document travail OGS giens 01 2013

OPERATION GRAND SITE PRESQU’ILE DE GIENS ET SALINS D’HYERES

Presque une île pour Giens Document de travail Pour le comité de pilotage du 01 février 2013

FOLLEA‐GAUTIER, paysagistes‐urbanistes / AEU, écologues

Sommaire p.7

INTRODUCTION : LA COMPLEXITE AU CŒUR DU PROJET

p.11

1/CE QUE SONT LES PAYSAGES DE LA PRESQU’ILE ET DU LITTORAL DE LA RADE

p.11 p.12 p.13 p.14 p.15 p.16

A – Les fondements des paysages ‐ Des reliefs qui façonnent les grands paysages : trois grands ensembles de paysages ‐ Des reliefs majoritairement boisés et une occupation agricole de la plaine alluviale ‐ Une extension urbaine qui tend à banaliser les sites ‐ Un territoire complexe ou se côtoient 16 unités de paysage ‐ Les principaux enjeux par territoire

p.22 p.23 p.24 p.25 p.26 p.27 p.28 p.29 p.30

B‐ Les atouts et les valeurs ‐ Un positionnement géographique et un climat privilégiés ‐ Un territoire positionné entre Provence calcaire et Provence cristalline ‐ Une géographie imbriquée de terre et d’eau ‐ La rareté géomorphologique du double tombolo ‐ Des grandes plages et des petites criques, des langues de sable et des caps rocheux ‐ Des milieux et une biodiversité remarquables ‐ Une multitude d’usages de loisirs offerts, liés à la mer, au soleil et au vent ‐ Un héritage culturel précieux et délicat

p.32

2/CE QUE DEVIENNENT LES PAYSAGES DE LA PRESQU’ILE ET DU LITTORAL DE LA RADE

p.32 p.33 p.34

A – Les fragilités, opportunités, risques et problèmes ‐ L’afflux des voitures sur un espace par nature en impasse ‐ L’implantation d’infrastructures lourdes sur des milieux physiques et écologiques délicats et évolutifs, alliée à la montée du niveau marin ‐ Une urbanisation pas toujours adaptée au site naturel des tombolos et du littoral ‐ La privatisation de l’espace et son manque de « porosité » ‐ La dégradation ponctuelle de sites emblématiques par des aménagements trop durs et non adaptés ‐ La dégradation paysagère des limites du littoral

p.35 p.36 p.37 p.38

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p.39 p.40 p.41 p.42 p.43 p.44 p.45

B‐ Les projets en cours sur la presqu’ile et le littoral : ‐ Le projet de port de plaisance à la Madrague ‐ Le projet de réaménagement du port du Niel ‐ Le plan de gestion et projet de valorisation des Salins de Hyères ‐ Le développement du triangle du Palyvestre ‐ La restauration du site d’Olbia et le projet du musée archéologique ‐ L’aménagement de pistes cyclables

p.46

3/CE QUE L’ON SOUHAITERAIT QUE DEVIENNENT LES PAYSAGES LITTORAUX DE LA RADE

p.46 p.48

‐ ‐

p.50

4/LE PROJET : CINQ ORIENTATIONS POUR MIEUX VIVRE LA PRESQU’ILE ET LE LITTORAL

p.57 p.62 p.63 p.64 p.65 p.66 p.66 p.68

ORIENTATION 1 ‐ POUR UNE PRESQU’ÎLE ET UN LITTORAL « MIEUX » ACCUEILLANTS Offrir des seuils d’entrée de qualité à la presqu’île et au littoral  Etude de faisabilité pour la création de seuils et d’un réseau de points d’information touristique  Etude pour la stratégie globale de stationnements  Etude de faisabilité pour la création des parcs d’accueil des Tombolos et du Roubaud‐Gapeau Organiser et hiérarchiser les différentes mobilités entre elles  Schéma directeur des déplacements sur la presqu’île et le littoral  Etude de faisabilité pour une signalétique propre au Grand Site

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Synthèse du diagnostic L’enjeu : réaffirmer la presqu’île

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p.69 p.73 p.74 p.75 p.76 p.76 p.77 p.78 p.79 p.81 p.82 p.83 p.84 p.84

ORIENTATION 2 ‐ POUR UNE PRESQU’ÎLE ET UN LITTORAL APAISÉS Apaiser les circulations motorisées et maitriser les flux  Plan des circulations motorisées  Mission de maîtrise d’œuvre pour l’aménagement de voies partagées, associant piéton, vélo, voiture et transport en commun Mettre en place un réseau global de déplacements doux sur la presqu’île et le littoral  Plan de circulation des transports en commun de la presqu’île et du littoral  Plan de déplacements à vélo  Mission de maîtrise d’œuvre pour la réalisation par tronçon de la boucle des Pesquiers (voie cyclable)  Mission de maîtrise d’œuvre pour la continuité cyclable entre le Port Saint‐Pierre et La Londe les Maures  Plan des déplacements piéton  Mission de maîtrise d’œuvre pour la reconquête de la continuité publique du chemin des crêtes à Giens  Mission de maîtrise d’œuvre pour la reconquête de la continuité publique du sentier du littoral Coordonner les différents modes de déplacements avec les transports maritimes  Etude de faisabilité de transports maritimes et liaisons vers les îles sur le golfe de Giens et la rade d’Hyères

p.85 p.89 p.89 p.90 p.91 p.92 p.92 p.94 p.96 p.98 p.99

ORIENTATION 3‐ POUR UNE PRESQU’ÎLE ET UN LITTORAL GENEREUX Valoriser la dimension culturelle et pédagogique du grand site  Mission de coordination des différents sites culturels à l’échelle du territoire  Mission de sensibilisation des publics au patrimoine culturel et naturel de la presqu’île et du littoral  Mission de maîtrise d’œuvre pour la création de sentiers pédestres pédagogiques en lien avec les sites culturels Mettre en valeur les sites patrimoniaux de Giens  Mission de maîtrise d’œuvre d’aménagement des espaces publics de Giens  Mission de maîtrise d’œuvre d’aménagement des espaces publics du port de la Madrague  Mission de maîtrise d’œuvre d’aménagement des espaces publics de la Tour Fondue  Mission de maîtrise d’œuvre d’aménagement des espaces publics du port du Niel  Mission de maîtrise d’œuvre d’aménagement des espaces publics du hameau des Pesquiers

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p.100 p.104 p.104 p.105 p.106 p.106 p.107 p.108 p.108 p.109 p.110 p.112

ORIENTATION 4 ‐ POUR UNE PRESQU’ÎLE ET UN LITTORAL DOUX Reconnaitre la spécificité de l’urbanisme de la presqu’île et du littoral  Rédaction d’une charte paysagère et architecturale des quartiers habités de la presqu’île et du littoral, respectant l’esprit des lieux et mettant en application les principes du développement durable  Etude pour la valorisation et le développement des activités touristiques, des infrastructures et d’hébergement des vacanciers et définition d’une Charte de qualité et de développement durable Organiser le tourisme durable  Schéma des activités de loisirs de pleine nature spécifiques à Hyères  Rédaction d’un cahier des charges pour l’aménagement des plages Redynamiser les centres de vie du port Saint‐Pierre, de la capte, de l’Ayguade et des Salins d’Hyères  Mission de maîtrise d’œuvre d’aménagement des espaces publics centraux des Salins d’Hyères  Mission de maîtrise d’œuvre d’aménagement des espaces publics de l’Ayguade  Mission de maîtrise d’œuvre d’aménagement des espaces publics de La Capte en liaison avec la RD 197  Mission de maîtrise d’œuvre d’aménagement des espaces publics centraux du Port Saint‐Pierre

p.126 p.126

ORIENTATION 5 ‐ POUR UNE PRESQU’ÎLE ET UN LITTORAL BIO‐DIVERSIFIÉS Restaurer le trait de côte du littoral hyérois  Lancement d’une étude des risques de submersion sur le golfe de Giens et le golfe d’Hyères pour la protection du tombolo de Giens  Lancement d’une étude de faisabilité pour la reconstitution ou la préservation du Tombolo ouest et reconstitution durable du profil de la plage  Mission de maîtrise d’œuvre d’aménagement des espaces publics de l’Almanarre  Etude de faisabilité pour la reconstitution du trait de côte et des continuités écologiques dans la rade d’Hyères entre l’aéroport et le Gapeau Favoriser la bonne gestion des milieux écologiques spécifiques à la presqu’île et au littoral  Définition d’une charte pour la protection et la gestion des espaces naturels  Rédaction d’un document de sensibilisation pour une gestion raisonnée des espaces naturels  Définition du cahier des charges des mouillages organisés écologiques  Mission de maîtrise d’œuvre pour la valorisation du marais du Pousset entre l’étang des Pesquiers et le littoral  Mission de maîtrise d’œuvre pour la reconquête d’espaces ouverts dans les maquis de la pointe des Chevaliers et la pointe de la Badine Soutenir l’activité agricole dans sa valeur patrimoniale et identitaire  Etude concernant le devenir des activités agricoles sur la presqu’île et le littoral

p.127

SYNTHESE DES ORIENTATIONS

p.113 p.116 p.116 p.117 p.118 p.120 p.121 p.121 p.122 p.123 p.124 p.125

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Introduction : la complexité au cœur du projet Un objet Au sein du vaste territoire communal de Hyères, la presqu’île de Giens et le littoral de la rade constituent un défi extraordinairement complexe en termes d’aménagement durable : • ils présentent une merveilleuse diversité de milieux et d’espèces, de paysages et d’ambiances, de nature et de culture, composant une riche mosaïque, interactive, évolutive et fragile ; • au cœur du littoral ensoleillé de la Côte d’Azur, ils font irrépressiblement l’objet d’une forte attractivité, saisonnière, en offrant des possibilités de loisirs particulièrement variées et contrastées ; • cet attrait se traduit aujourd’hui par une fréquentation importante et par des aménagements durs devenus contradictoires avec la nature subtile et délicate des lieux.

Cette contradiction, problématique à terme, doit être résolue.

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Plusieurs dispositions réglementaires et foncières ont déjà été prises par la commune, l’Etat (DREAL) et les collectivités territoriales en faveur de la préservation des milieux et des paysages : • le classement du site au titre la Loi 1930 en 2005 (1 400 ha), qui s’ajoute au site inscrit couvrant les zones bâties depuis 1974 ; • l’inscription au réseau Natura 2000 ; • les acquisitions du Conservatoire du Littoral, couvrant 70% du site classé : marais de l’Estagnet (1992), salins d’Hyères (Vieux Salins et Salin des Pesquiers, 2001), pinède littorale des Pesquiers, pointe Chevalier ; • les acquisitions de la commune (ancien hameau des saliniers des Pesquiers).

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Ces dispositions s’accompagnent de mesures de gestion, qu’assurent, outre la commune : le Parc National de Port-Cros (PNPC, notamment pour le espaces naturels de Giens), la Communauté d’agglomération Toulon Provence Méditerranée (TPM, pour le Salin des Pesquiers et les Vieux Salins).

Malgré leur importance, l’ensemble de ces mesures ne règle pas la contradiction entre le site, fragile et évolutif, et sa fréquentation intense qui conduit à des problèmes en termes d’usages et d’images : saturation de voitures, durcissement des aménagements, banalisation du cadre de vie, érosion et dégradation des milieux.

C’est pourquoi la DREAL, avec l’appui du Ministère de l’écologie, a lancé la démarche Opération Grand Site (OGS) en 2006. Elle a vocation à répondre aux difficultés que posent l’accueil de visiteurs et l’entretien des sites classés de grande notoriété soumis à une forte fréquentation. « Elle permet de définir et de mettre en œuvre un projet concerté de restauration, de préservation, de gestion et de mise en valeur du territoire (…) dans une perspective de développement durable » (Les Opérations Grands Sites, note du Ministère de l’écologie, janvier 2011).

Cette démarche s’est traduite par une première étude préalable, ou étude de faisabilité, réalisée de 2008 à 2011 par la DREAL PACA et le PNPC avec la participation de la commune. (« Etude préalable à la mise en œuvre d’une Opération Grand Site sur la rade d’Hyères », A. Schmidt mandataire).

Elle a notamment permis de dégager six axes stratégiques : Axe 1 « Gestion intégrée des déplacements » Axe 2 « Préservation, restauration et valorisation des zones fragiles et des sites emblématiques dégradés ou menacés » Axe 3 « Requalification urbaine, architecturale et paysagère du site en accord avec « l’esprit du lieu » » Axe 4 « Déploiement de l’accueil de l’offre touristique et des loisirs » Axe 5 « Sensibilisation à la valeur exceptionnelle et à la fragilité du site » Axe 6 « Organisation d’une gestion partenariale du site ».

Ces axes, déjà traduits en objectifs et en pistes d’actions, doivent aujourd’hui être dessinés spatialement pour qu’ils s’incarnent dans la réalité, dans un projet d’ensemble. C’est l’objet de la présente phase de l’OGS : le projet global, sa déclinaison en programme d’actions et en fiches actions.

Une méthode Face à la complexité du site, face à ses dysfonctionnements, face à la multiplicité des acteurs et des compétences, une facilité pourrait se faire jour : celle de zoner, de séparer, de diviser, de rendre monofonctionnel, de durcir les limites, d’oublier l’art de la transition, … bref de répondre à la demande naturelle du « chacun chez soi ».

Derrière ce mot d’ordre, et malgré les meilleures intentions, les actions simplificatrices et caricaturales qui en résulteraient conduiraient à la ségrégation, à des confrontations brutales et contradictoires, à l’appauvrissement du littoral, de ses ambiances, de ses paysages, de ses milieux et au final à la perte irrémédiable de sa valeur et de son attractivité.

Car la complexité n’est pas négative en soi. Elle fait au contraire la richesse des paysages de la presqu’île et de la rade d’Hyères : des espaces de nature et des espaces urbains, des oiseaux et des hommes, de la terre et de l’eau, du sable et des rochers, des bateaux de pêche et des bateaux de plaisance, des baigneurs et des véliplanchistes, des habitants et des touristes, des lieux d’activités grouillants et des espaces de calme serein, des pinèdes ombreuses et des salins lumineux ... C’est cette imbrication, ce sont ces frottements du divers, pour peu qu’ils soient voulus, pensés, organisés, dessinés, et agencés dans l’espace et dans le temps, qui font la qualité et l’originalité du paysage littoral Hyérois.

La complexité (du latin complectere : embrasser, tisser ensemble) suppose d’organiser l’espace, le temps, et la gouvernance, pour composer ou recomposer le paysage désiré du littoral de Hyères.

Embrasser, tisser ensemble, c’est mettre au centre des réflexions les horizons, les interfaces, les passages et les transitions : - les relations du littoral et de la presqu’île au territoire Hyérois dans son ensemble ; - les relations de la presqu’île au reste du littoral de la rade ; - les relations du littoral aux îles ;

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- les relations des Vieux Salins à l’urbanisation littorale - les relations du salin des Pesquiers aux tombolos - … et bien sûr, comme une trame de fond à cet écheveau, les relations des hommes à cet espace littoral. « Tisser ensemble » suppose la construction d’un projet concerté : un projet qui permet de partager un regard commun sur la presqu’île et le littoral de la rade : ce qu’ils sont, ce qu’ils deviennent, ce que l’on souhaiterait qu’ils deviennent. Cette méthode de travail explique l’organisation des contenus qui suivent : Ce qu’ils sont : Le premier chapitre précise de façon synthétique les atouts et les fragilités qui concernent ces paysages, à partir des avis récoltés et d’une visite attentive du site. Nous insistons sur les valeurs paysagères portées par le site de la rade d’Hyères pour plusieurs raisons : les valeurs sont ce qui rassemble ; elles disent la personnalité du site ; elles fondent son identité, ce qui la rend familière et reconnaissable, aimable, aux yeux de tous ceux qui oeuvrent à sa préservation et à sa mise en … valeur. Elles sont souvent implicites ; les expliciter permet de fonder un regard critique partagé sur les processus de transformation : valorisent-ils ou dévalorisent-ils ? Participent-ils à la construction de la valeur paysagère de la rade ou à l’inverse à sa fragilisation, voire à sa dégradation ? Enfin les valeurs paysagères sont des sources d’inspiration pour agir « dans l’esprit des lieux » : c’est-à-dire pour accompagner les nécessaires transformations de l’espace littoral dans un esprit à la fois créatif et adapté au lieu.

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Ce qu’ils deviennent : Le deuxième chapitre résume les fragilités qui concernent les paysages et les milieux de la presqu’île et du littoral de la rade. Une analyse critique des projets en cours met en évidence les opportunités, les risques et les problèmes pour chacun d’eux, à la lumière des valeurs préalablement identifiées.

Ce que l’on souhaiterait qu’ils deviennent : le troisième chapitre dégage des orientations qui traduisent conceptuellement et spatialement les axes stratégiques de l’étude préalable.

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Au final, ce projet de paysage à construire sert à la fois les objectifs de préservation et de développement économique. Insistons sur ce dernier point : les valeurs paysagères sont indissociables de la valeur économique (touristique) du site de la Rade. La qualité paysagère est la première motivation des visiteurs. Ils sont 64% à mettre en avant spontanément « la beauté du site et du paysage » comme premier point positif de leur séjour. Mais ils sont aussi 40 % à citer spontanément les problèmes de stationnement de circulation et d’accessibilité comme points négatifs. Globalement, les enquêtes montrent une insatisfaction croissante, aussi bien des habitants que des touristes. L’enjeu de la presqu’île est là, dans sa capacité à rester un site cher au cœur des arbanais et des hyérois et attractif pour les visiteurs.

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1/Ce que sont les paysages de la presqu’île et du littoral de la rade

A – Les fondements des paysages

La commune d’Hyères et la presqu’île de Giens en particulier, présentent une diversité paysagère exceptionnelle, reconnue à l’échelle nationale. Sur les cartes ci‐après, qui présentent la presqu’île et ses prolongements jusqu’aux collines environnantes, nous avons distingué en première approche 16 unités de paysage : il s’agit d’un nombre remarquable eu égard à la dimension du site. Cette diversité est héritée à la fois des dispositions naturelles et de l’action des hommes au cours de l’histoire, bien identifiées par les multiples études et contributions existantes sur Hyères.

