans le Paris by night... A paraître en octobre chez Grrr...Art. On en reparle dans le prochain numéro.

ce titre de Bourbon-« Siciles », il s’explique tradition, mais bien celle de la femme, Anne, par le fait que sa famille régnait sur le qui se révèle une conteuse de grand talent. royaume des deux Siciles L’histoire se passe à Fort-de(111 000 km²) au moment où France en 1950. La petite il fut annexé, le 17 décembre Louise Baudin de La Molinière 1860, au royaume d’Italie a un ami de cœur : Emmanuel, naissant. Mais elle est avant dit Man, le fils du régisseur tout une personnalité de la noir de la propriété. Chaque société contemporaine : elle jour à l’aurore, au chant de a été rédactrice de mode au l’oiseau pipiri, les enfants se magazine belge de prestige retrouvent au fond du jardin L’Eventail puis en charge des tropical, jurant de se marier relations publiques pour les quand ils seront grands. Pour maisons Versace et Balenréaliser ce rêve d’enfant, les ciaga. Le talent artistique est jeunes gens seront contraints bien présent dans sa famille : de s’enfuir pour la France… sa mère, la princesse ChanDe Fort-de-France à Paris et tal, duchesse de Castro, était Le chant du pipiri par Anne de St-Tropez à Capri, Anne un peintre animalier de grand de Bourbon-Siciles est paru de Bourbon-Siciles nous aux éditions de l’Archipel. talent. offre une saga où se mêlent Aujourd’hui, la princesse Anne publie son amours et trahisons, où « la face cachée de premier roman, qui est une réussite : c’est la société martiniquaise n’a rien à envier à l’histoire touchante d’un amour impossible celle de la haute société parisienne » : un entre deux enfants. Le fil de son récit, dit- roman qui a tous les atouts pour devenir le elle, suit l’évolution de la société et des sujet d’un film... mœurs, et colle totalement à son époque. Albert de Smet La voix qui s’exprime n’est pas celle de la

LES 13 PAS DE LInDA... BALADE EN POÉSIE

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u Moulin Rouge aux Abbesses, du Bateau-Lavoir au château des Brouillards, en passant à travers rêves et vignes, par la grâce des illustrations de Serpolette, doyenne des peintres de la Butte, Linda Bastide vous emmène faire « 13 pas sur les pavés bleus de Montmartre » – pas un de trop – en comptant bien ses pieds : à l’arrivée, les 13 pas laisseront, à l’encre indélébile, 13 poèmesempreintes sur le sable des pavés…

Les 13 pas sur les pavés bleus de Montmartre Par Linda Bastide Éditions Flam

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LeS cimaiSeS

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exposition permanente des œuvres de

Viola Schiviz et

Midani M’Barki sur rendez-vous 59 bis, rue du Mont-Cenis 75018 paris tél. : 06 78 78 90 84

ATELIER ARTS ET CRéATIon : POUR UNE RENTRÉE CRÉATIVE

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our sa quatrième année, l’Atelier Arts et Créations ouvre ses portes aux enfants les mardis et vendredis en sortie d’école et aussi les mercredis et samedis, pour les accueillir autour d’activités variées telles que le modelage argile, la couture créative, la création de bijoux, la mosaïque, la peinture sur porcelaine, la carterie et Kirigami, la gravure, les émaux sur cuivre, le décopatch... L’atelier propose aussi plusieurs formules « goûter d’anniversaire pour permettre à vos enfants d’organiser leur anniversaire entre amis.

Les inscriptions sont actuellement en cours, alors venez rendre visite à l’Atelier Arts et Créations, 46 rue Lamarck, 75018, (tel 01.71.60.15.28) ou sur le site www.atelierarts-et-creations.fr

JACQUES LARTIGUE

4, place du Tertre - 75018 Paris Tél. : 01 46 06 71 73 www.cadet-de-gascogne.com

Originaire du sudouest, le peintre Jacques Lartigue a posé ses valises dans différents pays avant de s’installer à Paris. Initié très jeune à la peinture à l’huile, il installe son chevalet sur le motif pour peindre les sujets de son choix, avec une prédilection pour Paris, Venise et le Pays basque où il a des attaches. Ses toiles ont été exposées au musée d’Art moderne, avec son atelier à la galerie des Orfèvres, à la galerie du Vert Galant, en Allemagne, en Grèce, aux USA à la Nouvelle-Orléans… En septembre, il a présenté un choix varié de ses paysages dans la salle Saint-Pierre de Montmartre – ce qui ne l’a

pas empêché de travailler : tandis que les visiteurs admiraient ses toiles, il a peint la superbe perspective qu’on a depuis cette salle sur le flanc de l’église, son jardin fleuri et la basilique en arrière-plan. Lartigue, le peintre toujours à l’œuvre ! www.jacques-lartigue.fr

Cadet de Gascogne • PM 17 9 14.indd 44

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Inauguration de l’extension du Musée de Montmartre - 17 octobre 2014

UNE NOUVELLE EXPOSITION Ecart

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« L’ESPRIT DE MONTMARTRE MODERNE - 1875 - 1910 »

ET

L’ART

LeS cimaiSeS

………………………………………………………………

17 octobre 2014 - 25 septembre 2015

L’exposition « L’Esprit de Montmartre et l’Art Moderne » vous invite à découvrir la philosophie radicale et contestataire des artistes montmartrois au tournant du XXe siècle. Mettant à l’honneur les Arts Incohérents, les Hydropathes, le Fumisme ou encore le cabaret des Quat’z’Arts et la Vachalcade, elle montre l'importance de Montmartre en tant que centre de l'avant-garde artistique.

MUSéE DE MonTMARTRE

200 pièces d’archives et 150 œuvres, issues de la collection de la société d'histoire et d'archéologie Le Vieux Montmartre Musée de Montmartre mais également de collections publiques et privées, présentent au visiteur les moyens d’expression des artistes de l’époque (satire, caricature), leurs médias de prédilection (affiches, illustrations, chansons), et leurs lieux d’expression favoris (cabarets, cirque).

INAUGURATION DES NOUVEAUX ESPACES ET DE L’EXPOSITION « L’ESPRIT DE MonTMARTRE » « L’Esprit de Montmartre et l’Art Moderne, 1875 - 1910 » sera installée dans l’Hôtel Demarne, en tant qu’exposition inaugurale de ce nouvel espace. Commissariat : Phillip Dennis Cate Scénographie : Frédéric Beauclair

des chats par Steinlen ▲Théophile-Alexandre STEINLEN, Apothéose des chats, l’Apothéose 1905

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17 octobre 2014, le Musée de Montmartre inaugure trois nouveaux espaces : l’atelier-appartement de Suzanne Valadon et Maurice Utrillo, l’Hôtel Demarne et le Café Renoir. e

L’ATELIERAPPARTEMEnT Chez Valadon et Utrillo Suzanne Valadon vint s’installer au 12 rue Cortot en 1896 puis y revint en 1909. Elle y resta jusqu’en 1926 avec son fils Maurice Utrillo et son compagnon André Utter. Après plusieurs décennies d’abandon, l’atelier a été soigneusement reconstitué d’après documents d’archives. L’HÔTEL DEMARnE Le nouvel espace d’exposition temporaire L’Hôtel Demarne a été entièrement rénové et repensé pour accueillir des expositions temporaires de haut niveau, ainsi qu’un salon de thé au rez-de-jardin, le Café Renoir, où les visiteurs pourront faire une pause gourmande sous une verrière chauffée en hiver. En été, des tables et chaises seront disposées dans le jardin, à l’image du Bal du moulin de la Galette d’Auguste Renoir. « L’Esprit de Montmartre et l’Art Moderne, 1875 - 1910 » Commissariat : Phillip Dennis Cate

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Scénographie : Frédéric Beauclair. Exposition inaugurale de l’hôtel Demarne rénové, « L’Esprit de Montmartre et l’Art Moderne » vous invite à découvrir la philosophie radicale et contestataire des artistes montmartrois au tournant du XXe siècle. Mettant à l’honneur les Arts Incohérents, les Hydropathes, le Fumisme ou encore le cabaret des Quat’z’Arts et la Vachalcade, elle montre l’importance de Montmartre en tant que centre de l’avant-garde artistique. 200 pièces d’archives et 150 œuvres, issues des collections de la société Le Vieux MontmartreMusée de Montmartre mais également de collections publiques et privées, présentent au visiteur les moyens d’expression des artistes de l’époque (satire, caricature), leurs médias de prédilection (affiches, illustrations, chansons), et leurs lieux d’expression favoris (cabarets, cirque).

