Paris Montmartre 12 2015

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« Aller à l’idéal et comprendre le réel » (Jean Jaurès)

DEPUIS 1987

PARIS SERA TOUJOURS

MICHOU !

DOSSIER :

LA BONNE FRANQUETTE LES FRACHEBOUD PÈRE ET FILS

JOËL LANSEL L’ARTISTE PEINTRE DU BONHEUR

édito L’ESPÉRANCE AVEC

ALAIN JUPPÉ POUR LA FRANCE Mairie du 18e

et Rotary Club PARIS MONTMARTRE

Collation offerte par le restaurant La Mascotte de Thierry CAMPION

ERIC LURTHY

PREND LES COMMANDES AU TERRASS’

L’AIAP

AU SERVICE DES ARTISTES

Photo : Habas

N°13.101 4e trimestre 2015 ISSN 11 53-0618

Mercredi 17 Février de 11h30 à 17h00 Salle des fêtes de la Mairie

FLUCTUAT NEC MERGITUR

INTERVIEW

POPECK UN COMIQUE AU GRAND CŒUR

CÉDRIC ET DOUDOU LE MOULIN DE LA GALETTE ROUVRE SES AILES

FELIX BEPPO

L’ADJOINT AU MAIRE À L’ESPACE PUBLIC


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édito

« RASSEMBLER, RÉFORMER ET APAISER » Chers amis lecteurs, Oui, je soutiens Alain Juppé pour la France ! Ce n’est pas un scoop que je vous livre ici : la plupart d’entre vous connaissent mon attachement à la personnalité d’Alain Juppé. Les raisons en sont multiples et bien fondées : les Français lui reconnaissent volontiers toutes les qualités d’un grand homme d’Etat, à l’esprit ouvert et toujours à l’écoute, à commencer par l’efficacité et le sens des responsabilités dont il a fait preuve à Paris et dans le XVIIIe arrondissement à travers toutes ses actions : rénovations dans les quartiers populaires tels que la Moskowa, la Goutte d’Or, la Porte de la Chapelle, création du Musée de la Halle Saint-Pierre et de nombreux espaces verts, rénovation de l’hôpital Bretonneau, organisation et gestion du Carré aux artistes de la place du Tertre et ses 300 plasticiens, etc. Quant à Bordeaux, chacun est au fait de la grande métamorphose de la ville et du bonheur des Bordelais d’avoir pour maire cet homme politique qui a fait de la concertation et du refus de tout sectarisme un principe fondamental de conduite politique.

A ce moment où la France est en gestation pré-électorale, dans une ambiance pesante de graves difficultés économiques et sociales, d’angoisse sécuritaire et de sinistrose, beaucoup de nos concitoyens estimant que les hommes politiques sont sourds à leurs préoccupations, j’ai choisi de soutenir le projet d’Alain Juppé en vue des prochaines élections présidentielles, en constituant un comité de soutien pour « Le cap AJ pour la France ». Appelé Comité Montmartre, il s’adresse à tous ceux qui se sentent concernés par l’avenir de notre société et intéressés par le projet d’Alain Juppé, résumé par les trois impératifs « Rassembler, réformer et apaiser ». Les comités de soutien dans toute la France et ailleurs sont ouverts à tous ceux qui souhaitent s’exprimer sans esprit partisan, afin de partager, de débattre, d’échanger, soumettre et proposer des idées, mesures, initiatives, bien au-delà des clivages idéologiques. Le Comité Montmartre ne sera pas la succursale d’un parti mais un véritable espace de dialogue et d’écoute ouvert à toutes les bonnes volontés, quels que soient les choix ou l’appartenance politique républicaine des participants, pour contribuer

chacun à son niveau à l’élaboration d’un programme de propositions pour l’avenir. Dans le même esprit, ce magazine étant le vôtre, ceux d’entre vous qui veulent réagir, s’exprimer dans ces colonnes sont les bienvenus, dans un esprit de respect mutuel et de volonté réelle d’apporter le fruit de leur réflexion. En cette fin d’année tragique, je suis persuadé qu’il est désormais vital de nous unir et d’œuvrer, chacun à notre niveau, pour aider à « réveiller » les talents d’une France fragilisée qui ne perçoit plus ses formidables atouts, bien réels pourtant. Alors oui, à titre personnel, je soutiens « Le cap AJ pour la France » ! Toute la rédaction de Paris-Montmartre se joint à moi, chers amis, pour vous souhaiter de très belles fêtes de fin d’année, et vous adresser nos vœux les plus fervents pour vous et vos proches : que 2016 nous voient unis et fortement rassemblés autour des valeurs essentielles de la Vie, dans la joie d’aimer et de partager. Midani CONTACT : Comité Montmartre de soutien « Le cap AJ pour la France » midani1@free.fr 06 78 78 90 84

Découvrez le Moulin de la Galette Carte de saison réalisée exclusivement à base de produits frais Service convivial / Belle carte de vin (150 références) Service voiturier / Terrasse chauffée Menu Déjeuner du Marché : 16 € (plat), 22 € (2 plats), 28 € (3 plats) Ouvert du mardi au samedi de 12h00 à 14h30 et de 19h00 à 22h30 Et le dimanhce de 12h00 à 14h30

Le Moulin de la Galette — 83, rue Lepic 75018 Paris — Tél. : 01 46 06 84 77 — www.lemoulindelagalette.fr


sommaire 7

LA CONFRÉRIE DES ARTS AUDONIENS UNE NOUVELLE CONFRÉRIE À SAINT-OUEN-SUR-SEINE

PARIS AUX COULEURS DE MICHOU 9

(Jean Jaurès)

PARIS SERA TOUJOURS

MICHOU !

DOSSIER :

LA BONNE FRANQUETTE LES FRACHEBOUD PÈRE ET FILS

JOËL LANSEL L’ARTISTE PEINTRE DU BONHEUR

édito L’ESPÉRANCE AVEC

ALAIN JUPPÉ POUR LA FRANCE

Mairie du 18e

et Rotary Club PARIS MONTMARTRE

Collation offerte par le restaurant La Mascotte de Thierry CAMPION

ERIC LURTHY

PREND LES COMMANDES AU TERRASS’

L’AIAP

AU SERVICE DES ARTISTES

Photo : Habas

Mercredi 17 Février de 11h30 à 17h00 Salle des fêtes de la Mairie

N°13.101 4e trimestre 2015 ISSN 11 53-0618

Paris-Montmartre 4 trimestre, décembre 2015 e

« Aller à l’idéal et comprendre le réel »

DEPUIS 1987

FLUCTUAT NEC MERGITUR

INTERVIEW

POPECK UN COMIQUE AU GRAND CŒUR

CÉDRIC ET DOUDOU LE MOULIN DE LA GALETTE ROUVRE SES AILES

FELIX BEPPO

L’ADJOINT AU MAIRE À L’ESPACE PUBLIC

REGISTRE DU COMMERCE Paris B 420 740 045 RÉDACTION ET PUBLICITÉ 13, place du Tertre, 75018 Paris Tél. 01 42 59 19 99 DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Midani M’Barki midani1@free.fr

13

GÉRARD GANVERT L’INVESTISSEMENT CULTUREL EST UN INVESTISSEMENT SOCIAL

FELIX BEPPO UN POULBOT QUI A TROUVÉ SA VOIE

26

LES TRANSPORTS DU QUARTIER ORDENER

23

36

DU FRANC BUVEUR À LA BONNE FRANQUETTE

JOËL LANSEL L’ARTISTE PEINTRE DU BONHEUR

50

POPECK UN COMIQUE AU GRAND CŒUR

48

DIRECTEUR ADJOINT ET RÉDACTEUR EN CHEF Jean-Manuel Gabert gabert.jeanmanuel@neuf.fr

RÉGIE PHOTO Jacques Habas, Tél. 06 17 55 57 37 RÉDACTEUR-CORRECTEUR Michel-A. Daguet RÉDACTION Jean-Paul Bardet, Alexandra Cerdan, Michèle Clary, Marie-France Coquard, Michel-A. Daguet, Bernard Deharbre, Jacques Habas, Alain Haimovici, Grégoire Lacroix, Sophia Mezières, Jean-Jacques Sacquet, Jean-Marc Tarrit. PHOTOGRAPHIES Jacques Habas, Yves Praturlon. ILLUSTRATION Eric Boldron, Janbrun. DÉPÔT LÉGAL 4e trimestre – décembre 2015 RÉGIE PUBLICITAIRE Michèle Dura 06 43 57 74 94 email : pmparismontmartre02@gmx.fr

MAQUETTE

IMPRESSION Rotimpres

Un grand Merci à M. Raymond Graves pour son généreux don aux P’tits Poulbots… Vive l’Esprit montmartrois et Bonnes Fêtes à tous ! (photo J. Habas)

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Le Moulin Rouge, Terrass Hôtel Paris [p. 2] • Le Moulin de la Galette [p. 3] • Le Sabot Rouge [p. 5] Le Bœuf Gros Sel [p. 10] • Fusart, Coquelicot, Le Cadet de Gascogne [p. 24] • Miroir [p. 25] • Clichy-Montmartre [p. 30] • La Bonne Franquette [p. 31] • Xavier Castex MMA [p. 35] • La Mascotte, L’Écaille, Jeff de Bruges, Durand Traiteur [p. 38] • La Prairie [p. 45] • Home Bâtiment [p. 46] • Chez ma Cousine, Le Brio [p. 53] Le Chant des Oliviers [p. 55] • Gestion Immopolis [p. 60] • Michou [p. 67] • Immopolis [4e de couverture] Au Syndicat d’initiative de Montmartre, 21 place du Tertre, et dans certaines boulangeries du XVIIIe.


Le dessin du trimestre par Janbrun

LE SABOT ROUGE

vous accueille tous les jours de la semaine dans l’ambiance bohème des artistes de Montmartre

• Petit déjeuner complet servi jusqu’à 12 heures • Plat du jour • Salades diverses

Le Sabot Rouge 13, place du Tertre 75018 Paris


LA VIE DU VILLAGE

PM 13-101

GALA DE LA RÉPUBLIQUE DE MONTMARTRE

« RESTONS DEBOUT ! »

L

samedi 14 novembre s’est tenu le Gala d’automne de la République de Montmartre, prévu de longue date. Les massacres odieux de la veille avaient amené les organisateurs à s’interroger sur le maintien ou non de cette soirée. Ils ont décidé de refuser de céder aux assassins. A leur façon, un acte de résistance. Le gala a rassemblé près de 200 personnes. C’était ce soir là un des rares évènements à Paris. Une délégation de 26 citoyens de la commune de Culoz (Ain) avec laquelle la République est jumelée, a maintenu envers et contre tout sa participation en signe de solidarité. Malgré les évènements Patrick, Luc Fracheboud et toutes les équipes de la Bonne Franquette se sont mobilisées pour préparer un diner de qualité exceptionnelle. Après la cérémonie des intronisations Alain Coquard a rendu hommage e

aux victimes et appelé chacun à garder ses valeurs et ses habitudes et à ne rien changer. «Le contraire serait donner la victoire à ces barbares.» L’ensemble de l’assistance a entonné alors une puissante Marseillaise avant d’observer une minute de silence qui s’est achevée par le lent roulement aux morts de trois tambours des P’tits Poulbots. Animée avec talent par Pierre Passot, Premier Ministre, la soirée s’est poursuivie par le spectacle, édulcoré en raison des événements, de deux chansonniers du théâtre des Deux Anes, Paul Dureau et JeanJacques Delaunay, et des poèmes déclamés par le Garde Champêtre de la République Bernard Beaufrère. Le président a conclu la soirée par cet appel : « Chers amis restons toujours debout, c’est le meilleur hommage que nous pourrons rendre à toutes ces victimes innocentes. »

Dans le cadre des dix ans d’amitié qui lient Montmartre Village - Office du Tourisme et Kitano Yamamoto (quartier de Kobé), Sylvie Fourmond, Présidente de Montmartre Village, et Roger Dangueuger ont accueilli lundi 2 novembre dernier la Délégation des Conseillers Municipaux de la ville de Kobé (Japon). L’objectif de cet accueil : pérenniser les liens entre les deux villages de Kitano et Montmartre.

LA PHOTO DU TRIMESTRE

La municipalité lance la nouvelle brigade de nettoyage des rues de Montmartre : une nette amélioration du service en perspective…


DU NOUVEAU

PM 13-101

LA CONFRÉRIE DES ARTS AUDONIENS UNE NOUVELLE CONFRÉRIE À SAINT-OUEN-SUR-SEINE

N

vous annonçons avec joie la naissance d’une nouvelle confrérie, fille de la commanderie du clos Montmartre, dans le village de Saint-Ouen : il s’agit de la Confrérie des Arts Audoniens, les Chevaliers de l’Etoile.

coteau dominant le sentier de halage. Au XIVe siècle, une foire du monastère fondée par Dagobert 1er, est une véritable foire à vin de la région.

Les fées s’étant penché sur son berceau, elles l’ont chargé de nobles missions qui seront de faire revivre les anciennes traditions vinicoles et gastronomiques, de promouvoir la culture, les arts, l’entreprise, et de redonner la parole aux gens d’ici, avec la belle ambition de resserrer les liens fraternels qui unissent les Audoniens…

Saint-Ouen a renoué avec son passé viticole au début des années 2000. Sur le quai de Seine, 250 pieds de chardonnay ont été plantés par des écoliers et des personnes âgées, sous l’impulsion de la mairie et en partenariat avec le conseil général. Au pied de l’église du Vieux Saint-Ouen, les plants de vignes rappellent que pendant des siècles, Saint-Ouen a été un village de vignerons. Une tradition qui rassemble encore chaque année les Audoniens au moment des vendanges.

ous

Les dernières vendanges eurent lieu en 1915.

les arts, la culture, la fête et le vin, en instaurant des liens forts avec Montmartre et les Montmartrois. Voici donc la Confrérie des Arts Audoniens, les Chevaliers de l’Etoile, dont le projet est de prendre part, entre autres, à la mise en place d’une navette reliant ces deux sites historiques, touristiques et conviviaux : une façon joyeuse de mise en place effective du grand Paris, au-delà des discours ! J.-F.B.

LES CHEVALIERS DE L’ÉTOILE Le 6 novembre 1351, Jean II adresse aux princes du sang et à un certain nombre de seigneurs une lettre circulaire qui institue un nouvel ordre de chevalerie : Les Chevaliers de « nostre dame de la noble Maison » - ou Chevaliers de L’Etoile.

Le beau « macaron » de la Confrérie associe harmonieusement les symboles de l’association à ceux, ancestraux, du village de SaintOuen : une opulente vigne étend ses grappes au-dessus du fier coq Audonien, le coq au vin étant le plat traditionnel et ancestral de Saint Ouen. La Confrérie des Arts Audoniens, c’est le cœur de cette association, animée par une poignée de chevaliers au grand cœur qui ont pris l’étendard pour porter toujours plus haut les couleurs de nos vins et de notre terroir, en organisant de nombreuses manifestations culturelles et gastronomiques à Saint-Ouen ou ailleurs, dans un esprit de joie, de convivialité et de fraternité.

Il s’agit, dans l’esprit du roi, d’une compagnie de 500 chevaliers qui s’engagent à se défendre mutuellement à la guerre, à se faire tuer plutôt que de fuir. Ils se distinguent par le costume et des insignes particuliers. Lors des assemblées annuelles, chaque compagnon doit narrer ses hauts faits et son récit est transcrit sur une sorte de livre d’or. Le dernier objet de l’institution est de créer à Saint Ouen, dans le manoir royal, une maison de retraite pour les seigneurs vieux ou ruinés. En réalité, seule une centaine de seigneurs se réunit lors de la seule et unique fête du 6 janvier 1352. La presque majorité d’entre eux périt lors de la bataille de Poitiers en 1356, ce qui, outre les débuts de la guerre de cent ans quelques années plus tôt, explique sans doute en partie l’extinction de l’ordre.

Au pied de l’église du Vieux Saint-Ouen, des plants de vignes rappellent que pendant des siècles, Saint-Ouen fut un village de vignerons.

Plus de 600 ans après, quelques Audoniens et Montmartrois réunis autour d’un verre prennent connaissance de cette histoire. Le vin aidant les rêves chimériques, il est décidé de faire renaître cette légende.

Entre le IXe et le XIIe siècle, les vignes sont nombreuses et s’étendent sur les flancs du

Il manquait une confrérie pour souder la légende et valoriser ce patrimoine, à travers

Bienvenue à « La Gazette du Village » de SaintOuen, émanation de la confrérie des Arts Audoniens, Chevaliers de l’Etoile : ce nouveau magazine de 36 pages, se veut « (…) un vrai journal, imprimé sur du vrai papier, pour défendre la tradition de la presse écrite, au même titre que nous défendons la vigne, la gastronomie et les arts. » proclame le Grand Maître Lucien Longueville, l’un des fondateurs de la confrérie, qui comporte en son sein des personnalités montmartroises bien connues telles que Mick et Pierre Gautier ou Jean-François Bourges, membres éminents de la Commanderie du Clos-Montmartre.

Contact :

01 40 11 60 04


LA VIE DU VILLAGE

PM 13-101

PREMIÈRE ÉDITION DE

VITRIN’ART DU QUARTIER ORDENER E

septembre dernier, au Quartier Ordener, élus, présidents d’associations, commerçants, artistes et n

visiteurs, se sont donnés rendez-vous au 135, rue Ordener, pour le lancement de la 1ère édition de Vitrin’ Art, la célébration du 3è anniversaire de l’ACQO et la sortie du magazine Paris-Montmartre. Une soirée placée sous le signe de la bonne humeur avec au programme un parcours culturel, le vernissage de l’exposition d’arts plastiques en vitrine, le tout arrosé avec le verre de l’amitié. Eric Lejoindre, maire du XVIIIe arrondissement et Carine Rolland, sa 1ère adjointe en charge de la culture, ont salué cette initiative qu’ils espèrent voir se renouveler l’année prochaine. Pour cette 1ère édition, 25 Artistes-peintres de la Cité Montmartre aux Artistes, du

Carré des Artistes la Place du Tertre, des Portes d’Or de la Goutte d’Or et de la Villa des Arts ont exposé leurs œuvres, chez les commerçants membres de l’association « ACQO » pendant une semaine. Le Prix du public « Vitrin’ Art 2015 » a été décerné à Mme Rodica Iliesco dite RODY, une Artiste-peintre du Carré des Artistes de la Place du Tertre. Un excellent diner-spectacle, organisé par Paris-Montmartre au restaurant « Le chant des oliviers » de notre ami Albert, a clôturé cette belle soirée. Retrouvez l’événement Vitrin’ Art sur le site

www.acqoparis.fr

Vitrin’ Art Parcours Culturel 2015 BOUTIQUE

ADRESSE

ARTISTE

ŒUVRE

Le chant des Oliviers

88 rue Ordener 75018 Paris

Jean-Marc Tarrit

Fond d'évier

Alain Afflelou

102 rue Ordener, 75018 Paris

Georges-Etienne Mathey

Planète Plozevet

Acopa

108 rue Ordener, 75018 Paris

Christine Boivin

Moulin Rouge

BNP

90 rue Ordener, 75018 Paris

Gabriel Szeles

Corvus

BNP

115 rue Ordener, 75018 Paris

Midani

5 à Paris

Clair de lune

119 bis rue Ordener, 75018 Paris

Josée Roscop

Les Portes rouges

Café d'Albert

117 rue Ordener, 75018 Paris

Bruno Poulain

Cathédrales

Pharmacie Casabianca

117 T rue Ordener, 75018 Paris

Geneviève Bachellier

Orient

Club Coiffure

123 rue Ordener, 75018 Paris

Gérard Chabaud

Betschdorf

MMA

135 rue Ordener, 75018 Paris

Nathalie Chabrier

La tente rouge

A vous de voir

135 rue Ordener, 75018 Paris

Viola Schiviz

Le printemps

La Campiña

1 rue du Poteau, 75018 Paris

Médéric Bottin

sans titre

Royer Montmartre - quincaillerie

6 rue du Poteau, 75018 Paris

Shar Sosh

Paysage nordique

L'Orée des Fleurs

9 rue du Poteau, 75018 Paris

Linda Genest

Anémones

Charcuterie de Montmartre

11 rue du Poteau, 75018 Paris

Jean-Louis Viard

Les Branches

Le Reinitas

18 rue du Poteau, 75018 Paris

Ante Vukovic

Marine Bretonne

Lambert caviste

28 rue du Poteau, 75018 Paris

Barbara Petit

Au café

Photo Studio DMV

34-36 rue du Poteau, 75018 Paris

José Cunéo

Les Chats du Sacré Cœur

Optique du centre

34 rue du Poteau, 75018 Paris

Thierry Bailly dit Tibaï

Game over

Estiligne - Institut de beauté

46 rue du Poteau, 75018 Paris

Juliette Bart

Femme à la guitare

Maroquinerie Remy Styl

58 rue Duhesme, 75018 Paris

Jean Dolande

Inspiration

Crusta Poissons

63 rue Duhesme, 75018 Paris

Sophie Meunier-Bocher

Farniente

Restaurant Ô Q de Poule

53 rue du Ruisseau, 75018 Paris

Christos Karamisaris

Eros aveugle au portable

Comptoir Joffrin

28 rue Hermel, 75018 Paris

Sandre Wambeke

sans titre

Crédit du Nord

34 rue Hermel, 75018 Paris

Rodica Iliesco dite Rody

Café de Flore


LA VIE DU VILLAGE

PM 13-101

PARIS AUX COULEURS DE

Michou

S

spectacles, déjeuners des anciens, célébration du 11 novembre fête de l’armistice de 1918, Michou se bat sur tous les fronts pour animer un Paris festif et généreux, celui que nous défendrons toujours. Pavoisant son cabaret mythique de drapeaux tricolores à chaque occasion (et sans attendre un ordre officiel), renvoyant au monde l’éternelle image du vrai Paris, où l’humour, la tolérance, la joie de vivre font bon ménage avec l’esprit rebelle, il nous rappelle ce que Paris doit à Montmartre : le meilleur de son esprit. oirées

Paul Dureau et Belmondo

Fête du 11 novembre avec Danièle Evenou

Et à l’occasion de la Saint Michel, accueillant comme à l’accoutumée les aînés du quartier pour un repas spectacle, Michou leur avait réservé une jolie surprise : la présence de Jean-Paul Belmondo tout sourire, Jean-Paul dont le charisme, fait de courage et de vraie gentillesse, a donné du baume au cœur de l’assemblée. Décidément, Paris sera toujours… Michou ! JMG

Les Bouglione mère et fils

Michou avec Belmondo et Charles Gérard (Photo Dominique Richez)

Michou Bleu, Blanc Rouge


PATRIMOINE

PM 13-101

CITE NORVINS 4270 MERCIS !

Dessin Alain Letoct

L

projet « UNE VILLA MÉDICIS À PARIS » que vous avez soutenu par vos votes dans le cadre du « Budget Participatif 2015 » n’a pas été retenu malgré nos 4270 voix. En dépit de ce revers, à tous ceux qui ont soutenu ce projet : 4270 mercis ! Et surtout nos efforts ne sont pas vains, car le fait même que la Mairie de Paris ait présélectionné cette proposition montre sa volonté de mettre en valeur la Cité Norvins, ce lieu artistique mythique, en reconstituant le bois sauvage Montmartrois, en préservant sa faune et sa flore, en embellissant son patrimoine architectural et ses espaces verts ; ainsi la Capitale apportera une solution à la respiration dans les villes et la dépollution de la planète Terre. Nous sommes 4270 … nous serons plus nombreux demain ! A tous, Bravo, car vous êtes, nous sommes les précurseurs des villes modernes. Montmartre, une fois encore, participera au rayonnement de la Capitale. Les Associations et Collectifs qui soutiennent ce lieu exceptionnel : le Collectif des Associations Montmartroises (Amicale des Ecrivains et Artistes ; Amis de Francisque Poulbot ; Association des Amis e

d’Alphonse Allais ; Association des commerçants Charles Dullin ; Association des commerçants du haut Montmartre ; Association des commerçants du Quartier Ordener ; Association des commerçants Lamarck Caulaincourt ; Association des commerçants Lepic Abbesses ; Association des Peintres de la place du Tertre ; Comité des Fêtes et d’Action Sociale du 18e (COFAS) ; Commune Libre de Montmartre ; Compagnons de la Butte Montmartre ; Lions Club Place du Tertre Grandes Carrières ; Œuvre des P’tits Poulbots ; Paris Montmartre ; Pétanque du Tertre ; République de Montmartre ; Rotary club Paris Montmartre ; Société le Vieux Montmartre ; Syndicat d’Initiative de Montmartre ; TV Montmartre ; Ukraine Art à Montmartre) ; le collectif biodiversité Montmartre ; les associations nationales (A.R.B.R.E.S. ; L.P.O. ; Parisien d’un jour ; SOS Paris, SPPEF)

— Le Bœuf Gros Sel—

1 rue Damrémont 75018 Paris Tél : 01 42 58 80 76 Ouvert de7h00 à 2h00 ——————— Service Salle : du lundi au jeudi 11h30/15h00 et 18h30/23h00 Vendredi, Samedi et Dimanche Service continu jusqu’à minuit

RESTAURANT - BAR - TERASSE

——————— www.leboeufgrossel.com Facebook : Le Boeuf Gros Sel


PARIS JE T’AIME

PM 13-101

PATTIKA AUX « ENFANTS ROUGES »

B

succès populaire pour le récital exceptionnel de Pattika, accompagnée par le pianiste François Debaecker, à l’occasion de la fête organisée pour les 400 ans du célèbre marché des Enfants Rouges dans le Marais – le plus vieux marché parisien. Chansons de Paris, refrains éternels, célébration de la poésie unique de cette ville unique, prolongées par les créations originales de l’album de Pattika « Le Paris de t’aimer » ont entraîné le public enthousiaste dans l’univers intense de la chanteuse, transcendée par l’énergie et l’émotion, habitée par la passion qu’elle voue à son art. Ce fut l’une des dernières fêtes populaires parisiennes en extérieur de la capitale, une semaine avant les attentats sanglants. Ce ne sera pas la dernière. Les artistes sont les garants de l’âme de Paris. eau

Jean-Manuel Gabert http://pattikcontact.wix.com/pattika

François Debaecker, Anne Hidalgo, maire de Paris, et Pattika

MONTMARTRE EN LUMIÈRE

L

grand Montmartre s’est habillé de lumière pour traverser les ténèbres de l’obscurantisme, de la peur et du déclin. De la place du Tertre à la place des Abbesses, de la rue Damrémont à la rue Caulaincourt, des rues Ordener et du e

Poteau à la rue Lamarck, les associations de commerçants se sont mobilisées autour de leurs présidents : Frédéric Loup, Xavier Castex, Brice Moyse, Sylvie Ferret. Ces quartiers vivants du Paris que l’on aime, indirectement touchés

par les événements, s’unissent dans une même passion de vivre Paris et le faire vivre. Suivons les chemins éclairés de Montmartre, et privilégions nos commerces de proximité… Bonnes Fêtes à tous !


