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N°13.93 4e trimestre 2013 ISSN 11 53-0618
Photo : Jacques Habas
« Aller à l’idéal et comprendre le réel » (Jean Jaurès)
Brigitte Bardot SON COMBAT, C’EST SA RAISON DE VIVRE LA BELLE ÉPOQUE DE
FéLiX vaLLotton Jean-JaCQueS deBout SON HISTOIRE AVEC LA BUTTE • PM 2 12 13.indd 1
SUZANNE roSSiLLon UN NOUVEAU VISAGE AU MUSÉE DE MONTMARTRE
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Paris Montmartre 02-13:France Guide 11/04
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édito
QUAND LES BORNES SONT FRANCHIES… « Si vous n’êtes pas contents, allez vivre à la campagne ! Quand on n’aime pas voir la foule de touristes, on évite les sites comme Montmartre… il fallait choisir Montreuil, ou Montmorency ! Lorsqu’on vit dans un tel « village », célèbre dans le monde entier, il faut savoir s’émerveiller d’entendre les sonorités de langues connues et inconnues, même lorsqu’elles s’élèvent trop fort et trop tard la nuit, et garder toujours le sourire ! » Depuis bien des années, ces propos, ou de semblables, sont tenus à Montmartre, sur un ton rigolard, un peu moqueur, à l’endroit de tel ou tel résident grincheux, toujours enclin à râler contre les inconvénients bien connus suscités par les flux touristiques. Mais il arrive un temps où, submergé par le tsunami du mercantilisme sans fond et du laisser-aller généralisé, le riverain du site « très » touristique en devient une espèce de victime perpétuelle, à laquelle n’est plus accordée aucune attention, ni considération ; un temps insupportable où ce riverain n’a plus sa place dans « son » quartier, celui où il a construit sa vie. Il y est désormais « de trop », interdit des gestes les plus élémentaires de la vie quotidienne, condamné au parcours du combattant pour simplement rejoindre son domicile. Il est devenu un paria dans son propre village, se frayant difficilement un chemin dans la foule, rasant les murs, tentant d’éviter les tourniquets et présentoirs superposés, et autres tables et chaises occupant les trot-
toirs, condamné à marcher sur la chaussée encombrée, au milieu des camions, taxis et autres véhicules, eux-mêmes bloqués par d’autres livraisons ; obligé de franchir les barricades et « checkpoint » dressés sur son chemin par toutes les activités licites – et souvent illicites –, contraint de décliner, pour la énième fois, tel ou tel service proposé avec insistance par certains, ou encore, charmante nouveauté, de repousser de fausses pétitions brandies par des adolescentes prétendument sourdes et muettes qui, en plus, les abreuvent d’insultes – après leur avoir subtilisé portefeuille ou mobile, voire les deux. Les entrées d’immeuble sont squattées et transformées en « espace fumeur », les volets et fenêtres en rez-de-chaussée doivent rester closes – nul besoin d’air et de lumière, quand on a la chance de vivre à Montmartre ! À Montmartre, le problème n’est pas que la coupe soit pleine : elle a déjà largement débordé. Après trop d’années d’exploitation commerciale intensive, Il arrive un temps où il n’est plus possible de vouloir justifier l’injustifiable : « Quand les bornes sont franchies, il n’y a plus de limites », disait notre cher Pierre Dac. Au fait, la vie d’un village ne commencet-elle pas par et avec ses habitants, qui en sont tout à la fois le centre névralgique, le lien indispensable entre tous ses éléments constitutifs – riverains, commerçants, artistes et touristes – et, serait-on tenté de dire,
Xavier CASTEX
l’ « incarnation » du lieu ? Reconnaître et respecter les habitants permet de forger une image positive d’un site vivant, lui évitant de devenir une foire ou, le pire, un parc d’attractions. Le plus beau lieu du monde, sans l’âme, la préséance et la contribution de ses habitants, ne serait qu’une façade artificielle sans intérêt. Ce n’est donc pas trop demander à tous les acteurs du site d’agir pour le retour à un élémentaire respect mutuel, et contre les nuisances qui finissent par polluer la vie de tout le monde. C’est à cet effet que de nombreux Montmartrois lancent l’initiative de se constituer en association, pour faire entendre la voix des riverains auprès des autorités et de toutes les parties en activité sur la Butte. Car ils sont conscients qu’il en va de l’intérêt de tous et, globalement, de l’image de Montmartre dans le monde. Cette structure* aura à participer sérieusement aux travaux du Collectif des associations montmartroises (voir pages 28-29), qui s’apprête d’ailleurs à lancer une enquête auprès des riverains et des touristes, afin d’identifier clairement les problématiques du site et proposer des solutions adéquates et concrètes. Toute la rédaction se joint à moi pour vous souhaiter de bonnes fêtes de fin d’année à toutes et tous. Midani *Pour vous joindre à cette initiative écrivez à : Paris-Montmartre qui fera suivre.
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N°13.93 4e trimestre 2013 ISSN 11 53-0618
Photo : Jacques Habas
« Aller à l’idéal et comprendre le réel » (Jean Jaurès)
BRIGITTE BARDOT SON COMBAT, C’EST SA RAISON DE VIVRE LA BELLE ÉPOQUE DE
FÉLIX VALLOTTON JEAN-JACQUES DEBOUT SON HISTOIRE AVEC LA BUTTE
SUZANNE ROSSILLON UN NOUVEAU VISAGE AU MUSÉE DE MONTMARTRE
REGISTRE DU COMMERCE Paris B 420 740 045 RÉDACTION ET PUBLICITÉ 13, place du Tertre, 75018 Paris Tél. 01 42 59 19 99 DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Midani M’Barki midani1@free.fr
DIRECTEUR ADJOINT ET RÉDACTEUR EN CHEF Jean-Manuel Gabert gabert.jeanmanuel@neuf.fr
sommaire
Paris-Montmartre 4 e trimestre, décembre 2013
10
PREMIÈRE MONDIALE : LE VOTE BLANC ARRIVE EN TÊTE !
32
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À TOUTE VAPEUR AVEC LES FrÈreS SerPoLLet
34
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SuZanne roSSiLLon
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LA VOILÀ LA JOLIE VIGNE
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AIME COMME MONTMARTRE…
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Brigitte Bardot - SON COMBAT, C’EST SA RAISON DE VIVRE LE CHÂTEAU ROUGE ET LES BANQUETS RÉFORMISTES
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Jean-JaCQueS deBout SON HISTOIRE AVEC LA BUTTE CatHerine LaCHenS DE L’ART DRAMATIQUE À L’ARGILE… LA BELLE ÉPOQUE DE FéLiX vaLLotton DOCTEUR Sauveur BouKriS VOYAGE AU PAYS DE CLINT… POUR Linda BaStide ET iSaLine remY matHéo roLLand
RÉGIE PHOTO Jacques Habas, Tél. 06 17 55 57 37 RÉDACTEUR-CORRECTEUR Michel-A. Daguet RÉDACTION Jean-Paul Bardet, Alexandra Cerdan, Philippe-Marie Christophe, Michèle Clary, Marie-France Coquard, Michel-A. Daguet, Jacques Habas, Alain Haimovici, Sophia Mezières, Jean-Jacques Sacquet, Albert de Smet : albert_de_smet@hotmail.com, Hervé Valade-Chassing : artsconceptcom@gmail.com
PHOTOGRAPHIES Jacques Habas, Yves Praturlon ILLUSTRATION Eric Boldron, Janbrun DÉPÔT LÉGAL 4e trimestre – décembre 2013 RÉGIE PUBLICITAIRE Michèle Dura 06 43 57 74 94 email : pmparismontmartre02@gmx.fr
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Le Moulin Rouge, Terrass Hôtel Paris [p. 2] • Xavier Castex MMA [p. 3] • Le Sabot Rouge [p. 5] • Wepler [p. 9] Nexity [p. 14] • Coquelicot, Le Brio [p. 17] • À la Pomponnette [p. 23] • La Mascotte, L’Écaille [p. 32] • La Bonne Franquette [p. 39] • Gestion Immopolis [p. 41] • Léautey [p. 42] • Chez ma Cousine [p. 43] • Le Cadet de Gascogne, ESI [p. 48] • Clichy-Montmartre [p. 50] • Café Mont Cenis, Jeff de Bruges [p. 54] • Michou [p. 59] • Immopolis [4e de couverture] • Au Syndicat d’initiative de Montmartre, 21 place du Tertre, et dans certaines boulangeries du XVIIIe.
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Le dessin du trimestre par Janbrun
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Hugo PonS, montmartroiSe de Longue date,
et l’une de nos fidèles abonnées, a fêté ses quatre-vingts ans au milieu de ses amis artistes de la place du Tertre : de gauche à droite, Kiki, Michèle, Nadia (du Syndicat d’initiative) et Viola. L’un de ces moments appréciables, prouvant que notre place du Tertre, malgré tous les excès qui la dénaturent, demeure malgré tout un lieu privilégié de convivialité villageoise. Merci, chère Hugo, de nous l’avoir rappelé !
C'était auSSi L'anniverSaire de SerPoLette, qui célébrait ses (insoupçonnables) quatre-vingt-dix printemps. La doyenne des peintres de la place du Tertre a passé sa vie d’artiste à Montmartre, où elle continue d’œuvrer, aujourd’hui, dans sa galerie personnelle de la rue Hermel. Tout Montmartre entourait Serpolette, au premier rang desquels Maryse, Kiki, Pierre Passot, Alain Coquard, Yolanda, etc.
LeS réSidentS et CoProPriétaireS
de l’un des beaux immeubles post-haussmanniens de la rue du Mont-Cenis, le n° 59-59 bis, ont choisi de fêter le centenaire de leur maison commune dans une ambiance hautement montmartroise, assurée par quelques vedettes du cru : les P’tits poulbots bien sûr, Bernard Beaufrère, comédien et chanteur, garde-champêtre de la République de Montmartre, à l’orgue de barbarie, et le maître Janbrun à la caricature. Une idée à suivre pour renforcer la convivialité dans les copropriétés !
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Pour La 80e FÊte deS vendangeS, le nombre
de visiteurs a encore augmenté, rendant parfois inaccessible le parcours du grand marché des produits régionaux. L'engorgement du haut Montmartre a battu des records, d'autres engorgements aussi, puisque les comas éthyliques semblent s'être multipliés. Quant au défilé, il ne laissera pas de trace inoubliable dans les mémoires. Difficile de retrouver le charme originel de cette fête villageoise, qui fut longtemps la plus touchante et authentique de Paris, malgré la qualité réelle des nombreuses animations culturelles, programmées dans tous les quartiers du XVIIIe arrondissement.
Thomas Dutronc et Nolwenn Leroy
À L’oCCaSion du JumeLage de SKadarLiJa, Le PLuS vieuX Quartier HiStoriQue et BoHÈme de BeLgrade, en SerBie, aveC La réPuBLiQue de montmartre,
L’autre muSée de montmartre…
le dimanche 6 octobre 2013, Alain Coquard et S.E. Rajko Ristic, le nouvel Ambassadeur de Serbie à Paris, ont dévoilé une plaque commémorative apposée sur la façade de « La Bonne Franquette », avant un joyeux banquet rassemblant plus de 200 convives, que Rabelais aurait apprécié ! Un chef et deux cuisinières venus tout spécialement de Belgrade, précédés de victuailles locales, ont officié dans les cuisines du restaurant de Patrick Fracheboud. Ce jumelage fêté dans la joie et l’allégresse s’est accompagné de chants, danses, farandoles serbes, avec l’orchestre Tzi Slav.
Mesdames Takako Asaki et Yoshiko Takenaka sont francophiles, elles parlent français et sont tombées amoureuses de Montmartre. C’est ainsi qu’elles ont décidé de créer un Musée de Montmartre à Kobé, au Japon, dont elles sont respectivement la présidente et la directrice. Pourquoi Kobé ? C’est qu’il existe là-bas un quartier bâti sur une colline, nommé Kitano, qui ressemble beaucoup à la Butte… D’ailleurs, depuis le 13 avril 2005, une charte a été signée entre Kitano et Montmartre, instaurant des échanges culturels et touristiques. Cette rentrée, à l’initiative de Frédéric Loup, Mmes Asaki et Takenaka viennent d’être intronisées à la République de Montmartre. A quand le jumelage culturel et amical des deux Musée, celui d’ici, celui de là-bas ? www.kitano-museum.com
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Enfin une plaque pour BoriS vian et un nouveau site surplombant le Moulin Rouge et JaCQueS Prévert appelé TERRASSE DES TROIS SATRAPES
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l y avait foule ce vendredi 15 novembre tout au fond de l’antique cité Véron, qui longe la majeure partie de l’ensemble des bâtiments du Moulin Rouge. Daniel Vaillant,
Daniel Vaillant, Eric Lejoindre, Jean-Jacques Clérico, Eugénie Prévert-Bachelot et Nicole Bertolt.
maire du XVIIIe, et Bruno Julliard, adjoint au maire de Paris chargé de la culture, ont dévoilé une plaque installée au 6 bis, cité Véron, rendant hommage à Boris Vian, le plus grand bricoleur de tous les temps, et à Jacques Prévert, dont les vers et les répliques sont dans toutes les mémoires. Deux voisins, deux géants, deux mythes qui ont écrit des pages lumineuses de l’histoire de Paris, un Paris populaire, poétique, loufoque, spirituel, musical, cinématographique, deux « touche à tout » de génie qui laissent une œuvre immense et variée. Nos deux satrapes avaient une sainte horreur des plaques et des musées, c’est un curieux revirement du destin qui s’opère sous nos yeux. Nicole Bertolt, spécialiste de l’œuvre de l’auteur du Déserteur et de L’Ecume des jours, mais aussi
porte parole de la cohérie Vian, raconte que Boris s’amusait à grimper les escaliers de son domicile à reculons, parce que cette entrée était autrefois… une sortie de secours ! Remerciant tous ceux qui ont permis de faire vivre l’œuvre de Boris Vian aussi longtemps, elle rappelle combien il avait été rejeté pour son talent « transversal ». Daniel Vaillant était venu à grands renforts d’élus, dont la sénatrice Catherine Tasca. Bruno Julliard a insisté sur la nécessité de protéger pour les décennies à venir ce patrimoine matériel, une idée qui est dans les cartons depuis longtemps, un musée souhaité vivement par Nicole Bertolt et Eugénie Prévert-Bachelot, petite-fille de Jacques Prévert. Eugénie, très émue, a précisé que les droits d’auteur permettaient de payer le loyer, et que l’avenir était incertain. Enfin, Nicole Bertolt a tenu à remercier Jean-Jacques Clérico, propriétaire du Moulin Rouge et du 6 bis, cité Véron, en soulignant qu’ils travaillaient ensemble pour le patrimoine – la deuxième épouse de Boris Vian, la danseuse et artiste Ursula Vian-Kübler, n’avait-elle pas dansé le french cancan au Moulin Rouge ? Voilà un tour de passe-passe pataphysique qui permet de graver dans la pierre l’événement le plus important de la carrière des Grands Equarrisseurs De l’Ordre de La Grande Gidouille : « Le 11 Juin 1953, sur leur terrasse commune surplombant le Moulin Rouge, Boris Vian, Jacques Prévert et son
Deux Pataphysiciens contemplant leur plaque d’hommage : photo-montage de Jacques Habas.
chien Ergé furent élevés au rang de Transcendants Satrapes du Collège de Pataphysique. Le site est appelé Terrasse des trois Satrapes. » Jacques Habas
noËL auX aBBeSSeS, MONTMARTRE EN LIESSE…
C
chaque année depuis huit ans, une vingtaine de nouveaux chalets de bois s’installe sur la place des Abbesses, du 29 novembre au 1er janvier 2014, autour du manège. Ce marché de Noël convivial et les illuminations sont organisés par l’Association des commerçants Lepic-Abbesses. Et, cette année encore, les enfants sont au centre des animations. Le week-end du 14 et 15 décembre, le Père Noël sera présent dans les rues à la rencontre des habitants et des touristes. Pour le plus grand bonheur des enfants, le maquillage gratuit aura lieu toute la journée du samedi et du dimanche, et, en fin d’après midi, le Père Noël viendra poser avec eux pour les séances photos. Les enfants pourront aus-
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si participer à une chasse au trésor, samedi 14 décembre, organisée en partenariat avec le Syndicat d’initiative de Montmartre et l’Association des commerçants du Haut de la Butte, et à une visite guidée de la Butte, le lendemain. Et, pour la troisième fois, la collecte des jouets pour les enfants défavorisés du XVIIIe, sur le même week-end, fera appel à la générosité de tous. Toutes ces animations sont offertes par l’ensemble des commerçants du quartier Lepic-Abbesses. « Je remercie l’ensemble des commerçants qui se fédèrent pour financer cette mise en lumière et ainsi rendre encore plus lumineux notre beau et dynamique quartier. Ces commerces de proximité seront heureux de vous accueillir pendant les fêtes et de vous aider à faire vos choix lors de vos achats de fin d’année. Bonnes fêtes à tous ! » Sylvie Fourmond Présidente des commerçants du quartier Lepic Abbesses : rue Lepic, rue Véron, rue Joseph de Maistre, rue Tholozé, rue Aristide Bruant, rue des Abbesses, rue Audran, rue Ravignan, rue La Vieuville, rue Yvonne Le Tac, rue des Martyrs …
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GALABRU CHEZ MICHOU UN DÉJEUNER GRANDIOSE !
« avec mes quatre-vingt-douze ans, je suis plus vieux que vous tous ! » tonitruait notre michel galabru, en arrivant dans le cabaret où michou recevait, comme tous les mois, les anciens du quartier. « Eh oui – reprenait le comédien – je suis votre doyen et je viens pour faire la fête avec vous et aussi me taper la cloche ! Car je sais que Louis est un grand chef et qu’il vous a concocté un déjeuner de rêve. Ne vendez pas la mèche, mais, pendant qu’il avait le dos tourné, j’ai soulevé les couvercles dans sa cuisine, et le fumet d’un bourguignon est venu me chatouiller les narines. Un bourguignon à la joue de bœuf, il n’y a rien de meilleur ! Ce moment passé avec vous restera longtemps dans ma mémoire : alors, vite, passons à table ! » Merveilleux que notre grand Galabru soit venu embrasser nos vieux amis et leur communiquer sa bonne humeur ! Il y a quelques jours, nous avons tous les deux été intronisés dans le chablis et, pendant deux jours, il n’a pas arrêté une seconde : le premier soir, il jouait Les Trois Messes basses, écrit par Pagnol sur le texte de Daudet. Après le spectacle, souper avec les spécialités du coin. Résultat, de chablis en chablis, nous avons regagné nos lits à 3 heures du matin. Le lendemain,
à 11 heures, inauguration de l’expo sur les gendarmes de Saint-Tropez et, après le déjeuner, intronisation. À 18 heures, Michel montait dans un taxi pour Perpignan, afin de retrouver sa femme hospitalisée, et Joigny-Perpignan, ce n’est pas la porte à côté. Quelle santé ! Mais revenons à notre déjeuner. Michou et Michel se sont raconté des anecdotes, des souvenirs. Joie et fou rire étaient au programme. Et puis, Michou a présenté le spectacle : chanteurs, diseurs, accordéoniste, transformistes, tous ont mis leur talent au service de nos anciens, pour les rendre heureux. Les rendre heureux est leur plus beau cadeau.
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Ce fut encore une belle journée. Michou était content d’avoir rendu le sourire à tous. Moi aussi, et aussi d’avoir pu évoquer avec Galabru nos souvenirs du Conservatoire : car nous étions dans ce noble établissement en 1945 (comme dit Michou, ne faites pas les comptes). J’avais quinze ans, lui vingt-quatre, mais déjà à cette époque-là, malgré sa jeunesse, on lui faisait jouer les vieux barbons, les cocus, les notaires et, déjà, hé oui ! Les gendarmes ! À la prochaine Perrette Souplex Photo Adelmo
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d'une éLeCtion L'autre
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ÉLECTIONS DU CARRÉ AUX ARTISTES
PREMIÈRE MONDIALE : LE VOTE BLANC ARRIVE EN TÊTE !
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N septembre dernier, s'est tenue la deuxième édition des élections des délégués du Carré aux artistes de la place du Tertre à la Commission d’attribution des emplacements. L’expérience tirée de la première mandature a mis en lumière le rôle insignifiant dévolu
à ces délégués par un règlement qui les confine en « force-subalterne » de proposition – genre « cause toujours, tu m’intéresses ». Quelques aménagements furent toutefois obtenus : le concours artistique annuel pour l'accès au Carré des nouveaux postulants, des emplacements sur l’espace longeant le Syndicat d'initiative (en cours), et surtout le droit
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23 et 30 mars prochain, nous aurons, lors des élections municipales, à choisir les nouveaux conseillers municipaux pour les six prochaines années. Paris-Montmartre ira à la rencontre des candidats à ces élections dans le XVIIIe pour aborder avec eux les sujets qui nous concernent tous, et pour vous faire connaître leur vision de notre avenir commun dans cet arrondissement. À cette occasion, nous
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à la carte Sésame de stationnement pour les artistes, jusqu’alors exclus du champ d’application, des dires même de la municipalité. Tous en bénéficient dès à présent, sans toujours réaliser ce que certains délégués sortants ont dû déployer de volonté et de persévérance pour en arriver là… Quant à cette élection « rebelote » participative, il ne s'est pas trouvé grand monde pour s’y présenter. Des candidats, au nombre égal à celui des sièges à pourvoir, ont été incités à s’inscrire. Et il n’y eut pas foule de votants non plus – seulement 152, sur les 295 artistes autorisés, se sont déplacés. Le résultat de ce vote, qui a mobilisé beaucoup de moyens de la Ville de Paris, mériterait d'être inscrit au livre des records : en effet, pour la première fois dans l’histoire des élections en général, le vote blanc est arrivé nettement en tête, avec 46 voix – loin devant le premier délégué élu (un portraitiste) avec 34 voix ! Il faut remarquer que les opérations ont été menées d’une main de fer par madame l’adjointe au maire chargée du développement économique, du commerce et de l’artisanat – et présidente de la fameuse Commission des artistes – qui prohibait
souhaitons vous donner à tous l'occasion d’interpeller ceux qui espèrent vos suffrages, et de les questionner sur les sujets qui vous préoccupent. En attendant, il est conseillé à tous de courir s'inscrire avant le 31 décembre sur les listes électorales, pour pouvoir participer à ces élections – car le constat est très simple : votre voix se fera bien mieux entendre et aura plus de valeur… avant l’élection qu’après ! Et c'est encore
tout papier de couleur blanche dans le périmètre du bureau de vote. Il est très probable, vu la situation générale, le contexte électoral des mois à venir et le courage politique bien connu, qu'il ne faille pas s'attendre à des avancées considérables, de sitôt, à Montmartre. Mais il ne faut jamais désespérer : peutêtre que la ferme volonté des artistes et le bon sens retrouvé des autorités élues permettront l'instauration d'une meilleure prise en compte des spécifi cités de ce haut lieu, qui ne peut s’envisager qu’en prenant en considération les intérêts légitimes des artistes et des riverains, et leur droit au respect au même titre que tous les autres usagers. Pour ce faire, il conviendrait de commencer par confier la responsabilité et la gestion du Carré aux artistes, avec ses peintres, portraitistes, caricaturistes et silhouettistes, à une tutelle spécifiquement culturelle. La vocation du Carré est artistique, il doit donc être géré par une autorité, un département administratif, ou un service chargé de la culture : et, bien entendu, pris en charge par un adjoint au maire à la culture. D’une telle première décision, acte fondateur d’une reconnaissance légitime de la réalité et du rôle des artistes à Montmartre, pourrait dépendre l’avenir du village.
la manière la plus évidente de participer efficacement au débat. Donc, n'oubliez pas d'aller voter, et « d’embrasser qui vous voudrez » comme dit la chanson – vous pouvez même voter blanc si le cœur vous en dit : mais votez ! Voter, c’est la meilleure façon de se donner le droit et la légitimité pour demander des comptes par la suite. Nous serions heureux de vous relayer auprès des divers candidats, et de vous
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permettre ainsi peut-être de mieux choisir. Alors, nous attendons vos questions et vos attentes – écrivez-nous à : Paris-montmartre 13, place du Tertre 75018 Paris Ou par mail : montmartreplus@gmx.fr
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À TOUTE VAPEUR AVEC LES
FRÈRES SERPOLLET DE CULOZ À MONTMARTRE
par Marie-France Coquard
Prenons le volant et retraçons la route de la saga Serpollet - Partie 2 1899 : Le tonnerre gronde au conseil d’administration de la société Serpollet devant la chute des commandes et celle des actions. Léon obtient l’autorisation de racheter tous les brevets à la concurrence afin d’avoir les mains libres pour apporter à l’automobile à vapeur les améliorations qu’ils ont préparées. Il a la certitude qu’elles lui permettront de concurrencer, voire dépasser, les voitures fonctionnant au pétrole. Il y parviendra pendant quelques années en poussant les possibilités du système à vapeur jusque dans ses plus extrêmes retranchements. La même année, Léon Serpollet s’associe avec l’Américain Franck Gardner pour créer la Société d’industrie d’automobiles à vapeur franco-américaine « Gardner-Serpollet ». Les ateliers quittent alors Montmartre pour s’agrandir. Ils sont transférés 11, rue Stendhal dans le XXe arrondissement. Fort de ce nouveau souffle, Léon revient à la construction automobile et à sa passion de la compétition.
