OGS Giens

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OPERATION GRAND SITE PRESQU’ILE DE GIENS ET SALINS D’HYERES

Presque une île pour Giens Document de travail Pour le comité de pilotage du 25 septembre2012

FOLLEA-GAUTIER, paysagistes-urbanistes / AEU, écologues 15/09/2012

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Introduction : la complexité au cœur du projet Un objet Au sein du vaste territoire communal de Hyères, la presqu’île de Giens et le littoral de la rade constituent un défi extraordinairement complexe en termes d’aménagement durable : • ils présentent une merveilleuse diversité de milieux et d’espèces, de paysages et d’ambiances, de nature et de culture, composant une riche mosaïque, interactive, évolutive et fragile ; • au cœur du littoral ensoleillé de la Côte d’Azur, ils font irrépressiblement l’objet d’une forte attractivité, saisonnière, en offrant des possibilités de loisirs particulièrement variées et contrastées ; • cet attrait se traduit aujourd’hui par une surfréquentation et par des aménagements durs devenus contradictoires avec la nature subtile et délicate des lieux. Cette contradiction, insoutenable à terme, doit être résolue.

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Plusieurs dispositions réglementaires et foncières ont déjà été prises par la commune, l’Etat (DREAL) et les collectivités territoriales en faveur de la préservation des milieux et des paysages : • le classement du site au titre la Loi 1930 en 2005 (1 400 ha), qui s’ajoute au site inscrit couvrant les zones bâties depuis 1974 ; • l’inscription au réseau Natura 2000 ; • les acquisitions du Conservatoire du Littoral, couvrant 70% du site classé : marais de l’Estagnet (1992), salins d’Hyères (Vieux Salins et Salin des Pesquiers, 2001), pinède littorale des Pesquiers, pointe Chevalier ; • les acquisitions de la commune (ancien hameau des saliniers des Pesquiers).

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Ces dispositions s’accompagnent de mesures de gestion, qu’assurent, outre la commune : le Parc National de Port-Cros (PNPC, notamment pour Natura 2000), la Communauté d’agglomération Toulon Provence Méditerranée (TPM, pour le Salin des Pesquiers), les associations (dont la LPO pour les Vieux Salins). Malgré leur importance, l’ensemble de ces mesures ne règle pas la contradiction entre le site, fragile et évolutif, et sa fréquentation intense qui conduit à des problèmes en termes d’usages et d’images : saturation de voitures, durcissement des aménagements, banalisation du cadre de vie, érosion et dégradation des milieux. C’est pourquoi la DREAL, avec l’appui du Ministère de l’écologie, a lancé la démarche Opération Grand Site (OGS) en 2006. Elle a vocation à répondre aux difficultés que posent l’accueil de visiteurs et l’entretien des sites classés de grande notoriété soumis à une forte fréquenta tion. « Elle permet de définir et de mettre en œuvre un projet concerté de restauration, de préservation, de gestion et de mise en valeur du territoire (…) dans une perspective de développement durable » (Les Opérations Grands Sites, note du Ministère de l’écologie, janvier 2011).

Elle a notamment permis de dégager six axes stratégiques : Axe 1 « Gestion intégrée des déplacements » Axe 2 « Préservation, restauration et valorisation des zones fragiles et des sites emblématiques dégradés ou menacés » Axe 3 « Requalification urbaine, architecturale et paysagère du site en accord avec « l’esprit du lieu » » Axe 4 « Déploiement de l’accueil de l’offre touristique et des loisirs » Axe 5 « Sensibilisation à la valeur exceptionnelle et à la fragilité du site » Axe 6 « Organisation d’une gestion partenariale du site ».

Ces axes, déjà traduits en objectifs et en pistes d’actions, doivent aujourd’hui être dessinés spatialement pour qu’ils s’incarnent dans la réalité, dans un projet d’ensemble. C’est l’objet de la présente phase de l’OGS : le projet global, sa déclinaison en programme d’actions et en fiches actions.

Cette démarche s’est traduite par une première étude préalable, ou étude de faisabilité, réalisée de 2008 à 2011 par la DREAL PACA et le PNPC avec la participation de la commune. (« Etude préalable à la mise en œuvre d’une Opération Grand Site sur la rade d’Hyères », A. Schmidt mandataire).

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Une méthode Face à la complexité du site, face à ses dysfonctionnements, face à la multiplicité des acteurs et des compétences, une facilité pourrait se faire jour : celle de zoner, de séparer, de diviser, de rendre monofonctionnel, de durcir les limites, d’oublier l’art de la transition, … bref de répondre à la demande naturelle du « chacun chez soi ». Derrière ce mot d’ordre, et malgré les meilleures intentions, les actions simplificatrices et caricaturales qui en résulteraient conduiraient à la ségrégation, à des confrontations brutales et contradictoires, à l’appauvrissement du littoral, de ses ambiances, de ses paysages, de ses milieux et au final à la perte irrémédiable de sa valeur et de son attractivité.

Car la complexité n’est pas négative en soi. Elle fait au contraire la richesse des paysages de la presqu’île et de la rade d’Hyères : des espaces de nature et des espaces urbains, des oiseaux et des hommes, de la terre et de l’eau, du sable et des rochers, des bateaux de pêche et des bateaux de plaisance, des baigneurs et des véliplanchistes, des habitants et des touristes, des lieux d’activités grouillants et des espaces de calme serein, des pinèdes ombreuses et des salins lumineux ... C’est cette imbrication, ce sont ces frottements du divers, pour peu qu’ils soient voulus, pensés, organisés, dessinés, et agencés dans l’espace et dans le temps, qui font la qualité et l’originalité du paysage littoral Hyérois. La complexité (du latin complectere : embrasser, tisser ensemble) suppose d’organiser l’espace, le temps, et la gouvernance, pour composer ou recomposer le paysage désiré du littoral de Hyères. Embrasser, tisser ensemble, c’est mettre au centre des réflexions les horizons, les interfaces, les passages et les transitions : - les relations du littoral et de la presqu’île au territoire Hyérois dans son ensemble ; - les relations de la presqu’île au reste du littoral de la rade ; - les relations du littoral aux îles ;

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- les relations des Vieux Salins à l’urbanisation littorale - les relations du salin des Pesquiers aux tombolos - … et bien sûr, comme une trame de fond à cet écheveau, les relations des hommes à cet espace littoral. « Tisser ensemble » suppose la construction d’un projet concerté : un projet qui permet de partager un regard commun sur la presqu’île et le littoral de la rade : ce qu’ils sont, ce qu’ils deviennent, ce que l’on souhaiterait qu’ils deviennent. Cette méthode de travail explique l’organisation des contenus qui suivent : Ce qu’ils sont : Le premier chapitre précise de façon synthétique les atouts et les fragilités qui concernent ces paysages, à partir des avis récoltés et d’une visite attentive du site. Nous insistons sur les valeurs paysagères portées par le site de la rade d’Hyères pour plusieurs raisons : les valeurs sont ce qui rassemble ; elles disent la personnalité du site ; elles fondent son identité, ce qui la rend familière et reconnaissable, aimable, aux yeux de tous ceux qui oeuvrent à sa préservation et à sa mise en … valeur. Elles sont souvent implicites ; les expliciter permet de fonder un regard critique partagé sur les processus de transformation : valorisent-ils ou dévalorisent-ils ? Participent-ils à la construction de la valeur paysagère de la rade ou à l’inverse à sa fragilisation, voire à sa dégradation ? Enfin les valeurs paysagères sont des sources d’inspiration pour agir « dans l’esprit des lieux » : c’est-à-dire pour accompagner les nécessaires transformations de l’espace littoral dans un esprit à la fois créatif et adapté au lieu.

