Mémoire de projet de fin d'études, une université à Welwyn Garden City by Pauline Dutraive

WELWYN Révéler les espaces en veilles GARDEN-CITY

Pauline Dutraive & Quynh Nguyen Master «Architecture, Villes, Ressources»

WELWYN GARDEN-CITY

Fred Guillaud, directeur de mémoire 2015/2016 ENSA Grenoble Master «Architecture, Villes, Ressources»

Avant-Propos Ce mémoire de projet de fin d’étude s’inscrit dans le thème commun proposé à l’ENSA Grenoble, les Garden City et plus particulièrement l’un des premiers modèles initiés par Ebenezer Howard au début du 20ème siècle. Welwyn Garden City tend à croître démographiquement, aujourd’hui la ceinture verte en détermine ses limites, cependant les projets de demain vont effriter cette Green Belt caractéristique du modèle. Après avoir étudié les données historique et les pratiques d’aujourd’hui, notre objectif est de savoir intervenir architecturalement dans cette ville hors du temps, sans dénaturer ces principes fondamentaux, auxquels les habitants sont attachés et qui fait la particularité de la ville. La construction en masse de logements aux limites de la ville est-elle une solution ? Densifier l’intérieur de la ville pourrait-il être une alternative à l’étalement urbain ? Quel programme pour une évolution positive de l’utopie ? Quel programme inventé afin de lier les communautés ? Ce mémoire ce déroulera en 4 partie Une analyse et une stratégie commune puis deux projet seront développé individuellement directement lié à la stratégie.

SOMMAIRE Introduction

1/S’immerger dans la ville de Welwyn Garden City

1 - La cité idéale ? 2 - Immersion chiffrée 3 - Portraits de vies fictifs de face et de profil

2/Re-activer le réseau de 77 Welwyn GC

1 - La voie ferrée un linéaire en veille 2 - Les étudiants les révélateurs d’espaces

3/Le projet : une université de biologie , la recherche et l’étude des plantes.

Pauline Dutraive

1 - Le site : les voies de stockage de trains abandonnées 2 - Explorer la forme : Un projet né du gabarit des rails 3 - L’université : un programme dialoguant avec la forme 4 - Explorer la ligne : déambuler dans l’université 5- Conclusion au projet

4/Habiter la bordure ferroviaire,

les étudiants révélateurs d’espaces. 160 Quynh Nguyen

1 -Un univers ferroviaire entre 2 paysages 2 - Logement étudiants au bord de la voie ferrée 3- Conclusion au projet

Bibliographie

188 1

LONDRES

INTRODUCTION « Celui qui est appelé à dessiner une ville doit d’abord parcourir en tous sens son terrain […] au cours de randonnées, il esquisse ce que serait la croissance naturelle de la ville livrée à ellemême. Il essaye de se représenter la direction que prendraient les voies consacrées au trafic, quelle position serait attractive pour les villas, et quelle autre conviendrait le mieux aux boutiques et aux fabriques […] peu à peu s’ébauche en son imagination une vision de la communauté future avec ses besoins et ses tendances. » 2 Welwyn Garden City est née en 1920. Elle est une des villes nouvelles d’Angleterre. Son concepteur Ebenezer Howard a s’en doute eu les mêmes réflexions citées ci-dessus durant son arpentage sur le grand terrain qui deviendra la deuxième cité jardins. Située en périphérie de Londres, Welwyn GC est construite afin de gérer l’expansion de Londres. L’Angleterre est un pays précurseur dans l’urbanisation de son territoire. De nombreuses théories ont été conçues afin de gérer le phénomène, celles d’Ebenezer Howard en font parties. Aujourd’hui les stratégies de développement de Welwyn GC se concentrent sur la création de logements individuels pour de nouvelle famille quittant la grande ville pour «une maison d’où l’ont entend le chant des oiseaux». Suite au changement des modes de vie et à l’évolution naturelle de la cité-jardin, nous allons nous intéresser ici à la face cachée de Welwyn GC afin de comprendre comment faire perdurer et améliorer l’idéal de Howard.

1- Royaume-Uni, situer Londres, document personnel, 2016. 2- Raymond Unwin (Formes Urbaines, de l’îlot à la barre, P. Panerai, J.Castex, Charles Depaule, p 63)

Dans une première partie, nous verrons les théories de Howard, sur les cités jardins, nous verrons pourquoi et comment Welwyn GC s’est construite, et quels sont ses visages. Ensuite afin de nous immerger dans la culture anglosaxonne et la vie à Welwyn GC nous proposons deux parcours de vies. 3

UNE CITÉ IDÉALE

1/S’immerger dans la ville de Welwyn Garden City Deux temps dans la ville : hier un modèle utopique, une communauté vivant ensemble en autosuffisance. Aujourd’hui, un prix du foncier très fort sélectionnant un type de population et une forte hausse de la démographie. Qui sont les habitants aujourd’hui ? Comment vit-on à Welwyn GC ?

UNE CITÉ IDÉALE

1.1 La cité idéale?

1 1- Les villes satellites, Ebenezer Howard, Tomorrow: A Peaceful Path to Real Reform,1898.

L’Utopie Welwyn Garden City se situe au nord de

Londres dans le comté de l’Hertfordshire et dans le district de Welwyn-Hatfield. Elle s’inscrit dans le réseau de villes

nouvelles qui devait assurer la croissance de la capitale à la fin du 19eme siècle, hors de sa zone urbanisée. Welwyn GC émerge en 1920, elle représente un processus d’urbanisation spécifique à l’époque de la révolution industrielle britannique : la cité-jardin. Elle est la deuxième à être réalisé (Lechtworth en 1906), née des théories de Ebenezer Howard, et la coopération de l’architecte Louis de Soissons.

UNE CITÉ IDÉALE

Welwyn Garden City, grâce au choix d’implantation de Howard, est aujourd’hui très bien connecté à la métropole. En effet, la ville se situe à 24.3miles (39km) au nord de Londres, soit 1h20 en voiture, 25 minutes en moyenne de train ou 2 heures en vélo, un bus provenant de l’aéroport dessert aussi la ville.

La cité-jardins le rêve d’E.Howard À

2 2- Diagramme des trois aimants d’Ebenezer Howard, Tomorrow: A Peaceful Path to Real Reform,1898.

3 3 -Plan of Welwyn Garden City Estate showing town development in 1931. 1- Diagramme d’une cité jardin, Ebenezer Howard, 1898.

la fin du XIXe siècle, Londres explose démographiquement, elle est marquée par une émigration provinciale et étrangère. La croissance de l’emploi dans le domaine de l’industrie, provoque l’exode rural. Beaucoup d’Anglais quitte la campagne pour aller chercher un travail à la grande ville. La capitale devient dense, les conditions de vies pour les travailleurs sont déplorables, la vie y est chère, la ville polluée et insalubre. Les conditions sanitaires causes de nombreuses épidémies. Une reforme sociale et l’amélioration des conditions de vie deviennent la préoccupation majeure pour les urbanistes, les architectes et les sociologues anglais. L’extension du réseau ferré et l’apparition du métro permettent aux activités financières et commerciales de se déplacer vers la périphérie. Ce qui augmente l’emprise urbaine londonienne. En 1820, elle est de 5km de rayon, en 1914 son rayon a atteint 15km. A partir de ce moment l’urbanisation devient difficile à maîtriser. Londres devient trop grande, ses fondations ont été mal établies. Son système socioéconomique ne semble plus stable. Face à cette situation difficile, de nombreux théoriciens parmi eux, E. Howard, propose un nouveau modèle, la « cité-jardin ». Il l’a présente comme une solution économique viable pour assurer la croissance londonienne. La théorie de ce modèle est synthétisée dans son ouvrage publié en 1898 “To-morrow : A peaceful Path to Real Reform”, il désigne une ville-campagne qui permet à la fois les avantages de la campagne et ceux de la ville en limitant les désavantages de chacun d’eux.

UNE CITÉ IDÉALE

3 1-2-3- Photographies historiques de Welwyn GC, la voie ferrée première infrastructure. http://www.britainfromabove.org.uk

Le principe du modèle de la cité-jardin est simple et claire. À l’échelle du territoire, elle n’est pas un élément solitaire mais fait partie d’une structure polycentrique : un réseau de villes satellites développées autour d’une grande ville capitale et reliées entre elles par le maillage des transports en commun. La citéjardin n’est pas pensée pour provoquer l’étalement urbain mais rester condensée. La population doit être stabilisée à 30 000 habitants sur 2400 hectares. Une fois dépassée ce seuil, la ville n’accueille plus d’habitants, une autre cité venant prendre le relais. Chacune est entourée par une ceinture verte et doit être autosuffisante. Welwyn GC était autonome grâce à la

production sur les terrains agricoles de la ceinture verte. Les entreprises industrielles, localisées à l’est, donnaient du travail aux habitants. Notamment, l’entreprise Shredded Wheat, première industrie installée sur le terrain, près de la voie ferrée, avant que toute planification massive soit prévue. Ces premières infrastructures présentent font pour Howard le choix de ce site le lieu idéal pour y permettre la création de la future Welwyn Garden City. Après avoir acheté 9,6km2 de terres agricoles à 31km de Kings Cross en 1919, Howard érige Welwyn GC. Sous la direction de Howard, l’architecte Louis de Soissons est chargé de dessiner le master plan. Le grand axe du chemin fer existant joue un rôle important dans le travail de structuration et de développement de la ville.

UNE CITÉ IDÉALE

Expansion de la ville de Welwyn Garden City de 1931 à aujourd’hui, document personnel, 2016

1931

1946

1953 12

UNE CITÉ IDÉALE

1973

1981

AUJOURD’HUI UNE CITÉ IDÉALE

Limites de Welwyn GC, capture googlemaps, document personnel, 2016

UNE CITÉ IDÉALE

Les 7 quartiers de la ville, document personnel, 2016

UNE CITÉ IDÉALE

1- Les premières infrastructures les voies ferrées, document personnel, 2016. 2- Évolution des voies ferrées en activités aujourd’hui, document personnel, 2016.

La voie ferrée est la base de la ville. La partie résidentielle se développe au sud ouest de la gare. Le parkway est crée, il structure la ville par son grand axe parallèle à la voie ferrée. Il sera le centre d’une vie publique, administrative, culturelle et commerciale. C’est en 1981, qu’un grand centre commercial : le Howard centre, va amplifier le phénomène de quartier mono-fonctionnel, commercial. Le centre ville est divisé par la voie ferrée, les habitations à l’Ouest et l’industrie à l’Est, prévu pour éloignées les fumées par les vents dominants vers l’est. Après la guerre, l’extension de la ville se fait à l’Est accompagnant le développement industriel. La construction du quartier de Pashanger en 1946, à l’extérieur de la ville, dans l’objectif d’être une nouvelle cité venant prendre le relais. L’étalement de Welwyn Garden City jusqu’à aujourd’hui, n’a pas permis à ce quartier de se développer et d’être autonome. La ville n’a donc pas limité son extension à 30 000 habitants comme le préconisait Howard. En cause le rachat des terrains par le gouvernement et son besoin de construire plus de logement.

Aujourd’hui, la ville séparée

epuis la vue satellite actuelle (p14-15), on peut lire 3 tissus urbains distinctement. Tout d’abord la structure orthogonale et symétrique du centre administratif et commercial qui occupe une position centrale. Cette zone contraste avec les tracés très organiques de la partie résidentielle où s’aligne les unes après les autres les maisons individuelles. Enfin on lit facilement la zone industrielle, à l’Est, grâce à ses bâtiments de plus grandes échelles et à ses tracés irréguliers. Le plan de la ville est organisé et structurée autour de la voie ferrée. 2

UNE CITÉ IDÉALE

Pour comprendre le dessin de la ville il est possible de la décomposer à partir de son réseau automobile. On peut voir qu’elle est encerclée par 3 grandes autoroutes, un grand axe interne suivant la direction de la voie ferrée, des axes moyens sur l’ensemble de la ville qui desservent ensuite un vaste labyrinthe de cul de sac. Ceux-ci sont généralement privés.

personnes âgées à l’Ouest, un proportion d’enfants plus forte à l’Est. Aussi par son caractère historique l’ouest, ayant subi la hausse de l’immobilier, est plus aisée. Enfin les habitants où qu’ils habitent parle de deux secteurs : la partie riche à l’Ouest et la partie pauvre à l’Est. 1- Sectorisation des usages, document personnel, 2016

Durant notre arpentage nous avons perçu que la ville était encore coupée en deux par la voie ferrée. Cette section n’est plus uniquement dû aux usages sectorisés, de plus il y a dorénavant d’avantage d’habitations à l’Est. Mais ce sont les statistiques sur les habitants qui marque cette coupure : plus de

UNE CITÉ IDÉALE

Décomposition du réseau automobile de Welwyn GC 2- Les autoroutes encerclant la ville 3- Les grandes voies internes 4- Les voies moyennes internes 5- Le vaste labyrinthe de cul de sac

UNE CITÉ IDÉALE

Welwyn Garden City situation des échantillons étudiés, document personnel, 2016

UNE CITÉ IDÉALE

Études des 3 tissus urbains identifié du haut vers le bas : vue satellite, voiries, bâtis, végétation, document personnel, 2016

1 22

2 UNE CITÉ IDÉALE

La cité-jardins le rêve d’E.Howard L

es trois tissus remarqués précédemment en vue satellite (p14-15), en plan (p20-21) est clairement identifiable lors de l’arpentage à pied de la ville. Les quartiers résidentiels se qualifient par des centaines de maisons individuelles ou mitoyennes en brique rouge le plus souvent. Le paysage est principalement composé des couleurs complémentaire rouge et verte (brique et végétation). De nouveaux projets de quartier proposent de nouvelles formes architecturales contrastant fortement avec l’existant. Le quartier commercial est dominé par le Howard centre aux enseignes internationales, où l’on accède par une large rue type parkway. A proximité plusieurs petites rues commerçantes proposent des enseignes locales, dont beaucoup reverse des bénéfices aux plus démunies ou a des associations luttant contre des maladies graves. Ces petites rues sont très parcourues lors du plus petit rayon de soleil. Enfin le quartier industriel que l’on sent en mutation, autrefois dominer par de grandes industries notamment Shredded Weat, usine de céréales. Ce monument, symbole dans la ville grâce à ces silos de près de 30 m de haut est aujourd’hui désaffecté. L’industrie se porte aujourd’hui presque exclusivement sur le commerce, la location et la réparation de voiture. Ce qui montre que son usage est très important et que la transition vers les déplacements doux est encore très peu connue.

UNE CITÉ IDÉALE

Le visage résidentiel, Document personnel, 2015.

UNE CITÉ IDÉALE

Visages commercial, Document personnel, 2015.

UNE CITÉ IDÉALE

Visage industriel, Document personnel, 2015.

UNE CITÉ IDÉALE

1.2 Immersion chiffrée Maintenant que Welwyn GC est située, que nous avons compris son évolution et ces principaux traits la qualifiant, nous allons ci-après présenter la ville par une série de photos chiffrées qui permettrons de nous placer au cœur de la ville et d’apprendre à la connaitre de manière globale, en tendant vers l’objectivité.