Avec le pilote d’exception Léon Serpollet s’ouvre le monde de la compétition automobile Il en demeure un pionnier fasciné, intrépide et passionné. Il est le premier à fonder la commercialisation de ses modèles sur la renommée acquise dans les victoires obtenues en compétition. De plus, cet homme d’action est un précurseur de génie en communication publicitaire.
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frères Serpollet dans leur conviction que le moteur à vapeur est bien la panacée. 17 avril 1891 : une date historique, Léon Serpollet obtient le premier permis de conduire une automobile dans le monde avec son tricycle qu’il présentera à l’Exposition universelle. Une condition suspensive : ne pas dépasser 16 km/heure… Mais le préfet de police lui signifie bientôt son retrait car : « A parcouru les boulevards à la vitesse de 25 km/h, a tourné à cette allure le Faubourg Montmartre, n’a pas voulu obtempérer.» (On sourit quand on sait que, en 2013, dans nombre de lieux, la vitesse est limitée, théoriquement, à 30km/h !) L’Illustré du Petit Journal titre « La première voiture automobile dans Paris ». C’est « la Voiture Miracle » de Serpollet pour les uns, « l’engin de mort » pour d’autres. Pendant vingt-cinq ans, la vie de Léon, « l’apôtre de la vapeur », est une sorte de course- poursuite infernale marquée par des records mondiaux qui s’enchaînent
Léon Serpollet obtient le premier permis de conduire au moment même où les combats sont, de fait, déjà perdus. Les trophées, les reconnaissances officielles en France et à l’étranger vont pourtant conforter les
1900 : Léon Serpollet reçoit la Légion d’honneur. L’Exposition universelle récompense d’une médaille d’or la Gardner-Serpollet qui rivalise, voire dépasse en simplicité et souplesse de marche, les meilleurs véhicules à pétrole. Une belle publicité qui lui permet de construire une centaine de voitures par an et encourage sa passion de la compétition. Cette même année 1900 a lieu, à Nice, la première Coupe Rothschild. Léon remporte l’épreuve de vitesse à 100,55 km/h. 1901 : Avec une avance de 27 minutes, il gagne la course Nice-Draguignan-Nice avec un véhicule de 12cv, soit trois fois moins puissant que ses concurrents à pétrole ! Sa maîtrise de la machine est tout simplement stupéfiante.
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LeS PionnierS du Xviiie
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chargé de quinze personnes, il remporte la course de côte de Laffrey, en laissant loin derrière tous les autres concurrents ! Le 16 février 1905, c’est l’assaut de la butte Montmartre par l’omnibus Serpollet, avec dix-sept voyageurs à bord, qui gravit la colline en effrayant les passants, les cochers et les chevaux. C’est tout simplement l’ancêtre de notre « Montmartrobus », qui circule seulement depuis 1983…
L’Œuf de Pâques, véhicule de 1902, dans les rues de Culoz en 2013
13 avril 1902 : le record mondial de vitesse A bord de son fameux « Œuf de Pâques », baptisé ainsi en raison de sa forme étudiée pour la course, Léon pulvérise le record mondial de vitesse : 120,805 km/h. sur la promenade des Anglais, lors de la 2e Coupe Rothschild – en se tenant aux deux tiers de sa puissance. Une usine de montage Serpollet est inaugurée à Londres. Bientôt ce sera la filiale italienne « Serpollet- Italiana ». En avril 1903, malgré les moteurs à explosion de plus en plus nombreux en
compétition, avec son Torpilleur, Serpollet gagne la Coupe Rothschild pour la troisième fois, à 124 km/h. De glorieux palmarès, mais un ciel qui s’assombrit. Les commandes de véhicules de tourisme diminuent, tandis que Peugeot, Renault, Panhard raflent les marchés. Le moteur à essence est désormais au point, sans danger et plus pratique. Seuls les camions et omnibus tournent encore à plein rendement. Le démon de la compétition habite Léon qui lance ses gros véhicules dans d’invraisemblables épreuves sportives. C’est ainsi que, en 1903, aux commandes d’un omnibus
Cependant, le déclin de la société est en marche. Pas une commande GardnerSerpollet en 1906. Gardner vend alors ses parts au constructeur automobile Alexandre Darracq, qui prend la relève à la condition de fabriquer exclusivement des véhicules industriels. Au salon de l’automobile de 1906, c’est le triomphe
...une occasion exceptionnelle de célébrer la mémoire des frères Serpollet sur le stand Darracq-Serpollet après que deux camions et un omnibus de la société ont terminé aux trois premières places de la course Paris-Marseille-Paris, dans le
Sculpture représentant le Phaéton, inaugurée sur la Place de la Mairie de Culoz à l’occasion du jumelage avec la République de Montmartre, le 31 août 2013
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cadre du concours militaire de poids lourds. Les carnets se remplissent à Suresnes, dans l’usine qui sortira 1000 châssis de camions et d’omnibus. Léon ne les verra pas. Le 11 février 1907, il meurt d’un cancer de la gorge, épuisé par tant de combats face à l’argent des concurrents plus fortunés, face à l’adversité, aux évolutions technologiques galopantes. Darracq continuera de fabriquer des camions et des fourgons militaires utiles pour le transport des blessés pendant la Grande Guerre, avant d’être absorbé par Sunbeam & Talbot. La saga Serpollet est définitivement terminée. Son frère Henri décède en 1915 à Culoz dans une quasi-indifférence.
Madame Danielle Tramont, maire de Culoz, encadrée par la RDM…
Grandeur et décadence, c’est bien souvent le lot des inventeurs de génie qui ont tort d’avoir raison trop tôt ou… trop tard.
Un jumelage historique Inspirées par Jean-Claude Gouvernon, président des Amis de Francisque Poulbot, qui se revendique « Montmartrois culozien », la ville de Culoz et la République de Montmartre ont procédé à leur jumelage, le 31 août 2013 : une occasion exceptionnelle de célébrer la mémoire des frères Serpollet. Ce 31 août, un monument représentant le célèbre Phaéton mis au point par Léon est solennellement inauguré. Un grand défilé traverse les rues de la ville sous les tambours des P’tits poulbots et les airs entraînants de la fanfare municipale, auquel participent deux automobiles Serpollet d’époque… La foule se presse
SERPOLLET À PARIS En 1911, un monument imposant du sculpteur Boucher a été inauguré à Paris, place Saint-Ferdinand, pour rendre « Hommage au précurseur de l’automobile ». En 1991, à Montmartre, le square des Cloÿs est devenu le square Serpollet, sur l’emplacement de ses anciens ateliers. Avec ses 15.800 m2, c’est le plus grand square de Paris.
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devant la mairie pour entendre le maire, madame Danielle Tramont, et le maire honoraire René Ailloud, cousin de JeanClaude Gouvernon, annoncer, entre autres, la création d’un musée Serpollet à Culoz… Cette extraordinaire saga Serpollet ne pourrait-elle pas faire l’objet d’un film ? Elle pourrait peut-être aussi – à l’heure de la protection de l’environnement – nous inspirer une réflexion :
souple, et non polluant, contrairement à l’essence – carburant qui coûte plus cher que le bois, le charbon, le pétrole lampant utilisés pour les moteurs à vapeur. De plus, la robustesse est exceptionnelle. Quant aux limitations de vitesse, ne plaident-elles pas également en faveur du retour du système Serpollet ? Marie-France COQUARD
Et pourquoi pas le retour de la voiture à vapeur Serpollet ? Il s’agit d’un système économique, silencieux,
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une double formation en lettres et gestion, Suzanne Rossillon a rejoint une agence de conseil en communication à Paris. Depuis janvier 2013, elle travaille au Musée de Montmartre en tant que responsable communication. Tandis que se poursuit l’important chantier de restauration de l’Hôtel Demarne et de l’atelier Valadon, nous avons souhaité vous faire découvrir cette jeune femme discrète et souriante, un nouveau visage pour Montmartre et son musée : l’occasion aussi d’un point nécessaire sur l’évolution de ce site ultra-sensible, véhicule de la mémoire et de la culture montmartroises, auquel tant d’entre nous sont profondément PRÈS
attachés. Quelles sont vos « impressions », depuis votre arrivée ? Comment voyez-vous ce musée et le quartier dans lequel il s’inscrit ? Parisienne d’origine, je ne connaissais de la Butte que le Sacré-Cœur ou la place du Tertre, où je me rendais après une visite au Marché Saint-Pierre. C’est en rejoignant l’équipe du musée que j’ai pris le temps de me perdre dans les rues de Montmartre pour y découvrir des endroits cachés… Moi qui savais la Butte chargée d’histoire, j’y ai aussi découvert un quartier très vivant. Il me semble que le musée reflète toutes ces caractéristiques de Montmartre : c’est un site qui a accueilli des artistes extraordinaires, qui garde ce charme un peu secret, mais a aussi vocation à proposer une programmation culturelle riche et dynamique. Comment votre mission de communication se traduit-elle ? Mon rôle est d’accroître la visibilité du musée auprès de tous, visiteurs potentiels, bien sûr, mais aussi commerçants et même auprès des Montmartrois, chez qui l’on constate souvent un déficit de connaissance de ce musée « de proximité ». Nous avons récemment participé au Forum des loisirs culturels, pour aller à la rencontre des associations. Mais pour rendre plus performante la communication, il est important d’analyser la manière dont ce lieu est perçu par le public, et c’est pourquoi nous avons mis au point un questionnaire : il est remis à la clientèle, pour chaque achat d’un billet, à l’accueil, afin de nous permettre de mieux appréhender le profil des visiteurs, leur origine, et savoir comment ils ont été amenés à visiter le musée.
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« IL FAUT RENDRE LE MUSÉE DE MONTMARTRE INCONTOURNABLE ! » Y-a-t-il déjà des résultats intéressants ? En chiffres d’information, nous avons accueilli 60 % de touristes étrangers sur l’année 2012. En 2013, le musée a reçu plus de 80 000 visiteurs. Sur le fond de l’analyse, il est clairement apparu que de nombreux visiteurs, au moins un tiers d’entre eux, découvraient le lieu par hasard, « en passant ».
Généralement, l’existence du Musée de Montmartre n’est pas connue des touristes qui viennent visiter la Butte. Il est donc évident qu’une importante communication reste à faire auprès de tout un champ de supports et de relais d’informa-
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tions, auprès des guides touristiques, sur Internet, dans les médias, les guides et points de contact, etc. De plus, un travail de fond est nécessaire pour renforcer l’image du musée auprès des institutions culturelles, afin de favoriser le prêt d’œuvres pour les expositions temporaires. Il faut rendre ce musée incontournable.
Comment s’organisent les équipes, et quelles expositions préparez-vous actuellement ? Sophie Egly, directrice du musée, supervise toutes les équipes. Je suis responsable, pour ma part, comme vous le
savez, des questions de communication. Le nouveau responsable de la conservation, Nicholas-Henri Zmelty, va travailler en collaboration avec la société Le
Mon rôle est d’accroître la visibilité du musée auprès de tous Vieux Montmartre sur le projet scientifique et culturel du musée – inventaire des réserves, présentation des collections pour l’exposition permanente, etc. La prochaine exposition temporaire présentera des dessins originaux issus de la bande dessinée « Pablo », de Julie Birmant et Clément Oubrerie, à partir du 28 mars 2014 : elle se fera encore à Bel-Air, en attendant la fin des travaux de l’Hôtel Demarne – qui abritera les futures expositions temporaires, au rythme d’une ou deux par an. Les planches de « Pablo » seront présentées sur des cimaises mobiles, afin de ne pas avoir à décrocher les pièces de l’exposition permanente repensée. Ce sera un avant-goût de la grande exposition « Picasso et les artistes catalans », qui est programmée à partir du 16 octobre 2014 dans les salles rénovées de l’Hôtel Demarne. Au rez-dechaussée, une salle polyvalente permettra d’accueillir des ateliers pédagogiques pour les enfants.
D’autres projets d’aménagement sont-ils prévus ? Il y a, bien sûr, la rénovation complète de l’atelier de Suzanne Valadon et son fils Utrillo, actuellement en cours, et, dans le cadre de l’aménagement des jardins, une demande d’autorisation a été déposée pour l’installation, côté Saint-Vincent, d’une gloriette décorative semblable à celle qui se trouvait là autrefois, ainsi que le montre une toile de Suzanne Valadon. Et pour la demande d’entrée dans la vigne, où en êtesvous ? Cette demande, en effet présentée à la Ville de Paris, a déchaîné les passions et une forte réaction associative. Il faut que nous en parlions tous ensemble. Compte tenu de l’implication du musée dans la vie artistique locale, tradition du quartier, que penseriezvous d’événements conçus en partenariat avec les artistes du Carré de la place du Tertre, sous une forme restant à déterminer ? Je suis tout à fait favorable au principe, qui a déjà été évoqué, et qui peut notamment se concevoir en liaison avec nos projets d’événementiels montmartrois, dans les jardins Renoir, où nous souhaitons faire se rencontrer habitants et associations, dans une dimension festive, représentative du quartier. Photo : Jacques Habas
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LA VOILÀ JoLie vigne
« De Butte en vigne, La voilà la jolie vigne… » (Aristide Bruant)
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NTRE Saules et Saint-Vincent, elle chante, à elle seule, tous les souvenirs du Montmartre champêtre, rallumant dans chacune de ses perspectives la poésie des tableaux d’autrefois. Cette vigne-là n’est pas comme les autres, ses fruits portent bien plus que le jus de la treille ; cette vigne-là possède le pouvoir magique des anciennes complaintes qui traversent le temps, et ressuscitent, en trois grappes de notes, les visages et les paysages disparus. Elle accroche à ses gradins les mots semés de générations de poètes passés par ces chemins. A l’automne, elle se teinte, de ceps en tonnelle, du sang des Montmartrois victimes de leur rêve. Elle garde enclos, sous les gypses et sable de Fontainebleau, le cœur d’une Butte qu’on disait sacrée.
Héritage de l’esprit de résistance montmartrois, elle dessine aujourd’hui le plus touchant paysage du Paris moderne, qui rappelle à la capitale sa vocation d’assembleuse de villages, loin des mégapoles anonymes. Lorsqu’ils découvrent le petit vignoble montmartrois, tous les visiteurs
s’émerveillent de son bel aspect, dans le moindre détail, témoignage de la qualité des soins qui l’entourent. Durant l’une des visites organisées à l’occasion de la Fête des vendanges, un participant, grand connaisseur des plus célèbres plantations, s’est exclamé, ébahi : « C’est incroyable, mais cette vigne est bien mieux entretenue que les plus grands crus ! » Bandeaux soignés et tailles rigoureuses, plantations florales de saison, « restanques » aux murets végétalisés, arbres fruitiers, et même un olivier et un chêne-liège, dessinent un paysage incomparable auquel les agents de la DEVE (Direction des espaces verts et de l’environnement) consacrent tout leur cœur et leur savoir, portés par la volonté de lui donner le meilleur d’eux-mêmes. C’est pour ces bonnes raisons que, le samedi 12 octobre 2013, Irène Henriques, Pierre Cugnet et Vincent Lysiak ont été élevés au grade de chevalier de l’Ordre national du mérite agricole, décorations remises par le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, en présence de Bertrand De-
Stéphane Le Foll, Daniel Vaillant, Pascal Julien, Eric Lejoindre et Bertrand Delanoë, avec les récipiendaires Pierre Cugnet, Irène Henriques et Vincent Lysiak.
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lanoë, Daniel Vaillant, Pascal Julien, lors d’une cérémonie organisée à la mairie du XVIIIe arrondissement. Jardinier, voilà l’un des plus beaux métiers, celui où le savoir et le silence, au cœur du mystère perpétuel de la vie,
confinent à la sagesse. Et qui douterait, en apercevant Pierre le « taiseux » déambuler dans « sa » vigne au petit matin, de contempler un sage authentique ?
le joyau digne de sa légende, qui fait la fierté des Montmartrois. Jean-manuel gabert
Merci à tous trois, dont la passion professionnelle vaut à la Butte de posséder
LE CRU DE L’AMOUR ET DU CŒUR
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N bon cru, celui de l’Amour et du Cœur ! Un beau mariage entre le Clos-Montmartre et Gigondas qui nous ont permis de récolter, pendant la fête, de beaux dons !
leureux leur permettra de se retrouver, en présence de l’équipe du Comité des fêtes et du maire, heureux de pouvoir venir les rencontrer.
Nous allons pouvoir faire plaisir aux enfants ainsi qu’aux Mamies et Papis pour la fin de l’année !
C’est toujours un moment où les yeux pétillent, l’ambiance est joyeuse.
Le 16 novembre, 35 enfants, principalement nos p’tits Poulbots, assisteront avec leurs parents au Trophée Bompard de patinage artistique à Bercy. Le 12 décembre, le traditionnel repas de Noël de nos aînés aura lieu dans plus de treize restaurants de l’arrondissement, où un accueil festif et cha-
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de bonheur inoubliables : les bénévoles du Comité des fêtes, les équipes des restaurateurs solidaires, ainsi que ceux du CAS ! Sans oublier le Syndicat d’Initiative qui fait déguster le vin de Montmartre tout au long de l’année ! Dans la joie avec tous, Brigitte Houdinière
C’est toujours un moment où les yeux pétillent, l’ambiance est joyeuse. Je remercie tous ceux qui contribuent à faire de ces temps de fête des instants
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AIME COMME MONTMARTRE… L’amour de Montmartre
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samedi 12 octobre 2013,
le Discours d’ouverture du ban des 80es vendanges
de Montmartre fut traditionnellement prononcé par Alain Coquard, président de la République de Montmartre, au cœur des vignes,
Ce discours à portée historique prend date d’une époque nouvelle, où, prenant la mesure de l’évolution des villes sous les effets de la mondialisation, l’ensemble de la vie associative locale se réapproprie l’exigence d’un patrimoine à entretenir, ou à défendre, quand le contexte l’exige. Voici l’essentiel de ce texte, consacré à l’amour, et donc, bien sûr… à l’amour de Montmartre.
« Pour être franc avec en présence de Daniel vous, je ne suis pas Vaillant maire du XVIIIe Que tous sûr d’avoir compris et et député, Brigitte Houtrouvé la définition de dinière, présidente du se rassemblent l’amour, car l’amour ne Comité des fêtes et d’acautour de projets demeure-t-il pas une tions sociales, entourés chimie ? Une alchimie ? de nombreux élus. Sur qui nous tiennent Une magie ? le podium étaient aussi à cœur présents la marraine, Un grand philosophe, Nolwenn Leroy, et le parhonoré à Montmartre au rain, Thomas Dutronc. Les multiples confréries et associations, travers d’un jardin qui lui a été dédié – Fréles journalistes venus nombreux, le public déric Dard, alias San Antonio – interrogé présent rue des Saules, disaient assez sur la différence entre l’Amitié et l’Amour, l’engouement que continue de susciter la répondait sans hésitation : « Un lit. » Butte, cette « petite montagne » qu’on voit L’Amour ça s’éprouve plus que ça ne se pourtant de si loin… définit. Sa puissance et sa diversité sont Pour célébrer ce vignoble octogénaire, quasi sans limites. (…) Cela peut être portant la mémoire du passé vinicole du l’Amour de la patrie, du métier, de la vie, lieu, les mots d’Alain Coquard ont résonné de l’argent, de la famille, de la justice, de avec une force inaccoutumée dans le ciel la bonne chère ou… de la bouteille, nous de la Butte, où un frisson a dû parcourir ne pouvons l’oublier en ce Clos Montles ailes de Poulbot, Labric, Perrot, Char- martre… tout en vous recommandant pentier, Dorgelès et les autres. Ces mots la modération malgré les tentations qui affirmaient l’engagement au service de la jalonnent le Parcours du Goût. protection du patrimoine et des valeurs montmartroises, qui ont fondé l’esprit de la République de Montmartre à sa création, en 1921, et que, dans une époque récente, Jean-Marc Tarrit a incarné avec passion en menant un combat victorieux contre la montée des cars de tourisme. Et c’est bien cet esprit originel qu’Alain Coquard a fait souffler sur l’assistance, à l’occasion de l’anniversaire d’un paysage emblématique qui fut, comme on le sait, l’une des plus belles réussites de la résistance des Montmartrois, réunis pour contrer un absurde projet d’urbanisme.