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Ce qu’ils deviennent : Le deuxième chapitre résume les fragilités qui concernent les paysages et les milieux de la presqu’île et du littoral de la rade. Une analyse critique des projets en cours met en évidence les opportunités, les risques et les problèmes pour chacun d’eux, à la lumière des valeurs préalablement identifiées. Ce que l’on souhaiterait qu’ils deviennent : le troisième chapitre dégage des orientations qui traduisent conceptuellement et spatialement les axes stratégiques de l’étude préalable.

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Au final, ce projet de paysage à construire sert à la fois les objectifs de préservation et de développement économique. Insistons sur ce dernier point : les valeurs paysagères sont indissociables de la valeur économique (touristique) du site de la Rade. La qualité paysagère est la première motivation des visiteurs. Ils sont 64% à mettre en avant spontanément « la beauté du site et du paysage » comme premier point positif de leur séjour. Mais ils sont aussi 40 % à citer spontanément les problèmes de stationnement de circulation et d’accessibilité comme points négatifs. Globalement, les enquêtes montrent une insatisfaction croissante, aussi bien des habitants que des touristes. L’enjeu de la presqu’île est là, dans sa capacité à rester un site cher au cœur des arbanais et des hyérois et attractif pour les visiteurs.

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1/Ce que sont les paysages de la presqu’île et du littoral de la rade

A – Les fondements des paysages

La commune d’Hyères et la presqu’île de Giens en particulier, présentent une diversité paysagère exceptionnelle, reconnue à l’échelle régionale. Sur les cartes ci-après, qui présentent la presqu’île et ses prolongements jusqu’aux collines environnantes, nous avons distingué en première approche 16 unités de paysage : il s’agit d’un nombre remarquable eu égard à la dimension du site. Cette diversité est héritée à la fois des dispositions naturelles et de l’action des hommes au cours de l’histoire, bien identifiées par les multiples études et contributions existantes sur Hyères.

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Des reliefs qui façonnent les grands paysages trois grands ensembles de paysages 1 . Le continent : une organisation géographique étagée • • • • •

Carte du relief

Les reliefs festonnés Les grandes vallées La plaine alluviale Les anciens marais salants Le littoral

2 . La presqu’île de Giens : Les Tombolos : un entre-deux fragile • Les cordons sableux • Les anciens marais salants • Les longues étendues de plages • Une relation terre/terre et une relation mer/mer • Les extrémités des tombolos, des espaces de transitions sensibles et fragiles Le rocher de Giens : Une double orientation Nord et sud • Une ligne de relief est/ouest • Une côte découpée et rocheuse au sud • Une côte plus accueillante au nord

3 . L’ile de Porquerolles : • • • •

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Des lignes de reliefs nord/sud Des petites plaines alluviales Une côte nord aux baies successives Une côte découpée et rocheuse au sud

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Des reliefs majoritairement boisés et une occupation agricole de la plaine alluviale 1 . Le continent : • Les hauteurs boisées qui enserrent la rade de Hyères et le golfe de Giens • La plaine horticole de Hyères qui arrive au plus près de la bande littorale • Les grandes cultures de Lalonde qui dominent les vieux salins et la rade d’Hyères • La bande littorale fortement boisée

Carte des espaces naturels et agricoles

2 . La presqu’île de Giens : Les Tombolos : • Une forêt littorale endémique généreuse à l’est • Une trame orthogonale de digues herbeuses dans les anciens salins • Une dune herbeuse à l’ouest en continuité des salins des Pesquiers Le rocher de Giens : • Une couverture arborée presque complète • Une connexion d’espaces ouverts nord/sud qui a disparu • Des vestiges d’une activité agricole dans le sud

3 . L’ile de Porquerolles : • Des petites plaines agricoles qui perdurent • Une couverture arborée très présente

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Une extension urbaine qui tend à banaliser les sites I . Le continent : • Hyères, une ville qui s’accroche aux pentes mais qui s’étend vers la plaine • Une transition peu maitrisée entre la ville et la plaine agricole • De nombreuses constructions liées à l’activité agricole • Une implantation des stations balnéaires maîtrisée mais une fragilisation des espaces de respiration entre les bourgs • Le port de Hyères, une implantation sensible à la charnière du continent et du tombolo est • Les Salins d’Hyères, une situation particulière en impasse entre les anciens salins et le bord de mer • L’Almanarre, un carrefour dévalorisé à la jonction du tombolo et de la plaine agricole.

II . La Presqu’île de Giens : Les Tombolos : • Une occupation urbaine presque continue à l’est • Un mitage à la jonction du tombolo est et du rocher de Giens • Une accessibilité aux plages de la rade de plus en plus contrainte • Un tombolo ouest vierge de toute habitation • Un fonctionnement exclusivement nord/sud Le rocher de Giens : • Une occupation urbaine qui s’étend sur la quasi totalité de la presqu’ile • Un urbanisme sans espaces publics, qui privatise la presqu’ile et rend l’accès au bord de mer complexe • Le village de Giens, une silhouette urbaine repère

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III. L’ile de Porquerolles : • Une occupation urbaine limitée et maitrisée

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Un territoire complexe ou se côtoient 16 unités de paysage I . Le continent : 1.Les pentes cultivées de La Londe les Maures 2.Les vieux salins 3.La ville de Hyères 4.La plaine horticole de Hyères 5.La côte de l’Ayguade 6.Les pentes de Carqueiranne 7.L’Almanarre

II . La presqu’île de Giens :les tombolos et le rocher 8.Le tombolo Est 9.Le tombolo Ouest et le salin des Pesquiers 10.La jonction du rocher 11.La pointe de la Badine 12.Les pentes du Pradeau 13.La baie du Niel 14.le village de Giens 15.La pointe des Chevaliers 16.Les pentes de la Madrague

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1/Ce que sont les paysages de la presqu’île et du littoral de la rade

B- Les atouts et les valeurs

Le littoral de la rade et la presqu’île bénéficient d’une grande diversité de paysages. Plus précisément, plusieurs éléments contribuent à leur valeur paysagère et la beauté des paysages :

Nota bene : Ce chapitre reprend de façon synthétique les éléments largement développés dans l’étude préalable à la mise en œuvre d’une opération Grand Site sur la rade de Hyères réalisée en 2008

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Un positionnement géographique et un climat privilégiés : •

à l’extrême sud de la Côte d’Azur et de la région PACA

point d’articulation de la côte franco-espagnole et de la côte franco-italienne

jouissant d’un climat ensoleillé et doux

bénéficiant d’une double exposition aux vents, rare et originale (vent d’est : le Marin ; vent d’ouest à nord-ouest : le Mistral) ; elle permet, selon les souhaits, de s’en abriter (plage) ou d’en profiter (voile, windsurf, kitesurf : l’Almanarre :hotspot mondial)

à la croisée de la Provence cristalline et de la Provence calcaire

Massif des Maures

Rade de Hyères Golfe de Giens

Presqu’ile de Giens

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Ile du Levant

Ile de Porquerolles

Ile de Port-Cros

L’ensemble contribue à l’attractivité du littoral et à sa diversité.

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Une géographie imbriquée de terre et d’eau : Les vieux salins

Le salin des Pesquiers

une terre qui s’avance en mer, grâce aux pointes (pointe Chevalier, ), aux îles en est-ouest (les Stoechades = alignées), aux tombolos formant la presqu’île en nord-sud et raccordant Giens au continent ;

une mer qui s’avance en terre, grâce aux salins, aux zones humides et aux marais nés de la rencontre de l’eau douce (Roubaud, Gapeau) et de l’eau salée.

L’ensemble complexifie et enrichit les paysages, les milieux, les ambiances et multiplie les modes d’appropriation potentiels, pour la nature et/ou les loisirs. Encore faut-il que les parcours facilitent la perception de cette riche imbrication.

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La rareté géomorphologique du double tombolo : Tombolo ouest depuis les hauteurs de Giens

Rare dans le monde, car il nécessite des conditions particulières comme : • un régime de houles contraires, • une grande disponibilité de sédiments sableux des fonds marins, • une ile d'envergure avancée dans la mer.