AU SERVICE

PM 13-101

LE ROTARY CLUB PARIS MONTMARTRE Un club Haut placé…

Le Rotary Club Paris Montmartre se réunit les 1ers et 3èmes mardis du mois à 7H45 et les 2èmes et 4èmes mardis à 19h45 à la Mascotte – 52, Rue des Abbesses 75018 Paris – dans une ambiance montmartroise. Le Rotary, c’est avant tout des professionnels bénévoles engagés qui passent à l’action et ont plaisir à se retrouver. Le thème de

Photo Pierre Venant

P

haut club de Paris, créé le 6 juin 2014, le Rotary Club Paris Montmartre ancre ses actions sur le plan local, avec un soutien marqué en direction de l’art et des artistes (remise du Prix des métiers d’Arts et des jeunes talents), sans oublier son orientation en faveur de la jeunesse (éducation, formation, accompagnement, soutien). Par ailleurs, il s’implique naturellement dans les initiatives rotariennes nationales (banque alimentaire, financement de la recherche sur les maladies du cerveau (Espoir en tête), soutien aux musiciens grâce au concert de la Sorbonne, Mon Sang pour les Autres…) et internationales telles que la lutte pour l’éradication de la polio, des actions en Pologne (participation au prix Marcel Stephanski) et en Crète (Héraklion : Jumelage en cours) . lus

Les 7 membres du Rotary Club Paris-Montmartre à La Mascotte, chez Thierry Campion. Debout de gauche à droite : Robert Luginbuhl, Nicole Capoulade, Gérard-Henri Boulanger, Yvonne Kochanska Longuet, Eric Perdrizet. Assis de gauche à droite : Gilles Michel, Guillaume Le Vézouët, Anne Mellini Delacarte.

cette année rotarienne 2015/2016 est de « Faire le don de soi au monde ». En partenariat avec l’Etablissement Français du Sang, les Rotariens des districts 1660 et 1770, de l’Ile de France participent à l’opération «  Mon sang pour les autres  » depuis 2011. Présents dans 100 villes de France, ils sont parvenus à réunir 268 000 donneurs à ce jour. Mais cela reste encore insuffisant hélas, en considération de la folie du monde actuel.

Mairie du 18e

et Rotary Club PARIS MONTMARTRE

Collation offerte par le restaurant La Mascotte de Thierry CAMPION

Mercredi 17 Février de 11h30 à 17h00 Salle des fêtes de la Mairie

Le mercredi 17 février 2016, Le Rotary Club Paris Montmartre organise une collecte de sang avec l’EFS, de 11h30 à 17 heures, à la Mairie du XVIIIe – dans la salle des Fêtes. Une collation améliorée sera offerte par le restaurant La Mascotte de Thierry Campion.


UN HOMME, UN LIEU

PM 13-101

GÉRARD GANVERT

L’investissement culturel est un investissement social

M

usicien,

docteur en histoire de la musique et musicologie (Université de la Sorbonne). Gérard Ganvert enseigne l’économie de la musique et les structures du secteur professionnel musical non institutionnel aux étudiants du seul DESS français d’Administration et gestion de la musique. Chargé de mission auprès de la Société des Editeurs et Auteurs de Musique, il est aussi inspecteur assermenté de cet organisme au respect du Code de la Propriété intellectuelle en matière de reprographie musicale dans les écoles de musique. Mais aujourd’hui, nous allons à la rencontre du professeur du conservatoire du XVIIIe arrondissement, rue Baudelique, où il enseigne la guitare.

INTERVIEW Quelle est votre passion dans la vie et votre parcours ? Ma passion c’est la musique. Je suis guitariste. J’ai appris la musique dans le XVIIIe avec Marguerite Guenette, professeur de guitare du conservatoire. J’étais un de ses meilleurs élèves et elle tenait à ce que je reprenne sa place au conservatoire. Ce qui s’est fait en 1976. En même temps, j’ai enseigné la musicologie pendant 15 ans à la Sorbonne. De plus, j’ai l’habilitation à diriger les recherches, le plus haut diplôme universitaire. Je joue et j’enseigne de la guitare. Ma femme, mes enfants sont aussi musiciens. Donc, musique, musique !

Comment avez-vous rencontré l’univers de la musique ? Je suis d’origine très modeste – mon père était tailleur, ma mère vendait des vête-

ments – mais mes parents étaient très mélomanes. A la maison, nous écoutions beaucoup de musique. J’avais peut-être quelques dispositions, comme dirait Courteline !


UN HOMME, UN LIEU

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GERARD GANVERT Qu’est-ce qui a orienté votre choix pour la guitare ? En voyant un guitariste étant petit, je me suis dit : ce sera mon instrument, un bon moyen d’expression – à une époque où ce n’était pas du tout à la mode, dans les années 60. Vous avez publié : « L’Enseignement de la musique en France ». Pourquoi ce livre ? Pour démêler ce qu’est l’enseignement de la musique dans notre pays. Aujourd’hui, il représente un vrai labyrinthe absolument inextricable. L’enseignement de la musique c’est à la fois l’éducation musicale à l’école, donc l’Education Nationale, et l’enseignement musical spécialisé diffusé par les conservatoires. Il y a également les lycées agricoles qui dispensent de la musique ne dépendant pas de l’Education Nationale, les sociétés musicales : on compte 4500 écoles et conservatoires de musique, 6000 sociétés musicales, orchestres d’harmonie ensemble d’amateurs et 65000 chorales. Toutes ces structures ont des fonctionnements juridiques et administratifs complètement différents. Et là-dedans vient impacter la décentralisation en plusieurs actes… Quand il faut expliquer cela dans des réunions internationales, vous avez toujours un franc succès ! Que veut dire le mot solfège ? Savez-vous que le solfège s’appelle « formation musicale » depuis 1982 ? Solfège veut dire « chanter » ! C’est la découverte de notre langage musical occidental mais pas seulement d’ailleurs, car avec ce langage vous allez pouvoir analyser, écouter, mémoriser d’autres types de cultures. Qu’en est-il de l’enseignement du solfège aujourd’hui dans les conservatoires ? Le solfège est dans le collimateur du système, qui veut le faire disparaître. Notamment chez les plus jeunes. Ce qui est suicidaire, car si vous ne formez pas un jeune élève, vous hypothéquez sa carrière de musicien amateur ou pro-

fessionnel. Il faudrait que les politiques soient au fait de cela. Ce qui serait judicieux et efficace, c’est de laisser à ceux qui s’y connaissent le soin de décider.

Ma femme, mes enfants sont aussi musiciens. Donc, musique, musique !

Que font nos politiques pour les conservatoires ? Les élus disent que les conservatoires coûtent trop cher ! De plus, cela ne touche pas assez d’électeurs pour leur renouvellement de mandat, alors nous sommes délaissés. Pourtant, l’investissement en matière de culture est un investissement social. Le gamin qui découvre l’art et reçoit une initiation artistique, ce n’est déjà plus le même gamin. Il va pouvoir vibrer à d’autres types de culture. D’autres arts… A souligner : il n’y a pas de délinquance dans les conservatoires. Francois de Closets parle de notre époque en disant que nous sommes dans une « économanie », c’est-à-dire que l’on veut tout chiffrer. Ce qui est parfaitement ridicule. Vis-à-vis de la politique de la ville, avez-vous des obligations en termes d’enseignement ? L’état se mêle de pédagogie. Quand vous avez quarante ans d’expérience comme moi et qu’un petit jeune vient vous dire ce qu’il faut faire, vous l’avez plutôt mauvaise ! Dans une école des Beaux Arts, personne ne viendra dire au professeur : « Il faut tenir le fusain comme ça ! », ce serait grotesque. En matière de musique, c’est possible ! C’est le dogmatisme politique.

Qu’en est-il des conservatoires parisiens ? Nous vivons leur effondrement, il faudrait vingt ans pour remonter la pente ! Depuis des années, nous construisions des réseaux, avec des examens centralisés entre conservatoires, un examen commun. Cela permettait tant aux élèves qu’aux professeurs une émulation entre les conservatoires pour atteindre un niveau remarqué, remarquable. Tout a été supprimé ! Plus d’examens centralisés. L’orchestre symphonique inter conservatoire, qui permettait un rayonnement national et international, n’existe plus non plus. Chaque conservatoire a repris son autonomie, et les niveaux ont fini par chuter. Aujourd’hui, en fonction de l’arrondissement où vous êtes, vous n’aurez pas le même niveau d’enseignement. Quelle est la raison de fond ? Soi disant trop cher, trop compliqué à organiser… A Paris, c’est la ville qui dicte les moyens de ce que nous pouvons faire – un budget pour payer tant d’heures de cours et tant de professeurs. Les choix sont induis… En résumé : vous coûtez trop cher, et votre enseignement est élitiste ! Tout le monde peut s’inscrire au conservatoire. On ne choisit pas ses élèves. Un service public est une chance pour chacun. Quel âge ont vos élèves ? Entre 7 et 20 ans. Un enseignement extrêmement personnalisé pour l’instrument, après, pour le solfège, ce sont des cours collectifs. Combien de temps dure un cursus dans votre discipline ? Un cursus normal dure 10 ans, c’est un enseignement spécialisé. Les enfants sont concernés prioritairement mais des adultes aussi peuvent venir s’il reste des places. Quelques mots sur le conservatoire du XVIIIe, rue Baudelique ? Entendez-vous parler du conservatoire ? Non ! Et la presse municipale ne parle jamais de nous ni de notre programme


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de diffusion annuelle. Il a été construit pour 750 élèves à l’origine, et il y en a aujourd’hui 1300. Le terrain qui est à côté a été préempté par la ville depuis 15 ans – actuellement, il existe à cet emplacement un jardin partagé. Depuis ces 15 années, nous attendons toujours l’extension du conservatoire. Mais le budget chaque fois voté sert à autre chose… Il faudrait que chacun ait une très grande conscience politique. Cela fait 40 ans que je me bats car nous sommes toujours confrontés aux politiques et à leur non adaptation à la réalité qu’ils ne connaissent pas. Combien de professeurs êtes-vous, rue Baudelique, toutes disciplines confondues ? Nous sommes 100 professeurs mais nous ne disposons pas assez de budget pour recevoir plus d’élèves et n’avons pas la place nécessaire. Comment voyezvous l’avenir pour les conservatoires ? L’avenir à court terme est plutôt compromis. Démolir, ça va plus vite que de construire. Il faudrait redonner une vraie mission aux conservatoires, à savoir de dispenser un enseignement spécialisé comme dans une école des Beaux Arts. Et reconstituer un véritable réseau des conservatoires parisiens.

Propos recueillis par Michèle Clary

UN HOMME, UN LIEU

Le conservatoire du XVIIIe porte le nom du compositeur Gustave Charpentier, créateur, En 1897 du Couronnement de la muse, un spectacle qui avait déjà pour décor Montmartre, avant le triomphe de son opéra populaire intitulé Louise, trois ans plus tard. S’inspirant de scènes de la vie contemporaine de Montmartre, dans un style réaliste et anarchisant, cet opéra audacieux mettait en scène une couturière et un poète menant la vie de bohème sur la Butte. Charpentier, qui était très préoccupé par les questions sociales, fonda en 1902 le Conservatoire populaire Mimi Pinson, destiné à l’éducation artistique des jeunes ouvrières de l’arrondissement. L’actuel conservatoire qui porte son nom a été dessiné par son neveu, l’architecte et urbaniste Claude Charpentier, auteur en 1956 du plan de sauvegarde de la butte Montmartre, lui-même musicien et chef d’orchestre. Actuellement, différentes disciplines y sont proposées : la musique, l’art dramatique et la danse. Il est ouvert aux enfants dès l’âge de 5 ans et dispense des enseignements pour les enfants, adolescents et jeunes adultes. Le conservatoire organise régulièrement des concerts et spectacles.

CONSERVATOIRE GUSTAVE CHARPENTIER 29 rue Baudelique 75018 Paris France Tél : 01 42 64 24 77 Fax : 01 46 06 76 43


ART SANS FRONTIÈRES

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L’AIAP

UNE ONG QUI ŒUVRE POUR LA LIBRE EXPRESSION ET L’EDUCATION ARTISTIQUES

« L’Association Internationale des Arts Plastiques (AIAP) dénonce et réagit fortement contre les attaques faites aux artistes et aux acteurs du monde culturel et contre toutes les tentatives pour limiter leur liberté d’expression. Une fois de plus nous constatons que les artistes qui s’expriment par leurs dessins deviennent des cibles de terroristes. L’attaque contre les peuples ordinaire de Paris est une attaque contre chacun de nous »

E

n 1954, lors de l’Assemblée générale plénière de l’Association nouvellement constituée, pour la première fois, furent annoncés les grands buts de l’AIAP. 18 pays étaient présents lors de cette première Assemblée (avec des Comités nationaux déjà constitués) qui prirent part, ainsi que des observateurs de 22 autres pays. Des artistes tels que Miro, Delaunay, Matta, Calder, Pasmore, Soto, Braque, Hartung, Laurencin, Vasarely, Moore, Lurçat, Masson, et bien d’autres, ont participé à ces travaux et laissé leur empreinte. L’Association internationale des Arts Plastiques est une

ONG qui travaille en partenariat officiel avec l’UNESCO et bénéficie du statut de consultation auprès de l’Organisation. Elle regroupe des artistes qui, pour l’essentiel, appartiennent aux domaines de la peinture, de la sculpture, de la gravure, mais aussi d’autres secteurs des arts visuels. Présente dans les cinq régions, dans près de 70 pays, l’Association a pour but de stimuler la coopération internationale entre les artistes de tous les pays, nations et peuples, d’améliorer la situation économique et sociale des artistes, tant au niveau national qu’international. L’AIAP/IAA défend

aussi leurs droits moraux et matériels. La structure de l’AIAP/ IAA s’apparente à celle de l’UNESCO. Elle permet de mettre en relation et de faire connaître la vie et l’art des artistes dans le monde lors de rencontres, d’expositions, ou de séminaires, dans un idéal de paix, de tolérance, et de partage. Elle émet des propositions qui sont transmises par l’UNESCO aux gouvernements des Etats membres. A cet effet, depuis 2012, une vaste enquête internationale sur la situation des artistes aujourd’hui est en cours qui permettra de réactualiser ‘L’Observatoire sur la Condition de l’Artiste’.


ART SANS FRONTIÈRES

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18e ASSEMBLÉE GÉNÉRALE

DE L’ASSOCIATION INTERNATIONALE DES ARTS PLASTIQUES (AIAP–IAA, PARTENAIRE OFFICIELLE DE L’UNESCO) Bedri Baykam élu nouveau Président

L

’Assemblée Générale de l’AIAP/IAA (Association Internationale des Arts Plastiques – International Association of Art) s’est tenue cette année le 18 octobre, à Pilsen. Plusieurs sujets sur la condition de l’artiste ont été débattus. Le nouveau Comité Exécutif, ainsi que le nouveau Président y ont été élus. Bedri Baykam, Président du Comité National Turc, UPSD, a été élu nouveau président de l’IAA/AIAP à la tête des cinq régions de cette organisation, partenaire officielle de l’Unesco, pour une durée de quatre

L’AIAP/IAA participe activement, sur le terrain, aux programmes de l’UNESCO par le biais de l’Education artistique, auprès des populations défavorisées et/ou éloignées des centres de formation, ainsi que dans les écoles et foyers dépourvus d’enseignement artistique, auprès des enfants confrontés à la violence, ainsi que dans des Centres médicaux spécialisés. L’AIAP milite pour que L’Education artistique soit reconnue comme l’un des Droits Humains à inscrire dans les Constitutions Nationales.

années : 2015 - 2019. Anne Pourny (France, VicePrésidente), Marta Mabel Perez (Puerto Rico, Trésorière), Cho Kang Hoon (Corée du Sud, Coordinateur de l’Asie Pacifique), Dolores Ortiz (Mexico, Coordinatrice de l’Amérique Latine), Franklyn King Glover (Ghana, coordinateur de l’Afrique), Katarina Jönsson Norling (Suède), Maria Moroz (Poland), Christos Symeonides (Chypre), Ryoji Ikeda (Japon) ont également été

élus au comité exécutif. C’est le délégué allemand Werner Schaub, Président de l’IGBK, qui a été élu nouveau Président de l’Assemblée Générale de l’Europe. Le Comité Exécutif de l’Europe est composé de Anne Pourny (France), Maria Moroz (Pologne), Francis Desiderio (Belgique), Elena Gryanova (Russia), Anders Werdelin (Danemark), Pontus Raud (Suède). Parmi les résolutions ap-

prouvées, celle proposée par la Suède, la Norvège, le Danemark et l’Islande, afférente à la rémunération des artistes dont les œuvres sont exposées dans les espaces publics, a soulevé un vif intérêt. Une autre résolution ayant pour objet les « droits des artistes » avait été proposée par Chypre et la Slovaquie. Quant aux délégations allemandes, mexicaines et suédoises, elles ont mis l’accent sur l’importance de l’éducation artistique. La Suède a d’autre part appelé les Comités Nationaux à encourager, dans leurs pays, toutes les villes à donner abri et/ou refuge aux artistes visuels et aux intellectuels en danger, conformément au Programme de l’ICORN soutenu par le Swedish Arts Council.

Les résolutions sont sur le site de l’AIAP :

www.aiap-iaa.org AIAP-IAA UNESCO 1, rue Miollis 75015 Paris – France tél. 33 (1) 45 68 44 54 iaa.aiap@gmail.com Pour plus d’informations et adhésion : CNFAP 9/11 rue Berryer 75008 Paris www.cnfap-artsplastiques.org


A LA DÉCOUVERTE

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De La Fourche à la nouvelle Cité judiciaire de Paris :

un quartier en mutation s’est écrié un commerçant du quartier à l’adresse de sa voisine qui venait de reprendre un café, au « Bar » des O’Sisters (voir encadré) au 68, avenue de Clichy, à deux pas du métro La Fourche. Voila une entrée en matière qui ne manque pas de chaleur pour évoquer les populations bigarrées qui vivent aujourd’hui aux Epinettes, dans ce fameux triangle délimité par l’avenue de Clichy et l’avenue de Saint-Ouen. En cherchant un peu, on pourrait peut-être retrouver l’épinette blanche issue d’un cépage de vigne et qui a donné son nom à cette partie du XVIIe arrondissement en pleine mutation. Un arrondissement qui se Le parc Martin-Luther-King et la nouvelle ville confond pour ses origines anciennes avec Clichy-LaGarenne. On oublie la forêt de Rouvray et le grand champ nommé Bati- rieur du mur des Fermiers généraux où il gnolles, à l’intérieur duquel figurait celui des faisait bon vivre, où le vin était moins cher, Epinettes (rue de la Jonquière). On oublie les où l’on venait dans les Charmilles, les beuremises de gibiers ressuscitées en partie glants et les guinguettes de fortune pousser par la création du parc Martin-Luther-King. la chansonnette, s’amuser, pour oublier le Adieu châteaux et hameaux des Ternes et dur labeur de la semaine et les ravages de Monceau, place aux villages situés à l’exté- la Commune.

La cité judiciaire en construction, avenue de La Porte De Clichy (au sommet de la tour, le chiffre 100,2 mètres indique la hauteur atteinte).

Notre quartier doit son développement à la naissance du chemin de fer de Paris à SaintGermain en 1837, œuvre d’Emile Pereire et des frères Isaac, puis à l’implantation en 1846, au 176, avenue de Clichy, sur un terrain de 14 000 m2, de l’usine de fabrication des locomotives créée par Ernest Gouin, qui occupait tout le secteur qui va aujourd’hui de l’avenue de Clichy à la piscine de la Jonquière. Les 2 300 ouvriers des ateliers Gouin fabriquaient aussi Embranchement de l’usine Gouin, photographie prise depuis la des ponts métalrue Pouchet. Un train circulaire passe au-dessus de la rue de la Jonquière liques et plus tard depuis la station Avenue de Clichy en direction de la station de l’armement. Avenue de Saint-Ouen. L’embranchement de l’usine Gouin est Le chemin de visible à gauche. fer de la Petite

Photo Habas

« A la Fourche, il y a du soleil pour tout le monde ! »,


A LA DÉCOUVERTE

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Ceinture faisait le lien, à partir de 1852, pour transporter toute la main-d’œuvre des cités ouvrières vers les autres usines du secteur, celle du gaz, celle des parfums, les abattoirs, puis la fabrique du blanc de zinc. Notre quartier, pour les générations passées, avait un esprit village animé par ses marchés et ses petits commerces de qualité, avec quantité de garages, de garnis, squares, bains douches, salles de spectacles, restaurants réputés, librairies, cafés- concerts, bougnats, puis dans les années 30, quantités de salles de cinéma. On regrette les démolitions en série, le Gaumont Palace, La Taverne de Paris, le théâtre Moncey, Les Magasins Réunis… On pourra se nourrir de la culture de tous les phalanstères d’artistes d’avant garde qui ont immortalisé le café Guerbois et le cabaret du Père Lathuile. La Cité Des Fleurs a heureusement conservé toute sa splendeur, mais le haut de l’avenue de Clichy a perdu son élégance malgré la rénovation des îlots insalubres, véritables cloaques labyrinthiques cachés entre les rues Forest et l’avenue de Clichy, puis ceux situés dans le bas de l’avenue. On parle aujourd’hui de mixité, de « gentrification », de bobos et de communautés trans de l’Equateur, bien implantés dans le quartier, des prostituées chinoises sur l’avenue, et de la révolution en marche avec la construction de ce que l’on peut désigner comme une nouvelle ville écologique autour du square Martin-Luther-King et de la cité judiciaire, dont une des tours a déjà atteint les 100 mètres de haut. Voici déployé à grands traits le décor vivant, populo, d’une ville dans la ville, qui a gardé des traces visibles des différentes classes sociales qui l’ont habitée, sans que grand chose ait changé, et que l’on peut découvrir en parcourant de bout en bout le trajet qui va des Epinettes jusqu’au Parc Monceau en empruntant la rue Legendre. Jacques Habas

LE BAR By O’Sisters

O

uvert le 26 Août 2014, au 68, avenue de Clichy, à quelques pas du métro La Fourche, ce joli petit café décoré avec goût a surpris son monde par sa fraîcheur, sa lumière, sa musique, ses couleurs, son côté engageant, rassurant,

d’étudiant, celui de serveuse dans un restaurant. Avant le « pitch », la lecture du CV des deux sœurs est du genre à mettre KO les mecs du coin. Emmanuelle, Ecole Centrale de Lyon + Em-Lyon, (école de management), =

copains, tout un monde qui doit se sentir bien ici avec des boissons sympas, des cocktails rigolos, en mettant l’accent sur la qualité. La clef de voûte du projet ici étant l’entreprenariat, les lundis sont réservés aux événements d’entrepreneurs, ceux qui ont réussi, ceux qui ont échoué, ceux qui ont envie de monter leur boîte, tout ce monde étant là pour se donner les bons tuyaux.

Les nostalgiques retrouveront l’esprit guinguette le jeudi avec des accords de Jazz manouche Le Bar a gagné le prix « MON QUARTIER, MON AMOUR » (concours Time Out) comme du temps où Django Reinhardt jouait à l’opposé de son image Ingénieur banquier d’affaires. dans les cafés de l’avenue passée, et à contre courant Sa sœur Anne, Ecole des de Clichy. Toujours bon à des troquets ringards aux toi- Mines, ingénieur, chef de piocher sur la planche de lettes nauséabondes qui sont projet Eolien Photovoltaïque, tapas, le meilleur saucisson le lot du quartier. Mon intui- quitte régulièrement Paris du monde, la terrine basque tion était juste, ce petit bijou pour travailler à Mayotte, en accompagnée d’une adode café ne pouvait être que Indonésie, et en Nouvelle Ca- rable confiture maison (confil’œuvre d’une femme. Pour lédonie. L’humanitaire n’est ture d’oignons, tomate verte en en avoir le cœur net, j’ai pas loin chez ces deux êtres et raisins secs), qui s’accomfranchi la porte, et une fois qui se définissent comme mode bien avec les charcula conversation engagée, je des femmes de réseau, qui teries. Emmanuelle et Anne découvris une ambiance plus aiment connecter les gens, Monnier ont de qui tenir, feutrée encore, due non pas créer du lien autour des l’un de leurs ancêtres n’était à une femme mais à deux hommes et des femmes qui autre que le célèbre Urbain jeunes femmes : deux sœurs ont des projets. Cette pro- Dubois, cuisinier Maître venues de leur Bretagne fession de foi est au cœur de d’Escoffier et inventeur de la natale pour réaliser un rêve, ce bar conçu pour la convi- notion d’hygiène dans les cuiassumer non pas une, mais vialité, ouvert du mardi au sines. Pour maintenir le lien des passions, pour l’accueil, samedi, à partir de dix-sept social et célébrer la culture pour l’événementiel, pour la heures, pour les apéros, les d’entreprise, cette adresse fête, une vocation hôtelière amis, les collègues de tra- est incontournable. en quelque sorte, décou- vail, les « afterworks » des verte en exerçant un job couples, des groupes de J.H.


A VOS PAPILLES

PAR JACQUES HABAS

LE BOEUF GROS SEL

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CHRISTIAN ET NATHALIE

DURAND

Dans le cochon tout est bon !