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C’est l’amour de la République de Montmartre et des Montmartrois pour nos vignes qui fait que nous sommes tous réunis aujourd’hui, ici, pour fêter quatre-vingts ans de Vendanges. En effet, pour s’opposer à un projet immobilier, Poulbot et son ami et complice architecte Romain Delahalle ont créé, en lieu et place, et dans l’urgence, une aire de jeux pour les gosses de la Butte joliment baptisée « Square de la Liberté », inaugurée en grande pompe par la population. De ce square éphémère naîtra vite
l’idée, si évidente aujourd’hui, d’y planter des vignes. Le Clos Montmartre était né. La tradition vinicole de Montmartre, initiée par les Romains et développée par les Abbesses de Montmartre, a donc retrouvé ainsi ses racines. Cet amour de la République de Montmartre est aujourd’hui partagé par chacun de vous, mais aussi dans le monde entier, où ces vignes symbolisent Montmartre et la France. C’est aussi par amour pour Montmartre qu’aujourd’hui la République de Montmartre, avec une vingtaine d’associations montmartroises, se mobilise pour que la Butte conserve son esprit frondeur, son identité conviviale et solidaire. Par amour pour Montmartre, nous demandons à tous ceux que le suffrage universel mandatera, dans quelques mois, de ne pas céder à la tentation de faire un produit commercial de ce Clos Montmartre bachique, magique, unique. Nous nous félicitons que Bertrand Delanoë, membre de notre République de Montmartre et accessoirement maire de Paris, nous a fait savoir qu’actuellement ce n’est pas envisagé. La promotion et la mise en valeur culturelle et touristique de la Butte est assurée avec amour par le Syndicat d’initiative de Montmartre, sous l’autorité de son célèbre président, Roger Dangueuger. Le Syndicat apporte un soutien financier appréciable aux actions sociales du Comité des fêtes, présidé par Brigitte Houdinière, qui, avec tout son charme, veille amoureusement sur le jus de la treille. C’est aussi par amour pour Montmartre que nous souhaitons que tous se rassemblent, au-delà de leurs convictions politiques, autour de projets qui nous tiennent à cœur. Ainsi la Cité des Arts, au 24, rue Norvins, extraordinaire joyau, avec son grand parc et ses bâtiments, ne peut rester à l’abandon. Ayons l’ambition d’en faire le BateauLavoir du XXIe siècle !
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Par amour de l’Art, redonnons toute leur place aux vrais peintres de la place du Tertre. Les « Sacré-Cœur » peints à la chaîne en Asie n’ont plus leur place à Montmartre. Ensemble, refusons les monstruosités architecturales qui défigurent définitivement le village que nous aimons tant. Par amour pour Montmartre, soyons ambitieux, afin que les générations futures ne puissent nous reprocher d’avoir altéré ce trésor. (…) » Alain Coquard
TV MONTMARTRE
SE PROJETTE AU STUDIO 28
Depuis quatre ans déjà, Philippe Cochinard filme sans relâche le Montmartre festif, associatif, folklorique ou artistique. Avec plus de soixantedix heures de reportages filmés, tvmontmartre.com, la Web-TV du quartier, constitue une véritable bible d’images, la mémoire visuelle d’un lieu incomparable, qui demeure, par son authenticité, LE village de Paris. Le 16 décembre 2013, au célèbre Studio 28, sera projeté un film d’1h45, retraçant les meilleurs moments de la vie montmartroise, mais aussi des images rares ! De Michou aux P’tits poulbots, les Catherinettes et leurs chapeaux, la République de Montmartre dans ses œuvres, les illuminations de Noël, le Moulin Rouge... habillé en vert, le ban des vendanges, la Vachalcade, en passant par la fête de la Coquille Saint-Jacques, et bien d’autres images ! DEMANDEZ LE PROGRAMME
18h : cocktail à la Mascotte 19h : Studio 28, séance destinée aux associations et aux adhérents. 21h : Studio 28, séance destinée aux Montmartrois. Lundi 16 décembre 2013 Prix de l’entrée : 7€ Studio 28 10, rue Tholozé, 75018 Paris
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’ESPRIT de la République de Mont- participer pleinement à la protection martre, revivifié à sa source du site de Montmartre, que ce soit originelle, exprime ici, dans le en alertant les responsables sur la respect de tous, une vigilance por- nécessité de résoudre les difficultés actuelles du sectée par l’amour d’un teur, en s’autorisant lieu exceptionnel, à leur soumettre les devenu l’un des der...une vigilance propositions nées niers bastions du de leur connaisParis-village à visage portée par sance du terrain, ou humain. Il est incoml’amour d’un lieu en leur demandant préhensible que ces exceptionnel, de s’engager plus mots, qui devraient activement dans la réunir chacun sous la devenu l’un des préservation de tel bannière de l’amour derniers bastions ou tel aspect du pade Montmartre, sans du Paris-village trimoine (toutes ces aucune polémique démarches peuvent idéologique, aient pu à visage humain. concerner aussi visiblement chobien la municipalité, quer certains élus le ministère de la présents. Une telle réaction est d’autant plus injus- Culture ou la préfecture, etc., selon tifiée qu’elle laisse à penser que la nature du sujet abordé). les légitimes engagements dits S’il est donc permis de considérer citoyens, salués par ces repré- l’objet du Collectif montmartrois sentants du peuple, pourraient comme une démarche de portée leur apparaître, devenus effectifs, politique, au sens noble du mot, il comme une forme d’« agression » ne s’agit en aucun cas de préoccuou de remise en cause personnelle. pations politiciennes ou partisanes. Pour reprendre le mot-clé de CoOr, le collectif associatif évoqué par quard, qui était le thème de cette Alain Coquard n’a qu’un but, simple cuvée historique, il ne faut parler et clair, à travers la diversité de finalement que d’une chose, la seule ses membres et leurs différences : qui compte : l’amour de Montmartre. JMG
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nouveLLeS de PariS
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RENCONTRE AVEC NOS ABONNÉS :
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BRIGITTE CAZAUX
ÉE à Asnières-sur-Seine, Brigitte Cazaux s’est installée à Paris en 1968. Pendant des années, elle sera attachée aux expositions auprès de la chancellerie de la Libération. De 1983 à 2001, elle devient une adjointe au maire du quatrième arrondissement très active et populaire auprès des couches diverses de la population, sous la mandature de deux maires successifs, PierreCharles Krieg (1922-1998), maire de 1983 à 1997, puis Lucien Finel (19282013), qui occupa la fonction de 1997 à 2001. Son goût pour la culture amènera Brigitte à ouvrir une galerie-salon de thé, « Le Mogador », en compagnie de Mme Elyane Pons, qui fut le Chef de cabinet de Pierre-Charles Krieg et Lucien Finel ; la galerie fonctionna de 2000 à 2009. Installée rue François-Miron, cette galerie proposait des expositions variées et des soirées culturelles passionnantes, en accueillant des conférenciers tels que Jacques Comte-Offenbach, l’arrière-petitfils du musicien. Aujourd’hui, Brigitte Cazaux est Conseil-
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autres grandes villes, précise Brigitte. Par ailleurs, nous voulons œuvrer pour mieux accueillir les visiteurs du IVe arrondissement, et favoriser les échanges avec eux, encourager ainsi un tourisme qui respecte le cadre de vie des habitants. » Voilà un objet qui conviendrait fort bien aussi pour notre XVIIIe, que Brigitte Cazaux apprécie – elle est abonnée à Paris-Montmartre de longue date. « Le IVe au cœur » est présidée par M. Emmanuel Delarue, professeur agrégé d’histoire-géographie. L’association organise des visites, des conférences, des repas. Un exemple à suivre.
ler national de Femme Avenir, et ambassadrice de l’association « Le IVe au cœur », créée en 2008, dont les buts sont de promouvoir l’image d’un IVe arrondissement uni dans sa diversité, et de développer un esprit de convivialité entre les habitants. « Nous souhaitons favoriser les échanges internationaux avec les
albert de Smet Blog : http : //le4aucoeur.blogspot.fr Mail : le4aucoeur@yahoo.fr Adresse : 18, rue des Archives 75004 Paris
LE SILICON SENTIER S'INSTALLE DANS LE CŒUR HISTORIQUE DE PARIS
'EsT une révolution dans ce quartier central de Paris, réputé pour ses artisans et grossistes de prêt-à-porter : un immeuble de six étages et 1500 mètres carrés, au 30 rue du Caire, y accueille plus de 200 startups. L'événement est de taille et de portée internationale, au moment où l'innovation numérique est devenue le cheval de bataille
des métropoles européennes. Ce lieu qui porte le nom de « Numa » (un composé de « numérique » et « humain »), a pour mission de favoriser l'émergence de projets numériques ambitieux, mais sa vocation principale est de développer les synergies. Haut-lieu de la mixité et de la diversité des savoirs, le Numa s'inspire des méthodes de la Silicon Valley et d’un courant de pensée né il y a cinquante ans de « l'Ecole de Palo Alto » en Californie. Tout le monde utilise aujourd'hui les applications de jeunes Français ayant réussi au niveau international, comme Frédéric Mazella, fondateur de « Blablacar », de Sylvain Zimmer, fondateur de « Pricing assistant » et de Olivier Mougenot, créateur de « Local Eyes ». C'est toute l'excellence française qui se concentre dans cette réalisation de « Silicon Sentier » avec plus de 2 000 startups, 70 000 bénéficiaires de services et des centaines de projets testés par la Silicon Xpérience. Les partenaires publics traditionnels et les partenaires privés comme Google, Orange, BNP Paribas et Steecase sont impliqués dans tous les projets d'innovation du Numa. Paris va-t-il enfin s'imposer comme l'un des lieux-clés dans cette course mondiale ? J. Habas
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animaL... on eSt maL
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depuis son enfance pour les animaux, MarieClaude Bomsel est docteur-vétérinaire et professeur au Muséum national d’histoire naturelle. Outre son travail de chercheuse et d’enseignante, elle est chroniqueuse animalière sur France 2 dans l’émission C’est au programme. Marie-Claude Bomsel est actuellement présidente de l’Institut « Jane Goodall » en France. C’est à la ménagerie du Jardin des plantes qu’elle veille aussi sur les animaux. Auteur de plusieurs ouvrages tels que : Pas si bêtes aux éditions Jean-Claude Lattès 1986, et toujours chez le même éditeur Le Dépit du gorille amoureux et autres effets de la passion dans le règne animal ASSIONNÉE
en 1998. Questions d’amour aux éditions du Garde Temps en 2000. La Vie rêvée des bêtes : elles ne sont pas ce que nous croyons en 2003 et Leur sixième sens : les animaux sont-ils plus « sensés » que nous ? aux éditions Michel Lafon en 2006. Féli vétérinaire (roman), aux éditions Plon, en 2007.Toutes ces femmes ont une passion qui les unit. En passant par : Dian Fossey, Jane Goodall, Marie-Claude Bomsel et Brigitte Bardot, elles nous font prendre conscience de l’urgence et de l’importance de préserver le règne animal. Institut Jane Goodall France - info@janegoodall.fr
MARIE-CLAUDE BOMSEL
par Alexandra Cerdan
JE PRÉFÉRERAIS VOIR TOUS LES ANIMAUX DANS LA NATURE ! complètement la planète et veut toujours tout contrôler. Les conséquences sont dramatiques au risque de déséquilibrer les écosystèmes à tout jamais. La désertification, la déforestation de la planète…. Quel est votre point de vue ?
INTERVIEW
Alexandra Cerdan : Malgré plusieurs interdictions, certains laboratoires continuent d’exercer les expérimentations sur les animaux. Pensez-vous que, avec la technologie de pointe, ils pourront, un jour, se passer de la vivisection ? Marie-Claude Bomsel : Oui ! Nous pouvons nous passer de la vivisection, simplement il faut y mettre les moyens. Tant au niveau financier qu’au niveau de la recherche. Les laboratoires continuent d’utiliser les animaux par facilité, plutôt que d’innover dans de nouvelles techniques de recherche fondamentale. La plupart des expériences sur les animaux ne servent strictement à rien. La médecine évolue. Cette expérimentation animale est d’un autre siècle, c’est du passé. A.C : L’être humain est inconscient car avide de progrès constant, il dénature
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M-C.B : L’avance du « progrès à marche forcée » est récente, à peine un siècle – un laps de temps très court pour l’humanité. Elle a bousculé les équilibres naturels. Nous avons cru la nature inépuisable et progressé trop vite sans trop se soucier des conséquences. On pensait naïvement qu’elle allait se régénérer. Au début du XXe siècle, beaucoup d’espèces animales approchaient le million d’individus. À présent, elles n’en comptent que quelques milliers, voire une ou deux centaines… Pendant ce temps, nous, les Hommes sommes devenus des milliards. Nous empiétons sur leurs territoires. Si nous n’agissons pas très vite, nombre d’espèces, souvent complémentaires de l’Homme, vont disparaître. Nous léguons à nos enfants, outre une crise économique créée artificiellement, une crise beaucoup plus profonde, plus grave, la crise écologique. A.C : La réintroduction de l'ours dans les Pyrénées a suscité beaucoup d’oppositions. Le loup aussi, à présent, pose un problème aux éleveurs. Quelle est pour vous la solution ? M-C.B : L’ours était en trop petit nombre et il a été décidé de « renforcer » cette espèce par une réintroduction d’animaux venus de Slovénie. L’ours est omnivore, à tendance herbivore, et gêne moins les éleveurs. Quant au loup, plus carnivore, il est revenu, seul, sans intervention humaine, en provenance d’Italie. Et il progresse inéluctablement ! C’est vrai,
il crée quelques problèmes avec les éleveurs, mais le vrai danger pour ces derniers, c’est la concurrence commerciale internationale sur la viande de mouton. A.C : On alerte sur l’extinction de certaines espèces animales, comme le gorille des montagnes, la baleine bleue, le rhinocéros (plus de 700 ont été tués en 2013), etc. Le braconnage, la pêche clandestine et industrielle abusive en sont souvent les causes, sans parler du réchauffement climatique. La mise en place de la protection animale est-elle, d’après vous, assez efficace ? M-C.B : La protection des animaux sauvages est souvent « gadgétisée ». Je travaille dans un parc zoologique, mais, comme tout le monde, je préférerais voir tous les animaux dans la nature ! Les zoos ont beaucoup progressé, ils sont souvent devenus des conservatoires d’animaux… qui n’ont pas d’avenir, puisque leur milieu naturel est modifié ou détruit. La protection animale devrait être automatiquement associée à tous les projets qui touchent à la nature, et ils sont nombreux… A.C : Notre planète rencontre de nombreux problèmes. Le règne animal ne passe-t-il pas au second plan ? M-C.B : Oui, voire même au dernier ! Et pourtant, nous faisons aussi partie du monde animal. Nous nous sommes classés parmi les Primates (les premiers !) et les Hominidés. Nous restons des mammifères, certes évolués, mais du même règne… Si nous n’y prenons garde, il pourrait se venger : qui sait si la suprématie des insectes ne viendra pas, un jour, sur Terre, si nous l’avons trop abîmée ?
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BRIGITTE Bardot
SON COMBAT, C
Dieu créa la Femme, bien sûr… Mais il créa le règne animal, bien avant l’homme. Brigitte Bardot stoppa sa carrière d’artiste mondialement reconnue en 1973, alors qu’elle était l’immense star du cinéma français, sex-symbol international des années 50 et 60 – les films avec Brigitte Bardot rapporteront à la France autant de devises que la régie Renault. L’actrice et chanteuse abandonna sa loge à tout jamais pour se consacrer aux animaux. Elle devient donc la protectrice © Fondation Brigitte Bardot
de tous les animaux. Ses combats et ses débats lui ont valu des controverses et des mises à l’index. Critiquée à tord, elle s’est vouée corps et âme pour cette honorable cause. Décidée de poursuivre sans relâche ce combat difficile, Brigitte Bardot ne baisse pas les bras. D’un courage inégalable et d’une fidélité inépuisable, elle dénonce de tout son cœur les inacceptables façons de traiter les animaux et aussi l’environnement. Sommes-nous devenus égoïstes au point d’être insensibles aux souffrances qu’endurent les animaux ? Brigitte Bardot nous fait prendre conscience du comportement sauvage et inhumain de certains de nos semblables. Le commerce illégal, les combats de chiens, les corridas, les sacrifices, la liste est longue et trop cruelle. A présent, Mme Bardot est devenue un exemple à suivre pour la sauvegarde de notre planète.
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INTERVIEW
Alexandra Cerdan : Depuis de nombreuses années, des particuliers achètent des NAC (Les nouveaux animaux de compagnie) – des reptiles en tous genres, singes, félins, araignées, etc. Qu’en pensez-vous ? Brigitte Bardot : Je trouve ça scandaleux et inhumain de faire subir à ces animaux un trafic immonde qui dépeuple leurs lieux d’origine par des méthodes cruelles de piégeage, et qui leur fait subir un mode de vie ridicule et inapproprié à leur nature sauvage et libre. Cette mode qui fait vivre les animaleries est une honte. Tout ça devrait être interdit d’une manière urgente, mais nos politiques « s’en battent l’œil ! ». A.C : Quel sentiment ressentez-vous lors d’une visite dans un zoo ? B.B : Je ne mets jamais les pieds dans un zoo, car je ferais un scandale ! Pas plus que dans les cirques, qui font travailler des animaux sauvages. C’est contre nature et écœurant. En revanche, je privilégie des parcs où les animaux ont de l’espace.
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T, C’EST SA RAISON DE VIVRE S un arrondissement de Paris est l'enfant chéri du cinéma, c'est bien le XVIIIe, qui regroupe tous ces noms magiques, Jean Gabin, Jean Marais, Marcel Carné, François Truffaut, Sacha Guitry, Louis Jouvet, Pierre Etaix, Aumont, A.C Jean-Pierre : D’après certains spécialistes, de nombreuses animales sont en Anouk Aimée, espèces et tellement voie de disparition. Que pouvons-nous d'autres. faire ? La butte Montmartre, la Goutte d'Or, Clignancourt, sont des muses. Ruelles, B.B : Il faut stopper le braconnage escaliers, bistrots, chansons et personnages sous toutes ses formes. La chasse aux ont inspiré des centaines de films, de espèces menacées, la pêche industrielle Feuillade à Truffaut, Jean-Pierre qui décime les fondsjusqu'à marins. Mais tout va Jeunet. Les lieux de mémoire cinéma de pis ene pis, car personne n’adu le courage dansd’imposer le XVIII sont nombreux. le un véto mondial àParmi cette eux, exploitrès tation regretté Gaumont-Palace, le plus grand démesurée de l’animal. cinéma du monde, les Studios Francœur A.C : Vouslaavez rencontré autoritésdede (aujourd'hui Femis), où desdes centaines les convaincre d’agir faveur filmsl’État ont pour été tournés, le Studio 28,en parrainé la protection Qu’en est-il par de Abel Gance et animale. Jean Cocteau, qui ?fête cette année ses quatre-vingts ans, le Pathé B.B : Du vent ! Des paroles, des Wepler, etc. Sans oublier bien sûr le Moulin « bla-bla » et des promesses. Rouge, le plus grand cabaret du monde, qui a inspiré à lui seul une quinzaine films. A.C : Je souhaite vous laisser lede dernier e Aujourd'hui, encore et toujours, le XVIII mot au nom de tous les animaux, car vous resteêtes un leur endroit de prédilection du cinéma, porte-parole. Dites-nous ce que où vivent de nombreux acteurs de vous avez sur le cœur, pour que(Cécile la société France, Michel Bouquet, Charles Berling, prenne enfin conscience de la gravité de la situation. Richard Berry, Mélanie Laurent, Anouk Aimée...), des réalisateurs (Claude Lelouch, B.B : Les animaux avec nous Jean-Pierre Jeunet, partagent Eric Zonca, Gilles leur vie sur laces Terre. On leur grignote des Porte....) et tous techniciens, chefs opéterritoires, on les chasse, on les exploite, rateurs, directeurs de production, décoraon les massacre, on les martyrise, on les teurs, éclairagistes, etc. sans qui les films n'existeraient pas. I
Victoria Abril et Claude Lelouch dans les vignes (photo: Jacques Habas)
© Alexandra Cerdan
Cette année, pour la 75e édition de la Fête des Vendanges, « Montmartre fête son cinéma » propose six jours de festival, mêlant musique, cinéma, expositions, vin, gastronomie...
fait disparaître – jusqu’au jour où l’Homme se retrouvera seul avec lui-même et s’acharnera à s’entretuer jusqu'à sa propre disparition. Il y a une chaîne écologique à respecter, sous peine de disparition totale de toute vie.
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vendanges parCes Alexandra Cerdan
exceptionnelles ont pour marraine Victoria Abril, qui vient de sortir un album de chansons françaises dont beaucoup sont liées au XVIIIe, et pour parrain Claude Lelouch, pour ses cinquante ans de cinéma. Rappelons que les premiers parrains de cette grande fête EpUIs son apparition, parisienne étaient Mistinguett l’être humain a appris et Fernandel : c'était il y a 75 ans. à vivre avec les aniA partir du 15 septembre, et jusqu'au maux. Il s’en est servi pour 12 octobre,sedeux expositions, Pathé déplacer, pour cultiver, dans le XVIII e au se musée Montmartre, et Les nourrirdeet se couvrir. nos jours, il en est au80 ans du De Studio 28. Une balade cinématoNous n’avons plus Montgraphiquetrement. avec Pathé à travers besoin dedes les exploiter martre, l'histoire Studios Francœur pour vêtir de manteau (aujourd'hui la se Femis), et du Pathé Wepler. en fourrure de créa luxe. un laboratoire En 1926, Bernard Natan Le synthétique à la 6, rue de traitement de la imite pellicule, perfection le poil, chaud Francœur, qui devint très vite un studio où et brillant et sans avoir de ont été tournés des centaines de films, souscrupule d’en porter. Nous vent par pouvons de grands alorsréalisateurs, regarder la depuis Marcel L'Herbier ou Jean beauté animale Grémillon, en face… jusqu'à Jean-Jacques Annaud, en Ici, la panthère dupassant Jardin par Jean Renoir, Jacques Prévert, Robert des Plantes à Paris. Bresson ou Marcel Carné. En 1929, Bernard Natan devint directeur de Pathé, qui s'installa rue Francœur. Une autre facette de la présence de Pathé dans le XVIIIe est le Pathé Wepler, www.fondationbrigittebardot.fr aujourd'hui le plus grand cinéma du XVIIIe. 28, rue Vineuse - 75116 Paris Une partie de la brasserie Wepler fut racheTél. +33 (0)1 45 05 14 60 / 94.55 tée, ce qui a permis, en 1956, la naissance Fax. +33 (0)1 45 05 14 80 de ce géant du cinéma, avec ses 1 660 places et ses deux balcons. Du 6 au 12 octobre, Montmartre fête son cinéma, avec tous les soirs des événements :
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ONDÉE en 1909, siège de la “République de Montmartre” et du “Dispensaire des P’tits Poulbots” lors de leur création, La Pomponnette est avant tout un endroit convivial où l’on aime se retrouver entre amis pour y déguster un verre au Placechef pour Publicité bar ou pour y bien manger. Notre propose des recettes spécifiques adaptées à tous les palais et élaborées exclusivement à partir de produits frais.