Tombolo ouest depuis la réserve naturelle

Tombolo est vers le Pousset

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Des grandes plages et des petites criques, des langues de sable et des caps rocheux : Plage de l’Almanarre

Petite crique dans la baie du Niel

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Les tombolos sableux et « l’île » rocheuse de Giens, mariés les uns aux autres pour former la presqu’île, multiplient les possibilités de profiter de paysages non seulement divers mais contrastés : • longue plage sableuse dune côtière sauvages côté ouest, • longue plage habitée et pinède littorale domestiques côté est, • pointes et caps rocheux, criques, ports et plages intimistes côté sud

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Des milieux et une biodiversité remarquables : Hyères est globalement la commune du Var la plus riche en milieux naturels et l’une des plus riches de la région PACA ; le littoral offre notamment : • Les plus vastes herbiers à Posidonies de France, abritant 400 espèces d’algues et plusieurs milliers d’espèces animales ; outre leur rôle d’accumulateurs de biodiversité et de stabilisation de la côte sableuse contre l’érosion due aux vagues, les prairies de posidonies offrent une attractivité pour la plongée ; •

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De grands sites pour les oiseaux : sites de nidification, de gagnage et de halte migratoire pour plus de 257 espèces d’oiseaux. outre leur valeur en termes de biodiversité, les oiseaux sont les animaux sauvages les plus facilement observables et constituent une puissante attractivité pour la promenade et la découverte de la nature ; elle a déjà fait l’objet d’une mise en valeur dans les salins : maison de la nature et accueil par la LPO dans les vieux salins ; gestion hydraulique en faveur des oiseaux, postes d’observation et visites guidées dans le salin des Pesquiers. une mosaïque d’écosystèmes qui s’imbriquent ou se juxtaposent et font la richesse patrimoniale du territoire. Ces écosystèmes sont dictés par des conditions stationnelles spécifiques, une climatologie particulière, des sols variés, des eaux douces, saumâtres ou salées.

Ils regroupent : différentes typologies de forêts : forêt méditerranéenne à chêne liège, pinède, vergers à oliviers, ripisylves de type frênaie… le maquis à chêne vert ; les dunes et sansouires ; les zones humides et les salins.

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Une multitude d’usages de loisirs offerts, liés à la mer, au soleil et au vent : Planches à voile , kitesurf et baignade sur la plage de l’Almanarre

Randonnée sur le sentier du littoral

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Habiter ou séjourner sur le littoral de la presqu’île et de la rade, c’est avoir l’assurance de bénéficier d’une large palette d’activités de loisirs, liées aux caractéristiques évoquées ci-dessus : • bain de mer, • windsurf/kitesurf/funboar • plaisance, • plongée, • promenade, • observation des oiseaux, • randonnée, • chasse, • pêche, • vélo. • Etc,…

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Un héritage culturel précieux et délicat : Site archéologique d’Olbia

La maison du Tympan au salin des Pesquiers

Le cadre boisé du port du Niel

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• Olbia, grand site archéologique en prise directe avec la mer, visitable, mais aujourd’hui discret ; s’y ajoute plus discrètement encore le temple d’Aristée, • les ports de pêche du Niel et de la Madrague, charmants grâce à leur site abrité, à leur petite échelle, à leur aspect vivant et « authentique » grâce à l’activité maintenue de la pêche, aux bateaux colorés anciens ou contemporains qui y sont amarrés, à la simplicité des lieux, des aménagements et des équipements sans sophistication ni lourdeur, • les salins et leurs constructions adjacentes : géométrie de la terre et de l’eau, ouvrages hydrauliques, images bien différentes entre les vieux salins et le salin des Pesquiers : le premier cloisonné de végétation halophile ; le second ouvert et lumineux, • le village de Giens : son centre est petit mais unique sur la presqu’île et donc précieux comme centre d’animation villageoise pour les Arbanais et les visiteurs : place-perspective de l’église, ruelles étroites à décrochements et escaliers, architecture de villégiature, végétal, points de vue • le fort de la Tour Fondue : accroché à son rocher et légèrement à l’écart de la presqu’ile, il forme le lien le plus proche avec l’ile de Porquerolles ; symbole fort du départ et de l’arrivée sur la presqu’ile,

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Un héritage culturel précieux et délicat (suite) : Vue sur le salin des Pesquiers depuis la butte de l’ancienne décharge

La pinède habitée à la Capte

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• les points de vue : ceux qui permettent d’embrasser la géographie particulière des doubles tombolos, des salins et d’offrir une dimension explicative de synthèse : square Bouchaga Boualam à Giens au sud, point haut de la décharge du Palyvestre au nord ; ceux des postes d’observation et digues perchés des salins pour observer les oiseaux ; ceux du littoral rocheux de Giens, notamment depuis le sentier littoral. • la pinède habitée : là encore charme et simplicité en termes d’architecture, mais aussi d’espace public : ombrage, grands pins irrégulièrement répartis, sinuosité des voies de desserte louvoyant entre les pins, débordement du végétal des jardins sur l’espace public et douceur des transitions public/privé, sols sableux et perméables bien perceptibles sans enrobés partout, … • les épaves, attractives pour la plongée. L’ensemble de cet héritage culturel constitue un réel facteur d’évolution du tourisme, complémentaire à celui de la plage, moins sujet à la saisonnalité et révélateur de valeurs aujourd’hui peu connues du grand public. Il s’inscrit dans un cadre communal plus large non moins riche : le centre-ville d’Hyères, les palmiers, la villa Noailles, … 19


2/Ce que deviennent les paysages de la presqu’île et du littoral de la rade

A – Les fragilités, opportunités, risques et problèmes

Les atouts tels qu’ils sont identifiés ci-dessus n’ont pas manqué de provoquer une pression d’urbanisation et un afflux de visiteurs depuis que le littoral provençal est devenu la Côte d’Azur. Cela a puissamment développé l’économie touristique : port Saint-Pierre, commerces, activités, campings, hôtels et restaurants, loisirs, services. Aujourd’hui, près d’un million de visiteurs fréquentent la presqu’île chaque année. Cette pression de la fréquentation sur la presqu’île de Giens et sur le littoral des Vieux-Salins pose de nombreuses difficultés ; elles ont été largement identifiées dans l’étude préalable à l’OGS, ainsi que dans les contributions des différents partenaires. On peut les synthétiser en six points :

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L’afflux des voitures sur un espace par nature en impasse : Piétons sur la chaussée dans les rues du Port Saint-Pierre

Pique-nique exigu au port du Niel

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Le mode d’accès et de fréquentation du littoral, où domine presque exclusivement la voiture individuelle, est inadapté à une presqu’île par nature en cul-de-sac. Cela génère de graves problèmes : • encombrement, asphyxie circulatoire, en période estivale, • nuisance pour les Arbanais « envahis » et contraints d’adapter leur rythme de vie en fonction des heures de surfréquentation, • inconfort pour les visiteurs (bruit, danger, pollution, manque de place), • limitation des autres modes de déplacements doux (piétons, vélos), non prioritaires, • insécurité (accès pompiers/secours), • banalisation du paysage par les aménagements routiers.

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L’implantation d’infrastructures lourdes sur des milieux physiques et écologiques délicats et évolutifs, alliée à la montée du niveau marin : Disparition de la plage à la Capte

Disparition de la plage au Ceinturon

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L’ensemble contribue et accentue : • la fragilisation du tombolo ouest, • la fragilisation des herbiers de posidonies, • la fragilité du trait de côte et l'accentuation de l’érosion marine sur d’autres points du littoral, y compris est, • l'impact direct des ports sur la pollution des eaux et des sédiments, • la disparition des plages sur certains secteurs bâtis trop proches du littoral (les Pesquiers et la Capte), • le coût élevé de maintien de la route du sel (tombolo ouest), • la fragilisation du marais du Rodon (parking d’Arromanches, ceinture de voies de circulation), et des zones humides rétrolittorales, • le risque de dérangement de l’avifaune, • le vieillissement de la pinède habitée de la Capte.