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’est dans l’assiette que l’on commence à juger tout le soin apporté à la préparation des plats. C’est à table que la distinction typiquement française se mesure en intégrant des éléments de la cuisine bourgeoise et du fonds régional. C’est cet héri-

tage familial que veulent nous transmettre la nouvelle équipe du 1, rue Damrémont, dirigée par Jean-Paul, son jeune chef de cuisine Zied et ses acolytes, Andersen, Jean-Thomas et Pascal. Tous issus de la grande marmite hôtelière qui se réinvente sans cesse. La salle rénovée en forme de fer à cheval offre tout le confort nécessaire pour communiquer autour de plats historiques comme le Pot-au-feu, à la carte à 23 €, et qui va vous faire retrouver les saveurs d’antan, un peu comme la «Madeleine» de Proust. Manger, parler, faire la fête tous les jours comme un dimanche, et attaquer la côte de bœuf pour 2 personnes à 39 €, une pure merveille qui fait aussi la réputation de la maison. Je vous recommande la cassolette de poisson du jour et ses petits légumes, à

14 €, ou le dos de cabillaud et sa fondue de poireaux, à 16 €. Avec des entrées qui relèvent du génie créatif, «Camembert panné et rôti avec sa salade de mesclun» ou «œufs mollets au foie gras». Pour terminer en beauté autour des friandises, une tourtière aux pommes flambée au calvados, ou les profiteroles maison. Le froid hivernal est compensé par une ambiance familiale, conviviale et accueillante, et rien ne vous empêche de tourner autour de la « Planche » avec vos amis, ou de commander une « Salade gros sel » à 13 €... Le « Boeuf gros sel » propose une formule déjeuner « Entrée +plat+dessert », pour 19,50 €. Le service salle est assuré

en continu jusqu’à minuit, les vendredi, samedi et dimanche. Montmartrois, touristes, voisins, amis… à vos fourchettes !

LE BOEUF GROS SEL 1 Rue Damrémont 75018 Paris Tél. : 01 42 58 80 76

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était sans nouvelles de nos amis Montmartrois depuis un bout de temps, perdus de vue, un peu, beaucoup, fini les généreux étalages de pure charcuterie offerte à toutes occasions dans notre village des Abbesses, adieu veaux, vaches, cochons, que de la sècheresse et le pain sec ! Notre maître charcutier Christian et son épouse Nathalie tiennent aujourd’hui une imposante boutique à la sortie du métro Avron. « Durand Traiteur » s’affiche sur une belle longueur de trottoir, il ne manque plus que la terrasse et quelques tables pour consommer sur le champ ses magnifiques produits de charcuterie, ses plats cuisinés renouvelés chaque jour et ses fromages issus du meilleur terroir. On peut s’offrir le luxe d’emporter les produits de sa cave à vin, assez riche pour combler les meilleurs sommeliers. Le roi du boudin noir et blanc peut ici travailler à son aise, l’atelier de fabrication ainsi que la boutique occupent trois fois plus d’espace que le magasin de la rue des Abbesses ; il a aussi multiplié par trois son personnel. Le luxe vient ici de l’artisanat le plus authentique : Christian a obtenu pour la énième fois la médaille d’argent pour ses boudins, ses Rillons de Tour (poitrine de porc confit) ont fini à la quatrième place, il est vexé, mais aux dernières nouvelles il va mieux. Il est au top n

niveau pour le jambon à l’os de la Sarthe et celui en provenance de Bretagne. Son foie gras du Sud-Ouest est réputé, ainsi que son poulet rôti des Landes, ses fournisseurs se sont faits un nom et Christian joue sur la qualité des

produits. Son saumon fumé maison, en provenance d’Ecosse, fait des heureux dans son quartier en pleine effervescence, un quartier populaire certes, mais un arrondissement recherché pour ses loyers modérés et qui attire une nouvelle population de jeunes entrepreneurs. N’hésitez pas à redécouvrir la rue d’Avron, agréablement rénovée, pour faire vos courses de Noël… Durand Traiteur Artisan • Fabricant • Commerçant

2 rue d’Avron, 75020 Paris 01 43 73 03 95 Direct du Metro Pigalle - prendre la ligne 2 en direction de Nation (13 stations)


A VOS PAPILLES

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BIENVENUE AU 7e CIEL

Eric Lurthy OU L’ART DE MANGER AU TERRASS” - TERRASS HÔTEL

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en prend plein les yeux, plein la bouche dans ce nouveau restaurant panoramique qui offre une vue sur la capitale à couper le souffle. Entre deux coups de fourchette, entre la poire et le fromage, cette virée « gastropanoramique » est l’occasion d’oublier les malheurs qui nous accablent en ce moment. Le chef, Eric Lurthy, a pris les commandes au fourneau de ce vaisseau amiral historique niché au pied de la Butte Montmartre, un Hôtel 4 étoiles rénové de fond en comble, avec jusqu’au moindre détail, tous les éléments décoratifs contemporains les plus recherchés, les plus tendance, avec des ambiances conviviales, sensuelles, qui séduiront aussi un public bobo, narcissique, branché, qui trouvera ici le parfait miroitement de ses désirs. Eric Lurthy, né à Versailles, a débuté sa formation à la Cressonnière, à Saint- RémyLes-Chevreuse, en compagnie d’un meilleur ouvrier de France. On le retrouve à La Tour d’Argent, école Ferrandi, où il obtient un BTS. Il entre au Casino de Divonne et se retrouve dans un poste de second exécutif à gérer le personnel de quatre restaurants dont celui du casino. Le voici durant quatre années dans son premier rôle de chef de n

cuisine au Château d’Esclimont près de Chartres, un rôle qui ne le quitte plus depuis onze ans. La Ferme de la Lande, le Château de Chailly, figurent également dans son CV, dans lequel il pourra inscrire plus tard « Château Terrass », avec vue sur la ville ! Depuis le 7ème ciel, vingt siècles de cuisine nous contemplent. Eric Lurthy puise dans ses expériences passées pour donner plus de piment à ses créations, tout en observant que les codes culinaires ont changé. Il propose quelques plats « vintage », son «Velouté Cèpes, Brisure de Châtaignes » fait courir les fins gourmets, tout comme son Saumon Gravlax, en entrée, est une pure merveille pour les papilles. Pour les passionnés le « Dos de Maigre, trompette de la mort », à la chair si délicate, retrouve ici toute sa finesse. La carte déjeuner, (sauf week-end et jours fériés), entrée et plat ou plat et dessert est à 26 euros, et on rajoute 8 euros pour le classique entrée, plat, dessert. A la carte,

la «Noix de Saint Jacques Snacké », à 34 euros, mérite le détour, tout comme le «Filet de Boeuf Simmenthal », l’une des meilleures viandes du monde, à 30 euros. On vient ici parfois pour son Ris de Veau, toujours parfait. Les desserts s’affichent à 13 euros, mais si vous voulez fondre au 7ème ciel, le « Lingot tout Chocolat, crème bergamotte » est prêt pour vous amener au paradis. En dînant, vous pourrez admirer les collines d’Argenteuil, qui furent autrefois couvertes de vignes, et découvrir la carte des meilleurs vins de France, on s’en serait douté. Bon appétit et bonnes fêtes !

Terrass” - Terrass Hôtel 12, rue Joseph de Maistre 75018 Paris

Réservations 01 46 06 72 85


A VOS PAPILLES

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Le Moulin de la Galette rouvre ses ailes POUR UNE FÊTE GOURMANDE

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lieu mythique qui renaît, grâce à deux nouveaux propriétaires liés d’une amitié indéfectible, Cédric Barbier, entrepreneur montmartrois, et son complice de toujours Nicolas Tourneville dit « Doudou », créateur malicieux, grand ambassadeur de la cuisine française, qui joue dans la cour des grands. Ils se sont entourés de professionnels, une nouvelle équipe de vainqueurs, c’est l’évènement de cette fin d’année à Montmartre. Un Bistro chic, dans un décor moderne, clair, zen, la salle à manger avec vue sur jardin à tonnelles, et vers le bar une surprenante perspective ouverte au plafond sur les entrailles de l’antique moulin Radet. Une salle en alerte, pleine de gaîté, de convivialité, où vous accueille Cyril Carcenac (ancien de chez Darroze et Ducasse), précieux guide pour choisir et marier les mets et les vins. n

Picasso, La Goulue, vedette à ses débuts avec Valentin le Désossé du « Chahut-Cancan ». On pourrait citer quantités d’artistes de « La Piste aux Etoiles », dans les années 60, l’émission « Age tendre et Têtes de Bois » d’Albert Raisner dans les studios du Moulin de la Galette, et les débuts de Michel Drucker accueillant Tom Jones, puis animant l’émission «Tilt-Magazine », un hit parade où il recevait les idoles des sixties. Toute une génération proche de Dalida qui a profondément marqué les lieux après la rénovation du site par Henri Morvan et l’ouverture du restaurant de Graziano sous les ailes du Radet. Le Moulin de la Galette, c’est le Palais du souvenir, c’est l’âme de Montmartre, le coffre-fort où sont enfouis tant de joies et de peines, de bohèmes, de fêtes romantiques, d’évènements comme le Noël des petits Poulbots… Voilà des sujets de conversation à se mettre

Cyril Carcenac et Anthony Detemmermann

Cédric Barbier et Doudou

En cuisine, le Chef Anthony Detemmermann, précédemment second chez Michel Rostang (2 étoiles Michelin), met à l’honneur la cuisine française, celle de nos lieux de mémoire et de nos «marques d’humanité». Il y a des noms derrière les fournisseurs sélectionnés, c’est la règle si l’on veut offrir ce qui il y a de meilleur parmi les produits de la terre et de la mer. Il y a fort à parier que ce chef, et ceux qui l’entourent, habités qu’ils sont par l’esprit de perfection, parviendront à s’inscrire dans la légende de Montmartre face aux monstres sacrés qui ont immortalisé ce lieu. Le fameux bal du « Petit Père Auguste » de l’illustre famille Debray fait valser dans nos mémoires les noms de Renoir, Van Gogh, Toulouse-Lautrec,

sur la langue, entre les plats élaborés par Nicolas Tourneville et Anthony Detemmermann. Une carte qui donne juste le ton, sans esbroufe, le velouté de potimarron, émulsion de jambon cru, toast gratiné au beaufort, ou escargots bio, petit gris, champignons de Paris, beurre persillé, suivi d’une noix de coquilles Saint-Jacques, endives, pousses de tétragone, sauce maltaise. Toujours dans une convivialité heureuse, autour des vins grand cru, et l’art de faire juste, la côte de bœuf d’écosse, sauce béarnaise, la poitrine de cochon fermier, lentilles et échalotes confites. Les desserts grâcieux et adorables, le légendaire soufflé au chocolat noir, avec sa crème fouettée et fruits

secs. Belle formule « Déjeuner du Marché », un plat 16 €, deux plats 22 €, trois plats 28 €. Voilà quelques points de promenade gourmande dans le menu qui va redonner des ailes et du chic à ce magique moulin, revivifié et plein d’émotion. Jacques Habas

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RENCONTRE

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FÉLIX BEPPO UN POULBOT QUI A TROUVÉ SA VOIE C

’est un personnage très distingué, sympathique et souriant qui s’installe devant moi pour répondre à une série de questions hautement philosophiques, des problèmes de la vie quotidienne, qui exaspèrent les riverains : l’encombrement des trottoirs, l’éclairage, la propreté, la signalétique, des choses simples, matérielles, terre à terre, qui empoisonnent la vie et qui font que le « vivre ensemble » est devenu compliqué. Félix Beppo, spécialiste des transports, est adjoint au maire du XVIIIe, chargé de la voirie et des transports sous cette mandature et à la propreté sous la

mandature Daniel Vaillant. Enfant surdoué issu d’une famille nombreuse, ayant quitté Pointe-àPitre en 1969 pour trouver une vie meilleure en métropole, installée rue Myrha, qui avait meilleure réputation qu’aujourd’hui. Avant de devenir M. «propre» du XVIIIe, il a, depuis l’âge de 6 ans, fait son parcours du combattant dans tous les labyrinthes et les pièges de la vie, du vécu que l’on ne trouve pas que dans les romans. Ce n’est pas l’itinéraire d’un enfant gâté qu’il raconte dans son livre publié chez l’Harmattan, ni du Zola, encore moins les confessions d’Albert Simonin. Sa vocation politique, il la doit en particulier à sa mère profondément gaulliste, puis à son père communiste. C’est ce bouillon de culture détonnant qui a nourri sa pensée depuis les écoles du

Photo Habas

Ce n’est pas l’itinéraire d’un enfant gâté qu’il raconte dans son livre publié chez l’Harmattan, ni du Zola, encore moins les confessions d’Albert Simonin.

quartier, jusqu’au lycée Jacques Decourt, puis la Fac de Sciences-Economiques au Panthéon Sorbonne, dans la section Aménagement du territoire et du transport. Son intérêt pour cette spécialité l’a amené à passer un DEA de transport à l’Ecole Nationale des Ponts et Chaussées, complété plus tard par une formation sur la gestion des collectivités locales, privé public, à l’ESSEC. Il a eu pour mentor politique et père spirituel Gaston Monnerville, qui fut élu plus jeune président de Conseil de la République en 1947. L’adhésion de

Félix Beppo au parti socialiste vient des Rocardiens, un courant minoritaire mis sur la touche, dont curieusement les idées dominent la politique socialiste actuelle. Cette présentation sommaire nous donne une idée du personnage et de ce qui l’autorise, en tant que super technicien, à répondre à nos questions sur la voirie, en particulier à Montmartre.


RENCONTRE

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Exposition permanente des œuvres de

Viola Schiviz et

Midani M’Barki Sur rendez-vous 59 bis, rue du Mont-Cenis 75018 Paris Tél. : 06 78 78 90 84

INTERVIEW PM : comment se fait-il qu’il y ait si peu de toilettes sur la butte Montmartre, lieu hautement touristique, dont les guides ne cessent d’attirer l’attention sur ce manque, d’autant plus que la plupart de ces rares toilettes sont souvent en panne ! FB : Lors du dernier mandat en 2010, nous avons installé dans l’arrondissement plus d’une vingtaine de toilettes publiques gratuites, les sanisettes Decaux. Pour la Butte, la grande difficulté est topographique, il faut avoir suffisamment d’espace pour les installer et les nettoyer. Les emprises au sol sont plus importantes que les anciennes et les pentes de la butte d’une part et l’étroitesse des trottoirs d’autre part, ne permettent pas d’en installer partout. Une idée pourrait être d’utiliser certains pieds d’immeubles pour installer les sanisettes ou lavatory automatiques et gratuites, c’est compliqué mais c’est probablement la seule solution pour contourner les difficultés techniques, les Bâtiments de France s’opposant parfois, pour des raisons esthétiques, à des installations supplémentaires de sanisettes nous devons être exigeants. Concernant le conflit des Toilettes Publiques de la rue Lamarck, la Mairie de Paris a indiqué qu’elle ne laisserait pas tomber les salariés en difficulté. PM : Il semblerait que les bancs publics des bécoteurs de Brassens disparaissent de la capitale, est-ce à cause des sans-abri ? FB : les Bancs publics peuvent être utilisés par tous et nous n’avons pas de volonté politique de suppression des bancs publics, mais nous sommes très vigilants à propos des mauvais usages de ces équipements. Nous avons des exemples comme la place Charles Dullin où il a fallu retirer les bancs, en accord avec les conseils de quartier, suite aux nuisances répétées notamment des tresseurs. Voilà une place qui manque aussi de toilettes publiques. Nous restons vigilants sur ces questions du bon usage de ces bancs qui restent très appréciés des amoureux, des personnes âgées ou des touristes notamment. PM : Chacun a remarqué avec désolation, tôt le matin, autour du Sacré-Cœur, le manteau d’immondices qui jonche le sol, des canettes de bière qui explosent sur les escaliers, les épanchements d’urine, les graffitis de mauvais goût en hauteur sur les murs, les affichages sauvages, les emballages de nourriture à perte de vue ! Et un demi-milliard dépensé chaque année pour la propreté ! Les 5600 agents affectés au nettoiement ne suffisent donc pas ?

4, place du Tertre - 75018 Paris Tél. : 01 46 06 71 73 www.cadet-de-gascogne.com

Cadet de Gascogne

FB : Il faut que je sois diplomatiquement correct sur cette affaire. Tout d’abord cette délagation est celle de mon collègue Gilles Ménède. Les services de propreté ont leurs horaires de passage qui ne sont pas toujours adaptés à la fréquentation touristique. Les équipes commencent leur service à six heures du matin et les riverains savent qu’ils font leur travail. Cependant et du fait d’une fréquentation touristique importante, les souillures se renouvellent à une fréquence élevée. Nous réfléchissons à cela avec l’adjoint à la maire de paris, Mao Peninou. Pour un centre touristique comme Montmartre, il faudrait peut-être envisager d’adapter nos passages. J’avais,


RENCONTRE

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dans mon dernier mandat, étudié avec les organisations syndicales comment on pouvait accompagner des modifications d’horaires, cela s’est révélé compliqué et n’a pu aboutir. La propreté est une priorité et Anne Hidalgo la Maire de Paris a décidé de renforcer les moyens et le recrutement. Nous devons aussi promouvoir les questions de civisme, nous intervenons régulièrement dans les écoles : sous la dernière mandature avec Daniel Vaillant j’ai lancé les diplômes de propreté, pour les classes de CM1 et CM2, pour sensibiliser les élèves de notre quartier sur ces questions. Pour améliorer les signalements des désordres de l’espace public la Ville a mis en service l’application « Dans ma rue », créée dans notre arrondissement pour signaler les anomalies, cela fonctionne très bien.

éviter ces mauvais usages et essayons de faire preuve d’imagination. Je passe beaucoup de temps à rencontrer les conseils de quartier, les collectifs et les associations pour imaginer ensemble des solutions durables. Nous associons parfois les commerçants à nos réflexions. Eric Lejoindre maire du XVIIIe souhaite que nous tentions de cibler des campagnes de civisme dans les collèges pour parler de vivre ensemble avec les éducateurs et les professeurs, cela fait partie de nos projets. PM : Ne pensez-vous pas que l’on pourrait améliorer la signalisation à Montmartre ? Avez-vous remarqué que des petits plaisantins avaient détourné les panneaux signalétiques sur la Butte et à la Mairie ?

PM : Nous avons remarqué quantité d’éventrations sur les trottoirs, des chan- FB : Lors de la dernière mandature, avec tiers laissés à l’abandon avec des plaques ma collègue Claudine Bouygues nous avons en guise de passerelles, ou des planches, effectué des tournées pour identifier les et souvent un trou comblé de terre et besoins. Nous sommes intervenus sur le de gravier que l’eau jalonnement des sites transforme en une boue touristiques de la Butte. grasse… Si l’on ajoute Nous devons compléter Pour un centre les potelets sciés à trois ce dispositif avec une touristique comme centimètres du sol sur signalétique touristique ces trottoirs qui font chuspécifique. A la demande Montmartre, il ter les riverains… on se du maire, je suis en train faudrait peut-être pose des questions. d’y travailler. Nous devons vérifier que le volume des envisager d’adapter FB : Ces questions sont ces équipements soit nos passages. examinées dans le nouveau compatible avec des règlement de voirie qui lancements de marva être soumis au conseil chés publics pour poud’arrondissement. Actuelvoir disposer de ces lement, lorsque les concessionnaires comme équipements et les entretenir. Toutes nos GRDF, ERDF, la CPCU, et d’autres, font des demandes doivent être représentatives travaux qui sont nécessaires à la remise en des vingt arrondissements de Paris. conformité des réseaux, le protocole actuellement en cours voulait que la ville se charge PM : Le chantier législatif du noude refaire le trottoir après travaux. On s’est veau statut de Paris, puis l’obligation rendu compte que l’importance des travaux et de travailler avec un président de la leur rythme étaient tels qu’ils ne permettaient métropole du grand Paris (MGP), vontpas souvent à la ville de reboucher les trous ils avoir des répercussions sur vos dans des délais convenables. Le nouveau chantiers à venir ? Et avez-vous des règlement, précise qu’il revient désormais moyens adaptés à l’importance du aux entreprises concessionnaires de remettre XVIIIe ? la voirie en état. Quant aux potelets sciés qui occasionnent des chutes, il s’agit d’un vanda- FB : Cela a un impact, la maire de Paris lisme d’un nouveau genre, nous enquêtons en veut que nous reconfigurions notre gouverce moment. Nous poursuivons actuellement nance sur le nombre d’arrondissements, un commerçant en justice pour ces faits. sur leur taille, c’est un chantier important, indépendamment de ce qui doit se passer PM : Nous voyons de nombreux deux sur le grand Paris. Pour la deuxième quesroues rouler comme des fous sur les trot- tion, le XVIIIe défend et justifie toujours ses toirs, et qui traversent dans tous les sens, demandes en rappelant le nombre de ses que faire ? habitants. 205 000 habitants, ce n’est pas rien. Nous sommes vigilants et rappelons FB : J’ai pu le constater moi-même place de souvent que le XVIIIe est un petit Paris et Clichy, en particulier à la sortie de la rue de une petite France qui justifie d’avoir un Douai. Nous tentons des aménagements pour traitement spécifique et dissocié des com-

paraisons avec les autres arrondissements de Paris. Un village de 200.000 habitants, avec Montmartre et les puces de Saint-Ouen, ne peut avoir le même traitement que les autres. En ce sens le souhait de la maire de Paris d’ouvrir la réflexion sur l’organisation intramuros de Paris me semble aller dans le bon sens. Propos recueillis par Jacques Habas


HISTORIQUE

PAR JEAN-PAUL BARDET

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Les tramways mécaniques du XVIIIe arrondissement

Les

TRANSPORTS

L

du quartier

ORDENER

L’hippodrome et la rue Caulaincourt

a Compagnie Générale des Omnibus (C.G.O), officiellement mise en place par décret impérial du 22 février 1855, possédait plusieurs dépôts établis, pour la quasi-totalité d’entre eux, à l’intérieur de la capitale, condition imposée par la ville. L’un d’entre eux était situé à proximité de la rue Ordener, là où se situe maintenant le square Clignancourt. Depuis l’annexion des communes périphériques comme Montmartre ou La Chapelle Saint-Denis, il était devenu nécessaire d’étendre le réseau, afin d’assurer la desserte des 8 nouveaux arrondissements du Grand Paris d’Haussmann. Cependant, de 1860 au Siège de Paris de 1870 et la Commune de 1871, rien ne sera fait. Ce ne sera qu’en 1873 que débutera l’exploitation des premières lignes de tramways à chevaux, mais elles ne desserviront pas notre arrondissement. Afin de donner un nouvel accès à la Butte, plus à l’ouest de la rue de l’Empereur (rue Lepic) et prolonger la rue Caulaincourt, ouverte en 1869, vers la place Clichy, il faut enjamber le cimetière « Sous Montmartre ». Problème : la construction d’une passerelle imposait le déplacement de plusieurs sépultures, parmi lesquelles se trouvait celle de l’amiral Baudin, neveu du député Alphonse Baudin, tué sur une barricade en 1851. Ce projet créa d’importantes polémiques. Georges Eugène Haussmann fut accusé de poursuivre jusque dans la mort ce « défenseur de la Liberté républicaine ». Plusieurs fois reportée, sa construction ne sera

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HISTORIQUE

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réalisée que sous la Troisième République, en 1889. Dès 1889, apparaissent des automotrices à vapeur (système Rowan), puis à air comprimé. De 1892 à 1897 les méthodes de traction vont connaître de grands changements avec l’apparition de la traction électrique : par accumulateurs (1892) ; à

Ce n’est qu’en 1914, une fois les travaux terminés, les rues Ordener et Damrémont pavées de bois, que sont retirés du service les derniers tramways à plots sur la ligne et Trinité / Enghien (sur la section Trinité / place de Clichy). Rappelons ici, que c’est après leur descente du Tramway 54 ou 55, s que les employés qui se ren-

Les premiers autobus

L

a C.G.O, Compagnie Générale des Omnibus, qui a déjà mis fin à la traction animale, et qui se désintéresse quelque peu de son réseau de tramways, procéda dès juillet 1905 à un premier essai d’autobus à vapeur, système Serpollet, un essai qui resta sans suite. La même année, la C.G.O organise à l’occasion du Salon de l’automobile, un concours de matériels parmi les constructeurs présents (Serpollet, Brillé, De Dion Bouton, Peugeot, Delahaye…). Au terme de ce concours, après essais, l’autobus Brillé Schneider, de type P2, est retenu. Ce matériel, construit aux ateliers Championnet, est

Le tram 31, Ordener-Barbès

plots (1896) ; à trolley (1897). Un an plus tard, se met en place une alimentation dite par caniveau, les édiles parisiens ne voulant pas de la présence d’un fil aérien qui dégraderait les larges perspectives créées par le baron Haussmann. Seuls quelques quartiers de la périphérie y feront exception ! Paris sera alors le siège d’importants chantiers de voies destinés à l’électrification, principalement par caniveau souterrain, malgré les mises en chantier du Métropolitain, depuis l’Exposition Universelle de 1900. Sur les onze lignes de tramways qui seront à la disposition de notre arrondissement, deux concernent plus particulièrement notre quartier, Damrémont Ordener : Lignes 30 et 31 Étoile / Bastille (resp. par Pigalle ou la mairie du XVIII ème). Lignes 54 et 55 Trinité – Opéra / Enghien – Mairie de St Ouen.

daient à l’agence AB, de la Société générale, située 146 rue Ordener, qu’ils furent victimes d’un hold-up par la bande à Bonnot. Face à l’augmentation sensible du trafic automobile, les autorités parisiennes remettront en cause, l’exploitation des tramways, qu’ils rendent responsables des encombrements. La voiture individuelle va-t-elle triompher ? Hélas oui. En 1933, disparaîtront les derniers tramways encore exploités intra-muros. Les lignes de tramways 30 et 31, sont retirées du service le 11 septembre. Des autobus au type TN4 et TN6, limités à la gare de l’est les remplacent. De 1933 à 1935 ils porteront les indicatifs DE et DF, avant de reprendre les numéros 30 et 31 des lignes de tramways qu’ils ont remplacées.