LES PEInTRES JAPonAIS DE FRAnCE EXPOSENT À GREZ SUR LOING

E

n participation avec la ville de Grez, le NAC (Nihonjinkai Artist Club) au sein de l’Association amicale des ressortissants japonais en France et la Galerie Metanoïa, les Amis de Grez présentent une quarantaine d’artistes japonais contemporains, des mini tableaux des élèves de l’Ecole Beaux Œuvre de Yoshi Iizawa Arts de Kagoshima ainsi que des œuvres du Musée Mairie de Grez. On y appréciera les œuvres du peintre Montmartrois Yoshi Iizawa, qui cultive son art raffiné sur les pentes de la rue du chevalier de la Barre. A ne pas manquer si vous passez par cette belle région du Val de Loing.

Exposition du 23 au 26 Octobre 2014 Salle Fernande Sadler, rue de Hulay 77880 Grez sur Loing De 10h30 à 12h30 et de 14h30 à 18h30

PIZZERIA MANCINI La famille Mancini vous propose pizzas, pâtes, plats du jour et desserts maison 20, rue Bachelet - 75018 Paris Tél : 01 42 23 40 07 Du lundi au samedi de 12h00 à 14h30 et de 19h00 à 23h00

Du 17 octobre 2014 au 25 septembre 2015. Musée de Montmartre 12, rue Cortot 75018 Paris +33 (0) 1 49 25 89 39 ouvert tous les jours, toute l’année, de 10h à 18h (dernière entrée à 17h30).

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LES SPECTACLES DE LA RENTRÉE (SAISON 2014-2015)

entre cour et Jardin

LES REnConTRES DU MoIS D’AoÛT

Chers lecteurs, Alors que vous goûtiez quelques semaines de vacances bien méritées, j’ai eu le plaisir de rencontrer pour vous des artistes qui participeront, pour notre plus grand plaisir, aux spectacles de la rentrée 2014. Leurs portraits vous seront proposés avec le sous-titre : « Les rencontres du mois d’août » (peut-on faire plus original ?). Jean-Jacques Sacquet

CINQ DE CŒUR THEATRE

RANELAGH

5, rue des Vignes Paris 16 M La Muette

Direction Catherine Develay

CINQ DE COEUR OUR

ICAL

MUS

LE CONCERT SANS RETOUR

ILLUSTRATION : JACO - GRAPHISME : NOLS - LICENCES : 1-1018172 ET 2-1018174

HUM

AVEC PASCALE COSTES, HÉLÈNE RICHER, SANDRINE MONT-COUDIOL, PATRICK LAVIOSA ET FABIAN BALLARIN DIRECTEUR MUSICAL DIDIER LOUIS LUMIÈRES EMMANUELLE FAURE SON MATHIEU BIONNET COSTUMES ANNE DE VAINS AVEC LE SOUTIEN DE

LE GRANIT - SCÈNE NATIONALE DE BELFORT, LE CARRÉ BELLE-FEUILLE DE BOULOGNE-BILLANCOURT, LA MAISON DE LA MUSIQUE ET DE LA DANSE DE BAGNEUX

À partir du

27 septembre 2014 à 21h

LOC. 01.42.88.64.44

www.theatre-ranelagh.com Magasins Fnac - Carrefour

0892 683 622 (0,34cts d’€/mn)

WWW.FNAC.COM

LE ConCERT SAnS REToUR Deux Sopranos : Pascale Costes et Hélène Richer. Une Alto : Sandrine MontCoudiol. Un Ténor : Patrick Laviosa. Un Baryton : Fabian Ballarin.

Ces cinq « de cœur » décident d’utiliser leurs voix en développant un style original entre music-hall et théâtre (dans la lignée des Frères Jacques) en y ajoutant leur propre humour et la modernité d’un répertoire original, allant du bruitage d’animaux aux œuvres classiques les plus célèbres, traversant la chanson française et la variété internationale, ce qui leur offre un champ d’action sans limite, si ce n’est celle de leurs envies ! Au fil des années, le groupe a entraîné dans son aventure: Anne Roumanoff, Marc Locci, Pascal Legitimus… et aujourd’hui Meriem Menant qui les met en scène et nous explique : « Le principe qui a guidé ma mise en scène a été

PASCALE CoSTES Soprano léger colorature, Pascale aborde des répertoires variés : renaissance, baroque, classique, contemporain, jazz et chansons. Après une formation en chant classique à l’Ecole Normale de Musique de Paris et du Conservatoire du XVIe arrondissement, elle entre en classe de jazz vocal puis en stage de comédie musicale anglo-américaine, stage de clown avec Ami Attab, cours de claquettes, base de danse classique, niveau supérieur de piano. Forte de cette accumulation de connaissances, elle crée en 1991 le quintette vocal a cappella « Cinq de Cœur ». Six spectacles d’humour musical seront mis en scène et joués à Paris puis tournés en province et à l’étranger, les trois derniers ont bénéficié d’une exposition parisienne remarquée : Boîte Vocale : au Théâtre du Renard et au Palais Royal en 2001, repris à la Comédie Caumartin de mars à décembre 2003.

de les emmener dans mon imaginaire en partant de leurs personnalités et de leurs voix, de faire ressortir la fantaisie de chaque chanteur et, parce que je suis clown, leur propre dérisoire ainsi que leur fragilité, ce qui les rend drôles et touchants… » Dans ce spectacle étourdissant, le quintette a cappella se déchaîne dans un genre vigoureux comme le classique et débridé comme le music-hall, où nos acrobates de la voix nous entraînent dans une aventure rocambolesque partant de leur fameux « programme romantique allemand » dont le cap s’avèrera rapidement impossible à tenir car les tensions et les jalousies explosent.

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Chasseurs de sons : à Avignon en Juillet 2006 puis au Théâtre du Ranelagh et à la Pépinière Opéra de Novembre 2006 à Juin 2007. Metronome avec la mise en scène de Pascal Légitimus : à Avignon en juillet 2009, au Théâtre du Ranelagh de novembre 2009 à mars 2010, puis à Avignon en juillet 2011. Après Avignon, Pascale Costes présentera, avec ses complices, le Concert sans retour au Théâtre du Ranelagh. J.J.S.

Entre règlements de comptes et folie furieuse, chacun livre son chant intérieur… Et le public en redemande ! A partir du 27 Septembre 2014, du mercredi au samedi à 21 heures et le dimanche à 17 heures. Relâches les 9-10-18-31 octobre, 23-28-29 novembre, 18-25 décembre. Renseignements Locations : Le Ranelagh 01 42 88 64 44 Réservations en ligne : www.theatre-ranelagh.com Billeterie : FNAC-CarrefourGéant. FNAC : 08 92 70 75 07 www.fnac.com

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cette rentrée, des nouveautés intéressantes dans les spectacles jeune public, dont l’occasion de remettre en P lumière les textes de Jacques Prévert sous le titre :

LES REnConTRES DU MoIS D’AoÛT

OUR

PASCAL JoSEPH

JACQUES PREVERT LE JoYEUX InVEnTAIRE Le poète, dont le souvenir est toujours vivant à Montmartre et qui disait que tous les enfants sont des poètes, nous fait revivre, dans le cadre du Petit Ranelagh toute la fantaisie et la légèreté de son œuvre dans une création de Marie-Hélène Burquet et Anne Plumet, qui « tutoient la poésie », ainsi que le faisait Prévert, aidées en cela par le comédien Tristan Le Doze. L’imagination est au rendez-vous dans cette évoca-

tion de l’univers fantastique du poète qui sollicite sans cesse la part d’innocence et de confiance demeurant en chacun de nous.