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LE CHÂTEAU ROUGE ET LES BANQUETS RÉFORMISTES INTRODUCTION
Deux lettres “ témoins ” L’histoire du Château Rouge, ce domaine qui deviendra sous le Second Empire un établissement de divertissement très en vogue, est liée à plusieurs évènements histo-
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riques qui s’y sont déroulés au cours du XIXe siècle – un siècle qui se caractérise par une forte instabilité institutionnelle : deux empires, deux monarchies, deux républiques. Parmi ces évènements : la défaite de 1814, la révolution de 1848, la Commune de 1871. Dans cet article, nous insisterons sur la période où vont se succéder : une monarchie, La Monarchie de Juillet, une république, La Seconde République, un empire, Le Second Empire. La chute de La Monarchie de Juillet et l’avènement de la Seconde République seront illustrés par la présentation du contenu de deux correspondances, étroitement associées aux évènements historiques de février et surtout de juin 1848, qui suivirent la « Campagne des banquets réformistes » dont le premier se tint à Montmartre. Elles laissent imaginer ce que certains Montmartrois, plus ou moins engagés, ont pu vivre et connaître. La première de ces deux lettres est une requête adressée à Mme Cavaignac par une habitante de Montmartre : Mme Hilaire. Cette dame demeurait rue des « Accacias », n°1, près la barrière Rochechouart – Montmartre (nous avons conservé l’orthographe de ce courrier). La rue des Acacias porte aujourd’hui le nom de rue d’Orsel. Le contenu de cette lettre, comme vous pouvez le découvrir ci-contre, est très touchant, et par là même mérite une lecture attentive. On peut y observer la présence du cachet d’enregistrement et de réception de l’administration du pouvoir exécutif en date du 25 juillet 1848. La destinataire, Madame Cavaignac, n’est autre que l’épouse de Monsieur Louis Eugène Cavaignac (1802 - 1857), frère de Godefroy Cavaignac. Ancien Gouverneur de l’Algérie, ministre de la guerre, Louis Eugène Cavaignac fut investi, en juin 1848, de pouvoirs dictatoriaux immenses qui lui permettront d’écraser, sans aucun ménagement, l’insurrection ouvrière avant d’être nommé Chef du pouvoir exécutif (Président du conseil dirait-on de nos jours) le 28 juin. La seconde lettre, datée du 24 août 1848, est la réponse donnée par le commissaire de police de Montmartre à une demande de renseignements en provenance du juge d’instruction M. Deury, concernant M. Auguste Sergent, citoyen de Montmartre – Elle porte en bleu le cachet du « Commisaire de police – Commune de Montmartre – Seine ». Voici sa réponse :
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« M. Sergent, garçon coiffeur demeure bien dans la commune de Montmartre, Bd des Poissonniers (prolongement du Bd de Rochechouart), mais il y est à peine connu. Il doit l’être davantage à La Chapelle…Le bruit y a cependant couru qu’il avait pris part à l’insurrection, mais on ne peut l’affirmer… »
Brève histoire du Château Rouge En quittant le village de Clignancourt, en montant vers Paris, le Château Rouge fait partie de ces demeures disparues, comme beaucoup d’autres, du vieux Montmartre. Cette charmante demeure bénéficiait d’une vue remarquable et jouissait d’une brillante renommée car elle aurait été bâtie sur l’emplacement d’une maison qui aurait, d’après une belle légende, abrité les premières amours de la belle Gabrielle d’Estrées et du bon roi Henri IV. Malheureusement, de cette légende, personne ne peut en apporter une preuve formelle, pas un document, pas même le moindre récit de mémoires du temps
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pour en faire l’écho. Encore mieux, parmi les plus anciens plans en notre possession, de 1731 (plan de Roussel) à 1775, il n’est indiqué la présence d’aucune habitation sur l’emplacement qu’occupera le Château Rouge ! Citons malgré tout l’existence d’un plan des chasses royales qui signale, de 1764 à 1773, la présence de quelques modestes constructions situées aux environs de son futur emplacement. Le Château Rouge n’apparaîtra, pour la première fois, que sur le plan de Verniquet de 1791 : sur ce plan est signalée la présence d’un spacieux pavillon central entouré de plusieurs dépendances. Ces dépendances, qui bordent l’ancienne chaussée de Clignancourt, sont avec le pavillon central accompagnées d’un parc, de jardins accueillants assez accidentés, traversés d’allées et de boulingrins. On peut situer au cours de la décennie 1770 et 1780 la construction de la demeure dite du Château Rouge. Parmi les rares documents conservés à la Bibliothèque Nationale – Cabinet des Estampes – on trouve quelques dessins présentant une riche demeure dont la façade, construite en brique, est encadrée de chaînes d’angle en pierre de taille. Caractéristique de constructions de l’époque, le ton brique dominant de la façade est vraisemblablement à l’origine de sa dénomination. D’autre part, son architecture générale rappelant celle du pavillon d’Henri IV de SaintGermain, c’est peut être là qu’il faut situer l’origine de la légende que nous avons évoquée ci-dessus. Dans cette demeure, de nombreux propriétaires se sont succédés. Faute d’être exhaustif, parmi eux, on peut citer : - un certain Sieur Christophe (subdélégué de l’intendance de Paris, son nom est retenu car il fut accusé d’être l’un de ces « accapareurs » auxquels on reprocha d’avoir affamé le peuple en stockant grains et farines dans leurs maisons, afin d’organiser une intolérable spéculation) ; - M. Feutrier, directeur des impôts de la Seine (son corps repose dans le vieux cimetière du Calvaire, derrière l’église Saint-Pierre-de-Montmartre). Lors de la bataille livrée sous Paris contre les puissances coalisées, le 30 mars 1814, le Château Rouge accueillit le conseil de défense, réuni sous la présidence du roi Joseph, frère de Napoléon. Ce jour-là, vers midi, le roi Joseph, averti par un aide de camp de Marmont que toute résistance était de-
venue inutile, fut contraint de répondre aussitôt par un ordre de capitulation. Quittant le Château Rouge, il s’enfuit vers la barrière d’Enfer, pour rejoindre à Blois l’impératrice régente. Vers la fin de l’année 1843, le domaine, en mauvais état, se retrouva, on ne sait comment, la propriété d’une certaine mademoiselle Ozanne, « revendeuse à la toilette ». Qu’entendait-on par là ? Une « revendeuse à la toilette » était à l’époque une sorte de prêteuse sur gages, qui gagnait sa vie en revendant les riches vêtements et
Au Château Rouge, il y a plus et mieux qu’un bal car, si on le compare au bal Mabille, on y trouve la réunion de nombreux plaisirs variés. les bijoux abandonnés par ses débiteurs qui n’avaient pas été en mesure de rembourser leurs dettes. Mademoiselle Ozanne abritait en outre, dans les locaux, l’atelier d’un peintre distingué de paysages et d’animaux, Jacques Raymond Brascassat. Mis aux enchères en janvier 1844, le domaine, en très mauvais état, trouvait à nouveau acquéreur. Cet acquéreur, en réalité une société de promoteurs à la tête de laquelle se trouvait M. Du Seigneur, projetait d’y construire un nouveau et magnifique quartier. Quant au pavillon central, le Château Rouge, il est racheté par un certain M. Boboeuf. Les travaux de remise en état furent confiés à l’architecte M. Duval, qui occupa sans doute quelques temps l’ancien atelier du peintre Jacques Raymond Brascassat, afin de superviser les premiers travaux. Le vaste domaine, acquis par les promoteurs, était à peu près contenu dans un périmètre défini par : LA RUE DES VINAIGRIERS (c’est aujourd’hui la rue Christiani, du nom d’un des généraux qui ont défendu, au nord, en 1814, ce quartier où le général Joseph Bonaparte avait établi son état major, alors que Napoléon 1er, vaincu, s’était réfugié à Fontainebleau pour
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abdiquer. C’est le moment où les troupes russes et prussiennes assiégèrent Montmartre, puis la capitale, comme chacun le sait, laissant en mémoire de cet évènement tragique le souvenir du mot « bistro », une plaque commémore l’évènement sur la façade du restaurant « La Mère Catherine », place du Tertre. Après une journée de résistance, Joseph Bonaparte fut contraint à son tour de négocier sa capitulation) ; LA PARTIE DE L’EX-CHAUSSÉE DE CLIGNANCOURT qui correspondant aujourd’hui à la rue Ramey ; LA RUE DOUDEAUVILLE (du nom de la Rochfoucauld - Doudeauville, ancien sous-préfet de Saint-Denis) et la rue des Poissonniers. Découpé en plusieurs lots, le domaine, qui est percé de nouvelles artères, comme par exemple la rue Poulet (du nom d’un propriétaire de l’endroit), voit disparaître de nombreux arbres. LA RUE MYRHA (du prénom de la fille de M. Biron, maire de Montmartre de 1843 à 1848) ; LA RUE DU CHÂTEAU ROUGE, prolongement de la chaussée de Clignancourt, de la rue Muller au nord. En 1845, il ne subsistait donc du Château Rouge que la partie centrale avec son pavillon lorsque M. Boboeuf,
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déjà cité, en faisait acquisition, pour la somme de cinq cent mille francs, une somme respectable pour l’époque ! M. Boboeuf projetant d’y ouvrir un établissement de danse, que l’on connaîtra sous le nom de « Bal du Château Rouge », cette nouvelle destination lui demandera une dépense supplémentaire de trois cent mille francs. Dès l’ouverture, aussitôt les travaux d’ins-
Le « Bal du Château Rouge » devenait un établissement très à la mode, l’un des bals les plus courus du moment. tallation terminés, le « Bal du Château Rouge » devenait un établissement très à la mode, l’un des bals les plus courus du moment. Il faut reconnaître qu’on le fera bénéficier dès son ouverture de la légende, déjà citée, et sans doute inventée pour les besoins de la publi-
cité : le bal champêtre serait ouvert dans un domaine célèbre pour y avoir abrité les premières amours de la belle Gabrielle d’Estrées et du bon roi Henri IV. En juillet 1845, on pourra découvrir dans le journal satirique Le charivari, un dessin intitulé le « Bal du Château Rouge » où l’un des personnages présents sur la scène apostrophe une danseuse de l’établissement avec ces mots : « Allons donc, Joséphine…de la grâce, du moelleux, du laisser aller…Songe que du haut de cette terrasse l’ombre de la belle Gabrielle nous contemple. C’était la plus fameuse “polkeuse” de son temps… ! ». Au Château Rouge, il y a plus et mieux qu’un bal car, si on le compare au bal Mabille, on y trouve la réunion de nombreux plaisirs variés. On s’y amuse beaucoup et chaque dimanche et jeudi soir, à dix heures et demie précises, Ruggieri y met le feu, allumant des « soleils » que l’on peut apercevoir depuis la gare du Nord !
Extrait du journal « Le Charivari » du 8 juillet 1847 (la veille du fameux banquet), paru dans le
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bulletin de la société Le Vieux Montmartre du quatrième trimestre 1896 : « Le succès obtenu par le bal Mabille, et bien à juste titre, faisait croire à beaucoup de personnes qu’il ne restait plus rien à créer à Paris en ce genre. Le bal du Château Rouge est venu, et le succès de Mabille s’est renouvelé. Quand nous disons le bal du Château Rouge, nous avons tort : au Château Rouge, il y a mieux qu’un bal, il y a la réunion de vingt plaisirs différents, restaurants, bals, illuminations, promenade, concerts, jeux de toute sorte, etc. Le Château Rouge est complet, il remplace dignement l’ancien Tivoli ; il n’a rien à lui envier, pas même le feu d’artifice, pas même le sorcier. De plus, le Château Rouge possède sur l’ancien Tivoli un immense avantage : rue Blanche on s’ennuyait quelque fois, et chaussée Clignancourt on s’amuse toujours. Il faut avouer aussi que le directeur du Château Rouge, M. Boboeuf, ne néglige rien pour varier les plaisirs des bons parisiens… La plupart des bals publics ont ce qu’ils appellent leur public. Le Château Rouge, plus heureux, a pour public tout Paris. Les dimanches et les jeudis, à dix heures et demie précises du soir, Ruggieri met le feu à des soleils qui font pâlir la lune, et les voyageurs qui arrivent à cette heure par le chemin de fer du Nord prennent de loin la butte Montmartre pour le mont Vésuve. Les belges s’imaginent que la locomotive leur a fait la plaisanterie de les conduire jusqu’à Naples, au lieu de les mener tout bonnement à Paris. Comme si ce n’était pas assez de toutes ces fêtes, fêtes chinoises, fêtes égyptiennes, fêtes du Mayboum, Boboeuf a encore trouvé moyen d’inventer pour les soirées du samedi le « dernier jour de Pompeia ». Qu’est-ce que le « dernier jour de Pompeia » ? C’est un quadrille. Que dis-je un quadrille ? Que dis-je, une symphonie ? C’est un
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tremblement général entremêlé d’une musique suave et tendre, de coups de canon, et d’une pluie de feu. Pour ce soir, le Château Rouge nous annonce une « Roumeria », c’est-à-dire une fête dans le genre de celles qui se donnent à Madrid. - « Roumeria » veut dire fête espagnole ; le plus ignorant Parisien sait cela pour peu qu’il ait passé seulement six mois de l’autre côté des Pyrénées.- Prochainement, le Château Rouge nous offrira une grande fête nocturne ne devant finir qu’à l’heure où les moineaux francs se lèvent d’habitude. Du reste, les infortunés pierrots de Clignancourt dormiront très mal dans cette nuit mémorable ; entre autres divertissements nocturnes, on tirera deux feux d’artifice, plus une salve de coups de canon pour saluer le lever de l’aurore ». Mais voilà, depuis les évènements de 1848, il semble que les choses de la politique vont progressivement nuire aux choses du plaisir, la faveur du
public pour l’établissement du Château Rouge ne fait que décliner. L’établissement ne retrouvera tout son éclat d’antan que sous le Second Empire (en 1860, le Dictionnaire des « Besoins utiles » dans Paris indiquait : Bal du Château Rouge (Nouveau Tivoli), chaussée de Clignancourt – Bals dimanches, lundis et samedis entrée 2 francs, jeudi 3 francs. Des fêtes somptueuses s’y succèderont avec des bals animés de femmes en toilette, habillées de crinolines, symbole de la bourgeoisie triomphante du moment,
des fêtes qui seront malheureusement interrompues par l’un des moments les plus graves de notre histoire : la guerre
Le Château Rouge, plus heureux, a pour public tout Paris. de 1870, déclarée sans préparation, qui mène à la défaite de Sedan, la capitulation, le Siège de la capitale, suivi de la Commune de Paris. Encore une fois, « adieu la fête, la danse et l’amour ! ». Un évènement de trop : le 18 mars 1871, la section de la garde nationale commandée par le capitaine Simon Mayer, installée au Château Rouge, recueillera en prisonnier, l’infortuné général Lecomte, arrêté le matin même boulevard de Rochechouart, avant d’être transféré rue des Rosiers (actuelle rue du Chevalier de la Barre), où il sera exécuté.
Cette fois, c’en est définitivement fini du Château Rouge et de ses dépendances qui, après dix années d’une misérable existence, seront vendus à une société immobilière, livrés à la spéculation. Treize maisons de rapport seront construites rue Clignancourt et rue Custine sous la direction des architectes MM. Richefeu frères et Corbron. Jean-Paul BARDET
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LE COLLECTIF DES ASSOCIAT POURSUIT SON ACTION POUR L’AVENIR DE LA BUTTE Conçu comme une force de propositions et d’actions communes pour la préservation et la mise en valeur de la butte Montmartre, le Collectif regroupe une vingtaine d’associations représentatives, attachées à ce village exceptionnel, son patrimoine et son esprit convivial et solidaire. Paris-Montmartre est membre actif du collectif.
Dégradation du parc de la Cité des Arts : le constat d’un professionnel
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cité d’artistes du 24, rue Norvins, aménagée dans un domaine champêtre exceptionnel et historique – l’ancienne ferme du Point de vue, qui accueillit le moulin Radet avant son « déménagement » dans la ferme Debray – est un sujet de préoccupation majeur. L’ancien jardin forestier, côté Abreuvoir, A
présente, aujourd’hui, de nombreux arbres morts, qui restent fièrement dressés – tandis que des panneaux, dans les halls des habitations, interdit aux artistes résidents se promener dans ce parc pour « risques importants de chutes d’arbres » ! Lors d’un récent week-end « Open-doors », quelques membres du Collectif ont fait découvrir le lieu à un spécialiste, M. François Hachette, responsable de l’Arboretum de Chanteloup, dont nous vous donnons à lire ci-dessous la réaction et l’appréciation sur l’état de ce parc, qui constituait, il y a quelques années encore, une partie essentielle du corridor biologique de la Butte.
Visite d’un jardin à Montmartre
S
à une promenade à Montmartre, j’ai eu la possibilité de visiter un jardin qui me semblait intéressant puisqu’il accueille des artistes depuis de nombreuses décennies. Une partie de l’histoire de Montmartre y est aussi attachée : Toulouse-Lautrec venait y peindre la Goulue, par exemple. Cet endroit, propriété de la Ville de Paris, est occupé par de nombreux artistes, mais un certain nombre d’autres organismes interviennent dans la gestion de cette propriété. UITE
J’ai découvert un lieu triste où la végétation naturelle a repris ses droits. Malheureusement, ce n’est pas une flore riche qui s’y est installée, mais une flore de zone pauvre et dégradée. Dés l’entrée, un bel arbre, sûrement, a été abattu, certainement pour des raisons de sécurité ou de manque de lumière, j’imagine. Ne connaissant pas l’état sanitaire de cet arbre, un érable, il est difficile de se prononcer. Mais peut-être aurait-il pu être taillé pour le conserver sans que, pour autant, il devienne une gêne et ensuite être obligé de l’abattre. Passant derrière un bâtiment, je me suis retrouvé dans un endroit presque sinistre avec des arbres morts et une végétation très pauvre. Par place, quelques arbustes chétifs et étiolés (qui
avant ont dû être plantés) essaient de survivre. La conservation des arbres morts, parait-il, fait partie de la vie. Ce n’est pas faux, car, même mort, un arbre abrite la vie sous forme d’insectes et de champignons, mais de là à conserver de petits arbres qui de plus sont des Ailantes (considérés comme plantes envahissantes et dont le bois n’est pas très résistant, une fois mort)… cela paraît incompatible avec ce genre de jardin. Si la préoccupation des gestionnaires est la conservation de la biodiversité, un orme pratiquement mort un peu plus bas dans le jardin pourrait très bien faire l’affaire, une fois rabattu sévèrement pour des raisons de sécurité. A mon humble avis, ce site pourrait devenir un lieu intéressant pour des artistes qui auraient plaisir à peindre la nature dans un environnement urbain. Il faudrait bien évidemment réaménager ce jardin, en tenant compte de la nature du terrain,
après de son exposition ainsi que de l’aspect artistique. Pour cela, il n’y a pas besoin de chercher des plantes rares et exceptionnelles, mais, simplement, des arbres et des plantes adaptés à l’environnement, simples d’entretien et mettant en valeur ce lieu artistique et historique. Il n’est pas du tout dans mon propos d’imaginer un jardin comme celui de Giverny, attaché à un style de peinture, mais de redonner une vie à ce lieu, ce serait un atout supplémentaire pour Montmartre et Paris. François Hachette Adjoint au directeur du Département des jardins botaniques et zoologiques du Muséum et responsable de l’Arboretum de Chèvreloup
* Comité des Fêtes et d’Actions sociales du XVIIIe arrondissement.
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CIATIONS MONTMARTROISES T
au fait de la question depuis plusieurs années, le collectif « biodiversité Montmartre » – qui résume la pensée de 1400 signataires – se positionne en ces termes, en rappelant les circonstances qui ont conduit à cette situation : « Dans l’allée principale (entrée du 24, rue Norvins), l’abattage de six tilleuls séculaires a été suivi rapidement par la replantation de six grands tilleuls de qualité. Cet aménagement rationnel a été positif à plusieurs niveaux, car le lieu a été respecté tout en le reconstruisant et en améliorant l’aspect authentique Montmartrois. RÈS
Mais, en revanche, pour l’instant, sur le versant nord de la Cité, surplombant la rue de l’Abreuvoir, le dernier bois sauvage parisien a disparu après l’abattage dans les années 2009-2011 de quatre-vingt-onze grands arbres formant une mini-forêt, déclassant ainsi l’aspect du lieu, faisant disparaître sa faune et sa flore exceptionnelles. Malgré la replantation entreprise par la Mairie en « plan forestier », soit de minuscules plants de 30 centimètres de haut, cela ne semble pas digne de ce haut lieu de la Butte, car ce choix n’a pas permis de reformer le bois et surtout pas à la faune et la flore de survivre et de se reproduire. C’est pourquoi notre collectif souhaite que soit reformé le Bois sauvage unique dans Paris, en replantant des arbres à grandes tiges, pour remplacer les grands arbres abattus et ainsi sauver la biodiversité, l’aspect culturel, en un mot la vie de ce lieu, pour tous. En replantant comme il a été fait sur le versant sud, dans l’allée principale. Il est temps de replanter, car nous sommes en bonne période pour cela. »
Les membres du collectif biodiversité Montmartre bmontmartre@gmail.com
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La Vigne du Clos-Montmartre, quintessence de l’esprit montmartrois
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la suite de la demande de la société de Kléber Rossillon, nouvel exploitant privé du musée de Montmartre, de rajouter la visite des vignes à ses prestations, le collectif a adopté une déclaration, signée par quatorze associations, s’opposant à toute exploitation commerciale du site de la Vigne de Montmartre, qui a reçu cette réponse du cabinet du
Un projet immobilier dangereux rue Caulaincourt
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projet immobilier catastrophique pour la sécurité de la Butte Montmartre en général et de la rue Caulaincourt en particulier, a été autorisé par arrêté municipal, le 17 mai 2013. Il s’agit de l’édification, au 44 rue Caulaincourt, sur l’actuelle enseigne Franprix qui comporte un rez-de-chaussée et un étage, d’un immeuble d’habitation sur six niveaux : soit un véritable blockhaus qui, côté rue, bouchera tout le volume du 44 de la rue Caulaincourt, et dépassera, en hauteur, les immeubles du 46 et du 42. Côté cour, l’emprise des bâtiments touchera jusqu’aux arrières des maisons de la Villa Léandre, à laquelle la construction sera accolée ! N
maire de Paris, par courrier du 24 septembre 2013 : « Après en avoir pris connaissance, Bertrand Delanoë m’a chargée de vous informer que le gestionnaire du musée de Montmartre ne disposait pas au titre de son bail d’une possibilité d’inclure la visite des vignes dans ses prestations. Il n’est pour l’instant envisagé aucune modification de cette situation et toute évolution en la matière devrait faire l’objet d’un agrément de la mairie du XVIIIe ». Dont acte. Le collectif maintient toute sa vigilance et sa totale détermination sur ce sujet, considérant que le Clos-Montmartre, fruit de la résistance du village, présente un paysage aussi précieux que fragile dans sa biodiversité, et qu’il exprime à lui seul la quintessence de l’esprit montmartrois dans sa dimension associative et caritative.
De graves questions se posent, en cet environnement des plus fragiles, au-dessus de grandes carrières. Notons que ce bâtiment s'appuiera sur le 42, dont l'état (photo cicontre), se passe de commentaire... Outre la dangerosité, il s’agit de la liquidation d’un patrimoine historique : il est faux de parler de « surélévation » – lorsqu’il s’agit de la destruction pure et simple du beau fronton néoclassique du 44 (photo cicontre) pour servir un projet immobilier dont tout le monde peut aller consulter la médiocrité esthétique à la Direction de l’Urbanisme de Paris, Boulevard Morland (Permis de Construire 075 118 12 V1066). Ce permis fait actuellement l’objet d’une requête en annulation déposée par des riverains. Le Collectif diffusera prochainement une pétition dans Montmartre, que nous demandons à tous de soutenir massivement.