Bus ligne I

constitué d’anciennes caisses d’omnibus à impériale, montées sur des châssis Brillé-Schneider, c’est pourquoi ils conserveront encore quelques temps le nom « d’omnibus automobiles ». Le 11 juin 1906, le XVIIIe est à l’honneur : la C.G.O met en service régulier, pour la première fois, ces autobus construits aux ateliers Championnet, sur la ligne AM, « Montmartre – Saint-Germain des Prés ». Le terminus montmartrois est installé rue Ordener, près de l’ancien dépôt de la C.G.O qui, une fois

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HISTORIQUE ARTISAN

détruit, laissa place, en 1912, au square de Clignancourt et aux prestigieux immeubles modernes de construction haussmannienne. En 1907, une nouvelle ligne, la ligne I-bis, prolonge la ligne I, de la Place St-Michel à Lamarck-Caulaincourt par Pigalle, le boulevard de Clichy et la rue de Caulaincourt. A son terminus, carrefour Lamarck-Caulaincourt - rue des Saules, une guérite des machinistes était installée. En 1913, à la veille de la première guerre mondiale, les autobus abandonnent leur impériale et récupérent une plate-forme arrière, sym- Les premiers autobus AM, rue Ordener bole, aujourd’hui disparu, des autobus parisiens. Ils assureront, demande des autorités militaires, la maavec les derniers tramways mécaniques jeure partie du parc d’autobus est réquiet le métro les déplacements des usa- sitionnée et affectée soit au transport des hommes sur le front, soit Tn6 équipé d’un gazogène destinés, après avoir été dépouillés de leurs a m é n a gements intérieurs (banquettes, stores, panneaux de lignes et publicitaires), au ravitaillement en viande fraîche des gers, à Paris et en banlieue. Aux côtés troupes sur le front, des transformations de la ligne AM (inchangée), plusieurs qui furent assurées par certains ateliers lignes complèteront la desserte de l’ar- de l’Atelier Central Championnet, tanrondissement comme : dis que d’autres étaient transformés en Ligne AQ Montmartre (square St usine d’armement Pierre) / Bd de Grenelle par les rues Jusqu’en 1916, les derniers Tardieu, Antoinette (Yvonne Le Tac), tramways conservés devront des Abbesses, Caulaincourt, le Bd de assurer, seuls, l’ensemble des Clichy, puis la rue de St Pétersbourg. déplacements de surface dans Ligne I Place Pigalle / Halle aux vins. la capitale et la banlieue. A la Ligne J Montmartre (rue du Poteau) / fin de la guerre, comme de trop Place St Michel nombreux autobus avaient été détruits durant les hostilités, Le 1 août 1914, à la veille de la les tramways sont contraints déclaration de la guerre, le trafic des d’assurer l’ensemble du trafic, autobus est totalement interrompu. À la mais ils souffrent d’un grave

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manque d’entretien. Une situation délicate et difficile à gérer, d’autant plus critique, qu’à ces problèmes matériels vient s’ajouter une crise économique due à une hausse du coût de la vie. Afin de remédier à la situation, une unification des transports de surface est proposée et vivement attendue. Le 1 janvier 1921, est créée la Société des Transports en Commune de la Région Parisienne (S.T.C.R.P), avec .la charge de relever le défi : « exploiter efficacement les réseaux de surface ». Le défi sera relevé avec succès. En juin 1940, face à l’avancée allemande, les autorités militaires feront à nouveau appel aux autobus parisiens. L’exploitation de toutes les lignes est suspendue. Les autobus sont repeints en kaki ou recouverts d’un camouflage. Ils transporteront, sur les routes de l’exode, les hommes sur les zones de combat. De décembre 1940 à août 1944, la S.T.C.R.P parviendra quand même à assurer une exploitation restreinte du ré-

Autobus dépôt rue Championnet

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HISTORIQUE

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seau, principalement en banlieue, en utilisant les rares autobus remis à sa disposition après l’armistice. Dans la capitale, les déplacements des parisiens se feront principalement par le métropolitain ou à vélo. Pour circuler, les rares autobus en état de rouler, qui ne disposent plus ni d’essence, ni de gasoil, en quantité suffisante, sont équipés pour fonctionner à l’aide de carburants de remplacement (de l’alcool, du gaz de ville ou de gazogène). Dans la semaine du 17 au 25 août

Le chemin de fer électrique souterrain

E

Le Nord-Sud

n 1910, au moment où les compagnies de tramways sont à peine réconciliées avec les édiles parisiens, elles s’opposent à la concurrence du métropolitain, surtout qu’apparaît un nouveau concurrent : le chemin de fer électrique souterrain Nord-Sud de Paris. La construction de Nord-Sud, est le projet de deux particuliers : Mrs. Berlier et Janicot qui déposèrent une demande de concession pour l’établissement d’un chemin de fer électrique souterrain reliant Montmartre à Montparnasse. M. Berlier, ingénieur-entrepreneur, sera responsable du volet technique, M. Janicot, banquier, s’occupera du volet financier. Le 28 décembre 1901, la concession est accordée à la future Compagnie du Nord-Sud qui se substitue aux demandeurs. Contrairement au cas du Métropolitain, où la ville de Paris avait assuré les frais d’infrastructure, la ville laissera à la charge du concessionnaire la totalité des frais de construction de l’ouvrage. Après plusieurs recours, le projet est enfin déclaré d’utilité publique le 3 avril 1905.

1944, ce trafic restreint est à son tour suspendu : c’est La bataille de la Libération de Paris. La S.T.C.R.P, ne pouvant disposer, après la libération, que de 1145 autobus sur un parc de 3496 avant guerre, dont un tiers seulement en état de rouler, il faudra attendre 1947 pour que Paris retrouve un trafic satisfaisant. Le 21 mars 1948, la régie autonome des transports parisiens (R.A.T.P) succède à la S.T.C.R.P. Après avoir enfin repris peu à peu leur service, la génération an-

cienne de matériels, si caractéristique de la capitale, comme l’ont été les autobus londoniens pour Londres, quittera définitivement le pavé de nos rues en 1971. C’est exactement le 22 janvier 1971, que le dernier autobus à plate-forme arrière (d’accès) exécute sa dernière mission sur la ligne 21, Gare Saint-Lazare / Porte de Gentilly.

Une nouvelle loi du 19 juillet autorise son prolongement à la Porte de Versailles. Suite à de multiples interventions, le réseau du Nord-Sud sera finalement composé de deux lignes : une ligne A (Place Jules-Joffrin / Porte de Versailles), une ligne B (Gare Saint-Lazare / La loge de la motrice Porte de Saint-Ouen – Porte de Clichy). Les mises en service s’étaleront de 1910 à sept années après la mise en service des 1912. Le prolongement de la ligne A à premières rames du Métropolitain, le la porte de La Chapelle ne sera ouvert matériel mis en service bénéficiera de au public qu’en 1916, conséquence des toute l’expérience acquise jusque là. Le événements du conflit de 1914. Conçu Nord-Sud présentera deux originalités

Le Pantographe

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HISTORIQUE

Voiture de tête - Loge

principales : la décoration des stations, le choix du matériel. * La décoration. Les entrées arborent un style plus sobre, rompant avec l’exubérance des entrées dessinées par Guimard : les escaliers d’accès aux stations sont encadrés par une simple balustrade en fer forgé, supportée par des pilastres en pierre. Le nom des stations est inscrit sur des panneaux lumineux en lettres blanches sur fond rouge. On peut observer ces deux types d’entrées aux accès de la station Pigalle (ligne 2, du type Guimard) – (ligne 12, du style Nord-Sud). L’intérieur des stations est paré de fresques, tantôt vertes ou brunes, portant le monogramme NS, selon que la station assure une correspon-

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Voiture de seconde

dance (fresques vertes) ou non (fresques brunes). * Le matériel bénéficie des dernières innovations. Les rames sont composées de 5 voitures, entièrement métalliques : deux motrices, deux remorques de seconde classe, une remorque de première classe. Chaque remorque est munie de trois portes doubles afin d’en faciliter l’accès. Une livrée grise bleutée, dont les parois ex-

trêmes sont bleu foncé, est adoptée pour les remorques de seconde classe, une livrée jaune, avec les parois extrêmes

Place Pigalle – La sortie du Nord-Sud

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rouges pour les remorques de première classe. Les motrices d’extrémités sont équipées de 4 moteurs, du système Sprague-Thomson et d’une alimentation de traction à « deux ponts », sous 1200 volts (± 600 volts), avec point milieu à la terre (rails de roulement). En marche normale, la motrice de tête est alimentée par le fil aérien (caténaire), à + 600 volts, la motrice de queue par un rail latéral à – 600 volts, ce qui explique la présence d’archets (pantographes) pour la prise de courant aérienne, de frotteurs pour la prise de courant sur le rail latéral. En 1929, il est décidé de fusionner les deux compagnies afin d’unifier le réseau. Le matériel du Nord-Sud perdait alors ce qui faisait son originalité (la mutation assurée dans la nuit du 21 au 22 octobre 1933, sera une belle performance !). Pour franchir la butte Montmartre,

de la place Jules-Joffrin à la place Pigalle, les ingénieurs chargés de la réalisation du chantier s’exposèrent à de difficiles, et donc coûteux, travaux de génie civil, car le métro circulera jusqu’à - 63 mètres au-dessous du niveau du sol, au droit de l’avenue Junot, dans un sous-sol miné d’anciennes carrières de gypse, souvent non recensées. Quittant la place Jules-Joffrin, la ligne établie sous les rues Ordener, du Ruisseau et de La Fontaine du But, atteint une première station intermédiaire, Lamarck-Caulaincourt, située à 35 mètres de profondeur, pour redescendre vers la station Abbesses, située à seulement 25 mètres, et continue sa descente pour atteindre la station Pigalle, dont l’accès est

distinct de celui de la ligne 2 du Métropolitain. En raison de leur profondeur, les deux stations intermédiaires seront les premières à être munies de vastes cabines d’ascenseurs. Le Nord-Sud est maintenant la ligne 12, Aubervilliers Mairie d’Issy. Les rames du Nord-Sud, modifiées en 1933, circuleront jusqu’en juin 1953 sur la ligne 13 et jusqu’en mai 1972 sur la ligne 12.

J.P. Bardet


ARTS ET LETTRES

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LE PRIX GONCOURT ANNONCÉ À TUNIS

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’est à Tunis, au musée du Bardo, le 27 octobre dernier, que les membres de l’Académie Goncourt ont annoncé la troisième sélection du jury, dernière étape avant la remise du Prix Goncourt 2015, qui fut attribué le 3 novembre à Paris, à Mathias Enard pour son roman Boussole. Bernard Pivot (président), Pierre Assouline, Tahar Ben Jelloun, Françoise Chandernagor, Paule Constant, Régis Debray, Didier Decoin et Marie Dabadie avaient fait le déplacement à Tunis, acte hautement symbolique après les attentats meurtriers de mars et juin dernier au Bardo et à Sousse. À cette occasion, l’Institut français de Tunisie, avec l’appui de l’Académie Goncourt, annonçait la création à Tunis d’une « Liste Goncourt : le choix de la Tunisie », avec un jury composé de près de 200 lycéens et étudiants appelés à choisir leur livre préféré dans la sélection.

Le lauréat du « Liste Goncourt : le choix de la Tunisie » sera invité à Tunis en 2016 et son ouvrage traduit en langue arabe. Souhaitons que les éditeurs français, s’ils veulent favoriser la francophonie, comprennent qu’il est nécessaire de faire un effort – les ouvrages sont vendus autour de 50 dinars, équivalant aux 25 euros, ce qui est beaucoup trop cher (les éditeurs anglo-saxons, quant à eux, ne manquent pas de baisser leurs prix).

KHALDOUN HAKIM EXPOSE À SURESNES

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de l’association Paris-Montmartre depuis 18 ans, il vient de terminer son exposition à la Galerie ARTCAD à Suresnes du 26/10 au 1/11/2015, où il présentait 42 tableaux de moyen format. Né à Damas (Syrie), Khaldoun Hakim est un peintre autodidacte. Cet ancien professeur à l’Université de Damas, consultant auprès de l’Unesco, a participé à plus de 140 expositions collectives, en France, en Syrie, au Japon et aux USA, et 9 expositions individuelles en Syrie et en France. Titulaire d’un doctorat d’Etat en Psychologie Sociale, son œuvre se compose aussi bien de portraits, de calligraphies que de paysages et de regards portés sur le monde. Coup de chapeau à cet artiste de talent débordant de charisme. embre

Khaldoun en discussion avec l’adjoint au maire de Suresnes, M. Jean-Louis Testud

Une exposition remarquée

L’ÎLE DE LA GRANDE JATTE,

ÉTAPE SUR LA ROUTE DES IMPRESSIONNISMES EN EUROPE

L’

île des Impressionnistes la plus proche

de Paris. Elle a inspiré les plus grands : Bonnard, Monet, Seurat, Sisley, Van Gogh... mais aussi une île au cœur de la créativité industrielle des XIXe et XXe siècles… Ce beau livre de l’historienne Monique Lucenet éclaire le patrimoine et l’histoire de l’île de la Grande Jatte, en s’appuyant sur une iconographie riche et diversifiée : plus de 30 tableaux et gravures, et de nombreuses illustrations originales.

Cette nouvelle édition s’intègre parfaitement dans le projet de « Route des Impressionnismes » conçu par l’Association Eau et Lumière au niveau européen. Cette route, dont l’ouverture est prévue en 2016, sera l’un des Itinéraires Culturels du Conseil de l’Europe dont l’objectif est de fédérer sur un projet donné un réseau de collectivités et d’organismes soucieux de développer un tourisme « intelligent et responsable », d’aider au développement des activités

culturelles et patrimoniales européennes, de faciliter l’accès des jeunes à la culture... L’Association Eau et Lumière œuvre, depuis 2009, afin d’obtenir l’inscription de l’Impressionnisme et des sites qui ont inspiré les artistes au patrimoine mondial de l’UNESCO. Les Itinéraires Editions Itimedias www.lesitineraires.net

GUY CAILLENS  LE TEMPLIER DE CORDES -1348- La peste bubonique menace Cordessur-Ciel, la belle et puissante cité médiévale du Tarn. Guillaume de Montfort, qui se sent proche de la fin, décide alors de relater à son fils

l’incroyable histoire de sa vie. Ainsi, il va dérouler devant son scribe l’écheveau d’une existence riche en rebondissements, liée à l’ordre des Templiers. A.C. TDO éditions 342 pages, 20€


ARTS ET LETTRES

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LE PRIX WEPLER 2015

A ÉTÉ ATTRIBUÉ

À PIERRE SENGES

D

dix-huit ans, le souhait le plus ardent du Prix Wepler-Fondation La Poste est de donner une chance de plus aux écrivains sélectionnés pour exister sur la scène littéraire automnale. Grâce à la Fondation La Poste, le Prix est doté d’une somme de 10 000 euros et d’une somme de 3 000 euros pour la mention spéciale qui récompense l’excès, l’audace, l’érudition et l’inclassable. epuis

Le Prix Wepler-Fondation La Poste 2015 a été remis à Pierre Senges, pour son roman Achab (séquelles), Verticales On pourrait dire de lui qu’il est un encyclopédiste baroque : ses ouvrages toujours foisonnants alternent érudition et invention (Fragments de Lichtenberg), jeu sur la vérité et le mensonge (Veuves au maquillage ou La réfutation majeure), enfin alternance entre humour et ironie. Outre ses livres, il est aussi

l’auteur de fictions radiophoniques pour France Culture et France Inter. Il a reçu plusieurs prix dont le Prix SACD Nouveau Talent Radio en 2007. Le lecteur trouvera ici la suite véridique des aventures d’Achab, soi-disant capitaine, rescapé de

son dernier combat contre un poisson immense. En chemin, on croisera Cole Porter et ses chorus girls, mais aussi Cary Grant, Orson Welles, Joseph von Sternberg ou Scott Fitzgerald, noyé dans son alcool, ainsi qu’une kyrielle de producteurs, louches à divers degrés…

MENTION SPÉCIALE : À LISE CHARLES

L

Mention spéciale du jury est revenue à Lise Charles, pour son roman Comme Ulysse, P.O.L. L’auteur est née en 1987. Elle vit et travaille à Paris. Comme Ulysse est son second roman. De la narratrice, on ne connaît ni l’âge, ni le nom véritable ; elle se fait appeler Lou et se présente le plus souvent en adolescente écervelée, un peu ignare et mal dégrossie. Alors qu’elle ne devait rester aux États-Unis que le temps d’un séjour linguistique avec sa sœur, elle y passe plusieurs années, d’abord à New York puis en Nouvelle-Angleterre, a

et ses souvenirs de France (sa vie à Paris, ses vacances en Bretagne), de plus en plus douloureux, doublent le récit de ses aventures américaines, au point que la côte Est apparaît comme un mauvais reflet de la côte bretonne…

L’ARTISTE SAOUDIENNE SHALEMAR SHARBATLY poursuit son périple artistique original. Après avoir présenté au Mondial de l’Automobile en 2014 une Porsche 911 à la carrosserie entièrement « relookée » par ses soins artistiques, et exposé au Salon d’Abou Dhabi « Big Boys Toys » une Mini Cooper Works qui a ravi tous les visiteurs, elle vient de présenter au Salon de la Moto à la Porte de Versailles une nouvelle œuvre d’art roulant « à la Shalemar ».


MON PAYS C’EST PARIS

GÉNÉRATION P

aris, l’un des « plus nobles ornements du monde » (Montaigne) ; Paris, ville symbole d’une jeunesse tourmentée, qui met à la mode Hemingway, et chante avec Joséphine Baker « J’ai deux amours, mon pays et Paris » repris par Madeleine Peyroux (victoire de la musique 2005). Paris ville des rêves éternels, de la liberté et des droits de l’homme, le Paris de Victor Hugo et son Quasimodo défiant les terroristes qui assiègent NotreDame, le Paris de Balzac peuplé de héros déchus, le Paris d’Alphonse Daudet, fou amoureux de Montmartre, le Paris de Prévert, Doisneau, de Cocteau, de Proust, de Fargue, l’éternel piéton de Paris, qui reprend des chansons oubliées – « C’est une fleur de Paris, Elle a poli ses couleurs, Bleu, blanc, rouge, Avec l’espoir elle a fleuri, Fleur de Paris… » (Maurice Chevalier), « Toi Paris, tu m’as pris dans tes bras » (Enrico Macias), « Revoir Paris, Parmi la foule des grands boul’vards » (Charles Trénet). Autant de chansons d’amour de Paname, mais « Que l’on touche à la liberté, Et Paris se met en colère…», entend-on dans le film « Paris brûle-t-il » ? Toujours les mêmes images, de panique, de colère, de sang sur les pavés et le cortège des cadavres, tandis que la foule fraternise, dépose des bougies et des bouquets de fleurs. La génération Bataclan est née dans la tragédie et la folle course à l’audience des médias, endeuillée et soudée dans l’esprit de la liberté et de la fête parisienne. Jacques Habas

lepotcommun.fr

Photo : Habas

BATACLAN

La Place de La République, dimanche 15 novembre, 19 heures. Impossible de s’approcher, la foule forme un cercle autour du monument. Chacun tente de raviver la flamme de toutes les bougies arrosées par les larmes et la pluie de samedi.

CEUX DU MICROCOSME Ceux qui prônaient hier la désobéissance civique et nous font aujourd’hui hisser haut le drapeau. Ceux qui vilipendaient, depuis leur jeunesse, la police et l’armée, et qui gonflent aujourd’hui le plastron. Ceux qui ne chantaient jamais l’hymne national, étendard du bellicisme, et qui l’entonnent aujourd’hui à chaque réunion. Mais que leur arrive-t-il à ceux du « microcosme » ? Ils auraient presque pu nous faire rire, si nous n’avions tant le cœur à pleurer.

Le Pot Commun.fr : attentat du Bataclan, soutenir Shana et Milan Juste parce que nous avons envie d’aider cette famille plongée dans le malheur, que nous avons envie d’aider Shana et Milan, les enfants D’Armelle Pumir…

Jean-Manuel Gabert


MON PAYS C’EST PARIS

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SOYEZ LE CHANGEMENT…

La plupart d’entre nous travaillent dans l’anonymat. Nous travaillons tranquillement dans les coulisses, dans chaque pays et chaque culture du monde, dans les petites et grandes villes, les montagnes et les vallées, les fermes et les villages, les tribus et les îles lointaines. (...) Nous laissons tomber des bombes d’amour douces et secrètes quand personne ne regarde : Poèmes... Câlins... Musique... Photographies... Films... Mots aimables... Sourires... Méditations et prières... Danses... Activisme social... Sites Web... Blogs... Actes aléatoires de bonté... Nous nous exprimons chacun(e) à notre propre manière unique, avec nos propres dons et talents.

la devise qui remplit nos cœurs. Nous savons que c’est la seule manière pour que la véritable transformation ait lieu. Nous savons que, humbles et tranquilles, nous avons la puissance de tous les océans combinés. Notre travail est lent et méticuleux, comme la formation des montagnes. Il n’est pas visible au premier regard. Et pourtant, grâce à lui, des plaques tectoniques entières seront déplacées dans les siècles à venir. L’Amour est la nouvelle religion du XXIe siècle. Vous n’avez pas besoin d’être une personne hautement instruite ou d’avoir des connaissances exceptionnelles pour le comprendre. Cela vient de l’Intelligence du Cœur, implantée dans l’impulsion évolutionnaire et intemporelle de tous les êtres humains. Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde. Personne d’autre ne peut le faire pour vous. »

« Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde »*, c’est

Brian Piergrossi (Tiré du livre The Big Glow)

Photo : Habas

« V

ous ne nous verrez pas à la télévision, Vous ne lirez rien sur nous dans les journaux, Vous n’entendrez pas parler de nous à la radio. Nous ne recherchons pas la gloire, nous ne portons pas d’uniforme. Nous venons sous toutes les formes et tailles, couleurs et styles.

*citation de Gandhi

LES GENS

UNE CHANSON ÉCRITE EN 2009 PAR LA CHANTEUSE PATTIKA… Les gens sont formidables Certains sont lamentables Capables du pire comme du meilleur Ils peuvent détruire en un rien d’temps C’que d’autres construisent en 10 000 ANS …Les gens Les gens malins, les gens costauds Les gens barrés, les gens crados Les gens barjos, les rigolos Tous les zéros et les héros …Les gens A la radio, à la télé On nous raconte qu’il en a pleins Qui font des trucs, c’est pas câlin Y ‘en a pleins, et c’est pas malin …Des gens

Y a des matins qui sont éteints Par les infos, par les journaux Tous les gros titres, et le chaos Les psychopathes et les vauriens …Les gens

Y’a l’abbé Pierre, mère Térésa Y’a pas qu’ les saints ça c’est certain Y’a ceux que n’voient pas les médias Qui donnent la main, qui soignent bien ….Des gens

Sont pyromanes ou assassins Souvent ils n’aiment pas leurs voisins Se croient souvent seuls sur les routes Et l’partage mon dieu qu’ça leur coûte …Les gens

Et puis y’a vous qui m’regardez Qui m’donnez la force d’avancer On s’tend la main, on se soutient Et mon dieu que ça fait du bien …Les gens

Et nous on mate et on s’sent cloche Mais arrêtons d’parler de c’qui est moche Car y’a des gens qui valent le coup De le savoir fait un bien fou …. Ha …. Les gens

On est reliés par l’énergie C’est bien ça la magie d’la vie Chasse tout le négatif autour Dépollue, envoie plein d’amour …Aux gens !


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PAR MARIE-FRANCE COQUARD

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Du Franc Buveur à La Bonne Franquette

UNE BELLE HISTOIRE MONTMARTROISE Dans une ambiance aussi sympathique, vous ne douterez pas que de nombreuses et « futures » célébrités se retrouvent au cœur de cette atmosphère simple et bon enfant. La vie à Montmartre n’est pas trop chère. Des heures heureuses et insouciantes s’y écoulent.

« A

imer, manger, boire et chanter » telle est la devise qui vous accueille à la Bonne Franquette. Elle reflète bien l’esprit de cette auberge atypique au cœur du vieux Montmartre historique, juste au-dessus des Vignes légendaires du Clos Montmartre, au coin de la rue des Saules et de la rue Saint-Rustique. Un emplacement qui a toujours été auréolé de légendes. La rue Saint-Rustique est la plus ancienne rue de Montmartre, datant probablement du 11e siècle et la plus haute de Paris culminant à… 129 m. A l’origine, un sentier qui servait de limite entre les seigneuries de Saint-Denis et de Montmartre. Dénommée rue Notre-Dame en 1516, c’est en 1867 qu’elle est dédiée à Saint Rustique, du nom du compagnon de saint Denis martyrisé avec lui. En 1972, elle devient la première rue piétonne de Paris. La bâtisse de la Bonne franquette date vraisemblablement de la reconstruction de Montmartre après l’incendie qui a ravagé les maisons du village en 1559. Village où, dès le Moyen Age, on cultivait l’essentiel, c’est-àdire le blé et la vigne. La Bonne Franquette : Un restaurant ? Un bistrot ? Un café ? Une auberge ? Un Cabaret ? Une taverne ? Une brasserie ? Un peu de tout

A l’époque, on lit sur la façade « Le Franc Buveur Commerce de Vins Traiteur, Ancienne Maison Olivier et Pieds de Moutons ». Une enseigne quelque peu étrange qui désignait probablement les propriétaires de l’établissement selon une coutume montmartroise de l’époque qui affublait ses habitants de surnoms un peu bizarres. Plus tard, la façade portera les engageantes mentions « Cuisine Bourgeoise- Caves de 1er ordre ». Une chanson intitulée « Le Cabaret du FrancBuveur » signée de « L’ Ermite du Moulin » a célébré ses charmes : cela pour constituer cette enseigne unique bien de chez nous. Un temple de la convivialité où l’on se sent bien et qui porte bien son nom reflétant son âme incomparable sur laquelle glisse le temps. La Bonne Franquette, c’est une histoire qui a commencé il y a presque cinq siècles. Il faudrait un livre pour raconter la petite histoire de cette grande maison qui, au XIXe siècle se dénommait au Franc Buveur. 1814 : Le sort de l’Empire se règle à Montmartre lorsque les cosaques occupent la Butte et se précipitent partout où on sert à boire en criant « bistro », vite en russe. Bistrot désignera bientôt les endroits où on vient boire sans manières.