Auteur du livret et co-compositeur de La Folle histoire du Petit Chaperon Rouge

Les enfants découvriront toute la magie de ce spectacle issue de l’imagination sans limite de ce maître du verbe. J.J.S. Théâtre du Ranelagh 5, rue des Vignes 75016 PARIS Du 11 octobre 2014 au 3 janvier 2015

Le samedi à 14h30 et pendant les vacances scolaires de Paris du mercredi au samedi à 14h30

Au début des années 80, il quitte sa Haute–Savoie pour étudier la philosophie à la Sorbonne et la Musique au Conservatoire (C.I.M.). Auteur compositeur et interprète, il est engagé suite à une audition à l’Olympia par Bernard Lavilliers pour assurer sa première partie en tournée.

Location : 01 42 88 64 44 www.theatre-ranelagh.com

LA FoLLE HISToIRE

DU PETIT CHAPERON ROUGE endiablées, dans des péripéties incroyables où rien ne se passe comme prévu ! Beaucoup de surprises pleines d’humour sont aussi au rendez-vous… Je vous laisse les découvrir, toute la famille y trouvera son compte !

C’est Léon, l’adaptateur et metteur en scène de L’Enfant au Grelot qui est à l’origine de cette comédie musicale familiale pleine d’humour… et très décalée ! Voila l’histoire du petit chaperon rouge telle que vous ne l’auriez jamais imaginée. Un loup, dandy, fourbe et affamé de surcroît, une troupe de petits rats rappeurs, des arbres dansant le flamenco, un bûcheron canadien plus trouillard qu’un lapin vous entraîneront, sur des musiques

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Les personnages : Emmanuelle Bouaziz est Rouge, le Chaperon adolescente au caractère bien trempé qui n’a peur que d’une seule chose : la Sorcière. Anjaya est Mère : mère au foyer rigide qui aimerait bien se lâcher un peu (elle incarne aussi la Mère Grand et une « caillera »). Yohann Bertinotti est Garou, le loup affamé (il incarne aussi une « caillera » et la Sorcière.) Arnaud Delmotte est Paul Tron (le bien nommé) bûcheron canadien, grand, fort… et extrêmement peureux ! Et aussi: les « cailleras »,

grenouilles chanteuses, transformées par la Sorcière en rats frileux. La Sorcière, vieille femme experte en Kung Fu ! Nicolas Giraud : co-compositeur du spectacle, musicien multi instrumentiste. Pascal Joseph : co-compositeur et auteur du spectacle, musicien multi instrumentiste. Cette folle équipe pimente les aventures dansées et chantées au cœur de la forêt. J.J.S. Théâtre des nouveautés 24, boulevard Poissonnière 75009 PARIS, (Métro Grands Boulevards). A compter du dimanche 19 octobre les mardis et samedis à 14 h Les dimanches à 13h30 et tous les jours aux mêmes horaires pendant les vacances scolaires. LoCATIonS : 01 47 70 52 76

Il accompagne à la guitare Jeanne Mas puis en 89/95 Michel Fugain à la guitare et au chant tant sur scène que sur disque. Sanseverino, qui aime son univers, l’emmène en tournée pour assurer sa 1ère partie. Pascal Joseph s’exprime comme auteur compositeur interprète au travers de plusieurs albums dont La dérive des continents, Les gens célèbres sous le nom de Joseph. Pendant les périodes creuses, il débute dans le métier d’administrateur de tournées : one man show pour Dany Boon et Jamel Debouze, et de théâtre pour Michel Galabru, Gérard Jugnot, Danielle Darrieux… Il est aujourd’hui l’associé de Didier Caron au Théâtre Michel, avec lequel il produit L’Enfant au Grelot de 2012 à 2013, repris en 2014. Après La folle histoire…, il envisage d’écrire un spectacle tout public d’un humour décalé (ce qui est sa marque de fabrique). J.J.S.

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PETER PAn

LES REnConTRES DU MoIS D’AoÛT

PoURSUIT Son VoL à BoBIno

Par ailleurs, il coache et Après le succès de La Belle chorégraphie La France a et la Bête pendant un incroyable talent (M6), 5 ans au Palais des Glaces, Nouvelle Star (D 8), A la déjà adaptée par Martine recherche de… (W9). Il est Nouvel qui signe aussi les aussi le consultant chorétextes et les chansons de graphique de la Nouvelle Peter Pan, Guy Grimberg Parade de Dysneyland Paris a fait revivre en 2011, pour le 20e anniversaire du sur la scène mythique de Bobino, le personnage Parc. ! TATEURS populaire créé par l’auteur La scénographie de 000 SPEC DE 250 US PL E ! DEJA James Matthew Barrie, le Peter Pan est, cette année, TRIOMPH fameux Peter Pan, dans sa encore plus spectaculaire forme théâtrale d’abord, il a grâce à des interventions ensuite écrit le roman Peter vidéo féeriques, une distriPan and Wendy dans lequel bution enrichie de nouveaux on retrouve son thème favori : « Se réfuartistes… et quelques surprises supplégier dans le monde de l’enfance, refuser mentaires à découvrir ! de grandir… » Ce que les psychologues Venez voler à Bobino, guidés par Peter, du monde entier ont d’ailleurs nommé : en tenant la main de Wendy, de John ou syndrome de Peter Pan. de Michael, pour monter à bord du Jolly D’abord spectacle musical, Peter Pan Roger et affronter l’horrible Crochet…

CHRISTOPHE ToURAUD

La COMEDIE MUSICALE

TF1

de GUY GRIMBERG

Tourbillonnant de magie, de féerie !

FRANCE 2

Une très belle version de Peter Pan !

BFM TV

Des effets incroyables !

GULLI

Un monde extraordinaire !

LIBERATION

Pour les adultes, un bain de jouvence !

FRANCE INTER

Magique et émouvant !

TELERAMA

Illusion parfaite du vol !

LE PARISIEN Une troupe époustouflante !

FIGAROSCOPE Adaptation réussie !

FRANCE 3

Ce spectacle est déjà un grand classique !

LE JOURNAL DU DIMANCHE Aventures et féerie ! Un grand succès !

PETER PAN D'APRES LE CHEF D'OEUVRE DE SIR JAMES MATTHEW BARRIE

AVEC THIBAUT BOIDIN DELPHINE LE MOINE CHRISTOPHE JEANNEL EMILIE VIDAL MARIE DE OLIVEIRA SARAH FILC AUDREY FAYOLLE CAROLE SAURET PAULINE JOQUEL GAELLE PAULY LUCILE BOURDON REGIS CHAUSSARD CHRISTOPHE TOURAUD PHILIPPE FERREIRA DEEN ABBOUD SYLVAIN CARUSO ADAPTATION FRANCAISE MARTINE NOUVEL MUSIQUE ET COACHING VOCAL RAPHAEL SANCHEZ CHOREGRAPHIES JOHAN NUS SON PIERRE COTTIN LUMIERES SAMUEL AUBRON

licence : 2-1051127 - Conception Delphine Le Moine / Réalisation Jean-Charles Le Cerf et Cris Noé

ELLE

BOBINO, 20 rue de la Gaîté - 75014 PARIS - M° Montparnasse, Gaîté ou Edgar Quinet

RESERVATIONS : WWW.BOBINO.FR OU 08 2000 9000 (0,09€/min) WWW.FNAC.COM OU 0 892 683 622 (0,34€/min) ET POINTS DE VENTE HABITUELS

Comédien, habitant à l’ombre du Sacré-Cœur, rue Lamarck, il participe depuis l’origine au spectacle Peter Pan dans la mise en scène de Guy Grimberg et dans le rôle de Monsieur Darling. Christophe Touraud débute sa carrière en 1985 et s’illustre sur scène avec Le saut du lit de Cooney et Chapman, il tient ensuite à Paris le rôle titre dans Hamlet puis s’ensuivent Le Conte d’hiver, La nuit des Rois et Henri IV de William Shakespeare, Ste Jeanne des abattoirs de Brecht. En 2012, il interprète et met en scène avec Rodolphe Delalaine Porte de Montreuil de Léa Fazer.

devient cette année comédie musicale. En effet, toutes les musiques sont revisitées par Raphaël Sanchez, un pilier de la comédie musicale en France comme à l’étranger. Compositeur, chef d’orchestre, arrangeur, orchestrateur et pianiste, il a notamment dirigé Spamalot (Bobino) Avenue Q (Bobino), Le Roi Lion (Mogador), Chicago (Casino de Paris), Les Misérables (Mogador), Cat’s (Théâtre de Paris). Il est aussi directeur musical du spectacle Varekan du Cirque du Soleil, en tournée pendant trois années aux Etats-Unis et en Australie. Cette saison, Joan Nus a particulièrement peaufiné ses chorégraphies. Il a signé, entre autres La Petite Sirène (Olympia), Le tour de Gaule musical d’Asterix (Théâtre des Champs-Elysées)…

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Et, pourquoi pas, déjouer les plans de Mouche et des affreux pirates ? Puis partir sur le sentier de la guerre avec Lili la Tigresse et sa tribu et, bien sûr, devenir l’ami des enfants perdus ! J.J.S. Peter Pan La comédie musicale A Bobino - 20, rue de la Gaîté 75014 Paris Métro Montparnasse, Edgar Quinet, Gaîté A partir du 27 septembre 2014 Tous les Samedis à 14h. Et tous les jours des vacances scolaires à 14h Réservations sur www.bobino.fr ou 08 2000 9000 (0,09 euros ttc min.)