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À DÉCOUVRIR AU 29 DE LA RUE LAMARCK
La gaLerie amtarÈS
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remontant jusqu’au 29 de la rue Lamarck, animée à cette hauteur par des cafés et restaurants typiques et nouveaux, l’œil est attiré par cette galerie aux toiles et sculptures visiblement très sélectionnées.
dans mes relations avec les artistes qu’en ce qui concerne leur travail. Et puis ma politique de prix respecte un principe : chacun doit pouvoir se faire plaisir selon ses moyens. »
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La galerie, un peu exigüe, mais pleine de charme, a des airs de caPierre Théodor nous accueille et bine de paquebot des Messageries nous fait part de sa motivation en maritimes. Ainsi, sur un bon rythme choisissant, il y a un peu plus de de croisière, tous les deux mois, la cinq ans, cet endroit pour faire galerie Amtares expose un ou deux connaitre les artistes de tous artistes en duo. Les vernissages pays : Montmartrois d’adoption réunissent les artistes, les collecdepuis quinze ans, il s’applique tionneurs, les amateurs, les relaà faire avancer et connaître cet tions, les amis. L’ambiance conviExposition remarquée des œuvres de la chanteuse et comédienne Sabine Paturel, à la galerie Amtarès, le 30 novembre écrin d’œuvres choisies avec viale de ce lieu favorise la rencontre 2013 : Sabine, Marie-France Coquard et Jean-Marc Tarrit. soin. En ouvrant sa propre galeet l’échange, et permet aux visiteurs rie, en achetant et collectionnant d’emporter un bon souvenir ou une des œuvres d’art depuis son œuvre d’art, et peut-être les deux ! adolescence, ce rêve d’enfant est devenu « Durant toutes ces années, j’ai vécu de Certaines œuvres de ces artistes sont réalité. Ancien élève de l’école Estienne, merveilleuses expériences, dont plusieurs disponibles en permanence à la galerie et après trois décennies d’activité dans les en collaboration avec la très renommée visibles sur le site www.amtares.com. Arts graphiques et une solide expérience Fondation et Galerie Maeght, ce qui augdanièle Lamarque dans le commerce de l’antiquité, Pierre mente le niveau d’exigence. Théodor a finalement sauté le pas : Ma démarche se veut humaniste, tant
Comment Jo est devenu Privat en lettres CAPITALES
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ducs », très cher aux femmes du monde. OILÀ ce qui arrive quand on fait les « 400 coups » avec le roi du musette, l'argotier génial, et que l'on se Le style est enlevé, propre, avec des accents céliniens, mais nomme Claude Dubois, que l'on arpente Paname avec la langue ici se savoure comme un grand cru : une fois qu'on l'a en bouche, on ne veut pas le quitter. Ce Louis Chevalier, l'historien le plus cité, que « Jo Privat » nous fait redécouvrir des lieux l'on fréquente le célèbre Balajo et l'inconmythiques de Montmartre et d'ailleurs : le tournable Robert Lageat : il arrive qu'avec Petit Jardin, l'Ange Bleu où a débuté Django des lascars de cette trempe on finisse par Reinhardt, le Petit Balcon, les boîtes de prendre Paris à bras-le-corps, un Paris que Pigalle, avec des détails qui ont marqué ne renieraient ni Prévert ni Doisneau, un toute une époque. Voilà enfin une mine de Paris populaire festif qui part des Années renseignements sur la pègre, le mitan, les folles et qui s'éteint à petit feu, sans gigolos, les mœurs, et dont l'auteur a réelleprévenir. C'est qu'on y croit encore aux ment vécu cette vie tumultueuse qui s'étire choses faites pour durer, mais on nous a comme un joyeux accordéon musette, un menti : tout a changé, tout a disparu de ce accordéon pour aristos, plein d'accords Paris de rêve ! Alors il nous reste le grand secrets, qui tient dans son souffle la clé Jo, Jo Privat, l'artiste du grand frisson, le magique de nos songes. Claude Dubois, magicien de l'amour, qui a tant et tant fait en rendant hommage au roi de « la boîte à pour le repeuplement de la France. Sa vie frissons », et en faisant revivre ce Paris disse lit comme un roman, à la fois beau et paru, réussit à nous convaincre qu'il est un tragique, avec cette atmosphère parfois grand écrivain. glauque des bas-fonds de Paris, un Paris « Joe Privat, le frisson de Jacques Habas excitant, celui de la « tournée des grands Paname », par Claude Dubois, aux éditions de Paris.
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SoiF de montmartre Si tant est que chansonner veuille dire : écrire des chansons !
Dans la préface de Juliette, cette dernière, trop jeune pour avoir connu Nanard, nous dit pourtant : « Bernard Dimey est né à Nogent (Haute Marne), ce qui ne l'a pas empêché de devenir le poète de Montmartre, pardon, le poète des gens de montmartre, ce qui est très différent… » C'est très vrai ! Je vous laisse méditer sur ce point…
Le 24 octobre 2013, la Commanderie du Clos Montmartre accueillait Claire Dupoizat pour la sortie de Soif de Montmartre, avec une exposition exhaustive de ses aquarelles…
Après la parution de son livre I love Montmartre, en 2012 aux éditions de La Belle Gabrielle, la soif de dessiner la Butte s’est faite intarissable. Désormais sa démarche ne cesse de s’affirmer par sa volonté de témoigner de l’esprit particulier de ce village grâce à la complicité bienveillante des Montmartrois.
La soif de Montmartre, leur curiosité pour ce village atypique, l’amour de l’autre, leur appétit pour la vie ont fait sauter les barrières du temps. Grâce à la plume du poète et au pinceau de l’artiste, plongez sans modération au plus profond de la Butte.
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Soif de Montmartre : c’est également une page Facebook. Venez y découvrir le monde de Bernard Dimey et Claire Dupoizat.
Bernard Dimey est né le 16 juillet 1931 dans la ville de Nogent en HauteMarne (anciennement Nogent-en-Bassigny). Ce grand poète épris de Montmartre, s’inscrit dans la lignée des Jehan Rictus, Aristide Bruant et Gaston Couté. Pourtant peu de gens savent aujourd’hui qui était ce « célèbre » inconnu. Certains de ses proches l’avaient surnommé l’Ogre car il dévorait la vie à pleines dents sans souci du lendemain. Mais peut-être aussi parce qu’il savait mieux que personne s’inspirer de la vie quotidienne, de l’ambiance citadine, des personnages qu’il côtoyait tous les jours dans les bistrots de Montmartre. Il les croquait avec gourmandise pour en faire des poèmes et des chansons à la fois populaires et ciselés avec soin. C’est en effet tout le paradoxe de Dimey : écrire avec des mots parfois très simples, utiliser même des termes argotiques, tout en réalisant des alexandrins parfaits avec une facilité déconcertante. Il est mort le 1er juillet 1981 juste avant d’atteindre ses cinquante ans. Son répertoire de textes et de chansons reste à jamais inoubliable. Citons entre autres : Syracuse, chanté par Henri Salvador et Yves Montand, Mémère par Michel Simon, Si tu me payes un verre par Serge Reggiani, J’ai le cœur aussi grand par Juliette Greco, La Salle et la Terrasse par Charles Aznavour, Mon truc en plumes totalement indissociable de Zizi Jeanmaire …
M ONTMARTRE
BIBLIOGRAPHIE
BIBLIOGRAPHIE
Poèmes de
VIE DE
2000, Une Seboa au Caire - 2003, Carnet d’Italie - 2004, Paris, quartier de la Goutte- d’Or - 2005, Banlieue Nomade, collectif avec Les Carnettistes Tribulants - 2006, Le journal de Lisa Manin à Venise, avec H. Cabello-Reyes - 2007, Paris, quartier de la Chapelle - 2008, Tous les enfants du monde, d’ici et d’ailleurs, avec Philippe Godard - 2008, Le journal de Lola Teissier au Maroc, avec Armandine Penna - 2009, Vivre vieux !, collectif avec Les Carnettistes Tribulants - 2011, Gratteciel et soupe de nouilles, collectif avec Les Carnettistes Tribulants - 2012, Paysannes, collectif avec Les Carnettistes Tribulants 2012, I love Montmartre.
J.J. Sacquet
MONTMARTRE
Photo : © Michel Célie
Bernard Dimey Claire Dupoizat Poèmes de
Bernard Dimey Claire Dupoizat
Bernard Dimey et Claire Dupoizat habitent tous les deux la rue Germain-Pilon. Ils auraient pu être copains autour d’un verre dans un petit rade du quartier. Mais c’est dans ce livre qu’ils se rencontrent finalement.
L' A U T R E
Illustrations et commentaires de
Claire est, un beau jour, arrivée par le métro à Montmartre, où elle a posé ses valises. Et depuis elle n’a jamais cessé d’explorer ce quartier poétique et bordélique.
Et Dimey n'était pas bien loin !
Bernard Dimey
L' AUTRE
par les éditions La Belle Gabrielle dans la collection « L'autre vie de Montmartre », et après le succès de I love Montmartre en 2012, Claire Dupoizat récidive avec la collaboration posthume de Bernard Dimey, ainsi que les autorisations et conseils d'Yvette Cathiard, Michel Célie et les éditions Raoul Breton/Banco Music. Le hasard veut que l'atelier de Claire se trouve à dix mètres environ de la dernière demeure de Bernard, rue Germain UBLIÉE
Claire Dupoizat est auteur de carnets de voyage. Elle vit une histoire longue de dix ans avec Les Carnettistes Tribulants. Ce joyeux collectif d’artistes a publié de nombreux reportages dessinés, sur des sujets aussi bien sociologiques que culturels ou même intimes.
Toujours est-il, pour revenir à nos moutons, que Claire et Bernard forment un sacré binôme : Lui, l'Ogre des mots, et Elle qui croque avec avidité tout ce qui bouge. Les vingt-huit textes de Dimey, connus et moins connus, vont contribuer à présenter une partie de son œuvre à ce public blasé qui estime trop souvent que la poésie doit être élitiste, ajoutant quelquefois avec dédain : « Dimey était un chansonnier ! » ; ce que l'intéressé revendiquerait complètement… Photo : © François Darras
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Pilon, face à l'ancien Gerpil, qu'il avait péremptoirement annexé.
Illustrations et commentaires de
Claire Dupoizat Préface de Juliette
Prix :
23 €
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1954, Requiem à boire - 1956, Les Kermesses d’antan - 1965, Aussi Français que vous - 1967, Monoguide de Saint-Germain-des-Prés - 1967, Monoguide du Marais - 1968, Monoguide de Montmartre - 1973, Les Huit Péchés Capitaux - 1978, Poèmes voyous - 1991, Je ne dirai pas tout - 1991, Le Milieu de la Nuit - 1992, Sable et Cendre - 1998, Kermesses d’Antan (cette édition de Christian Pirot ne reprend pas les mêmes poèmes que celle de 1956 éditée par Seghers) - 2002, Le Marchand de soupe.
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145 pages, Nombreuses illustrations 23 euros, Editions de la Belle Gabrielle www.labellegabrielle.fr contact@labellegabrielle.fr
Le PriX WePLer 2013 REVIENT À MARCEL COHEN
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E prix Wepler-Fondation La Poste 2013 a été at t ribué à marcel Cohen pour son livre « Sur la scène intérieure Faits », la mention spéciale revenant à Philippe rahmy pour « Béton armé ».
Ce prix littéraire « pas comme les autres » a été créé en 1998 par MarieRose Guarnieri, avec pour partenaire la Fondation de la Poste et la brasserie
Wepler, un lieu mythique où l'on croisait jadis Prévert, Céline, Boris Vian, Max Jacob, Francis Jammes, Stéphane Mallarmé, Verlaine, Henri Miller... Tous ont défié les académismes et institutions, et trouvé refuge, à Montmartre. Marie-Rose souhaitait ainsi « redonner à la Butte une aura littéraire à la mesure de sa tradition libertaire », par un prix fondé sur un système de jury tournant, et l'engagement désintéressé de lecteurs et de
professionnels garantissant la sincérité de jugement et la surprise du résultat. Le gagnant reçoit un chèque de 10 000 €, la mention spéciale un chèque de 3 000 €. Ce prix a accédé au cercle restreint des dix premiers grands prix grâce à son audace, à son indépendance, mais grâce aussi à Marie-Rose Guarnieri et à toute son énergie. albert de Smet
« Sur la scène intérieure Faits » de marcel Cohen Éditions Gallimard
« Béton armé », de Philippe rahmy Éditions de la Table Ronde
Un livre reliquaire qui dresse huit portraits rassemblant ce qui reste de la famille de l'auteur, déportée et assassinée par les nazis en 1943. Illustré par les photos des siens et de quelques objets anodins leur ayant appartenu, ce récit poignant emmène le lecteur sur la scène intérieure du très jeune enfant que Marcel Cohen fut à l'époque des faits.
Invité par l'Association des écrivains de Shanghai en résidence, à l'automne 2011, Philippe Rahmy, atteint de la maladie « des os de verre » donne naissance à un texte de rires et de larmes, mêlant souvenirs d'enfance, rêves et fantasmes à la réalité. Bien plus qu'un récit de voyage, « Béton armé » est un flot d'images et de pensées que seule l'écriture a le pouvoir de contenir et de restituer.
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JEAN-JACQUES DEBOUT SON HISTOIRE AVEC LA BUTTE
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ÉBORDÉ par les répétitions en studio, les galas, la préparation de son nouveau spectacle dans un grand théâtre parisien, Jean-Jacques trouve tout de même le temps de venir nous parler des souvenirs montmartrois les plus chers à son cœur. De sacrés souvenirs en attendant la sortie, pour
Michou et Jean-Jacques Debout (Photo Adelmo)
Noël, de son coffret spécial Les chansons des guinguettes, après Sous le soleil des guinguettes, disque d’Or de l’été 2013. Nous voici au café Le Chappe. Il arrive à pied de chez lui, à Pigalle – plus exactement en face du Moune, où il avait rencontré Brel
et passé tant de nuits…$lerte, bouillonnant d’idées, à la fois caustique, sensible et émouvant, il raconte. Un inoubliable souvenir, sa première visite au Sacré-Cœur avec sa grand-mère maternelle, Henriette Bonaventure : « J’ai quatre ans, je commence par dégueuler dans le funiculaire la glace à la fraise que Mamée vient de m’acheter en bas ; léger problème, je vomis sur la soutane de cérémonie d’un gros curé qui va officier au Sacré-Cœur. Confuse, Mamée tente de réparer les dégâts avec son mouchoir imbibé d’eau de Cologne ; le curé m’engueule. « Excusez-le, mon père, il a quatre ans ». On visite, néanmoins, le Sacré-Cœur. Mamée, très croyante, tout comme son petit fils, lui offre la médaille de la Vierge. On redescend par les escaliers pour éviter un deuxième accident et on se rend rue du Croissant, là où sa grand-mère travaille chaque nuit à l’Humanité et à Cœur Vaillant. Mamée lui martèle déjà : « Mon p’tit gars, si tu veux être un petit peu heureux, ne fais jamais de politique »…
Les souvenirs reviennent et se bousculent. Les larmes aux yeux, il évoque sa mère qui, à sept ans, assista à l’assassinat de Jaurès au Café du Croissant ; l’impact de la balle est toujours au mur. Et puis ce sont ses années d’après-guerre. Sa grand-mère paternelle, l’écrivain Clarisse Loyot-Debout, habite rue Fromentin. Jean-Jacques va faire les courses avec des tickets de rationnement pour Jean Cocteau, André Breton et Aragon, voisins de
Mon p’tit gars, si tu veux être un petit peu heureux, ne fais jamais de politique… Clarisse. De l’autre côté du mur, on entend, tard dans la nuit, jouer de la trompette. C’est Boris Vian, on sympathise bientôt, et il vient manger à la maison. Rue Fromentin s’accumulent les livres dans lesquels Jean-Jacques se plonge, surtout les poésies. Il va y attraper le virus de l’écriture, de l’Art, dans ce vivier de culture qu’était et que restera Montmartre. Il sera le copain des plus grands, de Bernard Dimey à Marlène Dietrich, Brel, Gainsbourg, Johnny et Sylvie, Souchon, Michou, en passant par Drucker et tant d’autres…
Le 31 décembre 2013 et le 1er janvier 2014 - Menu, 105 €
Brasserie depuis 1889 52 r. des Abbesses 01 46 06 28 15 L’Écaille 01 46 06 06 56 Dégustation, vente et livraison de fruits de mer Ouvert 7 jours sur sept
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Entrées Filet de caille en pressé de coing confit, foie gras et pain d’épices un verre de Gewurztraminer, Domaine Shueller 2008
Tempura de homard et tartare, salsa de papaye et sauce aigre douce un verre de Côte du Rhone Blanc, Château de Rochecolombe 2010
Langoustines et noix de Saint Jacques en sachimi, rémoulade de radis noirs ... et mangues vertes un verre de Bergerac sec, Château Tour des Gendres 2010
Plats Pomme de ris de veau au sautoir, jus d’os truffé et sa poêlée hivernale un verre de Fronsac, Domaine La Rose Garnier 2010
Aiguillette de Saint Pierre à la plancha, bouillon de coquilllages et boulangère aux oignons un verre de Cheverny, Domaine Philippe Tessier 2011
Bar sauvage de Normandie cuit sur un galet aux girolles, charlottes écrasées ... au jus de persil un verre de Beaume de Venise, Domaine de la Ferme Saint Martin 2010
Desserts
avec une coupe de champagne
After Eight croquant et fondant Finger au lytchee rose et daquoise au thé vert Ananas Victoria rôti aux épices, blanc manger à la crème Isigny Café
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vais élève, viré le jour de son certificat d’études : chanter, écrire des chansons pour lui, pour les autres, devenir cet auteur-compositeur, chanteur, talentueux, éclectique, généreux. C’est, en effet, à Montmartre que tout a commencé. Adolescent, Mamée le pousse sur une estrade de la place du Tertre, où se déroule un modeste concours de chant. Charles Trenet y assiste, le remarque et le recommande à Patachou. La reine montmartroise du cabaret, lance Brel, Brassens, Guy Béart et… JeanJacques Debout, avec son légendaire Boutons dorés, souvenir du pensionnat de Juilly où il se lie d’amitié avec Mesrine jusqu’à sa mort, porte de Clignancourt. En 1957, une audition au pied levé chez Patachou ; puis tout s’enchaîne Jean-Jacques assis, vu par le peintre Loïc Allemand, dans un véritable tourbillon de créahabitant de Montmartre ; on pense à Toulouse-Lautrec. tions, de succès, d’amitiés. Les Trois Jean-Jacques me confie que ce portrait figurera Baudets, l’ABC, l’Alhambra, l’Olympia, en bonne place dans son prochain coffret. l’invention du Music-Hall pour enfants En évoquant ses souvenirs montmartrois, avec Chantal… Il a à peine vingt ans Jean-Jacques prend conscience que ce sont quand on le voit attablé avec Dalida à la Dises deux grands-mères, toutes deux Mont- vette du Moulin ou au Petit Trou, rue Tholozé ; martroises et avant-gardistes, qui ont fait de il lui écrira des chansons telles que Comme lui ce qu’il est. L’une avec son goût des mots disait la Mistinguett, interprétée depuis, et des arts, l’autre passionnée par la musique chaque soir, par la « Michette Dalida » de et les chansons françaises. Elles ont large- chez Michou… Jean-Jacques installe bientôt ment contribué à tracer la voie de ce mau- un studio au Moulin de la Galette, où sont
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produites les célèbres émissions de Maritie et Gilbert Carpentier. Aujourd’hui, il conserve de solides attaches montmartroises. Outre son souvenir admiratif pour Patachou, « le plus grand archange de la chanson montmartroise», une indéfectible amitié, née sur la Butte il y a plus de cinquante ans, le lie à Michou. A l’ouverture du cabaret mythique, dont il est toujours un fidèle, Jean-Jacques chante ses Boutons Dorés. Il ne manque jamais les anniversaires de notre célèbre ministre de la Nuit. Sans rancune, Michou n’a pas oublié le jour mémorable où Jean-Jacques l’a piégé pour une émission de la caméra cachée Surprise-SurPrise, en lui faisant présider « l’inauguration solennelle d’une statue à Vauhallan » ! Il y a aussi tous ceux et celles, innombrables, pour lesquels Jean-Jacques offre les refrains de son fabuleux répertoire de plus de trois cent chansons, rassemblées dans dix-huit albums et trente-neuf millions de disques vendus… A lui seul, il représente une véritable anthologie de la chanson française. Pour le prochain spectacle de Chantal, il vient d’écrire C’est la marche des Poulbots. Bonne chance, Jean-Jacques, pour Les chansons des guinguettes qui feront, n’en doutons pas, battre les cœurs sur des rythmes nostalgiques que nous reprenons tous avec émotion. Marie-France COQUARD
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CATHERINELACHENS Par Alexandra Cerdan
DE L’ART DRAMATIQUE À L’ARGILE…
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à Boulogne-Billancourt et d’origine catalane par sa mère, Catherine Lachens est une comédienne hors du commun. Étudiante très prometteuse au Conservatoire national de Paris, elle décroche le gros lot, avec un palmarès impressionnant. Les quatre premiers prix lui sont décernés : diction, classique, contemporain et étranger. Elle a pour professeur, entre autres, Robert Manuel. La perle rare fait ses débuts aux côtés d'Alain Delon dans « Flic Story » et « L'Histoire très bonne et très joyeuse de Colinot trousse-chemise » avec Francis Huster, et, pour sa dernière apparition sur un plateau de cinéma, Brigitte Bardot en 1973. L’incomparable Catherine Lachens poursuit sa carrière comme actrice dans de nombreux films. Elle joue sous la direction de Georges Lautner, mais aussi de Philippe de Broca, Pierre Catherine Lachens Richard, Jean Yanne, Claude Zidi, Pierre exprime avec Tchernia, Yves Boisses mains un autre set, Claude Chabrol, talent, celui etc. de sculpteur. Salvador Dali avait surnommé Catherine Lachens, son « Lion liseur » et pour cause : quand le maître s’installait à l’hôtel Meurice, il était fasciné par l’actrice pour sa lecture si parfaite et fantastique à la fois. Quand elle ne met pas sa voix chaleureuse et inoubliable au service de son art, Catherine Lachens exprime avec ses mains un autre talent, celui de sculpteur. Avec l’argile qu’elle découpe, creuse et façonne puis, en superposant des fragments, elle crée des personnages imaginaires et étonnants. Des œuvres qui méritent d’êtres exposées. ÉE
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A.C : Vous êtes une comédienne dotée d’une personnalité exceptionnelle. Quelles sont vos références (au théâtre comme au cinéma) ? C.L : Les grands comédiens et réalisateurs de jadis. Louis Jouvet, Léonie Marie Julia Bathiat, dite Arletty, Michel Simon. Pour ce qui concerne l’étranger, Rita Hayworth et Clark Gable. A.C : Pouvez-vous nous rapporter une anecdote personnelle rigolote, vécue dans le cadre de votre profession ?
INTERVIEW
alexandra Cerdan : On vous voit moins sur le petit et le grand écran. Avez-vous le sentiment d’être un peu oubliée, non pas par le public, car lui au moins est fidèle, mais par le métier ?
C.L : Je me trouvais sous les combles de l’Odéon – c’était mon refuge pour répéter le rôle d’une maman chinoise dont le fils avait été torturé, dans la pièce de théâtre « La G rande M uraille ». Je devais alors me plonger dans une grande tristesse. Je sanglotais si fort, avec des cris de détresse, que, soudain, j’ai vu les pompiers débarquer avec le médecin, croyant qu’une femme était vraiment en danger ! (rire) A.C : Dans quel état d’esprit êtes-vous, à l’approche des fêtes de fin d’année ? C.L : J’adore ça ! J’adore Noël en général, et en particulier. Ce sont des fêtes magiques.