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Une urbanisation pas toujours adaptée au site naturel des tombolos et du littoral :

Trop près de la plage et trop linéaires, ces bâtiments durcissent la façade littorale au sud de la Capte.

Les digues de protection des habitations donnent une image de moins en moins naturelle du littoral

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En moins de quarante ans, l’urbanisation a gagné l’ensemble de la presqu’île de Giens, hormis les salins et deux grandes zones naturelles sur les pointes de la Badine et des Chevaliers. Sur le rocher de Giens, les surfaces agricoles, très étendues dans les années 1960, ont presque totalement disparues au profit de l’urbanisation. Ce qui était alors de simples cabanons ou constructions légères, entourés de jardins ou d’espaces naturels, s’est transformé aujourd’hui en un tissu d’habitat individuel ou de résidences de vacances clos de murs. A cet étalement urbain, presque continu, s’ajoute le fait que certaines constructions ne tiennent pas compte de la fragilité du cordon littoral et notamment des tombolos . Cela engendre : • Un durcissement de la façade littorale ; • des protections de plus en plus prégnantes dans le paysage ; • une imperméabilisation très importante des sols.

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La privatisation de l’espace et son manque de « porosité » : • • • • •

Le salin des Pesquiers, au cœur de la presqu’île, reste encore peu accessible, les quartiers habités de Giens sont peu perméables et gênent les fonctionnements de proximité, des enclaves privatives occupent des sites à forte fréquentation, notamment à l’Almanarre, la très grande taille des parcelles dans le sud du Tombolo est, limite les accès à la mer, le trait de côte montre encore des zones inaccessibles ou réputées interdites, comme l'hôpital Renée Sabran dans la baie du Niel. Privatisation du trait de côte à la Madrague

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Au-delà de ces cas particuliers, l’urbanisation progressive de la presqu’ile n’a pas organisé les continuités de l’espace public, créant de nombreuses impasses ou privatisant les voies de dessertes des habitations (avec parfois des barrières ou des clôtures infranchissables pour les promeneurs). Les traversées nord-sud du rocher de Giens sont souvent difficiles et les accès au littoral sud-est dans le secteur du Pousset sont très limités. En outre, la continuité du sentier du littoral est, sur de nombreux secteurs, interrompus. Cela génère : • des frustrations des visiteurs, • des surconcentrations ponctuelles sur de rares espaces publics, et des conflits d’usages, • de l’inconfort (manque de place), • des fonctionnements durs (voitures) plutôt que doux (discontinuités des cheminements littoraux et terrestres, absence de liaisons douces est-ouest sur les tombolos), • des ruptures et des interruptions dans les cheminements (coupures, impasses, fermeture) • une diversité des paysages et des milieux insuffisamment perceptible. 24


La dégradation ponctuelle de sites emblématiques par des aménagements trop durs et non adaptés : Surenchère de mobiliers dans le port du Niel

Des espaces publics bien décevants au regard du site exceptionnel de la Tour Fondue

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Elle conduit à fragiliser l’héritage naturel et culturel en en faisant des « points noirs » : • les parkings de la Tour Fondue (qui dévalorisent le site du fort de la Tour Fondue), • les abords de la route (RD 42 et rond-point), équipements touristiques et enclaves privées de l’Almanarre (qui dévalorisent l’accès au site archéologique d’Olbia et l’environnement de la plage), • les quais encombrés de voitures et de mobiliers du port du Niel • les espaces publics peu valorisants de la plage de la Capte (parking, route, terrains de sports,..) • l’encombrement des espaces publics du village de Giens (stationnements, mobiliers urbains,…) • l’encombrement du port de la Madrague (ponton flottants retirés en hiver, stationnements des voitures, mobiliers urbains,…) • le sanctuaire d’Arystée isolé dans un lotissement et non signalé • la zone d’activités du Pousset et la RD 97 (qui marginalisent l’étang du Pousset) • le durcissement du trait de côte par des techniques lourdes (enrochements, murets de béton, 25 épis,...).


La dégradation paysagère des limites du littoral :

Parc d’attraction et parking ne sont pas des espaces valorisants en limite du salin des Pesquiers et du marais de Rodon.

Parking des salins d’Hyères en limite des vieux salins et du littoral

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Elle aggrave la banalité des accès au littoral et à la presqu’île, ainsi que les horizons des sites de nature que sont les salins. • limite Palyvestre/Salin des Pesquiers de l’Almanarre au Port Saint-Pierre (Magic World + remblais de la décharge + station d’épuration + Almanarre + route RD 42) ; risque de pollution du salin par l'ancienne décharge ; • limite urbaine de VieuxSalins/avec les anciens salins ; • mais aussi limite floue du littoral vis-à-vis des espaces agricoles de la plaine du Gapeau : constructions diverses, ports à sec, …

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2/Ce que deviennent les paysages de la presqu’île et du littoral de la rade

B- Les projets en cours sur la presqu’ile et le littoral : Bien que le territoire d’étude se situe principalement sur une seule commune, le nombre d’acteurs n’en reste pas moins important : outre la ville d’Hyères et la ville de La Londe-les-Maures, sont concernés : la Préfecture du Var, le Ministère de l’écologie, la DREAL PACA, le Parc national de Port-Cros, le Conseil Régional, le Conseil général, la Communauté d’agglomération Toulon Provence Méditerranée (TPM), la Préfecture maritime, le Conservatoire de l’espace littoral et des rivages lacustres (CELRL), le Syndicat intercommunal Ports Toulon Provence, le Syndicat mixte du SCOT Provence Méditerranée, l’Agence d’urbanisme de l’aire toulonnaise (AUDAT), la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM), le Service territorial d’architecture et du patrimoine (STAP), la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC). S’y ajoutent les associations.

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Au-delà des dispositions de protections déjà actées, les mesures prises actuellement sur la presqu’île ou à ses abords apparaissent forcément partielles étant donné le nombre d’acteurs en jeu, voire contradictoires, reflétant l’absence de vision d’ensemble partagée. Quelle que soit la compétence de chaque acteur, le risque est donc l’aggravation des problèmes évoqués plus haut : sans partition commune, les musiciens dans une même salle, malgré leur talent, produisent de la cacophonie. Voici quelques opportunités et risques liés aux projets en cours ou à venir, identifiés à la lumière des atouts et valeurs identifiés précédemment, qui font la personnalité et la qualité des paysages du littoral Hyérois :

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Le projet de port de plaisance à la Madrague : Projet porté par le syndicat mixte de Ports Toulon Provence, refusé par le tribunal administratif fin 2010. Le gestionnaire f ait appel. La ville de Hyères et l’association la Partègue défendent un contre-projet. Objectif : Le projet PTP prévoit un agrandissement notoire de la capacité d’accueil du port avec 1500 m2 de digues, un périmètre portuaire doublé, un parking gagné sur la mer, des pontons flottants,… Analyse critique : • Un projet qui risque de faire disparaître définitivement l’esprit des lieux et le caractère naturel du havre. • Un projet qui risque d’accroître les besoins en stationnement dans un espace déjà saturé de voitures en période estivale. • Un projet qui ne met pas en valeur la relation entre le port et le hameau, où se situent les uniques espaces publics de la Madrague.

Havre de la Madrague - existant 15/09/2012

Objectif : Le projet de la ville et des associations vise à reconquérir l’esprit des lieux en revalorisant les espaces existants sans agrandissement, maintenant l’image d’un havre et d’un hameau. L’objectif est de conserver son caractère patrimonial avec notamment la réservation d’emplacements pour les 6 bateaux labellisés BIP et la restauration du chaudron à teinture. Il cherche aussi à pérenniser les activités de pêche en rétablissant la complémentarité des deux abris sud et nord de la presqu’île (port du Niel et de la Madrague). Il vise enfin à créer un espace vivant ouvert au public et dans la continuité des espaces publics du hameau.