De 2005 à 2014, il est alternativement Monsieur Darling et le Chef indien dans Peter Pan adapté de l’œuvre de J.M. Barrie. Voila notre homme totalement investi dans ce grand spectacle qu’il voit avec bonheur évoluer au fil des années. Il apprécie le lien qui se crée entre les artistes et les spectateurs de tous âges qui deviennent, à leur insu, partie prenante dans le déroulement de l’intrigue, en empathie totale avec les personnages. Les quatorze comédiens qui jouent, chantent, dansent… et volent dans des décors féeriques et de magnifiques costumes sont les éléments d’une troupe soudée et ils se retrouvent avec plaisir à chaque représentation. J.J.S

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C’ETAIXALTANT DE PIERRE ETAIX :

UN SPECTACLE EXCEPTIONNEL ELLE EST EN RÉUNION Productions et Les Amis du Théâtre Berthelot présentent

Une soirée exceptionnelle

C’E T A I X ALTANT Jeudi 2 octobre 2014 20h30 avec : Pierre Etaix Michel Fau Nicole Calfan Pierre Switon Housch-ma-Housch Pieric Yoyo Photo Marc Etaix

au piano : Marc Goldfeder - lumières : André Diot.

Théâtre Berthelot

6 rue Marcelin Berthelot, 93100 Montreuil

location au théâtre 01 41 72 10 35 - resa.berthelot@montreuil.fr avec le soutien de la ville de Montreuil

affiche Berthelot - 4.indd 1

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Pierre Etaix, le digne héritier de Buster Keaton et de Charlie Chaplin, revient sur scène sous les traits de YoYo, le clown poète au grand cœur : il nous offre un spectacle d’humour et de magie porté par huit artistes éblouissants pour une représentation unique. Sur scène trois clowns illustres (Pierre Etaix sous les traits de YOYO, Housch-ma-Housch et

Piéric), deux grands comédiens (Michel Fau et nicole Calfan) et un magicien (le Maître Pierre Switon), accompagnés au piano par Marc Goldfeder, qui a travaillé avec Ray Charles, Michel Legrand et Barbara Hendricks… et mis en lumière par André Diot (l’« Eclaireur » du théâtre, la star aux quatre Molière – et Montmartrois comme Etaix). C’Etaixaltant, non ? Représentation unique : Jeudi 2 octobre à 20h30 Théâtre Berthelot, 6 rue Marcellin Berthelot 93100 Montreuil Téléphone : 01 41 72 10 35 resa.berthelot@montreuil.fr La soirée se clôturera par un échange entre le public et Pierre Etaix. Et la même semaine, 2 films de Pierre Etaix au cinéma Le Méliès à Montreuil : Tant Qu’On A La Santé, en présence de l’artiste, mardi 30 septembre à 21h. YOYO, mercredi 1er octobre à 14h.

CAPUCInE De retour à la Comédie de Paris, pour le bonheur des petits de 1 à 6 ans. Les hirondelles arrivent au printemps et repartent en automne. C’est l’inverse pour ce spectacle de la Compagnie « Dans le décor » dirigée par Alexandre Vaz – spectacle qui se scinde en deux parties distinctes mais complémentaires : Les comptines de Capucine et L’anniversaire de Capucine. A partir du 11 Octobre 2014. Durée de chaque spectacle (en alternance) 40 mn. Les samedis et dimanches à 11 heures

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Réservations : 01 42 81 00 11 groupes.cdpdg@comediedeparis.com

OPUS 2 : REPRISE À L’EUROPÉEN Flor (la brune) et Léonore (la blonde) se glissent sous la peau de créatures échappées du dictionnaire. Et voilà que les Mots, incarnés, se livrent sans concession : ils se dévoilent, s’expliquent, se défendent, s’amusent…

JULIE WInGEnS (rôle principal, Le Bonheur (2012), long métrage de F. Grange (rôle principal). Elle est aussi chroniqueuse radio sur Clik’n rock (2010/2012). Et, bien entendu, le théâtre qui reste son art de prédilection. Après sa formation en 2004 au Centre des Arts du Spectacle, Conservatoire en solfège et chant, c’est en 2007/2008 la tournée asiatique du Petit Prince de Richard Cocciante et E. Anaïs, mise en scène de J.L. Martinotty. En 2009 : Chat en poche de

A la Comédie de Paris 42, rue Pierre Fontaine 75009 Paris Métro Blanche

DÉSHABILLEZ MOTS

LES REnConTRES DU MoIS D’AoÛT

Cette jeune comédienne belge joue le rôle titre de L’enfant au grelot (Charlie) dans la comédie musicale dont la reprise est annoncée au Théâtre Michel pour le 17 décembre 2014. Julie Wingens a déjà à son actif de nombreuses références artistiques dans des domaines aussi variés que la chanson – La cerise de ton gâteau (2010) signée par King Record à destination du marché Japonais – le clip musical : Les chansons inoubliables (2011) réalisation D. Baroghel, Un jour mon Prince (2012), le cinéma : Ouroboros (2012) court métrage réalisé par M. Petrovitch

Et tous les jours aux mêmes horaires pendant les vacances scolaires.

G. Feydeau mise en scène de P. Laville au Théâtre St Georges (diffusé sur France 2). Spectacle repris en tournée en 2010. 2011/2012 : Stage caméra dirigé par E. Garcia, cours de chant avec Jasmine Roy, cours de Modern jazz au Studio Harmonic. 2012/2013 : L’Enfant au grelot, mise en scène Léon au Théâtre des Variétés. Reprise le 17 décembre 2014 au Théâtre Michel (plus de renseignements dans le prochain Paris-Montmartre.) J.J.S

C’est du rire haut de gamme, subtil, intelligent et vraiment novateur. Elles sont aussi belles qu’irrésistiblement drôles. Si vous ne les connaissez pas encore, réparez vite cette grave erreur qui nuit à votre santé en vous rendant au théâtre de l’Européen pour la reprise attendue du spectacle Déshabillez mots. Un feu d’artifice de drôlerie, de finesse et de grâce. À ne pas manquer. JMG Déshabillez mots n°2 Du 16 octobre au 04 janvier 2015 (du jeudi au dimanche) L’Européen 5 rue Biot - 75017 Paris Informations - Billetterie : Tél : 01 43 87 97 13

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Le Saviez-vouS ?

