Charles Messier et son catalogue Charles Messier est né à Badonviller (France), le 26 juin 1730, il est le 10ème des 12 enfants de Nicolas Messier (1682-1741) et Françoise B. Grandblaise (-1765). La famille vit dans la Principauté de Salm-Salm, où Nicolas est au service des princes de Salm. Charles a trois frères plus âgés que lui : Hyacinthe (1717-1791), Claude né en 1725 et Nicolas-François né en 1726. En 1741, c’est la mort de Nicolas Messier qui laisse Hyacinthe à la tête de la famille. Quelques temps après, Charles subit un grave accident qui pourrait le laisser infirme. Miraculeusement soigné par un cultivateur du bourg, son parcours scolaire en est affecté. Et pendant 8 années, son frère Hyacinthe s’occupe de son éducation… Il lui apprend le détail, la précision et encore le détail… En astronomie au 18ème, avec Newton : on passe de la constatation à la prévision dans les mouvements du ciel. Ce siècle est de-facto aussi marqué par la volonté de précision, du « calcul » qui dirige l’univers. Et beaucoup d’évènements astronomiques, dont l’Eclipse solaire annulaire du 25 Juillet 1748 et d’autres, passionnent… En 1751, c’est la fin de la principauté de Salm-Salm ! Si Hyacinthe suit les Princes en exil, Charles décide de rester seul et cherche sa voie… Il part pour Paris, pour un emploi de « assistant d’un Astronome » ; un travail pour lequel il n’a aucune compétence particulière … C’est chez Joseph Nicolas Delisle (1688-1768) : cartographe, astronome et voyageur, ayant réussi une longue mission auprès du Tsar Nicolas qui revient en France en 1747. Il est relativement aisé et membre de l’Académie des Sciences, mais est un personnage « controversé » pour ses méthodes. Il a la charge de « Astronome de la Marine », pour lequel il y a beaucoup de travaux en cours (cartographie et astronomie). Il a besoin d’aide et Charles Messier lui est présenté «ayant une écriture nette et bien lisible et possédant une habitude du dessin » Engagé, Charles découvre le Collège de France et un autre élève de Delisle : Joseph Jérôme Lefrançois de Lalande (1732-1807). Ce dernier, venu à Paris pour étudier le droit, loge aussi chez Joseph-Nicolas Delisle. Il y découvre l’astronomie et finira par l’exercer. En 1759, il transforme, pour l'Académie Royale des sciences une revue (Connaissance des temps ou des Mouvements célestes, à l’usage des astronomes et des navigateurs) qui va continuer jusqu’en 1970 ! En 1762, il reprend la chaire de Delisle et fréquentera Charles Messier jusqu’à sa mort. Le premier emploi de Messier est simple : copier une grande carte de la Chine, dans un local non chauffé du Collègue… Delisle, satisfait du travail de Messier, lui obtient une petite rentre et décide de s’établir à l’Hôtel de Cluny, en plein milieu de Paris. Cet endroit, qui gardera le nom d’Observatoire de la Marine jusqu’en 1791, sera parfaitement actif. Si de nos jours, l’observatoire a disparu, la tour qui le portait existe toujours. Charles y découvre avec Libour, le secrétaire de Delisle, l’observation journalière et à la recherche des comètes. Messier est passionné, il dépasse rapidement son professeur dans l’observation… En 1753, Messier est à l’aise pour observer, trouver les astres, marquer exactement le temps et les autres circonstances d’un évènement. Mais absolument pas pour les calculer ou les prédire ! A cette période, Edmond Halley (1656-1742) réalise un travail titanesque sur base de l’analyse de 24 comètes anciennes ou récentes, il détermine qu’il s’agit en fait d’une seule et unique comète dont la période devrait osciller entre 75 et 76 ans. Annoncée, dès 1757 : tout le monde l’attend ! Mais quand ? Où ? Quelles seront les vraies influences ? Trois savants français s’attaquent au