FIN XIXe, LES ARTISTES À MONTMARTRE Toujours sans trottoirs, avec des gros pavés, un ruisseau axial, la rue Saint Rustique est bordée de demeures d’aspect provincial. C’est ce caractère surprenant au sein de la capitale qui attira les artistes à la fin du XIXe siècle.

Ce gai cabaret de la Butte Où nul buveur ne se rebute A s’imbiber de vin clairet [refrain] Son petit vin plein de saveur Affine aux plus folles culbutes Son patron est un gai viveur A rouge trogne et large panse Il siffle un verre d’un seul trait Un verre ou deux suivis d’un autre [couplet] Suzanne Valadon et Utrillo, Picasso, Toulouse Lautrec, Monet, Gauguin, Delacroix, Sisley, Max Jacob, Degas, Pissaro, Renoir, Roland Dorgelès, Carco, le célèbre marchand de couleurs pour les peintres le père Tanguy, viennent en voisins se désaltérer sous les tonnelles et jouent au billard dans le jardin. La plupart de ces artistes sont sans le sou. Alors, on y accepte le paiement par un tableau, dessin ou sculpture, un poème ou une chanson. Des patrons de cafés ou restaurants de la Butte clairvoyants ou tout simplement chanceux se retrouveront ainsi propriétaires d’œuvres de grand prix. 1886 : Suivons Van Gogh qui vient d’aménager sur la Butte avec son frère Théo au 54, rue Lepic. Période montmartroise productive bien que ce soit ici qu’il se met à apprendre


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à boire de l’absinthe... Un jour d’octobre, le voici qui grimpe au Franc Buveur, par les sentiers bordés de jardins aux murs ébréchés et plante son chevalet dans le jardin près de la tonnelle. Ce sera le célèbre tableau de 85/ 50 cm « La Guinguette » aujourd’hui au musée d’Orsay après le Louvre. Rappelons au passage que ce nom de guinguette vient du guinguet, un vin blanc bon marché un peu suret qu’on buvait alors au comptoir dans les petits cabarets, semblables au vin de Montmartre de jadis dont on disait que celui qui en « buvait une pinte en pissait quarte ». Rien à voir avec notre Clos Montmartre d’aujourd’hui ! Certains soirs, peut-être un peu arrosés, on est convaincu qu’on va croiser tous ces artistes, accoudés au zinc ou détendus, attablés à une petite table de la terrasse qui longe toute la façade ouest de la Bonne Franquette.

AU XXe SIÈCLE, CHANGEMENTS D’ENSEIGNE, NOUVEAUX PROPRIÉTAIRES Dans les années 20, l’enseigne « Aux Billards en bois café-restaurant » remplace celle du Franc Buveur. Rappelons que Poulbot avait créé l’association fraternelle des joueurs de billards en bois. Ceci explique probablement cela. On jouait au billard avec des palets de bois sur lesquels était posé un tas de sous. Celui qui envoyait le palet dans un trou avait gagné et payait la tournée. On jouait aussi aux dominos.

La pipe à la bouche, on s’enivrait autant de vin que de chansons et de farces. Mais attention, le tabac était déjà mal vu, pas pour raisons de santé mais pour ne pas abimer meubles, tentures ou rideaux qui coûtaient cher. Aux Billards en Bois succède l’Ange puis le Ranch où un cow-boy noir servait dans une ambiance de Far West… mais ce fut de courte durée : à partir de 1925, ce sera désormais La Bonne Franquette. Selon la légende, cette enseigne serait aussi une riche idée de Poulbot ! La façade est alors décorée en faux colombages à la normande, marque à l’époque de la

NATACHA HIS SE SOUVIENT

E

1955, c’est Maurice His qui succède à la célèbre Adrienne en reprenant La Bonne Franquette. Il va donner un éclat très montmartrois à son restaurant-cabaret. La presse relate une inauguration mémorable le 7 septembre 1956 quand « Maurice His vous invite au cocktail qu’il donnera à l’occasion de l’ouverture de son auberge de 17 à 21 heures. » Le cocktail s’est achevé au petit jour ! Une Semaine de Paris consacre des articles à sa bonne chère dont le menu est présenté sur une palette : un bourguignon comme on n’en mange pas chez soi, des truites, des pâtés du Chef, le coq au Chambertin, des tripes ou un homard à l’armoricaine. Des plaisirs de campagne arrosés d’un Chinon frais servi sous la pergola et ses glycines, en plein air quand rougeoie la rôtissoire. Bernard Dimey, François Deguelt et Jacques Brel sont venus y chanter. Des bœufs mémorables se prolongent jusqu’à 4 heures du matin… En 1959, la Bonne Franquette recherche une chanteuse. Natacha se présente. Après une audition, elle est embauchée. Son charme, sa grâce, son talent de chanteuse vont être appréciés y compris du patron dont elle devient l’épouse. « J’adorais les variétés françaises et je chantais chaque soir Gainsbourg, Bécaud, Béart, Aznavour, nous confie-t-elle. Aujourd’hui, son légendaire Syracuse continue de nous ravir. Elle évoque d’heureux souvenirs de la Bonne Franquette quand Maurice agrandit l’établissement en prenant sur le jardin qui s’étend, à l’époque, jusqu’à la rue Cortot. Le célèbre tilleul au milieu de la Guinguette existait déjà. Du reste, Jean-Pierre His, son fils, est photographié auprès de cet arbre en 1956. Il a alors 10 ans. Aujourd’hui ce vieil arbre est devenu le monument de la Guinguette. Tous les soirs c’est Cabaret : des guitaristes créent une ambiance francoitalienne « la Dolce Vita » avec Matelot Ferré et le chanteur napolitain Giovani Di n

Napoli ; il y a un pianiste Bob Serge et un animateur Raymond Capy. En 1960, Maurice embauche un orchestre grec de trois musiciens « Les Doussis ». On danse et on chante à la Grecque. Le patron n’hésite pas à se lancer dans un cotillon ni à présenter lui-même de nouvelles attractions. Le menu spectacle gastronomique est à 15 NF. Le numéro « MON 43 43 » sonne souvent pour retenir une bonne table. Des maitres d’hôtels en gilet rouge accueillent des personnalités telles que Yul Brunner, Faye Dunaway, Paul Newman, Shirley Mac Laine et tant d’autres venus en voisins. En effet, à cette époque, la maison qui allait devenir celle de Dalida rue d’Orchampt, était louée à La MGM. Elle accueillait les artistes américains venus tourner des films et qui tombaient tous amoureux de notre village. Cadillacs et mustangs stationnent devant l’église Saint-Pierre jusque tard dans la nuit. Le champagne coule et les rires résonnent dans ce coin unique de Montmartre entre silence provincial et fêtes nocturnes très animées. La rue des Saules, Saint Rustique et Norvins gardent encore le souvenir sonore de soirées endiablées. En 1962, on construit la Datcha sur le terrain du fond acquis à la Congrégation des sœurs qui tenaient le Cours Normal de Montmartre dans la Folie Sandrin jusqu’en 1971. En 1962, Maurice His met l’établissement en gérance. Les gérants venus de province confondent un peu recettes et bénéfices en voulant mener le grand train de vie de certains de leurs clients. Sans régler leur dû, ils doivent quitter les lieux en 1966. Mais… attendons l’arrivée, en 1971, de Christian Fracheboud. Truculent et charismatique, Maurice His devient le 7e Président de la République de Montmartre, de 1973 à sa mort en 1993. Jean-Pierre His, son fils, en sera le 9e de 2002 à 2006.


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Brasserie depuis 1889 52 rue des Abbesses 01 46 06 28 15

Dégustation, vente et livraison de fruits de mer 01 46 06 06 56

Ouvert 7 jours sur sept

campagne façon bourgeoise à Paris. On y lit que « L’Auberge de la Bonne Franquette est l’établissement le plus confortable, le plus gai dont la cuisine est la plus soignée et aux prix les plus modérés – DéjeunersDîners-Soupers ». La truculente Adrienne, amie des aviateurs, a tenu l’auberge montmartroise avec dynamisme pendant la guerre et après- guerre jusqu’en 1955. A l’étage se tenaient les chambres .On dit que les hôtesses étaient très, très accueillantes. Nombre de politiques ont apprécié… sa table ! Edouard Herriot y est venu à plusieurs reprises. Un déjeuner avec les vieux de la Butte en 1950 a eu un large écho dans

Jeff de Bruges 24, Rue Lepic - 75018 Paris Tél : 01 42 55 28 59

Durand Traiteur

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la presse. Moment de grande émotion quand la doyenne des montmartrois Louisette Ferrère offre au Président Herriot une pipe et 6 paquets de gris… Et le 19 octobre 1950, les Vendanges de Montmartre ont lieu à la Bonne Franquette. On déverse les grappes sur le tapis. Deux belles filles soulèvent leur robe et pieds nus foulent le raisin. On bouche les bouteilles. Sur l’étiquette figurent Truman et Staline en train de trinquer. Un flacon sera réservé à chacun. Reconnaissons qu’en pleine guerre froide, il fallait y penser… La Bonne Franquette avait décidé de vinifier pour offrir des bouteilles à ces grands personnages. Un geste à la fois politique et plein d’humour à saluer. Ne le pensez-vous pas ? 1955 : Maurice His achète le fonds de commerce. Natacha His nous évoque ses souvenirs.

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1971 : LES FRACHEBOUD INVESTISSENT LA BONNE FRANQUETTE Après une vente par adjudication en1969 du Bar-Restaurant-Traiteur de Georges Blanchet au sieur Pol Roland avec autorisation d’y ajouter « Billard en Bois qui a fait sa réputation dans les annales, films et revues au siècle dernier », Christian Fracheboud et ses collègues du Moulin Rouge acquièrent l’établissement en 1971. En peu de temps, Christian Fracheboud saura en faire une maison réputée de la Butte. Il est né à Samoens en Haute-Savoie. En 1947, à 22 ans, il descend de ses montagnes pour escalader la Butte. Débutant au Moulin Rouge comme serveur, il en devient directeur de salle. Homme de confiance de Jacky Clérico, il dirige également la salle du Lido tout en faisant les saisons d’hiver au Casino de Forges les Eaux et en accompagnant les revues à l’étranger. Ambitieux, travailleur, généreux et convivial, Christian a été une personnalité montmartroise connue et reconnue. Il a largement contribué au développement du Syndicat d’Initiative place du Tertre. Acteur actif de la vie associative montmartroise, il s’est impliqué dans l’œuvre des P’tits Poulbots, la République de Montmartre, les Anciens Combattants. Son expression coutumière « Montmartre sera toujours Montmartre » reste dans les mémoires. Il disparait le 2 février 2007. Dans l’église Saint-Pierre pleine à craquer, de nombreux et vibrants hommages sont rendus à cette personnalité de l’histoire de Montmartre. « Même l’église était bourrée » une blague à la montmartroise qui l’aurait amusé… Je ne peux évoquer Christian Fracheboud sans me souvenir avec émotion de son invitation. Un soir de l’hiver 2006, un repas joyeux à la Bonne Franquette. Nous conversons, il me dit être né un 15 octobre. Moi aussi ce fut un 15 octobre. Christian me propose de célébrer ce jour mémorable tous les deux. Mais le dîner n’aura jamais lieu. Christian décède quelques semaines plus tard. Il aurait eu 90 ans ce 15 octobre 2015 quand nous avons déjeuné avec son fils Patrick et son petit-fils Luc. En 1980 Patrick était devenu directeur la Bonne Franquette. Et, depuis 2012, son fils Luc perpétue l’histoire en assurant sa direction commerciale.


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LA BONNE FRANQUETTE, UN RESTAURANT PAS COMME LES AUTRES Même si on y croise plutôt aujourd’hui Barbelivien, Charles Dumont, Jean-Jacques Debout ou encore Michou, à La Bonne Franquette plane toujours le souvenir de Van Gogh et des impressionnistes, de Toulouse Lautrec comme de Poulbot. En hommage à ces grands artistes, la façade a été refaite en lettrage à l’or fin glomysé sur un verre noir. Les panneaux ont été réalisés par un formidable artiste, Lucien Helle, qui est le seul au monde à savoir encore utiliser la technique de Jean-Baptiste Glomy, encadreur des rois Louis XV et Louis XVI, consistant à

fixer une mince feuille d’or sous un verre et dessiner ensuite à la pointe sèche. A l’intérieur, le cadre reste rustique et pittoresque, avec nappes à carreaux rouges et blancs, éclairage intime volontairement désuet et au mur, des peintures sur verre de nos régions : la Bourgogne, la Savoie, la Touraine, Bordeaux, la Provence, l’Alsace, la Champagne et bien entendu le Clos Montmartre. Ces belles toiles fixées sous verre sont l’œuvre de Robert Patier, Prix de Rome en 1942. Sont encadrées également des reproductions de peintres qui ont fréquenté la maison : Picasso, Van Gogh, Renoir. Une belle fresque qui représente le maquis de Montmartre tel qu’il était au XIXe siècle décore la Guinguette. D’innombrables « trophées » tapissent les murs du rez-de-

chaussée à l’étage : Wine Spectator, Trophée Spirit, Maison de qualité par Prosper Montagné, la Courtoisie française, Compagnons du Beaujolais, Francs-Mâchons, Marmite d’Or, Baillot Bordelais…

Y A-T-IL PLUS BELLE ET PLUS FRANÇAISE EXPRESSION QUE « MANGER À LA BONNE FRANQUETTE » ? Ouvert 7 jours sur 7, midi et soir, La Bonne Franquette est un restaurant, mais aussi un bar à vins, un café, un lieu de fêtes où on se sent attendu et accueilli chaleureusement, sans manières, sans chichis et sans cérémonie

PARCOURS ATYPIQUES pour deux amoureux de la bonne bouffe et du bon vin

R

ne prédisposait Patrick à la restauration, après une maîtrise de gestion et un doctorat de politiques comparées à la prestigieuse université Dauphine, avec comme Directeur de thèse Jacques Delors. Nonobstant, en 1980, il prend la direction de la Bonne Franquette, puis de 1983 à 1987 celle de la Crémaillère sur la Place du Tertre. En 1986, ce sont les Noces de Jeannette en face de l’Opéra Comique. On se demande comment il a pu conjuguer tout cela, mais il continue son activité de chercheur et de consultant tout en menant une vie de famille à laquelle il est très attaché. Peu de sommeil, des semaines sans répit n’altéreront jamais sa bonne humeur, sa disponibilité, son écoute amicale des autres. En outre, cerise sur le gâteau, le voilà qui se lance en 2000 dans l’audit en créant l’AAC, association des auditeurs de certification. Pourquoi ? « Quand on en a assez de répéter 100 fois la même chose, on choisit la certification qualité ». ien

C’est donc pour améliorer l’organisation de ses établissements, du suivi de leur gestion de la réservation, notamment celle des groupes, que l’universitaire se lance dans la certification qualité dont il devient lui-même un auditeur qualifié. Il est bientôt certifié ISO 9001 ce qui signifie que l’organisation des restaurants est conforme aux exigences du client. C’est une importante remise en cause de son mode de fonctionnement. Pari réussi : Patrick se donne comme objectif de toujours améliorer la qualité dans ce haut lieu du tourisme parisien avec 11 millions de touristes sur la Butte chaque année. Inlassable découvreur des meilleurs produits et vins, il parcourt la France des terroirs à leur recherche. Et Luc ? Le fils non plus n’a pas le parcours le plus classique pour diriger le mythique établissement. Un master en marketing suivi d’un MBA gestion des entreprises à l’Ecole Supérieure de Gestion

de Paris et une année à la Columbia University de New York avec un mémoire de circonstance : « Les conditions du succès de la reprise d’un restaurant » !

sique. Luc compose des créations musicales et de la musique assistée par ordinateur. Il a créé une association pour la promotion de musiciens.

Puis de nombreuses expériences professionnelles à Paris et à New York chez Quick, Subway ou Chipotle en passant par la Poste ou Gap. Parallèlement, des stages dans de grandes maisons telles que la Tour d’Argent, le Fouquet’s à Paris, le Café du Soleil, l’Angélina Bar de New York… et bien entendu La Bonne Franquette et Les Noces de Jeannette comme serveur et commis de cuisine, chaque été non-stop de 1996 à 2005.

Depuis 2012, il est responsable de la commercialisation de La Bonne Franquette ainsi que du Café Montmartre de l’autre côté de la rue.

Mais aussi une passion, la mu-

Deux formations de gestionnaires. Comme quoi il est très précieux de savoir gérer le bon, le vrai dans un rapport qualité / prix étudié, travaillé, réfléchi. Ah, ces savoyards, courageux, généreux qui réussissent par leur travail et leur intelligence, ils nous étonneront toujours !


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DANNY le pianiste charmant et charmeur de la Bonne Franquette

S

lumineux, regard attentif, costume impeccable, Danny joue, chante, anime la Bonne Franquette chaque soir depuis 6 ans. Apprécié de tous, il met son talent de chanteur-pianiste pour le plaisir des clients. Avec discrétion et finesse, il sait adapter son répertoire à la salle dont il sent toutes les émotions. « Je suis un musicien et j’aime ce que je fais. Je suis né à Roubaix où dès 8 ans j’ai appris le piano avec mon père comme premier professeur. J’ai été bercé au son de la voix de Luis Mariano dont mon père était un admirateur inconditionnel. Après beaucoup de travail, de pratique, je monte à Paris à l’âge de 21 ans. La chance me fait rencontrer le grand ténor Rudy Hirigoyen. Il m’auditionne et m’engage comme pianiste dans sa célèbre école de chant où bientôt il me donnera des cours pour perfectionner ma voix. Puis, je commence une période de cabarets où j’accompagne les artistes de music-hall de l’époque. A la Villa d’Este, j’accompagne François Deguelt qui m’apprend les ficelles du métier. Je joue également dans les Palaces parisiens, le Scribe puis Le Meurice où je travaille pendant 6 ans. J’y côtoie une clientèle d’hommes d’affaires, de politiques, d’acteurs. Lors d’une soirée au Scribe, je joue devant Sir Elton John qui me félicite. Je suis très ému. ourire

J’ai interprété le thème Borsalino devant Alain Delon pour lequel je jouais lors de la soirée donnée en 2007 au Berkeley à l’occasion de sa dernière au Théâtre Marigny. Depuis 6 ans, je me produis dans cet endroit magique

qu’est la Bonne Franquette. Patrick et Luc, lui aussi pianiste mais qui n’a pas le temps de jouer, me donnent carte blanche. Je les remercie de leur confiance. J’adore ces soirées montmartroises romantiques, nostalgiques ou en chansons populaires. Les richesses de la chanson française sont immenses. Souvent, les convives viennent au piano et chantent. J’aime mettre le public en valeur. Faire plaisir est mon plus grand plaisir.» A la Bonne Franquette Avec Danny Des morceaux exquis Un sourire exquis Pour des soirées réussies

par un patron et un personnel efficace et attentif. Au Bistrot ou dans la Cave, dans la Guinguette ou la grande salle Aristide Bruant s’enchaînent banquets chaleureux et animés, galas, cocktails, repas d’entreprises et d’associations, mariages, repas de famille… ou moments de réconfort autour d’une bonne bouteille lorsqu’on vient d’accompagner un ami commun au cimetière Saint Vincent tout près. Et bien sûr, touristes heureux de découvrir ici ce vrai Montmartre. A La Bonne Franquette, on peut débuter la soirée de façon sympathique au bar à vins, puis s’installer sans façon pour manger sur des tables de bois décorées de flammes, écussons des vins. Ou alors s’installer sur une de ses deux terrasses ensoleillées, deux petits bijoux si rares à Paris, depuis lesquelles vous voyez passer touristes mais aussi copains qui s’arrêtent pour trinquer avec vous. Le restaurant accueille traditionnellement le concours de la fameuse andouillette AAAAA, le repas du Comité de l’Action sociale du XVIIIe arrondissement, la fête des Vendanges avec le traditionnel banquet du dimanche qui réunit plus de 200 membres de la République de Montmartre et ses P’tits Poulbots en costume d’infanterie de 1813. P’tits Poulbots qui sont invités un dimanche par mois à déjeuner à La Bonne Franquette, comme au temps de Poulbot. La tradition généreuse et humaniste perdure. De grands chefs de restaurants étoilés viennent ici se mettre aux fourneaux pour des événements tels que le Gala annuel de l’Académie Nationale de Cuisine, le Gala d’Europain, l’hommage à Gaby Biscay ou encore à Georges Roux, ancien chef de Charlot, roi du coquillage… Des Grands de la gastronomie ont été intronisés sur la scène par la République de Montmartre dans une atmosphère républicaine fort gaie : Colette Sibilia l’emblématique charcutière des Halles de Lyon, Christian Vabret MOF, Président de la Chambre des Métiers d’Auvergne, Gaby Biscay, Meilleur Ouvrier de France, ancien chef de cuisine du Royal Monceau, de Prunier et consul-

tant culinaire auprès de grandes enseignes en France et à l’étranger, Thierry Delalande, chef des cuisines de la Présidence de l’Assemblée Nationale, Christophe Marguin, Président des Toques Blanches, le célébrissime Michel Roth et beaucoup d’autres…

DES PRODUITS DU TERROIR Depuis 30 ans, Patrick avec aujourd’hui Luc son fils, ne cessent de rechercher les richesses du terroir français. On va sur place à la ferme des Trente Arpents, celle de Tremblay, celle de Saint Faron. Cela ne s’invente pas. Patrick parcourt la France pour rapporter le meilleur. Toujours un pied dans un vignoble pour acheter ses vins directement chez le vigneron et l’autre pied dans une ferme, à la recherche du meilleur – comme disait Churchill : « J’ai des goûts très simples : seulement le meilleur ». Une cuisine traditionnelle, simple mais succulente qui varie au rythme des saisons avec des vins selon l’humeur, toujours en accord avec les plats. La table se veut authentique et généreuse. Amoureux de la vie, de ses bonnes choses simples que l’on partage, Patrick et Luc proposent des produits achetés chez les meilleurs producteurs. La carte donne l’origine des produits cuisinés sur place par le chef Richard Damika qui vous prépare : en entrée escargots de Bourgogne, soupe à l’oignon gratinée, charcuterie lyonnaise de Colette Sibilia ou de Chédeville, rillettes de sardines façon grand-mère de La Perle des Dieux, huîtres Pousses de Claires d’Oléron de Xavier Normandin, anchois de Collioure de la maison Desclaux, persillé de porc de Laborie… Suivi de parfait du Charolais au foie gras de canard, cœur de rumsteck fondant, pavé de saumon polenta et courgettes, boudin noir au piment d’Espelette de Christian Parra ou tripes viroises à la mode de Caen de Michel Ruault… Et pour finir nougat glacé au coulis de framboise, tartelette fine aux pommes, Fontainebleau aux griottines de Fougerolles, glaces et sor-


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bets artisanaux de l’Ardèche de chez Terre Adélice.

ICI LE « BON BOIRE » ACCOMPAGNE LE « BIEN MANGER » : LA BONNE FRANQUETTE EST DEVENUE UN HAUT LIEU DE LA SOMMELLERIE FRANÇAISE

150 vins de vignerons sont à la carte, amoureusement choisis, à découvrir sur table ou debout au zinc du bar. Il est vrai qu’à La Bonne Franquette, tout commence par un verre de vin. Patrick possède l’art de vous faire partager son amour et ses connaissances du vin et des vignerons qu’il reçoit souvent. Il sait comme personne sélectionner de petites merveilles, celles de vignerons qui produisent en petit rendement et vinifient dans le respect de l’expression du terroir en bio et biodynamie. Patrick arrive vers vous modeste, sourire aux lèvres, avec un « je vais vous dénicher quelque

XAVIER NORMANDIN les Huitres d’Oléron à la Bonne Franquette

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samedi, de novembre à février, devant la Bonne Franquette, on peut acheter ou déguster sur place les Fines de Claires Vertes et les spéciales Claires « les pousses en Claires » Label Rouge d’Oléron, les plus exquises ….. Dans son camion, Xavier les apporte toutes fraiches à Montmartre où il installe son banc devant la Bonne Franquette. Il y ajoute ses recettes personnelles d’huitres chaudes. Il a repris la petite entreprise familiale où son grand- père fournissait déjà 50 restaurants sur Paris. Aujourd’hui Xavier produit 50 tonnes de Fines de claires et 20 tonnes de Pousses de Claires par an. Il est le plus gros producteur en Pousses en Claires d’Oléron mais au prix de quel travail ! En 2008, il crée une cabane d’expédition pour vendre directement à des grossistes. Il faut 4 à 5 ans d’un labeur difficile pour les commercialiser auprès des grossistes, des restaurateurs, des particuliers. haque

Avec une rapidité impressionnante, Xavier vous ouvre des huitres que l’on peut déguster immédiatement sur une table du restaurant avec un bon verre de Vouvray, de Pouilly Fumé, de Chablis ou de Montagneux. Reconnaissances légitiment méritées pour le producteur indépendant : 3 médailles d’or au concours régional des saveurs depuis 2010, 2 médailles d’or à Paris au Concours Général Agricole. Derrière son sourire et sa modestie, Xavier affiche une capacité de travail impressionnante pour parvenir à réaliser son ambition : l’excellence de ses huitres. Xavier Normandin Producteur affineur expéditeur Huitres Marennes Oléron Route des Huitres La Brande 17550 Dolus Oléron 05 46 75 45 97 xaviernormandin1980@gmail. com

chose  » ou encore « je vais aller vous trouver un truc ». Et il revient pour l’apéritif avec un champagne de vigneron Domaine Caron, un Jasnières de Sarthe, un Homme Cheval domaine Léandre Chevalier, un côte de Blaye pour le plat, un Riesling de la Foret Noire de chez Andreas Laible à Durbach pour le dessert. Ou encore un Premier Cru de Nuits Saint Georges de 2005, mais chut, cela se mérite ! Sa cave est connue pour offrir des surprises inoubliables. Il faut reconnaitre qu’avec plus de 5000 bouteilles, elle contient toutes les régions viticoles de France. Le Beaujolais y est célébré chaque année, mettant en valeur les meilleurs vignerons de l’appellation. Les Compagnons du Beaujolais sont ici chez eux, le Baillot Bordelais s’y réunit souvent pour de joyeuses agapes. La Paulée, fête célébrant la fin des vendanges, a réuni à La Bonne Franquette début 2015 plus de 200 sommeliers de toute la France, qui y ont élu leur lieu de Congrès national les 2 et 3 novembre. Rien d’étonnant à ce que Patick Fracheboud ait reçu le Grand Prix de la Presse du Vin en Restauration. Et surtout, qu’il ait été coopté Maître Sommelier récemment par trois Meilleurs Sommeliers du monde : Philippe Faure-Brac, Olivier Poussier et Serge Dubs. Avec toutes ces qualités, pourquoi pas la coupe du Meilleur Pot 2016 ?