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LES RéPonSES AU QUIZZ DE LA PAGE 9 RéPonSE

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RéPonSE

Marcel Sembat dans son jardin 1909-1910 par Georgette Agutte -musée de Grenoble

publics, qu’elle épousera en 1897. Peintre prolixe, Georgette Agutte laisse une œuvre composée de plus de 800 toiles traitant de sujets de genre et de paysages aux aplats de couleurs vives propres au Fauvisme. Nombre de ses toiles serviront de modèles à la manufacture de tapisseries d’Aubusson. Artiste innovante, elle sera l’initiatrice de la peinture sur fibrociment. Le 5 septembre 1922, Marcel Sembat décède d’une hémorragie cérébrale. Le 6, elle se tire une balle dans la tête, laissant ce simple message : « Je ne peux vivre sans lui ; voilà douze heures qu’il est parti, je suis en retard… »

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Jane AVRIL. De son vrai nom, Jeanneses mémoires, de traverser la vie en Louise Beaudon voit le jour le 9 juin voltigeant dans la cohue tourbillonnante 1868 à Belleville. Elevée par ses d’êtres divers, elle rencontre Maurice grands-parents, puis par une mère qui la Biais, peintre et affichiste, avec qui elle maltraite et qu’elle haïssait, elle souffre s’expatrie quelque temps à New-York. très jeune de troubles psychiques (ChoDe retour à Paris, le couple s’installe à rée, sorte d’épilepsie) qui la conduiront Jouy-en-Josas et Jane Avril retrouve le à l’âge de 14 ans et ce pour deux ans Moulin Rouge devenu, sous la nouvelle à la Salpêtrière, dans le service du direction de Max Maurey, un théâtrecélèbre professeur Charcot. Suite à concert. Elle y lance le cake-walk, une tentative de suicide dans la Seine, danse populaire issue de la population sauvée in-extremis par des prostituées, noire de Virginie, et elle découvre peu à peu sous leur se produit également conduite le Paris nocturne. Son don au bal Tabarin, à la inné pour la danse, son rythme endiablé Nouvelle-Athènes et qui semble l’électriser, lui vaudront chez Maxim’s. Elle plus tard le sobriquet de Mélinite. Un danse pour la deramant anglais de passage la surnomme nière fois au Moulin Jane Avril, d’après une sérénade à Rouge dans l’opérette succès de Massenet Claudine de Colette (Mignonne, voici et Willy. Elle épouse l’avril…), surnom en 1911 Maurice qu’elle s’appropriera Biais qui décèdera en désormais. Elle est 1926 suite à une vie repérée à l’Hippode débauche. Son fils drome de l’Alma ayant quitté le domipar Charles Zidler, cile, elle se retrouve créateur en 1889 seule. En 1935, Paul avec Joseph Oller Colin, le célèbre affidu Moulin Rouge, où chiste montmartrois, elle deviendra l’une organise un « bal des vedettes inconToulouse-Lautrec » au testées du Quadrille Moulin de la Galette au rythme effréné en compagnie de du galop infernal Maurice Donnay, d’Orphée aux enfers Carco, Colette, Tristan d’Offenbach. Maintes Bernard, Van Dongen fois peinte par son et Joséphine Baker. ami Lautrec, mais Jane Avril, seule surviaussi par Steinlen, vante du Quadrille, en Willette, Jacquesest l’invitée d’honneur Emile Blanche, Louis et lèvera la jambe Anquetin, Renoir, pour la dernière fois… Grün, elle réalisera Dans le besoin sur Jane Avril par Lautrec aussi une carrière la fin de sa vie, elle de danseuse soliste bénéficie de l’aide de notamment au Divan Japonais, volant Michel Simon, domicilié au 37 avenue la vedette à Yvette Guilbert ! Elle vit une Junot avec sa guenon Zaza… Un derpassion de deux ans avec Alphonse nier dîner de gala caritatif est organisé à Allais, le seul homme qu’elle n’ait sans son profit à l’Ecole Normale de Musique, doute jamais aimé. Quittant le hautrue Cardinet, par Carco, Pierre Lazareff, Montmartre où elle partageait un apparVan Dongen et Michel Simon. Vivant tement avec sa grande amie du Moulin recluse à Jouy-en-Josas, cette icône du Rouge May Milton, elle s’installe au Moulin Rouge, à la fois intellectuelle et 19 rue de Bruxelles. Après sa liaison mutine, décède le 17 janvier 1943, à avec l’humoriste du Chat Noir, elle l’âge de 75 ans. Son corps repose au met au monde en 1897 un fils de père Père Lachaise, dans le caveau de la inconnu, Jean-Pierre, élevé par des famille Cazalis. parents nourriciers en Normandie. Jean-Marc Tarrit Lassée, comme elle l’écriera dans

Jane Avril

Georgette Agutte

Georgette AGUTTE (Louise-Georgette Aguttes, dite ; 1867-1922). peintre de l’école Fauve et sculpteur, elle est la fille du peintre Jean-Georges Aguttes, élève de Corot. Née à Paris de famille bourgeoise, elle étudie tout d’abord la sculpture et exposera au Salon des artistes français en 1887. Elle épouse en 1888 le critique d’art Paul Flat dont les relations lui permettront d’intégrer en qualité d’élève libre l’atelier de Gustave Moreau à l’Ecole nationale des Beaux-Arts. Seule femme au sein d’un aréopage masculin, elle côtoie ceux qui deviendront les maîtres du Fauvisme. Femme indépendante, elle divorce en 1894 et rencontre Marcel Sembat (1862-1922) dont la maison familiale jouxte la demeure de sa tante à Bonnières sur Seine. Naîtra alors une relation fusionnelle avec ce chantre du socialisme, futur député du XVIIIe arrondissement de Paris (Grandes carrières), constamment réélu jusqu’à sa mort, ministre des Travaux

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hommageS

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EN SOUVENIR DE

MICHEL QUILLIVIC

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Quillivic s’en est allé, un jour de printemps, bien plus haut que le Sacré Cœur, en toute discrétion, de cette discrétion qui était sienne dans sa vie comme dans son œuvre. Cependant cette discrétion ne l’empêchait nullement de s’impliquer très activement et vigoureusement sur cette place du Tertre où il exposait ses aquarelles.

défendre haut et fort ses collègues artistes de la place comme lui. Oui, il savait rester au fond de lui-même un vrai breton !

Autant celles-ci étaient d’une étonnante fluidité, si légères et si lumineuses, comme lui ressemblant, autant, à contrario, il savait être ferme dans ses convictions pour

Voilà un artiste vrai qui manquera autant à la place du Tertre qu’à ses amis... Raymond Lansoy

iCHel

Sa sensibilité nourrissait ses révoltes comme elle illuminait de couleurs tendres son œuvre sur papier, comme si son pinceau mouillé faisait corps avec son support.

ERWAn CHUBERRE-SAUnIER LE BIOGRAPHE DES DIVAS S’EN EST ALLÉ

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’auTeur de multiples biographies et de romans Erwan Chuberre-Saunier s’est éteint à l’âge de 43 ans, le lundi 25 août 2014. Emporté par un cancer, Erwan a lutté longuement, courageusement, douloureusement et dignement. Soutenu de très près par son ami Frantz, artiste peintre. L’univers d’Erwan, c’était surtout Mylène Farmer. Il avait écrit

cinq ouvrages sur la star, sa muse : Mylène Farmer phénoménale - Sainte Mylène, priez pour moi ! - Mylène Farmer, l’intégrale - Mylène Farmer, des mots sur nos désirs - Sur mes lèvres, Mylène Farmer. Environ une trentaine de livres d’Erwan Chuberre ont été publiés. En passant par les biographies de Britney Spears, Madonna, Lady Gaga, Olivia Ruiz, etc. En 2013, la pièce de

théâtre atypique Le rôle de ma vie, signée Erwan Chuberre-Saunier, est portée sur les planches : cette comédie est tirée de son livre du même nom. Il tenait son public informé sur l’évolution de son cancer, via son blog et sur facebook, sous l’intitulé « Les rayons de la colère ». Alexandra Cerdan

PIERRE VASSILIU « QUI C’EST CELUI LÀ ? »

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É à Villecresnes (Val de Marne), fils d’une mère française et d’un père roumain, Pierre fut remarqué dès 1962 avec son premier 45 tours Armand : il avait, par la suite, assuré la première partie des Beatles à l’Olympia.