SUPERFICIE: 13,903 km2

UNE CITÉ IDÉALE

48 380 HABITANTS (2011) DONT 48% DE COUPLES MARIÉS

UNE CITÉ IDÉALE

DENSITÉ: 3 479 hab/km2

UNE CITÉ IDÉALE

308 CUL-DE-SAC

UNE CITÉ IDÉALE

30 000 MAISONS INDIVIDUELLES

UNE CITÉ IDÉALE

1,6 km2 DE TERRAIN INDUSTRIEL DONT 7,5% EN FRICHE

UNE CITÉ IDÉALE

1,6 km2 DE TERRAIN INDUSTRIEL

UN PATRIMOINE INDUSTRIEL EMBLÉMATIQUE

UNE CITÉ IDÉALE

28 LIEUX DE CULTE 1 HÔPITAL 3 COMPLEXE SPORTIF 1 CINÉMA 3 BIBLIOTHÈQUES 2 THÉÂTRES 14 CRÈCHES 20 ÉCOLES DE PRIMAIRES 1 CAMPUS 38

UNE CITÉ IDÉALE

HOWARD CENTER : 8 MILLIONS VISITEURS / AN

UNE CITÉ IDÉALE

19 VOITURES / MINUTE SUR LES AXES MOYENS 90% DES HABITANTS ONT UNE VOITURE ET 45% EN ONT 2

UNE CITÉ IDÉALE

DÉPLACEMENTS INTERNES: 60% EN VOITURES 28% À PIEDS 10% EN TRANSPORTS EN COMMUN 2% EN VÉLOS

UNE CITÉ IDÉALE

LONDRES-WELWYN: 6 000 DÉPLACEMENTS / JOUR

UNE CITÉ IDÉALE

DES PROJETS DE RÉNOVATION URBAINE

UNE CITÉ IDÉALE

1.3 Portraits de vies fictifs Suite à l’approche chiffrée du chapitre précédant, nous allons parcourir la ville de manière plus sensible en suivant le parcours, les habitudes d’habitants.

En arrivant à Welwyn GC, nous avons été

troublées par le labyrinthe formé par les kilomètres de lotissements en briques ,et la très forte circulation automobile. Nos points de repères sont restés bouleversés quelques heures, puis nous avons continué de parcourir notre nouvel environnement à pied nous confrontant à la pluie anglaise, à la recherche d’indices sur la manière dont les habitants de Welwyn GC font usages de leur ville. Puis, des détails nous ont surpris, des appropriations se démarquant des autres, comme quelques panneaux solaires sur les toits, l’utilisation du vélo, l’ornementation et la personnalisation de son jardin d’entrée. Être piéton nous a permis de vivre la ville plus lentement, d’observer et de discuter avec les habitants, d’entrer dans la culture anglo-saxonne que nous connaissions peu. Afin de comprendre la ville et ce qu’elle recèle, nous allons présenter les trajets quotidiens de deux familles fictives. Chacun des moments, les trajets pour se rendre au travail, les activités, sont fabriqués grâce aux détails relevés durant notre immersion sur le site au travers de rencontres, de temps d’observation long dans la rue, les centres commerciaux, les cafés. La première famille est un foyer aisé habitant dans le secteur historique à l’ouest de la ville. Les deux parents travaillent à l’extérieur de Welwyn GC et privilégient l’usage de la voiture pour toutes leurs activités. Ces usages sont ceux que l’on perçoit dès notre arrivée et qui sont les plus visibles à Welwyn GC, un portrait de vie de face. La seconde famille fait partie de la classe intellectuelle, tous deux professeurs, à Welwyn GC pour elle et à Hatfield pour lui. Ils tentent de se détacher de d’usage de la voiture et de leur porte monnaie. Il s’agit d’un mode de vie privilégiant des méthodes plus douces que l’on découvre en poussant quelques portes, un portrait de vie de profil. Après avoir compris le maillage de la ville dans la première partie, nous allons grâce à ces deux parcours, découvrir qui en sont les habitants.

Photographie personnelle, 2015

PORTRAITS DE VIES

Situation du lieu de vie de la famille, Document personn

John et Mary les parents avec leurs deux enfant Henry et Rose, dessin personnel, 2016

Les Smith, un foyer aisé L

a première famille fictive est composée d’un couple, John et Mary, ils arrivent tous les deux vers la quarantaine. Ils ont deux enfants, Henry qui a 7 ans et Rose est née il y a 6 mois. Ils vivent depuis 10 ans, dans le secteur historique, à l’ouest de la ville. La famille habite près d’un axe routier moyen de la ville, Handside Line. Le secteur malgré sont statut uniquement résidentiel est très fréquenté par les voitures. L’ambiance apparente dans leur close est calme, un lotissement de campagne, une végétation luxuriante, des arbres centenaires, des voitures stationnées. Une partie des maisons est vidée de leur habitants, certaines sont des maisons secondaires, les autres sont occupées par des personnes âgées partie se promener et des actifs travaillant. Le quartier lorsqu’on l’écoute est rythmé par le son des allers retours des voitures très nombreuses, au second plan on perçoit enfin le chant des oiseaux, ce pourquoi tant de personnes sont venues habiter dans la cité-jardin.

PORTRAITS DE VIES

nel, 2015.

PORTRAITS DE VIES

Handside Close, Welwyn GC West Side, dessin personnel, 2016

Mary & Johnâ&#x20AC;&#x2122;s house

PORTRAITS DE VIES

Maison dans Handside Close, Welwyn GC West Side,capture google maps, 28-01-2016 .

£725,000 Le lieu de vie Parmi les centaines de cul de sac qui composent la ville, notre fiction se déroule dans HandsideClose, un « close » composé de 14 maisons mitoyennes. La leur est une des maisons éloignées de la route et donc de la circulation. Dès que l’on entre dans un cul de sac, le chemin devient privé, il n’y a plus de cheminements piétons, seulement des cheminements depuis la place de parking privés jusqu’à la porte d’entrée. Le piéton doit donc circuler sur la voie, qui même si elle n’est fréquentée que part les habitants ou leurs invités, les conducteurs y circulent comme sur un voie normale.

PORTRAITS DE VIES

Les portes de garages repeintes , Photographies personnelles, 2015.

Ce close est un des plus ancien du secteur, la briques des villas cossues n’est pas visible, un enduit blanc recouvre les façades. Sur chaque maisons l’alternance des clignotements rouges des alarmes de sécurité et les voitures à l’arrêt font le paysage des closes. Comme de nombreux habitants les garages remplissent rarement leur fonction, se garer dans l’allée ou devant la maison est plus rapide et moins pénible que d’ouvrir à chaque fois les portes en bois. On a donc de nombreuses voitures garées dans le closes et les rues, les automobilistes s’y garent souvent en double file. Welwyn GC est une ville protégée, 8 zones sont concernées par le plan de conservation établit par la commune : The Estate Management Scheme Consent, afin de garantir une évolution des secteurs protégés en accord avec les premiers dessins de Howard et de Soissons. Les travaux de rénovations ou d’extensions sont très encadrés. Les menuiseries notamment doivent être remplacées à l’identique. John et Mary connaissent bien la réglementation les ayant changées il y a peu, pour installer du double vitrage et mieux isoler la maison. La porte de garage est un des rares éléments qu’il est possible de modifier facilement. C’est donc grâce a eux que l’ont voit une appropriation des habitants de leurs maisons. Qu’ils soient modifiables est

PORTRAITS DE VIES

26,23% de la population à entre 0 et 25 ans

15,90% de la population à + 65 ans

47,96% sont en couples sont mariés

32,72% seuls

vivent

51,86% femmes 48,14% hommes

surement parce que ce sont généralement, et surtout pour les maisons des quartiers historiques, des extensions faites aux maisons. Au début de la cité jardin en 1920, la voiture était loin d’être l’objet banal d’aujourd’hui. Les habitants étaient près de leur travail et pouvaient s’en passer. La toiture plate et le fait que toutes les maisons n’ai pas de garage montre bien qu’il s’agit d’une seconde intervention. Notre famille a décidé de peindre en bleu le leur, cela leurs a permis de passer un après-midi en famille, Henry voulait faire des dessins mais on ne sait pas si les voisins auraient appréciés. Les voisins d’ailleurs sont principalement des couples à la retraite, ils vivent ici depuis 25 ans en moyenne. Ils rendent services en gardant les enfants lors d’imprévus et se rencontrent de temps en temps pour un thé. Mais principalement, dans ces petites rues, on se surveille les uns les autres, on vérifie que l’on connaît la personne qui vient de se garer dans la rue. Ces personnes âgées de plus de 65 ans représentent 15,9% de la population de Welwyn GC, le plus souvent ils vivent dans les secteurs historiques, et ont toujours vécu dans la cité jardin, ils sont les enfants des premiers habitants. Aujourd’hui Welwyn GC est composée de 48% de couples mariés, comme notre couple qui est venu s’installer après leurs études de commerces à Londres. Sur l’ensemble de la population de Welwyn GC la part des 0-25 ans est de 26,23%, elle est donc très importante par rapport à la population vieillissante, les parents sont donc toujours à la recherche d’une creche pour leurs jeunes enfants pas encore scolarisés.

Statistique population Welwyn GC, (http:// atlas.hertslis.org/ consulté le 21-10-2015), dessin personnel, 2016

PORTRAITS DE VIES

WELWYN GC OUEST

WELWYN GC EST

HAMPSTEAD

£725,000

£535,000

£3,595,000

£2,795,000

1 - Prix des maisons 3/4 chambres à Welwyn GC et Hampstead, http://www.rightmove. co.uk/ (consulté le 2 janvier 2016) 2- Echantillonage des couleurs et calepinage s de briques, photographies personnelle, 2015.

Citation

1- Formes urbaines de l’ilot à la barre, Philippe Panerai, Jean Castex, Charles Depaule, Editions Parenthèses, Collection eupalinos, Marseille, 1997, p70.

Acheter une maison à Welwyn GC John et Mary ont fait un prêt immobilier pour acheter leur maison, qui touche bientôt à sa fin grâce à la promotion que John a obtenu il y a 5 ans. La proximité avec Londres par le train et le sentiment de vivre à la campagne dans une maison individuelle les ont séduits. Mais la proximité de la métropole, et la situation dans la zone protégée de la ville a aussi un coût, les prix de l’immobilier ont beaucoup augmentés. Cependant Welwyn GC n’est pas dans le même cas que Hamstead située au sud de Welwyn, cette autre cité jardin bénéficie d’un accès direct au métro londonien. « La population de Welwyn est surement beaucoup moins aisée que celle d’ Hampstead. Ceci s’explique par la volonté de construire une ville économique, volonté aidée par les subventions d’Etat et le caractère répétitif de la construction (il y a en effet peu de types différents de maisons et de plus les closes ou les quartiers étaient réalisés globalement, puis seulement loués une fois terminés, ce qui n’était pas le cas à Hampstead) ; ceci s’explique aussi par l’éloignement relatif du centre de Londres, ce qui a permis d’éviter la spéculation intensive dont fut l’objet Hampstead. Et ceci s’explique enfin par le caractère ou l’absence de « caractère » de l’architecture de Welwyn GC trop ou pas assez systématique pour tenter la classe intellectuelle dominante. »1 Bien que les maisons du close qu’habite notre famille ne soit pas en briques apparentent. C’est ce matériau qui caractérise l’ambiance de la ville, on trouve sous une grande variété de couleurs et d’agencement dans toutes les parties de la cité-jardins. Aujourd’hui dans les constructions neuves la brique n’est plus structurelle, elle est seulement utilisée en parement, devant 40cm de parpaings et d’isolant.

PORTRAITS DE VIES

Appropriation des frontgarden et backgarden de la famille, dessin personnel, 2016

Frontgarden avant/après Série Télévisée Malcolm, captures d’écran , ep25 saison 2 Souvenirs, Souvenirs, 2000

Les maisons à Welwyn GC sont typiquement anglo-saxonne composé d’un back garden et d’un frontgarden que chaque famille s’approprie à sa manière. Le plus souvent le front-garden reste dans la tradition anglo-saxonne un jardin d’apparat, une séquence d’entrée souvent très bien entretenue. Des jardiniers sont régulièrement engagés afin de tailler les arbustes, ce qui représente un budget conséquent. Aux États-Unis, la famille de la série populaire Malcolm, montre l’importance de l’apparence du front garden le leurs, laissé a l’abandon depuis plusieurs années n’ayant pas le temps entre le travail des deux parents et leurs 4 enfants. Ils sont dénigrée par leurs voisins pour ne pas faire attention a leurs 54

apparences. Cependant cela représente une réalité, lorsqu’il y a un manque de temps et d’argent ou tout simplement d’intérêt pour un jardinage méticuleux et régulier. Notre famille ayant les moyens et envie de s’intégrer dans le voisinage a transformé le jardin arrière en vaste terrain de jeux pour les enfants, ils y partagent des barbecues les dimanches après-midi de beaux temps avec des amis. Le jardin à l’avant est le terrain de jeux de Mary et John uniquement. C’est ici qu’ils passent de nombreux samedi après-midi à tailler, à désherber et à planter. Leur entrée de maison est très soignée et fleurie toute l’année.

PORTRAITS DE VIES

Appropriation des frontgarden et backgarden, dessin personnel, 2016

Jouer

Barbecue

Étendre le linge

Entreposer

Jardiner à profusion

Se détendre

Cultiver et déjeuner

Laisser en friche

Faire le potager étendre le linge

Planter

Déjeuner et jouer

PORTRAITS DE VIES

Trajet de John le matin pour aller au travail , Document personnel, 2015.

4min 4min

Londres 24min 56

PORTRAITS DE VIES

Les trajets quotidien du matin Il est 7h30, les enfants se réveillent lentement, le petit déjeuner est prêt. Chacun doit commencer sa journée bien remplie. Mary et John habitent à quelques rues de la gare, mais John en partant au travail à 8h10 prend la voiture garée dans l’allée et en 4 minutes rejoind le parking silo du Howard centre. Il paye son abonnement 5£ par jour. Il prend ensuite le train de 8h25 vers Londres pour 16£ aller/retour. A 8h47 le train laisse descendre des centaines de travailleurs notamment des cadres à King Cross, qui vont ensuite s’engouffrer dans le métro londonien. John le temps de sortir de la gare arrive au bureau à 9h. Le train est cher pour les travailleurs à Londres, il y a peu d’abonnements adaptés pour les adultes. Cependant les tarifs peuvent être très intéressants pour les enfants, les adolescents et les étudiants, un tarif de groupe à 5£ l’aller-retour pour 3 étudiants est proposé. Toutes les 20 minutes des trains sont au départ vers Londres. Le temps de trajet est en moyenne de 25minutes, ce qui permet de relier facilement la capitale à Welwyn GC.

WELWYN

1 438

PLACES DE PARKING

HATFIELD

728

PLACES DE PARKING

Des parkings payants à Welwyn GC, Document personnel, 2015.

PORTRAITS DE VIES

Trajet de Mary le matin pour aller au travail , Document personnel, 2015.

Nursery 2min

Primary School 2min

Hatfield 13min

PORTRAITS DE VIES

A 8h, Mary emmène les enfants et part travailler à Hatfield, avec la voiture familiale garée dans la petite rue devant la maison. Tout d’abbord elle dépose Henry à l’école du quartier puis Rose à la crèche quelques mètres plus loin. Elle sort de la ville pour rejoindre l’A1 et se rendre à son travail à Hatfield, une ville au sud de Welwyn GC. Autrefois basé sur le modèle résider et travailler dans la ville, Welwyn GC a évolué. Aujourd’hui il est rare de travailler et de résider dans la même commune. Welwyn GC n’est actuellement pas une cité dortoir, bien que 40% des actifs travaillent à Londres, de nombreux habitants vont travailler dans les villes alentours, et de nombreux autres résidant dans ces villes proche viennent travailler dans le secteur industriel de Welwyn GC. Il est aujourd’hui au premier abord dédié à la voiture : location, réparation, vente. En se baladant on découvre le siège de grande entreprise comme Tesco, Argos, Baxter, British Lead Mills, Danish Bacon, Roche, IBM, Xerox.