Des reliefs qui façonnent les grands paysages : trois grands ensembles de paysages 1 . Le continent : une organisation géographique étagée • • • • •

Carte du relief

Les reliefs festonnés Les grandes vallées La plaine alluviale Les anciens marais salants Le littoral

2 . La presqu’île de Giens : Les Tombolos : un entre-deux fragile • Les cordons sableux • Les anciens marais salants • Les longues étendues de plages • Une relation terre/terre et une relation mer/mer • Les extrémités des tombolos, des espaces de transitions sensibles et fragiles Giens : Une double orientation Nord et sud • Une ligne de relief est/ouest • Une côte découpée et rocheuse au sud • Une côte plus accueillante au nord

3 . L’ile de Porquerolles : • • • •

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Des lignes de reliefs nord/sud Des petites plaines alluviales Une côte nord aux baies successives Une côte découpée et rocheuse au sud

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Des reliefs majoritairement boisés et une occupation agricole de la plaine alluviale 1 . Le continent : • Les hauteurs boisées qui enserrent la rade de Hyères et le golfe de Giens • La plaine horticole de Hyères qui arrive au plus près de la bande littorale • Les grandes cultures de La Londe qui dominent les vieux salins et la rade d’Hyères • La bande littorale fortement boisée

Carte des espaces naturels et agricoles

2 . La presqu’île de Giens : Les Tombolos : • Une forêt littorale endémique généreuse à l’est • Une trame orthogonale de digues herbeuses dans les anciens salins • Une dune herbeuse à l’ouest en continuité des salins des Pesquiers Giens : • Une couverture arborée presque complète • Une connexion d’espaces ouverts nord/sud qui a disparu • Des vestiges d’une activité agricole dans le sud

3 . L’ile de Porquerolles : • Des petites plaines agricoles qui perdurent • Une couverture arborée très présente

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Une extension urbaine qui tend à banaliser les sites I . Le continent : • Hyères, une ville qui s’accroche aux pentes mais qui s’étend vers la plaine • Une transition peu maitrisée entre la ville et la plaine agricole • De nombreuses constructions liées à l’activité agricole • Une implantation des stations balnéaires maîtrisée mais une fragilisation des espaces de respiration entre les bourgs • Le port de Hyères, une implantation sensible à la charnière du continent et du tombolo est • Les Salins d’Hyères, une situation particulière en impasse entre les anciens salins et le bord de mer • L’Almanarre, un carrefour dévalorisé à la jonction du tombolo et de la plaine agricole.

II . La Presqu’île de Giens : Les Tombolos : • Une occupation urbaine presque continue à l’est • Un mitage à la jonction du tombolo est et de Giens • Une accessibilité aux plages de la rade de plus en plus contrainte • Un tombolo ouest vierge de toute habitation • Un fonctionnement exclusivement nord/sud Giens : • Une occupation urbaine qui s’étend sur la quasi totalité de la presqu’ile • Un urbanisme sans espaces publics, qui privatise la presqu’île et rend l’accès au bord de mer complexe • Le village de Giens, une silhouette urbaine repère

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III. L’ile de Porquerolles : • Une occupation urbaine limitée et maitrisée

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Un territoire complexe ou se côtoient 16 unités de paysage I . Le continent : 1.Les pentes cultivées de La Londe les Maures 2.Les vieux salins 3.La ville de Hyères 4.La plaine horticole de Hyères 5.La côte de l’Ayguade 6.Les pentes de Carqueiranne 7.L’Almanarre

II . La presqu’île de Giens :les tombolos et Giens 8.Le tombolo Est 9.Le tombolo Ouest et le salin des Pesquiers 10.L’accroche de Giens 11.La pointe de la Badine 12.Les pentes du Pradeau 13.La baie du Niel 14.le village de Giens 15.La pointe des Chevaliers 16.Les pentes de la Madrague

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Les principaux enjeux par territoire

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Les enjeux des salins d’Hyères et les pentes cultivées de La Londe‐les‐Maures :

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Désenclavement du village et mise ne relation avec les anciens salins par le réseau de voies de trame urbaine Mise en valeur des espaces publics des Salins en liaison avec la mer et avec les salins Mise en scène de l’entrée des Salins par la route RD12 Suppression d’un tronçon du BD de la mer devant la plage Diminution du nombre de places de stationnement dans le centre Création de voies partagées sur l’ensemble du quartier Maintien d’une coupure d’urbanisation sur la RD 42 entre l’Ayguade et les Salins Redynamisation du village comme centre de vie Reconquête de fonctions portuaires Réhabilitation naturelle des parcs de stationnements, à l’est Continuité de cheminement vers les pentes agricoles depuis les Salins - traversée de la route de La Londe Mise en valeur des bords du Gapeau : cheminement et piste cyclable - accès depuis Hyères, Réorganisation des ports à secs Revégétalisation des berges naturelles du Gapeau Restauration du cordon dunaire et de la pinède à l’est des Salins

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Les enjeux d’Hyères, la plaine horticole et la bande littorale :

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Relation entre la ville et son littoral Relation entre le littoral et son arrière‐pays agricole Maintien des coupures d’urbanisation entre les bourgs Préservation des massifs de pinèdes Restauration du cordon dunaire sur les plages du Ceinturon Mise en valeur paysagère et écologique des rivières côtières Développement de circulations douces sur le littoral Maintien d’une image de nature dans l’aménagement des espaces publics Réorganisation des stationnements en recul du littoral

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Les enjeux des pentes de Carqueiranne et de l’Almanarre :

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Consolidation du Tombolo ouest Reconstitution du trait de côte et de la plage de l’Amanarre Reconquête du domaine public maritime Mise en valeur du site d’Olbia et son accroche à la mer Préservation de la végétation sur les pentes habitées Sécurisation des abords de la route pour les piétons, sur l’Amanarre Diminution de la place de l’automobile et limitation du stationnement sur l’espace public Reconquête de l’espace public

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Les enjeux des Tombolos est et ouest :

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Préservation de la pinède endémique Maintien d’une image de nature dans les quartiers habités de la Capte Préservation des accès à la plage Reconstitution du trait de côte par des techniques naturelles Mise en valeur des zones humides au Pousset Ralentissement de la circulation automobile sur la route de la Capte Constitution d’une trame de chemins publics menant à la plage dans le sud du tombolo Promotion d’une qualité architecturale et urbaine dans le quartier du Pousset

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Les enjeux de Giens :

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La recomposition d’espaces publics majeurs comme lieux d’accueil (Madrague, Giens, Niels, Tour Fondue) La perméabilité du territoire avec un réseau de chemins continu La priorité des modes doux dans les déplacements La gestion écologique et paysagère des zones naturelles de Giens La préservation de l’agriculture spécifique de la presqu’île

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1/Ce que sont les paysages de la presqu’île et du littoral de la rade

B‐ Les atouts et les valeurs

Le littoral de la rade et la presqu’île bénéficient d’une grande diversité de paysages. Plus précisément, plusieurs éléments contribuent à leur valeur paysagère et la beauté des paysages :

Nota bene : Ce chapitre reprend de façon synthétique les éléments largement développés dans l’étude préalable à la mise en œuvre d’une opération Grand Site sur la rade de Hyères réalisée en 2008

Un positionnement géographique et un climat privilégiés : • • • •

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à l’extrême sud de la Côte d’Azur et de la région PACA point d’articulation de la côte franco-espagnole et de la côte franco-italienne jouissant d’un climat ensoleillé et doux bénéficiant d’une double exposition aux vents, rare et originale (vent d’est : le Marin ; vent d’ouest à nordouest : le Mistral) ; elle permet, selon les souhaits, de s’en abriter (plage) ou d’en profiter (voile, windsurf, kitesurf : l’Almanarre :hotspot mondial) à la croisée de la Provence cristalline et de la Provence calcaire

L’ensemble contribue à l’attractivité du littoral et à sa diversité.

Massif des Maures

Golfe de Giens Presqu’ile de Giens

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Rade de Hyères

île de Porquerolles

île du Levant île de Port‐Cros

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Un territoire entre Provence calcaire et Provence cristalline La lecture du panorama d’est en ouest permet de remonter le temps jusque vers 600 millions d’années aux confins du Précambrien avec la Provence cristalline et les gneiss du Massif de Bormes, puis les Micaschistes et les Phyllades du Rocher de Giens et des Hauts de Hyères datées par des fossiles de la fin du Dévonien (430 millions d’années).

Vers l’ouest, apparait la Provence calcaire et le Mont des Oiseaux en avant poste, avec son sommet de calcaire jurassique qui correspond en réalité à une structure « radeau » qui s’est déplacée depuis les Maures sur un niveau « savonnette » gypseux du Trias visible dans les flancs de la Montagne sous la forme de marnes bariolées à gypse. Plus loin encore viennent les sommets du Coudon et du Mont Faron avec leurs falaises calcaires crétacées, également déplacées sur le même niveau « savonnette ».

Entre les deux, le secteur du double tombolo correspond à un fragment de la vaste dépression permo-triasique qui forme la suture entre les deux Provences géologiques et sert de voies de communication ; le socle est présent vers -70 m de profondeur, recouvert par les sédiments quaternaires.

C’est un monument géologique très récent, dont l’édification a débuté probablement vers -12 000 ans, lors de la remontée du niveau marin. À l’échelle de la ville d’Hyères, la carte met nettement en évidence l’appartenance de Giens à l’ensemble cristallin, qui se traduit en mer par la chaîne des îles.

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Une géographie imbriquée de terre et d’eau : Les vieux salins

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Le salin des Pesquiers

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une terre qui s’avance en mer, grâce aux pointes (pointe Chevalier), aux îles en est-ouest (les Stoechades = alignées), aux tombolos formant la presqu’île en nord-sud et raccordant Giens au continent, une mer qui s’avance en terre, grâce aux salins, aux zones humides et aux marais nés de la rencontre de l’eau douce (Roubaud, Gapeau) et de l’eau salée.

L’ensemble complexifie et enrichit les paysages, les milieux, les ambiances et multiplie les modes d’appropriation potentiels, pour la nature et/ou les loisirs.

Encore faut-il que les parcours facilitent la perception de cette riche imbrication.

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La rareté géomorphologique du double tombolo : Tombolo ouest depuis les hauteurs de Giens

Rare dans le monde, car il nécessite des conditions particulières comme : • un régime de houles contraires, • une grande disponibilité de sédiments sableux des fonds marins, • une île d'envergure avancée dans la mer.

Tombolo ouest depuis la réserve naturelle

Tombolo est vers le Pousset

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Des grandes plages et des petites criques, des langues de sable et des caps rocheux : Plage de l’Almanarre

Les tombolos sableux et « l’île » rocheuse de Giens, mariés les uns aux autres pour former la presqu’île, multiplient les possibilités de profiter de paysages non seulement divers mais contrastés : • longue plage sableuse dune côtière sauvages côté ouest, • longue plage habitée et pinède littorale domestiques côté est, • pointes et caps rocheux, criques, ports et plages intimistes côté sud.

Petite crique dans la baie du Niel

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Des milieux et une biodiversité remarquables : Hyères est globalement la commune du Var la plus riche en milieux naturels et l’une des plus riches de la région PACA ; le littoral offre notamment : • les plus vastes herbiers à Posidonies de France, abritant 400 espèces d’algues et plusieurs milliers d’espèces animales ; outre leur rôle d’accumulateurs de biodiversité et de stabilisation de la côte sableuse contre l’érosion due aux vagues, les prairies de posidonies offrent une attractivité pour la plongée ; • de grands sites pour les oiseaux : sites de nidification, de gagnage et de halte migratoire pour plus de 257 espèces d’oiseaux. outre leur valeur en termes de biodiversité, les oiseaux sont les animaux sauvages les plus facilement observables et constituent une puissante attractivité pour la promenade et la découverte de la nature ; elle a déjà fait l’objet d’une mise en valeur dans les salins : maison de la nature et accueil par la LPO dans les vieux salins, gestion hydraulique en faveur des oiseaux, postes d’observation et visites guidées dans le salin des Pesquiers ; • une mosaïque d’écosystèmes qui s’imbriquent ou se juxtaposent et font la richesse patrimoniale du territoire.

Ces écosystèmes sont dictés par des conditions stationnelles spécifiques, une climatologie particulière, des sols variés, des eaux douces, saumâtres ou salées.

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Ils regroupent : • différentes typologies de forêts : forêt méditerranéenne à chêne liège, pinède, vergers à oliviers, ripisylves de type frênaie…

• le maquis à chêne vert, • les dunes et sansouires, • les zones humides et les salins.

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Une multitude d’usages de loisirs offerts, liés à la mer, au soleil et au vent : Habiter ou séjourner sur le littoral de la presqu’île et de la rade, c’est avoir l’assurance de bénéficier d’une large palette d’activités de loisirs, liées aux caractéristiques évoquées ci-dessus : • bain de mer, • windsurf/kitesurf/funboar • plaisance, • plongée, • promenade, • observation des oiseaux, • randonnée, • chasse, • pêche, • Vélo, • Etc…

Planches à voile , kitesurf et baignade sur la plage de l’Almanarre

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Randonnée sur le sentier du littoral

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Un héritage culturel précieux et délicat : • Olbia, grand site archéologique en prise directe avec la mer, visitable, mais aujourd’hui discret ; s’y ajoute plus discrètement encore le temple d’Aristée, • Les petits ports d’intérêt patrimonial de la presqu’île de Giens (le Niel et la Madrague notamment), charmants grâce à leur site abrité, à leur petite échelle, à leur aspect vivant et « authentique » grâce à l’activité maintenue de la pêche, aux bateaux colorés anciens ou contemporains qui y sont amarrés, à la simplicité des lieux, des aménagements et des équipements sans sophistication ni lourdeur, • les salins et le patrimoine bâti : géométrie de la terre et de l’eau, ouvrages hydrauliques, images bien différentes entre les vieux salins et le salin des Pesquiers : le premier cloisonné de végétation halophile ; le second ouvert et lumineux, • le village de Giens : son centre est petit mais unique sur la presqu’île et donc précieux comme centre d’animation villageoise pour les Arbanais et les visiteurs : place‐perspective de l’église, ruelles étroites à décrochements et escaliers, architecture de villégiature, végétal, points de vue, • le fort de la Tour Fondue : accroché à son rocher et légèrement à l’écart de la presqu’ile, il forme le lien le plus proche avec l’île de Porquerolles.

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Source : expo 2012 – concours Mémoire des ports d’Europe – Ville d’Hyères – la Partègue

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Un héritage culturel précieux et délicat (suite) : • les points de vue : ceux qui permettent d’embrasser la géographie particulière des doubles tombolos, des salins et d’offrir une dimension explicative de synthèse (square Bouchaga Boualam à Giens au sud, point haut de la décharge du Palyvestre au nord ; ceux des postes d’observation et digues perchés des salins pour observer les oiseaux ; ceux du littoral rocheux de Giens, notamment depuis le sentier littoral), • la pinède habitée : là encore charme et simplicité en termes d’architecture, mais aussi d’espace public (ombrage, grands pins irrégulièrement répartis, sinuosité des voies de desserte louvoyant entre les pins, débordement du végétal des jardins sur l’espace public et douceur des transitions public/privé, sols sableux et perméables bien perceptibles sans enrobés partout…), • les épaves, attractives pour la plongée.

Source : expo 2012 – concours Mémoire des ports d’Europe – Ville d’Hyères – la Partègue

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Ce territoire entre terre et mer, idéalement situé sur les routes maritimes est porteur d’un patrimoine culturel exceptionnel.

L’ensemble de cet héritage culturel constitue un réel facteur d’évolution du tourisme, complémentaire à celui de la plage, moins sujet à la saisonnalité et révélateur de valeurs aujourd’hui peu connues du grand public.

Il s’inscrit dans un cadre communal plus large non moins riche : le centre‐ville d’Hyères‐les‐palmiers, la villa Noailles…

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2/Ce que deviennent les paysages de la presqu’île et du littoral de la rade

A – Les fragilités, opportunités, risques et problèmes

Les atouts tels qu’ils sont identifiés ci-dessus n’ont pas manqué de provoquer une pression d’urbanisation et un afflux de visiteurs depuis que le littoral provençal est devenu la Côte d’Azur. Cela a puissamment développé l’économie touristique : port Saint-Pierre, commerces, activités, campings, hôtels et restaurants, loisirs, services. Aujourd’hui, près d’un million de visiteurs fréquentent la presqu’île chaque année.

Cette pression de la fréquentation sur la presqu’île de Giens et sur le littoral des Vieux-Salins pose de nombreuses difficultés ; elles ont été largement identifiées dans l’étude préalable à l’OGS, ainsi que dans les contributions des différents partenaires. On peut les synthétiser en six points :

L’afflux des voitures sur un espace par nature en impasse : Piétons sur la chaussée dans les rues du Port Saint‐Pierre

Pique‐nique exigu au port du Niel

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Le mode d’accès et de fréquentation du littoral, où domine presque exclusivement la voiture individuelle, est inadapté à une presqu’île par nature en cul-de-sac. Cela génère de graves problèmes : • encombrement, asphyxie circulatoire, en période estivale, • nuisance pour les Arbanais « envahis » et contraints d’adapter leur rythme de vie en fonction des heures de surfréquentation, • inconfort pour les visiteurs (bruit, danger, pollution, manque de place), • limitation des autres modes de déplacements doux (piétons, vélos), non prioritaires, • insécurité (accès pompiers/secours), • banalisation du paysage par les aménagements routiers.

Cette surcharge automobile est en partie due : • à la surabondance de possibilités de stationnement (autorisés ou sauvages), • à l’absence de site propre pour les transports en commun, • à la fréquentation de Porquerolles, qui n’est accessible que depuis la Tour Fondue (400000 voyageurs par an), et où la plupart des usagers est obligée de se rendre en voiture.

Ces conditions réunies rendent la desserte de la presqu’ile extrêmement difficile, en particulier en haute saison, malgré l’offre de transports en commun (5 lignes de bus et la navette Arromanches sur l’ensemble du territoire).