PAS DE BONNE FRANQUETTE SANS CHANSONS Le soir, place parfois au cabaret montmartrois animé par le pianiste Danny. Sur la scène cabaret avec ses rideaux de velours rouge se succèdent mimes, chansons populaires interprétées

par l’émouvante Dora Carbonnel, french cancan endiablé des Mimis Pinsons (maintenant Folies Parisiennes), qui font participer la salle et suscitent franches et sympathiques rigolades. Les clients habitués comme les touristes sont aux anges quand le soir, le talentueux chanteur-pianiste Danny se met au piano….

LA BONNE FRANQUETTE : DES PATRONS ET UNE ENSEIGNE RECONNUS La Bonne Franquette est également citée dans les guides tels que le Bottin Gourmand, le guide gourmand de Pudlowski, Best Restaurants de Paris, ainsi que dans d’innombrables articles de presse élogieux des journalistes de la gastronomie et du vin : La revue du vin, www.paristribu.com,


LIEU DE LÉGENDE

l’Hôtellerie Restauration, Palace Costes, le Petit Futé, les Escapades de Petitrenaud, France Bleu, Horizons Monde qui annonce «  au bon endroit au bon moment  », Le Monde, Le Parisien, Gilles Pudlowski, Roger Feuilly, pour Philippe Couderc « çà c’est Paris », le Figaro télé, Le Petit Futé « du bout de la rue au bout du monde », les Carnets de Julie, Challenges, Tentation, l’ Evénementiel « Etre

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bien reçu à La Bonne Franquette », l’Auvergnat de Paris « Patrick Fracheboud ou l’économie politique appliquée à la restauration », le Restaurant du Mois « Un restaurant bien de chez nous avec une superbe cave  », Paris Capitale de Jean-Claude Mariani, Idée Mag « Un incontournable de la Butte », Restauration 21, Capital Santé, Les Petites Affiches de Laure de Vienne et bien sûr Paris-Mont-

martre qui situe « l’auberge au sommet » ! Etc. Quand on quitte La Bonne Franquette, on n’a qu’une seule envie : revenir et revenir encore dans ce lieu mythique pour « aimer, manger, boire et chanter » ensemble. Marie-France COQUARD

DES GRANDS témoignent

La Bonne Franquette Angle 2 rue des Saules 18 rue Saint Rustique, XVIIIe Tel : 01 42 52 02 42 www.labonnefranquette.com

La Bonne Franquette est un lieu incontournable à Montmartre. La qualité de sa cave séduit le sommelier que je suis et émeut son palais. Elle n’a d’égale que la gentillesse de Patrick et toute son équipe. »

Christian VABRET Thierry DELALANDE

Meilleur Ouvrier de France, Artisan Boulanger-Académie du Pain 14e - Au Petit Versailles du Marais 1er.

Chef des Cuisines de l’Hôtel de Lassay, Présidence de l’Assemblée Nationale. « J’aime la Bonne Franquette je trouve toujours beaucoup de plaisir à retrouver Patrick qui est un vrai restaurateur et puis j’adore le couple Anne et Patrick. J’apprécie leur simplicité, leur discrétion, leur intelligence, leur générosité, leur truculence, leur humanité autant que l’ambiance conviviale . De plus, la cave est divine et j’apprécie sa bonne chère…. »

« Aubergiste. Voilà le qualificatif qui correspond parfaitement à Patrick FRACHEBOUD, tant il est accueillant, toujours disponible et ouvert aussi bien à la plaisanterie, à l’analyse du fait du jour mais aussi à la curiosité de ses clients. Je me plais à venir et revenir à La Bonne Franquette pour humer l’atmosphère de ce lieu historique de Montmartre mais aussi pour la qualité de ses mets et de ses vins que Patrick Fracheboud a choisi avec soin dans de petites propriétés, auprès de producteurs amoureux des beaux produits. Homme de cœur, passionné, ouvert et jovial : Patrick Fracheboud, une perle sur la butte dans son écrin « la Bonne Franquette ».

Jean-Luc JAMROZIK Maitre Sommelier à l’Hôtel Baltimore avenue Kléber à Paris. Président de l’Association des Sommeliers de Paris. « Je suis attiré à la Bonne Franquette par l’accueil amical de Patrick et Luc, par son choix d’une belle carte des vins d’un excellent rapport qualité prix. La cuisine présente des plats simples mais très bien exécutés. Ici, la convivialité, le festif sont toujours au rendez- vous avec une équipe au top gentille et simple. Le pianiste Danny est adorable, les spectacles et animations sont superbes. »

Christophe RAOUX

Jean SABINE

Meilleur Ouvrier de France. Chef des Cuisines de l’Intercontinental Paris Le Grand Café de la Paix. « J’aime beaucoup Patrick et Anne dont la gentillesse me touche. La Bonne Franquette, un endroit décontracté, une ambiance chaleureuse où on se sent bien. On aime y revenir pour manger une cuisine canaille et conviviale. »

Ancien Chef des Cuisines du Quai d’Orsay. Maitre Cuisinier de France Académie Culinaire de France. « La Bonne Franquette c’est à Montmartre mais on est aussi dans une auberge de campagne en plein Paris avec un accueil en toute simplicité. Patrick, Luc et ses équipes vous mettent tout de suite à l’aise ainsi qu’Anne avec sa bise si amicale. C’est une famille qui vous reçoit. Quand on vient y organiser des fêtes conviviales on est dans les cuisines comme chez soi. Pas de faux semblant, on est soi-même avec des politiciens, des banquiers, des français, des japonais ou des américains…Tout le monde se sent bien au restaurant ou à « la Cave » dans la simplicité, sans cérémonie. Que la Bonne Franquette reste la Bonne Franquette comme çà, telle qu’elle est. »

Philipe FAURE BRAC Meilleur Ouvrier de France. Meilleur Sommelier du Monde en 1992. Le Bistrot du Sommelier boulevard Haussmann. « J’adore Montmartre, son esprit, son ambiance, ses lieux magiques et les gens qui y vivent ont une énergie particulièrement attirante.

Crédits photographiques : La Société du Vieux Montmartre, Archives de la Bonne franquette, Jacques Habas


BONNE ADRESSE

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LE COUP DE CŒUR DU PRÉSIDENT

vous invitons à aller les découvrir au plus vite ! « Dans ce quartier historique du XVIIIe arrondissement, métissé, jeune et franchement parisien, la boulangerie de la rue Caulaincourt ressemble au pain que j’aime : elle conserve les codes de ce lieu classique et emblématique car elle témoigne d’un savoirfaire ancestral et universel et elle contient les signes de la modernité du XXe siècle qui nous a appris à poser un regard différent sur le monde. Céramiques typiquement parisiennes que l’on retrouve dans le métro, boiseries de chêne et miroirs pour la douceur et la luminosité (le Moulin de la Galette n’est pas loin !), un comptoir en marbre polychrome, voilà pour les codes historiques, un plafond peint de couleurs vives et de formes dynamiques, une ambiance musicale d’aujourd’hui, voilà pour les points forts. Les époques se mélangent, s’entrechoquent comme les pains du monde qui se retrouvent à tout moment dans ce lieu inédit. »

Photo : © Marie Taillefer

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Cherrier - Le nouveau ténor de la boulangerie-pâtisserie, c’est assurément lui ! Quatrième génération de boulanger, Gontran est très vite animé par l’envie de faire les choses différemment en s’inspirant entre autre des saveurs qu’il a pu découvrir au cours de ses nombreux voyages. Le pari réussit : à 36 ans, il se retrouve à la tête de plus d’une vingtaine de boutiques à travers le monde. Une réussite fulgurante ? Oui et non, Gontran derrière sa belle gueule et son look d’adolescent fait preuve d’une énergie débordante et d’une curiosité sans limite. Il écrit en 2005 son premier recueil de recettes À croquer. Succès médiatique immédiat. Sept autres livres suivent en cinq ans et de là Canal+ le repère et lui offre de présenter ses propres émissions. Parallèlement à ses nombreux projets médiatiques, c’est en 2010 qu’il choisit de s’installer à Montmartre, séduit par ce quartier « très animé et très commerçant et reconnu pour l’excellence de ses artisans ». Cette année encore, à l’occasion des fêtes de fin d’année, il a mis au point une collection de bûches et de pains spéciaux toujours plus gourmands et audacieux. Nous ontran

Brice Moyse, président de l’association des commerçants Lepic Abbesses, nous livre son coup de cœur pour la boulangerie de Gontran Cherrier, une istitution montmartroise.

Gontran Cherrier, boulanger 22, rue Caulaincourt 75018 Paris 01 46 06 82 66 / fax 01 46 06 84 23 Ouvert de 7h 30 à 20h (du lundi au samedi) 8h à 20h (dimanche) Fermé mercredi toute la journée

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LES ICÔNES DE MONTMARTRE

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SERGEI CHEPIK UN RUSSE À MONTMARTRE

Notre-Dame Paris - 1992 - tmst - 78 x 148 cm

« N

ul n’est prophète en sa patrie… ni même en son pays d’accueil ! ». C’est par cette boutade que l’on pourrait résumer la carrière paradoxale de Sergei Chepik (1953-2011), artiste formé à l’Académie des Beaux-Arts de Saint-Pétersbourg, ayant choisi en 1988 la liberté de créer à Paris, et ayant essentiellement exposé son œuvre à Londres où il était admiré du public et reconnu par la presse comme « un maître visionnaire » et « l’un des plus grands artistes russes contemporains ». Russe, il l’était certes par sa naissance, descendant par sa mère, Ludmila Sabaneeva, d’une vieille famille aristocratique dont l’ancêtre avait son portrait au musée de l’Ermitage dans La Parisienne - 1988 - tmst- 29 x 29 cm la galerie des vainqueurs de Napoléon, mais il l’était surtout par sa vaste Français, il l’était devenu par sa renculture, sa langue colorée, son attache- contre à Leningrad en 1988, puis son ment aux traditions populaires, sa foi mariage avec Marie-Aude Albert, une orthodoxe, son hospitalité, sa générosité Parisienne éprise de littérature et d’art et bien sûr son inspiration. russes, mais il l’était aussi par sa parfaite

connaissance de la peinture, de la littérature et de l’histoire de France, par sa fascination pour Paris qui restait dans son cœur, comme pour beaucoup de Russes, la patrie universelle des artistes. Présent dans de grandes collections britanniques, russes, françaises et américaines, cet artiste « inclassable » qui peignit le portrait de Rudolf Noureev et de Margaret Thatcher, de Vladimir Volkoff et de Pierre Richard, et qui réalisa pour la Cathédrale Saint-Paul de Londres La Voie, la Vérité, la Vie, un ensemble de quatre toiles monumentales inaugurées en janvier 2005, vécut et travailla sur la Butte Montmartre de 1991 jusqu’à sa disparition prématurée le 18 novembre 2011, et beaucoup sans doute se souviennent de ce bon géant aux yeux clairs qui de La Mascotte au Chamarré faisait honneur à la cuisine locale et ne se séparait jamais de son carnet de croquis et de sa cigarette.


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é à Kiev en 1953, d’un père artiste-peintre et d’une mère sculpteur, Chepik commença la peinture à l’âge de cinq ans. Admis à la prestigieuse Académie des Beaux-Arts de Saint-Pétersbourg (Institut Répine), il en sortit brillamment diplômé en 1978 et travailla aussitôt à ses premières œuvres en sillonnant la Russie et en se perfectionnant dans la classe de l’académicien Andreï Mylnikov, élève d’Igor Grabar, l’un des théoriciens du mouvement du Monde de l’Art animé par Serge de Diaghilev et Alexandre Benois. De ses longues années d’apprentissage auprès de maîtres larges d’esprit et exigeants, Chepik garda toujours le culte du professionnalisme, le goût de l’excellence et le respect de l’héritage artistique des siècles passés. La Maison des Morts, son chef d’œuvre interdit d’exposition en URSS, décida en 1988 de son Le Daily Telegraph exil volontaire en France et reçut titra « Un unknown la même année le Grand prix Russian genius des Amis du Salon d’Automne. L’année suivante, sa composicomes to light » tion l’Arbre recevait le prix de la Ville de Monaco. En 1990, la première exposition rétrospective de Chepik à Londres, à la Roy Miles Gallery, connut un succès inouï. Le Daily Telegraph titra « Un unknown Russian genius comes to light » et Margaret Thatcher, alors Premier ministre, reçut Chepik au Parlement. Depuis lors, Chepik exposa chaque année à Londres, d’abord à la Roy Miles Gallery, puis à partir de 1997, à la Catto Gallery, mais aussi à Paris, où il présenta une rétrospective en 2004 à l’Espace Pierre Cardin, ainsi qu’à Milan en 2008 où se tint au Centre Culturel Français une grande exposition de peinture religieuse, prolongée en 2010 en l’église d’Auvers-Sur-Oise lors de l’année croisée France-Russie. Dessinateur surdoué, rompu à toutes les techniques, de l’aquarelle à l’huile en passant par l’eau-forte, la céramique et la sculpture, maîtrisant tous les genres, du portrait où il excellait à la composition qui avait sa préférence, aimant se mesurer aux grands maîtres qu’il admirait plutôt que de céder à la tentation facile de la table rase, à contrecourant de l’art officiel en URSS, et depuis son installation à Paris, à contre-courant en Occident d’un certain art dit « contemporain » relativiste et souvent nihiliste, Chepik, toute sa vie, résista en esprit libre aux dogmes et aux modes, fidèle à son credo artistique, choisissant de peindre, là-bas comme ici, « à temps et à contretemps ».

EXPOSITIONS Exposition Chepik ouverte du 14 au 30 janvier 2016, du lundi au vendredi de 10h30 à 17h, le jeudi de 10h30 à 19h et le samedi de 10 à 12h. Mairie du 6e, salle du Vieux Colombier, Place St Sulpice. www.chepik.com A noter : le photographe Jean-François Guillon expose à Paris des portraits noir et blanc de Sergei Chepik au travail dans son atelier de Montmartre. «Regards du photographe J.F. Guillon sur l’atelier du peintre S. Chepik » : exposition du 20 janvier au 13 février 2016 à la Galerie Russkiy Mir, 7, rue de Miromesnil, 75008 Paris. Mardi-samedi 12h -19h. www.galerierusskiymir.com

Hommage à Van Gogh - 2008 - TMST - 116 X 89 cm

Ses thèmes sont extrêmement variés, mais composent un univers particulier immédiatement reconnaissable. Il y a les vastes compositions historiosophiques sur la Russie où Chepik ne cesse, toile après toile, de s’interroger sur le destin tragique de son pays natal. Il y a surtout la peinture religieuse monumentale qui occupe une place privilégiée chez cet artiste chrétien orthodoxe. Il y a encore de foisonnantes compositions fantasmagoriques où éclate son imagination sans frein. Mais il y a aussi les thèmes nés de sa vie quotidienne à Montmartre et de ses nombreux voyages à travers la France et l’Europe : Paris, son Pont-Neuf et les Chimères de Notre-Dame, Venise et son carnaval dont il était familier en compagnie de son épouse, Arles et ses corridas, dont il fut un spectateur passionné dès 1994, les tournesols en hommage à Van Gogh, enfin le monde du spectacle : cirque et saltimbanques, rings de boxe, scène et coulisses du Moulin Rouge qu’il fréquenta, crayon en main, plusieurs mois durant, au moment même où le célèbre cabaret mettait en place sa nouvelle revue Féerie dont il tira une magnifique exposition qui se tint, une fois de plus, hélas, … à Londres.


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e son bel atelier de la rue Caulaincourt (Il rappelait à ses hôtes que Caulaincourt avait été le premier ambassadeur de Napoléon à Pétersbourg) où il travaillait en moyenne dix heures par jour, Chepik aimait écouter Rakhmaninov, Vyssotski, et les cloches du Sacré Cœur, et ne manquait jamais de regarder passer le défilé des Vendanges auquel il participa quelques années comme ambassadeur russe de la République de Montmartre. Ce Montmartrois de coeur repose au pied de la Butte, à deux pas de l’acteur Louis Jouvet dont les films avaient enchanté sa jeunesse soviétique.

Son épouse, Marie-Aude, à la fois muse, biographe et assistante, qui a consacré à Chepik quatre monographies, lui a rendu hommage en janvier-février 2014 à Londres par une impressionnante rétrospective à Mall Galleries. Elle renouvelle aujourd’hui cet hommage, avec moins d’ampleur, certes, mais avec tout autant de passion, dans la très belle salle du Vieux Colombier de la Mairie du VIe.

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DE MONTMARTRE À SIDI BOU SAID LE RENDEZ-VOUS D’OCTOBRE

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mois d’octobre dernier, les medias écrits et audiovisuels tunisiens ont salué avec enthousiasme l’événement culturel de cette fin d’automne, à Sidi Bou Saïd, Tunisie : il s’agissait de l’exposition d’arts plastiques de deux artistes montmartrois, enfants du pays, à la galerie Saladdin, sur « la butte » de Tunis, où ils étaient accueillis et chouchoutés par Rhida Souabni, célèbre galeriste de la région. Le jour du vernissage, un grand public amateur d’art, journalistes et touristes, parmi lesquels on notait la présence très appréciée par tous de l’ambassadeur de France à Tunis et de son épouse, François et Halima Gouyette. Voici quelques extraits de la presse écrite tunisienne : u

« (…) Midani arrive à loger ses figures toutes hiératiques au niveau d’un monde pictural dynamique. L’artiste sauve la figure dans ce monde chaotique qui l’entoure et qui nous entoure. (…) Rebaï rend hommage à Matisse mais sans perdre son âme, il l’interprète, se concentre sur un élément plastique ou figuratif pour le révéler et le mettre en valeur.» Sous le titre « De butte en butte » par Houcine Tlili (Le Temps) « Là, se trouve toute la force de l’œuvre abstraite de Midani, à travers ces petits formats captivants qui représentent une chorégraphie de signes plastiques riches en couleurs et en lumière. « Je suis très heureux d’avoir l’occasion d’exposer en Tunisie avec mon ami Rebaï, afin de faire partager ma passion avec mes compatriotes, nous a déclaré l’artiste, j’ai vraiment eu peur au début, non pas de ne pas vendre, mais surtout peur de décevoir le public ! » (…) Quant à Fathi Rebaï, il présente 17 œuvres plastiques en grand format. Les thèmes sont divers, allant de la femme au paysage, en passant par le jazz. Cependant, on ressent facilement cette touche tunisienne et orientale dans presque toutes les œuvres. (…) Sa peinture aux lignes

sûres et aux formes élégantes chatouille les sensations et invite au voyage, au rêve et à l’évasion. » Sous le titre « Une chorégraphie de signes plastiques » par Hechmi Khalladi (Le Temps – jeudi 15 octobre) « Les plasticiens Midani M’Barki et Fathi Rebaï atterrissent au village mythique de Sidi Bou Saïd, dans une galerie qui a pu atteindre le firmament durant ses trois années d’existence, une notoriété nationale et internationale. Ils viennent tout droit de la ville lumière – de la place du Tertre, « temple » incontesté de la création artistique (…) On ne pourra pas affirmer que les styles de ces deux peintres sont aux antipodes de la création picturale, dans la mesure où il existe, quelque part, un rapprochement entre leurs expressions respectives. Leurs palettes sont en liberté et elles expriment la beauté de la vie et de vivre. Une belle exposition à visiter. »

Fathi, Rhida et Midani

Fatima, Kristina, Rhida et une admiratrice

Sous le titre « Voyage entre l’abstrait et le figuratif » par Karim Ramzi (Le Quotidien) « Ils sont deux, Midani M’Barki et Fathi Rebaï, qui nous viennent tout droit de Montmartre, où ils ont jeté l’ancre depuis des années, Montmartre, un lieu où une fée s’est penchée pour nous offrir de la magie à travers le meilleur de nombreux peintres de tous bords. (…) Tel un charmeur de serpents, Midani dompte les couleurs. Ces dernières, sous l’effet d’un pinceau généreux, transcendent et nous mènent loin dans une danse harmonieuse. Un travail d’orfèvre et une belle ballade lyrique (…) Fathi Rebaï (…) se distingue par une belle maîtrise de la langue expressive de la couleur et du dessin. Sa peinture en acrylique émane du cœur. Elle est amour. » Sous le titre « Des racines et des ailes » par Najette Kacem (La Presse)

Midani avec L’ambassadeur de France et son épouse


LES CIMAISES

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Joël Lansel

L’artiste peintre du bonheur

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a palette colorée de toutes les nuances subtiles nous donne à lire la passion qui l’anime. Joël Lansel crée par l’art du pinceau une orchestration musicale aussi joyeuse que le printemps de Vivaldi. Quelle est l’origine de votre passion pour la peinture ? J’ai beaucoup fréquenté le Musée d’Orsay et j’ai eu une révélation, comme une sorte de choc, devant la peinture des impressionnistes. Dès lors, je me suis mis à peindre… Georgio Benayoun, peintre montmartrois spécialisé dans les sanguines, m’a encouragé à continuer. A partir de là, je suis entré dans l’univers de la peinture. Ensuite, comment avez-vous découvert les techniques de la peinture ? Je n’ai pas été formé par une école ou par des peintres. Je suis complètement autodidacte, je me sens très libre dans ma peinture. Vous êtes un coloriste et aussi un créatif ? J’aime faire la recherche des couleurs dans l’harmonie, des couleurs qui chantent ! Tout cela vient bien sûr du monde des impressionnistes. Comment travaillez-vous vos compositions ? Mes créations partent toujours de quelque chose de réel, tout commence par des photos que je fais. A partir de là je crée une composition, l’imaginaire se mêle au réel. Quels sont vos sujets de prédilection ? Je peux peindre : paysages, portraits, natures mortes, de l’abstrait. J’ai peint aussi une série sur les proverbes qui s’appuie sur de la recherche et uniquement de la création. J’ai repris par exemple « Qui va à la chasse perd sa place… La goutte d’eau

qui fait déborder le vase. » Autre sujet de prédilection : La mer. Principalement pour les couleurs, cette lumière à capter qui change dans la journée. D’autant plus que Le bleu est ma préférence. Je peins sans cesse Montmartre car c’est un village pour lequel j’ai eu un coup de foudre ! Tout le monde se retrouve dans une convivialité unique. Quel bonheur de revisiter sous mes pinceaux la Maison Rose, un escalier de Montmartre, les touristes, la place du Tertre… Il faut noter votre audacieuse entreprise d’avoir agrandi votre palette avec les portraits… Oui, en effet, je me suis ouvert de nouveaux horizons avec les portraits. J’ai peint Gisèle Casadesus pour son centième anniversaire dans le jardin du Musée de Montmartre, Michou, les petits poulbots et bien d’autres… Pouvez-vous nous dire ce qui caractérise vos œuvres ? La gaieté, le partage, je veux de la générosité dans ma peinture. Où exposez-vous vos œuvres ? Depuis 2001 j’expose mes toiles par exemple au Claridge, dans les mairies du VIIIe et du Ve où j’étais commissaire principal, à la galerie Thuillier, la salle paroissiale St-Pierre de Montmartre avec France Monde Culture dont je suis l’ambassadeur, ou au salon de la Société Nationale des Beaux Arts au Carrousel du Louvre. Dernièrement, s’est tenue l’exposition « Regard sur Montmartre » au café restaurant le Brio, 212 rue Marcadet. Vous étiez vice président du Syndicat National des Artistes Professionnels Paris VIIIe. Que retenez-vous de cette expérience ? J’en ai retenu la vraie rencontre avec les

gens. Aussi toute l’importance de la motivation pour faire des expositions. Vous êtes le Président d’une nouvelle association : Art 8… Sous l’impact de l’adjoint au Maire du VIIIe et la directrice des associations de ce même arrondissement, je me suis lancé dans cette aventure. Une synergie construite ensemble avec Florence Thibaut et sa fille Florence – des artistes talentueuses et motivées. Quel est le but de cette association ? Découvrir de nouveaux talents et aider les artistes en leur permettant d’exposer leurs œuvres. Actuellement, nous sommes en attente pour obtenir de grandes salles pas trop onéreuses. Notamment avec les mairies. A titre personnel, que vous apporte la peinture ? Un bonheur, beaucoup de détente, un grand bien-être. Avec la création, il y a particulièrement une notion de plaisir. C’est une grande évasion. Je rentre dans une toile comme je veux pour découvrir et redécouvrir. On se retrouve dans son monde… Je peux travailler une heure par jour ou bien sans m’arrêter… Sans nul doute l’art rend infiniment heureux ! Comment considérez-vous une peinture réussie ? Comme un passage qui débouche sur une émotion reçue par les autres. Dans une évidence tout est vivant ! Aussi une œuvre qui porte en elle de la chaleur.… Pour moi, la peinture c’est une écriture en couleur qui chante de la poésie ! Propos recueillis par Michèle Clary


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LES CIMAISES

Visitez la galerie du peintre sur le site :

www.jlansel.net


POPECK

DÉCOUVRIR

UN COMIQUE AU GRAND CŒUR

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LÉGENDES DE LA SCÈNE

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ue Dieu soit loué… mais à des prix raisonnables…» Durant plus de trente ans, Popeck a su faire de sa silhouette à la Chaplin un vrai personnage populaire, à l’esprit râleur et raffiné, au cœur tendre camouflé, entré dans la mémoire collective. Il est sans aucun doute l’un des tout derniers grands du rire. Né de père roumain et de mère polonaise, Popeck comprend très vite que l’humour est un passeport pour la communication. Déjà enfant, il exprime son désaccord au directeur de son école qui refuse de lui rémunérer ses heures de classe ! Son père lui conseille d’apprendre un bon métier, en lui disant : « Comme ca, si tu as besoin d’une main secou-

Popeck avec Michèle Clary

rable, tu en trouveras toujours deux au bout de tes bras ». Il devient alors ébéniste dans le faubourg Saint-Antoine puis coursier chez un huissier – les salles d’audience du Palais de Justice lui inspireront ses premiers sketches. L’Ecluse, l’Echelle de Jacob, Le Café d’Edgar lui permettent de réaliser ses premières scènes, et bientôt le sketch « les caleçons molletonnés » lui apporte le succès. En Décembre 1990 il triomphe à l’Olympia, puis enchaîne sur la scène du Palais des Congrès en 1992, celle du Casino De Paris en 1995. Popeck n’est pas seulement un grand humoriste, c’est aussi un acteur que l’on remarquera au cinéma auprès de Louis de Funès dans Les Aventures de Rabbi Jacob, ou dans Le Pianiste de Roman Polanski. Au théâtre, il abandonne son accent Yiddish pour jouer une pièce de Pierre Chesnot Drôles d’oiseaux ou pour Face à Face aux côtés de Michel Roux, durant 300 représentations au théâtre du Palais Royal. La critique unanime a salué sa composition de L’Avare de Molière, qu’il a transporté dans les villes de France mais aussi en Suisse et en Belgique.