Ses débuts furent marqués par ses chansons décalées à l’humour facétieux, ce n’est que plus tard que démarra sa car-

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rière « brésilienne », avec, en point d’orgue, un morceau de Chico Duarque qu’il immortalisa sous le titre Qui c’est celui là ?, diffusé sur toutes les ondes en 1973, et bien après. Cette chanson lui a collé à la peau, donnant une image un peu réductrice de cet auteur compositeur interprète qui avait fait ses premières armes dans les cabarets de la Rive

Gauche et composait des mélodies originales sur des textes forts comme Dans ma maison d’amour ou l’étonnant Film, un slam avant l’heure dans lequel il raconte sa quête d’une prostituée… Passionné par le Brésil et l’Afrique, il avait ouvert au Sénégal un club de jazz. A partir de 2006, la maladie de Parkinson avait eu raison de sa bonne

humeur et de sa vitalité. C’est le 17 août 2014 qu’il en est décédé à Sète, dans l’Hérault, à l’âge de 76 ans. J.J. Sacquet

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Au revoir U

MISS DORIS

grande figure du music-hall, Doris Haug, née en 1927, metteur en scène et chorégraphe, vient de nous quitter : elle aura contribué durant plus de cinquante ans au rayonnement du Moulin Rouge. La direction, les artistes et tout le personnel ne

sont bouleversés par sa disparition. Au début des années 50, Doris Haug a quitté son Allemagne natale, diplôme de professeur de danse clas-

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sique en poche, pour venir en France, laissant derrière elle une carrière de ballerine commencée à l’Opéra de Stuttgart et celui de Wiesbaden, une carrière qu’elle savait compromise en raison de sa grande taille. Elle aimait à préciser, pour bien affirmer son caractère et

sa détermination, qu’elle avait effectué le trajet jusqu’à Paris à bicyclette pour tenter sa chance dans les cabarets. A cette époque, le phénomène

des girls, le corps féminin, le nu et l’art du ballet ont atteint des sommets et constituent l’un des ressorts principaux du succès commercial des cabarets parisiens. C’est ainsi que Doris Haug fut engagée au Bal Tabarin où l’on applaudissait depuis le 20 décembre 1949 le dernier spectacle de la revue « Reflets », réalisée en partie par le fameux Sandrini qui fut un tout jeune maître de ballet à l’époque de la réouverture du Moulin Rouge en 1924, où il avait été chargé de ressusciter le cancan. Le Tabarin, créé en 1904 par le compositeur-chef d’orchestre Auguste Bosc, sut profiter de la fermeture du Moulin Rouge, détruit par un incendie en 1915, en reprenant à son compte le cancan pour en faire une « tradition maison ». Fermé en 1953 et démoli en 1966, le music-hall avait atteint une notoriété mondiale. Doris Haug sera engagée à La Nouvelle Eve, dirigé depuis 1949 par un homme de spectacle qui transforma de fond en comble le cabaret pour accueillir des revues de prestige dont les maquettes étaient signées Erté, les costumes de Balanciaga et les fourrures de la maison Revillon. Doris Haug a toujours déclaré dans ses interviews avoir passé une audition au Moulin Rouge en 1952, pour ensuite refuser la place qu’on lui offrait en raison de la difficulté du travail demandé à l’école du French Cancan. Le milieu des années 50 seront décisives

pour nombre de personnalités qui évoluent dans le monde du spectacle : Joseph et Louis Clérico, les propriétaires du Lido, venus présenter leur spectacle à Marrakech, font la rencontre de Jean Bauchet, ex-acrobate reconverti dans les casinos. Tous trois s’associent en 1954 pour faire l’acquisition du Bal Tabarin – jugé peu pratique pour se garer, ils portèrent leur dévolu sur le Moulin rouge qui battait de l’aile. Doris Haug, au hasard de ses engagements, fit la rencontre de Jean Bauchet au casino de Casablanca (dont il était propriétaire). En 1957, Bauchet demande à celle qu’on appelle désormais Miss Doris de régler le French Cancan de la Place Blanche. Elle poursuivit son ambition et décida de créer sa propre compagnie, devenant maîtresse d’un corps de ballet naturellement baptisé les « Doriss Girls ». Ces danseuses, au nombre de quatre en 1958, devinrent douze en 1961, trente-huit en 1963 puis soixante-cinq en 1990. Il faut revenir au tout début des années 60 pour découvrir le génie de Jacki Clérico, aux commandes du Moulin Rouge. Il avait fait une révolution en y créant la formule du « dîner spectacle », puis, après avoir agrandi la scène, en y installant un aquarium géant où évoluaient des danseuses nues – aquarium qui deviendra célèbre dans le monde entier. C’est sous sa présidence que fut lancée la brillante carrière parisienne de Doris Haug et qu’une complicité et une collaboration sans faille aboutirent à la création des prestigieuses revues internationales qui se sont échelonnées de 1962 à l’an 2000, ces revues qui ont permis au

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si elle travaillait sur la prochaine revue, Féerie, sa dernière œuvre en tant que metteur en scène, fait salle comble depuis plus de dix ans.

Moulin Rouge de reprendre sa place de premier cabaret du monde. Jacki Clérico avait su s’entourer des meilleures équipes pour faire tourner les ailes de son moulin : comme du temps de Jacques Charles, les revues se succèdent et sont plébiscitées. La formule du succès restera toujours la même : quatre tableaux et des numéros de music-hall de classe internationale. Des revues qui commencent toutes par la lettre F, une lettre porte-bonheur, les mises en scène portent toutes la signature de Doris Haug et de Ruggero Angeletti, un ex-danseur repéré en Espagne par Jean Bauchet, passionné de danse, que Miss Doris avait croisé dans ce pays. Ils feront l’ouverture du Casino du Liban avant de se retrouver au Moulin Rouge où ils joueront une partition à quatre mains, se partageant la mise en scène et la chorégraphie des dix revues, de Cancan à Féerie. Si la chorégraphie des deux dernières revues porte la signature de Bill Goodson, cela est dû à la volonté de la Miss de faire des expérimentations

Miss Doris voyait le moindre défaut d’un costume de scène, et toutes sortes de détails gênants pour les danseurs et danseuses qu’elle défendait bec et ongles.

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scénographiques futuristes et de faire entrer la danse au Moulin Rouge dans le nouveau millénaire. Quant à Bill Goodson, Doris avait entendu parler de lui et est allée discrètement observer son travail au théâtre Sixtine à Rome. Conquise, elle l’a engagé sur le champ. Sur la longueur, on peut suivre l’évolution des Doriss Girls, observer qu’on danse aujourd’hui sur des rythmes de plus en plus rapides, que les « chorus lines » ont encore gardé leur conception militaire, que les costumes se font plus légers, plus souples, que le rouge sur les plumes résiste mieux au temps. Le Moulin Rouge avait accueilli en 1910 la danseuse et chorégraphe Antonia Mercé y Luque, dite La Argentina, qui fut la grande rénovatrice de la danse espagnole au XXe siècle. Faut-il voir en la personne de Doris Haug la grande rénovatrice du FrenchCancan et de l’art scénique, une revuiste géniale, une créatrice hors pair, capable de donner son avis sur les costumes, sur la technique, sur les décors. Elle participait activement aux enregistrements musicaux et au travail des choristes, toujours sous le regard et l’oreille experte de Jacki Clérico, qui, en chef d’orchestre, a assuré pendant plus de quarante ans le succès de ses revues. Miss Doris voyait le moindre défaut d’un costume de scène, et toutes sortes de détails gênants pour les danseurs et danseuses qu’elle défendait bec et ongles. Pendant des années, elle a occupé la petite loggia d’observation située au fond de la salle de spectacle et veillait au moindre mauvais pas des danseurs, les fautes étaient signalées par interphone. L’imaginaire visuel du public est tellement absorbé par les fastes des tableaux qu’il ne voit pas la complexité de la chorégraphie. Toujours à l’avant-garde et consciente des revendications identitaires de son époque, elle avait souhaité inclure dans le spectacle de Féerie un tableau où il serait impossible de distinguer, de dos, un garçon d’une fille.