Un des 6 bateaux labellisés BIP

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Le projet de réaménagement du port du Niel : Projet porté par la Ville de Hyères avec le concours du CAUE 83.

Objectif : Le projet prévoit de réaménager la partie maritime par de nouvelles pannes plus courtes pour les plaisanciers ; la jetée sera rechargée et le petit belvédère sécurisé. Si l’objectif principal est de sécuriser les bateaux, le projet cherche à réorganiser l'accueil terrestre du port, en limitant l’accès aux seules voitures des pêcheurs et des résidents, en redonnant plus de place aux piétons et aux baigneurs et en utilisant des matériaux nobles (schiste). L’enjeu de cette mise en valeur est aussi de supprimer tous les mobiliers et dispositifs routiers implantés sur la partie terrestre du port pour créer un espace accueillant, tout en laissant un accès technique aux pécheurs et aux plaisanciers.

15/09/2012

Le projet prévoit, en outre, une piste cyclable, un stationnement vélo sécurisé et la réhabilitation du sentier du littoral comme l’aménagement d’un sentier pédestre entre le village de Giens et le port. Analyse critique : Le projet doit veiller avant tout à intervenir le moins possible sur le site naturel, notamment sur la plage. Il est essentiel de conserver "l'esprit des lieux" de ce petit port et d'éviter à tout prix la surenchère d'aménagements trop urbains, qui viendrait bousculer le charme très particulier de ce bord de mer. L’accueil du public devra se faire sur les espaces existants, dégagés des voitures, sans débordement sur le plan d’eau. Une navette doit être mise en place entre le village de Giens et le port, et la route d’accès doit être aménagée pour créer un cheminement sécurisé des piétons, en interdisant tout stationnement linéaire.

Port du Niel – état existant

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Le plan de gestion et projet de valorisation des Salins de Hyères (TPM, CELRL), : Projet porté par la communauté d’agglomération TPM, gestionnaire du site et par le conservatoire du Littoral, propriétaire

Objectif : Le plan de gestion prévoit de maintenir en état de fonctionnement hydraulique le Salin des Pesquiers dans le but de favoriser la venue des oiseaux, migrateurs ou non. Le projet de mise en valeur du salin vise à une ouverture du site à un public plus large, permettant de visiter et de comprendre le fonctionnement des salins et d’y découvrir la nature et les oiseaux. Le fonctionnement des visites est très encadré pour éviter de perturber les oiseaux : l’accès se fait par le nord (triangle du Palyvestre) et les visiteurs sont pris en charge par un train-navette jusqu’au hameau des Pesquiers d’où ils pourront découvrir un nouveau musée des Salins et emprunter un sentier pour une visite ornithologique.

Site du Salin des Pesquiers - état existant 15/09/2012

Analyse critique : Ce projet culturel et pédagogique lié à un site naturel permet l’ouverture au public mais il ne prend pas suffisamment en compte les contraintes et les difficultés d'usages des espaces riverains. Il maintient globalement le site très fermé sur luimême. L’ouverture au public de ce site majeur de la presqu’ile doit être l’occasion de renouer des liens entre le salin et les arbanais : • en organisant une traversée piétonne possible d’un tombolo à l’autre, à certaines saisons (hors période de nidification), et sous certaines conditions ; • en aménageant de façon discrète des pistes cyclables sur les lisières. 30


Le développement du triangle du Palyvestre (commune, AUDAT) : Projet porté par la ville de Hyères avec l’aide de l’AUDAT

Projet du Palyvestre Audat

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Objectif : Le projet de réhabilitation de la zone 14AU du Palyvestre - comprenant l’ancienne décharge, le parc d’attraction, les puces, le karting, … - vise à conforter la vocation de loisirs et d’activités nautiques en créant un grand pôle de loisir, lequel devra s’inscrire en tant que porte d’entrée de la presqu’île et du littoral. Le projet cherche à restaurer les qualités paysagères et écologiques du site, conforter sa vocation économique , améliorer son accessibilité et sa gestion et limiter les nuisances visuelles et sonores . Analyse critique : Outre le fait que ces lieux sont déjà le support d’activités de loisirs nécessaires à une ville, ce projet de requalification ne peut aller que dans le bon sens, si l’on est conscient que sa conception doit être pensée dans un périmètre beaucoup large, allant du site archéologique d’Olbia jusqu’au Port Saint-Pierre. L’objectif de ce large périmètre est de construire un projet global, valorisant pour l’accueil des visiteurs de la presqu’île, en intégrant toutes les problématiques de mobilité, de stationnements, de mise en place de navette, de location de cycles, de cheminements,… Ce projet doit aussi être l’occasion de retrouver un fonctionnement écologique du site avec notamment la gestion des zones humides d’eau douce en liaison avec le marais du Rodon. La réhabilitation de cette zone vétuste en un pôle de loisir de qualité est une belle occasion pour recréer une entrée à la hauteur du grand site naturel de la presqu’île de Giens et du littoral hyérois.

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La restauration du site d’Olbia et le projet du musée archéologique : Projet porté par la ville de Hyères

Objectif : Le projet prévoit de construire un musée temporaire, en attente du définitif, de créer un Centre de conservation et d’études et de valoriser le site des fouilles. Ce projet vise à mieux accueillir le public, en lui donnant à voir tous les objets retrouvés sur le site et en lui permettant de visiter et de comprendre l’ancienne ville d’Olbia. Analyse critique : Ce projet très pédagogique reste cependant centré sur lui-même : en dehors du site de fouille qui se situe de l’autre côté de la route –et se prolonge même sous la mer-, le projet ne cherche pas à s’ouvrir sur l’extérieur, à développer des relations physiques et visuelles avec la plage de l’Almanarre. L’accès, par une petite rue de lotissement, n’est pas inclus dans le cahier des charges. La mise en œuvre de ce projet doit être l’occasion de réfléchir au positionnement d’Olbia dans le site de l’Almanarre. Par où et comment doit-on accéder au site ? Faut-il rendre sensible l’ancienne emprise de la ville d’Olbia, débordant la route RD 559 ?

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L’aménagement de pistes cyclables (commune) :

Une piste cyclable sécurisée mais offrant une image un peu trop routière, le long de la RD42

Une contre-allée idéale pour une piste cyclable sécurisée et conviviale au Pousset

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Les pistes cyclables le long des routes départementales et communales se développent sur la presqu’île et sur le littoral. Le développement du réseau cyclable est évidemment une bonne chose ; pour autant, l’aménagement de ces pistes cyclables reste encore trop « routier » : bitume noir, peinture blanche, signalisation identique à celle de la route, barrière de sécurité lourde,…et surtout ces pistes restent toujours accolées à une route. Au-delà du bon fonctionnement, la proximité de la route et le traitement des abords ne rendent pas leur usage très agréable pour les cyclistes qui veulent parcourir la presqu’île.

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3/Ce que l’on souhaiterait que deviennent les paysages littoraux de la rade

Synthèse du diagnostic La continentalisation de la presqu’île et ses problèmes De tous les sites d’intérêt présents sur le territoire communal d’Hyères, celui de la presqu’île de Giens est sans doute à la fois le plus original et le plus fragile. Son intérêt dépasse le cadre communal : le site est unique sur le littoral Français, et l’on ne trouve que cinq doubles tombolos dans le monde. Ni tout à fait île, ni tout à fait continent, sa singularité vient bien de sa situation presque insulaire, et c’est le « presque » qui fait aujourd’hui sa valeur et sa fragilité, en le rendant à la fois attractif, d’un accès facile mais d’une circulation difficile. Dans ses évolutions récentes, ce « presque » a été mis à mal. La presqu’île a subi des phénomènes d’évolution qui, globalement, ont nié cette singularité, en y prolongeant des processus « continentaux » qui l’ont banalisée et fragilisée :

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• urbanisation diffuse de Giens et disparition des espaces agricoles (contrairement à l’île de Porquerolles qui les a préservés) • urbanisation linéaire quasi continue (tombolo est) dans la continuité de celle du trait de côte de la rade • accessibilité continue et uniformisée en termes d’image et d’usage, entre continent et extrémité de la presqu’île par la route de la Capte, • encombrement et saturation saisonnière de la fréquentation, liée à cette accessibilité totale, continue et uniforme, contradictoire avec le caractère par nature en cul-de-sac du site, • image banalisée de l’urbanisation d’activités et d’habitat, de loisirs, des infrastructures et des aménagements, qui signent rarement la singularité du site. En contrepoint à cette « continentalisation » problématique de la presqu’île, l’érosion marine vient à l’inverse fragiliser les tombolos, notamment côté ouest, et tend à insulariser en partie la presqu’île, remettant en cause son fonctionnement, ses milieux (plage, dune, salin du Pesquier) et ses usages de loisirs.