INTERVIEW Comment êtes-vous devenu humoriste ? J’ai débuté à Montmartre dans le registre du théâtre tragique, pour la pièce L’Idiot de Dostoievski qui se produisait au théâtre de l’Atelier. J’étais à la fois assistant du metteur en scène André Barsacq et comédien. A l’occasion de la centième représentation, j’ai joué quelques scènes.. Les acteurs m’ont dit : « Tu devrais faire un petit numéro avec ce que tu nous racontes, en imitant ton père ! » C’est ce que j’ai fait, devant une salle où était assis le Tout Paris, à commencer par Michel Simon, Claude Berry... Que s’est-il passé ensuite ? Mon petit numéro de 8 minutes a eu un tel succès qu’il a supplanté tous les grands comédiens. Le soir même, Philippe Avron, qui avait le rôle principal, et Charles Denner m’ont dit : « Reste habillé en costume de valet russe, tu n’as pas le temps de te changer, nous t’emmenons aujourd’hui au cabaret de l’Ecluse ! » Et là, après mon passage, ils m’ont engagé. Le lendemain, un réalisateur de télévision m’a téléphoné et tout s’est enchaîné très vite. Racontez-nous quelques moments marquants de votre carrière… Je me souviens qu’un jour la famille Prévert m’a confié un rôle dans un feuilleton d’épouvante intitulé Les compagnons de Baal qui n’avait rien à voir avec mon répertoire comique. L’ORTF a diffusé la série avec le carré blanc ! J’ai joué à L’Echelle de Jacob, où ont débuté Thierry Le Luron et Jacques Mailhot. Il m’est aussi arrivé d’être engagé pour quinze jours dans un Café-Théâtre et d’y rester trois ans ! J’ai vécu un grand moment lorsque j’ai gagné le concours du théâtre des Variétés puis que je me suis produit en première partie d’Enrico Macias et de Joe Dassin. Un autre jour, une productrice est arrivée pour me proposer l’Olympia et puis les maisons de disques me sont tombées dessus et là, c’est devenu du show-business. Une anecdote sur votre vie d’acteur ? Pour le film Rabbi Jacob de Gérard Oury, je n’ai pas voulu utiliser Popeck, mon nom

de scène, au générique. J’ai préféré celui que je portais aux deux premiers prix du cours Simon, à savoir Jean Herbert. Je l’ai regretté car j’ai été relégué au rang d’un pauvre comédien comme des milliers d’autres, alors que, déjà à l’époque, Popeck était un véritable sésame… Évoquez-nous quelques rencontres inoubliables… J’ai adoré mes rencontres professionnelles et d’amitié, notamment avec Pierre et Jacques Prévert, Louis De Funès. J’ai eu la chance de travailler avec l’un des plus grands impresarios français en la personne de Charley Marouani, qui s’est occupé entre autres de Barbara, Jacques Brel, Claude Nougaro... Et puis j’ai eu la chance de rencontrer ma femme, cette « saleté » comme je la désigne dans mes spectacles ! Reste que pour vivre heureux, je préfère rester caché ! Est-il vrai que, hors des scènes de théâtres, vous avez eu un rôle d’aidant familial ? J’ai été touché de près par la maladie d’Alzheimer au travers du frère de mon beau-frère. Je l’ai assisté jusqu’au bout. De son côté, ma femme s’est occupée de sa mère qui avait élevé cinq enfants jusqu’à la fin de ses jours. Pouvez-vous nous annoncer une prochaine prestation artistique en avant-première ? J’ai en prévision la sortie en fin d’année d’un long métrage dans lequel je joue un petit rôle très intéressant, celui d’un homme atteint de la maladie d’Alzheimer. Durant le tournage dans la maison de retraite qui servait de décor au film, une infirmière m’a dit : « C’est Incroyable avec quel réalisme vous êtes rentré dans le vif du sujet.... » Chapeau bas, Monsieur Popeck ! Propos recueillis par Michèle Clary


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GEORGES BRASSENS ET SES AMIS À LA GRANDE COMEDIE

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27 septembre 2015, la salle était comble et sur la scène, les amis de Georges étaient nombreux, Jean-Paul Sermente animait le spectacle avec une belle maîtrise et beaucoup de talent. La nouvelle génération était représentée par le Groupe Malo qui, autour de Jérome Arnould, auteur, compositeur, interprète et de ses acolytes : Margaux Lienard (violon), François Simitchiev (contrebasse) et Pierre Chevalier (clarinette), tous très talentueux, nous ont fait voyager entre poésie et gouaille festive à travers les chansons de Brassens revisitées, valse parisienne et traditionnel Irlandais. Nous avons aussi découvert Olivier L’hôte, qui, entre l’énergie du Folk et la e

Deux membres de l’Académie Alphonse Allais à l’affiche d’une représentation théâtrale exceptionnelle…

Fabienne Thibeault raconte, dans son livre La fille du Saint Laurent comment elle fut découverte par Luc Plamandon et obtint le rôle de « la serveuse automate » dans l’Opéra Rock Starmania. Ce récit est le portrait original d’une femme libre et entière. Sa participation au spectacle donné à la Grande Comédie fut l’occasion d’émouvantes retrouvailles avec le public parisien qui lui fit un triomphe. L’humour et l’insolence de Jacques Mailhot, par ailleurs Directeur du très Montmartrois Theâtre des Deux Anes, fut un festival de bons mots déclenchant rires et fous rires avec une satire politique riche en impertinence n’excluant pas l’élégance et l’amour de la langue française. La popularité de Maxime Le Forestier auprès des amis et inconditionnels de Georges Brassens est due au respect de l’œuvre et à l’interprétation talentueuse et fidèle de l’inoubliable répertoire. Bien qu’étant lui-même un auteur compositeur, interprète de très haut niveau, Maxime Le Forestier a eu l’élégance de n’interpréter que des chansons de son ami Georges dont il est le digne héritier. LES AMIS DE GEORGES 13, Avenue Pierre Brossolette 94400 VITRY-SUR-SEINE 01 46 82 69 65

U finesse d’une musique classique, navigue avec ses chansons qui sont autant de témoignages dédiés aux états d’âme qui nous émeuvent, nous habitent, nous mettent au centre de son inspiration. Accompagné par Raphaël Chetrit, violoniste virtuose, Olivier L’hôte interprète le répertoire du Grand Georges avec passion et toute une palette de personnages avec talent et émotion. La fine silhouette de Christina Rosmini cache, en réalité, un tempérament de feu qu’elle promène sur les scènes de France, d’Inde, d’Amérique Latine et du Moyen Orient. Son répertoire déborde d’humour, de grâce et de poésie, sa voix profonde et puissante touche le cœur du public. Accompagnée à la guitare par Bruno Caviglia (sur scène et dans la vie), c’est une image de pur bonheur qu’elle projette.

n autre hommage parisien fut rendu le samedi 10 et le dimanche 11 Octobre dans le cadre du Parc Georges Brassens à l’initiative de l’A.C.E. 15 (Association Culturelle et Evénementielle PARIS XVe). Difficile de parler de Brassens sans parler de Sète, sa ville natale, où il vit le jour le 22 Octobre 1921. « Considérée comme une association culturelle, CAP BRASSENS est surtout une Association de reconnaissance à l’égard de Georges Brassens, un mouvement sincère qui naît de l’envie, de la nécessité et du besoin commun de ses adhérents de rendre un petit quelque chose par rapport à tout ce qu’il nous a légué »… CAP BRASSENS a fêté et fêtera chaque année l’anniversaire de Georges avec la manifestation : « 22 V’la Georges ».

www.capbrassens.com J.J. Sacquet

RENÉ DE OBALDIA, DE L’ACADÉMIE FRANÇAISE, ET LA TROUPE THÉÂTRALE DE CHRISTOPHE BARBIER Mercredi 27 janvier 2016 à 20 heures au nouvel Espace Vasarely d’Antony (92) Le Lions Club organise une soirée théâtrale exceptionnelle le mercredi 27 janvier 2016 à 20 heures dans la grande salle de l’Espace Vasarely d’Antony, en collaboration avec la troupe de l’Archicube, et abandonnera la totalité de la recette au profit de l’envoi en vacances d’enfants défavorisés. Le programme sera composé de 4 pièces en un acte de René de Obaldia… en présence de l’auteur, dans sa 98ème année ! Rappelons que la troupe de l’Archicube a été créée par d’anciens élèves de Normale Sup’, passionnés de spectacle vivant. Depuis 25 ans, Christophe Barbier, Directeur de la rédaction de l’Express, dirige cette troupe et assure la mise en scène de toutes les pièces présentées. René de Obaldia et Christophe Barbier sont tous deux membres de l’Académie Alphonse Allais, un gage de qualité pour une soirée pleine d’humour et de fantaisie. INFORMATIONS PRATIQUES Espace Vasarely - Place des anciens combattants d’Afrique du Nord - Antony (92). Accueil à partir de 19 heures (Buffet). RÉSERVATIONS : 06 03 58 01 12 - mceudier@free.fr Prix des places : 20 euros (Moins de 15 ans : 10 euros) CONTACT PRESSE : Philippe Davis - phdavis@numericable.fr


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MARINE EST LA… OÙ ? AUX DEUX ANES !

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mon enfance, Guignol, le canut, m’enchantait par son culot à toute épreuve et son impertinence, toujours prêt à remettre les choses et les gens à leur juste place avec un franc-parler sans concession et un courage effronté. Sur la petite scène d’un théâtre en plein air fait de quatre planches, il nous entraînait dans ses aventures les plus folles en nous faisant rire ou trembler, mais surtout, participer : nous étions ses complices et le prévenions à grands cris lorsque le Gendarme montrait le bout de son bicorne.

J’ai vu et apprécié le spectacle Marine est là le 10 Novembre, j’y ai fait provision de bonne humeur, et ne le regrette pas.

ans

Je dois avouer qu’après bien des années, j’ai gardé les mêmes réflexes lorsque j’assiste, dans un fauteuil étroit, aux spectacles des chansonniers, bloqué à droite et à gauche par les épaules de mes voisins, ce qui nous permet de réagir comme un seul homme aux mots d’esprit et à la verve des artistes qui occupent un espace ressemblant trait pour trait à celui du petit Théâtre Lyonnais – les rapides changements de costumes complètent l’illusion

et la participation bruyante du public me ramène bien des années en arrière… Ne voyez dans cette constatation rien de désobligeant : le spectacle actuel des Deux Ânes, c’est du Guignol pour les grands ! Les comédiens survoltés et les spirituelles comédiennes nous entraînent dans une Comedia del arte effrénée, usant de tous les effets du genre…et même plus !

Avec Jean Roucas Jacques Mailhot, Michel Guidoni, Jean-Pierre Marville, Florence Brunold et Émilie Anne Charlotte, Gilles Détroit, Yann Jamet et Thierry Rocher, Florence Brunold, Thierry Rocher. Le spectacle se termine par un hommage à de grands anciens pensionnaires des « Deux Anes » : Robert Rocca, PierreJean Vaillard, Françoise Dorin, Anne Marie Carrière, Maurice Horgues, Jean Amadou… Théâtre des Deux Ânes 100, boulevard de Clichy 75018 PARIS Tél : 01 46 06 10 26 www.2anes.com J.J. Sacquet

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’est en 1922 que Roger Ferréol et André Dahl acquirent des locaux au 100, boulevard de Clichy, pour y ouvrir un cabaret. Peu de jours après l’acquisition, alors que réunis dans le bureau qui surplombe l’entrée du théâtre, ils sont à la recherche d’un nom de baptême de leur établissement, voilà que, de retour de courses, la femme d’André Dahl les interrogea : « Alors, comment s’appellera votre théâtre ? » Ne sachant quoi répondre, car ils n’avaient pas réussis à lui trouver un nom, elle leur lança : « Faut-il que vous soyez des ânes ! » Eh bien, c’est décidé, nous l’appellerons le « Théâtre des Deux Ânes ». Il aura pour devise : « Bien braire et laisser dire ». J.P. Bardet


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IL S’APPELAIT PATRICK DENY

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l naît le 13 juin 1948 à Saint Germain en Laye, mais son enfance est parisienne. Après des études succinctes et trop peu littéraires à son goût, il est très vite attiré par la musique, l’écriture et la chanson qu’il découvre à travers d’un enregistrement du récital des Quatre Barbus à « La Mouff », surnom donné à l’ancien Théâtre Mouffetard, lequel marquera son propre parcours. Ses premiers artistes référents se nomment :

Lapin Agile, Le Merle Moqueur, La Canaille, La Tanière… Puis, pendant cinq années, ce furent des tournées d’été sous l’égide de la PROCAP (Société de Production Artistique) : il chante en Belgique, en Suisse, au Maroc et se produit dans de nombreux galas d’entreprises… A partir de1980 et pendant les cinq années qui suivent, il abandonne la scène pour se consacrer à la production de spectacles.

MEYS) titres qui figureront au tour de chant d’Isabelle lors de son passage à l’Olympia en 1990. En 1989, il s’installe dans le Jura tout en continuant de se produire à Paris. Son parcours s’achèvera le 29 Avril 1991 quand, un livre de mots croisés en mains, Patrick Deny arrête « doucement de vivre ». Régulièrement, ses amis et interprètes lui rendent un hommage, ainsi, le 7 décembre 2015, au « Soleil de la Butte » se sont retrouvés : Vania Adrienssens, Pierre Azama, Claude Gaisne, Marc Havet, Vénus Prin’s, Gérard Quittot, Malek Sadki, Nathalie Solence, Remy Tarrier, Pierre Triboulet.

Georges Brassens, Félix Leclerc, Gilles Vigneault, Robert Charlebois… Il entre dans ce métier par la porte des spectacles musicaux organisés par Lionel Rocheman (dont il deviendra le secrétaire) au Centre Américain du Boulevard Raspail où quelques inconnus font leurs débuts: Dick Annegarn, Marcel Dadi, Yves Duteil, Maxime Leforestier, Laurent Voulzy, Jacques Higelin… En 1972, il crée son propre espace chansons à Paris: « l’Atelier 13 » et commence à chanter avec assiduité dans différents lieux de la capitale. Il rejoint la Compagnie Le Bus et sa cave à chansons dont il devient rapidement l’un des responsables, il est élu membre du Conseil d’Administration de la Maison pour Tous et du Théâtre Mouffetard. L’année 1973 est consacrée à deux tournées en Algérie puis au Québec où il est sélectionné pour représenter la chanson française. De 1974 à 1980, il se produit dans de nombreux cabarets et cafés-théâtres à Paris: Le Bateau Ivre, Chez Georges, Le Cloître, Le Dunois, Le

En 1985, à la tête de quelques dizaines de nouvelles chansons, il reprend la route en compagnie de Jean-Marc Thibaud au clavier et de Alain CHausse à la guitare. A plusieurs reprises, il participera à l’émission d’Eve Griliquez, « Libre Parcours ». En 1987, outre ses poèmes, il écrit pour Isabelle Aubret plusieurs textes de chansons qu’elle enregistre pour les productions « Alleluïa », Eau et Quand la ville s’endort (1989 disques Meys) ainsi que Roumania (disques

Pour conclure cet article, ce texte de Michel Trihoreau dans Chorus : « Patrick Deny a toujours fait preuve d’une discrétion peu courante dans ce métier de chanteur… L’ensemble de son œuvre reflète bien l’évolution d’un observateur attentif au monde qui l’entoure, offrant un «travelling» sur les multiples scènes de la vie quotidienne peuplées de personnages authentiques et pittoresques. Il n’a pas conquis l’Amérique, il n’a pas rempli Bercy ni crevé les hits et les tops, il a cependant apporté, avec modestie, sa contribution à la vie de la chanson. Il est important que demain, il y trouve encore sa place. » Patrick Deny laisse, entre autres, comme trace sonore, un double CD passionnant Intitulé Ombres et Lumières comprenant des enregistrements publics de 1974 à 1983 accompagné par Malek Sadki à la guitare acoustique et Georges Callewaere à la basse électrique et au violoncelle, ainsi que des chansons inédites écrites entre 1987 et 1990 pour lesquelles il s’accompagne lui-même à la guitare. J.J. Sacquet

Forum Léo Ferré spectacle du 30 mars 2014

COURRIER : « AUTOUR DE PATRICK DENY » Maison des Associations 22, rue Deparcieux - boite 34 75014 Paris CONTACTS Président : Malek Sadki malek.sadki@orange.fr

De gauche à droite : Marc Havet, Bénédicte Laurent, Vénus Prin’s, Laurent Attali, Pierr-André Ditroy, au micro Jules Bourdeaux, Bernard Revel, Sloan Nodin, Malek Sadki, Nathalie Solence, Vania Adriensens, Gérard Quittot, Xavier-Louis Sénégas.

Secrétaire : brigittesubtil@aol com


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J’AVAIS UN BEAU BALLON ROUGE

COURTELINE

AU THÉÂTRE DE MENILMONTANT « Il ne doit rien à personne. Ni à Cervantès, ni à l’humour anglo-saxon, ni même au snobisme. Son génie lui est personnel. Il n’a même pas de comptes à rendre à Molière ! » (Sacha Guitry)

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la première fois, Romane et Richard Bohringer se retrouvent ensemble sur un plateau. Petite et grande Histoire se télescopent avec l’évocation de la trajectoire fulgurante de Margherita Cagol, épouse de Renato Curcio, fondateur et idéologue des Brigades rouges. Angela Dematté tisse la dentelle d’un texte poignant qui met aux prises Mara avec son père dans l’affrontement de deux positions irréconciliables, deux systèmes de pensée totalement incompatibles : le bon sens « bourgeois » du père et la radicalité politique de la fille qui justifie la violence de la lutte armée. Un passionnant face à face qui met aux prises l’aveuglement d’une fille pour son engagement politique et l’amour d’un père. our

Né à Montmartre, où il vécut aussi après son mariage (rue Lepic et rue d’Orchampt), ce génie du rire était… fonctionnaire au ministère des Cultes. Quatorze ans dans la fonction publique, avec étude sur « le vif » de ses collègues, ont beaucoup nourri son œuvre, écrite dans les cafés de la Butte. Ses premières pièces – Les Gaietés de l’escadron (1886), Lidoire (1891) – moquent l’armée. Messieurs les Rondsde-Cuir (1893) assaisonnent allègrement employés de bureau et bureaucrates. Boubouroche (1893), adapté par André Antoine pour son Théâtre-Libre, croque la petite bourgeoisie. Ses œuvres, récits

ou pièces de théâtre, moquent la justice ou les ridicules du couple (La Paix chez soi, 1903). Un superbe style au service d’une peinture acide des caractères humains, des personnages formidablement médiocres, des situations aux limites de l’absurde… Le Montmartrois Courteline est de retour dans un village voisin et ami, au Théâtre de Ménilmontant, avec quatre courtes pièces mises en scène par Loïc Gautelier. Un régal à ne pas manquer, en février 2016… Pour nos lecteurs, une réservation effectuée au titre de « Paris-Montmartre magazine » : 12 € au lieu de 21 €. Théâtre de Ménilmontant 15, Rue du Retrait - 75020 Paris 01 46 36 98 60

Le « Palmarès du Théâtre » a décerné en 2013 le prix « Coup de cœur du Théâtre public » à Richard Bohringer et Romane Bohringer pour leur interprétation dans ce spectacle. 30 REPRÉSENTATIONS EXCEPTIONNELLES À PARTIR DU 27 NOVEMBRE Du mardi au samedi à 21h00 Le dimanche à 15h00 1, Place Charles Dullin 75018 Paris Réservation & informations 01 46 06 49 24

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PAROLES ET MUSIQUE

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IL ÉTAIT UNE FOIS…

RÉMY BRICKA

L’HOMME-ORCHESTRE ! O

d’Alsace, Rémy Bricka voit le jour à Niederbronn-les-Bains en 1949, dans le Bas-Rhin. Rémy débute à l’aube des années 70, lorsqu’il se produit devant les cinémas sur le trottoir, les terrasses de café, les grands boulevards à Paris. C’est dans le cadre du petit conservatoire de Mireille que Rémy Bricka fait sa toute première apparition télévisuelle, et il enchaîne un autre passage télé chez Philippe Bouvard, dans « Chez Maxim’s ». Il devient le premier hommeorchestre français à être médiatisé – à l’origine, Solsirépifpan (sol-si-ré-pif-pan) en 1810/1820 fut, sous le Premier Empire, le précurseur-manipulateur de plusieurs instruments de musique à la fois, d’où le terme homme-orchestre. Il parcourait les rues de Montmartre, les Champs-Elysées et les Tuileries. Rémy Bricka enregistre chez Decca, un an après, un 45t intitulé « Pour un penny, pour un dollar ». Puis il part en tournée sur le paquebot « Le France » pour une traversée de l’Atlantique, en 1972. En 1974, il obtient une licence d’enseignement de musique à l’Université de Paris VIII. L’Elysée fait appel à lui pour animer l’arbre de Noël en 1975. L’étonnant homme-orchestre sort alors un deuxième disque « La vie en couleur » chez Polydor, que récompense un disque d’or. Il s’en suit plusieurs enregistrements de disques au Japon, en Allemagne et en Espagne, suivis d’une tournée en Amérique du Sud. riginaire

Alexandra Cerdan

I N T E R V I E W

Alexandra Cerdan : Comment êtesvous passé du métier de tourneur à celui d’homme-orchestre ? Rémy Bricka : Tout en travaillant comme ajusteur pendant un an à Francfort en Allemagne, je suivais des cours de chant avec une ancienne chanteuse d’Opéra. Après avoir été réformé de mon service militaire comme objecteur de conscience, je me suis installé à Paris où j’ai travaillé comme employé administratif tout en passant quelques auditions dans des maisons de disques. Toujours accompagné de ma guitare, c’est au cours de l’hiver 1967-68 que j’ai eu l’idée d’ajuster sur moi d’autres instruments afin d’enrichir mes chansons de nouvelles sonorités. C’est ainsi que je me suis transformé, sans m’en rendre compte, en homme-orchestre. Après de nombreux tâtonnements, il ne manquait plus que la grosse caisse que j’allais porter sur mon dos, comme l’escargot... A.C. : Vous avez traversé la Manche « à pieds », comment avez-vous fait ?

nacelle de survie que je traînais derrière moi, j’ai traversé l’Atlantique en solitaire, sans eau ni vivres, en deux mois. Puis en l’an 2000, toujours poussé par cette envie de défricheur, j’ai parcouru 7800 kilomètres en 5 mois sur le Pacifique, entre Los Angeles et Hawaï. A.C. : De combien d’instruments de musique est composé votre personnage ? R.B. : Il y a d’abord deux instruments principaux que sont la guitare et le tambour. Et c’est autour d’eux que se sont greffés d’autres instruments qui vont de l’harmonica à la flûte, du kazou à la guimbarde, de la cymbale à la caisse claire et des grelots à la sirène. Une vingtaine d’instruments accompagnent la voix de mon personnage, qui se veut porteur d’espoir, de paix et d’harmonie, toujours prêt à répandre la joie et le bonheur partout où il apparaît. A.C. : Que vous inspire Montmartre ?

R.B. : J’ai toujours cherché à suivre des chemins différents de ceux qui avaient déjà été empruntés. C’est ainsi que m’est venue l’idée de vouloir « marcher sur l’eau. » Et c’est grâce à des skis flotteurs, conçus par un inventeur alsacien, que j’ai traversé la Manche en octobre 1985, accompagné par un bateau de pêcheurs. Trois ans après, avec des skis plus performants et une

R.B. : Pour moi, Montmartre est une commune magique située sur une colline qui surplombe Paris, un endroit à part, unique, où se côtoient artistes et personnes en tous genres. Source d’inspiration, c’est un village dans la ville où l’on a envie d’aller, et c’est aussi le premier endroit où l’on invite ses amis lorsqu’ils viennent visiter la capi-


PAROLES ET MUSIQUE

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tale. La montée des marches vers le SacréCœur fait partie d’un cheminement riche en surprises et en découvertes. A.C. : Vous êtes aussi un habitué de la rue Lamarck, me semble-t-il ? R.B. : Pendant de nombreuses années, j’ai garé ma voiture customisée à 6 roues, longue de 7 mètres 20, dans un garage situé dans le bas de la rue Lamarck. J’emprunte parfois cette rue, qui conduit pratiquement de chez moi, rue Legendre, jusqu’au Sacré-Cœur, pour faire mon jogging tôt le matin. Une montée graduelle qui me permet de travailler le souffle… indispensable pour mes shows où je porte environ 35 kilos d’instruments sur moi ! A.C. : Vous êtes aussi l’ami des animaux : avez-vous toujours votre lapin blanc et votre colombe, lors de vos spectacles ?