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L’implantation d’infrastructures lourdes sur des milieux physiques et écologiques délicats et évolutifs, alliée à la montée du niveau marin : Disparition de la plage à la Capte

Disparition de la plage au Ceinturon

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L’ensemble contribue et accentue : • la fragilisation du tombolo ouest, • la fragilisation des herbiers de posidonies, • la fragilité du trait de côte et l'accentuation de l’érosion marine sur d’autres points du littoral, y compris à l’est des Salins, • l'impact direct des ports sur la pollution des eaux et des sédiments, • la disparition des plages sur certains secteurs bâtis trop proches du littoral (les Pesquiers et la Capte), • le coût élevé de maintien de la route du sel (tombolo ouest), • la fragilisation du marais du Redon (parking d’Arromanches, ceinture de voies de circulation), et des zones humides rétrolittorales, • le risque de dérangement de l’avifaune, • le vieillissement de la pinède habitée de la Capte.

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Une urbanisation pas toujours adaptée au site naturel des tombolos et du littoral :

Trop près de la plage et trop linéaires, ces bâtiments durcissent la façade littorale au sud de la Capte.

Les digues de protection des habitations donnent une image de moins en moins naturelle du littoral

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En moins de quarante ans, l’urbanisation a gagné l’ensemble de la presqu’île de Giens, hormis les salins et deux grandes zones naturelles sur les pointes de la Badine et des Chevaliers. Sur le rocher de Giens, les surfaces agricoles, très étendues dans les années 1960, ont presque totalement disparues au profit de l’urbanisation. Ce qui était alors de simples cabanons ou constructions légères, entourés de jardins ou d’espaces naturels, s’est transformé aujourd’hui en un tissu d’habitat individuel ou de résidences de vacances clos de murs. À cet étalement urbain, presque continu, s’ajoute le fait que certaines constructions ne tiennent pas compte de la fragilité du cordon littoral et notamment des tombolos.

Cela engendre : • un durcissement de la façade littorale, • des protections de plus en plus prégnantes dans le paysage , • une imperméabilisation très importante des sols.

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La privatisation de l’espace et son manque de « porosité » : • Le salin des Pesquiers, au cœur de la presqu’île, reste encore peu accessible, • Les quartiers habités de Giens sont peu perméables et gênent les fonctionnements de proximité, • Des enclaves privatives occupent des sites à forte fréquentation, notamment à l’Almanarre, • La très grande taille des parcelles dans le sud du Tombolo est, limite les accès à la mer, • Le trait de côte montre encore des zones inaccessibles ou réputées interdites, comme l'hôpital Renée Sabran dans la baie du Niel.

Privatisation du trait de côte à la Madrague

Au-delà de ces cas particuliers, l’urbanisation progressive de la presqu’ile n’a pas organisé les continuités de l’espace public, créant de nombreuses impasses ou privatisant les voies de dessertes des habitations (avec parfois des barrières ou des clôtures infranchissables pour les promeneurs).

Les traversées nord-sud de Giens sont souvent difficiles et les accès au littoral sud-est, dans le secteur du Pousset, sont très limités. En outre, la continuité du sentier du littoral est, sur de nombreux secteurs, interrompus.

Cela génère : • des frustrations des visiteurs, • des surconcentrations ponctuelles sur de rares espaces publics, et des conflits d’usages, • de l’inconfort (manque de place), • des fonctionnements durs (voitures) plutôt que doux (discontinuités des cheminements littoraux et terrestres, absence de liaisons douces est-ouest sur les tombolos), • des ruptures et des interruptions dans les cheminements (coupures, impasses, fermeture), • une diversité des paysages et des milieux insuffisamment perceptible.

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La dégradation ponctuelle de sites emblématiques par des aménagements trop durs et non adaptés : Surenchère de mobiliers dans le port du Niel

Des espaces publics bien décevants au regard du site exceptionnel de la Tour Fondue

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Elle conduit à fragiliser l’héritage naturel et culturel en en faisant des « points noirs » : • les parkings de la Tour Fondue (qui dévalorisent le site du fort de la Tour Fondue), • les abords de la route (RD 42 et rond-point), équipements touristiques et enclaves privées de l’Almanarre (qui dévalorisent l’accès au site archéologique d’Olbia et l’environnement de la plage), • les quais encombrés de voitures et de mobiliers du port du Niel, • les espaces publics peu valorisants de la plage de la Capte (parking, route, terrains de sports...), • l’encombrement des espaces publics du village de Giens (stationnements, mobiliers urbains…), • l’encombrement du port de la Madrague (pontons flottants retirés en hiver, stationnements des voitures, mobilier urbain…), • le sanctuaire d’Aristée isolé dans un lotissement et non signalé, • la zone d’activités du Pousset et la RD 97 (qui marginalisent l’étang du Pousset), • le durcissement du trait de côte par des techniques lourdes (enrochements, murets de béton, épis...).

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La dégradation paysagère des limites du littoral : Parc d’attraction et parking ne sont pas des espaces valorisants en limite du salin des Pesquiers et du marais de Redon.

Elle aggrave la banalité des accès au littoral et à la presqu’île, ainsi que les horizons des sites de nature que sont les salins.

• limite entre le Palyvestre et le Salin des Pesquiers, depuis l’Almanarre jusqu’au Port Saint-Pierre (Magic World + remblais de la décharge + station d’épuration + Almanarre + route RD 42), • risque de pollution du salin par l'ancienne décharge, • limite urbaine des Salins d’Hyères avec les anciens salins, • mais aussi limite floue du littoral vis-à-vis des espaces agricoles de la plaine du Gapeau : constructions diverses, ports à sec…

Parking des salins d’Hyères en limite des vieux salins et du littoral

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2/Ce que deviennent les paysages de la presqu’île et du littoral de la rade

B‐ Les projets en cours sur la presqu’ile et le littoral : Bien que le territoire d’étude se situe principalement sur une seule commune, le nombre d’acteurs n’en reste pas moins important : outre la ville d’Hyères et la ville de La Londe-les-Maures, sont concernés : la Préfecture du Var, le Ministère de l’écologie, la DREAL PACA, le Parc national de Port-Cros, le Conseil Régional, le Conseil général, la Communauté d’agglomération Toulon Provence Méditerranée (TPM), la Préfecture maritime, le Conservatoire de l’espace littoral et des rivages lacustres (CELRL), le Syndicat intercommunal Ports Toulon Provence, le Syndicat mixte du SCOT Provence Méditerranée, l’Agence d’urbanisme de l’aire toulonnaise (AUDAT), la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM), le Service territorial d’architecture et du patrimoine (STAP), la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC).

S’y ajoutent les associations.

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Au-delà des dispositions de protections déjà actées, les mesures prises actuellement sur la presqu’île ou à ses abords apparaissent forcément partielles étant donné le nombre d’acteurs en jeu, voire contradictoires, reflétant l’absence de vision d’ensemble partagée.

Quelle que soit la compétence de chaque acteur, le risque est donc l’aggravation des problèmes évoqués plus haut : sans partition commune, les musiciens dans une même salle, malgré leur talent, produisent de la cacophonie.

Voici quelques opportunités et risques liés aux projets en cours ou à venir, identifiés à la lumière des atouts et valeurs identifiés précédemment, qui font la personnalité et la qualité des paysages du littoral Hyérois :

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Le projet de port de plaisance à la Madrague : Projet porté par le syndicat mixte de Ports Toulon Provence, refusé par le tribunal administratif fin 2010. Le gestionnaire fait appel.

La ville de Hyères et l’association la Partègue défendent un contre‐projet.

Objectif : Le projet PTP prévoit un agrandissement notoire de la capacité d’accueil du port avec plus de 1000 m2 de digues, un périmètre portuaire doublé, un parking gagné sur la mer, des pontons flottants…

Analyse critique : • un projet qui risque de faire disparaître définitivement l’esprit des lieux et le caractère naturel du havre.

• un projet qui risque d’accroître les besoins en stationnement dans un espace déjà saturé de voitures en période estivale, • un projet qui ne met pas en valeur la relation entre le port et le hameau, où se situent les uniques espaces publics de la Madrague.

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Havre de la Madrague ‐ existant

Objectif : Le conseil municipal d’Hyères s’est prononcé dans le sens d’une reconquête de l’esprit des avec une revalorisation des espaces existants sans agrandissement, et un maintien de l’image du havre et du hameau. L’objectif serait de conserver le caractère patrimonial avec notamment la réservation d’emplacements pour les 6 bateaux labellisés BIP et la restauration du chaudron à teinture. Il chercherait aussi à pérenniser les activités de pêche en rétablissant la complémentarité des deux abris sud et nord de la presqu’île (port du Niel et de la Madrague). Il viserait enfin à créer un espace vivant ouvert au public et dans la continuité des espaces publics du hameau.

Un des 6 bateaux labellisés BIP

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Le projet de réaménagement du port du Niel : Projet porté par la Ville de Hyères avec le concours du CAUE 83.

Objectif : Le projet prévoit de réaménager la partie maritime par de nouvelles pannes plus courtes pour les plaisanciers ; la jetée sera rechargée et le petit belvédère sécurisé.

Si l’objectif principal est de sécuriser les bateaux, le projet cherche à réorganiser l'accueil terrestre du port, en limitant l’accès aux seules voitures des pêcheurs et des résidents, en redonnant plus de place aux piétons et aux baigneurs et en utilisant des matériaux nobles (schiste).

L’enjeu de cette mise en valeur est aussi de supprimer tous les mobiliers et dispositifs routiers implantés sur la partie terrestre du port pour créer un espace accueillant, tout en laissant un accès technique aux pécheurs et aux plaisanciers.

Le projet prévoit, en outre, une piste cyclable, un stationnement vélo sécurisé et la réhabilitation du sentier du littoral comme l’aménagement d’un sentier pédestre entre le village de Giens et le port.

Analyse critique : Le projet doit veiller avant tout à intervenir le moins possible sur le site naturel, notamment sur la plage.

Il est essentiel de conserver "l'esprit des lieux" de ce petit port et d'éviter à tout prix la surenchère d'aménagements trop urbains, qui viendrait bousculer le charme très particulier de ce bord de mer.

L’accueil du public devra se faire sur les espaces existants, dégagés des voitures, sans débordement sur le plan d’eau.

Une navette doit être mise en place entre le village de Giens et le port, et la route d’accès doit être aménagée pour créer un cheminement sécurisé des piétons, en interdisant tout stationnement linéaire.

Port du Niel – état existant

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Le plan de gestion et projet de valorisation des Salins de Hyères (TPM, CELRL), : Projet porté par la communauté d’agglomération TPM, gestionnaire du site et par le Conservatoire du Littoral, propriétaire Objectif : Le plan de gestion vise à optimiser la biodiversité et les paysages des sites notamment par une gestion hydraulique et des opérations de génie écologique en faveur des oiseaux d'eau tout au long de l'année. L'ensemble des autres composantes naturalistes patrimoniales est également pris en compte. Le projet de mise en valeur du salin vise à une ouverture du site à un public plus large, permettant de visiter et de comprendre le fonctionnement des salins et d'y découvrir la nature et les oiseaux. Le fonctionnement des visites est très encadré pour éviter de trop forts impacts (dérangements, piétinements, artificialisation, etc). Sur le salin des Pesquiers, l'accès se fait par le nord (triangle du Palyvestre) et les visiteurs sont pris en charge par un train-navette jusqu'à la plateforme technique où ils pourront découvrir un espace d'interprétation essentiellement dédié au sel. Sur les Vieux Salins, les visiteurs évoluent sur le secteur Est avec des parcours et un équipement consacré au patrimoine naturel.

Sites du Salin des Pesquiers et des vieux salins ‐ état existant

Analyse critique : Ce projet culturel et pédagogique lié à un site naturel permet l’ouverture au public mais il doit être accompagné de mesures prenant en compte les contraintes et les difficultés d'usages des espaces riverains.. L’ouverture au public de ces sites majeurs de la presqu’ile doit être l’occasion de renouer des liens visuels et physiques entre les salins et les habitants : • en organisant des itinéraires de découverte en lisière des sites, sous forme de boucle cyclable autour des Pesquiers ou de traversée via la digue Saint-Nicolas aux Vieux Salins, • en mettant en scène des points de vue aménagés discrètement depuis l’extérieur vers l’intérieur.

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Le développement du triangle du Palyvestre (commune, AUDAT) : Projet porté par la ville de Hyères avec l’aide de l’AUDAT

Projet du Palyvestre Audat

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Objectif : Le projet de réhabilitation de la zone 14AU du Palyvestre - comprenant l’ancienne décharge, le parc d’attraction, les puces, le karting, … - vise à conforter la vocation de loisirs et d’activités nautiques en créant un grand pôle de loisir, lequel devra s’inscrire en tant que porte d’entrée de la presqu’île et du littoral. Le projet cherche à restaurer les qualités paysagères et écologiques du site, conforter sa vocation économique , améliorer son accessibilité et sa gestion et limiter les nuisances visuelles et sonores .

Analyse critique : Outre le fait que ces lieux sont déjà le support d’activités de loisirs nécessaires à une ville, ce projet de requalification ne peut aller que dans le bon sens, si l’on est conscient que sa conception doit être pensée dans un périmètre beaucoup large, allant du site archéologique d’Olbia jusqu’au Port Saint-Pierre.

L’objectif de ce large périmètre est de construire un projet global, valorisant pour l’accueil des visiteurs de la presqu’île, en intégrant toutes les problématiques de mobilité, de stationnements, de mise en place de navette, de location de cycles, de cheminements,…

Ce projet doit aussi être l’occasion de retrouver un fonctionnement écologique du site avec notamment la gestion des zones humides d’eau douce en liaison avec le marais du Redon.

La réhabilitation de cette zone vétuste en un pôle de loisir de qualité est une belle occasion pour recréer une entrée à la hauteur du grand site naturel de la presqu’île de Giens et du littoral hyérois.

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La restauration du site d’Olbia et le projet du musée archéologique : Projet porté par la ville de Hyères Objectif : Le projet prévoit de construire un musée temporaire, en attente du définitif, de créer un Centre de conservation et d’études et de valoriser le site des fouilles.

Ce projet vise à mieux accueillir le public, en lui donnant à voir tous les objets retrouvés sur le site et en lui permettant de visiter et de comprendre l’ancienne ville d’Olbia.

Analyse critique : Ce projet très pédagogique reste cependant centré sur lui-même : en dehors du site de fouille qui se situe de l’autre côté de la route –et se prolonge même sous la mer-, le projet ne cherche pas à s’ouvrir sur l’extérieur, à développer des relations physiques et visuelles avec la plage de l’Almanarre. L’accès, par une petite rue de lotissement, n’est pas inclus dans le cahier des charges. La mise en œuvre de ce projet doit être l’occasion de réfléchir au positionnement d’Olbia dans le site de l’Almanarre. Par où et comment doit-on accéder au site ? Faut-il rendre sensible l’ancienne emprise de la ville d’Olbia, débordant la route RD 559 ?

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L’aménagement de pistes cyclables (commune) : Une piste cyclable sécurisée mais offrant une image un peu trop routière, le long de la RD42

Les pistes cyclables le long des routes départementales et communales se développent sur la presqu’île et sur le littoral.

Une contre‐allée idéale pour une piste cyclable sécurisée et conviviale au Pousset

Le développement du réseau cyclable est évidemment une bonne chose ; pour autant, l’aménagement de ces pistes cyclables reste encore trop « routier » : bitume noir, peinture blanche, signalisation identique à celle de la route, barrière de sécurité lourde… et surtout ces pistes restent toujours accolées à une route.

Au-delà du bon fonctionnement, la proximité de la route et le traitement des abords ne rendent pas leur usage très agréable pour les cyclistes qui veulent parcourir la presqu’île.

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3/Ce que l’on souhaiterait que deviennent les paysages littoraux de la rade

Synthèse du diagnostic La continentalisation de la presqu’île et ses problèmes…

De tous les sites d’intérêt présents sur le territoire communal d’Hyères, celui de la presqu’île de Giens est sans doute à la fois le plus original et le plus fragile. Son intérêt dépasse le cadre communal : le site est unique sur le littoral français et l’on ne trouve que cinq doubles tombolos dans le monde.

Ni tout à fait île, ni tout à fait continent, sa singularité vient bien de sa situation presque insulaire, et c’est le « presque » qui fait aujourd’hui sa valeur et sa fragilité, en le rendant à la fois attractif, d’un accès facile mais d’une circulation difficile.

Dans ses évolutions récentes, ce « presque » a été mis à mal.

La presqu’île a subi des phénomènes d’évolution qui, globalement, ont nié cette singularité, en y prolongeant des processus « continentaux » qui l’ont banalisée et fragilisée : • urbanisation diffuse de Giens et disparition des espaces agricoles (contrairement à l’île de Porquerolles qui les a préservés) • urbanisation linéaire quasi continue (tombolo est) dans la continuité de celle du trait de côte de la rade • accessibilité continue et uniformisée en termes d’image et d’usage, entre continent et extrémité de la presqu’île par la route de la Capte, • encombrement et saturation saisonnière de la fréquentation, liée à cette accessibilité totale, continue et uniforme, contradictoire avec le caractère par nature en cul‐de‐sac du site, • image banalisée de l’urbanisation d’activités et d’habitat, de loisirs, des infrastructures et des aménagements, qui signent rarement la singularité du site.

En contrepoint à cette « continentalisation » problématique de la presqu’île, l’érosion marine vient à l’inverse fragiliser les tombolos, notamment côté ouest, et tend à insulariser en partie la presqu’île, remettant en cause son fonctionnement, ses milieux (plage, dune, salin du Pesquier) et ses usages de loisirs.

….vers une banalisation et une fragilisation du territoire.

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L’enjeu : réaffirmer la presqu’île Ainsi, l’affirmation de l’originalité du site comme « presque » une île demande des choix d’aménagement subtils et délicats. C’est ce « presque » qui doit être au cœur des choix d’aménagement durables. Il s’agit de renforcer l’affirmation de la singularité de la presqu’île, aussi bien dans ses usages que dans son image, sans pour autant la couper de son continent. De nouvelles relations, originales et spécifiques, sont à inventer entre Giens et l’hinterland d’Hyères ; Il faut refondent les modes de fréquentations, d’usages, d’accès, de circulations, de stationnements et d’aménagement dans une perspective durable.