PORTRAITS DE VIES

Les sorties en ville

jeudi 5.11.2015 9h

vendredi 6.11.2015 14h

vendredi 6.11.2015 16h

Samedi 7.11.2015 10h

Samedi 7.11.2015 12h

C’est la fin de la journée pour Mary, il est 16h00, elle passe faire quelques courses dans le centre ville et plus particulièrement au Howard Centre, où on déambule pour regarder les vitrines des marques connues internationalement. Elle en profite pour acheter quelques vêtements et passer à l’agence de voyage pour préparer les vacances prévues cet été. En sortant du centre commercial pour retrouver sa voiture elle passe dans une série de rues commerçantes, où l’on trouve des petites enseignes locale. Le Howard centre a ouvert ses portes en 1990, il comporte 58 enseignes et se classe au 113ème rang national avec 23 000m2 sur deux étages, en comparaison Grand’place à Grenoble compte 55 400m2. C’est l’accès principal à la gare, son guichet se trouve au premier étage. Monolithe de brique coté rail, composition classique et symétrique coté Parkway. Le centre commercial est un lieu de rendezvous, de rencontre et de promenade. Mary croise Margaret et Alice qui discutent et se promènent dans le centre commercial avec leurs nouveaux nés. Elle prend de leurs nouvelles puis part récupérer les enfants. John prend le train de 18h18 à Londres, il arrive à 18h47 à Welwyn GC et quelques minutes plus tard retrouve le reste de la famille à la maison. Mary aide Henry dans son apprentissage de la lecture. La babysitter, la fille d’une amie à Mary arrive à 19h30. Le couple dîne au restaurant à coté du parkway « The Two Willows ». Demain soir, ils loueront un film à regarder ensemble avec les enfants.

Samedi 7.11.2015 15h 1 1-Temporalités et usages du Howard Centre, Photograhies personnelles, 2015. 2-Les enseignes du centre ville commercial et administratif, Document personnel, 2015.

PORTRAITS DE VIES

2- Carte des quartiers concernĂŠs par la reglementation pour la concervation du patrimoine historique, http://www.welhat.gov.uk/EMS, 1967.

Famille fictive 1

Famille fictive 2

PORTRAITS DE VIES

Situation du lieu de vie de la famille, Document personn

Alex et Arthur avec leur fille Max, dessin personnel, 2016

Les Green, un foyer de la classe moyenne L

a seconde famille fictive nous suivons est composée d’un couple, Alex et Arthur, récemment installé à Welwyn GC dans le secteur Est, dans le close « Cranborne Gardens » avec leur jeune fille Max. Leur lotissement se situe à la frontière d’une des zones protégées. Ils ont donc plus de libertés pour rénover ou aménager leur maison. Son prix était aussi nettement moins élevé que la maison de la précédente famille.

PORTRAITS DE VIES

nel, 2015.

PORTRAITS DE VIES

Alex & Arthurâ&#x20AC;&#x2122;s house

Cranborne Close, document personel, 2015

PORTRAITS DE VIES

£535,000

Maison dans Cranborne Close Capture Google Maps, 28-01-2016

Le lieu de vie Au centre du cul de sac ce trouve un grand espace de pelouse, régulièrement on peut y voir des grands mère qui se retrouvent pour discuter et des enfants qui jouent au foot. Ils ont décidés d’aménager un peu différemment leurs jardins. Comme ils n’ont pas de voiture et n’avait pas besoin de garage, ils ont construit une cabane dans le jardin à l’arrière où ils peuvent stocker les vélos et bricoler. Leur jardin est fleuri et entretenu, ils ont décidé d’y installer des jeux pour Max.

PORTRAITS DE VIES

Trajet de Arthur le matin pour aller au travail , Document personnel, 2015.

2min 4min

Hatfield 5min 68

PORTRAITS DE VIES

Les trajets quotidien du matin Arthur prend le train tout les matins pour se rendre à Hatfield, un grand pôle universitaire, distante d’une station et à 5 minutes. Pour être à 8h à l’université, avant le train, il prend son vélo et rejoint la gare en 4 minutes. Au pied de la passerelle piétonne qui enjambe la voie ferrée, il peut garer son vélo. Lorsque le temps n’est vraiment pas adapté, il préfère prendre le bus 301, qui passe juste à coté de la maison et qui l’emmène à la gare en 7 minutes. Un bus passe toutes les 5 minutes. Il y a peu de monde dans le bus, Arthur en profite donc a chaque fois pour s’asseoir et commencer sa lecture du moment. Welwyn GC est relié par le train à d’autres villes universitaires bien sûr Londres mais aussi Cambridge ou Oxford. Ce qui permet à notre couple de faire d’être connecté au réseau universitaire, pour assister à des conférences, se rendre dans des bibliothèques universitaire, donner des cours.

PORTRAITS DE VIES

Trajet de Alex le matin pour aller au travail , Document personnel, 2015.

Welwyn GC Campus 9min

Primary School 6min

PORTRAITS DE VIES

Alex, qu’il pleuve, vente ou neige, prend son vélo, elle est à 9 minutes du campus, alors elle et Max s’équipent de grandes capes et ils pédalent. Elle enseigne au lycée, à l’extrémité nord du parkway, à l’Oaklands College, un lycée et université annexe de Hatfiel. Elle propose principalement des filières professionnelles en apprentissage. Elle a avant déposé Max à l’école primaire du bout de leurs rue. Aujourd’hui elle commence à 10h, elle dépose Max à pied à l’école et retourne à la maison jardiner à l’arrière de la maison. Elle a décidé de profiter pleinement de son nouveau lieu de vie et de faire un potager pour compléter les commissions du centre commercial.

Stationnements à vélos près de la passerelles piétonnes, 1 en semaine, 2 le samedi, Photographies personnelles, 2015.

PORTRAITS DE VIES

Un rapport conflictuel avec les voitures

PIÉTON

En se rendant à pied à l’école, elles ont du se confronter aux voitures, il est difficile de se faire une place en tant que piéton aux bords de ses voies qu’on ne sait qualifier de rues ou de routes. Bien que la ville soit équipée d’un grand réseau de cheminement piéton le long des routes, il est difficile de s’y sentir à l’aise. La circulation est vive, il n’y a pas de passages piétons, pas de feux piétons et peu d’automobilistes s’arrêtent pour nous laisser passer, des cheminements s’arrêtent nets, nous confrontant à la grande route. Alex prend Max dans ses bras et se lance pour traverser forçant les voitures à s’arrêter. Des carrefours des routes à 4 voies à la circulation vive et ininterrompue, obligent à traverser en deux fois, en restant au milieu de la voie sur un petit espace non délimité, dans un premier temps Alex souhaiterais des passage piétons, des feux pour les piétons, plus d’indications pour se sentir en sécurité. Mais elle souhaiterait surtout que ces grandes infrastructures routières deviennent aussi le territoire des cyclistes, que l’utilisation de la voiture soit moins intensive.

3 1- Situation actuelle d’un carfour à Welwyn Garden city, document personnel, 2016. 2- Situation : mettre en confiance le piéton, document personnel, 2016. 3- Situation possible en valorisant les déplacements doux, document personnel, 2016.

PORTRAITS DE VIES

Les sorties en ville Alex en fin de journée récupère Max et l’emmène à un cours de danse une fois par semaine, d’autres fins d’après-midi elles vont à la bibliothèque pour feuilleter quelques livres. A Welwyn GC la famille de nombreux services, souvent concentrés dans le centre, et certains biens répartis sur l’ensemble de la ville comme les restaurants, les écoles, les activités sportives. Leur répartition permet d’accéder à des divertissements, du sport et la santé, sans l’utilisation de la voiture. Arthur en rentrant de sa journée de cours s’arrête au Howard centre, n’ayant pas encore internet à la maison il passe donc s’asseoir au McDonald pour profiter du Wifi gratuitement, il doit regarder ses mails et pouvoir y répondre facilement sur son ordinateur. Il reprend ensuite son vélo et passe par le cinéma acheter 3 places pour un dessin animé qui passe le lendemain soir.

Parcours résidentiel historique

Parcours résidentiel historique et industriel

S h e r r a r d s Pa r k Wood

Parkway

Il dépasse un bus vide en remontant le parkway et se dit que c’est dommage que le réseau, couvrant pourtant bien l’ensemble la ville, soit si peu utilisé. Pendant ce temps Alex va faire son footing jusque dans Digswell Park en passant par le chemin abandonné de l’ancienne voie ferrée. Le week-end, c’est un parc très fréquenté par les familles. Récemment, comme ils ne connaissaient pas encore bien la ville, ils ont fait un des parcours à vélos proposés par la ville. Il s’agit d’une balade patrimoniale pour découvrir Welwyn GC.

StanboroughPark

3 1- Réseau de transports en communs et cyclable, Document personnel, 2015.

À 18h, la famille se retrouve à la maison, le repas est en cours de préparation, les premiers légumes du jardin vont pouvoir être dégustés.

2- Les parcs, Document personnel, 2015. 3- Les balades patrimoniales proposée par la ville, Document personnel, 2015.

PORTRAITS DE VIES

Le lendemain soir à 19h, ils partent pour la séance de cinéma, ils empreinte la passerelle piétonne métallique. Mais au retour, vers 22h la passerelle est fermée, ils prennent donc un passage souterrain peu rassurant pour traverser les voies ferrées. La passerelle mène au Howard centre est privé, elle est donc inaccessible la nuit. Pour rejoindre la partie Est les habitants sont obligés de faire un détour en utilisant des ponts très fréquentés, autant par des voitures que par des poids lourds, sans vues, des dispositifs anti-intrusions au-dessus des murs ou des passages souterrains piétons, peu éclairés et humides.

La passerelle, Photographie personnelle, 2015.

PORTRAITS DE VIES

Photographie personnelle, 2015.

La gare, le parking silo, le howard centre , photographie personelle, 2015

PORTRAITS DE VIES

LA VOIE FERRÃ&#x2030;E

2/Établir une stratégie d’implantation de programmation Le parcours de ces deux familles nous permet de constater que la ville de Welwyn GC confronte deux parcours de vie résidentiel. La voie ferrée apparaît dans un premier temps comme une frontière entre l’est et l’ouest de la ville. Grâce à ces parcours nous savons qu’elle y apparait comme un linéaire partageable. Quelques soit le mode de vie, la gare et la voie ferrée sont le point central des Welwynniens. Un lieu d’échange et de franchissement. La voie ferrée pourrait-elle pas être une ressource insoupçonnée de foncier et de fonction ?

LA VOIE FERRÉE

UNE CITÉ IDÉALE

a/Un site linéaire, des usagers en mouvement Reconnecter Welwyn GC dans son réseau

e linéaire ferré qui traverse Welwyn est actuellement franchissable en 6 points (p86-87). Ces franchissements sont très variés, allant de la petite passerelle piétonne à de grands axes routiers. Ces passages que nous avons pu pratiquer lors de notre arpentage, nous permettent de constater que tout le long de la voie ferrée, dans un secteur de 1 à 8 mètres de chaque coté, on trouve un espace inhabité, riche en biodiversité végétale et animale. Les espèces d’arbres, d’arbustes et de plantes basses y sont bien plus riches que dans les lotissements où nous retrouvons régulièrement les mêmes espèces et variétés dans les haies. Il n’est pas rare d’apercevoir dans cette forêt un renard se risquer près de la voie ferrée. C’est ici que nous y entendons de nombreux oiseaux. La végétation constitue une barrière visuelle pour les habitations les plus proche. Ce linéaire en friche et les espaces s’élargissant en quelques points constituent des espaces en veilles. La voie ferrée peut apparaître comme la nouvelle centralité urbaine qui lie l’est et l’ouest de la ville. En des-zoomant elle peut aussi apparaître comme le linaire partageable avec le comté de l’Herdforshire et de grandes villes anglaises (p89). L’objectif est qu’elle devienne le lien pour tous, en décloisonnant et encourageant de nouvelles pratiques. Le choix de ce site permet de donner accès à tous à un nouveau paysage dans la ville, à tous. Ce linaire nord/sud relie deux grands parcs situés dans la ceinture verte, ainsi que d’autres cités jardins comme Hatfield à 5 minutes par le train. Il s’agit d’une ville de moins de 30 000 habitants et pratiquement autant d’étudiants. Mais aussi Oxford, Cambridge, et Londres, ces villes sont très attractives pour les jeunes, mais proposent des logements soit trop peu nombreux, soit aux loyers quasi inabordables.

UNE CITÉ IDÉALE

Arpentage : tisser la voie ferrée 80

LA VOIE FERRÉE

LA VOIE FERRÃ&#x2030;E

Les espaces en friches

0 50

LA VOIE FERRÃ&#x2030;E

100

500m 200

CAMBRIDGE 1 HEURE

2 trains/heure

OXFORD 2 HEURES

1 train/heure

RELIER L’EST

RELIER L’OUEST

COLONNE VERTÉBRALE

LONDRES 25 MINUTES

3 ou 4 trains/heure

HATFIELD 5 MINUTES Connexions grâce au réseau ferrée

6 trains/heure

LA VOIE FERRÉE

Campus

Mairie

Howard Centre

Parkway

Grandes infrastructures sportives 84

Siège social

Cheminement le long de la voie ferrée

Ancienne usine Shredded Wheat

Parking à vélo - accès passerelle piétonne Friche Industrielle - Ancienne siège social Céréal Partners en brique Nouvelle partie résidentielle Laboratoire recherche pharmaceutique ABSlaboratory

Jardins partagés

Les bâtiments et sites remarquables

10 0 50

100

500m 200

RÉSIDENTIEL RÉSIDENTIEL ENTREPRISES

FR IN CENTRE VILLE COMMERCIAL ADMINISTRAT

Le pont ferrovière

Cheminement piéton

Renouvellement urbai recherche

Quartier résidentiel

Zone artisanale

Friche industrielles

LA VOIE FERRÉE

INFRASTRUCTURE SPORTIVE ET CEINTURE VERTE

RICHES NDUSTRIELLES LE ET TIF

ain baboratoire

RÉSIDENTIEL

Quartier résidentiel

Gosling Sport Park

Jardins partagés

Stanborough Park LA VOIE FERRÉE

2. 3. 4.

STRATÉGIE PROGRAMMATIQUE ET D’IMPLANTATION

2.2/Des sites remarquables, s’implanter. Comment lier l’est et l’ouest ?

En tissant un parcours autour de la voie ferrée,

en investissant les interstices connectés à celle-ci. Nous proposons de donner une vraie place à la voie ferrée dans la ville, d’en faire la colonne vertébrale et le lien entre les «deux villes». La voie ferrée n’est plus une frontière, elle peut réunir la ville et le grand territoire. 4 éléments remarquables 1 - Au nord des voies de stockage actives. Partiellement utilisées.

Carte ci-contre : Après avoir investie les espaces en veilles de la voie ferrée directement disponibles et peu chers, que pourraient devenir les hectares de parkings à proximité de la voie ferrée dans le centre ville si Welwyn GC valorisait l’usage des transports doux et en commun ? L’étalement urbain engagé sur la Green Belt pourrait être évité en privilégiant de construire et densifier la ville sur ces espaces non bâtis. La ville de Copenhague supprime tous les ans 3% des surfaces dédiées aux stationnements de voitures 1. Ce qui permet à ses habitants de réinvestir leur ville, de la densifier, d’offrir des boutiques, des lieux de détente et des espaces publics extérieurs.