Catherine Lachens : Non ! Je n’ai pas eu le temps de travailler. Je reviens dans le film « Les Beaux Jours » de Marion Vernoux, avec Fanny Ardant. Il est sorti en DVD le 23 octobre dernier.
A.C : Pour les vœux de bonne année, êtes vous plus courriel ou carte postale ?
A.C : On vous connaît comme comédienne mais très peu comme sculpteur. Pouvez-vous m’en dire un peu plus sur cet art ?
A.C : Que vous inspire l’actualité ?
C.L : J’ai touché la terre un petit peu après mes débuts au théâtre et j’ai abandonné, car j’étais énormément demandée. Maintenant, je reprends la sculpture, mais je fais rarement des expositions sur mes œuvres.
C.L : Très « SMS ». (texto)
C.L : Passionnément intéressée : ignorante, mais profondément assoiffée de connaissance.
A.C : Sans prétention aucune, aimeriez-vous avoir votre statue au musée Grévin ? C.L : Of course ! (rire) Bien sûr, je m’en occuperais personnellement !
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LA BELLE ÉPOQUE DE
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FÉLIX VALLOTTON Par Jacques Habas
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rrIVÉ à Paris en 1882, Félix Vallotton avait choisi l’académie Julian, comme nombre d’artistes étrangers, afin d’éviter l’examen de français exigé à l’école des Beaux-Arts. Venant de Lausanne sans le sou, le voilà assimilé à la cohorte des artistes bohèmes venus chercher la gloire dans la capitale européenne des arts et des lettres, qui vient à peine de se remettre des soubresauts de la Commune et de la défaite contre la Prusse. Malgré la succession de crises, de revendications ouvrières, d’attentats anarchistes, Paris attirait de plus en plus de monde par la nouveauté et l’effervescence suscitée par l’approche de la prochaine Exposition universelle, qui verra Paris noyé sous des millions de lumières électriques. On se prépare pour célébrer le fer, le verre, la femme, l’industrie, l’automobile , l’avion , la radio, le cinéma, le téléphone, le sport, tandis que l’Art nouveau marque le triomphe de la Loïe Fuller, Rodin, Sarah Bernhardt, Ibsen, Strindberg, Debussy, Oscar Wilde, Yvette Guilbert et les grandes figures du symbolisme incarné par Mallarmé, Verlaine et Rimbaud. La République de Jules Grévy allait fournir à la presse et à la satire politique une tribune sensationnelle. Un âge d’or inaugure cette époque troublée par l’affaire Dreyfus, par les scandales financiers, l’anticléricalisme d’Ernest Renan et le positivisme ...mais l'ironie de d’Auguste Conte. Cet âge d’or est celui de la ses illustrations presse libérée de la censure, qui va offrir aux meilleurs graphistes une vitrine sans fin, un terrain passait au second d’expérimentation artistique et satirique dans plan par rapport lequel Félix Vallotton va révéler tout son génie et à son génie du devenir l’un des artistes les plus importants. graphisme Un artiste peintre français jouera un rôle de premier plan dans la formation de Vallotton, c’est Charles Maurin, professeur à l’Académie qui lui fera découvrir la bohème montmartroise et Le Chat noir, devenu l’épicentre des milieux d’avant-garde des activités artistiques. On y pratique à dose massive l’esprit de « fumisterie », l’ironie, la satire et le dédain du bourgeois. Rien qui puisse choquer Vallotton, qui se définit lui-même comme bourgeois, anarchiste, écrivain, sans que l’on puisse à aucun moment le situer dans une catégorie ou un genre particulier. Les rencontres qu’il fera au Chat Noir et dans les cabarets montmartrois seront décisives dans sa carrière de graveur sur bois. Il se lie d’amitié avec Toulouse-Lautrec, Caran d’Ache, Pierre Bonnard, Henri Rivière, Forain, Steinlen et publie ses bois gravés dans « l’Assiette au beurre », « Le Rire », « L’Escarmouche », « Le Courrier français », « Le Mercure de France » et dans toute une série de revues anarchistes qui traitaient des sujets de rue dans un climat d�agitations politiques et un pessimisme de bon aloi. L’assassinat de Sadi Carnot, président de la IIIe République, le 24 Juin 1894, clot ce théâtre de violences anarchistes. Vallotton, dans ses bois gravés, dénonce l’injustice, la violence policière et l’armée, dans un contexte de compétition de l’industrie des spectacles, le cirque, les montagnes russes, la publication massive des affiches, le cinéma et la vente de photographies de vedettes, dans un Montmartre totalement commercial.
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LeS CimaiSeS
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Au café (Le Provincial), 1909
Femme blonde nue aux mandarines, 1913
Vallotton était tellement imprégné de l’esprit montmartrois qu’il participait aux traditionnels bals des Quat’z Arts et entrait dans le cercle des Nabis abonnés à la prestigieuse « Revue Blanche » des frères Natanson. Une revue vouée tout entière à l’élite de l’art juif, avec une prédilection pour Vuillard, Bonnard, Toulouse-Lautrec et Vallotton considéré comme le plus novateur de cette renaissance de l’estampe. Ses gravures sur bois en noir profond et blanc pur, avec des traits fortement soulignés, ont fait le tour du monde, tandis que Lautrec, lui, faisait sa révolution avec la lithographie en couleur. Les estampes japonaises et les bois gravés en provenance de l’école Ukiyo-E, exposés à l’Ecole des Beaux-Arts en 1890, ont exercé une influence considérable sur ces artistes novateurs qui faisaient collection de ces estampes. Au tournant de ce siècle, un événement capital va bouleverser le destin de Vallotton et donner une impulsion nouvelle à son expression artistique : il quitte son amie avec laquelle il vivait depuis quelques années, pour épouser la fille d’Alexandre Bernheim, le plus important marchand de tableaux de l’époque, qui fut, avant la Grande Guerre, le promoteur de l’impressionnisme. Ce changement de statut sème le trouble chez ses amis habitués à son aversion pour la vie mondaine, une aversion qui avait fait le succès de ses bois gravés, lui le fils de protestants entrant dans une famille juive française. Le voilà promu par son mariage au rang de grand bourgeois, avec une aisance financière qui lui permet de voyager, de revenir dans sa Suisse natale et de reprendre ses pinceaux pour peindre des nus. Vallotton avait toujours su s’adapter aux goûts de son époque pour satisfaire un large public, mais l’ironie de ses illustrations passait au second plan par rapport à son génie du graphisme, du décor et du cadrage sophistiqué de ses instantanés, à la manière des photographes. Il avait assimilé et exploité les types de Parisiens de la Belle Epoque tout comme ses aînés qui croquaient la foule des boulevards et des cabarets,
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sans renier l’influence majeure du théâtre d’ombres du Chat noir et des estampes japonaises. Celles de Vallotton illustrent au plus haut point la psychologie des foules, et la crainte qu’elles inspirent. La série de portraits qu’il exécute au début du siècle font penser à Ingres, mais aussi au Douanier Rousseau avec des mises en scène classiques et une grande rigueur dans la précision. La Belle Epoque est obsédée par le corps féminin, le nu, le bain, la toilette, et, à la suite de Manet, Vallotton, préoccupé par la question féminine, peindra après 1904 quantité de tableaux de nus dans des décors variés ; il va produire un catalogue de la vie amoureuse dans des décors d’une froideur mortelle, une caricature, en quelque sorte, de la suffisance matérielle. Les paysages parisiens de Vallotton avec leur surface plane et leurs couleurs non modulées iront jusqu’à influencer Edward Hopper. C’est Apollinaire qui attira l’attention sur le génie de Vallotton, sa pureté. Comment ne pas évoquer la terrible guerre de 14-18, où, mobilisé, il put par la suite exposer sa vision de l’horreur avec un certain succès. C’est aussi une histoire d’amour pour Honfleur, la Normandie et Locquirec, puis viendront des sculptures, les livres – mais il a tourné le dos à l’art abstrait et est un peu tombé dans l’oubli après guerre. Il meurt en 1925. Reconnu, contesté, censuré, puis réhabilité, l’énigmatique et hyperréaliste Félix Vallotton, que l’on redécouvre au Grand Palais jusqu’au 20 janvier, ne cessera jamais de nous fasciner.
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DOCTEUR SAUVEUR BOUKRIS
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« ON TRAITE DES MALADIES, MAIS ON SOIGNE DES PERSONNES »
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e docteur Sauveur Boukris exerce la médecine générale dans le quartier de La Chapelle, depuis 1980. Auteur de nombreux ouvrages, militant associatif engagé, volontairement installé en quartier populaire, « le Doc » n’a pas son pareil pour donner du fil à retordre à la pensée unique. Mais ce cavalier libre, pourfendeur de la « médecine marketing », est d’abord un humaniste invétéré, qui ne laisse rien passer d’un système devenu fou, dominé par l’industrie pharmaceutique.
Aujourd’hui, l’industrie pharmaceutique est hyper puissante, plus puissante que celle de l’automobile
Quand et comment avez-vous pris conscience des dérives que vous dénoncez ? Un lundi, en 2003, un patient revient me voir et me dit : « Docteur, vous avez failli me tuer. » Je lui avais prescrit du Vioxx, un anti-inflammatoire qui a été retiré après avoir fait des milliers de morts. Je croyais naïvement jusqu’alors que le médicament parvenu en pharmacie avait passé tous les obstacles d’un contrôle sans faille ; mes recherches m’ont vite fait comprendre que le système était verrouillé par l’industrie pharmaceutique. J’ai alors écrit Ces médicaments qui nous rendent malades, qui dresse la liste de toutes les classes thérapeutiques, en présentant leurs effets secondaires, souvent sous-évalués.
Mais vous-même, médecin généraliste, vous appartenez à ce système, n’est-ce-pas ? Je ne suis pas le « Besancenot » de l’industrie pharmaceutique ! Je porte un regard lucide, critique sur un système auquel, bien sûr, j’appartiens. En fait, j’ai longtemps été un médecin « gogo » et je me suis réveillé. Depuis 1945, la médecine a fait de gros progrès, elle a amélioré considérablement la longévité, apporté beaucoup de confort. Un tournant a eu lieu dès les années 80, lorsque l’industrie pharmaceutique s’est financiarisée, désormais gérée par des hommes d’affaires appliquant leurs méthodes : marketing, techniques de communication, etc. L’intérêt économique est devenu supérieur à l’intérêt sanitaire. Le but étant de rentabiliser, bien des médicaments, qui n’apportent pas d’innovation capitale, sont mis trop rapidement sur le marché… La médecine marketing manipule médecins et malades, médicalise nos vies pour pratiquer davantage d’examens et faire consommer toujours plus de médicaments. Comment s’est passé ce « virage » des années 80 ? A l’origine, le système était géré « familialement », par des pharmaciens et des médecins. Après sa mutation en multinationales, les concurrences sont devenues ardues, imposant les notions de profit et retour sur investissement. Aujourd’hui, l’industrie pharmaceutique est hyper-puissante, plus puissante que celle de l’automobile ; omnipotente, elle a infiltré la recherche, l’université, elle touche à la formation, à l’information du médecin
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– avec les risques de manipulation que cela induit. Elle dépense désormais deux fois plus dans le marketing que dans la recherche ! En un mot, elle a dénaturé la médecine. Or, l’industrie pharmaceutique ne peut pas être une industrie comme les autres, elle a une grande responsabilité morale et sociale : elle ne met pas des « produits » sur le « marché », elle s’adresse à la souffrance, là où les notions d’éthique, de services doivent encore avoir tout leur sens. Le constat est terrible. N’y a-t-il aucun espoir de redresser la situation ? Depuis les scandales sanitaires, il y a un peu de progrès, on va vers un peu plus de transparence. Nous savons que nous avons besoin de cette industrie, comme on a besoin des banques. Je suis le premier à saluer la découverte d’une belle molécule ; ce que je dénonce, ce sont les pratiques et les dérives de certains labos. Le retour à l’éthique, la fin des mauvais comportements peuvent passer, pour les gestionnaires, par un constat simple : « Nous nous en sommes mis plein les poches pendant vingt ans ; aujourd’hui, l’opinion est plus vigilante, il y a baisse de consommation – les comportements doivent changer pour restaurer la confiance ». Récemment, vous avez fait le « buzz » dans la presse avec votre nouvel ouvrage, où vous vous en prenez, cette fois, aux génériques. Pourtant, original ou générique, c’est la même chose, non ? Eh bien, non ! Le générique est différent de la molécule originale. Et pour une molécule originale, on peut trouver entre 15 à 20 génériques différents, ce qui est source de confusion. Il
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peut y avoir des risques d’allergies. C’est pourquoi, traitant des personnes faibles et des maladies de longue durée, je préfère prescrire l’original, le « princeps ». Il y a beaucoup de sous-traitants, d’événements non contrôlés, il y aussi cette procédure du tiers payant, véritable forcing, tout cela pour des économies évaluées entre 800 millions et un milliard d’euros, mais sans compter le coût des effets secondaires. En France, comme une commission fixe les prix, les laboratoires s’alignent sur le prix du générique. Aujourd’hui, certains princeps sont moins chers que les génériques (Lexomil et le Spasfon par exemple) ! Le générique, c’est une escroquerie intellectuelle et scientifique. Les malades et les médecins sont perdants. Les vrais gagnants sont les pharmaciens, qui bénéficient d’une incitation financière à la substitution. J’ai mis un coup de pied dans la fourmilière, mais l’Académie de médecine développe les mêmes arguments. N’y a-t-il pas aussi un problème de la médecine dans son ensemble ? Le système est cloisonné : il forme des experts pour prescrire des médicaments, mais très peu ouverts aux autres méthodes. La pénurie en personnel médical aggrave cette situation. Prenons la maladie d’Alzheimer : il vaudrait mieux investir dans le capital humain, le service à la personne, plutôt que dans des molécules que l’on sait être inefficaces, et qui valent très cher. Des millions d’euros gaspillés dans ces médicaments sans résultat pourraient servir plus judicieusement au personnel d’encadrement des malades. Mais il y a l’aspect financier, et le fait que la médecine est devenue plus dogmatique, soumise à la pensée unique, oubliant trop
souvent que l’individu a plus de valeur que le système économique. Mon principe de médecin tient en une phrase : on traite des maladies, mais on soigne des personnes. La médecine, on l’apprend aussi avec les malades. Les hospitaliers ne traitent que des maladies, sans considérer le profil de la personne, son vécu, sa culture. Mais on ne peut pas séparer la médecine de l’humain, sinon à pratiquer une médecine sans visage. En début de carrière, j’ai longtemps travaillé en hôpitaux périphériques, à Mantes, Montreuil, j’ai cherché le contact avec « la vraie vie des gens ». Il faut aimer les gens, dans leur diversité sociale ou culturelle. La technique ne fonctionne pas seule, l’art de l’écoute est indispensable. Votre cabinet, situé en plein cœur du quartier de La Chapelle, est représentatif, à cet égard. Ma salle d’attente est un observatoire sociétal. Il y a une grande diversité : le cadre moyen, le « RSA », l’agent RATP en foyer, quelques bobos maintenant, et toujours des situations « à la Zola ». Il y aussi la notion de travailleurs pauvres, le patient qui vous dit : je bosse, mais je n’ai rien. Et beaucoup, qui ne sont pas des cas sociaux, se sentent même en voie d’appauvrissement. Avec l’association « Agir pour le 18e », j’ai vécu une expérience politique. En sachant bien que, même s’ils apprécient l’indépendance et l’action de terrain, les électeurs veulent se référer à une étiquette... Depuis vingt ans, je remarque une aggravation de la situation dans le XVIIIe, un séparatisme grandissant entre les quartiers. J’ai vu la fin des petits artisans de la rue Riquet, le développement du mono-commerce,
la dislocation continue des liens sociaux, tout ce qui génère solitude et anxiété. Il est grand temps d’agir, pour changer l’image du XVIIIe. Que pensez-vous des « salles de shoot » ?
Eh bien, non ! Le générique est différent de la molécule originale.
C’est une erreur complète : les drogués ont besoin d’encadrement, dans des structures adaptées qui devraient être annexées à l’hôpital, et non de « salles de shoot » installées, comme toujours, dans les quartiers populaires, au milieu de populations déjà en difficulté. Dans ce contexte, le profil de comportement souvent délictueux des drogués accentue le délitement de tout ce qui fait la civilité, que l’on déplore dans nos quartiers.
Propos recueillis par Jean-Manuel Gabert
A LIRE : Médicaments génériques : la grande arnaque de Sauveur Boukris, aux Éditions du Moment. Ces médicaments qui nous rendent malades et La fabrique de malades de Sauveur Boukris, aux éditions du Cherche Midi.
Aimer, Manger, Boire et Chanter
Menu de la Saint-Sylvestre Impérial de la Butte & petits canapés Foie gras de canard & sa gelée de Sauternes Marbré de Saint-Jacques à l’anis Granité au Calvados Filet de boeuf aux champignons des bois Nougat glacé au coulis de framboises Café ½ Bordeaux ½ Bouteille de Champagne
Prix public :170€T.T.C. service compris
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Par J.J. Sacquet
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SPECTACLES POUR ENFANTS
BLANCHE-NEIGE A
près le triomphe de PETER PAN, le nouveau spectacle de Guy Grimberg, dans le cadre de BOBINO, connaît déjà un succès considérable.
Qui ne connaît l'histoire de BlancheNeige (Tatiana Santini) poursuivie par la jalousie maladive de la méchante reine (Lilly Caruso), dont la cruauté est sans égale ?
Librement inspiré du conte éponyme des frères GRIMM, ce spectacle musical familial mêle habilement comédie, danses et chansons, porté par une troupe de douze artistes qui, dans de magnifiques costumes et décors, chantent et dansent en « live ».
Une Blanche-Neige émouvante et sept nains pleins de tendresse, de vie et de gaieté, nous entraînent dans un monde d'émotions et de féerie : petits et grands se laissent envoûter par la magie du spectacle dans lequel nous guide avec passion le metteur en scène Guy Grimberg : « J'ai toujours été très ému par le personnage de Blanche-Neige, explique-t-il. Cette jeune fille a tout perdu, sa mère meurt à sa naissance, son père la délaisse, sa bellemère la déteste au point de vouloir la tuer… et pourtant elle reste pure et fière, et continue à croire naïvement que l'être humain est bon et généreux… »
André Manoukian, célèbre auteur, compositeur, animateur télé, est aussi passionné de jazz. Ses musiques inspirées rythment tous les moments de ce spectacle.
Julie Manoukian signe là son premier texte de spectacle vivant, en tant que scénariste, après un parcours professionnel déjà riche en expériences : tour à tour régisseuse adjointe sur des tournages, assistante de production pour la télévision, elle publie en 2009 un roman, Anna, chroniques de la débauche ordinaire, et se consacre à plein temps à l'écriture.
BoBino 20, rue de la Gaîté, 75014 Métro Montparnasse, Edgar Quinet, Gaîté Réservations : www.bobino.fr Ou au 08 2000 9000 (0,09 euros T.T.C min.)
Johan Nus était déjà le chorégraphe de Peter Pan et son parcours est ponctué par sa participation à de nombreux projets musicaux. En 2012 il est le consultant chorégraphique de la nouvelle Parade de Disneyland Paris pour le vingtième anniversaire du parc. Une telle conjugaison de talents ne pouvait que donner ce spectacle exceptionnel, pour lequel il est fortement recommandé de réserver rapidement.
Tous les samedis et tous les jours de vacances scolaires à 14 heures. Durée du spectacle 1h30 Prix des places de 22 à 37 Euros
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CAPUCINE A
près cinq ans de succès, la Comédie de paris, sous la direction de Jean-Pierre Bigard, devient à nouveau la maison de Capucine et propose deux spectacles de 40 minutes : « Les comptines de Capucine » à 11h – et « L'Anniversaire » à 14h.30 Interprétés par : Stéphanie Pierron , en alternance avec Aude Lanciaux.
Alexandre Viaz signe la mise en scène des deux spectacles et le texte de « L'Anniversaire », en partant du postulat selon lequel « …écouter des histoires est un plaisir pour les adultes, c'est une nécessité pour les enfants ! » Dans cette optique, il a créé le personnage de Capucine qui, dans le premier spectacle, est à la recherche de son doudou, le Lapin Filou, et dans le second fête son anniversaire (elle a 3 ans) entre chansons, jeux… et recherche des bou-
gies de son gâteau. Michaël Marche est l'auteur des Comptines de Capucine. Lionel Victoire, qui a travaillé aux côtés de Francis Cabrel, Alain Souchon, Laurent Voulzy à l'occasion de nombreux festivals, a composé la musique de la chanson L'Anniversaire de Capucine et a signé les arrangements. Offrez à vos enfants ou petits enfants de 1 à 6 ans ce voyage poétique, plein de tendresse et haut en couleurs dans le monde de Capucine. Comédie de PariS 42, rue Pierre Fontaine - 75009 Paris (Métro Blanche) Réservations : 01 42 81 00 11 Tarif public : 16 euros
Les Comptines de Capucine Les samedis et dimanches à 11h Pendant les vacances scolaires : du mardi au dimanche à 11h L'anniversaire de Capucine Les samedis et dimanches à 14h30 Pendant les vacances scolaires du mardi au dimanche à 14h30
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Par J.J. Sacquet
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L'ENFANT AU GRELOT
COMÉDIE MUSICALE D'APRÈS LE DESSIN ANIMÉ DE JACQUES-RÉMY GIRERD UN CONTE DE NOËL RACONTÉ EN CHANSONS
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spectacle est ainsi défini par son metteur en scène, Léon : « Les liens forts d'une famille réinventée au sein de l'orphelinat de Mamie Rose, la volonté d'être heureux E
ensemble, de fêter Noël et pour Charlie (« l'enfant au grelot ») de se poser de
vraies questions sur ses origines… Ce spectacle a été conçu pour les petits mais aussi pour que les plus grands et leurs parents soient touchés par les chansons et les personnages, aidés en cela par Pascal Joseph pour les textes et Eric Melville pour les créations musicales… » L'histoire : le petit Charlie a été trouvé seul dans la forêt un grelot à la main. Sur sa route, il croise Grand Jacques, le facteur amoureux, la jolie fée Alma, une bande de gamins turbulents et même le Père Noël… qui fait la grève des cadeaux ! Et surtout Mamie Rose, la responsable de l'orphelinat, qui va le réconforter et lui transmettre la recette du bonheur. Dans la mise en scène enlevée de Léon, les décors de Marc Cogno et les lumières d'Eric Charansol, évoluent Julie Wingens (Charlie) Pascal Sual (Grand
Jacques et Perrus) Amandine Voisin (Alma et Juju) Katia Markozy (Mamie Rose) et Jean Christophe Gutierres (Hyppolite et le Père Noël) avec un dynamisme et une joie de jouer communicatifs. tHeÂtre deS nouveautéS 24, Boulevard Poissonnière 75009 Paris Métro Grands Boulevards Durée du spectacle 1h10 Tous les samedis à 14h Dimanches à 13h30 Pendant les vacances scolaires séances supplémentaires en semaine. Locations 01 47 70 52 76, 08 92 68 36 22 (0,34 la min.) www.theatredesnouveautes.fr www.fnac.com
« FLAMBY LE MAGNIFIQUE » AUX DEUX ÂNES
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VEC l’actualité politique, le Théâtre des Deux Ânes a de quoi faire pour nous proposer un nouveau spectacle : Flamby le Magnifique, composé d’une succession de tableaux, qui mettent en scène les principaux membres du gouvernement et quelques personnalités de la télévision. Michel Guidoni est le véritable meneur de la revue, épousant aussi fidèlement que possible, grâce à ses talents d’imitateur : Nicolas Sarkozy, François Hollande, Manuel Vals ou Mé-
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lenchon ! Parmi les tableaux, celui qui met en scène un abbé et son évêque reflète toute notre actualité : « l’abbé refuse de travailler le dimanche » – ou les heures supplémentaires défiscalisées : « l’abbé réclame des heures payées doubles pour célébrer la messe de minuit », et bien d’autres choses comme « le mariage pour tous » ! Jean Roucas, avec fidélité et humour, rend de nouveau hommage à Jean Amadou, dont c’était la spécialité, en projetant un percutant diaporama illustré de chansons, une galerie féroce de portraits photographiques de nos hommes et femmes politiques. Auprès de lui, vous retrouverez JeanPierre Marville (Christiane Taubira), Amaury Gonzague (tantôt DSK, tantôt Bernard Ayrault), Emilie Anne Charlotte et Dominique Martinelli, et bien sûr Jacques Mailhot. Jean-Paul Bardet théâtre des deux Ânes 100, Bd de Clichy, 75018 Paris Tél : 01 46 06 10 26 www.2anes.com
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GLAMOUR TOUJOURS POUR FÊTER LE NOUVEL AN AU MOULIN ROUGE !