Sur le littoral des Vieux Salins, entre le Port Saint‐ Pierre et La Londe‐les‐Maures, la situation n’est pas très différente. Ici aussi, l’originalité vient d’un littoral pour lequel la circulation des voitures s’interrompt au‐delà des vieux salins. Ici aussi l’érosion littorale sévit, notamment autour du Ceinturon (embouchure du Roubaud). Là encore, ce littoral mérite d’être affirmé dans sa spécificité : celui d’offrir une succession de paysages dans l’épaisseur du territoire, où se succèdent de façon plus ou moins imbriquée la ville/l’agri‐horticulture/les zones humides rétro‐ littorales, le littoral sableux alternant séquences construites et séquences nature.

La réaffirmation de la presqu’île est aussi une manière de renforcer l’attractivité économique touristique de la Rade en la fondant sur les spécificités du site.

La presqu’île est une originalité à l’échelle de la Côte d’Azur qui doit être cultivée et valorisée comme lieu d’exception.

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Une condition préalable à toute orientation de projet : La diminution de la circulation automobile

La diminution de la circulation automobile sur la presqu’île et le littoral ne peut résulter que de la combinaison d’actions concordantes sur le territoire : • • • •

• •

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la mise en œuvre d’une politique de stationnement globale ambitieuse et qualitative la mise à distance de parkings par rapport au site la mise en place de panneaux indicateurs des stationnements avec le décompte automatique des places disponibles la mise en place d’un réseau de transports collectifs desservant tous les lieux de vie de la presqu’île et du littoral et en lien avec le centre‐ville la création de voiries douces, piétonnes et cyclables, confortables et sécurisées le développement d’une offre de location de vélos depuis les parcs de stationnements

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Le projet

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Cinq orientations pour mieux vivre la presqu’île et le littoral L’organisation spatiale du caractère presque insulaire de Giens et du littoral de la rade passe par cinq orientations qui couvrent les axes stratégiques définis par l’étude préalable.

1. Pour une presqu’île et un littoral « mieux » accueillants 2. Pour une presqu’île et un littoral apaisés 3. Pour une presqu’île et un littoral généreux 4. Pour une presqu’île et un littoral doux 5. Pour une presqu’île et un littoral bio-diversifiés

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Orientation 1. Pour une presqu’île et un littoral « mieux » accueillants

Créer des seuils d’accueil et requalifier l’ensemble de l’accroche de la presqu’île et du littoral à l’arrière pays

OFFRIR DES SEUILS D’ENTREE DE QUALITE À LA PRESQU’ILE ET AU LITTORAL Objectifs visés :  Donner aux visiteurs une image qualitative du Grand Site dès son entrée  Offrir aux visiteurs un vaste choix de mobilités  Apporter des solutions durables aux problèmes de stationnements anarchiques  Assurer des transitions de qualité entre le Grand Site et l’arrière pays

ORGANISER ET REEQUILIBRER LES DIFFERENTES MOBILITES ENTRE ELLES Objectifs visés :  Inciter au transfert modal grâce à un large choix de mobilités  Offrir des moyens de transport efficaces alternatifs à la voiture individuelle selon les saisons et la fréquentation du site  Articuler au mieux les différents modes de déplacements sur l’ensemble du périmètre de l’Opération Grand Site  Permettre aux vacanciers de s’orienter et de pratiquer le territoire dans les meilleures conditions grâce à une signalétique appropriée

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Orientation 2. Pour une presqu’île et un littoral apaisés Rééquilibrer les déplacements au profit des modes doux et transports en commun

APAISER LES CIRCULATIONS MOTORISEES ET MAITRISER LES FLUX Objectifs visés :  Diminuer limiter la place de l’automobile sur le Grand Site  Maitriser les circulations et le stationnement sur la presqu’île et le littoral METTRE EN PLACE UN RESEAU GLOBAL DE DEPLACEMENTS DOUX SUR LA PRESQU’ILE ET LE LITTORAL : Objectifs visés :  Offrir un mode d’accès alternatif à la voiture individuelle  Permettre la cohabitation des différents usagers de la route (automobiles, transports en communs, vélos et piétons)  Favoriser les déplacements à pieds ou à vélo au quotidien et dans les loisirs  Proposer un réseau cyclable de qualité desservant facilement l’ensemble de la presqu’île  Offrir des itinéraires variés pour découvrir le grand site dans toute son originalité et sa complexité  Préserver le patrimoine des sentes et chemins existants  Mettre en valeur les sites emblématiques de la presqu’île par des itinéraires cyclables identifiés  Proposer des déplacements piétons continus, confortables et sécurisés  Lutter contre la privatisation des chemins et du littoral COORDONNER LES DIFFERENTS MODES DE DEPLACEMENTS AVEC LES TRANSPORTS MARITIMES Objectifs visés :  Mettre à profit les transports maritimes, plus économiques, plus rapides et moins polluants que les transports par la route  Limiter la circulation des poids lourds sur les axes principaux de la Presqu’île et à travers les lieux de vie  Permettre l’approvisionnement des îles dans des conditions plus respectueuses de l’environnement

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Orientation 3. Pour une presqu’île et un littoral généreux Valoriser et partager la connaissance du patrimoine culturel et naturel de la presqu’île et du littoral

VALORISER LA DIMENSION CULTURELLE ET PEDAGOGIQUE DU GRAND SITE Objectifs visés :  Sensibiliser les habitants et les visiteurs aux richesses culturelles et naturelles de la presqu’île pour mieux comprendre et respecter le Grand Site  Offrir une connaissance globale du Grand Site par la mise en cohérence des différents politiques culturelles  Découvrir le Grand Site dans toute son originalité et sa complexité à travers des itinéraires variés,

METTRE EN VALEUR LES SITES PATRIMONIAUX DE GIENS : Objectifs visés :  Retrouver l’esprit des lieux et des principes du développement durable dans les espaces publics des sites patrimoniaux  Remettre en valeur le patrimoine architectural et urbain  Redonner une place prépondérante aux piétons et aux vélos  Diminuer l’impact de l’automobile au quotidien

METTRE EN PLACE UNE STRATEGIE D’ACQUISITION FONCIERE PUBLIQUE AU SERVICE DE L’OGS : Objectifs visés :  Retrouver une continuité des chemins au travers des tissus bâtis et le long du littoral  Permettre une plus grande accessibilité aux plages et au littoral  Permettre des aménagements de reprofilage de plage et d’arrière plage dans les zones d’érosion  Permettre l’implantation de parcs de stationnement en amont de la presqu’île  Maintenir des continuités écologiques et hydrologiques

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Orientation 4. Pour une presqu’île et un littoral doux Adapter les constructions et les aménagements à la sensibilité de la presqu’île (habitat, équipements, activités, espaces publics)

RECONNAITRE LA SPECIFICITE DE L’URBANISME DE LA PRESQU’ÎLE ET DU LITTORAL Objectifs visés :  Avoir une fine connaissance des paysages habités de la presqu’île et du littoral, connaître leurs caractéristiques par quartier en vue de proposer un document de référence pour accompagner les élus dans la mise en œuvre de leurs actions de développement local  Elaborer un projet commun pour la protection, la valorisation et la restauration des paysages bâtis  Contribuer à la maîtrise des évolutions urbaines, sociales et économiques ; les propositions d’actions devront intégrer les objectifs de développement durable  Harmoniser les projets de construction entre eux  Prendre en compte la fragilité et les spécificités des sites de bord de mer dans les projets de construction  Assurer et développer une offre d’hébergement de qualité respectueuse des objectifs de développement durable ORGANISER LE TOURISME DURABLE Objectifs visés:  Privilégier les activités nautiques liées au vent, activités spécifiques du littoral hyérois  Assurer une offre d’activités de pleine nature diversifiée, de qualité et encadrée  Organiser et coordonner les différentes pratiques liées à la mer dans le respect des sites naturels et des usages quotidiens  Sensibiliser le grand public à la fragilité et à la rareté du littoral Hyérois  Favoriser des usages respectueux du littoral  Permettre l’équilibre entre le développement touristique et économique et la préservation de milieux

REDYNAMISER LES CENTRES DE VIE DU PORT SAINT‐PIERRE, LA CAPTE, L’AYGUADE ET LES SALINS D’HYERES Objectifs visés :  Retrouver une image plus adaptée au littoral hyérois  Renforcer les centralités existantes et développer leur dynamisme économique et social  Redonner une place prépondérante aux piétons et aux vélos  Diminuer l’impact de l’automobile au quotidien

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Orientation 5. Pour une presqu’île et un littoral bio-diversifiés Mettre en œuvre des dispositions de gestion favorables à la biodiversité et aux paysages

RESTAURER LE TRAIT DE COTE DU LITTORAL HYEROIS Objectifs visés :  Constituer une base de connaissance opérationnelle prenant en compte l’ensemble des études existantes  Lutter contre l’érosion et le risque de submersion par des techniques de génie écologique durable  Aménager le littoral dans des dispositions plus douces et plus respectueuses de son caractère maritime  Renforcer les continuités écologiques entre le littoral et l’arrière‐pays FAVORISER LA BONNE GESTION DES MILIEUX ECOLOGIQUES SPECIFIQUES À LA PRESQU’ILE ET AU LITTORAL Objectifs visés :    

Mieux connaître la diversité des milieux de la presqu’île et du littoral Gérer et entretenir les espaces naturels Lutter contre les dynamiques de fermeture des milieux Promouvoir les bonnes pratiques par une sensibilisation des acteurs

SOUTENIR L’ACTIVITE AGRICOLE DANS SA VALEUR PATRIMONIALE ET IDENTITAIRE Objectifs visés :  Valoriser le territoire à travers la qualité des productions de pays  Aider au maintien des agriculteurs sur le territoire de la presqu’île  Lutter contre la disparition des espaces agricoles ouverts

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Orientation 1. Pour une presqu’île et un littoral « mieux » accueillants Créer des seuils d’accueil et requalifier l’ensemble de l’accroche de la presqu’île et du littoral à l’arrière pays

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Les seuils : Il s’agit de mieux accueillir sur le littoral de la rade, en composant des seuils en retrait de la côte. En termes d’image, ils permettent de marquer l’entrée dans un espace littoral différent ; en termes d’usages, ils permettent le stationnement des voitures des visiteurs en amont de la presqu’île et du littoral, notamment à la belle saison, et l’accès au littoral par d’autres modes de déplacements. Ils permettent également l’information et le guidage des touristes. Ces seuils concernent notamment le triangle du Palyvestre, stratégique car il distribue les fréquentations vers le port Saint-Pierre, vers la presqu’île et vers le littoral des vieux salins. Mais ils concernent plus globalement les arrivées des routes sur le littoral Hyérois, à savoir les accès à l’Ayguade, aux Salins d’Hyères et à l’Almanarre.

Sur chacun de ces seuils, il est prévu : • l’aménagement de parkings de grande capacité, mutualisés avec d’autres usages (salles de spectacles, manifestations culturelles ou commerciales,…)

• la mise en place de panneaux indicateurs des stationnements avec le décompte automatique des places disponibles ; • le filtrage incitatif des véhicules : le visiteur est invité à laisser son véhicule et à prendre un autre mode de déplacement pour se rendre sur le littoral ; plus particulièrement pendant la période estivale (1er avril – 1er octobre par exemple) ; seuls les résidents de la presqu’île (propriétaires, locataires, campings, hôtels, hôpital), peuvent emprunter la route de la Capte, • le départ et la mise en place d’un réseau de transports collectifs réguliers et fréquents pour se rendre sur l’ensemble de la presqu’île et du littoral – plages, centres, campings, village, mais aussi pour rejoindre le centre-ville de Hyères.

• des centres de location de vélo pour découvrir le site de façon indépendante, • un point d’information touristique pour informer les visiteurs sur les horaires, le fonctionnement des transports en commun, les itinéraires doux et les lieux à découvrir. Ce point d’accueil peut être aussi le lieu de réservation des traversées maritimes pour les îles.

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Une stratégie globale sur la politique des stationnements : les voies d’accès et la mutualisation des parcs de stationnements Peu de routes desservent la presqu’île et le littoral : on en décompte quatre principales. Deux prenant la direction de la presqu’île et deux vers le littoral hyérois : • la RD 197, voie reliant le centre‐ville d’Hyères au Port Saint‐Pierre est l’axe principal, • la RD 559, de la Gare à l’Almanarre constitue un accès secondaire, • l’avenue Alfred Decugis est la route d’accès à l’Ayguage, • la RD12, permet d’accéder aux Salins d’Hyères depuis la RD98.

C'est au débouché de ces quatre voies sur le littoral et la presqu‘île que vont se situer les seuils sur lesquels seront aménagés des parcs de stationnements. Cependant, afin de ne pas concentrer des surfaces trop importantes de stationnements aux portes de la presqu’île, le projet propose de mutualiser des parkings existants situés plus en amont le long des voies d’accès et d’en créer éventuellement de nouveaux.

La RD197 concentre aujourd’hui le plus grand nombre de stationnements, répartis en poches, tout au long de la voie depuis la gare jusqu’au rond‐point d’Arromanches : les parkings publics de la gare, de l’espace 3000 et d’Arromanches, ainsi que le parking privé des puces du Palyvestre. Profitant de la réalisation prochaine d’un transport en commun en site propre entre la gare et l’aéroport, ces parcs de stationnements pourraient être mutualisés et mis en réseau, tous connectés à un arrêt du transport collectif. Ainsi, pourra‐t‐on se garer près de la gare dans les parkings de l’Espace 3000 et prendre directement la navette desservant les plages, les villages ou la Tour Fondue.

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La RD559 dessert un parc de stationnements existant, non loin de la plage de l’Almanarre. Un autre pourrait être créé non loin de la station d’épuration pour supprimer celui situé sur le tombolo ouest.

Ces deux parkings seraient aussi connectés à la navette des plages et de la presqu’île.

La RD 12 et l’accès aux plages des vieux salins proposent deux parkings existant : un petit près du centre ville et un de plus grande capacité à l’arrière du bourg et de la plage. Pour diminuer les stationnements sur la plage, il est possible d’envisager une mutualisation d’un nouveau parking à l’entrée du bourg sur la RD12, lors de la création du port lacustre le long du Gapeau. Ce nouveau parc de stationnement pourrait être accessible aussi depuis la RD42 en venant de l’Ayguade et, comme les autres, serait connecté à un arrêt des transport en commun.

L’avenue A. Decugis distribue un parc de stationnement en centre ville et des petites poches directement au contact de la plage. Afin de supprimer les parkings de la plage, il est nécessaire de créer un nouveau parc de stationnement avant l’entrée dans l’Ayguade, devant lequel un arrêt des transports en commun serait aménagé. À ces stationnements proposés il est possible d’envisager, après une étude plus approfondie sur le nombre de stationnement nécessaires selon les saisons, de créer des petites poches stationnements supplémentaires le long des voies d’accès desservies par les transports en commun.

Cette réorganisation complète des stationnements et des seuils permet d’envisager l’allègement du nombre de places de stationnements sur le littoral : • réduction des parkings sur la presqu’île ou sur le cordon littoral, avec emplacements réservés aux résidents, hôtels, campings… ; • suppression du parking nord de la route du sel ; • suppression du parking en bout de route de la Madrague ; 59 • réduction des parkings de la Tour Fondue ; Orientation 1 ‐ Pour une presqu’île et un littoral « mieux » accueillants

Les parcs : L’organisation des quatre grands seuils de la presqu’île et du littoral ne doit pas seulement répondre à l’aménagement fonctionnel des accès, elle doit être aussi l’occasion de : • repenser globalement l’interface entre la ville et le littoral, dans sa transition paysagère et dans ses usages, • gérer la relation et la complémentarité entre l’espace productif agricole et le développement économique du littoral , • gérer l’écoulement des eaux face à la montée du niveau de la mer, • préserver et renforcer la biodiversité tant dans les espaces naturels que dans les espaces habités.

Aussi doit-on élargir le périmètre de réflexion regroupant les seuils deux à deux en deux grands parcs : - le parc des Tombolos au sud – porte de la presqu’île et - le parc de Roubaud-Gapeau à l’est qui dessert la Rade d’Hyères.

Le parc des Tombolos, comme celui du RoubaudGapeau ne sont pas des parcs au premier sens du terme. Il s’agit, pour chacun, d’un périmètre de définition d’un projet global pour obtenir une vision cohérente dans l’espace et dans le temps. Parce que tout projet à un impact direct ou indirect sur les espaces qui l’entourent, il est nécessaire de mettre en cohérence les fonctions et des usages très variés du territoire qui impliquent des acteurs et des propriétaires divers, et qui vont évoluer avec le temps.

Schéma de localisation des Parcs

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Le Parc des Tombolos • • • • • • •

Un parc qui fait la liaison entre les deux tombolos, Un parc qui relie le site d’Olbia et le Port Saint‐Pierre, (l’ancien et le nouveau port) Un parc qui doit gérer l’accueil des visiteurs de la presqu’ile de Giens Un parc qui accueille des fonctions de loisirs Un parc qui accueille des activités économiques Un parc qui gère l’écoulement et l’épuration des eaux de la plaine Un parc qui organise l’interface paysagère entre la plaine horticole (espace productif) et le salin des Pesquiers (site classé).

Le Parc de Roubaud‐Gapeau • • • • • •

Un Parc qui gère l’interface entre la plaine agricole et le cordon littoral, Un parc qui maintient les continuités écologiques et paysagères des cours d’eau, Un parc qui doit gérer l’accueil des visiteurs du littoral, Un parc qui accueille des activités économiques Un parc qui pérennise des espaces naturels Un parc qui organise l’interface paysagère entre la plaine horticole (espace productif) et les vieux salins d’Hyères (site classé).