2- Le site de l’ancienne usine Shredded Wheat, actuellement désaffectée. A l’ouest des silos se trouve un grand terrain en friche connecté à la voie ferrée, dont une voie connectée à la friche qui est inactive. 3- Au sud de l’usine, à coté d’un hangar en activité, 5 voies de stockage de trains abandonnées. 4- À l’entrée sud de la ville, une passerelle fe rroviaire afin de faire transiter les trains de l’ouest vers l’est et inversement, une courbe fluide permettant le franchissement des voies. Afin de faire de la voie ferrée un espace central, parcouru par tous, nous proposons d’investir les poches offertes le long celle-ci. Il s’agit des voies de stockage partiellement actives au nord (site 1) dans un quartier résidentiel, à 500m de la gare et des voies de stockage de trains inactives dans le quartier industriel à 100m de la gare (site 3). Toujours considérés comme inappropriables et en base arrière, ces lieux peuvent être réanimés par de nouveaux usagers.

STRATÉGIE PROGRAMMATIQUE ET D’IMPLANTATION

2.3/Deux sites, deux programmes liés

WELWYN GC ABS Laboratory

omment la population de Welwyn Garden City qui est aujourd’hui figée peut-elle se renouveler? Qui, la ville peut-elle accueillir afin d’en redynamiser les usages, de lancer la transition vers le déplacement doux? Quel programme pourra accueillir la nouvelle population dynamisante, créer des liens Est et Ouest en investissant les sites décrits précédemment? Nous proposons de prolonger le tissu résidentiel au nord avec des logements étudiants et des programmes annexes qui permettront de lier ces nouveaux usagers aux habitants en apportant de nouvelles pratiques. Ces logements permettront de désengorger Hatfield et Londres ainsi que de proposer des loyers plus accessibles tout en étant proche de la capitale, 25 minutes en train. Ensuite au sud en lien direct avec la gare, une université de biologie, annexe de l’université d’Hatfield, spécialisée dans la recherche et l’étude des plantes permettra de compléter l’offre universitaire et de favoriser les échanges à toutes les échelles : celle interne à Welwyn GC, les étudiants pouvant profiter des services disponibles (commerces, cinéma, théâtre, restaurant) et des nouveaux logements étudiants proposer sur le premier site. Ainsi que des liens à l’échelle du territoire grâce au train, permettant des échanges avec les grandes villes universitaires pour les conférenciers, les professeurs, les chercheurs, des échanges matériels et intellectuels.

HATFIELD

Domaines proposés au campus d’Hatfield

BIODIVERSITE

Welwyn GC tend à s’étaler sur la Green Belt BIODIVERSITE CHAMPS

CHAMPS

PARC

De cette manière Welwyn GC aujourd’hui CHAMPShors du temps, évoluant paisiblement, trouvera sa place dans le linéaire de la voie ferrée liant les grandes villes universitaires et dynamiques. Ces espaces que nous proposons sont aujourd’hui en BIODIVERSITE veille et sous utilisés, les étudiants vont renouveler la population, réactiver les sites et en intervenant ponctuellement, le travail architectural permettra de BIODIVERSITE créer des liens encore invisibles. 90

STRATÉGIE PROGRAMMATIQUE ET D’IMPLANTATION

Aujourd’hui à Welwyn GC

CHAMPS

Théorie d’Howard

153 900 habitants

OXFORD

108 879 habitants

CAMBRIDGE 17 000 étudiants 1 université 450€/mois*

min

2 universités 400€/mois*

1h50

43 252 habitants

WELWYN GC <1000 étudiants 1 college

5mi HATFIELD 23 725 étudi nt 1 uni versi té 600€/mois*

23m 2h

35m

9m in

27 883 habitants

LONDRES 380 000 étudiants 28 universités et colleges 200€/semaines*

Aéroport London Heathrow

STRATÉGIE PROGRAMMATIQUE ET D’IMPLANTATION

Habiter la bordure ferroviaire, les étudiants révélateurs d’espaces. Quynh Nguyen

STRATÉGIE PROGRAMMATIQUE ET D’IMPLANTATION

L’université de biologie , la recherche et l’étude des plantes. Pauline Dutraive

STRATÉGIE PROGRAMMATIQUE ET D’IMPLANTATION

QUARTIER INDUSTRIEL

QUARTIERRESIDENTIEL

2.4/Comprendre les relations à l’échelle des 2 implantations

33 x 200 m

BROADWATER ROAD

VOIES STOCKAGES TRAINS - ABBANDONNEES

QUARTIER RESIDENTIEL

PARKWAY

BRIDGE ROAD

es deux sites sont chacun des poches pour accueillir des trains en attendant qu’ils soient aiguillés ou qu’ils déchargent des matériaux ceci principalement pour le site sud. Aujourd’hui partiellement ou non actif ils se trouve à proximité des secteurs les plus vivants de la ville. Le Howard centre et la gare peuvent être rejoints à pied ou à vélo facilement. De plus, le

PACERELLE PIETONNE - GARE

VOIES STOCKAGES TRAINS - ACTIVES

QUARTIER RESIDENTIEL

30 x 280 m

parvis du centre commercial est le lieu de convergence d’une grande partie des bus de la ville, ce qui permet a tous dans un moindre temps de rejoindre l’université et les nouveaux programmes proposés. Les hauts silos de l’ancienne usine Shredded Wheat marque le site de l’université, et agit comme un repère dans la ville. De grands axes routiers sont à proximité de chaque site.

STRATÉGIE PROGRAMMATIQUE ET D’IMPLANTATION

femme sportive

étudiant de la résidence

jeune voulant absolument utiliser sa voiture et ne pas payer un parking pour aller à la gare.

Les nouveaux parcours généré par les projets, document personnel, 2016

STRATÉGIE PROGRAMMATIQUE ET D’IMPLANTATION

homme travaillant dans un magasin de location de voiture

2.5/Des nouveaux parcours générés Le programme et les nouvelles infrastructures permettront aux habitants, aux étudiants et aux touristes d’un week-end d’interagir et de se rencontrer. De nouveaux parcours urbains se créent, les usages sont alors progressivement modifiés. Les étudiants usagers de transports peu chers et rapides vont enclencher l’utilisation quotidienne du vélo, en valorisant les habitudes que certains habitants de Welwyn GC ont déjà prises. Les alvéoles de biodiversité comme celles présentent le long de la voie ferrée, pourront être mises en valeurs. L’université par ces recherches et la diffusion de connaissances, permettra une sensibilisation à la nature. L’objectif grâce à des cours du soir proposés à l’université, étant de rendre la compétition du plus beau jardin de la ville moins agressive, en proposant de nouvelles techniques de jardinage aux habitants, en limitant les désherbants et autres produits nocifs. Mais aussi en valorisant les cultures diversifiés et ouvrant le champ des possibilités dans le choix des plantes.

photographies personnelles, 2015.

STRATÉGIE PROGRAMMATIQUE ET D’IMPLANTATION

3 / Projet : l’université mobile Pauline Dutraive

L’université de biologie axée sur la recherche et l’étude des plantes s’insère dans le quartier industriel, sur une parcelle anciennement ferroviaire. Le foncier y est très peu cher dû à sa localisation proche d’entreprises, la proximité du train et des bruits qui peuvent être une nuisance, de plus il s’agit d’un site dont le sol est pollué. Il y a pourtant dans son voisinage la gare et le train direct pour Londres, le Howard center et toutes les commodités. Ces anciennes voies ferrées, abandonnées récemment, sont l’occasion de se confronter à un sol, un environnement particuliers, où les enjeux sont toutefois très forts afin d’engager une densification face à l’étalement urbain, de sensibiliser à la dépollution des sols et d’inviter des utilisateurs à de nouvelles expériences dans des lieux généralement inaccessibles.

STRATÉGIE PROGRAMMATIQUE ET D’IMPLANTATION

3.1 Le site : les voies de stockages abandonnées Nous allons dans cette partie analyser le site afin de comprendre ses accès existants, ses vues, son environnement. L’étude est autant à l’échelle du quartier que des détails sur le site pour comprendre son histoire, les enjeux et construire dès à présent des intentions de projet.

100

LE SITE

a/ Un quartier en mutation Le site en désuétude qui nous intéresse se trouve à

la frange du quartier industriel de Welwyn GC, en contact direct avec la voie ferrée active et face à une épaisse végétation de l’autre coté de la voie. La ligne de train exploitée par la Great Northern Company est très développée et sa fréquentation ne cesse d’augmenter avec le prix de l’essence en hausse et la facilité de l’utilisation des transports en commun. Ainsi des milliers d’utilisateurs quitte la périphérie pour rejoindre Londres tôt le matin. Les échanges ne se font pas uniquement entre la périphérie et Londres, mais aussi entre les villes de la périphérie. La gare de Welwyn Garden City fait le pont entre l’est et l’ouest et est directement liée au site qui fait l’objet de notre projet. On voit notamment le matin et le soir de nombreux usagers prendre le train pour 2 ou 3 stations et descendre rejoindre leur lieu de travail ou d’études. Le quartier dans lequel nous nous implantons est dominé par les mouvements des habitants et des usagers de la ville. L’usine désaffectée Shredded Wheat, domine par son passé glorieux et sa monumentalité, c’est un clocher dans la ville, un point de repère. Dans le plus proche périmètre des voies de stockages, de nombreuses friches, montrant le temps où les usines et manufactures étaient nombreuses. Aujourd’hui, le secteur industriel est en pleine mutation à Welwyn le passé tendant à être oublié. Les grandes entreprises, et donc le travail ouvrier sont délocalisés au nord de l’Angleterre.

2 1- Photographie du site de McCallum, www.flickr.com 16/05/2016). w 2- Photographie du site de la passerelle piétonne, personnelle, 2015.

projet, Fraser (consulté le projet depuis photographie

Notre posture d’implantation du projet dans ce secteur en contact direct avec les rails tente de redonner une forme de vitalité au quartier grâce à la fraîcheur des étudiants. Le bâtiment offrira une nouvelle façade active au quartier industriel inhabité actuellement.

LE SITE

101

1- Arrivée à Welwyn GC, les voies abandonnées et le hangar en arrière plan, Flickr

2- Les voies de stockage en cours de démontage, nettoyage, Flickr

3- Les derniers wagon, le laboratoire de recherche pharmaceutique en arrière plan

102

LE SITE

1-4 La Shreeded Wheat, les friches, le quartier industriel, photographie personnelles, 2015.

5 - La Sgare, arrivĂŠ Ă Welwyn GC, photographie personnelles, 2015.

LE SITE

103

b/ Immersion dans le site dimensionner. A

ujourd’hui l’accès au site est protégé, nous y rendre est impossible à cause de la présence de barrières. Cependant l’accès aux anciennes voies de stockages est déjà tracé, en effet deux voies véhicules mènent directement au site en encerclant la Shredded Wheat, ces voies sont tracées pour le hangar en activité. La passerelle piétonne crée des échanges et donne l’accès aux trains aux voyageurs pour se rendre à l’université en quelques pas. Au sud de la parcelle se trouve des jardins partagés, depuis ceuxci il est possible de se rendre sur les voies de manière non officielle, à travers une végétation dense. On peut imaginer que les jardins deviennent un lieu mis en valeur grâce à l’université. Les jardiniers seront invités et conseillés par les membres de l’université et celle-ci proposera des stages. Les jardins dont certaines parcelles sont inoccupées peuvent être investies par les étudiants et ainsi créer des liens entre les habitants et les jeunes. A l’Est, dans l’impasse menant à la passerelle piétonne, on remarque des usages que le projet tente de mettre en valeur. Le long de l’impasse on a une allée de rangements pour vélo, qui représente le début de la transition vers des déplacements doux. La déambulation sur le site se fait de manière linéaire sur l’axe nord/sud. En effet le site est contraint par la voie ferrée à l’ouest où jusqu’à 7 trains peuvent passer chaque heure de jour comme de nuit. Et par un entrepôt à l’Est où les camions livrent et font des allers retours en journée. Ces contraintes dessinent le site dont la forme est très allongée, jusqu’à 337 mètres de long contre 28 mètres de large.

1- Une voie véhicules existante, photographie personnelle, 2015.

2- Depuis la gare de Welwyn GC un passerelle piétonne mène directement au site, photographie personnelle, 2015.

3- Voie véhicule menant à un parking jouxtant la Shreded Wheat, photographie personnelle, 2015.

5 voies de stockage composent le site, une est plus à l’écart des autres comme on peut le voir sur les photos. 4- Une impasse véhicule menant à la passerelle piétonne, photographie personnelle, 2015.

104

LE SITE

Accès principal aujourd’hui condamné

Accès depuis les jardins partagés

Accès principal aujourd’hui condamné

Accès depuis les jardins partagés

5728 m2 337 m

1 337 m 28 m Accès principal aujourd’hui condamné

Accès depuis les 28 mpartagés jardins

entrepot : aller retour de camions en journée 337 m

5728 m2

entrepot : aller retour de camions en journée

voie ferrée active : 8 trains/heure, jour et nuit GSEducationalVersion GSPublisherVersion 0.21.100.82

28 m voie ferrée active : 8 trains/heure, jour et nuit

GSEducationalVersion GSPublisherVersion 0.21.100.82

Accès principal aujourd’hui condamné

Accès depuis les jardins partagés entrepot : aller retour de camions en journée

337 m voie ferrée active : 8 trains/heure, jour et nuit GSEducationalVersion GSPublisherVersion 0.21.100.82

28 m

1- Arrivée à Welwyn GC, les voies abandonnées et le hangar en arrière plan, Flickr 2- Les voies de stockage en cours de démontage, nettoyage, Flickr entrepotde : aller retour 3- Les derniers wagon, le laboratoire de camions recherche pharmaceutique en arrière plan en journée

4- Schémas surface, accès dimensions et principaux élément environnant, document personel, 2016. voie ferrée active : 8 trains/heure, jour et nuit

5-Photographie du site abandonné depuis la passerelle piétonne, photographie personnelle, 2015.