Son jugement esthétique aura contribué à donner ses lettres de noblesse à toutes les formes de danse en refusant toute vulgarité, en rendant souvent hommage à la danse classique et à la culture française. Si elle travaillait sur la prochaine revue, Féerie, sa dernière œuvre en tant que metteur en scène, fait salle comble depuis plus de dix ans. On ne compte plus les chorégraphies de revues, dans le monde du spectacle, qui portent sa griffe. Elle a travaillé pour Joséphine Baker, Shirley Bassey ou Aznavour. Les Doriss Girls sont acclamées dans toutes les plus grandes villes du monde, elles ont participé à tous les galas exceptionnels proposés par Jacki Clérico, avec Liza Minnelli en 1982, Dean Martin et Frank Sinatra en 1984, Mikhail Barysnikow en 1986, les 90 ans du moulin Rouge, devant le tout Paris, le Chef de l’Etat et des stars internationales, avec Jerry Lewis et Ginger Rogers, les 120 ans du Moulin Rouge... Elles ont participé à une soirée inoubliable, le 20 février 1988, lors du gala de première de la revue Formidable. Donnée au profit d’œuvres chères au cœur de Sa Majesté la reine Elizabeth, la soirée est une « Royal Performance in Paris ». Il s’agit de l’une des plus prestigieuses manifestations officielles britanniques à laquelle participe chaque année à Londres un membre de la couronne. Elle se déroule pour la deuxième fois au Moulin Rouge en présence du prince Edward, en 1983 la princesse Anne assistait à la première de la revue Femmes, Femmes, Femmes. Son Altesse le Prince de Monaco n’a pas manqué de féliciter en coulisse les 60 danseuses de Féerie. Les Doriss Girls continueront longtemps de faire vivre le rêve et l’oubli sur scène, elles se souviendront qu’il y a plus d’un demi-siècle une femme exceptionnelle a enfourché sa bicyclette et traversé tout un pays pour devenir la reine du cabaret le plus célèbre du monde. Elles sont plus que jamais, après la disparition de Miss Doris, l’âme du Moulin Rouge et le cœur vivant du spectacle parisien. Jacques Habas

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LeS nouveLLeS du cieL

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Bonjour et bienvenue à toutes et à tous. Voici vos nouvelles du Ciel en I un arrondissement de couleur. Cette rentrée sera marquéechéri par ladu dominance de Paris est l'enfant Jupiter en Lion le et apportera cinéma, c'est bien son lot de débordements cole XVIII , suite qui àregroupe tous cesconvient plus. lectifs, une politique qui ne Le mécontentement verraGabin, dans la rue, ce qui noms magiques, se Jean donnera pas mal de turpitudes. Rappelons-nous Jean Marais, Marcel Carné, que les astres inclinent, mais ne décident pas ! François Sacha de notre Ce sont nous, Truffaut, les grands décideurs destin ! SurLouis le planJouvet, mondial, la Russie et Israël Guitry, Pierre pourraient frapper un gros coup cet automne. Etaix, Jean-Pierre Aumont,

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Anouklecture… Aimée, Bonne

et tellement

d'autres. La butte Montmartre, la Goutte d'Or, Bélier du 21 mars au 20 avril Clignancourt, sont des muses. Ruelles, Vous commencerez ce début de mois avec pas escaliers, bistrots, etrégler personnages mal de contrariétés quechansons vous devrez avec diplomatie. Dans des vos amours, on remarquera une de ont inspiré centaines de films, certaine irritabilité. En conséquence, prenez du détaFeuillade à Truffaut, jusqu'à Jean-Pierre chement sur les choses de la vie et préoccupez-vous Jeunet. Les lieux de de mémoire du vous cinéma davantage de votre qualité vie. Au travail, e courir partout. Votre vitalité devra n’arrêterez pas de dans le XVIII sont nombreux. Parmi eux, le se régénérer. Ménagez votre monture, en portant très regretté Gaumont-Palace, le plus grand des couleurs douces, comme le mauve et le rose. cinéma du monde, les Studios Francœur (aujourd'hui la Femis), où des centaines de 21 avril au mai 28, parrainé films Taureau ont étédutournés, le 21 Studio Concernant votre domaine affectif, vos sentiments par Abel Gance et Jean Cocteau, qui fête pourront vite devenir compliqués. Vous vous sentirez cette année quatre-vingts le Pathé incompris et malses aimé. Du coup, vous ans, rechercherez de nouvelles sensations pour pimenter votre Wepler, etc. Sans oublier bien sûr le vie Moulin intime. Au travail, votre meilleur atout résidera dans Rouge, le plus grand cabaret du monde, qui votre capacité à surmonter les épreuves. Côté vitalia inspiré à luipériode seul une quinzaine de films. té, ce sera une automnale où il faudra porter des couleurs chaudes, commeetles oranges, le safrans, Aujourd'hui, encore toujours, XVIIIe verts et marrons. reste un endroit de prédilection du cinéma, où vivent de nombreux acteurs (Cécile de France, Michel Charles Berling, Gémeaux du 22Bouquet, mai au 21 juin Dans vos histoires cœur, il faudra faire appel Richard Berry,deMélanie Laurent, Anouk à votre flegme afin de soupeser l’importance des Aimée...), des réalisateurs (Claude Lelouch, choses avant de les exprimer. Vous rechercherez Jean-Pierre Jeunet,dansEric Zonca,desGilles toujours à être équitable la distribution rôles. Côtéet pro, des ces affaires en rapport avec la opéPorte....) tous techniciens, chefs justice, l’administration ou les médias feront partie rateurs, directeurs de production, décorade votre actualité. Votre habileté et votre diplomatie teurs, éclairagistes, etc.vainqueur. sans qui films vous permettront d’en sortir Pourles votre tonus, portez despas. bleus, violets qui aspirent à la n'existeraient

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guérison et à la spiritualité.

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de la rentrée 2014

d En amour, vous serez en mode routine et, si vous Cancer du 22 juin au 22 juillet

voulez que cela swingue, il faudra faire des efforts pour sortir de votre coquille. La famille et les amis prendront une place importante, même dans votre travail, on notera une ambiance très conviviale et très décontractée. La Pleine Lune en Poisson du 5/09, devrait vous combler de joie. Côté vitalité, portez des violets, blanc de Lune et des ocres rouges pour garder la pêche.

e Avec le grand Jupiter qui stationnera dans votre signe, Lion 23 juillet au 22 août

vos amours seront sous les projecteurs. Vous devrez prendre le taureau par les cornes afin d’affirmer votre vision du couple. Côté job, vous n’aurez pas de pause, tellementVictoria votre planning vous devez Abrilsera et chargé. ClaudeSiLelouch signer de nouveaux contrats, lisez bien entre les lignes dans les vignes (photo: Jacques Habas) avant de vous engager. Côté vitalité, c’est un peu le rush de la rentrée. Aidez-vous en portant du rose bonbon.

Cette année, e f Viergepour du 23 août 22 septembre édition la au75 Avec Vénus dans votre signe, vous serez très sélectif de la Fêtemême desun Vendanges, en amour, peut-être peu trop. Malgré tout, lorsque vous donnez votre amour, votre dévotion « Montmartre son cinéma » dépasse l’entendement. fête Au travail, vos collègues savent qu’ilspropose peuvent toujours compter sur vous. Vos six jours conseils et votre expérience seront précieux. Un vrai Saint-Bernard ! Pour votre vitalité, revêtez des coude festival, mêlant musique, leurs fortes, comme le rouge et la turquoise. cinéma, expositions, vin, g Balance dugastronomie... 23 septembre au 22 octobre Parfois, vous manquerez d’aisance et de liberté en amour. Vous ne saurez plus trop quoi inventer pour refleurir le cœur de l’autre. Votre imagination sera débordante. Faites confiance au destin, car lui seul connaît le chemin qui guide au bonheur. Au travail, il sera à craindre quelques débordements de mauvaise foi. Surtout, gardez le cap sur vos ambitions. Pour garder un moral d’acier, portez des gris argent et des bleus pétroles. Vous garderez votre peps !

h Avec deux hôtes de marque, Mars et Saturne, vos Scorpion du 23 octobre au 22 novembre

amours ne manqueront pas de piment pour votre plus grande joie. Vos relations charnelles seront carrément explosives ! Pour votre travail, on pourra faire appel à vos compétences pour le lancement d’un nouveau projet. Afin de vous assurer une forme éclatante, portez des couleurs roses et noires, qui donneront du glamour à votre allure. Vous serez irrésistible !