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L’enjeu : réaffirmer la presqu’île Ainsi, l’affirmation de l’originalité du site comme « presque » une île demande des choix d’aménagement subtils et délicats. C’est ce « presque » qui doit être au coeur des choix d’aménagement durables. Il s’agit de renforcer l’affirmation de la singularité de la presqu’île, aussi bien dans ses usages que dans son image, sans pour autant la couper de son continent. De nouvelles relations, originales et spécifiques, sont à inventer entre Giens et l’hinterland d’Hyères, qui refondent les modes de fréquentations, d’usages, d’accès, de circulations, de stationnements et d’aménagement dans une perspective durable.

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Sur le littoral des Vieux Salins, entre le Port SaintPierre et La Londe-les-Maures, la situation n’est pas très différente. Ici aussi, l’originalité vient d’un littoral pour lequel la circulation des voitures s’interrompt au-delà des vieux salins. Ici aussi l’érosion littorale sévit, notamment autour du Ceinturon (embouchure du Roubaud). Là encore, ce littoral mérite d’être affirmé dans sa spécificité : celui d’offrir une succession de paysages dans l’épaisseur du territoire, où se succèdent de façon plus ou moins imbriquée la ville/l’agri-horticulture/les zones humides rétrolittorales, le littoral sableux alternant séquences construites et séquences nature. La réaffirmation de la presqu’île est aussi une manière de renforcer l’attractivité économique touristique de la Rade en la fondant sur les spécificités du site. La presqu’île est une originalité à l’échelle de la Côte d’Azur qui doit être cultivée et valorisée comme lieu d’exception.

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A - Cinq orientations pour mieux vivre la presqu’île et le littoral L’organisation spatiale du caractère presque insulaire de Giens et du littoral de la rade passe par cinq orientations qui couvrent les axes stratégiques définis par l’étude préalable.

1. Pour une presqu’île et un littoral « mieux » accueillants 2. Pour une presqu’île et un littoral apaisés

3. Pour une presqu’île et un littoral généreux 4. Pour une presqu’île et un littoral doux 5. Pour une presqu’île et un littoral bio-diversifiés

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Pour une presqu’île et un littoral « mieux » accueillants

Créer des seuils d’accueil et requalifier l’ensemble de l’accroche de la presqu’île et du littoral au continent, en « Parc des tombolos » et « Parc du Roubaud-Gapeau »

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Il s’agit de mieux accueillir sur le littoral de la rade, en composant des seuils en retrait de la côte. En termes d’image, ils permettent de marquer l’entrée dans un espace littoral différent ; en termes d’usages, ils permettent le stationnement des voitures des visiteurs en amont de la presqu’ile et du littoral, notamment à la belle saison, et l’accès au littoral par d’autres modes de déplacements. Ils permettent également l’information et le guidage des touristes. Ces seuils concernent notamment le triangle du Palyvestre, stratégique car il distribue les fréquentations vers le port Saint-Pierre, vers la presqu’île et vers le littoral des vieux salins. Mais ils concernent plus globalement les arrivées des routes sur le littoral Hyérois, à savoir les accès à l’Ayguade, aux Salins d’Hyères et à l’Almanarre. Sur chacun de ces seuils, il est prévu : • la mise en place de panneaux indicateurs des stationnements avec le décompte automatique des places disponibles ; • l’aménagement de parkings de grande capacité ; le visiteur est invité à y laisser son véhicule à la belle saison et pendant la journée (1er avril – 1er octobre par exemple) ; seuls les résidents de la presqu’île (propriétaires, locataires, campings, hôtels, hôpital), munis de macarons délivrés par la commune, peuvent emprunter la route de la Capte ; il n’y a pas de barrière physique et le soir, l’accès peut être autorisé à tous ; • le départ d’une navette régulière et fréquente pour se rendre sur l’ensemble de la presqu’ile et du littoral – plages, centres, campings, village. Le départ de navettes-express directes pour la Tour Fondue, • des centres de location de vélo pour découvrir le site de façon indépendante, • une maison d’accueil touristique pour informer les visiteurs sur les horaires, le fonctionnement des navettes et les lieux à découvrir.

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Pour une presqu’île et un littoral apaisés Prioriser les déplacements en modes doux et transports en commun Une fois accueillis, les visiteurs à la belle saison peuvent profiter de la presqu’île et du littoral en partie déchargés de la circulation des voitures, grâce à plusieurs dispositifs complémentaires : • réaménagement de la route de la Capte ainsi que la route du littoral et les routes du rocher de Giens, en voies lentes (50 km/h effectifs avec des tronçons à 20 km/h pour les traversées stratégiques). Ces voies, réservées aux résidents, accueillent en priorité une navette régulière desservant de nombreux arrêts pour rejoindre les plages et les centres de vie ; • suppression de la circulation voiture sur la route du sel, renommé chemin du sel, réservée à la navette, aux piétons/vélos et aux services (secours, …) ; • déviation de la RD42 entre l’aéroport et l’Ayguade et maintien d’une piste cyclable en front de mer ; Au regard de cette circulation apaisée, il est possible d’alléger le nombre de places de stationnements sur le littoral : • réduction des parkings sur la presqu’île ou sur le cordon littoral, avec emplacements réservés aux résidents, hôtels, campings… ; • suppression du parking nord de la route du sel ; • réduction des parkings de la Tour Fondue ;

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Pour une presqu’île et un littoral apaisés Prioriser les déplacements en modes doux et transports en commun Parallèlement, des pistes cyclables en site propre, offrent la possibilité aux visiteurs de faire le tour du Salin des Pesquiers et de longer le littoral pour rejoindre les plages en restant déconnectés des routes. • Création de la boucle-vélo du salin des Pesquiers en site propre (12 km), permettant la découverte du salin et des deux tombolos : la boucle du salin • Création et continuation de piste cyclable du littoral en site propre, entre Port Saint-Pierre et les Salins (6 km) et rejoignant la piste de La Londe-les-Maures : la piste de la Rade d’Hy.ères

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Pour une presqu’île et un littoral apaisés Prioriser les déplacements en modes doux et transports en commun La recherche d’une continuité du sentier du littoral permet d’offrir au promeneur une promenade continue et totalement déconnectée des routes.

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Pour une presqu’île et un littoral généreux et ouverts Offrir une perméabilité des espaces dans le respect des milieux (continuités des espaces publics) Une fois la circulation apaisée et les mobilités douces mises en priorité, la presqu’île et le littoral sont plus généreusement ouverts grâce à un réseau continu de chemins tissant un maillage fin du territoire. Cette trame de voies douces (piéton et cycles) redonnera une perméabilité et une accessibilité face à la trop grande privatisation de la presqu’île et du littoral. Certains de ces chemins sont existants, d’autres sont à créer : • Restauration de continuités de chemins entre le nord et le sud du rocher de Giens, au travers des quartiers habités, mise en place d’une signalétique propre aux itinéraires piétons ; • Réouverture du chemin des crêtes d’est en ouest sur le rocher de Giens ; • Continuité du cheminement au travers des vieux salins pour relier les pentes cultivées de Lalonde au littoral ; traversée sécurisée sur la grande route ; • Création d’un chemin ornithologique dans le sud de l’étang des Pesquiers, en limite de l’urbanisation du Pousset ; • Création de chemins le long des fleuves côtiers, facilitant l’accès à la plage .