GSEducationalVersion GSPublisherVersion 0.21.100.82

LE SITE

105

Anticheminants

Semelle Crampons

Traverse

Ballast 1

106

LE SITE

68 mm

c/ Dessiner les rails et le train Cette double page s’attache à présenter le type de

rails qui sont installés sur le site. Il s’agit de voies abandonnées ayant encore des traverses en bois. Ce sont des voies ferrées de type traditionnelles et de largeur normale, l’écartement standard entre les UIC étant de 1 435 mm. Une voie ferrée traditionnelle est fixée sur des traverses en bois reposant sur du ballast. La fixation 170 mm se fait grâce à des attaches de type crampons. Aujourd’hui les traverses sont principalement en béton et les attaches de type Napla élastique. Le ballast est constitué de roches dures concassées 3 17 mm (généralement, il s’agit de roches éruptives : granite, rhyolite, quartzite...). Son épaisseur varie en fonction de la charge et de l’intensité du trafic, 30 cm sur ligne classique, 40 cm sur LGV. Ici nous sommes dans le cas de voies de stockage de trains de marchandises et de trains classiques de voyageurs, l’épaisseur est d’environ 40cm. 4 Les traverses assurent la transmission de la charge au ballast, le maintien de l’écartement et de l’inclinaison des rails. Le travelage, c’est-à-dire le nombre de traverses au kilomètre est généralement de 1666 traverses/km. Les traverses en bois sont imbibées de créosote, un assemblage d’hydrocarbures, utilisé pour la protection du bois. Bandage Les wagons stationnant sur les voies étaient Boudin principalement des wagons de marchandises. Nous Bande de observons la structure de ces wagons car ils nous roulement permettront peut-être plus tard de nous aider à 5 structurer le projet d’architecture. Les wagons pour 1- Attache type « Nabla », Denis Glenard, les plus grands, acceptant le plus de charge, sont www.wikipedia.org (consulté le 16-05-2016) 2- Dimensions des wagons de marchandises, composés de 8 roues ferroviaires réparties en 2 Cours d’exploitation des chemins de fer, blocs aux extrémités du wagon. Elles permettent de Ulysse Lamalle, http://www.tassignon.be/ trains/cecf/tomeIII_I/C_E_C_F_III_I.htm supporter une panne métallique créant une structure (consulté le 16-05-2016) porteuse basse. Une structure métallique légère est 3- les dimensions du profil rail IUC 60du ajoutée en partie supérieure. L’écart entre les roues site, document personnel, 2016. 4- Fixations de type crampons, Cours est de 14 m en moyenne. d’exploitation des chemins de fer, Ulysse Les rails supportant de très grosses charges ne sont Lamalle, http://www.tassignon.be/trains/ cecf/tomeIII_I/C_E_C_F_III_I.htm t-ils pas une piste pour supporter un bâtiment? Le (consulté le 16-05-2016) remplacement des traverses bois par du béton afin 5-Lien entre la toues du train et le rails, de consolider les fondations serait-il possible par document personnel,2016. rapport au coût de fondations classiques? 125 mm

LE SITE

107

d/ Une végétation en place un sol particulier U

ne voie ferrée est lorsqu’elle est en activité un milieu très contrôlé. La végétation ne doit en aucun cas pousser entre les cailloux de ballast. Si des pousses parviennent à grandir elle mettrait en danger la stabilité et la sécurité des trains. C’est pourquoi régulièrement les services d’entretien des voies ferrées font de grandes campagnes de désherbage : mécanique, manuel et bien sûr chimique. Malgré les désherbants puissants et la pollution, de nombreuses espèces y trouvent leur compte, mais la plupart sont envahissantes notamment l’arbre à papillons, la prêle, les bambous et les roseaux. Le sol à proximité des voies qui n’est pas en ballast constitue une friche plus riche mais le sol y est tout autant pollué. Le site dont fait l’objet notre projet, a subi durant des dizaines d’années ces campagnes de désherbage, le sol direct est donc très pollué, notamment en fer et en azote. Le passage des dizaines de trains par jour à quelques mètres est aussi un facteur de pollution, ceux-ci utilisant principalement le moteur à carburant sur cette portion. C’est donc un endroit favorable pour les plantes rejetées de tous les autres milieux. Nous avons remarqué une grande quantité de mousse, de la prêle, des arbres à papillons directement entre les voies. La planche ci-contre montre des espèces présentes dans un rayon de 50 mètres du site. On voit une grande variété d’espèces, plus de 15, il y a donc de la diversité. On voit cependant qu’une espèce, la mousse, se développe fortement sur toutes les surfaces (traverses, rails, ballast) et paraît très compétitive. Novembre, date de notre séjour, est une période très humide en Angleterre, la mousse s’y développe certainement plus en cette saison automnale. Quelle solution allons-nous proposer afin de dépolluer les sols et de limiter la colonisation des plantes envahissantes ? Comment profiter du ballast qui constitue un sol particulièrement drainant ?

108

LE SITE

2 1- Les espèces envahissante cité dans : Le contrôle de la végétation dans les installations ferroviaires, ouvrage collectif, édité par Chemins de fer fédéraux CFF, Berne, 2001. 2- Herbier des espèces végétales non nommées trouvées sur ou à proximité du site, document personnel, 2015. 3- Herbier des espèces végétales trouvées sur ou à proximité du site, document personnel, 2015.

LE SITE

109

3.2 - Explorer la forme : Comment dialoguer avec les rails et les voyageurs ? Cette seconde partie a pour objectif d’exposer la conception de la forme du projet d’architecture, de comprendre les relations au site que nous souhaitons mettre en place suite à l’analyse et d’imaginer un système constructif permettant ces relations.

110

STRATÉGIE PROGRAMMATIQUE ET D’IMPLANTATION

Ă&#x2030;chantillons de croquis de recherches personnelles et durant les corrections avec Fred Guillaud

EXPLORER LA FORME

111

ACCES POMPIERS / POUBELLES LIVRAISONS CAFETERIA

Entrée véhicule entrée depuis parking et pacerelle piétonne

Entrée nouvelle passerelle Parking 0m

plan masse 1/2000

112

EXPLORER LA FORME

10m

a/ Une forme un lien avec le site La particularité du site est sa forme longitudinale et

50m

100m

étroite qui implique des contraintes de conception, nous aidant pour la dimension formelle. Les 5 voies ferrées dessinent des traces sur le sol. Le site nous permet des accroches afin de penser le projet dans sa forme, son histoire et les objets présents. Dans un premier temps nous avons identifié le site exact et élaboré une stratégie programmatique. Maintenant nous allons passer à la phase de conception, pour cela le programme détaillé de l’université est mis de coté et nous nous intéressons à la forme et les relations qu’elle doit entretenir avec le site. Il s’agit pour nous de prendre en compte toutes les contraintes du site et d’en faire des atouts pour la conception du projet d’architecture. Le travail de maquettes en mousse et de croquis à la main a permis de travailler vite et d’avoir de multiples propositions, afin d’être le plus juste dans la forme et son rapport au site. Dans un premier temps, nous nous demandons si les rails doivent être conservés. Comment les lignes des rails peuvent être mises en valeur ou être retranscrites dans le bâtiment et le traitement paysager. Le sol est un élément très important, il représente la mémoire du site, son passé industriel et ferroviaire. Il est important de savoir à quelle distance le bâtiment doit être de celui-ci. Nous souhaitons une intervention qui abime le moins possible la structure du sol durant le chantier et une mise en valeur des rails existantes. La forme du bâtiment met en valeur la linéarité du site et dialogue avec le train grâce à des jeux de façades, les ombres vont créer des creux et des jeux de lumières. Le plan masse tente de retranscrire les espaces en mouvement reliés par des modules presque invisibles. Il montre un bâtiment séquencé qui se découvre en différentes étapes en faisant référence au wagon, qui devient une unité de création comme nous allons le voir ensuite. EXPLORER LA FORME

113

amph Elevation est

Elevation est

bibliothèque et laboratoire

Coupe CC'

amphithéatre a

amphithéatre

bibliothèque et laboratoire Coupe CC' et laboratoire bibliothèque

upe CC'

locaux technique

bibliothèque et laboratoire

pe CC'

locaux technique

Coupe AA'

CTA

Coupe AA'

amphith

amphithéatre CTA

Coupe AA'

Elevation ouest

amphithéatre Elevation ouest

Elevation ouest

114

entrée

EXPLORER LA FORME

entrée

entrée amphithéatre

entrée

amphithéatre

amphithé

hithéatre

amphithéatre

e amphithéatre

amphithéatre

entrée 2016. Façade Est, accès techniques, document personnel,

entrée

locaux techniques

Coupe BB'

Coupe2016. BB' Coupe intérieure sur la rue partageable, document personnel, Coupe BB'

Coupe BB' CTA

amphithéatre

CTA

héatre amphithéatre

amphithéatre amphithéatre

éatre amphithéatre

amphithéatre

Coupe ouest intérieurs des patios, document personnel, 2016.

amphithéatre

Façade ouest depuis la voie ferrée, document personnel, 2016.

EXPLORER LA FORME

115

116

EXPLORER LA FORME

117

b/L’univers graphique ferroviaire pour générer la façade Hauteur maximal atteinte par le bras et la bombe de peinture Ligne de sol

Zone supérieure souvent moins travaillée, puisque non accessible, «évaporation» du dessin. Hauteur maximal atteinte par le bras et la bombe de peinture Ligne de sol

Nous

allons porter notre intérêt sur les graffitis des trains qui caractérisent l’ambiance des voies de stockage. L’analyse synthétique d’œuvres graphiques, nous permet de justifier et de travailler la façade du bâtiment. On remarque que dans la majorité des cas on a : les rails et une végétation sèche, le vide et les roues du train, et enfin le wagon haut de plusieurs mètres, notamment pour les trains de marchandises. Si l’on étudie les graffitis des artistes amateurs sur les wagons, on remarque des similarités, le dessin possédant une base très travaillée, des textes détaillés, puis le dessin ne s’arrête jamais de façon nette mais à hauteur d’un bras parfois peu assuré

118

l’artiste étant sur la pointe des pieds. Ces tableaux clandestins construisent une façade dynamique et colorée à deux vitesses. Lorsque l’on est voyageur celle de notre train s’arrêtant en gare où l’on peut observer les détails des dessins, grâce au train qui ralenti sa course. Et celle du train à pleine vitesse qui permet de voir les dessins comme de longues bandes qui ondulent et aux couleurs qui se mélangent.

EXPLORER LA FORME

Détail de façade 1/100, document personnel, 2016.

GSEducationalVersion GSPublisherVersion 0.15.100.67

fin de générer cette ambiance, nous choisissons l’utilisation d’un matériaux local : la brique rouge. Leurs calepinage est pensé en relief, jouant avec les ombres. L’utilisation de briques émaillées en différentes teintes permet de créer des jeux de couleurs, de la diversité et de jouer avec la lumière. Les motifs sont générés par pixellisation de graffitis. Le calepinage des briques pouvant être ajouré devant les vitrages, nous proposons que celles-ci soient assemblées par une fine structure métallique, et que celles émaillées viennent créer un filtre devant certains vitrages. Le mur de parement brique peut être réalisé en atelier grâce à des modules. Ce système de préfabrication permet d’assembler facilement ensuite sur le chantier et de créer une façade qui semble aléatoire sur la base de 4 modules différents.

EXPLORER LA FORME

119

120

EXPLORER LA FORME

121

c/Les rails comme fondation - Projet né du gabarit des rails

Le sol est un aspect très important dans

le projet, dès le début il a été important de le prendre en compte dans la conception, afin de trouver le juste rapport. Les rails permettaient à des trains de marchandises et de voyageurs de stationner de quelques minutes jusqu’à plusieurs jours. Les wagons pouvant être chargés chacun jusqu’à 70 tonnes pour les plus importants, nous montre que les rails sont des fondations très résistantes. L’objectif du projet est de limité l’impact sur le site en utilisant les rails comme fondation du projet. En utilisant leurs capacités à supporter environ 60t au mètre linéaire pour ces types de voie. L’intérêt ici est d’ébaucher un système constructif d’accroche aux rails. Dans deux

1,3m

1,9m

1,6m

GSEducationalVersion GSPublisherVersion 0.14.100.66

2,8m

1,8m 2,15m

1,8m 3,6m

8,5m

20m

122

EXPLORER LA FORME

buts, limiter l’impact au sol, et profiter de la matière présente sur le site en diminuant le coût de création des fondations bétons qui peuvent aller jusqu’à 20% du budget d’un projet. Le projet valorise la préfabrication d’éléments béton et l’utilisation du métal afin d’être facilement acheminés par le train. Une structure métallique vient s’accrocher aux rails et supporter des unités préfabriquées en béton.

Le bâtiment est constitué de modules de 20m de long et de 5 m de large, ces dimensions font suite à l’étude des wagons et leurs relations aux rails. L’assiette en béton rouge qui agit comme une poutre longitudinale est supportée par une structure métallique de deux séries de 6 poteaux espacées de 8,5m. Dans chaque série les poteaux sont espacés de 1,8m, comme on peut voir sur l’extrait d’élévation

75eme

m 3,6m

1-Coupe 1 module sur ouverture 1/75

1,8m

2,15m 4,3m

3,6m

EXPLORER LA FORME

2- Coupe 1 module sur élément béton porteur 1/75 3- Détail façade, système de structure métallique, 1/100

123

1 1

2 23 4 3 45 56 67

8 9 10

5cm

9 10

5cm

10cm

124

EXPLORER LA FORME

40cm 40cm

1-Détail accroche structure métallique aux rail. 1- Poutre transversale type IPN 2- Poteaux IPN 26cm 3- Contreventement métallique 5cm 4-Fixation métallique 5-IPN transversal 26cm 6- Fixation tire-fonds stabilisatrice tout les 3,6m 7-Elastique permettant d’englober la forme et de stabilisé la structure en U qui supporte le bâtiment. 8- Rail type IUC 60 9-Selle avec attache du rail par crapauds système « Angleur-Athus», fixée par tirefonds sur la traverse. 10-Traverse en béton. 11- Sol en Ballaste

ci-dessous. Afin de supporter la toiture qui est elle aussi un élément préfabriqué en béton, des éléments cadres béton sont apposés en continuité de la structure métallique afin de supporter les charges. La coupe transversale vue précédemment montre 1 les 3 couches constituant le projet : la première permettant de créer l’allège et des gardes corps. Le module toit permet de créer un espace qui intègre le faux plafond et de fixer le mur de parement brique. En façade le module bas est fortement visible. La limite du deuxième est déterminée par la hauteur des 2 ouvertures et par les briques émaillées qui s’effacent dans la verticalité et ne vont pas plus haut que les ouvertures. Ci-contre le détail de l’assemblage métallique aux rails. Nous avons conscience de la difficulté de réalisation 3en choisissant de penser les rails comme les fondations du projet. Le projet pourrait être réalisé avec des fondations en semelle béton, mais ici pour l’intérêt, la recherche et la mémoire du site, nous choisissons cette solution technique, imaginée surmesure, pouvant évoluer et être ajustée en discutant avec des bureaux d’études. Pour croire en la structure proposée, les traverses bois devraient être 4 remplacées par des traverses béton, qui ont moins besoin d’entretien et ayant une meilleure résistance dans le temps. La solution classique aurait généré un projet différent car les contraintes n’aurait pas été les mêmes, les sensations non plus.

2- Photographies, deplacements d’un batiment en Roumanie, historical pics www.twitter. com (consulté le 16-052016) 3-Zoom sur le protocole d’assemblage des module préfabriqués acheminés par le train, document personnel, 2016. 4 - Schématisation coupe transversale

EXPLORER LA FORME

125

empreinte future gros oeuvre hors d’eau/hors d’air finitions livrable

126

EXPLORER LA FORME

Ébauche de chantier 2

1 3

voie de garage des trains arrivées matériaux et modules préfabriqués

4 5

8 7

2 empreinte future gros oeuvre hors d’eau/hors d’air finitions livrable

1- principes par étapes du chantier 2- décomposition des étapes du déroulement du chantier. 3- Vue depuis la toiture de la bibliothèque, La 5eme façade la toiture plate en brique concassées Vue depuis la toiture de la bibliothèque, la toiture est recouverte de briques concassées et d’un mélange de ballast afin de réemployer des matériaux du site.

e système constructif choisi, nous permet comme nous l’avons vu précédemment de trouver le plus juste rapport aux rails, il est aussi pensé pour le chantier. En effet les modules de 20m seront acheminés par le train directement par la voie en diagonale se situant au sud. Les modules seront assemblés élément par élément du nord au sud. Lorsque la partie sud en sera encore au gros œuvre les salles de classe au nord pourront être en phase de finitions. Les passerelles seront posées lors de la phase hors d’eau hors d’air puisqu’elles constituent les sas entre les deux espaces linéaires massifs.

EXPLORER LA FORME

127

3.3 - L’université : un programme dialoguant avec la forme Après avoir élaborer le concept formel il s’agit de revenir à l’élaboration du programme détaillé et de concevoir un plan respectant l’idée du mouvement que nous tentons de respecter depuis le début de la conception. Nous verrons que même si le projet proposé est ancré aux rails, il permet de valoriser le déplacement des utilisateurs, la déambulation et la rencontre.