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Orientation 1 ‐ Pour une presqu’île et un littoral « mieux » accueillants

Une signalétique propre au Grand Site : Afin de mieux orienter les visiteurs dans le Grand Site, il est nécessaire de développer une signalétique sur l’ensemble du territoire. Cette signalétique, propre au Grand Site de la presqu’île de Giens, se différenciera volontairement de la signalétique routière, participant au caractère identitaire du site. Il s'agit non seulement de guider le visiteur, mais également d'utiliser les supports signalétiques comme outil de communication en fournissant des informations propres au site.

Organisée en lien avec l’office du tourisme et les acteurs économiques, cette démarche permettra aux visiteurs comme aux résidents de prendre conscience de la richesse des sites naturels et culturels ainsi que des activités qu’on peut y pratiquer. Elle offrira une hiérarchie de niveaux de découverte du territoire et de ses activités.

Cohérente et homogène, cette signalétique profitera de tous les moyens informatiques et multimédia pour donner des informations en temps réel, notamment dans la mise en place d’un décompte automatique de places disponibles dans les parcs de stationnements ou pour des informations sur les horaires de départ des bateaux pour les îles.

Dans les sites les plus naturels, la signalétique se fera le plus discrète possible, concentrant les points d’information sur les lieux d’accueil.

Exemple de mise à distance des stationnements à San Gimignano, avec mise en place d’une signalétique adaptée très facilement identifiable.

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Orientation 1. Pour une presqu’île et un littoral « mieux » accueillants

Créer des seuils d’accueil et requalifier l’ensemble de l’accroche de la presqu’île et du littoral à l’arrière pays OFFRIR DES SEUILS D’ENTREE DE QUALITE À LA PRESQU’ILE ET AU LITTORAL Objectifs visés :  Donner aux visiteurs une image qualitative du Grand Site dès son entrée  Offrir aux visiteurs un vaste choix de mobilités  Apporter des solutions durables aux problèmes de stationnements anarchiques  Assurer des transitions de qualité entre le Grand Site et l’arrière pays ORGANISER ET REEQUILIBRER LES DIFFERENTES MOBILITES ENTRE ELLES Objectifs visés :  Inciter au transfert modal grâce à un large choix de mobilités  Offrir des moyens de transport efficaces alternatifs à la voiture individuelle selon les saisons et la fréquentation du site  Articuler au mieux les différents modes de déplacements sur l’ensemble du périmètre de l’Opération Grand Site  Permettre aux vacanciers de s’orienter et de pratiquer le territoire dans les meilleures conditions grâce à une signalétique appropriée

Perspectives opérationnelles : 1. Etude de faisabilité pour la création de seuils et d’un réseau de points d’information touristique 2.

Etude pour la stratégie globale de stationnements

3. Etude de faisabilité pour la création des parcs d’accueil des Tombolos et du Roubaud‐Gapeau

Perspectives opérationnelles : 1. Schéma directeur des déplacements sur la presqu’île et le littoral 2. Etude de faisabilité pour une signalétique propre au Grand Site

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1‐ OFFRIR DES SEUILS D’ENTREE DE QUALITE À LA PRESQU’ILE ET AU LITTORAL  1.1 - Etude de faisabilité pour la création de seuils et d’un réseau de points d’information touristique Le projet devra prendre en compte les principes suivants : • Aménagement qualitatifs des parkings : ‐ Choix d’une palette végétale en adéquation avec le milieu naturel ‐ Gestion des eaux de ruissellement et préférence des sols perméables type grave naturelle ‐ soin apporté aux déplacements à pieds à l’intérieur du parking, ‐ ombrage des véhicules et des cheminements • Elaboration d’un programme architectural pour les points d’information touristique : ‐ La conception de petites constructions légères, type kiosque, éco‐responsables mettant en valeur les ressources locales ‐ La création d’une forme architecturale avenante et accueillante, facilement repérable dans chacun des seuils, ‐ La mise en œuvre d’un programme répondant aux besoins des visiteurs, comme relais de l’office de tourisme : information sur les moyens de transport, sur les horaires des transports collectifs, sur le filtrage automobile, ‐ La création d’un point de vente des produits de la presqu'île …

• Définition du programme de l’intermodalité : ‐ positionnement des arrêts des transports en commun, ‐ Points de location de vélos, stationnements sécurisés de vélos ‐ Départ des pistes cyclables et des chemins piétonniers

La création de seuil d’entrée dans la presqu’île et le littoral est un projet global répondant à un programme d’accueil du public et à la conception d’espaces extérieurs en pôle multimodale.

L’ensemble de l’aménagement devra répondre à des objectifs de qualité en vue d’annoncer les paysages remarquables du Grand Site.

Ces seuils regrouperont sur un même lieu, des parcs de stationnements, des points d’information touristique, des départs de transports en commun, des points de location de vélo, des départs de pistes cyclables et de chemins pédestres.

Schéma de programmation

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1‐ OFFRIR DES SEUILS D’ENTREE DE QUALITE À LA PRESQU’ILE ET AU LITTORAL  1.2 - Etude pour la stratégie globale de stationnements • le positionnement et organisation des pôles intermodaux (gare, aéroport, seuil…), • le comptage précis du nombre de stationnements à créer dans les pôles intermodaux et le nombre à supprimer sur la presqu’île ou le littoral pour ne laisser que ceux nécessaires aux résidents, • l’organisation des déposes et des stationnements des cars, • le positionnement précis des stationnements (voiture, camping‐car et cars) à créer/requalifier, • le développement d’hypothèses de mutualisation des parkings , • la stratégie de communication concernant le trafic automobile : mise en place d’une signalétique, affichage du nombre de places disponibles, signalisation des embouteillages, plan de repérage des parkings, applications GPS et Smartphones, flash codes…).

Schéma de principe des stationnement mutualisés en amont du littoral et de la presqu’île

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1‐ OFFRIR DES SEUILS D’ENTRÉE DE QUALITÉ À LA PRESQU’ILE ET AU LITTORAL  1.3 - Etude de faisabilité pour la création des parcs d’accueil des Tombolos et du Roubaud-Gapeau : Le parc des tombolos

Ces deux parcs organisent l’accès à la presqu’île et au littoral ainsi que les activités économiques et touristiques, en recul du trait de côte adouci et recomposé.

Ils permettent de gérer : ‐ l’interface entre la plaine agricole et le cordon littoral ou la presqu’ile, ‐ l’accueil des visiteurs et de développer des activités économiques, touristiques et de loisirs ‐ le maintien des continuités écologiques et paysagères des cours d’eau, ainsi que les fonctions d’écoulement et d’épuration des eaux de la plaine ‐ la pérennité des espaces naturels

L’étude devra donc permettre de définir :

Le parc du Roubaud ‐ Gapeau

• Le maintien et la valorisation des activités économiques en place • Le programme et l’organisation des seuils • Les conditions d’implantation des points d’informations touristiques • Les moyens de valoriser les fonctionnalités hydrauliques et écologiques liés à la plaine et au littoral.

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2‐ ORGANISER ET REEQUILIBRER LES DIFFERENTES MOBILITES ENTRE ELLES  2.1 - Schéma directeur des déplacements sur la presqu’île et le littoral : Ce document a vocation à : • organiser l’ensemble des études de déplacement sur le territoire de l’Opération Grand Site, regroupant tous les types de mobilités que l’on rencontre sur la presqu’île ou le littoral : avion, train, bateau, voiture, cars, transports en commun, vélo et à pied. Il coordonne les différents cahiers des charges à venir, prend en compte les études et les projets déjà en cours afin qu’ils soient complémentaires.

• organiser les différents itinéraires types associant plusieurs modes de déplacement et limiter les ruptures de charges.

• lancer et suivre des opérations pilotes d’aménagements des voies, des pistes cyclables ou des chemins, • proposer un site ou des sites d’implantation de la maison d’accueil du tourisme en lien avec un pôle intermodal, • hiérarchiser l’ensemble des solutions proposées dans ces études et à synthétiser l’ensemble sous la forme d’un schéma directeur : document graphique accompagné d’un texte rédigé.

• Le phasage du schéma directeur se déroule en trois temps : ‐ organisation des études spécifiques, rédaction des cahiers des charges, choix des équipes de maîtrise d’œuvre, ‐ suivi des études, orientations des équipes, ‐ synthèse globale des propositions et rédaction du schéma directeur.

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 2.1 - Schéma directeur des déplacements sur la presqu’île et le littoral (suite) : L’organisation des différentes mobilités entre elles :

En diminuant l’usage de la voiture, chaque individu peut devenir successivement automobiliste, cycliste, piéton et usager d’un transport en commun.

Diversifier les types de mobilités conduit à : • Coordonner entre eux les différents modes de transport • aménager différemment les espaces publics au regard de tous les usagers.

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2‐ ORGANISER ET REEQUILIBRER LES DIFFERENTES MOBILITES ENTRE ELLES  2.2 - Etude de faisabilité pour une signalétique propre au Grand Site : La signalétique, dotée d’un fort potentiel identitaire, doit permettre de satisfaire aux besoins d’information et de compréhension du Grand Site, mais aussi aux demandes de signalisation des activités économiques.

Elle pourra s’associée et/ou compléter le règlement local de publicité en définissant soigneusement les dispositions d’implantation des enseignes, pré‐ enseignes et publicités afin de rendre cohérente la signalisation au sein du territoire communal.

Ce document a vocation à définir : • une signalétique complète, qui reprend tous les types de dispositifs (enseignes, pré‐enseignes, Relais Information Service (RIS), signalétique de direction et de stationnement, pédagogie…)

• un graphisme et un design vecteur d’image, d’appartenance, de sens, vis‐ à‐vis de la presqu’île de Giens • une ligne de mobilier homogène, simple, soignée et durable • un plan d’implantation pour les signalétiques d’information et d’orientation afin de permettre la meilleure mise en valeur possible, un accès aisé et une bonne compréhension.

Exemple de charte graphique des pré‐enseignes de la presqu’île du Crozon (PNR d’Armorique)

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Orientation 2. Pour une presqu’île et un littoral apaisés Rééquilibrer les déplacements au profit des modes doux et des transports en commun

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Un réseau apaisé Une fois accueillis, les visiteurs à la belle saison peuvent profiter de la presqu’île et du littoral en partie déchargés de la circulation des voitures, auxquels s’ajoutent plusieurs dispositifs complémentaires : • Le réaménagement des routes de Giens, en voies partagées associant piéton, vélo, transport en commun et voitures (50 km/h effectifs avec des tronçons à 20 km/h pour les traversées stratégiques).

• Le réaménagement ponctuel de la route de la Capte ainsi que la route du littoral, dans la traversée des bourgs.

• La suppression de la circulation voiture sur la route du sel, renommé chemin du sel, réservée à la navette, aux piétons/vélos et aux services (secours, …) ; • Le recul de la RD42 entre l’aéroport et l’Ayguade et le maintien d’une piste cyclable et d’un chemin en front de mer ; • La mise en place d’un réseau de transport en commun efficace parce que fluide, qui desservira tous les lieux de vie, les lieux attractifs, les sites naturels et les sites culturels.

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Parallèlement, la mise en place d’un réseau d’itinéraires cyclables de tout type (pistes cyclables, bandes cyclables, voies partagées,…) favorisera la pratique du vélo comme moyen de déplacements sur la presqu’île et le littoral.

L’objectif pourrait être d’obtenir le label « ville vélotouristique » conventionné par la fédération des villes cyclables.

Plus particulièrement, deux itinéraires phares peuvent à court terme être aménagés, dans la mesure où certains tronçons existent déjà : • La boucle des Pesquiers : création de la boucle-vélo du salin des Pesquiers en site propre (12 km), permettant la découverte du salin et des deux tombolos • La piste de la Rade d’Hyères : création et continuation de piste cyclable du littoral en site propre, entre Port Saint-Pierre et les Salins d’Hyères (6 km) et rejoignant la piste de La Londe-les-Maures.

Vélos proposés dans le Marquenterre

Piste cyclable en Suède

Vélos proposés par l’office de tourisme du Lac des Sapins ‐ Cublize

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Location de vélopousse à Lyon

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Enfin le projet cherche à remettre en priorité les déplacements pédestres, qu’ils soient quotidiens entre le domicile et les lieux de commerces et de loisirs ou qu’ils soient sportifs ou pédagogiques dans la découverte du patrimoine de la presqu’île.

Il développe ainsi un réseau global des itinéraires empruntables à pied, cherchant la continuité systématique entre les sentiers, les chemins mais aussi les trottoirs des voies publiques. Le piéton, grâce à ce maillage fin des circulations pédestres, est assuré d’emprunter un cheminement continu, confortable et sécurisé lui permettant de se rendre en tout lieu public de la presqu’île et du littoral. Cette trame de voies douces (piéton et cycles) redonnera une perméabilité et une accessibilité face à la trop grande privatisation de la presqu’île et du littoral.

Dans cette démarche, le sentier du littoral et le chemin des crêtes à Giens sont deux itinéraires clefs du territoire où la recherche d’une continuité permettrait d’offrir au visiteur une promenade continue de découverte des paysages.

D’autres chemins sont à créer ou à valoriser : • Restauration de continuités de chemins entre le nord et le sud de Giens, au travers des quartiers habités; • Continuité du cheminement au travers des vieux salins pour relier les pentes cultivées de La Londe au littoral ; traversée sécurisée sur la grande route ; • Création d’un chemin de découverte des milieux humides dans le sud de l’étang des Pesquiers, en limite de l’urbanisation du Pousset ; • Création de chemins le long des fleuves côtiers, facilitant l’accès à la plage .

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Chemin de pierre dans le Gard

Les sentiers pédestres de Giens

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Le sentier du littoral

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Orientation 2. Pour une presqu’île et un littoral apaisés Réequilibrer les déplacements au profit des modes doux et transports en commun APAISER LES CIRCULATIONS MOTORISEES ET MAITRISER LES FLUX Perspectives opérationnelles : Objectifs visés : 1. Plan des circulations motorisées  Diminuer et limiter la place de l’automobile sur le Grand Site 2. Mission de maîtrise d’œuvre pour l’aménagement  Maitriser les circulations et le stationnement sur la presqu’île et de voies partagées, associant piéton, vélo, voiture le littoral et transport en commun METTRE EN PLACE UN RESEAU GLOBAL DE DEPLACEMENTS DOUX SUR LA PRESQU’ILE ET LE LITTORAL : Objectifs visés :  Offrir un mode d’accès alternatif à la voiture individuelle  Permettre la cohabitation des différents usagers de la route (automobiles, transports en communs, vélos et piétons)  Favoriser les déplacements à pieds ou à vélo au quotidien et dans les loisirs  Proposer un réseau cyclable de qualité desservant facilement l’ensemble de la presqu’île  Offrir des itinéraires variés pour découvrir le grand site dans toute son originalité et sa complexité  Préserver le patrimoine des sentes et chemins existants  Mettre en valeur les sites emblématiques de la presqu’île par des itinéraires cyclables identifiés  Proposer des déplacements piétons continus, confortables et sécurisés  Lutter contre la privatisation des chemins et du littoral

Perspectives opérationnelles :

1. Plan de circulation des transports en commun de la presqu’île et du littoral 2. Plan de déplacements à vélo 3. Mission de maîtrise d’œuvre pour la réalisation par tronçon de la boucle des Pesquiers (voie cyclable) 4. Mission de maîtrise d’œuvre pour la continuité cyclable entre le Port Saint‐Pierre et La Londe les Maures 5. Plan des déplacements piéton 6. Mission de maîtrise d’œuvre pour la reconquête de la continuité publique du chemin des crêtes à Giens 7. Mission de maîtrise d’œuvre pour la reconquête de la continuité publique du sentier du littoral COORDONNER LES DIFFERENTS MODES DE DEPLACEMENTS AVEC LES TRANSPORTS MARITIMES Objectifs visés :  Mettre à profit les transports maritimes, plus économiques, plus rapides et moins polluants que les transports par la route  Limiter la circulation des poids lourds sur les axes principaux de la Presqu’île et à travers les lieux de vie  Permettre l’approvisionnement des îles dans des conditions plus respectueuses de l’environnement

Perspectives opérationnelles : 1. Etude de faisabilité de transports maritimes et liaisons vers les îles sur le golfe de Giens et la rade d’Hyères

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1 ‐ APAISER LES CIRCULATIONS MOTORISEES ET MAITRISER LES FLUX  1.1 - Plan des circulations motorisées : Cette étude sera menée en totale relation avec celle du plan de circulation des transports en commun.

Elle prendra en compte l’étude de faisabilité sur les transports maritimes.

L’étude devra définir : • le zonage hiérarchisé des voies en fonction des usages souhaités pour le grand site : voies de transit et de desserte, voies partagées, sites propres, secteurs prioritairement piétons, traversées de centres urbains…

• le mode de filtrage des véhicules, en fonction de la saisonnalité et en laissant le libre passage des résidents • la suppression définitive du passage des voitures sur la route du sel, en dehors des passages de transports en commun et des véhicules de secours • L’étude prendra en compte l’ensemble des études déjà réalisées : comptage routier, étude sociologique, étude de satisfaction…

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Schéma de principe des déplacements en voiture

Orientation 2 ‐ Pour une presqu’île et un littoral apaisés

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1‐ APAISER LES CIRCULATIONS MOTORISEES ET MAITRISER LES FLUX  1.2 - Mission de maîtrise d’œuvre pour l’aménagement de voies partagées, associant piéton, vélo, voiture et transport en commun : Schéma de localisation des voies partagées

Le projet porte sur cinq secteurs ayant chacun leurs caractéristiques paysagères propres : • les voies communales de Giens reliant la Madrague, Giens, le Port du Niel, la Tour Fondue, • les rues de la Capte (hormis la RD197) • les rues de l’Ayguade (hormis la RD 42) • les rues du Port Saint‐Pierre • Les rues du Salins d’Hyères Le projet devra prendre en compte les principes suivants :

• La limitation de la vitesse des voitures (voies en zone 30) (voies en zone 30 sur les tronçons les plus sensibles comme les traversées de Giens, de la Capte, de l’Ayguade et de la Madrague) • La suppression des stationnements le long des voies étroites • Le partage respectueux des usages sur un seul et même espace sans découpage ni dispositif de sécurité • L’aménagement respectant l’esprit des lieux et selon les principes du développement durable : ‐ La gestion des eaux de ruissellement et la perméabilité des sols ‐ Le maintien de la végétation en place ‐ L’utilisation de matériaux d’origine locale ‐ La limitation du mobilier urbain ‐ Le respect du caractère maritime local Voie partagée voiture/vélo aux Pays‐Bas

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2‐ METTRE EN PLACE UN RESEAU GLOBAL DE DEPLACEMENTS DOUX SUR LA PRESQU’ILE ET LE LITTORAL  2.1 - Plan d’une nouvelle offre de transports en commun sur la presqu’île et le littoral, en lien avec la ville : Cette étude sera menée en totale relation avec celle du plan de circulations motorisées.