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Pour une presqu’île et un littoral généreux et ouverts Offrir une perméabilité des espaces dans le respect des milieux (continuités des espaces publics) Ce trame de chemins publics continus, s’accompagne de la mise en valeur des sites patrimoniaux majeurs de la presqu’île : • Le village de Giens, le port de la Madrague, le port du Niel et le rocher de la Tour Fondue : ces quatre sites majeurs du rocher de Giens doivent devenir les espaces publics phares. Lieux de rencontre, ils concentrent les commerces et les manifestations culturelles et offrent des espaces réaménagés spacieux et confortables pour les piétons (réaménagement des espaces publics). La presqu’île est aussi plus généreuse par la pédagogie, le partage de son patrimoine et l’accès à ses connaissances : • Création d’un centre d’interprétation de l’architecture et du patrimoine • Création du musée archéologique d’Olbia • Création d’un musée du sel sur les salins des Pesquiers • Création d’une maison de la mer à la Tour Fondue (aquarium) • Développement de la maison de la nature aux vieux Salins • Mise en place de sentiers botaniques et de sentiers ornithologiques dans les salins d’Hyères • Création d’itinéraires de découverte pédagogiques thématiques

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Pour une presqu’île et un littoral doux Adapter les constructions et les aménagements à la sensibilité de la presqu’île (habitat, équipements, activités, espaces publics) La douceur sur la presqu’île est reconquise dans son image, par la préservation d’un urbanisme spécifique à ce littoral, celui d’une ville jardinée, où la perméabilité des sols et la présence végétale sont fondamentales. Plusieurs dispositions sont à mettre en place : • dispositions réglementaires qualitatives sur le bâti et les clôtures inscrites au PLU ; préférence de haies végétales ou de matériaux comme le bois ou le grillage simple ; • création de guides de sensibilisation des arbanais (clôtures, habitat); • développement d’une offre d’hébergement de qualité en adéquation avec l’environnement naturel; • Définition d’une charte architecturale et paysagère pour les résidences de vacances, les bungalows, les campings et les mobiles-homes. Ces constructions « légères »doivent répondre à un cahier des charges précis, quant à leur densité, leur transversalité, la qualité de leurs clôtures, le choix des matériaux, le traitement de l’assainissement, ect…; • mise en œuvre d’opérations à caractère exemplaire pour les bâtiments publics; • mise en œuvre de constructions légères temporaires pour les activités de loisirs estivales.

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Pour une presqu’île et un littoral doux Adapter les constructions et les aménagements à la sensibilité de la presqu’île (habitat, équipements, activités, espaces publics)

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Les réaménagements des centres urbains sont des éléments essentiels dans la redynamisation des commerces et des activités liés aux lieux de vie. Les terrasses de café, les larges trottoirs, les places ombragées, la réduction de la place de la voiture sont autant d’éléments qui contribuent à ce retour de vitalité urbaine. Pour autant, le particularisme de ces centres urbains tient au fait qu’ils se situent sur la presqu’île et sur le littoral, et cette spécificité doit être prise en compte dans les nouveaux aménagements pour ne pas venir y « plaquer » une image standardisée et banale. Les projets de réaménagements de ces centres doivent donc répondre à une charte de qualité prenant en compte le caractère identitaire des lieux. • définition et mise en œuvre d’une charte paysagère des aménagements publics (espaces publics, dispositifs de protections, plantations, sols, matériaux, mobilier, …) ; préférence des matériaux naturels et des revêtements de sols perméables ; Cinq centres majeurs méritent d’être réaménager pour créer des centres de vie partagés où le piéton, les cyclistes et les automobilistes se respectent et s’entendent : • Réaménagement qualitatif avec priorité aux piétons dans les centres du port Saint-Pierre, de l’Ayguade et des Salins d’Hyères ; • Requalification des espaces publics autour de la plage de l’Almanarre et au carrefour de la Capte, devant l’entrée des Pesquiers, en donnant priorité aux piétons et aux cycles et en ralentissant la vitesse des voitures. 44


Pour une presqu’île et un littoral bio-diversifiés Mettre en œuvre des dispositions de gestion favorables à la biodiversité et aux paysages

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Le Conservatoire du littoral est aujourd’hui propriétaire de très grands espaces naturels sur la presqu’île et le littoral : les vieux Salins, le salin des Pesquiers, le tombolo ouest, le réserve biologique des Estagnets, la pinède de la Capte et la pointe des Chevaliers. Leur gestion (conduite par TPM ou par le PNPC), vise à renforcer la biodiversité de chacun des sites et leur spécificité les uns par rapport aux autres. Ils s’intègrent à une gestion plus large et plus globale, à l’échelle de l’arc méditerranéen. Autour de ces grands espaces reconnus, des lieux plus confidentiels ou sous forte pression anthropique méritent d’être reconnus et pris en compte dans la recherche d’une plus large biodiversité : • préservation des zones humides du palyvestre et du Pousset ; • Consolidation du tombolo ouest et recomposition des plages du ceinturon, de la Capte et du pentagone, • Restauration de berges naturelles plantées des cours d’eau côtiers pour leur valeur paysagère et leur valeur de continuité écologique ; • réouverture d’espaces ouverts dans les massifs forestiers ; le développement excessif de certains massifs boisés a fait disparaître toute une flore des milieux ouverts, une flore très riche et spécifique à la flore méditerranéenne. • Sensibilisation des résidents à la végétation méditerranéenne des sols acides pour les plantes de leur jardin et notamment à la gestion de la pinède et de la chênaie, dans sa régénération naturelle ; • Replantation prioritaire de pins parasols aux dépens de palmiers sur la route de la Capte. • soutien d’une agriculture spécifique sur la presqu’île et développement d’un label pour les produits agricoles de Giens et de Porquerolles ; développement de circuits courts de distribution : marché locaux, points de vente, cantines scolaires, cantines d’entreprises,… 45


Synthèse des orientations

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B – La dÊclinaison des orientations

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Les seuils et les accueils Peu de routes desservent la presqu’île et le littoral : on en décompte quatre principales. Deux prenant la direction de la presqu’île et deux vers le littoral hyérois : • la RD 197, voie reliant le centre-ville d’Hyères au Port Saint-Pierre est l’axe principal, • la RD 559, de la Gare à l’Almanarre constitue un accès secondaire, • l’avenue Alfred Decugis est la route d’accès à l’Ayguage, • la RD12, permet d’accéder aux Salins d’Hyères depuis la RD98. C'est au débouché de ces quatre voies sur le littoral et la presqu‘île que vont se situer les seuils. C’est sur ces quatre voies que se situent les principales poches de stationnements en amont de la presqu’île et du littoral. Ces parcs de stationnements sont mutualisés avec d’autres équipements situés en dehors de la presqu’île et du littoral :