La Formation

5 ans 135 étudiants 7 enseignants permanants + enseignant chercheurs

année 1 : 25 étudiants amphi, salle de classe cours généraux Hatfield

année 2 : 25 étudiants amphi, salle de classe cours généraux Hatfield

Licence 3 ans

année 3 : 25 étudiants salle de classe et labo.TP cours généraux Hatfield

année 1 : 30 étudiants amphi commun, sous groupe en labo.TP et serre

année 2 : 30 étudiants amphi commun, sous groupe en labo.TP et serre

Master 2 ans

4 enseignants chercheurs

6 chercheurs

Laboratoire de recherches 5 doctorants

jusqu’a 5 chercheurs invité sur < / = 6mois

UN PROGRAMME DIALOGUANT AVEC LA FORME

129

a/Établir un programme détaillé évaluer les besoins L

’étude des plantes est une filière particulière, elle n’est pas proposée sur le campus de Hatfield. Le bâtiment permettra à 150 étudiants d’étudier dans ce domaine précis. Le bâtiment de 2500m2 accueille aussi des chercheurs et des doctorants dans un laboratoire de recherche, ce qui permet de donner une plus grande visibilité à cette annexe, ainsi qu’à Welwyn GC. Les études durent 5 années, les 3 premières années consistent à découvrir les études sur le thème des plantes. Les cours généraux sont dispensés sur le campus de Hatfield et les cours d’option botanique sont suivis en salle de classe ou en amphithéâtre à Welwyn Garden City. Ce système créer des échanges réguliers entre les deux villes. Les 2 dernières années sont réalisées à temps plein à Welwyn GC, afin de profiter des laboratoires et de la serre. Les effectifs des classes sont réduits et des spécialités sont proposées. L’accès à certains cours magistraux en amphithéâtre seront ouverts à tous les étudiants de l’université de l’Hertfordshire d’Hatfield, ainsi que sur inscription à des personnes extérieures comme des habitants de la ville. L’objectif étant de valoriser la diversité, la rencontre et la découverte.

infirmerie bureaux direction

administration

bureaux sous-direction bureaux secretatiat stockage/archive

locaux techniques

bibliothèque

TGBT

local vélos

CTA

local livraisons

chaufferie

stockage

douche

sanitaires

linéaire livre

secteur info.

linéaire herbier

zone de lecture/ travail

bureaux /admin

amphithéatre

stockage materiel lumiere son, video

loge régie

espace partagé

cafeteria

exposition

espace détente int. et ext.

laboratoire de recherche

logement

serre (bouturage/suivi) zone préparation des specimen espace détente et accueil laboratoire

espace d’affichage/entrée salle de réunion 6 Bureaux pour18 chercheurs stockage sanitaires

espace de vie commun

chambres individuelle chambres sanitaire accessible PMR

salle de classe laboratoire/TP

L’université accueillera en période normal jusqu’à 180 personnes et lors de conférence et évènement exceptionnel jusqu’à 300personnes. 4 salles d’enseignements accueillir

cours magistraux étudiants cours du soirs ouvert à tous

exposition zone repas détente se renseigner discuter rencontrer

logements 10 chambres chercheurs moyennes durées conférenciers touristes courte durée

amphithéâtre conférence cours soirée

administration et zone technique

4 ateliers pratiques

130

zone préparation specimen pour herbier serre

livres herbier zone informatique zone lecture

entrée depuis le parking l’île sauvage rangements matériel

UN PROGRAMME DIALOGUANT AVEC LA FORME

bureaux 20 chercheurs bureaux doctorants paillasse laboratoire salle de réflexions et d’études archives

serre botanique

bibliothèque

la passerelle

laboratoire recherches et études des plantes

b/Valoriser la rencontre et les échanges La forme élaborée et les choix constructifs nous permettent de les confronter au programme. Une université est un second lieu de vie pour les étudiants, nous devons créer des espaces calmes, propices à la réflexion, notamment dans la bibliothèque. Des espaces ventilés, proposant de la lumière naturelle et équipée de matériel de pointe pour les laboratoires. D’un amphithéâtre où, au-delà des cours magistraux, des conférences, les étudiants pourront débattre, organiser des fêtes et projeter des films. Un espace commun appropriable autant par les enseignants, les chercheurs et les étudiants. Certains apporteront leurs boites, d’autres pourront acheter un repas à la cafeteria, les canapés accueilleront les parties de cartes ou les dormeurs. L’université recevra des chercheurs pour des durées plus ou moins longues grâce à une bibliothèque riche, des technologies et savoirs importants. Des logements permettront à ces personnalités de loger sur place. Ces logements, durant les congés universitaires continueront de vivre si il y a moins de chercheurs. Des touristes, des personnes passionnées par l’étude des plantes pourront y séjourner. Des ateliers, des conférences pourront alors être programmés, même durant les congés, l’intérêt étant que l’université soit habitée tout au long de l’année, grâce à différentes phases d’utilisation.

étudiants

habitants

chercheurs

4 1- Définir les besoins du programme, document personnel, 2016. 2- Programme localisé, document personnel, 2016. 3- Schéma de principe de circulation, document personnel, 2016. 4-Trois type d’utilisateurs visé pour se rencontrer et echanger

Les espaces techniques sont placés au centre du bâtiment, au rez-de-chaussée, permettant de diffuser les utilisateurs et les flux techniques, de manière à créer un réseau reliant facilement toute la surface du bâtiment grâce à la rue centrale qui coure sur la longueur du projet. Ces espaces consacrés au réseau électrique, de chauffage et de ventilation sont facilement accessibles au rez-de-chaussée. A proximité se trouvent les locaux poubelles et le service de livraison, ces espaces sont ouverts sur une aire de stationnement pour véhicules.

UN PROGRAMME DIALOGUANT AVEC LA FORME

131

logements

exposition

laboratoire salle TP

AmphithĂŠatre salle de classe

cafeteria

salle de classe

132

UN PROGRAMME DIALOGUANT AVEC LA FORME

Un parking à vélo est proposé afin de valoriser les déplacements doux, les cyclistes pourront emprunter un cheminement passant dans les jardins et non la voie technique, ce qui permet aux camionnettes et voitures de ne pas croiser les cyclistes ou les piétons mais aussi de laisser la voie libre pour permettre l’accès aux véhicules de pompiers. Le travail en coupe transversale est important pour placer les éléments programmatique. Les espaces calmes comme la bibliothèque se trouve au centre, protégés par les autres modules. Les logements sont préféré à l’est, ils profitent donc de nuits plus calmes, les camions de l’entreprise adjacente ne circulant pas la nuit.

Amphithéatre cafeteria

Coupe transversale1/50

UN PROGRAMME DIALOGUANT AVEC LA FORME

133

9 22 21

11 12

8 7 4

Plan RDC 1- Rampe d’accès principal 2- Amphithéâtre 3- Local 40 vélos 4-Locaux technique: TGBT, CTA, local serveur, chaufferie, local poubelle. 5-Logement chercheurs et intervenants 6-Laboratoire recherche avec accès rdc 7-Liaisons extérieures verticales jardins+incendies 8-Accès véhicule livraisons et pompiers

134

UN PROGRAMME DIALOGUANT AVEC LA FORME

19 18

10 12

15 14

Plan 1er 1/750

5 6 3

Plan 1er 9-Salles de classe 10-Rue partagée 11- Ile sauvage, entrée depuis ouest 12-Salles travaux pratiques/ laboratoire 13-Serre 14-Bibliothèque et Herbier 15-Zone exposition 16-Cafeteria 17-Sanitaires 18-Infirmerie

19-Stockage 20-Bureaux administration 21-Bureau direction 22-Cuisines

UN PROGRAMME DIALOGUANT AVEC LA FORME

Plan RDC 1/750

135

Détail garde corps et entrée 1- Briques concassées 2- Structure métallique longitudinale IPN 3- Sous structure métallique 4-Plaque de plâtre pour faux plafond 5-Isolant

6-Vitrage - Façade rideau 7-Sol Plancher bois sur solive 8-Structure métallique longitudinale IPN 9- Sous face plaque béton

1 2 3 4 5

7 8 9

136

UN PROGRAMME DIALOGUANT AVEC LA FORME

c/Les passerelles : liens et transitions d’espaces Interstices paysager Cet élément est le lien entre chaque espace c’est le

seul moment où le traitement de sol sera différent. Ici l’ambiance change, la liaison est conçue de la manière la plus légère possible grâce à une structure métallique et de larges façades rideaux vitrées. L’usager, dès ses premiers pas, aura conscience du changement d’univers avec un son plus grave et brut sur le parquet de bois, il sera immergé dans les patios, la végétation et la vue sur les rails. Ces lieux font référence à nos déplacements dans un train, lorsque l’on appuie sur le bouton de la porte pour passer dans le sas de transition et ré-appuyer sur la porte pour entrer dans un nouveau wagon. L’ambiance du second wagon peut y être plus calme et studieuse que dans le précèdent où tout le monde rie, joue, discute. La passerelle marque la transition entre la rue partagée et les espaces plus intimes comme les logements et les plus calmes comme les espaces de travail. Elle représente le sas du train, mais contrairement à lui elle est ouverte, entièrement transparente sur l’environnement. Dans l’université, les passerelles viennent contraster avec les espaces linéaires, elles permettent la pratique transversale du projet. Le second contraste est créé grâce à la matérialité. Depuis les jardins, les passerelles sont particulièrement visibles grâce au contraste avec les espaces massifs linéaires et parfois fondus dans le paysage grâce au jeu des reflets de la végétation. Les bouleaux, les trembles et les cerisiers du Japon se refléteront selon l’heure de la journée et leurs mouvements feront onduler les façades vitrées. Les passerelles permettent aussi l’accès au jardin, grâce à des escaliers métalliques qui s’intègrent parallèlement à elles en créant des liaisons verticales, dans le but de découvrir le jardin et de disposer de sorties de secours.

UN PROGRAMME DIALOGUANT AVEC LA FORME

137

3.4 - Explorer la ligne : déambuler dans l’université Nous allons dans cette dernière partie suivre une promenade dans l’université et son jardin. Elle nous immergera dans son univers, et convoquera différents de nos sens. Elle nous rendra compte des usages possibles, de la diversité des paysages et des ambiances grâce à nos mouvements.

138

EXPLORER LA LIGNE

Continuum Spatial, une balade dans l’université

1-Vue depuis le train arrivant en gare de Welwyn GC, document personnel, 2016. 2-Coupe paysagère sur la voie ferrée, façade ouest1/1000, document personnel, 2016

Nous arrivons en gare de Welwyn GC nous avons aperçu l’université, sa façade de brique marque l’entrée dans la ville depuis Londres. Elle est le premier bâtiment que l’on voit après la vue sur la végétation dense qui borde la voie ferrée.

EXPLORER LA LIGNE

139

140

EXPLORER LA LIGNE

141

salle de détente

BB'

Nous empruntons la passerelle piétonne métallique qui donne accès au Howard Center en tournant à gauche et au quartier industriel et à l’université à droite. Depuis le haut de la passerelle nous pouvons voir l’université dans son ensemble, les trains qui passent et qui font légèrement trembler la passerelle. De ce point de vue deux matérialités se distinguent, la massivité du bâtiment en brique et en béton et ensuite la végétation qui ondule au sol, qui vient comme supporter le bâtiment avec légèreté. Après avoir descendu quelques marches, nous arrivons à l’entrée de l’université, nous pouvons poursuivre notre balade dans le jardin et nous perdre entre les bâtiments ou prendre la rampe qui s’inscrit entre les rails et nous invite à l’intérieur de l’école. Le choix de garde en corps en verre permet de ne pas barrer la lumière et de laisser l’espace ouvert. Une fois dans l’université nous sommes guidés dans un long espace ou des dizaines de personnes se croisent et discutent, une véritable rue intérieure qui nous invite à la découverte des différents espaces séquencés. Derrière nous, nous entendons des rires, de la musique, il s’agit d’un espace de détente. Une ouverture cadre le paysage ferroviaire et sur le parcours que nous venons de faire sur les rails pour accéder à l’université. Le sol file d’un bout à l’autre du bâtiment, son traitement fait référence au système constructif, sa couleur est invariable dans chaque espace. Le sol est en béton lisse rouge.

142

EXPLORER LA LIGNE

Coupe entrée principale 1/200

6 7 8

Détail garde corps et entrée 1/50 1- Module base béton rouge brique 2- Isolant 20cm 3- Chape 6cm 4-Revêtement béton ciré rouge brique 5-Garde corps verre 6-Plaque métallique mat 7-Pièce métallique U fixation garde corps 8-Vis de fixation dans béton 9- Menuiserie porte entrée 10 Rampe intérieure isolé 11- Rail type IUC 60

GSEducationalVersion GSPublisherVersion 0.14.100.65

EXPLORER LA LIGNE

143

1- Zoom entrée de l’amphithéâtre 2- Zoom sur une salle de classe et sur la salle d’attente avant le cours. 3- La bibliothèque, les espaces de travail, le système de rangement des ouvrages sur rails.

Nous passons l’entrée de l’amphithéâtre ou un groupe de personne attendait la prochaine conférence. Nous arrivons dans la cafétéria et prenons un café, deux personnes âgées discutent à une table, elles suivent un stage de reconnaissance des plantes de la région de l’Hertfordshire. A côté, des étudiants discutent et déjeunent. Au loin on aperçoit une zone d’exposition. En ce moment l’école présente une petite exposition ORCHIDÉES SUR VÉLINS (coupe p150-151), qui était précédemment à Paris au muséum d’histoire naturelle, on peut y observer des spécimens rares et des représentations inédites d’orchidées. Nous tournons à droite, prenons une passerelle vitrée, nous retrouvant seuls dans un tout autre univers où nous pouvons admirer la végétation jaunie par l’été. Nous arrivons ensuite dans une petite pièce avec une large vue sur les rails, deux trains passent en même temps et attirent notre regard.

144

EXPLORER LA LIGNE

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EXPLORER LA LIGNE

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1-Zoom sur un espaces de travaux pratiques en laboratoire.

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Nous pénétrons ensuite dans le laboratoire, de grandes baies vitrées permettent un apport riche en lumière naturelle et font presque entrer la végétation des patios à l’intérieur. Des ouvertures zénithales dirigées vers le nord, permettent de compléter l’apport en lumière non direct. Le sol est toujours dans les teintes rouge brique mais ici, du carrelage facilement lavable est utilisé. Sur la face ouest au plus près du passage des trains, une série d’étagères, de bureaux, de matériels précieux, créent une seconde peau au mur et permettent d’isoler la salle des forts klaxons de trains, signalant leur arrivée en gare. Après le cours, nous allons nous détendre dans le jardin d’hiver. Certains descendent directement dans le jardin au sol par les escaliers. Nous visitons la bibliothèque. Des étagères mobiles grâce à des manivelles sur le coté permettent de ranger 12 000 ouvrages et 5500 spécimens de plantes.

EXPLORER LA LIGNE

1,6m 1m Coupe laboratoire 75eme

1,8m 2m

50cm 1m

10cm

3,6m

1 2

4 5 7

5cm

Détail Shed 1- Revêtement intérieur plâtre blanc 2- Verre isolant clair + lame d’air, vitrage orienté nord

3- Joint silicone structurel 4-Tuyau acier 5-fixation pour support vitrage 6-Patte acier de fixations

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7-Fixation métal patte acier/béton 8-Couvertine 9- Isolation 20cm

10cm

6 8

11 12

50cm

10- Module Haut béton 11- Membrane d’étanchéité 12- Briques concassées

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De grandes tables de travail comme dans les laboratoires nous place face à de grandes ouvertures nous immergeant dans la végétation ou face aux détails des briques. Nous nous rendons dans la serre et la salle technique de préparation des plantes pour l’herbier. La végétation est dense. Il y fait chaud, des brumisateurs permettent de garder les plantes dans un milieu humide. Nous nous trouvons dans un univers végétal en grand contraste avec la végétation anglaise. . Nous allons retourner dans le jardin d’hiver, emprunter l’escalier et de nouveau être en contact avec le sol afin de parcourir le jardin...