Elle prendra en compte l’étude de faisabilité sur les transports maritimes et l’étude sur la stratégie globale du stationnement, en lien avec la ville.

Schéma de principe pour un réseau de transports en commun adapté au grand site

L’étude devra définir : • Le plan de réseau des transports en commun : définition des itinéraires, des points d’arrêts, du cadencement en fonction des saisons, des dépôts de véhicules, • La connexion entre les arrêts de transport en commun et les parcs de stationnements • L’intégration de ce réseau à celui des transports en commun existant : liaisons avec le centre‐ville, la gare et l’aéroport, • La tarification conjointement à celle des stationnements, • La coordination des cadencements des transports en commun et des bateaux pour Porquerolles et Port Cros  Mise en place de billetterie unique aux points d’information touristique (sur place ou par internet) ?  création de billets « TC + bateau », disponibles en fonction des places de stationnement des seuils et de la capacité d’accueil des îles ?

• Le calendrier adapté aux différentes saisons touristiques • La prise en compte des usages spécifiques au bord de mer dans la conception des véhicules transports en commun (accueil d’équipements de sport, de matériel de plage, espaces de stockage, facilité de chargement/déchargement…)

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2‐ METTRE EN PLACE UN RESEAU GLOBAL DE DEPLACEMENTS DOUX SUR LA PRESQU’ILE ET LE LITTORAL  2.2 - Plan de déplacements à vélo : Schéma des circulations vélo

L’étude devra définir : • La limitation de la vitesse des voitures (voies en zone 30) • le plan de réseau cyclable et la faisabilité spatiale à l’échelle de la presqu’île de Giens et du littoral • les différentes typologies de voies cyclables : itinéraires privilégiés en site propre comme la boucle des Pesquiers et le parcours du littoral, voies partagées, itinéraires VTT, séquences à créer ou à requalifier, connexions avec les centres, passerelles à créer, séquences à aménager en ponton…)

• les principes d’aménagement par typologie de voie en accord avec l’esprit des lieux • les points de location de vélos et du positionnement des stationnements vélos • le statut des loueurs de vélo : initiative privée ou mise en place d’un système privé/public • la signalétique propre au réseau cyclable

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2‐ METTRE EN PLACE UN RESEAU GLOBAL DE DEPLACEMENTS DOUX SUR LA PRESQU’ILE ET LE LITTORAL  2.3 - Mission de maîtrise d’œuvre pour la réalisation par tronçon de la boucle des Pesquiers (voie cyclable) : La boucle des Pesquiers est un itinéraire cyclable qui fait le tour du Salin des Pesquiers. Longue de 12 km, elle existe aujourd’hui partiellement : elle longe la RD42 sur une piste cyclable existante entre l’Almanarre et Arromanches. Elle suit la route de la Madrague au sud de l’étang des Pesquiers et elle emprunte la route du sel de l’Almanarre à la réserve biologique du marais des Estagnets.

Reste la liaison entre Arromanches et la route de la Madrague pour fermer la boucle.

Deux secteurs restent à créer : • Au nord entre Arromanches et la Capte, la piste est à créer dans l’emprise du Salin, sur une voie sur digue • Au sud entre la Capte et le Pousset, la piste est à imaginer hors emprise du salin, déconnectée de la route RD197 et sans supprimer la végétation remarquable des pins en place.

• Au village de la Capte, la piste rejoint la RD197 qui sera aménagée en zone 30 partagée

Schéma de la Boucle des Pesquiers

Le projet devra prendre en compte les principes suivants : • Installation de la piste en site propre autant que possible • Mise en place de chaussées perméables de préférence en grave naturelle • Mise en place de pontons lorsque le passage nécessite de surplomber des sites humides ou fragiles écologiquement • Utilisation de mobilier discret (glissières en bois ajouré, signalétique discrète…)

• Maintien du végétal en place • Choix d’une palette végétale adaptée aux milieux humides et à la pinède pour les plantations

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2‐ METTRE EN PLACE UN RESEAU GLOBAL DE DEPLACEMENTS DOUX SUR LA PRESQU’ILE ET LE LITTORAL  2.4 - Mission de maîtrise d’œuvre pour la continuité cyclable entre le Port Saint-Pierre et La Londe les Maures : Le projet devra prendre en compte les principes suivants : • Prise en compte de l’appel à projet concernant le trait de côte de la rade d’Hyères (plage du Ceinturon) avant toute implantation de nouvelle voie • Réaménagement de la piste cyclable en site propre, avec un revêtement de sol perméable et des dispositifs de sécurité sobres et discrets • Création du tronçon manquant entre l’Ayguade et les Vieux Salins pour connecter les deux pistes cyclables existantes • Dans l’hypothèse d’une déviation de la RD42 en recul de la mer, suppression du revêtement de sol de la voie actuelle, reprise du nivellement en faveur de la mobilité du trait de côte et aménagement d’une piste en structure légère et perméable

Continuité cyclable de la Piste de la Rade d’Hyères

Zoom

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Zoom sur le secteur des Vieux Salins, avec une liaison prioritaire RD42/RD88, via les berges du Gapeau, et une traversée possible (soumise à des heures d’ouverture) sur la digue Saint‐Nicolas.

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2‐ METTRE EN PLACE UN RESEAU GLOBAL DE DEPLACEMENTS DOUX SUR LA PRESQU’ILE ET LE LITTORAL  2.5 - Plan des déplacements piéton : L’étude devra prévoir : • La mise en place d’un véritable réseau pédestre reliant les différents itinéraires existants et ceux à créer • L’identification des secteurs dépourvus de sentiers ou de connexions et réouverture des chemins disparus • La mise en valeur d’itinéraires spécifiques comme le sentier du littoral et le chemin des crêtes • La création des connexions nécessaires avec les chemins existants et les lieux de vie • les systèmes de balisage et de signalétique adaptés au caractère naturel de la presqu’ile • la sensibilisation des randonneurs et usagers de chemins au respect des espaces naturels et au respect des propriétés privées

Schéma des sentiers pédestres

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2‐ METTRE EN PLACE UN RESEAU GLOBAL DE DEPLACEMENTS DOUX SUR LA PRESQU’ILE ET LE LITTORAL  2.6 - Mission de maîtrise d’œuvre pour la reconquête de la continuité publique du chemin des crêtes à Giens : Le projet devra prendre en compte les principes suivants : • Reconquête des tronçons de chemins disparus (achat par la commune ?)

• Aménagement du chemin avec beaucoup de sobriété : simple dégagement d’un passage avec des abords enherbés ou boisés • Mise en place d’une signalétique adaptée et discrète pour identifier le chemin et expliquer son histoire • Création ou restauration de liaisons avec les lieux de vie, en particulier le centre de Giens et les ports (Niel, Madrague, Tour Fondue, Auguier)

Schéma du chemin des crêtes au chemin de la batterie

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2‐ METTRE EN PLACE UN RESEAU GLOBAL DE DEPLACEMENTS DOUX SUR LA PRESQU’ILE ET LE LITTORAL  2.7 - Mission de maîtrise d’œuvre pour la reconquête de la continuité publique du sentier du littoral : Le projet devra prendre en compte les principes suivants : • Reconquête des tronçons de chemins disparus (achat du CEL), ou mise en place de pontons dans les secteurs privatisés non traversables • Sécurisation du sentier du littoral dans les secteurs à risques.

• Aménagement du chemin avec beaucoup de sobriété : simple dégagement d’un passage avec des abords enherbés ou boisés • Mise en place d’une signalétique adaptée et discrète pour identifier le chemin et expliquer son histoire • Création ou restauration de liaisons avec les lieux de vie, en particulier le centre de Giens et les ports • Mise en réseau du chemin avec l’ensemble des sentiers pédestres de la presqu’île • Dans les secteurs privatisés, négociation d’une revalorisation des limites parcellaire au contact du chemin (plantes locales, matériaux de qualité…)

Le Chemin du littoral

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3‐ COORDONNER LES DIFFERENTS MODES DE DEPLACEMENTS AVEC LES TRANSPORTS MARITIMES  3.1 - Etude de faisabilité de transports maritimes et liaisons vers les îles sur le golfe de Giens et la rade d’Hyères L’étude devra définir les conditions de transport adaptées : Pour les personnes : • La faisabilité technique et économique d’un report d’une partie du trafic passager pour Porquerolles vers un autre port pendant la période estivale, • Les possibilités techniques de cabotage sur le golfe de Giens et sur la rade d’Hyères, en fonction des saisons, du relief sous‐marin, des vents et des lieux de halte, • La faisabilité économique de transport de passagers par voie maritime en fonction de la fréquentation potentielle, • Les aménagements indispensables à mettre en place dans les ports pour créer ce mode de déplacement (accès, pontons, sécurité des piétons…) sans que soit nécessaire de trop lourdes infrastructures à fort impact sur le littoral.

Pour le de fret : • les possibilités d’accueil des différents ports pour le départ de navettes maritimes de fret (accessibilité, stationnements, aires de chargement…), • les conditions de chargement, de stockage et de livraison sur le continent et sur les îles , • les heures de circulation des navettes de fret (hors heures de fréquentation du plan d’eau).

L’étude s’attachera à utiliser les ports existants sans création de nouveaux ports : port Pothuau, port de l’Ayguade, port Saint‐Pierre, port de la Capte, port de la Tour Fondue, Port Auguier, Port du Niel, Havre de la Madrague.

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Schéma de principe d’un transport en commun par cabotage

Orientation 2 ‐ Pour une presqu’île et un littoral apaisés

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Orientation 3. Pour une presqu’île et un littoral généreux Valoriser et partager la connaissance du patrimoine culturel et naturel de la presqu’île et du littoral

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Les sites culturels La valeur patrimoniale de la presqu’île et du littoral tient, on l’a vu dans le diagnostic, à la combinaison d’un patrimoine naturel et d’un patrimoine culturel où l’Homme a su au fil des temps et des techniques utiliser les ressources naturelles pour ses besoins personnels : les salins, la gestion forestière, les pâturages et l’agriculture, la pêche,…

Il en résulte des sites bâtis et des sites naturels de grandes valeurs répartis sur l’ensemble du territoire terrestre ou marin. Le projet cherche à redonner une place prépondérante à ce patrimoine afin que visiteurs comme arbanais connaissent mieux ce territoire et son Histoire (naturelle et humaine).

À partir de ces sites patrimoniaux une sensibilisation du patrimoine auprès des publics est nécessaire. Les enfants accompagnés de leur professeur sont particulièrement visés avec des animations spécifiques leur permettant de connaître leur territoire.

Des itinéraires de découverte peuvent servir de support à cette sensibilisation notamment par la création de sentiers pédagogiques illustrant des thèmes aussi variés que la géologie, la botanique, l’ornithologie, les paysages, le patrimoine architectural et l’Histoire.

Plusieurs lieux patrimoniaux font déjà l’objet d’une mise en valeur ou d’une reconnaissance : • Création d’un centre d’interprétation de l’architecture et du patrimoine dans le centre ville d’Hyères • Création d’un musée et valorisation du site archéologique d’Olbia • Création d’une petite unité de production de sel avec un pôle muséographique sur le salin des Pesquiers • Valorisation et ouverture au public du fort du Pradeau à la Tour Fondue, avec implantation d’une maison du Parc (PNPC) • Les bateaux patrimoines par la Fondation Patrimoine Maritime et Fluviale (BIP : Bateau d’intérêt patrimonial) • Les épaves et l’archéologie sous-marine (en liaison avec le site d’Olbia) • Développement de la maison de la nature aux vieux Salins • Les petits ports d’intérêt patrimonial (Havre de la Madrague et Port-abri du Niel) qui ont reçu le 1er prix du concours lancé par l’association Mémoires des ports d’Europe • Mise en valeur du hameau des Pesquiers et création d’un chantier naval patrimonial Une des premières actions du projet de Grand Site vise à coordonner l’ensemble de ces mises en valeurs pour qu’elles forment un réseau cohérent et complémentaire.

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Les sites patrimoniaux Enfin, le projet de partage et de mise en valeur du patrimoine passe par la remise en état des sites patrimoniaux majeurs de la presqu’île : • Le village de Giens, • le havre de la Madrague, • le port-abri du Niel • le site de la Tour Fondue • Le hameau des Pesquiers Ces cinq sites majeurs de la presqu’île doivent devenir les espaces publics phares. Lieux de rencontre et de vie, ils concentrent les commerces et les manifestations culturelles et offrent des espaces réaménagés spacieux et confortables pour les piétons (réaménagement des espaces publics).

Une politique d’acquisition foncière publique pour mettre en œuvre l’Opération Grand Site La politique d’acquisition foncière publique est un outil essentiel pour la mise en œuvre d’un projet aussi ambitieux que l’Opération Grand Site. Les collectivités locales, comme certains services de l’Etat ont des moyens pour acquérir des terrains : Le conservatoire du Littoral avec des périmètres d’intervention foncière, le Conseil Général avec l’acquisition des espaces naturels sensibles, les agglomérations et les communes par une déclaration d’utilité publique.

Dans le cadre du projet global de l’OGS, l’acquisition foncière peut répondre à quatre grandes raisons : - La continuité des chemins au travers des tissus bâtis, permettant notamment l’accessibilité aux plages et la continuité du sentier du littoral, - Les problématiques d’érosion du littoral lié à la montée des eaux, face à l’urbanisation ou le passage de routes, - L’aménagement de parcs de stationnements dans les seuils d’entrée de la presqu’île et du littoral, - Les continuités écologiques et hydrologiques (trame verte et bleue) – eaux de ruissellement, zones d’infiltration, traitement des eaux polluées, zones de crues.

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Orientation 3. Pour une presqu’île et un littoral généreux Valoriser et partager la connaissance du patrimoine culturel et naturel de la presqu’île et du littoral VALORISER LA DIMENSION CULTURELLE ET PEDAGOGIQUE DU GRAND SITE Objectifs visés :  Sensibiliser les habitants et les visiteurs aux richesses culturelles et naturelles de la presqu’île pour mieux comprendre et respecter le Grand Site  Offrir une connaissance globale du Grand Site par la mise en cohérence des différents politiques culturelles  Découvrir le Grand Site dans toute son originalité et sa complexité à travers des itinéraires variés,

Perspectives opérationnelles : 1. Mission de coordination des différents sites culturels à l’échelle du territoire 2. Mission de sensibilisation des publics au patrimoine culturel et naturel de la presqu’île et du littoral 3. Mission de maîtrise d’œuvre pour la création de sentiers pédestres pédagogiques en lien avec les sites culturels

METTRE EN VALEUR LES SITES PATRIMONIAUX DE GIENS : Objectifs visés :  Retrouver l’esprit des lieux et des principes du développement durable dans les espaces publics des sites patrimoniaux  Remettre en valeur le patrimoine architectural et urbain  Redonner une place prépondérante aux piétons et aux vélos  Diminuer l’impact de l’automobile au quotidien METTRE EN PLACE UNE STRATEGIE D’ACQUISITION FONCIERE PUBLIQUE AU SERVICE DE L’OGS :

Perspectives opérationnelles : 1. Mission de maîtrise d’œuvre d’aménagement des espaces publics de Giens 2. Mission de maîtrise d’œuvre d’aménagement des espaces publics du port de la Madrague 3. Mission de maîtrise d’œuvre d’aménagement des espaces publics de la Tour Fondue 4. Mission de maîtrise d’œuvre d’aménagement des espaces publics du port du Niel 5. Mission de maîtrise d’œuvre d’aménagement des espaces publics du hameau des Pesquiers

Objectifs visés :  Retrouver une continuité des chemins au travers des tissus bâtis et le long du littoral  Permettre une plus grande accessibilité aux plages et au littoral  Permettre des aménagements de reprofilage de plage et d’arrière plage dans les zones d’érosion  Permettre l’implantation de parcs de stationnement en amont de la presqu’île  Maintenir des continuités écologiques et hydrologiques

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1‐ VALORISER LA DIMENSION CULTURELLE ET PEDAGOGIQUE DU GRAND SITE  1.1 - Mission de coordination des différents sites culturels à l’échelle du territoire : Schéma de programmation de la mission de coordination

Cette fiche concerne les sites suivants : Olbia, le Salin des Pesquiers, le fort de la Tour Fondue, la maison de la nature des vieux salins, le centre d’interprétation de l’architecture et du patrimoine et le hameau des Pesquiers…

Un projet culturel global, en lien avec le territoire, doit être mis en place grâce à : • La mise en place d’un groupe de réflexion regroupant chacun des gestionnaires des sites culturels (TPM, commune d’Hyères, Parc National de Port Cros, Conservatoire du littoral…) et coordonnant les différents programmes culturels liés à l’Histoire, la géologie, l’archéologie, le paysage, la biodiversité, l’architecture, le sel, la mer…

• La mise en place d’un réseau culturel au travers d’un site internet commun à tous ces sites

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1‐ VALORISER LA DIMENSION CULTURELLE ET PEDAGOGIQUE DU GRAND SITE  1.2 - Mission de sensibilisation des publics au patrimoine culturel et naturel de la presqu’île et du littoral : La sensibilisation du grand public est assurée par : • Le développement d’une politique de communication et de pédagogie globale tournée vers la valorisation du grand site de la presqu’île • L’animation de visites commentées de sites spécifiques, à destination de groupes adultes ou d’enfants • La sensibilisation auprès des scolaires et du grand public par des conférences animées par des intervenants bénévoles et par la création d’une plaquette de diffusion pour • Des expositions sur le patrimoine naturel et culturel dans le but de comprendre l’imbrication entre les milieux naturels et l’Homme ou comment l’Homme a su au fil des temps et des techniques utiliser les ressources naturelles pour ses besoins personnels : les salins, la gestion forestière, les pâturages et l’agriculture, la pêche,…

• La création de plaquettes de diffusion pour connaître et comprendre le patrimoine local • Des campagnes de mise en valeur ou de restauration du patrimoine par des équipes bénévoles ; ex : fouilles archéologiques, restauration de bâtiments historiques, campagne de ramassage des déchets dans les espaces naturels, campagne de débroussaillage écologique,…

Schéma de programmation de la politique de communication

Exemple des Sentiers Numériques d’Arles, qui jalonnent et expliquent des itinéraires urbains

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1‐ VALORISER LA DIMENSION CULTURELLE ET PEDAGOGIQUE DU GRAND SITE  1.3 - Mission de maîtrise d’œuvre pour la création de sentiers pédestres pédagogiques en lien avec les sites culturels : Le projet devra prendre en compte les principes suivants :

Schéma de programmation de sentiers pédestres pédagogiques

• La rédaction d’une plaquette regroupant tous les sentiers pédagogiques recensés sur un support cartographique avec une description de leur thématique ; • La mise en place de sentiers botaniques et de sentiers ornithologiques dans les salins d’Hyères et le salin des Pesquiers ; certains de ces sentiers ne seront accessibles qu’accompagnés des gestionnaires des salins.