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E plus célèbre cabaret du monde se prépare dès aujourd’hui à célébrer avec succès le passage à la nouvelle année qui approche à grands pas… avec une offre exclusive créée spécialement pour cette occasion !
Au cours du dîner, la clientèle pourra également profiter de l’orchestre du Moulin Rouge qui jouera les plus grands standards du monde entier et profiter de la piste de danse dans cette salle mythique au décor Belle Époque...
Au programme de cette soirée de rêve, un menu de fêtes spécialement élaboré par les chefs de la très réputée Maison Dalloyau qui allie produits nobles et inventivité dans la lignée de la gastronomie française. Un véritable festival pour les papilles, Caviar Royal Petrovskaya, Mini blinis et Double crème d’Isigny ou bien encore le Filet de Bœuf et son Foie Gras Poêlé, Croustillant d’Agata et ses « Légumes en Or » au Jus Gourmand… Pour accompagner ce repas de fête une bouteille de champagne PerrierJouët, Cuvée Belle Epoque Rosé ou une bouteille de Château Pichon Longueville Comtesse de Lalande 2004, 2ème Grand Cru Classé Bordeaux seront proposés sélectionné par notre chef caviste.
Sonneront ensuite les douze coups de minuit et la direction du cabaret présentera ses vœux sous une pluie de paillettes et de cotillons ! Le spectacle Féerie riche de 60 artistes, 1 000 costumes tout en plumes, strass et paillettes, décors chatoyants et son fameux French Cancan endiablé emmènera ensuite dans un voyage onirique tous les spectateurs. Ensuite, la soirée se poursuivra sur la piste de danse au son des plus grands artistes internationaux actuels avec notre DJ qui fera vibrer les murs en velours rouges du moulin... et ce jusqu’à l’aube !
Le Moulin Rouge, la promesse d’une soirée inoubliable ! Prix de la soirée : 700 € par personne Réservation obligatoire Téléphone : 01 53 09 82 82 Mail : reservation@moulinrouge.fr
Le menu de la Saint-Sylvestre 31 décembre 2013 Dîner spectacle et soirée dansante à 200 € Foie gras de canard aux morilles à la marmelade de raisin ****** Nage de homard à la coriandre et ses petits légumes ****** Filet de bœuf à la crème de truffe et son panier de cèpes ****** Faisselle aux herbes et aux noix ****** Délices du nouvel an ****** Café et ses mignardises ****** Une bouteille de champagne par personne
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Par J.J. Sacquet
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PROLONGATION
REPRISE
ÉDITH, MARYLIN, SIMONE ET MONTAND
ROMÉO ET JULIETTE LA VERSION INTERDITE
LE SPECTACLE SE POURSUIT JUSQU'AU DERNIER SAMEDI DE MARS 2014
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E manquez pas cette rétrospective de la carrière d'Yves Montand, que nous présente avec beaucoup d'humour et de talent la comédienne, chanteuse et danseuse Hélène Arden, qui en a également écrit le texte.
Il est prudent de réserver à l'avance, car le bouche à oreille fonctionne à merveille pour cette dynamique performance.
tHeÂtre du gYmnaSe Studio Marie Bell 36, bd Bonne-Nouvelle, 75010 Paris Métro Bonne-Nouvelle Tous les samedis à 16h Réservations 01 42 46 79 79 FNAC, VIRGIN, BILLETREDUC, TICKENET & points de vente habituels
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E spectacle, dont je vous disais le plus grand bien dans le Paris Montmartre du 4e trimestre 2012 et dont la dernière représentation fut donnée le 31 décembre 2012, quasiment à la sortie du journal, de sorte que la plupart des lecteurs intéressés n'avaient pu voir cette comédie déjantée ! J'exprimais d'ailleurs, en conclusion de mon article le souhait que cet excellent spectacle soit de nouveau programmé : voilà qui est fait puisque la reprise est effective depuis le 22 octobre 2013 au Grand Point Virgule chaque mardi à 21h30. Vous pourrez donc suivre les aventures rocambolesques d'une Juliette Capulet tyrannisée par ses parents désaxés et devenue hystérique, colérique…mais terriblement comique, croisant la route d'un Roméo Montaigu vaniteux, veule et trouillard, de plus fils de l'ennemi juré de papa Capulet. De cette rencontre absurde naîtront quiproquos, catastrophes et rebondissements en tous genres se suivant à un rythme effréné. Jeu de massacre jubilatoire à déconseiller aux personnes fragiles des zygomatiques.
grand Point virguLe Le mardi à 21h30 8 bis, rue de l'Arrivée 75015 Paris Métro Montparnasse Bienvenue réservations 01 42 78 67 03 www.legrandpointvirgule.com Petit Point virguLe Samedis et dimanches à 15h15 7, rue Sainte-Croix de la Bretonnerie 75004 Paris Métro Hôtel de Ville Réservations 01 42 78 67 03 FNAC, Carrefour, points de vente habituels
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CABARET DADA ARTISTES À CONTRE-COURANT
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E voyage musical et littéraire dans l'univers du cabaret, à travers l'Europe des années 1916 à 1950, donne une libre interprétation du mouvement, mais reste fidèle à l'esprit Dada. Ce spectacle retrace avec intensité
où le sentiment d'impuissance pourrait ressembler à celui que nous éprouvons aujourd'hui. D'abord isolés dans leur monde et leur questionnement, ils se croisent, se provoquent, laissant libre cours à leur rébellion, mais,
LE GRAND GALA DES AMIS DE GEORGES
L toute la philosophie des artistes et intellectuels de l'époque avec leur curiosité insatiable et leur créativité sans limite. Autour de Tristan Tzara, écrivain, poète, essayiste de langue roumaine et française, fondateur du Dadaïsme, une poignée d'artistes se réunit à Munich pour former un mouvement d'expression spontanée, épris de liberté et de créativité, afin de réinventer un monde d'utopie : le mouvement Dada est né, il traversera la première partie du XXe siècle. À partir des textes d'Apollinaire, Desnos, Miller, Pasolini… et des musiques emblématiques de l'époque : Weil, Shonberg, Menotti, Gerschwin, Poulenc… Une chanteuse, un pianiste et un écrivain évoquent, dans un cabaret redécouvert, le corps, le désir, la mort, la création, l'amour et la liberté, sans tabou. Les trois protagonistes affirment leurs convictions dans une époque
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peu à peu, l'amour apparaît comme seul salut possible. Mis en scène par Richard Leteurtre sur une scénographie de Jean Pierre Schneider, Blandine Jeannest de Gyves (soprano) Richard Leteurtre (comédien) Ludovic Amadeus Selmi (pianiste) nous font vivre l'expérience Dada avec un humour toujours présent. C'est aussi un hymne à l'audace, l'impertinence et la révolte au service de la création. tHeÂtre de neSLe 8, rue de Nesle - 75006 Paris Métro Pont Neuf et Odéon Chaque lundi à 20h30 Durée du spectacle 1h15 Location : 01 46 34 61 04 et billetteries FNAC, billetreduc et points de vente habituels
E samedi 21 septembre 2013, dans le cadre du Théâtre de la Grande Comédie – 40 rue de Clichy – s'est tenu un spectacle en hommage à Georges Brassens, organisé par l'association « Les amis de Georges »* et présenté avec talent par Jean-Paul Sermonte. Les artistes intervenants se sont montrés à la hauteur de l'enjeu et ont offert une prestation remarquable d'un très grand professionnalisme.
Par ordre d'entrée en scène : Jean-Claude Blahat, Vadim Piankov, Serge Llado, Yves Teicher, Bruno Granier et les Amis de Brassens. En clôture, le très surprenant Hugues Aufray, qui a fait preuve de la plus grande humilité en interprétant uniquement des chansons de Brassens, appuyé par un chœur improvisé venant de la salle et reprenant avec justesse les refrains. LeS amiS de georgeS 13, avenue Pierre-Brossolette 94400 Vitry-sur-Seine www.lesamisdegeorges.com
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Peterson Conway et Linda, avec le grand ara « bleu-Michou »
VOYAGE AU PAYS DE CLINT… POUR LINDA BASTIDE ET ISALINE REMY
Invitées durant une semaine par l’Alliance française de Carmel (Californie), dans le cadre du festival Art et films organisé chaque année à l’initiative de Clint Eastwood, Linda Bastide et son amie Isaline Remy, écrivains-poètes, ont gardé un regard étoilé lorsqu’elles évoquent leur voyage, où les accompagnait le photographe Valdo, mari d’Isaline.
Photos Valdo (D.R. SCAM)
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bagages à peine déposés, promenade magique le long de la plage de Carmel, avant de marcher pendant des kilomètres dans une forêt de cyprès géants fossilisés aux énormes branches entrelacées, transformée en exposition de sculptures plus belles les unes que les autres.
enfants Mormons… Le dépaysement est à son comble ! »
« Valdo a eu un peu de mal avec notre carrosse blanc à embrayage automatique, et avec les routes à prendre, raconte Linda en souriant. Rien ou presque de signalé aux Petits Poucets débarqués sur une autre planète. Nous arrivons quand même à la Mission Ranch, le domaine de Clint Eastwood : il est sur sa terrasse, au loin. Il fait soleil, nous rejoignons le port sur pilotis de Monterey où des centaines de Lions de mer sont affalés sur leur rocher : ils « bavardent » avec nous et un groupe de femmes et
Puis c’est la rencontre avec Steve Snider, le rédacteur en chef du Carmel Magazine, qui reçoit chaleureusement les invitées françaises, en découvrant le magazine ParisMontmartre – avant que s’ouvre le Festival du Cinéma, où, à la fin de la projection de son film « Anatomy of the Tide », le réalisateur Joël Strunk prend dans ses bras les deux « sœurs jumelles » quand il apprend qu’elles viennent de Paris…
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Dans Carmel, Linda et Isaline longent de petites rues de conte de fée, où, comme partout alentour, les cottages de bois sans clôtures sont bordés de fleurs.
Pascale Deliens
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raconté par 36 poètes d’aujourd’hui », « Le Fil du Miroir », « Le Fil du temps », « 13 pas dans le sable », et celui d’Isaline « 13 figures libres ». Isaline est aussi l’auteur d’une biographie de grande qualité : « Clint Eastwood – regard d’une femme française ». Elle promet alors d’en écrire la suite pour une traduction ultérieure, car Clint va plus vite que Isaline Rémy, Gloria Valentino et Linda son ombre et il est Les moments forts s’en- bien difficile de le suivre… Tous chaînent : rencontre des « bi- les « Français-Américains » sont kers » barbus en Harley David- là, émus, joyeux, attentifs et son, découverte de la Library questionneurs. Pascale Deliens, Henry Miller Memorial, fermée organisatrice de l’Alliance franau public, dont le parc est çaise et Michèle Richard Ruble miraculeusement ouvert aux sont attentives au moindre déFrançais par Mike Scutari, son tail. Dédicaces et « super-buffet responsable : le sésame « nous français bien de chez nous », venons de Paris » est toujours concluent le programme.
...la poésie, oubliée, ignorée ou même niée, demeurerait-elle, en secret, une clef magique, pour traverser les miroirs du monde ? efficace… Valdo ramènera des clichés inédits : la machine à écrire d’Henry Miller, ses livres suspendus au plafond, son piano sur lequel il jouait pendant des heures pour ses amis… Dimanche 13, le grand jour – hasard ? C’est le chiffre fétiche des deux poètes, qui vont faire une conférence sur leurs parcours et présenter leurs œuvres respectives dans l’immense propriété de Peterson Conway. A l’intérieur, une table basse accueille les recueils en anglais de Linda Bastide : « Montmartre
vue avec l’écrivain-nouvellistepoète Gloria Valentino, dont le recueil « Epiphany, under Paris skies » est illustré de photos de Montmartre et de la tour Eiffel (Eh oui, l’exotisme et le rêve fonctionnent aussi dans l’autre sens !) : la charmante dame habite une petite maison bleue dans les bois, où elle invite ses nouvelles amies à demeurer l’année prochaine… La poésie, aujourd’hui absente de tous les medias, valeur morte dans une société marchande et « communicante » – mot atroce pour habiller la solitude et l’inculture – la poésie, oubliée, ignorée ou même niée, demeurerait-elle, en secret, une clé magique, pour traverser les miroirs du monde ?
Et puis, ce monde est si petit… Pascale, l’organisatrice de l’Alliance française, qui accueille ses invitées avant leur départ dans sa maison de Pebble Beach, n’achète-t-elle pas ses chaussures dans la même petite boutique que Linda, rue des Abbesses ? Et sur ses murs, n’at-elle pas accroché un tableau représentant la rue Saint-Rustique – vue dans la même perspective, qui illustre la couverture du recueil Paris-Montmartre en anglais ? Jean-Manuel Gabert
Linda parle avec admiration de leur hôte, Peterson Conway : « Ce gentleman, simple et chaleureux, drôle avec élégance, nous a accueillis dans un paradis peuplé des souvenirs de tous ses voyages à travers le monde. La construction dont il est l’architecte, est une sorte d’immense hacienda « baroque », où des coquillages géants sont incrustés dans les murs, où de petits ponts de bois enjambent des ruisseaux, où de grands fauteuils sont disséminés entre les arbres, où des herbes odorantes nagent dans des baignoires de pierre au-dessus de trous à feu, sans oublier le très grand ara « bleuMichou » qui fêtera ses vingthuit ans dans quelques jours, qui nous suit partout et niche sa tête dans notre cou ! » Le lundi 14, dernier jour de ce « voyage au paradis », commence par une visite à la Tour-musée Jeffers Robinson, poète de Carmel, réalisée de ses mains en énormes galets, qui a un petit air de la maison du facteur Cheval, avant que le hasard offre encore aux trois français une rencontre impréLinda Bastide devant le ranch de Clint Eastwood
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avoir présenté son spectacle musical La Légende de Montmartre à l’Olympia, en février dernier, Alain Turban s’installe au théâtre Montmartre Galabru pour deux concerts acoustiques, avec Nicolas Richardouin aux chœurs, piano et guitare, Gilles Neuquelman à la guitare et aux chœurs, et Thierry Rossignol à l’accordéon. Deux représentations en toute
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intimité, « Entre nous », un spectacle où vous retrouverez ses premiers succès… ses chansons coups de cœur… ses nouveautés et, bien sûr, l’itinéraire de cet enfant de la Butte. « Entre nous », de vous à moi, le « poulbot chantant » saura vous faire partager, pendant une heure et demie, son amour de la scène et de son village… Montmartre.
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le succès de l’émission « En toute franchise » sur la radio Vivre FM pendant plus de trois ans, durant laquelle Hervé Valade-Chassing interrogeait des personnalités hors du commun au travers d’un jeu de cartes-questions, Hervé adapte son émission pour le Paris-Montmartre. PRÈS
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Vous avez pu l’apercevoir dans « 30 Millions d’amis », émission dans laquelle un reportage lui était consacré, avec Michou à ses côtés.
Mathéo, si vous étiez un animal ? Un chat libre, pour pouvoir me balader et aller où je veux, et changer de maison si la mienne ne me convient pas !
MATHÉO ROLLAND : L’AMI DES ANIMAUX La première fois que j’ai rencontré Mathéo, j’ai été surpris par cet amour pour les animaux, un amour indéfectible, vrai, sincère, plein de richesse et d’humanité… Mathéo fait passer sa vie après celle de ses protégés : coqs, poules, oies, chats, chiens… même les araignées ont des prénoms, chez lui ! Dans son studio avec terrasse dans le XVIIIe – ou plutôt une basse-cour urbaine, aménagée entre les immeubles de la rue du Mont-Cenis – cette petite tribu vit au gré des saisons qui passent, au fil des départs et des nouveaux venus, au rythme des œufs qu’il fait incuber, en attente d’éclosion.
« En toute franchise » Mathéo Rolland répond à mes questions dans Paris-Montmartre
Ce que vous préférez à Montmartre ? Les balades, la nuit…
Mathéo est un garçon généreux, libre, son engagement pour le monde animal peut faire sourire certains, alors que d’autres font simplement croire qu’ils se battent sur d’autres fronts et pour d’autres causes… Mais, peu importe, toutes les causes sont légitimes, la sienne est sincère, et parfois les temps sont durs et les mois difficiles pour nourrir ces petites bêtes que l’humain abandonne sans remords dans nos rues…
Si vous étiez un panneau de signalisation ? Sens interdit ! Ce que vous pardonnez à vos amis ? De ne pas me comprendre. Si vous n’aviez pas fait ce métier-là, qu’auriezvous aimé faire ? Zoologue, car l’observation de la vie animale, c’est ma drogue.
Alors, chers commerçants, primeurs… et particuliers, si vous avez des légumes, des fruits et des produits de consommation courante pour animaux, écrivez-moi au journal et je lui transmettrai votre aide.
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en toute FranCHiSe
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Si vous étiez une boisson ? L’eau, parce que tout le monde en a besoin, mais tout le monde l’oublie, comme on oublie la vie animale.
Le don de la nature que vous voudriez avoir ? Voler comme un oiseau… ça doit vraiment être superbe.
Ce qu’il faudrait changer à Montmartre, d’après vous ? La perte des petits commerces.
Si vous deviez vous réveiller dans la peau de quelqu’un du sexe opposé, qu’auriez-vous hâte de faire ou de découvrir ?
je suis prêt à venir les chercher, en fin de semaine par exemple… Mais je m’en sors très bien, vous savez. Et j’aimerais aussi trouver un travail dans le domaine animalier. Vous pouvez envoyer un mail à Hervé, au journal, qui me le fera parvenir, c’est plus simple, non ?
MATHÉO ROLLAND Votre principal défaut ? Spontané. Si vous étiez un objet ? Une mangeoire à oiseaux. Quelle est votre devise ? Ne jamais remettre à demain le bien que l’ont peut faire aujourd’hui. Quelle est la dernière bêtise que vous avez faite ? Aucun souvenir, je suis très sage, je ne fais jamais de bêtises ! Quelle est votre occupation préférée ? M’occuper de mes animaux, et surtout les voir évoluer, car certains reviennent de loin, donc les voir heureux me rend heureux et me gratifie. Votre plus beau souvenir ? Lorsque j’ai réussi à avoir mon studio avec le jardin. Le dernier livre que vous avez lu ? Tom-tom et Nana * en 1996 (il sourit). Quel est le pire cadeau que vous ayez reçu et qui vous l’a fait ? Un chat en porcelaine offert par ma mère.
L’amour, pour comprendre les femmes et leurs réels besoins. De quoi avez-vous besoin, si quelqu’un veut vous aider pour sauver et nourrir vos amis les animaux, et comment peut-on vous joindre ? Par principe, je n’aime pas demander de l’aide. Mais, si j’osais, alors j’aimerais bien que les commerçants me donnent les fruits et les légumes qui arrivent en fin de vente, pour pouvoir les donner à mes animaux :
Merci à Mathéo d’avoir répondu avec autant de sincérité et d’humour. Et merci à vous, chers lecteurs, de l’intérêt que vous portez à cette rubrique. Je vous souhaite de très bonnes fêtes de fin d’année en vous donnant rendez-vous en 2014. Vous pouvez réagir par mail en écrivant à : artsconceptcom@gmail.com Hervé Valade-Chassing
*Tom-Tom et Nana est une bande dessinée qui paraît dans la revue mensuelle J’aime lire depuis 1977. Elle met en scène la famille Dubouchon, tenancière du restaurant À la bonne fourchette, dont la tranquillité est troublée par les fantaisies des deux plus jeunes enfants, Tom-Tom et Nana. Les auteurs initiaux de la série sont Jacqueline Cohen pour les textes et Bernadette Després pour les dessins. Elles ont ensuite été rejointes par Evelyne Reberg, auteur, et dans les albums les plus récents, par Marylise Morel pour les dessins. Depuis un certain temps aussi, c’est Catherine Viansson-Ponté qui s’occupe de la couleur.
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UN BEL HOMMAGE À
MAURICE HiS
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les Vignes du Clos Montmartre, le samedi 16 novembre 2013, la République de Montmartre a célébré de façon solennelle et chaleureuse le vingtième anniversaire de la disparition de son président Maurice His dont les cendres, ANs
selon sa volonté, ont été dispersées autour de la statue de Saint-Vincent le 22 janvier 1994, jour de la fête du patron des vignerons.
De très nombreux amis s’étaient réunis pour honorer sa mémoire. Une importante délégation de la République de Montmartre, en grande tenue, était rassemblée autour de son épouse Natacha, Grande Dame d’Honneur, ses fils Jean-Pierre et son épouse Danièle, Stanislas et son épouse Marie-Georges, Sacha avec son fils Adrien accompagné de sa mère Elisabeth. Le Président Alain Coquard a rappelé, sans l’avoir personnellement connu, tout ce que Maurice His avait apporté à la République de Montmartre à laquelle il a donné pendant vingt ans un rayonnement allant de la Butte à l’international. Christian Panabières, vice président de la RDM, a rendu un vibrant hommage à son ami.
Avec lui le monde tournait…autour de Montmartre. En 1983, Maurice His avait créé la Commanderie du Clos Montmartre ; la délégation conduite par son Grand Maître Gilles Guillet a partagé ce moment de recueillement et de mémoire. Jean-Pierre His, lui-même Président de la République de Montmartre de 2002 à 2006, a évoqué la mémoire de son père. Natacha, très émue, a reçu un bouquet aux couleurs de la République de Montmartre. La cérémonie a été suivie d’un verre de l’amitié à la Bonne Franquette, dans une atmosphère conviviale, chaleureuse que Maurice His aurait d’autant plus appréciée qu’il avait été le propriétaire de cet établissement emblématique. Montmartre conserve précieusement la mémoire de Maurice His, de son humour truculent, de ses actions, des fêtes et des nuits qui enflammaient la Butte… et le monde.