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La RD197 concentre le plus grand nombre de stationnements, répartis en poches, tout au long de la voie depuis la gare jusqu’au rond-point d’Arromanches. Certains de ces parkings sont existants, d’autres sont à créer. Doublée d’une voie en site propre pour un transport en commun –de la gare à l’aéroport-, chaque poche de stationnement est connectée à un arrêt de transport en commun. Ainsi, pourra-t-on se garer près de la gare dans les parkings de l’Espace 3000 et prendre directement la navette pour les plages, les villages ou la Tour Fondue. L’ensemble des places disponibles sur ces parkings est d’environ 4300 places. La RD559 distribue deux parcs de stationnements, dont un est déjà existant, non loin de la plage de l’Almanarre et l’autre pourrait être créé non loin de la station d’épuration. Ces deux parkings sont aussi connectés à la navette des plages et de la presqu’île. Ils disposent d’environ 1300 places. La RD 12 et l’accès aux plages des vieux salins proposent un parking à créer, accessible aussi depuis la RD42 en venant de l’Ayguade. D’une capacité de 550 places, il vient compléter les stationnements existants du centre-ville et des salins regroupant globalement 800 places environ. Soit un total de 1350 places. Non loin de la Plage et du centre-ville (500 m), ce nouveau parc de stationnement est aussi connecté à la navette du littoral. L’avenue A. Decugis distribue, avant l’entrée dans l’Ayguade, une nouvelle poche de stationnements d’environ 300 places qui vient s’ajouter au parking du centre-ville de 130 places. Il permet de désengorger les rues du centre et les accès aux plages en plein été. 48


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Le parc des Tombolos et le parc du Roubaud-Gapeau L’organisation des quatre grands seuils de la presqu’île et du littoral ne doit pas seulement répondre à l’aménagement fonctionnel des accès, elle doit être l’occasion de : • repenser globalement l’interface entre la ville et le littoral, dans sa transition paysagère et dans ses usages, • gérer la relation et la complémentarité entre l’espace productif agricole et le développement économique du littoral , • gérer l’écoulement des eaux face à la montée du niveau de la mer, • préserver et renforcer la biodiversité tant dans les espaces naturels que dans les espaces habités. Aussi doit-on élargir le périmètre de réflexion regroupant les seuils deux à deux en deux grands parcs : le parc des Tombolos au sud – porte de la presqu’île et le parc de Roubaud-Gapeau à l’est. Le parc des Tombolos, comme celui du RoubaudGapeau ne sont pas des parcs au premier sens du terme. Il s’agit, pour chacun, d’un périmètre de définition d’un projet global pour obtenir une vision cohérente dans l’espace et dans le temps. Parce que tout projet à un impact direct ou indirect sur les espaces qui l’entourent, il est nécessaire de mettre en cohérence les fonctions et des usages très variés du territoire qui impliquent des acteurs et des propriétaires divers, et qui vont évoluer avec le temps. 15/09/2012

Pour chacun des deux parcs, voici les principaux enjeux à coordonner : Le Parc des Tombolos : • Un parc qui fait la liaison entre les deux tombolos, • Un parc qui relie le site d’Olbia et le Port SaintPierre, (l’ancien et le nouveau port) • Un parc qui doit gérer l’accueil des visiteurs de la presqu’ile de Giens • Un parc qui accueille des fonctions de loisirs • Un parc qui accueille des activités économiques • Un parc qui gère l’écoulement et l’épuration des eaux de la plaine • Un parc qui organise l’interface paysagère entre la plaine horticole (espace productif) et le salin des Pesquiers (site classé). Le Parc du Roubaud-Gapeau : • Un Parc qui gère l’interface entre la plaine agricole et le cordon littoral, • Un parc qui maintient les continuités écologiques et paysagères des cours d’eau, • Un parc qui doit gérer l’accueil des visiteurs du littoral, • Un parc qui accueille des activités économiques • Un parc qui pérennise des espaces naturels • Un parc qui organise l’interface paysagère entre la plaine horticole (espace productif) et les vieux salins d’Hyères (site classé).

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Le Parc des Tombolos

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Le Parc de Roubaud-Gapeau

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Le filtrage de la circulation automobile •

par la mise à distance de parkings par rapport au site

Le filtrage de la circulation automobile sur la presqu’île et le littoral ne peut résulter que de la combinaison d’actions concordantes sur le territoire : - La mise à distance de parkings par rapport au site (aux portes d’entrée) ; - La mise en place de panneaux indicateurs des stationnements avec le décompte automatique des places disponibles ; - La mise en place de navettes très fréquentes desservant tous les lieux de vie et de loisirs ; - La création de voiries douces, piétonne et cyclables, confortables et sécurisées ; - Le développement d’une offre de location de vélo de tout type, depuis les parcs de stationnement. Exemple du grand site du Pont du Gard : une mise à distance des parkings entre 600 et 800 mètres, qui permet de mieux apprécier le monument dans son site naturel.

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Le filtrage de la circulation automobile •

par la mise en place de panneaux indicateurs des stationnements avec le dĂŠcompte automatique des places disponibles

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Le filtrage de la circulation automobile •

par la mise en place d’un réseau de navette desservant tous les lieux de vie de la presqu’île et du littoral

Navette du Mont Saint-Michel

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Navette des plages dans l’Hérault

Navette des plages à Quimper

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Le filtrage de la circulation automobile •

par le développement d’une offre de location de vélos de tout type depuis les parcs de stationnements

Location de vélopousse à Maisonneuve

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Location de vélopousse à Lyon

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Les mobilitĂŠs douces et les espaces partagĂŠs

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DĂŠclinaison du projet par secteur

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les enjeux :

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Relation entre le village et les anciens salins par le réseau de voies de trame urbaine Réhabilitation naturelle des parcs de stationnements, à l’est Continuité de cheminement vers les pentes agricoles depuis les Salins - traversée de la route de Lalonde Mise en valeur des espaces publics des Salins en liaison avec la mer et avec les salins Suppression d’un tronçon du BD de la mer devant la plage Diminution du nombre de places de stationnement dans le centre Création de voies partagées sur l’ensemble du quartier Mise en valeur des bords du Gapeau : cheminement et piste cyclable - accès depuis Hyères, Réorganisation des ports à secs Revégétalisation des berges naturelles du Gapeau Mise en scène de l’entrée des Salins par la route RD12 Maintien d’une coupure d’urbanisation sur la RD 42 entre l’Ayguade et les Salins Restauration du cordon dunaire et de la pinède à l’est des Salins

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Les Enjeux :

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Rel ation entre l a vi lle et s on littoral Rel ation entre l e l ittoral et s on a rrière -pays a gricole Ma i ntien des coupures d’urbanisation entre les bourgs Prés erva ti on des ma ssifs de pinèdes Res tauration du cordon dunaire sur l es plages du Cei nturon Mi s e en va leur paysagère et écologique des ri vi ères côtières Dével oppement de ci rculations douces s ur l e littoral Ma i ntien d’une i mage de nature da ns l ’aménagement des espaces publ ics

Réorga nisation des s tationnements en recul du l ittoral

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Les Enjeux :

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Cons ol idation du Tombolo ouest Recons titution du tra it de côte et de l a plage de l ’Ama narre Reconquête du domaine public ma ri time Mi s e en va leur du site d’Olbia et s on a ccroche à la mer Prés erva ti on de l a végétation s ur l es pentes ha bitées Sécuri s ation des a bords de la route pour l es piétons, s ur l ’Ama narre Réorga nisation du stationnement

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L’Almanarre : photomontage de principe pour un espace public ouvert sur la mer

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Les Enjeux :

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Prés erva ti on de l a pinède endémique Ma i ntien d’une i mage de nature da ns l es quartiers habités de la Ca pte Prés erva tion des a ccès à l a plage Recons titution du tra it de côte par des techniques naturelles Mi s e ne va leur des zones humides a u Pousset Ra l entissement de l a ci rculation automobile s ur l a route de l a Ca pte Cons ti tution d’une tra me de chemins publics menant à l a plage da ns le sud du tombolo Promoti on d’une qualité a rchitecturale et urbaine da ns l e qua rtier du Pousset

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Les Enjeux :

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La recompos ition d’espaces publics ma jeurs comme lieux d’a ccuei l (Ma drague, Gi ens, Ni els, Tour Fondue) La perméa bilité du terri toire a vec un réseau de chemins continu La pri ori té des modes doux da ns l es déplacements La ges tion écologique et pa ysagère des zones naturelles du rocher La prés erva tion de l ’agriculture spécifique de la presqu’île

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Tour Fondue : photomontage de principe pour une piĂŠtonisation du site

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