• Création d’itinéraires de découverte pédagogiques thématiques (géologie, paysage et patrimoine culturel) sur les tombolos et Giens • Mise en place d’une signalétique explicative, simple et visuelle sur quelques lieux précis des itinéraires avec des compléments d’information par flash code (Smartphone) : panneaux avec des images explicatives, notamment depuis les sites panoramiques publics : Parc Bouchaga Boualam à Giens, monument aéronaval de Costebelle, ancienne décharge du palyvestre ?

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2‐ METTRE EN VALEUR LES SITES PATRIMONIAUX DE GIENS :  2.1 - Mission de maîtrise d’œuvre d’aménagement des espaces publics de Giens : Le projet devra respecter les objectifs suivants : • Retrouver un centre ancien confortable pour le piéton et permettre aux commerces d’investir les espaces publics (traitement de sol de qualité, éclairage adapté, limitation du stationnement, restaurations des façades…), • Dégager l’espace devant l’église pour mettre en valeur une véritable place centrale (suppression des stationnements, dégagement des vues de part et d’autre vers la mer et les tombolos, mettre en place un traitement de sol uniforme et soigné…) cf. schéma « une place pour Giens », • Dégager la perspective entre le Parc B.Boualam et l’église de Giens et permettre l’accès direct au parc depuis la place Saint‐Pierre, • Organiser une remontée confortable et sécurisée pour les piétons depuis le parking bas jusqu’au village, • Aménager une liaison douce facile et confortable entre le village de Giens et le port du Niel.

Schéma de principes du village de Giens

Une place pour Giens

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Giens : photomontage de principe pour la valorisation d’une place semi piétonne

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2‐ METTRE EN VALEUR LES SITES PATRIMONIAUX DE GIENS :  2.2 - Mission de maîtrise d’œuvre d’aménagement des espaces publics du port de la Madrague : Le projet devra respecter les objectifs suivants : • Retrouver un espace piétonnier confortable dans le centre de la Madrague, • Mettre en liaison le hameau et le havre et dégager la perspective visuelle sur le rivage depuis la terrasse du restaurant, • Recomposer un trait de côte plus doux et plus naturel, • Permettre un cheminement piéton le long de la plage, • Définir une réglementation adaptée pour limiter l’accès des véhicules.

Schéma de fonctionnement de l’avenue Kniff Schéma de principes du havre de la madrague

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La Madrague : photomontage de principe pour une piétonisation du site

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2‐ METTRE EN VALEUR LES SITES PATRIMONIAUX DE GIENS :  2.3 - Mission de maîtrise d’œuvre d’aménagement des espaces publics de la Tour Fondue : Schéma de principes de la Tour Fondue

Le projet devra respecter les objectifs suivants : • Diminuer les places de stationnements au profit des transports en commun, • Retrouver des vues depuis la route d’arrivée sur la Tour Fondue avec un premier plan de qualité, • Retrouver des espaces piétonniers non accessibles aux voitures (hors services et transports en commun) et aménager des espaces accueillants pour les visiteurs (terrasses de café ou de restaurant), • Ouvrir des vues sur la plage du Pradeau, • Requalifier le site du rocher de la Tour Fondue : chemin d’accès au fort, • Révéler les traces d’une ancienne villa romaine à l’arrière du hameau, • Redynamiser l’offre touristique des commerces du hameau de la Tour Fondue.

Exemple de mise en valeur des ruines romaines dans le centre de Narbonne

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Tour Fondue : photomontage de principe pour une piétonisation du site

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2‐ METTRE EN VALEUR LES SITES PATRIMONIAUX DE GIENS :  2.4 - Mission de maîtrise d’œuvre d’aménagement des espaces publics du port du Niel :

Le projet devra respecter les objectifs suivants : Schéma de principes du port du Niel

• Réaménager le port dans le respect de l’esprit des lieux • Redonner l’espace au piéton et au promeneur en laissant l’accès aux usagers du port • Préserver la plage naturelle de la baie • Reconquérir une liaison piétonne et cyclable confortable et sécurisée entre le village de Giens et le port du Niel.

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2‐ METTRE EN VALEUR LES SITES PATRIMONIAUX DE GIENS :  2.5 - Mission de maîtrise d’œuvre d’aménagement du hameau des Pesquiers Schéma de principes du hameau des Pesquiers

Le projet devra respecter les objectifs suivants :

• Redonner l’accès du parc au public, • Définir un programme de reconversion des bâtiments (Mairie annexe, Poste,…), • Offrir une liaison entre les Salins et le hameau des Pesquiers, • Permettre la traversée du parc pour rejoindre la plage, • Travailler le lien avec tous les espaces publics de la Capte et du Port Saint‐Pierre.

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Orientation 4. Pour une presqu’île et un littoral doux Adapter les constructions et les aménagements à la sensibilité de la presqu’île (habitat, équipements, activités, espaces publics)

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L’urbanisme végétal La douceur sur la presqu’île et le littoral est reconquise dans son image, par la reconnaissance d’un urbanisme spécifique à ce littoral, celui d’un urbanisme végétal, où la perméabilité des sols et la présence végétale sont fondamentales. Il s’agit de mettre en place une charte architecturale et paysagère des quartiers habités de la presqu’île et du littoral, respectant l’esprit des lieux et mettant en application les principes du développement durable. Ce document de connaissance cherche à définir les grands principes de l’urbanisme végétal, portant aussi bien sur l’espace public et sur les parcelles privées. Il s’accompagnera de : • dispositions qualitatives sur le bâti et les clôtures avec préférence de haies végétales ou de matériaux comme le bois ou le grillage simple ; • création de guides de sensibilisation des arbanais (clôtures, habitat); • mise en œuvre d’opérations à caractère exemplaire pour les bâtiments publics.

Le tourisme durable Au delà de cette reconnaissance, le projet s’attache à améliorer la qualité des structures d’accueil des touristes et visiteurs, tant dans les hébergements et les commerces que dans les activités sportives ou de loisirs. L’objectif étant de favoriser l’amélioration et la lisibilité des prestations touristiques via des démarches de qualité, de mise en réseau et de valorisation commune. Au travers d’une charte de qualité, il propose • le développement d’une offre d’hébergement de qualité en adéquation avec l’environnement naturel et répondant à des objectifs de développement durable, • la mise en œuvre de constructions légères temporaires pour les activités de loisirs estivales, • un cahier des charges précis sur les constructions « légères », quant à leur densité, leur transversalité, la qualité de leurs clôtures, le choix des matériaux, le traitement de l’assainissement…

La Capte

Porquerolles

La Capte

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Les centres de vie Prendre en compte la fragilité du Grand Site et sa spécificité urbaine, c’est aussi développer la qualité dans les espaces publics. Les réaménagements des centres urbains sont des éléments essentiels dans la redynamisation des commerces et des activités liés aux lieux de vie. Les terrasses de café, les larges trottoirs, les places ombragées, la réduction de la place de la voiture contribuent à ce retour de vitalité urbaine. Pour autant, le particularisme de ces centres urbains tient au fait qu’ils se situent sur la presqu’île et sur le littoral, et il doit être prise en compte dans les nouveaux aménagements, pour ne pas y « plaquer » une image standardisée et banale. Les projets de réaménagements de ces centres doivent donc répondre à une charte de qualité tenant compte du caractère identitaire des lieux.

Cinq centres majeurs méritent d’être réaménagés pour créer des centres de vie partagés où le piéton, les cyclistes et les automobilistes se respectent et s’entendent : • réaménagement qualitatif avec priorité aux piétons dans les centres du port Saint-Pierre, de l’Ayguade et des Salins d’Hyères ; • requalification des espaces publics autour de la plage de l’Almanarre et au carrefour de la Capte, devant l’entrée des Pesquiers, en donnant priorité aux piétons et aux cycles et en ralentissant la vitesse des voitures.

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Orientation 4. Pour une presqu’île et un littoral doux Adapter les constructions et les aménagements à la sensibilité de la presqu’île (habitat, équipements, activités, espaces publics) RECONNAITRE LA SPECIFICITE DE L’URBANISME DE LA PRESQU’ÎLE ET DU LITTORAL Objectifs visés : Perspectives opérationnelles :  Avoir une fine connaissance des paysages habités de la presqu’île et du 1. Rédaction d’une charte paysagère et littoral, connaître leurs caractéristiques par quartier en vue de proposer un architecturale des quartiers habités de la document de référence pour accompagner les élus dans la mise en œuvre de presqu’île et du littoral, respectant l’esprit leurs actions de développement local des lieux et mettant en application les  Elaborer un projet commun pour la protection, la valorisation et la principes du développement durable restauration des paysages bâtis 2. Etude pour la valorisation et le  Contribuer à la maîtrise des évolutions urbaines, sociales et économiques ; les développement des activités touristiques, propositions d’actions devront intégrer les objectifs de développement durable des infrastructures et d’hébergement des  Harmoniser les projets de construction entre eux vacanciers et définition d’une Charte de  Prendre en compte la fragilité et les spécificités des sites de bord de mer dans qualité et de développement durable les projets de construction  Assurer et développer une offre d’hébergement de qualité respectueuse des objectifs de développement durable REDYNAMISER LES CENTRES DE VIE DU PORT SAINT‐PIERRE, LA CAPTE, L’AYGUADE ET LES SALINS D’HYERES Objectifs visés : Perspectives opérationnelles :  Retrouver une image plus adaptée au littoral hyérois 1. Mission de maîtrise d’œuvre  Renforcer les centralités existantes et développer leur dynamisme économique d’aménagement des espaces publics et social centraux des Salins d’Hyères  Redonner une place prépondérante aux piétons et aux vélos 2. Mission de maîtrise d’œuvre  Diminuer l’impact de l’automobile au quotidien d’aménagement des espaces publics de l’Ayguade ORGANISER LE TOURISME DURABLE 3. Mission de maîtrise d’œuvre d’aménagement des espaces publics de La Objectifs visés: Capte en liaison avec la RD 197  Privilégier les activités nautiques liées au vent, activités spécifiques du littoral 4. Mission de maîtrise d’œuvre hyérois d’aménagement des espaces publics  Assurer une offre d’activités de pleine nature diversifiée, de qualité et centraux du Port Saint‐Pierre encadrée  Organiser et coordonner les différentes pratiques liées à la mer dans le respect Perspectives opérationnelles : des sites naturels et des usages quotidiens 1. Schéma des activités de loisirs de pleine  Sensibiliser le grand public à la fragilité et à la rareté du littoral Hyérois nature spécifiques à Hyères  Favoriser des usages respectueux du littoral 2. Rédaction d’un cahier des charges pour  Permettre l’équilibre entre le développement touristique et économique et la l’aménagement des plages préservation de milieux

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Orientation 4 ‐ Pour une presqu’île et un littoral doux

1‐ RECONNAITRE LA SPECIFICITE DE L’URBANISME DE LA PRESQU’ÎLE ET DU LITTORAL  1.1 - Rédaction d’une charte paysagère et architecturale des quartiers habités de la presqu’île et du littoral, respectant l’esprit des lieux et mettant en application les principes du développement durable : Une charte est avant tout un document de connaissance et de propositions pour maitriser l’évolution des quartiers en adéquation avec le territoire et dans une démarche de développement durable.

Plan schématiques des quartiers habites

La charte devra définir : • Les grands principes de l’urbanisme végétal de la presqu’île et du littoral : densité, emprise au sol, présence végétale dans les parcelles privées et publiques, continuité d’espaces ouverts, palette végétale, perméabilité des sols,…

• Les orientations à suivre en terme de qualité architecturale (architecture contemporaine et innovante respectant l’esprit des lieux et le caractère maritime de la presqu’île) • La mise en évidence des spécificités de l’urbanisme littoral : légèreté des structures bâties, transparence des limites entre espace public et espace privé, orientation non frontale par rapport à la mer et aux vents dominants, discrétion des voies et végétation abondante aux abords,…

• La rédaction d’un cahier de prescriptions pour les aménagements d’espaces publics prenant en compte le caractère naturel des lieux et les ressources locales : préférence des espèces végétales adaptées au climat pour les plantations, préférence des sols perméables pour l’infiltration des eaux, choix de matériaux naturels et pérennes pour le mobilier urbain, choix d’un éclairage adapté à l’usage des lieux, …

• La traduction réglementaire éventuelle : dispositions réglementaires qualitatives sur le bâti et les clôtures inscrites au PLU ; orientations sur le choix des matériaux de constructions, sur l’implantation du bâti et sa volumétrie, sur les ouvertures et les ouvrages annexes comme les piscines, les tonnelles, les cours ; Orientations sur le choix des clôtures : préférence de haies végétales ou de matériaux comme le bois ou le grillage simple ; • La mise en place d’une politique de ramassage des déchets par tri ou point d’apport volontaire avec un cahier de sensibilisation des habitants.

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104 Orientation 4 ‐ Pour une presqu’île et un littoral doux

1‐ RECONNAITRE LA SPECIFICITE DE L’URBANISME DE LA PRESQU’ÎLE ET DU LITTORAL  1.2 - Etude pour la valorisation et le développement des activités touristiques, des infrastructures et d’hébergement des vacanciers et définition d’une Charte de qualité paysagère : L’étude devra permettre de définir : • Les principes d’aménagements concernant les structures d’accueil des touristes pour respecter l’ « esprit des lieux » (campings, résidences, villages vacances, hôtels, restaurants) : architecture, volumétrie, implantations des bâtiments, clôtures, plantation, • Les objectifs de développement durable auxquels doivent répondre ces établissements • Les objectifs de développement des centralités commerçantes en fonction des besoins liés au tourisme • Les besoins en stationnements nécessaires aux résidents et les besoins en transports en commun pour utiliser au minimum la voiture individuelle durant un séjour de vacances.

Schéma de programmation d’une charte de qualité pour les structures d’accueil touristique

La charte devra expliciter : • les principes d’aménagement des résidences, • les conditions d’installation des mobil‐homes dans les campings • les possibilités d’accueil des camping‐cars • les moyens de valoriser les terrasses et les enseignes…

• Le traitement l’assainissement • Le traitement les clôtures • Le choix des matériaux • Les palettes végétales appropriées en fonction des sites…

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105 Orientation 4 ‐ Pour une presqu’île et un littoral doux

2‐ ORGANISER LE TOURISME DURABLE  2.1 - Schéma des activités de loisirs de pleine nature spécifiques à Hyères : Cette étude est l’occasion d’une meilleure connaissance des pratiques sportives en lien avec les enjeux environnementaux et d’une sensibilisation des acteurs aux caractères spécifiques du littoral hyérois.

L’étude devra définir : • Les activités de nature spécifiques au golfe de Giens et à la rade d’Hyères : ‐ sport nautique lié au vent (Kite‐surf, planche à voile, voile), ‐ randonnée pédestre, équestre et VTT ‐ pratique de la pêche ‐ plongée sous‐marine,…

• La mise en place d’un organe de concertation pour la gestion des sports de pleine nature et organisation de la pratique sportive • Les besoins d’équipements liés à une fréquentation touristique nautique «ordinaire» (fréquentation individuelle) et « extraordinaire » (à l’occasion d’évènements) : ‐ postes de secours et sanitaires… ‐ école nautique et centres sportifs ‐ besoin en stationnements ‐ transports en commun ‐ conditions d’accueil, de restauration et d’hébergement du public et des sportifs

Schéma de programmation pour la gestion des pratiques sportives en pleine nature

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106 Orientation 4 ‐ Pour une presqu’île et un littoral doux

2‐ ORGANISER LE TOURISME DURABLE  2.2 - Rédaction d’un cahier des charges pour la gestion des plages : Plan schématiques des plages

L’étude devra définir : • le plan de gestion des plages équipées et de plages naturelles • les grands principes d’une charte architecturale pour les constructions légères de bord de plage de type « chalet/paillotte » (sanitaires, toilettes sèches, location de parasols, points de ventes de boissons…)

• le mode de gestion des déchets • les moyens de sensibiliser les touristes au respect des plages • les moyens d’accès pour les PMR • les accès aux plages • la préservation des dunes • le nettoyage et le maintien des banquettes de posidonies

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107 Orientation 4 ‐ Pour une presqu’île et un littoral doux

3‐ REDYNAMISER LES CENTRES DE VIE DU PORT SAINT‐PIERRE, LA CAPTE, L’AYGUADE ET LES SALINS D’HYERES  3.1 - Mission de maîtrise d’œuvre d’aménagement des espaces publics centraux des Salins d’Hyères :

Le projet devra respecter les objectifs suivants :

Schéma de principes des salins d’Hyères

• Redonner une priorité aux piétons dans le centre bourg et le port • Retrouver des connexions entre la plage et les salins • Réorganiser les stationnements en poches et retrouver une plage derrière le port • Dévier la circulation automobile vers l’arrière pour pacifier la plage publique et le centre • Retrouver une continuité écologique sur les berges du Gapeau • Favoriser la traversée des salins par une continuité de chemins et de pistes cyclables

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108 Orientation 4 ‐ Pour une presqu’île et un littoral doux

3‐ REDYNAMISER LES CENTRES DE VIE DU PORT SAINT‐PIERRE, LA CAPTE, L’AYGUADE ET LES SALINS D’HYERES  3.2 - Mission de maîtrise d’œuvre d’aménagement des espaces publics de l’Ayguade : Schéma de principes de l’Ayguade

Le projet devra respecter les objectifs suivants :

• Retrouver une circulation apaisée sur le boulevard du Front de mer • Redonner les espaces publics proches de la plage aux piétons (sans stationnements) • Revaloriser écologiquement les cours d’eau côtiers • Maintenir des coupures d’urbanisation franches au nord et au sud du bourg

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109 Orientation 4 ‐ Pour une presqu’île et un littoral doux

3‐ REDYNAMISER LES CENTRES DE VIE DU PORT SAINT‐PIERRE, LA CAPTE, L’AYGUADE ET LES SALINS D’HYERES  3.3 - Mission de maîtrise d’œuvre d’aménagement des espaces publics de La Capte en liaison avec la RD 197 : Schéma de principes de la capte

Le projet devra respecter les objectifs suivants : • Faire ralentir des automobilistes : ‐ zone 30 (en longueur et en épaisseur) ‐ changement de revêtement de surface ‐ resserrement de la chaussée (5 m) ‐ feux tricolores ?