1- Zoom sur un espace de vie des appartements commun pour les chercheurs et conférenciers 2- Vue depuis la terrasse, les escaliers descendent vers le jardin 3- Vue depuis le jardin dans la foret de poteaux.

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logements

exposition

logements

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laboratoire salle TP

expositio

EXPLORER LA LIGNE

Coupe paysagère transversale entre quartier industriel et face au quartier résidentiel, document personnel, 2016.

laboratoire salle TP

Coupe transversale 1/75, rapport du bâti au sol et liaisons verticales secondaires, document personnel, 2016.

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Un paysage né du passé ferroviaire

Pour

qu’une greffe réussisse, la médecine dit qu’il faut qu’il existe entre les deux individus, entre les deux parties, une étroite affinité (Juliette Guépratte). La réussite d’un projet tient aux affinités du bâtiment avec le territoire qui l’accueille. Le lieu devient un lieu de mémoire et celui de l’ambition de la reconversion du territoire. Une juxtaposition de temps et d’espace renvoie à un concept forgé par Michel Foucault en 1967 : l’hétérotopie, du grec « topos » : « lieu », et « hétéro », « autre »: «autre lieu ». Selon le philosophe ce seraient des espaces concrets, tels que le jardin, le musée ou le miroir, capables d’héberger l’imaginaire et obéissant à des règles différentes des lieux communs. L’université accueille et accumule avec le temps les savoirs et les personnalités, les promotions se succèdent chaque année, les recherches vont de plus en plus loin pour le futur en se basant sur dans le passé. Le parc créé un espace transitionnel entre la ville et

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EXPLORER LA LIGNE

5 1- Les espaces bâtis et les rails, document personnel, 2016. 2- Espace de paysage, document personnel, 2016. 3- Direction principale des cheminements, nord/sud, document personnel, 2015. 4 - La base graminées et les taches de couleurs saisonnières 5 -Parc musée Louvre Lens, Catherine Mosbach, photographie Julien Lanoo, http://www.archdaily.com/312978/louvrelens-sanaa(consulté le 8-05-2016). 6 - La pierre de ballaste, matériau du site, http://fr.dreamstime.com (consulté le 8-052016.

l’université. Il est le lieu où chacun se prépare à la contemplation et à de nouveaux savoirs. Les contraintes du parc Il est aménagé afin de traverser rapidement le parc du nord vers le sud ou inversement sur toute sa longueur ; reprenant le tracé des anciennes voies ferrées. Différentes atmosphères sont agencées dans le parc, la base de celui-ci étant le ballast et un tiers paysage composé de graminées. Les zones sous le bâtiment seront à l’ombre la plupart du temps et resteront fraîches tout au long de l’année grâce à l’eau de pluie qui, bien drainée par le ballast, restera plus longtemps à 40 cm en dessous, à la limite avec la bonne terre. La zone la plus proche de la voie ferrée active à l’ouest est la plus sèche et la végétation à tendance à rester basse, contrairement à la partie Est où la végétation s’élève facilement grâce à sa protection au vent et une exposition au soleil idéale. Composer avec le passé, mettre en valeur pour des ambitions futures, construire les lignes Le parc a deux directions, est/ouest que nous venons de voir mais aussi nord/sud, la principale direction donnée par les usages du bâtiment et les lignes de la voie ferrée existante. Les rails tracent les cheminements naturellement et dessinent l’entrée de l’université. Le ballast, aujourd’hui recouvert par une mousse envahissante, est nettoyé et mis en valeur dans la composition linéaire, afin de mettre en valeur la mémoire du lieu, le passé ferroviaire.

Flore Le paysage se veut en mouvement, léger et toucher par la couleur. Le paysage végétal évolue selon les saisons. Une base de graminées constitue un travail en bande mettant en valeur la linéarité du site, ensuite durant l’année des fleurs vagabondes et bisannuelles apporteront de manière aléatoire leurs touches de couleurs. Ci-contre on peut voir les espèces proposées pour le jardin. Les graminées forment la base présente toute l’année sur l’ensemble du site. Selon les saisons des graines de fleurs annuelles ou bisannuelles seront

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EXPLORER LA LIGNE

festuca gautieri

Base Graminées

Fleurs du printemps à l’automne

ail décoratif

iris orange tiger

rose trémière rouge

chardon bleu

coquelicot

carex testacea

libertia gold- imperata red baron eragrostis spectabilis pennisetum alopecuroides japonicum lepage finger

festuca filiformis

euphorbe baby charm

Faune Le parc se veut propice à la biodiversité si longtemps absente suite à la pollution des sols et la fréquentation des voies. Les zones de graminées et d’herbes de hauteur moyenne mais denses profitent à de nombreuses espèces d’insectes. Lors des périodes de floraisons des papillons et autres insectes butineurs feront leurs apparitions. La présence d’insectes induit la présence d’oiseaux qui viendront aussi s’en nourrir. Les eaux de pluies Les eaux de pluies des toitures sont récupérées dans des cuves afin d’arroser les serres, couvrir les besoins pour les sanitaires. La pluie étant abondante dans cette région anglaise, les surplus seront évacués dans des zones spécifiques, le ballast étant fortement drainant, il facilitera l’évacuation de l’eau.

œillet d’inde

betula pendula lacinata

bouleau

Les arbres

répandues dans des zones choisies et donneront des vues depuis l’intérieur de l’université sur des ambiances paysagères différentes. Parfois le rouge des coquelicots se mélangera au jaune des graminées, puis de l’autre coté du bâtiment le bleu des chardons des champs dominera. Au printemps, un tapis de violette fleurira, précisément choisies car elles apprécient le climat et car elles ont la particularité de dépolluer les sols en absorbant dans leurs racines et dans le feuillage les éléments polluants comme le plomb, le fer, qui sont présents sur le site sans les redonner en mourant.

anémone du Japon

2 1- Ambiances paysagère, les 4 saisons. 2- Choix des plantes, http://www.gerbeaud. com (consulté le 20-05-2016)

EXPLORER LA LIGNE

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158

EXPLORER LA LIGNE

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Conclusion au projet L’intention de ce projet est de se confronter à un ERP et avoir conscience des réglementations que cela impose. L’objectif a été de faire de ces réglementations un atout pour concevoir le projet. On a pu le voir dans le cas des escaliers, de la rampe d’accès, ou encore des besoins de ventilation, le réseau électrique choisi d’être dissimulé dans les faux plafonds eux-mêmes insérés dans la structure dessinée sur-mesure. L’intérêt a été de développer le projet dans un site riche en mémoire, avec pour seul existant les rails. Le projet m’a permit de reconstituer une façade vivante pour les voyageurs en train, de travailler un projet de grande échelle dans un pays de culture anglo-saxonne, différente de la notre. La recherche et la compréhension de l’ensemble des éléments qui participent au caractère du site, ont permis à la fois de faire son état des lieux, mais aussi de déceler les amorces conceptuelles du projet. Ainsi propose t-il de jouer avec le mouvement autant dans la pratique du bâtiment, le travail paysager qu'avec la proposition formelle. Les matières, les ambiances et les perceptions contrastées qui caractérisent chacun des espaces et rendent la déambulation riche. Les cadrages, les proportions, sont pensés de façon à révéler le site, affirmer des paysages et mettre en valeur des matériaux. Le projet de l’université s’inscrit dans un réseau universitaire très important en Angleterre et tente de trouver sa place grâce à l’architecture et aux possibilités qu’elle offre. L’université s’inscrit dans un parcours exploratoire à l’échelle du territoire et du bâtiment, destiné à inciter à la découverte et la compréhension d’un univers entre trains et végétal qui rarement peuvent cohabiter. Ce projet m’aura permis d’approcher les phases détaillées du projet. Me confronter à la structure et au paysage me permettent de me rendre compte de l’importance du travail des professionnels dialoguant au quotidien avec l’architecte. Notre métier implique une base de connaissances dans ces

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CONCLUSION

sujets. Il me tarde de rencontrer toutes les personnes faisant partie de la maitrise d’œuvre, afin d’enrichir mes points de vues architecturaux et améliorer les futurs projets d’architecture.

CONCLUSION

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STRATÉGIE PROGRAMMATIQUE ET D’IMPLANTATION

4 / Projet : Habiter la bordure ferroviaire, les étudiants révélateurs d’espaces. Quynh Nguyen

STRATÉGIE PROGRAMMATIQUE ET D’IMPLANTATION

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4.1. Un univers ferroviaire entre deux paysages

État de lieu Un paysage sonore particulier Le site du projet est situé à 500m au Nord du pôle Gare-Université. Il s’agit de voies de stockage utilisées pour le changement d’ordre de la succession de trains de même sens ou pour accueillir les trains de frets. Ces activités impliquent un trafic ayant un accès maximal de 30 km/h. Le volume sonore est modéré donnant un ressenti meilleur par rapport aux voies des trains de passage. Sur neuf voies ferrées, seules cinq maximum voies sont actives et les quatre restantes sont toujours en veille. La construction ne concerne donc que ces voies. Ces voies de stockage actuellement sont actuellement indépendantes des axes pour les voitures et les piétons. Elles prolongent un grand talus et vient en contrebas du quartier Sherrards qui sont surlélever à 7m. Alors que le sol du site exige des gestions particulières au niveau des plantes, ce talus représente déjà une source de biodiversité. Un massif d’arbustes et des arbres longent toute la voie ferrée. Un paysage entre-deux L’environnement du site témoigne d’une mutation entre le caractère industriel avec d’un côté, la présence de plusieurs entreprises toujours en activité et d’autre côté, le caractère domestique avec la juxtaposition du quartier Sherrards.

1- Capture écran du site de projet, www. googlemaps.com (consulté le 24-05-2016)

À l’Ouest, le tissu urbain du quartier Sherrards est marqué avec des maisons en bande dont les deux facades sont ouvertes sur le front-garden et le backgarden. Le paysage est dominé par la végétation : les jardins, l’alignement des haies marqué l’espace privé, les verdures délaissé et les grands arbres… Le rythme du quartier suit le rythme des familles. On peut voir les habitants se promener le matin et vers

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la fin de l’après-midi, quand les parents ont fini le travail et les enfants sont rentrés de l’école. Pendant la journée, la rue est vide et très calme. À part un terrain de sport, la partie Est du quartier qui se connecte directement avec les voies de stockage ne contient pas des services publics dans son enceinte. À l’Est, l’atmosphère industrielle est accentuée par de grands bâtiments des entreprises et des terrains de parking dans la zone d’activité. Le paysage extérieur est neutre, avec une présence forte des voitures et peu d’espaces adaptés pour le piéton. Malgré la différence entre l’échelle du bâtiment, ces deux paysages peuvent être marqué dans une même ambiance de l’aseptisation . Situé au plein milieu de ce contexte, notre intention pour ce projet est de pouvoir changer la situation en questionnant sur l’évolution du paysage industriel. Quel avenir prévoir pour cet espace en veille qui est censé être coupé de son environnement alors même qu’il se trouve partagé entre les mondes de l’habitat et du travail. Quel moyen d’investissement pour cet espace en veille tout en favorisant l’appropriation des habitants et leur en proposant de nouveau mode de vie. Il faut noter que près du site, vers le Nord, se trouve une piste cyclable régulièrement utilisée par des habitants de Welwyn. Cette piste est le seul chemin qui relie directement les deux côtés avec un mode doux de déplacement. On peut imaginer en se connectant avec cette piste, le projet deviendra un point d’arrêt et de rencontre entre les cyclistes. C’est le premier pas pour relier le site à son environnement.

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Quartier Sherrards

Vers Howard Center - Gare Université

SITE

Côté Ouest, Quartier résidentielle Sherrards, Google maps.

Zone d’activité Plan de situation Entre zone pavillonnaire à l’Ouest et zone industrielle à l’Est

Type habitats individuels en bande

Piste cyclable Voie ferrée principale

Bâtiment industriel Talus

Coupe du terrain 1/1000e

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Côté Ouest, Zone pavillonnaire, Google maps.

Côté Est, Zone d’activité vue depuis le parking, Photo personnel.

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4.2 Logements étudiants au bord de la voie ferrée L’intérêt de développer des logements étudiants au bord des voies de stockage délaissées répond à deux objectifs : -Construire un nouveau paysage ferroviaire afin de connecter le site au tissu environnemental et en faire un nouveau repère dans la ville. -Offrir une mixité entre usage et qualité pour les espaces partagées afin d’amener les habitants du quartier sur le site. Produire un échange convivial entre les étudiants et les habitants de Welwyn.

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Plan masse 1/500e

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Point de vue sur les logements et la réappropriation des voies abandonnées

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Stratégie programmatique: un moyen de rénovation urbaine Il s’agit d’un programme de logement à court terme et non de logement permanent. Ces habitations sont dédiées aux étudiants, aux jeunes actifs et aux touristes. L’échange entre ces différents acteurs assure le fonctionnement continu de la résidence pendant toute l’année. Les chambres et des studios peuvent accueillir des étudiants et des professionnels ainsi que des jeunes actifs venus étudier dans l’Université de Biologie tout au long de la formation ou pour une durée adaptée. Pendant les vacances scolaires, ces logements libres seront occupés d’une manière plus spontanée par les touristes qui viendront pour découvrir la ville patrimoine d’EbenezerHoward. La flexibilité d’usage de cette opération permettra d’établir une source économique stable favorable au développement de services dans le quartier. À l’échelle des étudiants, habiter au bord du chemin de fer est avant tout une expérience de vie et un avantage économique. En effet, la valeur foncière des terrains abordant de la voie ferrée est moins coûteuse que les autres situations, mène à déduire le loyer pour les locataires. Il s’agit d’un grand soutien pour les jeunes dans le contexte de Welwyn : il y a peu de logement étudiant et le coût de la vie est élevé (1200euros/ mois à Hertfordshire, le Comté contre 1124euros/ mois à Paris et 743 euros/ mois à Grenoble )*.À l’échelle de la ville, la résidence étudiante promet un rajeunissement de la population urbain. Cette nouvelle population dynamique participe à animer la ville.

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RÉPARTITION DES PROGRAMMES

11%

SERVICES PUBLICS

32%

ESPACES PARTAGÉS

57%

LOGEMENTS Niveau -2: Cuisines communes Salon communs Salle de travail Salle polyvalente Laverie Patio Terrasse typique courette «anglaise»

Niveau -1 et 0: Jardin d’hiver

Situé dans la SERRE Salle de sport

Niveau 0:

Garderie

16 Studios

Salad-bar

Niveau -1:

Sur les voies ferrées

31 Chambres

Jardin partagé

Niveau +1: Terrasse sous toiture

Le bâtiment est séquencé en plusieurs travées qui sont divisées en petits collectifs, en plate-forme partagée et une serre. Le programme est mixte car la volonté est de créer un lieu d’habitat mais aussi de rassemblement et de détente. Des espaces ressources destinés aux étudiants et aussi aux habitants du quartier. Ces espaces sont soit regroupés au rez-de-chaussée et qu’ils deviennent une plate-forme partagée, soit se situent dans la Serre. La serre comporte des services adaptés à la vie quotidienne du

quartier donc gérés par les professionnels et les étudiants quand ils trouvent un temps libre. Il est toujours important de favoriser l’échange entre les étudiants et les habitants.