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i Sous le ciel de vos amours, on peut craindre

Sagittaire du 22 novembre au 21 décembre

Ces vendanges exceptionnelquelques excentricités venant de votre partenaire et qui agrémenteront cettepour période automnale de les ont marraine Victoria parcelles de bizarreries. Vous garderez, malgré tout, Abril, qui vient pas de desortir le cap sur vos ambitions, ne perdant vue lesun album de chansons françaises objectifs que vous vous êtes fixés. En amour et au travail, vous serez toujours sur le fil du rasoir. Côtéau dont beaucoup sont liées vitalité, il serait bien dee vous oxygéner les neurones , etvibratoires pour parrain Claude et de porter des XVIII couleurs : le mauve et le blanc de Lune. Lelouch, pour ses cinquante

ans de cinéma. Rappelons que les premiers Capricorne du 22 décembre au 20 janvier parrains de cette grande fête Vous éprouverez des difficultés pour exprimer, à étaient Mistinguett votre partenaire,parisienne vos réelles envies et, du coup, vos émotions vibreront en mode et Fernandel : c'était il yfrustration. a 75 ans.Côté job, vous n’aurez guère d’alternative que de remonter vos A partir du 15 septembre, et jusqu'au manches et d’aller au charbon. L’ambiance sera plu12bonne, octobre, deux expositions, dans le tôt surtout après avoir dissipéPathé les malentene dus. serez à vous seul véritable palette XVIIIVous au musée de une Montmartre, et de Les couleurs. Usez des bleus pour apaiser votre vitalité ! 80 ans du Studio 28. Une balade cinématographique avec Pathé à travers Montmartre, l'histoire desau Studios Verseau du 20 janvier 18 février Francœur Vous placerez tellement vos amours un pied (aujourd'hui la Femis), et du sur Pathé Wepler. d’estale qu’il vous sera diffi cile d’être impartial. Vous En 1926, Bernard Natan créa un laboratoire pimenterez votre vie intime par des petites intentions de feront traitement devotre la partenaire. pellicule, 6, rue qui le bonheur de Au travail, les responsabilités seront à la hauteur de vos Francœur, qui devint très vite unespérances, studio où fiont dèle été à la tournés ligne de conduite que vous vous êtes impodes centaines de films, sousé. Côté vitalité, vos humeurs seront contagieuses et vent par devotre grands réalisateurs, depuis on recherchera présence. Portez des couleurs qui apportent la sérénité le bleu topaze. Marcel L'Herbier oucomme Jean Grémillon, jusqu'à Jean-Jacques Annaud, en passant par Jean Renoir, Jacques Prévert, Robert Bresson ou Poissons du 19 février au 20 mars Marcel En fera 1929, Bernard Natan La planète Carné. Neptune vous voir la vie en rose et vous pourriez bien faire demande officielle de rue devint directeur de une Pathé, qui s'installa mariage ou donner, à vos amours, une structure plus Francœur. solide. Côté travail, ce sera le temps du renouveau autre facette professionnelles de la présence de et deUne nouvelles perspectives verront jour. Promotion augmentation au Pathé ledans le XVIIIeetest le Pathéseront Wepler, programme ! Côté vitalité, vos humeurs seront à la e aujourd'hui le plus grand cinéma du XVIII . hausse et pour renforcer cette tendance, portez du Une partie la violet. brasserie Wepler fut racherouge, du noirde et du tée, ce qui a permis, en 1956, la naissance de géant du avec ses 660 par plaCetce horoscope, quicinéma, vous est proposé, est 1rédigé MEZIERES, Astrologue Conseil Diplômée. cesSophia et ses deux balcons. Pour un horoscope personnalisé ou une voyance Du 6 au 12n’hésitez octobre,pasMontmartre immédiate, à la contacterfête au son 0-892-236-010 cinéma, avec tous les soirs des événements :

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rubriQue chanSonnière

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OTRE été s’est passé de catastrophes aériennes en désastres ferroviaires. Pour les premières, le crash au dessus de l’Ukraine n’a pas fait de « victimes françaises », au grand soulagement de notre président, ce qui amenuise l’état de compassion que nous pourrions ressentir pour les autres passagers ! La deuxième catastrophe, au dessus du Mali (frontière algérienne), a rétabli le score puisque la majorité des victimes atomisées étaient des compatriotes ! Nul ne peut dire, à ce jour, s’il s’agissait d’attentats ou d’incidents dus à la mauvaise météo. En tout état de cause, ces accidents étaient imprévisibles et il serait malvenu d’en incomber la responsabilité à qui que ce soit avant de connaître les résultats des enquêtes (si un jour nous les connaissons…)

Plus prévisibles étaient les télescopages et autres dérail-

lements en série des trains dus, semble-til, à l’état de délabrement des voies et des dispositifs de signalisation engageant Réseaux ferrés de France et la S.N.C.F. entreprise nationale. Ne vous ayant pas souhaité, en son temps, la bonne année, pas plus que de bonnes vacances dans le dernier numéro du journal, je ne me sens aucune responsabilité quant aux évènements tragiques et désolants précités ni pour ceux qui ne vont pas manquer de nous tomber sur le museau à l’occasion de la rentrée – car ils ne seront que le résultat de cette crise que personne ne peut endiguer… Les socialos ronchons ronchonnent Tandis qu’Mélenchon Mélenchonne ! Et que le Président plastronne…

ique Rubsronnière Chan

par Jean-Jacques Sacquet … devant les résultats de nos footballeurs, qui ont réalisé l’exploit d’atteindre les quarts de finale des championnats du Monde au Brésil ! Gloire aussi à nos cyclistes qui prennent la deuxième et troisième place du Tour de France et pour qui l’appellation de « forçats de la route » est amplement justifiée. L’équipe de France féminine de rugby (dont nous n’avions jamais entendu parler) sort de la compétition en demi-finale. Au moment où je rédige cet article, les compétitrices et compétiteurs nationaux concourent pour les cham-

—— COURTES BRÈVES —— DRONES DE DRAMES

C’est fait, nous confions la Planète A ceux qui tiennent les manettes Des machines à pulvériser Dans leurs bureaux climatisés, Sauvant le monde occidental Par leurs frappes chirurgicales, Commettant en bonne conscience Des assassinats à distance. Heureux de comparer leurs scores En se vantant de leurs records. Pour ces militaires en col blanc, La guerre devient un jeu d’enfant ! Victimes de ces compétitions Les civils règlent l’addition De ces « dégâts collatéraux » …Ce qui n’inquiète pas nos héros !

EN VRAC

Hamlet se pose la question : « Pour mon cercueil: hêtre ou pas hêtre ? »

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CONSTATATION

pionnats d’Europe d’Athlétisme. Fanfan La Tulipe fête ses soixante ans avec des cheveux noir corbeau à la Berlusconi et des lunettes d’écaille à la Jacques Chirac, dans le but d’assurer ainsi sa nouvelle personnalité !

LA VIE EST BELLE P.S. Depuis sa répudiation, Valérie travaille à l’heure… Jean-Jacques Sacquet

« Eh, oh, dis donc, toi ! Un âne, moi ? Tu vois pas que j’ai beaucoup évolué ? »

Avec ses dents en avant Elle ne pouvait, évidemment, Pas mastiquer correctement.

DISSECTION

Le professeur s’adressant à un interne maladroit : « Heureusement qu’il est mort, sinon vous l’auriez tué ! » Quand les chômeurs sont sans boulot Ils ne chantent pas « Aïli, aïlo… » Est-ce Dieu ? Est-ce le hasard ? Qui a imprimé ce code barre Ce maillon de l’humaine chaîne Que l’on appelle l’A.D.N.?

RETOURS DE VACANCES

Voiture : invention ingénieuse permettant d’avoir 110 chevaux dans le moteur… et un âne au volant. G.P.S. : seule femme que les hommes écoutent pour trouver leur chemin. Parents : deux personnes qui t’apprennent à marcher et à parler pour ensuite te dire de t’asseoir et de fermer ta gueule !

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Soirée Spectacle à 22h30 show with champagne 10.30 pm Une bouteille de champagne pour 2 personnes : 140 euros

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Vacances : du lundi 4 août au mardi 2 septembre 2014

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Cabaret Michou - 80 rue des Martyrs - 75018 Paris

17/09/14 18:23


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Immopolis Guy Môquet 78 av. de St-Ouen - 75018 Paris 01 53 31 09 04

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