JEAN-CLAUDE mugat un grand chef de chorale nous a quittés
Le jeudi 7 novembre 2013, à 10 h 30, la paroisse Saint-Pierre-de-Montmartre a rendu un magnifique hommage à celui qui fut, pendant cinquante-deux ans, un admirable chef de chœurs à Saint-Pierre, et un remarquable serviteur, pendant plus de douze ans, comme secrétaire national, de la Fédération française des Petits Chanteurs « Les Pueri Cantores » : après toute une vie consacrée à sa chorale « La Manécanterie des petits chanteurs de Saint-Pierre », Jean-Claude Mugat s’est envolé vers le ciel en un bel après-midi de la Toussaint 2013, vers les chœurs célestes où Dieu et Notre-Dame de Beauté l’attendaient pour l’éternité des joies et des splendeurs de la musique divine.
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Né le 4 mars 1931 en son appartement où il résidera toute sa vie, il décide de fonder, à vingt-quatre ans, ce qui sera l’œuvre de sa vie : une manécanterie d’enfants, qu’il rassemble une première fois un soir de Noël 1955, pour chanter l’office de la Nativité. Et voilà lancée la grande aventure – je dirais la grande épopée – de cette chorale, avec quelque 1200 offices chantés sous les voûtes séculaires de notre sanctuaire montmartrois, des tournées dans le monde entier, des répétitions deux fois par semaine qui ont soudé et magnifié la vie de tous les chanteurs – petits, jeunes, ou plus âgés – qui ont participé à cet immense travail des voix et des œuvres les plus belles de la musique religieuse, mais aussi profane : Jean-Claude Mugat fut pour beaucoup un ami et un père, d’une
générosité et d’une gentillesse connues de tous. Merci, cher enfant de la Butte, pour toutes ces belles veillées et messes de Noël ! Pour ces beaux alléluias de Pâques ! Pour ces beaux mariages que tu as fait chanter, et ces merveilleux concerts que tu as dirigés dans une église Saint-Pierre toujours comble – et comblée par ce qui fut ton credo de maître de chapelle : « Prier sur de la beauté » ! Philippe-marie Christophe Concertiste – Pianiste de la danse classique Délégué général pour le culte de N.-D. de Montmartre-N.-D. de Beauté, Reine de la Paix.
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lui aussi natif de Mouscron (Wallonie) et complice actif des deux frères.
Michel et Pierre Célie
Pierre et Michel sont devenus producteurs à Montmartre en 1966, aux commandes des « Disques Déesse », rue Lepic, face au Lux Bar. Ils sont à la base de grands succès tels que Besoin de rien, envie de toi de Peter et Sloane, de Madame de Claude Barzotti (présent à la cérémonie). Ils furent amis de Bernard Dimey et promoteurs de ses œuvres, et, dans un tout autre style, découvreurs et diffuseurs de la fameuse Danse des canards qui a connu un succès international !
PIERRE CéLie
UN MONTMARTROIS DISCRET Pierre Célie nous a quittés le 26 octobre 2013
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OUs l’avons accompagné le 31 octobre au funérarium du Père-Lachaise, en petit comité. L’émotion suscitée par son départ était palpable. Seuls quelques amis proches et sa famille étaient présents, selon ses vœux.
Pierre Célie était indissociable de Michel. Néanmoins, il a aussi mené une carrière solo de comédien et de tourneur, produisant, entre autres, Jacques Brel, en alternance avec Raymond Devos,
La vocation commune des deux frangins vient de loin, et c’est avec un grand enthousiasme qu’ils ont débuté leur carrière à Lille, en créant la troupe des « Capenoules », à laquelle participaient tout ce que la région comptait de fêtards à la vie débridée, notamment Raoul de Godwarvelde, ainsi que des personnes issues de tous les milieux, dont un docteur, un journaliste, une patronne de bar, etc. Cette fine équipe était à la base de différents spectacles dans le Nord et d’une série importante de disques et coffrets de chansons (très) paillardes, folkloriques ou non. A propos : « Capenoules », en ch’ti, veut dire garnements : c’est ce qu’étaient, toutes proportions gardées, ces deux frères qu’on pourrait qualifier de siamois ! Pierre est parti, mais son souvenir demeure, entre autres, dans la chanson de Jacques Brel Les Bourgeois car « l’ami Pierre » dont il est question : c’est lui ! Jean-Jacques Sacquet
HENRI CaZeS UN HONNÊTE HOMME
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ENRI CAZES demeurait à la frontière du XVIIIe, près de cette avenue de Saint-Ouen où il a été violemment heurté, le 21 octobre, par un motocycliste qui a pris la fuite. Henri est décédé de ses blessures, la veille de ses quatre-vingt-neuf ans, en laissant dans la peine ses nombreux amis habitués à ses allées et venues quotidiennes dans le quartier, à l’église Saint-Michel, chez les commerçants, au café du coin, et parfois à la pétanque en bas de l’avenue. Marcheur invétéré, on l’avait rarement vu malade, et on pouvait le croiser près du Sacré-Cœur, à SaintLazare, et parfois à l’Hôtel Drouot où il pouvait satisfaire son goût pour les choses de l’art. Sa vie pourrait s’écrire comme un roman, dans ce quartier populaire des Epinettes où il vivait depuis des lustres, dans la très provinciale cour d’un ancien relais de poste, une cour au charme campagnard avec ses vieux pavés, ses remises, et, bien dissimulé tout au fond, un jardin suivi d’habitations. Henri Cazes, en noble paysan, vivait heureux dans cet écrin magique, un havre de paix, bataillant sans cesse avec ses voisins avec l’accent typique
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de son Gers natal, la casquette bien vissée sur la tête, l’œil vif, toujours prêt à la répartie fine et spirituelle. L’homme était plutôt réservé sur sa vie. Issu d’une famille nombreuse, on savait qu’il avait été éducateur au Maroc, taxi de nuit à Paris, livreur pour la maison Fauchon, mais, ce qui le caractérisait le plus et qui a marqué profondément son entourage, c’était le bien qu’il faisait autour de lui, en bon samaritain, en vrai chrétien. Son âme enveloppait son fief, son village à lui, fait de bonté, de générosité, de simplicité. Ainsi vivait Henri, suivant son bonhomme de chemin, le cœur sur la main, allant porter secours aux miséreux dans la plus grande discrétion. Voilà pourquoi sa mort brutale a quelque chose d’irréel, de révoltant, alors que nous avons tant de peine à connaître les circonstances réelles de l’accident, qui eut pourtant lieu en pleine lumière, ce lundi autour de 18 heures, avenue de Saint-Ouen, où rien n’est fait pour arrêter le nombre trop élevé de piétons fauchés et d’accidentés de toutes sortes. Voilà la vie d’un honnête homme qui s’est achevée tragiquement sous la ferraille, la fureur, dans
cette maudite avenue ! Henri Cazes a tant et tant prié pour son prochain, que sa foi inébranlable, sa sincérité sans faille auprès de son église et du mouvement chrétien des retraités, le mettent hors d’atteinte en atténuant notre peine. Jacques Habas
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LeS nouveLLeS du CieL
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du mois de décembre 2013 Bienvenue à tous pour vos nouvelles du Ciel. Cette année 2014 sera fortement marquée par une montée de la radicalisation. A commencer par une crise sociale sans précédent, qui se renforcera sous l’influence du Grand Carré planétaire et qui mettra, sans doute, certaines institutions au bord du chaos. Même tendance sur le plan climatique, géologique et nucléaire. Il sera à craindre, durant ce premier trimestre, des bouleversements sur une partie de l’Asie, de l’Indonésie, de la Russie, de l’Australie et sur les Etats Unis. Toutefois, l’année 2014 sera également celle de tous les espoirs, car le changement sera présent pour le printemps ! En attendant joyeuses fêtes de fin d’année à toutes et à tous !
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Bélier du 21 mars au 20 avril Le trigone Soleil/Uranus, vous donnera beaucoup d’influx positifs. Cela se traduira par des réussites importantes sur le plan professionnel, mais aussi, sur le plan des relations sentimentales avec de belles rencontres. Cependant, vous devrez faire preuve de prudence, car vous pourrez avoir des choix excentriques. Cela soulignera votre caractère instable et irritable, surtout dans vos affaires de cœur où des choix seront à faire. Portez les bleus pétillant pour voir la vie en fête !
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Taureau du 21 avril au 21 mai Votre planète Vénus vous rendra excessivement soupçonneux. Votre esprit sera en mode doute. Vous devrez vous efforcer d’être plus démonstratif dans vos intentions, que ce soit sur le plan professionnel ou relationnel. Les obstacles pourront être nombreux, et vous devrez vous arranger pour garder le cap sur vos projets. Et puis, cela vous aidera à conserver votre bonne humeur. Il faut dire que vous aurez tendance aux excès en tout ! Agrémentez votre tenue de rouge et noir, couleurs indémodables.
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Gémeaux du 22 mai au 21 juin Cette année 2013 aura été marquée par de nombreuses épreuves, parfois très dures même. 2014 devrait vous apporter bien des satisfactions, surtout si vous choisissez la voie de la raison en évitant les excès. L’hiver s’annoncera long, mais le printemps viendra souffler sur vous. Cela vous apportera un vent de nouveauté qui annoncera une période beaucoup plus agréable. Ouf ! Portez des couleurs qui guérissent le cœur et l’âme, comme les mauves et les autres couleurs violettes.
Cancer du 22 juin au 22 juillet Actuellement, dans votre ciel astral, nous retrouvons une configuration dite en Carré, ce qui annonce une période importante de remous, surtout pour le tout début d’année 2014, où Jupiter viendra agir et remettra de l’ordre dans votre vie. Si vous avez semé de bonnes graines, les récoltes seront abondantes, mais si vous n’avez rien su planter, vous rencontrerez des difficultés dans votre quotidien. N’oubliez pas de porter des couleurs lunaires pour positiver votre vie.
Lion 23 juillet au 22 août Vous devrez ménager la chèvre et le chou jusqu’au printemps, car votre susceptibilité sera à son paroxysme avec le Carré Soleil/Uranus. En effet, cet aspect contribuera fortement à vous rendre irritable et extrêmement colérique. Votre hiver sera parsemé de nombreux imprévus que vous devrez gérer avec diplomatie et réflexion. En somme, si vous canalisez votre énergie dans un but constructif, vous aurez des chances de succès dans tous les domaines. Harmonisez vos tenues d’Orange.
Vierge du 23 août au 22 septembre Vous aurez parfois tendance à surestimer l’importance de certaines choses, surtout sur le plan mental. Vous commettrez même des erreurs de jugement, si vous ne prenez pas suffisamment de recul. Sous les dissonances de Jupiter, vous risquez d’avoir des procès commerciaux ou autres litiges avec les administrations. Relisez donc bien les clauses de vos éventuels contrats avant de les signer. Et, pour harmoniser votre quotidien, nuancez votre dressing de Safran, de gris et de jaune d’or.
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Scorpion du 23 octobre au 22 novembre Il y aura de la profondeur dans vos pensées, grâce en partie aux effets bénéfiques de Mercure/Saturne. Vous aurez davantage de ressentis et d’intuitions, ce qui vous permettra d’être en avance sur votre entourage. On notera même du génie dans votre manière de vous exprimer. Côté cœur, si vous avez des déclarations à faire, ce sera le moment de vous lancer dans une folle aventure sentimentale. Pour vous rendre totalement irrésistible, portez des noirs et bois de rose.
Sagittaire du 22 novembre au 21 décembre Jupiter vous donnera un appétit glouton et vous pourriez bien vous laisser déborder par des excès en tous genres! Vous dépenserez beaucoup d’énergie à chercher un confort matériel qui se manifestera par une façon exagérée de faire les choses. Sur le plan professionnel, vous travaillerez d’arrache pied pour parvenir à vos fins, quitte parfois à vous épuiser. Pensez tout de même à vous octroyer des instants « rien qu’à vous », afin de recharger vos batteries. Portez du bleu pétrole.
Capricorne du 22 décembre au 20 janvier On peut dire que ce n’est pas une période de tout repos, car vous pourriez être bousculé dans vos habitudes, par un cortège planétaire qui traverse actuellement votre signe – ça va secouer fortement. Malgré tout, vous devrez être en mesure d’anticiper sur certains événements, car il y aura certains impondérables qu’il ne faudra pas prendre à la légère. Vous aurez des décisions extrêmement importantes à prendre dans votre travail et dans votre vie de couple. Agrémentez vos tenues de vert et bleu.
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SAVOUREZ…
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Balance du 23 septembre au 22 octobre Si vous aimez la vitesse, il vous faudra être prudent, car avec la planète Mars, dans votre signe, on peut dire que cela décoiffera. Comme si vous preniez un ticket en partance pour un vol sur le Space Montain, frissons garantis ! Soyez davantage prudent dans vos actions, tout en restant bien concentré sur ce que vous faites. Vous pourrez faire des choix extrêmement judicieux dans votre vie. Cependant, évitez de porter les rouges vifs, préférez plutôt les fushias et les blancs purs.
Pascale et Stéphanie sont animées par la même passion pour le chocolat : elles sauront vous conseiller pour trouver la bonne idée cadeau correspondant à votre budget et à vos envies.
Verseau du 20 janvier au 18 février Votre planète Uranus formera une croix parfaite, dite glorieuse en langage astrologique. Cela correspondra à une prise de conscience relativement importante. Cette tendance pourra occasionner quelques désordres émotionnels, mais dans l’ensemble, il sera question de faire fructifier vos talents. Sur le plan des sentiments, votre indépendance daignera enfin accepter la présence d’une personne dans son foyer. Pour être dans l’harmonie, portez des couleurs aux nuances de vert et d’anis.
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Poissons du 19 février au 20 mars Vous aurez un certain libre arbitre sur vos actions, ce qui pourra vous permettre d’envisager votre vie sous un angle totalement différent, avec beaucoup moins de contraintes. De plus, votre confiance en vous saura vous donner quelques satisfactions personnelles. Ce qui ne sera pas négligeable vu la configuration planétaire très chahutée. Votre mois anniversaire sera une période où vous pourrez faire sortir vos projets de votre chapeau et réaliser vos rêves. Les bleus Neptune vous magnétiseront. Cet horoscope est rédigé par Sophia MEZIERES, Astrologue Diplômée. Retrouvez-moi sur mon blog www.sophia-mezieres.com ou sur mon site internet www.sophiamezieres.com
Bonnes fêtes à tous !
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CouPS de CŒur Cinéma et dvd
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Angélique, Marquise des Anges
Man of Steel
Copyright photo : Europacorp
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Copyright photo : Warner Home Video
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fin de l’année 2013 nous permet d’assister au retour inattendu d’Angélique, la célèbre « marquise des anges ». Réalisé par Ariel Zeitoun, cette nouvelle version (la précédente date de 1964) permet de découvrir la belle Nora Arnezeder, qui succède donc à Michèle Mercier dans le rôle-titre. Le scénario ne surprendra pas les fans des premiers films. Vous découvrirez ainsi une jeune fille aussi belle qu’insoumise, qui trouvera dans son amour pour Joffrey de Peyrac (Gérard Lanvin) la force de combattre l’injustice et la soumission, dans un siècle en proie aux luttes de pouvoir, aux inégalités et à l’oppression… La mise en scène est spectaculaire et le casting très séduisant, avec notamment Tomer Sisley et Mathieu Kassovitz. Une belle surprise et beaucoup de nostalgie pour la fin de l’année… A découvrir en salles le 18 décembre 2013. A
ÔTÉ DVD, un autre personnage de légende fait son retour, Superman, dans « Man of Steel » (Warner), l’Homme d’Acier en français dans le texte, réalisé par Zack Snyder. De tous les super-héros, il est d’ailleurs le seul à pouvoir intervenir aux quatre coins du monde, en un clin d’œil. Il sauva ainsi Paris d’une attaque terroriste au cinéma, en 1980. Dans cette nouvelle version, le jeune héros découvre ses origines, tente de trouver une place sur Terre et de combattre des criminels issus de sa planète natale. Cette fois-ci, le récit est plus dramatique, plus noir que dans la version avec le célèbre Ch ri st o ph er R eev es . Cependant, il est vraiment captivant, grâce à une réalisation et à un casting impressionnant (Henry Cavill, Kevin Costner, Russell Crowe…). Un film idéal pour les fêtes, à offrir ou à s’offrir.
alain Haimovici En parallèle, si vous aimez les films de gangsters, ne manquez pas « Les Derniers Affranchis » (Seven 7), un film inédit en salles, avec notamment Al Pacino et Christopher Walken. Un long-métrage dans la grande tradition du genre, avec un casting haut de gamme.
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OUr les fêtes de fin d'année, nous vous proposons toute une gamme de charcuteries artisanales (galantine, ballottine, foie gras, caille farcie, poularde en chaud-froid, véritable saucisson lyonnais truffé ou pas), également une gamme traiteur (canapés, langouste, entrées froides et chaudes) et de mets cuisinés.
Nous sommes à votre écoute, afin de vous accompagner lors de ces moments festifs. Christophe Léautey et toute son équipe vous remercient de la confiance que vous leur témoignez.
30, rue de Abbesses - 75018 PARIS Tél : 01 46 06 44 35 - www.leautey.fr
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ruBriQue CHanSonniÈre
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ique Rubsronnière Chan
par Jean-Jacques Sacquet
À
la première question, je suis tenté de répondre: tout le monde espionne tout le
monde. Pourquoi ? C’est encore un peu confus dans mon esprit, mais je suppose que, comme les outils pour se livrer à ces coupables agissements existent et se perfectionnent, il serait idiot de ne pas les utiliser. Puisque, par nature, l’être humain est curieux, fureteur et voyeur, et cela depuis l’invention du trou de serrure, il ne peut résister à la tentation d’y coller son œil ou d’y plaquer son oreille, la plupart du temps sans réel calcul : juste pour savoir et s’imprégner de révélations savoureuses qu’il répétera à l’envi à l’heure bénie de l’apéro… Mais voilà-t-il pas que cette fâcheuse manie dépasse le cadre du proche voisinage, et que la Presse nous dévoile que les Etats, même les plus grands, se livrent à ces occupations que l’on croyait réservées aux concierges : quel n’est pas notre effarement, voire notre stupéfaction ! Nous qui pensions que l’espionnite était réservée à notre réservoir d’amis – elle nous échappe, s’internationalise ; ces petits secrets que nous dévoilions de bon cœur sur les réseaux sociaux pourraient-ils, à notre insu, être utilisés pour nous nuire ? Toutes ces informations, ces critiques, ces délations que nous diffusons innocemment risqueraient-elles de nous revenir en pleine gueule, par un effet boomerang ? En nous inféodant à Internet, il ne nous est pas venu à l’esprit que la médaille pouvait avoir son revers et que l’être humain deviendrait le voyeur de sa propre déchéance. La solitude devant l’écran nous pousserait à nous unir, mais force est de constater que plus nous avons d’« amis », plus nous sommes seuls !
QUI ESPIONNE QUI … et inversement … et pourquoi? —— COURTES BRÈVES —— Ce n'est pas l'amour qui nous manque, c'est l'envie de le faire
PÉNALISATION DE LA PROSTITUTION Fillettes licencieuses À la main consciencieuse Qui faisaient en sourdine Vibrer la mandoline.
LES VŒUX Méfiez-vous de ce que l'on vous dit, Prenez avec méfiance ce que l'on vous prédit.
TROU DE LA SÉCU Ils se donnent bien du mal / ces temps-ci nos élus Pour mettre un point final / au trou de la Sécu Où trouver ce qui manque / ce besoin d'oxygène Sans affoler les banques / et les classes moyennes ? Il faudrait supprimer / les malades et les vieux Et ne plus s'obstiner / à cumuler les deux. Malgré les prévisions / et les savants calculs, Les chanceux qui auront / bravé la canicule Ne résisteront pas / à la baisse des pensions : Ils seront conduits à… mourir d'inanition ! NON VŒUX 2014 C'est la saison des vœux Et des belles promesses, Ronds de jambe gracieux Formules de politesse.
Images de bonheur Sur du papier glacé Censées toucher le cœur Des humains délaissés
Mais je reste insensible Aux phrases ampoulées Comme aux souhaits compatibles Avec la méthode Coué Pour mes yeux fatigués Par tant de désuétude Plus de mots repassés Au fer de l'habitude
C'est pourquoi je vous dis En retenant ma joie : Ce n'est pas très gentil D'avoir pensé à moi!
« Bonne Année à tous… Et même aux ours ! »
Jean-Jacques Sacquet Dessin à la manière de Benjamin Rabier
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LES ROIS MAGES Quand Fanfan la Tulipe envoie ses émissaires Pour arrêter la fronde et calmer la colère Quelques manifestants, méfiants, se demandent Ce que vont proposer les faux mages de Hollande.
« NAN ! J’ai dit pas de vœux… Dégage, clébard ! »
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Fête de Parution u
N grand moment aura marqué la précédente soirée de parution de Paris-Montmartre, où les abonnés s’étaient trouvés réunis pour un repas en musique et chansons dans la superbe salle de La Bonne Franquette : peu avant le dessert, la surprise et le bonheur illuminèrent tous les visages lorsque surgit l’un des plus grands chanteurs-compositeurs, une légende vivante de la chanson française : monsieur Charles Dumont. Accueilli par les clameurs, il retrouva sur scène France Fannell, dont la puissance vocale, portée par cette sincérité émotionnelle si rare, l’emporta aussitôt dans un duo improvisé sur Non, je ne regrette rien qui fit frissonner la salle. Sans doute l’un des moments les plus forts que nous ayons connus dans nos soirées « paris-montmartroises », pourtant riches en la matière. Le public a découvert ce soir-là le gouailleur et « mélancomique » Christian Loriot, ainsi que la piquante « Patti K » (ex-Patricia Caille), qui ne se contente pas de joliment « revisiter » Piaf sous une couleur jazzy, mais possède un beau répertoire personnel (une artiste que nous vous ferons découvrir dans le prochain numéro). CHARLES DUMONT
NOUVEAU : UN COLLECTIF ASSOCIATIF POUR MONTMARTRE
ARTISTES, PLACE DU TERTRE : LES L’ANNIVERSAIRE ET L’ÉLECTION E LA VIGNE DE MONTMARTR SERA-T-ELLE PRIVATISÉE ?
PIERRE ETAIX QUE LE SPECTACLE CONTINUE !
REND HOMMAGE À EDITH PIAF
Avec NATHALIE LERMITTE et ALAIN TURBAN
Photos : Jacques Habas
e 2013 ISSN 11 53-0618 N°13.92 3 trimestre
Photo : xxxx x xxxxx
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Bulletin d’abonnement à Paris-Montmartre
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Abonnement de soutien de 20 €, (30 € hors CEE). Chèque à l’ordre de Paris-montmartre Bulletin à découper ou à recopier et à retourner à Paris-montmartre 13, place du tertre, 75018 Paris
N°13.93 4e trimestre 2013 ISSN 11 53-0618
Photo : Jacques Habas
« Aller à l’idéal et comprendre le réel » (Jean Jaurès)
Nom :
Prénom :
Adresse :
BRIGITTE BARDOT SON COMBAT, C’EST SA RAISON DE VIVRE LA BELLE ÉPOQUE DE
FÉLIX VALLOTTON JEAN-JACQUES DEBOUT SON HISTOIRE AVEC LA BUTTE
SUZANNE ROSSILLON UN NOUVEAU VISAGE AU MUSÉE DE MONTMARTRE
E-mail : Date :
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e qui donne des couleurs à vos nuits blanches L’Hommm Bernard Dimey
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