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Niveau +1

Niveau 0

Niveau -1 C RD

hau

Niveau -2

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Cb as

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Stratégie formelle: Comment dialoguer avec la pente La première étape du projet est de réaménager un nouveau chemin qui passe derrière des jardins des maisons individuelles et se prolonge jusqu’au parcours de vélo. Le back-garden maintenant devient un autre front-garden. Cette nouvelle rue guide les habitants et les passagers vers un nouveau lieu d’échange et de service à l’échelle du quartier.

La recherche formelle est guidée par un travail en plan et en coupe.

Au niveau de la coupe, le traitement du talus est essentiel pour reconnecter le site dans son environnement. Pour cela, la forme du bâtiment suit la typologie à deux pans inspirée par le modèle des maisons en bande du quartier. Cette forme est traitée comme un pont qui relie deux niveaux différents : le rez-de-chaussée du quartier et le rez-de-chaussée du chemin de fer. Elle n’est pas collée directement au talus, mais garde une distance pour que du vent et de la lumière puissent accéder jusqu’au dernier niveau. La structure de la toiture ainsi se prolonge jusqu’au talus pour venir porter les passerelles qui donneront l’accès à l’édifice. La façade Est du bâtiment est la plus protégée et fermée pour éviter les nuisances venant des chemins de fer. Côté Ouest, la lumière et la ventilation naturelle sont toujours assurées par l’exploitation du talus dans l’esprit courette anglaise. Au niveau du plan, le projet est pensé dans le dialogue avec les deux paysages. Le bâtiment est d’abord séquencé en plusieurs collectifs. Cela correspond à la trame du tissu urbain existant et permet de privilégier du vent et de la lumière venant du sud. Le

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bâtiment pourtant garde toujours l’esprit d’un volume compact grâce au socle dans la continuité du RDC bas et dans la continuité de la structure et l’enveloppe et également avec les lignes horizontales des voies ferroviaire. La construction est réalisée en ossature métallique, respect une trame de 3m pour les collectifs et 4m pour le vide entre eux. On invente au début une coupe modèle qui réponde à tous les besoins, puis la duplique sur toute la trame de construction avec de légères vibrations (changement de hauteur, l’avancé, reculé…) afin de chercher différents ambiances et espaces.

Coupes transversales principales

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La coupe de base : les principes

Coupe transversale 1- Toiture de chaume 2- Passerelle 3 - La courette anglaise

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Une toiture porteuse

La toiture en pente à deux pans représente un élément structurel important pour le projet. Elle est constituée de poutres profil HEA-300 qui font une pente de 45°. Côté Ouest, les poutres de la toiture se prolongent et encastrée dans le talus. Elles permettent de porter des passerelles qui donnent à la fois l’accès au bâtiment, à la fois des espaces approprié par les usagers. Revisiter le chaume, une couverture écologique Le chaume est choisi pour réaliser la couverture de la toiture. Il est aussi travaillé en façade et deviennent une enveloppe qui recouvre tout le bâtiment. Cette matière a guidé notre réflexion autour d’un bâtiment de grande capacité thermique et bien écologique. Le chaume, fortement présente partout dans le monde, y compris en Angleterre est une matière résistante et légère. Cette matière respire. Elle a une qualité hydrofuge et n’est pas affecté par la humidité, ce qui adapte au contexte climatique de Welwyn. Elle apporte au bâtiment une bonne performance thermique et phonique. La mise en œuvre du chaume doit respecter les règles fondamentales : l’épaisseur de la couche va de 30 à 40cm sur le toit dont l’inclinaison minimum doit être égale ou supérieur à 35 degrés voire 45 degrés pour certains experts. Dans le projet, on utilise une couche de 35 cm sur une pente 45 degrés. Le traitement du faitage est aussi important. On le réalise à partir d’un mortier bâtard sur lequel la terre est ajoutée. Pour que la terre ne s’affaiblisse pas avec le temps, on y plante des iris, des fleurs qui résistent à tous les climats. La toiture ainsi participe à la préservation de la biodiversité du lieu. Si elle est bien entretenue, sa durée de vie peut aller jusqu’à au moins 40 ans.

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Ek, 2014, juin-juill., n° 39 . 2014

iris terre mortier bâtard

Le retour contemporain du chaume résonne avec l’histoire de la cité-jardin. Dès la fin du XIXe siècle, des urbanistes comme Henry David Thoreau et Raymond Unwin, le concepteur de Welwyn Garden City sont revenus à l’origine sociale du village pour trouver une nouvelle organisation urbain. La naissance du concept de la cité jardin à l’époque a devenu un sujet d’étude, repris puis amélioré par les autres architectes. Cela a permis à des experts de réévaluer le chaume au niveau de la propriété technique. On a donc découvert les vraies qualités du matière qui permettent de négliger les pensées que le toit en chaume peut être le facteur du manque d’hygiène et du risque d’incendie dans le siècle précédent. De nos jours, l’image de ce matériau est encore une fois renouvelée avec plusieurs réalisations d’architecture contemporain. Notre intention dans ce projet est de considérer le chaume comme une enveloppe qui recouvre tout le bâtiment. Elle est traitée spécifiquement sur la façade comme un élément continu. Cette enveloppe d’abord recouvre des segments de la toiture dans la verticale et pour relier le socle du rez-de-chaussée en horizontal. L’orientation Est-Ouest du terrain ne permet pas à la façade donnant sur les chemins de fer d’avoir de grandes ouvertures. Grâce au chaume, cette façade ne devient pas un mur aveugle. Au contraire, elle reçoit une nouvelle dimension esthétique. La mise en œuvre du chaume en façade est réalisé comme une construction fermée. Avant d’installer le chaume, une couche d’isolation est nécessaire pour renforcer les capacités thermiques et acoustiques. Toutefois, la partie de la toiture est au choix. Dans les collectifs dont l’espace sous comble est un logement, la toiture est isolée. Dans les autres collectifs où on a les terrasses partagées sous comble, la toiture de cette partie n’est pas isolée. Cette construction ouverte permet de qualifier l’espace.

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Détails constructifs

1 2 3 4 5 6 7 8

1. Chaume, ép 350mm 2. Tasseau vertical 25x25mm et vide d’air 3. Étanchéité 4. Menaux IPE 80 5. Panne IPE 160 6. Poutre HEA 300 7. Isolation extérieur 80mm 8. Bac horizontal en acier et Isolation ouate de cellulose 150mm 9. Bardage bois pin 20mm

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1 2 3 4

7 8 9

10 1. Panneau bardage en aluminium lisse 2. Tasseau vertical 25x25mm et vide d’air 3. Isolation extérieur 80mm 4. Bac horizontal en acier et Isolation ouate de cellulose 150mm 5. Pare vapeur 6. Placoplâtres 12,5mm 7. Dalle avec bac collaborants 100mm 8. Poteau HEA-300 9. Poutre HEA-300 10. Double vitrage

Facade Ouest

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La circulation, la séquence d’entrée, une transition de l’espace de la rue à l’espace des wagons Le passage de l’espace de la rue au niveau RDC haut du quartier jusqu’au l’espace public du RDC bas se fait à travers deux espaces différents - une passage du dehors au-dedans du dehors. Cette séquence d’entrée est composé par la passerelle – le jardin hiver . Une transition vers la progression de haut en bas LA PASSERELLE Depuis la rue principale, on remarque une série de passerelle comme des espaces accueillant et guidant le public. Cette disposition met à distance le bâtiment et la rue afin de respecter l’intimité du côté jardin des maisons individuelles. La passerelle soutient grâce à la structure de la toiture est un espace d’accueil qui fait la transition depuis la rue principale vers l’espace intérieur. Les poutres ne sont pas posé directement sur le talus mais attachées à aux collectif/plots béton pour minimiser l’impact de la structure sur le site. Le traitement au sol est marqué par le creusement d’une canalisation à ciel. Cet élément permet de récupérer l’eau de la toiture et de tracer au sol une limite de l’opération. Le plancher de la passerelle est la continuité du plancher collaborant de l’étage. L’élément acier qui recouvre les bords du plancher devient un support pour attacher le garde-corps. La dimension des passerelles est différente selon deux types. Cet espace ouvert est un entredeux approprié par le public. De 3m de large, cet espace peut profité aux étudiants pour attacher leurs vélos, ou pour s’asseoir. Sur les grandes terrasse, un mobilier est installé, ils permettent de contenir des placards pour le service de vélo.

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Coupe sur les circulations

Plan des passerelles

JARDIN HIVER La passerelle est une circulation entièrement vitrée appelée le jardin hiver. Ces espaces servant sont transformés en espace servis. Avec une taille généreuse (3m de large au lieu de 1,50m réglementaire), ils sont équivalent à des rues où l’échange et la rencontre des résidents sont favorisés. Ce dispositif participe à la stratégie bioclimatique du bâtiment. En hiver, on va d’abord capter et stocker de la chaleur du jour puis la redistribuer dans le logement selon un principe de déphasage. En été, le jardin hiver rafraîchit et emmagasine du frais la nuit et le restitue dans la journée. Le vide de la courette anglaise permet à la lumière de venir jusqu’au niveau du sol.

Coupe structure des passerelles

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Des petits collectifs Au cœur de la structure, les logements étudiants sont repartis dans neuf volumes séparés par des failles qui servent à capter la lumière et des jardins hivers pour la circulation verticale. Ils sont posés sur un socle continu, où regroupe tout le service de la résidence. Chaque collectif se compose en deux niveaux, avec des chambres regroupés au premier étage et les studios au deuxième étage. Les étudiants sont à leur dispositif des chambres meublés équipé d’une salle d’eau avec une surface moyenne de 17m². La réduite de l’espace est dans une volonté de gagner en générosité dans les espaces collectifs. Les résidents des chambres sont privilégier à bénéfice la cuisine-salon commun au rez-de-chaussée. Ces espaces partagés permettent de faire de nouvelles rencontres et des échanges avec les autres acteurs. Cela assure la convivialité dans la vie quotidienne de la résidence. Au deuxième étage, les studios ont une surface plus grande. Afin de pouvoir accueillir les touristes pendant les vacances scolaires.

Hiver

Vivre avec les saisons Chaque logement possède un espace extérieur, soit un balcon ou une loggia. Certains chambres partages un balcon commun. Ces espaces donnent vers des failles où recouvrir par l’extrait des pannes des toitures. Cette structure permet aux résidents de vivre en lien avec les saisons: pousser la végétation pour ombrer le sol en été et laisser la lumière traverse en hiver.

Printemps / Été

Automne

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Organisation des chambres et studio

Type studio équipé

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Type chambre

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Plan rdc haut 1/500

Plan R-1 1/500

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Des services mutualisés pour la vie étudiante

Des espaces ressources pour animer la vie de la résidence sont le plateforme de vie, les terrasses sous comble et la serre. Ces espaces sont accessibles aux étudiants et aux habitants du quartier. La plateforme de vie Le niveau du rez-de-chaussée bas est pensé comme une grande plateforme qui offre essentiellement des services quotidiens aux étudiants. Ces espaces complètent la vie individuelle et permet aussi favoriser les échanges entre les habitants. Trois cuisines communes sont fournies et dédiées aux chambres du premier étages. Elles sont répartis sur tout le long du niveau afin de faciliter le déplacement des étudiants. On y trouve chacune composée de cuisinière et plan de travail. C’est là que les résidents cuisinent et se restaurent. Des salons communs se trouvent juste à côté des cuisines pour qu’ils puissent être transformé en espace de restauration en cas de besoin. Ces espaces de détente disposent de tables de ping pong et rangements de livres. La salle polyvalente est réservée pour les soirées et les événements de la résidence. En calendrier normal, elle accueille des associations du quartier. Une laverie est disponible pour toute la résidence. Cet espace est ouvert et accompagné un coin de salon pour que les

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Plan Rdc bas 1/500 1-Salle de travail 2-Cuisine commune 3- Salad bAr 4- salon commun 5- Salle polyvalente 6- laverie 7-jardins partagés

gens s’assoient et se discutent en attendant. Il y a un système de porte coulissante qui permet de refermer les salles ou de les ouvrir en fonction des besoins. Au cas de besoin, on peut arriver d’avoir un niveau tout traversant. Le plafond de ce niveau est dans un aspect brut. L’apparition nue du bac acier sans revêtement rappelle assure une esthétique industrielle et marque l’identité des espaces communs. Le long du niveau est séquencé par les jardins hivers et donne vue vers des espaces d’échange extérieur : les patios et le courette anglaise. Le patio La serre au service des échanges propose des services quotidiens corresponds à la vie du quartier : Une salle de sport lié au parcours sportif est mis en place sur la rue principale et se prolonge jusqu’au parcours de vélo. Un garderie permet aux familles du quartier de garder leurs enfants à proximité, les étudiants pourraient y travailler quelques heures par semaines. Espace de restauration avec le « Salad-bar », un lieu où on organise des événement lié au jardin partagé : les habitants et les étudiants peuvent restaurer ce qu’ils cultivent.

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Conclusion au projet Inscrit dans un site aux caractéristique singulière et marqué par l’univers ferroviaire avec la présence de la voie ferrée, il se trouve à l’interface entre une zone activité tendance à être oublié et un quartier résidentielle au temporalité d’usage très marqué par le mode de vie de la cité jardin. Sur tout le long de la voie ferrée, ce site se situe le plus proche de la vie quotidienne. Il nous questionne sur quel avenir possible des friches industriels, du point de vue économique, mais aussi au point de vue environnemental et social. Pour moi donner la possibilité à des jeunes acteurs pour qu’il puisse reactiver le projet permet de revitalisation du quartier et d’activer cet espace en veille. Le projet est un processus de recherche sur un protocole structurel qui communique avec la pente pour mieux dialoguer avec le site. Le projet participe à changer la vie du quartier. Ce projet m’a permis de comprendre le processus de revitalisation des friches industriels, qu’il participe au processus de la ville viable. Grâce aux acteurs choisis et au projet proposé, le paysage est renouvelé. Un autre mode de vie est proposé aux habitants du quartier ainsi que de la ville. La rue principale créé s’inscrit dans le parcours de la ville qui devient un nouvel espace public dont des échanges commencent sur les passerelles.

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CONCLUSION

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REMERCIEMENTS

Nous souhaitons remercier Fred Guillaud notre directeur de mémoire pour son dynamisme et sa passion pour l’architecture qu’il nous transmet. Stephanie David, Cécile Léornardi ainsi que toute l’équipe du master «Architecture, villes, ressources», pour leurs suivi régulier lors de la programmation et de la conception du projet.

REMERCIEMENTS

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Suite aux théories d’Ebenezer Howard sur la conception du modèle utopique des cités jardins, Welwyn Garden City naît en 1920, après Letchworth en 1901. Elle fait face à une période de grande urbanisation de la capitale Anglaise, Londres. Conçu pour 32 000 habitants la ville a actuellement dépassé ce seuil et souhaite encore s’agrandir en grignotant la Green Belt. Cette ville utopique hors du temps doit-elle poursuivre son étalement ? Quels foncier mettre en valeur et pourrait être une alternative ? Qui, pour renouveler la population ? Comment replacer Welwyn GC dans un réseau dynamique ? L’analyse a permis de mettre en évidence les potentiels de la voie ferrée. Une stratégie commune permet de développer deux projets qui permettront de nouveaux usages et une plus grande mixité dans la ville.

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