• Organiser les stationnements : ‐ stationnement minute pour les commerces • Favoriser les mobilités douces : ‐ arrêt de la transports en commun ‐ trottoirs larges ‐ traversées sécurisées et confortables pour les piétons ‐ voies partagées avec les cycles ‐ limiter au minimum le mobilier pour dégager l’espace piéton ‐ enfouir les réseaux aériens

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110 Orientation 4 ‐ Pour une presqu’île et un littoral doux

La route de la Capte: photomontage de principe pour la valorisation des espaces publics

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111 Orientation 4 ‐ Pour une presqu’île et un littoral doux

3‐ REDYNAMISER LES CENTRES DE VIE DU PORT SAINT‐PIERRE, LA CAPTE, L’AYGUADE ET LES SALINS D’HYERES  3.4 - Mission de maîtrise d’œuvre d’aménagement des espaces publics centraux du Port Saint-Pierre : Schéma de principes de port saint‐pierre

Le projet devra respecter les objectifs suivants :

• Redonner de vrais espaces aux piétons dans le centre bourg • Mettre en scène les arrivées sur le port • Redonner une image végétale à tous espaces publics du port • Réorganiser les stationnements le long des voies

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112 Orientation 4 ‐ Pour une presqu’île et un littoral doux

Orientation 5. Pour une presqu’île et un littoral bio-diversifiés Mettre en œuvre des dispositions de gestion favorables à la biodiversité et aux paysages

Les espaces de nature Le Conservatoire du littoral est aujourd’hui propriétaire de très grands espaces naturels sur la presqu’île et le littoral : les vieux Salins, le salin des Pesquiers, le tombolo ouest, le réserve biologique des Estagnets, la pinède de la Capte et la pointe des Chevaliers. Leur gestion (conduite par TPM ou par le PNPC), vise à renforcer la biodiversité de chacun des sites et leur spécificité les uns par rapport aux autres. Ils s’intègrent à une gestion plus large et plus globale, à l’échelle de l’arc méditerranéen. Autour de ces grands espaces reconnus, des lieux plus confidentiels ou sous forte pression anthropique méritent d’être reconnus et pris en compte dans la recherche d’une plus large biodiversité : • Consolidation du tombolo ouest et recomposition des plages du ceinturon, de la Capte et du pentagone, face aux phénomènes d’érosion du littoral ; • Préservation des zones humides du palyvestre et du Pousset ; • Restauration de berges naturelles plantées des cours d’eau côtiers pour leur valeur paysagère et leur valeur de continuité écologique ; • Réouverture d’espaces ouverts dans les massifs forestiers ; le développement excessif de certains massifs boisés a fait disparaître toute une flore des milieux ouverts, une flore très riche et spécifique à la flore méditerranéenne.

• Sensibilisation des résidents à la végétation méditerranéenne des sols acides pour les plantes de leur jardin et notamment à la gestion de la pinède et de la chênaie, dans sa régénération naturelle ; • Replantation prioritaire de pins parasols aux dépens de palmiers sur la route de la Capte.

• Organisation de mouillage écologique dans la rade d’Hyères.

• Soutien d’une agriculture spécifique sur la presqu’île et développement d’un label pour les produits agricoles de Giens et de Porquerolles ; développement de circuits courts de distribution : marché locaux, points de vente, cantines scolaires, cantines d’entreprises,…

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114 Orientation 5 ‐ Pour une presqu’île et un littoral bio‐diversifiés

Orientation 5. Pour une presqu’île et un littoral bio-diversifiés Mettre en œuvre des dispositions de gestion favorables à la biodiversité et aux paysages RESTAURER LE TRAIT DE COTE DU LITTORAL HYEROIS Objectifs visés :  Constituer une base de connaissance opérationnelle prenant en compte l’ensemble des études existantes  Lutter contre l’érosion et le risque de submersion par des techniques de génie écologique durable  Aménager le littoral dans des dispositions plus douces et plus respectueuses de son caractère maritime  Renforcer les continuités écologiques entre le littoral et l’arrière‐ pays

Perspectives opérationnelles : 1. Lancement d’une étude des risques de submersion sur le golfe de Giens et le golfe d’Hyères pour la protection du tombolo de Giens 2. Lancement d’une étude de faisabilité pour la reconstitution ou la préservation du Tombolo ouest et reconstitution durable du profil de la plage 3. Mission de maîtrise d’œuvre d’aménagement des espaces publics de l’Almanarre 4. Etude de faisabilité pour la reconstitution du trait de côte et des continuités écologiques dans la rade d’Hyères entre l’aéroport et le Gapeau FAVORISER LA BONNE GESTION DES MILIEUX ECOLOGIQUES SPECIFIQUES À LA PRESQU’ILE ET AU LITTORAL Objectifs visés :  Mieux connaître la diversité des milieux de la presqu’île et du littoral  Gérer et entretenir les espaces naturels  Lutter contre les dynamiques de fermeture des milieux, notamment forestier  Promouvoir les bonnes pratiques

SOUTENIR L’ACTIVITE AGRICOLE DANS SA VALEUR PATRIMONIALE ET IDENTITAIRE Objectifs visés :  Valoriser le territoire à travers la qualité des productions de pays  Aider au maintien des agriculteurs sur le territoire de la presqu’île  Lutter contre la disparition des espaces agricoles ouverts

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Perspectives opérationnelles : 1. Définition d’une charte pour la protection et la gestion des espaces naturels 2. Rédaction d’un document de sensibilisation pour une gestion raisonnée des espaces naturels 3. Définition du cahier des charges des mouillages organisés écologiques 4. Mission de maîtrise d’œuvre pour la valorisation du marais du Pousset entre l’étang des Pesquiers et le littoral 5. Mission de maîtrise d’œuvre pour la reconquête d’espaces ouverts dans les maquis de la pointe des Chevaliers et la pointe de la Badine Perspectives opérationnelles : 1. Etude concernant le devenir des activités agricoles sur la presqu’île et le littoral

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Orientation 5 ‐ Pour une presqu’île et un littoral bio‐diversifiés

1‐ RESTAURER LE TRAIT DE COTE DU LITTORAL HYEROIS  1.1 - Lancement d’une étude des risques de submersion sur le golfe de Giens et le golfe d’Hyères pour la protection du tombolo de Giens : Suite à la tempête XINTHIA de février 2010, le Ministère de l’Ecologie a initié la mise en chantier des plans de submersion rapide (PSR) en 2011 dont la finalisation est prévue pour 2015. Ces plans tiennent compte : De scénarios de remontée du niveau marin à l’horizon 2100 (scénarios compris entre 0m20 et 0m60) De l’érosion marine et du recul stratégique du trait de cote annoncé dans le Grenelle de la mer.

Inventaire des zones érosives du territoire.

L’étude d’intention doit permettre d’élaborer :

• Un diagnostic approfondi et partagé du territoire (caractérisation de l’aléa, recensement des enjeux, analyse des dispositifs existants) • Une définition de la stratégie à mettre en place ; • Un programme d’action comprenant les actions d’information, de surveillance, de réduction de l’aléa et de gestion ; • Une analyse coût/avantage ; • Une gouvernance.

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116 Orientation 5 ‐ Pour une presqu’île et un littoral bio‐diversifiés

1‐ RESTAURER LE TRAIT DE COTE DU LITTORAL HYEROIS  1.2 - Lancement d’une étude de faisabilité pour la reconstitution ou la préservation du Tombolo ouest et reconstitution durable du profil de la plage : Cette étude fait appel à des compétences pointues dans le domaine de la sédimentologie marine .

Bloc‐diagramme de principes d’un système dunaire

L’étude devra : • Améliorer la connaissance des mouvements sédimentaires et de la courantologie dans le golfe de Giens avec une modélisation dynamique incluant la remontée du niveau marin ; • Préciser la nature et la formation du tombolo ouest (sondages, analyses micropaléontologiques, minéralogie) ; • Préciser l’évolution du trait de côte du tombolo ouest au cours du temps et affiner les impacts des aménagements (route du sel, canal de ceinture, exutoire de la STEP, usages, pèches…) ; • Préciser l’état des herbiers de Posidonies et leur rôle éventuel dans l’atténuation ou l’accélération des phénomènes ; • Statuer sur la faisabilité d’un recul stratégique en réengraissant la dune actuelle par un comblement d’une partie des salins.

• Etudier l’atténuation de l’érosion du trait de côte par des végétalisations en dunes, la mise en place de structures en mer ou la densification des herbiers.

• Préciser les modes de gestion de la plage et du trait de côte le plus approprié à une atténuation des phénomènes

Coupes de principes d’un reprofilage de plage

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117 Orientation 5 ‐ Pour une presqu’île et un littoral bio‐diversifiés

1‐ RESTAURER LE TRAIT DE COTE DU LITTORAL HYEROIS  1.3 - Mission de maîtrise d’œuvre d’aménagement des espaces publics de l’Almanarre :

Cette mission d’aménagement est à exécuter en liaison avec l’étude de faisabilité de reconstitution du tombolo ouest décrit précédemment.

Schéma de principes de l’Almanarre

Le projet devra respecter les objectifs suivants :

• Donner à voir l’ampleur du site archéologique d’Olbia et sa connexion avec la mer • Retrouver une pratique piétonne confortable le long de la route • Réorganiser le stationnement le long de la RD 42 et de l’Almanarre • Redonner une épaisseur au Tombolo ouest en reculant la route du sel.

• Retrouver une largeur de plage à l’Almanarre en déplaçant les bâtiments commerciaux

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118 Orientation 5 ‐ Pour une presqu’île et un littoral bio‐diversifiés

L’Almanarre : photomontage de principe pour un espace public ouvert sur la mer

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119 Orientation 5 ‐ Pour une presqu’île et un littoral bio‐diversifiés

1‐ RESTAURER LE TRAIT DE COTE DU LITTORAL HYEROIS  1.4 - Etude de faisabilité pour la reconstitution du trait de côte et des continuités écologiques dans la rade d’Hyères entre l’aéroport et le Gapeau : Cette étude globale comme la précédente, fait l’objet d’un appel à projet lancé par les services de l’Etat, auquel la ville d’Hyères s’est portée candidate. Elle entend répondre à la reconstitution du trait de côte face à une forte érosion marine.

Elle pourrait être plus ambitieuse et inclure le triangle du Palyvestre avec la problématique hydraulique.

Cette étude soutient l’appel à projet de recul stratégique au niveau du Ceinturon en lui donnant un volet environnemental plus vaste.

Périmètre de l’étude pour la reconstitution du trait de cote

L’étude devra permettre : • La consolidation et le reprofilage de la plage dans un aspect plus naturel • La gestion des constructions en bord de mer face à la montée du niveau des eaux (baux emphytéotiques…)

• La réflexion pour la déviation de la RD 42 en limite de la plateforme aéroportuaire, • Le réaménagement d’une simple voie à mobilité douce en front de mer • La disparition des aménagements de génie civil au profit du génie écologique

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120 Orientation 5 ‐ Pour une presqu’île et un littoral bio‐diversifiés

2‐FAVORISER LA BONNE GESTION DES MILIEUX ECOLOGIQUES SPECIFIQUES À LA PRESQU’ILE ET AU LITTORAL  2.1 - Définition d’une charte pour la protection et la gestion des espaces naturels :

La charte devra intégrer : • Une actualisation des connaissances des milieux naturels et des continuités écologiques sur l’ensemble du territoire • La préservation et revalorisation des milieux naturels reconnus : zone humide et salins, forêt méditerranéenne à chêne liège, maquis à chêne vert, verger à oliviers, ripisylve de type frênaie, pinède, dunes et sansouires, herbiers à posidonies. Programme de replantation ou de régénération des milieux et lutte contre les espèces invasives ; • L’identification des zones conflictuelles entre milieux naturels et espace bâti et proposition d’implantation de bandes tampon en interface ; • La limitation d’accès de certains sites naturels fragiles avec des programmes de visites limités dans le temps ; • L’actualisation de la connaissance du site de l’ancienne décharge du palyvestre et son potentiel de pollution pour identifier les actions de dépollution et en faire un atout d’aménagement.

• L’acquisition par le Conservatoire de l’Espace Littoral des sites clés permettant de préserver les continuitéss écologiques ;

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2‐ FAVORISER LA BONNE GESTION DES MILIEUX ECOLOGIQUES SPECIFIQUES À LA PRESQU’ILE ET AU LITTORAL  2.2 - Rédaction d’un document de sensibilisation pour une gestion raisonnée des espaces naturels :

Le document devra intégrer : • La sensibilisation auprès des propriétaires privés à la végétation méditerranéenne des sols acides pour les plantes de leur jardin et notamment à la gestion de la pinède et de la chênaie, dans sa régénération naturelle. La sensibilisation doit intégrer la gestion des boisements contre le risque d’incendie ou comment mettre en place des actions de débroussaillage écologique.

• La création d’un document pédagogique à l’usage des résidents pour une gestion raisonnée des espaces naturels

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122 Orientation 5 ‐ Pour une presqu’île et un littoral bio‐diversifiés

2 FAVORISER LA BONNE GESTION DES MILIEUX ECOLOGIQUES SPECIFIQUES À LA PRESQU’ILE ET AU LITTORAL  2.3 - Définition d’un schéma des mouillages organisés écologiques :

Le cahier des charges devra prévoir :

Schéma de programmation pour la mise en place de Zones de Mouillage et d’Equipements Légers

• Les zones adaptées à l’accueil de mouillage (zones de mouillages et d'équipements légers) • Les modes d’ancrage des bouées adaptées à la préservation des milieux marins • Les conditions du stationnement des bateaux (règlement de police spécifique, ramassage des ordures ménagères à bord des bateaux, mise à disposition de sanitaires, borne de récupération des eaux usées…)

• La mise en place d'un suivi écologique mené par des scientifiques

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123 Orientation 5 ‐ Pour une presqu’île et un littoral bio‐diversifiés

2‐ FAVORISER LA BONNE GESTION DES MILIEUX ECOLOGIQUES SPECIFIQUES ÀLA PRESQU’ILE ET AU LITTORAL  2.4 - Mission de maîtrise d’œuvre pour la valorisation du marais du Pousset entre l’étang des Pesquiers et le littoral :

Schéma de principes du marais du Pousset

L’étude devra permettre : • La rédaction d’un plan de gestion des milieux naturels humides et la mise en place d’un entretien du marais • Une réflexion globale du réseau hydraulique, des eaux de ruissellement sur l’ensemble du quartier du Pousset et de la Bergerie pour mieux appréhender les risques d’inondation • La définition des secteurs pouvant être ouverts au public • L’évaluation des secteurs pouvant être acquis par le Conservatoire de l’Espace Littoral • La recherche d’une continuité écologique et paysagère entre l’étang des Pesquiers et le littoral via le marais du Pousset.

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124 Orientation 5‐ Pour une presqu’île et un littoral bio‐diversifiés

2‐ FAVORISER LA BONNE GESTION DES MILIEUX ECOLOGIQUES SPECIFIQUES À LA PRESQU’ILE ET AU LITTORAL  2.5 - Mission de maîtrise d’œuvre pour la reconquête d’espaces ouverts dans les maquis de la pointe des Chevaliers et la pointe de la Badine : L’étude devra permettre :

Photo aérienne de clairières forestières sur la pointe des chevaliers

• Le recensement des espaces naturels pouvant être restaurés en prairies pour enrichir les milieux écologiques • La mise en place de convention de gestion avec l’ONF dans les secteurs dont il a la responsabilité • La mise en place de partenariats de pâturage sur les espaces ouverts ou rouverts, avec des agriculteurs ou des particuliers (adapter en fonction des sols, des pentes et des milieux • La rédaction d’une charte de bonne gestion sur les espaces privatifs

Garrigue ouverte gérée par le pâturage

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125 Orientation 5 ‐ Pour une presqu’île et un littoral bio‐diversifiés

3‐ SOUTENIR L’ACTIVITE AGRICOLE DANS SA VALEUR PATRIMONIALE ET IDENTITAIRE  3.1 - Etude concernant le devenir des activités agricoles sur la presqu’île et le littoral : Schéma des espaces agricoles d’Hyères

L’étude devra permettre de : • Mettre en place un réseau d’exploitants Grand Site • Localiser les points de vente mutualisés ou en vente directe • Valoriser le réseau agricole par le biais des offices de tourisme…

• Développer l’agritourisme (accueil à la ferme, hébergement, activités ludiques familiales ou scolaires…)

Elle devra également : • Prendre en compte l’implication des usages agricoles dans l’aménagement des espaces publics, en particulier sur les routes et à proximité des secteurs construits (passages des engins, bruits)

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Synthèse des orientations

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