R.B. : Une de mes chansons, Vive nos amis les animaux, rappelle à quel point toutes les bêtes qui habitent notre planète sont indispensables à l’homme et qu’il faut les aimer et les respecter. Ces dernières années, j’ai un couple de pigeons paons blancs, que j’appelle mes colombes de la paix. C’est Coco et Chanelle, qui m’accompagnent lors de chacun de mes spectacles en France, Allemagne, Belgique et Espagne. Je n’ai plus de lapin, le dernier, je l’ai offert à un couple d’amis nonagénaires habitant la région de Mâcon. A.C. : Qu’en est-il de votre actualité ? R.B. : Je viens tout juste de sortir un nouveau CD qui s’intitule « Au pays magique des fêtes et des anniversaires », disponible sur mon site « remybricka.com ». Cet album, destiné à la famille, nous accompagne tout au long de l’année avec des chansons assorties aux principales fêtes. Après une chanson de présen-

tation, Le roi du kazou, j’invite les enfants à faire un tour avec moi pour un voyage extraordinaire. De courts monologues accompagnés de musique relient les chansons entre elles et forment ainsi une histoire féerique et poétique. Le deuxième titre La colline aux corallines est un hommage à Jean-Michel Caradec. Se suivent entre autres un medley de Joyeux anniversaire puis Bonne fête et Chanson du Pays Magique, Madame Noël, La chasse aux œufs de Pâques, Joyeux Halloween, Ma petite Maman, La fête des amoureux, Bonne année, meilleurs souhaits. Une chanson est consacrée à L’Europa Park, situé en Allemagne. C’est le deuxième plus grand parc d’attraction en Europe, où j’ai le grand honneur d’avoir une place qui porte mon nom.

www.remybricka.com


LES PATATES DE GREG

PAR GRÉGOIRE LACROIX

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LES GRE ET PATATI

Menu de l’Assassin Sylvestre Un petit pantin mécanique Jouant sur son violon magique «Petite musique de nuit» Est très connu en Italie : Automate et Mozart est là. Il est concierge en paradis Et armé de son épuisette, Les petits anges il les poursuit Pour les fourrer dessous sa couette : Filet de Saint Pierre. Tout est furie en basse-cour. C’est que les oies se battent pour Un bonbon noir, plat et gluant, Petit, carré, qui colle aux dents : Cachou laid au conflit d’oie. Sur un joli plateau de bois Du plus grand jusqu’au plus petit Quelques fromages assortis Répandent autour d’eux la joie : L’allégresse à plateau. Bruno artiste rigoureux Est précis et méticuleux Sur aucune de ses peintures Il ne tolère une bavure : Bruno a l’art maniaque.


LES PATATES DE GREG

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EG’ORIES ET PATATA

Participes Présants Une pointe d’humour, c’est piquant. Un obèse qui rit, c’est bidonnant. Boucler sa ceinture, c’est sanglant. Prendre au collet, Faire la moisson, Un niais ému,

c’est saisissant. c’est gerbant. c’est con fondant.

Jouer au loto, Un mari génial Choisir des moufles Botter les fesses Un hindou décoiffé Trop de jeux de mots

c’est boules-versant. c’est un époux-stouflant. c’est un tri-gants.

Une longue attente Une vraie fouille Les trous noirs

c’est inquiet temps. c’est désarmant. c’est troublant !

c’est prêt ? au cul…pan ! c’est perd turban. c’est âme usant.

et…

Le 1er Janvier

c’est jourdelant !

Alors, jourdelons mes frères ! Et que chaque soir de 2016 soit comme le réveillon d’un lendemain prometteur… L’année n’en sera que plus belle !


HOMMAGE

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DIMITRI ROMVOS

AU PANTHÉON MONTMARTROIS

L

es peintres de Montmartre et du Carré aux artistes viennent de perdre

l’un des leurs, une figure emblématique et un personnage haut en couleurs. Peintre, portraitiste et sculpteur Grec, Dimitri Romvos a usé de nombreuses paires de chaussures et de matériel pour artistes sur la place du Tertre. Pendant des décennies, il y a pratiqué un art du portrait d’une qualité exceptionnelle, ce qui ne l’empêchait pas de prendre part à de nombreuses activités artistiques en dehors de Montmartre, en France et à l’étranger. Il a notamment travaillé avec le sculpteur César, créé des expositions évolutives ainsi qu’un Théâtre d’Ombres avec marionnettes. Il a fini sa vie auprès de sa compagne Marie-Noël, elle-même portraitiste sur le Carré aux Artistes de la place du Tertre. C’était l’un des derniers « Dieux Grecs » du Panthéon montmartrois. Il manquera assurément à l’espace culturel et à l’esprit de Montmartre. Comme il le disait : « Yassou filé ! » - (qui signifie « Bonjour et au revoir mon ami !)

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COUPS DE PROJECTEUR

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FRANÇOIS DEBAECKER

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talentueux pianiste, remarqué lors de la grande Fête du Marché des Enfants Rouges, où il accompagnait la chanteuse Pattika dans un bel esprit cabaret (lire en page 11), méritait bien un « coup de projecteur  ». A Montmartre, François Debaecker avait créé au Tremplin Théâtre, voici quelques années, un spectacle remarqué intitulé « Autour du Chat-Noir », interprété en duo avec sa femme Marie, chanteuse – un spectacle repris au Mouffetard et en tournée. François et Marie ont aussi composé et interprété le spectacle «Amours ferroviaires», fait de reprises et de créations, dans un esprit rétro plein de charme et de swing, entre opérette et jazzy. Cet accompagnateur-chanteur est habité par l’esprit du cabaret scénique, qui exige du pianiste de savoir mettre en valeur les chanteurs et leur personnalité. On l’a d’ailleurs vu aux côtés d’artistes aussi divers que Renaud, Georges Chelon ou Coluche. Musicien polyvalent, il est aussi compositeur, arrangeur, auteur de comédies musicales pour enfants (Même pas peur, Panique en Laponie), et de nombreuses musiques de e

génériques, aussi bien pour la radio (série « Frissons » sur France-Culture), le théâtre (création avec Eric Emmanuel Schmidt de la musique de la pièce Frederick avec JeanPaul Belmondo), le cinéma ou la télévision. Il a même reçu le premier Prix du concours

du Festival « Musique & Cinéma » en Ile de France, un Concours d’accompagnement improvisé de films muets d’époque ! François Debaecker : un artiste « tout terrain », alliant la fantaisie et l’humour, qu’on espère bientôt retrouver à Montmartre ! JMG

l’afjet

POUR LE DEVÉLOPPEMENT DU TOURISME INTERNATIONAL

L

’AFJET – Association Française des Journalistes et Ecrivains du Tourisme – a et aura beaucoup à faire au service du tourisme, partout dans le monde et notamment en France, après les événements tragiques de Paris. Présidée par Philippe Moachon pour la France, et Tijani Haddad au niveau international, cette association n’a cessé d’œuvrer au développement du tourisme, à la découverte des patrimoines culturels et des régions et sites exceptionnels méconnus par le grand public.

L’AFJET édite une gazette spécialisée dans ce domaine (ci-joint la couverture du n° 39, de juillet 2015) et attribue chaque année un grand prix littéraire dans sa spécialité. Dans notre prochain numéro, nous reviendrons plus en détail sur les réalisations et les projets de cette grande association de journalistes, au service du tourisme dans le monde. AFJET, 7 rue de Gantries 69130 ECULLY, Tél. 04 78 33 29 58

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COUPS DE CŒUR D’ALAIN

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COUP DE CŒUR BD

COUP DE CŒUR MUSIQUE

LA RENAISSANCE DE JANET JACKSON

LE RETOUR D’ASTÉRIX AVEC LE PAPYRUS DE CÉSAR

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Copyright couverture : Editions Albert René

on a connu les années 80, il est difficile de ne pas en être nostalgique. A cette époque, la croissance était forte, la géopolitique de la planète plus simple, Belmondo et Delon étaient au sommet… Le film « Bis » transporte ainsi en 1985 deux amis (Kad Merad et Franck Dubosc) suite à un accident dans un escalier ! L’occasion rêvée pour eux de recommencer leurs vies et d’éviter de uand

refaire les mêmes erreurs. Insatisfaits de leurs destins respectifs, ils pensent en effet que cette seconde chance leur permettra d’être véritablement heureux. Tout ne sera pourtant pas si simple… « Bis » est une comédie réussie grâce à un casting parfait et à un scénario qui, à défaut d’être vraiment original (des films américains ont déjà abordé ce sujet), est à la fois drôle et émouvant. Une vraie bonne surprise.

copyright photo : bmg

(EDITIONS ALBERT RENÉ)

A

COUP DE CŒUR CINÉMA

Creed : copyright Warner

Death of a Friend, peinture de Stallone : Courtesy Galerie Gmurzynska.

CREED

L

nouveau film réalisé par Ryan Coogler est l’événement cinématographique du début d’année 2016. Creed nous permet en effet de découvrir l’histoire du fils du boxeur Apollo Creed, le rival puis le meilleur ami de Rocky Balboa (Sylvester Stallone). Ce long-métrage n’est pas une suite programmée et commerciale de la célèbre saga, mais un projet personnel du réalisateur dont le précédent film, Fruitvale Station, a été salué par la critique. Stallone a été le premier surpris lorsqu’il a découvert le scénario et n’a donné son accord qu’après réflexion. e

Cette fois-ci, Rocky entraînera Adonis Creed afin qu’il devienne un grand champion comme son père, malgré l’hostilité de ses proches. Tout comme chaque épisode de la saga Rocky, Creed n’est pas qu’un film sur la boxe mais aussi une réflexion sur les relations familiales, la transmission, et le besoin d’aller au bout de ses rêves. A ne pas manquer, dès le 13 janvier 2016 («Warner»). En parallèle de sa carrière au cinéma, Sylvester Stallone est également un peintre reconnu depuis de nombreuses années. Il a fait ses études à l’Academy

of Dramatic Art de Miami et a été influencé par l’expressionnisme allemand et abstrait (Mark Rothko par exemple). Il a exposé ses toiles au Musée National Russe de Saint-Pétersbourg mais aussi au Musée d’Art Moderne et d’Art Contemporain à Nice en 2015. Les œuvres de Sylvester Stallone sont visibles sur demande à la Galerie Gmurzynska de Zurich. Trois peintures majeures dont le fameux “finding Rocky” à l’origine du film éponyme, seront exposées au stand de cette même galerie à Art Basel Miami Beach à partir du 2 décembre 2015.

des années d’absence, la star revient enfin avec un nouvel album, intitulé «Unbreakable» (BMG), co-écrit et produit par le célèbre duo Jimmy Jam et Terry Lewis, à l’origine de tous ses tubes. Au programme, 17 chansons, très mélodiques, qui ne décevront pas ses fans. Les deux premiers singles, le slow très groove «No Sleeep» (avec le jeune rappeur J.Cole) et «Burn It Up» (avec Missy Eliott) destiné aux dancefloors, sont particulièrement efficaces. Les autres chansons sont enthousiasmantes, avec notamment l’euphorisant «Night» et «Take Me Away» (à la fois, pop, soul et rock) et évoquent souvent le souvenir de son frère Michael, disparu en 2009. «Unbreakable» était ainsi le titre d’une chanson du Roi de la Pop, J. Cole le mentionne dans «No Sleeep» («Butterflies like MJ»), Janet chante comme son frère sur «The Great Forever» et «Broken Hearts» l’évoque directement. près

Amoureuse de Paris (elle lui a déclaré sa flamme dans la chanson «Runaway»), Janet sera en concert dans la capitale le 10 avril 2016 à Bercy. Alain Haimovici


LES NOUVELLES DU CIEL

Ce sera aux alentours de Mars/Avril/Mai 2016, que les évènements européens et mondiaux vont se décider, avec des manifestations et une paralysie du système. Les catastrophes seront au programme… Pour le climat, l’eau et le feu seront en action d’où d’importantes montées des eaux, cyclones et autres vagues cataclysmiques. En attendant, soyez toutes et tous heureux. Que cette nouvelle année 2016 puisse vous apporter santé, bien-être et sérénité. Et surtout, n’oubliez pas que le fait de garder la peur au fond de soi n’évite pas les dangers. C’est dans l’amour et la paix que nous bâtirons tous ensemble, un monde meilleur ! Zodiacalement Vôtre ! Sophia Mézières

www.sophia-mezières.fr

a Bélier du 21 mars au 20 avril

Vous débuterez l’année avec la Conjonction Vénus/Saturne, qui lèvera toute forme de frustration. En amour, pour les couples, le temps est venu de reformuler vos sentiments et, pour les autres, ce transit vous révèlera un visage sorti de l’ombre. Certains fantômes du passé pourront soudainement resurgir. Au niveau professionnel, vous devrez être plus concentré afin de ne pas manquer les occasions qui se présenteront à vous au cours du premier trimestre. Afin d’harmoniser au mieux votre vitalité, portez des bleus pétrole et des violets.

b

Taureau du 21 avril au 21 mai

Votre planète Vénus vous réservera bien des surprises. Dans vos affaires sentimentales, ce sera le temps des grandes résolutions et des grands espoirs. Dans votre vie quotidienne, gare aux fraudes et autres escroqueries qui pourront arriver en début d’année par manque de vigilance. Au travail, votre sens du commandement vous donnera la chance de vous différencier des autres. Vous devrez poser vos vacances avant le mois de Mars, car celui-ci s’annoncera particulièrement épuisant. Portez des couleurs qui apaisent l’esprit et dopent le moral, comme les rouge, rose et vert.

c

Gémeaux du 22 mai au 21 juin

Le Carré Mercure /Mars n’annoncera pas une période facile à vivre, puisqu’il y aura des démêlés avec certaines administrations. Tout ce qui touchera à vos finances devra être pris avec sérieux. C’est auprès de vos proches que vous trouverez refuge en cas de besoin. Côté sentimental, ce sera un début d’année très épicé et très coloré. Vous aurez besoin de vous évader l’esprit, soit par le recueillement, soit par une évasion artistique. Portez les couleurs de la vie qui vous vont bien afin de pétiller de bonheur, tels que les bleus iris et jaunes soleil.

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d

Cancer du 22 juin au 22 juillet

Cela ira tout doux pour vous et il vous faudra une forte dose de motivation pour parvenir à vous sortir de votre coquille. Côté cœur, votre partenaire devra redoubler d’entrain pour vous satisfaire. Vous serez d’humeur capricieuse et le pire dans tout ça, c’est que personne ne vous résistera. N’en abusez pas ! Dans votre domaine pro, il y aura des évènements qui feront que vous devrez impérativement vous différencier de vos autres collègues afin de faire valoir vos droits et talents. Le beau Trigone Mars/Neptune, intensifiera vos facultés émotives. Portez du mauve.

e

Lion 23 juillet au 22 août

Côté cœur, certains natifs auront fait le choix de s’isoler dans la montagne, tandis que d’autres sortiront de leur tiroir de grands projets. Cupidon sera bien du voyage en ce début d’année et, grâce à la belle conjonction Vénus/Saturne en signe de Feu, vous saurez briller par votre élégance et votre charisme. Côté travail, ce premier trimestre sera celui d’une certaine reconnaissance. Votre côte de popularité s’envolera, mais il faudra bien garder les pieds sur terre, car des revers de situation pourront survenir avant l’été. Pour votre vitalité, le rouge, le noir et le jaune seront les couleurs qui vous iront bien. Abusez-en !

f

Vierge du 23 août au 22 septembre

Vous vivrez un début d’année très controversé, car les tensions seront nombreuses. En cause ? La Nouvelle Lune mêlée au quatuor planétaire Mercure/Soleil/Lune/ Pluton en Terre, ce qui laissera présager une période très mouvementée dans votre foyer. Entre coups de colères et coups d’éclats, vos journées seront bien remplies. Au travail, idem, vous ne saurez plus où donner de la tête tellement cela partira dans tous les sens. Avec Jupiter dans votre secteur, c’est tout un panel de choses à mettre au point qui s’annonce. Positivez en toute circonstance en portant des couleurs telles que les marrons et les jaunes citron.

g

Balance du 23 septembre au 22 octobre

La liberté d’agir restera votre principal moteur et si, par malheur, une personne ose vous mettre des entraves, vous vous sentirez paralysé. Moralité, pour cette année 2016, osez vivre votre vie en vous simplifiant l’existence. Dans votre couple, ne prêtez pas attention aux petits détails, car ils se changeront très vite en montagne de reproches et sous la dissonance Mercure/Mars, les querelles ne manqueront pas. Au travail, gare aux pannes de voitures ou autres pannes de motivation. La période sera plus harmonieuse et plus féconde en seconde partie d’année. Pour votre vitalité, portez les roses parme et verts pastel.

h

Scorpion du 23 octobre au 22 novembre

Vous partirez sur les chapeaux de roue et, avec les bons aspects de Mars dans votre signe, votre courage et votre vitalité vous serviront de guides. Vos amours seront aux diapasons de vos envies, ce qui vous donnera des ailes. Au travail, le Trigone Mars/Neptune vous permettra d’être davantage sensible à vos intuitions et à vos créations artistiques. Ce sera le moment de sortir la tête de l’ombre et de vivre en toute sérénité. Côté vitalité, portez du vert, du bleu et du turquoise, vos humeurs ne s’en porteront que mieux !

i

Sagittaire du 22 novembre au 21 décembre

j

Capricorne du 22 décembre au 20 janvier

Dès le tout début de l’année, vous serez directement impacté par la Conjonction Vénus/Saturne. L’accent sera mis sur votre réalisation personnelle et professionnelle. En amour, vous scellerez les fondements de votre relation qui va s’ancrer sur du long terme. Au travail, vous allez pouvoir bénéficier d’une promotion où, en tout cas, d’une proposition très intéressante. La chance sera à votre côté et votre vitalité sera excellente, joviale et dynamique. Portez davantage de gris, de rose et de bleu, vous vous sentirez en phase avec vous-même !

On notera quelques perturbations administratives qui se dresseront sur votre chemin et viendront créer dans votre foyer un climat de tensions. Avec un amas planétaire dans votre secteur, la tendance du ciel sera parsemée de contrariétés. Dans votre couple, il faudra user de patience pour retrouver un climat de douceurs. Au travail, la Nouvelle Lune du 9/01 sera propice à l’élaboration de nouveaux projets qui verront le jour avant l’automne. Le très beau Trigone entre le Soleil et Jupiter vous assurera une année haute en créativité. Côté vitalité, portez du noir en compagnie des roses saumon et des mauves.

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Verseau du 20 janvier au 18 février

Dès le début Janvier, Mercure fera son entrée dans votre secteur et cela vous donnera un sens intuitif et une imagination très débordante. En amour, vous ferez de belles déclarations à votre partenaire. Au travail, ce seront vos idées ingénieuses qui seront mises à profit et qui feront l’unanimité. Vous serez apte à entrer dans une phase d’initiatives. La Conjonction Vénus/Saturne au Trigone de la planète Uranus annoncera une période chanceuse et abondante et ce, jusqu’à l’été. Pour votre vitalité, portez des couleurs qui rehaussent le teint, comme les pourpres.

l

Poissons du 19 février au 20 mars

Vous serez choyé par le Trigone Mars/Neptune qui intensifiera vos vertus intellectuelles et votre sens du ressentis. En amour, cet aspect annoncera une sublimation des sentiments en vous laissant guider par vos émotions. Vous réaliserez de belles choses avec votre partenaire. Au travail, ce premier trimestre de l’année correspondra à une période de doutes. Côté vitalité, portez du safran et des ocres rouges, ils permettront de faire le plein d’énergie. A bientôt pour vos Nouvelles du Ciel … !

Cet horoscope est rédigé par Sophia MEZIERES, Astrologue Conseil Diplômée Professionnelle. Pour une consultation en direct, vous pouvez me joindre au 06 81 40 56 52 ou au 03 81 61 79 96 de 10 h à Minuit et du Lundi au Dimanche. Vous pouvez aussi consulter mon site internet www.sophia-mezieres.fr


RUBRIQUE CHANSONNIÈRE

PM 13-101

OCTOBRE le Mardi 27

C

’est la tempête / Dans nos assiettes, C’est l’embargo / Dans les frigos!... Page 8 d’Aujourd’hui en France, dans un article très documenté de Claudine Proust, le tocsin retentit : d’après la classification du C.I.R.C (Centre International de Recherche sur le Cancer), le danger viendrait de quatre catégories de boissons et d’aliments : GROUPE 1 - Produits absolument cancérogènes : la viande transformée au même titre que l’alcool, le tabac, la pollution de l’air… l’arsenic, le plutonium ! De quoi réfléchir à deux fois avant de commander une planche charcutière ! GROUPE 2 A - Produits probablement cancérogènes, ce qui veut dire que, sans en être certain, l’on imagine que les produits suivants sont nocifs : Les viandes de bœuf, de porc,

de mouton, de veau, de cheval… pourraient provoquer des cancers du tube digestif et du côlon. Dans la même catégorie : les conteneurs en verre, la friture à haute température ou encore le maté chaud.

ique Rubsronnière n Cha

par Jean-Jacques Sacquet

GROUPE 2 B - Les produits peut-être cancérogènes : le café, les légumes au vinaigre, les gaz d’échappement … GROUPE 3 - Le produit est inclassable quant à sa cancérogénicité : le thé, le pétrole brut, l’encre d’imprimerie. En conclusion, il ne reste pas grand chose sur quoi se rabattre, si ce n’est les excellents produits de Monsieur Mac Donald, les céréales gorgées de sucre, les barres « énergisantes », le coca, responsables de l’obésité infantile aux Etats-Unis ainsi qu’en France et partout dans le monde. Si l’on sait que le poisson est truffé de sulfamides et de

métaux lourds, qu’il nous est conseillé de nous méfier du lait et de ses dérivés, l’étude de l’O.M.S. est à relativiser car elle alerte l’opinion sur la nocivité des produits nommés ci-dessus mais elle semble incapable d’inciter producteurs et industriels à les rendre consommables sans danger ! Pour vous, chers lecteurs, je dévoile, dans ces lignes, la solution radicale pour résoudre ces problèmes: partant du principe qu’aucune nourriture carnée n’est sans danger, mais que rien ne peut remplacer la viande sans provoquer de graves carences, je pose cette question: comment

sortir de ce dilemme et trouver le produit qui pourrait nous sortir de ce mauvais pas? La solution est évidente : quel est le mammifère omnivore dont la filière est la plus surveillée et qui échappe aux grandes pandémies grâce aux pouvoirs préventifs des vaccins et aux progrès constants de la prophylaxie ? L’HOMME, bien sûr ! Moralité: pour lutter contre le terrible cancer, devenons ANTHROPOPHAGES.

COURTES BREVES Dans la gastronomie française, la fondue, c’est fond d’emmenthal !

La question que l’on se pose :

La vie est courte, aurai-je le temps D’être connu de mon vivant ? Un bon conseil : soyez patient, La vie ne dure pas bien longtemps !

Maso :

Certains clament qu’ils aiment la France, Aiment-ils aussi la sous France ? La Liberté, ça ne s’achète pas… ça se paye ! Rien n’empêchera jamais les hommes les plus odieux D’adorer les Saints Lieux et d’honorer leurs Dieux

L’aigre Nadine :

LE ROI LION

L’amie noire lamine les propos J’ai comme l’impression d’être un roi qui ne règne De Nadine Morano. Que sur l’espace étroit de la cage du zoo, Le Gnou est à l’eau Je suis fort et puissant mais j’ai le La Raison ne fait pas de crédit cœur qui saigne D’être ainsi enfermé… comme un Et celle du plus fort est petit oiseau ! toujours la meilleure ! (d’après Jean de La Fontaine) Mon esprit va et vient sur mon triste destin, Meeting Bordelais: Je n’ai jamais connu l’odeur de la Les vins étaient très Savane abordables Où des lionnes alanguies s’étirent et Et nous étions treize à se pavanent Bordeaux… Je dois me résigner : je suis le Roi de Rien ! Jean-Jacques Sacquet


« Aller à l’idéal et

Fête de Parution

réel » comprendre le

(Jean Jaurès)

FARIBA HACHTROUDI MICHOU ITINERAIRE BERNARD DIMEY AVEC J.J. SACQUET

C

26 septembre, la soirée a commencé avec le lancement de la 1ère édition de Vitrin’ Art par l’Association des Commerçants du Quartier Ordener (ACQO), présidée par Xavier Castex, association qui fêtait aussi à cette occasion son troisième anniversaire.

& UTTER VALADON, UTRILLO RE AU MUSÉE DE MONTMART

MONTMARTRE ! FÊTE LA PLANÈTE

VENDANGES 2015

LE MOULIN ROUGE INVITÉ D’HONNEUR A NEW YORK

XAVIER CASTEX

VITRIN’ART RUE ORDENER

PAUL DUREAU LE NOUVEAU CHANSONNIER

ISSN 11 53-0618

SHALEMAR SHARBATLY

À MONTMARTRE

LES FORBANS MUSICALEMENT ROCK’N’ROLL

e

2015 e N°13.100 3 trimestre

POUR UNE VILLA MEDICIS À MONTMARTRE

1

Un parcours artistique oraganisé par Marie-Claude Nedan permettait de découvrir les œuvres des 25 Artistes-peintres de la Cité Montmartre aux Artistes, du Carré des Artistes la Place du Tertre, des Portes d’Or de la Goutte d’Or et de la Villa des Arts qui exposaient chez les commerçants de l’ACQO pendant une semaine. Après le vernissage et le pot de l’amitié, la soirée s’est poursuivie avec un dîner de prestige au restaurant « Le Chant des oliviers » de l’ami Albert, animé par un récital de Pattika, dans une ambiance cabaret qui fit le bonheur des convives.

Pierre-Yves Bournazel, Eric lejoindre, Jean-Marc Tarrit, Carine Rolland et Marie-Claude Nedan

Emma et Jean-Paul l’historien

Janbrun croque le Chef

Pattika

Albert, le propriétaire du restaurant le Chant des Oliviers, Nina et Janbrun toujours à l’affût.

Le maire Eric Lejoindre et Xavier Castex

Bulletin d’abonnement à Paris-Montmartre « Aller à l’idéal et comprendre le réel » (Jean Jaurès)

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Abonnement : 20 e, (30 e hors CEE) et abonnement de soutien à partir de 50 e. Chèque à l’ordre de Paris-Montmartre. Bulletin à remplir en lettres majuscules et à retourner à Paris-Montmartre 13, place du Tertre, 75018 Paris

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Mercredi 17 Février de 11h30 à 17h00 Salle des fêtes de la Mairie

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